Mention Agro-Management Parcours Agroéconomie Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome au grade Master

EVALUATION DE L’INSTALLATION DES JEUNES AU METIER AGRICOLE ET RURAL : Cas du District d’, Région

Présenté par : Rantomahefasoa Harinantenaina ANDRIANARISON

Soutenu le 07 Mars 2017 devant les membres du jury :

Président du jury : Docteur Holy Farahanta RANAIVOARISOA

Tuteur : Docteur Vestalys HERIMANDIMBY

Examinateurs : Madame Noro Clotilde RAHELIZATOVO, Ph.D.

Docteur Rado Elysé RANAIVOSON

Mention Agro-Management Parcours Agroéconomie Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme d’Ingénieur Agronome au grade Master

EVALUATION DE L’INSTALLATION DES JEUNES AU METIER AGRICOLE ET RURAL : Cas du district d’Anjozorobe, Région Analamanga

Présenté par : Rantomahefasoa Harinantenaina ANDRIANARISON

Soutenu le 07 Mars 2017 devant les membres du jury :

Président du jury : Docteur Holy Farahanta RANAIVOARISOA

Tuteur : Docteur Vestalys HERIMANDIMBY

Examinateurs : Madame Noro Clotilde RAHELIZATOVO, Ph.D.

Docteur Rado Elysé RANAIVOSON

REMERCIEMENTS

Avant toutes choses, nous tenons à remercier Dieu tout puissant, « Car de Lui, et par Lui, et pour Lui, sont toutes choses ! A Lui soit la gloire éternellement ! Amen. » Romain 11 : 36

Nous tenons également à remercier vivement les personnalités suivantes, sans qui la préparation, le déroulement et la conception de cet ouvrage n’ont pu être réalisés :

. A Monsieur Bruno RAMAMONJISOA, Professeur titulaire, Directeur de l’E.S.S.A. pour avoir approuvé la tenue de la soutenance de ce présent mémoire devant les membres du jury, . Au Docteur Holy Farahanta RANAIVOARISOA, enseignant-chercheur et Responsable de la Mention Agro-Management à l’E.S.S.A., pour ses précieuses remarques et suggestions par rapport à l’amélioration de ce travail et qui a bien voulu faire l’honneur de présider ce mémoire, . Au Docteur Vestalys HERIMANDIMBY, enseignant-chercheur auprès de la Mention Agro-Management, notre encadreur pédagogique, qui, malgré ses nombreuses responsabilités, nous a accordé un peu de son temps pour nous orienter et accompagner tout le long de ce mémoire, . A Madame Noro Clotilde RAHELIZATOVO, Ph.D., enseignant-chercheur auprès de la Mention Agro-Management, pour l’attention qu’elle a porté sur ce livre et d’avoir accepté d’être parmi les membres de jury, . Au Docteur Rado Elysé RANAIVOSON, enseignant-chercheur auprès de la Mention Agro-Management, qui a bien voulu siéger parmi les membres du jury et a accepté d’évaluer ce travail, . Au Professeur Jules RAZAFIARIJAONA, enseignant-chercheur auprès de la Mention Agro-Management, pour nous avoir guidé depuis l’élaboration du protocole de recherche jusqu’à la rédaction de ce mémoire, . A Monsieur Lucien RANARIVELO, ancien Coordonnateur National du Programme FORMAPROD de nous avoir accueilli au sein du programme pour la réalisation de cette étude, . A Salohy RAFANOMEZANTSOA, ancienne Responsable Communication et Gestion du savoir du Programme FORMAPROD, pour son appui inestimable et ses apports prestigieux sans quoi ce mémoire n’aurait pas vu le jour, . A tous les enseignants de l’ESSA en particulier ceux de la Mention Agro- Management, pour ces cinq années d’étude au sein de l’école. . A toute l’équipe Programme Régional FORMAPROD Analamanga et la Cellule d’Appui au Pôle Anjozorobe.

Nous tenons personnellement à adresser nos profondes reconnaissances et sincères gratitudes à :

. Nos chers parents Ferdinand ANDRIANARISON et Claudine RANIVOARIMANANA pour leurs soutient moral, financier et matériel tout au long de nos études, . Nos Sœurs Antsasoa ANDRIANARISON et Kanto ANDRIANARISON, notre frère Henintsoa ANDRIANARISON, pour leurs encouragements et appui dans nos travaux, . A Mademoiselle Lalaina RAFANOMENZATSOA pour sa contribution et ses conseils aussi bien moralement que physiquement. . Toute la famille et les amis respectifs pour leurs encouragements.

Tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. i

RESUME La population malagasy est majoritairement jeune (64% ont moins de 25 ans) et rurale (83% vivent en milieu rural). L’emploi des jeunes, surtout ceux issus du milieu rural, sur le marché du travail peut donc devenir un problème important à gérer pour l’Etat malagasy, en prenant en compte qu’une cohorte de 300 000 jeunes par an arrive sur le marché du travail. Cette étude a pour objectif de mettre en place un dispositif d’installation durable des jeunes aux métiers agricoles et ruraux en adéquation avec leurs besoins et leur environnement. Les jeunes ont été classifiés pour mettre en exergue l’effet de l’accès ou non aux appuis de FORMAPROD sur leur situation à l’égard des métiers agricoles et ruraux. Ensuite, une évaluation de l’offre du Programme FORMAPROD prouve sa pertinence ou non face aux enjeux locaux. Au total, quatre-vingt-dix (90) jeunes ont été enquêtés, des jeunes qui perçoivent un coup de pouce du programme sur leur métier quand les conditions sont réunies. L’installation des jeunes dans un métier rurale et agricole demande la mise en place d’un dispositif pérenne et ancrer au sein du territoire à chaque niveau du cycle d’installation des jeunes.

Mots clés: Formation agricole et rurale, insertion professionnelle, projet professionnel, métier agricole et rural, installation des jeunes ruraux.

ABSTRACT Malagasy people are predominantly young (64% of them are under 25 years old) and rural (83% of them live in the countryside). The entering of young people, especially those from the rural area, in the labor market may become a crucial problem to handle for the Malagasy Gouvernment, taking into account that a cohort of 300,000 young people per years enter the labor marcket. The present study aims to set up a system for rural youth installation in farming and rural activitie, while focusing on a sustainable structure that fits their needs and their environment. Cluster analysis is performed on the surveyed young people to stress upon the effect of accessing the support of FORMAPROD on their agricultural and rural livelihoods. Then, an assesment of the proposal developed by the FORMAPROD program allows establishing its relevance to local issues. In total, ninety (90) young people have been surveyed, aware or not of the program triggering effect on their activities when conditions are met. In fact, the setting up of young people embracing rural and farming activities requires a long lasting procedure, firmly rooted in the country, at each phase of young people installation.

Keywords: Agricultural and rural training, professional integration, professional project, farming and rural occupation, rural youth installation. ii

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

RESUME

ABSTRACT

SOMMAIRE

GLOSSAIRE

LISTE DES ABREVIATIONS

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES FIGURES

LISTE DES CARTES

LISTE DES GRAPHES

INTRODUCTION

1 CONCEPTS ET ETAT DE L’ART

1.1 CONCEPTS

1.2 ETAT DE L’ART

2 MATERIELS ET METHODES

2.1 MATERIELS

2.2 METHODES

3 RESULTATS

3.1 Typologie des jeunes selon leurs situations

3.2 Evaluation du dispositif de FORMAPROD

4 DISCUSSIONS

5 RECOMMANDATIONS

CONCLUSION

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

iii

GLOSSAIRE De nombreux mots utilisés dans le domaine du développement des ressources humaines du secteur agricole peuvent présenter des interprétations différentes selon les utilisateurs. Le glossaire ci-après a pour objectif de présenter une base de définition pour que les utilisateurs puissent se mettre d’accord sur une signification commune des mots qu’ils utiliseront (DEBOUVRY et MARAGNANNI).

Ensemble des savoirs et savoir-faire dont une personne manifeste la maîtrise dans une activité professionnelle, sociale ou de ACQUIS formation. Les acquis exigés pour suivre une formation constituent les prérequis (AFNOR).

Celui (individu ou groupe) qui participe à une action et qui a des ACTEURS intérêts pour cette action (BERNOUX).

Processus mis en œuvre, dans un temps déterminé, pour permettre d’atteindre les objectifs pédagogiques de la formation (AFNOR). ACTION DE FORMATION L‘action de formation peut avoir pour objet : l’adaptation, la promotion, la prévention, l’acquisition, l’entretien ou le perfectionnement des connaissances.

Ensemble des activités finalisées qu’une personne exercent ACTIVITE régulièrement pour gagner sa vie, faisant appel à des compétences PROFESSIONNELLE particulières dans un contexte professionnel donné (DEBOUVRY et MARAGNANNI).

Ensemble des activités liées à la production, la transformation, le stockage, la commercialisation des produits agricoles et ACTIVITES AGRICOLES alimentaires qu’il s’agisse de produits d’exportation, de petite production marchande, d’auto approvisionnement ou d’autoconsommation (Mémento de l’Agronome).

Personne dont l’activité professionnelle est la mise en valeur AGRICULTEUR d’une exploitation agricole.

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Pratique par laquelle des hommes et des femmes domestiquent les processus écologiques pour produire certaines matières végétales et animales utiles à la société. L’agriculture sélectionne les espèces, races et variétés qui lui paraissent intéressantes et crée ensuite les conditions les plus favorables possibles à leur AGRICULTURE croissance et à leur reproduction. Ce faisant il artificialise et simplifie les écosystèmes en y privilégiant certains flux de matières et d’énergie et en les orientant préférentiellement vers la fourniture des biens recherchés (calories et protéines alimentaires, foin, paille, fibres textiles, cuir, latex, parfums, huiles) (DUFUMIER).

Capacité de lire et écrire et comprendre un texte simple et court sur sa vie quotidienne. Cela implique un continuum de ALPHABETISME compétence en lecture et écriture, et inclut souvent de base en arithmétique (calcul). (Pôle de Dakar/BREDA-UNESCO)

Méthode pédagogique qui s'appuie sur une articulation entre :

- des enseignements généraux, professionnels et technologiques; - l'acquisition d'un savoir-faire par l'exercice d'une activité professionnelle en relation avec les enseignements requis. ALTERNANCE Ces enseignements et acquisitions se déroulent alternativement en entreprise et en centre de formation (AFNOR) L'alternance recouvre des situations pédagogiques et réglementaires variées : "stage en entreprise", "périodes de formation en entreprise", "apprentissage". Les différences se situent au niveau des rythmes de l'alternance entre divers partenaires (HCCI)

Ce terme désigne plusieurs choses. 1- D’un point de vue cognitif l’apprentissage désigne un ensemble d’activités qui permet à une personne d’acquérir ou d’approfondir APPRENTISSAGE des connaissances théoriques et pratiques ou de développer des aptitudes. Le processus d’apprentissage peut s’effectuer dans des situations et des conditions très diverses. Il désigne un processus individuel. v

2- D’un point de vue pédagogique l’apprentissage est un type de formation alternée. Il a pour but de donner à de jeunes travailleurs ayant satisfait à l’obligation scolaire une formation générale, théorique et pratique, en vue de l’obtention d’une qualification professionnelle sanctionnée par un diplôme de l’enseignement professionnel ou technologique, du second degré ou du supérieur ou par un ou plusieurs titres homologués (HCCI).

APTITUDE Disposition que possède un individu pour accomplir une activité.

Démarche d'individus (hommes ou femmes), de couples ou de groupes pour créer leur propre emploi, dans un cadre individuel AUTO-EMPLOI ou collectif, informel ou formel (mico-entreprise), soit au titre d'activité principale, soit pour développer une activité complémentaire (pluriactivité).

Identification d’un écart susceptible d’être réduit par la formation entre les compétences d’un individu ou d’un groupe à un moment donné et celles attendues (AFNOR). BESOIN DE FORMATION Le besoin de formation se distingue de la demande par la mise en œuvre d’un processus d’élaboration raisonné au travers d’une démarche d’ingénierie de la formation à laquelle participent les différents acteurs concernés.

Ensemble des dispositions et d'acquis, constatés chez un individu, CAPACITE généralement formulés par l'expression : être capable de…(AFNOR).

Ensemble des connaissances, qualifications, compétences et autres qualités que possèdent les individus d’un groupe ou d’un secteur économique donné. L’investissement dans le capital humain s’inscrit dans un ensemble diversifié de dispositifs de formation allant de l’éducation préscolaire à l’apprentissage informel en entreprise, CAPITAL HUMAIN en passant par les formations formelles (professionnelle, technique, générale ou supérieure), diplômantes ou non, et fait intervenir des acteurs multiples au nombre des quels les publics potentiels de la formation, les apprenants, les entreprises, les employeurs en général, les pouvoirs publics, les enseignants et formateurs.

vi

Groupe de personnes vivant ensemble une série d'évènements dans une période de temps. Une cohorte scolaire est définie COHORTE comme un groupe d'élèves qui s'inscrit au premier grade ou à un cycle donné la même année scolaire (Pôle de Dakar/BREDA- UNESCO).

C’est un savoir agir validé (savoir mobiliser, savoir combiner, COMPETENCE savoir transposer des ressources individuelles et de réseaux), dans PROFESSIONNELLE une situation professionnelle complexe et en vue d’une finalité (Le BOTERF).

Description détaillée des différents sujets traités dans la CONTENU DE formation, en fonction d’objectifs pédagogiques et de formation FORMATION définis (AFNOR).

Ensemble des frais entraînés par l'action de formation : prestations de formation (frais de personnel, de fonctionnement, COUT DE LA amortissement des investissements) et frais annexes FORMATION (rémunération, frais de transport, hébergement, restauration des bénéficiaires de la formation).

Procédé technique qui consiste à conférer/transférer des pouvoirs de décision à des organes locaux, autonomes, distincts de ceux de l'Etat. DECENTRALISATION Ces organes, appelés autorités décentralisées, règlent les problèmes d'intérêt local, tandis que l'autorité centrale prend en charge ceux présentant un intérêt national.

Procédé technique qui consiste à déléguer/conférer des pouvoirs centraux. DECONCENTRATION Ces organes, appelés autorités déconcentrées, sont des rouages de l'autorité centrale.

Processus de transformation des exploitations agricoles reposant sur l’accroissement de la productivité des sols et du travail par DEVELOPPEMENT élargissement maîtrisé du capital d’exploitation tout en assurant AGRICOLE les conditions de la reproduction de ce processus, notamment la protection du support de l’activité agricole (sol, environnement).

Acte délivré par une école, une université et conférant un titre, un grade à son récipiendaire. DIPLÔME On distingue les diplômes à finalités de poursuite d'études (baccalauréat), à finalités d'insertion professionnelle (baccalauréat professionnel) ou à finalité mixte (baccalauréat technologique). vii

Assemblage intentionnel d’éléments hétérogènes (instruments, DISPOSITIF méthodes, actions publiques, etc.) répartis spécifiquement en fonction d’une finalité attendue (ZITTOUN).

Ensemble structuré et cohérent de pratiques, de méthodes, DISPOSITIF DE d’institutions, de moyens, de règlements, visant à atteindre un FORMATION objectif déterminé, pour un public donné en fonction d’une situation initiale et d’un environnement donné.

Accès au logement décent, aux soins et à la santé, à une formation DROITS SOCIAUX qualifiante, à un emploi stable, et aux aides permettant une conciliation de la vie familiale et professionnelle

Unité économique associant terre, travail et capital dans laquelle EXPLOITATION l’agriculteur pratique un système de production pour satisfaire ses AGRICOLE besoins alimentaires et/ou augmenter ses revenus.

Processus d’acquisition de connaissances, de compétences, de FORMATION qualification qui se déroule dans le temps, avec des moments situés dans un espace social déterminé.

Terme utilisé dans un sens large pour désigner tous types et formes d’enseignement ou de formation suivis par ceux qui ont quitté l’éducation formelle à un niveau quelconque, qui ont exercé une profession ou qui ont assumé des responsabilités d’adultes FORMATION CONTINUE dans une société donnée. La formation continue peut être organisée, soit dans le cadre du système formel d’éducation, soit en dehors de ce système à l’aide de programmes spécifiques, soit par tout autre moyen non formel (UNESCO).

Ensemble des connaissances acquises, en principe avant l’entrée dans la vie active, en tant qu’élève, étudiant ou apprenti. FORMATION INITIALE Elle peut comprendre des enseignements généraux et éventuellement de la formation professionnelle. (AFNOR)

Formation à une activité professionnelle, quelle que soit la FORMATION profession (agricole, industrielle ou de services) et quel que soit le PROFESSIONNELLE niveau de formation (y compris par exemple l'enseignement supérieur professionnel). viii

La formation professionnelle peut se réaliser dans un établissement de formation ou dans un établissement employeur.

Formation ayant pour objet de permettre l'adaptation des travailleurs aux changements des techniques et des conditions de FORMATION travail, de favoriser leur promotion sociale par l'accès à différents PROFESSIONNELLE niveaux de la culture et de la qualification professionnelle, et leur CONTINUE contribution au développement culturel, économique et social (AFNOR).

Processus qui conduit une personne à trouver une place reconnue INSERTION dans la société. L’insertion peut prendre plusieurs figures : insertion professionnelle, sociale, globale.

Ensemble d’actions d’accompagnement visant l’autonomie d'un individu ou groupe selon le sens de LEBNITZ, c’est-à-dire lui INSTALLATION assurer la possession des ressources nécessaire à ses besoins (ressources matérielles et financière).

Ensemble d’actions d’accompagnement visant la remise en INSERTION contact avec le milieu de travail ou la réadaptation au marché du PROFESSIONNEL travail.

Ensemble d’actions d’accompagnement personnalisé visant un INSERTION SOCIAL effet global d’interventions croisées (emploi, soins, logement, culture, éducation).

Le maître d'apprentissage n'est pas d'abord un formateur, mais un producteur qui partage progressivement son savoir et ses savoir- faire avec un jeune. MAITRE D'APPRENTISSAGE Les modalités de transfert des savoirs et savoir-faire ne sauraient être détachées du professionnalisme du maître d'apprentissage ; elles en sont partie intégrante (VANDERPOTTE).

Ensemble des activités concourant à un but commun et regroupées selon les caractéristiques techniques (utilisation d’une matière première, d’outils de travail particuliers...) et/ou sociales (contenus de formation déterminés, représentations sociales...) METIER communes qu’elles présentent. L’exercice de ces activités nécessite un corpus cohérent de savoirs, savoir-faire et savoir-être faisant appel à un ou plusieurs domaines spécialisés de connaissances.

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OBJECTIF Résultat que l’on se propose d’atteindre.

Ce critère d’évaluation concerne la mesure avec laquelle les PERTINENCE objectifs envisagés par le projet répondent correctement aux problèmes identifiés et aux besoins réels.

Formalisation d’une évolution souhaitée par un individu de la PROJET situation professionnelle qu’il envisage. Elle peut indiquer les PROFESSIONNEL moyens et modalités nécessaires à la réalisation du projet.

C’est une personne qui sait gérer une situation professionnelle complexe, c’est à dire qui sait agir et réagir avec pertinence, qui PROFESSIONNEL sait combiner des ressources et les mobiliser dans un contexte, qui sait transposer, qui sait apprendre et apprendre à apprendre, qui sait s’engager (Le BOTERF).

Appréciation sur une grille hiérarchique, de la valeur QUALIFICATION professionnelle d'un travailleur, suivant sa formation, son expérience et ses responsabilités.

Liste d'une série d'actes, de performances observables, détaillant REFERENTIEL un ensemble de capacités (référentiel de formation) ou de compétences (référentiel de métier) (AFNOR).

Liste de l’ensemble des savoirs, savoir-faire, savoir être qu’il faut maîtriser pour exercer un métier. Le référentiel de compétences REFERENTIEL DE est en principe élaboré conjointement par des pédagogues et par COMPETENCES les représentants de la branche professionnelle concernés. Ils définissent ensemble des « blocs de compétences » qui associent savoirs, savoirs faire, savoir être (HCCI).

Liste de l'ensemble des objectifs de formation et des objectifs REFERENTIEL DE pédagogiques structurés en domaines, unités et modules. FORMATION Le référentiel de formation est élaboré principalement par des formateurs et des pédagogues (HCCI).

Synthèse des différentes analyses d’activité professionnelle effectuées auprès plusieurs personnes exerçant le métier considéré. REFERENTIEL METIER OU D’ACTIVITES Le référentiel de métiers ou d’activités est élaboré principalement par les représentants de la branche professionnelle concernée et des principaux employeurs (HCCI).

