UNIVERSITE D' FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE

DE L’OBTENTION DU

DIPLÔME DE MAITRISE EN SCIENCES ET TECHNIQUES EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE

Intitulé

ETUDE ET EVALUATION DE LA PRODUCTION AURIFERE PROVENANT DES ORPAILLEURS PETITS EXPLOITANTS AGRICOLES DE

Présenté par RANDRIANARIJAONA Herivonjy Guy Nicolas

Membres de Jury :

Président Monsieur RAMBOLAMANANA Gérard, Professeur Rapporteur Monsieur RASOLOMANANA Eddy, Professeur Examinateurs Monsieur PUVILLAND Pascal, Docteur Madame RAKOTONOMENJANAHARY Vololona, Docteur

Soutenu le 16 Janvier 2007

UNIVERSITE D'ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE PHYSIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE

DE L’OBTENTION DU

DIPLÔME DE MAITRISE EN SCIENCES ET TECHNIQUES EN GEOPHYSIQUE APPLIQUEE

Intitulé

ETUDE ET EVALUATION DE LA PRODUCTION AURIFERE PROVENANT DES ORPAILLEURS PETITS EXPLOITANTS AGRICOLES DE MADAGASCAR

Présenté par RANDRIANARIJAONA Herivonjy Guy Nicolas

Membres de Jury :

Président : Monsieur RAMBOLAMANANA Gérard, Professeur Rapporteur : Monsieur RASOLOMANANA Eddy, Professeur Examinateurs : Monsieur PUVILLAND Pascal, Docteur Madame RAKOTONOMENJANAHARY Vololona, Docteur

Soutenu le 16 Janvier 2007

Remerciements Avant de passer au développement de cet ouvrage, il m’est particulièrement agréable d’adresser mes vifs remerciements à tous ceux qui ont bien voulu, contribuer à sa bonne réalisation, et exprimer ma gratitude notamment à :

- Madame RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo, Chef de département de la physique à l’Université d’Antananarivo - Monsieur RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien, Directeur de l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA), et responsable de la formation en Maîtrise des Sciences et Techniques en Géophysique Appliquée (MSTGA) - Monsieur RAKOTOTAFIKA Gérard, Directeur des Mines et de la Géologie (DMG), qui m’a autorisé à consulter les documents nécessaires dans la réalisation de ce mémoire - Monsieur RAMBOLAMANANA Gérard, chef laboratoire sismique de l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo (IOGA), qui a bien voulu de présider le membre du jury pendant la présentation de cet ouvrage - Monsieur RASOLOMANANA Eddy, mon encadreur à la fois pédagogique et professionnel, malgré ses multiples activités, a donné des conseils et remarques, pour mener à bien cet ouvrage. De plus, en dépits de ses occupations, il a du m’encadrer et de s’être toujours préoccupé de la progression de mon travail - Monsieur PUVILLAND Pascal, Chef du Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier Malgache (PRISMM), qui indirectement a proposé ce sujet - Madame RAKOTONOMENJANAHARY Vololona, homologue chef du Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier Malgache (PRISMM), qui a bien voulu d’accepter au rang de mes membres du jury malgré ses multiples fonctions - Monsieur RAZAFIMAHARO Prosper, géologue au service du MEM, qui m’a fait partagé ses connaissances en orpaillage à Madagascar Mes remerciements s’adressent aussi aux professeurs de la Maîtrise des Sciences et Technique en Géophysique Appliquée (MSTGA)

Enfin, mes remerciements chaleureux vont particulièrement à :

- Toute ma famille pour son soutien matériel et financier, et réconfort moral Tous mes amis et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire

Table des matières Remerciements Table des matières Liste des acronymes Liste des annexes Liste des figures Liste des tableaux Introduction PARTIE I : HISTORIQUE DE L’OR A MADAGASCAR...... 1 Chap I - La période avant la colonisation ...... 1 Chap II - La période coloniale ...... 2 Chap III - La période après l'indépendance ...... 5 1- Période des années 70 ...... 5 2- Période des années 80 ...... 7 3- Situation actuelle...... 10 PARTIE II : LA POTENTIALITE DE MADAGASCAR EN TERME DE MINERALISATION AURIFERE...... 13 Chap I - Les différents types de gîtes aurifères connus à Madagascar...... 13 1- Les gîtes primaires ...... 13 2- Les gîtes secondaires...... 13 Chap II - Les régions aurifères de Madagascar ...... 14 Chap III - La teneur en or des zones aurifères ...... 24 PARTIE III : ANALYSE ET ESTIMATION DE LA PRODUCTION AURIFERE DE MADAGASCAR 25 Chap I - Analyse de la production aurifère de Madagascar...... 25 1- Les productions avant l’indépendance...... 25 2- Les productions après l’indépendance ...... 26 Chap II - Estimation de la production aurifère de Madagascar...... 29 1- Généralités ...... 29 2- Les objectifs de l’estimation ...... 30 3- Mode de calcul...... 30 4- Paramètres d’estimation...... 30 4.1- Le nombre probable des orpailleurs dans toute l’île ...... 30 4.1.1- Population active de l’orpaillage...... 30 4.2- Les périodes culturales...... 36 4.3- Production annuelle probable...... 37 5- Analyse comparative...... 40 6- Les recommandations et les suggestions ...... 41 Conclusion ANNEXES Références Bibliographiques

Liste des acronymes

APSM : Agence de Promotion du Secteur Minier ou Agence de l’or BCMM : Bureau de Cadastre Minier de Madagascar CETA : Centre Economique et Technique de l’artisanat DMG : Direction des Mines et de la Géologie Ecoex : Consultants, Experts an Evaluation EPM : Enquête préliminaire auprès de Ménage Enquête auprès de Ménages Enquête Prioritaire auprès des Ménages Enquête Périodique auprès des Ménages GREA : Groupement pour l’Exploitation de l’Or INSTAT : Institut National de la Statistique MEM : Ministère de l’Energie et des Mines MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche PRISMM : Projet de Renforcement Institutionnel du Secteur Minier Malgache PRSM : Projet de Reforme du Secteur Minier

Liste des annexes

Annexe 1: Calcul de taux de croissement et de décroissement Annexe 2: Communes aurifères d'Antananarivo Annexe 3: Communes aurifères d'Antsiranana Annexe 4: Communes aurifères de Annexe 5: Communes aurifères de Mahajanga Annexe 6: Communes aurifères de Toamasina Annexe 7: Communes aurifères de Toliary Annexe 8: Calendriers culturaux dans la région d’Ambatondrazaka (Riz) Annexe 9: Calendriers culturaux Région Amoron’I Mania (riz) Annexe 10: Calendriers culturaux dans la région de Diana (Riz) Annexe 11: Calendriers culturaux dans la région d’Ihorombe (Riz) Annexe 12: Calendriers culturaux dans la région de Melaky (Riz) Annexe 13: Calendriers culturaux dans la région de Menabe (Riz) Annexe 14: Calendriers culturaux dans la région de Vakinakaratra (Riz) Annexe 15: Calendriers culturaux dans la région de Matsiatra (Riz) Annexe 16: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo Annexe 17: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo (suite) Annexe 18: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo (suite) Annexe 19: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo (suite) Annexe 20: Orpailleurs estimés dans la province d'Antsiranana Annexe 21: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa Annexe 22: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa (suite) Annexe 23: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa (suite) Annexe 24: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa (suite) Annexe 25: Orpailleurs estimés dans la province de Toamasina Annexe 26: Orpailleurs estimés dans la province de Toamasina (suite) Annexe 27: Orpailleurs estimés dans la province de Toliary Annexe 28: Orpailleurs estimés dans la province de Mahajanga Annexe 29: Orpailleurs estimés dans la province de Mahajanga (suite) Annexe 30: Orpailleurs estimés à Madagascar (2001) Annexe 31: Types d'orpailleurs dans la province d'Antananarivo Annexe 32: Types d'orpailleurs dans le province d'Antananarivo Annexe 33: Types d'orpailleurs dans la province d'Antsiranana Annexe 34: Types d'orpailleurs dans la province de Fianarantsoa Annexe 35: Types d'orpailleurs dans la province de Fianarantsoa (suite) Annexe 36: Types d'orpailleurs dans la province de Mahajanga Annexe 37: Types d'orpailleurs dans la province de Toamasina Annexe 38: Types d'orpailleurs dans la province de Toliary

Liste des figures

Figure 1: Zones aurifères avant la colonisation...... 2 Figure 2: Zones aurifères pendant la colonisation...... 4 Figure 3: Carte des permis or de Madagascar (source : BCMM, 2005) ...... 21 Figure 4: Gîtes aurifères de Madagascar (source : SIGM, DMG) ...... 22 Figure 5: Communes aurifères de Madagascar (BD 500) ...... 23 Figure 6: Communes aurifères de Mahajanga (BD 500) ...... 24 Figure 7: Production avant l'indépendance...... 25 Figure 8 : Production d’or après l’indépendance ...... 26 Figure 9: Orpailleurs probables appartenant aux petits exploitants agricoles...... 34 Figure 10: Production probable annuelle d'orpaillage (en gr)...... 40

Liste des tableaux

Tableau 1 : Communes aurifères de la province d’Antananarivo...... 14 Tableau 2 : Communes aurifères de la province d’Antananarivo (suite)...... 15 Tableau 3: Communes aurifères de la province d'Antsiranana...... 16 Tableau 4: Communes aurifères de la province de Toliary...... 16 Tableau 5: Communes aurifères de la province de Fianarantsoa...... 17 Tableau 6: Communes aurifères de la province de Fianarantsoa (suite)...... 18 Tableau 7: Communes aurifères de la province de Mahajanga ...... 19 Tableau 8: Communes aurifères de la province de Toamasina...... 20 Tableau 9: Orpailleurs probables de la province de Mahajanga...... 31 Tableau 10: Nombre probable des orpailleurs (en 2001)...... 33 Tableau 11: Types des orpailleurs dans la province de Mahajanga ...... 35 Tableau 12: Types des orpailleurs à Madagascar...... 36 Tableau 13: Production probable annuelle en (OTC)...... 38 Tableau 14: Production probable annuelle en gr (OTC) ...... 39 Tableau 15: Production probable annuelle en gr (OTA)...... 39 Tableau 16: Production probable annuelle d'orpaillage (en gr)...... 39 Tableau 17: Comparaison de la production d'or déclarée et estimée (en gr) ...... 40

Introduction

Madagascar est célèbre pour les richesses de son sous-sol qu’on peut voir à travers sa potentialité en divers produits miniers. Pour le cas de l’or, pratiquement omniprésent dans la Grande Ile, on le trouve aussi bien dans les gisements primaires et éluvionnaires que dans les placers alluvionnaires comme les lits des rivières. Cependant, dès la première exploitation officielle de gisements d’or par Jean LABORDE en 1845 et ce, jusqu’à ce jour, l’Etat, les orpailleurs et les collecteurs rencontrent toujours les mêmes difficultés, non seulement sur le plan national, mais aussi et surtout au niveau international : extraction, commercialisation, joaillerie, …. Pour le gouvernement, la non déclaration des productions réelles conduit à un manque à gagner non négligeable pour l’Etat. Pour les autres parties prenantes, par contre, la non qualification, le niveau d’étude très bas, par exemple, ont toujours posé des problèmes : rendement assez médiocre, accidents fréquents de travail, maladies, …. et surtout la méconnaissance du circuit de commercialisation, de la notion de coût (Prix de revient), tout cela a fait en sorte que le secteur de l’or est et reste toujours un secteur de l’économie du pays travaillant entièrement dans l’informel. Donc, l’orpaillage à Madagascar échappe à tout contrôle digne de ce nom, de la part de l’Etat. En somme, c’est une activité toujours informelle et c’est un des objectifs du présent mémoire intitulé « Etude et évaluation de la production aurifère provenant des orpailleurs petits exploitants agricoles de Madagascar» que d’essayer de lever un peu le voile sur ce secteur, d’essayer de comprendre les lacunes et d’essayer de proposer quelques chiffres sur le nombre d’orpailleurs existant et sur la production attendue correspondante. Cette étude est divisée en trois parties : ¾ dans un premier temps, on parlera de l’histoire de l’or à Madagascar ¾ ensuite, on décrira la potentialité de Madagascar en terme de minéralisation aurifère ¾ et, enfin, une analyse et une estimation de la production aurifère de Madagascar sera faite

Partie I

Historique de l’or à Madagascar

Mémoire de fin d’étude

PARTIE I : HISTORIQUE DE L’OR A MADAGASCAR Dans l'évolution de la recherche et de l'exploitation aurifère à Madagascar, on peut distinguer trois grandes périodes: - la période avant la colonisation

- la période de la colonisation

- la période après l'indépendance

CHAP I - LA PERIODE AVANT LA COLONISATION D'après Grandidier, la première découverte authentique d'or à MADAGASCAR aurait été faite en 1845 par Jean LABORDE. Voici dans quelles circonstances ; Laborde était à la chasse des boeufs sauvages avec la reine RANAVALONA Ière dans la plaine de Manerinerina, qui est située dans l'Ouest de Madagascar au pied du massif central lorsqu'il aperçut des parcelles d'or dans un torrent; il les prit et les montra à la Reine: "L'or est bien mieux dans les entrailles de la terre où Dieu l'a mis que dehors, dit-elle, rejetez-le dans l'eau de la rivière. Si les étrangers savaient qu'il y a de l'or ici, le pays ne m'appartiendrait plus". L'incident fut tenu secret. Lorsque RADAMA II succéda à sa mère, il prévit la probabilité des prospections minières, tout en se réservant l'exploitation proprement dite, mais RANAVALONA II interdit de nouveau toute recherche. En 1869, un mineur anglo-australien étudia les alluvions de certains affluents de la et constata dans le sable de l'Ampisiry l'existence du métal précieux, mais il dut quitter le pays par ordre du premier ministre. D'autres tentatives ont été menées ensuite par des étrangers. Les premières exploitations aurifères connues datent de RANAVALONA III (1883). Il semble qu'un des premiers points exploités soit . Les travaux se développent dans le BETSIRIRY, à la limite de l'Imerina et du Betsileo. En 1888, RIGAUD exploitait pour le compte du gouvernement malagasy toute une série de chantiers au sud d'Antananarivo: Iaranandriana, , et les riches alluvions de Sarobaratra, Sahabe, Hatsara, Andraikibo, Vohitrakanga, Androka (log tom et batée). Le 6 mars 1888, SAVARON commence l'exploitation de Betaimby près de l'Ikopa (12 kg d'or en 34 jours). En 1889, il organise les mines d'or du Sud de l'Imerina et du Nord du Betsileo; sa résidence est à Ialatsara, la belle forêt; il travaille à , reconnaît la tête de filon de Soavinarivo. Par ordre du Premier Ministre tous les sujets, à l'exception des nobles sont condamnés à chercher de l'or par corvée (fanompoana). Ce travail obligatoire donne lieu à de nombreux abus. Les productions ne dépassèrent pas 200 kg dans les meilleures années.

MESTGA, 2007 1 Mémoire de fin d’étude

Le gouvernement malagasy, qui ne savait pas comment payer les intérêts de l'emprunt émis pour son compte par le Comptoir d'Escompte, se décida à permettre à des étrangers, moyennant une redevance, d'exploiter les alluvions aurifères. La première concession, située entre la Mahajamba et la Mahavavy, avait 300 kilomètres de côté; elle fut donnée en décembre 1886 à M. SUBERBIE. Une autre concession a été accordée, en 1891, à M. TALBOT, qui avait trouvé une mine d'or à Ambohipisaka, au Nord-Est d'Ankavandra. Cette concession s'étendait sur un rectangle de 450 km sur 200. D'autres concessions furent accordées en 1891 à M. RIGAUD dans le , en 1893 à M. Harrison SMITH dans le pays Sihanaka, et enfin le 13 mars 1894 au colonel SHERVINTON au sud d'. Seuls les deux derniers concessionnaires effectuèrent quelques travaux. Mais on ignore les productions obtenues.

Figure 1: Zones aurifères avant la colonisation

CHAP II - LA PERIODE COLONIALE Au début de la colonisation, la prospection aurifère s'exerça presque exclusivement dans les régions qu’on vient d'indiquer et où la présence du métal précieux était déjà connue. C'est ainsi que les recherches eurent lieu surtout autour de l'Ankaratra, dans le Nord et à l'Est du

MESTGA, 2007 2 Mémoire de fin d’étude

Betsileo, dans le BETSIRIRY. En 1897, le Comte de SARDELYS, à la tête d'une équipe de prospecteurs sud-africains et californiens prospectent dans le Betsiriry. Dès 1898, des permis sont demandés dans la région du Kamoro et de la Mahajamba; des prospecteurs descendent vers l'Est et placent leurs poteaux-signaux sur la Nosivolo et le bas Mangoro d'une part, sur le Maningory (déversoir du Lac Alaotra) d'autre part. Les années suivantes voient s'accentuer le mouvement de recherches dans la région orientale au pied des Hauts Plateaux. C'est alors qu'on découvre les gisements intéressants de la Manambitana (affluent du Maningory), d'Ampasimbe (au voisinage de Beforona), d'Anosibe, du bas Mangoro, du Sakaleona et surtout de l'Ampasary (affluent de Mananjary) puis plus tard ceux de la Saka, de la Maha et du Fanantara. En même temps se poursuivaient les travaux sur les Hauts Plateaux mais sans donner lieu à de sensationnelles découvertes. Le Betsiriry et la région de l'Akavandra prenaient cependant un développement particulier de 1902 à 1904 et les périmètres faisant tache d'huile s'étendaient au Sud de Miandrivazo, jusqu'à la Mania et la Sakeny. Dans la région de , les alluvions menaçant de s'épuiser malgré des apports nouveaux à chaque saison des pluies, l'attention se porte vers 1904 sur les gisements en place et de nouvelles recherches sont entreprises dans ce sens plus particulièrement au voisinage Andranofito, Analambato, Sarobaratra, puis plus tard en de maints endroits. La prospection continuant à s'étendre vers l'Est atteint Maroantsetra et Vohémar au Nord, Farafangana dans le Sud. Une place spéciale doit être réservée aux gisements du Nord de Madagascar. Les premières alluvions aurifères de la région furent prospectées par M. MORTAGES en 1906 et peu après les affleurements filoniens étaient découverts. Il y eut d'abord association entre le découvreur du gisement et M. GRIGNON qui devait fournir les fonds pour l'achat du métal précieux aux orpailleurs. Puis, en vue de poursuivre l'exploitation industrielle du gisement, la Société des mines d'or d'Andavakoera, au capital de 5 millions de francs, était constituée au début de l'année 1911. Divers travaux souterrains furent alors entrepris. Ils durent être arrêtés vers 1921 par suite de difficultés de l'extraction et de l'épuisement des zones les plus accessibles. Depuis lors on s'en est tenu à l'orpaillage. D'autres essais d'un caractère industriel plus marqué ont également, à de nombreuses reprises, été tentés. Le premier date de 1904. Une drague fut alors montée par une Compagnie anglaise dans la Tsiribihina pour traiter les alluvions du lit actuel du Mahajilo. Il semble qu'elle ne put jamais fonctionner, et qu'elle dut être abandonnés après s'être échouée en aval de Miandrivazo. D'autres expériences du même genre furent également faites, l'une sur les

MESTGA, 2007 3 Mémoire de fin d’étude placers de la province de Mananjary, l'autre sur l'Ikopa. Pour cette dernière, l'installation comprenait une usine hydroélectrique à Antafofo, une ligne de transport de force de plusieurs dizaines de kilomètres et de 2 dragues. L'échec fut là encore aussi complet. On l'a expliqué par la nature du bed-rock dont le profil en dent de scie (schistes cristallins) ne permettait pas à la drague de fonctionner efficacement. C'est dans la même région (exactement à Betaimby), et sensiblement à la même époque que furent mis en oeuvre des monitors pour l'exploitation de latérites présumées aurifères. On dut enregistrer cette fois encore un insuccès. Une seule usine véritable de broyage parait avoir régulièrement fonctionné. Elle fut établie en 1908 sur les permis MORTAGES-GRIGNON à Andavakoera. Elle comprenait 5 batteries de 5 pilons chacune et des tables d'amalgamation. Citons les tentatives plus récentes: l'exploitation d'Ambohipihaonana dont l'usine fut détruite par un incendie, de Dabolava et de Marovato.

