Federico Fellini du lundi 11 au vendredi 15 mars

La dolce vita , je suis un grand menteur

Contact presse : Agnès Buiche / Martina Bangert - 01 55 00 70 47 / 73 43 a-buiche@..fr / [email protected] www.arte-tv.com Lundi 11 mars > 20.45 de Federico Fellini Italie – 1959 – 2h46mn (VOSTF) avec Marcello Mastroianni, , Anouk Aimée, Alain Cuny, Yvonne Furneaux et Magali Noël Palme d’Or au Festival de Cannes 1960 Rediffusion le 21 mars à 00.05

Mercredi 13 mars > 22.45 Intervista de Federico Fellini Italie – 1986 – 1h42mn (VOSTF) avec Sergio Rubini, Maurizio Mein et Laura Vendel Rediffusion le 15 mars à 00.30 et le 19 mars à 01.00

Vendredi 15 mars > 23.05 Federico Fellini, je suis un grand menteur documentaire français de (inédit) coproduction ARTE France, Portrait & Cie – 2001 – 1h30mn Rediffusion sur le câble et le satellite le 19 mars à 15.15 et le 29 mars à 15.15

.2 “Je ne crois pas que le mot improvisation ait le moindre rapport avec le processus de la création artistique. Seule la disponibilité est nécessaire.” Fellini

é à Rimini en 1920, Federico Fellini n’aspirait pas à devenir médecin ou cardinal, comme le souhaitaient ses parents. Attiré dès son enfance par les personnages jugés Nextravagants, les vagabonds et les artistes, il s’essaye à différents métiers du spectacle: comédien, dessinateur de BD, journaliste puis caricaturiste. Il écrit bientôt des gags pour Macario et Fabrizi, puis rencontre Rossellini qui l’engage comme coscénariste sur ville ouverte (1945) et Païsa (1946). En 1950, il réalise son premier film, les Feux du music hall, et se fait remarquer au festival de Venise de 1953 avec les Inutiles. Inspiré dans un premier temps par le néoréalisme; il aime surtout à filmer les humbles et les m a rginaux – adolescents, forains, escrocs… Reconnu “Les mensonges sont i n t e rnationalement avec (1954), Fellini désire cependant échapper à la narration classique et réalise intéressants, signifiants, ensuite des films de plus en plus inspirés par sa propre vie révélateurs autant qu’une et ses propres fantasmes. C’est avec La dolce vita (1960) prétendue vérité.” Fellini qu’il impose définitivement son style. Tel un démiurge, il réinvente désormais sa vie au cinéma : sa jeunesse dans (1973), sa relation aux femmes et à l’amour dans La dolce vita ou la Cité des femmes (1980), son métier de cinéaste dans Huit et demi (1963). Pour se représenter à l’écran, il trouve un double parfait en Marcello Mastroianni. Profondément anticatholique, manifestant un goût particulier pour le baroque et les orgies, le mysticisme et les émois sexuels, il a laissé une œuvre exubérante, qui a marqué à jamais l’histoire du cinéma par son audace et sa créativité. Une œuvre et une vie consacrée e n t i è rement au cinéma, qui s’est “En dehors de l’atmosphère achevée en 1994. d’un plateau, je me sens vide, comme en exil.” Fellini

.3 Lundi 11 mars > 20.45

La dolce vita de Federico Fellini Italie – 1959 – 2h46mn - VOSTF

PALME D’O RAU F ESTIVAL DE CANNES 1960 Rediffusion le 21 mars à 00.05

Fiche technique

Réalisation...... Federico Fellini Scénario...... Federico Fellini, , et Directeur de la Photographie...... Otello Martelli Décors et costumes...... Piero Gherardi Musique ...... Production...... Riame Films (Rome), Pathé Consortium Cinéma (Paris)

Fiche artistique

Marcello Mastroianni...... Marcello Rubini Anita Ekberg ...... Sylvia Anouk Aimée ...... Maddalena Yvonne Furneaux...... Emma Alain Cuny ...... Steiner Magali Noël...... Fanny Lex Barker...... Robert Nadia Gray...... Nadia Valeria Ciangottini...... Paola Annibale Ninchi ...... Le père de Marcello Renée Longarini...... La femme de Steiner Jacques Sernas...... Le jeune premier Giulio Questi...... Don Giulio Laura Betti...... Laura Alan Dijon...... Frankie Stout Adriano Celentano...... Le chanteur de “Rock-n-roll” Giacomo Gabriello...... Le père de Maddalena

.4 Synopsis

a rcello, chro n i q u e u r mondain, sillonne Rome à Mla recherche du scandale et du sensationnel. To u j o u r s entouré d’une nuée de , il fréquente avec détachement les lieux où se presse la foule… Au cours d’une tournée de routine, il re n c o n t re son amie Maddalena, une riche héritière désœuvrée. Ils passent la nuit dans la chambre d’une prostituée complaisante. Le lendemain matin, Marcello trouve Emma, sa compagne régulière, inanimée auprès d’un tube vide de comprimés. Il la conduit à l’hôpital. Elle en réchappe.

