UNIVERSITÉ D'ANTANANARIVO FACULTÉ DE MÉDECINE

DÉPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRES

ANNÉE : 2008 N°0023

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA SITUATION DE LA SERICICULTURE DANS LE DISTRICT D’ ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT

THÈSE

Présentée et soutenue publiquement le 06 Juin 2008 à Antananarivo

Par Monsieur RANDRIANOELINA RAZAFIMAHEFA Mamimalala Marie Josué Daniel Né le 14 Décembre 1976 à Antsirabe

Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE (Diplôme d'État)

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RASAMINDRAKOTROKA Andry Juges : Docteur RAZAFINDRAKOTO Charles : Docteur RANAIVOSON Andrianasolo Rapporteur : Docteur TSIRESY REJO Victor

UNIVERSITÉ D'ANTANANARIVO FACULTÉ DE MÉDECINE

DÉPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRES

ANNÉE : 2008 N°0023

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA SITUATION DE LA SERICICULTURE DANS LE DISTRICT D’AMBALAVAO ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT

THÈSE

Présentée et soutenue publiquement le 06 Juin 2008 à Antananarivo

Par Monsieur RANDRIANOELINA RAZAFIMAHEFA Mamimalala Marie Josué Daniel Né le 14 Décembre 1976 à Antsirabe

Pour obtenir le grade de DOCTEUR EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE (Diplôme d'État)

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RASAMINDRAKOTROKA Andry Juges : Docteur RAZAFINDRAKOTO Charles : Docteur RANAIVOSON Andrianasolo Rapporteur : Docteur TSIRESY REJO Victor

DEDICACES

A NOTRE SEIGNEUR

Seigneur, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de changer celles que je peux et la sagesse d’en connaître les différences.

A MON PERE ET MA MERE

Tout au long de mon chemin, j’ai toujours pu compter sur vous, tant dans les épreuves que dans la joie. Veuillez voir en cette thèse -qui est aussi le fruit de vos sacrifices- ma reconnaissance la plus profonde et la preuve de toute mon affection. Mes chers parents, merci.

A MON FRERE ET A MES SŒURS

Njaka, Sidonie, Misa et Elida

A TOUTE MA FAMILLE

Un grand merci pour votre patience et vos encouragements

A FAKIR

Ta force et ta patience m’ont été d’une aide sans égale, je t’adresse mes remerciements les plus sincères et toute mon affection.

A TOUS CEUX QUI DE PRES OU DE LOIN ONT CONTRIBUE A LA REALISATION DE CE TRAVAIL

Mes vifs remerciements.

A NOTRE HONORABLE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

Professeur RASAMINDRAKOTROKA Andry Professeur titulaire Chef de département biologie de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

« Vous nous faites un très grand honneur en acceptant de présider la soutenance de cette thèse. Veuillez agréer le témoignage de notre profond respect et de nos vifs remerciements ».

A NOS JUGES

Monsieur le Docteur RAZAFINDRAKOTO Charles Docteur Vétérinaire et Professeur au sein du département d’enseignement des sciences et médecine vétérinaire Maître de conférences Monsieur le Docteur RANAIVOSON Andrianasolo Docteur Vétérinaire et Professeur au sein du département d’enseignement des sciences et médecine vétérinaire Maître de conférences

« Vous nous faites le grand honneur de bien vouloir juger notre travail. Soyez assuré de mes remerciements les plus distingués ».

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE Monsieur le Docteur REJO TSIRESY Docteur Vétérinaire et Professeur au sein du département d’enseignement des sciences et médecine vétérinaire Maître de conférences

« Qui nous a fait le grand honneur de rapporter et de défendre de cette thèse. Qu’il veuille recevoir l’expression de notre profonde gratitude ».

A NOTRE ENCADREUR TECHNIQUE Monsieur ANDRIAMAHENINA Edouard

« Qui n’a pas ménagé son temps pour nous encadrer avec patience et bonne volonté. Veuillez accepter l’assurance de notre profonde considération et nos sincères reconnaissances ».

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul Nous exprimons ici nos hommages les plus respectueux.

A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DU DEPARTEMENT DES SCIENCES ET MEDECINE VETERINAIRES

Nos vifs remerciements pour l’enseignement que vous nous avez prodigué.

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO ET DU DEPARTEMENT DE MEDECINE VETERINAIRE

A TOUS LES VETERINAIRES PRIVES ET PUBLICS

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 1

1-DIAGRAMME DE PRODUCTION DE SOIES NATURELLES...... 2

2-GENERALITES SUR LA MORPHOPLOGIE ET L’ANATOMIE DU VER A SOIE3 2.1-Généralité sur la morphologie du ver à soie ...... 3 2.2-Structure des principaux tissus du ver à soie ...... 4 2.2.1-Les appendices céphaliques...... 4 2.2.2-Le tégument ...... 6 2.2.3-Le tube digestif ...... 6 2.2.4-Les annexes du tube digestif...... 8 2.2.5-L’appareil circulatoire...... 8 2.2.6-L’appareil respiratoire...... 8 2.2.7-Le système nerveux ...... 9 2.2.8-Les glandes à sécrétion interne ...... 10 2.2.9-Le corps adipeux...... 12 2.2.10-Les muscles...... 12 2.2.11-Les ébauches génitales...... 13

3-LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT DU VER A SOIE ...... 14 3.1-Le cycle du Bombyx mori ...... 15 3.2-Le cycle du Borocera Madagascariensis...... 17

4-EXIGENCE MICRO CLIMATIQUES DU VER A SOIE...... 20 4.1-Bombyx mori ...... 20 4.1.1-La température ...... 20 4.1.2-L’humidité ...... 20 4.2-Borocera Madagascariensis ...... 21 4.2.1-L’influence du soleil ...... 21 4.2.2-L’influence de l’eau...... 21

5-LES MALADIES...... 21

5.1-La muscardine...... 21 a)-Agent pathogène :...... 21 b)-Période d’infection : ...... 22 c)-Symptômes externes :...... 22 d)-Infection : ...... 22 5.2-La pébrine ...... 23 a)-Agent pathogène :...... 23 b)-Symptôme :...... 24 c)-Infection :...... 24 d)-Libération de nouvelles spores par les vers à soie infectés : ...... 25 5.3-Les flacheries ...... 25 5.3.1-Les maladies bactériennes des organes digestifs :...... 26 a)-symptômes :...... 26 b)-Agents pathogènes :...... 26 5.3.2-Septicémie :...... 27 a)-Distribution :...... 27 b)-Symptômes : ...... 27 c)-Agents pathogènes :...... 27 5.3.3-Maladie de Sotto:...... 28 a)-Distribution :...... 28 b)-Symptômes : ...... 28 c)-Agents pathogènes :...... 28 5.4-Les maladies virales...... 29 5.4.1-Grasserie ou Polyhédrose nucléaire:...... 29 a)-Symptômes : ...... 29 b)-Agents pathogènes :...... 29 c)-Infection :...... 30 5.4.2-Polyhédrose cytoplasmique : ...... 30 a)-Symptômes : ...... 30 b)-Agent pathogène :...... 31 c)-Infection :...... 31 5.4.3-Flacherie infectieuse : ...... 31

a)-Agents pathogènes :...... 31 b)-Infection : ...... 31

1-MATERIEL ET METHODES ...... 32 1.1-La zone d’étude...... 32 1.1.1-Situation géographique ...... 32 1.1.1.1-Relief...... 32 1.1.1.2- Dépressions...... 32 1.1.1.3- Limites administratives...... 33 1.1.1.4- Hydrographie ...... 33 1.1.2-Aspect climatique ...... 33 1.1.3-Humidité relative ...... 34 1.1.4-Démographie...... 34 1.1.5-Organisation administrative...... 35 1.1.6-Renseignement d’ordre économique ...... 35 1.1.6.1-Cultures...... 35 1.1.6.2-Elevages...... 35 1.1.6.3-Piscicultures...... 36 1.1.6.4-Marchés...... 36 1.1.6.5-Industries...... 36 1.1.6.5.1-Collectes – Rizeries ...... 36 1.1.6.5.2-Vignes et canne à sucre...... 36 1.1.6.5.3-Artisanats ...... 37 1.1.7-Voies de communications...... 37 1.1.7.1-Voies routières ...... 37 1.1.7.2-Chemin de fer ...... 37 1.1.7.3-Voies fluviales ...... 37 1.1.7.4-Aéroport...... 37 1.1.8-Tourisme ...... 38 1.1.8.1-Les lieux touristiques...... 38 1.1.8.2-Hôteleries...... 38 1.2-Matériels ...... 38 1.2.1-Données de base et ressources préliminaires...... 38

1.2.2-Moyen humain ...... 39 1.2.2.1-Techniciens enquêtés ...... 39 1.2.2.2-Ménages enquêtés...... 39 1.2.3-Matériels utilisés...... 39 1.2.4-Matériel animal...... 39 1.3-Méthodes...... 40 1.3.1-Etude bibliographique...... 40 1.3.2-Paramètres et critères d’investigation...... 40 1.3.2.1-Paramètres d’étude...... 40 1.3.2.2-Critère d’inclusion et d’exclusion...... 41 1.3.3-Mode opératoire...... 41 1.3.3.1-Enquêtes : question réponse...... 41 1.3.3.2-Observation...... 41 1.3.3.3-Saisie et analyse des données : ...... 42

2-RESULTATS, COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS ...... 43 2.1-RESULTATS...... 43 2.1.1-L’évolution de l’activité séricicole ...... 43 2.1.1.1-La situation actuelle...... 43 2.1.1.1.1-Importance de l’activité séricicole...... 43 2.1.1.1.1.1-Les zones d’élevage...... 43 a) Commune Rurale d’Ambinanindovoka ...... 44 b) Commune Urbaine d’Ambalavao ...... 44 c) Le centre séricicole d’Ankazondandy...... 44 2.1.1.1.1.2-Les sériciculteurs ...... 45 2.1.1.1.1.3-Les mûriers ...... 46 a) Les variétés ...... 46 b) Les lieux de plantation...... 47 c) Les maladies...... 47 c) L’entretien...... 48 2.1.1.2-L’élevage ...... 49 2.1.1.2.1-Le calendrier d’élevage...... 49 2.1.1.2.1.1-Bombyx mori ...... 49

2.1.1.2.1.2-Borocera madagascariensis...... 49 2.1.1.2.2-La chambre d’élevage...... 50 2.1.1.2.2.1-Bombyx mori ...... 50 2.1.1.2.2.2-Borocera madagascariensis...... 50 2.1.1.2.3-Le matériel d’élevage ...... 50 2.1.1.2.4-La désinfection...... 52 2.1.1.2.5-L’approvisionnement en graines...... 52 2.1.1.2.6-L’approvisionnement en feuilles ...... 53 2.1.1.2.7-Le mode d’élevage...... 53 2.1.1.2.7.1-Bombyx mori ...... 53 a) L’alimentation...... 54 b) Le délitage ...... 57 c) L’espacement ...... 58 d) L’encabanage et coconnage...... 58 e) La monté et la récolte...... 59 2.1.1.2.7.2-Borocera madagascariensis...... 59 a) L’alimentation...... 59 b) Le délitage et espacement...... 60 c) L’encabanage et coconnage ...... 60 d) La récolte ...... 61 2.1.1.2.8-Les maladies rencontrées et les ennemies des vers à soie ...... 62 - Les maladies rencontrées...... 62 - Insectes et autres prédateurs...... 62 2.1.1.2.9-La production moyenne par campagne...... 63 2.1.2-L’encadrement ...... 63 2.1.3-La destination des produits séricicoles ...... 64 2.1.4-La transformation...... 64 2.1.4.1-La technologie ...... 64 2.1.4.2-Le cas de la commune d’Ambinanindovoka...... 65 2.1.5-Impact de la séricicole sur le revenu familial ...... 65 2.1.5.1-Les dépenses ...... 65 2.1.5.2-Recettes...... 66

2.2-COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS...... 67 2.2.1-le milieu ...... 67 a)-Avantages ...... 67 b)-Inconvénients...... 68 2.2.2-Les sériciculteurs ...... 68 2.2.3-Les mûriers ...... 68 2.2.3.1-Les vieux mûriers...... 68 a)-Avantages ...... 68 b)-Inconvénients...... 68 2.2.3.2-Les nouvelles plantations...... 69 a)-Avantages ...... 69 b)-Inconvénients...... 69 2.2.3.3-Les variétés ...... 69 2.2.3.4-Les lieux de plantation...... 69 2.2.3.5-Les maladies ...... 70 2.2.3.6-L’entretien...... 70 2.2.4-L’élevage ...... 70 2.2.4.1-Le calendrier d’élevage...... 70 2.2.4.1.1-Education du mois de septembre – octobre : ...... 71 a)-Avantages ...... 71 b)-Inconvénients :...... 71 2.2.4.1.2-Education du mois de novembre – décembre :...... 71 a)-Avantages : ...... 71 b)-Inconvénients :...... 71 2.2.4.1.3-Education en mars et avril : ...... 72 a)-Avantages : ...... 72 b)-Inconvénients :...... 72 2.2.4.2-La chambre d’élevage...... 72 a)-Avantages ...... 72 b)-Inconvénients...... 72 2.2.4.3-Le matériel d’élevage...... 73 a)-Avantages ...... 73

b)-Inconvénients...... 73 2.2.4.4-La désinfection...... 73 2.2.4.5-L’approvisionnement en graines...... 73 a)-Avantages ...... 73 b)-Inconvénients...... 74 2.2.4.6-L’approvisionnement en feuilles ...... 74 2.2.4.7-Le mode d’élevage...... 74 2.2.4.7.1-Bombyx mori ...... 74 2.2.4.7.1.1-L’alimentation...... 74 2.2.4.7.1.2-Le délitage ...... 76 2.2.4.7.1.3-L’espacement...... 76 2.2.4.7.1.4-L’encabanage et coconnage...... 76 2.2.4.7.2-Borocera madagascariensis...... 76 2.2.4.7.2.1-L’alimentation...... 76 2.2.4.7.2.2-Le délitage et espacement...... 77 2.2.4.7.2.3-L’encabanage et coconnage...... 77 2.2.5-Les maladies rencontrées et les ennemies des vers à soie ...... 77 2.2.5.1-La muscardine blanche ...... 77 2.2.5.2-La grasserie...... 77 2.2.5.3-La flacherie et la pébrine ...... 78 2.2.5.4-Insectes et autres prédateurs ...... 78 2.2.5.5-Autres dangers ...... 78 2.2.6-La production moyenne par campagne...... 79 2.2.7-L’encadrement ...... 79 2.2.8-La destination des produits séricicoles ...... 79 2.2.9-La transformation...... 79 a)-Avantages : ...... 80 b)-Inconvénients :...... 80

3-PROPOSITIONS DE DEVELOPPEMENT...... 81 3.1-Le milieu...... 81 3.2-Les sériciculteurs ...... 81 3.3-Les mûriers ...... 81

3.3.1-Les vieux mûriers ...... 81 3.3.2-Les nouvelles plantations...... 82 3.4-L’élevage ...... 82 3.4.1-Le calendrier d’élevage...... 82 3.4.1.1-Education en mois de septembre – octobre : ...... 82 3.4.1.2-Education en mois de novembre – décembre : ...... 82 3.4.1.3-Education en mois de mars – avril :...... 82 3.4.2-La chambre d’élevage...... 83 3.4.3-Le matériel d’élevage ...... 83 3.4.4-La désinfection...... 83 3.4.4.1-Avant l’élevage...... 83 3.4.4.2-Pendant l’élevage...... 84 3.4.5-L’approvisionnement en graines...... 84 3.4.6-L’approvisionnement en feuilles ...... 84 3.4.7-Le mode d’élevage...... 85 3.4.7.1-Bombyx mori ...... 85 3.4.7.1.1-L’alimentation...... 85 3.4.7.1.2-Le délitage ...... 85 3.4.7.1.3-L’espacement...... 86 3.4.7.1.4-L’encabanage et coconnage...... 88 3.4.7.2-Borocera madagascariensis...... 89 3.4.8-Prophylaxies et lutte contre les ennemies des vers à soie...... 89 3.4.8.1-Prophylaxies...... 89 3.4.8.1.1-La muscardine...... 89 3.4.8.1-La pébrine ...... 90 3.4.8.1.3-Les flacheries ...... 91 3.4.8.1.3.1-Les maladies bactériennes des organes digestifs ...... 91 3.4.8.1.3.2-Septicémie : ...... 91 3.4.8.1.3.3-La maladie de Sotto ...... 91 3.4.8.1.4-Les grasseries...... 92 3.4.8.1.4.1-Polyhédrose nucléaire...... 92 3.4.8.1.4.2-Polyhédrose cytoplasmique ...... 92

3.4.8.1.4.3-Flacherie infectieuse ...... 92 3.4.8.2-Luttes contres les insectes, les prédateurs et les autres ennemies des vers à soie ...... 92 3.4.8.2.1-Mouches et insectes ...... 93 3.4.8.2.2-Les dermestes...... 93 3.4.8.2.3-Les fourmis ...... 93 3.4.8.2.4-Les autres prédateurs ...... 93 3.4.8.2.5-Les autres dangers (tabac, pollution, insecticides) ...... 93 3.5-L’encadrement ...... 94 3.5.1-Formation des techniciens en sériciculture...... 94 3.5.2-Distribution de brochure de vulgarisation de la sériciculture...... 94 3.5.3-Action de vulgarisation...... 94 3.6-La destination des produits séricicoles ...... 95 3.6.1-Le marché local...... 95 3.6.2-Le marché national ...... 95 3.6.3-Le marché a l’export...... 96 3.7-La transformation...... 96 3.8-Autres propositions d’amélioration de la sériciculture...... 97

CONCLUSION...... 98

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

LISTE DES ILLUSTRATIONS

TABLEAUX …………………………………………………………………PAGES Tableau 1: Récapitulatif du cycle de développement du Borocera madagascariensis ..19 Tableau 2: Normes de la température et de l’hygrométrie favorables à l’élevage des vers à soie : ...... 20 Tableau 3: Les températures (2006)...... 34 Tableau 4: Humidité relative (en %)...... 34 Tableau 5 : Répartition des sériciculteurs selon l’importance de la place de la sériciculture...... 45 Tableau°6: Répartition des mûriers selon leurs variétés:...... 46 Tableau 7: Caractéristiques des lieux de plantation de chaque moriculteur :...... 47 Tableau 8: Proportion des mûriers malades...... 48 Tableau 9: Répartition des maladies du mûrier selon les agents causals...... 48 Tableau 10: Source d’approvisionnement en feuilles des sériciculteurs ...... 53 Tableau 11: Récapitulatif de l’alimentation des jeunes vers à soie de race Thaïlandais (20 cellules) :...... 55 Tableau 12: Récapitulatif de l’alimentation des larves adultes (20 cellules) :...... 56 Tableau 13 : Répartition de la quantité de feuille destinée pour une éducation ...... 56 Tableau 14 : Caractéristiques d’un local à Mirarisoa : ...... 58 Tableau 15: Proportion du ver à soie malade...... 62 Tableau 16: Récapitulatif des ennemies du ver à soie ...... 62 Tableau 17: Fréquence de visite effectuée par les encadreurs techniques auprès des éleveurs ...... 64 Tableau 18: Circuit commercial de la filière sériciculture d’Ambalavao...... 64 Tableau 19: Récapitulatif entre les dépenses et la recette d’un éleveur...... 66 Tableau 20: Récapitulatif des exigences climatique du mûrier et des caractéristiques climatiques du milieu...... 67 Tableau 21: Récapitulatif des normes pour l’éducation des vers à soie (nourrissage à la feuille) ...... 75 Tableau 22: Méthode de calcul des surfaces des claies : ...... 87 Tableau 23: Espace nécessaire à 20.000vers (une boite) ...... 87

FIGURES……………………………………………………………………….PAGES Figure 1- Schéma général de la chenille...... 4 Figure 2 – Les appendices céphaliques de la chenille...... 5 Figure 3 – Schéma du tube digestif de la chenille (coupe longitudinale)...... 7 Figure 4 – Appareil respiratoire du ver à soie...... 9 Figure 5 – Système nerveux et glande à sécrétion interne...... 10 Figure 6 - Les glandes soie...... 12 Figure 7 : Segments postérieur de l’abdomen du ver à soie, chez le mâle et chez la femelle, à l’état larvaire...... 14 Figure 8 : Structure de l’œuf du Bombyx mori...... 14 Figure 9 – Ver dans l’œuf, éclosion, coque après l’éclosion ...... 15 Figure 10 – Cycle biologique du Bombyx mori ...... 17 Figure 11 : Bauveria bassiana ...... 21 Figure 12 – Maladie – La muscardine...... 23 Figure 13 : Coupe d’une spore de Nosema bombycis ...... 23 Figure 14 – Maladie – La pébrine...... 25 Figure 15 – Maladie – La flacherie...... 25 Figure 16 – Maladie – La grasserie...... 30 Figure 17 : Répartition des sériciculteurs selon l’importance de la place de la sériciculture...... 45 Figure 18 - Champs de mûrier du Centre d’Ankazondandy ...... 46 Figure 19 : Répartition des mûriers selon leurs variétés...... 47 Figure 20 : Répartition des maladies du mûrier selon les agents causals ...... 48 Figure 21 - Local d’élevage du Centre de sériciculture d’Ankazondandy...... 50 Figure 22 – A : Les claies en bois ; - B : Bâti mobile en bois...... 51 Figure 23 - les graines ou œufs des vers à soie au stade corps bleu (1 jour avant éclosion) ...... 52 Figure 24 - Larves de 1er âge dans un clayon...... 53 Figure 25 - Larves de 2ème âge sur une claie ...... 54 Figure 26 - Hachage des feuilles pour les larves de 1er âge ...... 54 Figure 27 : Répartition de la quantité de feuille destinée pour une éducation...... 56 Figure 28: - A : Nourrissage des larves de 4ème âge ;...... 57

- B : Feuilles de mûrier pour les larves de 4ème âge ...... 57 Figure 29 : - A – B -Le délitage à la main des vers à soie ...... 57 Figure 30 : - A : L’encabanage avec des feuilles d’eucalyptus...... 58 - B : Le coconnage sur des feuilles d’eucalyptus...... 58 Figure 31 : Cocons du Bombyx mori du Centre d’Ankazondandy (race locale)...... 59 Figure 32 : - A : Champs de Tsitoavina à Mirarisoa...... 60 - B : Le Tsitoavina (Dodonea madagascariensis) ...... 60 Figure 33 : - A : Cocons de Borocera madagascariensis sur le Tsitoavina...... 61 B : Gaine de feuilles de bananiers sèches fixées sur le tronc du Tsitoavina...... 61 Figure 34 : Cocons de Borocera madagascariensis à Mirarisoa ...... 61

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

- CCD Namana : Collaboration Commune pour le Développement Namana - CEG : Collège d’Enseignement Général - CITE : Centre d’Information Technique et Economique - CSB : Centre Sanitaire de Base - DELSO : Développement de l’Elevage du Sud - Ouest - ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine - EPP : Ecole Primaire Publique - NPK : Azote, Phosphore et Potassium - N.S : Non significatif - ONG : Organisation non gouvernemental - ONUDI : Organisation de Nations Unies pour le Développement Industrielle - p : probabilité - PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement - WWF : World Wildlife Fund

1

INTRODUCTION

Madagascar a une longue tradition séricicole. Déjà avant Andrianampoinimerina, les « Landibe » ont été exploités. Ils étaient utilisés pour le tissage des « lambamena » (linceuls). La Reine Ranavalona a tenté d'industrialiser la filière. La soie est donc une filière bien connue des malgaches. Cependant, avec la concurrence des fils artificiels et des soies orientales, le déclin commença. L’Etat Malgache, avec le concours de l'Organisation de Nations Unies pour le Développement Industrielle (ONUDI) a relancé la filière. La filière soie est actuellement une activité fortement génératrice de revenus. Avec un revenu brut jusqu'à 1 548 000 Ar, la sériciculture est une activité génératrice de revenus pour les paysans. En effet, ils peuvent continuer leur travail quotidien et s'occuper à la fois de l'élevage de vers à soie. Cet élevage peut se faire dans plusieurs régions de l'île, dans un simple hangar ou local aménagé avec des étagères simples. (NDRASANA, Novembre 2007) A , les zones séricicoles se localisent surtout sur les Hauts plateaux. Parmi les différents districts repartis de la région de , notre étude se limitera dans celle d’Ambalavao, connue depuis longtemps comme étant un « pays de la soie ». La sériciculture y reste considérée comme une activité essentielle. On rencontre encore dans la région d’Ambalavao les deux types de production de soie : l’élevage du « Landibe » (Borocera madagascariensis) pour la soie « sauvage » et l’élevage de « Landifotsy » (Bombyx mori) sur mûrier. (CITE-Haona Soa / MinATV- PAGU-DEVECO , 16/06/2003)

Une étude intitulée : « Contribution à l’étude de la situation de la sériciculture dans le District d’Ambalavao et perspectives de développement» a été entreprise dans le cadre de cette investigation. Elle a pour objectif de faire une analyse de l’évolution de la sériciculture dans cette région, plus précisément de sa pratique afin d’en tirer quelques initiatives qui seront utiles pour l’établissement d’un plan stratégique de développement. Pour ce faire, notre travail débutera par une étude bibliographique relative aux généralités sur la morphologie et l’anatomie du ver a soie. Une deuxième partie présentera les matériels et les méthodes mis en œuvre pour réaliser cette étude, les résultats obtenus, les commentaires et discussions suivis d’une suggestion.

