Plan De Surveillance 2014-2015 Des Systèmes De Qualité Européens Applicables Aux Denrées Alimentaires
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Bilan de TN BTN/4B/PNE/26GA PR/1C/PNE/005 Plan de surveillance 2014-2015 des systèmes de Version 01 qualité européens applicables aux denrées Date d’application : 15/06/2016 alimentaires Page 1/17 (appellations d’origine protégées – AOP, indications géographiques protégées – IGP, spécialités traditionnelles garanties – STG et « produit de montagne » y compris cidres, hors vins, boissons aromatisées et spiritueux PNE 2014 N° TN 26GA Bureau 4B 3ème trimestre 2014 Communicable au sens de la loi du 17 juillet 1978 Dossier suivi par : OUI NON Mme Chantal MAYER Bureau 4B – Qualité et valorisation des denrées alimentaires Tel. 0144972965 Email : [email protected] Documents de référence Référence Intitulé FP/1C/PNE/001 Fiche processus « Programmation nationale des enquêtes » PR/1C/PNE/005 Résultats et exploitation FTN/4B/PNE/26GA Fiche TN N° 69 – Plan de surveillance 2014-2015 des systèmes de qualité européens applicables aux denrées alimentaires (appellations d’origine protégées – AOP, indications géographiques protégées – IGP, spécialités traditionnelles garanties – STG et « produit de montagne » y compris cidres, hors vins, boissons aromatisées et spiritueux). Résumé Ce plan de surveillance avait pour objet de contrôler sur le territoire national le respect des exigences européennes applicables aux AOP/IGP/STG (hors vins, boissons aromatisées et spiritueux) ainsi qu’à la nouvelle mention européenne « produit de montagne ». Les contrôles, démarrés au stade de la commercialisation (gros, distribution, restauration), se sont poursuivis, en cas d’anomalies, au stade de la première mise sur le marché (producteurs, transformateurs, importateurs, introducteurs). Les vérifications ont porté sur le marquage, la composition, la traçabilité des produits et la recherche d’usurpations de dénominations protégées. Les contrôles ont porté sur 752 établissements et généré 1409 actions. Ils ont permis de contrôler un large éventail d’AOP/IGP/STG (françaises et étrangères) ainsi que des produits susceptibles d’usurper des dénominations protégées et des produits transformés élaborés avec une AOP/IGP. Ils ont donné lieu à 23 contentieux, 244 avertissements et 35 mesures de police administrative. Plus d’un tiers des opérateurs ont présenté des anomalies (33,91%), soit une progression de près de 3 points par rapport au plan précédent (31,24%). Ceci traduit une amélioration du ciblage et de la qualité des contrôles, à la suite des actions de formation, mais également la méconnaissance par les professionnels d’une réglementation complexe. La réglementation relative à la nouvelle mention européenne « produit de montagne » est encore peu connue. Les principales anomalies constatées visent les règles d’étiquetage et de protection des dénominations mais également des défauts de traçabilité. Les taux de non-conformité les plus élevés concernent les marchés non sédentaires et la vente à distance. L’action de la DGCCRF a contribué à l’information des professionnels et a permis de faire rectifier les anomalies d’étiquetage, de lutter contre les usurpations des dénominations protégées et de mettre fin à des fraudes. 1. RAPPEL DE L’OBJET ET DES MOTIVATIONS DE L’ENQUETE Le dispositif européen des systèmes de qualité (hors vins, boissons aromatisées et spiritueux) - appellations d’origine protégées (AOP), indications géographiques protégées (IGP), des spécialités traditionnelles garanties (STG) et « produit de montagne » - mérite une attention spécifique car il présente un atout considérable pour les activités agricoles et de transformation, particulièrement en France1. Le contrôle de ce dispositif est important 1 Au démarrage du plan de surveillance, étaient enregistrées au niveau européen 1440 AOP, IGP ou STG (hors vins et spiritueux) et en France 89 AOP, 119 IGP et 1 STG (hors vins et spiritueux). Bilan du plan de surveillance 2014-2015 BTN/4B/PNE/26GA des systèmes de qualité européens applicables aux denrées alimentaires Page 2/17 puisqu’il s’agit de fournir aux consommateurs des informations fiables sur ces produits (étiquetage, composition, traçabilité de l’origine), de veiller au respect des droits de propriété intellectuelle (protection des dénominations enregistrées contre les usurpations et les imitations) et, d’une manière générale, d’assurer une concurrence loyale entre les professionnels. Ce plan de surveillance avait pour objet de répondre aux obligations des articles 34 et 38 du règlement (UE) n°1151/2012 relatif à ces produits qui imposent aux Etats membres d’effectuer des contrôles, sur la base d’une analyse de risque, afin de veiller au respect des exigences du règlement précité et, en cas de violation, de prendre toutes les mesures nécessaires. Il a été réalisé dans le cadre de l’orientation n° 1 : « Répondre aux obligations communautaires en matière de surveillance des marchés » de la Directive Nationale d’Orientation de 2014. 