gr UNIVERSITÉ DE TOAMASINA FACULTÉ DE DROIT, DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION DÉPARTEMENT DE GESTION   

Fahaizana sy Fanahy

MÉMOIRE DE MAÎMAÎTRISETRISE ÈÈÈSÈS SCIENCES DE GESTION

LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER CAS DE LA COMMUNE RURALE

D’ DISTRICT REGION

Présenté et soutenu par :

Marie Marcelline RASOANOMENJANAHARY

Option : Finances et Comptabilité

PROMOTION : 2007 – 2008

Sous la direction de :

Encadreur Enseignant : Encadreur Professionnel :

Monsieur Henri ANDRIAMARO- Monsieur RATALATA, RAOELISON, Chef Service d’Appui aux communes

Enseignant chercheur à l’université de la Région Haute Matsiatra de Toamasina

17 JUILLET 2010

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gr UNIVERSITÉ DE TOAMASINA FACULTÉ DE DROIT, DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION DÉPARTEMENT DE GESTION   

Fahaizana sy Fanahy

MÉMÉMOIREMOIRE DE MAÎMAÎTRISETRISE ÈÈÈSÈS SCIENCES DE GESTION

LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER CAS DE LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY

ITENINA DISTRICT VOHIBATO REGION HAUTE MATSIATRA

Présenté et soutenu par :

Marie Marcelline RASOANOMENJANAHARY

Option : Finances et Comptabilité

PROMOTION : 2007 – 2008

Sous la direction de :

Encadreur Enseignant : Encadreur Professionnel :

Monsieur Henri ANDRIAMARO- Monsieur RATALATA, RAOELISON, Chef Service d’Appui aux communes

Enseignant chercheur à l’université de la Région Haute Matsiatra de Toamasina

17 JUILLET 2010

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

MÉTHODOLOGIE

INTRODUCTION ...... 8

PREMIÈRE PARTIE : LA COMMUNE RURALE D'ALAKAMISY ITENINA ET SA PRÉCISION SUR L'IMPÔT FONCIER CHAPITRE I : LA REGION HAUTE MATSIATRA ...... 11 SECTION I : GÉNÉRALITÉS SUR LA RÉGION ...... 11 SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA DAGT ...... 14 SECTION III : LE SERVICE DE COURRIERS ...... 17 SECTION IV : SERVICE FINANCIER ...... 18 CHAPITRE II : LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA ...... 21 SECTION I : MONOGRAPHIE DU DISTRICT DE VOHIBATO ...... 21 SECTION II : PRÉSENTATION GLOBALE DE LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA ...... 22 CHAPITRE III : PRÉCISION SUR L’IMPÔT FONCIER ...... 38 SECTION I : L’ÉTAT DES LIEUX ET LES ENJEUX D’IMPÔT FONCIER ...... 38 SECTION II : LES PRINCIPAUX ACTEURS EN MATIÈRE D’IMPÔT FONCIER ...... 48 SECTION III : LES R.R.I (Résultats Rapides à Initiatives) ...... 51

DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DE LA RELANCE D'IMPÔT FONCIER CHAPITRE I : LA FISCALITÉ LOCALE ...... 56 SECTION I : LA COMMUNE DANS LE CONTEXTE DE LA DÉCENTRALISATION ...... 56 SECTION II : LES RESSOURCES FINANCIÈRES DE LA COMMUNE ...... 58 SECTION III : LES OPÉRATIONS FISCALES ...... 60 CHAPITRE II : LES GRANDES ÉTAPES DE LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER ...... 66 SECTION I : LES ÉTAPES A SUIVRE A LA RELANCE ...... 66 SECTION II : MISE À JOUR DE LA BASE FISCALE ...... 85 SECTION III : LES RESPONSABILITES DU MAIRE ...... 86 CHAPITRE III : LES RÉALITÉS DES IMPÔTS FONCIERS ...... 89 SECTION I : L’EFFORT DE FORMALISATION ENTREPRIS PAR L’ADMINISTRATION FISCALE ...... 89 SECTION II : LES MESURES PRISES POUR AMÉLIORER LE POURCENTAGE DE RECOUVREMENT D’IMPÔT FONCIER ...... 91 SECTION III : SUGGESTIONS ...... 99

CONCLUSION : ...... 103

BIBLIOGRAPHIE ...... 104

ANNEXES ...... 106

LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... 111

TABLE DES MATIÈRES ...... 113 3

REMERCIEMENTS

Le présent ouvrage est le couronnement de notre cursus universitaire à la faculté de droit, des sciences économiques et de gestion. Sa réalisation a bénéficié de la participation de nombreuses personnes à qui nous témoignons notre profonde reconnaissance. Nos premiers remerciements vont à notre enseignant encadreur, Monsieur Henri ANDRIAMARO- RAOELISON, Enseignant Chercheur à l’Université de Toamasina, qui a pris soin de la lecture de notre copie manuscrite tout en y apportant les corrections nécessaires, malgré ses lourdes responsabilités. Ensuite notre gratitude va à l’endroit de Monsieur RATALATA, Chef de Service d’Appui aux Commune Région Haute Matsiatra, notre professionnel encadreur, pour son intérêt marqué et son soutien tout au long de l’élaboration de ce mémoire. Sans son hospitalité et ses conseils, nos recherches n’auraient pas abouti. Nous tenons également à remercier les membres du Corps enseignants de la Faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Toamasina, qui nous ont permis de parvenir à notre niveau actuel de connaissance. De même, nous ne pouvons pas oublier d’exprimer notre reconnaissance à tous le personnel de la Commune Rurale d’Alakamisy Itenina et du bureau de la Région Haute Matsiatra qui nous ont permis d’accéder à de nombreux documents pour la réalisation de notre recherche. Que tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à l’élaboration du présent ouvrage, y trouvent nos vives reconnaissances. Enfin, nous ne saurions terminer cette page de remerciements sans exprimer notre gratitude la plus considérable à nos parents et à nos frères pour leurs aides financières et leur soutien moral lors de notre vie estudiantine. . Merci à tous ! Marie Marcelline

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LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES a : Are ACCORD : Appui aux Communes et Organisations Rurales pour le Développement du Sud Ar : Ariary Art : Article BE : Bureau d’Exécutif CAC : Centre d’Appui Communal CATP : Centime Additionnel à la Taxe Professionnelle CC : Conseiller Communal CCI : Commission Communal d’Impôt CDC : Comité de Développement Communal CDE : Contrôle de Dépenses Engagées CEG : Collège d’Enseignement Général CGI : Code Général des Impôts CR : Commune Rurale CSB II : Centre de Santé de Base niveau II CTD : Collectivité Territoriale Décentralisé DEF : Demande d’Engagement Financier DF : Droit Fixe DP : Droit Proportionnel DRDR : Direction Régional du Développement Rurale FRAM : Fikambanany Ray Aman- dreny ny Mpianatra Ha : hectares IFPB : Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties IFT : Impôt Foncier sur les Terrains IRNS : Impôt sur les Revenus des Non Salariaux MDAT : Ministère de Décentralisation et Administration Territoriale MEFB : Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget OMC : Organisme Mixte de Conception ONN : Office National Nutrition PCD : Plan Communal de Développement PRD : Plan Régional du Développement

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SAC : Service d’Appui aux Communes SAHA : Sahan’Asa Hampandrosoana ny eny Ambanivohitra SRA : Système de Riziculture Améliorée SRI : Système de Riziculture Intensive STC : Secrétaire Trésorier Comptable TEF : Titre d’Engagement Financier ZAP : Zone d’Administration Pédagogique

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MÉTHODOLOGIE

Arrivé à la réalisation de cet ouvrage, nous avons adopté plusieurs méthodes d’approche que nous allons expliciter ci-dessous : La méthodologie empruntée consiste en premier lieu à ridentifier et collecter les informations existantes aux niveaux d’impôt foncier dans la Région Haute Matsiatra afin de la mettre en évidence une relation avec l’impôt foncier. Les informations sont ensuite analysées à chaque niveau pour situer l’état actuel. Nous avons procédés ensuite à la collecte des données concernant le domaine d’impôt foncier à à partir des documents manuels, des documents électroniques. Et en rendant dans diverses institutions fiscales à Madagascar, en particulier à et ses alentours. L’analyse de ces données est complémentaire à nos cours et les connaissances théoriques acquises durant notre cursus universitaire. Nous sommes rendus à la Commune Rurale Alakamisy Itenina du District de Vohibato pour entretenir des conversations avec les responsables respectifs de la Commune et avec les contribuables tout en gardant une grande sérénité afin d’attirer leurs susceptibilités . Ces derniers sont souvent des agriculteurs et des éleveurs. Cependant, certains problèmes ont été rencontrés lors de la collection des données comme l’insuffisance des informations exactes pour les modes des recouvrements liées au secret professionnel de la Commune. Celle-ci entrainé une certaine difficulté au niveau de la réalisation de l’analyse financière.

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INTRODUCTION

Madagascar est encore classé parmi les pays en développement, l’amélioration de sa situation économique ne pourrait être atteinte sans un contrôle strict sur les activités porteuses qui lui ont permis de promouvoir son état financier. Dans la loi n° 93-005 du 25 janvier 1994, l’État a définit l’orientation de la politique de décentralisation à Madagascar qui s’inscrit dans le cadre de la politique générale de l’état en matière de développement économique et social. La mise en œuvre de cet objectif nécessite la répartition des compétences, des ressources et des moyens entre le pouvoir central et les collectivités territoriales décentralisées, entre autres, les régions et les communes. Les pouvoirs et compétences, les ressources des collectivités territoriales décentralisées sont définies par la loi n° 94- 007 du 26 Avril 1995. Les ressources des collectivités notamment pour les Communes sont définies par l’article 23 de la loi précitée dont l’impôt foncier sur les terrains et l’impôt foncier sur les propriétés bâties y font partis. Par définition, « l’impôt est une contribution obligatoire sans contre partie et non remboursable, prélevé par les administrations publiques pour répondre aux besoins d’intérêt 1 ». Il découle de cette définition que l’impôt a pour objectif principal d’alimenter les ressources publiques afin d’assurer les différentes charges de l’État et assumer ses fonctions régaliennes. Ces caractéristiques permettent de distinguer l’impôt des différentes ressources de la Commune comme la taxe, la redevance, le droit et la subvention. Si les activités échappent à la fiscalité, la collectivité est ainsi privée de ressources. Or, dans le cadre de la décentralisation, la Commune est appelée à assurer son rôle sur le développement économique, pour cela, elle doit être autonome sur le domaine financier et administratif. Pourtant, la capacité financière de la Commune est très faible. Ses ressources dépendent en grande partie des produits des impôts fonciers. Ces impôts doivent normalement rentrer dans la caisse de la Commune à 100% dont la répartition est comme suit, 68% classé pour les investissements pour remplacer la subvention de l’Etat, et 32% pour le fonctionnement des opérations relatives aux impôts comme les recensements, les recouvrements… Par contre, l’appui technique et le cadrage légal de la prédite fonctionnement est assuré par la Région et le Centre Fiscal.

1 Emmanuel DISLE, SARAG Jacques, Droit fiscal, DUNOD 2000, page01 8

Dans notre étude avec la Commune, on essaye de trouver les moyens de sensibiliser et de mobiliser la population à participer au paiement de l’impôt qui est la source du financement de la Commune d’où le choix du thème de notre ouvrage : « LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER CAS DE LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA, DISTRICT DE VOHIBATO, REGION HAUTE MATSIATRA » Il est de notoriété publique que le coût de la vie ne cesse de grimper. Toutes les couches de la population rurale ou citadine essaient de chercher des moyens pour survivre ou remonter leurs maigres revenus mensuels ou non. La participation de tout un chacun à l’acquittement de l’impôt fournira à la collectivité les ressources nécessaires au financement du développement. Les sens civisme comptent beaucoup. Toute la communauté, y compris les marginaux, bénéficiés des services améliorés de l’État Nous avons structuré notre étude en deux parties. La première débute par une présentation de la Région Haute Matsiatra comportant son petit historique, son objectif en général, l’organigramme qu’elle suit et une brève explication des différentes postes rattachées à la Direction des Affaires Générales et Territoriales, suivi d’une étude localisée pour situer la courte monographie du district de Vohibato et de la Commune Rurale d’Alakamisy Itenina afin d’évaluer les précisions sur l’impôt foncier ainsi le programme RRI « Résultat Rapide et Initiative » La deuxième partie porte sur l’analyse de la fiscalité locale, aussi l’étude de la relance d’impôt foncier. Elle nous amènera à préciser toutes les étapes à suivre dans la Commune et les responsabilités du Maire. Puis nous énoncerons aux réalités des impôts fonciers.

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PREMIÈRE PARTIE :

LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA ET LES PRÉCISIONS SUR L’IMPÔT FONCIER

La révision constitutionnelle de 1998 a mis en place les Provinces Autonome comportant des démembrements appelés Communes. Ces dernières sont des collectivités publiques dotées de la personnalité juridique, de l’autonomie financière et d’une structure politique.

Notre étude porte sur la Commune Rurale d’Alakamisy Itenina incluse dans la Région Haute Matsiatra. La première partie donne une présentation de la Région, un aperçu du contexte socio économique de la Commune avant d’entrer à la précision d’impôt foncier, qui constitue les points clés de la présente étude.

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CHAPITRE I : LA RÉGION HAUTE MATSIATRA

SECTION I : GÉNÉRALITES SUR LA RÉGION

§1. Historique Elle est délimitée au Nord par la Région d’ Amoron’i Mania, au Sud par la Région d’Ihorombe, à l’Est par la Région de Vatovavy Fitovinany et enfin à l’Ouest par la Région de Menabe et Atsimo Andrefana. Sa population est de 1 269 612 habitants avec une densité démographique de 61hab/km². Sa superficie physique est de 20 959km², subdivisée en 7 Districts qui englobent 82 communes. La répartition des communes dans les 7 Districts se présente comme suit : TABLEAU N°I : Répartition des Communes DISTRICT COMMUNES URBAINES COMMUNES RURALES TOTAL Fianarantsoa I 01 - 01

Ambalavao 01 16 17 01 17 18 - 13 13 - 08 08 Isandra - 11 11 Vohibato - 14 14 Source : monographie de la Région Matsiatra Décembre 2008 §2. Objectif La Région Haute Matsiatra concourt intensivement à la réduction de la pauvreté, à la croissance économique et à la sécurisation de son territoire. Elle privilégie pour cela le partenariat entre le secteur privé et le secteur public. Elle prend également en considération la participation de la Société Civile.

Son devise est : « Zay soa raha atao ro mivoatsa » se traduit littéralement par « ceux qui œuvre bien, progresse »

Sa vision est :

 une nature protégée et valorisée ;

 une population dynamique vivant et travaillant dans un environnement sécurisé;

 une région misant sur ses atouts économiques et ses valeurs socioculturelles 11

§3. Organigramme de l’exécutif régional (Région de la Haute Matsiatra ) L’organigramme de la Région Haute Matsiatra se présente comme suit : Schéma N° 1 : Organigramme de l’Exécutif Régional

PLOF - Secrétariat particulier CR - Protocole SE

SIG

Communication SG

DAGT DDR

SAT SAC SDA SCSI SAF

DIV pers Bureau Courrier

Div Cpté Div Cpté Div Cpté Source : Région Haute Matsiatra Avril 2009 mat BG CTD 12

LÉGENDE

CR : Chef de Région SG : Secrétaire Générale DAGT : Direction de l’Administration Générale et Territoriale DDR : Direction du Développement Régional SAT : Service d’Administration Territoriale SAC : Service d’Appui aux Communes SCSI : Service de Contrôle et Suivi des Investissements SDA : Service de Développement Agricole SAF : Service des Affaires Financiers RPLOF : Responsable du Plan Local d’occupation Foncière SE : Service Evaluation SIG : Système d’Information Géographique Cpté mat : Comptabilité matière Cpté BG : Comptabilité du Budget Général Cpté CTD : Comptabilité du Budget de la collectivité

§4. Description de poste Nous allons voir ensemble la description de poste. Le Chef de Région (CR) est le Chef de l’Exécutif Régional (voir art du décret n° 2004-859 du 17 septembre 2004) et Coordination d es actes de développement (Région, services techniques déconcentrés, partenaires bailleurs de fonds…). Il assure les relations extraconstitutionnelles puis les relations extérieures dans le cadre de la coopération décentralisée et la relation bilatérale, affirme la prospection et facilitation d’accès des investisseurs, ensuite la Coordination et l’harmonisation du développement des communes. Suivi et Evaluation (SE) ravitaille tout les suivis et évaluations de l’exécution du PRD (Plan Régional du Développement) par l’exécutif et les partenaires techniques. Le Secrétaire Général (SG) assume la coordination des activités des différents services de la région, la Gestion publique (affaires administratives et territoriales de l’Etat), et la conception de textes. Il approvisionne l’élaboration du budget propre de la collectivité puis la Gestion des ressources humaines. Système d’Information Géographique (SIG) procède la mise en place des bases de données et la mise à jour périodique et systématique des bases de données.

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Service des Affaires Financiers (SAF) ce service garantit la comptabilité du crédit alloué par le pouvoir central puis la comptabilité du budget propre de la Région enfin la comptabilité des matières acquises sur les deux budgets. Direction de l’Administration Générale et Territoriale (DAGT) assure la Sécurité et l’appui aux Fokontany et Communes. Cette direction est le responsable des affaires électorales, affaires domaniales et foncières puis les gestions des risques et catastrophes. Direction du Développement Régional (DDR) fait le suivi évaluation des projets, la prospection des opportunités économiques et la Coordination des activités économiques. Les services et les divisions prendront leurs activités dans le lot des attributions de leur Direction de rattachement respective.

Nos études sont effectuées au sein du Service d’ Appui aux Communes qui relève de la Direction de l’Administration Générale et Territoriale (DAGT). Une description de tout poste rattaché aux services de DAGT sera présentée si dessous. Nous allons voir l’organisation et le fonctionnement de la Direction.

SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA DAGT

La direction de l’Administration Générale et Territoriale a pour mission de coordonner et d’assurer la réalisation des activités qui rentrent dans ses attributions. Ses attributions sont :

 appui aux structures décentralisées

 sécurité

 affaires électorales

 affaires domaniales et foncières

§1. La réalisation de ses attributions La réalisation de ses attributions se présente comme suit :

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A. SÉCURITÉ : En collaboration avec OMC région et les comités exécutifs des différents niveaux du DINAM- PARITRA.

B. ÉLECTION : Avec la participation du service des affaires territoriales de la Région ainsi que les Chefs de District et les Chefs d’Arrondissement. C. STRUCTURE DÉCENTRALISÉE : En coopération avec le service d’appui aux communes et le Centre d’Appui aux Commune (CAC). D. GESTION DES CATASTROPHES : Avec l’apport de l’Office National de Nutrition (ONN). E. CIRCUIT DES CORRESPONDANCES ADMINISTRATIVES: Reçues et enregistrées par le Service du courrier, transmis au Secrétariat Général pour lecture et mention d’affectation, en retour au Service du courrier, lequel procède à la distribution selon l’affectation de la correspondance .

§2. Les services rattachés à la Direction de l’Administration Générale et Territoriale A. SERVICE D’APPUI AUX COMMUNES (SAC) a. Attributions et responsabilités

 Appui Administratif

 Sur le fond ou la forme de la délibération prise par la structure décentralisée (Communes Urbaines et Rurales).  Sur la tenue de l’Etat civil (enregistrement et délivrance d’extraits des actes).  Sur les actes de l’exécutif et du délibérant (arrêté, décision, délibération).  Appui financier  Préparation et du budget (exécutif : Maire, adjoint et autres membres).  Elaboration du budget et compte Administratif.  Vote de budget (conseil communal et municipal).  Contrôle de l’exécution budgétaire .

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 Autres appuis  Sur les opérations fiscales (impôt foncier)  Sur le développement de base Les tâches du Service d’ Appui aux Communes (SAC) augmentent en raison des difficultés des attributions qu’assument les responsables communaux en matière d’impôt et suivant des nouvelles compétences dévolues aux Collectivités de base par des textes législatifs et règlementaire.

b. Relations fonctionnelles

Il existe deux sortes des relations : relations internes et externes Relations internes : • Secrétaire général • Directeur de l’Administration Générale et Territoriale • Directeur du développement Régional • Service communication et information • Service des affaires Territoriales

Relations externes : • Districts • Communes • UADEL • CAC (Centre d’Appui au Commune) • Service des opérations fiscales

B. SERVICE DES AFFAIRES GÉNÉRALES

Ce service se caractérise par deux relations fonctionnelles

a. Relations internes :

• secrétariat général

• les subordonnés directs

• services rattachés

b. Relations externes :

• les services déconcentrés de l’Etat

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• les Communes

• les administrés

• CAA (Chef d’Arrondissement Administratif)

• Chef de district

SECTION III : LE SERVICE DE COURRIERS §1. Définition : Le service de courriers est un moyen de communiquer entre : • Administration et Administrés • Administration et entreprises • Administration et services publics et privés • Administration et autres • Région et collectivités de base

§2. Gestion des courriers à la Région Haute Matsiatra

La grande division du courrier

o Courriers arrivés : Il appartient au service de courriers de dépouiller toutes les correspondances administratives reçues à la Région et de les enregistrer dans un registre spécial. Il a la charge de les transmettre pour lecture au Chef de Région ou Secrétaire Général. Ces derniers y font mention de dispatching. Enfin les courriers sont retransmis au service du courrier pour remise aux services destinataires. o Courriers départs Après la conception et la rédaction de la correspondance Administrative, celle-ci sera soumise à la signature et doit comporter le numéro du chrono- départ et le timbre du service. Ensuite la correspondance sera mise sous pli et envoyée ou transmise aux destinataires.

§3. Objectif de l’enregistrement

 Pour pouvoir localiser le courrier  Pour la simplicité de la recherche du courrier disparu.

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SECTION IV : SERVICE FINANCIER §1. Gestion du budget général ou comptabilité publique

Règles générales

L’exécution des dépenses du budget général de l’Etat comprend quatre opérations :

o l’engagement

o la liquidation

o le mandatement ou l’ordonnancement

o le paiement

L’engagement : C’est l’acte par lequel un organisme public crée ou constate à son encontre une obligation, de la quelle résultera une charge. La liquidation : Consiste à vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense. Elle est effectuée après « service fait » c'est-à-dire, elle doit constater qu’un créancier a réellement exécuté les prestations qui lui incombent. Le mandatement ou l’ordonnancement : Le mandatement est l’acte administratif donnant au comptable public, l’ordre de payer une dette conformément aux résultats de la liquidation. Le paiement : C’est l’acte par lequel un organisme public se libère de sa dette.

