RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTÈRE DU COMMERCE EXTERIEUR

Public Disclosure Authorized

PROJET DE FACILITATION DU COMMERCE DANS LA RÉGION DE GRANDS LACS (PFCGL) ______

TRAVAUX DE CONSTRUCTION DES INFRASTRUCTURES SUR Public Disclosure Authorized LES SITES FRONTALIERS DE MWENDA, MOKAMBO, KIPUSHI, KASUMBALESA DANS LA PROVINCE DU HAUT-KATANGA ET DANS LA PROVINCE DE TANGANYIKA DANS LE CADRE DE LA DEUXIEME PHASE DU PFCGL

Public Disclosure Authorized CADRE DE POLITIQUE DE REINSTALLATION

RAPPORT FINAL

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Mai 2018 iii

TABLE DES MATIERES

LISTE DES TABLEAUX V LISTE DES PHOTOS VI RÉSUMÉ EXÉCUTIF IX DÉFINITION DES CONCEPTS CLÉS XXIII 1. INTRODUCTION 1 1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET 1 1.2. OBJECTIF DU CPR 2 1.3. APPROCHE METHODOLOGIQUE DU CPR 3 1.4. STRUCTURE DU RAPPORT 4 2. DESCRIPTION DU PROJET 5 2.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION 5 2.2. OBJECTIFS DU PROJET 5 2.3. DESCRIPTION DES COMPOSANTES DU PROJET 5 2.4. DISPOSITIF INSTITUTIONNEL DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROJET 1 2.5. COUT DE LA MISE EN ŒUVRE 4 2.6. INFORMATIONS DE BASE SUR LES ZONES CIBLES DU PROJET 4 3. , OBJECTIFS, PRINCIPES, ET PROCESSUS DE REINSTALLATION 21 3.1. OBJECTIFS DE LA REINSTALLATION 21 3.2. PRINCIPES APPLICABLES 21 3.2.1. MINIMISATION DES DEPLACEMENTS 22 3.2.2. PRINCIPES D’ATTENUATION DES IMPACTS 22 3.2.3. PRINCIPE POUR LES IMPACTS SUR LES REVENUS ET ASSISTANCE A LA RESTAURATION DES REVENUS 22 3.2.4. PRINCIPES DE L’INDEMNISATION 23 3.2.5. CONSULTATION DU PUBLIC 23 3.3. PROCESSUS DE REINSTALLATION 24 4. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES PERSONNES ET LES BIENS 26 4.1. ACTIVITES ENGENDRANT LA REINSTALLATION 26 4.2. IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX DU PFCGL 26 4.2.1. SYNTHESE DES IMPACTS POTENTIELS DU PROJET PFCGL – PHASE II. 26 4.2.2. APPRECIATION DES IMPACTS PAR ACTIVITES 27 4.2.3. SYNTHESE DES IMPACTS SOCIAUX NEGATIFS SUR LES BIENS ET LES MOYENS DE SUBSISTANCE 27 4.2.4. ESTIMATION DU NOMBRE DE PERSONNES AFFECTEES ET BESOINS APPROXIMATIFS EN TERRES 28 5. CONTEXTE LEGAL ET INSTITUTIONNEL DES ASPECTS FONCIERES 30 5.1. CADRE LEGAL NATIONAL 30 5.1.1. TEXTES DE BASE 30 5.1.2. PRINCIPE DE PROPRIETE 32 5.1.3. PROCEDURE D’INDEMNISATION 33 5.2. POLITIQUE OPERATIONNELLE 4.12 DE LA BANQUE MONDIALE 35 5.3. CADRE INSTITUTIONNEL 44 5.3.1. ACTEURS INSTITUTIONNELS RESPONSABLES 44 5.3.2. AUTRES MINISTERES POUVANT INTERVENIR DANS LA REINSTALLATION 46 6. PREPARATION, REVUE, ET APPROBATION DU PLANS D’ACTION DE REINSTALLATION 47 6.1. ETAPE 1 : PREPARATION 47 6.2. ETAPE 2 : APPROBATION DES PAR 49 6.3. ETAPE 3: MISE EN ŒUVRE DU PAR 49 6.4. CONSULTATION 50 6.5. CALENDRIER DE REINSTALLATION 50 7. CRITÈRE D’ÉLIGIBILITÉ POUR DIVERSES CATEGORIES DE PERSONNES AFFECTEES 52 7.1. CRITERES D’ELIGIBILITE 52 7.1.1. CATEGORIE DES POPULATIONS AFFECTEES 54 7.2. DATE LIMITE ET ÉLIGIBILITE 55 7.3. TYPES DE PERTES 56 7.4. PERTE DE TERRAIN 56 7.5. PERTE DE STRUCTURES ET D'INFRASTRUCTURES 56 7.6. PERTE DE REVENUS 56 7.7. PERTE DE DROITS 56 8. METHODES D’EVALUATION DES BIENS ET DETERMINATION DES TAUX DE COMPENSATION 58 8.1. FORMES DE COMPENSATIONS 58 8.2. COMPENSATION DES TERRES 58 8.3. COMPENSATION DES RESSOURCES FORESTIERES 59 8.4. COMPENSATION POUR LES SITES CULTURELS, TOMBES ET BOIS SACRES 59 8.5. COMPENSATION DES CULTURES ET ARBRES FRUITIERS 59

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8.6. COMPENSATION POUR LES BATIMENTS ET INFRASTRUCTURES 60 8.7. COMPENSATION POUR PERTE DE REVENU POUR LES ACTIVITES FORMELLES ET INFORMELLES 60 8.8. SYNTHESE DES DROITS A LA COMPENSATION 61 8.9. PROCESSUS DE COMPENSATION 62 8.10. INFORMATION 62 8.11. PARTICIPATION PUBLIQUE 62 8.12. DOCUMENTATION DES AVOIRS ET DES BIENS 63 8.13. CONVENTION POUR LA COMPENSATION 63 8.14. EXECUTION DE LA COMPENSATION 63 9. SYSTEME DE GESTION DES PLAINTES. 67 9.1. TYPES DES PLAINTES ET CONFLITS A TRAITER 67 9.2. MECANISMES DE GESTION DES PLAINTES (MGP) 67 10. MODALITES ET METHODES DE CONSULTATIONS DES PERSONNES AFFECTEES AVEC LEURS PARTICIPATIONS. 71 10.1. CONSULTATION PUBLIQUE SUR LE CPR 71 10.2. OBJECTIFS DE LA CONSULTATION PUBLIQUE 71 10.3. METHODOLOGIE 72 10.4. SYNTHESE DES CONSULTATIONS PUBLIQUES 74 10.5. CONSULTATION PUBLIQUE SUR LES PAR 76 10.6. PARTICIPATION DES POPULATIONS AU PROCESSUS DE REINSTALLATION 77 10.7. DIFFUSION DE L’INFORMATION AU PUBLIC 78 10.8. RENFORCEMENT DES CAPACITES DES INTERVENANTS 78 10.9. CALENDRIER D'EXECUTION 78 11. IDENTIFICATION, ASSISTANCE ET DISPOSITION A PREVOIR DANS LE PAR 79 11.1. IDENTIFICATION DES GROUPES VULNERABLES 79 11.2. ASSISTANCE AUX GROUPES VULNERABLES 79 11.3. DISPOSITIONS A PREVOIR DANS LES PAR 79 12. MODALITES INSTITUTIONNELLES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU CPR. 81 12.1. NIVEAU NATIONAL 81 A) COMITE DE PILOTAGE 81 B) RESPONSABILITE DE L’UNITE DE GESTION DU PROJET DANS LA MISE EN ŒUVRE DU CPR 81 12.2. RESPONSABILITES AU NIVEAU PROVINCIAL 82 12.3. RESPONSABILITES AU NIVEAU URBAIN 82 12.4. RESPONSABILITES AU NIVEAU DU QUARTIER 82 A) ASSOCIATIONS DE COMMERÇANTS TRANSFRONTALIERS 83 12.5. RESPONSABILITES DES CONSULTANTS DANS L’EXECUTION DES PAR 83 12.6. RESSOURCES - SOUTIEN TECHNIQUE ET RENFORCEMENT DES CAPACITES 83 12.7. BESOINS EN RENFORCEMENT DES CAPACITES 84 12.8. MONTAGE ORGANISATIONNEL 84 12.9. OBJECTIFS, INDICATEURS ET PROCESSUS DE SUIVI ET D’EVALUATION 85 12.10. VOLET SUIVI DE L’EXECUTION DES ACTIONS DE REINSTALLATION 86 12.11. INDICATEURS DE SUIVI 86 12.12. VOLET EVALUATION DES ACTIONS DE LA REINSTALLATION 87 13. BUDGET ET SOURCES FINANCEMENT 89 13.1. BUDGET ESTIMATIF DU CPR 89 13.2. SOURCE DE FINANCEMENT 90 14. CONCLUSION 91 15. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 92 ANNEXES 93 ANNEXE 2 : TDR POUR LA PREPARATION DES PLANS DE RECASEMENT (PAR) 95 ANNEXE 3 : FICHE D’ANALYSE DU PROJET POUR IDENTIFICATION DES CAS DE REINSTALLATIONS INVOLONTAIRES 98 ANNEXE 4 : FICHE D’ENREGISTREMENT TRAITEMENT DES PLAINTES 99 ANNEXE 5. QUELQUES PROCES-VERBAUX DES REUNIONS DE CONSULTATION DU PUBLIC ORGANISEES KASUMBALESA, KIPUSHI, MWENDA, MUKAMBO ET KALEMIE 101

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Description des Composantes du Projet ...... 1 Tableau 2. Dispositif de mise en œuvre du CPR ...... 1 Tableau 3. Coûts du projet par composante ...... 4 Tableau 4. Tableau synthèse des données socio-économiques des frontières de Kalemie et Kipushi ...... 6 Tableau 5. Données socio-économiques des sites frontaliers de Kasumbalesa, Mokambo et Mwenda dans le Terriroire de Sakania ...... 15 Tableau 6. Synthèse des impacts négatifs potentiels ...... 26 Tableau 7. Synthèse de l’appréciation des impacts des sous-composantes ...... 27 Tableau 8. Impacts sociaux négatifs des sous –projets sur les biens et moyens de subsistance ...... 27 Tableau 9. Détails de l'estimation des besoins en terres ...... 29 Tableau 10. Textes juridiques applicable dans le cadre du CPR ...... 30 Tableau 11. Comparaison de la législation congolaise avec la PO 4.12 de la Banque mondiale ...... 38 Tableau 12. Calendrier de réinstallation involontaire ...... 50 Tableau 13. Matrice d’éligibilité à la compensation ...... 53 Tableau 14. Formes de compensation...... 58 Tableau 15. Exemple de barème d'arbres fruitiers ...... 59 Tableau 16. Mode d'évaluation des pertes de revenus ...... 60 Tableau 17. : Matrice des droits de compensation en cas d’expropriation ...... 61 Tableau 18 : Matrice de compensation ...... 64 Tableau 19 : Principales préoccupations des personnes consultées et réponses apportées .... 75 Tableau 21. Arrangements institutionnels (charte de responsabilités) de mise en œuvre ...... 84 Tableau 22. Indicateurs de suivi et évaluation objectivement vérifiable par type d’opération .... 88 Tableau 23 : Budget estimatif du CPR ...... 89

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LISTE DES PHOTOS

Figure 2. Représentation schématique des structures de mise en œuvre du projet en RDC ...... 3 Figure 1. Carte de localisation des sites frontières du Projet ...... 5 Figure 3. Processus de préparation des réinstallations ...... 25 Photo 4.Réunion de consultation avec M. Zacharie KILONGE (Adm. Ass), ...... 72 Photo 5. Reunion de consultation du public à Kasumbalesa ...... 72 Photo 6 Réunion d’échange avec M. Henry BOSENGE BEY, Manager de BIC de COMESA ... 73 Photo 7 Réunion de consultation du public à Mokambo...... 73 Photo 8. Réunion de consultation restreinte avec M. Mwamba NCHAKAL, chef de secteur de Bausha...... 73 Photo 9 Reunion de consultation du public à Mwenda ...... 73 Photo 10. Réunion de consultation restreinte avec les parties prenantes au PFCGL à Kipushi 74 Photo 11. Vue d’une photo en famille après la réunion de consultation restreinte à Kipushi ..... 74 Photo 12 Réunion de consultation restreinte avec le service technique de l’Etat à Kalemie ...... 74 Photo 13 Réunion de consultation publique à Kalemie ...... 74

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LISTE DES ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS

ACE Agence Congolaise de l’Environnement ACT : Association des Commerçants Transfrontaliers APD : Avant-Projet Détaillé APS : Avant-Projet Sommaire BIC : Bureau d'Information sur le Commerce BM : Banque mondiale BTP : Bâtiments et Travaux Publics CCC : Communication pour le Changement de Comportement CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CI : Cellule Infrastructures Convention sur la conservation des espèces sauvages de flore et de CITES : faune menacées d’extinction COMESA : Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe CP : Comité de Pilotage CPE : Coordination Provinciale de l’Environnement CPR : Cadre Politique de Réinstallation CRCP : Comité Régional de Coordination du Projet CTP : Comité Technique Provincial CUE : Coordination Urbaine de l’Environnement DAO : Demande d'Appel d'Offre DGDA : Direction Générale de la Douane et d’Assises DGM : Direction Générale de la Migration Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la DSCRP : Pauvreté E&S : Environnemental et Social EES : Evaluation Environnementale et Sociale EIES : Etude d'Impact Environnementale et Sociale ESS : L’Expert en Sauvegarde Social (ESS) ETD : Entités Territoriales Décentralisées GBM : Groupe de la Banque mondiale HIMO : Haute Intensité de Main-d’œuvre ICCN : Institut Congolais de la Conservation de la Nature IDA : Association Internationale pour le Développement MEDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MITP : Ministère des Infrastructures et des Travaux publics OCC : Office Congolais de Contrôle ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Politique Opérationnelle OSC : Organisations de la Société Civile PANA : Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques PAR : Plan d’Action de Réinstallation PFCGL : Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands-Lacs

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PGES : Plan de Gestion Environnementale et Sociale PMCES : Plans de Mise en Conformité Environnementale et Sociale PME : Petite et Moyenne Entreprise PNAE : Plan National d’Action Environnemental PO : Politique Opérationnelle PTBA : Plans de Travail et Budgets Annuels RDC : République Démocratique du Congo Réduction des Emissions issues de la Déforestation et de la REDD+ Dégradation des Forêts RES : Répondant Environnemental et Social RHSE : Responsable Hygiène Sécurité Environnement SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise SPM : Spécialiste Passation de Marché SQAV : Service de Quarantaine Animale et Végétale SSE : Spécialiste Sauvegarde Environnementale S-SE : Spécialiste en Suivi-Evaluation TDR : Termes de Référence UGP : Unité Gestion du Projet UES : Unité Environnementale et Sociale UGE : Unité Urbaine de l’Environnement USAID : Agence des Etats Unis pour le Développement International VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine

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RÉSUMÉ EXÉCUTIF

Le Gouvernement de la République de la Démocratique du Congo (RDC) a reçu un crédit de l'Association Internationale pour le Développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale pour l'exécution du Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands-Lacs (PFCGL), placé sous la tutelle du Ministère du Commerce.

L’objectif de développement de ce projet est de faciliter le commerce transfrontalier en augmentant la capacité de commerce et en réduisant les coûts rencontrés par les commerçants, en particulier les petits commerçants et les femmes, à des endroits ciblés aux zones frontalières.

Les projets financés par la Banque sont conçus notamment de manière à assurer que les populations affectées lors de leurs réalisations en retirent des avantages socioéconomiques et culturels, devant profiter aux femmes, aux enfants, aux personnes âgées ainsi qu’aux groupes vulnérables situés dans la zone du projet et ce, à travers toutes les générations.

