UNIVERSITE D’ ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT ELEVAGE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur Agronome Spécialisation Elevage

CARACTERISTIQUES DE LA SITUATION ACTUELLE ET

PERSPECTIVES D’AVENIR DE L’ELEVAGE DE CANARD

MULARD DANS LE DISTRICT DE II, REGION .

Présenté par : RAKOTONDRAVELO Léonce

Soutenu le 12 Avril 2007

P ROMOTI ON FANAFANASINASINA 2002-2007

U NIVERSITE D’ ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT ELEVAGE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur Agronome Spécialisation Elevage

CARACTERISTIQUES DE LA SITUATION ACTUELLE EETTTT

PERSPECTIVES D’AVENIR DE L’ELEVAGE DE CANARD

MULARD DANS LE DISTRICT DE FIANARANTSOA II, REGION HAUTE MATSIATRA.

Présenté par : RAKOTONDRAVELO Léonce

Les membres de Jury sont composés de: Président de jury: Professeur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène (Docteur-ès Sciences Naturelles, Docteur de 3 ème cycle en Sciences Biologiques Appliquées). Tuteur: RALAMBOMANANA Justin (Maître de conférences, Docteur de 3 ème cycle en Sciences Biologiques Appliquées, Enseignant-chercheur). Examinateur: RAKOTOARISOA Gabriel (Assistant de l’ESR, Enseignant chercheur). Examinateur: RABEARIMISA Rivo Nirina (Maître de conférences, Ph D en alimentation animale, Enseignant-chercheur).

RESUME

Une étude est menée dans le district de Fianarantsoa II, région Haute Matsiatra, afin d’identifier les caractéristiques de la situation actuelle de l’élevage de canard mulard, durant le mois d’Octobre à Décembre 2006. 12 communes du district ont été visitées, avec un nombre de 201 éleveurs enquêtés. Les données recueillies sont basées sur des questionnaires suivants les catégories d’enquêtés: les techniciens d’élevage; les responsables administratifs et sociaux et notamment les éleveurs cités précédemment. D’après les observations effectuées, l’élevage de canard mulard est une activité de type familial. Et les facteurs à prendre en considération varient suivants les éleveurs mais souvent dans des conditions peu satisfaisantes. D’ailleurs, sur ces 12 communes, on a recensé 2700 canards mulards dont 55% vient de l’élevage familial traditionnel par rapport à celui de l’élevage familial amélioré. Toutefois, quel que soit le type d’élevage adopté dans le district, ces canards méritent des soins et suivis particuliers pour que l’effectif et la productivité évoluent positivement. De plus, la localisation des zones d’élevage présente des atouts et des faiblesses vis-à-vis de la commercialisation du canard mulard. En effet, un grand nombre de problèmes à résoudre décourage beaucoup d’éleveurs. A la lumière des observations, plusieurs recommandations et mesures sont à prendre pour améliorer l’élevage de ce canard mulard, telles que: - Les réhabilitations des ouvrages hydro-agricoles existantes sont un atout dans les zones productrices du district. - La mise en place d’une caisse locale et/ou de financement. - La mise en place d’une structure de stockage des aliments est nécessaire pour éviter la rupture d’approvisionnement - Une installation des opérations pilotes de vaccinations villageoises à travers les zones productrices. -L'instauration d'un abattoir pour les volailles.

Mots clés : caractéristiques, élevage, traditionnel, facteurs, amélioré, effectif, productivité, localisation, commercialisation, financement, abattoir.

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ABSTRACT

A survey is led in the district of Fianarantsoa II, region High Matsiatra, in order to identify the features of the present situation for the raising of duck mulard, during the month of October to December 2006. 12 townships of the district have been visited, with 201 breeders investigated. The introverted data are based on questionnaires next one the categories of investigated: the technicians of raising, the administrative and social persons responsible and notably the quoted breeder previously. According to the done observations, the raising of duck mulard is a domestic type activity. And the factors to take in consideration vary following the breeder but often in conditions little satisfactory. Besides, on these 12 townships, 2700 ducks mulards are counted whose 55% comes of the traditional domestic raising in relation to the one of the domestic raising improved. Whatever is the type of raising adopted in the district, these ducks deserve the cares and particular follow-ups so that the efficient and the productivity evolve positively. Besides, the localization of the raising zones presents the assets and weaknesses opposite the merchandising of the duck mulard. Indeed, a big number of problems to solve discourage a lot of breeder. To the light of the observations, several recommendations and measures are to take to improve the raising of this duck mulard as: - The rehabilitations of the existing agricultural hydro works are an asset in the zones producers of the district. - The setting up of a local case and/or financing. - The setting up of a structure for the storage of food is necessary to avoid the rupture of provision - An installation of the pilot operations for the vaccinations villagers through the zones producers. - The institution of a slaughterhouse for poultries is efficient for the district.

Key words : feature, raising, traditional, factors, improved, efficient, productivity, localization, merchandising, financing, slaughterhouse.

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REMERCIEMENTS

A notre Président de Jury, Monsieur RAKOTOZANDRINY Jean de Neupomuscène , qui nous a fait le grand honneur d’accepter la présidence de notre jury de ce mémoire de fin d’études, malgré ses nombreuses préoccupations. Mes hommages les plus respectueux.

A notre Jury de mémoire, Monsieur RAKOTOARISOA Gabriel, qui a bien voulu accepter de juger notre travail. Veuillez croire en mon témoignage de profonde gratitude.

, Monsieur RABEARIMISA Rivo Nirina, qui nous a fait l’honneur d’être membre du jury. Veuillez accepter mes sincères reconnaissances.

A notre encadreur, Monsieur RALAMBOMANANA Justin, pour ces conseils afin de mener à bien l’élaboration de ce travail. Mes sincères remerciements.

A mes parents, mes frères et ma sœur, Je dédie ce mémoire.

A mes amis et à tous ceux qui ont contribuer de près ou de loin dans la réalisation de ce mémoire. Mes vifs remerciements.

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SOMMAIRE RESUME ------i REMERCIEMENTS ------iii SOMMAIRE ------iv LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ------vii LISTE DES CARTES ------viii LISTE DES FIGURES ------viii LISTE DES PHOTOS ------viii LISTE DES TABLEAUX ------ix LISTE DES ANNEXES ------x

INTRODUCTION ------1

I. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE ------2 I.1. LE CANARD DE BARBARIE ------2 1. Historique et Caractéristiques ------2 2. Performance et Production ------3 I.2. LE CANARD COMMUN ------5 1. Historique et Caractéristiques ------5 2. Performance et Production ------6 I.3. LE CANARD MULARD ------7 1. Historique et Caractéristiques ------7 2. Performance et Production ------9

II. SITUATION ACTUELLE DE L’ELEVAGE DE CANARD MULARD DANS LE DISTRICT DE FIANARANTSOA II ------11 II.1. MATERIELS ET METHODES ------11 A. MATERIELS ------11 1. Présentation du district de Fianarantsoa II ------11 1.1. Communication et échange ------11 1.2. Milieu physique ------12 1.2.1. Relief ------12 1.2.2. Hydrographie ------12 1.2.3. Température et pluviométrie ------12 1.3. Milieu humain ------14 - iv -

1.4. Milieu économique ------14 1.4.1. Agriculture ------14 1.4.2. Elevage ------15 1.4.3. Autres activités économiques ------15 2. Les animaux ------16 3. Types d’élevage------16 3.1. Elevage familial traditionnel ------16 3.2. Elevage familial amélioré ------17 4. Les éleveurs enquêtés ------17 5. Les techniciens ------17 6. Les responsables administratifs et sociaux ------18 7. Les moyens de déplacements ------18 B. METHODES ------18 1. Documentations ------18 2. Enquêtes ------18 2.1. Objectif ------18 2.2. Typologie ------19 3. Questionnaires ------19 4. Observations ------19 5. Difficultés ------19 5.1. Temps ------19 5.2. Circonstances et lieux------20 6. Analyses statistiques ------20 II.2. RESULTATS DES ENQUETES ET DISCUSSIONS ------21 A. RESULTATS DES ENQUETES ------21 A. 1. CARACTERISTIQUES DE L’ELEVAGE DES CANARDS MULARDS ------21 1. Etude de la zone ------21 1.1. Historique de l’élevage ------21 1.2. Origine de l’activité d’élevage ------21 1.3. Emergence des groupements d’éleveurs ------22 2. La production des canards mulards « prêt à gaver » ------22 2.1. Etape de la production ------23 2.2. Diagnostic technique concernant l’effectif des animaux ------24 - v -

3. Conduite d’élevage ------25 3.1. Durée d’élevage ------25 3.2. Technique d’élevage ------27 3.2.1. L’élevage familial traditionnel ------27 3.2.2. L’élevage familial amélioré ------29 3.2.3. La ressemblance entre l’élevage familial traditionnel et l’élevage familial amélioré ------30 a) Reproduction ------31 b) Incubation ------32 c) Mirage ------34 3.3. Ambiance d’élevage ------34 3.3.1. Bâtiment d’élevage------34 a) Type de bâtiment pour l’élevage familial traditionnel ------34 b) Type de bâtiment pour l’élevage familial amélioré ------35 3.3.2. Parcours ------38 3.4. Alimentation ------39 3.5. Hygiène et Mesures prophylactiques prises en compte------44 3.6. Déroulement du gavage ------46 3.6.1. Le pré-gavage ------46 3.6.2. Le gavage ------46 3.7. Le système d’investissement ------48 4. Ecoulement des canards mulards « prêt à gaver »------48 4.1. Condition sanitaire des canards mulards « prêt à gaver » ------49 4.2. Circuit de commercialisation des canards mulards « prêt à gaver » ------49 5. Situation de trésorerie: Compte d’exploitation générale ------50 A.2. PROBLEMES EVOQUES DANS L’ACTIVITE D’ELEVAGE DE PAG ------54 B. DISCUSSIONS ------58

III- PERSPECTIVES D’AVENIR DE L’ELEVAGE DES CANARDS MULARDS --- 61

CONCLUSION ------65 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ------66 ANNEXES - vi -

LISTES DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES %: pourcentage Kap: kapoaka °C: Degré Celsius kcal: kilocalorie AFAFI: Andrin’ny FAmbolena sy ny kg: kilogramme FIompiana km²: kilomètre carré AGMF: Aty Gana Matavin’i l: litre Av.: Avril LA.: Ar: Ariary m: mètre C:Canard m²: mètre carré CB: Canard de Barbarie m3: mètre cube CL: Canard Local max.: maximale CM: Canard Mulard MAEP: Ministère de l’Agriculture, de CMV: Concentré Minéral Vitaminé l’Elevage et de la Pêche cm: centimètre min.: minimale CIDST: Centre d'Information et de ml: millilitre Documentation Scientifique et Technique mm: millimètre CIRDR: CIconscription Regionale pour le mn: minute Développement Rural moy.: moyenne CITE: Centre d’Information Technique et MPE: Maison du Petit Elevage Economique m / s: mètre par seconde Com.: Commune n°: numéro Déc.: Décembre Nb.: Nombre DRDR: Direction Régionale pour le Nov.: Novembre Développement Rural ONG: Organisation Non Gouvernementale EFT: Elevage Familial Traditionnel OP: Organisation Paysanne EFA: Elevage Familial Amélioré OPE: Organisations Professionnelles ESSA: Ecole Supérieure des Sciences d’Elevage Agronomiques Oct.: Octobre élv: éleveur p.100: pourcentage FAO: Food and Agricultural Organisation PAG: Prêt A Gaver FCE: Fianarantsoa Côte Est RN: Route Nationale Fév.: Février SAHA: Sahan’Asa Hampandrosoana ny Fkt.: Fokontany Ambanivohitra FTM: Foiben- Taosarintanin’i Sept.: Septembre Madagasikara SRAPAN: Service Régional d'Appui à la g: gramme Production ANimale GDS: Groupement de Défense Sanitaire T°: Température GTDR: Groupement de Travaux du TIAVO: Tahiry Ifamonjena Amin’ny VOla Développement Rural TSA: Tany Sy Ala h: heure TSM: Tanety Soa Miray hab.: habitant VO.: INSTAT: Institut National de la Vit.: Vitamine STATistique VTMSAM: Vondron’ny Tantsaha ISA: ISAndra Mpamokatra Sarin-dokotra Atsinanan’ny j: jour Mania Janv.: Janvier X: croisement. Juill.: Juillet

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LISTES DES CARTES Carte 1 : Carte de localisation de la région Haute Matsiatra. Carte 2 : Carte de localisation du district de Fianarantsoa II.

LISTES DES FIGURES Figure 1 : Précipitation dans la province de Fianarantsoa en 2005. Figure 2 : Température dans la province de Fianarantsoa en 2005. Figure 3 : Proportion de canard mulard selon le type d’élevage familial: traditionnel et amélioré. Figure 4 : Proportion du bâtiment d’élevage selon le type d’élevage familial: traditionnel et amélioré. Figure 5 : Proportion des éleveurs selon le type d’aliment utilisé dans l’élevage familial: traditionnel et amélioré.

LISTES DES PHOTOS Photo 1 : Canard de Barbarie. Photo 2 : Canard commun. Photo 3 : Canard mulard. Photo 4 : Caneton mulard. Photo 5 : Cane de Barbarie “bonne mère”. Photo 6 : Une couveuse à pétrole. Photo 7 : Habitat des éleveurs associés à celui des animaux. Photo 8 : Canardière. Photo 9 : Abreuvoir et mangeoire.

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LISTES DES TABLEAUX

Tableau 01: Nombre de palmipèdes (canards) dans quelques districts de Fianarantsoa II. Tableau 02: Recensement estimatif de canard mulard sur quelques communes du district de Fianarantsoa II. Tableau 03 : Calendrier de production du canard prêt à gaver (PAG) et divers facteurs de la production. Tableau 04 : Nombre de canard mulard dans l’élevage familial: traditionnel et amélioré. Tableau 05 : Nombre de bâtiment dans l’élevage familial: traditionnel et amélioré. Tableau 06 : Densité d’élevage des animaux. Tableau 07 : Procédé de changement d’aliment au cours de l’élevage. Tableau 08 : Ration journalière d’un canard mulard. Tableau 09 : Nombre d’éleveurs selon les types d’aliments utilisés dans l’élevage familial: traditionnel et amélioré. Tableau 10: Formule de provende. Tableau 11: Utilisation des matériels d’alimentation. Tableau 12: Les maladies existantes dans le district de Fianarantsoa II. Tableau 13 : La quantité distribuée en 01 repas pour 01 canard PAG lors du gavage. Tableau 14 : La variation du prix de canard PAG. Tableau 15 : Le circuit de commercialisation des canards PAG. Tableau 16 : Investissements. Tableau 17: Devis estimatif d’un bâtiment d’élevage de canard PAG.

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LISTES DES ANNEXES

Annexe 1 : Communes et Fokontany du district de Fianarantsoa II. Annexe 2 : Les 03 zones (ISA.VO.LA.) du district de Fianarantsoa II. Les 02 zones homogènes du district de Fianarantsoa II. Annexe 3 : Pluviométrie (en mm), Température maximum et minimum (en °C) de 2001 à 2005. Annexe 4 : Nombre de population par commune en 2005 dans Fianarantsoa II. Annexe 5 : - Population féminine dans la région Haute Matsiatra de 1995 à 2004. - Population masculine dans la région Haute Matsiatra de 1995 à 2004. - Projection de la population (totale, masculine, féminine) dans Fianarantsoa II. de 1995 à 2004 Annexe 6 : Projection de la population dans la région Haute Matsiatra de 1995 à 2004. Annexe 7 : Population dans la région Haute Matsiatra. Annexe 8 : Natalité et fécondité dans Fianarantsoa II. Annexe 9 : Mortalité dans Fianarantsoa II. Annexe 10 : Répartition de la population urbaine et rurale du district de Fianarantsoa II. Annexe 11 : Taille des ménages. Annexe 12 : Principaux centres commerciaux. Annexe 13 : Questionnaires. Annexe 14 : Relations entre divers moyens de mesures (kapoaka et kilogramme). Annexe 15 : Parasites internes. Parasites externes. Annexe 16 : Compte d’exploitation: élevage de foie gras, quantité de PAG: 20, avec un cycle de gavage de 25 jours.

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INTRODUCTION A , l’élevage est toujours associé à l’agriculture. C’est l’une des deux premières activités des paysans dans le but de satisfaire les besoins quotidiens que ce soit par leur vente ou par leur exploitation. Force est de reconnaître que le canard mulard tient une valeur importante par son cycle d’élevage court et sa croissance particulièrement rapide, d’après CLEMENT J.M. et al, 1981 [15]. Le canard mulard procure aussi un revenu satisfaisant pour l’éleveur par la production à la fois de viande de bonne qualité et du foie gras. Alors, son élevage peut être très pris mais sa production est très douteuse. D’abord, conduit d’une manière empirique, l’élevage fait de nos jours appel à des techniques de plus en plus complexes. L’amélioration de l’élevage est donc nécessaire afin qu’on puisse présenter sur le marché des animaux de hauts de gammes et à plus forte valeur ajoutée. Déjà, la plupart des élevages sont largement sollicités. Et selon VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , il peut arriver que des paysans aient l’expérience par la pratique de l’élevage des canards. En effet, l’abondance de cette matière première qui est « le canard mulard » sera bénéfique. Certes, son élevage n’est pas encore à son apogée à Madagascar, mais de nombreux efforts sont faits dans ce sens et les quelques succès obtenus peuvent accroître son développement. Or, l’élevage ne peut être basé que sur la sélection d’espèces imposées par l’éleveur aux dépends d’autres espèces et surtout avec l’utilisation des races améliorées. Selon HEYWANG W. [20] , le choix d’une race ou d’une souche est une question de préférence personnelle. Ainsi, un moyen de respecter ce choix est le fait de découvrir la diversité et la complexité du mécanisme, le fonctionnement des exploitations de l’élevage qui existent chez les éleveurs. Selon VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , il peut être très utile d’aller se renseigner sur leurs méthodes et la production de leurs canards. Pour mener à bien cette étude, nous devons nous baser sur quelques étapes précises qui méritent d’être suivies, telles que: - une étude bibliographique concernant les canards, - la situation actuelle de l’élevage de canard mulard dans le district de Fianarantsoa II, - les perspectives d’avenir de l’élevage des canards mulards.

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I. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE I.1. LE CANARD DE BARBARIE 1. Historique et Caractéristiques Selon DIARY V., 1997 [16]; VILLATE D., 1997 [38] , le canard de Barbarie est connu sous le nom scientifique de « Cairina moschata », qui n’est autre que l’ancêtre sauvage de ce canard de Barbarie.

De plus, ce canard de Barbarie est connu sous plusieurs noms vernaculaires. Le canard de Barbarie peut être aussi appelé: canard d’Inde, canard Marin, canard muet ou canard musqué, d’après DIARY V., 1997 [16]; KEILLING J. et MARTIN M., 1968 [21] .

Historiquement, selon SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34] , il est souvent dit que les Indiens d’Amérique du Sud n’ont sans doute pas domestiqué le canard de Barbarie depuis plus de 600 ou 700 ans, mais E.Hoffmann dans « communication personnelle, 1989 » estime quant à lui que cette domestication a dû commencer, il y a plusieurs millénaires lorsque les Proto-Indiens sont passés d’une civilisation de cueillette à une civilisation agricole. Au XVIème siècle, les conquistadors ont découvert cet animal qui est le canard de Barbarie en Colombie et au Pérou, puis l’ont ramené en Europe. D’où, il aurait diffusé vers l’Afrique et l’Asie, montrant ses capacités d’adaptation aux climats autres que tropicaux.

Plusieurs auteurs qui sont: CLEMENT J.M. et al, 1981 [15]; SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34]; VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35], nous parle que le canard de Barbarie est un canard percheur originaire d’Amérique Centrale et du Sud.

Selon S AUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34] , du fait de cette histoire récente, la morphologie du canard de Barbarie « moderne » est encore assez proche de celle des ancêtres Sud-Américains. En effet, il présente un dimorphisme sexuel très prononcé qui apparaît dès l’âge de 03 semaines (03 à 07 semaines chez la femelle, 04 à 08 semaines chez le mâle) pour se ralentir ensuite.

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La caractéristique principale de ce canard de Barbarie est qu’il présente un bec surmonté de caroncules, un visage dénudé, surmonté d’une « crinière » érectile et des pattes aux palmes largement échancrées.

D’après, VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , on le reconnaît surtout aux protubérances rouges et charnues situées autour de son bec et de ses yeux. Le nombre de caroncule définit l’âge de l’animal.

Le canard de Barbarie montre une façon de marche très lente. Il est muet et se caractérise souvent par un caractère agressif. Selon les auteurs: ANONYME, 2002 [8]; DIARY V., 1997 [16]; VILLATE D., 1989 [37] , le mâle de Barbarie souffle et ne fait pas de « coin-coin » tandis que la femelle est muette. De plus, sur son aspect extérieur, le canard de Barbarie possède une couleur noire panachée de blanc, bronzée ou blanche.

Photo 1 : Canard de Barbarie

Cliché de l’auteur

2. Performance et Production Le canard de Barbarie est rustique. C’est un animal qui ne grandit pas très vite faute de sa croissance lente, d’après KEILLING J. et MARTIN M., 1968 [21] . D’ailleurs, son poids final dépend de la façon dont on l’élève et dont on le nourrit. Les mâles sont nettement plus lourds que les femelles et peut atteindre le 04- 4,5kg.

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Selon CLEMENT J.M. et al, 1981 [15] , dans les conditions naturelles, le poids vif du canard de Barbarie passe de 40-50g à 01j vers 02-2,2kg à 10semaines pour la femelle et 3,5-04kg à 11semaines pour les mâles. Quant à la reproduction, selon ANONYME, 1991 [7] , le canard de Barbarie est peu précoce. Et, l’éclosion des œufs est située aux environs de 35j.

D’après SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34] , l’âge de la maturité sexuelle du canard de Barbarie est de 28-30 semaines où la cane entre en ponte. Les canes de Barbarie pondent pendant 02 périodes de 22 semaines séparées par une mue d’une durée de 12 semaines. Le nombre d’œufs par canes est de 175 à 185 par cycle de ponte dont 180,97 p.100 « incubables », avec une « éclosabilité » globale des œufs incubés se situant entre 73 et 78 p.100, engendrant un nombre de canetons par cane de130-145. Le sexe ratio à respecter est de: 1/5 à 1/4. Le canard de Barbarie est un canard polygamique. La cane de Barbarie est souvent une meilleure couveuse. C’est une variété apte à couver les œufs des autres races de canards (12 à 15 œufs). La durée d’incubation de ses œufs est beaucoup plus longue que celle des œufs de canes communes: 36j au lieu de 28j. Elle s’occupe bien de ses petits canetons.