§2. Procédures comptables ou opérations comptables Phase d’engagement : (pièces nécessaires)  le Demande d’Engagement et Titre d’Engagement Financier ; (DEF-TEF)  3 offres de prix ;  la facture pro forma de l’offre retenue ;  un état de comparaison de prix ;  le quitus de l’année N-2 délivré par les services de la logistique du ministère de l’économie, des finances et du budget

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Envoi du dossier d’engagement au CDE, pour obtenir le visa avant l’engagement de la dépense. La notification au titulaire du TEF visé par le CDE, accompagné du bon du commande ou de l’ordre de service marque l’achèvement de la phase d’engagement Enregistrer sur le registre de comptabilité des engagements. Phase de liquidation : L’ordonnateur secondaire calcule le montant exact de la dépense. L’examen de la liste montre que les pièces à produire sont celle mentionnées ci dessous:  le TEF visé par le CDE et signé par l’ordonnateur secondaire ;

 le bon de commande ;

 la facture définitive portant mention des services faits par le gestionnaire d’activités ;

 le procès verbal de réception ;

L’établissement du bordereau des pièces justificatives marque l’achèvement de la phase de liquidation. Enregistrement du dossier de liquidation sur les registres des comptabilités de liquidation. Phase de mandatement ou ordonnancement : Il consiste à ce que le paiement puisse être effectué par le comptable public L’examen de la liste montre que les pièces à produire sont les suivantes :  Le mandat de paiement  L’avis de crédit ou bon de caisse L’envoi au comptable assignataire du bordereau des titres de paiement signés par l’ordonnateur secondaire marque l’achèvement de la phase de mandatement. Enregistrement du dossier de mandatement sur le registre de comptabilité des ordonnancements.

§3. Différence entre budget général et budget de collectivité A. BUDGET GÉNÉRAL Les Gestionnaires de crédit du Budget Général sont désignés par le ministère et toutes les opérations comptables sont visées par le service provincial des finances et le contrôle des dépenses engagées. La répartition de crédit se fait au niveau ministériel.

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B. BUDGET DE LA COLLECTIVITÉ Elle suit en principe le régime de la comptabilité publique et les dépenses effectuées ne font pas l’objet d’un visa et d’un contrôle préalable. L’intervention de l’inspection d’Etat peut avoir lieux en cours d’exécution ou après d’exécution. Rôle de gestionnaire ou d’ordonnateur de budget est assuré par le chef de l’exécutif, l’autonomie financière de la collectivité s’est manifestée tant dans la préparation tant dans l’exécution de son budget. Bien que le budget de la collectivité ne fasse pas l’objet d’un contrôle préalable, il doit être soumis au contrôle de légalité du représentant de l’Etat territorialement compétent.

Ce chapitre nous montre l’histoire de la Région, son objectif en général, son organigramme qu’elle suit et une brève explication des différents postes rattachés à la Direction des Affaires Générales et Territoriales. Elle nous amènera de parler au chapitre suivant la Commune Rurale d’Alakamisy Itenina, suivi d’une étude localisé pour situer la courte monographie du district de Vohibato.

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CHAPITRE II : LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA

La Commune Rurale d’Alakamisy Itenina est située dans le District de Vohibato.

SECTION I : MONOGRAPHIE DU DISTRICT DE VOHIBATO §1 Lieu géographique : Le District de Vohibato faisait partie du District de Fianarantsoa II. Il est séparé des Districts d’Isandra et de Lalangina et est devenu un District autonome depuis l’année 2005. Se délimite au Nord par le District de Fianarantsoa, au Nord Est par le District de Lalangina, au Sud par le District d’. Se situe au centre Est de la Région ; bonne par la RN7 goudronnée jusqu'à la Commune Rurale de . Sa superficie est de 2.033km².

Le climat est de type tropical d'altitude avec pluviométrie comprise entre 1.200 mm et 1.600 mm par an, et des températures variant entre 5°C et 30°C. La saison de pluie est comprise entre mois de Novembre et Avril et la saison sèche du mois d'Avril jusqu'en Octobre. Végétation :

Zone 1 : la Végétation est dominée par la savane herbeuse à base d’aristida, taux de boisement faible, forêt primaire quasi-inexistante. Zone 2 : la colline est dominée par une forêt de pinus et d’eucalyptus, pâturage et culture sèche Zone 3 : le 1/3 des tanety est couvert de forêt d’eucalyptus et de pinus, à faible surface et les 2/3 sont couverts de savane herbeuse à base d’artisida. Les bas fonds sont utilisés pour la riziculture. Les Réserves Naturelles sont dans la zone d’Ampiana Commune Rurale d’ et de Vinanitelo. Hydrologie : le fleuve Matsiatra est le plus grand cours d’eau qui borde le Nord Est de District. Les rivières de Mandranofotsy et traversent aussi par ledit District

§2. Les communes rurales dans le district Le District de Vohibato est constitué 14 Communes Rurales qui sont arrosés par de nombreux petits cours d'eau constituant les affluents de la Matsiatra (se dirigeant vers le Nord-Ouest de Mananantanana, et affluent la rivière de Namorona (vers l'Est).

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Liste des communes : Mahasoabe, Alakamisy Itenina , Ihazoara, Andranomiditra, Vinanintelo, , Mahaditra, Ankarimalaza Mifanasoa, Vohibato Est, , Talata Ampano, , , .

SECTION II : PRÉSENTATION GLOBALE DE LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA

§1. Monographie A. HISTORIQUE Le Chef lieu de la commune s’appelait auparavant : Ambohibory. Mais comme la région était pleine de “Tenina”, une plante de nom scientifique Imperata Cylindrica, il faut appeler Itenina. C’est après la création du marché du Jeudi que son nom devenait ALAKAMISY ITENINA. La migration : La Commune d’Alakamisy Itenina a subi comme tant d’autres l’influence et les diffèrents changements apportés par l’histoire selon les rois qui se sont succèdés. A l’Est (Vohitrafeno) et à l’Ouest (Midongy) régnait le roi Andriambelonandro, la rivière de Mahaditra traverse les deux royaumes. Andriambelonandro était un roi pacifique, d’où la stabilité de son règne, et grâce à la solidarité populaire et l’influence de son incitation, des canaux d’irrigation furent tracés et des menhirs (Vatolahy) élévés partout en commémoration des actes. Durant l’époque Ambaniandro (régne des Merina), une école fut installée à Midongy. On l’avait connu sous le nom de “Sekolin’ny Efapololahy” (ecole des 40 hommes). Sa mission était de former des futures gouverneurs et d’évangéliser les autochtones. Ces Loholona (notables) administraient pour les profils des reines successives. En 1886, l’administration coloniale transféra la capitale de Midongy à Ambohibory, appelé actuellement Alakamisy Itenina. La division administrative était le canton, les quartiers et les villages. En 1920, on rajouta au canton d’Alakamisy Itenina les quartiers de Vohitraivo et d’Ambohimanarivo (à l’Ouest) qui faisaient auparavant partie du canton de Maneva. Par la suite, le Délégué régional Rainady proposa au chef de District, pour des raisons géographiques, le transfert du chef lieu du gouvernement indigène (5 cantons périphériques) à Alakamisy Itenina.

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En 1960, la première république gardait encore Alakamisy Itenina comme chef lieu de canton et y instaura la Commune.

B. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET DÉLIMITATION ADMINISTRATIVE: Alakamisy Itenina est une commune rurale située dans la partie Sud-Est de l’ancien Fianarantsoa II, distante de 38 Km de la ville de Fianarantsoa suivant la route nationale (RN 7) vers Ambalavao et à 20 Km du croisement de Talata Ampano, dans le District de Vohibato Région de Haute Matsiatra. Rattachement administratif : Organisation administrative de la commune avec les services déconcentrés y rattachés

Tableau N°II : Administration de la Commune et fonctionnement

Entités ou Services Composition Nombre

Organe Exécutif Maire et Adjoint au Maire 03 Président, Rapporteur, Conseillers Communaux 05 Conseillers Chef d’Arrondissement Délegué Administratif 01 Administratif Secretaire STC, Secretaire d’Etat Civil 02 Securité Agents de Police 04 Résponsable projet ACORDS au Modérateur 01 niveau de commune Chef de Fokontany Chefs de Fokontany 14 Quartiers mobiles 02 par Fokontany 28 Services techniques : - Préscolaire privé : 02 - Instituteurs ( Privé : 20, public : 1-Enseignement 112 65, FRAM : 18) - Enseignants (Public : 07) - ZAP 01 2-Santé - Médecin 01 - Sage-Femme 01 - Personnel administratif 01

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B.E , C.C , Chefs des Fokontany, 3-Organisme de Représentante des Femmes , 32 développement (CDC ) Jeunes , 4-Agriculture Vulgarisateur 01 5-Elevage Vaccinateurs 02 - Receveur 01 6-PTT - Facteur 01 - Caissier 01 7-Gendarmerie Brigade 14 Source: PCD Alakamisy Itenina Août 2008

Tableau N° III: Membre du bureau executif

Désignation Nom et prénoms Maire RAHARISON Roger Fidèle Adjoint au Maire 1. RAZAFIMAHATRATRA 2. RATSIMBAZAFY Andrianirina Sécretaire Accueil RAZAFINDRASANA Samueline Sécretaire d’Etat Civil RANDRIANAIVO Alphonse Benjamen Modérateur RAVOAVY Modeste Président CDC RATSIMBAZAFY Marcel Vulgarisateur agricole RASOLONIAINA Anjarasoa Solange Chef CSB 2 RANDRIANARIVO Chantal Source: PCD CR Alakamisy Itenina Août 2008 Conseil Communal :

- Nombre : 07 - Nom du Président : RATSIMANDRESY Jean Louis  Déontologies : 04

D’après ce tableau n°II, nous avons constaté que co mpte tenu de l’insécurité 4 agents de police et 14 gendarmes ne suffiraient pas de maintenir des ordres dans la commune, même s’il y a 28 quartiers mobiles.

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Les communes voisines : La commune d’Alakamisy Itenina est entourée de quatre (04) autres entretenant avec elle des relations socio-économiques.

Tableau N° IV : Les Communes voisines Commune Orientation Distance par District et région d’appartenance rapport au chef lieu de la Commune Mahasoabe Au Nord 13 Km Mahaditra Au Sud 21 Km District de Vohibato Région de Vohibato Ouest A l’Ouest 07 Km Haute Matsiatra Vohitrafeno A l’Est 12 Km Source: Enquête socio Equipe APMM, Mars 2008 Distance de la commune par rapport à l’axe routier principal et du Chef lieu de Région Haute Matsiatra : Axe routier RN7 : 20 Km de Talata Ampano vers le route secondaire Chef lieu de région : 38 Km Superifie : 325 km² Densité : 65,14 Hab./km² Nombre des Fokontany composants : La commune se divise actuellement en 14 Fokontany dont les distances par rapport au chef- lieu de la commune et villages composants sont les suivantes:

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Tableau N° V: Liste des Fokontany

N° Fokontany Distance/Chef lieu Villages composants de la commune 01 Alakamisy Itenina 0 Km Alakamisy Itenina 02 Midongy Est 7 Km Tandrokazo, Ankosy, Riampohy, Tandrokazokely 03 Anjanomahasoa 6 Km Ambarongy, Tambohobe Ivato, Est Ambatomidona, Marosalazana, Ambalalovana, Soatsihadino, Andohatany 04 Midongy Centre 3 Km Amindravy, Tsilazo, Est, Ambondrona Centre, Ambondrona Ouest 05 Midongy Nord Ankaromalaza 06 Midongy Ouest 07 Sangasanga Sud 08 Anjanomahasoa Ouest 09 Riambary 3 Km Ambalaivo, Ambaladimy, Riambary, Ambaibo 10 Vohitraivo Sud 11 Tsiahore 12 Sahavindrany 13 Sangasanga Ouest 14 Sangasanga Est Source: Monographie Commune Alakamisy Itenina Juillet 2008

D’énorme distance sépare un Fokontany à l’autre. Cette situation favorise les actes des banditisme notament les actes de “DAHALO 1” en matière de vol des boeufs.

1 « Bandit » : malfaiteurs qui vit d’attaques à main armée 26

CARTE n° 1

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§2. Ressources naturelles

A. LE CLIMAT : Du fait de sa proximité avec la forêt dense de Vinanitelo, humide de moyenne altitude qu’est le corridor forestier et vu la situation géographique des hautes terres Betsileo, la commune rurale d’Alakamisy Itenina combine un climat tropical généralisé et un climat typique Betsileo dont : - saison chaude et pluvieuse : de Décembre au Février - saison chaude et humide : de Mars à Août - saison froide et humide : de Juin à Août - saison sèche et chaude : de Septembre à Novembre. La moyenne annuelle des températures minimales est autour de 9°C et la moyenne des températures maximales est de 25°C.

B. RELIEF MORPHOLOGIQUE : Plaine, plateau, collines et pentes. Caractéristiques des hautes terres, le relief est accidenté en général.

C. HYDROGRAPHIE : Un grand cours d’eau dénommé Mahaditra passe toutl près à l’Est du chef lieu de la Commune. De petits ruisseaux servant d’eau agricole existent dans les différents Fokontany.

D. OCCUPATION DU SOL : - Cultures pluviales sur les bas fonds - Cultures sur tanety et sur les collines (manioc, patate douce, haricot, pistache,…) et construction sur le plateau.

E. AGGLOMÉRATION ET LOTISSEMENTS ÉPARS : Il n’y avait pas d’agglomération proprement dite, les gens de même lignée vivent dans un village situé sur la colline bordant la vallée où se trouvent leurs rizières et où l’on peut puiser de l’eau.

F. SAVANES HERBEUSES : La faible superficie tout autour des montagnes est utilisée généralement en pâturage des bœufs.

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G. TERRAIN DE REBOISEMENT : La commune avait une partie de forêts naturelles, denses et secondaires, si bien que les gens ne prévoient aucun terrain de reboisement pour la collecte de bois de chauffages et bois de services. Cependant, plusieurs hectares de terrains de Tavy abandonnés peuvent être valorisés pour les reboisements. Quoi qu’il en soit, conscients de cette situation d’antan, les responsables élus et administratifs qui se succèdent depuis l’année 2003 jusqu’à ce jour, ont réservé des surfaces pour le reboisement environ de 4200 Ha et y ont déjà cultivé d’eucalyptus et de pinus sur 240 Ha.

H. RESSOURCES MINIÈRES : La commune est riche en ressources minières dont la Tourmaline à Vohitraivo dans la Zone III, mais jusqu’à maintenant aucune retombée n’est pas ressentie dans l’économie locale car cette activité reste toujours dans l’informelle. Les responsables communaux estiment que 250 à 500 g de Tourmaline sortent par jour de la commune sans que cette dernière n’en touche aucune ristourne Cette situation mérite d’une attention particulière de la part des responsables communaux notamment le Conseil communal qui en a le pouvoir de délibérer afin que l’Exécutif en prenne décision.

I. AUTRES POTENTIALITÉS : Ni le diagnostic, ni la monographie, ni les enquêtes aux villages n’ont jamais mentionné l’existence des sites sacrés ou des sites touristiques au sein de la commune. Pour les chutes d’eau susceptibles d’être aménagées en barrage hydro agricole ou hydroélectrique, aucune n’est identifiée, sauf à Regnambo long temps espérée mais non exploitée. Par contre, la rivière de Mahaditra et celle de Matsiatra offrent une grande potentialité touristique pour une traversée en pirogue sur circuits nautiques.

J. CULTURES PLUVIALES ET IRRIGUÉES : Les rizicultures pluviales et irriguées occupent les bas fonds et les terrasses sur les flancs des collines régionales. Le riz pluvial est planté généralement au mois de Novembre, alors que le riz irrigué débute aux mois de Juillet à Août. Plusieurs milliers d’hectares de bas fonds suivant les fleuves existants constituent une vaste plaine, utilisée pour la riziculture qui est la principale source de

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revenue de la population. La riziculture itinérante sur brûlis (tavy) a depuis longtemps été abandonnée après les campagnes de sensibilisation faite par la commune.

§3. Données démographiques ou situation démographique Le nombre total des habitants dans la Commune est de 22.171 Tableau N° VI : La répartition de la population par Fokontany. N° Fokontany 0- 5 ans 6-17 ans 18-60 ans 60 ans Total Total H F H F H F H F H F Général 1 Alakamisy Itenina 81 92 134 157 368 417 145 159 625 825 1550 2 Anjanamahasoa 197 173 326 324 482 355 51 46 1056 908 1964 Est 3 Midongy Centre 140 199 156 224 190 249 132 154 618 726 1444 4 Midongy Est 73 54 218 195 472 404 131 119 894 774 1668 5 Riambary 132 130 153 142 401 360 77 83 761 717 1478 6 Midongy Nord 152 157 166 170 345 356 15 14 678 697 1375 7 Midongy Ouest 83 118 150 198 334 488 60 54 627 855 1482 8 Sangasanga Sud 133 129 152 142 419 385 76 83 781 743 1514 9 Anjanomahasoa 93 128 160 209 434 589 70 64 637 865 1502 Ouest 10 Vohitraivo Sud 140 199 156 224 190 249 132 154 618 726 1444 11 Tsiahore 125 158 206 335 200 325 39 45 570 863 1433 12 Sahavindrany 152 157 166 170 345 356 15 14 678 697 1375 13 Sangasanga 147 181 258 276 196 273 55 61 656 791 1447 Ouest 14 Sangasanga Est 167 172 181 185 350 371 30 29 738 757 1495 POURCENTAGE 48,31% 51,69% TOTAL 10.227 10.944 21.171 Source: PCD CR Alakamisy Itenina Août 2008

C’est une population jeune, typique du Tiers Monde et c’est un atout pour la commune car elle constitue une énorme force de travail dans la corbeille de la population active. Par ailleurs, on observe que le nombre des femmes est supérieur à celui des hommes; aussi les mobiliser pour le développement serait une des conditions favorables au développement de la commune d’Alakamisy Itenina .

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Le taux de croissance de la population est de 2,5 % par an. La densité est de 65,14 habitants par km². Ceci nous conduit à dire que la participation féminine au dévéloppement par domaine dans la commune ne serait de moindre, et il faut en tenir compte. Tableau N°VII : Indicateurs démographiques de la commune: 2008 Nombre de la population 21.171 Nombre de naissance 782 Nombre de décès 106 Taux de naissance ( %) 3,69% Taux de mortalité (%) 0,5 % Source: CSBII et Mairie de la CR Alakamisy Itenina Août 2008 Nombre de ménage: 3100 La taille moyenne de ménages varie de 05 à 07 personnes . Etant donné l’éloignement du CSB et du Chef lieu de la Commune par rapport aux diverses localités et par manque de sensibilisation, pas mal de décés et de naissance ne sont pas déclarés. Les chiffres présentés au tableau ne relatent pas exactement les réalités locales; ce ne sont que des données disponibles auprès du CSB et de la Mairie. Des données fiables pourraient être disponibles la prochaine fois car les Chefs de Fokontany ont une formation adéquate en matière de récensement et de gestion des bases de données concernant leur fokontany respectifs.

§4. Données économiques :

A. AGRICULTURE:

L’agriculture tient une place prépondérante dans l’économie de la Commune. La riziculture est la spéculation la plus importante. De ce fait, la commune a de fortes potentialités pour le développement de ce domaine: vastes surfaces, eau d’irrigation, existence de marché pour évacuer les produits. Seul le manque d’intrants agricoles en est le principal obstacle Ces vastes surfaces peuvent recevoir des cultures de contre saison pendant leur jachère telles : haricot, pomme de terre , choux , brèdes etc....

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Tableau N° VIII: Tableau de la Production annuelle de chaque spéculation agricole

Typologie Produit SUPERFICIE PRODUCTION ( T) (ha) Céréales Paddy 650 Ha 2320 T Maïs 95 Ha 320 T Sorgho 0,2 Ha 410 Kg Légumineuses Haricot 80 Ha 80 T Voanjobory 75 Ha 20 T Sojà - - Tuberculeuses racines Pomme de 80 Ha 300 T terre Manioc 960 Ha 5900T Patate douce 550 Ha 2550 T Tuberculeuses racines Tarot 40 Ha 02 T Légumes Legumes 10 Ha 800 Kg Culturesindustrielles Canne à 200 Ha 30 T temporeires sucre Pistache 630 Ha 25 T Cultures industrielles Café 1 Ha 200 Kg permanentes Fruits Pibaces 25 Ha 12 T Manguiers 01 Ha 51 T Pechier 25 Ha 10 T Avocat 01 Ha 01 T Ananas 10 Ha 13 T Source: PCD CR Alakamisy Itenina 2009 Ce tableau nous montre la superficie et la production communale annuelle par spéculation, 3283 ha sont cultivés dont 650Ha en riz et le reste en cutures vivrières. Le rendement est assez bas et la production est insuffisante d’où une longue période de soudure, se traduisant quelque fois en insuffisance alimentaire chez certaines familles dépourvues de terrains de cultures. Nombre de barrage traditionnel : 52 Superficie aménageable : 910 ha et superifcie irriguée : 650 ha

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Tableau N°IX : Le mode de culture Culture Variété Mode de Mode de Dose de reproduction plantation semence Irrigué : Magnarivo Semis en Culture 3 daba pour 1Ha riziculture Menalava pépinière traditionnelle : Boriziny pendant 60 jours repiquage en foule Mazakatoka sans pré en écartement (mena fotsy), germination irrégulier de 10 à vary kitrana 15cm (ketsa mena, Rabodo saritaka) (fotsy), 5000 Sémis en Culture 3 daba pour 1Ha (fotsy), pépinière traditionnelle Manapisoa 3 pendant 60 jours volana sans pré germination Haricot Mena, fotsy sémis directe de Semis direct de 2 à 100 à 300 graine 3 graines / trou kapoaka /1Ha espacé de 25cm Manioc Tsiasisa vahiny, Par bouture Plantation de 4000 boutures/Ha Mamy, Mità bouture avec un espacement 50- 80cm (en quinconce, 3 nœuds enfoncés dans le sol) Canne à Fary mena Labour, Plantation de 3000 boutures / sucre plantation, bouture avec un Ha récolte espacement 1mx1m Patate douce Par bouture de Par bouture de 30 15 fehy/ha 25 à 30cm de à 35cm de long long espacé de 40à 50 cm Source: Diagnostic auprès du Fokontany Juillet 2009

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Tableau N°X: Matériels agricoles Espèce Nombre/par foyer Source Angadin’omby 01 Au marché Bêche 03 Sarcleuse 01 par famille Au marché Source : PCD CR Alakamisy Itenina Août 2008

Tableau N°XI : Localisation des principales productions Spéculation Localité Paddy, Maïs Chaque Fokontany Haricot, pistache et Anjanamahasoa Est et Ouest , Alakamisy-Itenina, Midongy-Nord voanjobory , Sangasanga Telo Tonta, Riambary , Sahavindrano Manioc, pomme de Chaque Fokontany terre et patate douce Pistache Anjanamahasoa Est et Ouest, Alakamisy-Itenina, Midongy-Nord, Midongy Centre et Vohitraivo Sud Sorgho Sangasanga Telo Tonta, Riambary, Sahavindrano Source: PCD CR Alakamisy Itenina Août 2008

Tableau N° XII : Principaux parasites et ravageurs Type de Produits Parasites Mesures Observation culture déjà prises ou lutte biologique Céréales Paddy, maïs Poux de riz, Aucun Jaunissement des Rats et fody feuilles Culture de rente Banane Nématode Aucun Flétrissement du parasite des bananier racines Canne à Allerode Aucun Rougissement des tiges sucre Légumineuses Haricot Insectes Aucun Déchirure du limbe de terricoles feuille Source : Diagnostic auprès du Fokontany Juillet 2009

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A part des poux de riz, le « Fody » constitue le ravageur de cette culture. Les paysans sont obligés de passer leurs temps à garder le riz sur pied afin de le protéger contre ces pilleurs en délaissant ainsi les autres activités. L’attaque des poux de riz est plus visible dans le grenier qu’à la rizière ; mais comme la durée du stockage très courte, et étant donné la faible quantité de riz stockée, les paysans ne sont pas motivés à dépenser pour l’achat d’insecticide. A. LES PROBLÈMES MAJEURS DE L’AGRICULTURE: Les principaux problèmes de l’agriculture sont la faible productivité, le manque de soutien financier aux agriculteurs et l’individualisme des gens.  La faible productivité provient généralement de la non maîtrise d’eau, soit que la rizière soit inondée pendant la période crue, suite à l’inexistence de barrage hydro agricole, soit qu’elle soit asséchée pendant le temps chaud.  D’un autre côté, elle est due au manque d’encadrement technique, assoyant ainsi la pérennisation de la technique agricole traditionnelle.  La pratique individuelle des travaux des champs ne permet pas au ménage d’avoir de gros volume de production. En effet l’étendue de la surface exploitée par un seul homme sans aide est très limitée et réduite. D’où une insécurité alimentaire grandissante et une longue période de soudure cyclique. En outre, l’absence d’un prix incitatif et l’insuffisance de la production influent sur la production et le pouvoir d’achat. Le manque de ressources financières ne permet pas l’épargne et l’investissement à des biens productifs, d’ où une économie d’auto subsistance. B. TYPES DE LOGEMENT : Type d’habitation et qualité : La plupart des maisons sont construites en briques (terre ou argiles) avec ou sans veranda. Selon la catégorie économico-sociale, la qualité des maisons se différencie : 15 % des habitations sont du type moderne surtout au chef lieu de la commune, les 85 % en rase campagne sont dans l’ensemble en construction d’habitation traditionnelle en terrebattue ou briques avec toiture en chaume ou tuile.

