UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE ------DEPARTEMENT SOCIOLOGIE ------TROISIEME CYCLE

Mini-mémoire de D.E.A en Sociologie

Travail des enfants et décrochage scolaire : la réalité dans le milieu rural malgache

Cas de la Commune rurale d’ Ouest

Présenté par : RAKOTOARISON Paul Ghislain Encadreur : Docteur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Allain Bruno Année Universitaire : 2006-2007

(Soutenance du 24 mai 2007)

Travail des enfants et décrochage scolaire : la réalité dans le milieu rural malgache

Cas de la Commune rurale d’Ampanihy Ouest

R E M E R C I E M E N T S

Je rends grâce à Dieu pour sa bénédiction dans la réalisation de mini-mémoire. Je présente mes sincères remerciements et ma profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à cette recherche :

A Monsieur SOLOMIARANA RAPANOEL Allain Bruno, Chef de Département de Sociologie, à la Faculté D.E.G.S, Université d’Antananarivo Qui a suivi pas à pas mon travail malgré ses différentes obligations.

A tous les interviewés et aux villageois de Behavandra, qui ont bien voulu répondre à mes questions au cours de la recherche sur terrain.

A ma famille qui m’a soutenu financièrement, matériellement et moralement, surtout pendant l’élaboration de cette recherche.

A toutes les personnes qui ont collaboré avec moi pour la réalisation de cette recherche,

Que Dieu les bénisse pour leur bonté.

SOMMAIRE

INTRODUCTION

Partie I ESPACE THEORIQUE ET ESPACE GEOGRAPHIQUE DU TRAVAIL DES ENFANTS I. Concept de travail des enfants en sociologie du travail et notion de sociologie de l’éducation II. Anthropo-géographique rurale des logiques de mobilité sociale

Partie II INFRASTRUCTURE D’EMPLOI ET LOGIQUE DE DECROCHAGE SCOLAIRE A AMPANIHY I. Le concept d’emploi dans la structure sociale ponctuelle à Ampanihy II. Résultats de terrain

Partie III REFLEXION ET PROSPECTIVE D’APPROCHE I. Analyse des résultats II. Prospective d’une scolarisation intégrée

CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIE Annexes Table des matières Résumé

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INTRODUCTION

En 2003, une réforme du système éducatif a été entamée par le Gouvernement malgache : le lancement du plan national d’Education Pour Tous (EPT). Pour ce faire, le Gouvernement a adopté des stratégies comme le recrutement des enseignants pour pallier à leur insuffisance en nombre et en qualité, notamment au niveau des Ecoles Primaires Publiques et l’amélioration et la construction des nouvelles infrastructures scolaires. Et pour alléger les charges des parents, le Gouvernement a, chaque année, distribué des kits scolaires et a mis en place le système de la caisse école. Ces actions ont été effectuées pour enrayer progressivement les disparités de toutes sortes d’une part, et pour étendre l’accès des enfants à l’éducation et en améliorer la qualité d’autre part. Il est ainsi logique de disposer de données fiables pour permettre d’évaluer l’impact de ces actions et réformes au niveau de la population. Des indicateurs illustrant les tendances de la scolarisation et son évolution seront fournis avec les données relatives à la population désagrégée suivant le genre et l’âge. Mais malgré ces interventions de l’Etat, les inégalités restent très visibles entre les enfants scolarisables en milieu urbain et ceux du milieu rural. On se pose alors la question : Pourquoi, avec des programmes d’enseignement, l’efficacité interne de l’éducation scolaire est-elle différente ? Comment peut-on expliquer le taux élevé de décrochage scolaire en milieu rural ? Il y-t-il une corrélation entre cet abandon scolaire et l’entrée très précoce des enfants dans le milieu du travail ? De ces problématiques nous a amené au choix de ce thème de ce mini-mémoire : « Travail des enfants et décrochage scolaire : la réalité dans le milieu rural malgache ». Et nous avons choisi la commune rurale d’Ampanihy ouest, Fokontany Behavandra, comme terrain de recherche à cause de la diversité culturelle et de la pratique quasi-traditionnelle des mœurs dans cette région de Mahafaly qui reflètent assez aisément la réalité dans le milieu rural du sud malgache. Notre objectif dans cette recherche est de savoir les facteurs influençant l’entrée précoce des enfants dans le milieu du travail et les causes majeures du décrochage scolaire. Y aurait-il une probable cause à effet entre ces deux phénomènes sociaux ? De quelque façon que se présentent les difficultés, nous devons nous pencher sur les exigences que pose notre travail en regard de nos objectifs. Et au préalable, nous allons

2 donner quelques hypothèses de recherche qui reposent d’abord sur la validité des objectifs que nous avons fixés : - En milieu rural, la socialisation de l’enfant au sein de sa famille est prédominante que le rôle socialisateur de l’éducation scolaire. L’enfant est ainsi précocement initié aux travaux domestiques, aux travaux agricoles ou autres activités de leurs parents, etc. Et l’âge précoce au mariage facilite alors les enfants à s’initier précocement au travail ; - La situation géographique et géopolitique des milieux ruraux favorise le décrochage scolaire dont les facteurs peuvent être très varies comme l’insuffisance de moyens financiers des parents, l’éloignement de l’école, la migration fréquente des parents, les pratiques socioculturelles (us et coutumes) et aussi le comportement des enseignants ou l’échec scolaire de l’enfant.

Méthodologie de recherche * Concept et instruments d’analyse Comme outils de recherche, la connaissance acquise au sein du département de Sociologie, depuis la première jusqu’à la quatrième année d’étude, en est la première et la plus importante qu’il soit. Comme outils matériels, principalement, nous avons utilisé des questionnaires que nous avons préalablement établis, un dictaphone servant aux collectes des données, un transcripteur pour transcrire les cassettes contenant les données, un ordinateur servant d’outil de rédaction et d’analyse, et un appareil photographique pour mieux illustrer les données. Pour avoir des informations riches, détaillées et complètes, et aussi pour mieux situer l’enquêté dans le fond du sujet, nous avons employé la méthode d’enquête à la fois semi-libre, avec canevas d’entretien et des questionnaires fermés pour la collecte des données quantitatives. L’observation participante a aussi son poids dans cette recherche. * Echantillonnage L’échantillonnage des personnes à enquêter a été défini, lors de la pré-enquête, selon le statut social et le rôle de chaque personne au sein de la communauté villageoise, c’est-à- dire, par choix raisonné. Nous avons donc enquêté les notables du village, quelques chefs de ménage, les enseignants et le directeur de l’EPP Behavandra. Sur 1 200 populations, avec un taille de ménage de 6 personnes en moyenne, donc environ 200 ménages nous avons effectué des enquêtes auprès de 100 ménages (chefs de familles), en plus du chef de Fokontany, les 3 enseignants et le directeur d’école, en même chargé de cours.

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L’enquête s’avère ainsi plus qualitative que quantitative, vu l’importance de l’observation participative lors de collecte des informations, le choix d’échantillonnage et la méthode d’enquête que nous avons adoptée.

Plan du mini-mémoire Nous avons divisé notre travail en trois parties pour mieux l’équilibrer. Dans la première partie nous allons nous concentrer sur le cadre théorique et la présentation de notre terrain de recherche. Dans la deuxième partie que nous avons intitulée « infrastructure d’emploi et logique de décrochage scolaire à Ampanihy ouest », nous allons nous esquisser sur la présentation du résultat de notre recherche. Et dans la troisième et dernière partie nous allons essayer de développer notre propre réflexion à notre thématique avec quelques prospectives d’approche.

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Partie I : ESPACE THEORIQUE ET ESPACE GEOGRAPHIQUE DU TRAVAIL DES ENFANTS

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Le monde raisonne aujourd’hui en terme de multiculturalité et d’interculturalité pour résoudre les problèmes autour des problématiques de la différence. Cependant, il est évident que d’un peuple à l’autre, les approches sont divergentes dans la manière d’appréhender cette question de la trajectoire de l’individu en matière de réussite sociale. Qu’est-ce que réussir socialement ? Pourquoi ? Comment ? Et pour qui ? Nous sommes amenés à débattre à l’échelle de deux espaces complémentaires : espace théorique et espace géographique, particulièrement dans le domaine du travail des enfants.

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I. Concept de travail des enfants en sociologie du travail et notion de sociologie de l’éducation

I.1. La sociologie de travail

Dans les sociétés primitives, le travail n’existe pas comme une activité spécifique, séparée des autres. Dans l’antiquité et au Moyen Age, il n’existe pas de terme pour désigner ce qu’il y a de commun dans les activités paysannes. Il faut attendre l’essor du capitalisme pour qu’émerge la notion de travail en général, c’est-à-dire « l’ensemble des activités intellectuelles et manuelles accomplies par l’homme pour produire des biens et des services économiques en contrepartie desquels il est rémunéré »1. Dans l’économie politique, le travail est considéré comme une marchandise, un facteur de production qui s’achète et se vend. Et la rémunération devient le critère déterminant (la femme au foyer, le bricoleur, etc. ne sont pas des travailleurs. Ainsi, est-il donc nécessaire de distinguer trois types : - l’ activité domestique , qu’on peut ne pas considérer comme travail car il ne s’agit pas d’un travail rémunéré ; - le travail salarié, travail effectué dans des rapports de dépendance et de subordination et échangé en principe contre une rémunération forfaitaire ; - le travail non salarié, effectué par un travailleur indépendant rémunéré directement par la vente du produit ou du service. La répartition du travail entre des individus ou des groupes spécialisés dans des activités complémentaire est c’est que peu appelé : « division du travail »2. Dans le sens durkheimien, la division du travail social est le fondement du lien social puisque son développement induit une « solidarité organique » entre les individus différenciés, mais rendus interdépendants par la complémentarité des fonctions qu’ils exercent. Durkheim l’explique moins par un but, augmenter la productivité, que par une cause : elle résulterait de l’accroissement du « volume » et de la « densité » de la société. Nous passons alors, selon lui, d’une « solidarité mécanique » où la spécialisation est faible, les échanges peu nombreux, mais la conscience collective forte, à une « solidarité organique »3 où la spécialisation est poussée, les échanges nombreux, mais l’individualisme fort.

1 ECHAUDEMAISON C.-D., dir, Dictionnaire d’Economie et de Sciences Sociales, Nathan, Paris, 2003, p. 500 2 Ibidem, p. 147. 3 MORIN J.-M., Précis de sociologie , Nathan, Paris, 2002, p. 60.

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I.2. Le profil législatif international sur le travail des enfants

La convention internationale sur les Droits de l’Enfant 4, signée à New-York le 19 avril 1990 et qui a été ratifié par la République de le 19 décembre 1990 stipule dans l’Article 32 alinéa 1 les droits de l’enfant contre toute exploitation économique ou travail à risque ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. Et l’alinéa 2 de ce même article mentionne que les Etats parties fixent un âge minimum ou des âges minimums d’admission à l’emploi ; mentionnent une réglementation appropriée des horaires de travail et des conditions d’emploi et prévoient des peines ou autres sanctions appropriés pour assurer l’application effective du présent article.

I.3 La sociologie de l’éducation Pour Gilles Ferréol 5, « l’éducation recouvre toute activité sociale visant à transmettre à des individus l’héritage collectif de la société où ils s’insèrent ». Ainsi, « éduquer » implique toujours un objectif : c’est conduire dans un sens positif. On éduque au vrai, au bien et au beau et non au faux, au mal ou au laid. Sans intention positive, sans norme, l’éducation disparaît. Pour Emile Durkheim l’éducation est morale lorsqu’on a fait un enfant responsable dès sa vie scolaire. Il a précisé d’ailleurs que l’éducation vise à transmettre la morale de la société à l’enfant, pour qu’il sache vivre en communauté et qu’il soit conscient de l’existence des autres, le respect des disciplines et de sa patrie. Par le biais de l’éducation, l’enfant s’adhère dans un système de valeurs et accepte les règles admises par la société selon l’auteur. Et les différentes institutions sont les instruments sociaux permettant le bon fonctionnement d’une société et la régulation sociale. Durkheim a mentionné que « parmi les institutions dans la société, l’école doit être la plus considérée »6. L’école doit enseigner la morale de la société par le biais de l’éducation. Dans son propos comme quoi : « L’origine sociale de l’élève (individu) qui a une liaison étroite de capital culturel de sa famille, détermine la position de sa famille devant l’école »7, Pierre BOURDIEU confirme par là que la réussite ou non d’une éducation d’un enfant est mesurée par le capital culturel qu’il détient. Il pense que c’est l’école qui est le première responsable de la transmission des savoirs.Elle est socialement utile par le fait

4 Ministère de la Population, Convention relative aux droits de l’enfant , Antananarivo, 1990, p. 9 5 G. FERREOL, Dictionnaire de sociologie , Ed. Armand Colin, 1991 6 E. DURKHEIM, Sociologie et Education , édition PUF, 1969 7 BOURDIEU (P.) Les héritiers, édition minuit, 1967

8 qu’elle est un milieu de socialisation. Les systèmes des valeurs qui régissent ce milieu forment une structure sociale. Pour BOURDIEU cette structure sociale façonne l’individu. L’éducation des enfants est donc adaptée à ces systèmes de valeurs et de la structure sociale mis en vigueur. Elle varie d’une société à l’autre. Les valeurs que l’individu intériorise sont dotées des forces transcendantes. L’individu modèle ses comportements par le bais de la socialisation (Ecole, famille, la société). Par exemple, un enfant vivant dans une société moderne de type individualiste n’aura pas les mêmes éducations par rapport à un enfant éduqué dans une société à structure traditionnelle. Ils réagissent différemment dans les mêmes circonstances. Pour Bourdieu donc l’éducation, l’école, la notion de culturelle et de domination symbolique sont des notions inséparables.

