ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Mention : GÉOGRAPHIE Parcours : Espace et Économie MÉMOIRE DE MASTER II

« Les activités hôtelières et de restauration et leurs retombées dans la ville de »

Présenté par :

Monsieur : Monsieur RAKOTOARILALA Jean Noel Nirina

Sous l’encadrement de : MadameRindraRAHARINJANAHARY

Date de soutenance : 06 avril 2018

ARTS, LETTRES ET SCIENCES HUMAINES Mention : GÉOGRAPHIE Parcours : Espace et Économie MÉMOIRE DE MASTER II

« Les activités hôtelières et de restauration et leurs retombées dans la ville de Moramanga»

Présenté par :

Monsieur : Monsieur RAKOTOARILALA Jean Noel Nirina

Sous l’encadrement de : Madame Rindra RAHARINJANAHARY

Membres du jury : Président : Monsieur James RAVALISON, Professeur Rapporteur :Madame Rindra RAHARINJANAHARY, Maître de conférencesJuge : Monsieur Serge Tovo ANDRIAMPENITRA , Docteur en Géographie,

Date de soutenance : 06 avril 2018 REMERCIEMENTS

En préambule à ce mémoire, je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi qu’à la réussite de cette année universitaire.

Je tiens à remercier sincèrement Madame Rindra RAHARINJANAHARY , Responsable de la Mention Géographie ,Maitre de conférences, Directeur de recherche, et rapporteur de ce mémoire, pour ses instructions et ses précieux conseils ;

Je tiens, tout particulièrement, à adresser mes vifs remerciements à l’égard des deux autres membres du Jury à savoir :

Monsieur James RAVALISON, Professeur, Président du Jury Monsieur Serge Tovo ANDRIAMPENITRA , Docteur en Géographie , Juge

Par ailleurs, il serait courtois d’exprimer ma reconnaissance envers les entités qui ont fait l’objet d’enquête durant les travaux de terrain notamment, le Ministère du tourisme, la FHORM ainsi que les responsables d’hôtel visité.

Enfin, ma sincère reconnaissance s’adresse particulièrement à ceux qui me sont les plus chers, mes parents, mes frères et sœurs, et amis qui ne cessent de me soutenir dans toutes mes activités, et me donnent la force d’avancer toujours plus loin.

i SOMMAIRE

SOMMAIRE ...... i

RÉSUMER...... ii

LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... v

LISTE DES ACRONYMES...... vii

GLOSSAIRE ...... vii

INTRODUCTION ...... 1

Partie I : « MORAMANGA UNE VILLE QUI ATTIRE LES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION» ...... 4

Chapitre I : CONCEPTUALISATION ET DÉMARCHES DE RECHERCHE...... 5

Chapitre II : DES CONDITIONS FAVORABLES AUX IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS...... 13

Chapitre III : UNE VILLE ASSURANT DES FONCTIONS ÉCONOMIQUES...... 32

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE ...... 40

Partie II : « LA VILLE ET LE DYNAMIQUE DES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION » ...... 41

Chapitre IV : UNE POSITION GÉOGRAPHIQUE FAVORISANT LE DYNAMISME DE LA VILLE ...... 42

Chapitre V : DES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET RESTAURATION EN PLEIN ESSOR………………...... 56

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE ...... 78

Partie III : « DES INTÉRÊTS POUR LES HABITANTS ET LA VILLE DE MORAMANGA FACE AU DÉVELOPPEMENT DE CES ACTIVITÉS » …………………………………………………………………………………...... 41

Chapitre VI : DES ACTIVITÉS AVEC DES INTÉRÊTS PALPABLES ET UN AVENIR CONTRASTÉ…………….56

Chapitre VII : RECOMMANDATION ET PERSPECTIVE D’AVENIR POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS TOURISTIQUES………………………………………………………………………………………………………………………...... 55

CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE ...... 78

CONCLUSION GÉNÉRALE ...... 79

BIBLIOGRAPHIE ...... 82

ANNEXES ...... 87

TABLE DES MATIÈRES ...... 102

ii

RESUME

Concernant la population et son niveau de vie, figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Cependant, c’est une île exceptionnelle. Sa richesse en matière de ressource naturelle et paysage, comme ceux de Moramanga, attired'avantage les touristes. Comme le tourisme est un secteur clé du développement économique, Moramanga est l’un des centres économiques de la région AlaotraMangoro grâce à la présence des activités hôtelières et de restauration dans la ville. L’installation et le développement de ses activités sont justifiés par le fait que la région est dotée d’un cadre physique et historique spécifique qui le distingue d’autre ville , de nombreux site et parcs , et sa position géographique de ville carrefour qui n’est moins le plus important .Moramanga possède toutes les catégories d’hébergement et de restauration nécessaires pour accueillir tout type de touristes venant dans la ville. Ces activités procurent des avantages dans la redynamisation de l’économie même si toutefois ses activités font face à des difficultés suivant la situation économique du pays.

Mots clés : Moramanga, activité, ville, touriste, hébergement

ABSTRACT

Concerning the population and its standard of living, Madagascar is one of the poorest countries in the world. However, it is an exceptional island. Its wealth of natural resources and landscape, like those of Moramanga, attract more tourists. As tourism is a key sector of economic development, Moramanga is one of the economic centers of the AlaotraMangoro region thanks to the presence of hotel and restaurant activities in the city. The installation and development of these activities are justified by the fact that the region has a specific physical and historical setting that distinguishes it from other cities, many sites and parks, and its geographical position as a crossroads city that is the least important .Moramanga has all the categories of accommodation and catering needed to accommodate any type of tourists coming into the city. These activities bring benefits in the revitalization of the economy even though these activities face difficulties depending on the economic situation of the country.

iii LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX

Tableau N°1 : La répartition par grands groupes d’âge de la population

Tableau N°2 : Le nombre de populations des différentes Fokontany de la ville de Moramanga

Tableau N°3 : Les activités industrielles dans la ville

Tableau N°4 : Les agences bancaires dans la ville

Tableau N°5 : trafics routiers sur les 3 axes routiers de Madagascar

Tableau N°6 : Trafic routier journalier entre Antananarivo et Moramanga

Tableau N°7 : Statistique de visite du musée par catégorie durant les trois dernières années

Tableau N°8 : Nombre d’hôtel et de restaurant inscrits légalement au Cu de Moramanga en 2015

Tableau N°9 : l’Influence de l’entreprise Ambatovy sur les activités économiques de la ville

Tableau N°10 : Le prix nuitée dans les hôtels de différentes catégories

Tableau N°11 : Tableaux récapitulatifs des établissements d’hébergements et de Restauration

Tableau N°12 : Statistique des fréquentations des touristes à Madagascar

Tableau N°13 : Les Motifs d’arrivée des touristes lors de leur séjour dans la ville

Tableau N°14 : Tableau récapitulatif des nombres d’hôtel et de restaurant

Tableau N°15 : Évolution de l’offre en matière d’hébergement et de restauration

Tableau N°16 : Évolution des investissements dans le secteur en millions d’Ariary

Tableau N°17 : Le nombre d’hôtels et de restaurant dans les 4 quartiers

Tableau N°18 : L’évolution des emplois directs générés par le secteur d’hébergements

Tableau N°19 : Échantillons des établissements hôteliers et de restauration

iv Tableau N°20 : Le Taux de vignette touristique

Tableau N°21 :L’évolution des recettes en devise au titre du tourisme

Tableau N°22 : Nombres de cyclones qui passent dans la partie orientale du pays

Tableau N°23 : Taux d’occupation des hôtels à Moramanga et à Andasibe

Tableau N°14 : Nombres de visiteurs enregistrés par l’ORTALMA

LISTE DES CROQUIS

Croquis N°1 : Carte de localisation de la zone d’étude

Croquis N°2 : La carte physique de la ville de Moramanga

Croquis N°3 : La répartition de la population dans la ville de Moramanga

Croquis N°4 : Une incontestable ville carrefour et de relais

Croquis N° 5 : Les grands axes routiers et ferroviaires passant dans la ville de Moramanga

Croquis N°6 : Les flux des transports routiers de Moramanga vers d’autres régions

Croquis N°7: Les principales villes et villages d’accueil pour les voyageurs de la RN2

Croquis N°8 : Localisation des établissements hôteliers et de restauration dans la ville de Moramanga

Croquis N°9 : La capacité d’accueil des hôtels et restaurants dans la ville

Croquis N°10 : Une inégale répartition des activités hôtelières et de restauration dans la ville

LISTE DES FIGURES

Figure N°1 : courbe ombrothermique de a ville de Moramanga

Figure N°2 : La croissance de la population dans la ville de Moramanga

Figure N°3 : Pyramide des âges de la population dans la commune urbaine de Moramanga

Figure N°4: Pourcentage des fonctions économiques de la population dans la ville

v Figure N°5 : Le pourcentage par catégorie de marchandises transportées sur la RN2

Figure N°6 : Fréquentations des hôtels et restaurants depuis 2009 dans la ville

Figure N°7 ; Évolution des recettes dans le secteur tourisme

Figure N°8 : La fréquentation touristique dans la ville pendant l’année

LISTE DES PHOTOS

Photo N°1 : Bureau du district

Photo N°2 : le CHD2 de Moramanga

Photo N°3 ,4 : les coopératives de transport dans la ville de Moramanga

Photo N°5, 6,7 : les parkings des camions dans la ville de Moramanga

Photo N°8, 9, 10,11 : Le musée de la gendarmerie et quelques exemples de vestiges passés

Photo N°12 : photoreprésentative de la Micheline

Photo N°13: Photo montrant la piscine de l’hôtel Bezanozano

Photo N°14: exemple d’établissement hôtelier 1 étoile

Photo N°15 : Hôtel diamante un exemple de type Ravinala

Photo N°16 : Différents repas servis dans les restaurants

Photo N°17 : Restaurant à Étoile dans la ville

Photo N°18 : Exemple de type Ravinala 3

Photo N°19 : Photo montrant l’arrivée des responsables étatique dans l’hôtel Bezanozano

Photo N°20 : Des paniers en rafia

vi ACRONYME

ACEP : Agence de crédit pour l’entreprise privée à Madagascar

BOA: Bank of Africa

CECAM : Caisse d’épargne et de crédit Agricole

CHD : Centre hospitalier de district

CITE : Centre d’information Technique et économique

CNAPS : La caisse Nationale de Prévoyance Sociale

CUM : Commune urbaine de Moramanga

JIRAMA : JirosyRano Malagasy

MLA : Moramanga Lac Alaotra

OMT : Office Malgache du Tourisme

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ORTALMA : Office régionale du tourisme AlaotraMangoro

OTIV : Ombon-Tahiryifampisamborana vola

RN : Route Nationale

TCE : Tananarive Cote Est

TVA : Taxe sur les Valeurs Ajoutées

TVM: Television Malagasy

vii GLOSSAIRE

Hôtellerie : appelée également industrie hôtelière, est une activité appartenant au secteur tertiaire qui regroupe l’ensemble des établissements qui proposent un service d’accueil, de gîte ou de couvert à un client de passage ou locaux, pendant une durée déterminée, en échange d’une contribution.

Parc hôtelier : c’est le nombre total des chambres dont disposent une zone déterminée ou un pays.

Capacité d'accueil : d'un point de vue comptable, l'unité de mesure pertinente est le nombre de chambres.

Classement : exprime un niveau de confort et de prestations. Le classement est réalisé selon des normes très variables d'un État à l'autre. Il constitue également une variable stratégique dans la mesure où elle détermine pour partie le type de clientèle et le prix des chambres.

Taux d'occupation : rapport entre le nombre de nuitées au cours d'une période donnée et la capacité totale exprimée en places-lits jours ou rapport entre le nombre de chambres louées et la capacité totale exprimée en chambres jours.

Les opérateurs touristiques : des personnes physiques ou morales prestataires de service qui interviennent dans les activités touristiques et notamment l’hébergement, la restauration et la vente des produits touristiques, l’animation touristique et tout ce qui peut y être lié.

Les voyageurs : désignent toutes personnes se rendant dans un pays ou lieu autre que celui où elles ont leur résidence habituelle

Les touristes : des voyageurs temporaires séjournant au moins 24 heures dans le pays ou lieu visité, pour des motifs d’agrément, d’affaire ou personnel

Fokontany : est à l‘origine un village traditionnel malgache. Il comporte soit des hameaux,des secteurs ou des quartiers.

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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Contexte général

Dans le monde ,700 millions de touristes internationaux sont enregistrés en 2004. 1 milliard sont attendus en 2010 et 1,5 milliard en 2020 1.Le développement du tourisme a été favorisé par les progrès en matière de transport (chemins de fer, paquebots, et plus tard le voyage aérien) et aussi par des innovations dans la grande hôtellerie et dans les systèmes de commercialisation des voyages. D’après l’Organisation mondiale du Tourisme, le tourisme est devenu la première activité économique à l'échelle du monde, dépassant le commerce des produits énergétiques et des biens manufacturés.Les pays en développement profitent peu de ce développement sans précédent. Les pays développés tiennent la grande part du marché touristique et accaparent la majorité des revenus générés par le tourisme. Par contre, les pays du Sud profiteront du développement futur du tourisme, car les destinations classiques comme les pays méditerranéens commencent à être saturées. Les tendances touristiques se tournent de plus en plus vers le tourisme durable et l’écotourisme en faveur des pays en développement, où la nature et la culture attirent l’attention des touristes des pays développés. Le tourisme dans les pays en développement, notamment à Madagascar, connaîtra un grand tournant d’ici quelques années.

Contexte local :

À Madagascar, jusqu’à maintenant, le tourisme est nettement peu développé. Il occupe une place à peine remarquable dans l’économie nationale. Madagascar est une destination touristique encore peu explorée avec une performance très modeste tant au niveau mondial (0,01% de part de marchés qu’au niveau régional (10% du nombre total de visiteurs dans la zone Sud-ouest de l’océan indien 2). Pourtant la diversitéde la faune et de la flore dont 80% sont endémiques, les 5.000 km de côte, ladiversité qui constitue l’atout touristique le plus important pour Le pays 3. Madagascar figure parmi les plus pauvres du monde, des efforts de structurations et d’orientation stratégique pour un développement soutenu du tourisme, afin de donner un rôle moteur dans le développement économique du pays. La grande ile dispose des parcs hôteliers repartis dans toutes les régions, d’autant que le tourisme procurent des devises étrangères, créent des infrastructures productrices et attirent des investisseurs étrangers

1 Rapport OMT, 2016 2 La Réunion, l’ile Maurice et les Seychelles accueillaient 1 ,2 millions de visiteurs en 2005 (0MT ,2005) 3 Hérodote, n° 127, La découverte ,4 éme trimestre 2007

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.Effectivement , le secteur hôtelier et restauration est partie intégrante du tourisme puisqu’il joue un rôle important. Aujourd’hui, le secteur est en pleine expansion, avec la multiplicité des établissements d’accueil. Partout dans le pays les hôtels sont devenus des éléments indissociables du paysage urbain et des zones touristiques. Ce travail se porte sur la commune urbaine de Moramanga, localisé dans la partie orientale du pays elle se trouve sous la latitude 18°56’ et 18°58’ Sud et la longitude 48°12’ et 48°14’ Est. La commune est rattachée administrativement à la région alaotraMangoro. S’étendant sur une superficie de 20 km 2 avec une région urbanisée sur 1/5 de cette superficie totale soit approximativement de 4 km 2. La ville de Moramanga est constituée par 13 fokontany : Ambarilava, Ambodiakondro, Ambohimadera, Ambohitranjavidy, Antanamandroso Est, Antanamandroso Ouest, Camp de mariés, Moramangaambony, Moramanga ville, Tanambao, Tsarafasina, Tsarahonenana et Tsaralalana. Elle est délimitée au nord par le quartier d’Ambohitranjavidy, au sud par le village de Mangarivotra, à l’est par la colline de Tangaina et à l’ouest par le village d’Antsapazana. Depuis des dizaines d’années, la ville voit le développement de l’infrastructure hôtelière et de restauration en étant localisée sur les axes routiers et lieux de passage des touristes vers la partie orientale .De ce fait-onà choisi le sujet intitule : « LES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION ET LEURS RETOMBÉES DANS LA VILLE DE MORAMANGA »

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Croquis N°1 : Carte de localisation de la zone d’étude

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PREMIÈRE PARTIE : MORAMANGA, UNE VILLE QUI ATTIRE LES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION

Chapitre I : concept et démarche de recherche

1-Problématique :

La question qui se pose est comment la ville profite du développement des activités hôtelières et de restauration dans la ville de Moramanga ?

2-Choix du sujet

Plusieurs raisons nous ont amenés à choisir cette ville, d’une part, à notre connaissance, au sein de la discipline géographie, le thème n’a pas encore été l’objet d’une étude dans la ville de Moramanga. D’autre part, il a été choisi, car il est important de mettre en relief la place des activités touristiques dans le développement.

3-Hypothèse :

Ce secteur est une source de développement pour la ville parce qu’il participe à la redynamisation de l’économie notamment dans les cadres sociaux de la population en tantque source de revenus de la population de la commune.

4-L’objectif de l’étude :

L’objectif est donc de déterminer la place du tourisme dans l’économie nationale malgache, donner un aperçu global des activités hôtelières et de la restauration à Moramanga et de mettre en évidence les valeurs et les rôles des hôtelleries et restaurations pour la ville Moramanga.

I: DÉMARCHE DE RECHERCHE

Tout travail scientifique nécessite une démarche comme fil conducteur de la recherche. De ce fait,le choix d’une démarche de recherche relève d’une grande importance, car c’est le fondement même de tout un processus d’élaboration de la recherche.

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I-1-La démarche déductive ou la démarche logique

Pour la confection du présent mémoire, la démarche déductive qui privilégie le général au particulier sera adoptée. Par définition, cette démarche vise à élaborer au préalable les présupposés théoriques afin de les confronter à celles des données expérimentales collectées au moment du travail sur terrain. L’objectif principal étant donc de nourrir la réflexion à la conception d’une nouvelle connaissance géographique.

En fait, la réalisation de l’ensemble du travail de recherche sur « les activités hôtelières et de restauration et leurs retombées dans la ville de Moramanga » a nécessité environ 7 mois, d’octobre 2017 et est achevée au mois d’avril de l’année 2018. À titre de remarque, les activités de recherches sur le thème et la rédaction du mémoire étaient plus complexes et demandaient plus d’attention et évidemment du temps. Ceci dans le but de rendre pertinent, fondamental et exhaustif tout le travail sur le thème.

I-2-L’analyse des documents

Une recherche bibliographique a précédé la phase de documentation ; cela afin de regrouperdes livres, revus, mémoires et thèses, et tous autres documents antérieurs qui concernent deprès ou de loin le sujet. C’est un préalable nécessaire pour faciliter la phase de documentationet affiner les recherches documentaires. La documentation a été rendue possible grâce à l’existence de certains centres de documentation à savoir la Bibliothèque de Géographie(B.G) de l’Université,la Bibliothèque de l’Histoire (B.H )pour connaitre l’historique de la région, la Bibliothèque Municipale d’Antananarivo ; le Centre d’Information , et de Documentation Scientifique et Technologique(CIDST) sise à Tsimbazaza. Ensuite, nous avons dû demander la monographie auprès des bureaux de la Mairie de la commune urbaine de Moramanga.. La recherche de document sur le web était d’une grande importance du fait que les Hôtels se servent principalement de l’internet pour promouvoir leurs activités.

Une analyse d’un ensemble de documents a été alors réalisée, il s’agit notamment : des textes de plusieurs règles formelles (le code du tourisme, Arrêté fixant les modalités d'exploitation, les normes des établissements d’hébergement…)

V des livres et revues sur le tourisme et l’hôtellerie, V des magazines et périodiques, pour apprécier l’évolution et tendances du secteur, V des monographies, dans l’objectif de connaitre les zones d’études

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L’internet tient un important rôle dans la réalisation du mémoire, car il donne un accès plus oumoins facile à une multitude de données et information concernant le thème.

I-3-Les enquête

I-3-1-Les questionnaires d’enquête

V Les discussions sont essentiellement articulées autour des objectifs suivants: V connaître les facteurs de localisation d’un hôtel, V comparer la situation d’un Hôtel à un autre, V disposer d’un baromètre de satisfaction des touristes hébergés dans les hôtels, V comprendre les critères de choix d’un Hôtel par un touriste, V recevoir des recommandations pour améliorer le secteur de la part des touristes.

I-3-2-Échantillonnage

L’échantillonnage est une procédure importante pour bien réussir les entretiens avec les Hôteliers et les Touristes hébergés. La consultation de la liste des Hôtels dans toutes les zones d’études a permis d’avoir une estimation du taux d’échantillonnage. Le but a été surtout d’avoir un échantillon représentatif afin de rendre rationnellement compte de la situation. Le nombre total des Hôtels dans les localités concernées était de 18 établissements hôteliers et de restauration. Ce qui représente un taux d’échantillonnage de 30%, mais qui par conséquent représente assez l’aspect du secteur hôtelier dans les zones étudiées. Toutefois, le choix des Hôtels part de quelques critères qui sont principalement, l’espace, les catégories, et la notoriété. Effectivement, pour assurer une représentativité efficace, les Hôtels choisis sont répartis dans toutes les zones étudiées. Mais on note quand même une différence entre les effectifs pour chaque localité. Cette différence d’effectif s’explique par le fait qu’il y a une mauvaise répartition des hôtels dans les espaces étudiés. Enfin, l’échantillonnage tient aussi compte des catégories. Toutes les catégories d’Hôtels à savoir du Ravinala aux Étoiles sont prises en compte par la procédure d’échantillonnage.

