DOMAINE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

MENTION GEOGRAPHIE PARCOURS SOCIETE ET TERRITORIALITE PARCOURS : SOCIETE ET TERRITORIALITE ******************************

MEMOIRE EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER EN GEOGRAPHIE

Présenté par : HAMIDOU HASSANE

Sous la direction de : Madame Jacqueline RAKOTOARISOA, Professeur

Septembre, 2020

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE DES ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES MENTION GEOGRAPHIE PARCOURS SOCIETE ET TERRITORIALITE

****************************

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER EN

GEOGRAPHIE

« Blocage à la mise en tourisme au nord de la »

Soutenu publiquement le 16 septembre 2020

Présenté par : HAMIDOU HASSANE

Membres du Jury :

Président : Mr. James RAVALISON, Professeur

Rapporteur: Mme. Jacqueline RAKOTOARISOA, Professeur

Juge : Mr. ANDRIAMPENITRA Serge Tovo, Maitre de conférences

REMERCIEMENTS Un travail de recherche est une réalisation difficile, résistante mais aussi intéressante. Cependant, cette recherche n’est pas aboutie à sa fin, sans l’aide et la participation de plusieurs personnes venants de loin et de proche que nous tenons à les remercier. Nos premières reconnaissances vont tout d’abord à Dieux le tout puissant, celui qui nous a donné la foi et la force d’accomplir ce travail.

Ainsi, nous remercions infiniment les membres de jury pour leur gratitude de tenir cadre cordialement le jugement de ce travail:

Au président du jury, Monsieur James RAVALISON, professeur à l’Université d’Antananarivo pour avoir bien voulu nous faire l’honneur de présider notre soutenance.

A notre encadreur Madame Jacqueline RAKOTOARISOA professeur à l’Université d’Antananarivo de nous avoir accepté de diriger notre travail. Ses conseils plus dévoué, son aide et son encadrement plus pertinents nous ont permis de de réaliser ce travail.

A Monsieur ANDRIAMPENITRA Serge Tovo, maitre de conférences à l’Université d’Antananarivo pour avoir accepté de siéger en tant que membre de jury. Vos observations et vos suggestions seront pertinentes pour l’utilité de ce travail et seront également une aide pour nos recherches futur.

De plus, nous tenons à remercier aux responsables de la mention Géographie de l’Université d’Antananarivo, au corps enseignant et aux personnels administratifs.

En effet, il est indéniablement évident que j’exprime ma gratitude envers ma famille: D’abord, je remercie mon père Ismaël Miradji et ma mère Moina Fatima Hamidou pour leurs courages et leurs soutiens. Je remercie également mes frères et sœurs pour leurs contributions inestimables.

Pour terminer, mon estime remerciement s’adresse à mes amis qui m’ont donné des conseils durant mes études et à la réalisation de ce mémoire. Leurs avis et leurs présences étaient indispensable.

A tous, merci !

i

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii RESUME ...... iii LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... iv LISTE DES CROQUIS ...... iv LISTE DES TABLEAUX ...... iv LISTE DES FIGURES ...... iv LISTE DES GRAPHIQUES ...... iv LISTE DES PHOTOGRAPHIES ...... v LISTE DES PLANCHES ...... v GLOSSAIRE ...... vi ACRONYME ...... viii INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PARTIE I : ETUDE DES CONCEPTS RELATIFS DU TOURISME AU DEVELOPPMENT ET DEMARCHE DE RECHERCHE ...... 6 Chapitre I : Etude des concepts relatifs au tourisme et la démarche de recherche ...... 7 Chapitre II: Présentation générale du nord de la Grande Comore ...... 23 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ...... 32 PARTIE II : ATOUTS TOURISTIQUES IMPORTANTS ET UNE MISE EN VALEUR EN DECLIN ...... 33 Chapitre III: Evaluation des potentiels touristiques au nord de la Grande Comore ...... 34 Chapitre IV : Des activités touristiques en déclin au nord de la Grande Comore ...... 52 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE ...... 66 PARTIE III : PERSPECTIVES POUR AMELIORER LE SECTEUR TOURISME AU NORD DE LA GRANDE COMORE ...... 67 Chapitre V: Stratégie pour le développement au nord de la Grande Comore ...... 68 Chapitre VI : Comment atteindre un tourisme équitable dans le nord de la Grande Comore ...... 78 CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE ...... 90 CONCLUSION GENERALE ...... 91 BIBLIOGRAPHIE ...... 93 WEBOGRAPHIE ...... 94 ANNEXES ...... 95 TABLE DES MATIERES ...... 98

ii

RESUME Terre d’accueil, l’archipel des Comores regorge de richesses culturelles. Elles sont une destination touristique ouvrable à tout le monde avec ses potentialités naturelles de faunes et de flores. Tous ces privilèges démontrent autant d’atouts touristiques, malgré leurs faibles exploitations. Cela implique le nord de Ngazidja une région touristique émergeant illuminé par la claire de la lune et les vastes étendues des plages. Il constituait un pôle d’attraction pour les navigateurs venus d’Arabie, d’Afrique de l’est, et de l’Europe dans le cadre du commerce des épices. Les potentiels touristiques, les sites naturels conservés en beauté et les histoires légendaires ont identifié la région étant territoire le plus touristique aux îles Comores.

En effet, le secteur touristique a connu une première phase de développement aux Comores dans les années 1990, liée à l’activité d’un équipement touristique majeur (l’hôtel Galawa Beach) au nord de Ngazidja. Le tourisme triomphait à l’époque, mais autant des problèmes que connaît le nord actuellement érigent une faille, faisant régresser le tourisme. L’insuffisance en infrastructures hôtelières marque l’affaiblissement du secteur tourisme. Certes, les problèmes d’évolution touristique s’éternisent, mais autant des possibilités éliront un merveilleux tourisme dans le nord de Ngazidja. La situation de l’activité tourisme au nord de Ngazidja a permis d’évaluer ses faiblesses et sa mise en tourisme pour le développement du territoire.

Mots clés: Potentialités touristiques, Infrastructure hôtelière, Activités touristiques, Mise en tourisme, Nord de la Grande Comore

iii

LISTE DES ILLUSTRATIONS LISTE DES CROQUIS Croquis 1: Localisation de la zone d’étude ...... 3 Croquis 2: Les infrastructures administratives au nord de la Grande Comore ...... 30 Croquis 3: Les sites touristiques en Grande Comore ...... 41 Croquis 4: Localisation du port et aéroport en Grande Comore ...... 53 Croquis 5: Schéma d’aménagement touristique en Grande Comore ...... 74 Croquis 6: Parc national de -Ndroudé ...... 82

LISTE DES TABLEAUX Tableau n° 1: Enquête auprès des responsables administratifs et les associations ...... 19 Tableau n° 2: Evaluation du taux d’échantillonnage des ménages par commune ...... 20 Tableau n° 3: Echantillonnage des touristes enquêtés ...... 21 Tableau n° 4: Les communes du nord de la Grande Comore ...... 26 Tableau n° 5: Statistiques des îles du sud-ouest de l’océan indien ...... 34 Tableau n° 6: Arrivée de visiteurs internationaux en 2017 ...... 37 Tableau n° 7: Emploi généré par le secteur tourisme aux Comores ...... 39 Tableau n° 8: Exportation en bien et service de 2013-2017 (en franc comorien) ...... 39 Tableau n° 9: Hébergements touristiques en Grande Comore ...... 43 Tableau n° 10: Potentialité touristique dans la commune de Mitsamiouli ...... 47 Tableau n° 11: Potentialité touristique dans le Cembenois Lac salé, Cembenois Sada Dju la Mlima et Nyuma komo ...... 48 Tableau n° 12: L’offre des bungalows dans le nord de Ngazidja ...... 61

LISTE DES FIGURES Figure 1: La structure du potentiel touristique selon Glăvan (1995) ...... 11 Figure 2: Localisation de l’espace dans le nord de la Grande Comore ...... 23 Figure 3: Acteurs touristiques au nord de la Grande Comore ...... 77 LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique n° 1: Précipitation et température moyenne entre 1950-2000 à Mtsamiouli 24 Graphique n° 2: Arrivées aux frontières des visiteurs selon les nationalités en 2017 ...... 37 Graphique n° 3: Arrivées des touristes aux Comores de 2008 à 2017 ...... 38 Graphique n° 4: Flux touristique au nord de la Grande Comore en 2018 ...... 51

iv

LISTE DES PHOTOGRAPHIES

Photo 1: Mosquée Chiwounda ...... 49 Photo 2: Littorale de Mitsamiouli à côté, le marché public ...... 62 Photo 3: Maison à loger les touristes ...... 75

LISTE DES PLANCHES Planche 1: Marché de Mitsamiouli Mdjini ...... 29 Planche 2: Hotel Golden Tulip ET hotel Ritadj ...... 42 Planche 3: Sites balnéaires du nord de la Grande Comore ...... 46 Planche 4: La faune du nord de la Grande Comore ...... 50 Planche 5: Les appartements de l’ancien hôtel Galawa Beach...... 54 Planche 6: Démolition de l’hôtel Galawa ...... 58 Planche 7: Bungalow Trou du prophète et Maloudja ...... 59 Planche 8: Restaurant domaine du Lac ...... 60 Planche 9: Etat des routes au nord de la Grande Comore ...... 63 Planche 10: Biodiversité au nord de la Grande Comore ...... 81 Planche 11: La culture du Anda na Mila ...... 87 Planche 12: Les grottes du nord de la Grande Comore ...... 88

v

GLOSSAIRE Anda na Mila : Grand mariage Ndroudé : Village où se situe l’ile de tortue

Chiwunada : Auto-construite Panga : Grotte

COP : Conférence des parties de la MAEECHA : La vie Convention-cadre des Nations unies sur les MAMWE : Société d’eau et d’électricité changements climatiques (Conférence Of the des Comores Parties). Mdjini : Ville Djanat Alkamar : Le paradis de la lune Ngazidja : Grande Comore Gou la Mvaliwa : Cratère de Batsa

Agrotourisme: une branche du tourisme Iles Vanille : Concept marketing désignant rurale qui se concentre effectivement sur les l’ensemble touristique des Etats du Sud – activités agricoles. En effet, le visiteur assiste Ouest de l’Océan Indien et vise à unir les et prend part aux activités effectués par les potentialités touristiques de ces îles en vue de campagnards. D’autres parts, les produits faire de l’Océan Indien une destination phare. puisés de l’agriculture permettent de ravitailler Mise en tourisme: consiste à rendre un site le marché touristique. plus attractif pour faire une destination et où Ecolodge: est une forme d'habitat destiné à les infrastructures sont présentés et prêtes à l'accueil de touristes. Ce mot est un anglicisme accueillir les touristes. composé du terme "lodge" désignant une Tourisme balnéaire: C’est un tourisme petite structure d'hébergement touristique, et classique qui se concentre surtout sur les îles, du terme "éco" qui indique un souci de dont le but est d’apprécier le soleil, la plage et répondre à des règles écologiques. Ainsi, un la mer. ecolodge se veut à la fois un lieu d'accueil touristique économiquement viable, mais qui s'insère également dans le milieu naturel qui l'entoure ; le but étant de limiter au maximum les impacts négatifs liés au tourisme.

vi

Tourisme culturel : Il désigne les Tourisme durable : Le tourisme durable mouvements de personnes obéissant à des désigne « toute forme de développement, motivations essentiellement culturelles telles d’aménagement ou d’activité touristique qui que les voyages d’études, les tournées respecte et préserve à long terme les artistiques, la visite des sites et monuments. ressources naturelles, culturelles et sociales, et Ces mouvements de personnes tendent à contribue d’une manière positive et équitable élever le niveau culturel de l’homme en lui au développement économique et à procurant l’occasion de nouvelles l’épanouissement des individus qui vivent, connaissances, expériences et rencontres. travaillent ou séjournent dans ces espaces. Autrement dit : le voyage ouvre l’esprit. Tourisme rural : Il désigne le tourisme ayant Tourisme de masse : une catégorie de lieu en milieu rural, bien souvent en relation tourisme qui sert à réunir des nombreux avec les acteurs de ces territoires tels que les touristes internationaux dans un pays ou un agriculteurs. Côté hébergement et restauration, lieu touristique. Ce genre de tourisme est le terme se réfère au camping à la ferme, gîtes appliqué surtout dans les pays industrialisé. ruraux, fermes auberges, chambres et tables Le tourisme de masse connaît alors un essor d’hôtes… Le tourisme rural met en avant la considérable. Ce qui s’explique par découverte d’un territoire et des produits du l’accroissement de la richesse et de la terroir ainsi que les activités de plein air consommation. L’essor du tourisme de masse (randonnée, balades à cheval, baignade…) à commencer au XXème siècle. Touriste: Personne qui voyage pour son agrément

vii

ACRONYME ACT : Association Comorienne du Tourisme

AFD : Agence Française de Développement

BM : Banque Mondiale

CEA : Commission Economique des Nations Unis pour l’Afrique

CHT : Crédit Hôtelier et Touristique

CNDRS : Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique

COI : Commission de l’Océan Indien

DNT : Direction National du Tourisme

ID : Initiative Développement

FIDA : Fonds International de Développement Agricole

GEF : Global Environnement Facility

MAEECHA : Mouvement Associatif pour l’Education et l’Egalite des Chances

OI : Océan Indien

OMT : Organisation Mondiale du Tourisme

ONG : Organisation non Gouvernementale

ONU : Organisation des Nations Unies

ONT : Office Nationale du Tourisme

PIB : Produit Intérieur Brut

PN : Parc National

RN : Route National

SADT : Société d’Aménagement et de Développement Touristique

SCA2D: Stratégie de croissance accélérée et de développement durable

SIE: Société Internationale d’Ecotourisme

SIG : Système d’Information Géographique

TIC : Technologie de L’information et de la Communication

viii

INTRODUCTION GENERALE Le monde avec ses continents possède des îles à fortes potentialités et des océans favorisés par la nature. De multiples activités économiques s’y développent, où le tourisme marque son point charismatique. En devenant le plus grand secteur économique du monde, il est au premier rang de tous les secteurs économiques. L’ensemble des statistiques montre que: « au demeurant, on ne cesse de la répéter, la réalité des données reste incertaine. (…). Il laisse tout d’abord entendre qu’il aura une forte croissance du tourisme international, de l’ordre de 4 % par an de 1995 à 2020. On assisterait donc à la croissance du tourisme international en un quart de siècle1…». Certes, cette activité va valoriser les potentialités existantes. Il est le secteur de bon marché qui garde la taille d’évolution économique des pays riches et pauvres.

L’archipel des Comores forme un ensemble d’îles situées au sud-est de l’Afrique, à l’est du Mozambique et au nord-nord-ouest de Madagascar. Elles sont partagées entre elles pays indépendants, l’Union des Comores à l’ouest, et la république française dont le département d’outre-mer de Mayotte forme la partie orientale. Ces quatre îles volcaniques couvrent une superficie de 2 236 km22.

Les Comores héritent d’un carrefour de plusieurs civilisations. Cet archipel dispose d’une variété culturelle, et d’un environnement naturel de faune et de flore. Il est apprécié dans son magnifique paysage. L’existence d’une potentialité touristique dans tout l’archipel, grâce à ses richesses touristiques, permet le pays à développer un tourisme de masse. Le pays possède des sites exceptionnels, c’est le cas du parc marin de dans l’île de Mohéli. Ainsi, il y a la présence des montagnes panoramique de l’ile d’. A côté des montagnes, ils côtoient des fleuves permanents dans l’ensemble de l’ile.

De son côté, la grande île Ngazidja avec sa superficie de 1 147 km2, jouit de potentialités touristiques tels les massifs volcaniques et ses plages florissant. L’île est dotée d’histoires relatives aux sultanats et de valeurs culturelles. Les localités de la région offrent des richesses naturelles intéressantes et des atouts touristiques important. Le nord de la Grande Comore combine largement des critères identiques aux autres îles. Il est favorisé par son environnement avec ses principales valeurs touristiques. La plupart de ses sites et ses valeurs naturelles sont les plages, les ressources naturelles marine, le lac salé, etc.

1 J. M. Hoerner, 2008, la géopolitique du tourisme page.29 2 www.lescomores.com 1

Toutes ces éventualités échauffent le milieu d’être dynamique et sollicitent les touristes. Le nord de la Grande Comore reste à la tête des espaces touristiques de Ngazidja. Aujourd’hui, le tourisme séduit le monde entier, le nord avec toutes ses ressources naturelles et ses valeurs touristiques considérables devront développer le tourisme au profit du pays.

Choix du sujet

Le développement et l’accroissement du tourisme ont vu le jour aux Comores suite à la création en 1988 de l’hôtel Galawa situé au nord de la Grande Comore et de l’Itsandra Beach hôtel à proximité de la capitale Moroni. Dans les années 1990, le tourisme s’est développé aux Comores et fut de même dans le nord de la Grande Comore. En effet, le tourisme émergeait au nord de la Grande Comore et la promotion touristique s’est développée par rapport aux autres secteurs régionaux Comoriens. Actuellement, cette activité s’est dégradée en raison de nombreux problèmes survenus au déclin des industries et des infrastructures touristique nécessaires. Cette affirmation est la raison même du sujet :

« Blocage à la mise en tourisme au nord de la Grande Comore »

Pendant une longue période et jusqu'à maintenant, le tourisme contribue à l’évolution économique des Comores. Il est un moyen de lutte contre la pauvreté au nord de la Grande Comore. Cette étude va permettre d’identifier les causes du blocage du tourisme au nord de la Grande Comore. En outre, le choix de ce sujet accédera à la détermination des aspects nécessaires au tourisme au nord de Ngazidja. Enfin, l’envie d’être un professionnel en la matière nous inspire à nous intéresser à cette étude géographique.

Délimitation de la zone d’étude

Le nord de la Grande Comore se situe dans la sous-préfecture de Mitsamiouli. Il se limite entre les méridiens 43°16’11,31’’E et 43°24’14,44’’E et entre les parallèles 11°21’55’’S et 11°27’11’’S selon la localisation dans Google Earth. Sa superficie est de 70Km2. Cette sous-préfecture est incorporée dans la circonscription préfectorale du territoire de l’Union des Comores dans la préfecture de Mitsamiouli-Mboudé. Le nord de la Grande Comore est relié à la capitale Moroni par la route nationale (RN1) sur une longueur de 42 km selon les indications d'itinéraire sur la carte de Google Earth.

2

Croquis 1: Localisation de la zone d’étude

Source: Carte des communes de Ngazidja, arrangée par l’auteur

3

Le Nyuma komo occupe 13,05 Km2. La commune de Mitsamiouli agence une distance de 10,82 Km2. Le Cembenois Lac Salé a une superficie de 20, 66 Km2 et le Cembenois Sada Djulamlima 22, 47 Km2. Choix de la zone d’étude

Le choix de la zone d’étude nous a permis de découvrir l’intérêt de la recherche sur les atouts touristiques qui s’y trouvent. En effet, l’ensemble du nord de la Grande Comore offre une importante opportunité touristique. Durant cette période, une grande partie de ses populations jouissaient du secteur tourisme. Mais, suite d’une défaillance, cette activité a connu un déclin dans tout le nord de l’île de Ngazidja. L’intérêt d’étudier ces causes nous a encouragés à choisir cette région nord de la Grande Comore.

Par ailleurs, l’allocution de l’ancien président des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a exposé son projet qui voulait construire sur le site du lac salé à Bangoi Kouni un grand hôtel nommé Djannat Alcamar. Réaliser un tel projet aurait permis de combattre la pauvreté dans cette région, par la création d’emploi. En plus, un atout culturel existe : la cérémonie du Anda na Mila. Dans le futur, on peut réorganiser le secteur tourisme en considérant les potentialités du nord de la Grande Comore pour valoriser ces atouts au bénéfice de l’économie national.

Objectif de l’étude

Dans la physionomie aux contraintes marquées par le tourisme au nord de la Grande Comore, l’offre touristique ne répond pas aux besoins des visiteurs. L’étude vise à redynamiser le tourisme. Les objectifs spécifiques sont les suivants:

1. Présenter les potentialités et attractions touristiques du nord de la Grande Comore ; 2. Identifier les obstacles, les causes qui ralentissent le développement du tourisme au nord de la Grande Comore; 3. Expliquer les facteurs de développement du tourisme au nord de la Grande Comore.

Les hypothèses retenues

 Le nord de Ngazidja engendre une potentialité touristique cachée à découvrir qui permettra au tourisme de représenter un secteur de développement économique aux îles parades;

4

 Les sites du nord de la Grande Comore peuvent présenter un espace touristique. Le fait de les rendre visibles et remarquables, un tourisme de haute qualité apparaitra via ses sites balnéaires, son patrimoine culturel, son environnement aquatique, etc.  L’écotourisme, le tourisme balnéaire, le tourisme culturel et le tourisme familial restent des moyens de découvrir à nouveau le nord de la Grande Comore en impliquant tous les acteurs sur la politique de développement touristique. Problématique

Le tourisme fut favorisé pendant un certain temps. Or des problèmes le handicapent au nord de Ngazidja. Ainsi cette activité est maintenant bloquée. Face à cela, il semble logique de reconnaitre les causes qui ont fait reculer ce secteur, afin de pouvoir avancer des suggestions pour améliorer des conditions plus favorable au développement touristique dans l’île surtout la partie nord de la Grande Comore. Il est primordial d’axer notre recherche sur les problématiques suivantes:

Quels sont les facteurs de blocage du développement du tourisme en vue de les surmonter et offrir de nouvelles stratégies dans le nord de la Grande Comore?

 Quelles sont les potentialités touristiques qui existent dans le nord de la Grande Comore ?  En quoi l’hôtel Glawa a contribué au développement du tourisme au Comores ? Et que-t-il devenu du tourisme au nord de Ngazidja après sa destruction ?  Y a-t-il des stratégies pour améliorer le secteur tourisme au nord de la Grande Comore ?

A travers ce travail de recherche, nous aurons un plan de travail en trois parties. Celui-ci permettra d’élaborer en premier lieu, l’étude des concepts relatifs au développement du tourisme et la démarche de recherche. Ensuite, nous analyserons le tourisme, une activité essentielle au nord de la Grande Comore: des atouts importants et une mise en valeur en déclin. Pour finir, la troisième partie proposera des perspectives pour améliorer le secteur tourisme au nord de la Grande Comore.

5

PARTIE I : ETUDE DES CONCEPTS RELATIFS DU TOURISME AU DEVELOPPMENT ET DEMARCHE DE RECHERCHE

Dans cette partie, le premier chapitre étudie les concepts relatifs du tourisme au développement et la démarche de recherche. Il retrace les approches théoriques et pratiques qui guident les raisonnements de ce travail à partir des définitions des mots clés, des analyses documentaires et une démarche de recherche bien distinct. Le deuxième chapitre intitulé, « présentation générale du nord de la Grande Comore » met en évidence la situation globale du nord de l’île. L’intérêt du chapitre sert à connaitre la zone d’étude et son importance sur les domaines nécessaires en rapport au tourisme. L’analyse du milieu se focalise sur les facteurs naturel, sociale et économique car ils ont un impact positif dans le développement du tourisme durable.

6

Chapitre I : Etude des concepts relatifs au tourisme et la démarche de recherche Ce chapitre souligne les lignes directives de certaines définitions et des expressions qui traitent le sujet, en vue de mieux appréhender le tourisme et ses mutations. Dans le cadre de la présente recherche, son usage conduit à une démarche de recherche scientifique sur un travail de développement durable.

1.1. Cadre conceptuel du tourisme et de son développement

Le tourisme est un terme étudié par plusieurs chercheurs qui témoignent beaucoup d’intérêts et d’évolution de cette activité, suite aux diverses définitions qu’ils avaient déterminé. Le concept du tourisme est associé dans la littérature à un large éventail de définitions scientifiques et des qualifications touristique pertinent.

1.1.1. Tourisme responsable

D’abord, le tourisme est une activité acquise d’une nouvelle configuration à partir du XXème. Ce secteur, apparu au XVème siècle est devenu une ceinture vitale pour l’organisation et la croissance économique d’un pays, pendant qu’il aménage l’espace, oriente et collabore avec l’évolution du développement et l’accroissement de son PIB3.

