Monsieur De Pourceaugnac Comédie-Ballet De Molière/Lully
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Compagnie Sandrine Anglade 4, avenue Antoine Quinson, 94300 Vincennes Tél. : 08 79 28 01 94 / Fax : 01 58 64 20 70 / Mél : [email protected] Dossier artistique Monsieur de Pourceaugnac comédie-ballet de Molière/Lully Mise en scène, Sandrine Anglade Scénographie et costumes, Claude Chestier Lumières, Eric Blosse Travail chorégraphique, Pascaline Verrier Maquillage, Catherine Saint-Sever Assistante à la mise en scène, Sandrine Pitarque « Nous lui jouerons tant de pièces, nous lui ferons tant de niches sur niches, que nous renvoyerons à Limoges Monsieur de Pourceaugnac » (Nérine, I,1) Création à Limoges 7 novembre 2006 à lʼOpéra Théâtre – Grand théâtre municipal de Limoges 16 et 17 novembre 2006 au Centre dramatique national de Limoges - Théâtre de lʼUnion En tournée de novembre 2006 à février 2007 Production : Compagnie Sandrine Anglade, Maison de la Culture de Loire-Atlantique, Opéra Théâtre- grand théâtre municipal de Limoges, Théâtre de lʼUnion-Centre Dramatique National du Limousin, Ferme de Villefavard en Limousin (pour la résidence de création), Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en île de France). Avec le soutien de la Ville de Vincennes. Avec lʼaide du Conseil général du Val de Marne et de la SPEDIDAM Production déléguée : Compagnie Sandrine Anglade. Remerciements au conservatoire de la ville de Vincennes, à Dominique Racle, Pierrette Chastel, Annie Marandin, Laurent Rey et au Théâtre du Châtelet. Administration/production : Alain Rauline, tél. : 06 62 15 29 02 / Jérôme Broggini tél. : 06 70 92 57 37 Distribution 16 interprètes sur le plateau Les musiciens jouent sans partition et sont totalement intégrés au jeu scénique Nathalie Nerval Monsieur de Pourceaugnac Athina Axiotou Nérine Liviu Badiu Sbrigani Marco Horvat, baryton et théorbe, guitare paysan, médecin, exempt Yuki Koike, violons apothicaire, médecin, suisse Daniel Laloux Oronte Peter de Laurentiis, ténor premier médecin en alternance, suisse François Lazarevitch, flûtes, cornemuses paysan, médecin, suisse Katia Medici Julie Thomas de Pierrefeu, viole de gambe paysan, médecin, suisse Stéphanie Paulet, violon paysan, médecin, suisse Olga Pitarch, soprano Lucette (en alternance) Marc Proulx Eraste Atsushi Sakaï, viole de gambe paysan, médecin, suisse Kanako Sakaï, clavecin apothicaire, médecin, suisse Chantal Santon, soprano Lucette (en alternance) Reinhild Waldeck, harpe, viole de gambe, flûtes paysan, médecin, suisse ÉQUIPE TECHNIQUE Régisseur général de la tournée : Gérard Massin Régisseur lumières : Jérôme Jousseaume Habilleuses : Pilar Leroi-Ballester et Elisa Charbon-Provin Réalisation des décors et costumes : Ateliers du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin. -2- 2 Calendrier des représentations (détails en page 14) Création à Limoges en novembre 2006 (à l’opéra et au Centre Dramatique National) 38 représentations et 3 « concerts de théâtre* » À Limoges 6 novembre 2006 : Avant-première scolaire au Grand Théâtre - Opéra de Limoges 7 novembre : Première au Grand Théâtre – Opéra de Limoges 14 novembre : « concert de théâtre » à la Ferme de Villefavart en Limousin 16 et 17 novembre : Théâtre de l’Union – CDN du Limousin, Limoges En région Du 1er au 12 décembre : Espace 44 - Maison de la Culture de Loire-Atlantique, Nantes 15 décembre : Le Trident - Scène Nationale, Cherbourg 5 et 6 janvier 2007 : Opéra – Théâtre de Metz 11 et 12 janvier : Théâtre - Scène Nationale, Angoulême 1er février : « Concert de théâtre » aux éditions Actes Sud (chapelle du Méjean), Arles 2 et 3 février : Théâtre de la Passerelle, Gap 6 et 7 février : Théâtre de Nîmes 23, 24, 25 février : Théâtre – Scène Nationale, Arras En île de France 20 décembre : Théâtre de Cachan 22 décembre : Théâtre Paul Eluard, Choisy 16 janvier 2007 : Théâtre Louis Aragon - Espace André Malraux, Tremblay en France 19 janvier : Théâtre de Longjumeau 23, 24 janvier : Scène Watteau, Nogent sur Marne 25 janvier : «Concert de théâtre » (Auditorium Jean-Pierre Miquel – Cœur de Ville), Vincennes 26, 27 janvier : Théâtre - Scène Nationale, Saint Quentin en Yvelines 10, 11 février : Théâtre Jean Vilar, Suresnes 15, 16 février : Théâtre 95 - L’Apostrophe - Scène Nationale, Cergy Pontoise * le « concert de théâtre » est une version concertante du spectacle, présenté sans décor, avec quelques costumes, et réservée, de façon exceptionnelle à des lieux partenaires qui ont soutenu le projet et dont les salles n’ont ni les moyens techniques, ni le financement nécessaire pour accueillir la « version scénique » du spectacle. -3- 3 Monsieur de Pourceaugnac de Molière et Lully Une troupe de musiciens-acteurs-danseurs de haute-volée Notre projet est fondamentalement un projet de troupe, autour d’une forme, « la comédie-ballet », théâtre- musique, théâtre-danse, qui ne veut en rien tendre vers une reconstitution historique. Nous souhaitons l’inscrire dans notre temps, user de nos réflexions et de nos perceptions d’aujourd’hui (dramaturgiques, scénographiques, musicales). Notre