I-3-3-Déroulement de l’entretien

Deux sortes d’enquêtes ont été faites ; le premier pour les hôteliers et le second pour les touristes hébergés dans les hôtels.D’ailleurs, des enquêtes de l’ORTALMA ont précédé les enquêtes proprement dites. Les informations recueilliesportent sur les statistiques liées au tourisme des années précédentes. Mais d’autresinformations plus importantes sont aussi

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rassemblées grâce à des entretiens avec lespersonnels de l’office à savoir les informations sur les motifs de visite, la durée de séjourdes touristes, le contrôle des hôtels, les problèmes qui touchent la filière tourisme en généralet les politiques de promotion du tourisme. Un entretien semi-directif a été le typed’entretien effectué auprès des Hôtels en vue de rendre pertinente la recherche étant donnéqu’il permet de s’apercevoir de l’expérience vécue des acteurs. On a visité les 18 Hôtels et restaurant, 2O gargotes et « hotelygasy » pour avoir un entretien en tête à tête avec les responsables. Ces entretiens ont pu se faire sur rendez-vous avec le responsable, mais pour la plupart l’entretien a pu se réaliser par de simple demande de rencontre avec le responsable sans prise de rendez-vous et d’une durée de 10 à 15 minutes. Enfin, pour d’autres Hôteliers, ils ont préféré remplirpar eux-mêmes la fiche d’enquête, pour être récupérés quelques jours après le dépôt. D’autre part, l’enquête pour les touristes hébergés a pu se faire grâce à une collaboration avecle Bureau de l’Office Régionale du tourisme AlaotraMangoro (ORTALMA). En revanche, les questionnaires d’enquête ont été aussi déposés auprès de la réception de certains Hôtels pour que les clients les remplissent. Par conséquent, les questionnaires d’enquête pour les touristes étaient au nombre 40.

I-3-3-Traitement des informations

Les données collectées après la documentation et les travaux d’enquête sont surtout de typequalitatif et quantitatif. En vue de mieux traiter les données et aussi pour bien les exploiter, nous les avons enregistrés, classés et puis organisés, afin qu’ils deviennent de l'information

II-4-Concept sur l’hôtellerie et la restauration :

Historique

L'hôtellerie est depuis longtemps un pilier majeur du tourisme. Sa fonction, comme son poids dans le secteur d'hébergement, a toutefois fortement évolué. Avant le développement du tourisme moderne au XVIIIe siècle, les hôtels constituaient essentiellement des lieux d'étapes. Il s'agissait d'accueillir des voyageurs, fatigués par des déplacements souvent beaucoup plus pénibles qu'aujourd'hui, soit dans des sites isolés et/ou sur des axes de passage, soit dans les villes où l'on venait faire du commerce ou traiter ses affaires. Cette fonction s'est perpétuée, tout en prenant des formes nouvelles : lorsqu'elle est située le long des itinéraires vacanciers, l'hôtellerie adaptée à l'automobile (motels aux États-Unis, hôtels de chaînes aménagés à la périphérie des grandes villes en Europe) comprend dans sa clientèle non seulement un

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contingent majoritaire d'hommes d'affaires ou de représentants de commerce, mais aussi des touristes à la recherche d'un gîte bon marché et facilement accessible depuis les axes routiers principaux. À la fonction d'étape, le tourisme moderne a conféré à l'hôtellerie une fonction de séjour. Beaucoup d'hôtels se sont alors installés près d'un site remarquable (source, bord de mer, panorama, sommet …), donnant quelquefois naissance à de véritables stations. Cette fonction de séjour s'est accentuée depuis quelques décennies. Aujourd'hui , une part importante de l'offre hôtelière est conçue pour recevoir des longs séjours touristiques : hôtels pour cure de thalassothérapie ou stages de golf, hôtels pour séjour de loisirs comme ceux des rivages tropicaux calibrés pour faire tourner, chaque semaine, les quelques centaines de touristes amenés par charters et à qui l'on propose sur place plages privées, piscines, tennis, dancing et autres animations. Dans ce dernier cas, il s'agit bien d'une coquille hôtelière (Cazes), voire d'un ghetto coupé de tout véritable lien avec son milieu d'insertion. Se répand même le concept de ressort qui ambitionne de proposer dans son enceinte tout ce qu'un touriste peut espérer sans avoir à en sortir et qui est un microsystème à lui seul.

Définitions établissement hôtelier : Le dictionnaire français Larousse, 2016 définit l’hôtel comme un établissement commercial qui met à la disposition d’une clientèle itinérante des chambres meublées pour un prix journalier. Outre l'hébergement, les hôtels offrent souvent d’autres services à leur clientèle, tels que la restauration ou la garde d’enfants, ainsi que l'usage d'équipements comme une piscine, un sauna, Spa, etc. L’article 41 du décret n°2001-027 porte sur la définition de l’Hôtel, en effet, l’hôtel est un établissement offrant des chambres, appartements meublés ou suites en location, soit à une clientèle de passage, soit à une clientèle qui effectue un séjour caractérisé par une location à la semaine ou au mois. L’hôtel fait partie des établissements d’hébergements. On entend par « établissements d’hébergement» les entreprises commerciales qui offrent des chambres, des appartements, des suites ou des bungalows ou unités pavillonnaires meublées. Ils peuvent assurer des prestations qui y sont liées notamment la fourniture de repas, boisson et petit déjeuner. Un établissement d’hébergement comprend : les hôtels, les motels, les relais, les résidences de vacances, les résidences de tourisme, les villages de vacances, les pensions de famille, les écolodges, les gîtes, les chambres d’hôtes, les auberges, les terrains de camping.

Le code du tourisme qualifie les hôtels parmi les opérateurs touristiques, à savoir les personnes physiques ou morales prestataires de service qui intervient dans les activités

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touristiques. Mais le code de tourisme souligne également les droits et obligations, les conditions d’implantation et les conditions d’exercice ainsi que les contrôles d’activités.

Définition des établissements de restauration

La restauration est un service courant au niveau des Hôtels. Selon l’article 53 : Les établissements de restauration sont des entreprises commerciales qui servent des repas et/ou boissons à consommer sur place, à emporter ou à livrer à la clientèleà défaut d’un restaurant à la norme requise, la plupart des Hôtels proposent des petits déjeunés à leurs clients. Pour se démarquer des autres Hôtels, le service restauration affirme leur personnalité par des spécialités culinaires qui leur sont propres, on peut par exemple énumérer la spécialité en cuisine chinoise, cuisine malgache ou cuisine européenne. Des buffets gastronomiques peuvent également s’organiser par semaine, des services cocktails et biens d’autres activités pour servir au mieux et satisfaire les hôtes. Les restaurants proposent en somme, un simple plat de résistance, mais peuvent aller jusqu’aux entrées et dessert en fonction du prestige de l’Hôtel. Un Bar et une Pâtisserie accompagnent le restaurant pour certains Hôtels.

Le dictionnaire Larousse définit le restaurant ainsi : un établissement ou l’on sert des repas moyennement payants. Suivant l’article 54 : ces établissements sont considérés comme établissements de restauration :

- les restaurants

- les buffets : Les buffets sont des salles de restauration implantées dans des gares routières ou ferroviaires ou aéroportuaires

- les snacks ou cafés : Le snack ou café est un établissement qui propose, à toute heure de la journée, des repas légers et des boissons présentés sur une carte de présentation simple ou affichés au vu du public.

Selon le dictionnaire Robert : les garrottes sont des kiosques qui font offre de restaurant .L’activité de restauration doit suivre les normes régissant les entreprises, établissement et opérateur touristique.

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CHAPITRE II DES CONDITIONS FAVORABLES AUX IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS

Les éléments physique dans un espace donnée sont primordiales dans le pratique des activités économiques et d’assurer au mieux son développement.

II-1 Un cadre physique et historique spécifique de la région

La ville de Moramanga semble être en tout point une zone intermédiaire entre les Hautes Terres Centrales et la côte - Est. Il s’agit d‘un pallié, d’un passage obligé qu’il faut traverser en allant de côteEst vers les hautes terres centrales.

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Croquis N° 2 : La Carte physique de la ville de Moramanga

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II-1-1- Moramanga un site touristique naturel :

La Commune urbaine fait partie de la dépression de l’Ankay 4. Drainée par la rivière Mangoro, elle est une zone intermédiaire entre la falaise Betsimisaraka à l’Est et la falaise de l’Angavo à l’Ouest. La ville de Moramanga est située en contre bas d’un massif collinaire. La colline d’Ambohimaromamo, dominant la partie orientale de la ville, culmine à 1054m d’altitude. Sur le plan altimétrique, la falaise Betsimisaraka culmine à 1 300 m d’altitude alors que la dépression de Mangoro présente une côte majeurede 950 m. On a donc une diminution d’altitude de 350 m de l’est à l’ouest sur 20 km environ ,cette dénivellation a des conséquences sur les caractères climatiques de la région. Elle semble freiner l’extension de la ville vers l’Est. Le relief tend à s’adoucir en allant vers l’Ouest. Dans les quartiers, une faible dénivellation topographique est remarquée. Pour les quartiers de Tsarahonenana, d’Ambohitranjavidy, de Tanambao et de Tsaralalàna, des bas-fonds étroits entrecoupent les collines en forme de demi-orange. La dénivellation topographique dépasse rarement 2m. Généralement, les constructions sont érigées sur une pente variant entre 5 et 15%.

. La position sous le vent de la ville par rapport à la falaise Betsimisaraka lui constitue un rempart naturel face à l’Alizé du Sud-est. La situation géographique entre deux falaises de direction subméridienne (falaises Betsimisaraka à l’est et Angavo à l’ouest) confère à cette région une originalité certaine. En effet, sur le plan topographique, l’intégration de cette région dans l’un des grands ensembles régionaux intéressant cette partie de Madagascar pose des problèmes dans la mesure où elle présente des caractères à la fois des Hautes Terres centrales et de la côte Est 5.La ville de Moramanga possède un climat tropical subhumide du versant orientalavec une forte influence de l’alizé ; elle a 2 saisons : l’hiver de mai à octobre avec un climatfrais et humide accompagné de pluie fine et fréquente et l’été de novembre à avril qui estpluvieux et chaud. D’autre part elle possède un climat particulier à cause de sa position géographique faisant de Moramanga une région de transition entre la côte orientale et les hautesterres centrales .Cela s’explique avec une température assez fraiche caractéristique des hautes terres centrales et une précipitation élevée qui touche le versant Est malgache. Concernant le vent, l’alizé du sud-est de l’Océan indien influence beaucoup le climat en

4 RAJAONA T. Notre historique sur l’Ankay 5ANDRIAMIHANTA (R, D), décembre2011, les particularités de Moramanga, une ville carrefour de la bordure orientale des Hautes Terres centrales malgaches , mémoire de CAPEN, École Normale Supérieure d’Antananarivo p 21``

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dévalant l’escarpement de Betsimisaraka et apporte la précipitation, à part cela durant l’été la ville fait souvent aussi face au risque des cyclones tropicaux.

Figure n° 1 :Courbe ombrothérmique de la ville de Moramanga

700 ,00

600 ,00

500 ,00

400 ,00

300 ,00

200 ,00

100 ,00

0 ,00

Juil. Aout Sept Oct Nov Dec Janv Fev Mar Avril Mai Juin

Hauteur moyenne

Temperature

Source : ASECNA-TOAMASINA-Service météorologique, 2007

Les mois plus arrosés sont inclus entre Novembre et mars dont la moyenne est de 3853,07 mm Les mois les plus secs se trouvent entre Avril et Octobre avec une moyenne mensuelle de 2008,2 mm . Le total pluviométrique annuel est de l’ordre de 26011,2 mm.

Une végétation diversifiée

En premier lieu la ressource arborée se trouve dans les parcs nationaux de MANTADIA et les réserves nationales d’Analamazaotra, site écotouristique de Maromizaha. La hauteur des arbres dans ce premier étage est comprise entre 20 et 30 m. La majorité des espèces sont sempervirentes et les autres sont caducifoliées. Leurs espacements sont vagues ou

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bien en pêle-mêle selon l’ordre naturel. Les humus sont abondants en fonction de la quantité des feuilles et des branches et les rayons solaires ne peuvent pas y pénétrer d’où l’appellation d’une forêt humide. Les arbres sont généralement des racines adventives et pivotantes. Ainsi, leur cramponnage au sol est fixé quelque soit la rafale du vent sauf au cours de tornades, tourbillon et cyclone à savoir : Dalbergia sp : « labozana » , Pinussylvetris : « sapin », Eucalyptus sp, « kininina » Arongananamadagascarieusis, « Arongana », Ravinalamadagascarieusis : « Ravinala ».Ensuite, les arbustes se trouvent dans la lisière forestière ou bien marge forestière. Ils sont enchevêtrés et ont une répartition inégale selon les espèces . Leur taille varie de 1m à 2,50m. Ils occupent des étendues très larges, car la population locale les utilise rarement pour les bois de chauffe. Dans laplupart des cas, ils sont sujets au défrichement et à la préparation de charbon de bois. De plus Moramanga est une zone forestière très exploitée, car c’est l’un des plus grands fournisseurs de bois de Madagascar. Toutefois, letavy est une pratique de culture très courante dans la région de Moramanga. À Cause de cette pratique, la végétation primaire régresse régulièrement et laisse la place au Savoka ou une formation végétale secondaire. Cette végétation est une savane herbeuse à philippia parfois associé à des Helichrysum. Occupent de petites surfaces à la lisière de la forêt dégradée. Par rapport à la forêt, la savoka est de taille moins grande, moins riche en espèces, représentées surtout par des Héliophytes . Le sous-bois est très développé d’où le caractère peu pénétrable des savoka. Il existe divers types de savoka selon la durée de la friche, à chacune d’elle, l’espèce prépondérante confère une physionomie plus particulière les espèces primaires sont peu à peu remplacées par des espèces secondaires souvent caractéristiques de la savoka arbustive. Les principales espèces rencontrées sont, en partant des espèces initiales pour arriver aux espèces de savoka. Et enfin les reboisements industriels afin de protéger le sol, la société Fanalamanga pratique le reboisement d’Eucalyptus et de Pinus. Elle a fait des plantations de diverses espèces d’Eucalyptus ( E. grandis, E.Robusta ) et de Pinus ( P. Keshya, P. carreloia, P. eliodi ) dans une vaste superficie. Elle pratique ces plantations sur les plaines, sur les régions occidentales de Mangoro et dans la zone limitrophe de la Commune rurale de Fierenana.

Ce physique particulier de la région a maintenu la végétation malgré l’exploitation abusive de toute forme dans la région .D’une manier ou d’une autre ce milieu physique est essentiel dans la conservation des sites naturelles, ainsi que la diversification floristique de la région attirent les touristes de tous les coins du monde .Or l’arrivée de ces visiteurs est à l’origine des implantations hôteliers.

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II-1-2-Site particulier hérité depuis l’époque royale

Si aujourd’hui Madagascar à cette réputation de ville hôtelière, c’est qu’il ya des origines historiques. Par définition, le site est « l’emplacement de la fondation d’une ville, choisi en fonction de ses caractères topographiques adaptés aux besoins de l’époque » Étymologiquement, Moramanga vient de deux mots « mora » (moins cher c'est-à-dire bas prix) et « manga » (qui veut dire que les esclaves ont été habillés de vêtement de couleur bleue pour se distinguer de la population) et à la longue, « manga » veut dire « ESCLAVES ». Ainsi, Moramanga signifie là où les esclaves sont de bon marché. La genèse de Moramanga remonterait au temps du royaume merina, notamment sous le règne du Radama I quand celui- ci plaça sous son influence la « terre vierge » de la bordure orientale de son royaume. Cette expansion vers l’est obéissait à un souci majeur : jalonner militairement l’itinéraire vers Tamatave. L’emplacement probable du premier site serait dans la partie nord de la ville. D’après Ndemahasoa 6 le site originel choisi par les « populations autochtones » était Ambohitranjavidy, à la périphérie nord de la ville actuelle. L’ouverture du royaume merina vers l’Europe entraina le développement de l’exportation des esclaves. De ce fait, l’établissement du centre commercial pour les esclaves transitant à Moramanga, apparait nécessaire aux autorités merina : la capitale de Bezanozano devint un centre de commerce des esclaves de l’aristocratie. Elle fut un point de liaison vers le port de Toamasina pour les esclaves venus d’Antananarivo et d’. L’abolition de l’esclavage en 1895 a mis fin à cette activité, toutefois, la ville de Moramanga a commencé à acquérir son statut de point stratégique durant la période coloniale.

Pendant la période coloniale, l’exploitation forestière et la construction du chemin de fer Tananarive Côte Est (TCE) ont marqué la création de la ville. La fonction commerciale de la ville était palpable. D’une part, elle servait de lieu de stockage de bois, et de lieu d’approvisionnement pour les exploitants forestiers. D’autre part, la ville servait de lieu de négociation pour ceux qui le travaillent (menuisiers, artilleurs, …). Les produits négociés sont ensuite acheminés par voie ferrée à destination de Toamasina ou d’Antananarivo. Par ailleurs, la ville de Moramanga avait joué un rôle important dans cette région Centre Est. Elle se trouve au centre des divers travaux de mise en valeur. Et comme la devise de l’État coloniale en 1896 était de « reconnaître la forêt, organiser leur exploitation et assurer le contrôle des concessions », la localité de Moramanga était déclarée « zone utile » pour être le « bourg

6 NDEMAHASOA (J.L) et POIRIER (J),Notes sur les Bezanozano , in omaly sy anio n°17-18-19-20.Revues d’études historique , université de Madagascar ,Antananarivo,1983-1984.PP 97-105

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d’escale ». L’administration coloniale a entrepris une opération d’immatriculation foncière qui se calque aux di vers travaux d’aménagements. Les aménagements entrepris étaient destinés à satisfaire une politique d’ exploitation. L’édification de c e point de contrôle pour les échanges de marchandises entre la côte Est et les Hautes Terres. À développer le commerce et transport, l’administration et se rvice de santé, l’éducation et les habitati ons. La planification de la ville a été conçue de ce fait pour répondre à la sécurité des investissements, à une politique de commerce et une administrat ion puissante. Cette situa tion héritée depuis plusieurs années à donc de renforcer l’économie de la ville. D eplus, celaa permis de développer certaines activités dans la ville.

II-2-Présence de ressources humaine s disponibles pour tout type d’activités La disponibilité en ressources humaines aura de toute évidence un impact sur le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, comme sur tous les autres secteurs d’ailleurs. En premie r lieu, avec l’évolution de niveau de vie, la population aura de nouvelles exigences en matière de se rvice. La population requerrai t des services plus nombreux et plus spécialisés , et sera plus susceptible aux fréquentations des hôtels et des restaurants . En deuxiè me lieu, l a jeunesse de la population implique celui de main -d’œuvre. Ses phénomènes d’une im portance capitale pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, dont la main -d’œuvre est constituée en grande partie de jeunes travailleurs. Figure n°2 : La croissance de la population dans la ville de Moramanga

Source : Enquête personnelle de l’auteur ,2016

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Cet histogramme montre la régularité de la croissance démographique en 2005 était de 26726, elle est passée à 46286 en 2012 7.Le taux d’accroissement démographique est resté d’environ 3,34% depuis 10 ans, ceci est dû à l’impact d’une urbanisation rapide accélérée par l’installation du projet Ambatovy augmentant ainsi le nombre de migrants. Aujourd’hui, la ville de Moramanga compte 52124 Habitants.

Comme la plupart des villes malgaches, la population de la ville est jeune dont 62,6% ont moins de 18 ans ; mais la population active est en moyenne de l’ordre de 31,45%.L’ espérance de vie est assez faible, les personnes âgées de plus de 60 ans ne représentent que 5%.Ce population jeune représente une opportunité de création d’emploi et d’avoir des mains d’ouvre dynamique pour différentes sortes d’activités...

Tableau n°1 : La répartition par grands groupes d’âge de la population.

Grand groupe d’âge dans la ville Pourcentage (%)

0-14 31,52%

15-64 63,81%

65 ans et plus 4 ,67%

Pourcentage 100%

Population totale 52124

Source : enquête personnelle, 2017

D’après le tableau n°04, il y a une importance de la population de moins de 15 ans qui représente 31,52% de l’effectif total. Mais ce taux est faible par rapport à la moyenne nationale de 44,53%. D’après ce chiffre, nous pourrions dire que la ville de Moramanga a une population jeune même si ce taux est inférieur au seuil de 38%.

7 Investigation personnel, septembre 2016

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Figure N° 03 : Pyramide des âges de la population dans la commune urbaine de Moramanga

Source : Enquête personnelle, 2016

Nous avons ici une pyramide des âges en forme de parasol, elle confirme la jeunesse de la population. C’est la pyramide caractéristique des pays en voie de développement, donc des pays natalistes. La pyramide a une base relativement large, un corps grossièrement rétréci vers le haut et un sommet étroit. Cette base large s’explique par la forte proportion des moins de 15 ans, 31,52% de la population. Cela est lié à une forte natalité. On assiste à une démographie galopante de la population qui peut devenir un handicap ou une opportunité de développement économique de la ville. Quant au rétrécissement progressif du corps vers le haut, il s’explique par la diminution de la population au fur et à mesure que l’âge augmente. Ce corps présente quand même des anomalies : des creux pour les groupes de 5-9 ans et 10-14 ans chez les deux sexes. Ce sont des enfants nés entre 1996 et 2005. Ces creux résultent probablement d’une mortalité infantile élevée à l’époque. Mais fort heureusement, la situation semble s’améliorer depuis 2010.

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Pour le sommet étroit, il s’explique par la faible proportion de la population de plus de 64 ans (4,67 %), sûrement due aux conditions socio-économiques rencontrées par la majorité de la population et au type de climat, notamment à cause de l’humidité qui favorise certaines maladies.

II-2-1- Une croissance rapide de la population

D’après nos enquêtes, le taux d’accroissement naturel est de l’ordre de 2,9%. À partir de ce résultat, nous pouvons affirmer que pour 100 habitants, la ville de Moramanga augmentera d’environ 3 habitants par an. Par conséquent, cette ville se caractérise par une croissance rapide de la population. Ce taux est supérieur à 2,5%. Cette population constitue une opportunité d’investissement pour les activités hôtelière et de restauration, car c’est à la fois consommateur et main-d’œuvre abondante.