Figure 2: Zones aurifères pendant la colonisation

MESTGA, 2007 4 Mémoire de fin d’étude

CHAP III - LA PERIODE APRES L'INDEPENDANCE De manière générale, à partir de 1960, quatres périodes se sont succédées, correspondant grosso modo à celle des années 60, ensuite, celle des années 70, enfin, celle des années 80.

Réalité et bilan Pendant cette période, on assistait donc à la mise en place de cette nouvelle politique en matière d'or. On commençait déjà à percevoir l'inefficacité du système mis en place notamment celui de la collecte. En terme de bilan, les productions officielles annuelles obtenues (moins de 25 Kg/an) ne furent malheureusement pas à la hauteur des résultats escomptés, et en outre, on enregistrait même une certaine recrudescence de diverses opérations illicites, notamment dans le domaine de la commercialisation de l'or.

1- Période des années 70 Les résultats enregistrés au cours des années 60, ont présidé à de nouvelles réflexions au niveau de l'Etat, en ce sens qu'il a été décidé de mettre en oeuvre une nouvelle politique de mise en valeur des gisements aurifères connus (toujours dans le domaine de l'alluvionnaire et de l'éluvionnaire) en essayant de pousser l'exploitation à une échelle semi-industrielle, voire industrielle. Ces nouvelles initiatives ont pris forme, plus particulièrement à partir de 1973, après la Révision des Accords de Coopération liant Madagascar à la France, notamment ceux concernant le retrait de Madagascar de la Zone Franc. C'est dans ce cadre que les opérations de Tsinjoarivo Masokoamena ont été planifiées, et réalisées tout au moins dans leur phase préliminaire. Il était ainsi prévu de dévier le cours de l'Onive (à Tsinjoarivo), de manière à permettre une exploitation rationnelle d'un minerai devenu alors facile à extraire, et à traiter, sans recourir à des techniques avancées. Après concertation entre le Ministère de l'Intérieur, le Service Civique et le Service Géologique, les travaux ont débuté en Juin 1973, avec l'envoi sur terrain de deux Compagnies du Service Civique, assistés par des techniciens du Service Géologique . En fait, dès les premiers travaux d'exploitation le bilan enregistré s'est avéré extrêmement décevant dans la mesure où la teneur en or extrait sur terrain s'était révélée très basse par rapport aux prévisions obtenues lors des essais d'extraction en laboratoire. (Masokoamena : 0,10 g/m3 avec une production totale de 2.547,54 g et Tsinjoarivo : 0,04 g/m3 avec une production totale de 807,48 g d'or). Les travaux ont été finalement arrêtés en 1976 comptes tenus de ces résultats.

MESTGA, 2007 5 Mémoire de fin d’étude

Par ailleurs, il faut signaler que les travaux au niveau des orpailleurs individuels ou des groupements d'orpailleurs (GREA) ne s'étaient pas arrêtés pour autant. Il était remarqué d'ailleurs, que la majorité de la production venait des activités des G.R.E.A1. La collecte était encore assurée par les collecteurs agréés cités ci-dessus. Les prix d'achat de l'or ont été relevés une première fois en 1973 respectivement à 280 Fmg/g et à 400 Fmg/g, puis une seconde fois en 1977, respectivement à 570 Fmg/g et à 800 Fmg/g. De même pour la commission attribuée aux collecteurs, en sus du prix d'achat aux producteurs elle a été relevée à 20 Fmg/g d'or collecté en 1973, et à 80 Fmg/g en 1977. La recrudescence de la collecte illicite continuait. Cela s'expliquait par l'inefficacité du régime de collecte car, malgré les hausses consécutives, le prix fixé par arrêté se trouve toujours très largement dépassé et on comprend dès lors tous les problèmes engendrés par toute volonté d'imposer un prix plancher, à moins de modifier périodiquement ce dernier, pour suivre systématiquement les variations du cours mondial. Ceci bien sûr n'a jamais été pratiqué certainement pour des raisons d'ordre pratique, étant donné les fluctuations quelquefois importantes enregistrées du cours mondial. Corrélativement, sur le marché local clandestin l'or brut se vend à un prix deux fois ou trois fois plus cher. Il apparaît donc tout à fait illusoire de penser drainer la production d'or dans la mesure où le prix officiel se retrouve toujours au dessous du cours mondial, à défaut de révision systématique périodique. Toute cette problématique collecte-prix explique la diminution de la production d'or officiellement déclarée. De fait, les statistiques officielles des années 70 n'ont accusé aucune hausse sensible : on se retrouvait même à un niveau plus bas que celui des années 60 (moins de 5Kg par an). Parallèlement, on a décidé en 1975 la refonte de la loi minière qui était jugé dépassée. En effet on a constaté en ce moment là que tout le secteur minier était malade: - faiblesse de la production par rapport au nombre de permis délivré - existence de nombreuses activités illicites et capacité financière à peu près nulle - apparition des prétendus exploitants qui demandent des permis sans avoir mis les pieds sur le périmètre demandé; se contentant d'exploiter les paysans qu'ils y font travailler - apparition du type d'opérateur qui demande le permis juste pour avoir des laissez- passer pour pouvoir collecter les produits miniers même en dehors de son périmètre - absence de qualification de la majorité des opérateurs individuels

1 Par ordonnance n° 60-174 du 03 Octobre 1960

MESTGA, 2007 6 Mémoire de fin d’étude

2- Période des années 80 A partir de 1981, le régime des collecteurs individuels agréés prit fin, avec la nomination du CETA2 comme unique collecteur habilité à acheter l'or sur tout le territoire . Les raisons qui ont présidé à ce changement de régime semble relever principalement de la volonté de l'Etat de centraliser les activités de collecte entre les mains d'un seul organisme d'Etat, en vue de pouvoir mieux contrôler le flux commercial du produit précieux. En fait, sur terrain les présidents de G.R.E.A. ainsi que certains titulaires de titres miniers assuraient toujours la collecte de l'or au niveau des orpailleurs à la seule différence qu'ils travaillaient non plus pour le compte de l'Institut d'Emission, mais au nom du CETA qui les dotait éventuellement de régie d'avance à régulariser. L'objectif était de promouvoir de nouveau la production de l'or; le CETA et la Direction chargée des Mines furent alors chargés de mettre en oeuvre tout un programme d'animation, en collaboration avec les orpailleurs, en vue d'étudier un système de collecte approprié et efficace, ayant pour objectif d'acheter tout leur produit. Par ailleurs, en raison d'une part de la faiblesse de la production officielle, et d'autre part, de certaines difficultés techniques qui ont fait que le titre de 99,999 % correspondant à l'or monétaire n'a jamais été pratiquement atteint, l'Institut d'Emission s'est toujours désintéressé de l'opération . En 1981 le CETA s'est ainsi substitué de fait à celle-ci et dans la même foulée, il s'est vu confié la vente de l'or qui était alors commercialisée finalement au niveau des utilisateurs locaux, les opérations étant réalisées sous l'autorité conjointe de la Direction chargée des Mines et du Service des Contributions Indirectes. En résumé, à partir de 1981, il faut souligner que la collecte de l'or se pratiquait sur terrain comme auparavant par les présidents de G.R.E.A. et certains titulaires de titres miniers qui opéraient cette fois pour le compte du CETA, unique collecteur agréé par l'Etat; en outre, en raison du niveau relativement faible de la production officielle, cette dernière, de fait, fut livrée en totalité aux utilisateurs locaux ; rappelons par ailleurs que l'importation de l'or qui assurait depuis toujours les besoins locaux fut soumise à autorisation préalable du Ministère des Finances à partir de 1972. Du coup, le CETA devint, en assurant également la vente de l'or, le pivot central de tout le système qui a été mis en place en 1981. De fait, le monopole de la collecte par l'Etat, par l'intermédiaire de collecteurs agréés auparavant, et du CETA depuis 1981 n'a pas permis d'effectuer comme on l'avait espéré, cette opération normalement sur toute l'étendue du territoire national. L'une des principales exigences en matières de collecte réside dans le fait qu'il faut satisfaire un très grand nombre de producteurs géographiquement

2 Régi par la Décision n° 1664-MEC/3/4/0 du 5 octobre 1981

MESTGA, 2007 7 Mémoire de fin d’étude dispersés et qui, de plus, entendent commercialiser le plus rapidement possible leur production, sans être obligés de faire de très grands déplacements. En outre, dès 1984, en raison des difficultés financières rencontrées par le CETA dans l'exercice de la collecte et de la vente de l'or produit par les orpailleurs, dues à des prix de vente fixés par l'Administration insuffisamment rémunérateurs, cet organisme se retrouva pratiquement dans l'incapacité de remplir son rôle. De ce fait, sur le terrain, de nouveaux collecteurs illégaux se sont spontanément substitués au CETA. On rapporte que les dits collecteurs exerçaient leurs activités sur les lieux même d'orpaillage, munis d’une balance appropriée. Alors la collecte et la vente clandestine de l'or sont bien plus pratiquées qu'on le croit, bien que ces opérations soient réprimées par les dispositions de l'Ordonnance N° 60-174 du 03 Octobre 1960 notamment en ses articles 12 et 14 et de l'ordonnance N° 62-103. Concernant maintenant le prix de l'or, comme il a été déjà mentionné précédemment, la dernière révision du prix plancher remonte à 1981, ce dernier ayant été fixé à environ 5000 Fmg/g. Quand on sait qu'en 1988, le cours mondial moyen du métal jaune (pour un titre de 930 o/oo de fin ) s'élève à 295 $ l'once soit à environ 19.000 Fmg le gramme, ce prix fixé par arrêté se trouve encore une fois très largement dépassé. Sur le marché local clandestin l'or brut se vend entre 15.000 et 20.000 Fmg/g. Mentionnons par ailleurs, que le Laboratoire d'Analyses Minérales et d'Essais Industriels de la Direction des Mines et de la Géologie n'est plus en mesure, et cela depuis 1972, d'effectuer les opérations d'affinage et de lingotage, rôle du Laboratoire prévu par la Loi. Les principaux motifs en sont : la manque de consommables, la vétusté des équipements et l'inexistence de personnel qualifié.

Les opérations d'affinage sont réalisées depuis lors à défaut par les transformateurs eux- mêmes. Les activités d'orpaillage continuaient à produire en quasi totalité l'or. A ce titre on a assisté à un accroissement notable du nombre de personnes s'adonnant plus ou moins illicitement à l'orpaillage. La recrudescence des activités illicites ne date pourtant pas de là, elle est imputable essentiellement à l'ignorance des dispositions de la réglementation en vigueur. L'application stricto sensu de la procédure administrative prévue en matière d'octroi d'autorisation d'orpaillage n'a pas été réalisée de façon effective au niveau des Collectivités Décentralisées. En effet, l'autorisation d'orpaillage prévue par les textes n'a jamais été délivrée par les Présicomex du Fivondronana, qui faute d'information, se contentaient jusqu'à maintenant de

MESTGA, 2007 8 Mémoire de fin d’étude transmettre à la Direction des Mines et de la Géologie, les dossiers des G.R.E.A., privant celui-ci de la possibilité de travailler immédiatement dans la légalité. Il y a eu donc confusion entre autorisation d'orpaillage que le Fivondronana peut délivrer dès la constitution de ces G.R.E.A. et droit d'orpaillage que seul le Ministre chargé des Mines peut octroyer. Ainsi, les textes pris pour son application, au lieu de faciliter l'orpaillage, n'ont fait que le compliquer à cause de cette interprétation erronée de leurs dispositions. Cette recrudescence des activités illicites s'est vue aggravée, à partir de 1985 et à cause de la refonte de la loi minière, par la suspension de la délivrance de droit d'orpaillage aussi bien pour les nouvelles demandes que pour les demandes de renouvellement, tout comme il n'a plus été délivré de permis miniers. A partir de ce moment donc, seuls les titres miniers en cours de validité continuaient à être valables. Les autres titres en instance de renouvellement ou de transformation étaient suspendus comme les autres. Alors que cette période correspondait à l'augmentation remarquable du nombre de demandeur de permis. Ce phénomène traduit l'attirance que l'activité minière exerce sur les gens qui pensent à tort ou à raison qu'elle permet facilement de faire fortune, au vu de la réussite de quelques uns. Pour ne pas bloquer entièrement le secteur, le Ministère chargé des mines était autorisé par le Conseil à délivrer des Autorisations exceptionnelles de recherche pour les produits miniers d'exportation (quartz, béryllium, graphite, etc.). Mais sous la pression des ces nouveaux opérateurs, cette autorisation exceptionnelle a été étendue à toutes les substances minières. Toutefois, fort des constats de la pratique sur le terrain et voulant déjà instaurer une nouvelle règle de jeu, l'Etat a subordonné sa délivrance à la fourniture par le requérant de la preuve de son savoir-faire et de sa capacité financière. On voulait encourager de la sorte l'opérateur qui a véritablement l'intention de faire des travaux et de pénaliser les autres qui veulent seulement légaliser leur pratique frauduleuse.

Parallèlement, les travaux de refonte de la loi minière se poursuivaient. Ils se sont intensifiés même lorsque un financement de la Banque Mondiale est venu les soutenir par le biais du projet intitulé "mise en place de la loi minière". Ce projet comportait un volet "assistance aux petits exploitants" en plus du volet mise en place de la loi minière" lui-même. Ce projet s'intègre dans un vaste programme du Gouvernement malgache visant à relancer l'activité minière. La loi minière en préparation était donc destinée à traduire cette nouvelle politique minière basée sur la petite mine.

MESTGA, 2007 9 Mémoire de fin d’étude

Dans cette optique d'ailleurs, l'Etat a repris les recherches pour établir des réserves économiques d'or pouvant aboutir à des exploitations industrielles: par campagnes de mesures géophysiques et de sondages - avec les soviétiques dans la région d' - avec le BRGM à Andavakoera

par dragues suceuses - avec les Nord-coréens dans les rivières Mananjary - avec le BRGM.

Certains de ces travaux ont donné des résultats encourageant et se sont poursuivis jusqu'à maintenant. Sur un autre plan, en 1989, devant le problème posé par la faillite et la liquidation judiciaire du CETA, un décret a été pris pour modifier le Décret N° 61-231 fixant le régime de l'achat de l'or et de la fiscalité en matière d'orpaillage. Le décret en question réorganise la commercialisation de l'or, permettant à : - toute personne physique de nationalité Malgache résidant à titre permanent sur le territoire national - ou toute personne morale de droit Malgache établie à Madagascar et remplissant certaines conditions de se faire agréer en qualité de collecteur. Toutefois, l'état malgache peut exercer son droit de préemption pour l'achat de l'or produit sur le territoire. En matière de statistique de production, la situation à la fin des années 80 n'apparaît pas très différente de celle des décennies précédentes.

3- Situation actuelle

Contexte général Actuellement, des projets peuvent contribuer au développement de la filière or. On peut en citer le plus connu d’entre eux, le projet de renforcement institutionnel du secteur minier malgache ou PRISMM. Ses objectifs sont de renforcer les capacités institutionnelles et celles du secteur privé en favorisant la mise à la disposition d’infrastructures de base, en complétant l’expertise de l’administration minière et en participant à la restructuration de la petite mine notamment l’orpaillage. C’est un projet qui projette l’utilisation de sluice, une méthode favorable au meilleur rendement que les autres méthodes auparavant.

MESTGA, 2007 10 Mémoire de fin d’étude

En 2003, pour une étude de base sur l’or et l’orpaillage, l’Agence de Promotion du Secteur Minier (APSM), a permis de fournir un diagnostic compréhensif des activités de production du secteur or et permettre l’inventaire des sites de production, la quantification de la production ainsi que l’identification des filières de commercialisation et le profil social des exploitants. Cette étude a été réalisée par l’APSM avec CSA groupe et Ecoex. La mise en place de quelques comptoirs de l’or peut participer vraisemblablement dans l’amélioration au niveau du prix qu’au niveau de contrôle contre toutes exploitations illicites.

Cependant, il est à signaler que jusqu'à maintenant les textes d'applications du code minier ne sont pas tous publiés et notamment ceux nécessaires à l'exécution du régime de l'orpaillage. Toutefois l'article 120, dans le chapitre des dispositions transitoires stipule que les dispositions réglementaires non contraires, prises en application des textes antérieurs sont maintenues jusqu'à la publication des nouveaux textes d'application de cette Loi. Ainsi, les textes régissant la commercialisation et la transformation de l'or sont encore valables. La loi minière, après sa promulgation le 20 juillet 1990, n'a pas vraiment été appliquée jusqu'à ce jour. Elle a toujours fait l'objet de nombreuses critiques, pas toujours fondées, de la part des opérateurs. Pourtant certaines indélicatesses de la part des responsables de son application les ont confortés dans leur conviction. Les permis sont délivrés au compte-gouttes alors qu'on avait enregistré plus de 7000 demandes. Les droits des opérateurs stipulés dans ce Code n'étaient pas respectés. La délivrance des permis est subordonnée à d'autres critères qui n'ont rien à voir avec les plan-types prévus par les textes. Et pire encore, des permis sont délivrés malgré le critère d'antériorité des demandes. On ne connaît pas exactement le nombre de permis ainsi délivrés lesquels ne sont ni enregistrés au registre, ni publiés au Journal Officiel. Depuis, les opérateurs n'ont pas cessé de réclamer sa refonte. Le Cabinet en place pendant cette période de transition entame avec eux les travaux dont on attend les issues prochainement. Toujours est-il que la situation du secteur minier actuellement est encore pire par rapport aux années précédentes: - le secteur minier se trouve pratiquement paralysé et donne droit de citer à toutes sortes de pratiques illégales. - accroissement du nombre de trafiquants qui achètent les produits à même le site. - apparition des ruées: il s'agit des milliers de gens qui envahissent les gîtes connus attribués ou non à des opérateurs. Ces phénomènes concernent aussi les substances à forte valeur (pierres précieuses, certains métaux lourds...). Citons pour exemple le cas d'une

MESTGA, 2007 11 Mémoire de fin d’étude concession minière située dans la région d' ou celui d'Andavakoera où l'association Etat malagasy - B.R.G.M. a dû interrompre les travaux à cause des risques courus par le chantier. Les problèmes sociaux ainsi créés sont de diverses natures: - mécontentement des paysans éventuels pour leurs champs dévastés - rassemblement d'une foule considérable dans un lieu sans aucune infrastructure de logements, d'approvisionnement - déchaînements de cupidité pouvant troubler l'ordre public (violences, assassinats) - difficultés pour contrôler une foule aussi misérable et en particulier pour récupérer le gisement et l'exploiter de façon rationnelle

En terme de production l'or étant exploité en quasi-totalité par des activités illicites il est évident qu'aucune statique n'est disponible. Actuellement, donc, on peut affirmer que l'activité minière échappe totalement au contrôle de l'Etat.