Selon DIARY V., 1997 [16] , le canard de Barbarie présente un faible taux de ponte mais il a une bonne aptitude à la production de chair car à 08 semaines d’âge: le mâle pèse 2,5kg et la femelle est de 1,5kg. L’âge d’abattage des canards de Barbarie est situé vers 11-12 semaines pour les mâles, et 09-10 semaines pour les femelles.

Selon KEILLING J. et MARTIN M., 1968 [21] , sa chair est abondante et plus maigre que celle des canards ordinaires.

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I.2. LE CANARD COMMUN 1. Historique et Caractéristiques Selon plusieurs auteurs: CLEMENT J.M. et al, 1981 [15]; SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34]; VILLATE D., 1997 [38] , le canard commun est connu sous le nom scientifique d’« Anas platyrhyncos », qui est l’ancêtre du canard col-vert. L’ Anas est la source de la plupart des canards domestiques.

Selon les mêmes auteurs, bien que le canard commun ait été manifestement utilisé par les Egyptiens dès 1500 ans avant notre ère, puis par les Grecs et les Romains, il ne semble pas avoir été en Europe. De plus, beaucoup le reproduit en captivité avant le moyen âge. Une véritable domestication parait avoir débutée il y a 3000 voire 4000 ans en Chine, encore plus, dans l’Asie du Sud-Est. C’est en conséquence dans ces régions du monde que l’espèce Anas a connu, sous l’influence de l’Homme et du milieu sa plus grande diversification aboutissant à des races aussi différentes que la race pondeuse et la race à viande.

Selon VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , le canard commun est issu des différentes variétés de canards qui viennent à l’origine d’Asie.

D’après DIARY V., 1997 [16] , le croisement entre 03 races: canard Pékin X canard kaki Campbell X canard sauvage a donné le canard commun: précoce, prolifique et rustique respectivement.

De plus, selon RETAILLEAU B., 1986 [32] , le canard Anas présente une croissance plus rapide et un développement plus précoce.

Selon SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34] , le canard commun est très bruyant avec un dimorphisme sexuel assez faible. Le canard commun appartient à la classe des canards barboteurs.

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Selon CASTAING J., 1965 [13] , les canards mâles communs ont une taille plus grande que leurs femelles. Ces canards ont un plumage hétérogène mais assez foncé chez le mâle. Toutefois, le mâle a un plumage richement coloré par rapport à la femelle. Par ailleurs, le mâle est caractérisé par la présence de plume sous forme de crochet, recourbé au-dessus de la queue. Photo 2 : Canard commun

Cliché de l’auteur

2. Performance et Production Le canard commun est apprécié pour une production mixte à la fois d’œufs et de la viande. Selon VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , les hybrides de canards communs obtenus combinent une bonne production d’œufs et une bonne production de viande.

Selon ANONYME, 1991 [6] , les canards locaux sont robustes, résistants et habitués au milieu. Ils grandissent très bien et ne tombent pas facilement malades. Ils sont de tailles petites. Par conséquent, ils donnent peu de viande et d’œufs. Ainsi, l’utilisation des canards « améliorés » qui ont été soigneusement sélectionnés pendant des années aboutit à une meilleure production, avec un format plus grand et une performance meilleure que les canards locaux. Ils produisent plus de viande et d’œufs.

Quant à la reproduction, d’après ANONYME, 1991 [7] , l’entrée en ponte de la cane est à 24 semaines. Et, la maturité sexuelle du mâle est à 22-24 semaines. La durée d’incubation des œufs est de 28 j. La cane commune ne couve pas. L’âge de reforme est variable de 02 à 04 ans selon la race.

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Selon SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34] , le canard commun est monogame essentiellement. La durée de la ponte est de 40 à 42 semaines. Le nombre d’œufs par cane est de 180 en 40 semaines dont 90p.100 incubables. Et que l’éclosabilité globale des œufs incubés se situe entre 75 et 80 p.100, engendrant un nombre de canetons par cane de 140-160. Le sexe ratio à respecter est de 1/6 c’est-à-dire 01 mâle pour 06 femelles.

Selon CLEMENT J.M. et al, 1981 [15] , le canard commun de 01j pèse 40 à 50g pour avoir un poids de 02,2kg à 08 semaines pour le mâle et 02,3kg à 11 semaines pour la femelle.

D’après un autre auteur, VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , les canards adultes pèsent entre 02 et 03kg.

I.3. LE CANARD MULARD 1. Historique et Caractéristiques Selon GRET et al, 1998 [19] , le canard mulard est le résultat d’un croisement entre 02 races: le canard « commun » et le canard de Barbarie. Il y a 02 façons de croisements pour obtenir le canard mulard: - croisement entre canard commun mâle et cane de Barbarie donnant le canard mulard inversé . - croisement entre mâle de Barbarie et cane commune donnant le canard mulard .

Selon VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , le canard mulard est le produit du croisement entre canard de Barbarie et canard commun. Le canard mulard est stérile et ne peut pondre d’œufs fécondés mais il a une croissance assez rapide. Il a une grande finesse à s’engraisser . Cette race présente l’avantage d’être gras que d’autres « oiseaux d’eau ».

Selon ANONYME, 1991 [7] , l’hybride entre le canard de Barbarie et le canard commun est un animal stérile, s’engraissant très vite et produisant une chair de bonne qualité. Il est apte à faire du foie gras.

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Selon SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 [34] , le canard mulard est le produit issu du croisement intergénérique. Le canard mulard est stérile et hérite des caractéristiques intermédiaires entre celles de leurs parents: plutôt barboteurs que percheurs. La durée d’incubation des œufs est de 31 à 32j, exactement médiane entre celle des parents. Il a un comportement relativement calme.

De plus, selon ANONYME, 2002 [8] , le canard mulard inversé est l’hybride du canard commun mâle et de la cane de Barbarie.

Selon DIARY V., 1997 [16] , le croisement entre: canard de Barbarie et d’autres races de canards donne un hybride infécond appelé « canard mulard ».

Selon RAZOELIARISOA L., 2002 [31] , les canetons mulards possèdent un dos brun sombre et rehaussé de 04 tâches jaunes. Leur face et leur partie inférieures sont jaunes avec une tâche foncée à l’oreille et une ligne brune au niveau de l’œil. Une tâche sombre est bien visible sur la tête de ces canetons.

D’après VILLATE D., 1989 [37] , le canard mulard connaît une fragilité rénale surtout pour le caneton mulard. Durant les premières semaines de la vie, les reins ont un développement embryonnaire chez ce caneton mulard. De plus, les canards mulards sont vulnérables au froid surtout pendant les 03 premiers jours de son âge. Et que le coût de froid favorise la néphrite chez le caneton.

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Selon LALAONIRINA B., 1998 [22] , à cause de l’absence d’un jabot développé. L’éleveur doit préparer l’animal au gavage. C’est la période dite de pré-gavage. Le pré- gavage favorise la dilatation du jabot afin que l’animal absorbe une grande quantité d’aliments. De plus, les canards mulards sont des gros consommateurs d’oxygène (surtout au gavage). Alors, leur local d’élevage doit être bien ventilé. Photo 3 : Canard mulard

Cliché de l’auteur

2. Performance et Production Selon RAZOELIARISOA L., 2002 [31] , le taux d’éclosion des œufs est de 70 à 80p.100.

Selon GRET et al, 1998 [19] , il y a 02 types de canards mulards selon le croisement utilisé:  Pour le croisement « normal » entre mâle de Barbarie et cane commune: L’œuf a une couleur blanche ou bleutée. Le nombre d’œufs pondus par la cane est de 100 à 140 œufs par an. Le poids à l’âge de 05 à 06 mois du mâle et de la femelle est respectivement 2,5 à 3,5kg et 02 à 03kg. Le sexe ratio correspond:  en bâtiment fermé: 01 mâle de Barbarie pour 10 canes communes.  en rizière: 01 mâle de Barbarie pour 05 canes communes. Ainsi, ce type de croisement a l’avantage d’avoir une productivité élevée. Et que les femelles mulardes peuvent être engraissées aussi bien que les mâles car elles fournissent des pièces de format presque aussi important, d’après KEILLING J. et MARTIN M., [21].

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 Pour le croisement « inversé » entre canard commun mâle et cane de Barbarie: L’œuf est pigmenté. On dénombre 08 à 16 œufs par cane de Barbarie et par ponte avec 02 à 03 pontes par an. Le poids du mâle et de la femelle à 05-06 mois d’âge est respectivement de 02 à 03kg et 02 à 2,5kg. Le sexe ratio est de 01 mâle commun pour 02 à 04 canes de Barbarie en rizière. Ce type de croisement présente une productivité faible.

Selon VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 [35] , si l’on a le choix de la race, il faut tenir compte du produit final souhaité. Les productions issues de l’élevage de canards mulards sont:  La viande :

Elle est une viande rouge avec une chair fine, succulente et savoureuse. Ceux-ci les rendent très appréciés des consommateurs. Elle a également une haute digestibilité et plus riche en énergie, d’après ANDRIAMPENOMANANA, 1983 [2] .

 Le foie gras : Selon KEILLING J. et MARTIN M., 1968 [21] , les canards mulards ont des aptitudes à la production de foie gras. Cependant, les poids les plus fréquents en foie gras sont de l’ordre de 450g/ animal gavé.

Selon CLEMENT J.M. et al, 1981 [15] , le foie gras ne peut être obtenu qu’à la suite d’un gavage c’est-à-dire d’une suralimentation forcée qui requiert une habilité particulière.

Pour cette production de foie gras, selon KEILLING J. et MARTIN M., 1968 [21] , les mâles sont préférés aux femelles, à cause d’une part, de leur taille et, d’autre part, de la moindre interférence des saisons sexuelles sur le développement de leur foie.

 Autres productions : Elles concernent l’existence et la multiplication de travail dans la zone, aboutissant à des recettes financières plus ou moins régulières. Il y a aussi la production de fiente favorable pour la culture légumière.

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II- SITUATION ACTUELLE DE L’ELEVAGE DE CANARD MULARD DANS LE DISTRICT DE FIANARANTSOA II II.1. MATERIELS ET METHODES A. MATERIELS 1. Présentation du district de Fianarantsoa II Notre étude concerne le district de Fianarantsoa II et surtout des « zones potentielles » pour l’élevage des canards mulards. Le district de Fianarantsoa II a une superficie de 4723 km² ( Cf. annexe 1 ). En plus de son climat du type tropical, Il peut permettre un développement économique de la région Haute Matsiatra grâce à sa « forte » population. Le district de Fianarantsoa II entourant le chef lieu de la province de Fianarantsoa est limité: - au Nord, par le district d’, - à l’Est, par le district d’Ifanadiana au Nord-Est et d’Ikongo au Sud-Est, - au Sud, par le district d’, - à l’Ouest, par le district d’.

1.1. Communication et échange Par rapport aux axes routiers, le district de Fianarantsoa II est traversé: - au centre, par la RN 7, - vers le Nord-Ouest par la RN 42 (vers Ikalamavony), - vers l’Est et Sud-Est, respectivement par la RN 25 (vers Ifanadiana) et la voie ferrée FCE. A l’intérieur, les différentes communes sont communiquées par des routes ou des chemins d’intérêts provinciaux (RIP). Quant à l’organisation administrative et territoriale du pays, c’est le district qui contient le plus grand nombre de communes et par conséquent de Fokontany (Fkt). Le district de Fianarantsoa II est composé de 339 Fkt répartis dans 38 communes (Cf. annexe 1 ). Et, Il possède à lui seul 23 arrondissements administratifs. Le district de Fianarantsoa II est divisé en 03 zones homogènes (ISA.VO.LA): zone ISA., zone VO. et la zone LA. (Cf. annexe 2 ). Le district est doté de presque tous les services techniques représentant chaque Ministère. Mais, ces divers services sont généralement implantés dans le district de Fianarantsoa I.

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1.2. Milieu physique 1.2.1. Relief Le relief est accidenté au Nord, à l’Est et au Sud, mais pénéplaine à l’Ouest. L’altitude moyenne varie de 1000 à 1500m. Le sol est du type ferralitique et peu évolué en général, nécessitant de la fumure. Il dépend du climat (pluie) qui ne couvre que pendant une certaine partie de l’année ( Cf. annexe 3 ). Les rizières sont situées dans les zones de dépressions (bas-fonds) et sur les pentes des collines donnant un aspect typique de la région elle même. Tandis que les « tanety » sont plus ou moins mises en valeur.

1.2.2. Hydrographie Le district de Fianarantsoa II est arrosé par de nombreux petits cours d’eaux constituants les affluents de: la Matsiatra (se dirigeant vers le Nord-ouest), la Mananantanana (au Sud Ouest) et la Namorona (vers l’Est). Mais actuellement, les sources qui alimentent les barrages d’irrigations des rizières sont au stade d’étiage et n’assurent pas le démarrage de la campagne rizicole.

1.2.3. Température et pluviométrie En partant des relevés quotidiens pendant cinq années, sur l’ensemble de son réseau, la Direction Générale de la Météorologie d’Ampandrianomby (Antananarivo) a publié des données ( Cf. annexe 3 ). Ces données sous forme de tableau montrent les températures maxima et minima, les normales de précipitations avec les nombres de jours de pluie. Le district de Fianarantsoa II possède un climat tropical d’altitude dont la température est comprise entre 06°C et 30°C. Cette température est fonction de la latitude et du relief. Les isothermes mensuelles montrent que les mois les plus chauds sont de Décembre en Février. Sa pluviométrie est comprise entre 1000 et 1500 mm/an. Actuellement, un maximum de pluie se trouve en Décembre et un minimum en Novembre. Le district de Fianarantsoa II possède 02 saisons: la saison des pluies (05 à 06 mois) de Novembre en Avril et la saison sèche (06 à 07 mois) du mois d’Avril au mois d’Octobre. Et, ce climat a le cas particulier d’être rigoureux en hivers. En général, la situation pluviométrique reste défavorable aux activités agricoles dans le district faute du changement climatique.

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Figure 1 : Précipitation dans la province de Fianarantsoa en 2005

Nombre de jour de pluie en 2005

30

25

20

15 10 Nb de jours 5 0

i . v. a . v n pt ct a ars Av. M Juin e O J Fév. M Juill. Août S No Déc.

Mois Nb j pluie

Source : Direction Générale de la Météorologie d’Ampandrianomby

Figure 2 : Température dans la province de Fianarantsoa en 2005

T° maximale, moyenne, minimale en 2005

35 30 25 20 15

T° en °C en T° 10 5 0 . . nv. rs in ct. a Av Mai ov T° min J Fév. Ma Ju Juill. Août Sept O N Déc. T° moy Mois T° max Source : Direction Générale de la Météorologie d’Ampandrianomby

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1.3. Milieu humain Concernant la population du district de Fianarantsoa II, le district est très peuplé par rapport à l’ensemble de la province de Fianarantsoa. A l’intérieur même du territoire de Fianarantsoa II, cette population est encore mal répartie (Cf. annexe 4 ). Quant à la structure par sexe de la population de 1995 à 2004 dans le district, elle présente une particularité. Le sexe masculin représente les 50,50 p.100 de la population totale contre 49,50 p.100 pour le sexe féminin ( Cf. annexe 5 ). Concernant l’accroissement de la population, un recensement est établi par l’INSTAT pour le district de Fianarantsoa II allant de 1995 à 2004 (Cf. annexe 6 ). En 2005, la population dans le district compte 509 841 ( Cf. annexe 4 ).

Le phénomène de migration dans le district est marqué de l’exode rural poussé par: l’insécurité dans la campagne, la recherche d’emploi en ville, l’attraction des établissements scolaires et l’espoir de mieux vivre en ville. Notons que le dialecte le plus utilisé est la langue Betsileo.

1.4. Milieu économique Il existe une certaine ressemblance sur les activités principales de la population (agriculture, élevage extensif et sémi-extensif de bovins) selon leur composition et leur façon d’exploitation.

1.4.1. Agriculture Concernant l’agriculture, le riz est la principale culture. Elle est divisée en 02 cycles rizicoles par an ( le riz dit de 1 ère saison et le riz dit de 2 nd saison). Le riz est destiné à l’autoconsommation en majorité du temps sauf s’il y a des problèmes d’argents à résoudre rapidement. Puis, il y a les autres cultures vivrières, telles que: manioc, maïs, patate douce et légumes, sans oublié les cultures de rentes: haricot, arachide, pomme de terre. Elles sont utilisées généralement comme compléments du riz et/ou pour l’alimentation des animaux d’élevage et même une source de revenu familial. On les rencontre surtout dans la zone Ouest (Cf. annexe 2 ). Tandis que dans la zone Est ( Cf. annexe 2 ), les paysans pratique la culture de contre-saison pour la culture légumière telle que: choux, poireau, salade, oignon, cresson, carotte, …Cette culture de contre-saison est localisée dans les communes bordant la RN 7 (Exemple: Talatan’Ampano, ). Ce type de culture assure même en quantité insuffisante, le ravitaillement de la ville de Fianarantsoa I.

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1.4.2. Elevage Concernant l’élevage, l’élevage de zébu passe avant tout autres élevages dans le district de Fianarantsoa II voire dans la région Haute Matsiatra. Selon Veyret P. cité par ANONYME, 1978 [3] , à Madagascar, l’élevage des bovins est placé au-dessus de toute activité. Puis, il vient l’élevage de porcs et des volailles. Mais au niveau des paysans, le type d’élevage de ces derniers est de petite taille et même vue comme un élevage contemplatif. Seuls dans quelques communes, l’élevage est plus ou moins amélioré grâce au quadrillage sanitaire et à quelques reformes. Le produit d’élevage est destiné soit à l’autoconsommation, soit comme source de revenu des éleveurs. L’élevage est toutefois une sorte d’épargne d’argent. Les cheptels vendus sont souvent acheminés dans le district lui-même, dans celui de Fianarantsoa I et même vers Antananarivo et Antsirabe. Le district de Fianarantsoa II est marqué par l’existence des vols, surtout des bœufs, qui tient toujours la première place dans l’insécurité publique. Puis, il y a d’autres formes d’insécurités vis-à-vis des: cultures sur pieds, autres cheptels animaux et autres biens personnels.

1.4.3. Autres activités économiques Les autres « métiers » ne sont pas pour autant négligés car ce sont des « niches de développement ». Les autres sources économiques du district concernent:  Le commerce Les principaux centres commerciaux du district de Fianarantsoa II sont marqués par les jours de marché hebdomadaire dans chaque commune (cf. annexe 12 ). Les activités commerciales sont pratiquées à titre d’activités tertiaires. Généralement, le commerce porte sur l’achat et la vente des PPN et éventuellement sur: des vêtements (confections, tissus), des matériels agricoles et d’élevage. Les paysans y viennent en taxi-brousse, ou dans le cas plus fréquent, à pieds, afin de vendre des produits locaux composés essentiellement de: riz, volailles, fruits, légumes et autres produits agricoles et aussi de s’approvisionner en: sel, sucre, huile et outils agricoles (bêche, herse,…), habits et autres produits manufacturés et artisanaux. Pour les villageois, le marché est non seulement un lieu d’échange mais également un lieu de rencontre.

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 L’artisanat

L’artisanat est observé comme une source de revenu plus pratique pour les paysans. Plusieurs ménages du village pratiquent l’artisanat. Il n’y a pas de formation particulière pour ce travail. On imite seulement les voisins qui en fabriquent. Il est beaucoup utilisé pour le tressage des nattes, des paniers.

 La production de charbon

Le charbon constitue une source d’énergie de chauffe après le bois pour les villageois. La fabrication de charbon est pratiquée presque pendant toute l’année dans la zone. Quelques fois, cette fabrication est effectuée pour amoindrir la période de soudure surtout l’achat d’aliments.

2. Les animaux En général, dans le district de Fianarantsoa II, on y trouve comme volailles: les gallinacés (poules, dindons) et les palmipèdes (canards, oies). Notre étude s’intéresse surtout aux types de palmipèdes qui sont les « canards ». Les races de canards existantes sont: le canard commun, le canard Pékin, le canard de Barbarie, le canard col-vert, le canard mulard, qui sont presque tous des races introduites et adaptées à Madagascar.

3. Types d’élevage 3.1. Elevage familial traditionnel Cet élevage est généralement orienté vers l’autoconsommation des « paysans éleveurs ». Il se pratique pour subvenir aux besoins immédiats et pour l’amélioration de la vie quotidienne familiale. L’élevage concerne un effectif compris entre 10 et 30 têtes, en extensif. Les animaux sont laissés totalement en liberté le jour. Ils sont mis dans un abri la nuit. La race la plus élevée est la race locale. Cet élevage consiste à mettre ensemble divers animaux de basses-cours d’âges physiologiques différents tels que: la poule, le canard, l’oie ou la dinde. Ces animaux subsistent grâce: aux déchets (eaux grasses), les restes de l’alimentation familiale, d’insectes et des résidus agricoles, … Par leur dispersion et leur nombre assez minime, ce type d’élevage ne bénéficie de presque aucune couverture sanitaire. De ce fait, l’élevage familial traditionnel est un véritable réservoir de maladies.

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3.2. Elevage familial amélioré Ce type d’élevage est destiné à la production. L’effectif peut dépasser 50 têtes. Et les animaux sont commercialisés. Cet élevage est caractérisé par l’utilisation d’une espèce et d’une race unique avec une instauration de mesures prophylactiques plus ou moins adéquates. Concernant les matériels d’élevage, il y a l’utilisation des matériels plus ou moins normalisés tels que: les mangeoires, des abreuvoirs et des pondoirs. Les animaux se nourrissent d’aliments mixtes: provende, paddy, maïs grains et autres, … Par le manque des soins, cet élevage souffre également des maladies les plus courantes comme le choléra aviaire, …

4. Les éleveurs enquêtés Les éleveurs enquêtés sont repartis dans plusieurs communes du district, tel que: - 17 éleveurs dans la commune d’ - 09 éleveurs dans la commune d’Ambalamidera II - 07 éleveurs dans la commune d’Anjomà Itsara - 24 éleveurs dans la commune de Fandrandava - 12 éleveurs dans la commune d’Iavinomby Vohibola - 15 éleveurs dans la commune d’ - 31 éleveurs dans la commune de Mahasoabe - 27 éleveurs dans la commune de - 11 éleveurs dans la commune de - 19 éleveurs dans la commune de - 15 éleveurs dans la commune de Talatan’Ampano - 14 éleveurs dans la commune de

5. Les techniciens Les techniciens enquêtés sont presque tous situés à Fianarantsoa I: - le responsable de l’élevage à cycle court du CIRDR situé à Besorohitra - le responsable technique du GTDR à Anjomà - le responsable d’élevage (vétérinaire) de l’AFAFI à Anjomà - 01 responsable vente de l’AFAFI à Anjomà - 01 agent de l’INSTAT à Ambatolahikisoa.

