Chapitre I : Le Climat
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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ------------------ UNIVERSITE DE TULEAR FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ------------------- PROJET DE DEVELOPPEMENT D’ELEVAGE DANS LE SUD-OUEST CONVENTION N°03/04/DELSO/ FACULTE DES LETTRES ET DES SCIENCES HUMAINES ______________________________________________ L’ELEVAGE BOVIN A AMPANIHY-OUEST Mémoire de D.E.A. présenté par : RAZAKANDRENY Clarck Option : Géographie Sous la Direction de Monsieur RABEMANANTSOA Jean Louis Maître de Conférences à l’Université de Toliara Année Universitaire : 2004 - 2005 AVANT PROPOS Ce travail a vu le jour grâce à un encadrement scientifique et administratif de bon nombre de personnes et organisme. Qu’ils trouvent à travers ces lignes notre profonde reconnaissance et sympathie pour le soutien qu’ils ont bien voulu nous apporter ! Notre gratitude va tout d’abord au Doyen de la faculté des lettres et de sciences Humaines, au Directeur du Département de Formation Doctorale, au Directeur du Département de Géographie et au Responsable du Projet Delso qui ont bien voulu nous financer grâce à la coopération entre eux. Nous remercions Monsieur RABEMANANTSOA Jean Louis, Maître de Conférence à l’Université de Toliara, qui a bien voulu prendre la direction de ce travail malgré sa lourde tâche à l’Université. Nous le prions d’agréer l’expression de notre profond respect et de nos vifs remerciements. Nos remerciements s’adressent aussi à : - Tous les membres du Jury, auxquels est attribuée l’appréciation de notre travail. - Le chef de Service de l’élevage à Ampanihy-Ouest et le Responsable du cabinet vétérinaire Tsodrano qui n’ont pas manqué de nous prêter assistance. - Les Responsables des services locaux et tous les villageois. Ils nous ont toujours réservé un excellent accueil et ont répondu aux questions que nous leur avons posées, relatives à notre étude. Enfin, nous exprimons notre affectueuse reconnaissance à notre famille pour le soutien moral et leur aide. A tous et toutes, MERCI ! 2 INTRODUCTION Le District d’Ampanihy-Ouest se trouve dans la région du Sud-Ouest de la province de Toliara. Il se situe entre 24° et 25°30’ de latitude Sud et 44°45’ longitude Est. Il est limité à l’Ouest par le District de Betioky Sud et à l’Est par le Fleuve de Menarandra dont limite avec le district de Beloha-Androy. C’est une zone sèche et chaude, souvent fréquentée par la famine causée par une sécheresse prolongée et la mauvaise récolte. Ces phénomènes ont poussé les gens à orienter leurs activités économiques sur l’élevage. Nous avons aussi orienté le choix de notre étude sur le thème « L’élevage bovin dans la zone d’Ampanihy-Ouest ». L’étude nous a donné l’exemple concret d’observation de l’adaptation des paysans à la sécheresse au niveau socio-économique. Nous mentionnerons en particulier l’action du Projet DELSO (Projet de Développement de l’Elevage dans le Sud-Ouest) qui « a pour objet de promouvoir le développement de l’élevage dans le sud-ouest de Madagascar par l’amélioration de la productivité et de l’exploitation du cheptel en combinant amélioration de la couverture sanitaire et diverses actions d’accompagnement visant notamment à améliorer le secteur en le responsabilisant et en facilitant l’émergence d’un secteur privé ». Ce projet a surtout travaillé en milieu rural. Notre propre étude a eu pour but de : - Caractériser les modalités de problèmes de l’eau et leurs impacts sur la vie socio-économique dans la zone d’Ampanihy-ouest - Apprécier le système d’élevage bovin dans le Sud - Préciser l’importance de cet élevage dans le Pays Mahafaly. 3 Notre zone d’étude est composée de 16 communes telles qu’Ampanihy- Centre, Amboropotsy, Androka, Ankilizato, Itampolo, Ejeda, Beahitse, Maniry, Ankilimivory, Antaly, Gogogogo, Belafike, Beroy, Vohitany, Ankiliabo et Fotadrevo. Il s’agit d’une zone sèche, fréquentée par la famine. OBJECTIF DE L’ÉTUDE Cette étude montre la situation actuelle de l’élevage bovin dans la zone d’Ampanihy-ouest. Donc, notre étude porte sur l’analyse des interrelations entre le système d’élevage bovin et la sécheresse et l’impact du climat sur cet élevage. Effectivement, cette étude a comme objectif la description de la vie socio- économique et l’adaptation des paysans Mahafaly à la sécheresse. La première partie concerne l’élevage dans son cadre naturel et humain du Pays Mahafaly. La deuxième partie est consacrée aux techniques de l’élevage dans le pays Mahafaly. 