2

PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPGIQUE ET GENERALITES

1-DIAGRAMME DE PRODUCTION DE SOIES NATURELLES

MATERIEL VEGETAL MATERIEL ANIMAL

Mûrier ou autres plantes Graines ou œufs nourricières (Tsitoavina,…)

ELEVAGE

COCONS

TRIAGE

COCONS COCONS CHRYSALIDE FILABLES INFILABLES

DECHETS DE CUISSON FILATURE Pour

DEGUMMING

FILATURE BOURRE DE SOIE

FILATURE « APELA »

SOIE FIL DE

GREGE SCHAPPE

ALIMENTATION TISSAGE TISSUS HUMAINE, ANIMALE

3

Deux sortes de soies existent à Madagascar : l'une est fabriquée à partir de l'élevage de vers à soie, et l'autre par le Borocera madagascariensis, ver à soie sauvage vivant dans l'arbre de Tapia, Tsitoavina,…. Ce dernier est endémique à Madagascar. (AMADEA, 2005) La production de la soie se déroule en trois étapes : 1ère étape : la culture de mûriers ou moriculture. Le mûrier tout en étant l’aliment principal du ver à soie, protège les bassins versants et restaure la fertilité du sol. 2ème étape : l’élevage du Bombyx mori ou sériciculture nécessaire à la production du cocon et à la reproduction des graines. 3ème étape : le cocon, après filature donne : - des fils de soie grège ; - des fils moulinés pour la broderie ; - après tissage, des tissus de soie pour la confection (cravate, chemise,…), des linceuls, des nappes de table,… En quantité industrielle, les chrysalides servent à l’alimentation animale. (MADAGASCAR. MINISTERE DE LA PRODUCTION ANIMALE, 1987)

2-GENERALITES SUR LA MORPHOPLOGIE ET L’ANATOMIE DU VER A SOIE

2.1-Généralité sur la morphologie du ver à soie

Le Bombyx mori du mûrier a un corps formé de trois parties distinctes : -La tête : capsule plus ou moins foncée, dure, et petite par rapport au reste du corps ; -Le thorax : assez gonflé, composé de trois segments portant chacun une partie de pattes écailleuses, qui sont les vraies pattes ; -L’abdomen: cylindrique, comprenant neuf segments, dont cinq portent une paire de fausses pattes membraneuses. De chaque côté du corps, il y a neuf paires de petites taches noires qui sont les stigmates, c’est-à-dire les ouvertures de l’appareil respiratoire. A la naissance, le petit ver est hérissé de poils, sa tête est noire et le reste du

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corps brunâtre ; les poils dont la longueur dépasse le diamètre du corps sont portés par des tubercules, qui sont eux-mêmes disposés de façon régulière et précise à sa surface. Plus âgée, la chenille apparaît glabre ; la couleur de sa peau s’éclaircit et devient généralement blanche. Cette transformation est parfois considérée comme un signe de domestication. Par contre, au fur et à mesure de la croissance, on voit se détacher deux paires de marques dorsales, les unes en forme de croissants ou lunules (2ème segment abdominal), les autres plus arrondies (5ème segment abdominal).

Figure 1- Schéma général de la chenille. Source : Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ. In : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

2.2-Structure des principaux tissus du ver à soie

2.2.1-Les appendices céphaliques

La tête dont le squelette externe est fait d’une série de pièces chitineuses porte deux antennes et deux groupes de six yeux ou stemmates ; elle porte aussi l’ensemble des pièces buccales qui entourent la bouche et qui comprennent : en haut le barbe, puis une paire de mandibule qui fonctionnent latéralement, une paire de mâchoire qui n’ont en fait aucun rôle masticateur, mais portent des organes sensoriels, enfin en bas le labium soudé à l‘hypopharynx ; c’est au centre du labium qu’on trouve la filière, petit cône membraneux par l’extrémité duquel sort la soie.

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Figure 2 – Les appendices céphaliques de la chenille - An, antenne ; cl, clypeus ; sf, suture frontale ; t, tentorium ; pi, pièce intermédiaire ; la, labre ; md, mandibule ; mx, mâchoire ; lo, lobarium ; pm, palpe maxillaire ; st, stipe ; ca, cardo ; la, labium ; hy, hypopharynx ; pl, palpe labial ; fi, filière ; Source : Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ. In : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

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2.2.2-Le tégument

Il comprend une assise de cellules hypodermiques, qui secrètent vers l’extérieur une cuticule protectrice. Cette cuticule présente plusieurs couches successives : -Une épicule, couche externe, très mince (moins de 1/20° de mm et moins de 1/2mg pour l’ensemble de la chenille), et pouvant présenter de petits spicules ou protubérances ; constituée d’une cire et d’une et d’une protéine, elle est particulièrement imperméable. -Une exocuticule, intermédiaire, d’épaisseur variable ; -Une endocuticule, interne, de structure lamellaire ; -Des épaississements de la cuticule, ou apodèmes, permettent l’insertion des fibres musculaires. Le tégument porte des soies, véritables petits organes sensoriels, ayant une sensibilité chimique ou tactile. Il comprend par ailleurs 15 paires de glandes, dites glandes de Verson, qui sont répartis sur l’ensemble du corps et dont la sécrétion se déverse au-dessous de la cuticule ; leur rôle sera étudié plus loin.

2.2.3-Le tube digestif

Si l’on fixe dorsalement un ver à soie sur une lame de liège au moyen de deux épingles piquées, l’une en tête, l’autre en queue, qu’on ouvre verticalement et longitudinalement corps au moyen de ciseaux, qu’on étale ensuite la peau de chaque côté du corps, on met à nu les différents organes du ver à soie qui apparaissent ainsi à la place même qu’ils occupent dans l’organisme. Le plus apparent et le plus volumineux, sinon le plus important de tous, est constitué par le tube digestif qui s’étend sur toute la longueur du corps. Il est constitué de trois parties d’origines embryologiques différentes: -Le stomodeum, invagination d’origine ectodermique, comprend la cavité buccale, le pharynx où s’insèrent les muscles, l’œsophage tube étroit et court, dont les cellules assez épaisses sont bordées d’une cuticule chitineuse munie d’épines dirigées vers l’arrière (pour empêcher la régurgitation des aliments) ; enfin le jabot, sorte d’entonnoir dont la paroi de cellules aplaties est recouverte d’une cuticule lisse et qui est

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lui-même enveloppé d’une tunique musculaire. Le jabot se termine par un repli, formant valvule, le cardia. -Le mesenterum, d’origine endodermique, est une grande poche de forme cylindrique légèrement aplatie. Sa paroi comprend, en allant de l’extérieur vers l’intérieur : une enveloppe musculaire à fibre longitudinales, obliques et circulaires,un épithélium représentant des cellules à plateaux striés, des cellules intestinales, séparée de celles-ci et les protégeant ; -Le proctodeum, d’origine ectodermique, comprend le pylore dont la paroi entourée de muscle circulaire forme de nombreux sphincters, et au niveau duquel aboutissent les tubes de Malpighi ; le coecum dont la paroi comprend un épithélium à cellules polygonales aplaties serré par des faisceaux musculaires et qui joue le rôle de filtre-presse où sont formées les crottes de la chenille ; enfin le rectum, grande poche à paroi de structure complexe, à l’intérieur de laquelle, entre deux membranes cellulaires, pénètrent les extrémités des tubes de Malpighi.

Figure 3 – Schéma du tube digestif de la chenille (coupe longitudinale). - ph, pharynx ; oe, œsophage ; j, jabot ; Ia, intestin antérieur ; ca, cardia ; Im, intestin moyen ; py, pylore ; tm, tube de Malpighi ; ab, ampoule basilaire ; co, coecum ; re, rectum ; Ip, intestin postérieur. Source : Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ. In : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

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2.2.4-Les annexes du tube digestif

Une paire de glandes salivaires, dites mandibulaires, parce qu’elles viennent se jeter au bas des mandibules, dans la cavité buccale, sont de type « en doigt de gant » ; elles n’atteignent au maximum que 1cm de long sur 0,2mm ont pris une importance, et se jettent dans celui-ci au début de l’intestin postérieur par l’intermédiaire d’une ampoule basilaire.

2.2.5-L’appareil circulatoire

Il est simple et comprend essentiellement un vaisseau médian dorsal, ouvert vers l’avant, dont les pulsations, assurées par une série de muscles aliformes déterminent la circulation de l’arrière vers l’avant. Le retour s’effectue par la cavité générale autour du tube digestif et de la chaîne nerveuse ventrale. Le sang présente deux constituants : un liquide, l’hémolymphe qui est le milieu intérieur de la chenille, et des éléments figurés, les globules sanguins ou hémocytes. Ces derniers sont de tailles et de structure différentes et l’on peut distinguer cinq types au moins ; de plus leur nombre varie selon les phases de développement, enfin une partie de ces éléments ne circule pas avec le sang. Les cellules péricardiales que nous pouvons citer ici en raison de leur proximité du vaisseau dorsal, sont groupées en travées plus ou moins longues, les cellules les plus petites étant aussi les plus éloignes du sinus cardiaque.

2.2.6-L’appareil respiratoire

L’appareil respiratoire s’ouvre à l’extérieur par 9 paires de stigmates ; ceux-ci présentent un filtre ou plaque criblée dont les mailles sont de l’ordre de 2 à 3 µ au 5ème âge. Il est très développé et constitué par un réseau complexe de trachées, sort du tuyau où circule l’air en nature ; ces tubes sont maintenus béants grâce à une armature chitineuse spiralée. La capacité de l’organe respiratoire est, chez la larve, plus forte dans la moitié postérieure du corps que dans la moitié antérieure. On distingue deux troncs latéraux longitudinaux, qui relient les stigmates et

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d’où partent de nombreuses ramifications, en particulier au niveau de ces stigmates. Des commissures ventrales assurent la communication entre les deux troncs latéraux. Les extrémités des trachées, ou trachéoles, pénètrent dans les tissus et y apportent l’air nécessaire aux cellules. Ces trachéoles sont fines 0,4µ, mais assez longues (150 à 200µ). Le nombre des terminaisons trachéolaires est au 5ème âge de l’ordre de 707 x 103. Notons, en relation avec le réseau trachéen, la présence, au voisinage des stigmates, de petits groupes de grosses cellules appelées oenocytes.

Figure 4 – Appareil respiratoire du ver à soie Source : Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ. In : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

2.2.7-Le système nerveux

Le système nerveux du ver à soie se compose de trois parties essentielles : - Le cerveau ou ganglion cérébral (ganglion sus-œsophagien) situé dans la tête au-dessus de l’œsophage : il innerve les ocelles, les antennes et le labium. - Le ganglion sous-œsophagien connecté au précédent par des codons nerveux formant le collier oesophagien. Ce ganglion innerve les mandibules, les mâchoires et le labium. - La chaîne nerveuse est située sous le tube digestif. Elle est constituée de trois ganglions thoraciques et huit ganglions abdominaux. Ils sont connectés par une double chaîne longitudinale qui part de l’arrière et aboutit au ganglion sous-oesophagien. Cette chaîne actionne l’ensemble des muscles de la larve (y compris ceux du tube intestinal, des stigmates et du cœur).

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Figure 5 – Système nerveux et glande à sécrétion interne. - gc, ganglion cérébroïde ; gso, ganglion sous-oesophagien ; gp, ganglion prothoracique ; gm, ganglion mésothoracique ; tr, trachée ; st, spiracle trachéen ; cc, corpora cardiaca ; ca, corpora allata ; glp, glande prothoracique ; bva, bras ventral antérieur ; gda, bras dorsal antérieur ; bm, bras médian ; bvp, bras ventral postérieur ; bdp, bras dorsal postérieur ; bp, bras postérieur ;. – 1 à 7, n° des filets nerveux allant à la glande prothoracique. Source : Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ. In : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

2.2.8-Les glandes à sécrétion interne

Elles peuvent se réduire à des cellules plus ou moins dispersées, comme c’est le cas pour les cellules neuro-sécrétrices. Celles du cerveau sont de deux types :

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- les cellules de type A, elliptiques, d’assez grande taille (40 à 70µ), à noyau excentrique (10 à 15µ) et présentant une vacuole en position apicale ; - les cellules de type B, rondes, plus petites (18 à 25µ), à noyau central (8 à 13µ) et sans vacuole. Dans la partie centrale du cerveau, on trouve les deux types de cellules ; sur les côtés, seulement le type B. D’autre part, le nombre de ces cellules est plus élevé chez la chrysalide et le papillon que chez la chenille. On trouve également de grosses cellules neuro-sécrétrices dans le ganglion sous-oesophagien (en plus grand nombre chez les animaux qui pondront des œufs à diapause) ainsi que dans tous les autres ganglions de la chaîne nerveuse. D’autres glandes à sécrétion interne sont des organes nettement individualisés, mais en relation étroite avec le système nerveux. C’est le cas des corpora allata et des corpora cardia, petites masses ovoïdes reliées au cerveau par des filaments nerveux. Les corpora allata sont, chez Bombyx mori, du type latéralisé ; ils sont revêtus d’une capsule de petites de cellules et contiennent un groupe de cellules plus grosses dont le nombre ( une cinquantaine environ) semble constant au cour du développement larvaire. Leur croissance (6 à 7 fois la taille de naissance) est bien inférieure à celle de l’ensemble du corps de la chenille. Enfin les glandes prothoracique, une de chaque côté, ne sont pas en relation direct avec le système nerveux. Elles seraient d’origine ectodermique et se formeraient par une invagination épithéliale du 2ème segment maxillaire embryonnaire. La glande prothoracique est tout entière contenue dans le premier segment du thorax (d’où son nom), dont elle a à peu près la longueur. Elle présente deux lobes vers l’avant, trois vers l’arrière et un dernier qui part au milieu du tronc longitudinal. L’ensemble est innervé par sept nerfs provenant non seulement du ganglion prothoracique, mais aussi des ganglions sous-œsophagien et mésothoracique. Cette glande joue un rôle endocrine de premier importance ; son activité sécrétoire a été étudiée au moment des mues et de la nymphose et des recherches histochimiques ont été commencées ; il semble que la substance mucilagineuse sécrétée comprenne l’hormone, mais en même temps bien d’autres produits (glucolipides, glucoprotéines, phospholipides…).

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Figure 6 - Les glandes soie Source : MORIN Patrick – Le prisonnier de soie, page 29

2.2.9-Le corps adipeux

L’ensemble des cellules adipeuses ne constitue pas un organe à proprement parler ; elles sont groupées en banquettes longitudinales et remplissent peu à peu la cavité générale, surtout chez les femelles. A la fin de la vie larvaire, on distingue deux types de cellules adipeuses, les unes petites autour du tube digestif, les autres beaucoup plus grosses sous l’hypoderme. Le corps adipeux doit son nom au fait que ses cellules enferment de nombreuses gouttelettes de graisse ; mais comme nous le verrons, son rôle dépasse de beaucoup celui d’un organe de réserves Il y a lieu de noter enfin que le corps adipeux et les trachées jouent, du point de vue mécanique, le rôle de tissus de remplissage et qu’en l’absence de tout squelette interne ces deux tissus contribuent de façon importante au maintien en place des divers autres organes.

2.2.10-Les muscles

Les muscles ne prennent que peu de place à l’intérieur du corps. Cependant leur nombre est très élevé : plus de 4000 muscles élémentaires. Ce sont des faisceaux en forme de rubans, les uns très courts à l’intérieur d’un segment ou débordant sur un segment voisin, les autre un peu plus longs et obliques, permettant les mouvements de

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torsion, les autres, enfin,plus profonds et faisant suite sur toute la longueur du corps. Chacun de ces rubans musculaires comprend plusieurs faisceaux de fibres striées. La striation est plus ou moins marquée. L’insertion de ces faisceaux au tégument chitineux se fait par l’intermédiaire de fibrilles spéciales jouant parfois le rôle de tendons. Une grande partie de cette musculature, peu profonde assure la pression interne de la chenille. Si on endort celle-ci à l’éther ou au gaz carbonique, elle devient flasque et informe, en raison du relâchement général qui se produit. La locomotion du ver à soie qui se fait uniquement grâce aux fausses pattes membraneuses exige la coordination des muscles assurant la turgescence et de ceux permettant l’extension ou la rétraction des segments successifs et des fausses pattes.

2.2.11-Les ébauches génitales

Le stade chenille dans le développement du Bombyx mori n’est qu’une étape vers l’état adulte. Aussi existe-t-il dans la chenille les germes d’organes qui ne prendront leur plein développement que plus tard et qu’on appelle disques imaginaux. Parmi ces ébauches, les plus importantes sont les ébauches génitales ; elles sont visibles dès la naissance du petit ver, mais leur dissection ne permet de distinguer les sexes que deux à trois jours plus tard. Ces ébauches se développent donc très précocement et atteignent un stade d’organisation avancée à la maturité de la chenille. A ce moment, elles se présentent sous l’aspect de deux petits corps réniformes pour les mâles, pyriformes pour les femelles, situés dorsalement sous la peau du 5ème segment abdominal, au niveau des « stars ». Elles sont entourées de tissus adipeux et oxygénées par les trachées de la 6ème paire de stigmates. De la face interne de ces ébauches partent deux filaments longs qui aboutissent au 2ème segment et se réunissent sous le rectum au niveau de l’organe de Hérold. Ce dernier qui donnera naissance à une partie des organes génitaux des adultes a la particularité d’induire sur le tégument, à l’extérieur, des dessins très caractéristiques ou points d’Ishiwata. Ces points permettent au simple examen des chenilles, de pouvoir trier les mâles et les femelles. Le sexage est aisé dès la 4ème mue.

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Figure 7 : Segments postérieur de l’abdomen du ver à soie, chez le mâle et chez la femelle, à l’état larvaire Source : Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ. In : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

3-LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT DU VER A SOIE

Le ver à soie est l’un des insectes qui présentent un cycle de transformation typique à plusieurs stades, c’est-à-dire qu’il passe par les stades de graine – larve – chrysalide – papillon pour retourner à la graine.

Micropyle

Noyau Chorion Membrane vitelline

Périplasme

Vitellus Figure 8 : Structure de l’œuf du Bombyx mori Source : Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ. In : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

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Le ver à soie dont la vie, dans un milieu ambiant naturel, n’effectue qu’un cycle complet par an est appelé « monovoltin », ce qui fait deux cycles par an est dit « bivoltin » et celui qui en fait trois ou plusieurs par an « polyvoltin ». Cependant, il est devenu possible d’obtenir à partir des graines produites par un papillon monovoltin des larves artificiellement écloses qui sont bivoltines. De la même façon, des vers à soie bivoltins ou polyvoltins peuvent être obtenus des monovoltins par un contrôle du milieu ambiant pendant le stade de graine ou de larve. (LEGAY, J.M, 1960)

3.1-Le cycle du Bombyx mori

Les larves écloront onze à quatorze jours après le début de l’incubation à 25°C. Les larves nouvellement écloses ressemblent à des fourmis et c’est la raison pour laquelle elles sont appelées « kego » ou fourmis au Japon.

