UNIVERSITÉ DE TOAMASINA FACULTÉ DE DROIT, DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION DÉPARTEMENT DE GESTION MÉMOIRE POUR L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MAITRISE ÈS SCIENCES DE GESTION
PROJET DE CREATION D’UNE ENTREPRISE AVICOLE
DANS LA REGION ALAOTRA MANGORO
(Cas de l’élevage des oies dans le district d’Andilamena )
Présenté et soutenu par :
VOLOLONDAZA Sitraka Edmondine
Option : Commerce/Gestion des Entreprises Agro-Industrielles Promotion : 2007-2008
Sous la direction de :
Encadreur enseignant : Encadreur professionnel :
Monsieur Henri ANDRIAMARO–RAOELISON Dr. TSARAMARO Fortuné Wilfrid Enseignant chercheur à l’Université de Vétérinaire Inspecteur en chef de classe exceptionnelle TOAMASINA Chef de Service Vétérinaire Régionale Atsinanana
0 30 DÉCEMBRE 2009
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES INTRODUCTION ...... 5
Première Partie : VUE GÉNÉRALE DU PROJET ...... 7 CHAPITRE I: LA PRÉSENTATION DU PROJET ...... 9 SECTION I : CARACTÉRISTIQUES DU PROJET ...... 9 SECTION II : MONOGRAPHIE DE LA RÉGION ALAOTRA MANGORO ...... 10 SECTION III : ÉTUDE ORGANISATIONNELLE ...... 27 CHAPITRE II : ÉTUDE COMMERCIALE DU PROJET ...... 32 SECTION I : DÉFINITION ET OBJECTIF DU MARCHÉ ...... 32 SECTION II : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE ...... 33 SECTION III : LA POLITIQUE DE COMMUNICATION ET DE PROMOTION ... 37 CHAPITRE III : ÉTUDE TECHNIQUE DU PROJET ...... 39 SECTION I : TECHNIQUE DE PRODUCTION ...... 39 SECTION II : NORMES DES BATIMENTS ET CONDUITE D’ÉLEVAGE...... 48 SECTION III : ALIMENTATION ET PATHOLOGIE ...... 52
Deuxième Partie : CONDUITE FINANCIÈRE DU PROJET ...... 60 CHAPITRE I : L’ÉTUDE DES INVESTISSEMENTS DU PROJET ...... 62 SECTION I : LES INVESTISSEMENTS ...... 62 SECTION II : LES CHARGES ET LES PRODUITS D’EXPLOITATION ...... 74 SECTION III : STRUCTURE DE FINANCEMENT ...... 81 CHAPITRE II : ETUDE DE LA RENTABILITE ET DE FAISABILITE DU PROJET 86 SECTION I : LA RENTABILITE DU PROJET ...... 86 SECTION II : ÉTUDE DU BILAN ...... 90 SECTION III : LES TABLEAUX DE FLUX DE TRÉSORERIES ...... 97 CHAPITRE III : ÉVALUATION DU PROJET ...... 100 SECTION I- LES CRITÈRES D’ÉVALUATION ...... 100 SECTION II : ÉVALUATION FINANCIÈRE ...... 101 SECTION III- ÉVALUATION ÉCONOMIQUE 108 CONCLUSION ...... 112 BIBLIOGRAPHIE ...... 113 LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... 114 ANNEXES ...... 118 TABLE DES MATIÈRES ...... 123
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REMERCIEMENTS
La réalisation du présent mémoire n’aurait pas été possible sans la contribution de nombreuses personnes, à qui nous adressons nos vifs et sincères remerciements, en particulier : - A Monsieur Henri ANDRIAMARO - RAOELISON, Enseignant chercheur à l’Université de TOAMASINA, notre encadreur enseignant, qui malgré ses multiples responsabilités, a bien voulu consacrer son temps pour encadrer avec rigueur et compétence notre travail. - A Monsieur TSARAMARO Fortuné Wilfrid, Vétérinaire Inspecteur en Chef de classe exceptionnelle, Chef de Service Vétérinaire Régional Atsinanana, notre encadreur professionnel qui a dirigé nos travaux de recherches avec beaucoup de compréhension. - A tous les Enseignants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Toamasina, notamment ceux sans qui nous n’aurions pas pu accéder à notre niveau actuel d’études et de connaissances. - A nos Parents et à notre frère qui nous ont soutenu financièrement, matériellement, moralement et qui nous ont également prodigué leurs encouragements et ont consenti des sacrifices pour nous permettre de mener à bien ce travail. - A tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, nous ont apporté leur aide et leurs encouragements pour la réalisation de ce travail. Que chacun trouve ici l’expression de notre sincère et profonde gratitude.
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LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
Ar :Ariary AFDI : Association Française de Développement International CECAM : Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel CIRDR : Circonscription Régionale de Développement CIREL : Circonscription Régionale de l’Elevage CIREF : Circonscription Régionale de l’Eau et de Foret CIRAGRI : Circonscription Régionale de l’Agriculture CIRPRH : Circonscription Régionale de Pêche et Produit Halieutique DRCI : Délai de Récupération des Capitaux Investis DRDR : Direction Régionale de Développement Rural INSTAT : Institut National de la Statistique IP : Indice de Profitabilité MAEP : Ministère de l’Agriculture, Elevage et Pêche PAC : Politique Agricole Commune PV : Poste Vétérinaire ONG : Organisation Non Gouvernementale OTC : Obstacles Techniques au Commerce PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PRD : Plan Régional de Développement TRI : Taux de Rentabilité Interne SRA : Système de la Riziculture Améliorée VAN : Valeur Actuelle Nette
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INTRODUCTION
Il est d’actualité dans un tournant de la vie de la nation qui a choisi le secteur d’élevage comme un des créneaux porteurs pour son économie auprès d’autres produits d’exportation tels que la vanille, le café et même les crevettes. La répartition du pays en régions a poussé les gens de faire un effort pour la contribution à la croissance économique par ambition de faire le meilleur. Au cours des 25 dernières années, la croissance économique de Madagascar est très faible (0,5% par an) alors que l’accroissement démographique est galopant (2,5%/an). Donc l’intensification dans la filière élevage est l’une des solutions rapide et durable pour lutter contre la pauvreté. Or, l’insuffisance de moyens à investir est un grand problème pour les citoyens malagasy surtout les paysans. A cet effet, le gouvernement malagasy a cherché des solutions, en faisant accord auprès des bailleurs de fonds. Ces fonds sont gérés par les projets de développement qui existent à Madagascar selon le cas. Le secteur élevage joue un rôle important dans le développement de notre pays, en l’an 2000, par exemple il a généré déjà une valeur ajoutée de 59,4 milliards de Ariary par an, soit 13,5% du PIB de Madagascar. Il constitue principale source de revenu pour 25% de la population malagasy et pour plus de 60% des ruraux, certes à des défis divers. Dans le but et l’ambition de participer à l’augmentation de la production nationale, malgré l’insuffisance des moyens financiers, nous avons choisi l’élevage de l’aviculture pour la production de viande et des œufs. Et ce choix s’est fondé à Alaotra Mangoro grâce à la disponibilité de terrain, à proximité des clients cibles, marché loin d’être saturé et la disponibilité des gens locaux qui ont la capacité d’intervenir à ce type d’élevage (« techniciens, vétérinaire »,). Incités par tous ces faits, nous avons choisi comme thème de cet ouvrage : PROJET DE CREATION D’UNE ENTREPRISE AVICOLE DANS LA REGION ALAOTRA MANGORO (Cas de l’élevage des oies dans le district d’Andilamena). Dans la réalisation de ce travail, Nous avons utilisé les documents de l’INSTAT de Toamasina et celle d’Antananarivo, ainsi que les documents disponibles au sein de différents centres de documentation à savoir : la bibliothèque municipale de Toamasina, la Bibliothèque de l’Université de Toamasina. La navigation sur Internet nous a permis, par ailleurs, de trouver des informations concernant la région, la création et la faisabilité de l’élevage des oies. L’enquête a été réalisée dans la commune rurale d’Andilamena pendant l’année 2008. Cette enquête a été menée auprès des clients des éleveurs, les restaurateurs ainsi que les Hôtelleries.
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Afin de mieux agencer notre travail, nous avons établi un plan composé de deux parties distinctes. Dans la première partie, nous allons donner la présentation générale du projet en faisant son identification, suivie de l’étude monographique de la région sans avoir oublié la mise en place de la structure organisationnelle. Nous avons également décrit la démarche marketing et les faisabilités dudit projet. La deuxième partie sera consacrée à la conduite financière du projet. C’est la partie qui va nous conduire à la décision finale de réaliser le projet ou non. Nous y évaluerons le montant des investissements à effectuer, ainsi que toutes les informations chiffrées afin de pouvoir déterminer la rentabilité des investissements. Nous ne manquerons pas d’étudier les sources de financement dudit projet ainsi que l’analyse de sa faisabilité. Ce n’est qu’après avoir établi que tous les outils et critères sont satisfaits par le projet, que nous aurons l’élément de décision finale.
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Première Partie : VUE GÉNÉRALE DU PROJET
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L’élevage de l’oie dépend beaucoup des paramètres : climatiques, techniques, financiers, etc.… .Ce qui nous amenons à traiter dans la première partie intitulée «vue générale du projet ». Or, dans le cadre de développement rapide et durable surtout dans les milieux ruraux, une étude profonde sur les caractéristiques de la zone concernée est la préalablement une condition particulière. Ainsi, cette partie se divise en trois chapitres dont le premier traite ; la présentation du projet et le deuxième ; l’étude commercial du projet, afin, l’étude technique du projet.
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CHAPITRE I: LA PRÉSENTATION DU PROJET Ce chapitre se divise en deux sections indépendantes : d’abord la monographie de la région ensuite l’étude organisationnelle.
SECTION I : CARACTÉRISTIQUES DU PROJET §.1 : Définition du Projet Projet c’est l’ensemble des activités qui interviennent dans l’utilisation des ressources en vue de réaliser des bénéfices constitue le projet agricole. D’après N. BEAUDELET : « un projet est un dispositif mettant en œuvre un certain nombre de moyens humains, financiers et matériels pour la réalisation de l’objectif défini en réponse à une demande, selon une échéance prédéterminée». Ainsi, le présent projet ne peut commencer qu’après avoir établi et planifié les trois points suivants : - les objectifs ; - les moyens ; - et les délais de vie A. Le secteur de ce projet Comme ce présent projet ne fait pas de transformation, il fait partie du secteur primaire qui englobe l’agriculture de toute nature ainsi que le gisement de mines. Pourtant, le produit résultant du secteur primaire constitue, soit des matières indispensables aux activités secondaires, soit des éléments fondamentaux au secteur tertiaire. Ceci explique que les activités du secteur primaire sont très indispensables. B. Le classement de projet Il y a trois sortes de projet : - les grands projets industriels ; - les moyens projets ; - les petits projets. Dans notre cas, il s’agit d’un petit projet. C. Catégorie de projet Tout projet est élaboré et réalisé pour l’intérêt d’une communauté. Dans ce sens, on revêt un double objectif, à savoir : Objectif commercial à but lucratif. Et l’objectif de développement pour les bénéficiaires qui ne sont autre que les ménages ainsi que les membres du groupement issu de la commune.
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§.2 la forme juridique Nous envisageons de mettre en place une petite et moyenne Entreprise (P.M.E) et qui aurait une forme juridique se S.A.R.L (Société A Responsabilité Limitée) pour les raisons suivantes : Raison sociale : GIS’A. « Gisan’Andilamena » Capital social : 40 522 100 Ar ; Siège social : dans la ville d’Andilamena; Durée de vie de la société : 99 ans ; Forme juridique : S.A.R.L (Société à Responsable Limitée) §.3 Objet social Notre but est de créer une société de production des oies dans la région Alaotra Mangoro : Elle aura comme principales activités : l’élevage des oies ; les ventes des œufs.