I.4. Les fonctions de l’école dans l’éducation L’école peut aussi bien servir à transmettre des savoirs qu’à cultiver l’intégration sociale ou à préparer l’insertion professionnelle. II s’agit alors de savoir si l’organisation est plus contrôlée par les employeurs, par les familles ou par les enseignants.

1- Les enjeux de l’école Plusieurs finalités peuvent être assignées à l’école 8 : - rendre chaque individu le plus compétent possible, en fonction de ses capacités; - assurer la socialisation, afin d’obtenir une cohésion d’ensemble; - préparer l’insertion professionnelle, quand il est possible de prévoir les débouchés; - transmettre à une nouvelle génération les savoirs accumulés par les précédentes. Plusieurs acteurs cherchent à faire valoir leurs enjeux face à cette organisation: élèves, enseignants, syndicats, parents, employeurs, politiques.

2- Le fonctionnement scolaire Instrument aux mains des employeurs ? Baudelot et Estabelt appliquent le schéma marxiste dans L’Ecole capitaliste en France (1971) et dans L’Ecole primaire divise (1975). Pour eux, le système productif imprime sa marque au système éducatif — simple superstructure sans logique propre. Si les employeurs ont besoin de 20% de cadres et de 80% d’exécutants, l’école sera divisée en deux réseaux: le secondaire-supérieur pour 20 % des élèves et le primaire-professionnel pour les 80 % restants. Depuis vingt ans, le poids du

8 J.-M MORIN, Précis de sociologie , Repères pratiques, Ed. Nathan, 2002, p.72

9 réseau secondaire-supérieur a largement dépassé le poids des cadres. Cela fragilise la théorie et indique une logique propre au système scolaire. Système impuissant face aux déterminations sociales ? Bourdieu et Passerons proposent un renversement culturaliste qui préserve le schéma marxiste dans Les Héritiers (1964) et dans La Reproduction (1970). Pour eux, les familles transmettent aux enfants un capital culturel tellement prégnant que l’école ne peut ensuite que renforcer les inégalités dues à l’origine sociale. L’école n’est pas un lieu où l’on « mérite » par son effort, mais un lieu où l’on « hérite » grâce au capital culturel légué. Pour forte qu’elle soit, la théorie néglige les cas d’ascension sociale par le diplôme. Organisation spécifique ? Durkheim pensait que l’école avait une telle autonomie et une telle force qu’elle constituait le seul système capable de redonner sa cohésion à une société en voie d’anomie. Sans partager tout cet idéalisme, beaucoup de travaux récents montrent l’impact des effets d’établissement ou de pédagogie sur les résultats scolaires.

3- Les différentes fonctions de l’école 3-1- Fonctions Sociales La vie sociale nécessite une bonne organisation pour éviter l’anarchie, le barbarisme et la guerre pérenne. Différentes institutions sociales interviennent différemment pour la recherche de cette organisation idéale. Les institutions politiques, l’église et les écoles assurent chacune des fonctions spéciales dans leurs interventions. Mais, nous n’allons soulever que l’institution scolaire qui constitue l’objet d’étude de notre recherche. a- Instrument de mobilité sociale Nous entendons, tout d’abord par mobilité sociale : « le déplacement des individus d’une position sociale de départ à une position d’arrivée, compte tenu de leurs aspirations et des possibilités de la structure sociale » 9. Autrement dit, la mobilité sociale existe quand on passe d’une hiérarchie sociale inférieure vers une supérieure. Dans cette notion de mobilité, nous prenons seulement en compte le sens ascendant, même s’il existe ceux des autres sens. Ainsi, l’école est considérée comme la seule garante d’une bonne position sociale ou d’un standing élevé. La perception des élèves concernant l’école leurs livre une certaine rationalité en raisonnant en terme des coûts produits et les grains ultérieurs. L’école est donc une voie sûre pour la promotion sociale.

9 in Gilles FERREOL, Dictionnaire de sociologie , édition Armand colin, 1995

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b- Fonctions d’élimination Nous ne pouvons pas échapper à l’analyse de Pierre BOURDIEU concernant l’éducation et surtout l’école, puisqu’elles sont pertinentes. Les élèves de couche sociale démunie sentent une dysfonction de leurs cultures familiales avec celles de l’école. Elles ne sont pas adaptées à ce que véhiculent l’école. En effet, l’école est considérée comme un instrument de sélection, de pérennisation des inégalités sociales. Puisque les valeurs enseignées à l’école sont présupposées comme celles des classes aisées. Et la reproduction des inégalités s’intensifie de génération en génération, puisque les valeurs imprégnées à l’école sont monopolisées par les classes sociales dominantes.

2- Les Fonctions Culturelles Les deux fonctions culturelles assignées à l’école sont d’une part la transmission des savoirs et d’autre part la socialisation. a- Moyen de transmission des savoirs L’école constitue un centre de détention des diverses valeurs et des savoirs sociaux pour la société. Les membres de cette société y puisent des connaissances. L’école enseigne des multiples disciplines véhiculant différentes valeurs. Citons par exemple les disciplines scientifiques (Maths, connaissances usuelles etc.…) et le savoir-faire (les activités para et péri scolaire) et le savoir-vivre (ex : le civisme, etc.). L’école enseigne par exemple l’instruction civique pour la formation citoyenne des élèves. Les élèves ont du respect envers leur patrie grâce à l’école. Ils savent vivre ensembles en se respectant l’un et l’autres. Les valeurs transmises à l’école sont celles de la société qui vise toujours la solidarité des membres de cette société. Mais les problèmes ne résident pas dans la manière de la transmission mais surtout dans les contenus des savoirs–transmis. La question qu’on se pose est alors : quels savoirs doivent être enseignés aux élèves ? b- Milieu de socialisation Nous avons déjà cité plus haut la notion de la socialisation. L’école, comme lieu de socialisation, constitue un moteur de processus d’intériorisation des structures et des idéologies sous formes des habitus. Elle est un champ important pour développer les aptitudes des élèves. Ils adoptent certains comportements propres aux structures de leurs groupes d’appartenance. Ils inculquent les règles de la société où ils vivent. Dans certain cas, des élèves peuvent être amené à la déviance, et ce sont les membres de l’institution scolaire qui assurent le contrôle social.

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En effet, la structure façonne les comportements des individus dans le groupe. Pierre BOURDIEU l’a exprimé clairement par le concept « structuralisme –constructiviste ». Les relations dans les classes en tant que lieu d’interaction, construisent le comportement de chacun. Si une personne a bien intériorisé les normes admises par le groupe (en classe), il agira différemment en fonction des attentes avec l’autrui.

I.5. L’éducation et socialisation 1- La socialisation C’est « ensemble des mécanismes par lesquels les individus font l’apprentissage des rapports sociaux entre les hommes et assimilent les normes, les valeurs et les croyances d’une société ou d’une collectivité »10 . On distingue la socialisation primaire , ou socialisation de l’enfant, et les socialisations secondaires , processus d’apprentissage et d’adaptation des individus tout au long de leur vie. « Pour être réellement socialisé, l'individu doit comprendre implicitement ou explicitement les règles de comportement social qui fonctionne dans toutes les situations. La socialisation recouvre aussi la compréhension des concepts de la morale sociale. »11

2- Le processus de socialisation Le processus de socialisation doit rendre en compte: - ce qui est transmis : techniques élémentaires de la vie en société (élément essentiel de la socialisation de l’enfant), modèles culturels propres à une société ou à une communauté (comportements, normes, valeurs) : la socialisation est, en ce sens, le processus d’acquisition de la culture; - les mécanismes de la socialisation : l’apprentissage (acquisition de réflexes, de savoir-faire, d’habitudes) ; l’intériorisation (faire siennes les valeurs et les nonnes de la collectivité), l’assimilation (l’intégration des individus aux groupes sociaux) ; - les agents de la socialisation : la famille tient une place essentielle dans la socialisation de l’enfant; elle continue à jouer un rôle important dans le déroulement des âges de la vie (apprentissage des rôles familiaux, passage de l’adolescence à l’âge adulte). D’autres instances jouent un rôle parallèlement ou en concurrence avec la famille : voisinage, école, groupes d’âge, relations professionnelles ou collectivités spécifiques (partis politiques communautés religieuses).

10 Dir. C.-D ECHAUDEMAISON, Dictionnaire d’Economie et de Sciences Sociales, Ed. Nathan, Paris 2003, p.459 11 Collection Microsoft ® Encarta ® 2005. © 1993-2004 Microsoft Corporation.

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I.6. Education et pédagogie 1- La pédagogie Théorie de l’enseignement, qui s’est imposée à partir du XIXe siècle comme science de l’éducation, ou didactique expérimentale, et s’interroge aujourd’hui sur les conditions de réception du savoir, sur le contenu et l’évaluation de celui-ci, sur le rôle de l’éducateur et de l’élève dans le processus éducatif et, plus globalement, sur les finalités de cet apprentissage, indissociable d’une norme sociale et culturelle.

2- La pédagogie traditionnelle 12 L’Antiquité concentrait la problématique de l’éducation sur la formation générale de l’Homme et du citoyen ( la paidéia ), privilégiée par rapport à la question de la transmission et du contenu des connaissances au sens étroit du terme. Dans ce contexte, on considérait la dialectique et la maïeutique (la logique et l’argumentation), que Socrate mettait en pratique dans ses fameux dialogues, comme des techniques capables de faire progresser le raisonnement et la connaissance. Il en était de même pour Platon et pour Aristote, pour lesquels la pédagogie devait être mise au service de fins éthiques et politiques. Succédant à cette vision, celle qui prévalut durant le Moyen Âge s’inscrivait dans le cadre de la scolastique, dont on retrouve les principes exposés notamment chez saint Augustin et saint Thomas d’Aquin ; la pédagogie était alors assimilée à un catéchisme. Les méthodes d’éducation, qui mettaient l’accent sur la communication entre maître et élève, se fondaient, au travers d’un enseignement essentiellement axé autour de la linguistique, sur la transmission de la foi. Cette méthode, qui privilégiait la mémorisation et l’imitation, resta en vigueur dans les écoles jusqu’au XVIIe siècle.

3- Les problématiques modernes de la pédagogie À mesure que les systèmes d’enseignement connaissaient une expansion sans précédent dans l’ensemble des pays développés, le statut de la pédagogie faisait l’objet de nouvelles réflexions et suscitait la naissance de courants parfois opposés. Ainsi, Émile Durkheim soulignant que la pédagogie était un produit, celui d’un moment donné de l’histoire, lui assigna parallèlement pour mission de constituer un projet, susceptible de préparer l’enfant à la société dans laquelle il sera appelé à évoluer. Comprise dans une perspective relativiste, la pédagogie a, depuis la fin du XIXe siècle, été confrontée à

12 Ibidem

13 ses objectifs, dans le cadre d’une interrogation qui ouvre la voie à la pluralité des conceptions pédagogiques et fait d’elle, bien souvent, un champ d’affrontements. Contre l’aspect jugé trop normatif de l’éducation scolaire, un courant s’est mis en place, qui se caractérise par sa référence idéologique constante au spontanéisme. Partant de l’enfant, l’éducation nouvelle se présente comme une extension de la méthode scientifique au domaine de l’éducation. Cependant ces méthodes encoururent parfois le reproche de négliger les rapports de l’école et de la société. À divers titres, les méthodes dites occupationnelles, qui tenta de faire de l’école le lieu de l’adaptation à la vie sociale, ou les expériences menées par Makarenko et Moulieg dans les colonies de jeunes délinquants, substituant à des relations fondées sur la violence, l’apprentissage de la vie en collectivité s’inscrivirent dans une problématique qui reste au centre du débat sur l’école. Ces différents courants continuent de servir de base au débat contemporain, dans un contexte où il semble que la pédagogie traverse une crise. Confrontée au « soupçon » de perpétuer par ses structures la reproduction d’un modèle de pouvoir, la pédagogie a dû s’adapter aux nouvelles conditions liées au phénomène de scolarisation de masse. Parallèlement, la crise sociale, la généralisation de la technique et même la crise de la notion du travail lui imposent de répondre à de nouvelles interrogations sur ses missions et son statut.