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C. PROBLÈME DE LA COMMUNE SUR LA PRODUCTION AGRICOLE : La culture du riz : Le riz irrigué : Le tableau présentant la production agricole montre une faible productivité. Ceci est dû aux problèmes suivants :  Structure du sol de la surface cultivable : vallée tourbeuse, sans tarissement d’eau la rendant froide et non adéquate à la poussée du riz. Le drainage des rizières serait donc une des solutions à adopter pour résoudre ce problème.  Le non emploi de fumure soit organique, soit chimique pour pallier aux problèmes ci-dessus évoqués n’est pas encore dans l’optique des paysans et contribue évidemment à cette situation. Inculquer aux paysans locaux que l’utilisation en est le remède tout en leur expliquant que la fertilité naturelle du sol s’épuise petit à petit au fur et à mesure que l’on y cultive continuellement.  L’inondation, presque chaque année, réduit aussi la productivité agricole. Il serait d’une importance capitale de sensibiliser les paysans sur les dangers présentés par les feux de brousses. La déforestation et la pratique des cultures sur brûlis qui sont les principales causes.  L’immersion de la rizière pendant la période de pluie aggrave aussi la situation.  Non application des techniques rizicoles améliorées (SRI, SRA), en général. Comme nous l’avons déjà mentionné plus haut, l’application des techniques culturales modernes constituerait une solution adéquate à l’amélioration de la productivité rizicole.  Insuffisance d’infrastructure hydro agricole. D. LES CULTURES DE RENTES : Les letchis et les caféiers ne sont plus considérés et laissés depuis belle lurette, à l’état sauvage, suite à la chute de leur prix sur le marché international et national. Mais cette attitude dénotant le désespoir des paysans ne permet pas de résoudre le problème que constitue l’insuffisance de la production et leur faible niveau de revenu ; au contraire, cela les plonge en profondeur dans la situation de pauvreté. Le renouvellement des plantations et leur bon entretien permettraient d’obtenir non seulement des produits abondants mais aussi de qualité.

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E. L’ÉXPLOITATION DES PRODUITS FORÉSTIERES : Le recours à la commercialisation des goélettes en cas de besoin urgent de liquide monétaire, la pratique des cultures sur brûlis et de carbonisation excessive sans gestion rationnelles de ces ressources pourraient finir par dénuder le sol du territoire de la commune. Une campagne de reboisement s’impose tant au niveau de la commune qu’au niveau familial pour y remédier. F. PROBLÈMES LIÉS A LA SÉCURISATION FONCIÈRE : Le non immatriculation des terres est très généralisé dans la Commune. Les procédures administratives sont compliquées pour les ruraux qui nécessitent une grande campagne d’Information Éducation Communication (IEC). Les conflits sociaux fonciers sont nombreux à cause de l’accaparement de terrains par certains membres de famille.

Nous avons vu dans ce chapitre l’histoire et la donnée économique de la Commune. Le troisième chapitre va nous permettre de connaitre la précision sur l’impôt foncier.

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CHAPITRE III : PRÉCISION SUR L’IMPÔT FONCIER

L’impôt foncier est dû chaque année par les propriétaires ou l’occupant effectif du terrain, même si cette contribuable est usufruitière ou apparents.

SECTION I : L’ÉTAT DES LIEUX ET LES ENJEUX D’IMPÔT FONCIER §.1 L’état des lieux La fiscalité foncière est souvent sous-exploitée par les communes : • peu de communes en exploitent tout le potentiel ; • le système déclaratif prévu au Code Général des Impôts (CGI) fonctionne difficilement ; • les centres Fiscaux n’ont pas assez de moyens matériels et humains pour procéder au recensement de toutes les propriétés imposables. Alors que : • les impôts fonciers constituent l’un des principaux impôts de base des communes ; • ils peuvent représenter un potentiel important de recettes.

§.2 Les enjeux La relance de la fiscalité locale permettra aux communes : • d’accroître leur autonomie financière ; • de stabiliser leurs ressources financières ; • d’améliorer et de consolider la contribution citoyenne au processus de développement.

§.3- Quels sont les différents types d’impôts fonciers ? Il existe deux (2) types d’impôts fonciers I.F.T. (Impôt Foncier sur les Terrains) : • frappe tous les terrains se trouvant sur le territoire de la commune, quelle que soit leur situation juridique et leur affectation ; • est un Impôt dû chaque année par le propriétaire ou l’occupant effectif dudit terrain ; • prend en considération la situation des terrains au 1 er janvier de l’année d’imposition ;

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• ses caractéristiques sont précisées dans le code général des impôts (CGI) Livre II/ Titre II.

I.F.P.B. (Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties) : • frappe toutes les propriétés bâties & assimilées se trouvant sur le territoire de la commune quelle que soit leur situation juridique. • est un impôt dû chaque année par le propriétaire, ou l’usufruitier, ou le propriétaire apparent de la dite propriété bâtie ; • prend en considération la situation des propriétés bâties au 1 er janvier de l’année d’imposition ; • ses caractéristiques sont précisées dans le code général des Impôts (CGI) Livre II /Titre III.

§.4- Quelles sont les personnes imposables ? Les personnes imposables sont : • les propriétaires des terrains ou bâtiments soumis à l’impôt ; • les exploitants des terrains et les occupants effectifs des terrains si le propriétaire n’est pas identifiable ; • les propriétaires apparents des bâtiments ou les usufruitiers si le propriétaire n’est pas identifiable.

Même si le propriétaire du bien imposable n’est pas résident dans la commune, il est bien soumis à l’impôt dans la commune où se situe le bien. L’Avis d’Imposition sera transmis par courrier ou par tout autre moyen au propriétaire.

§.5- Comment calculer le montant des impôts fonciers ?

A. PRÉCISIONS SUR L’ASSIETTE ET SUR LE CALCUL DES IMPÔTS FONCIERS Les montants des impôts fonciers sont déterminés à partir d’une « assiette ». L’assiette des impôts fonciers est la valeur du bien considéré et le montant à payer est proportionnel à cette valeur. Toutefois, dans de nombreux cas, le calcul de l’impôt est simplifié car il est difficile d’évaluer avec précision la valeur des biens. Le Code Général des Impôts (C.G.I.) exige dans ces articles 10.02.08 et 10.03.11 que les contribuables déclarent chaque année avant le 15 octobre à l’administration fiscale les caractéristiques de leurs terrains et de leurs propriétés bâties

39 permettant d’évaluer l’assiette des impôts fonciers les concernant. Dans la pratique, ce système déclaratif ne fonctionne pas (ou très peu). Les communes, aidées par l’administration fiscale, doivent donc procéder elles-mêmes à l’évaluation de l’assiette des impôts fonciers.

B. LES RÈGLES DE CALCUL DE L’IMPÔT FONCIER SUR LES TERRAINS (IFT) Extrait du CGI- Art 10.01.07 Pour le calcul de l’impôt, les terrains sont classés en six catégories, suivant leur affectation. L’impôt est obtenu par application d’un tarif exprimé en Ar par ha (Ar/ha) de la première à la cinquième catégorie voté pour quatre ans par le conseil municipal pour chaque catégorie ci-dessus et 1% de la valeur vénale pour la sixième catégorie. A défaut d’un vote de tarif et/ou taux, sont reconduits ceux de la période antérieure : Catégorie 1 (en plantation unique ou associée) : cacao, café, cannes à sucre, cocotiers, coton, girofle, palmiers à huile, plantes à parfum, poivre, sisal, vanille. Catégorie 2 : bois, forêts, lacs, marécages. Catégorie 3 (en plantation unique ou associée) : cultures maraîchères et vivrières, riz et autres plantation non dénommées au présent article. Catégorie 4 : pâturages naturels et artificiels, terrains non exploitables, terrains en jachères. Catégorie 5 : terrains exploitables non exploités. Catégorie 6 : terrains à usage autres qu’agricoles, terrains non bâtis situés dans le périmètre urbanisé de la commune. L’impôt calculé dans les conditions prévues au présent article ne peut en aucune façon être inférieur à 500 Ar par taxation. Les règles de calcul de l’IFT exigent donc de bien connaître les caractéristiques des terrains : le type d’usage et la surface pour les terrains des 5 premières catégories et la valeur vénale pour ceux de la 6 ème catégorie.

C. LA MÉTHODE DE CALCUL DE L’IFT : a. Généralités

Pour déterminer les caractéristiques des terrains, il est recommandé de procéder à un recensement sur l’ensemble du territoire de la commune.

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Le recensement vise à identifier, pour chaque terrain : qui en est le propriétaire ? A quelle catégorie il appartient ? S’il est dans l’une des 5 premières catégories, quelle est la surface ? S’il est dans la 6 ème catégorie, quelle est sa valeur vénale ? Lors de cette opération de recensement, le plus difficile est d’évaluer avec précision : • la surface des terrains ; • la valeur vénale des terrains de la 6ème catégorie. Pour l’évaluation de la surface des terrains, deux méthodes sont proposées : • Méthode 1 : on évalue la surface des terrains ; • Méthode 2 : pour évaluer avec précision les surfaces, on crée des « intervalles de surface » dans lesquelles on range les terrains.

b. Evaluation de la surface des terrains

Méthode 1 : Elle peut être appliquée quand la surface du terrain est déjà connue ou qu’il est facile de l’évaluer, c’est-à-dire : • quand le propriétaire détient un titre ou un certificat de propriété ; • quand le terrain est de petite taille et/ou qu’il est facile d’évaluer sa surface exacte. Le montant de l’IFT est alors égal à la surface multiplié par le « tarif par ha » propre à chaque catégorie de terrain (catégorie 1 à 5). Méthode 2 : Elle peut être appliquée quand la surface du terrain est inconnue et difficile à évaluer, par exemple pour les terrains de grande surface: forêt, lacs, pâturages etc. Dans ce cas, il est possible de créer des « intervalles de surface » à l’intérieur desquelles le montant de l’IFT est constant, forfaitaire. Exemple : des terrains de la catégorie 2, ils pourront être calculé comme suit : Tableau n° XIII : Montant d’IFT de la catégorie 2 Moins de 0.5 ha 500 Ar De 0.5 à moins de 1 ha 1.000 Ar De 1 à moins de 2 ha 2.000 Ar De 2 à moins de 5 ha 4.000 Ar Plus de 5 ha 2.000 Ar /ha Source : conception personnelle Juillet 2009

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Ainsi : Le propriétaire d’un terrain de catégorie 2 mesurant entre 1 et 2 ha doit payer 2.000 Ar. D’IFT. Le propriétaire de 3 terrains de catégorie 2 mesurant moins de 0.5 ha et de 2 terrains de catégorie 2 mesurant entre 2 et 5 ha doit payer (3 * 500) +(2 * 4.000)=9.500 Ar. d’IFT. Le propriétaire d’un terrain de 35 ha de catégorie 2 doit payer 35 * 2.000 = 70.000 Ar. d’IFT Quelle méthode choisir ? Le maire décide, en concertation avec le conseil communal et/ou avec la commission communale des impôts, quelle méthode choisir. La méthode peut être – par exemple – retenue pour les catégories n° 1 et n° 3 et la méthode 2 pour les catégories n°2, n° 4 et n° 5 c. Évaluation des valeurs vénales L’évaluation des valeurs vénales des terrains de la catégorie 6 doit se faire au cas par cas. Pour cela, le maire peut demander l’assistance technique du centre fiscal territorialement compétent ou réunir la commission communale des Impôts. La valeur vénale peut être calculée sur la base du prix d’achat du terrain si la transaction est récente (moins de 5 ans), ou bien sur les prix d’achat de terrains situés à proximité et dont les caractéristiques sont semblables si toutefois, là encore, les transactions sont récentes. En absence de telles références de prix, il faut utiliser des critères physiques directement liés à la valeur du terrain tels que : la localisation du terrain (est il dans le village ?), sa taille, les conditions d’accès, le potentiel de développement économique de la zone, etc. Si la 6 ème catégorie ne correspond à aucun type de terrain présent dans la commune, elle peut ne pas être retenue.

D. LES RÈGLES DE CALCUL DE L’IFPB Extraits du CGI - Art 10.03.06 à 10.03.10 : L’assiette de l’IFPB est la valeur locative de l’immeuble considéré. Le montant d’IFPB est égal au taux d’imposition multiplié par la valeur locative. Pour certaines maisons, il est difficile d’évaluer une valeur locative. Il est alors préférable de fixer forfaitairement un montant d’IFPB à payer pour chaque type de maison. 42

Les règles de calcul de l’IFPB exigent donc : • de distinguer les immeubles relevant de la valeur locative de ceux relevant du calcul « au forfait » ; • pour les immeubles à la base de la valeur locative, d’estimer cette valeur à l’aide de critères pertinents ; • pour les immeubles taxés au forfait, de les ranger dans des catégories homogènes ; • enfin, une fois la base fiscale est entièrement constituée, le taux d’imposition à l’IFPB et le montant des forfaits sont à soumettre et de faire voter par le conseil Municipal ou communal.

E. LA MÉTHODE DE CALCUL DE L’IFPB a. Généralités

Pour déterminer les caractéristiques des propriétés bâties, il est recommandé de procéder à un recensement sur l’ensemble du territoire de la commune. La méthode de calcul de l’IFPB repose sur les étapes énoncées précédemment : 1. distinguer les propriétés bâties relevant du forfait de celles relevant du calcul de valeur locative ; 2. créer des catégories de forfait homogènes, en nombre limité ; 3. évaluer correctement les valeurs locatives des propriétés bâties concernées ; 4. faire adopter le taux d’imposition et les valeurs des forfaits. Les étapes n°1 et n° 2 doivent être achevées avant le début du recensement. b. Distinguer les propriétés bâties relevant du forfait de celles relevant du calcul de valeur locative

Cette distinction est fondamentale. Dans les communes rurales de 2 ème catégorie, la grande majorité des maisons doit pouvoir relever du forfait parce que : • de nombreuses maisons sont semblables • il n’existe pas de marché locatif donc l’estimation d’une valeur locative est difficile et peut engendrer de nombreuses contestations. Les propriétés bâties relevant du calcul de la valeur locative doivent donc être l’exception. Ce sont principalement : les villas, les immeubles de grand standing, les bâtiments industriels, commerciaux ou administratifs, etc.

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Tous les autres types de propriétés bâties relèvent du forfait. Il convient donc de les ranger dans un nombre limité de catégories homogènes, pour que le calcul de l’IFPB reste simple, compréhensible et soit accepté par les contribuables. Il se peut que, dans certaines communes, tous les bâtiments existants entrent dans les catégories au forfait. Pour distinguer les propriétés bâties relevant du forfait de celles relevant du calcul de la valeur locative, le maire est invité à s’appuyer sur l’expertise du centre fiscal territorialement compétent.

c. Créer des catégories de forfait homogènes

La création des catégories de forfait est une étape complexe et décisive ; elle doit être bien menée pour faciliter le recensement et le calcul de l’IFPB, et éviter ensuite les contestations. La catégorie doit répondre aux principes suivants : • une catégorie de maison doit correspondre à un niveau particulier de « standing » ou à un usage spécifique, c’est-à-dire à un type particulier de construction ; • il est possible de distinguer, au sein d’une même catégorie, différentes tailles de maison ; • il ne doit pas y avoir plus de 5 catégories ; • il est recommandé à chaque commune de créer sa propre catégorisation. Pour catégoriser les propriétés bâties, le Maire organise une séance de travail avec la commission communale des impôts. Le Centre Fiscal territorialement compétent peut l’aider à préparer cette réunion. Un exemple de catégorisation est donné ci-après. Il ne comporte que 4 catégories ; il est basé sur le type de mur. Exemple de catégories : Les propriétés bâties relevant du calcul de l’IFPB au forfait seront catégorisées de la manière suivante : Catégorie 1 : Maisons en terre /torchis ou en falafa Catégorie 2 : Maisons en briques crues Catégorie 3 : Maisons en briques cuites Catégorie 4 : Maisons en parpaings ou en ciment ou en béton

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Le Maire, avec l’appui de la commission communale des impôts, est libre de modifier toutes ces catégories en fonction des caractéristiques des propriétés bâties dans sa commune. Une fois que toutes les catégories sont définies, il est possible (mais pas obligatoire) de distinguer différentes tailles de maisons à l’intérieur de chaque catégorie. Pour ne pas trop compliquer l’imposition au forfait, il est fortement recommandé de ne pas distinguer plus de 3 niveaux de taille, correspondant en général à « petit », « moyen », « grand ». Différentes méthodes peuvent être utilisées pour distinguer ces niveaux de taille : • On évalue la « surface au sol » de l’habitation en m² ; • On calcule le nombre de pièces ; • On peut choisir des « maisons de référence » dans la commune pour chaque catégorie et chaque niveau de taille. Dans l’exemple ci-dessous, on reprend la catégorisation de l’exemple précédent et on distingue jusqu’à 3 niveaux de taille.

Tableau N° XIV : Exemple de niveaux de taille d’IFPB :

TAILLE Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 « petit » « moyen » « grand » Catégorie 1 Maison en Quelque soit la taille terre/torchis ou en falafa Catégorie 2 Maison en Moins de 20 20 m2 ou plus briques crues m2 Catégorie 3 Maisons en 2 pièces ou Entre 3 et 5 6 pièces ou briques cuites moins pièces plus Catégorie 4 Maison en 3 pièce ou Entre 4 et 5 6 pièces ou parpaing ou en moins pièces plus ciment Source : conception personnel Juillet 2009 A chacune des cases de ce tableau correspondent des montants forfaitaires d’IFPB qui seront fixés par délibération du conseil municipal ou communal après le recensement, quand la base fiscale de la commune sera complète. Pour la catégorie n°1, on n’a pas distingué de tail le.

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Pour la catégorie n°2, la taille est calculée sur la base de la surface au sol du bâtiment. On n’a distingué que 2 niveaux de taille. Enfin, pour les catégories n°3 et n°4, la taille es t calculée sur la base du nombre de pièces. On a distingué 3 niveaux de taille. Cet exemple est indicatif et ne constitue pas une référence ; chaque commune doit retenir les critères les plus pertinents en fonction de ses propres caractéristiques. Une fois que la catégorisation est achevée, validée par la commission communale ou municipale des Impôt, le recensement peut être lancé.  Evaluer correctement les valeurs locatives des propriétés bâties concernées Pour les quelques propriétés bâties qui n’entrent pas dans les catégories de forfait, l’évaluation des valeurs locatives doit se faire au cas par cas. Pour cela, le Maire doit réunir la commission communale des impôts. La valeur locative peut être calculée sur la base du montant effectif du loyer si le bâtiment est loué, ou bien sur les loyers de bâtiments dont les caractéristiques sont semblables. En l’absence de telles références de valeurs locatives, il faut utiliser des critères d’évaluation directe de la valeur locative du bâtiment, tels que : le type de construction, son usage, sa taille, son standing (eau, électricité, téléphone), sa valeur vénale, etc. Si le bâtiment est à usage industriel ou commercial, la déclaration faite à l’administration fiscale pour le calcul de la taxe professionnelle peut être utilisée.  Faire adopter le taux d’imposition et les valeurs des forfaits Après l’achèvement du recensement et après la détermination des valeurs locatives pour les propriétés bâties correspondantes, la base fiscale peut être constituée. Le Maire peut alors réunir le conseil communal pour fixer par délibération : • le montant de chacun des forfaits pour les propriétés bâties soumises au forfait ; • le taux d’IFPB pour les autres propriétés bâties. Comme cela a été précisé, le taux d’IFPB doit être compris entre 2% et 5% il faut vérifier ces valeurs minimale et maximale auprès du centre fiscal car elles peuvent être modifiées chaque année par la loi de finances. Avant de réunir le conseil municipal ou communal, le Maire peut « tester » différentes valeurs de forfait et de taux en tenant compte : • de la capacité à payer des contribuables ;

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• des besoins financiers de la Commune L’exemple ci-après reprend les mêmes catégories et les mêmes niveaux de taille que dans l’exemple précédent. Le conseil municipal ou communal a voté les montants d’IFPB à payer pour tous les types de bâtiments soumis au forfait en complétant le tableau ci-dessous.

