DEA Sociologie Travail Des Enfants Et Décrochage Scolaire La Réalité
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------------------------------- FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE --------------------------- DEPARTEMENT SOCIOLOGIE ---------------- TROISIEME CYCLE Mini-mémoire de D.E.A en Sociologie Travail des enfants et décrochage scolaire : la réalité dans le milieu rural malgache Cas de la Commune rurale d’Ampanihy Ouest Présenté par : RAKOTOARISON Paul Ghislain Encadreur : Docteur SOLOFOMIARANA RAPANOEL Allain Bruno Année Universitaire : 2006-2007 (Soutenance du 24 mai 2007) Travail des enfants et décrochage scolaire : la réalité dans le milieu rural malgache Cas de la Commune rurale d’Ampanihy Ouest R E M E R C I E M E N T S Je rends grâce à Dieu pour sa bénédiction dans la réalisation de mini-mémoire. Je présente mes sincères remerciements et ma profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à cette recherche : A Monsieur SOLOMIARANA RAPANOEL Allain Bruno, Chef de Département de Sociologie, à la Faculté D.E.G.S, Université d’Antananarivo Qui a suivi pas à pas mon travail malgré ses différentes obligations. A tous les interviewés et aux villageois de Behavandra, qui ont bien voulu répondre à mes questions au cours de la recherche sur terrain. A ma famille qui m’a soutenu financièrement, matériellement et moralement, surtout pendant l’élaboration de cette recherche. A toutes les personnes qui ont collaboré avec moi pour la réalisation de cette recherche, Que Dieu les bénisse pour leur bonté. SOMMAIRE INTRODUCTION Partie I ESPACE THEORIQUE ET ESPACE GEOGRAPHIQUE DU TRAVAIL DES ENFANTS I. Concept de travail des enfants en sociologie du travail et notion de sociologie de l’éducation II. Anthropo-géographique rurale des logiques de mobilité sociale Partie II INFRASTRUCTURE D’EMPLOI ET LOGIQUE DE DECROCHAGE SCOLAIRE A AMPANIHY I. Le concept d’emploi dans la structure sociale ponctuelle à Ampanihy II. Résultats de terrain Partie III REFLEXION ET PROSPECTIVE D’APPROCHE I. Analyse des résultats II. Prospective d’une scolarisation intégrée CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIE Annexes Table des matières Résumé 1 INTRODUCTION En 2003, une réforme du système éducatif a été entamée par le Gouvernement malgache : le lancement du plan national d’Education Pour Tous (EPT). Pour ce faire, le Gouvernement a adopté des stratégies comme le recrutement des enseignants pour pallier à leur insuffisance en nombre et en qualité, notamment au niveau des Ecoles Primaires Publiques et l’amélioration et la construction des nouvelles infrastructures scolaires. Et pour alléger les charges des parents, le Gouvernement a, chaque année, distribué des kits scolaires et a mis en place le système de la caisse école. Ces actions ont été effectuées pour enrayer progressivement les disparités de toutes sortes d’une part, et pour étendre l’accès des enfants à l’éducation et en améliorer la qualité d’autre part. Il est ainsi logique de disposer de données fiables pour permettre d’évaluer l’impact de ces actions et réformes au niveau de la population. Des indicateurs illustrant les tendances de la scolarisation et son évolution seront fournis avec les données relatives à la population désagrégée suivant le genre et l’âge. Mais malgré ces interventions de l’Etat, les inégalités restent très visibles entre les enfants scolarisables en milieu urbain et ceux du milieu rural. On se pose alors la question : Pourquoi, avec des programmes d’enseignement, l’efficacité interne de l’éducation scolaire est-elle différente ? Comment peut-on expliquer le taux élevé de décrochage scolaire en milieu rural ? Il y-t-il une corrélation entre cet abandon scolaire et l’entrée très précoce des enfants dans le milieu du travail ? De ces problématiques nous a amené au choix de ce thème de ce mini-mémoire : « Travail des enfants et décrochage scolaire : la réalité dans le milieu rural malgache ». Et nous avons choisi la commune rurale d’Ampanihy ouest, Fokontany Behavandra, comme terrain de recherche à cause de la diversité culturelle et de la pratique quasi-traditionnelle des mœurs dans cette région de Mahafaly qui reflètent assez aisément la réalité dans le milieu rural du sud malgache. Notre objectif dans cette recherche est de savoir les facteurs influençant l’entrée précoce des enfants dans le milieu du travail et les causes majeures du décrochage scolaire. Y aurait-il une probable cause à effet entre ces deux phénomènes sociaux ? De quelque façon que se présentent les difficultés, nous devons nous pencher sur les exigences que pose notre travail en regard de nos objectifs. Et au préalable, nous allons 2 donner quelques hypothèses de recherche qui reposent d’abord sur la validité des objectifs que nous avons fixés : - En milieu rural, la socialisation de l’enfant au sein de sa famille est prédominante que le rôle socialisateur de l’éducation scolaire. L’enfant est ainsi précocement initié aux travaux domestiques, aux travaux agricoles ou autres activités de leurs parents, etc. Et l’âge précoce au mariage facilite alors les enfants à s’initier précocement au travail ; - La situation