Sans vouloir tirer des conclusions hâtives, on peut dire que l’éducation est une notion plus large. Elle concerne toutes les différentes institutions d’une société. Mais la scolarisation, c’est-à-dire l’école, est le premier responsable de l’éducation car elle assure l’éducation des enfants dans toute sa dimension (physique, morale, intellectuelle). Pourtant il n’y aura pas un rendement scolaire escompté en terme de réussite ou échec scolaire sans un long processus d’épreuve. Ainsi, l’examen joue donc un rôle important dans ce phénomène scolaire.

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II. Anthropo-géographique rurale des logiques de mobilité sociale

II.1. Géographie physique et humaine d’Ampanihy 1. Présentation globale de la Région sud-ouest Située au Sud Ouest de Madagascar, la région d’ATSIMO ANDREFANA se trouve dans la Province de . Elle est limitée au nord par le fleuve de MANGOKY, à l’est par le massif ruiniforme de l’Isalo et une partie de la région de TOLAGNARO, au Sud par le fleuve MENARANDRA et à l’Ouest par le Canal de Mozambique. Elle est composée de 9 sous-préfectures et 86 communes. Tableau 1: Répartition de la superficie par sous-préfecture de la région Atsimo Andrefana Sous -préfectures Superficie (km²) Toliara I 282 Toliara II 6 420 Ampanihy-Ouest 13 541 -Sud 7 540 5 010 7 336 Betioky-Sud 9 829 7 919 8 837 Total région 66 714 Source : Démographie de la région, 2005

Les limites géographiques sont les suivantes : • latitude : entre 21°66’ et 24°72’ Sud • longitude : entre 43°47’ et 45°47’ Est La superficie des sous-préfectures est à peu près la même, sauf pour la sous-préfecture d’Ampanihy-Ouest qui représente presque le double (13 514 km²) de la moyenne, et celle de Toliara I qui est très restreinte (282 km²). La région de Toliara a une superficie de plus de 66 687 km², soit environ 11,36% par rapport à l’ensemble du pays, avec une densité moyenne de 11,14 habitants au km². La ville de Toliara est à l’échelon du Faritany, le centre politico-administratif le plus important. Elle est installée juste au nord du tropique du Capricorne et se trouve à 945 km environ de la capitale de Madagascar (ANTANANARIVO).

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2. Anthropo-géographie d’Ampanihy et intégration socioéconomique régionale a. Localisation Le chef lieu du District d’Ampanihy est relié au chef lieu de la Province de Toliary par la route nationale nº 10 distant de 293 km. L’état de la route est très mauvais à partir de Betioky/Sud jusqu’à Ampanihy Ouest. Les trois communes rurales (, Bealitse et Amboropotsy) sont traversées par la route nationale nº 10 (RN 10), respectivement 50 km, 70 km et 25 km du chef lieu de District d’Ampanihy Ouest. Les restes sont traversés par des routes provinciales très mauvaises, mais praticables durant toute l’année, dont la distance au chef lieu du District est la suivante :

Tableau 2 : Les communes dans le district d’Ampanihy District d’Ampanihy Communes Distance par rapport au chef lieu de District 1 Ampanihy Ouest 0km 2 Ankiliabo 3km 3 Ankilizato 20km 4 Amborompotsy 25 km 5 Ankilimivony 50km 6 50km 7 25km 8 Ejeda 50 km 9 -Haut 68km 10 70 km 11 Beroy-Sud 114km 12 78km 13 80km 14 100km 15 130km 16 150km Source: Demographie du District d'Ampanihy année 2005

Le district d’Ampanihy s’étend donc jusqu’à 150 km de rayon. Evidemment comme le montre le tableau 1, c’est le district ou la sous-préfecture la plus vaste de la région Atsimo Andrefana.

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b. Population La population du District d’Ampanihy est composée par les Mahafaly, les Antandroy, les Antanosy, les Vezo, et les Merina, Betsileo, Antaisaka. La population Mahafaly est la plus dominante (169 131 habitants) et qui se repartissent dans les communes rurales d’Ampanihy/Ouest, d’Ankiliabo, d’Androka, d’Itampolo, d’Ejeda, de Gogogogo. Après Mahafaly, il y a les Antandroy (70 692 habitants) qui se concentrent dans les communes rurales d’Amboropotsy, d’Ankilimivony, d’Ampanihy/Ouest et Gogogogo. Les Antanosy (54 625 habitants) qui se repartissent dans les communes rurales de Fotadrevo et Beroy-Sud. Les Vezo (25 706 habitants) se trouvent dans le littoral de la commune rurale d’Androka, d’Itampolo. Et les immigrants Merina, Betsileo Antaisaka qui compose le 3% de la population, se repartissent presque dans toutes les communes du District.

Tableau 3 : Superficie et nombre de population par Commune du District d'Ampanihy

District Population Densite Ampanihy Communes Superficie (km 2) Année 2005 (Hab/km2) 1 Ampanihy Ouest 812 24 990 31 2 Ankiliabo 1 043 11 664 11 3 Ankilizato 635 7 341 12 4 Amborompotsy 547 14 365 26 5 Ankilimivony 544 7 743 14 6 Antaly 673 12 949 19 7 Maniry 376 8 918 24 8 Ejeda 2 149 49 142 23 9 Belafike-Haut 215 17 321 81 10 Beahitse 1 262 21 210 17 11 Beroy-Sud 379 15 762 42 12 vohitany 406 10 966 27 13 Gogogogo 565 14 065 25 14 Androka 1 188 26 517 22 15 Fotadrevo 1 082 35 396 33 16 Itampolo 1 640 42 933 26 TOTAL 13 516 321 282 moyenne: 24 Source: Demographie du District d'Ampanihy année 2005

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c. Géographie - Superficie : 13 253 km 2 - Délimitation : Elle est limitée à l’Ouest et au Sud par le Canal de Mosambique, à l’Est par les Districts de Bekily et Beloha Androy, et au Nord par le District de Bekily-Sud. - Hydrographie : . Au Nord se trouve le fleuve d’Itinta . Au centre, il y a les rivières de Sakatovo, de Manakaralahy et Manakaravavy . Au Sud se trouve le fleuve de Menarandra. - Climat : Climat aride marqué par la saison sèche.

d. Infrastructure Education Tableau 4 : Etablissements primaires au sein du District d'Ampanihy (2004/2005)

Etablissements Nombre d'établissement Nombre des enseignants Effectifs des élèves Publics 111(26 fermes) 246 (155 suppléants) 18 254 Privés 50 (2 fermes) 84 5 038 Source:Monographie du District d'Ampanihy année 2005

- Le taux de scolarisation pour l’année: 2005/2006 District d’Ampanihy : 46,80% -Le taux de réussite scolaire (CEPE année 2005/2006) pour le District d’Ampanihy : 91,37% Santé Tableau 5 : Etablissements sanitaire (2005) Etablissements Communes sanitaires Medecin Paramedicaux Personnel Ampanihy/Ouest CHD1 1 2(sage femme) 3 CSB2 1 1 (sage femme) 0 SSD 2 3(aide sanitaire) 3 Androka/Vao CSB2 0 1 (IDE) 0 Gogogogo CSB2 1 1 (aide sanitaire) 0 Ejeda CSB2 1 1 (sage femme) 1 Fotadrevo CSB1 (Anavoha) 0 1 (IDE) 0 CSB2 (Fotadrevo) 1 1 (IDE) 0 CSB1 (Tanantsoa) 0 1(aide sanitaire) 0 1 (sage femme) Vohitany CSB2 1 1 (sage femme) 0 1 (medecin Ankilimivony CSB2 6 adjoint) 0 1 (sage femme) 0 Amboropotsy CSB2 0 1 ( aide sanitaire) 0 Maniry CSB2 0 1 (aide sanitaire) 0 Beroy/Sud CSB2 1 1 (aide sanitaire) 0 Beahitse CSB2 0 1 (aide sanitaire) 0

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Itampolo CSB2 1 0 0 Ankilizato CSB2 0 2 (IDE) 0 Belafika/Haut CSB2 0 1 (aide sanitaire) 0 Antahy CSB2 1 1(aide sanitaire) 0 Ankiliabo CSB1 (Behavandra) 0 0 0 Source:Monographie du District d'Ampanihy annee 2005

Electricité Deux Communes seulement sont électrifiées : Ampanihy Ouest (par le JIRAMA) et Ejeda (par l’Hopital FLM).

Sécurité Dans ce District d’Ampanihy, il existe 05 postes de brigade de la gendarmerie : à Ampanihy Ouest, à Androka, à Ejeda, à Itampolo et à Fotadrevo. Il y a encore 01 poste de commissariat de police dans ce District. Malgré l’existence des responsables qui assurent la sécurité, le vol de bœufs, le meurtre pour coups et blessures volontaires sont les principaux fléaux. Les 08 Communes (Fotadrevo, Beroy-Sud, Gogogogo, Belafika-Haut, Vohitany, Ampanihy Ouest, Beahitse, Ejeda) sont les plus menacées.

Loisirs et tourisme Presque les anciennes Communes ont des terrains de sports et des salles de spectacles. La commune d’Ampanihy ouest et la commune d’Itampolo sont les seules à posséder des hôtels avec des bungalows (Ampanihy : ANGORA Hotel).

Activités économiques de la population Presque la plupart de la population sont des paysans qui pratiquent les cultures vivrières comme le maïs, le manioc, la patate douce, le voanemba, l’arachide, etc. Les gens pratiquent aussi l’élevage des bovins, des ovins, des caprins, des porcs et des volailles. Il n’y a aucune industrie dans ce district. Néanmoins, il existe des artisans qui se regroupent dans différentes associations pour essayer de créer une petite industrie locale (pour la fabrication des tapis Mohair et des sculptures aloalo). Le jour de marché de la commune rurale d’Ampanihy est le Samedi .

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II.2. Les réalités différentielles écosystémiques à Ampanihy Par rapport au climat dans l’est du pays, la subaridité persiste dans le sud et plus particulièrement dans la région d’Androy et dans le district d’Ampanihy. La saison sèche dure neuf mois au moins, et même dix dans la plaine côtière du district d’Ampanihy ouest (Androka, Itampolo). Les précipitations y sont très rarement supérieures à 600 mm et vers l’ouest plutôt voisines de 300 mm. Ampanihy s’étale sur des kilomètres de plaine aride avec des arbustes des régions semi-désertiques (cactus « Raketa », aloe « Vahombe » « Vahotsony », des « fatsiolitse », des euphorbiacées « famata », etc) et des grands arbres qui ont toujours joué un rôles important dans la vie sociale et politique de la population environnante. Le plus représentatif est le « kily » (tamarinier [tamarindus indica linn]), probablement endémique de Madagascar. Le moindre petit village comporte au moins son « kily », lieu de culte ou de réunion ou de repos pendant les grandes chaleurs étouffantes ou encore lieu de réception d’un ou des visiteurs.

II.2. L’écosystème pastoral d’Ampanihy L’élevage occupe une place importante dans la vie socio-économique des populations presque de la région du Sud-Ouest. Les principales régions d’élevage sont essentiellement le Masikoro, l’Ibara et la pénéplaine Mahafaly, zones de grands pâturages. Il s’agit de l’élevage bovin, porcin, ovin, caprin et des volailles Presque la plupart de la population de ce District est des paysans qui pratiquent les cultures vivrières comme le maïs, le manioc, la patate douce, le voanemba, l’arachide, etc. Il n’y a aucune industrie dans ce District néanmoins, il existe des artisans qui se regroupent dans différentes associations.

