MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ------UNIVERSITE DE TOLIARA ------FACULTE DES LETTRES ET DES Mianara tsy ho SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES tahafin’anaka ! ------DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE

CONTRIBUTION A L’ETUDE

MONOGRAPHIQUE DU DISTRICT DE

BEFANDRIANA -NORD

Mémoire de Maîtrise Présenté par : NGONINA Biomphal

Sous la direction de: Dr JAOFETRA Tsimihato Maître de conférences à l’Université de Toliara 18 Juin 2010

Année universitaire 2008-2009

SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE : LES MILIEUX PHYSIQUES ET LES MILIEUX HUMAINS

CHAPITRE I : LES MILIEUX PHYSIQUES

CHAPITRE II : LES MILIEUX HUMAINS

DEUXIEME PARTIE : LES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES ET LES ACTIVITES ECONOMIQUES

CHAPITRE III : LES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES

CHAPITRE IV : LES ACTIVITES ECONOMIQUES

TROISIEME PARTIE : LES PRINCIPAUX PROBLEMES ET PERSPECTIVES DU DISTRICT

CHAPITRE V : LES PRINCIPAUX PROBLEMES

CHAPITRE VI : PERSPECTIVES ET AMELIORATION DE BEFANDRIANA-NORD

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AVANT PROPOS

Ce mémoire est d’une part entrepris en vue d’obtenir le diplôme de maitrise en filière géographie à la faculté des lettres et des sciences humaines et sociales à l’université de Tuléar. Il s’intitule « La contribution à l’étude monographique du district de Befandriana-Nord ». Nous avons effectué des enquêtes dans ce district entre les mois de décembre 2007 et mai 2008. En réalisant ce travail, nous avons affronté plusieurs difficultés, dont les problèmes des distances entre les différentes localités visitées, des moyens de transport en saison de pluie où les routes secondaires qui relient les communes rurales et la commune urbaine sont impraticables aux véhicules ; les difficultés d’avoir des audiences auprès des responsables, qui sont souvent absents de leurs bureaux. Ce devoir a pu être réalisé grâce à la précieuse contribution de plusieurs personnes et responsables des différents services administratifs de Befandriana-Nord. Au cours de ce travail, ils nous ont apporté confiance, sollicitude, gentillesse, dévouement, conseil et enseignement. Nos remerciements vont d’abord à tous les enseignants de l’université de Tuléar qui ont assuré notre formation en géographie depuis notre première année d’étude à l’université. Ensuite, nos remerciements sont chaleureusement adressés à notre aimable professeur encadreur Monsieur JAOFETRA Tsimihato, Maître de conférences à l’université de Tuléar qui a bien voulu nous encadrer pour la réalisation de ce travail. Nous sommes profondément reconnaissants aux patriarches et communautés du district de Befandriana-Nord, qui ont su nous faire aimer et vivre la vie dans le monde rural et surtout de nous procéder les renseignements indispensables à la mise au point du présent devoir. Merci également aux responsables de services locaux comme les chefs de quartier, les maires du district qui nous ont toujours réservé un excellent accueil et nous ont appuyé moralement face à des problèmes sur terrain. Nos vifs remerciements sont adressés aux personnels médicaux et enseignements locaux qui nous ont donné leur confiance en acceptant de s’entretenir avec nous. Nous tenons à remercier particulièrement Monsieur AMBENTSANDRY Eston qui a donnée l’ordinateur, Mademoiselle HERISOA Vesay Evelyne qui nous a aidé à la saisie du travail et la famille BEMANAJA Etienne qui nous ont soutenu moralement. Nous nous excusons de ne pouvoir citer toutes les personnes qui nous ont obligeamment prêté leur concours, nous leur dédions ce mémoire, en témoignage de gratitude.

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Nos éternelles reconnaissances que des mots ne peuvent les exprimer, sont destinées aux membres de ma famille : nos parents surtout, nos frères et nos sœurs pour le soutien et les renforts qui nous ont donnés les forces et les courages d’affronter les difficultés. A tous nous adressons enfin nos vifs remerciements. Nous souhaitons que ce modeste travail puisse être utile aux différents responsables et à nos amis qui veulent continuer leurs études universitaires. Ce n’est qu’une ébauche de rechercher qui est loin d’être exhaustive. Nous ne pouvons pas tout observer et tout analyser. C’est un mémoire dans lequel nous avons pu amener à bien. Mais des oublis, des erreurs, et des lacunes méritent remarques, critiques et corrections.

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INTRODUCTION

Le district de Befandriana se localise dans la région de la Sofia. Il est délimité au Nord par le district de , au Nord-est par le district d’Andapa (région SAVA), au Nord- Ouest par le district d’, à l’Est par le district de Maroantsetra (Tamatave), au Sud- est par le district de et au Sud-ouest par le district de Port Bergé. Ce district se situe à 86km au Sud-est du chef-lieu de la région (Antsohihy) et à 108km au Nord-Ouest du district de Mandritsara. Géographiquement, il se trouve entre la latitude de 14°30’’S et 16°30’’S et la longitude de 48°E et 49°E. Il est traversé par la RN 32. En termes de superficie, il couvre 911km2. On peut le classer au 3 ième rang des districts de la région SOFIA après ceux d’ (10.071 km2) et de Mandritsara (9604km2). Notre étude est intitulée « CONTRIBUTION A L’ETUDE MONOGRAPHIQUE DU DISTRICT DE BEFANDRIANA-NORD ». Elle est entreprise en vue de l’amélioration des connaissances sur les réalités de ce district qui semble attirer peu de chercheurs. Befandriana- Nord est pourtant une des plus riches en potentialité dont l’exploitation pourrait permettre de réduire considérablement la pauvreté des habitants. L’ethnie dominante est celle des Tsimihety qui peuple toute la région Sofia mais y trouve aussi les autres groupes ethniques de et un certains nombres d’étrangers. Les ancêtres tsimihety sont des cultivateurs, éleveurs et sont très mobile dans le but de la conquête territoriale. Les tsimihety ne se trouvent seulement à Androna, sa prédominance est aussi remarquable d’autres régions voisines (SAVA, Analanjorofo). L’explosion démographique actuelle, les différentes d’occupations est pourtant contribué au phénomène migratoire. Ce pays est enfin une zone d’émigrante et aussi immigrante. L’accroissement démographique est le résultat de l’amélioration de la situation sanitaire, malgré l’amélioration du niveau d’instruction qui va freiner cet accroissement par l’utilisation du planning Familial. Dans ce district, le paysage comprend des espaces différemment occupés et des reliefs d’altitudes distinctes (zone basse, des montagnes). Il est caractérisé par un climat tropical subhumide et comporte deux saisons bien différenciées : l’été austral qui est dominé par le vent d’Ouest et humide ; il génère souvent une abondante précipitation ; c’est une zone fréquentée chaque année par les dépressions tropicales ou cyclones. Cette saison est chaude et fortement arrosée, une période des grandes cultures mais aussi de soudure, d’où l’expression locale de « Fotoana maintso ahitra.» Par contre, la saison sèche est fraîche et dominée par le

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vent d’Est ou Alizé qui balaie la région ; c’est un vent sec qui apporte souvent des pluies fines, surtout sur les zones d’altitude. Dans l’ensemble, le beau temps s’observe en saison sèche où le ciel est généralement bleu. C’est une saison de récolte et de migration et de voyage également. La saison détermine les activités économiques mais aussi le phénomène migratoire. Les activités, quelles qu’elles soient, occupent des périodes assez définies de l’année. Ce travail est subdivisé en trois grande parties qui sont comportées deux chapitres pour chacune (voir page 1) dont : -la première partie se consacre uniquement aux milieux physiques et aux milieux humains -la seconde partie parle des activités socioculturelles et les activités économiques -la troisième et la dernière démontre les principaux problèmes et perspectives du district

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PREMIERE PARTIE

LES MILIEUX PHYSIQUES ET LES MILIEUX HUMAINS

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CHAPITRE I : LES MILIEUX BIOPHYSIQUES Par définition, les milieux biophysiques sont l’ensemble des éléments géographiques formés par le relief, le sol, le climat, la végétation et l’hydrographie. I-1-Le relief Le relief est constitué par les montagnes, massifs, collines, plateaux, vallées, plaines, falaises et cuvettes. En général, l’étude du relief du district de Befandriana-Nord peut concerner deux grandes zones : la zone haute et la zone basse. La zone haute se trouve essentiellement sur la partie Est et Nord-est à partir du centre ville. Elle comprend de hautes montagnes dont les points culminants sont Anjanaharibe centre(2064m), Ambohibory(1566m), Mangakana(1661m). Ces points culminants se localisent dans les communes rurales d’ et de Matsondakana. Ils se sont séparés par des petites vallées ou des plaines étroites et même un plateau, celui de Tsitalia dans la commune rurale d’Ambararata. Les communes de , ainsi que Matsondakana sont montagneuses. La zone basse se trouve essentiellement dans la circonscription des communes rurales d’Ambodimotso-Sud, d’, de Morafeno, de et de Befandriana qui est le chef lieu du district. Dans l’ensemble, ces communes sont occupées par de vastes plaines, de grandes vallées et des collines. On y trouve également des plateaux et des montagnes. - Les plateaux Maropapango et de Bevolamena se trouvent dans la commune rurale de Tsarahonenana. - Quant aux Montagnes, on peut en citer: Ambohitsitondroina à l’Est de la ville, Andronkana et Anjolobe dans la commune rurale de Tsarahonenana. A ces reliefs s’ajoutent la cuvette et la falaise d’Antsakanalabe dont la hauteur assez faible atteint les 50m. C’est la falaise de Kiasanjo. Malgré la présence de ces quelques montagnes rocheuses et de la falaise dans la partie Sud et Sud-ouest, cette zone est caractérisée par l’existence d’une zone de moyenne altitude ne dépassent pas les 800m. Les reliefs montagneux sont fortement attaqués par l’érosion en saison humide. Ainsi se forment en certains endroits des « lavaka » à formes diverse (amphithéâtre, allongé) Au niveau des vallées et des plaines, l’érosion fluviale attaque violement les versants. Cette érosion permet d’avoir deux cas bien distincts :

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- D’une part le creusement ou en coupant les reliefs juxtaposés où les sols sont plus ou moins tendres dont des masses sont transportées vers d’autres endroits et constituent de grandes plaines à sols limoneux. - D’autre part, elle fait surélever les basses plaines par des dépôts de matériaux qui fertilisent les vallées et les plaines. Enfin, les défrichements, les déboisements et les feux de brousse renforcent les effets néfastes de cette érosion. Photo N° 01 : Ensemble du paysage

Source : cliché de l’auteur année 2008

Cette photo nous montre les paysages de la montagne rocheuse d’Ambohitsitondroina.

I-2- Les sols

Le sol de Befandriana–Nord est le résultat direct de l’altération des roches mères. Ce mécanisme d’altération est l’effet du climat, du déboisement et des feux de brousse. En général, le sol est ferralitique à teinte rouge dont l’horizon varie selon les localités et les éléments géologiques. En général sous l’effet des érosions, La partie superficielle du sol dont

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la structure des roches mères a presque disparu, et a été remplacé par une autre structure qui est le résultat de l’évolution pédologique.

1-2-1-Caractères généraux du sol

La variabilité de la structure pédologique caractérise la région. ; Mais les traits fondamentaux restent communs. Sur les chaînes élevées, la couche est mince sur les zones à faibles couvertures tandis que les moyennes altitudes sont recouvertes d’importants dépôts de débris de végétaux qui donnent aux sols différents horizons. Ces débris ne dépassent pas les 10cm d’épaisseur. Ces phénomènes caractérisent les forêts tropicales où les feuilles tombent plus abondamment que dans les pays tempérés. Ces feuilles se décomposent très vite à cause de la température élevée et de la présence des bactéries. C’est pour cela que les couches humifères sont importantes. Sous cette couche humifère, on trouve directement le sol gris ou noirâtre ; c’est le résultat de l’altération des blocs des roches. Là, les éléments minéraux constitutifs du sol sont encore maintenus sur place parce que ces zones sont recouvertes d’arbres. Les blocs sont difficiles à décomposer. Les principaux éléments constitutifs sont l’argile, le sable ; le fer et l’alumine. Mais l’argile constitue l’élément essentiel de ce sol. Au dessous de cette première couche ; on a une couche rouge qui a une épaisseur considérable touchant les roches saines. Sur les mêmes zones où les arbres sont rares et la formation végétale est dominée par les essences savanicoles et de pseudo steppes, la couleur rouge du sol apparaît en surface lors de l’arrachement des petites particules. Dans la plaine, on a des sols alluvionnaires ou colluvionnaires hydromorphes. Les sols hydromorphes se trouvent en amont des rivières et sur des berges et surtout dans les parties marécageuses des plaines. Ces sols ont de couleur noire avec ses constitutions d’argile, de limons et d’éléments fins emportés par les eaux vers les zones basses. Prenons par exemples les plaines de Tsarahaka, Tsinjomorona et celle d’Ankofio qui ont un sol noir à texture poreuse. Pour le cas de plaine Manamparatra, les sols contiennent en surface du quartz. Cela résulte des différentes phases d’érosions. Ces érosions ont été plusieurs fois remaniées par les rivières et l’eau de ruissellement .La plaine du fleuve Sofia est ainsi devenue très fertile. La couleur rouge du sol des montagnes et des collines marque la présence de fer et d’alumines. Les sols plutôt acides se trouvent surtout au niveau des versants. Les sols du district de Befandriana-Nord ont une fertilité relativement satisfaisante, mais leur texture fine a une faible perméabilité et une compacité élevée qui favorise les glissements des terrains. Ainsi, l’épaisseur des sols augmente du sommet vers le bas des

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versants, ce qui leur procure une stabilité mécanique. Toutefois il importe de souligner qu’aucune étude exhaustive des sols de ce district n’a été faite jusqu’à ce jour.

I-2-2- Géologie

Notre zone d’étude est formée essentiellement par deux types de terrains : - Les terrains sédimentaires : le néogène lacustre qui se rencontre sur la partie Est de Befandriana-Nord ; - Les terrains cristallins : le système de graphite, l’infra-graphite et le granite qui forment des collines rocheuses. Le sous-sol est constitué essentiellement par un socle en gneiss, renforcé d’une bordure latéritique à l’Est et par l’affleurement des granites et magmatiques. On note que ces données géologiques sont calquées sur celles de la monographie de la région du Vakinankaratra du fait que les reliefs des deux zones présentent beaucoup de similitudes.

I-3- Milieu bioclimatique

La région de Befandriana a un climat de type tropical chaud et semi-humide. Il s’agit du type du climat du Nord de Madagascar (du Sambirano, Nosy-Be). Nous signalons que Befandriana-Nord n’a pas encore de station météorologique, mais selon certains chercheurs, trois données différentes ont été enregistrées : la température, la précipitation de pluie, les vents.

I-3-1- La température Tableau N°01 : La variation de la température

Zones Altitude T° Mois le plus Mois le plus T° moyenne d’enregistrement moyenne chaud froid annuelle Haute 315m 16°C 31°1C 19°6C 25°3C Basse 25°C

Source : Service de l’agriculture et élevage du district de Befandriana-nord1990

La température moyenne annuelle des zones étudiées et qui se trouvent dans les environs de Befandriana oscille entre 16°C et 25°C. Ces données ont été enregistrées en 1990 à Befandriana-Nord à une altitude située à 315m. Ces données sont les suivantes : la

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température moyenne annuelle est de 25°3C ; le mois le plus chaud lequel peut avoir 31°1C et au mois le plus froid lequel la température peut descendre jusqu’à 19°6 C.

I-3-2- La pluviométrie

Tableau N° 02 : La variation pluviométrique

Zones Nombre des Pluviométrie Saison d’été Saison d’hiver jours pluies annuelle ou de sécheresse Haute 100-120 1833mm Nov.-Avril Mai -Oct. (6 mois) (6 mois) Basse 80-91 1500mm Nov.-Mars Avril-Oct. (5 mois) (7 mois)

Source : Service de l’agriculture et élevage de Befandriana-nord1990

Ce tableau présente le nombre des jours de pluies pour les deux zones du district ; la première, c’est la zone haute qui a 100 à 120 jours de pluie, avec la moyenne annuelle pluviométrique de 1833mm ; la seconde, la zone basse, compte 80 à 91 jours de pluies avec 1500mm. D’une manière générale, Befandriana-Nord connaît deux saisons bien distinctes ; la saison chaude et humide dure 6 mois, de Novembre à Avril, et la saison sèche qui s’étant sur 6mois également pour la zone haute et ce pour la zone basse, la saison sèche dure 7 mois, d’Avril à Octobre, avec une courte saison de pluie de 5 mois seulement, de Novembre à Mars.

I-3-3- Le régime du vent

Le régime du vent change suivant la saison : en saison de pluie, la mousson, qui est un vent d’Ouest, domine. Par contre, en saison sèche, l’Alizé ou, vent d’Est et sec, balaie le terrain. Ce vent apporte souvent des pluies fines dans la zone basse mais peut être importante dans la zone haute. En général, le climat du district est favorable aux activités agricoles et à l’élevage.