SECTION II : MONOGRAPHIE DE LA RÉGION ALAOTRA MANGORO §.1 Présentation du district d’Andilamena et la region Alaotra Mangoro A – Localisation du district Le district d’Andilamena figure parmi les cinq districts de la région Alaotra Mangoro. Elle se compose 59 fokontany dont 8 communes qui se repartissent dans le tableau suivant. a. Limitation : Le district d’Andilamena est limité : - au Nord par la District de Port Bergé et de Mampikony. - Au Nord-Est par la District Soanierana-Ivongo et Fénérive-Est - A l’Est par la District Soanierana-Ivongo et Fénérive-Est - Au Sud par la District d’Amparafaravola - A l’Ouest par la District de Tsaratanana Elle est relié au District d’Amparafaravola par la RN3 a ; l’axe de l’ouest de Vohitraivo à Vohidiala et d’Ambatondrazaka avec la RN 44. La distance avec le Chef lieu de la Région est de 116km.
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b. Climat : Le climat dans ce district, c’est une région tempérée à deux (2) saisons : - saison sèche : climat frais et sec (du Mai à octobre) ; - saison de pluie : climat chaud et humide (du novembre à avril). c. Relief : Dans le district d’Andilamena, il existe deux types de sol : - sol ferralitique rouge sur les hautes terres favorables à la culture sèche ; - sol ferralitique noir dans le bas fond réservé pour la riziculture et les cultures maraîchères. Quand à la végétation, la majeure partie est couverte de la savane et il existe des superficies boisées (forêt et reboisement).
B-Localisation de la Région Alaotra Mangoro Sur les hautes terres de MADAGASCAR, et dans sa partie Nord Est, LA REGION ALAOTRA MANGORO inclut cinq (05) districts : district d’AMBATONDRAZAKA, district d’AMPARAFARAVOLA, district d’ANDILAMENA, district ANOSIBE AN’ALA et district de MORAMANGA. Elle est située à environ 101 km au Nord Est d’ANTANANARIVO, la capitale. En générale, la REGION ALAOTRA MANGORO a une vocation agro-industrielle et pastorale.
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C. Situation Géographique Tableau n° I : délimitation géographique
LIMITE DISTRICT REGION GEOGRAPHIQUE NORD EST MANDRITSARA PORT BERGE SOFIA BEFANDRIANA NORD NORD OUEST TSARATANANA BETSIBOKA OUEST ANJOZOROBE ANALAMANGA MANJAKANDRIANA SUD OUEST ANDRAMASINA ANALAMANGA AMBATOLAMPY VAKINANKARATRA SUD MAROLAMBO ATSINANANA SUD EST TANAMBAO MANAMPOTSY ATSINANANA VATOMANDRY EST BRICKAVILLE, ATSINANANA TOAMASINAII, VAVATENINA ANALANJOROFO NORD EST FENERIVE EST SOANIERANA ANALANJOROFO IVONGO Source: zone de planification année 2008
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Carte n° 1 : Situation géographique de la région Alaotra Mangoro
D. Situation administrative La région Alaotra Mangoro s’étend sur une superficie de 33 441 km2. Elle est composée de 5 districts : − Ambatondrazaka − Amparafaravola − Andilamena − Anosibean’ala − Moramanga De 79 communes et de 719 Fokontany.
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Tableau n° II : Informations générales District Superficie (km2) Nombre communes Nombre Fokontany Ambatondrazaka 6 492,00 20 174 Amparafaravola 6 966,50 20 216 Andilamena 7 526,00 08 59 Anosibean’ala 9 797,50 10 96 Moramanga 2 659,00 21 174 Région 33 441,00 79 719 Source : 5 districts de la région Alaotra Mangoro
Tableau n° III : Division Administrative DISTRICTS COMMUNES FOKONTANY AMBATONDRAZAKA Ambatondrazaka 9 Urbaine Ambatondrazaka Suburbaine 10 Feramanga Nord 10 Ampitatsimo 08 Ambohitsilaozana 10 Ambandrika 05 Ilafy 12 Didy 13 Manakambahiny 14 ouest 04 Antsangasanga 07 Bejofo 14 Andilanatoby 05 Soalazaina 04 Tanambao 12 Besakay 07 Ambatosoratra 07 Amparihitsokatra 13 Manakambahiny
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Imerimandroso Total : 174 AMPARAFARAVOLA Amparafaravola 16 Bedidy 09 Ambohimandroso 06 Sahamamy 08 Morarano Chrome 24 Ranomainty 06 Ambatomainty 06 Ampasikely 07 Andrebakely Sud 06 Ambohitrarivo 08 Anororo 09 Ambohijanahary 22 Tanambe 14 Beanana 15 Vohitsara 08 Amboavory 19 Ambodimanga 07 Andilana nord 09 Vohimena 12 Andrebakely Nord 12 Total: 216 ANDILAMENA Andilamena 14 Antanimenabaka 10 Bemaitso 07 Maroadabo 06 Marovato 04 Maitsokely 06 Miarinarivo 07 Tanananifololahy 05 Total: 59
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MORAMANGA Moramanga 13 Ambatovola 07 Amboasary 13 Ambohibary 12 Ambohidronono 06 Ampasipotsy Gare 05 Ampasipotsy 05 Mandialza 17 Andaingo Andasibe 06 Anosibe Ifody 04 Antanandava 10 Antaniditra 03 Beforona 13 Mangarivotra 07 Beparasy 05 Belavabary 10 Fierenana 10 Lakato 09 Mandialaza 07 Morarano Gare 06 Sabotsy Anjiro 06 Vodiriana Total: 174 ANOSIBE AN’ALA Anosibean’ala 22 Ampasimaneva 04 Ampandroantraka 07 Tratramarina 06 Antandrokomby 16 Niarovana 03 Tsaravinany 05 Ambalaomby 08 Longozabe 17
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ambatoharanana 08 Total: 96
Source: 5 districts de la région Alaotra Mangoro
§.2 Milieux physiques A. Relief Dans le district d’ANDILAMENA : Il existe deux types de sols : − Sol ferralitique rouge sur les hautes terres favorables à la culture sèche ; − Sol ferralitique noir dans le bas fond réserve pour la riziculture et les cultures maraîchères. Quant à la végétation, la majeure partie est couverte de la savane et il existe des superficies boisées (forets et reboisement). Dans les districts d’AMBATONDRAZAKA, d’AMPARAFARAVOLA, de MORAMANGA et d’ANOSIBE AN’ALA : • Hautes terrasses : (Argilo latéritique) pâturage, foret et reboisement ; • Moyennes terrasses : Légèrement argileuses, formées de dépôts hétérogènes et des matériaux provenant des pentes (Atsanga) : Cultures sèches, vivrières, essences forestières (arboriculture et à la culture de café) ; • Alluvions lacustres modernes et sols des marais : (Bas fond, plaines de la région) formées par des alluvions transportées par les cours d’eaux, constituées par des limons et des tourbes, donnant des sols hydro morphes réserves à la riziculture pouvant recevoir diverses cultures vivrières.
B. Climat Type continental dont deux saisons : − Sèche et froide
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− Humide et chaude a) Zone Alaotra − Saison sèche : avril à septembre − Saison humide : octobre à mars b) Zone Mangoro − Saison sèche : mai à octobre − Saison humide : novembre à avril C. Hydrographie a) cours d’eau Amboasaribe, Amboasary, Amboasary, Amboroka, Ambatomainty, Andranolava, Andranomena, Anony, Ankoatra, Ankobaka, Beanantsindrana, Befanihy, , Bevoangy, Imamba, Ivakaka, Ivohitra, Mahajary, Mahamavo, Manambolo, Mangoro, Maningory, Manopy, Marojao, Marovoalavo, Menakoranga, Sahabe, Sahafarimpona, Sahamaitso, Sahamarirana ,Sahasomangana, Sahasomangana Sahavaina ,Samilahy, Sandranony ,Sahavaina, Samilahy, Sandranony b) Lacs Tableau n° IV : Lacs existants Ambatondrazaka Amparafaravola Andilamena Moramanga Alaotra Alaotra Ankisatra Analandrezina Antsirika Amparihikambana Antsiandrofana Ambodiakondro Antsomangana Andranomadio Ambalavia Ambodivato Ambondrondava Amparihimadio Ambohimanjaka Behenatra Mahagasy Maromandia
Source : Zone de planification Ambatondrazaka
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§.3 - démographie Tableau n° V : Répartition spatiale de la population Région District Population Alaotra Mangoro Ambatondrazaka 382 474 Amparafaravola 295 756 Andilamena 87 892 Anosibean’ala 105 755 Moramanga 270 192 Total 1 681 459 Source : Monographie de la région Alaotra Mangoro
§.4 Les activités économiques de la région Alaotra Mangoro A. Agricultures a) Production Tableau n° VI : Production agricole Spéculation Superficie (ha) Production (t) Rendement (t /ha) Riz 127 429,12 421 047,48 3,30 Maïs 11 805,00 3 698,26 31,33 Manioc 10 808, 70 86 321,54 11,08 Arachide 3 889,15 5 676, 49 1,46 Haricot 2 545,15 4 038,33 1,58 Oignon 157,00 1 096,00 6,98 Voanjobory 345,70 438,08 1,27 Tomates 38,50 403,50 10,48 Patates douces 829,25 2 550,50 3,07 Bananes 10 098,00 40 458,00 4,01 Gingembres 126,00 978,00 6,80 Canne à sucre 900,00 20 420,00 22,68 Café 800,00 2 045,00 2,55 Avocat 1 000,00 10 420,00 10,42 Letchis 690,00 6 440,00 9,33 Anana Lanière 200,00 900,00 4,50 Source : CIR AGRI des districts de la région Alaotra Mangoro
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b) Réseaux hydro agricoles Tableau n °VII : Ouvrages hydro agricoles District Barrage de dérivation Barrage de retenue Ambatondrazaka 05 - Amparafaravola 06 05 Andilamena 03 03 Anosibean’ala 03 - Moramanga 36 09 Région 53 17 Source : CIR AGRI des districts de la région Alaotra Mangoro
c) Sylviculture - Couverture forestière Tableau n° VIII : domaines forestiers de la région Dénomination Localisation Superficie (ha) Périmètre de reboisement Ambatondrazaka, 61 967,18 Amparafaravola, Andilamena, Anosibean’ala Bassin versant Ambatondrazaka 2 850,00 Parc national Zahamena Ambatondrazaka 42 050,00 Réserve naturelle intégrale Ambatondrazaka 22 263,00 Zahamena Réserve spéciale Ambatondrazaka, 81 383,30 Moramanga Station forestière Ambatondrazaka, 1 518, 18 Moramanga Forets classées Ambatondrazaka, 206 737,00 Amparafaravola, Andilamena, Anosibean’ala, Moramanga Forets domaniales Amparafaravola 4 376,00 Domaines forestiers Moramanga 15 000,00 Réserves forestières Anosibean’ala 10 000,00 Source : CIREF Ambatondrazaka, cantonnements forestiers Amparafaravola, Andilamena, Anosibean’ala et Moramanga
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d) Production forestière Tableau n° IX : Production forestières Districts Charbon de Bois de Bois rond Bois Perche Centellas bois (sacs) chauffe (unité) d’œuvre goélette Asiatica (stère) (m3) (unité) (kg) Ambatondrazaka 17 639 3 614 6 666 528,05 986 40 830 Amparafaravola 7 931 7 374 9 041 853,68 - - Andilamena ND ND ND ND ND ND Anosibean’ala 8 050 - 499 255,54 - - Moramanga 777 035,99 12 587 29 520 90 651,54 - - Région 810 655,99 23 575 45 666 92 288,80 986 40 830 Source : CIREF Ambatondrazaka, cantonnements forestiers Amparafaravola, Andilamena, Anosibean’ala et Moramanga.
