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la première revue de grand luxe du cinéma français

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a présenté à l'EMPIRE « Ce film est fort intéressant et bien réalisé par Conrad avec le plus grand succès Wiene. La personnalité du personnage principal est for¬ LA DERNIERE RÉALISATION DE tement dégagée par le très bel artiste qu'est Alfred

ROBERT PÉGUY A bel. » (Le Courrier Cinématographique.)

mmiiimiiiiiimiiiiMiimiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiiiii LES MUFLES

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'Eugène | avec BARBIER 1 Alfred ABEL

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| SUZANNE BIANCHETTI | g JANINE LIEZER - YVETTE DUBOST - ALICE DESVERGERS - TEROFF g « Dollq Davis interprète avec une grâce touchante le rôle de la jeune fille. » (Le Courrier Cinématographique.) | = PIERRE STEPHEN = | g E. HARDOUX - Henry HOURY - Lino MANZONI g g Edy DEBRAY - DUTERTRE - MATRAT g Boulevards = Tragédie d'Amour Opér. : BRUN et STUCKER - Décor. - Assistant : BONNEFOI — « Elvira Codeanu en Mimi est gracieuse et sensible. Oskar Beregi (le ban¬ quier) a grande allure. » (La Cinématographie Française.) Illllllllflillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllll IIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII g AGENCE COMMERCIALE de " NIC/EA-FILMS-PRODUCTION " = 1 26, RUE DE LA PARIS PÉPINIÈRE, (8e) - Téléphone : LABORDE 32-20 à 32-34 = Ces trois films sont encore libres pour : France et Colonies, Italie, Suisse, Espagne et Portugal, Egypte, Syrie et Palestine. à SÀPHO FILM. 10, Boulevard Bonne-Nouvelle, Paris iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiH | LA PRODUCTION 1928-29 | Les principaux = DES 1 interprètes

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Pour la vente des Productions FILMS PARIS d'après le roman de Zola TIFFANY STAHD 6, Rue Lamennais (6e) qui sera présenté pour les pays de l'Europe TIFFANY Continentale Téléphone : le 1" juillet à l'Empire BROCKLISS ÉLYSÉES 1 4-65 - 66 J. FRANK

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Production LUCKY-BOY Centrale Cinématographique Le film sonore de George JESSEL, sera projeté au Sté L'Ecran d'Art

GRAND THÉÂTRE TUSCHINSKI A AMSTERDAM Distribution Mappemonde-Films Plaidoyer pour le Cinéma King VîJor ou VA 100 ®lo Bébés, stylographes, pardessus ou films, l'Amérique graphique de Santa-Monica. Successivement, il sera N risquant ce plaidoyer pour le cinéma je ne veux ne produit que des articles de tout premier choix, de électricien, balayeur, figurant, titreur, petit rôle, barman mort ou même qu'il pourrait mourir. Ce serait vraiment qualité excellente. Dans de grandes rues claires où du studio, agent de publicité, découpeur, photographe, nullement insinuer que l'art des images mouvantes est grouille un peuple avide de « Businessmen » au parler opérateur, assistant. En marge de son travail régulier, trop douloureux et nous ne pourrions considérer dur, aux énormes cigares, dans les rues récurées et il publiera des critiques cinématographiques et des bio¬ d'une âme sereine tant d'efforts héroïques accomplis fourbies de Boston, de Fisco, de Détroit, point de graphies de « stars » dans les gazettes et revues de depuis trente ans par tant d'hommes de bonne volonté place pour ces garçonnets débiles et prédestinés au Californie; puis (avec sa femme Florence Vidor), il et aujourd'hui anéantis. marxisme, aux maux de tête, aux infortunes conjugales tournera une petite comédie en 1.200 mètres dont il sera Et cependant, dans la folie d'un enthousiasme comme on en voit si souvent dans les faubourgs de à la fois l'auteur, le metteur en scène et l'acteur prin¬

nous ne Paris, de ou a dont percevons pas très bien les raisons, on de Vienne. Il n'y là, vraiment, cipal et qu'il commanditera lui-même, avec ses écono¬ va criant mies partout : « Le film muet est mort ! Vive le film parlant ! » que des enfants sains et forts. Le petit King Vidor, né plus que chétives. Il apprendra le métier de A à Z; En en il saura tout ce Amérique, D. W. Griffith, Menjou, Lubitsch, Douglas ont proféré 1895 à Salveston (Texas), est un robuste garçon que sait (ou ne sait pas mais se targue mort et nage trem¬ de l'arrêt de que le grand Chaplin se refuse à sanctionner. En Alle¬ blond rose. Il et il boxe. Il colle des « savoir) un décorateur, un scénariste, un cameraman. En art et magne même ostracisme. Et chez nous, les meilleurs esprits se déclarent pes » aux petits négrillons les plus forts. Il ne se moque poésie, les Améripains font montre de cette même force prêts à enterrer — à enterrer sans honneurs — le monstre qu'ils nourrirent si pas mal de toutes les abstractions chères à M. le Pas¬ physique, cette même irréductibilité longtemps de leur propre substance. teur, du Droit, de la Morale. Il lui arrive quelquefois qui les distingue dans tous les autres domaines de la Alors, je ne comprends plus. d'aller à l'école où on apprend à calculer, à monter vie. Et aussi, du même mauvais goût. Mais, à mesure Ce n'est à pays pas le procès du film parlant que je prétends amorcer ici. çheval, à connaître les étrangers (quel ennui), qu'ils s'obstinent, ils se débarrassent du mauvais goût. Nouveau venu dans le à se battre pour cycle des amusements humains, il se défend par lui- (c'est mieux!). Mais le plus souvent, chaque King Vidor a tourné (depuis 1921) la Métro même. On soir peut, on doit lui faire confiance, car il grandira et se perfection¬ presque, il va au cinéma. quelque chose comme 22 ou 23 films. Ses premiers nera. Le rubans Exprimant ouvertement mon opinion, je me suis fait traiter de béotien. (ciné ! Enchanteur royaume où les collégiens témoignent simplement d'une grande application — ne en et d'une sincérité absolue. Pas de génie encore, pas Vous pouvez nier, ni surtout arrêter le progrès, m'a-t-on répliqué des U.S.A. se muent merveilleusement explorateurs, dédaigneusement. en savants, en bandits, en banquiers, en guerriers. Le même de talent — des fautes de mesure et de goût Le ciné ! progrès n'a rien à voir dans cette affaire, car le film parlant est On y rencontre des « girls » timides et rêveuses effroyables. Puis, dans La Sagesse de Trois Vieux Fous un aux et Parade, du talent. mélange plus ou moins heureux du cinéma et du phonographe qui datent longs cils. On y baigne dans un romantisme tout dans La Grande La Bohème, mé¬ l'un et l'autre de plus de trente ans. en couleurs et en bruit. Singapour et ses bouges, les lange de grand talent (l'agonie de Liban Gish) et de Sans nier Trois l'intérêt spectaculaire et scientifique du film parlant, je ne Mousquetaires, les chevauchées folles dans les simple métier. The Patsy (Cest une gamine charmante), le considère forêts frémissantes, les duels (en personne ne talent épuré. Puis, pas comme un « progrès », ce qui reviendrait à dire que le Amérique enfin, après dix ans d'efforts, La cinéma auditif est un cinéma visuel amélioré. Or, ce sont deux choses très se bat plus en duel), les trains emballés, les mines de Foule, double réussite, artistique (ce n'est rien au fond !) diamant ! et humaine différentes, presque opposées et ce qui me révolte précisément c'est de voir (c'est énorme !) la Un « Dans La Foule, dit King Vidor, je me suis gloire du jeune dieu nouveau s'établir sur les ruines du temple ancien. soir, après le spectacle, le jeune King Vidor enfin L'art muet n'était donc rien, ou n'était qu'un amusement très inférieur, décide qu'il ne restera pas à Salveston (Texas) qu'il permis d'être moi-même intégralement. Avant de m'ex- puisque aujourd'hui ceux-là mêmes qui l'on adoré le renient solennellement à ne sera pas dessinateur en bâtiment comme son père, primer, je voulais apprendre complètement mon métier la face du ciel. ni charpentier comme son frère, ni horloger comme son de metteur en scène et d'auteur. » La Foule est un Je persiste à penser avec Charlie Chaplin, avec Léon Poirier, avec Jac¬ oncle, mais qu'il ira loin, à New-York, à Frisco et qu'il réquisitoire implacable contre l'Amérique d'aujour¬ d'hui; ce pourtant, un ques de Baroncelli, avec Louis Delluc qui eut une si profonde et si pénétrante y fera des « pictures » pleines de belles femmes et de réquisitoire seul Américain pou¬ vait le dresser avec une telle vigueur, un tel relief. « conception du film art visuel, que le cinéma était quelque chose, quelque chose vie, d'aventures, de soleil et de crimes romantiques. Je de Pas dessinateur comme son remercie humblement les Suédois, mes ennemis, disait vivant, de merveilleux, de très précieux, quelque chose qui valait tous les père, ni horloger comme Pierre-le-Grand ; ils appris, en sacrifices pour le sauver du naufrage des inconséquences humaines. son oncle ! Mais Américain tout de même, comme m'ont m'infligeant Art d'abord » d'expression, il se parait de silence et le silence était sa dignité. Il eux, plus qu'eux peut-être, Américain à 100 %, entre¬ quelques défaites, à les battre. s'était fondé en King ne pas opposition avec le dialogue du théâtre, mais ne réussit jamais prenant, remuant, rasé, fougueux, sain, bruyant, prompt, Vidor qui voulait devenir charpentier de ou complètement à s'affranchir de l'emprise du théâtre. Scénique et littéraire chaussé jaune d'œuf. Qui dit Américain dit sain et horloger, qui rêvait d'aventures et d'art, King Vidor actif. et n'a réalisé son utopie, et n'est devenu se malgré tout, le cinéma luttait désespérément pour trouver sa vraie voie. Il L'ardeur la force que son père employa à grand, qu'en l'entrevit faire tenant aux méthodes strictement américaines. plusieurs fois. Il y eut des films qui n'étaient que des films, sans du dessin, qui permirent à son oncle de devenir le Avant d'accuser et de prêcher, a vu, et paroles (les textes sont les signes des paroles), et qui étaient parfaitement premier horloger de la ville, cette ardeur et cette force il trimé héréditaires intelligibles. Il devait tendre de plus en plus vers cette visualité absolue qui voilà que le jeune King Vidor s'en sert à appris. Aussi ses paroles ont-elles maintenant une autre était sa raison et des fins valeur, sont-elles autrement convaincantes et fortes que d'être qu'il aurait finalement atteinte, avec un peu de bonne lyriques, poétiques, artistiques. celles de tous les bonshommes volonté, d'intelligence et de courage. En 1915, ayant fait déjà un nombre fantastique de pourris de littérature et métiers Faut-il, aujourd'hui, que tout cela soit anéanti et oublié ? Et ceux qui dans les grandes villes où on lui riait au nez impuissants comme la pluie d'automne, qui peuplent les revues proclament un peu péremptoirement que « le film muet est mort » ont-ils lorsqu'il parlait de se lancer dans les « pictures », en petites d'avant-garde. Bébés, stylographes, par¬ songé à la gravité de leur blasphème ? 1915, King trouve un emploi à la Genaral Film Com¬ dessus ou films, tous les produits américains sont de choix excellent. Même les réquisitoires d'Américains Non, le film muet n'est pas mort et ne peut pas mourir, car il constitue pany de Santa-Monica (Californie). Comme metteur une forme d'art en scène ? Pas du tout : contre leur pays sont encore américains, c'est-à-dire dont le besoin, favorisé par la plus belle des inventions, s'est Comme simple électricien ! affirmé avec une force Mais c'est implacables, tendus, irrésistible. A côté de lui, le film parlant défendra sa déjà un début. Maintenant, il s agit de vou¬ rigoureux. chance comme « Ma seule force », disait dernièrement King Vidor, spectacle et peut-être comme art — l'art est encore à trouver loir, de tordre le cou à la vie. King tâte ses biceps.