Figure 9 – Ver dans l’œuf, éclosion, coque après l’éclosion Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie

La larve, généralement, s’endort à quatre reprises durant sa vie. Ces quatre sommeils sont numérotés suivant leur succession chronologique. Après chaque sommeil la larve entre en mue. L’époque de la vie larvaire entre l’éclosion et la première mue est appelée le premier âge ; celle entre la première et la seconde mue est appelée le deuxième âge ; et ainsi de suite pour les trois et quatrième âges, la quatrième mue menant au cinquième âge. Vers la fin du cinquième âge, la larve atteint sa maturité et file un cocon. Dans ce cocon, la larve se change en chrysalide, la chrysalide en papillon,

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lequel perce une extrémité du cocon et sort. Le stade larvaire dure quelques vingt-cinq jours. A la fin du cinquième âge, une larve ayant atteint sa maturité pèse plus de 10.000 fois le poids du « kego » et elle commence à filer son cocon. Le stade larvaire se découpe en trois-quatre jours pour le premier âge, deux-trois pour le second, trois-quatre pour le troisième âge, cinq-six pour le quatrième et sept-huit pour le cinquième. Au cours des quatre premiers âges, la larve de ver à soie mange plus de feuilles de mûrier et quand elle devient tout à fait adulte, elle cesse d’en manger et s’attache à une feuille de mûrier par un fil de soie qu’elle émet par l’orifice buccal. Ce stage est appelé « sommeil ». Quinze à trente heures après le début de son sommeil, la larve rejette sa peau pour entrer dans l’âge suivant. On dit « s’éveiller » pour l’état dans lequel la larve se trouve alors et « ver à soie éveillé » pour la larve qui vient de jeter sa peau. Après s’être encore nourrie de feuilles de mûriers pendant sept à huit jours, la larve du cinquième âge cesse enfin de manger, la moitié antérieur de son corps devient transparente et elle se met à remuer. Alors la larve est « mûre ». On dit que le ver à soie « monte » quand il recherche ainsi une place pour filer son cocon. Après la montée, la larve mûre exécute son travail de filage du cocon en trois jours environ. Après un autre laps de temps de deux à trois jours, la larve se métamorphose en chrysalide à l’intérieur de son cocon. Dix à douze jours plus tard, la chrysalide devient un papillon. Ce dernier secrète par son orifice buccal une salive alcaline qui dissout la matière fibreuse d’une extrémité du cocon puis poussant de la tête la partie amollie, il se crée une ouverture par laquelle il sort. L’accouplement suit aussitôt et les femelles pondent leurs graines. (LEGAY, J.M, 1960)

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Figure 10 – Cycle biologique du Bombyx mori Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie. Vol 2 : Elevage des vers à soie.

3.2-Le cycle du Borocera Madagascariensis

Les œufs éclosent très régulièrement dix jours après la ponte. Un jour avant l’éclosion, leur teinte change : de gris, elle passe au bleuté. L’éclosion a lieu le matin. Dès l’éclosion, les jeunes chenilles, noires et velues, se meuvent rapidement pour aller à la recherche de leur nourriture. Elles se déplacent peu dans les premiers âges : ainsi, elles se trouvent sur les mêmes branches. Jusqu’au 3ème âge, les chenilles à la tombée de la nuit ont la singulière habitude de se réunir de préférence sur une brindille de bois mort.

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L’observation des mues ne peut être révélée que par l’apparition des nouvelles peaux qui restent colées aux branches. Les « landibe » muent cinq fois et la durée d’une mue pour une chenille ne dépasse pas une dizaine d’heures. Après la 1ère mue, la chenille acquiert des poils fauves, elle devient d’un noir plus mat, le museau s’est élargi. A la 2ème mue, le nombre et la longueur des poils augmentent. La chenille mesure alors 13 à 14 millimètres de longueur. A la 3ème mue, sur l’anneau antérieur du corps des chenilles, apparaissent les quatre bouquets de piquants non urticants, bouquets qui acquièrent bientôt la faculté de s’étaler quand le ver est touché, et qui constituent un moyen de défense. Elle atteint 25 mm de longueur. Au 4ème et 5ème mues, les changements sont peu apparents, sauf en ce qui concerne la grosseur et la longueur. C’est pendant le 5ème et 6ème âges que la taille des « landibe » s’accroît le plus rapidement. Sur les Tsitoavina, les chenilles, mêmes jeunes, ne consomment que des feuilles adultes. Quand la chenille va faire son cocon, qu’elle est « mûre », les poils fauves prennent du général une teinte blanche, les épines se détachent très facilement si on les touche. Certaines chenilles font leur cocon sur l’arbre qui les a nourries, tantôt à sa base, tantôt tout à fait au sommet. D’autre, au contraire, peuvent aller coconner très loin, surtout au mois de mai - juin, c’est-à-dire au début de la saison d’hiver. Elles choisissent alors de préférence les touffes d’herbes, les anfractuosités de rochers. Le landibe file de la même manière que le Bombyx mori avec les mêmes mouvements de la tête en huit. Sitôt que le cocon a pris forme, le « landibe », tout en filant, lâche çà et là ses piquants, lesquels traversent la mince couche de soie déjà filée, et se fixent perpendiculairement à la surface du cocon, isolés ou par bouquets. Ces piquants étant émis dès le début, sont donc superficiels ; aussi s’implantent-ils dans les doigts pour peu que l’on touche le cocon. Les cocons de Borocera madagascariensis varient d’aspect selon la plante nourricière ; ceux du Tsitoavina sont légèrement rougeâtres ; ceux de l’ambrevade grisâtres, plus petits, mais plus denses. Ces derniers sont les plus estimés. Les cocons femelles mesurent environ 5 centimètres de long sur 3 centimètres de

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large. Les cocons mâles mesurent 4 centimètres de longs et 2,5 centimètres de large. Le cocon vide du « landibe » pèse environ 400 milligrammes. Le papillon femelle mesure 4 centimètres de long. Il est de couleur café au lait. Les ailes antérieures sont traversées de deux raies brunes, la première en arc de cercle au niveau de la ligne de séparation du thorax et de l’abdomen. La seconde partage l’aile en deux parties sensiblement égales, elle est droite et parallèle au bord postérieur de l’aile. Le mâle, beaucoup plus petit, ne mesure que deux centimètres et demi de long. Il est brun roux, parfois uniformément teinté, mais le plus souvent, avec l’aile supérieure partagée en deux zones à peu près égales, l’une claire, l’autre foncée. La ligne de démarcation est parallèle au bord postérieur de l’aile. Les mâles viennent féconder les femelles. L’accouplement a lieu à la tombée de la nuit. La femelle pond le lendemain 400 à 450 œufs avec des minima de 210 et des maxima de 540. (M. GRANGEON, 1996)

Tableau 1: Récapitulatif du cycle de développement du Borocera madagascariensis

Ages Mues Durée 1er âge de la naissance à la 1ère mue 8 – 9 jours 2ème 1ère à la 2ème mue 5 – 6 jours 3ème 2èmeà la 3ème mue 7 – 8 jours 4ème 3èmeà la 4ème mue 8 – 11 jours 5ème 4ème à la 5ème mue 16- 20 jours 6ème 5ème au filage des cocons 20 – 24 jours Total 64 à 78 jours

Source : M. GRANGEON - In : Les vers à soie sauvages de Madagascar : Le « Landibe ».

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4-EXIGENCE MICRO CLIMATIQUES DU VER A SOIE

4.1-Bombyx mori

4.1.1-La température

La chaleur et froid sont des facteurs limitatifs pour l’élevage des vers à soie. La durée du cycle évolutif varie en fonction de la température. Si la température est élevée, la durée de l’élevage sera court e vice versa. Pour obtenir une bonne qualité de cocon (grands cocons et fils longs), la température idéale se situe entre 22°C et 28°C : -25°C à 28°C pour les jeunes vers, -22°C à 23°C pour les adultes. (RAMAROLAHY J.N., 1982)

4.1.2-L’humidité

Comme la température, l’humidité a une importante influence sur l’élevage. Plus l’humidité est grande, plus l’appétit des vers augmente et la durée de l’élevage sera courte. Elle doit être comprise entre 60 et 90 pour cent. Elle varie en fonction de l’âge des vers. Mais une hygrométrie trop élevée pourra engendrer des maladies. Pour avoir une bonne production, il est de première nécessité de suivre strictement ces conditions. Les vers sont sensibles aux conditions climatiques défavorables, surtout les jeunes vers. (RAMAROLAHY J.N., 1982)

Tableau 2: Normes de la température et de l’hygrométrie favorables à l’élevage des vers à soie : Age Températures (°C) Hygrométrie (%) 1er 25 - 27 80 – 85 2ème 25 - 26 80 - 85 3ème 26 - 27 75 - 80 4ème 24 - 25 65 - 70 5ème 22 - 23 65 - 70 Confection des cocons 20 - 22 60 - 65 Source : la sériciculture par la mission coréenne à Madagascar.

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4.2-Borocera Madagascariensis

4.2.1-L’influence du soleil Les landibe aiment le soleil : sur les arbres situés complètement à l’ombre, ils disparaissaient, des quelques rares chenilles restent au bout de quelque temps, évoluent plus lentement que celles situées sur des arbres ensoleillés. (M. GRANGEON, 1996)

4.2.2-L’influence de l’eau Quand il pleut, les chenilles se suspendent aux branches par leurs fausses pattes postérieures, ou se collent contre les rameaux horizontaux. L’eau est indispensable au développement du landibe d’après les paysans. (M. GRANGEON, 1996)

5-LES MALADIES

Les principales maladies des vers à soie sont : La Muscardine, la Flacherie, la Pébrine et les maladies Virales.

5.1-La muscardine a)-Agent pathogène : La muscardine est causée par un champignon parasite du ver à soie : le Bauveria bassiana. (PAILLOT, A, 1930 ; COSTA MICHEL, 2004 ; Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre – Le beauveria bassiana, La muscardine, Ver à soie, Sériciculture, 2008 ; MSN Encarta, 2008 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 )

Figure 11 : Bauveria bassiana Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie.

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b)-Période d’infection :

L’infection peut se produire en toutes saisons d’élevage et à tous les âges du ver à soie. (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; Wikipédia, 2008) c)-Symptômes externes :

À mesure que la maladie progresse, de petites taches humides apparaissent sur la peau, secrétant une substance huileuse. Ces petites taches sont difficiles à connaître au premier coup d’œil ; Les larves meurent généralement de trois à sept jours après infection. Le cadavre durcit graduellement et un ou deux jours après la mort, des mycelia blancs et des conidiophores apparaissent sur toute sa surface à l’exclusion de la tête. La conidiophore porte un grand nombre de conidies blanches de sorte que le corps semble complètement recouvert de poudre blanche. Ces spores (conidies) quittent promptement la conidiophore et se répandent tout autour pour provoquer l’infection secondaire. Quelques larves de vers à soie infectées à l’état adulte meurent durant le filage du cocon ou même après être devenues chrysalides ou papillons. (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; Wikipédia, 2008) d)-Infection :

Les conidies déposées sur la peau du ver à soie germent en six à huit heures et pénètrent immédiatement dans le corps à travers la chitine. En pénétrant dans le fluide interne, elles deviennent des mycelia qui produisent des spores cylindriques. Ces derniers se séparent bientôt des mycelia et envahissent tout le fluide interne. Elles germent immédiatement, deviennent des mycelia ou produisent des spores secondaires. Les spores produites répètent leurs divisions dans le fluide interne ou portent des mycelia qui forment de nouveau des spores Entre temps, le ver à soie s’affaiblit et meurt. Pendant la vie du ver à soie, les spores ne se multiplient que dans le fluide interne, mais après sa mort, les mycelia se propagent vigoureusement dans les divers tissus.

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La période allant de l’infection par l’agent pathogène à la mort du ver à soie dépend de l’âge de l’hôte. Les jeunes larves meurent en deux ou trois jours, trois à sept jours sont nécessaires pour les adultes. La durée varie aussi, même pour le même âge, en fonction de la quantité de spores déposées dans le corps, de la température, de l’espèce du ver à soie, etc.… (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; Wikipédia, 2008)

Figure 12 – Maladie – La muscardine Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie.

5.2-La pébrine a)-Agent pathogène : Le Nosema bombycis N., de la branche microspores, est l’agent pathogène de cette maladie. (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; COSTA MICHEL, 2004 ; Wikipédia, 2008) 3 à 4 µm

1,5 à 2 µm

Figure 13 : Coupe d’une spore de Nosema bombycis Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie.

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b)-Symptôme : La maladie évolue plus rapidement chez les jeunes larves que chez les vers adultes. Les larves infectées perdent appétit, muent et croissent irrégulièrement. Lorsque la maladie évolue, les larves cessent de manger et leurs corps se rétrécissent. Leurs mues et leurs croissances sont retardées. Finalement, elles meurent. Des larves écloses de graines polluées tombent généralement malades vers le troisième âge et meurent. De jeunes larves infectées sont peu disposées à la mue et restent au troisième ou quatrième âge plus de dix jours sans muer. L’infection peut se produire à la période de mue et les corps des larves infectées rétrécissent après la mue. Des mouchetures noires ou marron foncé peuvent apparaître sur le tronc. Des larves infectées au cinquième âge vivent longtemps avant de mourir. Quant aux papillon ou chrysalides, ceux qui sont infectés ne montrent parfois aucun symptôme particulier, bien qu’ils soient porteurs de germes de pébrine. En générale, les papillons infectés n’étendent pas leurs ailes, ont moins d’activité sexuelle et pondent un plus petit nombre de graines. (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; COSTA MICHEL, 2004 ; Wikipédia, 2008) c)-Infection :

L’infection se fait par l’orifice buccal ou par transmission des papillons-mères. Le premier cas se produit quand des spores se trouvent sur les graines, les feuilles de mûrier, dans la chambre d’élevage, sur les outils, ou quand les larves sont élevées ensemble avec d’autres larves infectées. Le deuxième tend à apparaître quand les papillons femelles sont atteints et que les germes qui ont pénétré dans l’organe reproducteur sont transmis aux graines. Quand des germes se déposent sur la graine, ils pénètrent à l’intérieur. Si l’attaque est forte, le jaune de la graine est envahi par les germes, ce qui entraîne la mort de la graine avant l’éclosion. Dans le cas d’une infection moindre, la graine éclot mais la larve meurt tôt. (PAILLOT, 1930; COSTA MICHEL, 2004 ; Wikipédia, 2008)

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d)-Libération de nouvelles spores par les vers à soie infectés :

Quand les symptômes de pébrine deviennent apparents, les larves infectées libèrent des spores dans leurs excréments. Dans le cas des jeunes larves, il arrive que des larves d’apparence saine évacuent des spores dans leurs excréments. Ces spores rejetées peuvent occasionnellement être avalées par des larves non infectées du même lot, répandant ainsi la maladie. Le stade d’évacuation des spores varie avec l’âge du ver et la quantité de germes. (PAILLOT, 1930)

Figure 14 – Maladie – La pébrine Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie

5.3-Les flacheries

Elle occasionne le ramollissement et la putréfaction des vers à soie morts. La flacherie se classe en cinq catégories selon ses agents pathogènes et ses symptômes : polyhédrose cytoplasmique, flacherie infectieuse, maladies bactérielles des organes digestifs, maladie de Sotto et septicémie. Pour la commodité de l’exposé, la polyhédrose cytoplasmique et la flacherie infectieuse seront traitées dans la section des maladies virales. (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; COSTA MICHEL, 2004 ; Wikipédia, 2008)

Figure 15 – Maladie – La flacherie Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie

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5.3.1-Les maladies bactériennes des organes digestifs : a)-symptômes :

En général, les larves infectées montrent un manque d’appétit, de l’inertie, une croissance plus lente et inégale, et ensuite une élasticité de la peau et un amollissement du corps. Ce sont les symptômes courants mais d’autres, particuliers, apparaissent avec le stades de croissance et l’évolution de la maladie ; -rétrécissement après mue : Après mue, le ver à soie ne mange pas de mûrier et son corps se rétrécit. -Maladie de rétrécissement : Puisque le larve à soie ne mange pas de mûrier, son corps se rétrécit. -Gattine : les organes digestifs du thorax et de la partie antérieure de l’abdomen ne contiennent pas de feuilles de mûrier mais seulement des sucs gastriques. Ces régions apparaissent jaune claire et transparentes. -Diarrhée et vomissement : la diarrhée (des excréments mous en forme de grains mêlés à la membrane de l’intestin) peut s’accompagner de vomissement de fluide. Les corps virent généralement au noir mais quelques-uns deviennent rouges, ceci est dû à la présence du Bacillus prodigiosus ; d’autres verdissent à cause du Bacillus pyocyanus. Une propagation mêlée de bactéries diverses peut entraîner d’autres couleurs (on appelle cela maladie maladies des cinquième et sixième âge jours). (PAILLOT, A, 1930, COSTA MICHEL, 2004) b)-Agents pathogènes :

La cause peut être classée en : bactérienne, non-bactérielle et intermédiaire. Aujourd'hui, cette dernière est largement acceptée. Selon elle, les vers à soie s’affaiblissent à la naissance ou par la suite, leur métabolisme perd son activité, ce qui occasionne un déséquilibre des fonctions. En outre, du fait que le pouvoir stérilisant du suc digestif s’affaiblit, les bactéries avalées avec les feuilles de mûrier se propagent dans les organes digestifs. Ainsi, les bactéries détruisent le tissu membraneux de l’intestin. Telle est la cause de la flacherie.

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L’évolution des maladies et le développement des bactéries principales trouvées dans les vers infectés sont : -stade d’infection initiale : les streptocoques -stade final : sorte de colibacilles -stade de l’agonie ou cadavre : sorte de protobacilles. (PAILLOT, A, 1930)

5.3.2-Septicémie :

La septicémie est provoquée par la propagation de certaines espèces de bactéries dans le fluide corporel. (PAILLOT, A, 1930, COSTA MICHEL, 2004) a)-Distribution :

Son action dans la flacherie est inconnue mais elle se manifeste sporadiquement. b)-Symptômes :

Variables, dépendant de l’espèce de bactérie. Les symptôme généraux sont : manque d’appétit et inertie. Avec l’évolution de la maladie, le ver à soie cesse de manger, ses pattes abdominales ne sont plus capables de se fixer et finalement il meurt. Le ver à soie vomit de fluide de couleur verte, verte-jaune, marron clair, marron foncé, etc.… Les excréments peuvent être mous ou liquide de formes irrégulières et à l’approche de la mort, devient marron. La couleur du cadavre varie selon l’espèce des bactéries : noire ou noir-grisâtre dans de nombreux cas, mais il existe des marrons noirâtre (type protobacilles), des rouges (Bacillus prodigiosus), des verts (Bacillus pyocyaneus), etc… (PAILLOT, A, 1930, COSTA MICHEL, 2004) c)-Agents pathogènes : Les bactéries qui pénètrent le fluide corporel et provoquent la septicémie sont d’espèces peu nombreuses. Les principales bactéries pathogènes sont : grands bacilles, petits bacilles, streptocoques, staphylocoques…

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La septicémie est provoquée par la pénétration de ces bactéries fortement pathogéniques à travers la peau attaquée. C’est pourquoi, les chrysalides et les papillons, bien qu’ils ne prennent pas de nourriture, sont, également sujets à la maladie. En outre, il a été dernièrement démontré que la septicémie peut être provoquée par des bactéries ingérées par voie buccale. (PAILLOT, A, 1930)

5.3.3-Maladie de Sotto: a)-Distribution :

La maladie de Sotto se manifeste sporadiquement. (PAILLOT, A, 1930, COSTA, 2004) b)-Symptômes:

Le mot « Sotto » signifie évanouissement. Dans le cas bénins, manque d’appétit et inertie précèdent la maladie. Puis la peau devient distendue, le corps se rétrécit ; enfin survient la diarrhée ou la constipation, puis la mort du ver à soie. Dans le cas les plus graves, le ver dresse la partie antérieure de son corps, manifestant ainsi une vive souffrance ; il perd la faculté de se fixer par ses pattes abdominales, et la mort suit rapidement ; La maladie a généralement une évolution aigue. Le cadavre vire graduellement au marron, puis au marron foncé ; les organes internes sont liquéfiés et un liquide noir d’odeur méphitique suinte par la peau, lorsqu’elle est blessée. (PAILLOT, A, 1930, COSTA MICHEL, 2004) c)-Agents pathogènes : Une substance toxique produite par le Bacillus Sotto (Bacillus Thuringiensis) ou grand bacille analogue au bacille de Sotto est responsable de cette maladie. Il s’agit d’une toxicose. Quand la toxine est avalée par la larve, elle est dissoute dans le suc digestif alcalin, absorbé à travers la membrane gastrique et elle attaque alors le centre nerveux, provoquant ainsi spasme et paralysie.( PAILLOT, A, 1930, COSTA M., 2004)

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5.4-Les maladies virales

Il existe trois espèces de maladies virales des vers à soie : la grasserie (polyhédrose nucléaire), la polyhédrose cytoplasmique et la flacherie infectieuse.

5.4.1-Grasserie ou Polyhédrose nucléaire:

Elle est une maladie très dangereuse pour le ver à soie. Un des traits caractéristiques du ver à soie infecté est la formation de cristaux appelés corps polyhédraux dans le nucléus de la cellule. (COSTA MICHEL, 2004) a)-Symptômes :

Au premier stade de l’infection, aucun changement apparent n’est notable, mais avec l’évolution de la maladie, l’appétit décroît et la peau devient distendue. Ensuite, le corps et surtout la membrane intersegmentaire se mettent à enfler, et la peau éclate facilement. Quand la peau est rompue, du pus s’en échappe ; c’est pourquoi cette maladie est appelée maladie purulente. Ce pus provient de nombreux globules graisseux qui ont été libérés dans le fluide corporel par suite de l’éclatement des tissus adipeux. De ce fait, la maladie est appelée « maladie grasse » en Europe. Le pus est de couleur jaune pour les vers à soie à cocons jaune, tandis qu’il est d’un blanc laiteux pour les races à cocons blancs. Au fur et à mesure que la maladie évolue, les vers manifestent de l’excitation, rampent de-ci de-là et tombent du plateau d’élevage. Ils rampent alors circulairement sur le sol, et finalement meurent. La latence dure plusieurs jours mais les vers à soie atteints sur lesquels l’enflure des membranes intersegmentaires est déjà apparente ou qui ont commencé à divaguer, meurent habituellement quelques heures ou maximum un jour plus tard. On constate la présence de nombreux corps polyhédraux dans le fluide corporel des vers infectés. (PAILLOT, A, 1930, COSTA MICHEL, 2004) b)-Agents pathogènes :

Le virus de la grasserie est contenu en grande quantité dans le fluide superficiel

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du fluide corporel et dans le corps polyhédral. Les corps polyhédraux se forment dans le nucléus des tissus adipeux, dans les membranes trachéennes, les cellules dermiques et des corpuscules sanguins, à l’exclusion en générale des cellules glandulaires. (PAILLOT, A, 1930, COSTA MICHEL, 2004) c)-Infection :

La grasserie est provoquée par un virus mais les détails du mécanisme de l’infection demeurent encore inconnus.