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Tableau n°2 : Le nombre de population dans les différentes fokontany de la ville de Moramanga

Nom des fokontany Population Densité habitant / Km 2

Ambohitranjavidy 3200 9,86

Tanambao 3741 58,45

Tsaralalana 1154 9,27

Tsarahonenana 1992 50,43

Tsarafasina 3600 143,42

Moramanga ville 4271 35,27

Moramangaambony 3983 86,58

Ambohimadera 4278 35,65

Camps des mariés 5858 44,92

Ambarilava 3682 9,06

Ambodiakondro 3850 19,7

Antanamandroso Est 6404 28,85

Antanamandroso Ouest 6959 47,99

Total 52972

Source : Enquête auprès des différentes Fokontany en 2016

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Croquis N°3 : Larépartition de la population dans la ville de Moramanga

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Le tableau n° 2 et le croquis n° 3 montrent qu’Antanamandroso Est et Ouest suivi par Camp des mariés sont les Fokontany les plus peuplésavec des populations supérieures à 5000 habitants grâce à la présence des différentes fonctions économiques qui y sont présentes. Tsaralalana est la moins peuplée avec une population à 1154 habitants.

En analysant la carte de densité et le tableau du nombre de populations dans la CUM, on peut en tirer que la partie centrale et sud-ouest de la ville est le foyer de peuplement de la ville avec une densité et population élevée .On peut citer Antanamandroso Est et Ouest, Camp des mariés et Moramanga-ville comme principalement liée aux activités commerciales et administratives. Les parties Nord et Est sont moyennement peuplées et présentent la zone résidentielle de la Commune se trouvant aux bords des routes nationales 44 et 2.L’extrême Ouest, le Nord-est et Sud-est tel Ambarilava, Ambohitranjavidy et Ambodiakondro sont les moins peuplés malgré quelque évolution liée à l’arrivée de travailleurs pour le projet Ambatovy.

II-2-2- Des effets migratoires très remarquables

En tant que ville carrefour, la migration est un phénomène qui touche naturellement la ville de Moramanga .Cela influe sur le nombre de populations dans la CUM. On peut observer 3 types de migration : D’abord ,il y a les migrations pendulaires dues au commerce, marchand ambulant .Puis l’immigration définitive due au travail pour Ambatovy et pour les autres services administratifs nouvellement créés. Les postulants viennent des autres communes rurales et des autres Régions. Il y a aussi les élèves du monde rural venus poursuivre leurs études aux lycées.

Exemple : le projet Ambatovy, il recrute 1300 à 2000 travailleurs locaux au sein du projet de plus, les petits commerçants et les familles des employer viennent avec eux et augmente le taux de croissance démographique .Ce qui fait qu’il existe une augmentation brusque du nombre de la population à Moramanga avec un taux de croisement de 4,78%. 8

8 Investigation personnel, octobre 2017

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CHAPITRE III - UNE VILLE ASSURANT DES FONCTIONS ÉCONOMIQUES

La ville est économiquement réputée pour l’industrie et entreprise œuvrant dans le bois. Il y a aussi l’émergence des activités économiques en relation directe ou influencée par l’arrivée du projet Ambatovy :les stations-service et les institutions financières de microcrédit tel CECAM, ACEP et des banques majeures du pays .La fonction commerciale n’est pas en reste vu sa situation de Carrefour et la construction d’un nouveau marché en plein centre-ville, elle reconnait ainsi un accroissement de visiteurs et commerçants qui tendent à stimuler les activités hôtelières dans la ville. Le secteur primaire (Agriculture et élevage) tend à se délocaliser vers l’extérieur de la ville et se développe rapidement sur les communes rurales voisines.

III-1-1-Moramanga une ville en tant que chef-lieu de district

La ville de Moramanga possède tous les services administratifs. Faisant partie des pôles de décision au développement régional, elle a un pouvoir de commandement non négligeable sur tout l’ensemble de son territoire. Elle dispose aussi d’une forme d’autorité et d’une certaine capacité d’organisation, « elle dispose des centres de décisions ». Ces services administratifs sont composés de :

- Services déconcentrés : qui assurent le système d’organisation des structures de l’Etat dans lequel certains pouvoirs de décisions sont donnés aux agents du pouvoir central répartis sur le territoire. Ces services déconcentrés sont : l’administration territoriale ; mairie; la circonscription de l’agriculture (CIRAGRI) et le génie rural ; la circonscription des eaux et forêts (CIREF) ; la circonscription de l’élevage (CIREL) ; circonscription scolaire (CISCO) ; la subdivision des Ponts et Chaussées ; les postes et Télécommunications ; la délégation de l’ information ; la délégation de la population ; la section jeunesse et Sport ; le service du domaine ; le service topographique et le service des finances.

- La sécurité du territoire : il s’agit d’un ensemble d’organismes administratifs chargés de maintenir et de garantir l’ordre public : le tribunal de première instance ; le commissariat de police ; la compagnie de la gendarmerie nationale et la maison centrale.

- Les services financiers : assure le fonctionnement ou l’exécution du budget de l’Etat : le trésor (perception principale) ; la contribution directe ; la contribution indirecte et l’enregistrement et timbre.

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Photo n° 1: Bureau du district de Moramanga

Source : Cliché de l’auteur : 2017

Pour les infrastructures sociale et éducative , la CU de Moramanga compte aujourd’hui une formation sanitaire composée d’un centre hospitalier de district(CHD 2) localise au chef- lieu de la commune , 1 centre hospitalier privé, d’un centre de santé de base de niveau 1, un centre de santé de la mère et infantile CSMI de 6 centres de santé de base de niveau 2 un CTDT(Centre de traitement et de diagnostic de la tuberculose), un Service médical pour entreprise (SMIMO) , de 3 pharmacies. Ainsi que les prestataires du secteur privé. Il a accueilli des patients venant de la commune périphérique et du district d’AnosibeAn’ala.

Photo n°2 : LeCHD 2 de Moramanga

Source : cliche de l’auteur 2017

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Actuellement, dans l’éducation nationale la commune possède un Lycée, CEG, un lycée Technique professionnelle, et huit EPP, des établissements privés sont très nombreux. On constate que le taux de scolarisation connait une faible évolution, le taux passe de 64% cela parallèlement à l’évolution de l’effectif des élèves. Actuellement, les nombres ont augmenté de 31 établissements en majorité privés. On reconnait l’apparition de 6 établissements de l’enseignement supérieur privé et d’un télé-enseignement. En tout on peut dire que les infrastructures sociale et éducative sont assez moyennes face aux besoins de la population.

Pour la sécurité urbaine qui est l’un des soucis des touristes, la ville de Moramanga ne connaît pas de gros problèmes d’insécurité. La majorité des plaintes reçues portent sur des délits mineurs. • Étant un chef-lieu de Communes la ville dispose d'un poste de Commissariat de Police. De plus , une Brigade de la Gendarmerie nationale est installée à Moramanga. Des Pelotons et des Postes avancés sont éparpillés dans les Communes de la région Mangoro. De plus, une École Supérieure de la Gendarmerie est implantée à Moramanga. La présence de toutes ses fonctions encourage les investisseurs à s’implanter dans la ville. De plus, elle aura de l’influence sur la fréquentation des touristes dans la ville.

III-2-Des activités économiques et surtout tertiaires montrant le développement de la ville

65% de l’ensemble de la population active appartiennent au secteur primaire, 11% de la population seulement se trouvent dans le secteur secondaire et 28% de la population active travaillent dans le secteur tertiaire.

Pour le secteur primaire on peut citez comme exemple la culture du riz, du paddy ou de brède…il y aussi l’élevage porcin par les citadins ainsi que l’exploitation forestière qui est le moyen de survie pour la population. Concernant le secteur secondaire à part l’exploitation minière de la société Ambatovy, il n’a que des petits ateliers à savoir : de scierie, menuisiers, boulangers, retapage et fabrication de pousse-pousse et des cyclo-pousses et une minorité qui s’exerce sur l’artisanat. Et enfin pour l’activité tertiaire qui est en train de prendre de la place dans l’économie de la ville, je cite : le développement du transport, des gestions financières, des hôtels, des restaurants, des gargotes, et surtout la domination du commerce.

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Figure n°4 : pourcentage des fonctions économiques de la population dans la ville

Source : enquête personnel de l’auteur, 2017

III-2-1- Une ville avec des potentialités-industrielle

Étant donné sa position de ville carrefour, elle éprouve de difficultés pour s’industrialiser et diversifier ces industries. Sa relation économique avec ses régions environnantes est donc réduite au ramassage des produits. Cette ville ne dispose que deux boulangeries (Pétrin d’or et Severin). Par contre, dans le district de Moramanga existent de nombreuses unités industrielles spécialisées dans le domaine de production de bois et de l’extraction minière. L’exploitation forestière fait la réputation de cette région et l’extraction minière d’Ambatovy est prometteuse pour l’économie régionale. La région d’Alaotra dont le sol est à vocation agricole notamment la riziculture. La présence de l’usine FANAMPY du Groupe TIKO à Vohidiala crée une valeur ajoutée et permet à la normalisation de la filière riz dans la région. Elle est aussi bénéficiaire de l’industrie extractive CHROMA : chromite Malagasy d’Andriamena. La présence de plusieurs entreprises de scierie fait la réputation de la région. Par exemple, les scieries et les industries de bois de FANALAMANGA, TIB, SIB, PANOMAD sont vouées à l’exploitation, à la transformation et à l’exportation des ressources forestières. De plus, l’industrie cartouchière

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du Ministère de la Défense existe aussi dans ce district (à Sahafitahana, Commune rurale d’).

Tableau N°03 : Les activités industrielles dans la ville

Unité industrielle Branche d’activités

Sheritt Extraction minière (nickel, cobalt)

Société Arserelys Établissement Izouad Extraction minière (graphite)

Pam Production de bois

Société Madagascar pine export Scierie et exploitation de pin

Fanalamanga Production de bois de pin

Panomad Fabrication des panneaux en bois

TSFM Scierie, tôlerie, production des parquets

TIB Production des bois à palettes

Féculerie de Marovitsika Production de tapioca

Source : commune urbaine de Moramanga, 2016

III-2-2- Les organismes bancaires et microfinance

En raison de sa situation géographique, la ville de Moramanga est une plaque tournante. Elle est très réputée pour le rôle qu’elle a toujours joué par sa position géographique. Cette position a aussi façonné l’équipement de Moramanga dans le domaine des activités financières. Cet équipement comporte, à la base, les hôtels, les organismes bancaires, enfin les maisons d’assurances.

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Trois filiales de banques malgaches y sont installées avec des guichetsautomatiques. Ces banques font toutes les opérations courantes habituelles et surtout pratiquent les opérations à court terme (dépôt, escompte, avances sur titre …). Cette situation démontre que la ville de Moramanga a une certaine capacité d’investissement, due au nombre élevé des déposants.

Tableau N°04 : Les agences bancaires dans la ville

Banque Date d’installation Localisation

BOA 2003 Moramanga ville

BNI- CA 2005 Moramanga ville

BFV- SG 2006 Moramanga ville

Source : enquête personnelle, 2016

Outre les filiales de 3 banques, un certain nombre d’établissements de microfinance existent aussi à Moramanga à savoir OTIV, CECAM, ADEFI, SIPEM et MICROCRED. Cesont des services de crédit permettant d’investir de consolider les activités entrepreneuriales, mais aussi de compenser les revenus irréguliers. Par ailleurs, les banques sont des partenaires pour les Hôtels dans le sens où ils sont en étroite relation avec eux tant pour leur épargnent que dans leur service courant et la ville de Moramanga en possède beaucoup. Tout d’abord , les banques peuvent fournir de l’aide à travers les crédits bancaires aux hôteliers qui souhaitent élargir leurs activités, ou pour certaines personnes qui souhaitent investir dans le secteur hôtelier surtout les investisseurs nationaux

. De plus, Moramanga abrite aussi une antenne régionale de la CNAPS, inaugurée le 27 juillet 2010 procurant des avantages particuliers aux personnes qui s’opèrent dans des établissements privés. Ces services financiers ont entraîné un développement inattendu et ont fait deMoramanga une ville particulière.

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III-2-3-Un commerce à caractère dominant

Le marché :

Le marché de Moramanga a maintenu la place et se déroule quotidiennement situé au centre de la ville, à proximité de la gare routière. En dehors du marché quotidien, il existe aussi du marché hebdomadaire : le samedi. A ce propos, la ville de Moramanga est un facteur d’évolution des campagnes voisines, car, par les innovations (technique, technologique …) qu’elle y suscite, elle contribue à satisfaire les besoins nouveaux qu’elle y répand. Son influence permet un accroissement du revenu monétaire. Le développement de la ville est par conséquent lié au développement des rapports que celle-ci entretient avec les paysans. Bonnamar (J) 9 rappelait que la ville et la campagne sont étroitement liées, « condamnées » à s’appuyer l’une à l’autre : « les campagnes sont solidaires des villes en général et plus précisément des villes avec lesquelles elles entretiennent ou sont appelées à entretenir des relations suivies ». Le marché est donc un milieu de rencontre et d’échanges entre deux milieux et deux civilisations différents : le monde rural et le monde urbain. Il y a produits manufacturés (textiles, radios) apportés par les marchands de la capitale et de Manjakandriana. En deuxième groupe viennent les produits agricoles (manioc, patate) et artisanaux (nattes.) vendus par les paysans. De ce fait, des véritables flux de paysans se créent par l’animation de ce marché urbain. En effet, les paysans proches reçoivent plus de biens de la ville, ils viennent, à pied ou en bicyclette ou en voiture, s’approvisionner au moins une fois par semaine. Moramanga apparait, sur ce point, comme un centre urbain qui anime ses alentours. Son rôle commercial s’avère être un facteur de diffusion de l’influence modernisatrice et de restaurateurs. Comme le décrit Isnard : « c’est la ville qui constitue le marché de la région rurale environnante : elle offre aux paysans les objets qui amélioreront ces conditions d’existence et en même temps, elle lui offre les moyens de satisfaire ses besoins nouveaux en facilitant l’écoulement de ses récoltes ».

Par ailleurs, le jour du marché et le plus favorable aux activités des gargotiers et les services de restauration, car après leur achat et avant de rentrer chez eux, la plupart passe un petit moment dans les gargotes ou les restaurants pour grignoter quelques choses

9 BONNAMAR (J), Géographie rurale : méthode et perspective, collection de géographie applicable, édition Masson et compagnie, paris, 1973, p.175

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Le flux commercial

Le système s’est organisé pour répondre aux besoins des ménages urbains. Le regroupement des grandes épiceries en certains points de la ville ainsi que des boutiques de vêtements et des bazars, l’éparpillement des bars, le développement des gargotes et des hôtels dans le quartier s’expliquent par la tendance des consommateurs non urbains ou des personnes venant de l’extérieur de ville qui font des commerces dans la ville à profiter de leur séjour à Moramanga pour y faire leurs achats ou pour vendre . Ces types de magasins offrent des produits de première nécessité (PPN) et des produits très demandés : transistors, radios, shorts de grand modèle, rhum et bière…

Une deuxième catégorie de commerce de détail est constituée par les petits magasins de quartier n’ayant pas la force d’attraction de ceux situés dans le centre-ville ou à proximité du marché. Ils sont fort éparpillés et très concurrencés par les échoppes bazars bien que le développement de cette catégorie de détaillants ne fasse que s’amorcer.

Dans l’ensemble, la structure commerciale de Moramanga se caractérise par une fonction d’approvisionnement et de distribution des produits manufacturés plus importante que celle de la production agricole locale. Elle reflète le rôle de la ville en tant que seul relais régional de la capitale dans cet ensemble de la région d’une part et d’autre part, la haute potentialité de son marché de consommation. Enfin, il est intéressant de noter l’existence des stations- service : la ville de Moramanga dispose de 4 stations-service à savoir Shell, Jovenna, Galana et Total. Sa position est stratégique : sur les routes nationales 2, 44 et RIP4.

III-2-4- communication support essentiel pour le développement des activités

Le développement technologique. Nous avons parlé comme moyens de communication : le poste malagasy, le bouche-à-oreille et les réseaux non satisfaisants de téléphones fixes. Or actuellement, tout va changer et s’améliorer d’une manière incroyable. La majorité des individus ont un téléphone mobile, l’accès à l’internet est facile par le biais des cybercafés locaux, sans oublier les journaux, le colis express, l’espace zain et la poste.

À part la RNM, la RDB, la RVM et la TVM, la ville compte Trois Radios privées pour en déduire qu’il s’opère un développement rapide dans la branche de télécommunication :

- Radio R.V.M.

- Radio Feon’iMoramanga.

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- Radio Le Quartz. Le taux d’écoute et un profil d’audience de 60 % de la population, à vocation éducative et commerciale surtout des annonces publicitaires pour les diverses activités, dont les services hôteliers et de restauration….. , tout ce qui estinformations générales pour les clients.

Le domaine de télécommunication est non négligeable pour la filière tourisme. Les touristes ont besoin de se communiquer et que l’existence de la communication peut réduire les risques qui peuvent survenir dans leur voyage. D’après le résultat de l’enquête visiteuse, le secteur tourisme dépend énormément des télécommunications. L’internet est indispensable pour les clients et les Hôtels. La Réservation des chambres est désormais plus pratique sur le site web des établissements. Le recours accru aux TIC et à l’Interneta eu et a encore un grand impact sur lesecteur de l’hôtellerie et de la restauration.Iloffreauxclientsunéventailpluslargede possibilités pour trouver unhôtel, un restaurant ou un traiteur etleur permet de se montrer plus sélectifs. Quant aux entreprises, il multiplie leurspossibilités de se faire connaître et d’accueillirdes clients bien au-delà de leurzone de chalandise. Les TIC et l’Internetprennent de plus en plus d’importancedans toute la chaîne de valeur. Les opérationsde gestion et d’approvisionnementserontdeplusenpluseffectuéesenligneà l’avenir.

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Conclusion première partie

La commune de Moramanga est une région spéciale au niveau naturel, au vestige du passé etau positionnement géographique bénéficiant des traits physiques de l’Est malgache. Ses potentialités attirantes à l’implantation des prestataires touristique reposent surtout par cette condition physique spécialecomme elle se trouve dans une zone forestière, elle est riche en espèces faunistiques et floristiques. Son développement économique influencé par l’exploitation de ses ressources naturelles ainsi que la présence des différentes fonctions d’enrichissements est aussi considérée dans le développement des activités hôtelières et de restaurations.

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PARTIE II : LA VILLE ET LE DYNAMISME DES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION

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PARTIE II : LA VILLE ET LE DYNAMISME DES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION

CHAPITRE IV UNE POSITION GÉOGRAPHIQUE FAVORISANT LE DYNAMISME DE LA VILLE

Croquis N°4 : Une incontestable ville carrefour et de relais

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Moramanga est une ville carrefour, la présence des différentes routes qui passent à travers la ville à savoir les axes routiers tels que la RN2 reliant Antananarivo à la ville de Toamasina, et la RIP4 reliant Moramanga à AnosibeAn’ala. ; La RN 44 qui relieMoramanga à Ambatondrazaka le grenier de Madagascar. La RN 2 est souvent choisie par les opérateurs d’une part, elle offre une infrastructure souple, facile à utiliser, avec moins de risques malgré sa sinuosité et ses problèmes de terrains, d’autre part cela donne un accès direct vers le premier port économique de Madagascar. À part les axes routiers , Moramanga est aussi desservie par un carrefour des chemins de fer à l’exemple des voies ferrées Tananarive côte Est et Moramanga Lac Alaotra par la TCE, le train gagne le port de l’océan Indien, via Manjakandriana, Moramanga et Brickaville après un parcours de 372 km. Des produits issus de ces régions parviennent à Moramanga comme les fruits tropicaux, les produits agricoles tropicaux des régions orientales et le sel qui vient par cabotage de Diégo jusqu’à Toamasina. La MLA conduit vers le grenier de Madagascar, notamment à Ambatondrazaka en empruntant la vallée du Mangoro. Comme la TCE, la MLA transporte presque toutes les marchandises à grande distance à l’instar du bois de chauffage, du paddy et du son de riz, des porcs, des volailles, des bovins, du charbon… Moramanga, grâce aux voies routières et ferroviaires, est devenue un lieu de transit de plus, étant une ville de carrefour, s’ajoute aussi dans son potentiel économique le développement du commerce et de l’hôtellerie.

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IV-1-1- PASSAGE DE TRAFIC IMPORTANT DE MARCHANDISES ET DE PERSONNE SUR DES AXES ANIMES

Croquis N° 5 : Les grands axes routiers et ferroviaires passant dans la ville de Moramanga

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IV-1-1-1- Trafic d’importantes marchandises en provenance de toutes les régions

Les échanges de marchandises et le va-et-vient des personnes s’expliquent par la présence de deux centres économiques que sont Moramanga et Antananarivo... Les camions et semi- remorques représentent 35 % du trafic moyen journalier, ces véhicules transportant des marchandises diverses (c’est à dire des produits qui se vendent et qui s’achètent). Le trafic sur ce secteur concerne surtout le fret en provenance du Port de Toamasina, une ville commerciale, abritant le principal Port du pays. Toamasina est considéré comme une source de trafic de marchandises sur la RN 2, car il est le plus grand port de Madagascar. Il reçoit en moyenne 30 000 conteneurs par an qui sont acheminés soit par route, soit par voie ferrée vers Antananarivo. Toutefois, le plus grand tonnage de conteneurs est acheminé par la RN 2 soit 97,3% en 2004.et les activités de scierie très nombreuses autour de Moramanga 10 .

Les régions de la côte Est sont également de grands producteurs, en priorité de fruits tropicaux, notamment des bananes, des produits agricoles typiques comme le café, le girofle, la vanille, et la cannelle. Ces derniers passent obligatoirement par la RN 2 pour arriver à Antananarivo et ses environs. Le niveau le plus bas du trafic journalier dans ce secteur est de 656 véhicules pendant une journée du lundi. Cela est dû à l’organisation au sein des bureaux de transit et de service des douanes qui n’ouvrent qu’à partir du lundi et ferment le week- end, en plus des longues procédures à suivre pour l’enlèvement des marchandises. En effet , les camions ne quittent Tamatave que tard dans la journée et le passage à Moramanga est retardé de 2 jours. Les 75% des minibus et voitures particulières circulent pendant le jour, 25% pendant la nuit. Le trafic des véhicules lourds se fait de nuit avec une heure de pointe vers 1heure du matin 11 .

