Descendance De La Maison De Neuchâtel-Vaumarcus Olivier Clottu
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Descendance de la maison de Neuchâtel- Vaumarcus Autor(en): Clottu, Olivier Objekttyp: Article Zeitschrift: Archives héraldiques suisses = Schweizer Archiv für Heraldik = Archivio araldico svizzero : Archivum heraldicum Band (Jahr): 102 (1988) Heft 2 PDF erstellt am: 10.10.2021 Persistenter Link: http://doi.org/10.5169/seals-745875 Nutzungsbedingungen Die ETH-Bibliothek ist Anbieterin der digitalisierten Zeitschriften. Sie besitzt keine Urheberrechte an den Inhalten der Zeitschriften. Die Rechte liegen in der Regel bei den Herausgebern. Die auf der Plattform e-periodica veröffentlichten Dokumente stehen für nicht-kommerzielle Zwecke in Lehre und Forschung sowie für die private Nutzung frei zur Verfügung. Einzelne Dateien oder Ausdrucke aus diesem Angebot können zusammen mit diesen Nutzungsbedingungen und den korrekten Herkunftsbezeichnungen weitergegeben werden. 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Ein Dienst der ETH-Bibliothek ETH Zürich, Rämistrasse 101, 8092 Zürich, Schweiz, www.library.ethz.ch http://www.e-periodica.ch Descendance de la maison de Neuchâtel-Vaumarcus Olivier Clottu L'intrépide et malheureux Jean le Bel Neuchâtel-Vaumarcus Jean le Bel, fils aîné de Louis, dernier La famille comtale témoigne de l'amitié comte de Neuchâtel, 1305-1373, et de à Girard de Neuchâtel; son oncle Louis de Jeanne de Montfaucon, naquit à Neuchâtel Neuchâtel lui lègue son grand roncin gris en 1334. Aventurier précoce, il avait à en 1368; le comte Louis, son grand-père, l'âge de seize ans déjà accompagné son père lui accorde les fiefs de La Côte-aux-Fées en dans les campagnes mal payées qu'il fit en 1370, et des Verrières en 1372; la comtesse Italie à la solde des Visconti. Vaillant, Isabelle, sa tante, souveraine de Neuchâtel passionné, entreprenant et tenace, il est qualifié après le trépas du comte Louis, lui remet par Froissart dans ses Chroniques les châteaux et seigneurie de Vaumarcus et d'apers chevalier et fort guerrier durement. la seigneurie de Derrière-Moulin en 1375; Les exploits et les brigandanges de ce elle lui cède une maison au Chastel de jeune et redoutable routier firent trembler Neuchâtel en 1392 et lui lègue 2000 florins la Bourgogne de 1359 à 1364. Accompagné et le château de Boudry en 1394. Conrad du chevalier Guillaume de Grandson, il de Fribourg lui octroie des rentes au Val- conduisit les bandes du roi d'Angleterre de-Travers en 1395. jusqu'au cœur de la Bourgogne Capturé Isabelle de Compeys, comtesse de Blan- en 1365 par le duc Philippe le Hardy, il est drate, comtesse et majoresse de Viège, emprisonné dans le château de Semur- femme de Girard de Neuchâtel en 1381, lui en-Auxois. Par crainte d'évasion, les fenêtres donne trois enfants dont seul l'aîné, Jean, de sa cellule sont murées. Après quatre survit. Girard est châtelain de Romont en années de captivité, il y meurt le 10 1386 (Regeste de l'Abbaye d'Hauterive, no septembre 1369, avant que l'importante rançon 1543). Il meurt en 1400. exigée pour ce prisonnier de choix Jean de Neuchâtel-Vaumarcus, chevalier n'ait pu être entièrement réunie par ses énergique, accroît ses possessions grâce à amis et son vieux père désespéré de perdre l'inféodation des seigneuries de Travers, ce brillant fils unique. Jean de Neuchâtel Rosières et Noiraigue par son souverain qui était seigneur, du fait de sa mère, de Jean de Fribourg en 1413, et par l'achat Vuillafans-le-Neuf et de Vercel en Franche- qu'il fait en 1433 à Jacques d'Estavayer, de Comté, avait épousé en 1363 Jeanne de la seigneurie de Gorgier. Deux ans plus Faucogney, seule héritière de cette antique tard, il est lieutenant-général du Comté de maison; il n'en eut pas d'enfants. Elle se Neuchâtel. Son blason aux armes de remarie en 1370 avec Henri de Longwy, Neuchâtel est brisé d'une cotice componée sieur de Rahon. Jean de Neuchâtel avait d'azur et d'or. Cette marque visible de eu avant son mariage un fils illégitime bâtardise est abandonnée, semble-t-il, par nommé Girard de la fille de Girard Bella- son fils Jean II; deux de ses petits-fils, jeour, bourgeois de Neuchâtel, et de «la cependant, brisent encore discrètement grande Nicole» fille de l'écuyer Renaud de leurs armes en apposant en pointe de l'écu Cormondrèche. l'un, Simon, une étoile, l'autre Claude, un croissant tourné (tableau I). 