envie est de renouer avec l’esprit d’extrême ouverture, de liberté, la part d’improvisation (musicale et théâtrale) qui prévalaient au temps de Molière et Lully à ce type de spectacle. C’est le travail d’une troupe donc, d’un compagnonnage artistique qu’il nous intéresse d’interroger, afin de rendre perméables et partenaires des mondes souvent isolés aujourd’hui dans leur pratique : celui des acteurs, des musiciens, des chanteurs, des danseurs et des circassiens. Créer ensemble un « objet », une forme singulière. Pour ce faire, les musiciens joueront sans partition et l’ensemble des artistes aura travaillé pendant plus d’un an, lors d’ateliers de préparation réguliers afin de tendre vers une homogénéité du discours scénique. À Limoges Donner du sens aussi à la production en fédérant des maisons de théâtres et des maisons d’opéras autour d’un projet sans frontières, autant théâtral que musical. Partir sur les pas de Monsieur de Pourceaugnac en initiant le spectacle à Limoges (puisque le personnage vient de cette province), jouant d’un parcours dans le limousin (de la Ferme de Villefavard, à l’Opéra de Limoges, en passant par le Centre Dramatique National de cette même ville). Une autre manière de réunion. Le spectacle a nécessité deux ans et demi de montage de production, et la jeune compagnie a tenu à en assumer la production déléguée. Un Misanthrope à l’envers Dans Monsieur de Pourceaugnac, sous le trait de la farce cynique, se donne à voir la société de faux- semblants dénoncée par Alceste. Tous les personnages qui jouent à construire une « pièce » autour du pauvre limousin, qui est plus un mélancolique qu’un vrai naïf, s’aventurent dans une course folle, où la dextérité du langage (dialecte, syntaxe, lexique scientifique…) s’exacerbe dans la musique qui ne prend jamais la forme d’ « intermèdes ». Le texte parlé, le chant, la musique, et la danse s’enchevêtrent toujours et participent de l’ « inquiétante étrangeté » de la pièce. Mécanique infernale, toujours drôle et grinçante, à l’image d’un rêve ou d’un cauchemar. Au-delà du prétexte à rire du bourgeois limousin débarquant à Paris, la pièce renvoie à un enjeu qui peut paraître simple : transformer un homme, Monsieur de Pourceaugnac en personnage d’une pièce qu’il ne connaît pas. Mise en scène et en musique par Eraste, cette machination n’est qu’un jeu de faux-semblants, de miroirs, qui vise à réduire Monsieur de Pourceaugnac à l’hébétude puis au silence. Lui qui se disait être avocat en perd aussi ses mots. Cette mue langagière joue alors comme dévoilement, et révélation d’un autre soi-même. -4- 4 Un acteur ? Nathalie Nerval Le seul choix que fait Monsieur de Pourceaugnac, à qui pendant plus d’une heure est retiré son libre-arbitre, est de s’habiller en femme pour fuir ses assaillants. Travestissement ? J’y ai vu plutôt un dévoilement : du personnage à la personne, je lis cette histoire comme une métaphore de l’acteur tout comme la pièce joue du théâtre dans le théâtre. L’élégance aussi de la musique de Lully impose d’ouvrir les portes aux mystères de la nuit et de la poésie. C’est pourquoi j’ai demandé à Nathalie Nerval, qui vient de fêter ses 80 ans, d’interpréter ce barbon naïf et mélancolique, qui devient femme. Nathalie portera sur scène cette immense culture de théâtre qui est la sienne (de Vilar à la Comédie- Française), et fera chanter ce texte de Molière face à de jeunes artistes principalement étrangers, jouant donc de leur accent. Seule en costume d’époque, elle est le théâtre. Venant d’ailleurs, de Limoges, ou du XVIIe siècle, elle regarde, avec toute sa générosité, le monde comme il court, trop élégant pour être honnête. Sandrine Anglade -5- 5 La comédie-ballet comme expérience Théâtre-musique, de la parole aux chants Le spectacle est fondateur du projet artistique de la compagnie : interroger toutes les formes de théâtre (au sens large) qui touchent la musique, concevoir le texte théâtral comme une partition musicale, travailler le langage dans sa tension vers le chant, questionner cet « entre-deux » de la parole et du chant qui touche quelque part la question de l’origine du théâtre comme expression d’une identité pleine, fluide, et organique. Cette recherche d’un théâtre-musique, « de la parole aux chants » se définit ainsi, comme l’illustre Monsieur de Pourceaugnac, dans la nécessité de s’ouvrir à des formes plurielles et hétérogènes : découvrir et faire travailler ensemble des savoirs différents. La troupe avec laquelle partager notre projet se conçoit donc comme protéiforme : acteurs, chanteurs, danseurs, acrobates … cette rencontre surgit comme nécessaire. Non pas une troupe « fourre- tout », mais un désir très rigoureux de débordement, de subversion des frontières. Projet scénographique Un lit, celui du vieil Oronte, qui se prolonge en table. Table du banquet de mariage, celui de Julie avec le bourgeois limousin, dont se font écho les costumes reproduisant à l’infini le fantasme de la robe de mariée. Table du banquet de chasse, celle après laquelle fut créée, en 1669, à Chambord, Monsieur de Pourceaugnac.