e) Délits Forestiers et permis d’exploitation Tableau n° X : Délits forestiers et permis d’exploiter District Superficie Superficie Superficie Permis brulée (ha) défrichée (ha) déboisée d’exploiter (ha) Ambatondrazaka Tanety : 7226 COMMUNE - - Zetra : 85 ANTANANDAVA Forets (défrichement naturelle : 65 autorisé et de Reboisement : savoka) : 3905 638 Amparafaravola Tanety : 147 10 112,50 1 Zetra : 1702 Foret naturelle : 20 Andilamena ND ND ND ND Anosibean’ala 9,25 ND 2,75 1 Moramanga 4,249 ND ND ND Source : CIREF Ambatondrazaka, cantonnements forestiers Amparafaravola, Andilamena, Anosibean’ala et Moramanga
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B. Elevage Tableau n° XI : Statistiques d’élevage et d’abattages inspectes DISTRICT BOVIN PORCIN OVIN VOLAILLES ABATTAGES CAPRIN INSPECTES AMBATONDRAZAKA 74410 2103 139118 93573 3005 3968 AMPARAFARAVOLA 37966 1104 900 20473 2465 1808 ANDILAMENA 69544 1308 30 44000 492 372 ANOSIBE ANALA 9000 11000 80 1000000 138 930 MORAMANGA 43200 10000 250 500000 2812 3441 REGION 234120 25515 140378 1658046 8912 10519 Source : CIREL Ambatondrazaka
C. Pêche a) Statistiques de pêche Tableau n° XII : Statistiques de pêche DISTRICT PLAN D’EAU GROUPE PECHEURS PRODUCT CONSO COMME (ha) PECHEURS (tonne) M % RCN % Ambatondrazaka Alaotra 20000 62 1777 325890 6,6 93,4 Amparafaravola 143 3660 445,331 26,46 73,54 Andilamena ND ND ND ND ND ND Anosibean’ala ND ND ND ND ND ND Moramanga ND ND ND ND ND ND Région ALAOTRA 205 5437 326335,331 16,53 83,47 Source : CIRPRH Ambatondrazaka
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b) Production d’alevins Tableau n° XIII : Statistique d’alevins produits DISTRICT ESPECES D’ALEVINS NOBRE D’ALEVINS AMBATONDRAZAKA CARPE ROYALE TILAPIA 110 000 ANDILAMPOTSY FONY GASY 170 000 TRONDRO GASY 60 000 TILAPIA ANKENIHENY FONY GASY AMPARAFARAVOLA ND ND REGION - ND Source : CIRPRH Ambatondrazaka
D. Réseaux routiers a) Ouvrages de franchissement Tableau n°XIV : Nombre de ponts existants DISTRICT PONT BETON PONT SEMI PONT PONT PONT EN ARME DEFINITIF BAILEY METALLIQUE BOIS AMBATONDRAZAKA 22 05 04 03 - AMPARAFARAVOLA 32 - 01 03 - ANDILAMENA 04 13 - - 21 ANOSIBEAN’ALA - - - - - MORAMANGA 29 03 - 01 04 REGION 87 21 05 07 25 Source : Subdivision des Travaux Publics Ambatondrazaka et Moramanga
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Tableau n° XV : Longueur des routes existantes ROUTE A/ZAKA A/VOLA A/MENA ANOSIBE M/MANGA REGION AN’ALA BITUMEE 37,600 102,000 - - 144,000 282,600 EN TERRE 274,000 220,000 178,000 380,000 91,000 1143,000 ACCESSIBLE 226,100 322,000 51,000 71,000 235,000 905,100 12/12 MOPIS TEMPORAIR 47,900 140,000 127,000 89,000 378,000 781,900 E INACCESSIB - - - 220,000 - 220,000 LE Source : Subdivision des Travaux Publics Ambatondrazaka et Moramanga E. Edifices culturels Tableau n° XVI : Nombre de temples eglises DISTRICT ECAR FJKM FLM ANGLICAN ADVENTISTE AUTRE Ambatondrazaka 125 117 09 01 17 08 Amparafaravola 86 85 01 0 30 20 Andilamena 07 07 01 01 01 06 Anosibean’ala 65 12 01 07 01 03 Moramanga 25 108 04 0 10 44 Région 308 329 16 09 59 81 Source : Membre FFKM Ambatondrazaka et METM Anosibean’ala
F. ONG et Associations Tableau n°XVII : Nombre ong et assossiations DISTRICT ONG COOPERATIVE ASSOCIATIONS Ambatondrazaka 25 56 Amparafaravola 16 13(Agri. et Elevage) 130 Andilamena 05 33 Anosibean’ala 01 08 Moramanga 08 40 36 Région 55 53 263 Source : Délégation de la Population Ambatondrazaka et district Moramanga et Anosibean’ala
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G. Industries et unités de transformation Tableau n° XVIII : Industries dans la région
DISTRICT SIGLE DENOMINATION ACTIVITES LOCALI SATION Ambatondrazaka JIRAMA RICE FANAMPY Rizerie Vohidiala JIRO SY RANO Production et distribution C.U MALAGASY d’eau et électricité A/zaka Amparafaravola JIRAMA Sté JIRO SY RANO Production et distribution C.U ROGER MALAGASY d’eau et électricité A/vola Société ROGER Rizerie Anosibean’ala JIRAMA JIRO SY RANO Production et distribution C.U MALAGASY d’eau et électricité A/Ala Andilamena JIRAMA JIRO SY RANO Production et distribution C.U MALAGASY d’eau et électricité A/mena Moramanga JIRAMA JIRO SY RANO Production et distribution C.U MALAGASY d’eau et électricité M/anga Scierie Scierie Exploitation produits C.U RANDRIAMBOLOLON forestier(PINS) M/anga A Scierie Scierie Exploitation produits C.U RAVONIMALALA forestier(PINS) M/anga Scierie Scierie LOVA Exploitation produits C.U forestier(PINS) M/anga Scierie Scierie Exploitation produits C.U AMBOHIMADERA forestier(PINS) M/anga Scierie Scierie RAZANABARY Exploitation produits C.U forestier (pins et eucalyptus) M/anga Scierie WOOD Exploitation produits C.U forestier(PINS) M/anga Menuiserie A.Z.R Exploitation produits C.U forestier M/anga
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USINE T.I.D Exploitation pins C.U Fanalamanga M/anga PINE PIN EXPORT Exploitation Forestière C.U EXPORT M/anga SOMADEF SOMADEF Exploitation forestier (bois) C.U M/anga SIB SIB(Société Industrielles Exploitation (bois) C.U de Bois) M/anga Source : Cinq (05) Districts de la région ALAOTRA MANGORO
a) Unité de transformation Tableau n° XIX : Rizerie et decortiquerie DISTRICT RIZERIES DECORTIQUERIE Ambatondrazaka 22 82 Amparafaravola 11 137 Andilamena 0 18 Anosibean’ala 0 03 Moramanga 04 48 Région 37 288 Source : DRDR Ambatondrazaka 2008
b) Artisanats Tableau n° XX : .Artisanats District Groupement Activité Andilamena Groupement féminin Couture Fabricants des charrettes (1) Chanonnerie Forgerons (4) Forge Soudeurs (6) Soudure Menuisiers (8) Menuiserie Groupement de vannerie (5) Vannerie (rary) Amparafaravola Mpanao tady (31) Fibre végétale Poterie (1) Poterie Fabricants de charrette (22) Chanonnerie Fabricants de charrues (15) Fabrication des matériels Moramanga Menuisiers agricoles Menuiserie
Source : Cinq (05) Districts de la région ALAOTRA MANGORO
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H. Service financiers- rares Tableau n°XXI : Institutions financières et assurances DISTRICT DENOMINATION Ambatondrazaka Assurances : ARO : 1 OTIV : 5 NY HAVANA : 1 CECAM : 1 MAMA: 1 CFPA (Fonds Communautaire Pour l’Agriculture): 1 Banques : BNI : 1 BOA : 1 WESTERN UNION : 1 Caisse d’epargne: 1 Andilamena OTIV Fanilo: 1 Epargne “TSINJOLAVITRA” (Poste) Amparafaravola Banque : BOA 2 (Amparafaravola et Tanambe) OTIV 5 (Ranambe, A/hary, Ambohitrarivo, A/vola et Morarano Chrome) CECAM: 1 Epargne “TSINJOLAVITRA” (Poste) Anosibean’ala OTIV 1 Anosibean’ala Moramanga Banque: BOA 1 transfert d’argent Assurance: MAMA 1 WESTERN UNION SIPEM 1 (Moramanga ville) OTIV 1 (Moramanga ville) Caisse d’épargne de Madagascar Source : cinq (05) Districts de la région ALAOTRA MANGORO
SECTION III : ÉTUDE ORGANISATIONNELLE L’organisation est le système hiérarchisé mis en place dans l’Entreprise pour atteindre ses objectifs, elle est formelle quand elle a été conçue planifié et voulue par ses créateurs. Elle est symbolisée par l’organigramme qui définit les fonctions et les services ; elle fonctionne selon des procédures en fonction des pouvoirs octroyés. Dans ce cas, l’étude organisationnelle traite la façon dont on compte mener la gestion des ressources humaines et la structure à dompter qui constituent un d’un facteur à réussite de
27 notre intervention. Pour ce faire, nous allons distinguer ce chapitre en trois grandes sections : • Organisation locale et chronogramme des activités de créations §.1 L’organigramme A. Définition « L’organigramme est une représentation graphique sous une forme schématique de la structure de société ». Elle permet la connaissance exacte de l’entreprise, de constater les anomalies existantes et d’éviter les conflits d’autorité. Il représente la situation hiérarchique dans l’entreprise ainsi que les liaisons d’autorité et fonctionnelle. B. Structure d’organigramme Il met en place en place une structure adéquate par rapport à la taille et aux activités de l’entreprise pour assurer la gestion saine de nos ressources. Il faut noter que la structure adoptée peut avoir une grande influence sur le déroulement des activités et dans les prises des décisions. Schéma n° I : Structure organisationnelle du projet
Gérant promoteur
SecrétaireResponsabl Eleveurs Commerciaux e Comptable Commercial
Gardien
Source : Notre propre estimation, octobre 2008. §2 – La description des principales fonctions du personnel Au sein d’une entreprise, la fonction peut se distinguer par la responsabilité du personnel et de séparer l’autorité de chacun. Nous allons présenter ci- dessous le titre et la fonction du personnel au sein de notre projet. A. La Direction (Gérant promoteur) C’est une personne désignée par l’assemblée des associés dont on attribue la tâche de décider et de coordonner toutes les activités de l’entreprise. Elle a également comme attribution de suivre et de contrôler la mise en application de la politique et de la stratégie de l’entreprise dans le but d’atteindre les objectifs généraux. A long terme, ses missions consistent à définir et à clarifier la stratégie et à y faire adhérer le personnel, à décrire ce que l'entreprise peut devenir, d'une façon qualitative, en terme de marchés et de diversifications. A court terme, ses missions
28 consistent à assurer la performance, à s'assurer l'existence de plans d'action et de leur cohérence avec la stratégie, à suivre la réalisation des objectifs, et à contrôler la mise en place des actions correctives. B. Le secrétaire comptable : Il est chargé d’ : Assurer la gestion administrative et du personnel. Il est coutumier de dire qu'une bonne gestion des ressources humaines se traduit en premier lieu par une administration fiable du personnel. Il s'agit surtout de sécuriser son effectif en assurant un paiement rigoureux des salaires et des primes, en suivant la gestion des présences et des absences, des heures supplémentaires, en planifiant les congés annuels, en organisant les remplacements. Assurer la comptabilité et la finance de la société. Assurer la gestion comptable et financière de l’entreprise afin de formaliser tous les mouvements des flux monétaires, et des flux réels (flux des biens), à savoir l’exercice des relations avec les clients, l’Etat et les autres institutions qui entretiennent des opérations avec l’entreprise. Plus, précisément, il a pour mission de constituer les états financiers tout en respectant les normes et les évolutions comptables ainsi que les procédures en vigueur. Il assure à l’entreprise les fonds nécessaires à son fonctionnement, en temps voulu et à un moindre coût. Il doit donc prévoir, organiser et contrôler les besoins et les ressources financières de l’entreprise. C. Les commerciaux Leur métier est lié à la vente. Ils sont chargés de bien vendre les produits de la société. Ils réalisent en conséquence un travail de prospection, de négociation et de suivi de la clientèle. D. Les éleveurs Les éleveurs donnent les alimentations des oies et aident le vétérinaire dans la vérification d’hygiène surtout la santé E. Le gardien Le gardien assure, d’une part la sécurité de notre société pour éviter le vol des produits, d’autre part, la sécurité du point de vente contenant les éléments essentiels de ce projet tels que : les articles bureautiques et d’atelier, les produits en question, les bâtiments et les matériels de transports.