— « si mais ceci ne condamne pas cela. Ça va, les biceps de King valent ceux d un athlète, j'en ai une, c'est d'être Américain intégralement, S'il devait en être ceux d'un a 100 %" * autrement, quelle désillusion d'avoir cru à quelque dompteur de fauves, ceux d un militant démo¬ Michel GORELOF. chose ! - Edmond EPARDAUD. crate. King Vidor restera cinq ans à la société cinémato¬ = Metteur en scène MOIOTri CI^BITr© Jean Grémillon n'est appartient à la plus jeune école des pas toujours le partage de nos réalisateurs en metteurs marque le triomphe de la production française en scène son nom ne renom. français; bien que soit Bon sens, clarté, concision, souci de suivre sa pas extrêmement familier au grand public, c'est l'un de pensée complète, d'aller jusqu'au bout et coûte que Louis française brillant est Boris Bilinsky. Les et les costumes ceux Nalpas vient de doter la production décors qui nous ont donné coûte sans se déjà les meilleurs gages de laisser tenter en chemin par des préoc¬ d'une œuvre et magnifique. était assez auda¬ de Bilinsky sont de pures merveilles auxquelles ins¬ talent, et c'est celui solide Il peut-être à qui le meilleur avenir cupations de virtuose auxquelles aisément ceux cèdent tinctivement notre œil, pour entièrement satisfait, est assuré. cieux de sa part de refaire Monte-Cristo après le for¬ être qui, comme lui, sont en possession de toutes les res¬ voudrait restituer la couleur. Il midable succès qui accueillit le premier film réalisé y a dans le cas de Jean Grémillon une sorte d'in¬ sources de la technique. Il y a chez Grémillon une Deux décors il y a ans par a parurent particulièrement réussis dans justice que circonstances ne semblent sorte dix Pouctal. Mais Louis Nalpas la les pas jusqu'ici d'honnêteté foncière — ,ce n'est pas hasard main heureuse et ayant tous leur somptuosité audacieuse : la salle de l'Opéra et avoir tenu particulièrement à réuni les éléments réparer. Elle réside à mon qu'il est Breton — qui l'éloigné du maître et des petit de réussite : argent, mise en scène, collaboration tech¬ l'immense galerie du palais de Monte-Cristo. Mais sens dans ce seul fait qu'appartenant à l'avant-garde, partis pris qu'impliquent le métier courant. combien d'autres tour à tour éblouissants ou charmants, dont nous ne nique et artistique, il se mit à l'œuvre vaillamment. Et songeons pas à contester les mérites par Il est aujourd'hui d'une l'auteur quinzaine de ban¬ comme la terrasse durant le repas de fiançailles. ailleurs fort son Monte-Cristo est une chose qui force l'admiration. évidents, Grémillon ne parait pas vouloir des, traitant tour à tour de sujets apparemment aussi Monte-Cristo abonde également en extérieurs user des Henri Fescourt qui réalisa le film dut vaincre de règles du jeu non plus qu'obéir à la consigne simples et prosaïques que la fabrication de la bière sans savoureux, comme le vieux port de Marseille, les habituellement en nombreuses difficultés. La principale fut doute usage au sein de la nouvelle équipe. ou l'électrification des routes. Excellente école pour un de réduire l'énorme matière anecdotique aux propor¬ canaux et le fameux « Miroir aux Oiseaux » de Mar- Ce n'est pas une révélation d'écrire metteur que le principal en scène qui doit s'astreindre à nous montrer tions d'un film en deux parties. Il faut avouer qu'un tigues, le Pont du Gard, l'île Sainte-Marguerite, objectif qui semble avoir retenu l'attention des metteurs clairement et sous l'angle le plus approprié, les élé¬ paysages d'or et d'azur qui rehaussent un film. en compositeur d'images en scène d'avant-garde se soit montré ments du dit davantage aujourd'hui plus soucieux sujet qu'il aborde. Impossible de nous trom¬ 4.000 mètres qu'il n'en disait jadis en 10.000. Mais L'interprétation est en général très heureuse. Jean jusqu'ici, tant par le choix du sujet que par la diversité per, de rien escamoter. Mais n'allez pas le croire des cette compression du sujet est une des tâches les plus Angelo a de la prestance en Monte-Cristo, Lil Dago- moyens d'expression, de susciter l'étonnement du ce prisonnier de genre car dans d'autres documentaires ver a un charme infini en Mercédès. Citons encore ardues qui s'imposent à l'esprit du metteur en scène. public plutôt que de l'atteindre ou dans ses sentiments où tout n'était pas à traiter avec la même rigueur de Gaston Modot (Fernand de Morcef), Bernard ou dans sa Or, le découpage de Fescourt est admirable de pensée. Il y aurait gros à dire sur la qualité présentation et de montage, il nous a donné la preuve Goetzke (Abbé Faria), Henri Debain (Caderousse), foncière d'une pareille méthode. précision, de rapidité, de clarté. Technique pure, ver¬ de ses dons poétiques. Souvenez-vous de l'admirable François Rozet (Maximilien bosité visuelle, Fescourt ne s'est pas moins surpassé dans la mise Morrel), Pierre Batcheff que reste-t-il ? Selon l'expression en documentaire sur la mer au Tour large, ou des scènes (Albert de Morcerf), Jean Toulout (de Villefort), cours, contributions à l'histoire de la en scène proprement dite. grammaire de de moisson dans son film Maldone. Michèle On admirera sans réserve la puissance et la grâce Verly (Julie Morrel), Stezenko (Haydée). l'écran, dont l'intérêt après quelques années disparaît Quelle que soit la confiance et la sympathie que La fort alternée de ses tableaux, le mouvement de chaque épi¬ photo est une des choses les plus étonnantes de vite, laissant l'impression d'une gageure assez puisse inspirer un talent si certain — il est tant de ce grand film. Quatre opérateurs y ont collaboré. Ce mince. On sait à sode s'inscrivant dans le mouvement général du film, quoi s'en tenir à présent sur le désac¬ metteurs en scène qui ont un certain talent ! — il sont: Ringel, Barreyre, et cord le sens très cinéma du rythme de l'action et le goût Kottula Hennebain. que chaque œuvre de cet esprit nous révèle entre importe de voir clair et de ne point passer sous silence Monte-Cristo, produit par le fonds les films Louis Nalpas, et l'ingéniosité des moyens apportés à le servir. les faiblesses de pictural de la composition. Grémillon. Maldone fut un échec. est distribué en France et en Belgique par les Produc¬ Nalpas et Fescourt ont su s'entourer de collabora¬ Quelques beaux moments sans doute, ses presque jamais Toutes qualités s'y trouvaient exprimées, mais unies tions Réunies, anciens Etablissements Fernand Weill. un homme et assurément teur incomparables dont le plus intelligent et le plus jamais une œuvre. à de lourdes erreurs. Mauvais choix de scénario (qu'il Ici, rien de semblable. Jean Grémillon n'a pas com¬ l'ait choisi, accepté ou subi, c'est la même chose), mis l'erreur de bâtir sur un système. Avant toute chose, découpage imparfait, et rythme un peu lent. Défauts il voit. Toute matière lui est bonne pourvu qu'il la sente, dont on se corrige à condition de les reconnaître. Et sans ces qu'il puisse l'exprimer fards. Il est de hommes Grémillon semble en être convenu, puisqu'il tourne en que la vie requiert à chaque pas plus qu'il ne la suscite ce moment Gardiens de Phare, d'après un découpage lui-même et ne la mutile suivant une forme préconçue. de Jacques Feyder. N'est-ce point là une nouvelle Il écoute plus qu'il ne voit, et c'est bien sa singulier; preuve de son honnêteté, sachant son point vulnérable, vision des choses s'en trouve, par là même, enrichie. d'avoir accepté que son œuvre fut préparée par l'un Il eut pu, comme tant d'autres, de ses aînés. Trait vraiment ex- s'ingénier à composer des épiso¬ traordinaire dans une époque où des difficiles, tout ce que la poésie le plus novice des cinéastes rou¬ du sommeil et ses divers succé¬ girait de n'être à la fois l'auteur danés peuvent suggérer dans un du scénario, le découpeur, le met¬ domaine particulièrement fertile. teur en scène, le dispensateur des Non. Très vite, son attention lumières, le monteur, le titreur, s'est tournée vers cette matière, en ajoutant que tous ceux qui si décriée parfois et sommaire¬ l'ont précédé dans la carrière fu¬ ment englobée sous le nom du rent toujours des jean-foutre. documentaire. Je connais peu Gardiens de Phare, qui offre Jean Grémillon, mais je suis trop un sujet absolument dans les familier de ses images pour igno¬ moyens de Grémillon, sera sans rer quel bon sens régit tout ce doute une œuvre remarquable. Il qu'il entreprend. Quand je dis me bon plaît d'accepter d'un cœur sens, j'entends marquer mon léger la responsabilité de cette accord sur un point de qualité Jean GREMILLON prophétie. assez rare — et avouons-le, qui d'après un dessin de A. Barsaq. Charles SPAAK. (de profil) dans la scène de l'Opéra. Petit répertoire d'idées UNE CONCEPTION ARTISTIQUE cinématographiques mais aussi une organisation commerçiale taux nécessaires au lieu de les Voilà le cinéma français bien handicapé ! De tous gaspiller. Ayons un pro¬ toutes côtés, gramme et un plan et sachons les suivre. i faites les cris d'alarme retentissent. Défendons-nous ! Demandons l'aide des pouvoirs publics qui ne sau¬ Organisons-nous ! On a mis du temps à s'apercevoir raient, sous peine de manquer à leur mission, se désin¬ que notre production au était minime regard de celle téresser d'un tel instrument de propagande. de l'Allemagne ou de l'Amérique, et que nous ne Et puis, vis-à-vis de la concurrence, au lieu d'essayer pouvions lutter contre concurrence la étrangère. Il d'élever de fragiles barrières contre la pénétration étran¬ s'agit donc bien plus d'une crise de quantité que d'une gère, allons chez les autres et faisons leur connaître le Aux Mânes du père Flaubert Jeu crise de qualité, car Dieu merci, sans nous vanter, (d'un artiste). — Toujours sobre et film français. Alors que les autres peuples prisent tant Humblement. émouvant. nous pouvons soutenir que certains nos sont de films la Lumière (au — production de l'esprit français, qu'il s'agisse de la studio). Une débauche de lumière. dignes d'être comparés aux meilleurs qui nous vien¬ P. I. littérature ou du théâtre, pourquoi douter du succès Manivelle. — Le difficile est de la tourner nent du dehors et il vaut mieux qu'il en soit ainsi. réguliè¬ de notre cinéma. Et à ce point vue, Absolu rement. de l'entreprise (film). — Film composé d'objets. En rire. La cause du mal ? Elle n'est pas ailleurs que dans tentée en Amérique par M. Hurel, administrateur de Amour. — Doit Metteurs en — dans tout titre de com¬ scène. Tous le défaut d'organisation. Pourquoi s'en étonner ? C'est figurer film habiles, surtout les la Société Franco-Film, constitue un précieux encoura¬ mercial. vieux. là un défaut inhérent à notre race. Nous sommes gement. Artistes Modernisme. — jalousement (fém.). — Toutes charmantes ou talen¬ Toujours aigu. individualistes et le système D supplée Immuablement attaché à sa véritable conception, tueuses (ou sémillantes, trop souvent chez nous à un plan et à une méthode. qui fait plus jeune). Onirique. — Fait bien dans un article. Ne le film français doit triompher des difficultés de l'heure pas savoir On Artistes ce prétend que le développement de la production (masc.). — S'intéresser à leur vie privée. que c'est. actuelle, si son exploitation est organisée sur des bases française est entravé par le manque S'occupent pas de capitaux. C'est rationnelles. trop (ou assez) des femmes. Opérateurs. — Tous des as de la manivelle, même vrai, mais si les capitaux se dérobent, n'est-ce pas pré¬ Assistant. — si leur Toujours fidèle. Plus fort que bien des appareil marche au moteur. Pour eux- cisément parce qu'ils se méfient de l'absence de toute metteurs en scène. Pendant les mêmes : « prises de vues, passe Que sont-ils ? Rien. Que devraient-ils son organisation. être ? — temps à remonter le phono. Tout. » Pour le metteur en scène : « Que Peut-être, au début du cinéma, n'a-t-on vu que le sont-ils ? Tout. Avant-garde (films — Que ? — d'). Très bien porté de devraient-ils être Rien. » caractère artistique de l'invention et a-t-on négligé le dire : « Pour le Mon film sera un producteur : « prochain film d'avant- Heureusement que j'ai de côté matériel sans rechercher les moyens de faire vivre garde. » bons opérateurs ! » et de développer cet art nouveau. Avant-garde en scène (metteurs d'). — Inu¬ Panchromatique (pellicule). — Donne des Vla- Le cinéma ne relève pas seulement du domaine de tiles. Font du tort au Cinéma minck. français. Décuple de 100 % la valeur d'un film. la spéculation; par sa diffusion intensive, par son Bar. — Décor des films Pied. — d'avant-garde. L'appareil se passera de pied (vieux). exploitation commerciale, par le nombre considérable Censure. — « de Où est Présentations. — gens fait vivre, il une le temps où une dactylo en « Un scandale, madame ! Si qu'il est devenu véritable tenait lieu ? » encore industrie, et c'est ce qu'en France on a découvert sans j'étais là pour mon plaisir ! »

Cinéma. — doute trop tardivement. L'art muet; le Sentimental. — Dire ; « cinquième art; le sixième, Je ne vais jamais au Cette constatation doit-elle nous conduire le septième, le huitième art. cinéma. On à n'en¬ Après tout, n'est peut- n'y voit que des films sentimentaux » visager être pas un art. (bourgeois). désormais le cinéma que sous l'angle commer¬ cial et à négliger son véritable caractère pour ne pour¬ Chariot. — Mime Sonore génial; citer « L'Opinion Pu¬ (film). — Un pis aller : demain, tous les suivre qu'une exploitation facile ? Ce serait — croyons- blique ». films seront parlants. nous — tomber d'un excès dans l'autre et commettre — Cocktail. Accessoire des — films d'avant-garde. Spécial. Répété trois fois dans une affiche, ce mot une grave erreur dont on ne tarderait pas à subir les Couleurs. -— Le cinéma en couleurs double la recette. n'est pas encore conséquences désastreuses. au point; ce sera un art facile et vulgaire. Stars. — Toutes blondes et photogéniques. Si le niveau artistique de la production nationale

— Décorateur. Le véritable auteur du Studios. — On ne film. doit pas s'y embêter (bourgeois). baissait, ce ne serait pas seulement la pensée française

— —- dont elle est une des plus Diaphragme. Ne pas savoir ce que c'est. Confon¬ Succès. Toujours triomphal. fidèles manifestations, qui dre avec obturateur. serait atteinte, mais ce serait encore le dernier rempart Sujet. — L'essentiel d'un film. Se méfier d'un trop Documentaire contre la concurrence étrangère qui tomberait et alors (film). — Devrait être le seul beau sujet. objet du cinéma adieu l'industrie cinématographique française. (bourgeois). Ne fait pas d'argent Sunlights (l'œil des). Il faut donc conserver précieusement (Ex. : Nanouk, La Croisière Noire). la conception Superproduction. — Film dont le budget Elite. — Nous en dépasse artistique du cinéma que nous avons eue jusqu à pré¬ faisons tous partie. 400.000 francs. sent. Encourageons les chefs-d'oeuvre —- et 1 esprit Exploitants. — Tous des commerçants ! Tonner Technique. — Est parfaitement contre inutile, le public ne français est capable d'en enfanter dans ce domaine (dirait Flaubert). la comprenant pas. Savoir louer, à l'occasion, la comme dans les autres — et montrons-nous impitoya¬ Gamma (d'une émulsion). — Espèce de petit Technicité. bles envers les productions médiocres, c est encore le microbe parasite des émulsions photographiques. Travelling. — Seuls les Américains en font de bons. meilleur moyen d'établir notre supériorité aux yeux de Donne des contrastes. Ariette MARCHAL Triomphe. — Toujours sans précédent. l'étranger. Gloire. — Doit dans La Femme Rêvée, figurer dans le titre de tous les films Mais organisons l'exploitation du cinéma Vedettes. — français de batailles. Touchent des cadhets astronomiques réalisée par Jean Durand pour Franco-Film (bourgeois). d'après les méthodes commerciales. Groupons nos et qui vient de sortir avec succès en public. Images (de film). — Toujours nettes. efforts au heu de les disséminer, concentrons les capi¬ Pierre ICHAC. Un merveilleux film d'histoire et d'aventures

Vrai type de légende, le personnage de Cagliostro ne serait pas plus attrayant s'il était imaginé. Tout dans cette existence mouvementée dont les fastes et les scandales remplirent le XVIIIe siècle agonisant, était matière à récit, à la fois comédie et drame. Tôt ou tard, le cinéma devait s'en emparer, car le cinéma vit de mouvement et il préfère la vérité de la vie aux plus belles inventions de l'esprit. Le film Albatros-Wengeroff qu'Armor vient de nous présenter offre toutes les séductions d'une œuvre divertissante, un peu extérieure mais infi¬ niment plaisante. En quelques semaines, il a été possible de réaliser un grand film dans un studio français avec des éléments techniques français et cette production vaut la meilleure production étrangère, américaine ou allemande. Telle est la constatation réconfortante qu'autorise le succès de Cagliostro. Cette fois-ci, rien n'a manqué aux réalisateurs. L'impulsion venait de haut puisque la direction artistique était assurée par l'intelligent directeur d'Albatros M. Alexandre lui-même, Kamenka. L'esprit de la marque n'est pas un vain mot et nous nous plûmes à reconnaître en Cagliostro les qualités essentielles que nous avions admirées depuis la création de la sympathique firme Albatros. Guidé par M. Kamenka, le metteur en scène réussit un film qui, à côté de légères fautes de détail, montre les plus solides vertus.

Les décors de L. Meerson et Ferenczi nous restituent avec beaucoup d'exactitude et de goût les plus magnifiques ambiances du XVIIIe siècle. Le boudoir de la comtesse de La Motte, le bureau de travail du prince de Rohan, les divers intérieurs de Versailles sont visiblement inspirés des gravures de Moreau le Jeune et de Debucourt. Compositions charmantes dont raffinée et l'élégance désuète enchante l'œil et l'esprit. Les décors pittoresques ne sont pas moins soignés. Nous citerons seule¬ ment le grand décor architectonique de la ville italienne qui est une merveille de conception et de réalisation, décor du le cachot, celui de l'auberge, la cour intérieure de la prison avec son long escalier photogénique, etc. Les décors somptueux de sont Cagliostro encore rehaussés par de déli¬ cieux costumes dont les maquettes sont dues à un parfait artiste, Lourier. Cagliostro réunit une des plus brillantes distributions qu'on vit encore dans un film. Harmonieux mélange international constitué d'éléments fran¬ çais, allemands, italiens, russes, avec une prédominance pour les premiers. Le personnage de Cagliostro est figuré par Hans Stuwe. C'est la puis¬ sance unie au charme et à l'élégance. Renée Héribel joue avec grâce et agrément le principal personnage féminin, celui de la tendre Lorenza. On lui voudrait un peu plus de flamme. Suzanne Bianchetti est majestueuse en Marie-Antoinette et Van Daële silhouette habilement Louis XVI. Alfred Abel est un prince de Rohan racé et froid; Charles Dullin un marquis effacé et HANS STUWE Espada très Rina de une Liguoro marquise Espada un peu timide. Ilena est troublante en Meery comtesse Jeanne de La Motte et Samborsky est un caustique Benito. qui vient de faire apprécier sa belle prestance et ses dons d'expression La technique photographique de est Cagliostro absolument extraor¬ dans dinaire et au-dessus de toute Cagliostro, le grand film Albatros-Wengerof présente par Arnror. critique. Kruger et Desfassiaux qui ont assuré toutes les prises de vues ne redoutent aucune comparaison avec les rateurs opé¬ d Hollywood ou de Berlin. Ils sont parvenus à faire d'un excellent film d'aventures une œuvre d'art, un film complet qui amusera le grand public et charmera les amateurs délicats. Ed. E. Là ™ ©y imioim© UNE NOUVELLE FIRME c cme m "CINELUX" prc Ju RI sonore d'ABEL GANCE