En général, le tourisme désigne à la fois une migration, le fait de voyager pour son plaisir hors de son espace du quotidien, des lieux de vie, et d’y rester de façon temporaire. Selon la définition de l’OMT qui adopta en 1995, « le tourisme comprend les activités des personnes voyageant et séjournant dans les lieux en dehors de leur environnement habituel, pendant une période ininterrompue ne dépassant pas une année, pour des motifs de loisirs d’affaire ou autres4». Cela montre que le tourisme est une activité de privilège et d’amusement. Il détermine un endroit plus déterminé pour réaliser les différents engagements au temps voulu de la promenade. Quand une personne se déplace, il existe un intérêt primordial que bénéficient les pays d’accueil. Par ailleurs, la distance et le nombre de séjour sont aussi importants. Voici un classement des procédures donné par l’OMT selon certains grand pays sur la détermination :

3 J.M. Dewailly et E. Filament, 2000, le tourisme, page 10 4 J.M.Hoerner, 1993, introduction au géotourisme, page 03 7

- Aux Etats-Unis, il faut se déplacer au moins 160 km de chez soi, même en y revenant le soir, ou passer au moins une nuit hors de chez soi. Quels que soient la distance et le motif ; Ainsi, le Canada accepte les mêmes critères mais abaisse à 80 km ; Au Royaume- Uni, (…) il n’exige qu’au moins une nuit sans condition de distance5. Toutes ces présentations montrent l’allure et l’engouement du tourisme dans les pays suite à ses contributions économiques, sociales et culturelles. Avec l’OMT, les grands motifs de visites, de déplacements touristiques sont classés comme suit 6 :

 Loisir, détente, vacances, et visite à des parents ou des amis,  Affaire et motifs professionnels à condition de ne pas être en poste,  Traitements médicaux,  Motif religieux, pèlerinage etc. Le concept touristique concourt d’autres secteurs économiques. Son intégration prouve la réalité au développement. Il est considéré comme un champ d’excitation à l’existence des produits touristiques et d’autres secteurs d’activités économiques. L’offre et la demande doivent être plus permanentes. L’importance de l’industrie touristique comme aboutissements touristiques motive les visiteurs à fréquenter les milieux variables. Car cette industrie sort les potentialités et valorise le tourisme. Selon Hoerner, le tourisme traite à la fois l’industrie touristique, c'est-à-dire l’organisation des voyages, des hébergements ou des stations touristiques des flux de touristes, notamment internationaux.

1.1.2. Aménagement touristique amélioré

L’aménagement touristique est devenu un système adorateur. Le système touristique exige une procédure d’aménagement et une politique d’attraction aux visiteurs. « L’aménagement touristique suppose de réussir l’intégration d’un au plusieurs équipements (hôtels, parcs, stades, salles de spectacles, salles de cinéma, musées, etc.) à leur environnement, et pour se faire, de les accompagner de toute une série de mesures, non directement touristique mais utiles ou nécessaires à un meilleur fonctionnement de l’ensemble des équipements réalisé».7 Le développement des infrastructures touristique est un avantage à la croissance du tourisme dans les pays d’accueils. L’ouverture à des moyens d’emplois directs ou indirects via le tourisme de masse et de qualité sera disponible.

5J. M. Dewailly et E. Flament, 2000, le tourisme, page 11 6J.M. Dewailly et E. Flament, 2000, le tourisme page 12

7 DRYFEUS-SIGNOLES Catherine : « l’espace touristique», ED BREAL, PARIS 2002, P14. 8

En principe, l’aménagement touristique: « C’est la valorisation des ressources naturelles, humaines, culturelles et économiques d’un territoire à travers une politique de développement touristique, concrétisée en partie, grâce à un plan d’aménagement considérant les différents consistant du marché touristique »8. L’expansion du secteur favorise souvent l’aménagement d’installation touristique : hôtels, ports, routes, installation d’aéroport modernes et d’autres moyens touristiques dans les sites touristiques. A travers cette remarque, nous ajoutons aussi qu’un bon aménagement touristique est celui qui répond aux besoins des visiteurs. C’est également celui qui tire profit aux ressources pour le développement économique.

1.1.3. Tourisme durable

L’écotourisme est considéré comme le modèle touristique selon les spécialistes du tourisme pour développer cette activité. Pour Orams, 1995, Weaver, 1998, Honney, 1998, « l’écotourisme s’est développé à la suite du mouvement environnemental qui a pris forme au début des années 19909 ». Cette forme nouvelle obtient une ampleur sur divers modes d’organisations, de définitions et de fonctionnements.

En effet, il en résulte comme première définition en (1990) avec la Société Internationale d’Ecotourisme (S.I.E) : « il s’agit d’un voyage responsable dans les aires naturelles qui préservent l’environnement et augmentent le bien-être des populations locales10 ». Cette initiation échafaude l’écotourisme, en tant que service servant à protéger l’environnement, la biodiversité et à valoriser les zones locales qui sont aussi loin des zones urbaines. Selon Lequin, 2001, « L’écotourisme est une forme de voyage dont l’objectif principal consiste pour les voyageurs, à admirer les paysages naturels et les manifestations culturelles d’une région spécifique, tout en minimisant les impacts négatifs qui pourraient occasionner une telle visite11 ». Cette remarque actionne le sens vrai de l’écotourisme qui convient les touristes attirés par le tourisme vert à le mettre en valeur et respecter la promiscuité entre les touristes et les populations visitées.

8 BEAUDET. G, Nadeau. R, CAZELAIS.N. p 94 9 https://savoirs.usherbrooke.ca/bitstream/handle/11143/8096/Denais_Laurent_MEI_2007

10 https://www.Spesge.free.fr 11 (R) Rakotozafy, 2005, perspective développement de l’écotourisme : Madagascar, université Laval (Québec), page 27 9

Par ailleurs, l’écotourisme est un secteur qui bénéficie davantage de popularité dans le monde, car il ne fait que protéger les ressources naturelles et développer les milieux ruraux. En plus, « il assure des emplois et des revenus aux populations locales, des devises bien nécessaires aux gouvernements nationaux, sans menacer la permanence des ressources naturelles12 ». Cette activité importante crée et innove des espaces nouveaux pour développer l’économie du pays sans nuire l’environnement. L’écotourisme aime conserver et protéger la biodiversité environnementale, (les eaux, les forêts, l’air, etc.). Ce qui fait que les touristes et les habitants locaux sont en sécurité naturellement.

1.1.4. Richesse des potentialités touristiques

Selon Muntel et Iatu, « le potentiel touristique est une somme de certaines conditions objectives, naturelles ou sociales, mais aussi subjectives, qui tiennent des motivations et des nécessités trouvées dans une dynamique continue »13. Il est la valeur attractive qui stimule nombreuses personnes à se déplacer. Il est également l’origine d’une vision et d’une organisation touristique dans un but précis de valoriser le tourisme et ses ressources.

Le potentiel touristique inclue la totalité des possibilités que le milieu naturel et social peut mettre à la disposition des activités touristiques, que celles-ci soient ou non utilisées dans ce but. Donc, théoriquement, tout élément naturel ou anthropique a un potentiel touristique. La mise en valeur de chacun dépend de l’évaluation du potentiel de chaque élément en partie. La mise en valeur résulte de la volonté et de la capacité des acteurs de trouver la liaison entre la configuration naturelle, économique, sociale, culturale du territoire, les pratiques et les attentes des touristes à un moment donné.

La définition de la potentialité touristique s’enrichit d’un aspect à l’autre. Le potentiel touristique est la totalité des ressources naturelles, anthropiques, cultural- historiques qui avec l’infrastructure constitue l’offre touristique d’une destination (Talabă et al, 2008). Les ressources touristiques potentielles pourraient s’avérer à un moment donné comme le point central de la mise en tourisme, l’élément clé du développement touristique.

12 Tensie .When, 1991, l’écotourisme gérer l’environnement, page 03

13 (R) Rakotozafy, 2005, perspective développement de l’écotourisme : Madagascar, université Laval (Québec) 10

Figure 1: La structure du potentiel touristique selon Glăvan (1995)

Potentielle Touristique Naturel et Anthropique ou l’Offre Touristique Potentielle

Potentielle Touristique Naturelle Potentielle Touristique Anthropique

Potentielle Culturelle- Historique Composant du Cadre Naturelle Position Géographique Potentielle Technique- Qualité de l’Environnement Economique

Potentielle Sociodémographique

Source : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00812545/document

L’ensemble des potentiels touristiques naturels, anthropiques sont favorables à l’activité tourisme et contribuent à l’accroissement de ce secteur. Ces potentilles servent à bon action le développement des pays.

1.1.5. Atouts économiques du secteur tourisme

Le tourisme est l’un des vecteurs majeurs du commerce international et de la prospérité. La réduction de la pauvreté est l’un des défis mondiaux le plus important. En faisant l’étude « le tourisme crée un espace, une économie et une société, c’est le système touristique14 ». Le tourisme sert à développer des activités tertiaires comme le transport, le commerce, la communication etc. Selon les statistiques de l’OMT, « le nombre de touristes internationaux a été multiplié par plus de vingt-cinq entre 1950 et 1999. Il est vrai à recenser 1,6 milliard de touristes en 202015», sauf, en cas de catastrophe international.

Depuis le début du tourisme, nous voyons un développement et un diagnostic faisant remarquer une évolution. Le tourisme contribue à la croissance économique et au

14J.M. Dewailly et E .Flament, 2000, le tourisme, page 15 15J.M. Dewailly et E. Flament, 2000, le tourisme, page 65 11

développement durable. Cette activité unit des relations économiques fortes et diverses entre les pays. Le secteur du tourisme entretient des liens plus étroits avec d’autres branches d’activités comme l’industrie. C’est ce qui confirme l’effet stimulant que le tourisme peut avoir sur l’économie. La considération du tourisme dans les pays développe d’emplois. Cette activité réduit de plus en plus la pauvreté dans les pays en voie de développement, mais il ne pourra pas à lui seul d’éliminer la pauvreté, or il peut y contribuer largement.

1.1.6. Les risques de déviation touristique

Certaines personnes utilisent le tourisme à leur intérêt, ceci entraîne des déviations touristiques qui transforment l’objectif de l’existence du tourisme. Les nouvelles dimensions qui interviennent dans les activités touristiques, cachent derrière elles, d’autres apparences. Car selon Dewailly et Flament, « … Le tourisme est un facteur de corruption, une forme nouvelle de la colonisation du sud par le nord. Il est capable du meilleur comme du pire.16 ». Sur cet aspect, nous prenons l’exemple du nord de la Grande Comore où le tourisme émergeait parfaitement pendant un bon moment. Avec les complications politiques, le non- respect des partie prenante, l’activité est actuellement rétrogradée jusqu’à l’abandon et la démolition des infrastructures touristiques comme l’hôtel Galawa. Les investisseurs ou les touristes rendent intéressants les espaces touristiques pour gagner leurs intérêts et oublient la propriétaire ou l’Etat accueillant.

Au Comores, le mercenaire Bob Denard vice-président d’Abdallah des années 1980 et responsable de l’hôtel Galawa sur sa sécurité déployait ses méthodes de terreur dans tout l’archipel. A cause de Bob Denard, des instabilités politiques persistaient aux Comores et de nombreux coups d’Etat étaient anticipés. Beaucoup de visiteurs sont découragés et ne viennent pas au pays. En effet, « Dans les pays en développement, le tourisme est l’ambassadeur de la richesse et de la modernité dont on essaiera de monétarisé l’échange17». Si des personnes en profitent pour faire du mal au gens, l’activité sera réduite et moins développée. En raison de la fragmentation politique qui y prévaut, le pays souffre d’une image négative voire répulsive alors même qu’ils pourraient être mis en scène à travers certains attributs valorisés par l’imaginaire touristique. Tous ces problèmes frappent le tourisme comorien et met en péril l’évolution de cet activité à cause des intérêts personnelles. Les milieux touristiques du pays comme le nord de Ngazidja sont touchés et anéantis.

16J.M Dewailly et E.Flament, 2000, le tourisme, page 131 17J.M. Dewailly et E. Flament, 2000, le tourisme, page 132 12

1.2. Analyse documentaire

Dans toutes ses valeurs, le tourisme continue sa domination. Son stratagème pousse de nombreux acteurs de s’intéresser à son mode d’organisation et à son évolution. Ainsi, nous tenons à présenter des ouvrages et des documents que nous jugeons intéressants pour cette étude afin de mieux cerner les idées qui embrassent le sujet.

1.2.1. Ouvrages Généraux

Cette sous partie montre les ouvrages qui parlent du tourisme d’une manière générale. Elle persiste aussi sur certaines formes du tourisme.

J.M. Hoerner, 2008, La géopolitique du tourisme, Armand Colin, Paris. Pages 199

Cet ouvrage traite la géopolitique qui se base sur le tourisme, ses effets et ses conséquences. Selon l’auteur, la géopolitique du tourisme montre que le tourisme est une des premières des activités économiques sur terre qui crée beaucoup d’emplois, une source de revenus mesurables qui différencie les autres activités de la planète. Les touristes contribuent à la classification de mise en performance des territoires touristiques. Mais, ils participent, et créent aussi des conflits intercontinentaux. Les touristes ne respectent pas la loi ni la règle de la durabilité du tourisme. L’auteur répartît le tourisme en multiples phénomènes:

 Le touriste du nord cause un colonialisme du sud à travers le tourisme. Cette tendance a pris de l’ampleur à cause de l’invasion sociale et économique.  Le touriste du nord se comporte comme un nouveau chef de commandement. Cela fait appel au néocolonialisme, la classe moyenne des pays riches alimente les pays pauvres. En effet, J.M. Hoerner soutient l’idée que le tourisme international s’est développé grâce à la mondialisation et à l’industrie touristique, car le tourisme est une activité générale pratiquée librement, qui participe à la géopolitique du monde sur le pouvoir d’influence, politique et de commandement. Pierre. Merlin, 2001, Tourisme et aménagement touristique, les études de la documentation française, pages 216 L’auteur parle du tourisme français comme une activité méconnue qui présente beaucoup plus d’intérêt. Il permet le développement d’emploi et rapporte beaucoup des devises. Mais, cette activité a des conséquences importantes sur l’espace, d’autant qu’il concerne le plus souvent des zones rares et convoitées, notamment le littorale, la haute

13

montagne ou les centres des villes anciennes. Les politiques d’aménagement touristiques doivent donc concilier trois objectifs largement contradictoires : le droit aux vacances et au tourisme pour tous, le développement du tourisme au bénéfice des régions d’accueil et de l’économie nationale et, enfin, la nécessité de protéger le patrimoine naturel et culturel. De nombreux mécanismes de protection ont été mis en place, notamment les parcs nationaux, les réserves naturelles, etc. Les lois « littorale » (1986) et les lois « montagnes » (1985) essaient d’assurer le délicat équilibre entre développement et protection. Mais, l’application de ces dispositifs par l’Etat et les élus locaux est parfois timide. L’heure est pourtant venue pour le tourisme de s’adapter aux principes du développement durable pour mieux protéger l’environnement.

Tensie. Whelan, 1991, l’Ecotourisme Gérer l’Environnement. Copyright © Island Press. Pages 197

Selon T. Whelan, tous les acteurs du tourisme doivent participer à la protection environnementale car l’écotourisme à lui seul ne pourra pas protéger l’environnement, et il n’y donc produira jamais d’évolution économique sans la participation des citoyens.

L’auteur persiste sur les avantages et les obstacles de l’écotourisme, ainsi que les promesses touristiques. Dans la première partie, il parle des hauts lieux de l’écotourisme. Il prend l’exemple des milieux naturels continentaux qui représentent vraiment le tourisme vert. C’est le cas du Kenya, du Costa-Rica, etc. Par rapport à cela, T. Whelan suggère un plan de sensibilisation, car l’avenir de l’écotourisme résume de nombreuses choses.

Dans la deuxième partie, l’auteur souligne un point sur le tourisme vert réussi : il s’agit du mode d’adaptation de protection des zones naturelles. Le gouvernement et les acteurs du tourisme doivent participer effectivement à la protection de la faune et de la flore pour rentabiliser le tourisme vert. Nombreux sont les bénéfices régionaux, locaux et avantages environnementaux et économiques dans l’avenir. En plus, l’innovation des milieux naturels en rentabilisant ou en valorisant les sites touristiques permet de lancer un site touristique dans le marché de développement. L’auteur insinue sur le devenu de l’écotourisme et sa façon d’être, comment il doit être et comment l’améliorer. Il faut encourager son existence, son ouverture dans les communautés culturelles, déterminer sa valeur dans le marché pour y limiter les effets néfastes à l’environnement. Faire passer son message et faire de l’écotourisme une entreprise durable favorisera le développement.

14

1.2.2. Ouvrages spécifiques

Les ouvrages spécifiques sont choisis en fonction de l’utilité qu’ils contribuent sur l’étude du nord de la Grande Comore et l’intérêt qu’ils portent sur le tourisme dans la zone. Ils sont arrangés d’une façon bien déterminée pour comprendre la situation économique et sociale du pays au bénéfice du tourisme au nord de Ngazidja.

ONU : Commission Économique pour l’Afrique Bureau sous-région pour l’Afrique de l’Est, 2017 : Plan de développement des Comores, 39 pages

Cette analyse documentaire, retrace la situation économique et sociale des Comores. Elle projette un plan futur pour le développement basé sur le tourisme. L’économie devait s’élever en 2017 à 3 % du PIB, après avoir été de 2,2 % en 2016. Néanmoins, ce taux de 3 % reste faible par rapport aux taux enregistrés dans les autres pays d’Afrique de l’Est et par rapport au taux de croissance démographique qui est estimé à 2,5 %. Les envois de fonds, qui représentent en général plus de 20 % du PIB, constituent une condition essentielle à l’équilibre de l’économie comorienne, alors que la balance commerciale est structurellement déficitaire, avec des exportations pour l’essentiel agricoles (vanille, girofle et ylang-ylang) et des importations, qui représentent près de 40 % du PIB18. Le niveau de la pauvreté touche 34,5 % de la population selon le seuil national. Avec un revenu annuel de 759 dollars des États-Unis par habitant (Banque Mondiale), les Comores se placent au 160ème rang sur 188 pays en matière de développement humain.

Dotées d’un capital naturel et culturel exceptionnel, les Comores peuvent rivaliser avec les destinations touristiques phares de l’océan Indien que sont les Seychelles, Maurice ou Zanzibar. L’analyse met en lumière les freins au développement du secteur touristique et propose des recommandations pour l’amélioration de l’offre et une stratégie touristique adaptée. Celle-ci repose sur l’élaboration d’une identité de territoire portée par les différents acteurs du secteur et le ciblage d’une clientèle adaptée aux atouts proposés par le territoire. L’écotourisme, le tourisme de découverte et le tourisme de niche pourraient être des pistes à explorer, en améliorant aussi les infrastructures et l’offre existantes.

Nourou. A.T, 2001, « espace et flux touristique à la Grande Comore »

D’après Nourou Ali Toihir, l’isolement des Comores les met à l’écart des plus grands centres d’activité touristique. Néanmoins, elles ont pu garder leur paysage naturel. Pratiquant

18 ONU : Commission Économique pour l’Afrique Bureau sous-région pour l’Afrique de l’Est, 2017 : Plan de développement des Comores 15

son hospitalité, Ngazidja possède cette odeur et parfumée d’ylang-ylang, de vanille et de girofle. De son paysage splendide, des plages au sable blanc à l’existence volcanique, la Grande Comore connait depuis son histoire les rythmes des grands mariages.

Ngazidja, avec la variabilité de ses légendes surtout au nord, le lac salé, le trou du prophète et la forêt du Karthala au centre de l’île est dotée d’un patrimoine historique, d’une culturelle fortification et d’une résidence des palais sultanats. Ces édifices religieux montrent l’enchantement de l’île. Cela y requiert des infrastructures d’accompagnement en relation permanentes. Selon Nourou, des fortes contraintes sont modelées à ces espaces touristiques, qu’il faut une solution plus adéquate, confortable et convenable aux accompagnements touristiques. Toutefois, l’écotourisme semble un moyen idéal aux ressortissants du gouffre touristique, tout comme dans d’autres espaces insulaires.

AFD, ONG ID et MAEECHA, mai 2015, « Plan de développement communal de la commune de Mitsamiouli 2014-2019 », calligraphie, 84 pages

L’objectif, du plan communal est de faire une étude sur le développement de la commune de Mitsamiouli. Les élus locaux en partenariat avec la population et d’autres acteurs essayent d’identifier les freins majeurs qui bloquent le développement dans la commune. Ils élaborent dans l’ensemble un plan de développement dans leur commune dans les secteurs clé comme l’agriculture, la pêche, le tourisme, etc. Dans l’ensemble de toutes les pensées adoptées, le tourisme est considéré comme un secteur important porteur d’espoir pour le développement futur de la commune de Mitsamiouli.

Idi Papa Claude Mohamed, « l’hôtel Galawa, vie et mort d’un hôtel de luxe »

L’hôtel Galawa était le pionnier de l’industrie touristique aux Comores. Il concevait près de 400 salariés et des centaines d’autres emplois indirects. L’hôtel permettait de nourrir des milliers de comoriens et jouait un rôle primordial dans l’économie du pays. L’auteur raconte le bilan du Galawa, ses multiples avantages et ses inconvénients. La fermeture de l’hôtel Galawa puis sa destruction, le tourisme comorien est face à l’une des situations les plus critiques de son histoire.

La crise qui a conduit à la fermeture de l’hôtel n’est pas seulement économique ou au manque d’ambition, elle est aussi politique et spirituelle. L’auteur montre le rôle que l’hôtel Galawa a pu jouer sur l’économie, chiffre à l’appui, pour établir un comparatif avant et après Galawa. Il montre les retombées positives à l’échelle régionale et locale où l’hôtel était

16

implanté. Mohamed fait le récit de la crise qui a conduit à sa fermeture en avril 2000 tout en précisant les responsables des parties prenantes. Enfin, il aborde l’étape de la démolition de l’infrastructure et les tentatives des crises avortées.

1.3. Démarche de recherche

Dans son ensemble, la démarche de recherche nécessite de mieux contrôler le travail en saisissant toutes les disponibilités afin de mieux les expertiser. Pour mener à bien cette étude, nous avons adopté quatre phases de démarche bien distinctes: La phase de la collecte des données, la phase des travaux de terrain et l’élaboration des échantillonnages, les outils d’application et la rédaction du mémoire et en fin les difficultés rencontrées. La recherche déductive allant du général vers le cas particulier semble persuasive pour mieux cueillir les informations.

1.3.1. La collecte de données

La collecte des documents est un principe essentiel à la compréhension des enjeux, des impacts, les caractères du tourisme et tout ce qui s’y rattache. Cette recherche nous donne des idées sur les problèmes, les avantages et les perspectives touristiques dans la zone d’étude. Cette tâche conduit sur la documentation dans des lieux comme :

 La bibliothèque Universitaire d’Antananarivo ;  La bibliothèque géographique à l’Université d’Antananarivo ;  La bibliothèque d’agronomie à l’Université d’Antananarivo ;  La bibliothèque de l’Institut Français à Madagascar à Analakely ;  La bibliothèque du CNDRS aux Comores.

Nous avons utilisé diverses méthodes de collecte des documents. Cela a permis de nous servir d’ouvrages sur le tourisme, des mémoires qui visent à développer la connaissance et la compréhension des divers concepteurs. Les ouvrages guident de comprendre la situation actuelle du tourisme. Les mémoires ont contribué la documentation conceptuelle de la recherche et sur la zone d’étude. Cette étude a permis de relever trois types d’ouvrages pour réaliser ce travail : Les ouvrages généraux, les ouvrages spécifiques (revues, mémoire, rapport ministériels, annuaire statistique, document ministériel, plan de développement territoriale, etc.) et la documentation sur internet.

17

1.3.2. La phase des travaux de terrain et l’élaboration des échantillonnages

Pour étaler les données fournies par les ressources documentaires, il a fallu recourir à des observations dans la zone de recherche. Le choix des unités d'observation est une phase indispensable de notre investigation. Cette phase a aidés à connaitre la réalité sur terrain. Elle a eu comme intérêt, la compréhension de l’image spatiale du paysage morphologique, les grands espaces touristique du nord de la Grande Comore en repérant effectivement ses potentialités existentielles, ses industries touristiques, sa situation économique et sociale, etc.

Dans cette deuxième phase de recherche, nous avons élaboré des questions pour réaliser l’enquête. Pour la mener à bien, il a été nécessaire de remplir un certain nombre d’exigences dont, des enquêtes auprès des personnes de sources fiables, à savoir : les responsables administratifs, les ONG s’intéressant au tourisme, les ménages et les touristes. Plusieurs autres institutions ne traitant pas directement le tourisme ont été des sources complémentaires afin d’étoffer le travail. Ces variétés d’enquêtes ont servi à collecter des données techniques et des renseignements fiables dans les divers personnalités et services consultés. Dans tous ces multiples entretiens effectués, nous avons adopté des échantillonnages aux personnes jugées utiles pour notre travail. Ainsi, les travaux de terrain ont duré environ un mois. a) Entretiens auprès des responsables administratifs (nationaux et communaux) et les associations

Nous avons établi un entretien auprès des instituts publics : la direction nationale du tourisme, la maison de l’écotourisme, ainsi que l’office du tourisme. L’enquête est poursuivie auprès du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement. Les entretiens étaient focalisés sur la stratégie nationale de développement touristique, le plan sur l’évolution des communautés locales et leur accompagnement dans le tourisme local. S’agissant des entretiens auprès des responsables administratifs des quatre communes du nord, nous avons interrogé des personnes sources comme les adjoints au maire et les secrétaires. L’enquête fut centrée sur le développement du tourisme dans leur commune sur l’état ancien et actuel du tourisme. L’intérêt porte à comprendre la différence entre le tourisme des années 1990 et le tourisme actuelle, ainsi que les difficultés qui s’y trouvent.

Certaines ONG s’impliquent dans le secteur tourisme. D’autres organisations s’occupent du développement dans d’autres secteurs. Maeecha bien connue pour son 18

engagement en matière d’éducation et son appui de collectivités territoriales accompagne les communes dans leur développement touristique. Les enquêtes concernent les associations nationales et villageoises. L’objectif est de savoir connaitre leurs engagements à la politique de développement touristique.