MESTGA, 2007 12

Partie II

La potentialité de Madagascar en terme de minéralisation aurifère

Mémoire de fin d’étude

PARTIE II : LA POTENTIALITE DE MADAGASCAR EN TERME DE MINERALISATION AURIFERE

CHAP I - LES DIFFERENTS TYPES DE GITES AURIFERES CONNUS A MADAGASCAR

1- Les gîtes primaires Mis à part les filons barytiques aurifères de l’Andavakoera, à la limite du socle sédimentaire (Permo-trias) de l’extrême Nord-Ouest, les gîtes primaires se trouvent tous dans les terrains métamorphiques précambriens, sous forme de veines ou « filons » quartzeux discontinus, ou en minéralisation disséminée dans divers faciès de schistes cristallins. On distingue trois grandes catégories : - gîtes appartenant au domaine archéen - gîtes appartenant au domaine protérozoïque - gîtes liés à la tectonique permo-triasique

2- Les gîtes secondaires Ils résultent de l’altération météorique des gîtes primaires et de la reconcentration de l’or par les eaux de surfaces. Cette altération conduit à la transformation en latérite des roches encaissantes. Une partie de l’or libéré migre vers le bas et peut éventuellement former des concentrations d’intérêt économique à la limite de la roche saine. On distingue: • des gîtes éluvionnaires dans lesquels le matériel latéritique a été transporté le long des pentes, sur une faible distance. L’effet de gravité peut provoquer localement des enrichissements en or • des gîtes alluvionnaires anciens où les alluvions aurifères, plus ou moins consolidées, forment des terrasses surélevées le long des vallées et entaillées par les cours d’eau actuels • des gîtes alluvionnaires actuels où les sables et graviers aurifères forment le lit actuel des cours d’eau. Suivant les cas, l’or peut provenir, soit du démantèlement des terrasses anciennes, soit directement de l’érosion des gîtes primaires ou éluvionnaires. L’or se rencontre dans de nombreuses régions de Madagascar principalement dans la zone du socle cristallin qui couvre 3/5 de la superficie du pays Les gîtes potentiels d’intérêt économique Malgré les difficultés rencontrées sur la gîtologie aurifère, on peut citer à Madagascar quelques gîtes potentiels tels que: - les gîtes primaires à sulfures aurifères et or libre, dont les réserves sont à rechercher en

MSTGA, 2007 13 Mémoire de fin d’étude

profondeur, sous la zone d’altération superficielle - les gîtes éluvionnaires à basse teneur, exploitables par monitor, avec pré concentration de l’or dans des canaux de lavage - les gîtes d’alluvions anciennes, là où ils sont protégés par une couverture stérile suffisamment épaisse les ayant mis hors d’atteinte des exploitants artisanaux et des orpailleurs.

CHAP II - LES REGIONS AURIFERES DE MADAGASCAR La figure 3 (carte des permis or de Madagascar) et la figure 4 représentant les gîtes aurifères de Madagascar, ont permis de considérer les communes cités ci-après (tableau 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8) comme communes aurifères de chaque district pour chaque Province. Tableau 1 : Communes aurifères de la province d’ ANTANANARIVO COMMUNES DISTRICTS FIADANANA ANKAZOBE AMPARATANJONA-AMBONY AMBOHIBARY ANJOZOROBE TALATA-ANGAVO ANKAZOBE AMBOLOTARAKELY ANKAZOBE ANJOZOROBE ANKAZOBE ANKAZOBE FENOARIVO-AFOVOANY FENOARIVO-AFOVOANY FIERENANA AMBOHITROMBY ANKAZOBE TSIROANOMANDIDY- TSIROANOMANDIDY FIRAVAHANA FENOARIVO-AFOVOANY -AVARATRA TSIROANOMANDIDY SOANIERANA TSIROANOMANDIDY ANDROTRA TSIROANOMANDIDY TSIROANOMANDIDY MAHEREZA AMBATOLAMPY TSIROANOMANDIDY FIADANANA AMBOHIDRATRIMO ANTANANARIVO-IV ANTANANARIVO-RENIVOHITRA -II MIARINARIVO ANTANANARIVO- -ANDAFIATSIMO ATSIMONDRANO ARIVONIMAMO ANTANANARIVO- ATSIMONDRANO MIARINARIVO-I MIARINARIVO IMERITSIATOSIKA ARIVONIMAMO ARIVONIMAMO-II ARIVONIMAMO

MSTGA, 2007 14 Mémoire de fin d’étude

Tableau 2 : Communes aurifères de la province d’Antananarivo (suite) PROVINCE ANTANANARIVO (suite) ALATSINAIN'-AMBAZAHA ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO AMPANEFY ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO ANDROHIBE ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO ARIVONIMAMO-I ARIVONIMAMO TSARARIVOTRA ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO ANJOMAKELY ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO AMBOHIMANDRY ARIVONIMAMO ANTANANARIVO-ATSIMONDRANO MIARINARIVO MORAFENO ARIVONIMAMO AMBATOLAMPY FARATSIHO -VATOSOLA -SARODRIVOTRA SABOTSY-NAMATOANA AMBATOLAMPY BELAMBO-FIRAISANA AMBATOLAMPY ALATSINAINY-BAKARO ANDRAMASINA -FIRAISANA AMBATOLAMPY TSIAFAJAVONA-ANKARATRA AMBATOLAMPY AMBATOLAMPY AMBATOLAMPY MORARANO AMBATOLAMPY ANTANIFOTSY AMBODIRIANA ANTANIFOTSY BETAFO BETAFO ANTSAMPANDRANO AMBATOLAMPY INANANTONANA BETAFO BETAFO TSINJOARIVO AMBATOLAMPY AMBATOLAMPY ANTANIFOTSY ANTANIFOTSY ANDRANOFITO ANTANIFOTSY ANTSIRABE II SAHANAMALONA-AMBONY ANTANIFOTSY ANTSIRABE II ANTANAMBAO ANTSIRABE II BETAFO ANTSAMPANDRANO ANTANIFOTSY BETAFO

MSTGA, 2007 15 Mémoire de fin d’étude

Tableau 3: Communes aurifères de la province d'Antsiranana PROVINCE ANTSIRANANA COMMUNES DISTRICTS TANAMBAO- MARIVORAHONA AMBILOBE MAROMOKOTRA BETSIAKA AMBILOBE DARAINA VOHIMARINA AMPONDRA VOHIMARINA AMBAKIRANO AMBILOBE AMBILOBE AMBILOBE MANTALY AMBILOBE BOBAKINDRO VOHIMARINA FANAMBANA VOHIMARINA BERAMANJA AMBILOBE BEVONOTRA SAMBAVA DOANY ANDAPA AMBODIAMPANA SAMBAVA AMBINANIFAHO ANTALAHA MAROAMBIHY SAMBAVA AMPAHANA ANTALAHA ANOVIARA ANDAPA ANTSAMBALAHY ANTALAHA ANTSAHANORO ANTALAHA ANTANANAMBO ANTALAHA ANTOMBANA ANTALAHA

Tableau 4: Communes aurifères de la province de Toliary PROVINCE TOLIARY COMMUNES DISTRICTS ANKAVANDRA MIANDRIVAZO ITONDY MIANDRIVAZO MANANDAZA MIANDRIVAZO MIANDRIVAZO MIANDRIVAZO MIANDRIVAZO ANKOTROFOTSY MIANDRIVAZO AMBATOLAHY MIANDRIVAZO IANAPERA BENENITRA BETIOKY- LAZARIVO ATSIMO FOTADREVO AMPANIHY ANTALY AMPANIHY RANOPISO TAOLANARO MANAMBARO TAOLANARO

MSTGA, 2007 16 Mémoire de fin d’étude

Tableau 5: Communes aurifères de la province de FIANARANTSOA COMMUNES DISTRICTS MANGATABOAHANGY FANDRIANA FANDRIANA SAHATSIHO- AMBOHIMANJAKA FANDRIANA FANDRIANA AMBATOFINANDRAHANA SOAVINA NOSY-VARIKA AMBATOFINANDRAHANA AMBODILAFA NOSY-VARIKA AMPASINAMBO NOSY-VARIKA SOAVINA AMBATOFINANDRAHANA KIANJANDRAKEFINA AMBOSITRA AMBOSITRA-II AMBOSITRA ANDINA-FIRAISANA AMBOSITRA AMBOSITRA FASINTSARA IFANADIANA ANJOMAN'ANKONA MANANDRIANA IMERINA-IMADY AMBOSITRA NOSY-VARIKA AMBOSITRA MAROHARATRA IFANADIANA ALAKAMISY-AMBOHIJATO AMBOSITRA FENOARIVO AMBATOFINANDRAHANA NOSY-VARIKA AMBINANINDRANO AMBOSITRA MANANDRIANA NOSY-VARIKA AMBATOMAINTY AMBOVOMBE-AFOVOANY MANANDRIANA AMBOSITRA MANANJARY MAHAVOKY-AVARATRA MANANJARY FIADANANA IFANADIANA AMBOHIMIERA IFANADIANA IFANADIANA AMBOHIMAHASOA IKALAMAVONY MORAFENO MANANJARY AMBOHIMAHASOA MANANJARY IKALAMAVONY IKALAMAVONY MANANJARY IKALAMAVONY AMBOHIMIARINA-II MANANJARY

MSTGA, 2007 17 Mémoire de fin d’étude

Tableau 6: Communes aurifères de la province de Fianarantsoa (suite) PROVINCE FIANARANTSOA (suite) ANDROY FIANARANTSOA II MANANJARY ANDRORANGAVOLA IFANADIANA ANKARINARIVO-MANIRISOA FIANARANTSOA II FIANARANTSOA II MANANJARY MANANJARY ALATSINAINY-IALAMARINA FIANARANTSOA II SAHAREFO -ATSIMO MAHASOABE FIANARANTSOA II MANAKARA-ATSIMO IKONGO MANAKARA-ATSIMO VINANITELO FIANARANTSOA II AMBALAVAO IKONGO IKONGO AMBALAVAO MANAKARA-ATSIMO MANAKARA-ATSIMO IKONGO IKONGO ANTAMBOHOBE IVOHIBE MOROTEZA VONDROZO ANKILY IHOSY MANAKARA-ATSIMO SAKALALINA IHOSY MAHAVELO VONDROZO VOHIPENO IVOHIBE IVOHIBE ANALAVOKA IHOSY AMBALAVATO FARAFANGANA MAROPAIKA IVOHIBE VOHIMARY VONDROZO LAVARATY MIDONGY-ATSIMO ETROTROKA FARAFANGANA ANDRANOLALINA MIDONGY-ATSIMO AMPASIMALEMY VANGAINDRANO VOHIPAHO VANGAINDRANO

MSTGA, 2007 18 Mémoire de fin d’étude

Tableau 7: Communes aurifères de la province de Mahajanga PROVINCE MAHAJANGA COMMUNES DISTRICTS AMBALIHA ANALALAVA BEFANDRIANA- TSIAMALAO AVARATRA BEFANDRIANA- MORAFENO AVARATRA AMBODIMANARY ANTSOHIHY AMBODIMAHABIBO BORIZINY (Port-Berger) AMBALAKIRAJY AMBOHITOAKA MAMPIKONY MAMPIKONY-AMBANIVOHITRA MAMPIKONY MADIROVALO AMBATO-BOINA SAROBARATRA TSARATANANA AMBATO-BOINA AMBATO-BOINA ANJIAJIA AMBATO-BOINA ANDRANOMAMY AMBATO-BOINA TSARATANANA TSARARANO MAEVATANANA BEKODOKA BESALAMPY TSARATANANA TSARATANANA MAEVATANANA- AMBANIVOHITRA MAEVATANANA SAKOAMADINIKA TSARATANANA TSARATANANA MAEVATANANA MAEVATANANA MAEVATANANA AMPANDRANA TSARATANANA MARIA MAEVATANANA TSARATANANA TSARATANANA TSARATANANA MAEVATANANA ANDRAMY MORAFENOBE MANAKANA TSARATANANA

MSTGA, 2007 19 Mémoire de fin d’étude

Tableau 8: Communes aurifères de la province de Toamasina PROVINCE TOAMASINA COMMUNES DISTRICTS MIARINARIVO ANDILAMENA AMBAHOABE SOANIERANA-IVONGO ANDAPAFITO SOANIERANA-IVONGO ANTSIATSIAKA FENOARIVO-ATSINANANA SARANAMBANA FENOARIVO-ATSINANANA ANDASIBE VAVATENINA VOHIMENA AMPARAFARAVOLA VAVATENINA VAVATENINA MAROMITETY VAVATENINA AMPASIMAZAVA VAVATENINA MORARANO-CHROME AMPARAFARAVOLA FERAMANGA-AVARATRA AMBATONDRAZAKA MIARINARIVO VAVATENINA SOALAZAINA AMBATONDRAZAKA DIDY AMBATONDRAZAKA AMBODILAZANA TOAMASINA II ANDILANATOBY AMBATONDRAZAKA MAROSERANANA VOHIBINANY AMBALARONDRA VOHIBINANY AMBOHIMANANA VOHIBINANY FIERENANA MORAMANGA LOHARIANDAVA VOHIBINANY AMBOHIBARY MORAMANGA VOHITRANIVONA VOHIBINANY ANIVORANO- ATSINANANA VOHIBINANY AMPASIMPOTSY MORAMANGA RANOMAFANA VOHIBINANY VOHIPENO VOHIBINANY ANTANANDAVA MORAMANGA BEPARASY MORAMANGA AMBALABE VATOMANDRY ANOSIBE-AN'ALA ANOSIBE AN-ALA AMPANDOANTRAKA ANOSIBE AN-ALA ANTANAMBAO- MAHELA MANAMPOTSY ANTANDROKOMBY ANOSIBE AN-ALA ANTANAMBAO- SAIVAZA MANAMPOTSY LONGOZABE ANOSIBE AN-ALA LOHAVANANA MAROLAMBO AMBALAPAISO-II MAROLAMBO ANDONABE-ATSIMO MAROLAMBO AMBINANINDRANO MAHANORO AMBOHIMILANJA MAROLAMBO AMBATOFISAKA-II MAROLAMBO ANDRORANGAVOLA MAROLAMBO AMBODINONOKA MAROLAMBO BETAMPONA MAROLAMBO

MSTGA, 2007 20 Mémoire de fin d’étude

Figure 3: Carte des permis or de Madagascar (source : BCMM, 2005)

MSTGA, 2007 21 Mémoire de fin d’étude

Figure 4: Gîtes aurifères de Madagascar (source : SIGM, DMG)

La figure 5 montre la répartition des communes qu’on vient de citer ci-dessus

On observe que ce métal recouvre Madagascar tout entier. Il est omniprésent dans les six provinces, Mahajanga est la province la plus aurifère.

MSTGA, 2007 22 Mémoire de fin d’étude

Figure 5: Communes aurifères de Madagascar (BD 500)

Les calculs et l’estimation traités dans la dernière partie de cet ouvrage se basent sur les zones aurifères 3de chaque province. En effet, la figure 6 permet de donner une image générale de la distribution de ces zones dans la province de Mahajanga (pour les cinq autres voir annexes 2 au 7)

3 Les communes aurifères

MSTGA, 2007 23 Mémoire de fin d’étude

Figure 6: Communes aurifères de Mahajanga (BD 500) CHAP III - LA TENEUR EN OR DES ZONES AURIFERES4 Si l'on considère empiriquement, d'une part les productions déclarées au cours du premier tiers du XXème siècle (tous types confondus) et, d'autre part, les teneurs obtenues en roche sur les gîtes primaires, les zones aurifères qui apparaissent les plus prometteuses sont, par ordre d'importance : 1) Betsiaka - Andavakoera : 7 285 kg (100 à 160 g/t), Vohilava : 8 580 kg (8 à 32 g/t), 2) Beforona : 6 546 kg (6 à 16 g/t), Betsiriry : 2 623 kg (20 à 50 g/t), 1. Maevatanana : 6 733 kg (18 g/t). 3) Région centrale : - Ambositra - Antananarivo : 1 489 kg (1 à 20 g/t), - Itasy 1 097 kg (1 à 20 g/t).

4 Source : MEM

MSTGA, 2007 24

Partie III

Analyse et estimation de la production aurifère de Madagascar

Mémoire de fin d’étude

PARTIE III : ANALYSE ET ESTIMATION DE LA PRODUCTION AURIFERE DE MADAGASCAR

CHAP I - ANALYSE DE LA PRODUCTION AURIFERE DE MADAGASCAR

1- Les productions avant l’indépendance

PRODUCTION D'OR AVANT L'INDEPENDANCE (en Kg)

4 000,00 3 500,00 3 000,00 2 500,00 2 000,00 1 500,00

Production 1 000,00 500,00 - 1897 1902 1907 1912 1917 1922 1927 1932 1937 1942 1947 1952 1957

Année

Figure 7: Production avant l'indépendance Source : RANDRIANARIJAONA H. Guy Nicolas, MSTGA 2006

La production a été d’environ 51 tonnes de 1897 à 1959. De 1900 à 1915, la production annuelle a été comprise entre 1 et 2 tonnes. De 1919 à 1945 la production s’étale entre 500 et 200 Kg par an. On va ensuite à un déclin rapide pour arriver à 25 Kg en 1958, au maximum de 8Kg en 1960. Les causes de ces diminutions sont : ¾ dès la première guerre, le départ de la main-d’œuvre vers l’exploitation du graphite et la culture du café. ¾ après la deuxième guerre, la baisse du prix de l’or ¾ les essais d’exploitation industrielle en latérite, en alluvion, en lit vif ou sur veines en place ont échoué ¾ les alluvions faciles à travailler sont épuisées du moins très fortement entamées et accusent une forte baisse de teneur

MSTGA, 2007 25 Mémoire de fin d’étude

2- Les productions après l’indépendance

PRODUCTIN D'OR APRES L'INDEPENDANCE (en Kg)

40,00 35,00 30,00 25,00 20,00 15,00

production 10,00 5,00 - 1960 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005

année

Figure 8 : Production d’or après l’indépendance Entre 1960 et 1971, la production d’or était de 8 Kg à 28 Kg. Elle avait une légère augmentation entre 1960 et 1966, et elle a atteint son maximum de 28 Kg en 1963. Néanmoins de 1967 à 1971, elle continuait à diminuer notamment en 1972 jusqu’en 1992. Différentes raisons peuvent provoquer cette diminution. Citons certaines d’entre elles :

¾ par faute de prix de l’or mondial et la faible teneur des alluvions ou des filons ¾ le développement de l’informel ¾ la non déclaration de la production

Pour y sortir, le gouvernement de l’époque a poussé et encouragé les exploitants artisanaux ou l’orpaillage par le biais de l’ordonnance 60-174 portant régime de l’or, qui est basé sur la création d’exploitation à caractère coutumier. Avec cette nouvelle disposition, l’Etat pouvait surveiller la filière or et pouvait limiter la contrebande, par le GREA ou « Groupement pour l’Exploitation de l’Or » qui avait pour rôle de surveiller administrativement l’orpaillage.

De plus, l’or fourni au Gouvernement de l’époque fut exempt de la taxe ad valorem. Ainsi, ces mesures expliquent la petite évolution de production de l’or de 1960 à 1966. Ce changement était de l’ordre des dizaines de Kg. Quant à la baisse de production, des 1967 à 1971, elle était due par la passation de pouvoir entre les colons et les malgaches concernant le secteur or. Madagascar a connu son indépendance en 1960 mais l’ordonnance N°60-174 portant régime de l’orpaillage du 03

MSTGA, 2007 26 Mémoire de fin d’étude octobre 1960 n’a été abrogée qu’au juillet 1990. Ce qui veut dire qu’on a encore été colonisé jusqu’en 1990 sur ce domaine. De 1972 à 1991, la production était alarmante. La principale cause est sans aucun doute la non déclaration de la production. La crise politique en 1991 a suscité pas mal de désordres presque dans tous les domaines, notamment sur la filière or. La production parvenue à la direction de Mines était très faible. Elle n’était que de 0,3 Kg durant toute l’année. La production restait la même en 1992. Il semble que l’économie n’était pas encore relancée.