Larve atteint de la

grasserie

Figure 16 – Maladie – La grasserie Source : M. COSTA : Manuel de sériciculteur : Elevage de vers à soie

5.4.2-Polyhédrose cytoplasmique :

Elle est une des maladies majeures du ver à soie. (PAILLOT, A, 1930, COSTA MICHEL, 2004) a)-Symptômes :

L’apparence extérieure des larves atteintes est semblable à celle des vers frappés de flacherie. Mais quand le ver à soie rejette des excréments blanchâtre et mous, on peut soupçonner la Polyhédrose. Le symptôme le plus caractéristique est un blanchissement de l’intestin médian, facilement révélé par la dissection de la victime. Le blanchissement débute par la partie postérieure de l’intestin médian et évolue vers la partie antérieure. Au microscope, plusieurs polyèdres dans le cytoplasme des cellules cylindriques de l’intestin médian peuvent être observé. (COSTA MICHEL, 2004)

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b)-Agent pathogène :

La maladie est causée par le virus Smithia. Il se développe dans le cytoplasme des cellules de l’intestin où il se structure sous forme de polyèdres hexagonaux ou tétragonaux de 3 à 10 microns. Le virus a une forme sphérique mesurant de 30 à 60 millimicrons. (COSTA MICHEL, 2004) c)-Infection :

L’infection se fait par l’orifice buccal et par induction. L’infection sur la litière d’élevage joue un rôle considérable car les polyèdres sont rejetés dans les excréments. Cette maladie est aussi provoquée par des conditions d’élevage défavorables. (COSTA MICHEL, 2004)

5.4.3-Flacherie infectieuse :

Les symptômes sont variés comme dans le cas de la flacherie. (COSTA MICHEL, 2004) a)-Agents pathogènes :

C’est un virus « Morator ». Sa taille est de 27mµ de diamètre et il se multiplie dans l’intestin médian. (COSTA MICHEL, 2004) b)-Infection :

Principalement par l’orifice buccal. Le virus est évacué dans les excréments tôt après l’infection. L’infection secondaire sur la litière d’élevage peut jouer un rôle considérable. Les plus jeunes vers à soie sont les plus sujets à cette infection. La période d’incubation est généralement de sept à douze jours. (COSTA MICHEL, 2004)

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DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX DE TERRAIN

1-MATERIEL ET METHODES

1.1-La zone d’étude

1.1.1-Situation géographique

Le District d’Ambalavao est située dans la région des Hauts Matsiatra, à l’extrême SUD du pays Betsileo. Il s’étend de l’EST à l’OUEST, sur environ 23 km et, du NORD au SUD, sur environ 70 km. Il est traversé longitudinalement par la Route Nationale N°07 sur une longueur de 86 km. Les deux rivières : Mananatanana et Zomandao traversent et arrosent la circonscription en coulant vers l’OUEST pour se jeter dans le Mangoky, le plus long fleuve de l’île. Ambalavao englobe toute la cuvette de Tsienimparihy sur une superficie de 5648 km². L’aspect physique du pays est mouvementé par des collines et des massifs dont l’altitude moyenne est de 1000m. C’est une zone de prospection minière.

1.1.1.1-Relief

Les principaux reliefs sont : -Andringitra : 2265m d’altitude dans la commune de Sandrisoa, au SUD. -Ambondrombe : 1930m dans la commune d’, à l’EST.

1.1.1.2- Dépressions

Les principales vallées sont : -Vallée de Mananatanana, dans la commune d’Ambohimandroso et de Fenoarivo au Centre. -Vallée de Zomandao dans la commune d’Ankaramena et de Fenoarivo à l’OUEST. Il n’existe pas de plaine très étendue. Les cultures sont alors principalement

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disposées dans d’innombrables vallées arrosées dans la majeure partie de l’année par l’eau de pluie ; -La partie occidentale est beaucoup plus sèche que celle de l’EST et du Centre. C’est une zone adaptée à l’élevage et à des cultures sèches.

1.1.1.3- Limites administratives

Le District d’Ambalavao est limitée : -Au NORD : par le District de II, -Au SUD : par le District d’Ivohibe, -A l’EST : par le District d’Ikongo, -A l’OUEST : par le District d’Ihosy et d’.

1.1.1.4- Hydrographie

En plus des deux rivières Mananatanana et Zomandao, Les cours d’eau et ruisseaux sont nombreux mais aucun n’est navigable. Toutefois, les pirogues sont utilisées pour les traverser. -Mananatanana prend sa source dans l’Ambondrombe, commune d’Ambohimahamasina et traverse la partie NORD du District de l’EST à l’OUEST sur une longueur de 120 km. -Zomandao prend sa source dans l’Andringitra et traverse la partie SUD/CENTRE du District sur une distance de 100 km.

1.1.2-Aspect climatique

La saison froide s’étend du mois d’Avril à Septembre (jusqu’à 06°C). Il y a peu de pluies mais beaucoup de crachins dans la partie EST. La partie OUEST est relativement sèche. La saison chaude qui va du mois d’Octobre au mois de Mars (plus de 27°C) est humide et pluvieuse surtout en Décembre et Janvier. Il a une précipitation de 900 à 1.200 mm/an.

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Tableau 3: Les températures (2006)

Source : DIRA Fianarantsoa

1.1.3-Humidité relative

Tableau 4: Humidité relative (en %)

MOIS HUMIDITE RELATIVE (en %) Janvier 87 Février 87 Mars 88 Avril 80 Mai 84 Juin 85 Juillet 85 Août 80 Septembre 78 Octobre 84 Novembre 75 Décembre 84 Source : Service Inter-Régional de la Météorologie et de l'Hydrologie Fianarantsoa

1.1.4-Démographie

La densité moyenne des habitants au km² est de 27 pour l’ensemble de le District d’Ambalavao. On compte en 2006, 210317 habitants composés généralement de Betsileo et de Merina.

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1.1.5-Organisation administrative

Le District d’Ambalavao comporte 17 communes. (ANNEXE 3)

1.1.6-Renseignement d’ordre économique

1.1.6.1-Cultures

Le riz, manioc, arachide, maïs, pomme de terre, et patate poussent presque sur toute l’étendue du District d’Ambalavao et constituent les principales alimentations de la population. Le café, orangers, manguiers, bananiers, pêches, bibassiers, et les cannes à sucres sont cultivés dans les étroites vallées et alentours des villages. On trouve une grande surface de culture de tabacs le long de la rivière de Mananatanana. Les cultures de vignes existent surtout pour les viticulteurs comme la société CHAN FOUI, la S.VS, la SOAVITA. Les paysans cultivent également des vignes mais de très petite quantité et destinés pour la consommation personnelle.

1.1.6.2-Elevages

L’élevage des bovidés occupe une place prédominante dans les Communes d’Ankaramena-Ambinaniroa et Fenoarivo à cause du climat adapté à cet effet. L’élevage de volailles et porcins se pratique partout. Les chèvres et les moutons sont minimes. Les derniers chiffres connus concernant l’élevage sont les suivants : bovin : 43.120 ; porcin : 22.102 ; ovin : 390 ; caprin : 215 ; volaille : 190.350. Les maladies courantes sont le charbon symptomatique et la douve de foie pour les bovins, les pestes pour les volailles.

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1.1.6.3-Piscicultures

Le tilapia, trondro gasy, carpe et carpe royale sont élevés par les paysans dans des petits étangs aménagés et sous la surveillance du service de l’élevage. On les trouve surtout dans les Communes d’, Ambinanindovoka, Ambohimahamasina, , Miarinarivo, et Ambohimandroso.

1.1.6.4-Marchés

-Lundi : pour la Commune d’ Ambohimahamasina, , -Mardi : pour la Commune d’Ambinanindovoka et , -Mercredi : pour la Commune Urbaine d’Ambalavao, -Jeudi : pour la Commune d’, Miarinarivo, Mahazony, Tsaramasoandro, , -Vendredi : pour la Commune d’ Ankaramena, Anjoma, -Samedi : pour la Commune d’Ambinanindovoka et de . Le marché de bovidés de la commune Urbaine d’Ambalavao se tient le mercredi. L’économie de la commune en dépend essentiellement. Plus de 1000 têtes, en moyenne, sont vendus par semaine.

1.1.6.5-Industries

1.1.6.5.1-Collectes – Rizeries

De petits opérateurs s’occupent actuellement des collectes des produits locaux pendant les saisons de récoltes (riz, maïs, arachide, manioc séché). Ils assurent le ravitaillement de la population surtout pendant la période de soudure. Des décortiqueuses sont installées par des particuliers dans les Communes d’Ambalavao, Ambinanindovoka, zones où la récolte est plus importante.

1.1.6.5.2-Vignes et canne à sucre

Il existe dans la Commune de des Sociétés qui se livrent à la culture des vignes et à la fabrication des vins et rhums.

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-La société CHAN FOUI et Fils à Maroparasy, District d’Ambalavao, -La Société des vins et Spiritueux (SVS) à Vohiboay, -La Société agricole et viticole d’Ambalavao (SOAVITA) La production annuelle de chaque société est en moyenne de 14.000Hl.

1.1.6.5.3-Artisanats

La Société MATHIEU, dirigé par Monsieur RAGON, sise au Chef lieu de la District, fabrique les papiers ANTEMORO lesquels attire beaucoup de touristes. Des «LAMBA LANDY », des nattes et des corbeilles sont produits par les paysans et vendues à chaque jour au marché.

1.1.7-Voies de communications

1.1.7.1-Voies routières

La route Nationale N°07 traverse longitudinalement la Commune Urbaine d’Ambalavao sur une distance de 46km, du PK 450 au PK 496. Elle est goudronnée. Il y a aussi des chemins d’intérêt local.

1.1.7.2-Chemin de fer : Néant

1.1.7.3-Voies fluviales : Néant

1.1.7.4-Aéroport

Il existe trois terrains d’aviation, praticable en toute saison et qui peuvent recevoir des petits avions: -à Maroparasy dans la CU Ambalavao, à 04km à l’OUEST de la ville. Manque d’entretien, -à Antanifotsy, dans la Commune de Sendrisoa à 25km du Chef lieu de la Commune et à 53km au SUD de la ville d’Ambalavao. Entretenu par la WWF, -Dans la Commune d’Ankaramena : terrain de secours mais non entretenu.

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1.1.8-Tourisme

1.1.8.1-Les lieux touristiques

-Col de Vatanen : il est situé sur le RN7 au PK 450 à la limite du District d’Ambalavao et de Fianarantsoa II. On y trouve un monument à la mémoire de l’équipage du Colonel LEQUESNE daté du 04 janvier 1947. -Ambondrombe : il se trouve à 52km à l’EST du Chef lieu de District et au NORD-EST de la Commune rurale d’Ambohimahamasina. Il atteint une altitude de 1930m. L’accès est très difficile. -Andringitra : il se trouve à 37km au SUD de Chef lieu de District, dans la Commune de Sendrisoa à la limite avec la Commune d’Ivongo et Antambohobe du district d’Ivohibe. Son point culminant atteint 2265m d’altitude (pic Boby). -Ifandana : à 24km à l’EST, dans la Commune d’Anjoma. Il s’agit d’un rocher à pic où périssent les habitants qui ont opposés les attaques du Royaume Merina de RADAMA I. On y trouve des ossements humains actuellement.

1.1.8.2-Hôteleries

Il existe dans la Commune Urbaine d’Ambalavao de différentes catégories : STOP HOTEL, HOTEL TSIKIVY, PAPIER ANTEMORO, HOTEL LE NOTRE, OFMATA, LA RESIDENCE BETSILEO, SŒURS A.M.J, HOTEL NAFINDRA.

Source : N° 138/2, Ambalavao, le 24 février 2007, Le Gendarme Principal Hors Classe RAHAOVA Roland Christophe, Commandant la Brigade de la Gendarmerie Nationale.

1.2-Matériels

1.2.1-Données de base et ressources préliminaires

D’une part, elles sont prises dans la bibliographie se rapportant sur la sériciculture, et d’autre part sur les données monographiques et statistiques de la région se rapportant aux critères de l’étude.

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1.2.2-Moyen humain

1.2.2.1-Techniciens enquêtés

Les données de bases sont surtout délivrées par les agents de CCD NAMANA qui nous ont fait connaître la situation de la sériciculture en générale. D’ailleurs, ce sont eux qui ont facilité les rencontres avec les éleveurs.

1.2.2.2-Ménages enquêtés

Ils sont pris individuellement, c’est-à-dire que chaque ménage a son propre élevage, et sa décision sur son élevage. Le choix est dicté par la présence d’élevage de ver à soie mais aussi par les recommandations faites par les techniciens qui effectuent leurs tournées.

1.2.3-Matériels utilisés

Les matériels sont achetés par le biais du budget de l’étude financé par le projet Développement de l’Elevage de Sud Ouest (DELSO). Il s’agit de l’acquisition des fiches d’enquêtes (ANNEXE 2). Les fiches d’enquêtes étaient élaborées avec l’encadreur de thèse avant de descendre sur terrain. Il nous a orienté sur l’enquête auprès des éleveurs, des services responsables d’élevage et de santé animale, et des responsables de l’administration locale. Ces fiches d’enquête ont été formulées pour assurer le bon déroulement du travail. Des matériels du Centre de Sériciculture d’Ankazondandy ont été utilisés pour la réalisation des travaux de recherche. Ces matériels sont : le thermomètre et l’hygromètre.

1.2.4-Matériel animal

Nous avons utilisé deux différentes espèces de ver à soie : le Landibe (Borocera madagascariensis) sur l’ambrevade (Cajanus indiens) pour la soie «sauvage » et le Landifotsy (Bombyx mori) sur mûrier. Ces animaux proviennent de trois différents propriétaires repartis dans différents « Fokontany ».

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Nous avons classé les pratiquants par le nom du « Fokontany » d’origine : -Mirarisoa (Commune Rurale d’Ambinanindovoka) ; -Alatsinainy (Commune Urbaine d’Ambalavao) ; -Ankazondandy (Commune Urbaine d’Ambalavao).

1.3-Méthodes

1.3.1-Etude bibliographique

La bibliographie se fait tout au long du travail. Ainsi, la bibliographie et la webographie ont permis de rassembler toutes les données nécessaires. Elles permettent de recueillir des informations, entre autres : -les travaux sur la morphologie et l’anatomie des vers à soie, le cycle de développement, les contrôles climatiques et les maladies des vers à soie, -la connaissance actuelle sur la sériciculture.

1.3.2-Paramètres et critères d’investigation

1.3.2.1-Paramètres d’étude

A la recherche du développement de la sériciculture dans le District d’Ambalavao, nous avons effectué des enquêtes sur toutes les étapes de l’élevage des vers à soie jusqu’à la commercialisation des produits finis. Pour cela, nous avons étudié un certain nombre de paramètres qui permettent de dégager la ou les problèmes pour chaque sériciculteur. Ces paramètres sont : -L’exploitation, -Les sériciculteurs : la place de la sériciculture et le type de sériciculteur, -Les mûriers : les variétés, les lieux de plantation, les maladies et ennemies du mûrier, l’entretien, -L’élevage : le calendrier d’élevage, les lieux d’élevage, les matériaux d’élevage, l’approvisionnement en graine, l’approvisionnement en mûrier et le mode d’élevage (l’alimentation, le délitage, l’espacement, l’encabanage, la montée et la récolte),

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- Les maladies des vers à soie, - L’encadrement, - La destination des produits séricicoles.

1.3.2.2-Critère d’inclusion et d’exclusion

Tous les sériciculteurs dans le district d’Ambalavao qui ont des plants de mûriers et qui pratiquement effectivement l’éducation de ver à soie sont considérés dans cette étude. Ceux qui ne répondent pas à ces critères sont exclus de cette étude.

1.3.3-Mode opératoire

Il est surtout basé sur l’enquête d’une part et des observations d’autre part. Il est plus simple de suivre les techniciens selon l’ordre de leur tournée.

1.3.3.1-Enquêtes : question réponse

Dans l’enquête formelle, la première démarche à suivre consiste à prévenir le propriétaire pour la descente prochaine. Bien que le questionnaire à remplir soit déjà prêt (ANNEXE 2), il est bon d’entamer une discussion plutôt que de leur faire remplir le questionnaire. Cette méthode est justifiée pour deux raisons : le remplissage, en version malagasy est limité par les termes, et des informations importantes ne sont pas révélées ; et aussi avec les questions verbales, ce qui parait flou est expliqué et discuté tout de suite. De plus, la conversation se fait dans la chambre d’élevage. La seconde raison est que la confiance s’établit facilement en tête-à-tête. L’enquête informelle est entamée surtout au cours des échanges avec les techniciens révélant des points de plus sur l’élevage en général, et parfois même des détails dont les propriétaires ne se doutent pas ou encore le rapport entre deux ou plusieurs mode d’élevage d’un village à un autre.

1.3.3.2-Observation

Si le but de l’enquête est de retenir les commémoratifs, l’observation quant à elle permet de recueillir tous les détails aussi minimes soient-ils concernant la chambre

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d’élevage (hygiène, propreté, emplacement, matériaux …) et les vers à soie.

1.3.3.3-Saisie et analyse des données :

Après la collecte des données, la saisie des données obtenues lors de l’enquête a été réalisée avec le logiciel Microsoft office Excel 2003, et pour l’analyse et le traitement de ces données, le logiciel Epi InfoR version 6.04 software. Les tests statistiques utilisés ont été le teste de khi carré. Le risque d’erreur accepté a été fixé à 5%. (p < 0,001 : Significatif ; p>0,001 : N.S)

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2-RESULTATS, COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

2.1-RESULTATS

2.1.1-L’évolution de l’activité séricicole

On a estimé dans les années 80 à environ 2 000 le nombre de familles malgaches impliquées dans la production séricicole (élevage et tissage), dont plus de la moitié dans la région du Betsileo et environ 10% dans la région d’Ambalavao. Avec le projet PNUD, plus 700 de familles ont été encadrées mais la production n’a pas atteint les prévisions. La sériciculture n’était pas l’activité principale des familles et il y avait des difficultés de commercialisation. Les paysans se sont orientés vers d’autres activités, délaissant ainsi la sériciculture. Les ambrevades ont cédé leur place à la culture de manioc, de maïs, de haricot. De nombreuses fileuses et tisseuses ont abandonné leurs anciennes activités pour devenir couturières ou cultivatrices pour aider leurs maris à s’occuper de nouvelles plantations de tabac, de caféiers et de cultures maraîchères. Quelques unes ont poursuivi leurs anciennes occupations mais en mélangeant les fils de soies avec du coton. Aujourd’hui, seul l’élevage de soie mûrier (Landifotsy) bénéficie d’un appui dans la région, par l’intermédiaire du projet d’une ONG, CCD Namana. (CITE-Haona Soa / MinATV-PAGU-DEVECO , 16/06/2003)

2.1.1.1-La situation actuelle

2.1.1.1.1-Importance de l’activité séricicole

2.1.1.1.1.1-Les zones d’élevage

L’enquête se fait sur trois zones : -Dans la Commune d’Ambinanindovoka -Dans Commune Urbaine d’Ambalavao. -Au Centre Séricicole d’Ankazondandy

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a) Commune Rurale d’Ambinanindovoka

La Commune d’Ambinanindovoka se situe environ à 30 km à l’Est du centre ville d’Ambalavao, (sur la Route communale) En janvier 2007, la population a été de 12.074. La superficie de cette région est de 144km². Le nombre de paysans est de 3278 soit de 31%. Les fokontany constituant cette commune sont : Ivolafotsy, Firariantso, Vohidroa, Miaramandroso, Fijoroana, Mirarisoa, Andrianarivo. Les établissements sociaux sont : -Hôpitaux : un CSB I, un CSB II, un dispensaire ECAR -Education de Base : un EPP, deux Ecoles Privées Catholiques, un CEG Les produits agricoles dans cette commune sont surtout le riz, le manioc, …. Les élevages de bovin, de porcin, de volaille, l’apiculture et la pisciculture sont pratiqués dans cette commune d’Ambinanindovoka, mais il n’y a qu’un sériciculteur. b) Commune Urbaine d’Ambalavao

Cette commune est constituée de 21 fokontany et peuplée de 30.188 habitants. L’Association SOALANDY y pratique la sériciculture dans cette Commune Urbaine. SOALANDY se localise dans le Fokontany d’Alatsinainy qui se situe à 01km au Nord du centre ville sur la Route Nationale 07. On remarque que l’Association SOALANDY et le Centre d’Ankazondandy sont les seuls qui pratiquent l’élevage de ver à soie dans la Commune Urbaine d’Ambalavao. c) Le centre séricicole d’Ankazondandy

Ce centre est dans la Commune Urbaine d’Ambalavao. Il se trouve à 03km au Sud du centre ville sur la Route Nationale 07. L’élevage de soie mûrier (Landifotsy) bénéficie d’un appui du Centre, par l’intermédiaire du projet d’une ONG, CCD Namana.

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Le projet sériciculture CCD Namana assure la formation des membres sur la conduite de l’élevage, le tissage, la coupe et couture… Au sein du projet CCD Namana, une organisation a été mise en place : les membres, après avoir reçu la formation (toutes les étapes) bénéficient d’appui en fil, font le tissage personnel et vendent le produit dans le Centre.

2.1.1.1.1.2-Les sériciculteurs

Ils sont repartis en deux classes suivant le tableau ci-dessous

Tableau 5 : Répartition des sériciculteurs selon l’importance de la place de la sériciculture

Type de sériciculteur Effectif Pourcentage (%) p

Activité principale 2 67 0,2231

Activité secondaire 1 33 (N.S)

Total 3 100

Source : auteur, 2007

Type de sériciculteur selon

l'importance de la place de la sériciculture

33% Activité principale

Activité secondaire 67%

Figure 17 : Répartition des sériciculteurs selon l’importance de la place de la sériciculture Source : auteur, 2007

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2.1.1.1.1.3-Les mûriers

Parallèlement à l’action de vulgarisation et entretien des vieux mûriers, l’installation de nouvelle plantation a été également entreprise dans la zone. Ces jeunes mûriers seront productifs dans trois ans. Nous estimons que la production moyenne annuelle des feuilles de mûriers est de 5.500 kg par hectare.