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Image que l'individu a de la réalité en fonction des savoirs qui lui REPRESENTATION ont été transmis (endogènes et exogènes) et des expériences qu'il SOCIALE a vécues.

SAVOIR Ensemble des connaissances théoriques et pratiques (AFNOR).

Ensemble de comportements, d'attitudes, de représentations et SAVOIR-ETRE d'opinions permettant d'appréhender soi-même les situations dans lesquelles l'individu doit agir.

1-Compétence technique et/ou habileté acquises grâce à l'expérience et à l'exercice d'une activité professionnelle (BIT). SAVOIR-FAIRE 2-Mise en œuvre d'un savoir et d'une habileté pour une réalisation spécifique (AFNOR)

il est caractérisé par son absence de réglementation et de fiscalité. Il est composé de micro-entreprise non structurées et de travailleurs indépendants. Il dispose d’un capital limité et d’une abondante main d'œuvre SECTEUR INFORMEL peu qualifiée, d'un coût faible, régie par les lois du marché où jouent à la fois la concurrence et la tradition. Les relations familiales, ethniques et claniques y sont importantes. Cette population est largement analphabète et les jeunes y sont peu scolarisés (Banque Mondiale).

Variation d'une population durant une période, pouvant désigner aussi bien une augmentation qu'une diminution. Il représente la TAUX somme de l'accroissement naturel et du solde migratoire. Le taux D’ACCROISSEMENT d'accroissement annuel est le rapport entre la variation de la D'UNE POPULATION population au cours d'une année et son effectif au milieu de l'année (INED).

Personne chargée d’encadrer, de former, d’accompagner une personne durant sa période de formation dans l’entreprise (AFNOR). Le tuteur est choisi dans l’entreprise compte tenu de son niveau TUTEUR de compétence. Il est chargé de la liaison entre l’organisme de formation et les salariés de l’entreprise qui participent à l’acquisition par la personne en formation de compétences professionnelles.

Le tutorat consiste en l’association à distance (origine du tutorat) TUTORAT ou non, d’un ou plusieurs élèves à une personne ou tuteur. xi

Le tuteur est soit spécialiste du domaine de la compétence à acquérir, soit spécialiste des méthodes d’accompagnement ou d’assistance pédagogique (accueil, diagnostic, conseil, guidance, suivi, évaluation). xii

LISTE DES ABREVIATIONS

ACM Analyse en Composante Multiple AFD Analyse Factorielle Discriminante AFNOR Association Française de NOrmalisation AROPA Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et des services BIT Bureau International du Travail CAH Classification Ascendante Hiérarchique CIP Conseiller en Insertion Professionnelle CIRAD Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement CIRDR CIrconscription Régionale de Développement Rural CRFAR Conseiller Régional pour la Formation Agricole et Rurale CSA Centre de Service Agricole EPR Equipe Programme Régionale FAO Food and Agriculture Organization FAR Formation Agricole et Rurale FERT Formation pour l’Epanouissement et le Renouveau de la Terre FIDA Fond international pour le développement agricole FORMAPROD FORMation professionnelle et d’Amélioration de la PRODuctivité agricole FRDA Fonds Régional de Développement Agricole GRET Groupe de Recherches et d'Echanges Technologiques GTDR Groupes de Travail de Développement Rural HCCI Haut Conseil de la Coopération Internationale IMF Institut de MicroFinance INSTAT Institut National de la STATistique IRAM Institut de Recherches et d’Applications des Méthodes de développement Ministère de l'Emploi, de l’Enseignement Technique et de la Formation MEETFP Professionnelle MPAE Ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et l’Elevage ODD Objectifs du Développement Durable OIT Organisation International du Travail OMD Objectif du Millénaire pour le Développement ONG Organisation Non Gouvernementale OPR Organisation Professionnelle Régionale PP Projet Professionnel RSE Responsable du Suivi et Evaluation SNFAR Stratégie Nationale de la Formation Agricole et Rurale SRFAR Stratégie Régionale de Formation Agricole et Rurale xiii

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Outils d'analyse et leurs utilités dans l’étude ...... 16 Tableau 2 : Variables pour la typologie des jeunes ...... 17 Tableau 3 : Résumé de la démarche d'évaluation du dispositif d'installation des jeunes ...... 20 Tableau 4 : Variables pour l'évaluation du dispositif d’installation des jeunes ...... 21 Tableau 5 : Chronogramme de l'étude ...... 22 Tableau 6 : Nombre d’individu dans chaque classe de jeune sortie de la typologie ...... 24 Tableau 7 : Niveau de signification des variables mobilisés pour la typologie des jeunes ..... 25 Tableau 8 : Caractéristiques des trois classes des jeunes ...... 29 Tableau 9: Test de Kolmogorov-Smirnov sur le revenu des jeunes...... 39 Tableau 10 : Test de Mann-Whitney sur le revenu des jeunes ...... 40 Tableau 11 : Besoins des acteurs politiques du cycle d’installation des jeunes ...... 48 Tableau 12 : Besoins des acteurs sociaux du cycle d’installation des jeunes ...... 49 Tableau 13 : Besoins des acteurs économiques du cycle d’installation des jeunes ...... 50

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Schéma conceptuel du dispositif d’installation des jeunes ...... 18 Figure 2 : Schéma du dispositif de FORMAPROD ...... 30

LISTE DES CARTES Carte 1 : Localisation de la zone d'étude ...... 13

LISTE DES GRAPHES Graphe 1 : Classification des jeunes par la CAH ...... 23 Graphe 2 : Regroupement des individus par l’AFD ...... 24 Graphe 3 : Graphe affichant les caractéristiques de chaque classe des jeunes...... 26 Graphe 4 : Source d'information sur le Programme FORMAPROD ...... 32 Graphe 5 : Jeunes identifiés et sensibilisés pour le district d’Anjozorobe ...... 33 Graphe 6 : Jeunes bénéficiaire par rapport aux jeunes identifiés ...... 33 Graphe 7 : Répartition des jeunes suivant leurs besoins et leurs moyens ...... 34 Graphe 8 : Problème important ressenti par les jeunes ...... 35 Graphe 9 : Satisfaction globale des jeunes à l'égard du dispositif d'installation ...... 36 Graphe 10 : Satisfaction des jeunes par rapport aux critères étudiés pour leur installation ..... 36 Graphe 11 : Importance des critères du dispositif pour l’installation des jeunes ...... 37 Graphe 12 : Satisfaction par rapport aux critères importants pour l’installation des jeunes .... 38 ~ 1 ~

INTRODUCTION Au début du nouveau millénaire, les dirigeants du monde entier se sont réunis aux Nations Unies pour élaborer un projet ambitieux destiné à combattre la pauvreté sous toutes ses formes. Cette vision, qui s’est traduite en huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), a constitué le cadre commun de développement mondial lors des quinze dernières années (Nations Unies, 2015). Les OMD ont été remplacé par les Objectifs de Développement durable (ODD) pour l’après 2015.

Pour , le passage vers les ODD a été caractérisé par la non atteinte des OMD. En effet, le taux de pauvreté est passé de 69 % en 2005 à 71,5% en 2012 (Etat Malagasy, 2014). De plus, selon les estimations de l’Institut National de la STATistique (INSTAT), la population malagasy, majoritairement jeune (64% moins de 25 ans), serait estimée, l’année 2016, à plus de 23 millions d’habitants avec un taux de croissance de 2,8% par an. Environ 83% de la population vivent en milieu rural contre 17% vivant en milieu urbain (INSTAT, 2010). La moitié de cette population vit en dessous du seuil de pauvreté et est par ailleurs caractérisée par un faible capital humain. Le phénomène de sous-emploi et d’emplois précaires touche ceux qui sont occupés (MEETFP, 2015).

La croissance économique, qui a repris après la sortie de la crise politique, reste encore modeste. Ceci ne permet pas encore d’extraire une grande partie de la population de la pauvreté.

Pour faire face à ce défi socio-économique, une Stratégie Nationale de la Formation Agricole et Rurale (SNFAR) a été conçu pour valoriser le capital humain en donnant un cadre général et cohérent de développement du système de Formation Agricole et Rurale (FAR).

C’est dans ce cadre que le Programme de FORMation professionnelle et d’Amélioration de la PRODuctivité agricole (FORMAPROD) s’inscrit comme un instrument d'appui à la mise en œuvre de la SNFAR. En effet, La deuxième composante du programme, financé par le Fond International pour le Développement Agricole (FIDA) et ses autres bailleurs et sous- tutelle du Ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et l’Elevage (MPAE), a pour but de développer une formation de masse, de qualité, soutenable financièrement, organisée par et pour les populations rurales, avec une offre évolutive et articulée sur l’insertion professionnelle des jeunes (FIDA, 2011). ~ 2 ~

La présente étude s’intéresse surtout aux réflexions sur la mise en place d’un dispositif d’installation destiné aux jeunes ruraux.

Au vue de ce contexte, la démographie de Madagascar est un facteur déterminant pour le développement du pays notamment en ce qui concerne les jeunes, donc économiquement à travers leur emploi (capital humain). Ajouté à cela, le pays bénéficie d’un contexte agro- climatique et des ressources foncières propices à la diversification et au développement de l’agriculture. En effet, les terres cultivables représentent un potentiel de 36 milliers hectares (Mha), dont moins de 10 % sont effectivement exploités (Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, 2009). Les potentiels de l’agriculture sont largement sous-exploités. La problématique est de savoir comment assurer la durabilité de l’installation des jeunes dans un métier agricole et rurale afin d’exploiter les potentiels qu’offre le monde agricole et rural?

Cette problématique peut être scindée en deux questions de recherche :

. Le dispositif de FORMAPROD est–il une réponse à l’incitation des jeunes aux métiers agricoles et ruraux ? . Est-ce que le dispositif proposé par FORMAPROD contribue-t-il à résoudre les enjeux locaux ou non ?

L’objectif global de cette étude est de mettre en place un dispositif d’installation durable des jeunes aux métiers agricoles et ruraux en adéquation avec les besoins et l’environnement des jeunes.

Cet objectif global se décline en deux objectifs spécifiques qui sont de :

. Caractériser la situation des jeunes à l’égard de l’offre de FORMAPROD. . Evaluer l’offre du dispositif de FORMAPROD.

Compte tenu des objectifs précédents, cette étude sera basée sur les hypothèses suivantes :

. L’installation des jeunes dans un métier agricole et rurale dépend de son environnement et des appuis dont ils ont accès. . Le dispositif de FORMAPROD répond aux besoins des jeunes ruraux.

~ 3 ~

Dans une première partie, nous sommes revenues sur les concepts et état de l’art entourant le thème de recherche. La deuxième partie, nous a permis d’expliciter les matériels et méthodes adoptés et mobilisés lors de l’étude. La troisième partie porte sur les résultats de l’étude où nous avons étudié l’adéquation entre le dispositif d’aide et d’accompagnement proposé par FORMAPROD et les porteurs de projet, en soulignant notamment les effets et l’impact des aides sur l’incitation aux métiers agricoles et rurales. Enfin, dans la dernière partie, nous avançons les discussions par rapport aux résultats obtenus et nous proposerons également des suggestions pour contribuer à répondre aux problématiques de la mise en place d’un dispositif de l’installation agri-rurale durable. ~ 4 ~

1 CONCEPTS ET ETAT DE L’ART

1.1 CONCEPTS 1.1.1 Population jeune et active La population active comprend toutes les personnes qui fournissent durant une période de référence spécifiée la main-d’œuvre (BIT, 2000). Cette conception générale de la population suscite bon nombre de commentaires, il n'y a pas de limitation en ce qui concerne l'âge d'activité ; toutefois, les analystes des statistiques du marché du travail ont envisagé certaines restrictions pour être réalistes. L'adoption d'un âge minimum en dessous duquel une personne ne peut être considérée comme active et un âge maximum au-dessus duquel elle ne peut plus être considérée comme active. Les débats en rapport avec les limitations d'âges sont en cours et se heurtent aux considérations de chaque pays en fonction de la durée de scolarité au niveau primaire et l'âge d'entrée à la retraite. Pour le cas de Madagascar, l’intervalle d’âge de la population que nous pourrions considérer comme active peut être compris entre 18 ans (l’âge légal pour travailler) et 60 ans (l’âge de la retraite).

Pour le Bureau International du Travail, l'âge d'entrée en activité est fixé à 15 ans révolus et coïncide en général avec la fin des études au cycle primaire. En plus, le jeune est toute personne âgée d'au plus 24 ans. Pour les auteurs ANDRIANARIVELO et RANDRETSA dans leur livre « structure démographique de la jeunesse malgache », publiée en 1984, le terme jeune est défini comme étant la population âgée de 15 à 25 ans.

1.1.2 Besoin de formation Le besoin se définit comme l’écart entre la situation existante et la situation désirée. En d’autres mots, il s’agit de ce qui est indispensable ou, du moins, utile à l’organisation ou aux individus pour atteindre un objectif valorisé et justifiable (FERNANDEZ, 1988).

Le besoin de formation peut être considéré comme l’écart entre les compétences nécessaires pour exercer une activité ou la mise en œuvre d’un projet de développement et les compétences réelles d’un individu à un moment donné (Memento de l’agronome, 2002).

Les besoins de formation peuvent être individuels ou collectifs.

Le besoin collectif est déterminé à partir de l’ensemble des besoins individuels dont on dégage le plus petit dénominateur commun. C’est à partir de celui-ci que se développera ~ 5 ~ l’activité de formation. Plus le groupe est homogène, plus il sera facile de déterminer les besoins collectifs.

Selon LAWTON, il existe plusieurs types de besoins de formation : les besoins normatifs, institutionnels, comparatifs, démontrés et ressentis.

 Les besoins ressentis : Ils constituent l’écart entre les compétences qu’un professionnel se reconnaît et celles qu’il souhaite détenir. À la suite d’une démarche d’autocritique, l’individu détermine lui-même ses besoins selon ses expériences dans l’exercice de son travail. Les besoins ressentis sont donc issus du cadre de référence de l’individu, lui-même formé par les connaissances, les expériences et la compréhension des circonstances qu’a l’individu. La limite de ce niveau d’analyse est le fait que les professionnels ne peuvent pas ressentir un besoin pour quelque chose dont ils ignorent l’existence ou la nécessité (LAWTON, 1999).  Les besoins démontrés : Ils émanent de l’écart mesuré entre les compétences d’un professionnel et celles qui sont recommandées par les spécialistes. Ces besoins peuvent être révélés par la compilation des réponses à des questionnaires d’autoévaluation, par l’appréciation des pairs, par les rapports de conseils d’établissement ou de comités travaillant à l’amélioration de la qualité globale (LAWTON, 1999).  Les besoins comparatifs : Ils représentent les écarts observés entre un groupe ou des individus que l’on compare entre eux (LAWTON, 1999).  Les besoins normatifs : Ils sont définis par des experts appartenant à des associations professionnelles reconnues ou à des milieux de recherche. Ils procèdent du développement perpétuel de la science et de la technologie et reposent donc sur la nécessité de mettre à jour les compétences selon les avancées réalisées dans le domaine de la recherche. Les nouveaux éléments sont souvent introduits sous forme de guides de pratique, de lignes directrices et de protocoles tels que de nouvelles normes et de nouvelles méthodes. Tout écart entre les pratiques actuelles et les nouveaux standards définis par les experts est reconnu comme étant le besoin normatif du professionnel ou du groupe (LAWTON, 1999).  Les besoins institutionnels : Ils sont intrinsèquement liés à la vocation de l’organisation ou de l’établissement responsable de l’activité éducative. Il ~ 6 ~

s’agit des compétences que l’organisation juge essentielles de retrouver chez ses divers groupes de professionnels en vue de remplir la mission qu’elle s’est donnée (McCONNELL, 2003).

1.1.3 Métier agricole et rural Dans le Mémento de l’agronome, publié en 2002, les activités agricoles sont définis comme l’ensemble des activités liées à la production, la transformation, le stockage, la commercialisation des produits agricoles et alimentaires qu’il s’agisse de produits d’exportation, de petites productions marchandes, d’auto-approvisionnement ou d’autoconsommation. Cependant, même si le milieu rural est essentiellement tourné vers la production agricole, de très nombreuses autres activités connexes, très diversifiées peuvent être considérées comme métiers ruraux:

. des activités de production en amont du secteur agricole: fabrication d’outils et de matériel, ou en aval : transformation des produits agricoles et alimentaires ; . des activités de services liées à l’agriculture: crédit, commercialisation, transport, stockage, santé animale, conseil agricole… . des activités de production artisanale: maçonnerie, mécanique, menuiserie, tissage, vannerie, couture, poterie, restauration… . des activités de services: commerce, éducation, santé, administration…

Il importe toutefois de raisonner la complémentarité entre les différentes activités en milieu rural. Il n’existe pas de « frontière » stricte entre production agricole, transformation et commercialisation des produits agricoles et alimentaires, mais aussi avec l’artisanat local et les services… La survie de l’ensemble d’une unité familiale repose sur une diversité et une complémentarité d’activités diversifiées, génératrices de revenus (MARAGANNI, 2008).

1.1.4 Création de chaine de valeur En principe, une entreprise cherche à obtenir un avantage concurrentiel et se donne pour mission de créer de la valeur pour ses clients. Mise au point par MICHAEL PORTER, professeur de stratégie d’entreprise de l’Université d’Harvard, la chaîne de valeur est un outil d’analyse stratégique permettant d’identifier, au sein d’une entreprise ou d’une organisation, les différentes activités clés créatrices de valeur pour le client et génératrices de marge pour l’entreprise (PORTER, 1985).

Selon PORTER, la chaîne de valeur repose sur l’enchaînement, la succession d’activités étape par étape, jusqu’au produit ou service final. Chaque étape permet d’y ajouter de la ~ 7 ~ valeur et donc de contribuer à l’avantage concurrentiel de l’organisation. La chaîne de valeur de n’importe quelle entreprise se compose de neuf catégories d’activités fondamentales qui sont liées les unes aux autres. On distingue les activités principales et les activités de soutien qui renforcent les activités primaires.

Activités principales :

. Logistique interne : réception, stockage, manutention,… . Production : processus de transformation, planification des moyens de production, ordonnancement, emballage, … . Logistique externe : collecte, stockage et distribution physique des produits aux clients, … . Commercialisation et vente : marketing, force de vente, publicité, … . Services : fourniture de services visant à accroitre la valeur du produit.

Activités de soutien :

. Approvisionnements : achats des actifs notamment, … . Développement technologique : recherche et développement . Gestion des ressources humaines : recrutement, intégration, formation, rémunération, . Infrastructure de la firme : direction générale, comptabilité, contrôle de gestion, gestion de la trésorerie,

En affectant les ressources de manière plus efficace tout au long de cette chaîne, l’entreprise pourra se positionner par rapport aux produits ou aux services des concurrents : un prix inférieur grâce à un processus de fabrication optimisé ou à l’achat des matières premières à moindre coût, une nouvelle technologie, une innovation ou fonctionnalité du produit qui permet à l’organisation de se différencier, une meilleure qualité de fabrication, un meilleur service après-vente, un délai de livraison plus court grâce à l’organisation logistique, etc.

L’entreprise ne fabrique et ne fournit pas toujours un produit ou un service fini de A à Z comme souvent le cas dans le milieu agricole. Pour des produits complexes qui nécessitent plusieurs spécialisations, les entreprises s’organisent en filière. Dans une telle industrie, chaque entreprise apporte une partie de la valeur au produit final.

