ABRIR TOME 1 André Bénit
La guerre civile espagnole dans la littérature beige; Paul Nothomb: histoire, romans et mythe.
‘lome 2
Chapitre III: Les romanciers pro-nationalistes. Ch’apitre iV: Les romanciers anlifascisies. Chapitre V: Paul Nothomb (l<”-~ partie).
Directeur: Dr Javier del Prado Biezma.
Universidad Complutense de Madrid. Facultad de Filología. Departamento de Filología Francesa.
Année 1996 Chapitre III. LFS ROMANCIERS PRO-NATIONALISTES.
1. JEAN DENIS.
Ihécricien du rexisme’, idéologue olficiel du parti de Degrelle, Jean Denis en esi úgaleni cnt le spécialiste de 1’I¿spagne2. liii 1 937, luis les ‘Irois cliscours de José An lomo3 qu’i] trúduuí el
CM )Iií Iii (2111(2, 1 ¾jII15 (iNhale V >11 admi 1311< u he ¿11(2 ci i úl 1 ai qnc ni r le Ñ nídaieu y de la 1’halange espagiioie. Ces discours, pranonrus re.spectix eniení les >9 nombre
1933, 19 mai et 17 nn embre 1935, formení, á son sens, “U-ois pierres míllénaires de la r ¡ion nc peut comprendre ¡‘Espagne d’aujnurd’hui, melle qu’elle se forge elle- mérne en l’ardeur dc la guerro, si ¡‘en se tient á 1’écart du Ixtismo- qui l’anime. La sourcc de ce lyrisme ny, pour mieux dire, sa définition, ji faut la chereber auprés de José Antonio Primo de Rivera (p.5>. “Archange en\nyé par Dieu pour indiquer á 1’Espagne la vnie de son destin”, “neuvean Niníse qui conduisii son peuple jusqu’aux bords dc la Terre 1’romise”(p.7), “1’Absent” sil garder face au monde un regard limpide ci considéror ayer iranio los faux prnphémes gonilés dorgucil cm do latuuté, appormer dans la confusion générale des esprits cm des coeurs, ¡‘exactitude de la pensée ci l’allégrosso dun nouxoau stylo cm par 1=sauxer la jeunessc d’elle-rnéme cm dc Satan el sauver par elle l’Occident buí ontier (¡i.81. Dans ses cnmmentaires dithyrambiques, Jean Denis rappelle quelques-uns des événemenms qul ensanglantérení l’Lspagne depuis la proclamation de la Républ¡que, parmi lesqucís “le saulévemení séparatiste et marxiste d’Oetobre 1 esí 1’auteur des I’rincipos reNísLús oC des Ha sos dcct r¡naks de hoy, Bruxelles, lid. Res, 103 E,. 2 1:n 1 024, it seutint Á 11 niversilé de 1 ,,u’ain une thése de doctoraC Sur It romafl mauresque en Pspagt~e el en 1 ya nc. 1 ixils JÑ -<‘urs cJe Jose -Xc! m fi> tradul is el Comrnentes par lean Beni s, (1<ñIect fin pu lii ¿e a I’initiatise du Centre d’Iludes llispaniques, Renais, lid. Julien [.eherte-Delcour, 1037. 330 1934. Li la tragédio asturienne oti pour la promiéro fois los armes do l’Espagne durent s’opposcr aux armes do Moscou”(p. 10). D’omblée l’ennomi esí identifié. Terminant de “commenter” le troisiéme discours, Denis affirme que ce messago du 17 novembre 1935 lot-me par l’incandesccnce que fui donne aujourd’hui la réxolution nationale-syndicaliste le grand message de l’Espagnc á l’[Jnivers./ le message impérial de I’lispagne gui s’est retrouxéc “une mimé de destin dans l’iJnixcrs” lannée suivanie, dans lino révolution dans ¡a guerret un pamphlem qu’iI date du 1<) man 1938, jour de la ide de J.isé Antonio, Jean Denis signale que I’e tir hi en comprendre ¡‘1 spagne d ‘dUjo tirol ji Cli, ¡Mi CI~ J\OI 1 CIlIO \ ue ilaile de Co Cf CII s’v passe ji Iaut dro soi-méme un révohutionnaire. Etre sur la mémo longucur d’ondcs. Avoir établi une concordante d’áme C’est le bum de cem opuscule d’aidor á diablir coite concordance. la Réxolumion I:spagnole? La vraie. La compléte. la bolle. C’esm dans l’Espagnc de Franco cm de la Phalange qu’elle s’accompLií aujourd’hui. Uno Révolution? C’esm-á-dire un changomenm de l’homme ci du monde (p.6>. Dans le chapino intitulé “ L’accomplissement do la promesse”, ¡1 reprend en détail la chronologie du moux’ement libérateur ci. rédempteur, depuis le 18 juillot 1936 jusqu’en mars 1938, et présente quelques-unes de sos reahsations “sociales el révolutionnaires”. En conclusion, ti oppose les deux réxolui.ions: Ce gui nous répugno chez los Soviets ce n’ost pas qu’ils aiont taim la Révolution mnais qu’iJs nc ¡‘alem pas falte. Lcurs pionniors axaient réxé, eux aussi, d’une Révolution Níajeure, gui changcrait l’hommc íout entier ci lis axaionm souufort pour ce révo. Mais l’homme, jis l’onm xoulu changer par en has, ci lis n’ont trouvé que la voie samaniqile qui conduil á 1’anéantissomont, á la négamion inmégrale. [..4. En face do la psoudo-révolumion marxismo, l’Espagne auiheníiquc accomphim á son tour une révolution majeure qul chango l’homme tout entior, mais par en haum -por arriba!- cm qui a trauvé la voio divino gui conduim á la xie, á [‘alñrniamion intégralo (pp.77-78). Le compie rendu que Léon-Louis Sosset lii. de col ouxrage pourrait s’appliquer á l’onsemble des écrii.s de Jean l)enis: “Ni. Joan Denis a cnu indispensable de nous faire part de son axis sur le conflit espagnol dans une brochure ini.ii.ulée “une jean Denis, no réxolution dans ¡a guerro, Renaix, íd. julien Leherte-I)eIcour, mars 1038. 331 Révolution dans la (Áuorre”. Quoique partageant l’opinion axani.ageuse qu’il se faii. du général Franco, je déploro améremeni. son manquo absolu d’objoci.ixii.é ci. do sons crii.iquo. Sos affirmations catégoriquos risquent fort de no persuador que les con\erns”>. Son Romancero 19386, Jean Denis le présonte commo un “aci.e de foi ot de réparation enxers lEspagne authenmiquo et immortelle”: Acto de foi dans los desminées do ce peuple que nous acons aimé dés notre jeunesse dans ¡a beaumé de son antigme Romancero. l...l. Acto de Ioi, de ¡idélimé incondimionnel le en~ers ¡oms nos Fn composant ce recuei] de hanís faits d’armes nationalistes, bric-á-brac fallacieusement intitulé “Romancero”7, laumeur déclare 31oir principalemeni. recherché l’évocation d’un climai. mora]. A i.ravers les nombreux i.oxi.os quil présente comme trés différenís par lemir ton, le lien et le mor cnt de leur action -de simples traducdons on des rocomposii.ions d’aprés des sources diversos-, il inxii.e lo lecteur á découxrir “coite unité, cetie grandeur ci cetie liberté d’áme qui osí aujourd’hui la grande le~on espagnole”(p.1O). Le projet de cei.te compilation, Jean Denis semble l’a\oir concu en lisani. un petit épisode de cetio nouvelle épopéo moderne: l’histoire dun simple soldat naxarrais délogeanm los rougos d’une créte d’oti ils dominaient la plaine lul romit en mémoire un podme épique dans lequol don Alonso de Aguilar se portait voloníaire pour plani.er létendard sang et or do la reine Isabelle la Catholique au sommei. de lAlpujarra occupé par les Maures: Vieux romances d’Lspagno! Combien d’entre eux peuvení étre chantés á nouxeau sans qu’il y failie non changer! I...I. Espagne éiernelie. lispagne incorrigibie de ma splendour idéaiiste! Au menips jadis iis criaient dans íes batailies de la Reconqudmo: Cierra España! ~ 1.ñon-lnuis 9¾.>sseC La Re~ue naúonale, n”i1 6-1 1?, 15 juillet-15 oút ¡038 6 joan Denis, Romancero ¡ 038, Bruxelles, lid. RoN, CoIlecli(,n nationale s.j. ¡ In -hoisissanm re CiCre, sans doute Jean Deni s prétendait—i1 concurrenc-er le Romancero general cJe la guerra de ¡5.spaña publié en 1 937 á l’initiative de ‘Uliance des lniellecCuels .\ntilasci Yes. 332 Aujourd’hui dans íes batailles moumes pareilles dimo semblable Reconqiéte jIs crient: Arriba España! Rien na changé et lEspagno, au delá di cataclysme, se retrouve intacto en la fulgurante pureté do son Romancero. Un nouveau romancero par quoi elle inaugure un nouveau “Siécled’or’ (pp.1O-l¿). Dans le premier chapitre, “Epopée andalouse”, Jean Denis reproduil. parmi d’autres le récit de Queipo de llano, “lo conquistador”, raconi.ani. par le menu conamont ¡1 sempara asmucieusemenm do Séxille alors ¿mx mains des “soixanme-dix mille marxistes, anarcho-sxndicalistes et communistes, armés par Nloscou pour lo brigandage ci. poir la guerro cixile”(pp 5 1-St Aprés une Courle introduction resumanl le ¡-ole essentiel joué par ce n )U\ eau ‘<-arnpeadí>r” cLios le clestin di l’Lspagne, il présenme la derniére des “charlas’ prononude le 6 féxrier 1938 par le célébre général a’a peuple sévillan. Le deuxiéme chapitre, Denis le consacre au “mirado de l’armada” ci. á la situation morale ci. matérielle do la marine de guerro espagnole, “entiérement á la merci dii [rente Popular’(p.79), an moment du soulévement: alors que les authentiques vot-tus nationalos et l’amour de la Patrie demeuraienm intaci.es dans le haut commandement et lo corps d’officior~, “ les équipages étaient corrompus par la “ropagande communiste”(p.79); aprés l’épopée des marins de l’arsenal di Ferrol, l’exploit. du Dato cm dautres navires permit á l’escadre nationale de se rendre maítrcsse de la Méditerranée ci. de libérer le détroim de Gibraltar, une condition indispensable pour permettre le passage des forces marocaines; cié de la victoire, le blocus maritime entrava le trafic criminel des armes en faveur des rouges. “Alto de Irán” éxoque la mor. -par suite d’une tromperie- d’Onésimo Redondo, “l’un des principaux artisans de la rédomption do l’Lspagne”(p.lOl). “Ashuries muges” reproduit le témoignage terriñanm de quelques rescapés des “l3rigades disciplinaires” créées par les Rouges asi.uriens “pour fairo moirir á 1cm- maniére (Cix qui no partageaient point bit- barbare Irénésie’(p.1 13). Expliquant les mobiles purement matérjels qui poussérenm l’armée roigo á sacharner sur “leruel”, Jean Denis accuse lo socialiste Indalecio Prieto da’, oir voulu “reconqiérir les intéréis deonomiqíes do sos amis personneis (pi 35); le minerai de fer émanm en hausse marquée en raison du mnoux emermt mondial des armemonis, Prieto ponsa que le moment était propice pour expormer ¡e minorai a ictranger en échange do munitions. Fm cormainomenm imagina-t-il do meitre a disposition des 333 pays qui lui fournissaiont son mamériei do guerre íes minos de Ojos Negros, axec le chemin do fer minier et los haums-fourneaux exclusivement (pp.138-139). l.e reste du chapitre compori.e quelques récits de la plus grande nalveté, dom cclii de Mohamed ben Harouk qui, sans le vouloir, lii plus de ceni. prisonniers axec armes ci. bagages? Dans “[‘aigle ci. la mortie”, Jean Donis déplore loccasion perdue d’assisi.or á un dící din genro nouveaí: ca’ alerie contre manks, “Occasion uniqio poit- l’arme gloricuse de se xenget- de la mécaniqio par quoi les at-mées modernos xeulcni. la remplacer”(pp.l 53-154t Sur le “l-t-oni. de Madrid”, les microphones soni. la grande amtracmion potir los corre-spondanms emrangers en x isite a la Cité uni~ersitaire. (h¿tcun i~)(~tut ~ ¡aire un pei.it discour-s au\ rougcs d’en face; comme il x a i.oujours U quelque déi.achemoni. des Bt-igados inmernamionales, on peít s’y exprimer en íi’impori.e quelle langie: “il x a toujours quelquin de l’aítt-o cói.é qui (omprendra’(p.l6-t). S’adressant aux miliciens marxisi.es, le speaker “pat-lo de l’Fspagne dc Franco, dc ce qí’a dii. le Génét-alissime, du droii. au travail, de la proi.ection de l’ouvrier, cm il leur promet des dioses qul en l-¿spagne nationale sont déjá des réalii.és”(p.175). 1)ans “Zone roigo”, Denis compat-e les effectifs et les armements des dcix belligérants. D’un cóté larmée rouge, “succursale dc celle de Staline’(p.1 80), bien équipéo “de matériol foít-ni par les “puissanccs démoct-ai.iques””(p.l 80) á travers la frontiére pyrénéenne “solcnncllemeni. “ncui.t-alisée” poir les accords dc non-intervention”(p.l 81), ci dans laquelle les Brigades dialení les sedes unités ~-alables, no connui. pourtant que des revers: Pourquoi teus ces échocs aprés de teN efforts cm de si puissantes complicités extéricíres? Parco que sans patrie, u n’y a point de x-éritable arméo (p.182). Face á elle, l’arméc nationale, composéc des elfeci.ifs réduii.s qíi se troivaieni. dans les casones, des unixés de la Gardo chile el. do la Garde dassauí, des groupes de volonlaires militat-isés et des unimés bien agíerries d’Afrique, dispose din matériel provenant principalcment des réset-xes dc l’armée espagnolo, des éi.ablissemcni.s indusi.riels dc la zone nalionale, d’ínc bonne conmaino dc navires qui transpot-taieni des armes á destinamion des ennemis cm furcni. inmerceptés par la marine de guerre, saus compi.cr tout ce que les nationaix oni. pi récupérer sur les champs de bataille, notammcnt “une bonne cenmaino de chars d’assaui. m-ísscs auxquels xint s’ajoíter une compagnie (ompléle de chars dassaut frarwais Rcnaili s-aisis au coírs de la campagne di Nord’( p. 184). Vas lo moindre 334 mot sur [‘aldo rocie des puissanccs [ascisies! Denis en arrixe á la “conclusion paradoxale” qí en fournissanm aix roiges d’Espagno un abondant maméricí do guerro, íes “grandes démocraties” européenncs orn. été en réaiité les grandes approvisionneuses do Franco. I...j. Ainsi donc ccix qul ont fourni do matéricí á l’lispagne Roigo dans ¡e dessoin do xoir se prolonger la gierre cm sépuiser ¡‘Espagne qui que soit son maitre. ceux- Li xerront mn joir qu’ils onm cux-mémes forgé á lEspagne uno puissance milimairo désormais trés rodoutablo... (p.l85). l)ans le dernier chapitre, “L’héroísme: une habilude , II relato Ihistoire mémorable des ¡réres Mit-alíes, “trinité presligiense, persooniliant la rehe Ilion” (p. 191), aíteurs d”’uno des pagos les plus glorieuse-s di rnou\ emenm de iiberaiion nationale”(p. 1 95): le 18 juillct 1936, tandis que l’insurrecmion échouaim a Niadrid, “bravani. la i.ourbe do crimineis armés qui s’emparaioni. de la xille’(p.195), ils ce qo’il y a derriére fcos avancécs militairos], c’ost un goox-ernemont de par[aits serxiteurs di Chef de i’Etat, c’est labondance dans ¡e manger, c’csm la sérénité á la rue, la loyaité dans les servicos, la paix dans la vie publique, le travail assidí ot enthousiastc, i’éducamion affectíouse ci. fervenmo de ¡‘enfance el. dc la jeunesse, le souc¡ des blessés, des infirmes, des vioillards, la fraternimé des classos sociales dans une máche commune. Jusqi’á la capacité de se divertir honnémemenm. lexquise déiicamosse de cauher tout ce qui soil. douicír, amertíme cm souci. Em par dessus tout qíclque chose de suhilme que janlais ¡es combattants de premiére ¡igne no poorront raxir á ceux do deuxiéme ligne: cetio conscience que bis ces sacrifices ne sonm non á cómé de i’effort accompli par ccix dii ironm au sen-ice do ¡a [‘atrio (pp.202-2O3). Denis entcnd égalemenm rétablir la xérii.é sur la \raic ¡emmo ospagnole, nulloment somblable á celles mises en scéne dans “lopéra de Bi-zci., les conmes romantiquos, ci. les récits des teuristes xicicux, désenchantés ou réxeirs”(p.205). Gette mise au point, u la jíge indispensable car la célébnité do la Pasionaria el de sos processions de filíes publiques na [ah que conlirmer ¿lux \eux des gens qíi jugent selon les appat-ences el. non d’aprés les réalimés cene idée quune Liusse iittérature cm des récims douteu\ Jeur a~aienm laissée de la [emmo espagnole (p.205). 335 Solon lui, la transtbrmation radicale do cote femme, autrefois résignée á son desi.in médiocro ci dexenue aijourdhui l’éclatani.e expression de lEspagne nouxelle et conquéranmo, est un des bientaits prodigieux de José Antonio u de la Phalange. AIin dillustrer le róle exceptionnel joué par la femme ospagnole “dans le moíx emeni. libérateur et dans la guerro de reconquúte’(p.207), Donis évoqie les figures de Pilar Primo de Rixera, de Mercedes Sanz Bachiller el de la xeí’4o di capitaine Julio Ruíz de Alda, assassiné lui aussi par los “monsíres”. 8, nouxeau camalogue de réciís pai.rioi.iqies publié lñspagne immortel)e aprés la x icloire franquisme, n-apporte non de ucd ¿mu mámoignage de loan l)enis sur la guerre d’lispagnc~. lii rcuníssanl ces “plus helios lúgcndes de 1 ‘herx isnie gierriet-’(p.53), lo rexisio prétendaim éxoquer le si.~lc uniqio el singulior de l’Espagne, cclii qui, di-u, fui. la grandeur d’uno nation: II y oit dans celle guerro d’Iispagne des épisodes de tollo grandeur, maÑ u est bien xrai do dirc que cetme tolie par sa grandomr méme rejoignail intégralomení la sagesse. Foutes ces érupmions d’héroismo qui dans le débum n’axaient entro ellos que des liens fon ménus, ellos nous apparaissent aujoírd’hui comme la réalisamion d’un plan génial. De chacun des grands épisodes des premiers mois du souléxement, Von pcím dire que ¡e son. de ¡a guerro y fut joué. Aucun nc peut éU-o rejoté commo siperflu comme á peu prés mutile au triompho final. ¡‘Espagno n’esm pas romaníique. Elle no ronnail pas la mélancolie dv [emps qui passe et qui senfuií car elle a trop profondémenm au cocur le senmimonm do l’émernimé qui demeure. Elle no connail. pas l’exaltation factice ob l’impuissant i.rouve une t-e~anche en proclamant que non nesí plus bcau qu’inuíile. Elle ost trop chrémionne pour oubiier quaucun sacrifico n’osí vain. Foilemenm grande, follcmeni. bravo, elle no l’est jamais frénétiquoment. Dans toes les épisodes qui xont dro racontés le lecteur mrou~era prcsqu’á chaque pago lo démail oir s’affirmo un souci précis, une conscience ¡roldo, uno sagesse impassiblo dominaní i’action á tel point qu’y troever la moni c’ost encoro írouver la victoire (p.8). Aprés cci. axvant-propos présenté comme indispensable pour comprendro les faits qui onm ci licí ci. doni. nois no ncprodíisons que qíelqíes lignes, l)enis omménc sos lccícurs -du moins ccix qul auroní la pationco do lo sui\t-e- de l’ilo de Fernanco Fo, “Oú ¡‘on xoit commeni. la Gíinée redoxint ospagnolo aprés 8<) jours d’hosi.ilités cm 35 minules de combai.”, au Sanci.uaire andalou de Notre-Dame de la Cabeza. 8 lean t)enis, Ispagno ¡mmOILoI¡e, i3ruxe¡les, [fi Ignis s,d. 336 Que nous soyons á Simancas, It-un, Oviedo oí Badajoz, le scénanio de ce nouvoaí combat épique entre David el. Goliaih9 \arie ¡br. pci: t)oux révolumions s’affrontaient. l’une avaul l’or, la rancocur, la puissanco, los complicités étrangeres. ¡‘autre avaim Ja foi, l’amour de la Patrie, l’héroísme ot la conscienco daccomplir un destin grandioso dans l’Ijnivors (p.-14). Ainsi, gráce á leurs innombrables qualités (une audaco ci. un eni.housiasmo á toite éprouxo, un coirage el. une braxoiro sans limites, un espnii. chovaleresque débordanm de solidanimé ci. de sacrifico,...) el sachanm tiren prollí de coincidonces pr(Aidenmielles généralemenm auribudes & la bien~eillance de la \ierge, une poignéo de namionaux nial équipés mais liers de parmiciper au Nlou~ement de “rédempi.ion nationale”(p.20) défoni. les hordes saixagos arméos jusqí’aux denis par le “gouxernemcnt aniinational”(p.24); sois les xixai.s des populamions, les tornitoiros, peu á pci libérés di joug marxisíc, t-cdexionnont “torre d’Lspagne”; le cet-xeai ci. l’instríment de cette Reconqiéte n’esi. autre que le généralissime Franco. Depuis longtomps préparécs á linsurroction, les bandes roiges no sont bonnes qu’á piller, assassiner, détriit-e, profaner el. blasphémen; les quelques sícces temporaires remportés par coite toirbe himaine, irrespectucuso de la pat-ole donnée ci éi.rangére á tout sontiment de Ihonneur, sonm lo fruii. de la ruso, de la trahison eí de la tromperie. j.c chapitre le pus long, Jean Denis le consacre á l’Alcazar de Toléde. Sans domo ost-ce par soíci d’objectixité qu’il signale que: Le monde a suivi axec une atiention halemante ce que l’on appela dés le début “l’épopée des cadots dc lAlcazar”. I)ans la suite des écrivains, des journalistes, ont évoqué dans des pagos do haute valeur lil.mérairo col. épisode apocalyptique de la guerro d’lLspagne. Commo i.anl. dautres, á mon moun, j’ai xisité ces lioux en compagnio de quolques sirvivanms de ¡‘aventuro. ¡‘on a raconté á ce sujet boaucoup d’hismoires mais Illismoire esm ici plus bolle que les histoires, plus simple, plus dépouulléc. Frop do gens, cm non des moindres, onl. voulí recomposer, selon les données de leur imagination les divers épisodes de cette résistance qui dembído, par on no sait quol sormilége, apparul. comme légendaire. les données hismoniques los plus élémenl.airos ont été négligécs, par oxemple le faim qu’á l’Alcazar, u n’x avail. en réalii.é le 18 juillet 1936 que trés pci de cadois: c’étaim lépoque des x-acances. En néalité coite aventure commen~a le plus prosaíquemenm du monde: ello commonca au ni~oau d’homrno pour aticindre progrossixcmcnm la haumeur des plus beaux héroismes (pp.1O1-l02>. \oir p.2’) cm p.C2. 337 Pour rotromlxer lo climal cm l’atmosphéro de ceuo “étonnanto histoire”, ji nous invite á relire Li Alcázar, le petit journal publié dans la fonteresse i.oíl. au long di siége. En 1943, l’incondii.ionnel de José Amonio transpose ce fémichismo sur le plan tictionnel. Alors que sos oeixt-es antérieircs s’ami.achaient essentiellomeni. á décrire avec force détails les multiples prouosses guenniéres des nationalistes d’un boíl. á l’aítre de la Péninsíle, L’heure de vérité16 relai.o l’oxistencc chaomiquo d’un pomim bourg victime de la sau~agenie rouge duranm les premiers mois do la guerro. In espagnol, “la hora do verdad”, ¡‘heure do serie, con Le momenm do la corrida, ob, daus ¡‘aréno, l’bomme se trou~-e seul ú seul asee la héto. ¡oit ce gui s’esl. déroilé avant ccl. insl.anm lá n’a cii pour hut que do donner á la béte tout son potentiel bestial. Sc mesuren avec un taureau 1 mphatique, épuisé ou nésigné, est sans honneur. Iheure de xérité, l’houro surpréme, l’instanl. do dramo de la corrida, c’est cclii oñ l’homme maméniellemeni. plus faiblo que la béte en son paroxysme, triomphe par son intelligence cm son courage de la bostialimé déchaindo (p.7>. En échange de eotte explication préliminairo sur le scns allégoriqie á anribuor au titre, Jean Denis pnie le lecteur do bien ~-oiloit- faire á l’auteur “la gráce de no point considérer col. ouxrago comme un roman, mais bien comme un récil. qui n’esl peut-éi.re pas authentiqíe, mais qui est assurémenl. vrai, el. dont moute imagination esm cxclue “(pp. 7-8). No sollicii.ant aucun “succés de xanité” -pci durcnt le lii accorden!-, il précise que Ce drame sc situe sur un plan supéricur á ccliii des hommes. Que si on sc demande dans quelle mesure les personnages en sonm allégoriques, la réponse ost: dans la mesure qu’on voudna (p.8). Dans son “roman” -moi. compris sur la couxenmure dii lixre-, assurémenm un des plus médiocres existanl. sur la guerro d’Lspagne, á la limime de la lisibilimé ci. de la compréhensibilité, Jean Denis poursuit donc sos délires phalangistes cm ani.i-”rouges”. Tout sonno faux daus coi.te grossiére caricahíre de la Républiqie, dans ce fatras d’anecdotcs in~ raisemblables ci do discours sméréotypés el. exaliés sur ¡‘amoir do la Patrie, de Dicí el. de la Famille11. ~ Jean Denis, 1heure de ~érité Paris-Bruxelles, lid. LIssor, 1043. ~ Dans son chapiCre “1 éxico e ideologia’ ( 1-1 léxico dé ¡a ni uérié duran Ce ¡a guerra cfl II española, Ediciones tnivo,siciad dé Salamanca, pp.l 31-151> J<>s& \nlonio Pérez 1kw jo, analx sanl les 338 Au cocur d’ino Espagno profondément i.oírmeni.ée depuis lo dépari. de son roi, Villaroja, une hoirgade indístrielle el. commercani.e de la Nouxello-Castille, connail. do l.emps á autre des agitations, “pt-incipalemeni. de caractére polutiqie” (pAl). Iii ce mois de juillci. 1936, un sentiment général d’inquiéi.ude so répand sin les choses el. sur les gens; quelquos jours plus tól., le corps dii dépui.é roxaliste Calvo Sotelo, sauvagement assassiné á Níadrid d’une baIle dans la nuqie, a découxert, couxert de blessut-es, dans un cimei.iére. Assassinai. fon. mxsmérieux en raison de sa signilication politique, ci. doni nil, semblo-m-il, n’ose pat-lcr: II csi xt-ai qí o n a peur de beaucoup de chosos a presén C. (lo a pu tu tIC CC) Ci t. l>C) LI E Clii ¡90 LI 1 ti aurait peur de pensor (p.l4>. Alcade depuis les éleci.ions de 1931 au prix de honicíses concessions, don Graciano Saénz tírdiaga esi. déct-ii. comme uno xét-itablc git-~}ioi.tc politíqie, i.our á toir répíblicain ou monarchiste solon l’opinion des gcns dont il a besoin pour faire prospéror son commerce. Son époise, doña Nlargarei.a, so consacro i.oíl. entiére á l’éducal.ion de lours enfants: Pedro, Manolo, Niercédés cm Luis; éle~éo dans un milicí navarrais el. carliste, ello n’a jamais connu que la tradition nigide se transmei.l.anl. intégralemeni. de péro en fils; aussi est-ce avec effroi qu’elle observe le profond abime qui sc creuse entre les générai.ions ainsi que les singulicrs contrastes exisi.anl. enl.re sos trois tUs; les idéos axentureuses des dcix plus jemes 1 ‘inquiél.ent plus panticuliéremeni. différences existant entre le cliscours de la droite CC celui de la gauche, signale que “en los textos do la zona nacionalista el procedimiento [de estereotipaciónl es utilizado con una intensidad que supera con mucho a la de la oCra zona 1.1: el funcionamiento del discurso oficial de íd derecha se basa en gran medida en la reiCeración de ideas seniejanCes, caracterizadas va sea por lo impreciso de su contenido, ya por su asombrosa simplicidad y con las que se intenCa lograr la adhesión emocional, que no racional, de los receptores.. ~l~éngase en cuenta que dicho lenguaje emana de un poder de claro signo totalitario que pretendo una completa uniformidad enCre sus adeptos y trata do taponar las profundas divergencias de pensamiento y de fines que los separan mediante la exalCación de ideales Can magos como pueden ser los de Ra¡a e Imperio o la misión de ejecutar la voluntad divina frente a las fuerzas del mal encarnadas en el enemigo. íntimamente unido con la tendencia a la estereotipación de la realidad está el otro dé los rasgos que consideramos definitorios del discurso oficial: su marcado retoricismo. la ausencia de significados concretos que comunicar sé suple con la puesta en relieve de los significantes, la grandielocuencia dé la expresión trata de ocultar la saciedad de los “mtenídos: ante la falta de argumentos racionales se apela a la emotividad del receptor. ‘i de nueso, les textos de la derecha se diferencian por la intensidad en el uso del procedimiento: la uniformidad de pensamiento impuesta lleva a recurrir una otra ‘ej a la glosa de las onsignas señaladas m de los símbolos instituidos; por eso nos hallamos más ante un Conglomerado de emociones que ante un núcleo coherente de ideas l’asne hace notar como los conceptos basícos del lenguaje derechista -Imperio Patria tradición, Dios— o()~~sti1uyen más que una ideologia “un tono em Ccional”, in 1-a ¡ango. ¡¡¡sioria de] IasCism(> español, Ruedo Ibérico, 1 ‘arís, Ir)65, piS>. A las palabras se les confía la tarea de sugestionar, dé foijar sueños de grandeza que hagan olvidar los problemas reales’lp.l 34>. 339 Une bréve présentation ci. une conversation stét-éotypée, au cours de laqíelle jis débii.cnt toir á l.our leun credo, permettent de connaitre l’opinion des trois gar~ns sur la sui.íal.ion politiqie que traxense bit- pays. Le cadel. Luis, onxoyé en siage á Madrid, tomba dans un milicí iori.erneni nationaliste donm linfluence déteignil. tout de suite sur sa \irginii.e politiqie. les discout-s entendus au Théátt-o de la Comedia, lons du moeting de fondai.ion do la Phalange espagnole de José Antonio, limpnessionnérenm i.ellemeni. que le jeme gat-~on -né en 1920- fui. un des pnemiers á adhérer a~”ce moíx emenl. de t\pe fascistc”(p.22). Ainsi qu’il lo répéte á mii boíl. de champ, “comme sil récimaim inc pniére”, il (noii “en la siprémo réalimé de lEspagne. la fortiller, lele\ut la grandir, telle esI la táche pnimordiale do mois les lspagnols”(p.33). (¿on~aincu que “les polil.icicns traii.res sant en train, en ce momont méme, de ‘cendre l’Espagne”(p.34), il accuse les commínistes, par bit- “modérani.isme” ci. leir tolérance, d’avoir permis aix Rísses de s’installen dans le pa\s: “la Russie esi. ici pour faire de l’Espagnc un immense charnion cl. 1...] une colonie de Nloscou” (p.36); il bit- reproche de n’étre que de beaíx parleux-s, incapabbes d’établir la justice, el. d’avoir laissé “gangrenor le peupbe par des exotismos destrici.eurs” (p.35). S’il reluse de coirber l’échine “sois le joug dos émissairos asiatiques” (p.35), il se défend i.out aul.ant de tendre le cou “au joug des caciques exploiteírs el. des politicicís dépravés qui conduisent ma pai.rie á sa porte” (p.3S). Répétani. des pat-ales maintes Ibis entendues dans les réunions phalangisl.es oí lies dans Falange Española., jI parle de l’Ahsolu, “quelque chose que Ion affirme cm que Fon no discute pas, quelqie chase poir quol Von mcml ci. Von tic... “(p.37), cm disserl.e sans se lasser sur ccttc réalité immonso qu’est ¡Espagne. II y a que nous sommes Espagnols, ce qui est uno des raros chosos séricísos qui soiont au monde, et que, vois autres, vous deux, vais n’étos plus des Espagnols, mais des étrangers. Entre nous, il y a l’immonsité de lEspagno á conqiérir... (pp.38-39). Sl.agiaire dans une usine, Manolo y fil. la connaissance d’un jeme ingénicur, ancion présideni. de la Soc¡él.é des Amis do 1’1fRSS ci. grand admirateur di régimo soviél.ique. Poir le second des Saénz dont le l.empérament, égaloment généreux, épousa i.oui. de suii.e “cei.tc brillante idéobogie”(p.2 1), les phalangismes nc sonm que “des réacl.ionnaires, des social-fascisies”(p.24), les défenseurs d’un ordre dc choses périmé. Níalgré sa fbi i.otale en “la Russie, qui a laii. la Réxolumion Prolétarienno el. qui appot-l.era la délixrancc á tous les l’rolémaires du monde...’ 3-lO (p.34), el. en dépii. de l’incompatibilité de bits idées, Manolo nc pci. s’empécher d’él.t-e bouleversé par “ccl.te grandeir d’áme, par cel.be volonl.é désospénée, dont son jeme Uréro ¡uf axail. fourni sans cesse le i.émoignage”(pp.39-40). Dés le débil., une complicité él.t-oii.o mira les deux adolescents “si proches par le caractére, si éloignés par l’idéoíogio”(p.41). Car, aix xcix de Manolo qui sai. la lutte inélíci.able, l’ennemi commun n’esi. aumre que bit- frére amé, puisqie “les grands responsables de ce qui va se passer, ce n’csl. ni xoís, ni nois, mais coux qui penscni. comme ¡‘edro parle” (p.43). Poir Pedro qíi, inscnít en dei-niére anude do droil. ci. considéré comme 1 ‘inmellectuel de la lamille, a stíbi l’infhiience de 1 ‘enseignemeilí de josé Ortega = Gassom -mout ce qu’il en axail. retenu c’él.aim que l’Fspagne n’axait plus qu’á cessel d’émre ello-méme pour surxivre, c’osl.-á-dine á prendre des idées européennes ob surmoum des idées dc Paris (p.20)- cl. fréqíente les milieux de ¡‘Ateneo -il y avait perdu toite conviction stable ob se considérail. commo un hommo d’ordre donl. l’esprim s’oux-rait largemenm aux idées modernos, rcgardanm par ailleurs comme “modernos” des idées qul dataienm d’un domi-siécle (pJO>-, sos fréros nc soni. que des illuminés, des nihilismos á la recherche d’une chimére, des exi.rémisi.es fanatiques pt-éi.s á s’entretíer ci. á faire la réxolution poir leurs idées; heureusemoni., pense-t-il, il n’est peít-é.re pas i.rop mard poir reíiorcer á la líl.le aí-méc, ci. s’il doil. se passer quelque chose -“Quelqie chose comme en 1934, mais & l’envors. Cela durora huil. jours, aprés qíoi, la Répíbliqie set-a sauxéo cl. le goux’et-ncmenl. se débarrassera des extt-émisi.es do droite el. de gaucho (p.3 1 )-, les hommes réalistes el. modérés prcndroni. \ ime le dessus el. empécheroni. ces fois de lancen l’Fspagne dais des avonmures sans íssío. Quoi qu’il arrixe, jI conftsse son désir de so maini.enir en mutes circonstances aí- dessus des luttes frairicides el. de demeurer “á la disposition de l’Fspagne, sans passion, sans hamo, ami dc l.ous, tolérani. xis-á-xis de l.outes les idéologics’(p.3 1). Qíaid il leur exprime sos idées sur lavenir de l’Lspagne: -jo no crois pas á ¡‘Espagne espagnolo. mais jo crois en une lNpagne européaniséo, reconstruime sur le modéle des grandes démocramies européennes, débanrasséo de son obscurantismo séculairo, onu-ant dans le concorm des Namions. libérale et pacifiste, ob dinigée par des intelloctuols éclairés, appuxés par une majorité parlemenmaire smable, celle-ci émanb constimude par la rémnion des grands pariAs sincéremcnm républicains qui so parl.agenm ¡‘opinion publique (pU)-, 341 sos dcix fréres no sont giéro dípos; ils connaissent son objeci.if: conquérir une bonne place dans les cadres de FEtal.. D’ailleurs, la présenee panmi cix du député don Fulano, mm porsonnage aussi inflíent que médiocre muís l’ami personnel du président de la Répíbliqie ci. de quelques ministres, invii.é par luir pére, nesm- elle pus le ineilleur atoil. pout- néussir ¡‘examen d’Ltai. oú les premiéres places se disi.ribíeni. en foncmion des recommandai.ions polii.iques? le tableau émait donc complot. Qn oCa dii que toute IILspagne se trouvait rassombléo dans cemie niaison, cLaque faction, chaguo réalité d’áme s’ tiou\ant représenmée par un personnage allégoniquo (p.5 ti). Aí moment méme ob le dépumé républicain assure i.out ce peiit monde que le pays, aprés une crise passagére el sans importance, rdtroixera le calme el la si.abilité, la radio annonce que EX gloricuse arméc d’lispagnc marche á la reconquéto de la patrie; seule tinion Madrid proclame l’échcc de la réhellion. Poir don Fulano, la solítion consisto, pendant qíelqie memps, a~”faine le moni poir étre cerl.ain de resten en xie”(p.64). landis que Marnilo s’est esquivé discrétcmont “commc s’il pantail. poun nois ronier toís’(p.67), lo départ de Luis donne licí á une cérémonie haíi.e en couleur; le visage rompli de fierté cl. d’allégresse, arborani. sun sa chemise bície l’embléme brodé des cinq fléches el. di joug “qíi mei.taii. comme une flamme rougc á la place di coeír”(p.66), le jeme phalangisíe annonco avec solonnité qí’a sonné “l’heure de vérité” “ ¡ ‘heure ob il n’y a plus ni parenis, ni soeirs, ni fréres, ni fiancées, mais seulement l’Espagne qu’il laul. sauver”(p.67), Iheure de partir “poir le combal. do vio oí de mort”(p.66), “poir Dicí el. la Pamrie”(p.67). II va rejoindro “les meilleirs d’entre nois [quil oni. donné lexemplo ci. monmenm á cette heme, la garde aix étoiles. Non, jo ticus á la vio: á mon ágo ji nesí pas agréable de moirir. jo i.icns á la vio, mais pas á colle-ci, á inc aíre, duns une x’raie Espagne, oí bien lá-hait”(p.67)’2. Axani. de partir, il ajoite encone: t2 A propos de cette exaltation de la mort propre au discours de la droite, J Pérez Boxvie flote que “[Alo se explica porque el conjunto de ideologías que integran el conglomerado de la 1 spaña nacionalista tiene por común denominador la creencia en ‘ana vida ultraterrena dada la cornunbon con les dogmas católicos de todos sus militantes y la proclamación de dicha doctrina como icligion oficial”{op. cii., p.l32>. “la e\isten El. quand jo reviondrai, jo vois apporl.erai, ma méno, á la pointo des cinq fléches de la Phalange, poir vois, cinq roses rouges, los plus bolles do la victoire {...l... et si jo no rovonais pas, jo \oís soihaimo de voir une Espagne aussi bello que jo l’ai rexee... (p .68>. Alors quelles prionl. “poir coux qui, á cetie heme, se nenconi.renl. sois les él.oiles”(p.69), doña Nlat-garei.a ci. Níencédés pet-(Qoi\eni. au dohors le reflel. d’une humiére: ¡‘incendie de 1’éghise cl. le mourtre di curé porpétrés par le sacnistuin, une espéce de Quasimodo baptisé “ Le Nlanchoi.”, marquen. le débil. dune nuit dorgie ci. dépoivante. Duns les jours qui sus cnt, la une suns merci q UL? les < la discipline xolontairo ci la confiance sponíanée dans sos chefs, le Manchoi., craint par les ms el. respecté par les autres, s’insi.itue présidoni. dudil. Comil.é. A son associce, [A Célestine, une ancionne pnosl.il.uée qu’il bapbise “la Républiqie’ el. poir qui” la Réxohui.ion, ce n’él.aii. pas autre chose qí’une orgie permanelite el. généralisée”(p.1 12), le nouxoau i.xran de Villaroja CN~O5O sa conception carnavalosqie de la révolímion: loum ce qul étail. en haul. doit venir en bas, cm toum ce qui était en has doit xenit- tout en baum. l...j. i’éuais pito> able. Slainl.enant jo serai impitovable. jóbais le soflibeur, maintonant jo serai le maine. 1...]. la Société me doit \ ingm ans d’arriérés. l...l. J’ai trop dé rancunos á désalméron (pp. 101-102). Aprés axoir annonce, duns un soliloque d’i~ rogne, sos premieres disposi¡ions a uno ussomblée apathiqíe, empori.é par sos pensées sanguinaires, ji décide de procéder á lexécution des sept jemes phalangismes anrétés la xoille; toumefois, les mots de “légalimé” ci. de “responsabilite” prononcés par Pedro, axocai. do son propro frére, impnessionne le poixroi. qui accepte de “joíer au i.nibmnal’(p.1 17). La parodie esm grossiére. Au coírs de son procés, Líis -“Ion oCa dR que c’étaii. un archange qui parlail. en lui”(p.126)- rejotte toitos los circonstances ai.i.éniuntos invoquées par son amé; par soíci de la xénii.é, ji rexendiqie la nesponsabilii.é de son acto, cclii d’avoir pris les armes poir défendre lEspagne contre ccix qui la déi.ruiseni., el. nofuse toffie indílgence, qu’il jugo déshonorante, de la pant de ce i.ribunal; á l’intenl.ion des jemes gens pnésenms, II prononce quelqíes panolos nobles el. “envoñtantes”: jo suis cermain que beaucoup dentre cux onl. pnofondémeni. souffcri., commo nous, phalangistes, di désespoir cm de la honn=séculaire twi notre peuple était plongé. Em je sus certain qu’ils oiR eu le mémo senl.iment de généreuso révolto dexanm l’injusbice em l’avilissemonl. dont lo visage de la Patrie fui comivorm. lís onm pordu la foi dans ¡‘exismence mémo de [‘Espagne cm lIs oni. cherché autre choso que l’l-~spagne. l)evaní une Espagno rcpoussanto, ils sonm dovenus, de propos délibérés, des émrangens et ils n’onm pas vi qu’ils dexonaienm ainsi les indigénos d’une colonie émrangére. Si nous somnies aujourd’hui en face d’oux, comme des névolutionnairos qui combauenb d’autnes révohutionnairos, commc des iréres qul luttent contre leurs fréros,c’est parco que, di ¡onU de notre désospoin, nous n’axons pas xoulu renoncer á notre qualimé d’Lspagnols, c’osm parco que nois axons compnis que le xisago repoussanm de la l’atrie n’éuait point lo visage authentique de ¡Espagne et que nois axons cherché, cm broixo, une Espagne exacto cm bello, une, grande et libre, qul poirra donner á bois le pain cm la jusmice. Em cel.to Espagno immortello est si grande qíello a comble bous nos reves ob que nous l’avons jugee digne d’étre servio. 3-14 Nous avons dé el nois resmons au servia’ do l’Espagnc authentique, ot non défigurée, el. momnir poir sa rédemplion esl. simplcment un acto do sorvicoí3 (pp.l27-l¿8>. Faisant irruption dans la salle di tribunal, soixeruine ci. ntajestucuse, doña Mangareta adresse des menaces el. des romontrances á chacmn; se mounnani. vers Luis, elle lii déclare: Va, mon Iils, jo suis fiére de moi, Lar mu es une colonno de lumiére cm ton sacrifico sena lo racham d’un grand nombre. Nous non somrnes plus a nous emouvoir dc la vio oia do la mort, mais seulement de l’¡rnmormali.é de l’Lspagnc cm de l’éternimé de l)iéu. NIon bonjaniin, jo te don nc em jo t’abando ii no a Ijietí oC A ¡ ‘l?spagn e. It, Saris dotime, dornajo, irai—j e te réj oi odre po ur Ca gardo ¿tix étoiles Dés sa sorfle, une (nainte supenstiticuse el. mxsl.énieuse envahit l’assistance. Le jeme phalangiste jouira désonmais d’un prestige encone accní auprés de sos gardicus; lors de leurs conxersations, jis l’inlormeni des dxénements qul se déroilení ami dehors: ce no sonm qu’hisi.oires de tienes cm dc xillages incendiés par los népublicains á la suite de défaites, tollo celle dc Niaqíeda. Quelqíes sornamos aprés le soulévomeni., la vio qmoi.idienne s’est quelqie pci norrnaliséo á Villaroja. Afin d’apaisor les insl.inci.s crucís du Nlanchom, Francisco, un ancien ‘caíd de don Graciano, qui étmdia l’anarchisrne duns les livt-es, pt-opose au présidcni. de tenter ami niveaí local inc expérienco applicable onsmite á l’échelle mondiale; les fondcmcni.s théot-iques en sonl. simples~: chaque homme sc goiverne soi-méme selon les bis de la nai.urc el. jouil. pleinement de sa liberté; l’argeni., qui a’cilit les gens, est smpprirné; le sysméme économiquc ost basé sur le l.roc. C’esi. ainsi que set-a fondé l’Etai. anarchiste indépcndunm dc Villaroja cm régions circonvoisines; lo Síanchol. en esi. l’ompenemr, Francisco, lo prophéte, ci. Pedro, lo minisi.re des AIfaires étt-angéres. ¡~es séancos dc marché, oti chacun apporto en pnincipe son surplus, cnnichisseni !‘i~t-ogne cm i.empéronl. sa hamo des hommes. 13 Concernant la conception de la mort comme sacrifice, J.\. Pérez Bowié cc)nstato que “U muerto es a menudo presentada como una entrega ‘oluntaria que de su vida hace la víctima dé la que sera beneficiaria toda la comunidad. ¡¡asta aquí no hay nada qué resulte parlicularmente llamatiso: os una concepcion del morir bastante común de la que participa también el discurso de la izquierda. lo específico del leng uaje que analizamos es orno el influjc> de la ortodoxia católica réstringo la amplitud del significado “sacrificio”. .4 el sacrificio de j(~ristol fue necesario para redimir a los hombres del pecado: el del rsoldadol, dé igual mc,do es necesario para acabar cc)o lc)s males qué asolan a la C omunidad’(ibid., p.140>. “En la izquierda, por el contrario, donde ct~-iamonte se parto de una idea más laica del sacrificio, se documentan realizaciones que insiston en éste ccmc, un acto desprendido y genorc)sc) do la víctima en laxor do sus compañeros” La folio sanguinaire di Manchol. i.omporairomcnt apaisée, les semís momenis dangcreux sonl. ceux oú les n-oupcs, venaul. de loléde ou s’x rendant, s’arréteni. á Villaroja. Fin septembre 1936, une seule opération milii.aire l.ieni. en haleine les habii.ani.s di bomrg el. leurs prisonnicrs: une colonne d’insmrgés, pantie de Badajoz á dostination de Madrid, s’apprél.e á libérer l’Alcazar. loui.efois, dans l’éveni.ualité oti il liii faudrait faire le sacrifico de sa vio, luis conl.inuc de cíltiver soigneusement la familiarii.é a’cec laquelle il i.raime la morl.: se référanm saus cesse á la figuro de José Antonio, condamné á moni. el. peum-émro déjá oxécuté, II incii.o ses compugnons phalangistcs á l’imii.er. Jons dmne balto de la colonne communiste Nelken, le A la moindre résistance, procédoz á des exécutions, massixes, s’il le IauU, la torreur esm la seule mémbodo qul ait jusqu’ici Liii sos preuvos. Nc compmez pas sur liníelligonce des gens mais Sur leur láchoté. (7ompt-is? (p.165). Pedro s’appliquera donc á concrétiser le plan qíl consisi.e a~anm toil. á coii~ rin d’inscniptions certains bátiments. “la lanco conminíail ‘ ( p. orn. 316 La boirgade accucillera encore, pat-mi d’autres, une compagnie dc “dinamiteros” asmuriens en provenance de lolédo el. se dirigeani. xers Níadrid oú, disont-ils, les ai.tendent des taches urgentes. Am fur el. á mesure que se confirme l’axancée des faci.ieux, la débácle so précise dans la xille en proie á une panique croissaíil.e: L’on avail en elfo. naconmé aux gens que les mroupes de ¡-nanco so coniposaionm principalemenm de Marocains cm que ceux-ci massacraient les gens sans aucun discernement (p.l 7(1>. No s’agit-aii.-il que d’unc faussc rumeur? Jean Denis no le précise pus. Am milicí de celle conlisi()n rares sont ceux qul ~¿trdeíit la Ide Iroide ci los idées claires. A luis qui nc peut crome a la condamnation de Níaníel llodilla, l’anarchisi.e Francisco nc cache pus son désenchantemonm cm son désarroi dexunm le chaos qul consume le pa}s: Vois donc oiÁ notís en sommos aujourd’hui. De ce cóm&ci, on condamne á morm José Antonio Primo de Rivera, parco qu’il esm lo fondateur de la ¡‘halange. De l’autre cámé, on condamne á mort Manuel Hedilla qui nomplace José Antonio á la téte de la Phalange. De l’autne cóté, jis onl. fusíllé García [nt-ca cm combion d’autres encone parco qu’ils él.aient catalogués comme anarchistos ou comme communistes. Em de ce cómé-ci, on a oxécuté Durruti el. Andrés Nin, parco qu’ils étaienl. anarchistos. On a beau fairo á Durrul.i des funénaillos colossales á Bat-colono cm le considéror comme un héros républicain, cola no signifie non. La vérimé, ci. jo la connais en moimo certitudo, c’est que Durrutí et Andrés Nin14, n’onl. pas été tiés au front par des nationalismes, mais exécutés sur des ondres venus do Madrid. Par ordne de Moscou (pp.l72-l73). Trés pcssim¡sl.e sur laxonir de l’Fspagne, quel que soii. le xainqueur final -“On fuji. la guerro avec des idéalismos el. qmand la guerro osi. [mio, ce sont les marchands do soupe qui reprenneni. mit en mains”(p. 174)-, jI lii u’coue aussi sos inquidiudes: Vous aun-es phalangistes vois vous faimes tuer pour sauver la vio des curés cm sauvogarder la propniété, mais si Franco doxail. gagner \ous verriez les curés revenir avoc les gros propniétaines el. dicter leurs bis. 11, soxez sans crainmo, pour tondre lo cou á x-otro réxolumion, jis so monmrcront plus fascismos que x ous. D’aiUeurs, de ce c&é-’S, ce set-a La méme ‘tose... (ppl 74-17 51. Pour le jeme phalangistc dont la porsonnalité subjugue irrésismiblemeni. i.ous ccix qui le fréquentcnt dans su pnison, ¡1 osm pénible dc constater combien les réflexions di républicain ci. les siennes coÍncident; jI sud cependanm que toíi.e 14 Rappelons que Buenavéntura Durruti mourut accidentellément 7) le 10 nosembré l03(~ ét qí’ \ndrés ‘sin tul assassiné fin juin ¡037. 347 discussion sorait ‘cuino: engagés duns des chemins irréducmiblos, lis nc pcuvcnt espérer se rejoindre que par la x-oio du sacrifico, en aucmn cas par celle dc la comprornission. A su mére xcnue liii rendre visite, U confie ~ofr consucré les deríiiércs heures dc xeil]o á méditer: lout est en ondre en moi, el. jamais plus, peut-él.re, jo n’aurai l’occasion d’íne mont si bolle, sans agonie, l’ámo légére, la conscience limpide, dans la panfaime dat-té de mon osprit, sans regí-el.. Ce qui imporl.e, ce n’est pas la longucur de la xie, mais sa plénitude. Em ce qui fiAt la plúnimudo de la \ ie, c’est la maniére de xix re et de motírír (p.193). A su socur qui broda de roige su chemise, lidele a la Ñ1~2mC Are ¿u lond¿tteur do la Phalango, ¡‘exalté déclare encoro: C’osm tú qu’ils ‘ciseronm cm sur les cinq flétbes que mí as brodoles, ¡e sang de ¡non cocur fera [leurir cinq roses rougos. Ce sera face au soleil, el au moment oit jo tomberai, ¡‘aube nonaitra sur l’Lspagne. foui cola esm si heau, d’un sons si profond, si complot, que ¡)ieu seul peum en avoir disposé ainsi (pp.1 93-1 94). Offrant sa ‘cie á Dieu ct á l’Lspagne, il accepte de mourir poun quenfin, les yeux do la muhutíde s’ouvrent á la vérité: Jo vois mainmenanl. mieux que jamais que nous n’avons pas dé onsagés dans uno \O~O trompeuse. l’out ce qu’avait prédil. José Antonio s’osl. accornpli comme il LavaR préví. Que cci. hommc soil. béni caí-II fui. le forgoron de nos ámos (p.1S)4>. Frappé lui aussi par la similitudo des idéaux -“dc I’autre cóté, lIs soni. aussí pour la réxolution, contre le capii.alisme, pour la jmsi.ico sociale, contre les pat-asiles ei. poir los tra’cailloursl”(p. 197)- Manolo dresso á son i.our un hilan désastremx de la réxolition républicaine et so confesse á un compagnon: Ce n’ost pas cola que nous avons révé. Ce n’esm pas cela qu’on nous avail. promis. [...¡. Oit la xoís-tu, ¡a révolumion? Ríen que des massacres smupidos. L’aul.oril.é livrée á la canaillo. l’insuppoí-table domination des Russes. Partoil. le désoí-dro cm la torreun. Fas un seul sonmimenm de dé~ouemenm sincéne au peuplo... (pp.198-199). Em la t-évolul.ion, vois-tu, notre néxolution rougo, elle cst loupéc, parco qu’elle no dexalí pas consister á cosser d’&l.ro domestiques poir devenir sauxagos, maÑ á cosser d’émí-e des bétes poun devenir des bommes.. (pp.200-20 1>. Seulos les parolos claírxoxuni.os de luis, qui 1’inxii.e á regarder lEspagne “face á lace, axec i.on cocur el. tos seux gí-ands omxents”(p.204) pour en axoir une vision harmonicuse, parvienncni. & le récontorten. 348 Sur le poínt d’étre cmnmené, le jeme phalangistc, regneuanm l’absence do son pére l)éjá des compagnios passaienm, massives, ondonnées, comniandéos par de jemes officiens de dix-huit ans. Des étendards, sang a on, couleurs de ¡‘Espagne immoí-telle, allaienl. ainsi vers le soleil renaissant. [..j. Elle vit passer, á deux pas d’elle, ces nouveaux tercios qui s’avan~aient ax-ec háte vors de nouveamx combai.s. Níais son rogarol s’atmaíhaim á ces jeunes gens de dix-buit ans gui marchaient á la této de chaqie peloton, á ces jemes ofliciors qui poí-taient sur ¡cuí- cocur, brodé de roigo, [‘insigne di joug el. des fléches... Em ello pensait á luis... ¡oms ils ressomblaiont él.í-angement á luis, par la llené de leur maintien, par l’éclat de ¡oír regand ci. méme par ce léger somí-ire gui donnait á leurs léví-os coL air do suprérne inonie, ce ton de noblesse suprémo donm luis asaR le secrel.. 1 ~. Ainsi donc Luis vivaR en oux, tí-iomphait en oux Ainsi la vio triomphait de la moí-t. Ainsi l’homme l.riomphait de la béte el. l’étí-e di néanl (pp.219-220Y En refcrmanm ce roman “allégorique” sur le (onflil. framnicide, le lecteur s’interroge inés itablemenm sur les raisons qui, en 1943, décidénení lean Denis & pubiier un magma pareil. S’agissah-¡1 simplomenm pum l’amiíeun de rendre un 15 “Otra imagen de clara procedencia falangista es la identificación dé muerte y présécia que niega la ecuación tradicional muerte~ausencia. ¡...]. U compañero muerto -se dirá- sigue oxistiendo en la memoria de quienes le sobreviven; su recuerdo es una nueva ~ida, esla ‘ez imperecedera’ (1. Pérez Bowio, op. cit, pp. 130-140<. 349 dernier hommage á José Antonio ou de rappcler á scs lecteuí-s hypothétiques sa hamo viscérale de la Républiqio espagnole a do la Rmssie soxidtique? Ge n’est pas impossible. Mais les critiques qu’il formule á l’égard di nouxoam régime espagnol -luis no parl.agc-t-il pus los cnainl.es de Francisco en cus de xici.oire franguiste?- no traduisenl.-elles pas aussi une certaine amerl.íme? Enanco qii, on le sait16, no portail. giére José Antonio duns son cocmn, n’éi.ait-il pus en train de trahir l’csprii. dc la Phalange17? En oui.re, lo retís di dictateur d’appmxer ou’certemeni. ccix qul, quolques annéos plus l.ól., luí a’caienl. oller. la sictoire, émaii.-il admissiblo poir un collaborateur nazi 18? Qiioi qí’il en soil., II semble bien bm le mernps oit Jean Oenis gboriliaít ensemble sos deII\ heros. 2. ANDRt¿ VILIAIRS (19O3~l972)l9. ¡e puits d’amertume20. Depuis plísieuns mois le goixernemoní n’était plus maitro de la sitíation. Des bandes armées, se í-éclamanm de l’un ou ¡‘autre pat-ti de gauche, él.aient maitrossos de La ríe dans toites les villos, mus les villagos dii pays. Bien axant que sc dcssinát le mouvomcnt insunrectionnel ev qu’il LúL méme question 16 “A partir de 1942, cuando los últimcs falangistas “auténticos” se fueron al cansancio O a la División Azul a cazar rusos, usted pido proclamar impunemente el gran afecto que había tenido a José Antonio y al acabar la guerra civil había respaldado la macabra ceremonia de trasladar sus restos desde Alicante a El Escorial, sobre los hombros de sus camaradas Pero el prcpio Serrano Suñer dio testimonio de los celos que usted sentía por el Ausente o tal ‘e/ dcl simple rencor por lo bien que José Antonio se había entendido con Mola y en cambio el rechazo que hizo de su compañía par la candidatura al parlamento por Cuenca. “Respecto al mismo josc \ntcrnio no será gran sorpresa, para los bien informados, decir que 1-rancc no le tenía simpatía 1 1 \ lrancc, el culto a José Antonio, la aureola de su inteligencia y de su valor, le mortificaban (Manuel \-ázque/ Montalbán, Autobiogi-atía del general Franco, Barcelona, Ediciones Planeta 1992 p ~20). Concernanm la profonde déception éprouvéc par certains phalangistes consultcr particuliérement le mémoignage personnel de Dionisio Ridruejo dans l.iscrito en España (Buenos Xíres 1062 (¿a edición corregida: 1064)) ét le Cc>mmentaire qu’en fait ¡liornas Gareth dans son étudc Ihc Novel of lhe Spanish Clxii lVar (1936-1975) (Cambridge, Cambricige tniversitv Press, 1000~ “Si declaro que participé con plenitud en la esperan/a } el entusiasmo, no ocultaré tampoco que cl rcc cío 5 a meces el disgusto me acompañaban también como les sucedería a muchos falangistas Unto por la orientación reprosixa como por el tipo do intenciones que manifestaban muchos dc lo’, dirigentes oficiales, la guerra do las derechas, la guerra policial, se nos remelaba con descaro ‘. solamc nie la te en el número una especie do conciencia do la mayor oportunidad histórica nos hacia pcnsar que, al final, podríamos darle otro carácter”(p.15, cité par lb. Gareth, p.127>. “Qn Che Nationalist sido, disillusionmont is most strongly felt hy a group of lalangists, xs ho seo that Choir ideals of social renewal have been subserted” (lb. Garéth, p.l58l. Jean Denis fui condamné á moni en 1045. 10 l-crix-ain, journalis¡e, repo¡ter-explorateur eL “tucur d’éléphants” -chasseur prcftessionnél en Afriqie pendant deux ans-, André \-illers fuL durant la Deuxiéme Guerro mc>ndialo spécialiste des questions afriCaines auN micros de la B.B.C. eL de la radio américaine et attaché dé presse auprés du ministre des Colonies el du ministré des .\ffairos étrangéres du gouvernement beige de londres. II esm l’auteur de coritos ( d’insumrecmion, toute trace d’aumonité disparul. el. ces bandes arméos, plus ou moins onganisées, pillaieni, incendiaiont el. assassinaienl. á buí- guise. La police el. la garde civilo avaiont rotu l’ordí-e do nc pas intervenir (p.1 1). Em dans mouto l’Espagne, les assassins -pourxu qu’ils tussont en possession d’mne canto do ¡nombre de ¡‘un des pantis du “[rente Popular”- agissaienm en parfaite impmnimé (pAl). La liti.énatunc pro-nationalisto abonde en cii.ations do ce genno, dénonyanm lo ehaos absolí dans loquel émait plongée l’Fspagne, pat-l.ículíéremeílt aprés l’axénement du Frente popular. [‘assassinat de Guiso Sotelo, perpétré [e 13 juillom 1936, y cst mx uniablernení présenmé commo la goumte qui lit déborden le ‘case do la i.olérance, comrnc le démonaicun de la guorre cix ile. Gel b¿íbíle préboxte don se saisil. la propagando nationalisme afin de légil.imer a posteriori inc insirrection programmée dc bongue dal.o, aura assmrémont la xie dure; ei. pus seulemení au pays do Franco. Ainsi, une singlaine d’années aprés los faii.s, fidéle á la tradii.ion psoudohistonique, André Villcrs ouxre son Pulís d’ancrturc pan le nécim détaillé ci. hors contexto de cci. épisodo21: le meuriro prémédité du <‘loador de la Droite, chef du Momxsemenl. National”(p.4), par quolqíes officiers des i.noupes d’ussaut cm de la Garde civile. Sur un simple signe de “l’homme & la casaque do cuií-”(p.5), Vitoriano Cuenca logo deux halles duns la nuque de Calvo Sotelo donm le cadasre est abandonné duns le cimotiére de l’Fsm. “-le sang esi. coni.agieix (p.C), se contente de commonl.en laconiquoment le mysl.érieix personnage á la ‘cío do la i.rainéc bruno qui macule le siégo di “caí- n017 mii axaieni. éi.é mirés los premieí-s coups de feu do la plus atroce guerro civile de l’hisl.oire... ‘; pat-mi les passagors di conx’oi se troixe la “militante socialiste communisante”(p.6) Margarita Nclken. Lenquétc ouserto par le gou’cernemcnm républicain n’uboumira pus cm une promotion set-a octroyée á quelqucs-uns des membres di commandoi.22. 21 Consulter le récit qu’en lait llugb Thomas, La guérre df spagno. Juillé! 1 936-Slars ¡930, Paris, Robert Laffont, (¿oíl. Bouquins, 1085, pp.165-l66. L’historien anglais fait allusic,ri á quolques-unes des versions qui existent do cette bavuré. 22 (loncernanm la politiquo du gouvornément de Frente Popular, Jasier -I uselí note que “no hizo disminuir la desconfianza dé las masas conservadoras al radicalizar la versión dé la República del primer bienio, a veces en contradiccion con el propio programa del Frente ¡‘opular” (Siglo XX, historia 18, 1090, p.404>; “Peor lo peor do la ejecutoría del Gobierno no fue lo que hizc> sino lo qué no supo evitar” (ibid., p. 4051. Si, en février 1036, la guerro civile n’apparaissait encoré que commo une Iointaine possibilité, co juillel. elle séinhíail déjá beaucoup plus proclie mémo si elle put úre évitée iusqu’au dornier mc>ment: “El último empujón se lo dio, sin duda, el asesinato do Calvo Sotelo, como represalia a otrc> anterior do un teniente deNsalto izquierdista, lo graNe del suceso radicó no en que (Salvo Sotelo hubiera sido asesinadc., por el Gobierno, lo qué nadie afirmó en la época y es falso desdé el punto de vista histórico, sino en él hecho, dé qué él Gobierno no daba la sensación de controlar sus prOpios agentes. 1.... Xi siquiera hubo una vibrante reacción de parte del Gobierno que permitiera la confianza do la población que no lo había Notado. ... Dirigentes socialistas conocieron a personas que habian participado en el asesinato no las denunciaron” Quelques jours plus tard, (floria Amonte de Valdo est recio dans un hótel particulier de la Calle Fomento á Níadrid par Marl.in Slixatz, le chef de la polico d’Fispagne; il lii reproche l’abandon de son poste el. son départ poir le front, sans préxenir personne: T’imaginosi¿u que nous l.’axons fait ‘cenit- lá-bas cm que durant ti-ois ans nous t’avons donné uno solide éducatíon révolumionnaire peur que mu afiles te faine tuor stupidement á la premiére oscarmoicho, par les Maures de 1 ranCo? (p.8); il l’inlot-mc amíssi de la moni. “uccidenmelle” dii dirigeant socialismo dii Sxndicat général des Iransporis: II ~ a tíos poin is x itaix, cies postes stratégiq uos es seritiels q mio nous ciex On occupen: los mí-an sporms, les comrnunication s, 1 ‘in formamion, la polico (p.1 3 il lii pt-opose enfin de de’cenin son adjointe. Préscnt & Madrid lorsqu’} parxienm la nomixollo di déburquemonm duns le sud dc [‘Espagne des premiéres trompes rebollos commandées pan Enanco, le colonel Nioscardó ussisme á la brusqio dégradal.ion de la situalion: Dans les ministéres régnail. une atmosphére de panique. Des rumcurs absurdos circulaient dans la villo. Des pi¡lards, rexolver ami poing, enmraienm dans les maisons, “réquisitionnaionl.” les bijoux cm l’aí-genmerio au nom d’un gouvemomcnm qul n’exercaim plus qu’une autorité théonique. Méme sur les hámimonts publics le drapeau national no fIottait plus: il émait remplacé par la banniére rouge brodée de la bucille cm du marl.eau. Assis sur lo bord dii mrottoir, un ivrogne buvaim dii xin rouge dans un calice en or cisolé (pp.1 1-1 2). Que le peuxoir se i.rouxe alors dans “des mailis i.oi.alcmont éi.rangéres aix intéréis el aix íradiíions de 1’Espagne”(p. 12), Nloscardó no le per~ut pus encore claircment. Inflexible en matiére d’ordre cm de discipline, effacé el. niéticuleux, indifférent aux )emx trombles do la poliúque pourl.anl. décisifs dans l’axuncement milimaire, ccl oflicier, loyal jusqie-lá au goux-et-ncmeni., regagne en háte son poste dc goixerneur de l’école milituire dc l’Alcazar. Lo 23 jmillet 1936, uprés trois jours de combal. pondant lesqucis, á linsu de l.ous el. ax oc in soíci él.onnant du détail, fi prépana la résistanco, Moscardó xerrouille les pormes de la formeresse “oivet-t[e¡ á tois ceux qui cherchont un refuge contre los Romges”(p. 16)23. les 23 (onccrnarit “Sloscardó: collcctic,nneur d’otages”, consultor Herbert Rutíecige Southworth le m~rhe dé la croisado dé Franco Paris, Ruedo Ibérico, 1964, pp.62-63. Parmi les nombreux CémC>ignages cites par II. U. Southworth et prousc\nt la présénce dotagos ci de pxisonniers dans la lorterosse, retenoris celui de Nioscardó lui-méme: dans Sa déclaration du 5 juillet 1030, celui-ci écrit qué furent coriduits dans 1’ \lca~’ar “le (Souxérneur civil axec des mémbres de Sa lamillé et di’ersos personnes de gauche comme otages” Sioscardó, La causa general, Madrid, sa., 2a edición, anexo x p3 18. (Sité par 1-1.1< Southworth, p.6?>. Plus bm, Southworth noto qué si les écrivains iranquistés ont relat¿’ a’ec amc,ur 352 rcnforts considérables, amenés aix troupes gouvernemontales, n ‘affaibliront pas la ténacité de ce colonel qui semblail. dépoirví d’imaginution el. d’espnim d’inifiatixo: des dcix cótés de la muraille, porsonno n’ignore ce qu’il adxiendrait des assiégés en cas de reddition. Sxmbole dc toimes les résistancos, huí. licí dc la croisade lraíiquiste, l’Alcazar de loléde, ci. sa légende des cadeis, fera coiler beaucoup d’encro. Duns son romun, de loiít le meilleur do la litiéramune beige pro-nadonuliste, André Villcrs présenme uno ‘cersion trés personnolle el. oniginale de (cite epopc’c mxthique; en dépil des si.éréwpcs grossicrs ci. des nombí-cuses enl.tírses tunes a la ‘céru.é “hismoniqie”, la fabIo, mx cnmée de toutes piéces, líen rcúsmlíe pus mcciris dimo ¡cUino ugt-dable24. lii juillei., & Paris, SaNador Luis dc Escador, lils di dic do Villanojo, annonce á sos amis, réinis pomn l’occasion, 5on prochuin remomir en Espagne el son intention d’c combal.l.re aix cótés des roiges. l)aím un discours qíelqie pci loifoqie, celui qui n’a jamais rien taU d’utilo daus sa ‘cje el. que son pére enx oya dans la Ville lumiére afin d’é’cimer le scandale, leur confio sa précoco adhesíon au communisme avara de Icun confessen que, “x-átissé jusqu’á l’os” pan les républicains, le dic a cessé de lii vot-set- su petite pension. Dés la frontiéro, le “señoril.o” aura un premier apen~u do l’Fspagne roigo. Suivaní les clichés dc la propagando naxionaliste, le nomancier décrit les gradés républicajus comme des incompétenms, indisciplinés, ivrognes ci analphabétes! Par uillcuns, le chemin jusqu’á Figueras est déjá fort endommagé par les premiers conxois d’armcs cm de munitions que le Front populaire francais on’coio á son homologie ospagnol. En choisissaní Tolédo comme siége de son quanl.ier général, Sli’camz, que la rébellion de Moscurdá surprim désagnéablemoni., reconnail qu’il n’emí giéro la main hemneuse. Mais qui aurail. pu imaginer que dans “ce puxs d’indi’cidualisme el. d’¡ndiscipline”, oíA mii. osí décidémenm imprévisible, Franco, ce général un pci frondeur, exilé, presquo relégué aux Canarios, allaim troivor un a’-ion brimannique25 piloté par un agenm nomoire de l’lntolligenco Servico chaque détail insignifiant de la vio dans 1’ \lcazar, leur “silence suspocm’ est presqué total sur la sie de ces otages 01 sur leur ésentuel destin (p.63j. 24 “te PcHs d’Amerturne m’a semblé une oeuvre excellente, vigoureusoment menée. l.’autéur est maitre de son stxle de sos personnages, dé son récit. Jamais il no s’essouflle. Qn a l’impressíon quil s’élforce, comme Nlérimée, de restér en-deyá de sos possibilités” poin lo transponer ami Maroc, la région la moins súro cm dont il fallait ahsolumonm le menir écarté? Slival.z s’était amtendu á une réaction armée contre l’instauration dii régime communisl.e en Espagne. Síais il ammendaim commo réacl.ion de la gaucho: des socialismos, cm non pas de la droime. Cello-ci, gráce á la coopéramion de ceux-lá, avaim él.é affaiblie cm nuinée au cours dos derniéres années el. déciméo durant les denniens mois. Calvo Sotelo émail. monm, em il ferail. exécímer, quand il vomdraim, José Antonio Primo do Rivera, le londameur de la Falange, démoní en pnison sous un vague prémexto. Peut-émre aurait-il dú retarden ¡‘exécution de CaIxo Sotelo... Síais cem homme axail. déjá faim mrop de mal. Dans son dernion discours n’axait-il pas émabli, des ant inc assembléo consmernée, le bilan des meuntres, émeutes ci incendies des trois mois précédents? II appormait des chiffres, des preiíxes que personrie n’osait contener, pas ménie pour les nécossil.és de la propagando a [‘éuangor. Non, Calvo Sotelo mxai t ¿té j tísterilen t condaniné. Qn répiocheíai 1 a Sí ixdti cl en asoí l la it ti 1? mantxr. Mal s il rostait á démontrer que ce nationalisto onragé oCa ¿té riciA ii 46). dangereux xix ant que mort... (p. Lorsqu’elle le rojolul dans son hureau de la Plaza Pozo Amargo, Gloria n’osl. giére surpriso de ‘colí- l’agcnt soxíémique abattu ci épíisé nerxeuscmenl.: ce no soní pas sculement les affaires de police qui se l.rail.ent ici, mais aussi celles des opéí-aíions militamos, de la censure, de la propagando cm des communicalions téléphoniques el. télégt-aphiquesl A la suc de bis ces doss¡crs, mulgré qu’olle recút une solide formation théoniquo cm pratiqie á l’école de Nlalensko’ce duns la banlieuo de Moscou, lii des stages dans les plus grands organismos soviétiques en Russie el. á l’étranger, rompIó á Londres des fonctions assez imprécisos auprés di conseiller d’ambassade chargé de “l’infot-mation”, occupál. l’iníét-im di secrétarial. des Amis de ¡‘URSS á Paris el., en diversos occasions, représontát la “jcunesse espagnole” dans des congrés des “l’aniisans dc la Paix” a’cant d’émre ródacteur en chef, le marquis Luca de léna, un conspirateur depuis 1931, la Consigno de se rendre á Fas Palmas; toitefois, si d’ici le 31 juillet, aucmne iic>uselle nc lui parvenait, il régagnorait alors ¡‘Angleterré. h±11 juillet l’appareil anglais quittait (?roydon; son piloté, un certain (¿aptain Bebb, n’avait aucune ¡dde du genre d’aventuré c)ú il s’engageait. II y asait dans l’asion, outro Bolín un commandant en retraité, llugh Pollard, ci deux ¡olios fommes, dont ¡‘une était la filíe de ce dernior et l’aumre une amie. <¿es passagers ignoraient, cux aussi, le bit du soxage; fis asaiont ¿té prc>curés par léditeur catholiqué Douglas jerroid, pour donner á l’équipée une apparenc-e Cout á ¡bit ordinaire. 1.1. Pendant ce temps, le Dragon Rapide étaít arrixé A tisbonne, ou Bolín conférait asec: Sanjurjo, qui lii assura que Franco ¿tau “J’honjmé’ quil fallait pour mener a bién le soulésemont: aprés quoi, ils partirent pour (¿asablanca au (¿ap Xuhi, puis pour Las Palmas. ¡ ... 1. AuN (¿anaries le commandant do bord anglais du l)ragon Rapido parsint A dissimuler aux autorités de Las Palmas la raisOtI pOur laquelle il avail a’tcrrl Sons papiersat’acioport. Vn message confirmani l’arrivée do Bebb fuL transmis par lo diplomatc ¡osc \ntonio Sangroniz, A Franco, qui en conséquence se prépara a quittor lénerille. l’récisémént cc moment, lo g¿’néral Amadeo Bolmes gouverneur militairé de las Palmas, tít tué alors quil s e ntrainaxt au tir A la cible. (¿et accident ¡ .. ¡ Iournii A iranco, lo chéf supréme des armées dans larc h,pcl un prétexte pour se rendre á tas ¡‘almas á l’entorrement - si bien qm’il n’eut meme pas besoin de prcténdre aller faire une tournée d’inspecticri, comme it l’asait préx u” (H. lhc,mas. op. cit., PP 16’ 1,01 354 dirigée sur Madrid, Gloria no peut que tombér en admination dexanm la maniére dont le pat-U a acquis le contrólo absolí sur la police: [líe vovaim ici la mise en application des théories qu’on 1W axait ensoignées á Moscon. la Polico d’Etat avail été noyaumée de longue date, mais cola no pouxait suffire. Pour “aider” les organismos olficicís, Slixal.z axail. cnéé un réseau de Chékas qui couxrail. moum le pays. A Madrid seuo, il y axaim deux cent vinga-six Chékas. Beaucomp émaient établies dans des églises ou des couxenms; les autres dans des immeubles divers réquisimionnés á cem eliot. Les plus importantes étaient dirigées par des agents venus de Russio. l.a police nationale axaim émé trés site dominée par (Otto organisation qui no dépendaim que dé Slixamz. te Nlinistére de [‘inménicur émail. impuissanm a son egard, d’aumanm plus que los siéges étaiont camouflés sois les dillérenmes étiqueues dii 1 rente popular. II éxista¡t des (ihékas socialismos, commun i sies. anarch ismés, sx nolicall sies, otc... lo utos dépond ai e ri t do ménio cLoE oC axaiont des tAches souxerim ¡oit ol iNersés. ¡ ‘une del (.5. 0 C)tammen 1 assuraim la “protection’ des ministres -en réalité leur surseillance. -I outés faisaient la chasse aux “onnomis dii négime” cm procédaient á des exécumioris somrnaires. Le principal ennemi dii régime dans lEspagne de ceue époque, encore imprégnée de catholicisme, était le clergé. Les Chékas de Bat-colono axaient exocute plus de mille deux conms prétres, moines, rcligieusos cm séminarismes en moiris de quatre mois dans coite salle provinco. La phupart des éxéquos d’Espagne axaienm été fusillés. Les officiers formaient une autre catégonie dennemis. A Canihagéne, les officiers dc la ¡bmw de guenro avaionm été onformés par contamos dans les cales dc navires, ommenés en mor cm jetés par-dessus bord, les mains liées derriére lo dos. 11 yavait aussi los intelloclnels: magistrats, médecins, professeurs, dont II lallail. so débarnasser pour créor une Espagno nouveiie, comme on avail créé mine Russio nou’cello sur les mémos bases délimination (p.36). Ríen do ce qu’elle apprend en parcourant les rapports des diffénenl.es sodtions no peul. la choquer: tomi. cola nc fait-il pas partie d’un plan d’onsomble dont la réalisation est indispensable poun báur la dictature du prolétanial.? La liberté, le bonheur futun du peuple ospagnol dex-aionm émre maconnés axec dii sang. ¡...