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6. Les responsables administratifs et sociaux Ces responsables concernent : - l’Adjoint du Chef district de Fianarantsoa II - les Maires disponibles au niveau des communes visitées - les Chefs Fokontany.

7. Les moyens de déplacements Au cours de cette étude, le moyen de déplacement se fait soit en taxi-brousse, soit à pied qui est pour la majorité des cas.

B. METHODES Pour la réalisation de ce mémoire, quelques méthodes ont été procédées. 1. Documentations Les informations ont été recueillies par: - des ouvrages bibliographiques auprès des différentes entités qui sont: le MAEP, la MPE, le CIDST, le CITE, l’ACADEMIE MALGACHE, la FAO, l’INSTAT et l’ESSA. - des cours à l’ESSA - de la monographie 2003 de la région Haute Matsiatra. - du journal TARATRA.

2. Enquêtes La collecte des données se sont faits par: - les entretiens avec certains responsables administratifs et des techniciens d’élevage. - les enquêtes et les visites sur le « terrain » dans les communes du district de Fianarantsoa II, chez des paysans éleveurs appartenant ou non à des organisations paysannes. - l’interview du président de la VTMSAM et de ses quelques membres.

2.1. Objectif Vue que les enquêtes sont faits sur des personnes à diverses fonctions, ils visent alors à connaître: - le système d’exploitation qui se traduit par les méthodes d’élevages des paysans éleveurs - les effectifs d’animaux dans les communes du district de Fianarantsoa II.

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Ceci afin de sortir: - la situation actuelle de l’élevage - les contraintes rencontrées dans l’élevage - les perspectives d’avenir d’un tel élevage.

2.2. Typologie Les éleveurs enquêtés sont choisis suivant: leur niveau de base, leur appartenance à une organisation paysanne ou non, leur type d’élevage, leur nombre d’animaux et leur activité principale. De plus, le choix des communes est selon l’existence des moyens de déplacements et l’aspect économique de l’élevage (prix du canard mulard et l’aspect du marché local).

3. Questionnaires Avant la descente sur le terrain, il y a préparation des questions. Ainsi, pour faciliter la collecte des données, on entame le remplissage de ces questionnaires ( Cf. annexe13 )

4. Observations Sur le terrain, on constate la réalité de l’élevage et même en comptant les animaux avec les éleveurs pour leur dénombrement, ainsi que sur l’identification de l’espèce existante. De plus, les réactions des paysans sont différentes vis-à-vis d’un même phénomène.

5. Difficultés Au cours de notre descente sur le milieu d’étude, des difficultés ont été rencontrées. Et ceux là ont engendré des conséquences sur le travail, telles que:

5.1. Temps Notre enquête s’est déroulé pendant 03 mois (Octobre-Décembre 2006). Pendant cette période, il est encore un peu difficile de trouver des canards PAG. De plus, la non disponibilité de certains responsables administratifs à cause de l’élection présidentielle du pays est presque vue dans toutes les communes visitées. Plusieurs éleveurs ne sont pas disponibles à cause de leurs travaux quotidiens. La méfiance et le refus des paysans ont favorisés une perte de temps avec des informations non fiables. Ces problèmes ont provoqués une énorme perte de temps et un grand changement d’emploi du temps.

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5.2. Circonstances et lieux Etant résidant à Fianarantsoa I, des problèmes sont rencontrés, telles que: - la vétusté des moyens de communications. A l’intérieur du district de Fianarantsoa II, l’axe de communication se fait en majorité par voie terrestre qui est rarement réhabilité. - l’insuffisance des moyens de transport et le phénomène de surcharge des taxis-brousse. - le long marche à pied sur plusieurs kilomètres pour la visite des éleveurs car les villages où habitent les éleveurs sont presque loin les uns des autres. Et, il y a un manque d’infra- structure routière. De plus, certain village est accessible seulement à pied. - l’attente des chefs Fokontany ou des éleveurs pour la visite sur terrain. - le visite se fait toujours le matin. Et ceci doit être un autre jour que celui du marché local car tous les paysans vont au marché local.

6. Analyses statistiques La statistique a été utilisée comme un outil pour l’analyse et le traitement des données que nous avons recueillies. Pour se faire, on a adopté deux méthodes statistiques: l’analyse de la variance dans le but de comparer les résultats bibliographiques et les résultats d’enquêtes, ainsi que la statistique descriptive, en utilisant respectivement les logiciels informatiques «XLSTAT» et «EXCEL».

L’analyse de la variance L’objectif de la statistique inférentielle est l’interprétation des résultats et de voir leur fiabilité. Cette analyse nous permet de faire une estimation probable des effectifs.

La statistique descriptive La description d’une situation donnée est le centre de la statistique descriptive. Elle concerne en la représentation graphique des données. En plus, on peut calculer la moyenne des données numériques.

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II.2. RESULTATS DES ENQUETES ET DISCUSSIONS A. RESULTATS DES ENQUETES A. 1. CARACTERISTIQUES DE L’ELEVAGE DES CANARDS MULARDS 1. Etude de la zone 1.1. Historique de l’élevage Historiquement, la zone Est et Ouest ( Cf. annexe 2 ) de la Haute Matsiatra est réputé par l’existence de canards mulards. C’est le lieu d’achat des canards PAG pour les gaveurs d’Antananarivo surtout de la région de Vakinankaratra. Et, il y a même des gaveurs venant de ces dernières qui apportent leur canard de Barbarie pour être élevé à Fandrandava et à Mahasoabe. Les habitants ont fait l’élevage des canards de Barbaries et des canards communs sans se souciés de leur croisement. Mais, ces animaux ne dépassent pas plus de 04 têtes car les personnes qui vivent encore avec leurs parents ne peuvent pas faire ce genre d’élevage. Puis, l’apparition du croisement entre une cane de Barbarie et un canard commun mâle aboutit au canard mulard inversé. Cependant, le nombre d’éleveurs de ce canard mulard inversé est encore minime même si son prix est largement supérieur aux deux autres races de palmipèdes (canard de Barbarie et canard commun). Actuellement, les causes de l’élevage sont stimulées par les « ouïe dire » des éleveurs, en racontant qu’ils peuvent vivre avec l’élevage de ces canards mulards. Par conséquent, des paysans y sont entrés.

1.2. Origine de l’activité d’élevage En 1982, l’apparition de la société BONGOU a provoqué l’extension de l’élevage des canards mulards à Fianarantsoa. Ceci à cause de son approvisionnement en canard PAG vers Fandrandava. La capacité d’élevage d’une famille étant de 02 à 03 reproducteurs. Le croisement se fait entre canard mâle commun et la cane de Barbarie. Actuellement, l’effectif des producteurs de canards PAG du district de Fianarantsoa II est reparti sur 20 communes, individuellement et/ou dans des organisations paysannes.

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1.3. Emergence des groupements d’éleveurs La première organisation formelle des producteurs de canard PAG a vu le jour en 1997 dans la Haute Matsiatra. C’est une association formalisée et régie selon l’ordonnance 60133. Ainsi, les producteurs qui assurent le canard PAG sont connus . Il s’agit de l’association « VTMSAM », qui comprend 144 membres repartie dans 13 sous-groupes. Et 01 sous-groupe abrite environ 08 à 15 membres . Ils sont repartis dans plusieurs communes à savoir: au nord , il y a: Fandrandava avec 04 groupements, avec 01 groupement et Sahambavy avec 08 groupements. Cette association s’est même éparpillée au sud, dans 07 communes (Mahasoabe, Vinanintelo, Alakamisy-Itenina, , , Ihazoara, ) dont 29 groupements. Un membre de l’association correspond à 01 ménage. Par leur organisation et leur structure biens définis, c’est le nord qui a incité le sud pour l’élevage de canard mulard. Mais, le problème de communication entre les 02 ( nord et sud ) s’est installé. Ainsi, le sud ne fait plus partie de la VTMSAM depuis 2003. Chaque membre doit avoir au minimum 02 reproducteurs. Auparavant, cette association dite « VTMSAM » est le fruit d’un projet Suisse avec la participation du TSM, Haona Soa, TSA et une coopération avec: le SAHA Betsileo pour la vulgarisation des techniques et l’AFAFI pour les intrants vétérinaires. L’organisation au sein du groupement a permis d’assurer l’écoulement en commun des canards PAG auprès de la société BONGOU et d’autres entités transformateurs ou individuels. Malgré des problèmes de vente, l’association vient actuellement de se transformer en une structure à vocation coopérative. Cependant, ce problème qui est le retard de paiement des éleveurs par les acheteurs lors d’une commande a causé des grosses pertes d’argents et la diminution de nombre des membres. L’association VTMSAM compte actuellement 15 à 28 membres. D’autres groupements sont apparus actuellement comme l’AGMF, ainsi que la formation des GDS dans le milieu d’élevage. D’où, le groupement est vue comme une plate-forme d’échange entre les membres concernant la relation avec les opérateurs économiques et les organismes d’appuis techniques (Exemple: SAHA Betsileo).

2. La production des canards mulards « prêt à gaver » Des techniques d’élevage sur les canards mulards sont observées chez les 201 éleveurs visités. L’élevage de canard mulard reste un élevage de type familial dans le district de Fianarantsoa II. Cet élevage est connu surtout pour la production de canard PAG en vue de la production de « foie gras » outre la production de chair. La durée d’élevage du canard mulard

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est de 04 à 06 mois et atteint un poids moyen de 03kg. D’une part, ces animaux sont mis ensemble au rez de chaussée tout entier de la maison d’habitation de l’Homme. L’élevage se pratique souvent avec d’autres races de volailles. D’autres part, il y a les élevages qui ont une salle d’élevage (canardière) où seul les palmipèdes (canards) s’y trouvent. Les groupes de canards mulards sont séparés des groupes de reproducteurs. Pour le cas fréquent, le croisement se fait entre canard commun mâle et cane de Barbarie. Les aliments principaux du canard mulard sont: du paddy (pillé à moitié ou non), du riz décortiqué (pas très fréquent du fait de la concurrence avec l’Homme), du son de riz, de la patate douce, du manioc sec pillé ou manioc frais haché.

2.1. Etape de la production Concernant le processus de production des canards PAG, plusieurs étapes doivent être suivies pour mener à bien l’élevage jusqu’à l’écoulement du produit. La connaissance des étapes du processus de production n’est pas une nouveauté réelle pour les paysans éleveurs de la zone d’étude. Les producteurs sont conscients de l’importance de ces étapes et en vivent de manière habituelle. Mais, ces étapes peuvent être différentes et/ou dépendantes du caractéristique propre de leur type d’exploitation. Ces diverses étapes concernent: l’approvisionnement, la production proprement dite, la collecte, le stockage et la commercialisation des animaux. Dans cette production, l’intrant et le produit fini n’est autre que le canard mulard. La production suit un calendrier de travail. Les services sont assurés par divers acteurs tels: l’éleveur, le collecteur, le transporteur.

APPROVISIONNEMENT PRODUCTION DEBOUCHES - géniteurs (éleveur de canard - Eleveur de canard - collecteurs secondaires de Barbarie et éleveur de mulard ou intermédiaires canard commun) - mains d’œuvre - collecteurs directes ou primaires - alimentation: agriculteur - savoir faire (société BONGOU, …) - matériaux et outillages - gaveurs - hôtel, restaurants

Revenu Ménage Epargne

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2.2. Diagnostic technique concernant l’effectif des animaux Tableau 01 : NOMBRE DE PALMIPEDES (CANARDS) DANS QUELQUES DISTRICTS DE FIANARANTSOA II Communes Nb élv de C Nb de CL Nb de CM Nb de CB Alakamisy Ambohimaha 1750 8297 1510 1667 Ambalamidera II 142 2170 40 230 Anjomà Itsara 116 299 0 61 Iavinomby Vohibola 185 531 8 264 Ihazoara 84 222 0 92 Mahatsinjony 289 474 410 190 Nasandratrony 54 620 0 0 Sahambavy 559 825 174 479 351 1157 183 199 Taindambo 63 35 0 103 Source : CIRDR Fianarantsoa Ces effectifs ne sont pas précis vu que certaines communes ne présentent pas de CM et de CB. En effet, l’effectif concernant cet élevage est très variable, et que la vente et la mortalité sont non connues lors de ce recensement. De plus, l’effectif qui se répercute sur les consommations est aussi difficile à apprécier.

Tableau 02 : RECENSEMENT ESTIMATIF DE CANARD MULARD SUR QUELQUES COMMUNES DU DISTRICT DE FIANARANTSOA II Nb de CM Effectif N° des Nb élv. total: Nb de CM Nb de CM Nb de têtes p.100 élv de estimé de Communes visités EFT& EFA dans EFT dans EFA moy/élv CM CM/ Com. 1 17 154 85 69 9 8,458 3055 2 9 26 26 0 3 4,478 210 3 7 16 16 0 2 3,483 102 4 24 500 137 363 21 11,940 4774 5 12 230 152 78 19 5,970 2040 6 15 114 71 43 8 7,463 1080 7 31 1400 786 614 45 15,423 26522 8 27 81 57 24 3 13,432 1115 9 11 55 43 12 5 5,473 391 10 19 79 63 16 4 9,452 1037 11 15 27 27 0 2 7,463 470 12 14 18 18 0 1 6,965 124 TOTAL 201 2700 1481 1219 - - 40920 Source : Auteur 1: Alakamisy Ambohimaha 4: Fandrandava 7: Mahasoabe 10:Sahambavy 2: Ambalamidera II 5: Iavinomby Vohibola 8: Mahatsinjony 11: Talata Ampano 3: Anjomà Itsara 6: Ihazoara 9: Nasandratrony 12: Taindambo

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Les enregistrements ne nous permettent pas de savoir si chacun de ces paysans éleveurs a fourni la totalité de ses animaux ou seulement une partie. Il y a un moindre effectif sur quelques communes car l’enquête s’est déroulée à un moment où il existe peu d’animaux. Cependant, la comparaison du nombre d’ateliers d’animaux, de la taille moyenne de ces animaux, nous permet de déterminer de façon théorique la moyenne des nombres d’animaux par éleveurs. Ainsi, les effectifs nous amènent à un recensement du côté des canards mulards afin de pouvoir approvisionner les gaveurs .

3. Conduite d’élevage L’élevage dépend de plusieurs paramètres telles que: − la durée d'élevage − la technique d'élevage − l'ambiance d'élevage − l’alimentation − l'hygiène et les mesures prophylactiques prises en compte − le déroulement du gavage proprement dit et du système d'investissement.

3.1. Durée d’élevage La durée d’élevage d’un canard mulard avant le pré-gavage et le gavage est de 04 à 06 mois environs. Pour le calendrier d’élevage, il y a un changement avec le contexte de la zone pendant toute l’année. Mais le cycle annuel d’élevage est très marqué par l’activité des éleveurs. Le calendrier rizicole en est un facteur. Au cours de l’année, en mode traditionnel de culture, on distingue 02 saisons de cultures de riz:  Le riz de 2 nd saison ou riz de contre-saison. Le semis s’effectue de Juillet à Septembre. La récolte est estimée au mois de Décembre à Janvier. Mais ce genre de culture rencontre un problème de climat actuellement.  Le riz de 1 ère saison ou riz pluvial. C’est la mode de culture qui suit le calendrier normal de production de riz. Il est repiqué en période chaude et pluvieuse (Novembre - Décembre) et est récolté aux mois d’Avril - Mai. Donc, le cycle d’élevage et de production dépendent de plusieurs facteurs tels que: le climat, le déroulement des cultures de riz en vue de la disponibilité en rizière pour les animaux, la disponibilité des aliments, l’existence ou l’absence des maladies, l’existence des reproducteurs.

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Tableau 03: CALENDRIER DE PRODUCTION DU CANARD PAG ET DIVERS FACTEURS DE LA PRODUCTION

Période Production de PAG Facteurs de production « Riz de 2 nd saison » « Riz de 1 ère saison » Aliments Renouvellement Mois Ponte Couv. PAG Rizière Rizière Pd Riz Son Maïs Maladie des géniteurs Janv. Récolte Sarclage - - Peu Fév. Ponte3 PAG1 disp. pour PAG disp. pour PAG plant + + Moyen Achat œuf Mars Couv.3 PAG disp. pour PAG Montaison-Epiaison plant + + + Moyen Achat œuf Av. disp. pour PAG Récolte - + + + Elevée Achat œuf et adulte Mai PAG2 disp. pour PAG Récolte - + + + Elevée Juin PAG Préparation R disp. pour PAG / + - Elevée Juill. Semis disp. pour PAG rec - Peu Août Ponte1 PAG3 Repiquage disp. pour PAG rec - Peu Sept. Couv.1 PAG Sarclage disp. pour PAG + Moyen Oct. disp. pour PAG Préparation R + Elevée Nov. Ponte2 Montaison-Epiaison Semis plant Elevée Déc. Couv.2 Récolte Repiquage Moyen Source : Auteur

LEGENDE : disp. : Disponibilité Pd : patate douce + : existe rec : récolte plant: plantation couv : couvaison - : moindre, achat R : rizière

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3.2. Technique d’élevage L’élevage est de 02 types: familial traditionnel et familial amélioré. La croissance d’un canard mulard est définie selon le type d’élevage. La quantité de travail au cours de l’élevage n’est pas vraiment marquée. Chaque membre de la famille y participe selon leur disponibilité en temps. De ce fait, pour l’administration de la main d’œuvre, le responsable dans l’élevage n’est autre que la famille toute entière avec entre autre l’existence des vaccinateurs vétérinaires ou les GDS. La répartition des tâches est donc non définie.

Photo 4 : Caneton mulard

Cliché de l’auteur

3.2.1. L’élevage familial traditionnel Le croisement inversé est le plus fréquent dans l’élevage familial traditionnel. L’élevage dure en moyenne 05 à 06 mois pour les canards mulards inversés issus de cet élevage, avant de faire le gavage. La 1 ère ponte est vers le mois d’Août et Septembre. La 2 nd ponte est en Octobre et Novembre. De ce fait, vis-à-vis de l’alimentation des animaux, les paysans éleveurs se heurtent à un manque, le mois de Janvier lors de l’éclosion des œufs. La raison qui amène les éleveurs à pratiquer ce type d’élevage est que les canes de Barbaries sont plus tolérantes au froid et aussi c’est un élevage à croisement ancestral. La cane de Barbarie couve mais avec un moindre nombre d’œufs couvés (14 œufs environs). Aussitôt après l’éclosion, les canetons sont mis dans un couffin avec un linge propre pour éviter le froid. La nuit, les éleveurs mettent ce couffin dans la cuisine près du feu ou sous le lit. Le jour, le couffin est placé en dehors de la maison d’habitation s’il y a une bonne insolation. Ce travail est effectué pour avoir une température optimale 02 à 03j suivant l’éclosion et aussi pour l’adaptation des canetons à la température extérieure.

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Après 03 ou 04j de l’éclosion, les canetons sont mis vers un plan d’eau propre avec un laps de temps court pour qu’ils n’attrapent pas froid. La durée de ce bain est de 05mn environ au début. Puis, la durée augmente progressivement jusqu’à atteindre 01h. Après, les animaux peuvent se baigner avec le temps qu’ils veulent dans les plans d’eaux ou les rizières. Aux environs de 03 mois, le sevrage est constaté. La mortalité post natalité est de 14% environ. De plus, la cane de Barbarie est une « bonne mère ». Après quelques jours de l’éclosion, quand les canetons mulards commencent à s’adapter avec le milieu extérieur, elle les conduit vers le plan d’eau le plus proche. Le trajet peut être long et périlleux. Les canetons mulards peuvent s’égarer dans l’herbe ou être attaqués par des prédateurs. S’il y a menace qui se présente, la cane de Barbarie repousse habituellement l’intrus loin des canetons en battant des ailes et en soufflant. Une fois dans l’eau, la cane de Barbarie conduit ses canetons vers les aires d’alimentation. Les canetons mulards trouvent eux même leur nourritures. En dépit du croisement utilisé dans ce type d’élevage, le canard mulard inversé connaît une croissance assez lente. Seul les mâles sont vendus à bon prix pour le gavage. Par leur taille, ils sont aptes à produire du foie gras. Leur taux de mortalité est moindre au cours du gavage. Par contre, les femelles ne répondent pas aux conditions de gavage car après seulement 10 jours de gavage, elles meurent du fait de leur petite taille.

Photo 5 : Cane de Barbarie “bonne mère”

Cliché de l’auteur

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3.2.2. L’élevage familial amélioré Il existe des règles générales valables pour ce type d’élevage:  élever des bandes uniques: une bande est constituée d’animaux de même âge physiologique.  Ne pas mettre d’autres animaux que les canards mulards dans une même enceinte. Le croisement normal est le plus fréquent dans l’élevage familial amélioré. Ce croisement permet l’obtention du foie gras sur la femelle de canard mulard. Cependant, le croisement inversé existe aussi dans ce type d’élevage familial. Ce sont pour la plupart des cas, les éleveurs appartenant à une organisation paysanne qui pratiquent le croisement normal. L’élevage dure 04 mois et au plus 05 mois avant d’être vendu pour le gavage. A 04 mois d’âge, le canard mulard atteint presque un poids de 03kg. Ainsi, vu la taille sensiblement égale pour les femelles et les mâles mulards, ils se différencient par leur « cri ». Cependant, la cane commune ne couve pas. Il faut donc trouver d’autres moyens de couvaison. Le plus souvent, il y a l’utilisation des dindes ou des poules de races locales pour les couver. Et même, l’utilisation d’une couveuse à pétrole est observée. Force est de constater qu’il se peut qu’il n’y ait pas d’animaux « couveurs » quand il y a des œufs.