Les Il vient de se créer une nouvelle firme intitulée « Cinélux » films sonores dont on nous assourdit en ce art. Le mouvement est son essentiel, Avec une activité intense se poursuit la préparation principe c'est par dont le capital social est de douze millions de francs, divisé en moment, me paraissent être du domaine du laboratoire lui et de La Fin du Monde, qui s'annonce comme devant par lui seul que le cinéaste peut donner une inter¬ douze mille actions de mille francs chacune à souscrire et paya¬ ou de la foraine; ce sont des être bles en numéraire. baraque expériences ou vie et l'une des plus gigantesques productions de l'Art prétation visuelle de la communiquer son émo¬ des Cette société a attractions. Il a pas un nouveau Cinématographique. La Société « L'Ecran d'Art », pour objet : la réalisation, l'édition, l'achat, n'y là moyen d'ex¬ tion au Le public. public rit, pleure et reconnaît à cela la vente, la loction et la distribution de films cinématographiques, pression artistique. Telle a été du moins que dirigent, avec tant d'initiative, de tact et d'autorité; l'évidence à que le cinéma est un art : de clichés il l'aime. MM. Pierre Robard et V. Ivanoff, a réuni autour du photographiques; la construction, l'achat, la vente a bien et la location de tous laquelle il fallu que je me rende après de nom¬ appareils, instruments, systèmes accessoires, Mais si vous lui breuses montrez sur l'écran une reproduc¬ grand metteur en scène français Abel Gance tous les machines quelconques de la lumière, de l'optique, de l'électricité semaines passées à la recherche du procédé tion de la vie si éléments financiers, administratifs et techniques indis¬ et de l'acoustique. complète — qui me permettrait de traduire mouvement, son, voire par l'image et le son pensables à la réalisation de cette grandiose fresque Et généralement toutes opérations commerciales, financières, couleurs — qu'il puisse la prendre pour la vie l'admirable et subtil récit d'André Gide La Sympho¬ même, sociale. industrielles, mobilières et immobilières se rattachant directement il la trouvera aussi assommante ou indirectement aux industries cinématographiques, nie Pastorale. quelle. Il verra les Cette Société a fourni ainsi dans un temps très couri photogra¬ choses phiques et phonographiques et à l'un des objets ci-dessus telles qu'elles sont et non telles que un immense effort la magie de d'organisation et de mise au point énumérés. Ayant parcouru le cycle de presque tous les appa¬ l'art les lui faisait voir. Sans art le technique que nous devons retenir. Une interprétation reils public s'ennuie Le siège social de Cinélux est à Paris, 5 et 7, avenue Percier. existants, j'ai dû renoncer, bien à contre-cœur, et — d'élite, comprenant plusieurs grandes vedettes françaises Les exploitants, méfiez-vous — le public premiers administrateurs de cette nouvelle société sont ; au qui s'en¬ projet auquel je m'étais attaché avec enthousiasme. et internationales est déjà engagée pour ce drame MM. nuie ne revient pas. Je souhaite ma extraordinaire tous ceux Roger Bernheim, industriel ; que déception en évite d'autres aux qui réservera à qui le verront et Si le Edwin Brandenberger, industriel; artistes sincères film sonore veut avoir une durée plus l'entendront, de profondes surprises. qu'attire l'éclat du nouveau miroir à longue Ernest Carnot, ingénieur des Mines; Les alouettes que celle d'un succès de curiosité, il faudra bien plus importants studios serviront de cadre aux Maurice placé dans nos champs de France et dont qu'il Devies, administrateur de banque; s'adapte à ces lois fondamentales du prises de vue de La Fin du Monde, auxquelles d'ail¬ André Théry, directeur de banque; l'étranger tire si habilement les ficelles. spectacle et que leurs les monuments, « Acanthis », anonyme ayant son le son soit les phénomènes naturels et tous les société siège social à interprété comme l'est : or, le son Pourtant le l'image Paris, 6, boulevard fait est indéniable : on peut actuelle¬ pays de la terre collaboreront comme des personnages de Strasbourg. Représentée par l'un de interprété qu'est-ce donc sinon de la ment « musique ? ses administrateurs, M. Edmond Gillet, industriel, demeurant voir et entendre » la animée d'une façon tout à fait originale et inattendue. reproduction d'un à Eh oui, à mon Lyon; orateur ou d'un avis, le film sonore va rapidement se De grandes personnalités de la Science et de la Poli¬ virtuose, le synchronisme est parfait. « Bermare », société anonyme, ayant son siège social à Paris, fondre avec la On musique. Il y introduira d'une façon tique ont formé autour de M. Abel Gance un comité de 5 et 7, avenue Percier. Représentée par le président de son enregistre d'autre part des actualités sonores, l'ins¬ Conseil d'administration, rythmique et précise « bruit de coulisses propagande en lui donnant tout leur appui, lui manifes¬ M. René Bernheim, industriel. trument est donc prêt. aurait-il l'antique », N'y qu'à trouver la tant ainsi toute leur admiration pour le scénario de cette A la Société Cinélux on attribue l'intention d'apporter sur manière il l'enrichira de sonorités nouvelles, il de s'en servir ? complétera les marché un œuvre dramatique et profonde, laquelle, envisageant la le appareil destiné à l'exploitalion rurale; la pelli¬ ressources instrumentales et nous obtiendrons ainsi une cule employée serait la fameuse pellicule Ozaphane. Hélas ! le problème est Fin du Monde d'une façon générale, fera naître dans beaucoup plus complexe. amélioration sensible de l'atmosphère musicale du film. l'esprit de chacun des spectateurs le problème angois¬ En effet, pour des des documents, informations, Ce sera là sans doute le véritable progrès, le progrès sant de sa propre fin, comme un aspect particulier d'un pour tout ce qui n'est pas un spectacle destiné à émou¬ durable survivant à la ensemble période de bluff que nous grandiose. voir, l'instrument est suffisant. Mais dès qu'il s'agit subissons. (Comœdia.) Abel Gance termine la mise au point de son décou¬ Les premiers films Melovox d'exprimer les nuances multiples et délicates des sen¬ Léon POIRIER. page. Le mois de juin verra commencer la réalisation timents, des de cette vont être présentés émotions, des impressions, le film sonore géniale entreprise française. devient pratiquement — c'est impossible comme si on La présentation de la première série des films sonores et voulait Le triple écran peindre une miniature avec un pinceau de pein¬ parlants de la Société Mélovox aura lieu à la fin du mois de tre en bâtiment. juin. Nous apprenons que la magnifique invention d'Abel Les titres provisoires de ces films sont : Et que Gance, le triple écran, sera utilisée dans son nouveau les inventeurs ne s'y trompent pas, l'amélio¬ Impressions de mus'.c-hall; ration de la film La Fin du Monde et que le grand poète du cinéma Perrelte et son Pot au lait; qualité du son ne changera pas la situation. en des C'est la tirera effets nouveaux, allant bien au delà de Au pays de Ramona. conception même du film sonore qu'il faut On sait ce qu'il avait essayé dans Napoléon. que ces trois films sont interprétés par le célèbre modifier. chanteur Amato et que les scénarii et la mise en scène sont On dit aussi que cette épopée de la peur et de de M. Nicolas Evreinoff, sous la direction artistique de M. J. Actuellement, on cherche à faire du l'amour que sera La Fin va film qui parle, du Monde être sonorisée Natanson. qui à l'aide de procédés entièrement nouveaux bruisse, qui ferraille, qui vrombisse de telle sorte actuelle¬ Le premier s'inspire d'une vieille chanson française du ment à l'étude. XVIIIe retrace une que « ça ait l'air d'être vrai ». siècle; l'autre belle histoire d'amour sous Conception au moins L'union du triptique, de la musique, des bruits de le ciel mexicain; le troisième reflète tout le luxe, l'humour et simpliste. Est-ce qu'un art est le vie ? décalque de la la nature et des voix même (peut-être aussi d'autres l'entrain des music-halls modernes. A ce compte, la photo en couleurs aurait Cette production, on le voit, est que variée depuis long¬ inovations pour lesquelles on garde le secret) créera aussi originale temps détrôné la et apporte au cinéma un genre absolument inédit. peinture (ainsi, du reste, que le pour pré¬ la première fois autour de l'écran une atmosphère, Les décors sont dus au talent du peintre estimé M. Schildk- voyaient ses un fanatiques à son apparition). Au contraire, rayonnement intense de beauté et d'émotion, qui necht et les costumes à Mlle Jenny Carré, fille de l'ancien l'art consiste essentiellement à baignera les spectateurs directeur de l'Opéra-Comique. interpréter la nature pour du commencement à la fin de est en cette œuvre. Œuvre hardie entre toutes si l'on en croit Il entendu que la priorité pour le passage de ces films, exprimer l'émotion. Le moyen d'interprétation est sera assurée aux exploitants ayant déjà installé le Mélovox. Un les indiscrétions qui nous ont renseignés sur certains pour : le son Cette admirable chaque art c'est pour la musique, la composition est extraite de Pastorale Egyptienne, A l'heure actuelle, cinquante-deux appareils Mélovox sont le passages du scénario de Gance. La vie moderne nous couleur documentaire rapporté par notre collaborateur Pierre Ichac définitivement installés en France, tandis que de l'étranger pour la peinture, le mouvement pour le cinéma de de son dernier voyage en y est montrée dans toute sa nudité, sa cruauté et aussi — Egypte et que a et c'est Superfilm présenté avec nouvelles commandes affluent chaque jour. par le mouvement que un son le cinéma est le plus- grand succès, dans étrange grandeur. Un beau film français TU M'APPÀIRTIEIJIS

Tu m'appartiens, le nouveau film de nous nous sentons comme attirés par Maurice Gleize, constitue un des évé¬ un aimant magnétique. Nous — nements heureux de la subis¬ production sons l'image, preuve évidente de la française trop souvent vilipendée de¬ toute puissance de l'image, preuve puis quelque temps et qui méritait aussi que l'image se suffit cette revanche absolument éclatante. à elle-même, sans le secours de Le découpage ? Le scénario si l'intel- lectualité, du verbalisme, de la vivant, si attachant d'Alfred Machard, sono¬ risation et autres vertus servait il faut re¬ extracinégra- excellemment, le phiques. connaître, le réalisateur. Gleize traita L'analyse réfléchie et la matière détaillée du anecdotique qui lui était film nous révèle un autre secret de offrte avec une maîtrise parfaite. Se cette heureuse réussite dont je souvenant heureusement de la grande parlais plus haut. Celui-ci est plus spéciale¬ leçon que nous donne ans depuis dix ment d'ordre le technique. Un bon dé¬ film américain, Gleize conçut son coupeur n'est pas nécessairement un découpage sans s'écarter une seconde bon metteur en scène. de cette loi être qui devrait fonda¬ Maurice Gleize réunit ces deux mentale : tout subordonner à l'agré¬ conditions essentielles du travail ment du public. ciné- •graphique. Sa science des Cette volonté si clairement con¬ éclairages justes (à ce point de vue le bar sciente des fins du cinéma lui permit du bistrot, les soutes du navire, le de faire un film qui n'est ni trop court port nocturne sont des son sens ni troD long, qui ne souffre ni la fati¬ merveilles), du rythme et du mouvement, ses gue ni E ennui, un film où tout est ad¬ en¬ chaînements déjà appréciés dans La mirablement dosé, le grave, le tendre, Madone des Sleepings, son goût sim¬ le tragique, le comique, les sourires et les larmes. ple et sans affectation, sa parfaite sin¬ cérité que révèle le jeu des Gleize a su réaliser ce que nous artistes, tout concourt à faire de Pu ne cessons de demander aux metteurs m'appar¬ tiens un film en scène d'exception dans le cadre français qui ne sont le plus du film d'aventures. souvent que d'habiles improvisateurs, Francesca et BERTINI KLEIN-ROGGE Francesca Bertini qu'un une préparation sérieuse et rigoureuse long passé et du une gloire continue auréolent sujet ou, pour employer le magni¬ fiquement, ne nous parut terme du un jamais si métier, découpage absolument mis au point. belle, si si vibrante. On se Cela constitue jeune, rend compte des énormes déjà plus de la moitié du film . Par le décou- ressources dramatiques que cette artiste, la fêtée et page — et son corollaire le plus la plus montage — Tu m appartiens s'ap- vraiment belle que le cinéma mondial ait parente aux meilleures révélée, porte tou¬ productions américai¬ jours en elle. Que de

nes. films prétentieux et Et l'éloge — quoi qu'en pensent certains trop riches ne donne¬ — est toujours d'im¬ rait-on pas pour un seul portance. de ces gros plans douloureux où s'af¬ Le résultat est que, firme le indépendamment de génie drama¬ toute la technique dont tique de Francesca Bertini ! bien peu de specta¬ Les autres teurs sont en état de interprè¬ tenir compte, le film tes sont parfaits de te¬ nue et de intéresse, séduit, pas¬ dévouement à sionne. On prend, à le la cause du film. regarder, un plaisir Je citerai Klein-Rogge extrême, sans y penser, qui nous apparaît pour la pans essayer d'analy¬ première fois sous ser sa sensation de des dehors sympathi¬ spectateur heureux. ques, Victor Vina et LOUISE BROOKS Camille Dès le début, on est Bert, Suzy Vernon, dans l'atmosphère et Alexandre, l'admirable interprète de Loulou, l'habileté de Gleize plein de naturel et est telle de force dans la qu'il fait pas¬ réalisé par G. W. Pabst, avec Alice Roberte, Fritz Kortner et Karl Goetz. ser certaines invraisem¬ scène du café-chan¬ blances de fait qu'au tant brésilien. Production Nero-Film - Distribution Franco-Film. T u premier abord on m'appartiens est édité n'aperçoit même pas. par Aubert qui

Puis une fois en¬ connaîtra avec le film traînés dans l'action de Gleize un succès Un grand décor moderne. mérité. En haut : Jackie Monnier. COURRIER I iS En bas : une des plus STUDIOS belles scènes du désert TARAKANOWA A NICE dans MATHOT TOURNE L'INSTINCT La réalisation de larakanowa par Raymond Bernard dont Léon Mathot vient de terminer aux L, H B L E D une environs de Paris grande partie des intérieurs est terminée, entre dans la les pé¬ extérieurs de son dernier riode des décors film, L'Instinct, d'après Kiste- grands extérieurs. maeckers. le grand film de J. Renoir. De tous côtés, autour des studios de la Franco-Film à Nice La des principale interprète, la délicieuse Madeleine Scénario de H. Dupuy-Ma- équipes de spécialistes font surgir du sol les Carroll échafaudages s'est immédiatement embarquée compliqués qui serviront à la construction des pour l'Angleterre où l'appe¬ zuel et A. Jager-Schmidt. imposants bâti¬ laient des engagements antérieurs. ments : palais, églises, forteresses, où évolueront les grandes Production Les Films His¬ foules de figurants. PERRET PREPARE DEUX FILMS toriques - Distribution Léonce Perret UNE prépare ses deux futures productions GRANDE PRISE DE VUES la avec Mappemonde Film. Tschekowa Film. L'une, Deux fois POUR vingt ans, tirée du MAMAN COLIBRI célèbre roman de Pierre Frondaie et l'autre, Poliche, la d'après Au moment où la pièce d'Henry Bataille. production française traverse une crise dont les Ces deux films seront édités plus optimistes s'accordent à reconnaître la par Franco-Film et gravité, il le interprétés, est réconfortant second par Michel Tchekov, d'aller passer un après-midi au studio des Ciné- Dolly Davis et Alice et Roberte, romans, où Deux fois vingt ans par Olga Tschekowa. Julien Duvivier réalise, pour Vandal et Delac, le chef-d'œuvre de Bataille Maman Colibri. On peut voir alors de LOUIS NALPAS VA TOURNER quelle activité sont nos firmes capables de production, lors¬ L'HOMME qu'elles sont sous une INVISIBLE, DE WELLS direction artistique compétente et éner¬ gique. Louis Nalpas est un homme qui ne perd par son Cette Le succès temps. semaine, dans un décor de parc dont foudroyant de Monte-Cristo l'ampleur dépasse s'est imposé aux quatre ce qui a été fait jusqu'ici dans mJle spectateurs le genre, les protagonistes du qui emplissaient l'immense salle de l'Empire. film ont tourné quelques scènes Louis Nalpas assistait à la capitales, celles de la fête chez présentation de son film, mais Irène de Rysbergue. L'admirable Maria l'actif producteur ne se tragédienne Jacobini, repose pas longetmps sur un succès héroïne de si nombreux films, et son partenaire Franz Lederer acquis, pour grand qu'il soit et, dès le lendemain on pouvait (Georges de Chambry) tant dans Le le voir se l'air applaudi Mensonge de diriger, préoccupé, vers une rue du quartier Nina Pelrowna, furent de fervents et merveilleux interprètes. d'Auteuil. Jean Dax, Rysbergue sévère et puissant, nous fit vivre des Quelques instants plus tard, il sortait, heureux et minutes souriant, d'intense émotion. autour comme il l'était la Jazz, charlestons des pièces veille. Louis Nalpas venait de rencontrer d'eau, girandoles et farandoles, et le drame nouant sa trame l'illustre romancier anglais H. G. Wells et d'acquérir les autour des pelouses et le droits long des allées obscures... une fête d'adaptation cinématographique de L'Homme Invisible, somptueuse le roman qui fut enregistrée sous tous ses angles et dans tout le plus répandu du célèbre écrivain. son éclat. Maman Colibri, que distribuera l'Alliance Cinéma¬ Après mis en Monte-Cristo, scène par Henri Fescourt, tographique Européenne, s'annonce comme l'une des voilà L'Homme Invisible ! Il plus sen¬ faut reconnaître que Louis Nal¬ sationnelles productions françaises de la saison pas a le don de choisir les œuvres non prochaine. seulement au point de vue de leur renommée, mais également de leur qualité ciné¬ matographique. Pour son FILMS SONORES A BILLANCOURT peu qu'il donne à nouveau film les moyens dont a bénéficié Monte-Cristo, on peut prévoir ce que A Billancourt se sera cette poursuit la réalisation des premiers films œuvre et quel film en sortira sonores Melovox. Dans un décor mexicain très coloré, les caballeros à larges feutres chantent des sérénades sous les NUITS DE PRINCES fenêtres de leur belle. On reconnaît, dans le rôle principal, A peine Marcel L'Herbier a-t-il le célèbre chanteur Amato, vedette du film. terminé les grandes scènes de la Tout Djiguitovka, tournées au Grand Palais, près se dresse un autre décor : un music-hall d'une que le voici en train de au audacieuse mettre point celles du Caveau conception ultra-moderne : le cadre des girls Géorgien. de Offrant un demain. contraste étonnant avec la première partie du film qui se passe dans la Plus loin, on retombe paisible pension Mesureux, nous voici dans les grâces un peu mièvres des en plein décors du XVIIIe siècle. C'est Montmartre, la nuit, dans une boîte russe. là, paraît-il, que doit se dérouler la naïve Dans les coulisses du Caveau, les et charmante aventure que racontent les princes, les tziganes, les couplets d'une artistes réunis soupent entre eux. Dans vieille chanson de France et qu'interprétera Amato. l'atmosphère lourde de fumée, d'alcool, une Ces trois ambiance mystérieuse et vous films, de court métrage, mais entièrement sonores pesante étouffe, et l'on sent et sont réalisés malgré les rires et les parlants, par Nicolas Evreinoff que nous connais¬ plaisanteries que le drame est là... sons inévitable. L'amour, la déjà comme auteur en haine, la jalousie qui dramatique et comme metteur scène éclate et soudain, enfin le tragique dénouement... qui a, lui-même, composé les scénarii. La Direction artistique Des bruits de voix, des est assurée par M. J. Natanson. rires, des chants, parviennent du Ca¬ veau où les « clients » s'amusent. Les Les décors que nous avons décrits sont de M. Schildknecht noctambules les plus bla¬ sés ont et les trouvé de nouvelles joies... les Nuits de Princes. personnages habillés d'après les maquettes de Mlle Jenny De ces êtres Carré. qui jouent de leur musique, de leurs danses pour MM. atteindre les nerfs, ils retirent un Krikorians et Natanson, directeurs de la Société plaisir plus attachant parce qu'il est étroitement mêlé aux larmes. Mélovox, présenteront leurs films dans le courant du mois de Cette double juin. atmosphère de drame et de joie, qu'une simple cloison sépare, mais dont les rythmes sont totalement différents, JEAN DURAND VA TOURNER nous fera assister à des scènes extrêmement curieuses. Jean Durand va commencer sous une Nuits de peu nouvelle produc¬ Princes, production Sequana-Films, sera un film tion pour la Franco-Film. d'atmosphère, un film vivant, un film « vrai ». Enrique RIVERO, Jackie MONNIER et (à terre) Manuel RAABY. On parle d'un film sonore. F. MAZELINE. Les Cinéromans Films de France ont présenté dernièrement SUZY VERNON dans