Tableau N°XV : Exemple vote des montants forfaitaires d’IFPB TAILLE Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 « petit » « moyen » « grand » Catégorie 1 Maison en Quelque soit la taille torchis ou en 1.000 Ar falafa Catégorie 2 Maisons en Moins de 20 m2 20 m2 ou plus briques crues 1.500 Ar 2.500 Ar Catégorie 3 Maisons en 2 pièces ou Entre 3 et 5 6 pièces ou plus briques cuites moins pièces 3.000 Ar 5.000Ar 8.000 Ar Catégorie 4 Maison en 3 pièces ou Entre 4 et 5 6 pièces ou plus parpaings ou en moins pièces ciment 9.000 Ar 15.000 Ar 25.000Ar Source : conception personnel Juillet 2009

F. VOTE DU TAUX D’IFPB Le conseil municipal ou communal a également voté les taux d’IFPB s’appliquant aux propriétés non forfaitisées, pour lesquelles ont été évaluées des valeurs locatives. La commission communale des Impôts : La commission communale des impôts joue le même rôle que la commission communale des impôts décrite à l’article 10.03.08 du CGI, mais pour les communes Rurales de petite taille, son rôle est expliqué dans cette partie. Cette commission est consultative. Elle aide le Maire à établir les bases de calcul des impôts fonciers. La composition de la commission est la suivante : • le Maire de la commune ou son adjoint est le président ; • le représentant du centre fiscal est le secrétaire ;

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• les autres membres de la commission sont désignés par le Maire, en fonction de leurs compétences techniques et de leur connaissance des terrains et des propriétés bâties dans la commune. Il faut bien noter que : • le Maire ne désigne d’ « autres membres » que s’il le juge nécessaire, ce n’est pas obligatoire ; • il est préférable qu’il n’y ait pas de 2 « autres membres » pour ne pas retarder le travail de la commission, et ne pas mobiliser trop longtemps l’Administration Fiscale ; • ces « autres membres » peuvent être choisis parmi les chefs de Fokontany, les conseillers communaux, les notables, etc. • enfin, même s’il ne désigne pas d’ « autres membres », le Maire peut consulter les personnes qu’il souhaite et soumettre ensuite à la Commission Communale des Impôts les résultats de ces consultations. La Commission Communale des Impôts est convoquée pour valider, en présence du représentant de l’Administration Fiscale : • les catégories de terrains retenues pour l’IFT ; • les caractéristiques des catégories de bâtiments soumis à l’IFPB au forfait ; • les valeurs locatives des bâtiments soumis à l’IFPB mais n’entrant pas dans les catégories au forfait ; • les valeurs vénales des terrains de la 6 ème catégorie pour le calcul de l’IFT.

SECTION II : LES PRINCIPAUX ACTEURS EN MATIÈRE D’IMPÔT FONCIER

Les principaux acteurs sont le Maire, la Commission Communale des Impôts, le Chef Fokontany, le Secrétaire Trésorier Comptable, le Centre Fiscal et le Conseil Communal.

§1. La responsabilité de chaque acteur • Le Maire : Le Maire est responsable des opérations et à ce titre, il pilote chaque étape et il exécute ou fait exécuter chacune des tâches ; il préside la réunion de la commission communale des Impôts

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• L e Conseil Communale : Le conseil Communal vote les montants d’IFT des terrains appartenant aux catégories 1 à 5, les montants d’IFPB forfaitaires de chaque catégorie de bâtiments et les taux d’IFPB s’appliquant à tous les bâtiments « à valeur locative », le cas échéant. • Secrétaire Trésorier comptable : Le secrétaire Trésorier comptable encaisse et détient les sommes collectées, tenir la comptabilité des recettes fiscales. Il supervise avec le Maire le travail des agents de recouvrement assermentés. • La commission communale des Impôts : La commission Communale des Impôts joue un rôle clef dans la catégorisation des bâtiments au forfait, dans l’évaluation des valeurs vénales et des valeurs locatives. • Les Chefs de Fokontany : Les chefs de Fokontany sont des relais indispensables pour sensibiliser la population dans les hameaux, pour réaliser le recensement, pour contrôler les nouveaux bâtiments et les nouveaux terrains exploités, pour distribuer les avertissements et pour inciter les contribuables à payer ; la responsabilité des chefs de Fokontany est déterminante et leur engagement est essentiel. • Le représentant du centre Fiscal dont relève la commune : Il apporte une assistance technique au Maire et à son équipe tout au long de l’opération. Il est secrétaire de la commission communale des impôts. Il homologue les rôles et gère les demandes de dégrèvement formulées par les contribuables.

§2. Gestion et recouvrement des Impôts Fonciers La procédure de gestion et de recouvrement des impôts fonciers se présente comme suit (cf. tableau n° XVI).

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Tableau N°XVI : Procédures de gestion et de recouvrement

Désignation Activités Organismes Procédures de mise en œuvre responsables Impôt 1 - sensibilisation Communes 1.1 : utiliser tous les moyens de Foncier et information des communication possible et disponible (impôt contribuables (radio, affichages, banderoles, foncier sur (préparation réunion publiques, assemblées le terrain et psychologique des générales de fokonolona, porte à impôt contribuables) porte, …..) foncier sur les propriétés 2 – Préparation Communes 2.1 : Préparation matérielles et bâties) des opérations de logistiques (recrutement ou recensement désignation des agents recenseurs, formation des agents recenseurs, définition de la période de recensement, définition de zone d’intervention de chaque équipe de recensement, acquisition des moyens matériels nécessaires, confection de fiches de recensement ou des imprimés divers ou des cahiers ….)

3- Recensement Communes 3.1 : Descente sur terrain des proprement dit équipes de recensement 3.2 : Supervision des opérations de recensement

4- Réception des Communes 4.1 : Désignation d’un ou des déclarations des responsables contribuables 4.2 : Mise à disposition des contribuables des imprimés de déclaration 4.3 : Consignation des déclarations verbales dans un cahier ou un registre

5- Exploitation des Communes 5.1 : Centralisation des données de donnés de recensement recensement ou 5.2 : Confrontation des éléments des données déclarés avec les éléments recensés déclarées par les 5.3 : Saisie des données servant contribuables éléments d’imposition dans l’ordinateur en utilisant le logiciel de traitement « HETRA » 5.4 : Conservation des données, classement année par année,….

6- Etablissement Communes 6.1 : Edition des Avis d’Imposition

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de l’Avis conformément aux données d’Imposition contenues dans le logiciel « HETRA » 6.2 : Signature de l’Avis d’Imposition par un responsable chargé de l’assiette au niveau de la commune

7- Visa de l’Avis Centre Fiscal 7.1 : Vérification « un » par « un » d’Imposition, avant des Avis d’Imposition établis par la mise en communes afin d’éviter les erreurs recouvrement matérielles ou les erreurs de fond. Ce qui limite ou réduit le risque de contentieux 7.2 : Apposer le visa, la date et la signature du responsable

8- Notification de Communes 8.1 : Distribution de l’Avis l’Avis d’Imposition d’Imposition aux redevables respectifs 9- Recouvrement Communes 9.1 : Encaissement des sommes de l’impôt versées par les redevables 9.2 : Délivrance de quittance réglementaire dûment signée par le régisseur de recettes 9.3 : Mises en œuvre des actes de poursuite et des actions en recouvrement, et ce avec appui et assistance technique des services fiscaux territorialement compétent

10- Gestion des Communes 10.1 : Traitement des réclamations contentieux individuelles que ce soient gracieuses ou contentieuses portant sur l’assiette, avec appui et assistance technique des services fiscaux territorialement compétent 10.2 : Traitement des contentieux de recouvrement, avec appui et assistance technique des services fiscaux territorialement compétent

Source : Journal Officiel N°3009 du 12 décembre 200 6 Ce tableau nous indique que la gestion de recouvrement est bien organisée. Et la Commune occupe une grande place en matière d’impôt foncier.

SECTION III : LES R.R.I (Résultats Rapides à Initiatives)

Les membres des RRI ont apporté leur soutien durant la confection de ce document.

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§1. Définition : R.R.I : comme étant une occasion, voire un prétexte, pour les Maires de mobiliser et d’entraîner les acteurs potentiels en matière de fiscalité au niveau de chaque Commune vers l’achèvement d’un objectif commun ambitieux en matière de recouvrement des impôts et d’avoir ainsi une opportunité de faire des actions concrètes en faveur du développement de leur Commune respective.

§2. Mesures d’actions par jalon : Les responsables techniques sont invités à proposer les jalons clés, après on a distribué aux participants des cartons nets pour déterminer les mesures d’actions par jalons. On a essayé de les ranger et enfin de désigner des responsables :

Tableau N° XVII : Description des fonctions des autorités hiérarchiques

JALON ACTIVITÉS RESPONSABLE Le recensement a été Choix d’équipe à travailler Maire effectué Recherche Agents Maire recenseurs Formation Agents Centre Fiscal recenseurs Animations Maire Prépare l’Imprimé Secrétaire Trésorier Comptable Recensement dans le Chefs Fokontany + Agents recenseurs Fokontany pour la numérotation Faire la récapitulation Agents recenseurs Homologation a été Mettre le comité Centre Fiscal + Maire achevée d’évaluation Décision du Conseillés Président Conseil Faire le rôle (saisies et Région, Centre d’Appui au Commune, S TC impressions) Envoi de rôle au Centre Maire Fiscal Signature du Centre Fiscal Chef du Centre Fiscal

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Recouvrement a été Prise en charge rôles STC (Communes Rurales 2ème catégorie) effectué homologués Percepteur (Commune Rurale 1 ère catégorie et Commune Urbaine) Achat de Quittance STC Arrêté de l’Agent de Maire recouvrement par voie d’arrêté Communal Distribution de Chefs Fokontany l’Avertissement Régularisation des Maire tournées de recouvrement Descente dans le STC ou Percepteur Fokontany pour effectuer le recouvrement Animation pour tous pour Maire paiement d’impôt Standard de service a été Faire un affichage : STC, Maire mise en place recette, dépense, disponible Faire connaître au Maire contribuable la dépense du 68 % Faire le rapport aux Maire Région, Centre Fiscal, Trésor et percepteur principal Délibération pour Président Conseil l’utilisation du somme d’impôt Privation de service Maire Fait par an la mise à jour Agents recenseurs Source : Coach RRI Haute Matsiatra Juin 2009

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Ce tableau nous montre la responsabilité des acteurs principaux au niveau des RRI que chacun a un rôle important à jouer durant l’élaboration de l’impôt foncier.

Nous avons terminé notre première partie avec ce troisième chapitre qui nous a permis d’accéder à la deuxième partie de notre travail analyse de la relance d’impôt foncier.

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DEUXIÈME PARTIE :

ANALYSE DE LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER

Le concept sur l’impôt foncier a fait l’objet d’une controverse ; il profite à l’administration mais nuit à la population pauvre. Cette deuxième partie tente de donner la place de la fiscalité locale, de développer la relance d’impôt foncier et de démontrer la réalité de l’impôt foncier.

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CHAPITRE I : LA FISCALITÉ LOCALE

Le système fiscal malgache comporte des impôts d’Etat et des impôts locaux. L’ensemble de ces charges constitue les prélèvements obligatoires auxquels sont soumis les contribuables. Comme notre étude est cadrée dans une Commune, nous nous intéressons particulièrement aux impôts locaux. En outre parler de la fiscalité locale revient à définir et identifier les ressources fiscales de collectivités territoriales décentralisées (CTD). Ainsi, il est important de situer la Commune dans le contexte de la décentralisation avant d’entrer dans le détail de ses ressources financières et les opérations fiscales y afférentes.

SECTION I : LA COMMUNE DANS LE CONTEXTE DE LA DÉCENTRALISATION Madagascar se trouve actuellement au cœur du processus de décentralisation. La mise en place des communes depuis 1995 marquait le démarrage de ce processus. La commune est la collectivité territoriale décentralisée réellement opérationnelle à l’heure actuelle. Alors il est nécessaire de rappeler le cadre juridique de la décentralisation qui constitue logiquement le point de repère de tout débat sur la commune.

§1. Le cadre juridique de la décentralisation : La constitution modifiée du 18 septembre 1992 et la loi n°93-005 du 26 janvier 1994 portant l’orientation général de la politique de la décentralisation et constitue le cadre politico-juridique de la décentralisation. L’article 125 de la Constitution stipule à cet effet que : « les Collectivité Territoriales Décentralisées (CTD) constituent le cadre institutionnel pour la participation effective des citoyens à la gestion des affaires publiques et garantissent l’expression de leur diversité et de leur spécificité 1». À Madagascar, les trois niveaux sont la Commune, la Région et la Province autonome. Elles sont dotées de structure politique et de moyens propres pour assurer leurs ressources et fournir les services publics de base et elles jouissent de l’autonomie financière. Selon la définition constitutionnelle, la Commune est une collectivité locale décentralisée. Au même titre que la Région, elle est « une portion du territoire national dans lequel l’ensemble de ses habitants électeurs de nationalité malagasy dirige

1 Article 1 de la loi n°94-008 fixant les règles rela tives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des CTD 56 l’activité locale en vue de promouvoir le développement économique, social, sanitaire, culturel, scientifique et technologique de sa circonscription » Depuis le 26 janvier 1994, la date de promulgation de la loi n°93-005 portant orientation générale de la politique de décentralisation, un ensemble de textes législatifs et réglementaire sont venus l’éclairer et préciser. Entre autres : • La loi n°94-007 du 26 avril 1994 relative aux pouv oirs, compétences et ressources des CTD ; • La loi n°94-008 du 26 avril fixant les règles rela tives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des CTD ; • La loi n°95-005 du 21 juin 1995 relative aux budge ts des CTD ; • La loi n°2004-001 du 17 juin 2004 relative aux Rég ion ; • Le décret n°96-248 du 27 mars 1996 déterminant le titre des représentants de l’Etat auprès des CTD ; • Le décret n°96-898 du 25 septembre 1996 fixant les attributions du Maire

§2.Les compétences attribuées à la Commune La définition légale de la Commune fait déjà miroiter son rôle qui se rapporte essentiellement au développement sur tous les plans et à tous les niveaux et prenant en compte la participation de la population et la loi 94-007 en son article 15 est très explicite sur les compétences qui lui sont attribuées, ils ont trait à :

- l’identification des principaux besoins et problèmes sociaux rencontré au niveau de la Commune ; - la mise en œuvre d’opérations qui sont liées à ces besoins et problèmes ; - la définition et la réalisation des programmes d’habitat et d’équipement publics à caractère urbain ; - toutes opérations ayant trait à l’état civil, à la circonscription militaire, au recensement de la population - la réalisation et la gestion des places et marchés publics et des aires de stationnement de véhicules, et de tout autre équipement générateur de revenu comme les abattoirs et les espaces verts, etc. ; - la prévention et la lutte contre le feu de brousse - la gestion de son patrimoine propre ; - La construction et la gestion des équipements et infrastructures socio-sportifs ;

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- la mise en œuvre, à son échelon, d’action et mesures appropriées contre les calamités naturelles - la gestion du personnel relevant de son ressort, recruté directement par la CTD transféré ou mis à sa disposition par l’Etat

SECTION II : LES RESSOURCES FINANCIÈRES DE LA COMMUNE

Les ressources de la Commune, et plus généralement des CTD, sont régies par le Code Général des Impôt (CGI) et par la loi n°94- 007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des CTD. Les recettes sont constituées principalement par les impôts, les taxes, les redevances, les droits et les subventions. Les dépenses sont affectées à des dépenses de fonctionnement et des dépenses d’investissement.

§1. Quelques définitions  L’impôt est une prestation pécuniaire requise autoritairement des assujettis, selon leur faculté contributive par l’état, la collectivité territoriale et certains établissements publics à titre définitif et sans contre partie identifiable en vue de couvrir les charges publiques ou d’intervenir dans le domaine économique et sociale 1.  La taxe est un prélèvement fiscal ou impôt personnel perçu par l’Etat et les collectivités locales, dû à la jouissance, à la possession, à l’achat de certains biens ou propriété, à l’exploitation, au revenu.  La redevance est un droit payé en contrepartie de l’utilisation d’un service ou d’un domaine public ou privé.  Le droit est un somme d’argent dont le montant est déterminé, versé obligatoirement à une personne ou à un organisme ou à l’Etat.  La subvention est une somme d’argent versée par Etat

§2. Les différents prélèvements au profit de la Commune Le livre II du CGI est entièrement consacré aux impôts locaux et stipule que sont perçus au profit du budget de la Commune : - des Centimes Additionnels à la Taxe Professionnelle (CATP) qui sont perçus par la Province Autonome. Mais qu’ils peuvent être affectés au profit de la Commune ;

1 Marianne BOTOLAHY cours de Fiscalité, 3 e année gestion université de Toamasina 2006-2007 58

- l’Impôt Foncier sur les Terrains (IFT) ; - l’Impôt Foncier sur les Propriétés Bâties (IFPB) - la taxe additionnelle aux droits d’enregistrement exigible sur les mutations à titre onéreux ; - l’impôt de licence de ventes de produits alcooliques qui est un impôt provincial mais peut être affecté à la Commune par la Province Autonome ; - l’impôt de licence foraine ; - la taxe annuelle sur les appareils automatiques ; - l’impôt synthétique perçu au titre du budget général mais destiné au financement du programme d’investissements régionalisés.

Pour sa part, la loi 94-007 énumère les impôts et taxes et précise quels sont les prélèvements autorisés pour chaque niveau institutionnel. Ainsi la Commune peut prélever : - une taxe sur les cérémonies coutumières, le taux est libre (art.29 et 30) ; - une taxe sur les vélomoteurs et autres véhicules à moteur non immatriculés ; le taux est plafonné (art.31-34) ; - un endroit relatif à la circulation des animaux de l’espèce bovine, le taux est selon le cas, plafonné ou fixe (art.35-37) ; - une taxe sur les eaux minérales ; le taux est plafonné (art.38 et39) ; - une taxe sur la publicité faite à l’aide soit d’affiches, soit de panneaux réclames, soit d’enseignes lumineuses ; les taux est plafonné (art.40-44) ; - une taxe sur les appareils automatiques de jeux, à musique et instruments analogues fonctionnant dans les cafés, débits de boissons, hôtels et autres établissements ou lieux ouverts au public, le taux est libre ou plafonné (pour les billards électroniques, les appareils vidéos et le baby foot) (art 45-50) - des centimes additionnels à l’impôt foncier sur la propriété bâtie ; le taux est libre (art.56) ; - une taxe de visite et de poinçonnage des viandes, les taux est fixes (art.57-60) - une taxe de roulage ; le taux est libre (art.66) ; - une taxe et surtaxe d’eau ; le taux de la taxe est libre, même s’il est précisé que l’objectif de la taxe est de couvrir les dépenses ; le taux de la surface ne peut pas dépasser celui de la taxe (art.74).

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La Commune doit percevoir une somme suffisamment importante de ces différents impôts pour couvrir ses charges de fonctionnement et d’investissement. Des procédures doivent être appliquées pour leur recouvrement.

SECTION III : LES OPÉRATIONS FISCALES

Les recettes de la Commune sont constituées par les impôts directs et les impôts indirects.

§1. Les Impôts Directs L’impôt direct est supporté définitivement par le contribuable lui-même. Les impôts directs sont constitués essentiellement de trois principaux impôts, à savoir :  Les impôts fonciers qui sont composés de : o l’impôt foncier sur les terrains (IFT), o l’impôt foncier sur les propriétés bâties (IFPB),  La redevance de collecte et traitement des ordures ménagères ;  Les centimes additionnels à la taxe professionnelle

A. LES IMPÔTS FONCIERS L’IFT est un impôt dû à raison de la possession ou de l’occupation effective d’un terrain. Il est affecté au budget des Communes. Son montant est déterminé en fonction de l’affectation du terrain.

B. LA TAXE PROFESSIONNELLE (TP) La taxe professionnelle peut être assimilée à une autorisation d’exercice d’une profession. Elle s’applique à toute personne qui exerce une activité professionnelle ou un métier non expressément exempté par la CGI. Elle est due par année entière. Lors de la déclaration fournie par le contribuable, l’Administration calcule la TP en fonction de l’activité (nature-classe- catégorie) et des moyens d’exploitation (matériel, local). Les droits payables en matière de TP comprennent : • le Droit Fixe (DF) établi d’après le tableau A et le tableau B annexés au CGI et en fonction de la nature de l’activité, de l’effectif de la population, de la localité d’exercice et du nombre des salariés ;

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• le Droit Proportionnel (DP) qui est obtenu par l’application d’un taux spécifique à chaque nature d’activité, à la valeur locative des locaux occupé et des matériaux utilisés ; • les Centimes Additionnels d’un montant égal à 15% des droits principaux (DP+DF) ; • l’IRNS greffé qui est une somme représentative et libératoire de l’IGR pour les assujettis soumis au régime forfaitaire. L’IRNS greffé est calculé proportionnellement aux droits principaux selon les classes d’activités.

Faute de connaissance de la valeur locative des locaux et des matériaux, le DP se calcule en fonction du DF. La détermination de la TP reste approximative en raison du système de calcul très compliqué et de l’insuffisance des moyens matériels et humains de l’Administration fiscale.

§2. Les procédures d’imposition La procédure d’imposition concerne l’assiette, la liquidation, et le recouvrement des impôts. Asseoir l’impôt, c’est déterminer la matière imposable et évaluer la base de l’imposition. La liquidation consiste à appliquer le tarif et à déterminer ainsi le montant de la dette fiscale du contribuable. Le recouvrement de l’impôt consiste à faire passer l’argent de l’impôt des poches des contribuables aux coffres du Trésor : c’est l’encaissement réel de l’impôt.

A. LES PROCÉDURES D’IMPOSITION SUR LE FONCIER BATI DES COMMUNES L’assiette des impôts fonciers sur la propriété bâtie est la valeur locative des immeubles imposables. Les immeubles imposables sont : • toutes les constructions ; • les terrains à usage industriel ou commercial ; • l’outillage fixe des établissements industriels et les installations commerciales assimilées à des constructions.

La valeur locative de ces immeubles doit être déclarée chaque année par les contribuables. Toutefois, cette valeur ne doit pas être inférieure aux évaluations établies par l’administration fiscale après avis de la Commission Communale des impôts.

