Cinéma Français
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la première revue de grand luxe du cinéma français PARIS Prix : 5 ffr. Juin 1929 APPAREIL STANDARD PASSANT LES FILMS SONORES et PARLANTS soit à disques, soit directement synchronisés sur film LIVRÉ AVEC UN CONTRAT RAISONNABLE iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim CINÉVOX HAÏK "La voix du Cinéma" 63, Champs-Elysées, 63 - PARIS PREMIÈRE GRANDE PRODUCTION FRANÇAISE DE FILMS PARLANTS avec Les Meilleures Vedettes llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllf ATTENTION!!! NIC/EA-FILMS probubtiohI Le Roi de la Valse a présenté à l'EMPIRE « Ce film est fort intéressant et bien réalisé par Conrad avec le plus grand succès Wiene. La personnalité du personnage principal est for¬ LA DERNIERE RÉALISATION DE tement dégagée par le très bel artiste qu'est Alfred ROBERT PÉGUY A bel. » (Le Courrier Cinématographique.) mmiiimiiiiiimiiiiMiimiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiimiiiiiii LES MUFLES D après le roman 'Eugène | avec BARBIER 1 Alfred ABEL avec | SUZANNE BIANCHETTI | g JANINE LIEZER - YVETTE DUBOST - ALICE DESVERGERS - TEROFF g « Dollq Davis interprète avec une grâce touchante le rôle de la jeune fille. » (Le Courrier Cinématographique.) | = PIERRE STEPHEN = | g E. HARDOUX - Henry HOURY - Lino MANZONI g g Edy DEBRAY - DUTERTRE - MATRAT g Boulevards = Tragédie d'Amour Opér. : BRUN et STUCKER - Décor. - Assistant : BONNEFOI — « Elvira Codeanu en Mimi est gracieuse et sensible. Oskar Beregi (le ban¬ quier) a grande allure. » (La Cinématographie Française.) Illllllllflillllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllilllllllllllllllllllllllll IIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII g AGENCE COMMERCIALE de " NIC/EA-FILMS-PRODUCTION " = 1 26, RUE DE LA PARIS PÉPINIÈRE, (8e) - Téléphone : LABORDE 32-20 à 32-34 = Ces trois films sont encore libres pour : France et Colonies, Italie, Suisse, Espagne et Portugal, Egypte, Syrie et Palestine. à SÀPHO FILM. 10, Boulevard Bonne-Nouvelle, Paris iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiH | LA PRODUCTION 1928-29 | Les principaux = DES 1 interprètes de A\W\W1I \h FÉCONDITÉ Pour la vente des Productions FILMS PARIS d'après le roman de Zola TIFFANY STAHD 6, Rue Lamennais (6e) qui sera présenté pour les pays de l'Europe TIFFANY Continentale Téléphone : le 1" juillet à l'Empire BROCKLISS ÉLYSÉES 1 4-65 - 66 J. FRANK Câbles : Administrateur-Délégué TIFPRO-PAR1S Andrée Lafayette Gabriel Gabrio Est encore libre pour : RUSSIE POLOGNE ALLEMAGNE YOUGO-SLAVIE Albert Préjean Michèle Verly LETTONIE - LITHUANIE - ESTHONIE Diana Karenne HONGRIE - BULGARIE - TURQUIE ALGERIE - MAROC FRANÇAIS - TUNISIE Mise en scène lllllllllllllllli de H. Etiévant Tous les autres pays d'Europe et d'Egypte sont vendus avec la collaboration de N. Evreinoff tiniiiiiiiiiiiii Production LUCKY-BOY Centrale Cinématographique Le film sonore de George JESSEL, sera projeté au Sté L'Ecran d'Art GRAND THÉÂTRE TUSCHINSKI A AMSTERDAM Distribution Mappemonde-Films Plaidoyer pour le Cinéma King VîJor ou VA 100 ®lo Bébés, stylographes, pardessus ou films, l'Amérique graphique de Santa-Monica. Successivement, il sera N risquant ce plaidoyer pour le cinéma je ne veux ne produit que des articles de tout premier choix, de électricien, balayeur, figurant, titreur, petit rôle, barman mort ou même qu'il pourrait mourir. Ce serait vraiment qualité excellente. Dans de grandes rues claires où du studio, agent de publicité, découpeur, photographe, nullement insinuer que l'art des images mouvantes est grouille un peuple avide de « Businessmen » au parler opérateur, assistant. En marge de son travail régulier, trop douloureux et nous ne pourrions considérer dur, aux énormes cigares, dans les rues récurées et il publiera des critiques cinématographiques et des bio¬ d'une âme sereine tant d'efforts héroïques accomplis fourbies de Boston, de Fisco, de Détroit, point de graphies de « stars » dans les gazettes et revues de depuis trente ans par tant d'hommes de bonne volonté place pour ces garçonnets débiles et prédestinés au Californie; puis (avec sa femme Florence Vidor), il et aujourd'hui anéantis. marxisme, aux maux de tête, aux infortunes conjugales tournera une petite comédie en 1.200 mètres dont il sera Et cependant, dans la folie d'un enthousiasme comme on en voit si souvent dans les faubourgs de à la fois l'auteur, le metteur en scène et l'acteur prin¬ nous ne Paris, de ou a dont percevons pas très bien les raisons, on Berlin de Vienne. Il n'y là, vraiment, cipal et qu'il commanditera lui-même, avec ses écono¬ va criant mies partout : « Le film muet est mort ! Vive le film parlant ! » que des enfants sains et forts. Le petit King Vidor, né plus que chétives. Il apprendra le métier de A à Z; En en il saura tout ce Amérique, D. W. Griffith, Menjou, Lubitsch, Douglas ont proféré 1895 à Salveston (Texas), est un robuste garçon que sait (ou ne sait pas mais se targue mort