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Conclusion partielle Nul n’est sans ignorer que le diagramme alternatif de la dialectique entre le légal et le réel en matière de travail des enfants est soumis au régime de la légalité politique. Quoi qu’il se passe, et quoi qu’il en soit, il faut toujours s’en remettre aux exigences du ponctuel écotouristique en tant que filière clé d’un secteur clé de l’économie nationale. La logique de l’impact géographique de l’écotourisme mondiale semble relevée d’une stratégie concertée entre bailleurs et promoteurs nationaux. Ce qui incluse que, propriété de fond oblige, les pays d’accueil ont à se soumettre inconditionnellement à des normes de compatibilité. Par normes de compatibilité, nous entendons l’obligation de soumissions des états nationaux aux règles normalisées des besoins de la demande en matière de possibilité financière. Les pays pauvres comme Madagascar dans la recherche de cette équilibre nécessaire en matière de balance de paiement semble ne plus pouvoir à jouer que sur ce domaine du rapport entre les recettes de douane et les impôts nationaux.

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Partie II INFRASTRUCTURE D’EMPLOI ET LOGIQUE DE DECROCHAGE SCOLAIRE A AMPANIHY

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A travers la logique de l’approche projet initiée par les bailleurs (Banque Mondiale et le Fond Monétaire International) la démarche participative prime sur les doléances populaires. Il s’agit de soumettre les masses à un régime de participation minimale telle que apport en force de travail et matière brute locale. Mais étant donné que les logiques de survie locale sont avant tout basées sur une possibilité de survie quotidienne par le moyen de produit en nature et de liquidité, c’est ainsi que la HIMO (haute intensité de mains d’œuvres) exploite de façon illégale mais légitime le droit des enfants. L’Etat national n’étant jamais arrivé à résoudre cette problématique de la récupération par le pouvoir public de la valeur ajoutée. La prolifération des ONG a été initiée par les bailleurs en terme de partenariat, vis-à-vis de la logique de corruption généralisée dans les domaines du public et du privé. Du coup, toutes les associations relatives aux problématisations des réalités sociales ont été conçues en fonction des intérêts des instruits.

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I. Le concept d’emploi dans la structure sociale ponctuelle à Ampanihy I.1. Activités du chef de ménage La population active comprend les personnes effectivement actives et occupées, les chômeurs et les personnes en quête d’un premier emploi. Par contre, on entend par population inactive, les ménagères, les étudiants, les retraités et les personnes inactives pour raison d’incapacité (selon la définition dans le RGPH, 1993). Remarque : la somme « des grands groupes de professions » rempli à partir des données RGPH ne correspond pas au « total ménages ». Des erreurs de calcul se sont glissées dans les données.

Tableau 6 : Situation de ménage vis-à-vis de l’emploi Sous - Total de Situation vis -à-vis de l’emploi (en effectifs) préfectures Ménage Occupé Chômeu En quête Ménagère Etudiant Retraité Incapacité Autre ND r 1er emploi s Ampanihy 34 091 31 704 158 102 1 312 10 192 411 152 153

Source : RGPH 1993

Tableau 7 : Pourcentage des chefs de ménages occupés Sous -préfecture Total de Situation vis -à-vis de l’emploi (en %) ménage Occupé Chômeur En quête Ménagère Etudiant Retraité Incapacité Autre ND 1er emploi Ampanihy 100 92.99 0.46 0.29 3.84 0.02 0.56 1.20 0.44 0.44

Source : RGPH 1993

Parmi les 34 091 chefs de ménages, 93,28 % font partie de la population active dont 0,29 % à la recherche d’un emploi, soit à la suite d’un arrêt momentané de travail, soit pour trouver un premier emploi. La population inactive et dépendante représente 6,72 % de l’effectif de la population active.

I.2. Profession du chef de ménage La professionnalisation de l’agriculture au sens général du terme est de premier rang à Ampanihy, comme la démontre le tableau ci-dessous.

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Tableau 8 : Répartition des activités professions des chefs de ménages Sous - Total chefs de Grands groupes de professions préfecture ménage actifs A B C D E F G H I J K Ampanihy 31 704 38 27 192 107 66 276 30 165 473 55 243 62

Source : RGPH 1993 A - Forces armées G - Agriculteurs et ouvriers qualifiés de B - Membres de l’exécutif et des corps législatifs, l’agriculture cadres supérieurs de l’administration publique, H -Artisans et ouvriers des métiers de type artisan dirigeants et cadres supérieurs de marché C - Professions intellectuelles et scientifiques I - Conducteurs d’installation D - Professions intermédiaires J - Ouvriers et employés non qualifiés d’entreprise E - Employés de type administratif K - Non déterminé F - Personnel des services et vendeurs de magasin et de marché

90 à 95% des chefs de ménage tirent leurs revenus des activités agricoles pour subvenir aux besoins de la famille. Nous allons essayer de comparer ces résultats par le notre lors du terrain Au fur et à mesure qu’on se rapproche du centre, le niveau de scolarisation augmente tandis qu’il diminue parallèlement à l’éloignement des centres villes.

Tableau 9 : Taux de scolarisation des chefs de ménages Sous-préfectures Nombres de chefs de % ayant été à l’école ménage Ampanihy 34 091 10.40

Source : RGPH 1993

II. Résultats de terrain Le chef lieu de Fokontany de Behavandra que nous avons choisi pour notre terrain de recherche est sis à 6 km du chef lieu de communé, au bord de la RN 10 d’Ampanihy pour Toliara. Les hameaux de ce Fokontany, comme presque la réalité dans tous les Fokontany aux environs, est très éparpillé (sur un rayon de 15 km). Il y a en tous 5 hameaux (Behavandra I, Befamata, Andranohazo, Ankatakataka, Behavandra III). Le nombre total de la population est au environ de 1 200, donc environ 200 ménages, si on prend le base de taille de ménage de 6 personnes par ménage que le chef de Fokontany nous a communiqué mais dans avoir le chiffre exact. Comme l’on a annoncé dans l’introduction, nous avons enquêté 100 ménages, c’est-à-dire 20 ménages par hameaux.

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Croquis du Fokontany de Behavandra

N

W E

S

Ankatakataka

4 km 2,5 km

Befamata

3 km AMPANIHY (6 km) RN 10 Behavandra III

Behavandra I 2 km

TOLIARA 3 km (287km) EPP Andranohazo Behavandra

Légendes

Route nationale

Ecole

Distance

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II.1. Résultats de l’enquête auprès des chefs de ménages à Behavandra Tableau 10 : Répartition des chefs de ménage dans Fokontany de Behavandra selon le niveau d’instruction Hameau Total chefs Scolarisation et niveau d’instruction des parents de ménage ayant été n'ayant pas Savent lire Ne savent Se Savent Ne savent Se enquêté à l’école été à l’école pas lire débrouille écrire pas écrire débrouillent pour lire pour écrire Behavandra I 20 4 16 4 16 4 16 Befamata 20 2 18 2 18 2 18 Andranohazo 20 4 16 8 11 1 8 11 1 Ankatakataka 20 2 18 2 16 2 2 16 2 Behavandra III 20 5 15 5 15 5 15 TOTAL 100 17 83 21 76 3 21 76 3

Source : Enquête de terrain

Tableau 11 : Répartition des enfants des ménages enquêtés selon leur situation scolaire Hameau Total chefs Chefs de Effectif des membres Effectifs des Enfants allant Enfants qui ne vont pas à l’école de ménage ménage actifs de ménages enfants moins de encore à l’école Enfants encore Enfants qui ont Enfants qui enquêté 18 ans trop jeunes arrêté l’école n’ont jamais allé à l’école Behavandra I 20 20 104 68 26 24 10 8 Befama ta 20 20 85 44 6 12 5 21 Andranohazo 20 20 91 39 8 11 4 16 Ankatakataka 20 20 96 54 10 22 4 18 Behavandra III 20 20 88 57 23 17 12 5 TOTAL 100 100 474 262 73 86 35 68

Source : Enquête de terrain

Tableau 12 : Causes de la non scolarisation Hameau To tal chefs Effectifs des Enfants qui n’ont jamais allé à Causes de ménage enfants moins de l’école 1 2 3 4 5 6 7 enquêté 18 ans Behavandra I 20 68 8 5 3 Befamata 20 44 21 7 2 12 Andranohazo 20 39 16 5 4 6 1 Ankatakataka 20 54 18 4 2 2 10 Behavandra III 20 57 5 3 1 1 TOTAL 100 262 68 24 12 3 28 1 Source : Enquête de terrain Code 1- Aide aux parents 5- Insécurité 2- Insuffisance de moyens financiers 6- Ecole trop éloignée 3- Us et coutumes 7- Migration des parents 4- N’acceptant pas d’aller à l’école

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Tableau 13 : Causes du décrochage scolaire

Hameau Total chefs Effectifs des Enfants Causes de ménage enfants qui ont 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 enquêté moins de 18 arrêté ans l’école Behavandra I 20 68 10 6 3 1 Befamata 20 44 5 1 1 3 Andranohazo 20 39 4 1 3 Ankatakataka 20 54 4 1 2 1 Behavandra III 20 57 12 5 1 3 1 2 TOTAL 100 262 35 12 5 8 6 1 2 1

Source : Enquête de terrain Code 1- Aide aux parents 2- Insuffisance de moyens financiers 3- Gains financiers faciles 4- Us et coutumes 5- Mariage ou grossesse 6- Ecole trop éloignée 7- Comportement des enseignants 8- Echec scolaire 9- Paresse de l’élève 10- Insécurité 11- Période de soudure 12- Migration des parents

28 II.2. Résultats de l’enquête auprès des enseignants et directeur d’école

Photo 1 : EPP de Behavandra

29 Tableau 14 : Répartition de l’effectif des élèves selon leur classe et leur âge (2006-2007)

11 ème 10 ème 9ème 8ème 7ème

(CP1) (CP2) (CE) (CM1) (CM2)

Age G = Garçon 8F = Fille G F G F G F G F G F

5 ans Effectif

6 ans Effectif 20 27

7 ans Effectif 05 13 06 07

8 ans Effectif 12 05 08 02 02 03

9 ans Effectif 04 01 03 09 01 04 01

10 ans Effectif 01 03 01 05 01 04

11 ans Effectif 01 03 01 02 05 07 05 06 01 02

12 ans Effectif 01 03 03 03 03 04 02

13 ans Effectif 01 03 03 05 02

14 ans Effectif 01 01 04

15 ans Effectif 01 01

16 ans Effectif 01 02 02

17 ans et + Effectif

TOTAL G/F 42 51 19 24 14 22 15 16 12 12

TOTAL 93 43 36 31 24 Source : Enquête de terrain

30 Tableau 15 : Principales raisons d’abandon

11 ème 10 ème 9ème 8ème 7ème (CP1) (CP2) (CE) (CM1) (CM2)

G F G F G F G F G F

Raison la plus fréquemment évoquée 8 8 2 2 2 6 2 6 2 6

Raison fréquemment évoquée 9 9 10 10 8 8 8 8 8 8

Raison moyennement évoquée 10 10 8 8 9 9 9 9 9 9

1. Malade chronique ou infirme 2. Aide aux parents 3. Insuffisance de moyens financiers 4. Gains financiers faciles 5. Us et coutumes 6. Mariage ou grossesse 7. Comportement des enseignant 8. Paresse de l’élève 9. Echec scolaire 10 . Ecole trop éloignée 11 . Insécurité 12 . Migration des parents 13 . Période de soudure Source : Enquête de terrain

II.3. Essai d’interprétation des résultats Si on se base sur notre échantillon d’enquête (100 ménages), du point de vue démographique, la population de Behavandra est une population jeune car plus leur moitié ont seulement moins de 18 ans (tableau 10), donc soit à l’âge scolarisable ou encore trop jeunes, soit à l’âge d’être parmi la population active. Tous les ménages de la population de Behavandra qu’on a enquêtés exercent l’activité d’agro-pastorale, mais leurs productions sont presque destinées à l’autoconsommation des membres du ménage pour l’agriculture et l’élevage est pratiqué de façon traditionnelle : les bovins servent à être utilisé pour les cérémonies rituelles et non destiné à la vente. Seuls l’élevage des caprins et des volailles qui sont destinés à la vente mais seulement en cas de besoin d’argents. De ce qui est du niveau de scolarisation des parents (tableau 10), le taux est très faible (17 %) mais dépasse quand même la moyenne du taux dans tous le district d’Ampanihy (10,4%). Par rapport à notre thématique, ce qui nous intéresse le plus dans ces données c’est la problématique de la scolarisation des enfants des ménages qu’on a enquêté (tableaux 11 à 15) : - si on calcule le taux de scolarisation des enfants des ménages qu’on a enquêtés, ce taux est de 27 % seulement. Sur 262 enfants, 73 seulement vont à l’école (tableau 11) et parmi les enfants des hameaux les plus proches de l’école (Behavandra I et Behavandra II à moins de 200 m de l’école), sur 125 enfants, seulement 49 vont à l’école (39,2%).