En effet, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a initié, conformément à sa législation en matière de sauvegarde environnementale et sociale ainsi qu’aux Politiques de Sauvegardes sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale, l’élaboration de ce Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet de Facilitation de Commerce dans la Région des Grands-Lacs (PFCGL), qui permet d’effectuer une analyse des alternatives au projet susceptibles d’avoir des répercussions importantes, pour éviter autant que possible la réinstallation involontaire, et si nécessaire de guider la préparation des plans de réinstallation (PAR) pour assurer la compensation des PAPs et la restauration de leur niveau de vie.

Le PFCGL comporte quatre (4) composantes et plusieurs sous-composantes :

- Composante 1 : Amélioration des infrastructures et installations de base du commerce dans les zones frontalières (55 millions $US) : • Sous-composante 1.1 : infrastructures des postes-frontières terrestres (16 millions $US) : • Sous-composante 1.2 : infrastructures portuaires et installations annexes (33 millions $US) : • Sous-composante 1.3 : développement des marchés / centres commerciaux frontaliers (6 millions $US)

- Composante 2 : Mise en œuvre des réformes politiques et procédurales et renforcement des capacités afin de faciliter le commerce transfrontière des biens et services (7 millions $US) : • Sous-composante 2.1. Soutien à la mise en œuvre des réformes politiques et procédurales aux postes-frontière et ports lacustres (5 millions $US) • Sous-composante 2.2. Soutien à la coordination régionale des réformes politiques et procédurales et à la formation régionales des commerçants et agents (2 millions $US)

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- Composante 3 : Amélioration de la prestation des services par les agences à la frontière / dans les ports et de l’implication citoyenne (5 millions $US) • Sous-composante 3.1 : Professionnalisation et gestion du changement dans les agences frontalières (4 millions $US) • Sous-composante 3.2 : Engagement citoyen dans l’amélioration des services frontaliers et portuaires (1 million $US).

- Composante 4 : Soutien à la mise en œuvre, communication, suivi et évaluation (8 millions $US) : • Sous-composante 4 .1 : Soutien à la mise en œuvre & communication (6,25 millions $US) • Sous-composante 4.2 : Suivi & évaluation (S&E) du projet, et systèmes de Suivi du petit commerce transfrontière (1,75 million $US).

Aussi, la mise en œuvre de ce projet laisse entrevoir que les activités prévues peuvent avoir des effets négatifs sur l’environnement et pourraient entrainer des expropriations. A cet effet, la mise en œuvre du projet pourrait influencer ou même perturber le mode de vie des populations riveraines dans la zone d’intervention du projet.

C’est dans ce contexte qu’a été préparé un Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (CGES), le présent Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) pour faire en sorte que les préoccupations environnementales et sociales soient prises en compte dans l’exécution des activités projetées, depuis la planification, jusqu’à la mise en œuvre et le suivi/évaluation.

Le présent document constitue le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet PFCGL. Il est élaboré en conformité avec la PO 4.12 de la Banque mondiale (§. 17 et 3b). Il se concentre sur les questions de déplacement physique et économique des populations et il est conçu comme un mécanisme d’analyse sociale préalable des investissements et activités dont la nature et/ou la localisation sont inconnues avant l’évaluation du projet.

Suite à l’évaluation environnementale préalable des activités prévues dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, celui-ci a été classé en catégorie « B », suivant la législation environnementale congolaise et la catégorisation environnementale de la Banque mondiale. Ce qui sous-tend que les activités n’auront que des impacts négligeables, temporaires et de portée spatiale très limitée (effets circonscrits aux périmètres des travaux et aux environs immédiats des chantiers).

En conséquence, les risques et les impacts environnementaux et sociaux du projet seront donc mineurs, localisés et dispersés sur plusieurs endroits mais, ils sont gérables aisément à travers la mise en œuvre adéquate des mesures de mitigation proposées à travers les instruments spécifiques qui seront préparés conformément aux orientations du présent CPR.

En outre, le présent CPR prend en compte les exigences législatives et réglementaires nationaux du secteur environnemental régi par des documents de planification stratégiques ainsi que des textes pertinents, à savoir :

- Constitution de la République Démocratique du Congo telle que modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la

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République Démocratique du Congo du 18 février 2006 : particulièrement ses articles : 9, 34, 53, 54, 55, 59, 123, 202, 203 et 204 ; - La Loi n°14/011 du 17 juin 2014 relative au secteur de l’électricité ; - La Loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés ; - La Loi n°77/01 du 22 février 1977 sur l’expropriation pour cause d’utilité publique ; - La Loi 77-001 du 22/02/2002 qui décrit les procédures d’expropriation.

Le cadre juridique régissant le foncier et l’accès à la terre à appliquer durant la mise en œuvre des activités de ce projet sera de trois types, notamment : (i) les terrains du domaine privé, (ii) les terrains occupés ou gérés par l’Etat, (ii) les terres publiques allouées à des individus.

De toutes les façons, le recours au déplacement des personnes sera relativement réduit, car le projet aura à éviter autant que possible de porter préjudice à des tiers, notamment en ce qui concerne la perte de l’habitat ou d’autres biens collectifs ou communautaires (terrain de sport, bâtiments publics, petits marchés, etc.) et les impacts suivants sont probables :

- Impact sur les terres : acquisitions permanentes de terre requise pour la construction des installations frontalières (bâtiments administratifs des services frontières de la DGDA, DGM, OCC, etc., marchés, couloires piétons, Parking, etc.). Certains espaces, à l’instar des emprises des marchés frontaliers, bâtiments feront l’objet d’une occupation temporaire limitée, notamment pendant les travaux de construction. - Impact sur les cultures : destruction totale ou partielle des espaces de culture et autres espaces verts. - Impact sur les revenus : arrêt temporaire des activités de certaines vendeuses et vendeurs à la sauvette qui envahissaient souvent des emprises des routes et des espaces libres au niveau des sites frontières de Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda et Kalemie.

Suivant la règlementation de la RDC sur l’expropriation pour cause d’utilité publique ainsi qu’en conformité avec la Politique Opérationnelle PO 4.12 de la Banque mondiale se rapportant à la réinstallation involontaire, les principes suivants seront appliqués en vue d’éviter les déplacements ou tout au moins, les minimiser :

- Les personnes affectées par les acquisitions de terres seront indemnisées par le Gouvernement de la République et bénéficieront des compensations suite aux préjudices subis par la réalisation des activités du projet ; - Les indemnisations se baseront sur la valeur intégrale (Coût de remplacement à neuf, sans dépréciation) ou en nature (Terre contre terre) ; - Le processus prévu pour la préparation des activités de réinstallation et de compensation tel que décrit dans la PO 4.12 de la Banque mondiale sur la réinstallation involontaire et édicté par les lois de la République Démocratique du Congo sera respecté notamment : l’élaboration d’un ou plusieurs Plan d’Action de Réinstallation (PAR).

En conformité avec les dispositions de la PO 4.12, un dispositif de gestion des plaintes à deux niveaux est prévu. La loi de la RDC sur l’expropriation pour cause d’utilité publique prévoit aussi le recours à la voie judiciaire pour des personnes s’estimant lésées. Les trois niveaux sont les suivants :

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- Niveau 1 : médiation spécifique, basé sur un comité local de gestion des plaintes présidé par l’autorité locale compétente, et comportant des représentants des personnes affectées par chaque sous-projet et de la société civile de la zone ; - Niveau 2 : c’est le niveau intermédiaire de gestion des plaintes présidé par le Coordonnateur provincial du projet ; - Niveau 3 : recours, en cas d'échec des niveaux 1 et 2, aux cours et tribunaux. Toute personne affectée par le projet (directement ou indirectement) se réservera le droit de recourir aux cours et tribunaux au cas où elle ne serait pas satisfaite par la solution proposée aux niveaux 1 et 2. Mais l’arrangement à l’amiable est plus privilégié que le recours à la justice.

Dans tous les cas, la consultation publique et la participation des personnes affectées par le projet seront réalisées parce qu'elles apportent aux personnes susceptibles d’être déplacées l'opportunité de s’approprier le projet, pour qu'il soit un succès. La consultation publique sera menée par l’Unité de Gestion du Projet (UGP) avant, pendant et après la mise en œuvre du projet, dans tous les sites frontaliers concernés par celui-ci.

En ce qui concerne la mise en œuvre des activités de réinstallation, il sera mis en place, au niveau du Ministère du Commerce, avec l’accord du bailleur de fonds, une Unité de Gestion du Projet. Celle-ci recourt présentement à un expert en Développement Social et à l’Unité Environnementale et Sociale de la Cellule Infrastructures pour le suivi des aspects environnementaux et sociaux du PFCGL. Le CPR suggère l’engagement des socio- environnementalistes à temps plein, de manière à suivre au quotidien la gestion environnementale et sociale de ce projet. De cette manière, le PFCGL assumera la pleine responsabilité de la mise en œuvre des activités de réinstallation et de compensation avec l’accompagnement des ONG Témoins, à recruter pour la circonstance.

Pour faire face aux prestations locales, les bureaux de contrôle et de surveillance des chantiers devront avoir en leur sein, un Expert Socio-environnementaliste devant s’occuper spécifiquement du suivi des aspects socio-environnementaux des chantiers. Il en est de même pour les entreprises en charge des travaux.

Au démarrage du projet pour cette deuxième phase, tous les intervenants, y compris ceux de l’UGP, recevront une formation de mise à niveau. Cette formation sera donnée par un consultant à recruter.

La mise en œuvre du présent CPR exigerait du Projet environ 2 717 000 USD pour les activités relatives à la réalisation des Plans d’Action de Réinstallation (PAR), la mise en œuvre desdits PAR (Recrutement des ONG Témoins), le suivi et surveillance social, l’audit social à mi- parcours et à la fin du projet sans pour autant oublier les formations en évaluation sociale des sous – projets, les campagnes de communication et de sensibilisation avant et pendant les travaux.

Quant à l’acquisition de terres, les coûts estimés dans ce CPR sont à titre indicatif, et seront déterminés avec exactitude après les études techniques (APS et APD), lors de l’élaboration des PAR éventuelles. Ces coûts sont à charge du Gouvernement, de même que les coûts afférents aux indemnisations des personnes affectées par le Projet.

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Toutefois, sur base de l’expérience vécue sur les projets similaires, ces coûts ne dépasseront pas le montant de 1 % du coût de base du Projet, soit 1,5 millions de dollars américains.

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EXECUTIVE SUMMARY

The Government of the Democratic Republic of Congo (DRC) has received a credit from the International Development Association (IDA) of the World Bank Group for the implementation of the Trade Facilitation Project in the Greater Lakes region (PFCGL), under the supervision of the Ministry of Commerce.

The development objective of this project is to facilitate cross-border trade by increasing the trading capacity and reducing the costs faced by traders, especially small traders and women, at targeted locations in border areas.

The projects financed by the Bank are designed in particular to ensure that the people affected by their achievements derive socio-economic and cultural advantages that benefit women, children, the elderly and vulnerable groups in the area of the project and this, across all generations.

In fact, the Government of the Democratic Republic of Congo has initiated, in accordance with its legislation and the World Bank's Safeguard Policies, the development of this Resettlement Policy Framework (CPR) of the Trade Facilitation Project in the Great Lakes Region (GLFC), which provides an analysis of project alternatives that may have significant impacts, to avoid involuntary resettlement as much as possible, and if necessary to guide the preparation of resettlement plans ( PAR) to compensate the PAPs and restore their standard of living

The LGFC has four (4) components:

- Component 1: Improvement of infrastructure and basic trade facilities in border areas (US $ 55 million): • Subcomponent 1.1: Terrestrial Border Post Infrastructure (US $ 16 million): • Subcomponent 1.2: Port Infrastructure and Ancillary Facilities (US $ 33 million): • Subcomponent 1.3: Market / Border Shopping Centers Development (US $ 6 million) - Component 2: Implementing Policy and Procedural Reforms and Capacity Building to Facilitate Cross-Border Trade in Goods and Services (US $ 7 million):

• Sub-component 2.1. Support for implementation of policy and procedural reforms at border posts and lake ports (US $ 5 million) • Subcomponent 2.2. Support for regional coordination of policy and procedural reforms and regional training of traders and agents (US $ 2 million) - Component 3: Improved service delivery by border / port agencies and citizen engagement (US $ 5 million) • Sub-component 3.1: Professionalization and Change Management in Border Agencies (US $ 4 million)

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• Subcomponent 3.2: Citizen Engagement in Border and Harbor Improvement (US $ 1 million). - Component 4: Implementation, Communication, Monitoring and Evaluation Support (US $ 8 million): • Sub-component 4 .1: Implementation & Communication Support (US $ 6.25 million) • Sub-component 4.2: Project Monitoring & Evaluation (M & E), and Small Cross-Border Trade Monitoring Systems (US $ 1.75 million).

Also, the implementation of this project suggests that the planned activities can have negative effects on the environment and could lead to expropriations. To this end, the implementation of the project could influence or even disrupt the lifestyle of local populations in the project area.

It is in this context that an Environmental and Social Management Framework (ESMF), the Resettlement Policy Framework (RPC) has been prepared to ensure that environmental and social concerns are taken into account in the implementation of planned activities, from planning to implementation and monitoring / evaluation.

This document constitutes the Resettlement Policy Framework (CPR) of the CFLG Project, it is developed in accordance with World Bank OP 4.12 (§ 17 and 3b), and focuses on the physical and economic displacement of populations and it is conceived as a mechanism for prior social analysis of investments and activities whose nature and / or location are unknown before the project evaluation.

Following the prior environmental assessment of the activities planned for the implementation of this project, it has been classified in category "B", according to Congolese environmental legislation and the environmental categorization of the World Bank.

This implies that the activities will have only negligible, temporary impacts and of very limited spatial reach (effects circumscribed to the perimeters of the works and the immediate surroundings of the worksites).

As a result, the environmental and social risks and impacts of the project will therefore be minor, localized and dispersed in several locations, but they are easily manageable through the adequate implementation of the mitigation measures proposed through the specific instruments that will be prepared according to the guidelines of this CPR.

In addition, this CPR considers the national legislative and regulatory requirements of the environmental sector governed by strategic planning documents as well as relevant texts, namely:

- The Constitution of the Democratic Republic of Congo as amended by Law No. 11/002 of 20 January 2011 revising certain articles of the Constitution of the

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Democratic Republic of Congo of 18 February 2006: particularly its articles: 9, 34, 53, 54, 55, 59, 123, 202, 203 and 204; - Law No. 14/011 of 17 June 2014 relating to the electricity sector; - Law No. 73-021 of 20 July 1973 on the general system of property, land tenure and real estate and the system of security interests; - Law No. 77/01 of 22 February 1977 on expropriation for reasons of public utility; - Law 77-001 of 22/02/2002 which describes the expropriation procedures

The legal framework governing land and access to land to be applied during the implementation of activities of this project will be of three types, including: (i) private land, (ii) land occupied or managed by state, (ii) public lands allocated to individuals.

In any case, the relocation of persons will be relatively small, as the project will have to avoid as much as possible harm to third parties, particularly with regard to the loss of habitat or other collective or community goods. (sports field, public buildings, small markets, etc.) and the following impacts are likely:

- Impact on land: permanent acquisition of land required for the construction of border facilities (administrative buildings of the border services of DGDA, DGM, OCC, etc., border services, markets, pedestrian corridors, parking, etc.). Some areas, such as border rights-of-way, buildings will be subject to limited temporary occupation, especially during construction. - Impact on crops: total or partial destruction of growing spaces and other green spaces. - Impact on revenues: temporary cessation of the activities of some vendors and street vendors who often invaded roads and open space at the border sites of Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda and Kalemie.

In accordance with the DRC regulations on expropriation for public purposes and in accordance with the World Bank Operational Policy OP 4.12 on Involuntary Resettlement, the following principles will be applied to avoid displacement. or at least minimize them:

- The persons affected by land acquisitions will be compensated by the Government of the Republic and will benefit compensations for the damage suffered during the implementation of project activities; - Compensation will be based on full value (replacement cost new, without depreciation) or in-kind (land-to-earth); - The planned process for the preparation of resettlement and compensation activities as described in World Bank OP 4.12 on Involuntary Resettlement and enacted by the laws of the Democratic Republic of Congo will be respected in particular: the development of one or more Resettlement Action Plan (RAP).