et nage trem¬ de l'arrêt de que le grand Chaplin se refuse à sanctionner. En Alle¬ blond rose. Il et il boxe. Il colle des « savoir) un décorateur, un scénariste, un cameraman. En art et magne même ostracisme. Et chez nous, les meilleurs esprits se déclarent pes » aux petits négrillons les plus forts. Il ne se moque poésie, les Améripains font montre de cette même force prêts à enterrer — à enterrer sans honneurs — le monstre qu'ils nourrirent si pas mal de toutes les abstractions chères à M. le Pas¬ physique, cette même irréductibilité longtemps de leur propre substance. teur, du Droit, de la Morale. Il lui arrive quelquefois qui les distingue dans tous les autres domaines de la Alors, je ne comprends plus. d'aller à l'école où on apprend à calculer, à monter vie. Et aussi, du même mauvais goût. Mais, à mesure Ce n'est à pays pas le procès du film parlant que je prétends amorcer ici. çheval, à connaître les étrangers (quel ennui), qu'ils s'obstinent, ils se débarrassent du mauvais goût. Nouveau venu dans le à se battre pour cycle des amusements humains, il se défend par lui- (c'est mieux!). Mais le plus souvent, chaque King Vidor a tourné (depuis 1921) la Métro même. On soir peut, on doit lui faire confiance, car il grandira et se perfection¬ presque, il va au cinéma. quelque chose comme 22 ou 23 films. Ses premiers nera. Le rubans Exprimant ouvertement mon opinion, je me suis fait traiter de béotien. (ciné ! Enchanteur royaume où les collégiens témoignent simplement d'une grande application — ne en et d'une sincérité absolue. Pas de génie encore, pas Vous pouvez nier, ni surtout arrêter le progrès, m'a-t-on répliqué des U.S.A. se muent merveilleusement explorateurs, dédaigneusement. en savants, en bandits, en banquiers, en guerriers. Le même de talent — des fautes de mesure et de goût Le ciné ! progrès n'a rien à voir dans cette affaire, car le film parlant est On y rencontre des « girls » timides et rêveuses effroyables. Puis, dans La Sagesse de Trois Vieux Fous un aux et Parade, du talent. mélange plus ou moins heureux du cinéma et du phonographe qui datent longs cils. On y baigne dans un romantisme tout dans La Grande La Bohème, mé¬ l'un et l'autre de plus de trente ans. en couleurs et en bruit. Singapour et ses bouges, les lange de grand talent (l'agonie de Liban Gish) et de Sans nier Trois l'intérêt spectaculaire et scientifique du film parlant, je ne Mousquetaires, les chevauchées folles dans les simple métier. The Patsy (Cest une gamine charmante), le considère forêts frémissantes, les duels (en personne ne talent épuré. Puis, pas comme un « progrès », ce qui reviendrait à dire que le Amérique enfin, après dix ans d'efforts, La cinéma auditif est un cinéma visuel amélioré. Or, ce sont deux choses très se bat plus en duel), les trains emballés, les mines de Foule, double réussite, artistique (ce n'est rien au fond !) diamant ! et humaine différentes, presque opposées et ce qui me révolte précisément c'est de voir (c'est énorme !) la Un « Dans La Foule, dit King Vidor, je me suis gloire du jeune dieu nouveau s'établir sur les ruines du temple ancien. soir, après le spectacle, le jeune King Vidor enfin L'art muet n'était donc rien, ou n'était qu'un amusement très inférieur, décide qu'il ne restera pas à Salveston (Texas) qu'il permis d'être moi-même intégralement. Avant de m'ex- puisque aujourd'hui ceux-là mêmes qui l'on adoré le renient solennellement à ne sera pas dessinateur en bâtiment comme son père, primer, je voulais apprendre complètement mon métier la face du ciel. ni charpentier comme son frère, ni horloger comme son de metteur en scène et d'auteur. » La Foule est un Je persiste à penser avec Charlie Chaplin, avec Léon Poirier, avec Jac¬ oncle, mais qu'il ira loin, à New-York, à Frisco et qu'il réquisitoire implacable contre l'Amérique d'aujour¬ d'hui; ce pourtant, un ques de Baroncelli, avec Louis Delluc qui eut une si profonde et si pénétrante y fera des « pictures » pleines de belles femmes et de réquisitoire seul Américain pou¬ vait le dresser avec une telle vigueur, un tel relief. « conception du film art visuel, que le cinéma était quelque chose, quelque chose vie, d'aventures, de soleil et de crimes romantiques. Je de Pas dessinateur comme son remercie humblement les Suédois, mes ennemis, disait vivant, de merveilleux, de très précieux, quelque chose qui valait tous les père, ni horloger comme Pierre-le-Grand ; ils appris, en sacrifices pour le sauver du naufrage des inconséquences humaines. son oncle ! Mais Américain tout de même, comme m'ont m'infligeant Art d'abord » d'expression, il se parait de silence et le silence était sa dignité. Il eux, plus qu'eux peut-être, Américain à 100 %, entre¬ quelques défaites, à les battre. s'était fondé en King ne pas opposition avec le dialogue du théâtre, mais ne réussit jamais prenant, remuant, rasé, fougueux, sain, bruyant, prompt, Vidor qui voulait devenir charpentier de ou complètement à s'affranchir de l'emprise du théâtre.