A partir de 1993, la production s’est améliorée et a atteint son maximum en 1995 avec une quantité de 39,44 Kg que l’on n’avait plus atteint depuis l’indépendance.

Le Ministère chargé des Mines a pris une nouvelle décision de relancer l’assistance technique et la surveillance dans les régions plus productives.

De plus, il avait la création du comptoir de l’or en 1995 avec ses agences dans certaines régions comme Maevatanana.

Ces changements peuvent s’expliquer alors cette augmentation de production.

De 1996 en 2001, on observe une diminution de la production déclarée, laquelle à la fin de l’année 2001 n’est que 1,96 Kg. Le Ministère de l’Energie et des Mines estime la production informelle deux à trois fois la production officielle déclarée.

Pour illustrer une de ses causes, prenons un cas réel particulier et significatif de l’année 1999.

La direction des Mines et de la Géologie, Service de l’administration minière et de la statistique, a enregistré une production nationale de 7,14 Kg pour l’année 1999. Cependant, pour la seule zone de Maevatanana, la production était évaluer environ 3,4 Kg d’or par jour, selon RAMAKAVANANA Thierry dans son mémoire de fin d’étude en 1999.

Entre 2002 et 2005, d’après les données de la direction des Mines et de la Géologie, il n’y a pas de production enregistrée, sauf en 2002 avec une faible production de 2,8 Kg.

La crise politique de 2002 est la principale cause de cette situation. Tous les secteurs étaient affectés notamment celui de l’or.

Cependant, le Laboratoire National de la Géologie poinçonnait 15,020 Kg 5et 21,496 Kg 6 d’or respectivement en 2003 et en 2004. Il est à noter que l’or poinçonné est composé

5 Données sur le poinçonnage de l’or en 2003 auprès de Laboratoire National de DMG

MSTGA, 2007 27 Mémoire de fin d’étude d’ancien bijou, mais aussi de l’or brut. Même si l’or brut n’était qu’un cinquième de ces chiffres ce qui est très loin de la vérité, on peut en tirer que les exploitants ont échappé comme auparavant le contrôle de l’Etat. Mais l’Etat ne peux pas reporter toute la responsabilité aux exploitants. L’existence de l’or poinçonné montre que les productions existent, mais peut être que le système de contrôle ne marche pas très bien ou n’est pas conforme à la réalité.

Quatre ans après la crise, l’agence de l’or n’est pas encore opérationnelle. C’est un autre facteur de plus qui aggrave ce secteur de l’or. On l’a connue auparavant, comme la mise en place de comptoir de l’or qui était initié en 1993 mais c’est actuellement qu’on est en train d’en installer.

Ainsi, des mesures ont été prises par les pouvoirs qui se succèdent après notre indépendance jusqu’à nos jours, les productions parvenues auprès du Ministère concerné restent toujours largement dépasser de celles de la réalité. Les principales causes, d’une part le non engagement des orpailleurs d’entrer à la légalité ; d’autre part le système d’organisation et de contrôle ne reflète pas à la réalité.

6 Données sur le poinçonnage de l’or en 2004 auprès de Laboratoire National de DMG

MSTGA, 2007 28 Mémoire de fin d’étude

CHAP II - ESTIMATION DE LA PRODUCTION AURIFERE DE MADAGASCAR

1- Généralités Les exploitations industrielles sont inexistantes dans la grande île. Elles exploitent surtout les gîtes primaires et exceptionnellement ceux des secondaires comme le chantier de Koromalandy (Andavakoera) et Masokoamena (vallée de Kamoro).

Pour l’exploitation industrielle, le minerai abattu était trié à la main avant d’entrer en laverie. Les laveries étaient équipées de concasseurs et de"bocards" (batterie de pilons mécaniques) qui réduisaient le minerai à la granulométrie nécessaire pour libérer l'or. La séparation de l'or s'effectuait soit par tables à secousses, soit par amalgamation au mercure. Il ne semble pas que les méthodes de séparation par cyanuration aient jamais été utilisées. Il en résulte que les rejets de laverie (tailings) devaient tenir encore une quantité notable d'or. L’orpaillage est au contraire une méthode d’exploitation aurifère la plus pratiquée par les malgaches. Les gîtes alluvionnaires et éluvionnaires sont les domaines par excellence de l’orpaillage du fait de leur facilité d’exploitation. Cette méthode à caractère coutumier se caractérise par l’utilisation de la batée (ou sivana).

En général, on pratique la méthode typiquement malagasy appelée « Lakatany ». C’est une méthode consistant à l’abattage par tranchées ou par trous de rat en suivant la veine aurifère. Le procédé artisanal utilise rarement l’amalgamation par Mercure.

Les lois qui se sont succédées définissent l’orpaillage, d’une manière générale comme « exploitation des gîtes alluvionnaires et éluvionnaires d’or par des procédés artisanaux, à l’exclusion de travaux souterrains ».

En fait, la majorité des exploitants et des permissionnaires ne possèdent pas la connaissance de base minimum sur le travail d’exploitation de l’or et surtout sur la valorisation des zones aurifères. Ils suivent leurs intuitions et effectuent un écrémage superficiel et hasardeux.

Malgré la différence énorme entre les matériels utilisés par les exploitants industriels et les artisans, c’est toujours ces derniers qui produisent le plus, même si la majorité d’entre eux sont dans l’informel et échappent ainsi à tout contrôle de l’administration.

MSTGA, 2007 29 Mémoire de fin d’étude

Ainsi, dans cette partie, on essaye d’estimer la production des orpailleurs de Madagascar de 2001 à 2005 dans le cadre des objectifs cités dans la suite.

2- Les objectifs de l’estimation Les objectifs se fondent sur les points suivants : • l’estimation de l’écart entre les statistiques officielles et la situation réelle • l’estimation du manque à gagner de l’Etat dans le cadre de cette activité d’orpaillage

3- Mode de calcul Le mode de calcul se base sur les trois paramètres suivants : • le nombre probable des orpailleurs dans toute l’île • la période où l’on entreprend l’activité d’orpaillage dans une année • la production journalière probable par orpailleur

4- Paramètres d’estimation On adopte comme paramètres d’estimation les trois éléments ci-dessous, pour bien cadrer l’étude : les régions aurifères les paysans considérés socio économiquement petits exploitants agricoles les périodes culturales

4.1- Le nombre probable des orpailleurs dans toute l’île

4.1.1- Population active de l’orpaillage Dans cette partie, on entame l’estimation des populations actives de l’orpaillage dans les régions susmentionnées que l’on suppose dans cette étude l’ensemble de l’île. L’ouvrage « Enquête Périodique auprès des Ménages (EPM) 2001 et 2005 ; Ministère des Finances et de l’Economie », avance que l’agriculture tient une place importante dans le système économique national. La répartition des ménages par groupe socio-économique n’a pas fait une considération particulière de l’orpaillage dans cet ouvrage.

De ce fait, l’orpaillage constitue une activité annexe même dans certaines zones d’orpaillage pour les paysans qui mettent toujours au premier plan l’agriculture. D’ailleurs, « les petits exploitants agricoles » influent sur le taux d’incidence de la pauvreté à cause de la taille relativement faible de leurs champs de culture (EPM 2005).

MSTGA, 2007 30 Mémoire de fin d’étude

On considère que c’est ce problème de taille de zones de culture qui les a incité à entreprendre d’autres activités comme l’orpaillage, qui constitue, en fait, pour eux une activité d’appoint.

Procédé de calcul

Le tableau 9 ci-dessous montre le nombre probable des orpailleurs malgaches dans la province de Mahajanga pour l’année 2001. Tableau 9: Orpailleurs probables de la province de Mahajanga MAHAJANGA COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEAMPEA PPEA PORPA PAPEA POE OE AMBALIHA 6366 ANALALAVA 5,11248 30,90% 386 1967 70,50% 1387 70% 971 BEFANDRIANA TSIAMALAO 12322 AVARATRA 5,1 2416 30,90% 747 3807 70,50% 2684 70% 1879 BEFANDRIANA- MORAFENO 13620 AVARATRA 5,1 2671 30,90% 825 4209 70,50% 2967 70% 2077 AMBODIMANARY 6237 ANTSOHIHY 5,1 1223 30,90% 378 1927 70,50% 1359 70% 951 BORIZINY (Port- AMBODIMAHABIBO 8229 Berger) 5,1 1614 30,90% 499 2543 70,50% 1793 70% 1255 AMBALAKIRAJY 15491 MANDRITSARA 5,13037 30,90% 939 4787 70,50% 3375 70% 2362 AMBOHITOAKA 14421 MAMPIKONY 5,12828 30,90% 874 4456 70,50% 3142 70% 2199 MAMPIKONY AMBANIVOHITRA 10968 MAMPIKONY 5,12151 30,90% 665 3389 70,50% 2389 70% 1673 AMBATO- MADIROVALO 13863 BOINA 5,1 2718 30,90% 840 4284 70,50% 3020 70% 2114 SAROBARATRA 7618 TSARATANANA 5,1 1494 30,90% 462 2354 70,50% 1660 70% 1162 AMBATO- AMBATO-BOINA 15065 BOINA 5,1 2954 30,90% 913 4655 70,50% 3282 70% 2297 AMBATO- ANJIAJIA 7278 BOINA 5,1 1427 30,90% 441 2249 70,50% 1585 70% 1110 AMBATO- ANDRANOMAMY 9412 BOINA 5,1 1845 30,90% 570 2908 70,50% 2050 70% 1435 BEKAPAIKA 7141 TSARATANANA 5,1 1400 30,90% 433 2207 70,50% 1556 70% 1089 AMBALANJANAKOMBY 6154 MAEVATANANA 5,1 1207 30,90% 373 1902 70,50% 1341 70% 938 TSARARANO 8850 MAEVATANANA 5,1 1735 30,90% 536 2735 70,50% 1928 70% 1350 BEKODOKA 5166 BESALAMPY 5,11013 30,90% 313 1596 70,50% 1125 70% 788 TSARATANANA 11201 TSARATANANA 5,1 2196 30,90% 679 3461 70,50% 2440 70% 1708 MAEVATANANA AMBANIVOHITRA 11907 MAEVATANANA 5,1 2335 30,90% 721 3679 70,50% 2594 70% 1816 SAKOAMADINIKA 4607 TSARATANANA 5,1 903 30,90% 279 1424 70,50% 1004 70% 703 BETRANDRAKA 4829 TSARATANANA 5,1 947 30,90% 293 1492 70,50% 1052 70% 736 BEMOKOTRA 4500 MAEVATANANA 5,1 882 30,90% 273 1391 70,50% 980 70% 686 MAHAZOMA 7981 MAEVATANANA 5,1 1565 30,90% 484 2466 70,50% 1739 70% 1217 ANTSIAFABOSITRA 6237 MAEVATANANA 5,1 1223 30,90% 378 1927 70,50% 1359 70% 951 AMPANDRANA 1751 TSARATANANA 5,1 343 30,90% 106 541 70,50% 38170% 267 MARIA 4747 MAEVATANANA 5,1 931 30,90% 288 1467 70,50% 1034 70% 724 KELILOHA 3649 TSARATANANA 5,1 715 30,90% 221 1128 70,50% 79570% 556 ANDRIAMENA 9295 TSARATANANA 5,1 1823 30,90% 563 2872 70,50% 2025 70% 1417 BRIEVILLE 6783 TSARATANANA 5,1 1330 30,90% 411 2096 70,50% 1478 70% 1034 ANDRIBA 16245 MAEVATANANA 5,1 3185 30,90% 984 5020 70,50% 3539 70% 2477 ANDRAMY 4067 MORAFENOBE 5,1 797 30,90% 246 1257 70,50% 886 70% 620 MANAKANA 5609 TSARATANANA 5,1 1100 30,90% 340 1733 70,50% 1222 70% 855 271609 53257 16456 83927 59169 41418

MSTGA, 2007 31 Mémoire de fin d’étude

Les opérations NM = (NP) /(TM) MPEA = (PORPEA) x (NM) PPEA = (TM) x (MPEA) PAPEA = (PORPA) x (POPEA) OE = (PAPEA) x (POE)

*NM : Nombre de ménages

*MPEA : Ménage petit exploitant agricole

*PPEA : Population petit exploitant agricole

*PAPEA : Population petit exploitant agricole

*OE : Orpailleurs estimés

*PORPEA : Pourcentage des petits exploitants agricoles

*PORPA : Pourcentage de population active

*NP : Nombre de population

*TM : Taille de ménage

La première colonne présente les communes aurifères de Mahajanga.

La deuxième renferme le nombre de population de chaque commune choisie. Pour expliquer l’origine de ces chiffres, on tient à faire remarquer qu’ils sont extraits de l’estimation de la population en 2001 réalisée par l’INSTAT dans laquelle on a pu déterminer le nombre de population dans les communes.

La troisième colonne présente les districts aurifères.

Quant à la quatrième colonne, elle concerne la taille de ménage de la province.

En divisant le nombre de population par la taille de ménage, on obtient le nombre de ménages des 32 communes considérés dans la cinquième colonne.

D’après l’EPM 2001, les ménages de petits exploitants agricoles sont estimés à 40,3% pour l’ensemble du pays. Mais pour mieux affiner l’étude on a pris le pourcentage de la province elle-même.

On entend ici par petits exploitants agricoles, le groupe de cultivateurs qui exploitent une superficie inférieure à 1,5ha. Ils représentent 30,90 % (sixième colonne) des ménages dans la province de Mahajanga. La multiplication de ce coefficient par les nombres de

MSTGA, 2007 32 Mémoire de fin d’étude ménages dans les communes correspondantes a fourni, à la septième colonne, les ménages des petits exploitants agricoles. Ce qui donne pour l’ensemble 16.456 ménages en cette année 2001.

Pour qu’on puisse avoir le nombre de population active (10 à 55 ans) de petits exploitants agricoles, on multiplie d’abord le nombre de ménages par sa taille moyenne, ce qui donne la colonne de population des petits exploitants agricoles (huitième colonne), de l’ordre de 83.927 personnes.

La colonne de population active des petits exploitants agricoles (dixième colonne) est obtenue par la multiplication de la colonne de population « petit exploitant agricole » au pourcentage de la population active à la huitième colonne. Ce coefficient est de 70,50 % pour la province de Mahajanga. On aboutit à un total de 59.169 personnes.

Lors d’un entretien avec un personnel du Ministère de l’Energie et des Mines, qui a déjà réalisé une enquête concernant l’orpaillage à Madagascar, a permis d’estimer que 70% (onzième colonne) de la population active appartenant aux petits exploitants agricoles (PEA) exploitent l’or dans la province de Mahajanga.

En multipliant ce coefficient avec la colonne de la population active, on obtient la dernière colonne des orpailleurs estimés. Au total, ils ont estimé à 41.418 personnes.

En procédant de la même façon que précédemment pour les cinq autres provinces (Voir les détails dans les annexes 16, 17, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26 et 27). Il suffit maintenant de sommer les nombres de ménages des petits exploitants agricoles, de la population de petit exploitant agricole, de la population active de petits exploitants agricoles, et des orpailleurs estimés de chaque Province pour obtenir les chiffres sur l’ensemble du pays.

Dans toute l’île, les orpailleurs en 2001 ont été estimés à 359.299 personnes (voir les détails dans l’annexe 30). Tableau 10: Nombre probable des orpailleurs (en 2001) NOMBRE PROBABLE DES ORPAILLEURS (en 2001) ANNEE 2001 2002 2003 2004 2005 MPEA 227719 264450 301181 337912 374643 POPPEA 1172080 1322250 1505906 1689561 1873216 PAPEA 595185 590900 586614 582329 578044 OE 359299 288536 286444 284351 282259

Le tableau 10 ci-dessus présente le nombre probable des orpailleurs que l’on peut considérer comme étant valable pour l’ensemble du pays pour l’année 2001 jusqu’en 2005.

MSTGA, 2007 33 Mémoire de fin d’étude

Les années de 2001 en 2005 sont présentées à la première ligne.

L’Enquête Périodique auprès des Ménages 2005, donne le nombre de petits exploitants agricoles à 73,3 % de ménages pour la population rurale. Ceci correspond à un taux de croissance annuel moyen 7 de 16,13 % de 2001 à 2005. La mise en œuvre de ce taux pour d’autres années a permis d’obtenir les nombres des ménages de petits exploitants agricoles de 2001 à 2005 à la deuxième ligne de ce tableau. La population de ce groupe, troisième ligne, est donnée en multipliant la deuxième ligne par la taille moyenne de ménages (ruraux) de cinq personne, une taille qui est ainsi restée quasi-stable entre 2001 à 2005 (EPM 2005). La population active (personne de 10 à 55 ans) de 66,5 % de la population en 2001 passe à 64,6 % en 2005, soit un taux de décroissance annuel moyen de 0,72 %. Ceci permet d’obtenir la variation annuelle de la population active de petits exploitants agricoles de 2001 à 2005 de la quatrième ligne. On considère la moyenne de pourcentages8 des orpailleurs de chaque province qui est de 48.83%. Le nombre probable annuel d’orpailleurs de 2001 à 2005, à la cinquième ligne, est obtenu en multipliant par cette moyenne le nombre de population active de petits exploitants agricoles.

NOMBRE PROPABLE DES ORPAILLEURS APPARTENANT AUX PETITS EXPLOITANTS AG R IC O LES

400000 300000 200000 100000 orpailleurs 0 2001 2002 2003 2004 2005 Année

Figure 9: Orpailleurs probables appartenant aux petits exploitants agricoles NB : comme cette étude se concentre sur les orpailleurs appartenant aux petits exploitants agricoles, donc cette baisse de nombre des orpailleurs est due à la chute de nombre des petits exploitants

7 Voir annexe1 (formule du Taux d’accroissement) 8 Selon un entretien avec un personnel du MEM

MSTGA, 2007 34 Mémoire de fin d’étude agricoles. Cette étude ne représente en effet qu’un seul type des orpailleurs mais n’ont pas tous les orpailleurs malgaches.