A l’aérodrome de Rome, arrivée triomphale de Sylvia, grande star hollywoodienne : cortège bruyant, conférence de presse cacophonique, etc. D’autres événements futiles se succèdent ainsi, marques au coin de la débauche et de la désespérance. L’écrivain esthète, Steiner, l’ami de Marcello, se suicide après avoir tué ses enfants. Marcello s’enlise de plus en plus dans un milieu qui dégage une forte odeur de décomposition. Son cœur devient insensible au sourire de la vie. Le film se termine mélancoliquement au petit matin sur une plage après une “surprise-partie”.

A propos du film

Comme l’a lui-même raconté Fellini, une image est à l’origine de La dolce vita : celle d’un style de robe qui était à la mode à la fin des années soixante. Un vêtement élégant mais coupé d’une façon qui dissimulait le corps féminin. Quelle créature se trouvait à l’intérieur ? Etait-ce un être plein de vie et pur, comme son apparence pouvait le faire penser ? Ou bien un squelette rongé par le vice et la solitude ? Pour filmer la réalité, Fellini en filme l’idée, le rêve. Il le fait avec une ferveur et un investissement proches du sentiment religieux. Mais il ne se revendique d’aucune chapelle. Avec La dolce vita, il rompt les amarres qui l’attachent à l’école néo-réaliste. Pour lui, les maîtres sont du côté de Jung et de Buñuel, du décryptage des pulsions contradictoires et de la surréalité qui en dit long sur le monde dans lequel nous vivons. Sans préjuger des mœurs observées, Fellini agit en moraliste. La décadence l’obsède mais sans qu’il en afflige son époque. Il ne propose pas de remède. En dépit d’Anita Ekberg, naïade inattendue de la fontaine de Trévi, et malgré l’agitation mondaine des fêtes qui se succèdent, le film tend à l’immobilité. “Je prends la température d’un monde malade; mais si le mercure indique 40 °C au début du film, il en indique également 40 à la fin. Rien n’a changé.” Les personnages répètent les mêmes actions, s’enferrent dans des modes de fonctionnement. A force d’en avoir trop vu, ils regardent sans voir, tel, à la fin du film, l’atroce poisson échoué sur le rivage qui contemple d’un oeil morne l’immensité du ciel.

La dolce vita .5 Mercredi 13 mars > 22.45

Intervista de Federico Fellini Italie – 1986 – 1h42mn - VOSTF

Rediffusion le 15 mars à 00.30 et le 19 mars à 01.00

Fiche technique

Réalisation et scénario ...... Federico Fellini Directeur de la photographie ..... Tonino Delli Colli Musique ...... Nicola Piovani Production ...... Aljosha 6 - Fernlyn - RAI 1/Cinecittà

Fiche artistique

Sergio Rubin ...... Le journaliste Maurizio Mein...... L’assistant réalisateur Laura Vendel...... La femme Antonella Ponziani ...... La fille du tramway Paola Liguori...... Katia, la diva Antonio Cantafora...... Le mari Nadia Oitaviani...... La vestale et Federico Fellini, Anita Ekberg, Marcello Mastroianni

.6 Synopsis

ellini prépare l’adaptation de L’Amérique de Kafka. Pendant le tournage, une équipe de reporters japonais le questionne et le regarde travailler. Pour le Fmaestro, c’est l’occasion d’évoquer ses premiers contacts avec la grande usine à rêves, alors qu’il n’était qu’un journaliste débutant et de porter un regard amusé sur son travail et sur Cinecittà. En 1940. Cinecittà, le Hollywood italien, vient d’être construite. On y réalise des péplums, des fantaisies orientales et des mélodrames sentimentaux. Fellini se revoit sous les traits d’un jeune et timide journaliste. Après un interminable voyage en tramway au cours duquel il rencontre une jeune aspirante comédienne et croise des Indiens sur le sentier de la guerre, il pénètre dans la grande usine à rêves. Il découvre, émerveillé, l’atmosphère survoltée des tournages et les metteurs en scène irascibles dirigeant des stars capricieuses dans des décors fastueux. Dans sa loge, il interviewe la diva du moment, la troublante Katia. Retour au présent : les Japonais interviewent la gardienne des archives du studio (dite “la vestale de Cinecittà “). L’assistant de Fellini traque, dans les rues et dans le métro, les figurants aux trognes pittoresques qu’affectionne le Maître. Les auditions prennent l’allure d’une parade de cirque, occasionnellement interrompue par une alerte à la bombe. Soudain, apparaît Marcello Mastroianni, déguisé en Mandrake pour les besoins d’une publicité. Fellini et lui rendent visite à Anita Ekberg dans sa villa des environs de Rome. On échange des souvenirs, on projette un extrait de La dolce vita. Le lendemain, surprise par l’orage, l’équipe passe la nuit sous une grande bâche de plastique. Au matin, les Indiens attaquent, armés d’antennes de télévision. Mais une trêve a lieu, c’est la veille de Noël, Fellini commence le tournage de son film.