Dans une filière, les chaînes de valeur de chacun des acteurs, fournisseurs, fabricants, distributeurs, etc., se coordonnent et s’imbriquent pour aboutir à un bien ou un service. ~ 8 ~

Une chaîne de valeur se traduit dans le monde agricole par un partenariat étroit entre les différents maillons de la chaîne d’approvisionnement, dans le but de répondre aux demandes des consommateurs et de créer de la valeur et des profits (CANTIN, 2005). Le début de la chaîne consiste en l’identification des besoins et des désirs des consommateurs et se termine par la mise en marché des produits appropriés. Une chaîne de valeur peut aussi être interprétée comme l’ensemble des acteurs (privés, publics, y compris les fournisseurs de services) et l’ensemble des activités à valeur ajoutée qui contribuent à porter un produit de la phase de production au consommateur final. Dans le cas de l’agriculture, on peut parler d’un ensemble de processus et de flux «de la ferme à la table» (MILLER et DA SILVA, 2005). ~ 9 ~

1.2 ETAT DE L’ART 1.2.1 Echec de l’insertion des jeunes sur des terres nouvelles En 1990, une étude réalisée par RAKOTOMALALA fait comprendre les raisons de l’échec de l’insertion professionnelle des jeunes sur des terres nouvelles. Elle relate l’expérience des jeunes diplômés de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA) dont l’auteur lui-même, et qui ont bénéficié de l’appui d’un projet du PNUD en collaboration avec la FAO, BIT, BTM et la BAD. Le projet était destiné aux jeunes diplômés intéressés à la vie à la campagne et désirant de devenir entrepreneur. L’objet du projet était l’installation d’une exploitation intégrée agro-élevage qui assurerait la production et la vente dans la zone de son choix. L’implantation s’est faite sur des terrains domaniaux localisés à Moramanga. L’immobilisation et les fonds de roulement initial étaient assurés par la FAO à hauteur de 2 millions de franc malagasy, remboursable sans intérêts sur 3 ans après les deux premières campagnes. La BTM donna 5 millions de franc malagasy assurés par crédits de fonctionnement classique contractés auprès des banques primaires, remboursables sur une durée maximale de 18 mois. Les spéculations retenues étaient celles maîtrisées par les exploitants et pratiquées en général dans la région (riz irrigué, riz pluviale, maïs, haricot, voandzou, manioc, légumes divers). L’étude de l’aspect technico-économique du projet a montré que le financement à court terme proposées par le projet n’était pas adapté pour une première installation dans le métier d’agriculteur. Et d’après les enquêtes du PNUD, le pouvoir d’achat des malagasy allait baisser de 8% au cours de l’année 92. En plus de cette faiblesse au départ, le crédit a été débloqué avec un grand retard, ce qui perturba le calendrier cultural. Des problèmes lors de l’occupation effective des terres ont engendré des pertes de temps et des sorties de fonds non prévues. Des décisions par rapport aux exploitations ont aussi été prises sans consultation des concernés direct (les jeunes promoteurs). Un écart de rendement significatif a donc été observé à la fin de la première année d’installation entraînant une somme nettement insuffisante pour couvrir les dépenses et assurer la continuation de l’exploitation.

1.2.2 Stratégie des jeunes ruraux pour s’installer dans un métier agricole et rural Au Maroc, BOUZIDI et ses confrères a analysé en 2015 les stratégies déployées par les jeunes ruraux pour contourner les contraintes liés à leur installation dans un métier agricole et rurale. 40 entretiens semi-directifs ont été effectué auprès de jeunes ruraux ayant pu faire face à leurs contraintes pour acquérir une autonomie financière et obtenir une reconnaissance sociale dans le monde rural. Les principales contraintes pour les jeunes qui veulent s’installer ~ 10 ~ dans le monde rural sont le manque d’accès aux ressources productives (terre, capital,..), rapport familiaux hiérarchique et enfin le statut social défavorable pour les jeunes. L’enquête a identifié trois principales stratégies adoptées par les jeunes : i) introduire des innovations techniques ; ii) concevoir un projet agricole en mobilisant un financement public ; et iii) se positionner comme leader de développement rural. Ces stratégies s’appuient sur la mobilisation de ressources multiples. Elles permettent aux jeunes non seulement de s’adapter mais aussi de s’affirmer socialement, d’acquérir leur autonomie et de construire de nouvelles sources de légitimité. Un soutien à ces jeunes pourrait porter sur l’accès à certaines ressources (terre, eau, crédit) et sur l’accompagnement de leurs stratégies (notamment par la formation) (BOUZIDI et al, 2015). ~ 11 ~

2 MATERIELS ET METHODES 2.1 MATERIELS 2.1.1 Justification du choix du thème L’éradication de la pauvreté reste encore un défi de taille pour Madagascar. Ajouté à cela, la croissance économique du pays n’arrive pas à faire face à la pression démographique grandissante. En effet, il faut remarquer qu’avec un taux de croissance annuelle de 2,8%, l’effectif de la population malagasy est appelé à doubler tous les 25 ans. Environ 64 % de la population malagasy sont âgés de moins de 25 ans et 83% de la population vivent en milieu rural (INSTAT, 2010). Le pays devra donc répondre aux besoins d’emploi des cohortes de jeune qui arrivent sur le marché du travail chaque année, estimé à 300 000 jeunes/an (UNESCO, 2012). L’initiation de la nouvelle génération aux métiers agricoles et ruraux pourrait constituer une réponse opportune pour outrepasser ces blocages et amorcer ainsi le développement du pays. De plus, l’installation des jeunes ruraux aux métiers agricoles revêt des éléments importants de pertinence. Elle revalorise le métier d’agriculteur en montrant qu’il est possible d’en vivre avec des revenus comparables à d’autres secteurs d’activités. Ainsi, les futurs agriculteurs peuvent devenir des acteurs qui participent pleinement au développement du monde agricole et rural.

2.1.2 Justification du choix et délimitation de la zone d’étude La Région d'Analamanga fait partie des Hautes Terres Centrales Malgaches. Elle est constituée de huit districts (, Anjozorobe, , , -Antsimondrano, Antananarivo-Renivohitra, Antananarivo-Anvaradrano, ) et de 127 communes (GTDR Analamanga, 2007).

La Région Analamanga peut être divisée en trois zones (GTDR Analamanga, 2007) :

. Zone urbaine constituée par Antananarivo Renivohitra qui est le centre principal de commercialisation des produits. . Zone périphérique (péri-urbain) composée par les communes environnantes de la capitale, constituant le centre secondaire de commercialisation et la zone secondaire de développement agricole, ainsi que le centre de transformation agricole et industrielle. . Zone de production constituée par les districts périphériques (Ankazobe, Anjozorobe, Manjakandrina, Andramasina) C’est une zone à vocation agricole et une zone de valorisation de la biodiversité favorisant la protection de l’environnement. ~ 12 ~

Le District d’Anjozorobe a été choisi comme zone d’étude à cause de plusieurs raisons, entre autre :

. C’est une des zones de production de la Région d’Analamanga. En effet, c’est une zone à vocation agricole dont la superficie cultivable s’élève à 67% de la superficie totale avec 82% irriguées (CIRDR Anjozorobe, 2005). Le potentiel agricole du district est très élevé mais sous exploité car seulement 37% de la superficie cultivable sont cultivées. . C’est une zone d’intervention du Programme FORMAPROD, considéré comme un pôle de développement. C’est-à-dire que le District d’Anjozorobe présente un environnement opérationnel plus ou moins favorable pour le démarrage du programme et permet ainsi l’implémentation des actions d’amélioration de la productivité agricole de FORMAPROD avec les exploitations agricoles familiales (EAF) existantes et d’appui d’une concentration de jeunes agriculteurs et de micro entreprises rurales.

Plus précisément, l’étude a été effectuée dans trois communes du district choisi avec l’aide des deux Conseillers en Insertion Professionnelles (CIP) de FORMAPROD qui travaillent au sein du district et par rapport aux besoins et limites de l’étude. Carte 1 : Localisation de la zone d'étude ~ 13 ~

QGIS 2.6.0 + Photoshop Source fond de carte : FORMAPROD, 2016 ~ 14 ~

2.2 METHODES 2.2.1 Démarche de vérification commune aux hypothèses Cette partie rend compte des démarches effectuées pour l’obtention des informations nécessaires afin de vérifier les deux hypothèses de l’étude. Elle comporte plusieurs éléments qui seront développés ci-après.

2.2.1.1 Revue bibliographique Cette phase est nécessaire car elle permet d’aborder le thème retenu. En effet, elle permet de mettre au point une méthodologie adaptée pour l’étude. Elle aide à identifier les démarches à mettre en œuvre pour arriver à répondre aux questionnements de départ. L’étude bibliographique est aussi faite dans le but de repérer les différents ouvrages portés sur la problématique à traiter et être en phase avec le contexte mondial et national. En effet, l’étude bibliographique s’est portée autour de plusieurs thèmes entre autres : la formation agricole et rurale, l’insertion et l’installation1 des jeunes ruraux, les métiers agricoles, etc.

2.2.1.2 Entretien auprès des personnes ressources Un premier entretien a été effectué à Antananarivo, au sein de l’Unité de Liaison (UL) du programme, avec le responsable communication et gestion du savoir du programme, qui a renseigné sur le sujet de la recherche et sa problématique. Ensuite, d’autres personnes ressources ont été enquêtées2 dont :

. Le Responsable du Suivi-Evaluation (RSE) de l’Equipe Programme Régional (EPR) de FORMAPROD-Analamanga, . Les Responsables du Cellule d’Appui au Pôle de Développement de FORMAPROD Analamanga, . Les Conseillers en Insertion Professionnelle (CIP) du district d’Anjozorobe, . Les Techniciens Agricole de FORMAPROD travaillant dans le district d’Anjozorobe, . Quelques responsables du Conseil Régional de la FAR (CRFAR), . Quelques représentants des dispositifs de formation, . Les Tuteurs, . Les Maires et Adjoints au maire des communes visitées, . Les Chefs fokontany.

1 Cf. glossaire 2 Le guide d’entretien utilisé lors des entretiens auprès des personnes ressources se trouve dans l’annexe vii ~ 15 ~

2.2.1.3 Enquêtes

a. Population cible La population étudiée est constituée de « jeunes ruraux » selon les critères du Programme FORMAPROD et du bailleur de fond FIDA tout en tenant compte du concept de population jeune et active. En d’autre terme, la population cible est constitué des jeunes âgés de 15 à 29 ans vivant dans la zone d’intervention.

La première population étudiée est constituée de jeune bénéficiaire du Programme FORMAPROD. Elle est constituée de quarante-cinq (45) jeunes dont quinze (15) issus de la Commune d’Anjozorobe, quinze (15) de la Commune de Mangamila et quinze (15) autres de la commune d’.

Une deuxième population composée de quarante-cinq (45) jeunes non appuyés par FORMAPROD, dans les mêmes répartitions que les jeunes bénéficiaires, est étudiée en guise de témoin.

b. Echantillonnage Au total, 90 individus ont été enquêtés. Cette échantillon n’est pas représentative car il aurait fallu enquêter au moins 250 jeunes d’après le calcul de la taille de l’échantillon pour pouvoir généraliser les résultats à l’ensemble de la population. Toutefois, un effort a été fourni dans la constitution de l’échantillon en effectuant l’échantillonnage de façon raisonnée suivant quelques paramètres (bénéficiaire ou non, genre, métier, …) afin de sortir des tendances sur la situation des jeunes.

c. Méthode d’enquête i. Enquête individuelle Ce type d’enquête sera effectué à l’aide d’un questionnaire (annexe vi) assisté par l’enquêteur. L’enquêteur aide le répondant à remplir le questionnaire. L’enquête se déroule sur place habituellement à la résidence du répondant ou sur son milieu de travail selon la disponibilité du répondant.

L’enquête sera fait dans le but de s’informer sur les caractéristiques des jeunes mais aussi d’évaluer l’impact des dispositifs d’installation. Globalement, les objectifs de l’enquête sont les suivants : ~ 16 ~

- obtenir des informations plus détaillées sur les jeunes bénéficiaires ou non des dispositifs, leurs projets, leurs statuts, connaître les difficultés à l’installation de ces jeunes et s’ils ont des difficultés pour financer leur projet.

- savoir si les aides ont eu un effet déclencheur sur la création de leur activité ;

- établir une typologie des jeunes ruraux en fonction de ces informations.

L’enquête s’effectuera sur l’ensemble des 90 individus de l’échantillon.

ii. Focus groupe Ce type d’entretien sera destiné aux jeunes ruraux en cours d’installation. L’objectif étant de comprendre les difficultés rencontrés par ceux désirant s’installer dans un métier agricole et comment ils appréhendent les aides. Il s’agit avant tout de mesurer la pertinence des dispositifs d’installation auprès des jeunes ruraux qu’ils accompagnent. Le déroulement de l’entretien est coordonné par un guide d’entretien (annexe vii). Ce type d’enquête s’effectuera seulement sur les jeunes en cours d’installation (21 individus).

2.2.1.4 Traitements des données Le tableau suivant résume les outils d’analyse et de traitement utilisé selon le type de travaux effectués.

Tableau 1: Outils d'analyse et leurs utilités dans l’étude

Outils Travaux Microsoft Word 2013 Saisie et rédaction du mémoire Microsoft Excel 2013 Enregistrement, apurement et recodage des données XLstat 2008 Analyse factorielle, test de comparaison statistique Sphinx V5 Elaboration du questionnaire, analyse de satisfaction QGIS 2.6.0 Représentation cartographique de la zone d’étude

Source : Auteur, 2016 2.2.2 Démarche de vérification spécifique pour l’hypothèse 1 : « L’installation des jeunes dans un métier agricole et rural dépend de son environnement et des appuis auxquels ils ont accès » 2.2.2.1 Démarche La première étape consiste à classifier la population cible c’est-à-dire déterminer la situation dans laquelle se trouve les jeunes selon leur ressemblance grâce à la Classification Ascendante Hiérarchique (CAH). ~ 17 ~

Pour s’assurer de la pertinence des classes sorties par CAH et pour confirmer les différences entre chaque groupe, une Analyse Factorielle Discriminante (AFD) sera l’objet de la deuxième étape.

Après l’obtention des résultats finaux de l’AFD, les variables importantes seront triées suivant leur niveau de signification, c’est à dire leur degré d’importance dans l’explication de la classification selon le test unidimensionnel d'égalité des moyennes des classes.

Enfin, on procèdera à l’Analyse en Composante Multiple (ACM) pour caractériser chaque classe et mettre en évidence les différences entre les individus.

2.2.2.2 Variables Les variables considérées dans cette partie sont données dans le tableau 2.

Tableau 2 : Variables pour la typologie des jeunes

Variables Codage Modalités Commune Com Anjozorobe/Mangamila/Ambongamarina Age Age De 15 à 18 ans/De 18 à 25 ans/De 25 à 29 ans Genre Genre Un homme/Une femme Situation Sit_Matri Célibataire/Marié(e) matrimoniale Niveau d’étude NivEt Sans diplôme, CEPE/college, BEPC, seconde/première, Terminale/Bacc Situation de logement Log Avec les parents/Ménage/Seul(e)/Avec d'autres personnes

Métier Métier Elevage de porc/Aviculture/Culture maraichère/Culture vivrière/Vannerie/Menuiserie-charpenterie/ Maçonnerie- électricité/Culture pluviale/Aide les parents

Catégorie Cat En cours d'installation/Installé(e)s/Non appuyés par le programme Formation Form Formation courte/Apprentissage/Formation initiale/Aucune

Activité génératrice de Act II OUI/NON revenue secondaire Utilisation du revenue Inv Pas de rentrer d’argent/Investissement/Epargne/Besoin familial Problème important Pb_Imp Accès aux moyens de pour l'exercice du production/Financière/Technique/Autres/Aucun métier

Source : Auteur, 2016

~ 18 ~

2.2.3 Démarche de vérification spécifique pour l’hypothèse 2 : « Le dispositif de FORMAPROD répond aux besoins des jeunes ruraux » 2.2.3.1 Démarche Si on considère la définition de LE MOIGNE (1977), un système est une activité dotée de structure et évoluant dans le temps et l’espace pour aboutir à un résultat.

Un dispositif d’installation est un système complexe composé d’éléments en interrelation. Donc l’approche du dispositif doit tout aussi être complexe.

Finalement, en considérant une approche systémique, nous pourrons ainsi schématiser les différents éléments d'un dispositif :

INTRANTS PROCESSUS PRODUITS

- Caractéristiques de - Centre de formation/maître - Employabilité l’environnement d’apprenti - Insertion - Caractéristiques du - Programme de formation professionnelle candidat - Niveau de revenus

Début de la formation Fin de la formation

Figure 1 : Schéma conceptuel du dispositif d’installation des jeunes Source : Auteur, 2016

Pour savoir donc si le dispositif peut améliorer la situation de l’agriculture à Madagascar, l’évaluation du dispositif s’avère être la démarche à faire. En effet, l’évaluation est l’activité permettant de produire des jugements de valeur sur les actions réalisées. Elle est étroitement liée à la notion de qualité. Evaluer, c’est mesurer la qualité et le but d'une démarche qualité et d'améliorer les résultats de l'évaluation. L'évaluation est donc un outil de construction de la qualité (DIAKHATE, 2006).

La qualité du dispositif pourrait se mesurer à la satisfaction des cibles dudit dispositif. ~ 19 ~

L’objectif est donc d’identifier la population cible du dispositif puis connaître leurs demandes et enfin mesurer le niveau de satisfaction de cette demande par rapport à leur attentes. On va donc mesurer l’écart entre la perception du service par les populations cibles et leurs attentes à l’aide d’un questionnaire dans le but de produire des indicateurs de satisfaction (score, pourcentage de population cible satisfaits…).

Le tableau 3 résume la démarche suivi dans cette étape. ~ 20 ~

Tableau 3 : Résumé de la démarche d'évaluation du dispositif d'installation des jeunes

Angle Questions Données Indicateurs possibles Objectifs d'analyse fondamentales exploitées Qui a besoin Condition d'accès d'installation? Nombre de Qui est installé ? Pré requis citation, fréquence Accès à et classement l'installation Quel est le profil d'entrée Identifier et contrôler Taux d'accès (impact) des installés? Statistique du Répartition des installés programme par zone géographique

Origine sociale

Déterminer les problèmes importants ressentis par la population cible Moyenne par Qualité section Obtenir un score global de satisfaction

Classer les critères par degré Moyenne et écart- Disponibilité Qualité des de satisfaction type par critère intrants (pertinence, Tableau du effet induit, Quel type d'appui Etablir une carte des critères nombre de citation efficacité, reçoivent les jeunes pour Quantité par rapport à l'échelle par critère et par satisfaction des réaliser leur projet ? d'importance échelle bénéficiaires) d'importance

Visualiser et identifier sur Comment l'objectif une carte les critères peu Tableau croisant d'installation est atteint à satisfaisants mais importants l’importance et la partir des intrants afin de sélectionner les satisfaction par disponibles ? actions à mener critère prioritairement

Le dispositif va-t-il joué Revenus des un rôle déclencheur de jeunes Produit de l’activité des jeunes ? Taux de réussite bénéficiaires par Analyse statistique (test de l'installation professionnel des rapport aux comparaison des moyennes) (efficacité Le dispositif favorise-t-il jeunes installés revenus des jeunes externe, effet le passage des jeunes non appuyés par le induit) d’une économie de programme substance à une économie marchande ?

Source : Auteur, 2016 ~ 21 ~

2.2.3.2 Variables Les variables considérés pour évaluer le dispositif est résumé dans le tableau 4.

Tableau 4 : Variables pour l'évaluation du dispositif d’installation des jeunes

Variable Code Modalités

Elevage de porc/Aviculture/Culture maraichère/Culture vivrière/Vannerie/Menuiserie- Métier Métier charpenterie/Maçonnerie-électricité/Culture pluviale/Aide les parents En cours d'installation/Installé(e)/Non appuyé(e) Catégorie Cat par le programme

Source d’information Info Visite/ Parents,Amis/Affiche/ Autres relations

Utilisation du Pas de rentrer Inv revenue d’argent/Investissement/Epargne/Besoin familial Problème important Pb_Imp Accès aux moyens de pour l'exercice du production/Financière/Technique/Autres/Aucun métier Satisfaction globale à Pas du tout satisfait =1-2/Plutôt pas satisfait = 3- Satisfaction l’égard du dispositif 4/Plutôt satisfait = 5-7/Tout à fait satisfait = 8-10 Satisfaction à l'égard Pas du tout satisfait = 0/Plutôt pas satisfait = Théories des cours théoriques 3/Plutôt satisfait =7/Tout à fait satisfait =10 Satisfaction à l'égard Pas du tout satisfait = 0/Plutôt pas satisfait = des sessions Pratiques 3/Plutôt satisfait =7/Tout à fait satisfait =10 pratiques Satisfaction à l'égard de la disponibilité et Pas du tout satisfait = 0/Plutôt pas satisfait = Formateur/tuteur aide apporté par les 3/Plutôt satisfait =7/Tout à fait satisfait =10 formateur/tuteur Satisfaction à l'égard Pas du tout satisfait = 0/Plutôt pas satisfait = Kits des kits 3/Plutôt satisfait =7/Tout à fait satisfait =10 Importance des cours Sans importance = 0/Peu important = 3/Assez Théories1 théoriques important = 7/ Très important = 10 Importance des Sans importance = 0/Peu important = 3/Assez Pratiques1 sessions pratiques important = 7/ Très important = 10 Importance de la disponibilité et aide Sans importance = 0/Peu important = 3/Assez Formateurs/tuteurs apporté par les important = 7/ Très important = 10 formateur/tuteur Importance des kits Sans importance = 0/Peu important = 3/Assez Kits1 de démarrage important = 7/ Très important = 10

Source : Auteur, 2016 ~ 22 ~

2.2.4 Chronogramme de recherche La réalisation de la présente étude est passée par plusieurs étapes qui se sont étalés sur une période plus ou moins longue. Le tableau ci- dessous (tableau 5) résume ces étapes.