Tableau n° 1: Enquête auprès des responsables administratifs et les associations Unité d’observation Nombre de personnes enquêtés

Direction nationale du tourisme 1

Office nationale du tourisme 1

Maison de l’écotourisme en grande Comore 1

Ministère de l’aménagement du territoire 1

La mairie de Sembenois lac salé 1

La mairie Sembenois Sada Djou la Mlima 1

La mairie Mitsamiouli 1

La mairie Nyumakomo 1

Association Maecha 1

ACT 1

4 Association villageois 4

Totale 14

Source : Enquêtes cadre 2020, conception de l’auteur b) Enquêtes auprès des ménages et des touristes

Les entretiens auprès des ménages consistent à recueillir des informations au niveau de la population locale. Savoir leur vision sur la politique d’évolution du tourisme et leur implication aux projets de développement territoriale par rapport aux différentes difficultés du territoire était notre priorité. Nous avons enquêté quatre communes pour identifier les localités favorables pour porter un échantillonnage représentatif de l’ensemble. L’échantillonnage utilisé constitue un modèle réduit de la population et des acteurs cibles permettant de collecter des informations fiables.

19

Dans la commune Cembenois Lac Salé, trois localités ont été choisies parmi les quatre. Il s’agit de Bangoi Kouni, Ouzio et ’. Le nombre des personnes enquêté est 98. Pour le Cembenois Sada Djou la Mlima, deux localités est sélectionné parmi les trois. Parmi elles, Ouella et Koua, soit 55 ménages et personnes enquêtées. Concernant la commune de Mitsamiouli, sur les six de l’ensemble, notre choix s’est apporté sur 4 villages. Il s’agit de Memboiboini, Mitsamiouli, Ndjaouzé et Hadaoi, soit 111 ménages et personnes enquêtés. Quant au Nyumakomo, cinq localités ont été choisies parmi les huit. Il s’agit de Bangoi Mafsan Kowa, Memboidjou, , Founga et Ntsadjeni, soit 89 ménages et personnes enquêtées. La population a témoigné les avantages et les problèmes liés au tourisme. Les habitants participent au développement territorial dans leurs communes respectives, les projets touristiques sont insuffisants.

Tableau n° 2: Evaluation du taux d’échantillonnage des ménages par commune

Commune Localité Population en 2018 Ménage enquêté

Bangoi Kouni 3929 42

Cembenois Lac Salé Ivoini 1858 36

Ouzio 3122 20

Cembenois Sada Ouellah 5800 35 Djou la Mlima Koua 2195 20

Memboi-Boini 958 18

Mitsamiouli Mitsamiouli 7039 48

Ndjaouzé 3375 30

Hadaoi 837 15

Bangoi Mafsa Kowa 1217 15

Nyumakomo Memboi-Djou 1841 19

Pidjani 631 12

Founga 1271 18

Ntsadjeni 2053 25

Totale 36 126 / 41 251pop 353

Source: Enquêtes cadre 2020, conception de l’auteur

20

Par ailleurs, des entretiens furent tenus auprès des touristes. Ceux sont des visiteurs étrangers et nationaux qui fréquentaient le nord de la Grande Comore. Nous avons enquêté la diaspora comorienne.

Tableau n° 3: Echantillonnage des touristes enquêtés

Nationalité Nombres Motif Durée

Français (diaspora comorien) 40 Visite familial/ grand 1mois à 2mois mariage

Autres 22 Rites religieux/ affaire 2 semaines à 1mois

Total 62

Source: Enquêtes cadre 2020, conception de l’auteur

En bref, l’ensemble des personnes enquêtées sont au nombre de 429.

1.3.3. Les outils d’application et rédaction du mémoire

L’étude scientifique en géographie nécessite l’élaboration des outils comme les cartes. Dans cette étude centrée sur le tourisme, nous avons eu recours à des croquis : localisation de la zone d’étude, localisation des infrastructures, espaces touristiques, aménagement touristique, etc. La cartographie a été nécessaire pour faciliter la lecture de la zone d’étude. Les graphiques, les figures et les tableaux ont servi pour évaluer les différents caractères étudiés. L’utilisation des logiciels comme Excel, Word, SIG (QGIS, Google Earth, Divagis) ont aidé de façon vitale la réalisation des croquis, des tableaux et des figures. Comme cette étude a des relations avec différentes disciplines, nous avons essayé d’expliquer l’état de ces domaines dans le nord de la Grande Comore. Enfin, nous avons procédé à la rédaction du travail.

1.3.4. Les difficultés rencontrées

Ce travail entre autre a rencontré des difficultés. La plupart des bibliothèques consultées disposent de peu d’ouvrages concernant le nord de la Grande Comore en général. Les livres décrivant les espaces précis du territoire font infimes.

En plus, la maison de l’écotourisme en Grande Comore manque considérablement de données sur l’écotourisme et sur la situation touristique au nord de Ngazidja. Ceci nous a

21

empêchés de connaitre la localisation cartographique des nombreux sites touristiques du nord de la Grande Comore. Le manque des données touristiques fiable dans certaines zones de notre travail était difficile. Les administrations du secteur tourisme de l’ile sont localisées à Moroni et disposent peu d’information sur les localités de la zone d’étude.

Ainsi, la collecte des informations dans les administrations et les hôtels était difficile. Certains responsables refusaient de confier des informations qu’ils jugent confidentielles. En ce qui concerne les données climatiques nous avons eu recours à l’outil SIG pour collecter des informations sur la situation climatique car les données statistiques sur la station météorologique du nord de l’ile sont incomplètes. Nous avons utilisé d’anciennes statistiques climatiques et de précipitation de 1950 à 2000 reprenant sur une longue période des relevés pluviométriques et température du nord de la Grande Comore. Toutefois, dans l’ensemble de l’ile, il n’existe pas assez de données disponibles. Le nombre de stations est relativement réduit.

22

Chapitre II: Présentation générale du nord de la Grande Comore La monographie concerne l’étude générale du nord de la Grande Comore. L’analyse porte sur ses facteurs naturels, sociaux, infrastructurels et économiques pour mieux connaitre la zone et pour identifier leurs impacts dans le développement du tourisme.

2.1. Les facteurs naturels favorables au nord de la Grande Comore

Le nord de la Grande Comore est un espace favorisé par la nature avec des conditions naturelles favorables au peuplement de cette région. Les caractéristiques de ses reliefs sont montagneuses. Le Cembenoi Sada Djou lamlima et le Nyuma Komo représentent les milieux à haute montagne. En plus, les végétations sont abondantes et les zones côtières forme un littorale à sable blanc. Les plages envahissent par des mangroves et des récifs coralliens. La zone manque des fleuves hydrographique, elle possède de l’eau souterraine dans certains villages et un lac salé à Banguoikouni. L’occupation du sol aux nord est orientée selon les principes, les projets de chaque localité et les extensions des milieux communales.

Figure 2: Localisation de l’espace dans le nord de la Grande Comore

Littorale de

Planète Site de plage Glawa

Lac salé

Site de Maloudja

Plage

de Fassi

Source : Google Earth, et arrangement de l’auteur, 2020

23

2.1.1. Les atouts Climatiques au nord de la Grande Comore

Le climat est tempéré favorisé par la mer et l’altitude. Il a un type de climat tropical et humide. Du mois de novembre au mois de mai, la saison est chaude et humide, c’est la période de la mousson. La saison est sèche et plus fraîche correspond aux alizés qui soufflent de juin à octobre19. En saison chaude et pluvieuse, la moyenne annuelle varie entre 24° C et 27°8 C. En saison fraîche et sèche, elle varie entre 23°2 C et 27° C.

Dans le nord de l’ile, le relief joue un rôle important sur la variation des précipitations. Les précipitations annuelles varient de 1 512mm jusqu’à 4 180mm. En saison chaude ou saison pluvieuse, les précipitations sont très abondantes dans cette région. En saison fraîche ou saison sèche, elles sont rares sauf sur certains hauts plateaux plus ou moins boisés (Karthala et La grille). En pleine saison sèche, s’intercale une brève période pluvieuse; habituellement de mois de novembre au mois de mai, la reprise des pluies (en saison chaude) peut donc varier sensiblement selon les périodes d’une année à l’autre.

La pluviométrie varie entre 1 000mm et 1 400mm. A titre de comparaison, le minimum pluviométrique est de 305mm à 1 080m d’altitude. La répartition des pluies influe sur la végétation. Le climat dans le nord de Ngazidja reste un atout bénéfique à l’agriculture et le tourisme, etc ; Sauf quand surviennent des catastrophes naturelles. C’est le cas par exemple du cyclone Kenneth qui a ravagé le pays surtout à Ngazidja en Avril 2019. Le nord de la Grande Comore n’a pas été épargné par ce désastre.

Graphique n° 1: Précipitation et température moyenne entre 1950-2000 à Mtsamiouli

Source : worldclim 2019, année 1950 jusqu’à 2000

Selon le graphique ci-dessus, le mois de janvier et mars, la pluie est très abondante dans le nord de Ngazidja. Environ plus de 300 mm en janvier et 280 mm en mars. La température varie de 50°C à 25°C toute l’année selon les saisons.

19 Vérin Pierre, Op.cit, 2003, pp 6 -10 24

2.2. Les facteurs sociaux au nord de la Grande Comore Dans le cadre sociale, nous allons montrer l’historique du peuplement, les caractéristiques de la population et la division administrative.

2.2.1. Aperçu historique du peuplement au nord de la Grande Comore

Selon Sophie Blanchy, « les plus anciens traces de peuplements des Comores datent du IVème siècle. Il s’agissait probablement des peuples bantous en provenance d’Afrique continentale. A partir des conquêtes musulmanes du VIIème siècle et de l’expansion de l’islam, des musulmans d’Arabie et Oman, descendirent le long de la côte africaine. Les fruits de leurs alliances matrimoniales avec les bantous de la côte furent des descendants métissés islamisés, les swahilis. Les Comores se trouvent dans cette Swahili »20.

L’histoire raconte que le trou du prophète, site touristique emblématique et situé dans l’actuel village de Memboiboini, fut le lieu par lequel le prophète Salomon a foulé le sol comorien pour la première fois. Tout porterait à croire que l’histoire du peuplement du nord de Ngazidja remonte à cette époque par la naissance de la ville aujourd’hui nommé Mitsamiouli Mdjini. Selon les récits, la ville a été fondée vers les années 900 avant J.C. Les premiers habitants étaient des navigateurs venus d’Arabie, d’Afrique de l’est, et de l’Europe dans le cadre du commerce des épices entre le continent européen et le continent asiatique. A l’époque, ils étaient attirés par la claire de lune et les vastes étendues de plages au sable blanc.

De par sa position géographique, la localité constituait un pôle d’attraction pour les navigateurs qui venaient déposer leurs embarcations et autres voiliers sur les plages pour faire des affaires avec les populations locales. La ville de Mitsamiouli était donc un centre de transit et de commerce mettant en relation les autochtones et les commerçants venus d’Oman via Tanzanie et Madagascar. Ce derniers ont fini par élire définitivement domicile dans le nord et ont tissé des liens de mariage avec les autochtones21. L’arrivée des colons à Mitsamiouli remonte à la fin des années 1880. Nous retrouvons la famille Humblot originaire de Nancy, avec l’emblématique Leo Humblot qui fonda la société Bambao. Ainsi, d’une façon générale le peuplement de Mitsamiouli est issu d’une migration externe. Le territoire connait autant de proximité linguistique avec le monde francophone et arabophone.

2.2.2. Caractéristique de la population Dans son ensemble, l’archipel des Comores est en majorité musulman. Dans sa physionomie, le nord de la Grande Comore abrite une population dynamique, accueillante et ouverte, profondément influencée par l’islam et la coutume comorien Anda na Mila. En l’an 2018 la population était plus de 41 253 habitants. D’après les plus anciens, les lignées des habitants de Mitsamiouli sont Inya Matswa Pirusa et Inya Mfwambaya.

20 Sophie Blancy-Daurel, 1990, La vie quotidienne à Mayotte, L’Harmattant, 21 Plan de développement communal de la commune de Mitsamiouli 2014-2019, page 19 25

La population est inégalement répartie et concentrée dans la ville de Mitsamiouli. Cette inégalité peut s’expliquer par l’émigration vers la ville de Moroni et Mitsamiouli où se concentrent les activités sociales, économiques et préfectorale. Ainsi, l’installation de la majorité de la population à Moroni travaille dans les affaires, l’éducation, le commerce, etc. La population se déplace aussi vers les îles voisines (Mayotte, la Réunion) et la France. Cette migration contribue à la diminution de la population surtout les jeunes. Les communes sont différenciées par leurs activités principales. Mitsamiouli, le Cembenois lac salé et le Cembenois Sada Djoulamlima pratiquent la pêche et l’agriculture. Quant au Nyuma Komo, c’est une commune rurale en majorité agricole.

2.2.3. Division administrative au nord de la Grande Comore

La distinction des communes au nord de Ngazidja est conformément à la loi de circonscription préfectorale sur le territoire de l’union des Comores. Depuis 2011, le décret n° 11-148 portant promulgation la loi n° 11-006/AU du 2 mai 2011 est celui qui a assoit la nouvelle organisation territoriale de l’union des Comores. Il affirme que l’administration territoriale de l’Union des Comores est assurée par les communes, les îles autonomes et les services déconcentrés de l’Etat. Ce décret fait des communes de la sous-préfecture de Mitsamiouli parmi les 28 communes de l’ile de Ngazidja.

Tableau n° 4: Les communes du nord de la Grande Comore Communes Nombres des villages Villes ou Villages

Cembenoi Lac Salé 4 villages Bangoi Kouni, Batsa, Ouzio, Ivoini

Cembenoi Sada Djou la mlima 3 Villages Ouemani, Koua, Ouellah

Mitsamiouli 6 Villages Memboimboini, Hadawa, Fassi, Mitsamiouli, , Ndjaouzé

Nyuma Komo 8 Villages Bangoi Mafsankowa, Memboidjou, Pidjani, Songomani, Toiyifa, Ntsadjeni, Founga, Ohozi.

Source : « Ministère de l’intérieure, Comores»

Chaque commune a un chef-lieu communale et l’ensemble de toutes effectuent leurs affaires dans la capitale Moroni ou à Mitsamiouli-Mdjini, la capitale sous préfectoral.

2.3. Activités économiques de secteur primaire affaibli au nord de Ngazidja

Mitsamiouli est le deuxième lieu économique de la Grande Comore après Moroni. Les ressources propres des communes préviennent essentiellement de recettes issues de l’agriculture, la pêche, le commerce, etc.

26

2.3.1. L’agriculture, un secteur dominant

L’agriculture demeure encore le secteur prépondérant de l’économie comorienne. La part de cette activité dans l’économie du pays est très significative puisqu’elle représente environ 50% du PIB22. L’économie locale du nord de Ngazidja semble refléter ce constat puisque l’agriculture y demeure le secteur dominant et la première activité génératrice de revenus. En effet, jusque dans les années 1990 période de l’hôtel Glawa, les agriculteurs pratiquaient une agriculture jugée satisfaisante pour eux même, avec de très bons rendements. D’ailleurs, la zone était réputée pour être la première zone production agricole de la Grande Comore dans plusieurs filières : la banane, l’ananas, l’orange, la canne à sucre, l’ylang-ylang et la vanille.

Le nord de la Grande Comore représente une région agricole reconnue, les cultures vivrières occupent des terres cultivables. Selon le recensement agricole datant de 2004 à Ngazidja, le nombre d’exploitations agricoles ne dépassent pas 19% dans chacune des préfectures de l’île. Les concentrations les plus élevées étant de 18% pour le nord de Ngazidja23. Leurs cultures sont: fruitières, vivrières, culture de rente et culture maraichère.

Actuellement, le secteur agricole souffre de plusieurs faiblesses. Les techniques agricoles restent traditionnelles et la population active est vieillissante. Les jeunes se détournent de l’agriculture. L’absence d’infrastructure de stockage et de conservation des produits augmentent. En plus, le manque de structure d’appui technique, le manque de financement régulier et commercialisation affaiblissent l’activité agricole. La commercialisation était facilitée par l’existence du tourisme à l’époque du Galawa. Mais à sa disparition la production locale a baissé entrainant une hausse spectaculaire des prix. C’est un secteur porteur amoindri par le déclin du tourisme.

2.3.2. La pêche, une activité génératrice de revenu mal servie

La pêche représente après l’agriculture la deuxième activité génératrice de revenus. Le nord de Ngazidja est occupé par des villages des pécheurs. La pêche est artisanale et mobilise peu de pécheur. Les matériels fréquemment utilisés sont les vedettes ordinaires, les pirogues et les filets. Cette activité est mal servie dans l’ensemble des communes à cause des

22 Guiseppe Amoriggi, Appui au développement de la transformation des produits agricoles aux Comores, Rapport FIDA-Union des Comores, juin 2010 23 idm 27

manques d’outils. Le moment le plus propice à la pêche s’étale entre octobre, novembre à avril et mai. Il correspond à la saison humide et chaude. C’est une période de production de poissons pendant laquelle un pêcheur peut gagner jusqu'à 1000 Euros par mois.

Aujourd’hui, les quantités de poissons pêchés sont en baisse, notamment du fait de la hausse du prix du carburant, de la température, de l’absence de technique de pêche améliorée chez les pêcheurs. Les problèmes liés à la conservation des produits continuent car l’électricité est inhabituelle. Malgré le fait que certains habitants vivent de la pêche, force est de constater que le nombre de pêcheurs diminue. Du moment que le tourisme est en déclin, il y a un énorme manque de revenu sur la pêche, car il contribuait beaucoup.

2.3.3. Un élevage délaissé par la population

L’élevage est délaissé depuis ces dix dernières années. Par le passé, l’élevage comptait parmi les principales activités économiques au nord de la Grande Comore. Les plus grands éleveurs du pays étaient dans cette zone. Entre les années 1990 et 2000, la famille Humblot, premier producteur avec ces cheptels régnait en maitre.24. Actuellement, le nombre d’éleveur a diminué. En moyenne 2 bœufs et 5 chèvres par éleveur dans chaque localité sachant que là où les parcelles le permettent le cheptel de caprins peut aller jusqu’ à 25 bêtes.

L’élevage bovin est considéré comme le plus rentable. Malgré l’existence des vétérinaires au niveau des communes, les animaux n’échappent pas aux épidémies très répandues chez les bovins. En général, la main-d’œuvre reste familiale. Il n’existe non plus de techniques d’amélioration pour la vulgarisation de la race ni de véritables poulaillers capables d’assurer une production régulière de viande de poulet. La majeure partie des viandes de poulets consommés aux Comores est importée à l’extérieur. Tous ces problèmes frappent les Comores et régressent l’économie du pays.

D’autres obstacles sont à noter : la difficulté de trouver de quoi alimenter les animaux en saison sèche, le manque d’infrastructure adapté à l’élevage et les vols d’animaux. En ce moment, l’activité a perdu sa splendeur. Toutes ces difficultés sont aussi ajoutées à cause du déclin du tourisme suite à la destruction de l’hôtel Galawa.

24 Commune de Mitsamiouli, Plan Communal de Développement « Mitsamiouli autrement » 2008-2015, élaboré avec le soutien du FADC, 2008 28

2.3.4. Le secteur commercial peu étendu

Déjà considéré comme un pôle d’attraction commercial et économique du fait de la présence des blancs, des indiens, et des arabes, nombre de comoriens convergeaient donc vers le Mitsamiouli. Le territoire est devenu maintenant attractif aux yeux des comoriens.

La plus grande infrastructure commerciale de la région est le marché de la ville de Mitsamiouli situé au bord du rivage, face à l’océan. Il est sous l’autorité de la mairie de Mitsamiouli, au titre de la gestion des équipements communaux. Les échanges commerciaux sont à la fois intra communaux, inter communaux, régionaux et des produits venant de Madagascar. Les produits à vendre sont achetés en gros dans la capitale pour être revendu au détail localement. Les vendeurs viennent de différents horizons de la Grande Comore et d’Anjouan. Ils répondent légèrement les besoins de la population locale.

Planche 1: Marché de Mitsamiouli Mdjini

Source : Cliché de l’auteur, 2020

Les trois communes restantes du nord de Ngazidja ne possèdent plus un marché de même envergure. Les habitants se rendent directement dans les grands marchés de la ville de Moroni ou celui de Mitsamiouli ville. En bref, nous constatons un manque des marchés communaux dans les autres communes de la sous-préfecture de Mitsamiouli.

29

2.4. Infrastructures publiques au nord de la Grand Comore

Le nord de la Grande Comore occupe une part importante des infrastructures publiques à Ngazidja. Beaucoup d’instituts administratifs du pays se trouvent dans la ville de Mitsamiouli. Son importance sur l’ile de Ngazidja fait que cette agglomération possède certaines administrations importantes de l’union des Comores.

Croquis 2: Les infrastructures administratives au nord de la Grande Comore

Source : BD Comores, BD500 et image Google Earth 2017

30

Mitsamiouli-Mdjini, possède la préfecture, la mairie, la poste de gendarmerie et de police. Elle a également le marché du nord, l’hôpital pôle de la préfecture de Mitsamiouli- Mboudé, l’état civil de la commune de Mitsamiouli, ainsi que des agences commerciales des différentes entreprises et instituts d’Etat. La capacité d’investissement dans le nord de Ngazidja est très réduite. Les instituts publics sont en majorités localisées dans la ville de Mitsamiouli. Les autres localités manquent des services administratifs et d’instituts publics permanents. Dans les autres communes du nord de Ngazidja, il y a simplement la présence de l’hôtel de ville. La population locale va à Mitsamiouli-Mdjini et à Moroni pour accomplir leurs affaires qui ne nécessite pas l’administration communale.

2.5 Secteur tourisme effondré dans les communes du nord de Ngazidja

L’histoire du tourisme au nord de la Grande Comore est encore récente. Elle a commencé dans la commune de Mitsamihouli puisque le premier hôtel était construit à Mitsamihouli ville vers 1930, le Tremani-Terminus, d’une capacité d’accueil de 10 chambres. Vers la fin des années 1960, le tourisme local connaît un essor avec l’ouverture de l’hôtel Maloudja d’une capacité d’accueil de 30 chambres. A la fin des années 1980, l’hôtel Galawa Beach est construit. Mais, par manque de précaution ses hébergements construits dans la commune de Mitsamiouli sont tous détruits. Ce mal vaillance aux hébergements touristique contribue à la mauvaise évolution du tourisme aux nord de Ngazidja.

Sur le plan qualitatif, le développement du tourisme dans les communes du nord de Ngazidja est bloqué. Il y a un manque d’un plan d’aménagement touristique dans les zones rurales. La population détruise l’environnement. Les zones côtières du Cembenoi Lac Salé et de Sadadju la Mlima sont extraire de leurs sables par les habitats pour la construction des maisons. La déforestation des zones montagnards et des zones écologiques de Nyuma Komo et de Cembenois Sadadju la Mlima est plus forte en faveur des cultures vivrières accentue. Il n y a pas des projets à accompagner la population pour développer un agritourisme et favoriser ces zones rurale. C’est une action qui dégrade l’environnement maritime et terrestre. En effet, le tourisme rural n’est pas bien encouragé au bénéfice de la population locale.

Sur le plan quantitatif, le développement du tourisme est au ralentit. La population est vulnérable car 4/10 de la population dans la commune de Mitsamiouli qui travaillaient à l’époque de l’hôtel Galawa, il ne reste que 1/10 qui travaille dans le secteur tourisme. L’activité touristique dans les communes est sombre avec 5 touristes pour 100 habitants.

31

Les conséquences visibles de cette situation du péril du tourisme aux nord c’est l’augmentation rapide du chômage des jeunes et l’amplification subséquente de la pauvreté. L’hôtel Galawa a fermé ses portes en 2000 en laissant au chômage près de 500 personnes et près de 1000 personnes qui travaillaient indirectement grâce à son activité. Les conditions de vie sont difficiles, car il manque d’emploi dans la région.

Aujourd’hui le tourisme au nord est en déclin particulièrement depuis la disparition de l’hôtel Galawa Beach. Le secteur tourisme occupait une place importante dans l’économie des communes du nord car les activités agricoles et la pêche avaient un bon marché. Les touristes visitaient les villages et faisaient des randonnés. Aujourd’hui seuls les sites de Maloudja, du Trou du prophète et de Sis Comores sont exploités. Le site de Maloudja Celui-ci qui pouvait accueillir près de 1000 visiteurs chaque week-end dans ses bungalows à l’époque de Galawa a vu son activité considérablement réduite. Une baisse importante de la fréquentation des touristes au nord-est remarquée.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE La première partie parle les concepts relatifs au tourisme et à son développement. Elle retrace les concepts clés qui composent le tourisme et ses aspects. Le tourisme en tant qu’activité économique présente aussi bien des avantages que des inconvénients sur les activités de l’homme et sur les milieux. Cette partie de définition et d’explication des diverses formes et catégories de tourisme montre la nécessité de l’économie touristique, la valeur de la potentialité touristique, l’écotourisme, et les problèmes liés au tourisme. Par ailleurs, nous avons adopté une démarche de recherche, en identifiant les différentes phases de la collecte d’informations. Cette recherche est associée à une démarche scientifique. La méthode adoptée est la recherche déductive allant du général vers le cas particulier.