In accordance with the provisions of OP 4.12, a two-level complaint management system is foreseen. The law of the DRC on expropriation for reasons of public interest also provides the use of the judicial process for persons who feel aggrieved. The three levels are:

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- Level 1: specific mediation, based on a local complaints management committee chaired by the competent local authority, and comprising representatives of the people affected by each sub-project and the civil society of the county; - Level 2: this is the intermediate level of complaint management chaired by the Provincial Coordinator of the project; - Level 3: recourse, in case of failure of levels 1 and 2, to the courts and tribunals. Anyone affected by the project (directly or indirectly) will be reserved the right to use the courts and tribunals in case they are not satisfied by the solution proposed at Levels 1 and 2. But the amicable arrangement is much better than recourse to justice.

In any case, the public consultation and the participation of the people affected by the project will be realized because they bring to the potentially displaced persons the opportunity to appropriate the project, so that it is a success. The public consultation will be conducted by the Project Management Unit (PMU) before, during and after the implementation of the project in all the border sites concerned by the project.

With regard to the implementation of resettlement activities, a Project Management Unit will be set up at the level of the Ministry of Commerce, with the agreement of the donor. It is currently using an expert in Social Development and the Environmental and Social Unit of the Infrastructure Unit to monitor the environmental and social aspects of the CFLG. The CPR suggests the engagement of full-time socio-environmentalists, to monitor the environmental and social management of this ambitious program daily. In this way, the LGFC will assume full responsibility for the implementation of resettlement and compensation activities with the support of NGO Witnesses, to be recruited for the occasion. in order to cope with local services, the supervisory and control offices of the sites must have in their midst, a Socio-Environmental Expert to deal specifically with the monitoring of the socio-environmental aspects of the sites. It is the same for the companies in charge of the works.

At the start of the project for this second phase, all stakeholders, including those from the PMU, will receive upgrading training. This training will be given by a consultant to recruit.

The implementation of this RPC would require the Project approximately USD 2,717,000 for activities related to the implementation of Resettlement Action Plans (RAPs), the implementation of these RAPs (witness NGO Recruitment), social monitoring and surveillance, the social audit at mid-term and at the end of the project without forgetting training in social evaluation of sub-projects, communication and awareness campaigns before and during the works.

As for the acquisition of land, the estimated costs in this CPR are indicative, and will be determined accurately after the technical studies (APS and ODA), during the development

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xviii of the potential PARs. These costs are borne by the Government, as are the costs related to the compensation of persons affected by the Project.

However, based on the experience of similar projects, these costs will not exceed 1% of the Project's base cost of US $ 1.5 million.

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RESUME EXECUTIF EN SWAHILI

Serikali ya Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo (DRC) imepokea mikopo kutoka Development Association International (IDA) wa Benki ya Dunia Group kwa utekelezaji wa Kuwezesha Biashara Mradi katika Mkoa wa maziwa makuu (PFCGL) chini ya Wizara ya Biashara.

Maendeleo lengo la mradi huu ni kuwezesha biashara ya kuvuka mpaka na kuongeza uwezo wa biashara na kupunguza gharama wanakabiliwa na wafanyabiashara, wafanyabiashara hasa ndogo na wanawake katika maeneo ya walengwa katika maeneo ya mpaka.

Miradi unafadhiliwa na Benki ya zimeundwa hasa kuhakikisha kuwa watu walioathirika katika mafanikio yao hupata faida ya kijamii na kiuchumi na kiutamaduni, kwa faida ya wanawake, watoto, wazee na makundi hatari ndani ya eneo mradi na kwamba, vizazi na vizazi.

Hakika, Serikali ya Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo imeanzisha kwa mujibu wa Walinzi sheria zake na sera za Benki ya Dunia, maendeleo ya Makazi Mapya kupitia siasa ya uhamishaji ya watu na vitu vyawo (CPR) Mradi wa Kuwezesha Biashara katika Mkoa wa Maziwa Makuu (PFCGL), ambayo inaruhusu kwa ajili ya uchambuzi wa njia mbadala ya mradi ambao wanaweza kuwa na athari kubwa, ili kuepuka iwezekanavyo involuntary makazi mapya, na kama ni lazima kuongoza maandalizi ya mipango ya makazi (PAR) kuhakikisha fidia ya watoto! na urejeshaji wa maisha yao.

Mradi ya PFCGL ina vipengele (4) :

- Kipengele 1: Uboreshaji wa miundombinu ya msingi ya biashara na vifaa katika maeneo ya mpaka (US $ milioni 55) : • Chini-Kipengele 1.1: miundombinu mpakani itakayovukwa ardhi ($ milioni 16 US): • Kipengele kidogo 1.2 : bandari miundombinu na vifaa saidizi (US $ 33 milioni) • Kipengele kidogo 1.3: soko maendeleo / mpaka ununuzi (US $ 6 milioni)

- Sehemu ya 2 : Utekelezaji wa sera na mageuzi utaratibu na kujenga uwezo kuwezesha biashara ya mpakani wa bidhaa na huduma (US $ milioni 7): • Chini-Kipengele 2.1. Msaada kwa ajili ya utekelezaji wa sera na mageuzi utaratibu posts mpaka na bandari ya ziwa (US $ milioni 5) • Chini-Kipengele 2.2. Msaada kwa ajili ya uratibu wa kikanda wa sera na mageuzi utaratibu na mafunzo mikoa ya wafanyabiashara na mawakala (US $ milioni 2)

- Sehemu ya 3 : ulioboreshwa utoaji wa huduma kwa mashirika ya mpakani / bandari na ushiriki raia (US $ milioni 5) • Chini-Kipengele 3.1: taaluma na mabadiliko usimamizi katika vyombo mpaka (milioni 4 US $) • Kipengele kidogo 3.2 : Civic ushiriki katika uboreshaji wa mpaka na huduma bandari (milioni $ 1).

- Sehemu ya 4 : Support kwa utekelezaji, mawasiliano, ufuatiliaji na tathmini (US $ milioni 8):

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• Chini-Kipengele 4 .1: Support utekelezaji na mawasiliano (US $ milioni 6.25) • Ndogo 4.2 sehemu: ufuatiliaji na tathmini (M & E) ya mradi huo, na mpaka ndogo mifumo ya biashara ya ufuatiliaji (US $ 1.75 milioni)

Pia, utekelezaji wa mradi huu unaonyesha kwamba shughuli iliyopangwa inaweza kuwa na athari hasi juu ya mazingira na inaweza kusababisha expropriations. Hadi mwisho huu, utekelezaji wa mradi inaweza kushawishi au hata kuvuruga maisha ya wakazi wa eneo katika eneo la mradi.

Ni katika muktadha huu kwamba tayari Mfumo wa Mazingira na Usimamizi wa Jamii (CGES), hii Makazi Mapya Mfumo ya uhamishaji ya watu kwa muda (CPR) kuhakikisha kwamba masuala ya mazingira na kijamii ni kuchukuliwa katika akaunti katika utekelezaji wa shughuli zilizopangwa, kutoka mipango, utekelezaji na ufuatiliaji / tathmini

Hati hii inafanya Mpango wa Sera ya Uwekezaji (CPR) wa Mradi wa PFCGL, inaloundwa kwa mujibu wa Benki ya Dunia OP 4.12 (§ 17 na 3b), na inalenga maswala ya kimwili na kiuchumi ya makazi ya Benki ya Dunia. watu na ni mimba kama utaratibu wa uchambuzi wa awali wa kijamii wa uwekezaji na shughuli ambazo asili na / au mahali haijulikani kabla ya tathmini ya mradi.

Kufuatilia tathmini ya mazingira ya shughuli iliyopangwa kwa ajili ya utekelezaji wa mradi huu, imewekwa katika kikundi "B", kulingana na sheria ya mazingira ya Kongo na ugawaji wa mazingira wa Benki ya Dunia. Hii ina maana kwamba shughuli zitakuwa na athari tu, zisizo za muda tu na kufikia nafasi ndogo sana ya mazingira (madhara yaliyopangwa kwa upeo wa kazi na mazingira ya karibu ya kazi).

Matokeo yake, hatari ya mazingira na kijamii na madhara ya mradi huo kuwa mdogo, wenyeji na kutawanyika katika maeneo kadhaa, lakini yanaweza kusimamia kwa urahisi kupitia utekelezaji wa kutosha wa hatua za kupunguza kupendekezwa kupitia vyombo maalum ambavyo vitatayarishwa kulingana na miongozo ya CPR hii. Aidha, CPR hii inazingatia mahitaji ya kisheria na udhibiti wa sekta ya mazingira inayoongozwa na nyaraka za kupanga mipango pamoja na maandiko husika, yaani: Katiba ya Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo kama ilivyorekebishwa na Sheria N°. 11/002 ya tarehe 20 Januari 2011 kurekebisha makala fulani ya Katiba ya Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo ya 18 Februari 2006: hasa makala yake: 9, 34, 53, 54, 55, 59, 123, 202, 203 na 204; - Sheria N°. 14/011 ya 17 Juni 2014 kuhusiana na sekta ya umeme; - Sheria N°. 73-021 ya 20 Julai 1973 juu ya mfumo mkuu wa mali, ardhi na mali isiyohamishika na mfumo wa maslahi ya usalama; - Sheria N°. 77/01 ya 22 Februari 1977 juu ya uhamisho kwa sababu za matumizi ya umma; - Sheria ya 77-001 ya 22/02/2002 inayoelezea taratibu za kufungua mali.

Mfumo wa kisheria unaoongoza ardhi na upatikanaji wa ardhi kutumiwa wakati wa utekelezaji wa shughuli za mradi huu utakuwa wa aina tatu, ikiwa ni pamoja na: (i) ardhi ya kibinafsi, (ii) ardhi inayotumiwa au kusimamiwa na hali, (ii) ardhi za umma zinazotolewa kwa watu binafsi.

Kwa hali yoyote, uhamisho wa watu utakuwa mdogo, kama mradi utahitaji kuepuka madhara kwa watu wengine, hasa kuhusiana na kupoteza makazi au vitu vingine vya

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xxi pamoja au vya jamii. (uwanja wa michezo, majengo ya umma, masoko madogo,…) na athari zifuatazo zinawezekana: - Impact juu ya ardhi: upatikanaji wa kudumu wa ardhi required kwa ajili ya ujenzi wa vifaa vya mpaka (majengo ya utawala wa DGDA, DGM, OCC, nk, huduma za mpaka, masoko, barabara za miguu, maegesho, nk). Sehemu zingine, kama vile haki za mpaka wa njia, majengo yatakuwa chini ya kazi ya muda mfupi, hasa wakati wa ujenzi. - Impact juu ya mazao: uharibifu jumla au sehemu ya maeneo ya kukua na maeneo mengine ya kijani. - Impact juu ya mapato: kukomesha muda wa shughuli za wauzaji wengine na wachuuzi wa barabara ambao mara nyingi walivamia barabara na nafasi wazi kwenye maeneo ya mpaka wa Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda na Kalemie.

Kwa mujibu wa kanuni za DRC juu ya ugawaji kwa madhumuni ya umma na kwa mujibu wa Sera ya Uendeshaji wa Benki ya Dunia OP 4.12 juu ya Urekebishaji wa Uwekezaji, kanuni zifuatazo zitatumika ili kuepuka kuondoka. au angalau kupunguza yao:

- Watu walioathirika na upatikanaji wa ardhi watalipwa na Serikali ya Jamhuri na watalipwa kwa ajili ya uharibifu ulioteseka wakati wa utekelezaji wa shughuli za mradi; - Malipo yatatokana na thamani kamili (gharama ya uingizwaji mpya, hakuna kushuka kwa thamani) au kwa aina (ardhi-kwa-ardhi); - Mipango iliyopangwa kwa ajili ya maandalizi ya shughuli za upyaji na fidia kama ilivyoelezwa katika Benki ya Dunia OP 4.12 juu ya urejeshaji usiofaa na kutekelezwa na sheria za Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo itaheshimiwa ikiwa ni pamoja na: maendeleo ya au mpango zaidi wa ufanisi wa urekebishaji (PAR).

Kwa mujibu wa masharti ya OP 4.12, mfumo wa usimamizi wa malalamiko ya ngazi mbili unaonekana. Sheria ya RDC juu ya uhamisho kwa sababu ya maslahi ya umma pia hutoa matumizi ya mchakato wa mahakama kwa watu wanaojisikia wasiwasi. Ngazi tatu ni:

- Ngazi ya 1: upatanisho maalum, kulingana na kamati ya usimamizi wa malalamiko ya ndani inayoongozwa na mamlaka ya mitaa wenye uwezo, na inawakilisha wawakilishi wa watu walioathiriwa na kila mradi na jamii za kiraia ; - Ngazi ya 2: hii ni ngazi ya kati ya usimamizi wa malalamiko inayoongozwa na Mratibu wa Mkoa wa mradi huo ; - Ngazi ya 3: kukataa, ikiwa kuna kushindwa kwa ngazi ya 1 na 2, kwa mahakama na mahakama. Mtu yeyote aliyeathiriwa na mradi huo (moja kwa moja au kwa usahihi) atahifadhi haki ya kutumia mahakama na mahakama ikiwa haijastahili na suluhisho iliyopendekezwa katika Ngazi ya 1 na 2. Lakini mpangilio unaofaa ni bora zaidi. kuliko kurejea kwa haki.

Kwa hali yoyote, mashauriano ya umma na ushiriki wa watu walioathiriwa na mradi huo watatambuliwa kwa sababu wanawaletea watu walio na makazi yao uwezekano wa kufanikisha mradi huo, ili uwezekano. Kushauriana kwa umma utafanyika na Kitengo cha Usimamizi wa Mradi (UGP) kabla, wakati na baada ya utekelezaji wa mradi katika maeneo yote ya mipaka inayohusika na mradi huo.

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Kwa upande wa utekelezaji wa shughuli za makazi ya uhamisho, Kitengo cha Usimamizi wa Mradi kitaanzishwa kwa kiwango cha Wizara ya Biashara, pamoja na makubaliano ya wafadhili. Kwa sasa hutumia mtaalam wa Maendeleo ya Jamii na Kitengo cha Mazingira na Jamii cha Kitengo cha Miundombinu ili kufuatilia mambo ya mazingira na kijamii ya PFCGL. CPR inaonyesha ushiriki wa wanadamu wa muda wote wa kijamii na wazingira, ili kufuatilia usimamizi wa mazingira na kijamii wa mpango huu wa kibinadamu kila siku. Kwa njia hii, PFCGL itachukua dhima kamili ya utekelezaji wa shughuli za upyaji na fidia kwa msaada wa Mashahidi wa ONG, kuajiriwa kwa ajili ya tukio hilo.

Ili kukabiliana na huduma za mitaa, ofisi za usimamizi na udhibiti wa maeneo lazima iwe na kati yao, Mtaalam wa Mazingira na Mazingira kushughulikia mahsusi na ufuatiliaji wa maeneo ya kijamii na mazingira ya maeneo. Ni sawa kwa kampuni zinazosimamia kazi.

Mwanzoni mwa mradi wa awamu hii ya pili, wadau wote, ikiwa ni pamoja na wale kutoka kwa UGP, watapata mafunzo ya kuboresha. Mafunzo haya yatapewa na mshauri wa kuajiri. Utekelezaji wa RPC hii ingehitaji Mradi wa takriban dola 2,717,000 kwa shughuli zinazohusiana na utekelezaji wa Mpango wa Makazi ya Resettlement PAR utekelezaji wa PAR (kupatia kazi shirika ya upekee ama ONG), ufuatiliaji na ufuatiliaji. kijamii, ukaguzi wa kijamii katikati ya muda na mwishoni mwa mradi bila kusahau mafunzo katika kijamii tathmini ya miradi ndogo, mawasiliano na kampeni ya ufahamu kabla na wakati wa kazi.