A propos du film

Persuadé de l’importance du cinéma comme outil de propagande, Mussolini entreprend, en janvier 1936, la construction de Cinecittà (“la ville du cinéma “) à quelques kilomètres de Rome. Inaugurée en avril 1937, Cinecitta dispose de près de 50 000 m2 de plateaux. On y tourne bientôt la moitié de la production italienne, laquelle devient en 1942 la première d’Europe avec 120 films. Les metteurs en scène dépeints dans Intervista s’inspirent de réalisateurs célèbres à l’époque. “ Intervista, a déclaré Fellini, vient fermer une période. Comme si j’avais commencé un long métrage il y a 40 ans, qui s’achèverait aujourd’hui sur une postface. (..) A 18 ans, je suis entré dans un studio de cinéma et je n’en suis pratiquement jamais ressorti. Au point d’avoir l’impression de n’avoir vécu qu’une seule et longue journée. Quand on me demande dans quelle ville j’aimerais vivre, je réponds : mais.. à Cinecittà !”

Intervista .7 Vendredi 15 mars > 23.05

Federico Fellini, je suis un grand menteur documentaire français de Damian Pettigrew coproduction ARTE France, Portrait & Cie France – 2001 – 1h30min - inédit Rediffusion sur le câble et le satellite le 19 mars à 15.15 et le 29 mars à 15.15

ondé sur une suite de longs entretiens sur le thème de l’artiste et la création, que Fellini avait Faccordés à Damian Pettigrew un an avant sa mort – “la conversation la plus longue et la plus détaillée jamais enregistrée sur sa vision p e r s o n n e l l e ”, selon le cinéaste –, ce port r a i t d i v e rtissant et singulier explore l’univers d’un réalisateur devenu un mythe. De l’enfance de Federico à son dernier film, Damian P e t t i g rew retrace le parcours, la pensée, les contradictions du créateur, grâce à ses propres mots et à ceux de ses amis, acteurs et techniciens (, , Daniel Toscan du Plantier, Donald Sutherland, …). Une exploration fascinante émaillée d’extraits de films et d’archives privées inédites étonnantes : des scènes de ses films coupées au montage, des images de tournage jamais vues auparavant, des archives privées en 8 mm. On découvre Mastroianni et le “maître” discutant d’une scène, Donald Sutherland se faisant maquiller pour Casanova, et surtout un Fellini dirigiste qui refuse de donner le scénario aux acteurs et les guide telles des marionnettes. Une approche propre au cinéaste qui croyait à la fois à la vertu du faux et à celle de la spontanéité. Persuadé que le mensonge est la condition nécessaire au cinéma s’il veut ressembler à la “vraie vie”, exprimer une atmosphère, des sentiments, Fellini est obsédé par les gestes, le maquillage, les décors et surtout la lumière. Plus inspiré par l’art pictural et notamment Picasso – avec qui il a eu deux conversations rêvées – que par la dramaturgie, il ne cessa de transgresser les lois du genre pour créer de véritables œuvres devenues majeures pour qui veut mieux comprendre les enjeux du cinéma et aussi, simplement, y prendre du plaisir. .8 Federico Fellini

Filmographie

1950 Les feux du Music-Hall (Luci del Varieta) 1952 Courrier du cœur. Le Cheik blanc (Lo Sceicco Bianco) 1953 1953 Agenzia Matrimoniale (épisode fellinien de Amore in città) 1954 La Strada 1955 1956 Les nuits de Cabriria (Le notti di cabiria) 1959 La douceur de vivre (La dolce vita) 1961 Le tentazioni del dottor Antonio (épisode fellinien de Boccaccio ’70) 1962-63 Huit et demi (Otto e mezzo) 1965 Juliette des esprits (Guilietta degli spiriti) 1968 Toby Dammit (épisode fellinien de Histoires extraordinaires) 1968 Block-notes d’un cinéaste (Block-notes di un regista, pour la télévision)) 1969 Satyricon (Fellini-Satyricon) 1970 Les clowns (I clowns) 1972 Roma (Fellini-Roma) 1975-76 Amarcord 1975-76 Casanova 1978 Répétition d’orchestre (Prova d’orchestra) 1979-80 La cité des femmes (La città delle donne) 1983 Et vogue le navire (E la nave va) 1985 Ginger et Fred (Ginger e Fred) 1988 L’Interview (L’intervista) 1990-91 La voix de la lune (La voce de la luna)

sources bibliographiques : monsieurcinema.com

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