Tableau 5 : Chronogramme de l'étude

2016 2017 Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Documentation Elaboration du protocole de recherche Descente sur terrain (phase exploratoire) Collecte des données (enquêtes) Analyse et traitement des données Phase rédactionnelle

Soutenance ~ 23 ~

3 RESULTATS

3.1 Typologie des jeunes selon leurs situations La typologie des jeunes regroupe les jeunes pour avoir une vue d’ensemble sur leur situation et se faire ainsi une idée de l’influence du dispositif de FORMAPROD sur ces jeunes. La typologie comprend deux étapes en passant d’abord par la classification des jeunes à travers la classification ascendante hiérarchique (CAH) et l’analyse factorielle discriminante (AFD) puis une caractérisation des classes sortie de la classification est effectuée par l’analyse en composante multiple (ACM).

3.1.1 Classification des jeunes La typologie des jeunes commence par la CAH ayant pour but de les classifier suivant la ressemblance de leur situation. Il en sort le graphe 1 suivant.

Graphe 1 : Classification des jeunes par la CAH Source : CAH Le graphe 1 montre que la CAH a regroupé les jeunes en trois classes. La situation des jeunes peut donc être classifier selon trois cas différents.

La seconde étape de la typologie des jeunes est l’AFD pour s’assurer de la pertinence des catégories obtenues par la CAH et confirmer la différence entre chaque groupe. Ici, un graphe qui affiche les individus sur les axes factoriels est obtenu.

~ 24 ~

Graphe 2 : Regroupement des individus par l’AFD Source : AFD Le graphe 2 confirme la présence de trois classes. Et pour déterminer le nombre d’individus dans chaque classe, le tableau 6 résume l'information concernant les reclassements des observations. On peut en déduire les taux de bon et mauvais classement. C'est-à-dire le rapport du nombre d'observations bien classées, sur le nombre total d'observations.

Tableau 6 : Nombre d’individu dans chaque classe de jeune sortie de la typologie

1 2 3 Total % correct

1 30 0 0 30 100.00% 2 0 14 0 14 100.00% 3 0 0 46 46 100.00% Total 30 14 46 90 100.00%

Source : AFD Donc, les jeunes de la Classe I sont au nombre de trente (30) individus, ceux de la Classe II quatorze (14) et enfin les quarante-six (46) jeunes restants sont de la Classe III.

Après l’obtention des trois classes, les variables importantes sont triées suivant leur niveau de signification, c’est-à-dire leur degré d’importance selon l’explication de la classification obtenue du test unidimensionnel d'égalité des moyennes des classes (Tableau 7). ~ 25 ~

Tableau 7 : Niveau de signification des variables mobilisés pour la typologie des jeunes

Variables Lambda F DDL1 DDL2 p-value Commune 0,993 0,306 2 87 0,737 Age 0,938 2,886 2 87 0,061 Genre 0,951 2,253 2 87 0,296 Niveau d’étude 0,972 1,239 2 87 0,295 Situation matrimoniale 0,793 11,385 2 87 < 0,0001 Logement 0,769 13,056 2 87 < 0,0001 Métier 0,494 44,581 2 87 < 0,0001 Catégorie 0,138 270,733 2 87 < 0,0001 Formation 0,147 251,780 2 87 < 0,0001

Activité génératrice de 0,867 6,650 2 87 0,002 revenue secondaire Utilisation du revenu 0,171 210,149 2 87 < 0,0001

Problème important dans 0,725 16,507 2 87 < 0,0001 l'exercice du métier

Source : AFD Pour une marge d’erreur de 5%, les informations dans le tableau montre que les variables « commune », « âge », « genre » et « niveau d’étude » ne sont pas du tout significatives étant donné que leur p-value sont supérieurs au niveau de signification alpha=0,05. Elles ne sont donc pas pertinentes pour différencier les individus.

3.1.2 Caractérisation des différentes classes de jeune La dernière étape de la typologie consiste en la caractérisation de chaque classe par l’ACM. Le graphe 3 superpose les variables explicatives avec les variables à expliquer. Cela permet de voir les liaisons entre la variables à expliquer c’est à dire les différents classes des jeunes et les variables explicatives que sont les modalités relatives à la caractérisation de chaque classe de jeune : « logement », « métier », « catégorie », « formation », « activité génératrice de revenue secondaire », « utilisation du revenu », « problème important ressenti qui empêche l’exercice du métier ».

~ 26 ~

Graphe 3 : Graphe affichant les caractéristiques de chaque classe des Source : ACM jeunes Légende :

SitMat-1 Célibataire Form-1 Aucune SitMat-2 Marié(e) Form-2 Apprentissage Log-1 Avec les parents Form-3 Formation courte Log-2 Ménage Form-4 Formation initiale Log-3 Seul(e) ActII-1 OUI Log-4 Avec d'autres personnes ActII-2 NON Métier-1 Elevage de porc Inv-1 Pas de rentrer d’argent Métier-2 Aviculture Inv-2 Besoin familial Métier-3 Culture maraichère Inv-3 Epargne Métier-4 Culture vivrière Inv-4 Investissement Métier-5 Aide les parents PbImp-1 Aucune Métier-6 Culture pluviale PbImp-2 Technique Métier-7 Vannerie PbImp-3 Financière Métier-8 Menuiserie-charpenterie PbImp-4 Accès aux moyens de production Métier-9 Maçonnerie-électricité PbImp-5 Autres Cat-1 En dehors du programme Cat-2 En cours d'installation Cat-3 Installé(e)

~ 27 ~

3.1.2.1 Classe I : jeunes en cours d’installation (30) Le graphe 3 nous montre que la première classe est composée des jeunes en cours d’installation3. La plupart des jeunes de cette classe ont bénéficié d’une formation courte ou ont été mis en apprentissage4. Cette classe est dominée par des jeunes qui veulent exercer des métiers5 beaucoup plus orientés vers l’agriculture comme la culture maraîchère ou celle vivrière. Concernant les problèmes importants qui empêchent leur installation, la réponse des jeunes de cette classe étaient des problèmes qui n’étaient pas dans la liste du questionnaire. Et quand on leur avait demandé de préciser ces problèmes, 68% ont répondu que c’était le retard du kit de démarrage6 pour pouvoir commencer leur projet et le reste (42%) ont eu des problèmes de qualité du kit.

3.1.2.2 Classe II : jeunes installés (14) Concernant la deuxième classe de jeunes, elle concerne la catégorie des jeunes installés7. La plupart des jeunes de la Classe II sont caractérisés par des métiers d’élevage en distinguant particulièrement l’élevage de porc et l’aviculture (élevage à cycle court). Ils ne détectent pas particulièrement des problèmes importants à leur installation. Et en regardant le graphe ci-dessus, les individus de cette classe sont enclins à investir l’argent qu’ils gagnent pour assurer l’évolution de leur projet.

3.1.2.3 Classe III : jeunes non appuyés par le programme (46) La troisième et dernière classe réunis les jeunes qui ne sont pas appuyés par le programme8. Le métier de ces jeunes est très diversifié et compose les métiers ruraux, allant de la culture pluviale à la maçonnerie en passant par la vannerie. Cette classe se caractérise particulièrement par la présence des jeunes qui ne font qu’aider leurs parents dans l’exploitation familiale.

Ils ressentent plus de difficulté dans leur installation par rapport aux deux autres classes. En effet, ils sont confrontés à différents problèmes, entre autres, le manque de connaissance technique pour assurer l’exercice de leur métier. Il y a aussi le manque de moyen financier pour investir dans leur activité, pouvant empêcher l’accès aux différents moyens de production, déjà difficile, comme

3 Les jeunes en cours d’installation sont les jeunes bénéficiaires du programme qui sont encore en pleine formation ou ont fini mais n’ont pas encore commencé à exercer leur métier c’est à dire qu’ils n’ont pas encore vécu un cycle de production. 4 Cf glossaire 5 Un métier ici est l’activité principale qui occupe la majorité du temps des jeunes et compose le plus grand part de son revenu. 6 Le kit de démarrage de FORMAPROD est un ensemble d’intrant et de matériel donné aux jeunes à la fin de leur formation pour faciliter leur installation dans le métier de leur choix. 7 Les jeunes sont considérés comme installé s’ils ont fini l’étape de la formation, et ont bénéficié ou non du kit de démarrage FORMAPROD mais ayant déjà commencé à exercer leur métier le temps d’au moins un cycle de production. 8 Les jeunes non appuyés par le programme sont les jeunes qui n’ont pas bénéficié des formations ou toutes autres offres du programme FORMAPROD. ~ 28 ~ l’approvisionnement en intrants ou l’achat de matériel. Le problème foncier est aussi un problème cité fréquemment par les jeunes enquêtés. La plupart des jeunes de cette classe exerce des activités secondaires9 pour gagner un peu d’argent destiné à satisfaire des besoins familiaux. De plus, la plupart des jeunes de cette catégorie sont mariés.

3.1.2.4 Résumé des caractéristiques des trois classes Le Tableau 8 résume les caractéristiques des trois classes sorties de l’ACM.

9 Une activité secondaire est une activité exercée pendant les temps libre où ils ne sont pas occupés par leur métier. ~ 29 ~

Tableau 8 : Caractéristiques des trois classes des jeunes

Modalité Classe Activité ProbIème Situation Catégorie Métier Formation Invéstissement Logement secondaire important Matrimoniale Autres Apprentissage En cours Culture (retard du Pas de rentrer Avec les 1 NON /Formation Célibataire d'installation maraichère kit/qualité d’argent/Investissement parents courte du kit) /Epargne Avec les Elevage de porc/ Formation Investissement/ 2 Installé(e)s NON Aucune Mixte parents/ Aviculture initiale Epargne Ménage Culture vivrière Financière/ Culture pluviale Non appuyés Technique/ Aide les parents Pas de rentrer d’argent/ 3 par le OUI Aucune Accès aux Marié(e) Ménage Maçonnerie Besoin familial programme moyens de Menuiserie- production charpenterie

Source : Enquête, 2016 ~ 30 ~

3.2 Evaluation du dispositif de FORMAPROD

3.2.1 Présentation du dispositif La figure 2 illustre le dispositif de FORMAPROD.

IDENTIFICATION ACCOMPAGNEMENT Demande Opportunité Besoin Montage du projet

INFORMATION + SENSIBILISATION AIDE A L’INSTALLATION

Jeunes ayant des projets MISE EN professionnelles/projet de vie FORMATION Identification des besoins et dotation en kit de démarrage Organisation de la formation Mobilisation des différents ORIENTATION auprès des OP/CEFAR dans l’appui à offreurs de l’installation des jeunes formation Bilan de compétence des jeunes Mise en relation avec les IMF ou FRDA

Suivi + encadrement

INDENTIFICATION DES STRUCTURES DE FORMATION PROCESSUS Sélection et établissement des fiches techniques des structures de formation professionnelle (formelles, informelles et non formelles), des Source : Enquête, 2016 maîtres d'apprentis Figure 2 : Schéma du dispositif de FORMAPROD

ACCES AUX DISPOSITIFS ~ 31 ~

Le dispositif destiné aux jeunes mis en place par FORMAPROD peut être décliné en trois grandes phases, assurées et financées majoritairement par FORMAPROD à travers ses Conseillers en Insertion Professionnel (CIP).

3.2.1.1 Préparation de la formation La préparation de la formation commence par l’identification des besoins et demandes qui émanent des jeunes ainsi que les opportunités qu’offre leur environnement. Ensuite, les CIP, aidés par les autorités locales, informent et sensibilisent la population cible aux activités de FORMAPROD. Ils procèdent ensuite à un bilan de compétence des jeunes qui se sont présentés et ont été éligibles à l’appui du programme. De ce bilan, ils vont identifier les offres de formation qui existent et orientent les jeunes vers ceux qui correspondent à leur besoin et leur profil.

3.2.1.2 Organisation des formations Cette étape consiste en la mise en relation des jeunes avec les offreurs de formation. La formation est assurée par le dispositif FAR. En effet, le programme FORMAPROD vise à mettre en place un dispositif décentralisé de FAR. Ce dispositif est fondé sur la coopération des services publics régionaux, des OPR, ONG et organismes privés de formation regroupés au sein du Conseil Régional pour la FAR (CRFAR), qui veillera, entre autre, à maintenir la cohérence entre la stratégie régionale de FAR (SRFAR) de développement rural et la SNFAR. En effet, le dispositif de FAR repose sur une offre publique et privée et peut comporter des formations diplômantes et qualifiantes. La formation qualifiante d’une part comporte trois volets dont l’apprentissage, la formation courte hors circuit et la formation continue. D’autre part, la formation diplômante inclut la formation initiale des techniciens et des jeunes exploitants agricoles.

3.2.1.3 Accompagnement des jeunes Cette partie se concentre sur l’insertion des jeunes en commençant par l’aide au montage de leurs Projets Professionnels (PP) suivant un modèle (annexe vii). Quelques séances de formation axée sur la culture entrepreneuriale sont organisées. Le programme identifie ensuite les besoins en kit de démarrage et en assure l’acquisition et la distribution auprès des bénéficiaires. Ils assurent aussi la mise en relation des jeunes avec les différentes structures qui pourront aider à leur installation (organisation paysanne, IMF, …). Enfin, les CIP assurent les conseils, le suivi, l’encadrement et l'accompagnement des jeunes au long de leur parcours d'insertion ou d'installation à l’aide des différents outils (annexe viii). ~ 32 ~

3.2.2 Accès au dispositif de FORMAPROD Pour pouvoir bénéficier du programme FORMAPROD, il faut avant tout avoir entendu parler du programme, de ses activités et de ses appuis. L’information est donc la variable la plus importante qui détermine l’impact du programme. Le graphe suivant montre la source d’information des jeunes bénéficiaires enquêtés.

Graphe 4 : Source d'information sur le Programme Source : Enquête, 2016 FORMAPROD

Ce sondage décrit que les jeunes qui résident dans les zones d’intervention du programme et qui ont bénéficié des visites des agents de FORMAPROD sont les plus avantagés. Viennent ensuite, les relations des jeunes (bouche à oreille) et les affiches qui sont des sources d’information non négligeables. Cependant, les sources médiatiques (télévision, radio, journaux,…) et les prospectus sont rarement exploités.

Faisant suite à la communication par le programme, l’accès aux appuis du programme de formation et d’insertion de FORMAPROD est conditionné par une fiche d’indentification (annexe) qui décrit le profil des jeunes et de leur demande afin de sélectionner les potentiels bénéficiaires du programme.

Le premier impératif pour pouvoir bénéficier et être éligible aux appuis est le fait de résider dans les zones rurales incluses dans les zones d’intervention du programme.

Pour le cas du District d’Anjozorobe, le programme a identifié et sensibilisé mille quatre cent soixante-deux (1462) jeunes10 depuis 2014, l’année où ils ont commencé leurs activités dans la zone jusqu’en 2016 (année de l’étude). Avec un ratio homme/femme de 2/3, la parité entre les

10 Source : Situation des réalisations du composante II au niveau du pôle de développement Anjozorobe ~ 33 ~ genres est respectée qui est d’ailleurs une préoccupation prioritaire de la FIDA, bailleur principal du programme FORMAPROD.

Le graphe 5 résume les réalisations du programme au cours des trois années.

Graphe 5 : Jeunes identifiés et sensibilisés pour le district Source : FORMAPROD, d’Anjozorobe 2016

Après l’identification et la sensibilisation, il est important de voir le nombre de jeune qui ont commencé à bénéficier du programme (Graphe 6).

Graphe 6 : Jeunes bénéficiaire par rapport aux Source : FORMAPROD, jeunes identifiés 2016

~ 34 ~

Le graphe 6 nous renseigne que seulement 48,5% de ces jeunes ont pu bénéficier des appuis du programme soit un nombre total de sept cent neuf (709) sur les mille quatre cent soixante-deux (1462) identifiés et sensibilisés. Aussi, le nombre de jeunes atteint par le programme tend à diminuer chaque année. Les enquêtes sur terrain ont justifié cet écart par la faible politique de communication du programme et le manque de motivation de la part des jeunes.

Les jeunes bénéficiaires sont ensuite orientés vers le type de formation (Graphe 7) qui correspond à leurs profils et adapté à leur moyen.

Graphe 7 : Répartition des jeunes suivant leurs besoins et Source : FORMAPROD, 2016 leurs moyens

D’après ce graphe, 66,7 % des jeunes ont été mis en apprentissage, 28,4% en formation courte, 3,53% en formation initiale et 1,27% des jeunes remplissant les conditions requises ont bénéficié d’une formation de technicien agricole.

3.2.3 Qualité du processus

3.2.3.1 Test de satisfaction à l’égard du processus Le premier indicateur pour analyser l’écart entre la satisfaction de la demande et celle de l’offre est la détermination des problèmes importants qui agissent comme blocage à l’installation des jeunes. ~ 35 ~

a. Problèmes importants Le graphe 8 représente les problèmes importants exprimés par les jeunes suivants leur catégorie.

Graphe 8 : Problème important ressenti par les jeunes Source : Enquête, 2016

Ici, la modalité « aucuns » désigne le fait que les jeunes ne détectent pas de problème flagrant dans leur installation. Les problèmes « techniques » fait référence à la non maîtrise des compétences nécessaires au métier qui sont adaptées à l’environnement et à diverses situations qui peuvent se présenter. « L’accès aux moyens de production » signale la difficulté d’approvisionnement en intrant, l’achat de matériel et l’accès au foncier. Les problèmes « financiers » rendent compte de la disponibilité en numéraire des jeunes pour assurer le financement des activités et les besoins en trésorerie. Les autres problèmes concernent surtout l’insatisfaction des jeunes par rapport aux offres du programme.

Ce graphe montre que les problèmes techniques sont propres aux jeunes non appuyés par le programme. On peut donc en déduire que le dispositif résout en quelque sorte les problèmes techniques des jeunes. Toutefois, les problèmes financiers deviennent de plus en plus importants lors du passage des jeunes en cours d’installation vers les jeunes installés. Cela illustre la sous- évaluation des besoins de trésorerie post-installation. On observe aussi l’importance d’autres problèmes pour les jeunes en cours d’installation.

b. Satisfaction globale Le test de satisfaction passe par une analyse de la satisfaction globale dont les résultats sont illustrés dans le graphe 9.

~ 36 ~

Graphe 9 : Satisfaction globale des jeunes à l'égard Source : Enquête, 2016 du dispositif d'installation

Les paramètres sont établis sur la notation : Pas du tout satisfait (1-2), Plutôt pas satisfait (3-4), Plutôt satisfait (5-7), Tout à fait satisfait (8-10).

La valeur « 7 » a été la plus citée. La plupart des jeunes enquêtés était donc plutôt satisfait du dispositif en général. Pour aller plus en profondeur et identifier les blocages qui font que les jeunes ne soient pas pleinement satisfait du dispositif, une analyse de satisfaction par critère a été effectuée.

c. Satisfaction à l’égard des critères Le graphe suivant donne les scores de satisfaction par critère.

Graphe 10 : Satisfaction des jeunes par rapport aux critères Source : Enquête, 2016 étudiés pour leur installation

Les paramètres sont établis sur la notation : Pas du tout satisfait (0), Plutôt pas satisfait (3), Plutôt satisfait (7), Tout à fait satisfait (10). ~ 37 ~

La satisfaction par rapport aux kits de démarrage est largement en dessous de la moyenne. C’est-à- dire que les attentes des jeunes ne sont pas du tout satisfaites pour ce critère. Aussi, le nombre et le contenu des sessions pratiques satisfont à peine les jeunes. Par contre, les jeunes sont plutôt satisfaits des cours théoriques. Les jeunes ruraux ne sont pas vraiment intéressés par la théorie et préfèrent des situations pratiques qui leur permettent d’acquérir des compétences applicables tout de suite dans la vie réelle. De plus, le caractère passif des jeunes et/ou un environnement rendant difficile l’acquisition d’intrant fait qu’ils attendent et dépendent fortement du kit de démarrage de FORMAPROD.

d. Importance des critères L’indicateur suivant, donné par le Graphe 11, concerne l’importance des critères aux yeux des jeunes bénéficiaires.