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La Commission Communale des Impôts est présidée par le Maire et rassemble le sous préfet, des représentants de la population, des agents techniques de la Commue et un représentant de l’administration fiscale. Elle se réunit à la demande du service de l’administration fiscale en charge de l’assiette des impôts qui lui soumet un projet d’évaluation de la base ‘imposition pour avis. Les évaluations peuvent être révisées chaque année sur proposition de la Commune. En l’absence de révision, une majoration de 5% de la base est appliquée pour une nouvelle période de 3 ans. Si besoin est, les agents de l’administration fiscale ou les agents mandatés par elles peuvent procéder à des recensements ou vérifications sur place des matières imposables. Les montants de l’IFPB sont calculés par application de taux proportionnels à la valeur locative, votés par le Conseil Communal, et dont les valeurs doivent se situer entre 2% et 5%. Une fois les valeurs locatives établies et les taux votés, l’administration fiscale élabore les rôles d’impôts 1 qu’elle doit homologuer. Au plus tard 15 jours après cette homologation, l’administration fiscale met en recouvrement les rôles, en accord avec les services du Trésor et l’ordonnateur du budget concerné. En cas de retard dans la procédure d’émission des rôles, l’administration fiscale a 3 ans pour effectuer la reprise des impôts, et c’est à compter de l’année à laquelle l’imposition est due. Le Secrétaire Trésorier Comptable est chargé du recouvrement des rôles émis. Les impôts non acquittés dans un délai de trois mois à compter du premier jour ouvrable suivant celui de la prise en charge du rôle par l’agent de recouvrement donnent lieu à des majorations. Il existe toutefois des accomplissements dans la procédure de recouvrement : - sur décision du MAIRE de la Commune concernée, les impôts fonciers dus au titre d’une année peuvent faire l’objet d’une perception par acomptes ; - par dérogation du Maire de la Commune concernée, les impôts fonciers dus au titre d’une année peuvent faire l’objet d’une perception par acomptes ; - par dérogation, le paiement peut être différé par décision des présidents du comité exécutif des Faritany de façon à tenir compte du moment où les contribuables disposent dans l’année du maximum de ressources. Toutefois, ces

1 Les rôles sont des listes de contribuables, assujettis ou imposable à une ou plusieurs catégories d’impôts et taxes 62

décisions ne peuvent avoir pour effet de reporter la date limite de paiement au-delà du 1 er novembre.

Pour effectuer le recouvrement, les Secrétaires Trésoriers Comptables (STC) s’appuient souvent sur : - les chefs de Fokontany ou sur des agents communaux1 pour la distribution des actes gratuit (phase amiable) 2 ; - des agents de poursuite « porteur de contrainte » : ces derniers sont recrutés et rémunérés par la Commune et mis à la disposition des percepteurs 3.

Si les agents percepteurs n’ont fait aucune poursuite contre un redevable retardataire pendant 3 années consécutives à partir du jour de la mise en recouvrement du rôle ils perdent leurs recours et sont déchus de tous droits et actions contre ce redevable (art. 20.01.08 du CGI).

B. L’EXONÉRATION Il convient de noter :

 Que sont exonérés de l’IFPB : - les immeubles appartenant à l’Etat, aux collectivités décentralisées et aux établissements publics affectés à un service public ou d’intérêt général - les immeubles affectés gratuitement à des œuvres gratuites à caractère social et médical, à l’enseignement et à l’exercice du culte ; - pendant 5 ans les constructions nouvelles, reconstructions et extensions.

 Que la base d’imposition est de 30% de la valeur locative pour les propriétaires occupant eux même leur immeuble en résidence principale.  Les terrains de culture sont imposés selon un tarif en ariary par hectare, voté par le Conseil Communal suivant l’utilisation du terrain : - plantation des produits d’exportation (café, canne sucre, …) - cultures vivrières ; - bois –lacs- forêts

1 Dans les faits, ces agents communaux sont les agents, de poursuite mis à la disposition du Trésor 2 Depuis le décret 2004-299, les chefs de Fokontany sont nommés et placés sous l’autorité du Maire, ce qui facilite grandement leur implication dans le recouvrement des impôts foncier 3 Ils sont facilement commissionnés par le Ministre des Finances et prêtent serment devant le Tribunal de Première Instance. 63

- pâturage- jachère ; - terrain exploitable non exploité.  Les terrains à usage autres qu’agricole situé dans le périmètre urbanisé de la Commune : l’IFT est fixé à 1% de la valeur vénale du terrain.

§3. Les impôts indirects

L’impôt indirect est supporté par le contribuable effectif . Il est acquitté par l’intermédiaire d’un redevable. Ils sont assez nombreux mais ne procurent que des recettes peu importantes. La procédure d’imposition de ces impôts est déterminée par des tarifs. Les agents de recouvrement sont différents. Le tableau ci après récapitule la nature des impôts indirects et leur mode de recouvrement.

Tableau N° XVIII: Récapitulation du mode recouvrement des Impôts indirects

NATURE DES IMPOTS MODE DE RECOUVREMENT a- Taxes sur les cérémonies Effectué par le STC de la Commune coutumières 80% affectés au budget de la Commune b- Licences de vente des 20% affecté au Budget de l’Etat boissons alcooliques Le paiement se fait auprès de l’Administration fiscale qui verse à son tour au Trésor pour le compte de la Commune c- Taxes sur les panneaux Versé en totalité aux recettes de la publicitaires Commune d- Droits et taxes sur Effectué par le STC de la Commune affichage et banderoles e- Droits et taxes sur les Paiement annuel auprès de la STC vidéos, appareils automatiques, sonorisation, billards, baby foot f- Taxes sur les Paiement durant le premier trimestre de Etablissements l’année auprès du régisseur g- Taxes de visite et de Recouvrement par le régisseur de

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poinçonnage des viandes l’abattoir h- Taxes d’abattage des STC bovins et porcins i- Droits de transit de bovidés La perception est assurée par le acheminés à pied ou par camion. percepteur accompagné de la Gendarmerie National j- Droits d’organisation de STC fêtes et spectacles k- Taxes sur les fêtes et STC manifestations diverses Source : STC CR Alakamisy Itenina 2009

Nous avons vu dans ce chapitre le contexte de décentralisation, les ressources financières et les opérations fiscales de la Commune, qui nous a permis de connaitre les grandes étapes de la relance d’impôt foncier notre deuxième chapitre.

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CHAPITRE II : LES GRANDES ÉTAPES DE LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER

Il convient d’ajouter à cette étape de mise à jour de la base fiscale. Cette étape n’entre pas directement dans le processus de la relance ; elle vient après. En effet, une fois la base fiscale actualisée, il n’est pas nécessaire de recommencer un recensement chaque année. Une mise à jour annuelle de la base fiscale est suffisante. Chacune de ces étapes est décrite dans ce chapitre

SECTION I : LES ÉTAPES A SUIVRE A LA RELANCE

§1 : Préparation, sensibilisation et information A- PRÉPARATION a- Présentation générale

Lorsque le maire a pris la décision de relancer l’impôt foncier et qu’il en a informé le conseil communal, il doit préparer l’ensemble des opérations énumérées ci avant. C’est précisément le but de l’étape de préparation, qui est en fait une étape préliminaire. Au cours de cette étape, le Maire doit : • identifier et mobiliser les acteurs ; • catégoriser la matière imposable ; • quantifier les besoins en matériel.

Les parties suivantes décrivent chacune de ces tâches.

b- Identifier et mobiliser les acteurs

Les acteurs sont les personnes qui vont jouer un rôle actif dans les opérations de relance d’impôt foncier. Le Maire doit identifier : • les membres de la Commission Communale des Impôts • les personnes relais pour informer et sensibiliser la population • l’équipe de recensement ; • le responsable de la saisie ; • les personnes pouvant assister les trésoriers communaux pour le recouvrement.

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Personnes relais pour informer et sensibiliser la population, peuvent être choisis par le maire parmi : les chefs Fokontany, les conseillers, les notables, les autorités religieuses etc. Il est important que ces personnes relais adhèrent à la relance d’impôt foncier, c'est-à-dire qu’ils soient convaincus de son utilité. Equipe de recensement est composé des agents recenseurs et des superviseurs. Agents recenseurs vont collecter les informations nécessaires auprès des propriétaires des biens fonciers (informations relatives aux terrains et propriétés bâties), varient selon les nombres de contribuable du Fokontany. Superviseurs vérifient les informations collectées par les agents recenseurs. Ils supervisent l’opération de recensement sur les territoires de leur Fokontany. Les superviseurs sont préférentiellement les chefs de Fokontany. Le Maire peut décider de piloter lui-même l’opération de recensement, ou désigner une personne assurant le rôle de superviseur général de l’opération. Saisie si la commune a accès à un ordinateur, le responsable de la saisie va intégrer les informations issues du recensement dans le logiciel HETRA. Si la commune n’a pas accès à un ordinateur, elle fera une saisie manuelle sur des fiches papier. Pour le recouvrement, les maires des communes rurales de 2 ème catégorie peuvent désigner des agents pour assister le trésorier communal en : - effectuant la distribution des avertissements ; - assurant la sensibilisation de la population pour payer les impôts ; - collectant les sommes versées par les contribuables. Pour les autres catégories de communes, les Maires sont invités à se référer à la circulaire Interministérielle 012/MEFB/MDAT du 17 novembre 2006

I. Catégorisation de la matière imposable Que faut-il catégoriser ? Il est nécessaire de catégoriser la matière imposable. Terrains : sélectionner les catégories appropriées aux communes ou peuvent être appliquées dans la commune Propriétés bâties : qui peuvent rentrer dans les systèmes forfaitaires, de celles qui font l’objet du calcul de la valeur locative. Définir chacune des catégories de forfait ; Définir, si nécessaire, des niveaux de taille à l’intérieur des catégories. Comment catégoriser ? 67

Le Maire peut d’abord rencontrer un représentant du Centre Fiscal territorialement compétent pour obtenir toutes les précisions techniques sur cette opération de catégorisation. Il peut être accompagné par des personnes de son choix, par exemple par des membres de la Commission Communale des Impôts qu’il aura préalablement désignés Le Maire peut consulter toutes les personnes ressources de son choix pour catégoriser correctement la matière imposable, soit parce que ces personnes sont compétentes techniquement, soit parce qu’elles connaissent très bien les différents types de biens fonciers sur le territoire de la Commune. Il peut donc pour cela réunir la Commission Communale des Impôts, en présence d’un représentant du Centre Fiscal s’il est disponible. Pour ce travail de repérage, la CCI n’est pas forcément au complet. Mais dans tous les cas, le choix définitif de la catégorisation doit être validé par la Commission Communale des Impôts au complet, donc en présence d’un représentant du Centre Fiscal territorialement compétent.

II. Quantification du besoin La quantification du besoin est très importante pour la prévision de la somme d’argent pour l’élaboration du travail. Quantification du besoin : • pendant la période de la sensibilisation ; • pendant le recensement ; • pendant la distribution de la tâche ; • pendant la période du recouvrement. Pour le recensement, les contribuables doivent avoir un cahier de recensement chacun : - si ces cahiers doivent être vendus aux contribuables, il calcule la somme d’argent que le superviseur (Chef Fokontany) devra lui remettre après la distribution des cahiers; - le superviseur général note dans son cahier de suivi : le nombre de cahier remis, la date de remise, le nom du Fokontany, le nom du superviseur et il le fait signer, il calcule la somme due par le superviseur lorsqu’il aura distribué tous les cahiers ;

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Le document de catégorisation : un par agent recenseur plus un par superviseur. Il transmet également les autres matériels jugés nécessaires à l’opération de recensement : stylos, badges, etc. Pendant l’opération de recensement, le superviseur général répond aux sollicitations éventuelles des superviseurs de Fokontany lorsque des problèmes graves se présentent et qu’ils ne peuvent pas être réglés aux niveaux des Fokontany. Il transmet de nouveaux cahiers de recensement et de nouveaux cahiers pour les contribuables quand cela est nécessaire. Il réceptionne les cahiers de recensement quand ils sont complets et validés par les agents de recensement aux contribuables. Il complète le cahier de suivi correspondant. Il collecte les sommes d’argent dues après vente des cahiers par les agents de recensement aux contribuables. Il complète le cahier de suivi correspondant. Lorsqu’il a tous les cahiers de recensement complets et validés, il en informe le Maire qui clôture alors l’opération de recensement.

B. SENSIBILISATION ET INFORMATION Réunion publique d’information : faire reconnaître l’objectif, la décision de l’Etat que tout l’impôt foncier est à la commune, elle doit être tenue après la phase de préparation, est dirigée par les Maire ; s’est tenue en présence effective du représentant du centre fiscal. Les principaux points suivants doivent être abordés lors de cette réunion publique d’information : - les objectifs de la relance d’impôt foncier (pour pouvoir accroître la ressource financière de la commune), inventaire des biens (terrain et propriété bâtie) existants ou situés dans les ressorts de la commune, et identification des propriétaires de ses biens. - les objectifs de recensement (pour connaître les matières imposables) - système de recouvrement Sensibilisation et réunion d’information au Fokontany La réunion de sensibilisation au niveau du Fokontany permet de toucher d’avantage des contribuables de Fokontany et de prendre plus de temps pour expliquer les objectifs de la relance d’impôt foncier.

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En plus de contribuables du Fokontany, la présence des responsables suivant s’avère nécessaire : membre commission, chef Fokontany, comité de Fokontany, agents recenseurs, quartiers mobiles, notables Le maire doit insister plus particulièrement sur l’opération de recensement au niveau de Fokontany. Notamment sur le point suivant : - rôles des agents recenseurs - méthode de remplissage de cahier de recensement - la nécessaire disponibilité et la sincérité des contribuables Le maire peut demander aux contribuables de bien vouloir se préparer au recensement.

a. L’organisation de la collecte / validation dans chaque Fokontany

Le superviseur est responsable de l’opération dans son Fokontany. Le superviseur est préférentiellement le chef du Fokontany lui-même. Il réceptionne les cahiers des contribuables et les cahiers de recensement qui lui sont remis par le superviseur général. Il organise l’opération de recensement dans son Fokontany : - il découpe son Fokontany en zones d’enquête ; - il répartit entre les agents recenseurs ces différentes zones ; - il transmet les cahiers des contribuables soit directement aux contribuables, soit aux agents recenseurs pour qu’ils les remettent aux contribuables lorsqu’ils les enquêtent ; - il distribue les cahiers de recensement aux agents recenseurs. Pendant l’opération de collecte des informations, le superviseur règle les problèmes qui peuvent se poser aux agents recenseurs. Il traite également les réclamations des contribuables qui lui parviennent, notamment s’ils souhaitent plus d’information sur l’opération en cours. Pour faciliter l’opération de collecte, le superviseur peut décider de réunir, avec les agents recenseurs, plusieurs propriétaires qui possèdent des terrains dans un même périmètre donné. Les agents recenseurs notent alors leurs déclarations et constatent sur place, en leur présence, la véracité de leurs déclarations. Si un ou plusieurs agents recenseurs ne travaillent pas correctement, il en informe le superviseur général qui peut alors les remplacer par d’autres personnes.

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Il réceptionne les cahiers de recensement quand ils sont complets, et les signes à chaque page où figure une déclaration. Il collecte le produit de la vente des cahiers aux contribuables qu’il remet ensuite au superviseur général. Il est à signaler que chaque superviseur est responsable de la bonne marche du recensement dans son Fokontany.

b. Le recueil des informations auprès des contribuables

Les agents recenseurs se déplacent et interrogent les contribuables par groupe de 2 agents. Les agents recenseurs réalisent l’enquête sur le territoire que le superviseur leur a attribué. Ils ont avec eux : - le document de catégorisation - un cahier de recensement - plusieurs cahiers du contribuable, si ces cahiers n’ont pas déjà été distribués à tous les contribuables de la zone à enquêter. Les agents recenseurs passent dans les hameaux pour interroger chaque propriétaire de bâtiments et de terrains. Ils leur demandent d’énumérer chacun de leurs terrains et chacun de leurs bâtiments. Ils constatent visuellement la véracité de leurs propos. Ils remplissent le cahier du contribuable en sa présence et lisent les informations à haute voix. Ils font signer le cahier du contribuable par le contribuable lui-même, puis le signent également. Ils recopient ces informations dans le cahier de recensement, qu’ils font signer par le contribuable et qu’ils signent eux-mêmes. Lorsqu’un cahier de recensement est complet, ils le remettent au superviseur. Ils informent le superviseur de tout problème pouvant survenir au cours du recensement

§2. Recensement et Saisie des données

A. RECENSEMENT Effectué par les superviseurs et les agents recenseurs. Le recensement est l’inventaire de la matière imposable au titre de l’IFT et de l’IFPB. 71

Identification du propriétaire des biens, ranger les biens dans l’une des six (6) catégorie pour l’IFT et dans l’une des cinq (5) catégories aux forfaits pour l’IFPB et à l’une de niveau de taille pour la propriété bâtie. La formation des agents recenseurs et des superviseurs doit avoir lieu avant le début de recensement.

a. Recrutement

Les conditions suivantes sont requises pour être agent recenseur et superviseur : - savoir lire, compter, écrire lisiblement et proprement - faire preuve de sérieux et du courtois - avoir le sens de responsabilité - apte à surmonter des situations difficiles - avoir de la maturité et du charisme Les agents recenseurs peuvent être désignés parmi : - les quartiers mobiles, - les personnels techniques de la commune, - toutes personnes présentant les compétences requises et montrant de la motivation (qu’elle soit ou non résidente dans la commune), - les Chefs de Fokontany, si toutefois il n’est pas possible de trouver des agents, car il est préférable que les Chefs de Fokontany soient les superviseurs. Les compétences des candidats peuvent être testées lors de la séance de formation. Ainsi, le Maire peut désigner plusieurs candidats et les sélectionner grâce à des tests effectués pendant la formation. Les superviseurs seront préférentiellement choisis parmi les Chefs de Fokontany parce qu’ils remplissent a priori les critères de sélection et parce qu’ils ont une bonne connaissance de leur Fokontany. Ainsi, il y a un superviseur par Fokontany qui est le chef dudit Fokontany. Si un chef de Fokontany a été désigné comme agent recenseur, un membre de l’équipe communale peut être désigné pour superviser le recensement dans ledit Fokontany.

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b. La rémunération des agents et des superviseurs

Le Maire fixe le mode de rémunération des agents recenseurs et des superviseurs. Toutefois, s’il s’agit de personnel communal ou de membres du Fokontany mobilisés pour l’opération, le recensement peut être considéré comme partie intégrante de leur travail et ne pas faire l’objet d’une rémunération mais seulement d’indemnité. Si la commune n’a pas les moyens de payer les agents et les superviseurs avant la collecte des impôts fonciers, elle peut attendre cette collecte avant de procéder au paiement. Cela peut même inciter les agents à travailler rapidement et convenablement.

c. La formation

La formation s’adresse aux agents recenseurs et aux superviseurs (chefs de Fokontany) Elle peut être faite : • lors de la réunion publique d’information ; • lors des réunions d’information / sensibilisation dans les Fokontany. La formation est organisée par le Maire ou par une personne de son choix. Tous les éléments de la formation sont présentés en détail dans le guide de recensement Son contenu peut se résumer comme suit : - information générale sur les objectifs et le déroulement de recensement ; - formation technique des agents recenseurs à partir du guide de recensement ; - application et test « sur site » de la formation théorique ; - éventuellement : sélection des candidats lors de la phase de test ; - bilan sur les difficultés rencontrées au cours du test.

Méthode de collecte et validation des informations : Le recensement est effectué par une équipe d’agents recenseurs et de superviseurs (voir schèma ci après) Agent recenseur : dresser l’inventaire des biens fonciers en se déplaçant sur tout le territoire de leur Fokontany.

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Superviseurs : vérifient les informations collectées par les agents recenseurs et règlent tous les problèmes qui peuvent survenir lors du recensement : absence de certains propriétaires, réclamations, refus de répondre aux questions, etc. Superviseur général : (le Maire ou une personne désignée par lui) est responsable de l’ensemble de l’opération pour toute la commune. Il contrôle le travail des superviseurs et réceptionne puis valide les données du recensement avant leur saisie informatique ou manuelle. Le territoire de la commune est découpé en Fokontany. Il y a une équipe d’agents recenseurs par Fokontany ; elle est encadrée par un Superviseur qui est idéalement le Chef dudit Fokontany.

Schéma n° 2 : ORGANIGRAMME DE RECENSEMENT

COMMUNE

SUPERVISEUR GÉNÉRAL

FOKONTANY1 FOKONTANY2 FOKONTANY3 FOKONTANY4

SUPERVISEUR SUPERVISEUR SUPERVISEUR SUPERVISEUR

Agents Recenseurs Agents Recenseurs Agents Recenseurs Agents Recenseurs

Source : guide de la relance de la fiscalité foncière Mars 2006 Pour collecter les informations sur les biens fonciers, les agents recenseurs vont aller interroger les propriétaires des terrains et des bâtiments situés sur le territoire de la commune.

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Le recensement repose sur un double système de déclaration des contribuables et de vérification de ces déclarations par les agents recenseurs. Pour cela, la commune distribue à chaque contribuable un cahier appelé « Cahier du contribuable » dans lequel est inscrit la totalité des biens fonciers (bâtis et non bâtis) dudit contribuable. L’agent recenseur reporte dans le cahier de recensement les biens fonciers déclarés par le contribuable, après en avoir vérifié la véracité. L’agent recenseur doit avoir identifié les propriétaires de tous les terrains et tous les bâtiments situés dans sa zone d’enquête. Si certains propriétaires ne se sont pas déclarés ou s’il n’est pas d’accord avec les déclarations d’un propriétaire, il en informe le superviseur qui fait alors sa propre enquête. L’agent recenseur doit donner une description des biens fonciers qu’il recense. Pour cela, il s’appuie sur la catégorisation des terrains et des bâtiments que la commune a élaborée. Les superviseurs contrôlent le travail effectué par les agents recenseurs. Ils signent les cahiers de recensement que les agents recenseurs lui transmettent.

B- SAISIE DES DONNÉES a. Présentation générale

L’étape de la saisie consiste à rassembler dans une base informatique ou fiche- papier (manuel) toutes les informations issues du recensement. Ces deux cas de figure sont présentés dans cette étape : • la saisie informatique (logiciel « HETRA »1) • le renseignement de fiches papier. A l’issue de cette étape, le Maire dispose de la matière imposable complète, classée par contribuable.

b- La saisie informatique sur le logiciel « HETRA »

Les données à saisir ont été préalablement validées au niveau des superviseurs (Chefs de Fokontany) puis au niveau du Maire lui-même ou du responsable du recensement qu’il aura désigné. Le Maire transmet au responsable de la saisie les cahiers remplis et visés.

1 Logiciel « Impôt » 75

Le responsable de la saisie suit les instructions du « guide de l’utilisateur » du logiciel « HETRA ». Plusieurs points importants sont à souligner :  le responsable de la saisie doit avoir préalablement paramétré le logiciel HETRA avec l’aide du représentant de l’administration fiscale, ou du CAC ou d’une personne ressource ;  le responsable de la saisie doit faire preuve d’une grande rigueur pour éviter toute erreur, sous peine de faire échouer la relance de la fiscalité foncière : toute erreur d’imposition peut décourager les contribuables et engendrer de nombreuses demandes de dégrèvement qui sont difficiles à gérer ;  le Maire (ou le responsable du recensement) doit vérifier ce qui a été ainsi ;  après la saisie, le responsable de la saisie marque le cahier pour indiquer que le traitement est fait puis classe le cahier.

c- Le renseignement de fiches papier

La saisie manuelle consiste à remplir des fiches dont des exemples de modèles sont présentés en annexe.