Kwa ajili ya upatikanaji wa ardhi, gharama inakadiriwa katika CPR hii ni dalili, na itafanywa kwa usahihi baada ya masomo ya kiufundi (APS na APD), wakati wa maendeleo ya PAR. Gharama hizi zinachukuliwa na Serikali, kama ilivyo gharama zinazohusiana na fidia ya watu walioathirika na Mradi huo.

Hata hivyo, kulingana na uzoefu wa miradi hiyo, gharama hizi hazizidi 1% ya gharama ya Mradi wa dola milioni 1.5 za Marekani.

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D ÉFINITION DES CONCEPTS CLÉS

- Acquisition de terre : Le processus par lequel l’État déclare la zone d’emprise d’un projet : terre d’utilité publique. Tout propriétaire ou occupant de ces terres doit obligatoirement la quitter (réinstallation involontaire) contre compensation juste et équitable.

- Assistance à la réinstallation : Toute assistance offerte aux PAP qui doivent être physiquement déplacées en raison du projet. Cette assistance peut comprendre de l’aide à la préparation au déménagement, le transport vers la nouvelle résidence, de l’aide alimentaire, ou toute autre aide dont une personne déplacée pourrait avoir besoin.

- Bâtiment : Le bâtiment est un édifice indépendant contenant une ou plusieurs pièces séparées par des murs et destinées à servir d'habitation ou de dépendance. Cependant le bâtiment peut être constitué par une structure quelconque couverte de toit, sans qu’il y ait de murs permanents.

- Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) : Le présent document qui présente les principes qui guident le développement d’un Plan d’Actions de Réinstallation (PAR), une fois que l’investissement est assez bien défini pour pouvoir déterminer ses impacts.

- Communauté hôte : Communauté qui accueille les PAP physiquement affectées qui doivent quitter leur lieu de résidence en raison du projet.

- Compensation (indemnisation) : Paiement en liquide ou en nature, ou les deux combinés, des coûts de tous les biens (terres, structures, aménagements fixes, cultures, arbres, etc.) perdus à cause d’une déclaration d’utilité publique.

- Coût de remplacement : Méthode d’évaluation des éléments d’actifs affectés par le projet qui permet de déterminer le montant suffisant pour remplacer les pertes subies et couvrir les coûts de transaction. Ce coût de remplacement doit être calculé selon les prix du marché et sans tenir compte de l’amortissement.

- Date butoir : Date du début du recensement et de l’inventaire des biens des personnes touchées par le Projet. Les personnes qui occupent la zone d’influence du Projet après la date butoir n’ont pas droit à une indemnisation et/ou une aide à la réinstallation. De même, les actifs fixes (constructions, cultures, arbres fruitiers, parcelles boisées, etc.) établis après la date d’achèvement de l’inventaire des biens, ou une autre date fixée d’un commun accord ne donneront pas lieu à l’indemnisation.

- Équipements fixes : Structures, autres que des bâtiments, qui ne peuvent pas être déplacées. Ces structures peuvent être des puits, des latrines, des enclos, des bassins cimentés, etc.

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- Ménage : Le concept de ménage est défini en tenant compte de la façon dont les personnes s’associent pour pouvoir individuellement ou collectivement satisfaire leurs besoins alimentaires et autres besoins vitaux.

Le ménage est l’ensemble des personnes apparentées ou non qui habituellement vivent dans une même parcelle, partagent le repas préparé sur le même feu, gèrent en commun tout ou une partie de leurs ressources et reconnaissent l’autorité d’une même personne appelée chef de ménage.

Un ménage peut être composé soit d’une personne (personne qui vit seule), soit de plusieurs personnes. Dans ce dernier cas, le ménage se compose généralement du mari, de son/ses épouse/s et de leur/s enfant/s, avec ou sans d’autres personnes à charge (membres de la famille, amis, domestiques, etc.). Le ménage peut également être composé de personnes qui vivent ensemble et qui n’ont aucun lien familial.

- Chef de ménage : Le chef de ménage est la personne déclarée, et reconnue comme tel, par les autres membres du ménage. Il détient généralement l’autorité, le pouvoir économique. Il n’est pas forcément le plus âgé. Il peut être un homme ou une femme. Un célibataire vivant seul est un chef de ménage.

- Parties prenantes : Toute entité (personne, groupe, organisation, institution) concernée et potentiellement affectée par un projet ou en mesure d’influer sur un projet.

- Personne Affectée par le Projet (PAP) : Les individus, les ménages et les communautés dont les moyens d'existence se trouvent négativement affectés à cause de la prise de terre pour la réalisation d'un projet du fait (i) d'un déplacement involontaire ou de la perte du lieu de résidence ou d’activités économiques; (ii) de la perte d'une partie ou de la totalité des investissements (biens et actifs) ; (iii) de la perte de revenus ou de sources de revenus de manière temporaire ou définitive ; ou (iv) de la perte d'accès à ces revenus ou sources de revenus. Les PAP ne sont pas forcément tous déplacés du fait du Projet.

- Les personnes économiquement affectées : Une personne économiquement affectée par un projet est une PAP dont les sources de revenus ou les moyens d’existence sont affectés par le projet, mais qui ne doit pas être déplacée physiquement en raison du projet.

- Les personnes physiquement affectées : Une personne physiquement affectée par un projet est une PAP qui doit se déplacer sur un site d’accueil en raison de l’acquisition de terres du projet. Ce sont généralement les personnes qui subissent une perte de logement.

- Personnes économiquement déplacées : Personnes ayant subi une perte de sources de revenu ou de moyens d'existence du fait de l'acquisition de terrain ou de restrictions d'accès à certaines ressources (terre, eau, parcours, forêt), du fait de la

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construction ou de l'exploitation du Projet ou de ses installations annexes. Les personnes économiquement déplacées n'ont pas forcément toutes besoin de déménager du fait du Projet.

- Personnes physiquement déplacées : Personnes ayant subi une perte de l'hébergement et des biens du fait des acquisitions de terres par le Projet, nécessitant que la personne affectée se déplace sur un nouveau site. Les personnes physiquement déplacées doivent déménager du fait du Projet.

- Personne vulnérable : Toute personne affectée par le projet (PAP) et qui en raison de son sexe, son ethnie, son âge, son handicap physique ou intellectuel, son revenu ou son statut social, pourrait être affectée plus défavorablement que les autres PAP par la réinstallation et qui pourrait être limitée dans ses capacités à réclamer ou à prendre avantage de l’assistance offerte dans le cadre de la réinstallation ou d’autres bénéfices du projet.

- Groupes vulnérables : Personnes qui, du fait de leur : sexe, ethnie, âge, handicaps physiques ou mentaux ou, de leur facteurs économiques ou sociaux, peuvent se trouver affectées de manière plus importante par le processus de déplacement et de réinstallation ou, dont la capacité à réclamer ou à bénéficier de l'assistance à la réinstallation et autres avantages peut se trouver limitée.

- Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) : Le Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) ou le Plan de Réinstallation (PR) est un document dans lequel un promoteur de projet, ou une autre entité responsable, définit les procédures et mesures qu’il ou elle entend suivre et prendre en vue d’atténuer les effets négatifs, d’indemniser les pertes et de procurer des avantages en matière de développement aux personnes et communautés affectées par son projet d’investissement.

- Recensement : Le recensement permet de dénombrer les personnes affectées par le projet (PAP) ainsi que leurs biens, avoirs et moyens de subsistance. Le recensement comprend : un dénombrement nominatif de toutes les personnes affectées par le projet; une collecte de renseignements sur les caractéristiques démographiques, économiques, sociales et culturelles des PAP ; un inventaire des bâtiments et équipements affectés que les PAP occupent ou utilisent; un inventaire des structures publiques et collectives des communautés affectées; un inventaire des arbres privés, fruitiers et non fruitiers, affectés; un inventaire des biens culturels et cultuels affectés (sites sacrés, sépultures) ; une identification des personnes vulnérables; une description des ressources naturelles utilisées par les PAP; une description des cultures agricoles effectuées par les PAP; et l’identification des occupations principales et secondaires des PAP.

- Site d’accueil : Site sur lequel les PAP physiquement affectées sont déplacées en raison du projet. Ce site peut être déjà habité ou non occupé.

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1. INTRODUCTION

1.1. Contexte et justification du Projet

Le Gouvernement de la République de la Démocratique du Congo (RDC) a reçu un crédit de l'Association Internationale pour le Développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale pour l'exécution du Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands-Lacs (PFCGL), placé sous la tutelle du Ministère du Commerce.

L’objectif de développement de ce projet est de faciliter le commerce transfrontalier en augmentant la capacité de commerce et en réduisant les coûts rencontrés par les commerçants, en particulier les petits commerçants et les femmes, à des endroits ciblés aux zones frontalières.

Le PFCGL viendra en appui à la mise en œuvre de mesures en vue de répondre aux obstacles les plus contraignants le long de la frontière entre la RDC et ses voisins de la Région des Grands-Lacs, à savoir la faiblesse des infrastructures, les réformes de procédures et la gestion des frontières. Un appui sera également apporté à une politique de consultation régionale ainsi qu’aux mécanismes d'harmonisation et de mise en œuvre des réglementations adoptées au niveau régional, en particulier celles développées par le COMESA.

Le PFCGL compte quatre (4) composantes suivantes :

- Composante 1 : Amélioration des infrastructures et installations de base du commerce dans les zones frontalières (55 millions $US) : • Sous-composante 1.1 : infrastructures des postes-frontière terrestres (16 millions $US) : • Sous-composante 1.2 : infrastructures portuaires et installations annexes (33 millions $US) : • Sous-composante 1.3 : développement des marchés / centres commerciaux frontaliers (6 millions $US)

- Composante 2 : Mise en œuvre des réformes politiques et procédurales et renforcement des capacités afin de faciliter le commerce transfrontière des biens et services (7 millions $US) : • Sous-composante 2.1 : Soutien à la mise en œuvre des réformes politiques et procédurales aux postes-frontière et ports lacustres (5 millions $US) • Sous-composante 2.2 : Soutien à la coordination régionale des réformes politiques et procédurales et à la formation régionales des commerçants et agents (2 millions $US)

- Composante 3 : Amélioration de la prestation des services par les agences à la frontière / dans les ports et de l’implication citoyenne (5 millions $US)

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• Sous-composante 3.1 : Professionnalisation et gestion du changement dans les agences frontalières (4 millions $US) • Sous-composante 3.2 : Engagement citoyen dans l’amélioration des services frontaliers et portuaires (1 million $US).

- Composante 4 : Soutien à la mise en œuvre, communication, suivi et évaluation (8 millions $US) : • Sous-composante 4 .1 : Soutien à la mise en œuvre & communication (6,25 millions $US) • Sous-composante 4.2 : Suivi & évaluation (S&E) du projet, et systèmes de Suivi du petit commerce transfrontière (1,75 million $US).

Par ses caractéristiques, l’envergure des travaux envisagés et les impacts environnementaux et sociaux potentiels, le PFCGL s’est vu classé en catégorie B selon les critères de catégorisation environnementale et sociale de la Banque mondiale.

Par ailleurs, les travaux de construction des infrastructures douanières du PFCGL vont déclencher trois politiques opérationnelles de sauvegardes environnementale et sociale sont déclenchées à savoir : (i) OP 4.01« Evaluation Environnementale » ; (ii) OP 4.11 « Ressources culturelles physiques » et (iii) OP 4.12 « Réinstallation Involontaire ».

En se basant sur la nature des sous-projets envisagés dans le cadre du PFCGL, il est inévitable que certaines activités de sous-projets pourront aboutir à une acquisition de terres et/ou à la perte ou l’empêchement ou la restriction de l’accès aux ressources économiques, pour en arriver à des compensations et probablement à une réinstallation des populations.

Il sied de signaler qu’à ce stade de préparation de la deuxième phase du projet, les données techniques détaillées de certains sites du projet ainsi que les investissements à consentir (activités physiques à réaliser) sur ces sites ne sont pas encore disponibles. Le Gouvernement de la RDC doit élaborer et soumettre à la Banque mondiale pour validation, un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR). Ce document devra être rendu public aussi bien en RDC que sur le site web de la Banque mondiale avant l’évaluation du projet.

La présente mission porte sur la réalisation du CPR pour cette deuxième phase et concerne les sites frontaliers de Mwenda, Mokambo, Kipushi, Kasumbalesa dans la Province du Haut-Katanga et Kalemie dans la Province de Tanganyika.

1.2. Objectif du CPR

Etant donné que la mise en œuvre du PFCGL laisse entrevoir que les activités pourraient entrainer des expropriations, le CPR établira les principes de réinstallation involontaire et de compensation, les arrangements organisationnels et les critères de conception qui devront être appliqués aux sous-composantes du projet PFCGL, en accord avec les lois de la RDC et la politique opérationnelle de réinstallation de la Banque Mondiale.

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Le CPR est aussi un document officiel par le biais duquel le Gouvernement s’engage à compenser, selon la législation nationale et les exigences de la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale, toute personne ou entité qui serait affectée négativement par le projet.

Le cadre donne les orientations pour la préparation d’un ou plusieurs Plan(s) d’action de Réinstallation (PAR). Il permet également d’établir le plan d’action incluant un planning et une évaluation des coûts de l’ensemble des déplacements et des indemnisations qui seront générés par les sous-composantes du projet PFCGL. Ce plan d’action définit la façon dont les Plans d’Action de Réinstallation devront être produits en fonction du phasage des travaux à réaliser pour chacun des différents sous-projets pour lesquels le Cadre de Réinstallation involontaire s’applique.

1.3. Approche méthodologique du CPR

Pour atteindre les résultats escomptés, la démarche méthodologique optée par le Consultant pour l’élaboration du présent CPR s’est articulée autour de quatre (04) principales activités :

− La revue documentaire qui consiste à recueillir et analyser les différents documents disponibles sur le projet en préparation ainsi que la documentation sur l’état des lieux du système de commerce transfrontaliers dans les sites concernés, a permis de comprendre la consistance du projet ; − L’analyse de la réglementation et des directives régissant la conduite des études environnementales et sociales en RDC, de même que les Politiques opérationnelles et procédures de la Banque mondiale notamment celles relatives à la protection de l’environnement et du milieu social, a conduit à s’accouder sur les textes pertinents pour l’élaboration du présent CPR ; − L’approche participative a été privilégiée. En effet, elle a consisté à identifier et à impliquer dans tout le processus, toutes les parties prenantes à la mise en œuvre du Projet à travers la consultation du public. C’est ainsi que tous les acteurs clés, appelés à jouer un rôle dans ce processus, ont été consultés. Il s’agit entre autres des équipes en charge de la préparation du projet et des personnes-ressources, des autorités politico-administratives, des élus locaux, des associations de la société civile, les confessions religieuses, les leaders d’opinion et les populations riveraines. Ces rencontres et entretiens étaient une occasion pour s’informer davantage sur les contours du projet et d’informer les parties prenantes sur la consistance des travaux envisagés ainsi que les impacts environnementaux et sociaux potentiels et de recueillir leur avis, leurs réactions et suggestions en vue d’en tenir compte dans l’élaboration du présent CPR. ; Les listes des personnes et groupements rencontrés et les comptes rendus des réunions des consultations sont annexés au présent document. Les résultats des discussions avec les riverains pendant les consultations publiques sont intégrés dans la partie ‘’ Consultation Publique’’ du corps du texte ;

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− Les visites de quelques sites devant accueillir les ouvrages projetés (il ne s’agit pas de l’ensemble des sites du projet, qui sont à ce stade encore inconnus) ont permis de mieux comprendre les réalités et de consulter certains acteurs de terrain.