géographique et géopolitique des milieux ruraux favorise le décrochage scolaire dont les facteurs peuvent être très varies comme l’insuffisance de moyens financiers des parents, l’éloignement de l’école, la migration fréquente des parents, les pratiques socioculturelles (us et coutumes) et aussi le comportement des enseignants ou l’échec scolaire de l’enfant. Méthodologie de recherche * Concept et instruments d’analyse Comme outils de recherche, la connaissance acquise au sein du département de Sociologie, depuis la première jusqu’à la quatrième année d’étude, en est la première et la plus importante qu’il soit. Comme outils matériels, principalement, nous avons utilisé des questionnaires que nous avons préalablement établis, un dictaphone servant aux collectes des données, un transcripteur pour transcrire les cassettes contenant les données, un ordinateur servant d’outil de rédaction et d’analyse, et un appareil photographique pour mieux illustrer les données. Pour avoir des informations riches, détaillées et complètes, et aussi pour mieux situer l’enquêté dans le fond du sujet, nous avons employé la méthode d’enquête à la fois semi-libre, avec canevas d’entretien et des questionnaires fermés pour la collecte des données quantitatives. L’observation participante a aussi son poids dans cette recherche. * Echantillonnage L’échantillonnage des personnes à enquêter a été défini, lors de la pré-enquête, selon le statut social et le rôle de chaque personne au sein de la communauté villageoise, c’est-à- dire, par choix raisonné. Nous avons donc enquêté les notables du village, quelques chefs de ménage, les enseignants et le directeur de l’EPP Behavandra. Sur 1 200 populations, avec un taille de ménage de 6 personnes en moyenne, donc environ 200 ménages nous avons effectué des enquêtes auprès de 100 ménages (chefs de familles), en plus du chef de Fokontany, les 3 enseignants et le directeur d’école, en même chargé de cours. 3 L’enquête s’avère ainsi plus qualitative que quantitative, vu l’importance de l’observation participative lors de collecte des informations, le choix d’échantillonnage et la méthode d’enquête que nous avons adoptée. Plan du mini-mémoire Nous avons divisé notre travail en trois parties pour mieux l’équilibrer. Dans la première partie nous allons nous concentrer sur le cadre théorique et la présentation de notre terrain de recherche. Dans la deuxième partie que nous avons intitulée « infrastructure d’emploi et logique de décrochage scolaire à Ampanihy ouest », nous allons nous esquisser sur la présentation du résultat de notre recherche. Et dans la troisième et dernière partie nous allons essayer de développer notre propre réflexion à notre thématique avec quelques prospectives d’approche. 4 Partie I : ESPACE THEORIQUE ET ESPACE GEOGRAPHIQUE DU TRAVAIL DES ENFANTS 5 Le monde raisonne aujourd’hui en terme de multiculturalité et d’interculturalité pour résoudre les problèmes autour des problématiques de la différence. Cependant, il est évident que d’un peuple à l’autre, les approches sont divergentes dans la manière d’appréhender cette question de la trajectoire de l’individu en matière de réussite sociale. Qu’est-ce que réussir socialement ? Pourquoi ? Comment ? Et pour qui ? Nous sommes amenés à débattre à l’échelle de deux espaces complémentaires : espace théorique et espace géographique, particulièrement dans le domaine du travail des enfants. 6 I. Concept de travail des enfants en sociologie du travail et notion de sociologie de l’éducation I.1. La sociologie de travail Dans les sociétés primitives, le travail n’existe pas comme une activité spécifique, séparée des autres. Dans l’antiquité et au Moyen Age, il n’existe pas de terme pour désigner ce qu’il y a de commun dans les activités paysannes. Il faut attendre l’essor du capitalisme pour qu’émerge la notion de travail en général, c’est-à-dire « l’ensemble des activités intellectuelles et manuelles accomplies par l’homme pour produire des biens et des services économiques en contrepartie desquels il est rémunéré »1. Dans l’économie politique, le travail est considéré comme une marchandise, un facteur de production qui s’achète et se vend. Et la rémunération devient le critère déterminant (la femme au foyer, le bricoleur, etc. ne sont pas des travailleurs. Ainsi, est-il donc nécessaire de distinguer trois types : - l’ activité domestique , qu’on peut ne pas considérer comme travail car il ne s’agit pas d’un travail rémunéré ; - le travail salarié, travail effectué dans des rapports de dépendance et de subordination et échangé en principe contre une rémunération forfaitaire ; - le travail non salarié, effectué par un travailleur indépendant rémunéré directement par la vente du produit ou du service. La répartition du travail entre des individus ou des groupes spécialisés dans des activités complémentaire est c’est que peu appelé : « division du travail »2. Dans le sens durkheimien, la division du travail social est le fondement du lien social puisque son développement induit une « solidarité organique » entre les individus différenciés, mais rendus interdépendants par la complémentarité des fonctions qu’ils exercent.