Kyburz/Greco
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emio greco pieter c. scholten hanspeter Ircam - Centrekyburz Pompidou ensemble intercontemporain 9 au 11 novembre 2005, 20h30 Centre Pompidou, Grande Salle Ircam - Centre Pompidou 1 Ircam - Centre Pompidou HANSPETER KYBURZ HANSPETER Danse aveugle KYBURZ pour six musiciens Danse aveugle HANSPETER KYBURZ pour flûte, clarinette, piano, violon, violoncelle (1997) EMIO GRECO | PIETER C. Durée : 14’. Éditeur : Breitkopf & SCHOLTEN Härtel. Création : 1er octobre 1997 au Double Points : + Steirischer Herbst à Graz (Autriche). pour un danseur, six musiciens dirigés et électronique Danse aveugle de Hanspeter Kyburz on perçoit, dans cette Création mondiale de la nouvelle version (1996/97) se joue du sérieux de petite formation, l’or- Chorégraphie, Emio Greco | Pieter C. son titre, avec ses cinq instru- chestre qui résonne. Scholten mentistes dont la formation rap- Sommairement l’œuvre Danse, Emio Greco pelle celle des orchestres de danse présente une forme en Musique, Hanspeter Kyburz dans les cafés chics où l’on vient arche. Comme dans la Projections, Joost Rekveld frimer. Les musiciens sont danse, on assiste à la Lumières, Henk Danner et Floriaan contraints à une activité perpé- montée graduelle d’une tuelle par un principe composi- exaltation corporelle. Ganzevoort tionnel qui, dans son agitation fé- Celle-ci est menée jus- Réalisation informatique musicale, brile et grandiloquente, exige de qu’à son anéantisse- Wolfgang Heinigen, avec la collaboration leur part la maîtrise de passages ment. Des interruptions d’Alexis Baskind (Ircam) très di2ciles. Derrière la violence de plus en plus fré- énergique qui s’amplifie toujours quentes et manifestes Ensemble intercontemporain jusqu’à la griserie et au burlesque, désintègrent peu à peu, Sophie Cherrier, flûtes section après section, la Jérôme Comte, clarinettes progression inéluctable Michel Cerutti, percussion de la composition. Il Géraldine Dutroncy, piano* s’agit d’une sorte de Ircam - CentreHae-Sun Kang, violon Pompidou rondo où revient pério- Pierre Strauch, violoncelle diquement ce qui est fa- milier. Chez Kyburz, ce- Direction, Jean Deroyer pendant, les répétitions sont modifiées et indivi- e dualisées au moyen de r r Coproduction Ircam, Ensemble intercontempo- e i variantes introduites P l rain, Festival d’Automne à Paris, Les Spectacles ë a dans leur structure et h p vivants-Centre Pompidou, Théâtre de la Ville a leur construction for- R : o En collaboration avec Emio Greco | PC t melle. « Vertige aveugle» o h P serait l’expression adé- Avec le soutien de Pro Helvetia, Fondation suisse . z r pour la culture, de l’Ambassade du Royaume des u quate pour désigner le b y K processus dramatico- Pays-Bas et de l’Istituto Italiano di Cultura à Paris r e t e musical qui se déroule p s n a dans cette œuvre vir- H tuose. Ircam - Centre PompidouHans-Peter Jahn (Éclat-Festival Stuttgart, 1999) Partenaire du Festival d’Automne à Paris Couverture, Emio Greco, Double P oints : + Photo : Mark Wohlrab * Musicien supplémentaire 2 Ircam - Centre Pompidou HANSPETER KYBURZ EMIO GRECO PIETER C. SCHOLTEN Double Points : + Comment adjoindre de l’in- Double Points : + appartient aux cycles de re- pour un danseur, flûte, connu à un système très perfor- cherche d’Emio Greco | PC, au cours des- clarinette, piano, per- mant ? Cette question récurrente quels les danseurs sont confrontés à des im- cussion, violon, violon- de Kyburz, son dialogue perma- pulsions extérieures ou prennent un sujet ou celle et électronique nent entre la théorie et la pra- un thème spécifique comme point central. Durée : 45’. tique, revêt ici une expression Certains projets font partie du répertoire de théâtralisée. la compagnie et sont encore régulièrement Double Points : + intègre les Double Points : + résulte d’une re- présentés (Double Points : One & Two) tandis que propositions gestuelles cherche entreprise par Emio d’autres ont fait l’objet de performances du chorégraphe et dan- Greco, Pieter C. Scholten et le uniques (Double Points : Schau Bühne). seur Emio Greco sans compositeur suisse Hanspeter réduire pour autant la Kyburz. Une première perfor- Source : Documentation Compagnie Emio Greco | complexité propre à la mance de 20 minutes a été pré- Pieter C. Scholten musique de Kyburz. La sentée en mai 2004, à l’issue de danse explore l’espace nombreuses sessions de travail réel de la scène et l’es- pendant la résidence de Kyburz pace devenu virtuel de au Konzerthaus de Dortmund. l’écriture ouverte aux Sur invitation de l’Ensemble échanges, aux accidents intercontemporain et de l’Ircam, Ircam - Centreou aux réactions en PompidouDouble Points : + a été développé et chaîne. Avant cette re- étendu jusqu’aux 45 minutes de cherche, Hanspeter Ky- spectacle présentées à Paris. burz avait déjà sollicité la Double Points : + est une interaction dimension spatiale pour entre des musiciens, de l’élec- aérer ses textures les plus tronique et un danseur. Les cap- denses ou pour tendre sa teurs attachés au corps d’Emio dramaturgie. Avec Double Greco produisent des impul- Points : +, toutes les tra- sions lorsqu’il bouge ; ces im- jectoires efectuées dans pulsions sont ensuite transfor- l’espace sont soumises à mées en un environnement la décision de l’inter- sonore par échantillonnage élec- prète : l’écriture musi- tronique. Cette nouvelle version cale est amendée par la présente non seulement la conti- spontanéité travaillée du nuation de l’exploration avec le danseur. mouvement et l’échantillonnage en direct, mais introduit égale- ment des éléments visuels du Ircamréalisateur - néerlandais Centre Joost Pompidou Rekveld. 