I-4- La végétation

Jadis, le district de Befandriana-Nord était une zone verte mais, à cause de la pratique massive du déboisement ou du défrichement fréquent par les feux, la formation forestière 13

primitive a considérablement reculé. La forêt ne se trouve que dans des zones très limitées ; les espèces précieuses telles que le palissandre (Dalbergia sp ), Mantaly ( Terminalia mantali ) Sambalahy ( Albizzia ), Fagnamponga ( Peptidenia ) connaissent le même sort ; c’est pour cela que plus de 60% environ des habitants de la zone n’ont jamais vu la feuille ou le tronc vivant de ces espèces précieuses. Elles sont très recherchées pour servir de matériaux de construction (meubles, cases d’habitation), de bois à brûler et pour la fabrication du charbon. Nous signalons que la forêt des bambous sauvages se localise notamment dans la zone basse ; les bambous sont également très recherchés pour la construction de parc à bœufs, Vala . C’est pour cette raison que la forêt a pratiquement disparu aujourd’hui .On ne trouve que des espèces de lianes et d’épineuses qui existaient à l’intérieur des forêts anciennes. La forêt où ces espèces dominent est parfois impénétrable. Enfin, les espèces des zones marécageuses comme le raphia, agoago ou jacinthe, abondent . Elles sont également toutes en voie de disparition, surtout le raphia qui est et utilisé dans la fabrication des nattes. Avec la diminution progressive des forêts, on ne s’étonne pas que beaucoup d’espèces animales forestières sont fortement menacées de disparition. Tels sont les cas des lémuriens, des singes, des sangliers. A cause des effets néfastes des prédateurs (chasseurs) des espèces des forêts susmentionnées, plus de 50% de la superficie du district est dominée par la savane arborée, plus de 30% par des savanes herbeuses ou pseudo-steppe et seuls environ 10% sont recouverts de forêts denses. Ces chiffres sont approximatifs mais ils nous permettent d’avoir un certain ordre de grandeurs sur les superficies occupées par chaque formation végétale. Face à la dégradation des forêts, le Service des e Eaux et Forêts, surtout le projet MAKIRA dans le district se sont intervenus pour arrêter systématiquement les exploitants illicites des forêts et les braconniers. C’est ainsi qu’on a pu préserver des forêts denses et même régénérer des forêts menacées. Ces dernières sont localisées dans la zone haute (N.E) essentiellement dans les communes rurales de Matsondakana, d’ et d’Ambolidibe Est. En plus, il y a la reconstitution des forêts secondaires dans la zone basse : forêts de Tsivoabala et d’Analabe dans la commune rurale de Tsarahonenana. La forêt des espèces pyrophytes est en train de se reconstituer, surtout dans la commune rurale d’Antsakanalabe où la forêt de satrana est encore dense. Il y a lieu de signaler que ces diverses espèces végétales varient étroitement suivant les microclimats, les sols spécifiques et l’altitude. I-5- Hydrographie

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En ce qui concerne l’hydrographie, elle est conditionnée par le climat et les diverses sources. En général, deux cas importants bien distincts distinguent les cours d’eaux dans notre zone d’étude .Nous avons vu que le district de Befandriana-Nord peut se subdiviser en deux grandes zones bien distinctes : la zone haute et la zone basse. La zone haute est riche en cours d’eaux du fait qu’elle constitue la zone de convergence des eaux .Les plus importants sont les suivants : - Manampatra et Manandriana dans la commune rurale de Matsondakana qui va grossir le fleuve Sofia, la rivière Mananara dan la commune rurale d’Antsakabary. - Benara qui réjouit également ledit fleuve ; Anjingo est l’une des plus grandes rivières de la commune rurale d’Ambararata ; la rivière Kiambingo arrose la commune rurale de Maroamalona. Ces grandes cours d’eaux ont un écoulement permanent. Elles sont alimentées par des petites rivières et des ruisseaux ; mais leur lit est souvent tari en aval vers la fin de la période sèche. Elles connaissent des rapides et leur cours est souvent entrecoupé de torrents et de gorges suivant l’allure des pentes. Dans la zone basse du fait de la longue période de sécheresse, on ne trouve qu’une minorité de cours d’eaux .Les plus importantes sont : - les rivières Tsinjomorona, Anampondo, Anasandamba, avec trois grands lacs dont le premier peut s’étendre sur plus de trois hectares. Ils sont considérés comme des sites touristiques. La chute d’eau de Kiasanjo du fleuve Sofia atteint les 50 m de hauteur, juste au niveau du fokontany d’Analanambe dans la commune rurale d’Antsakanalabe. Kiasanjo constitue une source d’énergie hydroélectrique considérable. Le fokontany de Mazava se caractérise par l’existence de plusieurs lacs .On y trouve 11 grands lacs qui approvisionnent les marchés urbain de Befandriana et de Mandritsara en produits de pêche. C’est pour cela que la population de Mazava considère la pêche comme l’activité économique prioritaire. Cette zone peut également être considérée comme un site touristique important quoi que à un degré moindre que la précédente, la commune rurale de Trarahonenana compte aussi un assez grand nombre lacs. Les deux plus grands sont Ambodiara dans les fokontany Beriana et l’autre Ankazomirafitra à Belo. Les grandes rivières sont alimentées par les petits ruisseaux .Leurs écoulements superficiels tarissent en période sèche. Ce sont ces grandes rivières qui vont grossir le fleuve Sofia. Ce dernier traverse le district de Befandriana–Nord et en certains endroits forme la ligne de démarcation par rapport aux autres districts comme celui de Mandritsara.

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C’est dans la zone basse que les cours d’eau sont larges et s’étirent sur une grande largueur, puis s’écoulent lentement suivant le relief et forment des méandres. Dans l’ensemble, les cours d’eaux jouent un grand rôle sur les activités économiques tels que l’agriculture, l’élevage, l’artisanat ... Une étude, plus approfondie du réseau hydrographique de la région du Befandriana permettrait à coup sûrs de mieux développer l’économie du district de Befandriana.

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CHAPITRE II : LA POPULATION ET PEUPLEMENT

II-1 – Historique

Notre zone d’étude tout comme les autres régions ou des pays du monde, a son histoire propre. Le mot Befandriana est une expression forgée par les Merina du fait que les autochtones, dirigés par les notables Rainijiajy et « Jao Mpañazary, qui étaient les premiers habitants de la ville, étaient des gens pacifiques. Peu de temps après, plus précisément au temps des Menalamba, suite à l’arrivé des colonisateurs, Befandriana a été déplacé vers l’Est, tout près de la montagne rocheuse dénommée Ambohitsitondroina après la mort de Rainijiajy. Les habitants de ce nouveau lieu étaient dirigés par Soja et « Ramarohosiñy jusqu’à l’administration coloniale. En fait, l’historique du peuplement de ce district est presque similaire à celui des autres districts de la région Sofia, surtout ceux de Mandritsara, de Port-Bergé ainsi que d’Antsohihy. Selon les traditions orales et quelques ouvrages disponibles, Befandriana-Nord est inclus dans le pays tsimihety dont l’Androna en est le berceau. Le peuplement tsimihety renferme beaucoup de confusion. Mais, les recherches que nous avons faites renseignent que les grands ancêtres des Tsimihety venaient de l’île Ladoany et Laliota. Ces gens ont fui la guerre civile et s’installèrent à Mahazomby. D’autres s’étaient installés à Anosiboraha et à Anosimangabe, qui étaient dirigés par Soja. Une autre tradition informe que les Tsimihety sont les descendants des Arabe et des Antalaotra (les gens d’au –de là des mers). Au XVème siècle, Bollon informait 1 : les Tsimihety sont des gens qui viennent de Maroantsetra (Betsimisaraka Nord). Certains d’entre eux sont des migrants venus de divers coins de la grande île pour chercher des terrains fertiles et moins occupés (libres). Au XVIème siècle, ils quittaient leurs pays d’origines pour cause de trouble commerciale ; c’est pour cela qu’on trouve jusqu’à maintenant des individus de peau plus ou moins blanche dans ce pays. Il est important d’ autre part de savoir que Valoambitelopolo est le nom du groupe ethnique d’Androna dirigé par Ramarohosona ; mais faible, il n’a pas pu empêcher la pénétration du royaume Maroseranana (Zafimbolamena et Zafinifotsy).

1 Cahier de classe de 8è (Histoire de l’ethnie Tsimihety). 18

Au moment de la mort du dirigeant Zafinifotsy, les autochtones (Valoambitelopolo) refusaient de couper leurs cheveux, c'est-à-dire qu’ils ne voulaient pas respecter la coutume de ce royaume. Et mécontents, les membres de la cour du royaume Maroseranana leur donnent le nom Tsimihety « ceux qui ne se coupent pas les cheveux ». En un mot, l’ethnie Tsimihety du district de Befandriana –Nord est métissée dès le départ, et cette situation s’amplifie encore jusqu’à nos jour par l’arrivé massive des migrants de tous les coins de l’île, dont la majorité en nombre est constituée par les immigrants merina (Hova), les Betsileo, Sihanaka et Antandroy ; l’on ne doit pas négliger non plus l’arrivée des étrangers : Comoriens, Indiens et Chinois.

II-1-1 - Les différentes ethnies

Comme on vient de le voir, avec l’historique du peuplement, on trouve plusieurs groupes ethniques malgaches dans le district de Befandriana-Nord et quelques communautés étrangers. Mais, l’arrivée massive de ces migrants, n’empêche pas l’ethnie Tsimihety d’être encore largement dominante dans ce district. Nous donnons dans le tableau ci-après les pourcentages approximatifs des ethnies habitants dans la zone d’étude : Merina (Hova), Betsileo, Sakalava, Antandroy, étrangers, autres.

Tableau N°03 : Répartition de la population de Befandriana- Nord par groupes et communautés ethniques

ETHNIE Pourcentage (%) TSIMIHETY 91,6 MERINA 01,9 BETSILEO 01,4 SAKALAVA 01,2 ANTANDROY 01,0 ETRANGERS 00,9 AUTRES 02,0 TOTAL 07 100

Source : recensement par commune réalisé par l’ONG CDR / Tambabe 2007

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II-1-2- La migration

L’homme est un être mobile, souvent insatisfait, qui cherche à trouver ailleurs ce qui lui est nécessaire. Par définition 2 la migration est le déplacement de personnes ou groupements de personnes qui abandonnent les lieux où ils étaient préalablement fixés afin de s’installer dans une autre région ou dans un autre pays. La migration n’est pas due à la fantaisie ni aux caprices ; un changement de domicile, de profession, de pays ou de continent ne ressemble pas à un départ en week-end. Pour que les hommes se déplacent durablement ou définitivement, il faut : - Que la région où ils étaient établis soit devenue pour eux répulsive ; - Qu’une autre région soit pour eux plus attractive, c'est-à-dire qu’elle leur assure ou leur fait espérer des conditions d’existence meilleures ; - Qu’ils disposent des moyens nécessaires (légaux, financiers, matériels) pour se déplacer de la première région vers la deuxième. Notre zone d’étude est donc tout comme un autre district ou région de notre pays. La migration des habitants d’un district à l’autre est presque similaire, surtout les différents types de migration mais les raisons qui les incitent à partir ne sont pas les mêmes. L’intérieur du district constitue un des foyers des Tsimihety, une ethnie à comportement très mobile et dont les activités sont essentiellement agro-pastorales. Les principales raisons de ces migrations sont la conquête de nouvelles terres rizicultivables et la nécessité d’agrandir les terrains de parcours. Il s’agit de migration définitive. Ce district est aussi l’un des foyers d’émigration systématique, surtout les communes d’Antsakabary, de , de Tsarahonenana et d’Antsakanalabe. Ces migrations ont lieu pendant la saison des cultures et de récolte des produits de rente d’Andapa, Ambanja, Maroantsetra-Nord pour la cueillette de la vanille, du café, du cacao et du girofle. Il s’agit donc d’une migration saisonnière parce que les habitants doivent retourner dans leurs pays d’origine à la fin de la campagne. En plus, la migration saisonnière ou temporaire peut se produire quotidiennement où les hommes se déplacent à l’intérieur de la région. Ce déplacement est multiforme. Il est : -quotidien pour les employés des secteurs publics et privés, les paysans et pour les bricoleurs ; ils quittent leurs foyers le matin et rentrent à la base dans une même journée. Il s’agit de la migration pendulaire.

2 Cahier de notre programme 4è année de l’année 2008 20

-exceptionnel pour la migration forcée. Prenons par exemple le rejet d’enfant ou exil d’un individu en cas de trouble familial. La recherche d’un profit est l’un des facteurs de la migration saisonnière : c’est que les élèves continuent leurs études et doivent quitter leur village pour aller en ville d’où ils reviennent pour les vacances. Les immigrants de la zone qui viennent des Hautes Terres (Merina, Betsileo) exercent des activités professionnelles diverses telles que la vente de différents articles, de meubles (chaises, tables …) , tiennent des dépôts de médicaments…etc. Ce type de migration se fait dans la plupart des cas d’une manière semi- définitive. Les apports de ces immigrations sont considérables sur le dynamisme du développement par l’introduction de nouvelles techniques culturales, tractions animales, mécanisations (même à un niveau élémentaire) et déploiement du commerce, notamment par les Merina et les Betsileo avec leurs effets sur la monétarisation de l’agriculture.

II-2- La démographie

Dans son étymologie, le mot démographie vient du terme démos « peuple » et du terme graphein « écrit, étude ». La démographie est une science qui a pour but l’étude quantitative des populations humaines, de leurs variations et de leurs états. Mais d’après le dictionnaire 3: la démographie, est « une science ayant pour objet l’étude quantitative des populations humaines, de leurs variations et de leur état ». Cela veut dire que la démographie est l’étude des populations à partir des structures par âge, par sexe et l’étude du mouvement naturel.

II-2-1- La natalité

Elle est de plus en plus volontairement favorisée par l’évolution des mœurs traditionnelles. On prend conscience que pour conserver trois ou quatre enfants vivants, il est dans le besoin d’en faire six ou huit et voire dix. Le maintien d’une forte natalité est souvent valorisé par la population locale à cause du retard de la régulation ou de la limitation des naissances. Par conséquent, le nombre minimum 4 d’enfants par couple, de 25 ans pour l’homme et 20 ans pour la femme, est de deux ou trois enfants En moyenne, le taux de la natalité atteint une proportion impressionnante de 25,3% o, qui est très élevé par rapport à la moyenne nationale de 19% o ; en 2006, ce district a enregistré une naissance de 353% avec la population

3 LAROUSSE de la langue Française p.517 4 Données recueillies aux bureaux de l’état civil de ce district. 21

totale de 13.9785 ; selon la formule, le taux de natalité est le rapport entre l’effectif des naissances et la population totale d’une même année, - ici celle de 2006 -, multiplié par 100. L’élévation exagérée de ce taux est le résultat de la négligence et l’ignorance du planning familial. Ces chiffres sont approximatifs car beaucoup de naissances ne sont pas déclarées au bureau de l’Etat civil.

II-2-2- La mortalité

Le nombre de décès recueilli est discutable parce que beaucoup de décès ne sont pas non plus déclarés, surtout pour la mortalité infantile, ceux des enfants en bas âge. En 2006, on a un taux de mortalité de 020%o, ce qui est très bas comparé à la moyenne nationale de 14%o. Ce taux est le résultat de la formule appliquée aux effectifs ci- après : - le nombre de décès est de 280, - la population totale est de 139.785. Et le taux de mortalité est le rapport entre le nombre de décès et la population totale multiplié par 100. II-2-3 -L’accroissement naturel

L’accroissement naturel exprime le résultat de l’excédent du nombre de naissances sur celui des décès. Le taux d’accroissement naturel de la moyenne nationale est de 2,90. Cela veut dire : le taux de natalité (TN) moins le taux de mortalité (TM), soit 25,3%o - 020%o = 5,3. Ce taux est le résultat de l’installation des centres sanitaire dans divers coins de ce district. Mais selon INDRIANALA Hugues 5: « l’amélioration de la situation sanitaire et l’élévation du niveau d’instruction représentent pour tous les pays du tiers monde, une condition indispensable au développement des populations ». Cela signifie que les ménages commencent à savoir utiliser le planning familial à cause du niveau d’instruction amélioré. Tout cela contribue au développement des pays du tiers monde où la population commence à savoir limiter le nombre des enfants. Bref, ni pour la natalité, ni pour la mortalité, les chiffres que nous avons obtenus ne sont pas absolument fiables du fait que les gens ne font pas toujours de déclaration sur ces cas aux bureaux de l’Etats- civil. En outre, les avortements et les décès d’enfants de « moins d’un an » sont considérables mais on n’en tient pas compte.

5 La civilisation des pays du tiers-monde (classe terminale) p.4. 22

Donc les taux établis sont largement discutables. D’après Daniel Noir : « dans les pays sous développés, les informations recueillis sont moins nombreuses, surtout moins sûres sous diverses raisons ».