Graphe 11 : Importance des critères du dispositif pour l’installation Source : Enquête, 2016 des jeunes Les paramètres sont établis sur la notation : Sans importance (0), Peu important (3), Assez important (7), Très important (10).

La disponibilité et l’aide apportées par les formateurs/tuteurs ainsi que les sessions pratiques ont été citées très important par 100% des jeunes alors que les kits ou les cours théoriques s’avèrent respectivement assez importants pour une minorité. Cette minorité est constituée de jeunes assez matures et expérimentés pour sentir l’inutilité de s’étaler sur des théories au métier plutôt que de se contenter des bases et se focaliser sur la pratique. Ils y a aussi les jeunes jouissant d’une situation aisée et favorable qui leur permet de ne pas dépendre du kit de démarrage pour entamer leur activité. ~ 38 ~

e. Satisfaction en relation avec l’importance des critères Pour voir donc quel critère est important mais peu performante, une carte qui met en relation la satisfaction et l’importance des critères fait l’objet du graphe suivant.

Graphe 12 : Satisfaction par rapport aux critères importants pour Source : Enquête, 2016 l’installation des jeunes

La carte fait apparaître que «Kits» et «Pratiques» sont des attentes importantes mais peu performantes surtout le cas des « Kits ». C’est-à-dire que l’offre de kit de démarrage de FORMAPROD et le nombre et contenu des sessions pratiques sont vraiment importantes pour les jeunes mais les offres actuelles ne satisfont pas leurs attentes. La carte suggère donc de porter l’attention sur ces deux aspects pour les faire migrer vers le cadrant en haut à droite. En d’autre terme, des efforts sont à fournir pour améliorer les offres concernant les kits de démarrage et les sessions pratiques.

3.2.4 Qualité du produit d’installation Pour se faire une idée du produit de l’installation, les jeunes bénéficiaires sont comparés aux jeunes non appuyés par le programme pour évaluer l’évolution ou la stagnation des bénéficiaires. Pour cela, les revenus annuels des jeunes bénéficiaires seront comparés à celui de ceux non appuyé par le programme pour savoir s’ils sont vraiment passés d’une économie de subsistance à une économie orientée vers le marché, sous-entendant une augmentation de leurs revenus par rapport aux jeunes non appuyés par le programme. ~ 39 ~

3.2.4.1 Détermination du test à utiliser Pour choisir le test à utiliser pour comparer les jeunes, un test de normalité est nécessaire pour déterminer s’ils sont issus d’une population identique c’est à dire issue d’une même distribution.

Le test utilisé est le test de Kolmogorov-Smirnov.

Les deux hypothèses sont :

. H0 : La distribution des populations suit la loi normale

. H1 : La distribution des populations suit une autre loi

Le tableau 9 montre les résultats du test

Tableau 9:Test de Kolmogorov-Smirnov sur le revenu des jeunes

Test de Kolmogorov-Smirnov

D 0,289 p-value 0,037 alpha 0,05

Source : Test de Kolmogorov-Smirnov, 2016 Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha = 0,05,

l'hypothèse nulle H0 est rejetée, et l'hypothèse alternative H1 retenue. Les populations suivent une autre loi donc on doit recourir à un test non paramétrique.

3.2.4.2 Comparaison des deux échantillons Le test non paramétrique choisi pour comparer les jeunes est le test de Mann-Whitney du fait de la nature des échantillons à comparer. Un test unilatéral à droite sera effectué pour déterminer si les revenus des jeunes bénéficiaires ont tendance à être plus élevés par rapport à ceux des jeunes non appuyés par le programme.

Les deux hypothèses sont :

. H0 : La différence entre les revenus des jeunes bénéficiaire et non appuyé par le programme = 0

. H1 : La différence entre les revenus des jeunes bénéficiaire et non appuyé par le programme > 0 Le tableau 10 montre le résultat du test.

~ 40 ~

Tableau 10 : Test de Mann-Whitney sur le revenu des jeunes

Test de Mann-Whitney: U 1281,000 Espérance 1012,500 Variance (U) 8436,362 p-value (unilatérale) 0,002 alpha 0,05

Source : Test de Mann-Whitney, 2016 Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha = 0.05, l'hypothèse nulle H0 est rejetée, et l'hypothèse alternative H1 retenue. Il y a donc une différence positive entre le revenu des jeunes. C’est-à-dire que le revenu moyen des jeunes bénéficiaires est supérieur à celui des jeunes non appuyés par le programme. La moyenne des revenus des jeunes bénéficiaires est de 269 067 Ar par an alors que pour les jeunes non appuyés par le programme, elle est à 19 267 Ar par an. Le faible revenu des jeunes non appuyé par le programme peut s’expliquer par le fait qu’ils ne vendent leurs produits qu’en cas d’extrême nécessité.

~ 41 ~

4 DISCUSSIONS 4.1 Profil des jeunes Le développement de l’activité des jeunes dépend premièrement de leur profil. Toutefois, les jeunes ruraux n’arrivent pas à exploiter les opportunités offertes par le dispositif de FORMAPROD.

4.1.1 Immaturité et inexpérience Suivant leur âge et leur expérience, certains jeunes n’ont pas la maturité nécessaire pour se projeter ou réfléchir à leur avenir. Ce sont les parents ou autres proches dans la plupart des cas qui incitent ces jeunes à s’engager dans une activité et les orientent dans leur choix de vie. Cette situation agit fortement sur la motivation et la détermination de ces jeunes à terminer ce qu’ils entreprennent. Étant donné qu’ils n’étaient pas le porteur de la décision, les jeunes avec ce profil ne s’investissent pas vraiment dans ce qu’ils font et se résignent facilement face à l’échec. C’est l’une des causes qui explique l’écart entre le nombre de jeune identifié et sensibilisé par FORMAPROD et le nombre de jeune bénéficiaire du programme ainsi que la diminution de leur nombre au fil des année car la plupart des jeunes abandonnent en cours de route.

4.1.2 Absence de vision et passivité La plupart des jeunes enquêtés ont aussi montré l’absence de vision. En effet, ils n’ont pas vraiment d’aspiration sur le long terme. La construction de projet chez ces jeunes est basée sur l’observation de leur environnement et ils se calent par défaut sur la réussite de leur entourage sans questionnement profond. Ils n’ont pas d’esprit d’analyse sur leur système d’activité ni sur les possibilités concrètes qui s’offrent à eux. La motivation pour aller travailler est très modérée car il s’agit d’une obligation vitale. Il s’agit de gagner de l’argent et des vivres pour assumer les responsabilités et les besoins quotidiens. De ce fait, leur choix de filière ou de métier ne sont pas nécessairement en accord avec la demande du territoire et aux besoins (de la localité). De plus, cette absence de vision entraine le caractère passif des jeunes. Peu de jeunes ont la motivation de rechercher ce dont ils ont besoin (information ; offre de service ; …), la majorité attendent qu’on vient leur apporter. Ce manque de proactivité de la part des jeunes réduit fortement leur chance de réussite. Cela fait que la plupart des jeunes attendent l’arrivée du kit de démarrage de FORMAPROD après leur formation et en dépendent pour commencer leur projet. Ils finissent par échouer pour trouver les moyens de continuer leur projet après l’épuisement du kit11.

4.1.3 Une logique sans prise de risque L’environnement rural favorise l’adoption d’une mentalité de sécurité par rapport à la prise de risque. Souvent, les jeunes sont confrontés dès leur plus jeune âge à des difficultés qui entravent

11 Le kit de démarrage de FORMAPROD est destiné à assurer un cycle de production. ~ 42 ~ leur capacité à innover, comme les responsabilités familiales, les aléas climatiques ou encore la difficulté d’accès au foncier. Ces préoccupations sont des freins à la prise de risque car des postes de dépense conséquents sont à assumer (BOUSSAOUD et al., 2016). Cette mentalité limite l’épanouissement des jeunes et leur installation. En effet, s’installer dans un métier peut être assimilé à la création ou au lancement d’une nouvelle entreprise. Le développement de son activité demande des prises de risque constant. Un environnement qui ne présente aucune opportunité favorise une mentalité défaitiste chez les jeunes, les entraînant à se douter de leur capacité à réussir.

4.2 Lacunes du Programme FORMAPROD En addition avec un profil inadéquat des jeunes, quelques lacunes du programme FORMAPROD méritent d’être relevées. En effet, ces lacunes peuvent empiéter sur l’impact de l’action du programme.

4.2.1 Accès aux offres du programme limité Le premier constat qui limite l’accès des jeunes aux offres du programme est sa faible politique de communication. De ce fait, ce dispositif ne parvient pas à prendre en charge toute sa cible potentielle. Et ce sont surtout les zones les plus reculées qui souffrent le plus de ce manque de communication. De plus, l’approche adoptée par le programme peut être confrontée à des difficultés comme la présence de réseau d’influence locale (socio-ethnique et/ou politique) favorisant l’accès de certains jeunes aux services du dispositif ou encore la présence des systèmes de corruption à tous les niveaux du programme et de ses partenaires, limitant l’accès des jeunes à l’ensemble des aides et appuis offerts par le dispositif.

4.2.2 Problèmes administratives La lourdeur et la lenteur des procédures administrative peuvent déboucher à une désorientation des objectifs et finir par ternir la réputation du programme. En effet, cette faiblesse administrative affecte surtout les offres de kits de démarrage de FORMAPROD. La longueur des procédures peut retarder l’arrivée des kits de démarrage. Ce retard peut affecter négativement le programme car jusqu’à l’arrivée du kit, les jeunes peuvent se lasser et se désintéresser de l’installation au métier agricole choisi. En effet, par manque de moyen pour le démarrage de leur projet ou dans le cas où les jeunes choisissent d’attendre passivement l’arrivée du kit, ils peuvent retourner à leur vacation quotidienne et finissent par oublier les acquis sans avoir eu l’occasion de les appliquer. Cette situation se répercute sur les entourages des jeunes qui finissent par être sceptiques pour entrer dans le programme. De plus, le manque de vigilance par rapport à la passation de marché a des conséquences sur la qualité des kits de démarrage. En effet, dans le cas de la filière avicole, plusieurs porteurs de projet avicole ont connu des problèmes à l’arrivée des ~ 43 ~ kits. Les bêtes finissent tous par mourir quelques jours après leur arrivée et en cas de maladie, vu qu’il n’y a pas de mise en quarantaine lors de la distribution des kits, elles contaminent le cheptel environnant et le problème devient grave. Ceci décourage la plupart des jeunes à s’engager dans la filière mais surtout influence négativement la réputation du Programme FORMAPROD au niveau de la population locale.

4.2.3 Ancrage institutionnel et pérennité financière D’ordre institutionnel, le faible partenariat du programme avec les parties prenantes du cycle d’installation (Les réseaux de formateurs, les Ministères impliqués : non seulement l’agriculture, mais également la population, FOP, autres secteurs….les prestataires privées…les organismes de crédit…les collectivités décentralisées…le volontariat local…) fragilise l’ancrage et la reprise du dispositif après le départ du projet. De plus, le dispositif de FORMAPROD dépend fortement, d’amont en aval, des fonds du programme ce qui pourrait nuire à la pérennité financière du dispositif.

4.3 Environnement défavorable Le dernier niveau de problème qui entrave l’installation des jeunes au métier agricole et rural se trouve au niveau de leur environnement. Le monde rural malgache se trouve dans une situation qui ne favorise pas le développement d’une activité.

4.3.1 Manque d’infrastructure et d’offre de service La majorité des zones rurales de Madagascar souffre d’un enclavement très prononcé ce qui positionne les producteurs dans un rapport de force défavorable. Ils n’ont aucun contrôle sur la vente de leur produit (demande) et encore moins sur l’achat des intrants (offre). En effet, le manque d’infrastructure du milieu rural empêche la circulation des informations et l’accès aux marchés des produits et des intrants. Et même si le développement de la téléphonie mobile ouvre quelques opportunités, la faiblesse globale des offres et des services représente un frein majeur au développement des activités en milieu rural. Dans la majorité des cas, les activités de service lié à l’agriculture et aux différents métiers ruraux sont assurées par les privés. Toutefois, l’investissement privé reste quasi-inexistant en milieu rural. Entre autre, les prestataires et revendeurs privés ne vont s'intéresser qu'aux communes accessibles avec un niveau satisfaisant de demande (MINTEN et al., 2003). Cette faiblesse d’accès aux services pénalise globalement les acteurs ruraux et empêche l’installation des jeunes. En effet, la faible disponibilité d’intrants, leur mauvaise qualité, un accès limité au matériel végétal ou animal amélioré, aux services de santé animale, à l’équipement et aux différents matériels de travail, un accès pauvre à l’information, l’inexistence ,… fragilisent une exploitation en cours de construction. Plus largement, la défaillance des ~ 44 ~ services d’appui à la vie rurale (santé, éducation, loisirs, …) pourrait constituer un repoussoir puissant pour les jeunes et finir par entrainer un faible intérêt pour une installation durable en milieu rural (WAMPFLER, 2013).

De plus, dans certaines transactions, l’une des parties profite du manque d’accès à l’information de l’autre et a la possibilité de cacher la qualité du produit ou du service rendu : faux vaccin, produit sanitaire périmé, semence de mauvaise qualité… (GRET et al., ). Et malgré la création des services publics comme le Centre de Service Agricole (CSA) qui essaie de faciliter la mise en relation de la demande et l’offre dans le milieu agricole et combler ainsi le manque de service et d’information en zone rurale, ces services restent limités en termes de couverture géographique, et considérablement inégaux en termes de qualité. De plus, ces services souffrent du manque de moyen financier pour assurer leur activité.

4.3.2 Problèmes d’accès aux services financières L’accès aux systèmes financiers, microfinance ou à fortiori banques, reste très limité en milieu rural. Comme le précise le Memento de l’Agronome (2002), les banques commerciales sont très réticentes pour prêter aux agriculteurs car les crédits de faible montant à une clientèle dispersée entraînent des coûts de gestion très élevés qui s’ajoutent aux risques spécifiques des activités agricoles (aléas climatiques, épizooties, etc.) et à la difficulté de trouver et de réaliser des garanties. De plus, le manque de demande effective de la part des producteurs n’encourage pas les banques et autres institutions financières à investir dans le monde rural. En effet, de nombreux producteurs agricoles manquent des connaissances et des compétences nécessaires pour recourir au financement du secteur bancaire (MORRIS et RAZAFINTSALAMA, 2010). Plus encore que les adultes, les jeunes sont démunis pour approcher une institution financière (manque de connaissance). De leur côté, les financiers, même au sein de la microfinance rurale, sont désarçonnés par le double risque que constitue à leurs yeux, un emprunteur à la fois jeune et vivant dans le milieu rural.

4.3.3 Problèmes foncières Concernant le foncier, le problème de l’insécurité foncière subsiste toujours. Les formes de droits de propriété traditionnelle et moderne de la terre coexistent à Madagascar (MINTEN et al., 2003). Bien qu’environ 86 % de la terre utilisée pour l’agriculture soit classée propriété privée, seuls 8 % des chefs de ménage détiennent un document formel de propriété pour leur terrain (titre foncier ou certificat foncier) (INSTAT, 2008). En effet, la population reste fidèle au traditionalisme, du fait que la majorité d’accession à la terre se fait encore de la manière traditionnelle, par héritage ou par droit d’appartenance au « premier défricheur ». C’est le plus ~ 45 ~ souvent la famille qui assure la dotation foncière initiale permettant l’installation. L’accès au foncier est généralement donné sous une forme transitoire (faire valoir direct ou métayage) jusqu’au moment parfois très éloigné où l’héritage institutionnalisera le partage de l’accès à la terre familiale.

Aussi, le manque d’accès à l’information dans ces zones accentue les pratiques traditionnelles du fait de la méconnaissance des lois et textes qui régissent le foncier. En effet, dans le cas où un terrain n'est pas titré, les raisons de non titrage qui reviennent le plus souvent sont l'ignorance de la procédure d'acquisition d'un titre, le sentiment d’inutilité d’un titre ou encore le manque d’argent. Le système moderne de titrage des terres a créé ses propres conflits et il apparaît que la procédure de titrage profite plus aux riches qu’aux pauvres (MINTEN et al., 2003).

4.3.4 Accès à la scolarisation limité L’observation sortie des séances d’enquête dans la zone d’étude montre que le taux d’analphabétisme est relativement faible. Certes, la plupart des jeunes enquêtés sont déscolarisés néanmoins la majorité ont connu au moins l’école primaire. Cela du fait du nombre élevé d’école primaire public et privé dans presque toutes les communes du District d’Anjozorobe. Par contre, le nombre de collège est très limité à la présence d’une ou deux infrastructures seulement et ne couvre pas les besoins des communes. Les infrastructures de second cycle (lycée) restent quasi- inexistantes. Cette situation fait que le nombre de jeune qui possède le certificat d'études primaires et élémentaires (CEPE) est très élevé. Toutefois, les jeunes possédant le brevet d'études du premier cycle (BEPC) est assez modeste et ceux possédant le baccalauréat se compte sur les doigts. Cela est dû au manque d’infrastructure scolaire couplé d’un taux d’abandon élevé des jeunes après l’échec aux examens.

4.3.5 Offres de formation inadaptés La situation des jeunes à la base fait partie des freins qui limitent leur accès à différentes offres de formation. En effet, la plupart des centres demande la possession d’un diplôme qui comme nous l’avons vu précédemment peut être un handicap pour les jeunes. Dans le cas des offres avec des modalités d’accès correspondant à la situation des jeunes, c’est-à-dire qui ne demande pas la possession d’un diplôme de niveau élevé, la durée de la formation reste très courte par rapport au niveau des jeunes qui résulte par la difficulté des jeunes à voir les compétences requises pour démarrer leur projet. Ces offres se limitent à quelques modules techniques surtout et manque de pratique dans des situations de production réel. Aussi, même en remplissant les conditions d’éligibilité, les coûts de formation peuvent s’avérer être très onéreux pour la population rurale du fait de toutes les dépenses à assurer comme le transport, l’internat, …car la plupart du temps, les ~ 46 ~ centres se trouvent loin de l’habitation. La plupart des offres de formation accessibles au monde rural sont d’ordre privé ou des dispositifs mis en place par des projets qui disparaissent avec la fin de ces dits projets. De plus, la plupart des dispositifs privés ne bénéficient pas encore d’agréments du pouvoir public, et aucun des établissements privés n’est accrédité. ~ 47 ~

5 RECOMMANDATIONS 5.1 Approche qualité La qualité peut se définir comme « l'aptitude d'un ensemble intrinsèque d'un produit, d'un simple processus à satisfaire les exigences des clients et autres parties prenantes ». Les démarches qualité ont toutes la même finalité qui est de satisfaire les besoins des public de l’action à savoir les financeurs, les prestataires et les usagers. Satisfaire le public équivaut donc à satisfaire ses besoins. Donc la première étape consiste à déterminer les besoins de ce public.

5.2 Les besoins des parties prenantes du dispositif d’installation Une installation de qualité doit être une réponse aux besoins de l’installation. Ce qui suppose une connaissance réelle des besoins du public. L'offre du dispositif doit tenir compte de l’environnement mais aussi des options de la politique agricole régionale ou nationale. L'action doit s'orienter d'abord vers l'élaboration et la mise en place de mécanismes de diagnostic des besoins, incluant l'ensemble de tous les acteurs de ce dispositif d’installation. ~ 48 ~

5.2.1 Besoins politiques Les besoins des acteurs politiques sont résumés dans le tableau 11.

Tableau 11 : Besoins des acteurs politiques du cycle d’installation des jeunes

Acteurs Situation actuel Situation désirée Action à mener Besoins Lancer la stratégie nationale de Pauvreté du monde Prise en compte de Formation rural la politique de l'Etat Agricole et Rurale (FAR) Intégrer les dispositifs de Coordination et formation dans le Faible productivité des Accompagnement harmonisation des système national Etat métiers ruraux de la politique de actions de FAR et l'Etat superviser leurs activités Augmentation de la Manque de synergie productivité des Favoriser le retour entre les acteurs du acteurs ruraux vers l'agriculture développement

Atténuation de la pauvreté

Plus d'efficience Objectifs des projets dans l'utilisation des pas totalement atteints fonds Utilisation Assainir la gestion Autonomie judicieuse et Bailleur de fonds financière des efficiente des Mauvaise utilisation structures créées par fonds octroyés des fonds octroyés les projets

Impact positif des projets

~ 49 ~

5.2.2 Besoins sociaux Les besoins des acteurs sociaux du dispositif d’installation sont résumés dans le tableau 12.

Tableau 12 : Besoins des acteurs sociaux du cycle d’installation des jeunes

Acteurs Situation actuelle Situation désiré Besoin

Financement pérenne des dispositifs de formation

Amélioration et Manque de moyen modernisation des centres financier de formation

Capacité à augmentation les nombres d’offre

Coordination et Un dispositif efficace, harmonisation des Offreur de toujours pertinent et dont la activités des dispositifs de formation viabilité financière est formation assurée Certification et accréditation de la qualité Grande disparité entre de la formation les offres de formation Référentiel pédagogique

Possibilité d'accompagnement l'installation des formés

Manque de motivation Formateur/tuteur/ Meilleures conditions de un dispositif qui permet accompagnateur travail l'épanouissement total Pas de statut clair

Formation ne répondant Une formation pertinente pas toujours aux besoins et utile Insertion plus facile un dispositif qui permet une Bénéficiaires Meilleure employabilité Plusieurs blocages à insertion facile l’insertion Plus grande production

~ 50 ~

5.2.3 Besoins économiques Les besoins des agents économiques du dispositif d’installation sont résumés dans le tableau 13.