~. la morm perd íout son sons quand son nom esm légion... (p.36). Aul.our de l’Alcazat-, l’ahsencc de cooí-dination l.anl. politiqie que militaire est tol.alo dans les rangs de l’assiégeant. Exploitanl. “le désoí-dre el. la pussi’c ¡té qui régnenl. chez les Rouges”(p.37), Moscardó organise le pillago din dépól. dc blé situé á quelques encablures de la citadolle. Quand Slixatz le somme de désigner le responsable do ce fácheux contrememps, le génénal Riquelme, dont la lovaite & la Républiqie est inébranlable, répond a’cec un soirire changó d’umertumc: -Un responsable? Cosí la chose la plus raro qui e\isme aC tuollement choz nous. jo commence á croiro quil ny en ajamais cii dans la République! (Stand jo sus arrixé ici pour prendre lo commandemenm des opéramions contre ¡Alcazar, j’ai mrouxé une ‘cilIo dixisée en socíeurs á la Ibis militamos cm poliliques. Aucun de ces groupes no 355 reconnail. ¡non autorité: á une exception prés, jIs no reconnaissonl. pas la x’ótro non plus (p.47). Le secteur oti se troixail la í-éserxe de grain est en effot le fiof des anarchistes de la IKA.l., une (~t-ganisation sur laquelle le général n’a aucín pou’coir; comme les autres grompos d’ailleurs, celle-el rofuse do purticiper á des opénamions d’ensomble el. eníend jouer son propro jeu dans le siége que Riquelme pré’coii. long el. coúl.eux: Pour lo momont, ce jem consiste á gaspiller le matin des carl.ouches comí-e les m unailles de 1 ‘ALazar, á fairo la síes te 1 ‘aprés—midí, á joCler aux donii nos le so ir, oC á dormir la nuit. ti n de ces Jomírs. la moitié ol entre eux so lota Iuc’r héroíq tío merit oC smupidémenm par les mitrailleusos de Moscando! .4 Ab! Si set¡lemerim it ix uit cíes hommes a nous dans la place! (pp.-l?-48). Sli’catz¿ no nesl.cra pas sound au regí-el formulé par lo général: cclii que les républicains n’aienl. poinl. songé & méler quelques espions aux réfugiés Dés qie la Chéka de Fomento l’a’certit de l’arí-i’cée á Madrid d’un jeune at-isl.ocrate un peu fou ci. plul.6l. antipathiquo, porteur d’une lcl.l.re de rccommandaíion signéc par l’ambassade soxiétiqie do Paris, le Russo ordonne qu’il lii soii. amoné de toite mit-gonce, duns une voiture de police, comme s’il s’agissaií d’un pnisonnior. En conclísion d’un lafus sur la “gabegie qul régne ~u gouvernemeni.” (p.50) -“C’est toujours commo cola dans ¡es négímes oit les socialismos ont la haute main dans un cabinel. de coalition” (p.5O)-, sur la néccssiíé d’éliminer ces “pat-asiles” - Slix’atz haíssait cm méprisail. toil. á la fois les socialismos. II considérail. que bm doctrine étaim ísée em servait non plus l’a~ancement di pemple vens de meilleures condil.ions de vio, mais seulemenl. l’accossion de sos dirigoanms á un capitalismo discrem el. á une exismence bourgeoise (p.Sl >-, opération trés difficile car “lois les ministéres qu’ils occupent ou orn occupés onl. été littéralement enxahis par lours ¡jis. Jeurs soeurs, leurs onclos, lcurs cousins el que sais-je encoré...” (p.SO), el celle do ren’cot-set- ce gou’cernement, mais pas dans l’immédiat: -“pomí- l’ínsl.ant, les socialismos nous sen onl.. Le seul pay s oit nois poux ons nous procurer rapidemenm des armes, des axions et des mmnitions. c’est la ¡ rance. 14 la France de Léon Blum et do hules Nloch no tena non poir nous, si nous no maintenons pas la fa~ade du 1-rente populan”(p.5O)-, 356 afin do prendre la direction compléte di pays ci. de la guerro, Slixatz confio sos inlentions & Gloria: Nous devons avoir des hommos á nous dans l’Alcazar. Nois en avons partout aillours et pas dans ce vieux chámeau qui, par l’effet do la propagando, commence á faine figure dans le monde entier de basílon di fascismo. Em pire que cola: de celui du spiritmalismo dí-essé contre le matérialismo! lu serras que si nous no l’emportons pas vito, on fera intervenir Dieu, la Víenge cm mous los sainms dans la cause do non-e échec! (p.51). Conscicnm de linsignifiance du role joic pan Nioscardó cm sos hommes duns le déroulemeíu global de la giotto, mais x i\ emoril prec>cCupe par 1 inípaci CI inc propagando qui, des deu\ cótés, s’engagc á fond sur la nésistance dc la lorterosse, le responsable communismo exprime son désir de -onclune uu plus xite celle opération. 1)e méme, U se luisso conxuincrc par su secrélaire des effems penxens dc la désinformation praliquée sx démonalisation des troipes el. du commandcmenm. Adoptant la politique de César -la guerro dovant moi, la paix derriére moi-, faisant exécmi.eí- sans pitié les coipables de meurtres el. d’atrocités mais démontranm une clémenco exemplaire on’ccrs les autres, mémo les prisonniers capturés sur les lieux di combam, Franco a entrepnis son irrésistible marcho ‘cers lo nord, su “croisade do Ubérailon á laquelle les Républicains [ont] de moins en moins de forcos mutérielles el. morales á <)pposet-”(p.63). l)égoútées par les oxcés di 1-renio popular qíi buí- avail promis la “liberl.é” el. la “démocratio”, écoeurées par les cniatimés des rougos, les populamions paisibles se rallionl. en nombre & cclii qio Gloria de la Verdad nornme “lo pelil. générul des Canarios”. 1 ace dix regulares, aix requemes ci. aix legionunios disciplinés ot bien commandos, les bataillons de \ t>lontaires enthousiastes, lexés principalomeni. dans les grandes ‘cilIos industrielles ou la misére était cndémique, ‘coleul en éclal.s: “l’Armée di Peuple était un mythe (p.63). Soulignant lo bird tribu. payé durant les premiers mois pan les bí-igades républicaines poir la défense de leur idéal, André Villens, sans douie par osprim d’équité, signale que les histoniens onm décí-il. unanimement le général Miaja, le commandanm en chef do l’Armée Roigo, commo un incapable. Ce jugemonm set-a sans doute un jour revisé. Miaja fum indisce ablement réduim á [‘incapacité, ce qui est singuliéromonm différent (p.63). lino fois conclue la premiéne phase de sa mission, celle dc “communiser la républiqie cxistante”(p.63), “l’axonturioí- so’ciél.iqme”(p.6 1) pci inaugurer “la deuxiéme période de la guerro ci’cile” de cel.te bataille dont l’enjei, conní d’un petil nombre de chofs, n’esl. autre que “la clef de la Méditeí-í-anée, la posscssion de l’Furope, la maimnise di monde (p.l8): II fallait en appeloí- á toutes les forces roiges internationales pour maintenir ¡‘emprise soviétiqie sur la plus importante posilion smratégique dii monde occidental. lleuneusemonl., l’appui total cm aveugbe des socialismos était assuné, cm Martin pouxait dro certain de l’aido do sos coroligionnaines do tous les parlAs de gaucho en Europe cm en Amérique. La mise en marche do l’appareil milimaine russo serail. efrecílve mais lento. C’ost á la France el. á la Grande-Bretagne quil fallait faire appol en premier licí (p.64>. Mépnisaní. l’opinion fnan~aise majoritairemcnt hostile & une quel(onquo intcrxenl.ion dans une guerro ci’cilc él.rangére, négligeanm les mises en garde di ministre Yxon Dolbos selon qui l’Lurope couí-rail. un gra’co danger si lLspugne dexail. se transtormer en un champ de bataille ini.ernai.ional, Idon Blini ci st)n 358 minisl.re dc l’lntéricmr, Jiles Moch26, répondront faxorablement á l’appol do Sli’camz el. de Rosenbeng, le consul général soviétiqie á Nludnid27; ensemble lIs allaient monten “la plus bello comédie politiqie que le monde ah. ‘cue depuis longtomps”(p.64): La ¡-nance proposa aux grandes puissaríces le famoux “Pacte de non- inmerx-onmion en Espagno” qui fum aussitál. agréé. Lt sous le couxont de ce traité, les lixnaisons massixos d’armes, puis les enxois de solontaines pour la Brigado intornationaJe, commencérent aussil.ót vers los P~renécs. (L’émait cl‘uno simplicité, cm en méme mcmps d’une duplicimé admirables. I)e son cómé, la Russie actixait le cbangcment dé nombreux (-argos éL Ori’c05 ait cii Espagne des instiucu±urs el (les spúcialistes poir les-as ions et los manks sosietic¡ íes en cours tío rotité. 1 ¿- n ttalic done Colle importarico rio pL¡t demeuler i riape¡ptí 1 t>riglemps. La Grando-Bremagno en lut la pí-omiéro intormée cm elle enx-isagea la quesmion sous un anglo puremenm commercial: los fabriques dat-mes cm d’axions bí-imanniques se voxaicnm fnusmí-ées de bm panm do commandos par Schneiden eí les autres marchands de canons fran~ais. Officiellemenm, le pacte de non-intensenmion fut maintenu maÑ lesautorhés lermérení, los ‘ccix sur les exporiations d’anmements. les deux pass fascismos d’luropo: l’lmalie cm l’Allemagne, n’ailaionm ré-agin qu’avec un retard considérable. II laum roconnaitre que leun réaction lum vigoureuse cm beaucoup moins hypocrimc. II fallum longtomps pour que lo lameux pacto proposé par la ¡nance apparñt pouí- ce qu’il était vraiment: un paras cnt pour l’Jní.ernationale Rouge (pp.64-65). A la réalisalion de (‘Otto énormo táche de “faire passor l’Lspagne duns des mains étrangéres”(p.65), Gloria emploicra tout le saxoin-faire acquis dm-ant son stage de trois ans en linion soxiétiqio. Agée de seize ans á peine qíand clic art-iva á Nloscou par les soins de la chame eíropéenne di Secoirs Romige lnternaíional, la jeme lillo s’esi. mainlos (bis internogée Sir son passé; ce n’ost que longi.cmps aprés les é’cénements, á son netomir en Espagne, qm’elle apprii. le décés do son pére, écharpé et piétiné par ía foile aprés qu’¡l omm attcnl.é contro Alphonse XIII & Saint-Sébasl.ion en 1 92828. Amjomnd’hui, en feuilletanm un cuffier “Irés secrol”, ollo uppí-ond onlin la xénimé sur cene m’,stérieuso disparimion; milii.ant socialiste pacifisto, itopisto confiunt en uno possible démocrabe idéalo oi. en la fratornité humaino, son péro esí mor. en mantyn, victime ínnoconl.e d’uno machination du l’anti desiindo 1 camoufler l’attentat communisto oíi complot socialiste. Níais cel.lo ré’celat¡on no la no’, oRo >(, u rcalité, bies Nlcx-h était sous-secrétairé dl-taL du cabinct Blum: il lut ministre do ¡ ‘lntérieur de 1)4 xl )S pas car elle connail. bien les rnémhodes torimeuses de ce pat-ti qu’elle sert avec dévoucment depuis des années el. la cause qu’elle y défond, “celle d’une Lspagne enfin libérée du serx-age capitalísto et t-olígíeux, associéo á la Russie, la mére des peuples oppnimés”(p.72). Néanmoins, peur la premiéne Veis, (ilonia esi. \ictime d’mne défaillance indigne dime militante délito: le pat-ti qui s’cst trompé sur le compme de son péne no s’esm-il pas aussi mépris sur son compl.e & ello? Dexaul. l’intérét de plus en plus passionné de [‘opinion publique mondiale poir l’héroÍsmc des combauanl.s de lAlcazar qii rcsistonl. & des ¡orces nettement supénicíres -dc dix & doize mille hommcs, seloíi Villors20-, lo buí-cuí polit¡quo dc Nloscou no ménago pas sos Critiques sir la Ltyori dorit It- siego esí organisCi. Iii Iortorcsso doit Úre prise. “Nous a’cons exécuté des traitres cm des rebollos, jumais des innocenis’ (p.6O), tollo a’,-aii. été la néponso de Slivamz á l’une des qíestions dc Salvador, agréablement surpris de la noblesse et de la générosimé des républicains qui n ‘a’caient pas jugé utilo do prendre eux aussi des otages; d’ailleurs, uxail. ajoimé lo Russo, quelle ‘caleur poirrail. axoir la vio de quolques prétres, ofliciers ou cadems aix yeix de ces “ohstinés’(p.60) préts á laisser meurir do faim ot de miséno des contamos de femmes el. d’enfants dans les souterrains de l’Alcazar? “Mais si la vio de sa propre femme ci. de ses deux fils se tnouvait jei.éc dans la balance...” (pSA), peut-étre Moscardó changerait-¡l davis. Confianm en la pat-ole de Sli’catz -ceux-ci no comrraienl., bien enl.endi, mmcm risqio, set-aient traités a\ec respcct el. no set-viraienl. que comme simple moyon de prossion-, l’ami denfance des Moscandó avait accepté de révéler l’endnoil. oú fis se cachuiont probablemenm: lendana3<>, un \illagc de péchours sun la Costa Brava. Gloria, elle, n’u’caim pus été dupe des promcssos do Martin. A’cant de se servir de ces otages, une ultime médiution sora tentéo en xmo d’obtonir la reddition de la placo fonl.e en échaíige de “conditions hononablos31. 29 llugh Ehomas signale que “l’éffecmif lluctuaim entre 1000 eL 150<): parmi cuy u y avait heaucoup de “toiristes” de la guerré’ (op. cit., p.254>. le nom de c?e village est aussi imaginaire que l’anec doCt relatéé par \-illérs. ~ “[It’ O septembre¡, les défenseurs de l’Alcazar dc lolcdc séritendirent annonccr par un porte- soN depuis un poste de la milice campé dans uno maison simuée de lautre cóté dc la rut que le commandant Rojo un ancién prolesseur de mac t;quc a l’académie d’lnfanteric aN att a leur Cransmettré une prcposition du gouxernemént. Rolo ctant onnu de Nloscardó eL d ~utrcs c4liciers dans les rangs des défenseurs u fui reyu A loccasíc,n d un cessez-le-Ieu. ¡1 prc>pc)sa d u c c,rdor en cC>ntrépartie dé la reddition de l\lca¡ar la lihertc a toutes les fémmos eL au\ cntants qui so trous-aient A ¡‘intérjeur. (luant aus défenséurs éux-mémes, ils seraienm jugés en cc,nseil dé guerre. =‘lais Nloscardó rejela ces conditions. et en guise de réponse, u pria Rojo de demander au gouvernémerim de dépécbér un prétre A l’.-\lcazar A loccasion dun second cesse¡-le-fou. Rojo promit de transmeltre ceLLe requéte et ,avant de partir it senmretinm avec los c,tficiers de la garnis~~n, qul 360 En vain. Au commandant Rojo socialismo de mute éternité, Nioscardó expliquora [‘erreur commise par la République, celle davoir ignoré le génie propre de ‘Esp agno: Sa simuation géognaphique ¡‘a laissée á l’écarm des grands couranms d’idées qui émanentdc I’Ltxnope Contrale cm Occidentale. Jo nc discuteral pas la xalcun dc ces idées, mais seulement 1oppontunité de les appliquen ici, motaloment, brutalemont. Par exomple, nous sommes un peuple caí.holique cm tout ce que la République a l.1-oux-é pour combamtro linfluence roligicuse est de massacrer les prétres cm incondíer ¡es églises. Votro faib¡esse réside dans x-omre forcé, dans votre xiolence! Qn combal. les idées par les idées el. non pas ax-ec des fusils cm des bidons do pétrole... (p.83). loin de nior la condition misérable de 1 orn viet el di pax sari ospaglíC)ls, il se dit moii.efois consaíncu qio l’adjurérenm, en vain, de rester avec eux. Cesm ainsi que le 11 septembre, une tréve de trois heurés fuL proclamée pondant laquelle on xim arriLer á 1-a fortérosse un prétre alfable du nom de Vázquez Camarasa, que son libéralismo avait sauvé de la mort entre les mains de la milice madriléné. lauto de poivoir confesser chacun séparóment, u donna l’absolution généralé á Nloscardó el á tous les assiégés. Prononyant un sermon empreinm de tristosse, it promit dux hommés de la garnison quils trouvoraient la gloire dans l’autre mondc’ -en quelque sc.brte, il administr-aim lextréme-onctiori auN défensours. Pendaní ce Comps, des gardes civils gui défendaient l’Alcazar sympathisaient avec les muliciens gui les assiégéaient” (11. Thomas, op. ch., pSI ~>. Selon II. U. Southwormh, dans sos déclarations ulméricures (consulmer son Diario dé) X¡cá¡ar, Madrid, 1943>, “Moscardé raconme que la visité di commandant Rojo á la forteresse, en qualité démissaire du Gouvernomenm, tít fixé au 8 septembre, non par téléphone mais par haut-parlours, procédé qui donnaim licí á des malenmendus. De méme, le 9 soptembre, ce furent les haut-parleurs qul furení utilisés eL non lo télépbone, pour négocier la visite du méme Rojo. te jour suhant, des pourparlers concernant la visite promise d’un prétre á l’—Xlcázar, le chanoino Vázquez Camarasa, furení poursuivis par le méme moyon: les haut-parleurs. Qn connail égalemént un autre incident de méme nature. Dans la soirée du 13 septembre, les haut-parlours du Gouvernemenl informérent lAlcázar que le doyen du Corps Diplomatique á Madrid, lambassadour chilien, Núñez Niorgado, désirait négocíer avec NIoscardó afín que les femmes el les enlanís puíssent quimtér l’Xlcázar sois la protection diplomatique. 1...]. [‘ambassadour chilien ne s’entremint jamais asoc Nioscardó, en partie parco que le ccMonel ressentait quelque embarras devant ces ofíres constantes désacuation des femmes cm des enfants, CC peum-étre aussi parce quil no croyait pas que la personné en question fuL efféctis-enient =‘úñc’zMorgado” cate condilion n’esm pas duc uniquemonm á uno forme ou une autro do régimo polil.iquo. II y a taní d’aumres causes á la pauvrel.é de l’l?spagno! Fsm-co la Républiqie, par exemple qui nois rendra los colonies pordues, ou qui fena tomben des piules d’élé sur la Castillo? Rojo, l’Esp-agne sormira un join dc sa miséro. Elle le fera par son génio propro, en n’omprunmant aux théorics asiatiques que le minimum indispensable. Elle le ter-a dans le nespect de sos u-aditions cm si celles-ci doi\ont un joun disparaitre, ce sena l’ooux-ne du momps a non sous ¡‘of bR duno chango do dynamite! (p.83). Comme uniqie concession, Nioscardó domandera len’, oi d’un prétre, “la seule chose qmi nois fasso réollement défaut’(p.84). lonaní purolo, Rojo, qui “í)<)ut-nissaít sans aucmn doime de secrétos sxmpamhies poir les assiégés -“l’ew- dmre flíl—il domemre ¿mxc’: Ioixl s’il nax alt ci loijours prósen4o a lespnit lim¿mge de su Iemme cm de sos enfanms qui résidaient duns la capitule (pl 1 3)-, “chercha cl. troiva á Madrid un prémre poir lAlcazar”(p.l 13). En Espagno roigo, oit les religieux furent impitovabloment massacrés la l.áche nétait poinm uno sinécurel “-C’est ‘cral, Padre. Nétes-vois pus le seul prétre dine immonsc paroisso?’, dira le colono! au chanoine dc la cathédt-ale de Níadrid lorsque celui-ci, urgiant que “l.oul.e l’Espagno Roigo est aíssi une forieresse en danger’(p.1 15), rcfusera de demeurer au miliou des assiégés. C’ost ainsi que don Enrique Vazqmez Caniarasa, “personnalité étrange” qul “avaim adhéré ma Frente Popular depuis sa créal.ion sans que l’on síiil. exactoment s’il él.ail. communisant Oi socialisant”, choxé par des républicains anxieus do “garden celui-lá qul ¡oír él.ait tomt acquis’ (p.1 13), se présente á l’onl.rée de la citadolle. Lorsque, sos devoirs neligioux accomplis -la messc ci labsolution générale ¡ti articulo moNis-, l’ecclésiasmiquo sinquléte di sort des femmes el. des onfants netonus dafis la forteresse, Nloscardó linvite & aller interroger ccix qu’il compare u’,-ec les promiers chrémiens á la Foi l.omte neuve ct l.oul.e pune qui, dans les catacombes el. sois los hudes de la populaco du cirqie, attendaiont patiemmenl. les bétes. Non, nous no vixons pus en d’auí.ros temps, lii déclarera-t-il: linvention di télépilone na pus atménié les instincl.s sanguinaires de II lomme. lSntre-temps s’est pí-oduit lépisode tragico-mvthique lo plus célébre dc cette í-ésistance32. Cosi. par téléphono, di bureau soviétiqio do la Plaza Pozo 32 “¡‘inc idení le plus célébré de CelLe periodo de la guerro luí celui de l-\lcazar de loléde. líe Madrid, le ministre de l’llducamion célui de la Guerro, fluís le général Riquelme asaient tour A tour Léléphone ¡ageusemení au colonel d’infanterie Sioscardó (ágé de 58 ans>, commandant dé la garnison nationaliste qui tonait encc)re l’Xlca-zar, pour mentor dé le consaincre dé so rendre. linalemení, te 23 juillet, un avocal républicatn de toléde Candido Cahéllc.,, appela par Léléphcne Moscardó éL lui dit que, sil nc reméttail pas l’\lcazar dans les dix minutes, II ferait fusiller scn lIs de 24 ans, luis Sloscardó. faim prisonnier le matin móme. - Pour que sous vCCN-iez que c’est xrai, u sa lui—rnémo ‘Ous parler, ajC>uta t¿abellc,. 362 Amargo, que le chef de la milice, aprés avoir informé Moscardó de lexécution de son fils amé José33 arrété á Bat-colono dés le lendemuin di souléxemcnt alors qu’il l.ontait dc rejoindre íes rebollos, lii lanca lo célebre ultimaí.uni: t-eddii.ion duns les dix minutes ou Luis set-a lui aussi fusillé. - S’il ofl cermain qm¡’ils vonm me fusillor, donne ton ámo á Dieu, aie uno pcnsée pour l’lispagnc, une derniéro pensée pour lo Christ! ¡<1. - C’osm bien, Papa, jo le forai... Jo t’ombrasso trés fort (p.87). Lo cot-nem á peine reposé, le cbef de la milice esquisse un \ agio salmí en xoxant Niurtin tracen do su main droimc uno croix duns luir. A 3 intéricur do la citadelle, Salvac±.w,at\errc par 1 ~iflHC nco do la inc Cii de José Moscardo, commencc & entro\-oir le vénitablo xisago do la révolution: crí oC impimoyable. Mais, bien qm’il uit pendí tontos sos illusions sin le sons de “cel.te farce tragique’(p.89), lo son do luis no le toinmente pas: Slix - Qi’est-ce qui se passe, mcm petit? demanda lo colonel. - Rién, répondit le fils. lis disent qu’ils vont mo fusiller si l.\lcazar no se rend pas. - Si c’est vr-di, répliqua \loscardó, recommande Con ámo á Dieu, crié Ilma España cm meurs comme un héros. Au revoir, nion enfant, un dernier baiser. - -Xi rovoir, pére, dii Luis, jo tembrasse bien fon. Cabello reprit le téléphone; le colonel lui déclara que poinm n’éíait besoin din délai de gráce, eL 1 ajouta en répc>sarll lo rt’copteur. - lMcazar no sé rendra jamais. luis Moscardó no lrouva cependant pas la morí á celLe occasion; il devail Úre exécuté le 23 aoút devaní la synagogue du Tránsito, auc cótés d’autrcs prisonniers, en réprésaillos d’un raid aérien’ (H. Thomas, op. cit., p.254). Démontaní poiní par poiní la légende de lAlcazar, Soutb~-ortb écrit que “Luis \foscardó fuL fusillé, non pos trés peu de temps aprés, mais trenme eL un jours plus tard, dans des C?irconstances absolument sons rappcrt avec une quelconque convorsation télephonique. CeLLe affirmaíion peut étré prousee en se rétérant au\ écrils franquistes. Méme si la menacé de tuer luis Nioscardó avait cié prof-oree, ce luí en Leus cas une menacé qui no fui )amais exécuice: eL si la nic’flace no fui pos exécutéé, la légende de lAlcázar mombe dello-méme. rl. Dés lo premier jeur, les franquistes sé sont rendus cotnpte que léxécution trento em un jours aprés la menace affaihlissait l’histoire, eL lIs sefforcérent de la modifier” fenétre le sinistre camion gris qui cmméno les condamnés á mort et dont lii- méme “s’évada” el. que retentira le bruil. de la fusillude, incrédulo, il ressontira, plus duremcnt que quiconquo, le choc di comp de gráce: II éprouvait pour ccix qu’il avait set-vis, pomn ccux qui l’axaient joué, uno horreur el. un mépnis indiciblos. Qn avaim fait de luí lo dénonciameur-assassin dun ami d’enfance. II était vení en Espagno pour se baure lo}alemcnt, les anmos á la main, pour une cause qu’il cro5-ait jusle cm qui l’était peut-émre, mais les cheis secreís qui dinigoaient la névolution l’avaient transformé en espion chargé de trahin une garnison préme á so défendro jusqu’au boíl., á ¡Nt-en un demi-millier de lemmes a des loups alfamés. l...l. II découxrait soudain bu un monde de merisongo, de duplicime, de bassesses indignes des hommes tels quil les concex oit dans ¡ idéali smc un peu naíf dé sa jéunésso doreé (pp.)5-06). Am coírs des nombreux ussuul.s lances par los républicains contro la placo forte, lo jeme uristocrate sc comportera en xénituble héros, cC)nscient touí.ctois qíaicmn acto do braxoire ou daudace nc parxicndí-a jumais á lo libérer do l’écí-asunt Fandeau do la mrahison. Décidé cependant á se venger de ceux qui l’ont avili, il s’intnoduii. duns les galones que les mineurs astmniens cncuscnl. sois les miraillos34; uprés la terrible explosion, dominant lo murmure des priénes ot des pluintos, la x-oix di lieui.onant Nloriano clamera: “-Femmes, toum va bien, lino lois de plus l’Alcazar est saixél Romerciez Dicí, la Viet-ge et los Sairmms (p.lOl). Lexécition de Luis ouvre une brécho encone indécelublo mais définil.ive entre Martin el. Gloria, hornipildo par lo munqie do bon sons et lincapucité á s‘émouvoir de son amaul. Croil.-il vrairnenl que ce poiple set-a maté en six mois non que par la ‘cíe di sang qu’il fait coiler délibérémenl.? A Nloscoi, l’orgucil amor d’étre inc suns-pal.ne lii uvuil. él.é inculqué pan des maures sñrs d’u’,-o¡r tranché á moui. jamais los fibres secrétes ci. profondes qui la rattachaieni. á une contree oú elle no de’,rail. revenir qu’en étrangéno, ‘como méme en ennemie. El. duranl. ces dcix premiéros péniodos sinistres do l’histoire de son pays, pus une seule fois Gloria no sétait sontie espagnole, pas une seule Ibis no l’avait efflouréc “l’idée qucíle sisuil. peut-étre á détnuiro une nace, uno nal.ion, un peuple auxqucls elle appari.enait pan des lions que le passé scmblait avoir brisés”(p.65). Lors de ses promenados quotidionnes duns “la trés noble, la trés loxalo, l’impéniule Toléde”(p. 112), la jeme femmc 5cm peu á pci l’Espugne “les républicains entrepriréní dé metíre un point final á la résistance, en creusaril par l’extérieur sous les murs dencointe et en posant des minos sous A son guido qui lii demande la permission de s’esquix>er, Gloria répoad toil. simplomenl.: “-Gui, jo connais bien le chemin di Puits d’Amertume”(p. 118). Le titre acquiert ici toite su dimension symboliqie. Ceníains des soupcons de Moscardó so ‘,-erront confirmen lors du comp do fil vengeur do Slivatz qui l’infoí-mo de la mission cm dc la trahison do Saixudon; car si, dés le débil., lo colonel suspecta le jeme hommo de s’étrc inmroduit dans la forteresse en vio de les espionner -lo nécil. selon leqíel il set-uit tombé aix malus des rouges en teman> do nejoindre les forcos franquismos duns lo sud el. son évasion spocmaculaine él.aionl. par mt-op pat-fulAs, “cl. la porfection n’est pus do ce monde”(p.107)-, jumais la ponsée quil aurail. pu li’,rer su femmo el. sos dcix plus jemes flís no lul étail. vonie. FinLino délation di Russo éclairo don’: lo bnísque changemont d’atmii.ide, m=sténioux jisqie-lá, expérimenté pan Salvador depuis la l.ragiquc exécution. Magnanimo, le colono! écarto d’emblée l’idéc do bino lusilber cclii qi¡, en combamtani, tromx onu ce quil cherche cl. mérito. Co jour-l&, sun le carnet oú u 365 note quot¿idiennoment ses impressions el les événcments principaux du siége, il écrit: II était nécessainc que s’écnouionm les donjons de l’Alcazan, n&essairc dc xoin le sang de non-o jeunesso arrosor les champs de notre patrie, los meillours de nos fils formor la garde éteí-nelle sous los étoiles, alAn de sauxer l’Espagne. Qu’il en soil. don’: ainsi! (pp.1 19-120). Durant la derniére al.taqme d’enxorgmre lancée par lo générul Asensio qui sc retirera de la xille en incondiant les quelques báí.imcni.s encone dobout, Salvador sena trés grié\ omcnl. blessé. L’absolition prononcéo par Nloscardá —“l’Alcazan a x ti plus din minado... It ¡neme si célui qtié nc}u5 esperc)ris rio so róalisail pas, ji buí. que Salvador sache qti’il n’a plus de coniptes a andré 1LI\ hommos. II esí demeure asscz chrétien poun saxoir que nomne l)iou ost un l.)iou d’indulgence et de bonté cm qui l’accueillera. NIoi qui nc suN qu’un colono>, maÑ qui ai souffcrm aussi dans mes fiL, jo laurais accucilli s’il émail. xenu á moí... (p.129)-. el. les forxentes priéres récil.ées par Dolores, su jeuno fianeée, suffiront & cffaceí- do son visuge les signes avanl.-coureurs de la mont. La bataille do 1’Alcazar touche á sa fin. Celle de Tolédo nc set-a pas lixréc. Quand le général Varela, qui commando los n-oupes de tranco, s’emparena de la villo, il y trouver un millier de cadaví-os de miliciens qui ont été pris entro doux feux, cm n’y capturera qu’mno cenmaino dc prisonniers, qu’il fc’na d’ailleurs exécíter sommainomenm. L’heuro de la mansuétude était passéo (p12 1). 11 es> vrai qu’cntne Séville el. Tolédo, sos soldal.s n’oni. découx cnt que trop do sinistres vostigos de la cruau.é de l’ennemi: Lavanco avait été si rapide, les villes cm les x’illagos avaicnt été emportés si soudainemont, que les Roigos n’avaionm pu fairo disparaimne les traces do leuí-s massacres pat-mi la population civilo. Du resto, buí- indilférenco á cci égard él.ait trés grande. Aucun de lcuí-s dinigcanms, pan exomple, n’eut l’idée d’inmonrompro [‘activité des lnstimuts de médocine légale. Pendaní bito la guerro civile, ces organismos poursuivírenm [cuí- macabro travail ave’: la noul.inc inhénonte á une bonne adminisn-ation. Les innombrables victimes des assassins leur étaicnt amenées, un napponl. sommaire indiquaii les causes di décés, puis los cadavnes souvent défigurés par la torturo éí.aiont photograpbiés el idontifiés chaqie Ibis qu’il éíait possible. Dans toimes los localités importantes, ces effroxables dossiers ajlaient tombor entro los mains des Rebollos. Sur ces phc>íos, aulhcntifiées par lo cacheí de la République, jis roconnaissaient bours méres, tours soeurs, leurs amis... Dans les chékas pí-oxincialos hátixement abandonnées, ils trouxércnt les chambres de torture, souxoní équipécs d’appareil electriques penfectionnés impormés de Russie, cm des caves d’exécuuon aux murs noins de sang. II no tui plus question de renxo5cn les miliciens capturés dorriéne les lgnes. Les suspecl.s qui portaionl. sur l’épaule di vesl.on ou do la chomise les traces 366 d’ísure que pnoduil. lo fnoml.emenm do la courroio di fusil, n’avaient que pci dc chances d’échappeí- au polomon doxécution. Une guerro sans pitié ni mcrci (p.122). Lors de léxacuamion di siége dc la Mission soxiémiqie áFoléde, un ph cacheté, “urgent el. trés socrot”, parxient á la Plaza Pozo Amargo. lnformécs de l’arnix-ée prochaine en Espagne de plusiours divisions imaliennes cm allemandos appi=ées par des avions el des blindés, mais duns l’¡mpossibilité “geogruph¡que” denvover une uide dquivaloíno, les plus huites autonités soxiémiqies ordonnen¡ & Sli’,ul.z do miner lo meilloir pani.i de l’iné’, hablo défuite milimuiro cm do préparer l’uxonin en accumílaul. los ruines, ori élimiriarit los porsonnal ités susceptibles de servir utilemení. 1-ranco cm en i.runsfénant en URSS ce qui peut étre ompcwto de la fortune publique et prix-ée. Do l.olles instniclions no prennen> pus Martin au dépourxm; il sail que “Nloscou n’csl. pus prél. encone & une guerro mondiale -cm cosi. ce qui monace de se déclencher icil “(p. 124). II aura beau s ouloir porsuador Gloria que Nloscou a mille fois naison! C’est de la moilleuro politiqie! tAn gouvernemenm Iranco nc miendra pas dcix ans ave’: une caisse ~ide, des villes dén-uimes, un peuple dans la miséro cm que nois poussorons á la révolto! Nois axons assez dinfluence poir empécher non seulomoní la pluparl. des pays d’Europe dc lui accondon une aide, mais oncore poun los inciter á combatl.re économiquemont cm diplomatiquemcnt le (hel fascismo! les communismos, les socialistes, les juifs di monde entier seront contre lui -el. cola compte! Avant pci. notre chance reviendra cl. l’Lspagne retombera dans nos mains! (p.125>, celle-ci se rebiffera el. refusera do participer á la curdo do son propre pays: “-Qn no détruit pus loléde. Qn nc tue pus l’Fspagne!’(p.1 25). Nlortcllcmeni. blessé pat- celle dont il navail. pus per~u léxolution et qui place sois su téme un gilel. de cuir -“C’était cclii que Martin uvait porl.é duns le car de police nl 7 lot-squc, ussis donriére CaRo Sotelo, il avuit fail. am mucur le sigile conxenm... lo signe qui alluil déclencher la guerro civile”(p. 126)-, Slivai.z agonisera lenmement; il aura toil. le tomps “de sc repentir sinon do sos crimos, tout au moins de sos lautos (p. 126). Abandonnant la ‘,ille & son soí-t incortain -Depuis des semaines la propagando Rouge memmait l’accent sur la sauxagorie des l.roupes maures de Franco. Seraient-ce les terribles “Regulares” marocains qui pénémreraienm los premieí-s dans la xil¡e? Poir la pluparí des habiíanms, l’anrixéc des Rebollos sorait une délixrance impal.iemment amtendue. Los autres qui n’axaienm pas fui méttanl leur conliance dans la clémence doiteuse des xainqueurs... en emportant des documonts comme possible monnaje d’échange Gloria de la Verdad prcnd la rouio di sud, á la grande sunprise des miliciens républicains en retraito. Anrétée par les rebelles el. condamnéo á moni. poin “axoir porté les armes contro [‘Espagne ]ibrc”(p.134), elle acceptera, sans protesten, la juste sentonce: “C’esm une oxpiation”(p. 135), confesse-t-elle uu prétro qui l’assiste. Sur la colimo de Falavera, ax’ant de fumo face aix tislís, la jeune filio se retoirne une derniére fois ‘cers la plaine et vers lolédo: Lmaim-ce un caprice do la brume légére qui montail. di fleuxo, [‘eflel des pleírs dans sos veux? la ville lointaine luí apparut tole’ quon la vofl de nos )0iV5, libéréé do sos angoisses, dominée pan son ALazar qui sé roléxé fiénément tío sos tui nos, ax-ec sa potité place toco ristnui Lo od se píc m ¿non u Ñas-des stís bras dossomís, les coiples d’amouneu~ mandis qtío los cacle Ls leun sotcrienm. loléde aso’: les milliens dc soivenirs irimacms d’un passé glonioux, cm sos milliens d’enfants qul se boísculent gaiomonm á la sonmie des ¿coles... (p.i36>. Cette loléde oh. Villers rédigea son romun, dc no’,embre 1953 á junxier 1954, est un échantillon parfail. de cetio lispagne de ¡—ranco3~ qí’il parcourut plusicurs mois durant, á la méme époque, afin de mei.trc un tormo au “boirrugo do cráne qui, depuis tun> d’annécs, montre au public de la plupart des pa}s d’Eut-ope une imago faussée de l’Lspagne”(p.35). Duns cetie apologie di régime franquiste, préfacée par un certain Pierre Lonmaine cm présontée par son auteur comme “un travail d’hisl.orion el. non de journaliste”(p.9), lo lecteur rei.rouvcra beaucoup des idées exposées duns lo roman, essentiellement cello di vasto complot communisl.e. Le maccaríhvsmo, il es> vnai, batl.ait alors son plein. Le ehapitro consacré aix nombreuses réformes entreprisos par “Franco - homme do gaucho” nous appí-end par exemple que lorsque les népublicains espagnols, aprés [oír défaito dans la guerro cixile, cm qui s’émaienl. réfugiés en France, rentrérení dans ¡oír pays á la faxeur de ¡‘amnismie, ils luí-cnt smupéfaims de constamor que lo programme de Franco ressemblaim étonnamment á cclii di gouveí-nement “roigo” (p.58). André ‘cillors, I’lspagné do Franco, Bruxelles, icran du Monde, 1055. Dans “lcspagne, Portugal el Bolgiqie”, (la Roxué nationale, n0flhl, janvior Y)57, p.5l, Joseph Delmellé la présente ainsi.”Oeuxre de bonne foi écrítc sons préiugés d’aucune sorIo, “l’Fspagné de Iranco’ fournit une réponse á quantités de quéstic~ns \ndré \iliers répond axec une grande indépendance en se basanm sur son expériencé dun pas s qu it a arpenté maintes Ibis. la situation poliliqie, le prc>bléme économiqué ainsi que la question Ou\riére eL sociale nc retiennerit pas bule laltention d’\ndré \illérs qui -songeaní peut-étrc qut ~0 000 de nos compatric>Ces au moins passent léurs sacances armuelles a voyagor en E~spagne- s intéressé egaloment auN car-actérisliques pitLoresques du paN s, a sc,n équipement tourist,quc tL a la plus s~mpathiqué de sos richesses: lo sin. \lálaga c’u lére¡ íappc=lé aussi Nérés ou Shcrrs 1 nr Igone ou Manzanilla, etc 368 Abordant lo théme de “la reconstruction” des nombreuses ‘cilIos déi.ruites duranl. los hosmilités, André Villers signale que La ville de (Suonnica oit se dénoulérenl. des combats parl.iculiéí-emcnm acharnés, nc compl.aim plus á la fin do la guerro cixile que quatorze habitanís (p.63). Enfin, toite personne préoccupée par le í-espoct des droits de l’homme en Espagne n’a plus aucmn soicí u se faire: Que le Caudillo soil soitení par l’immense majonimé di peuplé espagnol no fait aucun doumo, cm ccci do’cnaií samisfaino les plus poi n mi lloux des clémcc tates. los peoplos cnt lo droil d’axoi r les go uxernornénís q ui lotir píai sen C eL oc ,tts n ‘a\on 5 pas á in terxen ir dans lemirs -allalros i riméniéures. Pas pl tís dan s cellos de 1 ‘l¿spagno que dans cellos du ¡‘ortigal, de I’Argenmine, de la Yougoslaxio ou d’aillouns, poin autanl. qí elles nc menacení pus la paix di monde (p.83)! 3. CONCLtJSIONS. Duns son chapil.re “Nlyth creation and reinforcement in i.he Nutionulis> Novol”3<~, Thomas Garoth analyse les composants fondamentuux de la m~i.hologie nationalisto et soiligne le rólo essentiel jomé par les í-omanciers dans su creation comme duns su diffusion. Darm ces conclusions, nous nois proposons á nol.t-e l.our de releven los pí-incipaux ingrédionts séloctionnés, á des degrés extrémement divors, par les écrivains pro-nationalistos beiges. Le corpus trés limité qui est le nótre -d’aprés nos rocherches, la conmí-ibumion romanosque beIge á la cause frunquiste so réduit & trois ocuxí-es- rend bien en>endu toite généralisation hasandeuse, nois en sommes pleinement conscient, d’autant plus que ces récil.s furent écí-its & des époques hisl.oniques différentes: La Capitana, lo roman-Icuilloton (aux sons propre ci. figuré) dc lran~ois Nlaret, parul. duns Cassandre du 14 mai uu 13 uoúl. 1938, ulors que la xicl.oire des nutionaux se profilail. déjá neti.emenm; L’bcurc de vérité de Jean l)enis fui. édimé en plomo Seconde Guerro mondiule; quani. uu Puits d’amerturne d’André Villers, rédigé au cours de l’hixer 1953-1954, u luí. publié en octobro 1956, á un momenl. od le régime franquiste, solidemcnt installé el jouissuni. dc la bienveillance prosque génét-a1e37, uvuit uí.teini. su vitesse de ‘:t-0i5 lCí-O. Th. Carelh, op. (it. pp.ó5-0S. >~ Rappelons qué II spagne desient membro de l’l\lSCO en 1052 eí. de ‘(AV en 1055. 369 A l’instur de beaucoup de leurs confréres espagnols, les trois romanciers beiges choisissonl. l’Espagne républicaino comme cadro de buí- récit (Suint- Sébastien ci. sos envií-ons, Villaroja, une bourgade imaginaino do la Noivello- Castillo, el. Toléde); duns les trois oouvt-es mentionnées, lessentiol de l’action so déroile pondani. les jours qui précédéront immédiatoment la sédition franquismo cm les semaines qui la suivirent. Ce choix spaí.io-tcmporel permom uux apobogistes de la rébellion de rocréer lo climal. d’émotion et d’agil.amion duns lequel, selon cix, baignait alors l’Lspugne el. de justifior ainsi los événomonts á xenir. Solon Robert Brasillach ci. Níairice 13aí-déche38, lo premier acto do la “conl re—té’, c ) luí. i ( n n aí. ion al i smc espagíi ole” cuí. licí ai~ U >r¡ os lo 1 5 axni1 1 C) 3~ lorsque, en réponse au goí~ ornomoní. qui sollicií.uit lo ‘cC.fle de contiance, Calvo Sol.elo, au milicí des cris el. des menaces, (ritiqia trés énergiqíemont l’oeuxro réalisée jusqie-lá par le Frente popular ct dénonca l’utmosphéro de terreun et “l’instaut-ation di communismo sois la formo politiquo d’une dictature di proléi.ariat”. Lo 11 jiilbet, un nouxcam néquisitoire prononce par le chef do la Rcnovación Española sorail. cettc fois inl.onrornpu par la députée communismc Dolores lbarruri: “-Este hombro ha hablado pon última ‘coz”, dit-elle axunt do prophétiset-: “-CaRo Sotelo morirá con los zapatos puestos ~ Le récil. détaillé de l’assassinat “di premier murl.}t- de la révoludon nationalisi.c”(p.23) fourni par los histoniens franzais dul. á l’évidenco inspirer André Villers. Qi’il soil. présenté comme un acto do x engeance orgunisé par los autonimés républicaines ou une conséquonce prévisible de l’incíric d’un gouvcrncment incapable do maitrisor une situamion dont il porte l’ontiére responsabilité, ce crime politiqie esí un des axes sur lequel repose toite la m}thologio franquiste: ib y est décnil. á la fois commo le poini. culminaní. dune époquo do trombles el. le dél.onateur dc cel.te guerro chile. Commo il se doií., cct épisodo set-a nopris -développé ou simplement mentionné- par los i.rois écnixains beiges. Ainsi le soulévemenm des militairos serail. un moivement spontané, une operation de légitime défenso desminée & éíouffer un comploi. tramé de l’émrungor. Pendant et aprés la guerro, la propagando franquismo s’éx erluora en effot á diffuser l’image d’une Républiqie synonymc de (laos ci. d’unti-Lspugne. Si, 38 R. Brasillach, op. cii., pp. II cm suixantés (1 e édition par Robert 3rasíllaTh él Slauric-e liardéché, 1 c)39> “Qn a dil que Fa ¡‘asionaria cria: “Co discours é5L le dérnier que \ c,us prononc?e! , au tflomenl c,tJ Calso Sotelo se rasséx ait aprés sa violenté diatribo. MaÑ cola ne figure pas au Diario dé Sesiones eL na pas été non plus entendu par des témoíns aussi dignes dé fci que henry Buckléy éL Miguel N-laura” (II. lhc,mas, c>p. c it., p.788, n.251. 370 poir certains, le malaiso remonte á 1’avénement de la Secondo République en 1931, tous les témoignages namionalistes dénoncont la brusqie déíérionatioíi do la situation aprés le scrutin de íévnier 1 936: les mesures dictatoriales pnises pan les vainqucurs des élections -truqudos, bien stir- désíabilisérent le pays; traitres oí incompétonts, les nouxeaux dirigeants luisséí-enm le mécontentemoní gagner l’ensemble di territoire cm la gangréne commmnistc sc répandre impunément. Le sauxo-qui-peut ci. la dérobade des autorités, complétemcnm paniquées Jons do la rébellion, fax orisérent le déchainement roigo. [‘influence croissantc di P.C. duns la guerro -l’lIRSS no do~ Un-ello pus rapidemení. lo soíí.ieri principal do la Républiqie?- accrúdiíu bieníflí la ihéso des réacl.ioníiairos de droimo seloíi laquelle les commiriisí.os \ usuiení u dominen le monde. La propagando franquismo nc turdera pus & prumiquer lamalgume: quello que sol> leur appartonanco politiqio, les républicains sont indisi.inctemon’t trail.és do “í-ouges”; los romanciers nationalismes se chungeí-ont dc perpétuer lo mythe di complot organisé par Moscou cm de présenmor le Froní. populairo comme une succursale síalinionno infiltnée par les émissaires asiatiques el. churgée de vendí-e le paxs á des mains éírangéres aix intéréis el aix íradhions de lEspágne. Duns ce contexto pré-apocalyptique, le soulexemont esí invaniablement salmé comme une í-éaction amssi nécossaire que salítaire: it permil. en cifol. de briscí- la lame roigo el. de déjomer le projol. communisl.e qui consistail. duns un premier temps á s’assurer le controle absolí des postes clés en xue de constnuire la dictature du prolétariat el de (t-éOt- en Espagne une “société nouvelle” sur le modéle russo: un “paradis” au bénéfice do quelquos pnivilégiés cí aix dépens du peuplo. Les principaux “onnemis” di régime & instauror sont reconsés par André Villers: le clergé, les officiers el. les intelloctucís. La croisade franquismo revé> donc une dimonsion patniotiqio, religicuso cl. spinitiolle, autant de lacones intimemonl. míes. Lx défonso á oumrancc de “la sipréme réalité de l’Espagne” ci de l’espagnolisme dont los nationalistes dédennení le monopole, la récupérution des valeurs et des truditions de l’Lspugnc camboliqie, auíhcntique, immortollo, grande el. libre contre les idéos noches et les “exotismos desmt-uctours’ en provenance d’Asie, repnéseníenm lessentiel di programme. la lino es> mondo contre Wus ccix qui mcuent en pénil la spécificité do lEspagne et lintégnimé de son i.erritoií-c. le probléme di Pa3s busque -parl.icul¡éromont épineix pour la propagando frunquisto en naison do son caractére polil.ico-rcligioux- est assez 371 facilomení résolí par Francois Níarcí: les folles aspirations des séparatistes, principalemeni. mus par des inténél.s égofstes ot mosquins, no sont nulloment purtagées par les ‘crais intellectucís camholiqíes busques qui, d’ailleurs, nc comprcnnent pus la langue vernacílaire pratiquée iniqmlement par le potit peuple ci. les pavsans; en cutre, les atrocités commises par los alliés communistes suffiront pour convaincre les sépurutistes raisonnables de la vunité de leurs revondicationsautonomistcs cm de la nécessil.é de rejoindre les “partisuns do lo rdro”. lino tollo exaltamion di sentimení. cm de l’áme pumniomiques (ontrainí los í-omanciens naí.ionali-sl.es & maine ou & minimisor la prc’sento détrarigois dans les aí-mées “ospugnoles” el & oxagérer l’appui apportc au g(>ixennoment pan les démocraties cm par l’tJRSS. la politiqie dc non-inmorvenl.ion cst dénoncéo comme une [arce élaborée par la Frunce ci. l’Anglotcrre au seul pí-ofil. des répiblicains. Los incendios d’égliscs el. les assassinats decclésiustiques perpétrés par corl.ains élémeni.s inconírólés, cutre qu’ils persíadérent nombro de catholiquos de bonne foi di caracl.ére anticlénical du goivernomení. républicain, fmrent habilement rentubilisés par des franquistes unxieux de conlérer á bm lítto un smatut de guerro sainto, de croisade religicuse contre 1’Anmécht-ist marxisl.o. Ainsi l’Lspagne nutionaliste se voit-eIle investie de la mission divino de défendre par tois les moyons la foi cutholique ot la civilisation chrél.ienne contre les nomveaux hérétiques el. le matérialismo athée. Ce myl.he, lo plus puissani. dc tois, ost exploité par les trois romanciors beiges: témoin le nappel par Frangois Nl uret de la victoire de Covadonga, la résurí-ectron de Salvador et la présentation dc lAlcazar comme un bastion imprenable di spiritualismo oú los assiégés, plucés sous la protection de Dicí, de la Viet-go cí des Saints, soní. habités d’une fbi aussí sublime que celle des pnemiet-s mat-l.yrs de l’ére chrétionne, oí l’engagenienl. di jeme phalangiste Luis duns ce combal. l.otal poir l’immortalité dc l’Espagne el. l’éi.ornité de Dieu. Comme nois l’axons signalé précédemmenl., duns les romans nal.ionalistes, la sxmbioso est absolme entre la politique et la religion; les héros y mouton> á la fois pour Dieu et pour l’Lspagne. la défense de la famille, cimenm de la société chrétienne (el. phallocruí.e), ost un des amIres piliers de ceue doctrine: am mote de la lemme nationalisme humblo cl. chasme, épouse soimise el. mére modéle, s’oppose cclii de la milicionno commínisl.e sans pudeur ni notion dc la dignité féminino. A cet égard, le roman- feuilícton de Fran4-ois Muí-el. offre plusiouns poinís commins a~ oc ‘:0 que Ihomas 372 Gareíh nomme lo ‘toman roso de giert-e”4~~, une creation hybride des écrivains nationalistos: une bonne dose de sentimentalismo el. lo choix do l’héí-oínc, une pauvro jeune filíe, émotivc el. improssionnable, qui, aprés s’étí-e luissé duper, t-etrouve, au contad de la bonne société, la voicdo la raison. Au moment d’idcntifior les doctrinos qui s’affronmcnt duns (Otto guerro sainte, les t-omanciers nationalistos rocoureni. habií.iollement á la terminologie religicuse: la litio qui déchire l’Espagne mcl aix prises Dicí el. Satan, les angos et les démons. Analxsant l’aspecm manichéen dc l’épopée, Sorgo Salatin signulo que “su x-isián del mundo remite aún u categorías absolutas que ni so alteran ni oxt>lucionan: el Bien ‘e el Mal (con las musÚstulas dedicantes), Dic )5 5 el l)cmonio, nL) caben más que monolitos anl.agcmicos, en un clima de seguridad interior que excluye a priori la \ictot-ia del Nial”41. L’idcníÁficaíion de Wus les républicains los excepíions sont raros- aix «rouges” pormel. aix romanciers dc trucer un portrait nclaí.ivoment unifbrme de ces étros sataniques: la traitrise, la corruption, la dépravation, la pet-xonsion, lo machiaxélisme,... sonl. quelques-unos des tares les plus communes á ces suppñts di diablo aussi répugnanís phvsiquement que moralemen>. Le langage parlé pat- ces analphabéíos rossemble éírangemenm á colui de la plus basse engoance. A ces étres odieux ci méprisables, acharnés á détruine toil. ce qul signifie boaul.é, ordre et civilisation, los franquistes opposoní. bm suprématie naturello, lours idéaux, bit- fol, leur coirage et buí- discipline. Aul.ant. de qualités qui doix-ent beur permetl.re d’anéantir des ennomis supéricuns en armes caí- “Es imposible que los dioses que dominan el mundo no venzan a los demonios”42. Ccl. air do supéniorité qui distingue los nationalisíes esl. plus marqué oncore choz los jeunes plialangisies, dc xrais demi-dicux dont Luis es> l’urchéi.ype parfuil.. leur noblesse innéo, bm intransigeanco sereine, buí- abnégation toi.abc ci. l’aura de mysíicisme qui les entoire enxoúl.ont tois cemx qui los approchení. Spécifique des nomaus nationalistes, le culto de la xiolence so manifeste ave’: une xéhémence i.oumc particuliéro sous la plume des ocrixuins phulangisí.es, défcnseurs de la fonction éducaí.rico ci. cutharíique de la guerro cm partisans de “la pedagogía de [a pistola”43. 1.a mysíiquc politico-religicuso x csi. don’: étroil.ement Iiéc á La mx stique martiabe: duns celso croisade sans quantier contro )h. Gareth, op. cit., pp.4-l-45. 41 Sorgo Salaún 14 poesía de la guerra dé España, Madrid, ldcic>rial (¿asIalia, 1085 pAt. 42 í.ukacs, La Lhéorié du ronlan, Paris, Goníhier p.Ss, Limé par 5. Salaún, op. cit. p.246). (¿onsulter La [¡él infantería de (Sarcia Serrano (cité par Ib. Garoth, op. cil pL)>. 373 les ennemis de 1)1cm ci. do la Patrie, l’emploi do la force est non sculemont légidmé mais recommandé. Ainsi, convaincí di caracténe dixin dc su mission, le jeme phalangiste cxprime-t-il le désir de partir au fronl. dés que possible et d’y moirir héro~quement, si tel est son destin. Caí- l’obscssion du sacriFico ost un antro aspe’:> fondamental de cetíe mxthologie; duns col. univors manichéiste, la mort, simple épiphénoméne de la vio, osm acto do sor-vico, drumatiqie peurétro mais vécí de facon dynaniiqíe; bm d’émre une fin ou un chátimcnt, la mort au champ d’honnemr, idéaliséc comme la guerro elle-méme, es> guge d’immortalimé poir celui qul uccepte dofínin su vio pomr la rúdcmpí.ioa do l’Espagno ci. le rachai. des ámos ignorantes el. égarées. Duns lours alloCií.ions grandiloquontos sun le sons ix atí.nibíer & leur trépas, les combananís phalaíigisí.os mulmipliení. los références ix la mvmhologie camholique: “Falos fórmulas, pnixumixas sin excepción del discurso dc la derecha, designan esa otra vida a la que la víctima se encumina al morir, echando mano do la fraseología acuñada por la mitología falangista en torno a la figura del combatiente muerto. A éste se lo encC)mionda la tarea de velar desde el ciclo, desde “el puesto de los luceros”, pon la suerte dc los compañeros vivos y por el l.niunlo de las ideas en cuya defensa sucumbió. 11 ‘:101(1 no es entonces ya cl lugar de eterno reposo sino el dc la eterna vigilancia; x-, así, siguiendo el juego me~afórico y con un evidente deseo do ruptura con las tópicus imágenes al uso, la muerte deja do ser el sueño eterno para convertirse en la perpetua vigilia. La mol.áfora de la guardia eterna, popularizada a traxés do los versos del “Carn al sol”, permite que el discurso oficial do la derecha pueda utilizar los sintagmas guardia en los luceros, guardia celestial, cl.’:., como significantes de “xida eterna””44. La haiíic viscérule professée enxcí-s l’onnemi et les rclents de xénophobie -les roiges espagnois soní. tnail.és commc des él.res do sccond rang ou commc les indigénos d’mno colonie étnangére- se domblení habimuelloment d’un mépnis pomr les classes socialemení défavoniséos, poir ccix qui, uprés avoir occupé une position inféricure, on’. aujourd’hui l’impudence dc so robeller. Ceno concoption élil.iste et oligarchiqio de la société, oit los classes pí-ivilégiées, bicuxcillantes cm éclairées~ on> poir xocation et mission de guider les “bonnes massos” cm dc los protégor contre les “en nomis di pemple” l.oml. justo bons ix fomenten la réxolme par des exigences impossibles ix satisfairo, s’accompagne d’mne samire gromesqie des instiuxtions démoci-atiquos ci. de bits représenianis. S’ils noconnaissen> la lA. Pérez Bo~-ie, op. cil., pp.ÑÓ-67. 374 nécessité d’entreprendre cortamos réformes qui pallient les conditions de vio difficiles, parfois odicises, des ouvriens el. des paysans espagnols, les irois romanciers beiges pt-écheni. d’abord l’humilité cí la résignation; la cnise éí.ant, selon cmx, plus spiritíolle qi’économiquc, les remédes qiils proscnivent sant d’ordre moral plus que social: l’Espagne nc soignera sos maux qí en respectant sos traditions ci. en cílmivant sos valeurs, en aucmn cas en s’axcnl.urant duns des ‘coies qul lii soruiení étrangéres. Sil n’est pus raro d’onmcndre quelques républicuias sincéros cm idéalismos condamner sé’,éremenm los outrancos commíses par les lours, í.el Andrés qui, duns La úapñana, n ‘épurgne poiní les respons¿tloles communisí.os ~parmi Iescj uds la Pasionaria, une des cibles lu~ aritos des ccrí’caíns riuí.ionalistes~, cm remotí.í-o en qíestion le type dc re’, olution qu’ils préconisení., choz los plus sages oí les plus coírageux, le désenchantement déboiche fréqíemmont sur la conversion, un phénoménc habitud duns ces récits. Les exemples nc manquen> pus. lémoin do la jístice populaire ix l’oeuvro, Jesús renonce définimixcmenl. ix sos uspií-al.ions sépanatistos poir époíseí- la cause nationaliste, la seule compatible u~ oc son catholicisme fervenl.; ixmc tourmeni.éo par le t-omonds, Amparo choisil. dc so ropentir. Manolo, qui croyait de bonno foi aix vertus sahutrices dc l’idéologie comminisl.o, drosse un bilan accablaní do la t-évolii.ion prolétanienne u’. uní. de s’immoler en compagnie do son jeme Irére luis. Qn so soiviendra aussi de la mél.amot-phose de Salvador mais surtoil. di sauvotage el. di rachal. spectacu]aire de Gloria: lors do sos promenados dans l’olédo, la militante communisl.c retroive sa foi chrétiennc cí redécouvre los liens prolonds cm indestructibles qui la ruttachent ix son passé; rofísunt do participer ix la mise ix suc de son pays, ollo tío son amunt poir l’empéchcn d’exécuter los ordres de Nloscou el. pí-ond le chemin de l’expiation. j.c dénouement hcureíx e> édifiant ost une des constantes de la littérature nationulisto. lancées duns uno vénimable opératioíi do reconqiéto contre los puissances du Mal, les armées nationalismos imparables, enthoísiusmos ct disciplindes, libérent pci ix peu des populai.ions fatigudes ci. écoounéos par la merreur roigo, généralement décrite uxo’: un grand luxe de détails. S’ils soní. capablos dc fumo preuve do magnanimité el. d’indulgcnce envcí--s los ‘.uiricís, los sau’. eurs do l’Espugne savoni aussi que lo rétublissemcnt do l’ordre cm l’instauration d’une noivelle pax romana -Villers no compurc-t-il pus Franco ix César?-, roquiénont teul. d’abord rigucur cl. infloxibilité: contro ccix qui xculoni imposen le régno 375 immonde de la béto, la mansuétudc et la miséricordo soraicnt inopporl.unes; les nombreuses exécitions, méme sommaires, sont le justo prix ix pavor pour le salí> de l’l-lumanité. Contrairomeul. aix écrivains nationalistes espagnols qul, ix la méme époque, célébront la victoine franquismo commc la pí-omessc din fumur brillant cl. harmonieux pout- Icur pays -cclii décrit en 1954 par André Villers-, Fran,-ois Marcí, en 1938, nc dissimule pus sos crainmes: un triompho complot des armoes fascisíes nc représontcrail.-il pas un gravo danger pour la paix de Illurope? Lii lustre plus tard, (ibsen-ant les résultats de la réxolumion franquismo -le retotir des cures cm des cacíques~, Joaíi l)enis no peíí. qia’. ouor son désonchaní.onioíií.. Chapitre IV. LES ROMANCILRS ANTIFASCISTES. 1 (1900). 1 - AIBI-¿R’l’ AYGtJI-¿SPARSE Des éct-ixains beiges qui no pnironí pus puní. en chair cm en os au conflií. espagnol, Albert Axgiosparse osí. sans contesto cclii que comie guerro marqua le plus. les ompreintos durables cl pnc)lc)ndes qílo “col Ls onoment hisíorique Jurio portée immonse’ laisscra durunm un domi-siéclc duns son oeuxrc tunt poetiqie que romunosqie, í.émoignont ix soihuil. dc l’intonsité ave’: laquelle il dum vixrc la résistance cm la chute de la Républiqie. Car “cotte guerro utroce allait engondrer la doixiéme guerro mondiale ci. fu~onner pendunt plus de quaranto ans le dostin de [‘Espagne el. do l’Eiropo”2. “Commc tois los hommes de ma génération, j’ui éi.é marqué pan les événemenl.s de ce siéclo. la guerro de 1914 et la premicre ocupation ullemande oní profondémont marqué ma jeunosso cl. suscité en moi les premicrs senmimonl.s dc révolme contro la guerro ci. l’impéniulisme. J’ai été parmi ccix, pci nombreix, qui, en 1917, ont compris que la révolution d’Octobí-e était un événement capital, ot dés cette époque, jo me sus passionné poir les problémes politiques ci. économiqucs”3. A 1’insí.ar do bcaucoup de jemes qui révenm ulors dc xoir triomphcr la révolution mondiale, le jome instititeur, issu d’un miliou oivrier, xcii. croiro lui aíssi en l’avénemonl. procllain d’une grande ére de socialismo. la formidable illusion durera une décennie, jusqu’en 1929, l’annéo do la débáclo économiquo et de l’expulsion de lt-otskv d’tJRSS. C’osl. égalemenm 1’annéc oit, décí de voir sos meilleurs amis se faire éjectcr di F.C. -auquol lui-mémo n’adhércra jamáis-, Ayguesparse quitto l’équipe di Jhdátre Prolétarien, dobédionco comministo, et ccssc de colluborer uu Drapcau Roigo. Conscieni. de l’impori.ance cnuciale des revues duns la ‘tic inmollectuolle cl. culturelle d’un pays, secondé par Pierre Hubcrmont, un jomnnalisto di Pouplo, il ~ l’seudon}me d’Albert Clerck. \y guesparse desiéndra son nom olficiél en 2 Albert Wguesparse, “In missic>n de l’l-¿crivain”, té hihliolhéaire, n”7-8, hulletin ménsuel de l’ANBLI, ~077, p.?3? “lntorviowé par la rédaction de la re\ ué: Albert ‘t>guésparse’. Le bihliothécairé ri”7-S, 1077 p.240. 377 entreprend do fuire paraitro, dés avril 19~8 Tentativos. L’idéo bit- a été soufflée par Augustin liaban qi’Ayguespat-se Iréquenta assidúment dc 1925 ix 1928: lors de leurs rencontí-es ix la Níaison du Peuple, les dcix jemes discutuiení. de culturo bourgeoise, de limtéruíuro prolétarienne ainsí que des conditions économiquos et sociales favorables ix l’éclosion ci. um déxeloppement dune culture du peuple. lo dessein d’Ayguespat-so el. de Hubermont n’csl. point cclii de lancor une nou’t elle revue linéraire -ils en proscniront d’ailbeurs toumc littérature d’imuginamion- mais, comme ils l’écnixent ix l’époquo, celui “dexamincí-, ix la clunté des laUs conmemporains, quolqucs-uns des grands problémos éi.hiquos qui se posení. aíjourd’hu¡, a’. O( insistunce, ix notre utí.on¡iori”; lIs cuí, disorií—ils, l’¿tmhiíiori d”’ussumer le róle de ‘tigie et d’éveilleur de la pcnsée d’extréme gaucho”4. En 1929, affrunchi do la discipline de purti qui, une décennie dunant, lempécha de publier des oeuvres dimagination ot des textos non conformes a 1’orthodoxie idéologiquo di P.C. -qui lexpilsa en mars 1928 pour í.rotskisme-, Charles Plisnier ronouo officiellement axoc le monde littéraií-c ci. adhénc ix léquipe do Tenraui~-cs. Cottc art-ivéc, suivie de celle d’aml.res puátes surréalistes, bouleversera la vio interne di grompe; entre lluboí-mont el Plisnier que teul. séparo (bit- extraction sociabe, leurs goúts ci. opíions littéraires, bm conception di marxismo), le torchon bride rapidoment. Le sixiéme el. dernier numéro de Ten taíixcs, sonti en aoút 1929, annonce la disparition do la novio ci. la nuissanco dc Prospeclions. Comme ccux di grompe précédont, les membres de la noivelle publication aspirent ix devenir un poinm de convergence des forces révolutionnaires; duns lo “Níanisfeste” qul ouvne [oir premier níméro de décembro 1929, ibs disení ‘.tíloir “travailler ix sauvegardor di désarroi ci. de la déchéance quolquos-unes dentro les meilleuros ucquisitions du génie humain” ex placer, duns le prolétarial., “lo salut do la cixilisamion”S. Espril dii temps lii succéde do février ix novembre 1933; su pat-uPen recou’cro don’: l’année d’apogée dc la crise internai.ionulc ci. de cot cni.ro-doux-gueí-ros qui vol> be prolétarial. occidental manquer une noixelle fois ix son destin névolitionnaire el. luisscn so déxebopper dc mortels fléamx. Duns lorbite d’Esprit dii tcmps el. sur l’iniíiutive d’Aygucsparse est. créd le It-orn littérairc dc gaucho. Entne-momps, en 1930, Ayguespurse u adhéré aí P.Q.B. afin d”c menen le combul. en faveur de lAclion socialisto, le nom di jomrnul do It—U. Spaak (19~l_ ~ \lbert Ayguésparse, “l)e lentati’és á l’rospéctions”, 1-Ludes de Iiitérature hansaisé dé Ré¡giqué chorlos á Joseph fiarme, Bruxollés, Jacqués -\ntoine 1078, p.34’) eL p.35 1 A. Ayguesparse, ibid., p.SS(’. 1: 378 1935), pomn lequol U rédige des chroniqmes littéraires. II u égubcment publié son premier cssui, A-¡achinismo ot culturo (1931); sc récbamant plus que jamais di mar¿xismc, II y pnofesse son toirmen> face ix un machinisme prolifét-ani. qul, auguro-t-il, bm do libérer l’humanité, l’asset-vira daxantage el l’asséchera de son énergic créal.t-ico. Le possimismo el. b’angoisse croissantc qui imprégnont son second ossai, Magio du capitalismo (1934), soní dici.és par les boibo’.orsemenms contemporains dc su rédaction. A}gucspunse x éi.ídio bes tares sociales di moment ct déxcboppe los mhésos déj& oxposées trois ans aipara’.ant: bu mondialisamion dti capií.alismo, “1 ‘imp ib sari ce ré’. ob u¡i onn aire du pí—olé tan ¿mí.”, “[¿1 ncc rich ahí 11(0 dos p=írmi s sociulistes occidontaux’ -compables do n’a’.oir gudro pnis lo fascismo aí senieux- ainsi que lo maténiabisme galopant et destí-uctoir di genre hímuin -en ce quil évacue d’ordinaire toutc préoccupation morale- débouchcnt inévitabboment sur la crise et sin la guerro. Poir contror l’énot-mo dépression el. les lourdes menaces qui pésent sur le mondo, il nc voit qu’une seulo issme: commo formule de rechange au capitalismo, ib préconiso la réxolution, don. l’ámc combattante doit éi.ro la classe oívriére. D’aprés Jacqíes Cnickillon6, le silence pudiqio que partout on lii opposa el. qul l’onvahií d’un sentimeul. d’impuissance n’est pus < ranger ix su décision de prendre quolques distances par rapporí aux idétilogies sociales7; sans doute Ayguosparsc a-t-il compnis que c’est en ocuvrant comme écrivain qu’ib donne ix la communaíté lo meibleur de bui-mémc el. qu’il a le plus de chance do remuer des conscicnces amorphes. Fn 1935. pcndani. la cumpagne poir la réalisation du “Plan di Iruvail” Ayguospaí-so rédige des poémes de propagando qu’At-mhur Haubol. rémnira duns Choeurs rouges. Col.te expérienco engendro ce qíi, en raison de l’homogénéil.é thémaíique, constituera, dans l’osprií di poéto, uno mí-ilogie: Prometteurs de Beauxjoiirs(1935), Poérno paur troís x-oix(pubbié en juin 1935) cl. La mor ix boire (1937). 6 jacques Crickillon, 1ooux-re ronlanésqué d’,XJbert -Xvguesparsé, André lío Rache éditeur Colléction “Stains cm chemius”, n”l, 1070, p.tl. ‘Pan’. ca “¡‘réfacé” á J’héure de Ja ‘¿rué (Paris, julliard, 1147>, Charles Plisnier écrira qué “Ces livrés courageux, qui attestaiénl une culturé exc-éptionnellement étendue, une infc>rmaíic,n súre des prcililémes du Comps, une lucidité cruelle une grande ¡ti révolutionnaire, dcxaient déplaire á beaucoup dans la loire sur la place. AuN yeux des uns, ils étaient dangereusement subversifs: auN y cix des autrés, ils avaient le tort plus gravé de no point servir ¡cuí c,rlhodoxie partisane. liroite el gaucho s’éntendirent ¿t mer’eille pour leur lairé un son: cesta-dire les énterrcr’(p.7). 379 En novembre 1934, au lendemain dc la révolto duns les Astiries, le joirnal d’Honri Barbusse consacrait un numéro spécial ix la situation en Espagne; Aygucspurso, alot-s socrétaire des “Amis dc Ajonjo” ix Bruxolles, ot su fomme Rachel s’occipérenm activemení des mineurs exilés en l3elgique. lors do la rédaction do son Poénio pour trois xoix~, lauteir u présení. ix l’esprií. ceí. épisode dramatiqie. Destiné ix éveillcn la conscience di píblic popílaire ix la réalii.é de la buttc des classes, conjuguanm objccmils pobitiquos et osthétiques, ce “chocir parlé”9 es> dédié au poéte uménicain Níacleod. lomn ix moir ‘e résonnent les x oix de la hube, des ptiissanms cm do Spurtucís. Se dí-essaní. cuino los dcix polos di drumo social —la bule baboniciso, í.ímorée cí. soulirante, et los puissaní.s, milis do leur supériorité el. annon~ant le régno impito}abbe di capitalismo cm lo surgissemorit de sos inévitables corollaires: la guerro cm l’opprcssion-, be chef des esclavos révoltés incarne cel.l.e conscience révolumionnairo qíi fuit cruellement défamí. uu prolétaniul.. Réticente au départ, la hule soí-t pci ix pci dc su morpeur et s’évoille ix bu coléne lorsque Spartucus lii déclare qí’ II y a un chaní de liberté dans la mémoiro des hommes un chaní de jeunesso qíi boigo ot toil. ix coíp grandit (p.20), ci. lui rappebbe ccix qul sonl. tombés poir elle: C’esl. par un jour comme colui-ci qu’ils ont fusillé ix bout portani dans les ‘cillages des Asturies lo socialismo mais il y a un ch-ant de liberté dans la mémoire des hommes (p.2l>. 8 -‘tíberí Avguesparse 1’oén,e pour treN xoix, Bruxellos, Ld. labor, 1035. Dans “le (hnist Le bird fatalismo qui 1’accabluii¿ el. la muselaii¿ so mransforme dés lors en conscience de su puissance; la voix comminatoirc des cxploii.eurs esm jugulde par les images de bonheur que la foule évoqmc, par les paroles d’espérance qu’eble ose enfin prononcor. Ce chani. d’espoir prolétarion, qui dénonce los calamités de l’économic capitaliste el en appolbo ix l’ínsmrrection, célébre donc la moni. din régime ci. l’éclosion d’íno xolonté révolitionnaire, pnomossc d’ín avenir moilícír. Podio do la lumte ou’cniére, A~guesparsc réve encono de rassomblor les hommos épnis dc liberté cl. d’acíion. Duns sos recíeils, sunloil. ccix puhliés aprús 103110,11 cric nl assablomonm 5on 1 idi gn ami< ¡l dcx ant 1’i rij LISO ce o1 1’ O\fl 1 CAí. aí. ion; ib clamo la nécessimé ubsobie poir le pomple dc smnir duns cetio luí.te impimo}ablo que lii livnent les potentuts el. qui seulo lii pormetira de socomen lo joug capitaliste. L’Espagne que be coiplo Aygucspansc a décou’t- críe en 1931, en compagnie des Plisnier et des Vandercammen, lors d’un voyage d’ugt-émcnt destiné ix salmer ía victoire de la Républiqie, est, dés juilbet 1936, plongée duns une guerro provoqude par lo fascismo international. Selon les Ayguespanse’1, personno n’ignoraii que bu situation politiqie étaix tendio duns la Péninsube, mais lo soulévemcnt frane’:isío prit les démocrates beiges uu dépoirví. Jamáis Ayguesparse no songea ix rejoindre les Bnigados internationalos; comme il nois le confia, ib n’en éprouva giére le besoin; d’ailleurs, “di cóté népiblicain, mout n’étuil. pas clair”, ct pus, “j’avuis des responsabibités: mes parents, ma fomme, ma filíe” et “j’éíais déjá assez ágé ix cel.i.e époque-bix”. Fonciérement pacifiste, il nc poivail. díre altiré par l’action belliqucuse, une peste dont ib no cossait dc dénoncer Ihorreur ufin que los hommcs l’évitent ix tout príx. lmmédiatoment toitofois, u décide de défendro la justo cause républicaine par los moyens dont 11 dispose: su plume el. sos talcnts d’écrivain. A la demande de Stéphanc Cordior, il udhéro dés julIo. 1936 ix l’éqíipe de Comhat. Trois annéos duraní, “j’ai lutté en fax-oir de la républiqie espagnolo e> combattu le 10 \‘guesparse faiL officiollement son entréo en littérature en lc)23 a\ec un premier recueil de poémes: Neuf otfrande.s claires. “¡e tus seul pendant longtemps -á pratiquer cm á défendre au 5cm du groupe LProspectionsl. une poésie susceptible de mrou’er une ‘éritable audience humaine eL qui rétablirait l’essentielle communion entre le poéme et lo public gráce á do largos chants Is riques ou seraient :ebrassés les élans du peuple, sos aspirations el sos c-oléres, tous matériau\ réputés mauvais conductéurs de véritable poésié” (“De Ten Cativos á Prospécoons”, p.iS5G). lnmeniow du couple \yguésparse, 5 janvier >004. 