13 Jean II, incapable de défendre le château Atteint de démence, Lancelot, fils de de Vaumarcus contre la menace des troupes Claude, est interdit en 1559 et meurt de Charles le Téméraire campant quinze ans plus tard. Ses quatre fils partagent devant Grandson, leur ouvre lâchement ses biens en 1568, Jean et André prennent ses portes le 1er mars 1476. les seigneuries de Vaumarcus et de Le lendemain de la victoire de Grand- Travers, Claude et Simon celles de Gorgier, son, les Suisses investissent le château de Chez-le-Bart et une partie de Saint-Aubin. Vaumarcus et l'incendient. Accusant Jean En 1585, André vend sa part à Jean, de Neuchâtel de crime de félonie, comme Simon l'avait fait de la sienne en craignant aussi que les Suisses ne s'installent 1573. Il reste donc deux lots importants: définitivement à Vaumarcus, Rodolphe de Vaumarcus-Travers (tabl. II, III, IV, V) et Hochberg se saisit de la seigneurie et la Gorgier (tabl. II, VI, VII). Vaumarcus est réunit à son domaine. Jean de Neuchâtel érigée en baronnie en 1595. resta dans le camp du duc et mourut, croit- Jean de Neuchâtel épouse en 1562 une on, à Nancy. Ce n'est qu'en 1487 que son robuste héritière franc-comtoise, Marguerite fief fut rendu à Claude de Neuchâtel, fils de Laviron, qui meurt au château de de Jean. Travers en 1627 à l'âge de 102 ans. Elle Le chanoine Simon de Neuchâtel, frère avait apporté à son mari les seigneuries de de Claude, est conseiller de la comtesse Trévillers, Adrisan, Bavans et Laviron. Ce Jehanne de Hochberg; il reçoit en 1510 de couple n'a qu'une fille, Anne, 1564-1625, Loys d'Orléans, son époux, une maison qui, à l'âge de 13 ans, devient la femme de sise au Chastel à Neuchâtel, jouxtant la Jean-Ulrich de Bonstetten, de Berne, fils de porte de la ville, complément de celle l'ancien gouverneur de Neuchâtel Jean-Jacques qu'avait obtenue Girard, son aïeul, en de Bonstetten. 1392. Lancelot de Neuchâtel possède cet édifice en 1538 (Reconn. de Neuchâtel, par Lando, vol. II, folio 419 verso, AEN). C'est Bonstetten-Vaumarcus et Travers probablement lui qui plaça ses armoiries aus-dessus de la porte de la maison, Les Bonstetten portent depuis 1258 des aujourd'hui murée (Fig. 1). armes de sable a troisfusées d'argent rangées en fasce, a la bordure d'or. Jean-Ulrich de Bonstetten, 1548-1607, colonel d'un régiment à son nom, personnage fortuné, acquiert la seigneurie de Jegenstorf en 1595. L'église de ce village contient des épi- taphes (Fig. 2), monuments funéraires et vitraux de la famille et de ses alliés. Le plus beau vitrail, daté 1606, récèle une erreur d'interprétation de son artisan; l'inversion des couleurs du pal chevronné des Neuchâtel qui est ici d'argent et non de gueules (Fig-3)- Jean, fils aîné de Jean-Ulrich, sans postérité mâle, remet en 1634 sa part du fief de Vaumarcus à son frère Charles; celui-ci transmet la seigneurie à ses petits-fils de Büren (tabl. V); un autre fils, François, 1588-1648, devient seigneur de Travers. de Fig. 1. Armoiries de Neuchâtel, XVIe s. Immeuble Les fils d'Anne-Marie, petite-fille ce Sandoz-Travers, Neuchâtel. dernier, femme du receveur Henry Sandoz, 14 obtiennent Travers en 1761, après la mort de leur cousin Jean-François de Bonstetten, 1704-1760 (tabl.III et IV). Fig. 2. Epitaphe d'Ulrich de Bonstetten, église de Jegenstorf, 1607. François-Ferdinand de Bonstetten, 1690— 1752, un des derniers représentants de sa race, homme dépravé et violent, père de plusieurs bâtards (la descendance Vuille- main a fait cependant une belle carrière en France!), est mis sous curatelle en 1744 et enchaîné dans la forteresse d'Aarburg. Libéré, il obtient en 1746 du roi de Prusse la révocation de sa curatelle. Il teste en faveur de son souverain; ce testament est attaqué par sa famille et annulé. C'est des derniers Bonstetten-Travers que l'on disait à Berne: «Mentir comme un Travers!» Fig. 3. Vitrail aux armes Bonstetten-Neuchâtel, église de Jegenstorf, 1606. Sandoz-Travers Henry, 1653-1694, fils du commissaire mais conservé leurs fiefs comme vassaux général Jean-Jacques Sandoz du Locle, anobli sans juridiction. Noiraigue avait été vendu en 1657, époux d'Anne-Marie de Bon- au souverain en 1713. Les armes Sandoz: stetten, a d'elle trois fils qui se partagent les d'argent à la bande échiquetée de deux tires seigneuries de Travers: Ulrich prend Noi- de gueules et d'or, sont parfois écartelées raigue, Jean-Jacques Travers et François, Bonstetten et Neuchâtel par les barons de Rosières. Les Sandoz-Travers s'éteignent Pury (tabl. IV). dans les mâles en 1847 et les Sandoz-Rosiè- res en 1852. Les Sandoz-Travers ont abandonné en 1847 leurs droits seigneuriaux 15 Büren-Vaumarcus avait favorisé l'établissement de la Réforme à la Béroche -, il épouse en 1564 Fils de Jean, bourgeois de Berne, consei- une bavaroise catholique de grande maison, gneur de Seftigen, David de Büren, Ursula de Fürstenberg, héritière des 1614-1659, est créé baron par l'empereur comtes de Montfort et de Werdenberg- Léopold en 1659; Marguerite, sa veuve, Heiligenberg.