Tableau 04 : NOMBRE DE CANARD MULARD DANS L’ELEVAGE FAMILIAL: TRADITIONNEL ET AMELIORE n° Nb de CM Nb de CM Communes Nb élv. visités Nb de CM dans EFT dans EFA 1 17 154 85 69 2 9 26 26 0 3 7 16 16 0 4 24 500 137 363 5 12 230 152 78 6 15 114 71 43 7 31 1400 786 614 8 27 81 57 24 9 11 55 43 12 10 19 79 63 16 11 15 27 27 0 12 14 18 18 0 TOTAL 201 2700 1481 1219

1: Alakamisy Ambohimaha 4: Fandrandava 7: Mahasoabe 10:Sahambavy 2: Ambalamidera II 5: Iavinomby Vohibola 8: Mahatsinjony 11: Talata Ampano 3: Anjomà Itsara 6: Ihazoara 9: Nasandratrony 12: Taindambo

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Figure 3 : Proportion de canard mulard selon le type d’élevage familial: traditionnel et amélioré

55% Nb de CM dans EFT Nb de CM dans EFA 45%

3.2.3. La ressemblance entre l’élevage familial traditionnel et l’élevage familial amélioré Elle concerne la conduite des jeunes canards mulards. Pour les 02 types, l’élevage est fait extensivement c’est-à-dire que les animaux sont toujours libres durant leur élevage. D’ailleurs, les animaux sont libres de Juin à Janvier mais une addition d’aliments s’avère nécessaire. Les animaux divaguent le jour et ne rentrent que le soir. L’éleveur leur distribue un apport d’aliment en sortant le matin et en rentrant le soir. Parfois, la ration des animaux est complétée par les éleveurs si les animaux semblent être en mauvais état de santé. Cependant, il y a un « parcage » des animaux pendant une durée plus ou moins longue (01 mois environ) lors de la pénurie d’aliment. Les animaux reçoivent les aliments existants lors de cette période. D’ailleurs, lors de la crise d’aliments, après le déjeuner, les animaux sont amenés vers les plans d’eaux (rizières, digue , lacs). Lors du semis, sa destruction est fréquente lorsque les animaux vont vers les rizières. Par conséquent, les éleveurs font le gardiennage des animaux au moment du semis et de l’épiaison par le biais de leurs enfants. Actuellement, il y a un manque d’eau pour la divagation des animaux à cause du climat. Mais quand l’eau existe, les animaux sont libres toute la journée. La première ponte est estimée tout les mois d’Août à cause de l’abondance d’aliments avant la saison pluvieuse . A 02 mois de la fin de la ponte précédente, les reproducteurs peuvent pondre à nouveau.

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a) Reproduction Les animaux reproducteurs sont mis à l’écart d’autres animaux de basses-cours. Le choix des reproducteurs se fait comme suit: femelle près à pondre, mâle en âge de maturité sexuel, animaux en bonne santé et pas d’handicap physique. Les canards ont besoins d’un plan d’eau pour la reproduction même si quelque fois ils y vont pour chercher des aliments. Ils s’accouplent sur l’eau. Le taux de la fécondité est presque toujours meilleur dans l’eau. Les reproducteurs sont placés vers les plans d’eau chaque matin après leur avoir donner une « bonne ration » d’aliments. La reforme est estimé à 04 ans pour la femelle et à 03 ans pour le mâle. Toutefois, il n’y a pas de changement des femelles reproductrices s’il y a encore des œufs pondus. Il y a deux sortes de croisements qui sont:  Le croisement inversé : Le croisement se fait entre un « canard commun » mâle et une cane de Barbarie. Le sexe ratio est de 03 à 05 canes pour 01 mâle. Une cane de Barbarie donne des œufs à 07mois d’âge où la 1 ère ponte est constatée. Elle peut pondre 02 à 03 fois par an et pond 08 à 16 œufs par ponte, au plus 40 à 45œufs / an. Une faible production d’œufs engendre un faible taux de nombre de canard PAG. De plus, les canards PAG obtenus sont de différentes tailles. Les femelles sont petites tandis que les mâles ont une taille un peu plus grande (02,5kg à 03kg pour un mâle et 02kg pour une femelle). Pour savoir le sexe des animaux, on se réfère à leur taille.

 Le croisement normal : Le croisement est entre un mâle de Barbarie et une « cane commune ». Le sexe ratio est de 02 à 03 canes pour 01 mâle. Ce sexe ratio est utilisé pour que la fécondation de l’œuf soit meilleure. La « cane commune » utilisée est de race canard Pékin ou de race locale. Le croisement entre un mâle de Barbarie et une cane commune aboutit aux canards PAG de plus gros gabarit (02,5 à 03,5kg pour un mâle et 02 à 03kg pour une femelle). Les canards mulards ont une croissance assez rapide. Une cane commune donne des œufs à partir de 06mois d’âge. Le nombre d’œufs est de 24 à 28 par ponte soit au plus 70 œufs par an. Au maximum, il y a 90 œufs si la ponte est de 03 fois par année. Le taux de ponte élevé engendre un nombre élevé de canards PAG. Malgré le fait que le croisement normal était déjà vulgarisé par Haona Soa il y a des années, c’est toujours une tâche difficile de croiser une cane commune avec un canard mâle de Barbarie. Un mâle de Barbarie ne s’accouple pas s’il existe encore plusieurs canes autour de lui. Ainsi, il faut adapter ce mâle de Barbarie.

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Pour croiser un mâle de Barbarie et une cane commune, quelques méthodes sont pratiquées:  Isoler des reproducteurs pendant 03j s’ils sont déjà à maturité sexuelle. La communication entre les reproducteurs et d’autres animaux est évitée n’importe où dans l’exploitation. A la fin de la 4 ème jour de l’isolement, les reproducteurs sont envoyés vers un plan d’eau. Aussitôt arrivé dans l’eau, il y a accouplement.  Si le mâle de Barbarie ne veut s’accoupler qu’avec une seule cane, il faut l’écarter de celle-ci. Et, il va changer de femelle à ce moment. Ainsi, il sera facile de lui changer de femelle à chaque fois.  Mettre ensemble des animaux encore jeunes (pas encore en âge de reproduction), ils seront ensemble quand le moment de la reproduction viendra.

b) Incubation L’incubation ne commence qu’une fois tous les œufs pondus, de sorte que les canetons éclosent à peu près en même temps. La durée de la couvaison est de 28 à 30j pour les 02 types d’élevage familial. Durant la période de couvaison, et tout particulièrement en son début, l’animal « couveuse » utilise une partie du duvet de son ventre pour recouvrir les œufs. Le taux d’éclosion des œufs est de 70 à 80 p.100. Le choix des œufs à couver dépend de plusieurs paramètres, qui sont:  Récupération chaque jour des œufs pondues  Mettre de la date sur la coquille de l’œuf  Œufs mis dans un endroit frais  Vérification des œufs avant la couvaison concernant leur nombre et leur propreté.

En général, les paysans ont recours à plusieurs méthodes pour couver les œufs. La cane de Barbarie est une « couveuse » pour l’élevage familial traditionnel. Puis, pour l’élevage familial amélioré, il y en a d’autres façons de couvaisons déjà évoquées auparavant. La poule de race locale ne peut couver que 10 à12 œufs par couvaison. Tandis que la race de dindon est une bonne couveuse. Cette dernière donne 02 avantages à l’éleveur qui sont: les œufs couvés sont abondants; le dindon peut couver plusieurs fois (jusqu’à 03 fois successives). En effet, le mâle dindon peut couver jusqu’à 40 œufs et la femelle de 20 à 30 œufs par couvaison. Un dindon mâle gras et âgé est bon pour couver.

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Cette durée de la couvaison peut se prolonger sur 06 mois si des mesures adéquates sont prises concernant les dindons. Ces mesures consistent à son « adaptation »: à la couvaison, à la bonne gestion de son alimentation et à sa conduite d’élevage. Pour adapter un dindon à couver, il existe plusieurs étapes à suivre:  Mélanger du suif de bœuf avec de la poudre de piment avec la quantité suivante: poudre de piment de 01madco, suif de bœuf de 02madco.  Le manipulateur doit mettre son index sur la cuisse de l’animal et son pouce sur la jambe de l’animal de façon à ce que la cuisse et la jambe se plient du même côté. Puis, on marque l’emplacement de la pointe de l’index et du pouce.  Effectuer un déplumage où il y a la marque de la pointe de l’index sur la cuisse jusqu’au genoux de l’animal  Mettre le mélange ci-dessus sur l’endroit déplumé jusqu’à la marque de la pointe du pouce  Recouvrir de linge propre sur la partie où est mis le mélange.

Après toutes ces étapes, on peut mettre l’animal sur les œufs à couver. Le dindon ne va pas s’en aller aussitôt assis sur les œufs. Puis, le linge est enlevé après 02j. L’emploi de la couveuse à pétrole est une condition très complexe pour les éleveurs car la non maîtrise de la température est présente. La température est instable pour les couveuses. De plus, l’éleveur doit retourner les œufs. L’utilisation de ce genre de couveuse est pour les associations comme la VTMSAM. La couveuse à pétrole nécessite une capacité de 100 à 400 œufs, qui pose problème du coup que l’élevage est du type familial.

Photo 6: Une couveuse à pétrole

Cliché de l’auteur

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c) Mirage L’opération consiste à éclairer un œuf avec une lampe de poche. Il est mauvais si la lumière le traverse. Il est bon s’il n’est pas traversé. Le temps favorable pour effectuer le mirage est entre le 07 ème et le 14 ème jour après le début de la couvaison. Le but de ce mirage est d’enlever les œufs infertiles (mort en coquille). D’ailleurs, les causes de l’œuf infertile sont: la proportion des reproducteurs (femelle beaucoup que le mâle), une alimentation non équilibrée des reproducteurs, la maladie, les reproducteurs déjà en âge de reforme, l’œuf couvé non frais. Particulièrement, la mort en coquille est due à: l’œuf non retourné, une mal aération de la salle de couvaison (milieu de couvaison trop sec ou trop humide), une élévation brusque de la température.

3.3. Ambiance d’élevage 3.3.1. Bâtiment d’élevage Différents types de bâtiments d’élevage sont trouvés dans le district de Fianarantsoa II. Ceux-ci sont en fonction de la mentalité et du moyen des éleveurs. Ainsi, on distingue 02 types de bâtiments selon le type d’élevage familial, tels que:

a) Type de bâtiment pour l’élevage familial traditionnel Les volailles cohabitent généralement avec l’Homme, plus précisément dans son « rez de chaussée » aménagé particulièrement pour l’élevage. Ce bâtiment d’élevage est une partie de la maison d’habitation de l’éleveur, telle que son rez de chaussée ou une chambre annexée. La hauteur du rez de chaussée par rapport au sol ne dépasse pas les 01m. Ceci pour que seuls les éleveurs puissent entrer lors de la couvaison des reproducteurs et aussi à rendre difficile les vols. En effet, les animaux sont parqués dans les rez de chaussées de l’habitat de l’Homme lui-même à cause de l’insécurité et des habitudes ancestrales. Le sol du rez de chaussée est en terre battue. Ce genre de bâtiment ne possède qu’une seule ouverture pour les animaux.

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Si le bâtiment est une chambre annexée, sa construction s’est fait quand l’éleveur a décidé d’élever un nombre presque élevé d’animaux. Elle a une superficie de (02m x 02m) au sol. Cette chambre est placée du côté où l’éleveur peut observer facilement les animaux.

Photo 7 : Habitat des éleveurs associés à celui des animaux

Cliché de l’auteur

b) Type de bâtiment pour l’élevage familial amélioré Le bâtiment d’élevage est individuel et fait avec des matériaux locaux. Le bâtiment dispose d’une forme simple, à ventilation naturelle. Le toit est en chaume à double pentes de l’ordre de 45%, bien confectionné et tassé, suffisamment épaisse. Le mur est en briques de terre non cuite et/ou cuite. Le bas de cette salle d’élevage est en terre battue. Cependant, le bâtiment est situé à côté de l’habitation de l’éleveur. Ce genre de bâtiment mesure (02m x 06m) au plus au sol et avec une hauteur de 02 à 2,50m. Sa capacité de charge est de 50 canards PAG environs. Le plus souvent, la salle est divisé en 02 parties verticalement: le haut pour les récoltes ou la couvaison et le bas pour les animaux. Le bas est encore divisé en 02 parties horizontales inégales dont l’une constitue la poussinière, l’autre la canardière. De plus, la canardière comporte plusieurs ouvertures: fenêtres, porte et surtout une petite porte de sortie des animaux. Cette dernière est fait au ras du sol. Le nettoyage du bâtiment d’élevage se fait le matin mais d’une façon rare. Quelques éleveurs mettent des grilles de protection à travers les trappes pour éviter l’entrée des rongeurs, …

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L’éclairement du bâtiment est nécessaire pour les animaux. L’éclairement se fait avec de la lumière naturelle par le biais des ouvertures. Il est nécessaire de maintenir un éclairage continu durant les premiers jours de vie des canetons. Ainsi, une des conditions sine qua non pour l’élevage est que la canardière possède une bonne ventilation, où la lumière et le soleil pénètrent suffisamment.

Photo 8 : Canardière

Cliché de l’auteur

Tableau 05 : NOMBRE DE BATIMENT DANS L’ELEVAGE FAMILIAL: TRADITIONNEL ET AMELIORE Nb élv utilisant le Nb élv utilisant le n° Communes Nb élv. visités bâtiment EFT bâtiment EFA 1 17 11 6 2 9 9 0 3 7 7 0 4 24 17 7 5 12 7 5 6 15 12 3 7 31 18 13 8 27 25 2 9 11 10 1 10 19 15 4 11 15 15 0 12 14 14 0 TOTAL 201 160 41

1: Alakamisy Ambohimaha 4: Fandrandava 7: Mahasoabe 10:Sahambavy 2: Ambalamidera II 5: Iavinomby Vohibola 8: Mahatsinjony 11: Talata Ampano 3: Anjomà Itsara 6: Ihazoara 9: Nasandratrony 12: Taindambo

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Figure 4 : Proportion du bâtiment d’élevage selon le type d’élevage familial: traditionnel et amélioré

65%

Nb élv bâtiment EFT

Nb élv bâtiment EFA

35%

LA POUSSINIERE Concernant la préparation de la poussinière, plusieurs sont les actions à entreprendre, telles que: - la mise en place de la litière d’une épaisseur de 05cm environ et du matériel d’élevage. En élevage de canard, elle se salie et s’humidifie très rapidement. Il faut donc éviter de mettre des abreuvoirs directement sur la litière. Il est commode de les placer sur une rangée de briques. - l’installation de la chaudière. Dans la pratique, sa mise en marche est effectuée avant le moment de l’arrivage des canetons. Ceci en vue d’avoir une ambiance chaude à leur arrivée dans la poussinière. Le chauffage peut être obtenu par l’utilisation de radiant à charbon ou de brûleur. Ce dernier est le plus fréquent. Il s’agit d’un petit fût métallique, confectionné pour brûler du bois à l’intérieur. L’évacuation de la fumée vers l’extérieur se fait avec les « trous » sur les murs de la canardière. Un thermomètre est donc nécessaire lors de cette opération de mise en route pour savoir la température du local. Mais peu sont les éleveurs qui en tiennent compte. Après 28j dans la poussinière, les canetons mulards s’acclimatent à la température extérieure.

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Lors de la réception et l’installation des animaux, le chargement du bâtiment doit être bien fait. Des actions y sont appliquées:  Suivre la norme de la densité d’élevage selon l’âge des animaux. Tableau 06 : DENSITE D’ELEVAGE DES ANIMAUX Age 01 à 04 j 05 à 07 j. 08 à 14 j 15 à 21 j Densité 40 à 50 30 à 40 15 à 25 10 à 15 Surface (m²) 2,5 3,3 6,6 10 Source : LALAONIRINA B., 1998 [22]

Pour les canards PAG adultes, 04 têtes conviennent à une surface de 01m² faute de moyen financier à construire un bâtiment de plus grande surface.  Eviter au maximum les courants d’air, donc fermer ou réduire toutes les ouvertures latérales. De plus, elles peuvent se fermer lors des courants d’air et de la forte pluie.  Mettre de l’eau tiède dans l’abreuvoir pour l’adaptation des canetons mulards.

Pour la conduite des canetons mulards, plusieurs sont les travaux menés afin d’avoir un lot de canetons le plus élevé possible en nombre. Au jour « J » de la réception dans la poussinière, les canetons sont déposés à l’endroit où se trouve le chauffage. L’éleveur à force d’habitude, observe le comportement de ces derniers pour savoir la température qui leur convient. Puis, il vérifie jour et nuit les éléments qui touchent l’élevage, telle que: le cheptel en vue de trier les canetons anormaux afin d’apporter des soins particuliers pour la suite de l’élevage; l’aliment et l’eau. Après 01mois dans la poussinière, les canetons sont transférés dans la canardière.

3.3.2. Parcours Le parcours est contigu au bâtiment, sur lequel les canards circulent librement. Les abreuvoirs et les mangeoires sont placés sur le parcours dans des endroits conditionnés choisis convenablement par l’éleveur. Comme par exemple à côté de la porte d’entrée du bâtiment d’élevage.

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3.4. Alimentation La composition des rations est définie en générale par l’éleveur. Les canards sont alimentés d’une quantité différente d’aliments. Chaque paysan éleveur conçoit et compose sa propre ration d’aliments pour les animaux afin de ne pas sortir ou de réduire l’argent pour acheter du provende. En effet, une adaptation de la technique de production de façon à réduire ou même à éliminer l’achat des intrants ou matériels pour limiter la sortie d’argent du ménage éleveur est marquée. Ainsi, l’aliment des canards mulards dépend de ce qui se trouve localement, pour une alimentation de type local pour tout âge. Une alimentation équilibrée contient: ( Source: VTMSAM) - Energétique: 2800kcal pour 01kg d’aliment ou de provende (énergies qu’on trouve dans: manioc frais, patate douce, maïs, son de riz fin, riz blanc, riz décortiqué) - Protéinique: 15g pour 100g d’aliment ou de provende (protéines qu’on trouve dans: grenouille, alevins de poissons, têtard, farine de poisson, tourteaux d’arachides) - Vitamine: CMV de commerce (50g par 25 kg de provende) - Cellulose brute: 06g au maximum (dans la verdure et le son de riz fort) Dans cette ration, il doit y avoir: 60 p.100 de calcium pour 100g d’aliment et 0,5g de phosphore au maximum. En plus, il y a l’eau de boisson propre et l’addition du sel (40g par kg d’aliment). Concernant l’alimentation des reproducteurs, il doit être « complète » pour que l’accouplement et la ponte se déroulent bien. En général, l’éleveur leur donne du son de riz avec de la patate douce pillé. Il faut noter qu’on ajoute du calcium en plus pour les femelles qui pondent. Le calcium provient de: poudre d’os calciné, farine de poisson, poudre de coquille d’œufs. Concernant l’alimentation des canetons, le 1 er jour après l’éclosion, ils n’ont que de l’eau tiède. La distribution l’aliment de démarrage commence au jour J+1. Pendant le premier mois, d’abord 02j après l’éclosion, les canetons reçoivent un aliment à base de riz blanc (environ 1/2 madco jusqu’à ce que l’animal soit rassasié). L’aliment est mis dans un carton ou un petit récipient. Ce récipient est nécessaire pour limiter le gaspillage d’aliment. A 01 semaine, la quantité est de 1/ 2 Kap de riz blanc environ. L’eau est à volonté. Puis, l’aliment de base change. Il est composé de: farine de poisson, un peu de sel et d’autres aliments complémentaires s’ils en existent. La quantité de la ration est augmentée au fur et à mesure

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que l’animal grandisse. Notons qu’on ne doit jamais utiliser de la poudre de la morue car c’est néfaste pour les animaux à cause du sel.

Le changement d’aliment doit s’opérer d’une manière particulière pour tous les canards mulards sans exception afin d’éviter le stress des animaux. Tableau 07 : PROCEDE DE CHANGEMENT D’ALIMENT AU COURS DE L’ELEVAGE JOUR PROPORTION en p.100 Aliment ancien et Aliment nouveau 1 et 2 3 / 4 OU 80 à 60 1 / 4 OU 20 à 40 3 et 4 1 / 2 OU 40 à 20 1 / 2 OU 60 à 80 5 et 6 1 / 4 OU 00 3 / 4 OU 100 7 0 1 Source : VTMSAM

Concernant l’alimentation des jeunes canards mulards, il s’effectue selon leur âge: - A 01 mois, ils mangent du: paddy, son de riz ou même du riz blanc. - A 02 mois, du son de riz et de la patate douce pillée ou du manioc frais - De 03 à 04 mois, l’éleveur leur distribue de: la patate douce, son de riz, manioc, maïs.

Selon l’âge, la quantité d’aliment consommée par jour et par tête pour un canard mulard est à distribuer en 02 repas par jour. Tableau 08 : RATION JOURNALIERE D’UN CANARD MULARD Age en semaines Quantité 01 0,5 à 01 madco 02 01 à 01,5 madco 03 02 à 03 madco + 03 04 madco ou 01 kap Source : VTMSAM

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Tableau 09 : NOMBRE D’ELEVEURS SELON LES TYPES D’ALIMENTS UTILISES DANS L’ELEVAGE FAMILIAL: TRADITIONNEL ET AMELIORE Nb élv utilisant Nb élv utilisant n° Communes Nb élv. visités l’aliment EFT l’aliment EFA 1 17 9 8 2 9 9 0 3 7 7 0 4 24 11 13 5 12 7 5 6 15 8 7 7 31 12 19 8 27 16 11 9 11 8 3 10 19 11 8 11 15 15 0 12 14 14 0 1: Alakamisy Ambohimaha 4: Fandrandava 7: Mahasoabe 10:Sahambavy 2: Ambalamidera II 5: Iavinomby Vohibola 8: Mahatsinjony 11: Talata Ampano 3: Anjomà Itsara 6: Ihazoara 9: Nasandratrony 12: Taindambo

Figure 5 : Proportion des éleveurs selon le type d’aliment utilisé dans l’élevage familial: Traditionnel et Amélioré

53% Nb élv aliment EFT

47% Nb élv aliment EFA

Pour l’élevage familial traditionnel, l’alimentation est « non équilibrée ». Les animaux ont un poids de 02,5kg à 06 mois. Pour l’élevage familial amélioré, l’alimentation est plus ou moins améliorée. Le poids est de 03kg avec une durée d’élevage de 04,5 mois environ. L’alimentation des animaux viennent de plusieurs façons: culture et achat. Comme presque tous les éleveurs enquêtés n’ont pas de stocks de matières premières pour la fabrication de leur propre provende. Des compositions selon la disponibilité locale font la ration des canards

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mulards. De plus, les animaux sont libres et vont vers des plans d’eaux. Donc, l’élevage conduit de manière extensif permet de combler les besoins des animaux pendant leur divagation. Les canards mangent à la fois des végétaux et des petits animaux. Ils avalent des petits cailloux et des sables pour faciliter leur digestion. Dans un plan d’eau, les canards se nourrissent des petits invertébrés nageurs comme les grenouilles, les alevins de poissons ou des larves d’insectes dans les fonds boueux, des plantes émergentes et des racines des plantes dans l’eau. Sur la terre ferme, ils se nourrissent des criquets, des feuilles ou des plantes vertes. Mais très souvent, leur aliment est composé de grains. Par exemple, les résidus après la récolte de riz dans les champs. Cependant, les animaux cherchent leurs aliments loin des villages quand ils sortent le matin. Le soir, ils reçoivent des restes ou des produits et/ou sous - produits d’aliments. Par exemple, la patate douce et le maïs sont distribués quand les animaux sortent le matin et quand ils rentrent le soir. Traditionnellement, plusieurs choix de compositions sont effectués par les éleveurs. Certains utilisent du: riz décortiqué, paddy pillé à moitié, son de riz, patate douce haché, manioc sec, maïs. En voici une composition selon quelques éleveurs: - son de riz (01 Kap) + manioc frais (01kg) + patate douce (01kg) - Son de riz (04 Kap) + Farine de poisson (03 Kap) + Maïs (01 Kap) D’autres éleveurs utilisent de la « provende » comme aliment de base mais additionné à d’autres aliments, sans oublier la verdure et l’eau. L’aliment fabriqué n’est pas stocké longtemps vu que les moyens pour fabriquer un magasin de stockage sont minimes. Tableau 10 : FORMULE DE PROVENDE Matière première (kg) n° 01 n° 02 n° 03 Maïs grains 55 - - Son de riz 26 26 24 Tourteaux d’arachides 17 25 - Farine de poisson - - 15 Manioc sec - 47 55 Patate douce - - - Coquillage broyé 01 01 5,6 Sel 0,4 0,4 0,4 CMV 0,2 0,2 - TOTAL 100 100 100 Source : VTMSAM

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Concernant l’abreuvement, pendant les 15 premiers jours, des abreuvoirs de petites tailles sont mises à la disposition des canards mulards, alimentés en permanence en eau propre. Il s’agit des pots en plastique ou d’une cuvette ou de tronc de bois creux posé au niveau du sol ou sur une rangée de briques. Puis, la dimension du récipient d’abreuvement varie avec l’âge et le nombre des animaux. De même pour la mangeoire. En général, le récipient fait en tronc de bois creux, qui sert à la fois de mangeoire et d’abreuvoir aux animaux.