En ce qui concerne les camions sur le trajet Antananarivo Toamasina, pour les marchandises sèche tous les produits à part les hydrocarbures : 50 camions par jour circulent le long de l’axe au maximum, 20 camions par jour au minimum moyen pour toute l’année : 30 camions par jour à 20 tonnes de charges utiles circulent le long dela RN 2. Pour les hydrocarbures, 15 à 20 camions-citernes par jour circulent sur la RN 2.

10 Comptage routier, 2004, par the Louis Berges Group (transport de marchandises) 11 Régions et Développement (Programme et projet), 2000, « Toamasina : étude régionale »

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Si on compare le volume du trafic de véhicules lourds sur les principales routes nationales du pays, nous constatons que celui de RN 7 dépasse celui de la RN 2. Mais notons que la majorité des trafics de poids lourds qui circulent sur la RN 2 se prolonge vers la RN 7. De plus , la RN 7 est un axe qui relie les deux grandes provinces de Fianarantsoa et Tuléar.

La RN 2 est un axe animé par le trafic de poids lourds et la moyenne journalière évolue selon les frais du Port de Toamasina.

Tableau n°5 : trafic routier sur 3 axes routiers de Madagascar

Route 1996 1998

3057 4868 RNP 2

2158 2178 RNP 4

5142 8324 RNP7

Source : Ministère des Travaux publics 1999

Au vu de ce tableau, on peut comparer que l’axe RN2 tient un rôle important. Le nombre de véhicules sur le tableau n°5 représente les poids lourds inférieurs à 25 tonnes .Ces véhicules transportentessentiellement des marchandises.

Bref, il est indéniable que les transports sont d’une utilité vitale pour la ville et la population. Ils assurent les déplacements et les acheminements nécessaires aux activités économiques, jouant de ce fait un rôle essentiel dans la conquête et l’organisation de l’espace. Cet axe a contribué et contribue toujours au développement économique du pays grâce à sa capacité de drainer, une grande partie des flux de marchandises importées et exportées, dont des produits agricoles, des produits stratégiques et des produits saisonniers.

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Figure N° 5 : Le pourcentage par catégorie de marchandises transportées sur la RN 2.

Source : Comptage routier, 2004, par the Louis Berges Group

Sur 1 121 004 tonnes de marchandises transportées, la RN 2 achemine la majeure partie avec 1 028 789 tonnes dont les conteneurs représentent 49%, les marchandises conventionnelles 27 % et les carburants 24 %. Le transport de conteneurs s’avère important le long de la RN 2 et les marchandises conventionnelles dominent avec 66% du tonnage transporté par la ligne TCE. Toutefois, la route nationale 2 assure le transport des 82% des marchandises entre Antananarivo et Toamasina. 12

IV-1-1-2- un développement du transport urbain

Le rôle économique de Moramanga s’explique par la position de la ville au centre d’un réseau de transports terrestres et ferroviaires qui soulignent le rôle de plaque tournante de la ville et en fait un lieu stratégique sans omettre les nombreuses transactions qui s’y effectuent. Ces faits démontrent que la ville de Moramanga elle-même est un itinéraire incontournable .

Avec plus de 120 voyageurs par jour soit 840 par semaine ou 3 360 par mois 13 , la gare ferroviaire de Moramanga constitue une sorte de plaque tournante pour les personnes transitant de train à train ou de train à route. . Outre les transports de voyageurs, le Madarail transporte aussi un certain tonnage de marchandises à grande distance. Des marchandises issues de ces régions traversées parviennent à Moramanga.

12 Comptage routier, 2004, par the Louis Berges Group (transport de marchandises)

13 Régions et Développement (Programme et projet), 2000, « Toamasina : étude régionale »

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Le transport routier est généralement le mode de transport le plus efficace et qui assure le transport des nombreux voyageurs. Plus fréquentés que les trains, parce que plus souples, les taxis-brousse, au réseau très diversifié, pénètrent dans les coins les plus reculés. Les trafics sont constitués de 33 % de voitures particulières transportant des familles ou des personnes traitant des affaires. 18 % de minibus pour le transport de voyageurs. Moramanga est desservie par 9 coopératives (zones suburbaine, régionale et nationale) à savoir KOMPIMA, KOFIMANGA, KOFIMA, MAMI, TRANS-TAFITA, COTRANS – U, COTRANSTO, FIVOARANA et KOFIA. Pour la coopérative KOMPIMA, elle regroupe plus de 40 voitures (MAZDA) dont 10 à 15 partent chaque jour pour Antananarivo soit entre 140 et 210 voyageurs par jour et 4 taxis broussent (307) . Pour les zones suburbaines à l’instar de , Anjiro et soient 108 Voyageurs par jour. Entre Moramanga et Antananarivo dans les 2 sens. On a compté au total les 969 véhicules en moyenne par jour dans les deux sens. Pour la coopérative KOFIMANGA reliant Moramanga-Ambatondrazaka, 1 à 3 voitures arrivent chaque jour à Moramanga soit entre 36 et 72 voyageurs par jour. Pour la coopérative COTRANS – U reliant Tamatave – Moramanga, elle ne compte que 5 automobiles (de marque MAZDA) et 0 à 1 voiture parte chaque jour pour Tamatave soit 14 voyageurs seulement et même chose pour la coopérative COTRANSTO. Le nombre des voyageurs qui partent pour Toamasina est environ de 28 par jour. 14

Tableau N° 06 : Trafic routier journalier entre Antananarivo et Moramanga

Itinéraire Nombre de véhicules Moramanga à Antananarivo 487 Antananarivo à Moramanga 482

Source: The Louis Berger Group 2OO1

14 Investigation personnel, septembre 2017

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Croquis N°6 : les f lux des transports routiers de Moramanga vers d’a utres régions

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Photos n°3, n°4 : les coopératives de transport dans la ville de Moramanga

Un taxi-brousse de la coopérative KOFIMA pour le trajet Moramanga-Anosibe

Un taxi-brousse de la coopérative

KOMPIMA pour le

trajet Moramanga- Tananarive

Source : clichés de l’auteur, 2017

IV-1-1-3-Moramanga, un endroit de transit obligatoire et une ville d’accueil pour les transporteurs

Par rapport aux autres villes Malgache, le cas de Moramanga est différent, car c’est une ville carrefour : elle peut être fin de trajet, transit, ou début de trajet. Quoi qu’il en soit , la ville est un passage obligatoire à l’heure du dîner, et Moramanga accueille tout au long de la journée des camionneurs venant d’Antananarivo, de Toamasina, d’Ambatondrazaka et d’AnosibeAn’Ala. Le prix des repas des restaurants augmente de plus en plus, car le prix d’un plat de riz avec le mets est actuellement à 1800 Ariary au minimum. Moramanga possède aussi deux parkings payants de 1 000 Ariary par camion par nuit : l’un à la sortie vers

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Ambatondrazaka, pouvant accueillir dix voitures au maximum et l’autre, au stationnement de la JOVENNA où vingt voitures peuvent stationner. (Voir photo n° 5, 6, 7 ). Les propriétaires des gargotes et restaurants gagnent leur vie grâce aux transporteurs avec une recette de 30 000 Ariary par jour au minimum et de 200 000 Ariary par jour pour les restaurants plus grands 15 .

Photos n°5,6, 7 : Les parkings des camions dans la ville de Moramanga

Le parking à la sortie de Moramanga vers Tananarive Le parking à la sortie de Moramanga vers Ambatondrazaka

Des camions qui stationnent à 500m du

centre-ville sur la RN2

Sources : clichés de l’auteur, 2017

15 Investigation personnel, septembre 2017

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Croquis n°07 : les principales villes et villages d’accueil pour les voyageurs de la RN2

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Le croquis n°07 montre que les villes de Toamasina et de Moramanga possèdent plus de dix restaurants et hôtels. Les camionneurs s’arrêtent obligatoirement à ces endroits. La ville constitue un passage de trafics innombrables de personnes toute l’année. Ces pratiquants des axes routiers ont tout besoin de repos ou de manger ou même de dormir avant de continuer leur route vers d’autres destinations. D’autre en profite pour réparer leur voiture ou de faire le plein de carburant ou faire des achats. Des consommateurs en plus des populations locales. Par conséquent ,Moramanga constitue une aire de repos des transporteurs de marchandises ou des commerçants avec ses stations-service à l’entrée et à la sortie de la ville et ses gargotes ,ou des restaurants qui accueillent chaque jour les transporteurs pendant les heures de repas de midi et du soir ou des hôtels pour passer la nuit en profitant de la spécialité de la région et de ces services . Favorisée par sa position, la ville constitue un véritable pôle d’attraction. En effet, elle est le point de ralliement des voyageurs venant des quatre axes routiers. Il est indéniable que ce rôle de transit y apporte de l’animation et entretient un dynamisme de la vie économique notamment dans le secteur tertiaire. La plupart de ces personnes avant le départ ou dès leur arrivés ont tous besoin de se satisfaire en alimentation ou des petits gouters, ou pour des siestes dans les hôtels, des restaurants pour ce qui ont des moyens et dans les petits gargotes ou hotelygasy dépendant de son niveau de vie.

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IV-2- Moramanga, une ville avec des potentialités touristiques

Croquis N° 8 : les sites et parcs dans la régionAlaotraMangoro

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IV-2-1- Le musée de la gendarmerie, une particularité de Moramanga

Moramanga est une ville située à 112 km à l’est d’Antananarivo. Elle fut l’épicentre des événements de 1947 qui ont ensanglanté le pays et provoqué d’innombrables drames et déchirures. Des stèles et autres monuments en perpétuent les souvenirs. Dans ce contexte, la ville de Moramanga abrite un musée pour conserver, exposer et mettre en valeur une collection d’œuvres, d’art, d’objets d’intérêt culturel et scientifique.

Le musée de la gendarmerie nationale est implanté dans l’enceinte même de l’école supérieure de la gendarmerie nationale à Moramanga qui s’étend sur une superficie de 900m2. Il a été créé en 1963 et inauguré le 03 mars 1967 par le Président de la République de Madagascar Philbert TSIRANANA et le Colonel Albert BELLOC, Commandant de la gendarmerie nationale Membre du Conseil International des Musées (ICOM), il est le seul Musée Militaire à Madagascar. Il poursuit les buts suivants : retracer l’origine et l’évolution de la gendarmerie ; collectionner les objets et documents se rapportant à la criminologie ; et servir à l’instruction des cadres, des gendarmes et des stagiaires 16 .

- Il s’agit d’un musée d’histoire, car d’une part il procure du témoignage, à travers des documents photographiques, de quelques aspects de la vie des Malgaches sous la royauté au 19e siècle, de ce que furent les événements de 1947 et d’autre part, sous un angle plus spécifique, il retrace l’histoire de la gendarmerie à Madagascar depuis le recrutement des premiers miliciens en 1895, époque du protectorat français jusqu’à nos jours. C’est aussi un musée d’art et d’ethnographie, car il renferme des collections uniques, témoin d’un passé historique, riche d’une culture aux multiples facettes et d’un présent marqué par de nouveaux problèmes socioculturels propres à notre époque : faux billets de banque, drogue …

- C’est également un musée militaire renfermant des anciens canons de différentes fabrications (anglaise, française), quelques pièces fondées par Jean LABORDE sous le règne de RANAVALONA I en 1828. Les activités de la gendarmerie sont concrétisées par une multitude d’objets saisis au cours de différentes missions : armes de toutes espèces, colifichets utilisés par les sorciers et les « dahalo » (voleurs de bovidés), cannabis, alambics artisanaux …. Le musée expose aussi quelques moyens de transport depuis le « Filanjana » (palanquin) jusqu’au véhicule à moteur, la reconstruction du « wagon Moramanga » où étaient passés par les armes des centaines patriotes durant l’événement 1947.

16 Investigation personnel, septembre 2O16

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Tableau N°7 : STATISTIQUE DES VISITES DE LA MUSÉE PAR CATÉGORIES DURANT LES TROIS DERNIÈRES ANNÉES

NATIONAUX ÉTRANGERS TOTAUX MOIS 2015 2016 2017 2015 2016 2017 2015 2016 2017 JANVIER 76 157 63 11 04 01 87 161 64 FÉVRIER 294 266 165 08 04 07 302 270 172 MARS 1201 1295 614 21 17 11 1222 1312 625 AVRIL 983 1027 3032 09 55 12 992 1082 3044 MAI 1319 1877 2582 13 11 15 1332 1888 2597 JUIN 2018 1101 1165 19 14 17 2037 1115 1182 JUILLET 1114 248 550 17 15 20 1131 263 570 AOUT 661 382 251 14 19 14 675 401 265 SEPTEMBRE 94 124 - 09 22 - 103 146 - OCTOBRE 242 12 - 12 17 - 245 29 - NOVEMBRE 183 187 - 11 11 - 194 198 - DÉCEMBRE 158 123 - 02 06 - 160 129 - TOTAL 8343 6799 8422 146 195 97 8489 6994 8519

Source : ORTALMA

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Le tableau montre que ce sont les touristes nationaux qui sont les plus fréquents par rapport aux touristes étrangers .Ceci s’explique que les visiteurs étrangers ne sont pas intéressés à fréquentés ils se tournent plutôt vers la visite des parcs et des sites naturels .Les touristes locaux commencent à s’intéresser de plus en plus aux visites du musée surtout les élèves des différentes écoles locaux.

Photosn° 8, 9,10, 11 : le musée de la gendarmerie et quelques exemples des vestiges passés

Source : Clichés de l’auteur, 2017

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‹ Fasan’maheryfo 1947 :

C’est à Moramanga que s’est passé le 29 mars 1947 l’une des histoires les plus noires de la colonisation, avec le massacre de plusieurs milliers de Malgaches insurgés par les troupes coloniales.

IV-1-2- Des attraits touristiques dans l’ORTALMA

L’ORTALMA a été inauguré en novembre 2009, œuvrant pour la promotion de la découverte Est Madagascar avec des partenaires et opérateurs touristiques son siège est dans la commune urbaine de Moramanga dans l’enceinte de l’hôtel Bezanozano. Soutenu par l’Office du tourisme Madagascar, l’ORTALMA met tout en œuvre pour faire connaître et promouvoir une région offrant des possibilités infinies en matière de tourisme. Inciter les touristes et les locaux à profiter d’un séjour Madagascar pas cher dans l’Est du pays est un travail de tous les instants dont ORTALMA a fait une réelle vocation. Regroupant de nombreux opérateurs touristiques tels que des guides touristiques spécialisés, des hébergeurs pour un séjour Madagascar pas cher, des restaurateurs mettant à l’honneur les produits des territoires…, l’ORTALMA a été reconnu officiellement par l’Office du tourisme Madagascar en septembre 2009. Bénéficiant de l’appui financier et technique de la Coopération décentralisée entre le département d’Ille-et-Vilaine et la région Alaotra-Mangoro, il invite à la découverte Est Madagascar. C’est une association régie par la loi n°60 133 du 05 octobre 1960. 17

En somme, le niveau de la fonction de création et de transmission de la ville de Moramanga est moyen parce que cette ville n’a pas de maison d’artisanat ni de studio d’enregistrement, de presse, ni de trafic aérien. L’Office Régional du Tourisme Alaotra-Mangoro, un portail consacré à une région aux richesses touristiques insoupçonnées. Au même titre que l’ Office du tourisme Madagascar , ORTALMA œuvre de manière à valoriser les potentialités touristiques de l’Alaotra-Mangoro. Fondé en août 2008, il compte d’ailleurs parmi les 22 Offices Régionaux de Tourisme de Madagascar. L’Ortalma entretient des liens avec les établissements d’hébergement et les touristes. Il propose par exemple des promotions pour les hôtels par des publicités, des brochures, et des petits livres sur les sites et les hébergements dans la ville. L’ORTALMA en collaboration avec les prestataires touristiques et les grandes industries d’exploitation dans la région réalisant aussi des vidéos documentaires sur les sites

17 Perçue dans le journal officiel, Midi Madagascar n0 10384, samedi 14 octobre 2017

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touristiques et les différents circuits émission télévisée ZAHANTANY. En collaboration avec l’ORTALMA, MADARAIL a mis en service plusieurs types de matériels, notamment : la Micheline ZM 517, baptisée « vikoviko », qui tire son nom d’un oiseau rare À Madagascar (en français, on le traduirait par marcher rapidement).Aux allures d’autobus roulant sur rail, cette machine est un musée ambulant du patrimoine de Madagascar. Elle permet de transporter les touristes de Tananarive vers Andasibe

Photo n° 12 : photo représentant la Micheline .

Source : Archive ORTALMA

Parfois , l’organisme participe à la formation et le renforcement des capacités des prestataires dans le secteur tourisme. On le voit aussi par exemple

• Participation à la célébration nationale de la JMT 2016 à Tamatave9 novembre 2016, la célébration nationale de la Journée mondiale du Tourisme qui s’est déroulée au Gymnase Soavita Tamatave du 13 au 16 octobre 2016. • La participation à des festivals comme : lémuriens février 2017. C’est un festival des lémuriens 2é édition s’est déroulé dans le parc botanique et zoologique de Tsimbazaza du 28 au 29 octobre 2016. 18

L’office régional du tourisme AlaotraMangoro rengorge plusieurs sites et parcs naturels célèbres à savoir :

18 ORTALMA , octobre ,2017

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‹ Le parc national d’Andasibe

La proximité de la réserve naturelle d’Andasibe lui confère en plus le caractère de ville-étape touristique nécessitant le développement des infrastructures d’accueil.

Madagascar possède, grâce à la diversité de sa flore et de sa faune, un patrimoine biologique et écologique unique du monde. Avec 10 à 12000 espèces végétales, dont 85 % endémique, Madagascar est probablement, par rapport à sa surface, le site floristique le plus riche au monde. Le parc national d’AndasibeMantandia situé à 140Km à l’Est d’Antananarivo et à 30Km de Moramanga. Faisant partie de la province de Tamatave dont l’altitude est comprise entre 930 et 1.040 mètres. Sur 12.000ha, le parc contient deux aires protégées distantes l’une de l’autre d’environ 20Km d’une part la réserve spéciale d’Andasibe ou Perinet ou Analamazoatra son nom local. D’autre part, le parc national de Mantadia est une forêt tropicale subhumide très dense. Dans son mode animal, on voit : 11 espèces de Lémuriens comme les prosimiens, les Indry ou lémur à ventre roux et les Ayes-ayes ; 109 espèces d’oiseaux, dont une trentaine d’espaces d’amphibiens parmi lesquels la mentelle doré ; 49 espèces de reptiles comme les caméléons. Pour les végétaux, les orchidées font la marque de ce parc, elles fleurissent en mois d’octobre et novembre. Ce parc regroupe deux réserves distinctes : la réserve de Mantadia d’une superficie de 15 500 ha et celle d’Analamazoatra avec 810 ha.

- La réserve de Mantadia : il s’agit d’une forêt primaire à peine touchée, comportant quelque 10 000 ha presque intacts. Les circuits y permettent de rencontrer des espèces animales rarement vues, des mammifères, des reptiles et des oiseaux. Ils renferment également plusieurs espèces d’orchidées, des chutes d’eau ou se pratiquent des rites culturels par la population riveraine et une piscine naturelle.

- La réserve d’Analamazoatra : La station forestière Analamazaotra se trouve à 2 km à partir du croisement de la Route Nationale 2 vers Andasibe. Sa Superficie est de 710 ha dont 300 ha de forêt primaire et 410 ha de savoka et de reboisement .Elle est réputée pour ses lémuriens « indri indri » une espèce protégée. C’est le plus grand lémurien de l’Ile au cri puissant qui anime la forêt. Ce parc dispose également d’un centre d’Interprétation, ainsi que d’endroits aménagés en site de pique-nique ou aire de camping.

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‹ Le site s’Adriamamovoka :

Situer dans la commune rurale de SabotsyAnjiro, 78 km de la capitale et à 38 km de Moramanga. C’est un site naturel célèbre pour cascade de 120m de haut. Le site est accessible en voiture, mais il est agréable aussi de faire une randonnée de 8 km jusqu’au site. Les visiteurs peuvent côtoyer plusieurs sites intéressants à savoir : la visite des tombeaux d’Andranomena à 1km d’Anjiro, sur la route d’Andriamamovoka, se trouve les tombeaux des membres de la famille royale ; la visite de la pierre sacrée d’Ambatotsarahasina à 600 m des tombeaux d’Andranomena, une grande pierre a été érigée pour marquer la grande solidarité de la population locale, plus précisément le « Fihavanana et le Firaisankina visite de la boucle ferroviaire d’Anjiro : Un site intéressant situé à 4 km d’Anjiro. La gare d’Anjiro est un point de départ pour une superbe randonnée qui permet de découvrir de magnifiques paysages (rizières, montagnes, petits hameaux…). Le parcours mène ensuite jusqu’à une piscine naturelle au-dessus de la spectaculaire chute d’Andriamamovoka. La voie ferrée fut construite dans les années 30. Cette boucle fut aménagée pour que les trains reliant Tamatave et Antananarivo ne se rencontrent pas. De nos jours, une « Micheline » ou « Vikoviko », datant de la colonisation, circule sur demande pour des excursions en groupe ; le village d’Andriamamovoka, cet endroit, vers le Sud, on peut voir le rocher d’Andriamamovoka, un lieu de culte ou « Doany » ou le « Joro » de la période royale. En face se situe la cascade où le Roi lavait le « Sampy », considéré comme un talisman. Aujourd’hui encore, les Tangalamena (chefs de villages) continuent de pratiquer ce rite à travers tout Madagascar ; la chute Andriamamovoka une chute, d’environ 120 mètres de haut, n’a jamais connu d’assèchement. C’est une étape agréable pour profiter de l’air frais dégagé par les embruns. Il y a une possibilité de faire une balade en charrette, tirée par des zébus entre Anjiro et Andriamamovoka.