II-2-4 -L’espérance de vie

L’espérance de vie indique le niveau de l’état de santé de la population, c'est-à-dire la durée de vie de chaque individu. Elle nous signale le niveau du développement de la population dans ce district. Bref c’est le nombre moyen d’années à vivre. Dans le district, la majorité des jeunes participent aux travaux dès l’âge de 10 à 15ans. Ils travaillent la terre, à la pêche et à l’élevage, à l’artisanat et à d’autres activités. Les femmes participent à ces activités pour aider leur mari d’une part et parfois elles sont les chefs de ménage. La durée moyenne de vie pour l’homme tourne autour de 55 à 60 ans. (Chiffres de l’année 2006-2007). L’espérance de vie est donc courte, mais elle est plus longue que la moyenne nationale qui est de 54,8ans. Le surplus d’âge de cette moyenne est la conséquence de l’ancienne installation de l’hôpital dans le district de Befandriana-Nord qui commence à porter ses fruits et la médicine traditionnelle va continuer d’avoir son emprise. Les deux modes de traitement conduits à la fois vont justifier ce surplus d’âge de survie par rapport à la moyenne nationale.

I-2-5- La structure de la population

Cette structure que nous étudions ici, c’est le sexe ratio et la répartition par âge ainsi la répartition spatiale dans le district durant l’année 2006.

II-2-5-1- Le sexe ratio

C’est le rapport entre le nombre des personnes de sexe masculin et celui des de sexe féminin. Dans ce district les femmes sont plus nombreuses que les hommes. En moyenne il y a 68181 contre 71604 femmes d’où une différence de 3423.

Tableau N° 04 : variation de sexe à Befandriana nord

Sexe Hommes (masculine) Femmes (féminine) Nombre 68.181 71.604 Population totale 139.785 Différence 3.423

Source : Recensement par fokontany réalisé par l’ONG CDR / Tambabe 2006. 23

II-2-5-2- La répartition par âge de la population Tableau N° 05 : répartition de population par grand groupe d’âge

Année 2006 Age - 18 ans 18-60ans + 60ans Effectif 78682 50181 10922 pourcentage 56,28 35,89 07,83 Source : Recensement par fokontany réalisé par l’ONG CDR / Tambabe 2006.

En analysant ce tableau, nous voyons la diminution progressive de l’effectif de la population dès l’âge de 18ans jusqu’au l’âge plus de 60ans. Par la suite Befandriana-Nord possede une population très jeunes (56,13). Cela montre que le district prend encore l’allure d’un pays sous-développé, c'est-à-dire que la population est très jeune. Cela signifie que la durée de vie reste courte.

II-2-5-3- La répartition spatiale

Dans le district de Befandriana-Nord, la répartition spatiale de la population diffère d’une région à l’autre. La surabondance en nombre d’habitants d’une région par rapport à l’autre est liée à différents facteurs comme la qualité de l’état des infrastructures routières, des infrastructures du marché, des infrastructures sociales (sanitaires et enseignement), de l’étendue de terre cultivable. De nos jours, on remarque que les habitants du district s’intéressent au développement et suivent le modernisme, c'est-à-dire qu’ils ne sont pas en retard en comparaison des districts ou des régions voisins. Il est de fait que la majorité de la population disposent des infrastructures plus ou moins avancées (route bitumé, maison en dur...). En observant la carte, la population se concentre surtout le long de la RN 32, sur la bordure du fleuve SOFIA. Des chefs-lieux des communes où l’on trouve des infrastructures socio-économiques plus ou moins avancées. En dehors de ces zones, l’effectif de la population diminue progressivement, surtout dans les contrées limitrophes encore enclavées. II-3- Alimentation en eau

Dans l’ensemble du district, le problème d’eau est presque résolu grâce à l’existence des puits et à l’approvisionnement eu eau par la JIRAMA au cœur de la ville. L’intervention du FID et la solidarité de la population locale en milieux ruraux sont également importante. 24

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Le tableau ci après montre le nombre et la densité de la population de chacune des communes durant l’année 2007. Le nombre et la densité de la population varient suivant les communes dans ce district. Ces densités informent sur l’existence ou la capacité des ressources. La faiblesse de densité par commune informe que les ressources peuvent tout au plus satisfaire les besoins de la population. Tableau N° 06 : La répartition communale de la population

Année 2007 Communes Nbre Population Densité Befandriana-Nord 20.470 50,08 Morafeno 13.453 10,02 Ankarongana 16.250 11,96 Ambodimotso-Sud 13 .540 44,18 Matsondakana 13425 44 Ambolidibe-Est 11607 28 Tsarahonenana 18.417 10 Maroamalo 14957 30 Ambararata 10657 28 Antsakabary 11.010 28 Antsakanalabe 13745 45,99 Tsiamalao 12333 26,50 Total 139.785 357,51

Source : Recensement par commune réalisé par l’ONG CDR / Tambabe 2007 L’insuffisance d’eau est souvent la conséquence de l’insuffisance de pluie dans une année et à la prolongation de la période sèche. Le FID, la JIRAMA et la population locale mettent en œuvre des stratégies et des techniques pour régler le problème d’eau. Les techniques peuvent être celles d’apports d’eau par les adductions ou par les puits. Les villageois s’approvisionnent dans des puits collectifs et parfois individuels à l’intérieur de la propriété familiale. Le puits fait au maximum un mètre de diamètre et peut descendre jusqu’à 3 au 5m de profondeur.

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En saison de pluie, l’eau se trouve en abondance dans tous les puits. Par contre, en saison sèche, le niveau de l’eau descend. Lorsque le fond apparaît, on appelle le puisatier pour curer le puits et retrouver ainsi une hauteur d’eau suffisante. Mais il ne peut le faire qu’au- delà d’une certaine limite. Les puis deviennent alors une source d’eau intermittente. Très souvent, l’eau ne suffit pas à cause de l’augmentation de la population, surtout au début de la rentrée scolaire jusqu’à l’arrivée de la saison de pluie (septembre - novembre). Actuellement, plusieurs micro-subventions de la Banque mondiale et des organismes non gouvernementaux (dont le FID) fournissent des aides financières au niveau de la commune rurale pour la construction des puits modernes avec eau de robinet, une pompe manuelle avec un bassin en dur pour la lessive. Les villageois les utilisent en respectant les règles d’ hygiène pour éviter les maladies. La pénurie d’eau pose des problèmes considérables à l’humanité car l’eau est la première nécessité vitale, elle constitue la majeure partie des corps des êtres vivants. La vie reste vulnérable, voire impossible sans eau.

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DEUXIEME PARTIE

LES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES ET LES ACTIVITES ECONOMIQUES

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CHAPITREIII : LES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES .

Les activités socioculturelles sont les composantes des aspects humanitaires de la vie dont la santé, l’enseignement, la religion, la tradition et les loisirs.

III-1-La santé

D’une façon générale, les maladies fréquemment rencontrées dans ce district, c'est-à- dire les maladies prioritaires, sont le paludisme, la diarrhée, les affections cutanées, MST/SIDA, les infections digestives, le traumatisme, les affections bucco-dentaires, les infections de l’œil et annexes, la parasitose intestinale. Evidemment, il existe d’autres maladies. Ces maladies attaquent surtout les enfants. Tableau N°07 : cas et repartitions des maladies

Nombres des cas Maladies 0-11 1-4 ans 5 ans et total % mois + Paludisme 723 1622 1138 3483 17,3 IRA (Infections Respiratoires Aigue) 861 877 487 2225 11,00 Diarrhées 359 519 293 1171 5,8 Affections cutanées 158 229 280 667 3,3 IST/SIDA 12 12 0,1 Affections digestives 28 72 121 221 1,1 Traumatismes 8 63 151 222 1,1 Affections Bucco-dentaires 22 48 97 167 0,8 Affections de l’œil et des annexes 96 73 87 256 1,3 Parasites intestinaux 10 131 165 306 1,5 Autres 69 170 361 11.406 56,6 Total 2.334 3.804 3.192 20.136 99,9

Source : S.S.D de Befandriana-Nord 2006 En observant ce tableau, on constate que les premières maladies qui frappent en grand nombre la population sont en premier lieu le paludisme, en deuxième lieu l’IRA et en dernière lieu la diarrhée.

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Le nombre des personnes atteintes par ces maladies augmente sans cesse dès les premières tranches d’âge. Donc, ces maladies concernent les enfants, les adolescents et même les adultes Il existe également bien d’autres maladies qui ne sont pas citées dans ce tableau .Ces maladies peuvent tuer au moins la moitié de ce nombre au cas d’un moindre retard et de négligence dans le traitement. Selon un médecin consultant dans ce centre urbain, l’amélioration des conditions de traitement a progressivement diminué le cas des décès .Cette situation est la conséquence du perfectionnement de l’état sanitaire dans le district.

III- 1-1-Les aspects sanitaires

Dans le district, c’est l’hôpital public qui domine et il se disperse dans les douze communes et quelques fokontany de la zone d’étude. Mais le handicap considérable c’est l’éloignement et l’enclavement de certaines zones du centre sanitaire même s’il existe quelques centres privés en brousse. Et le plus grave c’est l’insuffisance « d’hôpital chirurgical ». Le district de Befandriana-Nord n’en a qu’un. Et c’ est un centre privé qui se trouve dans le chef-lieu du fokontany d’Ankazambo-Avaratra, à six kilomètres du centre ville en suivant la RN 32 vers l’Est. L’insuffisance sanitaire repose surtout sur l’insuffisance en nombre des médecins et des infirmières en brousse, c'est-à-dire que les personnels médicaux sont inégalement répartis, se concentrant dans le centre-ville ou à proximité.

III-1-1-1-Les personnels médicaux

Les personnels médicaux publics sont au nombre de 62 personnes dont 11 médecins, 22 infirmiers, 08 sages-femmes, 03 personnels administratifs et 06 personnels d’appuis : servants, chauffeurs. La plupart de ces agents sont originaires de la Sofia ; quelques-uns viennent d’autres régions de Madagascar. Les personnels sont tous des Malgaches. A cause de la grande insuffisance du personnel de santé, le médecin du secteur public doit faire en moyenne 710 consultations par an ; 6760 consultations sont entreprises par les médecins du secteur privé et le reste est assuré par les médecins libres. En ce qui concerne le personnel médical chirurgical, il est constitué d’un (1) médecin, quatre (4) infirmiers et sept (7) servants et aides sanitaires. Ils sont tous des malgaches et appartiennent à la religion adventiste. Ainsi, ils ferment leur service dès l’après- midi du vendredi et toute la journée du samedi, même s’il y a une urgence

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III-1-1-2-Les médicaments Les médicaments peuvent se trouver dans la pharmacie d’hôpital public, où ils coûtent moins cher qu’aux dépôts pharmaceutiques. Ceux qui n’existent pas à l’hôpital public sont souvent disponibles dans les pharmacies privées. Toutefois pour l’hôpital privé chirurgicale d’Ankazambo, les médicaments sont très diversifiés et ne coûtent pas cher. Leurs prix sont plus abordables que ceux de l’hôpital public. Le district de Befandriana- Nord n’a que six (6) dépôts de médicaments dont quatre se trouvent dans le centre-ville et les deux autres dans les communes rurales d’Ambararata et de Tsiamalao. Les autres communes rurales n’en disposent pas encore. Cependant, il y a souvent des ventes de médicaments aux marchés hebdomadaires. Ils peuvent constituer un secours à ceux qui tombent malades et dont l’état n’est pas grave.

III- 1-1-3-Les infrastructures sanitaires

Dans l’ensemble, on trouve dans le district trente (30) centres sanitaires dont vingt huit (28) publics et deux (2) privés. Mais ces centres sont très éloignés les uns des autres ; ainsi, un centre sanitaire doit s’occuper d’au moins 15 villages de 800 habitants chacun au minimum. En outre, les équipements sont insuffisants, à l’image des véhicules : il existe une voiture ancienne, une ambulance non fonctionnelle, les motos sont au nombre de huit (08) ; ils doivent assurer les déplacements du service dans ce district. Néanmoins, on ne peut pas les utiliser en saison humide, l’état de la route laissant généralement à désirer.

III-1-1-4- Interventions chirurgicales

L’hôpital chirurgical d’Ankazambo a un bloc opératoire. On y fait toutes sortes d’interventions chirurgicales, sauf pour les maladies du cerveau et du cœur. Grâce à sa réussite d’intervention, la réputation de cet hôpital est considérable et beaucoup de malades en provenance des régions autres que celle de la Sofia, voire des provinces autres que celle de MAJUNGA viennent s’y faire soigner.

III-1-2-Les problèmes relatifs à la santé publique Le district rencontre beaucoup de problèmes dans le cadre de la santé publique. La majorité des gens ont des difficultés ; tout d’abord, il y a les frais élevés pour le séjour des malades durant l’hospitalisation surtout pour ceux qui viennent de loin.

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En outre, les personnels médicaux n’arrivent pas à soigner les habitants pour cause d’un très faible effectif par rapport à la population total de 139785. L’achat des médicaments exigent beaucoup de moyens. Face à ces divers problèmes, beaucoup d’habitants préfèrent se soigner par voie de la médecine traditionnelle et les guérisseurs accrédités ( mpimasy ). Pourtant, la médecine traditionnelle a beaucoup d’influences néfastes du point de vue de la médecine moderne ; c’est que la plupart des habitants n’arrivent pas se soigner à l’hôpital et ne s’y rendent qu’en cas de très graves maladies. Donc ils considèrent que la médecine moderne est le dernier espoir. On peut dès lors dire que le retard du soin lié à la peur de payer une facture exorbitante, au-dessus des moyens de la masse des citoyens, les maladies curables deviennent souvent mortelles. Cela cause plusieurs décès dans le district. En ce qui concerne les infrastructures sanitaires, elles ne répondent pas aux normes requises, notamment dans les milieux ruraux. En plus, 25 des CSB (centre de santé de base) ne sont pas accessibles en saison de pluie, à cause de l’enclavement et de l’éloignement des villages des Fokontany par rapport au lieu d’implantation du CSB. Cette situation constitue un grand handicap pour les habitants.

III-2-La scolarisation ou scolaires

Le district n’avait qu’une école au début de la colonisation. C’étaient les missionnaires adventistes qui l’avaient installée.

Actuellement, toutes les communes et les fokontany ainsi que quelques villages dans le district ont chacune une école. Il s’agit surtout de l’école primaire publique. L’école secondaire du premier cycle (CEG) se rencontre dans les dix communes, à l’exception de celles d’Antsakanalabe et d’Ambolidibe-Est. Dans les Fokontany qui n’ont pas encore d’écoles, les parents doivent envoyer leurs enfants dans une école des Fokontany proches.

Ainsi, plusieurs enfants des milieux ruraux n’arrivent à obtenir que le diplôme d’école primaire (CEPE).

III-2-1-Les établissements scolaires

D’après le chef de la CISCO de Befandriana-Nord, ce district compte 366 écoles dont 09 écoles primaires privées et 344 écoles primaires publiques. Ensuite, il compte une école secondaire privée du premier cycle et 10 écoles secondaires publiques du même cycle (CEG). Ainsi, on ne trouve qu’un lycée privée dénommée Saint Félix et qu’un lycée public JEANVAIN Paul dans le district. Ces lycées se trouvent dans le chef-lieu du district.

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III-2-2 Les enseignants et leurs occupations Le personnel enseignant du district compte 1371 agents pour l’établissement primaire, dont 1082 pour l’école publique et 104 pour la privée. Parmi ces enseignants du secteur public, plus de la moitié sont des suppléants ou ramose daba 6, c'est-à-dire des enseignants mal formés, disséminés notamment en milieux ruraux. Mais c’est grâce aux suppléants (ramose daba) que les effectifs chargés pour les enseignants restent relativement moyens, parce que 59.976 élèves sur 1186 enseignants donnent 51 élèves par enseignant ; un petit nombre d’enseignants se chargent d’un nombre élevé de matières. L’enseignement du niveau II compte également 152 agents dont 131 pour l’établissement privé avec quelques personnels administratifs. Ces enseignants doivent occuper 6411 élèves. De fait, la suppléance est un complément indispensable parce que grâce à elle l’effectif moyen des élèves par enseignant est dans la norme, c'est-à-dire qu’un enseignant tient au maximum 45 élèves. Cependant, le trait commun dans ces deux niveaux d’enseignement est que les agents sont très mal repartis, surtout les enseignants titulaires ; ils se concentrent en ville, notamment au bureau de la CISCO et à proximité de la ville ; alors, les milieux ruraux sont remplis de suppléants. En conséquence, il y a une diminution progressive en nombre d’élèves des classes d’examens : 7256 en niveau I contre 1136 en niveau II, avec un décalage considérable de 314. Ce décalage a plusieurs causes : problème de distance d’un village avec le centre d’enseignement favorable, problème financier. En niveau III, les personnels sont presque tous des enseignants titulaires, c'est-à-dire qui sont bien formés. Ils sont au nombre de 54 dont 21 privés et 33 publics, y compris les 10 personnels administratifs. Ces enseignants occupent 972 élèves. Donc, la répartition des taches par enseignant est de 22,09 élèves. Malgré tout, il y a une diminution progressive d’effectif des élèves de niveau II qui est 6411 contre 972 élèves en niveau III. Cette régression est la conséquence directe du recrutement des suppléants en niveau I et leur participation aux divers concours administratifs (publics ou privés) et d’autres raisons. Ainsi, le phénomène supplétif du « ramose daba »est un handicap considérable pour la scolarisation dans le district.