Photo 9 : Abreuvoir et mangeoire

Cliché de l’auteur

Tableau 11 : UTILISATION DES MATERIELS D’ALIMENTATION AGE Mangeoires Abreuvoirs 01 à 15j 01 assiette pour 30 à 50 canetons 01 point d’abreuvement de 30cm de diamètre avec accès à la mangeoire de 01,5 pour 30 à 50 canetons avec accès de 05cm cm par caneton linéaire par caneton 15j à 01 mangeoire de 01m de long et 01 abreuvoir de 0,5m de long et 1/ 2 de son 01mois 10cm de profondeur pour 80têtes diamètre pour la largeur 05cm de profondeur de canards pour 50 canards 01 à 01 mangeoire de 1,5m de long et Accès de 02 à 03cm par tête 02mois 15cm de profondeur pour 60têtes 02 à 01 mangeoire de 02m de long et Accès de 03 à 05cm par tête 03mois 15cm de profondeur pour 40têtes Source : éleveurs et marchands

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3.5. Hygiène et Mesures prophylactiques prises en compte La santé des animaux est un facteur primordial pour la production. Elle englobe diverses principes, telles que: la propreté, les préventions et les traitements. La croissance des animaux dépend de ces principes. Auparavant, les moyens utilisés pour les conditions sanitaires des animaux sont: 40 vaccinateurs venant de l’AFAFI, sans oublier les éleveurs formés sur place comme les membres de la VTMSAM au nombre de 14 (en 2002 à Fandrandava) connu sous le nom de GDS. Ce sont des vaccinateurs villageois essentiels, aptes à suivre la couverture vaccinale et les petits entretiens d’élevage. Mais actuellement, il n’en existe que peu de ces moyens faute de financement bien que les GDS persistent. L’achat du vaccin se fait à Fianarantsoa I chez l’AFAFI et autres dépôts d’intrants vétérinaires. Mais, un faible pouvoir d’achat des éleveurs en produit vétérinaire est marqué. De même, vu la taille minime des exploitations, certains produits vétérinaires sont coûteux alors que leur besoin n’est qu’une infime quantité.

44 Tableau 12 : LES MALADIES EXISTANTES DANS LE DISTRICT DE FIANARANTSOA II

Maladie Importance Période de Victimes Mode de Signes Traitements Préventions manifestation Transmission COMMENT POURQUOI QUOI FAIRE QUAND CHOLERA - Maladie - Toutes les saisons, Toutes les -Voie respiratoire - Forte diarrhée - Antibiotiques : Vaccin AVICHOL (Bactérie: infectieuse surtout pendant volailles, en et digestive de couleur oxytetracycline, dose (rappel tous les Pasteurella et mortelle l’intersaison: saison de particulier les jaune clair de 0,25% dans l’eau 03mois) multocida) pluie et saison sèche puis canards - Contact direct - Difficulté à de boisson - injecter 01 ml du « BARIKA » - Fréquent et fin saison sèche au début avec les malades respirer vaccin par voie sous prolifération rapide saison de pluie. - Animal se - Sulfamide cutanée, sous l’aile - Eau, excrétion, tient en boule pour jeune de 01 mois - Limite le - Pendant la période de objets souillés - Animal ne - Penicilline ou 45j et plus développement de travail agricole (soudure) par les malades mange pas - immunité apparaît au ème l’élevage en - Soif intense - Nettoyage des 12 jour et persiste ème campagne - A partir de la 4 - cadavres - Crête violacée canardières pendant 03mois semaine (30j et tous les ou cyanosée - Isolement des 03mois) (congestion) nouveaux et des malades LA MALADIE -maladie infectieuse - Période ventée et Toutes les - Contact direct - Cou tordu - Pas de traitement Vaccin PESTAVIA DE NEW très contagieuse et chaude volailles - Toux sèches - injecter 01ml par tête CASTLE très meurtrière (Sept - Janv.) (surtout les - Vent, eau, (dyspnée) du vaccin par voie sous ou PSEUDO - jeunes) aliment - Paralysie cutanée, sous l’aile PESTE - Animaux malades - A partir de la (troubles -immunité apparaît le AVIAIRE en même temps 3ème semaine nerveuses) 5ème jour après la (taux de mortalité à (21j et tous les 01an) - Tremblement vaccination et dure 100%) - Mortalité 01an massive

COCCIDIOSE Fréquent et assez Toutes les saisons Toutes les - Eau - Diarrhée Anticoccidiens (à 06 - Nettoyer le poulailler (parasite interne) grave provoquant volailles - Aliments aiguë avec du semaines et à 12 une mortalité (surtout les souillés sang semaines) massive jeunes) - Fatigue Source: Circonscription Régionale du Développement Rural de Fianarantsoa

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3.6. Le déroulement du gavage 3.6.1. Le pré-gavage C’est la préparation au gavage. Cette phase d’élevage n’est pas obligatoire mais intéressant pour l’obtention des bons résultats au gavage. Elle consiste à préparer l’animal à l’ingestion et à la digestion de grandes quantités d’aliments en un bref laps de temps. Ainsi, la faculté naturelle d’engraissement est accrue. La vermifugation et le vaccin (avichol) est fait avant ou pendant cette période. La durée du pré-gavage est de 01 à 02 semaines. Bref, cette préparation doit réussir à former des canards prêts à supporter le « stress » du gavage. L’aliment de base est constitué de son de riz, des déchets de cuisine, du maïs de quantité progressif sans pour autant dépasser les 02kg pour éviter que les animaux s’engraissent.

3.6.2. Le gavage La capacité d’un « gaveur » étant de 40 à 50 canards mulards toutes les 02 semaines. L’existence de personnel de gavage n’est nécessaire que s’il y a plus de 60 têtes à gaver. Une attention particulière doit être réservée pendant le gavage pour éviter de blesser le tube digestif de l’animal. Le maïs jaune forme l’aliment principal des canards mulards à gaver. Le maïs utilisé pendant le gavage est choisi suivant sa qualité de séchage et de stockage. Ainsi, il est trié et les impuretés sont éliminées. Avec une durée de gavage de 15 à 23j (19j en moyenne), avec 02 repas par jour (matin et soir), à partir de 15j à 20 j, un refus des animaux à s’alimenter est observé. Par conséquent, l’animal est gras. Parfois, les gaveurs ajoutent un peu de sel et d’huile végétale pour stimuler l’appétit des canards mulards. La première semaine du gavage, les grains sont trempés dans de l’eau bouillante pendant 15 à 20mn pour améliorer la digestion. A partir de la 2 ème semaine, les grains sont bouillis plus longtemps, plus de 30mn, ils sont sortis de l’eau quand l’ongle peut les percer. Après refroidissement, l’huile ou la graisse et le sel sont ajoutés. Ainsi, le maïs cuit légèrement salée et additionné d’un peu d’huile constitue l’aliment de base des canards PAG au cours du gavage. L’aliment de base est laissé tiède avant de gaver. La graisse utilisée pour le gavage est d’habitude issue de celle des boyaux des canards mulards gras abattus. Une addition de carbonate s’impose quand le gaveur rencontre une indigestion lors du gavage. La veille du gavage, les canards PAG ne sont pas nourris. Puis, le matin du 1 er jour de gavage, 1/ 2 Kap d’aliment de base par animal à gaver est distribué. Au 2 ème jour, il reçoit 01 Kap. Et au 3 ème jour, 01,5 Kap. Ensuite, jusqu’au n-ième jours voulue pour le gavage, cette quantité d’aliments est de 01,5 Kap.

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Un canard mulard consomme 30 Kap de maïs pendant une durée de gavage de 19j et dispose de l’eau bouillie refroidie. L’eau est toujours en permanence dans l’épinette. En plus, il y a la présence des grittes. Ils se trouvent dans un récipient situé dans l’épinette. L’eau et les grittes sont des éléments clés pour le gavage. Par ailleurs, l’épinette doit être propre et non souillée par les fientes. Le matériel utilisé pour le gavage est la moulinette manuelle sinon un entonnoir plastique. Par ailleurs, la quantité d’aliments à donner aux canards dépend de la présence du maïs. Ainsi, l’aliment de base est divisé en 02 repas par jour: le matin vers 06h et le soir vers 18h. Tableau 13 : LA QUANTITE DISTRIBUEE EN 01 REPAS POUR 01 CANARD PAG LORS DU GAVAGE Jour 1 2 3 4 5 6 7 Quantité de maïs (g) 200 210 220 230 240 250 250 Durée de gavage (heure) 01 01 01 01 01 01 01 Source : VTMSAM

A la fin du gavage, le canard pèse 03kg environ si à l’entrée il est de 02kg et plus, avec une mortalité moyenne de 05p.100. Les produits valorisables obtenus à partir d’01 canard mulard sont: le foie gras, la carcasse, les magrets, les cuisses, les viscères, la tête et les pattes.

Pour certains gaveurs, avec un nombre de 10 canards PAG par jour avec une durée de gavage de 21 jours, le gavage se déroule comme suit: - les 07 premiers jours, il y a distribution par jour de: 02kg de maïs, 30g de sel, 10 cuillérées à café d’huile. - puis les 14 derniers jours, 03kg de maïs, 30g de sel, 10 cuillérées à café d’huile par jour.

Selon RAZOELIARISOA L., 2002 [31], l e local de gavage doit obéir à quelques règles minimales: - un sol cimenté et lisse avec une pente pour l’évacuation des fientes et des eaux usées - une aération convenable sans provoquer de courants d’air. - un bon éclairement - non humide et non froide

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3.7. Le système d’investissement L’élevage des canards mulards est interdépendante avec: l’existence d’argent, les contextes sur le terrain et le temps consacré par l’éleveur lui même. Pour le système de financement, la plupart des éleveurs sont membres du TIAVO. La présentation de garantie de toute nature est une condition requise pour l’obtention des fonds. Pour les gaveurs, les crédits octroyés sont destinés à des activités comme l’achat des canards PAG et l’achat de maïs pour leurs gavages.

4. Ecoulement des canards mulards « prêt à gaver » L’écoulement des canards PAG se fait par des collecteurs qui se ravitaillent principalement à Fianarantsoa mais également à Antananarivo. Les gaveurs de Behenjy s’approvisionnent des canards PAG en grande partie dans la région Haute Matsiatra. Le prix des canards PAG varie selon la taille des animaux. De plus, 02 saisons de vente des PAG est constaté, qui sont:

➔ La haute saison (à la moitié de Fév. à Juin): durant laquelle les canards mulards sont nombreux et leurs prix sont bas. C’est le moment favorable pour les collecteurs. Ils viennent sur le marché de Behenjy où se fait généralement la vente entre les collecteurs et les gaveurs. Pendant la haute saison, des collecteurs réguliers assurent le va-et-vient entre les zones productrices (Fianarantsoa) des canards PAG et les zones gaveurs comme Behenjy. Le transport des canards PAG se fait en taxi-brousse avec des « conteneurs » d’une capacité de 50 têtes environ. Le transport des animaux vers les gaveurs a une influence sur les canards PAG car leur taux de mortalité lors du gavage en dépend. La période de grande production se situe en général entre Février et Juin pour la région Haute Matsiatra. Lorsque l’offre est abondante, les prix des canards PAG baissent. La haute saison se chevauche avec le moment de la récolte de riz. D’où, l’alimentation des canards PAG est plus ou moins équilibrée.

➔ La basse saison (de Juill. à Janv.), elle correspond à une période plutôt difficile pour l’élevage mais aussi une période de soudure pour l’Homme (saison pluvieuse). L’offre est moindre à partir du mois d’Août jusqu’en Janvier. Le prix des canards PAG connaît une hausse considérable à cause de sa rareté. Les gaveurs ont du mal à trouver des canards PAG de qualité avant le mois de Mai et après le mois d’Août. Donc, les prix des canards PAG augmentent en début de campagne et en fin de campagne.

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Pendant toute l’année, il y a de la commande mais cela dépend de l’existence ou non des canards mulards. Ainsi, une variation de la commande des gaveurs tout au long de l’année est marquée. De plus, les prix d’achats de canards PAG livrés varient considérablement et même avec le lieu de vente. Le prix de vente au détail localement (Fianarantsoa) varie de 4 000 à 6 000Ar avec un poids de 02,5kg en moyenne. Et ailleurs qu’à Fianarantsoa, le prix peut aller jusqu’à 9 000Ar et plus. Tableau 14 : LA VARIATION DU PRIX DE CANARD PAG Période Haute saison (à la moitié de Basse saison (Juill. à janv.) Fév. à Juin) Prix d’01 canard PAG 4 000 à 6 000Ar 5 000 à 10 000Ar Source : Enquête

4.1. Condition sanitaire des canards mulards « prêt à gaver » Les vaccins doivent être faits au moins 40j avant le début du gavage pour que les traces des maladies et des vaccins ne soient pas observés dans le « foie » qui est le produit final du gavage. La vermifugation doit aussi être faite. L’approvisionnement en intrants sanitaires, éléments pour le bon fonctionnement de l’élevage est nécessaire. La façon de s’approvisionner se fait dans divers endroits tels que: village, marché dans le district de Fianarantsoa I et II.

4.2. Circuit de commercialisation des canards mulards « prêt à gaver » Les canards PAG sont vendus à 04 mois au minimum. Ils atteignent alors 02kg et même jusqu’à 03kg. Les plus petits sont souvent gardés par les éleveurs pour avoir un poids de 03kg idéal pour la mise en gavage. Lorsque l’offre est restreinte, certains gaveurs achètent des canards PAG de moins de 02,5kg. Les canards mulards « prêt à gaver » viennent surtout de la région Haute Matsiatra (Fianarantsoa II). Les acteurs qui achètent sont des grossistes ou individuel comme: les transformateurs, les restaurateurs et les grandes distributions de vente. Le commerce s’oriente vers: Antananarivo pour le cas le plus fréquent et à Fianarantsoa I.

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Tableau 15: LE CIRCUIT DE COMMERCIALISATION DES CANARDS PAG Circuit transport Destination des produits 1 Collecteurs - gaveurs Bongou, hôtel, restaurant, grande surface, 2 Eleveurs - collecteurs gaveur individuel, Behenjy 3 Eleveurs –gaveurs Behenjy, Bongou, gaveur individuel Source : Enquête

Il y a 02 types d’aspects pratiques du commerce. D’une part, la commercialisation dans la zone d’élevage se fait avec une transaction directe (éleveur et acheteur). La vente est au marché local pour les paysans éleveurs non membres d’un groupement. D’autres part, la commercialisation en dehors de la zone de production, l’échange économique passe par la transaction indirecte avec les collecteurs. Les collecteurs achètent les canards PAG à « crédit » aux éleveurs avec un léger enchérissement du prix, cas des organisations paysannes. Auparavant, ce sont les collecteurs venant d’Antananarivo et d’Antsirabe (collecteurs extérieurs de la zone de production des canards PAG) qui sont venus à Fianarantsoa II pour acheter les canards mulards. Cela continu encore. Mais actuellement, des collecteurs locaux (collecteurs Betsileo) exercent comme intermédiaires. Ces collecteurs vendent des canards mulards maigres ou non sur le marché . Les gaveurs y viennent s’approvisionner selon leur besoin. Le paiement des collecteurs se fait d’habitude au comptant et en espèce par les gaveurs. Dans certains cas mais très rare, des gaveurs donnent des avances aux collecteurs pour l’approvisionnement en canards PAG. L’organisation de la vente dans les groupements de producteurs vers les gaveurs d’Antananarivo se déroule sans intermédiaire mais selon un avis de commande. Le débouché est encore large à cause de la rareté des animaux domestiqués. Une grande partie de la production est conditionnée à Madagascar.

5. Situation de trésorerie: Compte d’exploitation générale L’évaluation financière et la gestion de la production dépendent du financement octroyé par les éleveurs. La répartition du crédit est difficile à cause des recettes instables lors de la vente ainsi que de la dépense vis-à-vis du taux de production de canard mulard. De plus, le compte d’exploitation n’est jamais fait par l’éleveur à chaque fin de cycle de production. Or, on peut estimer les charges d’exploitation comme suit: - Sur les charges fixes avec: le bâtiment d’élevage, les matériels d’élevage. - Concernant les charges circulants avec: l’achat des animaux et d’autres intrants.

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Tableau 16 : INVESTISSEMENTS Désignation Montant en Ariary AVOIRS FIXES Immobilisation : Bâtiment 212 812 Mobilisation : Matériels d’élevage 12 000 BESOIN EN FOND DE ROULEMENT Achat des œufs 15 000 Achat des animaux « couveuses » 20 500 Alimentation 84 300 Salaire 22 500 Divers 16 127,084 TOTAL 383 239,084Ar Estimation des dépenses pendant l’élevage Le paysan est à la fois: « naisseur-accouveur-éleveur » Pour un effectif de 50 têtes. - Le cycle d’élevage dure 04 mois = 120j - Prix d’01 œuf = 300Ar 300Ar x 50 = 15 000Ar - Couvaison: 01 dindon à 12 500Ar et 01 poule de race locale à 8 000Ar 12 500 + 8 000 = 20 500Ar - Alimentation : Prenons l’exemple de provende n°03 dans le tableau 10 Son de riz = 24kg x 320Ar = 7 680 Farine de poisson = 15kg x 2 400Ar = 36 000 Manioc sec = 55kg x 400Ar = 22 000 Coquillage broyé = 05,6kg x 300Ar = 1 680 Sel = 0, 4kg x 200Ar = 80 67 440Ar 67 440Ar / 100kg = 674,4Ar/kg = 0,6744Ar/g L’apport d’aliment des 50 canards PAG est estimé à 125kg pour une durée de 04 mois (120j). Soit: 120j x 50 têtes x 20,83g/tête/j = 124 980g ≈ 125kg D’où, on a une ration d’addition par jour et par sujet de 20,83g en moyenne

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Coût de l’alimentation = 125 000g x 0,6744 Ar/g = 84 300Ar - Bâtiment d’élevage : L’amortissement est de 04 ans Caractéristiques du bâtiment: - Surface: 12m² extérieure - Longueur extérieure: 06m - Largeur extérieure: 02m - Hauteur: 1,80m (à 1,50m il y a une salle de couvaison) Fondation en brique non cuite Mur 22 (Une bonne épaisseur pour garder la chaleur à l’intérieure du bâtiment) Sol en terre battue Toit en chaume (pente 45 %) Clou: pointe 40 et 50 Tableau 17 : DEVIS ESTIMATIF D’UN BATIMENT D’ELEVAGE DE PAG Désignation Unité Nombre Prix en Ar Total en Ar Fondation et élevation Briques non cuites Unité 4 500 20 90 000 Toiture et étage Bois rond (07m) Unité 3 1 000 3 000 Bois rond (2,50m) Unité 11 400 4 400 Bois rond (02m) Unité 110 100 11 000 Planche (04m) Unité 5 1 500 7 500 Chaume « entana » 50 400 20 000 Clou (toit) kg 1 3 000 3 000 Ouvertures Porte (1,65m x 0,6m) Unité 1 10 000 10 000 fenêtres Unité 2 4 000 8 000 Trappes Unité 2 2 000 4 000 Cloison Unité 1 10 000 10 000 Clou kg 1 3 000 3 000 TOTAL 173 900 Divers 8 % 13 912 Main d’œuvre Jour (08h/j) 5 5 000 25 000 TOTAL 212 812Ar

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Coût du bâtiment: 212 812Ar Soit 212 812Ar / 12m² = 17 734,333Ar/ m² Amortissement = 212 812 / 4 = 53 203Ar Pour 01 cycle de 04 mois, l’amortissement du bâtiment est de: (53 203 x 120j) / 365j = 17 491,397Ar - Matériels d’élevage : (amortis en 02 ans pour la mangeoire et aussi pour l’abreuvoir) Mangeoire = 3000Ar / 2 = (1 500 x 120j) / 365j = 493,150Ar Abreuvoir = 3000Ar / 2 = (1 500 x 120j) / 365j = 493,150Ar Pondoir en caissette: (amortis en 04 ans) Planche (04m) = 3 x 1 500 = 4 500Ar Clou = 0,5 x 3 000 = 1 500Ar 4 500 + 1 500 = 6 000Ar 6 000Ar / 4 ans = 1 500Ar = (1 500 x 120j) / 365j = 493,150Ar - La rémunération de la main d’œuvre est estimé à 1500Ar / 08hj or on travail que 01hj 1500 / 8 = 187,5Ar x 120j = 22 500Ar - Divers: 10 % du total de la dépense (produits vétérinaires) Prix de revient = 15 000 + 20500 + 84 300 +17 491,397 + (493,150 x 3) + 22 500 + 16 127,084 = 177 397,931Ar Pour les produits d’élevage, elle se résume à la commercialisation des canards PAG. - Mortalité est de 14%: (50 x 14) / 100 = 7 sur 50 têtes La vente se fera par tête selon les saisons: Prix de vente en Haute saison = 43 x 5 000 = 215 000Ar Prix de vente en Basse saison = 43 x 7 000 = 301 000Ar

Ainsi, le résultat financier est comme suit pendant la haute saison : Bénéfice net = 215 000 – 177 397,931 = 37 602,069Ar 37 602,069 / 50 = 752,041Ar Ce qui revient à dire qu’un éleveur peut gagner: 752,041Ar / PAG.