Cette partie englobe aussi une étude de certains facteurs appropriés du nord de Ngazidja par une analyse importante de ses facteurs naturelle, sociale, économique et infrastructurel. La connaissance de ces aspects identifie l’image du nord de Ngazidja et son statut géographique. Il est clair que le Nord de Ngazidja est un territoire pauvre au niveau économique. L’ensemble des domaines analysés ont une relation proche au tourisme. Chaque détail et information fournit par la localité compte beaucoup pour l’innovation du tourisme.

32

PARTIE II : ATOUTS TOURISTIQUES IMPORTANTS ET UNE MISE EN VALEUR EN DECLIN

La deuxième partie illustre les éléments nécessaires permettant de connaitre l’actuelle situation sur l’évolution du tourisme au Comores et au nord de la Grande Comore. L’état de l’activité tourisme au Comores permet de faire une liaison sur l’étude du tourisme au nord de la Grande Comore avec le pays. Car l’étude du tourisme au nord de Ngazidja à plusieurs liens intenses avec le tourisme national. En effet, le nord de Ngazidja présente des atouts et des potentialités touristiques distinctes par rapport aux autres régions de l’île de Ngazidja. Ainsi, nous parlerons du déclin du tourisme au nord de Ngazidja, en expliquant les facteurs du recul de cette activité. Pour finir, nous montrerons les avantages et les inconvénients du tourisme au nord de l’île pendant la période de l’hôtel Galawa et les problèmes apparus au déclin du tourisme dans la zone.

33

Chapitre III: Evaluation des potentiels touristiques au nord de la Grande Comore Les Comores possèdent une potentialité touristique, une architecture naturelle qui forme l’armature d’une attraction touristique dans tout l’ensemble des îles. Ainsi, le nord de Ngazidja possède des atouts touristiques potentiels incontestables.

3.1. Secteur tourisme aux Comores par rapport aux pays de l’Océan Indien

Dans l’Océan Indien, l’ile Maurice est le leader du tourisme, suivi des Seychelles et de Zanzibar, aussi bien en termes de destination que de développement hôtelier. Du fait de ses liens historiques, la France est le premier marché émetteur de l’océan indien.

Tableau n° 5: Statistiques des îles du sud-ouest de l’océan indien Identification superficie Nombre Nombre Nombre de lits PIB/habitant par îles ou d’habitants de groupe d’iles visiteurs

Maurice (yc 2040 Km2 1 259 838 1 286 28 940 (Statistiques 22 278 USD Rodrigues) 135 Mauritius 2016)

Réunion 2512Km2 850 727 458 262 15 781 (Observatoire 21 500 Euro régional du tourisme de la réunion décembre 2016

Seychelles 455 Km2 92 430 303 177 9110 (National bureau 28 964 USD of statistics Seychelles

Madagascar 587 041 24 430 325 293 185 24 046 Chambres 1414 USD Km2

Zanzibar 3067 Km2 1 168 483 181 000 11 000 (ZATI 2014)

Mayotte 376Km2 256 518 50 900 1000 (INSEE 2013- 7940 Euro programme FEDER 2014-2020)

Comores 1858kmé 795 562 23 600 837 (2005) 1552 USD

Source : Saffaride Ayouba, 2018, tourisme et patrimoines. Valorisation et développement de territoires insulaires dans l’Océan Indien : Mayotte, à l’Université Rouen Normandie

La statistique montre une inégalité sur le niveau d’attractivité et flux touristique dans les différentes îles. Dans l’ensemble des îles de l’Océan indien, les Comores restent le pays le

34

moins avancé dans le tourisme. Elles subissent divers obstacles dans l’offre touristique et les infrastructures touristiques sont en ruines. Les problèmes sont de nature exogène et endogène.

En plus, les ressources touristiques que possèdent les Comores sont handicapées par le manque de structure pour l’évolution du pays. Ce qui réduit considérablement le nombre de visiteurs dans le pays. La durée du séjour aux Comores est assez réduite avec 7 jours contre 10 jours aux Seychelles et le budget moyen est inférieur à 1 000 dollars.

3.2. Secteur tourisme peu exploité aux Comores

Le problème du tourisme comorien est de différentes natures. Le manque et l’insuffisance des industries touristique contribuent au recule du tourisme au pays.

3.2.1. Offre aérienne et maritime très réduite aux Comores Paine peine

L’étude des arrivées aux frontières des touristes aux Comores couvre l’ensemble par voie aérienne. Or, l’archipel est mal servi par les compagnies aériennes à cause de difficultés de vol et manque de croissance des compagnies étrangères. Cette défaillance entraine la réduction de nombreux touristes qui veulent visiter le pays. Il n’y a pas un vol direct d’un pays vers les Comores sauf les iles voisines, Madagascar, la Réunion, etc. Les compagnies en service au niveau international sont: Air Austral, Air Madagascar, Kenya Airways et Ethiopie Airlines. La liaison inter île est prise en charge par les compagnies AB Aviation et Inter Iles.

Il existe en Grande Comore 43 agences de voyage et de tourisme. Néanmoins, il n’existe que 4 réceptifs au niveau national et pourtant la demande est assez forte. La plupart des agences de voyage et de tourisme se limitent à la vente des titres de transport et d’organisation du pèlerinage à la Mecque. Les tours opérateurs ont du mal à trouver des partenaires pour les organisations de voyage aux Comores. Ces difficultés entravent un mauvais équilibre du tourisme.

Les tarifs des voyages constituent aussi un des éléments de la compétitivité touristique. Pourtant, aux Comores les coûts sont élevés sans pour autant offrir une qualité de service. Le prix des billets d’avion reste donc un obstacle majeur. Les tarifs sont très chers et en augmentation avec l’absence de politique de tarification adéquate.

En ce qui concerne le transport maritime, le pays souffrent d’un port de qualité pour les affaires, les voyages et le développement de l’activité touristique.

35

3.2.2. Le tourisme, secteurs bancaire et technologique insuffisants aux Comores

Les Comores souffrent d’une importante et manque de banques ou de groupes de services financiers. Les banques sont insuffisantes, elles ne comblent pas les demandes et les exigences des clients. La majorité des banques sont publiques. Elles souffrent d’une absence, d’une faible technique de payement et de spécialisation dans les crédits touristiques; ce qui décourage les étrangers à venir aux Comores (soit touristes ou investisseurs).

Le retard de la technologie et des télécommunications (internet, technique d’information…) permettant aux touristes d’accéder aux différentes sources d’information et d’une destination fait baisser les flux touristique aux Comores. Actuellement, l’Internet constitue un mode privilégié d’information pour les touristes, que ce soit avant ou après leur départ en voyage. Pour les entreprises touristiques, l’utilisation de ces technologies peut contribuer à améliorer leur compétitivité grâce à la rapidité des informations. Aux Comores, le secteur de ces services souffre d’un grave retard en qualité et en quantité offert, ce qui engendre un mauvais présage sur le secteur tourisme et l’économie nationale.

3.2.3. Flux touristique légère aux Comores

L’arrivée des touristes aux Comores est jugée très légère. Cette faiblesse est due au manque de liaison aérienne directe entre les Comores et les pays émetteurs et la non- participation du pays à de grandes manifestations de promotion touristique internationale. En 2018, les Comores ont enregistré plus de 28 000 visiteurs. Les 51% des visiteurs c’est la diaspora comorienne qui ont leur résidence principale en France et qui reviennent passer leur congé annuel au sein de leurs familles. Elle reste la clientèle principale des Comores. Son impact est considérable et génère de devise à l’économie nationale. Le reste des visiteurs viennent des autres horizons de la planète hors de la France.

36

Tableau n° 6: Arrivée de visiteurs internationaux en 2017

Mode de tourisme Provenance

Europe Afrique Autre pays Total

Tourisme de loisir 3 748 1 816 342 5 906

Affaire et motif professionnel 2 604 3 695 483 6 792

Visite familiale 7 534 5 281 329 13 144

Autres motif 765 836 507 2 110

Total 14 651 11 630 1 671 27 932

Source : Annuaire statistiques du tourisme au Comores en 2017

La rubrique « visite familiale » reste toujours dominant. Il s’agit du segment le plus important qui connait une croissance forte et stable dans le pays. L’année 2017 correspond à 13 144 arrivées des visites familiales avec une légère baisse par rapport à l’année 2016 à 14 300 arrivées. La rubrique « affaire » totalise 6 792 arrivées en 2017 alors qu’elle ne comptabilisait que de 5 111 arrivées en 2016 correspondant à une augmentation de 32%. La clientèle française d’origine comorienne est en très forte progression de plus de 64,5% entre 2010 et 2017. Par contre, le motif « tourisme de loisir » ne se démarque toujours pas. Elle est passée de 5 017 en 2016 à 5 906 en 2017, soit une augmentation de 17,71%.

Graphique n° 2: Arrivées aux frontières des visiteurs selon les nationalités en 2017

Source : Annuaire statistiques du tourisme 2017, 1ere Edition, DNT au Comores

37

Le constat montre que les français sont toujours dominants et représentent à eux seuls 21 775 visiteurs correspondant à 78% de l’ensemble des arrivées. Ils viennent généralement de l’ile de Mayotte, la Réunion et de la France où réside une forte communauté comorienne de nationalité française. Ils débarquent par la suite, les malgaches correspondant à 1 591, soit 16, 56% du total. Les autres rubriques restent tout de même marginales. En effet, le mois de Juin, juillet, Août et décembre sont les périodes qui marquent l’arrivée massifs des visiteurs aux Comores. Ils restent en grande moyenne les mois les plus touristiques, car c’est la période des arrivées de la diaspora comorienne pour les visites familiales et l’accomplissement du grand mariage.

3.2.4. Evolution des arrivées de touristes aux Comores de 1998 - 2017

En 1998, le nombre annuel de visiteurs a atteint le chiffre record pour les Comores de 27 500. Suite à la fermeture du grand hôtel de luxe du pays, le Galawa Beach en 2002, le nombre de visiteurs a baissé rapidement. Le tourisme de loisir, qui attirait 55 % des visiteurs en 2001, est passé de plus de 13 000 visiteurs par an à moins de 3 000 en 2010. La dite hausse amorcée depuis les huit dernières années s’est maintenue jusqu’à atteindre 27 932 arrivées en 2017 alors qu’elle n’était que 15 078 en 2010. Ceci en raison des efforts conjugué de la direction nationale du tourisme-d ‘hôtellerie et de l’office national du tourisme.

Graphique n° 3: Arrivées des touristes aux Comores de 2008 à 2017

Nombres d'arrivée de touriste internationaux (2008-2017) 30 000 27 952 25 000 22 371 22 760 26 842 23 614 20 000 21 907 14 753 18 765 15 000 15 678 Nombres d'arrivés 10 000 11 306

5 000

0 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Source : Annuaire statistiques du tourisme au Comores en 2017

La courbe montre que l’arrivée des touristes aux Comores est en croissance. Pourtant, il y a des années que le flux touristique était en baisse, il s’agit de 2009 et 2013.

38

En 2009, année du crash de l’avion de la Yemenia, les Comores ont accueilli à peine plus de 11 000 visiteurs. La compagnie Yemenia a cessé son service aux Comores suite au crash catastrophique de leur compagnie à Moroni en 2009. Quant à l’année 2013, le pays était dans une situation politique redoutable.

3.2.5. Les retombées économiques du secteur tourisme aux Comores

Le tourisme participe au développement. Les touristes, les hébergements et toutes les activités de ce secteur engendrent une évolution de l’économie nationale à partir des produits touristiques que possède chaque île. Le poids du tourisme et ses retombées sur l’économie repose sur la création d’emploi et l’obtention de revenus économiques fiables pour le développement aux Comores. En effet, les débouchés sont énormes et comblent beaucoup les vides, pour de nombreux jeunes qui sont au chômage dans le pays.

Tableau n° 7: Emploi généré par le secteur tourisme aux Comores

Iles Répartition d’emploi par secteur touristique Hôtellerie Restauration Autres présentations de service Total Grande Comore 506 306 140 972 Anjouan 270 68 132 470 Moheli 75 26 41 142 Total 851 400 333 1 584 Source : Annuaire statistiques du tourisme au Comores en 2017

Ce tableau défini directement les employés travaillant à temps plein pour les prestations dans les différents services de l’hôtel, restauration ainsi que d’autres services liés au tourisme comme les guides touristiques. Le développement économique du pays repose également sur les recettes touristiques. Au cours de l’année 2013-2017, les recettes touristiques ont évolué et l’économie comorienne augmentait légèrement.

Tableau n° 8: Exportation en bien et service de 2013-2017 (en franc comorien) Années 2013 2014 2015 2016 2017

Recette touristique en 1 7 946, 61 22 817, 90 22 600, 97 22 350,47 24 645,76 franc comorien Millions Millions Millions Millions Millions

Source : Banque centrale des Comores, 2017

39

Les exportations en bien ont beaucoup évolué jusqu’à atteindre le montant de 2 464 574 FC en ce qui concerne les recettes touristiques. Les recettes d’exportation de certains produits comme la vanille a rapporté 17 267 000 FC soit 6% du PIB pour l’année 2017 alors que dans le secteur tourisme sa contribution est de 24 645 76 FC, soit 8% du PIB.25 D’après ce chiffre, le tourisme contribue beaucoup au niveau de la croissance économique nationale alors qu’il reste invisible au détriment d’autre secteur. Selon la banque mondiale en 2014, le tourisme avait représenté 40 millions de dollars de recettes annuelles soit 3,2 % du PIB en 2011 et ne génèrerait qu’environ 500 emplois hôteliers directs. Le World Travel and Tourism Council estime quant à lui que le tourisme représenterait globalement 10,5 % du PIB comorien en 2016 et génèrerait 15 500 emplois directs et indirects.

3.3. Secteur Tourisme sous exploité en Grande Comore

La Grande Comore dispose de potentialités naturelles comparables à d’autres destinations insulaires. Ses sites, une fois développés, peuvent constituer un endroit formidable. Les sites naturels permettent de faire l’existence du Karthala, la zone du cœlacanthe et le lac salé au nord de l’ile. La disponibilité de ces valeurs touristiques peut être des sources d’attractions pour les touristes curieux et aventureux. La nature surprenante au climat subtropical et les plages longées de sable blanc, démontrent la fortune intéressante de Ngazidja, l’île jeune volcanique et mieux approprié au développement durable.

25 Source : Direction national du tourisme, 2019 40

Croquis 3: Les sites touristiques en Grande Comore

Source : Direction national du tourisme au Comores, 2019

41

Ces sites représentent les localités attractives en matière de tourisme à Ngazidja. Le choix des sites ci-dessus a donc tenu compte du degré d’attraction que les divers produits touristiques pourront avoir sur les marchés touristiques internationaux. Ils offrent la possibilité d’exploiter plusieurs sortes de tourisme : un tourisme haut de gamme sur les sites d’envergure ou un tourisme plus spécialisé comme l’écotourisme, le tourisme balnéaire, etc.

3.3.1. Offre en hébergements très insuffisante à Ngazidja

Le tourisme est un excellent dynamisme exploitable pour l’évolution économique des Comores. Or, les défaillances et les insuffisances des infrastructures humaines rendent difficile l’accès en conformité au secteur touristique en Grande Comore et dans le nord de Ngazidja, qui représente le tourisme dans l’ile. Les infrastructures d’accueils aux normes internationales à Ngazidja se limitent à trois établissements. Deux établissements hôteliers sont les plus luxueux: le Golden Tulip, situé à moins d’un quart d’heure de la capitale et le Retaj qui se trouve au sud de Moroni.

Planche 2: Hotel Golden Tulip ET hotel Ritadj

Source : www.comores-online.com

Ces deux hôtels sont les plus grands en Grande Comore. Ils accueillent les diplomates et les catégories de touristes. Le Golden Tulip est composée d’une trentaine de chambre et le Retaj dispose d’une soixantaine de chambres. Il existe aussi un autre hôtel moyennement luxueux à trois étoiles, le Karthala Hôtel qui se trouve dans la ville de Vouni près de l’Université des Comores. Les trois hôtels sont secondés par des auberges plus ou moins conforts et des restaurants qui se limitent dans diverses localités de l’île de Ngazidja.

42

Tableau n° 9: Hébergements touristiques en Grande Comore

Nom d’hébergement Localité Nombre de chambre Nombre de lits statuts

Golden Tulip Itsandra 38 76 Hotel 4 étoiles

Le Retaj Moroni 60 120 Hotel 4 étoiles

Karthala Vouni 28 52 Hotel 3 étoiles

Les Arcades Moroni 14 22 Hotel

Moifaka studio Moroni 21 21 Hotel

Auberge palace Moroni 16 18 Hotel

Le Badamier Voidjou 10 + 2 suites 12 Hotel

Jardin de la paix Moroni 16 21 Hotel

La grillade Moroni 15 15 Hotel

Ravinala Moroni 8 10 Hotel

Zilmadjou pension Moroni 7 7 Pension

Villa Jessica Moroni 3 6 Villa

Pension Faida Moroni 7 14 Pension

Pension Laizam Moroni 7 7 Pension

Pradis des Iles Moroni 8 8 Hotel

Auberge Ylang Moroni 9 9 Hotel

Le Gamboussi Moroni 4 4 Pension

Iconi pension 4 4 Pension

Source : Direction National du Tourisme au Comores, 2020

La Grande Comore possède plus de 500 lits. Malgré une progression permanente de l’offre en hébergement hôtelier, la capacité reste relativement faible par rapport à celle des pays voisins. Les Comores représente aujourd’hui 730 chambres, soit 1 270 lits sur l’ensemble des 3 îles en 2 017 alors qu’elles ne représentaient que 1 026 lits en 2 010. Soit une progression de 23,7%26. Il convient de remarquer que cette capacité d’hébergement ne

26 Source : Direction national du tourisme des Comores 43

répond pas à la demande actuelle d’hébergement d’hôtelier et les hôtels de luxe manquent énormément.

3.3.2. Offre en résidences secondaires et insuffisance de restaurants à Ngazidja

L’offre en résidence secondaire ou logement chez l’habitat est majoritairement dominant. Ce type d’hébergement regroupe les maisons et les appartements qui appartiennent soit à des individus locaux et dans le cadre de la promotion immobilière touristique. Il est difficile alors de connaitre leur nombre puisque cette activité reste reconnue dans l’informel. Dans ces genres de logement, c’est la diaspora comorienne qui ses loge. En majorité 97% de la diaspora qui passe leurs vacances aux Comores prend comme hébergement les maisons familiales.

Les capacités de restaurations classiques sont très peu développées à Ngazidja. L’offre en restauration diversifiée et de bonne qualité est très insuffisante par rapport au nombre de visiteurs dans l’île. Ils demeurent limités à quelques établissements individuels proposant une cuisine comorienne et internationale. Selon les responsables du tourisme, la Grande Comore dispose 25 restaurants qui représentent en moyenne les normes et la qualité d’une restauration selon les conditions moyennes de l’île. Ces restaurants se trouvent en majoritaire dans la capitale Moroni, soit 92% au totale. Il y a deux restaurants à Itsandra et un à Mitsamiouli. Il est souhaitable de renforcer l’offre en restauration dans l’île de Ngazidja.

3.4. Potentialité et Richesse d’attractions touristiques au nord de Ngazidja

La vocation touristique du nord de la Grande Comore affirmée avec force par les différents responsables consultés, ne semble faire aucun doute compte tenu des nombreux atouts et attractions touristiques dont disposent à première vue les quatre communes du nord: plages de sable fin, patrimoines historique et culturels, vitalité des genres de vie traditionnelle et une richesse naturelle.

3.4.1. Les sites balnéaires du nord de la Grande Comore

L'atout essentiel du nord de la Grande Comore en matière de développement touristique réside dans la présence des plus belles plages. Les sites touristiques à visiter ne manquent pas. La ville de Mitsamiouli en elle-même constitue un littorale à sable blanc qui longe la ville sur 2km. Il y a aussi planète plage, un site très agréable, qui se trouve dans la 44

ville de Mitsamiouli. C’est une plage à sable blanc et de nombreux coraux, de nombreux citadins venant de Mitsamiouli la fréquente.

Entre autre, le site de Maloudja présente une plage au sable blanc (150 m) du côté nord, au pied nord, de la ville de Mitsamiouli. C’est une plage bordée de cocotiers et a une mer de couleur turquoise. Le site est mieux placé pour admirer le coucher du soleil. Des bungalows y furent aménagés à l’époque de l’hôtel Galawa mais, ils sont actuellement abandonnés. A l’époque du Galawa ce site enregistrait par mois pendant les hautes saisons plus de 10 000 visiteurs27. Actuellement, le site accueille près de 1 000 visiteurs chaque weekend.

Par ailleurs, nous trouvons le site de Galawa, une belle plage de 200 m environ bordée de cocotiers. Ses périphéries offrent un endroit calme au bord de la mer. Le site comptait beaucoup des avantages à l’époque de l’hôtel Glawa. Actuellement, il est délaissé, les bungalows détruits. Peu de personnes fréquentent maintenant l’endroit, pourtant c’était un site très apprécié dans le passé. Plusieurs projets étaient adoptés pour rénover le site et construire des hôtels mais, ils ont échoué.

La commune de Mitsamiouli, possède les deux plages de Ndzawouzé, des sites très peu fréquentés par rapport aux autres sites du nord de la Grande Comore. Au bord de la mer, se trouvent des grottes légendaires qui datent plusieurs siècles, certains touristes y passent leurs vacances. D’abord, il y a le Trou du prophète. Le site offre des possibilités pour les sports nautiques. Il possède de nombreux atouts naturels. La côte présente des nombreux coraux et des espèces marines. Il compte plus de 9 000 visiteurs par mois pendant les hautes saisons. Par rapport à cette capacité d’accueil, les hébergements sont insuffisants.

Ensuite, il y a les sites de plage d’Ouella : situés au pied de cette ville où s’étend une petite plage à sable blanc. Aux environs abonde également la mangrove. Le site n’est pas équipé en infrastructure d’hébergement, pourtant il accueille plus de 3 000 personnes par mois pendant les hautes saisons. Enfin, le lac salé à Banguoi Kouni côté nord offre un très beau panorama sur la côte. L’ensemble du site en bord de mer constitue une curiosité naturelle très intéressante surtout avec l’impressionnante plage qui se trouve au bord du lac.

27 Idi Papa Claude Mohamed, 2017, l’hôtel Galawa, vie et mort d’un hôtel de luxe, page 81 45

A quelques minutes de là, se trouve Lé Gu la Ipvwani28. C’est un site au panorama qui dégage une vue extraordinaire sur les richesses des ressources halieutiques.

Planche 3: Sites balnéaires du nord de la Grande Comore a) Photo de la plage d’Ouela b) Photo du site de Maloudj

c) Photo du Lac salé d) Photo du trou du prophète

Source: Cliché de l’auteur, 2020

Toutes ces plages offre un paysage admirable. L’offre balnéaire dans le nord de Ngazidja est suffisante et peut accueillir un afflux touristique malgré le manque d’infrastructure en hébergement.

28 La bai sur la littorale du village d’Ivoini situé à une quinzaine de Kilomètre des sites Galawa et Maloudja 46

Tableau n° 10: Potentialité touristique dans la commune de Mitsamiouli

Commune Sites touristiques Localités Désignation Identification Critères

Littorale de Mitsamiouli Mitsamiouli Aire protégé Site balnéaire Offre de vue magnifique à sable blanc de 2km Site Maloudja Mitsamiouli Aire protégé Site balnéaire Plage bordée par des cocotiers

Site de Glawa Mitsamiouli Aire protégé Site balnéaire Plage de plus de 200m environs à vue magnifique Planète plage Mitsamiouli Plage Site balnéaire Plage au sable blanc Plage de Pangashuwa Ndzawouzé Plage Site balnéaire Nature agréable et zone côtière aux atouts multiples Plage Sadalodje Ndzawouzé Plage privé Site balnéaire Plage des vacances Mitsamiouli Trou du prophète Memboimboini Plage Site balnéaire Offre des pratiques des sports nautiques Sites monumentales Mitsamiouli Patrimoine Site historique Monuments et maisons historiques au touristique sultanat qui datent depuis le 17eme siècle Arcade Chiraze Mitsamiouli Patrimoine Site historique Place publique du 18eme siècle touristique La médina de Mitsamiouli Patrimoine Site historique Vue au panorama d’architecture Mitsamiouli touristique Chirazien et arabe Le pavé de Bob Denar Memboi boini Patrimoine Monument Le bateau qui a servi à tuer le président historique historique Ahmed Abdallah Abderemane par le mercenaire Bob Denard Sis Comores Nkourani Plage Site balnéaire Offre une nature agréable aux environs Ifwadoudja Memboimboini Plage Site balnéaire Offre une agréable vue magnifique

Source : Auteur, 2020

47

Tableau n° 11: Potentialité touristique dans le Cembenois Lac salé, Cembenois Sada Dju la Mlima et Nyumakomo

Communes Sites touristiques Localités Désignation Identification Critères Lac salé Banguoi Aire protégé Site Lac salé aux multiples légendaires, aux Kouni hydrographique environs, une belle plage Plage de Banguoi Banguoi Aire protégé Site balnéaire Belle plage kouni Cembenois Lac salé Mosquée Banguoi Patrimoine Monument Mosquée légendaire datant au 14emem Chiwounda kouni historique historique siècle. Don du dragon Ivoini Aire protégé Site balnéaire ancien cratère, aux environs ils bordent une belle plage Cuvette Batsa Environnement Zone végétale Zone densément végétale Moule à canne à Batsa Site historique Site historique Un moulin à canne à sucre qui date de la sucre période coloniale et qui existe jusqu’à maintenant Montagnes et Ouzio Paysage naturel Zone de Offre des Vues de toute la région de plateaux d’Ouzio montagne Mitsamiouli, anticipation des randonnées. Plage d’Ouellah Ouellah Aire protégé plage Plage à sable blanc Cembenois Sada Dju Zones de Ouellah Aire protégé Site balnéaire Une vaste zone étendue des mangroves la Mlima mangrove Les plateaux de Kouwa Paysage naturel Paysage naturel Offre des Vues de toute la région de Kouwa Mitsamiouli, anticipation des randonnées. Nyuma komo Les plaines de de Bangoi Paysage nature environnement Admiration de la nature, le calme du Nyuma Komo Mafsankowa paysage, facilitation des randonnées. et Pidjani.