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§3 – Le chronogramme des travaux et des activités A. La préparation et mise en œuvre Cette étape consiste en l’implantation du projet. Elle est prévue pour le mois de janvier de l’année qui précède le début de notre projet, après l’accomplissement de toutes les formalités nécessaires à la création du projet. Cette implantation concerne en général l’aménagement et la mise en place des infrastructures nécessaires au centre, puis l’acquisition des divers matériels, mobiliers et autres. B. Le calendrier de réalisation Pour la réalisation du projet, il faut passer par deux grandes étapes : première étape : de l’étude de marché jusqu’à l’obtention du financement ; deuxième étape : de l’obtention du financement jusqu’à l’arrivée du premier client. a) La première étape Cette première étape est constituée par les phases ci-après : Etude du marché : 2 semaines Elaboration du plan d’affaire : 2 mois Recherche et obtention de financement : 5 mois Constitution de la société : 2 semaines (demande d’agrément, statistique, logistique, registre de commerce) Nous tenons à vous signaler que l’élaboration du plan d’affaire et l’obtention du financement sont les piliers de cette première étape. Alors si ces deux phases ne sont pas assurées, les opérations suivantes ne peuvent pas se réaliser. Afin d’illustrer ces différentes phases voyons ci-après le diagramme de GANTT. Le diagramme de Gantt permet de suivre les réalisations d’une prévision. Il facilite ainsi le repérage des tâches ou opérations pour les quelles l’entreprise prend du retard. 1
1 Michel DARBELET, Laurent IZARD, Michel SCARAMUZZA, Notions fondamentales de gestion d’entreprise éditions Foucher, Paris 1998. P.137 30
Graphique n° 1 : Diagramme de GANTT de la première étape Période 1er mois 2e mois 3e mois 4e mois 5e mois 6e mois 7e mois 8e mois
Etude de marché Elaboration de plan d’affaire Recherche et obtention de financement Constitution de la société Source : Notre propre calcul, novembre 2009
b) La deuxième étape Après la première étape, on procède à la deuxième étape qui est composée : de suivi de procédure et construction de bâtiment : 12 mois de la commande et réception des outils : 1 mois du recrutement du personnel : 2 mois de l’installation des outils et équipements : 1 mois Arrivée du premier client : 2 semaines
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CHAPITRE II : ÉTUDE COMMERCIALE DU PROJET Avec un bon sens en marketing, tout entrepreneur affirmerait qu’il ne faut jamais créer une entreprise sans avoir au préalable des informations sur les besoins, la nature et l’importance des ou de la future(s) clientèle(s). « Sous les expressions d’étude de marché ou de recherche en marketing se classent les moyens d’information, les collectes des données, notamment d’attitudes, d’opinions ou de comportements, puis analyses de ces données utilisées par les praticiens du marketing pour prendre leurs décisions »1. L’installation du projet dans le lieu d’exploitation choisi implique la connaissance au préalable des produits au marché (étude de produit) local et même régional, de connaître aussi l’identité de la concurrence (étude de la concurrence), ainsi que les clients cible présents et relatifs (étude de consommateur). Si tous ces renseignements sont obtenus, nous pouvons démarrer l’exploitation. Donc pour les avoir, il faudrait passer à l’étude du marché. Par définition, l’étude de marché est l’analyse quantitative et qualitative de l’offre et de la demande réelle ou potentielle d’un bien ou des services afin de permettre à l’élaboration de décision commerciale. Les études du marché quantitatives prennent le plus souvent la forme de sondage qui comprend deux méthodes : méthode non probabiliste ou raisonnée et méthode probabiliste ou choix au hasard. Les études de marchés qualitatifs cherchent à connaître les raisons du comportement du consommateur. Elles se présentent sous forme d’étude de motivation. En bref, le but de cette partie de l’étude de marché est d’obtenir des informations nécessaires pour influencer les décisions commerciales. Tout au long de ce chapitre, après avoir présenté le marché, nous allons identifier la clientèle puis analyser la concurrence et nous terminerons par la part du marché du projet.
SECTION I : DÉFINITION ET OBJECTIF DU MARCHÉ §1-Définition Selon Janine BREMOND : « le marché est un lieu de rencontre de l’offre et de la demande d’un produit »2. Les producteurs offrent leur produit aux consommateurs qui expriment leurs besoins sous forme de demande. L’expression « passer un marché » indique que le marché est aussi un contrat comportant la vente et l’achat des biens ou services. Pour qu’un marché existe et se développe, il faut que :
1 Pierre GREGORY, MARKETING 2 e pédition, 1996, page : 15
2 Janine BREMOND. INITIATION ECONOMIQUE, P : 215
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la demande soit solvable c’est-à-dire qu’elle correspond à un pouvoir d’achat ; le produit soit suffisamment demandé. Un marché peut être analysé selon l’étendu de l’espace géographique qu’il recouvre, selon la nature des acheteurs et enfin selon les caractéristiques du ou des produit(s). Le marché peut être localisé avec présentation effective des marchandises et présence physique des acteurs. Il peut consister un réseau d’information sur lequel ils se branchent, et porter sur des biens à livrer immédiatement. §2-L’objectif Le marché a pour but de satisfaire le besoin de l’offre pour exposer ses produits, prêts à vendre et du demandeur, de trouver les biens qu’il cherche à acheter. §3- La classification du marché Le marché de distribution du produit de riz de qualité de ce projet est classé comme un marché interrégional.
SECTION II : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE Pour le cas de notre recherche, pour avoir réalisé un bon Projet d’activité, il nous semble indispensable de procéder à cette étude de marché. Ces données comptables et financières constituent le poumon d’une Entreprise mais très délicates à collecter. Pour assurer la bonne gestion d’une activité économique, ces différentes étapes doivent être respectées et tenus comme réalisables afin qu’on puisse assurer la faisabilité commerciale, financière et comptable de ce projet. L’étude de marché nous amène à cibler le couple « marché – produit » des volailles comme ici dans notre cas. Il conditionne la précision et l’élaboration respectives des objectifs de la stratégie de développement. Dans cette section, nous ferons la description du marché, dans laquelle la zone cible, la part visée sur le marché et les produits concurrents. Nous analyserons successivement l'offre, la demande sur le marché et la concurrence. La dernière section sera axée sur la politique et la stratégie marketing à adopter. § 1- L’étude de l’offre du marché A. Quantité et qualité du produit à offrir « L’offre : c’est la quantité de produits offerts sur le marché »1 « C’est tout simplement la quantité que le producteur décide de produire, connaissant le prix auquel il vendra sa
1 : Les Etudes des marchés, Fernand BOUQUERL, page 82 2 : Gilles ROTILLON, Introduction à la Micro-économie, page 147 33
production. »2 Ainsi dans le cadre du présent projet, les produits à offrir sont des oies produites après six mois d’élevage et des œufs issus de ces oies. B. Tendance de prix Tableau n° XXII: Tendances de vente et de prix (en Ariary) mois Vente des œufs Prix d’une oie Janv -mai 300 20 000 Juin -juillet 350 25 000 Aout -novembre 300 20 000 décembre 350 25 000 Pâque et pentecôte 350 25 000 Source : notre enquête sur le marché 2009
Cette tendance est obtenue à partir de la vente des oies auprès des différents opérateurs. §2- Analyse de la demande Avant d’analyser la demande de la population, il faut tout d’abord voir le mouvement de la demande sur le goût des produits, sur le prix et sur les revenus des clientèles. Cette analyse permet à l’entreprise de connaître les caractéristiques des produits demandés par les clients D’après notre étude dans la ville d’Andilamena, l’oie est un produit destiné à tout public quel que soit la coutume, la région, …etc. Et pour que les gens Malgaches viennent de connaître l’essentiel de ces oies et en plus pour la stagnation de la production bovine et les maladies de porcin à Madagascar, la demande en oie a donc de probabilité de s’accroître de jour en jour. Les demandeurs les plus importants sont les restaurateurs pour faire les menus et les Bars pour l’amuse-gueule. A. Nature de la clientèle Il y a plusieurs types de clients sur le marché, et ils sont très nombreux, dispersés et hétérogènes dans leurs attentes et leur mode d’achat pour pouvoir être satisfaits par un seul producteur. Ainsi la concurrence est placée sur certains sous marchés. Donc le secteur a souvent intérêt à rechercher un sous marché qui semble attractif et compatible avec les objectifs visés et ressources disponibles. C’est la segmentation. B. Segmentation du marché La segmentation du marché est un découpage en sous ensemble de consommateur qui vont permettre aux producteurs d’adapter leurs produits à des besoins spécifiques. Et puisque
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notre produit est destiné à tous les âges, à tous les sexes et à toutes catégories, alors le critère que nous allons retenir pour segmenter le marché est la forme de consommation : - les intermédiaires : ce sont les restaurateurs, les Hôtelleries (qui les utilisent pour accompagnement de leur produit) et le revendeur (achat pour revente) ; - les consommateurs finaux : ce sont les personnes qui achètent pour leur besoin personnel et consomment directement. Mais à l’initiative de notre projet, notre première cible concerne les intermédiaires car leurs besoins sont beaucoup plus considérables que ceux des consommateurs finaux et aussi la vente est groupée, facilitant la livraison journalière. Ce qui n’exclut pas la possibilité de vente directe au projet des consommateurs finaux directement auprès des consommateurs finaux. C. Les clients cibles et leur demande Nous avons déjà évoqué que les clients cibles principales sont les restaurateurs et les Hôtels dans les trois communes : Brickaville, Moramanga et Tamatave. Leur consommation journalière est présentée dans le tableau ci-dessous. Tableau n° XXIII : Consommation des oies (demande) Clients cibles Nombres clients Nombre des oies Restaurant 34 2 28 Hôtel 60 240 Total 94 468 Source : Notre enquête 2008 En étudiant ce tableau, nous pouvons conclure que l’offre est largement inférieure à la demande. Et notons que pour les fêtes de, Pâques, Pentecôte et nationale ils augmentent leur achat surtout pour la fête de Noël et la fin d’année, donc la consommation augmente. A l’issue de l’enquête et de la sensibilisation, l’offre est loin de satisfaire les besoins des clients potentiels et relatifs d’Alaotra Mangoro. Le tableau suivant nous montre le nombre de restaurateurs et d’Hôtel dans ces trois communes. Tableau n°XXIV : Nombre de restaurant et Hôtel. Communes Restaurateur Hôtel Tamatave 18 38 Moramanga 09 13 Brickaville 07 09 TOTAL 34 60 Source : Résultat de recensement auprès des Chambres de Commerce et Industrie Atsinanana et Alaotra Mangoro.