On peut diviser en trois groupes les orpailleurs à Madagascar : ¾ l’orpailleur qui travaille seulement durant la période de soudure ¾ l’orpailleur qui travaille pendant la période culturale ¾ l’orpailleur qui travaille toute l’année On prend toujours le cas de la province de Mahajanga pour illustrer ces types d’orpailleur. Ils sont présentés dans le tableau 11 qui suit : Tableau 11: Types des orpailleurs dans la province de Mahajanga MAHAJANGA COMMUNES OE POTS OTS POTCU OTC POTA OTA AMBALIHA 971 50%486 20% 194 30% 291 TSIAMALAO 1879 50%940 20% 376 30% 564 MORAFENO 2077 50%1039 20% 415 30% 623 AMBODIMANARY 951 50%476 20% 190 30% 285 AMBODIMAHABIBO 1255 50% 628 20% 251 30% 377 AMBALAKIRAJY 2362 50%1181 20% 472 30% 709 AMBOHITOAKA 2199 50%1100 20% 440 30% 660 MAMPIKONY AMBANIVOHITRA 1673 50%837 20% 335 30% 502 MADIROVALO 2114 50%1057 20% 423 30% 634 SAROBARATRA 1162 50%581 20% 232 30% 349 AMBATO-BOINA 2297 50%1149 20% 459 30% 689 ANJIAJIA 1110 50%555 20% 222 30% 333 ANDRANOMAMY 1435 50%718 20% 287 30% 431 BEKAPAIKA 1089 50%545 20% 218 30% 327 AMBALANJANAKOMBY 938 50% 469 20% 188 30% 281 TSARARANO 1350 50%675 20% 270 30% 405 BEKODOKA 788 50%394 20% 158 30% 236 TSARATANANA 1708 50%854 20% 342 30% 512 MAEVATANANA AMBANIVOHITRA 1816 50%908 20% 363 30% 545 SAKOAMADINIKA 703 50%352 20% 141 30% 211 BETRANDRAKA 736 50%368 20% 147 30% 221 BEMOKOTRA 686 50%343 20% 137 30% 206 MAHAZOMA 1217 50%609 20% 243 30% 365 ANTSIAFABOSITRA 951 50%476 20% 190 30% 285 AMPANDRANA 267 50%134 20% 53 30% 80 MARIA 724 50%362 20% 145 30% 217 KELILOHA 556 50%278 20% 111 30% 167 ANDRIAMENA 1417 50%709 20% 283 30% 425 BRIEVILLE 1034 50%517 20% 207 30% 310 ANDRIBA 2477 50%1239 20% 495 30% 743 ANDRAMY 620 50%310 20% 124 30% 186 MANAKANA 855 50%428 20% 171 30% 257 41417 20709 8283 12425

MSTGA, 2007 35 Mémoire de fin d’étude

*OE : Orpailleurs estimés *POTS : pourcentage des orpailleurs travaillant en période de soudure *OTS : Orpailleurs travaillant en période de soudure *POTC : pourcentage des orpailleurs travaillant en saison culturale *OTC : orpailleurs travaillant en saison culturale *POTA : pourcentage des orpailleurs travaillant toute l’année *OTA : orpailleurs travaillant toute l’année

Les calculs

OTS = OE x POTS OTC = OE x POTC OTA = OE – (OTS+OTC)

NB : Les pourcentages (des orpailleurs travaillant en période de soudure, en période culturale, et pendant l’année) ont été obtenus lors d’une enquête avec une personne qui travaille au près du MEM.

On effectue les mêmes calculs avec les cinq autres provinces (annexes 31, 32, 33, 34, 35, 37 et 38), puis on fait les moyennes de tous les pourcentages cités ci-dessus dans l’ensemble du pays. Ainsi, on obtient les résultats dans tout Madagascar. Tableau 12: Types des orpailleurs à Madagascar ANNEE 2001 2002 2003 2004 2005 OTS 227544 182730 181405 180080 178754 OTC 99418 79838 79259 78680 78101 OTA 32337 25968 25780 25592 25403

4.2- Les périodes culturales9 Dans cette partie, on va parler plus particulièrement le premier groupe d’orpailleur. Les orpailleurs peuvent travailler sur deux périodes : ¾ en période sèche : le nombre de cours d’eau diminue et l’exploitant est amené à chercher des puits ou des cours d’eau plus éloignés, engendrent le recours à une main d’œuvre abondante pour le transport des roches vers ces puits ou cours d’eau. Le travail s’organise ainsi sur un mode collectif : en groupe et à la chaîne. ¾ en période de pluie : les cours d’eau sont abondants, l’exploitant a l’occasion de travailler individuellement en procédant directement au lavage des roches pratiquement sur les lieux d’extraction. Dans cette partie, on parle plus particulièrement de l’évaluation du temps pendant lequel les paysans ont entrepris probablement l’orpaillage. En général, l’orpaillage est une activité annexe pour le paysan, plus précisément pour l’agriculteur. On a alors intérêt à analyser le calendrier cultural de ce dernier.

9 Monographie MAEP, 2003

MSTGA, 2007 36 Mémoire de fin d’étude

Avant de terminer l’étude, signalons que la riziculture reste l’activité la plus exercée par les ménages ruraux malagasy. Selon le rapport sur « l’Enquête auprès des Ménages en 2001», ou l’EPM 2001, 63% de ménages malgaches cultivent le riz. L’Enquête Prioritaire auprès des Ménages 2005, par contre, avance que 37,6% des ménages malagasy sont concernés par cette activité. Quoique cela montre qu’elle tient encore une place importante dans l’économie rurale, cet écart des valeurs attire l’attention. Mais aller dans ce sens sortirait largement du cadre de cette étude. Cela va de soi que l’activité rizicole occupe une place prépondérante dans les calendriers agricoles du paysan malgache. Les calendriers, présentés dans les annexes de 8 à 15, montrent les deux périodes suivantes :

¾ la première, de Septembre-Octobre à Février, concerne les travaux de préparation du sol, de la pépinière et du repiquage ou semis ¾ la deuxième, entre Mai-Juin, correspond à la récolte et à l’abattage Une autre période intermédiaire, correspondant à une activité moins intense, est également observée. D’une manière générale, l’orpaillage est effectué probablement durant cette période, plus marqué autour du mois de juillet, sûrement pour cause de saison sèche (faible précipitation). Ce cas se voit surtout sur la côte Est et dans la partie Nord de l’île. Quant aux parties Sud, Moyen Ouest et les régions de Maevatanana et de Tsaratanana, régions à faible précipitation, en général, la campagne correspond à la période pluviale parce que la méthode utilisée exige beaucoup d’eau. Même si on prend les calendriers culturaux comme facteur de l’estimation, ils ne représentent qu’une valeur indicative puisque dans la réalité, l’activité d’orpaillage peut être modifiée du fait d’un certain nombre de paramètres dont notamment : la disponibilité financière, de main d’œuvre, en eau ou encore en matériels agricoles. Ils donnent quand même des renseignements utiles sur les activités de l’exploitant dans l’année. En effet, le creux peut être étendu ou restreint selon les paramètres mentionnés ci- dessus. Pour cette étude, on a pris approximativement 3 à 5 mois dans l’année.

4.3- Production annuelle probable La production dépend vraisemblablement de la qualité du gîte exploité, principalement de la teneur moyenne en or du gîte. Mais pour commencer, on remarque que l’acquisition des

MSTGA, 2007 37 Mémoire de fin d’étude données sur ce point était très difficile puisqu’elles relèvent bien souvent d’une certaine confidentialité. On observe, qu’actuellement, il existe des orpailleurs qui attaquent les roches encaissantes (grès, gneiss, roche silicifiée, quartzite …), les broient, les tamisent avant d’utiliser la batée proprement dite. Cette manière d’exploiter se voit presque dans toutes les régions aurifères de l’île, notamment dans les régions de Maevatanana, de Tsaratanana, de Dabolava et d’Ambilobe. Cela a amélioré la production de ces régions. Auparavant, l’orpaillage s’est contenté simplement de l’exploitation des bords et/ou des lits vifs des rivières. Cette tradition est encore restée dans beaucoup de régions aurifères de l’île, et plus particulièrement dans la région de Mananjary.

Tout cela a fait varier la production aurifère provenant des différentes régions de Madagascar. Les productions de 1g par jour sont, fort probables, rencontrées respectivement dans la région de Betsiboka et de Maevatanana mais dans la région de Mananjary, par exemple, ceci s’abaisse à 2 g/semaine. Par ailleurs, les résultats de« Consultants, experts an évaluation » en avril 2003 concernant l’étude de base sur l’or et l’orpaillage en avril 2003 ont permis de prendre les teneurs moyennes des gîtes alluvionnaires et éluvionnaires entre 0,3 g/m3 à 0,5 g/m3 dans l’ensemble de l’île. En estimant qu’un orpailleur qui pourrait excaver 0,6m3 de graviers par jour, s’il travaille 4 j/sem, il exploite donc 2,4 m3 de tout-venant par semaine. Ceci lui permet d’obtenir environ 0,3 à 0,5 g par semaine en tenant compte du faible taux de récupération de la batée, estimée à 45 %10.

Cela confirme que l’orpaillage reste vraiment une activité d’appoint pour les paysans malgaches. Ainsi, les 3 tableaux suivant montrent la production probable annuelle d’orpaillage selon les différents groupes d’orpailleurs à Madagascar : Tableau 13: Production probable annuelle en (OTC) PRODUCTION PROBABLE ANNUELLE en gr (OTS) ANNEE 2001 2002 2003 2004 2005 OTS 227544 182730 181405 180080 178754 PAM 819158,4 657828 653058 648288 643514,4 PMXA 2275440 1827300 1814050 1800800 1787540 PMA 1547299 1242564 1233554 1224544 1215527,2 *PAM : production annuelle minimum *PMXA : production maximale annuelle

10 Selon ECOEX sur « l’Etude de base sur l’or et l’orpaillage »

MSTGA, 2007 38 Mémoire de fin d’étude

*PMA : production moyenne annuelle *OTS : orpailleurs travaillant en saison culturale Les calculs :

PAM = OTC x 0,3g x 12 PMXA = OTC x 0,5g x 20 12 = 3 mois x 4 semaines 20 = 5 mois x 4 semaines PMA = la moyenne de la PAM et de la PMXA

Tableau 14: Production probable annuelle en gr (OTC) PRODUCTION PROBABLE ANNUELLE en gr (OTC) ANNEE 2001 2002 2003 2004 2005 OTC 99418 79838 79259 78680 78101 PAM 835111,2 670639,2 665775,6 660912 656048,4 PMXA 15032001,6 12071505,6 11983960,8 11896416 11808871,2 PMA 7933556,4 6371072,4 6324868,2 6278664 6232459,8 *PAM : production annuelle minimum *PMXA : production maximale annuelle *PMA : production moyenne annuelle *OTC : orpailleurs travaillant en saison culturale Les calculs :

PAM = OTC x 0,3g x 28 PMXA = OTC x 0,5g x 36 28 = 7 mois x 4 semaines 36 = 9 mois x 4 semaines PMA = la moyenne de la PAM et de la PMXA

Tableau 15: Production probable annuelle en gr (OTA) PRODUCTION PROBABLE ANNUELLE en gr (OTA) ANNEE 2001 2002 2003 2004 2005 OTA 32337 25968 25780 25592 25403 PAM 465652,8 373939 371232 368524,8 365803,2 PMXA 776088 623232 618720 614208 609672 PMA 620870,4 498586 494976 491366,4 487737,6 *PAM : production annuelle minimum *PMXA : production maximale annuelle *PMA : production moyenne annuelle *OTA : orpailleurs travaillant pendant toute l’année Les calculs

PAM = OTC x 0,3g x 48 PMXA = OTC x 0,5g x 48 48= 12 mois x 4 semaines PMA = la moyenne de la PAM et de la PMXA Le tableau 16 ci-dessous montre la production probable annuelle de l’orpaillage de Madagascar en faisant la moyenne des moyennes de la production probable annuelle de chaque groupe d’orpailleurs. Tableau 16: Production probable annuelle d'orpaillage (en gr) PRODUCTION ANNUELLE PROBABLE D'ORPAILLAGE (en gr) ANNEE 2001 2002 2003 2004 2005 PMA 3367242 2704074 2684466,07 2664858,13 2645241,53

MSTGA, 2007 39 Mémoire de fin d’étude

PRODUCTION PROBABLE ANNUELLE D'ORPAILLAGE (en gr)

4000000

3000000

2000000

1000000 Production

0 2001 2002 2003 2004 2005 Année

Figure 10: Production probable annuelle d'orpaillage (en gr)

NB : La production d’or estimée provenant des orpailleurs des petits exploitants agricoles diminue mais celle de tous les orpailleurs devrait probablement s’accroître.

5- Analyse comparative De nombreux faits ont permis de constater que la collecte effective de l’or est très insignifiante par rapport à l’estimation établie. Le tableau ci-après donne la comparaison, de « l’or collecté » officiellement déclaré et celui estimé. Tableau 17: Comparaison de la production d'or déclarée et estimée (en gr) COMPARAISON DE LA PRODUCTION D'OR DECLAREE ET ESTIMEE (en gr) ANNEE 2001 2002 2003 2004 2005 "OR" collecté officiellement déclaré 290 2800 0 0 13000 "OR" collecté estimé 3367242 2704074 2684466,07 2664858,13 2645241,53 Ecart 3366952 2701274 2684466,07 2664858,13 2632241,53 D’après ce tableau, la moyenne annuelle de l’or collecté officiellement déclaré n’était que 3218Kg alors que l’or estimé était de 2813176,35Kg, faisant aussi apparaître une proportion de 0,11 %. Divers motifs peuvent en être les causes principales :

¾ Prépondérance du secteur informel ¾ Sous-évaluation de la production de la part des collecteurs ¾ Manque de contrôle de la part de l’Administration ¾ Non application de textes en vigueur ¾ L’inexistence de communication entre l’Etat et les exploitants

MSTGA, 2007 40 Mémoire de fin d’étude

En terme de valeur, et en considérant le prix moyen11 de gramme de l’or de 2006 (Ar 28.000), le prix des productions provenant des orpailleurs petits exploitants agricoles de 2001 jusqu’en 2005 est évalué à 492 milliards d’Ariary, soit 98 milliards d’Ariary par an. Si on considère la redevance minière de 2%, l’exploitation de l’or estimé non enregistré de cette catégorie d’exploitants pourrait générer une recette de l’ordre de 10milliards d’Ariary de 2001 à 2005, soit 2milliards Ariary par an. Et si on tient compte au taux de change moyen annuel de l’année 2006 qui était de Ar 2010 le dollar, le manque à gagner de l’Etat Malagasy tourne autour de 5millions de dollar pendant ces cinq ans; soit 1millions de dollar par an. Ayant constaté cette situation, le gouvernement touche non seulement le cadre administratif mais tant aussi bien le cadre environnemental que le cadre commercial et fiscal. On tient à souligner que, malheureusement, ces points ne feront pas partie de cet article malgré leurs importances dans une activité comme l’orpaillage. De plus, leurs études méritent et nécessitent des analyses profondes et indépendantes des autres comme celle de cet ouvrage.

6- Les recommandations et les suggestions Vu les résultats qu’on a obtenu, on propose les suggestions suivantes: - renforcer la capacité intellectuelle des orpailleurs - créer des infrastructures socio-économiques - renforcer la connaissance des orpailleurs sur le secteur - organiser des formations environnementales sur l’impact de l’activité d’orpaillage - augmenter le budget de fonctionnement au niveau de l’administration pour le contrôle des toutes activités minières - simplifier les circuits commerciaux de l’or afin de plancher le prix de l’or - accélérer la mise en place de comptoirs de l’or dans toutes les régions aurifères de Madagascar - mettre en place des cadres réglementaires cohérents et efficaces - faire la transparence dans la procédure d’octroi des permis miniers et de la carte d’orpailleur et collecteur - alléger la fiscalité pour encourager tous les exploitants d’entrer dans la légalité.

11 Journal Malaza Madagascar, Jeudi 09 Novembre 2006

MSTGA, 2007 41

Conclusion

Les problèmes concernant le secteur or, à Madagascar, sont très divers et complexes. Ce présent mémoire, intitulé « Etude et évaluation de la production aurifère provenant des orpailleurs petits exploitants agricoles de Madagascar », a traité une partie de ces difficultés.

Dès la première exploitation de ce métal précieux officielle jusqu'à ce jour, les chiffres montrent une tendance générale vers une basse de la production allant de 5 tonnes avant la colonisation jusqu’ à une dizaine de kilogrammes, voire quelques kilos en 2006. Cependant, en terme de potentialité de la minéralisation aurifère, malgré un épuisement certain de quelques zones réputées aurifères dans le temps du fait de l’écrémage, la grande île reste toujours un pays aurifère grâce à des découvertes d’autres zones riches en or.

L’étude était axée alors sur la recherche de documents récents sur les études et l’exploitation de l’or à Madagascar, suivi par une analyse relativement détaillée en partant des enquêtes de l’INSTAT sur les ménages ruraux dont les activités se partagent, généralement, entre l’agriculture et l’orpaillage puis l’élaboration de cartes des communes où se font à un rythme plus ou moins grand les activités d’orpaillage.

Une grande différence est observée dans les chiffres entre les productions enregistrées auprès du Ministère de l’Energie et des Mines et celles réellement produites. Elle est une des principales causes qui fait que le PIB reste toujours aussi bas et que la caisse de l’Etat toujours aussi « vide ». Ce manque à gagner de l’Etat tourne autour d’un million de dollar par an et aujourd’hui, après cette étude, l’Etat peut mieux orienter sa politique fiscale dans ce secteur des mines dont les activités d’orpaillage font partie. L’Etat pourrait, dans ce cas s’engager encore plus dans ses actions de développement du pays.

ANNEXES

Annexe 1: Calcul de taux de croissement et de décroissement

Le taux d’accroissement total

Taux d’accroissement total = (valeur finale – valeur initiale)/valeur initiale

C’est une formule pour calculer un taux d’accroissement, sur une ou plusieurs années, quand on connaît les valeurs initiale et finale. Le résultat est un nombre, qu’il faut ensuite transformer en pourcentage.

Le taux de croissance annuel moyen

1 VF TCAM = n −1 VI Après passer en pourcentage

TCM : taux de croissance annuel moyen VF : valeur finale VI : valeur initiale N : nombre d’année

Annexe 2: Communes aurifères d'Antananarivo

Annexe 3: Communes aurifères d'Antsiranana

Annexe 4: Communes aurifères de Fianarantsoa

Annexe 5: Communes aurifères de Mahajanga

Annexe 6: Communes aurifères de Toamasina

Annexe 7: Communes aurifères de Toliary

Annexe 8: Calendriers culturaux dans la région d’Ambatondrazaka (Riz)

Culture Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 p p p p p p p p p p p p p p p p s s s s s s s s s Riz l l l l l l l l l l l l l e e e e e e e e r r r r r r r r c : Sarclage P : Préparation du sol q : Repiquage ou plantation r : Récolte s : Semis

Annexe 9: Calendriers culturaux Région Amoron’I Mania (riz)

Culture Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 Riz de p p p p p première s s s s s s S s session q q q q q q q q c Cc c c c c c c r r r r r r r r r r r r s s s s s s s s s Riz de q q q q q q q q q q q première c c c c c c c c c session r r r r r r r r r r r

Annexe 10: Calendriers culturaux dans la région de Diana (Riz)

Culture Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 Riz p p p p p p Pluvial s s r r r r r r r

Riz de première session c : Sarclage P : Préparation du sol q : Repiquage ou plantation r : Récolte s : Semis

Annexe 11: Calendriers culturaux dans la région d’Ihorombe (Riz)

Culture Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 p p p p p p Riz s s S s s s s s s ère 1 q q q q q q q q q saison r r r r r r r r r r s s s s s s s s s Riz q q q q q q q q q q q ème 2 c c c c c c c c Saison r r r r r r r r r r r r

Annexe 12: Calendriers culturaux dans la région de Melaky (Riz)

Culture Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre e e e e e e e e e Riz s s s s s s Pluvial r r r r r r q q q q q q Riz p p p p p p Asary e e e s s s s s r r r r r r r q q q q q q q q q Riz p p p p p p p p p p p Jeby e e e e e e e e e e

Annexe 13: Calendriers culturaux dans la région de Menabe (Riz)

Culture Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 p p p p p p p p p p p Riz s s s s s s Asotry q q q q q q q r r r p p p p p p p p p p p p p p p p p p p Riz s s s s s s s s s s s s s s s s s s Tsipala q q q q q q q q q q q q r r r r r r r r r

Annexe 14: Calendriers culturaux dans la région de Vakinakaratra (Riz) zone/riz Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 Moyen p p p p p p ouest s s s s s s <1300m q q q q q r r r r r r r r r Milieu p p p p p p p p p p p 1200 à s s s s s s s s 1600m e e e e e e e r r r r r p p p p p p p p p p Haute s s s s s s altitude q q q > c c C c c c 1600m r R r r c : Sarclage P : Préparation du sol q : Repiquage ou plantation r : Récolte s : Semis