1.4. Structure du Rapport

- Sommaire - Résumé en français, en anglais et en swahili - Description du projet - Principes, objectifs, et processus de réinstallation, avec référence à la PO/PB 4.12 - Impacts potentiels du projet sur les personnes, les biens, les moyens de subsistances, incluant l’estimation de la population à déplacer et catégories des personnes et biens qui seront affectées (dans la mesure où cela peut être estimé) - Contexte légal et institutionnel des aspects d’acquisition et de propriétés foncières - Préparation, revue, et approbation du plan d’action de réinstallation (PAR) - Critère d’éligibilité pour diverses catégories de personnes affectées. - Méthodes d’évaluation des biens et détermination des taux de compensation - Système de gestion des plaintes. - Modalités et méthodes de consultations des personnes affectées avec leurs participations. - Identification, assistance, et disposition à prévoir dans le PAR pour les groupes vulnérables - Modalités institutionnelles pour la mise en œuvre du CPR. - Budget et sources financement (incluant les procédures de paiement) - Bibliographie - Annexes • TDR pour la préparation des plans de réinstallation (PAR). • Fiche d’analyse des microprojets pour l’identification des cas de réinstallations involontaires. • Fiche des plaintes • PV des consultations publiques • Personnes rencontrées

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2. DESCRIPTION DU PROJET

2.1. Contexte et justification

Le Gouvernement de la République de la Démocratique du Congo (RDC) a reçu un crédit de l'Association Internationale pour le Développement (IDA) du Groupe de la Banque mondiale pour l'exécution du Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands-Lacs (PFCGL), placé sous la tutelle du Ministère du Commerce.

Dans le contexte de ce projet, « les capacités de commerce » sont définies comme les capacités des infrastructures commerciales de base, telles que les marchés frontaliers, les installations frontalières et les ports, afin de gérer un flux accru de marchandises, services et personnes, ainsi que les capacités des agences publiques à fournir des services efficaces de haute qualité et les capacités des commerçants et autres usagers à bénéficier de ces services. « Les prestataires de services » comprennent les personnes qui soutiennent directement les chaînes de valeur immédiates du commerce transfrontière, notamment les vendeurs des marchés frontaliers, les transporteurs et les agents publics.

L’hypothèse est qu'une amélioration de la pertinence des infrastructures commerciales, la simplification, la généralisation et l’amélioration des procédures de traitement à la frontière (notamment les normes de traitement) et l’amélioration de la connaissance et des capacités des commerçants et des autorités frontalières entraîneront une réduction des coûts du commerce (matériels et immatériels, ces derniers concernant le harcèlement et la perte de temps) supportés par les groupes ciblés à chaque passage de la frontière. Ensemble, et en absence d’autres facteurs d’influence échappant au contrôle du projet (tels que les conflits, les catastrophes naturelles, les crises politiques et / ou économiques majeures), ces résultats du projet devraient contribuer à l’augmentation du volume de marchandises échangées aux différents postes-frontière et améliorer les moyens de subsistance des parties prenantes dans les chaînes de valeur transfrontière de la sous-région.…

2.2. Objectifs du Projet

Ce projet a pour objectif de faciliter le commerce dans les Grands Lacs en soutenant en particulier les interventions coordonnées pour : (i) la création les infrastructures appropriées en vue d’améliorer les conditions aux frontières et renforcer les capacités de commerce entre pays au moyen des mesures de simplification des procédures de passage transfrontalier ; (ii) l'amélioration des normes de traitement des commerçants et enfin ; (iii) l’activation des programmes visant à introduire la gestion basée sur la performance pour les agences opérant à la frontière.

2.3. Description des Composantes du Projet

L’objectif de développement du projet est d'améliorer les capacités du commerce et les processus et conditions du commerce transfrontière aux postes-frontière ciblés de la RGL. Le projet comprend les quatre composantes suivantes :

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Tableau 1. Description des Composantes du Projet

Composantes Sous composantes Description

Le projet soutiendra des améliorations au niveau des infrastructures et installations aux postes frontières prioritaires.

Ceux-ci ont été identifiés par les pays et confirmés par les autorités des deux côtés de la frontière de chaque site. Les installations sélectionnées seront améliorées sur la base d'une conception coordonnée pour l’efficacité et la sécurité du flux de de piétons et du trafic routier passager et commercial. La conception cherchera à améliorer la sécurité des petits commerçants, en particulier par des voies séparées et marquées pour un passage sécurisé des piétons, des toilettes, un 1.1 : infrastructures des éclairage et des caméras de sécurité, et la fourniture d’entrepôts pour le stockage sécurisé des marchandises et la postes-frontière terrestres réduction des pertes dans la chaîne d'approvisionnement. La conception tiendra compte des besoins des agents et des (16 millions $US) commerçants sur la base des besoins de chaque site et cherchera à prendre en compte les contraintes spécifiques selon le sexe et les difficultés liées à la sécurité et la sûreté. De plus, un appui sera fourni pour recréer des routes d’accès dans les zones de contrôle et fournir des installations de parking pour les véhicules, ainsi que pour renforcer

l’infrastructure informatique (IT) et la connectivité pour la gestion et les systèmes de traitement des douanes et autres 1 : Amélioration des agences (notamment la connectivité transfrontière). Les sites prioritaires sont les suivants : (i) Mokambo (Zambie) – infrastructures et Mokambo (RDC) ; (ii) Mwenda (RDC) - Chembe (Zambie) ; (iii) Kasumbalesa (Zambie) – Kasumbalesa (RDC) ; (iv) installations de base du Gatumba (Burundi) – Kavimvira (RDC) commerce dans les zones frontalières (55 Le projet améliorera les infrastructures portuaires pour le trafic des petites embarcations, élément important des millions $US) échanges d’une rive à l’autre et le long du Lac Tanganyika.

Les données disponibles suggèrent que les petites embarcations (boutres) utilisées par les petits commerçants peuvent 1.2 : Infrastructures transporter un volume égal ou supérieur à celui des plus gros vaisseaux navigants sur le lac. Pourtant, les portuaires et installations infrastructures portuaires destinées aux petites embarcations et les installations permettant aux agences de faciliter le annexes petit commerce de part et d’autre du lac sont quasi inexistantes. Les boutres doivent souvent ancrer au large et charger / (33 millions $US) : décharger les marchandises en les portant dans l'eau ou faire accoster les bateaux sur la plage. Le projet financera la modernisation des installations portuaires existantes et la construction de nouvelles infrastructures à Kalemie et Uvira (RDC), Rumonge (Burundi) et Kibirizi (Tanzanie) qui, selon les exigences spécifiques de chaque site, pourront comprendre de le dragage, la construction de jetés /quais, des infrastructures de connectivité, telles que des routes d’accès, la construction de bâtiment pour abriter des bureaux et les installations annexes (électricité, connectivité informatique) pour les agences publiques opérant sur le port, ainsi que les installations essentielles destinées aux

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commerçants, notamment des toilettes, un abri et des zones de stockage et de marché.

Le projet financera la construction des marchés afin de faciliter les échanges commerciaux de produits agricoles et autres dans les zones frontalières.

Du fait du manque de sécurité et d'infrastructures, les commerçants transfrontières sont souvent forcés de parcourir de longues distances jusqu'au marché. Des marchés frontaliers faciliteront la vente et l’achat de marchandises dans les zones proches de la frontière, seront une économie de temps et une plus grande sécurité pour les petits commerçants, et serviront également de plateformes logistiques permettant la consolidation, le stockage et le transport des 1.3 : développement des marchandises. Ils permettront aux petits producteurs de réduire les pertes post récolte et de s'impliquer davantage dans marchés / centres le commerce transfrontière sans avoir à parcourir de longues distances jusque dans les pays voisins. Le projet financera commerciaux frontaliers (6 des services de conseil, qui fourniront une aide technique, des contrats de travail et des marchandises dans les marchés millions $US) de haute priorité des zones frontalières des Grands Lacs, en particulier sur les sites voisins des postes-frontière en cours d’amélioration dans le cadre du projet. Le projet veillera à prendre correctement en compte les éléments relatifs au sexe dans la conception et la construction des installations relatives aux marchés / commerciales afin de répondre aux besoins spécifiques des commerçants femmes, des vendeurs et des agents de traitement. Sur les sites cibles, la planification et la préparation des marchés frontaliers sont à différents stades de développement.

Cette sous-composante sera axée sur les activités au niveau national afin de mettre en œuvre les droits et obligations de base des commerçants et des agents et l’application cohérente de règles simples à la frontière. La composante

soutiendra les activités suivantes : 2 : Mise en œuvre des réformes politiques et (i) Mise en œuvre de la Charte des échanges transfrontière de biens et services procédurales et 2.1. Soutien à la mise en (ii) Mise en œuvre d’un Régime commercial simplifié (RCS) en soutien à l’admission en franchise de droit pour des renforcement des œuvre des réformes marchandises spécifiques et simplifier et généraliser les exigences en matière de documents et de règlementations capacités afin de politiques et procédurales pour les petits commerçants. faciliter le commerce aux postes-frontière et ports (iii) Formation et renforcement des capacités pour les commerçants et agents afin de sensibiliser aux exigences transfrontière des biens lacustres (5 millions $US) politiques et procédurales et soutenir une plus grande intégrité et déontologie dans les processus commerciaux. et services (7 millions (iv) Établissement de services de hotline pour les commerçants afin de signaler de façon anonyme les cas d’abus $US) rencontrés dans les installations du poste-frontière / port / marché.

Le projet soutiendra la création et / ou le renforcement des Comités transfrontière communs (CTC) de chaque côté de la

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frontière afin d’aider à la mise en œuvre et au suivi de ces réformes.

Le projet soutiendra une formation adaptée afin de renforcer les capacités des agents frontaliers, des commerçants / associations de commerçants

La coordination régionale, comme pour le SDP1, sera fournie par le Secrétariat du COMESA. Le COMESA est la zone de libre-échange la plus grande et la plus peuplée d’Afrique, qui a identifié l'importance des initiatives commerciales de soutien au petit commerce au niveau régional. Le COMESA a plus particulièrement établi le RCS dans le but de faciliter le petit commerce dans une sélection de postes-frontière dans plusieurs pays membres. De même, l’organisation a adopté en 2014 la Règlementation sur les normes minimales applicables au traitement des petits commerçants transfrontière visant à promouvoir une évolution des comportements des commerçants et des agents. Le COMESA a 2.2. Soutien à la accumulé de l’expérience en étant chargé de la coordination régionale, et certaines initiatives achevées dans le cadre du coordination régionale des SDP1, tels que le développement de matériel de formation pour la formation des formateurs et de solutions réformes politiques et informatiques pour une harmonisation des données relatives au petit commerce transfrontière, peuvent être appliquées procédurales et à la dans le cadre du SDP2. formation régionale des commerçants et agents Cette sous-composante fournira un soutien à la création et / ou au renforcement des Bureaux d’information commerciale (2 millions $US) existants, à la collecte coordonnée des données sur le commerce transfrontière, aux pays pour la diffusion et la mise en œuvre effective du RCS et de la Charte des échanges transfrontière de biens et de services, ainsi qu'un programme de formation par les pairs.

3.1 : Professionnalisation et gestion du changement Cette sous-composante financera une revue de l’efficacité et de l’efficience du fonctionnement des agences opérant aux 3 : Amélioration de la dans les agences postes-frontière ciblés. Le projet soutiendra l’utilisation de la Gestion basée sur la performance (GBP) comme prestation des services frontalières (4 millions $US) mécanisme d’application des règles et règlementations de la gestion des frontières par les agences à la frontière / dans les ports et de l’implication 3.2 : Engagement citoyen Le projet soutiendra des mécanismes de feedback en développant une méthode d’évaluation appropriée et en citoyenne dans l’amélioration des introduisant un mécanisme de suivi par un tiers, par le biais d’outils informatiques. (5 millions $US) services frontaliers et

portuaires (1 million $US) Le système actuel d’évaluation de la performance dans les pays utilise généralement l'approche traditionnelle de

l'évaluation annuelle par les superviseurs directs et directeurs des agents. Pour une GBP plus efficace, le projet

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Composantes Sous composantes Description

introduira de nouveaux mécanismes basés sur des outils informatiques permettant un suivi systématique de la satisfaction des commerçants et mesurera la performance des services aux postes-frontière en fournissant un feedback régulier aux agents, localement et dans les sièges. Ceci sera complété par une hotline qui permettra aux commerçants de signaler tout harcèlement, et qui sera financée sous la Composante 2.

Le projet soutiendra le renforcement des capacités de mise en œuvre des agences publiques et des activités de communication relatives au projet.

4 .1 : Soutien à la mise en Le projet soutiendra les stratégies de communication afin de garantir une visibilité adéquate, au niveau régional comme œuvre & communication national, des activités du projet, des progrès de sa mise en œuvre, des résultats obtenus et des enseignements tirés, (6,25 millions $US) ainsi que pour sensibiliser les commerçants et les agents aux conditions auxquelles sont confrontés les commerçants transfrontière et familiariser l'ensemble des parties prenantes avec la Charte des échanges transfrontière de biens et de services, le RCS et les réformes politiques annexes. Ces éléments de communication seront largement diffusés au niveau régional (par le COMESA) et dans chaque pays

La mise en œuvre d’un solide système de suivi et évaluation est essentielle au projet. Le projet soutiendra des systèmes 4 : Soutien à la mise en de collecte des données sur les flux commerciaux transfrontière, qui constitueront un élément essentiel pour œuvre, communication, l'élaboration et la planification des politiques relatives aux opérations à la frontière. suivi et évaluation

(8 millions $US) La mise en œuvre d’un solide système de suivi et évaluation est essentielle au projet. Tirant les enseignements du

4.2 : Suivi & évaluation SDP1, le projet mettra en place un système et renforcera les capacités des agences pour enregistrer les progrès en (S&E) du projet, et systèmes termes d’amélioration des conditions du commerce transfrontière, y compris, entre autres, l’efficacité des opérations de Suivi du petit commerce transfrontière, les relations entre les agents frontaliers et les commerçants transfrontière et l'impact élargi sur les transfrontière (1,75 million communautés frontalières. Les Comités transfrontière communs joueront un rôle clé dans le S&E et fourniront une $US) plateforme de supervision et de coordination des activités sur le terrain. De plus, le projet développera un ensemble d’indicateurs socioéconomiques afin de mesurer non seulement l’évolution des modèles commerciaux mais également l’amélioration de la perception entre les commerçants et les agents publics. Enfin, le projet s’impliquera auprès des Organisations de la société civile (OSC) et des associations de commerçants afin d’obtenir un feedback direct sur les conditions et la qualité des services à la frontière

Outre les activités de S&E, le projet soutiendra le rassemblement coordonné d’informations sur le petit commerce

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Composantes Sous composantes Description

transfrontière aux postes-frontière prioritaires du projet. En s’appuyant sur le SDP1, le projet soutiendra la modernisation de la collecte et de la communication des données sur le petit commerce grâce à l’utilisation de systèmes et de plateformes avancés de collecte informatique (tablettes / Pads) dans les pays concernés par le projet afin d’améliorer l’efficacité, la précision, la normalisation et la durabilité des programmes.

Bénéficiaires du projet

Les principaux bénéficiaires du projet sont les commerçants transfrontière, les prestataires de services commerciaux (c’est-à-dire les transporteurs, les exploitants de bateaux), les vendeurs de marché des zones frontalières et les autorités des agences frontalières.

Choix des sites du projet

Les postes-frontière/ports ciblés ont été soigneusement sélectionnés en consultation avec les autorités en termes de l'impact potentiel. Les postes-frontière et ports ciblés (cf. Figure 1 .1) ont été sélectionnés en tant que sites prioritaires pour bénéficier du soutien du projet sur la base, entre autres, des éléments suivants : (i) volume du flux des biens et des personnes ; (ii) importance stratégique pour les pays ; (iii) liens avec les communautés locales et les chaînes de valeur locales ; (iv) le potentiel d’amélioration de la stabilité dans la RGL ; et (v) les nœuds critiques en termes de connectivité régionale. Ainsi, les postes-frontière et ports cibles pour cette deuxième phase du PFCGL sont les suivants : Kalemie, Mukambo, Mwenda, Kasumbalesa et Kipushi.

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2.4. Dispositif institutionnel de la mise en œuvre du projet

Dans le cadre de la réinstallation involontaire des populations affectées par le PFGCL phase II, un dispositif institutionnel de la mise en œuvre du projet comprenant trois (3) instances est décrit dans le tableau 2 ci-dessous.