6 Enseignants dont les salaires sont payés en nature, bidon de riz par exemple. 34

III-2-3 L’alphabétisation et l’analphabétisation

Par l’installation ancienne de l’école et la création des divers établissements scolaires, alliées à l’initiative des enseignants d’apprendre aux élèves ainsi que la volonté des parents d’envoyer leurs enfants à l’école, ce district est un peu plus avancé par rapport aux autres districts de la même région. Cette situation est prouvée par le RGPH 1993, 55,69% des chefs de ménage ont fréquenté l’école dans le district de Befandriana-Nord. Celui-ci est le plus scolarisé de la région SOFIA, comparativement aux districts (Bealanana 53,5%, préfecture d’Antsohihy 51,78%, Mandritsara 49,47%, Analalava 46,6%, 45,65%, Port Bergé 44,35%). Cela veut dire que la scolarisation dans ce district commence à porter ses fruits. Il en résulte que le taux d’alphabétisation est élevé du moins en ville car dans les campagnes beaucoup ne savent ni lire ni écrire. Cette situation concerne essentiellement les milieux très enclavés, ainsi que des lignages qui rejettent l’enseignement par respect de la tradition. Les anciens et les personnes âgées interdisent à leurs descendants d’aller à l’école de peur qu’ils n’abandonnent ou ne sous estiment leurs us et coutumes.

III-2-4- Les taux de réussite par examen

Vu les aspects de l’enseignement qu’on vient de signaler, il est important de donner les taux de réussites des examens, les tableaux numéro (06,07,08) les ullustrent. III-2-5-Les problèmes relatifs à la scolarisation

D’une façon générale, l’enseignement dans ce district a un handicap considérable. Tout d’abord, il y a le handicap sur la mauvaise répartition des enseignants, qui se concentrent au cœur de la ville comme (secrétaires du bureau de la CISCO) et à la proximité de la ville. Dans les milieux ruraux , on ne trouve dans une école qu’un enseignant titulaire, et deux ou trois suppléants qui se charge de toutes les matières des classes de l’école primaire. Pour l’école secondaire, on ne trouve que la moitié de l’effectif indispensable, l’enseignant est titulaire. En ce qui concerne les établissements, 70% ne répondent pas à la norme ; c'est-à-dire que la plupart des écoles sont construites par les fokonolona avec des matériaux locaux (sol et bozaka) et les enseignants sont souvent payés par les fokonolona et les parents d’élèves. Localement, on les appelle « ramose daba ». La situation est aggravée par l’insuffisance des équipements scolaires, surtout en tables bancs.

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Etant donné le petit nombre des établissements et des infrastructures de l’école secondaire, de l’éloignement et de la vulnérabilité de l’enseignement, beaucoup d’enfants scolarisables ne peuvent pas Poursuivre des longues études. En outre, l’enseignement rencontre des problèmes à cause de l’influence des traditions ; dans les milieux ruraux, bien des parents ne veulent engager beaucoup de dépenses sur les études. En conséquence, beaucoup d’enfants scolarisables sont obligés de s’orienter vers la suppléance ou se présentent à divers concours après avoir obtenu leur diplôme de l’enseignement secondaire du premier cycle (BEPC) Tableau N° 08 : La situation de l’enseignement primaire (niveau I)

Commune Effectif Effectifs Effectifs Elève par Examen admis % d’école personnels d’élèves enseignant et s inscrits Ambararata 15 59 3037 340 252 84,56 Ambodimotso/Sud 12 62 3142 479 339 80,91 Ambolidibe-Est 27 67 3680 219 107 60,80 Ankarongana 33 83 4628 436 258 72,27 Antsakanalabe 28 80 4322 330 236 86,76 Befandriana-Nord 03 51 1785 385 241 73,70 Publique Privée 04 58 1928 429 409 Maroamalona 16 57 2920 373 185 57,81 Matsondakana 60 182 10361 770 405 77,44 51 Publique 46 46 100 Privée 22 13 280 Morafeno Publique 29 129 6253 714 327 63,01 Privée 04 11 530 58 58 100 Tsarahonenana 35 130 6657 569 335 79,42 Tsiamalao 37 112 5961 504 345 80,23 Antsakabary 35 90 4787 258 180 01 16 496 64 64 100 Total 353 1186 59976 7256 3797 52,32 Source : Cisco 2007 Befandriana-Nord

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Tableau N° 09 : La situation de l’enseignement secondaire du premier cycle

Commune effectif effectifs effectifs Elève par Examen admis % d’écoles personnels d’élèves enseignant et inscrits Ambararata 1 10 230 42 12 28,57 Ambodimotso/Sud 1 13 403 56 32 57,14 Ambolidibe-Est 0 0 0 0 0 0 0 Ankarongana 1 10 300 43 22 51,16 Antsakabary Publique 1 11 287 39 20 51,28 Privée ------Antsakanalabe 0 0 0 0 0 0 0 Befandriana/Nord 1 41 2396 611 57 09,32 Publique Privée 1 21 658 107 64 59,81 Maroamalona 1 08 309 22 09 40,90 Matsondakana 1 07 488 34 12 35,29 Morafeno 1 12 507 96 31 32,29 Tarahonenana 1 09 410 28 11 39,28 Tsiamalao 1 10 423 58 27 46,55 Total 11 6411 45 1136 297 26,14

Source : Cisco 2007 Befandriana-Nord Tableau N° 10 : La situation de l’enseignement secondaire second cycle

Commune effectif effectifs effectifs Examen admis % d’écoles personnels d’élèves et inscrits Befandriana-Nord Publique 1 23 674 143 66 46,15 Privée 1 21 298 86 43 50 Total 2 54 972 229 109 96,15

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Source : Cisco 2007 Befandriana-Nord III-3-Les traditions La tradition, c’est l’ensemble de tout ce qui a été créé et respecté par les ancêtres, que leurs descendants peuvent, voire doivent respecter parce que le non-respect de cette tradition laisse l’individu en marge de la société et peut lui créer un malheur un jour. Prenons donc quelques exemples de traditions : religion ancestrale, coutumes et rites tsimihety, respect d’une structure traditionnelle, respect de divers tabous.

III-3-1- La religion ancestrale

Même s’il y a pénétration et la dynamique de plusieurs civilisations étrangères dans le district, la religion ancestrale n’est pas encore effacée parce que presque tous les habitants l’y observent encore jusqu’à ces jours. Les gens vouent le culte à leurs ancêtres par l’intermédiaire du pied de grand arbre, pierre sacrée, les tromba .Ils sont considérés comme des divinités auxquelles les habitants s’adressent dans leurs invocations pour avoir la bénédiction des esprits supérieurs ; la profanation de ces êtres ou objets entraîne souvent des malédictions, rend la vie de fautives problématiques, pouvant rapidement déboucher sur leur mort.

III-3-2- Autres religions

La religion chrétienne est la religion qui domine dans le district après la religion traditionnelle ou ancestrale. Elle est principalement représentée par la religion catholique et la religion protestante ainsi que la religion adventiste. De l’autre côté, quelques personnes appartiennent à d’autres religions : musulmane, sectes (Assemblée de dieu, témoin de Jéhovah, Jesosy Mamonjy, etc.). Toutefois, on constate de plus en plus que la religion chrétienne, les sectes et la religion musulmane sont déstabilisées par la religion ancestrale parce que beaucoup de gens les pratiquent à la fois. Aussi comme le dit le proverbe local « kakazo maro rantsana, tsy latsaha-mananiky », « un arbre à plusieurs rameaux ne laisse pas tomber un grimpeur ». En conséquence, les chrétiens observent leurs religions mais ils respectent aussi les coutumes ou les traditions ancestrales. III-3-3- La structure traditionnelle Cette structure est tout comme la constitution de l’Etat actuel, c'est-à-dire qu’il y a toujours l’aspect hiérarchique que toute la population doit respecter. La structure traditionnelle est constituée comme suit :

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- Ancêtres Notable (Sojabe) - Aînés - Pères de famille - Femmes - Jeunes - Enfants - Animaux

On peut la représente par la figure ci-après :

La figure N°01 : La structure traditionnelle

Ancêtres Notable (sojabe) Aînés

Pères de famille

Femmes

Jeunes enfants

Animaux

III-3-4- Les us et les coutumes

Dans ce district, les habitants considèrent que les coutumes sont fortement liées au culte des ancêtres et de Dieu. Alors, l’organisation classique reste encore dominante dans la structure sociale, surtout au sein des villageois : importance du droit d’aînesse, du sojabe , qui est le gardien de la tradition ancestrale et gestionnaire des activités du clan. Dans chaque clan, les biens étaient jadis communautaires ; mais actuellement, ils sont caducifiés par la pénétration du régime individualisme (rizières, cheptels bovins). Le mariage se contracte entre les clans du même village ou de l’extérieur moyennant une dot ( moletry ) : 2 à 4 bœufs,

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suivant le rang social des parents de la mariée. En général, tout se négocie et se décide entre les deux familles du futur époux et de la future épouse, sans l’avis des intéressés. Le contrat de mariage dure un (01) an. Durant cette période, le fautif entre les deux mariés perd tous ses droits sur la dot. Passé ce délai, la séparation peut se faire sans aucune prétention aux réparations, quelle que soit la faute commise. Les us et coutumes exigent que les morts reçoivent aussi leur part de l’héritage. Ainsi, on offre un bœuf à un individu un ou deux ans après sa mort. Cette pratique s’appelle rasa hariaña , littéralement « partage de richesse ». On sacrifie un (01) ou quelques bœufs et on organise une grande cérémonie au moment de l’exhumation d’un mort. Les Tsimihety pratiquent aussi la circoncision. En outre, la population du district garde encore quelques règles traditionnelles : - jours interdits pour les travaux des champs, notamment rizicoles : mardi, jeudi, dimanche. - Dans toutes les campagnes, on observe l’ interdiction de mener de la flamme en dehors de la maison durant la nuit, interdiction de siffler, de piler puis de fendre le bois pendant la nuit. Mais il y a quelques exceptions d’un village ou d’une commune à l’autre. Ainsi, il est interdit d’introduire le sanglier et l’anguille dans les villages de la commune rurale d’Antsakanalabe ; même cas pour quelques villages de la commune rurale de Tsarahonenana comme Belo, Beriana. A Beriana, on n’a pas le droit de tuer la caille (rakibo). - Il y a également l’interdiction de souiller la Rivière Betogny car en aval il y a un doany « lieu sacré », celui d’Ankorefo. - Et puis, à Antanambe, il est interdit de construire une maison en deux ou plusieurs pièces et de veiller les morts dans une case, ils doivent être veillés en dehors du village, ils n’ont pas le droit d’y accéder.

III-3-4-1- L’état matrimonial

Autrefois, l’endogamie était de règle pour les habitants de Befandriana-Nord, c'est-à- dire que les jeunes n’étaient pas libres pour le choix de leur partenaire. La situation matrimoniale dépendait étroitement de l’arrangement des parents. Mais actuellement à cause de plusieurs apports du modernisme : religions, arrivée massive des migrants, on constate qu’il y a de grands changements sur le mariage des jeunes gens, qui peut être à la fois endogamique et exogamique : c'est-à-dire les jeunes ont le choix de leur partenaire.

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N.B : Avec le mariage endogamique, les jeunes sont obligés de se marier à l’intérieur du clan de leur ethnie, tandis qu’avec le mariage exogamique les jeunes gens se marient avec des gens venant de l’extérieur de leur société ou de leur ethnie. Ceci est le résultat des contacts des autochtones avec les migrants, à l’élévation du niveau d’instruction des gens et de l’influence des religions. Tout cela entraîne un brassage ethnique dans ce fivondronam- pokontany. Autrefois, la plupart des parents s’opposaient au mariage exogamique. Mais les jeunes y ont rencontré beaucoup de problèmes et n’acceptent plus cette opinion des parents. Alors, la majorité de parents ont changé d’attitude .Ils acceptent aujourd’hui le choix de leurs enfants en matière de mariage.

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CHAPITRE IV : LES ACTIVITES ECONOMIQUES

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Grâce aux conditions naturelles favorables, la population de Befandriana-Nord a beaucoup de moyen pour sortir de la pauvreté. En effet, on pratique beaucoup d’activités économiques paysannes dont l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le commerce.

IV-1- Les activités agricoles

Befandriana-Nord a un climat tropical chaud et subhumide, l’activité agricole est très favorable. En général, les agriculteurs associent l’agriculture à l’élevage .Les bœufs leur procurent une force de travail considérable. L’activité agricole peut se subdiviser en deux grands types : la culture vivrière et la culture commerciale.

IV-1-1- La culture vivrière

La base alimentaire malgache est le riz. Le district de Befandriana-Nord est l’une des greniers à riz de Madagascar. La principale culture vivrière de ce district est le riz qui le place au 3 ème rang des producteurs de la province de Mahajanga après Marovoay et Bealanana. Il existe trois systèmes rizicoles : la riziculture sèche, la riziculture de décrue, la riziculture irriguée.

IV-1-1-1- La riziculture sous pluie

C’est une culture pluviale qu’on pratique sur des parcelles forestières préalablement défrichées .La culture commence au mois de novembre c'est-à-dire au début de la saison des pluies et on moissonne au mois de mars. C’est une culture traditionnelle et itinérante parce qu’elle demande un déplacement fréquent du terrain en même temps que le campement. Les paysans doivent défricher chaque fois des pans de forêts. Dans ces parcelles, les paysans pratiquent le semis à la volée, le tombo-bary. Après deux ou trois années de culture, le terrain devient stérile. Au bout de quatre à six ans, les défricheurs peuvent réoccuper l’ancienne parcelle après que la forêt commence à régénérer.

IV-1-1-2- La riziculture de décrue C’est la riziculture sur terrain inondable. Il s’agit d’une culture pluviale qui ne demande pas beaucoup de système d’irrigation. Les cultivateurs doivent cultiver en période de pluie. Le repiquage commence à partir de la fin du mois de décembre. C’est la principale saison rizicole du district. La multiplication végétative de base c’est le repiquage. Il occupe environ 60% des rizières du district

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IV-1-1-3- La riziculture irriguée « Le réseau de distribution qui part de la rivière est formé par des canaux majeurs qui se divisent et se subdivisent en un nombre de canaux mineurs égal au nombre de villages ayant droit à l’eau »7. Etant donné l’abondance des réseaux hydrographiques, le système d’irrigation est assez développé. C’est ainsi que les paysans sont tous à peu près capables de maîtriser l’eau. Cette situation permet d’obtenir de bons rendements et de bonnes récoltes chaque année. Le district se trouve ainsi parmi les grands exportateurs de riz vers les régions voisines.A titre d’exemple vers la région de DIANA. L’insuffisance de pluie constitue l’unique facteur limitant la production car elle peut provoquer le tarissement des cours d’eaux. Les fokonolona construisent également des barrages et des canaux d’irrigation à partir des rivières de : - Somboagna qui va irriguer toute la rizière des fokontany de Zafilambaina et Antanambe ainsi que la rizière Tsinomina. - Ankazambo qui peut irriguer toute les rizières des environs des fokontany d’Ankazambo et d’Ambodibonara. - Kiabingo et Ampotaka suffisent à irriguer toute les rizières de la partie Ouest de la commune de Maroamalona. Ces barrages peuvent être utilisés même en période sèche pour la culture de contre saison. C’est pour cela que Befandriana-Nord est le troisième grenier à riz dans la province de Mahajanga. En effet, ce district peut ravitailler plusieurs districts dans la région Sofia comme ceux de Mandritsara, Antsohihy et Mampikony, et surtout de la province de Diégo-Suarez (Diana, Sava) en riz.

IV-1-2- Autres cultures vivrières

Ces types de cultures sont considérés comme un complément indispensable d’alimentation pour la population de ce pays. Grâce à la fertilité du sol et aux conditions climatiques favorables, la région peut produire aussi une grande variété des produits alimentaires. Les produits autres que le riz sont le fruit de la polyculture car les cultivateurs ont l’habitude de faire une association de cultures. Cela est pratiqué sous des formes différentes qui vont du

7 Dominique Desjeux : L’EAU, Quels enjeux pour les sociétés rurales p.90. 44

plus simple au plus compliqué et représentent en même temps l’adaptation à des situations particulières de l’agriculture.

Photo N°02 : La riziculture de décrue et irriguée

Source : cliché de l’auteur de l’année 2008

Cette photo montre la bonne production de la riziculture de l’année 2008(vallée d’Antsahalalina )

Un premier type consiste à cultiver en même temps sur une même parcelle de terroir des produits différents. Un même champ est utilisé pour produire du grain, des légumes et des fruits. Il associe des cultures annuelles de cycle végétatif différent : sorgho, oviala(Igname) avec des cultures pérennes comme la canne à sucre, le bananier et tout au moins des cultures les plantes vivaces. La forme de défense élémentaire des populations rurales contre l’incertitude est donc l’assurance contre la destruction de la récolte ; car le risque est total, dramatique, quand il n’y a qu’une récolte. Il est réduit quand plusieurs opérations offrent un pouvoir destructeur moindre aux fléaux naturels.