Tableau 13: Besoins des acteurs économiques du cycle d’installation des jeunes

Acteurs Situation actuel Situation désiré Besoin

Environnement défavorable pour le démarrage de projet Dispositif qui permet Jeunes porteurs de Ancrage une installation projet professionnel professionnel durable Difficulté d'accès aux marchés et à l'information Faiblesse des Disponibilité ressources satisfaisante en Appui des actions Services publiques financières ressource financière publiques Manque de et humaine compétence Manque d'intérêt à Impulser une Environnement Acteurs privés investir dans le dynamique de incitatif monde rural développement local Manque de ressource humaine Organisation Manque de ressource Organisation active Renforcement des professionnelle financière et opérationnelle organisations Manque de notoriété ~ 51 ~

5.3 La mise en place d’un dispositif d’installation des jeunes L’installation des jeunes se fait de façon progressive et passe impérativement par les étapes suivantes :

- Services (information, conseil ; orientation...), - Formation, - Accompagnement (élaboration de projet, phase de démarrage,..), - Financement, - Insertion (sociale, professionnelle, marché).

Les réflexions sur la mise en place d’un dispositif d’installation devraient donc se concentrer sur la façon de mettre en place un dispositif durable et pérenne à chaque niveau de l’installation et qui permette aux jeunes de s’installer durablement dans le métier de leur choix mais surtout des politiques publiques adaptés.

5.3.1 Politique favorisant l’installation 5.3.1.1 Améliorer l’environnement rural La résolution de la pauvreté du monde rurale passe par une installation réussie des jeunes qui pourront être les acteurs du développement de leur localité. Mais la réussite de l’installation des jeunes passent par la suppression des blocages. A la base de toute installation, il faut pouvoir résoudre l’équation complexe constituée par le foncier, le financement et l’accès aux différents moyens de production. Cela ne peut se faire sans la force politique des pouvoirs publics qui doit impulser la dynamique de développement des territoires en créant un environnement incitatif et favorable à la croissance et aux activités économiques. L’Etat par l’intermédiaire du PND vise justement une nouvelle trajectoire de développement, à caractère inclusif12 et durable.

12 Pour la Banque Mondiale, l’inclusivité désigne l’égalité des chances en matière d’accès aux marchés, aux ressources et à un environnement réglementaire neutre pour les entreprises et les individus dans une perspective à long terme et durable.

Une croissance inclusive pour la Banque Africaine de Développement (BAD) se traduit non pas simplement par l’égalité de traitement et d’opportunités mais également par des réductions profondes de la pauvreté et par un accroissement massif et correspondant des emplois. La croissance inclusive comprend quatre éléments : l’inclusion économique, l’inclusion sociale, l’inclusion spatiale et l’inclusion politique. ~ 52 ~

5.3.1.2 Valoriser l’image des métiers ruraux jugé peu attractif Il appartient aux partenaires sociaux et aux pouvoirs publics d'aider à lever les préjugés et les représentations négatives qui entourent certains métiers. Très souvent, les jeunes manquent d'informations et de conseils pour mieux s'orienter sur le marché du travail et surmonter les difficultés liées aux manques d'expériences et de relations. Il s'agira pour faciliter l'employabilité des jeunes en agissant de manière adaptée et individualisée.

5.3.1.3 Approche participatif Une mise en œuvre conjointe, la co-construction d’actions, facilite la compréhension, l’appropriation et le transfert de compétence pour l’installation des jeunes. La participation des autorités nationales aux côtés des autres partenaires mobilisés dans les dispositifs permet de mieux appréhender le rôle et les possibilités de chacun. De plus l’implication des niveaux techniques mais aussi politiques de l’État (des autorités territoriales) tout au long du projet fortifie l’ancrage du dispositif et en assure la reprise par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers. Le FORMAPROD devrait donc doubler d’effort pour fortifier l’ancrage institutionnel et territorial du dispositif en misant sur l’approche participative.

5.3.2 Piste à approfondir pour la mise en place du dispositif d’installation 5.3.2.1 Services d’information et d’orientation L’offre de service du dispositif d’installation des jeunes pourrait s’appuyer sur les structures locales (CSA, autorité locale, organisation paysanne,…) pour le recensement des organismes de formation, privés comme publics, tous secteurs d’activités confondus. Ils pourraient repérer les offres de formation disponibles localement et vérifier les conditions d’accès à ces formations, les prérequis (niveau scolaire demandé, durée et calendrier de formation, coût...) pour mieux informer, orienter voire préparer les jeunes. De plus, ces structures sont au plus près des jeunes et peuvent sensibiliser les offreurs de formation aux difficultés des jeunes issus des quartiers défavorisés dans l’accès à leurs formations : éloignement géographique, difficultés de transport, problèmes économiques et sociaux éventuels, etc. pour améliorer leur offre. De ce fait, Il serait judicieux que soit menée une réflexion plus poussée sur l’intérêt d’une implication de ce genre de structure dans les fonctions de pilotage stratégique et opérationnel, avec un transfert des équipes techniques et un repositionnement progressif de FORMAPROD dans les fonctions d’appui. Une telle évolution doit se conduire avec prudence dans le cadre d’un long processus d’instruction et de préparation des ressources humaines. ~ 53 ~

5.3.2.2 Formation adapté aux besoins des jeunes ruraux L’amélioration des formations passe par le renforcement, l’amélioration et la mutualisation des référentiels et des démarches pédagogiques entre les différents dispositifs de la FAR. Chaque dispositif devrait passer par un allègement de certaines parties théoriques et l’ajout de module correspondant aux réalités de l’installation des jeunes. Il peut être pertinent de permettre aux jeunes de pouvoir bénéficier des stages et d’offrir rapidement aux jeunes des références dans des exploitations agricoles innovantes qui le motiveront à progresser. Aussi, établir des références et de donner les capacités aux jeunes qui les permettre d’effectuer une analyse technico-économique de leur activité pourrait être pertinent pour les permettre d’analyser et de démontrer la viabilité de leur projet. Cela pourrait ouvrir les portes des appuis financiers de leur projet. La formation devrait aussi devenir un atout important pour la sécurisation et la maitrise des projets d’installation. En effet, les offres de formation devraient améliorer le profil des jeunes porteurs de projet en insistant sur la culture entrepreneuriale. Entre autre, en leur donnant des capacités de réflexion, de dialogue, de négociation et favoriser ainsi une installation durable. Outre les questions techniques par rapport aux métiers, l’enjeu de la formation des jeunes se trouve aussi au niveau de l’identification des marchés, obtention de l’information sur leur fonctionnement, organisation pour y apporter une production de qualité recevable, obtention des prix rémunérateurs, affranchissement des dépendances traditionnelles (oligopole des commerçants locaux, collecteurs, ….) ou développement d’une capacité de négociation avec ces acteurs de marché traditionnels.

5.3.2.3 Accompagnement des jeunes L’accompagnement des jeunes peuvent se faire de façon différente mais qui peuvent coexister. D’une part, on pourrait considérer la création d’un service d’accompagnement des jeunes. Mais cela demande la construction des compétences nécessaires aux activités de la structure et la définition de la durée d’accompagnement. La création du service engendre aussi des coûts qui devront être supportés, ce qui va influer sur sa durabilité. D’autre part, on pourrait mettre les jeunes en relation avec services existants. Dans les deux cas, l’ancrage institutionnel du dispositif est l’une des enjeux à relever pour assurer la mise en place d’un dispositif d’installation des jeunes. Les acteurs locaux sont ici essentiels, en premier lieu, les collectivités décentralisés. Ce sont ces dernières qui portent et mettent en œuvre les plans de développement locaux et qui sont donc les mieux à même de faire réaliser et de porter les plans locaux d’emploi et d’insertion des jeunes. Il existe aussi d’autres acteurs locaux dont la mobilisation est indispensable à l’accompagnement. C’est le cas notamment des organisations coutumières qui détiennent souvent la clé de l’installation des jeunes en mettant à leur disposition, à défaut de céder en pleine propriété, le foncier nécessaire. ~ 54 ~

C’est aussi le cas des organisations professionnelles locales qui peuvent mobiliser leurs adhérents et créer une dynamique de développement local. Mais l’accompagnement peut aussi être confié à un opérateur privé. L’opérateur pourrait intervenir en complément des structures publiques qui assurent l’information et la sélection des jeunes, tandis que la formation, l’accompagnement et le suivi du jeune dans son installation est assurée par un opérateur privé.

5.3.2.4 Aide financière à l’installation Ici aussi, deux options combinables peuvent être mobilisées pour assurer l’accès des jeunes aux services financiers. Tout d’abord, des subventions publiques à l’installation peuvent être définies en fonction de certain critère d’attribution discuté entre les parties prenantes du cycle d’installation. L’instauration d’un tel dispositif nécessite la création d’une structure de contrôle et d’évaluation d’impact pour s’assurer de sa durabilité. La deuxième option est de favoriser l’accès des jeunes au marché financier en renforçant l’éducation financière des jeunes et le travail avec les institutions de microfinance (IMF).

5.3.2.5 Insertion professionnelle des jeunes L’insertion professionnelle des jeunes peuvent se faire en formant et incitant les jeunes par rapport à l’action collective et/ou en travaillant avec les organisations professionnelles existantes sur la problématique de la participation des jeunes dans ces organisations.

L’accès à des réseaux professionnels, association, organisations, filières, … peut être un facteur déterminant pour la durabilité des installations des jeunes. Cela allègera le travail des services d’accompagnement. Au-delà de l’accès aux services et aux marchés qu’elle peut faciliter, l’insertion professionnelle peut être un canal privilégié d’accès à l’information, à la formation et aux réseaux professionnels plus larges. Par sa médiation, le jeune porteur de projet peut s’insérer dans un mouvement plus global de développement visant à faire évoluer les conditions d’exercice du métier agricole et rurale, le regard de la société et le regard du jeune sur lui-même et son entreprise. Cependant, cette vision résolument positive de l’insertion professionnelle suppose que des organisations professionnelles existent bien localement, qu’elles soient reconnues, qu’elles soient actives et efficaces. Les efforts devront donc être mis sur la structuration du monde rural. La coopération de FORMAPROD avec d’autre acteur qui travaille sur le sujet comme le projet d’Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et des services (AROPA) est à renforcer.

5.3.2.6 Insertion sociale des jeunes L’insertion sociale, avec l’ancrage professionnel, conditionne la durabilité de l’installation des jeunes. Celle-ci s’inscrit dans un écheveau constitué par la famille d’abord, puis la ~ 55 ~ communauté locale et le territoire. C’est le plus souvent la famille qui assure la dotation des moyens de production initiaux permettant l’installation. La famille reste aussi le recours essentiel pour l’accès au financement sous forme de dons ou de prêts informels à remboursement très différé, permettant d’initier une activité économique. La main d’œuvre familiale (frères, sœurs, plus jeunes, dépendants familiaux, …) est un recours vital pour le démarrage d’activités nécessitant un investissement initial en travail important (défrichement, plantations,…) que le jeune n’est souvent pas en mesure de rémunérer sur une base salariée. Elle peut aussi offrir au jeune un précieux capital d’expérience, de connaissance et de conseil. La communauté, et plus largement le territoire dans lequel celle-ci est ancrée, sont des pièces maitresses de l’insertion sociale des jeunes. Les communautés, les territoires, peuvent constituer un recours pour l’accès au foncier quand les familles en sont dépourvues. Ce sont les communautés ou les territoires qui souvent assurent le premier niveau de sécurisation foncière. Une reconnaissance foncière signée par le chef coutumier et l’autorité administrative, peut avoir une valeur au moins d’usage. Le territoire peut offrir aux jeunes porteurs de projet des opportunités d’accès aux services et aux marchés. La communauté, peut sous une forme ou une autre, prendre des engagements solidaires aux côtés des jeunes qui s’installent face à une période d’incertitude dans l’activité du jeune, ou encore au sein des systèmes de microfinance par exemple. ~ 56 ~

CONCLUSION L'élimination de la pauvreté passe par la mise en place des intrants nécessaires à la croissance (financement, environnement, juridique, formation, éducation). Cela devrait se faire dans des secteurs porteurs de croissance. Pour le cas de Madagascar, le secteur le plus indiqué est sans conteste le secteur agricole et rural. En effet, 83% de la population vivent en milieu rural et l'agriculture occupe plus de la moitié de la population du pays, et demeure la principale activité économique en zone rurale. Plus qu’un moyen de subsistance pour sa population, l’agriculture a le potentiel d’être un pilier important du développement économique de Madagascar. Toutefois, les facteurs de blocages à l’essor du monde rural sont nombreux et en dépit des actions entrepris par différents acteurs et organisme, la production agricole reste en dessous de son potentiel réel.

Les jeunes porteurs de projets agri-ruraux innovants peuvent résoudre ces problématiques, car ils développent une activité économique dans les zones rurales où ils créent une forte valeur ajoutée. Cependant, ils possèdent de nombreux freins à l’installation ou à la création d’activité : recherche de foncier, recherche de financement, reconnaissance professionnelle par les organismes agricoles...

Notre étude a permis de montrer l’existence des problèmes liés au profil des jeunes, dû aux lacunes du programme d’installation ou encore dû à un environnement défavorable.

Au terme de l’étude, on pourrait conclure que la première hypothèse qui stipule que l’installation des jeunes dans un métier agricole et rurale dépend de son environnement et aux appuis dont ils ont accès est vérifiée car les jeunes qui ont bénéficié des appuis de FORMAPROD ont plus d’opportunité pour s’installer dans un métier agricole et rurale que les jeunes non appuyés. En effet, le programme aide les jeunes à démarrer leur projet mais sur le long terme, seules les jeunes qui ont la volonté de continuer pourront développer leurs activités et cela dans la mesure où des efforts sont fourni pour résoudre les problématiques du monde rural. Pour la deuxième hypothèse mentionnant que le dispositif de FORMAPROD répond aux besoins des jeunes ruraux; elle est partiellement vérifiée car beaucoup de lacune reste à rectifier pour amorcer l’installation des jeunes. Les actions du programme restent très moindres par rapport aux objectifs et n’auront pas d’impact durable sur le long terme sans une profonde restructuration et réorientation des objectifs du programme.

L’objectif est de réfléchir à la mise en place d’un dispositif d’installation durable pour les porteurs de projets ruraux. ~ 57 ~

Pour encourager et faciliter l’installation des jeunes, il y a nécessité de créer des structures durables et pérennes à chaque cycle d’installation, et/ou d’adapter et de revitaliser les structures déjà existants. La volonté politique est une condition nécessaire pour que se développe ce dispositif et qu’elle puisse répondre à la demande grandissante des jeunes qui arrivent sur le marché du travail. ~ 58 ~

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ANNEXES

LISTE DES ANNEXES ANNEXE I : Présentation du Réseau FAR ...... I

ANNEXE II : SNFAR Madagascar ...... II

ANNEXE III : COMPOSANTE II AU NIVEAU POLE DE DEVELOPPEMENT ...... III

ANNEXE IV : Les centres de formation du dispositif FAR de la région Analamanga ...... VIII

ANNEXE V : Dispositif de formation de proximité Région Analmanga ...... IX

ANNEXE VI : Questionnaire pour l’enquête des jeunes ...... X

ANNEXE VII : Guides d'entretien ...... XIII

ANNEXE VIII : Modèle de projet professionnel de jeune utilisé par FORMAPROD ...... XIV

ANNEXE IX : Outils utilisés par les CIP FORMAPROD ...... XXIV

ANNEXE X : Base de données de l’étude pour la typologie ...... XXVII

I

ANNEXE I : Présentation du Réseau FAR Le Réseau international FAR – Formation Agricole et Rurale – rassemble des personnes impliquées dans la conception, la gestion, le pilotage, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de dispositifs de formation technique et professionnelle visant un renforcement des capacités des populations rurales susceptibles de permettre à ces dernières de devenir actrices de leur propre développement. Il a été créé en 2006 à la suite d’une conférence organisée en mai-juin de l’année précédente à Ouagadougou, Burkina Faso, sur le thème « Formation de masse en milieu rural : éléments de réflexion pour la définition d’une politique nationale ». Ses objectifs sont de favoriser les échanges sur les problématiques de rénovation des dispositifs de formation, de contribuer à la production et à la diffusion d’informations et d’expériences sur ces thèmes, et de sensibiliser les décideurs aux enjeux et conditions de la mise en place de formations professionnelles pertinentes, efficientes et financièrement soutenables, au sein de systèmes nationaux cohérents.