Figure 18 - Champs de mûrier du Centre d’Ankazondandy Source : auteur, 2007 a) Les variétés

Tableau°6: Répartition des mûriers selon leurs variétés:

Variété de Nombre de pieds de mûriers pourcentage p mûrier Mirarisoa Alatsinainy Ankazondandy (%) Andrarezina 1950 (83%) 1100 (73%) 6875 (55%) 61 0,1991 Multicaule 0 0 2750 (22%) 170,2231 Philippine 410 (17%) 0 2125 (17%) 15 0,1573 Sakay 0 400 (27%) 750 (06%) 7 0,1573 Total 2360 1500 12500 (100%) 100 (N.S) (100%) (100%)

Source : auteur, 2007

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Répartition de mûrier selon leurs variétés

7% 15% Andrarezina Multicaule Philippine 17% 61% Sakay

Figure 19 : Répartition des mûriers selon leurs variétés Source : auteur, 2007 b) Les lieux de plantation

Tableau 7: Caractéristiques des lieux de plantation de chaque moriculteur :

Sériciculteurs Nombre de Surface Nombre Caractéristiques p champs de moyenne de pieds mûriers d’un champ de mûriers de mûrier (are) Mirarisoa 3 2 2360 Mûriers associés 0,1991 avec autres cultures Alatsinainy 3 1,25 1500 Mûriers (N.S) seulement Ankazondandy 5 6,25 12500 Mûriers seulement Source : auteur, 2007 c) Les maladies

Le mûrier est sujet à diverses maladies provoquées par des champignons, des bactéries et des virus, ainsi qu’à des carences minérales et à des désordres physiologiques.

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Tableau 8: Proportion des mûriers malades

Zones d’étude Mirarisoa Alatsinainy Centre p d’Ankazondandy Nombre de pieds de mûriers 2360 1500 12500 0,1991 Nombre de pieds de mûriers 944 300 2500 (N.S) malades Proportion (%) 40 20 20 Source : auteur, 2007

Tableau 9: Répartition des maladies du mûrier selon les agents causals

Agent causal de la Mirarisoa Alatsinainy Akazondandy Pourcentage

maladie (%)

Champignon 865 (92%) 273 (91%) 2218 (88%) 90

Autres 79 (08%) 27 (92%) 282 (12%) 10

Total 944 (100%) 300 (100%) 2500 (100%) 100 Source : auteur, 2007

Répartition des mûriers malades selon les agents causals

10%

Champignon Autres

90%

Figure 20 : Répartition des maladies du mûrier selon les agents causals Source : auteur, 2007 c) L’entretien

Comme la récolte des feuilles ne se pratique qu’après trois ans, les paysans n’effectuent qu’un minimum d’entretien. La coupe et le sarclage sont les seuls entretiens que les gens ont accordés aux mûriers. Ces opérations ont lieu vers les mois de juillet et août.

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2.1.1.2-L’élevage

2.1.1.2.1-Le calendrier d’élevage

2.1.1.2.1.1-Bombyx mori

Les paysans se contentent de deux ou trois éducations par an car celles de la saison froide sont peu avantageuses tant à cause de manque de feuilles que par suite d’une température insuffisante. Comme d’autre part, les mois de décembre, janvier et février sont très pluvieux, avec une forte température et un état hygrométrique élevé, les sériciculteurs pratiquent les principales éducations en septembre (s’ils ont des feuilles), octobre et novembre, et n’élever que peu de vers à soie pendant les mois humides, pour terminer par une bonne éducation en mars – avril.

2.1.1.2.1.2-Borocera madagascariensis

Le Borocera madagascariensis étant bivoltin, sa première éducation commence en décembre et se termine en mars. Elle varie de soixante – huit à quatre – vingt – dix jours. La deuxième éducation débute en mars et se termine en juillet, sa durée oscille entre soixante – dix et cent vingt jours. Cette dernière est plus lente en raison de l’abaissement de la température en juin et juillet. Ainsi, le nombre de génération de « landibe » en un an dépend évidement des régions. Il faut noter que l’éducation du « landibe » ne se fait pas au même sens que le Bombyx mori, et ils ne pourraient en faire car le Borocera madagascariensis n’est pas une forme domestique. Les chenilles ont les mœurs vagabondes et ne sauraient être élevées en milieu confiné. Dans la région d’Ambalavao, pour les paysans, les seules interventions consistent à ramasser les jeunes chenilles sur les feuilles de manioc, de goyavier, d’eucalyptus dans des différentes régions. (Mois de mai et juillet) Puis ils les déposent dans le champ de Tsitoavina (Dodonea madagascariensis) qui est la principale plante nourricière. Enfin, ils terminent l’opération par la récolte des cocons. D’après les paysans, on peut faire deux bonnes récoltes et une troisième moins abondante : la première a lieu en octobre, la deuxième en février et la troisième en mai - juin.

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2.1.1.2.2-La chambre d’élevage

2.1.1.2.2.1-Bombyx mori

Nous n’avons pas rencontré de vraie magnanerie chez les paysans. La plupart des éducations sont réalisées dans une pièce de l’habitation débarrassée de ses meubles. Par contre le Centre séricicole d’Ankazondandy possède un local spécialement affecté à cet effet. On remarque que le local ne compte qu’une pièce. Ainsi, la nourricière ou espélidon (pour les vers de 1ère âge et 2ème âge), le ramier (pour le stockage des feuilles) et la magnanerie proprement dit dans laquelle les vers seront installés au sorti de la nourricière jusqu’à la montée sont combinées dans la même pièce. La superficie du local varie entre 10,4m² et 40,8m² (ANNEXE 6).

Figure 21 - Local d’élevage du Centre de sériciculture d’Ankazondandy Source : auteur, 2007

2.1.1.2.2.2-Borocera madagascariensis

L’éducation se fait à l’air libre, il faut les placer sur des arbres. Donc il n’y a pas de chambre d’élevage.

2.1.1.2.3-Le matériel d’élevage

Les moyens employés sont simples : -Les claies : ce sont des sortes de tables en bois ; afin de pouvoir les déplacer sans difficulté, les claies ont ordinairement 1m de large et 1m de long. -Les clayons ou boîtes : ce sont des claies de petite dimensions (pour les

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premiers âges : 25cm x 40cm ; pour les deuxième âge : 50cm x 80cm). -Le panier servant à l’incubation : « Taty » -Emballages ou nattes -Plume d’oie pour le brossage. -Bâti pour supporter les claies : il peut être fixe ou mobile -Les feuilles de plastique permettent de conserver la feuille fraîche pour les vers au cours des trois premiers âges. -Planche à hacher : elle est nécessaire pour découper la jeune feuille destinée aux vers des trois premières âges. -Hachoir : il s’agit d’un couteau bien affûté afin de ne pas déchirer ou mâcher la feuille à découper. Il accompagne la planche à hacher. -Paniers ou soubikas : recouverts d’un linge humide, ils permettent la conservation de la feuille fraîche en évitant une déshydratation trop rapide. -Contrôle d’ambiance : un thermomètre pour surveiller régulièrement la température du local. L’hygromètre est également utile pour un bon contrôle de l’ambiance (humidité) mais son coût est plus élevé. (Seul le Centre possède ces deux instruments). -Fougère ou feuilles des Eucalyptus ou bambou : pour l’encabanage. -Autres outils : selon l’organisation de l’élevage, différents autres outils peuvent être nécessaires : pulvériseur (Seul le Centre possède cet instrument), des seaux, des chiffons sont nécessaire à une bonne désinfection et à l’entretien du local.

A B

Figure 22 – A : Les claies en bois ; - B : Bâti mobile en bois Source : auteur, 2007

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2.1.1.2.4-La désinfection

Après une éducation, les paysans démontent tous les matériels d’élevage. Et le nettoyage de la chambre s’effectue par quelques coups de balai. Les matériels sont mis en plein air pour recevoir les rayons solaires et les eaux de pluies.

2.1.1.2.5-L’approvisionnement en graines

La plus importante étape de l’éducation du ver à soie est la production des graines nécessaire à l’élevage. Les oeufs du papillon du ver à soie sont qualifiés de « graines ». Cette dénomination est due à sa ressemblance aux certaines semences végétales. Dans la zone étudiée, nous avons distingué deux sources différentes de graines destinées à l’élevage paysannat : -celle distribuée par CCD Namana (le Centre d’Ankazondandy) -celle achetée à Mahitsy, à Antsirabe ou à Ambositra.

Les graines ou œufs

des vers à soie

Figure 23 - les graines ou œufs des vers à soie au stade corps bleu (1 jour avant éclosion) Source : auteur, 2007

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2.1.1.2.6-L’approvisionnement en feuilles

Tableau 10: Source d’approvisionnement en feuilles des sériciculteurs

Sériciculteur Mirarisoa Alatsinainy Centre p d’Ankazodandy Source (1) (1) (2) 0,2231 d’approvisionnement (N.S)

Source : auteur, 2007

Avec : -(1) : collecte de propre exploitation et hors exploitation ; -(2) : collecte de propre exploitation

2.1.1.2.7-Le mode d’élevage

2.1.1.2.7.1-Bombyx mori

Après l’éclosion, les larves sont recueillies dans un clayon ou une claie pour 20 à 40 cellules en moyenne. Au 2ème âge, cette surface sera doublé c'est-à-dire les 20 à 40 cellules sont réparties dans deux claies Il en va de même pour le 3ème âge.

Les larves de 1er âge

Figure 24 - Larves de 1er âge dans un clayon Source : auteur, 2007

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Figure 25 - Larves de 2ème âge sur une claie Source : auteur, 2007 a) L’alimentation

-Pour les jeunes vers de 1ère au 3ème âge :

Feuilles de mûrier hachées

Figure 26 - Hachage des feuilles pour les larves de 1er âge Source : auteur, 2007

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Tableau 11: Récapitulatif de l’alimentation des jeunes vers à soie de race Thaïlandais (20 cellules) :

Age Jour Nombre de repas Quantité Qualité des feuilles par jour (kg/jour) 1er âge 1 1 à 2 0,4 Très tendres et finement hachées (2ème et 3ème feuilles apicales) 2 2 à 3 0,9 3 2 à 3 1,2 4 3 0,6 1ère 51 mue 2ème 6 2 à3 2,5 Tendres et hachées (2ème et 3ème âge feuilles apicales) 7 2 à 3 3,8 8 3 1,7 2ème 91 mue 3ème 10 2 à 3 3 Tendres et hachées (4ème et 5ème âge feuilles apicales) 11 2 à 3 5 12 2 à3 7 13 3 3

Source : auteur, 2007

-Pour les 4ème et 5ème âge :

C’est durant ce stade adulte que l’éducation des vers à soie est assez délicate. C’est aussi la période pendant laquelle les vers sont très gourmands.

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Tableau 12: Récapitulatif de l’alimentation des larves adultes (20 cellules) :

Age Nombre de repas Quantité Qualité des feuilles par jour (kg/jour) 4ème âge et 3 à 4 50 à 100 Toutes les feuilles sauf les jaunes et 5ème âge les 2ème - 3ème apicales

Source : auteur, 2007

Tableau 13 : Répartition de la quantité de feuille destinée pour une éducation

Quantité de feuille destinée pour une éducation Pourcentage (%)

1ère âge – 3ème âge 20

4ème âge – 5ème âge 80

Total 100

Source : auteur, 2007

Répartition de la quantité de feuille consommée pour une éducation

20%

1ère âge – 3ème âge 4ème âge – 5ème âge

80%

Figure 27 : Répartition de la quantité de feuille destinée pour une éducation Source : auteur, 2007

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A B Figure 28: - A : Nourrissage des larves de 4ème âge ; - B : Feuilles de mûrier pour les larves de 4ème âge Source : auteur, 2007 b) Le délitage

Les repas des vers nécessitent une opération appelée délitement, dont le but est de changer la litière des vers. Les paysans pratiquent surtout le délitage à la main. Cette opération consiste à distribuer aux vers des feuilles entières ou coupées. Lorsque les feuilles sont chargées de chenilles, on les transporte vers une autre claie. Cette opération est parfois négligée par les paysans en raison de l’insuffisance de main d’œuvre et de temps.

A B

Figure 29 : - A – B -Le délitage à la main des vers à soie Source : auteur, 2007

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c) L’espacement

L’exemple pris dans cette étude est un local d’un éleveur à Mirarisoa. Tableau 14 : Caractéristiques d’un local à Mirarisoa :

Local Nombre Bâti Etagères Aération Nombre de L x l (m) de bâtis sur un bâti cellules 3,25 x 2 H : 1,72m ; 2 - 1 porte (L : 1,78m ; 20 3,20 L : 2,30m ; l : 0,80m) l : 1,20m. - 2 fenêtres (L : 1,25m ; l : 0,75m)

Avec L : longueur ; l : largeur ; H : hauteur ; m : mètre Source : auteur, 2007 d) L’encabanage et coconnage

L’encabanage ou boisement des étagères consiste à y déposer des branchages secs, au milieu desquels les vers filent leur cocon. Les paysans emploient des tiges de fougères et surtout des feuilles d’eucalyptus.

A B Figure 30 : - A : L’encabanage avec des feuilles d’eucalyptus - B : Le coconnage sur des feuilles d’eucalyptus Source : auteur, 2007

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e) La monté et la récolte

La montée des vers sur les branchages ne se fait pas en une seule fois. Elle dure environ quatre à cinq jours. La récolte des cocons sera effectuée sept à huit jours après la montée des derniers vers. Pour être certain que la transformation des vers en chrysalide est bien complète, les paysans prennent quelques cocons et les secouent régulièrement. Ceux qui sont terminés sont reconnus par les chocs des chrysalides contre les parois des cocons. C’est seulement après cette vérification que la récupération des cocons est entreprise. Les cocons sont retirés des branchages avec précaution afin d’éviter leurs souillure, car quelques vers peuvent mourir au moment de la montée. Les cocons sains sont séparés des cocons fondus qui sont considérés comme déchets.

Figure 31 : Cocons du Bombyx mori du Centre d’Ankazondandy (race locale) Source : auteur, 2007

2.1.1.2.7.2-Borocera madagascariensis a) L’alimentation

Très polymorphe, le Borocera madagascariensis est aussi très polyphage. On le rencontre en effet un peu partout à Madagascar et sur des végétaux nourriciers très différents. Dans le district d’Ambalavao, il vit sur les eucalyptus, sur les feuilles de manioc, sur les goyaviers et sur les manguiers. Les paysans ramassent les jeunes chenilles sur ces végétaux, ensuite ils les déposent dans le champ de Tsitoavina (Dodonea madagascariensis) et de l’ambrevande

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(Cajanus indiens) qui sont les principales plantes nourricières. Les chenilles mêmes jeunes, ne consomment que des feuilles adultes.

A B Figure 32 : - A : Champs de Tsitoavina à Mirarisoa - B : Le Tsitoavina (Dodonea madagascariensis) Source : auteur, 2007 b) Le délitage et espacement

Comme le Borocera madagascariensis n’est pas une forme domestiquée, alors, il le faut placer sur des arbres, à l’air libre. Donc, il n’y a pas de délitage. c) L’encabanage et coconnage

Quand la chenille va faire son cocon, qu’elle est « mure », les poils fauves prennent en générale une teinte blanchâtre, les épines se détachent très facilement si on les touche. Certaines chenilles font leur cocon sur l’arbre qui les a nourries, tantôt à sa base, tantôt tout à fait au sommet. D’autres, au contraire, peuvent aller coconner très loin dans les touffes d’herbes, les anfractuosités de rochers, … Les paysans connaissent ces habitudes et disposent, afin d’empêcher que les vers ne s’égarent, des touffes d’herbes ou des gaines de feuilles de bananiers sèches sont fixées sur le tronc du Tsitoavina où les chenilles émigrantes coconnent.

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A B

Figure 33 : - A : Cocons de Borocera madagascariensis sur le Tsitoavina B : Gaine de feuilles de bananiers sèches fixées sur le tronc du Tsitoavina Source : auteur, 2007 d) La récolte

Les cocons sont retirés des branchages et sur les touffes d’herbes ou des feuilles de bananiers sèches qui sont fixées sur le tronc du Tsitoavina.

Figure 34 : Cocons de Borocera madagascariensis à Mirarisoa Source : auteur, 2007

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2.1.1.2.8-Les maladies rencontrées et les ennemies des vers à soie

- Les maladies rencontrées

Plusieurs maladies peuvent ravager l’élevage séricicole des paysans. Elles apparaissent surtout lors des périodes des grandes pluies (mois de décembre, janvier et février). Nous traiterons les principales maladies qui sont déjà rencontrées dans l’élevage.

Tableau 15: Proportion du ver à soie malade

Effectif de ver à soie Nombre de ver malade p éduqué Pébrine Muscardine flacherie grasserie

Mirarisoa 10.000 0 650 (6,5%) 0 00,1991

Alatsinainy 20.000 0 700 (3,5%) 0 0(N.S)

Ankazondandy 40.000 0 1872 0 0 (4,6%) Total 70.000 0 3222 0 0 Proportion (%) 100 0 4,8 0 0

Source : auteur, 2007

- Insectes et autres prédateurs Tableau 16: Récapitulatif des ennemies du ver à soie

Insectes et autres prédateurs Autres dangers Ennemies

Vers à soie

Bombyx mori Les fourmis, les moustiques et les Le tabac rongeurs (les rats et les souris).

Borocera madagascariensis Les punaises, les araignées et les La pollution, oiseaux. Feux de brousse Source : auteur, 2007

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2.1.1.2.9-La production moyenne par campagne

Sa détermination exacte exige une surveillance assidue au cours d’une campagne. Comme nous n’avons fait que passer dans la région à titre d’enquêteur, nous ne sommes pas en mesure de pouvoir fournir des données précises. Seulement nous nous contentons des données que les paysans et les encadreurs nous ont fournies. De plus, la connaissance du nombre de produit finis ne nous permet pas d’établir la valeur de cette production moyenne par campagne du fait que les sériciculteurs achètent d’autres cocons venus dans d’autres régions (Isalo,…) à l’égard de l’insuffisance du matière première . Le rendement en cocon frais de Bombyx mori obtenu par les paysans sériciculteurs est très variable. Rappelons que les paysans de la zone étudiée font deux à trois éducations durant une campagne séricicole. Les données recueillies diffèrent d’un élevage à un autre. Le plus rentable est celui pratiqué de novembre à décembre. Dans le cas d’un élevage où le nombre de cellules est d’environ vingt équivalents à 6 g de graines, le produit obtenu est en moyenne 10 à 12kg de cocons frais. Notons que 1kg de cocons frais représente 450 à 600 cocons suivant les soins apportés à l’éducation des vers. Donc si un paysan réussit à éduquer 60 cellules durant une campagne séricicole, il pourra obtenir : 12kg x 60/20 = 36kg de cocons frais. Mais il faut tenir compte que durant certaines éducations, le produit obtenu est en moyenne 0 à 2kg de cocons frais à cause des maladies (grasserie, muscardine). Le rendement en cocon frais de Borocera madagascariensis obtenu par les paysans est environ de 15kg par récolte. Donc si un paysan en récolte trois fois durant une campagne séricicole, il pourra obtenir : 15kg x 3 = 45kg de cocons frais de Borocera madagascariensis

2.1.2-L’encadrement

Le CCD Namana qui est fonctionnel depuis l’année 1997, se charge de l’encadrement technique et de l’approvisionnement en graines.

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Le centre d’Ankazondandy assume le ravitaillement en jeunes plants de mûriers, destinés à être cultivés par les sériciculteurs. Notons que la livraison de ces graines et ces plants, donnés gratuitement, est assurée par les encadreurs. Il faut remarquer que tous les sériciculteurs dans cette région ont déjà reçu une formation offerte gratuitement par le centre.

Tableau 17: Fréquence de visite effectuée par les encadreurs techniques auprès des éleveurs

Sériciculteurs Mirarisoa Alatsinainy Ankazondandy p

Fréquence de visites des 1 fois par 2 Pas de visite 1 à 2 fois par 0,1991 encadreurs techniques semaines semaine (N.S) Source : auteur, 2007

2.1.3-La destination des produits séricicoles

Les produits finis sont principalement mis en vente après transformation par les éleveurs eux-mêmes, notamment sous forme d’écharpe, couvre-lit, nappe de table, sac,…

Tableau 18: Circuit commercial de la filière sériciculture d’Ambalavao

Production et Transformation Producteurs et Transformateurs

Collecte des produits finis

Consommation Fianarantsoa Touristes Ambalavao Source : auteur, 2007

2.1.4-La transformation

2.1.4.1-La technologie

Après avoir procédé au triage et au déblazage, les cocons subissent les différents traitements suivants :

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-incision pour déloger la chrysalide, -superposition des coques par 3 à 5 suivant leurs épaisseurs, -cuisson pendant 12 heures dans une eau additionnée de savon à raison de 250g en moyenne pour 10kg de cocons frais. Après un refroidissement de 12 heures, on réchauffe le mélange 2 à 3 heures, -lavage à grande eau pour enlever les éléments dissous après cuisson, suivi de séchage au soleil. Ainsi on a obtenu ce qu’on appelle « coque cuite ». -la filature manuelle à l’aide d’une quenouille artisanale, Le fil de soie obtenu subit ensuite une opération d’encollage avec l’eau de riz bouillie avant l’ourdissage et le tissage.

2.1.4.2-Le cas de la commune d’Ambinanindovoka.

Le trait caractéristique du paysan sériciculteur de cette commune est qu’il est le seul et unique sériciculteur qui pratique l’élevage de landibe dans toute la région d’Ambalavao. En plus du landibe, il éduque aussi du « landy fotsy ». Les produits finis sont principalement mis en vente après transformation par l’éleveur lui-même, notamment sous forme d’écharpe, couvre-lit, nappe de table, et de « lamba be SARIMBO » (2m x 1,50m). La fabrication de « lamba landy » demande trois à quatre semaines de travail à deux pour une seule pièce (tissage). Le produit fini sera vendu auprès de l’Association SOALANDY.

2.1.5-Impact de la séricicole sur le revenu familial

Pour s’y prendre, les éléments suivants sont à considérer pour faire une analyse lucide, il s’agit des éléments relatifs aux dépenses et aux bénéfices.

2.1.5.1-Les dépenses

- L’alimentation : l’évaluation du coût d’installation des mûriers n’est pas réalisable de façon exacte, à moins que l’on ait entrepris une analyse circonstanciée de tous les facteurs y contribuant. Ces facteurs sont, d’ailleurs, variables suivant la région

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et la façon culturale adoptée. Par suite, nous ne pouvions pas donner les valeurs chiffrées du prix de revient réel des feuilles. Néanmoins, à la lumière de nos enquêtes sur terrain, nous pouvons obtenir des valeurs moyennes, calculées à partir des chiffres donnés par quelques pratiquants ayant acheté des feuilles. Nous avons trouvé que l’alimentation convenable pour 20 cellules requiert 187kg de feuilles. Ces 20 cellules donnent 12kg de cocons frais. Le prix de 187kg de feuilles est environ de 6225ariary (un sac de feuilles de mûrier pesant environ 15kg coûte 500ariary). Pendant une campagne séricicole de trois éducations, la dépense en feuilles est de : 6225ar x 3 = 18675ariary. - Les graines : elle entre en ligne de compte au cas où les graines gratuites font défaut. Une cellule coûte 500ariary. Ce qui fait qu’une famille qui éduquait 20 cellule doit payer : 500ar x 20 = 10000ariary, et pendant une campagne : 10000ar x 3 = 30000ariary. - Le savon pour la cuisson : 350ariary pour 36kg de cocons.