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Le souci de ne pas gaspiller le potentiel de production représentée par le terroir conduit à spécialiser une partie de l’espace. Ces cultures se présentent ainsi sous toutes leurs formes comme la première collectivité rurale contre les aléas latents du milieu et les incertitudes de chaque campagne annuelle. Elles laissent subsister tous les risques qui procèdent des variations climatiques, de la fragilité des sols, des parasitismes ou des maladies

IV-2-Techniques et usages du sol

Les techniques sont sans aucun doute, dans l’ensemble, plus riches et plus variées. Elles allient l’usage d’un nombre élevé de plantes nourricières, des procédées culturaux habiles et plus ou moins soigneux, avec emploi de l’irrigation et association habituelle de l’élevage et de l’agriculture, à l’utilisation d’instruments perfectionnés comme la charrette, la charrue et la herse. C’est seulement dans quelques parties cultivables des versants de la zone haute que les gens aménagent encore les terrains de cultures au moyen de leurs troupeaux et de la bêche. Il est ainsi possible de cultiver des pentes, même accentuées, par l’aménagement de terrasses étagées entourées de diguettes. C’est une technique principalement adaptée à la mise en valeur des pentes où il est souvent possible d’obtenir deux récoltes annuelles, l’une en saison de pluie, l’autre, moins abondante, en saison sèche, à l’aide de l’irrigation.

Tableau N°11 : la récapitulation des produits locaux (CAMPAGNE 2004/2005)

Types de produis Production et superficie en ha Localisation Cultures de rentes superficie Production T/ha Zone haute -Matsondakana 1-CAFE 1372 0.30 -Antsakabary 2-GIROFLE 415 0.21 -Ambararata 3-VANILLE 1.355 0.31 -Ambolidibe Est -Maroamalona 4-OIGNON 3 10.00 Zone basse 5-PATATE DOUCE 29 15.06 6-RIZ 37.404 2.20 7-MAIS 1.878 1.63 Zone haute 8-ARACHIDE 285 1.26 Et 9-MANIOC 1.303 11.92 10-HARICOT 89 01.00 Zone basse 11-TOMATE 3 10.00 Source : E : \ STATISTICS \ Agril \ prod \ agri 2.2006

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Ce tableau montre la variété des cultures et la quantité des produits dans le district. Les tonnages des produits diffèrent selon les communes productrices. Ceci est en rapport avec les milieux. Dans les communes rurales le tonnage des produits et la superficie cultivée varient considérablement : Morafeno, Trarahonenana, Antsakanalabe, Ankarongana, Tsiamalao et Ambolidibe-Est. Pour la culture de rente, les principales communes productrices sont Matsondakana, Antsakabary, Ambararata, Ambolidibe-Est et Maroamalona. Pour l’élevage bovin, le plus important cheptel se rencontre à Antsakanalabe, Morafeno, Tsarahonenana et Ankarongana. Et la localité la plus dynamique en matière de la pêche est Mazava qui sise dans la commune rurale d’Ambodimotso Sud.

IV-3- L’élevage et son importance L’élevage est une activité non négligeable dans le sous-préfecture de Befandriana- Nord. Il joue un rôle important dans le cadre, économique et socioculturel. Les habitants de ce fivondronana pratiquent plusieurs sortes d’élevage, tels que l’élevage bovin, porcin et caprin ainsi que celui des volailles. Enfin, on observe aussi des élevages naissants comme pisciculture et l’apiculture.

IV-3-1- L’élevage de bovin

Cet élevage se voit surtout en milieu rural où il prend en général un caractère extensif en suivant les rythmes saisonniers. Dans ce cas, le déplacement constant des troupeaux à l’intérieur d’un domaine est libre ou ouvert, où la base alimentaire du troupeau change de place. La migration à l’intérieur d’une même zone climatique entre tranches d’altitudes différentes entre exactement dans le cadre de l’adaptation aux rythmes saisonniers. L’utilisation alternée des pâturages de montagne et de plaine suivant la saison porte le nom de transhumance. Cela signifie une alternance du séjour du bétail en montagne pendant la saison chaude, dans la plaine pendant l’hiver que les bouviers vont inventorier leurs troupeaux deux fois ou trois fois par mois. L’élevage extensif est une source de conflit qui entraîne la naissance d’élevage intensif actuel. Cela est le résultat de la sauvegarde des cultures, c'est-à-dire que la plaine peut souvent aussi être mise en culture pendant la période végétative de l’hiver ; les troupeaux sont encore dans la plaine, gardés, quand poussent les cultures qui seront moissonnées à la fin du printemps, le pâturage se limitant aux jachères.

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En conséquence, durant toute l’année, les bouviers doivent suivre leurs troupeaux d’un bout à l’autre de la journée et les mettent dans les parcs pendant la nuit. Ce type d’élevage est intensif parce que les troupeaux sont bien surveillés, mieux soignés, voire mieux sauvegardés. Selon J.M.HOERNER 8 : « le rôle économique du zébu prend toute sa dimension dans sa fonction d’épargne au sein de ses société paysannes. Mais ces bœufs, véritables épargne, peuvent être vendus à tout moment afin de mobiliser une certaine somme d’argent rendue nécessaire pour faire face à des besoins impérieux : construction d’un tombeau, achat de médicament, hospitalisation, scolarisation d’un enfant ». Cela signifie que l’élevage bovin peut être considéré comme une caisse d’épargne pour les paysans. En cas d’accident, ou d’imprévu, on vend quelque bête du troupeau. Pendant les grandes circonstances (rites funéraires, périodes de soudure, maladies, mariages), le sacrifice du zébu est impérieux. Il est aussi nécessaire pour payer les dépenses (achats de rizières et de champs de cultures, construction des bâtiments). Pour la période de soudure et de maladie, la vente du bétail permet d’avoir une grande somme d’argent pour acheter de la nourriture et des médicaments. En cas de rites funéraires, on sacrifie des bœufs mais les dépenses dépendent de la richesse de la famille organisatrice. Cela apparaît au moment du mariage. C’est pourquoi les troupeaux constituent à la fois un symbole social et une caisse d’épargne en cas de nécessité. Par ailleurs, les zébus sont destinés à la consommation parce qu’ils fournissent des produits laitiers et de la viande. Mais la plupart des produits d’élevage sont destinés au marché, surtout au marché de bovidés (grand samedi). Enfin, les paysans utilisent les bœufs dans les travaux agricoles comme le pietinage des rizières ; ces bêtes sont des moyens de transport pour la traction de la charrette.

IV-3-2-L’élevage de porcin

Malgré la pénétration des influences islamiques et les tabous, l’élevage de porcin existe dans la ville, et dans plusieurs villages de ce district le pratiquent. Il est important parce qu’il n’est pas destiné uniquement à l’alimentation directe ; il constitue une source de revenu monétaire non négligeable. C’est un élevage semi extensif car les éleveurs laissent libres leurs porcs durant une partie de l’année et quelquefois les enferment dans leurs parcs, surtout après le coup d’avertissement des autorités.

8 La Géographie du sud-ouest malgache(1986) 48

Les produits d’élevage peuvent satisfaire les besoins locaux, ceux des hôteliers notamment. Les excédents sont expédiés vers d’autres régions de Madagascar. Un éleveur possède en moyenne une vingtaine de porcs. La majeure partie de cet élevage concerne des porcs de races locales, petites et de diverses couleurs mais quelquefois, on trouve les porcs de races sélectionnées comme « Large White »par exemple.

IV-3-3-L’élevage des volailles

Cet élevage relève de l’élevage extensif traditionnel. On en voit partout dans le district. On y trouve donc plusieurs types de volailles mais les principaux sont les poulets (gallinacés) et les palmipèdes (oies, canards). L’élevage des volailles tient une place très importantes parce qu’il est considéré comme une source de revenu considérable. En cas de besoins urgent d’argent, on vend quelques tètes de volailles. On en sacrifie à l’arrivée de visiteurs importants ou des invités de la famille. Par ailleurs, il est très nécessaire dans la célébration des fêtes telles que Noël, fêtes de l’indépendance, du nouvel an, de Pâques, de la Pentecôte.

Photo N° 03 : Le bouvier et ses bovidés

Source : cliché de l’auteur 2008

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Photo N° 04 : Le marché des bestiaux

Source : cliché de l’auteur 2008 Ce marché de la commune urbaine de Befanriana-Nord, les éleveurs, les commerçants et les promeneurs s’y rencontrent pour trouver leurs besoins Photo n°05 : les boucheries

Source : cliché de l’auteur 2008

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Cette photo présente la viande du porc et de la viande bovine au boucherie de la commune urbaine.

Les volailles sont enfin très recherchés en cas d’invocation du maître de la terre avant les travaux agricoles, et ce pour avoir la bénédiction ainsi que les félicitations du maître de la terre, surtout au moment des grandes récoltes, lambam-bary . Il est recherché également pour l’invocation de Dieu et des ancêtres devant l’ objet sacré.

IV-4- La pêche en eau douce

Nous signalons qu’il n’y a pas de mer dans notre zone d’étude et on n’y trouve que l’eau douce où l’on peut venir. Il s’agit de la pêche traditionnelle ou artisanale avec utilisation d’instruments rudimentaires. Dans le district, l’italique fokontany de Mazava est le plus célèbre pour cette activité car la vie des habitants dans ce fokontany est essentiellement basée sur la pêche. Les produits de pêche assurent les besoins alimentaires locaux, approvisionnent les marchés urbains de Befandriana et de Mandritsara. Cette pêche est menacée par l’envasement des lacs qui tarissent progressivement. Cette menace est accentuée par l’utilisation du poison fagnamo à la pêche collective. A cause de cette pratique, les êtres vivants ou espèces aquatiques diminuent progressivement. Les données statistiques manquent cependant pour cette activité qui mobilise pourtant une partie pas très négligeable de la population. Malgré nos efforts, nous n’avons pas obtenu de chiffres exacts en tonnages sur ce produit.

IV-5- L’artisanat

L’artisanat se pratique dans toutes les communes, en ville comme à la campagne. Il s’agit surtout l’artisanat utilitaire : construction des maisons en dur, fabrication des meubles, forge. Les artisans sont parfois dynamiques et très recherchés par les employeurs ou les usagers. On compte plus de deux cents maisons en briques construites par an dans le centre urbain ; il s’en construit également dans les milieux ruraux ; Ces activités acquièrent d’une année à l’autre une certaine modernité. Autrement dit, les charpentiers utilisent des machines de plus en plus perfectionnées. En conséquence, les produits qui sortent des ateliers

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répondent au goût et aux besoins locaux et sont même exportés en dehors du district jusque dans d’autres régions de l’île. Les produits en métaux tels que les matériels des agriculteurs, angady , couteaux, charrettes, sont également fabriqués sur place. Les travaux de la vannerie tels pou mers des nattes, chapeaux sont la spécialité des ruraux. La réparation ne concerne pas uniquement la charrette, mais aussi les bicyclettes, les motocyclettes, les véhicules automobiles, la charrue ainsi que la herse, dans de divers postes soudures. Cependant, il n’y a pas encore eu de bailleurs de fonds ou d’entrepreneurs qui interviennent ou investissent cette activité. IV-6- Le secteur tertiaire Ce secteur est très actif et de plusieurs types. Il concerne le commerce, le transport et les administrations (publiques ou privées).

IV-6-1- Le commerce

En parlant de commerce, il est important de ne pas oublier de parler ou d’étudier d’abord le marché.

IV-6-1-1- Le marché

Le marché est un point de vente pourvu d’infrastructures commerciales où les gens viennent vendre leurs productions et acheter ce dont ils ont besoin. Befandriana-Nord compte deux types de marchés : le marché journalier qui se localise en milieu urbain et les marchés hebdomadaires qui se rencontrent uniquement dans les milieux ruraux. Le marché hebdomadaire est très intéressant surtout en période de campagne agricole, c’est-à-dire du mois de mai au mois de novembre. En dehors de cette période, les marchés ruraux perdent leur dynamicité à cause du problème de route mais aussi faute de produits. Le terme des marchés sont très souvent les jours fady pour les activités agricoles, c’est à dire le mardi, le mercredi, le jeudi et le dimanche. Cependant les marchés implantés sur la route nationale (RN 32) sont toujours actifs et restent dynamiques pendant toute l’année tandis que les autres sont vulnérables durant la période humide. En plus, le marché hebdomadaire des bestiaux se déroule deux fois dans le mois, mais il draine des capitaux abondants et constitue une grande source de revenu pour le district. Le marché urbain est le centre du commerce du district où l’on peut se procurer tous les produits dont les habitants ont besoin : produits locaux et produits finis ou industriels.

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Aujourd’hui, on compte 172 boutiques en règle, sans compter la compagnie grossiste HABIBO et quelques épi-bars. Il existe également 372 spéculateurs en règle pour les produits locaux notamment riz, café, arachide, sans compter les trafiquants informels sur le marché. La majorité des marchands sont des collecteurs des produits locaux dont les prix sont un peu plus élevés qu’au marché hebdomadaire ou en milieu rural. Cela est dû aux frais de transport et de recherche d’un profit sur les marchandises. Les produits locaux prédominent dans le marché hebdomadaire : produits agricoles, artisanaux et produit d’élevage, surtout les volailles et les ovins. Il s’agit du marché où paysans vendent leurs produits et achètent des produits qui leur sont nécessaires, c’est-à-dire les PPN (pétrole, huile, savon, sel, vêtement, etc.) On note que sur ce marché, la majorité des vendeurs sont des paysans tandis que la plupart des acheteurs sont des citadins ou des collecteurs résidant dans la ville

Photo N°06 : Le marché urbain

Source : cliché de l’auteur 2008 IV-6-1-2-Le commerce des produits agricoles et les routes Le climat constitue ici un facteur très favorable aux activités agricoles. Pour l’ activité de commerce, le mauvais état des routes en constitue un obstacle majeur.

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En effet, il y a la difficulté d’évacuation des produits, surtout en période de pluie. Cela engendre la réduction des flux commerciaux car le transport est pratiquement bloqué. Les véhicules même les charrettes, ne peuvent avoir accès aux lieux de production ou y sont immobilisés. Alors le seul moyen de transport est l’homme. Ainsi, les paysans n’arrivent pas à transporter leurs produits en quantités suffisantes au marché alors que ces produits abondent dans les villages. IV-6-1-3- Les produits commerciaux La récolte du café commence au mois d’août et se termine au mois d’octobre. A partir de ce mois d’octobre jusqu’à la fin du mois de janvier, c’est le moment du stockage de la production. A partir de la période de récolte, les paysans commencent à écouler leurs produits. Ceux-ci sont vendus par « kapoaka »(cf Glossaire) et par pesée. Au début de la récolte, le prix est relativement bas (400Ar) pour remonter ensuite progressivement jusqu’ en décembre où il peut atteindre les 500 à 600 Ar dans la ville. Auprès des paysans en campagne, les collecteurs achètent ce produit 300Ar par « kapoaka » ; souvent cet instrument de mesure est truqué. Les trafiquants vendent en réalisant un bénéfice minimum de 100Ar par « kapoaka », Au moins jusqu’à 300Ar en période de soudure. Ce décalage de prix est l’effet du trafic lié à l’état des routes qui sont souvent mauvaises. La vanille : pouvant être produite à Befandriana, la vanille a comme principal destination district d’Andapa d’où sont originaires la plupart des collecteurs.

Le riz : il se récolte deux fois par an. Sa commercialisation a eu lieu dès le moment de la moisson. Le rendement est assez faible. Il n’est que de 1 à 1.5 tonne /ha. Selon leurs besoins les clients peuvent acheter sous deux formes : à l’état de paddy ou décortiqué. En moyenne, 75% de la production sont destinées à l’autoconsommation. Dans la plupart des cas, cette part destinée à l’autoconsommation n’est pas toujours suffisante parce qu’un paysan ne dispose en moyenne que d’une parcelle de moins de 1 ha en moyenne. Les riziculteurs sont ainsi obligés d’acheter du riz pour 1 à 2 mois durant la période de soudure à des prix élevés. IV-6-2-La commercialisation La commercialisation de riz paddy s’effectue parfois dans les villages pendant les jours de marché. Le « daba » coûte en moyenne 4000 Ar en pleine période de récolte, entre les mois de mai et juillet. Après cette période, il monte à 6000Ar et il peut atteindre 8000Ar ou 9000Ar en période de soudure, qui va des mois de décembre à avril.

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Tableau N° 12 : répartition de la production de riz chez chaque paysan Paddy Pourcentage (%) Consommation 70 Commerce 20 Semence 03 Autres 07

Source : enquête personnelle 2008

Tableau N° 13 : la commercialisation des produits

Unités Produits Prix en Ariary

Riz blanc 150-300

Gobelet (kapoaka) Maïs 100-200

Haricots 300-500

Café 400-800

Bidon (daba) Manioc 3000-4000

Paddy 4000-8000 m² Manioc au champ 500

Manioc 200-700

Tas Taro 400-1000

Banane 100-200

Riz blanc 300-600

Pesée (kg) Paddy 160-320

Vanille _

Source : enquête personne 2008

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pour la commercialisation du riz blanc, l’unité de mesure et de vente est le « kapoaka ». La commercialisation se fait soit directement aux consommateurs, soit aux collecteurs Un (01) « kapoaka » coûte 150Ar au début de la campagne. Il s’élève jusqu’ à 300Ar en période de soudure. Pour avoir un maximum de bénéfice les revendeurs utilisent le « kapoaka » truqué. Ainsi les bénéfices peuvent atteindre 20 et même 50 Ar par « kapoaka ».

