De La République Française
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
)SSN 0249-3088 Année 1993. — No 37 [1] A.N. (C .R.) 0242-6765 Vendredi 25 juin 1993 DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 10° Législature SECONDE SESSION ORDINAIRE DE 1992-1993 (70e SÉANCE) COMPTE RENDU INTÉGRAL i re séance du jeudi 24 juin 1993 2162 ASSEMBLÉE NATIONALE — 1' SÉANCE DU 24 JUIN 1993 SOMMAIRE PRÉSIDENCE DE M . PIERRE-ANDRÉ WILTZER FERMETURES D'ÉCOLES ET DE GARES 1 . Questions orales sans débat (p. 2164). Question de Mme Royal (p . 2176) CONDITIONS D'AT TRIBUTION Mme Ségolène Royal, M . Pascal Clément, ministre délégué DES PRIMES ET AIDES AU LOGEMENT aux relations avec l 'Assemblée nationale. Question de M. Périssol (p . 2164) EFFECTIFS DE POLICE À STRASBOURG MM. Pierre-André Périssol, Hervé de Charette, ministre du logement. Question de M. I.app (p. 2178) TRANSPORTS EN COMMUN DANS LES YVELINES MM. Harry Lapp, Pascal Clément, ministre délégué aux rela- Question de M. Cuq (p . 2166) tions avec l'Assemblée nationale. M::1 . Henri Cuq, Pascal Clément, ministre délégué aux rela- tions avec l'Assemblée nationale. ÉTABLISSEMENTS DE COOPÉRATION INTERCOMMUNALE ÉTABLISSEMENTS CHAUSSON Question de M. Genil oy (p . 2179) Question de M. Brunhes (p . 2167) MM. Aloys Geoffroy, Pascal Clément, ministre délégué aux MM. Jacques Brunhes, Gérard Longuet, ministre de l 'indus- relations avec l 'Assemblée nationale. trie, des postes et télécommunications et du commerce exté- rieur. PROBLÈMES FINANCIERS DES COMMUNES CONCURRENCE ÉTRANGÈRE DANS LE SECTEUR DU TEXTILE Question de M. Hage (p. 2168) Quest;an de M. de Boishue (p. 2180) MM. Georges Hage, Gérard Longuet, ministre de l 'industrie. MM. Jean de Boishue, Pascal Clément, ministre délégué aux des postes et télécommunications et du commerce extérieur. relations avez l 'Assemblée nationale. DIRECTIVES EUROPÉENNES CONCERNANT LE MARCHÉ DU GAZ ET DE L'ÉLECTRICITÉ POLITIQUE FORESTIÈRE Question de M. Idiart (p. 2171) Question de 1vf. Warhouver (p . 2181) MM. Jean-Louis Idiart, Gérard Longuet, ministre de l'indus- trie, des postes et télécommunications et du commerce exté- MM . Aloyse Warhouver, Pascal Clément, mt,risrre délégué aux rieur. relations avec l 'Assemblée nationale. CAPACITÉ D'ACCUEIL DES ÉTAR r .ISSEMENTS POUR HANDICAPÉS CENTRE SPORTIF DE MARSEILLE - SAINT-GINIEZ Question de M. Rochebloiue (p. 2172) Question de M. Mattei (p. 2182) M. François Rochebloine, Mute Simone Veil, ministre d 'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville. MM. Jean-François Mattei, Pascal Clément, ntinis•re délégué aux relations avec l 'Assemblée nationale. AIDE MÉNAGÈRE AUX PERSONNES ÂGÉES Question de M. Serge Charles (p . 2172) AUTOUROUTE NANTES - NIORT - BORDEAUX M. Serge Charles, Mme Simone Veil, ministre d 'Etat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville. Question de Mme Royal (p . 2183) MESURES EN FAVEUR DES PERSONNES ÂGÉES Mme Ségolène Royal, M. Bernard Bosson, ministre de l'équi- pement, des transports et du tourisme. Question de M. Ghysel (p . 2173) M. Michel Ghysel, Mme Simone Veil, ministre d 'Erat, ministre des affaires sociales, de la santé et de la ville. CONSÉQUENCES DE L'ANNULATION DU PLAN D'OCCUPATION DES SOLS DE MONTPELLIER TAXATION DU GAZOLE DE LA FLOTFE RHÉNANE Question de M. Dimeglio (p . 2185) Question de M. Reymann (p. 2175) MM. Marc Reymann, Pascal Clément, ministre délégué aux MM: Willy Dirnéglio, Bernard Bosson, ministre de l 'équipe- relations avec l'Assemblée nationale. ment, des transports et du tourisme. ASSEMBLÉE NATIONALE — 1'^ SÉANCE DU 24 JUIN 1993 2163 AMÉNAGEMENT DE LA RN 12 À LAMBALLE UTILISATION DE L'APPELLATION - CHAMPAGNE - Question de M. Le Fur (p. 2186) Question de M. Philippe Martin (p. 2188) MM. Marc Le Fur, Bernard Bosson, ministre de l'équipement, des transports et du tourisme . MM. Philippe Martin, Pascal Clément, ministre délégué aux relations avec l 'Assemblée nationale. RÉGLEMENTATION APPLICABLE AUX ENTREPRISES ÉTRANGÈRES DE BÂTIMENT ET TRAVAUX PUBLICS 2. Saisine pour avis d'une commission (p. 2189). Question de M. Acroyer (p . 2187) MM. Bernard Accoyer, Pascal Clément, ministre délégué aux relations avec l 'Assemblée nationale . 13. Ordre du jour (p. 2189) . 