Annexe 15: Calendriers culturaux dans la région de Matsiatra (Riz)

Culture Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 p p p p Riz s s s s s s s s ère 1 q q q q q q q q q Saison c c c c c c r r r r r r s s s s s s s s Riz q q q q q q q q q q q ème 2 c c c c c c c c c Saison r r r r r r r r r c : Sarclage P : Préparation du sol q : Repiquage ou plantation r : Récolte s : Semis

Annexe 16: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo ANTANANARIVO COMMUNES NP DISTRICTS TMNM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE KIANGARA 6449 ANKAZOBE 4,91316 37,70% 4962431 61,80% 1503 40% 601 FIADANANA 8091 ANKAZOBE 4,91651 37,70% 6233050 61,80% 1885 40% 754 AMPARATANJONA AMBONY 4417 ANJOZOROBE 4,9901 37,70% 3401665 61,80% 1029 40% 412 AMBOHIBARY 11281 ANJOZOROBE 4,92302 37,70% 8684253 61,80% 2628 40% 1051 TALATA-ANGAVO 6721 ANKAZOBE 4,91372 37,70% 5172534 61,80% 1566 40% 626 AMBOLOTARAKELY 2905 ANKAZOBE 4,9 593 37,70% 2241095 61,80% 677 40% 271 AMBONGAMARINA 3985 ANJOZOROBE 4,9813 37,70% 3071502 61,80% 928 40% 371 ANKAZOBE 10419 ANKAZOBE 4,92126 37,70% 8023928 61,80% 2427 40% 971 FENOARIVO FENOARIVO AFOVOANY 12973 AFOVOANY 4,9 2648 37,70% 9984891 61,80% 3023 40% 1209 FIERENANA 9747 TSIROANOMANDIDY 4,9 1989 37,70% 750 3675 61,80% 2271 40% 908 AMBOHITROMBY 5389 ANKAZOBE 4,91100 37,70% 4152032 61,80% 1256 40% 502 TSIROANOMANDIDY FIHAONANA 19491 TSIROANOMANDIDY 4,9 3978 37,70% 1500 7348 61,80% 4541 40% 1816 FENOARIVO FIRAVAHANA 23487 AFOVOANY 4,9 4793 37,70% 1807 8855 61,80% 5472 40% 2189 ANKERANA AVARATRA 5093 TSIROANOMANDIDY 4,9 1039 37,70% 392 1920 61,80% 1187 40% 475 SOANIERANA 4432 TSIROANOMANDIDY 4,9 904 37,70% 341 1671 61,80% 1033 40% 413 ANDROTRA 5339 TSIROANOMANDIDY 4,9 1090 37,70% 4112013 61,80% 1244 40% 498 BELOBAKA 12425 TSIROANOMANDIDY 4,9 2536 37,70% 956 4684 61,80% 2895 40% 1158 MAHEREZA 2038 AMBOHIDRATRIMO 4,9 416 37,70% 157 768 61,80% 475 40% 190 AMBATOLAMPY 8392 TSIROANOMANDIDY 4,9 1713 37,70% 6463164 61,80% 1955 40% 782 FIADANANA 3904 AMBOHIDRATRIMO 4,9797 37,70% 3001472 61,80% 910 40% 364 ANTANANARIVO ANTANANARIVO-IV 116359 RENIVOHITRA 4,9 23747 37,70% 895343867 61,80% 27110 40% 10844 MIARINARIVO-II 8029 MIARINARIVO 4,91639 37,70% 6183027 61,80% 1871 40% 748 ANTANANARIVO TANJOMBATO ANDAFIATSIMO 19106 ATSIMONDRANO 4,9 3899 37,70% 1470 7203 61,80% 4451 40% 1781

Annexe 17: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo (suite) ANTANANARIVO COMMUNES NP DISTRICTS TMNM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE AMBATOMIRAHAVAVY 10186 ARIVONIMAMO 4,9 2079 37,70% 784 3840 61,80% 2373 40% 949 ANTANANARIVO SOAVINA 4155 ATSIMONDRANO 4,9 848 37,70% 320 1566 61,80% 968 40% 387 MIARINARIVO-I 7615 MIARINARIVO 4,91554 37,70% 5862871 61,80% 1774 40% 710 IMERITSIATOSIKA 28348 ARIVONIMAMO 4,9 5785 37,70% 218110687 61,80% 6605 40% 2642 ARIVONIMAMO-II 8456 ARIVONIMAMO 4,91726 37,70% 6513188 61,80% 1970 40% 788 ALATSINAIN' ANTANANARIVO AMBAZAHA 2744 ATSIMONDRANO 4,9 560 37,70% 211 1034 61,80% 639 40% 256 ANTANANARIVO AMPANEFY 5218 ATSIMONDRANO 4,9 1065 37,70% 401 1967 61,80% 1216 40% 486 ANTANANARIVO ANDOHARANOFOTSY 14916 ATSIMONDRANO 4,9 3044 37,70% 1148 5623 61,80% 3475 40% 1390 ANTANANARIVO ANDROHIBE 6131 ATSIMONDRANO 4,9 1251 37,70% 472 2311 61,80% 1428 40% 571 ANTANANARIVO SOALANDY 4297 ATSIMONDRANO 4,9 877 37,70% 331 1620 61,80% 1001 40% 400 ANTANANARIVO AMBOHIJANAKA 8185 ATSIMONDRANO 4,9 1670 37,70% 630 3086 61,80% 1907 40% 763 ANTANANARIVO AMPAHITROSY 4004 ATSIMONDRANO 4,9 817 37,70% 308 1510 61,80% 933 40% 373 ARIVONIMAMO-I 14533 ARIVONIMAMO 4,92966 37,70% 11185479 61,80% 3386 40% 1354 ANTANANARIVO TSARARIVOTRA 8313 ATSIMONDRANO 4,9 1697 37,70% 640 3134 61,80% 1937 40% 775 ANTANANARIVO ANJOMAKELY 4277 ATSIMONDRANO 4,9 873 37,70% 329 1612 61,80% 996 40% 399 AMBOHIMANDRY 16384 ARIVONIMAMO 4,9 3344 37,70% 1261 6177 61,80% 3817 40% 1527 ANTANANARIVO ANTANETIKELY 6398 ATSIMONDRANO 4,9 1306 37,70% 492 2412 61,80% 1491 40% 596 MANDIAVATO 15110 MIARINARIVO 4,9 3084 37,70% 1163 5696 61,80% 3520 40% 1408 MORAFENO 8036 ARIVONIMAMO 4,91640 37,70% 6183030 61,80% 1872 40% 749 ANDRIAMBILANY 4410 AMBATOLAMPY 4,9900 37,70% 3391663 61,80% 1027 40% 411

Annexe 18: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo (suite) ANTANANARIVO COMMUNES NP DISTRICTS TMNM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE ANDRANOMIADY 4819 FARATSIHO 4,9 983 37,70% 371 1817 61,80% 1123 40% 449 VALABETOKANA 3799 FARATSIHO 4,9775 37,70% 2921432 61,80% 885 40% 354 11605 ANDRAMASINA 4,9 2368 37,70% 893 4375 61,80% 2704 40% 1082 AMPARAKY SARODRIVOTRA 7160 SOAVINANDRIANA 4,9 1461 37,70% 551 2699 61,80% 1668 40% 667 6858 AMBATOLAMPY 4,91400 37,70% 5282585 61,80% 1598 40% 639 BELAMBO FIRAISANA 11892 AMBATOLAMPY 4,92427 37,70% 9154483 61,80% 2771 40% 1108 18731 ANDRAMASINA 4,9 3823 37,70% 1441 7062 61,80% 4364 40% 1746 MANJAKATOMPO FIRAISANA 5230 AMBATOLAMPY 4,91067 37,70% 4021972 61,80% 1219 40% 487 12597 AMBATOLAMPY 4,92571 37,70% 9694749 61,80% 2935 40% 1174 AMBATOLAMPY 18847 AMBATOLAMPY 4,93846 37,70% 14507105 61,80% 4391 40% 1756 MORARANO 6813 AMBATOLAMPY 4,91390 37,70% 5242569 61,80% 1587 40% 635 AMBATOTSIPIHINA 7382 BETAFO 4,9 1507 37,70% 5682783 61,80% 1720 40% 688 ANTSAHALAVA 10614 ANTANIFOTSY 4,92166 37,70% 8174001 61,80% 2473 40% 989 AMBODIRIANA 10281 ANTANIFOTSY 4,92098 37,70% 7913876 61,80% 2395 40% 958 ANKAZOMIRIOTRA 11965 BETAFO 4,9 2442 37,70% 9214511 61,80% 2788 40% 1115 MANDOTO 17081 BETAFO 4,93486 37,70% 13146440 61,80% 3980 40% 1592 ANTSAMPANDRANO 11946 AMBATOLAMPY 4,92438 37,70% 9194504 61,80% 2783 40% 1113 INANANTONANA 8800 BETAFO 4,91796 37,70% 6773318 61,80% 2050 40% 820 MANOHISOA 7659 BETAFO 4,91563 37,70% 5892887 61,80% 1784 40% 714 TSINJOARIVO 16785 AMBATOLAMPY 4,93426 37,70% 12916328 61,80% 3911 40% 1564 ANDRANOVELONA 12294 AMBATOLAMPY 4,92509 37,70% 9464635 61,80% 2864 40% 1146 AMBATOMIADY 13342 ANTANIFOTSY 4,92723 37,70% 10275030 61,80% 3108 40% 1243 AMBOHITOMPOINA 23586 ANTANIFOTSY 4,9 4813 37,70% 1815 8892 61,80% 5495 40% 2198 ANDRANOFITO 7309 ANTANIFOTSY 4,91492 37,70% 5622755 61,80% 1703 40% 681

Annexe 19: Orpailleurs estimés dans la province d'Antananarivo (suite) ANTANANARIVO COMMUNES NP DISTRICTS TMNM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE SOANINDRARINY 17338 ANTSIRABE II 4,9 3538 37,70% 1334 6536 61,80% 4040 40% 1616 SAHANAMALONA-AMBONY 4635 ANTANIFOTSY 4,9 946 37,70% 357 1747 61,80% 1080 40% 432 AMBOHITSIMANOVA 10582 ANTSIRABE II 4,92160 37,70% 8143989 61,80% 2465 40% 986 ANTANAMBAO 19319 ANTSIRABE II 4,9 3943 37,70% 1486 7283 61,80% 4501 40% 1800 MAHAIZA 16617 BETAFO 4,93391 37,70% 12786265 61,80% 3872 40% 1549 ANTSAMPANDRANO 15015 ANTANIFOTSY 4,93064 37,70% 11555661 61,80% 3498 40% 1399 ANDREMBESOA 5991 BETAFO 4,91223 37,70% 4612259 61,80% 1396 40% 558 849080 173282 65327 320103 197824 79130

Annexe 20: Orpailleurs estimés dans la province d'Antsiranana ANTSIRANANA COMMUNES NP DISTRICTS TMNM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE TANAMBAO MARIVORAHONA 8006 AMBILOBE 4,8 1668 50,50% 842 4043 67,40% 2725 60% 1635 MAROMOKOTRA 3439 VOHIMARINA 4,8 716 50,50% 362 1737 67,40% 1171 60% 702 BETSIAKA 4813 AMBILOBE 4,81003 50,50% 506 2431 67,40%1638 60% 983 DARAINA 7943 VOHIMARINA 4,8 1655 50,50% 836 4011 67,40%2704 60% 1622 AMPONDRA 8577 VOHIMARINA 4,8 1787 50,50% 902 4331 67,40%2919 60% 1752 AMBAKIRANO 8019 AMBILOBE 4,81671 50,50% 844 4050 67,40%2729 60% 1638 AMBILOBE 10281 AMBILOBE 4,82142 50,50% 1082 5192 67,40%3499 60% 2100 MANTALY 11976 AMBILOBE 4,82495 50,50% 1260 6048 67,40%4076 60% 2446 BOBAKINDRO 5819 VOHIMARINA 4,8 1212 50,50% 612 2939 67,40%1981 60% 1188 FANAMBANA 10402 VOHIMARINA 4,8 2167 50,50% 1094 5253 67,40% 3541 60% 2124 BERAMANJA 9168 AMBILOBE 4,81910 50,50% 965 4630 67,40%3121 60% 1872 BEVONOTRA 11404 SAMBAVA 4,8 2376 50,50% 1200 5759 67,40% 3882 60% 2329 DOANY 11913 ANDAPA 4,82482 50,50% 1253 6016 67,40%4055 60% 2433 AMBODIAMPANA 7693 SAMBAVA 4,8 1603 50,50% 809 3885 67,40% 2618 60% 1571 AMBINANIFAHO 5430 ANTALAHA 4,8 1131 50,50% 571 2742 67,40% 1848 60% 1109 MAROAMBIHY 7895 SAMBAVA 4,8 1645 50,50% 831 3987 67,40% 2687 60% 1612 AMPAHANA 11501 ANTALAHA 4,82396 50,50% 1210 5808 67,40%3915 60% 2349 ANOVIARA 6833 ANDAPA 4,81424 50,50% 719 3451 67,40%2326 60% 1395 ANTSAMBALAHY 6551 ANTALAHA 4,8 1365 50,50% 689 3308 67,40% 2230 60% 1338 ANTSAHANORO 8926 ANTALAHA 4,8 1860 50,50% 939 4508 67,40% 3038 60% 1823 ANTANANAMBO 12661 ANTALAHA 4,8 2638 50,50% 1332 6394 67,40% 4309 60% 2586 ANTOMBANA 13995 ANTALAHA 4,82916 50,50% 1472 7067 67,40% 4763 60% 2858 193245 40259 20331 97589 65775 39465

Annexe 21: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa FIANARANTSOA COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE MANGATABOAHANGY 3599 AMBATOFINANDRAHANA 5,5 654 48,60% 318 1749 65,70% 1149 40% 460 MIARINAVARATRA 20327 FANDRIANA 5,5 3696 48,60% 1796 9879 65,70% 6490 40% 2596 TSARAZAZA 14043 FANDRIANA 5,5 2553 48,60% 12416825 65,70% 4484 40% 1794 TATAMALAZA 2482 FANDRIANA 5,5 451 48,60% 219 1206 65,70% 793 40% 317 SAHATSIHO AMBOHIMANJAKA 4729 AMBOSITRA 5,5 860 48,60% 418 2298 65,70% 1510 40% 604 FANDRIANA 22123 FANDRIANA 5,5 4022 48,60% 1955 10752 65,70% 7064 40% 2826 AMBATOMIFANONGOA 10621 AMBATOFINANDRAHANA 5,5 1931 48,60% 939 5162 65,70% 3391 40% 1357 SOAVINA 23131 NOSY-VARIKA 5,5 4206 48,60% 204411242 65,70% 7386 40% 2954 MANDROSONORO 4893 AMBATOFINANDRAHANA 5,5 890 48,60% 432 2378 65,70% 1562 40% 625 AMBODILAFA 8019 NOSY-VARIKA 5,5 1458 48,60% 7093897 65,70% 2560 40% 1024 AMPASINAMBO 10334 NOSY-VARIKA 5,5 1879 48,60% 913 5022 65,70% 3300 40% 1320 SOAVINA 15389 AMBATOFINANDRAHANA 5,5 2798 48,60% 13607479 65,70% 4914 40% 1965 KIANJANDRAKEFINA 8665 AMBOSITRA 5,5 1575 48,60% 766 4211 65,70% 2767 40% 1107 AMBOSITRA-II 10722 AMBOSITRA 5,5 1949 48,60% 9475211 65,70% 3424 40% 1369 ANDINA-FIRAISANA 10094 AMBOSITRA 5,5 1835 48,60% 8924906 65,70% 3223 40% 1289 MAROSOA 8807 AMBOSITRA 5,5 1601 48,60% 7784280 65,70% 2812 40% 1125 FASINTSARA 11258 IFANADIANA 5,5 2047 48,60% 9955471 65,70% 3595 40% 1438 ANJOMAN'ANKONA 5005 MANANDRIANA 5,5 910 48,60% 4422432 65,70% 1598 40% 639 IMERINA-IMADY 2995 AMBOSITRA 5,5 545 48,60% 2651456 65,70% 956 40% 383 SAHAVATO 28144 NOSY-VARIKA 5,5 5117 48,60% 2487 13678 65,70% 8986 40% 3595 AMBOHIMITOMBO 10474 AMBOSITRA 5,5 1904 48,60% 926 5090 65,70% 3344 40% 1338 MAROHARATRA 8043 IFANADIANA 5,5 1462 48,60% 7113909 65,70% 2568 40% 1027 ALAKAMISY AMBOHIJATO 5768 AMBOSITRA 5,5 1049 48,60% 5102803 65,70% 1842 40% 737 FENOARIVO 10290 AMBATOFINANDRAHANA 5,5 1871 48,60% 9095001 65,70% 3286 40% 1314 BEFODY 8460 NOSY-VARIKA 5,51538 48,60% 7484112 65,70% 2701 40% 1081 AMBINANINDRANO 12372 AMBOSITRA 5,5 2249 48,60% 10936013 65,70% 3950 40% 1580 AMBOHIMAHAZO 8311 MANANDRIANA 5,5 1511 48,60% 734 4039 65,70% 2654 40% 1061

Annexe 22: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa (suite) FIANARANTSOA COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE VOHITRANDRIANA 18620 NOSY-VARIKA 5,5 3385 48,60% 1645 9049 65,70% 5945 40% 2378 AMBATOMAINTY 3618 IKALAMAVONY 5,5 658 48,60% 320 1758 65,70% 1155 40% 462 AMBOVOMBE AFOVOANY 13328 MANANDRIANA 5,5 2423 48,60% 1178 6477 65,70% 4256 40% 1702 ANTOETRA 9004 AMBOSITRA 5,5 1637 48,60% 7964376 65,70% 2875 40% 1150 MAROFOTOTRA 11266 MANANJARY 5,5 2048 48,60% 996 5475 65,70% 3597 40% 1439 MAHAVOKY AVARATRA 4329 MANANJARY 5,5 787 48,60% 383 2104 65,70% 1382 40% 553 FIADANANA 15165 AMBOHIMAHASOA 5,52757 48,60% 13407370 65,70% 4842 40% 1937 ANTSINDRA 4149 IFANADIANA 5,5 754 48,60% 3672016 65,70% 1325 40% 530 AMBOHIMIERA 10277 IFANADIANA 5,5 1869 48,60% 9084995 65,70% 3281 40% 1313 TSARATANANA 14457 IFANADIANA 5,5 2629 48,60% 12777026 65,70% 4616 40% 1846 VOHIPOSA 12692 AMBOHIMAHASOA 5,52308 48,60% 11226168 65,70% 4053 40% 1621 TSITONDROINA 2789 IKALAMAVONY 5,5 507 48,60% 246 1355 65,70% 891 40% 356 MORAFENO 6929 MANANJARY 5,5 1260 48,60% 612 3367 65,70% 2212 40% 885 MANANDROY 19721 AMBOHIMAHASOA 5,5 3586 48,60% 17439584 65,70% 6297 40% 2519 TSIATOSIKA 12293 MANANJARY 5,5 2235 48,60% 1086 5974 65,70% 3925 40% 1570 IKALAMAVONY 10980 IKALAMAVONY 5,5 1996 48,60% 9705336 65,70% 3506 40% 1402 MAROKARIMA 6453 MANANJARY 5,5 1173 48,60% 5703136 65,70% 2060 40% 824 MANGIDY 9749 IKALAMAVONY 5,51773 48,60% 8614738 65,70% 3113 40% 1245 AMBOHIMIARINA-II 2155 MANANJARY 5,5 392 48,60% 190 1047 65,70% 688 40% 275 ANDROY 8447 FIANARANTSOA II 5,51536 48,60% 7464105 65,70% 2697 40% 1079 ANTSENAVOLO 7119 MANANJARY 5,5 1294 48,60% 6293460 65,70% 2273 40% 909 ANDRORANGAVOLA 17008 IFANADIANA 5,5 3092 48,60% 1503 8266 65,70% 5431 40% 2172 ANKARINARIVO MANIRISOA 6262 FIANARANTSOA II 5,5 1139 48,60% 553 3043 65,70% 1999 40% 800 IVOAMBA 9669 FIANARANTSOA II 5,5 1758 48,60% 854 4699 65,70% 3087 40% 1235 ANDONABE 5657 MANANJARY 5,5 1029 48,60% 500 2749 65,70% 1806 40% 723 TOLONGOINA 15927 IKONGO 5,5 2896 48,60% 14077741 65,70% 5086 40% 2034 ANOSIMPARIHY 6181 MANANJARY 5,5 1124 48,60% 546 3004 65,70% 1974 40% 789