Tableau N° 14 : volumes des produits et destinations

Types des Tonnages Ristournes en Ar Destination produits Riz blanc 2.400 501.500 Région Sava, Diana Paddy 150 90.000 Région Sava, Diana Mongo 180 48.000 Tananarive Maïs 25 8.000 Région Sava, Diana Arachide 18 9.000 Région Sava, Diana Maevatanana Café 49 26.000 Mampikony Mahajanga vanille 09 70.000 Région Sava Oignon 42 20.000 Antsiranana Sucre mêlas 5.600 pièces 14.000 Antsiranana Miel 1.750 litres 26.000 Mahajanga

Source : Recensement du district par les collecteurs des produits locaux (monographie du district 2007)

En général, la production est toujours suffisante pour les besoins de la population. Et les producteurs peuvent dégager les surplus exportables vers les autres districts voisins.

La commercialisation d’autres produits vivriers, les principaux produits vivriers autres que le riz sont le maïs, manioc, le taro, la banane et divers fruits. Les revenus obtenus par la vente de ces produits dépendent de l’étendue de la parcelle qui permet de dégager un surplus alimentaire cultivé. Ces produits peuvent se rencontrer à la fois dans les zones hautes et basses. La quantité et la qualité des productions entre les zones présentent des différences.

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Une partie de ces produits est commercialisée pour avoir de l’argent et acheter des PPN comme le pétrole, l’huile, le sel, le savon, etc. La vente est pratiquée soit directement au champ de culture soit au village, soit au marché. On remarque que les collecteurs ne sont pas nombreux au contraire, ce sont les paysans même qui les achètent, selon leurs besoins individuels.

Les unités de mesure les plus usitées sont le kapoaka pour le mais, le riz blanc et les haricots…Le tas est comme l’unité de mesure pour les fruits et certaines tubercules ; le daba est utilisé pour la vente de manioc et de paddy. Et les prix changent selon ces unités

IV-6-1-3-Volumes et destinations des produits locaux D’après les données obtenues auprès de 317 trafiquants en règle en 2003, Befandriana approvisionne les autres districts ou régions de Madagascar. Pour chaque produit, les responsables doivent s’acquitter d’une taxe (ristourne) avant d’exporter leurs marchandises. Toutefois les clandestins trouvent toujours des subterfuges pour évacuer illicitement les produits locaux, c’est-à-dire vendre au marché noir IV-7- Evolution saisonnière des revenus et de dépenses

IV-7-1-Les revenus

Le progrès de l’économie du district de Befandriana-Nord est le fait de l’abondance des produits locaux et des marchandises mis à la disposition des consommateurs. La majorité de gens pratiquent les activités agricoles, l’élevage, la chasse et la collecte des produits forestiers comme la source des revenus. Les commerçants doivent toujours bénéficier des revenus intenses supérieurs ou égaux à ceux des agriculteurs à la récolte. Le développement commercial en rapport avec l’importance des revenus est d’abord subordonné à la fluctuation des produits présentés aux marchés ou aux villages. Ensuite la faiblesse du pouvoir d’achat des habitants pose de lacune considérable aux revenus. A partir du 15 mars 2007, l’inondation consécutive au passage du cyclone INDLALA, a eu un impact très négatif pour la plupart des habitants des villages de Morafeno, Ankazambo surtout, et pour les collecteurs des produits locaux. La destruction des infrastructures de transports a été considérable : coupure du pont de la Sofia sur la RN 32, le radier d’Ankazambo sur la RN32 également. Cette situation touche les activités commerciales et engendre la chute des revenus de la population. Donc, les revenus de ce district ont des caractères instables par les circonstances rencontrées.

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IV-7-2- Les dépenses

Les dépenses se caractérisent d’une part d’une manière permanente. C’est que les dépenses alimentaires sont très remarquables. Celles-ci sont renforcées par les dépenses scolaires pour les parents qui ont des enfants encore scolarisés ; d’autre part, les dépenses d’une manière occasionnelle sont connues au moment de grandes fêtes (nouvel an, fête de l’Indépendance de la Nation), célébration des cérémonies.

IV-7-3- La survie des ménages

Pour un budget familial, les recettes et les dépenses doivent s’équilibrer afin d’éviter l’endettement qui se produit immanquablement au cas où il y a déséquilibre. Certains ménages survivent grâce à leur disposition budgétaire avec une gestion plus ou moins sérieuse. En effet, pendant la période de crise, beaucoup de ménages arrivent malgré tout à construire des maisons, de montrer une petite épicerie, à acheter des objets de valeur (moto, bicyclette, produits d’ameublement, bijoux, matériaux agricoles, bœufs, terre, etc.). Des commerçants jouissent de crédit octroyé par le projet CECAM. Ce dernier accorde aux sociétés membres ou aux mpanarivo locaux (compagnie HABIBO) des moyens leur permettant d’attirer facilement des financements de transactions commerciales.

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TROISIEME PARTIE

LES PRINCIPAUX PROBLEMES ET PERSPECTIVES DU DISTRICT

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CHAPITRE V- LES PRINCIPAUX PROBLEMES Le district de Befandriana-Nord connaît aussi des problèmes qui lui sont spécifiques. V-1 La paupérisation de la commune urbaine Elle a pour cause essentielle l’exode rural, qui constitue un handicap majeur pour la politique d’urbanisation à Befandriana. En conséquence, il n’est pas étonnant de voir que quelques parties des quartiers de la ville n’y trouvent pas les équipements de base, c’est à dire, il n’y a pas de l’électricité et de borne fontaine. Dans la commune de Befandriana- Nord, il y a très peu de services d’urbanisme et ils sont vulnérables. Les projets d’aménagement urbain y sont nécessaires quand on voit l’état situx de la voirie et la défaillance de l’approvisionnement en eau qui est, surtout en période sèche. Lors de nos enquêtes, nous avons constaté l’existence pratique du pouvoir central. Or la mise en œuvre d’un transfert de ressources et de compétences municipales dépend de la volonté de chacun. Le budget commercial se vote à Tananarive, sans parler des sièges des services ou des opérations privées, des industries des zones franches trop concentrées dans la capitale. Ceci nous donne l’image du premier venu, premier servi. Le conseil municipal de Befandriana n’a pas la compétence de prendre des mesures nécessaires pour la protection des intérêts économiques et sociaux de la population. Le centre ville et les services pilotes bénéficient plus d’actions ou opération de l’urbanisme mais la restructuration des autres est sous l’assistance du PAIQ (Programme d’Appuis pour les Initiatives du quartier). Toutefois, la réalité des actions est loin d’être acquise. V-1-1- Le problème financier Il reste encore l’un des problèmes majeurs du processus d’urbanisation. Pour procéder au fonctionnement urbain, il faut des moyens financiers suffisants, et l’achat des matériaux de construction ou autres exige beaucoup de moyen. Or, le budget communal est alimenté exclusivement par des recettes fiscales, qui sont très insuffisantes.

V-1-2- Une centralisation à outrance

Elle vient de la centralisation de l’administration dans la capitale. On remarque que la quasi-totalité des décisions sur la ville sont prises par le gouvernement central, par exemple, l’utilisation des recettes fiscales des services communaux. Ces recettes ne sont pas utilisées en totalité à bon escient mais on doit suivre des décisions centrales.

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Enfin, la commune urbaine de Befandriana-Nord devrait mettre en place des mesures incitatives pour les investissements mais les sommes destinées à ceux- ci sont actuellement pratiquement réduites à néant et ce aussi bien dans le domaine public que privé.

Tableau N°15 : Evaluation du budget commercial entre 2002-2007

Recette Valeur Taux moyen annuel Recettes fiscales 28% 74% Contribution ristournes 17% 10% versement de l’état Recettes de fonctionnement 52% non fiscalisées(impôt 16% indirect) TOTAL 97% 100%

Source : service d’appuis de développement de district(2008)

D’après ce tableau, nous pouvons constater que la commune urbaine de Befandriana Nord vit de ses recettes propres. Il n’y a pas de vraie politique d’institution financière. L’espoir était basé sur les impôts fonciers. Les recettes foncières enregistrent une chute importante. Il est à noter que le volume moyen annuel des recettes fiscales ordinaires augmente en grande partie grâce aux subventions de l’Etat. V-1-3- Vulnérabilité de l’équipement de base L’approvisionnement de la ville en matière d’eau potable par des bornes fontaines est carentiel. Une petite minorité de la famille riche a un robinet. Et la majorité de la famille ont utilisé les bornes fontaines publiques mais les intéressés doivent payer dix ariary (10Ar) par seau. On note que cette ville n’a que douze (12) bornes fontaines publiques ; c’est à dire deux (2) robinets pour chaque quartier. Ainsi, les autres familles utilisent également les puits proches. En matière d’éclairage, l’électricité est concentré en concerne uniquement pour la ville. On n’y trouve que 2000 personnes sont desservies individuellement en électricité, soit 500 abonnés. En conséquence, la ville est encore connue par l’insuffisance de l’équipement de base et quelques parties de la ville n’ont pas encore de l’électricité. En plus, les quartiers où l’on 62

trouve les grands services connaissent très peu le délestage. Cela montre l’inégalité ou l’écart croissant entre les couches sociales les plus aisées et celles des pauvres. Par ailleurs, le désengagement de la commune urbaine pour l’approvisionnement en eau et en électricité va accentuer les difficultés de la réalisation des plans d’actions. Quand les robinets sont abimés et que l’eau coule très abondamment des bornes fontaines, le JIRAMA intervient directement pour fermer celles-ci or les habitants n’ont pas toujours les moyens pour les réparer. Cette situation oblige certains habitants à chercher de l’eau dans un autre quartier, ou dans les puits. D’autres préfèrent faire un abonnement chez leurs voisins qui sont raccordés à la JIRAMA mais ce qui en découle parfois sont des disputes qui ont lieu très souvent lorsqu’il y a retard dans le paiement des contributions mensuelles. L’électricité s’utilise de cette façon : les locataires et les propriétaires payent la facture en rapport avec le nombre de KWH consommés et la taxe du compteur. Certains ménages distribuent clandestinement du courant à leurs voisins, ce qui rend difficile le contrôle de la JIRAMA. La commune quant à elle paye seulement les KWH utilisés publiquement : un engagement qui n’existe pas dans les quartiers. Ainsi l’urbanisme de dénuement constitue un moyen de survie. En outre, l’insuffisance trop grande de ressources financières de l’état ou de la commune oblige les habitants à s’adapter aux conditions du climat. Par exemple, l’accumulation des eaux pluviales et usés. Ceci est entrepris à cause de l’insuffisance et du mauvais entretien des canaux d’évacuation. La voirie ne s’engage plus pour résoudre ce problème d’évacuation d’eau et d’ordures. Or l’Etat non plus ne souhaite pas s’engager sur une politique de processus d’urbanisation. Cette situation favorise l’apparition des maladies diverses dans la ville. Il en résulte toute une série de pollution (de l’air, de l’eau, etc.…) La stagnation des eaux entretient l’humidité permanente du sol et même du sous sol . En conséquence, des maisons sont détruites, surtout des maisons en dur (brique) car l’effondrement des fondations des constructions peut entraîner l’écroulement des maisons toutes entières Ainsi, l’insuffisance des canaux d’évacuation d’eau, l’absence de la politique d’assainissement en vue de la réalisation des infrastructures : routière (voie tertiaire) latrines dans la ville, entraîne la prolifération des maladies qui menacent les habitants de la ville surtout ceux des quartiers pauvres.

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V-2- Le sous développement du district. Le district a des problèmes majeurs qui le condamnent au sous-développement. Ces problèmes se reposent dans les domaines socioculturels (santé, enseignement) et socio- économiques (activités agricoles, d’élevages, désindustrialisation et les problèmes d’équipements de base).

V-2-1- Les problèmes économiques C’est avec des moyens économiques que les autorités peuvent avoir des capitaux en vue des investissements. Mais la réalité laisse penser que Befandriana-Nord est une zone désindustrialisée. C’est que les industries et les sociétés du développement sont actuellement défonctionnées. V-2-1-1- La faillite des industries et des ONG. Le secteur industriel montre un bilan catastrophique.On peut citer quelques exemples catastrophiques : - SINPA : société de stockage et d’approvisionnement des produits locaux dans cette zone en période de soudure, elle avait la valeur d’une ressource zonale. Elle est fermée depuis les années 1980 ; - KROMA ou entreprise minière décentralisée à Befandriana qui a la capacité d’employer de nombreux jeunes sans emploie plus précisément, est fermée également depuis 1998 et même cas pour la société HABIBO dont l’usine produisait des MATELAS FOAM .Elle est aussi fermée aussi à la fin de l’année 2006. Toutes les sociétés sont tombées en faillite. L’espoir de récupérer des impôts grâce à ces industries et avoir une avidité commerciale plus dynamique entraînant la diminution de la pauvreté est restée au stade des projets. Ainsi, quelques agences des projets de développement peuvent diminuer le chômage intellectuel, sont aussi fermés (FID, ANAE, PPI). Ces problèmes vont augmenter le degré de la pauvreté car les échecs de l’industrialisation ou l’absence des agences de ces projets causent un retard considérable au développement de Befandriana-Nord, surtout en matière de réalisation des infrastructures écolières, sanitaires, commerciales(marché) et agricoles. Les quelques réalisations enregistrées ont surtout été le fait des ONG dont le FID et PPI. L’arrêt de fonctionnement des barrages est l’handicap considérable pour la culture irriguée

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En fait, l’échec de ces initiatives procède presque les mêmes obstacles que toutes les industries et les projets qui s’implantent à Madagascar, sans parler de détournement de fonds ; ou de corruption, à ceci s’ajoutent la spéculation et l’empire des Karana sur l’économie de ce district. Le groupe karana HABIBO par exemple, est devenu un grand collecteur- exportateur- importateur de la zone. Les sociétés paysannes se considèrent comme des sociétés manipulatrices et organisatrices au temps de la colonisation jusqu’au temps présent. V-2-1-2- Les ressources économiques non exploitées. Il n’est pas étonnant de parler de manque de capitaux pour garantir les initiatives d’éradiquer la pauvreté dans cette zone où les ressources économiques ne sont pas encore exploitées : une vaste étendue de terres cultivables, le sous- sol, zones touristiques…etc. Au temps de la colonisation, quelques ressources étaient exploitées mais il s’agissait des projets des colons. De l’indépendance à nos jours, l’exploitation du chrome, de l’or… etc., a été fait mais n’a donné aucun résultat palpable. Le tourisme s’encadre également dans le secteur économique non exploité ; le district possède des potentialités touristiques de plusieurs hectares (les 11 grands lacs de Mazava, 3 grands lacs d’Antsakanalabe dont le premier 3 ha, sans oublier la falaise de Kiasanjo qui porte une chute d’eau. Aucun aménagement de ces sites n’a été réalisé alors que celui-ci permettrait une entrée des capitaux sans doute substantielle. V-3- La population jeune INDRIANALA Hugues informait que « le dynamisme démographique donne à la jeunesse une place sans précédente : dans les pays du tiers-monde, plus de la moitié de la population est âgée de moins de 20 ans. Cette structure jeune est également le gage d’une croissance supplémentaire qu’il sera difficile de freiner, et impossible d’arrêter, avant longtemps »9. Dans tous les pays du monde, la nécessité d’assurer l’avenir des jeunes et de favoriser leur plein épanouissement physique et intellectuel, conduit à la mise à l’exécution d’un allégement des charges pour les familles. Il s’agit d’entretenir les jeunes et de leur garantir une protection sociale efficace. De fait, la population jeune se voit surtout dans les pays du tiers-monde, dont Madagascar fait partie. La jeunesse pose très souvent des problèmes sur la vie sociale et économique. C’est que les jeunes mal éduqués n’arrivent pas à prendre leurs responsabilités au niveau de la famille et de la société.