2. PREPARATION DE L’ENQUETE Deux contraintes ont déterminé la stratégie de programmation : la nécessité d’éviter d’empiéter sur les contrôles de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO)2 et la méconnaissance des flux d’entrée des produits étrangers3. Dans ces conditions, les contrôles ont visé les produits français, européens et étrangers commercialisés sur le territoire national. Ils ont commencé au stade de la commercialisation (gros, distribution, commerces non sédentaires, sites de vente en ligne, restaurants) et se sont poursuivis, en cas d’anomalies, au stade des RPMM4 (2ème phase de l’enquête). Les signalements de l’INAO, de professionnels ou d’autorités compétentes étrangères5 ont été également pris en compte. La méthodologie de contrôle tient compte de l’expérience des années passées. Elle repose sur l’examen des photographies d’étiquetage de produits sélectionnés lors de la 1ère phase de l’enquête et la réalisation de prélèvements. Ceci permet aux enquêteurs, à partir notamment des données figurant dans la base européenne DOOR, de vérifier au cas par cas la conformité des étiquetages (aux règles européennes et nationales) et, en cas de prélèvement, à leur composition. Afin d’éviter les doublons, les agents doivent faire un point dans la base de données de la DGCCRF sur les étiquetages et les produits déjà prélevés. D’autres outils nationaux permettent de favoriser l’harmonisation de la doctrine et des modalités de contrôle (réseau de référents régionaux, Intranet, traitement des signalements nationaux et étrangers). Certains outils régionaux complémentaires (Midi-Pyrénées, Auvergne) ont été parfois également mis en place (fiches explicatives, tableaux de suivi des demandes d’enquêtes et des fiches de liaison INAO/CCRF ; liste des entreprises régionales utilisant la mention nationale "montagne »…). Enfin, l’action de formation s’est poursuivie : formation nationale des enquêteurs en juin 2014 et participation de l’administration centrale à des journées techniques régionales en 2014 et 2015 (Amiens, Lyon, Dijon, Rennes, Poitiers, Nantes, Metz, Marseille, Toulouse, Agen). En 2014-2015, le plan a ciblé plus particulièrement les produits et opérateurs à risque identifiés lors des contrôles des années passées (notamment la vente directe, les circuits courts et les ventes par Internet). Les régions avaient la possibilité de moduler la répartition des contrôles en fonction de leur propre analyse de risque établie à partir des résultats de contrôle antérieurs et de la connaissance du tissu économique régional (existence de signes régionaux notamment). 2 La DGCCRF est l’autorité nationale compétente pour toutes les questions d’étiquetage. L’INAO est chargé du contrôle des seules AOP/IGP/STG françaises avant leur mise sur le marché. La DGCCRF contrôle tous les produits commercialisés sur le marché national (AOP/IGP/STG ; produits alléguant sur le terme « montagne »), quelle que soit leur origine (française, européenne, pays tiers). 3 Il n’existe pas de code douanier spécifique permettant d’identifier les AOP/IGP/STG et les denrées contenant des AOP/IGP/STG…, contrairement à ce qui existe pour l’agriculture biologique. 4 RPMM : Responsables de la première mise sur le marché (producteurs, transformateurs, introducteurs, importateurs). 5 Ont été ainsi pris en charge notamment des signalements du Luxembourg et de l’Italie. Bilan du plan de surveillance 2014-2015 BTN/4B/PNE/26GA des systèmes de qualité européens applicables aux denrées alimentaires Page 3/17 3. BILAN STATISTIQUE DES CONTROLES 3.1 Résultats généraux (toutes origines confondues - source Iris au 20 janvier 2016) 62 DD(CS)PP dans 20 régions ont réalisé cette enquête assurant ainsi une bonne couverture territoriale. LES ETABLISSEMENTS Années TN Nombre d’établissements Nombre d’établissements % d’établissements visités avec anomalies avec anomalies 2014-2015 TN 26 GA – DNO 2014 752 255 33,91 2012-2013 TN 26 EA – DNO 2012 877 274 31,24 2011 TN 26 DA – DNO 2011 351 104 29,63 2010 TN 26 CA – DNO 2010 236 71 30,08 LES ANOMALIES Année Nombre Nombre d’actions % d’actions avec Nombre de % prélèvements avec d’actions avec anomalies anomalies prélèvements anomalies 2014-2015 1409 321 22,78 32 25,00 2012-2013 2004 359 17,91 50 22,00 2011 877 126 14,37 33 30,30 2010 628 109 17,36 1 0,00 Au 20 janvier 2016, 1409 actions6 avaient été menées auprès de 752 établissements. Au plan national, plus d’un tiers des opérateurs contrôlés présentaient des non-conformités, ce qui représente une augmentation de près de 3 points par rapport au plan précédent. Dans plusieurs régions ou départements, le taux d’anomalies était même supérieur ou égal à 50% (Midi-Pyrénées : 58,62% ; Rhône-Alpes : 52,27% ; Essonne : 50%). Ces résultats sont vraisemblablement liés à une amélioration du ciblage et de la qualité des contrôles, à la suite des actions de formation réalisées, mais mettent également en exergue une méconnaissance des règles à appliquer par les opérateurs. LES SUITES Années Nombre Nb Dossiers contentieux d’établissements avec d’établissements transmis au Parquet avertissements % avec mesures % administratives 2014-2015 201 26,73 35 4,65 23 2012-2013 219 24,97 21 5,13 36 2011 85 24,22 8 3,70 10 2010 63 26,69 6 2,11 4 Un tiers des suites environ a fait l’objet de mesures administratives et ou de dossiers contentieux.