I. Modèle de formulaire pour l’IFT Pour l’IFT, il est important que ces modèles respectent les règles suivantes :

• Chaque ligne correspond à un contribuable qui est identifié par le numéro du cahier dans lequel figure sa déclaration ainsi que le numéro qui lui a été attribué lors du recensement ;  voir l’exemple de modèle : 1 ligne par contribuable avec le n° du cahier, le n° du contribuable, son nom et son préno m ; • La structure du tableau dépend du nombre de catégories de terrains retenues par la Commission Communal des impôts et du choix opéré pour le calcul de la surface  dans le modèle présenté, la Commission Communale des Impôts a retenu 5 catégories : les catégories 1, 2, 3,4 et 6 prévues au CGI ; • Pour les terrains dont on calcule exactement la surface, le tableau doit prévoir au moins 3 terrains par contribuable (donc au moins 3 colonnes) et on reporte dans le tableau la superficie exacte de chaque terrain, le cas échéant ;

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 dans le modèle présenté, la catégorie 1 n’a pas de niveau de taille, la catégorie 2 à 2 niveaux et les catégories 3 et 4 ont chacune 3 niveaux de taille (cf. tableau de rappel ci après) ;  dans les cases du tableau, on reporte la surface mesurée en ares ; • Pour les terrains rangés dans des « intervalles de surface », il y a autant de colonnes qu’il a d’intervalles et on reporte dans le tableau, pour chaque contribuable (donc à chaque ligne) le nombre de terrains qu’il possède dans chaque catégorie ;  dans le modèle présenté, les surfaces des terrains des catégories 2 et 4 sont rangées dans des intervalles de surface ;  les terrains de la catégorie 2 sont rangés dans 5 intervalles ;  les terrains de la catégorie 4 sont rangés dans 3 intervalles. • Pour les terrains de la catégorie 6, on renseigne la valeur vénale du terrain correspondant,  cette valeur vénale n’est pas nécessairement connue à l’issue du recensement, car il est parfois difficile de l’évaluer sans réunir la Commission Communale des Impôts ;  au cas où la valeur vénale n’est pas connue, la case est laissée blanche et devra être renseignée au cours de l’étape n° 5 : calcul de l’impôt ;  le modèle de tableau présenté prévoit jusqu’à 3 terrains de catégorie 6 par contribuable, mais il est possible de n’en prévoir qu’une seule ou aucune suivant les spécificités de chaque Commune. • Il est recommandé de faire des sous totaux pour chacune des colonnes à la fin de chaque page, et quand un cahier est entièrement reporté. Exemple : • Le contribuable RAKOTO Hery possède :  1 terrain de catégorie 1 (plantation de canne à sucre) de 6 ares ;  1 terrain de catégorie 2 (bois de superficie comprise entre 0.5 et 1 ha), donc rangé dans l’intervalle 2 ;  1 terrain de catégorie 3 (rizière) de 4 ares

II. Modèle de formulaire pour l’IFPB Pour l’IFPB, il est important que les modèles respectent les règles suivantes :

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• Chaque ligne correspond à un contribuable (propriétaire) qui est identifié par le numéro du cahier dans lequel figure sa déclaration ainsi que le numéro d’ordre qui lui a été attribué lors du recensement ;  voir l’exemple de modèle : 1 ligne par contribuable avec le n° du cahier, le n° du contribuable, son nom et son prénom ;  ces numéros doivent être les mêmes que pour l’IFT, puisque les contribuables sont consultés simultanément pour l’IFPB et pour l’IFT ;  il est fortement recommandé de classer dans le même ordre les contribuables pour l’IFT et pour l’IFPB voire de ne faire qu’un seul tableau si la place le permet ; • La structure du tableau dépend du nombre de catégories de bâtiments retenues par la Commission Communale des Impôts et du choix opéré pour le calcul de la taille ;  dans le modèle présenté, la Commission Communale des impôts a retenu les 4 catégories de l’exemple n° 1 • Pour les bâtiments classés par niveau de taille , il y a autant de colonnes qu’il y a de niveau et on reporte dans le tableau, pour chaque contribuable (donc à chaque ligne) le nombre de bâtiments qu’il possède dans chaque catégorie ;  dans le modèle présenté, la catégorie 1 n’a pas de niveau de taille, la catégorie 2 a 2 niveaux et les catégories 3 et 4 ont chacune 3 niveaux de taille ; • Pour les bâtiments pour lesquels on calcule une valeur locative , on renseigne directement la valeur locative ;  cette valeur locative n’est pas nécessairement, connue à l’issue du recensement, car il est parfois difficile de l’évaluer sans réunir la Commission Communale des Impôts ;  au cas où la valeur locative n’est pas connue, la case est laissée blanche et devra être renseignée au cours de l’étape de calcul de l’impôt  le modèle de tableau présenté prévoit jusqu’à 3 propriétés bâties rangées en valeur locative par contribuable, mais il est possible de n’en prévoir qu’une seule ou aucune suivant les Communes. • Il est recommandé de faire des sous totaux pour chacune des colonnes à la fin de chaque page, et quand un cahier est entièrement reporté.

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Un exemple ayant servi de base pour le modèle de fiche de saisie (IFPB) se présente dans ce tableau ci après ;

Tableau N° XIX : Modèle de fiche de saisie (IFPB) TAILLE Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 « petit » « moyen » « grand » Catégorie 1 Maisons en Quelque soit la taille terre torchis ou en peta-potaka Catégorie 2 Maisons en Moins de 20 20 m² ou plus brique crues m² Catégorie 3 Maisons en 2 pièces ou Entre 3 et 5 6 pièces ou briques cuites moins pièces plus Catégorie 4 Maisons en 3 pièces ou Entre 4 et 5 6 pièces ou ciment ou en moins pièces plus parpaing Source : conception personnelle Juillet 2009 • Le contribuable RAKOTO Hery possède :  1 bâtiment de catégorie 1 (maison en torchis)  1 bâtiment de catégorie 2 (maison en briques crues de moins de 20 m²) rangé dans le niveau 1 ;

§3. Calcul d’impôt, édition et homologation : A. CALCUL D’IMPÔT L’étape de calcul d’impôt a un caractère décisif puisqu’ elle inclut la validation des valeurs vénales et des valeurs locatives par la Commission Communale des Impôts et surtout la fixation des montants de forfait et des taux d’imposition par délibération du Conseil Communal. Il est à signaler que : - la valeur vénale et la valeur locative sont validées par la commission communale d’impôt - la fixation du montant de forfait et le taux d’imposition est faite par les conseillers municipaux

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- les montants forfaitaires et les taux d’imposition sont votés par le Conseil Communal.

a. Évaluation des valeurs vénales et des valeurs locatives

Cette évaluation est facultative et doit rester exceptionnelle. Elle ne s’impose que s’il existe des terrains de catégorie 6 et des bâtiments qui ont été exclus du calcul par forfait. De plus lorsque la Commission Communale des impôts a travaillé sur la catégorisation, ces terrains et ces bâtiments ont pu déjà faire l’objet d’une enquête spécifique qui a permis d’en estimer les valeurs vénales et locatives respectives. Si certaines propriétaires ont pu présenter aux agents recenseurs des preuves de paiement de loyers ou des preuves de transactions récentes qui auront été reportées dans les données recensées et validées par les superviseurs puis par le Maire. Et toutefois il reste des terrains ou des bâtiments pour lesquels les valeurs vénales ou locatives n’ont pas été évaluées, et que le Maire juge nécessaire de réunir à nouveau la Commission Communale des Impôts pour procéder à une évaluation au cas par cas, cette tâche est nécessaire.

b. Fixation des montants forfaitaires

La fixation des taux d’imposition et des montants forfaitaires pour chaque catégorie des terrains et des bâtiments est une opération délicate. Les deux (2) points suivants doivent être pris en considération et les maires doivent en tenir compte : - les besoins financiers de la commune - la capacité de payer des ménages Le taux d impositions et le montant forfaitaire validés doivent ensuite être votés par les conseillers communaux. Le taux de l’IFPB est limité par le code général des impôts aux minimales et aux maximales, dans la fourchette de 2 à 5 pourcents (il peut varier selon la loi des finances de chaque année) .La commune doit vérifier ces taux au centre fiscal territorialement compétent. Le taux de l’IFT est fixé par le code général des impôts à un pourcent (1%) de la valeur vénale. S’il dispose du logiciel « HETRA » et que la matière imposable a été entièrement saisie, il peut simuler différents niveaux de tarifs. « HETRA » calcule immédiatement le montant total d’IFT et d’IFPB correspondant.

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S’il n’a pas accès à un ordinateur, et qu’il a saisi toute la matière imposable sur les fiches papiers, il peut faire le calcul manuellement en utilisant les modèles de feuille de calcul. Ces feuilles de calcul sont construites sur la base des fiches de saisie des données de recensement décrites dans la partie de recensement de fiche papier. Le Maire peut synthétiser les montants proposés au Conseil Communal dans des tableaux simultanés

c. Vote du montant forfaitaire et de taux d’imposition

Les montants et les taux présentés par les maires sont délibérés et votés par les conseillers communaux.

B. ÉDITION ET HOMOLOGATION DU RÔLE a. Présentation générale A l’issue de l’étape n°5 (calcul de l’impôt), le Ma ire peut constituer sa « base fiscale » : il peut calculer ce que chaque contribuable doit au titre de l’IFT et de l’IFPB conformément aux taux et montants forfaitaires votés par le Conseil Communal. Il convient de distinguer, comme pour l’étape n°4 d e saisie des données, les deux cas de figure : • Édition informatique des rôles (logiciel HETRA) • Édition manuelle des rôles (Fiches papiers) b. Édition des rôles

I. Édition informatique des rôles (logiciel HETRA) Le responsable informatique : • Saisit les montants des forfaits d’IFT et d’IFPB, ainsi que les taux d’imposition de l’IFPB, s’il y a lieu ; • Edite les rôles d’impôts (liste et état récapitulatif) sur format A4 en 3 exemplaires ; • Transmet les 3 exemplaires au Maire. • Il convient là encore de se référer au guide de l’utilisateur du logiciel HETRA pour avoir tous les détails techniques sur cette opération d’édition.

II. Édition manuelle des rôles Dans le cas d’une saisie manuelle, le responsable de la saisie remplit, pour chaque contribuable. Il doit constituer la liste des rôles et les états récapitulatifs en 3 exemplaires.

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c. Homologation des rôles Le Maire transmet les 3 exemplaires des rôles au Centre Fiscal pour homologation : Le chef de Centre Fiscal remet au maire (ou à son représentant) les rôles homologués pour mise en recouvrement. Le Maire transmet ensuite les 3 exemplaires des rôles : - l’un reste au Centre Fiscal, - l’un est transmis au trésorier de la commune ; - le dernier est découpé sous forme d’avertissement pour être distribué aux contribuables.

§4 -Le recouvrement L’étape de recouvrement est l’étape ultime de la relance de la fiscalité foncier .Le recouvrement devra facile si la population adhère bien à cette relance et si le recensement se passer dans de bonnes conditions et que les résultats sont fiables. Dans le cas contraire, il risque d’être difficile. Au cours de cette étape, les différentes tâches à accomplir sont les suivants : - mettre en place une équipe dédiée au recouvrement ; - mettre en recouvrement et distribuer les avertissements à la population ; - collecter les sommes dues par voie amiable ; - se référer au Comptable Public territorialement compétent pour le recouvrement forcé.

A. MISE EN PLACE DE L’ÉQUIPE DE RECOUVREMENT Dans les communes Rurales de 2 ème catégorie Le recouvrement est assuré par le secrétaire trésorier comptable désigné ou nommé par le maire .Le maire peut désigner ou recruter des agents auxiliaires qui vont aider le secrétaire trésorier comptable à collecter les sommes dues au titre des impôts fonciers. Ces agents doivent être dotés du sens des relations humaines savoir lire et écrire. Ces agents peuvent être choisis parmi les chefs de Fokontany dans le territoire de la commune dont le nombre dépend du nombre de contribuable. Commune Rurale de la première catégorie La fonction du trésorier communal est assurée par les comptables publics (percepteurs principales). Le maire de la commune peut créer une régis de recettes dont le régisseur est nommé par lui-même ; dans ce cas le recouvrement est effectué

82 par le régisseur. La création de régis de recettes doit procéder à la délibération du conseil communal. Le régisseur de recettes n’a pas de droit au paiement de la dépense. Le comptable public est nommé par le ministre des finances. Référence de la circulaire relative à la régie de recettes : circulaire Interministérielle 012-MEFB/MDAT du 17/11/2006

B. MISE EN PLACE DE RECOUVREMENT ET DISTRIBUTION DES AVERTISSEMENTS Le Maire joue un rôle clef dans la mise en recouvrement. En principe le maire peut réunir à nouveau les contribuables pour leur rappeler les différentes étapes du recouvrement : la distribution des avertissements puis la collecte des sommes dues. Il peut aussi rappeler comment les montants des impôts à payer ont été calculés pour convaincre les contribuables de la justesse et de la cohérence du calcul. Il est bien que le maire doit afficher publiquement et périodiquement les sommes collectées et ce dans le sens de la transparence et de l’encouragement du contribuable. Si le recensement a été bien fait, et que le calcul des impôts est juste et bien compris et admis, alors le recouvrement pourra se passer dans de bonnes conditions. Le Maire doit bien veiller à mettre en confiance la population pour qu’elle accepte de payer l’impôt. La date de recouvrement est fixée par le maire en accord avec le trésorier de la commune. Le maire peut prendre en considération le moment de récolte ou campagne et la disponibilité de trésorerie de chaque ménage. Les quartiers mobiles et les chefs Fokontany peuvent assurer la distribution des avertissements et l’avis d’imposition dans les Fokontany et les hameaux. La date de mise en recouvrement doit figurer sur chaque avertissement. Le Maire adresse le rôle mis en recouvrement et les avertissements pour prise en charge par le Trésorier désigné, qui en vérifie le montant. Notons que les contribuables disposent d’un délai de 3 mois à partir de la date de prise en charge des rôles ou Avis de Paiement par l’agent de recouvrement.

C. RECOUVREMENT À L’AMIABLE : L’impôt direct émis par voie de rôle est portable ou tirable. Pour s’acquitter des sommes dues, les contribuables peuvent payer leurs impôts auprès du trésorier ou des agents auxiliaires de chaque Fokontany. Lorsque l’agent auxiliaire reçoit un règlement, il doit attester immédiatement ce règlement par

83 l’émargement de l’avertissement ou l’Avis d’Imposition. Les sommes collectées par eux seront versées au trésorier de la commune dans un délai assez court. Après le versement de l’agent auxiliaire, le secrétaire trésorier comptable délivre à chaque contribuable une quittance réglementaire qui sera remise à son titulaire à titre de preuve des paiements. La liste est établie en deux exemplaires: l’une pour le secrétaire trésorier comptable et l’autre pour l’agent auxiliaire. Normalement le recouvrement est effectué pendant une période de trois mois suivant la date de mise en recouvrement. Si certains contribuables n’ont pas encore payé leurs impôts à l’expiration du délai de trois mois, le maire et son équipe doivent chercher à le convaincre. Deux cas fréquents peuvent survenir:  le contribuable qui refuse de payer, parce qu’il n’en a pas des moyens financiers, dans ce cas, le maire peut trouver une solution à l’amiable avec le contribuable pour qu’il s’acquitte de ses impôts, soit en échelonnant les paiements, soit en repoussant exceptionnellement la date de paiement ;  le contribuable refuse de payer, parce qu’il conteste le montant de l’impôt, dans ce cas, il convient de convoquer le contribuable avec son cahier personnel et de comparer ce qui y figure avec les informations qui ont été saisies dans l’ordinateur ou dans les fiches papiers. Dans ces deux cas, les contribuables peuvent adresser une réclamation au Centre Fiscal.

D. RECOUVREMENT FORCÉ : Si toutefois certains contribuables refusent catégoriquement le paiement de leurs impôts, le maire est tenu de lancer la procédure de recouvrement forcé. Pour cela, il doit se rapprocher du comptable public territorialement compétant pour désigner un Agent porteur de contrainte qui sera commissionné par le Ministre des Finances et du Budget. L’agent porteur de contrainte applique les pénalités prévues dans le circulaire interministériel numéro 012/MEFB/MDAT du 17 /11/06. Le comptable public informera le Maire de toutes les voies de recouvrement possibles dans le cadre de la procédure de recouvrement forcé. Tous les contribuables ont la possibilité de faire une demande de remise gracieuse sur les pénalités appliquées.

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SECTION II : MISE À JOUR DE LA BASE FISCALE

Bien qu’il soit inutile de recenser chaque année la matière imposable, il faut toute fois actualiser les données y afférentes pour tenir compte des nouvelles constructions, des changements apportés sur les propriétés bâties et sur les terrains nouvellement exploités. Cette étape a donc pour objet de donner quelques pistes pour actualiser régulièrement la matière imposable et la base fiscale. Et il est bien notamment de préciser les points suivants : • Paramètres à actualiser ; • Procédures d’actualisation

§1. Les paramètres à actualiser Les paramètres à actualiser sont de plusieurs ordres :  les changements apportés sur les propriétés bâties,  les nouveaux terrains exploités,  les nouvelles propriétés bâties,  les extensions des propriétés bâties,  l’évolution de la valeur des biens. Toute modification effectuée lors de l’actualisation de la matière imposable de la base fiscale sera inscrite dans les cahiers des contribuables et dans les cahiers de recensement ainsi que dans la base informatique ou fiche papier. Il convient de noter que les paramètres sont modifiés : les montants forfaitaires et les taux d’imposition. Il est recommandé de faire voter chaque année ces paramètres par le Conseillé Communal, pour les ajuster si nécessaire en fonction des besoins budgétaires de la Commune et des capacités financières des ménages.

§2. Procédures d’actualisation L’actualisation de la base doit être automatique : • si le propriétaire déclare à la commune un changement de propriété ; • le chef Fokontany ou tout agent de la commune a repéré une nouvelle propriété non déclarée. De plus, les contribuables sont incités à tenir à jour les informations qui figurent dans la disposition de leur cahier supplémentaire pour noter les modifications. Les chefs de Fokontany doivent transmettre régulièrement ces cahiers à la commune pour

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saisie des modifications dans la base informatique ou fiche papier. Les Fokontany et la Commune peuvent exiger de chaque contribuable que celui-ci met à jour son cahier dès qu’il entreprend des démarches administratives.

SECTION III : LES RESPONSABILITÉS DU MAIRE

Le Maire joue un grand rôle en matière d’impôt foncier.

§1- Présentation générale Le Maire a un rôle central dans la relance d’impôt foncier, notamment pour chacune des étapes énumérées précédemment. Il est donc nécessaire de rappeler brièvement toutes ses responsabilités, et d’étape par étape. Il convient de rappeler ici que le Centre Fiscal territorialement compétent a un rôle de conseiller technique auprès du Maire.

§2- Préparation, Information et sensibilisation : A. PRÉPARATION Le Maire : • identifie et mobilise les acteurs ; • institue la Commission Communale des Impôts ; • catégorise la matière imposable ; • organise les achats de matériels et fournitures

B. INFORMATION ET SENSIBILISATION Le Maire : • organise une réunion publique d’information ; • organise des réunions dans les Fokontany ; • met en place la campagne de sensibilisation (affiches, messages, etc.)

§2- Recensement, Saisie des données A. RECENSEMENT Le Maire : • recrute ou désigne les agents recenseurs ; • forme les agents recenseurs et les superviseurs ; • vérifie l’avancement du recensement et valide les résultats

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B. SAISIE DES DONNÉES Le Maire : • recrute ou désigne le responsable de la saisie ; • vérifie les informations saisies.

§3- Calcul de l’impôt, Edition et homologation des rôles

A. CALCUL DE L’IMPÔT Le Maire : • évalue si nécessaire les valeurs vénales et les valeurs locatives avec la Commission Communale des Impôts ; • fixe les montants forfaitaires pour les terrains et les bâtiments et les taux d’imposition ; • fait voter ces montants et ces taux par le Conseil Communal.

B. ÉDITION ET HOMOLOGATION DES RÔLES Le Maire : • fait éditer les rôles d’impôts fonciers ; • fait homologuer les rôles par le chef de Centre Fiscal territorialement compétent. Il transmet ensuite en 3 exemplaires des rôles : l’un reste au Centre Fiscal, l’un est transmis au Trésorier de la Commune et le dernier est découpé sous forme d’avertissements pour être distribué aux contribuables.

§4- Recouvrement, mise à jour de la base fiscale A. RECOUVREMENT Le Maire : • Met en place une équipe dédiée au recouvrement, supervisée par le trésorier communal ; • Fixe la date de mise en recouvrement ; • Fait distribuer les avertissements aux contribuables ; • Fait collecter les sommes dues ; • Se réfère au Comptable Public territorialement compétent pour lancer les procédures de recouvrement forcé. Le Maire est invité à communiquer à la population les résultats du recouvrement pour garantir le maximum de transparence. 87

B. MISE À JOUR DE LA BASE FISCALE

Le Maire : • appelle les Chefs de Fokontany et les agents communaux à la vigilance pour repérer les nouvelles propriétés et toutes les modifications apportées sur les propriétés existantes ; • s’assure que le système d’actualisation mis en place fonctionne correctement ; • contrôle régulièrement la base fiscale • transmet chaque année la liste des mises à jour de la fiscale à l’autorité qui homologue les rôles. La liste doit être envoyée avant l’homologation.

Toutes ces étapes de la relance d’impôt foncier vont nous guider à la réalité des impôts fonciers qui est le dernier chapitre de cette partie.

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CHAPITRE III : LES RÉALITÉS DES IMPÔTS FONCIERS

Pour illustrer le résultat de l’impôt foncier, nous nous basons, d’une part, sur l’étude menée récemment par l’administration fiscale et d’autre part, sur les mesures prises par la Commune elle-même pour augmenter le paiement de l’impôt.

SECTION I : L’EFFORT DE FORMALISATION ENTREPRIS PAR L’ADMINISTRATION FISCALE

L’approche méthodologique est basée sur l’analyse des données recueillies auprès de Service des Contributions Directs en collaboration avec la Région et la Commune Rurale d’Alamisy Itenina. Grâce au système d’échantillonnage, l’étude consiste à préciser la technique sur le mode d’imposition et de perception par l’Administration elle-même. Dans un premier temps, l’analyse de contexte des investigations s’avère nécessaire. Ensuite, une étude récapitulative des résultats facilitera les interprétations.

§1. Précision technique sur le mode d’imposition et de perception de l’IFT/IFPB L’imposition foncière se fait en 2 étapes : • l’émission • le recouvrement. Au cours de l’étape d’émission, le Maire et son équipe doivent :  Identifier la matière imposable : - si la matière imposable est mal connue, il faut procéder au recensement de la matière imposable ; - si la matière imposable est bien connue (parce qu’elle a été correctement recensée au cours des 5 dernières années), il peut être procédé à une simple actualisation ;  Constituer la base fiscale : - pour constituer la base fiscale, il faut avoir fixé les valeurs vénales et les valeurs locatives des biens correspondants, s’il y a lieu ;  Élaborer et éditer les rôles ; - avant d’éditer les rôles, il faut avoir fait voter par le Conseil Communal les montants forfaitaires des IFT et des IFPB, ainsi que le taux des IFPB, s’il y a lieu ;  Faire homologuer les rôles par le Chef du Centre Fiscal territorialement compétent.