2.1.5.2-Recettes

Les produits sont vendus en écharpe. 36kg de cocons frais par campagne peuvent être transformé en 5 écharpes. Une écharpe coûte 25000ariary. Donc, 5 écharpes nous donnent : 5 x 25000ar = 125000ariary.

Tableau 19: Récapitulatif entre les dépenses et la recette d’un éleveur

Dépenses Recette Achat de feuilles : 18675ar Vente d’une écharpe : 25000ar Achat de graines : 30000ar Pour 5 écharpes : 25000ar x 5 Achat de savon : 350ar Total : 49025ar Total : 125000ar

Source : auteur, 2007

Donc, la transformation procure un revenu de : 125000ar - 49025ar = 75975ariary

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2.2-COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

2.2.1-le milieu a)-Avantages

La région d’Ambalavao possède des caractéristiques de sols convenant à la culture du mûrier. Du point de vue climatique, cette région est favorable au mûrier, comme nous pouvons le constater dans le tableau ci-après :

Tableau 20: Récapitulatif des exigences climatique du mûrier et des caractéristiques climatiques du milieu

Exigences du mûrier Caractéristiques

climatiques du milieu

Altitude Peu exigeant 1000m

Pluviométrie 600 à 2500mm 900 à 1200 mm/an

Température :

- moyenne maxima 28°C 27°C

- moyenne minima 16°C 06°C Source : RASOANAIVO Jocelyn R. : Contribution à l’étude du développement de la sériciculture dans la région d’Antsirabe, 1986.

Ce tableau nous renseigne sur les exigences climatiques du mûrier, ainsi que sur les caractéristiques climatiques du milieu. Nous constatons que les conditions naturelles (altitude, pluviométrie, température...) de la zone étudiée sont favorables à la moriculture. Notons, par ailleurs, que les vers à soie s’adaptent à certaines températures qui règnent dans cette région. Durant la saison chaude et pluvieuse, la moyenne de la température maximale est de 27°C. La meilleure température, pour une croissance normale du ver à soie va de 20°C à 28°C. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986)

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b)-Inconvénients

La mise en valeur de ces sols demande un apport d’engrais qui améliorera les caractères physico-chimiques. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986)

2.2.2-Les sériciculteurs

Dans la région d’Ambalavao, on distingue deux catégories de sériciculteurs : -Les sériciculteurs dont la principale occupation est l’élevage de ver à soie. Ce groupe représente les deux tiers des sériciculteurs dans la région. -Les sériciculteurs dont l’élevage de ver à soie sont considérés comme une activité secondaire. Cette catégorie en rassemble le reste. Ces deux catégories ne s’arrêtent pas au stade de la production de cocon frais mais ils assurent eux-mêmes la transformation. La tradition de l’ancien temps (éleveurs de ver à soie, filateurs ou dévideurs de cocons et tisseurs de soie) n’est plus conservée. Les travaux de la sériciculture et la soie ne se repartissent plus. (I.M.R.A, 1965)

2.2.3-Les mûriers

2.2.3.1-Les vieux mûriers a)-Avantages

Les vieux mûriers contribuent à la continuité de l’élevage du ver à soie auprès des paysans. Ces arbres assureront l’alimentation des vers durant quelques années. De plus, leur emplacement, autour du village, facilite la récolte et la gestion des feuilles. b)-Inconvénients

La faiblesse de la production en feuilles de ces arbres limite le nombre de cellules que ces paysans pourraient élever. Ceux poussant dans les fossés, ont des feuilles malsaines et pâles à cause de l’ombrage qui défavorise la photosynthèse et constituent aussi un abri préférentiel des parasites. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986)

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2.2.3.2-Les nouvelles plantations a)-Avantages

Comme ce ne sont que des jeunes plants, les avantages ne seront constatés que plus tard. b)-Inconvénients

Plantés avec d’autre culture ou en bordure des champs, ces mûriers à grand développement du système radiculaire prélèvent une quantité considérable des éléments nutritifs du sol au grand préjudice des cultures voisines.

2.2.3.3-Les variétés

Cette région héberge presque toutes les variétés aussi bien importées que locales, mais le site moricole est dominé par la variété locale dénommée « Andrarezina » qui est d’ailleurs appréciée par la population. Parmi les variétés importées, deux variétés, y ayant introduites, sont les plus répandues et biens adaptées aux conditions locales : -la variété Multicaule ; -la variété Philippine. La variété Sakay est vulgarisée par le centre national séricicole de Mahitsy. (ANNEXE 4).

2.2.3.4-Les lieux de plantation

Généralement, la plupart des sériciculteurs actuels dans cette région possèdent trois à cinq champs de mûriers. D’autre sériciculteur, sur le terrain de culture associe les mûriers avec d’autre culture (manioc, …) ou les mûriers sont plantés en bordure des champs pour former des haies plus tard. Parfois, des mûriers sont éparpillés dans des endroits variés comme le bord de la rivière, dans des fossés, près des anciens villages abandonnés où ils sont en nombre relativement restreint et sont éloignés les uns des autres.

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2.2.3.5-Les maladies

Le mûrier est sujet à diverses maladies provoquées par des champignons, des bactéries et des virus, ainsi qu’à des carences minérales et à des désordres physiologiques. -Les maladies due au champignon : Dans la zones étudiée, la principale maladie du mûrier est l’oïdium due à un champignon : Phyllactinia corylea, appartenant à la classe des Ascomycètes. La lésion se manifeste d’abord par l’apparition sur la surface inférieure de la feuille de taches blanchâtres qui brunissent petit à petit, puis deviennent noires et recouvrent rapidement toute la surface. -Les maladies due aux bactéries : Elles pénètrent généralement à la suite de piqûres d’insectes créant ainsi des taches sombres sur les feuilles qui se déforment. -Les insectes : Les cochenilles et les thrips. (ANNEXE 4)

2.2.3.6-L’entretien

L’entretien effectué par les sériciculteurs n’est pas suffisant afin d’obtenir un bon rendement en feuilles. Sachant que l’étude effectuée par l’Institut Malgache pour la Recherche Appliquée (I.M.R.A) estime que les mûriers en basse – tiges atteignent leur maximum de production à leur cinquième et sixième année de plantation, soit en moyenne de 15.000 kg à 18.000 kg de feuilles pour 2.500 pieds de mûriers à l’hectare, soit pour produire 12.000 kg de cocons frais par campagne. (I.M.R.A, 1965)

2.2.4-L’élevage

2.2.4.1-Le calendrier d’élevage

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2.2.4.1.1-Education du mois de septembre – octobre : a)-Avantages

-Comme c’est le 1er élevage de la campagne, la chambre et les matériels d’élevage sont sains. -Etant donné que c’est la période des travaux du sol, la main d’œuvre est encore suffisante et composée uniquement des femmes et des enfants. Les hommes n’interviennent que lors de la construction des bâtis et des étagères d’élevage. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986) b)-Inconvénients :

-La quantité de feuilles disponibles pour alimenter les vers à soie est encore faible. Cela résulte de la sècheresse en cette période. -La fraîcheur de la région pendant cette période requiert l’installation d’une source de chaleur artificielle. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986)

2.2.4.1.2-Education du mois de novembre – décembre : a)-Avantages :

- Les feuilles sont abondantes à cette époque. - La température normale se rapproche de celle qui convient le niveau au Bombyx mori. Les paysans n’ont plus recours au chauffage des chambres d’élevage. b)-Inconvénients :

-Cette période est chaude et pluvieuse, l’hygrométrie peut atteindre 87 pour cent. Or, l’humidité a une grande influence pour les vers. Son excès engendre l’apparition des maladies. -Tous les membres de la famille sont occupés aux travaux des champs : labour, semis, … et les activités séricicoles sont délaissées. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986)

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2.2.4.1.3-Education en mars et avril : a)-Avantages :

La température est encore favorable pour le vers, mais la fraîcheur de la nuit devrait être corrigée par un chauffage de la chambre. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986) b)-Inconvénients :

-Les feuilles deviennent moins abondantes, et leur qualité laisse à désirer. Elles constituent le reste de feuilles non utilisées des élevages précédentes. -Les matériels et les chambres d’élevage ne sont plus sains, c’est le dernier élevage de la campagne séricicole. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986)

2.2.4.2-La chambre d’élevage a)-Avantages

Toutes les maisons malgaches de la région peuvent convenir à l’éducation du ver à soie. En effet, toutes les chambres possèdent des fenêtres qui assurent une bonne circulation et un renouvellement d’air, indispensable aux vers. Les paysans peuvent choisir l’une d’entre elles pour l’élevage. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986) b)-Inconvénients

Comme cette chambre, outre l’élevage, est utilisée à plusieurs fins telles que : stockage des produits agricoles récoltés (maïs, manioc,…). La nuit, les gaz libérés par ces divers produits nuisent aux vers. (RASOANAIVO Jocelyn R., 1986)

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2.2.4.3-Le matériel d’élevage a)-Avantages

Les matériels s’achètent à des bas prix et les paysans ont l’embarras du choix. De plus, la construction des étagères réservées à l’élevage des vers adultes est très simple. Elle ne demande pas une grande ingéniosité de la part du constructeur. b)-Inconvénients

La répétition de entretiens (nettoyage et désinfection) use rapidement ces matériaux. Leur renouvellement doit être entrepris après deux ou trois élevages. Les emballages et les nattes utilisés lors d’une éducation ne seront plus utilisables car ils sont souillés.

2.2.4.4-La désinfection

La méthode de désinfection adoptée par les paysans est simple et facile mais incomplète. Le fait d’exposer les matériels au soleil n’élimine que les germes superficiels.

2.2.4.5-L’approvisionnement en graines

Comme nous l’avons mentionné précédemment, les sériciculteurs de cette région utilisent pour leur élevage des graines distribué par CCD Namana (le Centre d’Ankazondandy) et celles achetées à Mahitsy, à Antsirabe ou à Ambositra. a)-Avantages

Les grains distribués par CCD Namana sont des graines améliorées et traitées préalablement au laboratoire. Elles sont indemnes de toute maladie héréditaire. De plus, elles donnent une bonne production en cocons. Enfin, elles sont distribuées gratuitement aux paysans.

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b)-Inconvénients

Les graines distribuées par le Centre arrivent au moment inopportun. En plus, au point de vue quantité, elles ne parviennent pas à satisfaire les besoins des paysans. Pour les graines achetées à Mahitsy, à Antsirabe ou à Ambositra, à cause de la distance, il y a un risque d’éclosion en cours de route.

2.2.4.6-L’approvisionnement en feuilles

Les paysans utilisent leurs mûriers mais ceux-là sont généralement insuffisants. Ils sont donc obligés de chercher de feuilles ailleurs sur des pieds de mûriers plus ou moins sauvages n’appartenant à personne ou bien de les acheter auprès des sériciculteurs qui ont abandonnés l’activité.

2.2.4.7-Le mode d’élevage

2.2.4.7.1-Bombyx mori

2.2.4.7.1.1-L’alimentation

Pour les larves de 1er âge au 3ème âge, la quantité de feuille donnée et le nombre de repas se concordent à la norme pour l’éducation des vers à soie (Tableau 21). (COSTA MICHEL, 2004) Par contre, la quantité de feuilles donnée aux larves de 4ème et 5ème âge ne sont plus proche des normes (Tableau 21). (COSTA MICHEL, 2004) Les paysans distribuent les feuilles en fonction de leur disponibilité. Par suite, les vers souffrent d’une sous alimentation. En résumé, le rapport entre la disponibilité en feuilles et le volume de l’élevage n’est plus respecté.

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Tableau 21: Récapitulatif des normes pour l’éducation des vers à soie (nourrissage à la feuille)

Age Jour Nombre de repas par jour Quantité (kg/jour) 1 1 à 2 0,4 1er âge 2 2 à 3 0,9 3 2 à 3 1,2 4 3 0,6 1ère mue 5 1 6 2 à3 2,5 2ème âge 7 2 à 3 3,8 8 3 1,7 2ème mue 9 1 10 2 à 3 3 11 2 à 3 5 3ème âge 12 2 à3 7 13 3 3 3ème mue 14 1 2 15 2 6 16 4 15 4ème âge 17 4 25 18 4 35 19 3 20 4ème mue 20 1 5 21 3 35 22 4 50 5ème âge 23 4 75 24 4 90 25 4 100 26 4 100 27 4 80 Montée 28 4 30 29 4 15 Source : COSTA MICHEL - Manuel technique de sériciculture ; Vol 2- Elevage des vers à soie. Janv 2004

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2.2.4.7.1.2-Le délitage

Le système qui consiste à déliter les vers à l’aide des feuilles fraîches (délitage à la main) occasionne non seulement des pertes de temps considérables mais aussi des pertes inévitables de vers. Il en résulte un faible taux de vers arrivés au stade de coconnage.

2.2.4.7.1.3-L’espacement

Pour les larves de 1er âge au 3ème âge, le respect de l’espacement convenable des vers se correspond à la norme (Tableau 23) pour l’éducation des vers à soie. Par contre, pour les larves de 4ème et 5ème âge, l’espacement approprié sont loin des normes (Tableau 23). Trop serrés, les vers s’entassent les uns sur les autres. Dans ces conditions, ils ne peuvent pas se développer normalement. Ils ne mangent pas à leur faim, se gênent. En outre, le surpeuplement accumule les gaz, la chaleur et la fermentation des excréments.

2.2.4.7.1.4-L’encabanage et coconnage

L’utilisation des fougères et des branches feuillées d’eucalyptus pour la montée des vers cause une augmentation de l’hygrométrie. Celle-ci est à l’origine des maladies notamment : la flacherie, la muscardine.

2.2.4.7.2-Borocera madagascariensis

2.2.4.7.2.1-L’alimentation

La pratique de la culture sur brûlis dans cette région menace l’habitat et la nourriture du Borocera. La déforestation de ces plantes nourricières est la cause principale de la raréfaction du « landibe » dans cette région.

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2.2.4.7.2.2-Le délitage et espacement

Ces opérations ne se pratiquent pas à l’élevage du Borocera madagascariensis puisqu’il suffit de le mettre sur la plante nourricière (Tsitoavina) et le « Landibe » se reproduit de lui-même librement. (GUIGON, Joseph, 1989)

2.2.4.7.2.3-L’encabanage et coconnage

Ce sont les étapes les plus difficiles de l’élevage du Borocera madagascariensis. Malgré les techniques employé par les éleveurs, certaines chenilles arrivent à coconner très loin dans les touffes d’herbes, les anfractuosités de rochers, …Ainsi, on observe des perte de cocons. D’où, une diminution de la récolte.

2.2.5-Les maladies rencontrées et les ennemies des vers à soie

2.2.5.1-La muscardine blanche

C’est une maladie parasitaire, due à un champignon « Beauveria bassiana » se développant dans tout l’organisme du ver à soie. Cette maladie est facilement reconnaissable. Le ver atteint prend une teinte rosée et ne tarde pas à mourir. Son corps durci et se couvre d’une efflorescence farineuse d’où son appellation de maladie de blanc. Cette maladie est observée à partir de la 4ème mue. Cette maladie est contagieuse. Notons qu’une petite partie de l’élevage paysanne est atteinte de cette maladie, résultant du retard du délitage. (ANNEXE 6)

2.2.5.2-La grasserie

La grasserie ou maladie des vers gras est caractérisée par la teinte jaune des vers. Elle est due surtout à une mauvaise qualité de la nourriture. Les vers atteints deviennent courts et gros. Ils n’arrivent pas à faire des cocons. La larve perd son appétit ; sa peau perd sa tension. Elle est devenue flasque, lorsqu’elle se déchire, un liquide blanc laiteux s’écoule. Le cadavre peut dégager une odeur nauséabonde.

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2.2.5.3-La flacherie et la pébrine

La flacherie peut se manifester /, mais elle n’apparaît généralement qu’au 5ème âge. Tout ce qui peut gêner la digestion est une cause de flacherie : mauvaise qualité de la feuille ; excès d’humidité ; variation brusque de température ou manque d’aération. La pébrine est la plus redoutable de toutes les maladies des vers à soie. Elle est due à un sporozoaire « Nosema bombycis ». Elle est reconnaissable par la différence remarquable de taille des vers de même âge. En plus, ces vers pébrinés présentent des petites taches noirâtres. La pébrine est très contagieuse et essentiellement héréditaire. Toute graine provenant d’un papillon pébriné donne des vers pébrinés. Remarquons que nous n’avons pas rencontré ces trois maladies (La grasserie, la pébrine et la flacherie) auprès de l’élevage paysan. En effet les graines utilisées durant cette période d’élevage (mars – avril) sont importées de Thaïlande par l’intermédiaire de l’ONUDI et distribuées par CCD Namana (le Centre d’Ankazondandy) et la qualité de feuilles donnée aux vers à soie est assez bonne. Chez les Landibe, les paysans n’ont jamais remarqué de maladies. De même nous n’en avons pas rencontré durant la thèse sur terrain.

2.2.5.4-Insectes et autres prédateurs

De nombreux insectes et autres animaux peuvent représenter un danger pour les vers à soie (Bombyx mori et Borocera madagascariensis) mais les plus dangereux présents dans la région d’Ambalavao sont certainement les fourmis, les moustiques, les rongeurs (les rats et les souris), les punaises, les araignées et les oiseaux.

2.2.5.5-Autres dangers

Les autres dangers qui menacent les vers à soie sont souvent le fait de l’homme lui-même : -Le tabac : la nicotine est un poison bien connu. Les vers à soie y sont très sensibles. On remarque que dans cette région, la culture de tabac est très fréquente. Le vent peut transporter les pollens de tabac, et pourrait empoisonner l’élevage. -La pollution : Le ver est très sensible à toute forme de pollution (Exemple :

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fumée d’échappement de voiture,…)

2.2.6-La production moyenne par campagne

Malgré la conduite d’élevage à caractère traditionnel, cette productivité est acceptable. La pratique d’un élevage plus évolué pourrait engendrer une amélioration des résultats, en sachant que la moyenne pour la France, d’après les statistiques officielles est de 50 kg de cocons pour 25 grammes. (CASTEL R., 1996) Rappelons que la production nationale de soie est passée de 5 tonnes à 12 tonnes en 2001 en 2006. (LANTO, 2007)

2.2.7-L’encadrement

L’insuffisance des encadreurs et un non respect de la ponctualité engendrent une mésentente entre les deux protagonistes, qui pourrait faire obstacle à l’encadrement technique futur.

2.2.8-La destination des produits séricicoles

Dans cette région, les productions traditionnelles sont, pour l’essentiel, destinées au marché local. La vente de la soie dépend étroitement de l’arrivée des touristes. Durant la basse saison, l’écoulement des produits est très difficile. Bref, c’est le quasi périodicité du marché. Ainsi, l’activité ne constitue donc pas une source financière stable.

2.2.9-La transformation

La transformation et le tissage sont réalisés sur la base de techniques anciennes, avec un savoir faire réel, dans un cadre essentiellement artisanal.

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a)-Avantages :

-La simplicité de la technique ; -Matériels de transformation facile à fabriquer puisque les matières premières sont sur le lieu. b)-Inconvénients :

-Une perte de temps considérable ; -Ces outils traditionnels ne permettent pas d’élargir les gammes de production de fil et d’obtenir des gains de productivité.

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3-PROPOSITIONS DE DEVELOPPEMENT

3.1-Le milieu

En vue de corriger les propriétés physico-chimiques des sols ferralitiques, nous suggérons un apport d’engrais. Le mûrier s’accommode à la majorité des sols, mais il produit une quantité appréciable de feuilles sur les sols fertiles dont la structure et la qualité sont améliorées (bien drainés, texture limoneuse argileuse pH 6,2 à 6,8). (MADAGASCAR. MINISTERE DE LA PRODUCTION ANIMALE, 1987) Pour l’action de vulgarisation, nous pensons à l’intensification de l’encadrement de la sériciculture. Son exécution exige des matériels et du personnel.

3.2-Les sériciculteurs

L’éleveur de cette région connaît la sériciculture, mais il ne doit pas rester dans la routine séculaire pour ignorer les avantages des procédés modernes de l’élevage du ver à soie. L’éleveur doit surtout comprendre le pourquoi de telle ou telle opération qui lui est imposée ou conseillée. (I.M.R.A, 1965)

3.3-Les mûriers

3.3.1-Les vieux mûriers

Un maximum d’entretien doit être accordé à ces arbres, afin qu’ils puissent assurer la nourriture des vers. Cet entretien consiste à faire les travaux suivants : - élagage au début de la saison morte (mai – juin) ; - aération du pourtour des troncs pour éviter la concurrence entre les mauvaises herbes (= sarclage 2 fois par an) - élimination des ombrages pour assurer un bon ensoleillement. - Fumure : engrais organique = 20 tonnes par hectare ; engrais chimique : NPK = 3000 kg par hectare. (MADAGASCAR. MINISTERE DE LA PRODUCTION ANIMALE, 1987)

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3.3.2-Les nouvelles plantations

L’avenir de la sériciculture de la région dépendra de leur réussite. Ainsi les paysans doivent effectuer régulièrement leur entretien tels que : -la protection contre les bœufs des voisins ; -l’arrosage fréquent de ces jeunes mûriers. Pour la moriculture, nous suggérons d’augmenter le nombre de pieds de mûriers cultivés par les paysans. La majorité des sols de la région sont favorables à cet arbre. De plus, le mûrier peut servir à la conservation du sol sous forme de reboisement.

3.4-L’élevage

3.4.1-Le calendrier d’élevage

3.4.1.1-Education en mois de septembre – octobre :

Comme la quantité de feuilles disponible est encore faible, nous suggérons une éducation respectant le rapport entre le nombre de cellules et feuilles. En plus, l’installation d’une source de chaleur artificielle est à conseiller.

3.4.1.2-Education en mois de novembre – décembre :

Pour éviter l’excès d’humidité pendant cette période, il est possible d’améliorer les conditions sanitaires en saupoudrant sur toute la surface de laie un mélange à la fois déshydratant et désinfectant (argile pulvérisée ou fleure de chaux additionné de produits fongicides : sulfate de cuivre,…).