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En effet, d’après le recensement, les consommations journalières sont autour de 02 kg d’oie pour le restaurateur et pour les Hôtels. Pour assurer les besoins de consommateurs, nous espérons pouvoir fournir au marché 3200 toutes les années. Mais en tenant compte l’incidence de taux de la mortalité de dix pourcent (10%), les oies sur le marché sont autour de 2880 têtes annuellement. § 3- Analyse de la concurrence La meilleure défense c’est l’attaque. Pour qu’on puisse attaquer l’adversaire il faut le bien connaître. C’est par ce système que nous ferons face à notre concurrent pour avoir plus amples connaissances sur les questions suivantes : - qui sont les concurrents ?; - quelles sont leurs forces et leurs faiblesses ?; A. Identification des concurrents Les concurrents sont ceux qui cherchent à satisfaire les mêmes besoins à travers le même produit, et ceux qui pourraient offrir de nouvelles façons pour y parvenir. Quels sont ces concurrents D’après notre enquête sur place, nous pouvons classer le concurrent en deux catégories : - l’éleveur moderne ; - l’éleveur de type traditionnel. Pour la première catégorie, il n’existe pas des fermes pour l’exploitation des oies. Pour le type traditionnel, ils sont reparties dans divers Fokontany de la ville avec de petit demi dizaine d’oie juste pour assurer leur besoin en produit de première nécessité (sucre, savon….). Nous connaissons très bien ces concurrents. Quelles sont alors leurs forces et leurs faiblesses ? B. Détermination de leurs forces et faiblesses a) Leurs forces Les éleveurs d’oie sont déjà connus de la population. Donc, ils ont la possibilité d’augmenter leurs parts de marché auprès des clients locaux. • Relation publique durant l’année d’existence • L’année d’expérience en l’exploitation agricole • L’obtention des nombreux fournisseurs • La connaissance de l’environnement • L’obtention des clients
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b) Leurs faiblesses • L’insatisfaction de la clientèle à la qualité, quantité et à la livraison de leurs produits rendus • L’élevage reste encore une activité annexe après la riziculture • L’absence de contrat reliant les producteurs et client ce qui rendent leur relation plus vulnérable SECTION III : LA POLITIQUE DE COMMUNICATION ET DE PROMOTION § 1- La politique de communication La réussite de notre entreprise dépendra de la force et de l’efficacité de notre plan de communication. Elle concerne l’ensemble des actions permettant de faire connaître le produit nouveau, c’est – à – dire le choix de support pour des actions publicitaires visant à : • faire connaître les produits et les services offerts à la clientèle ; • faire ressortir les besoins qu’on peut satisfaire pour agir la consommation ; • créer puis entretenir la bonne image des produits, des services et surtout de l’entreprise. Donc la communication est utilisée comme moyen de publicité pour apparaître les produits nouveaux de la société. Pour cela, il y a deux catégories de publicité en l’occurrence : la publicité d’information : on informe de l’existence d’un produit nouveau ; la publicité suggestive : on informe et on convint la clientèle. Les moyens utilisés par l’entreprise pour le plan de communication : A. Premier moyen : communication personnelle Pour pénétrer dans les marchés, nous allons utiliser des différentes méthodes. La base de communication que nous comptons employer, c’est le contact direct avec les clients sur terrain, un dialogue face à face que nous allons procéder de la manière suivante : • nous devons d’abord descendre sur terrain pour contacter les clients ; • le but est de convaincre nos interlocuteurs. Chacun des associés, en plus de ses attributions personnelles doivent fournir l’effort d’aller discuter avec les éventuels clients. Il s’agira d’une action ou plutôt d’une culture de bonnes relations mais surtout d’une réception d’informations sur l’image et la réputation de l’entreprise en retour. B. Deuxième moyen : communication directe de masse : publicité média Cette communication est unilatérale et impersonnelle. Nous pouvons imaginer l’envoi d’annonces par radio et à la télévision.
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C. Troisième moyen : communication directe spécialisée : publicité hors -média Elle regroupe : • la publicité sur le lieu de vente : panneaux indiquant le nom de l’entreprise et ses activités ; • la distribution des brochures informant l’existence de l’entreprise, ses produits et services et y mentionnant aussi les avantages qu’on peut avoir sur l’entreprise. On peut dire que la communication est un phénomène : • économique car elle favorise et accélère l’expansion de la société ; • sociale car elle procure des informations à la suite d’un contrat avec la population ; • politique car elle constitue un art de convaincre les clientèles. § 2- La politique de promotion L’objet de la promotion est de faire essayer par le client un produit, de réduire son prix, voir même d’annuler un certain prix au marché. Et le but de la promotion, c’est d’inciter à pousser le produit vers la clientèle. Et aussi d’offrir à celle-ci gratuitement des produits tels que portes clés, calendriers portant le logo de l’entreprise. Elle regroupe la publicité, la force de vente, les relations publiques, la promotion de vente et les autres éléments Mix. Stratégie Pull « Tirer » La stratégie « pull » a pour but d’attirer l’attention des clients potentiels et de créer un climat favorable à la marque, en s’efforçant de satisfaire le goût d’information inculquant le désir de l’acquisition. Cette stratégie fait appel à des dépenses énormes sur la publicité (radio, télévision, quotidiens), et la promotion pourrait accroître effectivement les consommateurs qui demanderont le produit aux détaillants. Les détaillants feront appel à leurs grossistes et les grossistes éventuellement à leurs fournisseurs, en cas de rupture de stocks. Stratégie Push « pousser » La stratégie PUSH (pousser) se traduit essentiellement par des actions commerciales au niveau de la force de vente et de la distribution. Elle utilise les techniques de la stimulation des vendeurs, de la promotion auprès des distributeurs (qui peuvent bénéficier de remises, cadeaux,…) et de la promotion auprès des acheteurs finaux (tête de gondole, démonstration, bons de réduction, etc.) Toutes les techniques visent à mettre en avant le produit, à le pousser vers les clients.
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CHAPITRE III : ÉTUDE TECHNIQUE DU PROJET SECTION I : TECHNIQUE DE PRODUCTION Les figures ou photos des oies présentés de la page 39 à 46 ont la même source File:/C/ Documents and Settings/ ELEVAGE/ Mes documents/Oie Ferme de Beaumont.htm §.1. Les différentes espèces existantes A. Oie d’Egypte Alopochen Oegyptiacus- véritable oie d’Egypte, telle qu’on la trouve représentée dans les pyramides. Facile à élever, rustique, elle défend parfaitement son territoire. Figure n°1 : Oie d’Egypte
B. Oie cereopse CEREOPIS NOVAE HOLLANDIOE – Original dans ses couleurs, la forme de son bec et son cri (appelé aussi oie cochon), l’oie Céreopse saura vous surprendre par son caractère peu farouche et sa capacité de défendre son environnement. Originaire d’Australie, elle niche chez nous en plein hiver. Figure n°2 : Oie cereopse
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C. Oie à ailes bleues d’Ethiopie CYANOCHEN CYANOPTERUS – A allure fière, elle cache sous son plumage des ailes d’un bleu soutenu. Figure n°3 : Oie à ailes bleues d’Ethiopie
D. Oie naine à bec court ANSER ERYTHROPUS – Jolie petite oie à front blanc et à tour de l’œil jaune. Facile à garder même sur une surface restreinte. Figure n°4 : Oie naine à bec court
E. Oie d’Orénoque Neochen, Jubatus – oie au plumage coloré et au comportement particulier. Les couples semblent synchronisés, effectuant les mêmes mouvements en même temps. Bague diam. 16 mm
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Figure n°5 : Oie d’Orénoque
F. Oie empereur ANSER CANAGIGUS- Superbe et décorative, intelligente, fidele et attachante. Figure n°6 : Oie empereur
G. Oie de Ross Belle petite oie blanche, familière et calme. Animal assez rare et de reproduction rare. Figure n°7 : Oie de Ross
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H. Oies des neiges blanches Ce sont des animaux solides et résistants qui broutent avec appétit l’herbe à leur portée. Figure n°8 : Oies des neiges blanches
I. Oie cendrée Belle oie robuste et racée facile à élever. Elle est à l’origine de plusieurs races d’oies domestiques dont l’oie de Toulouse. Figure n°9 : Oie cendrée
J. Oie des neiges bleue Phase bleue de l’oie des neiges, cette superbe créature du nord est robuste et facile à élever.
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Figure n°10 : Oie des neiges bleue
K. Oie à tête barrée ANSER INDICUS- fine et élégante avec son plumage décoratif, elle est conviviale, et tolérante. D’assez grande taille, elle apporte beaucoup de vie sur pelouse. Figure n°11 : Oie à tête barrée
L. Oie de Toulouse Oie domestique classique, connu depuis longtemps dans les fermes. Elle a une croissance très rapide et équivalente à celle de l’oie blanche.
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Figure n°12 : Oie de Toulouse
M. Oie blanche Oie blanche domestique, bonne gardienne et bonne tondeuse. Figure n°13 : Oie blanche
N. Oie de Guinnée Oie domestique descendante de l’oie cynoïde, l’oie de guinée, outre sa prolificité est apprécié pour ses talents de gardienne avertie.
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Figure n°14 : Oie de Guinée
O. Oie normande L’oie normande est une oie facile à élever. On différencie facilement le mâle de la femelle par leur dimorphisme sexuel : le jar est toujours blanc alors que l’oie est grise et blanche. Un grand parcours herbeux sera leur terrain de prédilection. Figure n°15 : Oie normande
P. Oie rieuse Oie de la même famille que les oies cendrées et oies à bec court, elle se distingue par son chant particulier.
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Figure n°16 : Oie rieuse
Q. Oie cycnoïde Ancêtre de l’oie de guinée, elle se distingue par un bec allongé et une allure hors du commun. Cette magnifique oie originaire d’Asie est devenue très rare en élevage.
Figure n°17 : Oie cycnoïde
§.2. Les différents types d’élevage On distingue en général trois formes d’élevage des oies : • l’élevage extensif ; • l’élevage intensif ; • l’élevage semi intensif.