Annexe 23: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa (suite) FIANARANTSOA COMMUNES NP DISTRICTS TMNM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE ALATSINAINY-IALAMARINA 13860 FIANARANTSOA II 5,5 2520 48,60% 1225 6736 65,70% 4426 40% 1770 SAHAREFO 4154 MANAKARA-ATSIMO 5,5755 48,60%367 2019 65,70% 1326 40% 531 MAHASOABE 30448 FIANARANTSOA II 5,5 5536 48,60% 2690 14798 65,70% 9722 40% 3889 ANTEZA 2585 MANAKARA-ATSIMO 5,5470 48,60%228 1256 65,70% 825 40% 330 MANAMPATRANA 10790 IKONGO 5,5 1962 48,60%953 5244 65,70% 3445 40% 1378 MAHABAKO 9210 MANAKARA-ATSIMO 5,51675 48,60%814 4476 65,70% 2941 40% 1176 VINANITELO 8380 FIANARANTSOA II 5,5 1524 48,60%740 4073 65,70% 2676 40% 1070 AMBOHIMAHAMASINA 11816 AMBALAVAO 5,5 2148 48,60%1044 5743 65,70% 3773 40% 1509 AMBINANINDOVOKA 6735 AMBALAVAO 5,5 1225 48,60%595 3273 65,70% 2150 40% 860 IKONGO 22779 IKONGO 5,54142 48,60%2013 11071 65,70% 7273 40% 2909 VOHITSAOKA 7822 AMBALAVAO 5,51422 48,60%691 3801 65,70% 2498 40% 999 AMBORONDRA 2520 MANAKARA-ATSIMO 5,5458 48,60%223 1225 65,70% 805 40% 322 BEKATRA 6581 MANAKARA-ATSIMO 5,51197 48,60%582 3198 65,70% 2101 40% 841 ANKARIMBELO 9647 IKONGO 5,5 1754 48,60%852 4688 65,70% 3080 40% 1232 IFANIREA 14625 IKONGO 5,52659 48,60%1292 7108 65,70% 4670 40% 1868 ANTAMBOHOBE 8001 IVOHIBE 5,5 1455 48,60%707 3888 65,70% 2555 40% 1022 MOROTEZA 7935 VONDROZO 5,51443 48,60%701 3856 65,70% 2534 40% 1013 ANKILY 6582 IHOSY 5,51197 48,60%582 3199 65,70% 2102 40% 841 LOKOMBY 9686 MANAKARA-ATSIMO 5,51761 48,60%856 4707 65,70% 3093 40% 1237 SAKALALINA 4618 IHOSY 5,5 840 48,60%408 2244 65,70% 1475 40% 590 SAHALAVA 3557 VOHIPENO 5,5647 48,60%314 1729 65,70% 1136 40% 454 MAHAVELO 4261 VONDROZO 5,5775 48,60%377 2071 65,70% 1361 40% 544 ILAKATRA 8509 VOHIPENO 5,51547 48,60%752 4135 65,70% 2717 40% 1087 IVOHIBE 8902 IVOHIBE 5,51619 48,60%787 4326 65,70% 2842 40% 1137 ANALAVOKA 3630 IHOSY 5,5 660 48,60%321 1764 65,70% 1159 40% 464 AMBALAVATO 5561 FARAFANGANA 5,51011 48,60%491 2703 65,70% 1776 40% 710 MAROPAIKA 5156 IVOHIBE 5,5937 48,60%456 2506 65,70% 1646 40% 659 VOHIMARY 8765 VONDROZO 5,51594 48,60%775 4260 65,70% 2799 40% 1119 LAVARATY 6016 MIDONGY-ATSIMO 5,51094 48,60%532 2924 65,70% 1921 40% 768

Annexe 24: Orpailleurs estimés dans la province de Fianarantsoa (suite) FIANARANTSOA COMMUNES NP DISTRICTS TMNM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE ETROTROKA 11211 FARAFANGANA 5,52038 48,60%991 5449 65,70% 3580 40% 1432 ANDRANOLALINA 6353 MIDONGY-ATSIMO 5,51155 48,60%561 3088 65,70% 2029 40% 811 AMPASIMALEMY 13560 VANGAINDRANO 5,5 2465 48,60%1198 6590 65,70% 4330 40% 1732 VOHIPAHO 7725 VANGAINDRANO 5,51405 48,60%683 3754 65,70% 2467 40% 987 153695 74696 410826 269913 107965

Annexe 25: Orpailleurs estimés dans la province de Toamasina TOAMASINA COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE MIARINARIVO 6246 ANDILAMENA 5,1 1225 40,60% 497 253668,40% 1735 58% 1006 SOANIERANA AMBAHOABE 10169 IVONGO 5,1 1994 40,60% 810 4129 68,40% 2824 58% 1638 SOANIERANA ANDAPAFITO 9889 IVONGO 5,1 1939 40,60% 787 401568,40% 2746 58% 1593 FENOARIVO ANTSIATSIAKA 18146 ATSINANANA 5,1 3558 40,60% 1445 7367 68,40% 5039 58% 2923 FENOARIVO SARANAMBANA 11008 ATSINANANA 5,1 2158 40,60% 876 4469 68,40% 3057 58% 1773 ANDASIBE 15181 VAVATENINA 5,12977 40,60% 1209 616368,40% 4216 58% 2445 VOHIMENA 12503 AMPARAFARAVOLA5,1 2452 40,60% 995 507668,40% 3472 58% 2014 VAVATENINA 23761 VAVATENINA 5,1 4659 40,60% 1892 964768,40% 6599 58% 3827 MAROMITETY 10709 VAVATENINA 5,1 2100 40,60% 853 434868,40% 2974 58% 1725 AMPASIMAZAVA 9563 VAVATENINA 5,1 1875 40,60% 761 3883 68,40% 2656 58% 1540 MORARANO CHROME 26219 AMPARAFARAVOLA5,1 5141 40,60% 2087 10645 68,40% 7281 58% 4223 FERAMANGA AVARATRA 18357 AMBATONDRAZAKA 5,1 3599 40,60% 1461 7453 68,40% 5098 58% 2957 MIARINARIVO 11038 VAVATENINA 5,1 2164 40,60% 879 448168,40% 3065 58% 1778 SOALAZAINA 8483 AMBATONDRAZAKA5,1 1663 40,60% 675 344468,40% 2356 58% 1366 DIDY 7149 AMBATONDRAZAKA5,1 1402 40,60% 569 290268,40% 1985 58% 1151 AMBODILAZANA 9342 TOAMASINA II 5,1 1832 40,60% 744 3793 68,40% 2594 58% 1505 ANDILANATOBY 23568 AMBATONDRAZAKA5,1 4621 40,60% 1876 9569 68,40% 6545 58% 3796 MAROSERANANA 6318 VOHIBINANY 5,1 1239 40,60% 503 2565 68,40% 1755 58% 1018 AMBALARONDRA 7928 VOHIBINANY 5,1 1555 40,60% 631 3219 68,40% 2202 58% 1277 AMBOHIMANANA 4599 VOHIBINANY 5,1 902 40,60% 366 186768,40% 1277 58% 741 FIERENANA 6363 MORAMANGA 5,11248 40,60% 507 258368,40% 1767 58% 1025 LOHARIANDAVA 11616 VOHIBINANY 5,1 2278 40,60% 925 471668,40% 3226 58% 1871

Annexe 26: Orpailleurs estimés dans la province de Toamasina (suite) TOAMASINA COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE AMBOHIBARY 14335 MORAMANGA 5,1 2811 40,60% 1141 582068,40% 3981 58% 2309 VOHITRANIVONA 4598 VOHIBINANY 5,1 902 40,60% 366 186768,40% 1277 58% 741 ANIVORANO ATSINANANA 7237 VOHIBINANY 5,1 1419 40,60% 576 2938 68,40% 2010 58% 1166 AMPASIMPOTSY 4766 MORAMANGA 5,1 935 40,60% 379 1935 68,40% 1324 58% 768 RANOMAFANA 13571 VOHIBINANY 5,1 2661 40,60% 1080 551068,40% 3769 58% 2186 VOHIPENO 4495 VOHIBINANY 5,1881 40,60% 358 182568,40% 1248 58% 724 ANTANANDAVA 5205 MORAMANGA 5,1 1021 40,60% 414 2113 68,40% 1445 58% 838 BEPARASY 7500 MORAMANGA 5,11471 40,60% 597 304568,40% 2083 58% 1208 AMBALABE 3592 VATOMANDRY 5,1704 40,60% 286 145868,40% 998 58% 579 ANOSIBE-AN'ALA 16948 ANOSIBE AN-ALA 5,1 3323 40,60% 1349 6881 68,40% 4707 58% 2730 AMPANDOANTRAKA 10450 ANOSIBE AN-ALA 5,1 2049 40,60% 832 4243 68,40% 2902 58% 1683 ANTANAMBAO MAHELA 8136 MANAMPOTSY 5,1 1595 40,60% 648 3303 68,40% 2259 58% 1310 ANTANDROKOMBY 22442 ANOSIBE AN-ALA 5,1 4400 40,60% 1787 9111 68,40% 6232 58% 3615 ANTANAMBAO SAIVAZA 6352 MANAMPOTSY 5,1 1245 40,60% 506 2579 68,40% 1764 58% 1023 LONGOZABE 15557 ANOSIBE AN-ALA 5,1 3050 40,60% 1238 6316 68,40% 4320 58% 2506 LOHAVANANA 4794 MAROLAMBO 5,1 940 40,60% 382 194668,40% 1331 58% 772 AMBALAPAISO-II 6299 MAROLAMBO 5,1 1235 40,60% 501 2557 68,40% 1749 58% 1015 ANDONABE ATSIMO 10440 MAROLAMBO 5,12047 40,60% 831 423968,40% 2899 58% 1682 AMBINANINDRANO 20575 MAHANORO 5,1 4034 40,60% 1638 835368,40% 5714 58% 3314 AMBOHIMILANJA 7785 MAROLAMBO 5,1 1526 40,60% 620 3161 68,40% 2162 58% 1254 AMBATOFISAKA-II 7226 MAROLAMBO 5,1 1417 40,60% 575 2934 68,40% 2007 58% 1164 ANDRORANGAVOLA 9766 MAROLAMBO 5,1 1915 40,60% 777 3965 68,40% 2712 58% 1573 AMBODINONOKA 13906 MAROLAMBO 5,1 2727 40,60% 1107 5646 68,40% 3862 58% 2240 BETAMPONA 9948 MAROLAMBO 5,11951 40,60% 792 403968,40% 2763 58% 1602 504078 98839 40129 204656 139984 81191

Annexe 27: Orpailleurs estimés dans la province de Toliary TOLIARY COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEAMPEA POPEA PORPAPAPEA POE OE ANKAVANDRA 7668 MIANDRIVAZO 5,11504 38,40% 577 2945 73,70%2170 25% 543 ITONDY 3951 MIANDRIVAZO 5,1775 38,40% 297 1517 73,70%1118 25% 280 MANANDAZA 5730 MIANDRIVAZO 5,11124 38,40% 431 2200 73,70%1622 25% 405 BEMAHATAZANA 4078 MIANDRIVAZO 5,1 800 38,40% 307 1566 73,70% 1154 25% 289 MIANDRIVAZO 14022 MIANDRIVAZO 5,1 2749 38,40% 1056 5384 73,70%3968 25% 992 ANKOTROFOTSY 9861 MIANDRIVAZO 5,1 1934 38,40% 742 3787 73,70% 2791 25% 698 AMBATOLAHY 9746 MIANDRIVAZO 5,11911 38,40% 734 3742 73,70%2758 25% 690 IANAPERA 12130 BENENITRA 5,12378 38,40% 913 4658 73,70%3433 25% 858 BETIOKY- LAZARIVO 8449 ATSIMO 5,1 1657 38,40% 636 3244 73,70%2391 25% 598 FOTADREVO 21316 AMPANIHY 5,1 4180 38,40% 1605 8185 73,70%6033 25% 1508 ANTALY 7787 AMPANIHY 5,11527 38,40% 586 2990 73,70%2204 25% 551 RANOPISO 22143 TAOLANARO 5,14342 38,40% 1667 8503 73,70%6267 25% 1567 MANAMBARO 16294 TAOLANARO 5,1 3195 38,40% 1227 6257 73,70%4611 25% 1153 143175 28074 10780 54979 40520 10130

Annexe 28: Orpailleurs estimés dans la province de Mahajanga MAHAJANGA COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE AMBALIHA 6366 ANALALAVA 5,11248 30,90% 386 1967 70,50% 1387 70% 971 BEFANDRIANA TSIAMALAO 12322 AVARATRA 5,1 2416 30,90% 747 3807 70,50% 2684 70% 1879 BEFANDRIANA- MORAFENO 13620 AVARATRA 5,1 2671 30,90% 825 4209 70,50% 2967 70% 2077 AMBODIMANARY 6237 ANTSOHIHY 5,1 1223 30,90% 378 1927 70,50% 1359 70% 951 AMBODIMAHABIBO 8229 BORIZINY (Port-Berger) 5,1 1614 30,90% 499 2543 70,50% 1793 70% 1255 AMBALAKIRAJY 15491 MANDRITSARA 5,1 3037 30,90% 939 4787 70,50% 3375 70% 2362 AMBOHITOAKA 14421 MAMPIKONY 5,1 2828 30,90% 874 4456 70,50% 3142 70% 2199 MAMPIKONY AMBANIVOHITRA 10968 MAMPIKONY 5,1 2151 30,90% 665 3389 70,50% 2389 70% 1673 MADIROVALO 13863 AMBATO-BOINA 5,12718 30,90% 840 4284 70,50% 3020 70% 2114 SAROBARATRA 7618 TSARATANANA 5,1 1494 30,90% 462 2354 70,50% 1660 70% 1162 AMBATO-BOINA 15065 AMBATO-BOINA 5,1 2954 30,90% 913 4655 70,50% 3282 70% 2297 ANJIAJIA 7278 AMBATO-BOINA 5,11427 30,90% 441 2249 70,50% 1585 70% 1110 ANDRANOMAMY 9412 AMBATO-BOINA 5,1 1845 30,90% 570 2908 70,50% 2050 70% 1435 BEKAPAIKA 7141 TSARATANANA 5,11400 30,90% 433 2207 70,50% 1556 70% 1089 AMBALANJANAKOMBY 6154 MAEVATANANA 5,1 1207 30,90% 373 1902 70,50% 1341 70% 938 TSARARANO 8850 MAEVATANANA 5,11735 30,90% 536 2735 70,50% 1928 70% 1350 BEKODOKA 5166 BESALAMPY 5,11013 30,90% 313 1596 70,50% 1125 70% 788 TSARATANANA 11201 TSARATANANA 5,1 2196 30,90% 679 3461 70,50% 2440 70% 1708 MAEVATANANA AMBANIVOHITRA 11907 MAEVATANANA 5,1 2335 30,90% 721 3679 70,50% 2594 70% 1816 SAKOAMADINIKA 4607 TSARATANANA 5,1 903 30,90% 279 1424 70,50% 1004 70% 703 BETRANDRAKA 4829 TSARATANANA 5,1 947 30,90% 293 1492 70,50% 1052 70% 736 BEMOKOTRA 4500 MAEVATANANA 5,1882 30,90% 273 1391 70,50% 980 70% 686 MAHAZOMA 7981 MAEVATANANA 5,11565 30,90% 484 2466 70,50% 1739 70% 1217 ANTSIAFABOSITRA 6237 MAEVATANANA 5,1 1223 30,90% 378 1927 70,50% 1359 70% 951 AMPANDRANA 1751 TSARATANANA 5,1 343 30,90% 106 541 70,50% 381 70% 267

Annexe 29: Orpailleurs estimés dans la province de Mahajanga (suite) MAHAJANGA COMMUNES NP DISTRICTS TM NM PORPEA MPEA POPEA PORPA PAPEA POE OE MARIA 4747 MAEVATANANA 5,1931 30,90% 288 146770,50% 1034 70% 724 KELILOHA 3649 TSARATANANA 5,1715 30,90% 221 112870,50% 795 70% 556 ANDRIAMENA 9295 TSARATANANA 5,11823 30,90% 563 287270,50% 2025 70% 1417 BRIEVILLE 6783 TSARATANANA 5,11330 30,90% 411 209670,50% 1478 70% 1034 ANDRIBA 16245 MAEVATANANA 5,13185 30,90% 984 502070,50% 3539 70% 2477 ANDRAMY 4067 MORAFENOBE 5,1797 30,90% 246 125770,50% 886 70% 620 MANAKANA 5609 TSARATANANA 5,11100 30,90% 340 173370,50% 1222 70% 855 271609 53257 16456 83927 59169 41418

Annexe 30: Orpailleurs estimés à Madagascar (2001) ORPAILLEURS PROBABLES 2001 MPEA POPPEA PAPEA OE 65327 320103 19824 79130 20331 97589 65775 39465 74696 410826 269913 107965 16456 83927 59169 41418 40129 204656 139984 81191 10780 54979 40520 10130 227719 1172080 595185 359299

Annexe 31: Types d'orpailleurs dans la province d'Antananarivo ANTANANARIVO COMMUNES OE POTCOTC POTCUOTCU POTA OTA KIANGARA 601 60%361 45% 270 5% 30 FIADANANA 754 60%452 45% 339 5% 38 AMPARATANJONA AMBONY 412 60%247 45% 185 5% 21 AMBOHIBARY 1051 60%631 45% 473 5% 53 TALATA-ANGAVO 626 60%376 45% 282 5% 31 AMBOLOTARAKELY 271 60%163 45% 122 5% 14 AMBONGAMARINA 371 60%223 45% 167 5% 19 ANKAZOBE 971 60%583 45% 437 5% 49 FENOARIVO AFOVOANY 1209 60%725 45% 544 5% 60 FIERENANA 908 60%545 45% 409 5% 45 AMBOHITROMBY 502 60%301 45% 226 5% 25 TSIROANOMANDIDY FIHAONANA 1816 60%1090 45% 817 5% 91 FIRAVAHANA 2189 60%1313 45% 985 5% 109 ANKERANA AVARATRA 475 60% 285 45% 214 5% 24 SOANIERANA 413 60%248 45% 186 5% 21 ANDROTRA 498 60%299 45% 224 5% 25 BELOBAKA 1158 60%695 45% 521 5% 58 MAHEREZA 190 60%114 45% 86 5% 10 AMBATOLAMPY 782 60%469 45% 352 5% 39 FIADANANA 364 60%218 45% 164 5% 18 ANTANANARIVO-IV 10844 60%6506 45% 4880 5% 542 MIARINARIVO-II 748 60%449 45% 337 5% 37 TANJOMBATO ANDAFIATSIMO 1781 60% 1069 45% 801 5% 89 AMBATOMIRAHAVAVY 949 60%569 45% 427 5% 47 SOAVINA 387 60%232 45% 174 5% 19 MIARINARIVO-I 710 60%426 45% 320 5% 36 IMERITSIATOSIKA 2642 60%1585 45% 1189 5% 132 ARIVONIMAMO-II 788 60%473 45% 355 5% 39 ALATSINAIN' AMBAZAHA 256 60%154 45% 115 5% 13 AMPANEFY 486 60%292 45% 219 5% 24 ANDOHARANOFOTSY 1390 60%834 45% 626 5% 70 ANDROHIBE 5714 60%3428 45% 2571 5% 286 SOALANDY 400 60%240 45% 180 5% 20 AMBOHIJANAKA 763 60%458 45% 343 5% 38 AMPAHITROSY 373 60%224 45% 168 5% 19 ARIVONIMAMO-I 1354 60%812 45% 609 5% 68 TSARARIVOTRA 775 60%465 45% 349 5% 39 ANJOMAKELY 399 60%239 45% 180 5% 20 AMBOHIMANDRY 1527 60%916 45% 687 5% 76 ANTANETIKELY 596 60%358 45% 268 5% 30 MANDIAVATO 1408 60%845 45% 634 5% 70