‹ La réserve de Vakôna :

La réserve privée de Vakôna est accessible en voiture et se situe à 7 km du village d’Andasibe. On y observe des Crocodiles Fosas (carnivores endémiques de Madagascar et prédateurs des lémuriens) , Oiseaux (Coua bleu, Vangas …) Boas Tortues Lémuriens (60 groupes)Caméléons Plantes médicinales Orchidées Nénuphars

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‹ Site RAMSAR Torotorofotsy

La Convention de Ramsar, officiellement titrée Convention relative aux zones humides d'importance internationale, particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, aussi couramment appelée convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l'utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayerleur dégradation ou disparition, aujourd'hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative. Elle engage les signataires à : tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d'aménagement, et de veiller à une utilisation «rationnelle» des zones humides ; coopérer avec les autres pays, notamment pour préserver ou restaurer les zones humides transfrontalières. L’appellation Torotorofotsy vient du nom d’un oiseau qu’on ne trouve qu’à cet endroit : le « Torotorokafotsy » ou Otusrutilus blanc, en voie d’extinction, le site a une superficie de 9700 ha dont 1100 ha du marais et 8500 ha du bassin versant. Le site préserve différents types de faunes endémiques à savoir Pandanus Pulchère et Mantella : Grenouille rouge ; Oiseaux (88 espèces: Ans miellerie ou Angaka, Gallinagomacrodactyla ) ;Lémuriens :13espèces Hapalemursimus, Propithecus , Varrecia, Allocebus 19

‹ Le parc National Zahamena :

Le Parc National de Zahamena se trouve dans l’Alaotra ou plus précisément dans le District d’Ambatondrazaka, avec une superficie de 66 000 ha. Le parc renferme de nombreuses variétés de faunes et flores endémiques de Madagascar et surtout de la Région.À l’exemple de cela, la plante endémique du parc est issue du nom par le « Zahana Mena » ou « Diatumunifoliatum », un arbre de couleur rouge, très dur à travailler. Dans le parc, il y a 13 espèces de Lémuriens, dont le fameux Indri-Indri ou Babakoto, 29 espèces de Poissons, 62 espèces d’Amphibiens, 46 espèces de Reptiles, 425 espèces d’Insectes, 112 espèces d’Oiseaux, 151 espèces de Ptéridophytes, 60 espèces d’Orchidées, 22 espèces de Palmiers, 10 espèces de Pandanus, 511 espèces de Plantes ligneuses. Le parc est situé à 9 km du village d’Antanandava. Ce village est la porte d’entrée pour aller au parc. Il est géré par Madagascar National Park (MNP). Trois circuits peuvent se faire dans le parc : - Circuit point de vue, de 3 heures - Circuit chute sacrée, de 5 heures - Circuit Camping Bemoara, de 8 h. Vu l’enclavement et la difficulté du circuit existant, les sportifs, les randonneurs et les naturalistes y seront les bienvenus. Le parc National de Zahamena vous offre une promenade intéressante

19 ORTALAMA, octobre 2017

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dans la vraie nature à caractère sauvage, les paysages différents et la culture locale constituent d’admirables aventures pour les visiteurs.

‹ La réserve de Vohimana :

Vohimana est une réserve au cœur du corridor forestier de l’Est de Madagascar. Elle est accessible à 13 km à l’Est d’Andasibe, le site est entouré de deux parcs nationaux (Andasibe et Mantadia)et de deux forêts principales de Maromizaha et de Vohitravana. Situé à l’Est de Madagascar, à 150 km d’Antananarivo (3h de route) et 40 km de Moramanga, le site est accessible à partir d’un sentier partant du village d’Ambavaniasy (PK 147). La réserve a été créée par l’ONG L’Homme et l’Environnement en collaboration avec l’administration forestière et les communautés locales. Elle a une superficie de 1.600 ha dont 195 ha reboisés par l’ONG l’Homme et l’Environnement. Vohimana possède des richesses énormes en termes de biodiversité à savoir les lémuriens, les caméléons (on y trouve le plus grand amphibien de Madagascar « le Tarondro » mesurant 50 à 60cm), les oiseaux. En ce qui concerne la végétation , Vohimana dispose d’un chantier botanique dans lequel abritent des espèces rares de Madagascar comme le « Fatrena » qui est à la fois une plante médicinale et utilisée aussi dans la fabrication du rhum le « Toakagasy », la visite aux cascades, la piscine naturelle, le tunnel ainsi que la pierre sacrée d’Ambatobevohoka .

‹ Lac Antsirika :

Situé à 7 km à l’Est d’Ambatondrazaka dans la Commune rurale d’Ambohitranjakana, District d’Ambatondrazaka, le Lac Antsirika donne l’envie de découvrir la beauté de la nature en Alaotra ainsi que la splendeur de ses paysages environnants. Dans le cadre de l’aménagement de ce site, une ornementation a été faite par l’équipe de l’ORTALMA avec la Direction régionale du Tourisme et de l’Artisanat de la Région.

‹ Parc bandro :

Madagascar Wildlife Conservation (MWC) est une association malgache à but non lucratif basée à Antananarivo. MWC travaille dans des projets communautaires autour du Lac Alaotra pour la gestion durable des ressources naturelles et la préservation de l’environnement unique de la région. Le lac et ses marais de papyrus et de roseaux sont l’habitat de plus de 70 espèces d’oiseaux et 13 espèces de mammifères, dont une espèce de lémuriens endémique de la région vivant en permanence dans les marais : le Bandro (non vernaculaire) ou Hapalémur alaotrensis.

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Bref, la ville de Moramanga constitue un croisement d’aires protégées si l’on ne parle que d’Andasibe, Mantadia, Antorotorofotsy…. La ville de Moramanga a connu un grand essor à cause de l’existence des potentialités touristiques surtout les activités tertiaires comme hôtellerie et restauration en tant que ville à proximité du parc national d’Andasibe et abritant le musée de la gendarmerie nationale, elle accueille un nombre sans cesse croissant de touristes.

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Chapitre V -DES ACTIVITÉS HÔTELIER ET RESTAURATION EN PLEIN ESSOR

Pendant longtemps, l’équipement hôtelier de la ville de Moramanga a été insuffisant et désuet. Aujourd’hui, une modernisation des hôtels existants et un effort de création de nouveaux et beaux hôtels et restaurant ont vu le jour. Il existe à Moramanga une trentaine d’hôtels populaires (« hotelygasy » ) qui rendent d’énormes services aux petits employés et fonctionnaires appelés dans cette ville, sans parler des marchands, des voyageurs et intermédiaires que leurs affaires attirent sur le marché urbain. 9 établissements hôteliers s’offrent 85 chambres et 34 bungalows dans la ville même. Ce sont annexés aux hôtels, un certain nombre d’établissements de bonne catégorie, parfois luxueux, existent dans la ville même. Ils offrent 414 couverts et s’y ajoutent les multiples restaurants de spécialités chinoises, modestes ou luxueux. Pour les classes les plus défavorisées, il existe les innombrables gargotes et restaurants modestes dans le centre du marché et auprès de la gargotière. L’apparition et le développement de ce domaine hôtelier sont dus à la position de la ville (ville carrefour), à l’installation du projet Ambatovy et aussi à la proximité d’une réserve ainsi que des sites proprement dits. D’après l’enquête auprès de la commune urbaine de Moramanga, en tout la ville possède 24 hôtels ,15 restaurants et 159 gargotes.

Tableau n° 08 : Nombre d’hôtels et de restaurants inscrits légalement au CU de Moramanga en 2015

Année 2013 2014 2015 2016

Hôtel 11 18 21 24

Restaurant 13 15 15 15

Gargote 33 49 52 69

Source : commune urbaine de Moramanga

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Croquis n°8 : Localisation des établissements hôteliers et de restauration dans la ville de Moramanga

II-1 Localisation des activites :

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La localisation d’une activité est déterminée par le choix d’implantation de l’activité, les caractéristiques de l’activité et les caractéristiques des territoires 20 .D’autres paramètres seront aussi pris en compte à part ces facteurs, il s’agit notamment de la catégorie d’hôtel, la taille de l’hôtel, le type de clientèle. Les établissements sont très sensibles à la centralité et au prestige des lieux dans lesquels ils s'installent , de plus, l'éventail des localisations qui conviennent aux grands hôtels sont réduits, pour des questions d'accessibilité (nécessité de s'implanter le long d'un grand axe routier (RN2)). Les hôtels qui s'adressent à une clientèle de touristes de loisirs se localisent au cœur des quartiers centraux (proximité des attractions, des commerces et des lieux d'activités culturelles) ou être facilement accessibles par les transports en commun. En effet, il ressort que les établissements hôteliers accordent une grande utilité à une localisation centrale, car celle-ci correspond à un potentiel maximum de clientèle comme le cas de la ville de Moramanga. Sur la carte n°, la plupart des établissements hôteliers et restaurations se localisent le long des axes routiers qui traversent la ville.

V-1-1 Des offres hôteliers et de restauration de toutes catégories

Partout , les activités hôtelières et de restaurations sont classées de la même façon sauf que celles qui les différencient ce sont les services offerts. Les hôtels sont habituellement classés en fonction de leur degré de confort, du niveau de service qu'ils proposent, et de la réglementation dont ils dépendent. Selon les pays, on peut trouver différents systèmes de classement. Pour une même catégorie, le confort et les services peuvent être très variables d’un pays à l’autre, chaque pays et parfois chaque région possède ses propres critères. Le classement des hôtels repose en principe sur des critères objectifs : surface des chambres, équipements, nature et disponibilité des sanitaires, etc.

Les Hôtels doivent leur classement au niveau du confort offert, pour Madagascar ce classement va d’un à trois Ravinala et d’une à cinq Étoiles. Par ailleurs, ce sont des ensembles de réglementation qui définissent les normes à adopter pour les établissements d’hébergement. L’ARRÊTE N° 4902/2001 /MINTOUR fixe les modalités d'exploitation, les normes des établissements d’hébergement faisant l’objet de classement et les aptitudes professionnelles des responsables. Les établissements d’hébergement faisant l’objet de classement, dont les hôtels, motels, relais et écolodges sont les dispositions communes à tous classées en catégorie allant d’un (01) à trois (03) "RAVINALA" et d’une (01) à cinq (05) "ÉTOILES». Les voici : être réalisées selon des normes de sécurité assurant une protection

20 MERENNE-SCHOUM AKER, La localisation des industries, 1991

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adéquate de la clientèle; être conçus selon les spécificités de chaque région; être organisés selon un plan de circulation intérieure permettant, en cas de besoin, une évacuation aisée des personnes hébergées ; être conçus et organisés de manière à garantir la salubrité, et notamment être raccordés à un système collectif d’évacuation des eaux usées, eaux-vannes et pluviales ou disposer d’un équipement propre assurant la même fonction . Être desservis par un système collectif d’évacuation des ordures et déchets solides ou disposer d’un équipement spécifique, salubre et éloigné de l’établissement, assurant cette fonction. Les normes des établissements d’hébergement de la catégorie RAVINALA sont des ensembles cohérents d’installations matérielles et de services fournis à la clientèle. Entre autres, les locaux à usage privatif relatent : les éléments qu’il faut trouver dans les chambres, les proportions des chambres avec des salles d’eau privatives et leurs caractéristiques, les éléments de rangements, le mobilier, les parties communes réservées au service, les services directement liés à la fonction de l’établissement d’hébergement, la sécurité, et enfin le personnel. Comme les établissements d’hébergement, il existe des normes et des critères qui régissent les établissements de restauration. C’est par rapport à ces normes et ces critères que les propriétaires de ces derniers sont amenés à classer leurs restaurants qui vont aussi d’un à trois Ravinala et d’une à cinq Étoiles comme les hôtels.

Pour la catégorie des étoiles, les hôtels et restaurations dans la ville sont faits pour répondre aux différentes exigences des clients. De même que ces établissements sont au meilleur prix et de qualité face à la recherche de plus en plus de sensibilitéet de satisfaction pendant leur séjour. Les hôtels de luxe et de haut standing offrent d’agréables moments de détente pour leurs clients. Premièrement, la piscine, un service associé au service de l’Hôtel déjà inclus à celui de l’hébergement ou fait l’objet d’un payement à part et parfois des personnes autres que les hôtes de l’Hôtel y ont accès comme le cas de l’hôtel Bezanozano (3000 Ar par personne par heure). L’organisation d’un événement au sein de l’Hôtel pour divertir les visiteurs : un Piano-bar, des concerts de musique sont organisés momentanément. Enfin, on peut aussi retrouver une salle de billard et un accès gratuit au service internet TV, canal Satellite, et les espaces bien-être, le SPA, le Sauna en particulier. Des services de rang international, incluant à la fois relaxation et bien-être, mais qui est très en tendance actuellement à Madagascar. Sur ce cas , presque tous les hôtels de catégorie étoile possèdent ces capacités. On peut dire comme exemple dans l’hôtel Bezanozano que chaque fin de semaine des concerts estorganisée avec des artistes célèbres de Madagascar.

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Photo n° 13 : montrant la piscine dans l’hôtel Bezanozano

Source : cliché de l’auteur 2017

Pour la restauration, ils offrent une gamme très intéressante : cuisine malagasy, européenne et orientale, chaque établissement a ses propres spécialités pour séduire les clients. Parfois l’établissement RAVAKA ou BEZANOZANO , FLORE ORIENTALE ,n’offre de la grande salle a une capacité d’accueil de 100 personne au plus, elles sont munies d‘un espace-Bar fourni de différentes boissons alcooliques ou non (boissons Star, les produits deDjamanjary, et d’autres importées comme les Champagnes, etc.…).

En général, les investissements dans le domaine de l’hôtellerie surtout les hautes gammes sont effectués par les étrangers dans la commune urbaine de Moramanga. On constate différent type de nationalités comme les Chinois les plus dominants, les karana, français…). Parmi :

• les 6 établissements à la fois hôtels et restauration 4 sont des investissements étrangers (dont les 2 établissements à 1 étoile et 3 étoiles) • Les 8 hôtels 4 sont détenus par des étrangers • Et 4 restaurants 3 d’entre eux sont des investissements étrangers

Ces investisseursprofitent surtout de la situation géographique, de l’emplacement stratégique économiquement. Depuis 2004, l’offre en matière d’investissement dans le secteur tourisme à Madagascar ne cesse d’augmenter malgré l’instabilité politique et les crises socioéconomiques périodiques existant en 2009. Avec l’arrivée de grandes entreprises, les

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habitants sont beaucoup plus actifs et plus diversifiés dans les activités commerciales. Par ailleurs, la prospérité du commerce local renforcera ou révélera de nouvelles filières économiques dont l’hôtellerie, la restauration, les bars, les boîtes de nuit, les épiceries. Ces unités industrielles ont des influences et des impacts sur la ville de Moramanga. Elles jouent un rôle considérable, si l’on ne cite que la création d’emploi qu’elles offrent à la population active.

Prenons par exemple l’apport de l’industrie de l’extraction Ambatovy, l’hôtellerie et la restauration ; avant le projet, il n’y avait que cinq (5) grands hôtels seulement comparés à treize (13) luxes hôtels actuellement. Ces derniers contiennent environ 200 personnes en permanence. Et jusqu’à maintenant, la construction d’hôtels continue.

Tableau n°09 : influence de l’entreprise Ambatovy sur les activités économiques de la ville

Rubriques Avant-projet (en 2003) Durant le projet (en 2009)

Grossistes 07 17

Station 04 (Jovenna, Total, Galana, 1 (Shell) Shell) (Hôtel / Restaurant 08 19

Quincaillerie 11 16

Source : enquête personnelle, 2017

Sur ce tableau, on constate que la création du projet Ambatovy a incité les investisseurs à s’investir dans le domaine de l’hôtellerie et la restauration pour anticiper la croissance en demande d’hébergement dans la région. On prend par exemple l’hôtel Bezanozano, sa création en 2008 avait eu pour but d’accueillir ou d’héberger les nombreux travailleurs venus des étrangers ou même les travailleurs Malgache.

Les établissements de type Ravinala sont les plus nombreux de la ville, ils offrent le minimum de confort parfois modeste pour les clients. Ces établissements offrent quand même des bonnes prestations pour les visiteurs à savoir des différents types de chambres (simple,

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double). Les catégories Ravinala 3 sont équipées de douches en eau chaude et toilettes parfois privatives ou communes au choix des clients. Les chambres sont équipées de télévision avec bouquetsatellite, wifigratuit, et ventilées par contre les catégories Ravinla 1 est la plus simple et moins équipée que cela. Par ailleurs, le petit déjeuner pour les catégories Ravinala est à partir de 2000Ar pour chaque client avec des spécialités faites maison.

Par rapport au nombre d’établissements détenus par les étrangers, peu sont les établissements hôteliers et de restaurations aux mains des natifs malgaches dans la ville. Néanmoins, des investisseurs nationaux sont présents dans quelques un de ces activités, et surtout dans les moyens investissements comme les établissements de catégorie nationale. De plus quand on afait des enquêtes auprès des établissements hôteliers et de restauration on a pu connaître que dans certains établissements, ils préfèrent faire tourner l’activité en employant des membres de leur famille ou proche à 90% des effectifs. On peut citer par exemple l’hôtel restaurant espace Diamant 80%, restaurant Tsarafandray 100%, hôtel Fihavanana 80% des employés sont issus de leur propre famille... Quand ont les ont interrogé il dissent que les établissements ont déjà des expériences nécessaires dans le domaine ou avaient hérité des savoirs parentaux de l’activité avant de s’appliquer dans le métier. C’est préférable pour eux alors d’employer leurs propres familles quand ces dernières ont les compétences nécessaires pour un poste quelconque que de les prendre pour charge personnelles. Parfois , ils font appel à d’autres personnes pour former leurs employés ou pour apporter des expériences pour des postes ou des compétences professionnelles nécessaires pour développer l’activité. En outre ,il y a aussi les nombreux Hotelygasy et les petites gargotes détenues par la population locale servant de repas simples et typiquement malgaches avec des prix abordables entre 1500Ar et 5000Ar le plat 21 .

21 Investigation personnel, septembre 2017

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Tableau n° 10 : Le prix de nuitée dans les hôtels de différentes catégories

Nom de l’établissement Classe Prix de nuitée

Ravaka HÔTEL Étoile 1 70000-100000 Ar

Diamant Ravinala 2 20000 – 60000 Ar

Hazavana Ravinala 30000 – 50000 Ar

Émeraude Ravinala 1 30000 – 50000 Ar

Hôtel et restaurant Bezanozano étoile 3 80000 – 120000 Ar

Hôtel Nadia Ravinala 3 20000 – 40000 Ar

Hotelvatovy bungalows Ravinala 1 25000 – 40000 Ar Moramanga

TsaraHotel Ravinala 2 20000- 45000 AR

Hôtel restaurant Mirantsoa Ravinala 1 25000 – 40000 Ar

Luca’s hôtel Ravinala 2 25000 – 30000 Ar

Source : enquête personnelle de l’auteur 2017

Les prix dépendent de la qualité du logement, et donc du type d’hôtel, le classement, les équipements des chambres et les services proposés, mais la situation géographique a aussi une importance significative. Par ailleurs, les prix sont différents d’un hôtel a une autre en fonction du niveau de confort, de la qualité de service, mais dépend également d’autres paramètres. D’après les enquêtes durant les travaux de terrain, nous avons constaté que le tarif varie de la nuitée pour toutes catégories confondues. Les établissements de classe Étoile se

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tournent entre 70000Ar jusqu’au 120000Ar, tandis que les établissements de type Ravinala se situent est entre 20000Ar et 60000Ar.

Croquis n° 9 : La capacité d’accueil des hôtels et restaurants dans la ville

Tableau N° : Tableau récapitulatif des établissements hôteliers et restauration

Hôtel

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Tableau N°11 :Tableaux récapitulatif des établissements d’hébergements et de restauration

Hotel : Classement 5E 4E 3E 2E 1E Total

Nombre d’hôtels 0 0 1 0 1 2

Nombre de 0 0 31 0 08 39 chambres

Classement 3R 2R 1R Total Nombre d’hôtels 3 3 4 7

Nombre de 31 42 40 113 chambres

Restaurant Classement 5E 4E 3E 2E 1E Total

Nombre de restaurants 0 0 0 0 1 1

Nombre de couverts 0 0 0 0 60 60

Classement 3R 2R 1R Total

Nombre de restaurants 1 0 1 2

Nombre de couverts 50 0 60 110

E : Étoile ; R : Ravinala

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Photos n° 13 : Un exemple d’établissement hôtelier de 1 étoile

Sources : clichés de l’auteur, 2017

Photo N°15 : hôtel Diamant un exemple de type Ravinala

pppp

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Photo n°16 : Différents repas servis par les restaurants

Photo n° 16 : Restaurant à étoile dans la ville

Restaurant flore orientale servant cuisine : malagasy, internationale, chinoise

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Photo n° 17 : exemple de restaurant de type Ravinala 3

Photo N° : Restaurant de catégorie Ravinala

Source : cliché de l’auteur 2017

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V-1- 2- Des clients en provenance de l’extérieur et d’origine malgache :

Tableau n° 12 : Statistique des fréquentations des touristes à Moramanga

Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL

Nombres 838 579 849 2174 1890 1469 2892 3400 3361 4101 2604 1586 25743 visiteurs 2014

25592 Nombres 744 796 1832 2145 1539 2630 3612 3352 4157 2998 1246 541 visiteurs 2015

Nombres visiteurs 892 656 1483 1252 1915 1716 2893 4679 3934 5020 3447 27887

2016

Source : ORTALMA

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Malgré la crise actuelle qui touche notre pays, d’après le recensement effectué par le MTA à la fin du premier trimestre de cette année, le nombre de visiteurs venus à Madagascar a connu une augmentation de 13,19%. Jusqu'à maintenant, ce sont les Européens, plus précisément les Français qui constituent la majeure partie des touristes qui viennent à Madagascar, suivi de ceux qui sont venus de l’ile de l’océan Indien et de l’Afrique. Les visiteurs qui sont d’origine cubaine ou brésilienne sont rares. La raison de cette rareté est peut-être l’éloignement de la grande île par rapport à ces pays, et peut être que la grande île est encore mal connue.