4 MÉTHODOLOGIE Notre travail a été réalisé en plusieurs étapes. La phase de documentation a constitué une étape nécessaire à la réalisation de ce travail. Elle a été axée essentiellement sur la collecte et l’analyse des documents qui se rapportent au sujet, notamment ceux qui concernent le sud de Madagascar. Cette étape comprenait également des études bibliographiques à l’Université de Toliara et celle d’Antananarivo ainsi que dans divers services privés et/ou publics. Les services concernés sont les suivants : - Service de l’élevage Ampanihy-Ouest - Cabinet vétérinaire TSODRANO Ampanihy - ONG TARATRA Ampanihy - Service Provincial des Eaux et Forêts - Commune Rurale d’Ampanih-Ouest - Service d’Agriculture d’Ampanihy-Ouest. Nous avons effectué une pré-enquête, qui avait pour but de contacter les autorités locales, entre autre le Chef du Fokontany et toutes les « personnes ressources » (notables et anciens). Elle a aussi permis d’expliquer les objectifs de l’étude et ses finalités, et procéder à la sélection d’un échantillon d’éleveurs. La phase d’enquête sur terrain est constituée par des enquêtes auprès des villageois et des responsables locaux. 5 Carte n°1 : Localisation de la zone d’étude 6 PREMIÈRE PARTIE : L’ELEVAGE DANS SON CADRE NATUREL ET HUMAIN DU PAYS MAHAFALY 7 CHAPITRE I : LE CLIMAT I. Les causes des précipitations Un rappel des causes des précipitations va nous permettre de mieux situer les fameuses sécheresses estivales qui, périodiquement, menacent gravement le déroulement normal des cycles culturaux et des pâturages : par ailleurs, rappelons que l’alternance des saisons chaudes et fraîches dépend du balancement apparent du soleil autour de la terre. Ceci étant dit, voici les différents types de précipitations et l’explication des mécanismes élémentaires : - Les précipitations d’origine frontale ; elles sont plus fréquentes en hiver, plus abondantes près des côtes (Androka). Dans une certaine mesure, par leur présence, elles apparentent le climat tropical du sud malgache aux climats méditerranéens. En définitive, elles sont dues à des perturbations frontales, issues de coulées polaires. - Les précipitations sont dues à la convergence inter-tropicale qui descend vers le sud, empruntant le « couloir dépressionnaire plus ou moins marqué sur le canal » (G. DONQUE) ; uniquement pendant la saison chaude. Précipitations très abondantes partout (quoique toujours plus fortes près des côtes) mais possibilité d’association avec des fronts (air sub-polaire dégénéré) ou des phénomènes de thermoconvection vers l’intérieur. Les véritables cyclones tropicaux sont rares ; ils existent néanmoins et se font surtout sentir vers le littoral d’Itampolo et d’Androka (par exemple en Janvier 2005). Citons, en outre, le cyclone tropical « GAFILO » qui a traversé le sud ouest malgache de Tuléar vers le sud-est en janvier 2004 et qui fut la cause de nombreuses inondations et destructions. Dans la ville d’Ampanihy, par exemple, il y eut des centaines de maisons détruites. 8 - Précipitations de convection thermique pendant la saison chaude en raison de la saturation de l’air et des très forts maxima de température ; orages abondants en fin d’après-midi. - Il y d’autres précipitations dues à la brise de mer, etc. toujours pendant l’été. L’ensemble de ces précipitations, à l’exception des pluies d’origine frontale limitées à la côte pratiquement, au sud du tropique, se situe donc sur les 3 à 4 mois de la saison chaude et humide. Outre les conditions thermiques favorables et notamment l’instabilité plus grande de l’air, c’est toutefois pendant cette période que l’effet de subsidence des alizés de l’Est demeure le plus faible, l’anticyclone des Mascareignes (S-E de Madagascar) étant affaibli. Par contre, durant l’hiver, les décharges polaires sont plus fortes et plus nombreuses, et renforcent l’anticyclone, ce qui a pour conséquence d’activer les alizés et donc, leur subsidence sur le versant sous le vent. N’est-il pas alors très simple d’imaginer que les années sèches, à saison humides déficitaires (2 sur 5 environ), l’activité polaire est particulièrement intense, créant de facto une situation de saison sèche ? Cette explication est très plausible. Cependant, nous avons constaté que les coulées polaires, au terme desquelles on trouve la fameuse décharge polaire, peuvent avoir deux directions fondamentales ; ainsi, si au lieu d’être franchement méridionales, elles prennent une direction sub-méridienne jusqu’au tropique, l’air sub-polaire même très dégénéré qui les caractérise, aboutit à des précipitations de nature frontale assez abondante, d’autant plus que l’air est très instable. Il ne semble pas que la déforestation qui ne cesse de se poursuivre, ait déjà des effets importants sur la pluviométrie ; en tous cas, les séries de données de quelques stations ne permettent pas de prouver un assèchement progressif. D’après notre analyse ci-dessus, le District d’Ampanihy-Ouest comme les autres zones du Sud-Ouest malgaches, selon la classification tropicale habituelle, 9 a un « climat semi-aride à pluies d’été » et que, dans de telles conditions, les cours d’eau jouent un rôle important. En définitive, donc, seule la saison chaude est pénible ; l’humidité relative y est maximum, l’air sursaturé, tandis que les températures restent très élevées, les baisses nocturnes relativement faibles. Ceci explique bien sûr la prolifération des maladies infectieuses et l’accroissement de la mortalité.