Annexe 32: Types d'orpailleurs dans le province d'Antananarivo ANTANANARIVO COMMUNES OE POTCOTC POTCUOTCU POTA OTA MORAFENO 749 60%449 45% 337 5% 37 ANDRIAMBILANY 411 60%247 45% 185 5% 21 ANDRANOMIADY 449 60%269 45% 202 5% 22 VALABETOKANA 354 60%212 45% 159 5% 18 ALAROBIA VATOSOLA 1082 60% 649 45% 487 5% 54 AMPARAKY SARODRIVOTRA 667 60%400 45% 300 5% 33 SABOTSY NAMATOANA 639 60%383 45% 288 5% 32 BELAMBO FIRAISANA 1108 60% 665 45% 499 5% 55 ALATSINAINY BAKARO 1746 60%1048 45% 786 5% 87 MANJAKATOMPO FIRAISANA 487 60%292 45% 219 5% 24 TSIAFAJAVONA ANKARATRA 1174 60% 704 45% 528 5% 59 AMBATOLAMPY 1756 60%1054 45% 790 5% 88 MORARANO 635 60%381 45% 286 5% 32 AMBATOTSIPIHINA 688 60%413 45% 310 5% 34 ANTSAHALAVA 989 60%593 45% 445 5% 49 AMBODIRIANA 958 60%575 45% 431 5% 48 ANKAZOMIRIOTRA 1115 60%669 45% 502 5% 56 MANDOTO 1592 60%955 45% 716 5% 80 ANTSAMPANDRANO 1113 60%668 45% 501 5% 56 INANANTONANA 820 60%492 45% 369 5% 41 MANOHISOA 714 60%428 45% 321 5% 36 TSINJOARIVO 1564 60%938 45% 704 5% 78 ANDRANOVELONA 1146 60%688 45% 516 5% 57 AMBATOMIADY 1243 60%746 45% 559 5% 62 AMBOHITOMPOINA 2198 60%1319 45% 989 5% 110 ANDRANOFITO 681 60%409 45% 306 5% 34 SOANINDRARINY 1616 60%970 45% 727 5% 81 SAHANAMALONA- AMBONY 432 60%259 45% 194 5% 22 AMBOHITSIMANOVA 986 60%592 45% 444 5% 49 ANTANAMBAO 1800 60%1080 45% 810 5% 90 MAHAIZA 1549 60%929 45% 697 5% 77 ANTSAMPANDRANO 1399 60%839 45% 630 5% 70 ANDREMBESOA 558 60%335 45% 251 5% 28 84269 50561 37921 4213

Annexe 33: Types d'orpailleurs dans la province d'Antsiranana ANTSIRANANA COMMUNES OE POTC OTC POTCUOTCU POTA OTA TANAMBAO MARIVORAHONA 1635 65% 1063 15% 245 20% 327 MAROMOKOTRA 702 65% 456 15% 105 20% 140 BETSIAKA 983 65% 63915% 147 20% 197 DARAINA 1622 65% 105415% 243 20% 324 AMPONDRA 1752 65% 113915% 263 20% 350 AMBAKIRANO 1638 65% 1065 15% 246 20% 328 AMBILOBE 2100 65% 136515% 315 20% 420 MANTALY 2446 65% 159015% 367 20% 489 BOBAKINDRO 1188 65% 772 15% 178 20% 238 FANAMBANA 2124 65% 1381 15% 319 20% 425 BERAMANJA 1872 65% 1217 15% 281 20% 374 BEVONOTRA 2329 65% 1514 15% 349 20% 466 DOANY 2433 65% 158115% 365 20% 487 AMBODIAMPANA 1571 65% 1021 15% 236 20% 314 AMBINANIFAHO 1109 65% 721 15% 166 20% 222 MAROAMBIHY 1612 65% 1048 15% 242 20% 322 AMPAHANA 2349 65% 152715% 352 20% 470 ANOVIARA 1395 65% 90715% 209 20% 279 ANTSAMBALAHY 1338 65% 870 15% 201 20% 268 ANTSAHANORO 1823 65% 1185 15% 273 20% 365 ANTANANAMBO 2586 65% 1681 15% 388 20% 517 ANTOMBANA 2858 65% 1858 15% 429 20% 572 39465 25652 5920 7893

Annexe 34: Types d'orpailleurs dans la province de Fianarantsoa FIANARANTSOA COMMUNES OE POTC OTC POTCU OTC POTA OTA MANGATABOAHANGY 460 65% 299 30% 138 5% 23 MIARINAVARATRA 2596 65%1687 30% 779 5% 130 TSARAZAZA 1794 65%1166 30% 538 5% 90 TATAMALAZA 317 65%206 30% 95 5% 16 SAHATSIHO AMBOHIMANJAKA 604 65% 393 30% 181 5% 30 FANDRIANA 2826 65%1837 30% 848 5% 141 AMBATOMIFANONGOA 1326 65% 862 30% 398 5% 66 SOAVINA 2954 65%1920 30% 886 5% 148 MANDROSONORO 625 65%406 30% 188 5% 31 AMBODILAFA 1024 65%666 30% 307 5% 51 AMPASINAMBO 1320 65%858 30% 396 5% 66 SOAVINA 1965 65%1277 30% 590 5% 98 KIANJANDRAKEFINA 1107 65% 720 30% 332 5% 55 AMBOSITRA-II 1369 65%890 30% 411 5% 68 ANDINA-FIRAISANA 1289 65%838 30% 387 5% 64 MAROSOA 1125 65%731 30% 338 5% 56 FASINTSARA 1438 65%935 30% 431 5% 72 ANJOMAN'ANKONA 639 65%415 30% 192 5% 32 IMERINA-IMADY 383 65%249 30% 115 5% 19 SAHAVATO 3595 65%2337 30% 1079 5% 180 AMBOHIMITOMBO 1338 65%870 30% 401 5% 67 MAROHARATRA 1057 65%687 30% 317 5% 53 ALAKAMISY AMBOHIJATO 737 65%479 30% 221 5% 37 FENOARIVO 1314 65%854 30% 394 5% 66 BEFODY 1081 65%703 30% 324 5% 54 AMBINANINDRANO 1580 65%1027 30% 474 5% 79 AMBOHIMAHAZO 1061 65%690 30% 318 5% 53 VOHITRANDRIANA 2378 65%1546 30% 713 5% 119 AMBATOMAINTY 462 65%300 30% 139 5% 23 AMBOVOMBE AFOVOANY 1702 65%1106 30% 511 5% 85 ANTOETRA 1150 65%748 30% 345 5% 58 MAROFOTOTRA 1439 65%935 30% 432 5% 72 MAHAVOKY AVARATRA 553 65%359 30% 166 5% 28 FIADANANA 1937 65%1259 30% 581 5% 97 ANTSINDRA 530 65%345 30% 159 5% 27 AMBOHIMIERA 1313 65%853 30% 394 5% 66 TSARATANANA 1846 65%1200 30% 554 5% 92 VOHIPOSA 1621 65%1054 30% 486 5% 81 TSITONDROINA 356 65%231 30% 107 5% 18 MORAFENO 885 65%575 30% 266 5% 44 MANANDROY 2519 65%1637 30% 756 5% 126 TSIATOSIKA 1570 65%1021 30% 471 5% 79 IKALAMAVONY 1402 65%911 30% 421 5% 70

Annexe 35: Types d'orpailleurs dans la province de Fianarantsoa (suite) FIANARANTSOA COMMUNES OE POTC OTC POTCU OTC POTA OTA MAROKARIMA 824 65%536 30% 247 5% 41 MANGIDY 1245 65%809 30% 374 5% 62 AMBOHIMIARINA-II 275 65%179 30% 83 5% 14 ANDROY 1079 65%701 30% 324 5% 54 ANTSENAVOLO 909 65%591 30% 273 5% 45 ANDRORANGAVOLA 2172 65%1412 30% 652 5% 109 ANKARINARIVO MANIRISOA 800 65%520 30% 240 5% 40 IVOAMBA 1235 65%803 30% 371 5% 62 ANDONABE 723 65%470 30% 217 5% 36 TOLONGOINA 2034 65%1322 30% 610 5% 102 ANOSIMPARIHY 789 65%513 30% 237 5% 39 1770 65%1151 30% 531 5% 89 SAHAREFO 531 65%345 30% 159 5% 27 MAHASOABE 3889 65%2528 30% 1167 5% 194 ANTEZA 330 65%215 30% 99 5% 17 MANAMPATRANA 1378 65%896 30% 413 5% 69 MAHABAKO 1176 65%764 30% 353 5% 59 VINANITELO 1070 65%696 30% 321 5% 54 AMBOHIMAHAMASINA 1509 65% 981 30% 453 5% 75 AMBINANINDOVOKA 860 65%559 30% 258 5% 43 IKONGO 2909 65%1891 30% 873 5% 145 VOHITSAOKA 999 65%649 30% 300 5% 50 AMBORONDRA 322 65%209 30% 97 5% 16 BEKATRA 841 65%547 30% 252 5% 42 ANKARIMBELO 1232 65%801 30% 370 5% 62 IFANIREA 1868 65%1214 30% 560 5% 93 ANTAMBOHOBE 1022 65%664 30% 307 5% 51 MOROTEZA 1013 65%658 30% 304 5% 51 ANKILY 841 65%547 30% 252 5% 42 LOKOMBY 1237 65%804 30% 371 5% 62 SAKALALINA 590 65%384 30% 177 5% 30 SAHALAVA 454 65%295 30% 136 5% 23 MAHAVELO 544 65%354 30% 163 5% 27 ILAKATRA 1087 65%707 30% 326 5% 54 IVOHIBE 1137 65%739 30% 341 5% 57 ANALAVOKA 464 65%302 30% 139 5% 23 AMBALAVATO 710 65%462 30% 213 5% 36 MAROPAIKA 659 65%428 30% 198 5% 33 VOHIMARY 1119 65%727 30% 336 5% 56 LAVARATY 768 65%499 30% 230 5% 38 ETROTROKA 1432 65%931 30% 430 5% 72 ANDRANOLALINA 811 65%527 30% 243 5% 41 AMPASIMALEMY 1732 65%1126 30% 520 5% 87 VOHIPAHO 987 65%642 30% 296 5% 49 107963 70176 32389 5398

Annexe 36: Types d'orpailleurs dans la province de Mahajanga MAHAJANGA COMMUNES OE POTCOTC POTCUOTCU POTA OTA AMBALIHA 971 50%486 20% 194 30% 291 TSIAMALAO 1879 50%940 20% 376 30% 564 MORAFENO 2077 50%1039 20% 415 30% 623 AMBODIMANARY 951 50%476 20% 190 30% 285 AMBODIMAHABIBO 1255 50% 628 20% 251 30% 377 AMBALAKIRAJY 2362 50%1181 20% 472 30% 709 AMBOHITOAKA 2199 50%1100 20% 440 30% 660 MAMPIKONY AMBANIVOHITRA 1673 50%837 20% 335 30% 502 MADIROVALO 2114 50%1057 20% 423 30% 634 SAROBARATRA 1162 50%581 20% 232 30% 349 AMBATO-BOINA 2297 50%1149 20% 459 30% 689 ANJIAJIA 1110 50%555 20% 222 30% 333 ANDRANOMAMY 1435 50%718 20% 287 30% 431 BEKAPAIKA 1089 50%545 20% 218 30% 327 AMBALANJANAKOMBY 938 50% 469 20% 188 30% 281 TSARARANO 1350 50%675 20% 270 30% 405 BEKODOKA 788 50%394 20% 158 30% 236 TSARATANANA 1708 50%854 20% 342 30% 512 MAEVATANANA AMBANIVOHITRA 1816 50% 908 20% 363 30% 545 SAKOAMADINIKA 703 50%352 20% 141 30% 211 BETRANDRAKA 736 50%368 20% 147 30% 221 BEMOKOTRA 686 50%343 20% 137 30% 206 MAHAZOMA 1217 50%609 20% 243 30% 365 ANTSIAFABOSITRA 951 50%476 20% 190 30% 285 AMPANDRANA 267 50%134 20% 53 30% 80 MARIA 724 50%362 20% 145 30% 217 KELILOHA 556 50%278 20% 111 30% 167 ANDRIAMENA 1417 50%709 20% 283 30% 425 BRIEVILLE 1034 50%517 20% 207 30% 310 ANDRIBA 2477 50%1239 20% 495 30% 743 ANDRAMY 620 50%310 20% 124 30% 186 MANAKANA 855 50%428 20% 171 30% 257 41417 20709 8283 12425

Annexe 37: Types d'orpailleurs dans la province de Toamasina TOAMASINA COMMUNES OE POTCOTC POTCUOTCU POTA OTA MIARINARIVO 1006 60%604 20% 201 20% 201 AMBAHOABE 1638 60%983 20% 328 20% 328 ANDAPAFITO 1593 60%956 20% 319 20% 319 ANTSIATSIAKA 2923 60%1754 20% 585 20% 585 SARANAMBANA 1773 60%1064 20% 355 20% 355 ANDASIBE 2445 60%1467 20% 489 20% 489 VOHIMENA 2014 60%1208 20% 403 20% 403 VAVATENINA 3827 60%2296 20% 765 20% 765 MAROMITETY 1725 60%1035 20% 345 20% 345 AMPASIMAZAVA 1540 60%924 20% 308 20% 308 MORARANO-CHROME 4223 60% 2534 20% 845 20% 845 FERAMANGA-AVARATRA 2957 60% 1774 20% 591 20% 591 MIARINARIVO 1778 60%1067 20% 356 20% 356 SOALAZAINA 1366 60%820 20% 273 20% 273 DIDY 1151 60%691 20% 230 20% 230 AMBODILAZANA 1505 60%903 20% 301 20% 301 ANDILANATOBY 3796 60%2278 20% 759 20% 759 MAROSERANANA 1018 60%611 20% 204 20% 204 AMBALARONDRA 1277 60%766 20% 255 20% 255 AMBOHIMANANA 741 60%445 20% 148 20% 148 FIERENANA 1025 60%615 20% 205 20% 205 LOHARIANDAVA 1871 60%1123 20% 374 20% 374 AMBOHIBARY 2309 60%1385 20% 462 20% 462 VOHITRANIVONA 741 60%445 20% 148 20% 148 ANIVORANO ATSINANANA 1166 60% 700 20% 233 20% 233 AMPASIMPOTSY 768 60%461 20% 154 20% 154 RANOMAFANA 2186 60%1312 20% 437 20% 437 VOHIPENO 724 60%434 20% 145 20% 145 ANTANANDAVA 838 60%503 20% 168 20% 168 BEPARASY 1208 60%725 20% 242 20% 242 AMBALABE 579 60%347 20% 116 20% 116 ANOSIBE-AN'ALA 2730 60%1638 20% 546 20% 546 AMPANDOANTRAKA 1683 60%1010 20% 337 20% 337 MAHELA 1310 60%786 20% 262 20% 262 ANTANDROKOMBY 3615 60%2169 20% 723 20% 723 SAIVAZA 1023 60%614 20% 205 20% 205 LONGOZABE 2506 60%1504 20% 501 20% 501 LOHAVANANA 772 60%463 20% 154 20% 154 AMBALAPAISO-II 1015 60%609 20% 203 20% 203 ANDONABE-ATSIMO 1682 60% 1009 20% 336 20% 336 AMBINANINDRANO 3314 60%1988 20% 663 20% 663 AMBOHIMILANJA 1254 60%752 20% 251 20% 251 AMBATOFISAKA-II 1164 60%698 20% 233 20% 233 ANDRORANGAVOLA 1573 60%944 20% 315 20% 315 AMBODINONOKA 2240 60%1344 20% 448 20% 448 BETAMPONA 1602 60%961 20% 320 20% 320 81194 48716 16239 16239

Annexe 38: Types d'orpailleurs dans la province de Toliary TOLIARY COMMUNES OE POTC OTCPOTCU OTCU POTA OTA ANKAVANDRA 543 80% 434 18% 98 2% 11 ITONDY 280 80% 22418% 50 2% 6 MANANDAZA 405 80% 324 18% 73 2% 8 BEMAHATAZANA 289 80% 231 18% 52 2% 6 MIANDRIVAZO 992 80% 794 18% 179 2% 20 ANKOTROFOTSY 698 80% 558 18% 126 2% 14 AMBATOLAHY 690 80% 552 18% 124 2% 14 IANAPERA 858 80% 68618% 154 2% 17 LAZARIVO 598 80% 47818% 108 2% 12 FOTADREVO 1508 80% 1206 18% 271 2% 30 ANTALY 551 80% 44118% 99 2% 11 RANOPISO 1567 80% 125418% 282 2% 31 MANAMBARO 1153 80% 922 18% 208 2% 23 8979 8106 1824 203

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Titre : « Etude et évaluation de la production aurifère provenant des orpailleurs petits exploitants agricoles de Madagascar »

Résumé Dans cet ouvrage, on a essayé d’apporter une étude comparative de la production aurifère de Madagascar officiellement déclarée et de la réalité. Pour cela, on a fait une analyse de productions depuis sa première exploitation jusqu’ à nos jours qui a montré leurs instabilités. Puis une estimation des productions probables de 2001 en 2005 a été réalisée afin de constater une grande différence des productions enregistrées et des productions réelles. En mettant en évidence, ces deux approches, on a évalué cet écart de 2809,96Kg en moyenne par an pendant les cinq années d’estimation. Ceci signifie que le manque à gagner de l’Etat est de l’ordre de 5millions de dollars en cinq ans.

Mots clés : orpaillage, petits exploitants agricoles, population active, ménage, teneur, production. Abstract This work tried to bring a comparative survey of production auriferous of officially declared Madagascar and the reality. For it, we made an analysis of productions since its first exploitation until our days that showed their instabilities. Then an evaluation of productions likely of 2001 in 2005 has been achieved in order to note a big difference between the recorded productions and the real productions. While putting in evidence, these two approaches, we valued a gap of 2809, 96Kg production on average per year during the five years of evaluation. It means that the lack to win the state is the order of 5millions of dollars in five years.

Key words: gold washing, small farmers, working population, household, content, production.

Rapporteur : Pr. RASOLOMANANA Eddy Impétrant : RANDRIANARIJAONA Herivonjy Guy Nicolas E-mail : [email protected] E-mail : [email protected] Lot ICA 146 Bis Ankaraobato - Antananarivo