9 La civilisation des pays du tiers-monde (classe terminale) p.4. 65

En ce qui concerne Befandriana-Nord, le phénomène « d’analphabétisme » est un gros handicap qui provoque des conséquences fâcheuses. La majorité des jeunes ont abandonné l’école de l’âge de 12 ans. Parfois le respect de la tradition ne les permet pas d’aller à l’école. Ce dernier concerne notamment les ruraux. Quelquefois, ils ne contribuent pas à la protection de la famille contre la pauvreté. V-3-1 Les conséquences de l’analphabétisme D’une manière générale, ce problème se traduit par les trois faits suivants : - l’augmentation du taux de délinquance juvénile. - l’augmentation de la pauvreté dans les familles. - La limitation des choix du travail pour les jeunes dans les secteurs formels. V-3-1-1- La délinquance juvénile L’abandon scolaire et le chômage alarmant des jeunes, surtout en milieux ruraux, Befandriana-Nord connaît une délinquance considérable. D’abord, qu’est ce que la délinquance ? Au sens propre du terme, être délinquant, c’est commettre volontairement un délit ou une violation de la loi. Une telle attitude peut se traduire par une volonté d’inadaptation au milieu où l’on vit, engendrant une incapacité d’assurer son rôle et de respecter les règles. On peut définir « la délinquance juvénile » comme étant le comportement des jeunes qui refusent de se conformer à certaines lois sociales. On peut présenter cette délinquance sous plusieurs formes : - les jeux de chances ou de hasard ce sont donc les jeux de cartes loto, jets de pièces de monnaie, de dominos moyennant le paiement de certains gages (100Ar à 500Ar). Ces jeux sont considérés comme une porte ouverte pour avoir « sans travailler » de l’argent. Ils sont sources de conflits, de disputes et peuvent, à la longue, déboucher sur le banditisme. Plus grave encore, c’est que ces jeux de hasard sont des facteurs qui empêchent le développement économique et social. Les jeunes, au lieu d’étudier et / ou de travailler s’adonnent à ces jeux qui ne font que dégrader leur mentalité : obtenir beaucoup d’argents sans jamais vouloir se fatiguer, gagner un combat sans coup férir. Il en résulte vols, homicides, alcoolisme, abus de la drogue… - La drogue : elle est comme réservée aux enfants ou jeunes qui n’ont pas la chance d’être scolarisés et aussi pour les jeunes rebelles ou « négligés » par leurs parents. Dans le district, la vente de la drogue prend une allure dramatique ; les jeunes, les adultes et les jeunes filles la prennent comme distraction et ce sans la moindre crainte. Les bagarres et les disputes sont fréquentes. Malgré tout, les services policiers et la gendarmerie

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sont très stricts et le trafic se fait d’une façon clandestine. Des fournisseurs viennent des milieux ruraux, le prix d’achat est très abordable pour les consommateurs : avec 300Ar, on peut s’acheter deux tiges- rouleaux de drogue (1rouleau égale 2 fois celui d’une tige de cigarette). En conséquence, les jeunes commettent plusieurs sortes d’actes répréhensibles: -le vol d’objets de peu ou d’importante valeur, vol d’animaux domestiques (volailles, porcs, moutons et bœufs) ; -le détournement de mineurs, viol d’individus hors ou à l’intérieur des familles ; -l’alcoolisme, qui concerne essentiellement les garçons. Il est favorisé par l’existence des bars formels ou informels (bars toaka gasy , betsabetsa ) dans plusieurs coins de la ville et surtout des villages, avec des adolescents mal éduqués ou mal encadrés par leurs parents ; -la prostitution qui touche essentiellement les jeunes filles, surtout celles issues des familles qui n’ont que très peu de ressources. La majorité des jeunes délinquants et des délinquantes sont issus des basses classes sociales et qui ont un niveau intellectuel assez bas. Beaucoup d’entre eux n’ont terminé que le cycle primaire de l’enseignement. V-3-1-2- La limitation du choix de travail des jeunes dans le secteur formel Les opportunités d’emploi manquent, alors que le nombre des jeunes potentiellement diplômés d’institut ou de faculté ne cesse de s’accroître. Le taux de chômage augmente ; même si comparativement à l’ensemble national, la province de Mahajanga a le plus bas taux sur ce point : 3,5% contre 8,42% pour Toamasina, 4,8% pour Tamatave et 11,72% pour Tuléar. La commune urbaine n’arrive pas à offrir suffisamment d’emplois à sa jeunesse. En milieu rural, le phénomène a pour cause l’insuffisance des terres, et surtout le très peu de possibilité d’accès à la terre. Les jeunes sont ainsi obligés de quitter leurs contrées natales pour s’installer dans le milieu urbain ou les autres régions de Madagascar et principalement les régions du nord (SAVA et DIANA) Donc, l’analphabétisme ne permet pas d’avoir une chance aux jeunes de s’intégrer dans les secteurs formels, d’où leurs choix de travail est très limité.

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CHAPITRE VI- PERSPECTIVES ET AMELIORATION DE BEFANDRIANA- NORD

Befandriana-Nord est actuellement un peu en retard en matière du développement par rapport à ses districts voisins (Antsohihy, Mandritsara).Or ses atouts restent encore considérable. C’est que la faute ou même l’absence de l’exploitation est le défaut de ce district. Aux lumières actuelles, il est permis de prévoir un plan d’action d’amélioration même s’il est une perspective à long terme.

VI-1-Befandriana-Nord et son développement

Il est incontestablement vrai que l’avenir de Befandriana-Nord dépend étroitement de la capacité et de l’élaboration d’une politique de développement bien harmonisée avec la planification constamment remaniée et enrichie. Pour réaliser cette action, le coût financier n’est pas facile à établir mais doit être faisable avec en grande partie l’aide de l’Etat. Il n’est pas superflu de prévoir des recommandations pour le plan d’action.

VI-1-1- Amélioration de la ville

Elle est en fonction de tous les éléments inhérents à la climatologie, à l’hydrogéologie, au site, notamment aux activités économiques, ou aux comportements et aux desiderata des habitants, à la perception des autorités.

Pour éviter les problèmes dans la société, nous devons au préalable essayer de faire un avertissement par le biais d’IEC (Information, Education, Communication) aux habitants sur le bienfait de l’assainissement ou sur la réalisation du plan d’urbanisme dans les années à venir. Cette action devrait tenir compte de la pluralité ethnique, les divers us et coutumes ainsi que l’inégalité des couches sociales. Toutefois, diverses mesures doivent être entreprises avant d’expulser des personnes. Il faut d’abord que le gouvernement débloque le budget nécessaire pour aider les populations concernées par le déguerpissement.

Pour éviter les échecs dans la conduite des actions de réaménagement, les autorités doivent abandonner les intrications sentimentales qu’implique le phénomène du fihavanana , c’est-à-dire que toute opération de lotissement dépend uniquement de la décision des autorités qui doivent l’exécuter sans aucune partialité. En même temps, la population doit observer cette décision et respecter la politique d’urbanisme.

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Enfin, il faut multiplier les réseaux des services d’urbanisme, les services techniques municipaux, les services des aménagements municipaux dans la commune urbaine. Il faut avoir également un service central avec les plans juridiques et l’approbation de l’Etat. Les actions de l’Etat dans les quartiers sous-intégrés, voire dans le centre ville, devraient être envisagées pour les standardiser et pallier l’exode rural ; il faut aussi améliorer l’environnement socioéconomique. En outre, il faut que les épiceries vendent toutes sortes de produits d’alimentation nécessaire pour aider les couches sociales encore vulnérables, réduire les petits commerces informels et améliorer la rentrée des impôts communaux. Tous ces services doivent être coordonnés par la mise en œuvre de processus administratifs, la stricte application des directives des documents d’urbanisme et la gérance des affectations du terrain de la commune. Ils doivent suivre le montage juridique et financier des opérations d’aménagement.

Les autorités municipales doivent :

- créer une commission municipale d’urbanisme pour le contrôle du plan d’urbanisme ; - maintenir une réelle politique d’incitation envers les bailleurs et la Banque mondiale pour augmenter les investissements et les destiner directement aux actions concernées ; - encourager tout investissement performant contre les investissements limités par méfiance des bénéficiaires redoutant encore un « néo-colonialisme » comme par la méfiance des prêteurs qui « craignent la nationalisation de leurs entreprises » ; - multiplier les prêts dont peuvent bénéficier les entreprises. Il est permis de justifier que les plans zoning d’urbanisme n’ont point mais la mise en œuvre a tantôt tourné court, tantôt elle s’est limitée à quelques réalisations aux effets limités. Tout cela doit être mené pour donner à la ville une bonne image non seulement au paysage urbain mais également sur la planification de la commune urbaine tout entière. VI-1-2-Amélioration des marchés urbains

Les autorités municipales sont conscientes de l’exiguïté du marché : privé des pavillons pour les commerçants, de bureau pour les taxes et les droits divers, etc. Cela s’explique par l’état très réduit des investissements actuels. Multiplier les études est le mode le plus marquant de la commune. Les quartiers situés loin du marché restent encore les plus étudiés vu que ce marché est confronté à des problèmes de la croissance des activités liées aux besoins de la population. On rappelle encore que Bazary Be est actuellement le seul marché de distribution des produits à Befandriana-Nord.

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Figure N° 02 : L’exigüité du marché urbain

N

La banlieue

Tsaramandroso Ambalanomby L L a a

b Fiadanana Bazar Be b a a n Tsarararivotra n l l i i e Manongarivo Amb atolahy e u u e e

La banlieue

S

Ce tableau nous montre les bénéficiaires de seul marché urbain. Ils sont les citadins, les nouveaux citadins et les habitants des banlieues. On peut citer les banlieues suivant les localités qui conviennent : -nord : Ampozavondraka haut et bas, Zafilambaina, Ambohimanakana -Sud : Ambalabe, Antanandava, Morafeno, Ambilomavo -Est et Nord-est : Maroantety, Antanambe, Ambodibonara, Ankazambo -ouest : , Andranomanintsy Ainsi, pour éviter la saturation, quelques recommandations s’avèrent impératives.

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VI-1-2-1- Création des pôles secondaires du marché

Il est nécessaire que la commune urbaine se préoccupent et créent des pôles secondaires, favorables aux activités de consommation de la population. Certains terrains sont envisageables : - Ambalanomby : juste au croisement des routes vers Zafilabaina, Antanambe, le CEG et le stade municipal ; - Entre Tsararivotra et Ambatolahy au sud du poste de police et du camp de la gendarmerie ; - A côté du stationnement des taxis-brousse (Manongarivo). Tout cela demande la création d’autres pôles du marché. Figure N° 03 : Création d’autres pôles du marché

Ambatolahy

BAZAR BE

Près du poste de la police

Manongarivo et de gendarmerie

Une Création des stationnements des charrettes, véhicules et bicyclettes est souhaitée.

Comme nous l’avons annoncé, le volume réduit des investissements a obligé les autorités à créer un stationnement de survie à Bazary Be. Il n’arrive pas à accueillir tous les véhicules de transport. Les autorités municipales devraient interdire la circulation des charrettes à bœufs au centre ville et surtout à proximité du marché pour éviter tous les risques de détérioration des réseaux urbains. Ces actions font parties des stratégies de lutte contre la détérioration urbaine.

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En un mot, ces efforts ne sauraient être efficaces que si elles sont suivies par des engagements sérieux. Cela très cher, mais l’entreprendre est la seule chance de sauver la ville, car avec la poursuite de la situation actuelle, la ville toute entière et le marché sont menacés d’asphyxie. Il appartient donc à tous ceux qui sont concernés directement ou indirectement comme la population, la commune, les organisations ou les firmes nationales et internationales et les pays donateurs, de prendre conscience de tous ces problèmes fondamentaux du processus d’urbanisation de Befandriana-Nord. Il importe également de tenir compte de la pratique de la contre urbanisation dans les milieux ruraux de Befandriana-Nord car l’origine de ce dernier processus n’est due qu’à l’exode rural.

VI-2- L’encadrement des jeunes

Plusieurs actions ont été développées par les différents acteurs comme les agences des Nations unies (PNUD, UNESCO, PAM, UNICEF…etc.) et les ONG nationales et internationales pour combattre l’illettrisme.

VI-2-1- Amélioration du système éducatif

Tout d’abord, les parents sont le premier responsable. Ils doivent inciter leurs enfants d’aller à l’école car l’augmentation du taux de scolarisation et de la réduction des défis scolaires dans le cadre de l’éducation dépend étroitement de la volonté des parents. Et il est donc nécessaire de réduire le fardeau des parents sur le problème d’approvisionnement alimentaire, c'est-à-dire renforcer les actions en matière d’installation et de réhabilitation des écoles, ainsi que le recrutement des enseignants.

Par ailleurs, le district a besoin l’intervention des ONG en matière d’amélioration du système éducatif. Par exemple Aide et Action, le FID dans le domaine de construction ou de la rénovation de bâtiments scolaires, aide en matériaux de l’éducation, tables-bancs, livres et fournitures scolaires.

En outre, le fokonolona doit également contribuer à l’amélioration du système éducatif. En un mot, la question de l’éducation des enfants et la protection des jeunes ne peuvent pas être considérés uniquement comme un problème d’individu, surtout pour les couches inférieures.

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VI-3- Moyens de lutte contre la pauvreté

La pauvreté touche la majeure partie de la population des pays sous développés tant dans les communes urbaines que rurales.

En ce qui concerne Befandriana-Nord, les familles ont peu de possibilités, peu de ressources pour faire face à leurs besoins immédiats. Pour lutter contre le marasme socio- économique, l’amélioration de la situation sanitaire publique, la valorisation de l’éducation de base, la lutte pour la sécurité, l’attribution des agriculteurs et des éleveurs doivent être réalisés. Ainsi la contribution des habitants au développement communal par le biais des impôts doit être effectuée, afin que l’utilisation des recettes et/ou les budgets communaux soit transparente. En plus, la création de la société ou association est absolument nécessaire pour avoir l’entre aide aux diverses activités socioculturelles et socio-économiques pratiquées, afin de sensibiliser les habitants de savoir épargner leurs argents au micro-finance (poste, CECAM) pour prévoir les futures

VI-3-1- La protection des jeunes

La population de Befandriana-nord est une population jeune. Elle est la base du développement d’un pays ou d’une région. Il est nécessaire d’améliorer leur situation pour voir au préalable les intérêts et l’avenir de la région. C’est à dire il est important de :

- défendre le droit à l’éducation pour les jeunes et surtout les plus vulnérables dans le district ; - contribuer les jeunes au développement de la région c'est-à-dire leur réflexion de prendre la responsabilité est absolument souhaitée ; - intégrer les jeunes dans la communauté locale en même temps d’améliorer leur propre intérêt ; - engager la formation des jeunes enseignants pour qu’ils puissent prendre en charge le développement en matière de l’enseignement. Ces quatre objectifs visent à sauver les jeunes exploités précocement, mal nourris et oubliés. En plus, leur réalisation ne peut que protéger les enfants qui abandonnent trop tôt l’école et récupérer ces enfants pour les orienter vers la formation professionnelle. VI-3-2- Importance des loisirs et de la culture Pour bien protéger et promouvoir les jeunes, on doit accorder de l’importance aux loisirs et à la culture. En effet, les jeunes doivent se distraire et avoir des centres de loisirs pour qu’ils soient toujours occupés et ne perdent pas inutilement leur temps ; ainsi, ils auront très

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peu de chance de tomber dans des errements parce que l’avenir des jeunes dépend de leur formation. En fait, les infrastructures sportives et culturelles vieillissent et n’ont reçu aucune réhabilitation ou rénovation sauf le stade municipal ; mais celui-ci est parfois impraticable en saison de pluies. Par ailleurs, l’encadrement des jeunes en matière sportive est très loin d’être satisfaisant ; ainsi les interventions des formateurs et des acteurs ne sont pas visibles. Cependant, les jeunes pratiquent plusieurs types de sports : football, hand-ball, basket-ball ; athlétisme. Le développement des activités sportives et culturelles dans le district est un moyen efficace pour l’intégration des jeunes dans la société. VI-4- Amélioration des activités économiques L’activité économique d’un pays basée sur le secteur primaire, en particulier agriculture, montre que ce pays est en développement dont le district de Befandriana-Nord. Depuis toujours, Befandriana-Nord est une zone dont la production en matières agricoles, d’élevage et d’artisanat arrive toujours à satisfaire les besoins croissants de la population. Or, l’augmentation massive en nombre de la population et la dégradation progressive de l’environnement ou des ressources menacent de provoquer le déficit de la production que les autorités locales ou l’Etat devraient essayer de pallier par une bonne stratégie par la conservation et la valorisation des différentes ressources économiques. VI-4-1- Amélioration de la riziculture On rappelle que Befandriana-Nord est doté de plusieurs réseaux hydrographiques avec de vastes étendues de terre cultivable, surtout de terrains rizicoles. Les problèmes rencontrés par les autorités suscitent beaucoup de réflexions : comment résoudre ou améliorer la riziculture en tant que principale source de l’alimentation malgache ? Comment respecter l’avenir de l’écosystème ou de l’environnement ? Cela exige beaucoup de mesures et les autorités devraient prendre en charge de résoudre ces problèmes. Tout d’abord, face au changement climatique qui s’empire, il importe de faire l’étude étroite sur l’intérêt considérable des cours d’eau en vue d’une amélioration de la riziculture. La pauvreté doit obliger les autorités à agir auprès des bailleurs de fonds, de la Banque mondiale et des ONG pour qu’ils s’engagent à devenir des investisseurs du district en matière des financements, matériaux et équipements agricoles. Ils doivent être pris comme partenaires avec une collaboration intense. Enfin, il faut essayer de profiter de la réalisation des plans d’action entre eux. Prenons par exemple la construction des barrages et des canaux d’irrigation, de l’approvisionnement régulier en produits nocifs pour les ravageurs de cultures. Il est important

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qu’ils installent leurs agences dans la zone pour faciliter l’Information, Education, Communication (IEC) et sensibiliser les paysans. Ainsi, les techniciens devraient descendre en milieu rural et même sur le terrain pour former les paysans dans le cadre de la diffusion des techniques rizicoles. Enfin, chaque année, il faut essayer de faire une sorte de compétition entre les 12 communes du district dont les 5 premières gagneront des lots. On note que ces techniques sont nécessaires pour améliorer les autres cultures (maïs, manioc, banane, café, vanille…etc.) En plus l’atout considérable des réseaux hydrographiques que selon Dominique Desjeux « l’acteur ONG se doit d’aider les villages méritants selon son système critique. A la mission, la mérito-Archie se fait par rapport à l’activité déployée par les habitants aidés. A se prendre en main, de travailler pour leur avenir, de s’organiser, de animer pour s’auto- développer, avec l’aide de la mission pour certains travaux, tels des barrages. »10 Il faut encourager les paysans à créer des marchés en milieu rural pour qu’ils puissent vendre leurs produits avec de meilleurs prix. En même temps, il faut construire ou réhabiliter les réseaux routiers pour éviter l’enclavement des zones ou faciliter la circulation des produits entre le milieu urbain et les milieux ruraux. VI-4-2- Exploitation des hydrographies Nous signalons l’exceptionnelle richesse de l’hydrographie : il importe de profiter de l’intérêt considérable de la chute d’eau de la falaise Kiasanjo en matière d’éclairage, c'est-à-dire la transformation de cette chute en hydroélectricité. En outre, vu les merveilleux grands lacs, il faut que les autorités locales appliquent la de façon stricte la protection des écosystèmes et stimuler le développement de la pêche par la pérennisation des espèces de poissons qui s’y trouvent. Et l’aménagement de ces lacs et de leurs bordures pourrait les transformer en sites touristiques qui permettraient la rentrée de devises considérables. VI-4-3- Les milieux forestiers Il est incontestablement vrai que sans forêt, la vie reste impossible ; il est nécessaire d’exploiter la forêt mais les exploitants doivent ménager la génération future, c'est-à-dire qu’ils n’apportent pas de handicap majeur sur les écosystèmes forestiers. Pour atteindre cet objectif, les autorités doivent appliquer la loi correspondante sans discrimination des couches sociales. Il faudrait y avoir des représentants du Service des Eaux et Forêts dans chacune des communes. Il faut donc protéger les forêts pour que nous ayons une merveilleuse image et que le paysage devienne une zone verte.