Le prix de revient des canards PAG pour l’éleveur est estimable selon la saison de vente, mais l’établissement d’une marge est difficile. D’ailleurs, la marge obtenue lors de la production ne peut être qu’une estimation à une valeur moyenne dans l’année en raison du

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manque des données sur la variation de prix du canard PAG et des intrants d’élevage (aliments essentiellement).

A.2. PROBLEMES EVOQUES DANS L’ACTIVITE D’ELEVAGE DE CANARD PAG

Les problèmes persistent malgré les efforts entrepris par les éleveurs. En effet, la condition climatique actuelle est un facteur limitant pour le travail de l’éleveur. Selon les villageois, le climat de la région ne cesse pas de changer. Il y a un chevauchement des saisons. Et, les quatre saisons ne sont plus désormais marquées. L’élevage est devenu une activité saisonnière avec une productivité irrégulière et souvent faible. Parfois même, le problème rencontré a comme conséquence l’arrêt partiel de l’activité pour certains éleveurs de canard mulard.

Concernant les problèmes financiers, les éleveurs rencontrent:

➔ Le manque de moyens financiers pour l’éleveur est remarquable. L’insuffisance voire l’absence d’argent ne permet pas aux éleveurs de s’investir et aussi pour le bon déroulement de l’élevage. D’où, les éleveurs se trouvent dans l’incapacité d’aménager une plus grande exploitation .

➔ La difficulté de négociation entre les opérateurs économiques et les producteurs: Les producteurs ne sont pas crédibles auprès des financiers, ce qui signifie un accès aux ressources financières peu adapté. Cela engendre un manque d’opérateur économique. D’ailleurs, une faible motivation des entités commerciales à travailler en milieu rural vu la précarité de l’élevage est visible.

➔ Une manque de trésorerie pour pouvoir acheter les canards PAG de la part des collecteurs se répercute vers les éleveurs.

➔ Le manque d’appui et de financement de la part de l’Etat malgache. En effet, les projets concernant l’élevage avicole sont minimes par rapport à l’agriculture et aux autres types d’élevage.

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Concernant les problèmes de productivités: L’application et la continuité des innovations introduites au cours des formations et des appuis paysans ne sont pas évidentes. De plus, les problèmes de productivités sont en relation avec les problèmes de moyens financiers. Les 02 axes de problèmes suivants sont remarqués:

➔ Les problèmes dans la conduite d’élevage à savoir:  Les géniteurs sont difficiles à trouver et s’ils existent, leurs prix sont exorbitants.  Le croisement des animaux est moins maîtrisé. L’amélioration du croisement entre les races utilisées n’est pas vraiment réussie. Ainsi, le nouveau croisement dit « normal » est difficile pour les paysans éleveurs. De plus, il n’y a pas de suivi des éleveurs. Cela se traduit par la: manque d’expérience, manque d’encadrement et d’organisation.  La taille des canards mulards est petite car le croisement « inversé » entre un canard commun mâle avec une cane de Barbarie est le plus dominant.  Le respect des habitats des animaux est non significatif. De plus, des animaux de races différentes sont élevés ensemble. Ainsi, le milieu d’élevage entraîne des accidents comme le piétinement, accroissant le taux de mortalité dans le cheptel. Les matériaux d’élevage comme l’abreuvoir et le mangeoire sont non adéquats.  L’insécurité c’est-à-dire le vol et l’existence des prédateurs (dans les rizières et les champs) sont marquées. Les enfants gardent les animaux lors de la période où ils ne vont pas à l’école seulement.

 Les « fonctions » sociales sont plus dominantes que les aspects économiques c’est-à- dire que certain éleveur attend d’abord la réussite des autres avant d’agir. De plus, l’influence des « parents » pour les prises de décisions est toujours une évidence envers les éleveurs.

➔ Les problèmes dans la commercialisation des canards PAG à savoir:  Une manque d’organisation du commerce: les circuits d’informations économiques et commerciaux sont peu actifs voire inexistants. D’autres part, pendant la basse saison de vente des canards PAG, les sociétés (clients) n’assurent pas la collecte, faute de quantité insuffisante. Les principaux clients (acheteurs, gaveurs) des canards PAG pour le gavage demeure inconnus et très diversifiés.

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 Les bases de la création des groupements sont souvent fragiles et ambiguës. De plus, il y a une dominance de l’économie de subsistance dans l’élevage familial traditionnel. Par ailleurs, les associations sont éparpillées et que les intérêts sociaux (collectifs) et les intérêts économiques (individuels) sont contradictoires. Or, l’individualisation des producteurs paraît inadaptée aux conditions du marché.  La demande sur le marché est instable. Les producteurs de canards PAG vendent à bas prix les canards PAG de gros gabarit pendant la haute saison alors que ces canards mulards se vendent à meilleurs prix au moment où ils se font rares. Toutefois, en relation avec la commande pour l’achat des canards PAG, il y a une énorme perte d’argent pour les éleveurs car les animaux sont domestiqués sur un temps assez long avant la vente. Les produits d’élevage ne sont pas écoulés à temps ou ne sont pas vendus. De plus, s’il y a une commande par les acheteurs directs, le retard de paiement des éleveurs est remarquable. Le prix du canard mulard est inférieur si la vente est au collecteur par rapport à la vente à l’intérieur du réseau « groupement - gaveur ». Chez certains éleveurs, membres d’un groupement, ils n’arrivent pas à retenir leurs canards PAG pour la « commercialisation en commun » quand il y a une demande à prix élevé par rapport à celui de la commande. Cependant, les canards sont souvent stockés pour servir d’épargne en nature. Ainsi, l’élevage est considéré comme une activité d’avoir. Dès que le besoin en argent se fait sentir, les éleveurs emmènent les canards PAG au marché ou les vendent à des collecteurs intermédiaires. Et, l’existence en grand nombre de ce genre de collecteur est remarquable. De même, au niveau du marché local, le pouvoir d’un éleveur à négocier un prix intéressant avec un acheteur est très faible, surtout que chaque éleveur a ses propres contraintes et veut écouler ses produits de façon la plus simple possible.  En matière de qualité, les canards PAG achevés sur le marché ne se prêtent pas directement au gavage, faute de taille non adéquate. Par conséquent, 02 alternatives se présentent, soit le gaveur garde le canard mulard jusqu’à ce qu’ils atteignent le poids nécessaire au gavage, soit l’offre est rejetée par les gaveurs et il revient aux collecteurs de faire en sorte que les canards atteignent le gabarit requis. Donc, la qualité des canards commercialisés est hétérogène.  Le mauvais état des infrastructures routières engendre l’enclavement de certaines zones productrices.

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Les problèmes qui touchent l’alimentation sont les suivants:

➔➔➔ L’achat en détail des produits utilisés en élevage est beaucoup plus coûteux que l’achat en gros.

➔➔➔ L’alimentation que les paysans donne aux canards mulards ne permet pas une croissance rapide des animaux. Etant un élevage de type familial, la ration n’est pas suffisante pour l’animal tant en quantité que qualité bien que des efforts sont faits. Par conséquent, une mauvaise alimentation entraîne: un retard de croissance, une faible résistance aux maladies, un retard d’entrée en ponte et une chute de ponte.

➔ L’irrégularité de l’offre sur le marché et l’absence d’une organisation de stockage d’aliments est une évidence pour les éleveurs. Donc, l’approvisionnement en aliment est un problème majeur. D’ailleurs, un manque de capacité de fabrication d’aliments (provende) dû au prix élevé des matières premières pose des difficultés dans l’élevage.

Concernant le problème sanitaire et hygiénique, la condition sanitaire des canards mulards demeure également un domaine peu maîtrisé. Ce problème est lié aux problèmes financiers mais aussi à la productivité. Les paysans éleveurs rencontrent les problèmes suivants:

➔ Aucun soin particulier n’est apporté aux canards mulards au cours de son élevage. Elles constituent ainsi un réservoir potentiel de maladies. De plus, les suivis prophylactiques et sanitaires sont non réguliers.

➔ L’organisation d’un réseau de vaccinateurs sur les zones éloignées de la ville n’existe pas. D’ailleurs, il y a un manque de vétérinaires pratiquants, et sinon, leurs soins ne sont pas à la portée de la majorité des éleveurs.

➔ Une grande partie des canards PAG ne sont pas encore vaccinés au moment de la vente ce qui engendre un problème lors de la vente.

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B. DISCUSSIONS Des bonnes performances des animaux au gavage sont constatées à Fianarantsoa, selon les gaveurs. Elles sont dues essentiellement aux formations et suivi des éleveurs. D’ailleurs, les producteurs de canards PAG de Fianarantsoa sont intéressants dans le sens que la qualité d’engraissement de leurs canards PAG est toujours meilleure grâce à la potentialité de la zone. Selon le tableau 03 , l’interrelation entre l’élevage et l’agriculture est indéniable. Par conséquent, l’élevage des canards PAG ne peut pas se faire sans aliments et sans rizières disponibles. Il y a peu d’aliments pendant la période de Juillet à Décembre. Or, cette période coïncide avec le moment de la montée des « PAG 3 ». D’où, l’élevage en ce moment se fait rare par l’inadéquation des moyens de production. De plus, cette période de l’année est toujours un « temps mort » pour l’élevage. D’où, l’élevage est stationnaire et même en régression. Cette période est propice pour certains éleveurs de renouveler leurs reproducteurs car quelques éleveurs en vendent pour subvenir à leurs besoins quotidiens. L’agriculture est en relation étroite avec l’élevage sur le plan alimentation (Homme et animaux). D’ailleurs, concernant le manque d’aliment, pour le riz de 2 nd saison, la tentation des paysans qui le pratique à commercialiser toute leur production est grande. Ce riz est produit en Décembre ou vers le début du mois de Janvier; période où le prix du riz au marché est encore élevé. D’ailleurs, les différentes communes potentielles avec leurs possibilités locales sont caractérisées par la dominance en riz de 2 nd saison et la forte densité démographique, sans omettre leur abondance en cours d’eau. Mais, la limite d’approvisionnement en alimentation engendre la limite de la rentabilité économique des activités pratiquées, c’est-à-dire que les techniques de production ne permettent pas une productivité économique rentable dans l’élevage. Ainsi, la méthode d’alimentation des animaux constitue une complication dans l’estimation du coût des aliments qui a un rôle important dans le prix de revient des animaux. D’ailleurs, vue que la proportion de 53p.100 des éleveurs familial traditionnel est encore supérieure par rapport à 47p.100 des éleveurs familial amélioré. Le plus fréquent, l’achat d’aliment se fait sur les matières premières suivantes: farine de poisson, tourteaux d’arachides, CMV. Donc, l’aliment distribué est incomplet vis-à-vis de la quantité des éléments nécessaire pour subvenir aux divers besoins des animaux. Ainsi, la connaissance des caractéristiques présentées à travers le district de Fianarantsoa II constitue des atouts importants à renforcer. Une participation plus active dans les exploitations agricoles comme appui à ces actions définie entre autre l’activité d’élevage.

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D’où, l’élevage devient un circuit de développement des économies par rapport à d’autres secteurs. La finalité de la production dans une association est la vente sur un même prix de tous les membres. Alors, la connaissance des débouchés sur les canards mulards est une condition pour sa production. Sur le tableau 14 , ceci peut s’effectuer avec l’étude de l’évolution du marché: offre, demande, concurrence qui se posent entre les collecteurs et éleveurs. De plus, l’éloignement de la zone de production de canard PAG nécessite une organisation adéquate. La figure 3 nous montre que l’élevage familial traditionnel avec 55p.100 occupe encore une grande place par rapport à l’élevage familial amélioré qui est de 45p.100. Cela est due au fait que l’élevage familial traditionnel est adapté à l’activité des paysans du point de vue temps et financière. Par contre, la constatation des actions faites par les éleveurs, l’introduction des innovations, le croisement entre un mâle de Barbarie avec de la cane commune pose problème. Particulièrement, cela se heurte au niveau de la couvaison. Même si les incubateurs naturels comme les poules et les dindons sont permanents dans le cheptel de l’éleveur paysan, leur utilisation nécessite encore des manipulations adéquates. Les gens sont habitués au croisement de canard commun mâle avec une cane de Barbarie. La cane de Barbarie couve mais le problème c’est que le canard mulard inversé issu de ce croisement est de taille petite. Donc, sur les mesures zootechniques, le secteur élevage souffre d’un manque élevé de techniciens, aussi bien dans le secteur privé que dans le secteur public. Dans ce dernier cas, la plupart des techniciens sont en âge de vieillesse. Dans le secteur privé, les ressources humaines sont insuffisantes pour assurer un service de qualité aux éleveurs. Malgré l’effort déployé par les éleveurs en ce qui concerne l’habitat des animaux, la technique partout utilisée ne respecte qu’à faible pourcentage les conditions d’hygiènes favorables. Avec une proportion de 65p.100 ( Figure 4 ) d’éleveurs n’utilisant pas de canardières, l’élevage familial traditionnel est une source indéniable des maladies. Du point de vue conduite d’élevage, la présence de tous les animaux de basses-cours dans une même enceinte rend l’éradication des maladies difficile. Ainsi, la qualité est non requise dans la production à cause de l’insuffisance et de la médiocrité de l’entretien. La norme de la densité d’élevage n’est jamais appliquée. La canardière et la poussinière font partie d’une même enceinte séparée de cloison faute de moyen. Mais concernant les bâtiments d’élevage, les éleveurs prennent de plus en plus conscience de la présence des maladies. L’achat de reproducteurs est souvent une épargne à moyen terme pour l’éleveur. Le sexe ratio est parfois élevé faute de moyen d’argent.

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Sans suivi des actions entrepris par les techniciens, la production et l’élevage de canard mulard reviennent à la manière traditionnelle. L’élevage est devenu contemplatif sauf dans le cas où le besoin d’argent se fait sentir. L’élevage traditionnel quant à lui demeure d’une importance fondamentale, tant pour les revenus additionnels qu’il apporte au ménage que pour l’apport en protéine lors de la consommation. Du côté de l’environnement de l’élevage, la consommation locale est moindre. La notion de filière n’est évidente pour les paysans éleveurs de canard mulard d’autant plus qu’il n’existe réellement pas de lien et de vie associative entre les acteurs de la filière. L’activité est devenue aléatoire pour certains éleveurs. Elle ne constitue pas une source de revenu stable. L’élevage de canard mulard est toujours un secteur d’activité secondaire qui entre dans un système d’exploitation (riziculture, zébus, porcs, …). L’objectif de l’élevage est d’avoir du canard mulard de grande taille et en nombre élevé. Les facteurs de productions sont d’origine: « humain » par l’apport d’addition d’aliments le matin et le soir; puis « physique » par la nature du lieu d’élevage: cours d’eau, sol, climat. D’ailleurs, parmi les activités génératrices de revenus pour le paysan éleveur, l’élevage des canards mulards lui confère un simple système d’élevage. L’élevage ne nécessite que peu d’espace mais c’est au niveau de l’investissement et du prix de vente qui lui pose du problème. Pour assurer un revenu assez élevé au niveau d’une exploitation, le coût de production doit être le plus bas possible. Ceci peut se réaliser par la réduction de tous les frais nécessaires pour la réalisation de chacune des étapes: approvisionnement, production, commercialisation. Mais souvent, ce sont les collecteurs qui gagnent plus que les éleveurs avec leur prestation diversifiée ne s’arrêtant pas à une simple collecte (collecte, transport, vente auprès des gaveurs). De ces faits, la marge de l’éleveur n’est estimable que grâce à une conduite rationnelle de l’élevage.

Les organismes financiers devront d'abord renforcer la capacité des gens dans l'utilisation du crédit avant l'octroi d’un financement, et ceci afin d'éviter tout détournement vers d'autres fins. Ainsi, les besoins des activités à mener définissent les crédits. La mise en place d'autres opérateurs économiques est fortement souhaitée afin que les gens puissent y déposer leur « surplus monétaire » et notamment contracter du prêt.

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III- PERSPECTIVES D’AVENIR DE L’ELEVAGE DES CANARDS MULARDS L’élaboration d’un bon plan et clair en vue d’une amélioration de la situation de l’élevage repose sur la maîtrise au préalable des réalités existantes reflétant les atouts et les faiblesses dans la zone d’étude. Ainsi, l’aspect technique constaté peut être un catalyseur d’un processus de réflexion micro – régionale pour l’élevage. D’ailleurs, une amélioration de la production se traduit par la définition des secteurs priorisés des éleveurs. De ce fait les stratégies à adopter sont différentes. Des solutions sont préconisées en vue de dégager des mesures à prendre face aux impacts qui peuvent toucher la vie quotidienne des paysans éleveurs dans le district.

Financièrement, les actions suivantes sont primordiales pour le développement:  La création des projets pour financer l’élevage des animaux de basses-cours est nécessaire vu que la Maison du Petit Elevage apparaît comme le point focal des filières avicoles. De plus, l’action de l’Etat envers les opérateurs souhaitant s’engager vers l’aide rural sera bénéfique, pour la réussite de la transition vers une autonomisation financière et un arrêt des financements extérieurs envers l’éleveur. Puis, l’Etat contrôle et sert d’intermédiation avec le milieu producteur afin de fournir des canards PAG de bonne qualité. Ainsi, le développement du secteur passe par l’intermédiaire des projets ou actions spécifiques, en tenant compte des différentes potentialités de chaque zone producteur. Donc, une succession des projets de soutien et d’encadrement des paysans est nécessaire.  Faciliter le projet d’installation d’un abattoir à Fianarantsoa. La présence d’abattoir est bénéfique pour les éleveurs. Un abattoir permet à une demande de canard PAG stable. De la part des gaveurs, cette unité leur engage à produire et d’investir beaucoup plus.  La recherche d’une ligne de crédit est inévitable dans la campagne. Cela peut se faire par la mise en place d’une caisse locale et/ou de financement. Le système d’investissement en monde rural exige des assurances. Ainsi, les modalités de financement des éleveurs peuvent être facilité par le biais de l’Etat.

Concernant la productivité, elle peut être adaptée à la modernisation de l’élevage, telle que:  L’agriculture constitue l’activité principale des paysans. Ainsi, le renforcement et l’intensification des activités agricoles et aussi le soutien des autres secteurs économiques aboutissent sur le développement de l’élevage. En effet, si la production des cultures sur les « tanety », des cultures de contre-saison ou du riz se trouve augmenter; le

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problème d’achat des aliments et des animaux d’élevage ne se poseront plus car des disponibilités financières existeront par la vente du surplus de la production agricole. Cela engendre alors vers l’investissement de beaucoup de paysans dans l’élevage.  Les réhabilitations des ouvrages hydro-agricoles existantes sont un atout dans les zones productrices du district.  Le transfert de gestion pour éviter un cercle vicieux est nécessaire car l’ensemble: environnement dégradé et une population pauvre entraîne une dégradation encore plus rapide de l’environnement. Cela ne permet pas une optimisation de l’élevage. De plus, la mise en place d’un système permanent de suivi-évaluation permettant un diagnostic régulier de l’élevage constitue une nécessité pour une meilleure maîtrise des paramètres de son développement. Le suivi quotidien de la pratique traditionnelle tout en l’améliorant est primordial tant sur le plan croisement et alimentation. Un bon niveau de formation et/ou expérience concernant l’élevage est un facteur d’accroissement du niveau de vie de l’éleveur. L’encadrement technique des éleveurs voire de la population sur l’idée que l’élevage peut former une activité productive mais non pas seulement de prestige ou contemplatif peut provoquer une relance de l’élevage. Cependant, un encadrement nécessite une responsabilisation et la participation des producteurs dans le cadre des structures autonomes reconnues. Donc, une cohérence et une harmonisation des mesures prises et des interventions se doivent de se faire avec stratégie. L’existence d’un modèle d’organisation efficace et durable à partir des expériences du milieu et de ses spécificités est nécessaire pour stimuler la confiance aux paysans éleveurs. D’ailleurs, le renforcement des initiatives paysannes avec des formations responsables et des appuis – conseils avec des rencontres périodiques organisés est un atout. Concernant les reproducteurs, il faut inciter les éleveurs vers la pratique du croisement normal et d’envisager un élevage de reproducteur afin que ceux-ci n’en soient pas privés.  La mise en place d’un couvoir permettant d’avoir des canards PAG de qualité à un prix fixe est favorable. Cependant, il faut calculer le prix du canard PAG et les canetons issus d’un couvoir pour pouvoir en dégager le surcoût avec les gaveurs et les transformateurs.  La promotion de la construction des basses-cours avec parcours clôturés afin que les animaux ne font pas de dégâts sur les cultures facilite le suivi des animaux et leur traçabilité. Le suivi et l’inspection des opérations déjà entrepris chez les paysans permettent d’élargir la réflexion sur l’élevage et de travailler en étroite collaboration avec les éleveurs. Comme quoi un suivi dans le domaine d’habitat des canards mulards par les éleveurs et d’autres entités d’élevage s’avère un bon commencement.

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 L’Etat doit implanter au niveau du district de Fianarantsoa II, particulièrement dans les zones productrices, une poste avancée de gendarmerie pour remédier à l’insécurité de la population. Ou encore, la revitalisation du “ Dina ” dans diverses zones de Fianarantsoa II est un atout.

Concernant la commercialisation, les mesures suivantes sont à prendre:

 La promotion d’unité industrielle est efficiente pour le district. La filière palmipède semble particulièrement adaptée à répondre à l’augmentation de la consommation lié à l’urbanisation et à la croissance démographique. De plus, cette filière présente des atouts sérieux pour l’export.

 La continuité d’approvisionnement en canard PAG est un contexte pour le pays afin de régulariser une offre intéressante. Pour les éleveurs, la recherche des partenariats en matière d’approvisionnement en canard PAG est un moyen pour assurer la continuité de leur production. De ce fait, la connexion des zones potentielles avec les régions limitrophes sera bénéfique. Par ailleurs, la mise en place d’une structure de collaboration avec les gaveurs, l’existence d’une caisse mutuelle et aussi pour offrir un prix constant des canards PAG afin que les gaveurs puissent payer les éleveurs est nécessaire. De plus, la promotion des OP et leur union sont une alternative pour résoudre la baisse de prix des canards PAG offert par les collecteurs. L'association ne peut agir que par la mise en place d'une organisation interne solide pour favoriser la relation avec les opérateurs économiques et les organismes de financements. Dors et déjà que l’OP est un moyen que les producteurs peuvent utiliser pour bien réussir dans les activités productives et pour essayer d’en dégager le maximum de revenu. Donc, l’augmentation de la capacité des communautés de base dans le district sera inéluctablement favorable pour un système d’achat et de vente groupé. Concernant l’aspect économique de la production, l’assurance d’une commercialisa- tion durable et continue des canards PAG, ainsi que la normalisation des produits et de la concrétisation de l’action de vente est primordiale. De plus, le développement du réseau de communication dans la zone favorise les mécanismes d’échanges des informations et de coordination. La mise en place d’un programme de collecte structurée pendant l’année est efficace vu la précarité de l’offre et de la demande. Mais, l’identification de façon réaliste des besoins en canard PAG ne peut se faire que si les acteurs se communiquent. C’est ainsi qu’un système d’information entre éleveur-acheteur a lieu d’être. Donc, la diffusion d’information par le service technique ou des organismes de développement sur les clients et les éleveurs potentiels est un pas vers la réussite de la filière.