Le réseau associe des acteurs de différentes organisations au sein d’un comité de pilotage comprenant les treize pays suivants :

Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, France, Guinée, Madagascar, Mali, Maroc, Sénégal, Tchad et Tunisie. II

ANNEXE II : SNFAR Madagascar I. Vision : Une FAR au service de l’amélioration de la productivité et de la modernisation des exploitations agricoles. II. Objectifs : . Engager une rénovation concertée et coordonnée du dispositif de la formation professionnelle agricole et rurale de Madagascar . Assurer une formation initiale des jeunes et une formation continue des producteurs en activité . Assurer au mieux la relation emploi formation III. Axes stratégiques : . Axe 1 : Développer la capacité de pilotage et de régulation des dispositifs FAR par l’Etat et les partenaires . Axe 2 : Renforcer les interactions sectorielles . Axe 3 : Soutenir des expériences structurantes au niveau régional . Axe 4 : Assurer un mécanisme de financement soutenable de la FAR IV. Finalités . Assurer la formation professionnelle de la nouvelle génération de producteurs . Assurer la formation continue des producteurs en activité . Former une masse importante de la population rurale

III

ANNEXE III : COMPOSANTE II AU NIVEAU POLE DE DEVELOPPEMENT I. INTRODUCTION Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2 du programme FORMAPROD dans le District Anjozorobe, l’équipe du terrain est composé de 2 CIP affectant dans la zone 1 (Anjozorobe nord) et Zone 2 (Anjozorobe Sud). Leurs missions sont : - Accueil des jeunes porteurs de projet de vie / de formation/ insertion professionnelle/ installation - Réalisation du bilan de leur compétence pour réaliser leur projet - Orientation des jeunes vers les structures de formation professionnelle agricole et aux métiers ruraux - Leur accompagner après qualification jusqu’à la mise en œuvre de leur projet professionnel

Durant la première phase (2013 – 2015), neuf (09) communes ont été touchées par le programme à savoir : Mangamila, Tsarasaotra, Anjozorobe, Ambongamarina, Marovazaha, , Amboasary, , Antanetibe. Les filières prioritaires et porteuses choisies par les jeunes sont la riziculture, le riz pluvial, le haricot, l’oignon, l’aviculture, la Porciculture, la pisciculture, l’outillage agricole, l’ouvrage bois, la transformation sisal et raphia. II. CONTRAINTES DE MISE EN ŒUVRE AVEC LES SOLUTIONS APPORTEES

Contraintes de mise en œuvre : Solutions apportées : Désistement des jeunes au moment de la formation Consulter la liste additive dans le cas où certains inscrits ont désisté Difficulté de déplacement due au mauvais état de route/ piste Inégalité des acquis Harmonisation de la formation Inexistence des paysans ayant de profil pour être Former pédagogiquement et accompagner tuteur techniquement les paysans validés par le comité Mortalité de certain cheptel lors de la livraison des kits Renforcement de capacités de jeunes formés par le jeunes via FRDA CIREL Manjakandriana Mise en place des fournisseurs locaux à travers des jeunes formés et financés Efforts fournis par des jeunes PP Retard des livraisons des kits jeunes et kits EAFs Collaboration CIP/ TA sur l’éclaircissement des (CEP) entraine une méfiance du programme (CIP – procédures du programme concernant l’acquisition des TA) kits / passation de marchés Existence de Dahalo dans la commune choisie Choix d’autre commune IV

III. METHODOLOGIE DE MISE EN ŒUVRE

METHODOLOGIE ET APPROCHE DE MISE EN ACTIVITES ŒUVRE

Recensement : rassemblement des différents outils puis

descente sur terrain; Visite de courtoisie auprès des

autorités locales; Collaboration avec les différentes entités : Points focaux : AC, AV, chef FKT, capitalisation des données obtenues Diagnostic: Elaboration des fiches (fiche de présence, rassemblement des différents outils: stylos, cahier, emballage, marker), entretien individuel et en groupe puis restitution des données Identification des tuteurs d’apprentis et centres de formations: Elaboration fiche d'identification tuteurs, visite de courtoisie auprès autorités locales, collaboration avec eux

Préparation des formations des Préparation jeunes des et les comites, visite sur le lieu du leader paysan et l’interviewer, redescente avec les comités de validation

Formation en apprentissage:

Etablissement du planning des descentes à partir de la perspective du mois; Mise en place des affichages au niveau des Communes et/ou Fokontany concernés, Organisation de la réunion au niveau de la Commune et descente auprès des Fokontany formation commencée après la formation des tuteurs validés Formation courte hors circuit: après avoir identifié les besoins en formations des jeunes, passé au diagnostic, élaboration de liste des jeunes en formation courte par filière, organisation avec le centre de

formation; convocation des jeunes à la formation et Organisation des formations des jeunes des Organisationformations des remplissage les lettres d'engagements V

formation initiale pour les exploitants agricoles : Identification des jeunes qui ont rempli les conditions du centre, élaboration de liste, entretien des jeunes et ses parents faite par l'EPR et le Directeur de l'établissement, convocation des jeunes admis

Formation en création d'entreprises: inventaire de la liste des jeunes ayant terminé la formation que ce soit apprentissage que ce soit courte, organisation des formations par communes avec les autorités et les tuteurs, convocation des jeunes, évaluation de formation avec les formateurs jeunes accompagnés dans le démarrage de leurs projets professionnels: Après la formation en création d'entreprises les jeunes vont monter leurs projets professionnels individuels ou en groupe, organisation d'une séance d'élaboration de projet Accompagnement de l’insertion professionnelle des jeunes kits de démarrage distribués aux jeunes: D'après leur projet professionnel; on a identifié avec les jeunes leurs kits Projets professionnels des jeunes démarrés: visite du lieu d'implantation, suivi, conseil et encadrement Appuis des établissements scolaires dans la mise en œuvre de leurs projets parascolaires: FAR dans l’éducation fondamentale Vérification de terrain d'application, identification leurs besoins en kits, Formation théorie avec CIRDR, formation pratique, suivi

VI

REPARTITION DES JEUNES FORMES PAR FILIERES

VII

ANALYSE FFOM DU DISTRICT

FORCE FAIBLESSE . Dynamisme de la majorité des Autorités . Tuteurs d’apprentis: faible niveau, moins Locales dans Info/Ciblage nombreux, capacité limitée (moyens), . Mise en place des Points Focaux au insuffisance d’expériences niveau des Communes pour Info/ciblage . Manque de stratégie de communication / . Collaboration dynamique avec les Charte (programme) membres du CRFAR . Variété de système de production limitée . Relation /collaboration dynamique avec (filières) CIRDR/ CSA . Insuffisance d’approche pour le maintien . Forte motivations des jeunes de la motivation des jeunes en attendant . Abondance des demandes leurs insertions en formation . La moyenne du niveau scolaire des . Difficulté de collaboration avec certaines jeunes : secondaire 1ère cycle Autorités Locales (Chef fokontany) . Pas de données Fiables et mise à jour au . Appui et conseil systématique du JPP niveau des CR . Etroite collaboration TA – CIP . Eloignement de centre de formation . possibilité de création et de culture . Programme Formaprod : offre de entrepreneuriale formation limitée pour les jeunes . Initiative de grouper dans une association/ coopérative

OPPORTUNITE MENACE . Population jeune . Connexion & communication limitées . Existence des animateurs villageois . Vulnérabilité / pauvreté des ménages où dynamiques et engagés les jeunes sont issus . Demandes / besoins potentielles . Insécurité : sécurité encore zone rouge . Membres du CRFAR parmi les Autorités . Accessibilité des certaines communes en Locales (Chef District / Maire période de pluie Ambohimirary) . Situation politique . Terrain encore vaste . Niveau intellectuel . Territoire à forte vocation agricole . Contrainte budgétaire : Appui limité au . Proximité du technicien FORMAPROD kit de démarrage

VIII

ANNEXE IV : Les centres de formation du dispositif FAR de la région Analamanga

District Antananarivo Renivohitra Ambohidratrimo EASTA Ambatobe CAF Andranovaky Mahintsy CFGR Faravohitra Centre SOAVINAMERINA CDA Andohatapenaka Centre CLAIRVEAUX CERAM 67Ha Centre Miarina Mahitsy bejofo ALFA Ambodivona Centre SOANAVELA Mahitsy AALA Manjakandriana Akany Miora Ambohijatovo Ambony LTP TABITA Ampandrana CFA FTMTK Ambohipo MFR Andramasina SAF FJKM - Centre FOFIFAKRI MFR Ambohimiadana Anjozorobe SAF FJKM Ambohitroby CFP Anosivola TAF Ambohimiadana Centre des sœurs Ursulines Antananarivo Atsimondrano SAF FJKM Anjozorobe CFP Bevalala Ankazobe Saint Michel LTP Ankazobe EMSF Itaosy SAF FJKM Ankazobe Antananarivo Avaradrano Ecole/Collège- Antolojanahary AKAMASOA Ecole catholique SOAVININTOMPO CFP Belanitra FTMTK (avec Bevalala) TATA CFP Fihaonana IFLA Anosy Avaratra SAF FJKM Fihaonana FOKRIFATA Centre TSIMOKA Sabnam Centre Milasoa Andranoovelona Centre FAFIALA Centre EMAIS ANDRANOVELONA FTA Ambohimanga

Source : FORMAPROD, 2016

IX

ANNEXE V : Dispositif de formation de proximité Région Analmanga

Nom Bailleur Objectifs Formateur Type de formation Cibles Filières Bucas Diocèse Sécurité alimentaire et Equipe pluridisciplinaire : Formation courte modulaire Paysans et les plus d’Antananarivo environnemental, la gestion de géographe, agronome, et ponctuelle selon les pauvres l’économie familiale et de sociologue. besoins l’insertion des jeunes, l’éducation d’adulte et responsabilisation citoyenne

Projet Union Améliorer durablement : les Techniciens, licence Formation courte au Agriculteurs motivés, Filière maraichère, Profapan/ européenne revenus des producteurs agricole, ingénieur, fokontany + suivi collecteurs dans les poulet gasy, Agrisud périurbains, des commerçants, sociologue. villages arboriculture fruitière l’accès de la population à une offre régulière (quantité, qualité et diversité) en produits maraîchers, fruitiers, et en poulet fermier

Projet ASA Union Augmentation des revenus, lutte Techniciens en élevage Formation courte à la Eleveurs de vache Filière laitière Lait/ MDB européenne contre la pauvreté, 1400 éleveurs ou agricole, ingénieurs commune, un thème par 3 laitière, 20 à 25 pour 4 ans mois + suivi individuel pers/session

Projet Union Lutte contre l’insécurité Ingénieurs agronomes Formation courte de 3 j à Producteurs dans les Filières agrumes, MIASA/ européenne alimentaire, amélioration des itasy filières retenues manioc, riz pluvial, Association revenus des paysans, 250 micro-irrigation AIDES producteurs/4 ans.

Projet PapRiz JICA Amélioration de la productivité Techniciens, ingénieurs. Formation ponctuelle + Riziculteurs Riziculture /Analamanga rizicole parcelle de démonstration + suivi régulier (paysans leader et satellites) X

ANNEXE VI : Questionnaire pour l’enquête des jeunes

1. Kaominina (Commune) Anjozorobe Mangamila Ambongamarina

IDENTIFICATION DU REPONDANT

2. Firy taona izao ianao?(Dans quelle tranche d'âge vous situez vous?) Latsaky ny 18 taona (Moins de 18 ans) Anelanelan'ny 18 sy 25 taona (De 18 à 25 ans) Mihoatra ny 25 (Plus de 25 ans)

3. Ianao ve... (Etes-vous...) Lehilahy (Un homme) Vehivavy (Une femme)

4. Efa manambady ve ianao? (Quelle est votre situation Tsia Eny (Célibataire) (Marié(e)) matrimoniale?)

5. Firy ny isan-janaka? (Combien d'enfants avez-vous?)

6. Ahoana ny momban'ny toerana hipetrahanao? (Quelle est votre situation en matière de logement?) Mbola ao @ RAD (Chez mes parents) Mipetraka irery (J'habite seul(e)) Mipetraka miarak@ vady aman-janaka (J'habite en couple) Mipetraka miarak@ olon-kafa (J'habite avec d'autres personnes)

7. Taiza ny kilasy nijanonana?(Quel est votre niveau d'études?) Maîtrise,licence (bac + 3 ou 4) Bac Terminale,première Classe de seconde,BEPC,collège CEPE,sans diplôme

8. Inona no asa atao/tiana ho atao? (Quel métier éxercez-vous/voulez-vous exercer?) Aviculture Elevage de porc Vache laitière Culture maraichère Culture vivrière Vannerie Menuiserie-charpenterie Maçonnerie-électricité Ouvrage métallique Aide les parents Culture pluviale

9. Inona ny sokajy misy anao?(A quelle catégorie appartenez-vous?) Tsy mbola nahazo tombontsoa t@ fandaharan'asa (non appuyé par le programme) Eo andalam-piatrehan'asa (En cours d'installation) Miatrik'asa (Installé(e))

10. Ahoana no nahenoana ny fisian'ny fandaharan'asa FORMAPROD? (Comment avez-vous entendu parlé du programme FORMAPROD?) Taratasy Fianakaviana/Tapaka Haino amam-jery Peta-drindrina Olom-pantatra fahampafantarana Fitsidihana (Visite) sy namana (Média) (Affiche) (Autres relations) (Prospectus) (Parents/Amis)

11. Inona ny karazam-piofahana narahina/arahina? (De quel type de formation avez-vous bénéficier/bénéficiez-vous?) Aucune Formation courte Aprentissage Formation continue Formation initiale

12. Manana vadin'asa ve? (Exercez-vous d'autres activités génératrice de revenue à part votre métier?) TSIA (NON) ENY (OUI) XI

13. Ra 'ENY', inona (Si 'OUI', précisez) :

14. Firy no vokatra lafonao mandritra ny taona iray hatr@ izay nanaovanao ny asanao?(A combien s'elève la part de production que vous vendez en une année depuis que vous exercez votre métier?)

15. Ohatrinona no hamarotanao ny vokatrao? (A quel prix vendez-vous vos produits)

16. Ohatrinona no mety azonao @ vadin'asanao ao anatin'iray taona? (Combien vous rapporte votre activité II?)

17. Inona no tena ampiasanao matetika ny vola azonao avy @ asanao? (L'argent que vous avez gagné est utilisé à quel fin?) Ampiasaina @ tetik'asa (Investissement) Fandanina andavan'andro (Besoin familial) Tahiry (Epargne)

PROBLEME IMPORTANT 18. Inona ireo olana manakana anao @ fanatanterahana ny asa irinao atao? (Sur quel aspect se sont portés vos problèmes pour l'exercice du métier que vous voulez?) Tsy fahampiana trai-kefa Enti-manana (Accès aux Enti-manana ara-bola Tsy misy (Aucune) Hafa (Autres) (Technique) moyens de production) (Financière)

19. Ra 'Hafa', inona (Si 'Autres', précisez) :

PROBLEMES 20. Inona @ ireo voalaza no tena olana goavana tsapanao? (Parmi ces problèmes, quel est la plus important d'après vous?) Tsy fahampiana trai-kefa Enti-manana (Accès aux Enti-manana ara-bola Hafa (Autres) (Technique) moyens de production) (Financière)

SATISFACTION GLOBAL

21. Afaka omenao tare-marika ve ny fahafaham-ponao momban'ny tolotry ny fandaharan'asa FORMAPROD? (Pouvez-vous donner votre satisfaction globale concernant l'offre du programme FORMAPROD?) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 XII

SATISFACTION A L'EGARD DES CRITERES

Ahoana ny fahafam-ponao manoloana ny tolotry ny fandaharan'asa? (Dans quel mesure êtes-vous satisfait par Tena tsy mahafa-po Tsy tena mahafa-po Mahafa-po ihany (Plutôt Tena mahafa-po (Tout à l'offre du programme ?) (Pas du tout satisfait) (Plutôt pas satisfait) satisfait) fait satisfait) 22. Votoatony sy ny alavan'ny fiofanana ara-kevitra (Contenu et durée des cours théoriques) 23. Isany sy votoaton'ny fampiarana (Nombre et contenu des séssions pratiques) 24. Fotoana sy fanampiana atolotry mpampiofana/mpiahy (Disponibilité et aide approté par les formateurs/tuteurs) 25. Fanomezana tohana (Dotation de Kit de démarrage)

IMPORTANCE DES CRITERES

Inona no tolotra ilainao ra hiatrik'asa? (Pour votre Recommandation installation, qu'est ce qui est Tsy ilaina (Sans Tsy tena ilaina (Peu Ilaina ihany (Assez Tena ilaina (Très important pour vous ?) importance) important) important) important) 26. Votoatony sy ny alavan'ny fiofanana ara-kevitra (Contenu et durée des cours théoriques) 27. Isany sy votoaton'ny fampiarana (Nombre et contenu des séssions pratiques) 28. Fotoana sy fanampiana atolotry mpampiofana/mpiahy (Disponibilité et aide approté par les formateurs/tuteurs) 29. Fanomezana tohana (Dotation de Kit de démarrage) XIII

ANNEXE VII : Guides d'entretien I- Guide d’entretien des jeunes en cours d’installation pour le focus groupe Evaluation du dispositif par l’acteur - Conditions dans lesquelles s’effectue l’installation - Lacunes du dispositif - Relation tuteur-porteur de projet Proposition de changement - Préférence-demande - Action et chemin de changement proposé pour satisfaire les préférences de l’acteur

II- Guide d’entretien des responsables du dispositif Accès à l’installation - Condition d’accès - Procédure Qualité de l’intrant - Choix des tuteurs - Type d’appui donné aux jeunes

III- Guide d’entretien des autres personnes ressources

- Connaissance du dispositif d’installation - Relation entre les enquêtés et le dispositif d’installation - Perception du dispositif par les enquêtés - Rôles ressentis dans le cycle d’installation - Problèmes à leur niveau - Suggestion pour améliorer les choses

XIV

ANNEXE VIII : Modèle de projet professionnel de jeune utilisé par FORMAPROD

Fanohanana ny tetikasan'ireo tanora nahavita fianarana teny amin'ny mpiahy ny tanora sy ny sekoly sy ivo-toeram-panofanana ara-pamokarana eny ambanivohitra (Projet profesionnel initial des jeunes formés au niveau de Tuteurs d’apprentis et Centres et établissements de formation agricole et rurale) ANARAN'NY TETIKASA: (Titre du projet) Fampahafantarana ny tompon'ny tetikasa (Identification du jeune porteur du projet)

1 2 3 Anarana sy

fanampin'anarana (Nom et Prénom) Anarana fiantsoana (Surnom) Manambady ve? (Marié(e) ou non) Isan’nyzanaka (Nombre d’enfant) Daty nahaterahana (Date de naissance) Lahy sa Vavy (Sexe) Karapanondro (CIN)

Fiofanana narahina (Formation suivie) Anaran'ny mpiahy na ny sekoly nianarana (Nom du tuteurs/Centre de formation)

Daty nanombohana sy

niafarana (Date du début et de la fin de la formation) XV

Diplôme /Certificat/ attestation syTaonanahazoana (Diplôme/Certificat/Attestation/A nnée d’obtention)

Anaran'ny Ray aman- dReny (Nom du père et de la mère) Toerana misy ny tanora (Vohitra, FKT, Kaominina, Distrika) (Localisation du jeune) Laharan'nyfinday (Numéro du téléphone) Asaata oamin’izao

fotoana (occupation actuelle) Fanamarihanahafa (rahamisy)

(autres remarques : date d’identification, etc.)

Raha mihoatra ny telo no tompon'ny tetikasa dia ataovy ao ambadika. (En cas de nombre de jeune supérieur à 3, tournez la page s’il vous plait) Rohim-pihavananan’ny tompon’ny tetikasa : (Lien de parenté entre les porteurs de projet) Ny ray aman-dreny: (Information sur les parents) - Asa ataony: (Profession) - Vokatra vokariny: (Produits)

NY TETIKASA (Le Projet) Famaritana ny tetikasa (Définition du projet) Antompisiany : (Raison d’être) Tanjona : (Objectif) Teknikam-pamokarana : (Itinéraire technique) Isan’ny tsingerim-pamokarana isan-taona : (Nombre de cycle par année)

XVI

Dinganasa Fanazavana (Etapes) (Description)

Atao tovana ny antsipirihan’ny teknikam-pamokarana sy ny diarim-pamokarana. (Mettre en annexe les détails sur l’itinéraire technique et le calendrier de production) Ny tontolo manodidina ny tetikasa (Environnement du projet)

Ny faritra manodidina ny tetikasa: (Région d’implantation du projet) - Vokatra mampalaza azy: (Produit de prédilection) - Tsena misy na akaikin'ny tetikasa: (Marché à proximité) - Toetry ny tany sy ny andro: (Milieu physique) - Fomba amam-panao mampiavaka ny faritra: (Us et coutumes) -Mpamatsy akora sy fitaovana (Fournisseur d’intrant, matériels agricole) -Fanamarihana momba ny fandriampahalemana (Remarque sur la sécurité)

Soa fananaraotra (Opportunités) sy Hambana (Menaces)

Soafanararaotra (Opportunité) Hambana (Menaces)

NY MOMBAMOMBA NY TSENA/ LALAM-BAROTRA

Vokatra (Information sur le marché) (Produits) Inona: (Nature) Endrika ivarotana: (Forme du produit) Habetsahany : (Quantité) Ohatrinona: (Prix) XVII

Mpanjifa (Consommateurs) Iza Aiza Habetsahany/Kalitaon’nyentana Fotoana Fombafanjifana Fanamarihana (Qui ?) (Où ?) (Observation) (Quantité et qualité du produit) (Période) (Mode de consommation)

Mpifaninana eo amin’ny tsena (Concurrents) Mpifaninana Aiza Tanjany Fahalemeny Fanamarihana (Où) (Forces) (Faiblesse) (Observation) (Concurrents)

NY ENTI-MANANA (Moyens à mettre en œuvre)

Entimanana ara-poto-drafitrasa (Infrastructure)

Lisitry ny foto- Habetsany Efa misy Ireo mbola ho Aiza? (Quantité) (Disponible) (Où ?) drafitrasa tadiavina (Liste des infrastructures) (A compléter)

XVIII

Enti-manana ara-tany sy ara-pitaovana (orintsatoka) (Capital foncier et matériel) Lisitry ny fitaovana (Liste des matériels) Lisitrynyfitaovanailaina Habetsany Efamisy Ireombola ho tadiavina Aiza? (Liste des matériels nécessaires) (Quantité) (Disponible) (Quantité à compléter) (Où)

XIX

Teti-bidin’ny fitaovana (Budget du matériel) Karazany Toetoetrany Isa Vidin’ny ray Faharetany Totaliny Fanonerantsatoka (Désignation) (Caractéristique) (Nombre) (Total) (Ar) (Taona) Isan-taona (Ar) (Amortissement) (PU) (Durée de vie)

TOTALINY (1) (Total) XX

Fandanianaho entina mampihodina: (Charge prévisionnelle d’exploitation) Tsingerim-pamokarana: 1 (Cycle de production) Karazany Venty Isany/ habeny Vidin’iray Totaliny (Désignation) (Unité) (Quantité) (Ar) (Ar) (PU) (Total)

TOTALIN’NY FIVIDIANANA AKORA SY FANDANIANA HAFA (2) (Total DU du fonds de roulement par cycle de production)

Famintinana ny zavatra ilaina (fotodrafitrasa, tany, fitaovana, fandaniana enti-mampihodina: Karazany Venty Isany/ Vidin’iray Totaliny Tohana Anjara biriky (Désignation) habeny angatahina (Ar) (Unité) (Ar) (Ar) (Ar) (Quantité) (PU) (Total) (apport (Appui bénéficiaire) demandé)

TOTALINY (Total) VOKATRA (Production) Taona 1 (Année 1) Famaritananyvokatra Tsingerim- Tsingerim- Tsingerim- (Désignation du produit) pamokarana 1 pamokarana 2 pamokarana 3 (Cycle 1) (Cycle 2) (Cycle 3) Vokatra1: (Produit 1) XXI

Vokatra 2 : (Produit 2) Vokatra 3 : (Produit 3) Vokatra 4 : (Produit 4)

Taona 1 Taona 2 Taona 3 (Année 1) (Année 2) (Année 3) Vokatra 1: (Produit 1) Vokatra 2 : (Produit 2) Vokatra 3 : (Produit 3) Vokatra 4 : (Produit 4)

Vidim-bokatra (Prix de la production) Vokatra Venty Habetsany Vidin’iray(Ar) Fitambarany (Ar) (PU) (Total) (Produits) (Unité) (Quantité)

Vokatra 1: (Produit 1) Vokatra 2 : (Produits 2) Vokatra 3 : (Produits) Vokatra 4 : (Produits) TOTALI’NY VDIM-BOKATRA - TAONA 1 (A) (Total)

XXII

VINAVINA KAONTIM-PAMOKARANA

Fitanisana Taom-pamokarana 1 (Désignation) Fitambaran’ny vola maty (A) (Recette) Fividianana akora sy fandaniana hafa (2) (*) (Charge d’exploitation) Fanonerantsatoka (1) (Amortissement) Fitambaran’ny fandaniana(2+1)=(B)

(Dépenses)

Tombony/ Fatiantoka(A-B) (Solde) (*): Fandaniana isaky ny tsingerim-pamokarana ray x isan’ny tsingerim-pamokarana isan-taona FAMINTINANA NY TOHANA ANGATAHANA AMIN'NY FANDAHARANASA (Récapitulatif des appuis demandés au Programme) Ara-panofanana famenony (Formation supplémentaire) Loha-hevitra Fotoana ilaina azy Fanamarihana (Thèmes) (Période de la formation) (Observation)

Ara-pitaovana sy akora (Matériel et intrants) Fitanisana Toetoetrany Vidin'nyiray Isa Totaly Fanamarihana (Désignation) (Caractéristique) (PU) (Nombre) (Total) (Observation)

Misy zavatra hafa tianao ho lazaina ve? (Des remarques de votre part ?)