A. L’élevage traditionnel extensif L’élevage extensif est caractérisé par une technicité et productivité sommaires, par l’utilisation d’un matériel génétique animal non amélioré et par l’absence de prophylaxie
46 sanitaire et hygiénique. De ce fait les prix sont assez bas comparativement à ceux de l’élevage intensif ou semi intensif L’encadrement est nettement insuffisant .de plus les oies locales montrent une productivité basse due probablement aux mauvaises conditions. a) Conduite d’élevage Ce type d’élevage est connu depuis les temps immémorés. Il se pratique sur d’immense étendue avec peu de main d’œuvre. L’élevage est constitué de sujets de tous âges et les oies sont laissées en divagation b) Habitat Les oies élevées de cette façon n’ont pas de logement sûr. Les bâtiments, quand ils existent, sont généralement surchargés et ne servent que la nuit. c) Durée d’exploitation La productivité de l’élevage traditionnel est très faible par rapport au moderne. Cette faiblesse est due à la croissance très lente des oies .En effet, le poids idéal pour la vente n’est atteint qu’à partir du sixième mois. d) Nutrition Il nécessite peu d’investissement sur le plan alimentaire, sanitaire et technique. L’éleveur ne suit pas l’alimentation de ses oies. Peu de gens se donnent en général la peine d’y songer. Et il ne reste plus aux oies qui d’errer dans la nature pour trouver de quoi à se nourrir. En principe, on peut affirmer qu’ils ne reçoivent aucun couplement alimentaire pour diverses raisons (pratiques socioculturelles, traditionnelles, pauvreté matérielle et/ou financière, etc…). B. Elevage moderne ou intensif L’élevage intensif de volailles exige maintenant l’application précise, des techniques diverses afin d’assurer les conditions de production les plus satisfaisantes possible. Les systèmes intensifs d’élevage de certaines races regroupent environ 30%des volailles d’Afrique .on les trouvent généralement dans les zones urbaines où à proximité. Ce qui assure un bon débouché pour les œufs et la viande. L’élevage intensif exige d’avantage d’investissements en capital et en travail, notamment pour l’aménagement de bâtiment et d’enclos en plein air. Dans ce genre d’élevage, les volailles se comptent par milliers grâce aux recherches en matière d’incubation artificielle, de nutrition et de contrôle des maladies. C. L’élevage semi intensif Dans les systèmes semi intensif, appelés aussi élevage de basse cour ou artisanal, on y applique de nombreuses techniques et savoir faire utilisés dans les systèmes intensifs, en les adaptant à l’échelle de l’élevage. On utilise de races améliorées recevant un supplément de nourriture.
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§.3. Avantages et inconvénients de l’élevage extensif et intensif. Avantages de l’élevage extensif • Les mouvements en plein air gardent les oies en bonne santé. • Les infections parasitaires restent limitées si l’espace est suffisant. • Exige peu de travail. • Les frais directs sont peu élevés. Inconvénients : • Le contrôle des oies est difficile. • En quête de nourriture, les oies mangent aussi des graines de semence. • Si les oies ne sont pas habituées au pondoir, beaucoup d’œufs risquent d’être perdus. • Les pertes sont souvent nombreuses. Avantages de l’élevage intensif : • Le contrôle des oies est facile. • Un bon suivi sanitaire. • Un bon rendement. Inconvénients • Exige beaucoup d’investissements. • Les frais sont très élevés. • Si une oie est malade, elle contamine facilement les autres A. Choix du projet Notre projet va s’orienter vers l’élevage semi intensif.
SECTION II : NORMES DES BATIMENTS ET CONDUITE D’ÉLEVAGE. L’environnement dans lequel évoluent les oies doit tenir compte de leurs besoins. §.1. Les bâtiments Même si les oies supportent généralement bien les températures élevées, il leur arrive parfois de souffrir de chaleur trop excessive. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de prendre quelques mesures lors de la construction de leurs bâtiments. La construction du bâtiment des oies doit être économique et rationnelle, c’est pourquoi nous avons choisi comme toiture et murs les feuilles de « zozoro » (elles seront plus économiques et mieux adaptés pour l’évacuation de l’air vicié ainsi que le sur plus de chaleur, le coût sera faible et elles seront
48 disponibles sur place).Le sol en ciment, est sera en pente légère de 2% vers les murs extérieurs pour permettre l’évacuation de l’eau de lavage. • le bâtiment doit être orienté de l’Est en Ouest. L’avantage est que les volailles souffrent moins des rayons directs du soleil. • le choix d’un lieu couvert d’herbe ou d’autre verdure est bon pour les oies • un seul bâtiment ne doit contenir que des volailles de même âge et de même race. • le bâtiment doit être conforme aux normes d’élevage relatives à la densité • le sol sera lisse et sans fissure avec une hauteur de 40cm pour éviter l’incrustation des microbes et parasites et pour faciliter le nettoyage ainsi que la désinfection pendant le vide sanitaire. §.2. Les matériels nécessaires Les matériels nécessaires pour l’élevage sont : • pondoirs ; • abreuvoirs ; • mangeoire. A. Pondoir C’est un ensemble des nids bien aménagés. Les oies déposent plus facilement leurs œufs dans des nids protégés qu’à même le sol du bâtiment. Il existe des nids individuels et des nids communs .pour notre projet, nous envisageons de chercher les nids individuels. Mais il est indispensable de prévoir une paroi en grillage ou une ouverture devant et l’arrière pour assurer une bonne ventilation. Les pondoirs individuels doivent avoir environ 30cm de large ,31cm de long et 35cm de hauteur avec une bordure de 5cm. Ils sont faits en planche, mais aussi en d’autres matériaux locaux. B. Abreuvoir C’est un lieu conçu pour faire boire les animaux .comme nous le savons notre pays est un pays tropical, il est extrêmement important de donner aux oies de l’eau propre et fraîche en qualité suffisante. Il y a plusieurs façons de le faire. Lorsque les volatiles sont peu nombreux, il suffit de mettre dans l’abreuvoir une bouteille retournée. C’est une méthode simple et bon marché. On peut également se contenter d’acheter de simples bols en métal ou en plastique mais l’avantage d’un abreuvoir à réservoir, c’est que l’eau est disponible plus longtemps et qu’elle se salit moins vite.
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C. Mangeoire C’est un récipient dans le quel on donne à manger aux animaux domestiques. Les mangeoires sont indispensables dans les bâtiments et il existe plusieurs modèles. Exemple : bacs rectangulaires en bois ou en bambou Figure n°17 : Bacs rectangulaires en bois
Source : Notre propre photo en Décembre 2009 D. Température et densité dans les Bâtiments Pour le bien être des animaux, on doit respecter certains caractéristique, parmi les quelles : • la qualité de l’air ; • la température. Tableau n°XXV : Température dans le bâtiment Age (jours) Sous chauffage Zone de vie 0 – 3 33 - 35°C 27 - 29°C 4 – 7 31 – 33°C 25 – 27°C 8 – 14 30 – 32°C 24 – 26°C 15 – 21 27 - 29°C 21 – 23°C 22 – 28 27 - 29°C 18 - 21°C Source : ministère de la coopération et du développement, mènent de l’agronomie 4 ème édition, 1991, p1180. E. Programme lumineux La lumière est un indispensable chez les animaux surtout aux oisons pour stimuler la consommation d’eau et d’aliment. A la réception des oisons, un fort éclairement est nécessaire pour que tous se dirigent sans problèmes vers les points d’abreuvements et d’alimentation.
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L’éclairage évolue en fonction de l’âge des animaux .Le premier jour, l’intensité de l’éclairement est maximale .Ensuite, elle est réduite graduellement chaque jour au moyen d’un variateur d’intensité. Il ne faut pas réduire la durée de l’éclairage, mais il faut diminuer l’intensité afin d’éviter le picage ou les accidents de comportement. Des études ont été faites sur les programmes d’éclairement fractionnés en phases de croissance. Cette méthode semble intéressante pour réduire le pourcentage d’animaux cardiaques (baisse de la mortalité) et également diminuer l’indice de consommation : exemple de programme : 6 cycles dans la journée d’une heure de lumière suivie de 3 heures d’obscurité Tableau n° XXVI : Programme lumineux AGE DE VOLAILLE (en semaines) Mois Lumière Durée de 1 2-4 5-9 10-16 17 18 19 20 naturelle lumière Oct- 5h30- 12h 23 20 16 12 13 14 15 16 Mars 17h30 Avril - 6h30- 10h 23 20 16 12 13 14 15 16 Sept 16h30 Source : AVITECH
Exemple : Programme lumineux+ Date d’éclosion 01/04/08 Age (semaine) L.naturelle L.artificielle Total lumière 1 01/04/08 ----- 08/04/08 10 13 23 2 – 4 09/04/08 ----- 29/05/08 10 10 20 5 – 8 30/04/08 ----- 27/05/08 10 6 16 9 – 16 28/05/08 ----- 22/07/08 10 2 12 17 23/07/08 ----- 30/07/08 10 3 13 18 31/07/08 ----- 07/08/08 10 4 14 19 08/08/08 ----- 15/08/08 10 5 15 20 16/08/08 ----- 23/08/08 10 6 16 La puissance éclairage : lampe économique (n éon) 1watt/m 2 Lampe ordinaire (ampoule incandescente) 4watt/m 2
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§.3. Les qualités des reproductions Ici nous parlons des oisons destinés à la reproduction. A. Les oisons Le choix des oisons doit être judicieux et doit correspondre aux besoins. Le projet a besoin des oisons qui seront le plus performent en terme de rendement et de productivité c’est à dire les animaux doivent produire à fois des œufs et de chair.
SECTION III : ALIMENTATION ET PATHOLOGIE §.1. Alimentation L’alimentation de la volaille doit couvrir les besoins d’entretien, de production et apporter en proportions convenables les différents minéraux, acide amines et vitamines indispensables. Les protéines d’origines végétales sont disponibles dans le pays comme les tourteaux de coprah, les légumineuses (haricot). Les principes de base de nutrition de la volaille sous les tropiques sont similaires à ceux des volailles élevées en climat tempéré. Cependant, il faut tenir compte de certaines spécifiques. La température élevée est un paramètre important. Elle entraîne une réduction de la consommation énergétique et, par voie de conséquence, minérale .il est donc nécessaire de fournir une alimentation appétissante, complète et équilibrée pour palier à cet effet, car des carences alimentaires peuvent se superposer aux effets de la pour diminuer encore l’efficience alimentaire. L’animal a besoin d’aliment pour grandir, pour produire de plumes et également maintenir constante la température de son organisme .Cependant ces aliments doivent subir un ensemble de transformation afin de pouvoir être utilisé par l’organisme A. Besoins nutritionnels a) Besoins en énergie . Chez l’oiseau, l’énergie métabolisable est plus facile, car les urines et les matières fécales ne sont pas séparables. C’est donc celle-ci que l’on utilise pour exprimer les besoins en énergie. Elle représente la portion de l’alimentation dont la volaille dispose pour couvrir ses besoins d’entretien et de production (chair et œufs). La croissance et le rendement musculaire accrus des oies sont valorisés par une alimentation plus concentrée en énergie métabolisable et en acides aminés disponibles pour les synthèses protéiques. L’unité de mesure de cette énergie est la kilocalorie (kcal) qui est égal à 1000calories. Les besoins en énergie de la volaille sont inversement proportionnels à la température du milieu extérieur. Des hautes températures entraînent donc des effets négatifs sur la croissance, la ponte et le poids des œufs. Cependant, il apparaît que les volailles s’adaptent vites aux variations de températures, de leur
52 environnement, et ne perdent pas leur capacité de production au cours d’expositions prolongés à des fortes chaleurs. Ainsi les poules pondeuses sont capables de maintenir une production en réduisant la taille des œufs pondus. Pour les poulets de chair, par contre, qui ont une production à cycle court, la chaleur entraîne une baisse de la consommation et de la production, non compensable par l’alimentation. C’est pourquoi nous avons fait une étude judicieuse pour le choix des animaux tout en tenant compte de ces facteurs. b) Les besoins en protéines Les besoins en protéines constituent la majeure partie de la viande des oies et des œufs. Les besoins sont donc importants les besoins sont donc importants. D’une manière générale, on recommande 180à240 grammes de protéines totales par kilo d’aliment. Les protéines sont constituées d’acides aminés essentiels, c'est-à-dire ne pouvant être synthétisés par la volaille et qui doivent dés lors se trouver dans l’alimentation et les non essentiels parce qu’ils peuvent être synthétisés à partir d’autres acides aminés. Il apparaît que le besoin absolu en acides aminés n’est pas affecté par la température, bien qu’une chute de croissance et de production d’œufs s’observe fréquemment quand la température excède 30°.Les acides aminés influencent significativement la consommation alimentaire. Les protéines sont constituées d’acides aminés que les oies tirent de leur alimentation pour fabriquer leurs propres protéines. Ce sont les besoins d’entretien des fonctions vitales qui ont la priorité. Le surplus sert à la croissance et à la production des œufs. Les aliments à fort teneur en protéines étant chers, ça serait du gaspillage de donner des ratons trop riches en protéines. L’excès en protéines est dégradé et utilisé comme source d’énergie, tandis que l’excès d’azote est éliminé sous forme d’acide urique. La synthèse des protéines dans les tissus corporels exige l’apport adéquat d’une vingtaine d’acides aminés différents dans les bonnes proportions .Dix d’entre eux ne peuvent pas être synthétisés par le métabolisme des poules et doivent donc être fourni par l’alimentation. C’est ce qu’on appelle les acides aminés essentiels dont les principaux sont la lysine et la méthionine. Une carence en acides aminés essentiels limitera la production.