3.4.1.3-Education en mois de mars – avril :

Même suggestion que l’éducation en mois de septembre – novembre. Et, il est préférable d’augmenter la fréquence de désinfection des matériaux et de la chambre d’élevage.

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3.4.2-La chambre d’élevage

Les paysans n’ont pas la possibilité de construire une nouvelle magnanerie individuelle qui demande beaucoup d’investissement. Leurs maisons peuvent servir à l’éducation des vers à condition de prendre les quelques dispositions suivantes : -réserver uniquement à l’éducation une chambre entière, de préférence au 1er étage ; -assurer une bonne aération ; -installer une cheminée pour maintenir la température convenable aux vers. Mais pour l’éleveur qui souhaite faire de l’élevage des vers à soie l’une de ses sources de revenus principales, il est fortement conseillé de construire un local spécialement affecté à cet effet. La magnanerie type pourra être construite avec les matériaux locaux disponibles : murs en briques, toiture en chaume, ouvertures d’aération avec moustiquaire, claies en bambous, un sol cimenté (plus facile à nettoyer et permettant mieux de limiter les risques d’infection qu’un sol en terre battue). Sa superficie dépendra de la quantité de vers que l’éleveur souhaite y élever et des techniques d’éducation qu’il veut mettre en œuvre.

3.4.3-Le matériel d’élevage

Nous proposons une confection de claies en série. Les matériaux choisis présentent une dureté et une résistance à des nettoyages répétés. Pour les bâtis qui servent à supporter les claies, ils seront adaptés à ces derniers. Nous opterons pour le type de bâti mobile qui sera facile à démonter.

3.4.4-La désinfection

3.4.4.1-Avant l’élevage

La propreté des locaux est un élément essentiel de la réussite de l’éducation. La désinfection des locaux et des instruments doit avoir lieu avant d’amorcer l’élevage : on utilise pour cela toutes les méthodes connues de nettoyage : eau courante, savon, eau de javel, formol.

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L’utilisation du formol doit être pratiquée avec beaucoup de précaution car c’est un produit relativement toxique (risque cancérigène et d’allergies.). L’eau de javel (hypochlorite) est d’une utilisation plus facile mais elle doit être mise hors de portée des enfants car les risques de brûlure par contact ou absorption peuvent s’avérer très graves. La désinfection à la chaux donne aussi de bons résultats pour ce qui concerne les locaux. Un bon nettoyage des claies et des outils à l’eau chaude avec un détergent universel, suivi d’un bon rinçage à l’eau courante constitue la base d’une bonne désinfection. Les produits désinfectants puissants (eau de javel, formol), ne viennent ensuite qu’en complément. Après le nettoyage des locaux, il est très important de les laisser bien s’aérer pendant au moins 48 heures. (COSTA MICHEL, 2004)

3.4.4.2-Pendant l’élevage

La propreté doit être également un souci quotidien pendant toute la durée de l’élevage : nettoyage des sols et des instruments, lavage régulier des mains à chaque repas, délitage des vers, …(COSTA MICHEL, 2004)

3.4.5-L’approvisionnement en graines

L’amélioration du Centre séricicole d’Ankazondandy est recommandée. Il devrait avoir comme activité principale d’assurer l’approvisionnement régulier en graines traitées des paysans. Afin que le centre puisse mener à bien cette fonction, il serait nécessaire de 0l’équiper de quelques matériels tels qu’un laboratoire avec des équipements appropriés (microscopes, thermomètres…), des produits et des appareils de désinfection et de matériels d’élevage.

3.4.6-L’approvisionnement en feuilles

Afin de parvenir à la qualité et à la quantité suffisante en feuilles destinées aux vers à soie, les paysans doivent appliquer les techniques d’implantation améliorées

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démontrées par les encadreurs et de profiter la distribution gratuite de jeunes plants de mûriers sélectionnés par le Centre de sériciculture d’Ankazondandy.

3.4.7-Le mode d’élevage

3.4.7.1-Bombyx mori

3.4.7.1.1-L’alimentation

Du point de vue de qualité des feuilles, les jeunes larves n’ont pas les même besoins que les larves âgées. Elles préfèrent des feuilles tendres, douces et succulentes, plus riches en eau, en protéine et en sucre, les plus pauvres en amidon et en fibre. Pourtant, les feuilles trop molles que produit l’excès d’engrais azotés peuvent ne pas convenir aux larves très jeunes. Pour les larves âgées, en revanche, des feuilles riches en protéine leur conviennent certainement, mais il ne faut pas qu’elles contiennent trop d’eau. Il leur faut des feuilles tendres mais biens mûres. Pour les larves jeunes comme pour les autres, les feuilles trop mûres, qui contiennent peu d’eau mais beaucoup d’amidon et de fibre, sont à déconseiller : la croissance des larves qui s’en nourrissent serait ralentie. Pour tous les âges, il importe essentiellement de cueillir les feuilles au moment où elles conviennent bien à l’alimentation des vers à soie, et de ne pas laisser devenir trop mûres. La quantité de feuilles à donner aux vers pendant les trois premiers âges est faible en comparaison avec celle qui sera nécessaire au 4ème et surtout 5ème âge. C’est donc la qualité qui doit primer. (COSTA MICHEL, 2004 ; Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ., 1996)

3.4.7.1.2-Le délitage

Les repas des vers nécessitent une opération appelée délitement, dont le but est de changer la litière des vers. Il est important, durant cette opération, de ne pas toucher les vers avec les doigts

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lorsqu’elles sont jeunes, car les risques de blessure involontaire sont grands ainsi que les risques de contamination. La meilleure technique consiste à utiliser des filets adaptés à chaque âge. Ces filets sont déposés sur les vers dès que ceux-ci ont terminé leur mue. On distribue ensuite deux repas par dessus le filet de façon à amener l’ensemble des vers à passer à travers les mailles et à grimper sur la feuille fraîche pour la manger. Il suffit, à ce moment-là, de soulever le filet par les quatre coins et de le déposer sur une claie propre qui a été préparée à cet effet. Cette opération se fait très facilement aussi au moyen du papier à déliter, percé de trous dont la grandeur dépend de l'âge des vers, on place ces feuilles de papier sur les vers et on les couvre de feuilles fraîches, les vers ne tardent pas à monter en passant par les trous, cette ascension s'opère en moins d'une demi-heure, alors on enlève le papier chargé de vers que l'on transporte sur une nouvelle claie. On doit abandonner les quelques vers retardataires restés sur la litière que l'on a soin d'emporter immédiatement hors de l'atelier. Si on ne dispose pas de papier perforé ou de filets, on délite à la feuille. Pour cela, on dépose sur toute la surface de la litière une petite couche de cosses de décorticage du riz (ou, à défaut, de la paille haché). On distribue également une paire de repas de façon à créer une petite couche de feuille entre la paille et le vers. Ensuite, délicatement, en glissant les doigts entre la couche de paille et celle de feuilles, on soulève une petite plaque de vers que l’on dépose sur la claie propre. Cette méthode doit être pratiquée avec beaucoup de soin car elle présente plus de risque de blessures que les précédentes. (COSTA MICHEL, 2004 ; Dr. KRISHNA-SWAMI, SHRI M.N. NARASIMHANNA, SHRI S.K SUYANARAYAN, SHRI S.KAMARARAJ., 1996)

3.4.7.1.3-L’espacement

Le ver croit considérablement. Pour qu’ils puissent se développer normalement, il leur faut allouer l’espace proportionnel à leur âge.

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Voici, pour une boite de 20000oeufs, l’espace à offrir aux larves à chaque âge.

Tableau 22: Méthode de calcul des surfaces des claies :

Age des vers Surface des claies

1èr âge (ver le plus grand) L² x 1,25 x n

2ème âge (ver le plus grand) L² x n

3ème âge (ver le plus grand) L x diamètre des vers x 5 x n

4ème âge (ver le plus grand) L x diamètre des vers x 4 x n

5ème âge (ver le plus grand) L x diamètre des vers x 3 x n

Avec : L = longueur du ver le plus grand n = nombre des vers Exemple : Longueur de jeune vers 2 à 3 mm Diamètre : 0,5 à 0,6mm Espace : 0,003 x 0,003 x 1,25 x 20000 = 0,22m² Voici les barèmes extraits du manuel de sériciculteur vol.2 : élevage des vers à soie. Tableau 23: Espace nécessaire à 20.000vers (une boite)

Age Au commencement de l’âge (m²) A la fin de l’âge (m²)

1er âge 0,4 1

2ème âge 1 2

3ème âge 2 4

4ème âge 4 9

5ème âge 9 18

Source : Michel COSTA – Manuel technique de la sériciculture volume 2

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3.4.7.1.4-L’encabanage et coconnage

Lorsque le ver a atteint son développement complet, c'est à dire vers le 8e jour du 5e âge, on doit procéder à l'encabanage des vers en formant autour des claies comme une sorte de haie artificielle, avec des fougères, des bambous ou des feuilles d’Eucalyptus, les vers grimpent dans ces rameaux et choisissent une place à leur convenance pour filer leur cocon. Il faut compter qu’environ 3kg de branchages ordinaires sont nécessaires pour encabaner un mètre carré (1m²) de surface. L’encabanage doit être installé environ 6 jours après la sortie de la 4ème mue, dès que l’on aperçoit quelques chenilles mûres sur le point de filer leur cocon, c’est-à-dire lorsque le corps du ver commence à devenir translucide. Les branches une fois posées, il ne faut plus y toucher, afin de ne pas déranger les chenilles déjà installées. Sans cette précaution, celles-ci, ne pouvant plus trouver assez tôt un endroit propice pour faire leur cocon, jettent leur fils de soie sur tout ce qu’elles rencontrent et se transforment en chrysalides, sans faire de cocon fermé. Ces vers sont communément désignés sous le nom de « Tapissiers ». Il faudra donc avoir bien soin, en continuant à distribuer le repas, qui, d’ailleurs, deviennent bientôt de moins en moins important, de ne pas toucher les branches avec les bras. La montée des vers dans ces branches ne se fait pas en une seule fois ; elle dure environ quatre à cinq jours. S’il reste encore quelques retardataires après ce délai, il faut les retirer avec soin et les mettre à part, afin de ne pas trop retarder le décoconnage des chenilles déjà montées. Dès que les vers sont tous dans les branches sèches, il faut retirer les litières avec soin et abandonner les cocons à eux-mêmes jusqu’au moment du « déramage ». Le décoconnage consiste à retirer les cocons des branches secs. On ne doit procéder à cette opération qu’après s’être assurer que les vers ont eu le temps de se transformer en chrysalides, c’est-à-dire, 5 à 6 jours après la fin de la montée. Il suffit, pour être certain que cette transformation soit bien complète, de prendre quelques cocons et de les secouer légèrement. On entend distinctement, dans ceux qui sont terminés, les chocs des chrysalides contre les parois des cocons. Le décoconnage comprend deux opérations : le déramage ou enlèvement des cocons et le débavage. -le déramage : on défait les cabanes avec précaution et on enlève le cocon en évitant avec soin de les tacher avec les cadavres en putréfaction des vers morts au

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moment de coconner. -Le débavage : pour faire son cocon, le ver à soie jette d’abord quelques fils destinées à lui servir de point d’appui et à fixer sa coque de soie. Le débavage consiste à débarrasser les cocons à la main de ces quelques fils et des débris de branches secs qui peuvent y être rester attachés. (PIRET, 1996)

3.4.7.2-Borocera madagascariensis

L’interdiction de la pratique du « tavy » ou culture sur brûlis et le reboisement par des arbres nourriciers du Borocera madagascariensis (Tsitoavina, tapia…) sont obligatoires afin de protéger le sol contre l’érosion et comme source d’alimentation et d’habitat pour les Borocera madagascariensis. Il semble que le plan d’Action forestier Tropical s’occupe de la question et fasse une étude de reboisement à partir de Tsitoavina et de tapia qui sont les deux principaux arbres sur lesquels on « cueille » le « Landibe ». Il faut donc réglementer les surfaces disponibles, les attribuer aux paysans qui, avec les graines distribuées feront éclore les jeunes vers et les porteront sur les arbres afin qu’ils puissent se nourrir en liberté puisque c’est là leur nature. (GUIGON, Joseph, 1989 ; RAMILITIANA A., 2005 ; MADAGASCAR - Format de fichier: PDF/Adobe La loi N° 97-017 sur la révision de la législation forestière)

3.4.8-Prophylaxies et lutte contre les ennemies des vers à soie

3.4.8.1-Prophylaxies

3.4.8.1.1-La muscardine

-Désinfection de la chambre d’élevage et des instruments : Mettre tous les outils d’élevage, dans la chambre d’élevage, répandre sur eux une solution au formol à 2 - 3% ou vaporiser la chambre avec du neo-PPS (mélange de paraldéhyde formolé et autres) et la garder close pendant deux jours. Il est plus efficace de désinfecter immédiatement après l’élevage, ce qui empêchera les spores de se disperser aux alentours.

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-Désinfection des graines : Il est nécessaire de les désinfecter à l’avance. C’est-à-dire qu’elles soient plongées, juste avant le stade de pigmentation de la tête, dans une solution formique à 1% pendant vingt minutes, lavées à l’eau et séchées à l’ombre. Cette méthode de désinfection produit un résultat sûr et n’a aucun effet nuisible ni sur les graines ni sur les vers à soie.

-Désinfection des litières d’élevage et des vers à soie : Les litières et les vers à soie doivent être désinfectées. Des produits chimiques comme : la poudre de « Pafsol » (mélange de paraldéhyde formolée et autres), la chaux de Ceresan (mélange de chaux éteinte avec 5% de Ceresan) seront répandus uniformément au-dessus des litières d’élevage et sur les vers à soie (5g par 0,1 m2). Pour ce traitement veiller à ce qu’une feuille de mûrier ne se trouve sur la litière d’élevage. (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; COSTA MICHEL, 2004 ; Wikipédia, 2008)

3.4.8.1-La pébrine

Deux mesures de contrôle seront définitivement établies : -La désinfection et la suppression de l’origine de l’infection. Les spores de cet agent pathogène sont peu résistantes à la désinfection, mais survivent dans les conditions ordinaires de la chambre d’élevage pendant plusieurs années. Il faut donc stériliser la chambre et l’équipement ; en particulier il faut éliminer les graines mortes, les larves mortes, les cadavres dans les cocons, les chrysalides nues, les papillons morts, ainsi les excréments des larves infectées, l’urine des papillons, les dépouilles des laves infectées, les coquilles des graines vides et toutes autres sources possibles d’infection. Les principaux produits chimiques utilisés pour cette stérilisation sont le Neo-PPS ou bien une solution formique à 1%, ou une solution de chaux chlorée à 0,1%. -L’examen des papillons-mères. Une loi l’ordonne dans beaucoup d’autres pays afin d’éliminer les graines infectées. Mais étant donné que cet examen est effectué par des producteurs de graines, nous n’avons pas à en traiter ici. A Madagascar, un

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règlement prévoyant des mesures spéciales en vue de favoriser l'élevage des vers à soie est recommandé afin de prévenir la prolifération de la pébrine. (PAILLOT, A., 1930 ; COSTA M. ? 2004)

3.4.8.1.3-Les flacheries

3.4.8.1.3.1-Les maladies bactériennes des organes digestifs

La cause primaire étant la faiblesse des vers à soie, il est essentiel d’élever des vers à soie résistants. - Incubation convenable des grains : Il faut maintenir la température et l’humidité respectivement à 22°C - 25C et à 80% - 85%. - Sélection de la race de ver à soie : choisir les races résistantes - Nourrissage approprié : nourrir abondamment les vers à soie avec des feuilles de mûrier de bonne qualité - Condition ambiantes adéquates : le ver à soie est sensible à la pollution de l’air, à une température ou à une humidité anormale, etc.… (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; COSTA MICHEL, 2004 ; Wikipédia, 2008)

3.4.8.1.3.2-Septicémie :

Etant donné que la maladie est principalement communicable à la suite d’une blessure de la peau, sans liaison avec la santé du ver, le ver atteint devra être isolé des larves saines dès que possible et brûlé ou enterré profondément. La chambre d’élevage et les outils devront être désinfectés par une méthode ordinaire, telle que la solution formique à 1%. (COSTA MICHEL, 2004)

3.4.8.1.3.3-La maladie de Sotto

Cette maladie est une toxicose provoquée par ingestion de la toxine bactérielle et n’a rien à voir avec l’état de la larve. Aussi, est-il important d’empêcher les vers à soie

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d’ingérer cette toxine. Les vers infectés devront être séparés des vers sains et jetés dans un récipient de désinfection. Les chambres d’élevage et les outils devront également être désinfectés. (COSTA MICHEL, 2004)

3.4.8.1.4-Les grasseries

3.4.8.1.4.1-Polyhédrose nucléaire

On estime, de nos jour, que la maladie pénètre par l’orifice buccale et par les blessures du ver à soie. Un déséquilibre physiologique sous des conditions défavorables peut être une autre cause de cette maladie ; il faut donc manipuler les vers à soie avec soin afin de ne pas les blesser. Une surveillance du milieu ambiant pour maintenir des conditions favorables est également nécessaire, ainsi que l’élimination complète ou la désinfection des agents pathogènes. Toute température extrême doit être évitée pendant l’élevage du ver à soie. Il est donc souhaitable de stériliser à la vapeur ou à l’eau chaude les outils d’élevage. Les agents pathogènes déposés dans la chambre d’élevage et sur les outils peuvent être neutralisés par fumigation de Neo-PPS, par désinfection formique, ou par une poudre à fort pouvoir détersif. (PAILLOT, A, 1930 ; L.PASTEUR, RAULIN, 1872 ; COSTA MICHEL, 2004 ; Wikipédia, 2008)

3.4.8.1.4.2-Polyhédrose cytoplasmique

Les précautions à prendre sont les mêmes que celles décrites pour la grasserie.

3.4.8.1.4.3-Flacherie infectieuse

Même disposition que pour la Polyhédrose cytoplasmique.

3.4.8.2-Luttes contres les insectes, les prédateurs et les autres ennemies des vers à soie

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3.4.8.2.1-Mouches et insectes

La meilleure manière de prévenir ce danger, c’est de protéger les élevages par des moustiquaires qui empêchent les mouches de venir pondre sur les vers. On peut également utiliser des pièges à mouches et faire que les sols des magnaneries ne possèdent pas d’interstices favorables au développement des imagos. (COSTA MICHEL, 2004)

3.4.8.2.2-Les dermestes

On lutte contre les dermestes à l’aide d’insecticides en poudre ou par fumigation. Le traitement doit évidemment pouvoir être effectué loin des lieux d’élevages. (COSTA MICHEL, 2004)

3.4.8.2.3-Les fourmis

Il faut veiller à ce qu’aucune fourmi ne pénètre dans la magnanerie et cela préventivement, car leurs attaques sont très rapides. Pour cela, il suffit de mettre, sous chacun des pieds qui soutiennent les claies, un petit bol rempli d’eau qui constituera un barrage souvent suffisant pour les empêcher de monter. Pour plus d’efficacité, on peut ajouter à l’eau un peu de produit répulsif, voire toxique pour les fourmis. (COSTA MICHEL, 2004)

3.4.8.2.4-Les autres prédateurs

L’installation des pièges pour les rats et les souris sont nécessaires afin d’en éviter les dégâts. (COSTA MICHEL, 2004)

3.4.8.2.5-Les autres dangers (tabac, pollution, insecticides)

Il faut éviter d’implanter la mûraie à proximité du champ de tabac. De même, on évitera d’installer l’exploitation séricicole dans les environs d’une usine, d’une zone minière ou d’une zone industrielle. Enfin, le sériciculteur doit s’inquiéter des utilisations

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insecticides faites dans son environnement et lui-même être prudent dans ses pratiques (insecticides de la maison contre les mouches et les moustiques ou pour protéger les vêtements). A une plus vaste échelle, les zones de production séricicoles doivent pouvoir obtenir l’interdiction de vente de certains de ces insecticides qui, ont un pouvoir d’action sur le ver à soie sur un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. C’est le cas de l’Inségar qui utilise le Fénoxycarbe, mimétique de l’hormone juvénile qui empêche le ver à soie de passer au stade nymphal, donc de filer son cocon. (COSTA MICHEL, 2004)

3.5-L’encadrement

3.5.1-Formation des techniciens en sériciculture

L’objectif de cette formation est de renforcer et d’actualiser les compétences en sériciculture des personnels techniques d’appui aux sériciculteurs ainsi que des leaders de groupements de sériciculteurs. Il s’agit donc d’un perfectionnement des techniciens ou leaders de groupements déjà initiés à la sériciculture. (ONUDI, Intercoopération – Programme SAHA, 2003)

3.5.2-Distribution de brochure de vulgarisation de la sériciculture

Les brochures seront diffusées en milieu paysan. Ces documents répondant à demande d’informations techniques seront distribués gratuitement (techniciens, éleveurs, organismes d’appui …). (ONUDI, Intercoopération – Programme SAHA, 2003)

3.5.3-Action de vulgarisation

Le renforcement du Centre séricicole d’Ankazondandy est obligatoire. Le développement séricicole nécessite un encadrement intense dont l’exécution est plus exigeante en personnel. Il est recommandé de veiller à ce que leur nombre soit suffisant

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pour que la qualité de l’encadrement ne diminue pas si le nombre de paysan encadré augmente. Les actions menées par les encadreurs sont : la distribution de graines de vers à soie, les conseils d’emploi des traitements appropriés lors d’une atteinte de maladie. Ces actions proposées jusqu’à présent doit être complémenté par d’autres actions : -sensibilisation à l’utilisation rigoureuse des graines traitées, fournie par un centre séricicole ; -démonstration commentée sur la manière de ranger et de désinfecter des bâtis et des matériels démontables, suggérés précédemment ; -aide aux paysans pour le choix de terrain à adopter pour l’implantation de nouveaux pieds de mûriers. (PNUD ; FAO, 1991)

3.6-La destination des produits séricicoles

3.6.1-Le marché local

Ce centre aura également pour fonction d’assurer l’achat et la collecte des produits finis par les sériciculteurs (encadrés ou non).

