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SECAFISECAFI SociétéSociété d’expertised’expertise comptablecomptable inscriteinscrite auau TableauTableau dede l’Ordrel’Ordre dede lala régionrégion IleIle dede FranceFrance Cabinet agréé par le Ministèreinistère dudu Travail,Travail, habilitéhabilité IPRPIPRP etet membremembre dede lala FIRPSFIRPS Direction réégionalegionale IleIle dede FranceFrance 2020 ruerue MartinMartin BernardBernard 7564775647 ParisParis CedexCedex 1313 TTééll 0101 5353 6262 7070 0000 SASSAS auau capitalcapital dede 44 029029 880880 €€ 312312 938938 483483 RCSRCS ParisParis NumNumééroro dd’’identificationidentification intracommunautaireintracommunautaire FRFR 8888 312312 938938 483483 NOTE D’ANALYSE – SECAFI – SECTEUR TRANSPORTS La loi d’orientation des mobilités L’ouverture à la concurrence en Ile-de- France : de gros enjeux sociaux en suspens Février 2020 SECAFI Société d’expertise comptable inscrite au Tableau de l’Ordre de la région Ile de France Cabinet agréé par le Ministère du Travail, habilité IPRP et membre de la FIRPS Direction régionale Paris Nord Est / Bureau de Paris 20 rue Martin Bernard 75647 Paris Cedex 13 Tél 01 53 62 70 00 SAS au capital de 4 029 880 € 312 938 483 RCS Paris Numéro d’identification intracommunautaire FR 88 312 938 483 BORDEAUX LILLE LYON MARSEILLE METZ MONTPELLIER NANTES PARIS TOULOUSE www.secafi.com L’ouverture à la concurrence en Ile-de-France : enjeux sociaux 1. Contexte : Un schéma d’ouverture progressif à la concurrence des transports en Ile-de France entre 2019 et 2040, selon les modes de transports 6 2. Les dispositions de la LOM relatives à l'ouverture à la concurrence des transports en Ile-de-France 10 3. Les modalités sociales prévues dans le cadre de l'ouverture à la concurrence 14 4. Les conséquences identifiées et les difficultés sociales soulevées 19 2 L’ouverture à la concurrence en Ile-de-France : enjeux sociaux SYNTHÈSE Les conditions sociales de l’ouverture à la concurrence en Ile-de France : un projet à hauts risques Le gouvernement a choisi d’inclure dans la LOM un volet spécifique aux conditions d’ouverture à la concurrence des transports de voyageurs en Ile-de-France, dont les modalités de mise en œuvre, pour la plupart, seront prises par décret. La LOM prévoit notamment : La confirmation des échéances d’ouverture à la concurrence des modes de transport exploités par la RATP dans le cadre des politiques de libéralisation engagées antérieurement. A cela s’ajouterait la possibilité pour la RATP d’exploiter en Ile-de-France des réseaux par le biais de filiales. L’introduction de l’ART (Autorité de Régulation des Transports, ex-ARAFER) en tant que régulateur concernant le gestionnaire d’infrastructures sur le territoire « historique » de la RATP et le gestionnaire d’infrastructures du Grand Paris, dont la RATP aura le monopole. Les conditions sociales et les modalités de mise en œuvre afférentes à l’ouverture à la concurrence du réseau francilien de surface aujourd’hui exploité par la RATP et des opérateurs privés. Soulignons, en particulier : L’instauration par décret d’un cadre social commun qui régirait la durée du travail, de repos et les conditions de travail pour l’ensemble des salariés des entreprises de transport public urbain en Ile de France. Ce cadre pourrait comprendre de possibles dispositions particulières pour les entreprises et les salariés opérant sur Paris et les départements de la première couronne au regard « des contraintes spécifiques d’exploitation ». L’extension de la Convention collective des transports urbains aux salariés des activités bus et autobus de la RATP, avec la mise en place possible, au travers d’avenants, de dispositions particulières pour Paris et les trois départements de la petite couronne. Le transfert obligatoire des salariés de la RATP aux nouveaux exploitants, dont les modalités de mise en œuvre seront définies par décret. Les salariés qui refuseraient seront licenciés avec une indemnité qui sera fixée par décret et qui ne pourrait être supérieure à celle prévue par le Code du travail en cas de licenciement. 3 L’ouverture à la concurrence en Ile-de-France : enjeux sociaux La LOM renvoie la définition des modalités concrètes de transferts des personnels opérant aujourd’hui sur le réseau OPTILE à des négociations au niveau des deux branches concernées : les transports urbains et le transport routier. La loi autorise la conclusion d’accords de branche qui prévoient des transferts obligatoires, mais pour les seuls salariés affectés exclusivement ou essentiellement aux activités transférées. Il n’est pas prévu que l’Etat puisse agir par décret si aucun accord n’est signé. A noter : la formulation de la loi permet aux branches de décider de transferts obligatoires de salariés, suite à un changement d’opérateur, sur un périmètre qui va au-delà du territoire de la région Ile-de-France, et les accords prévus par la loi peuvent potentiellement concerner tous le territoire national. Cette formulation est très peu protectrice pour les salariés sédentaires et autres que conducteurs, qui ne sont pas, par définition, affectés à des lignes. En l’état actuel, l’article