«d'Henry ROUSSELL avec

Jeanne MARIE-LAURENT, Imiele PAROLA, Ester KISS, Fernand FABRE, Cyril de 1ÎAMSAY, Norman SELBY

Tant par son interprétation que par sa mise en scène et sa photographie, PARIS - GIRLS s'impose comme l'un des meilleurs films français

■H Une importante sélection Méric est présentée aux directeurs

au de M. Félix Méric est un des plus anciens cinémato- Vainqueur ralenti plaira à tous les amateurs graphistes français. Sa maison, dont le siège social films sportifs — et ils sont nombreux. Le thème de cette charmante comédie nous ramène est à Marseille, mais qui occupe à Paris, grâce à dans le milieu l'activité de M. Marius Méric, une situation prépon¬ déjà connu des courses d'automobiles, mais l'action est et dérante, est favorablement connue de tous les direc¬ remplie de détails ingénieux de trouvailles teurs. Et les deux sympathiques frères n'ont que des originales qui lui donnent un charme tout amis. particulier. Un Cette année, l'effort de la maison Méric est parti¬ jeune coureur en auto fait devant sa fiancée et la tante de celle-ci une assez La culièrement important et nous voudrions en quelques piètre exhibition. tante ne saurait admettre lignes rapides donner un aperçu de la remarquable qu'un tel champion épouse sa nièce. sélection qu'elle vient de présenter au Casino de Pans. Ayant eu l'occasion de conduire les deux Les genres les plus divers y figurent, films d'aven¬ femmes, le jeune automobiliste s'imaginant que la tante est folle de vitesse, accélère l'allure à un tel tures, films sportifs, drames, comédies et même film en épisodes. C'est dire que les directeurs seront sûrs de point que la pauvre tante croit sa dernière heure son¬ née. Cette nouvelle aventure ne fait trouver là les programmes les plus variés. que compromettre Evelyn Brent est l'animatrice d'un merveilleux davantage la situation des deux fiancés jusqu'au jour drame d'aventures, [La Reine des Diamants, j qui offre de la grande course où le jeune homme se révèle un toutes les ressources dramatiques, pittoresques, sen¬ champion audacieux et heureux... doublement heureux timentales et aussi humoristiques exigées aujourd'hui puisqu'il gagne la main de sa jolie fiancée en même de ce genre. temps que la course.

L'action est basée sur un double rôle de femme : Red Grange est étourdissant d'audace et d'adresse dans le rôle du celui d'une petite danseuse et d'une grande vedette de champion, principalement dans les scè¬ nes de la course théâtre. Les deux femmes, si différentes par la condi¬ qui est une merveille de réalisation tion sociale et par le train de vie, se ressemblent étran¬ technique. gement. A la suite de circonstances aussi mouvemen¬ Jobyna Ralston est délicieuse dans le rôle de la tées qu'imprévues la petite danseuse est prise par un jeune fiancée. Walter Hiers et directeur de théâtre pour la grande comédienne. Le Lrixie Friganza complètent agréa¬ blement cette distribution. quiproquo sert admirablement la première qui réussit excellente La ainsi à imposer son talent méconnu. Elle réussit en Conquête d'Alexandre est une joyeuse comédie très même temps à imposer la pièce de son fiancé qui, attrayante. Nous y voyons un jeune présomptueux fraîchement grâce à elle, pourra être représentée. débarqué à New-York pour conquérir le En. dehors des milieux de théâtre le film nous intro¬ monde, descendre aux plus humbles emplois pour duit dans une pension de famille, dans un grand hôtel, assurer sa matérielle. Mais son audace ne tarde pas à dans un repaire de voleurs internationaux. le servir et s'il ne conquiert pas l'univers, tel Alexandre- La mise en scène est excellente, très élégante, somp¬ le-Grand, il conquiert du moins la fortune et l'amour. tueuse, pleine de mouvement et d'esprit. Richard Gallacher et Albert Conti interprètent Evelyn Brent joue le double rôle en grande comé- avec beaucoup de bonne humeur cette comédie. dienne. Edward Piel est son sympathique partenaire. I Le Cosse du Ruisseau [est un excellent film atten¬ | Un Drame au Canada Vst également un film d'aven¬ drissant qui plaira aux âmes sensibles. Le principal rôle tures qui nous conte le roman d'amour d'un sergent est tenu par le petit Frankie Darro qui a autant de de la police montée et d'une jeune fille française du verve que de métier. La jolie Jobyna Ralston est sa Canada dont le père a été odieusement assassiné par partenaire. un chef de bande. Nous disions que M. Lélix Méric avait eu l'idée Tout en mouvement ce film vaut non seulement par d'inscrire à son programme un « sériai ». Celui-ci lui le rythme merveilleux de l'action mais encore par la était d'ailleurs demandé par une partie de sa clientèle LUIS TRENKER beauté incomparable des cadres. Les attaques et les restée fidèle aux films à épisodes. poursuites par les plaines et les montagnes canadien¬ Le secret du Jade f est de la meilleure formule. Le l'émouvant interprète nes constituent des scènes grandioses dont nous subis¬ premier épisode seul a été présenté, mais cela nous suf¬ du grand film de mon¬ sons l'attrait. fit pour nous donner le désir de voir la suite. La mise tagne Le Drame du Un Drame au Canada est aussi bien interprété que en scène est d'ailleurs très moderne et l'interprétation Mont - Cervin, édité réalisé. Patsy Ruth Miller, si jolie, si émouvante, se en tête de laquelle figure l'athlète Joe Bonomo contri¬ surpasse dans le rôle de la jeune Canadienne qui a juré buera à assurer le succès de ce « sériai » en sept épi¬ par la Luna Film et de venger son père. sodes. qui vient de triompher Charles Byer se montre fier cavalier et vigoureux Nous donnerons le compte rendu des autres films de au théâtre Paramount. jeune premier dans le rôle du sergent Brian Scott, la sélection Méric dans notre prochain numéro. Un grand film national ■DU ÂSfl H E D'A R €

Le public a le Le ton ne se déjà ratifié jugement de la critique maintient pas toujours aussi haut et en ce qui concerne la Jeanne d'Arc de Marco de Gas- nous devons le regretter. tyne, production Natan, éditée par Aubert. Mais un élément d'ordre supérieur réussit cependant Alors qu'on reprochait générale¬ assurer à la continuité du film : nous ment au réalisateur d'avoir prolongé — - voulons parler de l'interprétation son sujet au delà des limites du scé¬ de Simone Génevois. nario primitif conçu par Jean José Du début à la fin Simone Géne¬ Frappa, lequel se terminait au sacre vois a vécu son rôle en grande ar¬ de Reims, il y avait unanimité pour tiste. Toujours inspirée par les di¬ louer la haute valeur artistique et vers épisodes de la sublime aventure, technique du film ainsi que la per¬ elle a donné toutes les notes, l'émoi fection du jeu de Simone Génevois. de l'adolescence, la ferveur mysti¬ La réalisation de Marco de Gas- que, la décision, la puissance, la tyne qui se rapproche beaucoup bonté, le tout mélangé de cette déli¬ plus de celle de Cecil B. de Mille cieuse naïveté où l'on retrouve sous que de celle de Cari Dreyer est la guerrière la bergère simple, igno¬ remarquable principalement dans rante de la vie. toutes les scènes de combat. Simone Génevois s'est élevée là C'est, croyons-nous, la première plus haut qu'aucune artiste fran¬ fois (Le Miracle des Loups était çaise ne s'éleva jamais, du moins à déjà une excellente préparation) l'écran. Car sa conception n'a rien qu'un film français aborde aussi d'arbitraire ni de théâtral. Elle a franchement et aussi heureusement le charme de la simplicité et de la la grande mise en scène selon la spontanéité, venant du coeur, allant méthode américaine. Le siège d'Or¬ au cœur. léans est, à ce de vue, carac¬ point L'interprétation de Simone Gé- téristique. Montage rapide, réalisé : nevois domine tout le film et en en pleine masse et en mouve¬ plein assure le succès. ment, reconstitution à la fois analy¬ Simone GENEVOIS. On conçoit que les autres rôles tique et synthétique de la vie par disparaissent devant celui de l'hé¬ la discrémination des détails essen¬ roïne. Cependant de nombreux tiels et leur refonte dans l'ensemble la scène, tout artistes de premier plan ont tenu leur rôle et parfois concourt à nous donner des faits ainsi décrits une esquissé de simples silhouettes avec beaucoup de talent, impression de vérité tels : Choura Milena, actuelle très supé¬ Philippe Heriat, Jean rieure à la suggestion Toulout, Debucourt, purement cérébrale du Gaston Modot, Men- livre ou à la notation daille , F e r n a n d statique de la pein¬ Mailly, Louis Alli- ture. bert, Nasthasio, Mar¬ Il y a dans la cel Saarez, Genica Jeanne d'Arc de Athanasiou, etc... Marco de Gastyne Tel qu'il est, ce trois ou quatre mo¬ film de la glorification MARIANNE WINKELSTERN ments qui accusent une de Jeanne — vrai film sorte de génie ciné- national — fait hon¬ graphique. Le rythme la nouvelle vedette, partenaire d'Harry Liedtke dans Béguin Fou, neur à la production est alors extraordi¬ française. Il convient production A.A.F.A., édition Superfilm, qui sortira prochainement naire de puissance, de d'en louer M. Natan, rapidité, de crescendo. dans les principaux cinémas de Paris. producteur, et les Ainsi se termine la Etablissements Au¬ première partie, final bert qui assurent l'édi¬ merveilleux du siège tion de cette œuvre d'Orléans. Une scène du procès. remarquable. Princesse de dans un cas comme La Femme en croix, nettement préféré une cirque. fin triste. Tout nous y préparait en effet, et surtout, cette LES FILMS PRESENTES Film allemand de Victor Janson. femme crucifiée, détachant le bois du croisillon où l'avait Comédie évidemment faite enchaînée son mari et courant après lui pour qu'il ne se tue pour Harry Liedtke; elle met en valeur les qualités de ce jeune homme sportif, vif, dont l'en¬ Le Bledl Pourtant, les possibilités sont là, nombreuses, et les raisons pas.) Quoi qu'il en soit, c'est là une œuvre fort émouvante et train ni la fantaisie ne faiblissent jamais. Il a, comme à l'ac¬ de s'enthousiasmer déroutent ça et là notre esprit critique. Il fort bien jouée par Hans Schlettow dont on aime la vivacité Film coutumée, les succès amoureux qui compliquent sa vie sans français, réalisation de . , semble que nous aurions également tort soit de continuer à faire du geste, la mobilité du visage et par Marcelle Albani, quoi¬ la troubler car on devine en lui une solide dose d'optimisme, Deux choses sont assez de la muette sans tenir peu inégales dans ce film : l'intrigue et production essentiellement compte de qu'un froide et peut-être pas tout à fait assez jeune pour due sans doute à sa vigueur et à sa bonne santé. la ce progrès ; soit nous donner l'idée de la jeune fille. On n'a pas cru devoir nous partie réalisation. De sorte que si l'on considère indépendam¬ de préférer à tout autre le cinéma parlant. Ce Bref, contraint à résilier son emploi, pour raisons sentimen¬ ment et dernier un art, comme révéler le nom du professeur chirurgien qui donne la réplique l'une l'autre, on peut dire que a parait devoir être mais la sculpture et Jean Renoir magnifi¬ tales, le capitaine prince Fedja Falinsky s'engage dans un la ont à ces deux interprètes; c'est dommage car son jeu sobre n'est quement triomphé ou échoué. On s'étonne que Jean Renoir ait peinture leurs frontières réciproques, le cinéma muet et le cinéma cirque. Une princesse authentique le remarquera, mais je n'ai pu se satisfaire d'un scénario aussi simple : l'orpheline et riche parlant sont deux patries différentes! La principauté pas dépouillé de qualités. héritière du cinéma pas l'intention de vous narrer quelles péripéties comme autant que menacent des cousins avides et que défend un parlant ayant d'ailleurs, par ses origines, peut-être (Production Ilala Films - Edition Films célèbres.) de vagues viendront battre les grèves de cet amour. Des scènes jeune homme noble et beau. plus d'affinité avec le théâtre qu'avec le cinéma muet, on la maison du silence. cocasses, un peu tirées, mais qui portent et amusent. Pourtant, ce film mérite mieux que ce destin car, comprendrait mal que, sous une menace qui n'existe pas, l'on je le répète, Harry Liedtke, toujours le même et dont on ne se lasse il est traité avec une cessât brusquement de en science, une technique, des tonalités si riches produire, France, du film muet. Drame anglais. Au pas; Hilda Rop, jolie, et Ernst Verebes ainsi que la char¬ qu'on admire sans réserve le talent de Jean Renoir. contraire, à la faveur de la nouvelle invention, qui limite mante Marianne Winkelstern sont les héros de ce à A voir ce film, le regret nous étreint davantage des Mys¬ film d'aven¬ La poursuite dans les sables, la chasse à la gazelle puis tout coup le cinéma international à la plus étroite question la tures équestres. chasse au faucon des tères de New-York, des Fantômas, des Zigomar, et nous mesu¬ font de la deuxième partie de cette œuvre, très langues, l'heure paraît être venue pour la France de rons davantage l'attrait des foules pour ce genre de spectacles (Production A.A.F.A. - Editions Super Film.) supérieure à la première, un très beau film français : la volupté reprendre une place plus importante dans l'industrie du film. des violents. Scampolo. espaces l'anime. Nous aimons moins la pluie torrentielle (Métro Coldwyn). « a qui a l'air trop commandée Tirée d'une pièce anglaise The silent house » qui par un patriarche à un Jehovah flé¬ Un soir au Cocktails Bar. Film italo-allemand réalisé par Génina. chissant. recueilli un véritable triomphe et est demeurée sur les scènes En résumé, n'a londonniennes pendant plus d'un an, cette œuvre plaira à tous Un film léger, plein de nuances et traité par Génina avec le il manqué à Jean Renoir qu'un scénario un Reportage cinégraphique de Roger Lion. ceux souple talent qu'on lui connaît. Carmen son peu moins désuet pour nous donner un film qui aiment les puissances occultes, les mains qui surgissent Boni, interprète susceptible de riva¬ La délicieuse interview, brûlant et rafraîchissant comme un familière, le sert dans cette aventure extrêmement simple et liser avec les productions américaines les plus vantées. dans la nuit et qui étranglent, les murs qui s'ouvrent, les yeux cocktail onctueux. Voilà du langage cinégraphique et qui se pourtant intéressante grâce aux finesses de la mise en L'interprétation a montré beaucoup de qualités et s'est effor¬ qui envoûtent et les fosses qui se présentent tout-à-coup sous scène. comprendra sous toutes les latitudes. Un film muet qui Aux côtés de l'étoile italienne, Sylvio de Pedrelli est toute cée de défendre le conventionnel des situations : parle à les pas avec leur lot de hideux serpents destinés à l'innocente Arquillière est votre intelligence et vous intéresse. Que ne pourrait-on mettre distinction; c'est un amoureux froid mais non sans charmes. un peu théâtral même dans sa bonhomie; Enrique Rivero a de jeune fille. Les épithètes pleuvent dans ma tête, mais dirai-je des noms sur tels et tels ces de fantoches rencontrés dans ce la jeunesse, de la et du charme; Mlle que je n'ai pas manqué moi-même d'avoir ma petite poussée (Edition Paris-Consortium.) vigueur Jackie Monnier bar situé sait quelque part dans le monde, depuis le financier qui fort bien monter à cheval ce qui compense la monotonie de d'angoisse bien que je susse d'avance que tout se terminerait Peur. vient y semer son argent pour y tenter mauvais sort; son jeu; Diana Hart est belle. le depuis bien dans le meilleur des mondes fantastiques. ces et étranges vénéneuses péripatétitiennes, ni âme, ni cer¬ La mise en scène a d'ailleurs tiré le maximum de tous ses Film allemand. (Production Les Films Historiques.) veau; ces petits jeunes gens troubles comme un anis; ces adon¬ effets. Rien qu'avec le titre, nous avons l'espoir de frémir et de nés aux stupéfiants ; ces souteneurs ; ces invertis des deux sexes IUne femme disparaît.1 L'interprétation est parfaite avec Mabel Poulton, la jeune sentir se lever nos cheveux sur la tête. Malheureusement, nous sans oublier le danseur professionnel ne peut qui pas concevoir fille hypnotisée, et Arthur Pusey. sommes prévenus à l'avance et c'est peut-être ce qui nous Film l'a-parte sans faire valser les bijoux. Tous les types sont (Edition de allemand, réalisé par E. Leiter là, P. J. Venloo.) déçoit de ne rencontrer qu'une banale histoire d'adultère et croqués sur le vif et chacune de leurs occupations, de leurs Que voilà une bien jolie comédie, fine, sentimentale, spiri¬ Seize filles pour un papa.1 de remords. Délaissée par son mari, Irène rencontre dans vies est très heureusement tuelle, sans traits qui l'alourdissent, d'une veine de fantaisie figurée sans qu'aucun sous-titre l'azur de la Côte de ce nom, un peintre qui mire ses couleurs Vaudeville intervienne. Roger Lion nous promet une suite, nous l'atten¬ allemand très bien venue. dans les yeux de la jeune femme. Il en résulte un tableau de Lin dons; il a fait vivre, sans aucune longueur, toutes ces silhouettes corps de femme parmi les nénufars d'un étang, et tout Il n'a manqué que bien peu de choses à ce vaudeville pour deux amoureux s'enlaçant dans le paysage classique de mer, et à je ne sais pas trop s'il ne nous dote pas coup sous le soleil qui le fait miroiter et le veloute... Quelle d'un genre nouveau. être en tous points remarquable. Malheureusement, l'histoire de de fleurs et de ciel réglementaire. Mais l'angoisse s'installe dans Encourageons-le à poursuivre, surtout en s'entourant des mêmes plus belle invitation à suivre sans marchander les péripéties ces seize filles naturelles qui ont trouvé un père, pas très neuve l'esprit de la jeune femme et fait des ravages. Au lieu de tout éléments : Gina Manès, fatale horizontale; d'une comédie ! Maxudian, d'ailleurs, l'alourdit en ses débuts et vers sa fin. Le succès avouer à son mari, qui sait tout depuis force mois, elle s'épou¬ consciencieux banquier; Tony musclé; Ma¬ Celle-ci a l'attrait d'être vivante, endiablée, riche de situa¬ d'Algy, sportif est ailleurs, dans le travestissement de deux des personnages. vante si bien que seule la mort lui rendra la liberté. Mais le rianne Cantrelle, sémillante bonne fille; Mme Gil tions drôles, d'effets irrésistibles. Clary, mon¬ Toutes leurs scènes se déroulent dans un rire perpétuel. C'est du mari veille et reprend au néant celle à qui il avait pardonné daine timorée; Mihalesco, très fin d'allure; Georges Colin, Quant à Harry Helin, il est jeune premier savoureux sans cinéma. depuis longtemps. est bien, forcer ses effets. Iris qui depuis Mon Homme, l'idéal interprète de ces rôles a Arlan, sans être nue, nous montre cepen¬ Maly Delschaft et Lia Eibenschutz se complètent heureu¬ Ce film une ambiance très personnelle. Le metteur en de souteneur dant des louche; André Nox, excellent en homme qui a formes d'Aphrodite jaillissant du flot, en maillot, à sement car l'une est aussi drôle que l'autre est jolie. scène joue heureusement des monts et de la Méditerranée, l'arrière canot bu; Jean Dehelly, barman plein de complaisance; d'un et rivalise avec Mary Kid, cette Pallas Jim Géraîd, (Edition Luna Film.) si bien qu'il renouvelle le thème un peu usé de l'adultère. truculent et sans gris; Marthe Mussme, ingénue sensible et jolie; Bonne casque. Il manque Junon. Mais serais-je Paris, que je interprétation avec Elga Brink et Gustav Froëlich, Charles Franck; Le Roi de la Valse. ne laisserais bref, distribution de choix et, avec ce dernier, pas d'être fort embarrassé pour choisir entre ces séduisant. artistes... de poids ! deux artistes ! Film allemand réalisé par Conrad Wiene. (F-dition Pax-Film.)