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Essentiels Difficile à classer Non essentiel Phénylalanine Tyrosine Alanine Méthionine Cystéine Acide aspartique Lysine Glycine Glutamine Thréonine Sérine Tryptophane Proline Isoleucine Valine Histidine Arginine
Source : Travail personnel 2008
Les acides aminés qu’elles fournissent qui déterminent la qualité des protéines contenues dans la nourriture. Il est cependant utile de préciser les besoins totaux en protéines crues, parallèlement aux besoins en acides aminés essentiels. La qualité de protéines crues devrait être suffisante pour fournir la ration nécessaire de ces acides aminés. Dans la plupart des tableaux faisant la liste des besoins nutritifs, seuls sont indiqués les pourcentages de lysine et de méthionine. Il faut les considérer comme une indication que les autres acides aminés essentiels sont aussi présents en quantité suffisante. c) Les besoins en vitamines Les vitamines jouent un rôle essentiel dans les systèmes enzymatiques. Les hautes températures entraînent notamment une augmentation des besoins en vitamines A (Austic 1982 in Youssef 1982).
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Tableau n° XXVII: Vitamines et fonction A Vitamine Fonction B1 appétit, digestion, santé nerveuse, Herbe verte, farine de luzerne, Thiamine prévention de la polynévrite sous produit du blé et du lait B2 Croissance, éclosion, prévention Verdure, sous produits du lait, Riboflavine de la paralysie de l’orteil tordu drèches de brasserie solubles B12 Croissance, éclosion Farine de poisson, restes de la Cyanocobalamine viande, litière épaisse, produits fermentés Biotine Prévention de la dégénération Farine et de graines de coton graisseuse du foie et des reins Ni acine ou Croissance plumage Foie, levure, lait nicotinamide Croissance, éclosion, prévention Verdure, sous produits du lait, Acide pantothénique de la dermatite déchets de viande Choline Croissance et développement des Verdure, grains entiers os, production des œufs, prévention du pérosis et de la dégénération graisseuse du foie D3 Assimilation minérale, production Huiles de poisson, graisse d’œuf, éclosion, prévention du animale, levure rachitisme, épaisseur des coquilles K Coagulation du sang, action verdure antihémorragique E Santé des organes reproducteurs Verdure, grains entiers Source : Poste vétérinaire Andilamena, Année 2009 B. Les besoins en minéraux Les minéraux interviennent dans la constitution du squelette (os et cartilage de certains éléments de soutien (tendons et ligaments) et de la coquille des œufs .Ces minéraux constitués principalement de phosphore et de calcium, sont faiblement représentés dans les aliments d’origines végétale. Le critère d’évaluation des besoins en phosphore et calcium est la production d’œufs et l’épaisseur de la coquille.
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a) Calcium et Phosphore La principale fonction du calcium et du phosphore est la formation et l’entretien de l’ossature. Le squelette prend à son compte environ 99% du calcium et 80%du phosphore du corps… Les deux minéraux agissent l’un sur l’autre, avant et après leur absorption à partir du système digestif. Un apport excessif d’un de ces minéraux risque d’entraver l’utilisation de l’autre. Lors de la production d’œufs, les besoins en calcium sont plus que doublés. Les besoin en calcium et en phosphore sont influencés par la quantité de vitamine D présente dans le régime : ils augmentent lorsque le niveau de vitamine D diminue et vice versa. Pour les jeunes oies, la proportion calcium et phosphore doit se situer entre1 :1 et 2 :1. Il leur faut environ 4 grammes de calcium par jour pour la formation de la coquille des œufs. Pour les poussins et les jeunes poulets, on donne un supplément de phosphore et de calcium sous forme de farine d’os ou de poudre d’os cuite à la vapeur. Pour les poules pondeuses, le supplément de calcium est sous forme de coquilles d’huîtres broyées données séparément ou de farine de calcaire ajoutée au régime. Les principaux critères qui permettent de déterminer les besoins en calcium et en phosphore des poules pondeuses sont la production d’œufs et l’épaisseur des coquilles. Les besoins en calcium doivent être spécifiés en termes de quantité de calcium par jour plutôt qu’en pourcentage dans les régimes. Cela est particulièrement important sous les tropiques où la réduction de la consommation due à la chaleur ambiante entraîne souvent une trop faible consommation quotidienne de calcium. b) Les autres minéraux Il est possible d’inhiber complètement la production d’œufs en offrant un régime dépourvu de calcium. Par contre, la distribution d’eau carbonatée aux oies améliore la qualité des coquilles.
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Tableau n° XXVIII: Minéraux essentiels, fonctions et sources Minéral Fonction source Sel (chlorure de sodium) Utilisation des protéines, Sel ordinaire (0.3-0,5% prévention de dans le régime) l’hypertension, production d’œufs Manganèse Formation des os, solidité Farine de calcaire, sulfate des coquilles, fécondité des de manganèse, oxyde de œufs manganèse Fer, Cuivre, Colbate Formation de Suppléments, produits l’hémoglobine animaux Lodine Prévention de la léthargie Sel iodé Zinc Croissance, plumage, santé Carbonate de zinc, de la peau mangeoires galvanisées Source : Poste vétérinaire Andilamena, Année 2009 C. Les besoins en matières grasses et acides gras essentiels L’addition de lipide au régime se traduit par une augmentation de l’ingestion d’énergie et de la production (Austic 1982 in Youssef 1982 ; Picard et al.1993) en raison du meilleur rendement énergétique des lipides induisent une production de chaleur plus faible que les autres nutriments. Les acides jouent des rôles très importants au niveau de la croissance, de la production d’œufs, la taille des œufs et les pourcentages d’éclosion des œufs. §.2. Les différentes maladies De nombreuses maladies peuvent attraper les oies : Trois sortes de microbes peuvent être à l’origine des maladies aviaires : - Le virus : transmissible facilement, visible uniquement au microscope électronique, cause des maladies généralement incurables. - La bactérie : rencontrée partout, visible au microscope ordinaire et généralement curable - Les protozoaires : visible par le microscope ordinaire, ne peut pas vivre que dans un être vivant, généralement curables. • Maladie de Newcastle : Peste aviaire, c’est une maladie incurable avec comme symptôme, paresse, manque d’appétit, yeux rouges, la fiente de couleur verte, cou tordu et bouche qui coule.
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• Maladie de gumboro : C’est une maladie qui détruit tous les systèmes de défenses des poulets surtout les poussins et entraîne la grippe, .manque d’appétit, paresse, diarrhée. • Maladie de Marek : C’est une maladie virale incurable et la mort est brutale (quelques heures après l’apparition des symptômes). Le symptôme est la paralysie des pieds, l’animal ne supporte plus sa tête et ses ailes. • Cholera aviaire : C’est une maladie guérissable tant que la volaille a encore de l’appétit. Les symptômes sont la paresse, tremblement, manque d’appétit, crotte blanche et la crête bleuâtre. • Variole aviaire : C’est une maladie virale, incurable. Les symptômes sont la présence des boutons sur la tête, sur le nez, dans la bouche et autour des yeux qui les empêchent de manger, de boire et finalement entraîne la mort. • Pullorose : C’est une maladie bactérienne, contagieuse et guérissable, souvent rencontrée chez les poussins moins de 14 jours et a pour symptôme la constipation. • Pneumonie ou Coryza : c’est une maladie due au virus et bactérie souvent rencontrée pendant la période hivernale ou froide. Elle est transmissible par la poussière, les saletés et la mauvaise aération du local. Le poulet présente des écoulements au nez qui devient bouché et rend difficile sa respiration, des yeux rouges et gonflés avec des écoulements aussi et en cas extrême il a une forte fièvre de 41 à 42°C qui l’empêche de manger et le rend paresseux. • Coccidiose : C’est une maladie due à des protozoaires, guérissable. Elle se manifeste surtout avec les poulets de trois semaines avec comme symptôme la paresse, manque d’appétit, diarrhée de couleur marron et en cas de graviter la crotte devient rouge. A. Les facteurs des maladies Du point de vue étiologie, la pathologie aviaire reconnaît des causes déterminantes : - les agents pathogènes (les microbes) ; - les facteurs favorisants. B. Les agents pathogènes Ils sont nombreux : des virus, des bactéries, des protozoaires, des mycoplasmes, des champignons, des parasites, des carences et des processus tumoraux. C. Les facteurs favorisants On peut les grouper en trois facteurs essentiels : - les troubles nutritifs et les perturbations physiologiques diverses ; - les mauvaises conditions du milieu, du climat et de l’hygiène de l’habitat ;
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- la réception des poussins malades. §.3. La prévention des maladies La réussite technique est conditionnée par la santé des animaux. Alors il vaut mieux prévenir que guérir. La réussite de cette prévention est conditionnée par les règles impératives suivantes : - le respect de principe de la bande unique au niveau de chaque habitat ou au niveau de l’élevage - la désinfection complète entre chaque bande en respectant les trois temps : • nettoyage, décapage ; • désinfection ; • Vide sanitaire. - la vaccination en temps voulu et correcte. A. Prophylaxie sanitaire C’est l’ensemble des opérations de désinfection visant à détruire les microorganismes présents dans le milieu extérieur. Le but de cette opération est de protéger les animaux contre les maladies infectieuses et les microbismes d’élevage. B. Prophylaxie médicale La lutte préventive contre les agressions parasitaires ou infectieuses recourt à deux méthodes qui se complètent : la vaccination et la chimioprévention. Ces interventions sont effectuées systématiquement à des périodes déterminées de la vie de l’animal. - Pour les maladies bactériennes, on effectue préventivement des traitements antibiotiques dans toutes les circonstances. Des antibiotiques au moins pendant 4 jours de suite, soient dans l’eau de boisson soit dans l’aliment. - Pour les maladies parasitaires : les traitements préventifs systématiques par l’aliment ou l’eau de boisson ont pour but de prévenir l’apparition des 3 types de parasites les plus courants en Afrique (Coccidiose, tænia, ascaris). A Madagascar, la coccidiose est la plus courante. La prévention de la coccidiose des volailles en croissance peut être obtenue par deux méthodes : • supplément en permanence de coccidiose avec les aliments • Les traitements anticoccidiens répétés toutes les 3 semaines - Pour les maladies virales : La prévention au moyen des vaccins est la lutte contre cette maladie. Ces vaccinations peuvent être effectuées par : injection, goutte dans l’œil, eau de boisson, nébulisation. 59
Deuxième Partie : CONDUITE FINANCIÈRE DU PROJET
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Après avoir vu la présentation générale de notre projet, la partie suivante est consacrée à sa conduite financière. Cette partie montre l’investissement nécessaire pour créer ce projet, et met l’accent sur l’évaluation de sa rentabilité ainsi que sa source de financement. Elle présente également l’analyse de faisabilité à travers les états financiers et l’évaluation économique pour montrer les avantages économiques et sociaux de la mise en place de ce présent projet.