L. 1224-1 ne s’appliquera que dans de très rares cas sur les transferts qui vont avoir lieu en Ile de France. Les employeurs ne seront pas, dans une bonne partie des cas, obligés de proposer un poste aux salariés en place et ceux-ci ne seront pas tenus d’accepter d’éventuelles propositions. Dans les premiers appels d’offre qu’il a lancés, Ile de France Mobilités demande aux candidats de s’engager à proposer une reprise des salariés affectés à titre essentiel à l’activité transférée et qui y sont indispensables. Pour les salariés dépendant de la convention interurbains, ceci n’apporte pas plus de garanties que celles, limitées, offertes actuellement par la convention collective. Ce projet de loi soulève de nombreuses questions sociales sur le périmètre propre à la RATP, mais aussi pour les salariés des entreprises du réseau OPTILE. Le cadre prévu fait peser des risques importants du point de vue des salariés et sur le climat social avec les risques induits pour les usagers en cas de conflit au moment où se produira la mise en œuvre des décrets et de l’ouverture à la concurrence : Le cadre fixé aux futurs décrets apparaît sur certains points, en l’état actuel, très éloigné de ce que garantit aujourd’hui le Code du travail, voire les dispositions fixées par l’Union européenne, et ne garantirait pas du tout des règles et un statut social de « haut niveau ». Ce projet, via l’application de la convention du transport urbain aux activités autobus de la RATP, oriente vers un éclatement de son cadre social. Le redécoupage opérationnel des futurs contrats des réseaux OPTILE, réduit sur 40 contrats portant sur de nouveaux périmètres, tel qu’il est annoncé aujourd’hui par Ile-de-France Mobilités, génèrera un changement, pour la totalité des salariés des opérateurs privés concernés, d’employeur et, pour une part, de groupe d’appartenance. Cela aura des impacts sociaux potentiellement très importants avec le risque de garanties sociales moins disantes pour les salariés. Eviter ces risques suppose que soit mis en place un cadre légal et contractuel collectif, sécurisant et de haut niveau pour les salariés. 4 L’ouverture à la concurrence en Ile-de-France : enjeux sociaux Liste des principales mesures de la LOM relatives à l’ouverture à la concurrence en Ile-de-France Sujets Art. Loi Contenu Adaptation du périmètre d’intervention du Groupe de Protection et de Sécurisation des Réseaux (GPSR) de la RATP dans le cadre de l’ouverture à la concurrence du transport public en Ile-de-France. Ouverture de la possibilité à faire réaliser des contrôles par les Sûreté Art. 120 agents d’opérateurs de transports sous-traitants. L’Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires et Routières (ARAFER) rendra annuellement un « avis conforme » sur la tarification des prestations de la sûreté réalisées par GPSR. Cadre légal confirmant l’ouverture à la concurrence des transports en Ile-de-France pour la RATP. Ouverture concurrence des Le projet permet à la RATP d’exploiter des activités d’infrastructures Art. transports de voyageurs en ou d’exploitation de transports via des filiales en Ile-de-France, et 150 à 157 Ile-de-France non plus seulement en direct via la Régie RATP, comme cela était jusqu’à aujourd’hui. Extension des missions qu’exerce aujourd’hui l’ARAFER au périmètre des transports publics urbains en Ile-de-France Cadre fixant les règles sociales de l’ouverture à la concurrence avec, notamment : - Les conditions de transferts automatiques des salariés de la RATP en cas de changement d’opérateur de transport et les garanties sociales apportées aux salariés. - Décret à venir sur l’indemnité liée à la rupture du contrat de travail pour les salariés de la RATP qui refuseraient un transfert. Cadre social de l’ouverture à - Décret à venir sur le temps de travail et de repos et sur certains la concurrence des transports Art. 158 éléments d‘organisation du temps de travail et de congés, pour les de voyageurs en Ile-de- activités autobus et autocar de la RATP et des autres entreprises de France transport public urbain en Ile-de-France. - Application de la convention collective Transports Urbains aux activités autobus de la RATP. - Le renvoi à des accords de branche transport routier de voyageurs, ou transport urbain de voyageurs, pour tout ce qui relève du transfert des salariés en cas de changement d’opérateur sur les réseaux OPTILE. Les branches sont également autorisées à prendre en la matière des dispositions ayant une portée sur tout le territoire national. 5 L’ouverture à la concurrence en Ile-de-France : enjeux sociaux L’ouverture à la concurrence en Ile-de-France confirmée : de gros enjeux sociaux en suspens 1 - Contexte : Un schéma d’ouverture progressif à la concurrence des transports en Ile-de France entre 2019 et 2040, selon les modes de transports Le règlement européen d’Obligation du Service Public (OSP) du 23 octobre 2007 et sa transposition en droit français, au travers de la loi ORTF du 8 décembre 2009 prévoient et définissent l’ouverture progressive à la concurrence en Ile-de-France : Des services conventionnés Transilien et RER, aujourd’hui exploités SNCF Voyageurs.