, _ (Les films Roger Lion.) Le Grain de Beauté. (Production Mondial-Film - Ed.lion Himalaya Film.) La femme en croix. Aperçu de la vie viennoise en 1840. Motifs de valse... Le beau Danube bleu... « Mon cœur, en est Broadway melody,j vieilles valses, s'en Comédie, réalisation de Johannes Guter venu dans le pays des archets lents » comme écrit Henry Bataille. Film italien. Une jeune fille est arrêtée dans un palace de la Riviera Film parlant américain. Atmosphère légère, fluidique où l'horizon même semble tourner L'histoire d'une femme sous l'inculpation de vols de bijoux. Elle proteste de son inno¬ partagée entre l'amour de deux au rythme de pas qui ne se lassent jamais... C'est là le film tout entier sonore et cence: pas premier parlant qu'il hommes. II y a dans ce film une intensité N'est-elle du meilleur monde ? A la vérité, elle a dramatique très Johann Strauss ne veut pas que son nous a été donné d'écouter et fils devienne musicien. de voir en France. Bien entendu, grande et des situations raison, car le rat d'hôtel n'est point elle, mais une jeune femme originales. Et cependant celui-ci, en célèbre, aura il ne peut être cachette, deviendra mais question d'en donner des auditions Un réalisme vous qui lui ressemble comme une sœur, publiques, qui empoigne éclaire la scène où le sculp¬ perdu l'amour qui lui inspira peut-être ses plus beaux mor¬ à la seule différence d'un est en américain. puisqu'il écrit teur vue. grain de entre genou perd la On palpite de la même émotion que les ceaux. beauté situé la hanche et le droit. .Sur ce Les impressions que l'on ressentit à la sont thème à quiproquos et qui nous révèle quelques déshabillés projection protagonistes tandis que se déroule l'opération, et après, au ce aussi Sur thème coulent les motifs les plus aériens du compo¬ multiples que contradictoires. On peut trouver motifs moment où la vue doit être rendue suggestifs, roule ce de à l'aveugle. siteur viennois. Et Le Roi de la Valse devient prétexte à évo¬ Grain beauté. Parfois, la comédie lan¬ égaux à se passionner ou à se méfier. Et si des scènes sont très Pareillement, la guit quelque peu, mais peut-on décemment lui tempête qui assiège la petite maison visitée cation de ces valses qui troublent nos mémoires et qui nous reprocher sa lon¬ émouvantes, comme celle de la crise de larmes de Bessie gueur nous Love, par le drame est très belle. bercent. Point de banalité dans cette réalisation où les per¬ puisqu'elle permet d'admirer sous toutes ses laces, d'autres au contraire sont décevantes, tel le L'heure dialogue querel¬ fatidique où le sculpteur doit se tuer aura raison y comprise celle où réside le grain de beauté en forme de et sonnages vivent leurs rôles bien plus qu'ils ne les jouent. leur nasillard entre Bessie Love et Anita cœur, Page. De plus, de plus d'un nerveux ; Lilian Harvey, plastique et sémillante, en ses deux rôles. spectateur quel dommage même que là Délicate jeune fille, Lilian Ellis a de la fraîcheur et de la il semble que la sonorisation d'un et music-hall d'un encore on ait cru devoir au Willy Fritsch a de l'entrain, se dancing sacrifier goût commercial (je ne Warwick Ward débat dans les ne poésie; Imre Raday est beau et Alfred Abel a cette correc¬ soit pas prête d'atteindre la perfection d'un orchestre : cer¬ rets d'un rôle un peu suis pas sûr que ce soit tellement conventionnel. »- a n c celui du public, car j'ai tion et ces nuances qui sont un de ses charmes. tains instruments rendent mal. entendu des réflexions qui démontrent que ce dernier aurait, Les présentations des Distributeurs Réunis l tâ FilriTE ï IS EUSIE û I &J BU11

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dans le rôle du jeune Américain et Armand Kalitz, brutal à souhait dans le rôle du tenancier.

Vedettes... par intérim est une comédie du même genre et de la même veine. L auteur, Leong Lee, nous conte l'agréable aven¬ ture de deux jeunes filles, orphelines, qui, pour résou¬ dre le problème de la vie chère, ont eu l'idée de cumu¬ ler les emplois. Le jour elles sont mannequins dans une grande maison de couture et le soir, elles travail¬ lent comme figurantes dans un théâtre de revues. Après des mésaventures diverses les deux amies sont sur le point d'être congédiées par la maison de cou¬ ture et la misère menace leur existence quand, un soir, au théâtre, elles se trouvent remplacer au pied levé les deux vedettes de la revue. La naïveté et la gau¬ cherie de leur danse soulèvent l'hilarité des spectateurs qui, finalement, leur font une ovation. C'est le triomphe, et c'est aussi la fortune pour les deux amies. Cet aimable scénario, que rehausse une aventure sentimentale charmante a été réalisée avec beaucoup d'élégance et de goût. Les intérieurs, entre autres ceux Pauline GARON dans La Petite Danseuse de la Butte. de la maison de couture, sont très agréables. Pauline Garon mène encore là le jeu avec toute sa

Une nouvelle firme « Les Distributeurs Réunis », verve fantaisiste. On ne résiste pas à son sourire. Le à la tête de laquelle nous avons le plaisir de voir rôle de la jeune amie est tenu délicieusement par Ger- l'excellent cinématographiste M. Raisfeld, vient de trude Short. Les rôles masculins sont fort bien tenus nous convier à la présentation de sa première sélection par Gardner et Raymond Vierm. de films. L'accueil qui lui fut réservé par les direc¬ Nous rendrons compte dans notre prochain numéro des autres teurs fait bien augurer de la réussite. deux présentations des Distributeurs Réu¬ Deux originales comédies interprétées par Pauline nis. Ajoutons que la nouvelle firme est représentée Garon inauguraient cette série de présentations. pour la location de la région parisienne par M. J. La Petite Danseuse de la Butte est un film de mœurs Allard. montmartroises. Une pauvre petite danseuse qui ne peut acquitter le prix de son modeste logement se voit congédier par une propriétaire implacable. Le hasard la mène à la porte d'un dancing équivoque et peu fréquenté. Elle entre et tombe sur une répétition. S enhardissant, elle se propose au directeur qui, amusé et sceptique, lui accorde une « audition ». L'essai est concluant, mais la malheureuse qui n'a pas mangé depuis plusieurs jours, voit ses forces la trahir. Elle s évanouit au milieu de sa danse. HARRY LIEDTKE La petite danseuse réussit à attirer la clientèle dans mais ses le l'établissement, le directeur la poursuit de assi¬ brillant et sympathique artiste de comédie, duités et elle s'en va, n'ayant qu un désir: retrouver le dans Ce n est que votre main... Madame jeune Américain qui, au moment de sa défaillance, la tint quelques instants dans ses bras. réalisé par Robert Land, production Franco-Film. La mise en scène de La Petite Danseuse de la Butte est alerte et pleine de détails qui attachent. Mais le principal intérêt du film est l'interprétation de Pauline Garon. Dans le rôle de la jeune danseuse elle fut tour à tour enjouée, émouvante, endiablée et toujours jolie. Une scène (le Vedettes... par intérim. Près d'elle, on apprécia Donald Keith, très naturel gray film QUAND L'OMBRE DESCEND

CHO I out MM. a. d'Aguiar et Cie qui, jusqu'à présent, s'occupaient d'abord, rappelons l'heureuse innovation créée par les d'achat et de vente de films, viennent d'ouvrir, sous la marque promoteurs de ce film : profiter de la présentation du film pour Gray-Film, un service de et location de films dont le diffuser, tandis qu'il passe à l'écran, à travers l'espace au le nouveau bureau une delegation distribution française le siège est 12, rue Hippolyte-Lebas et les services de location moyen de la T.S.F. C'est un speaker qui a rempli ce rôle et du syndicat français pathe-natan aux etats-unis pour Paris et la région parisienne sont établis, 31, boulevard expliqué le scénario, en attendant que la télévision se substitue à lui. Heureuse initiative et Aucun nouveau Bonne-Nouvelle. qui peut aider puissamment le film changement n'est survenu dans l'établisse¬ La Société Pathé-Natan a délégué MM. ment du nouveau bureau du Jacques Pathé M. Mayer, très connu dans notre corporation, est le repré¬ français et l'industrie du film tout entière, car cette idée ne Syndicat dont les membres sont : Emile Natan, Marco de Gastyne, Agnel, Ct Leprieur et sentant et manquera pas d'être reprise par d'autres. Présidents d'honneur : Louis plu¬ de Paris la banlieue. Lumière, Charles Pathé, Léon sieurs personnes spécialisées dans l'enregistrement sonore Est-ce cela qui nous rend plus difficiles pour l'œuvre ? Est-ce Gaumont, L. Aubert, Jean Sapène. pour aller étudier aux Etats-Unis l'industrie du cinéma sonore et pour cela que nous l'aurions voulue parfaite ? Membres d'honneur : Léon Poirier, René Hervil, Henry hadji mourad devient le diable blanc parlant. Les ruptures de rythme ne sont peut-être que les erreurs Roussel, Léonce Perret, Henri Fescourt, Abel Gance, Emile Le retour des délégués est attendu à la fin du La grande superproduction sonore que Ciné Alliance Film d'un montage trop hâtif et je demeure persuadé qu'un peu Violet, Jacques Feyder, Jean Kemm, L. Nalpas, J. de Baron- mois. celli. U.F.A. tourne d'après l'œuvre de Léon Tolstoï, Hadji-Mourad écourté, Quand l'Ombre descend deviendra un film dont notre un film aura pour titre Le Diable Blanc. C'est Alexandre Wolkoff, production n'aura pas à rougir. Vice-Présidenls honoraires : Jean Chataigner, Fernand tchekqwa sonorise au boma Morel. qui met en scène le film, sous la direction artistique de Noë Décorateur, metteur en scène et scénariste, Dini, qui a fait Aux et le tour de force de réussir cette œuvre en quelques semaines, a Exclusivités Seyta, qui appuient le programme Bloch Rabinowitch. Conseil d'Administration Borna, nous avons pu su tirer parti de ses artistes ; Hélène Darly, poignante et pho¬ apprendre que la vedette du grand film sonore