Source : Auteur, 2020

48

3.4.2. Un patrimoine historique et culturel exploitable

Le nord de la Grande Comore possède une histoire fascinante au même rythme que l’ile de Ngazidja avec les histoires du sultanat, ainsi que l’existence des monuments, des édifices religieuses; les Tarîqat Chathuili ou Kadiriyi. Tous ces prestiges rendent légendaire ce territoire. En plus la place publique, l’arcade Chirazien de 1749 et 1751 à Mitsamiouli Mdjini gratifie la célébrité de la ville. La présence de la médina dans la cité, relève un territoire historique remarquable dans l’architecture musulmane.

L’emblème historique: le pave de Bob Denard29 et le cimetière des portugais, marquant leur trace dans le territoire prouve l’importance de ces divers sites importants dans l’histoire des Comores. La région emporte les traces du passage des portugais dans nos îles pendant une longue période d’année. La présence du cratère de Batsa Mitsamiouli (Gou la Mvaliwa) : c’est un cratère très profond, occupé par une végétation dense rend célèbre le village. Pendant la période coloniale, un moulin à canne à sucre y était installé et s’y trouve encore. A Bangoi Kouni demeure une mosquée légendaire datant d’environ du 14éme siècle. La Mosquée Chiwunda, miraculeux et mystérieux aurait été construit en une nuit sans l’intervention de l’homme selon la légende. Elle est actuellement réhabilitée et aménagée par la population locale.

Photo 1: Mosquée Chiwounda

Source : Cliché de l’auteur, 2020

29 Pavé de bob Denard (le bateau qui qui a servi le mercenaire Bob Denard pour tuer le président Ahmed Abdallah 49

En outre, le nord de la Grande Comore est confronté aux assises des cultures islamiques, ainsi qu’à la culture comorienne. Les Comoriens sont un peuple multiracial, il est évident que le nord garde la valeur culturelle de l’ile. Parmi ses cultures traditionnelles, figure la coutume comorienne surtout celle du « Anda na Mila ». Partout dans les communes, les danses traditionnelles aux modèles africains et arabes existent. Entre autres, le Toirabe, Sambe, Lelemama, Tari et les autres danses définissent la valeur des cultures comorienne. Le séjour d’un touriste au nord de Ngazidja est absolument formidable.

3.4.3. Richesse naturelle au nord de la Grande Comore

Le paysage naturel du nord de Ngazidja et ses valeurs ne remettent pas en cause à ses sites l’envoutement touristique. Ce territoire est reconnu touristique par ses nombreuses espèces naturelles, tels que : le maquis, la chauvesouris et le pijon bleu un espèce endémique à Batsa Misamiouli. Le nord est envahi par une végétation dense qui offre une vue agréable au paysage fortifié surtout dans les plateaux de la commune de Sada Djou la Mlima. Les sites à panorama permettent de contempler une grande partie de la région.

Planche 4: La faune du nord de la Grande Comore

Source : Alamy stock photo et cliché de l’auteur, 2020

En bref, il existe des sites fascinants qui prouvent les valeurs importants que possède le nord de la Grande Comore, mais certains d’entre eux sont non exploités et ne connaissent pas la valeur d’une attraction touristique.

50

3.5. Impact économique des sites touristiques au nord de Ngazidja

La majorité des sites touristiques sont balnéaires. Ils attirent des visiteurs internationaux et nationaux. Ces derniers viennent généralement de l’ile de Ngazidja et s’intéressent beaucoup aux sites historiques et balnéaires.

Graphique n° 4: Flux touristique au nord de la Grande Comore en 2018

7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 Nombre des visiteurs 0

Source : Auteur, 2020

Le graphique n°4 montre le classement des préfectures de Ngazidja qui fréquentent le nord. Les visiteurs fréquentent les plages, découvert des lieux historiques, visite des réserves, etc. Ces déplacements apportent de bénéfices et la population locale gagne. En ce moment, la fréquentation des sites a diminué. Toutefois, il n’en reste pas moins que les pics de fréquentation durant la période précédant le mois de Ramadan et les périodes de vacances scolaires et de fêtes de fin d’année. Pendant la période de haute saison, le billet d’entrée dans les plages est fixé à 1euro. L’activité se limite à la restauration de façon ponctuelle et à la location des bungalows. Le Bambao est au premier rang des visiteurs du nord avec plus de 6 000 visiteurs en mois de novembre et décembre en 2018.

Chaque mois de haute saison, le chiffre estimatif dans un site balnéaire est plus de 4 000 visiteurs. Le droit d’entrée dans les sites balnéaire est le même pour les nationaux et les étrangers. Au cours d’une haute saison, un site comme Maloudja peut gagner plus de 2 500 Euro par mois. Cette attraction est facilitée par l’accessibilité de ses merveilles sites, malgré le manque d’hébergements plus adéquats. Pour finir, l’organisation touristique est épouvantable.

51

Chapitre IV : Des activités touristiques en déclin au nord de la Grande Comore Au nord de Ngazidja, le tourisme est dans une situation délicate. Les défaillances touristiques déstabilisent l’économie du pays. La mauvaise conservation des patrimoines touristiques, le manque de valorisation des produits touristiques et un tourisme mal exploité sont les causes du recul du tourisme.

4.1. Mauvaise protection des patrimoines touristiques : cas de l’hôtel Galawa

Avec autant d’accroissement touristique comme d’autres régions, le nord a eu son prestige pendant la période de l’existence de l’hôtel Galawa Beach. L’établissement était parmi les plus grands hôtels de l’Océan Indien. Il avait pu montrer son charme et sa qualification. Il a fait face à une ouverture du tourisme de masse aux îles Comores.

4.1.1. Naissance obscure d’un hôtel de luxe

Le président de la république d’Afrique du Sud de 1984 à 1989 sous régime d’apartheid, Pieter Botha et le président comorien Ahmed Abdallah Abderemane furent les deux les initiateurs d’une innovation touristique aux Comores suite à la construction de l’hôtel Galawa à 4 Etoiles en 1989. La Sud- Afrique vit sous le régime juridique d’apartheid, les sanctions internationales isolent davantage le pouvoir ségrégationniste sud-Africain. Les partenariats entre les deux pays permettent les Sud-Africains de voyager, partir en vacances, dans l’archipel de la lune.

L’Afrique du Sud et les Sud-Africains utilisèrent l’aéroport Moroni-Hahaya pour contourner l’Embargo international suite à la politique d’apartheid. Cette hospitalité offerte aux Sud-Africains par le président comorien, touche énormément le gouvernement de Pieter Botha. Elle marque un coup d’accélérateur à l’industrie du tourisme aux Comores. Le président Abdallah décide d’implanter l’hôtel de luxe dans le nord de la Grande Comore un lieu de destination du tourisme aux Comores. Outre cela, la situation géographique du nord est favorable. En effet, le nord de l’île se trouve à proximité de l’aéroport international Prince Saïd Ibrahim, une distance qui favorise les touristes. Le transport de Hahaya n’excédait pas 10 minutes pour se rendre à Mitsamiouli ville.

52

Croquis 4: Localisation du port et aéroport en Grande Comore

Source : Direction générale de la sécurité civile

53

Les diverses potentialités touristiques stimulaient les dirigeants de l’époque qui sélectionnaient le nord de Ngazidja comme première destination touristique aux Comores. Depuis ce moment-là, la population a embrassé le tourisme pendant un temps limité jusqu’ à l’arrêt des services de l’hôtel Galawa en 2000 et sa démolition quelques années plus tard.

4.1.2. Les effets positifs du tourisme à l’époque de l’hôtel Galawa

A l’époque du Galawa, nous relevons plus d’avantages que d’inconvénients. L’hôtel comprenait 182 chambres standards, 46 chambres supérieures et 10 suites. Il conservait également un grand restaurant, un bar, un casino, une piscine sans compter la mer… Il a relancé le tourisme avec les retombées économiques attendues avec ses 364 lits. Il a fait doubler la capacité d’accueil touristique du pays la faisant passer de 320 à 684 lits30. Un an avant la fermeture définitive de l’hôtel et le départ de la direction de Sofitour31 en 2002, la capacité hôtelière touristique des Comores était estimée à 1 000 lits environ, toutes classes confondues. Soit plus du tiers à l’échelle nationale.

Planche 5: Les appartements de l’ancien hôtel Galawa Beach.

Source : Image vidéo de France ô

L’Etat recevait toutes les catégories et genres de touristes du monde dans les appartements de l’hôtel, sans exception, car il y avait du confort et d’espaces plus accueillant. Il existait non seulement des chambres confort mais aussi de nombreux bungalows.

30 Idi Papa Claude Mohamed, 2017, l’hôtel Galawa, vie et mort d’un hôtel de luxe page 19 31 Sofitour : Entreprise spécialisée pour l’exploitation et la gestion du Galawa 54

a) Un nombre considérable des arrivées touristiques aux Comores

Avant 1989, la fréquentation touristique fut surtout composée du tourisme d’affaires, de missions et de séjours des comoriens qui vivaient en France. En 1989, avec l’ouverture de Galawa, le tourisme d’agrément est devenu majoritaire avec son incidence sur la fréquentation hôtelière. Les Comores sont devenues le carrefour privilégié des Sud-Africains, des fortunés d’Afrique et des touristes européens. La clientèle hôtelière provenait essentiellement de l’Afrique du sud, de la France, de l’Allemagne et de l’Angleterre. La durée moyenne d’un touriste qui séjournait à Galawa étant 7 jours, ceci offrait la possibilité à l’établissement d’accueillir en moyenne 20 000 touristes pendant l’année.

En 1998, le nombre de visiteurs annuels a atteint les 27 500 un chiffre record pour les Comores. Il y a eu 28 000 touristes enregistrés à la fin des années 2000 aux Comores contre 7 000 en 1984.32Avec une telle affluence de touristes, le Galawa est confronté dans son statut le fleuron du tourisme aux Comores. De ce fait, l’hôtel était devenu un grand acteur de l’économie national. b) Tourisme de masse florissant dans les années 1990

Tout d’abord, l’hôtel Galawa était la première entreprise du secteur privé à son ouverture, avec près de 400 salariés. L’hôtel formait une véritable zone franche touristique aux Comores. Pendant l’existence des activités de l’hôtel, les Comores jouissaient d’une importance économique qui progressait convenablement. Le PIB nationale a augmenté de plus en plus. Le salaire moyen dans l’hôtel s’élevait à 82 656 KMF, soit 168 Euro. La masse salariale mensuelle était 37 490 400 Franc comoriens, soit 76 200 Euros. Le salaire plus haut fut 588, 73 Euros. Il permettait de subvenir au besoin familial.

En 1991, l’hôtel Galawa affichait un chiffre d’affaire avoisinant les 200 millions de franc comorien. Cinq ans après l’ouverture de l’hôtel, l’ensemble de ces avantages financiers étaient estimés à plus de 1,13 milliard de franc comorien en 1994, soit plus de 2 millions d’Euros33. Ceci représente près de 80% du chiffre d’affaire cumulé dans la même période. Le pic d’activités fut réalisé en 1997 avec un chiffre d’affaire frôlant les 4 milliards de franc comorien, soit 8,1 millions d’Euros.

32 Idi Papa Claude Mohamed, 2017, l’hôtel Galawa, vie et mort d’un hôtel de luxe page 88 33 Idi Papa Claude Mohamed, 2017, l’hôtel Galawa, vie et mort d’un hôtel de luxe page 89 55

En effet, d’après une étude réalisée par la banque mondiale en 1999, soit près de 10 ans d’activité de l’hôtel Galawa, l’investissement total dans le tourisme de 1985 à 1999 s’élevait à un peu plus de 12 milliards de franc comorien. Les recettes annuelles nettes en devise étaient estimées à 1,5 milliard de franc comorien, avec une valeur ajoutée représentant 1,7 milliard KMF et une incidence sur le PIB qui était 2,2%. La période de l’hôtel, un marché informel est mis en application par la direction de l’hôtel qui fixa un planning chaque mardi et jeudi comme étant les jours de vente des produits agricoles locaux de manière officielle.

c) Impact social et culturel profitable

D’une part, sur le plan social, les salariés bénéficiaient d’une mutuelle de santé à la quelle pouvaient s’adjoindre leurs progéniture et conjoints. Dans le lot des avantages sociaux, l’hôtel prévoyait que l’employé percevrait une augmentation de salaire annuelle chaque mois de juillet. Aussi, l’hôtel assiste financièrement les salariés lors d’un mariage ou d’un décès. En plus, le nord de la Grande Comore ne connait que très peu les délestages. Aujourd’hui elle est plongée dans l’obscurité. Certains aménagements de puits pour l’acheminement d’eau au bénéfice de l’hôtel Galawa était mis en place dans le village de Mebwambwani et Hadawa. Ces localités profitaient de cette source d’eau pour les tâches quotidiennes. Mais dès la fermeture de l’hôtel, cette infrastructure s’est arrêtée car les villageois n’arrivaient pas à entretenir et sauvegarder la station par manque de moyen.

D’autre part, sur le plan culturel, l’existence du Galawa était optimale pour les échanges culturels. En effet, les visites permettaient aux habitants de faire connaitre leur culture : activités, danses et traditions comoriennes. Cela plaisait beaucoup aux touristes. De plus, dans sa gestion quotidienne, l’hôtel développait de plus en plus d’activités avec des retombées économiques formidable. Il dotait son équipe de danseur pour le spectacle hebdomadaire. Les associations présentaient les danses folkloriques, obtenu les danses traditionnelles comoriennes : le Toirabe, le Sambé, Wdaha, etc. L’argent servait aux communautés qui présentaient les cultures comoriennes de construire des foyers inter villageois et plein d’autre chose pour le développement communautaire.

En plus, la population en a pu profiter pour apprendre les langues étrangères. Les citoyens et les guides apprenaient de plus en plus via les touristes étrangers qui visitaient la région, car ils collaboraient fréquemment avec les voyageurs. A cause du manque de

56

pratiques équitables de conservation des patrimoines touristiques, cette valeur et étude de connaissance de cultures et de sociétés ont disparu. La population reste totalement fragilisée.

4.1.3. Les effets négatifs dus au manque de protection des patrimoines touristiques

La mauvaise conservation et le non développement des activités productives des Comores ne font que poser des problèmes à la population locale. Le tourisme, un moyen de développement est abandonné et non protégé par ses biens, tout est détruit et mal entretenu.

a) Population locale non formée à l’hôtellerie

Les comoriens attendaient avec impatience l’ouverture de Galawa sans pour autant s’assurer des moyens humains, de la main-d’œuvre qualifiée pour tenir l’hôtel. Les compétences relatives à la gestion et aux diverses activités pour un hôtel de cette dimension étaient rare à l’échelle nationale. Le gouvernement n’avait pas fait autant pour organiser des sessions de formation sur les différents métiers de l’hôtellerie et du tourisme.

Par ailleurs, sur le plan social, le modèle de management incarné par la direction de l’établissement était totalement incongru. Les centaines d’employés de l’hôtel étaient encadrés en grande majorité par des étrangers. Les salariés ont bénéficié de peu de formation et de professionnalisation. Les expatriés qui encadrent les salariés nationaux ne respectaient pas les employés et les institutions de l’Etat. Il y avait peu de comoriens présents dans cette équipe d’encadrement comme chef de personnel et autre poste. Et pourtant, parmi les conditions que l’Etat comorien avait fixées à Sun International en contrepartie des exonérations fiscales, figurait le transfert de compétences pour qu’au bout de dix ans il ne reste plus que deux expatriés. Toutes ces conditions ne sont pas respectées. Ce sont de grands problèmes qui ont causé une organisation défaillante à l’hôtel Galawa. b) Impact sur la clientèle du Galawa en diminution

A cause de Bob Denard dont les talents dans la criminalité ont fait émerger d’énormes troubles, les instabilités politiques ont persisté dans le pays. Certains pays commençaient alors à voir mal de prendre destination les îles Comores. Il faut se rappeler que cet hôtel n’était qu’une destination touristique artificielle pour les Sud-Africains qui subsistaient un embargo international suite à la politique d’apartheid. L’Etat comorien ne s’est

57

jamais penché sur son devenir à long terme. Il aurait dû se douter qu’un jour la paix reviendrait en Afrique du Sud. La politique d’Apartheid prendrait fin et que les sanctions imposées par la communauté internationale seraient levées. Les Sud-Africains seraient libres de voyager et que cela aurait un impact sur la clientèle du Galawa, majoritairement Sud- Africains. L’année 1994 marque la fin de l’apartheid et dès l’année suivante, la clientèle sud- africaine diminue. Au début cela n’était pas encore visible, car l’on constate une clientèle européenne en progression. Celle-ci a disparu peu à peu avec l’absence de lignes aériennes régulières, sans escale, reliant les Comores et l’Europe. c) Fermeture et démolition de l’hôtel Galawa

La fin du Galawa est liée à l’abandon de l’hôtel par son entrepreneur Sun International et au manque de liaison aérienne régulière depuis l’Afrique du Sud et l’Europe. La suppression des liaisons hebdomadaires avec l’Afrique du Sud, assurées par Emirates Airlines en 2001, a porté un coup fatal au seul complexe hôtelier de grande taille du pays. Elle avait désenclavé un archipel qui n’était plus relié à l’Europe que par deux compagnies: Air austral et Yemenia Airlines. A cela s’ajoutent les énormes difficultés de gestion et le manque d’imagination et d’investissement pour assurer une activité touristique durable.

Les dirigeants d’Air Bourbon, une compagnie réunionnaise, croyaient au potentiel du pays et voulaient ouvrir une ligne régulière entre Moroni et Marseille, la capitale de la diaspora comorienne. Néanmoins, la rénovation de l’hôtel était abandonnée. En dépit de tout cela, le Galawa ne s’est jamais relevée. Pire, il a été rayé de la carte en 2007.

Planche 6: Démolition de l’hôtel Galawa

Source : Cliché de l’auteur, 2020

58

Les victimes sont évaluées à plus de 4 000 personnes sans compter les emplois indirects. Le nord de Ngazidja, à concentration touristique laisse intégralement déboussolée à cause de la fermeture et de la dévastation de Galawa. La capacité d’accueil est l’un des éléments clé de l’économie touristique, la destruction des infrastructures touristique empêche strictement l’évolution économique de l’activité.

4.2. Produit touristique peu valorisé au nord de la Grand Comore

L’analyse des résultats montre une mauvaise conservation des patrimoines touristiques, des ressources naturelles et un manque de produits touristiques.

4.2.1. Hébergements insuffisants

L’offre touristique nécessaire aux visiteurs pour admirer le pays est mal entretenue. Dans le nord de Ngazidja, il existait beaucoup de bungalows et de restaurants, lesquels respectaient en moyenne la situation d’un bon accueil aux touristes. Après l’arrêt des services de l’hôtel Galawa, le tourisme est fragilisé. Les habitants n’ont pas protégé les patrimoines touristiques des sites comme Maloudja et Trou du prophète. Les bungalows bâtis dans ces sites sont tous abandonnés et détruits.

Planche 7: Bungalow Trou du prophète et Maloudja

Source : Cliché de l’auteur, 2020

59

La situation touristique à Maloudja est catastrophique car les bungalows actifs sont 12 sans confort au lieu de 52 dans les années 1990. Le Trou du prophète quant à lui dispose actuellement de six bungalows en mauvais état qui appartiennent à des personnes particulières. Les peu de logements restants dans le nord de Ngazidja ne satisfont pas à la demande des visiteurs. Actuellement, cette zone ne contient aucun hôtel aux environs.

4.2.2. Insuffisance de restaurants

Le nord de la Grande Comore manque d’offre touristique en matière de restauration. Dans l’ensemble de ses communes, seule la commune de Sembenoi Lac Salé à Bangoi Kouni qui possède un restaurant moyennement confort. Il s’agit du Domaine du lac, un restaurant qui se trouve à 300 m du lac salé. Il possède en tout 6 bungalows et une salle utile pour l’organisation des réunions et des cérémonies.

Planche 8: Restaurant domaine du Lac

Source : Cliché de l’auteur, 2020

En général, les personnels du restaurant sont au nombre de 6. L’établissement gagne en un mois lors de la basse saison plus de 1 500 Euros. Le domaine du lac accueille les visiteurs et anime le nord de l’ile en organisant chaque weekend des balles de jeunes. Les autres villages, les bungalows ne conviennent pas à un accueil formidable.

60

Tableau n° 12: L’offre des bungalows dans le nord de Ngazidja Nom d’hébergements Privé Classements Nombre de chambre Nombre de lit

Les bungalows du site de Maloudja 12 12 Moins confort

Les bungalows du trou du prophète 6 6 Plus mauvais

Restaurant domaine du lac 6 10 Moyen Confort

Source de données: Enquête cadre 2019, conception de l’auteur

Les bungalows aménagés dans le nord de la Grande Comore possèdent une capacité de 28 lits jugée très insuffisantes au nombre des visiteurs.

4.2.3. Mauvaise préservation de l’environnement et manque d’assainissement

La dévastatrice de l’écosystème contribue aux phénomènes des catastrophes naturelles. La vie humaine est en danger à cause de la destruction de l’environnement. Au nord de la Grande Comore le manque de protection de l’environnement succombe la fragilité de la nature. La destruction de la forêt par le déboisement concourt au manque de protection environnemental. Certaines espèces commencent à diminuer voire disparaitre dans la zone suite à la dégradation de leurs habitas.

L’environnement maritime connait de graves problèmes avec la pratique de la pêche à la dynastie, l’extrait de sable à la mer, etc. Le braconnage des tortues persistent de plus en plus à Ndroudé et les plages avoisinantes. Les règlements en vigueur sont méconnus et ne sont pas pris en considération par la population. Par conséquent, des espèces et des poissons sont menacés. En matière d’assainissement, le territoire est dans une situation critique. La pollution maritime par les déchets domestiques s’aggrave. Des gens déversent dans la mer, en toute liberté des déchets solides et des ordures ménagères. Le littorale de Mitsamiouli est bordé par des ordures dont l’origine vient du marché public qui se trouve à côté de la mer.

61

Photo 2: Littorale de Mitsamiouli à côté, le marché public

Source: Cliché de l’auteur, 2020

Les problèmes de propreté dans les zones fragiles et côtières progressent et mettent en péril le tourisme. Les responsables des communes n’en prennent pas soin.

4.3. Activité touristique mal organisée: promotion touristique et information

La promotion touristique reste parmi les grandes célébrités du tourisme. Une activité touristique ne décolle pas mieux, si cet étayage est mal organisé. Les Comores sont entrées tardivement dans l’office international du tourisme. Le pays entra en 2017 dans l’OMT, il n’a pas obtenu suffisamment les avantages de l’organisation. Il connait des problèmes de tour opérateur et des manques de clientèle. La promotion n’est pas assurée, il y a un manque de partenariats. Etant donné que les Comores sont parmi les membres de la COI, il reçoit des aides à la promotion et le développement du tourisme. Quant aux ONG nationales, elles manquent d’organisation touristique et des moyens de financement dans les milieux touristiques. Les associations villageoises et la population locale n’ont pas aussi les possibilités de développer une activité touristique plus rentable.

Par manque d’outil ou en raison d’une mauvaise gestion de l’information concernant le produit touristique, la destination au Comores n’a pas pu se faire connaitre au niveau international. La faible représentation du produit touristique comorien à l’étranger et l’absence de la mise en valeur de l’offre par publicité, ainsi que l’insuffisance de la communication touristique font rétrograder le tourisme comorien au niveau international.

62

L’absence d’agences de tourisme dans le nord de Ngazidja contribue aux mauvaises organisations de l’activité. La visibilité et la promotion touristique restent faibles. La faiblesse en information constitue aussi un handicap majeur commercialisé du tourisme, alors qu’une information disponible et riche forme un élément stratégique dans le développement de l’industrie touristique. Les guides touristiques coordonnent avec les touristes une légère communication pour obtenir de nouveaux clients dans les sites. Ils utilisent cette méthode pour collaborer avec les visiteurs pour attirer des nouveaux. La communication manque de techniques plus attirants pourtant il y a la présence de l’ONT.