381 fascismo”’2. “Combat díail. axanm touí. un hebdomadaire pobitiqie muís la littérature, les problémos cultmneis y oc cupuiení. une place asscz importante. Jusqi’á ce que le joirnul ccsse de pat-auno, en 1939, jo penso, fv ai donné des feuillotons littéraires cl. des notos de locturo. Denis Niarion ci. Victor Iarock étaiont les vénitublos animateurs de la rédaction de Combar. Duns chaqie numéro, ils faisuiení. puraitro, sois bit- nom ou sois des pscidonxmcs, plísiours articbes de polémiqie ct de doctrino. Cosí ix (intubar que Victor larock s’osi. réxélé ladminable jounnalistc que nois avons comí, oí nois sa’tíons tois que be pnofosseír dc b’Aí.héneo d’lxelbes qí’il étaii abcñs dex¡eíídraií. un lic dínnio p flitíquo do premier plan. 1 aisaiont encone panmio de 1 ‘équipe: Imilie Nouloí., Pierre Vermexben, [don Degand, Armand Abel, lldmond Vandcrcummen, André ‘l’hit-ifays. Em yen oublie corl.ainemenl.. Tois étaient d’une probité intelloctiello cm d’ín désintéressemont absolus. Notis nois réunissions tois bes dimanches soin, choz Victor lut-ock, duns l’appartemont qí’il occupait uvenmo de la Toison d’Or, poir distribuer la matiére des numéros ix paraitro cm discuten lo contení des éditoriaux et des urticles ix curactére politiqic”’3. lo 28 aoúi. 1937 (p.6), Albert Ayguesparse y commente le Romancero do la guerro cirilo duns lequel Georges Pillemeil. a rassemblé “qielques-unes des chansons dc guerro des meilleurs poétes espagnols” qul célébrent “l’héroxsme des combattants de la liberté, la félonie des généraux, la críaité des merconaires et des onnemis di flor peuple d’Lspagnc”. Ave’: Jean Cassou, qui préface l’oivrage, ib déploro 1’absence, pat-mi cotte équipe de jemes podmos, d’”un nom grund entre bis, cclii de Fredenico Cuí-cia Lorca, que los fascismos ont físillé ix Gronado parco qu’ib aimuit trop la vio el la beauté el. qu’il uxail di génie”. Pan duns la re’tue parisienne Sautos do lic Decaines, “ organe do combat des jemes poétes ré’t-oluíionnuires”, en mal 1937, ix un momont oii la Répibliqie ospagnobe pat-uit encore en mesuro de vaincre lo fuscisnie, In mor ix boiro14, que lo podio présenme commo le meilloir spécimen do su poesíe t-éxolitionnuire1 ~, décrii. aussi bu butie suns qíanmior oit s’al’froní.cnm réactionnaircs ci. torces saines de la société. Comme duns sos recueils unténieurs, Aygiospurse nefuse do sc laissor submergoí- par le décourugement; su xolonmé de croire en des lcndemains xoués ix plus do solidanité ci de jísmico poir la jcunessc i2 “lntorviewé par la rédacticn de la re’ué: Albert \~ guesparse” le bib!ioIh6aire, p.240. 13 lémoignage cité par ¡ean-luc Wauthiér-Wguesparsé, Bruxelles, ¡ ondation Plisnier, 1 <>87, p.3= 14 Albert \vguesparse La mor á boire, Paris, Ld Soules, 1037. 15 A, Ax-guesparsé, “la missiOn de l’Lcri~ain” p 37. 382 ci. les classes laboricuses lii fuji. chanter la révolto premiso ix la victoire méme si, en toilo do fond, perce une légitime inqulétido, cello que prcscrivonl. les événcmcnts. l’Espagne rosto un de sos poinís do mire: Nlainmonanm, caciques d’Estramadune une grenado duns chaqie main les mineuí-s d’Oviedo manchení dans le mamin cm la Galice xerdoie sois leuns pus car il } a quolque chose do changó (Chant2, p.28). Ilériíiers, hérimiers xoici lo momení cii lo sng des mmcmx It’ sang iémi des pu> sans ~dmI\lt½ brúle comino une langué de laxe les pontos chauxes des colImes le sang aburridor de la jounessc qui marche Lo pas duns le pus dc la noivelle ‘tic lo sang mal séché se remct ix xi’cne dans los ‘tillagos suppliciés des Astunies le x-ieíx sang hénédquc, solimuire cm puissant qui a domé manm dc fil ix nemondro ix la Sainmo Inquisimion qu’on a verse sur les húchers et les losanges do la loi sur la torre xiolotte des places lo sang qui cric duns tos nuelles btessécs ix la chexilto par le not nouéos auteur des cathédrales uno Ibis dc’ plus so romet ix x-ixre cario sang osm un drálo d’hénitage (Glanr3, p.43). A la mi-juilboi. 1937, en réponse ix ce long podmo, Vinilo Vandorvelde den. ix Aygiesparso: “Vois él.es d’avis, el. selon mci ‘tois axez raison, que l’on n’u pus le droil. de ponser el. dc sentir peun sol i.oui. seul ci. que l’art, s’il n’a rica ix dire d’humain, pend bcaucoup de sa chaleur vivantc”1~~. loutefois, commo le signalo )ean-Luc Wauíhier, “fa mor ix boiro, en 1937, pouí & la Ibis apparaii.re comme un sommet el. un adicí. Un sommem car, duns la moíialité épiqíc ci le climat anarchisanx, ib esi. uno maniére de Cbanm général qui, une Ibis encere, se gongo d’espoin et d’idéalisnae, malgré l’irruption di trugiqio. LAn adiem caí- axoc la rosee sur les mnaíns (1938), lo poéte entre dais un noivel ixgo, fuji. de désespoir lucido el. de souci profond do métamorphose inméniemno, l’oxplorution di “jo’ l’emportaní désonmais sur le soíci de changon, par la poésie, lo coí-ps social” 17 6 - (¿(té par 1~ (¿rickillon, op dL., pi’:. 17 Jean-Luc Wauthier, “liérniérs foaxá Cerré”, ¡euros franyaises de Bolgiqué. Dict&rnnairé des oe ci -res, lome II: la Poesiút l’aris—(,émbloux, La. [)uculc>t, 1 <>88, p. ¡ 5 1. líe mémt, commtn La OC les premiers recueils d’\yguesparse Jean-Pierre Bertrand écril: l)ans ces xers ‘olontíers prophétíqués, s’exprimé une loi socialisle eL unanimistc qui, au fil des années, s’émoussera au contact d’une éalité bostile it toute idée dt honheur éL de 1 ustice sc,cialc lnfluenc -é par e coric-ept de litíeraturé 383 l,’année 1938 muí-que en effet un íournanm décisif duns la trajectoiro personnelle el linérairo d’Avguesparse. En Espagno, le xciii. a bol ci. bien toirné cí l’bérúsme des combananís nc suifira pasá sauven la démocratio; la xicíoiro franquiste, qui se dessine inexorublemení, sonno le glas des espérancos d&;ues, annihile les ospoirs do jeunosse di podme. lii qui, ix l’instar de nombreíx compugnons, avait crí, ingénumenm sans doute, en ce mcrvcilbeix miruge humaniste apercí aí ddbuí des années folles, perd soidain l’cnthousiasnio qui l’unimuit; la révobuuion qu’il réclamaií. & cor ci. a cni lii sotnblo désormais uri burro ci jI no so sent plus le coirage do la chanten. ~\ [‘aubo do sa carnido Ax guosparso dis-ait ócnire “pour que les bomnies aiont nai’.ai se conscicrice” ~ Plus múr, II confcssc: Mémo si jo n’espéro plus, jo combams moujours poun l’homme humilié contre le soigneur, poir lo monde récí corRte la torro promise, pour l’amour contre l’imposmune’ ‘>. Can, sMI n’u plus la foi qui transporte los montugnes, l’iní.éréi quil pone ix sos semblubles et “le soíci de l’humuin”20 qui le caracténise depuis toíjours no perdoni. non do leur force ni de bit- constance; ils sc manifesicroní ammremenl.. Aygiiosparso est, leí que le désigno Huberí juin, “b’infaíigablo l.emom”21, (‘clii qul écrii. “poir que les hommos prennení conselenco di monde daus lequel 11 bit- est domé de vivre”22. Lo necucil dc 1938, omíre qu’il rompt uve’: un cortain pussé do l’aítcur, omvro un long silonce poéíique dc prés de xingt ans: los lecmeírs d’Avguesparso dcvroni. patienmer jísquen 1 957 potir saxoirer jo Vm noii- de Cahors, un grund crí inspiré par lo drame de 1940. prolét-arienne lancé par Henry l 20 Consultor Joseph lIélmellé, Albert - íxg uésparso OLE le sotol dé 1/luma in, - \th, 1 ~vs(ah iers de Jean iousséul. n’3. iuilléL-aoút—septembre 1960. 21 lluberí Juin “llc~mmagé á \lbert Axguésparse”, La fInado, 0036, 1062- ¡ 0(>3 ~ 22 lémoignage d’ \~ guesparse a joseph tielmelle, op. cit., fl’0 384 Lst-ce parco qu’il “s’esí bité ix l’homme”, ainsi que le dirá Pbisniet-23, el. qu’ib prií conscicnco de l’inanité de son réxo de crécí- une poésie capabbe de mobilisen los masses, traií d’ínion entre les podios el be peupbe, qu’Axgicsparse délaissc, poir un long moment, le genre poétiqíc et se consuene tout ontior au roman? les circonstances historiques no sont pus étí-angdrcs ix (‘Otto é’.olition. Trds íót, ecí écrivain polyfacéi.iqic aura soin d’él.ublir uno siricte démarcation entre les genres; ix Níarcel lnbei, il déclaro que “Podsio ci roman roldvoní do dcix ordí-es de crdution mrds diffdrenms. Poir lo romancien que jo sus el que jo x Cix resten, le réalismo esi. un moxen de suisir la ‘.énií.é, tandis que la podsio esí la taco bu plus libro, la plus ra’. onnaní.o do mon ooi’.ro”24. Cetl.c disi.incxion, A}guosparso la réimérera en dautres occasíons: “la poésie et la prose soní dcix activités créatrices esscntiollemonl. différeníes. La poésic est une expression lyniquo, un chunm profond, spontund ci. libre, qmii obéim d’abord ix ce qu’on appeblc, fauto de micux, b’inspirai.ion, ix léban de l’émrc toit entier. lb en va aul.rement poir bu prose. Cráce ix la prose, oítil précis cl. officacc, le romancier s’empare des dramos intdrieurs el. décnit bes conflits des passions el. lo jei des événemonts éclairés par la xision di créaíemr”2~. luí, le chantre de la révolution qui, jusque-lix, pratiqía la poésio ci “chose paradoxale” pour un jeme écrivain, composa “dcix ossais sur la culture”26, nc nessont plus col. “dían”. En choisissani., poir s’exprimer, “un modo do constal.” -la tiction romanesqie-, ib opto poir “un autre moyon, détomí-né, de se défendre des invesl.issomonís, en les décrivant duns bm trajoctoine dramatiqio, les éloignunl. ix mesure dans l’accomplisscment de ce qui désormais se nommc destin ci. non plus avenir”27. (Xi’il uit atiendí dc frisen la quaruntuine pout- se mcttre au romun, Avgmespursc l’impul.c ix uno “crí-oír de jeunosse”: u ponsail. que, pomí- aborden ce genro, il fallaií a’toir un áge prosqie canoniqie, quil fallait avoir vécí. “II y u en lii une racine sociuliste qui nc sc baisse pus extirpen, ci jo jugo que, poir lii, lo roman s’il appari.iont ix l’osthétique, échappe -aussi bien- ix 23 Ch. Plisnier. “Prétace” á ¡‘heuré dé ¡a xérit¿ (1947), r.7. 24 Cité par Louis l)ubrau, “Albert \yguesparse”, J’resenco ftancophone, o0?, automne 1073, (¿entro d’eLudé des littéraí.ures d’expression fran 28 Iluberí. lun, “E pur si muovo..”, Marginales, ri01 00, a’.ril 1 06n p. 20 - ~ A~guosparse, “la mission dé l’F-~crix-ain”, piA,. 32 Ibid., p.238. 386 A. IB ROMAN. 1. La naln norte33. Eté 1937. 1)ans une banlieme industrielle rongéc par bu grisaille, oú los omvt-iers no s’échappent de l’usinc “que poir retomber duns la dósobamion do buí- quartier”(p.13), la Goldmotal refise dc so joindre au moivemení. de gí-dxo qui s’dbuicho. En maintenuní d’un bou ix l’uutro le curactóro d’anon’cmut de coito ‘tillo, lo romancier indiqie clairoment son dcssein: c’est le capitalismo en gdíidrul, oit qu’ib sdx-isso, quil faut dénoncon comnio responsable do la d&rosso el dc la ddpra’.aí.ion humamos. Bien súr, do mórne que los critiques de lépoqio, lo lecícmr résisie difficibomení. ix la mentation do sinmorroger sur lidenmimé de ce bici singulidromení vivant: sommes-nous en Bolgiqie ou duns le Nord de la France? Sagit-i1 di bussin carolorégien tu liégetis? Pci importe. Nois sotumes duns une de ces “villes tentaculaires” ci. inhumamos décritos par Voí-hacrcn. Lo décor, c’esí. uussi cette misére qui “n’u pus d’áge (p.lO), qui ubrutil cm contamine les raros moments de bonheur que t-éser’te iii pat-oil enfer; cosi ce travail avilissant ci. ridicubemeni. rémunéré. la ¡naln niorto, allusion aí droit féodal qui penmol. au seigneur de disposer des biens laissés par sos vassaíx a buí- mort, nous plonge au cocur méme do la Imite di prolcn.at-iui. contro bes forces capitalistes. Si l’acíour principal de ce récil. pcssimisíe, amor el violent est la gréve, dc su gestation jusqu’á son écrasemont, Ayguosparse no satiurde jamuis ix en relator los détails; ib évii.e l’anecdoíe cur le drume résido aillours: ib come duns b’uffrontomcní des concepíions irréconcibiabbes quani. ix bu siratégie ix suivre, duns la divergence des points dc ‘tío qui divise entre cmx les ouvniers ou leurs repnésentants svndicamx. Plus que l’intrigie, réduito au minimum, ce sont quelques-unes des figures, surgissant do cotie masse ou’cnidre el. illustrant ces antagonismos, qui rei.ionnent latiention di lecteur. lbelson, le secrétaire di syndicam, un thdonicion dc la ré’. olution poir qui los rapports el. les dossiers pniment l’ací.ion directo, s’oppose obstindment ix la gré’te el. s’effoí-co de la sabotor. Lobissac, tuxí-icí- mibitaní el mencur clair’to’tant doíií la lerx cuí- révobutionnaire ‘tu dc pair ave’: une métiance poir bes í.hdonios subxersivcs, no \lbert Avguésparsé, la main moré. Louvain i-ditions lovanis 1038 387 craint pus do crhiquer les doctrines révolutionnuires “officielles”; bes sbires au ser’ticc di patronal. n’hésiteronl. pus ix le “zigouiller’ duns une triste noble. Chalet, dii Vert-de-gris, lo truvaibleur moddle, préfére se détoirner di combal. social pomr “faire de l’argent”; ix ce poison qui irriguera toite l’ocivre romanesque d’Ayguosparso34, ix ce dicí qui corrompm non sculemonm (‘cix qui lo brassent mais aissi ccix qul lo con’tohent, Chalet sucnifio lamcntabbcmont la solidarité oivridt-o. Comme A>giesput-se, be Finnois Kou’sai.omus, a ‘sí sc dóx clopper cm s’atrophior la litio probétunienno. Vieilli prdmaiindmont pan maní do conlbai.s apparomrnoní. x -ains, pantoií. prósení. ou fianlborit dos bruridoris de re’. olutic)n, cci. ugilateur professionnel “trainle] uprés lii une existonce manqide”(p.78). II salt toitefois que, quelles que solení los peines actuelles ix ondurer, le ndsultum ix court termo impone moins que la fomentation d’un climal révolutionnairo. Sos doites el. sos découragements, au cours de coite gréve, inc luite somnio mulo dc pci d’cnvergurc, en font un agonl. di Komintern assez décovuní. A sos cótés, Marc, son jeme frdre spirituel, l’ouvniet- intelboctuel el lucido sur lo point d’dtí-o licencié, est convaincí quino bataille, au risqie d’étre perdie, mérito d’abord d’étre li’t-rée. C’est ix Bat-colono que los dcix hommes se soía rencontrés, “duns des circonstancos mouvemcntées”: Les anarchistes venalení do proclamer la gréve généralo35. Pendant toite la journée, la ville avail. vécí dans b’attonte d’un comp do forco. lo soir, uno fcuulo noncuso el. inquléto avait envahi lo ParMielo. Dans los rues él.roil.es de Sabadell oit s’étaienm réfugiés les dirigoanms di mouvemont, arrivaienm des émissaires délégiés par les comités locaux. Dexanm les monumcnms, sin les qíais du port, au milicí dos ramblas, dcix par deux, des gardes civils impassibbos, lo mauser au piod, gardaient les points stral.égiqios de la ‘cilIo. Sois buí- hideux bicorne de cuí- cm ¡oír casaqio verte, on dovinalí. des fusibleuns mécaniques, náblés et toil. dc mémo un pci gromesquos. Vens noii heuros, le bruit courut qu’il senail. impnudení dimiliser les tramways dans la soiréo. Des jemes gons allaicnm ci xenaienl. sans háte. les ~ “L’argént constituo, dans mon oéuvre, l’infaillible pierre de touche qui pérmem de laugér la qualité morale des personnages que jo fais visre”, ¿cnt \lhérL \yguésparse, surpns que ce Lhéme romanesque n’occupe qu’une place trés secc)ndairo dans la littérature beige. “Síes premiers romans présentent si jo puis diré le cété négatif du théme do ¡‘argení., le cóté des démunis” (“la misyon de ¡‘Ecrivain”, p.23?). ~ Axguesparse no ournit aucune précision chronolc>giqué. l)ans son I4bénnto éspagñol (Barcélc>né Ibérica de Ediciones y Publicaciones, 19??), Gerald Brenan signalo que, durant lété lOMí., alors que la tAl. accroit son influence au 5cm de la C.N.i., a lieu une série interminable de gréses pimentéés de sabotagos. de violences cm de chocs avec la police.. \u début dé 1932, la 1 Xl. organise un souléx-emént en (¿atalogne. In an plus tard, Barcoloné, lérida et \alericé sc>nC le théátre de nouvelles insurrections. En mars 1033, la (¿=4.1.décréte-á Barcelone uno gréve -qui dura dix-huit sornamos- duns le sécteur do la construction. l)urant le “bienio negro”, la (amalc>gne connal! á nouveau des héurts \ iolents en octobre 1034 aprés que C¿ompanys proclame ¡‘indépondance de l’liaj catalan á l’intériour d’uné republique fédérale espagriole. 388 torrassos émaient omplies de gens qui buvaient de la bidro fraicho á potites goí-gées. Des femmes grasses el. fardées passaicnt, pendues aí bras do promencuns éléganms cm paisibles. Dans plusieurs quarl.iors de la ville, se l.onaienm des mootings. Nlanc renmrait choz lii. Le mramway smoppa brusqucment. Des cris dc fcmme éclatérent ix ¡‘arriéne. Trois hommes, le pistolet au poing, sauménont dans la ‘coimure cm firenm descendí-e les x-o} ageírs cm les employés. Des ruolles voisinos, des complices apportaieni. déjá des bidons de pétrole ci ¡nccndiaient le véhicule. Soidain, des comps do leí éclamdrenm. Les cunioux démaléronm duns tois les sons; des gardes cix-ils surgirent, naidos cm balourds. lIs ban~aient ix droime cm ix gaucho la cnosse luis-ante dc ¡cm tusil. Nían’: aper~um de’eant lii un hommc qul fuyait en xidanm sos pochos. II jeí.ait sos papicns duns la rué. Marc le nejoignil oC 1 ‘eíitnai na claris un o ruel le \c)i si no. II etuient suii\es. lIs sé rexirent plusieurs Ibis ix Barcelo no dari s dt’s réu o ion s ou’. rieres cm devinrení amis. lexismonco de Kouva n’éíaim faUe que daxontures do cate sonto. LI aimait coite vio britíante cm dangereuse oit il arito plusieurs Ibis qiun homme a la sensution de menir sa dostinée dans sos seules mains (p.75<76). Coutrusl.ant ave’: coite amertume qui désunil. les prolétairos occidentaux, b’optimisme béat do Boris, un camurude travaillant ix [‘usine de l.racteurs de Stalingrad, reíRte, duns une longie loare ix Kou’ta, candido cm gorgéc de bonnes noivollos do bu Ré’tolution tniomphante, le mirage din áge d’or qui alimentera poir bongtcmps enc~t-e les ospérances do nombreux travuibleurs el iníellecticís occidentaux. A la faveur de ce récim souvont émouvunt, Aygiesparse, évitanl. ave’: soin le pidgo di manichéisme OU do b’idéabisation, analyse les errcurs di moivement prolétarien, les défauts el. les qualimés de ccix qui l’unimont el. devraiont lo menor ix bu victoire. Car aucun des protagonisíes ongagés duns cetl.e lutte nc sembbe appnéhcnder cbuirement son dénouoment; lors do b’ussauí. de l’ísine réfractairo ix la grd’te, climax de b’insurrection, Kouvu lui-méme na plus prise sur les événements; lii aussi ost emporté duns le toirbillon des torces libérdos. Empoisonné par sos propros bourreaux, le proléturial. préféro constaten la buIdo des classes pbutót que de la pratiquer; ib a fmi par briden des mémos désirs: “Quand [l’hommcl a l’upéro el. la croCite ix memps, ci. quil fait di sobeil dchors, on nc ‘t’oií pus pourquoi il so I’orait casser la gicule poir la révobution”(p. 174). S’il dénonce les conditions dexistence cl. do lrax aib di peupbe des usines, l’autcur insiste en conmí-epantie sur la nécessuirc radicalisation do la gréxe, seul movon de renverser un cupimalisme “ix boít dc soufflo”(p.80). NIalgré sos ddceptions et le désir, plísieurs fois répété, d’abundonner lo combat, Komxa quittc uinsi be ihéixtre dc lací.ion: 389 Le train roulail. déjá dans la campagno. -Domain, á Barcelone, dit-il. [It il cracha dans la nuit (pi 76). “Lo livre s’uchévo sur ce magistral lover do rideuu: 1937, la Républiqie espagnole lutte poir la liberté des hotumes, ello na pus encone congédid bes Bí-igades intennationabes”3<>. Le silence sois l’Occupal.ion. Au coíns de la “drólo de guerro’, Axguesparso ¿íssuro la permanorico d’uíi centre daccucil poir réfugiés & Bnuxcilos tundis que son dpouso ocí’. re mu londs Nlutmootti. Débil. mai 1940, quelques jours ix peino uxani¿ l’inxasion ublemande, paruit son deuxiéme roman: l)’un jour ix l’autro. “Par un paradoxe assoz cut-iOi>i, cct ecrívain de gaucho, qui jumais nc musquera son intransigoance, alfectionnera désormais, poir ‘udt-e ci. porsonnages de sos nomuns, be milicí de la moycnne ci de la haute bourgeoisie”37. Ln offcl., ce noí’teau noniun, dont le mitro exprimo une transition, clól. en qíelqie sonto la premidre pat-tic de son oomvre. S’il ‘s esí encore question dc la réalimé ouvridrc, duns ce cus-ci au cocur de la provinco francaise, et di capitalismo qui, signalo-t-il une dernidro fois, nc moirra que si bes oívniers so décident ix l’abuti.t-e, Ayguespunse y aborde la société par lo biais de la bourgeoisie et y brusse une série de mhdmes qu’il dévcloppcra duns sos ocuví-es ulténicures. l)ot-énavant, sos personnugos soronm, pour la plupart, des bourgoois pharisiens, mus par le seul pnofit économique cm la rdussite sociube. Pour un bon moment, le héros síb’tersif ix la Kouvu disparait do l’imaginaire uygiosparsien. Lo 12 mai 1940, Ruchel Ayguesparse se rélugie sun la ‘:6to beIge, ix Coxydo, en empontaní la coniptabilité de son ser’t-ico: les noms des réfígiés politiques ullcmands, autrichicns cl italiens recucillis par la fondation doivont ix toil. pris échapper aix en’tuhissours. Le 16, Albert Ayguesparse, inobilisé (i\-ibemcflt dés la déclaration de guerro, ro~oil. l’ordre de quiten ix son toir la capimabe: bennomi cst sur le poiní dinvestir Bríxolles. Enfoirchaní. su bicx-clel.íe, il traxerso la lí-ontiéro fruncaiso en compagnie d’un collégio, le peintre Charles lloffman, ix qui étuit dédide la ¡naln ¡norte. l’oxodc ost géndral. A l’oitiers, oit s’osí. néligid le 36 í~ c¿rictciííon, op. cit. p ¡ 8. 3SX) gouvcrnemont beIge, un camarado bruxeblois, ancien socrétaire de svndicut, lii déclare avoir xi los cuduvres de su I’cmmc ct dc su filio gisant sur un troltoir aprds le bombaí-demcnt dc Dunkerque. Le joir mémo do bu capitulution beige, c’osm un homme abatí qíi gugno Nloílins oit U séjeurne pendant un mois axant de rejoindro Cahors. Lix, ‘cia un autre ami uttaché ix la Sanié publique, il re~oit la confirmation do bu noivelbe solon laquelbe “une cara’tane socialíste u éié bombardée & Dunkerque’. Aprés bien des hésitaíions, ib renonco ix embanquen pout- Londres. Ddbut uoúi., incapuble dc supporter plus longiemps la déchiniro, ib regagno la Belgiqio oit l’uttendent bes dcix ómnos don. on lii a’. att annoncc la ¡non. C’est en eliot uno c-mr-a’.ane parí.io de (2 A=do, o> rion cello <>u 50 ir íus ¿(Hill> Rachel et Vixiano Ayguesparse, qui a did undantio. Selon jean-lic Waumhicr, ib x’ u lix une doibbe mépriso, ix la fois officioíse et officiclbc, presqie incroyable mais qu’expbiquent bes errements el. les hullucinations que pci. provoquer un exodo anarchique38. “fui ‘técí pendant pbusioírs mois exilé ix Cahors uve’: l’appréhension que mu femme et mu tillo étaient mortes, et ce triste séjoir forcé oxpliqie l’impormanco que coito ‘tille a pnise duns ¡non oeuxro poetíqie el romanesqmie. Ge n’est pus sans raison que le nom de Cahors ouvne el. forme I’Ileuro de ¡a xérité, cm que Fin de mes recudís de podmes a poir litro /o Vm noii- de Cahors. Duns ce dornier recicil, j’ai rassombbé les podmes inspirés par ces événements”39. Pondant les dcix mois el. demi pussds ix Cahors, A>guesparsc purtagea l’existence d’une famille “sans histoiro”, bien différente do celles qu’il meura en scdno duns sos romans. Mais ce pénible exodo lii permii. de fuiro une doibbe oxpérience: celle de la vio quotidienne d’une ‘cilio de la province fran~aisc, de son atmosphéí-e étout’fanto et mesquine, celle do l’exil moral el. de bu séparation criollo. Sos romans ot sos podmos en diront bes séquollos. Afin dc nc pus devoir soumeti.ro sos écnits & la censuro dc b’occupunt, Ayguespanse s’iníct-dii. toite publication pendant la guerro; “mais j’ai composé mon roman le plus importaní ix mon avis, cclii qíi nofléto le mieux un momeni. do notre époque: Une généraúon paur non, qui na dtd publié qu’en 1954. Jean-luc (Naumbier relate coL ¿pisado en détail car hL-iI m¿mé choz dé proc-hes amis du poété l’épisode de mai 40 sémble préndre de funestes aspécts de légondé (X;guesparse, pp140-l50). \Vauthier faim-il ici référence á Jacquos Crickillon pour qui jamais \vguesparsé no s’expliquera les motils qui aménérent son ami svndicaliste á lui mentir toute erreur d’identification étant u ¿carter de la parC de quelqu’un qul connaissait aussi bien sa famillé? (¿onsulter le récit quen ¡uit 1 (rickillon, op. (It., p. 34). “lnterx íe~se par la rédacticn de la revue: \lbérm Avguésparse” le bibliothécairé, pl40. 391 Précédemment, j’avais publié en 1947 L’Ho uro do la vérité ci. en 1953, Notre ambre nois précádo, qui a obtcnu be prix Victor Rossel en 1952”~~~. Comme on le constate, Albert Aygmesparse n’esl. gudre friand des publications hátives41. “la guerro de 1940 ost ‘senie internompre le long et passionnani diulogie Littérature-Politique qil, par la suite, donnera ix moil. ce que j’écnirai une indélébile combeur de “gaucho”. la guerro finio, bu lil.térature ‘su prendre définitivcmeni. lo pus sur la politique”42. Dés la libération, il roprcnd lo róle d’inlassabbc animuteur quil e\er(’a dmrant b’ontro-doíx-guerros et fondo Marginales. Rex ue bimestriollo des Ideos, des- Axis u des ¡ cIrros donm lo numero 100, en axiL 1965, lii rondra hommage43. A partir de 1<15=,l’année oit ib quitie l’cnsoignomoni el. oit meurl. prémui.urément son compagncn1 l>bisnier, ib se \ oic pleinement ix sos iru’.aux littéruircs. 2. Une génération pour rien44. Roman touffu écnit SOiS ¡‘Occupation ci donm le tiírc nappeble ix lévidonce l’exprcssion que Gontrudo Si.ein appbiqua ix toute uno génération d’écrivains, Uno génération pour non est la “description lucido d’mne énorme faiblito, [.4 c’est uussi l’avcnturc d’un áge, le drame des jeunes gens face ix une société touto puissante ci. que cependant lís no peuveul. accepl.er”45. L ‘HÓ fol dii Porit-Monti-oigo, situé duns be MV0, abrite des pensionnaires trds différonts panmi bosqucís André Sabourin, un psoudo-intcllectueb obstiné ix consigner duns un opusculo secrel. le seul svstdme capable selon lii de sauver la France, ou encone Bernard Calve., un empbo}-é qui, aprés sos hemos de buí-caí, compose “un vague essai sur les hommcs ligos di capitalismo modorne”(p.37) pompcuscment intitulé ¡es Destructeirs. Duns ces dcu\ personnages -Cal’cei A. Asguesparso, “la mission de ¡‘Ecrisain”, p.2S?. 41 “Jo nc sus pas un écri’ain impatient de ‘oir éditor ce qué jt ‘,tns d tcrire. A tort ou a raison. II m’ést arrivé de garder dans mes ttroírs, durant plusicurs anncts dts manuscrims dé romans el dé recuelís de poémes. [es poémes que )‘ai composés pendaní. It dtrnítre guerro n’ont paru qu’en 105?, 5c)u5 le Litrt’ Le in noii dé Cabeis. S les romans le .\ ti u1 a; s t~o et Sim’ n— la—Renté cnt ett composés la méme annéé, en ¡952, mais fe \Iauxais- -Xge a été publ;t tn 1<150 tandis que Limen-la- Renté nc dexaií. paraitre qu’en 1065, c’est-á-dirc mr’ i/o aris plus mard (ibid , p.237>. 42 Cité par 1~ (¿rickillon, c)p. cit., p.56. It dernier numéro parut en l’10 1.. ~ Albert -\vguesparse Inc g¿nération ¡‘cur ríen, Bruxelles 14 Renaissance du ivre, 1054 )écriten 1943). í. Criki¡Ion, c)p it., p.60. 392 set-uit, en pat-tic di moins, le doibbe d’Aygiespat-se46- transparaissont cortamos des préoccupations politiques el. sociales qui furent celles di romancier et dc nombroux jemes de su génération durant l’oni.re-deux-guerres. Frédéric Le Vcrgeois, un ami de Bernard, monté ix Paris pomr y ‘sivre de su plume -il a rofusé de succéder ix son pére, un prosi.igieux uvocat & Sloulins-, tiont la chronique des essais duns la revio Tcnips Nouxeaux; cortes, poir le jeme provincial, faire purtie de cetie équipe d’intellectíels attolés ix la láche difficibe de “repenser lo desmin de l’homme duns lo pomil. uni’sers déchiré el sanglunm qu’étaim dc’senu le moíido mus efl\ irc>ns des ánodos 1934< p.3 Sí ~msuit consumió au dépant uno ‘s dnituble consécration; cepondant, les anides & rédiger s’éíaient biontól. i.ransformés en une cor’sée. Can loirnier a’t uit beau uffií-mor que su rcvue díail la plus subversix-e dc Frunce, “le Vergeois n’étaim pus dupe. II s’était vito uperqu qm’il puraissuim ix Paris une demi-douzuine de feuilles oú, dc droite ix gaucho, on rotroivaii. dernidro les mémes coldí-es verbeuses la négumion d’in monde devení la proie hébétée di capitulismo”(p.41). Hismoniquement, tant en France qu’en Belgiqie, lo malaise el. l’instubilité di moment furent un terroau propico ix la probifération de mouvomcnts dont cortuins sc voílaient de rénovation ou de négénération de la société. Témoin do ce foisonnemonm, des initiatives aussi variées -el. nullement comparables entre elles- que la revio philosophique 1-lspi-it fondée en 1932 par Emmunueb Nlomnier, les Cmix de ¡tu, une association d’anciens combattanms de droite íransformée en 1936 en Paríl Social Fran~ais, le mou’t’emenl. do Degrelle dom. on connail. bes opinions sun le régimo parlementaire ou encore lo lronm Iim¡éra¡rc do Gaucho. tino idée en vogme consistait. alors ix prétendre russcmbler, par dclix los querelles partisanos, “les hommes do bonne volonté” et “les forcos saines do la société’ duns un partí indépendant ci. “au-dessus de la móléo”. Sou’sonons-nous aussi de la l.ontati’te de Piorno Nothomb de lancer, dés le débul. des années 20, un Comité de Politiquo IVa turnalo “taimes mendances Si Fournier se contente de sos Cornpagnons do Roííc, un grompe de jeunos gons sympathiquos qui, en raison dc conflits internes, se boí-nent en définitixe ix respirer le grand uir ot ix rechercher l’lidon perdí, le Vorgeois noirril do plus hautes ambiíions: l’ídéabisme ci l’arri’tisme no constitiení. point des ‘sentís inconciliables pour cclii qui ré’.o dc dcx onir ni plus ni moins que la chexilbe “Cértains traits ¡dé (¿al’etl, malgré les énergiques dénegatic>ns de l’écrivain nc sc,nC pas sans révéler les parado’tes existénticís d’un certain rL .Xyguesparse tiraillé, lui aussi, entre la création cm l’action” (1.-E \Vauthier, .-‘vguesparsé p.l641 393 ouvriére di relévement spirituel et moral de l’hexugonc. Cetl.o chimóre, il se l’est forgéc au pnintemps 1937, bors d’ín souper choz Anistide lesson, l’hommo d’affaires dc son pére, auquel ib ful. convié par husard. Qn éíaim au londomain de b’échoc de loifonsive imalienno sur le fnonm de la Guadalajara. Les noivolles n’émaienl. pus bonnes. CeCte guerro dEspagne n’aurait don’: pas de fin? Les convives di boirsier no parbaicnm que de la défaimo que les Brigados inmernamionales xenaienm d’inlliger aix blindés cm au’t mnoupes di général Nlaniíni. Comme toum le mondo, ils avuiení crí que dés l’instant oit Nlussolini no s’éta¡t plus caché de sotitenin los rebollos, c’étaim une ullaire de quelques sémainos. Or, malgré lo maténiel cm los mech ri iciéris alí émands, 1 ‘¿maC— maj or oC los Cro u pos lasci sto s, Iranco ri’a’saim pus reussi a brisér l’inéxplicable résistarice des Réptíblhairis. (¿e n’étaii pas encone aujound’hui quil enírenaim en cniomphatour á Nladrid. -l oum ¿uit don’: ix necommencer. Lnmne-temps, la simuamion intennamionalo s’en’.enimait oC lo marasmo economtque saccentíait. Qn se demandaim ix quelle torce néfasie obéissaient seudain les événemenis. Porsonne n’eúi osé juncí- que ce conlbit absurdo n’allaim pus gagnon lo rosto de lLunope. Quolqu’un dii “Droite centre Caucho, la 1-nance ix son meir xa sombnen dans uno guerro ch-ile sans mcrci. Lo momonm est vení de rassomblon la jeíncsse au- dessís des factions’ (p.-12). Les propos des commensuux sur bu situation en Espagne oxpriment, on nc pci. mieux, les préléroncos et les peurs des gros bonnel.s dc la droite lYan~aisc. ‘loitetois, ces commoni.airos inquiets no paraissent pus avoin retení b’uttention du jeme intellectuel qui “so moqíait bien de savoir qui, des généraux rebollos ou des Républicains sortirait vuinqucur do la bagat-re”(p.50); seule l’idéo de “rassembler la jeunesso au-dcssus des factions” a rotcnti, tollo une authentiquc réxéjation, duns son espnit. Uds le londemain, I’ugonm de chango luí prornem de le mcttro en contad ave’: des personnes que ce projel. do Rassombleniont des Farccs h-an<’aises dcv rau. intéressor. Le ver esí déjix duns le mmii. en gestution. Sur les movons ix omplo}ct- poir transformen uno géncralion pour non en une génération dc créatemrs ci. de technicicns, Le Vergoois se montro pci scrupuloux. Les buts loinl.uins qui sont les siens demeuront assez ambigus el. le véritable ‘tisage quil ambitionne dc donner ix (O moi’temeni. reste ínsaísíssable. A chacíne des visites do I.e Vergcois choz Bosson, qui lii cherche un mécéno, Berterol., un pctit ompboxé médiocre, lii robai los oreilbos de su petite homélie sur los Cornpagnons dc Reí te dont il est un membre acíif. Néanmoins, C’étaient surtoil les é’cénerncnms dEspagne qui inquiétaient Lierieroi. II axail. cru quil sagissaim dun pronunciamionio <-emmo un auno. Aprés quelques jemIls, 00 n’en aunaií plus parlo, cm les Espagnois aunaient conni une noux elle dictamuro militaine. Nlais non. Voilá des mois que la guerro cix ile duralí. Qn so battait axo’: uno ténacité cm une cníaite insoup~onnéos, peur une créte rocheuse ou un fleuxo, 394 poir un bois d’oliviers ou uno vilbo. Fascismos italiens el. nazis albemands contro communistes el socialistes accoirus des qiatre coins di monde. MaIgré la pelimiqie do non-inmerventien, l’affaire avail. pris l’alluí-e et la gravité d’un vénitable conIliL international. Bormerem n’étail. pas rassuré. II craignait que le Gouxennemenm nc rappelát do noivelles classes (p.SO). Lo Vergeois l’écouíe ix peine; il n’en a que faire des crainíes ci des plaintes de ce gratte-papier dont ib pat-mago l’indifférence absolie pomr be sort di peíií peuplo espagnol et l’incupacil.é ix comprendí-e les enjcux nécís de ce conflil.. Apnds a’soin échoué duns su tentatixe d’infiliramion el de re’. italisation des Conipagnons de Routo, lo jouniutliste obíjení be co¡xcouns t-uíW -juondí do l’atvice l)umesmil, un nicho lilaicmr roibaision qui, malgré son horroir de la pobi¡iqio -poison des jeunos-, appartieni. ix une milice doxtréme dmito ci contróle divors mouvemcnts. Formemení résolí ix ce que les capiíaux do lindistriol no viennent pus en ultérerles mobílos, Le Vergcois promeul son groipe. Un appel lancé ix la collaborution des saxants convain’: Saboirin d’onxoxcr sen “(hant funébre di capitabisme”(p.232) ix l’animutcur de ce nouveau “foyer dc la pensée fran 47. 3. L’heure de la vérité les troipes do Enanco viennent de franchir le démroit dc Gibraltar que déjix cemte insurrection a des cffets trugiques duns une pomite ‘silbe méridionabe frun~aise. C’est ix Cahons, “monde de la mesquinerie quotidicnnc”(p. 128), que x’ivotonl., en ceti.c fin de juiblet 1936, les Viblerot dc Soilia’:, Bot-l.he, (eoí-ges cl leurs enfants: les filíes, Cécile ci. Rendo, so sont marides des que boccasion scsi préseníde dc fuin bm mére; Philippe, étudiunt &foubouse, ny passo plus que los ~voek—ondscm los ‘s acances; le cudeí, Brice, mormino sos emudos au u llego. Depuis plusiours jout-S déjá, la ‘silbo esí en pnoio ix dinqujétantes rimoins; sebon Champluvier, directeur de la Banque de frunce, ami ci conseiller dc Ihonorubbe familbe, Pierre Benedetti, un dc bours proches, a fait exactomoní toil. ce quil lallail. poir se ruiner: en jeuant, ces dornidres semuines, & la hausse sur des xaleurs espagnobos de troisidme cm do quatí-idme oí-dre, alors qu’á Madrid el. ix Barcolone, fascistes ct répubbicuins se tuaient aí coin des ríes, lo propriétaire de bu Banque di Qicrcy a accumulé les crreírs axe’: une sérénité stu péfian te. Bigote, vipérino ci muladivoment jaboise, Berthe, la figure dominante di récil., méne la danso. l)écidée ix ce que ¡‘honneur des siens demeure imniuculé, elle enjoint son flís amé de rompre ave’: Fran0ise, la ¡‘¡líe di spé’:ubutcur, avant qu’il no soit l.rop mard. Car bientól. buí- “ami” nc sena plus qu’mn faibli, perdant de la sorte toite dignité sociube, tout droit au respoct d’aml.rui. Col. “oscro’:”, cetio “canaille”, que la Gonitrix, míe par bes seules passions conjugudes de b’autorité el. dc l’argent, vilipende ix plaisir, n’csm en réabité qu’un uniste fnustré, dexenu banquier pan ameur, nulbcment par vocatien: lii qui rcnen~’a ix une brillante carriére musicabe poir obtenir de son pére, soucieux d’assurcr laxenir de su banque, lautorisution d’épouser Isabelbe, une filíe de paysan dont ib était épnis, a gardé son ámo de podte inconciliable ave’: lexorcice de su professien. [assé du harcdbement auquel be soimel. celle qui nc l’épousu que poir sos biens et qui, aujourd’hui, lii reproche de no pus uxoin retiré ix temps les dix- mille fruncs déposés ix la Banque di Qict-cx, Georges, tín pleutro souciomx do préserver l.ant bien que mal une paix précaire, “consent” enfin ix lii répondre que Benedetti poirruil. les surprcndre. El. s’il nofuisuii. le comp des Burcelonas? \lbert X>-guosparse, 1’héurc dé /a ‘érité, Paris, Julliard, ¡04? écrii en 1045). Réédimé 1 Bruxelles La Renaissancé du livre, 1068. mes citations qul sui\ént sont extraites do la deuxiéme ¿dition 396 En effei, ce n’osi. que la promiéro fois que le banquicí-, qui, depuis toujours, a un faible poir les titres espagnols, affronte uno situation délicate. Déjá en avril 1931, alors qu’mne guerro civile mona~ait d’é’:latcr en Espagne, teus a’caiont pronostiqué su faillite prochaine: les Burcelonas no cessaient de baisser cm lii n’arrétait pus d’en ucheter. Enfin, les journaux axaicnt unnoncd que le drapeau cataban fbottait sur la Génénalité. De la Place de Catalegne ix la mor, temí Barcelono dansail seis les arbnes des ramblas. Alphonse XIII avail quimmé ¡‘1 spagno á bord di creiseun Pnincipo Alionso cm, ix Madrid, la Républiqie ~enail d’étío pro’:lamée du balcon du minisméne do líntéricmr a la loule rassemblée sur la Puerta del Sol. Pas un comp de fusil n’axail émé tiré. Pus uno goutte dé sang o ‘axaiC cotilé II avaim di plomb dans l’aile. Et sans savoin cxactement ce qui se passait en Espagne, can ¡‘image qu’on pouvait so fairo des éxénements ix travors ¡‘abondance des informaticus restail. confuso, on devinaií ix la louvre des journaux que ce n’était pas une idyllo que Franco cm sos ntorcenairos maures promeuaienm aix Espagnois, mais uno guerro sans merci. Les népmblicains nc b’avaient pas ‘celé. Ce mamin, qmand elle étaim alléo voir Champluvier, elle s’était ¡alt oxpliqucí- la situation dc la Banque du Quency. [.4. Em fót-on Benedetti, en no réussissait pas dcix fois le coup des Barcelonas... (p.I6). Georges le sai. el. admem intérieurcment que Berthe a raison: no suffisait-il pus d’ailleurs de lino la pressc pomí- comprendí-e qu’on Espagne cela finirait pan uno guerro civilo? Seul Benedetti n’avait pus ci [‘uit- d’en mesuren limpontance. Pour Philippo, dont la pureté do l’amour peur Irancoise n’a d’égal que son profond dégoúi. pomn largeni., épouscr bu filíe d’mn bunquoreuticí- set-uit ussúremonm un immense défi et une xictoire formidable sur (‘Otto société bien- pensante qu’il répudie el. dont sos parents sont lo modéle pan oxcollonce. Níais, malgré son refus de cédor au chantago, qucís argimenis peit-il opposcr ix une méne prét.e & mil. pomr arrivor ix sos flns, une mére qul sobstino & ¡aire de la ruine des Benedetti une uflaire personnelle et qui ugina uve’: inc porfidio diaboliqie afin de déjomen lo projel. matrimonial dc son fils? l’hilippo sail aussí qu’il nc necevra aucun uppui de la purt de son péno: bien quil compronne ci 397 approuxe su rébellion, colíi-ci, usé pan d’interminabbes disputes conjugales, a choisi de se cbeUrer ix jumais duns le mutismo, méme lot-squo la convorsation porte sur los événements d’outre-Px-rénéos. Lot-s d’un ropas familial qui réinil. l’ensemblc des Vilborol., ix l’excoption de Philippe i.oujouns ix b’affút d’un bon prétexte pour s’ubscni.er, Axguesparse nois présento lo frére de Bortho, dont les préjugés centre bes républicains ct la bienveillunco onxcrs les nationalistes en font larchétypo de l’eccbésiasmique se(i.ait-e ci. l’anatiquc, champion de la croisudo: Cé’: ile di SctItLIil ave’: so ii oncle l’abbé Sanlac des cleroiéres noivol les di .spagrie ott. comino en 1 93 , en brúlaim les ¿glisés- eL en fusil) uit les p¡etrts. 1...i. ¡ ‘ah bó Sa tIam no saxait non do précis sur ce qui se passaim en Lspagno. II atiendaim los direcmi’.es de l’L’s-éché avanm de prendro position, mais, natune¡lemcnt, meute sa sympambio ablail. di cómé de France qu’ib tenaií, malgré los urticles ombenlificotés do La Iiépéchedc foulouso, poir un défenseur authcntique de la chrétienté (pp.5O-S 1). Assis aix cótés de cetio belle-socur dont il pressent l’immcnso déincsse, Roben. Massigny l’entrctient di projel. qui lii tienm uní ix cocír: une biogruphio de Gabiol. de Goneuilhac. Níais Cécile, songeant aix cinq années denler passées en compagnie d’un man odieux el. grotosqie, no so sonl. peinl. do &rcc á répondre ix su quostion: “-Toujours des guerres? Mais peurquol donc?”. lo regard malicioux, consciente de la zizanio qu’elle va somer, elle lanco ix la cantonado: “-Veycz l’Fspagne”(p.60). la ‘tiolente altencation qui s’onsuit permel. ix quelques-uns des ‘:ommensuux de définir leurs positiens ix l’égard de ce conflit. Nul deute qu’en cette circonstance, le nomancier confio ix Brice cl ix Robert lo sein desposeí- sos propí-os sentimeni.s, ix Berthe et ix l’abbé cclii dc répétor les lioux ‘:ommuns rabáchés ix l’en’ti pan ccix de ¡oír espéce. Exidemnioní, ¡‘Espagne... Qn se bamtaim en Espagne. Répmblicains centre fascisíes. Derriére les neuvelles centradictoires donl. los journamx étaienm pleins, en seupQ)nnait qu’iL no s’agissait pas d’une simple sédition militaire, d’un de ces pronunciamientos prepres á ce pays, et gui n’affoctaient pus la vio prelonde di peupbe. Chacun senmail. con¡ísémeni¿ qi’en assismaim au probogie d’un obscur cm gigunmosqie cenflit d’idéos cm d’intéréms. Ce dramo sc pí-(>filait dopmiis si longtcmps sur le destin chaetiqio do ¡‘Europe quon n’éiaim pas surpí-is de lo veir éclator. Ceuta, Melilla, Téteman, larache, tout le Mare’: espagnol émaim aix mains des rebollos. Bien entendí, Madrid disaim que lo goivernemení émaim maure de la situation, mais les Níairos commen~aient á franchir le détroim en axien, c’cst-á- diro qu’il x avail. une puissancc étnangére qmi seumenail. les insurgés, caí- l’aviation espagnolo... Qn songeail. teul. de suite á I’ltalie cm á lAllemagno, bien qu’on no treuvál. pus Ja plus minué allusion ix ce sujem duns les ¡omrnaux. Duns ces cendiíions, en se domandait ce que feralí la iranco. l...l. - Bah! I’l:spagnc en a vu d’auíres. - jo veis donne mon billel que [nance lemportera. 398 - Brice, tais-toi! - Am fond, une dictature militairo arrangerail. peum-étre les chosos. - lIs nc l’amronm pas xolé. - Níais Queipo do Llano bembarde les quarmiers omvriers de Séville. - Brice, ~as-muLo mainel - Duns teul. ca, jo nc veis que la positien dc la France. - l.a [nance, elle osm jolie, la 1-nance! - Cemte bis, ~a sulfil., Brice, jo tui demandé de te tamo. Ce qm’il émail. impoli, amjeurd’hii, ix mable, Brice! lii onnagé. II coipail la panelo ix moum le monde, cm se lancail. ix corps perdu dans cene discussion insenséc. Bortho ¡‘axail nappolé plusieurs lois ix ¡‘ondro, muis ni Brice ni pensonne no prémait la moindre atmention ix ce qu’ello disaim. la passion x-onaim do saisin ces geris, de néxeillér daris [ciar - Am bout de tout cola, il } a la guenre. - la guorre, vous croyez ix la guerro, vois? Personne n en xeum, en France. - Veis no perdoz non peur attendnc; ce salo juif do Blum tinira par nois y entramen. - Peurtanm, Ja non-interventien... - La nen-interx’ention? laisse’z-mei nro. Mais voilá précisémení oit esl. la perfidie. Nl. Vilboret de Soíliac nc comprenaim pas ce qu’ils avaient tois ix uncí-. [...j. I)in houm ix l’aumno de la table, los inxités se dispmmaienm. C’étail. ix croiro qu’ils émaionm meus devenís feus. 1.4. L’abbé SarlaL s’él.ait temrné vers Massign> ave’: vivacité: - En ammendanm, dimes-mci peurquoi la canaillo di Frenm populaire brúlo nos églises cm assassine les prétros? Sírprise par la violence inal.l.endue de cetl.e set-tic, toite la famillo regandait ¡‘ende Sarlam. l’abbé paraissail. hers de lii. ¡...l. l’orsonne no népendim. [..4. Nl. Villorom de Seulia’: regarda Massigny qui étail. assis ix sos cótés. II le vit pálir. II cempril. que les cheses allaienm so gáten. 11 cennaissaim l’oncle Sarlal.; l’abbé axaim la denm dure. II memmafl un point d’honneur ix confondre sos cenmradicmeurs, ix les humilior. [..4. Ce soir, Robert nc l’entendait pas dc coLmo oreille. II se senmail. visé. l’encle réclamait des cxplicamions? II allail. lii en donner. C’est d’une voix séche qm’il précisa: - Mon Dieu! cemte férocité cst preverbiale. C’csl., jo creis, un trail. pmrement espagnol. le suppose que veis en savoz plus long que moi lix-dossus. Qn en tnouxe un commonmaire assez hallucinant duns l’oeuvro de Goya. Convenez cependant que le geuveí-nemenl. de Madrid no ceívre pus ces excés, que non méme n’indiquc qu’il puisse en émne moni responsable. L’-abbé Sari-am bendit. - C’est inoui. A veis eníendre, en gagerait que veis approuxez ces forfaits! Robert mí-oua que l’oncle exagérait. [...j. II n’avaim jamais pu soufírir col air d’inquisimeun. Em puisqie l’abbé le prenail sur ce ten, il n’étail. pas Viché de lii fumo la locen. - A dire le vrai, le clengé espagnel n’ost pus tout ix ¡ait étnangen ix ces herneírs. U-ant qu’elbe s’excncait uu nom cm au prelil. de ¡‘[glise, U a exalté cotie cí-mauté. Aujeírd’hui, pan un justo et providentiel remeun des choses, ello sé roteunne conmre lii: alors il peussc les hauts cris! [es derniers moms sonnéronm commc un défl. l’oncle Sanlam sulloquait de rage. [.4. Nlassigny éprouxait. ix le centredine, une joie inaxcuable, gnisante ix 399 [aquello se mélail. le désir de rabaisser le grand homme do la tamille. 11 no L’avait jamais vi dans col. émam. Au combbe de l’indignation, l’abbé tova bes bras am del. - Ma panole, men noveu, ‘teus blasphémez! Mébor l’ligbiso á ces ignominios? Cest alors que Berthc [...Jse mit á huí-len: - C’est un sacnilégo. Insulten l’Fglise duns ma maisen Jo nc le ponmeml.í-ai pus. Nl. Vilberot de Seulia’: étaim au supplice. 1...]. - jo m’cn prie, Beí-tho, cesse don’: do dine des sommiscs. Des soltises. Ah! elle disaim des sonAses. Bermhe teunna sa ruge centre son man. - Namurellenient, quand il s’agim daitaquen la roligion. Níensicmn troixo son mot a diré. C’osm dans mes sales calés radicau’t c~ ue tu as cherchen Uxrco u son désarroi, la jemnesse cahersine publio le momo cnnui de la vio croupissantc dc proxince par la prutiqie dc rites insignifianis. (Xuolques adolescents désoeuvrds, en rupture de ban ave’: be monde des adultos, cnt fondé une espéce de société secréte, parodie de bogo mu Lonsqu’¡l parlaim do la x’oimure de Benedetti, Brice disaim: notre bagnole. Li. pomrtanm, si Philippe avaim raison, elle allail. lui étne enlevée. El. pemrquoi, gnands dioux? Parco qu’á cinq cents kilemémnes dici, des malotrus taisaienm la réxelumion. Et quello révolution! Robert Massigny avait beau prétendre que ce que les ouvriers ospagnois vouluient c’émaim simpbement bouffer á bm faim, u nc fallalí pas étre bien malin peun comprendre gime feis de plus, mout ce charnbardemonm so leí-uit sur ¡oír des. C’él.ait duns [‘cí-dre. Brice so disait qu’ils nc l’aunaienm pas solé. Jusqu’ici, sos sympathies penchaient plutáL di cóté des Républicuins, de ces jemes gans en bras de chemiso qu’en xovait sur les premiénes phetos que dennaient les jomrnaux, se jeten los mains nues a l’assaum des casemos cm des arsenaux fascistes. Daberd parco que, d’instincm, II sc rangeaim du cóté des LibIos, des x-aincus, faisait siennes les causes perdues da’.ance. Ensuite, parco que teume la famille, les Nlassignx exceptés, -mais los Nlassigny éprouvaient moujomrs lo besoin do so distinguen- moime la lamille menaim pemr France, ce qul émaim uno drólo de réfénence. Cola eitm sutil pemr que, par simple espnit de contradiction, Brice adopmám une auitude oppeséo. [... 1. (?‘ost que tout changéaim, mainmenant que la bagnole él.ait en (ause. Un singulien nessenmimenm le soulévaii contre ces hemmes ci. ces fommes qui s’imaginaicnm qu’armés de quelquos sioux ~ltX) fbingets, ils allaient avoir raison des morcenairos di Tercio tniés sur lo volem (pÁ)5). A Cahot-s, teus uml.endeni axo’: impatience le reteur di banquier. Am momont do boicler sos xalisos, Benedetti s’intot-t-oge sun bes motifs qui, quinte jours plus tól., lo poussérent ix doscendre ix lf¡ów¡ du J~orir-Monrrouge au licí de s’instalbor duns un dc ces établissements di quartion de la Bourse oti ib logo d’habitude bors de sos ‘soyages ix Paris. La prescience de su délaite? Lo besoin de rempre axo’: sos habitudes de confort? le désir secrel. do Lino l’appnonmissago de bu miséne? Car, en montunt & la capitule be jeudi 23 julIo> alin do rasstirer sa lcmmo, il ndalisait pleinornonm b’inutiliíé de sos déniarches; ‘:05 mossíours do Paris, dailleurs partis en vacantes “mulgré les é’sénoments”(p.123), n’on avuiení que lame de su banque. Em pus, une guerro cisibe n’est pus qí “un malhoureux concouí-s de circonstances”(p.122), tel que le prétendail Isabelbe. Au débil., quand en avail. uppnis l’umpleur do la rébellion, los vubeurs avaicnt brusqucment [léchi, mais Benedetti no s’él.ait pas trep inquiété, convaincí quil s’agissaim d’un simple pronunciumienbo, que quelques jeuns sut’firaienm au gouvernement peur mettre ix la raison ces généraux rebollos, la situation s’él.ail cependant vito gátée. En embarquunt peur Paris, fi savait que la pat-tic díail. perdie, qu’il était déjá trep tard peur treuvor des appuis cm refiler un paquol. do Barcelenas ix un confrére. “Fn effot, tcut indiquait que uette guerro civibo set-uit longie el criollo. lEspagne sertirail. saignéc ix blanc de cene tmerio”(p.123). El. pcurtant, ib s’était mis en campagne, par reutine ci par ucquit de constionce. Aujeurd’hui, prél. ix regagner Cahors, u se remémoro cctte tréve do dcix sornamos, bm des trucas qictidicns, pendant losquolbes, commo jamais axanl., u avail. été maUre de son l.emps el. do sos gestes, durant losquellos ib uvuit comí en vain dun rondez-xousixl’autre, lláné duns la ‘cilio, paressé ix la terrasso des bistrois, feuflíeté des journaux, cemme temí le monde. A Cahors cti les gons nc bisent ix peu prés que ¡a Ddpdchc de Ioulousct les opiniens sur b’Espagne scnt plus trunchées qu’ix Paris; ix lexcoption de quelques oniginuux, chacun y uvait pris son pat-ti, poir eu centre, sans milicí; d’aillours, pendunm la fiésre des premiers jours, lii aussi s’était passionné peur le sujem et des motifs autant subjoctifs quobjoctifs lii Iaisaienl. préféror les Républicains: D’abord, parco qu’ils neprésenmaienm le geuxornemenm légal. l’anxenus au pouxoin, en s’attendaim ix un fénoce néglemonm do compl.es ci ils a’.aiení tau preuxe dune incros-able modénation. Aprés singt annéos de dictamine, [‘Espagne respirait enlin. Li. pus, dune Ía(en génénale, Benedetti n’aimaim pus boaucoup les militamos. Des .4<)] parasites. II rostail. en lii un pci du mépris des paysans á l’endroil. des mercenaires (p.126). Bien sOr, une tollo opinien n’étanl. pus de mise choz un banquier, lii qui passait ix Cahers peur un hemmo de droite axail. dú bu tamo. A Paris, malgré lii, ib u’sait maintoní cotte amtil.ude; ib y a’:hetait ¡‘A’:lien ¡ran~aiso ou Lo I-Igai-() dont il se centonl.ait de parceunir les titres, caractéristiques de la propagando de droimo: “La sédition cst í-éprimée duns lTsm ot duns le Nord de Ja péninsule. Jo génénul Mola se dii. assund que sos mt-cupos ‘coní entren a Madrid d’mn insmaní ix buitre. Queipo dc llano ost maitre de Séxillo. les rebollos, banus, se reminen sur la Grunja”(pp. 125—126). Do touto fatzon, maintenuní que ~ )n c >mpto pensonriel til~tit réglé, fi nublad plus se cusser la méte ix comprendre ce gui st pussait. 11 50 souvient aussi do ce jeur oú, alons qu’il s’dtait amtablé ix la ternasse d’une brusserio, abenteur, ¡cutos los conxcnsal.ions pontaient sur l’Lspugne. les partisans di Froil. populaire affichuiont uno cenfiance sereino: aprés quinto jeurs, los principales villes resi.aicnm aix mains des gouvennementaux; le peuple ospagnol s’armait, s’onganisait ci. prenait conscienco do su fonce; les insurgés n’avaicnt pus su profitor do l’offet de surpnise peur prendro le peuvoir. A des mécanos meqíeurs qui l’upt)strophaicni.: “Eh! lauriblard, pus encone ix Madrid?”, le lecteur de L’Hurnanitd avait répondu: “le Rut-ti étudio la questien”, el., se l.eurnant vors Benedetti, avail. déclaré sur un ten mena~anl.: “II n’y a pas qí en Espagne qu’il faille régber be cempto du fascismo”. De ce gres homnie busané, en bras do chemise et l’ain pus fucilo, en réalil.é “un étre d’une gentibbesse et d’une intolligonce inattendues dorriéno cetie camine do lutteur de teit-e”(p.127), u n’avait pus été pci surpnis d’approndre qu’il purtagcaim, lii Benedetti, les ihéses di Pat-ti bien qu’á sos }‘eux la question n’eút plus qu’un inténdí histenique, mainmonant que le déneuomenm de ce que les journaux appolaient la tragédie espagnole apparaissait comme une éxenmualimé lointaine. Peun duns dcix ou treis ans, peut-étne, puisqio les ltaliens et les Allomanés seutenaienm oux-ortemenm la rébollion. Em au bou dc l.out cola, ji y avait la guerro ‘teulme cm machinéo pan lo fascismo. Les jemes promestaient. La guerro, personne n’on xeulait. luden cm Nlussolini n’aidaienm 1-nance que pemn la galeno, lIs chenchaienm dans ¡‘a’. enturo espagnele une diversion ix la cnise que mnax-ersaiont les régimos autenimainos. Níais launilband appromxaim le banquien: “Mons, quoi, veis n’axez pas Ii ¡‘Uurna, ce matin?” Ce qul se passaim lix- bas n’él.ait que la répétition générale din contlii. plus sasme. Seis le ceuxení de la non-inmerxcntion, les états-majors allemands cm italiens expénimentaiont, en Espagno, des armes noisollos et la smnatégio do la prechaine guerro mendiale. lis nencontraieni., en Anglomerre ot en France, do puissantes complicimés (p.1 27). -102 Toitefois, devant ce milutant qul avail. compnis que la bataille de Madrid était “la premiéro batailbe peur bu défense de l’Eurepe centre los ogros fuscistes”(p. 127) et s’en allail. rejoindre los camarades des Bnigados, il dtaim resté indifféí-ent, “déconcenmé par la ‘¡elenco, la puromé brúlante des pussions de ces honimes” ci trouvant méme “un uveuglemenm enfanmin dans bm exulmation. Aprés toil., si le camarade launillard el. sos amis tenaient absolument & se fume tuer poir la népubliqie espagnole, c’étaim bm uffaire’(p.128). [‘incapacité de Benedetti, pountunt conscienm dc l’enjoí do (‘Otto guerro, a comprendre la lié’cro gui bride cenluins do sos compalnitiles conimo son dédairi ¿goisto poir le soIl do coux q itt somn préis ix risquer icor míe clan s (O premier combat centre lo fascismo reflémont ix ‘:eup súr linsonsibilimé cm l’insouciance do beaucoup dc sos concimoyens. Duns ce long épisode écrit ami bendomain de la Dcuxiémc Guerro cl duns lequel il sc montre peut-étre trop indulgcnt peur un geuvennemonm républicain gui multiplia les onreurs, Ayguosparso dénonce los mt-oíbles (omplicités et les précioux appuis dont les fascistes bénéliciérenl. notammenl. umprés des non- interventionnistes des puissancos démecratiques, ci. le burro rassurant do ccix qul no voulaicnt soir duns l’aido fascismo ix Franco qu’une simple opération de diversion ix usage interne. Par aillours, ib y O~~O5O los hés~~utions d’un pat-ti communiste trop calculatemr ix la spontanéité ddsintéressée dc militants presses de poner assismanco ix leurs fréros opprimés. Lo portal. poshif que le rernancier brosse du camarudo Launillard traduit la sympathie qu’il épreuve ix bm dgard. Ruppebons que, méme si des volontaires combattinont aix cótés des républicuins dés juillet 1 936, histeniqucmont la création des Brigades no ful. décidéo que fin septombre et approivéc le 22 octebre par le geuvernemont espagnol; entre- temps, les premicrs brigadismos émuicnm urrixés ix Albucéte4W Dés son robín ix Cahors, harcelé par su fcmme, Pierre accopto de guerre lusse d’allen choz Robert Massigny, l’a’tecat do sos créanciors. lb lii rotrace su vio ratéc el. analyse les ¡nctifs de la déconfimure dc su banque: cclbe-ci no sest pus décidée en quelques jours ci en quolques semaines, ni méme parco que des ‘taleírs cnt bnusquemcnm chuté. 11 aurail pu prondre -sos précaítions, joier sur plusieírs tableaux cm redresson la situation, maÑ, dil-il, personne n’dchappe a son destin: la Banque csl. dexenme une affuiro chancolanto dés qu’il compra quil n’étaii pus taiblé pomr le métier de banquier. 48 (¿‘ésm dire que la chronologie d’\yguesparse no correspond pas á la chronologie bistoriqué. -403 De son cóté, Berthe talonno sans répit son mail ix prepos de cci. argent stupidement onglcuti duns la fuillite “sois be prétexte qi’on nc poignardail. pus sos amis duns le des. Sauver son bien, ib appelait cola poignarder sos amis”(p.b 5). Elle l’ebserve fumen. tin neuvoam cigare. Peut-étro lo cinquiéme depuis ce matin. II guspillait ainsi en cigares plus que nc beur rappormail. cette potRo terne de limangio que, de pére en ¡lIs, les Villenot louaionm aux Combos-re de Cardaillac. Ces pu’csans astuc¡eux expleituionm la luiblosse dc Georges qui nefusaim de ¡oír réclamor un seu do plus que son vieux toqué de péne. C’étaim uno quostion de pnincipe, affirmaii-il. Níais los quesmicias de principe n’ompéchaiont pas le condonnien (31é5lade d’uugmenten lo pnix des ressoníelages. ITt il ri’émaim pus le seul. Do ptí IS c~ ucí q Cies mois. les o ti\niors dexonaient d‘une audaco! ¡‘oír une s ciii le, i Is se metmai en t eri grese, jis ocmtípaierit les usines. Pus ix Cahors heureusemení, mais a Paris, dans le Nend. ix Clormont- Ferrand, ix Níarseillo, a Foiloise, un pcu purteut en 1-nance. tino axalanche de gréxos. Em lo gousennement no séxissaim pus. [ilion prétendail. que ce n’étaui. qm’mn avant-goúm di négime de terreur que lo Front Populairo alluim instauren duns ce pays. Un simple avant-goút. les événomonts d’Espagne no fonaient qu’onvenimer les uheses (pp.1SS-156). Cetie pesitien réacl.iennaire dc Jilion, lo beau-fils, l’intclbectuel dc la famible, n’est-elbe pus uno noixelle preuxe de b’abdical.ion, ix b’époque, de ccix qui se prétondaient bes guides de bu société? Le poríruil. severo qu’Aygicsparse trace de ‘: - professeurs de prevince, de “faix iníellectucís qui so prenaicnt suns nro peur des penseurs, des philosophes de l’acl.ive”(p.86), indiqie le pou d’estimo qi’ils lii inspircnt. 5cm] le suicide di banquier mcl. un peint final aix dcbéances de Benihe; dés cet instant, cubilo les dix mille francs. Mais l’ignominiouse no saxomne que la premiére pat-tic do son tniomphe can la moni di failbi nc lii sulfil. pus; encere faut-ib que les Benedetti quittent Cahors peur que su vicleiro soil. ubsebie. A’scnti trop tand du drame, Philippe n’a pu assistor aix funérailles; en accusanl. Brice d’étre de connivence ase’: bcurs parents, u rompl. la complicité qui le liaim ix son frére. L’accucil glacial qu’cn lii résen’te ix la lot-estonio, oit Irunceise ost retenie pnisenniéro, be persuade qu’il y u lix-dcssous quelqio muniganco de su moro. l.ors di conseil de famible, heuneuse que le décés di banquien uit étoíffé le scandabe ¡ant redeuté ci. pnétextant eouxrcr pomr son bonheur, Benthe a’ceic ix son amé as oir pnis sun ello d’enso’toí- ix bu ‘ccix o uno letiro lii annoncaní la ruptíre des “malbeurcusos fian~ailles’. Li. puisqio c’est “1’homrc do la ‘sénité’ “ib faul. uussi que tu saches qie jo lii ai dii que tu díais duccond’~pp.21 1-21 2). Veuunt au malheur ce f’ils qui esa la défier, nésolme ix Ihímibion cm ix le blosser, 404 ollo ajouio que Fran~oiso so muriera trés bientót uve’: un armuteur de Bordeaux. Toujours prél. ix précher l’humilité, l’abbé Sadat rappclle que nul nc peu¡ se révoltor centre la velonté de Dicí. So sentani. “trahi” par teus, méme par celle qu’il uimait, Philippe cric ix su familbe rémnio: “le veis hais’(p.2 13>. Pan los ríes lot-nidos de Cahors, saií-il déjix cii il va en col. dié 1936? 49. 4. Noii-o ombro noas précédo C’osm ix uno noix ollo tragédie fumiliule qiA\ guesparse nois conx,o ¿1 ussislor. Cetio fois, be cadno en osí la llau1e—l~ro’.enco, q Llelque tr< is arindes plus íard: en cct émé de 1939, lo cenflil ospugnol n’ost plus qiun mau’saís soixonir: mais déjá los jomrnaux, alanmistes, punloní dc cniso et se lonm lécho de noixelbes menaces. “Comnio si le mondo n’a’taim pus tcujeurs dié menacé par la guerro” (p.l83), senge Ruomí NIézargues. En compugnie de su fcmme Níadoleine qm’il épeusa peur sen hénituge, un étrc differme et impei.ent animé copcndanl. d’unc ‘citulité pci comniuno, ci de leurs fils Claude, un simple despril, Ruomí habite ix la Gnippelctmo, un des plus beaux mas de Magagnos’:, sur les hauteurs de Grasse. Afin de se denner 1’aií- de gagner su ‘tic, lii qui nc fuji. que la dépensor, il soccupe vaille que vaille des ‘:hamps do jasmin ci. do lavando di monstre, une bosogne arduo ot pci rentable exécuíéo par deux réfugiées espagnoles quil héberge duns une violíle forme délabnée. Ainsi, teute la jout-néc, les paysans des cnvirons peuxení aporcexeir Morcédés ci. la silhouette décharnée de su mére Amparo, qui pendil. dcix deigts bors din bombardement duns les Asturies, arruchen des fleíns: un travuil de fot-cat peur un salame dc lamine sois le seleil brúbant di mois duoñí. l)epuis bm arnivée duns la région, Níencédés cm Amparo scuffnent la cí-maumé el. l’hostilíté des populations locales: Elles éraiont arnixites un soin ix Qpio hébétÉes de fatigie, ¡oms maigres hardos nouéos dans un chAle sois le bras. Elles xenaienm de Cannes, a piod. Derniére lcuns vobeIs tirés, les villages a’t’aionm vi passor ave’: dél lance ces cnéamunes du malheur. léme nie sois lo seleil de pbomb, ellos erraient duns les ríes désertes, ix la rechoncho de la maine. l...l. Peur se débaní-usser dc ces étrangénos en loques, une violile écanait son nideau de portes ci, di seuil noir de sa cuisine, luir Jis-uit que plus bm, duns le paxs, ~u no manqíail. pus dc basi.idons abundonnés. Sur la remite de Valbonne, quelqu’un ¡cuí- axuit parlé dc la bicoqie des Nlézurgues. Cémuit ix Opio. lino heme de marche (p.41). 40 Albert A~guesparse, Ssotro omhré nous precéde. Bruxelles l<~ l4énaissancé du ¡¡‘re, 1053 -105 C’est don’: par le bluis dc ces femmes chusséos de bit- torro natale par la misére el. la réprcssien qí’Ayguesparso -qui connul. les affres de b’cxedo ci. de la séparation- aborde une des séquelles de la guerro cíxile d’Espagno. Commo bes nombreíx romanciors qui mí-aitércnl. le théme do l’exil, il dépeint la vio triste el. pénible de ces pros’:rims en noime pomn I’inconni, pantis cherchen refugo duns le pays voisin. Mais, peur ces Lspagnols de condition himblo, la Enance nc set-a pus be haví-e de paix dom lis avaicnt réxé: balbottés de-ci de-lá, en bilme uí mépris el. ix légoisme d’autochtones qul exploimoní suns scnupules buí- détresse, ils ‘soní de désiblísion en désillusion. Níercédés ci Amparo agineul comme un puíssanm ró’. élateur des (orcos oclícísos gui foní so rio u’. nr la plup¿li’t des personnages aygícsparsicns. Afin de tenir son rang et de menor en humo qulétude su doible ‘cíe -ji se vengo de l’ingrutitudo do l’existencc duns la librairie niceise de su maimí-esse Odotto-, Racul nc cosse de mendier de l’argent ix su femme, contruinte de ‘sendre sen patrimeine lambeau par bambeau. [rut- fils Claude, lii, vii. cemmo un sauvage, plus ci meins notiré duns su bastido oú ib se li’tre ix d’étnanges exorcices de sorcellerio el. d’exorcisme; c’est lix, duns col. casis de bonheur, éloigné de teul., que Níercédés le déniuise el. linitie aux brúlires dc l’amoun. Au mulicí d’un univors hideux el. étouffunt, la jeme Espagnolo roprésento la générosité, la sponl.anéité el. la sincénité. Peur Claude, elle cst seurco dc ‘sic el. do fraicheur: “Chaqie joir, u plongeait sos mains ot son visage duns su chovelure défaite, duns cette eau nomo ci. enivranic”(p.42). la beauté pro’tocante cl. bu passion fareuche de cet “étro luntasqie el. mernible” (p.43) comme les mets “d’une obscénimé beubevorsanl.e”(p.55) qu’elbe lii susurro ix Vot-cilIo enflammcnt los sons de ce solitaine incapable dc saisin “b’émrange manége do cetie filíe qui so donnail. cl. se reprenait avoc uno affelante présenco d’cspnil.”. Inquiel. de son rotard, il se cenvainc qucíle se moqio de lii et se nappelle a’t-cc ceRro lo regard dc cennivonce échungé par la mére cm la filíe dés qu’il parah: “II étaii. un porsonnage qu’il tallaR ménagor: le nigaud. La puuvre en coipo teute la joirnéol Mais quand ib lii effre un billet de mille francs, “une oxpression dc rancune muol.l.e pass[e] sur son visuge”(p.56). Que Madeleine n’aimaim pus lEspagnobe. C’était centre son gré que Ruomí lui ax-ait cédé la cambuso. II no sa’caii. non nefuser aix fcmrnos. Puisqie la néxolumion étaim linie, peurquol no rentrají-elle pas en Espagne ayee su lillo? Elle préíérait ‘s-égé¶c’r ici. l.c pu> s émaii. déjix intesté d’ll.aliens cm de Polonais. Sans parlen des Juifs. Nbaintenanm, c’étaim ami meun des Espagnols. lino bis installés, II ri’} axaim plus níoxen cíe los laire clogtiérpin. Síadeleine no toníprenait pus ce qtíi retenail ces geos 66). i(i (P. Aprés coite enn-éo en matiére oit s’expnimení de maniére éloquente l’instinct xénophobe de la harpie el. l’indifférence peun les souffnances d’auinii, le face- ix-fuce entre les dcix fenimes pormol. de jauger los torces morales en présence. Qíaid Amparo dépeso les bilbets sur la table teui. en précisunt qu’ebbe n’accopi.c que l’argonl. qu’ellc gagne, le premier geste dc Níadelcine ost de les repoissor; elle aimerait saxoir mais la crainte de connuitre la ‘ténité, “súrement une cheso abominable cl. qu’il faudrail. tenir cachéo”(p.67), la ncnd muoml.e. Lace ix ces compíres qui i.rainent “cemme une preuve génante”, l’enx-ie lii démange de chassor l’intnuse, de la giflen, mais sos forces la trahisseni.. Incapabbe de so leven, elle ramusse los bilboi.s quolbo i.ord entro sos deigts ci. tente de jusmifien maladroitcmen¡ son fils. Silencicuse, l’Fspugnole refuse la main mendio. “Conime duns les ríes de son viblage, Amparo, la téte haute seis lo sobeil de plomb, marchail. ix traxers los champs”(p.67). Soucieux d’éxil.en une mésalbiance el. le déshonneur qui en résubteí-aim, lo (‘(imple Nlézarguos se mci. en této de chorchor un pat-ti plus décent pomr bm rojeton. L’obscssion nc ccssora de croitre duns l’espnit retoí-s dc Niadebeine. bes ini.ontions do Ruomí, aumeur de la preposition el. qui se frotte les muins ix l’idée que son “gaillard” no seipcennc pus le “ben mit-” quil ‘su lii jomen, sont plus treublos el. plus h~-pocnitcs encere. Caí- Iii, duns le lend, il so ficho éperdumen¡ do l’epinien publique; el sMI s’agissail. simptemcnt de sépurer los amouroix, non do plus commode, no suffirait-il pus doxpulser Niorcédés? lers dc la réception erganisée en ‘sic do lii dégoton une compugne, Claude, effnayé, s’oíifuit ix la grande fureur do su mére. Quant & son péro, gui Ruine la cachemio do sen fils, ib s’on moqie, une fois de plus: “Em pus, si cola lii -407 faisait¿ plaisir de ceuchon ave’: ceno petito garce?”(p.80). le vocabíbaire utibisé indiqio l’ostime dont Nbercédés jouit auprés do son pairen. l)u huí. duno celline avoisinanme, bu jeme Espagnolo reconnail. pat-mi les invités “cene petite ordure de Suzanne Audiberl.i qui láchait son chien quand [elle) passait trop prés di mas de Roquexigne en rentranl. ix Opio”(p.84). leus ces gens, Mercédés les abherrc mais elle suil. qielbe bm dcii de se neunrir do pum ci. de charcutenie. Comme ce bomuhor du Roínet choz gui sa mére l’on’.oio le dimanche, quand ib ny a personne, parco qu’il cst moins chen ci laim créditl lo temple esí en effet ‘.1w négld. Cola no tnuinaií pus. II axait l’hubitudc. II neloxait su robé jusquuux ¿paules ot pronait cottc Lillo (nakbie oC sifoncícuse. Pendant que sos gnosscs mains d’assassins caressaient son corps ni, Níencédés, les dents serrées, pensail. ix Claude, aix bongs baisers Bévroux do Claude, ix son nro miel.. Níalgré sos bizarrones, ses idées de malado, c’était Claude qu’ello uimaít (pp.81-82). ja vicille Amparo nc set-uit don’: pus aíssi pune ct probo qu’il n’y paraissaii.. Los pat-eles ci. les promesses de sen ameur gui Va rejointo no peuxcnl. lii occulter la fi-agilité de su victoire. Mercédés salt que choz ces gens-]ix, aucun ¡fis no bravo longtemps sos pareni.s, pus plus Claude qiun autro; l.