: qui sera mort de rene leprince togénique; André Nox, curieux en fou de mélodrame et Geor¬ Président Léon Brézillon. présenté prochainement est Olga Tchekowa, dans une production où, avec son ges Melchior, jeune premier sympathique. P. H. Vice-Présidenls : superbe talent, elle interprète un rôle Raymond Lussiez, Bernheim, Vignal, C'est avec tristesse que nous apprenons la mort, survenue P. Blondeau. intensivement expressif. près de Saint-Raphaël, d'un de nos bons metteurs en scène, Secrétaire Afin d'éviter des retards, la Direction des général : Gaston Gérard; Secrétaires adjoints : Appareils M. René Leprince, de la Société des Cinéromans. sonores « » Dumont, Nacu. Borna et des Exclusivités nous Seyta prie de C'est à lui que Ton doit : Face à l'Océan, L'Empereur des Trésorier rappeler à MM. les Exploitants de bien vouloir, en général : Yvart; Trésorier adjoint : Leriche. faisant Pauvres, Jean d'Agrève, Vent Debout, Etre ou ne pas être, leur demande de démonstration, indiquer très exactement la Administrateurs : Brocard, Cahagne, Carillon, Champetier, Un bon petit Diable, Pax Domine, Mon Oncle Benjamin, nature (continu ou alternatif) et la force Châtaignier, Chaurnet, Desprez, Garnier, Harispuru, (voltage) du courant L'Enfant des Halles, Le Verl Calant, Mylord l'Arsouille, Jahouvey, électrique de leur établissement. Lesbros, de Lobel, Lynde, Marchai, Paz, Petot, Petitdemange, Fanfan la Tulipe, Titi /" roi des Cosses. Tout dernièrement Raynaud, Verdier. encore, il dirigeait La Revanche du Maudit. les presentations de sofar-location Le Congrès de la Fédération Internationale des Directeurs en province vient de se tenir du 4 au engagement d'artiste 6 juin à Paris avec un plein succès. Nous en parlerons. Les agents régionaux de la Sofar-Location ont commencé Jean Dehelly vient d'être engagé par TEtoile-Film pour être leurs présentations en province. Et nous avons reçu des nouvelles la vedette du prochain film de Berthomieu, Ces Dames aux Cha¬ le congres international enthousiastes : A Lyon, à Marseille, à Bordeaux, les grands peaux verts, comédie tirée du roman de Germaine Acremant. du spectacle films Quartier Latin, Au Service du Tsar, S.O.S., Anny... de Assistant, M. Moulins. Montparnasse, etc., ont obtenu un succès Le troisième triomphal Congrès International du Théâtre aura lieu à Les Directeurs ont accueilli avec Barcelone du 23 au 29 juin, à l'occasion de joie les superbes produc¬ livre d'or l'Exposition Inter¬ tions de la Société des nationale du Films Artistiques « Sofar » et attendent Théâtre qui se tient dans cette ville. Il est organisé avec Nous avons impatience la deuxième série qui sera à ren¬ reçu le Livre d'Or de la nouvelle production par l'Union Française de la Société Universelle du Théâtre présentée la trée d'octobre. Franco-Film. Luxueusement et une avec la artistiquement présenté sous collaboration effective de la Commission de culture de la riche couverture, ce livre d'or prouve plus que tout commen¬ députation provinciale de Barcelone. Dans la section de ciné- taire le remarquable effort accompli dans le domaine de la matographie les questions suivantes seront discutées : le contin¬ les prochaines presentations d'omega production et de l'édition par la jeune firme. gentement, le film américain, le film sonore M. Guido Félicitons en particulier M. Frogerais, chef de publicité, et Pour tous Pedroli, directeur général des Films Oméga et renseignements, s'adresser à la S.U.D.T., 9, rue M. ses collaborateurs pour la mise au point de ce précieux de Clichy, Paris. Jean Stelli, directeur de la location, sont de retour de document. Berlin où, durant une semaine, ils ont étudié le marché alle¬ mand. Après avoir vu plus de cinquante films ils sont de retour les droits d'auteurs et le film sonore et préparent les présentations de la première sélection d'Oméga deces La Location Confédération Internationale des Sociétés d'Auteurs réu¬ qui comprendra six grands films dont une superproduc¬ nie en tion à Notre excellent ami Roger Weill, directeur de Superfilm, Congrès à Madrid, vient d'adopter la motion proposée tchèque tout fait remarquable. vient de son père, une et par M. Alqui Jean-Bernard, décidant que Les perdre décédé après longue douloureuse André NOX et Georges MELCHIOR les adaptations faites dates de présentation de ces films, à l'Empire, sont défi¬ sur les œuvres maladie. dans une des dramatiques ou musicales pour plus belles scènes de Quand l'Ombre descend. les films parlants nitivement arrêtées et sont les suivantes : les lundi 17, mer¬ ou sonores ne créent Nous lui adressons nos plus cordiales sympathies et nos pas un droit nouveau que les auteurs ou credi 19, lundi 24, mardi 25, mercredi 26 juin. conservent sur leurs condoléances attristées. ayants-droit œuvres exécutées ou repré¬ une interview sentées par les moyens ordinaires. la A l'issue de la présentation de Quand l'Ombre descend, si Les societe marivaux Sociétés d'auteurs théâtrales ou non restent estelle brody a paris chargées de opportunément radiodiffusée, nous avons pu nous entretenir quel¬ la perception des droits dans la limite du domaine de acquiert trois salles a brest chaque ques instants avec Société. La grande vedette de Mademoiselle d'Armenti'eres, Héroïne M. Mestre, l'actif directeur du Consortium Sic-Delta, producteur du film : M. Pelletret qui dirigeait l'Eden Cinéma du Havre, vient de France vient de passer quelques jours à Paris. Elle a été d'être nommé des « Nous avons voulu montrer par ce premier film, nous dit-il, directeur trois salles — dont I'Omnia Pathé félicitée par tout le monde de la façon merveilleuse dont elle la tobis s'organise — que la Société Marivaux vient d'acheter à Brest. incarnait le rôle de la vaillante petite Française : Mlle d'Ar- qu'il n'était nullement besoin d'énormes moyens matériels et de La millions pour faire œuvre commerciale. La production cou¬ Société des Films sonores Tobis a définitivement transféré mentières, et, à tous ceux qui lui faisaient ce compliment, elle rante qui n'exclue ni l'art ni l'attrait dramatique est son siège social avenue des avec son : celle dont Champs-Elysées, n° 44, Tél. : Elys. le gaumont palace passera du sonore répondait grâcieux sourire « Mais cela n'est pas a surtout avons 26-01 et 26-02. Les car ma l'exploitation besoin. Nous voulu montrer égale¬ Services Artistiques de cette Société sont étonnant mère est Française. » ment établis aux Studios qu'il fallait rénover les vieilles méthodes publicitaires et Menchen, 10, rue Dumont, à Epinay, Tél. ; La Western Electric équipe actuellement le Gaumont Palace Ajoutons que Mademoiselle d'Armentiêres, qui est distribué lancer un film comme tout autre produit de l'industrie ou de l'in¬ 120. en France Régional pour la projection des films sonores et par Victoria Films a été achetée aux Etats-Unis par parlants. nous une des telligence. Maintenant, qu'on fasse confiance pour l'avenir. MM. Franck Clifford et Henri Chomette, de Société plus puissantes firmes américaines, et depuis l'automne la L'installation sera probablement terminée vers le 15 juillet; Dès ce mois-ci, nous entreprenons une nouvelle production avec Tobis, viennent de rentrer de Londres où ils ont assisté à la 1928, continue sa glorieuse carrière sur les écrans américains; époque à laquelle le Gaumont Palace passera les grands films la volonté très ferme de faire encore mieux que la première projection des plus récents films parlants américains. nous pouvons dire que plus de 250 copies de ce film circulent sonores et parlants. fois. » actuellement aux Etats-Unis. F

LES RESULTATS DU CONTINGENTEMENT |TAT DU CINEMA EUROPEEN

eu film américain, ce que tant d'hypocrites nient en France. Il re¬ Le Cinéma italien EN ANGLETERRE connaît aussi la médiocrité de sa production et compte y remédier par l'apport des éléments étrangers compétents, seuls capables de créer une industrie viable. L'industrie italienne pratiquement Consacrer un article à l'examen du film italien, peut appa¬ inexistante, semble appelée à se parce raître comme donc développer qu'un Non', avons reçu de M. le une galéjade au lecteur mal averti. Sans doute, Craham-Maingot, distingué direc¬ également au début du développement de l'industrie en faisceau de mesures habiles facilitent sa croissance. teur de Victoria la lettre Amérique l'activité cinégraphique italienne est-elle encore négligeable du Films, suivante que nous publions car et en Allemagne), et les experts l'avaient prévue il y a 18 mois elle met au point certaines point de vue de la comme de la quantité. a) protection légale. informations parues dans la presse au moment où le public anglais souscrivait qualité Cependant trop facilement aux cet état de fait être peu temps, anglaise et reproduites par plusieurs organes semble devoir modifié d'ici de b) accords internationaux. français : nouvelles émissions. Mais dans l'ensemble, grâce à la loi de et c'est là qu'il faut chercher la justification de notre étude. En ma contingentement on apport qualité de seul Directeur responsable en France, d'une anglaise, peut prouver le succès de c) des techniciens compétents. l'industrie Avant la guerre, le cinéma italien avait sa place parfois firme cinématographique britannique, et l'on peut cinématographique anglaise, je me permets de relever cer¬ citer des bénéfices d) prix de revient peu élevé. Salaires très bas (1/4 des taines très prépondérante informations pour le moins inexactes concernant importants de grandes organisations sur le marché mondial. C'est le film italien l'industrie cinématographiques an¬ salaires anglais, 1 allemands qui au /5 des salaires moyens). cinématographique anglaise ; informations glaises (dans plusieurs cas les actions ont doublé de donna public le goût de la grande mise en scène et des publiées récemment valeur), Sans doute, cette industrie lorsqu'elle aura pris son essor par certaines autres Sociétés ont reconstitutions historiques et à cette époque, l'industrie ciné¬ divers journaux corporatifs et quotidiens. vous payé pour l'exercice de Je prie de l'année ne sera-t-elle pas encore en bien dernière de 10 à 15 la plus importante Europe. Ce¬ vouloir m'accorder l'hospitalité toujours si accueillante de % à leurs actionnaires. graphique italienne florissait. pendant, elle est appelée à jouer un rôle économique important. vos colonnes. en Il n'en est car Je tiens, outre, à répliquer à un argument tout à fait illo¬ plus de même aujourd'hui, depuis une dizaine Cela parce qu'en Italie la protection de la loi s'appuie sur Je déclare que je n'entends nullement m'immiscer dans la gique utilisé d'une façon tendancieuse par certains : à d'années, cette industrie agonise. L'Italie produit actuellement savoir des accords internationaux (point de vue quantitatif) et sur question de contingentement en ce que le contingentement français ne devrait être un très petit nombre de films par an et la qualité de ces produc¬ qui concerne la France, je appliqué que vue veux contre les l'apport des techniciens éminents de l'étranger (point de purement et simplement réfuter les erreurs pays producteurs qui, eux-mêmes, ont fait des tions est terriblement médiocre. Il n'y a en Italie, ni artistes, ni qui ont été dites lois de qualitatif). et écrites au contre metteurs en scène, ni sujet de la « quota law » anglaise, et de l'industrie contingentement, c'est-à-dire l'Angleterre, l'Allemagne matériel cinégraphique. Les quelques et l'Italie. En ce N'y a-t-il pas coordination des un cinématographique anglaise en général. qui concerne l'Angleterre, je dirai simplement cinéastes qui sont parvenus à se faire un nom travaillent à l'é¬ dans la efforts italiens 1 0 exemple à méditer pour nous ? Chacun des éléments précités II est dit à grand renfort de manchettes impressionnantes que le marché anglais est un des plus grands marchés acheteurs tranger. Certains d'entre eux sont parvenus à acquérir une ne suffirait que de films français, et si un doute réelle « valeur commerciale » en qualité de metteurs en scène. pas à sauver une industrie. Leur union en assure au l'Industrie cinématographique anglaise traverse une crise quelconque pouvait subsister, très je me ferai un devoir de le Nous citerons Bonnard, Brignone, Carminé contraire le développement normal. grave de production, et que même les Sociétés productrices dissiper en vous donnant la longue A. Genina, Mario ne liste des films en Gallone, Righelli, qui tournent à Berlin. Quant aux artistes La l'industrie ne anglaises produisent plus. Ceci est nettement faux. français sortis Angleterre par exemple, par la situation de cinégraphique française peu1 Comme tous les Gaumont de Londres au cours des deux dernières italiens qui travaillent à l'étranger, ils sont assez médiocres évidemment être comparée à celle de pays producteurs de films, sans exception, années et, l'industrie italienne qui s est trouvée en face de aussi, les titres de grands films sauf quelques exceptions, Francesca tourne en ne l'Angleterre la question film parlant et français réalisés en France Bertini qui Fran¬ disposait plus d'aucun élément humain ou matériel pour et sonore, et elle devait qui ont été financés... par « ». ce, et se forcément prendre une décision qui serait L'Entente cordiale Je laisse Maria Jacobini Carmen Boni qui tournent à Berlin, développer. Nous avons heureusement ce qu'il faut pour d'accord avec ses aux lecteurs le soin de tirer la conclusion Tullio Carminati qui tourne à Hollywood. Les Italiens étant être vues intérêts. Après un arrêt de production d'une qui s'impose. forts. Des discussions inutiles, des courtes et étroites, semaine, toutes les En conclusion, sans nationalistes, achètent volontiers les productions dans lesquelles un organisations productrices, sans exception, ont prendre parti dans la question du contin¬ manque de discipline suffiront-ils à nous condamner défini¬ sur le film gentement en un de leurs compatriotes a figuré. repris le travail parlant, le film sonore et le film muet... français, je dois dire toute vérité, que ceux qui tivement ? L'exemple modeste de l'Italie nous apporte un aver¬ qui n'est pas voudraient se servir de tissement et en même temps un près de mourir; et, selon toutes les indications, l'exemple anglais comme d'un argu¬ Cependant, l'industrie du film italien semble être appelée réconfort. Profiterons-nous de ment l'Angleterre donnera sa contre tout pleine mesure de production de films contingentement, feraient fausse route, car à prendre d'ici peu une certaine importance sur le marché euro¬ la leçon qu'elle nous donne ? cette année-ci. le contingentement anglais a permis : péen. En voici les raisons : François MAZELINE. 2° Il est encore dit a) l'organisation de l'industrie à l'intérieur; que le contingentement en Angleterre a fait M. Mussolini s'étant préoccupé de la l'in¬ la création décadence de complètement faillite. en de grandes organisations de de Qu'on juge ! production, dustrie cinégraphique nationale, a décidé de et location et la soutenir de a) Avant la loi de contingentement anglaise, la d'exploitation; production la protéger. Il a pris des mesures de protection à l'abri desquel¬ anglaise n'existait pas « internationalement ». b) l'organisation de l'industrie à l'extérieur, dans l'empire Aujourd'hui, après les, il a pu conclure des accords avec l'étranger. un an dans d'activité, la production anglaise est distribuée dans le britannique d'abord, les pays étrangers ensuite, par la Le monde entier, et même le création de succursales, de Sociétés affiliées et d'accords inter¬ premier accord fut signé avec la U.F.A. qui se chargera marché américain a fait des acquisi¬ tions notables de films nationaux ; d'équiper les ateliers de la Luce et d'y former des opérateurs, anglais (la liste est à votre disposition si Courrier de Beigiaue des réalisateurs et des vedettes, grâce aux leçons des techni¬ vous le voulez). c) de favoriser par des dispositions spéciales la passation de ciens films anglais sur tous les écrans du qu'elle détachera en Italie. b) Avant la loi anglaise de contingentement, il n'y avait Royaume-Uni en imposant (De notre correspondant.) pas une un pourcentage progressif tant aux loueurs Enfin, tout récemment, M. Pisi, organisation cinématographique complète en Grande- qu'aux exploitants; qui est actuellement le Bretagne qui pouvait être d) d'empêcher l'envahissement son en dictateur du film italien, est venu à Paris pour y conclure comparée à celles des autres pays complet de marché A nos nom créant des lois tout au de nouveaux accords. Son est traiter ave la liste de réalisateurs s'ajoute le de producteurs; aujourd'hui, il y a des organisations qui peuvent d'après lesquelles film offert public devra but de l'Angleterre être être nécessairement comparées aux plus grandes entreprises mondiales. La Gau- présenté corporativement, c'est-à-dire que pour introduire en Italie le film anglais dans la proportion de M. Théo Dubuisson, de Lessines (Hainaut) qui y réa¬ mont le « Block contre un British, par exemple, qui se trouve à la tête de vingt-cinq système de booking » est interdit, car seules les 3 (cet accord n'étant pas signé avec une firme lise : Ombre et Lumière. millions de livres sterling de capital, contrôlant plus de 300 salles productions présentées peuvent être louées en connaissance de particulière mais avec les représentants de l'industrie britan¬ cause, et non pour une excédant C'est l'histoire très touchante d'une humble petite cinématographiques, ayant plus de 3.000 employés à sa solde, date neuf mois. nique en général, les Italiens se réservant le droit de choisir produit d'excellents films Le en qui sont distribués dans le monde entier, contingentement Angleterre a donc rendu de signalés dans la production anglaise les films susceptibles de convenir aveugle — rôle tenu par notre délicieuse vedette natio¬ soit par ses services à l'Industrie le mieux à leur propres succursales, ou ses filiales, ou en vertu d'ac¬ britannique, et mérite bien du pays. public et octroyant aux Anglais le même pri¬ nale : Suzanne Christy, admirée récemment encore dans cords internationaux. Avec tous mes remerciements, veuillez agréer, Cher Mon¬ vilège) . Les films ainsi sur introduits le marché italien seront La Divine Croisière ■— qui, guérie de sa cécité après des c) Des chiffres ont été cités provenant d'une édition de The sieur, mes très distinguées salutations. exploités par la force d'une décision légale qui imposera leur Cinéma, de Londres, où il est péripéties qu'il ne nous appartient pas de vous révéler, indiqué que les actionnaires an¬ GRAHAM-MAINGOT. projection sur les écrans de toutes les grandes salles, glais pouvaient s'attendre à une épouse le riche et sympathique homme perte d'environ 1.000.000 de Un accord analogue serait actuellement à l'étude entre M. jeune qui l'aime livres sterling par la non réussite de nouvelles c'est-à-dire Francis Martin qui vit son rôle plus qu'il ne Sociétés anglaises Pisi et les représentants de l'industrie française. Nous relevons créées au moment de la loi de contingentement (et non 1 0 mil¬ parmi les déclarations de M. Pisi, la phrase suivante : le joue. lions de livres sterling comme l'ont publié certains journaux) . A LA MAPPEMONDE-FILM « Nous avons introduit l'an dernier 540 étrangers sur En citant ces films Nous avons rendu visite à nous chiffres, il aurait fallu aller jusqu'au bout, et M. Théo Dubuisson; citer la notre marché. Nous n'avons produit que 7 films pendant cette rectification publiée par La l'avons vu et ses le même journal le lendemain Mappemonde Film dont nous avons à l'œuvre, lui interprètes, nous avons de la signalé le période et ils étaient terriblement mauvais. En l 930, nous pen¬ parution de l'article erronné en question, et dans cette recti¬ grand succès sons apprécié ses plein-air, admiré l'Hôpital de Notre-Dame on Volga-Volga annonce une brillante série produire renom fication constaterait que les chiffres donnés 35 films dignes du de notre pays. » pour deux des de présentations à à la Rose où il tournera et nous avons eu l'impression Sociétés, se l'Empire : L'ensemble de ces déclarations nous transforment, non en pertes mais en bénéfices apparaît d'ailleurs comme 1" prouvés. Juillet : Fécondité. du plus haut intérêt. M. Pisi y reconnaît légalement la qualité du que M. Théo Dubuisson réalisait un film qui mar¬ Il ne faut 2 pas contester qu'il y ait eu une certaine perte ini¬ Juillet : Le Bled. quera dans notre production. tiale pour les Charles PEGGY. capitaux anglais, comme résultat immédiat de l'es¬ 3 Juillet : Lili, Loulou et Cie et Le Fils de sor (1) Voir Cinéma, numéros mars et avril. pris par la production anglaise (mais cela s'est remarqué Casanova. Ce SlaUnerpliotie Maurice Tourneur à Berlin] Ca l»anJc — d'acier Il est contre le film parlant, mais au film sonore il magnétique Ju Decleur AtilU C'est avec fracas que certains quotidiens allemands ont accorde sa sympathie. Nous avons Vu et entendu des films publié des articles élogieux sur Maurice Tourneur, metteur en Un nouveau sonores en système de film sonore, très promet¬ Angleterre, nous en étions ravis. d'acier, que celle-ci peut conserver ces scène « américain » (comme on a pu lire). Nous devons à teur, vient de faire son lignes puis¬ apparition à côté des deux sys¬ santes aimantées — Quelle est la distribution du film Le Navire Hom¬ tèmes pendant bien des années. Maurice Tourneur : L'Ile des Navires perdus, une oeuvre qui des de film sonore qu'on peut désigner par les mots Ces mes perdus ? lignes puissantes, exactement comme les ondes a eu, il y a quelques années, un succès mondial et tout récem¬ typiques suivants : « Film sonore à projection (ou rythmiques de voix ou de ment un : — musique, qui, pendant la film bien français L'Equipage. Il semble qu'on est Voici : Fritz Kortner, dans le rôle du capitaine; Mar- lumière) » et « film sonore à aiguille » suivant leurs prise de vues, seront transformées représentants par le microphone complètement dans l'ignorance des faits, ici. Bien que lene Dietrich, dans celui de l'aviatrice, qui est d'ailleurs la principaux du système Movietone ou le en vibrations électriques, peuvent être prises de la M. Maurice Tourneur soit resté longtemps en Amérique, il seule femme dans tout le film; William Irwing, un nouVau Tobis-Klang allemand qui se rapporte au Vitaphone bande d'acier en sens contraire : 10 par nous est permis de dire qu'il est français; donc, les éloges américain et le système allemand renforceur et jeune premier qui promet beaucoup; Wladimir Sokoloff, cui¬ Lignose-Breusing. haut-parleur selon la méthode adressés à sont et Ce nouveau employée pour la musi¬ l'Américain dus au Français non à l'autre. sinier; et parmi : système, on les bandits Gaston Modot, Boris de Fast, auquel peut assigner le que ou le dialogue; 2° de nouveau sur une nom de « bande bande d'acier magnétique », suivant la déno¬ rends au Schaljapin, Grunwald, Maximilian, Heyse, Warlan, Loretto, d'acier, comme pour Je visite à M. Tourneur studio du Staaken, où il mination l'enregistrement. etc., etc... typique des deux autres a été déve¬ tourne pour systèmes, Une tireuse « la Max Glass, la production Le Navire des Hom¬ Blattnerphone » permet, selon sa loppé pendant un travail d'une dizaine — d'années par grandeur, de tirer 10 à 100 mes perdus. Dans le grand hall est construit un bateau. Sur De qui le scénario ? l'inventeur Dr. copies et davantage, en Stille, de Berlin. 1904, l'inven- une le pont Depuis heure. de celui-ci, j'aperçois Tourneur. Casquette sur la tête, — C'est mon père qui l'a écrit d'après une idée originale. Il reste à pipe entre les dents, et le torse ceint d'un épais tricot bleu remarquer que le système Dr. Stille est Maurice Tourneur vient de terminer une scène, il descend comme les marins en portent; il commande comme un capi¬ breveté, par conséquent ne peut pas être concurrencé du bateau. taine. Ne voulant pas le déranger pendant qu'il tourne une par aucun autre brevet de ce genre. — Monsieur Tourneur, vous êtes content Le scène importante, j'aborde son fils, qui est son assistant : de travailler prix du « Blattnerphone » est important pour ici ? tout directeur de en salle; effet, avec 2.000 marks il — Quelques mois pour Cinéma, s'il Vous plaît ! constituera l'accessoire — Oh oui !... On travaille bien en Allemagne, presque moderne de cinéma, sans ren¬ forceur et — Avec plaisir ! Mon père tourne Le Navire des Hommes aussi bien Amérique ! haut-parleur, le moins coûteux qui se trouve qu'en actuellement sur le marché. perdus, comme vous pouvez en juger par le décor ! Je quitte Tourneur en lui souhaitant un bon succès. Georg O. STINDT. — Un bonjour à la France par l'intermédiaire de Cinéma !