4.4. Industrie touristique en péril au nord de la Grande Comore

Le tourisme comorien connait des problèmes d’industrie touristique qui claudique l’évolution et le développement du tourisme dans le pays. Ces problèmes sont constatés dans le nord de la Grande Comore qui est une région base, du tourisme comorien.

4.4.1. Problème de transport

Les Comores sont victimes de leur morcellement géographique. Le réseau routier était en mauvais état mais il vient d’être réhabilité. La RN1, route qui relie l’aéroport et Mitsamiouli Mdjini est en bon état. Par contre, les routes du nord de Ngazidja qui joignent les villages sont encore difficilement praticables.

Planche 9: Etat des routes au nord de la Grande Comore

Source: Cliché de l’auteur, 2020

63

Les problèmes de transport empêchent les voitures de circuler librement. L’insuffisance d’entretien des infrastructures routières au nord de Ngazidja à des impacts négatif. Il handicape le développement du tourisme.

4.4.2. La santé publique négligée

Malgré l’importance du nord de la Grande Comore pour le développement économique du pays, seule la ville de Mitsamiouli Mdjini dispose d’une infrastructure de santé qualifiable. Tous les habitants des communes environnantes fréquentent régulièrement cet hôpital. Néanmoins, le non-respect des normes et procédures dictés par le code de la santé et la déontologie médicale par le personnel de la santé est aussi un énorme problème auquel est confronté l’hôpital du nord de la Grande Comore.

De plus, la qualité de l’accueil des malades et de l’absence de couverture sociale renforce l’aspect négatif du secteur santé. Les capacités d’accueil de l’hôpital sont insuffisantes. Les populations à faible revenus jugent inaccessibles et exorbitants les frais de santé. Les hôpitaux manquent de personnels médicaux qualifiés. A cela, s’ajoute l’état de délabrement et de vétusté de certains services. Le manque d’équipements performants et de mauvaises conditions de travail entrainent ainsi une démotivation du personnel. En bref, les problèmes à l’hôpital de Mitsamiouli sont les mêmes qu’à l’hôpital Elemaenrouf qui ne répond pas aux besoins de la population. Les citoyens préfèrent se soigner dans les pays voisins : Madagascar, Tanzanie, Réunion, etc.

4.4.3. Une manque d’eau

Aujourd’hui, la situation d’approvisionnement en eau potable, notamment dans les villages ruraux de la Grande Comore est critique puisque seulement 12% des habitants ruraux ont accès à un réseau d’eau fonctionnant régulièrement et 64% des habitants n’ont accès qu’à de l’eau de pluie recueillie dans des citernes. Ce contexte s’explique notamment par l’absence de réalisation de projet d’envergure pour l’adduction d’eau. Les communes du nord de la Grande Comore n’ont pas en reste puisque le premier mode d’approvisionnement en eau reste l’eau de pluie suivi par l’approvisionnement par transport de camion, d’autant que le lieu se trouve hors du périmètre de la Ma-Mwé.

64

De plus, les ménages n’administrent aucun traitement particulier à l’eau recueillie. Cette situation encourage la persistance de certaines maladies liées à l’eau à savoir la fièvre typhoïde, le paludisme, etc. C’est une situation qui met en danger la population locale.

4.5. Les méfaits du péril au tourisme au nord de la Grande Comore

Dans le fait actuel, le nord de la Grande Comore est dans une situation délicate. Des problèmes ont été causés pendant le déclin du tourisme entrainent une ruine du secteur économique. Nombreux secteurs économiques sont largement insuffisants et les non préservations des ressources potentielles et des patrimoines du tourisme persistent. Cette situation produit des conséquences fâcheuses et rend les citoyens vulnérables.

4.5.1. Réduction de la production agricole, abandon de la pêche et l’élevage

Pendant l’essor du tourisme, les secteurs agricoles, pêche et élevage étaient favorisés. Le tourisme attirait beaucoup de consommateur. En effet, que ce soit dans des restaurants ou dans les marchés, la consommation augmentait. Avec la déchéance du tourisme dans le nord de Ngazidja, le bilan dans ces secteurs est plus que mitigé, l’économie en est touchée. L’agriculture est délaissée, il ne reste que peu de gens qui pratiquent cette activité. Quant à la pêche, nombreux pécheurs sont découragés et se détournent de l’activité.

L’élevage servait beaucoup la population même si l’activité était peu considérée. Pendant l’existence d’un tourisme amélioré, le rendement était bon et les éleveurs produisaient beaucoup car le tourisme consommé leurs animaux. Actuellement tout est perdu, les éleveurs n’ont pas le courage pour ce travail car il manque des consommateurs. En bref, la disparition de l’hôtel Galawa est une des causes majeures qui conduit le tourisme en péril. Les activités économiques du nord de la Grande Comore sont dépourvues de valeur.

4.5.2. Une situation économique désagréable, un flux touristique très réduit et un manque d’emploi

Les îles Comores connaissent une insuffisance alimentaire et doivent donc importer en masse la nourriture et les produits manufacturés. La situation économique est dans un état critique. Elle est caractérisée par une augmentation de la pauvreté et une détérioration des conditions de vie pour la population. Aussi, la diaspora comorienne, très solidaire, subvient

65

d'une façon importante, à la survie de la population en envoyant de l'argent au pays et en participant au financement de projets humanitaires.

Par ailleurs, le tourisme s’est effondré au nord de la Grande Comore. À partir de l’année 2000, une baisse importante des arrivées touristiques fut enregistrée, en passant de 27 500 en 1998 à environ 18 900 en 2003. Aujourd’hui les Comores enregistrent en moyenne 28 000 touristes une somme comparable à l’époque de l’hôtel Galawa. Cette baisse est largement attribuable à la fermeture du Galawa en l’an 2000. Les valeurs touristiques et les avantages dont jouissait le nord de Ngazidja au moment du tourisme équitable sont disparus. Le manque de protection des patrimoines touristiques contribuent au recul du tourisme aux îles Comores. En conséquence, l’emploi manque beaucoup et des centaines de personnes sont au chômage. Ces effets expliquent la réduction des activités contemporaines.

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE En bref, le tourisme comorien est resté très longtemps un secteur en friche. Et pourtant, le pays ne manque pas d’atouts. Le tourisme contribuait beaucoup au développement économique du pays. Le secteur touristique a connu une première phase de développement dans les années 1990, liée à l’activité d’un équipement touristique majeur dans le nord de l’île de Ngazidja, le Galawa Beach. Cette localité possède des infrastructures hôtelières qui datent de très longtemps, celles-ci étaient bien exploitées auparavant mais ont du mal à trouver leur vitesse de croisière d’antan. Avec l’existence des infrastructures hôtelières, le tourisme au nord de Ngazidja fut encore plus palpable et mesurable. Actuellement, tout a disparu, cette région est devenue un handicap touristique et le nombre de visiteurs a baissé rapidement.

Un déséquilibre touristique s’est installé et est constitué par l’insuffisance d’industrie touristique, la mauvaise organisation du tourisme, le manque de protection des patrimoines touristiques. L’offre touristique est très réduite par l’insuffisance de moyen de créativité et de communication. Toutes ces défaillances amènent nombreuses activités économiques dans le gouffre. Afin de remédier à tout cela, l’investissement dans tous les services doit être développé pour un vrai tourisme et valorisé cette activité.

66

PARTIE III : PERSPECTIVES POUR AMELIORER LE SECTEUR TOURISME AU NORD DE LA GRANDE COMORE

La partie «perspective pour améliorer le secteur tourisme au nord de la Grande Comore » parle des différentes stratégies et la voie au développement d’un tourisme équitable au nord de la Grande Comore. Cette région souffre d’un problème d’organisation en tourisme. En évidence, un tourisme rentable au développement des différents domaines au niveau de la Grande Comore au bénéfice d’un tourisme local est nécessaire. Le tourisme demande une politique de développement harmonieux et une réorganisation des infrastructures. Au nord de la Grande Comore un tourisme confort et durable sont préconisés. Le développement de l’écotourisme et la protection des patrimoines touristiques peuvent donner une bonne image touristique du territoire. L’ouverture d’un tourisme affinitaire, la valorisation des sites balnéaires et la participation des acteurs du tourisme aux activités touristiques restent des voies favorables à l’essor du tourisme au nord de la Grande Comore.

67

Chapitre V: Stratégie pour le développement au nord de la Grande Comore Le progrès du tourisme se réalise par un plan de développement. Le système de réforme est un meilleur outil au regard de la bonne gouvernance et l’amélioration des infrastructures. Cette reconstruction sollicite une politique d’aménagement touristique et l’intégration des acteurs touristiques.

5.1. Politique de développement touristique : La bonne gouvernance

Chaque orientation politique est basée sur la bonne gouvernance. A cela, il faut des efforts de la part de l’Etat pour mettre en place une stratégie favorable au développement. Rendre la destination attractive et prospère est une priorité absolue. La politique doit privilégier d’avantage le respect de la promotion touristique et le développement de la formation en tourisme.

5.1.1. Progrès de la promotion touristique

L’Etat comorien désire créer de nouvelles institutions publiques pour la promotion du tourisme. La fonction de contrôle qui se fait au quotidien sur plusieurs localités devrait être exercée par des instances régionales. Cette démarche requiert une réorganisation efficace de l’administration nationale du tourisme. En effet, l’impulsion d’un secteur économique prioritaire attendu sollicite des institutions fortes et efficaces. Selon la SCA2D, les Comores envisagent se doter d’une société d’aménagement et de développement touristique ainsi que d’un crédit hôtelier et touristique efficient34. Ainsi, les actions de promotion seront aussi rentables quand les groupes du tour operating évoluent efficacement.

Les Comores commencent à prendre en compte les valeurs et les mérites du tourisme. Dans toutes ces initiatives, ils ont fondé en 2010 l’office du tourisme. Il a pour rôle de valoriser la promotion touristique. L’office du tourisme contribue à l’augmentation des touristes aux Comores. Le pays est membre de l’association Iles Vanille qui reçoit plus de 2 000 000 de touristes par an avec une croissance à deux chiffres35. La clarté de l’office doit favoriser les actions de promotion visant l’augmentation des arrivées aux Comores.

34 Source : Direction national du tourisme des Comores 35 Source : Direction nationale du tourisme des Comores 68

En revanche, l’archipel ne capte qu’un pour cent des flux d’Ile vanille. Il souffre de problèmes d’accessibilité, de faiblesse sur l’exploitation de son potentiel, etc. La voie de la valorisation du tourisme comorien est longue du fait que dans l’océan indien le pays reste le plus sombres en matière de tourisme. La compétition n’est plus facile avec Maurice et Seychelles au premier plan dans la région. La promotion touristique est une étape remarquable à progresser pour l’évolution touristique des Comores et ses milieux touristiques comme le nord de la Grande Comore.

5.1.2. Harmonie des associations des professions du tourisme aux Comores

Tout d’abord, les professionnels du tourisme doivent se réunir autour de l’association comorienne de tourisme pour un engagement nécessaire à la réussite de la politique touristique aux Comores. L’ACT doit jouer le rôle d’interface entre l’Etat et le secteur privé tout en servant le cadre de mutualisation des efforts des opérateurs privés pour le développement du tourisme36. Le développement durable du tourisme devrait militer en faveur d’un appui à la restructuration des associations villageoises et toute autre instance locale ayant pour but la promotion du tourisme. Leur implication dans le tourisme harmonisera leur statut et leur organisation.

Selon le ministère chargé du tourisme une instance fédératrice des acteurs locaux du tourisme à l’image d’un syndicat d’initiative est nécessaire pour chaque Ile37. Elle sera l’interlocutrice directe de l’administration et pourrait coordonner des projets touristiques pour un terroir donné. En effet, les associations du tourisme du nord et les populations locales doivent être en harmonie et prendre en considération les questions de préservation des ressources touristiques, de développement du produit et de promotion de leur territoire.

5.1.3. Ouverture et accès à des formations en tourisme

La quasi-totalité des acteurs du tourisme partage le sentiment que le faible niveau de qualification des employés du secteur est un handicap majeur du tourisme comorien.

La solution préconisée porte sur la création d’un institut national des métiers du tourisme et de l’hôtellerie dotée d’antennes dans les Iles, un hôtel et des restaurants d’application38.

36 Source Direction national du tourisme des Comores 37 Source : Direction national du tourisme des Comores 38 Source : direction national du tourisme des Comores 69

Cette structure permanente de formation est une urgence dans le sens où elle permettra de lever les contraintes actuelles. Elle assemblera de compétences et une mise à niveau permanente des ressources humaines. Les besoins sont multiples et vont du management à l’entretien des hôtels, en passant par les métiers de cuisine et de chambres, etc. Les acteurs en contact avec les touristes devront être formés sur les exigences touristiques. Il s’agit notamment du guide, du directeur du réceptif hôtelier, les opérateurs privés touristiques, les associations, l’acteur local, etc.

Le développement des espaces naturels Eco-touristique spécifique nécessite des formations pour une bonne adéquation entre les produits et les besoins du secteur. Il est prioritaire que les associations du nord de la Grande Comore soient également sensibilisées, encadrées et soutenues pour gérer les activités touristiques locales. Ainsi, une administration touristique dotée de moyens réglementaires, humains, matériels et financiers requis est un gage à la mise en œuvre diligente et efficace de développement touristique. Les acteurs sont les moteurs clé du développement touristique dans les milieux. L’initiative de former les acteurs du tourisme au nord de la Grande Comore donnera beaucoup d’avantages à la population. Les habitants seront impliqués dans la politique de développement touristique.

5.2. Réorganisation des infrastructures d’équipements touristiques

Toute destination touristique requiert un développement précis et une vision bien orientée. L’offre et la demande en tourisme est un principe absolu. De ce fait, les infrastructures de développement touristique sont primordiales.

5.2.1 Amélioration des infrastructures routières, port et aéroport

D’une part, l’amélioration des infrastructures routières dans le nord de Ngazidja est importante étant donné que ce service est hors norme. Ce plan sera favorable lorsque les routes des villes, des villages et des sites touristiques sont construites. C’est un atout très utile permettant le développement de diverses activités économiques. Un plan d’aménagement spécial au profit des routes est donc nécessaire. Le transport efficace facilitera le développement du tourisme et produira la richesse. Il y aura la facilitation de la circulation des hommes et des produits.

D’autre part, le développement des infrastructures portuaires et aéroport est nécessaire dans le pays car ces installations rencontrent de nombreuses difficultés.

70

Des compagnies aériennes et de nombreux bateaux ne débarquent pas aux Comores à cause d’insuffisance de trafic maritime et aérienne. Les Comores sont connues dans le monde grâce à la générosité de la population. C’est une belle occasion pour la croissance économique du pays de réaliser des bonnes infrastructures très accueillantes aux touristes. Les visiteurs arriveront au pays. C’est aussi une opportunité pour le nord de Ngazidja de jouir la véritable valeur du tourisme.

5.2.2. Développement des infrastructures sanitaires et technologiques

L’hôpital pôle de Mitsamiouli-Mdjini dispose de quelques circonscriptions médicales assez bien équipées avec des conditions d’hygiène plus ou moins acceptables. Les besoins en matière de santé sont les suivants : l’accès à l’énergie, la formation du personnel médical, notamment des médecins spécialistes, etc. L’usage de l’assainissement doit être pris en charge par son administration. En outre, il est important que l’Etat, en collaboration avec les communes environnantes mettent en place des espaces médicales pour la protection de la population locale et les visiteurs.

Par ailleurs, l’amélioration du TIC dans tout le pays est également fondamentale. Une bonne couverture réseau favorisera l’arrivée des touristes. Nombreuses localités du nord de Ngazidja souffrent du réseau de Comores-télécom. L’Etat doit donc améliorer la communication et donner une bonne image à la nouvelle technologie.

5.2.3. Accès à l’eau et amélioration des services d’électrification

L’eau reste la source la plus importante dans la vie de l’homme, pourtant aux Comores le problème d’eau ne fait qu’augmenter surtout dans le nord de la Grande Comore. Les communes sont desservies par le réseau public d’accès à l’eau de la MAMWE. La dynamique impulsée en matière d’amélioration de l’accès à l’eau doit être soutenue. L’appui à la réhabilitation des réseaux d’eau du nord de Ngazidja comme celle de Memboini, Hadawa, Mitsamiouli-Mdjini et d’autres villages sont primordiales. Et l’accès à un réseau d’eau courante à la population est obligatoire pour les activités quotidiennes.

Le point fort du développement de toute activité économique repose sur l’électricité. Pourtant, le nord de la Grande Comore subit beaucoup de délestages, un problème qui fait rétrograder la valeur touristique. L’amélioration du service électrique dans le nord est

71

importante. L’illumination du territoire en énergie rentable permanente, le tourisme connaitra son charme et les activités économiques se développeront efficacement.

5.2.4. Amélioration des agences de voyage

Les agences de voyage sont des intermédiaires commerciaux entre les voyagistes, les prestataires des services (transporteurs, hébergeur, etc.) d’une part et la clientèle d’autre part39. L’ouverture des nouvelles compagnies aériennes à destination de divers horizons en Europe, en Afrique, en Asie au Comores est une stratégie majeure au développement touristique. Quant à la réduction des billets d’avion à destination des Comores, le renforcement et l’augmentation des compagnies aériens est prioritaire car les seules compagnies qui existent en profite pour pallier les billets d’avions à cause de manque de concurrent. Ces compagnies faciliteront la mobilité des visiteurs.

En fin, les agences touristiques locales servent au progrès du tourisme. Elles arrangent les publicités, les guides aux touristes et facilitent la promotion touristique. Elles encouragent la population locale à s’intéresser au tourisme. L’aménagement des agences touristiques dans le nord de Ngazidja aidera les touristes à mieux maitriser cette zone.

5.3. Politique d’Aménagement touristique au nord de la Grande Comore

L’aménagement touristique est un grand avantage dans un espace touristique. Le développement des infrastructures et des espaces touristiques attirent les touristes. En principe, les communes du nord et l’Etat comorien doivent valoriser les ressources existentielles du territoire. Déployer des efforts au développement du tourisme en offre touristique favorisera l’activité surtout en aménageant d’installation moderne.

a) Construction de bungalows et de chambres d’hôtes La plupart des sites touristiques du nord de Ngazidja avaient des bungalows présentables et adéquats. Néanmoins, tous ces hébergements ont été quasiment détruits. La reconstruction des bungalows existants dans les sites de Maloudja, Trou du prophète et Galawa Beach sont nécessaires. Ainsi, avec l’aide des associations, certains villages arrivent à mettre en construction des simples bungalows. C’est le cas de Ndzawouzé et Trou du prophète, l’ONG Maeecha a construit des bungalows dans le site de Pangadjuw. Pour redonner l’image du nord de la Grande Comore, la construction de bungalows dans les

39 Pierre. Merlin, 2001, Tourisme et aménagement touristique, les études de la documentation française, pages 97 72

différents sites touristique développera le tourisme et encouragera les touristes de venir d’avantage. b) Développement de la restauration et de l’offre hôtelière

Le tourisme au nord de la Grande Comore est une richesse formidable. Le territoire acquit des meilleures opportunités. Le devoir d’organiser et de construire des espaces de restauration qui répondront aux normes internationale facilitera le milieu d’être attractifs. Chaque chef-lieu communal doit avoir aux moins un restaurant présentable pour accueillir les visiteurs. Les auberges confort sont recommandées aux besoins nécessaires du client.

Le développement touristique requit une bonne organisation. La construction des simples bungalows et des complexes hôteliers au nord de la Grande Comore est nécessaire. Ainsi, le projet entrepris par l’Etat pour le développement touristique dans les secteurs touristiques phares de la Grande Comore, ne met pas en cause l’utilité du tourisme au nord. Un schéma d’aménagement touristique est planifié dans le cadre de la SCA2D via le projet de développement d’une filière touristique durable dans l’ensemble des îles Comores.

Les secteurs touristiques remarquables de l’ile de Ngazidja parviennent à un plan d’aménagement touristique. Le nord de l’île dispose le maximum de sites connus dans le pays et ils sont inclus dans le plan d’aménagement. L’existence d’une institution forte et crédible, capable d’accompagner le promoteur de l’idée d’investissement à sa rentabilisation est une exigence au regard des ambitions touristiques du nord de Ngazidja. Cette initiative développera le tourisme et sera mieux servi quand des investissements privés nationaux et internationaux contribueront efficacement au progrès du tourisme.

Le nord est doté de vastes places pour les infrastructures touristiques. Le fait de créer des hôtels dans chaque espace touristique rendra meilleur le tourisme. La région est bien placée pour recevoir à nouveau des plus grands investissements dans le pays. Elle sera à la hauteur pour accueillir d’énormes hôtels pour donner l’image du tourisme à Ngazidja.

73

Croquis 5: Schéma d’aménagement touristique en Grande Comore

Source : Direction national du tourisme des Comores

74

Les sites de Mitsmiouli-Mdjini et le site de Bangoi-kouni où il existe le lac salé sont des sites de premier plan pour le développement touristique de Ngazidja. Ils doivent être soutenu et avoir des complexe hôtelier. Quant au site d’Ivoini, des bungalows devront être construit. Par ailleurs, le site de Ouela couvre un grande espace avec une vue magnifique de la nature. S’il bénéficie de tout genre de construction d’hôtels plus conforts, le milieu sera bien accueillant. La multiplication des efforts et des structures d’appui financier pour les investissements hôteliers au développement des produits locaux et le soutien aux initiatives locales devraient donc être mises en place pour le bon développement du tourisme.

c) Anticipation du tourisme chez l’habitat

L’hébergement chez l’habitat c’est un privilège pour les visiteurs. Le nord de la Grande Comore a une population très accueillante. La diversité de sa richesse culturelle présentera une nouvelle destination sur le logement chez l’habitat. Le touriste peut se loger dans un lieu sûr, sécurisé, rapproché à la population locale et moins chère en fonction de son budget. La région pourra mettre en application cette nouvelle stratégie de logement touristique auprès de la population local afin de bénéficier économiquement.

Les communes enregistrent des maisons conforts. Ce sont des maisons familiales et individuelles qui peuvent servir de logement pour les touristes vue que la zone manque d’hébergement touristique. Ce type d’accueil est relativement développé et peut constituer une alternative d’un hôtel. Ces hébergements qui sont fréquentés par des résidents comoriens peuvent à nouveau développer le tourisme.

Photo 3: Maison à loger les touristes

Source : Hamidou Hassane, 2020

75

En effet, le logement chez l’habitat rendra les vacances plus singulières. C’est une grande opportunité de partager l’histoire de la ville et du village hébergé. Les visiteurs apprendront également la culture locale et les coutumes de la population. C’est également une occasion de faire plonger les touristes dans les traditions de la population et mieux connaitre la région. Pour le mettre en pratique, une association pour le logement chez l’habitat et les pensions familiales peut être créée pour améliorer la fréquentation des hébergements et mieux gérer dans une structure confortable.

5.4. Les acteurs du tourisme et leurs limites

Le tourisme suscite l’implication de plusieurs acteurs dont l’Etat, les collectivités locales, le secteur privé et la population locale qui mobiliseront des ressources financières, humaines et logistiques nécessaires au bon fonctionnement. Les industries touristiques sont des facteurs clés au développement du tourisme. L’Etat en tant que premier responsable doit développer des politiques sectorielles et régionales fondé sur la protection du tourisme. Il doit surveiller la politique mise en place. Il doit également insérer des lois particulières et reconnaitre les spécificités pour lutter contre les contraintes du tourisme. De ce fait, le renforcement du pouvoir local est important afin d’assurer le bon fonctionnement des activités économiques et un tourisme durable.

Les agences de développement touristique, et les organisations gouvernementales sont bien placées pour reconnaitre l’importance du tourisme dans ces formes nouvelles. Ils doivent encourager les communautés à mieux s’accompagner dans le bon sens du développement. Les touristes doivent respecter la population locale et le pays d’accueils. Ils doivent respecter les milieux touristiques et accepter les habitants locaux comme des partenaires. Quant à la population locale et aux communautés, elles doivent maintenir la stratégie du tourisme au bon développement. Elles doivent penser à mieux préserver les milieux touristiques. Rien ne fait reculer l’activité touristique que la dégradation de l’environnement et des sites d’accueil. Ainsi, la population doit protéger ses sites et réfléchir à d’autres activités de revenu en cas d’inexistence d’activité touristique.

Par ailleurs, la diaspora comorienne qui est une communauté proportionnelle en Afrique, peut devenir un acteur majeur au développement du tourisme au Comores. Elle doit tracter le tourisme étranger vers le pays. Les responsables de l’Etat doivent encourager la diaspora de venir fréquemment aux Comores.

76

Nombreux pays de l’Afrique du nord et l’Afrique de l’est (Maroc, Sénégal, etc) réussissent avec leur diaspora en créant un organisme bancaire auprès duquel la diaspora peut faire d’épargne. Au bout de certains temps, elle aura la possibilité d’investir au pays et construire une maison. Cela lui permet d’être mieux sédentarisé. Cela va aussi permettre à la diaspora de revenir à la retraite car nombreux de la diaspora comorienne ne possèdent pas de maison personnelle. Elle dort dans des maisons familiales.