L’enquête auprès de l’ORTALMA adémontré que la ville de Moramanga possède des infrastructures suffisantes pour accueillir la venue de touristes locaux ou étrangers. Le tableau n° met en relief une évolution constatée des arrivées de visiteurs dans la ville de Moramanga avec un peu plus de 28000 visiteurs chaque année .Ce qui favorise donc une fréquentation de plus en plus des établissements hôteliers et de restauration dans la ville. L’abondance d’hôtel, de restauration, accroit le nombre de touristes qui visitent un pays car ils ont besoin des lieux ou se restaurer, se divertir, se reposer et être hébergés. Les hôtels ou restaurants situés dans les villes attirent généralement les touristes d’affaires, contrairement aux sites touristiques qui attirent plutôt les vacanciers et les chercheurs. Mais, ces deux types de lieux peuvent profiter du segment lucratif, des réunions, conférences et expositions, etc. Toutefois , les hôtels d’affaires offrent souvent des infrastructures indispensables aux professionnels.

. D’après le tableau n°13, le motif de visite de touristes tend surtout sur l’écotourisme, la recherche d’aventure, du sport et de loisir, des activités tournées vers la nature. C’est l’écotourisme qui prime .C’est-à-dire que les touristes viennent à Madagascar pour voir la nature, d’où l’affirmation de l’OMT : « Les intérêts majeurs et croissants des touristes pour les visites naturels ». De plus, on a des parcs qui sont encore presque intacts sous la gérance de la MNP.

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Tableau n° 13 : Les motifs d’arrivée des touristes lors de leurs séjours dans la ville

Motifs Taux

Loisir, vacance, sport, circuit, 17,3%

Écotourisme 35%

Aventure et découverte 20%

Travail, affaire 10,6%

Missions administratives et des missions 9,5% concernant des ONG

Séminaire et recherche 3,1%

Visite des familles 3,5%

Autres 11%

Source : enquête personnelle 2017

Photo n° 18 : Photo montrant l’arrivée des responsables étatiques dans l’hôtel Bezanozano

Source : cliché de l’auteur,2017

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V-1-2-1- Des clients dominés par les Malgaches

D’après la figure n°14, ce sont encore les Malgaches qui sont les clients potentiels dans les établissements, suivant les nationalités françaises puis les Canadiens et sri-lankais .Les clients d’origine malgache sont très variés à savoir ,pour les hôtels ,des hommes d’affaires constitués de collecteurs venant de différentes régions de Madagascar faisant de l’escale à Moramanga pour ensuite aller vers l’Alaotra ou vers les régions de lacôte Est de Madagascar, des acheteurs de pierre précieuse, des responsables administratifs . Il y aussi des équipes ou des groupes en charge des missions pour des nombreux projets ou des ONG dans la ville ou les alentours, des scientifiques et chercheurs des vestiges passés ou amoureux de la nature, des salariés des grandes entreprises dans la région ,des vacanciers de passages et enfin ceux qui passent pour des visites familiales .Ces visiteurs choisissent des hôtels suivant leur budget, mais souvent leur choix se tourne vers les établissements de catégorie Ravinala plus abordable en prix. Pour les restaurants, les « hotelygasy »et les gargotes, ce sont lapopulation locale et les voyageurs venant de la RN2 et de la RN4 pendant la journée ou la nuit qui sont les consommateurs les plus fréquents.

Tableau n° 14 : Tableau comparatif des fréquentations des hôtels et restaurants

Hôtel Diamant Ravaka hôtel Émeraude Hôtel Restaurant coq d’or

Malgache : 70% Malgache : 65% Malgache : 80% Malgache : 75%

Français : 10% Pakistanais et sri- Autres : 20% Français : 10% lankais :15% Autres : 20% Autres : 15% Autres : 20%

Source : enquête personnelle de l’auteur, 2O17

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Figure n°06 : Fréquentation des hôtels et restaurants depuis 2009 dans la ville

FREQUENTATION DES HOTELS ET DES

RESTAURANTS

08%

09% Malagasy canadien ,sri-lankais

66% Français 17% Autres

Source : enquête personnelle de l’auteur, 2017

V-1-2-2- Des touristes d’origines étrangères

L’enquête sur les critères de choix d’un Hôtel réalisé pendant la phase de travaux de terrain de cette étude au niveau des touristes visitant Moramanga met en évidence que 90% des enquêtés confirment qu’ils choisissent un hôtel en fonction de leur budget. Les 10% restants choisissent leur Hôtel pour des raisons d’accessibilité, de proximité d’un lieu quelconque, des services de l’Hôtel, mais également de la notoriété de ce dernier. Mais le renom de l’Hôtel fait autant partie des critères de choix de l’hôtel ainsi que la confiance que portent les clients envers les établissements. Des avis sur la qualité des Hôtels sont facilement consultables par le biais d’internet. La dimension communicationnelle représente un enjeu considérable pour un Hôtel. Des avis favorisants sont des avantages, mais des commentaires dépréciatifs nuiront à l’image de l’Hôtel voire son péril.

Retenons que la plupart des 28 000 touristes fréquentent les hôtels .D’après les recherches, 75% des touristes étrangers sont haut de gamme (ce sont des cadres qui vont choisir des hôtels de haute qualité de catégorie Étoile) qui offre à la fois des services d’hébergement et de restauration ( des lits propres avec des matières de qualité supérieure et un service de préparation en soirée, un service de ménage quotidien, des chambres dotées de matériels de haut de gamme suivant les technologies modernes, de restaurant offre des cuisines de

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spécialités malgache, européenne et internationale avec un service d’étage disponible 24heures sur 24 heures et sert un petit déjeuner complet tous les matins ). Bref, ils recherchent ainsi le maximum de confort, de la sérénité pendant leur durée de séjour profite de tous les services proposés par l’établissement.

V-1-3- L’évolution des activités hôtelières et de restauration dans l’espace

L’évolution dans l’espace reflète le dynamisme du secteur hôtelier et de restauration. On peut dire que dans la ville de Moramanga, le noyau d’implantation des hôtels et restaurants s’est sont développé dans quelquesfokontany à l’exemple du quartier de Moramanga ville et de celui de camp de maries, puis s’est développé vers le quartier de Moramangaambony , d’Antanamandroso .En effet ,les activités hôtelières et de restauration à Moramanga ne sont pas récentes ,la ville à été depuis des années , un centre qui intéressait les opérateurs hôteliers et de restauration. L’hôtel Émeraude et l’hôtel Bezanozano est par exemple un des plus vieux de la ville qui à vue le jour, avant son nom était « Grand hôtel »en 1996 d’autres hôtels et restaurants se sont ensuite implantés à Moramanga jusqu’ à atteindre le nombre actuel de 39 établissements. Par rapport à cette performance, les hôtels et les Restaurants commencent à façonner la structure urbaine de la ville.

V-1-3-1-une Demande croissante en hébergement et en restauration

L’intensification de la mondialisation entraine l’augmentation des voyages et du tourisme à l’étranger . La mondialisation offre de nouvelles possibilités pour attirer de nouveaux clients, hors Madagascar, certes, mais elle entraîne également une concurrence plus forte et plus internationale. La performance du tourisme tend de plus en plus à s’accroitre si l’on se réfère à la croissance des visiteurs depuis quelques années et après la crise de 2009. Ces croissances permettent naturellement une hausse de la demande en matière d’hébergement.

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Tableau n° 15 : Évolution de l’offre en matière d’hébergement et de restauration

Années

2016 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Nombre d’établissements d’hébergements 1181 1292 1396 1573 1693 2010 2251 2377 2558 2715 et de restauration

Nombre d’EVPT 825 861 902 967 1019 1280 1356 1380 1423 1475

Nombre de chambres 13340 14443 16055 17612 19112 20520 22263 23382 24043 25271

Nombre de 2220 couverts

Source : Ministère de tourisme, 2017

À Madagascar, nous constatons à partir de ces données que l’offre des hôtels aussi n’a cessé d’augmenter d’année en année. L’évolution de l’offre est plus ou moins constante. Cette variation se situe toujours aux environs de 1%. Nous constatons aussi que malgré l’impact de la crise de 2009, l’offre n’a pas diminué, mais a continué toujours de s’accroître par l’implantation des nouveaux hôtels. Une évolution au niveau du nombre d’entreprises de voyage et de prestation touristique a été aussi enregistrée.

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Tableau n°16 : ÉVOLUTION DES INVESTISSEMENTS DANS LE SECTEUR EN MILLIONS D’ARIARY

Années

2016 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Hôtel et /ou restauration 18556 26720 2400 50698 51478 102726 21309 14699 21078 36234

Entreprises de

voyage et de

prestation 4030 1640 7796 2559 1178 423 812 248 714 6439 touristiques

(EVPT)

Total 22586 28360 10196 53257 52656 103149 22121 14947 21792 42673

Source : Ministère de tourisme, 2017

Dans ce tableau, Madagascar connait chaque année une augmentation des investissements dans les prestations touristiques. Comme toutes autres activités pour augmenter leur capacité en matière d’hôtellerie ou de restauration, c’est préalable d’avoir des investissements. Cela est influencé par l’augmentation des touristes qui viennent visiter le pays. L'instabilité politique à Madagascar comme dans d’autres pays africains joue un rôle perturbateur pour le développement du secteurdu tourisme. Les étrangers ont peur de venir car l'insécurité plane partout et cela pourrait entraîner la xénophobie vis-à-vis des nationaux. Cependant, le changement fréquent de gouvernement pendant le régime de la 3ème République a eu une influence majeure sur les investissements des opérateurs touristiques. Parfois, il n'y a pas de continuité de fonction au niveau des hauts responsables puisque le traitement et le suivi des

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dossiers exigent une collaboration stable au niveau du Ministère et du service concerné. Cette situation décourageante réduit la volonté de promouvoir et créer un doute aux investisseurs qui diminuent le nombre de projets de développement à réaliser. Un exemple récent est la crise politique de 2009 n’a pas épargné le secteur car le taux de création d’hôtels ou de restaurants a diminué de 8%22 . En 2010, il y a eu une augmentation de 13%, c'est-à-dire qu’il y a eu une reprise des investissements dans le secteur.

V-1-3-2- Une offre inégalement répartie dans l’espace

Croquis n° 10 : une inégale répartition des activités hôtelières et de restauration dans la ville

22 Ministère du tourisme

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L’analyse du croquis n° révèle la capacité d’accueil de la ville en matière d’hébergement en considérant le nombre d’hôtels pour chaque zone. Les 4 quartiers disposent au total plus de 19 hôtels et de restaurant dont 233 chambres. Le tableau N°18 va répartir les effectifs des chambres d’hôtel pour chaque quartier .Le tableau n° laisse comprendre une répartition inégale des infrastructures hôtelière et de restauration dans la ville. C’est dans les deux quartiers, dont Moramanga, ville et camps des mariées qu’on observe la majorité des implantations de ses services. Ainsi ce qu’on constate que 75% des clients choisissent ces quartiers d’une part par la diversification sur les services hôteliers qu’à la restauration (étoiles – Ravinala) et d’autre part ces quartiers. Bref, on peut dire que ces 2 espaces permettent de servir une clientèle variée, des offres correspondantes à tout type de préférence et à tout type de budget. Pour les autres quartiers, ils n’accaparent que 15% des visiteurs dont les catégories sont limites au Ravinala. Par contre, c’est dans le quartier de MoramangaAmbony et de Antanamandroso qu’on observe les différents types de gargotes ainsi que les hotelygasy pour sévir les clientèles de faible pouvoir d’achat ou de repas rapide. C’est dans ces quartiers qu’il y à surtout mélange des différentes couches sociales

Tableau n°17 : Le nombre d’hôtel et de restaurant dans les 4 quartiers.

Quartiers Hôtel Restaurant Hôtel et restaurant

Moramanga Ville 4 4 1

MoramangaAmbony 2 2 1

Camp des mariées 1 0 3

Antanamandroso 0 0 1

Source : Enquête personnelle de l’auteur

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Conclusion de la deuxième partie

Les activités hôtelières et de restauration dans la ville de Moramanga est surtout influencées par la venue des touristes étrangers ou nationaux dans la pour visiter les nombreux sites et parc dans la région .À part ses attirants touristiques naturels, ces activités se sont développées grâce à la circulation routière et la circulation ferroviaire. Ce trafic routier intense particulièrement, favorise l’épanouissement de l’économie de la ville et de plusieurs activités comme les hôtels ou les restaurants. En tous les cas, l’infrastructure routière actuelle n’empêche pas le développement du tourisme, elle permet de rouler sur une partie importante le long de la Côte-Est, ce qui rend possible l’implantation des projets touristiques.

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PARTIE III DES INTÉRÊTS POUR LES HABITANTS ET LA VILLE DE MORAMANGA FACE AU DÉVELOPPEMENT DE CES ACTIVITÉS

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PARTIE III DES INTÉRÊTS POUR LES HABITANTS ET LA VILLE DE MORAMANGA FACE AU DÉVELOPPEMENT DE CES ACTIVITÉS

CHAPITREVI DES ACTIVITÉS AVEC DES INTÉRÊTS PALPABLES ET UN AVENIR CONTRASTÉ

VI-1-1- Des activités génératrices d’emploi

Le secteur hôtellerie et restauration est un secteur de services à forte intensité de main d’œuvre, qui emploie près de 9 millions de personnes en Europe.

Tableau n° 18 :L’évolution des emplois directs générés par le secteur d’hébergement et restauration

Années

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Hôtel et /ou 19395 20623 21998 23843 25412 28325 30413 31515 32693 33778 restauration

Entreprises de 4852 5039 5301 5544 5795 6003 6303 6517 6691 7329 voyage et de prestation touristique

Total 24247 25662 27299 29387 31207 34328 36716 38032 39384 41107

Source : Ministère du Tourisme, 2017

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Actuellement, le tourisme génère quelque 33778 emplois dans l'hôtellerie et la restauration et 7329 dans les Établissements de Voyage et Prestations touristiques(2016) à Madagascar. Une Croissance de +70% des emplois et des investissements en 2017 par rapport à 2012, constitue un objectif à atteindre. C’est donc une activité très intéressante pour le développement de l’économie ainsi que dans la diminution du chômage. Au total, les restaurants font employer 3.426 personnes à Madagascar avec 16.079 couverts offerts et 373 nombres de chambres. Enfin, pour les Hôtels-Restaurants, les trois étoiles sont les plus nombreux 90, on en compte 430 dans l’ensemble avec 7.157 chambres, 23.553 capacités de couvert et 7.703 emplois générés.

Le tourisme procure des emplois et des revenus aux habitants ainsi que d’autres avantages sociaux et économiques, qui devraient être particulièrement visibles dans la ville de Moramanga. Les principales activités impliquant la population urbaine sont les suivantes : les emplois dans les hôtels, les restaurants locaux comme jardinier, chauffeur, cuisinier, serveuse, gardiens ; et lespetits commerçants. Ces emplois permettent de contribuer à l’accroissement du revenu des ménages et à l’amélioration de leurs conditions de vie. Outre cet aspect, ils ont des retombées financières positives sur la ville.

Les tireurs de pousse-pousse ou les cyclo-pousses bénéficient de cette activité : il reste le moyen de déplacement le plus apprécier des touristes d’autant qu’ils ne voient pas cela dans leur pays. C’est aussi le moyen propose au touriste pour leur faire visite la ville, les circuits et les sites. Le long des trajets les cyclo-pousses gagnent plus que d’habitude .à peu près les 10000Ar

. Pendant les enquêtes on peut se permettre de dire que la plupart des postes à l’intérieur des activités n’exigent pas des qualifications spéciales : il est essentiel d’être assidu dans le travail, la propreté et de bien respecter les clients. D’après le tableau N° on remarque alors que le diplôme des salariés se tourne auxalentours du niveau BEPC et du BACC. Seulement les employés qui tiennent une poste clé à savoir les responsables du volet financier, comptabilité, et le responsable de la restauration ont l’exigence de dotes des qualifications plus remarquables. Avec du salaire plus motivant en référence du SMIG 72000Ar imposé par l’État, de plus les employés sont bénéficiaires des protections sociales comme le sanitaire en tant que membre de la SMIMO et de service du CNAPS dans la ville. Actuellement, le nombre de ménages qui en dépend est environ 1000 ménages dans toute la ville. L’enquête effectuée sur terrain montre qu’elle réalise aux environs de deux (2) à quatre (4) millions fmg

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de chiffre d’affaires mensuel c’est-à-dire à peu près 100 000 fmg par jour 23 . L’enquête effectuée sur terrain montre qu’un établissement de catégorie Ravinala réalise à peu près 550 millions fmg de chiffre d’affaires par an ce qui inclue une marge bénéficiaire qui permet de faire tourner encore l’établissement et de pouvoir payer à temps le salaire des employés .En revanche à part les emplois directs, quand nous avons fait notre enquête auprès des ménages, depuis l’installation ils n’espèrent pas grand-chose de la part de ses activités, de plus que les relations entre la population et ses prestataires touristiques semble infime à savoir des aides pour des matériels d’équipements des hôpitaux, des participations parfois dans des organisations culturelles et sportives….

2323 Investigation personnel, septembre 2017

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Tableau n°19 : Échantillon des établissements hôteliers et de restauration

Nombre de Salaires des Nom de l’établissement personnels Sexes employés en Diplôme ARIARY

F :7 Ravaka HÔTEL et 14 200000 BEPC-BACC G :7 restaurant

F :6 Espace –hôtel- restaurant 12 140000 BEPC-BACC G : 6 Diamant F :6 180000 BEPC-BACC Hazavana hôtel 10 G :4

6 F :3 Émeraude hôtel 150000 BEPC-BACC G :3

28 F :8 Bezanozano hôtel et 150000 BEPC-BACC G :20 restaurant

Coq d’or restaurant F :9 22 150000 BEPC-BACC pâtissière G :13

BEPC- BACC Sirène dorée restaurant, 4 G : 4 150000

pâtissier

F :3 Tsarafandray restaurant 8 140000 BEPC G : 5

Source : enquête personnelle de l’auteur, 2017

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VI-1- 2- Les retombéssur l’économie de la villeMoramanga

Au niveau du marché local, un hôtel à besoin de plusieurs produits tant pour l’hébergement que pour la restauration. Les Hôtels se ravitaillent auprès des distributeurs de façon fixe pour respecter toujours ses clients en qualité, les sets sont également en contact avec des fournisseurs. Les éléments d’hébergement peuvent être classés comme suit : les lingeries et couvertures, les produits pour la salle de bain, et les produits pour le nettoyage, l’approvisionnement peut se faire par semaine, par mois ou plus. Mais la restauration au plus grand besoin de s’approvisionner par jour ou par semaine. Le restaurant a effectivement besoin des éléments de couverture pour la table, les chaises, les rideaux ; mais c’est surtout la cuisine qui demande le plus de ravitaillement. Les enquêtes établies ont pu démontrer que les produits facilement périssables font l’objet d’un achat.

Exemple : un restaurant en pleine activité achète par jours 5kg de viande, 5 à 7 kg de légumes plus 1 casseau de boisson alcoolique ou hygiénique ainsi que des eaux minéralesjournalier, mais les autres produits qui peuvent être gardé aux réfrigérateurs ou au fraispendant longtemps ne seront acheté que par semaine ou par mois les produits de conserve.

Par ailleurs, les retombées sont assez limitées du fait de la faiblesse de la production locale l’agriculture trop pauvre n’offre pas un marché suffisant de qualité et de quantité pour les activités. Les hôtels essaient de s’approvisionner au marché local, mais le manque de produits, ainsi que leur irrégularité les obligent à aller à Antananarivo. La plupart des biens immobiliers à savoir les meubles, les décorations, les types d’ustensiles de cuisine utiliser dans les établissements sont venus d’Antananarivo .Pour les produits agroalimentaires, certains légumes sont achetés directement dans le marché de la ville, ainsi que les boissons et les eaux minérales. Les produits aquatiques comme les différents poissons, les crabes sont aussi importés d’Antananarivo ou de Toamasina .De plus, les commerçants qui vendent les produits artisanaux sont assez rares dans la ville.

Concernant les taxes ou les impôts prélève, on n’a pu avoir des donnes chiffre, parce que premièrement les responsable se sont montrés rigides pour les données sur ce cas avec que la désorganisation dans la commune et dans les fiscalités. Ensuite, la plupart des investisseurs dans les établissements hôteliers ou de restauration font aussi d’autres activités en supplémentaire. Ainsi ils payent les impôts ou les taxes en un seule ce qui rend donc plus difficile de savoir précisément la part des hôtels et des restaurants dans le développement de

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l’économie. Enfin, il y a manqué de révision de la TVA par le pouvoir public qui n’a pas conscience de l’importance de l’activité.

L’État y gagne aussi une part importante grâce à la taxe dite vignette touristique (variable selon la classification de l’hôtel) qui s’élève en moyenne à 600 Ariary par lit d’hôtel. L’intégrité du montant exigible de la vignette touristique perçu dans son établissement auprès du comptable du Trésor public. Le 50% du montant de la vignette touristique seront encaissé au profit de l’Office Régional du Tourisme pour être porté sur le compte de dépôt ouvert a cet effet, et le 50% restant au crédit du compte de dépôt ouvert auprès de la recette générale d’Antananarivo au nom de l’Office National du Tourisme Madagascar. Les contrôleurs administratifs du tourisme assermentés munis d’un ordre de service se chargeront de la vérification de la perception et du montant des vignettes touristiques effectuées par les opérateurs.