3.6.2-Le marché national

Le marché intérieur offre encore des perspectives d’accroissement qui constituent la première base du développement de la filière. Il est cependant tributaire : -de l’élévation du pouvoir d’achat de la population, -de la diversification de plus en plus grande de la gamme des produits soyeux, -et surtout le développement de l’activité touristique. Ce marché n’est toutefois pas illimité. Un accroissement incontrôlé de la production risque à terme de provoquer un effondrement des prix et des conséquences très négatives sur l’ensemble de la filière. La recherche de nouveaux débouchés est donc à envisager dès à présent. (CITE, 26/11/2003)

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3.6.3-Le marché a l’export

Au niveau du marché mondial, la filière malgache n’occupe qu’un très faible espace : de l’ordre de quelques dizaines de tonnes de soie pour une production mondiale d’environ 80 000 tonnes. Le fil malgache, dont les prix sont entre 2 et 3 fois plus élevés que ceux du marché mondial (40 à 60 $/kg de soie grège contre 20 à 23 $/kg pour le fil chinois), n’est pas compétitif et ne répond pas encore aux caractéristiques du marché international. En regard de ce danger, la soie malgache bénéficie de réels atouts qui résident dans l’originalité de sa production soyeuse qui est largement liée à l’intégration des soies sauvages et des soies mûrier. C’est donc en se donnant les moyens de se démarquer des produits soyeux classiques commercialisés à bas coût par les pays asiatiques que la soie malgache peut se trouver un créneau sur le marché international, principalement vers l’Europe et les Etats-Unis. La filière soie à Madagascar, une filière très exploitable étant donnée qu’elle n’est pas encore à ce jour, saturée. Exportée vers les pays de l’Union Européenne, elle commence aujourd’hui à intéresser d’autres pays étrangers. La soie, un tissu de grande noblesse pour les malagasy, semble faire ses effets aux yeux des étrangers de différents pays du monde. (CITE, 2003, KALOUM, 2008)

3.7-La transformation

Pour la technologie de la transformation, la fabrication et la diffusion des matériels modernes de filature, de moulinage et la formation des sériciculteurs dans la région d’Ambalavao sont capitales. Ces outils constitueront une véritable révolution technologique et permettent d’élargir les gammes de production de fil et d’obtenir des gains de productivité. Les prototypes ont été présentés à l’assistance avec la justification de leur conception et la démarche pour leur réalisation et leur validation. Une démonstration de fonctionnement a été faite durant l’Atelier sur la Sériciculture et le traitement de la soie tenu au CITE les 6 et 7 mai 2003.

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3.8-Autres propositions d’amélioration de la sériciculture

Insistons sur l’importance du partenariat public et privé et l’encouragement des opérateurs à en profiter : - mise en place d’un Fonds d’Appui pour la créativité artisanale, -mise en place d’un Fonds pour les crédits revolving pour les besoins à court terme, -projet de formation d’animateurs de groupements dans lequel les artisans et opérateurs vont désigner leurs représentants, -ateliers pour le développement de l’Artisanat. En ce qui concerne le Gouvernement, ses actions visent, entre autres : -l’encouragement et l’incitation des artisans à s’auto-organiser, -le renforcement de capacités professionnelles des artisans, -l’amélioration de l’accès aux crédits, aux matériels et équipements d’exploitation, aux intrants et matières premières à travers l’organisation du système d’approvisionnement et la mise en place de Centrales d’Achats, -l’amélioration de l’environnement juridique, réglementaire et fiscal, -la mise en place d’infrastructures et de structures de formation et d’apprentissage, -la mise en place de systèmes d’informations modernes sur les marchés et sur les nouvelles technologies, et enfin -le renforcement de la capacité des groupements, coopératives et associations d’artisans. Une nouvelle génération de sériciculteur pour promouvoir le secteur.

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CONCLUSION

La présente étude qui porte sur la sériciculture dans le District d’Ambalavao a révélé que cette zone dispose de plusieurs atouts pour permettre le développement de la filière : Ses principaux atouts se situent aux niveaux suivants : - les conditions agro-climatiques favorables à la sériciculture, - des ressources en matières premières variées: soies sauvages et soies mûrier, - sa longue expérience en sériciculture et son savoir-faire artisanal, - l’existence du Centre sériciculture d’Ankazondandy dans le District d’Ambalavao, - la présence d’encadrement, - son marché intérieur qui offre des perspectives d’élargissement et de diversification (tourisme…), Cependant nous avons décelé d’importants handicaps à surmonter à citer : - Sa principale contrainte réside dans l’insuffisance de matière première, tant en soie sauvage qu’en soie d’élevage, ce qui limite le développement des marchés et du secteur tissage. - La faible productivité de la sériciculture en milieu paysan, liée à plusieurs facteurs : ▪ quantité de mûriers insuffisante, ▪ mauvaise maîtrise des techniques culturales et d’élevage, ▪ difficultés d’approvisionnement en graines (oeufs de vers à soie) de qualité. - Peu d’assistance technique - En aval de la filière, les conditions de production artisanales ne permettent pas de valoriser correctement les fils et les tissus produits : ▪ équipement de travail rudimentaire ▪ techniques de filature insuffisantes, ▪ gamme limitée, - Problème de débouchés Les principales contraintes se situent donc à la fois en amont de la filière (nécessaire accroissement de la production et amélioration de la productivité des exploitations) et en aval, dans les procédés de transformation (techniques de filature

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potentiel de tissage, amélioration de la qualité des produits finis).

La mise en œuvre de ces différentes opérations est recommandée afin d’aboutir à l’amélioration de la production soyeuse : - Augmentation du nombre de pieds de mûriers cultivés et un entretient des mûriers existants (élagage, sarclage, fumure, arrosage,…) - maîtrise des conduites d’élevage plus rénovées : la programmation de l’élevage (Calendrier d’élevage) ; construction d’un local spécialement affecté à l’élevage ; le respect de la désinfection (avant et pendant l’élevage) ; l’alimentation appropriée (qualité et quantité) ; la pratique du délitage avec du papier ou du filet ;… et surtout la considération des mesures prophylactiques contre les maladies et la lutte contre les ennemies du ver à soie, - assistance technique soutenue : renforcement des techniciens et des groupements de sériciculteurs par l’intermédiaire des formations accompagnées des brochures (action de vulgarisation), - La fabrication et la diffusion des matériels modernes et la formation des sériciculteurs - amélioration de circuit de commerce : l’achat et la collecte des produits fins par le Centre d’Ankazondandy, la recherche de débouché sur le marché national puis sur le marché international grâce à l’exploitation de la diversification de la gamme et surtout par l’originalité des produits soyeux Malgache, - L’insistance du partenariat public et privé : mise en place d’un fond d’appui, projet de formation, atelier pour le développement de l’artisanat,… - appui de l’Etat : l’encouragement et incitation des artisans à s’auto-organiser, l’amélioration de l’accès aux crédits, … Enfin, les données de l’étude ne sont pas exhaustives. Elles méritent d’être complétées et mises à jour au fur et à mesure de l’évolution de la sériciculture tant dans cette région que sur le plan national. L’étude de l’examen des papillons-mères s’avère essentielle et indispensable pour la prophylaxie de la maladie de pébrine.

ANNEXES 1

AMBALAVAO

ANNEXE 2 FICHE D’ENQUETES …………………...... /2007

CARACTERISTIQUES DE L’EXPLOITATION

Description : - Exploitation - VillagA - District Profil de l’exploitation : - Nom - Age - Autochtone ou immigration Village d’origine : Profession avant d’arriver ici :

SERICICULTEUR : Profession du chef d’exploitation et de son conjoint Chef Conjointe Agricultures (agriculteur – éleveur) Bureau rural (fonctionnaire d’état ou privé) Autres Niveau d’instructions du chef d’exploitation Niveau primaire Niveau secondaire Niveau supérieur Place de la sériciculture pour ces éleveurs Comme source de revenue principale Comme source de revenue secondaire Type de sériciculteur : Eleveur acheteur de mûrier Eleveur propriétaire de mûrier

MORICULTURE : - Les lieux de plantation : - Variétés de mûriers : « Sakay » « philippine » « Andrarezina » ou locale Autres - Préparation de la pépinière : • Dimension : • Intrant : • Matériel végétal : • Nombre de bourgeon par bouture : • Ecartement : - Champs de mûrier : • Surface : • Nombre de pieds de mûriers : • Intrant + dose : • Dimension du trou : • Distance : ∗ entre pied : ∗ entre ligne : - Ennemies du mûrier : - méthode de lutte et entretiens :

L’ELEVAGE Le calendrier d’élevage : Lieu d’élevage: Magnanerie (Locale particulier destiné à l’élevage) Foyer malagasy Autres Le materiel d’élevage:

L’approvisionnement en graines: Achat à l’extérieur de la région Graines locales Les deux à la fois Autres Stabilité : Stable Instable Le prix des graines: L’approvisionnement en mûriers (feuilles): Le prix des mûriers (feuilles): Mode d’élevage: • Méthodes et moyens de désinfection des graines et incubation : • Méthode de brossage pour les jeunes vers à soie:

• Type d’alimentation des vers à soie: Mûrier seulement Mûrier et autres aliments : Feuilles de tapia Feuilles de manioc Feuilles d’ambrevade Feuilles de palétuvier • Alimentation: (…..cellules) • Le délitage: • L’encabanage: • Autres entretiens:

SANTE DES VERS A SOIE :

Nombre Désignation (maladies Début d’apparition catégories des Remarques courantes) vers

Pébrines

Grasserie ou flacherie

Muscardine

Autres (inconnus)

- Les mesures à prendre face à la maladie :

CONCERNANT LES ENCADREURS : - Eleveurs ont ils besoin de lui ? Oui Non - Pourquoi ? Quels services rendent ils ? - Votre opinion sur ses activités : Bien Passable Mal PRODUCTION • Les moyens de production : • Moment de la récolte: • Production de cocon par récolte : • Destination des produits : Commercialisation Utilisation directe Autres • La transformation : Technologie

Autres • Périodicité du marché : • Débouché : Collecteurs Intermédiaires Autres • Classification de cocons lors des ventes : Oui Non • Le prix : Stabilité : Stable Instable Niveau : Haut Moyen Bas En Ariary : • Présence d’autres fibres :

PROBLEMES

• Problèmes généraux : Sériciculture est une priorité de la politique de développement ? Oui Non Niveau de technicité : Haut Moyen Bas Encadrement et conseil techniques : Suffisant Insuffisant

Absence Coût des grains : Elevé Moyen Bas Approvisionnement en graines : Facile Difficile Problèmes de santé des vers à soie Pas assez de terre pour la culture de mûriers Problèmes d’alimentation des vers à soie Problèmes de sécurité Difficultés de commercialisations Autres

PROPOSITION : SOLUTIONS

ANNEXE 3

Tableau 23: Les nombres de Fokontany et les nombres d’habitants/électeur de chaque Commune :

Communes Nombre Nombre de Distance Fokontany population (km) 1-CU AMBALAVAO 21 30188 2-CR MANAMISOA 5 4958 12 3-CR IARITSENA 14 25208 8 4-CR 6 11439 12 5-CR .ANKARAMENA 11 7253 49 6-CR BESOA 5 6506 30 7-CR VOHITSAOKA 8 11420 45 8-CR AMBINANINDROA 10 14830 75 9-CR FENOARIVO 7 8026 105 10-CR AMBOHIMANDROSO 7 12274 12 11-CR ANDRAINJATO 5 7050 15 12-MIARINARIVO 5 6455 40 13-SENDRISOA 16 11190 32 14-ANJOMA 12 15528 12 15-AMBINANINDOVOKA 7 7578 30 16-AMBOHIMAHAMASINA 13 18754 45 17-MAHAZONY 12 9125 30 (Source : SSD Ambalavao)

• Les chemins d’intérêt provincial : - Le N° 201, vers Anjoma et Ambohimahamasina : 38km. - Le N° 202, vers Ambohimandroso, Mahazony : 35km. - Le N° 203, vers Sendrisoa, Antanifotsy : 25km. - Le N° 204, vers : 11km. - Le N° 205, De Mafaitra vers : 160km. - Le N° 206, vers Ambohimandroso et Manambolo : 15km. - Le N° 209, vers Vodia et Vohitsaoka : 11km. - Le N° 210, vers Vodia – Ambatomainty : 10km. - Le N° 211, vers Mahazony – Andriambe : 20km. • Les chemins d’intérêt local : - RN7 : Besoa : 01km. - RN7 : Volamena : 37km.

ANNEXE 4

LES VARIETES DE MURIERS : - La variété Multicaule : Leurs feuilles sont gaufrées et crevassées sur presque toute leur surface. Les vers à soie en paraissent très friands, mais elles ont l’inconvénient de retenir entre leurs nombreuses anfractuosités beaucoup d’eau rendant leur séchage difficile et leur emploi peu pratique lorsque les pluies sont fréquentes. En revanche, cette variété peut être utilisée pendant les périodes relativement sèche et notamment avant le commencement de l’hivernage. - La variété Philippine : Cette variété est caractérisée par de grande feuille de forme régulière, ovale et allongée. Ces feuilles sont dentées. - La variété Sakay : Elle est vulgarisée par le centre national séricicole de Mahitsy.

LES MALADIES DU MURIER - Les maladies due au champignon : Dans la zones étudiée, la principale maladie du mûrier est l’oïdium due à un champignon : Phyllactinia corylea, appartenant à la classe des Ascomycètes. La lésion se manifeste d’abord par l’apparition sur la surface inférieure de la feuille de taches blanchâtres qui brunissent petit à petit, puis deviennent noires et recouvrent rapidement toute la surface. La feuille enfin se dessèche perd ses élément nutritifs et tombe. Elle set impropre à l’alimentation des vers à soie. Le duvet poudreux blanchâtre observé sur les feuilles est en fait constitué par les hyphes et les conidies. Les hyphes s’étendent sur la surface de la feuille, s’accrochant solidement à l’épiderme et se nourrissent par un suçoir enfoncé dans les tissus mésophiles de la plante hôte. Les hyphes végétatifs produisent un grand nombre de conidiophores transparents d’où se détachement à leur extrémité des conidies de forme ovale, que transporte le vent sur les feuilles saines et d’autres végétaux.

- Les maladies dues aux bactéries Elles pénètrent généralement à la suite de piqûres d’insectes créant ainsi des taches sombres sur les feuilles qui se déforment. Les rameaux peuvent être atteints. Ils présentent une courbure caractéristique dans la région attaquée ; L’emploi excessif de fumure azotée peut faciliter l maladie qui prend rarement des proportions importantes. - Les insectes : Les cochenilles : elles se développent sur rameaux en suçant la sève. Les thrips : ces petits insectes piquent les feuilles qui deviennent collantes et se nécrosent par endroits. Il n’y a pas de moyen de lutte, à cause de la toxicité des insecticides pour les vers à soie.

ANNEXE 5

Tableau 25 : Classification du Bombyx du mûrier au stade de chenille

Règne Animalia

Embranchement Arthropoda

Classe Insecta

Ordre Lepidoptera

Sous-ordre Macrolepidoptera

Famille Bombycidae

Genre Bombyx

Nom binominal Bombyx mori

Source : Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Tableau 26: Récapitulatif du cycle de développement du bombyx mori Ages Mues Durée 1er âge de la naissance à la 1ère mue 3 – 5 jours 1ère mue 1 jour 2ème 1ère à la 2ème mue 3 – 4 jours 2ème mue 1 jour 3ème 2èmeà la 3ème mue 4 – 5 jours 3ème mue 1 jour 4ème 3èmeà la 4ème mue 5 – 7 jours 4ème mue 1 – 2 jours 5ème 4ème au filage des cocons 6 - 8 jours Total 25 à 34 jours

ANNEXE 6

FICHE TECHNIQUE

ELEVAGE DE VER A SOIE DANS LA COMMUNE D’AMBINANINDOVOKA : Sériciculteur : RANDRIANANDRASANA Dieu donné - Local et matériel d’élevage : → Foyer malagasy, une pièce au 1ère étage : 3m20 x 3m25 (10,4m²). → Une porte : 1m78 x 0m80 et deux fenêtre : 1m25 x 0m75. → 02 bâtis fixes avec 02 étagères : hauteur r=1m72 ; longueur = 2m30 ; largueur = 1m20 (surface totale : 11m²). - Le panier servant à l’incubation : « Taty » - Plume d’oie pour le brossage. - « Sobika » : à élever les petites larves (jeunes vers 1ère au 3ème âge). - Bâti ou étagères en bois ou en bambou : à élever les larves adultes 4ème au 5ème âge. - Fougère ou feuilles des Eucalyptus ou bambou : pour l’encabanage. - Couteau : découper les feuilles hachées pour les jeunes vers. - Balai : nettoyage du local. - Sac en plastique : transport des feuilles. - Mûriers : → Nombre de parcelle cultivée : 03 → Nombre de pieds de mûriers: 2360 → Variétés : Andrarezina et philippine → Entretiens : sarclages (Avril et octobre) → Les mûriers sont cultivés avec d’autres plantes (manioc,…) → Maladies et ennemies du mûrier : Phyllactinia corylea, insectes prédateurs. → Etat du mûrier : mauvais - Tsitoavina et ambrevande :

→ Un paysan dispose environ 80m x 150m (12000m²) de champ de tsitoavina et ambrevande dont 36000 pieds. → Préparation de la culture de mûrier : Profondeur du trou : 15cm Distance : entre ligne : 1m entre pied : 1m 02 à 03 graines par trou → Entretiens : sarclages (Avril-mai)

- Etat sanitaire des vers à soie

Dénomination Stade Nombre de Remarque de la maladie d’apparition vers malades

Pébrine 0

Muscardine 4ème mue 650 Retard de délitage Grasserie 0

Flacherie 0

ELEVAGE DE VER A SOIE DU CENTRE SERICICOLE D’ANKAZONDANDY :

- Local et matériel d’élevage : → Magnanerie, une pièce: 6m80 x 6m (41m²). → Une porte et quatre fenêtres → 04 bâtis mobiles avec 07 étagères : hauteur r=1m90 ; longueur = 2m ; largueur = 0m90 (surface totale : 56m²) → 12 à 14 claies par bâti. → Claie : 0m95 x 0m94 (1m²). - Plume d’oie pour le brossage. - Fougère ou feuilles des Eucalyptus: pour l’encabanage.

- Couteau : découper les feuilles hachées pour les jeunes vers. - Balai : nettoyage du local. - Sac en plastique : transport des feuilles. - Pulvériseur pour la désinfection du local. - 02 thermomètres et 02 hygromètres - Filets de délitage - Mûriers : → Variétés : Andrarezina, philippine, sakay, multicaule → Entretiens : sarclages (mai - juin) → Maladies et ennemies du mûrier : Phyllactinia corylea, insectes prédateurs. → Etat du mûrier : mauvais - Etat sanitaire des vers à soie Dénomination Stade Nombre de Remarque de la maladie d’apparition vers malades Pébrine 0 Muscardine 4ème – 5ème âge 1.872 Délitage insuffisant ; Grasserie 0 Flacherie 0

ELEVAGE DE VER A SOIE DE SOALANDY

- Local et matériel d’élevage : → Foyer malagasy, une pièce au rez-de-chaussée : 4m80 x 3m (14,4m²). → 02 portes et 01 fenêtre → 02 bâtis mobiles avec 07 étagères : hauteur =1m70 ; longueur = 1m80 ; largueur = 0m60 (surface totale : 13m²) → 15 à 18 claies par bâti. → Claie : 0m65 x 0m56 (1m²).

→ 01 bâti fixe avec 03 étagères, hauteur =1m60 ; longueur = 1m65 ; largueur = 0m60 (surface totale : 3m²) - Plume d’oie pour le brossage. - Fougère ou feuilles des Eucalyptus: pour l’encabanage. - Couteau : découper les feuilles hachées pour les jeunes vers. - Balai : nettoyage du local. - Sac en plastique : transport des feuilles. - … - Mûriers : → Variétés : Andrarezina, sakay, → Entretiens : sarclages (juin) → Maladies et ennemies du mûrier : Phyllactinia corylea, insectes prédateurs. → Etat du mûrier : mauvais

Etat sanitaire des vers à soie :

Dénomination Stade Nombre de Remarque de la maladie d’apparition vers malades Pébrine 0 Muscardine 4ème mue 700 Délitage insuffisant Grasserie 0 Flacherie 0

BIBLIOGRAPHIE

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PERMIS D’IMPRIMER LU ET APPROUVE Le Président de Thèse

VU ET PERMIS D’IMPRIMER Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Name: RANDRIANOELINA RAZAFIMAHEFA M.M.J.D Title of thesis: Contribution to the survey of the sericulture situation in the district of Ambalavao and perspectives of development Number of pages: 98 Number of tables: 23 Number of figures: 34 Number of appendix: 06

SUMMARY:

A contribution to the survey of the sericulture situation has been achieved among breeder of verse to silk in the district of Ambalavao. The results which have been obtained give prominence to some orders, such as: - technical order: the moriculture; the fashions of raising, - socioeconomic order: the destination of the silkworm-breeding products and the impact on the domestic income. These different evidences reveal that the silkworm-breeding activity in the Ambalavao area is in regression. The analyses which have been performed we permit to advance suggestions of improvement. The perspectives of development of this activity are focused on the followings essential points: - technical order: the mastery of the more renovated breeding management, the sustained technical support, - political, social and economic order: the marketing circuit and the state support. The implementation of these different achievements will lead to the improvement of the silken production in this region.

Key Words: Contribution - sericulture - silkworm - Ambalavao Director of thesis: Doctor TSIRESY REJO Victor Address of the author: [email protected]

Nom et prénoms : RANDRIANOELINA RAZAFIMAHEFA M.M.J.D Titre de thèse: Contribution à l’étude de la situation de la sériciculture dans le District d’Ambalavao et perspectives de développement Nombre de page : 98 Nombre de table : 23 Nombre de figure : 34 Nombre d’annexe : 06

RESUME :

Une contribution à l’étude de la situation de la sériciculture a été réalisée chez des éleveurs de vers à soie dans le District d’Ambalavao. Les résultats obtenus mettent en évidence un certain nombre de points qu’il faut noter, notamment : - d’ordre technique : la moriculture ; les modes d’élevage, - d’ordre socio-économique : la destination des produits séricicoles et l’impact sur le revenu familial. Les différents témoignages révèlent que l’activité séricicole dans le District d’Ambalavao est en régression. Les analyses que nous avons effectuées nous permettent d’avancer des propositions d’amélioration. Les perspectives de développement de cette activité sont à axer sur les points essentiels : - d’ordre technique : la maîtrise des conduites d’élevage plus rénovées ; assistance technique soutenue, - d’ordre socio-économique par l’amélioration du circuit de commercialisation et l’appui et l’Etat. La mise en œuvre de ces différentes opérations aboutira à l’amélioration de la production soyeuse dans cette région.

Mots clé : Contribution - sériciculture - Ver à soie- District d’Ambalavao Directeur de thèse : Docteur TSIRESY REJO Victor Adresse de l’auteur : [email protected]