La diaspora porte beaucoup d’avantage et peut venir avec leurs amis dont ces derniers peuvent attirer aussi d’autres personnes et des organismes de l’extérieur pour visiter les Comores. L’Etat doit imaginer cette possibilité de sédentariser la diaspora comorienne pour devenir des partenaires du tourisme pour maximiser un flux touristique vers les Comores. Cela favorisera un tourisme durable. Bref, les agences, la population locale et la diaspora sont des acteurs clés dans le développement du tourisme que l’Etat doit prendre en compte.

Figure 3: Acteurs touristiques au nord de la Grande Comore

Etat et administration Agence de développement, association ouvrant dans le tourisme et ONG locale

Tourisme Population locale Office régional et office durable national du tourisme

Voyagiste, touristes Diaspora comorienne locale et international

Source : Conception de l’auteur

Dans cette illustration, les flèches à double sens représentent l’interaction entre les acteurs car tous les acteurs devront s’impliquer et agir ensemble afin que le système touristique puisse se développer simultanément. Les flèches à un seul sens représentent l’intégration des acteurs sur le tourisme durable.

77

Chapitre VI : Comment atteindre un tourisme équitable dans le nord de la Grande Comore Les voies pour le développement du tourisme existent et permettront d’enrichir la population au détriment de la misère. Ces nouvelles stratégies orienteront une bonne organisation pour impacter positivement le tourisme au nord de la Grande Comore.

6.1. Tourisme au développement durable

Aujourd’hui, le monde implore une politique de développement durable. Le tourisme pour sa part est strictement relié au concept de « développement durable » et contribue à sa gestion. Le développement durable a été défini dans le cadre du rapport Brundtland (1987), comme étant un type de développement qui doit répondre aux besoins des populations actuelles, sans toutefois compromettre ceux des générations futures. Ainsi, le tourisme est devenu durable, une activité responsable qui respecte l’environnement.

6.1.1 Orientation du développement de l’écotourisme aux Comores

Depuis longtemps, les Comores conservent d’abondantes richesses touristiques. Elles disposent d’éléments naturels aux potentialités touristiques qui une fois exploitées, offrent un marché original, diversifié et qualifiable, suite à la disponibilité de ses faunes et flores. Le pays possède également de magnifiques parfums d’ylang-ylang, de vanille et de girofle, ce qui lui donne le surnom d’îles parfums.

D’après les stratégiques élaborées par l’Etat comorien, les richesses touristiques sont distinguées et orientées selon les îles : L’ile de Mohéli favorisera l’écotourisme avec des produits d’appel centrés sur ses espèces endémiques comme la tortue marine, le Livingstone, la baleine, les dauphins, etc. L’ile d’Anjouan développera sur l’agritourisme avec des produits d’appel centrés sur les plantes à parfum comme l’Ylang-Ylang. Elle sera aussi une bonne directive pour le tourisme montagnard avec la disponibilité des randonnées.

Quant à la Grande Comore, elle s’appuiera sur l’image du Karthala, le cratère le plus grand des volcans actifs au monde, pour promouvoir un tourisme de découverte. Le balnéaire sera développé sur ses plages dans une approche de développement durable en raison notamment de la fragilité de l’écosystème insulaire pour promouvoir des pôles économiques.

Par ailleurs, les Comores possèdent une potentialité naturelle exceptionnelle. L’archipel est considéré comme un des hauts-lieux de biodiversité mondiale en raison de la

78

présence d’espèces endémiques, dont la plus emblématique est le cœlacanthe. C’est également le dixième site le plus important au monde pour la ponte des tortues marines.

Le pays abrite enfin quatre aires protégé d’importance pour la conservation des oiseaux et des trois zones humides d’importance mondiale entre autres40. Cette richesse est cependant menacée, par les effets du changement climatique et les dégradations environnementales d’origine anthropiques. Le rythme de déforestation est estimé à 400 hectares par an. Tous ces atouts peuvent donner un pôle de croissance économique aux îles Comores.

Toutes ces potentialités naturelles démontrent que les Comores est un pays à destination touristique demeurant une vraie représentation du tourisme durable. Ainsi la protection de l’environnement est plus importante pour conserver la nature.

6.1.2. Ecotourisme et valorisation des patrimoines naturels au nord de la Grande Comore

Dans un sens large, l’écotourisme assure un mode de développement permanent continu. Son principe de respecter les communautés locales et les visiteurs permet d’évoluer dans une croissance économique saine dans le présent et le futur. L’écotourisme est favorable au nord de Ngazidja, dans le sens où il concerne majoritairement des communes rurales. En principe, les activités éco- touristiques reposent sur une fréquentation des lieux naturels, selon des objectifs d’observation, de recréation, de connaissances écologiques, culturelles, etc. L’écotourisme resterait un moyen d’innovation et d’approfondissement du tourisme au nord de la Grande Comore. La région dispose des ressources touristiques considérables dans l’île de Ngazidja qui nécessitent une valorisation.

Entre autres, la nature agréable envahit par des plateaux et des végétations favorisent les randonnés. Une vue panoramique du nord de l’ile fait plaire aux touristes. La valorisation de l’environnement contribue au développement économique local. Les espèces animales et leurs milieux doivent être respectés. Pour cela, la déforestation est un acte de malfaiteur qui doit être abolie. La porte d’atteinte à l’intégrité physique des animaux ou de leur habitat est une mauvaise action à l’environnement.

40 Les aires protégées en Union des Comores, 2015 79

La population locale est responsable pour la protection des réserves naturelles car leurs survies incombe une politique d’intégration de la communauté. C’est une nécessité et un atout majeur pour les acteurs du tourisme. L’usage de l’écotourisme favorisera le développement et l’accroissement du tourisme au nord de la Grande Comore. Un écotourisme de masse se développera. Ainsi, l’assainissement et la protection de l’environnement doivent être aux premières planes et pris en charge par les différentes associations locales de développement.

6.1.3. La Création du parc naturel Mitsamiouli- Ndroudé

Selon la définition de l’union internationale pour la conservation de la nature adoptée en 1969, un parc c’est un « territoire relativement étendu, qui présente un ou plusieurs écosystèmes, généralement peu ou pas transformés par l’exploitation et l’occupation humaines, où les espèces végétales et animales offrent un intérêt spécial du point de vue scientifique et récréatif, dans lequel ont été précises des mesures pour y empêcher l’exploitation et l’occupation et pour y faire respecter les entités écologiques, géomorphologiques ou esthétiques ayant justifié sa création, à des fins récréatives, éducatives ou culturelles.41 »

Selon le ministère chargé du tourisme 90% des touristes fréquentent le nord de la Grande Comore. C’est une zone méritant d’abriter et de fonder un parc naturel marin pour préserver l’environnement. L’objet des parcs nationaux est de préserver les grands espaces naturels pour leur beauté (paysages) et pour leurs richesses biologiques (faune, flore), de mettre les espaces correspondants à la disposition du public et de contribuer au développement économique, social et culturel de la région où ils se trouvent42.

Dans cette partie de l’ile, la mer est réputée très poissonneuse. La barrière corallienne constitue un lagon propice à la production des poissons et la faune marine est riche. « A l’échelle du milieux l’on dénombre plus de 820 espèces de poissons marins, côtiers et pélagiques réunis. (…). Toutefois, certaines d’entre elles tendent à décroitre en nombre particulièrement du fait de la dégradation de l’environnement et du littorale.

La région compte de nombreux sites d’un intérêt touristique indéniable. Elle est également une niche écologique pour certaines espèces faunistiques et floristiques marines.

41 Pierre. Merlin, 2001, Tourisme et aménagement touristique, les études de la documentation française, page 99 42 Pierre. Merlin, 2001, Tourisme et aménagement touristique, les études de la documentation française, page 99 80

Elle pourrait être un sanctuaire pour le tourisme vert avec des faunes marines aux espèces préhistoriques ou rares dont les tortues de mers, et les dugongs, les dauphins, les requins, les baleines, etc. L’univers récifal à découvrir en plongée est fascinant, ce qui constitue un attrait important du tourisme pour les visiteurs. Le nord de la Grande Comore aurait, naturellement pour vocation, d’abriter les patrimoines touristiques des Comores.

Planche 10: Biodiversité au nord de la Grande Comore

Source : Cliché de l’auteur, 2020

La protection et la valorisation des sites éco-touristiques sont importantes, surtout avec la protection des mangroves, des tortues marines et de leur habitation. Ces zones sont naturelles d’intérêt écologique particulier qui se démarque au sein du périmètre général. L’idée d’un parc marin semble adéquat au nord de la Grande Comore car, il donnera la possibilité de mieux attirer les touristes et développera des revenus touristiques considérables dans la région. Ce parc est créé principalement dans le but de protéger les écosystèmes.

Le parc national du nord de l’île jouit d’une protection totale. Certaines activités doivent être soumises à une autorisation, dans des objectifs précis : protection, conservation, éducation et recréation pour les visiteurs. Le Parc national de Mitsamiouli-Ndroudé conserve la biodiversité marine, côtière et favorise la gestion des ressources naturelles.

81

Croquis 6: Parc national de Mitsamiouli-Ndroudé

Source : Ministère nationale de l’environnement

82

L’Aire Protégée est constituée de cinq zones de conservation prioritaire. La première zone est localisée à l’espace marin de Fassi jusqu’à la plage Galawa (456,019 ha). La deuxième zone s’étend à l’espace marin de trou du prophète avec (62, 7875ha). La troisième zone est l’espace marin de Bagoi Kouni jusqu’au lac salé mesurant (207,603 ha). Le lac salé mesure une superficie de 5 ha et une profondeur supérieure à 300 m. La quatrième zone est localisée à l’espace marin qui se trouve entre le lac salé et Ivoini possédant 34,6315 ha. Séparée de la mer par une petite chaine de montagnes à Ivoini, « la chaine du dragon » longe la mer à Ivoini. La cinquième zone est l’espace marin qui se situe entre l’île aux tortues (Ndroudé) et (466,975 ha).

Pour toute activité extractive dans l’aire protégée, le Ministère en charge des aires protégées doit être interpelé. Ainsi, le code total de la protection des aires protégées reste à appliquer au fur et à mesure. La prise en compte de la dimension terre-mer en appliquant l’outil GIZC pour l’aire protégée est importante pour le bien être de cet espace naturelle.

6.1.4. Développement du tourisme écologique dans le nord de Ngazidja

Le tourisme écologique ou tourisme vert : C’est un tourisme qui consiste à voyager dans les zones naturelles conservées relativement, dans le but d’étudier, d’admirer et jouir du paysage, de la flore et de la faune sauvage ainsi que de tout élément de caractère naturel existant dans ces zones.

Le nord de la Grande Comore possède une grande originalité de la nature que traduisent la diversité des paysages et la richesse de la biodiversité (faune et flore). La variété des écosystèmes côtiers et marins rencontrés (mangroves, récifs coralliens, plages, herbiers sous-marins) constitue un potentiel à protéger et à valoriser du point de vue touristique. Le nord compte également une grande diversité de plantes et un endémisme important qui en font un lieu d’intervention hautement prioritaire pour la conservation de la biodiversité. La commune du Cembenois Sada Djoulamlima et la commune de Nyumakomo couvrent une zone montagnarde où habitent des nombreuses espèces animales à protéger. A l’échelle mondiale, les Comores font partie des 20 îles ou archipels caractérisés par leur diversité endémique (Caldecott et al. 1960). Il est important de protéger les zones hautement fragiles.

A Madagascar ce qui le rend exceptionnelle est son écologie caractérisé par une variété d’espèces endémiques. L’endémicité des plantes présentes à Madagascar est estimée à 80% et les espèces animales sont nombreuses. Selon les statiques du plan directeur du

83

tourisme en 2002, il a été évalué que les parcs nationaux et les aires protégées de Madagascar représentent 17,103 km2 soit 3% de la superficie du pays.

En prenant un exemple sur le cas de la grande ile, la diversité et la magnificence écologie au nord de la Grande Comore doivent être protégées. Les magnifiques paysages de la nature sont aujourd’hui détruits par les pratiques traditionnelles et la culture sur brulis. Certaines forêts sont détruites, ceux qui présentent un grand danger pour le tourisme au nord de Ngazidja. Actuellement l’écotourisme est le plus apprécié et sollicité par un grand nombre de touristes. En effet, la protection des zones écologiques dans la commune de Cembenois Sada Djoulamlima et dans la commune de Nyma Komo est importante. Ainsi la construction des écolodjes pour attirer les touristes est recommandée.

6.2. Valorisation des patrimoines touristiques au nord de la Grande Comore

Le patrimoine touristique constitue un vecteur de développement et une remise en tourisme d’un territoire. La valorisation de la richesse touristique consiste à faire connaitre et à mettre un patrimoine local en valeur afin de favoriser l’attractivité du territoire.

6.2.1. Protection des logements touristiques et patrimoine historique

La protection des patrimoines touristiques permet la valorisation du tourisme. Les acteurs touristiques doivent préserver les biens touristiques qui se trouvent dans le nord de la Grande Comore. Ainsi, les lieux de destination touristique de tous genres exigent la protection: les restaurants, les hôtels, sites touristiques, etc. C’est un fait qui contribuera à l’évolution du tourisme. En effet, les potentialités touristiques sont cachées et moins découvertes. Il est important de faire innover le tourisme et attirer à nouveau les touristes locaux et étrangers dans la région.

Le nord de Ngazidja conserve les diverses cultures de l’ile. Ce privilège permet l’ouverture d’un centre d’accueil à la découverte de l’histoire et la culture de Ngazidja. Le tourisme culturel est sans doute la plus ancienne du tourisme(…). Les thèmes en sont en fait très divers : religieux historiques, artistiques (musées, spectacles, festivals), découverte (ethnique en particulier), technique (artisanat, industrie), etc.43 La création d’un centre historique et culturel dans le nord peut présenter beaucoup d’avantage à l’exposition

43 Pierre. Merlin, 2001, Tourisme et aménagement touristique, les études de la documentation française, pages 198 84

historique, la culture, les édifices religieux de la Grande Comore, etc. Il ouvrira également des travaux pour les jeunes de la région.

L’image des personnes historiques célèbres qui a séjourné au nord de l’île peut valoriser le territoire. Il reste à organiser une véritable attraction en identifiant les personnages célèbres comme monsieur Humblot, sur la base de la découverte d’un lieu historique. Ainsi, des guides seront formés pour orienter les lieux historiques et touristiques surtout avec les sites des patrimoines historiques et culturels exploitables. Outre, un espace historique représentatif de l’histoire des Comores, il s’agit du pavé de Bob Denard où nous trouvons le bateau qui a servi à tuer le président comorien Ahmed Abdallah Abderemane. Cet endroit peut attirer de nombreux touristes.

6.2.2. Protection de l’artisanat

L’artisanat est la transformation de produits à un savoir-faire particulier. Il couvre le secteur économique, fabrique des objets décoratifs qui servent à présenter des outils traditionnels et nouveaux. L’artisanat comorien est riche, authentique et relevé. Néanmoins, il est peu encadré, souffrant de la concurrence de l’artisanat malgache. L’image des Comores nécessite d’être mieux investie dans le pays et dans le monde. Les comoriens ont des talents en artisanat, mais il manque les moyens. En Grande Comore, il n’existe qu’un seul centre d’artisanat qui forme les jeunes en dehors des autres ateliers particuliers. A cela, la mise en valeur de l’artisanat comorienne est nécessaire.

Les activités artisanales qui existent au nord de Ngazidja sont : la sculpture en bois, la vannerie, la broderie, la cordonnerie, la couture traditionnelle, etc. Parmi ces différents métiers, les femmes pratiquent la couture, la broderie et la vannerie. Mais, elles se distinguent particulièrement dans la broderie des kofia (bonnets traditionnels) et la confection de tenues traditionnelles (djoho, draguila,) pour les hommes se destinant notamment à accomplir le rite du grand mariage. En se multipliant dans la région, le centre d’artisanat donnera une bonne image à l’art comorien. L’artisanat présentera les produits de fabrication locale et les potentialités touristiques. La protection des produits artisanaux comoriens est prioritaire. Pour cela, les dirigeants nationaux et les responsables des communes doivent mettre en œuvre le développement des produits artisanaux locaux en organisant des ateliers dans le territoire pour

85

un tourisme durable. Le développement de ce service va créer des métiers qui auront des avantages économique, culturel et social.

6.3. Des secteurs touristiques clés à développer au nord de la Grande Comore

Les nouvelles stratégies d’évolution touristique sollicitent des installations formidables. Le diagnostic confirme la pertinence du tourisme balnéaire, le tourisme affinitaire, le tourisme culturel ainsi que d’autre activité à plus grande productivité. L’évaluation des attractions touristiques a permis de faire un inventaire des milieux stratégiques afin de donner une bonne image et une animation sur le tourisme local.

6.3.1. Développement du tourisme affinitaire et culturel

D’une part, le tourisme affinitaire peut se définir comme celui pratiquait par ceux qui se rendent chez des amis ou de la famille. La présence d’une population métropolitaine (la diaspora comorienne) facilite la venue des touristes affinitaires. Ceux-ci sont non négligeables car ils visitent souvent plusieurs fois les îles Comores et fréquentent donc différents hébergements familiaux. Leur séjour est en moyenne plus long que celui des autres touristes. Dans cette mesure, le développement du tourisme familial à la mise en valeur de la diaspora comorienne est une force désirable. Cette opportunité facilitera le nord de Ngazidja d’être découvert par les comoriens.

D’autre part, le tourisme culturel se définit par une motivation principale d’élargissement de ses horizons, de recherche de connaissance et d’émotions au travers de la découverte d’un patrimoine et de son territoire44. Le tourisme a besoin des patrimoines culturels comme levier pour son développement durable. L’héritage culturel est donc important à préserver. Selon Pierre Merlin, le patrimoine culturel est architectural, artistique, historique, archéologique, voire est lié à des traditions, ce qui le rend important pour la promotion du tourisme.

Depuis très longtemps, le nord de la Grande Comore est considéré comme un territoire historique et culturel. La vie historique religieuse consacrée sur les tarîqat attire beaucoup de visiteurs nationaux et internationaux dans la région. Ces évènements et édifices influencent les touristes religieux à embrasser les fêtes et rites religieux célébrées dans le

44 Pierre. Merlin, 2001, Tourisme et aménagement touristique, les études de la documentation française, pages 198 86

nord. Étant donné que la population est musulmane, elle accueillera les touristes qui visiteront leurs milieux. La région peut être une destination touristique pour les musulmans et pays arabes.

Bref, la culture comorienne est un atout capital pour l’initiation et l’attraction des touristes dans le pays. Chaque année, la Grande Comore acquit des milliers de touristes nationaux venant de l’Europe qui viennent accomplir le Anda na Mila, un rite culturel. Le nord de la Grande Comore connait cette belle valeur culturelle comme les autres localités de l’île. Réalisant le Anda na Mila une attraction touristique dans le nord, c’est une opportunité fiable pour le tourisme dans cette zone.

Planche 11: La culture du Anda na Mila

Source : Cliché de l’auteur, 2019

Dans le cadre de l’ensemble des îles vanilles, chaque ile s’est dotée d’un évènement propre à attirer des touristes : un carnaval aux Seychelles, un salon du tourisme à Madagascar, le festival Kréol à Maurice, le festival liberté métissé à La Réunion, le festival du patrimoine et de la culture aux Comores et le festival du lagon à Mayotte45. La coutume et la culture comoriennes présentent une grande importance dans le développement du tourisme. C’est un avantage pour la population locale de faire connaitre leur culture aux touristes qui visitent le pays. Les familles comoriennes qui font leurs vacances aux Comores avec leurs enfants auront l’opportunité de présenter à ces derniers la coutume comorienne. Ainsi, la culture comorienne se développera de plus en plus dans le monde.

45 http://www.vanila-islands.org 87

6.3.2. Développement du tourisme balnéaire et émergence des nouveaux espaces touristiques

Le nord de la Grande Comore est favorisé par son espace. Il possède de belles plages à sable blanc bordées par des cocotiers et une nature verte intéressante. Les visiteurs nationaux et internationaux fréquentent de plus en plus à ces plages. Ce privilège pousse la zone à développer un tourisme balnéaire. Le développement de ce facteur créera des métiers qui auront des avantages dans la population locale. Elles attireront des touristes venant des diverses parties des Comores et du monde entier. Un tourisme de masse naitra de plus en plus dans la localité.

En disposant de nombreux espaces touristiques non découverts, le nord de Ngazidja peut développer de nouveaux espaces pour attirer les touristes. Plusieurs grottes y existent: la grotte de Batsa et ceux de Ndzaouzé. Ce dernier village dispose de nombreuses grottes, celle de Panga Souwa, se trouvant au bord de la mer. Elle est la plus remarquable et possède un passage plus long atteignant la route principale (RN1) avec une distance de 150 m de longueur. Cette grotte offre un parcours intéressant pour les touristes aventureux. Ndzaouzé possède, une grotte au bord de la mer pour contempler la mer.

Planche 12: Les grottes du nord de la Grande Comore

Source : Cliché de l’auteur, 2020

L’innovation de nombreux sites existant au nord de Ngazidja, développera mieux le tourisme local car ces grottes disposent de légendes et des histoires fascinants.

88

6.3.3. Développement des activités économiques primaires

Le développement des activités économiques primaires offre une occasion de développer une économie rentable. Le nord possède les moyens fonciers adéquats pour mener une agriculture vivrière. Leur produit vivrière sont: le manioc, la banane, les céréales, le maïs, le taro, l’igname, la patate douce, l’arbre à pain, etc. En possédant ces produits et bien d’autres la région peut développer un agritourisme pour lutter contre la pénurie alimentaires. Ce système donnera une opportunité pour la population de connaitre la valeur maximale des produits locaux, en agriculture et en élevage.

S’agissant de culture fruitière, la région représente un vivier important. Il existe une grande diversité de fruits dont la récolte s’échelonne sur toute l’année. Ces conditions exceptionnelles de production permettent d’offrir des frais tout au long de l’année à savoir : les oranges, les citrons, l’ananas, mandarine, le jacques, la mangue, la papaye, la canne à sucre, corossol, le tamarin, la prune de Cythère (sakuwa), etc. En plus, les cultures de rente de la région, l’ylang-ylang comorien étant très recherché sur le marché international de la parfumerie et de l’aromathérapie, la cueillette des fleurs d’ylang-ylang se fait toute l’année. La culture de la vanille commence à se restaurer. Elle est l’un des plus grands produits d’exportation aux Comores. L’agriculture constitue la première activité génératrice de revenu dans la région. Cependant, les obstacles subsistent dans la mesure où les acteurs locaux de la filière bénéficie de peu de soutient alors que la filière, une fois soutenue pourrait être créatrice d’emplois local et génératrice des revenus plus conséquents. L’objectif de développement de l’agriculture consiste à accroitre la production vivrière tout en favorisant le développement des filières depuis la production jusqu’ à la commercialisation par l’orientation stratégique suivante:  Le renforcement de la capacité des agriculteurs par la formation en matière de pratiques culturales, la modernisation des techniques et des équipements ;  Le renforcement des techniques de conservation et de la capacité de stockage ;  L’encouragement de l’agro-écologie, de façon à maintenir la fertilité des sols, garantie d’une meilleure qualité des produits.  Le développement de l’agritourisme dans le nord de la Grande Comore pour valoriser les produits locaux, en organisant des festivals des produits locaux comme la canne à sucre un produit très rentable dans la région pour attirer des visiteurs locaux et nationaux.

89

Enfin, le soutient de la pêche produit une harmonie entre la population locale et les responsables qui collaborent à cette initiative. Il convient de noter, que l’appui à la pêche par diffèrent projet et sa mise en œuvre soutenue par les autorités comorien et communale aidera la population. Le développement de la pêche et l’agriculture est essentiel car il diminuera l’importation des produits bruts à l’extérieur. Les touristes consommeront des produits locaux. En tout, ces activités pratiquées traditionnellement peuvent devenir une économie de marché.

CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE Cette troisième partie aborde une perspective pour l’amélioration du tourisme. Ce dernier est une activité qui nécessite une mobilisation de plusieurs domaines économique. Les voies pour atteindre un tourisme équitable aux nord de la Grande Comore sont disponibles, mais il faut une volonté et beaucoup de courage. Ainsi, un plan de développement sur la bonne gouvernance, la réorganisation des infrastructures et l’aménagement touristique au nord de Ngazidja est réalisable. La participation des acteurs touristiques au nord de l’ile est nécessaire. Le volet de la politique du tourisme doit être considéré comme un pilier important pour l’épanouissement des populations locales.

Des solutions a priori permettent d’organiser le tourisme dans le pays grâce aux potentialités touristique exploitable. Sachant que le tourisme est un moteur clé de réussite et d’attraction, le développement durable au nord de la Grande Comore est prioritaire. L’écotourisme, la valorisation des patrimoines touristiques sont des atouts importants pour le développement du tourisme au nord de la Grande Comore. Ceci peut apporter aussi un développement global et régional dans le domaine socioéconomique. Il faut redynamiser le tourisme culturel et balnéaire. Par ailleurs redynamiser le tourisme peut avoir un effet d’entrainement sur les autres secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

90

CONCLUSION GENERALE A l’échelle mondiale, l’activité touristique est reconnue comme un secteur à générant une forte croissance économique et beaucoup d’emplois. Il maintient le développement et la protection de l’environnement. Le système touristique plus adéquat prouve une évolution rapide des espaces locaux. Les Comores, un pays en voie de développement dispose de patrimoines touristiques phénoménaux, de magnifiques potentialités environnementales et d’une culture remarquable.