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Concernant l’alimentation, la mise en place d’une structure de stockage des aliments est nécessaire pour éviter la rupture d’approvisionnement, ainsi que pour lutter contre la variation de prix de ces aliments. La production sur place des matières premières nécessaires à l’alimentation des volailles pour éviter le coût élevé des frais de transport est bénéfique. D’où, l’instauration d’un grenier collectif pour le stockage des aliments influence la production. L’amélioration de l’alimentation aboutit à un gain de temps d’élevage.

Concernant la situation Sanitaire et hygiénique, il doit y avoir:  Une installation des opérations pilotes de vaccinations villageoises à travers les zones producteurs. Ainsi, l’extension de ces actions à l’ensemble du district, notamment en menant des concertations avec les laboratoires fournisseurs de vaccins, mais aussi avec des projets type comme le PSDR pour en assurer une partie du financement est bénéfique nationalement. Par exemple, la simple campagne de vaccination contre le choléra aviaire permet d’augmenter le taux d’exploitation.  Une sensibilisation des éleveurs à vacciner les animaux et à faire des suivis sanitaires. Le contrôle périodique du statut sanitaire de la reproduction pour la qualité des canetons mulards éclos est une condition sine qua non pour la pérennisation de l’élevage. Ceci peut se faire par le contrôle du calibre des œufs incubés.  Lors de la vaccination des animaux, le délivrance d’un certificat de vaccination indiquant la date et la nature sera un atout. Mais, il revient aussi aux éleveurs et gaveurs d’organiser ensemble la vaccination des canards mulards soit sur le marché même soit à travers le groupement. D’ailleurs, l’existence de négociation avec l’AFAFI pour la mise en place d’un dépôt de vente de produits vétérinaires peut déjà augmenter le rendement de la production.

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CONCLUSION

A l'issu de cette étude, l'élevage de canard mulard dans le district de Fianarantsoa II présente les aspects suivants: L’élevage familial traditionnel occupe une grande place pour les éleveurs que l’élevage familial amélioré. Certes, 65p.100 des bâtiments d’élevage sont de type familial traditionnel. De plus, 53p.100 des aliments sont de type familial traditionnel. Cela est aussi vu sur la dominance du nombre de canard mulard dans l’élevage familial traditionnel avec 55p.100 par rapport à 45p.100 sur les éleveurs enquêtés. Ainsi, la production de « canard mulard » reste-t- elle empirique dans beaucoup d’élevage? Il ressort également des problèmes qui peuvent se résumer aux grands groupes suivants: les problèmes financiers, les problèmes de productivités, les problèmes d’aliments et les problèmes sanitaires et hygiéniques. Auxquels, les solutions suivantes sont préconisées afin que l'activité de gavage soit rentable dans le district de Fianarantsoa II et aussi aptes à accroître et à soutenir les rendements agricoles. A cet effet, la mise en place d’une banque de données sur l’élevage facilitera son expansion. Alors, il faut inciter les éleveurs à l’utilisation de cahier de charge permettant de connaître la situation de son exploitation. D’ailleurs, le basculement progressif vers la modernisation de l’élevage permet l’élaboration de protocole type diversifié de l’élevage actuel, qui sera un atout pour les paysans éleveurs. D’où, l’efficacité et la pérennité liée aux performances vers l’amélioration des qualités des produits. Bref, la durabilité d’une action quelconque de développement ne serait atteinte que si les paysans, maîtres d’œuvres, pour sa réalisation découvrent son utilité par l’augmentation de son revenu. Cet intérêt est commun pour tous les producteurs.

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[3]- ANONYME, 1978 – Encyclopédie Universalis. France S.A, volume VI, 13 ème publication p.92 à p.95.

[4]- ANONYME, 1980 - L’alimentation des volailles: le caneton de chair. INRA, 13 p.

[5]- ANONYME, 1987 – Guide de l’éleveur de palmipèdes. Ministère de la production animale (élevage et pêche) et des eaux et forêts, Direction de l’élevage, 11 p.

[6]- ANONYME, 1991 - L’élevage des canards 1: Comment commencer. Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, apprentissage agricole, série FAO, n°039, 73 p.

[7]- ANONYME, 1991 - Mémento de l’Agronome. Collection « Techniques rurales en

Afrique », 4 ème Edition, Ministère de la coopération Française, p.1283 et p.1284.

[8]- ANONYME, 2002 – Le petit Larousse illustré. p. 171.

[9]- ANONYME, 2003 - Monographie de la région Haute Matsiatra. 150 p.

[10]- ANONYME, 2004 - Foie gras info. Articles, n° 077, 08p.

[11]- ANONYME, 2006 - Extrait du journal TARATRA, n° 631, 10 p.

[12]- BARTHEL A. et DUDEZ P, 1995 – Etude de la filière canard gras à Madagascar. 74 p.

[13]- CASTAING J., 1965 – Elevage des canards. Techniques Agricoles, Tome IV, p.3770.

66

[14]- CASTAING J., 1971 – Aviculture et petits élevage.

[15]- CLEMENT J.M. et al, 1981 – Larousse agricole. p.222 et p.223.

[16]- DIARY V., 1997 – Agenda agricole: petit élevage. p.08 à p.10.

[17]- DIARY V., 1998 - Cultures vivrières. p.15 à p.27.

[18]- FENN M.G et Ozorai I, 1979 - La commercialisation du bétail et de la viande.

Collection FAO, 2 ème édition, 219 p.

[19]- GRET et al, 1998 – Comment élever des palmipèdes destinés au gavage? Fiche produit n°10, 19 p.

[20]- HEYWANG W.- L’aviculture sous un climat subtropical et semi-aride. Collections techniques Américaines, n°039, 18 p.

[21]- KEILLING J. et MARTIN M., 1968 – Techniques agricoles. Encyclopédie agricole permanente, Tome IV, Editions techniques, Paris p.3770 à p.3791.

[22]- LALAONIRINA B., 1998 - La production de foie gras avec les canards mulards. 15 p.

[23]- LISSOT G., 1965 – Tu seras aviculteur. Edition Flammarion, 204 p.

[24]- MAINGUET M., 1999 - Pré-rapport sur l’élevage à cycle court à Madagascar dans le cadre de la mission d’identification menée par la BAD, 26 p.

[25]- RABEARINTSOA S, 1984 - La production de foie gras de canard mulard dans le firaisam-pokontany de Behenjy. Mémoire de fin d’étude, 62p.

[26]- RAHARISOA Robeline Ralaivao, 2003 - L’aviculture et ses principales contraintes dans la région de la Haute Matsiatra: cas des Fivondronana de Fianarantsoa I et de Fianarantsoa II. Mémoire de fin d’étude, 87 p.

[27]- RAKOTONJANAHARY M.A, 1976 - L’élevage avicole dans la sous–préfecture de Fandriana, perspectives d’avenir. Mémoire de fin d’étude, 58 p.

67

[28]- RALAIMIHOATRA D., 2000 - L’élevage de canard mulard. Le journal FANOÏTSA, n°10, 20 p.

[29]- RANDRIANARISON J.D, 1986 - Evaluation technico-économique de l’implantation d’une petite unité productrice de foie gras dans la région de Behenjy. Mémoire de fin d’étude, 79 p.

[30]- RATSIAZO L., 2004 - L’aviculture en crise. Articles, Mada-journal, n° 049, p.11.

[31]- RAZOELIARISOA L., 2002 - Guide pour l’élevage et le gavage des canards mulards. 2 ème édition, 35 p.

[32]- RETAILLEAU B., 1986 – La sélection du canard de Barbarie. Performances rencontrés, perspectives. Conférence avicole WPSA – SIMAVIP, cahier n°03, p.17 à p.23.

[33]- ROUSSELOT D., 1994 – Le foie gras. 151 p.

[34]- SAUVEUR B. et CARVILLE C., 1990 – Le canard de Barbarie. INRA, 181 p.

[35]- VAN DER MEULEN S.J. et DEN DIKKEN G., 2000 - L’élevage de canards. Série

Agrodok, 1 ère Edition, n° 033, 84 p.

[36]- VERGER et CAUCHY, 1971 - Les maladies de l’oie et du canard. p.54 à p.152.

[37]- VILLATE D., 1989 - Manuel pratique des maladies des palmipèdes. 177 p.

[38]- VILLATE D., 1997 - Maladies des volailles. Editions France Agricole, 399 p.

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ANNEXES

ANNEXE 1 COMMUNES ET FOKONTANY du DISTRICT de FIANARANTSOA II (S²: 4723km²) Communes rurales Fkt et distance avec et supérficie (Km²) le chef lieu de fokontany 1- Alakamisy-Ambohimaha 1- Alakamisy Ambohimaha 2- Analamasina 85 Km² 3- Itsangana I 4- Itsangana II 5- Lambohavana 6- Lavaina 7- Safata 8- Talata Iboaka ( 04km ) 9- Tambohivo Ambohimaha ( 02km ) 10- Vohitsoa 2- Androy 1- Ambatovaky 2- Amindrabe 156 Km² 3- Andovoka 4- Andranovondrona 5- Androy 6- Iambara 7- Igodona 8- Nanda 9- Tambohivo 10- Vohiparara 3- Alakamisy-Itenina 1- Alakamisy Centre ( 00km ) 2- Ambohimanarivo ( 09km ) 90 Km² 3- Anjanamahasoa Est ( 06km ) 4- Anjanamahasoa Nord ( 09km ) 5- Anjanamahasoa Ouest ( 03km ) 6- Ankaromalaza Nord ( 07km ) 7- Ankaromalaza Ouest ( 12km ) 8- Antsiobe ( 13km ) 9- Midongy Centre ( 04km ) 10- Midongy Est ( 09km ) 11- Midongy Nord ( 02km ) 12- Riambary ( 05km ) 13- Sahavindrany ( 07km ) 14- Sahavoha ( 05km ) 15- Sahely ( 11km ) 16- Sangasanga Nord ( 04km ) 17- Sangasanga Sud ( 07km ) 18- Tsiahorea ( 08km ) 19- Vohitraivo ( 03km ) 4- Ambalakely 1- Ambalakely ( 00km ) 2- Ambatolahimavo ( 02km ) 100 Km² 3- Ampitanandriambola ( 01,5km ) 4- Anara ( 04km ) 5- Ivoay ( 04km ) 6- Miandrifekona ( 02,3km ) 7- Volamena ( 01km )

5- 1- Ambalafe nomby 2- Ambalamahasoa 96 Km² 3- Andranomenanjaza 4- Bevoanjo 5- Miandriarivo 6- Soazanga 6- Ivoamba 1- Ambalamahavelona 2- Ambalatany 125 Km² 3- Ambodirano 4- Ambondrombato 5- Ampasakambana 6- Ankadindambo 7- Antady 8- Fangodahy 9- Ivoamba 10- Ranomadio 11- Ranomena 12- Sendrinalina 13- Tombadinana 7 - Ambalamidera II 1- Ambalamidera I I ( 00km ) 2- Ambatolahifolaka ( 02,5km ) 48 Km² 3- Ambatolahitelo ( 04km ) 4- Antoetra ( 03km ) 5- Tanantsoa ( 03km ) 8- Mahazoarivo 1- Ambaibo ( 20km ) 2- Ambalafanompoana ( 20km ) 180 Km² 3- Ambatolahilava ( 04km ) 4- Ankazotsara ( 20km ) 5- Lavahatsara ( 18km ) 6- Mahazoarivo ( 00km ) 7- Morafeno ( 08km ) 9- 1- Ambalafanovàna ( 08km ) 2- Ambalafila ( 04km ) 128 Km² 3- Ambalamitsinjo ( 05km ) 4- Ambondrona ( 00km ) 5- Antsiravaza ( 09,5km ) 6- Fierena ( 05km ) 7- Fenoarivo ( 06km ) 8- Sakaroa ( 05km ) 9- Tambohoniomby ( 06km ) 10- Tranovondrona ( 04km ) 11- Tsarafidy ( 08km ) 10 - -Centre 1- Ambanana ( 07km ) 2- Ambat olahikalamainty ( 09km ) 94 Km² 3- Ampapana ( 05km ) 4- Andohamerina ( 00km ) 5- Hoditrazo ( 04km ) 6- Mitongoa ( 14km ) 7- Sahamena ( 06km ) 8- Savahaona ( 16km ) 9- Tambikandrefana ( 09km )

10- Tambohonianjanina ( 15km ) 11- Taniditra ( 11km ) 11- Andrainjato – Est 1- Andrainjato – Est 12 - 1- Ambalavohimay ( 10km ) 2- I ( 04km ) 90 Km² 3- Ambatosoa II ( 04,5km ) 4- Ambohibolamena ( 18km ) 5- Ambodiranomaitso ( 15km ) 6- Andrainjato ( 07km ) 7- Andranovorivato ( 00km ) 8- Ankaritsananana ( 04,5km ) 9- Fenoarivo ( 05km ) 10- Mahasoa ( 06km ) 11- Sahanavelo ( 12km ) 12- Somaina II ( 06,5km ) 13- Sahavanana ( 06km ) 14- Sangasanga ( 12km ) 15- Vinanitsarareana ( 05km ) 16- Vohihambana-Somaina ( 03km ) 13- - 1- Ambalamarina-Lazainarivo ( 12km ) 2- Ambalam irary ( 02km ) 165 Km² 3- Andoharano ( 04km ) 4- Anjà-Lamosina ( 16km ) 5- Anjanomalaza ( 08km ) 6- Dandemy ( 08km ) 7- Fanameana ( 16km ) 8- Mahasoa I ( 06km ) 9- Mahasoa II ( 14km) 10 - Soaronenana ( 00km ) 11- Tsifo ( 11km ) 12- Vahambe ( 14km ) 13- Vaolahy ( 17km ) 14- Vohibe ( 07km ) 14 - Andoharanomaitso 1- Alatsinainy ( 00km ) 2- Ambalabetsila ( 08km ) 180 Km² 3- Ambalamisaotra ( 03km ) 4- Ambalaseva ( 07km ) 5- Ambalatondroina ( 01km ) 6- Ambohitrasoavina ( 02km ) 7- Andovoka ( 02km ) 8- Andranomiboaka ( 04km ) 9- Andreanitsioka ( 0,5km ) 10- Antaniditra ( 02km ) 11- Betapoaka ( 01km ) 12- Itoky ( 12km ) 13- Mahalay ( 17km ) 14- Mahavanona ( 03km ) 15- Mitsinjorano ( 08km ) 16- Ranomaintso ( 10km ) 17- Soamanakova ( 12km ) 18- Antanimarina Imapo ( 03km )

19- Antanimarina Laobato ( 04km ) 20- Vatomaitso ( 10km ) 21- Vohimanombo ( 10km ) 22- Vohitenina ( 07km ) 15 - Ankarinarivo-Manirisoa 1- Ambalamarina 2- Ambalavao-Andohaony 28 Km² 3- Ambohifirariantsoa 4- Analalava Mahasoa 5- Ankarinarivo 6- Fivoarantsoa 7- Tandrokininosy 16 -Fandrandava 1- Ampalahodambo ( 07km ) 2- Andranotakatra 150 Km² 3- Iseta 4- Talata-Fandrandava 17- Alatsinainy-Ialamarina 1- Alatsinainy-Ialamarina ( 00km ) 2- Ambalaivo ( 07km ) 168 Km² 3- Ampatsy ( 13km ) 4- Andaobatobe ( 03km ) 5- Anjamambe ( 07km ) 6- Besihara ( 04km ) 7- Manakarongana ( 08km ) 8- Ranomena ( 15km ) 9- Todiana ( 03km ) 10- Vohidalona ( 03km ) 18 - Fanjakana 1- Ambalamarina-Est 2- Ambodisandra 260 Km² 3- Ambohimaihova 4- Fanjakana 5- Fiva 6- Lazaina 7- Ranomena 19- Anjomà-Itsara 1- Ambohimah asoa 2- Benangana 140 Km² 3- Ikando 4- Lavatrafo 5- Tambohobe 20 - 1- Isorana 2- Sabotsy Itomboana 240 Km² 3- Vatambe 4- Sahasoa Itomboana 5- Tanantsoa 6- Amboakitsy 7- Andohareana 8- Mandanona 9- Marolahy 10- Tambohobe Vohitsisaky 21 - Mahaditra 1- Ambohibory-Moralina ( 03km ) 2- Anjanomanana ( 10km ) 321 Km² 3- Asabotsy -Moralina ( 00km ) 4- Asana-Vatomitantana ( 04km )

5- Ambalavao Fihaihana ( 06km ) 6- Ambatoharanana ( 07km ) 7- Fanameana-Soalozoka ( 05km ) 8- Maromiandra ( 05km ) 9- Midongy-Est ( 07km ) 10- Midongy-Ouest ( 06km ) 11-Tambohosoa-Manongona ( 05km ) 12-Tsimaitohasoa-Ialamarina Est (06km) 13-Tsimaitohasoa Ialamarina Nord (05km) 14- Vatomitantana ( 05km ) 15- Vohitraveotsa ( 06km ) 22- Ankaromalaza-Mifanasoa 1- Ankaromalaza-Mifanasoa 23 - Mahasoabe 1- Alarobia I ( 00km ) 2- Ambalavao- Mahazoarivo ( 05km ) 364 Km² 3- Ambohibarihena I ( 06km ) 4- Ambohibarihena II ( 07km ) 5- Ambotomifanongoa ( 05km ) 6- Anjanamahasoa Nord ( 05km ) 7- Isomotra ( 04km ) 8- Mahasoa Andohavondrona ( 07km ) 9- Mahasoakely ( 04km ) 10- ( 02km ) 11- Mandaratsy ( 03km ) 12- Nanandreana ( 07km ) 13- Ramampiray (Nanitoana) ( 03km ) 14- Sahely ( 03km ) 15- Soaiombonana ( 04km ) 16- Soamanandrariny ( 05km ) 17- Soamanandray ( 01km ) 18- Soanierana ( 01,5km ) 19- Soavimbahoaka ( 08km ) 20- Tsararivotra ( 05km ) 21- Vohimarina ( 05km ) 22- Vohitsoa ( 04km ) 23- Vohitsoa-Maharitra ( 04km ) 24- Andranomiditra 1- Andreana./Vohibato ( 03km ) 2- Antarambiby ( 10km ) 300 Km² 3- Mamarina -Tsileondahy ( 03km ) 4- Manantenasoa ( 00km ) 5- Marokona I ( 04km ) 6- Marokona II ( 05km ) 7- Marokona III ( 08km ) 8- Ranomena ( 04km ) 9- Tanitsihomehy ( 05km ) 25- Ihazoara 1- Ambohimaranitra ( 12km ) 2- Ambozontany ( 02km ) 3- Andraramila ( 14km ) 4- Ihazoara ( 00km ) 5- Ikilovia ( 03km ) 6- Ivondrona ( 07km ) 7- Mahasoa Andohavondrona ( 04km )

8- Nanadreana ( 02km) 9- Soatsihavela ( 06km ) 10- Soavimbahoaka ( 02km ) 26 - 1- Ambalamarina I 2- Ambalavao-Maneva 27 Km² 3- Ampasimbe-Beravina 4- Andohamarodita 5- Maneva Andrefana 27- Vohibato-Andrefana 1- Ambohimanarivo ( 04km) 2- Antsiobe ( 03km ) 3- Sah avoha ( 00km ) 4- Vohitrarivo ( 03km ) 28 - Nasandratrony 1- Ambalamirarisoa ( 04km ) 2- Ambohimpihaonana ( 02km ) 108 Km² 3- Andrefan’Iavomanitra ( 04km ) 4- Iavomanitra ( 03km ) 5- Nasandratrony ( 00km ) 6- Soamiandrizafy ( 04km ) 7- Soanierana Ivingy ( 09km ) 8- Tsaramandroso/Anara ( 04km ) 29- Iavinomby-Vohibola 1- Ambalalamay Soatsihiova 2- Behena 24 Km² 3- Manantenasoa-Handroso 4- Nasoavimbahoaka 5- Soanataondray 30 - Sahambavy 1- Ambalavao -Ivondrona ( 08km ) 2- Amindratombo ( 05km ) 100 Km² 3- Antamiana ( 00km ) 4- Bedia ( 05km ) 5- Imorona 6- Ambohimandroso 7- Antanifotsy 8- Antotohazo 9- Ankazondrano 10- Ampasina 31- Mahatsinjony 1- Ambatazana ( 04km ) 2- Ambatolahihambana ( 09km ) 132 Km² 3- Amparihibe ( 03km ) 4- Andohananatara ( 02km ) 5- Andranolava II ( 07km ) 6- Maromby ( 05km ) 7- Ranoroahina ( 00km ) 32 - 1- Iharanany Andrefana 2- Lalazana Ambony 49 Km² 3- Lalazana Ambany 4- Imarotavy 5- Sahamena 33 - Soatanàna 1- Ambalalovana 2- Ambalamarina 260 Km² 3- Amb alatsileo 4- Samilahy

5- Soatanàna 6- Ampolatany 7- Iarinarivo 8- Sonjoandrano 9- Tandemoka 34 - Taindambo 1- Ambararatasarotra 2- Antsihobe 32 Km² 3- Manaotsara 4- Maromangaika 5- Taindambo 6- Tetezambato 35- 1- Ialananindro 36 - Talatan’Ampano 1- Ambalafandrambato 2- Ampano 190 Km² 3- Ialadalangy 4- Iharanany Est 5- Langela 6- Mahatsanda 7- Manandreana 8- Maroditra 9- Marovory 10 - Talatan’Ampano 11- Tanandava 12- Tanjombita 13- Vohidroa 37 - Vohitrafeno 1- Ambalavao ( 02km ) 2- Ambohimana ( 05km ) 160 Km² 3- Andondona Centre ( 01km ) 4- Ankaromalaza ( 02km ) 5- Mitoko Est ( 05km ) 6- Mitoko Nord ( 06km ) 7- Vohitrafeno ( 00km ) 38- Vinanintelo 1- Nandraina 2- Sandranata 133 Km² 3- Vinanintelo Centre 4- Vinanintelo Est 5- Vinanintelo Ouest 6- Vinanintelo Sud. 38 communes 339 fokontany

Source: - Auteur, 2007 - Bureau du District de Fianarantsoa II - Direction Provinciale de la Décentralisation du Développement des Provinces Autonomes et des Communes de Fianarantsoa - DRDR Haute Matsiatra, monographie 2003 de la Haute Matsiatra