31 Mais si on se réfère aux effectifs des élèves dans l’EPP de Behavandra (tableau 14), le nombre de 227 élèves nous parait étonnant car on a presque enquêté toute la moitié des ménages de la population. Quand on a fait cette remarque au directeur de l’école, on a pu savoir que ce ne sont pas seulement les parents dans le Fokontany de Behavandra qui envoient leurs enfants à l’école mais il y a 7 hameaux au environ de l’école qui y envoient.

Photo 2 : Les élèves de l’EPP de Behavandra

Photo 3 : Les élèves de CM1 (8 e) et CM2 (7 e), classe multigrade Photo 4 : Les élèves de CP1 (11 e), à cause de l’effectif très élevé, les autres élèves sont obligés de s’asseoir sur terre

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Photo 5 : Des jeunes élèves qui ne vont pas tarder à être pries pour épouse

Photo 6 : Des jeunes élèves qui ne vont pas tarder à entrer dans le monde des adultes

33 - on a aussi remarque un nombre assez élevé d’enfants qui ne sont jamais allés à l’école : 68 sur 262, soit 26 % des enfants. Le pourcentage des enfants qui n’ont jamais fréquenté l’école est presque équivalent à celui des enfants scolarisés parmi tous les enfants scolarisables. Les raisons la plus fréquemment évoque par les parents sont l’éloignement de l’école et l’aide aux parents (tableau 12). Cet aide aux parents est surtout le gardiennage des bœufs « miaraky » et l’aide aux travaux agricoles non rémunératrice, destiné à la consommation du ménage.

- quant aux causes de décrochage scolaire (tableau 13), les plus fréquemment évoquées sont cette question d’aide aux parents, comme la raison de non envoi des enfants à l’école et aussi la précocité d’âge des jeunes filles de se marier ou d’être tombée enceinte. Ce phénomène est d’ordre culturelle car chez les Mahafaly, ils sont polygames et ils pratiquent ce qu’ils appellent de « Valifofo » : une sorte de fiançailles organisées par les parents de la jeune fille dès son plus jeune âge (2 à trois ans, et parfois dès sa naissance), contre une dote d’un grand bœuf. La plupart de temps, le futur mari de la jeune fille est une personne âge et qui a déjà au moins une femme. Et cette raison évoquée par les parents des enfants a été justifiée aussi par les enseignants et le directeur de l’école.

Photo 7 : Un élève de CP2 (10 e) qui a été obligé par ces parents à abandonner l’école pour garder leurs bœufs « miaraky »

34 Conclusion partielle Dans le sud de Madagascar, la réalité socio-économique est plus qu’étonnante. A l’exemple du cas du Fokontany de Behavandra l’économie rurale est basée sur l’agriculture. Un fort pourcentage de la population qu’on a enquêtée pratique l’agriculture et leurs productions sont destinées surtout à l’autoconsommation. L’élevage des volailles constitue une activité secondaire, rémunératrice, mais seulement pour subvenir à la famille en cas de besoin. Pour la population rurale d’Ampanihy, les Mahafaly, l’activité pastorale ne constitue pas une activité économique rémunératrice mais une activité culturelle lignagère. La réalité scolaire des enfants dans cette circonscription de la région du sud ouest du pays s’identifie à cette pratique économique et socioculturelle, d’où la variabilité des causes de décrochage scolaire et de la logique du travail des enfants.

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Partie III REFLEXION ET PROSPECTIVE D’APPROCHE

36 Dans le contexte des réalités des sociétés lignagères du sud, les richesses naturelles peuvent suffire largement à financer un processus d’agro-industrialisation tant sur les plans miniers, agricoles, etc qu’en matière de cadre. La problématique se situe au niveau de deux aspects de la question : - la volonté libre des chefs patriarco-lignagers à s’adonner à la pratique de rationalité économique - la volonté de l’Etat et de ses sous-structures à la fois formelles et informelles à reconnaître et à opérationnaliser les moyens à disposition.

37 I. Analyse des résultats L’emprise du capital à la seconde phase de la mondialisation/globalisation a généré non seulement une déstructuration sociale mais surtout aussi une déliaison dans le contexte de l’espace géographique. Tout comme les pays du sud, constitue le monde de la ruralité dans l’espace mondialisé, les zones rurales du sud de Madagascar s’affichent être actuellement l’espace pépiniérisé du travail des enfants à partir du décrochage scolaire. Actuellement les vraies fonctions sociales et culturelles de l’école deviennent un grand problème pour la sociologie de l’éducation. En effet il semble que la raison d’être de cette institution présente une ambiguïté. Pour qui existe-t-elle ? Et comment fonctionne-t- elle ? Durkheim n’a-t-il pas raison de dire que dans une société à solidarité mécanique, l’anomie sociale est flagrante dans la mesure où la solidarité organique n’est pas fonctionnelle, d’autant plus que le développement de l’économie de marché n’y ait pas parvenu à sa logique de maturité sur le plan de la rationalité économique. Max Weber, dans sa démarche de sociologie compréhensive a initié les domaines de la science sociale aux principes de la méthode des types idéaux, posant à l’occurrence l’idée de changement social comme passage autodynamique de l’individu ou du groupe à la conquête d’un statut de modernité exemplaire. En se référent à Maffessoli, de par sa sociologie du dedans dans le contexte de l’ethnométhodologie conjuguée avec l’interactionnisme symbolique de Goffman, il ressort que l’espace rural est émietté dans le contexte de la création, de la dissolution et de la recréation permanente de nouveaux mouvements sociaux relatifs à des modes de captation de la plu value rurale variant d’une localité à l’autre selon la richesse écosystémique spécifique. La logique de l’économie néolibérale s’impose-t-elle ainsi de facto à travers un phénomène illégalisé mais légitimé d’exploitation du travail des enfants dans le contexte particulier du sud malgache, en la circonstance de la région Atsimo Andrefana de Madagascar, partant des Fokontany à l’échelle de toutes les communes environnantes d’Ampanihy ? Pierre Bourdieu, dans sa théorie de la reproduction sociale semble être dans toute sa raison historique en terme de loi nomothétique pour ce qui concerne la condamnation du devenir du statut de l’individu à être l’héritier séculier du statut ancestrale. Esclave, on reste esclave. Ouvrier de père, on devient ouvrier. Paysans pauvres de père (de famille), on se reconstruit dans un contexte toujours de famille paysanne pauvre.

38 II. Prospective d’une scolarisation intégrée

II.1. La responsabilité des personnels et enseignants de l’établissement 1- Défis permanent de résultat Chaque personnel administratif et chaque enseignant devront considérer à tout moment, le principal objectif, c’est d’atteindre un taux de réussite élevé. Cela suppose au moins une motivation profonde de la part, sur tout des enseignants. Un effort constant est à entreprendre afin d’obtenir le but visé. La réalisation des résultats en terme de qualité et de quantité exige un effort permanent des responsables. Il s’agit, en somme d’avoir des consciences professionnelles pour les responsables, tendant vers l’efficacité permanente.

2- La prise en considération de l’origine sociale des élèves . L’environnement socioculturel des élèves est très varié. Les enseignants qui assurent la transmission des connaissances et l’exécution de programmes d’enseignement devront considérées la composition sociale des élèves. Etant donné que l’école est publique, tout le monde y peut s’inscrire quelques soit son appartenance sociale. La composition sociale des élèves est hétérogène. Ainsi, la prise en compte du milieu où les élèves évoluent, est recommandée.

II.2. L’environnement familial et la motivation personnelle des élèves 1- La pratique éducative dans la famille L’environnement familial est diversement structuré. Ces différences sont liées à l’appartenance sociale de la famille des élèves. Elles ont un impact sur l’épanouissement intellectuel des élèves. Parmi les trois types de relation familiale, l’une la plus efficace est la plus recommandée. La relation à structure rigide, à structure souple et à structure mixte. Dans la relation entre enfant parents dans la famille, l’esprit critique et créatif de l’enfant est à rechercher. Il caractérise le type de relation à structure souple. Ce type de relation incite l’élève à l’initiative et à l’innovation dans tous ses actes et son apprentissage. L’important dans tout cela, c’est que l’élève a confiance en lui et en ses parents.

2- Ce qu’on attende des élèves Souvent, les élèves donnent tort aux enseignants lorsqu’ils échouent dans leur scolarité. Or ce sont eux les premiers bénéficiaires ou les premiers victimes de leur propres efforts. Ils ont besoin de bien étudier, de travailler sérieusement pour qu’ils jouissent de la réussite. D’où l’importance de la volonté et motivation personnelles des élèves. Par ailleurs,

39 un sentiment de confiance mutuelle entre élèves- enseignants, est souhaité pour qu’il y ait une bonne interaction entre eux. Les élèves apprennent d’autant plus mieux qu’ils vivent en relation pédagogique de qualité. Non seulement les connaissances, mais aussi l’authenticité, la compréhension , la considération positive sont essentielles au succès des élèves. Et une formation à la communication et aux relations interpersonnelles améliore l’efficacité de l’enseignant et l’apprentissage des élèves. La motivation des élèves joue un grand rôle sur les résultats scolaires.

II.3. L’Etat garant de l’épanouissement intellectuel des enfants

Le troisième engagement du MAP répond à ce problématique si l’Etat a vraiment la volonté de le réaliser « Engagement 3 : Transformation de l’éducation »13 : « … Nous aurons un système éducatif de normes internationales en terme de qualité et d’efficacité, qui stimule la créativité et aide nos apprenants à transformer leurs rêves en réalité, et qui fournit à Madagascar les ressources humaines nécessaires pour devenir une nation compétitive et un acteur performant de l’économie mondiale …. Objectif : 1. Tous les enfants malgaches bénéficieront d’une éducation primaire de 7 ans 2. La consolidation et la durabilité des connaissances, des compétences acquises ainsi que de l’alphabétisation seront garanties. 3. Les écarts entre les genres, les catégories sociales, les régions, ainsi que les milieux urbain et rural, seront réduits. 4. Le taux d’achèvement de l’école primaire passera de 57% à 85%

Projets et activités prioritaires : 1. Construire au moins 3 000 salles de classe 2. Former et recruter 7 000 nouveaux enseignants par an 3. Augmenter les subventions accordées aux enseignants payées par les parents d’élèves (FRAM) de manière à ce qu’ils reçoivent une rémunération égale à 70% de celle des enseignants fonctionnaires 4. Appuyer les initiatives locales par l’entretien des écoles communautaires fonctionnelles 5. Créer dans les zones vulnérables des activités de cantine scolaire

13 Document MAP (Madagascar Action Plan), p. 51.

40 6. Réviser et reformuler els programmes de l’éducation primaire de manière à garantir leur pertinence et leur cohérence par rapport à la vision nationale 7. Former les enseignants aux nouvelles méthodes et innovations pédagogiques 8. Renforcer la formation des directeurs d’école et des autorités locales de l’éducation 9. Améliorer le développement de l’enseignement à distance 10. Produire et distribuer de nouveaux manuels et outils pédagogiques.

41

CONCLUSION GENERALE

A l’issue de notre investigation, quatre faits méritent d’être tenus en compte pour mieux s’esquisser dans la thématique du problème de décrochage scolaire dans le milieu rural comme celui où l’on a effectué notre recherche : la région du sud ouest – les Mahafaly d’Ampanihy : - la question de logique socio traditionnelle de travail des enfants ; - la question de logique de polygamie et la précocité d’âge des jeunes filles être demandées en mariage ; - et la question de la logique du vécu des parents en matière de scolarisation Les réalités sociologiques malgaches actuelles font montre d’un schème de dysfonction entre les volontés extérieures et les aspirations nationales. L’aide extérieure est non seulement de circonstance mais de nécessité compte tenue de la situation de logique de survie dans lesquelles les sociétés lignagères du sud se trouvent. Dans ce contexte, il nous a fallu reconsidérer trois niveaux de dynamiques contradictoires des processus sociaux : - un premier niveau qui fait état de l’intégration de l’écosystème pastoral à une économie de marché non capitalisante du point de vue de la logique économique de la structure sociale lignagère ; - un second niveau qui relève de la logique d’approche projet dans le financement de la construction de sites marchands tels que le financement d’infrastructure de marché, …. - un troisième niveau, relevant du politique, qui fait que rien ne peut être fonctionnel sans des accords de compromis préalable entre les diverses institutions concernées.