XXIII

Sonian'ny tompon'ny tetikasa Sonian’ny mpiahy ny tanora na (Signature du porteur de projet) fitomboky ny ivo-toeram-pampiofanana

(Signature du tuteur ou cachet du Centre de formation)

XXIV

ANNEXE IX : Outils utilisés par les CIP FORMAPROD I. Fiche d’identification des jeunes

FISY FAMANTARANA IREO TANORA MANIRY HIOFANA ARAKASA

1.Distrika :………………… ……. 2.Kaominina :………………. 3.FKT :………………. 4.Tanana :……………

5.Anarana sy fanampiny :…………………………………………………………. 6. Lahy Vavy

7. Taona nahaterahana :…………. 8.Tél :…………… 9. Manana kopia Eny Tsia 10.MananaCIN : Eny Tsia

11. Manambady : Eny Tsia 12.Manan-janaka : Eny Tsia 13. Isan’ny olona velomina :……………………….

14.Anaran’ny vady :……………………………………………………………….. 15.Mpisitraka : Eny Tsia

16.Miasa ve amin’izao fotoana izao ? Eny na Tsia, Raha eny, asa atao ankehitriny :…………………………

17.Fahaizana mamaky teny sy manoratra ary mikajy

FIANARANA VITA MAMAKY TENY MANORATRA MIKAJY (Kilasy nijanonana)

Tsia Eny Tsia Eny Tsia Eny

18.Fandraisana anjara mety azo aroso :……………………………………………………………………………...

19. Sakana mety hiseho amin’ny fiatrehana ny fiofanana :…………………………………………………………..

20. Fiofanana arakasa efa narahina (raha misy)

Fotoana (oviana) Karazam-piofanana narahana Toerana sy anaran’ny nampiofana

21. Asa efa natao (raha efa niasa nikarama isam-bolana)

Fotoana (oviana ?) Karazan’asa natao Toerana na anaran’ny mpampiasa Anton’ny nanajanonana izany

22. Ireo sehatrasa fiahariana efa natao (sehatrasa fiahariana tsy naharitra na an-tselika- miasa tena)

Fotoana (oviana ?) Sehatr’asa fiahariana efa natao Antony nanajonana azy

23. Inona ny asa fiahariana na asa mikarama isam-bolana tianao atao rehefa vita ny fiofanana :…………………... ……………………………………………………………………………………………………………………….

Daty namenoana azy Sonian’ny mpisitraka Anarana sy sonia an’ny Enquêteur

XXV

II. Fiche d’identification des tuteurs

FICHE D’IDENTIFICATION DES TUTEURS D’APPRENTIS

Distrika Kaominina Fokontany Tanana Anarana sy fanampiny Telefaonina Fari-pahaizana/mari-pahaizana Zotrapihariana Asa atao Asa ho hampianarina Toetoetran’ny toerana hampianarana Taona nanaovana ilay asa

Traikefa hananana mifanaraka Fiofanana efa noraisina @asa ho hampianarina Spécialité Hafa Tohana mety ilaina raha hampianatra Isan’ny mpianatra azo raisina Faharetan’ny fampiofanana Fanamarihana hafa Daty namenoana ny fisy Daty nankatoavana

Ny tuteur d’apprentis Ny conseiller d’Insertion professionnelle XXVI

III. Fiche de suivi formation

FICHE SIGNALETIQUE DES CYLES DE FORMATION DES JEUNES

Nom du CIP accompagnateur :

OBJECTIF Devenir EAF professionnel Devenir technicien agricole TYPE DE FORMATION Apprentissage Formation courte hors circuit Formation initiale

FILIERE THEMES NOM FORMATEURS (Tuteur ou CEFAR) LIEU DE FORMATION District Commune DUREE DU CYCLE Début (JJ/MM/AA) Fin (JJ/MM/AA) (mois/an)

JEUNES INSCRITS Femme : Homme : JEUNES SORTANTS Femme : Homme :

SUIVI DES CYLES DE FORMATIONS RECOMMANDATION EMARGEMENT DATE CONSTAT POUR LA SUITE FORMATEURS

XXVII

ANNEXE X : Base de données de l’étude pour la typologie

Situation Nombre Commune Age Genre Matrimoniale d’enfants Logement Niveau d'études Métier Catégorie Formation Activité II Investissement Problème important Pas d’entrer Accès aux moyens de J1 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale, première Elevage de porc En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Culture Pas d’entrer Accès aux moyens de J2 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège maraichère En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J3 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Culture vivrière En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J4 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J5 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Pas d’entrer J6 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture En cours d'installation Formation courte NON d’argent Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J7 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de J8 Anjozorobe De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture Installé(e) Formation courte NON Investissement Classe de Accès aux moyens de J9 Anjozorobe Plus de 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON Investissement production Classe de Pas d’entrer J10 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture Installé(e) Formation courte NON d’argent Financière Classe de Pas d’entrer J11 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture Installé(e) Formation courte NON d’argent Autres Classe de Pas d’entrer J12 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture Installé(e) Formation courte NON d’argent Autres Classe de Pas d’entrer J13 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 3 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON d’argent Autres Classe de Accès aux moyens de J14 Anjozorobe Plus de 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture Installé(e) Formation courte NON Investissement production Pas d’entrer J15 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents CEPE,sans diplôme Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON d’argent Autres Classe de Culture Pas d’entrer Accès aux moyens de J16 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 2 Chez mes parents seconde,BEPC,collège maraichère En cours d'installation Aprentissage OUI d’argent production

J17 Mangamila Plus de 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents Bac Aviculture Installé(e) Aprentissage OUI Investissement Pas d’entrer J18 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple Terminale,première Elevage de porc Installé(e) Aprentissage NON d’argent Autres Classe de Culture Accès aux moyens de J19 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège maraichère Installé(e) Aprentissage NON Investissement production Classe de J20 Mangamila Plus de 25 ans Un homme Marié(e) 3 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON Investissement Accès aux moyens de J21 Mangamila Plus de 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple Terminale,première Aviculture Installé(e) Formation courte NON Epargne production Pas d’entrer J22 Mangamila De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première Elevage de porc En cours d'installation Formation initiale NON d’argent XXVIII

Classe de J23 Mangamila De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON Investissement Classe de Accès aux moyens de J24 Mangamila Moins de 18 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON Investissement production Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J25 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON d’argent production Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J26 Mangamila Moins de 18 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Accès aux moyens de J27 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture Installé(e) Formation courte NON Investissement production

J28 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première Elevage de porc Installé(e) Formation initiale NON Investissement Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J29 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Elevage de porc En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J30 Mangamila De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Formation courte NON d’argent production Classe de Culture Pas d’entrer J31 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège maraichère En cours d'installation Formation courte NON d’argent Autres Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J32 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Elevage de porc En cours d'installation Aprentissage NON d’argent production Classe de Culture Pas d’entrer J33 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège maraichère En cours d'installation Formation courte NON d’argent Autres Classe de J34 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aviculture Installé(e) Formation courte NON Investissement Classe de Culture Pas d’entrer J35 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège maraichère En cours d'installation Formation courte NON d’argent Autres Classe de Culture Pas d’entrer Accès aux moyens de J36 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège maraichère En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Menuiserie- Accès aux moyens de J37 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents CEPE,sans diplôme charpenterie Installé(e) Aprentissage NON Investissement production

J38 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents Bac Elevage de porc Installé(e) Formation initiale NON Investissement Pas d’entrer J39 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première Vannerie En cours d'installation Aprentissage NON d’argent Autres Culture Pas d’entrer J40 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première maraichère En cours d'installation Formation courte NON d’argent Autres Classe de J41 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Elevage de porc En cours d'installation Aprentissage NON Investissement Classe de Pas d’entrer J42 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc En cours d'installation Aprentissage NON d’argent Autres Classe de Pas d’entrer Accès aux moyens de J43 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Culture vivrière En cours d'installation Formation courte NON d’argent production Classe de Accès aux moyens de J44 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Elevage de porc Installé(e) Aprentissage NON Investissement production Pas d’entrer Accès aux moyens de J45 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première Culture vivrière Installé(e) Aprentissage NON d’argent production Classe de En dehors du Accès aux moyens de J46 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune OUI Besoin familial production Classe de En dehors du Accès aux moyens de J47 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune OUI Besoin familial production XXIX

Classe de En dehors du J48 Anjozorobe De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON Besoin familial Technique En dehors du J49 Anjozorobe De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple Terminale,première Culture vivrière programme Aucune OUI Besoin familial Financière Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J50 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J51 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture pluviale programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer J52 Anjozorobe De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent Technique Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J53 Anjozorobe Moins de 18 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J54 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J55 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent production Classe de Menuiserie- En dehors du Accès aux moyens de J56 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège charpenterie programme Aucune NON Besoin familial production Classe de En dehors du J57 Anjozorobe De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune OUI Besoin familial Financière Classe de En dehors du Pas d’entrer J58 Anjozorobe De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 0 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent Technique Classe de En dehors du Pas d’entrer J59 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 J'habite seul(e) seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent Financière Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J60 Anjozorobe De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J61 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 0 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune OUI d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer J62 Mangamila De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent Technique Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J63 Mangamila De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune OUI d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J64 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J65 Mangamila Moins de 18 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent production Culture En dehors du J66 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple Terminale,première maraichère programme Aucune NON Besoin familial Financière Classe de En dehors du Pas d’entrer J67 Mangamila Moins de 18 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent Financière Classe de En dehors du Pas d’entrer J68 Mangamila Plus de 25 ans Un homme Marié(e) 3 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune OUI d’argent Financière Classe de En dehors du Pas d’entrer J69 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent Technique Classe de En dehors du Pas d’entrer J70 Mangamila Plus de 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune OUI d’argent Financière J'habite avec d'autres En dehors du Pas d’entrer J71 Mangamila Moins de 18 ans Un homme Célibataire 0 personnes CEPE,sans diplôme Culture pluviale programme Aucune NON d’argent Financière XXX

En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J72 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première Culture vivrière programme Aucune OUI d’argent production Classe de Maçonnerie- En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J73 Mangamila Plus de 25 ans Un homme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège électricité programme Aucune NON d’argent production En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J74 Mangamila De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple Terminale,première Aide les parents programme Aucune NON d’argent production En dehors du Pas d’entrer J75 Mangamila De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première Aide les parents programme Aucune NON d’argent Technique Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J76 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 0 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer J77 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent Technique Classe de En dehors du Pas d’entrer J78 Ambongamarina Moins de 18 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent Financière En dehors du Pas d’entrer J79 Ambongamarina Moins de 18 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple Terminale,première Culture pluviale programme Aucune OUI d’argent Technique Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J80 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture pluviale programme Aucune OUI d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J81 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 3 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent production En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J82 Ambongamarina Plus de 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple CEPE,sans diplôme Culture pluviale programme Aucune OUI d’argent production Classe de Menuiserie- En dehors du Accès aux moyens de J83 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 3 J'habite en couple seconde,BEPC,collège charpenterie programme Aucune NON Besoin familial production En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J84 Ambongamarina Moins de 18 ans Un homme Célibataire 0 Chez mes parents CEPE,sans diplôme Aide les parents programme Aucune NON d’argent production Classe de En dehors du Pas d’entrer J85 Ambongamarina Moins de 18 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents seconde,BEPC,collège Aide les parents programme Aucune NON d’argent Financière Classe de Culture En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J86 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège maraichère programme Aucune NON d’argent production En dehors du Accès aux moyens de J87 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Célibataire 0 Chez mes parents Terminale,première Vannerie programme Aucune NON Besoin familial production Classe de En dehors du Pas d’entrer Accès aux moyens de J88 Ambongamarina De 18 à 25 ans Un homme Marié(e) 1 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture pluviale programme Aucune NON d’argent production En dehors du Pas d’entrer J89 Ambongamarina De 18 à 25 ans Une femme Marié(e) 1 J'habite en couple CEPE,sans diplôme Culture vivrière programme Aucune NON d’argent Financière Classe de En dehors du Pas d’entrer J90 Ambongamarina Plus de 25 ans Une femme Marié(e) 2 J'habite en couple seconde,BEPC,collège Culture vivrière programme Aucune NON d’argent Financière

TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS RESUME ...... i ABSTRACT ...... i SOMMAIRE ...... ii GLOSSAIRE ...... iii LISTE DES ABREVIATIONS ...... xii LISTE DES TABLEAUX ...... xiii LISTE DES FIGURES ...... xiii LISTE DES CARTES ...... xiii LISTE DES GRAPHES ...... xiii INTRODUCTION ...... 1 1 CONCEPTS ET ETAT DE L’ART ...... 4 1.1 CONCEPTS ...... 4 1.1.1 Population jeune et active...... 4 1.1.2 Besoin de formation ...... 4 1.1.3 Métier agricole et rural ...... 6 1.1.4 Création de chaine de valeur ...... 6 1.2 ETAT DE L’ART ...... 9 1.2.1 Echec de l’insertion des jeunes sur des terres nouvelles ...... 9 1.2.2 Stratégie des jeunes ruraux pour s’installer dans un métier agricole et rural ...... 9 2 MATERIELS ET METHODES ...... 11 2.1 MATERIELS ...... 11 2.1.1 Justification du choix du thème ...... 11 2.1.2 Justification du choix et délimitation de la zone d’étude ...... 11 2.2 METHODES ...... 14 2.2.1 Démarche de vérification commune aux hypothèses ...... 14 2.2.1.1 Revue bibliographique ...... 14 2.2.1.2 Entretien auprès des personnes ressources...... 14 2.2.1.3 Enquêtes ...... 15 a. Population cible ...... 15 b. Echantillonnage ...... 15 c. Méthode d’enquête ...... 15 i. Enquête individuelle ...... 15 ii. Focus groupe ...... 16 2.2.1.4 Traitements des données ...... 16 2.2.2 Démarche de vérification spécifique pour l’hypothèse 1 ...... 16 2.2.2.1 Démarche ...... 16

2.2.2.2 Variables ...... 17 2.2.3 Démarche de vérification spécifique pour l’hypothèse 2 ...... 18 2.2.3.1 Démarche ...... 18 2.2.3.2 Variables ...... 21 2.2.4 Chronogramme de recherche ...... 22 3 RESULTATS ...... 23 3.1 Typologie des jeunes selon leurs situations ...... 23 3.1.1 Classification des jeunes ...... 23 3.1.2 Caractérisation des différentes classes de jeune ...... 25 3.1.2.1 Classe I : jeunes en cours d’installation (30) ...... 27 3.1.2.2 Classe II : jeunes installés (14) ...... 27 3.1.2.3 Classe III : jeunes non appuyés par le programme (46) ...... 27 3.1.2.4 Résumé des caractéristiques des trois classes ...... 28 3.2 Evaluation du dispositif de FORMAPROD ...... 30 3.2.1 Présentation du dispositif ...... 30 3.2.1.1 Préparation de la formation ...... 31 3.2.1.2 Organisation des formations ...... 31 3.2.1.3 Accompagnement des jeunes ...... 31 3.2.2 Accès au dispositif de FORMAPROD ...... 32 3.2.3 Qualité du processus ...... 34 3.2.3.1 Test de satisfaction à l’égard du processus ...... 34 a. Problèmes importants ...... 35 b. Satisfaction globale ...... 35 c. Satisfaction à l’égard des critères ...... 36 d. Importance des critères ...... 37 e. Satisfaction en relation avec l’importance des critères...... 38 3.2.4 Qualité du produit d’installation ...... 38 3.2.4.1 Détermination du test à utiliser ...... 39 3.2.4.2 Comparaison des deux échantillons ...... 39 4 DISCUSSIONS ...... 41 4.1 Profil des jeunes ...... 41 4.1.1 Immaturité et inexpérience ...... 41 4.1.2 Absence de vision et passivité ...... 41 4.1.3 Une logique sans prise de risque ...... 41 4.2 Lacunes du Programme FORMAPROD ...... 42 4.2.1 Accès aux offres du programme limité ...... 42 4.2.2 Problèmes administratives ...... 42 4.2.3 Ancrage institutionnel et pérennité financière ...... 43

4.3 Environnement défavorable ...... 43 4.3.1 Manque d’infrastructure et d’offre de service ...... 43 4.3.2 Problèmes d’accès aux services financières ...... 44 4.3.3 Problèmes foncières ...... 44 4.3.4 Accès à la scolarisation limité ...... 45 4.3.5 Offres de formation inadaptés ...... 45 5 RECOMMANDATIONS ...... 47 5.1 Approche qualité ...... 47 5.2 Les besoins des parties prenantes du dispositif d’installation ...... 47 5.2.1 Besoins politiques ...... 48 5.2.2 Besoins sociaux ...... 49 5.2.3 Besoins économiques ...... 50 5.3 La mise en place d’un dispositif d’installation des jeunes ...... 51 5.3.1 Politique favorisant l’installation ...... 51 5.3.1.1 Améliorer l’environnement rural ...... 51 5.3.1.2 Valoriser l’image des métiers ruraux jugé peu attractif ...... 52 5.3.1.3 Approche participatif ...... 52 5.3.2 Piste à approfondir pour la mise en place du dispositif d’installation...... 52 5.3.2.1 Services d’information et d’orientation ...... 52 5.3.2.2 Formation adapté aux besoins des jeunes ruraux ...... 53 5.3.2.3 Accompagnement des jeunes ...... 53 5.3.2.4 Aide financière à l’installation ...... 54 5.3.2.5 Insertion professionnelle des jeunes ...... 54 5.3.2.6 Insertion sociale des jeunes ...... 54 CONCLUSION ...... 56 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 58 Mémoires et thèses ...... 58 Articles et revues scientifiques ...... 59 Rapports et autres documents ...... 60 Webographie et documents de site web ...... 62 ANNEXES ...... I LISTE DES ANNEXES ...... I TABLE DES MATIERES ...... I