3 Ircam - Centre Pompidou LA CAPTATION ET LE BIOGRAPHIES TRAITEMENT DU GESTE DANS “DOUBLE POINTS : +” emio greco pieter c. scholten Texte d’Alexis Baskind Emio Greco et Pieter C. (Ircam) Scholten recherchent ensemble de nouvelles L’une des ambitions du projet Double Points : + graphique pré-établie. Les don- formes chorégraphiques est de faire se rencontrer de manière équi- nées gestuelles brutes sont ici trai- depuis 1995. Ils présen- librée et étroite plusieurs éléments artistiques tées de deux manières difé- tent leurs œuvres sous le (musique acoustique et électronique, danse, rentes : d’une part, au travers de nom de Emio Greco | lumière, vidéo) dans une approche partiel- modules de « mapping », c’est-à- PC, afin d’exprimer lement générative de l’œuvre. Le souci de dire la mise en relation conti- l’intensité de leur asso- proximité de cette relation sous-entend nuelle entre un ou plusieurs cap- ciation artistique. entre autres que l’électronique soit très ré- teurs (et donc les mouvements La curiosité que Greco et active à la danse improvisée d’Emio Greco, d’un ou plusieurs membres) et un Scholten éprouvent constamment « attentive » comme l’est Emio paramètre continu, destiné par pour le corps et ses mo- Greco à la musique de Hanspeter Kyburz, ce exemple à contrôler un instru- tifs internes constitue le qui amène naturellement à la captation de ment ou une transformation point de départ de la ge- geste. électroacoustique ; d’autre part, nèse de la danse. Dans D’un point de vue technique, le principe sont utilisés des outils de détec- leurs performances, le consiste à mesurer de la manière la plus com- tion de geste, qui permettent de mouvement est consi- plète possible le mouvement du danseur, sans déclencher des événements ponc- déré comme autosuffi- gêner ce dernier. Ceci est rendu possible par tuels, comme par exemple la gé- sant et capable de géné- l’emploi de capteurs de flexion (statiques) et nération en temps réel de sé- rer son propre temps et de mouvements (dynamiques) placés sur des quences musicales « jouées » par espace. La danse n’est points clefs (coudes, poignets, genoux). L’in- un double virtuel du sextuor pas utilisée comme un formation est transmise à un ordinateur dé- présent sur scène. médium pour trans- Ircam - Centredié au traitement de ces Pompidouseules données via mettre un message ou l’émetteur/récepteur sans fil WiseBox, conçu décorer l’espace théâ- à l’Ircam. Sont alors déduites des données tral, mais considérée de plus haut niveau, elles-mêmes transmises comme douée d’une in- aux ordinateurs chargés de l’informatique telligence propre, et ca- musicale et de la vidéo. pable de communiquer Se pose alors le problème de la nature des une sagesse du corps qui informations à déduire des données ges- ne nécessite aucune tuelles. Le caractère improvisé de la danse autre explication. d’Emio Greco rend sans objet l’utilisation Tout au long du proces- d’outils de « suivi de geste », qui sous-entend sus d’élaboration, tous la comparaison entre les mouvements com- les éléments du spectacle plexes du danseur et une partition choré- – décor, son, lumières – sont présents pour sou- tenir, contredire, pro- voquer, contraindre et évoluer avec le corps dans un état de décou- Ircam - Centre Pompidouverte. Emio Greco | PC tourne dans le monde entier et se produit régulièrement dans les plus grands fes- tivals et salles de spec- tacle tels que le Théâtre 4 Ircam - Centre Pompidou de la Ville à Paris, le Fes- Pieter C. Scholten (Pays-Bas). internationaux : Klangforum, l’Ensemble tival d’Edimbourg, le Ses premières mises en scène Contrechamps, l’Ensemble intercontempo- Romaeuropa Festival, le portent sur Oscar Wilde, Yukio rain, Musikfabrik, l’Ensemble Modern, Holland Festival et le Mishima et Pier Paolo Pasolini. l’Ensemble Recherche, l’Ensemble für Neue Kaaitheater à Bruxelles. Scholten travaille pendant plu- Musik, le Quatuor Camerata, l’Ensemble La compagnie a reçu de sieurs années comme drama- UnitedBerlin. Depuis 1997, Hanspeter nombreux prix interna- turge et conseiller chorégra- Kyburz est professeur de composition à l’Aca- tionaux, notamment le phique avec de nombreux démie Supérieure de Musique de Berlin. Il Edinburgh Festival He- chorégraphes et initie Dance Instants, a également été chargé de cours à l’Académie rald Angel Award, le un programme en cours d’élabo- d’été de Darmstadt, en 1998. Philip Morris Arts Prize ration pour les chorégraphes Œuvres : Marginalien n° 1 et 2 (1990 et 1992), et le Time Out London basés aux Pays-Bas.