En dernière analyse, nous pensons que la problématique du travail des enfants et du décrochage scolaire relève d’une intelligence scientifique dans le rapport entre science nomothétique, science normative et science académique et science appliquée. Nous somme assurés que la science est une dans l’intérêt des sociétés populaires (sociétés les plus démocratiques, les plus démunies) comme étant bénéficiaires de toute valeur ajoutée du bien fait de la scolarisation.

42 BIBLIOGRAPHIE 1- Ouvrages généraux - BOURDIEU P. et PASSERON J-C (1964), Héritiers, les étudiants et la culture , Edition Minuit, Paris - BOURDIEU P. et PASSERON J-C (1970), La reproduction, éléments pour une théorie du système d’enseignement , édition Minuit, Paris - CACOUAULT M., OEUVRARD F., Sociologie de l’éducation , édition La découverte, Paris - DURKHEIM E. (1980), Sociologie et éducation, 4ème édition, PUF, Paris - ECHAUDEMAISON C.-D. (2003), dir, Dictionnaire d’Economie et de Sciences Sociales, Nathan, Paris - FERREOL G. (1991), Dictionnaire de sociologie , Ed. Armand Colin - KASONGO N. et MAKITA M. (1989), Capital scolaire et Pouvoir social en Afrique : à quoi sert le diplôme universitaire ? édition L’HARMATTAN, Paris - MADELEINE G. (1906), Les Méthodes des sciences sociales , édition DALOZ - MORIN J.-M. (2002), Précis de sociologie , Nathan, Paris - RAYMON B. (1979), L’inégalité des chances , édition Armand Colin, Paris - REBOUL O. (1992), Les valeurs de l’éducation , édition PUF, Paris

2- Ouvrages spécialisés - Document MAP (Madagascar Action Plan) - Ministère de la Population (1990), Convention relative aux droits de l’enfant , Antananarivo - ORIENTATIONS, Démocratisation de l’enseignement, inégalité des chances et inégalité sociale , essaie et recherches en éducation, N° 41 Janvier 1972. - SOLOFOMIARANA RAPANOEL A. B. (2001), Diagnostic de l’échec au Bac en milieu Urbain : Cas du lycée Nanisana , Mémoire de Maîtrise, année Universitaire 2000-2001. - UNESCO, L’éducation pour tous : « Les conditions requises », Monographie III, 1994.

3- Webographie - Collection Microsoft ® Encarta ® 2005. © 1993-2004 Microsoft Corporation - www.google.fr - www.amazon.fr

43 Table des matières

INTRODUCTION ……………………………………………………………………………………… 1

Partie I ESPACE THEORIQUE ET ESPACE GEOGRAPHIQUE DU TRAVAIL DES ENFANTS

I. Concept de travail des enfants en sociologie du travail et notion de sociologie de l’éducation ……… 6 I.1. La sociologie de travail ……………………………………………………………………………... 6 I.2. Le profil législatif international sur le travail des enfants ………………………………………….. 7 I.3 La sociologie de l’éducation ………………………………………………………………………… 7 I.4. Les fonctions de l’école dans l’éducation …………………………………………………………… 8 1- Les enjeux de l’école …………………………………………………………………………………. 8 2- Le fonctionnement scolaire ………………………………………………………………………….. 8 3- Les différentes fonctions de l’école ………………………………………………………………….. 9 3-1- Fonctions Sociales ………………………………………………………………………………… 9 2- Les Fonctions Culturelles …………………………………………………………………………… 10 I.5. L’éducation et socialisation ………………………………………………………………………… 11 I.6. Education et pédagogie ……………………………………………………………………………. 12 II. Anthropo-géographique rurale des logiques de mobilité sociale …………………………………… 14 II.1. Géographie physique et humaine d’Ampanihy …………………………………………………… 14 1. Présentation globale de la Région sud-ouest ………………………………………………………… 14 2. Anthropo-géographie d’Ampanihy et intégration socioéconomique régionale ……………………... 15 a. Localisation …………………………………………………………………………………………. 15 b. Population …………………………………………………………………………………………… 16 c. Géographie …………………………………………………………………………………………… 17 d. Infrastructure ………………………………………………………………………………………… 17 II.2. Les réalités différentielles écosystémiques à Ampanihy ………………………………………….. 19 II.3. L’écosystème pastoral d’Ampanihy ………………………………………………………………. 19 Conclusion partielle ……………………………………………………………………………………. 20

44 Partie II INFRASTRUCTURE D’EMPLOI ET LOGIQUE DE DECROCHAGE SCOLAIRE A AMPANIHY

I. Le concept d’emploi dans la structure sociale ponctuelle à Ampanihy ……………………………. 23 I.1. Activités du chef de ménage ……………………………………………………………………… 23 I.2. Profession du chef de ménage …………………………………………………………………………….. 23 II. Résultats de terrain ………………………………………………………………………………… 24 II.1. Résultats de l’enquête auprès des chefs de ménages à Behavandra ……………………………... 26 II.2. Résultats de l’enquête auprès des enseignants et directeur d’école ……………………………… 28 II.3. Essai d’interprétation des résultats ………………………………………………………………. 30 Conclusion partielle …………………………………………………………………………………… 34

Partie III REFLEXION ET PROSPECTIVE D’APPROCHE

I. Analyse des résultats ……………………………………………………………………………….. 37 II. Prospective d’une scolarisation intégrée ………………………………………………………….. ……………. 38 II.1. La responsabilité des personnels et enseignants de l’établissement …………………………….. 38 II.2. L’environnement familial et la motivation personnelle des élèves ……………………………… 38 II.3. L’Etat garant de l’épanouissement intellectuel des enfants ……………………………………………. 39

CONCLUSION GENERALE ……………..…………………………………………………. 41

BIBLIOGRAPHIE

Table des matières

Annexes

Liste des tableaux

Tableau 2 : Répartition de la superficie par sous-préfecture de la région Atsimo Andrefana Tableau 2 : Les communes dans le district d’Ampanihy Tableau 3 : Superficie et nombre de population par Commune du District d'Ampanihy Tableau 4 : Etablissements primaires au sein du District d'Ampanihy (2004/2005) Tableau 5 : Etablissements sanitaire (2005) Tableau 6 : Situation de ménage vis-à-vis de l’emploi Tableau 7 : Pourcentage des chefs de ménages occupés Tableau 8 : Répartition des activités professions des chefs de ménages Tableau 9 : Taux de scolarisation des chefs de ménages Tableau 10 : Répartition des chefs de ménage dans Fokontany de Behavandra selon le niveau d’instruction Tableau 11 : Répartition des enfants des ménages enquêtés selon leur situation scolaire Tableau 12 : Causes de la non scolarisation Tableau 13 : Causes du décrochage scolaire Tableau 14 : Répartition de l’effectif des élèves selon leur classe et leur âge (2006-2007) Tableau 15 : Principales raisons d’abandon

ANNEXES

i Annexe 1 : Questionnaire auprès des ménages

Code du ménage ___ |___ |___ |___ |___ |___ |___ |___ |___ |___ |___ |___ (Marika famantarana)

A. RENSEIGNEMENTS SUR LE MENAGE / FILAZALAZANA MOMBA NY ANKOHONANA

A.1 . Etes-vous chef de famille ? (Loham-pianakaviana ve ianao ?) C______1. Oui (Eny) 2. Non (Tsia)

Membres du ménage (L’interviewé y compris) _ (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana) (Ao anatiny koa ny olona anontaniana) Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

A.2 . Quel est son nom ?

(Iza no anarany ?)

ii

Membres du ménage (L’interviewé y compris) _ (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana) (Ao anatiny koa ny olona anontaniana) Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

A.3. Sexe (Lahy sa Vavy ?) 1. Masculin (Lahy) 2. Féminin (Vavy) _

1. Chef de famille (Loham-pianakaviana) 2. Conjoint(e) (Vady) 3. Fils, fille (Zanaka) 4. Gendre, bru (Vinanto) 5. Père, mère (Ray aman-dreny) 6. Grand-père, grand-mère (Raibe, Renibe) A.4 . Quel est son lien de parenté ou sa 7. Petit fils, petite fille (Zafikely) relation avec le chef de famille ? 8. Frère, sœur (Rahalahy, Anabavy) (Mpifaninona izy sy ny loham-pianakaviana ?) 9. Oncle, tante (Dadatoa na Nenitoa) 10 . Cousin, cousine (Zanaky ny mpirai-tampo) 11 . Neveu, nièce (Zanaky ny irai-tampo) 12 . Personne non apparentée (Tsy misy rohi- pihavanana)( 13 . Domestique ou un de ses parents (Mpiasa an-trano na havany) 1. Célibataire (Mpitovo) 2. Marié(e) (Manambady) A.4 . Quelle est sa situation de famille ? 3. Divorcé(e) ou Séparé(e) (Nisara- (Aiza ho aiza izy momba ny fanambadiana ?) panambadiana) 4. Veuf (veuve) (Maty vady)

A.5 . Quelle est sa date de naissance ?

(Oviana ny daty nahaterahany ?) /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/ /__/__//__/__/ /__/__/

iii

Membres du ménage (L’interviewé y compris) _ (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana) (Ao anatiny koa ny olona anontaniana) Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

Rajouter ± si l’âge donné est approximatif A.7 . Quel est son âge ? (an) (Ampio ± raha tsy misy taratasy mazava ny (Firy taona izy ?) aminy)

B. ACTIVITES / FOTOTRASA

Membres du ménage Activité principale (Ireo olona ao anatin’ny ankohonana) Code (Foto-pivelomana) (Marika famantarana) 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15

1. Agriculteur (Mpamboly) _2. Eleveur (Mpiompy) 3. Pêcheur (Mpanjono) _4. Artisan (Mpanao asa-tànana) 5. Entrepreneur (Mpiasa tena) 6. Commerçant (Mpivarotra) 7. Travailant dans le secteur sanitaire (Mpiasa amin’ny sehatry ny fahasalamana) 8. Travailant dans le secteur éducatif (Mpiasa amin’ny sehatry B1 . Quelle est son activité ny fampianarana) principale remuneratrice ? 9. Travailant dans le secteur industriel (Mpiasa amin’ny sehatry ny indostria) (Inona no foto-pivelomana ?) 10. Travailant dans un autre secteur (à preciser) (Mpiasa amin’ny sehatra hafa [Lazao hoe inona]) 11. Employé domestique rémunéré (Mpiasa an-trano andraisan-karama) 12 . Sans emploi remunerateur >> Question C (Tsy miasa andraisan-karama) >> Fanontaniana C 1 13. Autre emploi, à préciser (Asa hafa, Lazao hoe inona)

iv

Membres du ménage Activité principale (Ireo olona ao anatin’ny ankohonana) Code (Foto-pivelomana) (Marika famantarana) 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15

B.2 . Quelle est la péridiocité 1.Jour (Isan’andro) 2.Semaine (Isan-kerinandro) de son salaire ou son 3.Quinzaine (Isa-tapa-bolana) 4.Mois (Isam-bolana)

revenu ? 5. Trimestre (Isan-telovolana) 6. Année (Isan-taona) (Isaky ny hafiriana no andraisany 7. Salaire non régulier (Arakaraky ny fisian’ny asa) karama amin’izany ?)

B.3. . Doit-il quitter son 1. Non (Tsia) domicile pour l’exercice de 2. Oui, rarement (Eny, fa mahalana)

cette activité ? 3. Oui, souvent (Eny, matetika mihitsy) (Mila mandao ny fonenany ve izy rehefa 4. Oui, toute l’année (Eny, mandritry ny taona) manao izany asa izany ?)

v C. NIVEAU DE SCOLARISATION POUR LES MEMBRES DE PLUS DE 18 ANS / FARI-PAHAIZAN’IREO FENO 18 TAONA NO MIAKATRA

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1. Oui (Eny) C.1 . Sait-il lire ? 2. Se débrouille (Eo eo ihany) (Mahay mamaky teny ve izy ?) 3. Non (Tsia)

1. Oui (Eny) C.2 . Peut-il écrire ? 2. Se débrouille (Eo eo ihany) (Mahay manoratra ve izy ?) 3. Non (Tsia)

C.3 . Sait-il faire de calculs 1. Oui (Eny) simples ? 2. Se débrouille (Eo eo ihany) (Mahay kajy tsotsotra ve izy ?) 3. Non (Tsia)

C.4 . A-t-il été à l’école ? 1. Oui (Eny)

(Nandia sekoly ve izy ?) 2. Non >> Module D. (Tsia >> Sokajy D

1. Primaire (Fanabeazana fototra) 2. Collège (Kolejy) C.5 . S’il a été à l’école, 3. Lycée (Lycée) jusqu’à quel niveau ? er 4. Université 1 Cycle (Ambaratonga ambony dingana I) (Raha nandia sekoly izy, hatramin’ny 5. Université 2 nd Cycle (Ambaratonga ambony dingana II) ambaratonga fahafiry ?) 6. Université 3 ème Cycle (Ambaratonga ambony dingana III) 7. Ne sait pas (Tsy fantatra)

C.6 . En a-t-il obtenu un 1. Oui (Eny) diplôme ? 2. Non (Tsia) (Nahazo diplaoma ve izy tamin’izany ?) 3. Ne sait pas (Tsy fantatra)

vi

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

D. SCOLARISATION POUR LES ENFANTS MOINS DE 18 ANS / FIANARAN’IREO ANKIZY LATSAKY NY 18 TAONA

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

D.01 . A-t-il frequenté le 1. Oui (Eny) préscolaire ? 2. Non (Tsia) (Nanao préscolaire ve izy ?)