1 2164 ASSEMBLÉE NATIONALE - 1 , SÉANCE DU 24 JUIN 1993 COMPTE RENDU INTÉGRAL PRÉSIDENCE DE M . PIERRE-ANDRÉ WILTZER, « Il souhaiterait en conséquence que le plafond de vice-président revenu d'éligibilité au PAS puisse être supérieur à celui du PAP, et cela quel que soit le ménage concerné. » La séance est ouverte à neuf heures trente. La parole est à M . Pierre-André Périssol, pour exposer sa M. le président. La séance est ouverte. question. M. Pierre-André Périssol . Monsieur le ministre du loge- ment, la prime à l 'amélioration de l 'habitat est d'une grande 1 utilité. En effet, elle constitue au maintien et à la valorisation du patrimoine national ; elle participe à une politique d'aménagement du territoire rural, puisqu 'elle apporte une QUESTIONS ORALES SANS DÉBAT aide à un parc de logements anciens majoritairement locali- sés dans nos campagnes ; elle participe à la fixation de l 'em- ploi dans toutes les entreprises artisanales nos M. le président . L'ordre du jour appelle les questions de orales sans débat. communes ; enfin, elle participe au maintien à domicile des personnes âgées en finançant les travaux d 'accessibilité. La prime d 'amélioration de l 'habitat est une aide très CONDITIONS D'ATTRIBUTION DES PRIMES sociale puisque la majorité des bénéficiaires sont des per- ET AIDES AU LOGEMENT sonnes âgées à revenu inférieur, souvent, à la moitié du pla- fond de revenus pour obtenir un PAP. Mais je ne voudrais M. le président. M. Pierre-André Périssol a présenté une pas qu'on déduise d 'une telle statistique une absence d 'uti- question, n" 146, ainsi rédigée : lité pour les ménages plus aisés. C'est la faiblesse des dota- « M . Pierre-André Périssol appelle l 'attention de tions qui a en effet conduit l 'administration, dans bien des M. le ministre du logement sur les plafonds de revenus cas, à réserver l'aide aux plus défavorisés et à mettre en liste régissant actuellement les attributions des primes et d'attente tous les autres ménages, ceux dont le revenu était aides au logement. au-dessus des 60 p. 100, 70 p. 100, de ce plafond. « La prime à l 'amélioration de l'habitat (PAH) La très sensible augmentation de ces dotations doit per- constitue une aide sociale particulièrement importante mettre de pallier le rejet de fait de ces ménages éligibles par pour l 'entretien du patrimoine ancien . De plus, en leur revenu et donc de revenir au respect du plafond régle- milieu rural, la réhabilitation des logements anciens ermet de soutenir de nombreuses activités artisanales mentaire de 70 p . 100 du PAP, plafond que vous avez reva- locales. lorisé notamment en zone rurale. « Aujourd'hui pourtant, l'insuffisance du plafond de Vous conviendrez que ce plafond reste lui-même assez revenu d'éligibilité à la PAH exclut de nombreux bas. II exclut du bénéfice de la prime à l 'amélioration de l 'ha- ménages à revenus modestes. bitat les ménages dont les revenus se situent au-dessus de 70 du plafond du PAP . Ce sont des ménages sociaux, et il appa- « En effet, le plafond de la PAH est établi à 70 p . 100 raît donc souhaitable d'élever les plafonds d'accessibilité du plafond du prêt d'accession à la propriété (PAP) . Or pour mieux leur ouvrir le bénéfice de la prime. cette prime, du fait de la sociologie des propriétaires, s'adresse en priorité aux personnes âgées, c'est-à-dire à De plus, les revenus excluant l 'attribution de i a prime des ménages sans enfants, alors que les barèmes PAP, sort plus bas qu 'il n'y paraît, car la prime s'adresse en prio- orientés principalemet .: vers la famille de deux enfants, rité à des personnes seules ou à des ménages sans enfant, sont très faibles peur ce type de ménages. conformément à la sociologie des propriétaires de logements « Il souhaiterait en conséquence que le plafond de anciens inconfortables. référence de la PAH puisse être réévalué au-delà de La personne seule cumule ainsi les abaissements de pla- 70 p. 100 de celui du PAP, avec un effort particulier fond : elle est célibataire, elle ne forme donc pas un ménage pour les ménages de taille plus petite. qui aurait deux revenus, son plafond de revenu ouvrant « Il attire d'autre part son attention sur l 'opportu- droit à un PAP est bas et, pour avoir droit à la PAH, ce nité d'une revalorisation des plafonds des prêts d acces- revenu est limité à 70 p . 100 de ce plafond. sion sociale (PAS), dans 1- cadre du fonda de garantie à Concrètement, cela signifie qu 'une veuve qui gagne l'accession sociale (FGA.s,. Ces prêts devraient per- 5 200 francs net pas mois de retraite en 1991 ne pourra pas mettre aux catégories moyennes (pli ne peuvent bénéfi- bénéficier de la prime en zone rurale et dans de nombreuses cier du PAP d'accéder à la propriété dans de bannes villes. C'est un montant fort éloigné de la situation de l 'accé- conditions. Cc n'est pas le cas aa)'ourd'hui, car le pla- dant type, qui a un ménage avec deux enfants, et qui, da,as fond du PAS reste pour 'de nombreuses catégories de les mêmes zones, peut bénéficier de ces mesures jusqu 'à un ménage inférieur à celui du PAP alors même que son revenu de 15 000 francs. On est donc dans un raPpoit de un taux est plus élevé. à trois. « Il rappelle que les trois quarts des ménages Or le coût des éléments de confort ne dépend pas de la modestes accédant à la propriété le feront avec un prêt taille des ménages, et là réside une grande différence avec autre que le PAP.