Par conséquent, en début de l’année 2016 , pour pallier l’insuffisance de budget récurrent de l’ONTM, il a été décidé que la vignette touristique s’élèvera à 10 Euro et devra être payé dans des guichets spécialement installés à cet effet et mis en place dans les ports et aéroports malgaches.

L’arrêt interministériel N°16271/-2005-MCT/MEFB fixe l’attribution et les conditions d’assiettes et de recouvrement de taxe parafiscale dénommé « vignette touristique »

Tableau n°20 : Le taux de vignette touristique

Classement 1à 3 Ravinala 1 à 2 Étoiles 3 à 4Étoiles 5 Étoiles

Taux de vignette touristique (en ARIARY / 600 AR 1000 Ar 2000 Ar 3000 Ar nuitée)

Source : ARRÊTE INTER-MINISTERIEL N° 16279/-2005 MTC/MEFB

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L’accroissement du nombre de touristes exerce un impact positif de plus en plus marqué sur l’économie du pays. Les recettes en devises par le tourisme représentent 17% des recettes d’exploitation de marchandises comparativement aux quatre principaux produits d’exploitation de Madagascar : café, vanille, girofle, crevette et des produits de zones franches industrielles, le tourisme figure parmi les 2 premiers produits d’exportation malgache (notamment depuis 1996 où il se plaçait au 2è rang après les produits de zones franches industrielles). L’apport net de devises vient rémunérer les agents impliqués, c’est cette rémunération qui attire la puissance publique vers le développement du tourisme.

Tableau n° 21 :L’Évolution des recettes en devises au titre du tourisme

Années 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Millions 104 ,3 124,5 157,7 210,3 302,6 116 139,74 160,66 182,72 en DTS

Million 288,44 343 496 ,7 586,7 858 352,7 441,298 531,6 614,18 d’Ariary

Millions de 154,35 180,18 231,91 313 459,65 178,5 211,1 262,49 279,81 Dollars

Millions 124,32 145,05 184,93 228,82 313,58 128,29 158,99 188,84 217,81 d’Euros

Source : Ministère du Tourisme : Banque centrale de la République de Madagascar, direction des études – mai 2013

Le secteur tourisme a généré des recettes de 116 millions de DTS, plus 11 millions de dollars résultant des exportations, de produits artisanaux.Mais le bilan touristique de l'année 2009 présente un autre aspect du secteur souvent occulté par l'image d’une saison ratée. Par rapport à l’IDE, les recettes de devises engendrées par le tourisme représentent un taux de 58,63% en 2008. Contrairement en 2009, elles ont diminué de 4.58% à cause de la crise politique et sociale à Madagascar. À partir de 2010, elles ont commencé à se redresser avec une évolution de 8.27 à 17.09% en 2013.

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Figure n°07 : Évolution des recettes dans le secteur tourisme par rapport à l’IDE

D’un autre point de vue a u niveau de l’administration, les responsables de la commune affirment qu’ils ne ressentent pas encore les retombes directes sur le développement des prestataires touristiques. De toute manière, les vignettes touristiques sont versées directement à la direct ionrégionale du tourisme à Toamasina . Le seul profit de la commune est le droit de construction des hôtels .Par contre, il existe des liens mutuels entre les responsables communales et les hôtels, par exemple, la lutte ensemble pour la protection de l’environnement ,des prêts pour des chaises, des chapiteaux ,ou même des salles pour des conférences ou des réunions… Bref ,on peut dire que la présence des opérateurs touristes n’affectent pas encore la population locale .

VI-1-3- Des activités permettant de pro téger les parcs naturels les sites et l’environnement

Madagascar est considéré comme un sanctuaire de conservation de la biodiversité dans le monde selon la diversité de ses ressources, leur endémisme et la menace qui pèse sur elles. On trouve sur la Gran de Île près de 25 % de toutes les espèces de plantes africaines. Dans l’ensemble, environ 80 % des espèces de plantes à Madagascar sont endémiques et, concernant les animaux, la proportion est encore plus importante. De plus, les réserves naturelles de Mad agascar attirent beaucoup les touristes surtout des étrangers. La protection de ces réserves nécessite des travaux d’investissements tels que la réhabilitation du site,

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l’adduction en eaux potables. L’investissement dans ce secteur tourisme est lié à la protection de ces réserves naturelles ont beaucoup reste à faire. Selon les informations, presque 80% de la couverture forestière originelle du pays ont disparu ou ont été sérieusement endommagés à cause de la nonchalance des autorités centrales. Concernant les forêts primaires naturelles, la superficie totale, la zone couverte est baissée à environ 25% en 1950, à 20% en 1972 et à moins de 15% actuellement.

De toute façon, les activités d’hôtellerie et la restauration sont liées mutuellement d’une part la gestion de l’environnement principalement les sites naturels et les réserves naturelles, car les touristes qui vont voyager jusqu’ici s’intéressent surtout aux biodiversités floristiques et faunistiques de notre pays. D’autre part ,une bonne gestion des établissements et installations touristiques, en particulier des hôtels, peut augmenter les bénéfices des zones naturelles. Mais ceci requiert, en amont, une organisation minutieuse pour un développement contrôlé, basée sur une analyse des ressources environnementales de chaque zone.

En termes d’investissement dans le tourisme, l’État facilite l’introduction de moyens de gestion et de contrôle pour maintenir la qualité de l’environnement, et de permettre aux clients de vivre une expérience satisfaisante.

VI-2-L’hôtellerie et restauration, le tourisme et ses revers

Malgré les retombes positives sur la ville est la population locale, les activités hôtelières et de restauration comportent aussi des risques et des faiblesses dans son processus de développement.

VI-2-1- Hôtellerie et restauration des activités dépendantes des saisons

Le tourisme est ainsi devenu un fer de lance pour le développement pour Madagascar. Cependant, cette activité est limitée par les différentes saisons, c’est à dire influencé et conditionnée surtout par le climat de la grande île. Le phénomène de la saisonnalité influencée également le prix des chambres. Pendant la haute et la pleine saison touristique où le pays attire le plus de visite, la réservation des chambres augmente et la basse saison la demande, change largement. Madagascar connaît globalement deux saisons : un “été” chaud et pluvieux, d’octobre à avril et un “hiver” plus sec et plus frais de mai à septembre. On peut donc distinguer par la suite : - la basse saison : janvier à mars et juin ; - la haute saison : avril aux fins mai et septembre jusqu’à novembre ;

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- la pleine saison : juillet, août et décembre. V Basse saison : janvier à mars et juin

Du janvier jusqu'à la fin de mars la saison des pluies et des cyclones à Madagascar donc la partie orientale est le plus souvent victimes. On assiste à des éboulements de terrain le long de la ligne RN2 et parfois des nombreux sites sont inaccessibles à cause des routes qui sont impraticables à savoir le site naturel d’Andriamamovoka .pendant ces périodes l’effectif des touristes dans les établissements d’hébergements dans la ville de Moramanga approche dangereusement le 2%. Certains hôtels et restaurants suspendent leurs activités pendant cette période de disette, mais la plupart des établissements maintiennent leurs activités pour certains clients nationaux. Le mois de juin est aussi “la basse saison”, mais en revanche les prix sont fixés au même que pendant les mois suivants. Tout cela menace l'avenir de notre tourisme, parce que les risques de cyclone ou de très mauvais temps s’étalent de décembre à mars et pourtant c'est la période la plus favorable pour le tourisme tropical longue distance, entraînent la diminution des arrivées des touristes dans notre pays. Prénoms par exemple le passage des cyclones entraine des dégâts considérables comme la destruction de certaines infrastructures hôtelières et des infrastructures de base de la ville. Cela affecte l’image de la grande ile et surtout diminue la fréquentation des touristes.

Tableau n°22 : Nombres de cyclones qui passent dans la partie orientale du pays.

Communes Nombres de passages des cyclones

Toamasiana 2 Fenoarivo- Antsinana 4 Brickaville 11 Vatomandry 7 Toamasina II 9 Antanambao–manampotsy 4 2 Ambatondrazaka 9 Moramanga 12 AnosibeAn’ala 6

Source : MÉTÉO, PACT / MADAGASCAR, 2000

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Sur ce tableau, Moramanga est l’une des villes de la partie orientale la plus touchée par les cyclones on enregistre jusqu’aux 12 passages de cyclone.

V Haute saison : avril aux fins mai et septembre jusqu'à novembre

Généralement, la période entre maià octobre est le meilleur moment de voyager à Madagascar, avec des températures plus fraîches et peu de pluie. La saison touristique commence en avril après les cyclones. La saison des pluies est presque finie, mais certains sites sont toujours difficiles à joindre à cause de la condition épouvantable des routes après les pluies. Les établissements touristiques commencent à ce préparé de la venue des touristes dans la ville, les réservations sont en croissances et se multiplient

V pleine saison : juillet, août et décembre.

Juillet, août et décembre constituent la pleine saison. Pendant ces mois, la plupart des touristes de l'hémisphère nord sont en vacances d'été. Juillet et août sont les mois “les plus frais” de l'année. Pour les amateurs de la nature, c'est la saison des amours de beaucoup de reptiles et de petits mammifères hibernent. C’est la période très favorable pour visiter Madagascar. C'est plus chaud que pendant les mois précédents et il ne pleut pas beaucoup, la saison des pluies ne commence qu’à mi-janvier. Durant ces mois, on recense le plus de touristes qui arrivent dans la ville pour prendre une vacance, l’écotourisme ou visiter la famille. Les réservations dans les hôtels sont en hausses pendant la haute et la pleine saison touristiques et les établissements d’hébergements sont souvent pleins.

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Figure n°8 : La fréquentation touristique dans la ville pendant l’année

6000

5000

4000

3000 Nombres visiteurs 2016 Nombres visiteurs 2015 2000 Nombres visiteurs 2014

1000

0

Source : ORTALMA, 2017

VI-2-1- un environnement menacé dû au développement des établissements d’hébergements

La présence d’investissement dans le secteur tourisme augmente la consommation de ressources naturelles locales. Ces ressources peuvent être renouvelables ou non. Grâce à la sur fréquentation, la destruction d'habitats et de milieux naturels ou de terres cultivables provoque le dérangement de la vie quotidienne en général. Avec plus de 842 millions de voyageurs internationaux, et un nombre encore plus élevé de voyageurs nationaux, les transports routiers, aériens contribuent grandement à la pollution de l’air et aux problèmes de santé qui affecte la population. De plus, l’hôtel et le restaurant produisent des eaux uséesnon traitées, et les déchets. L’eau, et en particulier l’eau potable, est une des ressourcesnaturelles les plus sensibles. Les hôtels, les piscines, sont de grandsconsommateurs de l’eau. Ceux-ci peuvent donner lieu à des pénuries d’eau et à une baisseou dégradation des réserves, tout en générant simultanément une plus grande productiond’eaux usées. De plusgrâce aux équipements hôteliers qui s'étoffent progressivement, le Tourisme à Madagascar devrait être une grande source de devises. Mais nos villes respirent l’insalubrité : des montagnes d'ordures s'entament

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par ici, par là et qui font accentuer les maladies épidémiques comme le choléra, la peste en 2002 dans la ville de Moramangaet l’épidémie nationale de 2017, qui refont leur apparition dont les ordures et les déchets des prestataires touristiques y comprises.

Par ailleurs, on peut rencontrer parfois que des clients sont gênés par les bruits sonores des trafics routiers intenses du jour que la nuit. Au vrombissement des moteurs d’automobiles et des klaxons par les différents moyens de transport. Elle est considérée comme la plus importante des nuisances. D’un autre point de vue, le retentissement : les hôtels sont parfois installe proche des ateliers de bois ou des usines stockage ou de transformation de riz dans certains fokontany (Antanamandroso, camps des Marie), ce qui laisse trace à la pollution de l’aire aux alentour sans parler des bruits des machines. Par conséquent, certains clients sont mécontents de ces faits et parfois ils refusent de payer.

VII-2- 3- Inégalité de développement entre les territoires

Bien entendu, les territoires sont inégaux devant le développement du potentiel économique, social et touristique, cela provient leur capacité d’adaptation. De toutes ces différenciations, l’existence des hôtels renforce de plus en plus les inégalités. Les quartiers les plus riches et les habitations les plus luxueuses sont situés dans ces fokontany. Les infrastructures hôtelières et de restaurant sont implantes dans les quartiers le mieux équipes de la ville en matière d’infrastructure de base à l’exemple de l’électricité .Actuellement, un déséquilibre spatial du réseau électrique est constaté au niveau des quartiers. Le taux d’accès à l’électricité est relativement élevé dans les 3 quartiers de la ville dont Antanamandroso, Moramanga ville, camps des mariés. En effet, 69,86%des ménages dans la commune disposent d’un branchement d’électricité de la JIRAMA.

Puis avec leur apparition des activités touristiques, ces quartiers sont devenus même le cœur de la ville. La zone à densité élevée se situe dans le centre-ville. La densité est supérieure à 29 hab/ha. Dans le centre-ville, les fokontany sont fortement urbanisés avec des habitations concentrées à des endroits restreints. Cette situation est due à sa fonction commerciale. La densification des constructions le long des axes routiers induit une situation de carrefour et de point chaud pour la ville. Gargotier, hôtel et restaurant accaparent les bords de route pour l’accessibilité de ces activités. La concentration est engendrée par une double fonction des habitations, lieu de résidence et lieu de commerce. L’accès au sol est réservé aux particuliers riches à cause de la cherté du m² des parcelles. Ces quartiers sont prioritaires dans l’adduction d’eau potable, dans la consommation d’énergie et les plus équipés en électricité, surtout en

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matière de sécurité et de propreté. Par la présence de ses infrastructures plusieurs activités choisissent de se développés aux alentours,à savoir : les différentes banque et institution financière comme les points de vente Mvola, airtel Money ou orange Money, des différents grossistes de distributeur et petits commerçants, les différents cybercafés….Les quartiers sont plus animés le jour que la nuit, jouant un rôle économique considérable.

VII-2- 4-La prolifération de l’anarchiste et désordre

Par contre, ces infrastructures sont aussi la source l’augmentation des anarchiques de la ville. Certaine construction ne respectent pas les normes des établissements d’hébergements requises l’absence ou l’insuffisance des parkings pour les clients ainsi plusieurs voitures des clients se débordent du côté de la route, ceci crée donc parfois des mécontentements autres et crée parfois des embouteillages dans la ville. Les hôtels sont devenus des épicentres pour d’autres activités, comme les tireurs de pousse-pousse ou cyclo-pousse qui ne respectent plus leur lieu d’attente. Ils s’arrêtent devant les établissements hôteliers et de restaurant pour attendre la sortie des touristes ceci dérange les piétons sur les trottoirs et les circulations routières.

V De plus, malgré la présence du marché un bon nombre de petits commerçants vendent leurs fruits le long des routes nationales RN2 et RN44pour être mieux visibles des touristesà savoir : V Les chaises faites en bambou, en « rafia » et en d’autres espèces végétales, V Les paniers ou les valises (les bazars) qui sont des produits de tissages. Photo : des paniers en rafia Photos n° 14 : Des paniers en rafia

Source : cliche de l’auteur, 2017

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En parallèle, la prolifération des activités informelles est devenue un phénomène courant à Madagascar. Étymologiquement, « le mot informel indique tout ce qui n’est pas organisé avec rigueur, qui n’est pas soumis à des règles strictes ». C’est un phénomène, corollaire d’un taux de chômage élevé. Face aux difficultés de la vie, les gens cherchent d’autres sources de revenus pour arrondir le budget familial. Ainsi, ces activités urbaines non structurées au service des couches les plus modestes de la ville dont il permet de satisfaire les besoins essentiels grâce à des prix bas, à des ventes par toute petite quantité. Le secteur n’apporte en général qu’un revenu modeste puisque celui de la clientèle est précaire ainsi que les profits qu’ils peuvent dégager. C’est l’absence d’emploi dans l’industrie pousse les gens à se « débrouiller » en pratiquant ce genre d’activités parce qu’ils espèrent que « les villes offrent la possibilité de vivre mieux ». Ce genre d’activités s’organise en pleine ville dans les marchés-rues, de jour comme de nuit. Toutefois, d’une manière générale, le secteur informel contribue à sa manière à la prospérité du secteur moderne. En somme, la ville de Moramanga se caractérise par l’importance des actifs du secteur primaire et un secteur tertiaire où l’activité commerciale, et notamment le commerce de détail, se démarque des autres. Ce sont surtout les gargotesMoramanga ville (route vers le marché) et de Moramangaambony (route de la gare), les hôtels le long de la route RN2 dans le quartier de Camp de maries qu’on observe les activités. Ces activités informelles posent beaucoup de problèmesaux autres qui sont inscrits légalement. Ils sont épargnés par les différents impôts et les vinettes touristiques qu’ils doivent payer, puis ils vendent leurs produits moins chers que les autres ce qui permet au informel d’être plus actif dans l’espace. Ils ne suivent pas les normes exigées d’autant sanitaires ou conformités. Par ailleurs, ce type d’activité approvisionne justement une partie importante de la population disposant d’un bas ou moyen revenu .Comme dans tout type d’activités surtout dans les pays en développement, il est difficile de maitriser la prolifération des activités informelle, surtout si les dirigeants sont impuissant, car d’un côté le secteur informel assume une double fonction :

• assurer le service de l’ensemble de la population non intégrée à la vie urbaine.

• Offrir des services très bon marché à l’ensemble de la population à faible revenu.

De plus, la présence d’investissement dans le secteur tourisme augmente la consommation de ressources naturelles locales. Ces ressources peuvent être renouvelables ou non. Grâce à la surfréquentation, la destruction d'habitats et de milieux naturels ou de terres

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cultivables provoque le dérangement de la vie quotidienne en général. Puisque le tourisme est un secteur pas assez connus de la population, elle ne ressent pas encore de grand changement dans leur mode de vie. Étant une commune urbaine, la population qualifie de « vahiny », toutes les personnes venues d’autres régions. Pourtant leur souci est l’inflation engendrée par ses touristes dans la ville et craint de ne pas suivre ce rythme de la vie surtout quand elle voit des étrangers venus de l’autre cote de l’océan. Quelque un confirme que ces étrangers sont des menaces pour eux par la propagation de certaines maladies, les pilleurs de notre ressource naturelle ou voit en eux des visages de terroriste ou des trafiqueurs de mineure et d’organe. Sans parler de la dégradation sociale par l’augmentation de la prostitution. Il a aussi Les bruits causés, les différentes boites de nuit et karaokés en sont les raisons essentielles, les spectacles ou cabaret. Laissons troublent la vie paisible de la population, ajoutent les sons insupportables des musiques des bars.

Le plus contraignent, l’existence de grandes infrastructures touristiques comme les hôtels et les autres sites touristiques peuvent provoquer des effets négatifs dans la ville. L’afflux des touristes qui plus est en possession de devises pousse les jeunes filles à la prostitution. Le plus souvent, c’est la situation familiale des jeunes filles qui les poussent à se prostituer. Dans la ville de Moramanga se sont surtout les jeunes filles lycéens et collégiens qui sont les concernant par ce cas .En effet, par la pauvreté, la prostitution est devenue« monnaie rapide » des jeunes filles avec les touristes, tout simplement pour leurs devises. Cette situation a favorisé la prolifération des maladies sexuellement transmissibles comme le VIH et le SIDA ce qui ternit de plus en plus, dans l’image de la ville en matière touristique.

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CHAPITRE VII RECOMMANDATION ET PERSPECTIVE D’AVENIR POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS TOURISTIQUE

VII-1- Revoir les infrastructures de base

Il faut améliorer les infrastructures de production et de distribution de la JIRAMA afin d’augmenter la production d’électricité pour combler les manques dans la ville. Nous devrions promouvoir par exemple l’électricité par l’énergie renouvelable pour l’électrification urbaine. En effet , dans la ville de Moramanga , l’électricité de la JIRAMA ne suffise plus à combler le besoin des populations surtout avec le développement des différentes activités qui consomme davantage d’énergie comme les garages, des usines stockage ou de transformation des riz et de bois, ainsi que les hôtels .Parfois ,on compte jusqu'à 3 coupuresjournalières de durée variable surtout dans les quartiers de Moramangaville et de camps de maries en subissent le plus. Cette fluctuation est la conséquence du vieillissement des appareils utilisés et l’insuffisance des nouvelles infrastructures, ajouter à tout cas le climat humide avec des pluies et du vent qui endommage les infrastructures électriques du JIRAMA. Face à cela, plusieurs grands établissements touristiques utilisent des groupes électrogènes. Cette situation augmente les dépenses engagées par les opérateurs. Les infrastructures de traitement des déchets et des eaux usées de taille à répondre au besoin devront aussi être mises en place parce que les infrastructures en place sont encore insuffisantes et sont médiocres. En ce sens, le développement durable sera respecté.

VII-2-Amélioration des fréquentations des sites présents avec multiplication des infrastructures d’accueil

Le premier tableau N° on constate que ce sont les hôtels de type Ravinala qui sont les plus nombreux. Les hôtels de type étoile sont au nombre de 2(deux) .La ville ne possède pas d’hôtels de 2 étoiles 4 étoiles ou 5 étoiles et n’a que 1 seule de type 3 étoiles à l’exemple de l’hôtel Bezanozano. En outre, sur les tableaux n° 23 et n°24 que les établissements d’hébergements dans la ville de Moramanga sont inférieur en capacité d’accueil et ceux sont d’Andasibe sont les pluparts plus luxueuses. Les chiffres affirment que l’hôtellerie et la restauration dans le village d’Andasibe se sont nettement développées par rapport aux villes de Moramanga .De plus, les visiteurs accrus dans le village d’Andasibe principalement par la présence du célèbre site Ramsar d’Andasibe d’autant moins que la musée de la gendarmerie qui reste timide au nombre de visiteurs.

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Ceci veut dire la ville est limitera certain niveau des clients de type international et même au nombre des clients, car les hôtels de type étoile sont seulement deux. L’insuffisance des infrastructures hôtelières de standing international restenotoire. Ce qui pousse certains touristes à changer d’itinéraire ou seulement de passage dans la ville, car les touristes cherchent avant tout le confort et le luxe. Or la demande est de plus croissante. Aussi s’avère indispensable de faire appel aux investisseurs susceptibles de lancer dans des entreprises hôtelières de standing international.