Tableau 2. Dispositif de mise en œuvre du CPR

Acteurs Rôles Niveau Régional Le COMESA, par sa Division du Commerce, joue le rôle crucial de rassembleur et soutient le partage de connaissances et les efforts de Marché Commun de l’Afrique plaidoyer, destinés à promouvoir la facilitation du petit commerce transfrontalier. Il établit son propre Comité de pilotage afin de guider la Orientale et Australe (COMESA) mise en œuvre et d’approuver les plans de travail et budgets annuels. Le Comité Régional de Coordination du Projet (CRCP) assure une coordination politique ainsi que la coordination de la mise en œuvre du projet entre les pays et le COMESA. Le Comité régional de coordination (CRCP) est ainsi composé des présidents ou des représentants Comité Régional de Coordination du Comité de pilotage dirigé par le Ministère du Commerce dans chaque pays ainsi que du COMESA, et présidé par l’un des membres en du Projet (CRCP) rotation. Le Comité se réuni formellement au moins deux fois par an pour évaluer l’état de mise en œuvre du projet, harmoniser les politiques, les règles et les règlements, fournir les directives nécessaires pour la mise en œuvre, suivre et évaluer les résultats du projet. Le COMESA a la responsabilité d’assurer le secrétariat pour l’organisation du Comité. Niveau National Le Comité de pilotage se réuni tous les six mois pour superviser et guider le projet, assurer la coordination de la gestion frontalière et gérer les actions concernées au niveau national. Ce comité est composé de représentants de chacun des ministères et agences suivants : Ministère du Commerce (secrétariat), Finances, Intérieur, Travaux publics, Service de Quarantaine Animale et Végétale Comité directeur interministériel (SQAV)/Ministère de l’Agriculture, la Direction Générale de la Douane et d’Assises (DGDA)/Ministère des Finances, la Direction Générale de la Migration (DGM)/Ministère de l’Intérieur, l’Office Congolais de Contrôle (OCC)/Ministère du Commerce , Santé/Hygiène/ Ministère de la Santé et d’Hygiène. Entité gouvernementale responsable de la coordination globale du projet. Il assure aussi le suivi global du secteur, avec d'autres acteurs Ministère du Commerce clés qui, eux seront plus actifs dans la mise en œuvre du projet. L’Unité de Gestion du Projet (UGP) est créée au sein du Secrétariat général du Ministère du Commerce. Celle-ci est chargée de la Unité de Gestion du Projet (UCP) planification, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation et de la coordination avec les autres bénéficiaires. Ministère des Infrastructures et Il assure la supervision de la composante 1 exécutée par Cellule Infrastructures (CI) des Travaux publics (MITP) Cellule Infrastructures (CI) du La Cellule Infrastructures (CI) est chargée de la gestion de la Composante 1. La CI est un organe technique du Ministère des Ministère des Infrastructures et Infrastructures et des Travaux publics (MITP) qui possède des capacités administratives, opérationnelles et de gestion financière. Elle a

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Acteurs Rôles des Travaux publics (MITP) acquis une expérience considérable dans la mise en œuvre d’autres projets de développement financés par la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds. Au niveau provincial Un Comité Technique Provincial (CTP) prend la direction de la coordination des agences de gestion frontalière et supervise les activités de mise en œuvre du projet sur le terrain. Le CTP fait rapport à la fois au Comité de Pilotage (CP) et au Gouverneur du Haut-Katanga et Comité Technique Provincial de du Tanganyika. Le PTC a pour fonction la coordination et la supervision des activités sur le terrain. Les équipes provinciales du projet du mise en œuvre (CTP) Haut-Katanga et du Tanganyika sont placées sous l’Unité nationale de coordination du projet au Ministère du Commerce pour assurer la mise en œuvre effective du projet et la supervision sur le terrain. Les commerçants sont censés être les principaux bénéficiaires du projet. En fin de compte, l'intention est de s'assurer que tous les Commerçants commerçants ont accès au service des infrastructures mise en place répondant à leurs besoins.

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Figure 1. Représentation schématique des structures de mise en œuvre du projet en RDC

COMITE DE PILOTAGE DU PROJET Présidé par le Ministère du Commerce Extérieur

Ministère des Ministère de Ministère du Ministère des Ministère des Finances l’Intérieur Commerce Extérieur Infrastructures et des Transports et Travaux Publics Voies de Communication

Unité de Gestion du Projet Cellule Infrastructures (Composante 1)

Spécialist Responsab Responsabl Chargé de Expert en Auditeur e S&E le en e Communication Commerce Interne Passation Administrati des f & Marche Financier

Chargé de la Comptabl Assistant logistique e e ésorier

Chauffeur Nettoyeur

Coordination Provinciale Haut-Katanga Coordination Provinciale Tanganyika

Assistant Administratif et Financier

Chauffeur Nettoyeur

Source : PFGCL

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2.5. Coût de la mise en œuvre

La mise en œuvre du PFCGL phase II est estimée à 75 millions de dollars américains, repartis par composante comme suite :

Tableau 3. Coûts du projet par composante

Coûts en M. Composantes USD Composante 1 : Amélioration des infrastructures et installations de base du 55 commerce dans les zones frontalières Composante 2 : Mise en œuvre des réformes politiques et procédurales et renforcement des capacités afin de faciliter le commerce transfrontière des 7 biens et services Composante 3 : Amélioration de la prestation des services par les agences à la frontière / dans les ports et de l’implication citoyenne 5 (5 millions $US) Composante 4 : Soutien à la mise en œuvre, communication, suivi et 8 évaluation

Total 75

2.6. Informations de base sur les zones cibles du projet

Cette sous section présente la description milieu récepteur du projet. Il sera développé l’environnement physique (situation géographique entre autres localisation, climat, relief, sol, eau, etc.), biologique (la flore et la faune) et socio-économique (la situation administrative, sanitaire, éducationnelle, activité économique, infrastructure de base, etc.) des zones cibles du projet.

Par ailleurs, le Projet de Facilitation du Commerce dans la Région des Grands-Lacs est localisé dans la carte 1 ci-dessous :

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Figure 2. Carte de localisation des sites frontières du Projet

Source : A. KUFINU DIA MATONDO cosmos, février 2018

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Le Tableau 4 de la page suivante contient les résultats synthétiques de l’étude des données socioéconomiques relatives à la zone d’intervention du projet.

Tableau 4. Tableau synthèse des données socio-économiques des frontières de Kalemie et Kipushi

Secteur Ville de Kalemie (Province de Tanganyika) Cité de Kipushi (Province du Haut-Katanga)

Localisation: dans la Province de Tanganyika, le Territoire de Kalemie Kipushi est une entité territoriale déconcentrée créée le 17 juillet est limité à l’Est par le Lac Tanganika sur une distance de 280 1956 par l’ordonnance loi n°21/213. Outre l’antenne de Kipushi kilomètres formant ainsi la frontière naturelle avec la Tanzanie, à (ex cité de Kipushi), le territoire s’étend sur deux chefferies et un l’Ouest par les Territoires de Nyunzu et de Manono, au Nord par les secteur (les chefferies de Kaponda, Kinama et le secteur de Territoires de Fizi du Sud-Kivu et Kabambare du Maniema et au Sud Bukanda). Il est limité au nord par le territoire de Kasenga, au par le Territoire de Moba. Sud par le territoire de Sakania et République de Zambie, à l’Est par la République de Zambie et à l’Ouest par le territoire de Il est se trouve : Kambove. • Longitude: entre 26°40’ et 27°30’ à l’Est du Méridien de Il se trouve à : Greenwich. • 27°00′ – 28°10’ longitude Est, • Latitude sud : entre 6° et 6°50’ au sud de l’Equateur. • 10°45′ – 12°30′ latitude Sud, • altitude : Le Territoire de Kalemie est situé à 1.500 mètres • 1300 m d’altitude moyenne. d’altitude au-dessus du niveau de la mer. Climat et saisons : Climat Situation géographique

Le Territoire de Kalemie a un climat tropical avec alternance de Classé dans le type Cw (d’après la carte climatique de deux saisons. La saison de pluie qui commence à partir du 15 Koppen-Geiger), Kipushi jouit d’un climat tropical. La octobre et se termine au mois de mai. La saison sèche qui pluviométrie annuelle moyenne durant les 15 dernières commence en principe au mois de mai, pour prendre fin au années est de 1.260 mm. La température moyenne mois de septembre. la température moyenne est de 28° à 30°c. annuelle est d’environ 19,8°C.

Hydrographie Hydrographie

À 775 m d’altitude, le lac Tanganyika a, avec 650 km de long et Le territoire est arrosé par plusieurs rivières et ruisseaux 54 km de large, une superficie de 3500 km² et 1435 m de fond dont la rivière Kafubu d’une longueur d’environs 135 Km maximal, soit 660 m en dessous du niveau de l’océan Indien. qui prend sa source dans le village Shimpauka du Au nord, il reçoit les eaux du lac Kivu par la Ruzizi, coupée de groupement Inakiluba (chefferie Kaponda) parcourant le

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Secteur Ville de Kalemie (Province de Tanganyika) Cité de Kipushi (Province du Haut-Katanga)

chutes et de rapides. À Kalemie, vers son extrémité sud-ouest, territoire de l’Est à l’Ouest, et se jetant dans la rivière il est relié au Lualaba par la Lukuga. Luapula au village kanga de la chefferie Kinama (l’un des sites touristiques du territoire). Les principaux cours d’eau Le Lac Tanganyika arrose toute la partie Est du Territoire de sont: Bwishibila, Munama, Musoshi, Kafubu, Kifumanshi, Kalemie couvrant une distance de 280 kilomètres sur les 800 Kiswishi et Luapula. kilomètres de sa longueur totale. Les rivières ci-après, traversent également le Territoire de Kalemie : Lukuga, Végétation Lubeley, Lugumba, Koki, Kibi, Lubuye, Nyemba, Lwama et Kiyimbi où se trouve érigé le barrage hydro-électrique de La végétation rencontrée dans le territoire de Kipushi est Bendera. généralement une forêt claire; le couvert végétal est peuplé en majorité par des espèces de familles de Type de sol graminées et de légumineuses. La foret de Miyombo couvre presque tout le Territoire. Le sol du Territoire de Kalemie est argilo-sablonneux selon les endroits, le relief du Territoire de Kalemie, est un plateau Sol parsemé des montagnes. Le territoire de Kipushi a généralement un sol de nature Le relief du Territoire de Kalemie, est un plateau parsemé des argilo-sablonneuse. Le site frontalier de Kipushi se trouve montagnes. La végétation en Territoire de Kalemie est dominée implanté sur une surface plane. par les savanes herbeuses et boiseuses à certains endroits. Le territoire est exposé au risque d’érosion suite au déboisement et absence de canalisation des eaux des pluies dans la plupart des localités.

Végétation

Le Territoire de Kalemie est principalement occupé par la savane arbustive et arborée et par une petite étendue de forêt claire. Au niveau du lac Tanganyika, une forêt de montagne ainsi qu’une forêt dense humide le longent du nord au sud (de

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Secteur Ville de Kalemie (Province de Tanganyika) Cité de Kipushi (Province du Haut-Katanga)

Kabobo à Kabimba), pendant que des complexes agricoles entourent Kalemie.

Par ailleurs, Les savanes arbustives se trouvent dans la partie est du district. Entre Lugumba (15 km au nord de Kalemie) et Lubuye, les espèces les plus souvent rencontrées sont: Hymenocardia acida, Vitex doniana, Grewia sp., Schinziophyton rautanenii, Bobgunnia madagascariensis (utilisé comme composant antifongique), Strychnos sp., Parinari curatellifolia, Annona senegalensis, Faidherbia albida, Sterculia quinqueloba et Kigelia africana.

Espèces phares de la flore

• Agrumes • Eucalyptus • Dacaranda • Grevelia • Palmiers

Espèces phares de la faune

• Bovins • Caprins • Ovins • Pelides • Camides

(source: Rapport du territoire de Kalemie 2015)

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Secteur Ville de Kalemie (Province de Tanganyika) Cité de Kipushi (Province du Haut-Katanga)

Statuts des espèces sur la liste rouge de l’UICN et des annexes de la CITES

Diverses activités humaines, dont l’exploitation forestière, menacent les forêts. Il est donc important d’identifier les espèces présentes dans les forêts afin de mieux les protéger. L’UICN, l’Union internationale pour la conservation de la nature, rédige des listes basées sur des recherches effectuées sur les espèces pour déterminer les statuts des populations considérées. Pour donner une vue d’ensemble des espèces à surveiller plus particulièrement, les noms des espèces les plus menacées sont repris dans la liste ci-dessous. Du plus préoccupant au moins préoccupant, selon l’UICN :

• Vulnérable (VU) Podocarpus usambarensis ; • Quasi menacée : (NT) Juniperus procera ; • Préoccupation mineure : (LT) Podocarpus milanjianus ;

Pour compléter la liste des considérations de gestion, il est important de mentionner les espèces sur l’annexe I de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction). L’annexe I présente une liste des espèces animales et végétales dont la survie est la plus compromise par la surexploitation. L’annexe II, quant à elle, représente la liste des espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées d’extinction actuellement, pourraient le devenir si le commerce de leurs

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spécimens n’est pas étroitement contrôlé. Les espèces à prendre en considération spécifique sur le lac Tanganyika : Encephalartos marunguensis.

Le Rapport annuel de l’Administration du Territoire de Kalemie ( 2017) Le Rapport annuel de l’Administration du Territoire de Kipushi indique la population est estimé 707 021 hab habitants (2016) indique la population est estimé 376 447 habitants.

Les Ethnies dominantes (autochtones) du Territoire de Kalemie sont : Cette population est majoritairement composée des tribus Batumbwe, Baholoholo, Babuyu, Baluba. Lamba, Aushi, Kaonde, Bemba

Les Batabwa originaires du Territoire de Moba, sont aussi en grand Kipushi étant un territoire cosmopolite, plusieurs langues y sont nombre dans le Territoire de Kalemie. On y trouve aussi les Bembe parlées suite à la présence de personnes de différentes tribus originaires du Territoire de Fizi, les Bafulero du Territoire d’Uvira, les et/ ou nationalités. Le Swahili constitue la langue majoritaire. Il Populations Bashi des Territoires de Kabare et Walungu au Sud-Kivu ainsi que les est parlé par presque tous les habitants du territoire. Bangubangu du Territoire de Kabambare au Maniema.

Le Swahili est parlé par la quasi-totalité de la population de Kalemie soit 90%, Le lingala est majoritairement parlé par les familles de militaire, les agents de l’Etat qui sont issues de ces différentes tributs soit 45% ; Le Kiluba est parlé par Le Baluba, soit 40% ; Le Kifuliro parlé par le Bafuliro en provenance du territoire d’Uvira, soit 38% et le Kitabwa parlé par le Batabwa originaire de Moba soit, 30%. Les activités principales sont : Les activités principales sont : • L’agriculture • Agriculture • La pêche • Exploitation minière • L’élevage • Petits commerces • Le commerce • Production du charbon de bois Activités principales de

la population • Exploitation artisanale de l’or et coltan Ces petits commerçants sont installés dans les marchés de Kalemie : L’agriculture constitue la principale activité et source de Katanga-Kivu, Lukuga, Kabimba, Tembwe et Mapanda près de revenu de la population de Kipushi. Suivi de l’exploitation Bendera. Aussi, ils ne sont pas fixes ; ils se déplacent souvent avec minière, où une partie de la population travail dans les industries leurs marchandises. Il y a deux grands marchés à Kalemie ; Katanga- minières. Par contre, un petit nombre de la population survit Kivu et Lukuga ainsi que deux autres petits marchés qui sont : grâce aux petits commerces et à la production du charbon de

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Kamkolobondo, Lutshimba. Toutefois, il faut signaler que nombreux bois. sont les commerçants qui sont dans l’informel à kalemie. Le Territoire de Kalemie compte les Centres commerciaux ci-après : De tous ces centres commerciaux, le territoire de Kalemie ne comptait que 213 commerçants immatriculés ce qui prouve le nombre élevé des commerçants qui œuvrent dans l’informel. Néanmoins, La Fédération des Entreprises du Congo (F.E.C) encadre les Opérateurs économiques qui ravitaillent régulièrement Kalemie en produits de première nécessité.