10 L’EAU Quels enjeux pour les sociétés rurales ? p90 75

CONCLUSION

Par l’existence des diverses ressources socio-économiques et culturelles et l’étendue des milieux naturels favorables au développement, la suprématie de Befandriana-Nord est incontestable en comparaison des milieux naturels des autres sous-préfectures de la région Sofia, ou de celles des autres provinces de la grande île. Les différentes activités de la population et l’exploitation massive des richesses locales en vue de l’amélioration du niveau de vie des habitants sont des dynamiques qui vont accélérer le développement de ce pays ; en attendant l’intervention des investisseurs étrangers ou du gouvernement, l’initiative des autorités locales et de la population peut-être un levier efficace pour le démarrage du développement socio-économique de la région. Ceci est surtout réalisé par le biais des activités agricoles, d’élevage, de pêche en eau douce et de diverses activités artisanales et commerciales. En effet, les habitants ne sont pas découragés par les indices des problèmes rencontrés parce que les responsables ne se contentent pas de laisser aller les habitants ; mais ils vont toujours essayer de trouver sans cesse les meilleurs remèdes aux problèmes existants pour faire avancer le district. Cela est prouvé par l’installation des postes de Gendarmerie ou postes avancés en milieux ruraux, et surtout les expéditions fréquentes des forces militaires pour pacifier et arrêter les actions des brigades dans tous les points chauds ou non sécurisés. En conséquence, la tranquillité y règne un peu partout et les souffrances se trouvent amoindries puisque les gens sont mieux sécurisés. Et depuis la promulgation de la politique du développement rapide et durable, la solution des problèmes des habitants a une grande progression, surtout en construction et réhabilitation des établissements scolaires publics (EPP, CEG), des établissements sanitaires. Malgré ces efforts, les personnels enseignants bien formés et les personnels médicaux restent minoritaires en nombre face à l’augmentation incessante de la population. Mais grâce à l’initiative de quelques parents d’envoyer leurs enfants à l’école et leur volonté de pratiquer le planning familial, le phénomène de l’analphabétisme va en diminuant. Dans le sens contraire, la diminution du taux de mortalité, surtout de la mortalité infantile, va assurer l’augmentation démographique par la fréquentation de l’hôpital par les habitants. Toutefois, les hôpitaux de Befandriana-Nord restent influencés par la médecine traditionnelle parce que les traditions (mœurs, coutumes) y règnent encore. Au total, la pénétration des diverses civilisations étrangères laisse espérer que Befandriana-Nord va accélérer l’évolution de mentalité de sa population pour lui faire acquérir la civilisation moderne qui sera certainement perçue comme une gloire de la réussite.

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BIBLIOGRAPHIE

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22-PAD.2007. Monographie de la commune rurale d’Ankarongana

23–PAD. 2007. Monographie de la commune rurale de Matsondakana

24-PAD.2007. Monographie de la commune rurale de Morafeno

25-PAD.2006. Monographie de la commune rurale d’ambararata

26- 2007 . Monographie de la commune rurale d’Ambodimotso- sud.

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GLOSSAIRE

--ANGADY : bêche, essart.

--BETSA: boisson alcoolique malgache confectionnée à partir des fruits(canne à sucre).

--DOANY : lieux sacrés ( étang, forêt).

--DABA : bidon de pétrole utilisé comme unité de mesure 18 à20 litres environ de capacité.

--FOTOANA MAITSO AHITRA : saison où les feuilles sont vertes (période de soudure).

-MPANAZARY : prédicateur, prophète

--MPIMASY : devin guérisseurs

--SAMOSE DABA : enseignants dont les salaires sont payés en nature, bidon de riz par exemple.

--MOLETRY : une dot offerte aux parents d’une femme avec qui on va se marier. Chez le Tsimihety, le bœuf constitue l’objet de cette dot dont le nombre varie suivant le rang social.

--RASA HARIAGNA : distribution des richesses aux défunts

--LAMBAM-BARY : c’est une offrande faite pour remercier une divinité qui a favorisé la bonne récolte.

--TOAKA GASY : boisson alcoolique, boisson alcoolisée.

--KAPOAKA : gobelet correspond 289g de riz blanc

--TROKO : tas unité de mesure des produits locaux.

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ACRONYME.

-ANAE : Association Nationale d’actions Environnementales

-Ar : Ariary

-BEPC : Brevet d’Etudes du premier Cycle

-CDR : Commuté du Développement Rural

-CECAM : Caisse d’Epargne pour le Crédit Agricole Mutuel

-CEG : Collège d’Enseignement Générale

-CEPE : Certificat d’Etude du Premier Cycle

-Cm : Centimètre

-CISCO : Circonscription Scolaire

-CSB : Centre de Santé de Base

-DIANA: Diego Ambanja Nosy-be Ambilobe

--D/S: Diego Suerez

-FID: Fond d’Intervention pour le Développement

-Ha : Hectare

-I E C : Information, Education, Communication

-IRA : Infections Respiratoires Aigue

-JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy

-Km : Kilomètre

-KROMA : Kroma Malagasy

-m : mètre

-mm : millimètre

-MST : Maladies Sexuellement Transmissible

-ONG : Organisme Non Gouvernemental

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-PAIQ : Programme d’Appuis pour l’Initiative du Quartier

-PAM : Programme Alimentaire Mondiale

-PCD : Plan Communal de Développement

-PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

-PPI : Petit de Périmètre Irrigué

-PPN : Produits Première Nécessité

-RN : Route Nationale

-SAVA : Sambava Andapa Vohémar Antalaha

-SIDA : Syndrome d’Immuno Déficience Acquise

-SSD : Service de Santé de District

-TAN : Taux d’Accroissement Naturel

-t° : température

-TM : Taux de Mortalité

-TN : Taux Natalité

-UNESCO: United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

-UNICEF: United Nations Children’s Educational Fund

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LISTE DES TABLEAUX

N°01- La variation de la température. ------12

N°02- La variation de la pluviométrie. ------13

N°03-Répartition de la population par groupes et communautés ethniques------19

N°04- Variation de sexe à Befandriana-nord. ------23

N°-05- La répartition de population par grand groupe d’âge. ------24

N°06- La répartition communale de la population. ------26

N°07- Cas et répartitions des maladies------29

N°08- La situation de l’enseignement primaire (niveau I) ------36

N°09- La situation de l’enseignement secondaire premier cycle (niveau II.)------37

N°10- La situation de l’enseignement secondaire deuxième cycle (niveau III.)------37

N°11-La récapitulation des produits locaux.------46

N° 12-Répartition de la production de riz chez chaque paysan------56

N°13- La commercialisation des produits. ------56

N°14- Volume des produits et destinations------57

N°15- Evaluation du budget commercial entre 2002-2007------62

LISTE DES FIGURES ET DES CARTES

Figures

N°01- La structure traditionnelle------39

N°02- L’exigüité du marché urbain------70

N°03 Création d’autres pôles du marché------71

Cartes

N°01-La localisation de la zone d’étude. ------04

N°02- Les caractères généraux du relief------……09

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N°03- Les principaux cours d’eau………………------15

N°04 - Le peuplement------25

N°05- Le secteur du service sanitaire------31

N°06-Les principales activités économiques------42

N°07- Les routes------54

LISTE DES PHOTOS

N°01- Ensemble des paysages. ------10

N°02- La riziculture de décrue et irriguée. ------45

N°03- Le bouvier et ses bovidés. ------49

N°04- Le marché de bestiaux------50

N°05- Les boucheries. ------50

N°06- Le marché urbain------53

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TABLES DES MATIERS

SOMMAIRE…………………………………………………………………………...... 1 AVANT PROPOS…………………………………………………………………………….2 INTRODUCTION…………………………………………………………………………….5 PREMIERE PARTIE………………………………………………………………………...7 LES MILIEUX PHYSIQUE ET LES MILIEUX HUMAINS…………………………….7 CHAPITRE I : Les milieux biophysiques…………………………………………………...8 I-1- Le relief…………………………………………………………………………………...8 I-2- Les sols…………………………………………………………………………………..10 I-2-1-Les caractères généraux du sol………………………………………………………11 I-2-2-Géologie………………………………………………………………………………..12 I-3-Milieu bioclimatique…………………………………………………………………….12 I-3-1-La température………………………………………………………………………..12 I-3-2-La pluviométrie………………………………………………………………………..13 I-3-3-Le régime du vent……………………………………………………………………..13 I-4-La végétation…………………………………………………………………………….13 I-5-Hydrographie……………………………………………………………………………14

CHAPITRE II : La population et peuplement…………………………………………….18

II-1- Historique………………………………………………………………………………18 II-1-1-Les différentes ethnies……………………………………………………………….19 II-1-2-La migration………………………………………………………………………….20 II-2-La démographie………………………………………………………………………..21 II-2-1-La natalité…………………………………………………………………………….21 II-2-2-La mortalité…………………………………………………………………………..22 II-2-3-L’accroissement naturel……………………………………………………………..22 II-2-4-L’espérance de vie……………………………………………………………………23 II-2-5-La structure de la population………………………………………………………..23 II-2-5-1-Le sexe ratio………………………………………………………………………..23 II-2-5-2-La répartition par âge de la population………………………………………….24 II-2-5-3-La répartition spatiale…………………………………………………………….24 II-3-Alimentation en eau…………………………………………………………………...24

DEUXIEME PARTIE :…………………………………………………………………...28 LES ACTIVITES SOCIOCULTURELLES ET LES ACTIVITES ECONOMQUES28

CHAPITRE III : Les activités socioculturelles……………………………………………29

III-1-La santé………………………………………………………………………………..29 III-1-1-Les aspects sanitaires……………………………………………………………….30 III-1-1-1-Les personnels médicaux…………………………………………………………30 III-1-1-2-Les médicaments………………………………………………………………….32 III-1-1-3-Les infrastructures sanitaires……………………………………………………32

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III-1-1-4-Interventions chirurgicales……………………………………………………….32 III-1-2-Les problèmes relatifs à la santé publique………………………………………...32 III-2-La scolarisation ou scolaires………………………………………………………….33 III-2-1-Les établissements scolaires………………………………………………………...33 III-2-2-Les enseignants et leurs occupations………………………………………………34 III-2-3-L’alphabétisation et l’analphabétisation…………………………………………..35 III-2-4-Les taux de réussite par examen…………………………………………………...35 III-2-5-Les problèmes relatifs à la scolarisation…………………………………………...35 III-3-Les traditions…………………………………………………………………………..38 III-3-1-La religion ancestrale……………………………………………………………….38 III-1-2-Autres religions……………………………………………………………………...38 III-3-3-La structure traditionnelle…………………………………………………………38 III-3-4-Les us et les coutumes………………………………………………………………39 III-3-4-1-L’état matrimonial………………………………………………………………..40

CHAPITRE IV : Les activités économiques ……………………………………………...42

IV-1-Les activités agricoles…………………………………………………………………43 IV-1-1-La culture vivrière………………………………………………………………….43 IV-1-1-1-La riziculture sous pluie…………………………………………………………43 IV-1-1-2-La riziculture de décrue…………………………………………………………43 IV-1-1-3-La riziculture irriguée…………………………………………………………...44 IV-1-2-Autres cultures vivrières…………………………………………………………..44 IV-2-Techniques et usages du sol…………………………………………………………46 IV-3-L’élevage et son importance………………………………………………………...47 IV-3-1-L’élevage de bovin………………………………………………………………...47 IV-3-2-L’élevage de porcin……………………………………………………………….48 IV-3-3-L’élevage de volailles……………………………………………………………...49 IV4-La pêche en eau douce……………………………………………………………….51 IV-5-L’artisanat……………………………………………………………………………51 IV-6-Le secteur tertiaire…………………………………………………………………...52 IV-6-1-Le commerce……………………………………………………………………….52 IV-6-1-1-Le marché………………………………………………………………………..52 IV-6-1-2-Le commerce des produits agricoles et les routes……………………………...53 IV-6-1-3-Les produits commerciaux………………………………………………………55 IV-6-2-La commercialisation………………………………………………………………55 IV-6-3-Volumes et destination des produits locaux………………………………………58 IV-7-Evaluation saisonnière des revenus et les dépenses………………………………...58 IV-7-1-Les revenus…………………………………………………………………………58 IV-7-2-Les dépenses………………………………………………………………………..58 IV-7-3-La survie des ménages…………………………………………………………….59

TROISIEME PARTIE :…………………………………………………………………..60 LES PRINCIPAUX PROBLEMES ET PERSPECTIVES DU DISTRICT…………60

CHAPITRE V : Les principaux problèmes……………………………………………..61

V-1-La paupérisation de la commune urbaine………………………………………….61 V-1-1-Le problème financier……………………………………………………………..61 V-1-2-Une centralisation à outrance…………………………………………………….61

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V-1-3-Vulnérabilité de l’équipement de base……………………………………………62 V-2-Le sous développement du district………………………………………………….64 V-2-1-Les problèmes économiques……………………………………………………....64 V-2-1-1-La faillite des industries et des ONG……………………………………………64 V-2-1-2-Les ressources économiques non exploitées…………………………………....65 V-3-La population jeune………………………………………………………………….65 V-3-1-Les conséquences de l’analphabétisme……………………………………………66 V-3-1-1-La délinquance juvénile…………………………………………………………66 V-3-1-2-La limitation du choix de travail des jeunes dans le secteur formel………….67

CHAPITRE VI : Perspectives et amélioration de Befandriana-Nord………………..68

VI-1-Befandriana-Nord et son développement…………………………………………68 VI-1-1-Amélioration de la ville…………………………………………………………..68 VI-1-2-Amélioration des marchés urbains……………………………………………...69 VI-1-2-1-Création des pôles secondaires du marché…………………………………...71 VI-2-L’encadrement des jeunes………………………………………………………….72 VI-2-1-Amélioration du système éducatif……………………………………………….72 V-3-Moyens de lutte contre la pauvreté…………………………………………………73 VI-3-1-La protection des jeunes………………………………………………………….73 VI-3-2-Importance des loisirs et de la culture…………………………………………...73 VI-4-Amélioration des activités économiques……………………………………………74 VI-4-1-Amélioration de la riziculture…………………………………………………….74 VI-4-2-Exploitation des hydrographies…………………………………………………..75 VI-4-3-Les milieux forestiers……………………………………………………………...75

CONCLUSION…………………………………………………………………………….76 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………77 GLOSSAIRE……………………………………………………………………………….79 ACRONYME………………………………………………………………………………80 LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………...82 LISTE DES FIGURES ET DES CARTES……………………………………………...82 LISTE DES PHOTOS……………………………………………………………………..83 TABLES DES MATIERES……………………………………………………………….84

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