La nature de ce phénomène touristique donne à cet espace un atout considérable, pour une éventuelle importante offre en adéquation à la demande actuelle. Malgré toutes ces éventualités touristiques, des importants problèmes liés au tourisme subsistent au pays lesquels touche plusieurs secteurs. Entre autre, le nord de la Grande Comore un secteur représentatif du tourisme comorien connait des difficultés touristiques.

Les facteurs de blocage du développement du tourisme au nord de la Grande Comore sont nombreux. Les problèmes sont d’ordre général lié à des domaines importants insuffisants dans le pays et en particulier en liaison au sous-développement par manque de nombreux services nationaux et locaux au nord de Ngazidja. Nous pouvons décrire la mauvaise organisation du tourisme, le manque voire l’inexistence de grandes industries touristiques. Aussi, les secteurs important du développement du pays sont insuffisants. Le manque de protection des patrimoines touristiques au nord de Ngazidja rend vulnérable le tourisme dans la zone, surtout avec la non préservation des hébergements touristiques.

Le tourisme répondait au développement économique du pays par la création d’emploi direct et indirect. Actuellement, le tourisme est en déclin. La sous-préfecture de Mitsamiouli est la plus touchée par la fermeture de l’hôtel Galawa, les flux touristique ont baissé. Les potentialités sont classées selon les critères environnemental, culturel, historique, etc. On peut citer les sites balnéaires, les cultures comoriennes, les histoires marquant l’identité comorienne, les rites religieux, les paysages naturels envahissent par des espèces naturelles de faune et flore qui intéressent les touristes.

En vue de surmonter les problèmes du tourisme, de nouvelles stratégies peuvent être proposées pour atteindre un tourisme durable. De plus, le territoire est naturellement favorable à des projets touristiques qui valorisent les potentialités touristiques existantes aussi bien au niveau des paysages, les ressources naturelles et aquatiques. Ces jugées représentent un avenir à moyen terme pour le développement économique du nord de l’ile et aux îles parades.

91

Les sites du nord de la Grande Comore sont des espaces touristiques exploitables. Des attraits existent au niveau des sites balnéaire, du patrimoine culturel et de l’environnement aquatique.

Les Comores est un pays en devenir touristique, des solutions existent pour le redynamiser. L’écotourisme, le tourisme balnéaire et le tourisme familial restent des types de tourisme qui pourraient apporter un développement en impliquant tous les acteurs à la politique de développement touristique : La population locale, le gouvernement comorien, la diaspora comorienne sont des acteurs majeurs pour le développement touristique au nord de la Grande Comore. En mettant les stratégies nécessaires, le pays peut accéder un tourisme équitable pour atteindre au moins le même niveau que celui des autres pays voisin.

Bref, une politique de développement du tourisme durable doit être adoptée au niveau des Comores par la mise en valeur des espaces touristiques, des restaurants, des plages et la revalorisation des patrimoines culturels et historiques, mais aussi par la mise en place d’infrastructures hôtelières dans les normes.

Par ailleurs, il est aussi important de concevoir une politique de transport par l’amélioration des infrastructures routières, portuaires… Autre part, la création des centres de formation en tourisme, la formation de diverses associations est urgente. Ces perspectives peuvent faire sortir le pays de la pauvreté voire améliorer considérablement l’économie du pays.

La richesse des potentialités touristiques sur la partie nord de la Grande Comore justifierait le lancement d’une destination touristique. Les Comores en tant que carrefour de plusieurs civilisations, retrouveraient aussi son image touristique dans l’Océan Indien. Des milliers de touristes visiteront le pays. L’exploitation du tourisme au nord de la Grande Comore ferait l’objet de création d’emplois multiples en faveur de la population comorienne, un moyen d’améliorer son niveau de vie à moyen terme.

92

BIBLIOGRAPHIE 1. AFD, ONG ID et MAEECHA, mai 2015, « Plan de développement communal de la commune de Mitsamiouli 2014-2019 », calligraphie, 84pages 2. Catherine-D.S: « l’espace touristique », ED BREAL, PARIS 2002, P14. 3. Dewailly- J.M: « tourisme et aménagement en Europe de nord », Ed Masson, Paris 1990, P 155. 4. Moinet, (F). 2006, le tourisme rural, 4eme édition, Page 462 5. Mohamed Idi. P.C, 2017, l’hôtel Galawa, vie et mort d’un hôtel de luxe, 113 pages 6. Dewailly (J.M) et Flament E., le tourisme, edition SDES/HER2000-collection dirigé par professeur Solongé Montagné –Villette, Université Paris XIII, pages 191 7. Hoerner (J.M) ; 2008 La géopolitique du tourisme. Armand Colin, Paris. Page 199 8. Hoerner J.M); 1993, Introduction au géotourisme, collection études, Université de Perpignan, Paris. Page 235 9. Lozato-Giotart (J.P) ; 1993, géographie du tourisme, 4eme édition, Masson, page 273 10. Merlin. P, 2001, Tourisme et aménagement touristique, les études de la documentation française, pages 216 11. Sophie. B-D, La vie quotidienne à Mayotte, L’Harmattant, 1990 ; 240 page 12. Tensie.W.1991, l’Ecotourisme gérer l’environnement. Copyright © Island Press, Page197. 13. Vérin Pierre, Op.cit., 2003, pp 6 -10 14. Saffaride Ayouba, Tourisme et patrimoines : Valorisation et développement de territoires insulaires dans l’océan indien : Mayotte, 2018, à l’Université Rouen Normandie, pages 409 15. Stock Mathis, Coeffe Vincent et Violier Philippe, les enjeux contemporains du tourisme. Une approche géographique, Rennes, PUR, 2017

LISTE DES MEMOIRES

16. ABDOUL DJABAR. B.A, 2018, décentralisation et développement territorial des communes de Mitsamiouli et d‟Itsahidi dans la Grande Comore, mémoire de Master, Université d’Antananarivo, Pages109 17. FARSIDDINE Abdallah, 2003, Contribution à l’étude géographique des potentialités touristiques et leurs redynamisations dans l’île d’Anjouan mémoire de maitrise université d’Antananarivo, pages 124 18. RAKOTOBE (A.A) Patrimoine, culture et tourisme : cas de la ville de Finarantsoa, mémoire de maitrise, Université d’Antananarivo, 2006, pages 89 19. Nourou (A.T) ; 20O1, espace et flux touristique à la Grande Comore, Mémoire de maitrise Université d’Antananarivo ; Pages 128 20. Rajobelina. M L, 2004, les activités touristiques dans la commune urbaine de Vatomandry centre est malgache, mémoire de maitrise université d’Antananarivo, page 109 21. Rindra Rakotozafy, 2005, perspective développement de l’écotourisme : Madagascar, université Laval (Québec)

93

RAPPORT-REVUE-AUTRES DOCUMENTS

22. Annuaire statistiques du tourisme 2017, 1ere Edition au Comores 23. Commune de Mitsamiouli, Plan Communal de Développement « Mitsamiouli autrement » 2008-2015, élaboré avec le soutien du FADC, 2008 24. Guiseppe Amoriggi, Appui au développement de la transformation des produits agricoles aux Comores, Rapport FIDA-Union des Comores, juin 2010 25. ONU : Commission Économique pour l’Afrique, Bureau sous-région pour l’Afrique de l’Est, profil, 2017 : les Comores, 39 pages 26. Stratégie d’Expansion du Système National des Aires Protégées Aux Comores 2017- 2021 27. Les aires protégées (PNUD, Union des Comores, & GEF, 2015), du cadre de programmation stratégique (Union des Comores, 2011) et cadre de la Conférence des Parties (COP 21) de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Union des Comores, 2015a).

WEBOGRAPHIE 28. https://www.u.sherbrooke.ca 29. https://www.spesge.free.fr 30. http://www.vanila-islands.org/ 31. Https: www.formad-environnement.org 32. www.archipel.4qam.ca 33. www.comores-online.com 34. Libassie.e-monsite.com 35. Comoresdtroit.centerblog.net 36. www.lescomores.com 37. www.equidurable.ca 38. www.gouv.km: Comores tourisme, ile de Ngazidja 39. https://www.amazon.fr/Lespace-touristique-Catherine-Dreyfus-Signoles/dp/ 40. https://savoirs.usherbrooke.ca/bitstream/handle/11143/8096/Denais_Laurent_MEI_2007 41. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00812545/document

94

ANNEXES . Questionnaires

A. Enquête pour les ménages 1. Identité du répondant 2. Nombre de personnes de la famille 3. Pouvez-vous évaluer le niveau d’éducation au sein de votre ménage ? : 4. Combien de membre actif existant dans votre ménage ? 5. Quelle est la principale activité de chaque membre de votre ménage ? 6. Y a-t-il une personne ou plusieurs de votre famille à l’étranger ? Si oui dans quel pays ? 7. Que fait-elle comme activité ? Etudiant/ Fonctionnaire/ le débrouille / autre à préciser 8. Est-elle active dans la famille ? Oui / Non

B. Enquête au niveau des autorités et instituts nationales du tourisme 9. Qu’elle est la fonction de l’office du tourisme ? 10. Comment organisez-vous en termes de recherche clientèle? 11. Combien des touristes visitent les Comores pendant une année ? 12. Quels sont les origines des touristes et leurs motifs de voyage? 13. Y a-t-il une évolution des touristes aux pays ? Oui/ Non- Pourquoi ? 14. Quels sont les impacts du tourisme ? Positif /Négatif 15. Quels sont les retombés en devise sur le tourisme, retombé économique ? 16. Quel sont les acteurs avec lequel vous travaillez ou envisagez-vous de vous associez ? 17. Est-ce que la population locale et les communes participent au processus de développement touristique ? Oui/ Non – Si oui comment et si non pourquoi ? 18. Etes-vous déjà fixé d’objectif en termes de temporalité au développement touristique ? 19. Quel public ciblez-vous par le développement et l’exploitation du tourisme ? 20. Quelle priorité envisagez-vous sur ce public? 21. Que ce qui freine le développement du tourisme au Comores ? 22. Quel enjeu vous semble prioritaire de résoudre le tourisme : sociale, économique… 23. Est-ce que la diaspora contribue au développement touristique au Comores ? Oui/ Non 24. Qu’en pensez-vous du grand mariage ? Stratégie de développement touristique/ une activité influente aux touristes/ source de développement local/ autres à préciser 25. Comment évolue le tourisme au nord de la Grande Comore? 26. De quelle manière envisagez-vous le développement de cette activité? 27. Quel système touristique faudrait-il développer au nord de Ngazidja? Tourisme balnéaire/ écotourisme/ tourisme culturelle, autres à préciser

C. Question pour les responsables communaux et Responsable du tourisme 28. Qu’est-ce que le tourisme durable et qu’elles sont les avantages de l’écotourisme ? 29. Comment trouvez-vous le tourisme par rapport autres activités économique? 30. Connaissez-vous les avantages du tourisme ? Oui /Non 31. Selon vous, quelle est la commune la plus touristique dans le nord de Ngazidja? 32. Quelles potentialités touristiques trouve-t-on dans votre commune? 33. Quels sont les activités touristiques du nord de la Grande Comore ?

95

34. Combien des visiteurs fréquentent votre commune pendant une année, sur quel motif ? 35. Les touristes (visiteurs) se logent dans la commune ou ailleurs? Oui/ Non Pourquoi ? 36. Quels sont les acteurs qui contribuent au développement du tourisme local? 37. Comment s’organisent les relations entre ses acteurs dans les localités? 38. Pensez-vous que la réussite du tourisme dans le Mitsmiouli dépend de : L’Etat / les communes/ les habitants locale / autres à préciser 39. Quelle est l’engagement de votre commune dans les activités touristique ? 40. Qu’attendez-vous du tourisme dans votre commune et le nord de Ngazidja ? 41. Pensez-vous que les offres touristiques de votre commune et du nord de Ngazidja sont suffisantes pour les touristes ? Oui/ Non ? Pourquoi ? 42. Pour quelle raison le tourisme est rabaissé au nord de la Grande Comore ? Raisons : Politique/ Economique/ Sociale/ Culturel/ Manque d’industrie touristique/ autres ? 43. Que suggérez-vous comme solution pour avoir un tourisme durable ? 44. Quel mode touristique doit-on appliqué dans votre commune ? L’écotourisme/ tourisme balnéaire/ Tourisme affinitaire/ Tourisme religieux / Autres à préciser

D. Questions au niveau des associations du tourisme ou locale 45. Quel est le principe de la création de votre association ? 46. Organisez-vous des activités touristiques ou des mobilisations pour sensibiliser la population ? Oui / Non 47. Ces mobilisations portent sur : la protection de l’environnement / Visites des sites touristiques/ préservation du patrimoine culturel et historique/ autres à préciser 48. Quelle seraient vos aspirations du tourisme dans le nord de Ngazidja ? 49. L’Etat accompagne votre association dans le développement touristique ? Oui/ Non 50. Existe-t-il des guides locaux formés dans votre association? Oui / Non

E. Question pour l’hôtel Galawa Beach 51. Connaissez-vous l’hôtel Galawa Beach? 52. Aviez-vous travaillez dans l’hôtel? Si oui, quel genre de travail 53. Combien gagniez-vous par mois ? 54. Ton salaire suffisait les besoins de votre famille ? Oui / Non 55. Comment était le tourisme par rapport aux autres activités à l’époque de l’hôtel Galawa ? 56. Quel était l’origine / nationalité des clients (touristes) qui viennent dans l’hôtel ? 57. Combien des clients visitaient l’hôtel par mois ou par an 58. Combien des touristes visitaient les Comores pendant la période du Galawa ? 59. Quels sont les retombés ou les recettes touristiques? 60. Impact négatif ? Changement culturel /conflit/ Autres 61. L’arrêt des activités et la destruction de l’hôtel Galawa vous semble et logique? Oui/ Non? 62. Quel est la différence du tourisme à l’époque de l’hôtel Galawa et maintenant? 63. Le nord de la Grande Comore a trouvé les avantages du tourisme à l’époque de l’hôtel Galawa Beach ? Oui / Non – Comment ?

96

F. Questionnaires pour les responsables d’hôtel 64. En quelle année vous avait ouvert votre hôtel/ restaurant ? 65. Pourquoi vous avez choisi de construire votre hôtel dans ce milieu ? 66. Quels sont les nombres d’emplois permanents et saisonniers ? 67. Quel est l’origine de vos clientèles ? 68. Combien des touristes ou visiteurs vous recevaient chaque mois ou dans une année? 69. Etes-vous satisfait de vos clients ou de ton projet? Oui / non. Pourquoi ? 70. Quels genres de cuisines ou plats que vous préparez ? Comoriens/ étranger, Pourquoi ? 71. Quels sont vos recettes en basse saison et en haute saison ?

G. Questionnaire au niveau des touristes 72. Pays d’origine ? Lieux de votre résidence aux Comores ? 73. Votre catégorie est de : Homme d’affaire/ passagère/ touriste individuel/ groupe de touristes/ délégation culturelle/Visite familiale/ Tourisme culturel/ Autres 74. Lieux de séjours : hôtels/ Villas/ maison familiale/ Autres à préciser 75. Comment avez-vous achetez votre billet ? Eticket/ par internet/ Autres 76. Vous dit quoi sur les prix d’hébergement et des billets/ très chère / moyen / autres 77. La durée de séjour : une nuit / 15jours/ une semaine/ un mois/ autres 78. Comment est l’accueil au Comores? Formidable/ Bon/ autres 79. Comment trouvez-vous l’environnement de la Grande Comore et le nord de l’ile ? Propre/ Bon (moyen) / Pas du tout propre 80. Quels types de moyens des transports utilisez-vous ? Bus urbain/ voiture/ à pied/ Taxi 81. C’est la première visite aux Comores et le nord de Ngazidja ? Oui/ non 82. Si non combien de fois et pourquoi vous avez retournez ? 83. Quels sont les sites que vous souhaitez visitées au nord de la Grande Comore ? 84. Quel est votre avis sur le tourisme au Comores et le nord de Ngazidja? Positif/ négatif, 85. Positive : une source de revenus et création d’emploi/ Echange culturelles/ autres 86. Négatif : insuffisance et indisponibilité de certains produits, biens et services/ dégradation de la situation des plages et sites touristiques/ manque de protection des patrimoines ou industrie touristique/ manque d’industrie touristique/ raison sociale et culturelles/ autres 87. Que souhaitez-vous du tourisme dans cette région? Développer les infrastructures hôteliers moyens, autres types d’hébergements, /Autres le transport/ la santé 88. Les Comores comment vous les trouver, Elles ont les moyens pour accueillir des touristes? Oui / non – dans les deux cas pourquoi ? 89. Comment est le développement des communes dans le nord de Ngazidja? / Bon/ Moyen / mauvaise/ pas du tout développée. 90. L’aménagement touristique est-il une solution pour le développement du nord de Ngazidja ?

97

TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ...... i SOMMAIRE ...... ii RESUME ...... iii LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... iv LISTE DES CROQUIS ...... iv LISTE DES TABLEAUX ...... iv LISTE DES FIGURES...... iv LISTE DES GRAPHIQUES ...... iv LISTE DES PHOTOGRAPHIES ...... v LISTE DES PLANCHES ...... v GLOSSAIRE...... vi ACRONYME ...... viii INTRODUCTION GENERALE ...... 1 PARTIE I : ETUDE DES CONCEPTS RELATIFS DU TOURISME AU DEVELOPPMENT ET DEMARCHE DE RECHERCHE ...... 6 Chapitre I : Etude des concepts relatifs au tourisme et la démarche de recherche ...... 7 1.1. Cadre conceptuel du tourisme et de son développement ...... 7 1.1.1. Tourisme responsable ...... 7 1.1.2. Aménagement touristique amélioré ...... 8 1.1.3. Tourisme durable ...... 9 1.1.4. Richesse des potentialités touristiques ...... 10 1.1.5. Atouts économiques du secteur tourisme ...... 11 1.1.6. Les risques de déviation touristique ...... 12 1.2. Analyse documentaire ...... 13 1.2.1. Ouvrages Généraux ...... 13 1.2.2. Ouvrages spécifiques ...... 15 1.3. Démarche de recherche ...... 17 1.3.1. La collecte de données ...... 17 1.3.2. La phase des travaux de terrain et l’élaboration des échantillonnages ...... 18 a) Entretiens auprès des responsables administratifs (nationaux et communaux) et les associations . 18 b) Enquêtes auprès des ménages et des touristes ...... 19 1.3.3. Les outils d’application et rédaction du mémoire ...... 21 1.3.4. Les difficultés rencontrées ...... 21

98

Chapitre II: Présentation générale du nord de la Grande Comore ...... 23 2.1. Les facteurs naturels favorables au nord de la Grande Comore ...... 23 2.1.1. Les atouts Climatiques au nord de la Grande Comore ...... 24 2.2. Les facteurs sociaux au nord de la Grande Comore ...... 25 2.2.1. Aperçu historique du peuplement au nord de la Grande Comore ...... 25 2.2.2. Caractéristique de la population ...... 25 2.2.3. Division administrative au nord de la Grande Comore ...... 26 2.3. Activités économiques de secteur primaire affaibli au nord de Ngazidja ...... 26 2.3.1. L’agriculture, un secteur dominant ...... 27 2.3.2. La pêche, une activité génératrice de revenu mal servie ...... 27 2.3.3. Un élevage délaissé par la population ...... 28 2.3.4. Le secteur commercial peu étendu ...... 29 2.4. Infrastructures publiques au nord de la Grand Comore ...... 30 2.5 Secteur tourisme effondré dans les communes du nord de Ngazidja ...... 31 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ...... 32 PARTIE II : ATOUTS TOURISTIQUES IMPORTANTS ET UNE MISE EN VALEUR EN DECLIN ...... 33 Chapitre III: Evaluation des potentiels touristiques au nord de la Grande Comore ...... 34 3.1. Secteur tourisme aux Comores par rapport aux pays de l’Océan Indien...... 34 3.2. Secteur tourisme peu exploité aux Comores ...... 35 3.2.1. Offre aérienne et maritime très réduite aux Comores Paine peine ...... 35 3.2.2. Le tourisme, secteurs bancaire et technologique insuffisants aux Comores ...... 36 3.2.3. Flux touristique légère aux Comores ...... 36 3.2.4. Evolution des arrivées de touristes aux Comores de 1998 - 2017 ...... 38 3.2.5. Les retombées économiques du secteur tourisme aux Comores ...... 39 3.3. Secteur Tourisme sous exploité en Grande Comore ...... 40 3.3.1. Offre en hébergements très insuffisante à Ngazidja ...... 42 3.3.2. Offre en résidences secondaires et insuffisance de restaurants à Ngazidja ...... 44 3.4. Potentialité et Richesse d’attractions touristiques au nord de Ngazidja ...... 44 3.4.1. Les sites balnéaires du nord de la Grande Comore ...... 44 3.4.2. Un patrimoine historique et culturel exploitable ...... 49 3.4.3. Richesse naturelle au nord de la Grande Comore ...... 50 3.5. Impact économique des sites touristiques au nord de Ngazidja ...... 51 Chapitre IV : Des activités touristiques en déclin au nord de la Grande Comore ...... 52

99

4.1. Mauvaise protection des patrimoines touristiques : cas de l’hôtel Galawa ...... 52 4.1.1. Naissance obscure d’un hôtel de luxe ...... 52 4.1.2. Les effets positifs du tourisme à l’époque de l’hôtel Galawa...... 54 a) Un nombre considérable des arrivées touristiques aux Comores ...... 55 b) Tourisme de masse florissant dans les années 1990 ...... 55 c) Impact social et culturel profitable ...... 56 4.1.3. Les effets négatifs dus au manque de protection des patrimoines touristiques ...... 57 a) Population locale non formée à l’hôtellerie ...... 57 b) Impact sur la clientèle du Galawa en diminution ...... 57 c) Fermeture et démolition de l’hôtel Galawa ...... 58 4.2. Produit touristique peu valorisé au nord de la Grand Comore ...... 59 4.2.1. Hébergements insuffisants ...... 59 4.2.2. Insuffisance de restaurants...... 60 4.2.3. Mauvaise préservation de l’environnement et manque d’assainissement ...... 61 4.3. Activité touristique mal organisée: promotion touristique et information ...... 62 4.4. Industrie touristique en péril au nord de la Grande Comore ...... 63 4.4.1. Problème de transport ...... 63 4.4.2. La santé publique négligée ...... 64 4.4.3. Une manque d’eau ...... 64 4.5. Les méfaits du péril au tourisme au nord de la Grande Comore ...... 65 4.5.1. Réduction de la production agricole, abandon de la pêche et l’élevage ...... 65 4.5.2. Une situation économique désagréable, un flux touristique très réduit et un manque d’emploi ...... 65 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE...... 66 PARTIE III : PERSPECTIVES POUR AMELIORER LE SECTEUR TOURISME AU NORD DE LA GRANDE COMORE ...... 67 Chapitre V: Stratégie pour le développement au nord de la Grande Comore ...... 68 5.1. Politique de développement touristique : La bonne gouvernance ...... 68 5.1.1. Progrès de la promotion touristique...... 68 5.1.2. Harmonie des associations des professions du tourisme aux Comores ...... 69 5.1.3. Ouverture et accès à des formations en tourisme ...... 69 5.2. Réorganisation des infrastructures d’équipements touristiques ...... 70 5.2.1 Amélioration des infrastructures routières, port et aéroport ...... 70 5.2.2. Développement des infrastructures sanitaires et technologiques ...... 71

100

5.2.3. Accès à l’eau et amélioration des services d’électrification ...... 71 5.2.4. Amélioration des agences de voyage...... 72 5.3. Politique d’Aménagement touristique au nord de la Grande Comore...... 72 a) Construction de bungalows et de chambres d’hôtes ...... 72 b) Développement de la restauration et de l’offre hôtelière ...... 73 c) Anticipation du tourisme chez l’habitat ...... 75 5.4. Les acteurs du tourisme et leurs limites...... 76 Chapitre VI : Comment atteindre un tourisme équitable dans le nord de la Grande Comore ...... 78 6.1. Tourisme au développement durable ...... 78 6.1.1 Orientation du développement de l’écotourisme aux Comores...... 78 6.1.2. Ecotourisme et valorisation des patrimoines naturels au nord de la Grande Comore .... 79 6.1.3. La Création du parc naturel Mitsamiouli- Ndroudé ...... 80 6.1.4. Développement du tourisme écologique dans le nord de Ngazidja...... 83 6.2. Valorisation des patrimoines touristiques au nord de la Grande Comore ...... 84 6.2.1. Protection des logements touristiques et patrimoine historique ...... 84 6.2.2. Protection de l’artisanat ...... 85 6.3. Des secteurs touristiques clés à développer au nord de la Grande Comore ...... 86 6.3.1. Développement du tourisme affinitaire et culturel ...... 86 6.3.2. Développement du tourisme balnéaire et émergence des nouveaux espaces touristiques ...... 88 6.3.3. Développement des activités économiques primaires ...... 89 CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE ...... 90 CONCLUSION GENERALE ...... 91 BIBLIOGRAPHIE ...... 93 WEBOGRAPHIE ...... 94 ANNEXES ...... 95 TABLE DES MATIERES ...... 98

101