ói. ci turd, ib bm cédena cm la reniera. Seul lien ave’: le passé, les sandabos de cuir jame sauvées de la débácle el. nouées auteur do son cou, cemmc des amilenos, la raménent ix son villago en féte dés qu’il était truxersé par les contingcnts des Bnigades intornationales: Jamais Mercédés n’avail. émé plus heureuse que pcndanm ces journées-lá, aí mulicí do ces seldats ¿u-angers, les Francais, vifs ot nieurs, les Anglais reux, sibencicmx ci sonsicis, les Beiges débrailiés, les Aménicains enfantins, bien neunnis, suanl. sois un luxe de bagages. Ces journées ruisselanmes de plaisin cm de gnisenie étaiont montes. Maintenanl., ollo était l’étnangéro qu’en monl.raim di doigt (p.86). Fuíiguée do coi.te “chiennonio de vie”(p.83), do “ce mépris duns lo rogard des gens, cene hestílité qui veus ompécho do respiren libremcnt”(p.82), elle esí bien décidéo ix leur faire puyer chéremení beurs humiliamions el. beurs sarcasmos quand ello set-a la femmo de Claude el. la maitnesso de la Cnippcbene. Aprés l’échec de la néception, ugitée depuis la visito d’Ampuno, Níadebcine s’inquiéto seudain de savoir ce que sen nigiud fui. dans son rofuge. Ce quelle y déceuvrc, des “horrours’, des dessins dc femmos nies, toujours le méme modéle, no pcu’senl. quahlisor su humo viscérule et sos préjugés menaces: -$08 Elle neconnut Mercédés. C’étaim peun la rejoindre que Claude désertait la maison, qu’il xelaim cm abandonnait su mére. Une tillo qui avaim tramé ave’: les soldats, les réfugiés, dans les l.rcupeaux hímains que la guerro poussait dcvunm elle sun los reumes. II fallail. arruchen ce gar~on ix cottc cnéamure (p.92). Ello qui, au départ, no cemprenait pus l’omprossemenm de Ruouí ix manen buí- [fis cm en mrcuvaii. méme l’idée saugronie, so ralbie défiíiiii’.cmonm ix ce plan dení elle fail. su naisen de vivre. Elle égréne sos urguments. no réabisani. pus qi’elbe préche un ceíi’.erti: II [uit ¡aire quélque chose peun l’anrauher ix coité filíe, sinon Claude ést perdtí. Jo le corinais, c’ésm un laible. (?étte Nlorcéclés ¡ ‘aura cleliat« lic. ít¡ tIC dcxi nos pus son munégo? ITílo ‘.a lii memmro la méte ix l’en’.cns, lenjóber, ot, quand ollo le miendra, ce sena i.rep mand, II xoudna l’épeusor. lino ‘:néamuno gui a tramé sur les reutes et ceuché axec des soldums. Jo le saxuis, que ces gens neus ponteruiont malheur. NIon Dicí, que va-l.-on penser de neus? jo pude que tout le ‘-illage connait coite histoire. los gcns doiveni. so moquen de neus. C’esí affneux! (p.l0S). L’idée d’Odette d’in’simor Béatrice, une niéce encembrante qui xcii. d’un mauvais ecil les relutiens clandestinos de su tutnice ct de ce don Juan gátcux, a fail. di chomin duns lo cer’seam di quinquagénaire; conxaincu que, maintenanl., Mudelcine cédora -“Sa hume peur Mercédés él.ait si forte qu’ebbe accopterail. de manen Claude ix la promiéro vonuc”(p. 110)-, ib jugo be mement ‘sení do dévoiler son projet. En so rondunt au bastidon, ix une heme cii ello est sine de no croisen personne, Níercédés rossasse su runcune el. son mépris ix l’égurd des puissants. En ello affleinent dc temps ix autre des relenis do cette “España negra Le pére do Claude avuim refusé de la ganden, instigué par su lemnio, suns deute, comto horrible béquillarde que, do la montagne, Mercédés ‘teyuit panfois salfuirer duns un cein do son par’: conimo uno gnesse uruignéo noire. Níencédés nc pardennait pus á su mére d’ax’oin rapponté ix ‘:otto femnio l’argenm qu’elle avaim ro~u de Claude. Do 1’argonm volé, avuit dil. Amparo. Volé, cii, volé, muis pan qui cm á gui? Voilix la questien. Volé aix pauxí-es, aix euvriers que ces nichos payaionm mal, prosqie aussi mal qu’en Espagne. Mais en Espugne, s’il n’x u’tuim pus cm Frunce, en uurait lusillé les gres pí-opriétairos cm pantugé leuns ternes. Ca, ccitt émé di beau travuil (p.l43>. A la vio des velci.s cíes, elle dcii. udmettre que su mére no lii a pus mcnii: depuis l’ut-nivée de la demoiselbe, Claude n’esi. plus monmé duns son ropaire. l’aunuit-il oubliéc? PaíÁence, so rassure-i.-olbe; ib lii sena bientól. rendí cl., ensombbe, ibs se ‘cengoront de ces gons qui s’achurnent centre bm ameur scundalemx. Claude no lii a-t-il pus juré que non no poinrail los séparer? -$09 Que Claude b’épousát cm non, est-co que cola ajoumenuim quelqio chose ix ¡oír ameur? Les Mézargues pouvaieni. garder la Grippolomto ot leurs torres. [...J. Claude lii avail. dit mille fois qu’il nc peívaim pas vivro sans ello, ci. ello-méme, aujcurd’hui, nc voyait pus ce qu’ebbe feraim de b’existence suns son umeur muladí-oit, pícin d’étí-anges furcurs, nafraichissant el. harassunm cemme une buí-de pluie d’onage (pp.144-l45). Lersqu’ello décou’sro que la cIé a disparí do su place habituelbe, “hébémée de doubemt-”(p.146}, elle í-essent la blessure de l’absen’:o cm do la mrahison; su passion upparait désermuis plus ‘sraie ci. prolondo que jumais. l’opinion dc 1-it-mm, le gardc-chasse, o~ calqudo sur tollo do sos maures; do Nbercédés, ib dina que “cosí uno sorciéno, em jo m = corinais. Nl~tis porsoririo rio xcii. me cromo quand jo dis qiello empoisoline nos soincos el. jeito des sons au\ gens”. Li brandissani. sen fusil, 11 prenonco su sonmenco, misto de no pus peuxeir l’exécmtor: “Voilix ce quil luudrait. Si jétuis le muitro ici, ib y a lengtemps qí on no parlerait plus do cel.l.c vermine”(p.156}. Chussées d’Qpio par Ruemí dcnt Níadelcine upprou’se la décision -“jelloj compril. qu’il avail. voílu éloigner des l.émeins génants”(p.166>-, Ampare ci. Mercédés cnt é’:houé duns une vicille biceqie abandennée, sur la reute de Mougins. Lonsqi’elle passe pan le mail cii tróne une fenmaine de Pierre bície, bu vicillo lispagnelo croit entendre bavarder les jemes de Castoján; ello qui, depuis son arrivée en France, no xii. que duns l’attente affelanco di malheur el. prédil. chaqio jeur de ncuveaux désastres, se tapil. duns lo passé. Les i.ravaux ménagers ccnstituent un autre hu’tre de quiétude, un autro subterfuge peuí- anosthésicr la deubeur ci. jeter un baume sur ce triste présenm: Ces gestes l’empéchuiont de pensen ix su mísero, la sauvuiení dolbe-mémo, du désespoir. C’émaienm les mémes gesies que ccix qu’olbe fuisuim dans sen umire vio, duns (Otto vio oit u y axail. une maison jame, oux-ermo sun un jandin plein de légumos cm de fbeuns, sur les bnuiís di villago que réxoille ¡‘halcine nocturno qui doscend do la Sierra violemto. la numeun légéne des nos, lodemr de la peussiéne ten-ide, ce goúm tonace di benheun niontaienm en ello conimo un seuxenir mal mié (p.l75>. Pomr Síencédés, le mariage de Claude no chango non. Préme ix mcii peir récupérer cclii qui lii fui dérobé, elle n’hésite pus ix pí-eléror des menaces plus précises ix lendreil. de “cei.te putain”: ‘jo la muerui, coito Béai.ri’:c’(p.177). Su méro nc la reláchena que lersqí’elbe lii uit-a promis do renoncer ix Ihomicido. le icmps passe imperceptiblemeni. duns lo reman d’Axguespansc ou bété sembbe él.orncl. Qielqies meis aprés bm unien, ix bu bastido oit Claude b’cmménc 410 peur la promiéro fois, Béatnice cemprond le lien qui unissait les dcix amants. Au moment cii elle déchire le grand pontrail. de Níercédés cm en piétine rageusoment los merceaux, be grand dudais sanglete, la méte entre les poings. les hemos de marche que Níercédés effoctue peun le retreuver cm l’acccnt de ‘ténité qui monde sos mots d’amomí- no sent-ibs pus autanm de preuxes dc la folle passion qu’elbe lii x-cie? Claude en souffrc, qui, de peur d’étre surpnis par su mére ci su ¡emmo cenlondues duns un méme róle oppnosseur, la sípplie de neteurnor choz ollo cm lii promel de bu roxeir. Níais le tomps a déjix ¡uit son ocu’crc sin lo ¡fis ramoné uí boncail: corrompí ix sen tomr pan ce milicí }Ú toit s’achéic, de la respectabilimé aux plus basses jouissaricos, espcúro-t-ib rn unas or su discrémien? “-Al.tends-moi ici. lo ceurs mc cherchen de langoni.”(p.b 92>. A son retoir, elle aura dispanu. Ireis années do maniage no suffircnt pus aix épeux peun engendren l’hénitier tant attendu. Uno promenade en montagno, erganisée pan Rolund Le Meud, un porsennage uussi sombre que son complico Racil, mcttra un tormo ix ccl. insupportable rctard: violée sois les yeix do son man, bu bní tombe onfin enceinto. El. méme si un deute plane sun l’idoni.ité di génitemn, la marátre esi. presqmie heureuse: le demaine restena duns la famille. Quund Béatnice acceuche d’un enfant mert-né, guéni d l’humibiation des maris trempés, Claude sc rcnd ix son bastidon cii plane ix jamais l’embre sauvage do Mercédés. Sur la table, parfaitemont roconnuissublcs, l’mne ix sos cannes, l’aui.re ix 50fl ‘centre enilé, gisent dcix poupées dc chiffon, les effigics dc su mére el. de su femmo, le frcnt garni dépines. Ave’: une terremr superstitieuse, ib arruche la lengie aiguible qui travorse le cerps de Béal.rice u’sant de détruire ces tas do ‘:hiffcns, heuroux de savein que tout cola n’esi qu’un jeu inoffonsil’. “Ib n’y avuil. que Níercédés peur inventen ces monstríesités. lillo axail don’: crí ix ces histeires de sercien?”(p.243). Ré’toltée centre Dicí qu’elle accuse do sos malheurs, Níadeleine décide d’on terminer ave’: b’ignobbo chanmage do la ‘tic en a’salant un tubo dc gardénul. Pemr elle, la meni aussi aura un goiit nuuséeux. Fidéle ix su promesse: “jo re’siendrai”, Níercédés réapparuit, el. “axo’: elle, la menaco des pires ¡olios, car Níercédés n’a’taii non din éi.ro naisennable’ (p.263). Se moquunl. des cruintos do son ancien umaní, uxe’: une impudeur gui lo dérange, ollo lii débi’sre son donnier messagc dameur, crí ci. émou’sunl., sincéno cemme elle seulo: 411 Si j’avais dii aimer teus les hommes ave’: qui j’ai ceuché, jo n’en ¡inirais pas de les compter. [...J. jo n’ai pus peur, mci, qu’on sacho que jo taime. 1...]. Mais rassure-toi. Béatrico n’est pas jaleuse puisqu’elbe no m’ainie pus. [¿1. Ce n’ost pas tel qu’ollo désiraim, mais la Gnippelone. Moi je me leus dc la Gnippolomme, c’osl. mci que jo veux, c’esm mci que j’aime (p.264). Rontí-er ix Meugins? Jo n”c momtnui plus los pieds. Jo sus ici, j’y resto. jo me suis enfuie de la maison. Mu méro xcii. me laire épeusen un puysan de Nleugins, un horrible xioux ladre. Jo no xeu’t pus do leuns neces, de Ihénitugo di ‘sioux. C’csm mol que jo xcix (pp.264- 265). Duns l’uni’t oí-s cnéé par Axguospanso, enriomi do mit nianichéismo, porsonno nest immínisé centre le peison dc bangeni.. Nlérne Amparo, coite ámc noble ¡ant célébnée par les critiques, succembe ix sos chanes fullaciemx. “fu no poux pus t imaginer comino jo la hais. Mil si jo peuxais la fumo momnir ‘:omme j’ai ¡‘uit meunir sen enfanl.!”(p.265). En éccutant ces dorniénos paralos de Mercédés, l’étrc be plus loyal el. le plus aul.hentique do ce récil., Claude saisil brusquemcnt, sans teutofeis en cemprendre le precessms, qu’elbe nexiste plus pomr tui. Peur la premiéro fois, 11 passe aix menaces: “-II fui. que jo rentre ix la Gnippebel.i.o. Béatrice m’armend. Si tu t’approches di mus, jo láche les chicns centre tei”(p.265). Lo lendomain, de reteun ix la bastido, ib aura hento “de lii, de su lácheté, de sos mcnsonges”(p.266). Quand ji rejeint la maitrosse du domaine ox la rotreuve en train déplíchor sos cemptcs, frappé par lémnange ressembbancc entre b3éatnice ci. su propro méro, il épromvo un momont le désir de fuir. Níais lii aussi fmi. par se résigner, par accepten l’étcrnelbe spinale do bu vio. 5. Les mal~ponsantsS Sen premier reman, Li main murto, Avgucsparso lécrixit dune seule traite el. au fil méme des é’sénomeni.s; le contení exigoait qu’il le publiál. aussitót: lo temps prossait can la ré’tolution était en marche. Pour les suivanis, ib préférera la lente maturation: duns lo numéro 100 de Marginales d’avnil 1965, A. Henry Rochel’ort termine son commentaire de Sim un-la-Ron té en unnoncunt que lo romuncior préparo ¡os ma¡-pensants. Co dernier roman, quí s Inséno duns la lignée d’(Jno généralion pour rion”~1, Avgiespurse le nédigena débui. Albert Ayguesparse, ¡os mal-pénsanls, Bruxelles, la Renaissance du lisre 1070. 51 X-Wguesparse, “la mission de l’Ecritain”, pL3?. 412 1977 et no le publiera que deux ans plus tard. C’est diro que ce que d’aucuns considéront ‘:emmo son cheI-d’oeuvt-o est lo fi-uit d’une bengio ébaboration. Nliñoz52 Ainsi que lo signale Muryso Bertrand de , ix partir dc 1967-1968, u n’est. pus raro de nencentror duns le reman espagnel un per-sonnage éveqi’ant u posteriori l’épcque do la guerro civile; duns ce genre do rocensi.nucíion, lo gros de I’ceu’s-ro ost. constitué non pan lo présonm mais par los seu’sonirs. C’ost ix un tel parcours que neus cenvie Ax-guesparso. Qianunte ans aprés les Iaits, donnanm un nouvoau guge do l’impacl. que coite guerro el. -son déneuoment oit-cnt sun les hemines do -su générution el en panticulior sur lui-mémo, il aborde le ¡héme de ces jemes gui chorchénoní dan~s bes Bnigades inlerrial ionales un licí adoquaí peur exprimen bm né’t-olte ci. bm désaccord a’soc lo modo de ‘sic que iontaient de bm imposer leurs jinés. A aucun memont, Ayguespunse n’a la prétontion ci l’umbimien de ¡‘aire eeuvro d’bistcrien. II insiste daillcurs sur le fui. que la guerro d’Lspugnc n’esl, duns sen roman, qi’mn épisode parmi d’autnos. L’esscnmiol, dit-il~3, c’est la figure de Lionel Lermigier, le nial—pensanm donm neus suixoas l’évolutien uxaní, pondanm ci uprés son engagemcnt commc brigadisme. Ge cenllim eccupo toitefois lo centre, non sculement matériel, di récir: s’il n’est quino des étupes qui julonnent la trajocteirc de lionel, ¡1 n’en constimie pus moíns un tounnanm décisif ix plus d’un titre. Coni.rairement ix son habitude, Ayguosparse situe uno pat-tic importante de l’action duns son pax’s, ami temps do la montéc des fascismos, duns cei.tc l3clgique dont ib ‘técul. ave’: intérét ci. préoccupation los soubresauts ix l’uubc dc la Deuxiémo Guorre. Le ncgund rétrospcciif qu’il porte sur son siécle cl sos concitevons se veul. exompl. de sectarismo, de dogmatismo ci. dc cemplaisunco. “Acteírs el. témoins des événements de notre temps, les porsonnages de ce récil. sont imaginaires”, écnií-il en oxergie; can Aygíesparse nevendiqie su cendition do romancior et se dé[end éncrgiqmemonm d’élro un chreniqmoun: mes remans ci. mes neuvelbes n’ont aucun curactére uutebiogruphiquo, inumibo dv cherchen des clés, déclat-e-t-il; mes personnages sent totubemont fici.ils, fuii.s do plusieurs personnugeC4. Cenamos descriptiens sont pomntanm trop précisos ci 52 Nlaryse Bertrand dé Nluñoí, U Guerra ¿Viii Lspañola en la No’ ola, los - Uios dé la Democracia. Ribliograña comentada, Madrid, lid. los¿ Perrúa ¡uranias, lomo III, 108? pl??. lntérxiew du ceuple \xguesparse, 4 janvier 1004. “íd puissance d’évocation est Cellé, choz ~guésparse, qué des lécteucs lii ont dii reconnaitre sos personnages lb lntorrc>gé sur la genése de sos oéu\res, ‘.oici (e quil repond: ‘(¿e qui est certain c’est que mes romans ét mes nou’éllos n’ont pus un caractóre autobiographique. Jo ri’ai pas ~ecu -¡13 centains pont¿ruits trop fidéles peur que lo becteur puisse teujeurs crome ix do simples coincidencos. be point de départ dc ce reman, Albert Aygucspat-sc l’imagina ubons qu’il al.tondait, ix Bále, un truin pemr regagner Bnuxelbes. C’esl. duns le buffet de ceti.e gane Irenmiére qi’mn samedi do 1966, [lonel Lertigier, jeurnalisme beige ix I>anis, ave’: une anxícl.é el. une impatience creissantcs, ebserxe l’hcunc meunnen cm los con’seis pusser. En cuvube depuis six jomrs, u se sai. truqué par bu polico fraíwuiso —“La ceblaberatien des flicailbes d’Ltut ix Liut nc-si pus un m~ mho” (p. 1 2)- ix la suite din al.menmaí manqué centre la l)ineciion Generale do la Sécunimé ospagnole ix la Pionía del Sol. Bien súr, periso-i—il, prou\o osí alto cíue la résistanco ix la dictature franquisto existe, muis los népcncíssiens de “colme aventure idieíe”(p.49), báclée et incrovablemont improxiséo en dépil. di l.ulent organisuteun do Lazanik, set-cnt dramatiques: les cumarados devrent se réfugier bm de Níadnid; l’orgunisui.ion sera sérieusemenm ébrunléo, anduntie peirétre, ci. Federico, ce compagnen cendumné ix moni cm qm’il s’agissaim de libérer, ben peur be garro.. Peur Lazut-ik, qul en é’talue les incidoncos non seulement en Espagno mais aussi au sein di clan communiste, la raisen dc cci. échec osi. ix rechercher ix Madrid, dans “bu défaillanco de gens inexpénimontés, maludreii.s ci simpbemonm négligonts. Cela arnivaii.”(p. 160). Li. méme si los infermatiens feurnios par la pressc nc permettent pus dc cennaitre axe’: exuctitude les conséquences dc b’amtentat -“la censuro de France avail. jomé ci. empéché la névélutien de dél.uils utibos”-, be ten sur loquel les autenités espagnoles les uvaient transmises luissuit pressontir que la répressien sorail. impitoyabbe “cm, par veie de conséquence, bes ceupables de b’échcc seruient ravés, cxclus”(p. 160). Peur lionel, le temps presse. [Tun It-am en pro’. enance de Genéve descondront dcux étncs indissociabbes duns su mémeiro: liben lazunik, qu’une amitié de it-ente ans n’a pus permis de connuitre nécílomoní ci. qui lii remeitra do f’aux pupiers sans besqucís ib nc pci. passor en Suisse; cm Aurora peur bu recenqiéto do laquelle il scsi lancé duns coite mis-sien pénilbeuse. Sans deume eút-il fmi pan manchen mais Lienel nesí pus dupo: ‘raiment ce que e décris duns mes romans. ¡e no suis pas bono> [ortigier ni aucun autre hóros dé mes romans ni de mes nouvelles, mais si J1¿ est un autre., le II que jutilise peut sousent se traduire par II. le cros que lo vrai romancier doit ¡‘airo la parC S 1’imaginaire. Qui no peut imaginor. insonter, cr¿er un modo (sic) de moutes piéces, n’est pas un vra’ romancier (‘est un chroniquéuri” Marc Baronheid, “Xlbert \~ guesparse ou les sertus de Ihumanisme” (SIL 5500 32W>. 414 Espagnobe qui “n’a’tait jamais cossé d’exisi.er, d’illuminon sen imaginution, d’étre présente duns sos révenies, duns sos prejcts”(p.l 54). “Axe’: sen intuiiioíi do vieux manicur d’hemmes”(p.lO), “[lazurikj a sí gbisscr au ben endroil., duns son inimitable phraséobcgie dc vieux révelutiennaire, be nem d’Aurera el. quelques souxcnirs dc notre guerro d’Lspagne peur menchainer u son projet”(p.50). Cette certitudo, l’ospnit échauffé de lienel la ressasse centinuellement dínunm coite atiente interminable au poinm que la crainio do nc pus re’sein Aurora en ‘sienm ix dominen la “peur odicuse” que liben no seil pus uu rondoz-vois: “Jo formo los xcix ci. c’osm Aurora que jo re’. cis, mmcc cm nio, étenduo prés do moi sur l’émíoim lii de bois de su chambre chaide. Co soir—la, ce soir dectobre, ix Celmenun’( p.52). Coite ¡emmo a’tcc laquelle il collabera aprés la guerro muis dení jamuis il no put¿ éclaicir les lbndemonms de la foi révelí.iennuire, ce set-a la cinquiéme fois qu’il la re’terra depuis qu’ils se sonl. connus. La derniére rencenmre, ix Paris, remonte ix l’époquc de la guerro d’Algénie; en cetl.e Aurora domeunée socréte taul. sur los raisens de ce voxage que sur sos relations axe’: lazanik, dexenio femme di monde duns son manteau de feurrure, aucun des ‘colontaires de la XlV~ Brigudo, qui bivouaquércnm en 1937 ix Colmenar do Oreja, n’auruit rocenní la jeme pasionaria “oxalíée, cenl.uminée par b’atmosphére meurtniéro do la guerro civile”(p.9). Durant ces hemos menos, au hasard do su mémeire, Lionel remie les bruises de sen pussé el. faim lo bilun de su vio; ib analyse bes dcix puns intimomenl. liés do ceti.c oxistence semblable ix”un réve, un réve absurdo pbein de bréves extases, de celéres, de jaleusíes ímpuissantes, d’ospeir a’tertés”(p.lO). Cuí-, peur ce jeurnabiste dc cinquanme ans, pensen ix la guerro d’Espugne ci. ix ce qui suil., c’es aussi se ruppeler les épiscdes qul la pnécédérent, c’est se remémoror la rupturo ave’: le clan Lontigier et, purtant, s’interreger sur lo sons récí de son engagemenl. duns les Bnigades. Am présenm en au passé, ix la premiére en ix la troisiéme porsenne, le reman neviení sans cesse sur les mémes épisedes; pci ix pci, los fragments, tollos bes piécos d’un piule, sordonnení cm se cempbétent. Cunieusement la “sala de espera”, ix la Vis sable dunonte el. d’espein, de cetto gane frontiéne, bici ymbobique do passuge, de cenrespondance cl. dc nenconmre maÑ aussi dc fufe, le raméne au café dc la Níaison di Peupbe ix Bnuxellos; cosi. seis la conduRe do Iruncis Chutolain, un jeme médecin issu di mondo ou’trien ci. désireíx de lii présenter un ami, Daniel Smoinfcld, que lionel 415 y pénétra peur la premiére bis début 1936, habité d’un mvsténiemx senmiment do culpabilité, cclii qu’en mettant les pieds dans ce “mauvais lieu”(p.17), ib ncniuii. los siens, mais sans éprouver be moindre negrot. II ne’soit sos parcnts, elle, une rembiéro supenstiticuse, avide d’argcnt el. de respectabilité, lii, eccupé di mamin au soir duns son “usine & opérer” des nichards, dépbex-ant, dés que l’eccasion so pt-éscntuit, sen évonmaib do cenvici.iens untidémecratiqies ci. t-éuctiennaires, tiraní ix boulets t-ouge5 sun bes dmnigeani.s seciabistos, “ ces insatiubbos profimeuns” (p. 17), cnimiqiani. le suffrugo ini’. orsel, origine de leus los maux, condamnaní i.oum ensemble la médocino sociale, los congés pa\és, lo [rení popubairo,... “SC El inépuisablo 1’osseni¡monm conire le socialismo ci los ideos d’a’.¿trim—gardo rio pci’. uit que précipiter mu conxcnsion pobitique’(p.22). l.’enl.néo dc lionel duns cotte Níaison di Pempbe penmem au romuncior do re’:réer col endnoii. qi’il fréqienta ussidúment, d’en restituor l’umbiance, d’éveqier le specmacbe singulier de la set-tic des membres di Buí-caí di P.Q.B. be lmndi en fin d’aprés-midi, dc bresser un poí-l.rait chaleureux di Patron uinsi qu’un brcf panorama de la ‘tic politiqie beIge en plein apegéo di rexisme, un mouvoment qui fascina bes hommes cemme lo decteun Lertigier. Comme 1’auteur, maisavec un subsi.rat différent, Lionel découvre le socialismo abors qu’il est étudiant. La “seurneiso métamenphese”(p.33) que le jeune bourgeeis ceuronne en cette année 1936 -“can teul cela se tenait”(p.3S}- plonge sos rucines duns une déchinure unténicure: cello de bu “déccuverte” do l’inexismence dc Dicí, dcix ans avant “cetíe affreuse guerro d’Lspugno”(p.33), ix la lumiére de bu comédie dc bu conviction jeuée par sos paroni.s. Se confiunt ix sa 50cm Véroniqie, il lii panlafl déjix abers “des foncos eccultes qui dirigeaienm le monde, des neuages de bu fmnance, des marchandages, duns les bunquos, duns les bureuux des pol.enl.uts de ‘:el.to vicille l:ut-cpc qui n’étail. set-tic de la féodalité que pouí- sc dennen ix la féodalii.é industniolle, ave’: sos suzerains invisibles ci. louí-s vussuíx rocnutés pat-mi les politicicus el. les hommes d’affairos”(pp.35-36). Aumunt d’impesmurcs dont Dicí se fail. le complico. Cosi. presqie ix sen insí que, durant los meis qui précédoni. sen dépant, Lienel, ébloui par l’éboquence ei. binmelligenco do cclii que sos puronl.s ot son beau-fnérc nommcni. “le potil. voipin’, se transformo définimi’.emoni.. lnns dc louns nencentres ix la Níaison di Peupbe, sois l’influonce dc ce neu’toau maure & penser, un gar~on umbitieux ci. animé dmne l’oi inultérable, lo jeme lonmigier 416 ost amoné ix remeti.re en question des principes tenus jusqie-lá peur immuables. Duns les promiers li’s:ros que lii préto Steinfold, autunt dos euvrugos de doctrine que des romans, fi déceuvne le feud do la misére di peuplo; ix mesure qu’il se [amiliarise ave’: [‘idéclogie secialisto, it aborde los étidos prephétiqíes de lroi.ski sur lo déclin do la civilisatien capitalisto. Cemnie Axguesparso u son áge, Lionel so rassassie de ces l.héerios, sacriléges duns sen cus, au conma’:t desquelles “le monde desséché”(p.81) habité jusqualors se désugrége, bes ¡ubeus fumil¡aux se délitent. Réxelté par la ‘seubenio de cci. unix ons mesquin, ib sent peuntaní, au fond dc lii, l’énonmo peids el la résistunco des préjugés inculqiés dés l’orilzirico, le curcio opprossztnm d’uno joinosso tissoo d’interdiís. la dilliculté dc coiper lo cendon qui lo rollo ix son pussé, le jeme henime l’a’s alt éprouxée dcix ans plus tól. cemme u la ressontiru encero par aprés: cortes, sur lo coup, su décision dc nier le Tout-Puissant b’avaim renxpli d’une grande job inténbeure, l’u’tait seulugé de l’horriblo démangeaison du deuto comme do la hantise di péché, “mais Dicí no veis láche pus coinmo ca. ¡e me sus colleté ave’: lii lengtomps encero, en Espagne ci. ailleurs, certalus jours (nl l’exil dexenail. une plabe saignante”(p.45). Deux événoments viendnent élo’:tnisen l’atmosphére déjá surchauffée de l’épeque. Le premier a licí alers que Lienel n’en est encono qm’amx prémices de son inítiation: la victoino di Frente popular sur “la cealition des pantis do droite” (p.40) cst salude, comifie u se dcii., par sos nouvoaux amis qui y décéloní “les chances d’une révolmtion”(p.40). Lo socond, six mois plus tard, c’est la rébellion des généí-aux ospagnols. Bien que neus en axons souvcnm envisugé l’hypothéso, ce comp de théátno neus déconcorta par son ampleur cl. par sa perfection technique. jusqu’á ce jomr, en dépil de touWs les prédictiens, do ¡cutes les analvses de la situation polimique, neus ponsiens que la droite, par sagossc eu plus simplemenl. pan prudenco, n’osenaim pus précipimon ¡‘Espagne duns les horreurs d’une guorre civile. Li. comnie toujours, les ¡erces de gaucho iunenl. pnises en défaum. les hésimations di geuxennemonm ospagnol neus panaissaienm ineptos cm sos maludresses, inexplicables. Les dirigeanms no x-o>aient donc pus qu’iI fallait ix teul. pnix sauver la 12épublique? Ave’: son instinct do classe opprimée, le peuple de Madrid el. do Bat-colono, insl.ruim pan uno lengie cm cruolle oxpénienco des lumtes sociales, s’émait empané des casemos do la Montaña cm d’Atanuzanus tnunsfonmées en places fentes. Níais non no pouvait plus ompécher ¡‘Espagne de reilen ix labíme (p.42>. Comme áyguesparse neus lo confirma, sos amis seciulistes el. lui-méme no s’atmenduient gudre ix un pat-oil dénouomenm ix la cnise ospagnebo. leutolois, c’osi ave’: naison qm’il reproche aix dinigeunis di Frente popular [oír impréxoyance el. buí- incapacité a réagir adéquatoment peun sau\on la démocratio en péríL la 417 “perfoction techniquo” doal. fi parle nc peut que surpí-endro quand la pbmpart des hisl.orions s’accerdent ix recennaitre que lo coup d’Ltam fum bm d’él.ne une néussite: destiné ix ren’tenscn le gou’ternoment en ‘singí-quatre hemos, lo pronunciamiento déclencha une guerro de prés de trois ansI lino Ibis do plus, lo petil. peuple eppnimé ¡it plus prompt que sos élus ix organisor la résistance au fascismo. l.’évocatien des derniers jours passés duns su ¡arnillo fait renaimne des “sou’seníns i.ertmrants’(p.23> en lienel. A’scc un recul de mí-ente aris, II déplene su conduimo gratuimemcnt humilianme ci sarcusmiqie & l’égard de son péro, un homnio sinmene, pimo}able el. profl ndérnenm humain, plus \ ictirne do si que néellcment ceupabbe. Alors méme que Véroniqie \ onaim de lii annoncer sen intentien de se sépanor de Reband, le ‘ténituble drame peur cclii gui pendraii son bras dreil. et set-uit ix la merci de son chantago -los a’sontoments qu’en pí-atiqie aix “Svcemot-es”-, lui-méme nc l’avait giére épargné de ce que le docteur qiabifiait do “benimenl.s politiques”(p.24). Sc nappelanl. les seipors d’abers cii 11 arnivail. en rotard depuis qu’en se buttait en Espugne cl. oú teus étaient. pniés d’éviter les “síjcts scabroix”, il reveil. su mére aix ugmets el. s’offemani. taní bien que mal do ramener la paix: Que Lionel gáche encone le dinen ave’: su guerro d’Lspagne, elle no le molénera pas. Qn ciii. juré qu’il cheisissait lo momenl. di ropas peun s’en prendre ix France cm ix sos généraux. Des feurbes. D’infámos soudards. De mépnisables gnedins. Peur los uccuser, il chorchuim des invectixes particuliérernent cutrageanmes et comino il n’ignorait pus que lo Docteun uvait pris le panl.i des namienalistes, mcml. do suite, le ion meiflaim. Excédé, le Doaeur tui cí-tail. de se tamo i ... i. Chaqie joiw II devenait plus hargnoux, il los défiuit, beur pí-omettuit la guerro cm sos herí-oms (pp.53-5). Assmrémont, duns ce milicí oú prime bu morabité dc fucade, la guerro dEspagne est vécio ave’: plus dindillérence que dintérél., méme si bes préférences nc fent l’objet d’aícmnc équiveque. “En m’cngageant duns les Brigades, j’ui émé en pat-tic responsable de su mot-t’(p.24), se reproche Lionel. Néunmoins, il saR que peur su famille, cii l”’en s’entendaii. ix monveibbe peur cameuller bes vérimés génantes”(p.23), ce dépant fít une inugédio dc moindro impaci. que la mrahison posténicure de su secmr. Can “ma défectien s’eIfecl.uaim bm d’cix, duns une maniére d’anenymat, un vieux différond qui se í-églaii. pan l’absmrdc. [...~. [dais presqie centain qu’ils finiraiont par treuver moins infamunm do so buitre aix cómés des Roiges que de di’s-orceí- commo Véreniqie le fera mrois ans plus i.ard” (p.23). 418 A plusieurs repnises, au cours do ce long flash-back, Lionel évoque bes motifs de cot engugement. II se seuviont ave’: précision de ce soir-bix, bu ‘seible méme de sen dépant, cii au licí de jomen au “jeu des qíesticus seirnoiscs”(p.57), des enfantillages qui amusaient su secur, il lii avema éire sur be point de frunchir “une dangoreuse étape”(p.58) ci. puisqie “Tu os un pci ma censcionce, et jo nc ‘ccix pus tricher ave’: ma censcience”(p.58), ib n’ulbaim non lii cachen: fe ‘comíais partir mo bummre centre les fascismos cm los réactionnaires de mous poils, centre los militamos gui s’appnémaienm a écruser les nepublhains SOCIS Iotíns bonos, et att cemble dc l’exalmaiien, j’ ujeumuis, uxcc ¡‘inepto achanrieménm do neeph\to, cori Cre tetis ceux q mi peri suiení comme los 1 ontigiér (Pp .42—4 Duns son ingénuité cm su sunexcitation, lionel mélango les ruisons mdi’. iduellos aux arguments d’ordro idécbegiqie cm politiqie au peinl. dc cen’sentír ce cembui. en uno affaire familiabe. Coinme nois le dina Axgucspunse~5, sos per¿sonnagos partonm en Espagno davuntuge peir fuir [oír uni’s ens cupido que par idéal untifusciste. Lionol lo corrobore: Esí-ce peur tranchen le dornier lien qui me ruttachait ix ma famillo om peun mo punir de ceno amtitude grotesqio cm edieuse [vis-á-vis do men pérel que jo mo suis engugé duns los Enigudos quelques jouns plus tard? (p.47). En le présontant presqie comme un chátiment, llene] tend méme ix néduiro la pontée de son acto. Trento ans plus tard, ix l’homre de formulen sos remends sur la viebence de bu ripture, c’est un homnie plus mit- gui s’cxpnimo: Co que jo regremme aujound’hui de n’axoin pu luí preuver qu’en m’engagoanm duns les Bnigades javais veulu d’aberd él.re en régle ave’: rnoi-mémo (p.6?) En 1936, la guerro d’Espagno, ave’: sos cemposanles morales, idéclogiques cm neligicusos et la fermation des Brigades intennationales, offne aix jemes en breuible uve’: bm milicí bien-pensant une eccusion uniqie dc manifester huí. el. clair bm désuccerd en so mci.l.ant au scrxice d’un idéal opposé am credo des lours. la litiérutune ubende en exomples de ce type. Poir ben nombre do ces “mal-pensunts”, cci ongagement représente da’santage une échapputoine ix une sitíation devenme intenable qu’un aboutissement. natunel ci. conséqucnt & une benguo maturation cm ix uno réflexion cohérente. b3eaucoup pliení bagage plus par répulsien peit- los bemrs que par récíbe vocatíen peun bes autres. Choz lnCérxiew du couplé -\xguesparsé, 4 jaris ier 1004. 419 cerl.ains, ello naitra duns les tranchées cm ‘su contad. di peuple espagnol; d’autnos n’y réceltct-ent que de neuvelbes désilbmsiens. De méme qm’il acceptera de dynamiter bu Direction Générale de la Sécunité peur un motif essontiollemenl. pri’t-é -retreuver Aurora-, Lienol, l’uí-chétvpo di jeme beurgecis en rupturo do classo, qui choisil. lo chemin dc l’athéisme cm di socialismo par dégeút des siens, s’en va cembamtrc les fascistes davantuge pan rébeblion centre cn univors clérosé ci. duns [‘ospoin de rempre un cendon ombilical singuliéremenm résismaní que peun des momixations idéclogiques eL’ humanistes bien ancnées. Ccci no retrunche non u son coirage ni a sos merites: 50n mentor Sícinícíd, un lils de bunquier juil, son de OU\ gui prélereront rester au pays peur sy préparen un u’senin douiblet. A)guospanse, dom la [ci secialisto s’enru’:ine duns la cennuissance cl. le contad inintorrempí a’s oc le peuple, indiqie clairemcnt le carudtéro abstrait des conxh’tions dc son héros, passé ix la gaucho par le truchemem des bectures ci. des cenvonsutiens de café aussí instructivos soient-ebles. Cette néselutien, liencí l’a prÑe seul, centre [‘avis do sos amis; Chutelain “lui aussi, mo désappí-ouvc. lb prétend qi’en Espagno, ~a ‘su se tasser, qu’il no s’ugit que d’mn pronunciamente de plus. lo creis qu’il so gouí-o drólement” (p.59). tA cécité prolongée di jeme médecin est smrprcnani.e. Can teul. indiqie que Done] nc se précip¡ma pus en Espagne ci. qu’il rcjoignim les Erigados ix un momonl. cii la plmpanl. des ebservat¿ours avaicnl. cempnis depuis lengtemps que la rébollion des généruux s’étail. transfct-mée en uno neuvolbo Reconquist¿. bis trois décennies écoubéet et l’excitation grundissanto de Lienol expbiquent sans deute la ‘:hrenolcgie ussez licuo -voire crronéo- uve’: laquelbe il recensl.nuii. bes fui. . “Qielques mois a’tanl. l’atncco et sanglanme batailbe dc [cruel pcndant luquelle le destin dc la République se joma dans chaqie muisen de la x-ille”(p.85>, duns uno longie lettre, Véreniqie fait pan. ix son fréro dc sen prechain divorce et de -son nemaniage ave’: bran’:is; elle ajeute qu’afin do lii buissor lo icmps dc la réfboxion -mais su décision e-st pnise-, ji partira peur plusieír meis en Espagne. Débarqié quolquos semuinos plus tard ix Valence, le jeme médecin bnuxebleis travailbera ix l’hópital d’Qnteniontc de l’autemne 37 un prinmemm 38. Bien que be romancier insisto sur lo caracténo “purement imaginuire” do col. épi-sodc, bes activités des dectemr Slunl.eaix ci. Dument dmrcnt indiscímablon,ont b’inspmreC6. 56 Dírant l’ontremien qu’il neus concéda, \\guésparse cita d’ailleírs lo nom d’\lbert Slarteaux. 420 La premiére réa’:tion, horrifiéc, de Véroniqie, intoxiqiée ollo aussi par la propagando de dreite, nc surprend pus Lienol lorsqu’il lui confio su décisien d’alben se butiro aix cótés des népmblicain: la méme dureté, la mémo résistance que dcix ans plus tól. bersqu’ib lii avail. annoncé son rejct do lucí. Ln désespoir dc cause, caí- elio sail. quil lii dit la vénité, elle tente de le rui()nner au mo\on “do pau’trcs petites phrases pemneusos, un délugo dc rugets”: “Níen pauxno Lienel, i.u us den’: perdí la méme? Te bammne duns les rangs de <-emmo populuco? Punmout oit ils sont los maitres, los Reuges pillenm, ils mt¡ent, ils incendient les églisos cm assassinenm les prétres quils penderim aix crocs dos bouchers. -l ti no lis don’: pus les jounnatx? Ce matin méme, “lo Vi rigtiémo Si ¿cíe” 3 1. racon te sur mo u Co une pago los monstruosites q ti’ mIs Le comí-non set-a be seul canal qmi, durant plus dc dcix ans ot dcmi, neliona Lionel ix celle qui, chaque matin, endure “le uppli’:e du factemr”: Elle pnessentail. bien que la poste no dovail. pus fonctionnor sans accrocs duns ceml.e Espugne saignée pan la guerro cixile, cm que la censure existait. Níais elle se défendail. mal centre lingumétude. Neuf sornamos sans neuvelles, cola c<)mmen~uit ix pesen, ci. lo silence néprobuteur quen obsenvail. ix la maisen auteun dc men dépari. lii dovenait propremonl. inseutenabbo. Le Docteun uvaim intendim qu’en punlát de mci dovanm lii. lb m’uvait biflé de sa vio, prémendail. Maman qui l’appnouvait, au berd des luí-mes. lémais dovení le fils impio des tragédies antiquos. Navais-je pus trahi ¡‘honneur des Lontigier en pussant duns lo camp de la canaillo? (p.67). [a rancocur esí tenace choz les Lortigior puisqio, trento ans plus tard, su méro no lii u pus encero pardonné d’avoir ‘:embattu a’tec les neugos el de menen “une existenco d’aventunien”(p.83), le plu grand déshonneur ix sos xcix. l)e passage ix Bruxelíes pci aprés la Seconde Guerro, lionel a’sait déjix dii ossuver bes reproches do la veuve aignie: “Steinfeld, lul, na pus pendí son temps”(p.5O>. C’csl. oxacl., el. le fiN Lortigier est prét ix l’udmemtre: tandis que lii, l’idéle ix un idéal, peunsuil. sans nobáche son combal., Stcinfcld, dent be parceurs présonte un cortain paralbélo ave’: cebui de Spaak, néalise uno brillante carniére pelitiqie. MaÑ pci lii importe ct méme si sen ex-mentor le mépriso aujeuí-dhui cm le considéne peut-éi.ro cemmo un ruté, Lionel esí sOr dmno chese: “tjn ruté ce serail. ix veir, mais sñrement pus un ronégat”(p.5O). Can s’il esí das décisions qu’il no se repentira jamais d’a’seir plises et oxécml.éos, ce senm bien celles de col. ongagemcnt en Lspugne ci. dc su panticipation ulténiemno ix la Résistance: II u tullí que jo mo trompe duns la guerro dEspagne, pus duns Ihoneismo implacable de la Résistunce peur que jo dexienne ce que jo suis, un hemmo toum dilfénent dc cclii que jo senais si juxais continué ix x Rio duns la dépendance famibialo, sauxé de son ompnise cm vacciné définimixemenm centre los menmamiens de 421 l’angonm, do l’argent qui reste, peun mant d’aumros, le bit suprémo do lexistence. Malgré la défaite des Républicains, jamais jo n’ai regnotté de rn’étro engagé dans les Bnigades. En me hanant centre Franco, jo no me sus pus trompé, jo mo sus nungé duns le Panmi peun liví-er butaille aix mensonges ot aix hypecnisies gui empoisonnénent son udeloscence cm fumo umten les ‘senreus de curcans cm de tabois oppncssuni.s, llene] a décou’sert duns ccmmo doiíble expérionce lo ‘st-tÉ sons de son existenco. Vn so fn fltant a bu>, ce que su jemes so doréo -LaR ci soin de luí occtiltor, u sost lorgé une identité propro. C’esm ix Vallecas, lo 6 ne’sembre 1 <)36, dcix jours a’sunl. que lo bamaillon “Commmne de Paris” cemmandé par lo celenel Dumont nc fasso son cnl.rée a Madrid, que lionel aporcul. Luzanik poir la premiére Vis; u pnenuii. la dinocmien de bm grompe. Cemme sos camurudes, leus appolés ix bu rescousso pomr rofemíen les trompes dc Varela, “des mercenairos maures ci. des bégiennairet de l’arméo d’Afrique gil occupaient déjá la Casa de <-ampo cm murchaienm sur la caserne de la Nlontaña”(p.61), lo jeme BeIge aí-ni’t-uit d’Abbacéto. “Pí-is do paniqie” de’tunm la célénité de l’avun’:e nutionuliste, le geuvornement vonail. d’ubandenner en grande hixte la ville poir Valence. “Si Madrid tembail., c’était la fin”(p.6 1>. Afin de proiver su déterminatien, le général Níjaja, gui aval. premis de défondro la capitule ci en axail fui. une quostien d’amour-prepre, avuR demandé l’appui dos Bnigades el. avaim cm b’idée de les faire défilor duns la Gran Vía le dimuncho 8 tandis que la radio lancaR l’appol de mebilisation générale. leus les ‘solontairos étrangers, survivants des premicrs combats en Aragon ot duns la ‘suliéc di lago, avaiont été negr<)upés lix, “peur faire impnessien”(p.61 ). Nlarchunt ix cómé de Lionel, Philippe Villoret do Souliac lii a’caii. fuim juncí- qu’ils rel.emrneruient ensomble ix Cuhors s’ils échappuicnt & la mucrie. Can sans neus l’uvemor, neus aviens cempnis que ce cenllit sorait interminable, fénoco el. inhumuin parco qu’il mettaim aix pnises dcix concepmiens di monde onnomies (p.62>. l)é buí- rencentro, i’entenme fum compléme entre be dcix jemes, “des pnoduits finis dc la beurgeeÑie, fajís peun neus (ompncndno”(p.63>. Duns le drame de Philippe, “engagé uprés s’étne brouillé u’tc’: su lumilbe, un comp de téme & la -suite 422 d’une querelle dc gros sous”(p.62), lionol retreuve un pci lo feuilleton noir de sa prepre jounesse. Arnivé en Espagne un mois uvanm les cinq conts pnemiers vobontaires qui emburquérent ix Paris le 14 octobre, l’hilippc u déjix pu épí-ouvor la terrible désergunisamion régnanm duns lo camp républicain: “aprés uvoir été premené dc bmreau en bit-caí, il ful. dirigé sur Albucéte a’s 0’: ‘:0 premier gros centingent d’antifascistes entheusiasi.es, des onnagés cm quolques desponades”(p.62). Tandis qu’au bm 1 ‘artillenie oninomie pibenno par inmermimtcnco la Cité univendtuine, o’sai.ionllés par uno foube rassinéo dc ‘.oir onlin qielqio choso qui resscmblo ix un conps d’arrnée cm cbamunt los formules magiquos do lospoir, les “Vi’. a Rusia” ct le long cni de révolte “U.ll.P.”, des homnios ‘tenis de qiumno ceins d’Emrepe peur défondre la Républiqie ct empécher que Níadnid nc tombe aix mains des généraux Mons, marchenm au pus, en formations dis En Espagne, lionel Lortigien uvail. vito décomvont que souls les commmnisl.es avaient la netion exacto de ce qul so passuit, de ce qu’il y avaim licí de fume, cm qu’ils pressentaiont la teummro des événomenl.s. Ave’: quolques unités socialismos, ils él.aienm ¡‘uniqie forco capable de tenir mémo aix banderas di Tercio el. aix tubors muí-ocains. Los mroncons di ‘susto froní meuxanm qu’ils monaient no s’émiottaienl. pus comme les autros sois bes comps de beutoir des atl.uques des nutionalismos. Duranm les premiers mois de la guonne civilo, jusqie duns les plus pol.il.s villages, uno predigicuse débaucho délequenco cm d’énongie s’él.ait pendué duns le chuos. lazanik ncfusuit de so laissor gnisor par coito actixité illusoine gui no débeuchail que sin lo néanm. II s’étuim amtuché ix fumo naimno un senmimenm de framennité pat-mi los hommes do son greupe cm ¡oír avuil inspiré une idée trés neimo de l’onjeu des cembats qu’ils livruient. Peur composér ce morceau dé bra~oure, Albert \vguesparsé Par en nc saim quel moin de ferco, en novombro 1936, sur lo fí-ont de Madrid, sos hommes étaienm los mioux équipés, les mieux ravitaillés, cm cola oxpliqie en pat-tic pounquoi ib accepl.aient su discipline inflexible mais qui faisaim morxcille duns uno guerro oit tout dovuim étre improvisé, tiré di néant. Au milicí di gigantesque désondre qui régnait ix Madrid, La-tanik, axec quelquos homines do su trompe, habitiés aix combats révelul.ionnairos, gardail. l’espnim clain ci. la vision préciso de ce que do’tiendrait ce conflim insensé, mais inévimable. Domi-seldo des réxolumions naméos, moujours rejemé duns lo camp des xaincus, il uvait dié choz lii en Espagne Uds sen urnix-ée ix Albacéme, comino si, depuis la défaite do la Communc hongroiso, u s’émuil. prépané do lengie main ix coito guerro qu’il uvaim préxie cm qu’il alluil. ¡‘aire sunis fonfuntonie, pa5anm sou’sonm de su pensonno (pp.64-65). Alors que peur cormains cei.l.e guerro nessomblaim ~ uno caíicamuro dé guerro, a quolqio (hosé comrno une aventure, une é’sasiori dios tui monde hérouq tío ti sanglant, u a’. uit73).p nésí ¡ ‘im pentan duns Cei.me vi5íon presqio idylbiqme do l’erganisamion et di cemmandcmont communistcs conrespond-elle ix la réalil.é? Selon le nemancior, ello reíRte en teut cas l’opinion positivo que los gons de gaucho en uvuionm ix l’époque: cetio discipline rigomneuso leur semblaii. indispensable peur structurer uno arinde hétérogéne el. improvisée, cii le greupes no cessaioni. de “sc chamuílbon”~8. 58 lnterview du couplé Veguesparse, 4 jansier t904. 424 Duns los “ceurtes lettros maladreites” qu’il onvoie ix su seoír, llene! évoque la réalité de cene “misérable guerro” ci. l’inégalité du combat: “quelques milliors do velontairos muí armés, mal erganisés, peun tenin téte ix une aviution ei. ix des armées disciplindes oú les carlistas el. les phalungistes cembatmaionm aix cótés des Niarecamnis uffublés d’imagcs di Sacré-Coeir’(p.85>. Au milicí des numeuns les plus centradictoires cm de la confusion la plus totale, tandis que les ondres ci. bes controndres se smccédenm el. que sin la reilo de Vabence s’aggluminont des réfugiés de plus en plus nombnoix, la X10 Bnigado par. eíilin pemn le ínent, lazanik moíjemrs 011 téte. Pomí- bionel cm Philippo, bu défenso do la capitulo centre bes Nlamros cm los légionlLti ros do Varela, “¡anal sus pan la proximité de Níadnid qu’ibs cre ajen>, ix bm merci”(p.76), constRie le baptéme du bou cl. di sang: “Peur moi, la guerro cm la peun xenaioni. dc prendre la forme de la réalité”(p.78). Au début de l’été 1937, la sitíation empine sénieusemenm poir des trompes geuvennementabos aix abois: Les natienalisles progressaient sur temis les lronts, taniól. par la torce tantól. paría trahison. En une jeurnée, les xillos changcaionl. de ¡naln, cm lix oit le mamin les nótres étuiont encone les muitros, lo soir les phalangistos uvuient pnis lo peuvoir el., comme II émait de régle, avaienm busillé los népublicuins centre los muns de la plaza ou di cimemiéro, en bras de chemise, le des aix pierres. Une incno}ablo aubaino peur les tuouns. Aix chefs des garnisons fidélos qui réclamaienm des armes, en onveyuim lo cadeam dérisoiro do quolquos fusils cm d’une caisse de carteuches. Do teus los comnis d’Espagno montuiont des appols au seceuns mélés ix l’iví-esso encere briianmo des combats. Genzalcz5’~ étail. voní des Asturies neus demanden cinq mille fusils poir sos mineuns, ib en uvaim re~u cenit. Armés do vieux flingoms do chusse, des paysans descondus de bm monmagno peun défendro la Républiqio se faisaient abanne par les mimrail>cusos des roqíemos cm des merconainos maures. [...l. Derniére la confusion cm los crí-oms smrutégiques des premiers mois de guerro, en commen~uim ix mieux découxnir les desseins des généraux rebollos. De Cadix oit les avienis italions cm allemands déposuienil des paquoms do guenniors marocainis, l’anmée d’Afnique negreupée en Anduleusie déíenlaim sin l’Lstramudure, mundis que NIeta amonaim de Burgos cm des Astunies sos meilleunos u-cupos peur invesmn Madrid- Aprés [a nuée des promions mois, ¡‘ompnise namionaliste se buisaim plus lente, mais inexorable, ci l’on redoumaim le momenm oit ¡‘uviumion cm l’urtillenio de la légion Cenden, duno indiscumuble upéniorité technique, amulen’. raisen de la ¶énaciré des débenseux-s de la \itle. Bien qu’A~guésparse altirmé que le Gonzalé~ auquel ti [uit rélérence ost un simple nom d’omprunt, notons cependant que le commissuiré général dé larmée repubín amé di Nord était le socialismo Con¡alez Peña (II. rhomas, op. cim., p.4?! 1 l=ans la guerro d’lispagné (Paris, ranyois Maspone, 1058, mraduit de ¡‘italion par lean Baumier>, l’ietro \enni témoigne: “Conzales Peña, ‘onu des \sturiés a Síadrid , aiiait din ministére á ¡‘autre, demandant cinq mille íusiis pour prendre O\iedo oC n’on Crema qué cént. Son en: “1)és armes. des armes. cm moins de séntiment!” réllétait le grand problome dii momont ot la grande angoisse du poupie’p.4?l. 425 [..4. Cotme guerro n’étuil. pus un preblémo d’hommos, do xolentuircs ci d’argenm, c’était un probléme d’armes ci. de munitions60 (pp.lOC-l 01). Duns ce long pussuge, Aygiosput-se précise les raisons internes et externes qui précipitéreni. la déreute des népublicamis. l)ans ccl.tc neuv elle version di combat entre un David démuni ot désorganisé et un Goliath sans ¡‘ci ni loi el. fortement épaulé par bes gou’tcrnements dictatoniaix himbénien cm míssolinion la legiqie sena rcspectée. “La non—inten’tenmion éi.ait un n mn—sons”, nois dii lo remanden. Dcix joírs a’. unm l’ollonsis e du 4 juillem dosmindo u> lotírner los treupos franquistes qui us~dégenm Madrid, Lermigier, Viblorol., [¡erro cm Ruizanchez x onm examinen los positiens nationalistos entro l’Lscmriul ci. lnmnetc. la preximimé des ccmbuts a ‘sidé de [oms habitants les villagas qu’ils tt-avorsenm. Désignunl. un hameau, Philippe intorroge: “El. ‘:ebui-lix? De quel cóté est-il? Ave’: ci centre neus?”(p. 102). Hierro tente abers do lii expliquen bu situation délicate de ces pauvres paysans que los mauvuis comps di destin cnt rendís méfiants; de (0cm ave’: be Front pepuluire qui bm apporta “la liberté, peul.-étne le benheur, certainemont uno vio moins pénibbe”(p.102) maÑ aix vertus providentiellos duquel ils cnt cessé de crome, fis sont terrifiés ix l’idée que lo raz-do-marée natienaliste nc raméne aiontói. los grands propriétaires dent la vengeanco -sena ix la mesure de bu fruyeur éprouvée: “Diflicibo ix diro. Peur cheisir, ils ummondent sans deute do cennaimno be vainqucun. Veis troixez pout-él.no qu’ils doxnaiont él.ro do notre cóté? Co sonl. des paysans pauvres qui no vivent pus danis le méme monde que neus; ils cnt él.é fu~ennés par los fatalimés do la torro, ils cnt b’éternité peur mesuro. [~~-1.Jo nc buí- reprocho non. Peur cmx, la vio n’a jamuis été bacilo, el. Us craignen>, que la guerro nc [emir basso pendí-o beur néccíto. C’ost primordial. [...]. No les jugez pus mí-op vito. ¡..il. Veis upprendroz ix los connuimno nos paysans. Ce sena difficibo, mais seis vorrez, veus finiroz par los connaitre, veis en aunez le temps d’ailleuns, cun la ~uerre no [alt que commoncor, plus non no peut ¡‘uní-éter maintonant, plus non. jo xeus le di? (pp.l02-l.03). 60 ¡ci aussi, la forte coincidonce neus obligo á pensér que le romancier dut sinspirér du témoignagé de l’iomro Nonni. A propos du méme González Peña, lo socialiste italien écrit: “thommo ést dune grande simplicité. Un mineur dur, anguleus, aséc des yeux doux oC bons, qui illuminent un sisagO brúlé par le soléil. II décnit la situatien des \sturies ou quatré millo minéurs armes tiénnent >ront face á dou,’e millé soldats ot fascismos, donm quatre ou cinq millé assiégés duns Oviedo. Pourquoi los mineurs no sont-ils pus encoré vicmorioux7 “Rareo qué, réponid-il, nous n’avons qu’un fusil peur cinq combatmanms cm guére dé munimions peur chaquo fusil.” 11 insisto: le problenié espagnol n’ést pas un prob/éme dhommes do xolontairés. ou d’azgoní. (‘cM un prohiéme d’armes él de munihons. II réaflirme son p ~nC de suc sur la situation générale cm sur les rapports réciproquos entro le prolétaniat espagnol cm celui des autrés pays, concentré duns cetto phrase: “Pos armes des armes ci meins do sentiment!”” Peur Philippe, la guerro teuche cependant ix su fin. Lors do cotie simple mis-sien de reconnaissan’:e, duns une embuscude mendie par bes nationalistes, un éclai. debus lii déchiquottc le visage. En vidant los pochos de-son compagnon, lienol so nappelle bu promosse quil lii fil. davertir sos purents en cas de décós. Das prepos passionnés ci. dé{ormanu de ce cumarado plutót taiseux maÑ déchainé lerqu’il purlaim de -sos vieux -“Des rontiers, des fessiles. Gungrené de préjugés. l)es locteurs fanamiques do “JAduien francaise” qui pnonnont ce \iomx bu’teux de Níamnras peur un penseur, peur un génio polil¿ique. Des lascisles qui signoreul., la pire espece. Fm liardeurs conmine porsenne, Cm rius pus iddo. Ma méro urtoil.. lino chipie’(p.1 13)-, lionel a compnis que 1>hibippo axaii décidé, lii ausi, do ‘senir sc bai.tro en Espugno “centre ce qui incarnaii. l’espnit ci. los intuables préjugés de su casto’, quil sétaii. jeté duns pemn sc ¡‘airo míen cm so ‘-onger ainsi des murpimudes des siens. Un Villerot de Seulia’: moni. dans les rangs di Frente Crupulan, veis dcv mci lo scandule que cctte neuvelle allaim provoquen duns les ¡‘amUles huppéos de Cuhors. [...l. Politiquement, ib étuim ix peine de gaucho, quolqie chose conime un radical-socialismo réxelmé centre sa lumillo ot dovenu un négxteur enrugó. Le cus clussiqmie, Jo ‘tenais de passor par lix. [...~. II avuim cheisí lo parti lo plus désespéré, lo plus leí. Axeuglé par la celéno, par la mauvuise fiéxre de la réxelte, II s’émuit jeté duns la guerro civile aix cótés des Reuges, pan espnim do ccnmradiction, duns la penséo seinmuire cm ambigué que su morm seraim une mulédiction peur los sienis, uno seurco do remerds empoisonnés que lo momps ni loubli no pourraionm mann, el, misanm sur la morm, Philippe nc s’émait pus trompé (PP.’ 13-114). II uvaim cheisi su moni., el. en la ‘:hoisissanm, u lii uvait denné un sons. Fn nieunant aix cótés des Républicamnis, ib approfondissait encere, croyuim-il, le ¡essé qui le séparail. des sienis (p.106). Peur cebui qui fui. d’avoir dié cheisi ix su placo peut- coite mis-sien en France, au milicí des photos névélatnices d’une profendo tragédie familiabe el. symptonlatiques de ces sontos de ne’tan’:hes qui cenvertissent la hamo en ameur, lionol, qui aurait i.el]omont aimé bm ¡airo cemprondre l’exaspératien de ce fibs moni. ans [cuí- avoir pardonné bm mesquinenie, cm bm faire adniottre leur par. do culpubilité duns le drame, manquera finalemont di cran ndcossuine peur bm confier la simple ‘ténité. Li. quand la méne Vilbenot lii dina ave’: un uccent déchirant ce quelbe res-su-sso sanis deute, & bonguomí- de jeurnée, depuis un un: “Cosi bien te que j’ui ttímjomrs ulHrmé: ce>,me guerro est insenseo, quel que s< út le camp qu on choisis~se. insonséo, jo nc treuxe pus d’aui.re mot. II ¡‘ant dire fou comino Philippe peur alíen se battre bá-bas ci. risquen su ‘sic peur des gen qui nc lii sent ríen, ix qul ji no dcii. ríen. jumais jo no m’expliquerui ce qui s’est passé duns la téte de ce pauvro gar~on. Fm de quel droil. le gardo-t-on duns une urméo qui n’en e-st pus une? Comment peut-cn teléror coti.e mainmise?”(p.138), pan pitié peur cette ¡‘emmo vuincio, II subsuiendra mémo do lui domundor ce qu’olbe cntend par “mainmise”. Avan>, de regagner la gare cii” Philippe, la moni. duns l’áme, s’éi.uit embarqué peur Barcelone”(p.142), Lionel remeitra ix Brice les quelquos ebjei.s treuvés duns les pechos do-sen frére, “enterré U-bus, du cóté do Carabanchel” (p.142), donil. lexemplaire di Volonta¡re do ¡a Liberté relatant la priso de la Granja, le 31 mal, par la XlV~ Brigude di colonel Dumoní ix laquelle los deux amis uppartenaient. A la mi-ectobro 1937, la XIV0 e-st mise ix rudo épreuve di cóté de Cuesta de la Reina6t. Am cours de ces trois jours do durs combat contro las treupos de Varela, pnis sois be matraquago de l’artilbenie fascÑto, plus dc millo hommes laisset-ont bm vio duns ces tnanchées de fentuno. Peun Lionel, la défaite sena cepondunil. suivie de ce quil uppolbo su “‘sicteine de Colmenar’. Commc b’année précédente ix Madrid, cosi. au pus cadencé que les rescapés di “Pierre Brachel.” font leur enuréo duns cetie miséruble potRo ‘tillo de Castillo épangnée par laviution fasciste. U comme uilleur~, la discipline des bnigadistes ci. l’ordre di défilé surpí-ennent cm rassurenl. bes habitants, bm insufflonm “l’illu~sion trunquillisanmo de la ‘sici.eire”. Dan les ríos nomos de monde, “sauf duns lo (,1 Xinsi qué lo rapporme bacques Delperrié de Ba> ac (op. cie, ppSI 1-310> les nalÁonulistes lancént alors une ammaque dans le secteur do (¿uesta de la Reina (au nord-ouest d’\ranjue¡l. lo 15 octobre la Míve est én\05Qe en rénlort; c’est elle qui de\ra supporter le plus gros de l’assaut. lo bamaillon beige “Pierre Bruchev ést composé do dcxix compagnios, l’uné asoc des fusiIs, lautro sans armes, le lO, l’acharnemont teurné 1 la boucherio, En “Crois jours dé combats Iuriéux” qiurtier anistccratiquo, di cóté de l’église cii, derniére les persiennes baissées sur la rumemr et l’entheusiasme di peiple, quelques fumilles de phalangisi.cs se i.orraient, émnangéres ix la joie fiéx’rouse de la foile”(pÁ2O), de jemes gur~’ons, ignorani. le lourd bilan des derniet-s combuts, saluenil. ces ‘seleíitaires par “des cxclamamions de déliví-unce comme ‘tenues di fend des temps”(p. 121). A b’instar de sos “cumarudes antimilitanistes, les inteliectucís do gaucho démenmeurs de la ‘térimé histeriqie, qui se croyaienm pbus mulins que los aitros los euvniors ré’sclimionnaírcs, sociubistes o>, cemmunistes, los trotskismos impios, los oxibés politiques de Budapos>,, de Nlilan, de Berlin ou de Viorino, les sur’. isaíí ts cies inexplicables délaites de la ré’. obimieíi”(p.9(1), bionol usunco machinalemonm -“Depuis mon arnivéo en Espagno, j’a’sais cempnis que ‘:0 némal>, pus aussi ‘suin que jo lo pensais”(p.89)-, pnis “dans lengrenage tragiqie dc la guerro”: Creyant sauver [‘hommo de la servitude, j’axais veulí peur mci cene ser’t-itudc, javais accepté do mor em do rucunir, suns lo moindre romantisino (p.90). mino bonno onganisutien esm lo secrot de la victoine, en lo disalí. panteul, ix la radie, duns les jeunnaux, sin les grandes affichos colléos aux murs des villes restées duns le camp des Républicainis. “Todos los pueblos dcl mundo están en las brigadas internacionales al lado del pueblo español. S’unir peur vaincre et crome ix la victoire”. Alors déjá, jo no cí-oyais plus ix la victeiro. Longanisamion, la discipline, l’espnim de décision, le génie militaire, étaient du cóté des robolles. le lo savais, mais jo marchais au pas quund mémo, car javais cheisi de rosten ave’: los miens duns Ihorreur de bu guerro el. l’abjection de la défaite cernmo jo l’étais avunm danis lexaltation cm lespéranco. Jo marchais sans regí-em, jo faisais corps ave’: teus les bravos beugros qui marchaiont dovani. el. dorriéno mci (pp.YO-9 1>. Méme s’il insiste ix muimos repnises sur 1’élan de olidanimé ci. le formidable espeir que los l3nigades transmireni. uu peuple espagnel, lienel nc peut cuchen le défaitisme qui Ihubitail. déjá alors. N’est-il pus un t-efbei. de ce pessimisme qui, ix la méme épeque, s’ompare d’Ayguospanso? Fatigué des luti.es vamos, le peél.e cessc de cromo aux chances de la révolution, suns peur auman>, abandonner le combat. Fn entrant ix Colmenar do Oreja, habitué aix i.nibilatiens, aix surprises cm ix l’imprévi que réservo bu guerro, lienel se seucie bien pci de sax oir choz qui it é’:houera. La seule questien qui be mracasse ix ce moment ost celle de su’. oír pcndant combion do jeurs mis resi.eront au repos ix l’arriérc; en olfct, axan>, do remonten au It-cnt, la Bnigado dox-nuit émno í-enlorcée, cm los bnuims los plus saugrenus counuiont. Qn nucentuil. que les naxines soviémiquos déchangeuionm des blindés duns lo ponm d’Alicante, que l’aviation républicaine allaim necéxoir des uvionis aménicuinis par l’inmcrmédiuine du Níexiqie, qué le panmi commun¡ste 429 fran~4s avají recruté un millier d’bommes, des jeunes gars costauds triés sur le volet qui s’entrainaiení du cóté d’Albacéte et nous rejoindraient dés qu’ils aurajení éíé armés ci encadrés. Travaillés par une faim de merveilleux, nous prétions mi á ces fables ridicules mais qul nous autorisaient á croire que le temps jonail pour nous, et que le moment n’éiait plus bm oú nous serions victorieux (p.121). Cependaní, dés qu’elle s’approchera de lul, ji la reconnaitra, Aurora, “Niatin du monde”(p.122), un nom de commencement du monde, prédestiné, symbolique el merxeilleux, celul du croiseur gris qul tira sur le PaLis d’hi\ er en octubre 1017. 1 ‘( ur 1 ionel , celle rene n ini si gni Ii era beaucoup pl LIS q u’ u nc si ni pl e i liii al i ( )I1 amoureuse puisque, trenie ans plus íard, «cM ceUe méme Aurora qu’il aítend désespérémení en gare de Bále, celle Aurora de trois nuil de bonheur éperdu au cours desquelles l’Fspagne, enlisde dans la peur el le sang, cessa pour un instaní de saigner ci de Irembler. lis s’éiaient promis de se rexoir mais les caries enxoxées á Colmenar éiaieni resiées sans réponse. II esí vrai que la guerre nc facillíalí pas les choses, ni la vicloire de Franco qul fu emprisonner des milliers de femmes doní Aurora, pour avoir sympaíhisé avec les voloníaires des Rl.. Aprés des années de silence planqué au maquis du Belvés en Dordogne, ji avail recu des noux elles d’Aurora doní les letíres á Lazarik, “rédulíes á quelques lignes pleines de sous-eníendus”, lui apprenaieni qu’elle avají éíé arréiée, lorturde, humilide ci emprisonnée duraní deux ans á Ciudad Real, qu’á sa libération, elle díail partie pour Madrid oú elle tentad de refaire sa x’ie “au milieu des persécuiions, des mises á morí el des loríures”(p.155). Pendaní une décennie, Aurora vixsra eníourée de la suspicion policiére, obligée de se méfier de chacun par crainie d’éire accusée d’un crime inexisíaní. Pour les x-aincus, méme en liberté, l’Fspagne franquiste ressemble á 1 ‘enfe r. Fi puis un jour, de Genéve, ‘libor lui avail appris qu’il axail repris conlact avec elle, qu’ils írax:aillaiení ensemble, confidence douloureuse pour celul qui, depuis íoujours, s’éiaii iníerrogé sur les rapports un¡ssani Lazarik ci Aurora. Li entin, un an plus tú, Tibor lui axail signalé qu’Aurora géralí une bijouíerie á lugano sous les arcades de la via Nassa, une ascension sociale qui l’axaií siupéfié car fi supposaií qu’elle travaillail toujours á Milan comme goux ernante chez un dépuid commuriisle. Nialade de jalousie, lionel imagine le scénario classique, la réactualisaíion du xieux droii de cuissage. 43<) La derniére péripétie éxoquée, de celle guerre, esí celle qul, en mars 1939, précipita l’acie de décés d’une République entrée depuis longíemps en agorñe. A Madrid arnour de laquelle se resserre l’étau nationaliste, “la trahison” du colonel Casado u sa proposiíion, falle á plusieurs chefs miliíaires, d”’enírer en rébellion canire le pouvoir légal”(p.145) aun de condure la paix des braxes avec Franco, marquení le poiní d’orgue des iensions el des rixaliiés qul, ioui au long du confihí, débiliíérení le camp républicain62. Níaigré une conjoneture millíaire írés compromise, le colonel Barceló refuse dadmetíre que le sorí de la lZépublique soil scellct résolu á empécher Casado el. sos amis de “substituer un gouvernemeni de défWíisíes au geuxernemení Negrin “, u charge tazarik63 d’informer le présidení de sa décision de combatíre les comploteurs. Le 7 mars, ses íroupes niarchení Sur Madrid el, aprés une journde de conibats, occupení le centre de la capitale<>4. Lorsque lazarik el Inrílgier arr¡vent á Yesíe65 -au sud d’Albacéte, dans la sierra d’Ardal-, le palais occupé par Kovarov esí sens dessus dessous: au comble de l’affolemení, les collaboraíeurs du général russe chargení leurs bagages dans des camions miluíaires íandis que les conseillers soxiéíiques brúlení les archives eí les documenís írop encombranis. D’un officier qui le reconnail, Tibor apprend qu’á Madrid, la siíuaíion s’esí brusquemení renversée: le 4C corps d’armée de Cipriano Niera Va emporíé66 el “la reddiíion ne se fera plus 62 Celle “guerre chile dans la gUer-re cixile” -entre anarchisles el communistes- esí décriie en détails par l-Iugh Thomas anendre”. Pour le commissaire poliíique incapable de concevoir que Von puisse renoncer au combaí ci lixrer á Franco le dernier basiion républicain sans le défendre maison par maison, la xie prend soudain “un goúi de désasire”(p.146). Auiour de lui, toui indique que le \ertige de la défaite scsi emparé de ces hommes qul, 11 x a peu, éíaiení encore “les acíeurs d’une ~aste espérance” (p.l47) ci qul, aujourd’hui, paríení sans combaiire. A sa demande d’enxo\er des renforis, Kosarox, aprés lui axoir confirmé la xictoire des conjurés quE déjá, exécutení les communisíes, répond désabuse: 1 rop tard. De bote laco n, la guerre cnt pecdoc, Casado a oílert Ji 1 vano> la reddition dc Madrid. Staline a décidé dabandonner l’Lspagne ¿í son propre sort. [1lui conseille de fuir. “Commc des rais, les fascisies soríajení déjá de leurs l.rous el les communísies se préparaienl á enírer dans 1’i)légaliíé. 1] fallaD. faire xite, c’éiaii la fin”(p.148). Sur te chemin du reicur, Lazarik ci Lorilgier remoníení le fleuxe des fuyards; c’esí un peuple eníjer qui sengage sur la rouíe de l’exode, épouvaníé a l’idée de tomber aux mains des fascistes el des Maures de Franco; pris pour des officiers xaincus, les deux hommes soní insultés par des soldais. A leur arrixee á Madrid, contr-airemení aux informaíions communiquées par Kovarox, Barcelá cst encore maUre du centre de la v1l1e67 méme si Casado c SRm progresscnt autour de la Puerta del Sol en fusillaní au hasard ceux qui refusent de capliuler. A l’affúi, les nationalisíes atiendení que les communistes soieni définitivemení écrasés par leurs anciens camarades paur donner l’esíocade. Fn présernaní les divisions internes conime un facteur cié de la défaite républicaine, Ayguesparse dévalorise neitemení la xicíoire ci les mérjies des rebelles, aussi patienís qu’une bande de chacals. Irés criíique cm ers les iraitres ci les anarchisies défaiíisíes, U nc ménage cependaní pas les dirigeanis communisíes: ce n’esí qu’aprés deux journées “cauchemardesques” de xaine recherche des responsables du paríi68 que Lazarik el. Lorilgier se résignení á gagner Valence oú régne le sauxe-qui-peui. ~~lcí, A~guesparse se contredit en partie puisque, quelques pages plus baut, il écrivait: “I.orsque Uzarik arrixa á Yeste ... ~, it ignorait qu’á Madrid la situation s’était reboornce coníre Barcelo. les minisléres el le Retir>, étaienl repris, Casado., libéré par les ireupes de Cipriano Mcta avail Wc fusiller Barcebo”p. 145. Barceló ful exéculé le 12 mars III. Ihomas, op. cit., póQól. 68 ISoquant la résistance á Madrid, doní “la cause .1 n’ótail pas ersore perdue”, llugh Ihomas signale que “si le geuvernemení et les chefs cornmunisíes axaient pris la Iuil>i, les diíisions comniandees par des comniunisces, aotour de Madrid, éíaienc elles décidées á se baltre. II esí a.: peo prc’s cerlain qu’elles n’avaient obíenu aucun accord dans ce sens de la parc des dirigeanis du partí, 432 Les exécutiens sommaires commencaient, en fusillait les combaiíanis républicains dans les quariiers riches mi nem de l’Espagne éternelle, en asseuvissaii de viellies vengeances, en réglait le compie á ses ennemis dans l’ixresse du triomphe (p.ISC>. Dans la xille du Lexaní oú les fascisíes jubilanís défilení déjá au cri dc “¡Iban pasado!” ci en chaníaní 1’hvnine de la Phalange, les deux hommcs resíeroní á la idie des derniers ildís dc résisuance jusqu’á l’entrée des íroupes d’Aranda. A bord d’uíi clialutier en reute peur Gran, lis qoiuent lEspagne “parm¡ les surx ixanís de celle longue tuerie, peut-díre nutíle”( p. 1 ~1 Si Lionel IÁ)riigier esí le proíagonisíe central du récil, le modéle méme de ces jeunes gui donnení son litre au reman, II en CM un autre plus fascinaul, plus ireublaní. “le reviendrai”, avail premis Koux’a dans la mala marte, avaní de saeter dans le irain de Barcelone. N’esl-ce pas luí qul, tenaní parole ci travaillaní sans répii “á sa maniére L...j á ce qu’il crují éire le bonheur des hornmes”(p.l 19), reparaD., seus les íraits de Tibor Larzarik, dans ce “reman de l’auenie el du íemps reireuvé ~Óti? Ainsi donc, l’oeux’re romanesque d’Ayguesparse s’ in scri rail en quelque serle enire ce déparí ci ce rciour. Peur [Juncí, ce compagnon de luite de soixanie-dix ans esí resté 1’éíre indéchiffrable ci mysiérieux qu’il éiait déjá irenie ans plus idi: Gó treuve-t-il la lorce de croire eu seulemení d’espérer qu’il vixra assez lengiemps peur \ojr íriempher le socialisme dans nos vieux pays ocódentaux, scléresés, mieux, vaccinés centre la frise ci la révolutíen? Se joue-i-il la cemédie peur sauver la face, peer eníretenir les feux de l’illusion? Fi Lionel de se seuxenir qu’un jeur oú 11 l’axaii rejoiní á Genéxe en 195> á l’époque du procés Slansky, Tibor lui axalí crié seudain, sans raison ci. presque menacaní “la xieillc excuse usde, la fallacicuse jusiificaiion idéologiquc dom se sení set-xis les meilleurs peur maquiller leurs reniemenís”: “N’oublions jamais qu’il vaul micux avoir len axec le partí que raison centre lui”(pp.65-66). Désirail-il Ini denner le change, luí arracher un aven ou une désapprohaíion, ou simplemení se persuader lui-méme qu’en dehors du parti, u n’x axaul gas de saDat? Une leurde ama-turne díail alors passée sur les tralís de Lazarik el de sa car les communications écaienl coupées. (le n’ólail pas la premiére IoN que le parO communisce lenait en méme temps deux lignes poliliques coníradiccoires” voN habituelle, un pat rauque, II axají ajouíé: “Iii mainienaní, iraxaillons. II resle beaucoup á faire”. Sur la base des quesíions que lazarik se pose á lui-mémc el le peu que Lionel salí de 1W -eí qui lul ful confirmé par les cornmun¡sies hongrois des Brigades-, reira~ons briévemení le parcours du combalíaní dc ce xieux militaní communísie professíonnel. Itinéraire insoliíe, accidenté, souxcíi inexplicable, rempíl de zones d’ombre -resíées telles aux xeux de 1’¡íitéressé lul-mérne- au point d’éx euler parlois la suspicion dans l’esprit de lionel. Dans les Brigades cío plusieors postes de respcinsabilite etaieiit (dtOflÚS par des llongrois, “Kléber” á la XJe, Lokacz a la XII’-, ic hapaiex ao bat al 1 hm Edgar André ci janos Galicz an lhaelmann, des brujís lantaisistes couraient sur leur compairiote. Mais tandis que de nombreux chefs, dés leur arrixée dans la Péninsule, par prudence ou par romaníisme révolutionnaire, se choisissaiení un pseudonyme70 sous lequel combaitre ci mourir, Lazarik axail eslimé celle précaulion superlluc. Réacíion singuliére de la pan d’un homme si sccret el si conscieni que le silence esí un précieux aioul el que la grande force esí de se taire. Tibor ne parlaii jamais de son enfance, ou plus exactemení ji en parlait avec réticence, ce qui ajouiaii au mysiére do personnage une séducilon indéfinissable. Le plus souvcnt, il se conieníait de sourire, diudají les quesi¡ons indiscrótes ci. Fon devinait qu’il nc souhaitait pas poursuivre 1’eniretien (pp.12-13). Né á la conscience poliíique lors de la réxoluijon bolchevique, le jeune homme décide de íourner le dos á son grand-pére el it son pére qul, gráce it l’argent, se soní hissés parmi les puissants. A 19 ans, ji participe it la réxolution de Budapesí el joue un róle poliíique dans l’éphémére républ¡quc des (Jonseils dc Hongrie. Le lcr aoút 1919, la dicualure prolétarienne esí défaile ci la Républiquc hongroise succombe; iandis que Bela Kan se réfugie a Vienne, lihor entre daíis l’illégaliíé. Fin 1919, jI rejoiní Bela Kun it Moscou el y reste quaíre années; ¡1 y enseigne it des jeunes révolutionnaires asiatiques ci africains “le rnarxisme qui, précisera-í-il plus uard avec un sourire ambigu, axalí coursalors”(p.6S}. Aa boui de ceile période, meuraní d’ennu¡ el lassé de ce Iravail d’endocirinemení, jI pan pour Paris. A la No&l 1919, Bela Kan l’a mandaié it Genéxe au congrés des éludiants socialisies el cornmunisies. Aprés son discours en fax cur de la proposilion du A propos de quelqcies pseudonx mes,c<~nsulter II. Ibomas, op. cil., p.35l oc p.S?2. 