Tableau n° 23 : Taux d’occupation dans les Hôtels à Moramanga et à Andasibe

Taux Nombre Nombre de chambres Durée de Capacité d'occupation de séjour Établissements d'hébergement depuis juillet touristes SIMPLE DBL FAM TWN (moyenne) 2016 (annuel) HAZAVANA HOTELMoramang 3 6 4 2 33 75% 2 650 a

RAVAKA HOTELMoramang 6 3 2 24 80% 4 950 a

NADIA HOTELMoramang 3 6 2 23 75% 3 560 a

MIALY (JOVENA

MORA/NGA)Mora 4 2 1 16 75% 2 400

manga

Total pour Moramanga 93 2560

GUEST HOUSE MARIE 1 3 2 2 24 80% 3 160

ANDASIBE HOTEL 10 10 4 130 90% 5 250

VAKONA FOREST LODGE 8 10 10 80 95% 2 12 300

Total pour 234 12710 Andasibe

Source : ORTALMA

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Tableau n°24 : Nombre de visiteurs enregistré par l’ORTALMA

Site s et lieux de visite 2012 2013 2014 2015 Janvier à AOUT 2016

Parc National Andasibe / 25137 25684 25743 25.592 Mantadia

Musée de la Gendarmerie 5 502 5 203 7 226 8.343 6.638 nationale

Site 1 434 2 000 2 500 EcotouristiqueAndriamamovoka

Source : ORTALMA

En premier lieu le Musée de la gendarmerie nationale qui est l’un des attirants touristique le plus visite de ville de Moramanga. On remarque une constante arrivée des visiteurs dans le site, 8343 sont enregistrés en 2015.

En même temps Andasibe, connue par le parc national d’AndasibeMantadia, on observe une constante évolution du nombre de visiteurs du parc avec 25592 touristes. Bref, le parc enregistre donc 5 fois de visiteurs que le musée national de la gendarmerie .ceci peut expliquer le fait que les touristes s’intéressent d’avantages aux découvertes de milieu naturel et ses biodiversités que les vestiges historique de l’histoire. Par conséquent, on remarque les conséquences économiques de cette différence dans le tableauN° .Sur ce cas ont àcomparer trois infrastructures chacun .Sur trois infrastructures hôtelières de la ville de Moramanga accueil à peu près 2560 annuellement, les établissements hôteliers d’Andasibe accueil 5 fois plus de touristes avec 12710 arrivés annuellement. De plus en matière de capacité d’hébergements, les 3 établissements dans la ville de Moramanga possèdent seulement 93 chambres, tandis que de la part d’Andasibe on peut recenser 234 chambres avec un taux d’occupation supérieur de 80% allant même jusqu’ à 95%.Pour le cas des hôtels à Moramanga, le taux d’occupation et de 75%ou de 80% maximum. Andasibe est particulièrement avancé dans son développement touristique.

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Pendant notre enquête, des responsables ont révélé que, les touristes ne s’intéressent plus beaucoup à la ville de Moramanga parce que c’est rien qu’une ville commerciale et de passage pour eux. Ils disent même que s’il y en a des touristes à Moramanga ce qu’il n’y a plus de chambre libre à Andasibe.

VII-3- Collaboration entre Tourisme et hôtellerie

Comme le métier du tourisme et de l’hôtellerie sont complémentaires, mettre un point sur l’amélioration des sites touristiques participe également à la facilitation de l’implantation des hôtels aux alentours de ces lieux.

Les investissements nationaux dans le tourisme doivent être fortement encouragés. La population doit avoir la possibilité de participer aux activités touristiques et bénéficier de la croissance du tourisme afin d’éviter les frustrations. L’état devrait donc faciliter les procédures pour permettre aux investisseurs nationaux d’intégrer le secteur tourisme

V Réduction des droits payables à l’achat de terrain (transfert du titre). V Réductionde la TVAsur toutes les prestations touristiques (pour chambres et service, pour restauration et boissons)…

VII- 3-1- Diminution de nombre d'hébergements de mauvaise qualité et informelle

La solution la plus efficace pour diminuer le nombre d'hébergements de bas de gamme dépend de la rigueur du Ministère de la tutelle sur l'application du code du tourisme. C’est-à- dire exiger le degré d'équipement, confort, la qualité de service offert et l'entretien des hôtels ou restaurant. Pour cela, procéder à l'établissement d'une demande au Ministère titulaire avant tout début d'exploitation. Par ailleurs, une ou deux fois par an une inspection stricte peut être effectuée par l'administration afin de diminuer le nombre d'établissements de bas de gamme et les informels. Dans le même temps, ceux qui pratiquent une activité hôtelière informelle seront passibles d'une amende ou d'un emprisonnement selon la gravite de leur faute.

Cette décision va rehausser l'image de marque de Madagascar surtout actuellement ou nous vivons à l'ouverture de l'espace aérien et à la mondialisation de l'économie. Tous les produits touristiques à offrir aux touristes sont des éléments qui vont améliorer la notoriété de Madagascar au niveau de normes internationales. Concrètement, ces propositions pourraient apporter une meilleure solution à la diminution de nombre d'hébergements de mauvaise qualité.

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VII-3-2-Recherche d’autres sites favorables à l’implantation afin de construire d’autres types d’hôtels

La construction d’autres établissements répondant aux exigences nationales et internationales est une solution qui règle à la fois le problème par rapport aux normes.

On remarque que le site étudié est favorable à l’implantation des établissements hôteliers, par contre, ces zones offrent de moins en moins d’espace pour construire de nouveaux établissements. Il est donc jugé nécessaire de trouver des espaces favorables pour implanter des hôtels répondant aux demandes de toutes catégories de clientèles. Dans la partie d’Ambarilava, des terrains sont encore disponibles et peuvent avec quelques aménagements être des sites intéressants pour construire des hôtels dans le calme loin des bruits de la ville. Mais d’autres espaces proches ou loin de ces zones d’études peuvent également profiter des avantages que le secteur hôtelier a à offrir dans les domaines économique et social. En outre, les établissements hôteliers apportent une croissance économique par le biais du secteur tourisme et peuvent très bien appuyer un développement durable direct aux communautés villageoises.

VII- 3-2- Des stratégies de promotion du tourisme plus pertinentes

L’existence d’hôtel n’est pas suffisante pour attirer les touristes, il en faut plus, car la qualité de ces hôtels constitue un facteur important dans la décision des clients. Bien entendu, ces stratégies de promotion du tourisme prendront une dimension nationale.

Il faut se fixé un objectif ambitieux pour cette activité de promotion, notamment l’objectif est de faire grippe le nombre de touristes.

VII-4-Amélioration de la compétence des responsables et du personnel des hôtels, formation des ressources humaines

Le manque de professionnalisme du personnel, ainsi que l’inadéquation des qualités personnelles par rapport à la catégorie d’hôtel sont des problèmes du secteur. Il faut que le personnel du secteur hôtelier bénéficie d’une formation concernant les normes, mais aussi son travail. Ces formations peuvent être organisées par l’entreprise elle-même, et devraient également faire partie des priorités du Ministère du Tourisme afin d’assurer des services de qualités au secteur tourisme. Sur le plan, l’absence de centre de formation dans le domaine de l’hôtellerie et du tourisme est à l’origine du problème.

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VII-5- Mesure d'accompagnement face au cataclysme et aux maladies épidémiques

Il est temps en effet d'établir une politique rationnelle. Des précautions devront être prises pour que l'arrivée massive des touristes ne débouche à la catastrophe et à l’humiliation de Madagascar.

Un certain nombre de conditions doivent être réunies :

• Des solutions convenables avant et après les cataclysmes nature • Des solutions adéquates face à la réapparition des maladies épidémiques

Toujours, le cataclysme naturel est là, l'État doit sauvegarder les richesses naturelles de Madagascar et lutter contre l'exploitation clandestine de ces richesses.

VII-6 -Prix des prestations rapportent à la qualité perçue

Pour arriver à un rapport égal de qualité / prix de l'hôtellerie, le propriétaire ou le gérant de l'établissement déploie ses efforts pour améliorer l'image médiocre des prestations actuelles de l'hôtel. Les prix des chambres son fixes en fonction de divers facteurs et services lies a la fonction d’hébergement tels que : Présence de prestations de qualité conformes aux normes internationales, des chambres disposant de tous les nécessaires pour répondre aux besoins de la clientèle (existence d'une salle d'eau privative, d'un w.c. privatifs et des éléments de rangement),présence de services destines a faciliter le séjour des clients et les rendre plus agréables (Service express de lavage et de repassage, service de change, possibilité de prendre un petit déjeuner dans les chambres, service réveil assure a toute heure, changement quotidien des draps et des serviettes, mise a disposition des savons de toilette)

V Présence de toilette à chaque chambre V Sécurité des clients assurée V Parking garde à toute heure

Présence des activités annexes a caractère récréatif tel que piscine, tennis... Tous ces facteurs sont donc à l’origine de la fixation des prix de prestations offertes à la clientèle.

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Conclusion troisième partie

Malgré sa participation au développement économique de la ville, seulement une partie de la communauté trouve des emplois auprès des branches hôtelières et de restauration ou dans les activités liées au tourisme. De même que l’activité hôtelière et de restauration comporte des risquesdes risques sur l’activité lui-même et sur l’environnement ainsi qu’à la population locale.

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CONCLUSION GÉNÉRALE

En guise de conclusion, le développement de la ville de Moramanga dépend en majeur parti en trois éléments bien distincts complémentaires .L’activité touristique favorisée par la présence du parc national d’Andasibe, un des grands parcs nationaux de Madagascar, la réserve nationale d’analamazoatra, le musée de la gendarmerie et les différentes réserves naturelles aux alentours de la ville .L’activité de restauration et de l’hôtellerie se développe effectivement par le biais du flux touristique arrivant sur place. En termes de transport, la ville occupe une place stratégique, elle joue le rôle de carrefour et de relais des trafics routier sur l’axe RN2 qui relit la ville d’Antananarivo et la ville de Tamatave, de même pour le trafic routier entre Antananarivo et Ambatondrazaka le grenier de Madagascar et le RIP 4 qui mène vers AnosibeAn’Ala. Ainsi, la ville de Moramanga tire profit de ce flux de transport, en tant que carrefour, les hôtels et les restaurants sont des activités primordiales. Elles procurent éventuellement de l’emploi aux populations locales, ainsi qu’aux investisseurs nationaux ou étrangers(quidétiennent la majorité des grands hôtels de type Ravinala ou Étoile) .L’arrivée de l’industrie minière d’Ambatovy apporte une croissance considérable de développement de l’activité hôtelière et de restauration dans la ville. Le nombre de ces dernières a été doublé par l’arrivée de la société en vue d’accueillir les employés essentiellement étrangers et des cadres supérieurs nationaux.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX :

1. BASTIAN (G), 1967, « Madagascar : étude géographique et économique, Nathan Madagascar»,191 pages 2. FRAENKEL Stefar et LUNIUS.F Ray, Industrie de l’accueil : environnement et 3. aménagement, De Boeck, les métiers du tourisme, 2007, 200p 4. LOZATO-GIOTARD (J.P), 1993, « Géographie du Tourisme », Masson Paris, 321pages 5. IAIN T. Christie, D. Elizabeth Crompton, « République de Madagascar: Étude du 6. Secteur Tourisme », 2003, 149 pages 7. MOULART .B, Ingénierie hôtellerie et de restauration, casteilla, paris, 2002, 373p 8. HAULOT LALBE Arthur et BRUNET, un certain tourisme, MONS, 1985, 210p

MEMOIRES ET THESE :

9. RANAIVOSOA RABEMANANJARA (TNA), 2013, « Structuration du tourisme et 10. retombée économique. Analyse et perspectives » le cas de la descente du Tsiribihina, 283pages, 11. ANDRISON (L), 2007, « Le tourisme à Madagascar : Enjeux et perspectives », DEGS, 68pages, 12. RANDRIANASOLO (O.S), 2009, « Impact des flux touristiques dans la ville 13. d’Antananarivo, région Analamanga », Faculté des lettres et sciences humaines, Géographie, 130 pages, 14. TOMBOHASY (B), 2012, « Contribution à la gestion financière et administrative du Grand 15. BOUVARD (A), 2008, « Facteurs de localisation des activités économiques : application àl’aire de Lyon, Université Lumière Lyon 2, 128 pages, 16. RANDRIANTSOA (A.N), « Contribution à l’étude de la construction d’un Hôte trois- étoiles sis à Ivato », ESP Antananarivo, 139 pages

104

REVUES ET MAGAZINES

17. NyAmbanilanitra, février 2008 « Antananarivo de quartier en quartier », 18. SCREEN, décembre 2013, « Tourisme, le décollage en chantier », n°06 19. Le Routard, 2001, « MADAGASCAR » 20. Les tendances du tourisme et de l’hôtellerie 2016, février 2016, 21. WEBOGRAPHIE

• 15-www.mttm.gov.mg • 16-http: //www. Hotelerie-restauration.com.fr • 17-http: //Fr.wikipedia.org/Wiki/Hotel • 18-http://Fr .wikipedia.org/Wiki/tourisme • 19-www.chet.mnv.tn/download/TC Les formes de tourisme • www . cairn-infos.fr • 20-www.madagascar-Tourisme.com • 21-www.midi-Madagasikara.mg • 22-mkt.unwto.org • 23-www.lexpressemada.com

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ANNEXES

ANNEXE N°1 : Synthèse du décret portant sur la classification des établissements hôteliers et des Entreprises de voyage

Synthèse du Décret n°96-773 du 03/09/96 :

Activités régies Activités régiesentreprises d’hébergement et de restauration Entreprises de Voyages et d’Animation Touristiques (EVAT) : Hébergement Restauration Agence de voyages (licence A) Hôtels, Pensions de famille, Restaurants Tour operator ou Voyagiste Motels, Résidences du Buffets, (licence B) tourisme, Villages de Snack-bars, Réceptif (licence B) vacances, Gîtes, Résidences Salons de thé, Entreprises de Prestations affectées à la location, Tables d'hôtes, touristiques Chambre d'hôtes, Terrains de Fastfood; Traiteurs Spécialisées (licence C) camping, Auberges Entreprise d’Animation Touristique (licence C) Entreprise de location (licence C)

Obligations communes Obligations spécifiques

• Autorisation préalable du Ministère • Respect des procédures de Établissements d’hébergement et de Entreprise de voyage et construction, d’aménagement et de restauration d’animation touristique réhabilitation des bâtiments à Classement obligatoire vocation touristique

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• Respect des procédures de Hôtels construction, Exercice de l’activité Restaurants d’aménagement et de réhabilitation des bâtiments à vocation touristique • Respect des mesures de sécurité

• Souscription de garanties Suivant deux critères nécessaires à l’exploitation (deux Catégories de - aptitude professionnelle formes) classement - installations et équipements Assurance responsabilité civile Étoiles : une à

professionnelle cinq Fourchettes : une

garantie financière (normes à

• Exigence d’une aptitude internationales) Quatre professionnelle du personnel de Ravinala : un à direction, du personnel trois

d’encadrement et du personnel (normes locales) technique travaillant dans la maison

mère ou dans les Succursales

Critères de classement : • Obligation de publicité sur : Critère physique : installations, - les prestations - la présentation de équipements ,aménagement l’établissement - les prix - les panonceaux Critère fonctionnel : aptitude professionnelle, service mis à la disposition des clients et facilitant leur séjour

• Collaboration entre prestataires Conditions d’aménagement et touristiques agréés d’exploitation prévues pour :

• Agrément obligatoire pour toute - les terrains de camping activité de guide - les résidents de tourisme

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- les chambres d’hôtes

Infractions et Sanctions

Sanctions administratives entre lesquelles n’existe aucun lien Toute violation aux dispositions hiérarchique : obligatoires - avertissement constatées par les agents dûment - suspension d’activités habilités par l’Administration du - retrait d’autorisation Tourisme - fermeture de l’établissement

ANNEXE N°:2 Guide de questionnaire pour les enquêtes

QUESTIONNAIRE AU NIVEAU DES AUTORITÉS COMPÉTENTES À L’OFFICE DU

TOURISME ALAOTRA MANGORO

1. Comment voyez-vous le tourisme actuellement à Moramanga

2. Pouvez- vous nous donnez leur nombre depuis 2000 à nos jours ?

3. Programme de développement du tourisme dans la ville de Moramanga ?

4. Quels sont les atouts de la ville par rapport aux autres villes ?

5. Comment se présente la capacité d’accueil de la ville de Moramanga?

6. La place du tourisme dans le développement de la ville de Moramanga ?

7. Plan de développement du tourisme dans la ville de Moramanga ?

8. Quel est le site le plus visité à Moramanga ?

9. Quels sont les programmes qui ont été faits pour le développement du tourisme

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Moramanga ? Et à l’ avenir ?

10. Pouvez-vous nous donner le nombre :

_ D’hôtels

_ De restaurants

11. Quelles sont la période de basse saison et la haute saison ?

12. Comment se passe la collaboration de l’office du tourisme avec les acteurs dans ledomaine ?

QUESTIONNAIRE AU NIVEAU DES HÔTELS ET RESTAURANTS

1. Pourquoi vousêtes entré dans le domaine ?

2. Combien de chambres avez-vous ?

3. Comment peut-on juger une chambre s’il suit la norme internationale ou non ?

4. Qui donne les mérites comme les étoiles à un hôtel à Madagascar ?

5. Est-ce que tous ces travaux ont été faits par des Malgaches ?

6. Est-ce que les mains-d’œuvre proviennent de la région AlaotraMangoromême ?

7. Quelles sont les différentes prestations de l’hôtel ?

8. Pendant, quelle saison il y a beaucoup de clients et quelle est la saison où il y a moins de clients ?

9. Quels sont les clients les plus nombreux :

_ Malgache

_ Étranger

10. Comment se présente votre établissement par rapport aux autres établissements ?

11. Que suggérez-vous pour le développement du tourisme à Moramanga?

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12. Y a-t-il une association dans votre domaine ?

13. Est-ce qu’on a la présence d’une association de restaurant :

_ Si oui, quel est votre nombre actuellement ?

QUESTIONNAIRE POUR LES TOURISTES

1. Pourquoi visitez-vous Madagascar, mais non pas d’autres pays ?

2. Vous êtes originaires de quel pays ?

3. Quel genre de voyages faites-vous à Madagascar ?

4. Comment avez-vous connu la localité ?

• Par une agence

• Par des publications

• Par une foire ou un salon

• Par votre profession

• Par la bouche à l’oreille

5. Qu’est-ce qui vous a attiré à Moramanga ?

• L’environnement et les paysages

• Tradition et artisanat

6. Qu’avez-vous choisi commetype d’hébergement ?

• Hôtel

• Location

• Chambre d’hôtes

7. Quelle est la durée de votre séjour ?

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• Moins de 2 jours

• Une semaine

• Plus d’une semaine

8. Êtes-vous accompagné ou seul ?

9. Êtes-vous satisfait du produit ?

10. Comment trouvez-vous la population locale ?

11. Quelles sont vos suggestions pour promouvoir le tourisme à Moramangaet à

Madagascar ?

QUESTIONNAIRE POUR LA POPULATION LOCALE

1. Comment vous trouvez les activités hôtelières et restaurations à Moramanga?

2. Que pensez-vous des touristes ?

3. Pensez-vous qu’Antsirabe a un potentiel touristique ?

5. Pensez-vous que la population locale est sociable vis-à-vis des touristes ?

6. Est-ce que l’arrivée des touristes ne vous dérange pas ?

7. Pensez-vous que l’investissement dans le domaine du tourisme est sûr ?

9. Pensez –vous que l’hôtellerie et la restauration permet le développement de la population locale ?

10. Selon vous est-ce qu’il y a des problèmes sur les Hôtels et restaurants à Moramanga ?

11. Que peut-on faire pour promouvoir le développement des activités hôtelières et de restauration ?

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TABLES DES MATIÈRES

SOMMAIRE ...... i

RÉSUMER...... ii

LISTE DES ILLUSTRATIONS ...... v

LISTE DES ACRONYMES...... vii

GLOSSAIRE ...... vii

INTRODUCTION ...... 1

Partie I : « MORAMANGA UNE VILLE QUI ATTIRE LES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION» ...... 4

Chapitre I : CONCEPTUALISATION ET DÉMARCHES DE RECHERCHE...... 5

Chapitre II : DES CONDITIONS FAVORABLES AUX IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS...... 13

Chapitre III : UNE VILLE ASSURANT DES FONCTIONS ÉCONOMIQUES...... 32

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE ...... 40

Partie II : « LA VILLE ET LE DYNAMIQUE DES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET DE RESTAURATION » ...... 41

Chapitre IV : UNE POSITION GÉOGRAPHIQUE FAVORISANT LE DYNAMISME DE LA VILLE ...... 42

Chapitre V : DES ACTIVITÉS HÔTELIÈRES ET RESTAURATIONS EN PLEIN ESSOR...... …...56

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE ...... 78

Partie III : « DES INTÉRÊTS POUR LES HABITANTS ET LA VILLE DE MORAMANGA FACE AU DÉVELOPPEMENT DE CES ACTIVITÉS » …………………………………………………………………………..…………....41

Chapitre VI : DES ACTIVITÉS AVEC DES INTÉRÊTS PALPABLES ET UN AVENIR CONTRASTÉ…………….56

Chapitre VII : RECOMMANDATION ET PERSPECTIVE D’AVENIR POUR LE DÉVELOPPEMENT DES ACTIVITÉS TOURISTIQUES………………………………………………………………………………………………………………………...….55

CONCLUSION DE LA TROISIÈME PARTIE ...... 78

CONCLUSION GÉNÉRALE ...... 79

BIBLIOGRAPHIE ...... 82

ANNEXES ...... 87

TABLE DES MATIÈRES ...... 102

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