— Mille fois merci, Monsieur Tourneur. Les grands films Cari ROHR. américains sonores Ce qu'on annonce chez Fox La production sonore et parlante qui vient d'être POUR LES FILMS SPECIALISES terminée aux Etats-Unis sera bientôt présentée à Paris. Cette production a été particulièrement importante et Une nouvelle société, la « Studio Film », 53, rue Saint- Le Blattnerphone du Dr Stille. brillante à la Fox. Voici ce qu'a bien voulu nous décla¬ Roch, à Paris, vient de se fonder pour répondre aux demandes rer M. Lafon, le croissantes du marché du film spécialisé. teur sympathique directeur des ventes à la allemand travaille à ce Fox dispositif qu'il a développé Film française : Cette nouvelle firme s'occupera de la production, de l'édi¬ comme machine à — dicter, depuis déjà longtemps. La nouveauté sensationnelle tion, de la vente et de la location pour le monde entier de Comme le film qui révolutionne sonore vient de se faire une actuellement tous les films de qualité artistique (films d'essais, films docu¬ place impor¬ l'Amérique est Folies Fox. C'est une tante dans l'industrie mentaires, films dits d' « Avant-Garde »). cinégraphique, le Dr. sorte de revue Stille per¬ à grand spectacle entièrement tournée Maurice Tourneur réglant une mise au point. fectionna son système spécialement pour film en sonore On sait les difficultés que les acheteurs étrangers, les direc¬ le sonore. et parlant, avec des chants, des danses. Mais A côté de lui, son fils qui lui sert d'assistant. Pendant teurs que la machine à dicter ce de salles trouvaient jusqu'à présent pour se procurer ce travaille encore n'est pas a tout. Folies Fox été encore tourné en avec un mince fil d'acier, le Dr. Stille genre de films. Or, cette Société s'est déjà assuré l'exclu¬ emploie une bande couleurs naturelles et expérimente d'acier avec pour la première fois sivité de la presque totalité de ces productions. perforation pour que la bande d'acier le procédé de en film relief dont les — puisse se dérouler journaux ont parlé Oui! Oui! Je peux en juger, mais on se croirait entre Les acheteurs et les directeurs seront certains d'être fournis, synchroniquement avec la en bande pic¬ l'attribuant, d'ailleurs à turale. faussement, Pathé Ex¬ forçais ici, qu'est-ce que ça veut dire, ces gaillards? désormais, grâce à la « Studio Film ». change. La « Cette bande a Studio Film » s'est déjà assuré l'exclusivité des films 8 — d'acier mm. de Vous vous largeur, l'épaisseur Je ne sais si nous pourrons comprendrez quand je raconterai dans une suivants réduite à la moitié de la projeter Folies Fox avec pour le monde entier : pellicule ordinaire — un rou¬ le relief car il faut demi-douzaine de phrases le sujet du scénario ! Voici : Une leau de bande pour cela un appareil dont nous En rade; Rien que les Heures; La pet.te Lily, de A. Ca- d'acier n'a, par suite, que la moitié ne disposons pas encore. jeune fille d'un multimillionnaire tente de faire, en avion, d'étendue Mais je vous assure que ce le valcanti; La Zone, de Georges Lacombe; L'Etoile de Mer, d'un film de même longueur. On compte sur qui en restera sera déjà extraordinaire. trajet New-York-Paris. L'aviatrice lombe. Elle est recueille Emak Bakia, de Man Ray; Brasser, de V. Blum ; Ernest et une longueur de dix centimètres, huit perforations. D'autres par un Amélie, de J. de Casembroot; La Coquille et le Clergyman, grands films Fox sont annoncés : Old bateau de forçais. Un nouveau danger pour elle, chacun Deux moteurs, nommés moteurs assu¬ de G. Dulac; La Fille de l'Eau, de J. Renoir; Brumes d'Au¬ synchroniques, Arizona, entièrement parlant et veut posséder le premier la jeune fille. Un jeune homme, qui rent un déroulement sonore; Les Rois de régulier au studio comme dans la tomne, de D. Kirsanoff; Rythmes d'une Cathédrale, de l'Air; Le capitaine Swing, avec Victor s'était embarqué sans savoir que le bateau est un repaire de salle de projection. Mac Laglen; I. Landau; La Ballade du Canard, de A. Silka; Les Troglo¬ avec bandits, sauvera, après bien des péripéties, la jeune file. Christina, Ja.net sonores. C'est Une petite caisse de 6X6 Caynor, tous dytes, de M. Allegret; Paris Express, de Duhamel; I do Love cm. X 2 cm. tout ! Nous tournerons aussi quelques passages du d'épais¬ Nous préparons film en lo be at the sea seur contient dans également une sonorisation de plu¬ Side, de O. Blakeston; B.thulite, de P. Sichel ; l'appareillage de prise de vues l'ai¬ sieurs sonore ! films : Vie heureuse, de C. Hymann; Partie de campagne, de A. mant actif, déjà présentés à Paris Les quatre Dia¬ qui aimante si intensivement la bande bles, La Femme au Corbeau. Strasser. — A propos ! Que pense M. Tourneur du film parlant ? avec ses 1.600 places sera de beaucoup la plus grande salle avec Diana Karenne, Dolly Davis et Jack Trevor. Edition de cinéma de la ville. Le nombre des cinémas de l'Ufa à l'étran¬ M©ywiii Derussa. ger va se trouver Titania-Palast : Pierre le Matelot, mise en scène et rôle également augmenté d'une unité par la nou¬ velle salle de Lausanne. Cette salle, qui se trouve place Bel- tourné des extérieurs en de si principal Reinhold Schùnzel. Distribution Sud Film. ALLEMAGNE bonnes Air, sera inaugurée au cours de l'hiver. Elle conditions, du point de : pourra recevoir vue des Capitol Simba, le Rot des animaux, documentaire de Osa autorités, que cette fois-ci, à Marseille. » 1.200 spectateurs. (Correspondant particulier de Cinéma : George Otto Stindt, Maurice Tourneur Johnson. met en scène pour la Il va sans dire Halleschestrasse, 5, Berlin S. W. 1 1.) Max Glass Pro¬ Ufa-Pavillon : A l'ombre de la Yoshiwora, film japonais, que toutes ces salles répondent aux dernières duction Le Navire des Hommes perdus, avec Fritz exigences de 1 architecture moderne et qu'elles seront pourvues la Kortner mise en scène Teinosuke Kinugasa. Frankfurter production allemande reprend Marlene Dietrich, Wladimir de Edition Sokoloff, W. Irving, Gaston des plus récents perfectionnements techniques tenant compte Modot et Film. Après un mois de Schaljapin. Une grande avant tout du confort à assurer au tâtonnement, les producteurs allemands production dont Tourneur : Crade, avec public. Toutes ces salles est Mozartsaal Down William Fairbanks. Edi¬ se sont remis au travail. l'auteur du scénario. Ce film sera recevront Vingt films sont en cours de réalisa¬ édité en France également l'installation nécessaire pour les films Aubert. par tion Favorit-Film. Brigands en skis, production Terra-United tion, mais toujours encore le film muet domine. sonores. Cependant, des Artists, avec Aud Egede Nissen et Paul maisons Martin réalise Richter. synchronisent leurs productions et réalisent en même Berger pour sa propre firme Madone ou Beba Palast Atrium : Abandon, mise en scène de Guido la production des films sonores avec temps une bande de film sonore avec fille, Maria Corda, H. Steels, H. A. von accompagnement musical. de l'ufa a deja commence Marcel Vibert. Schlettow, Brignone, distribution Messtro. , l'éminent metteur en scène Scénario du Dr. Herbert allemand, vient de Rosenfeld. Primus Palast : Les Exilés. Réalisation de Baldassare Ne- Erich son en scène terminer une Lupu Pick procède au Pommer, metteur Hans Schwarz, l'au¬ grande production de la Fritz Lang Film pour montage du film Sainte-Hélène pour groni, avec Maciste. Edition teur Hans la Ufa : Une la Peter Hegewald-Film. Szekely, le compositeur Werner Richard Heymann, Femme dans la Lune, scénario de Thea von Ostermayer Production. On attend avec impatience Ufa-Palast am Zoo : Le mensonge de Nina Petrowa, réa¬ 1 Harbou avec l'édition du film opérateur Gùnther Rittau et l'architecte Erich Kettelhut se Gerda Maurus et qui n'aura probablement lieu que vers Willy Fritsch. l'au¬ lisé par tomne. On est Hans Schwartz avec Warwick Ward et Franz Lederer, trouvent depuis plusieurs pour y faire les Tourjanski tourne pour Ufa curieux de voir jours à Budapest la Manolescu, avec Ivan dans le rôle de édition Ufa. Napoléon et préparatifs des extérieurs du nouveau film de l'Ufa de la pro¬ Mosjoukine, Brigitte Flelm et FI. George. dans celui du Gouverneur duction Erich Pommer. Ce film est Dr. Guter tourne Hudson Lowe, une création nouvelle la allemande provisoirement intitulé : pour la Ufa Le Vagabond de l'Equa¬ pour eux. production en avril Le Dimanche à 3 h. 1/2. et teur, avec Lilian et metteur en scène Alexandre fera Willy Fritsch Dita Parlo qui joue¬ Harvey Sym. Wolkoff la mise en Douze films allemands et neuf films étrangers ont passé la ront les rôles viendront , de retour scène d'une nouvelle grande production principaux, quelques jours après. Ainsi d'Amérique, jouera le rôle prin¬ pour la Ufa avec du censure pendant le mois d'avril. Le pourcentage de la produc¬ ce par cipal dans un film de la Erich film sonore, Le Diable Blanc, qu'on le sait, film est le premier film, sonore fabriqué Pommer Production pour la d'après une nouvelle de Léon tion allemande est de 57 % en avril contre 37 % en mars Ufa dont Tolstoï l'Ufa. Cari scénario en ce (Hadschi sera Curt Zuckmayer écrit le moment. Murad). L'opérateur Courant et 58 % en février. a été qui vient de terminer La Femme Ajoutons que l'ensemble de la production des films sonores Jannings reçu à Berlin avec enthousiasme et un accueil dans la Lune, avec George Otto STINDT. Fritz de la Ufa touchant lui a été réservé. Lang. prendra le nom de Ufaton. Grâce aux procédés a la greenbaum-film Le Favori de Schonbrunn est Klangfilm, la Ufa pourra non seulement réaliser directement des le titre du premier grand film films sonores, mais de la Greenbaum pour saison —■ La Greenbaum-Film a comme metteur en synchroniser les films muets déjà réalisés. la 1929-30, dont le metteur en engagé scène, scène Frich Joë May a conclu avec l'Ufa un contrat de réalisateur. Waschneck commence la prise de vues. pour tourner Les Aventures d'une Impératrice, d'après le Ladislaus films seront Vaida est l'auteur du scénario Trois Ufaton réalisés par Joë May au cours de Pour cette production ont été drame de Dauthendey, Vladimir von Strichevsky. L'auteur du cette saison. engagés : Ivan Petrowitch, Lil Dagover et Vera Malinow¬ scénario est Michael Linski. skaja. — Une assez grande participation dans la fondation nou¬ emil jannings revient a la u.f.a. velle La Mélodie a été acquise par le réputé commerçant transformation et fusion Une grande nouvelle, certes, et qui ne manquera pas d'émou¬ de films anglais, M. Charles M. Wollf, directeur général de les du La firme américaine United voir tous admirateurs prodigieux artiste. De retour à Artists, de Berlin, vient de la Gainsborough Pictures Ltd et directeur général de la W. s'unir à la Terra Film A.G. Berlin, le créateur de Variétés, du Dernier des Hommes, de Un événement important du et F. Service Ltd du British Gaumont Concern. La direction Quand la Chair succombe et Crépuscule de Gloire, vient d'être point de vue commercial. le nom Sous de « Terra-United de La Mélodie sera, après comme avant, entre les mains du Artists » cette firme fera de engagé par la Ufa pour tourner en automne prochain le rôle la production et éditera les films Directeur M. Millakowsky et du banquier M. Lubitz. des deux maisons. principal dans une superproduction sonore d'Eric Pommer. — La Société Greenbaum-Film, de Berlin, a commencé C'est Cari Zuckmayer, le plus célèbre des jeunes auteurs à tourner le premier superfilm de cette saison. Le film est intitulé premieres a allemands, qui est chargé d'imaginer le scénario de ce film. berlin Le Favori de Schonbrunn. Les vedettes principales sont : Ivan Le nouveau film de Jannings sera distribué en France par Au Petrovich, Lil Dagover et Vera Malinovskaja. Vente mon¬ Capitol : Caglioslro, mise en scène de Richard l'Alliance Cinématographique Européenne, au même titre que Oswald, diale : avec H. Greenbaum-Film. Stuwe, A. Abel, Renée Héribel. Edition D.L.S. toutes les autres productions de l'Ufa. Le studio de Neubabelsberg (Deutsches — Ivan Petrovich sera, dans la saison prochaine, exclu¬ pendant la Lichtspiel-Sindikat). Production Wengeroff-Alba¬ PORI est un nouveau CHANG réalisation de La Femme dans la Lune tros. sivement interprète de la Société Greenbaum-Film. le grand film de l'Ufa réalisé La 100" par Fritz Lang. Universum : Le représentation de Pori, le grand film africain de Veuf Joyeux, de la Super-Film. Regie le nombre des salles de l'ufa Robert Land avec l'Ufa, vient d'avoir lieu à l'Ufa-Ravillon, Nollendorfplatz. L'A.A.F.A. vient de commencer sa Harry Liedkte, Alice Roberte et Marcel en voie d'augmentation production 1929-30. Vibert. Ainsi qu'on le sait, ce film a été tourné avec Werner Bohne Victor Jansen tourne La Nuit gazouille, avec Lil comme Dagover et Marmorhaus : L'Ufa, qui dispose déjà d'une centaine de salles, va pour¬ opérateur et le baron von Dungern comme metteur en Hans Stiive qui remplace Correspondance à Minuit, avec Marcella Harry 'Liedkte qui est tombé grave¬ suivre d'une manière grandiose son plan d'extension. scène au cours de l'expédition Gontard-Kluge. Il renferme ment Albani, Jean Bradin. Edition malade. Le scénario est de F. A Bayrische Film. Rauch. la caméra Actuellement sont en voie de construction 9 grandes salles des vues Gloria-Palast : Le splendides de la faune africaine qui sont d'une rareté Guido Seeber. Patriote, de Lubitsch avec Emil Jan¬ nings. Edition Paramount. dont huit en Allemagne et une en Suisse. De ce fait, le nombre absolue. Pori appartient indiscutablement à la catégorie des Carminé Callone réalise Fiancée N° 68, pour la F.P.S., des places des salles de l'Ufa va se trouver accru films à grand succès de la dernière saison. De l'avis unanime avec Conrad Ufa Palast : d'environ Veidt, Boris de Fast, M. Quart'er Latin, d'Auguste Genina, avec Laglen et von Klein- Carmen 20 %. La première de ces salles a été ouverte le 10 mai à de la presse, c'est le pendant du célèbre film Chang. Ehrenwalten. Boni, Petrovitch, Gina Manès, Gaston Jacquet. Edi¬ E. Waschneck tion Orplid-Messtro. Mayence. Cette salle, qui peut recevoir i .200 personnes, se termine pour la Greenbaum un vote interessant Trenk, le Pan- trouve magnifiquement située au centre de la ville et est dotée, dour, avec Lil Beba-Palast : Le Lieutenant de Sa Dagover, Petrovitch, Majesté, de L. Fleck, Le « Daily Film Reuter » annonce que l'Avenue Pavilion, Vespermann, Stouart, avec I. bien entendu, de tous les perfectionnements de la technique Vera Petrovitch. Distribué par Hegewald. Malinowskaja et Mylong-Munz. moderne. dans lequel ont toujours lieu les reprises des meilleurs parmi Le Titania Palast : metteur en scène Gennaro de Jeunesse maquillée, avec Ruth Albu et les anciens films, a organisé parmi ses spectateurs un vote à Righelli vient terminer pour Une autre salle sera ouverte en automne. Il s'agit de l'ex- la Lothar Stark W Zilzer. Distribution de la National. Production, avec l'effet de déterminer entre les 24 films repris celui qui rem¬ Trapèze, Claire Rommer, théâtre d'opérettes de Francfort-sur-le-Mein qui renferme , Paul Richter, Gaston Terra-Lichtspiele : Priscilla, voyage vers le Bonheur, de Jacquet, Wladimir Soko- 1.350 places. Vers aura porte leur suffrage. 5.000 questionnaires ont été distribués. loff, la Terra, avec Mady Christians. le 15 novembre prochain lieu l'inau¬ Adolph Engers et Runitsch. Le est Parmi les six premiers films, il ne trouve scénario du Dr. guration à Stettin d'une salle 1.450 s'en pas moins de trois Klaren. U.T. Kurfurstendamm : Petite de places qui s'élèvera Mascotte, avec Kâthe v. appartenant la savoir à un à production de 1 Ufa, : L Amour de Nagy, Jeanne et Distribué Paradeplatz emplacement très favorable. En même temps Harry Piel tourne en ce moment les Helbing Vespermann. par Aafa Jeanne Ney, Variétés, et Les Nibelungen. intérieurs de son nou¬ sera livrée au public, à Erfurt, une veau : Capitol : salle de 1.200 places ins¬ film Hommes sans Diane, d'Erich Waschneck, avec Tsche- profession. Comme il Olga tallée Bahnhofstrasse dans toujours, y chowa, Boris de Fast et le quartier le plus animé et le plus le succes de QUARTIER LATIN a berlin tient le rôle principal, entouré de H. A. von Schlettow. Edition Bayer- Dary Holm, Edith Meinhard, Film. favorable de la ville. Bruno Ziener, Fran Behal et Latin, de par José Davert, l'artiste C'est à Quartier Maurice Dekobra, réalisé A. Genina, français Titania : Hambourg que sera construite la salle la plus grande. Harry Piel a Palast Le Mariage, scénario obtient actuellement à un rare¬ publié des rapports élogieux où il relate d'après le du Dr. l'Ufa-Palast de Berlin succès mille van Elle pourra spectateurs et détails sur de Velde. Un beau film sur le recevoir 3.000 sera le plus magni¬ la prévenance de l'autorité mariage avec Lil Dagover, ment atteint. Le film est accueilli avec la plus grande faveur marseillaise quand il a fique cinéma d'Allemagne. tourné ses L. Pavanelli. Edition Lânder Film. extérieures à Marseille : « et sa carrière exceptionnellement brillante se prolonge au delà Jamais ! dit-il, je n'ai Enfin, deux autres salles seront créées à Berlin-Neukôlln et Kammer-Lichtspiele : Les roses blanches de Ravensberg, des limites habituelles. à Stuttgart. La première comprendra 1.200 places. La seconde Lowe dans ÉTATS-UNIS leurs personnages célèbres du Capitaine Flagg et du Sergent Quirt.