434 délégué beige René Sarthiaux, le congrés, “passíonné, déchiré it [‘image du prolétariat”(p.94), se scinde en deux canips: l’un resie fidéle au socialisme dc la 1W Iníernalionale, 1’autre adhére it la 111e Iníernailonale. Dans “Nlaurer’ le premier réclí de ses Jaux passeports (1937), Charles Plisnier relaíe en détail 71. l’hisíoire de cetie déchirure La rupture accomplie, Lazarik disparalí comme par enchaníemení, reníre dans les coulisses du Kominícrn, redexiení un rouage clandeslin de !‘appareil, un soldal anonxme du combai réxoluijonnaire. Qn le retrotíxe it Berlin eíi 1)30, puis it Prague ou it Vienne en 1 935, enfin en Lspagíie en 1936. Un jour 011 Lortigier lul axalí demandé sOl coflnaissaít Bru\elles, luzarik axail répondu qu’il la connaissait commc ianí d’auíres xilles; Li comme ailleurs, 71 “C’étail á Genóxe, enviren la NeOl 1919. II y axail. lá un congrés des dludianís secialistes. le m’v treuvais cenime délégué de ruon pa}S. .4. Dans coite petite salle au baul de l’lainp~Iais que oes camar’ades gene’ cis ava¡enc obtenue peur nos d5515e5, neus elions aussi \ on le prenají it la gare pour le conduire it l’hóiel, ¡1 y exhibail un faux passoporí, resialí sur place un ou deux jours, renconírají des dirigeanís, leur remeííaií des documenís ci des direcíivcs, puis reparíají sans avoir rien \u. C’esi exaclemení ce qul Dans aucune sectien, en n’axait toléré cecte mx raisemblable desobéissance ac¡x décisions de 1’lnternationale. Dnrant plusiours semaines, sous pretexte de rospocíer la démocratie dans lo paríi, “lo Drapean Rouge” axail fail. xeisiner sur la méme pago, les [héses dn Komintern ci. celles des íroískisíes. II était temps dc ramoner ces hérétiques á la raison. Ce Uit Lazarik qu’on chargea do cetie pénible míssíon. L’un des chefs do filo de l’oppositien, rencontré á Genévo en 1920 an Congrés international des éíudianís, dalí une étrange espéce d’hemmo, passionné, un orateur déliraní, que Lazarik avait remarqué axant méme quil no soit menté it la tribuno. Assez méchamrnent, Lazarik avaií songé it Saxenarole it cause dn grand nez busqué, du regard un pon fon, de ¡‘exalíation qui habitail l’hommo d’une maigreur inquiéíaníe, que le feu de l’éloquence transfigurad dés qn’il so mottait it parlor. Ce Roné Sarihiaux, étudianí en droit it l’lJnivorsiíé do Bruxolles, allait devenir, irois ans plus tard, un dirigeaní en vne de la seciion beige. Lazarik le ron-ouva dans la salle do rédaction du “flr’apeau Rengo”, insiallé dans une arriéro- boniiquo do la rue des Alexions, au cocur d’nn des plus vienx quartiors do Bruxolles. 1...1. René Sarthianx avail convoqué, ce soir-lá, les principanx miliíants de l’opposition. Lazarik discnía, ossaya de convaincre, invoqua l’unuté dn parti, mena~a, non n’y fi, Sarthianx ci sos amis rofnsérent do fairo leur aniocritique ci. do ronírer dans los rangs. Avoc nno obstinaíien lenace, so réclamant dos théorios de Lénino, ils euront l’outrecuidance de défondre publiquomení lenrs théses oppositionnelles. lntraiíables, jis préféréroní so faire chassor dn parti, dro arrachés do ce qui avait été, peur ceriains, la vérjié, la chair de leur vio. Lorsque le congrés s’onvrit it Anvers, los motions étaient rédigées, les décisions finales prisos, les exclusions dictées, et leur son, réglé. Des tractatiens secrélos qu’il avaii enes avoc los dirigoants “dans la ligno”, avaní ci aprés lo congrés, 1azar¡k garda lengtemps lo soniimení d’un marchandage sordido que la guerre d’lLspagne allait offacer (pp.l61-l02). De ce congrés, les deux hommes s’éiaieni déjá enircienus en uno autre occasion. Tandis que les Caproni iialiens bombardajení les posiíions républicaines sur le froní de Geíafe eí que lionel lisaii une cario posíale de sa socur, représeníaní le Sícen, Lazarik axají questionné: “Anvers?”. LI lui d’habiíude si laconique ci. discrct, avail parlé de sa participation it ce congrés tAu pat-ii communisíe de Belgique au cours duquel la derniére fraction troískiste axail élé excíne de la II le lnlernaiionale. Li quand lionel, dexanl. qui Sícinfeld axail sou\ent fail dat de ce schisme pour démontrer l’impuissance du P.C.13., lavad inierrogé sur le 43’) crime de ces opposanís, Tibor, sans hésiíer, avait répondu “des peíiís-bourgcois contre-revoluíionnaíres”(p.95). A propos de ce deuxiéme congrés72, consulíons it nouxeau Plisnier, dans son prologue des J’aux passcporrs intitulé “Souxenirs d’un agilateur”: jo n’ai pas ¡e cOtirage d’écrire aujourd’hui ce congrés d’Anxers. En y nous de l’opposition, pouxions-nous cre¡re qu’en nous épargnorait? Ah! claniions- ¡jons en nous-mémes, ce partí, nc ¡‘axons-neus pas, nous aussi, formé, dans los combats ¿u sang de ¡a guerre chile, dans la (cnimunion de chac¡tic assenhlée: noii sommes-nous pas, nous aussi, la chair? ¡¡ fo uf a’> oir apparbonu á de tollos mmm UnU Inés ¡loItI e¡ííprorícfrc. lo dnírno tjui 110<15 dechire. Sans dome, Ii suflisalí d’une petite abjuration. “faltes—la neus urluien! certains tout has. Restez, a ce prix, dans le partí. Vous reprendrez ~oLre oeu’>ro. Mañ au-dessus de tout, nc pia “légor”, le cinquléme réclí des Faux passeports retrate la xie mouxementée el dramaíique de cci agení du Kominíot-n que Plisnier renconira a ce congrés, ou “l’esprit de révolution dressát sa derniére ligne de résisíance”73 et dont ji luí le nom, le 18 aoúí 1936, dans la lisie de ceux qui comparaitraient qucíques jours plus tard dex’ant le tribunal ¡nilitaire de la Cour supréme de l’1JRSS, accusés faussemení de comploí íerrorisíe coníre les chefs de la République, el seralení exécuiés une semaine aprés74. 72 Relracaní les acíixites de Plisnier it l’épeque, José Gcleviích el. Anne NIorelíl signalení qu”’\u plan nalional cemme au plan inlernational, Plisnier jeue bien le róbe de responsable d’un secleor esscnliel de la stralégie de l’l.(?. [... ~. Dans cetle aclien gui alIje fermecé ré’>cbucionnaire el. capacité de coníacís, Plisnier parail. plucól assumor la staturc do “nocabbe” que celle de l’agenc dc terrain, pez-icor de faux passeperls. El peuríant en ceLle mézne année 119271 de “glrñre m>lilantc” se netaení déjá les prémices de la ruplure. Au sein du P.C.B. la discussion de ce qu’on appelle a l’époqoe “la question russe” ceuvaní depuis 1925, se dépície désermais el. oppese deux ceuranís bien Iranchés: les tenanís de la pesilien de lreíslq el ceux, mineritdires, de la ligne do Kcmincern. ¡ ... 1. II est iníéressant de neler qo’enl.ré au P.C.B. dans la mou\ance de Jacquemclte, Plisnier a rejeiní le caflip de sos adversaires iniliaux, les-lendance \ an Oversíraecen, rallide auN vues de lrclskv. II qu’á la dillérence des ceuranís trelskystcs des autres paYs -en dic alers l’<)ppositicn- jI esl en Belgique, Von des vares inlellectuels directernent lié á ce camp. \jeotcns encere que la discussion el. les maneeuvrcs préalables no laissaiení planer aucon deole sur l’issuc de la Conférence Nalionale d’Anvers gui, les 11 el 12 rnars 1928, exclol. les oppesicicnnels do ParO. Níalgré celce excluYen, Plisnier, dans la réalicé., va peursuivrc une année encere son actien peliciqoe” (ibid., p.26). Charles Plisnier, “léger”, htux pass7cport.s, p.232. Peor créer le persennage de légor, Plisnier “a precédé de teule ci’ (¿ence en mólaní diflérentes persennalilés. Fun esc le délégué de l’lníernatienale ccmmunislc au Cengrés d’.\nvers de 1028 gui allail enlériner l’expolsicn des “tretskysles” do PCE.. Le Congrés d’\n’ ers i... 1 ful. é\ideIllInellí un des grands momenís de la vie policique de l’lisnier puisqo’il faisal partie de l”(.)pposicion” gui aliad étre excloe. 11 décril seos les lrail.s de son héros Rigor \ Bien qu’Ax’guesparse affirme ignorer de qul u se seralí inspiré pour composer le porsonnage de Lazarik -cci “appointé de I’lníernaíionale”, dit-i f75, nc corrcspond pas du íout mi “militaní légor”-, l’épisode ansersois nous oblige it rapprocher ces deux figures; précisons néanmoins qu’il s’agií tAu seul poiní commun dans leur biographie. De méme, au sujei de René Sarihiaux, quo¡qu’il admeííe avoir peuí-éíre songer it son ami Plisnier, le romancier parle dc simple coin cidence - Fn 1936, lazarik débarquc en Lspagne peur “se banre celitre le fascismo” el nc deutaní pas “quan beni. de ce cembal, au-dela des e\etnti>)ns it laube >4 des milliers de cadaxrcs, en nc déboucháí sur la libératien de l’hemme”(p.96>. Dans le Irain qui le conduil xcrs Uoíiel, libor donne, Iui aussi, libre cours it sa mémoire peuplée d’images cauchemardesques ci dc souxenirs sanglanis: l’Lspagne incendiée eí saignée, toujours l’Espagne, ci los camarados des lrigades qu’il aval. monés att combaí. Combien d’enae oux étaient morís le jeur méme oú fis montaiont an front, dent il no se rappelaií plus les visages, ci. son tourmont était do penser que peut-étre u n’avaií pas íout tenté peur qn’ils no se fassent pas abato-e. Malgré qnelqnes semaines d’entrainoment it Albacéte, ces gar4pns SC battaioní mal oí leur ceurage n’~ changeaií rieti. Comment aurait-iL pu [05 empécher d’étre íués? fuer et étro tué étaií ¡‘impitoyable ahernaiive do celle guerro. 1...]. Son exisíence entiére défilait, u passait en rovue sen activilé poliíique, sos pesitions idéologiqnos, mais II revoyalí toujours en filigrane le visage d’onfant díi jonne milicion mitraillé par l’aviation italienne devaní Teruel, allongé dans la noige comme par jou, la boncho béante, les yeux largemení ouxerts levés vers le ciel d’oú tombait la mcd (pp.108-109>. A ceue époque, sa naixeté lui faisaií encore croire qu’il avaií prise sur les événemenis, mais les belles illusions nc dureraieni pas. Sa vériíable disgráce avaií commencé au lendemain de la guerre d’Lspagne lorsque le Pat-ti lavad expédié it Genéxe avec la mission de seceurir los communisíes emprisonnés dans les camps de concentration tAu midi de la France el ce, alors méme que teus les autres chefs communisies, jusqu’aux commíssaires politiques comme jI létail lui-méme, étaienl rappelés en Russie. cenno seos le non de Walel.sky, pseodenyme de Níaximulien Herwicz .4. Le deuxiéme persennage qui a inspiré le remancier petar créer léger esc un vieux bolchevique ‘>iclime des preces de Slesceu: Victor Serge, qul \écut it Bruxelles el que Plisnier dans Faux Passeperts désigne cenme son ami toS almé, l’informait des ¿ramos que cennaissaienl en U.R.S.S. les adversaires de Scaline. Níalgré cercain’, élémenl.s {nelammenl. le paralléle entre son envirennemení famlí ‘>1 cl. eloi de légor), Victor Serge n’esl cependanc pas le personnage qtai inspire cede deuxienx parIR de la vio de léger. II est infiniment píos probable que ce seil. lGrigori Leenidevilchl PialaRe’> qoi en ait drínné lidee a Plisnier. 1~• 1. Lersque le lix re parail, dans la deuxiéme moilié de 1 Oit Plisnier est encere Seus le chee de la cendamnalton de ce membre de l’opposiíion russc qu <1 a cenco” (1. Oece’> icch el 5. Slerelli, op. cil.., pp.3 3-34>. lnl.erview do ceuple \~ guesparse, 4 jan’> ier 1994. 438 Aujourd’hui que les aléas de l’exisíence lui oní appris qu’il ifa jamais éié qu”’un obscur comparse dans le déroulemen apocalypíiquc dc l’hisioire” (p.l09), “un révolutionnaire obscur”, jamais “un personnagc”(p.1 59), Tibor nc peuí que se flatíer de nc rien regretíer, maigre consolation qui nc résoní pas les nombreuses questions qui le taraudení. II saií cependaní qu’il n’a pas le droil dc se plaindre car “ce qui axail l’apparencc d’une disgráce 1...] éíauí peut-éire une las eur”< p.97): n’est-il pas un des rares xéíérans de la guerre d’Lspagne a ¿is oir échappé a” l’externíination des sieux cernmunistes, oui, ¿í l’e\terminatiofl, ¡1 re lr nis alt ~íS dttoires rn> is pour expliquer l’acharnemcnt ¿ncc lequel la burcaucralie síalinienne a\ ail emprisonné ou fait disparaitre les combaltanís de la guerre cixilc”(p.1 59)? Alors qu’it l’époque, les communistes éíaiení considérés commes les seuls capablos d’apporíer it la République l’efficaciíé el la disciplino indispensables pour faire froní aux fascisíes eí assurer la vicloire des lovalistes, depuis lors, Lazarik avait vu et compris boaucoup de choses, írop do choses peut-éire, il savaii pourquoi la République avaut éié vaincue en Lspagne, comment avaient dé supprimés systématiquemení tous cenx qul no se ralliaiont pas it la ligne poliiique du parti, ceux qul s’avonturaiont it critiquor sos erreurs. I)ispat-us, tous les cheis responsables qui avaioní combaíín en Lspagne, emprisonnés, morts en exil en passés par los armes pour déviaíionnisme. Qn avait snpprimé les témoins génants d’une politique qui avait condnit it la défaite: la légonde de Sialino no s’accommodait pas de l’échec. Les chefs miliíaires des Brigades, Kléber, Gal, Copic, Rajk, avaiont éíé oxcommuniés, condamnés ot exécutés. Kléber comme les antres (p.I59). Vieillard égaré dans un monde bien différení de ce monde solidaire ci fraternel qu’il avail révé d’édifier, survivaní miraculé de ceue génération qui lutía pour l’avénemcní d’un communisme humain, Lazarik comprend qu’il en esí arrivé lul aussi it s’accommodcr do ce monde inique qu’il asail exécré dénoncé el combaítu. B. LA NOUVELLL. 1. “Du cólé de Siqueros”76. Au plus fon de la bataille pour Madrid, Manuel el Antonio soní enso’>és entre Altagracia ci San Miguel del Campo’t afin dx installer dans la demeure 76 \lherl. \~ guesparse, “Do óce de Siqueros”, Solón d’un cantonnier un poste de commandemení doní les républicains se servironí dans leur tentatíxe de déloger les franquistes de la Sierra. Passant outre aux ordres du capitaine qui leur ini.erdií dc franchir ce poiní au dclii duquel la route, contrólée iani.ól par les gouxernemeniaux, ianl6i. pat- les nationalistes, dexiení dangercuse, Manuel, it la nuit tombanto, pan pour Siqueros, un ‘>illagc situé it six kiloméíres de It, oit son pére continue de culíixer sa torre: le vieux a refusé de quitíer sa ferme ci. ses champs. A son rcíour, jI découxre les cadaxres tAu canionnier ci. de sa femme; Amonio esí merí lul aussi, aprés axoir ¿té torture. (½mrneles atures e> mxeiles de Leían tau U’ tdi40fl1 lilan Quand il sut ce qn’ils vonaiont faire, le cantonnier eut un gesto d’af[olement. Manuel devina que l’homme craignauí de se comprometíre, d’étre entramé maigré luí dans coite guerro incomprébensible qui ensanglantaui. l’Espagne. II les regardait aher et venir, coítme étranger it ce qni se passa[ , mais attentif, ci. une sonto d’avidité luisaii dans sos petits }enx d’anthracito. Un rictus qu’il nc parvonaií pas á cacher déformalí sa beuche et donnait it son visage une expression doulourouse. 1...]. lIs étaiení It, la fomme assiso, ot Ini debout derriéro elle, comme cloués par la peur. Chaque fois qn’il passait dcvant eisx, Manuel se sentait surveillé par ces denx étros i.or<-iblement proches malgré la hamo qn’ils sécrétaicnt, solennisés par l’épouvante ci l’obscnrité (p.39>. Le baitemení saccadé des canons du cóté dc Madrid lui rappelaní la proximité de la guerre, Níanuel sc dirige vers Siqucros par un chemin mainíes fois foulé; ji en reconnail le paysage immuable que “la guerre navají pas réussi it [..1 détruirc”(p.41>. Le doute le prend it la xue de son harnean mían mais déserí ci incrovablemení calme. Dans l’immohilité de son pére deboní sur le seuíl, “comme s’il axail peur de sortir, de s’oxposer”, Manuel retronve la méme terreur que celle surprise quelques heures auparaxaní (tez le cantonnier: “II devina que, dans la montagne comme dans la xallée, les vieux, les 1 emmes ci les enfanis, taus ccux doní la guerro nc xoulait pas, xix aieni. dans l’aííeníe de la moni”, une moni imprévisible mais ceníaine “puisquc auleur d’eux i.eui. le monde mouraií ci que, chaque nuií, ils xoxaient brúler des xillages”(p.41). 44) Elémení esseníicl dans l’univers du romancier Ayguesparsc, le “drame de la communication impossible, ce que Von pourrail appelor (par un jeu de mois éclairani) le silonce de la parole”78, esí ici présení Plus que pariout ailleurs. Malgré la séparation longue d’un an, pére cl flis nc séchangení que des plirases souvcní laconiques ci síéréoíypées; au momení de se quitier, “soucieux el cmbannassés”, lIs no lnouseni Plus rien it se dire “alors qu’il ~ axaií en eux taní de choses qulis n’axaiení pas en le íemps de CoflIler”(p.49). Duraní leur írop bréx e renconíre, ecourlée par la xenue annencee des franquites -“lís arnx ení par bande., on croirail des ioups < p.4-l-)—, les quelques paroles pronencees poníení - sur le simple bonheur de se reírouxer: Fol, jo savais que tu nexiendrais. Quelque chose me le disait, une (orce teut ¿u tond do moi. Depuis uno semaine, jo t’attonds, jo no dors plus, jo roste debout la nuit peor te xoir meníer de la valIdo, étre lá peur í’accuoillir. Qnand la lune est ¡oxte d’ici en xeit la reute de Madrid. jo no mo suis pas trompé, tn es lá. Jo suis content (p.4>. - sun la famille réfugiée it Níadnid: Los gan§ons poussent bien, dit-il, ponr empécher le silence do receuvnir les ponséos qui nestaient inoxpniméos entro eux. Quand cctte saloté do guerro sena finie, ils ponrront nons aider it iravaillor la torre (p.43). - sur la prochaine récolie ci sur cate guerre que Manuel, venu ici ponn cublier, reínouve dans chacune des phrases pnononcécs par son péne, celle guerro qui, “commc un aimaní monsínueux”, magnétise touíes les pcíísées des hommes, fausse le sons de la x’ie ci. lui donne un éírange seníimern d’inuíiliíé: Le bId esí beau, dii. Juan. le le lanche dans quelques jonrs, quand il sena tout it lail mún. S’il n’y avait pas ceno guerro, en sorait bien. ¡u as xu? Cuorona a déjá lanché ot llennandez aussi. Trop tót. Cela leur a pnis un matin. lis xoulaient moissonnen avaní do quitter lo villago, no rien laisson derniére eux. lis disaient que les fnanqnisíes moníaloní vors Siquores ci qu’ils brúlaioni. les champs. Nloi, jo suis resté. Qn n’a pas le ¿noii do quiíter sa forme parco qn’en a peur. Les fnanqnisi.es sent annivés le londemain. Denx camiens ploins de soldais. l)es blancs-becs. Fas des paysans, non, des señoritos. Tu veis ce que jo vcux dire. Quatid tos camiotis se sení anrétés an bas de la céte, je suis soríl. Los pbalangisíes sent venus it mol, jis 78 j~ Crickillen, op. cil.., p.37. Joan-luc Waulhier reléxe aussi ccl “I.cennanc paradexe de la macurilé remanesque d’Ávguesparse; alers que les héres de ses premiers remans s’enivrent de pardos, alers que le disceucs des poémes de jeonesse se ‘>eut frénétique, l’áge x endra, escorcé de désillusiens, élayer la puiSsance créalrice el subsliluer, aux discours ardents le peids cinorme do silence. L’impertance do non-dic le drarne de l’incemrnunicahilicé. le sens de l’irnmebilicó Ou des gesles définicifs, ‘>oiLs autant de receurs, de resseurces el de conqucites romanesques doct la présence, cividente á partir de Sin,on-Ia-Ronté (1965), ‘a craverser totates les eCu’> res romanesqoes poslérietares” (j.-1. \\auchier, Wgoesparso, p.98<. -141 ení feulilé la forme, puis m’ent ebligé á alíen avoc oux feuillor los formes du villago. lis chantaloní ci. hunlaioni.. lis étaient heuroux de lamo la guorre. Quand ils eni. vn que Guonona et Hernandoz avaiont fui, ils eni. mis lo fou it leur grange. Peur los punir d’éínc des láchos, cniait leur chol. jo les rogardais faino: ils m’avaient cubijé. Tení it ceup, iJs cnt vu que j’étais encoro It ci ils m’eni. demandé: “[it i.ei aussi tu vas feutre lo camp?” Jo leur ai dii. que jo resterais, que la guerro n’éíait pas l’affaire des pa}sans. lis cnt ri ci. scnt remencés dans Icur camien (pp.43-4-l>. Tel esí le leiímoíiv que le xieux Juan Pacheco, un de ces Úres dignes el pleins de ben sens, qul jamais nc se plaignení el eeu\nenl 1idéiemenl maigné l’ad\ersité répétera encere a son fis: -Peunquci xoudrais-tu qu’ils me tuont? lis me connaissoni, lis savení quil n’~ a plus que mci it Siqucres ci que j’ai mes chanips it faucher. II nc faut pas que la moissen se pende. S’ils se motíont it mor les pa>sans, qui lora peussor lo blé? (p.45>. -jo no crois non. jo te dis que la guerro n’ost pas laflaire des paysans, ci que le blé múr doit éíre fauché. Jo suis un paysan, el j’ati.onds que le blé seim múr peur le fauchor. Veilá, c’ost simple. La vénité est toujcurs simple. Li. c’ost ~a, la vénité. la guerro nl change don (p.46). -A Madrid? Jo nal non it faino it Madrid, dit-il lontemoní. Regando los champs. Si tu es un vrai paysan, tu mo dinas que j’ai raison. N!ainlenanm, il faui. rentron ci. dormir (p.46). D’abord exaspéré par la sénénité de son péro, par son obscuro ferié d’éírc resté seul it Siqueros, par sa vanité de vieillard qui fait songen a’”un pan imbécile”(p.46) el qu’il interpréíe au premien abord comme de l’égcísme - “Tani. que sa fenme eí ses champs éíaicní intacts, l’ordne prcténd du monde n’avaií pas changé peun lui. Les axions allemands bomhardaieni. Madrid Icutes les nulis, on fusillait des femmes ci des enfanís en Estramadure, des xillages bnúlaicnt dans les Astunies, mais cela ne le concennaií pas. Peuí-élne fallauí-il l’avoir xu peur en comprendre l’honrcur”(p.46)-, Manuel, en l’obserxaní péinin lendremení un épi dans sa main fenmée, compnend seudain que c’est lul-méme que la guerne a transformé, endurci, détaché de la terne. Victimes jnnocentes d’uíie guenre qui leur est imposée de l’exíénieur, ces paysans de Castille le soní égalemení des grands pnopriéíairos foncicns qul laissení it l’abandon leurs laíifundja. Ayguespanse dénonce la terrible misére de ces peíiís cultivaíeurs el plaide peur une indispensable réferme agnaire. A tnavers une prainie calcinéc, le sioux Pacheco ci sen flís sc rendení it leurs champs morcolés, enfencés dans la montagne, déchiqucíes par le roc. íd, do híd, It du seigle, ci. plus bm, encere du blé. Les olixiers s’étageaient sur la largo pauine de la colIme. i.ln sol asare. Los meilbcures lerres apparlonaient it un banquier de 442 Ségovio, des hoci.anos el des heci.aros cornés d’un pei.it mun de piorno qui cout-aii. ¡e Long de l’échine do la sierra. Aprés la guerro, beaucoup de choses changoraient, ci Ion nemei.trait aux paysans ces lomes qui pounnissaioní, abandennées, mordues par la rocaille (p.45>. Gar poun Manuel, qui refuse la fatalité du x icil homme -“buí sera comme axant quand la guenne soma finie”(p.49)-, cei.íe guerro dcii. dire lnnée jusqu’au bern “pour éíne heureux ci tranquille”: “Comme u ferail bon, alors, xix re en Vieillc~ CaslilIel”(p.47). liré brusquemení de son sommeil, Níanuel dcii quilter sen pétre ¿c la Lite: “tino lois de plus, la guerre les séparaii.”(p.40). Sur le chemin dii reteur, U croise un vjcillard qul s’-avance, le regand absení ci tei.alcment inexpressít, les bras tendus en avaní comme un somnambule; ce paxsan qui relcunne it sa forme can “c‘osí la guemre pantouí”(p.5 1) n’est-il pas le porte-parole de ces “milliers d’errants chassés pan la guerro ci que la guerre poussafl toujours plus 1cm” (p.51 )7 2. “Sin novedad»79. Malgré la grande tension el le drame latení, le i.on de la nouvelle reléve davaníage tAu burlesquc. Dans un monde oit les piales déjá ancmennes soní bm d’éínes cicaínisécs, oit les séquelles de la guonne cixile soní encone palpables, oit la répression el la suspicion régnení pantout en maitres, ji esí heureusemení des sjtuaíions cocasses. “Sjn novedad», c’esí par ces mots peu oniginaux que le policier changé de fuer lucien Ramon termine invariablemení son rapporí quotidien. IR commeni. en scrait-il autremení puisque, depuis qu’il descendil de laxion dc Farjs quinze jours plus 161, le ressontissanl beige -d’aprés son passepori- interpréle SOfl róle it la perfection, se comporte comme un vraj tourisíe soljíaire? Fas un seul faux pas, pas un seul rendez-xous, pas un seul appcl íéléphoniquc, pas méme une seule putain! Ayguesparse lixre, i.oun it bcur el it la premiére personne, les réflexions des deux comparses, celles de Luden sur sa íníssíon ci sur son “ange gandien” repéré depuis bello luretbo, celles de cci. agení franquiste qui joue au super-llíc ci se croit inxisjblc. Albert \xgoesparse, “Sin novedad”, f.c par-tage des jetar’>, íd. Sainc-Germain-des-prés, Colí. Neuxeiles des Poéces, 1972, ppilOl -126. 443 Quand neus faisons sa connaissance, Lucien esí dans le taxi qui le conduil de la gare du Nord au Carlwn situé sur le Paseo dc las Delicias, un établissemeni de deux éíoiles ci dc deux issues indispensables pour accnoitre la méfiance de la flicaille. Comme prévu, son peursuivaní l\ atientA, assis tAans le hall ci feignaní de lire le journal; il nc la pas láché dune semelle sauf a r()léde oú lZamon, bien malgné lui, le serna. Se remémoraní cci insíaní ou son homrnc réussii it lui “faussen compagnie” Sil sa’,aií que lersque [oídio a dé libérée, le sang des Reoges lusillés par Yaz-ella a coulé de Zocedover jusqu’á la Puerca del Sol, ji no feraii. Plus lo niarielo. II Íaui. cnemro que cela n’a sonS á non puisque, ¿mis les Aslunies, iís romeiion~ cela (p.l07). Décidémení, depuis son arnivée it Madrid deux semaines plus idi., ioui se dénoule selon le programme éíabli pan N[auren: “Toi, tu aííineras les flics bm dc Véra afin qu’ello pu¡sse agin en icute sécuniíé”(p. 109). Les infonmations doní dispose la police franquisle, feurnios it l’ambassade d’Fspagne it Paris par Maurer lui-méme, signabeni. que Luden Ramon remelira aux dirigeanis de la gréve des mineurs asíuniens une somme de deux mjllions nécoltés en Belgique par les syndicaís rouges. Confianí dans l’jnfamllibilité des négles d’or de son métier ci dans les méihodes utilisées pan les forces de l’ordrc, d’auíaní plus que les emplovés de l’hóíel soni, par obligation, des indicaíeuns it son service, le tlicard a necu l’ondre de no pas inquiéien sa proie el de nc l’appnéhenden que la main dans lo sac, seule facen de découxnir sos contacís it Madrid on ailleurs ci de remonten la filiéro jusqu’aux dirigeanís tAu meuxemení n sunre cii o nne 1. Une seule chose a Ireublé le policmen dans la ‘cje de Lucmen doní ml douíe pan aillcuns tAu nom! ¡Xucune trace do Ramon dans les archivos des Bnigades intonnationales. Qn esi. presque ceníain qu’il ifa pas combai.i.u en Espagne. Inexplicable de la par. ¿‘un hornmo de sa irompe. Níais fi s’est raurapé dans leur lameuse Résisiance, it Lyon en 1941, puis it Paris. En 1948, son nom apparaii. dans los journaux socialistes, en 1950, le veilá correspondaní de La liberté, it Paris. II a bien grimpé. Une bello canaillo. Qn comprond qu’il ah dé cboisi peur rometiro l’argent des syndicaís beiges aux Reugos ¿‘¡ci (p.l 17). Que le magoí se lnouxe dans le sac de cuin que luden no láche jamajs, le f]ic n’eíi dome pas un insíaní. MaÑ xoilit!, la xeille dc son déparí, ce Ranien nc se conduit poiní comrne un homme traqué ou qui craindrait de se faire anréler. La perpíextié s’insinue dans l’esprit tAu pulidor de plus en plus mingué ci nedouíaní de passer pour un incapable aux yeux de ses supérieurs. Nc pouxaní souffnir dax’antage l’aííitude désinxolíe du suspecí, son ajn quil jugo insolení, narquois ci cráneun, 11 en xiení it médire de lul, l’accusani. de paxer sos peími.s caprices en puisaní dans les fonds it remeltre it “ceíi.e racaille de sxndicalisícs” (p.l 13). De son célé, Luden, dans lanonie de ce ceup de Fil qul lo rassurora cM “Vera, priso sur le fai í, pan Ú re condam n ¿o it pi lisie ii rs ni Us tic del cliii>> Ii. 1111 lispagne, la jusi.ice no va pas de main merlo dans ce gonre d’aÍfaire’Op.1 18), obserxe le Paseo de las Deljcias, semblable, en appanence seulemení, it un gnand boalex artA dc Paris, oit greulíle, sous l’ooil xigilant d’inspccteurs en cixil, une foule nombreuse, celle-It méme que les A}guesparse purení contempler lors des quelques xoyages qu’ils firení en Espagne aprés 1958, noíammeni en compagnme tAu couple Vandcrcammen8<>: II laut vraimení so mélen it ceno feulo peun remarquen J’usuro des xéícrnents, los cois de chemise axachis, el pas seulomeni. it causo do la sucur. Los i.orrasses des cafés soní hondées. t)o vioux messjours bien habillés, installés dovani. un ‘corro d’oau, lisoní los journaux. Si jo me punche it la fenétre, jo suis «ir d’on apercexoir sur lo i.notloin de la cafetonia. Jo no mo suis pas trompé, lis soní U, seus les parasnís pastillés do reugo, assis au milmou du [buyo des passants qul los coni.ounneni comme des ibis baniolés. Co n’esí pas it Paris qu’en pourrait ¡1ro pondaní des heunos dexaní un ‘corre vide sans que lo gawon nc vionno ródor auleur de voiro tabbo peur lairo comprondre que veus éios mndésmrable. leus ces gens cnt l’air insoncioux do leun pauvreté, de la lyrannio du régimo, commc si la liberté éíaií pour eux un paradis perdu it jamais, une seno do bonheun inaccessible. lis traxaiilont, Jet-moni, mangení, Iént l’amuur a n’osent Plus espérer que Oleo s’apor~owe qu’ils existení. Tronío annéos aprés la guerro civile, lo peuplo espagnol semble encore oxsanguo, abimé dans le néaní cé ¡‘cnt jeté los tuorios de cate guerro, les alíros do la répression. Li. la faussc paN qui négno partout en pout-éírc plus mci-tollo que la morí. Seuls dans tonto l’Lsp-agno, sereins, omnipetonís, los gardes civils semblení aveir conscience do beur peuvoir, do leur place dans l’ordre unhersel. l’oun eux comme peur les señoritos des sillages somnelenís d’Lsrramadune eu d’Andalnusie, la vio en bien (alíe. Níais it quol réxení ces honimes ci. ces lemmes sevnés do tout ce qui, ailiours, panal. indispensable au bonheur? j..~. Insoluto comrne un morcoau do planéto monte, ce pausre pays décharné est l’un des dennjers en Europe oit lo prolétariaí no soit pas une absi.racíion, anis une néalii.é obsédante et paihétiquo (pp.1 19-121). \lberi. Ayguesparse el. sa fernme s’élaienl premis de nc Le téléphone, qul netentil enfin, soulage it la fois le chal el la sounis. De “la Puerta del Sol”, une mix seneine les inxite it se retrouxen au Retiro ce méme aprés-midi. Tandis que Véra xole vers Bruxelles, que Bellanmino81 ronle xens les Asturies, Lucien s’en xa flitner, axec, it sos basques, ce flic írop sún de iouchor au buí: “Fí dire qu’il y a des gens qui prétendení que la police esí mutile. Les imbéciles. La polico esí éíernelle”(p. 126). 3. “Sun ioute 1’llspagne, le cid esí sans nuage”82 Signal do la rébellion fasciste de 1936, ces “obscuros palabros” Iransmí sos en code par le poste émclteur de Ceuta it l’aube du 1 8 juilloí83, melíoni. en branlo “l’abominable jeu de la fataliíé”(p.141), libéroni. la meule des Maures gui, tollos des “sauterelles géantes”, déferleroní bientói. sur 1’Lspagne peur i.oui. x raxager. Q mon ameur, neus ontrons do plain-pied dans l’honrour do la guerro (p.139). Chaní d’amour, (ni déchinaní d’impuissance, ce long monologue accumule sur un nythme effréné les visions d’apocalypso gui contraslení violemmení axcc ce del encore limpide, incroxablemení bleu mais que recoux’nira bieniól un nuage d’orage: les premiers fusillés allongés au fond de la cour de 1’école el qui “orn l’air de réven dans une flaque d’ombne oubliée par la nuií”(pÁ 39), les éclaís des viírcs brisées, débnis d’un bonheur it jamais détrulí, une ville dévastée eí incendiée par les bombes, d’oú monte l’obsédaníe lilanie des radios, ci pantoui, l’écoeurante odeur dc charnier, les larmes el la douleun, la peun eí l’angoisse, ¡‘hallucinante senícur d’enfer ci. de búchen. Au milieu du désondre des corps calcinés ci suppliciés, entassés péle-mélo datis la rage sacrilége, émerge, pétní d’une incroxablo íendrc~se, un seul visage, uno tache bléme gui dénenco l’ignominie des tueurs, une lace d’onfant inexplicabloment épargnée pat- [es baILes cii s’est figéo l’axare lunilére de la cave peur en tairo un masque qui, de sos largos prunellos donibro, regando sans fin le muir flagollé do sang (p.143). Au milicu dc coite ville gui se consume lontemení, “promise au néant” (p. 142), reíeníií ce cni d’amour pojgnani. que ríen no pení tairo: ~ Remarquens qu’\~guesparse reprend ci le nein de l3ellarrnino lhomas ‘¿oir ¡Metro Nenol, op. cg., p. 146>. ~ \lberl. \} guesparse, “Sur teote ‘Espagne, le del est sans nuage”, /a noii de PoIasiri, Brtaxelles, la Renaissance do lixre, 1985, pp139-i43. 83 Xo-dessus de l’l.lspagne, le ciel esl. sans nuages” (J. lielperrie de Bavac Op. dc., p. II 446 Q mon ameur, jamais espoir do vjvre no fui. plus insonsé, majs rion no pout m’ompéchor d’ospérer, ni aucun désastre do í’aimor (p.l42). O mon amoun, il no faui. plus songon aux noits bnuissantes do niros, do xcix jnconnues ei chani.anies. la guorre a jeté aux branches de hideux monceaux d’éteflo. Neus vivons nos dorniers jours (p.143). 4. “l)ans la lenteur des fitis de négne”84. l)ans ce ceurí texie, lo narrateur, qui aííend l’aubo, x ebserxo uno tille, la beucho trop grande ci. gonllée de déli, marchaív au rnilieu do rnurs sou’> cris do sarcasmes, badigeonnés d’injures ci de suje. “1 de mucite, elle enjambe les chanognes, les baxunes de sang dans la xasie odeur excrémcnticllc”(p.8) iandjs que l’jncaníaíion déchirante des vaincus supplic: “libénez Salamanca”. “Aui.our d’elle, iout s’accomplii dans la lenteun des fins de régne”(p.9). Serail-elle méíaphore dc ceite liberté sans cesse xiolée, piéi.inée el humiliée, mais doní nul ne peul xenin it bouí? C. LA POESIE. En 1970, dans son recucil ¡k’rire la pierre, Albert Ayguesparse adresse sa “Ballade de l’aubépine”85 it un pnisonnien népublicain qui, dans sa cellule madniléne, atientA, it la fois résigné el révolié, le moment de son exéculion. l1our lui, chaquo aurore qui poinie sun ce pays do miséne ci de faim esí synonymc de népií ci d’espoin. Deux versions anténicures non datées existení de ce poéme, 1’une, manuscrito, iníiíulée “Niadrid”, ei. l’autre, dactvlognaphiée, “Ballade”. Dans le méme recucil, le podie décnií sos “Iabuleux lembcaux de Pierre”, quelques portnaiís de xilles espagnoles: “Cordoue “, “lot-ud ““loléde”, “(;nenade” ci “Ronda”. l)éjit publié en 196586, “Teruel”(p.57) esí le seul qui contienne une bréxe allusion it la guerro cixile. 84 Albert \ygoesparse, “l)ans la lenteur des fins de régne”, /iecíure des ah¡mes, Ld. It Cermier, 1987, pp.7-9. \lberl Asguesparse, “Ballade de latabépine”, Lcriro Li pierre, Bruxelles, la Renaissance do livrc, 1970, pp.4?-5 1. 86”leruel” in Inton, n”3, revoe crimescrielle illusírde do Pre’>cncorium marie, >tq-sor-Mer, 1965. la pencl.oatien dilfére légéremenc ainsi que le dernier ‘>ers: “LAn des morts survivail. setal el ptar xotre ameur”. 447 2. PAUL-AI.OYSE DE BOCK (1898-1986). Dans la premiére jntcnview qu’il concéda sur les cbemins de Reme8’ Paul-Aloíse Dc Bock déclaraií it Adnien Jans qu’ils soní “une oeuxne apolii.ique”, “un roman dc fichen”: “Níen héros esí un réxolui.ionnaine que j’ai connu. Cependaní il s’agií, dans mon livre, d’un pensonnage compléi.ement composé”88. Penspicace, lo poéíe el cnilique nc tardona pas it díablir la t’ennexion entre la fiction el la réaliíé hisíorique el it identifior le héros en quostien: “Co n ‘osl pas un fl)Ifl¿ifi a <¡¿ls, ¡icus disauí nécomment l’auíour. Saíís deule, 1 ‘ima~inÚtien de lécrixain n’est-ollo pas etrangere it la création do sos personnages. Ceri.ains, udanmoitis, poniení des noms connus, ci comment nc pas étnc tenté de nommer les aunes? Li puis, au centre de l’ocux re, esí éxoqué l’aííentai. coníne le prince Humbcrt, en 1929, au pied de la colonne du Congrés. [‘héritier tAu tróne d’llalie se nomme ici Ricci eí apparíieni. it une grande lamille de Ferrare. l’auíeun de l’attentai, De Rosa, porte le nom de Gioxanni Gioxannell, jI esí le béros de ce roman. Ce noman esí clairemení siiué”89. Citaní prebablemení les falís do mémoire, Adrien jans confond ici deux épisodcs clairement différenciés dans le nécit90: l’aííeníai. perpéiné coníne Riccj, le ministre jíalien de la Jusíjce, par l’anarchisíe Ruboni ci celul, peslérieun, commis par Giovanni Giovannelj centre le prince Guido de Fennane; néanmoinis, Jans indique d’emblée la bonne piste it suivne. ‘leutefois, pon de ceux qui, par la suite, saluérent la panution du livre, lui emboitérení le pas ci s’apen~urent qu’il s’agissaií d’un “démarquage poéíiquc des mémoines de l’avocat bruxellois”91~ centains criíiques reprochérení méme it Aloise De Bock 1’invraisomblance ci la disparité de l’iníniguc. II esí xrai que le parcours tAu jeune antifasciste italien esí peu banal. 87 [‘aul-\lelse De Bock, Les chemins de Romo, Paris, Ldiciens lieneel, 1901. 88 \drien Jans, “les laurdals ¿u prix \icler Ressel. Paol-\loise I)e Bock <1953)”, le Soir, 8 iuin 1961, p.8. Adrien )ans, “Us (Ibemias de R.me”, Le Seir, 29 )uin 1961, p.9. Corieusement, á sen leur, Paul Aren cicril que “De Bock a fail. ¿clater la concinuité pré’isible. II méle les deux precés de l’aníifasdisme auxqoels il a ¿íd confronte: celui de lic Rosa en 1929, el celoi de l’anarchisce Bernori en 1927 (Robeni dans le li’>re>. 1)ans !.e.s Chem¡ns do Reme, les deux afíaires semblenc n’en faire qu’ono el (‘esí en pensanc au procós de son aral Rubeni que Gievanelli fail appel á Níaitre Cudrain peor le défendre” (Paul Aren, “les cheniins de Reme: un reman p<>or memeire , la den> a de//o trancetenie. LIC//e xtae a Ira’> cts les edn’ a/ns ho/go.’> de /angtae lran’>aise, A cura di \nna Sencini Iralca, Bologna, CItER, 1988, p.82>. Anne Nlorelli, “1 es chemin’, de Reme: mesure des réalités hisceriques el. des liccions ¿‘un reman a cIé”, Ru//clin de la Secieíe d’éíude des /entes Iran Aprés la victojre du fascisme, Fernando de Rosa, issu de la boungeoisie piémontaise ci conveníi au socialismo de gauche, fuit l’líalie... en skis92. A Paris, les responsables de la Cioncentration anriflsciste en cxii le changení de plusieurs 92 Concernaní la jeunesse de lernande de Rosa el. sa coníersion ata socialismo, neo’> dispeson’> de l’hommage que lul rendil [‘locro \enni (Inc /ettre du Socrétaire du Parti aux jeune.s secialistes do /‘Est), publid dans ‘vuele Xx¿nri il’aris, 15 eccobre 1938) el. repris dans sa ¿Suerte d’l:spagne “Netas parler de de Rosa xtuc dire parler d’un Italien, jeone el secialisce. donl la nature el. le doscin oní Lot un représencanc ix pique des íemps que neus xixens, tan hóros de l’épequo do la grande lucce eníre le socialismo oc le capicalismo, entre la démocralie oc le lascisme. \é J Níllan le 7 istobie 1>/OS, 1 ornando de Rosa asail grandi dan’> une (ami líe beurgeol se, ignorafil. 1 tasqo’aux problc.mes dc’ íd locíe des lasses. O Y Liii cje eun e g dtyen quand eclata 1 a g oc Ero. c‘ci dii un eiud lant aprés Li oc vro q uand apparta1 en 1 talle le motasemen l. lasci sto. O ornme 1 an de jcta nes de 53 dltSSO SOd ah ¡1 VId’> U it su que les aspecís exceneur’, cl grandíloquenís de la guerre, il en ayala respiré Lácre acmosphere, chargée do pollen de la sielence. Plus lard, ji asahI cru tremOr dans les chemises noires, les cenlinuateur’> des exploils des seldals qui depuis le Piase,avaient repeussé jusqu’aox Vencieres, les onsahisseurs de la palnie. De Rosa acceptail peor ‘rai voyages clandesíins att pays axant de lui commander d’assassiner límberto de Savoie, le prince héritien d’lialie, fils do Vicíor-Fmmanucl ií0~. I)ans son lixre de souxenins, EtolIo Geldstein éx oque cci éxéncment: En sepiembro 193() (sic), l’éi.udianí ¡ornando Da Rosa, adxorsairo résolo do régimo fascisto, avait décidé d’abattí-e le Roi, son llis i.Jmbori.o eu mémo Mussolini! Lorsquo [imberto ci. la pnincesse Islario-José do Belgiquo so liancéroní, Da Rosa crol lo momon< vono d’agir. Le prince se rendit. lo 22 ectobro 1929, au “Seldat lnconnu” peur y dépeser uno courenne. Da Rosa tira en criant “Viso Nlattooti!”. les bailes manquároní leur bu.. la défonse do Da Rosa étaic simple. “Isbn crime écaic nécossaine. Lo x rai patriotismo consisi.o á lulíer peor la liberté.” Spaak astilí. a’>’> tiré sa delon se. II cci l. de non h recí sc’> ceii\ei’>al Cii’> ix oc Da Rosa el. axaj resoné la scíi rée de la soillo do í)ro 1929 esi. uno date charniéro. Jusquo-lá en vivail encone l’apnés-guonre. l’ai.teníai de De Rosa esí un des coups de semonco qui annonco que neus entrons dan’> une autre période de 1’histoino, uno péniede d’aítonte, do pnépanai.ion, nous enírons dans une nouvollo avant-guorro. Cosi lo i.emps des gnands choix: communisme, fascismo ou démocratios traditionneJlos95. Att momení de faine feu, le jeune homme esí pris, semblc-t-i196, de scnupules ci tire en l’air. Cependant, afin de nc pas pendre l’excellente eccasion d’asscoir le fascisme att banc des accusés, u nefuse de présenten son acto comme un simple geste de protesíation el déclare axoin en la forme iníenílon de tuen le pnince; son procés dcii se convertir en une mise en accusation do régime mussolinien. Devaní le tribunal, irás digne, u déclare: “¡e croxais, en tuaní le noi, le prince “Les (ihemins de Romo présentení aussi De Rosa cemme armó par Reselli ¡Cerellj dans lo remaní 01 sen meusemení “Giusíi/ia e libercá”. Depuis la parulien do reman, des témeignages loot á fail jermeis sent entrés daris le dossier et jo pessédo netamnieril. ono lettre que m’a adressóe un nombre do greupo “Giuslitia e libercá” 06 II réxéle “qul” a denné sen arme á De Rosa oc l’accempagnail lersqu’il pric le crain peur Bruxelbes. Ces élémenls n’éíaiení pas encere cennus lorsqoe De Bock écrivil son lisre mais la lerme du reman á cíe lui pernil. de neo’> (aire parlager sa consiclien inlime san’> desoir Feornir des preuses qo’il no peosail. avoir” (A. Nlerelli, op. cit., pb). Selen Andreu Castelís, “Fi alentado habia sido organizado por \ illerio Vidalí, a quien enceníraremos lambión en España, y les llevó a ambos a la isla de Ljpari, de donde lograron escapar. viniendo De Rosa directamente a Madrid, donde Na oslaba en 1931”(op. oil., píO, nl. Esíelle (Áeldsíein, D’h¡or el d ‘aojeord’hui. Seos rnirs, Ldiliens SedE (jullure oc humanismo. i 067, p.94. En réalité, la lenlatixe d’assassinal eul lico lo 24 octebre. OS Paul \\illoms, Disceors prenoncé br’> de la réceplien de Sir Paul- \loíso he Bock á 1’ \cadémic Resale de [ungue ocde liccéralure lran hénitien el Mussolini que les choses changeraiení beaucoup. j’ai xoulu aítirer l’atiention des démocraties eunopéennes sun les souffranccs de mon pays. l’ai ‘ Nlar’v), sétauí inscrii. dés 1 919 au l’arti ()uxnior Boleo osí ííiv i té par 1 bm 111=>’>a so “x-ondro le plus Lot possiblc á Ja pnison, ¿din do táchor de s’onlrebenir a’ oc I)e Rosa pour sa défense” 100; jI sena le premien “‘«¡sagú’ ami” it ‘«oir le jeuno hallen, salement abimé lons de son anresíation ci au commissaniai, ci. it luí parlen. Quelque cinquante ans plus iand, Paul Willems qualifiera coite eni.re’ ~ lémoignago de Picíre \enni, op. cil., p.264. 1’. Willems, op. ch., p.9. Dés 1923, De Bock renconcre les milieux ancitascisíes icaliens inimigrés á Bruxelles (noíamment le comte Sforza, tutor ministre des Affaires ¿crangéres aprés la morí de Mussolini, Pielto Nenni, tutor Premier ministre, Salxemini, pre(esseur d’bisíoiro á l’l.nixersité de llerence el cerveao de l’antifascisme ); dés 1925, II parlicipe au “Comité do 1)roit dAsile” qoi se consliíue á Bruxelles peur la défenso des rétugiés policiqoes. Col. anarchiste bruxelleis, responsable do “Comité do Dreil. d’ \sile”, s’appelaic Niarcol Dieu, d’otj son pscudonyme (NID.). ~ Cílé par \. Nierellí, op. cic., p. 1. 101 }‘~ Willem’>, op. cii., m~ ~ Rappelens que Ile Bock assura égalemenl. la délénse dc l’anarchisle .\rcuro Robeni (en 927>. accusé de tonlatise d’assassinal centre le minisíre ilalien dc la Juslice, dc passage Ji Bruxelles. 103 P. Nenní, op. cil., p.264. 451 Ce nouvel apprentissage, de Rosa le fera dans une Espagne encore sous le choc de sa révolution d’avnil 1 931. S’il y pan avec d’auires projets ei d’auires iníeníions, les hasards de la ‘ 104 P. Nenni, ibid., p.265. 105 Selen Andreu Casíelís, “Recibió allí el baulisme de Fuego durante tana concentración derechista en El Escorial, y en verano de 1934 sostuvo diversas reiriegas du bataillon Ociobre formé par des membres de la Jeunesse socialiste unifiée ci compasé d’une majonité d’Espagnols, de Rosa esí un des premiens it partir pour le franz”0. Légérement blessé du cóté de Tablada, le 24,11 est é’cacué sur Madrid oú, aprés seulemení tAeux jours de cenvalescence, il organise déjit “ ttflO5 batallones de milicias”1 11, Dans les sierras att nond de la capitale coinme en Aragon, le froní s’est stabilisé. Pat-mi les traupes qui le iienneni., le hataillon Octobro II. Arrixé en Espagne le 5 aoút112, Piura Nenní n’entcnd que des dogos Ji propos du “commandant de Rosa”; dés les premiens jeurs, celui-ci a Lii. preuxe do sos deíís do ceurago. d’erg¿ínisatien ci d’ini.uitien militairo. le 8, les dou\ amis se retrou’cent. lomando lui parle dc sos hemmos et l’in’cii.e it xisuter loor campemení, prés dc [‘tiscunial: “Sun le froní, nous faisons des mirados. Níais ti faudra que naus soyons rudemení secoués paur saxoir enfin faire la guerre. j... 1. Tu yernas, me dii-il, ce soní de braves gar~ons. Capabíes de se faine tuer sans raison appareníe, mais aussi dc s’enfuir sans plus de motifs. lís savení se batire, dií-il, ils ne savení pas combattne”1 13• Selon jacques Delpernie de Bayac1 14, de Rosa n’a pas torí, mais lui-méme nc montre pas toujours le bon exemple: bra’ce att feu, 11 es avaní íout, comme la plupaní de ces chefs improvisés, un poliíique; aussi, laissaní It sa inaupe, 11 est ínop sou’cení it Madrid au siége des 1.511.115. juventud Socialista” (Manuel Tagúeña hacerte, l’esl/mon/o de des guerras, Barcelona, Edilerial Planeta, Colección Espeje de España, n038, 1978, pp.6?-68>. 110 “El balallón Octubre sería la primera unidad que recibió 500 fusiles del Nlinisterie de la Guerra, conquistando el 20 de julio, el Campamento Níllitar de Car-abanchel y la presa de Sanlillana, encaminándose al dia siguiente al Alto de Leones” (A. Castelis, op. dc., p.39) Nf. Fagiieña hacerte, op. ci.., p.85 .5. Pietro ‘4enni, de Rosa dira: ‘54a s’esí passé á San Raffaelle. lécais á la téte de mes hemmes. Le curé m’a tiré dessus, depuis la fenéíre do presbyíére”(P. Nenni, op. dl., p.142>. 112 “llegó a España acompañado perol senador belga De Brouckéro” (A. Casíelís, op. dl.., p.39, n.53). 113 p~ Nenni, ibid., pp.141-142. Cecte réflexien, neo’> en relreuvons l’oche dans l’Llspeir de Mairaus. Niménés, commandant des garde’> civil’>, chI á Puig: “\os hommes saseel se bactre, mais ils no sasení pas comhaltre”(p.J6>. 114 j~ Delperrio de Bayac, op. dl.. (concernaní It”> adílvités de Fernando de Rosa en Lspagne, censulter píos particuliéremoní les pages 58-60). lis Assurément le témeignago de Manuel Tagúeña no cerrespond pas á ce que rapporte Jacques Delperrie: “Fernando do Rosa tenía grandes dotes personales; babia sjdo subteniente del ejen ile italiano y sabia hacerse respetar y querer de todos sus soldados. Baje su mando en sólo mes s medie el batallón adquirió una organización tan esíridíamenle militar y un espirilo de cuerpo can marcado, que sus milicianos nos sentíamos orgullosos do lormar parle de nuestra unjdad, a la que considerábamos superior a cualquier otra~. liste espirilo le mantus imos despoes durante toda la guerra en las otras unidades de la’> que formamos parte. \ue’>tres servicie’> estaban mus bien organizado’>, teníamos una bien prosista compañía de transporte automóvil, con chóleres del sindicato de la cGT, y nuestras oficinas de Madrid nos surtían dc lodo lo necesario. Sin embargo. Fernando do Rosa so tenía que enírentar (‘en toda una serie de problemas debido a 1<)’> celos que despertaba en sanos dirigente’> de la jusontudos Socialistas. Sus intentos de formar una brigada juvenil Fracasaren por ello. Había por lo menos des grupos en pugna, enzarzados en una lucha enconada entre bastidores. Esta risalidad lo preocupaba a lomando, sobre todo por su calidad de extranjero” (Nf. lagtieña hacerte, op. cic., pp/JO—Oíl. 453 Quand lIs arriveni. it Peguerinos it la nuit íombée, toui le monde don, y compris les sentinelles. Dés le matin, Nenni pounna se faine une idée Plus précise de la situation: “Le camp esí quelque chose d’inénannable: Un campement de bohérniens! Les cadres du bataillen Octobre sont discrétemcnt sélectionnés. II s a des voloníaires de mus áges, doní beaucoup savent it peine ce qu’esi un fusil. Armes dc di’cens calibres. Serxicc it l’éíaí nudimentaire. Níais, quel cnthousiasme! (}uol [eu!/ lomando esí Plus qu’aimé; on l’idolátne”1 ~ le 19 acúl, los deux compagnons se rolnou’>ent it Niadrid. le lendomain, sor lo chornin de Poguorines, un paxs¿tn ollr¿í=o leur approííd que, do nuil. el. par surpnise, l’ennemi a inxesti les postes de guet el poignardé les sentinelles salís quil y eñí, it sa connaissance de xénitable combat. Gráce aux nenforts, la ‘cilio sena nepnise. Victoine importante, écnit Ncnni, can le bataillon s’est empané dun matériel considénable ci a capturé une quaraníaine de rebolles, doní quatonze Maures, de “pau’cres bétes humaines” amenées sur place dans le seul but de démonalisen les miliciens’17. Cependant, d’apnés 1. Delpennie de Bayac, la lecon n’esi pas apprise: le 13 sepíembre, tandis que dc Rosa assiste it une autre réunion it Madrid, son bataillon, atíaqué cl refoulé de sos positions it Cabeza lijar, se débande. Dés le lendemain, il regroupe sos hommes; une fois encone les positions pendues senoní noconquises mais, en homme courageux qui fui un mauvais chef, de Rosa se fail tuen it la téte de sa troupe118. La version de Nenni difféne quelque 116 ~ Nenni, op. cit., p.t44. la nuit suivante, Nenni réfléchil á ce qu’il viení de Noir: “Je pense qu’il y a dans ces cheis improvisé’>, dans ces volentaires, teute la matiére humaine d’une armée magnifique. la discipline s’impese déjá spentanémoní. Resto l’organisaíien, le grand probléme dení ceul dépond. (tuestion de comps el de pationce. J’ai l’impression que, dans la résolutien cerame ailleurs, los victeires les píos diF(iciles sonl. celles qu’il faut gagner sur neus-mémes, sur notre mdi’> idualisme, nos habitudes, nos préjugés”~ibid., pp.145-146). 117 R Nenni, ibid., pp.155-158. • lían’> l’hemmage qu’il lul rend, Relli top. dI.) signale que “líe Rosa esc combé en héros, en plein combat, devanc l’ennemi, le 16 septembre, á Cabe~a Eíjar (Guadarrama) tandis qu’á la téte de sen bataillon II marchail á la reconquéte d’une pesitien perduo. 1.... II nc pou’>ait que faire une merí héroique, digne de sa bréxe mais gloricuso sic de lulleur”. • Manuel ‘lagúeña (op. cil., p.94) racente que Cabeza Lijar lot cepleusemení bombardéo le 15 septembro. Fernando dc Rosa oí ses honimes montéront á La Salamanca, une dime prés de Cabeza Ellar, mais II étaií trop tard: la position était perdue. le lendemain, sers 16 heures, br’> de la centre- attaque, de Rosa s’avan~a aun d’onceorager sos hommes par sa présence quand une baIlo l’atteignit mortellemení á la téte. • “Les hestilités no Iardéront pas á reprendre dans la vallée do Vago. El. coIte Fol’> encere, les miliclon’> combaltirení aved le ceurage du désespoir. A Oropesa, ils convinrenl. mémo de la néce’>sice de creuser des íranchée’>. Níais lersquo cola Fol. chese [alce, les hemnies reFusérení d’on sortir, méme lorsque Yague (it avancer sos treupes sur les deux flancs peur les prendre á resors. Al’issue dc sepc heures de combal, la milice col. de neo’> eau a choisir entre la rotraite el l’encerclemenl.; Li encero, elle epta peor la premiére selution, abandennaní ain’>i sa position délensive á Santa Olalla, ajns’ que la sille voisine píos importante, Níaqueda. qui, le 21 septembre, coraba aox main’, de ‘lagúo. A celle occasion, un des meneur’, des corabaIs du raras précodenc, fernando de Rosa, un exilé italien leader du bataillon “1 1 CÁ tobre’, cl qul a’ alt cité un des organisateur’> de la milico socialisie a’ ant la guerro, treusa la mort” (II. Ihomas, op. cit. p.3 18>. 454 peu: le soin du 16 sepiembre, alons qu’il s’appnéte it partir peun Paris ott dolí se réunir 1’exécutif de l’I.O.S., un coup do fil l’informe de la moni de son jeune compagnon. Les deux hommes, qul se soní quitiés le matin méme au siége de la Jeunesse IJnifiéc, avajení prévu de diner ensemble; mais de Rosa, axcni.i de la pene de la position de Cabeza Lijan, duí rejoindro son bataillon en teute háte. Aprés deux heures do combaí, la ‘cilIo viniuclíemení ropnise, debouí sun un nec el la craxache it la main, Fernando indiquc le dernier nid de résistance. [Inc halle en plein froní le fulmine. Veiei los hornmagos que lui renclrent rospocti\ oment l>iol.ro Noíini ot Níanuel Iagúcña Laconte: Quané jo ponso it ce soin, quand jo rexois los lieux cii Fernando esi. tembé, quand j’évoquo it nouveau sos funénailles solonnolles it Madrid, jépreuve comme un offanemeni dovani. la cruauíé du dostin. Plus i.ard, chaqoo bis que sun les diffénonts fronís j’ai rencontré sos camanados, jo mo sois toujoors demande” Que sonaR devenu Fernando?” IR, j’ai la cori.iíude que, commo Modesi.o listen ou SIena, II serail deveno aojoord’hui, J’ijn des cbefs de 1’armée popuJaire espagnole. II n’en a ríen éíé. Fernando don de son donnior sommeil dans lo cimotiére do Madrid, it cóté do i.ani. d’autnes combaííants héreiques, non bm du mausolée do Pablo Iglesias, 1”’ abuelo” du socialismo espagnol. Un jeur, jo pense, nous pourrons neus necueillin sun sa tombe ci. dine: “Fernando, ion sacrifico n’a pas été mutile, los hondos de France cnt été disporsées. Daus la douloun ot dans la guerro uno neuvello Espagno est née, l’Fspagno do la liberté, de la démocratie, du socialismo”1 ~. Nuestro jefe, camarada y amigo fue sepultado con todos los honoros militares. Fuera do su patria y lejos do los suyos había terminado prematuramente la vida do un hombre capaz do sacrificarlo todo por una causa. Fernando de Rosa no fue nunca un aventurero y menes aún un mercenario o soldado de fortuna; era un idealista al que las circunstancias lanzaron de un país a otro, siempre buscando la vendad y luchando pon lo quo considonaba jusi.e. Aunque tratase de ocultarlo a los demás, era un hombre sentimental y humano detrás de una máscara de rigidez. Yo llegué a apreciarlo do veras en aquellos meses de convivencia en ol frente. La desaparición de Fernando do Rosa, fue el comienzo de grandes cambios en nuestra columna1?». Andneu Casíelís signale pan ailleuns que “íd epitafio dc De Rosa, hombre valiente peno pésimo militan, lo escribiría la revista Ihe Shangal Magazíne, editada en canacíenes chinos, en medio de los cuales se imprimió, en castellano, la frase: “II italiano era un hombre con des cojones””121. 119 p, Nenni, op. cil.., pp.266-26 120 Nl. 1agúeña hacerte, op. cil., pOs. 121 VCastells, op. dl.., p.40. 455 Gráce aux affaines Berneni ci de Rosa, De Bock fréquenía des fuoruscíti de condiíions inés diversos; poun cclui qui deviendrait écrivain sur le iand1 22 le destin íragique de ces deux clients peu ondinaires consliíuait assonémeni un angurnení romanesque de choix. Ainsi, ces émigrés antifascistes chassés de leur pays par le négime mussolinien II les rossuscite dans son ample fnesque “it cIé” qu’Anne tslorelli s’esí appliquée it décrypten axee minuiiet23. Aux éxéncments pnopnement historiquos124, lo romancier mélo qoelqoes seu’cenirs donfanco 00 de jeunesse quil aiinibuo —certains, do íiieíiis— a 5en héres Giexanni Gioxanneli: la pát¡ssorio f¿ímilialo, la merl. pr&rnattíréo du púre, cello do la pelite socur. los escapados au bord de la mer do Nord, les avances du curé, le rneciing d’Lmile Vandervelde,... 1 25. Níalgné les ajouts, les coblis ci la chronologie prefondémení remaniéc, les (jhenuins dc’ Romo constitue un docomení dc premiére main sur la situation des antifascisíes iíaliens exilés en France ci en Belgiqoe. Comme l’indiquc Paul Anon, “[ils] soní it la fois un roman, un témoignage el une analyse. A’cec un sons inés fin de 1’équilibre, Paul-Aloise l)e Bock y dose la réaliié ci la fiction, l’iníuiíion ci l’imaginaine”126. A iravers les néflexions et les échanges du socialisie Gio’canneli127 ci de l’ananchisíc Ruboni, I)e Bock considéno les dixenses pratiques militantes, les concepíions variées de 1’engagement. ci les différenís mo’cns d’acíion peuvatil étre mis en oeuvne pour aíteindrc l’objeciif commun, la moni tAu fascismo: - Comme la vio sonait simple, disaii-il á Ruboni l...l. Jo voodnais étno simple, cromo simplemení, á quelque chose. Mais á qooi? A Dieo? J’y ai cro. [...j. J’ai perdo ce bonheur. (...i. J’ai en mci un besein physiqoe de mo donnon, il me genflo lo cecor. [...l. - Tu me dégeúíes! Tu oublies la miséne do ten pa5s. jo les ai vos, mcl, los onfani.s de Chióggia, célébres par louns postules, ceux des Pooilles, do la Calabre, les ouvnions do Nord! ¡...j. - Peor mci, c’ost Plus simple. J’ai besoin do cenimunien, de me sentir solidaine, lié á uno tbrce qui me transporte au-dela de moi-méme... Regardo ces 122 Sen premier lisre, Jorres hassas , un rocucil de neuvellos, ful puhlié en 1953 (Prix Rossel). 123 A. Nlorolli, op. cil., pp.2-3. 124 Esaluant la parí de réalité bistoriquo cencenoe dans los <‘PotRos de Reme Anno Nlorelli (ibid., p.2) considóro que 60 á 70% de l’euvrage sení uno relation “pocitiscie” de l’ab’>olue serjce. 125 í~ans le sucre mé.souxonirs ¡ ‘)OO-¡ 9/3 (1976>, líe Bock évoquo son onlance el son adolescence. Neus y retrouvens plusieurs de 127 “L’ensorable du porírail psychologiquo esc tres (idéle a limage que les cemoins dc lépoque en cnt laissé: colui don cune horamo pur el désiníéressé. héros roraantique, asido de (aire un “geste” arbres... lis se donneni. ao del, la torre se donno it eux. Cosi cola, aussi simple que cola. jo no sois nolle par.. [.4. - ‘lo veudrais vix’no commo un végétal, poor íei i.ooí seol. Voilá la vénité. Fon besein d’amour esí un besoin d’égeisme. Eceoto, (iiovanni, tos inquiétudos, jo les ai subies. Si jo sois i.on amé de píos de dix ans, i.u es píos vieox que mci, ci. tu fais uno cnise d’infantilisme. lo xeux &re simple: jo lo sois. E.t les choses le sent. Jo vais étne précis: ils veuteni. neus décapitor. lIs seulení neus rondre la sic impossible josquo dans l’exil. Li quand neus n’oxisterens píos, quand neus seren’> rofeulés al confino, les camarados pendus dans lo monde soroni. privé’> de seutien. [...j. Quand. enfani., jo lisais dans les jeurnaux le procés do Bonnoí ci. de Dicudenné, jo n’avais pas it néiléchir, j’étais do loor bando, centre los ¿totres, d’instjncc. peor Femen centre Al phonse XIII, peor Ascaso, pe cir licjrruci, centre los e\ciq tic’> dl spagne’ ~‘>, peur Casorio centre Carnet, pecír Vaill~tn1, pocír Ras acliel, petar 1 oclise Islichel. lIs n’asaioni. pas d’inqoiétudos, cuY SaN-tu qu’cn Lspagno, cli ce mement, en torture los camarados cemmes aux pires épeques? Qoaprés l’ai.tentat de Salvador dan’> le bagne do Nlontjuich, en loor terdait les erganes génitaux peor qu’ils trahissont, qu’on les asseyait son une estrado, cí it chacun son memo, la cnoix levée, paovno Jésus, quilos bénissait pendaní que, et it chacon son boorroao ci. sen garnet, en les étnanglait! C’éi.aii. méme esthétique... [...J. Gievanni baissaii. la i.éto. II so demandaii. en quei la bombo de Salvador, qui avait tué vingí-deus personnes att grand íhéátre do liceo, a Barcelone, axail pu contnibué it la lihénation do monde.20 (pp.54-55). 128 Durruti et Ascase assassinérení t’archevéque de Saragosse en 1923. 129 “las bombas representaban, pues, menes una forma do protesca contra la sociedad en general que actos estrictos de venganza por las torturas de las cárceles o por sentencias injustas, ha primera bomba fue lanzada en 1891, contra un edificio, la sede de la gran asociación de patronos catalanes, el ¡omento. f...J. El ano siguiente, un joven apellidado l’allás lanzó una bemba contra el general Martínez Campes corre venganza por la ejecución de des conocidos periodistas anarquistas que habían estado complicados en el alzamiento de Jerez. Martínez Campos rosultó sólo ligeramente herido, pero Pallás fue juzgado por un consejo de guerra y Fusilado. Su amigo Santiago Salvador le vengó con un acto terrible. Arrojó una bomba en el teatro del liceo, causando la muerte de veinte personas, la mitad de la cuales eran mujeres, e hiriendo a muchas mas. la policía qu en el primer momento no pude detener al autor del hecho, detuvo a cinco dirigentes anarquistas, 5, a posar do que era evidente que no tenían la menor conexión con el hecho, los jueces los declararon culpables. A continuación loe cogido Salvador. Sin embargo, este no libró a los cinco anarquistas de ser ejecutados también. (Salvador, con el Fin de librarse de las terribles torturas habitualmente empleadas, fingió arrepentirse de su acto s censertirse. Los jesuitas lo tomaron baje Su protección y entonces se pude ver el extraordinario espectáculo de las damas aristocráticas de Madrid y Barcelona tratándolo de “pebre desdichado” y elevando al gobierno peticiones de indulto. Pero no se dijo ni una sola palabra de sus compañeros, perfectamente inocentes pero ateos. De todos medos, el indulte Fue rehusado, y en el patíbulo Salvador se quitó la máscara y murió gritando “iVisa el anarquismo!”) la ineFiciencia de la policía en esta ocasión llevó a la creación de una nueva [ocr/a policiaca, la Brigada Social. ta primera actuación de esta policía lue, sin embargo, lamentable, la tradicional precesión del Corpus Christi, presidida por el obispo, el capitán general y otras autoridades, se dirigía hacia Santa Maria del Star, cuando, en la calle de Cambios Soeses, loe lanzada una bomba contra ella desde una ventana do un pise alto. Pero la bomba no caso entre las autoridades que presidían la procesión, sino entre los que iban decras, de manera que resulcaren muertos siete obreros s un soldado. Nunca se consiguió descubrir quien había l1rado la bemba, pero el general Wevler, ~ que era entonces capitán general de Cataluña, supo aprosocharse inmediatamente del incidente. No sólo anarquistas, sine hasta inoFensivos anticlericales lucren detenidos en masa y arrojados a los calabozos de Nlenliuich, donde Fueron abandonados al poder de la nueva policía. Y allí, sin control ninguno y sin cl más minimo objch racional sc aplicaren las más horrendas torturas. ... 1~ tío los que se libraron de la muerte, sesenta y uno fueron enviados a los penales de Río de Oro, castigo que, en aquella época, era peer que la mocie. las torturas de \lontjuich tus icren gran repercusión en Europa, y un oven anarquisca italiano, llamado Miguel 5.ngiolillo, al enter-arso de ellas, se dirigió a Santa Agueda, donde cl lele dc gobierno Cánovas estaba 457 Si, peun l’ananchiste, la névolution permanente esí une condition sine qoa non peur bátir “la Cité selaire” -‘la puneté, camanade, comme les chcmins de Reme a ses méandnes”(p.232) ct “le combaí que neus livnons esí por, mais les mutes en soní lortucuses (p.266)-, choz Gie’canni, le probléme exisíentiol de l’éíhique néxolutionnaine se pose a’cec Plus d’acuiíé et le chemin it suisne nc ‘ca pas de sol: La vielonce éi.a¡t spécifiquement fasciste. II l’axait subie. A toui. prendre, labra était victime do fascismo, il devait dro sengé. la siolonce engendre la siolence. lan 1 pi’>. la guerro ci. le fasci’> me mclaien t 1 c’uí’> he tic’’> att ‘>ang; la—des’> ti’> Ce reí axait raison. Níais les actos qtic ce mmandent les sc¡btili té’> de la pcI iíiq cte l’ontraínaiení sur uno reute bien tertucuse. ltaii.-ce la sienne? (p.78). Si l’on en creit l’adage, leus les chemins méncni. it Reme; en tout cas, celul de nembreux antifascistes iíaliens semble bien passer par la péninsule ibérique. Significativemoní De Bock intitule “La ‘cue de Reme” lo chapitre oit son héres sc décide it eníreprendre ce déteur: “[Les antifascisíes iialiens] font loor guerro en Espagne ci, selon l’expnession méme de C. Rosselli (Oggi in Spagna, d Jo no sois píos précopteur des enfants do marquis de Braga. Níen inlluonce dovenalí nétasto, l’ainé s’éíait affilié au meuvemoní anarchiste, Dico monci, le manquis ma congédié. Finie, la senvilité! lo sois deveno ponmanont ao syndicat des transperis, ici, it Barcelone, teus des anarchistes cemme moi, qoi me connaissoní. Mon labeur esí modesto, peur l’instant: jo tradois des articles ot des livres. Ainsi, jo no vis plus que de la ponséo d’autroi, ci c’ost un bien, la mienne no mV iamais conduit qo’á des désasínes; jo sois dispensé do réfléchir, el treuve dans ce traxail jeonnalier la paix do cocor Dii.es it Gievanni (iiexanneli qo’iI vienne me rejoindre ici. Lo meuvemení secialiste ~ osi. admirable, la Catalogno beuge, II aura de quol travaillor. l)ites-lui que, peun bátir un temple, le mentior esí aossi nécessaine que le plan de l’architecte. J’ai appnis it apprécior lo i.naxail do ma,yen... (pp.363-364). tomando las aguas, s le asesinó” 6. Brenan, op. cit., pp.2 13-2 15). Consultor aussi II. Thomas, op. cíl.., p.5 1. 5.nno Nierelíl, “les ltaliens de Belgique face á la guerre di spagnc”, /a l?e/giqtae ci la guerro ch//e d’Lspagne, numéro spécial de la Re’ oc beige dh/slo/re <)ntcmpera/nc. Xl!!, 1987, p.l 3. lío méme, s’adressant auN jeunes camarades icaliens, l’ietro Nenni les c\horlail á nc jamais oublier que “Fernando de Rosa esc combé á Madrid, les regards ceurnés sers Reme: II est combé peur la liberté espagnole en pensant a la liberté italionne”(P. Nenní, op. En lisaní Ruboni qul, autrefois, no panlalí que de faine table rase, dc meitre lo ben sol it nu avant d’édifier “la Cité selaine”, Gios anni, peur la promiéne feis depuis sa détenílon, aspire it la liberté. Aprés la pnise do pou’coir par Hitler, convainco de l’imminence de la guerro, ji se mci it étudier la si.ratégio militaine: “-Li jo suis un pacifiste! disají-il it Guérain. Nlille causes fení naitre les guennes, mais teutes no sont pas sordides”(p.364). En joillel 1936, dés que lul est accordée la libération conditíennello, décidé it menor uno existenco “sans faux-semblants, le>alo ci. prof ende”(p.3 74), il pan. “roj oindre la \iO. It, il 1 rd\aillorLllt “lp .373>. Ce dernien épisede des Cheniins de Poíno est san’> (‘enteste colui oú lo remanden donne le plus libre ceurs it son imagination, colul oú II pncnd le Plus de liberté ayee la réaliíé hisíoniquo. En ce 19 juilící, lo inain qui doit menen Giexanni it Saint-Sébastien reste bloqué it llendaye; la frontiéne ospagnole se fenme, la guerro civile xiont d’v éclater; une aubaine peur celui qol cherche it so nendro otile: “-Enfin, dií-il it haute ‘ccix, je 5.ais éíne utilo, jo ‘cais me baííne!”