D.02 . Est-il scolarisé en cette année 2006-2007 ? 1. Oui (Eny)

(Mianatra ve izy amin’ity taona 2006- 2. Non >> Question D.13. (Tsia >> Fanontaniana D.13 2007 ?)

1.Dans une école publique (Sekolim-panjakana) D.03 . S’il est scolarisé en 2.Dans une école communautaire (Sekolim-pokonolona) cette année 2006-2007, où 3.Dans une école privée confessionnelle (Sekolim- est-il scolarisé ? pinoana) (Raha mianatra izy amin’ity taona 2006- 4.Dans une école privée non confessionnelle (Sekoly tsy 2007 ity, dia aiza izy no mianatra ?) miankina) 5. Autre à préciser Hafa (Lazao hoe inona)

vii

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1. Préscolaire 2. 11 ème (CP1) 3. 10 Eme (CP2) 4. 9Eme D.04 . En quelle classe ? (CE) 5. 8 Eme (CM1) 6. 7Eme (CM2) ème ème nde (Kilasy fahafiry ?) 7. 6 à 3 8. 2 à Terminale 9. Premier cycle universitaire 10 . Second cycle universitaire 1.A pied (Tongotra) 2.En taxi (Taxi) 3.En taxi be (Taxi be) _4.En taxi brousse (Taxi brousse) D.05 . Quel sont ses moyens 5. En train (Fiaradalamby) de déplacement pour aller à 6. En voiture personnelle (Fiara manokana an’ny tena)

l’ecole ? 7.En moto (Moto) 8. En bicyclette (Bisikileta) (Ahoana no fomba andehanany 9. En charrette (Sarety) mankany am-pianarana ?) 10 . En pirogue/Bac/Radeau (Lakana/baka/zahatra) 11. En pousse pousse (posiposy)

D.06 . En saison sèche, quelle est la durée de son 1. Moins de ¼ heure (Latsaky ny fahefakadiny) déplacement entre son 2. Entre ¼ heure et ½ heure (Eo anelanelan’ny

école et votre domicile ? fahefakadiny sy antsasakadiny) (Amin’ny fotoan’ny main-tany, afiriana 3. Plus de ½ heure (Mihoatra ny antsasakadiny) ny faharetan’ny fotoana andehanany mandeha any am-pianarana?)

1. Moins de ¼ heure (Latsaky ny fahefakadiny) D.07 . Et en saison de pluie ? 2. Entre ¼ heure et ½ heure (Eo anelanelan’ny

(Ary fotoanan’ny orana ?) fahefakadiny sy antsasakadiny) 3. Plus de ½ heure (Mihoatra ny antsasakadiny)

viii

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1. Non (Tsia) 2. Oui, dahalo et bandit (Eny, dahalo sy jiolahy) D.08 . Y-a-t-il une insécurité 3. Oui, Ranotrambo (Eny, Ranotrambo) pour vos enfants en allant à 4. Oui, animaux dangereux (Eny, biby masiaka) l’école ? 5. Oui, Feux de brousse (Eny, doro-tanety) (Misy tsy fandriampahalemana ve ho 6. Oui, accidents de circulation (Eny, lozam- an’ny zanakao mandeha mianatra ?) pifamoivoizana) 7. Oui, trajet difficile (Eny, làlana sarotra) 8. Autre à préciser Hafa (Lazao hoe inona)

D.09 . Pendant la période scolaire, quelles sont les 1. En classe (Any an-tsekoly) occupations de vos 2. Travaux domestiques (Asa an-trano) enfants ? 3. Aide aux parents pour leurs travaux rémunérateurs (Fanampiana ny ray aman-dreny amin’ny fitadiavam-bola) (Ankoatry ny fianarana, inona avy no 4. Devoirs à la maison (Fanaovana ny enti-mody) zavatra ataon’ny zanakao mandritry ny fotoam-pianarana ?) 5. Activités culturelles et cultuelles (Kolontsaina sy fivavahana) (Classez par rapport au temps que chaque membre y consacre) 6. Distractions et loisirs (Kolontsaina sy fivavahana) c (Alaharo araka ny habetsaky ny fotoana lanin’ny tsirairay)

D.10 . Pendant les vacances, quelles sont les 1. En classe (Any an-tsekoly) occupations de vos 2. Travaux domestiques (Asa an-trano) enfants ? 3. Aide aux parents pour leurs travaux rémunérateurs (Fanampiana ny ray aman-dreny amin’ny fitadiavam-bola) (Mandritry ny fialan-tsasatra, inona avy 4. Révisions (Famerenana) no zavatra ataon’ny zanakao ?) 5. Activités culturelles et cultuelles (Kolontsaina sy (Classez par rapport au temps que fivavahana) chaque membre y consacre) 6. Distractions et loisirs (Kolontsaina sy fivavahana) (Alaharo araka ny habetsaky ny fotoana lanin’ny tsirairay)

ix

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1. Primaire (Fanabeazana fototra) D.11 . Jusqu'à quel niveau 2. Collège (Kolejy) d’études souhaiterez pour 3. Lycée (Lycée) 4. Université 1 er Cycle (Ambaratonga ambony dingana I) vos enfants ? (Hatraiza ny 5. Université 2 nd Cycle (Ambaratonga ambony dingana II) faripahaizana irinao ho an’ny ème zanakao ?) 6. Université 3 Cycle (Ambaratonga ambony dingana III) 7. Ne sait pas (Tsy fantatra)

D.12 . Mais par rapport à la situation actuelle, quel niveau d’études pensez- 1. Primaire (Fanabeazana fototra) vous que votre enfant aura 2. Collège (Kolejy) 3. Lycée (Lycée) finalement ? (Raha jerena ny 4. Université 1 er Cycle (Ambaratonga ambony dingana I) zava-misy ankehitriny, inona no nd faripahaizana mety ho farany 5. Université 2 Cycle (Ambaratonga ambony dingana II) ème tratran’ny zanakao ?) 6. Université 3 Cycle (Ambaratonga ambony dingana III) 7. Ne sait pas (Tsy fantatra)

D.13 . A-il été scolarisé en 2005-2006 ? 1. Oui (Eny)

(Nianatra ve izy tamin’ny taona 2005- 2. Non >> Question D.18. (Tsia >> Fanontaniana D.18) 2006 ?)

1.Dans une école publique (Sekolim-panjakana) D.14 . S’il a été scolarisé en 2.Dans une école communautaire (Sekolim-pokonolona) 2005-2006, où a-t-il été 3.Dans une école privée confessionnelle (Sekolim- scolarisé ? pinoana) (Raha mianatra izy amin’ity taona 2006- 4.Dans une école privée non confessionnelle (Sekoly tsy 2007 ity, dia aiza izy no mianatra ?) miankina) 5. Autre à préciser Hafa (Lazao hoe inona)

x

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1. Préscolaire 2. 11 ème (CP1) 3. 10 Eme (CP2) 4. 9Eme D.15 . En quelle classe ? (CE) 5. 8 Eme (CM1) 6. 7Eme (CM2) ème ème nde (Kilasy fahafiry ?) 7. 6 à 3 8. 2 à Terminale 9. Premier cycle universitaire 10 . Second cycle universitaire

D.16 . A-t-il achevé l’année scolaire 2005-2006 ? 1. Oui >> Question D.21. (Eny >> Question D.21)

(Nahatapitra ny taom-pianarana 2005- 2. Non (Tsia) 2006 ve izy ?)

D.17 . S’il n’a pas achevé l’année scolaire 2005-2006, en quel mois a-t-il abandonné ? (Raha tsy nahatapitra ny taom- (Bien préciser le mois)

pianarana 2005-2006 izy, volana (Mariho tsara ny volana) inona no nialany ?)

Après cette question, aller à la Question D.22 Rehefa voavaly ity fanontaniana ity dia mandehana any fanontaniana D.22

D.18 . A-t-il été au moins une 1. Oui (Eny) fois à l’école ? 2. Non >> Question D.23 (Tsia >> Fanontaniana D.23 (Nandia sekoly ve izy ?)

1. Primaire (Fanabeazana fototra) 2. Collège/CFP (Kolejy) D.19 . S’il a été au moins une 3. Lycée/LTP (Lycée) fois à l’école, quel a été le 4. Université 1 er Cycle/DTS (Ambaratonga ambony dingana

dernier niveau ? I) (Raha nandia sekoly izy, hatramin’ny 5. Université 2 nd Cycle (Ambaratonga ambony dingana II) ambaratonga fahafiry ?) ème 6. Université 3 Cycle (Ambaratonga ambony dingana III) 7. Ne sait pas .. (Tsy fantatra)

xi

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1.Dans une école publique (Sekolim-panjakana) 2.Dans une école communautaire (Sekolim-pokonolona) D.20 . Où-a-t-il été scolarisé 3.Dans une école privée confessionnelle (Sekolim- pinoana) pour la dernière fois ? 4.Dans une école privée non confessionnelle (Sekoly tsy (Taiza no nianatra farany ?) miankina) 5. Autre à préciser Hafa (Lazao hoe inona) 6. Ne sait pas . (Tsy fantatra)

D.21 . En a-t-il obtenu un diplôme ou a-t-il passé en 1. Oui (Eny) classe supérieure ? 2. Non (Tsia) (Nahazo diplaoma ve izy na nisondrotra 3. Ne sait pas (Tsy fantatra) kilasy tamin’izany ?)

xii

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1. Encore trop jeune (Mbola kely loatra) 2. Malade cronique ou infirme (Marary lava na sembana) 3. Aide aux parents (Fanampiana ny ray aman-dreny) D.22 . Pourquoi a-t-il arrêté 4. Insuffisance de moyens financiers (Tsy fahampiam-bola) ses études ? 5. Gains financiers faciles (Fitadiavam-bola haingana) 6. Us et coutumes (Fomba amam-panao) Ou, pourquoi n’a-t-il pas été 7. Mariage ou grossesse (Fanambadiana na fitondrana scolarisé en 2005-2006 ? vohoka) Ou, pourquoi n’a-t-il jamais 8. Comportement des enseignants (Fihetsiky ny mpampianatra) été à l’école ? 9. Enfant n’acceptant pas d’aller à l’école (Zaza tsy mety (Inona no antony nijanonany tamin’ny mianatra) fianarana ? 10 . Echec scolaire (Tsy fahombiazana teo amin’ny Na, inona no antony tsy nianarany fianarana) tamin’ny ny taom-pianarana 2005- 11 . Ecole trop éloignée (Lavitra loatra ny sekoly) 2006 ? 12 . Insécurité (Tsy fandriampahalemena) Na, inona no antony tsy nandehanany 13 . Paresse de l’élève (Hakamoan’ilay mpianatra) nianatra mihitsy hatrizay ?) 14 . Migration des parents (Fifindramonin’ny ray aman- dreny) 15 . Période de soudure (Maitso ahitra na mosary) 16 . Autre à préciser Hafa (Lazao hoe inona) 1. Travaux domestiques (Asa an-trano) D.23 . Quelles sont ses 2. Travaux agricoles non rémunérés (Asa an-tsaha tsy occupations ? andraisan-karama) (Inona no zavatra ataony ?) 3. Aide aux parents pour leurs travaux rémunérateurs (Fanampiana ny ray aman-dreny amin’ny fitadiavam-bola) (Classez par rapport au temps que chaque membre y consacre) 4. Travaux rémunérateurs (Asa andraisan-karama) 5. Activités culturelles et cultuelles (Kolontsaina sy (Alaharo araka ny habetsaky ny fotoana fivavahana) lanin’ny tsirairay) 6. Distractions et loisirs (Kolontsaina sy fivavahana)

xiii

Membres du ménage (Ireo olona tena mipekatra ao anatin’ny ankohonana)