Les grandes entreprises locales sont : Grandes entreprises locales sont :

• Société INTERLACS • Gécamines • MMR (mining minéral ressources) • Kipushi Corporation (Kico) S.A • MALTER FOREST • MMG Kinsevere • A B S MAMRY • SAFRICAS En dehors de l’agriculture, les activités minières sont dominantes dans le territoire, et sont exercées principalement La société INTERLACS produit les ciments et son siège est établi à par bon nombre d’entreprises minières notamment : la Kabimba, MMR et MINSERVE achètent le coltant et de l’or exploité de Economie Gécamines, Kico S.A, MMG Kinsevere, MO Metal, Cota Mining, manière artisanale par la population de Kalemie. SAFRICAS et Golden Mining, etc. MARTER FOREST sont les entreprises de constructions intervenant actuellement dans la construction et la réhabilitation de route dans la cité de Kalemie, ABS MAMRY, effectue la pêche semi industriel, utilise les différents bateaux pour la pêche mais aussi commercialise les produits pétroliers. Néanmoins Le Territoire de Kalemie compte une seule Industrie de fabrication de ciment et l’extraction du charbon, la Société INTERLACS dont le Siège est à Kabimba, une agglomération située à 60 km de la Cité de Kalemie

Le Territoire de Kalemie compte deux Zones de santé : la Zone de Le territoire de Kipushi dispose de deux Zones de Santé Situation sanitaire santé de Kalemie et celle de Nyemba. Ces deux Zones de santé sont (Kipushi et Kafubu) : séparées par la rivière Lukuga. La Zone de santé de Kalemie se trouve La Zone Santé de Kipushi dispose de 29 Centre de Santé et 3

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implantée à la rive gauche de la Lukuga et celle de Nyemba à la rive hôpitaux (2 Hôpitaux généraux de référence et 1 centre de santé droite. de référence classé dans la catégorie d’hôpitaux). Ces Le territoire compte 3 hôpitaux généraux de référence se trouvant tous structures de santé sont établies aux voisinages des domiciles dans la zone de santé de Kalemie, dont l’un est privé et appartient à la d’habitants de l’ex cité de Kipushi. Toutes ces structures SNCC. sanitaires sont construites en matériaux durables et sont en bon La Zone de Santé de Kalemie compte 27 Centres de Santé de l’Etat état. avec une capacité d’accueil de 60 lits et deux Hôpitaux, l’Hôpital Parmi ces structures, l’HG du Cinquantenaire a une capacité Général de Référence et la Clinique d’Etat de Kalemie qui ont une d’accueil de 180, tandis que le CSR Betty a une capacité capacité de 475 lits. d’accueil de 33 ; outre ces 2 structures publiques, il ya un hôpital Cette zone compte 5 Centres de Santé privés et un Hôpital privé privé (le plus grand hôpital du territoire), hôpital Gécamines, il a appartenant à la SNCC qui a une capacité de 130 lits. Toutefois, La une capacité d’accueil de 296, et offrent le paquet Zone de Santé de Kalemie, n’a aucun médecin spécialiste. Tous les complémentaire d’activités. Cependant, pour des cas graves et Médecins sont des Généralistes de spécialités (comme la dentisterie, la cardiologie, la Dans la Zone de Santé de Nyemba, il y a deux Structures médicales dermatologie, l’ophtalmologie,…), les malades sont acheminés à appartenant aux Société. Il s’agit du Centre Hospitalier de Référence l’Hôpital Général Provincial de Référence Jason Sendwe ou aux de Kabimba appartenant à la Société Interlacs et du Dispensaire SNEL Cliniques Universitaires de (cheflieu de la province qui appartient à la Société Nationale d’Electricité. Deux autres du Haut-Katanga, situé à 30 km du BCZS de Kipushi). Structures médicales appartiennent à l’Eglise Catholique : le Centre de L’acquisition des médicaments est assurée en grande partie par Santé de Référence Undugu et le Centre de Santé Lubuye. Cette zone les centres de santé, pharmacies et hôpitaux (qui se ravitaillent de santé comprend 21 centres de santé disposant une capacité à partir de Lubumbashi). Par ailleurs, le gouvernement provincial d’accueil de 223 lits du Haut-Katanga fournit périodiquement une partie des Les maladies les plus récurrentes sont : le Paludisme, fièvre typhoïde, médicaments essentiels à ces Hôpitaux et CS. L’Unicef, diarrhée simple et IRA mais aussi l’épidémie de cholera. l’USAID/ICAP et SANRU fournissent pour leur part, des médicaments (ARV) et effectuent des tests VIH. Les maladies les plus récurrentes sont le Paludisme (70%), Infections respiratoire aigues (20%) et la diarrhée simple (10%). Le Territoire de Kalemie compte 279 écoles primaires et 130 écoles Le Territoire de Kipushi compte 108 écoles primaires et 42 secondaires. écoles secondaires et une seule Université de CEPROMAD Nombre d’Enseignants : Au primaire : 2407 dont 747 de sexe L’année scolaire 2015-2016, la sous-division a compté 160 féminin écoles (soient 10 écoles maternelles, 108 écoles primaires et 42 Education Au secondaire : 1.221 écoles secondaires) ; avec 45 953 élèves (soient 944 élèves au Nombre d’élève : Au primaire : 75861 dont 37272 filles niveau maternel, 34 159 au niveau primaire et 10 850 élèves au Au secondaire : 18984 dont 8097 filles. niveau secondaire) ; 1 267 enseignants (21 au niveau maternel, Certaines Ecoles n’ont pas d’infrastructures propres, sollicitons au 792 au niveau primaire et 454 au niveau secondaire).

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Gouvernement, la construction des Bâtiments scolaires pour permettre Plus de 60% d’effectifs d’écoles, élèves et enseignants sont aux élèves, d’étudier dans les meilleures conditions. localisés dans l’ex cité de Kipushi ; et où la qualité de Les Ecoles dont le personnel demeure non mécanisé ; plaident que le l’enseignement est globalement normale et des infrastructures Gouvernement procède à la mécanisation de ce personnel ; scolaires moyennement en bon état.

En général, les Cadres et Enseignants demandent l’amélioration des conditions de vie et de travail (augmentation des salaires).

Le territoire de Kalemie comprend 45 Km des voiries urbaines dont 18 Autrefois, l’accès au territoire de Kipushi se faisait soit par voies sont asphaltés et 27 en terre mais dont les projets d’asphaltages sont routières soit par voies ferroviaires. Cependant, actuellement les en cours. Le territoire de Kalemie comprend au total 644 Km des voies ferroviaires sont moins praticables sur une grande partie routes nationales dont 405 ont été réhabilitées. 195 sont en bon état, du territoire. La route constitue pour le moment la principale voie 265 sont en moyen état et 184 sont en mauvais état. Aucune de ces d’accès au territoire, premièrement avec la route nationale N°37 routes nationales n’est coupée. Le territoire de Kalemie ne dispose qui quitte la ville de Lubumbashi vers la cité de Kipushi en d’aucune route provinciale selon les informations tirées auprès du traversant une partie de la chefferie de Kaponda. Deuxièmement responsable de l’Office de route du territoire. La Route Nationale n° 5 l’accès au territoire est fait par la route nationale N°1 qui dans sa partie comprise entre Kalemie jusqu’au Village Mashini située traverse une seconde partie de la chefferie de Kaponda et une à 95 Km, a été réhabilitée par la Société SWANEPOEL. partie du secteur de Bukanda reliant d’un côté le territoire de Infrastructures de Kipushi au territoire de Kambove, et de l’autre côté en transport Le territoire de Kalemie est donc accessible par voie lacustre (voie raccordant la RDC à la Zambie en passant par la cité frontalière maritime) par bateau et pirogue. Selon le responsable du service de Kasumbalesa. Troisièmement par la route nationale N°5 maritime, 15 bateaux arrivent en moyenne mensuellement à Kalemie reliant le territoire de Kipushi au territoire de Kasenga en et dont les destinations sont souvent Kalemie vers Uvira, Moba, traversant une seconde partie du secteur de Bukanda. Kabimba, Kigoma (Tanzanie), Burundi et Zambie (Mpulungu). Le territoire ne dispose que d’un seul aéroport qui fonctionne aisément et qui facilite les mouvements surtout pour les agences humanitaires et dont le nombre moyen de passagers est estimé mensuellement à 1850. Le territoire ne possède qu’un seul bac à Nyemba qui assure la traversée sur la rivière Lukuga.

Principales sources d’énergie sont : Principales sources d’énergie sont : Accès à l’énergie • Charbon de bois • L’électricité • Electricité

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• le Bois • Bois de chauffage • l’énergie solaire • Pétrole • Charbon de bois • Solaire • Le pétrole Le charbon de bois est la plus grande source d’énergie utilisée A Kalemie nombreuses sont les activités qui se développent suite à la dans le territoire de Kipushi. Il est utilisé dans tous les ménages permanence du courant électrique, nous pouvons entre autre citer les du territoire principalement pour cuir les aliments. activités de couture, coiffure, studio, laiterie, cyber café … toute fois, il Dans l’ensemble du territoire, seule l’antenne de Kipushi est faut signaler que La vétusté des matériels à la Centrale desservie en électricité. hydroélectrique de Bendera, ne permet plus à la SNEL de fournir à la population de Kalemie et ses environs, le courant comme il se doit. Cet Les projets ci-dessous listés, ne concernent que la SNEL dans état de chose a pour conséquence, les coupures intempestives de la cité de KIPUSHI ; aucun projet de REGIDESO n’a été courant et le délestage. signalé : Alimentation de l’Hôpital Général du Cinquantenaire en électricité ; Réaménagement de réseau Base-Tension de souterrain à aérien de 21 cabines électriques; Renforcement des Quatre FEEDER électriques dans la cité de Kipushi; Construction de poste de Haute-Tension électrique dans la cité de Kipushi

Sur 66.832 ménages que compte le territoire de Kipushi, 20.068 ménages (30%) ont accès à l’électricité ; 16.054 ménages du territoire (24%) sont effectivement desservis en électricité. Les autres sources d’énergie utilisées dans le territoire sont : le charbon de bois (30%), le bois de chauffage (19%), le pétrole (14%) et le solaire (7%). (Source : https://www.caid.cd, mars 2018).

La ville de Kalemie est alimentée en eau potable par le Régie de La REGIDESO est quasi absente dans le chef-lieu du Territoire Distribution d’eau. Toutefois, l’eau potable desservie par la REGIDESO de Kipushi n’atteigne pas toute la ville. Ainsi, la population utilise l’eau du lac Accès à l’eau Tanganyika pour le ménage et d’autre l’utilise comme eau potable. Sur 66.832 ménages que compte le territoire de Kipushi, 38.260 Cette eau du Lac expose la population de Kalemie à l’épidémie de ménages (57,2%) ont accès à l’eau potable. Selon le service de cholera. développement rural du territoire de Kipushi, les principales

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sources d’eau de boissons dans le territoire sont: robinets (46%), puits non aménagés (37%), puits aménagés (8%), bornes fontaines (6%) et puits à pompe (3%). (Source : https://www.caid.cd, mars 2018)

Les entreprises de communication suivantes sont implantées dans le Les entreprises de communication suivantes sont implantées Communication Territoire de Kalemie : ORANGE, VODACOM, AIRTEL et l’internet dans le Territoire de Kalemie : ORANGE, VODACOM, AIRTEL et internet Deux ONG internationales (World Vision et IRC) œuvrent Le Territoire de Kalemie compte 53 ONG locales. actuellement dans le territoire de Kipushi. World Vision intervient surtout dans le forage des puits; alors que IRC intervient dans la Principales activités des ONG intervention dans le domaine médicale construction de marchés et autres infrastructures. En outre, il et santé existe 17 ONG locales du territoire, notamment l’APFE, Aide alimentaire et intervention dans le domaine agricole GRAFED, et AGROPAM qui travaillent dans le secteur ONG et Association protection de l’environnement d’agriculture ; la COOKIFED travail dans la réhabilitation des locale Education et élevage infrastructures routières ; Mwangaza développement et CEDHIAPS travaillent pour la défense des droits humains. Médecins Sans Frontière intervient dans le domaine de la santé Cependant toutes les ONG locales dépendent principalement du (appuis les zones de santé pour couvrir les épidémies des maladies financement et de l’appui extérieur. d’origines hydriques), le PAM intervient dans les aides alimentaires, FAO intervient dans le domaine de l’agriculture. Source : https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-villes, 11 février 2018

Tableau 5. Données socio-économiques des sites frontaliers de Kasumbalesa, Mokambo et Mwenda dans le Terriroire de Sakania

Secteur Cité de Kasumbalesa, poste de Mokambo et Mwenda dans le Territoire de Sakania / Province du Katanga

Le territoire de Sakania est une entité décentralisée de la province du Haut Katanga, créé par l’ordonnance de l’administration coloniale n°170 du 06 Août 1921. Il est localisé au Sud de la République Démocratique du Congo. Le territoire partage ses limites administratives de la manière suivante : Situation géographique

• Au Nord : Par la rivière musoshi (frontière naturelle) qui sépare du territoire de Kipushi; • Au Sud : Par les Provinces centrales du Nord de la République de Zambie (frontière conventionnelle);

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Secteur Cité de Kasumbalesa, poste de Mokambo et Mwenda dans le Territoire de Sakania / Province du Katanga

• A l’Est : Par la rivière Luapula (frontière naturelle) avec la République de Zambie ; • A l’Ouest: Par la Province de Copperbelt (frontière conventionnelle) avec la République de Zambie.

Les coordonnées géographiques sont :

• 27°30’ – 29°55’ de Longitude Est • 11°45’ – 13°30’ de Latitude Sud • 1290 m d’altitude moyenne

Il a le climat tropical sec et avec alternance de saison :

• Chaud : du mois de septembre à mi-juin • Froid : de mi-juin à mi-septembre • La température moyenne annuelle est d’environ 19,9°C.

Il a deux saisons :

• Saison de pluie : de mi-novembre au mois d’avril ; • Saison sèche : de mai à mi-novembre. La pluviométrie annuelle moyenne durant les 15 dernières années est de 1310 mm.

Végétation

La végétation est constituée d’une Savane sur un sol argilo-sablonneux favorable à l’agriculture et aux activités pastorales

Hydrographie

Le territoire de Sakania est traversé par de nombreux cours d’eau. Les plus importants sont : lubeleshi, luapula, lubembe orientale, lukusashi, luombwa, muniengashi, musoshi, mwati, shinshi; Ainsi que deux lacs de retenues kibakabaka I et ll.

Le Territoire de Sakania compte trois postes frontaliers à savoir Kasumbalesa, Mokambo et Mwenda.

1. Kasumbalesa est une localité du Katanga en République démocratique du Congo et en Zambie. Située sur les route et chemin de fer (SNCC) reliant Lubumbashi et Kitwe, c'est le poste frontière entre la RDC et la Zambie. Elle est parfois nommée Kasile.

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Secteur Cité de Kasumbalesa, poste de Mokambo et Mwenda dans le Territoire de Sakania / Province du Katanga

Kasumbalesa est située à 96 km de Lubumbashi. Kasumbalesa connut une forte croissance économique grâce à l'implantation de la SODIMIZA. 2. Mokambo est un poste frontalier entre la RDC et la Zambi. Elle est une Commune du Territoire de Sakania, elle compte plus de 47 698 habitants. 3. Mwenda est un poste frontalier également entre la RDC et la Zambie. Il se trouve dans le secteur de Baushi et sépare la RDC à la Zambie par la rivière Luapula. Mweanda est le chef-lieu de secteur de Baushi. Le village compte plus ou moins 4000 habitants. Le Territoire de Sakania compte une superficie de 21 677 Km2. Le Rapport annuel du Territoire indique que la population de Territoire de Sakania est estimé 510 834 habitants. Les grandes tribus de SAKANIA:

• Balamba : 90% • Baushi : 5% • Balala : 5% Ces trois ethnies citées ci-dessus que compose le territoire sont d’origine Lunda. Il a été relevé une similitude culturelle, facteur qui caractérise tous les frontaliers résidents départ et d’autres de la frontière commune Congolo-Zambienne.