(p.377). Sun le poní international qoi enjambe la Bidassoa, les fuvands ci les veloníaires so croisont; la cohuc y esí inextricable. Refeulé de méme qu’un greupe d’hommes pountant bien résolus it s’engagon, Giovanni assiste de l3iniatou att débul do la bataille peur Irun. Le lendemain, att peste froníjéno de Dachaninea, jI esí ovationné par les hommes du Tercio; leun faussaní compagnie, il nebrousse chemin, passe la riviéro it gué ci se faii noconnaitre aux avaní-posies de San Marcial eú sa natienalité loi vauí, coite fois, d’éíre annété. 1’iníor’ceníion d’un milicien, qui soi’cit teul le precés de Bruxelles, lui nend vito la liberté. Pour Gievanni, la neute de Nladnid débute pan un senílon de moníagno. A Toléde13t, oC’ les défenseuns dc l’Alcazar émcrgent it peine des ruines, la jusílce natiotialisie teonne déjit it plein rendemení: en fosille dan’> les cours ci les pnisonnien’> creusení loor Iosse cemmune dans les colImes au-delit du lago. Quelques kileméínes píos au nond-est, do aMé d’Aranjucz, une feulo affolée pan la proximité des Maures teurne sans buí jusqu’it ce qo’un moí d’ondre, x onu eti no saii d’eit, résenne commc une éxidence: “A Madrid! A Niadnid!”. la capitale agit comme un puissant aimani sor coito masse qui retreus e instantanémenl sen unité ci sa cohés ion; it íraxers la Castillo désorte, l’exede s’organiso. En téte de la celonne, l’abbé Robert xen Danetzky; en sen milico le commandaní (ioxanneli; 131 L’-\lcazar lot lihéré le 27 septembre 193t’, á un moracnt oú de Rosa axail deja Irnové la muir. 459 dopuis qu’ils so soní retreuvés, blessés, it l’hópital d’Oníoniente oit travailloní 1~ucia Salveííi -le gnand ameun do Giovanni- ci le docteur Simpel132 que l’ltalien avait rencontré it Bruxolles -“Gui, teute l’l3onepo esí lii. Nléme maure Guérain, l’avocaí qul m’a défendo. Mais liii, c’esí moins beau: ji préside un conseil de guerno”(p.393)’33-, les doux amis d’enfancc la foní cóto it cóto coito guerro plome de surpnisos. En aperce’cant au bm la Sierra de Goadarrama, Gioxanni se seos iont quasaní d’axoir élé ensoxé it la défense de leRdo, u ss esl. longtemps battu: le’> Is lauro’> étaiont montos do l’Lstí’aníadure, avaient tend ti la ln¿li e LitI\ cadot’> de l’Alcazar, ei. la défaite do Toléde doxonait la défaice de la République. la guerro était pondoo. Copendaní, ce n’étaiont pas la promiéro déreute, la premiére panique qu’ils aunaioní sormoni.ées. II so secooa. Cembien de feis, it Pegueninos, le bataillen qo’il commandait, et qol pontaii. son nom, axaii.-il reculé peor rebendir ensuite, dépasser le terrain pordo! Uno panique se conjure! Qn aoraii. pu tenin, a F()lédo! II avail háte de le retrou~’er, son bataillon! II xnulut accéléror lo pas, mais U était pnisonnier de la (culo (p.381). Att milieu de coite multitude en reute peun Madrid, un enfaní sc mcl it pleunon; Giovanni n’y pnend pas gande: Ses pleuns répondaieni it sa pensÉo; il éiait ben qu’un onfant plounát. lui, nc pleuraii jamais. II marchalí. II n’avaii. pas pIconé lorsqu’il avait appnis au passage la morí de Rubeni, assassiné it Bancelone pan les communisi.os lons de l’affaire do P.O.LJ.M.1 ~ II marchaii.. leus meurraioni., l’on plus idi, l’autro píos tand. Pauvre 132 Auno Morelíl lidentilie comnie étant le Decteur Fontaino-Vincent. Selon José Gotesitch, “Onteniento citail un hópital de l’arriére. Parmi les 234 médecin’> des Brigades lnternationales propromení dite,., le seul BeIge (oc le lir. René liumoní” (José Gelovitch, “Nlédecins ongagés, des afincies trento it la libér-atien”, ¡‘en gagerncnr social of pelitique des médecins. Bolgique e! Canada, XMo of fle siéc/es p.56>. 133 A notre cennaissance, De Bock no se rendil. pas en l-spagne. Sans deute faot-il rapprocher col épisode des accosation’> perl.ées it l’épeque centre les as ocats Chascie el Bastien. 134 • “l?anarchisto femen (Ruboni) a bien connu le destin que líe Bock lui préte” (A. Nlorelli “Le’> chemin’> de Reme: mesure des réalités histeriques el des (RAjen’> d’un reman it cIé”, p.2). En eliot, l’anarchiste Carmilo Berneri, profosseur de philosophie it l’t’niversiíé de Llerence, Ful. liquidé lors do putsch de mal 1937 (A. Castelis, Op. cic., p.?9>. Bien sdm, dans col. cipisedo, De Bock no respecte pas do bol. la chronelogie histonique. • “¡Su 5cm de la Généralité, l>arradellas, appoyé par Companvs, persistail dan’> sen refos d’accéder au\ oxigences des anarchisíes qui veolaient qu’il révoquál Rodriguez Salas el Asguadé. Níais lo 5 mal 119371, une solutien ful írou’ée. te geusernemont catalan démissionna el. ful remplacé par un “Conseil provisoire” cii no Figurail. pas Ayguadé mais eú les anarchistes, l’Esquerra, le P.S.t.C. oc les rabassaires étaionl roprésenícis. Cependant, des tireur’> iselés continuaioní Ji prondro en enlilade les largos avenues désertes, toaní parfois des gens qui s’éíaienc imprudemment asenlurés ben’> de choz eu\ 00 de loor’> refuges. Doox intelleccuol’> anarchisces italien’>, Camjlle femen el son cellaborateur Bar-bien, fumen! assassinés dans des conditions nissténleusos” (II. Thomas, op. cii., p.505>. “IOn qul? Ls”> deux Rallen’>, accusés d’écre des “concre-révoluíionnaires”, forent arretés, probablemont par la police du P.SA.C. 00 de la Généralité, le 5 mal. On no devail jamais le’> reseir. femen travaillait sur un do’>sier destiné it cicablir les relation’> entre le fascismo italien oc le nacionalismo catalan. II citail. doveno une serte de chel de filo intellectuel des parcisan’> dc la “résolution dé’> mainíenaní”, el, coramo l’écrit \laura, II citail “une cible cividonto peur la polico secréce auN ordres dc’> Russo’>”. les anarchisces ilalien’> étaient actil’> it liarcelone depuis une génératien entiere. Spriano considere que -tu) Robonil II avaií ceni.inué it militen peun que se consi.noisii. dans sa ligne, intransigeant sur los pnincipes, ja Cité soiairo! II no la cencevail que dans Porcino anarchiste. Son idéal s’étaií nétréci chaque jeun comme une poau do chagrin; s’il n’axaií pas réussj it le seumoltro it l’unité de Ja guerro, ji J’avaií seomis it J’unité de la moni; II militait peor l’idée, pan la plomo dans la Guerra di classc’, par la bombo Ion do la défense de la Telelónica que contrólaient les camarados oc qu’attaquaiont íes stalinions, avec les fascisíes en face, as-oc le moni. de guerro en face, c’était it pleurer! II marchait. Catteone était moni. devant Ségesie. it n’asait pas pleuré dans les pnisons beIges lorsqu’il avait appris la décapitatien it Hamhourg d’Ldgard André: II prenail sa ret anche ici, Ldgard André: le bataillon qui pontail son núm. It’ hatailion Ldgard André, était célébro. Ii.. II as ait laiili pleurer quand u as ail appnis dans un restaurant de Madrid, un soir de repes, de la beuche cte l’ietre Non ni, 1 ‘as’>assi ini. it llagneles dc’ CarIe (½reil1 eí cíe sen freno Y cío a’>’> ass 1 n al. dan’> lo des, cemme celol de Nlai.teoctí, c’était trep béto, alen’> qtíe (~ore¡li as ait onceno uní it denner, trep béto! I...I; peor un peo, Plome Nenni aurait pleuré; iui, ji n’avaii pas pIconé, it n’en axail pas 00 lo temps, II usail neleolé le seo’ enir do Corolli, los Maures venaient d’attaquer, do prendre la pesition de Cabeza Lijar, sen bataillon flanchait, u avait dó repartir peor le socteur, dans la noiI, abandennant it Pien-o Nenni le cadavre poignardé éiendu sur la tabie servio, II avaii. nopris son bataillen en main, avec rage, tau son boulei... .«l. Peurqoei pleuren! II n’y aval. jamais de qooi piconen! Níais il était ben qo’on onfaní plcurát lo jeur do la pnise do leléde (pp.383-384). fin compagnie de quelques milicicns, Gio’canni meti.ra hons do combat un blindé nationaliste gui harcélo Icor colonne. Un des occopani.s -“C’étaii. un Fran~ais. 11 nc devalí pas y en avein beaocoup, dans le camp franquistel Qn pouvaií excusen les Iialiens, dopés par la propagando, mais un Francais, non, ca alens, un salaud!”(p.388)- confessena que les insírucíions éíaient do semen le désondre, d’emboweiller ot d’affolcr Madrid par la xoe des paniquards. Afin de couvnin la neinaite des civils placés seus leun protectien, le jeone hénos el plusiouns de sos hommcs aítendroní l’onnemi do haoi d’un bloc de nochens. A l’aube, it l’appneche des Maures, 11 monta sur une bui.íe el, do sa cravacte, ¿nnor~a le dennier bend: -Man ti, camarados, allons, axan ti! JI sentail II tomba. It put encero sentir qu’en luí prcnait la main, rocennaii.ro le ‘isage de son ami d’enfanco. I.a baile l’avaii. alteiní it la gauche do frení, it la naissanco de’> cheveux. Lo cenibat commencait, une escarmeucho (pAOS ci. fin du reman). l’assa’>sinaí de Bonneri cicail un exemple de “l’introductien des méthodes scalinienne’> en Espagne”. lieux loor’> auparavanc, Berneri avail déploré publiquemenc el. en des termo’> magnanimes, sor Radio Barcelene, la morí d’\nlenio Gnamscf’ (II. Ihomas, ibid., p.861~. 135 Blessé en Aragen el seno en censalescence en 1 rance, Carlo Rosselli, qol coramandail la centone “c;iustbia e liborlá”, lut assassiné avec sen fréne Nelle, le 9 juin 1937, á Ragnoles-do-lOrne, par des (lagoulards commandé’> pan Jean lilliol (liasid \Vingeate i>iko, /es 1 rancais o! Li guerro d’tispagne (/93(44939), Paris, Lii., l>ublications dc la Sorbonne “Ns Rechoncho’>”-?, ¡975, o.=Oó). 461 Peur noprendre les mois de Paul Willems, en meuraní en Espagne, au cocur de 1 ‘action, Giovanní “ ireuvo son ‘cisage d’éíenniíé” 1 36• 3. JACQUFIJNE do BOIJLLE (1922)137 Le desperadot38. l.e 18 ne\embre 1937, les officiens républicains Blasco llernández el luis Miguel Perciro, surnemmé “le ¡‘rétro Rougo”sent condanííiés p¿ír un tribuíí¿t! nato nutli’>i.o ¿t la peino c¿ípitale p¿tr lusillade ot tr¿ínslérés ¿tu c¿trnp dc Santander. llís cadeí do Pascual Poreiro dont le cemmcrco de ‘cins no peul assuror l’avenin do ses trois gar~ens, luis Miguel est destiné, dés sos deoze ans, it la sic neligicuse. Malgré les néticences paternelles, l’adolescont accepte la décisien do sa méne: cutre qu’il n’en saisit pas la pcrtéo néello, le procédé esí fréquení dans plusiours famillos de leun enteunago oí la pessibiliié déludes supéricuros gratuitos un angumení it tenin en compie. En cnise de ~ocations, l’Lglisc nccoit avec ompressement ce nouveau pnosélyto, bien qu’il manifeste, píos qu’uno foi seneine, un m’csiicisme exalté sommc teute si natonel it la jeunesso ci que la sévérité de la réglo tompérera. Afin de mieux lo censacrer it Dico, le séminairo de [a Mudanna, prés dc Valladolid, s’applique it isolen le jeune gagon du monde exténicur: respecten it la lotíne les bis de la cemmunauíé ci jugulen buí esprií d’initiaiive, leí esí le deveir, simple, de l’adolescení. Libéné de cci univons cies peor accomplir son serxice militaire, c’esi avoc une curiosité mélée do dégoñí que luis Miguel découvne un monde insoup~onné, iclíemení différent de celui qui lui fui. enseigné et peur lequel 11 n’esi poini. préparé. En coito fin de juilící 1936, lo sous-licutenani. Porcino esí un éine déséquilibré, indécis, encere seus l’empnise de ce séminaine cii (‘haque problémo étaií automatiquemení réselu; au dehons, personne n’esí It peur lui preposen de solutien pré-fabniqude it des dilemmes inconnus jusqo’alers. Sépané de sa communauíé noligicuse pan des banriénes de fou et de sang, dans I’impossibiliíé de rejoindro, it ínavens une Espagne nevauíéo de rébollion, son unité cantonnée it Madrid -“risque... tnuttle puisque, cemme Bilbao, la capitale nesíait fidéle it la République”(p.37)-, luis Miguel écouíe sans rochignen P \\illems, op. cil.., p. 1 2. 137 Dc pére brugeol’>, de méro panisienne. Docteur en dreit. le’> hasard’> d’one sw meusementee l’ent raencie dan’> les railieux les Plus disor’>: monde des aFFaires ci do tras alí, jeurnalismo, cinéma. 1~8 lacquoline do Beullo, le despezado, Paris, julliand, 1955. Pnix Ros’>el 1954. -4<2 son pére, un ‘cíeux republicain, qul, pantaní de l’équaticn: armée ordre gouvenncment éíabli = l{épublique, lui censeille do se préseníen au cemmandant militaire de Bilbao co au geuvenneur civil. A ce memení, le monde no cenfendait pas encone lo nom de répoblicain avoc coloi de reugo eu d’anarchiste (p.35). Los cinconstances no lul avaient pas laissé le choix do camp peor lequol il combaunait. l...I. Pal-mi taní de hasands qui régisseni les guerro’>, le principal n’osí—il pas celoi do caníp auqoel en appartienc par la naissance, par la logique, par lo sentimení (>0 peor de simples raisen’> géographiqties? (p~3). Nemmé licutenaní -“parco que tu as lait des étodos”(p.35)-, l’ereire ost d’embléo chargé d’onganisor les quatre millo hemmes récemment arrixés it la caserne de San l)iogo, des recroes mais surtoot des mineuns, ongagés selentairos, “fainéanís ci. bataillours” selon 1’adjudant présení sur pla(-e. Crisé par coito brusque meníée en grade et pan coito guerro qui l’affranchit de la memo sic de sétninariste, sentaní au fond dc lui-mémo se lexer un goití peur laction el une révolte Déjá, la République se voyair forcée do n’utilisen sos tercos aéniennes que dan’> la bataille 00 la protectien des points siratégiques les plus impertants (p.39). Peun lo jeune lieutenant, ib s’agit d’un premien contad avec la moni; att milico dc l’odeur de sueur et de barbarie, de la panique ci do désordrc, ¡1 erchestre los secours el gagne sos galens de caputaine peur asoin consoné quatro mille hommes it uno armée répoblicaine décimée par les déseríiens ci oit maintonin un somblant. de disciplino reléxe seuvení do la poro gageune. Lo seir, u prie cemme autrefois teul en sintenrogeaní sur la légitimité de coIte cause peor laquelle des honimes acceptení de nicurir. “Li. lo deute, autant que la peor, lo teurmenta coito nuit-lit”(p.43). I)és sopíembre 1936, Luis Miguel fají la connaissance d’anarchistos, des ccmbattants d’un genne assoz particulier, qu’il a peor táche de désanmer ci d’enfonmon dans une casenne aun d’éxiton qu’ils se répandent dans Bilbao: Conicoso engeance que celle-fa! Qoand ils éi.aient tristes, ils i.oaient tooí co se taisaieni. toen. lis no reconnaissaient aucune autonité ci. n’agissaieni. que de loor propre initiativo, ci fa oit II loor seniblalí otile d’agin. llonimos do ceups do main ot utepisíes, réveors oi. assassins, c’éiaii. it loor maniéro des héros, ignerani.s de la peor la píos élémeniairo. lis croyaioni. á l’anarcbie, ce medo organisé de désorganisation. Un jeur xiendrait oC’ les Nomines cemprendraiení quil x aval. place peor tetas. Chacun no prenant que selon se’> besoi os el respectan t les bese des autres. les gousernoníent’> comberaien 1 en se gouxernemonls no mérutaiont pas mieu\: cétail do la cra’>so, de la mierda. ISebénio’> el nemados, lIs xe}ageaient pan treopes, plus exaccomení par greope’>, no reconnaissant qu uno autoricé hétéregéno, indopendani.e do coínmandemeni. républicain régolier. Solon loor faníaisie, ils d5 namitaient, assassinaiont, incendiaieni.. Entro eox, ils désignaient loor chef seos le vocablo do “responsable”. Choz les anarchisíes, le commandemoni. no signifiait pas aui.orii.é, mais responsabilii.é. Voilá qui, do mcm’>, étaii. de natore it limitor les ambii.ions (pp.72- 73). Maigré leors cótés effnax’anis ci une vulganité souvont répognante, ces “faces bestiales ci sourneises”(p.78) n’inspinent pas que de l’antipathic. Profitaní de la naiveté de loor “responsable” qui lul confio: “Un jeur, [... ~, quand les fascisies seroní vaincos, neus neus batírens centre la Républic’íe”(p.74), tuis Miguel s’acquittena sans peine de sa missien. Ic jeune séminaniste, doní l’ongagement dans le camp geuvornemeníal fut moins l’abouíissement d’une décision múrie que le nésultat du hasand ou de la soumission it l’atttorité paternelle, devient pon it pon républicain de cocun; c’est sans arriére-penséo qu’il son désermais “coite République dom ji s’éprcnait, aprés s’étro donné it elle”(p.77). 11 est vrai que l’exconínicité ci les maniénes fon. déplaisaníes do ceríains de sos sobordonnés, des éíres de conditions sociales co morales trés vaniées, soní amplemení compensées pan Icor espnit do Inatonnuté ot de sacrifico absclu: plusieuns de sos hommes n’hésiíerení pas it offnir loor sic peor sauxon cellos de leun chef co dautres compagnens. Ainsi en cst-il do manqois do Vallarga; conscient que, quelle que soit l’issoe de coito guerro, le roi no rexiondra pas ci désireox do se fairo tuer poor’cu que ce soit centre Franco qu’il exécre xiscéralemont, ce menarchisto enragé accepíera une mission suicido peor laqoello plusicur’> heinmos eussení éíé necessaires, it la seulo condition de poox “l’opéraiion”, il confio it sen supénicur le soin d’oxpliquer plus iard it sen fils le motif qui lui fil choisin la République: “parco que peor restauren la Monarchie, u y avait Plus d’espoir dans l’anar-chio que dans l’ordre”. “Loi au meins, se disají luis Miguel, saií peurquoi 1] combat sos fréres. Quant it moi, jo Pignore et préféne l’ignoren”(p.7 2). A’coc Kurt, Porcino saií qo’il osí mutilo de bloffor: que les franquisíes s’emparoront de ce pays, comino Hitler l’a faii. do sien, no fail aucun dome. Níais l’Allomand, qoi appartiont it cotto race d’hommos jamais ‘calmos memo dans la défaite, osí bien décidé it roster en Lspagno ot a resislor jusqíi’au beul. lnrs tiuno missien en ceminun, les doux compagnens crotscnt uno patrouillo: “Cétail. des franquisíes ci loor \oisinage a’caií nanimé la hamo des deux Républicain’>... Porcino avaií oublié pounquei il los haÍssait. 11 sa’caii seulemení quil les haíssaii ci cela suffisait peor pounsuivne la guenne”(pp.90-9 1). Afin de sentir do mausais pas, Kurt se sacnifiera, lui aussi, peor son capitaino. libertad “la Malagueña”, une ananchisto virago, sena décapitée fon it regnoí par le jeune licuienaní qul la íua, parco que, mémo dans la moni, ello étaii bello ci honnéte; mais coite léte avají été miso it pnix el Ja prime permetirají it l’officien de se manen quand les siens aunajoní gagné la guerro. A partir de l’été 1937, la suprématie mihtaire des franquistes, seuzenus par les aviations allemando oí italionne, s’accroií censidérablemení; cependaní, si elles souffnont de loor insuifisance en muniíions et en armoments -“Deux tnains do fustís, do grenades it mains ci de mitrailletíes attondaiont it Hendaye le ben plaisir de la douane fran~aise. lis no passaicní pas la frontiéno, maigré le geuvernemení Blum”(p.43)- les treupos de la Républiquc páíissent davaníage du gaspillage, do l’indisciplino ci de l’imcompétenco de loons cadres militaires. Cosi aussi le momení oit la bataille acqoiení un caracténo de plus en píos fénoco, it la limito de l’hvsténie. Ces horreors doni. Luis Nliguel est témoin sun le tonrain, le monde s’on nopal. it tra’cers les actualités filmées: neones assassínées, sépoltores pnofanéos, cadavres républicains saux agemoní émasculés solon un rite islamiqoo, Christs fusillés, corps tondos daus des décembres calcínes,... Si elle dénence la bruialité des deux camps qoello ronxoie des it des, la nomanciére feunnií cependant davaníago de déíails sor les atrocités perpéi.réos par les népoblicains. En acúL 1937, aprés la chuto de Bilbao, les geux ennemcntaux volení se précison la menace d’enccrclemcnt auteor de Santander el. d’(hiede. lnns do l’assauí décisif lancé par les rebollos, it la ‘cue des Caproni et des autres -465 avions qul les mitrailloní, Blasco Hernández vomií sa hamo son “ces damnés maqoereaux de fascistes a’coc loor ámos de putains, qol se sont ‘condus it Hitler” (p.47); qoand un de ces appareils viení se planten dans la terno, U bondií en compagnie de inois camanades. Consciení de ce qui xa se produino mais incapable do l’éviter, pas plus qu’il no put ompécher d’auíres barbaries d’étro cornmisos, lo cemmandaní Pereire so netiení d’intonvonin, de bnisen coite spirale sangoinaine. Aldé de ses hommes, Blasco extirpe do ceckpít le pilote meríellemen blessé axaní dc lo mutilen salemoní et de lo jeten it un serrat qoi torminera la be segno. 1.1 peurtant, cosi. le inéme 1 lornáíido¡ qui, un seir, ¿1’> ¿iii oflionflé ollO 5401=1 en l’honneon de Viorgo, loi qui fui chanteon aox precessíens du jeodi sainí “ci. l’E’céquo n’avaií pas besoin de me supplier peor que jo chanto. Jo chaníais parco que l’amoun de ma terne naissaií do mei, ci que, coito noii-It, jo cnoyais en l)icu” (p.81). Assunémoní la guerro transforme l’hommo en béto haineuso. En tentaní de rojoindro les treupes gouxernemenalos de Santander, les deux ofliciers soní faiís pnisonniens. Et bien que la graxité des crimos quon loor imputo loor vaot une itisínuction spéciale, ni Fon ni l’auírc no se ropent de sos actes: “Un homme no pouí non negrotter qoand 11 annivo des goerres comme celle-cil”(p.8 1). Jons do procés, les nombreuses attcstations en sa ¡axeor, les témoignagos d’un &éque, do directeun ci de plosieurs profosseurs do séminairo no fonont qu’aggnavcn la situation de 1’accusé: “-Si Porcino a été des nótres commo lo démonire la défense, son crime osí encere Plus honteux. Cet hemme a doux fois tnahi, cemme crovaní ci comme officior”(p. 14). Ainsi, qu’il aii. sau’cé des persécoíiens plusieurs porsonnes résolomoní franqoisíes 00 simplemoní noligicosos 00 faií cendamner des soldais de son unité ceupables dc méfaiís ci d’aírecités, toot cela, selen le procureur, no fají que prou’cen sen ascondant el son prostige choz los républicains: Jo voux bien admeiu’e que les témoins de la défonso éproovoní de la reconnaissanco peor cot homme. Mais la Natien no loi en dcii pas. I..l. Cet honimo osí un ennemi de la Patrio (p.14). La certitudo d’axoin accempli sen de’coir abandonne Pereiro, ci. la ¡U en la iradition, qul guida sos pas, loi semble désormais siupide ci. absurdo. Dojí-il denc regnetíer d’a’cein ebéi it sa conscicnce si chacon de sos bionfaits se reteorne centre lui? II accopte néanmeíns son son car, bien que Dico no l’aií pas exaucé, 11 lui inCuso des fences surnaturelles. 466 Luis Miguel partagera sa ceilule avec treis compagnons d’infontuno: Pope, lo Navarrais ci, “par chance”, Vincente, un ancien séminanisto cendamné peor désontien. A treis heunes do matin, l’heure des exécoiions, les pnisonniens se dressont automatiquemoní sur loor couchouo; lo bruit des pas qol résonne dans les couleirs emplií la pnison dune inquiétude qoi so muo aussitót en angeísse démonliello. “Voilit la poésie des nuiis d’Espagno, xeilit la romaniiquo guerro frairicide!”(p.l 5). les premiéres nujís, tandis que les autres détonus se soni. déjá rendormis, Luis Miguel seuffne de la selitodo: “Dopuis lengtemps, il no peuvail píos prior Meo quí a\ alt pormis qu’on lul ¡II tiiído’>sor lo sehríqtiel. de “litre Rougo”.”(p. 16). Au bout do qoinze jeors, ji rarous e lui aussi lo sornrneil dús la Ii ii de i’appel. Soten une consigno íat’iíe seulement enfreinte si la xicíime s’esl. illusínée par un oxplojí, lo matin, pensonne n’é’coquo la fosillade nocturno. Teutes ces monis restonent anonymes jusqo’it lexécotien de llennández, “centoní de meunir, parco que la Républiquo pendra la guorne”(p.17); lo 18 janvien, viení le icor de Vincente: “L’injustice de su condamnadon axail modifié sos sentimenis pelitiquos ci ses donn¡ers ¡neis furení: “lis ín’ont iraité en lácho. Jo n’éíais pas un déserícur. fe le preovcrai”.”(p.l8). Aiíisi denc jacquelino do Beullo dénonco- t-elle l’inhumainc “jostice” franqoiste qui frappo au hasard ci n’hésiíe pas it éliminer des caiheliques fer’conts ci des neligieux. 1)ans la noii do 6 au 7 mai, en neprésailles it une réxelte génénalo ot it une évasion simoltanées it 1’offensi’ce républicaino -“Buenaventura l)urotii n’étaii pas moni ci ji surgissaií de 1’ombne ax7ec sa colonne fantóme peor libérer 1’Fkspagnc meunínie”(p.23)-, uno bonne treníaine do détenus sení passés pan les armes, “peor l’exemple”(p.24). Rien no loor osí épargné par ce négime carcéral barbare: Lo camp résonna d’appols, de piétinomenís, d’adieux. Les pelotens 1 moni tramen les oxécutiens en nc fusillaní quon homnio it la bis. Lo’> gardes qul en avaient ro~u la consigne, répandinoní la rumeur -vnaie eu Fausso- que contains condamnés avaieni dO ationdre plus d’uno heure, tandis que Icor’> camanades tembaienl seus lours ~eux. Do pan ot dautro, aprés dccix nujis somblables, l’effonosconce se calma (p.24). Minaculousement. gradé le 22 juin pan endre do tranco, Pepe esí tnans[éné it la pnison militaire de Burgos; c’est axec un sénitablo seulagemení que Pereiro, qoi”s’était mis it le hain et considérait son propre son. axec hostilii.é”(p.25), le xcii s’en alíen. Peo aprés, les capnices de l’adminisination onxoient le Naxarrais att petoao; avaní de partir, u déc [aro n’ax oir seuffení ‘ liberté” ci augure uno grande destinée it Luis Miguel: “Peoí-éíre seras-tu le libénateur de l’Espagne”(p.26). Dans la solitude de son cachoí, Poreiro subira uno sénie d’épreuvos seus forme do ‘cisilos. Cello d’on “axocal” qui prétond jooir de poissanios protections et, mexennaní rétributions, pou’ceir obíenir sa graco: homme sincére co simple prefiteur dc la misére d’auínui? Celle don prétro qoi loi présente los condiíiens de sa gráco: receunaitre sa faute par écrit, lúire amendo honorable ao régimo 01 conxertin doux condamnés it la Fol catholiqoe: ao prisennier réíiconl, linFáme e En les conxertissant, non soolemont xeos obtiendrioz loor gráce et la sótre, mais onceno l’éx-éthé me saurají gré des sonvicos que jo loi rendrais par ‘cetro intermédiairc (p.28>. A chacon de pourx-eir soi-méme it son a’cancement, lul nétorqoera le condamne. Profendémení cbréíicnne, Jacquelino de Beulle se monino Inés criíiqoe it l’égard d’one ceníaine Lglise hypocniíe et Irahissant los onseignomenís de ce Chnisí auquel Luis Miguel, informé do décés do son pére moni do chagrin, exige des compios: Tu naimais pas la Républiqoo, tu préférais Franco. Mais poorquoi te méles-to de la pelitiqoe? No cemprends-tu pas qu’elle te noii.? Que sans ollo, tu aurais bien plus d’amis, que les gons te feraient cenfiance? [..J. Cosí centre toi que gronde la celéno d’on peuple. jo te maudis. Si jo ¡‘avais pu. mol aussi, jo t’aonais flagollé (pp.29-30). Enxahi par la honte el le nemonds, iJ implore lo panden de ce “compagnon de seuffrance”, lui aussi condamné it moni peor aveir tenté de sauven les hommcs ci doní II nessení déjá l’immcnsiíé de l’arnour. De reteur dan’> sa cellule, u apprend d’un nouvcau camanado do détention que lo ‘cicux Porcino, habité d’un deute toniuraní, celul de sa’coir si le sont íragique de sos fil’> n’éíait pas en définitixe que la ran~on de sen incroyance, un chátimení dixin destiné it lol eoxnir los yoox, pnia l’évéquo dc lui Iaissor porten la croL pendaní la precessien do l’áquos, usaní ainsí sos derniéros ferces ci eflrarn sa ‘cie peor cello des siens. Le 4 sepíembre 1938, un mois jeor peor jeor aprés la ment do son péro, Luis Miguel voul sa peino commuée en tronío ans de réclusien. Alen’> qu’it Santander, Limnijuence de la moni impnimail un sons pnolend it chaque renconíro ci it chaqoe insíaní, it la pnison milutaino de Valladolid, los détenus, indifféronís aox é\ énoments exténicur’>, se cnéenl un uni’cers oC’ la \ ie factico, creose ci. ségétatixe désagrégo la porsennalité, abelul bule méditatien, -468 annihile les facultés iníelloctoellos. Ni la xicioine de France ni la déclanation do la Secende Guerro -et ¡‘ospoir qu’elle suscito de voin le monde tniompher do fascismo- n’éveillont en eux la meindro nésonance. En 1941, admotíaní la nigucor excossivo dc la répressien ot jugoaní ‘cenue l’heore do la clémence le régimo franquisto décide de procéder it la réduction de nombreoses peines139. De’caní un poblic inés excité par “ce prétre ronégal”, Luis Miguel sait qu’il no gagnora sa liberté qo’au prix d’un monsengo a ces hommes quil abherre; neniant la x rajo liberté, “(‘elle qui donííe auN himrnos le dreit do ch >isir loor idéal, quel qo’il seit —chréíion oil pas”( p.57 1 —mais la trahison nc duro-t-elle pas que l’espace d’one seconde, cemme la fusillade quand en esí lié att poioau?-, il prononce lo repentin taní atiendo par lo tribunal; el “la feule exhala un murmure qol ressomblait it un seupin de plaisir. Panem el circenses! De la paella eí des cenfcssions publiques do Reogos”(p.5 8). La peine est rédoite it troizo ans. A la pnison dc linares, nésigné, momo, sans ospoir ni coléro, Luis Miguel no révo plus que de l’houne de sa déli’cnance. Uno remiso de peine mettna fin it coite atiento désespénée doní non ni personno no peuvaii le disíraire. Libéné le 12 aoút 1943, it peino au dehors, it sent le monde teurner it un ryihme feo, lenínainon dan’> sa ronde infonnale; la ‘cue de deox gardes ci’cils suffit it lo panalysor. “II avait coblié it quol poiní la liberté esí effravante parco qu’elIe exige de constantes décisions”(p.lO6). U nc tardera pas it comprendre que, dan’> coito Espagne neuvello ci hostile oC’ les vaincos n’ent pas loor placo, le bonheur loi esí définitixemení nefusé. los portes do séminaire luí soní fenméos it tout jamais: “Désormais x’ous appartencz au mondo”(p.1 17), luí signale don Ignacio, lo directeur do La Mudanra. Les éírangors qui visitaiont l’Espagno, racentaient que los nichos étaient peor le régime ci. que les pauvnes seulemení y étaient opposés. Ce qoi était laox eí absurdo. Ceox qui étaiení peor lo régime étaiont nichos, et coux qol no l’étaiont pas, étaient devenos paovnos. C’ost l’hisíoine do la majerité des régimos (p.128). Corrompo jusqu’á la meollo, lo régime multiplie impitoyablomoní les excios ci. favonise la clochardisatien ci la mendicité qo’il condamne h}pecniioment: teos les omplexeor’> auxquels luis Miguel se présente, dispesé it accopter le píos xil ernplei, exigent de luí le cortificat de la torso do Iraxail que ladministratien no 139 Cede seudaino indulgenco no somble guero conrespondre á la réalité histoniqoe. -4459 décerne qo’aox “bons franqoisíes”(p. 119). Condamné it xixro aox crochets des siens, it se sení a’cili dans sa dignité d’hommo, el lenisque le geu’cennement en manquo de fonds peor payer sos fantaisies, confisque los biens de sa ¡arnillo, lo icono hemme ost acculé it uno ‘le d’orrance; loi qoi, autrofois, éíait centre la rébellion ci peor la Républiquc, se déclano désormais centre teot; sa de’cise: Es igual, qu’il répéte it íeuí bouí de (hamp, nelléte sa cendition do x ainco. l)és lo memcnt oú un greupo d’opposiíion prend contad ax oc !oi -“C’ost de la bonno propagando, un anden prétre”(p. 121 y, Luis Nilguol múr¡t le projol d’oníror d¿tns la résist=ínco ot sillenno lo paxs peer la causo do la Nlon=crchio. Mais les ospoins nés du débarqoement de Normandio seront rapideínent dékos: “non no beugea dans l’Fspagno, inimoable, étonnollo”(p.134). Pourchassé dans son propre pays, Porcino gagne la France libérée, maÑ l’hosíiliié et l’incempréhonsion que luí résorve cetio torre d’asile achéxeront ‘cite dc le déconíenancor; ¡1 y Liii l’appnentissage humiliant de l’exilé it qol dignité, íra’cail ot respect soní déniés. Un des paírens do lIASA, uno onganisatien it vocation sociale issuo do la guerro, oC’ jI Ireuxe do l’embauche aprés qoelque íomps dc miséro ci do ‘cagabondage, juge que “les Espagnels n’ont qu’á vi’cre en Espagne” (p.I 74>. Un autre responsable, auquol il ose se plaindre do sa sitoalien, l’invito a se nanger et it so réconcitien axcc le nouvoau régime; quand tuis Miguel luí signale que sa téte est mise it pnix ci qu’il refuse de qujuer 1’Lurope, c’esí peur s’entendne répondre: “-Que voulez-xous que neus fassions peor ‘cOiIS Sí veus persisíez it ‘ (p.l70), Luis Miguel iniégre un neovcau réseao menanchisie: “Votre vengeanco. l’exil, la mise it prix, les pnisons, la condamnatien it moni, l’angeisso, cola so paye”(p.l 70), lui dií-on peor brisen sos ultimes réticoncos, Un dimanche aprés-midi, dans une petíte ville d’Lspagne, Popo se rond it une corrida; peor y assisíer, il lui a fallu écenomiser le salairo do trois semaines, trois sornamos interminables pendaní lesquollos los gosses cnt burlé de faim, la fommc a geint ot lui-méme no s’est pas cnixré. Duro épreuxe peor celoi gui tente daus l’alcool dofíacer de sa mémoire la guerro cixile ti. sa tundarnn¿ttíon Sc mor., peor qoolqo’un gui cenn¿tii. la misére seos lr¿cnco comnie il l¿í tonnaissait déjit auparaxaní. Níais peurgucí, lui gui a xécu si houroux dans l’attcnte de cci éxénemcnt dominical ci. qui, peor é’citer de so gáchon la sic, s’efferco de no jamais penser it ríen, sengc-t-il ioot it ceup it ce Porcino gui paniageaii sa cellolo, it cct iniellectuel gui réfléchissaií mrep el gol, probablemont, fui exécoté? Sans deote parco go “il éiait braxo comme ce peiit tez-o”(p.196). Lo méme dimancho, en visito it La Mudanra, Luis Miguel échappe do teute jusíesso it la polico franquisie en se sorvaní de don Ignacio ceinme beoclier ci otage, avaní de le toen. Quand il abandenno l’Espagne, súr de ny revenir jamais, aucune amontumo, aucun rogrei no l’étneint: Ce pueblo l’avait n-ahi peor 100.000 pesetas. l.e peuple fior ci. aimé, lo people meoriri, le peupie béroique, cruel ci tyrannisé so réjouissait de sen joug. Luis Miguel n’approndnait jamais que celui qoi l’avait livré était paovne, excossivoínent pauvre, qo’il avaií faim ot surnageait taní bien que mal dans la détnosse gui noyait l’Fspagne. II y avaií des gardes civils, des ceorses do tare, des panados militamos, des roes illuminées le seir it Madrid, des fommes étincelaníos, ceuvertes do bijeux, oí des caléchos sur les promenados. Mais il y avaut aussi des onfants it moitié nos gui dormaiont au cnoox des nichos de pierre, d’auires dan’> les parcs poblics. Li. parteui. la saloté eí la misére. Co mal no dépendait pas des politiciens ot tant que les vastos plateaux no seraient pa’> onsemencés, taní que la main-d’eeovno manuelle no cédoraií pas la place aox machines ceúteuses, l’Lspagno serail pauvre. Li. peor achotor des machines, u aorait fallo qu’olle fúí nicho. Aler’> lo problémo restait insoluble ot l’Espagne resi.aií l’Espagne (p.2O4). Si J. de Beulle cendamno les prefondes injusticos ci les inégalités qui affligení l’Fspagne it la fin des années qoarante, la psoude-analyse quolle présente des moiifs de coite situation no peut que décenceníer. II osí vrai gue los siéréoiypes les plus sots sur le peuple ospagno~ abondent dans ce li’cro seos cnt moralisant oC’ l’autoon affectionnc lo paradexo ci 1’ambiguíté: Dans la guerro la píos romanesque de notre siécle, l’encno a ceule presgoo autant que le sang. [top do passion oído réve en cnt seilé le xrai sisage seos une poésie de 471 sang oi. d’amour, sauxage et cruelle comino une corrida, raoque comino un <‘kant flamenco. Peut-étre ce masque éíah-il paradexalemont celoi de la Vérité? (p.34). Sc senumí tel un desperado it la suite do coite deoble trahison, “par mon peuple dans l’homme gui m’a vendo, par mon Dico dan’> Don lgnacio”(p.2 1 6), Luis Miguel feunnit une interpréíatien trés personnolle de la guerro ci’cilc: Veos savez cemment elle a éclaíé, son quoi fleos neus seinmos achannés. Qn a x oulu y vein des problémes politiques, des naisons sociales. Qn a accosó la miscire do notre peupíe. Cesí taj q oc mon peeplo etai t pu UsW, La rómanciére oublierait-t-elle que lo canDil fot déclenché par les natíenalistes ci lo fascismo international? Co despenado, qul combine action sociale ci nésisíance menarchisie mais confio n’avoir píos aucun geút pensonnel, dii d’une prosíiíuée qu’il l’auna peor non. En offeí, “guand en osí décidé it se prostixuer, en a teut peor non. II suffií de veuloir el de savoin se prosíituer” s’intenroge Porcino, conscient do porten sun son ‘cisage, commo ao píos profend de sen áme, le signe do sa tragédie. Ao memont oit les gardes abaitení l’anarchiste, Porcino bascule pan la pontiére dan’> lo vide ot l’incenscicnce. Dés gu’iI reprend connaissancc, en’cahi par lo sontimoní d’ono abominable selitode ci teurmenté par lirrémédiable do la moni, lo dosperade s’on nemet it Dico et it Son tornilianí ameor. A la peor atrece succédo l’apaisomení, aossiíót gue sur cet homme blessé, tragué el seulílé de péchés, mais gui effrit sa sic peor ¿í.ssister ce gui! a’~ ait de píos chor au mondo, sa mere, se ponche lo hico do la NIi’>énicerde, lo rédempícur des le mnío’>. lo matin, lensguo doox paxsans sagencuilloní it se’> cótés, La torre avait bu íout lo sang gui s’échappait de sa cuisse motiléo. Cette torno d’l7spagno taní aiméo ci si bello. Coito Espagne qui continoenait it vixno ci que sen sang fentiliserait. [...l. Une paix immense éíait descondoo sur los traits tentorés, une paix infinie, sonnaturelle. 1...). Les yeux s’étaicnt reformés d’eox-mémos el sur la beocio flottaií un faible seurire (p.246>. 4. JEAN I)ELAE’l (1904-?). La Pourpre des Innocenls140 Jo n’ai pas participé it la névolutien espagnele. LA PQIJRPRL DES INNOCENIS, gui se déreole en quanante-holí heures dans la capitale de ¡a Catalogno lons do soolévemeni. militaino dc 1936, n’ost pas un témoignago. C’est un reman une fiction. leutefois, lo fond histonigue en esí ngooreusemoní exací. Chaguo mci. d’ondro, chaqoe fait ‘>aiUant peot dro roireuvé dans les decuments do l’époquo. los témeignages de premiére main no m’ont pas mangué, car j’ai vécu en Cai.alegne de 1933 it 1934. J’éíais attaché ao Laboratoino do la Parelo do docteur Barnils de Barcelone, en qoalité do consoiller pédagogiquo. La seonce do mes livres’4’ so treuvo dans ma vio de profossoun do seurds-muets ci d’avooglos, ainsi que dans nrm activité de résenviste dan’> l’axiaiion militaine beIge. Mais, j’ai namené de la péninsolo ibérigoe, uno pretende estimo peor le people catalan, ceunageox san’> bavardago’> síénilos, travailleur achanné épris de liberté el do poésie. la xilIo do Barcoleno lot le creoset de mainíes néveloi.iens. En 1934, un obsonvateor atíontif peovail déjá prévoir des événemonts particuliérement graves. Los grévos so moltipliaient, tandis que los aííentats politigues dovenaient quasi joornaliers. Combien de fois n’ai-jo pas dú continoer une pantie do bridge ju’>qu’ao loxer do jeon, la xillo éíaní brosquomení en état d’aloníe ou de siégo. C’est en 1939 que j’ai cemmoncé lA í>QURPRE DES INNOCENTS, axer le seuxonir do pensennagos pitionosques 00 simplemoní pitevablos que j’ai rencontré’> It-has. lo premier litre en fui “Los Obsédés”; mais un film perla bienídí ce litro. J’ai treusé lA POtIRERE DES INNOCENIS dans la biblo. 140 jean Delael, 13 Pourpre des lnnocents. Br-oscIles, le’> Iditien’> l)urcndal, 1954. 141 Brin dl/un reman daviation publié en lQ3~: les aventures extraardinaires do HilL Pum Un,!o”-e do l’aéronautique milhairo beige duran! ¡a campagne do mal ¡ ‘>40, Li ¡¿guido des alíes... 473 En Catalogne, son cetie torre oC’ l’hemme cnaini. Diou mais l’apestnephe familiéromoní, j’ai cempris que Ja liberté individoelle, la précicose liberté intéricuno esí comino la vénité: changoante ci multiple. La liberté individuello osí une svnthéso do pessible et de multiplos interdíts. la noii. inténieore onvabii. chaguo indixido lorsque ce pessible devioní it son icor un interdit. C’est ce prebléme, partaitemenr. élemontzure gol, chacun it la mesuro de son désir osscntiel, teurmonte mes persennages. Co no sent que potitos gens. mais dont la personnalito saigoise brusqoemení en lace de l’énermo impératil ré~olutiennairo. Chacon, peor sa part, os’>a5e do saover de la réxelutien lo senge essonciel do sen existente, commo en sauxe un meuble précieox d’un incendio ~ Ihos sen récit, Joan l)olaeí so gande do prondro récilornoní partí, do ¿tiro !‘apolegio d’un camp oo do se lanar dans une x uflonto diatribe 142 jean Deljet, “lntroduclion” op. cii.. pp.7—8. 474 peun do perdro do íomps; loor táche, U esí x’rai, osí énorme: “détruire un espnií despoíique vieux de plus d’un míllénaine”(p.12). Depuis l’assassinat de CaÑe Sotelo, teus les offorts do conciliation sorn siérílos. le chec ost inéxitable ci lo ‘cainqooon, quel qu’il soit, sena sangoinaino; “chacun lo sait, aigoise sa prepre cruauté”(p.1 2). J.c matin do 18 juilící 1936, Barcelene est uno xille étnangemont calmo, it la limito de l’indolonco. Li pourt¿mt une borde angoisso péso sor coite cite gui résenno d’un atbentat politiguo par jeur ci. oC’ la 1 .A.l. se dé’> eh ppe libremoní. Sor la Rambla des llours —“Artéro ‘>omblablo a uno reoto cl es asion, í~ír uu la cité neoxo dicte la leí it la xillc antiqoe; mal’> pan eu égaloment remonte le peuple, les soins de fureur, peor x i’cne goelqoes heones de liberté fareuche ci sanglaníe”(p.I8)-, les marchands dc jounnauxanndncent la gréxe des ouxniors de la chaussure it lérida; maigré lo succés de l’insonrocíien, il ost fail silonco sur los ireobbos qui cnt éclaié la veilbe au Maroc. Les infonmatiens transmises au gouxorncment ci aux initiés so coninedisení. En cetto voilléo d’armos, pbongé dans un état de ravissomoní proche de l’inguiétude el provonaní do lincontitode d’étrc encere en vio lo bendomain, VIadi, conime los autros phalangisíes, aucnd des ondres secrois. Barcelone gui, en i835, donna att monde Le spectacle d’émeotes tornitiantes att cours desquelles los églises fonení naséos, les roligiouses el les prétros torturé’>, assassinés. Ces massacnes allaient se neneuvelon á on siécle d’intenvallo (p.l8). II aimenaii déinuire coite inseucianco ci críen: “Domain... Demain , mais la prudonco esí dc nigucur: “Vixre jusqu’it l’aubo, ensoito connaitro une part do l’a’cenir, rovendiquer hautemcnt le prix de son ceurago el dc sa bo~auíé”(p.24). Peor seol compagnen, lo Russo blanc a sen xeisin de palien: Albert Van de Roesmelen, un adolescont llaniand, enphelin de méne dopuis sa naissance it Barcelone ci qoi promií it son pére, décédé sepí ans píos tú, de ramenen les doox conps ao cimetiére d’Adinkcrke, le village natal de celui it qui ieoí reteur au pa}s était mvsién¡ousemoni proscnit. Assis sur la Rambla, it l’éxoníairo de Níadruja Níenondez, sa bogeoso, une Catalano matindo do gRan gui sobsíiíua la mére d’Alberi, Víadi esí abordé pan Daniel O’Roorko; l’axeíitunier irlandais, cx-agont de líaisen el dc rcnsoignemonl de 1’armée anglaiso d’occopaxion maigré sa panticipaijon att ceup do Belfast en 1916, fui cempagnon do Russo dans le Caucase en 1920. l)opuis celle époc oc, hanié pan uno obsession, celle do nécupénor lo inésor de guerro abandonné par 475 Wrange] lons de la ncínaiíe de Crimée, u s’esí effoncé dc netreuxer la piste de ¡‘ancion dirocteun do scrxico cantegraphiquo do Caucase, le seul capable de l’aiden it lecalíser cci en gui lui penmeííraíí de reteorner dan’> sen pa}s ci d’y recommencen la réveluiion. Cemment esí-il parx eno jusgu’it luí? leus doux, dina-t-il, neo’> sonxens “lo mémo maiire”(p.24); lo moí déplail it Vladi gui, peor sa part, sen “uno idée, une loiníaino nancune”(p.24). Lnsom bí e, í Is i roni, choz Podre it gui L)¿tn , en pr ‘< en an ce de Nl ¿íd ríd, d< romett re un m el; col agen t peli tique el ten un clon dc bar gui, si x m .is plus lot accueillií l’émigré russo ci luí donne it traduire des decumenís ‘colé’> dan’> lo’> buroaux do censul de l’IÁRSS, linfenmora, entro autro’>, des perquisitien’> menée’> (‘hez los beurgocis ci les phalangi’>tes pan los gardes d’assaut -u’> aunoní pu constater l’absonco des Iommos et des onfanis partís en ‘co’cago-, do ‘col do plusicor’> caisses do re’col’cons sun un dcstro’cen, de la disiríbution d’anmcs aux anarchistes par le Syndica¡ des Iranspenis... II luí cemmunique également la consigno íaní attondoo: “Coite noii, it une heone, it la caserno dc Pedralbos” (p.29). L’lrlandais qoi a reco le méme ordne mais peor gui les étrangers n’ont aucun bénéfico it espérer de coite noii funeste, do coite xilaine ci méchanie querelle entre Espagnois, proposera au comte de partir ensemble. En xain. Can, bien que coito bataillo no suscite aucun élan en lui, Víadí a promis debéir aveoglémoní it la Phalangc ci gardé le sentimení do la pardo dennéo cemme lo culto dc l’amiiié: “Ce sein me résor’ce encere qoelgues heures it donnor it l’amitíé. Dan, domain, jo no seral poui-éíno plus gu’un cadaxno anonxme it un carrefour de la ‘cille”(p.38). Lo seir, Niadruja entonno sos chansen’> populairos: c’est ain’>i que coito filíe do peuple exprime sos seniiments. Barcolono, brú!oi posé aux confins de l’Lspagno, ‘cilIo gui coIte noii, une leis de píos, va so pa}er une curo do sang, Bancelone chante. Li des hommos gui attendent l’aubo noxolxer en peche, lancení un “Olor” do necennaissance a I’adresse d’uno fomme gui chante sa peino. L’adminaiion peor lo chant et la danse est la seule discipline qu’accepíent ces hommes. l’exaltation réxoluciennaino e’>t l’unique passien gratuito quilos anime (p.46). Maigré la déclaraiion de l’état de siége cl lo ceuxro-leo en xigoour, pensenne no parait dísposé it rononcer a sos habitudes. Cato nuit, lo’> mesones peliciéres vi’>ent particulieremení les guartior’> riche’>. le peuplo subit une serte de transo jex cuso qui l’cmpéche de dormir (p.47). 476 A 1’houre indiquée, los insungés sc dinigent ‘cers le quantier do Podralbes; les pnincipaux carnefeors sení banrés par los gardes cixils et los gardes d’assaoi. Indécis son la cendoite it suixro, les gendarmes sembloní jeuer la cemédie. Peor Pedro, gui no faíí pas do né’celuíion gratuito -celle-cí 101 ponmetína d’assooxir qoelquos xongeancos pensonnolles ci, dans ineis jouns, il sena géraní d’un débií de tabac sur la place de Catalegno-, pensenne no peuí faire con [lance it (cON gui premiront de seutenir lo moux emoní do général Codct mais marcheron~ centre le premier gui cornrnottra une erreur. “los jeuN no sení pas oclcoro l=tits”(p.54>. Dan’> la xille désento sc pnatigoo une dangoncuse alchimie: “los hommos, ainsi que des méíaox, se mélangení dans la noii chaude, se chonchoní solen leors affiniíés, les passions identiques. Quel sena le meilbeor alliago, demaín?”(p.54); le peuplo esí aux agucis; chaguo auberge esí pouí-éíno un arsenal; los svndicaís cnt distnibué des fusi]s el des novelvers it leurs mombres. A la caserno dc Pedralbos, quelques dizaines do phalangisios sení réunis dans la ceur. En obserxant les membres de sa section -“Des enfants perdus, quolqoes beurgocis, hommes dent les raisons de se treover It nc se nossomblení pas”(p.55)-, Vladi a l’impnession qu’on les a placés aitisi, en rangs, peur los ompéchor do f... le camp. “II fauí des moncenaines peor tiren sur le peuplo. Li les gancons nassemblés dans la ceor soní des hommes do peupbo”cp.55). Dans uno chambro foníemení éclainée, un coup do feo éclaíe: des militairos peo sttns y soní viobenimení maitnisés, ligotés,... L’attitude qu’adopíeroní les gardes cixil’> osí sujeí de promiéne préoccupatien dans los rangs phalangísíes: les un’> prétendoní que lo celonol Ximenés seutiendra le moovoment par hamo des ananchisíes; les autros deutoní dos forces dc pelico. l)o sen cóté, Dan, iout it son réve d’hallociné, peunsuíí inlassablemoní son histoino, cello de l’exode des armées blanches, battues, déceuragées ci iabonnées par les neugos. “A ce début de guerro cí’cile, Dan, patricio irlandais, éxoguo la fin d’uno autre guerro civile. II esí le lien baneqoc qui rolie deux íomps lareochos” (p.64). Dans cotie l3arcolone oú qoelques officicns de Fanmée facticoso cnt pnis sun oox de preclamer l’étaí do guerro en ‘cue de ronverson lo geuvornoment do la Catalegne, la lutie sannence sans quarlier. l’armée s’est mise en marche ci “L’Lspagnc commence sa Iiévre de sang”(p.73). la téte bnúléo par des mets d’nrdrc sanguinaires, le cocur noorni de proniesses irréalisables, animés do la 477 samio celéro do paovne it qui en pnéíend enlevor lo dneií soprémo ot censolaní do cnien: ¡Libertad!, los anarchisíes -gui” manchoní peur loor propre cempie”-, los syndicalisíes ci los eo’cniers toníent sans succos de freiner l’axancéo brutabo el implacable des rebollos vers lo centre do la xíllc: Liberté. l)es millions do beoches hunlont le vieox mcl sacre. libres, peor un jeon 00 deox. Libros de meonin á l’omplacement qu’ils aurent choisí. Liberté! les bailes donnení la népense (p.73). Delací décnit le cemhaí inégal. San’> semrnaiion, les mitn¿íilleusos Uroní ¿tu h¿tsard sur ceOe masso ccix riere qui, la beuche plome dinsultes muís les malas sidos, “rejoiní l’armée rebollo peor la cembaitre axeo sos denís”(p.73). les pairouil!es phalangisíos “noticiení” les rues; les premiéres chassos it l’hemmc s’enganisent. Marchaní ci íirant, Vladi nossoni la joie secréte d’éíre goéni do la nesialgio gui luí cellaii aux nenís; u éprouve l’émeíion de n’éire píos sol-memo. Au milíeu do coite lotie insolito qui l’émeuí pan son aímesphére panticuliéro faiíe d’unc “accumolatien de pitoyabbes triomphes”(p.74), ib recemmonce sa vio it l’en’ccns: it son mor d’écraser do paoxres gens peor se faine une placo ao soleil. Níais jI sait qu”’étro avoc les pensécutés, les armes it la main, bui aunalí procuré une jeio meilleuno que cello gu’il épnouvo. 11 est dex’onu lo client do la miséne ci de l’offent sténile gui jamais píos n’auna une ámo dc maUre, méme ‘cainqocur” (p.74). lo centre de la villo a les grandes aniéres sení napidemení occupés par les insurgés; l’blni’corsité aussi, “soben un ‘cieox préjugé qoi veui gu’ello seii it la téte de teute nésisíanco it la íyrannie”(p.74). Seuls l’Ayuntamionto ci la Goneralitai rostoní encero ao peuxeir de l’auíoniié légale seos la présídonce de Companys. Los premiéres onncurs cnt beao éíre le faií des natienalisios, la cenfiance osí grande panmí leurs dínígeanís. La pantie somble gagnéo d’a’cance. Do factíen prés de la Rambla des Fleons, Víadí so laíssc bercen pan le calme reveno. Lul qul a opté peor l’eIferí et la xolupíé sauxage dci combat, it défaut d’axeir cheisi son clan -can u n’y a píos de pantis peor lui-, nc cennaíi pas onceno la grande exaltatien guerniéro; ib salí guon homme no se débannasse pas de íaní d’annéos de soomission sans ospein par le seol faií do brandir un fusil. Saus eníheusiasme it paníager ni xengoance it satisfaine, u chercho sculement it s’intégror dans un greupe humain gui puisse loi dennon uno pan do sen itmo colbective. Co n’esí qo’it cinq heores do matin, au crí des sirénes des usines de la péniphénie sennaní le rassemblomení des íravailleuns ci alers gue des émissaínes 478 infenmení los militamos que do l’Ayuntamionío ci de la Gonenalitaí des camiens chargés d’armes partent en dírectien des usines -“Des armes peor un peuple innembrable doní le ceurage ci la sauvago résebutien osí écnito en pagos flamboxantes dans teute l’hisíoinc do pays”(p.77)-, que le Russo sentira monten en loi la fíé’cno ápnemcní désirée; il netreoxo enfin une aititodo ci un sentimdní disparos dopois seize ans. Cet appol esí un déti qu’il ost préí it roloxen ci auguel il ~eut opposor sa par. do terco. Brusguemení, des toits des édilices de la placo do Calalogno, uno lusillade s’abat sor los treupos att ropos. les gardes ci’> jIs el les gardo’> dissaut oclt choisí: Ximonés ost peor Níadrid, peor la légalité, a’cec les anarchistos, peor le peuple. Quand iis s’enfuient par la Rambla, les deux phalangistes, reconnaissables it loor paníaben ci’cib, sení soivis par cení paires d’yeux haineux; de ces hommes sans armes mais “Plus [cris do loor centítodo, de leurs dreiís qui sent xieox cemme le mondo”(p.80), se dégago uno impression de teuío-puissanco. Dans lo qoantier, le socrétaire dc la lédération Anarchiste enceurago sos camanades it nc so [aire aucun scnupube de détruire les írésons antistiques ci menaux: “lii que do sang que neus aunens ‘censé serte la liberté ci lo tniemphe do la réxebuíion”(p.8 1). La vengeance pepulaine se subsiitue irrésistiblemoní it la légalité foolée par les généraux rebollos: “la passion do sang sena plus poíssante encere que la fonio névolutiennaire”. Daus sa cachetie, Vladi no nessent déjá plus non de la grande fébnilité; lui qui, jadis, au nísque do sa vio, auraii rejoiní los siens, s’intennege aujourd’hui sur les raisons de sa folle. La’ peor? Non, simplemení le ¡alt qu”’il nc cneyaií it Plus nion”(p.8 1). Pan-dossos la fusillado gui notentii dans la xille s’éléxe la rumeor do la [eolo. Prompiemení lo people investií le Barrio Chino ci los sxndicalistos rassemblent les milices ou’cniéros. Indécis sun le componiement it adopten, los doux compagnons atiendoní un événcmont fontuií peur agin. Le cocun misénable ci vide d’élan, craignaní moin’> les bables que lo momoní des explicaíiens -“II connalí [‘inexorable mauxaise [ci des jogemenís réxolutiennairos” ainsi que “la ícchniquc des crimos judíciainos ao ceors dosqucis l’homme se soní abandonné par l’homanííé cntíéne”(p.85)-, Víadí finit par accepíer la soggestion do Dan de sc jeindro au premier greopo. Amis, tant mieux. los autros? A la gráco de lifleo. l.oors armes ci. lours uniformes cachés, jIs se mélení aox syndicalisios qui édilicni une barnicado son la Rambla, 479 avaní do so fondre dans coito [eolo exaltée doní lo nemancíer excollo it décníre les pul si ens: Les foinmes soní nembreoses dans la ¡bule. Ellos cnt lo regard enflammé de passien, lo verbo aígo, la poitnine haletante. Dunaní los goerres civiles, ce sení les femmes, les infirmes ot les feos gol invontent les cnoautés. C’est l’Astorienno Dolores Ibarroní gui pnephéíisa, il y a guelques jeor’> á peine, ao cEcí de la Rénovation Nationale, Calve Sotelle, gu’il “cré~oraít les soulions aox pieds” Un bavardago pas’>ienné monte de coito [cole nerxeuse, frémissante d’impatience. Un hemme passe, tonaní ao bout d’une perche une seutane sanglante. Un nro sadiqoo set ooe la bule. Duns le déliro rexolutiennaire gui anime ce’> gen’> ju’>qu’aux tripes, celle seotano arrachée a tin Ao cocor do coite moltítodo sor laqoello des hauí-parleors dévensení meis d’ondnc el messagos de íniompho ci d’oit meníení des clamouns d’espérance, Vladi marche “it la rechoncho d’une véríté. Cosí la premiéne feis gu’il osí éinoitement mélé it une ¡eolo en pnoie it l’h’csténie néveluíiennaine”(p.89). Vivemoní ému pan ce meuvomoní pepulairo, il cempnond que jamais aupanaxaní ib n’a vécu axoc une iníensité éguivaboníe la passien du cembaí peor los idées ci lo geñí do sacrifico peor un axonin pouí-éíro moilleon; ib partage “coite háte d’affroníor la moni avec, ao cocon, les sentimenís d’on maure do l’heune”(p.90). Désenmais il nc dirige plus ni sos ponséos ni sos actos can l’ospnit dc la feule a détroit son espnit d’hommo; l’áme désendennée de cello-cí esí en luí ci lo commando. “Camanados. [...J. Submorgoens lo militarismo nobelIo seos notre masso. Ltooffons le fascismo dan’> notre propre sang. En avant! En certégo!”. Lo reman attoiní ici sen climax. Vladi esí entramé par coite mas~se seudain sibencicuse, consciente de participen it un dramo qui icuche l’humaniíé entiéne. “íd dans les roes éinoiies, Cosi encere l’embro. Plus bm, Cosi lo soloil, la place 143 Jean i)olaet s’inspine safis deuto de “l’assassinat de Calvo Sotelo” selon Robert Bnasillach el. Maurice Bardécho: “Le 11 Juillel, Calve Sotelo prenence un neuseau néquisitoiro. el Dolores lharruni, la célébre député cemmuniste asturienno cennue seus le nem de la Pasionaria, l’interrerapt: -(lot hemme, dil-olle, a parlé peor la derniére feis. Qn lui préte aussi cecte prédiction de style rudo: -Calve Sotelo meurra les souliens auN píed’>. On n’allaic pas atíendre longtemps peur neconnaitro la vérilé de cetie prophétie., si bien inlénmée” (Reherí Brasillach, hisloiro dc la guerro d’1spagne. Mémoires, Paris, Píen 1969 (lo ¿dition: 1939>). Solon Hugh Ihoma’>, “ICalso 50.0101 pressentait lo danger. On prétendail. aussi que le 11 iuillet la Pasionaria asail ousortement preféné centre lui des menaces de mort” (II. Thomas, op. cil.., p.1651. “Qn dil que la Pasionaria cria: “Ce dis do paovno en Espagne, lo sebeil ci los balles”(p.9 1). Dans lo centégo gui s’erdenne ci treovo sen nyíhme, chaguo indí’cido, physigoemeni et menalemoní selidaine de sos veisins, perd sa sensibilité prepre au prefií d’une sensibilité cellectíve, d’uno ¡ La deuxiéme partie do reman so conínena son lo doel que se livneroní coito filíe do peuplo, dent los sympaíhies sociales se néveilloní axoc torce, ci Vladi, phalangisíe dc hasard, qoi désinoraií rester l’homme pon ci impavide do contége réveluiionnaire, alers guau dehons lo peopío éíanche déjit sa soif insatíable de xengoanco. Ao milico done tension creissaníe, les mois feroní pnegrossixcmoní place aux silences ci les paneles aux rogands exprossífs, gui do hamo, qui de crainio. Ceoché sor un lii, Dan n’abandenno pas sen réxe insense, cotte <.>bsessien dom seul lo Russo peut le gucrir. Afin d’allégor les seulirancos do sen ami doct II saR la fin preche, Vladi accopte de joner la cemédie: u dessine sur le ¡nur une canto do Caucase ci lo tracé de la mute de l’or dans le détilé du Panal. Níais la néxélation do l’cmplacemení do iréser esí aussi un prétoxie inespéné peor tonin Níadruja quiéíe ao chevel do meuraní. Car Vladi craínt los réacíiens de coite ennomio; ib salt gu’elbe no laissera pas passer l’eccasien de le soppnimcr, elle gui l’accose d’aveír teorné la této au “potit” ci do l’enceuragon it la quitíer peor seceonir sos monis. Aussi osí-ce avoc un soin exírémo qo’il chercho los meis susceptibles de teucher la sonsíbilité do la gitano. Nullemoní dope de l’ímpassibiliíé fointo par coboí gui nc cesse do mesuren sos chancos de sonxio mais de píos en píos capíivéo pan sen histeiro, Madruja nemct it plus tard la satisfaction de sos intéréis secreis: elle aussi désire axant buí connatiro lo lico oú repesoní los íonneaux d’or. Au dehers régne un calme éirango. Censcient que le memoní présení esí le píos cniííque peor les vaincus d’uno guerro civilo, colui des rocherchos ci des représailles, gu’en xille, une merí sadíquo au service des volopiés barbares circulo do maíseni en maisen, Vladi, dení la nonvesité augmonto it (hacune des émissions dc Radie Bancelene, désigne sor la carie l’endneií présumé do tréser. Son la placo, l’arri’céo broyanie d’on camion milítaire esí soixio d’appels ot de hunbomenís. Peussés pan une mémo anxiété, celle dc ‘coir la guerro prondro pessessien do quantior, Níadruja, Alberto ci Vladi se précipitont it la fenétre: do la maisen de Pedro s’éléve un cni aigu do [emmo, un cni d’offroi indiciblo, gui réveille des seuvcnirs dans la mémoire do Russo: en Uknaine ci en Crimée, sos treopos ci lui-mérne cnt aussi torturé sauvagemení ci tué los prísennior’> reoges 00 buí ce gui somblail reoge. “C’esi le xainqucur gui denne des cxplicaúens ci nommo les cnimincls”(p.125). Placéo do facen it no ríen pondro do specíacle buí 482 en peovaní observen le visago crispé dc sen nixal, Madroja y décoo’cne un secrel ot no s’en cache peiní. Ce matin, la centro-résolotion a dépensé hommos, femmes ot enfanís axec munificonco. Ello los a jetés par feules compactes dans les roes, los ramblas ci los premonados; ollo les a lancés centre les mons des casemos et centre les canens; lo peuple a jeté son onique nichesse, sa chair, á la gocule des mitrailleosos peor les néduiro au silenco. Le peupío y esí parvono. Maintonant, en ce 5cm do triempho, u se paie, inténéts oí principal. II a denné sen sang, il prend le sang des autres. le geút do sang esí fado. los milicien’> le censent de quelques préamboles barbare’>. l...l. la flambéo rés elulieclnaire de ce mati o. éblotíissan te de len enc el ‘le sacrifico, e’>t éteinte (pp. 125—1 26). Incapabie de sopporíen plus longtomps l’inceríiíude it laguolbo ¡1 préfére le geste dangeneux, le Russo cherche l’Afrique ospagnelo son les ondes. Aprés le dernier ceopicí de Ja chansen des légiennairos, un milil aire parle á l’Lspagne, peor lancen non pas un appol aox armes mais un a’ccriissemcni. Coito ‘ccix dure ot imporsennello, ce langage ci los termes empleyés, lo banni les connaíí bien: ce sení ceox qol roviennoní it chaque névolutien peun offraycr les indécis, racebor los rancunes ci les vongeances; nempli d’un besein ¡mpénieux de justico, so sentant brusquomení solidaire de la terno ibéniqoo, il cemprend gu’il n’a non do cemmun avec ce gén¿ral qui ignore l’ámo de sen prepre peuplo. Fi si Dan luí avají demandé en ce mement: “Peonquoi, xoine llonneor, insistez-veos dans cato aventure gui n’effno aucun inténét peor veus?”, u lui aurait répondo: “A cause d’un iníérét plus poissaní que celui qui me fu agin la noii dorniéro”(p.129). A Radie Barcoleno, aprés que le général Godei a rocenno l’échoc do ceup d’Ftat en Catabogne, vient be icor des menaces; ellos pénétrení jusguc dans les inténiours les píos paisibles. Des hemmos sont fercés do dire leur défaite, d’aotres horleni. loor tiniomphe. D’aucons décnivont leurs tortures peor décoplen la hamo ci l’olfroi. Voix diversos, hemmos invisibles, la nadie malaxo les conveles, affole les indécis. II en esí gui se duncissení it entondre ces voix de l’enfon oC’ la grandeur sombre de la guerro so mélo aux gestos les plus népugnanís (p.133). landis qo’au dohons, la folio vengenosso peursoií son eeovre impitoyable -“C’ost ~-a la victoire dans une guerro cixibo. [... j. Libe dcii s’épuiser a’> ant do noireuver la raison./ Aprés, Cosi la guerro teol ceuní. De neoxcaox chefs, une neovelbe raison de crome ci de sornen les dents en révaní daxenir sempíueu\. It d’obéin guam)] méme, dans la dostruction en sénie, éíodiée ao préalablo en xase clos”(p.1 36)-, dans la (hambre oú le moribond dégage uno odeur de píos en píos -183 répognanie, Níadruja tioní Vladi et Albert en haleine. Se penchant son le ‘cisage do l’lnlandais peor évaloen la vio que centiení encero coito cancasse ao sang décompesé, elle déclaro qu’il loi [aoi un prétre; ello naime pas los corés mais elle no peui laisscr meonir un homme sans que sen Ame soit en régle peor so préseníer it Oleo. Sans non [aire peor atiénoen la tension qoi existe entre Vladi ci elle, sans dennen d’cxplicaiion, elle s’en ira quénir un préiro en cempagnie do sereno: N lalgré la guerro chi le c’t la j ostice somrnaire dci xui ng tícur. ¡ ... 111 e seca en suJete axoc Icíl. II s a des traditien’> sécolairos q ul protegent les gen’> tnieux q tic des bis. lo Sereno est un boinmo de dos oir comino Jo boeufost une héte de ‘iomme. II noprésonte l’aide A aoínoi mieox que le prétre espagnol no roprésento la chante chnétionne (pp.l38-l39). A l’éceote des dif[énenies émissions gui nésumeni. la sitoatien dans le pa>s eu chaqoe paríi precéde, les armes it la main, it la mise en place de sos ¡orces, Vladi compnend go’il luí faui prendre une décisien. l’idéc de solitudo loi éiant désormais iníelérable -“II a retreové neuvelle richesse de cocun au milico dc la bule révobutionnaine effraní sa moni cemme ganantio de liberté ci do benheur” (p.l47)-, u effnina au jeuno Flamand, obsédé pan la promcsse faito it sen péno, ci qoelle que soii la décisien de l’adobescent, amitié, déxeuomení ci sacrifico en échange d’un peo de fratennité. Au spoctaclc des miliciens gui se ruení dans l’église ci l’inccndiení, it l’écouíe des chansons gui nésonnoní dans le lico sainí ci do la parodie d’cnfor qoi 5. FRANCE AI)]NIi (1890-1977>. lssue do la grosse beorgecisio catheliqoe flamande, ceosine, pan sa mére, dc Georges Rodcnbach, Cécile Coucke, née Van Dromine, no publio son premier reman gu’en 1930: le Alaitre de 1’Aubc’, seos le pseodonyme de Irance Adine. INts l’année suivanie, ello ebiicnt axec fa iriennal do reman en Bolgiquo (1941-1943) ci ceuronné en 1963 pan l’Académie francaise. La remanciéno, gui passe une bonno pantie de l’annéo dans sa maisen Ibartso-Berria au cocur des Basses-Pvrénéos, distilbora dans dautres “remans basques” teute l’adminatien qo’elle nesscni peor ce peoplo: foremcndí (1943) ci. iziar (1945). Terminé it Saret44 it la mi-axril 1939 ci dédié it teus sos amis d’Lozkadi, Iziar14~ no paralíra gu’ao lendomain de la Secende Guerro. lo ihúmo contra! do ce x ibrant hemmage au peuplo ba’>guo ci. píos specialomont “a teus teO\ doct <>11 ponissait do moni le le’calisme ci doní la sépulture étaií san’> henneurs, méme sans une pniére”(p.230), esí, ainsi que le signale un des personnagos, “l’élan de chanté, c’esí-it-dine d’ameun, des Basgoes do Franco enxors les nélogiés d’Euzkadi”(p.21 1>. De coite ¡ratennité ci de coite solidanité exemplaines, l’autcur luí le témoin émorxeillé. Lo len mal de cci “an do disgráce l937”(p.9), Nlichel tInsogi débarguc en gano do Sainí-joan-de-Loz oit ]‘aííend sa icono soeur Anne; en doscendaní do train, 11 aide une jeune Panisienne prétenileuse, Nicebe llaudran, gui xieni passen la bello saisen ao soleil afin de se guénir d’une pleurésie. Ronen~ani it une carniéro premetícuse de gynécebegoe it Paris, le jeune decteur regagne sen pays natal et sa maisen: tlrhandialdc-u (=pnés de la niviéro); u a choisi, “peor l’amoor do son clecher”, de redovenir médecin de campagno: les années ‘cécuos dans la capitale n’ení pas offacé lo Basque en ceiui qui s’émeuí it la seole idée que les éires qui naitrení entro sos maíns senont des enfanís do sen terreir. Dés los premiéres pagos do sen reman, Franco Adine insisto sun les liens trés éíroiís gui onissoní los Basques fran~ais it leurs fréres d’Lspagne, píos panticuliénemení dans los circenstancos tragiquos de l’épeqoo: La guerro d’Espagno axaií déveleppé choz pnosqoe teos les Basques un sentiment inés vif do la naco. Co sontimoní no les empéchait pas d’aimer la grande patrie lrawjaiso; ils n’on faisaiont poini., commo centain’> peuples, uno idelátnie, agnes’>ivo enxons teut ce gui no pensait pas comino eux. Níais il’> l’entounaient dans loor itino d’un culto, secreí ou non, d’uno bolle llainme d’entheosiasme; ot ils étaienl épris do jostico et do générosité peor lours frénes rnalheoreox (p.l 4). 144 ~ s’agil du sillage typiquemenl ba’>quo que Pierre loci décril dan’> h’amnuntcho seus le nom dttchezan. 