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- cette homologation autorise la « mise en recouvrement » des impôts fonciers. Au cours de l’étape de recouvrement, le Maire et son équipe doivent :  Distribuer les « avertissements » aux contribuables ; - les avertissements sont des papiers détachés du rôle d’impôt et précisant : le nom du contribuable et les montants des IFT et des IFPB à payer, ainsi que la date limite de paiement ;  Collecter les sommes dues ; - la collecte des sommes dues ne peut se faire que par des agents de recouvrement assermentés ;  Gérer le recouvrement contentieux. - pour cette phase délicate, le Maire peut demander l’appui du Chef d’Arrondissement et du Chef de District. - d’autres personnes recrutées par la commune. Le Maire distribue des cahiers aux agents recenseurs et aux contribuables, pour que les contribuables puissent décrire toutes les informations sur ses biens. Cahier de Recensement : c’est un cahier qui contient toutes les informations sur les biens (terrains et maisons) de chaque contribuable. Chaque agent recenseur dispose d’un cahier de recensement et c’est à partir des informations déclarées par le contribuable ou constatées sur le terrain qu’ils les remplissent. Tous les cahiers de recensement sont stockés au bureau de la commune. Cahier du contribuable : ce cahier appartient au contribuable. Il contient toutes les informations sur les biens du contribuable. Il est rempli par l’agent recenseur mais reste chez le contribuable. Commission Communale des Impôts : elle joue le même rôle que la Commission Communale des Impôts décrite à l’article 10.03.08 du CGI, mais pour les Communes Rurales de petite taille cette Commission est consultative. Elle aide le Maire à établir les bases de calcul des Impôts fonciers. La composition de la Commission est la suivante : • le Maire de la Commune ou son adjoint est le Président ; • le représentant du Centre fiscal est le Secrétaire ; • les autres membres de la Commission sont désignés par le Maire en fonction de leur compétence technique et leur connaissance des terrains et des propriétés bâties situées dans la Communes

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La forfaitisation des impôts fonciers sur la propriété bâtie (IFPB) : la Commission Communale des Impôts définit des catégories de maisons. Pour chacune de ces catégories, le montant des IFPB à payer est fixé égal à un forfait dont le montant est voté par le Conseil Communal. Homologation : l’homologation des rôles est une opération de validation par le Centre Fiscal. Elle est indispensable avant la mise en recouvrement des rôles par le Chef de Centre Fiscal. Trésorier de la commune : pour les Communes urbaines et les Communes rurales de première catégorie, le Trésorier de la Commune est un agent du Trésor (désigné par la Direction du Trésor du Ministère des Finances) qui contrôle et encaisse les recettes de la Commune versées directement par les redevables ou par les régisseurs des recettes au niveau des communes. Pour les Communes Rurales de 2 ème catégorie, le Trésorier de la Commune est nommé par le Maire et est chargé de percevoir les recettes et de payer les dépenses. Ikalamavony est la seule Commune Rurale de première catégorie dans la Région Haute Matsiatra. Valeur locative des propriétés bâties : c’est le montant du loyer de la propriété bâtie. Ce montant est évalué lors de l’opération de recensement. Il est égal au loyer réel si la maison est louée, ou si le montant de ce loyer est cohérent avec le marché locatif local. Sinon, la valeur locative est ré estimé au cours du recensement. La Commission Communale des Impôts peut être consultée pour cette évaluation. On ne calcule de valeur locative que pour les propriétés bâties qui ne rentrent pas dans les catégories de forfait. Valeur vénale : dans le cadre du calcul de l’IFT, la valeur vénale correspond au prix de vente du terrain et s’appliquent aux terrains de la 6 ème catégorie. La valeur vénale est évaluée lors de l’opération de recensement et la Commission Communale des Impôts peut être consultée pour aider à sa détermination.

SECTION II : LES MÉSURES PRISES POUR AMELIORER LE POURCENTAGE DE RECOUVREMENT D’IMPÔT FONCIER La Commune, elle aussi, a fourni des efforts pour augmenter le paiement d’impôt. Sa situation financière et l’importance de l’évasion et de la fraude fiscales l’ont incitée à prendre des mesures strictes, l’objectif étant toujours de renforcer la capacité financière et d’assurer le recouvrement optimum des recettes. L’hypothèse était que, si les ressources de la Commune augmentent suite à la réduction des activités

91 informelles, elles pourraient répondre de mieux à la mission qui lui est attribuée par la loi telle qu’elle est décrite exhaustivement dans l’article 15 de la loi 94-007 relatives aux compétences, attributions et ressources des CTD 1.

§1. La situation financière de la Commune Rurale Afin de remplir sa fonction de levier du développement, la Commune se doit d’être autonome financièrement. Elle doit détenir assez de moyens financiers propres pour pouvoir couvrir ses dépenses de fonctionnement, de réaliser des investissements répondant aux besoins de la population, d’améliorer les services publics offerts à la population et cesser de dépendre de la subvention de l’État. L’appréciation de la capacité de la Commune se fera à travers l’analyse des comptes administratifs des années 2006, 2007, 2008. Il s’agit de déceler les aptitudes qu’elle rencontre en matière budgétaire. Une présentation des comptes administratifs à travers un tableau précédera l’analyse : - connaître la situation financière de la Commune ; - confronter les réalisations par rapport aux prévisions ; - tracer les tendances de l’évolution financière ; - servir de base pour l’élaboration du budget de l’année à venir.

A. LE COMPTE ADMINISTRATIF Le compte administratif constitue le compte de résultat de fin d’exercice de la Commune. Y sont inscrits les montants prévisionnels, les réajustements ou corrections éventuels. Le compte administratif présente deux parties distinctes appelées sections : la section fonctionnement et la section investissement. Dans la section « fonctionnement » figure d’une part les recettes de fonctionnement ou les recettes ordinaires que la Commune perçoit régulièrement chaque année et d’autre part les dépenses de fonctionnement, c'est-à-dire les dépenses courantes ou permanentes. La section investissement retrace toutes les opérations d’équipement de la Commune, c'est-à-dire celles qui se traduisent par une variation du patrimoine communal. Les recettes d’investissements sont constituées généralement par des subventions d’investissement, des parts affectées aux investissements et des produits d’aliénation de terrain ; et les dépenses d’investissement par les sommes affectées à la

1 OP. cit. page 36 92

construction d’immeubles, les travaux d’infrastructures et l’achat de véhicules. L’appréciation de la capacité financière de la Commune se fera à travers l’analyse des comptes administratifs.

B.L’ÉQUILIBRE FINANCIER À TRAVERS LE COMPTE ADMINISTRATIF Le tableau suivant présente les comptes administratifs de la Commune

Tableau N°XX : Compte administratif de 2006 à 2008 en Ariary Libellé 2006 2007 2008 fonctionnement investissement fonctionnement investissement fonctionnement investissement Excédent de 6.947.810 4.145.654 1.946.613 76.437.400 10.200.825 25.398.773 la gestion précédente Recette du 21.841.700 75.832.608 30.126.083 7.543.575 94.451.030 119.363.415 01.01 au 31.12 Total 28.789.510 79.978.262 32.072.696 83.980.975 104.651.855 144.762.188 Recette Dépenses 26.842.897 3.540.862 21.871.871 58.582.202 76.935.285 37.538.828 du 01.01 au 31.12 Total 26.842.897 3.540.862 21.871.871 58.582.202 76.935.285 37.538.828 Dépenses Excédent de 1.946.613 76.437.400 10.200.825 25.398.773 27.716.570 107.223.360 la gestion Résultat de Excédentaire Excédentaire Excédentaire l’exercice 78.384.013 35.599.598 134.939.930 Source : STC et Maire de la CR Alakamisy Itenina Octobre 2009

De 2006 à 2008, la C .R. Alakamisy Itenina a réalisé des excédents de gestion, autrement dit, le total des recettes a dépassé celui des dépenses. Ces excédents sont dus aux subventions octroyées par l’État et par l’Union Européenne par le biais du programme ACORDS et par l’Inter coopération Suisse par l’intermédiaire du programme SAHA BETSILEO. En 2006, la dite Commune a bénéficié d’une somme de 62.806.700 Ar dont 13.585.000 Ar subvention de fonctionnement et 49.221.700 Ar subvention d’investissement. Ces subventions montrent d’une part que la Commune n’a pas

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encore des ressources suffisantes pour couvrir les charges de fonctionnement et /ou d’investissement d’autre part que l’État a encore participé aux charges des développements de la Commune. L’année 2007, la Commune a eu le taux de recouvrement de l’Impôt Foncier le plus élevé de Madagascar, grâce à cela, elle a pu bénéficier d’une somme de 28.252.000 Ar octroyées par l’État. Élue « Kaominina Mendrika », en 2008, elle a obtenu un subside fourni par l’Etat, de plus la collaboration avec le programme ACORDS permet la construction d’un marché à Ambalafaibato de la même Commune ainsi cette dernière a été doté des matériels informatiques par le programme SAHA BETSILEO afin de pouvoir effectuer toutes les opérations relatives à l’impôt foncier. Pour préserver ces excédents budgétaires, la Commune sensibilise les contribuables à payer les impôts régulièrement. Elle a décidé de prendre les mesures conséquentes.

§2. Les mesures prises Consciente de son incapacité à satisfaire les besoins de la population, la Commune a pris des décisions strictes en matière de recouvrement des impôts fonciers et des autres impôts et taxes constituant les recettes diverses. L’objectif est de recenser tous les terrains et tous les propriétés bâties et des les enregistrer dans les cahiers des contribuables de la Commune, tel qu’il est retracé dans l’axe 3 de son plan de développement communal. Réellement, la Commune a procédé : - au recouvrement des arriérés depuis 2003 ; - à la diffusion des rôles (Avertissements ou Avis d’Imposition) d’impôts des exercices 2006, 2007 et 2008 auprès de chaque contribuable; - à la sensibilisation des contribuables ; - à la descente sur terrain pour vérifier la véracité des déclarations des contribuables et pour identifier les nouveaux contribuables - à la régularisation des permis de construire.

Ses mesures concernent non seulement les impôts fonciers mais aussi la régularisation des permis de construire et la formalisation des opérateurs portables, etc afin d’augmenter les recettes de la Commune.

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Néanmoins, des difficultés ont été rencontrées lors des opérations de recensement. Les principaux problèmes vis à vis des contribuables sont illustrés ci- dessous : - refus d’accueil des agents recenseurs, - fortes réticences à répondre, - absence d’interlocuteur valable lors du passage des agents recenseurs, - construction sans adresse, - fausse déclaration, en particulier : sous déclaration de la valeur vénale - « occupant gratuit » au lieu de locataire, - noms et adresse des propriétaires inconnues chez les locataires

Parallèlement à ces difficultés, la Commune a tout de suite pris des mesures pour résoudre ces problèmes. Ces mesures sont : - intervention de l’agent de contrôle et / ou responsable (chefs de Fokontany et tout leader d’opinion) pour convaincre les sondés et leur expliquer la finalité de l’opération ; - relance à la radio des appels à coopérer ; - reporter à plus tard et prolonger si nécessaire la durée du recensement ; - utilisation des repères (près de, en face de, etc.) ; - vérification de la cohérence lors du traitement statistique entre les estimations de la valeur vénale parfois en contradiction avec la valeur déclarée ; - utilisation des fichiers de la Commune ou des services des impôts

Le but de la Commune à part l’augmentation des recettes de l’impôt, est de réduire les évasions et fraudes fiscales. Ces dernières sont parmi les facteurs ne permettant pas le recouvrement optimum des recettes. L’évasion et la fraude fiscales influencent négativement sur les ressources financières de la Commune. « La fraude est une infraction à la loi fiscale ayant pour but d’échapper à l’imposition ou d’en réduire les bases. L’évasion est une violation de la loi fiscale en vigueur »1

1 Lucien MEHL, Sciences et techniques fiscales, Tome 2, PUF, paris 1959.

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Les impôts fonciers nécessitent des déclarations faites par les contribuables. Ce système déclaratif favorise l’évasion fiscale par : - la minoration des valeurs ; - le non accomplissement systématique des obligations de déclaration par les contribuables - l’insuffisance des recensements fiscaux

D’après l’enquête que nous avons menée auprès de l’administration fiscale, de la Région et de quelques contribuables, les principaux facteurs de fraude et de faiblesse du consentement fiscal sont : la carence de l’Administration, la corruption, et les taux élevés des impôts. Ces pratiques comportent de graves inconvénients économiques et psychologiques :  elles sont un facteur de concurrence déloyale, elles découragent l’effort de productivité de certaines contribuables ;  elles contribuent à la dégradation du sens civique tout en créant l’inéquité des contribuables face à l’impôt.

Les impôts les plus exposés à la fraude et à l’évasion sont l’IFT et l’IFPB : les principales recettes fiscales de la Commune. Les principaux facteurs d’évasion sont :

 l’insuffisance d’information et d’éducation sur le plan fiscal,  la mentalité des contribuables,  les problèmes de communication et de présence des services fiscaux,  les déductions de montants exagérés.  l’insuffisance des moyens de l’administration,  la carence des agents due à un manque de formation,

L’évasion et la fraude fiscales réduisent la somme versée et minorent les impôts qui doivent normalement rentrer dans la caisse de la Commune. Face à tous ces problèmes, nous et les conseillés communaux ont décidée ensemble que le mode de paiement de l’impôt foncier dans la Commune soient délibérer par le conseil. La délibération du conseil a fixé comme suit les taux par catégorie des matières imposables :

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Pour l’IFT : en deux catégories Catégorie 1 : cultures maraîchères et vivrières, bois, forêts, lacs, marécages : 50 Ar/a Catégorie 2: pâturages naturels et artificiels, terrains non exploitables, terrains en jachères: 30Ar/a Pour l’IFPB : en cinq catégories : Catégorie 1 : maison saro-dravana, en terre ou en torchis : 2.000 Ar Catégorie 2 : maison en briques crues « tafo bozaka » : 3.000 Ar Catégorie 3 : maison en briques crues en tuile et en tôle : 4.000 Ar Catégorie 4 : maison en briques cuites « tafo bozaka » : 5.000 Ar Catégorie 5 : maison en briques cuites en tuile et en tôle : 7.000 Ar Le Maire désigne un régisseur de recettes par voie d’arrêté pour percevoir tous les sommes versées de l’impôt foncier, et seul cet impôt qu’il doit saisir. La pratique du taux d’imposition élevé n’est pas une bonne solution même si on veut élargir l’assiette fiscale. Selon Adam Smith, dans son célèbre ouvrage intitulé Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations publiées en 1776, « Une imposition trop élevée pourrait entraver l’industrie du peuple et le détourner de s’adonner à certaines branches de commerce ou de travail. Des contributions fiscales démesurées peuvent briser la dynamique économique, la croissance, l’emploi et la consommation. En un mot, l’impôt peut devenir anti économique »

§3. Les résultats Les résultats sont présentés sous formes de tableau et de graphe illustrant respectivement l’évolution de la recette recouvrée au niveau de la régie et le taux de recouvrement. La situation de recouvrement des impôts fonciers durant les trois dernières années se présente comme suit: Tableau n° XXI : Situation de recouvrement des impôts fonciers (montant en Ariary) ANNEE Nombre des Montant Montant Taux de Contribuables IFPB+IFT Recouvré Recouvrement [2006 – 2007[ 2306 9.519.536 7.963.092 83,65 % [2007 – 2008[ 2397 14.716.137 11.772.910 80 %

[2008 – 2009] 2400 18.579.764 4.815.037 25,91% Source : Régisseur de la Commune Janvier 2010

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Le tableau 21 fait apparaitre la situation de la somme perçu par la Commune en matière d’impôt foncier par rapport au montant des avis d’impositions distribué. De cette situation, nous essayons de démontrer que la capacité financière de la Commune dépend, dans une large mesure, d’un recouvrement des impôts dus par les contribuables. Par ailleurs, en 2006-2007 et en 2007-2008, les montants de recouvrement atteint plus de 75%, grâce à la sensibilisation des contribuables avec la collaboration du SAC, le Coach RRI et l’Administration Fiscale. Le montant des impôts foncier encaissés en 2006-2007 est affecté au financement de la construction d’un mur de soutènement du bureau de la Commune. De même la somme perçu en 2007-2008 est conçue à l’extension du CEG du chef lieu de la Commune. Par contre le taux de recouvrement et de moins de 50% en 2008-2009 à cause de la crise qui s’est passée à Madagascar. Les contribuables hésitent de payer l’impôt car la situation administrative au niveau de la Commune n’est pas stable.

Graphe n°1: Évolution de la recette recouvrée au ni veau de la régie

0,9

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0 [2006 -2007[ [2007 -2008[ [2008 -2009]

Source : conception personnelle, Janvier 2010 Le graphe présente l’évolution de la recette recouvrée au niveau de la régie durant les trois dernières années en distinguant les impôts fonciers. En effet, les recettes des impôts fonciers n’ont cessé d’augmenter en [2006-2007 [et [2007-2008[.

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Par contre en [2007-2008], on constate un changement des impôts fonciers qui a diminué par rapport aux deux années précédentes.

SECTION III : SUGGESTIONS

L’impôt foncier concerne à la fois les contribuables, l’administration fiscale, la Commune et l’Etat. Ainsi, l’augmentation de cet impôt au profit de la fiscalité locale doit faire intervenir toutes ces catégories d’acteurs. Pour les faires contribuer aux charges publiques, il conviendrait de : • sensibiliser et éduquer les contribuables sur la question fiscale ; • donner une priorité effective au recensement et à la collecte.

§1 : Sensibiliser et éduquer les contribuables sur la question fiscale L’amélioration des relations Administrations – Contribuables répond au souci de transparence, elle est donc considérée comme un élément de la stratégie d’amélioration de la performance et du consentement fiscal.

A. LE CIVISME FISCAL

L’information du public est une composante importante de la politique fiscale. Elle permet non seulement de mieux renseigner le contribuable sur les formalités à accomplir et de réduire ainsi les risques d’erreur et d’évasion mais aussi de mieux l’éduquer et lui faire accepter le système existant ou certaines réformes entreprises. L’information doit porter sur les explications relatives aux dispositions légales en vigueur avec des conseils pratiques. Une formation civique bien conduite en matière de finance publique aura sans doute des conséquences décisives sur le comportement des citoyens. L’instruction civique de la jeune génération prépare le futur citoyen et contribuable. Elle lui apprend objectivement le problème tout en lui donnant une idée de l’importance de la fiscalité dans la société. « La publication de la liste nominative des contribuables qui ont commis des infractions fiscales et douanières ainsi que des sanctions prises à leur encontre serait de nature à améliorer la transparence au sein de l’Administration fiscale ». 1

1 Olivier PAILLAUD, Faly RAKOTOMANANA, François ROUBAUD, fiscalisation du secteur informel : Revue Economie de Madagascar n°3, Octobre 1998 99

B. MOBILISATION DE LA POPULATION La mobilisation de la population a pour but de la convaincre de s’acquitter volontairement de son devoir fiscal. La pratique habituelle et efficace est la sensibilisation par intermédiaire des meetings, les émissions radiophoniques ou audiovisuelles, les affichages, etc… Les idées forces à transmettre à travers ces campagnes de sensibilisation sont 1 : • le paiement de l’impôt qui est un comportement civique positif ; • le paiement de l’impôt est justifié par l’engagement de la Commune à assurer une gestion communale transparente et par l’exigence de vérité et de justice fiscale ; • de meilleures recettes fiscales qui améliorent le niveau de vie de la population (santé, éducation, infrastructure public, salubrité,…) et les citoyens pourront être fières d’habiter une Commune plus performantes que les autres. Il est préférable que ces messages soient diffusés par des leaders d’opinion : responsable communaux, députés, responsables d’Eglise, dirigeants d’association, présidents de Fokontany, notables (Loholona) Une autre alternative est sans doute l’intégration de la population dans le rouage de l’administration fiscale. Cette intégration se manifeste par la participation de celle ci dans le processus de prise de décision et par la transparence que les responsables locaux doivent adopter pour leur faire connaître toutes les décisions prises, surtout, celles ayant des incidences financières telles que les utilisations des ressources locales.

§2 Le recensement fiscal et optimisation de la collecte

A. LE RECENSEMENT FISCAL Effectuer un recensement fiscal signifie : faire un inventaire exhaustif des matières imposables. Le recensement fiscal est autorisé par le Code Général des Impôts si le besoin se présente. Cette opération devra regrouper un grand nombre d’acteurs institutionnels et demande une large adhésion de la population : • les responsables de la Commune : le maire et les membres du bureau exécutif, le conseil communal, • le Chef de Région,

1 PAGU finance locale, page 28/96 100

• les services déconcentrés de l’Administration fiscale, • le service déconcentré du Trésor : • les chefs du Fokontany. Ces entités doivent travailler ensemble pour concevoir un plan d’action en matière de recensement fiscal, pour trouver un partenaire financier et/ou un organisme d’appui quant à mise en œuvre pour pérenniser l’efficacité des résultats. B. AMÉLIORATION DE LA COLLECTE Cette mesure consiste à permettre la rentrée effective des impôts. L’action devrait être orientée davantage sur le personnel de recouvrement. Les principaux problèmes sont relatifs à la confusion des tâches, au manque de moyens, ainsi il faut d’une part bien définir et organiser les tâches qui incombent aux agents de recouvrement de la Commune et ceux des services déconcentrés. Vu qu’ils sont insuffisants en nombre, en recruter est une alternative tout en tenant compte du budget. Il est par ailleurs de la compétence de la Commune de « gérer le personnel relevant de son ressort recruté directement par la CTD « transféré ou mis à sa disposition par l’État »1. D’autre part, il faut motiver le personnel de recouvrement. Encourager les agents à maximiser les efforts déployés à l’accomplissement de leurs missions permettra également d’éviter toutes pratiques telles que la corruption, le détournement, la falsification,… Il est possible de procéder à une allocation de prime pour le meilleur percepteur, l’allocation d’indemnité de déplacement. La dotation des agents en moyens de locomotion est bénéfique. Cela facilite leurs déplacements et assure leur sécurité ainsi que celle des fonds. En outre, il faut renforcer les compétences des élus et personnels communaux, de gros efforts doivent être menés afin de : • renforcer leurs connaissances techniques et juridiques en matière de décentralisation, en matière fiscale et budgétaire ; • élever leur capacité relationnelle et informationnelle Pour ce faire, diverses activités peuvent être entamées : • vulgarisation des textes législatifs et réglementaires sur la décentralisation et la fiscalité locale ; • atelier d’échange et de débats ; • formation en matière de développement local ;

1 Article 15 de la loi n°94-007 101

• publication de fascicules, guides, brochures. La pérennisation de ces compétences au niveau de la Commune doit être assurée par le biais du personnel permanent et stabilisé c'est-à-dire qui ne change pas avec le mandat du Maire et du Conseil.