LUBITCH VA DIRIGER Ce sera le troisième film tourné en MAURICE CHEVALIER Amérique par la char mante et blonde On artiste, doublement française sait quel considérable succès le premier film de Maurice puisqu'elle est née à Paris, et qui eut tôt fait de devenir l'idole Chevalier a rencontré à New-York. La Paramount a décidé du public américain. de confier la célèbre vedette à son meilleur metteur en scène, Ernest Lubitch. Le titre du film, qui sera parlant, chantant et L'ACTIVITE DE LA FOX dansant, n'est pas encore fixé. L'affabulation en sera tirée de — Fox-Film vient de la célèbre s'attacher par contrat le pièce française Le Prince Consort. Une version célèbre spé¬ ténor John McCormack cialement qui tournera prochainement un destinée à la France sera établie, comme il a d'ail¬ film parlant au Fox-Movietone. leurs été fait pour Innocents de Paris. — The Black Walch (La Garde Noire) est une nouvelle LOUIS MERCANTON Nice le 10 Mars 1929 MURNAU ET réalisation de John Ford actuellement tournée FLAHERTY TOURNENT aux studios de Fox-Movietone FILMS DES FILMS PARLANTS City. Ce grand film parlant est interprété EXOTIQUES Victor par McFaglen, Myrna Loy, Roy d'Arcy, David 49 AVE NUE DE LA CALIFORNIE On annonce Rollins. d'Hollywood que le célèbre réalisateur alle¬ Au cours des prises de vues, le ténor hongrois mand F.-W. Murnau vient de Joseph Kisbay NICE. A.M. quitter la Fox. Murnau s'asso¬ chantera la prière, du haut d'un minaret. cierait avec Robert J. Flaherty, l'auteur de Nanouk et de — Rod La Rocque a été spécialement engagé pour inter¬ Moana, pour constituer une compagnie ne TÉLÉPHONE: 53-02 produisant que des préter, avec Marceline Day, The one Woman Idea films (Mono¬ Monsieur ochniitz parlants dans les pays exotiques. Le premier TÉLÉGRAMME: M E R C AN T O N-N I C E de ceux-ci gamie) , mise en scène de Berthold Viertel. serait tourné dans les mers du Sud. — J. G. Blystone vient de terminer les prises de vues de 39 Avenue Montaigne Thru LA Différent Eyes (Différences d'Opinions) aux studios Fox- METRO A FERME SES STUDIOS No : 8 Movietone-City. C'est un film Paris parlant interprété par Mary DE NEW-YORK Duncan, Edmund Lowe, Warner Baxter, Earle Foxe, etc... Les — Pour la première grands studios de la Cosmopolitan, à New-York, sont fois, Mary Astor se. fera entendre dans maintenant M.-G.-M. un film parlant au fermés, la ayant décidé de produire ses Fox-Movietone, The Woman From Hell « sonores » à Culver (Mademoiselle City. Il est probable que la récente Lucifer) dont le metteur en scène Ericksen Mon Cher Bohmitz, fusion avec hox n'est vient d'achever le pas étrangère à cette décision. C'est une montage. — Le grande simplification des services. succès des chansons leit-motiv des grandes produc¬ tions Fox Film s'affirme chaque jour. Le Premier Désir, mélo¬ Je viens de terminer le film "Venus" pour LOOPING THE A die écrite United LOOP NEW-YORK spécialement par William Kernel pour Grande Artists,avec Constance Talmadge.et cela vous intéressera Vedette, et dédiée à Bellamy Je pense de savoir que Je l'ai entièrement réalisé avec votre Un de New-York Madge (Editions Francis Sala- câblogramme annonce que le film de panchro No 2 Kodak et en attendant une nouvelle"panchro No 3" la Ufa bert) s'est vendue aux Etats-Unis à plus d'un million d'exem¬ Looping the Loop (direction de la production Rabi- Je vous assure que pour ma prochaine production,il ne me vien¬ plaires... et ce n'est pas fini. Il a été vendu, l'an dernier, nowitsch) a remporté un très grand succès à plus dra pas a l'idée d'employer une autre pellicule négative, car l'Hippodrome, de deux millions d'exemplaires d'Angela Mia, la chanson salle immense contenant 6.300 places assises. La J'en ai apprécié tous les avantages qui sont étonnants. presse a thème de L'Ange de la Rue, accueilli le film avec une production Fox-Film interprétée franche cordialité. Le « Herald Tri¬ par Janet Gaynor et Charles Farrell. Bien cordialement votre. bune » écrit : « Ce film est certainement le plus — beau que la Le metteur en scène ait George B. Seitz commencera pro¬ Ufa montré dans cette saison. » Les autres quotidiens sont chainement la réalisation de Black Magic (Magie Noire), avec également d'accord pour reconnaître que Looping the Loop Marguerite Churchill, Clifford Holland, Earle constitue une Foxe, Ivan grande attraction pour le les criti¬ public. Tous Linow, etc... ques apprécient principalement l'interprétation et la beauté de . Il est juste de dire que le jeu de Werner Krauss et de ANGLETERRE Warwick Ward obtient aussi les éloges les plus marquants dans de longs articles de la presse. UN ACCORD PITTALUGA-BRITISH NAZIMOVA REVIENT AU CINEMA INTERNATIONAL La Négative Nazimova a signé un contrat avec Edward La Société Small, produc¬ Pittaluga vient de signer avec la British Inter¬ teur indépendant de films sonores, pour tenir le rôle de vedette national un contrat assurant la distribution dans réciproque, pour plusieurs « sketches » parlants, la qui seront éventuelle¬ Grande-Bretagne et l'Italie, des films produits par les deux ment distribués par la maison Columbia. Le premier film est compagnies. Panchro N° 2 Eastman intitulé, assez étrangement, Le Lit A la suite de cet d'Innocence, et le film sera accord, deux films seront tournés cette tourné en année en langue anglaise, française et russe. On cherche un Italie avec la participation de la British International premier et de jeune qui parle ces trois langues pour donner la répli¬ la Société Pittaluga. que à Nazimova. Ce sera sans doute s'impose à tous ceux qui désirent porter à son maximum Luigi Pirandello, déjà lié par un contrat avec la British le rendu International, qui dirigera la mise en scène d'un photographique en studio comme en extérieur. EI5ENSTEIN A UNITED ARTISTS de ces films. Le metteur en scène Eisenstein est arrivé à New-York. On M. GRAHAM-MAINGOT A LONDRES C'est le dernier mot du se souvient progrès. qu'il fut l'auteur du fameux Potemkin, de La Mère et de divers autres films M. directeur réalisés en Russie et qui étonnè¬ Graham-Maingot, général de Victoria-Films, rent le monde vient de passer plusieurs cinématographique par leurs qualités artistiques. jours à Londres où il a été l'hôte de Eisenstein a été M. Bromhead. Il a visionné la nouvelle engagé par M. Joseph Schenck lors de son production de Gau- dernier mont British et, dans le courant de voyage à Berlin et il doit tourner prochainement à juin, Victoria-Films pré¬ Kodak-Pathé S. A. F., Paris (8). sentera sa sélection à Paris. Hollywood sa première production pour les United Artists.

UN FILM D'HARRY PIEL A LILY DAMITA PASSE CHEZ FOX LONDRES On mande de Londres Fox Film vient que le film d'Harry Piel de l'Ufa d'engager Fily Damita pour le premier rôle Sa plus forte Arme a obtenu un très féminin du prochain film grand succès au cours parlant de Raoul Walsh au Fox- d'une représentation privée donnée au New Movietone, The Cockeyed World Galery Cinéma. (Chez les Pékins), suite On a fait les meilleurs d'^4u Service de la pronostics pour toutes les salles anglaises Gloire, avec Victor McLaglen et Edmund recevant un public fidèle aux films d'aventures. Viçtoi$ÉLfi Iids Exclusivité' de BROHHEAD PRODUCTIONS

7 Titres à retenir

7 Films à programmer

QUAND LE MAL TRIOMPHE PALAIS DE DANSE MADEMOISELLE D'ARMENTIÈRES L'AUBERGE DE SATAN UNE FEMME LÉGÈRE

- 130 A L'HEURE - EN SURVOLANT L'AFRIQUE I

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