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CHAPITRE I : L’ÉTUDE DES INVESTISSEMENTS DU PROJET Avant toute démarche, les évaluations des investissements en capital fixe (moyens permanents d’exploitations) seront nécessaires et qui ont pour but d’apprécier les besoins monétaires du projet. « L’investissement est un engagement durable de capital que fait l’entreprise en vue de maintenir ou d’améliorer sa situation économique »1. Edith GLINGER défini : « l’investissement comme un engagement durable de capital que fait l’entreprise en vu de maintenir ou d’améliorer sa situation économique. D’un point de vue financier, l’investissement se traduit par une sortie de fonds initial qui doit avoir des effets sur plusieurs années sous formes d’encaissements successifs 2 ».
SECTION I : LES INVESTISSEMENTS §1- Les définitions de l’investissement A. La définition financière de l’investissement Pour une entreprise, investir c’est mettre en œuvre aujourd’hui des moyens financiers pour, au travers des activités de production et de vente, générer des ressources financières sur plusieurs périodes ultérieures. L’idée est que le placement de liquidité dans un projet dans un premier temps procurera à l’investisseur un retour de liquidités dans un deuxième temps. Ceci sous entend que les gains futurs seront plus importants que les capitaux investis dans le projet. Aussi, l’investissement engage l’entreprise sur le moyen à long terme. Si les profits espérés ne sont pas réalisés, l’entreprise qui a engagé des disponibilités importantes dans un projet risque de connaitre des graves difficultés financières : les capitaux investis ne seront pas rémunérés au niveau souhaité mais en plus, l’insuffisance de recettes peut amener l’entreprise à l’état de cessation de paiement (échéance d’emprunt,..) B. La définition comptable de l’investissement L’investissement est une acquisition des immobilisations de l’entreprise qui est inscrite à son actif. §2- Les éléments constitutifs - Les différents types d’investissement : L’organisation du Plan Comptable identifie trois types d’investissements qui se distinguent selon la nature de l’actif acquis.
11 Edith GLINGER, Gestion Financière de l’Entreprise, Mémentos Dalloz, P : 44 2 Edith GLINGER, Gestion Financière de l’Entreprise, Mémentos Dalloz, P : 44 62
A. Les investissements immatériels L’investissement immatériel ou incorporel se distingue de l’investissement matériel par le fait qu’il n’augmente pas le stock de biens durables de l’entreprise. Le PCG 2005 définit ces investissements incorporels comme étant « des actifs non monétaires, détenu par une entité pour la production ou la fourniture de biens ou de services, la location ou l’utilisation à des fins administratives ». Les principaux investissements immatériels sont de fond de commerce acquis, les marques, les logiciels informatiques, les licences d’exploitation, les frais de développement d’un gisement minier pour une exploitation commerciale, etc. Ce sont des dépenses engagées, soit au moment de la constitution de l’entreprise (relevés notariaux déclaration fiscale sur les honoraires, droit et taxes acquittés) soit pour l’acquisition des moyens d’exploitation. Nous avons évalué à une somme de Ar 900 000. B. Les investissements matériels L’investissement matériel comprend l’acquisition de l’ensemble de biens durables réalisée par l’entreprise et indispensable à son bon fonctionnement et qui constitue ses immobilisations corporelles. Le PCG 2005 définit ces investissements matériels comme étant « un actif corporel détenu par une entité pour la production ou la fourniture de biens ou de services, la location ou l’utilisation à des fins administratives et qu’elles s’attend à plus d’un exercice. a) Le terrain Pour réaliser notre projet, nous avons besoin d’une surface de terrain de 4ha pour la construction des bâtiments. Le coût de ce terrain est estimé à 4 000 000 ariary. b) Agencement, aménagement et installation: Le coût des installations concerne l'installation de la JIRAMA et celle de TELMA. Le montant total est évalué à 900.000 Ar. L'équipement d'incendie coûte 280.000 Ar. Et l’aménagement d’un étang pour la nage des volailles nous coûte Ar 100 000. Le coût total d'installations s'élève donc à 1.280.000 Ar. c) Constructions Nous envisageons de construire : − un (01) bâtiment des oisons ; − deux (02) bâtiments des oies ; − un (01) bâtiment des oies couveuses ; − un (01) bâtiment de stockage.
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Tableau n° XXIX : Investissement sur les matériels de construction (en Ariary) Désignation Nombre PU Montant Bâtiment des oisons 1 2 000 000 2 000 000 Bâtiments des oies 2 2 000 000 4 000 000 Bâtiment des oies couveuses 1 2 000 000 2 000 000 Bureaux magasin et chambre du Gardien 1 6 000 000 6 000 000 Total du montant de la construction 14 000 000 Source notre propre calcul en novembre 2009
d) Matériels et outillages Ce sont les matériels au bon fonctionnement de l’exploitation (les matériels nécessaires à la production) à savoir : • les mangeoires ; • les abreuvoirs ; • les brouettes. Tableau n° XXX : Coût d’investissement sur les matériels et outillages (en Ariary). Désignation Nombre PU Montant Mangeoires 32 13 500 432 000 Abreuvoir 32 12 000 384 000 les brouettes 2 43 000 86 000 Pelle 4 3 000 12 000 Râteaux 4 2 000 8 000 Sceaux 4 3 000 12 000 Autres 1 100 000 100 000 Total du matériel et outillage 1 034 000 Source notre propre calcul en novembre 2009
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e) Matériels et mobiliers de bureau . Ce sont les matériels utilisés au bureau. Tableau n°XXXI : matériels et mobiliers de bureau (en Ariary). Désignation Nombre PU Montant Chaises 6 10 000 60 000 Tables 3 60 000 180 000 Armoires 1 200 000 200 000 Poste téléphonique 1 49 000 49 000 Calculatrice 3 5 000 15 000 Total - - 504 000 Source notre propre calcul en novembre 2009 f) Matériel informatique A la première année d’exploitation, un ordinateurs sont acquis valant Ar 1 200 000 l’un sera à la disposition du gérant et l’autre à la secrétaire comptable. A. Récapitulation des immobilisations C’est la totalité de coût des investissements sur les matériels et équipements ainsi que le coût de l’investissement administratif.
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Tableau n° XXXII : Récapitulation des immobilisations (en Ariary)
Désignation Nombre PU Montant Immobilisation incorporelle 900 000 Frais de développement 900 000 immobilisations corporelles 34 018 000
Terrain (ha) 4 4 000 000 16 000 000 Aménagement et installation 1 1 280 000 1 280 000 Construction Bâtiment des oisons 1 2 000 000 2 000 000 Bâtiment des oies 2 2 000 000 4 000 000 Bâtiments des oies couveuses 1 2 000 000 2 000 000 Bureaux magasin et chambre du Gardien 1 6 000 000 6 000 000 Total du montant de la construction 14 000 000 Matériels et outillages
Mangeoires 32 13 500 432 000
Abreuvoir 32 12 000 384 000 les brouettes 2 43 000 86 000 Pelle 4 3 000 12 000
Râteaux 4 2 000 8 000
Sceaux 4 3 000 12 000 Autres 1 100 000 100 000 Total du matériel et outillage 1 034 000 Matériel et mobilier de bureau Chaises 6 10 000 60 000 Tables 3 60 000 180 000
Armoires 1 200 000 200 000
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Poste téléphonique 1 49 000 49 000
Calculatrice 3 5 000 15 000 Total 504 000
Matériel informatique 1 1 200 000 1 200 000 Total 34 918 000 Source notre propre calcul en novembre 2009
Les immobilisations citées ci -dessous, subissent toutes des dépréciations suivant la fréquence et la durée d’utilisation. Dans l’étude financière, on doit tenir compte de cette dépréciation : c’est l’amortissement. L’amortissement est effectué sur certain bien de l’actif immobilisé qui subit au cours de temps des pertes de valeur. §3- Amortissements L’amortissement est la constatation comptable de l’amoindrissement de valeur d’un élément d’actif non courant résultant de l’usage, du temps, du changement techno logique et de toute autre cause, dont les effets sont jugés irréversibles. Le PCG 2005 considère également que l’amortissement correspond à la quote -part consommée d’un élément de l’actif non courant. En résumé, l’amortissent permet d’atteindre un double but : - corriger la valeur de l’immobilisation au bilan afin de présenter une image fidèle du patrimoine de l’entreprise ; - constater au compte de résultat la quote -part consommée à titre de charge. A. Calcul de l’amortissement Dans un premier temps, il faut déterminer la base de calcul des amortissements. Cette base est le " montant amortissable " de l'actif. a) Base d'amortissement Valeur d’origine (Vo) A leur date d'entrée, les immobilisations doivent être comptabilisées : A leur coût d'acquisition pour les biens acquis à titre onéreux. Ce coût comprend (entre autre) : - le prix d'achat après déduction des remises, rabais et escomptes de règlement ;
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- tous les coûts directement attribuables (frais de livraison et de manutention initiaux, frais de transport, d'installation, de montage nécessaires à la mise en état d'utilisation des biens, honoraires de professionnels comme les architectes…) ; A leur valeur vénale pour les biens reçus à titre gratuit. (La valeur vénale d'un bien est le prix qui aurait été acquitté dans les conditions normales du marché, c'est-à- dire le prix présumé qu'accepterait d'en donner un éventuel acquéreur) ; A leur coût de production pour les biens produits par l'association. Valeur amortissable Le montant amortissable d'un actif est sa valeur brute (définie ci-dessous), sous déduction de sa valeur résiduelle. La valeur résiduelle Dans le cas général, et bien qu’un investissement ait une durée de vie économique supérieure à sa durée de vie comptable (durée d’amortissement), on retient cette dernière pour l’évaluation du projet. Par contre, à la fin de cette période, le projet est supposé disparaître et la valeur résiduelle de l’immobilisation être nulle (valeur nette comptable). Mais dans certaine situation, il est possible d’attribuer une valeur marchande résiduelle non nulle à ce bien. En fin la valeur résiduelle est le montant (net des coûts de sortie) que l’entreprise obtiendrait de la revente de l'immobilisation à la fin de son utilisation. La valeur résiduelle n'est prise en compte que si elle est significative et déterminée de manière fiable dès l'origine. b) Le plan d'amortissement Le plan d'amortissement d'un actif définit la répartition systématique de sa base amortissable en fonction de son utilisation par le projet. Cette utilisation est déterminable en termes d'unités de temps ou en fonction d'unités d'œuvre. Il existe plusieurs méthodes d’amortissement mais dans le cadre de notre projet, on va se contenter d’appliquer la méthode de l’amortissement linéaire appelée aussi amortissement constant. La méthode linéaire s’utilise souvent si la détermination de la quote-part consommée n’est pas fiable. Un plan d’amortissement se présente sous forme de tableau prévoyant, année par année, la dépréciation d’un bien. Il est conseillé de l’établir pour faciliter la comptabilisation.
La formule pour calculer l’amortissement linéaire est la suivante :