Cette deuxième partie se termine par ce troisième chapitre qui nous montre l’effort de formalisation entrepris par l’administration puis les mesures prises pour augmenter la recette d’impôt foncier en interprétant la situation financière de la Commune Rurale et nos suggestions.

102

CONCLUSION :

Malgré les imperfections rencontrées tout au long de la réalisation de cette étude, les résultats des enquêtes menées par la Commune avec la Région Haute Matsiatra dénotent le rôle essentiel des impôts fonciers.

Au niveau de la Commune, l’impôt foncier est classé parmi les premières ressources puisqu’il assure le plus grand part dans la section des fonctionnements ainsi que des différentes charges.

Sur le plan régional, il permet d’éradiquer les problèmes d’emploi en collaboration avec le Centre Fiscal en donnant une formation pour tous les responsables effectuant toutes opérations relatives aux impôts fonciers.

Cependant, les moyens de sensibiliser et de faire appel au service de la population au versement des impôts faits par la Commune ont pu augmenter les recettes fiscales. Pourtant, le paiement des contribuables dépend de la situation Communale et National.

L’étude de la relance d’impôt foncier remplit et contribue de façon indispensable à la croissance de notre Pays. Il faudrait ainsi prendre ce relance comme partenaire efficient, l’admettre mais non pas le combattre. Cela suppose que l’on s’efforce de rechercher ou d’examiner les obstacles qui s’opposent à son réalisation et à son développement.

Cette étude sur la relance d’impôt foncier n’a pas la prétention d’être exhaustive et d’apporter à la Commune la solution clé, une panacée pour résoudre le problème de cette relance à Madagascar, mais au moins son objectif viserait à éveiller la conscience des populations ou des contribuables du pays de la nécessité de formalisation de cette relance en une relance moderne plus structuré. Cette situation serait bénéfique à la ressource financière de Madagascar, même si l’étude s’est limitée au District de Vohibato dans la Région Haute Matsiatra. L’impôt foncier reste encore un travail de longue haleine.

103

BIBLIOGRAPHIE

I- OUVRAGE GÉNÉRAUX  BARILARI André, DRAPE Robert, Lexique fiscal, Ed Dalloz, Paris, 1987.  CHAMBAS Gérard, Fiscalité et développement en Afrique subsaharienne, Ministère de la Coopération, Economica, Paris, 1994.  MTPAT / MFBP/MCAC, Séminaires sur l’organisation des collectivités locales, (Fianarantsoa, Madagascar, 15-17 avril 1996) 299 pages.  PRATS Yves, Décentralisation et développement, éd Cujas, Paris, 20 février 1973, 262 pages.

II- COURS THÉORIQUES  BOTOLAHY Marianne : « cours de fiscalité, 3 ème Année Gestion », Université de Toamasina, 2007.  HORACE Gatien : « cours de management II, 4ème Année Gestion », Université de Toamasina, 2008.  RATOVOSON Seth Arsène : « cours de management I, 3ème Année Gestion », Université de Toamasina, 2007.

III- MÉMOIRES DE MAÎTRISE RANDIMBISOA Fenomanana Njarasoa, « Impact fiscal de l’activité informel dans la Commune Urbaine de Fianarantsoa », Mémoire de maîtrise es sciences économiques, Université de Toamasina 97 pages.

104

IV- DOCUMENT, JOURNAUX ET PÉRIODIQUES  Centre fiscal « Guide pratique de l’impôt synthétique » 30 pages  Circulaire interministériel n°012 MEFB / MDAT du 1 7 novembre 2006 « Application de la loi ministériel n° 3751 / 2006 / MEFB / MDAT / 2006 portant l’élaboration de l’impôt foncier ».  Circulaire n°008 – MEFB / SG / DGI / DELF / S du 2 3 janvier 2006 « Application des dispositions fiscales de la loi n°2005 – 029 du 29 décembre 2005 portant loi des finances pour 2006  Commune Rurale d’Alakamisy Itenina « Plan de développement communal » Août 2008, 95 pages  Commune Rurale d’Alakamisy Itenina « Information sur les impôts fonciers » 50 pages  Gazetin’ny olom – pirenena « Miara – mahita », Jiona – Jolay 2006 N° 17, 30 pages.  INSTAT, Revue Economie de Madagascar n° 10, Août 2009  Journal Officiel n° 3009 du 12 Janvier 2006  Lakroan’i Madagasikara du 12 Août 2009.  MADAGASCAR / Ministère de l’Economie, des Finance et du Budget, Code Général des Impôts, Antananarivo, 2001  MADAGASCAR / MEFB / MDAT, Guide de la Relance du Fiscalité Foncière 2006, 50 pages  MADAGASCAR / MDAT, Etude de faisabilité d’un Fonds de Développement Local / Rapport provisoire, mai 2005, 125 pages.  MADAGASCAR : Secrétariat d’Etat chargé de la Décentralisation et du Développement Régional et des Communes, Diagnostic des actions d’amélioration de la fiscalité locale effectuée dans la cadre du PAGU, Rapport final, février 2005, 96 pages.  Région de la Haute Matsiatra « Plan Régional du Développement »

V - DOCUMENTS SUR L’INTERNET  http : //www.omef.mg  http : //www.la fiscalité foncière.mg  http : //www. impôt foncier. mg

105

ANNEXES

ANNEXE I : Division Courrier Modèle du cahier d’enregistrement du courrier arrive

N°d’enregi Date de provenanc N° de Date de la Nature Texte de Bureaux strement l’arriver e la correspond de la la destinatair à l’arrivé corres ance corres correspo e ponda ponda ndance nce nce 021/09 05/02/09 CR 008/09/ 03/02/09 Compte Compte SAC Alakamisy CR AI Administ administrati Itenina ratif f 2008

Modèle du cahier de transmission ou cahier d’enregistrement du courrier départ

Date Objets Destinataire Signatures 06/02/09 021 SAC

ANNEXE II : SUPPORTS DE COMMUNICATION MODÈLES D’AFFICHE ET D’ANNONCER POUR INFORMER LA POPULATION

MODELE D’AFFICHE

FILAZANA HO FAMPANDROSOANA NY TANANA MISY ANTSIKA

Misy Fanisàna ikajiana HETRAN-TRANO sy HETRAN-TANY Eto amin’ny Kaominina ______Mandritra ny volana ______Ny tompon’andraikitra

MODÈLE D’ANNONCE FILAZANA

Ilazana isika mponina eto amin’ny kaominina______fa hisy fanisàna ikajiana hetran-trano sy hetran-tany mandritra ny volana ______. Koa iangaviana isika izay voakasika amin’izany mba hidina any an-toerana na hanatona ny tompon’andraikitra ny kaominina. Izany dia atao mba ho fampandrosoana ny faritra misy antsika. Ny tompon’andraikitra

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MODÈLE D’AVERTISSEMENT N° Nom IFPB (ariary) IFT (ariary) Total Vanin’andro Observation Adresse (ariary) itakiana ny N° CIN hetra Valeur Valeur locative vénale ou Catégorie IFPB IFT

ANNEXE III : SITUATION DE RECOUVREMENT IMPÔT FONCIER

DISTRIC NOMB TITR RECOUVREMENT POUR- RESTE À POUR- T RE ES Antérie Du Cumul CENTAG RECOUVRE CENTAG AVIS EMIS ur mois E R E VOHIBA TO Sous total ISANDR A Sous total TOTAL GENERA L

ANNEXE IV : TABLEAU DE SITUATION MENSUELLE DE RECOUVREMENT

MOTANT A RECOUVREMENT RESTE À RECOUVRER CUMULE MOIS DE CUMULE RECOUVRER (Ar) ANTERIEUR (Ar) Somme Somme Cumulé Montant à recouvré avant recouvré du antérieur + recouvrer - le mois mois somme du mois cumulé POURCENTAGE 100°/° (Cumule (Mois / montant (Cumulé (Reste à antérieur / à recouvré) 100 /montant à recouvrer / montant à recouvrer) 100 montant à recouvré) 100 recouvrer) 100

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ANNEXE V

ÉTAT RECAPITULATIF DE RÔLE :

Rôle N° …..De l’EXERCICE ……MISE EN RECOUVREMENT LE …. ETABLI AU TITRE DE L’ANNEE……. FARITANY : Fianarantsoa FARITRA : Matsiatra Ambony COMMUNE RURALE :…….

IMPÔT OU TAXES MONTANT NOMBRE OBSERVATIONS D’ARTICLE IFPB IFT TOTAL DESTINATAIRES Chef de service provinciale de la - TRESORIERS REGISEURS DES coordination fiscale, certifie avoir COMMUNES (1 exemplaire) homologué et transmis ce jour sous N°….. - TRESORIERS le rôle correspondant au présent TERRITORIALEMENT état, aux destinataires ci contre. COMPTENT (1 exemplaire) A……….le,………… - CENTRE FISCAL (1 exemplaire) Le Chef de service

Le présent rôle comportant : ……………………………………………..Articles Et s’élevant à la somme de (en lettre) Ariary (en chiffre). A été homologué le……………….. et mis en recouvrement le…………………………………… En exécution des dispositions de l’article : 20.07.01 du code général des impôts. Le ministre de l’économie, des finances et du budget mande et ordonne aux comptables du trésor et à tous les agents percepteurs d’assurer le recouvrement des cotes portées au présent rôle : il enjoint aux contribuables, à leurs représentants ou ayant cause d’acquitter les sommes pour lesquelles ils sont imposés à peine d’y être par les voies de droit. Vu et pris en charge sous le N°….. A……….le ………. A…, le…………… Le Maire Par subdélégation général du Ministère de l’Economie des Finances et du Budget Monsieur le chef de service provinciale de la Coordination fiscale

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ANNEXE VI : Modèle d’avis d’imposition (Filazana fandoavan- ketra)

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ANNEXE VII

MAISON SARO- DRAVANA MAISON EN BRIQUES CUITES TAFO BOZAKA ET EN TOLE

SALLE DE CLASSE A RAJUSTER CEG MAISON EN BRIQUES CRUES EN TOLE

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LISTE DES ILLUSTRATIONS

I- Liste des tableaux

Tableau N°I : La répartition des communes dans les 7 districts ...... 11 Tableau N°II: Administration de la Commune et fonct ionnement ...... 23 Tableau N° III: Membre du bureau executif ...... 24 Tableau N° IV: Les Communes voisines ...... 25 Tableau N° V : Liste des Fokontany ...... 26 Tableau N° VI : La répartition de la population par Fokontany ...... 30 Tableau N°VII : Indicateurs démographiques de la commune ...... 31 Tableau N° VIII:Tableau de la Production annuelle d e chaque spéculation agricole ..... 32 Tableau N°IX: Le mode de culture ...... 33 Tableau N°X: Matériels agricoles ...... 34 Tableau N°XI : Localisation des principales productions ...... 34 Tableau N° XII : Principaux parasites et ravageurs ...... 34 Tableau N°XIII: Montant d’IFT de la Catégorie 2 ...... 42 Tableau N° XIV : Exemple de niveaux de taille ...... 45 Tableau N°XV : Exemple vote des montants forfaitaires d’IFPB ...... 47 Tableau N°XVI : Procédures de gestion et de recouvr ement des impôts locaux ...... 50 Tableau N° XVII : Description des fonctions des aut orités hiérarchiques ...... 52 Tableau N° XVIII: Récapitulation du mode recouvreme nt des Impôts indirects ...... 64 Tableau N°XIX : Modèle de fiche de saisie (IFPB) ...... 79 Tableau N°XX : Compte Administratif de 2006 à 2008 en Ariary...... 93 Tableau N°XXI: Situation de recouvrement des impôts fonciers ...... 97

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II- Liste des cartes Carte n°1 : La Commune Rurale d’Alakamisy Itenina ...... 27

III- Listes des Graphiques Graphe n°1 : Evolution de la recette recouvrée au n iveau de la régie ...... 98

IV- Liste des schémas Schémas n°1 : Organigramme de l’Exécutif Régional ...... 12 Schémas n°2 : Organigramme de recensement ...... 74

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TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE

LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

MÉTHODOLOGIE

INTRODUCTION ...... 8

PREMIÈRE PARTIE : LA COMMUNE RURALE D'ALAKAMISY ITENINA ET SA PRÉCISION SUR L'IMPÔT FONCIER CHAPITRE I : LA RÉGION HAUTE MATSIATRA ...... 11 SECTION I : GÉNÉRALITES SUR LA RÉGION ...... 11 §1. Historique ...... 11 §2. Objectif ...... 11 §3. Organigramme de l’exécutif régional (Région de la Haute Matsiatra) ...... 12 §4. Description de poste ...... 13 SECTION II : ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA DAGT ...... 14 §1. La réalisation de ses attributions ...... 14 A. SÉCURITÉ : ...... 15 B. ÉLECTION : ...... 15 C. STRUCTURE DÉCENTRALISÉE : ...... 15 D. GESTION DES CATASTROPHES : ...... 15 §2. Les services rattachés à la Direction de l’Administration Générale et Territoriale .... 15 A. SERVICE D’APPUI AUX COMMUNES (SAC) ...... 15 a. Attributions et responsabilités ...... 15 b. Relations fonctionnelles ...... 16 B. SERVICE DES AFFAIRES GÉNÉRALES ...... 16 a. Relations internes : ...... 16 b. Relations externes :...... 16 SECTION III : LE SERVICE DE COURRIERS ...... 17 §1. Définition : ...... 17 §2. Gestion des courriers à la Région Haute Matsiatra ...... 17 §3. Objectif de l’enregistrement ...... 17 SECTION IV : SERVICE FINANCIER ...... 18 §1. Gestion du budget général ou comptabilité publique ...... 18 §2. Procédures comptables ou opérations comptables ...... 18 §3. Différence entre budget général et budget de collectivité ...... 19 A. BUDGET GÉNÉRAL ...... 19 B. BUDGET DE LA COLLECTIVITÉ ...... 20 CHAPITRE II : LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA ...... 21 SECTION I : MONOGRAPHIE DU DISTRICT DE VOHIBATO ...... 21 §1 Lieu géographique : ...... 21 §2. Les communes rurales dans le district ...... 21 SECTION II : PRÉSENTATION GLOBALE DE LA COMMUNE RURALE D’ALAKAMISY ITENINA ...... 22 §1. Monographie ...... 22 A. HISTORIQUE ...... 22 B. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET DÉLIMITATION ADMINISTRATIVE: ...... 23 §2. Ressources naturelles ...... 28 A. LE CLIMAT : ...... 28 B. RELIEF MORPHOLOGIQUE : ...... 28 C. HYDROGRAPHIE : ...... 28

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D. OCCUPATION DU SOL : ...... 28 E. AGGLOMÉRATION ET LOTISSEMENTS ÉPARS : ...... 28 F. SAVANES HERBEUSES : ...... 28 G. TERRAIN DE REBOISEMENT : ...... 29 H. RESSOURCES MINIÈRES : ...... 29 I. AUTRES POTENTIALITÉS : ...... 29 J. CULTURES PLUVIALES ET IRRIGUÉES : ...... 29 §3. Données démographiques ou situation démographique...... 30 §4. Données économiques: ...... 31 A. AGRICULTURE: ...... 31 A. LES PROBLÈMES MAJEURS DE L’AGRICULTURE: ...... 35 B. TYPES DE LOGEMENT : ...... 35 C. PROBLÈME DE LA COMMUNE SUR LA PRODUCTION AGRICOLE : ...... 36 D. LES CULTURES DE RENTES : ...... 36 E. L’ÉXPLOITATION DES PRODUITS FORÉSTIERES : ...... 37 F. PROBLÈMES LIÉS A LA SÉCURISATION FONCIÈRE : ...... 37 CHAPITRE III : PRÉCISION SUR L’IMPÔT FONCIER ...... 38 SECTION I : L’ÉTAT DES LIEUX ET LES ENJEUX D’IMPÔT FONCIER ...... 38 §.1 L’état des lieux ...... 38 §.2 Les enjeux ...... 38 §.3- Quels sont les différents types d’impôts fonciers ? ...... 38 §.4- Quelles sont les personnes imposables ? ...... 39 §.5- Comment calculer le montant des impôts fonciers ? ...... 39 A. PRÉCISIONS SUR L’ASSIETTE ET SUR LE CALCUL DES IMPÔTS FONCIERS ...... 39 B. LES RÈGLES DE CALCUL DE L’IMPÔT FONCIER SUR LES TERRAINS (IFT) . 40 C. LA MÉTHODE DE CALCUL DE L’IFT : ...... 40 a. Généralités ...... 40 b. Evaluation de la surface des terrains ...... 41 c. Évaluation des valeurs vénales ...... 42 D. LES RÈGLES DE CALCUL DE L’IFPB ...... 42 E. LA MÉTHODE DE CALCUL DE L’IFPB ...... 43 a. Généralités ...... 43 b. Distinguer les propriétés bâties relevant du forfait de celles relevant du calcul de valeur locative ...... 43 c. Créer des catégories de forfait homogènes ...... 44 F. VOTE DU TAUX D’IFPB...... 47 SECTION II : LES PRINCIPAUX ACTEURS EN MATIÈRE D’IMPÔT FONCIER ...... 48 §1. La responsabilité de chaque acteur ...... 48 §2. Gestion et recouvrement des Impôts Fonciers ...... 49 Ce tableau nous indique que la gestion de recouvrement est bien organisée. Et la Commune occupe une grande place en matière d’impôt foncier...... 51 SECTION III : LES R.R.I (Résultats Rapides à Initiatives) ...... 51 §1. Définition : ...... 52 §2. Mesures d’actions par jalon : ...... 52

DEUXIÈME PARTIE : ANALYSE DE LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER CHAPITRE I : LA FISCALITÉ LOCALE ...... 56 SECTION I : LA COMMUNE DANS LE CONTEXTE DE LA DÉCENTRALISATION ...... 56 §1. Le cadre juridique de la décentralisation : ...... 56 §2.Les compétences attribuées à la Commune ...... 57 SECTION II : LES RESSOURCES FINANCIÈRES DE LA COMMUNE ...... 58 §1. Quelques définitions ...... 58 §2. Les différents prélèvements au profit de la Commune ...... 58 SECTION III : LES OPÉRATIONS FISCALES ...... 60 114

§1. Les Impôts Directs ...... 60 A. LES IMPÔTS FONCIERS ...... 60 B. LA TAXE PROFESSIONNELLE (TP) ...... 60 §2. Les procédures d’imposition ...... 61 A. LES PROCEDURES D’IMPOSITION SUR LE FONCIER BATI DES COMMUNES ...... 61 B. L’EXONÉRATION ...... 63 §3. Les impôts indirects ...... 64 CHAPITRE II : LES GRANDES ÉTAPES DE LA RELANCE D’IMPÔT FONCIER ...... 66 SECTION I : LES ÉTAPES A SUIVRE A LA RELANCE ...... 66 §1 : Préparation, sensibilisation et information ...... 66 A- PRÉPARATION ...... 66 a- Présentation générale ...... 66 b- Identifier et mobiliser les acteurs ...... 66 I. Catégorisation de la matière imposable ...... 67 II. Quantification du besoin ...... 68 B. SENSIBILISATION ET INFORMATION ...... 69 a. L’organisation de la collecte / validation dans chaque Fokontany ...... 70 b. Le recueil des informations auprès des contribuables ...... 71 §2. Recensement et Saisie des données ...... 71 A. RECENSEMENT ...... 71 a. Recrutement ...... 72 b. La rémunération des agents et des superviseurs ...... 73 c. La formation ...... 73 B- SAISIE DES DONNÉES ...... 75 a. Présentation générale ...... 75 b- La saisie informatique sur le logiciel « HETRA » ...... 75 c- Les renseignements de fiches papier ...... 76 I. Modèle de formulaire pour l’IFT ...... 76 II. Modèle de formulaire pour l’IFPB ...... 77 §3. Calcul d’impôt, édition et homologation : ...... 79 A. CALCUL D’IMPÔT...... 79 a. Evaluation des valeurs vénales et des valeurs locatives ...... 80 b. Fixation des montants forfaitaires ...... 80 c. Vote du montant forfaitaire et de taux d’imposition ...... 81 B. ÉDITION ET HOMOLOGATION DU RÔLE ...... 81 a. Présentation générale ...... 81 b. Edition des rôles ...... 81 I. Edition informatique des rôles (logiciel HETRA) ...... 81 II. Edition manuelle des rôles ...... 81 §4 -Le recouvrement ...... 82 A. MISE EN PLACE DE L’ÉQUIPE DE RECOUVREMENT ...... 82 B. MISE EN PLACE DE RECOUVREMENT ET DISTRIBUTION DES AVERTISSEMENTS ...... 83 C. RECOUVREMENT À L’AMIABLE : ...... 83 D. RECOUVREMENT FORCÉ : ...... 84 SECTION II : MISE A JOUR DE LA BASE FISCALE ...... 85 §1. Les paramètres à actualiser ...... 85 §2. Procédures d’actualisation ...... 85 SECTION III : LES RESPONSABILITÉS DU MAIRE ...... 86 §1- Présentation générale ...... 86 §2- Préparation, Information et sensibilisation : ...... 86 A. PRÉPARATION ...... 86 B. INFORMATION ET SENSIBILISATION ...... 86 §2- Recensement, Saisie des données ...... 86

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A. RECENSEMENT ...... 86 B. SAISIE DES DONNÉES ...... 87 §3- Calcul de l’impôt, Edition et homologation des rôles ...... 87 A. CALCUL DE L’IMPÔT ...... 87 B. ÉDITION ET HOMOLOGATION DES RÔLES ...... 87 §4- Recouvrement, mise à jour de la base fiscale ...... 87 A. RECOUVREMENT ...... 87 B. MISE À JOUR DE LA BASE FISCALE ...... 88 CHAPITRE III : LES RÉALITES DES IMPÔTS FONCIERS ...... 89 SECTION I : L’EFFORT DE FORMALISATION ENTREPRIS PAR L’ADMINISTRATION FISCALE ...... 89 §1. Précision technique sur le mode d’imposition et de perception de l’IFT/IFPB ...... 89 SECTION II : LES MÉSURES PRISES POUR AMELIORER LE POURCENTAGE DE RECOUVREMENT D’IMPÔT FONCIER ...... 91 §1. La situation financière de la Commune Rurale ...... 92 A. LE COMPTE ADMINISTRATIF ...... 92 B.L’ÉQUILIBRE FINANCIER A TRAVERS LE COMPTE ADMINISTRATIF ...... 93 §2. Les mesures prises ...... 94 §3. Les résultats ...... 97 SECTION III : SUGGESTIONS ...... 99 §1 : Sensibiliser et éduquer les contribuables sur la question fiscale ...... 99 A. LE CIVISME FISCAL ...... 99 §2 Le recensement fiscal et optimisation de la collecte ...... 100 A. LE RECENSEMENT FISCAL ...... 100 B. AMÉLIORATION DE LA COLLECTE ...... 101

CONCLUSION : ...... 103

BIBLIOGRAPHIE ...... 104

ANNEXES ...... 106

LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... 111

116