145 [nance \dinc, Iyia¡; Bruxelle’>, la Renai’>sancc du lisie, 1945 435 D’origine plutóí modesto, Michol saii qu’il no peonna pas, cemme ceniains de sos conciieyens fenionés, enínotonin des familles 00 seotenin des “refogos”; en revanche, u csi bien dispesé it consacrer une partio de son íemps ci do son énergio it panser les nembreuses pIales, iant phvsigoes que morales, cuvontos par coito guerro ci it onceurager “ces grands éprooxés, encere dculoureosemont sonpris, dans loor droiture, de s’étne ireoxés entre doux baines: celles des “reuges”, gui Icor en xeulaiont peor loor telérance, loor désir de paL ci letír inébranlable caihelicisme; celle des “blancs” gui no loor pardeníiaic ,it pus dux oir relusé leur ulli¿ínce peor rester fidéles it une flQtr( lo d nnee”. II salí ¿íussí qo’il do’cra seceonir ax ant íout les “jeunes méres de lá-bas gui se cenlieraioni a lui: des éíres inlzinimení deubeoneux, gol avaient cenco ci porté loor frulí dans 1’angeisse” (p. 14) ci dení los craintes éíaiont trop sou’coni lendéos. Quolques jeurs píos íand, appelé pnevideníiolloment au che’ceí de lad’c Harding, l’épeuse d’un nicho Anglais retiné au Pays basgoc, Nlichel assisi.e, dans lo peri de Sainí-joan-do-luz, it l’anni’cée dnamaíiqoe ci peuríaní sal’catnicc de ces Basqoes d’Lozkadi choz lours frénos de nace francais. Aturé par uno jeono femme d’one boaoíé exceptionnelle, it booi do fencos ci peníaní un bébé dans los bras, u décide de la recucillin choz lui. Dés le lendemain, encone seos l’empiro do l’effroi, lziar14C’ llanrieden narrera A sos hótos sa deoleuneuso edyssée ci ¡‘enfen véco pan les siens: -jo sontais do l’égliso, los aviens velaient trés bas ao-dossos do neos, en ontondait des cris affneox, ci le crépitemení des mitrailleusos. J’ai ceuro josgo’á choz neos, jo no sais cemmont. Ma sooor gisait, monto, son le souil do la maison. Jo Ial pniso dans mes bras, j’aorais veolo moonir lA, it cóté d’elle. l>ois, cemme si sen Amo passait prés de mci, quolqoe chose m’a dii: “l’onfant, sao~e-lo, sauve-le.” J’aimais mioox meonir ci jo no bougoais pas, si ce n’osí peor canessen lo chor visago gol devenaií si pAlo, gui so rofroidissaii. seos mes mains. Li j’ontondais toojoors la voíx gui disait: “Sauve-le, sauve-lo.” Alors j’ai ombrassé ma chénie, jo l’ai ceuchée pan torne, et jo sois allée chenchor le potit. lo l’ai reulé dans un dnap et dans une ceovortore de bonceau. Cemme jo sontais, un gar~on de dewze ans envinen passait en ceurant. II s’ost anrété, il m’a priso par le bras et m’a entnainéo ‘cons uno gretto, une sonto do treu oC’ sa méro était cachée. Uy sois rostéo longtemps, des heoros, ci pois j’ai marché, avec les autres, marché peor gagnor la mor... (pp.3l-32). Quand elle loor confio qu’olbe ‘ciení do Gcnnika, la ‘cilIo marívn, Anne ci Nlichel baissoní la této, “comino en se recucille do’caní une dépeuille sacrée. Celle-ci 146 l)ans un dialogue entro \lichcl oc Sir John llarding (p.96>, France \dine nous apprend qo’l¡iar signifio “Notre-Dame-do-la-Mor”. nem do vicux sancíuaire au-dessus de Pesa, qui abrite la \ -C’ost un Naxarrais. II sen dans un de ¡ours régimenís. Qul sait s’il n’était pas a’coc coox gui ent tué sa femme? -Non, ¡it Michel, les axions étaieni allemands el l’on est A peo prés «ir déjá qoil n’y a\ait pas do roqueros á Gornika... (p.33). Dés le débol, uno pretende amitié hora Anne ot Iziar; do sen cóté, Nlichcl cemprond que la jeuno oxiiée lo bit, SOíx ant l’instinct cío cortuin’> ¿tres purs gui nedeutení aoi.ant l’amour gu’¡ls poornaient resseniin que (0101 go’ils inspirent. Afin qo’lziar, désireuse de partager la vio des autros néfugiés, so sonto le mieux possiblo, ib l’insialbo it Ira rzeartea (=parmi les Ibugénes), uno métairie eccopée pan uno famille do coltivaíours hennétes ci laborioox ‘conos doyarzon en Goipuzkea. Donénaxant Michel tontera d’appnixoisen cci étno fragUo gui épreoxe un immonse bosein d’amour ci dc récenfení mais so ireuble dés gu’il l’approcho. L’effnoyabbe calvaine endoné pan lo peopío basque ospagnel, France Mine b’éveguo A íravors la dosíinéo ínagique do piusieuns des nélogiés aoxquels tslichel se déveue cerps ci Ame. Veo’ce d’it peine dix-hoit ans, oniginaire d’Qyanzun 00 sen man a éié fusillé, Pepita mct au monde un petii gan~on; quand Nlichol, le parrain, prepeso d’appobor le noovoao-né José, la jeuno méro, ao cemblo do l’henroun, sécnie gu’cIle refose de loi donnen un nom ospagnel: “En un instaní ci sans un moí de píos, teute la inagédie d’un peuple éíait évoquéo dans coííe chambrc”(p.80); lo peíit so prénemmora lñaki, “un nom de choz neos”. Arnixéo précipiíammení de Sainí-Sébastion avoc un seul do sos enfanis, Rosario aííend avec beaucoop d’impaiionco la vcnue des treis autros ci axcc une grande anxiété des neovelles do sen man, un jeonnalisto répoblicain onnemi juré do teoto dicíature, emprisenné dés b’occopaíien do lerniteire ci íransféré it Borges. Encointo do deux meis, une paliente de Bayonnc ‘ciení d’apprendro le décés de sen man, un jeone écni’cain, “poéte de notre folklore, podio de sa xic et de sa moní”(p.186), exécoté deox sornamos Plus idi. en cempagnie d’ono dizaíne d’ananchisíes qo’il avaii co la joic de cenxeníir pendaní sen séjeor en prisen: “II a cendují ces paux res gens xers un Dico qo’auparavani ils blasphémaiení sans le connaitre. Sa [emmo ma meníné la letíne dadico qu’il loi a ¿crite, uno letíro ~487 sublime de foi et dc benheur sunhumain, can II lul semblaií peu do chase d’effnir sa ‘cje aprés ax’oir ramené it Dien ces Ames égarécs”(p.1 85>. A Errecaldia, une grande métairie un peo délabnéo esí eccopéo par un avocal de Bilbao, su femme el beurs cinq enlanís. Braxernení, ces iniollectucís cultivení un coin do terne; ci, l’espnit de la raco aidaní, iis parxicnnoní it en tiren loor sobsisíance. Peor eox, les lixres soní dexenos une récréatien suprémo qu’ils no s’ectne¡ent que naremení. Dé’> qu’ils le peo’cont, Slicbel el Sir .!ehn llarding sc rotreo’cent ¿cxoc un iniérel el un eníheusiasmo partagés: si lAnglais, bascophile cc>n\ aincu, y x< ~it une benne occasion d’approfendir sos connaissances auprés d’un Basquc érudií ci visibiomení attathé it sos íradiíions, peor su puní, Michel resseni. un plaisir intense it dialoguen a’cec ce gcníilhemmc qoi apprécie sen peupio ci -C’est vnaiment le typigue ‘cillago guipozkoan. los negocies do Navarro gui l’ení envahi se sent mentrés panticuliéremení odioux, n’esí ce pas? -Gui, ci c’esí d’aoíaní píos injusto que dans ce paisible ‘cillago do pepulatien nettement basquo, les famillos carlistes, ci mémo cello do général 5... furont protégées par los auterités locales, nationalistos basqoes, centre los inconsions des extrémistos do la zene reuge de Pasajes (p.84>. Péronnelle boonnée de préjogés bersqu’e11e débanqua de Paris, Nicele sublí une conversien fulgurante; seos l’influence de Michel, d’Anne, diziar ci de Minen, une amie d’onfance des iJrsogi, ello so déteorne dc sos mauvaisos lectores cemme dc sa ‘cje cisive ci égofsto, ct apprond it déceuvnir les nichesses el los qualités intninséquos de ce peuple qul ini of fro l’hospitalité: solidanité, dignité, tolérance, noligiosité, nejeí de ieuí fanatismo,... Li pussien axoc laquollo la romanciére décnit les íradiíiens ci lo folklore basquos ceinme le plaisir é’cidont qu’elIo prend it parsomor son récií do mois do pays traduisení le culto qu’elle ‘ceoe it coito région ci it sos habitanis. C’est pnincipalemeni. it Sir Harding, sans deute píos objeciif que Nlichel dans sos jugemenis, que Franco Adino délégno la missien de dénoncer le son cruel réscrxé aox Basquos espagnols ci d’expliquer loor aitiíodo digno dans coite guerro. Ainsi. it irax ors une podio lo~en d’hisíeire it Nicole: 488 -[Lo Pays basguol a pnis, comme do justo, le paníi do la Républiquo A laqoelle fi dcii cotto autenemio, centre l’insurrection militairo, -coite sei-disani guerro samio! -Mais los Naxarnais sent Basgoes aossi ot jo croyais que la Navarro étaií ralliée au panti du Général Franco! -Hélas! que írop! los Navarnais sent, ao íond, dix Ños. l)ans la plaino -gui ressemblo A l’Espagno- ils soixení los Lspagnols. Níais jo sois «ir que ceo~ do la montagne sent restés Basqoes do cocor. II en est des exomple’>. lo sais qo’un tooí jeone hernme, ¡nére d’on homme pelitiqoe trés en voe, est actoellement en pnisen ci no deit qu’á l’interxentien do notre seovoraino d’ax oir échappo A la ¡usillade. -t1n boau geste, sans deote, eí que hacon approoxe choz une pensonne que son rang niet au—dos’>us do la pelitiq tic. MaÑ etís, Sir Job e, ci n gentíeman ungíais, se peut—i 1 que jo setís treuso duns le ump de II ‘>pagno cemmtí ni sto? Sir John oot un meoxomení d’impatience. -Ah! la propagando esí bien falte! dit-il. II y a co, éxidemment des aííeníats anarchistes ot si ¡‘en no peot los excoser, do meins comprend-en les réacciens inévitablos d’un peuple ecrasé si longtemps pan uno done miséne. Níais non no rossemhle moins A ¡‘anarchie qu’on cominunisme erganisé, oC coloi-lá, ¡‘Espagne no le connaissaií guéne. los advorsairos do geovornemoní actoel cnt beao joo en agitaní ce drapoau. lis savent que su coulour épouxaníe tocis les heurgecis du mondo entien ci los gagne, par ce fait, it loor cause. -II y a touí de méme co do xilaines cheses commises par... xc’> amis! Peovez- veus défendre le massacre de la pnison do Bilbao’4’? -jo peux íout ao meins ¡‘expliquen Des avions étrangers étaiont venus bombarder los qoantiers pepulairos do la villo, déíruisant d’hombles foyors ot massacrant des innecents. Los pnisonniors peliuiquos, de Icor’> fenétres, faisajení aux aviateurs des gestos de bionvenue ci chantaiont it íue-této des hymnos fascistos. Fant-iJ veos étonnor si la fonIo a vn... rengo, ci ‘ ello osí montéo A l’assaut do la pnison aIim do réduire définiiivemont au silonce ceux gui nailluiení loor deolí ot loor deuleor? Encero les gardions cnt-jIs défondo los penes au pénil de leur vio, ce gol n’a jamais dié fait dans l’aoire camp, -bien au centraine. Veus veo’> étcnnez do me treuven. si jo pois dire. dan’> lo panii geoxernomontal? C’ost précisémoní parco que jo sois Anglais, ot genileman comme veo’> avez la bonté de le necennaitro, que jo no peox souffrir la dictatore et les abus qu’ollo appenío. los Basques ponsení do mémo. lbs sent trop civilisés peor admetino l’e’>clavago. -Sent—ils xnaiment si civilisés? -lis sent placés au plus haot degné do léchello homaine (pp.102-103). Afin de mieux illusírer l’humanisme des Basqoes, Sir llarding nappento it la jeune Panisienne uno histeiro’48 gui, dil-il, loi fui narréo par un de sos amis, un anclen efficier britannique do nem de W originairo d’Lcesso comino la 147 “les Nationaliste’> busques s’eftoryaient de tenir loor potit cerricoire A l’écurt do’> selutions extrémisles do I’Espagne républicaine -mais cola desonail de píos en plus dílliiilo. le 4 lanvier, une série d’émeutes tic suite a un raid donen sur Bilbao par les Junkers 52 dc la légien Condor. Deux dentro eux furení abaltus par des chusseurs russo’>. les deux \llemands saulérení en pat-achoco; l’un ful tué par la leule que (elle aclaque gratuito asvaic renduo Iuriou’>c un pilote russo sausa l’uotro d’one mort sembiable. Nlais la siNe était littéralemenc enragée. la olcrc do peuple étuit, dc plus, exacerbee par la faim, car trés peo do nasires do ravitaillement asaícnt rcu’>si A Iranchir le blocus de plus en plus serré des Nationalistes. tnc pepulaco déchaince laquelle se joignil un bataillon do la milice de l’t.6.l., marcha sur les édificos oú l’en asail réonl le’> prl’>enniers politiques de la sille. Quelquc 208 détenus lurení exéculé’> dan’> trois prison’>” reine it laquolle ib est apparoníé, ci qoi, au ceuns de l’éíé 1936, 50 treuvait it Zarauz, lo lieu do nésidonco d’éíé dc nembreuses famillos de l’anisíocraíie castillano. L’échec do coup militanisio au Paxs basqoo pbengea dans Ja déíresso ci 1’affelemcní ces personnes compromisos dans un meuxemení gui prexoqualí la réprossion do la part des élémonís officiols républicains el l’indignaíien des massos ouxniéros. Sachani. le péril que menacalení ces gentilhommo’> ci. Icor’> [anilles —les nems des monarchisies résidant it ¡arauz étaiont bien cennus aux comités do 1 ront pepolaire ci la peli(o geuxorncni.ontalc totalernení délrn >rdúo no peuxail empéchor goe l’en annétití los paríisans de la réx cIto peor les lusillor-, ci consciont que le paríi autenomiste basgue, rallié par la grande majeriíé de la population a doní certalos dinigeanís étaiení ses amis -11 connaissait la hauteur de louns x’uos el la nobbessc de leurs sontimenís-, éiait seol en mesuro dc los pretéger, W...s‘adressa au docteor 1 une des píos huotes personnalités do Panti National Basgoe. Bien que la noblesse ospagnole aii icojeor’> éíé onnemie de bcurs aspinations -“Aox denniéres élcciions, anisíecrates ci monarchisies, peor la plupaní propniétainos fonciors dans le Pavs, avaiení ‘cielernmoni cembatio lo Statut d’Auionemie do l’Euzkadi gui éíaií sur le peiní d’éire adopté par les dorni’ res “Conos”, lis avaloní do reste éíé baitus par l’élan do meuxemení natienal basque!”(p.104)-, coloi-ci, fidéle aux pnincipes humanitaines, it la haute civilisatien ci it la formatien ‘craimení chrétienno de sa naco -“le Partí Natienal Basque avaií d’ailleuns déjit libéré des pnisonniens do paríi blanc”(p.105)-, accopia sur-le-chump les soggesíions do W... le gerulemnan ci lo jaun décidérení dc sauven guolque cení ‘cingí personnes dení beaocoup éíaiont déjá veuées a la moni. Ainsi, un matin do mois d’aeúí, le peri de Cetaria fui pris par un bataillen do gudaris -les milic¡ens-veleníuines du P.N.B.- gui en chassérent lo cemmissairo ci la treupo. Quolgues heunos plus mrd, it linso des comités neugos gui axaioní les m05ens d’ompécher ce départ el n’auraioní pas mangué de s’y oppescr, le contre-torpilleur anglais II 67 meuillait en rade de Getania el la celonie cstix alo dc Zarauz embargoaií en teote séconité. Des saof-condoiís loor pormotianí do quitter leurs palacios ci de sc rendre it Cetaria Icor axaicnt éíé défl’s rés la x cilio. La joie éíait imrnense choz teus ces éíres sor le peiní d’éíro cendujís en íernitoiro francais el nembreox funoní les cris de ¡Goma Euzkadi! (Vito le Pa5 5 Basque!); mais loor gratitodo fui éphémére! Peor Sir llarding, en sauvaní d’uno inaniére 4% teute désinténosséo leuns pires ennemis pebitiques. “ le Ceiha espagnel”, ajeotc-t- ib avec un seunire de méprís, Les Basgoes cnt cro accomplir un deveir, et [‘cnt fait simpLement, ceortoisoment selon loor’> tradiíiens. Fi. ce ‘>ent lA les hemmos que le parti blanc, eoblioox des faveur’> re~oes, emprisonne, torture ou fusille, en livram loor torre á une seldaíosqoe étrangére. Le massacre do Gornika ost la hento de notre siécle. le no poux rencentrer cotio potite Iziar sans axoin le ~eour serre A l’idée do spoctucle infernal qui s’e’>í déreulé ‘>00’> ‘>0’> xeux los l¡anyailles de Nlichel ci. d’l,’i¿tr nc soront point sombiables A (01105, radieosos, dAnne ci de Ramonícho, un centrobandíer doní le chil¡ro dallairos se resscní fácheoscmeni. de la siíoaíion eutro-Pxrénéos: “axec ceno damnée guerro d’Espagnc el les gen’> do Franco gui regardení mmmc do peison muí ce gui viení do France, que veux-tu passor!”(p.b2). Can, si l’idéo de pordre Nlichcl lui est insoppeníablo, Iziar, gui cen~eií peor les exigencos phvsiqoes de l’ameur une peor mélée dc népolsion, esí époovantéo it la porspociix e de loi appartenir; elle aimenaií paniagor la sérénité gui émarie de Anno, si eptimiste ci impatiente de so dennen it l’hemmo qo’eile a cheisi. lilé’ce-infirmiéro dans uno cliniquo do son pays, la jeune Basque espagnole a eínendu panber des brumaldés ci des naffinemenis sadigues pnatiqués pan ceníains maris -dení sen beau-frénc- son loor épeuse; confidente de femmes henicosemoní asservios gui loi chucheténení leurs socrois, clic cennaií aossi los ‘cielonces impesées, dopuis lo débot do la guerro, it de nombreuses iconos Hiles ci jeunos femmos de choz ollo. Le jeur do maniage sena peor cci étre timoré un jeun d’angoisse ci do cnispatien; Michol saii qo’il do’cra gagner la confiance el anénuon les craintes de ceue jeune épouse si rudoyée par la ‘cte. Qoand elle accoptora cofín dc bnisen lo leond silonce gui los sépare, de raconter ce doní elle fui le témoin herrifié, u parviondra it luí faire découxrir 1’ameur cemme ce gu’il dcii. étrc: une seorce d’épanouissoment ci do néalisation. Ce soni doux amants heuroox ci conflanis gui irení se recucillir eí remercier Notre-Dame dans sa chapolle do moni Axolax. 491 6. EDMOND KINDS(1907-1992)149. Le temps des apótres1 50 Au souvenir de Pierre Brachot, lué dexaní AJadrid ¡e 12 no~emnbre 1936. Jo me nappollo ce matin do nevembre 1936 oit neus avon’> appris la mcii dexant Madrid de notre ami Pierre Brachot, fnappé ao lront d’ono balto do mercenairo. la promiére victime beIge, sans detito -ot de qoelle qualicé d’inteiligence oc de Duns la note finale, lidmond Kinds (OII¡iL ¿tu lotícur que coito “histeiro do résistance”, U nc comptait píos la publior mais que, \ ingí ans aprés l’ax oir écnite, en 1945, u a le sontimení que “ce n’est peoi-éíne pas muí á Lii mutile”. Hitler, Mussolini, cennaissons pas, disonÉ les jeones. lit f’Lspagne, savont-ils ce gui Clianí Armand Salacreo et sen héres julos Dunand des Nulis de Ja colero: C’esí une histoino des “iomps passés”. Lí Von n’ost pas avaro do sa pitié ni do sa clairvoyance peor los crimos d’autnefei’>. Gui cemme les hommes aiment la jostico quand lIs jugení los crimos d’auírofeis! Mais jo connais loor silonce dexaní los deuleor’> teutos chaudos doní ils ‘>0 cneiont innoconts parco gu’ils déteornení la téte, condamnaní le sibonco dc beaucoup ci la complaisanto sympai.hie do ccniains envens le ferfaií, Kinds rappolle que, peor l’l3spagnc, ¡1 no s’agií pus de (‘rimes de jadis ni méme d’hier: Coito Espagne gui subsisto nocis représonto J’avilissornent auguol nous ayees ioot do mémo échappé, coite Espagne oit aujeond’hui encere ji se treoxo des jugos peor condamner sur commando. “Bénis soient los canens, proclamait l’évéqoe do Caríhagéne, si dan’> les bréchos qo’ils (lovront lleurit l’Lvangilo.” l’Lspagne des canons bénis -co bénits, commo lo pain? (p.8S). Des “apótres”, Alain Baudier en connalí beaucoop: 149 Candidat en philosephie el loIre’> el docteur en droil dc linisersilé de Bru\elles, ldmond Fdnds esí uu’>sí remancier, auteur druniutiqoe oc essuxísto. 150 dmend Kinds, le comps dos apócres, Bruxolles, \ndré De Rache éditcur. 1967. Ce récit esí le deuxiéme d’un triplyque. le premier, !.‘Excursion sce¡aire, cí ce Jemps dc’> apétccs tmt obceno le 1’rix de litídrature fratv Zélateor’> de l’Humanité co do la Natien, do la nen-nésistanco au mal eu do la samio violente, [...l. do yoga co do végétarisme. Feos sincénes, -eox, do moins, los passiennés de l’idée,- chacon invoqoant le saloí do l’oníité supréme, lo Prelétaniat, la Natien, l’Esprit. Nlarxistes 00 chnétions, ci coox-Ci “do droite” 00 “do gaucho”. ~ Chacon ~...j seoé cern’> ci Ame A la sienne, ot généralemont prét A meurir peor ollo (p.11). la désaffectien de Baudien peur cci “áge des apótres”, cetie “Lpegoe oit l’indignaíion co la pujé mémo se muaicnt en idéos: it ce litre domooronaii xixaco le seoxonir des ooxniors do Vienno, de’> mineur’> des Asít’rio.s”( p. 1 1 ), previeflí dono x i( ilonto cemmotíen subio durant “sa primo jouncsso entiéro el flJl\ eh los precés de Níesceo, la haute ‘colige de bonne fbi el do ¡idélii.é do boaoceop do sos amis, I’Espagno cii” son des civiéres ci dan’> des cern entures passaioni des seldats do chain ‘civanto eu meníe”(p.12). Mebilisé en ectebre 38, Baudior fil partie de ces réservisios gui nalliércnt la gane de l’lLsí en chaníaní I’Iníemnationale. Li le Níanzanarés íenait teujeor’>. Sa Ioi dan’> les hommes peuvait-elle nonaitre? Un dangon gu’il acceptail d’ontheusiasmo, et il lo roconnai’>’>ait. Gedesbeng ot Munich. II n’eot píos que le seuvenir d’uno faosso alerto, ao’>si, dans su dénision. Aprés la porto do sen dernier symbole, Madrid, l’Iispeir n’étaii peut-étro píos que le litro d’un boao livro (p.12). Remobilisé en sepiembre 1939, blessé en mar’> 1940, ib sen de l’hópiial en mai, justo it íemps peor so jeindre it la cohorte des réfugiés. Ensuito, c’est le reteor it Paris onceno dépeoplé. Des tomps cenfus, ceux dc l”’aucniisrne”. Fi pois en n aítendit ¡néme píos; en se mii A faire des affaires. II éíait bien [ini le tenips des idées. II esí ‘crai que beauceup des apótres qo’Alain a’cait connus moisissaiont dans les síalags oiles eliags; ceníains s’étaicní teotefeis adapiés A l’épeqoe... A l’entrée do méine, par afficho, “l’Aoioniíé Nlilitaire commonigue la liste des fusillés do jeun. Li D’Espagne, cemmo en épisedes A la piéce mondiale, los jeunnaox annoncení teojeor’> les fosillades massives A Madrid, A Barcelone, A Malaga. 1 nance n’a-t-il pas parlé de [aire fosillor la moitié de l’L’>pagne? Li c’ost denc qu’il y a des hemmo’> gui esení encere espéror, lá-bas. Do’> cendamnés en exil sení livnés par lo Niaréchul aux pelotens d’oxécotien do Caudillo (p.16>. Un icor, it la sontie do ChAtebcí, Baudior lina lo nem d’un ami: “¡acquos fusillé!”, lo méme gui, en 1935, alens qu’il naimail pas la politigoo, s’éíaií peurtaní occopé actixemoní d’erganisatiens antifascistes, “pan néccssité”, disait-il, xoolani. laire 4(33 entendro que désorrnais l’onjeu loi sornblaií plus impertaní guo ieut. “Li voyez ce qul se passo en Espagne”(p.19). Seos ce Paris do marché noir ci de la cemplicité, 00 celui de la résignation, Baudier découvnira bieníót un autre Paris, uno autro Franco, celle gol \it dans l’embrc, forti’ce ci socréto. Leur’> rai’>ons... Los simples veo’> rogandaient a’cec étonnomont: cctte qoestion! lo’> intelloctuel’> veo’> los lermoIaient, loons mobilos, en tormos méremont médité’>, el totijeur’> crés person nel’>. Variacien’> sur la 1 raternité, la Réxel ution, la Di gni té. lo mcii lecír iii stant de la xio, q uolq oc impulsien génereuse cl ‘cm j ecí r cl ‘¿idolescen ce. Beaticeo p insoquaion c II spagne ( p.2 6). Dans le maguis, u fera la cennaissance de Bréal, un ancien d’Lspagne, un apáire reveno do “‘leruel”1~1: -“Gui, j’ai faií la guerro d’Espagno. j’avais vingt ans, en 36. jo veus l’aveuerai méme, ce ¡iii notre guerro, celle-lA, jo veox dire, bien entendo, la guerro qoi neo’> concernait dan’> nos atiachomení’> ossontiols, 06 étaií en jeo le sen do teos nos ospeir’>. Li ce fui celle-lA, notre drame. [.a chuto de Madrid, xeo’> no peovoz \(>O’> imaginor -II s’intenrempit, regardaní Baudien: peut-étre, ao ¡ah, celui-ci pouvait-il imaginefl ci l’événemont avait-il été quolque chese peor tui aos’>i? Baudier devinait le sons de cetto expectativo.- “...quelbe fin des fin’>, peor noust Neo’> avien’> pendo notre fei dan’> lo monde... La guerro de sopíembre 39, la guerro des gr-and’> panienaires, j’avai’> un pou l’impre’>sien, peor ma pan. qu’il no ‘>‘agi’>saii plus do défondre que des dépeulílos. j...j. En joillol 36, faisaní ma ieurnéo des alcazan’> en teuniste eí arcbéelegoo amateun, jo me treuvais A Cadix. Les Maures ot le Tercie débargoéront un matin. Ce fui assez étrango, guelquos jeur’> doraní, ces événernonts histeniguos dan’> col air de vacances, ces afflux do Maures, de milicion’> ot de teonistos reprenant los reotes. Li lo canon que l’on entondait de la torra’>se do l’hótol. Moi, j’allais cA ot LA, en conioox, ci combion de leí’> l’ai-je ontondo, ce mot: fusila? Qn l’ontondaií dans los roes, dan’> les auberges, mOmo... Qn x’o~ait de’> greopos de prisennier’> go’ils emmonaiení von’> les ten-am’> vagues de la banliocio, en entendail los salves leintainos... l)éjá le ph était pnis: ce fui un expleit facilo, peor France, la tuonie do Badajoz... Li les causes étaient si clairo’>, en Espagne: la poro défonse do ceifre- fon, do pátunage A íauroaox gui avaií failli servir á cultiven do blé, la levéo des pnivilégiés centre la monace de goelqoes progrés. Li los évéques se mironí de la pantio... Feos coito serte do névélation doní jo veo’> ai parlé: lo sendido, ou plutót méme, en Espagno, l’abject: jo no treove pas d’aotre rnot. A la baso do déchainernont allemand, u y avait tout do méme l’injostice do Versailles, el un phénoméno do désespeir. En Espagne... -II haossa los épaolo’>, comino incapable de représentor teut sen dégoñí.- Qn entendit des saIxes pendaní plusicor’> jeurs, LA, et dan’> d’aoínes villes cii jo passai’>. Gui, c’est en vexani ces cusnien’>, jeonos eu 5 ICO\, ces étodiants. que les guardias civiles cenvoyaiení it u-ayer’> les roes, que j’ai compnis A qoellos contingonces tours ‘cies ét’aiont sacnifiée’>. j...j. Ao lico do franchin la frentiéne. jo mo sois engagé dan’> la Brigade intornatienale gui se fermait. J~ai été rapatnié ax oc les dernior’> xeleníaine’> en 38... Gui, j’ai 00 le temps de m’en rendro compto, lo peuplo ospagnel en a 00 conscionce. 151 \insi s’intitule le chapitre doní esí extrait le témoignage suisant. 494 de cet abject gui s’attaguait A son espoin. II mo semble que c’était ce ‘>entimont-lA, éproové au delA de l’oxpnimable, gui faisait panfeis, lo seir, cetie tnistosso do’> milicien’>, lonsgu’il loor anrivail do ponser, en simples malhabiles A penser... c’était cola, ce sontimoní go’il’> avaiont do qoelqoo cheso d’impassiblo á cemprendro -jIs me l’ont dii bien seuvent- eu lersqo’ils enternaient un camarade tuL A Teruel, jo n’eublionai jamais, neo’> avion’> treové paríoot des pontrail’> do Franco: ce seunine do ma’>sacneon, -teujeon’> seunianí, avoz-veus remarqué, France pesant devant l’ebjoctif? Ft choz nos hommos, il y avail un instant do sorpriso, devaní ce seunino... qoolqoe chese gui dépa’>’>uit limaginable. [...1. Et il’> lo saxaiení aus’>i, il y axait uno grande injostice: II’> pooxuiont xaincro le’> géndraox rebollo’>, jamal’> il’> no loor jottoraienc cct abject ú la téte! Qn n’aí¡ruic memo pa’> compris, de l’autre cóté... le mc ‘>e oxien s, i 1 y en ¿is uit un ti n 1 .spugne1. II blémis’>ait, en seyant le portrait du général, u scríaic le’> peings. (emmo si c’étaií uno alfaine ponsennelle entre eox, humaino. II no s’agi’>’>ait píos dc J’onnemi do guerro. “Lt c’ost un hemme!” C’était pnécisémont cola, l’inimaginable... S’il n’e’>í pas moni au combat, u a dii étro fosillé, aprés la choto do Niadrid... Cela encere! coite répnossien aprés la fin, coite dro de vengoanco, des contamos de millier’> de cendamnatiens peor nébellion armée, alers que... Neo’>, neo’> semnies de’> francs- Ureur’>, en violation do drejí do la guerro: c’e’>í ontondo, et neo’> en accopten’> le’> conséquencos. Mais cendamner ao poteau do chof do rébellien armée coux gui n’avaieni fait go’ebéin ao gou’cornement légal. Et il s’ost treové des jugos! ¡...J. Jo ponse A cci. ultimo écoeorement ré’>orxé A nos amis espagnel’>. Et dan’> teo’> les jugemenis il y avait “as’>assinat de prétre’>”. Formule autematigoe. [...l. En 1936, jo peux le diro, j’éíais ardeur ci fei, en m’engagoant A la Bnigade... Aprés men neteur, j’ai conno la dénision, le fend do la dénisien. La vio gui coniinuait, comme s’il no ‘>‘était fien passé. Peor neo’>, gui avion’> véco pendant deux an’> et domi le dramo do l’Lspagne, la chuto do Madrid, c’était quelguo chese! Li puis, dan’> les buroaox do Barcelono, aussi, j’avais yo coriains tnafics... ces manchands d’anmes, gui so disaient des nótres, et ces banguier’>, les mémos que de l’autre cáté, seos d’aoires préte-nonis. Des seuvenin’> gui me nevenaient, malgné bol... Cetto dénision -veo’> me cemprendroz pout-éíre- jo la vivais, jo n’avai’> píos que cola á vivre. j’avais d’ailleur’> l’impro’>’>ion, aprés notre défaite, qu’olle no nisguait píos de s’attaqoer A non gui en va[út absolumont la peine”. ISaudior le compnenait... Fi. mainíenant si, ‘>onmeníant sa dénisien, Bnéal marchaií, bien gu’avec une centaino prudern-e, A la rencentre des autre’>, c’éiait súnemont aun de poursuivre le cembat commence ‘>or los bords do Manzanares (pp.7l-74>. Dans ce long témoignage, lo jeone résisíaní fnan~’ais évegoo donc ce que la guerro d’Lspagne ct sen déncoemoní dramaíigue signifiérení peor le poíií peupbo ospagnel ci peor leus les iníellecíuels do la génératien dc Kinds: la mise a moni d’un immonse espeír. Les Orniéres de I’Eté1~2. C’cst un sentimení it peo prés semblable gui habite guelgoos-ons des pretagenisíes des Omniéres de ¡‘Ltd en ce triste aprés-Deoxiéme Guerro mondiale, 152 Ldmond Kinds, les <)rniéres de lite, Bro’>cllos,. \ndré De Rache éditoor. 1957. 495 tel Flerontin Maublanc (27 an’>) gui, aprés s’étre comporté en hénes dan’> la Résisíance cii ib fui blessé, avait osé crome en “la lutte peor une France píos fratornelle, peor un mondo píos justo. Quelqoo (toso dautre son terne, aprés le tomps do mépnis”(p.78). Fn 1947, san’> situatien profe’>sionnofle ni diplóme final, cendamné it vi’crc dexpédionis, do peíiís beulois el de la généresité d’uno tanto, jI sc soní en margo do la vio, en\ahi par le “sontimení do l’absurdo unixersel” (p.63); aox ‘ceux des parx eno’> et do’> prix ilégiés do sor> gui cnt reussí dan’> l’cxisienco ci cnt troux é uno placo an soleil, il n’osi gu’un “raid”. leuxoleis, bien décidé it prendro le’> chosos tollos qoelles adx¡onnoní, a se fairo une raison do sen poíit destin, il préféro saveuron sa liberté. Sen ami Cérés, gui luí chef don né’>eau pendant la guerro cí passa sen agnégation d’anglais aprés la libératien, habito en Saveie; si, au déboí, col exil lui avait pesé, aujeord’hui, il osí heoneux de ‘civrc bm de Paris, de “ce beau panier aux cnabe’>”(pÁ03), “bm de coite gérontecratie, -ancienno et neuvelle, mal’> teojeor’> pareillemoní déxooée it 1’argení,- bien décidée A nc non cemprendre aux aspiraiiens do cello jeunesso gu’elle avaií si bien cnceuragée A meonin, ci d’ailleors bien incapablo dc non nénoven réellomont”(p.lO6); il y a déceuvort “le sons prefond do la ‘cie, du monde (p.105). - Ao fond, neo’> commencen’> A neo’> en nendro compto, l’espein aura été notre romantisme, A neo’>, l’e’>poir des aprés-guen-es. l’eurquoi attendre, en somme, qo’un magnifiguo reneovoau émano do la guerro? Parco gu’il y a co beauceop de ‘>ooffrance?... Co n’e’>í pas une raison. I...l. Gui, l’o’>poir, notre romantisme, népéta Céné’>. Lo tuno d’on beao livro do notre épegoo. - En Espagno, l’e’>poir a pendo, nédojí par los armes. Co n’ost pa’> la méme chese. Flonentin, nialgré touí, sontaií renaitro sa rancocun. N’étaiont-ils pas píos démunis que des xaincus, san’> non A quei se naccrochor, san’> píos peuvoir tronver auteon d’eux uno raisen d’agir, d’espénon encere? (p.l05). Selon Erancine, une militante de ¡‘Etc Neuxofle, un meuvemení de jeunes gen’> gui lutíení peor une meilbeone entonto entro les hemmos, l’aííiíudo désonchaniée ci inconstante do llerentin est le signe gu’il y a en lui goelqoe chose do brisé, qu’il a dii connaitro uno immonse décoption dans sa jooncsso. Cela, c’était bien ‘mi. Quolguos grandes déception’>. La chote de Níadrid. los procés de Mosceo... Ca aprés-guorne... Elle n’aurait san’> decae pas pu comprendre: lo’> femmes n’imaginoní généralomont pas I’irnpertance do ces cheses. Níalgné son Jure Neuxdllo... La chote de Nladrid.. lberontin n’avait jamais pu l’cublior, ce matin cii il’> en avaiení appni’> la neuvelle, dans la ceor du lycée. loi ci quelquos amis, Céré’>, Balauric, Nberice, Chátolain. l.a premiére oxaltalien de loor jeono’>se peor une cause 496 humaine. l’ondant deux an’>, la lutie des cemb’awants d’Espagno avail. été leur lutte, loor seocí de chaguo jeon. Premier’> dissoníiments irréparables avoc loor’> famillos beongocises, -avoc l’enclo, peor llerontin... II’> cellectaient peor l’Espagne, enganisaiení des cenférencos. Co sympathiqoe Ramon Ortega, loor ami de IA-bas, gui leur faisají signe chaguo fol’> go’il vonalí peor qoelques jeor’> A Paris... IR, d’un ceup, l’écroulemoat de doux annees dc communion, d’ospoir, do (tenté... Le ricanomont des camoleis do Rey, ce matin dans la ceor do lycéo, le’> sarcasmos dc Grimaud: “Qn l’a, ‘cetro Madrid! Feotos, hein, les Reuges!” Gui, loor Madrid, II l’a’cait buo, ce matin-lá, la he de la défaite, de la honte. Honteux de Ihumanité. tIno tacho sur la torre, qoe la xicteire d’one tollo ignominie eút été pcssihle! - it ce n ‘était pa’> do la cemédie non pi ti’>, aler’>, loor’> cendumnatic n’> i ndignées des nia’>sacres de Badajoz el de (Suero ¡ca! — II so roses iii c. sos amis oc 1 cii, le ch)’> ¿itt iii tir. ‘>errant le’> dom’> ‘>an’> se denner la peine de rópendre á ce (}rimaud. “l>en’>ez toojeurs a l’Lspagno.” II’> n’avaiont co -aucune peine á le sun re, ce censeil. Lo \rai drame de loor jeunesso. Pa’> los histoines d’ameor! Selango: un dramo do luxo, en cempanaison de Madrid. Et, píos tard, dan’> loor greopo, -le’> mémes, Cénés, Merice, Chátelain,- oí 1A-haut, dan’> lo maquis de Savoio, u’> pensaient encere á l’lispagno, A Madrid. II rageait, en songeant á ce Ramon Ortega qul moi’>i’>saií teujours dan’> une prisen do Barcelone. Li ce sinistre aprés-guorne... Francino nc s’était pas trempée: loor joonosso en avait cenno, do’> décoptien’>. Pa’> étennant qu’ils en fus’>oní on peo marqués... (pp.182-183). Copendaní, peor Cérés gui nappetle uno ponséc dc Canlyle: “Me te plain’> pas de ten temps. Si tu le treuves mauvais, demando-tel ce que tu as fai’. peun le rendre moilleor”, désospéren d’une épegue 00 d’on siécle osí une absurdité. Cortes, teus ces jeunes gui, lassés pan le por individualismo do Icor’> amé’>, cherchérení loor saluí dan’> une cemmunion ci curení Idi dan’> le sons dc Icor aventure humaine, cnt été pnofendémont désappeiníés, mal’> U’> dei’cení neprendre loor sang-froid et retreuver l’usage de Icor bonne ‘cebonté can “Notre épcque n’esi pas Unte (p.2b0>. La benne grame somée par cci. “apótre plus modesto, plus prudcnt qu’autnofeis...”(p.210) suffií peor l’insíaní A llerontin; U sait qu’il fauí ‘ceillor A nc pas l’éieuffer. 7. MARIF-’FIIFRLSIS BODARÍ (1909). Les Roseaux Noirs ~s3. Dan’> coite “gesto neme ci ‘>ulforouse”154, sombro histeiro d’ameors el do ‘congeance’> fnusírées, de jaleusies, d’adulíéne ci. d’incosío, qui valui it sen auteur sa révecatien do monde de 1’cnseignemcní, l’un des penstínnages secondaines, 153 \iario-Thérésc Bedan, lo’> Ro’>eaux Noir’>, Paris, Ldiíiens Cerré~ lO~h 154 Charles Plisnier, “l>rélace” dux f?oseaox ‘oms, p. 16. 497 l’avocat liégeois Fran~ois Forx’iénes, décide dc gagnor l’Fspagno “oit se jooait abons le son de l’l¿unepo”(p.129); il y nejoint un camarado d’onfance ongagé dans les Bnigades iníct-naiienales ci qoi, do Madrid seceode d’as’>auts, lui a écnií: “Neus viven’> ici des heunos d’exaltation ci d’ospoir; Madrid no sena jamais prise”. La treníaine pnesgue aíteinío, in’>aíisíaií taní son lo plan prefessiennel qu’amoorcux, pantagé entro la honte el la pitié dc ‘>ei, le dégoút ci le cynismo, u pan -“Fas en cembatianí, en témein. Sen camarade loi as alt dii: “Mci aossi, jo sois d’abend alIé en témein””(p. 129)- peor tenter d’échappor A ccl ínsupportablo creopi’>semont inténicor. Doraní ce’> semaines d’Espagne, le’> soins éteuffant’>, los trajot’> dan’> une mausaise Ford beunnée do milicien’>, los rein’> bnisé’> pan lo trot des petits muleis ca’>tillans, les sierras nuos ci le seloil le di’>ponsaiont de penser. La desiinée individuolle, sa faillite, l’amentumo égoiste do l’ameor, teuto coito métaphysigoe semblait peo do chose dan’> une ‘cilIo assiégée. Un malin, II appnit U moni de Pierre, son camarade, et u so seníií enx’ahi pan lo treoblo. II cuí une hento de píos. II désinait de nouveao teut, méme la trahisen, mémo la turpitodo. Suntoui elles? Ce seníiment éiait si ‘mi, si pui’>sant, go’il balayait l’auíro, lo ‘>ontiment de hento (p.130>. Quand fi quino l’lispagne ‘cors la mi-mai, Fnanyeis a ‘cicilíl ci múni; se’> yeux somblení Plus sombro’> ci Plus fixos; u parle mcm’> ci nc seunlí píos. Nlalgré cetie réservo, il a pendo l’attitude mosunéc de l’hentmo qui occupe uno situation libérabo dan’> une ‘cilIo. “La inagédio gu’il avaií ceníemplée loi étaii rosíéo dan’> les yeox” -Eh, mon cher, que no í’engages-tu? -Parco que jo suis un lAcho, dit-il (p.146). I.e Moni des O¡¡viers’55 En composaní ce reman, l’aotcur désiraií “appcríer sen témeignage a l’hisieire spiniíoollc de sen temps”lS6, d’onc épegue cii lo’> cemmonaotés noligicoses étaient confnoniée’> a de graxes difficultés tant matérielles guo de rocruíemcnt do traxailleusos manuolles ci de con’> orsos. la partie celitralo do récit, intituléo lo “Cahior dAgnos et prosontéo par colui gui fui sen cenfo’>scor ci dinecteur spiniíuel, est la rclatien/conle’>’>ien auíebiognaphigoo de l’oxisícnce tourmoníéc do coito moniale de la cemmunaoté de Chevreose. Agnés plenge dans sen passé ao’>si bm que sos seovenin’> lo lui permeitení: sa cinquléme année, un momení tragigue peor elle et peor sa soecir Chrisiino, de mci’> ans son ainée, puisqoe les dcux filíes perdení brotalomoní Icor’> parenis ci sont recocillies pan loor gnand-péne au domaine familial do l’Ormo-en-Brio. Josgu’it sos ‘cingí ci un ans, Agnés y ménona uno vio simple ot retirée. De coite épeque, elle évequo les napperts a’coc sa secur ci elle, “un grand mvsíéro de nos desíinéos” les années ao lvcéo de Béihendes, lo dépaní do Chnistino peor Paris it ollo s’on va poonsoivnc sos éíudcs ci s’ongage dan’> le syndicalisme. Can la France cennait alors de violentos cen’culsions sociales; de’> grévos éclaíoní dan’> la capitabe. Mémo en Bnie, les ospniís sent échauffés; iloborí Segnais, le coré dc l3éíhondes oit Chnisíino vioní participen it un meoíing, passe peor éíno un “reogo’, lui qui dcii cempléten son sacerdeco par des íra’caox saisonniens. A partir dc la moni do grand-pére, les foncos dc desiructien gui nódaiení alonteor do la maisen voní se déchainen ci précipiíon la choto dos dcux hénjíjéne’>: la déceuvento que lamaní de sa secor n’csí autre que l’hemmo gu’olle aime ci l’edieoso centomplamien do ceupbo assorení Agnés dc la néalité de sa missien: servir les aoínos et rochoncher la perfectien. Teomefeis, quand ello so rcnd choz lo coré de Béihondos peor se confien it luí, ello déceuvno un hommo aussí torturé guelle-méme ci que lo sibonco do Dico entrabe son lo torrain social. La nopturo do Chnisíine ci de Pienro ci le (-rime parfalí doíit Agnés osí la suMe á détenir la cIé hátoroní sa décision: A 23 an’>, ello entro au servico de Dico it l’abbax’o situéo sur lo plaíoau de Beauchampagne. 155 Slarie-lherése Bedarí, ¡c Xlont des (fli’iers, Paris, l.dilions do Vn ~wre, 1956. 156 “l’o’>tface”, p.l37. 49$) Dan’> le sibence cisíencien oit ello vivra donant cing années, den no lui sena épangné des épreu’ces phy’>igoes el morales de la vio ascéíigoo. Au milico de cincensiance’> adversos peor goicenque cherche l’apaisomení dc sa détres’>e, la ‘cisite d’Hoboni Segrais achéve dc la déconconíer; le renégaí lui reprocho do so suiciden dan’> cci onivon’> cíes, dan’> uno quéíe saine do la porfoctien -“laites- veo’> des mirado’>? A’coz-xous cenvenii des impies? Ressu’>ciíé des morts?’(p83)-, en un íemps oit la censcienco unixerselle ci la selidarite de lospéce humaine no soní píos que des concopts ‘cides de sons: “Neo’> peo’> en’> obserx er chaguo jeur auteur do neo’>, 1 ¿ipaihio de chacun x isA—’> is des dramos los plus atroces. Ir y u n los enfanis carbenisés, los cris des torturé’>, les seupir’> des écnasés treoblont-ils notre sommeil?”(p.84). Agné’> a beau lui oppeser “la nuit de la gageure”, ce pan fantastiquc d’aimer sos frénes homain’>, ces étnes de glaco sur coíi.o torre pelaire, ci 1’effrande de sa prepre vio, elle commonce A deoter de sa prepre xocatien, A comprendre que l’ameur divin esí, lui aussi, uno formidable gageore. la paix chénemoní acguise au ceon’> des mci’> annéos de lotio ci do pniére gui suivoní, sera seudainemení bnisée par l’appanition do Chnisíine xcnoe loi fairo sos adieux: “-jo puis resten dan’> la bagarre commo jo pois en revenir [..4. Mais aprés ce que jo ltrai lA-has, gui ‘>aii sil y aura onceno meyen peor mci de te nevein jamai’>?”(p.1 15); l’annoncc de sen départ peor lEspagno ci de sen engagemení au sorvico de la Répobligue ébranle Agnés: Vivant en recluso, jo cennai’>sais peo de cheso des alTaire’> do monde. j’en cennai’>’>ai’> as’>ez peor savein que l’Lunepo ‘>aignaií ao-delá des Pyrénée’> el que les fréres ennemis s’arrachaient sauvagement Madrid. laval’> hoau ponsor que des églisos transforméos en fortin’> no soní píos lEglise, Chni’>tine allaií s’engagor dan’> los nang’> des Reoges, tocor’> de nonnos et do prétres (p.ll4). Aucune do’> mises en garde: -Lo’> censacrés restent consacré’> enver’> et centre teol: malbeor A celui gui les teuche, Chni’>íino! 1...]. Ah, tu no poux pas meorir avaní do t’étro repentie de ten crime! (p.l 15>, aucune des supplicaíiens: -No pan’> pas. lo peux ‘>enxir lo peuplo ici, autremont! (p.l 1<>), nc retiendra cello peor gui LEglise espagnelo nosí píos quon clan do tactieux. Ello a trahi sa mission: sos drapeaox blanc’> el sos creix sení d’ediooses ~»pocrisio’>. II nosí pa’> un core, la- has, qui no ¡a’>se lo ceup do loo: il ny a pa’> un abbé, gui no la’>sc do sa maisen. un nepairo centre lo peuplo! (p.1 15) 5W mais gui conf esso guo C’e’>t la paN que jo vais cherchen at¡ milieti do la guerro. C’e’>i ma paN, entond’>—iu? Creis—to denc que j’aie jamais dormi d’on vrai semmoil doptiis cinq an’> (p.1 17>. Ramonée dan’> l’anéne cii Pon cembat peor les Ame’>, Agnés atiendra axec pationce un signo, non qu’un signe do celle gu’olle saií en danger do morl ot non réceticiliée: uno feis encere elle connaitra la tentatien m¿íjeoro, celle do désospeir. l’hi’>cr pa’>sé, Niadnid—la—Reuge tenail te ujotir’>. los églises, les cet¡vents, lo’> Lscu rial’> do la viotílo Espagno n’étaioní plus que des fortin’>. Qn pondaul nonne’> ot prétre’> ¿it,’> arbres des supplice’>. [‘Espagne ‘>aignait avant que saignát teute lLurepo. Cbnistine devait so donnor A ce drame avec teote sa violence (p.12 1). Enfin, pan l’intormédiaire d’on combatíaní ble’>sé el éxacoé xens l’anniéro, ollo recevra le messagc taní atiendo. “Flití A Meo que jo n’ousso jamais non recul”, pensora-í-eIle en le lisaní. ‘lembéc aux main’> des phalangisies ci accu’>éc d’ospiennage, donc pa’>sibbe de la moni, Chnistine lui jure qu’elbe esí innoconte el la pnie do faire intervenir do teute urgence Mgn de Corps-Dicu, bien conno en Espagno. J’en arnive, mon Péro, au point d’abime dc ce nécit. jo veo’> liii’> jugo cemme j’ai fait Dieo jugo depuis cetie heone. Qu’ai-je veolo? Qj¡elles cnt été me’> prefendos misen’>? Jo n’ai cos’>é d’en atiesten le Cid, teut en dootant de mei-méme. Si mon premier mouvomcnt a éíé d’atienio, c’o’>i que j’ai cro, pe’>sédée par une aberratien ten-ible, incempréhensible, gu’il me fallait coite heure potin m’éclairer. Dan’> le plus grand treublo, et san’> parlen A ponsenne, jo me rendis A la chapelle, la Ictíre dan’> la pecho de men habit. LA, jo tu’> contrainto par d’éirangos pen’>ée’>. II m’apparai’>sait, clair comino lo jeor, que le destin do Chni’>tine s’accempli’>sait, qu’accu’>éo faussemonc aojeurd’hui, elle payait ainsi sen crime, imptini d’autrofeis. En confossant ccci, ma monsiruosité ni’apparait A neoxoati. Otii, j’e niondais le consummatum esr nésonnor dan’> la poitnine de ma secon et mes iníentien’> m’apparais’>aiont puro’>! Jo creyais peuí-étro bien remponíen une victoiro ci ponsais que mes épreo’co’> arrachaient cot épiloguo A Diou cemmo un éclaíant décreí! Quolle porvonsion de la chanté, quello épouvantable mépniso! le losillais ma socur A l’aube ci jo crinis au mirado, peono qo’il y ciii lA seulomoní aupré’> cUello, un confe’>sour peor l’ab’>eodnc. l’oubliais q oc Dieu est I)iot¡ par la contracl iction incífablo qu’il porte en Soi do Sa justice ci de Sa miséi-iccnde! Jo nc savais non do son regard tío miséricerdo sun Chnistino, mais jo cnoyais cennaitro stín ello, son rogard de jti’>tice! Si, dunaní l’espaco d’tíne heono, d’une seole heune cte ma vio, jal accepté l’idéo do la moni tic Chni’>tino, c’o’>t que jo no l’ai pas•íimée1 l’hcmmo le pítí’> ob’>corci, le pítí’> misénable, eta A ma placo, nemué le cid cl la torre et san’> pronciro le tomps tic néfléchin. NIel jo perdis ciet¡x hotínos a considénor le destin do Chni’>íino,A demanden que, seulomení elle so cenfo’>’>át! 501 Qui lii le roste? Jo mo le demande íeujeuns. Esí-co lo seuverain Jugo, esí-ce ma méchancoté native, est-cc la fence ténébreuso gui chercho á dévonen? Qoi mo sauvera de moi-méme ci de men deote, si Dico no m’aide? l’extrémo tension demos nerfs lii céder mon cerps (pp.121-lL¿). Quand ello neprondra cennaissance ci sera A mémo d’iníercédor peor su secur auprés do l’ecclésiasíique, elle calcubena que seuo heuros so sení écouléo’>. Seize honres pendues! Lo londemain, Nlgr de Corps-l)ieu xiondra luí annoncer en persenne goil esí intcr’>eno irop tard: l¿i ‘> cilIo A 1’aube, Chrisiine a été Itísilído aprés gu’on prétre ospagnol l’aassi’>íúe, A ‘>¿c demande. [)é’> Ion’>, la santé do la menialo so dégradora rapidemení. Rion no peorra plus apaisor celle gui se reproche de n’axoir pu ompéchor sa secor do meurir, pus méme l’idée quelle sc sed cenfe’>seo. Opénée au sana de Pancho cii elle séjeunno pendaní un an, Agnés meurna A Feldis dan’> los Alpes suisses, ensevelie seos uno avalanche ci sans lo réconforí des sacromonís. 8. ROGER FOIJLON (1923). Ainsi que le signalo Georges Sien’57, “Roger Feobon osí ‘ceno au reman dan’> sa matunité, commc sMI avait ‘ceulo engrangon sa connaissance des dines el do monde”. Cosi en effeí en 1977 que le peéíe dc la fhudinie publio son premier reman: L’Espérance abolie158. Dan’> ce récil á la premiére ponsonne, Feubon brosse l’(auíe)portnaii d’un onfaní puis don adolesconí né, cemme boi, au débot des annéos folios ci gui, déco par la néaliíé do mondo, décide de ‘>‘on consoler en poisaní A plomes main’> dan’> le révo ct les faníasmes. Trés xiío, u cemprendra que la parei dépantagoant les deux unixon’> esí beauceup irep fragilo peor nésisíer aux coup’> do beotoin des événemonts gui onsanglantorení le ‘cioux continoní dé’> la meitié de la décennie su ivante. En y incloaní de nembroox seovenir’> porsennol’>, lo romancion effro un lémoignage de promiéno main sor los sentimonis ci la réaction des jounos de sa génération face A coite folio qui s’cmpanait alen’> á nouxoau de lLurepe et do mondo. Peun beauceup d’entne cux, la guerro d’Espagne ot sos henreor’> ‘cinnent 1”\llocution dc Georges Sien”, le Spanto¡e.Séance d’hnmniage ~i Roger bofen. Ihoin, íd. do Spantole, n0261, quatriéme trimestre 1985, p.l5S. 458 Roger leulon, 1. tspérJnce ¿ihc¡io, l3ruxclles, la Renaissan e du li’>rc, 1 977. sennor l’hallali do Iouns illusions, abolir loor’> “píos nichos cspérances”(p.41) ci metíne un tormo au climaí dc relaíif optimismo symbelise, en l3olgigoo, par l’lzxposiiion lllnivorsollo dc 1935. La qudie, eníreprise par le narraicur, dc l’impossibbc benheur, de la [emmo idéalc ci mythique, por produií do senge, ci dc la demeore oit lis pounront s’aimcr A l’abni des inírusion’> violentes ci do l’incehéronco do mondo moderno no rappol!o-t-cIle pa’> par contain’> cotés celle do la [dc Nlélosine? Dan’> ce reman en altornont et sentromdloni subiíloment la rdaliié 5 OtOO ci la sic no’> ¿e, le ré¿ílismo ci. le fantastigue sunissent a’> oc ferco cen>me claíis les reman.’> do Iraní Hollons. La méíamerphe’>e 00 l’élangis’>omení do récí par lo roceor’> au réxe, la romémenatien de l’cnfanco ci la peorsoite dc l’éíornol féminin, ces mci’> constantes gui travensení el sínociurení l’eouvno do Gantois sc cembinení aussi dans ce reman d’apprenrissaget59 au “titre emblématque’>hÓ<). Enfaní émerxeillé par le ‘>pecíacle des train’> gui passení prés do choz lui, le narrateon contemplo lenguomení ces “défilés d’apecalypse” en provonanco de provincos ¡cintamos ci inaccessibles; ils tui donnení le leisir d’élaboner des “mondes éínanges dans lesgocis jo vagabendais, selitaine, me cnéaní au mioo~ do’> eccasien’> de joie, des zones flcues oit jo m’ébattais peor remplacen la vénité irep récíle des chosos pan l’imaginaino, l’inconsiani, lo féeniquo”(p.9). Cene seif d’évasion, ji l’expliquo par le “climaí débilitaní” ontretono auteur de Iui dé’> sa primo joonesse: sen péno n’a pas éíé épargné, en juilící 1917, pan les gaz asphyxianis do cóté do l’Ysor. Le seovenir de lancien combatianí, des cnisos ci do’> íeux caverneusos gui lo íornassaicní, san’> cempier teuí ce gui lui fui raconié par aprés, invosíjí le jeune gancen d’uno “phebie dc la guerro” ínansfonmée, au fil do íemps, en un besoin do présenco do l’élémení militaire, en une passien peor les jeox guernions ci les histeires cocardiéros plomos de “patriolerie”(p.l(fl. Plus í-ard, u nemplacera cello llitérature á ben marché par do’> eu’crages píos séníoux oit la goenre osí éíudiéo (‘emmo uno ‘>cíenco, des li’cre’> dení la freideor do ‘>tylc ci la nigucur démenstrativo “gui suppnimaíont sans 159 Selen la définitien donnée par Paul Ricecur {lbmps el récil. Feme 2: l¿i conhiguralion do lemps dans le récit de lUjen, Paris, Ld. du Seoil, Cdl. L’ordre philosophique, 1984), neus assistons ala transfermation merale d’un personnago, sa croissance el son education, son initiation á la comploxité de la vio morale et affoctise”~ p.2 1). “feol semble ceurner auteur de la 5 01100 A sol do persennage central. Cosí d’aberd la conquéte de sa maturité qui Iournit la trame do recit: fui’> ce sení de plus en plus sos deutes, sa cenfusion, sa dililiculté A se siluer cx A sc rassernblcr, qul régissent la dérise do Ixpe. Níais. toot ao long do ce des eloppemcnt, il esí cssonticllemcnc demandé á l’hisíoire racentée de tresser ensomble complexité sxiale el coniplexite psy hologiqoe”(p.20}. 160 Kufl Aren, “[a Guerro cistie en Lspagne et les écrisains beiges trancophones: étapes dune réception lictéraire”. Reí oc beige do ph¡lcbcgie el d’histcire. LX’> -1087-3. pS >8. 503 rogrcí do’> millien’> d’hemmos, nasaiení des vilbos, beuleversaieni le monde” (p.l 1) l’omplissent d’unc ouphenic goolquo peo malsaino. Los récil’> do pére do Níarcol, lo seul cempagnon gu’il telére, admiro ci jaleose A la fois “can il paraissaií xi’crc loi aussi hon’> do récí dan’> un univon’> bien A lui, n’ayant axec auínoi que dindispensables rappenís ci semblaní poursoi’cne san’> fin un rdxe é’coillé”(pp.1 1-1 2), alimonteroní coite passien gui l’isole do mondo ci. déxoleppenení lo re’>soníimení gui loi bit hennir les hommes en général: sc’> camarades de classc dom il osí le seulIro-deuleor, les notables do goartior gui le prix cnt de •sa rudre emplo\éo (‘emmo domo’>tigoo, los poeples gui l’ont dépessédé dc sen péne 00 encone les xoxageurs do train KÓln-Paris: “Lt jo haíssais lo peopío germain de teuto men Ame peurnio do rancocun, dc lociones ci d’histoire”(p. 19). Dé’> sen eníréo au collége, cadeí en butie aox moquories des amé’>, u se bboitii dan’> la selitudo oí s’y censtruit un reyaumc sur lequel il peunna négnon. Los plaisin’> érotigucs se mdlant ‘cite aux action’> guorriénes, lo jeune adelosconí inínedolí une filíe iniensémení bello dans los histoiros intorminables go’il s’invontc: en cempagnie de coito reine cnisíalliséo á partir do teutos les femmes enírevuos, u imagine des promenades ameuncuses A te] poiní qu”’clle deviní ainsi une filíe prosgue réelle”(p.24), gui” n’exisiail qu’on fonciion de l’irréaliíé du mende”(p.28). Afin do mieox protégen beun bonheor, ib cen~eit l’idée d’édifier un cháteau conforme aox domeuros fastucoses déceovoníes dans les livros. La nécessité de cencrétisen l’objet de sa passion, de dennor A Niar’cse la densité gui lui mangue, convainc le jeone homme, meyennani une démanche inverso de cello gui lui penmit d’élaberer “la vérité de Manysc’(p3 1), d’incarnon ce senge en des filíes eu do’> femmes jugéos dignes d’éiro ollo; mais dan’> cotio godte pationie, Cosi chaguo feis Nlanyso qoi tniomplie ci roprend sa place en loi, uno Maryse gui, par muíaíions socco’>sives, en ‘cioní A so figen seus l’aspeci de 1 ‘Espérance do Pu’cis do Chavannos dent le nanrateor possódo une repredoctien. Ao memení méme oit la situation peiiíique se détérioro, le bosein do noineuvor 1’image de ce péno gui fui ‘cicílme do loo cruel do la guerro ci dení i’absonce lo faii sooffnin, a’cixe en lui une aííinanco morbide el suicidaire peor I’oni’cers “irnéel ci féonigoc”(p.36> des train’>. Le désir do se tuor -gui” se limitait seolemoní A l’idéc que j’axais do le faire”(p.38)- ci létrange fascinatien peur ce monde onveitíaní de signaux, dc lecemetixe’> ci. de ganes, u les concilie en s’oxposant avoc Marxsc A l’arnixéo feugucuso des bolides. II prex oque ao’>’>i 504 des syncepos non-cuse’> au ceon’> desgoebbes ib visito do’> lioux inconnus oit ieui cesso “d’avein une oxistonce réclie peor se disseudne ci reteonnen au néant” (p.39). Tandis qu’il ‘>‘amuse A sos jeux cruel’> ci jooit de ce “boau monsengo” d’une moni proxiseine, en Lurepe se pratiquo “un autre jeo, Plus sanglant”(p.40) auguol nul nc peurra longíomps échapper: Paníoot ‘>0 dressaiení d’éírangos décon’> aspergés do sang. l)os apprentis sercion’> lan~aient loor’> dés pipé’>. Qn entendait grendor les panzer’> el miauler les stukas dan’> le cje? d’L’>pagne. le raoquc abci de’> dictateur’> répendait ¿lux cris des égergc-s de Guernica (p.-l-(fl. Chacun dc ce’> horribles carnages loi faisant rotreuxen ‘cci. anxíoux émorveillemont” que lui precunéroní autrefois les récits do pére de Niarcol ci les lectores de son enfance, chacune de ces tuertos répondant A son besoin maladif d’irrécl en y greffani de la sauxagonie ci do sadismo mais aussi un sentimení d’illusoiro et de grandioso, lo narrateur se prend d’uno certaine passien peor ce goe boaucoup considérení encere “cemme un spectaclc”(p.40). Aussi freidemení el lucidement que los auíeuns des euvrages déverés jadis, il se mci A contemplen ces s(’énos sauvagos, A tenter d’en comprondre los mebilos, A sopputor le memoní oit, teus, U’> senoní entramé’> á icor teun dan’> coito danso macabro. En loi creit la nécessité de se retranchor do mondo ci d’onganisor, par réx ~I’>ien,un autre lico bAli solen se’> prepres bis. Copondani, en ces année’> 37-38 eA “pas uno semaino nc sc passait j..] san’> go’one neuvello alarmante n’anni’cáí dc guolgoo cein d’Lorepe. C’était chaguo feis un appei A la ‘ciebonce, une bataille sanglanto, une exécutien sommairo gui ébranlaicní les cecur’>, néveliaicnt les cen’>cicnces”, “univor’> iniénicur ci récí no parvinneni bioniñí Plus A sc cli’cor”(p.41). Précipité’> bien maigré eux dan’> la tramo do ces épisede’> effnayants -“Qu’uno ireupe ravageaí un moncoao de notre planéte, aussitót, par ceniro-e(>op, leus mes réves Ieníemcnt assomblés se boulevorsaioní, se détroisaicnt. Jo no peuvais admeure ces déxasíation’>. Jo m’insungeai’> centre los bis aycogles d’on dostin gui, d’ao-delA do Rhin ci des Px-nénéos, m’atieignaioní déjá A iraxor’> des peuplos innecenis”-, lo narrateun, en godie d”’un pas”> panadisiaque [lo] consolaní de la vio”, et Marv’>e, plus indispensable que jamais, se sauxent dan’> loor chAíeau, lo seul endrolí oit ib’> ineuxení “dan’> une solitude un non méditativo, la suppression tetalo d’alcríos ci l’éloignemoni propico A lameun ci. censéguomment, au bonhcun”(p.41). 505 “EScorché vif qu’un non mci en manso”, refusant ax-oc ebstinatien teuto idéo d’auirui ci n’entnetonani píos avec se’> cendisciples que de’> rapperts tondos gui l’i’>olcni do píos en plus -“Qn axail compnis que teuto discussion me faisalí explesor ci me donnait leccasien de manifester méchammoni. mon osprul destrocteor. Chaguo accrechage de ce genre seoxení sorgi d’on é’céncnicní précis ((-hoto dc Níalaga, défaimo de’> Italion’> de’cant Guadalajara, bembardoments tenrorisies de Madrid par le’> piloto’> allemands) pros eqoaii oíl mci un leí ébranlcmont qo’il me Iallaii lcngtomps peor rotreux or fll( fil oquilibrc”( pi) >—, U so réfogie dan’> létude et so pas’>ionne peor le c’cclísme. lii amazono luIélc, Slar’cso lo sují dan’> sos balados A traver’> les paxsagos bien cenno’> do remancior A la rechoncho d’un décer féorigoo oit non n’interrompna píos loor’> celloguos secrois, oit, “san’> craindre los intrusien’> do mende”(p.144), u’> poorront poorsuix’nc en paix loor’> cenciliabules ci loor’> é’ca’>ions. Dan’> uno abbaye que le lecteur reconnait cemmc (‘ello d’Aulne, il’> cubliení los horreon’> accumulée’> dan’> le monde par des goernier’> sans Ame, pnevisoircmcnt do mcm’>, can le réxe ci le réel so chevauchoní inexorablomení. Panteut, en effeí, la toenie continuait en Europe. Chaguo neovol épi’>edo m’empli’>sait d’un treublo singulior ci jo me rapprechai’> aler’> davantage de Mary’>o. I...l. Le visago de Maryse ‘>0 cenfendají avoc celoi de’> femme’> ten-onisée’> que neo’> montnaiont les jeonnaux. Jo mo mélais aox répoblicain’> espagnel’> fnanchissant libro ci mc lan~ais A l’assauí des lignes nationalisies, Jo dovcnai’> acteur d’une tragédie, un acteur pas’>if corto’>, mais gui treuvait dan’> le jeo ligé do ‘>a mémeire ci do sos sons une émetion violente, roneovoléo san’> cosse par l’appert do faiís nouvcaux, d’actions sanglantes (p.4S>. Pan un ¡cnt phénoméne desmese gui le faií vi’cno plus iníensémoní que jamais dan’> un univons aox limite’> imprécisos, les imagos des dictateon’> abox’ant en présonce de [eolo’> hysténiqoes ci celles des milices nomos paradaní entre des haies dc bras tondos se méloní A l’image do Nlanyso. l.c clivage entre les mondes deviení do plus en píos malaisé A établin. Qoelles cheses soní-cílos ‘craies, quofle’> autres menteusos?, s’internoge-í-il, can un faií intime -la présence de Marvso 00 celle de sen péro moni- acquient píos de noiteté ci en semme plus de ‘cénité que des événomenís indiscuiablos doní l’éche loi parx-ient, A traver’> disíanco ci íemps, pan des signes incontrólables. tJn ‘>ymboli’>mo san’> t’es’>o meux-ant accendait lo’> morceaux du po-nAo. Les ruino’> cii jo mallongoais, doxenalení celles don ‘¡llago (-atajan nasagé par les llaminos. Dan’> lo’> haute’> herbo’> do cloitre, Marx so manchaii, dexenue en un insta it une x isiteuse en robe clame gu’aoréelait un acúl ten-ide. Le’> grande’> b-a¶-aille’> lix rées par le’> tabor’> en Catalogno ressemblaiont A ces hécatombos gua’cait connues mon pére, vingt an’> plus idi. U n’était-co pa’> ma mére, cene fomme tapie dan’> uno oncoignone, lovant le’> bras comme peor rotonin une bombo langodo ao-de’>su’> de la villo? Jo formais les youx. Ce’> images continuaient d’exi’>ter, axoc précisien dan’> lo’> détail’>, avoc jostosso dan’> le’> meovomení’> ci los bruii’>. lnípo’>sible gu’il n’y eút, dan’> ce’> memenís, aucuno cencondanco entre teuto’> ce’> cheso’> (pp.45--16). Ao milico d’une Europe gui feurbit sos armes, lo nannateor poursoií sa gudio, Plus que jamais o’>soníiello, dc l’Espéranco, mais la demeune patiemmont érigée peor Nlary’>e ci gu’il maténiabso on flánaní dans l’abbave cislorcionno, esí san’> arret ln\cstio par des hordes br¿iillanío~. lotttos los ax entures terribles ot exaltante’>, teotes ces “m=thelegic’>”(p.b5> gui peupléront son enlame ot son adelesconce, acguiérent une tragique x drito réx eléo par lo’> films, los j(>urnao\ ci les noponiages radiophoniqucs: Los “actualités” neo’> meniraient dc’> scones péniblo’> xonoe’> d’lispagne et d’ailleor’>. Des bombos plouvaient son Bancelono. Do’> -olenne’> de réfogiés hagards, ommiiooflé’> dan’> des ceuvortunes, franchis’>aiont le’> P 3nénéos. Pariout, ce n’était que cadavro’>, ble’>’>és,villos en ruino (p.57). Lo cempeníemoní qo’il adopto déreute sos proches, Mais los événomonts n’ebéi’>saient-ils pas aler’> á coite Irénésie? No basculaioni-il’> pas oux au’>’>i dan’> l’ab’>urde? Prague ot Memel vivaiont A l’allemande, Tirana á l’italionne. Los ínméos invesii’>saient les capitales. lo’> frontiénos so dépla~aiont chaguo jeur. Los peuple’> étaiont rayé’> d’un seul ceop de plome. Qn annoxait des provinces, en signaií do’> alliancos, en mebilisait en hAto. Seos une pluie battanto, en Espagno, les camion’> frangoistos fon~aiont vot-vs Madrid. Aux fonétres, en signo de nedditien, pondaient de’> drapeaox, des dnap’> de lii., do’> tapis multicolores. Parteut, en horlait, en violait, en pillaiu ]‘étais ao píos épai’> do la mélde (p.5S). Choz le netaire oit il travaillo, pan un cunicox hasard, une lithegnaphie ropredují presguo parfaitemoní ce cháieao gui maténialise se’> “illominatien’>”; le jeuno hemmo no nésisio pas au plaisir dc ‘cagabendor en ce lico oit Nlarxsc ci lui cennais’>ent encere la paN ci l’amour. Teutefois, la xiíno gui la ceu’cre animo l’o’>tampe ci, do sa table, il veil dan’> teuto son inhumanité, “pieovrc gloanto rofenmaní so’> teníaculo’> ci láchaní sen encre panieot”(p.84). Le censíat cst désolaní. Dé’> le’> premiénes heones do catacl~-smc, lLspérance -00 Nlanyse- a désorté son áme; ello n’esí píos qu’onc “ombre disseuíe par la guerre”(p.87> que, dan’> un caucheman, ib aporco it allengéo dan.’> l’horbo, aitointo par le fon. lout co’>’>ait d’exi’>tor. Ce n’était pa’> po’>sible, lo benheor no poovait so déchirer de la sonto. I...l. La guerro détrui’>ait-olle los choses les píos intangibles? ¡e no cemprenais pas gue teot mt aboli si site (pSI). So rondant A létode do netairo ¿mrd’> un bembardoment, il x constate a\oc írisíessc que la liíhographio gií son le sol, détroito. lo cháteau, bAli au fil do’> an’> á torce do désir’> ci do coníemplation’>, el lo demaino cnt été bruialcmont naxagé’>; le puzzlo élaberé ax-oc patienco ‘>‘est disloqué; avec la desínucíien do cot unix-en’> imaginaire s’achévo une díape de sen oxistence: Quelgoes heoros do guerro avaient denc soffi peor geinmor inoxerablemoní bol ce gui m’avait conduit ven’> le bonheun oo, peor lo mcm’>, ven’> ce’> jeios intimes ob prefondes san’> cosse peonsuivies A travon’> mon enfance, mon adeloscenco et mes réceníes pas’>ions d’hemme. 1...]. La gane, Mary-’>o, ma ville el notre cháioau avaienb dié biffil’> teor A icor do men univen’>. II n’en ne’>íaií que seovenin’> CO décembres (pp. 1 05—106). Eí peuníaní, la mebilisatien générale ci l’ondne de so rondro A Ypres, cotie cité llamando au nem maudií, nc senení pa’> ‘cocos de facen íragigue par le jeone hemmo. Can ce dépaní improvisé, outre qo’il loi déveilora des henizen’> noux-eaux, no va-í-il pas boi penmetíro de roineuver l’hspérance ob sos “nichesses abelios” (p.l07)? C’esí denc empli d’un sobíii espoir qu’il quitio sa ‘cilIo, sin que Nlaryse osí ao booi do chomin. Uno phetc do cháteau do la liíhographie, situé A guolgoes kilemétros de lA, le conforte dan’> sa convictien qoil y a rondo-z-xeus ax oc celle doní il aííond lo saluí. Accempagné d’une jeuno fommc íraumatisée confonduc avec Marx-se, devenue Niarxse oíle-mdmo, jI pan en qodio do mancin longtemp’> névé, san’> ce’>se neteuché, depuis des annéos, dan’> un seuci de benheor parfaií. Au créposcole, il’> pénétrent enfin dan’> ce domaine préparé peor loor’> “rito’> iniimo’>”(p.1 35). Aprés uno noii paisible oit I’Lspéranre se denne A lui, pris comme cible par le’> doox camp’>, lo cháioau s’enllamme; dan’> sa bito, Nlany’>o esí steppéo nel dan’> son élan, abattue par une rafalo. 508 9. IIIJBFRT NYSSI¿N(1925). Dan’> une écolo pnimairo oit l’en s’éclaine encono au gaz ob so chauffe avoc do’> podIos A ceke, deux instituteor’> horvs do ceinmun foní germen ce que le’> gnand’>-parents ení semé. Ion, c’o’>b Charles llofíman gui consacre le píos clain de son temps A la peinturo cii il a uno répotatien déjA. l’aobre, don p’>eudenyme -Albert Ayguospan’>e- signe de’> podme’> en aiiendant de publier sen premien reman. A l’l:xpesitien Universolle do Broxollos, déceovente de’> empires celeni-aox, de’> dictatoro’>, des abris anbi-aéniens ob do’> aénostiers C’e’>i ainsi gollobort N\s’>on rd’>uíno co goo foront peur ]oi les aíintlcs 1931— 1935. Peor lo lustro ‘>uixani., il neto, panmi d’autres déceo’cortos, celle’> do ¡‘art lyrique ci de Ccrxaníés avec sa grand-méne, des forain’> ci des mineon’> axec son grand-péro, un professour ongagé dan’> la mibitance socialisto. Li la guerro d’Lspagne avec les réfogiés que son péne accocille. Aprés un ceuní cxii onseicillé A Teobeuse viennoní la nuit de l’Qccopatien el la clandestinité. Ainsi que la fascinatien do commonisme. Le cauchemar passé, c’esí i’ontréo A l’IJ.LB. ci ao P.C.. Avoc des camarados, Nysson publio Tren íe-deux poémes de guerre el d’amour, un necocil que préfacora Franz Holben’>. Sen podme s’intitulo “íí y a do’> mots que jo n’o’>ais pas écnire”162; ces meis, ce sent camarade, pnison, neugo, néxebotion, hemme. Li jo n’o’>ai’> pa’> écrire RIKVQLUTIQN ci cependaní j’avais son mon épaule le peid’> de teo’> les fusil’> de Ru’>’>io ob d’Espagne ot ma boocho ‘>u~aib la plaie et mc’> englos gniffaient la cresse ci jo canessais les chexeux de Caríes doní les nazis avaienb brúlé la famillo dan’> le Sod. [...l. Peor avoin faií l’élege de la litiératone aménicaine ob en particulior coloi d’Lnnosí Hemingway, il sena exclo do P.C.. A sa sertie do l’oniversitd, u oxonco do pedís méiiers manocís, cellabore A la rovuo Marginales animéc par sen ancion instituicor, écnií beauceup mais no menino pro’>quc non: Gorki ob Aygue’>par’>o l’oni porsoadé go’il faoí axoir boaucoup véco peor écniro. lin 1951, u entre dan’> lo mondo de la publicité. A Bruxcíles, il euxre le “Théáíro de Plan’>”; u cellaboro aussi avec Nlaorice lambilliotio A la dinection dc 161 “llubort \yssen. in sic, l’oousre, l’épeque. Chronolegie ¿tablie par lauteur”, lo nom de l’¿irbrc, Bruxelles, Les l¿perenniers, Celloction i’assé l’résenl, n053, 1087, p.323. le reman a été poblié précédommenc aus Lditions Gr-assel ct lasquelle en 1073. 162 lluberí Nyssen, “II y a des mocs que jo n’osais pas écrirc”, ltente-dotsx pcémos dc guerro el cia racor, Bruxolles, Cerdo liclérairo de l’t.lAt, Pressc do \éon, 10-46, pp.32-33. 509 la nevue Svntbésos et denno á la R.’LB. (Radie Télévision BeIge) des billeis litiéraires ci dc long’> enínetien’> son “les veies de l’écniíune”. Fin des annéos soÑante, Cosí le dépant peor la Franco el l’installaiion définitive dan’> un mas de Pre’cenco oit u fondo un atolior de cartographio. Níais c’esí suríout l’écniíore gui lo passionne, ob A partir do 1968, los poblicatien’> ‘>0 soccédení: podme’>, réciis de x eyage, coníes, essai’>,... “Qoaní au remancier, u peorsuit depuis lo ncm do I’arhro (1973), onO gudte d’idoniité. Sos i.hémos: l’absenco do pére; los (emmo’>, ao iras en’> dosguollos en no poorsuit, en no rejeint gue sei; les romeos, los cenx ulshumn’> dc l’histeirc” 163. Le nona de ¡‘¿ubre164 l.”’avis” d’Hoboní Nyssen esí clair: “Les ponsonnages ci les sitoatien’> dan’> ¡o Nona de ¡‘¿ubre díaní imaginamos, teote rcssemblanco a’cec de’> personnos 00 des situation’> récílos seraií inveboníaire “( p.3 17). Fi peurtaní, á la lectoro de ce reman ci de la notice biegnaphigue établie par l’aotoor loi-mdme165, lo napprechemcnt s’imposo: los panceor’> suivis pan le remanden ci par lx)ui’> Quien’60, it>os doux nés en 1925, ‘>0 receuponí A mainies repnises, san’> goe l’en poi’>’>c teutefeis parler d’on reman auíebiegraphiqoe. D’ailleors, fleos préviení le remancier, Le pas’>é A l’état pon n’exi’>te pas ci l’idée d’une recenstitubion no tient pa’> debout (p.l64). le pa’>’>é esí uno ospéce d’argile ci cebie argilo, neo’> la pétnissons, neo’> la pétnissens (p.l87). Viení un momení oit, comme peor le pa’>sé gt-ammabical, il faub choisir entre lo seuvenir simple ob lo seovenir composé (p.209>. Dan’> ce récií gergé dc seuvenir’> ponsonnel’> ci familiaux, sínocturé selon le jeo imprévisible ci capnicieux do la mémeine, oit s’onbremdlenb ccnsiamment le récí ci l’imaginaire, lo néxe ci les phanta’>mes dan’> le désondre apparení do’> monologues iniénicur’> aox mci’> ponsonnos, Huboní Nv’>son lix-re sen oxpénience d’un monde sonanné en train de basculor. “Cot auío-penirait en crcux”16’ esí ibis Pierre Slerlens, les ENfls ¿ms he¡ges do ¡¿ngoc franyaisc~ Cacalegue aussi uno frc’>qoe do la société beIge entro 1930 ci 1960, “avoc sos ceníradiction’> idéelegiqucs, sc’> ombres, sa lento moiation”168. Ceníain’> de sos seuvenir’>, do mein’> ceux d’avant-goenro, le dornien des Quien, Loui’>, los a recocillis pnincipabemoní en feuilleíant un album do pheíos 00 en convonsaní a’cec son péne, Pierre; ib’> teunnoní auteun do cháieau familial do We’>ídoinc ci soni dominé’> par la figure patniancabo do grand-péne jule~,c hol do coito tribu gui s’exprime en fran~’ais ci s’in’ccctix e en flamand. Au cocor do coite 1 landro fenciQremont cléric¿tlo ci. encere tile\en¿tgeose seos boauceup d’aspects, on lo’> pa~sans, cathcliguos, t-ensidérent la Jranc—rnaycnnenie (-emmo une institotion dangereosemoní perverso, los coníenticux nc manqoent pas entre ce bourgmestre fnanc-ma Men péno évoillait ma cen’>cionce as-oc la guon-e d’E’>pagno. 1?) Jujorcite del Ebro, njmba la ruin ha ha... (p.25>. Seraib-olle contagieo’>e? Un prenunciamento ebligonail-il un jeur A ‘>o batíre centre un advensaino de l’inténieur? Pierre Quien lo nodeotait (p139>. Evogoaní la difficulíé extrdme dc reireoven le “leois Quien des annécs espagnebes”, le narraicur sc rappelle go’¿ío pniniomp’> dc 1937, il’> se nendirení A Bruxeibes, en furnille: Le Comité d’aido A l’Espagno répoblicaino avait erganisé dan’> lo’> jandin’> do Beitsfort, taoboung do la capitalo, une féte champéine qualiflée, dan’> le jargon local, do Tan c~-Iair ospagnele. [...]. Do’> jeones filíes di’>íniboaiont des brechoro’> dont los sombro’> cuché’> témoignaiení do’> atrocités frangoisbe’>. Qui, jo reveis un fascicole dan’> loquol do’> des’>ins d’enfant’> exprimaiont la tenreur pnoxegoée pan le’> oscadnille’> do la Légion Condor. le sois centain de n’axeir pas insonté ce détail (p.130>. claou~ &mnncí<» , Li Quin/-hne Jjuérajrct cité sor Ja ceovertore cío r ,man. 511 11 re’coit aossi son péro, un petil dnapeau républicain au rever’> de la vesie, en pleino discu’>sien avec un voyageur, dan’> le rapide Eruxelles-Ostonde: -tino action do mas’>e parfaitement réus’>ie. Uno rexendication de jostice ob de bonheor dan’> uno grande dignibé... (pi 34). Li lx>ui’> do commenior a posteriori: Viendnait píos mrd le momoní do diro A notre loor: Veus ase, accopté ce niassacre el peor protesten centre la non-inten ontien 5005 fl’d\O? non Incusé de rnieux que setro lan <~ —Taj?. Asez—x 00’> j amais entend ti q oc les Al lemands organisaient cíes kenmesses a la biére peor Sotiton ir les nalio mili sto’>? 