Code 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 (Marika famantarana)

1. Je suis sur qu’il arrivera à se débrouiller (Azoko antoka fa ahavelona ny tenany izy) D.24 . Que pensez-vous de 2. Qu’il se débrouille (Manao izay ahavelona azy izy) l’avenir de votre enfant non 3. J’espère l’envoyer encore à l’école (Mbola alefako scolarisé ? hianatra ihany izy aoriana) 4. Je crains pour son avenir (Tena manahy aho ny aminy (Ahoana no fahitanao ny ho avin’ireo aho) zanakao tsy mianatra ireo ?) 5. Pas d’opinion (Tsy manan-kevitra aho) 6. Autre à préciser Hafa (Lazao hoe inona)

G. OPINIONS DES PARENTS SUR LES AUTRES ECOLES DE LA ZONE / HEVITRY NY RAY AMAN-DRENY MOMBA NY SEKOLY HAFA EO AMIN’NY MANODIDINA

G.1 . Existe-t-il une autre école primaire où les ménages de cette ZAP-SITE peuvent envoyer les enfants ? (Misy sekoly hafa ankoatry ny hianaran’ny zanakao ve eto amin’ny manodidina ?) ______1. Oui (Eny) 2. Non (Arrêtez, le module est terminé) Tsia (Aza tohizana intsony ny fanontaniana)

G.2 . Dans quel secteur cette école se situe-t-elle ? (Sehatra inona no misy an’io sekoly io ?) ______1. Public (Sekolim-panjakana) 2. Privé confessionnel (Sekolim-pinoana) 3. Privé non confessionnel (Sekoly tsy miankina A

4. Communautaire (Sekolim-pokonolona) 5. Autres(à préciser) (Hafa: soratana) ut

G.3 . Expliquez pourquoi vous avez choisi l’école où vous avez inscrit actuellement vos enfants au lieu de l’école que vous avez citée dans la Question 2 ? (Nahoana no io sekoly io nampidiranao ny zanakao io no nofidinao hampianarana azy fa tsy ilay hafa voalazanao eo amin’ny Fanontaniana 2) _____ - _____ - _____ 1. Plus proche de la maison (Akaikin’ny trano fonenana) 2. Frais de scolarisation moins chers (Vola lany amin’ny fampianaranmora kokoa) 3. Pas de place dans les autres (Tsy misy toerana intsony any amin’ny hafa) 4. Existence de préscolaire (Satria misy préscolaire) 5. Meilleurs résultats aux examens (Voka-panadinana tsara) 6. Qualification des enseignants (Fahaizan’ny mampianatra) 7. Présence de femmes enseignantes (Fisian’ny mpampianatra vehivavy) 8. Langue d’enseignement utilisée (Teny enti-mampianatra) 9. Nombre d’enfants par classe sous la responsabilité de chaque enseignant (Ny isan’ny ankizy isaky ny kilasy ampianarin’ny mpampianatra iray) 10 . Responsables de l’école plus respectueux (Manaja kokoa ny tomponandraikitra ao) 11 . Raisons religieuses (Antony ara-pivavahana) 12 . Etat des bâtiments de l’école (Toetoetry ny trano fianarana) 13 . Infrastructure sanitaire : latrines, eau potable, … (Fotodrafitrasa momba ny fahasalamana : toeram-pivoahana, rano fisotro, …) 14 . Autre à préciser Hafa (Lazao hoe inona) ______

xiv

Annexe 2 Questionnaire pour directeur d’école et enseignants

A. DIRECTEUR / ENSEIGNANT

A.01 . Code du répondant ___ |__ _|__ _|__ _|_ _

A.02 . Sexe du répondant ______1. Masculin 2. Féminin

A.03 . Quel âge avez-vous ? ______8 8 A.04 . Quelle est votre date de naissance ? |__|__| |__|__| |__|__|

A.04 . Quelle est votre situation matrimoniale ? ______1. Célibataire 2. Marié 3. Séparé 4. Veuf

A.05 . Combien d’enfants avez-vous ? _____88888888___ dont ______en charges

A.06 . Quel était votre précédent emploi ? ______1. Agriculteur (Mpamboly) _2. Eleveur (Mpiompy) 3. Pêcheur (Mpanjono) _4. Artisan (Mpanao asa-tànana) 5. Entrepreneur (Mpiasa tena) 6. Commerçant (Mpivarotra) 7. Travailant dans le secteur sanitaire (Mpiasa amin’ny sehatry ny fahasalamana) 8. Travailant dans le secteur éducatif (Mpiasa amin’ny sehatry ny fampianarana) 9. Travailant dans le secteur industriel (Mpiasa amin’ny sehatry ny indostria) 10. Travailant dans un autre secteur (à preciser) (Mpiasa amin’ny sehatra hafa [Lazao hoe inona]) 11. Employé domestique rémunéré (Mpiasa an-trano andraisan-karama) 12 . Sans emploi remunerateur (Tsy miasa andraisan-karama) 13. Autre emploi, à préciser (Asa hafa, Lazao hoe inona) ______

B. ECOLE

B.01 . Année d’ouverture de l’école: |__|__|__|__|

Saison sèche Saison de pluie B.02 . A partir de l’école, quelles sont les distances et les durées pour se rendre aux Temps Temps Distance Moyen de Moyen de (km) de de infrastructures/institutions selon le moyen de transport transport parcours parcours transport le plus utilisé ? plus utilisé plus utilisé (minutes) (minutes)

01. Chef lieu de la Région

02. Chef lieu du District

03. Chef lieu de la Commune

04. Bureau du Chef ZAP

05. Perception principale

06. Poste de Gendarmerie ou de Police

xv

Saison sèche Saison de pluie B.02 . A partir de l’école, quelles sont les distances et les durées pour se rendre aux Temps Temps Distance Moyen de Moyen de (km) de de infrastructures/institutions selon le moyen de transport transport parcours parcours transport le plus utilisé ? plus utilisé plus utilisé (minutes) (minutes)

07. Banque ou Caisse d’épargne (CECAM,

OTIV, …) la plus proche

08. Bureau de poste le plus proche

09. Marché des produits locaux le plus proche

10. Centre de Santé de Base (CSB) le plus proche

1. A pied 2. En taxi 3. En taxi be 4. En taxi brousse Code Transport _ 5. En train 6. En voiture personnelle 7. En moto 8. En bicyclette 9. En charrette 10 . En pirogue/Bac _ 11. En pousse pousse _ (Mettre 9999 si les infrastructures ou institutions ne sont pas disponibles)

B.03 . Nombre de villages envoyant des enfants à cette école ? ______

B.04 . Distance du village le plus éloigné de l’école ? ______(en km)

B.05 . Y-a-t-il une insécurité pour vos élèves en allant à l’école ? ______1. Non 2. Oui, dahalo et bandit 3. Oui, Ranotrambo 4. Oui, animaux dangereux 5. Oui, Feux de brousse 6. Oui, accidents de circulation ) 7. Oui, trajet difficile 8. Autre à préciser

Nombre de salles de Nombre de salles de classe utilisées Nombre de salles de Nombre de salles de B.06 . Salles classe utilisées mais non utilisables classe non utilisées classes utilisées par de classe en période de pluie (Année scolaire 2006- En En En En bon En bon En bon Le pré- Le 2007) mauvais mauvais mauvais état état état scolaire primaire état état état

Définitives `

Provisoires

Electrifiées

xvi

B.07 . En quelle année a été réalisée la dernière construction de nouvelles salles de classe dans cette école ? ______888____

.

B.07 . Autres Toilettes ou infrastructures Point d’eau Toilettes ou latrines Terrain de Cantine Codes (Année scolaire potable latrines séparées sport 2006-2007) garçons/filles

1. Oui Existence 2. Non

1. Bon Etat 2. Moyen 3. Mauvais 1. Oui Utilisées 2. Non 1. inutilisable Si non utilisées, 2. Us et coutume pourquoi ? 3. Autre à préciser

B.08 . Combien de tables bancs possédez-vous ? A une place A deux places A trois places A quatre places (Année scolaire 2006-2007)

Nombre

xvii

C. ELEVES

C.01 . Répartition de l'effectif 11 ème 10 ème 9ème 8ème 7ème des élèves (Année scolaire Préscolaire (CP1) (CP2) (CE) (CM1) (CM2) 2006-2007)

Age G = Garçon 8F = Fille G F G F G F G F G F G F

5 ans Effectif

6 ans Effectif

7 ans Effectif

8 ans Effectif

9 ans Effectif

10 ans Effectif

11 ans Effectif

12 ans Effectif

13 ans Effectif

14 ans Effectif

15 ans Effectif

16 ans Effectif

17 ans et + Effectif

xviii

11 ème 10 ème 9ème 8ème 7ème C.02 . Principales raisons Préscolaire d’absence des élèves (CP1) (CP2) (CE) (CM1) (CM2) G = Garçon 8F = Fille G F G F G F G F G F G F

Raison la plus fréquemment

évoquée

Raison fréquemment

évoquée

Raison moyennement

évoquée

1. Malade chronique ou infirmieté 2 Aide aux parents 3. Période de soudure 4. Migration des parents 5. Insuffisance de moyens financiers 6. Comportement des enseignants 7. Intempéries 8. Insécurité 9. Paresse des élèves 10. Autre à préciser ______888_

11 ème 10 ème 9ème 8ème 7ème C.03 . Principales raisons Préscolaire d’abandon (CP1) (CP2) (CE) (CM1) (CM2) G = Garçon 8F = Fille G F G F G F G F G F G F

Raison la plus fréquemment évoquée

Raison fréquemment évoquée

Raison moyennement évoquée

1. Malade chronique ou infirme 2. Aide aux parents 3. Insuffisance de moyens financiers 4. Gains financiers faciles 5. Us et coutumes 6. Mariage ou grossesse 7. Comportement des enseignant 8. Paresse de l’élève 9. Echec scolaire 10 . Ecole trop éloignée 11 . Insécurité 12 . Migration des parents

13 . Période de soudure 14. Autre à préciser ____888 8 ______

Inscrits Présents Admis C.04 . Résultats aux examens (session 2006) G F G F G F

Examens CEPE

Concours d’entrée en ème classe de 6 au CEG

Nom et Prénoms : RAKOTOARISON Paul Ghislain

Titre du mini-mémoire : Travail des enfants et décrochage scolaire : la réalité dans le milieu rural malgache. Cas de la commune rurale d’Ampanihy ouest

Pagination : 44 Tableau : 15 Illustrations photographiques : 07

Résumé En 2003, une réforme du système éducatif a été entamée par le Gouvernement malgache : le lancement du plan national d’Education Pour Tous (EPT). Pour ce faire, le Gouvernement a adopté des stratégies comme le recrutement des enseignants pour pallier à leur insuffisance en nombre et en qualité, notamment au niveau des Ecoles Primaires Publiques et l’amélioration et la construction des nouvelles infrastructures scolaires. Et pour alléger les charges des parents, le Gouvernement a, chaque année, distribué des kits scolaires et a mis en place le système de la caisse école. Mais malgré ces interventions de l’Etat, les inégalités restent très visibles entre les enfants scolarisables en milieu urbain et ceux du milieu rural. On se pose alors la question : Pourquoi, avec des programmes d’enseignement, l’efficacité interne de l’éducation scolaire est-elle différente ? Comment peut-on expliquer le taux élevé de décrochage scolaire en milieu rural ? Il y-t-il une corrélation entre cet abandon scolaire et l’entrée très précoce des enfants dans le milieu du travail ? A l’issue de notre investigation, trois faits méritent d’être tenus en compte : - la question de logique socio traditionnelle de travail des enfants ; - la question de logique de polygamie et la précocité d’âge des jeunes filles être demandées en mariage ; - et la question de la logique du vécu des parents en matière de scolarisation pour mieux s’esquisser dans la thématique du problème de décrochage scolaire dans le milieu rural comme celui où l’on a effectué notre recherche : la région du sud ouest – chez les Mahafaly d’Ampanihy.

Mots clés : Education – Scolarisation – Socialisation – Décrochage scolaire – Travail des enfants

Encadreur : Docteur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Allain Bruno Chef de Département de Sociologie, Faculté DEGS Université d’Antananarivo

Adresse de l’auteur : Lot VS 52 QAL bis Avaratr’Ankatso - Antananarivo (101) Tél : 033 14 479 85