ANNEXE 2 Les 03 ZONES (ISA.VO.LA.) du DISTRICT de FIANARANTSOA II Zone ISA Zone VO Zone LA Fanjakana, Ambondrona, Alakamisy-Itenina, Ivoamba , Sahambavy, Anjomà-Itsara, Isorana, Vohitrafeno, Vinanintelo, Ialananindro, Ambalamidera II, Mahaditra, Talatan’Ampano, Ambalamahasoa, Androy, Nasandratrony, Andranovorivato, Alakamisy-Ambohimaha, Ankarinarivo-Manirisoa, Andrainjato centre, Mahatsinjony, Ambalakely, Soatanàna, Mahazoarivo, , Taindambo, Fandrandava, Andoharanomaitso, Ankaromalaza-Mifanasoa, Alatsinainy-Ialamarina Vohimarina-Lamosina , Andranomiditra, Soaindrana, Iavinomby- Ihazoara, Mahasoabe, Vohibola, Maneva, Vohibato- Andrefana Source: - DRDR Haute Matsiatra, monographie 2003 de la Haute Matsiatra - Région de la Haute Matsiatra Plan Régional de Développement de la Haute Matsiatra 2005

Les 02 ZONES HOMOGENES du DISTRICT de FIANARANTSOA II Zone Est Zone Ouest Ambalamahasoa, Androy, Alakamisy- Fanjakana, Ambondrona, Anjomà-Itsara, Ambohimaha, Mahatsinjony, Ambalakely, Isorana, Ambalamidera II, Nasandratrony, Taindambo, Fandrandava, Alatsinainy- Ankarinarivo-Manirisoa, Soatanàna, Ialamarina, Mahasoabe, Maneva, Alakamisy- Mahazoarivo, Andoharanomaitso, Itenina, Vohitrafeno, Vinanintelo, Mahaditra, Vohimarina-Lamosina, Vohibato- Talatan’Ampano, Andranovorivato, Andrefana Andrainjato centre, Andrainjato Est, Ivoamba , Sahambavy, Ankaromalaza-Mifanasoa, Andranomiditra, Ihazoara, Ialananindro Iavinomby-Vohibola, Soaindrana Source: Direction Provinciale de la Décentralisation du Développement des Provinces Autonomes et des Communes de Fianarantsoa

ANNEXE 3 PLUVIOMETRIE (en mm), TEMPERATURE MAXIMUM et MINIMUM (en °C) de 2001 à 2005. Janv. Fév. Mars Av. Mai Juin Juill. Août Sept Oct. Nov. Déc. 2001 Pluie 377,6 225,6 190,2 22 16,9 10,9 40,1 32,4 07,9 50,9 66,7 240,7 Nombre de 23 15 16 08 12 12 12 12 02 08 07 20 j de pluie T° max 26,2 27,5 26,9 25,7 23,3 20,8 20,6 21,6 25,8 24,9 27,6 28,2 T° min 18,4 18,1 17,7 15,6 18,8 11,3 10,7 11,6 12,4 14,5 16,1 17,8 2002 Pluie 166,7 152,9 55,1 50,2 14,2 36,4 07,5 13,1 05,9 07,5 55,7 174,3 Nombre de 15 20 22 14 08 13 07 10 06 06 11 23 j de pluie T° max 27,6 26,9 26,1 24,4 22,2 19,7 22,2 19,7 23,7 24,3 27,2 26,5 T° min 17,7 18,2 16,2 15,9 14,3 11,8 11,9 11 12,2 14,5 17 17,4 2003 Pluie 395,8 118,9 97,8 71,9 14,4 29,4 17,2 34 14,8 - 115,2 131,3 Nombre de 27 22 23 12 11 13 15 02 09 02 16 20 j de pluie T° max 26,4 26,9 26 25,3 23,9 20,8 19,1 22,4 22,9 27,8 27,3 27,7 T° min 18,8 18 17,9 15,3 15,5 11,5 11,1 11,8 12,4 15,1 16,7 18,4 2004 Pluie 195,4 248,5 157,1 42,2 15 29,1 15,2 02,3 15,3 101,7 128,7 191,9 Nombre de 26 20 22 16 17 17 12 04 08 10 10 21 j de pluie T° max 26,8 26,2 24,6 24,7 21,6 19,3 21,2 22,6 24,1 25,3 26,1 27,1 T° min 18,7 17,9 17,8 16,3 13,4 11,7 11,2 10,9 13,4 15,8 16,3 18 2005 Pluie 179,7 147,5 67,7 40,1 - 02,6 27,9 08,1 09,9 - 06,2 259,3 Nombre de 18 15 19 10 12 06 15 09 03 7 02 25 j de pluie T° max 28,3 28,8 26,8 26,5 22,7 21,5 19,9 21,4 20,9 25,6 25,2 26,9 T° min 18,7 18,5 17,8 16,1 15,5 12,2 10,3 10,6 11,9 14,9 16,8 18,5

Source: Direction Générale de la Météorologie d’Ampandrianomby.

ANNEXE 4 NOMBRE de POPULATION par COMMUNE en 2005 Communes Nombre de population par commune Ambalamahasoa 9985 Iavinomby-Vohibola 10070 Androy 10105 Alakamisy-Ambohimaha 22473 Mahatsinjony 15494 Ambalakely 12600 Taindambo 10000 Fandrandava 10662 Alatsinainy-Ialamarina 21160 Mahasoabe 21400 Maneva 8446 Alakamisy-Itenina 21171 Vohitrafeno 12100 Vinanintelo 10897 Mahaditra 29117 Soaindrana 8254 Talatan’Ampano 17635 Andranovorivato 27602 Andrainjato centre 8000 Andrainjato Est 7152 Ivoamba 12000 Sahambavy 15354 Fanjakana 13721 Ambondrona 14130 Anjomà-Itsara 8226 Isorana 10900 Ambalamidera II 8742 Nasandratrony 7998 Ankarinarivo-Manirisoa 10662 Soatanàna 10129 Mahazoarivo 12882 Andoharanomaitso 21232 Vohimarina-Lamosina 20412 Vohibato-Andrefana 7380 Andranomiditra 16800 Ankaromalaza-Mifanasoa 9240 Ihazoara 10130 Ialananindro 5580

TOTAL 509 841 Source: Bureau du District de Fianarantsoa II

ANNEXE 5 POPULATION FEMININE dans la REGION HAUTE MATSIATRA de 1995 à 2004 District 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Fianarantsoa I 60623 62738 64895 67145 69535 71972 74453 77024 79664 82295 Ambalavao 77349 80097 82900 85821 88844 91927 95064 98313 101655 105012 Ambohimahasoa 80066 82919 85827 88856 92007 95223 98497 101886 105368 108849 Ikalamavony 22468 23261 24070 24913 25783 26670 27576 28511 29476 30447 Fianarantsoa II 173750 179896 186173 192717 199534 206490 213574 220909 228445 235989 Source: INSTAT Fianarantsoa

POPULATION MASCULINE dans la REGION HAUTE MATSIATRA de 1995 à 2004 District 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Fianarantsoa I 56699 58752 60893 63105 65422 67814 70289 72808 75398 77890 Ambalavao 77104 79876 82764 85752 88812 91980 95259 98596 102030 105403 Ambohimahasoa 80309 83198 86203 89313 92515 95827 99255 102744 106333 109846 Ikalamavony 23110 23938 24803 25697 26623 27580 28571 29579 30617 31626 Fianarantsoa II 176653 182984 189578 196407 203433 210700 218224 225878 233749 241476 Source: INSTAT Fianarantsoa

ANNEXE 6 PROJECTION de la POPULATION dans la REGION HAUTE MATSIATRA District 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 Fianarantsoa I 117322 121490 125788 130250 134957 139786 144742 149832 155062 160185 Ambalavao 154453 159973 165664 171573 177656 183907 190323 196909 203685 210415 Ambohimahasoa 160375 166117 172030 178169 184522 191050 197752 204630 211701 218695 Ikalamavony 45578 47193 48873 50610 52406 54250 56147 58090 60093 62073 Fianarantsoa II 350403 362880 375751 389124 402967 417190 431798 446787 462194 477465 Source: INSTAT Fianarantsoa

ANNEXE 7 POPULATION dans la REGION HAUTE MATSIATRA DISTRICT Population en 2004 Homme Femme Fianarantsoa I 160 185 77 889 82 296 Ambalavao 210 415 104 886 105 529 Ambohimahasoa 218 695 109 846 108 849 Ikalamavony, 62 073 31 626 30 447 Fianarantsoa II 477 465 241 138 236 327 TOTAL 1 128 833 565 385 563 448 Source : DRDR Haute Matsiatra, monographie 2003 de la Haute Matsiatra

ANNEXE 8 NATALITE et FECONDITE dans Fianarantsoa II Population totale Femme Naissance des 12 Taux de fécondité Taux de natalité de 15 à 49 ans derniers mois (%o) (%o) 477465 213014 14754 142,4 30,9 Source: Direction de la population de la Haute Matsiatra, monographie 2003 de la Haute Matsiatra

ANNEXE 9 MORTALITE dans FIANARANTSOA II Population totale Décès des 12 derniers mois Taux de mortalité (%o) 477465 7210 15,1 Source: Direction de la population de la Haute Matsiatra, monographie 2003 de la Haute Matsiatra

ANNEXE 10 REPARTITION de la POPULATION URBAINE et RURALE du DISTRICT de FIANARANTSOA II Population Totale Population urbaine Population rurale Taux d’urbanisation (%) 477465 47094 430371 10 Source: Direction de la population de la Haute Matsiatra, monographie 2003 de la Haute Matsiatra

ANNEXE 11 TAILLE des MENAGES Nombre de chef de ménage Population Nombres de personnes par résidente ménage 63421 dont 81,4% ont fréquenté l’école 356797 05,6 44696 des 63421 sont des agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’Agriculture

Source: Direction de la population de la Haute Matsiatra, monographie 2003 de la Haute Matsiatra

ANNEXE 12 PRINCIPAUX CENTRES COMMERCIAUX Communes Jour de marché Principaux produits vendus et autres observations Ambalamahasoa Mercredi Saisonnier Iavinomby-Vohibola Mardi Saisonnier Androy Lundi Saisonnier Alakamisy-Ambohimaha Jeudi Produits agricoles et de l’élevage Mahatsinjony Samedi Produits agricoles, bœufs et porcs Ambalakely Jeudi Produits agricoles et de l’élevage Taindambo Mardi Saisonnier Fandrandava Mardi Saisonnier Alatsinainy-Ialamarina Lundi Saisonnier Mahasoabe Lundi et Mercredi Produits agricoles, bœufs et porcs Maneva Mercredi Produits agricoles, bœufs et porcs Alakamisy-Itenina Jeudi Produits agricoles et de l’élevage Vohitrafeno Lundi Saisonnier Vinanintelo Samedi Saisonnier Mahaditra Samedi Produits agricoles, porcs Soaindrana Mardi Produits agricoles et de l’élevage Talatan’Ampano Mardi Produits agricoles, bœufs et porcs Andranovorivato Lundi Produits agricoles, bœuf, volailles Andrainjato centre Lundi Produits agricoles, volailles Andrainjato Est Ivoamba Lundi Produits agricoles, porcs Sahambavy Mercredi et dimanche Produits agricoles, bœuf, volailles Fanjakana Mercredi et vendredi Saisonnier Ambondrona Samedi Saisonnier Anjomà-Itsara Vendredi Saisonnier Isorana Jeudi Produits agricoles et de l’élevage Ambalamidera II Mercredi Saisonnier Nasandratrony Mardi Produits agricoles et de l’élevage Ankarinarivo-Manirisoa Mercredi Produits agricoles, bœufs et porcs Soatanàna Mardi Saisonnier Mahazoarivo Mercredi Produits agricoles, bœufs et porcs Andoharanomaitso Lundi Produits agricoles, bœufs et porcs Vohimarina-Lamosina Samedi Produits agricoles et de l’élevage Vohibato-Andrefana Andranomiditra Ankaromalaza- Mifanasoa Ihazoara Ialananindro Les produits agricoles sont: riz, manioc frais, maïs, haricot, arachide, patate douce, pomme de terre, … Source: Enquêtes

ANNEXE 13 : QUESTIONNAIRES I- Pour les éleveurs : 1- Identité de l’enquêter: Profession / Responsabilité: Domicile: Membre d’une association: Oui Non Activité principale: Autres activités: Niveau de l’éleveur:

2- Commune: Hameau / Village: Caractéristiques physiques du lieu: - Climat: Les paysans savent-ils prévoir, à court et à long terme, le temps qu’il fera ? - Points et cours d’eaux. Bâtiments d’habitation des éleveurs – une description d’une maison typique – quels sont les matériaux utilisés pour la construction ? – quelles sont les dimensions?

3- Elevage: - Début activité d’élevage de canard PAG - Historique de l’activité d’élevage des canards - Particularités - Evénements marquants concernant l’élevage - Emergence des groupements d’éleveurs - Relation avec des entités: *Etatique: Oui Non *Privées: Oui Non - Association paysanne : *Type *Nombre - Organisme d’encadrement: Oui Non - Activités principales des éleveurs

- Raisons de l’élevage: Contemplatif Spéculation - Aspect social de l’élevage : Les relations de voisinage - Espèces et races élevées: Quels sont les animaux élevés par la majorité des paysans? *Types *Effectif *Evolution: Oui Non *Performance *Destination - Utilisation de ces œufs: *Auto approvisionnement *Autoconsommation *Vente (à qui et à quel prix ?) - Conduite d’élevage *Durée du cycle annuel de production: Stabilité du taux de production de canard mulard: Oui Non *Habitat: Aération: Oui Non Chauffage: Oui Non Les bâtiments d’exploitation possédés par la majorité des familles du village: EFT EFA Claustration: complète: Oui Non Liberté: Oui Non Caractéristiques du bâtiment d’élevage: Chargement Oui Non *Alimentation (type de ration et cas général): EFT (déchets de cuisine et/ou reste d’aliments, nature) EFA (provende) Quantité distribuée Mode de distribution Composition des aliments Stock: Oui Non Existence de grenier: Oui Non Les paysans conservent-ils des produits: *Vente: Oui Non *Consommation: Oui Non Comment les paysans conservent-ils leurs stocks ?

Ce que le paysan apporte en supplément à ses différents animaux: - la nature des suppléments: produits sous-produits déchets - l’origine de ces suppléments: Cultivés: Oui Non Achetés ? (Où, à qui, à quel prix ?) - estimation de la ration journalière *Maladies: choléra, peste, autres Fréquence, dominance Période de recrudescence Mesures prises (traitement, vaccination, autres médicaments) Régulière: Oui Non Perception de la maladie: comment les paysans diagnostiquent-ils les maladies de leurs animaux ? Taux de mortalité *Hygiène: Nettoyage (quand ?), enlèvement de fientes (tous ou reste avec les animaux) Les paysans récupèrent-ils le fumier ? Comment ? Quelle utilisation en font-ils ? Litière: Oui Non Désinfection Pédulive Précaution: Vide sanitaire: Oui Non Quarantaine: Oui Non Prophylaxie: Vaccination des canards PAG (noms, fréquences, origine, qui le pratique?) *Modèle d’exploitation: - Le système d’investissement: Organisme de financement Oui Non Quelles sont les conditions des prêts (durée, conditions) ? A qui et à quelles conditions ? Certains paysans contractent-ils des prêts ? - Les paysans se prêtent-ils des biens ? Oui Non - Après avoir commercialisé leur récolte, les paysans conservent-ils de l’argent ?

- Commercialisation *Marché local : Oui Non Fréquence Quels sont les marchés fréquentés par les villageois : * Emplacement: en dehors de la commune, à l’intérieur de la commune * distances du village ? * autres villages intéressés par ces marchés ? * Circuit de commercialisation des canards mulards PAG: - Prix. - Approvisionnement Quels sont les produits vendus par les paysans ? Quels sont les produits et les biens de civilisation achetés par les paysans ? * les produits d’approvisionnement et d’équipement de l’exploitation agricole * les articles de consommation courants - Evaluation économique: * Charges d’exploitation. * Produits d’exploitation. * Situation de trésorerie

4- Contraintes: Maladies: Oui Non Alimentation (matière première, prix, disponibilité, qualité, préférence) Produits vétérinaires (prix, approvisionnement, service) Perception de la capacité de production (suffisante, insuffisante) Commercialisation (échange, approvisionnement)

5- Sécurité - Quel système de sécurité existe-t-il dans le district : Dina, garde de nuit, poste avancé de sécurité - les villageois, sont-ils sujets à des peurs pour leurs biens, pour leur sécurité, ou à des peurs dues à des superstitions ? - par quelles mesures, les villageois essayent-ils se protéger contre ces risques ?

6- Autres activités: quoi? (Destination: où ? pour qui ?) - Autres travaux agricoles *Principales types de culture (% autoconsommé, % commercialisé) *les différents produits et sous-produits de la production végétale dans le village *les utilisations que les paysans font des différents produits et sous-produits de leur production végétale - Activités non agricoles (artisanat, commerce, salariat), *Principales activités artisanales exercées dans le village: Type Raisons

7- Autres remarques: - Les comportements et les mentalités des villageois – Attitudes et comportements vis-à-vis des stagiaires : * plutôt à des questions d’agriculture ? * ou plutôt à d’autres questions ? – quelles sont les rôles particuliers des différents membres de la famille ?

II- Pour les techniciens : (Responsable de: élevage, technique, vente, agent) 1- Intervenants de projets (Activités encadrées ou menées, Village d’intervention)

2- Structure d’encadrement (pour chaque type d’élevage prédominant) : Qui ? Comment ? Sur quoi ?

3- Routes et transport Accès à la commune (quelle route : RN, … ? Distance de chacun de ce type, période de praticabilité (mois), état de l’axe de communication (bitumé, en terre) Accès à l’intérieur de la commune : piste rurale, distance, période de praticabilité Transport : - Existence de coopérative de transport: Oui Non - Fréquence – les chemins et voies de communications en notant : * la nature de ces voies * les époques de coupures et leurs causes

- les distances du village : * aux autres village de la zone * au centre administratif * aux marchés – moyens de transport: individuels collectifs

III- Pour les responsables administratifs et sociaux : (Adjoint du Chef district, Maires des communes, Chefs Fokontany) 1- Lieu d’existence d’élevage de canard PAG Débouchés, type de ventes (sûr, occasionnel, commande) Prix (marché, éleveurs) Pouvoir d’achat des consommateurs Circuit des produits Facteur limitant: Qui en profite? Insuffisance d’équipements, approvisionnement, autres Organisation du marché Encadrements des éleveurs (organisation, service payant, régulier) 2- Situation administrative Superficie de la commune Rattachement administratif Nombre et dénomination des Fokontany composantes Zones limitrophes 3- Situation démographique Nombre de population par commune Taille moyenne du ménage (nombre moyen de personnes dans le ménage) % de la population agricole par rapport à la population totale Organisation sociale et dynamisme local: existence de Dina … Y a-t-il des déplacements saisonniers de personnes qui viennent au village ? * à quelle date ? * à quel âge et dans quels états de famille ? Quelles sont les personnes influentes, composition? 4– Observations générales : *Les villageois sont-ils conscients des améliorations intervenues ces dernières années ? Regrettent-ils certaines choses qui leur semblaient meilleures auparavant ? *Y a-t-il, dans la mentalité des gens du village des obstacles s’opposant au développement ?

ANNEXE 14 RELATIONS entre DIVERS MOYENS de MESURE (KAPOAKA et KILOGRAMME) Aliment Poids en gramme de 01kap Nombre de kapoaka à ras à ras dans 01kg Riz décortiqué 270 3,75 Paddy 195 05,1 Son de riz 125 08 Maïs grain 240 4,2 Farine de maïs 200 05 Farine de manioc 115 8,75 Tourteaux d’arachides pillées 160 6,49 Farine de poisson 140 07 Patate douce hachée 180 5,5 01kap = 04 madco 01 Madco = 70g Source: VTMSAM Fandrandava

ANNEXE 15 PARASITES INTERNES C’est une forme de maladie à évolution lente et permanente toute l’année. Agent causal Mode de Signes Préventions Traitements transmission Ascaridia spp - Parcours - Animal - Nettoyage habitat - Piperazine Ascaris de 03 à 07cm - Aliments facilement - Séparé les grands - Vermifuge: dans l’intestin souillés malades des petits polyvermyl - Diarrhée - Propreté (à 08 semaines) Capillaria spp - Parcours - Animal ne - Nettoyage habitat - Piperazine Ascaris de 01 à 01,5cm - Aliments mange pas - Séparé les grands - Vermifuge: dans la trachée souillés - Diarrhée animaux des petits polyvermyl sanglante - Propreté (à 08 semaines) Heterakis gallinarum - Parcours - Amaigrisse- - Abattre les - Piperazine Ascaris de 0,7 à - Aliments ment transmetteurs - Vermifuge: 01,2cm souillés progressif - Mettre des polyvermyl - Diarrhée antibiotiques dans (à 08 mousseuse les aliments semaines) Source: Circonscription Régionale du Développement Rural Fianarantsoa

PARASITES EXTERNES Ces parasites gênent la croissance des animaux. Recrudescence pendant la période sèche. Agent causal Mode de Signes Préventions Traitements transmission Tiques Habitat et - Perte de poids Nettoyage les Melathion Parasites suceurs de oiseaux - Animal ne matériaux sang mange pas d’élevage Acariens (GALE) Habitat et - Perte de poids Nettoyage les Parasites suceurs de oiseaux - plumes matériaux sang ébouriffées d’élevage Pou (puce) Oiseaux - Animal Melathion facilement malade - Puces sur la tête et autour des yeux Source: CIRDR Fianarantsoa

ANNEXE 16 COMPTE D’EXPLOITATION: ELEVAGE DE FOIE GRAS Quantité PAG: 20 Avec un cycle de gavage de 25 jours

DEPENSES Rubriques Quantité Prix unitaire Argent total Prix PAG 20 25 000 500 000 Maïs 240 1 100 264 000 Vitamine 20 765 15 300 Vaccin 20 300 6 000 Amort. bâtiment 20 67 1 333 Amort. Matériel 20 14 281 Transport 20 150 3 000 Main d’œuvre 400 150 60 000 Huile 20 275 5 500 Sel 20 250 4 500 Kitay 20 270 5 400 Total Des Dépenses 865 315

RECETTES Prix du foie gras (en kg) 9 35 000 315 000 Prix de la carcasse (en kg) 50 11 500 575 000 Prix des viscères (en kg) 19 2 300 43 700 Total des recettes 933 700 Benefices brutes 68 385 Benefices par canard 3 419 Source : MPE Nanisana.