1 )e’> be mho’> oc dc’> ¿ix ion’> peor los bombos, ecu... N laus ¿t 1 ‘époq tic cii Lo vis Quien ¿íc-écler¿íi 1. á (O langage, Pien-e Quien sorail déjA en captixibé (p.l34). Panolis aux premier’> baigneun’> de la saisen gui pataugoní dan’> l’écome el pou’>’>cni do’> clameur’> san’> ireover lo ceonage dc so lancen A l’eau, los adulto’> gui t’onieuraiont ‘>0 névélaicnt píos fon’> en gucole quen preuosse’>. loi, tu étai’> fasciné par l’idée de plongor ot de dispanaitro, et de píos en píos pan l’idéo do disparaitre A te’> propres yeux. Lt si lo Iameu\ dimancho A Beitsfert, u ‘>‘étaib treuvé un boneau d’engagomont peor le’> mineun’> d’áge... [...l. l’ai demandé á Pierre Quien, il n’y- a pa’> si lengtemps: -Fo n’as jamais pensé A t’engagor dan’> lo’> Enigade’> internationalo’>? A l’inionminablo silence j’ai senti que coite guesbion n’aunait pa’> dii dm0 posée. Jo le savais. A la fin le regand de péne s’e’>t soBé. II a dii, san’> di’>simulen gu’il se dérebalí: -Avec tooi ce que jo vion’> do te naconter, tu deis cemprendre que jo no peovais pa’> seo’> laissor, ba méne el toi, son’> la dépendance de men péno (pp.1 59- 160). A l’incennu do train, Pierre raconiera ¿iussi linfamie cemmise par une grande laitenie bien connoe -en treuve son nom dan’> motes los ‘¡trines de’> mag~i’>ins d’alimont¿itien, sun lo socIo d’ono petito ‘cache en plátre-, gui, aprés avoir nofusé d’offnir le beurne, censentil teuí dc mémo A le sondre ao pnix de gros mais gui, peor nécupéren le mangue A gagnen, a’cec loor bel espnil marchand, placa des m¿ísse’> de fonio au fond des tonnolcís: “demain cosi londi, des cam¿inxde’> do Broxolle’> leur rappontononí le peid’> de fonio avoc un petit mol, merci do Li pan de ceox gui meunoní peor défondre xoíre libeníé”(p.1 35). Li tandis guo, dan’> le coin do compartimení, un gres hommc pan d’un nro prevocateor -un retiste san’> deute, ponso Piorno-, Adnienno, gui ¿i déjá acqois de’> réllexe’> d’occopaíion, loor demando de sc miro. Roxeno do froní fin 191 8, coox cnt de médailles cl de cit¿siions mais rofos¿xní dc porten los unes ci do faire éíat des autres car, disaií-il, l’exaltatien des héroismes suscite tu eu iard un nou’ceao gei=tde 1-a bono -une altitodo gui lui vaudra le re’>scníimení do l’asseciation lecale dos aricion’> cembatíaní’>, Si> noíammcnt Ion’> des élcctions communabes oit II se présontona commo candidat apeiitiqoo ci qo’il gagnera au nez ci á la barbe des pantis caíhelique el secialisie doní U sol expleiter habilemoní les contradiction’> ot la faiblesso des argumonis-, le vicox Quien cnííique avec ‘céhémonco los oxírémisíes dc droite, los seci¿ílisie’> aveoglés par loor’> utepies ci los communisíos avido’>. San’> parlen de ce’> Compagnons des huir honres, un greopo ¿iuquol oní adhéné son fil’> ot sa bello- filíe ci. dont los membros, pacifiques ci. lcintains descendanis des ceinmunior’> Iiamands, axec loor’> res endication’> ci loor neossoaui’>mo grotesque, étaiont teul justo ben’>, solon liii, A se meniror géncroux lcr’> des colicues on Fax cur dos eppnimés, réfugiés ¿illemands, grévistes 00 répoblicain’> espagnels, mais nullemoní préis A la réxolie prefonde si Fon en jugcait par lamontomo a’cec laquelle u’> prévevaiení l’imminonte ‘cictoine de France, lo’> soccé’> do hitler ci. la résisíance do capitalismo. Lui gui jeito l’anathéme son coite génénation daxeugle’> ci d’impoissant’> -“La génén¿itien peor non, Banisoen a’caáí raisen”(p.229)- détoste France le clénical mais répreove teol autaní l’anarchie des répoblicain’>: -Que ve’> républicain’> motioní donc de londro dan’> loor’> nang’>, gu’ils tosillení un peo mcm’> do curé’> dení il’> lent de dangereux mantyns ot goil’> pa’>senb ploiñí par le’> armes guolguos efficier’> ob commi’>’>airo’> insobordonne’>... En un meb guil’> mobioní fin A la pagaille do ce feutoin ot ¡... lmpo’>boro! Jamais grand-péne n’aurait parlé ce langago d’apré’>-guen-o, jamais il n’aunaií dii pagailk, feuroiret teuto cetie mise en scéno osí uno invonbien groffée sur le seuvonir imprécis d’une diatribe A iineins, lenguo ob lassante comme un fooilloíen, commo la guerro dEspagne elbe-méme (pp135-136). Lo vieox nc pardonnora jamais a sen fil’> d’aveir nefosé de se préparen A linitiatien ma~onnigoe, pois do ‘>‘étre manié sun un ceop do téte axoc Adnionne Van Goel, uno caíholiguo paovre. II s’assembnira définiti’cemení lersguo sen nejoten, “maure, conspirateun, a’>’>as’>in de londre”, adhérera. au Panti Qovnier qui le présenie cemme c¿indid¿u A sa successien. La racléo sena hisíenigue peor le P.O., baito son teoto la ligne par une cealimien de derniére minuto fermée par les oxírémisíes ci le’> c¿míholigoes d’oxpnossion fi¿ímande. len’> d’one mobilisation pantielle, rapidomení annuléo par le soccés do Munich, l’ancien maure local so dit préi A reprendre do senice peor sobstimoer le bourgmosíne -~mbseíií, mais ib 5‘ecreule. la décrépitude ci la moni do vioux Quien figonení symbeliguement un atine effondremont, ceiui d’unc société ci d’in’>tiioiiens pelitiguos gangréndes ci absurdos. Lo xieux monde osí sur lo peiní d’dtro ongleoti. 513 Mai 1940. lxois so seuvioní des premiéres bombos larguécs ao litioral ci “dc notre siopeor do ireuxer la maison prosqoo intacto alen’> guo neo’> neo’> atíendien’> A émengor d’on amas de décombre’> comino si neo’> neo’> éiions ireuve’> A Madrid 00 A l3arcebono guelguos années píos tót’(p.l 3). “La maison était prcsque intacto guand ‘ceo’> ‘ceo’> aítendie-z A émerger dan’> Níadnid écraséo” (p.215). Car, De la lan c~—lair. [.1~ il rostail aiio-e chese que des flonlíen’>, une ¿Igitatie fi, des golríandes ob des (erisier’>. Bilbao, Barcelone, N lad rid. ces noin’> conti n uaien t de battre tambo tir dan’> la ten scienc e. [Inc cenx i ttio n p lii’> 1 e r te que 1a d&risien zíx ti lait de Leuis Quien un díre dom. le’> prémi’>ses étaient.. Ltrango, aucon met no cenvienb. [...l. Jo dinai denc que Leui’> Quien étaib instincbivemont de gaucho (p.2 19>. Peor los un’>, le momení esí xeno de résistor; d’autno’>, ébleuis par le clingoaní de l’Qrdre Neuveao, choi’>isseni la ‘ceie de Li collaboration idéelogigue ot/eo écenomiqoe, simple excreissance henícose d’one société ponventio josgoe dan’> se’> fondation’>. 1)’auíne’>, encere, préférení ‘>0 tUne: “-Cosi la guerro ot neo’> no faisen’> pa’> de peliiiguc”(p.23). Leoi’> a 17 an’> en 1942. La renceniro avec Julietio Losqoin, sen pnefcsseur d’hisioire de l’ani, une militante communisíc, mangue le déparí ¿uno grande passion. ib entre dan’> le ré’>eao de résisíance oit ello ir-av-albio. len’> d’one mi’>sion en common, u’> sení arnétés; ci si sen vis¿íge d’enfaní dc chocor lui vaoi déire aussitét reláché, Jobietie, elle, dispanah dan’> les geéles de la Gestapo. Commencc la rechoncho déscspénéc de coite cempagne peuí-éíne cxécuíée, dovenoe énigme; Leuis se heortona A l’indifféronce de’> aníenités ‘ci’>-á-’cis do’> détenus pelitigoes. l’anmisíice signé, s’oovrc l’épegoo dos déljdion’> ci des réglemoní’> de cempíes, do la justico barbare ci expéditixe do peupbe ci des inibun¿íux. la monarchie esb en déreuto: le seuvorain rofuse d’abdiqoer ci, A Bruxelles, des affroníemonís metioní ¿íux pnisos la gendanmenio ot les étodiant’> antirevalistes. A l’tl.L.B., 1.oois collabore au Cerdo litiérairo fendé A la faculté des bures par quelgues anclen’> ci dinigé par de’> cemmunistcs; il’> pobliení ¡e Cri, uno fooi]lo estudiantino ci révobutionnairo. Ven’> la fin de l’hixer, une manifosiauien erganisde par les loador’> do Conde ci desíinéo A protesten publiguomení centre le reteor do prefesseur’> ¿í’c¿ínt 55-mpaihisé axoc l’occupani, répand quelgues millien’> d’éi.odiants dan’> la xille. lo greupe onxahit le goartier Idepold, bnise los vitre’> de la missien diplemaíiguc espagnebe el en b¿irbooillo la llÁyde d’injure’> 514 ao “Caudillo gui precédalí A des liquidatien’> seurneises au memení oit les démocraties n’auraionb dá faire do bol qo’une beochée”(p.45). Aprés sa ropture oxee l’universiíé, Leol’> so lanco dan’> le monde de la publicité. Au nem de Síaline ci des prienité’> -“Seus son négne, se’> sujeis, par mUflen’>, n’a’caiení-ils pos pdn san’> brencher? Nlicux encero, et peor la premiére fbi’> pcoí-éíne dan’> I’hisíeinc de’> empercor’>, un peo paríeuí en Europe des gen’> do diversos natien’> éíaiení morís peor une cause A laguollo son efUgio ¿ix ah donné un embléme ob son nem un cci de ra!liernont. juliotie, en fi n do cern ¡no, cet¿íil peor St¿tlino ...‘ ( p.246 >-, jI sor¿í expulsé do l>arti peor as oir censacré un anido élegieux A l’aotcor de Peor gui sorne ¡e gla’>. Entre-íemps, ib a lalí la connaissance de Ini’> Cortab, ancien aniMe peiníre, ox-bexeur ci chaulfeur de taxi A Broxelle’>. i’oxi’>tenco de cci exilé ¿i cemme poiní né’cralgigoe la desínocílen d’on poní qu’il necol i’erdne de faine sauten aUn dc froinen l’a’cancée des franguistes mais par 1-aquello il allail ceopor définiíivement la rou~e aux réfogiés gui défilalent san’> tréve. De’> annéos aprés la fin de la guerro, quand il no récite pas des ven’> de Lorca eu nc chante pa’>, cemme si la Belgigue étaií franqoiste”(p.263), Y mientras dure esta canalla no cesaremos de decir lrágaht.., il répéte inla’>’>ablemont ci en pleurant deocomení coito histeine inaorr itisanto “(cemme s’il nl axail pos do nécií de la guerro civile san’> une histeire do poni)”(p.138). Co de’caii éíre lo méme pniniomp’>, ci pcoí-éíre lo jeur méme dc la fancx- fain oit, A Bolisfení, en hin~’ait des péíards en signo de selidanité woc les (‘amarado’> reír-anché’> son la nive d’eJ río Lbro, que le licotonaní Luis Contal remáchaib l’erdne de débruire le penb ob le híAme ossoyé peor no l’ax-oir pa’> encere fait mais il no pouvaií ‘>‘ompéchor de mottre en balance lo sen de’> réfugiés doní ji allait ceoper la retraite (guolquos-un’> d’ontre eux x’ lai’>senaiení. la vio can se’> homme’> avaient tenté san’> succés de dóteornor coite branshumanco) ci la bréve interroption dan’> l’axanco des nabienalisbes. A~anb la goen-e, antiste san’> res’>oorces, il ‘>‘étaib fait ombauchor dan’> une éqoipe chargéo de peindro le’> pylánes portan’> d’électniciié dan’> les Pynénéo’> et II ‘>e deniandají si [a vieLonco, la foreun méme avec losguollos il s’ébait porté xolontaine peor ce travail dangeneux pois, un peo píos tard, dan’> l’armée népoblicaine, no corro’>pondaioní pas A l’échoc d’uno beniabixo d’an--acher aox ceuleon’> juxbapo’>ée’> soy la teile un ‘>ecnot gu’olles ‘>‘obstinaient A garden, rosuní désespénémoní elle’>- mémes au liou de se mébamenpho’>en par l’epposibion dan’> la lomiére. Peor se décidon A faire saubor lo pont, il pensait aux cemposition’> afistraite’> qo’il a’ait brúlées a’ani departir (pp.15I-I52>. Conial se nésigna á loire sauten lo pení. II lerma le’> xoux ot cempta dix socendes. Quand il les roux-nit une pile se dénebait ao ralenti ci le tablien commencait A peino A sinclinor. Níais la peussiére cí la Iumée lempéchaiont de voir 515 la paniqoo do’> réfugiés. Aux guolques heinme’> quil commandaib lo lieobenanb donna brotalemení l’ordre do baure en rotraflo. Simultanémoní A la fanci--fair un costaud abattií do teutes so’> forces un manteao géant oí lii sauter la rnasso josqu’ao semmot do poteau, déclenchant un timbro algo. l...l. Apré’> aveir faib sautor le’> ‘cerneo’> de la défenso. le’> treopes do Iranco entrérent dan’> Bilbao. [..l. Ay Carmela... le ministéne Hlom, tidélo ao pnincipe do la nen-interxontion en lispagnc, achexant sa carniéro ‘>autaib aprés deuzo mcl’> (pi 56). Qtíelq cíe’> mci’> pl os card, au (ceur d’un ¿‘té gr¿ts comnío ci n beignel. Santander tul prise (p.l-7). Désirant so rondro aux Ltabs-t!ni’> A de’> fin’> prefo’>sionnellos, Inois se ‘cerro refuser le vis-a denírde peor axoin doS mombre d’nno erganisation cemmonisbo. l’image dc la dispanoo no cosso de lo hanter. “Jo Li ‘ci’> comme un arbro drossé, n¿ímuro en feo, ot ¡e nc sos d’abord guel nom Ioi donnon”(p.316, fin du reman). 10. LQtJIS CAREITE, alias FEIJCIEN MARCEAIJ (1913). Afin do di’>’>ipen uno [ci’> peor teotos la légendo neme gui l’escenia dorant pré’> de vingt-cing an’> el gui bol valuí “des hamo’> el des adhésien’> é:;abement aga~anies parco qo’égalemení mal infenméos”(p.41 0), Félicion Marccau publio en 1968 Les annécs courteslec3; II y raconto sa jounosso, en détail, dopuis sa naissancc A la xeille de la Premiéne Guerro mondiabo josgo’á coite année 1944 oit une dénonciatien ¿inenyme le cenínainí A p¿ís’>cr la frontiére Iran~aise, en cacheite comme un assa’>’>ín. En janvier 1946, lo Censoil de guerro de Bruxolles lo cend¿ímne A goinze an’> de ínavaox forcé’> pan centum¿ícc, A uno amonde ci A d’¿ioíres sanclion’> peor ~ivoin réiniégné son peste do ‘>peaker A la radio beIge dc soptembre 194<) A mal 1942 ci ~ aveir réalisé goelquos émis’>ions soi-dis¿int tondancicuse’>. Le refos de cemparaitro loi coitiora aussi sa natienalité beIge. Solen Piorno Boncenne “II faui crome ce precé’> d’iníeníien un peo dooteox peor que des xcix xonoe’> do la Résisí-ance beIge ¿íioni (no dexoir défendro sen honneur el surteul peor que Leuis ConcIto, néfugié en 1-nance ci doveno lélicien Nlancoau, ait éíd n¿ííuralisé par décisien persennolle do général de Gaulle”1 ~ ~ lólicien Slarceau, ¡.c.s ameos ~oor[e’>, Paris, ( allimard, (tíl. 10110, n0460, 1 ‘368. 170 Pierre Boncenne “lélicien Síarcejo”, tire, n~1 03, astil 1084, pl 14. X la question dc saseir si le cheix don pseudoxwme pormet >5 un ecrivain de Se crécr un é’a-e imaginaire. une neusolle 516 Dan’> ce lino do mémoines ci d’adieux A íouí un pan do son existente, le futur académicion se seoviení égalemoní de l’dpegue do sen service milit¿iire, ceniemperain de Li guerro d’l?spagno. lintre-tomp’>, u V ax-ait 00 la guerro dEspagno. VoilA une goerro gui neo’> inbére’>’>ait, une guerro cii le’> antagonismos ébaiont clair’>, dent lo’> pas’>ions, los théme’> ob mémo les imagenio’> népondaionc aux nótres: démocratio <-entre dictaturo, gaucho centre dreite, los militamos centre lo’> cix ¡1’>. A quoi sena¡ont ‘>‘ajecíter teuc ensomble le xieux romantismo de l’lNpagno, sierras. torres brúléos, gitadalquixir’>, cí un remantisnie moderno, le milicion, le hIco de ch ¿tu fíe, la ini trai II octe, 1 ‘arme des guerro’> cisi le’>, 1 arme q tú no poca sorsi r q cíe potír les voisin’>. 1¾.)cir ni> ti’>, catholig oes otí iss ti’> dci calbelicisme, ¡1 s a\ai t bien cm ob’>taclo: 1’ éxident anticaihelicismo de’> geuvernemenuux espagnois ci, en laco, l’éxidonío adhosion de l’Lglise ospagnelo, ob méme do l’Lgli’>e ontiéro, A la cause do génénal iraní-e. Cci obstado, neo’> l’aviens biontñt sormonté. Jo me seuvion’> d’ono réonien choz Meonier, A laguolle a’>sistait José Semprun y Cornea, cerre’>pendant de la rovoo Lsprit peor l’Espagne, catholiquo cenvainco ot poontant rallié aux goovernomentaux, gui ébait méme alen’>, si jo me seovion’> bien, geovorneur d’uno des previnces basguos. Au ceur’> d’one aotre rencontre, neo’> avion’> pu eníendre l’ambas’>adeur d’E’>pagne, O’>serie, un catholiqoe loi aos’>i ct gui ro’>semblaií mémo a’>’>oz A Claudel. II’> n’ébaiont san’> deuto que des excoptien’>. Ce’> oxcoptien’> neo’> rassuraient: la -ause de la démocratie espagnole dialí juste. Qu’en imagine alen’> notre siupeor en x-oyant naibro puis s’installon la doctrine de la nen-iníerx’eníion, en la voyanb défondoo non ‘>eolomenb pan le’> geux-ernement’> démocratigues beungecis mal’> encere pan la gaucho, par Léen Blum, par le gouvennement de ¡rení populaire gui menait alen’> la France. Qu’étaiení-ce donc guo ces démecratie’> gui, ler’>qoo l’une d’clle’> ébaib en pénil, la lai’>saiont se débatiro teute seule, gui no lui cnvoyaienb méme pa’> un canon - co gui lo loi en’coyaient en cachotio ce gui, d’one centaine maniére, étaib pire? llt cola alen’> que, dan’> coito affaine, la légatité, do t(>uU±évidence, en Espagne, éiait do cóté do geuvennemení; alen’> que los risques de généralisation do conflit éiaiont A peo prés nul’>. De lA datoní, jo crois, cebie désaffoction, cebbo méfiance, ce mépnis méme gui dc’caiont peo á peo onteorer los geuvonnomonís démocrailques. Do lA dato méme peut-étne un débot de révénonco peor d’aotres négimos que, jusqu’alons, en neo’> avait décnil’> cemme de sombro’> tyrannios 00 des enbrée’> de cirgue mais gui, oox, au mcm’>, U.R.S.S. d’un cóbé, Allemagne ci Ibalie de l’aotre, mentraienb dan’> cobto aif-aire qoelgue cehérence, qoolque legiqoo, qoelque audaco. Lo’> démocrabies faisaieni figuro de dope’>. Qn no ‘>‘atiache jaInais lengbomps aox dopo’>. Qo alen’> elle’> mentaiont. Qn no ‘>‘auache jamais longtemp’> -anx menteur’>. Derniére Les disceur’> ob le’> larmos de crecedile, se prcfilait un ‘coco ‘>ecroi gui allaib bientót so tradoiro pan la reconnai’>sance do facbe do général France. Nial’> poorqooi ce xeeu? l-allait--il cromo que, do gaucho co do dreite, los gouxernomenbs re’>taient aux ondres des mémes inblréis, des mémes (orces non délinies? Do lA aussi, II me semble, date cetie impro’>sien guo, peor un temp’> encone, notre destin ét-ait entre le’> main’> d’one cla’>’>o, d’un miliou co, pío’> exactemenc, d’one génératien doní los naison’>, lo’> mebilo’>, los intéréis ‘>uníout n’dtaient pas les nótro’> et fleos échappaiení, gue toui cola se dénoolaii aiLleur’>, ci qu’il n’~ axait san’> deuto non d’aotro A faire que datiendro. D’attendre que cetie générabion enfin pass-áb. líe la date cetto indifférence gui dexait si cunicosemoní marquen le déht¡t de la guerro dc persennalité, Síarcejo répend ‘‘-lot e seulais sortcut marqoer une ruptore. ~... Li naturalisahen aldaní, ce luí peor mci une serte de nouy elle naissanct 1939. Une guerro? A d’autnes! Cela fot, ml mo semblo, déjá panticuliénomenb sensible len’> do Valerio dite de Munich. En juin, j’avai’> terminé mon service militairo. J’avai’> nopnis men travail A la radio. Deux mci’> píos tard, j’étais remobilisé ob onvcyé dan’> un village oit, san’> y -roire une secondo, plutót peor pa’>’>er le temps, neo’> creusion’> de’> treo’> baptisé’> trancbéo’>. lían’> le’> régiment’>, ce n’ébaii go’un cni: qo’ils ‘>‘arrangenti Pa’> neo’>, il’>. II’>, lo’> sioux. lis, Chambonlain, Hitler, Daladior, Mussolini. II’>, lo sioux monsicor ot le’> trois caponaux dc 1918. L’arrangement auguol il’> abeutinoní no surpnit pas. Le’> Sioux no se mangenb pas entre eox. le pacifismo restail la seule xeie (pp.281-283). Coito cniiigue acerbo adnesséo ¿iux dirigoanis des démecraties, beorgocises mais surteot de gaucho, d’¿íxeir l¿ímoniablornont lailíl 1t loor desoir ot a leur’> obligation’> Ion’> do cenllit espagnol ci en dautres occasien’>, d’díne en gn¿tnde pardo responsables de la dé’>affecíicn de centain’> de loor’> concibeven’> peor les valeor’> démecratigues ci, paríaní, de loor attn¿iii cO dc Icor oníheusiasme peor les peuxein’> íet¿iliíaines, Icuis Canetie, alias Félicien Nlarceau, la formulo au’>si dan’> deox reman’> publiés A des épegocs iré’> différcnbo’>, le premier seo’> l’Qccupatien ci seos sen nem do baptémo, lo socond goelgoe go¿iraníe-cing an’> píos íard seo’> son pseodenyme. Bnié’cemeni il y é’cogoo la guerro d’Espagne ci guelqoes-ones dc sc’> censégoences dr¿imaíigoes peor lo’> ‘caincos. 171. Gadavre exquis Dan’> son avaní-prepo’>, lo remanden jostifie de la serie lo choix de ce time “sunréali’>ío”: “Ce nem m’a paro convenir peor un reman oit diversos intrigues so joxtapesení ei cd lo’> héro’>, panticipaní de l’incohénence do temps, sixaní 171 Icuis Carette, dadasre exqois, Bruxelles, Edition’> du Heublen, s.d. (1942). “le deuxiémo Iromaní, gráce á raen inactien fercée, jallais peuseir lécrire en ¿crisain vérilable, en ¿crisain de profe’>sien, de huit heures du malin á huit heures do soir. Jamais, jo crois, e n’ai écrit un reman au’>si site. 1v pen’>ais, il est vrai, dopois lengíemp’>. On so seuxiendra peut-étro que jen avais commencé los premier’> chapitres en juillel 194(1, A l’ombre raboogrie des cops de signe, dans le lol-el-Caronno. l.ñ, me treovaní á mille kilométres de choz mci el par un mecanismo de ponséo qui nétonnera pas ceux qui savent que, peor un rernancier, un oiseau, c’est bule uno ‘oliéro, teul naturellemont javais 00 l’idée décrire un reman sor l’exil. ianc A l’I’niversité que píos card, Russo’> blanc’>, Italien’>, Espagnels,Allemand’>, partout jasais rencontré des exilé’>. Cela me parai’>’>ait un trail do temps. II y avail dan’> lair, ser’> 1938, de’> signos dagonie. Cela aussi me parai’>sait intéros’>ant. lrnlin, dan’> ce reman, jo seulai’> décriro un don loan contemperain. leul cola me tic abeutir á un reman eA de nombreux persennagos oc de’> intrigues diserses se cótoient oc s’entromélcnt Loo le litre que jo lui donnai: Cada’re exqois, par allusien á ce jeo ‘>urréalisle eA, sur une louillc plicc chacun peursuic un dessin sans non sas déterminen avcc ceníliudo los comps gui s’affnonieront dan’> celui gui n’cn sena que lo prolengemení: “Fnxnco co Madrid, toot osí IA”(p.45). Assonément, coito analvse do la situation esí bm de 1-airo lunanimité. Selon Bonodicí, que coite guerro meite aux pniso’> fascisies ci antifascisíes n’est poiní si éx-idcnt: no ‘>uffií-il pas d’ailleors do demanden A Van Bcs’>om ‘>1 ‘>05 iniéndís dan’> les phesphaíos nc lui inspinoní pas cenamos préféronces? Níais guelle ccnfe’>sien aítendre do l’indosíniel hollandais panlaitoment au ceorant de ce qu’il doit népondro peor nc pos déplairo A Coco gui mourrait sur placo plutól goe d’díre la maiíresse don fascisto? “—‘veo’> s¿t’ce/i gue jo íVai jamais cossé dc seohaiter Li ‘cicíciro de la benne causo”(p.44), sc contente dc répligoer (‘0101 gui neornii do’> pensees naciste’> non go’á eníendre la femme qo’il désiro appoler “chéni” le peilí Boissen. Peor sa pan, lo jeurnabisto speníif Lanskorko estime que, méme s’iI s’agií (peuí-ébro) d’un cembaí entro fascisíes eí antifascistes, le’> pniso’> de positien que ce cenflib suscite á l’éínangen, particoliéromoní en Belgiguc, no reflétení guéne uno tollo sci’>sion: cemtnc dan’> l’affaire Droxfos, dii—il, ib ‘>‘agií teul bennemení dc réactiens axécs sor la. disíincíien péniméo gaucho-dreito -“Les dreyfusards soní peor Madrid, le’> anti peor Enanco. Cela poorraií néserver des sunprise’>” (p.44)- que la neovelbe division fasci’>íes-aníifasci’>tes fon-a velen en éclats dé’> que tos gen’> de gaucho treuvenoní á loor teur loor point de jonetion avec be fascismo. Les aparté’> politigues que Filipo Caserta, exilé A Bruxelles dopois 1922 ci membre actif des milieux antifascisie’> italion’>, enínotiení a’cec Chanles-Edeo~ird Lin’>kenke eí Albert Bei’>sen -centinuellemení ixne an gnand désespeir do sen péno, un sénateor de la fractien la píos censet-x¿iinice do ponii caíheliguo-, viennení nempre Li monotenio hbitoelbe de ce’> réoniens ci pormeitcnt d’apprécior la meníalité ultrandactionnaire ci la pauNreté gui caraciénisení le’> milioox iníellecíools el politiqoes bolge’> de l’épogoe. Si le jeuno ¿iiiaché au cabincí do ministre des Affaires éírangére’> breuvo absurdo do discuten a’ccc un hemme comme Casería can “si en l’écooiait, jo sontis encere mobilisé A Iheure go’il osí”(p.55), lo jeornaliste ‘>poníif, qoi p~íní¿íge coite opinion, décl¿íre que les hisícinos de l’exilé italion n’iníéressení pa’> los peuplos. ka liberté? “FI f¿íudraií voir primo si, au-des’>us do la liberté, les peupíes nc pl¿wcnt p¿ís Li paix ci secundo ‘>‘ils no se foní p¿m de la libenié une netion diffdnonto dc la ‘cótro”(p.54); de icote fa~on, dil-il, une discus’>ion no présente un pnofií guelcenguo que si elle 520 réunií des gen’> différ¿iní oniquemení son l’acces’>eine; en, “Entre Casería ci mol, ib y a une diffénencc e’>seníielbc: c’esi que la prochaine guerro, jo la fonai dan’> une íranchéo avec un casque. ¡ni, il bu. Vera a’cec un cbapeau de pailbe. Dé’> Ion’> notre discu’>sion est ¿u’>si ~aino que, pondant la guerro, le’> discu’>sion’> entre combaííonts ci civils”(p.56). Chagriné A l’idée quil meunna peut-dtre san’> voin la chute do fascismo ni lo’> at-(-s de rniomphe gui l’-attendein, tui, do ¡orín á Romo, lex-mini’>tro sc déselo en entond¿int les deox comperes loi déclaner gue l¿í Bolgiguo, bm d’exigor une entonte, ro’cendigue seulemont la neotralité ci le somrncr de précisor lo danger que court la culture. “La neuíraiiíé n’o’>í plus pe’>sible lorsgue la cixilisatión elbo-méme osí en jeo”(p. 194) ci “Le fascismo osí A xc’> pontos ci Neo’> demandez gui menace la culíono”(p.1 98), tollos serení se’> népensos, absolument v¿iincs. la critique corresixe que Lonis Careite adresse au monde peliíique beige d’aler’> treovo sen peiní culminaní dan’> los prepes xénophobo’> ienus par Charle’> Alland-Joux, le ministre socialiste des Affaire’> éírangéne’>, ¿iprés que son attaché luí a rappelé guelqoes-unes dc’> déclanatien’> faites la voilbo par Casería: -Qn n’imagine pas A guol poiní le’> nelabien’> internationabe’> sení ineubíde’> do no’> Jeur’> par teus ces ¿migré’>. Si on los écoutaií, on sorait en guerro du mabin ¿ni sein. [...l. Mon peiit, rebonoz bien ccci: un émigré a teojeon’> beni. íí x a lA une loi croelle mais inéloctable... -Panden. Le’> responsables d’une émigration nc soní pas beujeun’> ceux gui pantont, ce ‘>onb parfeis ceux gui lo’> forcení A partir. -La guostion n’e’>t pas lA. Lorsguo veo’> dios fait pnisennien, ce n’e’>t pa’> teujeun’> do votro fauto non píos. N’empéche que veo’> étes pnisennier. Los émigné’> lo sont au’>’>i... Qui, men cher, le’> émigré’> ‘>ent do’> pnisennier’>. ¡1’> se creienb libre’>. Comment lo ‘>eraiení-ils, pui’>go’il’> no peuvení pas allor dan’> le seul pas’> oú u’> désinení vraimont vivre? 1.4. Jo cemprentis parfaitomení qu’on émigre. Si un hemmo voií se’> onnemis an-iver au peuvein, il ‘>enaií bien béto de resten á loor pontée. ¡...I. Le’> émigré’> soní do’> vaincus. Honneur au ceurago malheoneux. Mais ib faut qu’ils so reconnaissent taincus. Lorsqu’on émigro, ce no peot pas ¿tre A meitié. II nc tauí pas qoitbor son p-a}’> puis prétondre ainsi que dan’> une cenfcssien désabuséo A un jeune cencurroní pclitiguo: fi si a dcox eu cmi’> an’>, j’étais encero un manaste. Li me veRá A un pas do natienal-secialismo. Mais oui. II no faui pas reculen devaní lo mcC C’e’>t írep xito. (Lente’>, u e’>t centain que jo Iinirai par lA mais jo veodrais peoveir cheminon A l’aiso. NIe rendre tompte. San’> cempier que, íout de méme, ce n’e’>t pa’> si [arilo. Un parti coníme lo mien n’a pa’> la ‘>eopíes’>e do ce panti cabholiqoe eú en pense a peo prés ce qo’en voot. I...l. jo cennais bien le’> libéraux et les secialisbe’>. Savoz-veos qoil n’y a pa’> choz cus -eui, mémo pa’> choz los socialistos- lo quart du viro’> réxeltitieii naire gue jo constato choz xe os. 1~..1. Auíro neprésoníaní do ce bel univer’> mondain ci snob, de “ce milico A la moralo élastigue mais aux régbos sinicies”(p.50), Egen llorka, un re’>soriissant albemand san’> pnefessien, cst un den Joan teujeun’> prdí A faino un ben mci sur le do’> des autre’>. ligoisie son teus les plan’>, U s’expbiqoo A une femmo éíonnée de lo voir si sencin sun coite terno gui grouiile do taní d’injostices ci de hamo’>: -le n’en suis pa’> responsable. le no connais non de plus niais que ce’> gen’> gui seolfnení millo morís chaguo lois que, dan’> lo (Laucase co en Indochino, un individo esí ma’>sacné. Qui se foní de’> nido’> chaguo Ibis que le’> dneií’> de l’e’>pnií 00 de jo no sai’> quei senb un peo malmené’>. II y a uno s-agoe d’aííondni’>’>emoní gui a envahi une bonne pantie do monde ci gui fait de notre tomp’> quelgue choso d’as’>ez répugnant. ibus le’> hommes se proménen comme des Sací-és-Coeurs. Les gen’> beureux soní disqoalifiés. [ant pi’>. S’il n’en resie gu’un, jo ‘>erai celui-lá (pp.23l-23=). l)e coite gWonie do sinisíre’> personnage’> ficíifs co “A rieL’>”, releven’> encero ceux-ci: 1 xchaiso, “expentaicor” fraíxais, considére que “It’> guerro’>, les révelutien’>, iré’> jeli muí cola, mais il soifá dc se meimne un peo sor lo cóté peor goe non no sen changé’jp.236); Gusiave, un des gar d’E’>pagne, se’> deux paltos-filíes espagnoles gu’il éléve os-cc une indiffénenco dení u no son que peor commeníer les bulletin’> de la pctitc 00 s’iniércs’>cn ¿iON neuvolles relation’> do la grande! Ain’>i denc, dan’> ce reman gui no manqoe pu.’> d’humeur, ¿tu mesen de peíií’> flashes bragué’> sor une inontaino d’individus de fermatien’>, denigines ob d’idéelogios diversos, Loois Caneite présente un panorama désabusé do la société européenno, el píos ‘>pécialomont do la beIge, A la xcille dc la l)euxiémc Guerro mendiale: lAchos, égofstc’> (>0 a’ceuglos, sos porsennages sern, peor la plupart, préis A tente’> les cempnomissions peor sauvegarder aussi longtemps que possible un pctit benheor et un poíit confort guotidion’> de píos en píos menacé’>. Les passions partagées172. lillo d’un chaudrennier recenvenil en 1914 dan’> la feunnitone aux armees ci deveno b’un des troj’> píos gros contnibuabbes do dépaniement, Emmoline Ricen époosc en 1928 Cédnie de Sainí-Damien, un jeone homme dénué de bote ‘canité persennelle mal’> íenant sen patnenymo en grande estime. Sen péro, le cemie Anthéaumo, dcscend de’> comíes do Sainí-Domion, teos resaliste’> ci résolomení catholiques de naissance, san’> jornal’> cependaní s’éíre iníernogés lá-dessus. De loor uníen naitrení mci’> enfanís: Goilboome, Rodolphe ci Isabello. Lers d’une visite aux usine’> do son beau-pére áTaquei, Cédnic sena, cortes, heunté p¿tn la conditien euvniére mais II en cenclun¿t gu’ao fend, la neb1e~sc osí beaucoup micox in’>pirée, elle gol, en nc ína’cailloní pu.’>, ao mein’> no fají pu.’> travailler les autros. II préféro profiten de la liberté que loi cencéde sa jeune époose peor se rendre á Paris ci y fréguenten les lolies-Caumaníin. Nulbomení dope, Lmmeline estime go’cn dépií de se’> peíiís déf¿tuí’> ot d’one légéneté panfois irritante, son man a en définitive uno assez bello Ame. la famille passo l’éíé dan’> son demaine de lii Mahoorgoe prés des Samios- Manos-de-la-Mor. Un 5cm, ‘<72 bélicien Slarceau, les pass¡ens partagees, s.l., Ldiciens Callimard, Cdl. lobo, n02064, 1987. 523 sení dc’> éíre’> venus d’aillcuns, monés pan des ferces obscuros, doní le dostin esí d’eníren dan’> la vio des gen’> ci d’en sortir san’> gu’on n ‘y pui’>’>e ríen. Du cóté peliiiqoe, le’> Sainí-Damion ci le’> Riceo nixalisení d’indiffércnco. Contrainemení A loor onícorage qoi peste centre la ‘cícteiro do Froní popolaine ci la fermation do geuxernemení Blom, á loor habitodo, il’> prennení la diese san’> excés d’émeiien: Sur un peíit ten raisennable gui, A sa grande satisIaction, agacaic beacweup ces darnos, lllmmelinel énen~aii que le’> geoxornements précédení’> no l’a\aicnt pas x cIé ci q o’il’> aoraient mietix Rtit de prendre eux—mémc’> ce’> mesuro’> do nc le 1 ront pepulairo allaií mainíenaní se metíre “la plomo au chapoau”. C&dnic, de son cóté, bien ebligé do constaten que lo’> pantis do gaucho oc les partis do droito éiaioni égalomont (eu inégalemont> répoblicain’>, los tonaií teus dan’> la méme mésestimo el, dan’> ce’> conditien’>, cen’>idénait que teuí cola était “Schubert ci Boncheo”, expnossien gu’il avait namenée do ces expéditien’> dan’> le’> ceoli’>so’> des Folios- Caumantin. S’il y avait un panti peun lequol il noornis’>ait un flOO píos, pa’> beauceup, de révénenco, c’éíait, conicusemení, le pariS cemmunisíe. “Eox, au mcm’>, il’> savoní ce qu’il’> veulení”, di’>ait-il avoc l’air de le savoir lui-mémo. Lo pére Riceo, lui, peor so récenfenter, ‘>‘ébaií rabatio son coite ihécnie ingéniou’>e qu’avec le’> secialisíes ci Ja C.G.T. ao peuvoir, le’> oovrion’> allaioni onlin cossor de so moitre en gréve peor ce gu’il appelaií un eoi eu un non. Folle osb la terco des idéos que la mu]tipJicatien des gréves gui so pneduisit á ce memont-Já no Jo fit pas do teut changer davis. -Síes petits pét-e’>, di’>ait-il, retenoz bien ce que jo vais veo’> dine. l.e socialismo, c’est comme la roogeole. Q s’attrape, ~a n’est pa’> mortol, ca no dure jamais longtomps eí, aprés, en se sení mieux. Veo’> vorroz dan’> un an (pp.89-9O>. L’alorto de Munich —ci l’u.ccord signé entre (Lhamberbu.in, Daladier, llitíer el Mussolini- n’inguiéte pu.’> Cédnic peor qui coito affaire n’e’>í de teute évidence go’uno “onteunloopeue” ‘>upplémeníaire machinée par ces “guairo zozes’ gui visibbemení s’cniendení “comme lamen’> en femo” ci dení lo seul sooci osí de sauvon loor’> “pépéte’>” gu.réo’> en Sui’>so (p.103); fidéle A la conception de la poliíique hénitéc de sen pére, il no deute pu.’> goo si ce beau petit pays, situé en plein cocun de l’Eonepe, n’csi jamais atiagué, c’est gue ces me’>sieons y cnt loor’> coffnes-ferts. En 1938, afin de remplacen le gardien do cháteu.u, Lmmoline ongage un nommé Genz~i1és, un réfugié espagne] roscapé des ireupes geuvomnomentales el qui no boi u. pu.’> dissimulé sen appu.ntenanco A la VAl.. “Choix gui suscita, do la pan de Cédric, coite seule réflexien que jo reproduis peor sa robusto simp!h-iíé: “Bah! Un répoblicain de Plus 00 dc mein’>. Ao peiní oit neo’> en ‘>emmes.” Contrairomoní A ce go’on aoru.it pu crome, ci peor de’> naison’> gui m’échappent, ces é’cénement’> d’Espagne no l’avaiont guérc iníérossé” ( p. 107). 524 Dé’> la déclanatien de guenro, Cédnic e’>t rappelé dan’> sen régimení. Aprés un an d’eisiveié, il osí Liii pnsennier ci oxpédié dan’> un oflag prés de Pren-zlau; lui que l’idée d’éx-asien n’effleoru. pa’> en doox an’> de capíi’ciíé s’en échappera d’une facen si invraisemblabbo ci confortable que, rentré dan’> sos pénato’>, il jogera ben d’on denner uno version plus cenxcntionnello et Plus ‘>poctu.colairo. Fnfln confronté aux inconx-énionis de l’Occupaiion mais teujeur’> aos’>i porsuadé que la pelitiqoe ci 1’! listeire nc soní que combinaison’> deuteusos 00, leut u.u mcm’>, jeo secrel. néserxe aux initiés, u exaspere sa fommc par sos palabros ct su cécite: quand donc cemprendra—t—il que, depois lo débot dc la guerro, ¿tíer’> que loi éíaií bien u.u chaud dan’> sen camp, chaguo jeur de’> gen’> sc loní arrétor ci toen? II accopíera copondaní dc prendre Li rolévo d’lLmmeline ct, A son icor, fono pa’>sen des fugiíifs en Espagne cii Manianca ci Niabí cnt cro plus prudoní dc so réfugior A la neuvelle do son réservé aux gitan’> de par ici. Au ccurs des bostilités, Genzalés, l’ex-cembaíiant de la guerro d’Lspagne, rendra mainís senvice’> aox maquis veisin’> ob jeuina peo A peo d’une népoí¿iíien flaiteoso. A la Ubératien, Cédnic aidera Aramon des Cemeun’>, un fon-cnt laudateur do maréchu.1 Pétain donaní teoto l’Qccopaiien ci gui polices do monde A sos íneos’>os, A gagnon l’Lspagne. A - ladnid oit, gráco au cenceur’> d’on collégoe avoc gui il correspondají “A l’hooreo’>e épcgoe oit en no fosillu.ií pu.’> les historien’> locaux”(p.160), ib traxaillo cemmo pnofesseur de fnan~ai’> dan’> un service annoxe do ministére des Affu.ine’> éírangéros, Aramon nenconine MarLinca u.ccompu.gnée d’un centu.in Vaqueiros, une espéce de chef de service A la Seguridad. Acceoroc peor x-énifien les frégoeníation’> de Li jeune tille dom elle so seat responsable, Iimmeline cemprend aussiíóí que le Vu.guoires en guostien n’o’>i gu’on luxunieux gui, cemmc beaucoup d’hemmo’> A pu.ssiens, parle un langago cedé. De neteur en France, Manianca investina l’u.rgcní don potií hénitage -que lui laissu. my’>iérioosemeni le cemio Anthéu.ume- dan’> l’achaí d’une maison go’elle leue A deux ceoples d’E’>pagnols; il’> lui paient lo loyer iré’> néguliéremení. Seul le cemmi’>saire lambeniini se monino pluidí défiant: “Papien’> en réglo. Mais peor lo roste, pnele’>sien, nes’>ourcos, naisen’> de ce séjeur, l’eb’>coniíé totalo. De’> antifranquistes, certainemont. Qui deivení machiner quolquo chose. Ca, j’on motinais la main ao foo”(p.2 12). Simple ceincidenco? Reninéo d’one potito escapado en l¿spagno, NLaniu.nca peoí lino dan’> 1. ‘Héraulí, un anide signu.lu.nt gu’”un pelicier nemmé Vaqueiros 525 a’cait éíé roireové assassiné dan’> sen appu.rtement”(p.213) ci précisaní que “Vaqueiro’> ayant été mélé nécemmení A l’u.rre’>íaíien d’on membro imponí¿iní do panti cemmuni’>bo clandestin, ci bien guo l’aciion n’oitt pu.’> éíé ro’cendiguéo, ib ‘>‘u.gis’>aii de teoto éxidence d’on attentaí peliíigue”(p.2 14). Au ceor’> de ces annécs, le’> enfaní’> do (Lédnic ci d’Emmclinc cnt gnandi ob choisi loor ‘coie: lo’> inx-cniiens extravagantes de l’ainé, financées pan lo pére Riceo, font penser A su. mére qo’on nc’>tant les bra’> creisés, son fil’> lui coúterait mcm’> chor; apré’> quelguos aNentures ci un séjeor A Paris en compagnie dc sen pero, lo deuxiéme S’agi’>saií-il de simple’> gangstor’> ax-oc nancon A la deP I...l. (Jo alen’> un atientat politiquo? Mais do qui? Extréme droite? Extréme gaucho? Antifranquistes décidé’> A so constituer un irésen de guerro? Séparatiste’>? Eiait-ce A meare en Ijaisen avoc le fají go’un de’> films do la Schmalbou avají été une prodoctien france-ospagnelo ob cci onlévoment était-il un ceup de semence peor déceorager les preducteur’> francais de imiten avec l’Espagne do Franco? (p.303>. A lu. fin dc su. vio, Cédnic, dent los infidélités s’étaicní jusgoo—lá bernéos aox petite’> danseuso’> de’> l2olies-Caumartin, ‘>ubstiíue ce mytho par celui de’> auto-’>íoppeu’>es: elles boi fent redécoo’crir la jeonessc, preove goc la sienno cemmonco A le foir. Níanianca lol soccéde á la idie de’> usines Riceo. A l’écouto dc’> ‘cicibles dame’> qui égnénoní loor’> seuvenir’>, lo jeone Nicela’> ‘>0 ~O5O déjá do graves questien’> son la vio ci sur l’ameon: no senait-il p¿i’> s(>uhaitablo de rosten étornollomont un pedí garcen a l’écart de cci univer’> adulto? Veovo, Lmmeline se remane avec un avocal, ami de la famille ci nanrateon do l’histoire, gu’elle a décidé de veoveven. “11 esí bien étrango, parfeis, lo cecor do’> fommes”(p.3 16), conclut celui—ci. Plus burbosgoe que Cudavre exq ni’>, Los passions partagdes mci en scone une familbe doní la plopu.rt des membres ‘>0 meuvoní en margo do monde nécí, comme imperméables aux guerro’> ci =uixcenvulsion’> gui ‘>ecoucíil leur siécle. A tr¿ivors guelquos allosien’> anecdoíiqocs A l’Lspagne, lélicion Nlarcoau 5 oque pnincipabemení la situation difficilo des réfugiés antifranqoistes éíonnels bcocs 526 émissaires, suspecus de bus les mauvais COUpS, point dc mire constant de la police. II. HIiNRI CORNELLJS(1913-1983). Ce professeur de francais, nommé en 1946 inspecteur de l’enseignement muyen dans la proxince de l’Lquateur (Congo ex-beige>, manquaii, an dire de certains, de la “plasticité intellectuelle u moraR requise” ~ peur faire carriére en Afrique; aussi son sejoUr y Itt—ii de cotirte duiree. ( e malaise Wricain, 1 lean Cornélus en lera pan dans son premier roman, KWh (1954), défini par Raoul Vaneigem comme “un des meilleurs documents de démxstitication sur le colonialisme avant la décolonisation”’74. Ce souvenir obsédant du contment fluir s’exprimera I’année suivante dans un recudí de nouxelles, Bakonji (Les Cheis) et, vingt-cinq ans plus tard, dans les poesies de Traverser ¡‘ahsence <1980). Par ailleurs, la grande passion de Cornélus pour la péche l’aménera á accompagner des matelois en Islande, au large des cótes bretonne a beige, ou, plus au sud, dans le Colfe dc Gascogne; quelques romans maritimes témo¡gnent de ces expéditions, el les nouvelles de Ccux de la dure patience’75 racontent le monde des thoniers de la cóte basque dom l’auteur paníagea la xie pendant plusieurs semaines. Témoin lucide et indigné en Afnique, Cornélus l’est tout autant au large des cátes d’Lspagne; car “11 est de la génération que la guerre chile espagnole a blessée en pleine chair”176. Et la piale nc cicatrise pas. “11 n’y a plus de Pvrénées”’77 évoque le martyre du Pays basque a les relations de vuisinage tendues entre les marins espagnois et leurs homologues Fraricai5: Depuis toujours, d’ailleurs, et suríout depuis la fin de la guerre chile. les Espagnois serxaient dc hones éniissaires (p.57). 173 Fdmond Kinds, “1-lenri Cornélus”, <]ent autcurs. >Nnthologic de litlér¿ ture Itan~aisc de ¡3cIgique (Anne-Niarie 1rekkcr cd Jean-Pierre \ander Siraeten cd.)), Iditiens de la Enanché ct dc la Coepération par l’Lducation et la Culture, 1982, p.83. 174 Racul \aneigem, Dicrionnaire des ()eult’cS. Lea ras &an 4uises de Bclgiquc, lome 1: Le fornan, Paris-Gcmbloux, lid. Ducukñ, 1988, pASO. 175 1-lcnri Cernélus, (cuy de la dure patience, Aaltcr, André Dc Rache ¿diteur, 1957. .\ndrée Sodenkamp, “llenri (lornélus”, .\larginales, nc1<)4, juin 1980, p$ 177 “u n a plus de IS rénées”, (~cux de ¡a dure patience, pp.54-b9. 527 I)es problémes de moteur obligent Le Corrnoran, un ihonier fran~ais, á faire halte daus un petit peri espagnol. [)ebouí sur la proue, d’eñ jI Observe les maisons éíagées les unes au-dessus des autres, Legerburu s’cxclame, mi-rail leur, mi-compai¿issaní: -Cemment y peuvent crécher dans un nid d’a¡gle pareil! 1...]. Ceux-lá, méme s’y dormaient en pleine Ilcíte, y seraient encore cenlenís! S’y se pla¡gnaient imp, en les enverrajt un peo réfléchir en titule! lis ¡‘cnt eoe, leur révolutien! Elle Icor a denné le droit de claquer do bey ej de dime mercil Quelle mace! It ráíeurs, LiNee ca, ci liems! 1 es douaniems ax ev leurs heaox uniformes. el leors q ucíqoes ie fluí u es de peseues par mois! Do beau drap ci 1 ‘esíomac vide! p. -~ s Sur le quai, le fusil entre les jambes, un guardia’ ~au-dcssus duquel lulí, repeinte de neuf, l’inscripiicn LODO POR [A PAIRIA, observe d’un ccii memo le baícau qui meulíle. Seuls les enfants osení s’approeher de ces éírangers Venus d’aillcurs; maigre mmmc une trique, dévemaní des yeux le pain qu’un de ceux-ci porte á sa beuche, une filleuc íend une menone et dii “un seul mcl, celul qui symbolise teutes les miséres ct tornes les jejes simples: -Pan!”(p.58). Peur se venger de l’addition, trcp élcx’ée á leur goút, que leur présente le patron du Restaurante de los pescadores, Ircis des matelois francais s’cmparent. du toro dc fuego ci. le jetiení á la mcm avaní d’enjambcr le bordage du Cormoran au moment méme de l’apparcillage. Groupée sur le múle, la feule x’eciféranic nc pení que tendre sos poings inuilles. Mais dés que, de toute sa xcix, legcrburu entonne le Guernikako Arbola, ce chant dc l’indépendancc el des libertés basques, proscrit en lSspagnc, aussiiót les cris se taisení et se transiormení en un scurd grondcment, scudainement ccux’ert par une détenation: Legorbumo avait repris son uhaní un insíaní interrompo. C’était celui de la liberté basque, la séxe jaillie do ímcnc dc cet ambre auteur duquel, xcii pas trés longtemps, tcut avají dé détruit par ceux que les Espagnois axaient appelés, par-dessus les Pyrénées, peur écm-asem d’autres EspagnoN. A mesure qu’il chantait, u sentail fondre sa colére, il sentaií monter en lui la fierté d’appantenim á ce Lahourd, á ce pays cii les hornnws, les yeux dans les }eux d’auu-es Lemnios, peuxent dit-e et chaníer encere tcut ce qu’ils xeulent, cii les patmons de bisímos n’cxpleitent pas íes pécheurs, ob les priscns nc ccntiennent pas d’étmes hagards promis aux fusillades de l’aube (p.68). Une semaine plus uard, l’accés du peíit peri espagnel esí intemdií á leus les íhoniers francais. 528 Dans “Saiud Camarada”’78, le neuxelliste impute clairemení la défaite de la République aux pays démocraUques: II dénence spécialement la mesponsabilile de la France ci l’apaíhie de la populalien basque francaise dans le láche abanden de ses fréres espagnels. A Sainí-Jean-de-Luz, le Visí’aia CM au centre dc bules les wnvcrsaiiciis: en six meis, Puchu, le pai.rcn dii ihonier, a reneuxelé tout sen équipage composé désormais de célibataimes, ci., depuis une semaine, teujcurs de nuuí, des caisses lengues et pesantes scrn descendues dans la cale. Ccmrne lieu de destinatíen, ceríains désigneni. la Irontiére proche de laquelle meliuent des upes tacitumnes, parfois mutilés ci qul” quand y se mellení á par-lcr, c’csí peur raceníer des cheses i~ nc pas u-meir-e. Y disení que les Maures soní terribles. Y fení jamais de prisonniers, y disení. Puis, les avions aliemands, les itaiiensI”(p.71>) Pann¡ ces x’olontaires intemnationaux, arrixés en Espagne “pour défendre une cause a laquelle jis avajení éíé préís á sacrifier jusqu’á la demniére goutte de leur sang” (p.74) ci. qui, áTcléde, a~’Fcruel ou ailleurs, perdirení de ncmbreux camarades, les plus terribles á voir soní ceux qui, revenus valides, “avec leurs quaíre membrcs, leurs deux yeux ci. leurs dix dcigts”(p.73), s’efforcent de déccuvrir dans le regard des Francais une lucur de moquerie cu dc dégoúí, le moindre prétexte pcur expulser une mIérc envenimée par la dércute ci. la rancocur. Chaque fois, Li y en avait un qui, avec un accent beIge, un accent allemand 00 un accent anglais, crachait ces mots, toujours les mémes. -Vcus verrez, tcuí ~a vous retombema sur le nez! 1...!. Quand un de ceux-lá s’en aílait, ¡1 saluait en fermaní le poing á hauteur de la téte, disait, d’une bcuche amére: -Salud Camarada! Les “Luziens” baissaient les yeux, soupiraient, conime s’ils se sentaient responsables de la débácle 1...1. Pendant qoe ceux des brigades internatienales Une nuit d’avril, le Visca;a léxe l’ancre. Afin denceurager ses hcmmes, axerlis de la difficulté ci. des risques de lopémation, Puchu leur lance: “Salud Camarada”, (?eux de la dure patienco, pp.7O-84. 529 -Rappelez-vous Guemnica! Y reste plus ríen de Guemnica! Ce sont les Allemands qul cnt rasé Guernica, les avions allemand.s! (p.77). Ni ce seir-lá ni les autres soirs, le bateao nc regagne le peri.. Peo á peu, les pécheurs parlení ao passé de l’embarcatien et de ses marins; un an aprés, les cenversations pertení davantage sur le prix du poisson, sor ¡‘avenir des enfanis ci sor “lEspagne aussi, quon plaignait deucemení, cemnie en Icúl. fait d’une grande secur malade”(pp.79-8Q. la \eillc do quinze aeút, persenne n.c recennait le rexenaní ersqu’il pénétre dans le bar de ¡ Jt¡oi¡c. Au\ pécheums megmeopés ¿tumor dc lul ci. qoi leceutení passionnémení, les brenches déchirdes par une teux cavemneuse, Puchu relate l’échec de leur tentativo de débarquement, les camarades tembés, la cruauié rnouie des guardias, les tortures, la victoire de flanco, les cachots espagnois,... Sen récii. terminé, 11 invite les compagnons -a trinquer -a son releur, mais ceux-ci, paur qui Puchu, le patron du Viscaya, nexiste Plus, nc tendení pas le bras; leur á teur jIs se lévent ci s’enfonccnt dans la noii. “-Y peuveni. pas comprendre, Louisl La Guardia aurauí mieux fait de nous tuer tous, le premier jeur. Tel, au moins, tu boiras ayee moi?”(p.84). “-Si tu veux...”, se contente dc répondre timidement le patron, aprés amir vérifié que la rue est bien déserie. Sans donte esí-il malséant de réveiller les fantómes du passé, les remerds des ceuards. Dix ans plus tard, non nc semble amir beugé au pays de Franco. Refusant l’oubli, Comnélus ouv i-e son recucil en pi-ese ci en vers, De Se) el de Terret79 par “C’était le teníps des loops”, un teMe quil dédie á Frnilie Noulct et á joscp Carner, a~ec, en exergue, ces quatre vers de Federico García Ini-ca: Si la muerte es la muerte, ¿qué será de les poetas y de las cosas dormidas que ya nadie las recuerda? Cetie Espagne dc la famine et dc la misére, du mensonge ci. de l’angeisse, dc la deulcur ci. du sang, oit la liberté esí éíoufféc ci. la justico passéc au fil de la baYonnette des guardias, oú la foi ci. l’ignorance xont de pair ct oú le Christ luí- méme esi. crucifié, est pareille a’” l’arbre momí d’Arces”lS<>: 179 Henri Cornélus, 1)e Se! <4 dc iérr-e, BruxelIe~, la RenWssance du Iivre, 19(0. Qpelques-uns des te=desde ce recucil Elle ignore sa nuit ci. ignore sa moni.. Par-dessus ses désirs et ses pauvrcs livides, par-dessus ses fruits durs, ses églises avides, par-dessus ses montagnes et par- dessus sa fbi, son vaste cid de peur n’est que le cid do vide (pp.56-57>. Cornélus no cesse d’x senger: Je pense á l’Espagne et s’arréte le temps. C’est l’heore do seul [)ieu aux clochers de l’Lspagne; I’hcure n’esi. pus xenue des honimes en Ispagne. Nlais, maigré les húchers et le sang répando et les las es, malgré les recs tranchants et ces terrents gratuits ne mcui 1 lant que Inc hers, meo cceui, jo cern d’Lspagne, et ma chair cnt vibré’ ‘‘. C’est l’Lspagno de la fin des années soixante qui son do cadre aox quaterze neuxelles des hidalgos182. Une Lspagne fécdalo, encere profondémont divisee ci pontant les séquellos d’unc guorre cruelle, mais aussi “uno Espagne continentale [... j qui cesserait d’étre africainc”(p.100). lino Espagne neiro ci. misérablo, noble ci. fiére, cii teití manquoment au code de l’honneur machisto déchaine la vengeance la plus effroyablo, uno Espagne suporstitieuse ci. fanatiquo qui voille á la xeriu de sos citovens sous 1’oeil dictatorial de ses cures ci. de sos guardias, cii le culto do la porsonnaliíé fra rien perdu do sa vigucor, cii certains jeunos, modelés par la propagande, sont píos conformistes que leurs ainés, un pays cii Dico semble cependant no fairo de mirados qu’á l’intention des possédants, cii les héréilques sont invariablemont taxés de communisme, cii les transistcrs diffusent des discours d’orateurs déclarant que la foi est la base véritablo sur laquelle peuvent s’édifier les civilisations, que l’ouvrier espagnol, bien payé ci. protégé par cette foi, est heureux malgré ce que prétendont “des [auteurs do treubles inspirés par une idéclegie diabolique”(p.1 22), mais aossí une Espagno cii l’Lgliso, comme une x’ieille barqite, prend oau do partcot, uno Espagno enxahie par des Icuristos athées, protestanis oit jotEs, considérés commc des suppóts du diable en dépit des devises quils rappcrtont. Le reciteil esí dominé par quelques figures incubliables ccmme celle de Narciso’83 qui n’était encere qu’un petit garcon á la fin de la guerro, lcrsqoe l’oxplosien d’uno des innombrables grenades abandonnéos dans les champs l’éborgna; l’eao miraculeuse ramenéo de lourdes par lo curé infectera Iceil 181 ~ pense á 1’l{spagne”, 1.)e Se) et de itrio, pp.S8-5O. Ce texto est dédió á Jeanne et Charles 1 lautlman. 182 llenri (Ánnélus, les Hidalgos, Bruxelles, \ndré Dc’ Rache éditeur, 1971. ¡83 “1?ceil de \arisf, les hidalgos. pp.!7-Á7. 531 sain ci condamnera le cordonnier á rejoindre la ceherie des aveugles qol, á Dolores, vendont des billets de letode. Callosa do lSnsarria esi. un petit villago iselé do monde, ni plus piitoresqoe ni plus accueillant que les autres. C’cst peortnt UY que xingt ans plus tót, ao mement oii Goebbels xociférait encere lo refrain cher á Hitler: “Wir werdon nimmer kapitulioron! “, 1 loinrich von Falkenstein, sorncmmé “11 Verdugo” 184 peor los atrecités qu>il ccmmit pendaN la Deoxiéme Guerro, décida de s’installer. lEspagne est ¿1 l’épeque un des refuges <>0 de vn mbreox natAs jcuissen~ de l’impuniuS de leurs crimos. (¿hargé d’une énorme serxioti.e de u-oir beorrée á craqoer, le t(>rticnnaire simpose par le mépris ot les pesetas qu’il distribue généreosement. Seul Javier qui, aprés la guerre, endura los pires souffrancos dans les geáles franquistes ci. dom le br-as dr-oit paralysé rappelle les wups de cr-ossc qul luí furont assénés, refuse dc so laÑsor acheter par l’Allemand: “Un chrétionl Cosi. prebahlement un des porcs qul neus cnt bemba~rdés pendant la rotraite. Li. qui ent bembardé les femmes ci. les onfants, u-emmo ca, peur s’amuser”(p.43). II suffit en effet que l’étrangor agite quelques billets peur que tetis, cemme des putains, cédent á ses moindres caprices. le protégé do régime vii á l’écarí du x’illago, enteuré de dcux danois qu’il nomment Churchill ci. Sialino, par dérision sans donio: peur un Allcmand, cravacher ces personnalités représonte une succulente vengeance... jusqu’au jeur eii les dcux melosses le dévoreront. Frodonn-ant uno méledie, “une de celles que, sous le seleil ci. la neige do la guorre chile, il chantaií avec les camarades, uno chanson qul disait que la reute ser-alt longuc jusqitá la prechaine aurero, que, un jeur, peurianí, cene auroro éclaii-erait teus los hemmos de son pays” (p.52), Javier, ebsédé depuis doux décennies par la lamoose serxiotie, part xers la. colimo; dans les ruines de la maison calcinée, les habiunts rotreoxoront un morcoau do cantable ci une lisse do billets de mille pesetas rongée par le Feo; plus jamais ils no revcrrent Javier, qoi laissa brúler le tréser. Dans la sierra do Grana, Pablo185, Juan el Antonio tr-availlent u-emmo cassours do piorres. II y a prés de trento ans déjá que la guerro civile at pris fin. Dopuis le jeur cii, Juno Neiture franpaise, un des passagers loor tendit un pcing serré, signe de la République mente et do Frente pepolar défunt, déclenchant 184 “LI \‘erdugc’, 1.e.s IIidigos, pp.39-52. 185 “Pablo”, les Hidalgos, pp.Ó5-7 3. 532 instaníanément los insultes do Juan: “Burros! Marft’asx! Rojos!”, Pablo, qui ax’ait senti son cecur bondir dans sa poitrine, cennait les epiniens pelitiques do sen jeune compagnen. Joan avait vingt-deu\ ans. II no savait lien. II no peuvait den saveir de l’espeir démesuré qoi, pendant tronte-deux mois, avait habité des milliens de veeurs espagnois. Cci. hemme au peing brandi avait-iI faii. pardo des Brigades Internatienalos, de vos treopes que, brusquement, en avait “remerriées’, cenimeen denne loor vengó á d’indésirables mercenaires? Peut-étre... II aval. l’áge de Pable, l’áge des sanglants SOU\eflits et des espérances tudes. N!ais Juan -Un ceup peur Ja Phalange [..j. “Un coop peor chaqoe lléche de la Phalange” “Li un ceup peur le jeug de Ja Phalange” ¡...J. “Li un veop peor ¡‘Alcazar de ~IoIéde” [...J. “Li un coup peor liii” (~j. [III, c’éi.aii. l’hemme dent le visage figure sur les mons de teotes les villes, de teus los villages d’Lspagne, une face rende ci. hautaine aux yeux do peisson merí, á la calvitie distinguée. Jamais, nolle part, aocon enfant espiéglo n’ajeote de meostaches dc clown eu de barbe ridicule á ces elfigies; jamais, nolle par., aucun enfaní, d’un rapido í-eup de vbx-ben de beis, n’effaíe ce regard gui faisal. menler á la mémeiro de Pable los soovenirs des annéos 1936 á 1939, et ce NO PASARAN ergueilleux doní s’éíaiení tant mequés cccx qul, kakis eu enturbannés, avaient fmi par prendre Madrid, pondaní que vemmencait la retraite désespérée des hemmes dont le fusil peuvait servir onvore. LIII était devono génóralissime ci. avait xu sen nem figuren au cein des rues ci. des avenues. “Li. un voup peur LUí”. murmurait Pable (pp.66-67). 5133 Ces parolos do rancecur ci dc hamo, qu’il pourrait honor devant Antonio, un seurd-muet qui ihésaurise u fend de sa mémeire los herreurs dent il fui. aussi le témein dans sos leintainos Asturies, Pable a sein do los susurrer discrétoment, “puisque Juan... Li. la caserne des Gardes Ch-jIs n’était pas lein”(p.67). En fin d’aprés-midi, lorsqoe los ceups de massotíe réveillent en lui des sou\onirs qu’il pensait enfouis á jamais, le xieux cembattant senge á cci. instant cii, pendaní los derniors jeors de la guerro, uno baIle lui axait frappé la cuisse, á ce Nluure tonaní centre sen xis~tge la crossu de sen rex clx er el qoi, ¿víataní de nro, s’était (entonté de lul donner un ceup de pied dans les cótes, a cci ‘enlant de singo” pontant un énerme Sacré-Cecor reuge, á u-otto angcisse de la moni. qoi s’éveillait en lul á la un de chaqite nuit, aox i-éxeils á l’aubo lersque crépitaient contre lo mor do la pnison, treité de paneul, les salves des pelotons d’oxévution, á ce matin cii un jeune adjudant éi.ait entré dans lo cachoi. avec uno lisie de nems eii figurait le sien -“(,Ái y ost. C’est potir aujourd’hui”, axait pensé Pable- avant que, l’air méprisant ci. dégeúté, il no se mette á crior: “-Veus, vous n’étes que des minables, de pauvros imbéciles séduits par des idées idietesV’; tandis que sos quatre compagnons acqnioscaient, lul, 11 aval. gardé le silence ci. laissé peser sen regard sur le seldat. Fi ensuite ces mois d’errance, de laim, de misére ot, d~ins les ye ix, 1 ‘incommonsurable tnistesse des vaincus, jusqu’á son arrivée, vingi.-huit ans plus tú, á Campello. En roteurnaní (‘hez lui, Pable pense á demain, á ce week-end pendant lequel il lui faudra bien assister á la messe mais pendant loquel, de bm, ib ira admiren los bolles teuristos éíendues sans pudeur sur la plago, ei. puis á lundí cii ji sorait ceríain de retreuven sen travail et de no pas deveir aher tondro la main dans les villages cii les écniteaox prcclament: I)éfonse de rnendier. “D’ailleors, qu’ur~iicní pu lui donner los paysans qui no pessédent non eux-mémes?”(p.73). Incensciemmeni. peui.-étre, le peids de la fatalité ci. la résignatien lui foni. répéter les premiers mois de la copla do Juan le [ranquisto: La ~idaes un (amino lleno de flores de alegría. Ces riches teuristes, ellos s’arrétont a.ussi dans une auborgo do grand luxe, située prés de Sar~ígesse dans les Nlcnegres18<>, cii Alejandro, un gitan engagé cemme botones, leur cifre sos servicos en échanges de richos présenís. 186 ‘los Monegros”, les hidalgos pp.163-1 74. 534 - Los Monegros, veus dircnt les vieox do pays avec une tenace rancune dans la xcix, ce sent les Reuges qui les cnt débeisés, pendant la Guerro Civile. lIs en ent bit un déseri. teut juste ben á neurnir une poignée de meutens. Ccrtains ajeui.ereni., axec un serte de fierté: “Q¡ s’cst reteurné centre eux. SouJs, Jos Phalangistcs cnt pu tenir á cd en d re it- lá”. D’aoi.res se tairont, baisserent leur téte gnisennante. Ce sent peut-étre veux qui, u-cuchés duns l’impalpable pcussiére des Monegros, le Mauser á la main, l’eeil attach& á u-otto reuto, cnt su surgir les vhars cenduits par les Phalangistes, tos chars clients par les Allemands (>0 les ltalicns, duns la jeie de ves grandes manocusres qoi, déjá, annen~aient l’halluvinant carnago curepeen -Un pa~ sage inhumain, disent los teuristes -Ces Reuges, teut de méme! (p.164). Dans “Los boeufs”187, Cornélus rau-ente la vio do Vicente, eniginaire de San Martín del Podroso, prés de la frentiére portugaiso, ci. qui, u-entrairemcnt aux jeunos de son villago cendamnés á devenir centrebandiers p~>ur no pas moitrir de faám, préféro émigror á Bruxolles. Dés qu’il débarque á la garo do Midi, it dcii apprcndre á baisser la téte ci. á supperter les réflexiens xéncphebes de la populailen autochtene. 12. ROBERT GOFFIN (1898-1884). Dans Souvenirs á bour portan Él88, Robert Geffin relate briévement l’exodo général de mal 194() ci. sa fuito aux Etais-tinis vi-a l’Lispagne ci. le Portugal en cempagnie de sa femme ci. d’Albort MIer, un ami anverseis. Les anides reíoníissants cii il dénoncait le rexisme ci. la peliiiquo prónée par lo rei, parus dans l’hobdomadaire Alerte doní le i.iiro indiquo qu’il fui. lanu-é afin de dénoncer le principo de la neutralité elficielle ci. do défondro une alliance diplematique avec la “France éternelle”189, fent qu’il se sonto menacé porsennelloment par l’invasien allemande. A New York, sans grandes ressourccs, Goffin pobliera aux liditions de la Maisen francaise quelquos rcmans d’aventore ci. d’espiennage qu’il saupeudre de souvenirs ci de sentiments personnels. 187 “les boeufs” les Ilktilgos, pp.$3-64. 188 Robert Coffin , 5cm enirs .t bou? portan?, 2 ~olumes, LI. lnstitut bies Destrée 1979-1 ‘)80. Consultor plus spécialement les pagos 148-149 ti premier soltime. 189 En 1938 Robert Coffin a publio Chére Lspionne quil sotis-titre “Reman de l’amiti&’ Fmvo-belge” u dédie á ‘U)os mes amis de Belgique 9U1 luttent obstinémen potir la trance ¿ternelle”. (le reman s’inscrit dans le conteste de la pelitique do neutralilé; Coflin y célébre l’unité linguistique et culturellc avec IV lijé nuturel. 535 Se romémorant ces jeurs d’angoisso ot los mements qui les préu-édérent, jI rédige Les cava¡iers de la déroute’9Q un reman dans lequel “tI trahit á la feis sen ameor du sport hippique el sa hantiso do lospionnage allemand. Axec des attaques non dissimulées u-entre l’antiséniitisme nazi, u-e li’,ro 1~.. 1 u-ente des événemonís de la haute finance 1... 1 pondant la drólo de guerro dabord, duraní. l’oxede ensuite”191. II s’a.git aussi don réquisuteire x irulent contre teos ceox qoi, en Europe ci. particuliérement en lielgique, se prenaiení peor les guides spiriíuels oit éu-Iairés do leurs coflcitexens el qui, au moment de la \ enté, 110 fireni. mentre que de loor ax cuglemení, de Icor lácheté ci. de loor hasscsse. le conveurs hippiquo célébré á l3roxellos en 1939, lo premier auquel les u-avaliers allemands participent depuis 1914, ost le rendez-veus de l’aristecratio ci. de la grosse beurgeolsie du royaume. Les propos qui s’y duhangení expriment clairement 1’étaí d’osprh el los préoccupaticns de u-otto “élite” beige. Ao mcment cii Mary, la filie do banquier Samuel Handel, remporte aux cótés do viu-omto do Ridault -un beau parti- lo champiennat des saitis ceuplés, les u-cmméragos sur les “youpins” fusent de teotes parts. Dc mémo, lersquo lo capitaino allemaud 1-tasen réussit un bnillant parceurs seos les applaudissomcnts d’un public eníhonsiaste, les u-emmeniaii-es vélébroní la grandeur des monturos du Roich face aox chevaux do Freni. populaire: “Tilden est un hon?me qui comprend la ncblesse hippiquo”; “Neus dovens lame cenfiance á l’Aliemagne ci. á FRaIle, nos boucliers natorols centre lo communismol”(p.1 8). Peo i¡nperiení le visago dcuícureux do la jeune Mande], qui rappolle que des persécutiefis y sent u-ommises, eu les i.raits durs ci. u-emmo centrainís de Paquite Sunna, le secrétaire do I’ambassado d’lúspagne; 1’instant de géne ost ussii.ót cubijé choz ces messiours qul glosent allégroment sor la déché~ince des démecraties u-emmo sur la beaoté de l’erdre nazi ci. ratifient que “I’internatienalo du cheval, c’ost la meilleure garantie de la paix!”(p.22). Aucun do ces réactiennaires fascisés, ank}lcsés dans un conservatismo aussi bien social que teu-hnelegique, ci. qoi luttent “peor que le passé duro lengíemps”(p.32), no saisil la gravité de Iours baxardages ci. lenjeu du confiit espagnel. A Marx, particuliéromont esseulée p~irmi toos ces chrétions antisémites qui seuriení de bonheur ci. parlent do 1-a “u-bisen étanu-he des rau-es” ~p.39), Paquiu> Sunna u-cuñe sos eraintes a sa rage: 190 Robert Goifin, Les íaxaliers de la dérou te, \ex~ ½rk,íd. de la Níaison rdflydise, 1941. 191 lean-Marie lloremaus “lts cavalteis de la déroute” [tures ttunu-aises de helgiqtie. I)Ñtionn& ¡re des oeuxras. lome 1: le Toman p70. 536 jo no raíble pus de ces réunicns. Jo pense á u-e qul se passe 1=-Las.j’ai un peu l’impnessien que neus neus battens peur la France d peur la Belgiqoe ci. qo’elles nc ccmprennent pas (p.29). lIs marchent á l’abime et no Aprés la victeiro du caudillo, le vicemte do RidauIt, porte-pardo do u-otto neblesse qoi jugo lo monde á travers les cenu-ours de saut -“In halle, le mendc do chexal a repris sa noblesse traditiennelle; u-e n’cst pas u-emmo en Ispagnel’ (p.GS)-, résurne la peítsée dc sos coreligiennaires: “C’est ce qo’iI ax alt de micu\ a laire, u-o cemmunisío’(p.68), dira-t-il de Sunna panii á lktris. D’auu-uns u-emprendrent plus vito que les autres les eflets pervers ci sourneis de lidéclegie naíionale-sociaíisi.o. Ainsi en sera-t-il d’Emile Dambret qui, prét á teutos los u-ompromissions, profite dc la natienalité de sa femme peur sinstaller á Aix-la-Chapelle -il y échappe á la loi fiscale beIge ci. lexpleitatien des ouxriors permot di faire tourner les usines deuze heures par jeur- avant que des événements inai.i.endus nc le fassent changor radicalement d’opíique; lui, le pro-nazi qui vénéraii. en Hitler le sauveur de l’aristocraíie ci appreuvait avoc ferveur la recrudescence dantisémitisme, cst brutalemeni. répudié par ceux dent II glorifiait los doctrines: sa grand-mére eut Li tare d’axeir do sang juif duns les voines; 11 se révoitera contre sen péro qui luí dissimola sos origines. Linvasion do la Bolgiqite sémo Li désillusion choz de nombroux fascisants; u-eux qui en cnt los mcyens pronnent la. reute do sud. A Paris, Paquito Sunna qul, quelquos mois plus tót, déu-larait á la secur d’Emile: -Mais ma chére, veus u-ennaissez la catastrophe? France a gagné la guerro dEspagne gráce á Hitler ci. á Mussolini... (p.58), -Lceutez Adrionne, je préféro no pus veus rexeir parvo que veus appartenez a un mende qui a ruiné ma Patrie. Feos, veus étes ceupables do sang versé. Veus étes des axeugles dangereux (p.5O), loor rappel]o =coite ecu-amen qu’”axant I’Aui.ridho, ji y col 1’lispagne!”{p.205). Pour Samuel Níandel, lo mal 081 plus ancien: “Le ser. de l’l-iurepo so jouait avant lAutriche, l’Lspagne, l’Fthiepie, quand les pavs civilisés cnt laissé los Nazis oxéu-uter leur premier pegr(>m”(p.205). Copendant qu’ao milieu de la débácle, d’aucuns se seucient oxclusixement de la dato do prechain ~umping ci des pessibiliíés futuros do vhasso á u-eoi-i-e, lo 537 républicain, condamné á mort par Franco, exhale tente s-a fureur á l’égard des démocraties occidentales ci du Erent populaire [ran~ais: -Gui, en respecte les merts... en nc respecte pus les vixants... Les vivanis gui vcuiont vivre... ceux de la révolutien espagnole qoi crurent en la France quand la péninsole fut conqoise par Mussolini ci. par Ilitíer! Blum n’a pus eu le ceurage... c’esí son complexe de Juif qul a joué! II sera fosillé par los ¿t\ ant-gandes allemandes aprés une ah.ercatien sur les Champs-Lívsées. A iheure cii leus les (onu-cpB do sécorité chancellení, Imito, plus guie les antros, en raisen de ses enigines, sent le bosein impérieux de luir le píos bm possible en compagnie des étros chers á protéger. A Peitiei-s d’aberd, á Biarritz ensuute, c’est la u-curse aux passoporís et aux visas indispensables peur franchir les Pyrénées. Au censulat ospagnol, l’atiento e~ interminable ci angeissaníe; á ferce de combines ci de pourboires, cei-tains rosquil]ours ebtionnent rapidemení los documenís cenvoités: 11 y avait 1=,lo dernier ramassis des priviléges beurgecis. leus ceux qul axajoní reculé -avcc Icor argcnt, leors temmes, loor maitresse, leurs tares, á íra’.ers l’Furepe jusqu’á cet extréme réduit dc Biarritz (p.299). Devant le poní international, á l{endayo, Teute la finance internatienale ai.i.endait avec patience. los banquions, les pnésidcnts dc conseil, les ccleniaux, les trafiquanis en matiére premiére, des lícilandais, des BeIges, des Polenais, des Tchéques, des Autrichicns, des jeurnalistes, des écrixains, surveillaiont íes formalités trau-assiéres de la Ucuane espagnele. Tente l’Eurepc, co plutát un racceurcí de l’Furope se pncssait dcvant les arches du pont (p.302). ¡fue ibis en torro espagnele, tous u-es nantis no sem pas att bout de tours peines: its nc dispesení en pnincipe que de treis jours pulir rojoindro lo Portugal via Burgos, Valladolid ci. Salamanqite, consigne que bien pou respecterení. Dans coite “patrie de misére ci. do pauvreíél”, Saint-Sébastien esí la promiére halle aprés la teurmonto; en ville no ciru-ulent que des veitures beIges ci. francaises. La famille Dambrol s’insíalle an Continental. La Grande Duchesse de Luxembourg legcait ao méme étage, les enlanís du Rei 1éepeld jeuaient sur la plago, Otto de llabsbeurg parlait duns les u-oms axev les Ministres de oms les país d’Lurope (p.303>. 538 Au momení cii la défaite francaise se précise ci. cii le maréchal Pétain propose un armistico á l’occupaní, quelques réfugiés arrixent encero d’lrun, los derniors á axeir pu traverser le pcrn intornadonal désor-mais occupé par- les Allomands, maitres au pa}-s dc France. Paris un petit bistrot cii se réunissont qoelques oxpatriés, le gar~on, blessé á la Guadarrama, leur confio: -Icul xa rna>, Messieurs, nous u-r-evons de Tau ci les prisens sent pleines. —Et Hitler? —C’est liii gui mango nos véreales a boit notre Nin! —Itt Mussolini? —Ce n e.st pas un vbd en gui en pum 1 ¿noii conlianúe: i 1 n OIa 5 axuil pr-onns 3(1.1)1)0 benimes, u na enxe’u-é que 30.0(10 ltaliens (p.AO-I). Lers d’une de sos premenades dans le u-entre, Emile ssiste á un défilé: des gardes chUs espagnois, puis des soldats phalangistes axec des lléches att bras, eí enfin une vompagnie de fantassins Allemands gui marchaient ao pas de Icio devant un Majen á cheval./[..j. Déjá les soldai.s nazis, geunmés, raides, défilaieni parmi les vivats et les Ilours (p.306).