Populations Les langues parlées restent :

• Bemba • Lamba • Swahili

Du point de vue linguistique, le bemba est une langue vernaculaire parlée par la majorité de la population et dans tous milieux. Tandis que le Lamba est surtout parlé en grande partie dans ses groupements tels que: Katala, Kombo, Kipilingu, Selenge et une partie à Sakania.

Enfin, le swahili qui reste dominante dans les grandes agglomérations à savoir : Kasumbalesa, Mokambo, Sakania.

Les activités principales sont : • Mine • Agriculture Activités principales de • Elevage la population • Pêche.

Le territoire de Sakania dispose d’un potentiel énorme de ressources minières. Le sol et sous-sol recèlent d’importantes ressources minières; on y trouve plusieurs gisements de cuivre, des métaux associés en évidence le cobalt, de nombreux produits tels que l’or,

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Secteur Cité de Kasumbalesa, poste de Mokambo et Mwenda dans le Territoire de Sakania / Province du Katanga

manganèse, cristal etc. La mine constitue donc la principale source de richesse économique pour le territoire. C’est vraiment un scandale géographique à une population très pauvre.

En ce qui concerne l’agriculture, les principales cultures vivrières pratiquées sont les suivantes: maïs (base alimentaire pour la grande majorité de la population), manioc, arachide, sorgho… En dehors de l’agriculture vivrière, il existe des champs expérimentés exploités par des sociétés telles que Kinsenda, Kitotwe. Mais en réalité, le secteur agricole a été longtemps négligé au détriment du secteur minier. L’attrait de l’exploitation artisanale de la mine a provoqué un important mouvement des populations vers des centres d’exploitation minière. La population préfère être ouvrière dans une société minière en lieu et place de développer l’agriculture sous prétexte que celle-ci est moins rémunératrice. A ce jour, les cultures connaissent une forte tendance à la baisse à tel point que les besoins alimentaires de la population ne couvrent plus la production locale il y a donc insuffisance de production pour la consommation.

Quant à la pêche, celle-ci est pratiquée sur la rivière Luapula et ses affluents et/est encore au niveau rudimentaire. Enfin, dans le domaine d’élevage, le territoire en dispose cinq types en occurrence : volaille, caprin, porcin, ovin et bovin répandu à travers le territoire et beaucoup plus en zone de forêt et savane plus précisément dans le secteur Balala mais en faible quantité.

Le territoire de Sakania possède une et une seule zone de santé (ZS), et qui renferme un seul hôpital général de référence « HGR » en sigle. Cet hôpital général de référence marque son existence depuis l’époque coloniale, pour être nationalisé peu après par le gouvernement. Sa gestion est passée successivement entre les mains de la SNCC puis des médecins sans frontières et enfin de compte sera repris par l’avènement de M’zee Laurent Désiré Kabila en 1997.

On trouve en son sein des services de médecine générale, de pédiatrie, gynécologie, maternité, chirurgie. L’HGR compte au total 24 médecins et 131. infirmiers avec une capacité d’accueil de 89 lits.

Situation sanitaire Les maladies les plus récurrentes dans l’ensemble du territoire sont : le paludisme, IRA, Tuberculose, diarrhée. Le territoire possède en son sein 21 Centres de Santé (CS), dont fma mokambo, fma sakania, cs pere, cs louisane, cs kabunda, cs kakyelo, cs kasumbalesa douane, cs apocalypse, cs papa roger, cs bwafano, cs neema, cs katala (niche), cs mbofu, cs kipusha, cs kitotwe, cs umoja, cs umoja, cs rosalie, cs mokambo, cs promesse, cs muhona, cs amani, cs la grâce, cs yuwa yako, cs mwenda, cs tshinsenda, cs HGR . Ils fournissent des services suivants: pédiatrie, maternité, et petites chirurgies.

Les maladies récurrentes rencontrées dans le Territoire de Sakania sont : • Paludisme ; • IRA ;

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Secteur Cité de Kasumbalesa, poste de Mokambo et Mwenda dans le Territoire de Sakania / Province du Katanga

• Tuberculose ; • Diarrhée ; • Lèpre.

La plupart des maladies fréquentes dans l’ensemble du Territoire est liée au manque d’eau potable. La population est contrainte à boire et à utiliser l’eau impropre de la rivière qui est à la base constatée des cas de diarrhée, Malaria Typhoïde etc.

Les statistiques 2016 démontrent que l’ensemble du territoire regorge 122 écoles primaires et 98 écoles secondaires, avec un effectif total 33 écoles publiques sur 220.

La grande majorité d’écoles dans l’ensemble du territoire appartiennent donc à des particuliers. L’Etat n’est pratiquement pas présent dans ce domaine de l’éducation et pire encore dans les milieux extra- ruraux. Education Sur quatre vingt dix pourcents d’écoles, la part de l’Etat ne revient qu’à dix pourcent de son investissement. C’est pourquoi, Il serait alors souhaitable que l’autorité publique, dans son souci de promouvoir la jeunesse de demain, prenne lui-même les choses en main dans l’optique de développement entamé. Il sied aussi de constater que le nombre d’écoles s’est récemment accru au niveau du Territoire. Par contre, les infrastructures scolaires demeurent dans un état de délabrement très critique

L’accès au territoire de Sakania se fait par voies routières, par voies aériennes et voies ferroviaires.

Les routes permettant d’entrée et de sortie du territoire sont la nationale 1 (qui connecte Lubumbashi, Kasumbalesa et qui se prolonge vers la Zambie). De Lubumbashi à Kasumbalesa 90 km routes revêtues en bon état, aux restes en terre battues de Kasumbalesa douane – Kasumbalesa village, 5km, Kasumbalesa village-Kitotwe, 25km, Kitotwe – Tshisenda, 9km, Tshisenda – Mokambo, 54km, Mokambo- Infrastructures de Sakania, 52km. transport Le territoire de Sakania compte deux ouvertures vers le territoire de Kipushi et Lubumbashi.

Il s’agit de la nationale n°1 par Kasumbalesa et la route qui part des environs de Mokambo vers Lubumbashi en passant par Sambwa et Kafubu dans le territoire de Kipushi.

Tous les Centres voies d’accès débouchent vers la Zambie.

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Secteur Cité de Kasumbalesa, poste de Mokambo et Mwenda dans le Territoire de Sakania / Province du Katanga

Il s’agit de:

• L’axe Mwenda dans le Baushi

• Kasumbalesa, Tshisenda, Lonshi et Kabunda dans les Balamba. (Kabunda par la rivière Luapula. Le passage s’effectue par une traversée par bac).

• Ngaye et Ngomalala dans le secteur des Balala. Ici, il s’agit de la traversée de la rivière Luapula par des petites embarcations appelées barquettes.

La traversée est directe par Ngaye alors que par Ngomalala on doit d’abord passer par la rivière luombwa.

Pour ce qui est de la voie aérienne, Sakania est doté d’un aéroport permettant la mobilité des agents de la société minière de la place. Cette voie d’accès est purement locale et privée.

Quant au réseau ferroviaire qui est placé sous la responsabilité de la « Société Nationale des Chemins de fer du Congo » SNCC en sigle, relie bien les centres vitaux. De ces jours, la société connait une forte dégradation par manque des moyens suffisants de traction (locomotives) et du matériel remorqué.

La couverture de tous les réseaux de télécommunication (Vodacom, Airtel, Orange et Tigo) dans toute l’étendue du territoire de Sakania à l’exception d’Africel. Mais la grande majorité utilise plus Airtel et Tigo en raison de la qualité de réseau.

Au sein du territoire de Sakania, il existe un bon nombre des organisations non gouvernementales qui évoluent dans l’ombre et ce, dans tous domaines confondus. Par manque de fonds, ils se font inexistants et pire encore certains n’existent que de nom sans activités. ONG et Association La grande majorité des Organisations non Gouvernementales œuvrent dans le domaine d’Agriculture notamment : Association des locale Commercants Transfrontaliers et AFIA etc.

Source : https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-villes, 11 février 2018

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3. , OBJECTIFS, PRINCIPES, ET PROCESSUS DE REINSTALLATION

3.1. Objectifs de la Réinstallation

Objectif général

La politique en matière de réinstallation involontaire a pour objectif de faire en sorte que les personnes faisant l’objet d’un déplacement physique ou économique du fait d’un projet ne se retrouvent pas dans une situation moins bonne qu’avant la réalisation du projet et, de préférence, qu’elles voient leur situation s’améliorer.

Une réinstallation est involontaire lorsqu’elle intervient sans le consentement éclairé des personnes déplacées ou sans que ces personnes, à supposer qu’elles donnent leur consentement, aient la possibilité de refuser d’être réinstallées.

La politique en matière de réinstallation involontaire s’applique dans tous les cas de déplacement physique ou économique potentiel résultant de l’acquisition ou de l’utilisation de terres pour un projet quel que soit le nombre total de personnes touchées et l’importance ou la gravité de l’impact attendu.

3.2. Principes applicables

Les impacts du projet PFCGL sur les terres, les biens et les personnes seront traités en conformité avec la réglementation congolaise et la politique de la Banque mondiale relative à la réinstallation involontaire (PO 4.12). Si des différences ou des conflits apparaissent entre la réglementation congolaise et la politique de la Banque mondiale, l’on adopte la politique qui arrangerait le mieux les Personnes Affectées par le Projet.

Les principes de la réinstallation sont :

- Eviter autant que possible les déplacements, sinon, transférer le moins de personnes possibles ; - Fournir une assistance aux personnes déplacées pour leur permettre d’améliorer leurs revenus et leurs niveaux de vie, ou au minimum de les reconstituer ; - Veiller à ce que toutes les personnes affectées, indépendamment de leur condition ou statut reçoivent une compensation adéquate et/ou l'assistance nécessaire pour remplacer les biens perdus et la restauration de leurs moyens de subsistance à un niveau égal ou supérieur avant la réinstallation ; - S’assurer que les populations soient informées de leurs droits et des options qui leur sont offertes, et consultées sur l’ensemble des questions touchant la réinstallation ; - Préparer, si nécessaire, un plan de réinstallation compatible avec les dispositions du présent Cadre de Politique de Réinstallation pour chaque activité qui impliquerait une réinstallation ; - Traiter la réinstallation comme activité à part entière du projet ; - Payer les compensations relatives aux actifs affectés à leur valeur de remplacement ; - Constituer une base de données de référence par rapport à la réinstallation.

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3.2.1. Minimisation des déplacements

Conformément à la politique PO 4.12 de la Banque mondiale, le projet PFCGL essaiera de minimiser les déplacements, par l'application des principes suivants :

- Lorsque des bâtiments habités sont susceptibles d'être affectés par une Sous- composante, les équipes de conception devront revoir la conception de la Sous- composante pour éviter, dans la mesure du possible, les impacts sur des bâtiments habités, et les déplacements et la réinstallation qu'ils entraîneraient ; - Lorsque l'impact sur les terres d'un ménage est tel que les moyens d'existence de ce ménage sont remis en cause, et même s'il n'est pas nécessaire de déplacer physiquement ce ménage, les équipes de conception devront revoir la conception de la Sous-composante pour éviter cet impact dans la mesure du possible ; - Le coût de l'acquisition ou compensation des terrains, du déplacement éventuel des populations et de leur réinstallation sera inclus dans l'estimation des coûts, pour en permettre l'évaluation complète. Il sied de noter que ce coût est à charge du Gouvernement de la RDC. - Dans la mesure où cela est techniquement possible, les équipements et infrastructures du projet PFCGL seront localisés sur des espaces publics ou des emprises existantes et libres.

3.2.2. Principes d’atténuation des impacts

Ces principes sont destinés à minimiser les impacts négatifs. Il convient cependant de tenir compte de la nature du projet PFCGL dont l'un des objectifs est d’améliorer les infrastructures frontalières en RDC.

Il ne sera en conséquence pas possible d'éviter les acquisitions involontaires de terrains. C'est pourquoi en supplément aux mesures de minimisation des impacts mentionnées ci-dessus, des mesures additionnelles d'atténuation seront également nécessaires.

Toutes les personnes qui perdraient des terres (quel qu'en soit le régime d'occupation) ou seraient affectées autrement par les activités du projet PFCGL (par exemple les cultivateurs) se verront proposer l'attribution en remplacement de terres impactées par le projet PFCGL sous réserve de dispositions prises pour éviter des dérapages ou des abus du système. Les modalités de détail ne peuvent être fixées à ce stade et seront adaptées au cas par cas.

3.2.3. Principe pour les Impacts sur les revenus et assistance à la restauration des revenus

Le principe fondamental de la politique de la Banque mondiale sur la réinstallation involontaire est que les personnes affectées par la perte de terre doivent être après le déplacement « au moins aussi bien économiquement, si possible mieux » qu'avant le déplacement.

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Si l'impact sur les terres est tel que les personnes soient affectées dans leurs moyens d'existence, la préférence doit être donnée à des solutions où la terre perdue est remplacée par un autre terrain plutôt que par une compensation monétaire.

La politique de la Banque concerne également les personnes « économiquement déplacées », c'est à dire qui ne perdent pas forcément un terrain dont ils sont propriétaires, mais perdent leur moyen de subsistance : ceci peut être le cas par exemple pour des locataires de terres, des cultivateurs, etc.

Les mesures de restauration du niveau de vie doivent être précisées dans les PAR. Elles peuvent comprendre, à titre indicatif, les mesures suivantes :

- l’inclusion systématique des personnes affectées par les activités du Projet PFCGL (par exemple parmi les attributaires de parcelles dans les périmètres du projet) ; - la mise en œuvre de mesures de développement agricole (cultures) ; - la formation et le développement des capacités.

La considération des mesures additionnelles d’atténuation à l’échelle des sites concernées par le projet au vu de l’effet cumulatif des Sous-composantes 1 qui pourrait être significatif sur les populations.

3.2.4. Principes de l’indemnisation

Les principes d'indemnisation seront les suivants :

- L'indemnisation sera réglée avant le déplacement ou l'occupation des terres ; - L'indemnisation sera payée à la valeur intégrale de remplacement (Coût de remplacement à neuf, sans dépréciation).

Par opposition avec la valeur nette ou dépréciée d'un bâtiment, la valeur intégrale de remplacement comprend le coût intégral des matériaux et de la main d'œuvre nécessaire pour reconstruire un bâtiment de surface et de standing similaire.

En d'autres termes, la personne affectée doit être capable de faire reconstruire son bâtiment sur un autre site en utilisant l'indemnisation payée pour l'ancien bâtiment.

3.2.5. Consultation du public

L’objectif général des consultations publiques est d’assurer la participation des communautés locales, mais aussi des acteurs institutionnels et de la société civile au processus d’évaluation environnementale et sociale du projet. Il s’agit notamment :

- d’informer les populations sur le projet et ses activités prévues ; - de permettre aux populations et aux acteurs de s’exprimer, d’émettre leur avis sur le projet ; - d’identifier et de recueillir les préoccupations et craintes des populations et des acteurs vis-à-vis du projet ainsi que leurs recommandations et suggestions.

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Les exigences de la Banque mondiale dans ce domaine vont plus loin que les dispositions de la réglementation congolaise.

Les mécanismes et procédures pour l'information, la concertation et la négociation à mettre en place devront reposer sur les points suivants : les connaissances sur l’environnement des zones d’intervention du Projet ; l’acceptabilité sociale du projet. Les outils et techniques de consultations devront se conformer à une logique de communication éducative et de communication sociale.

Le Projet PFCGL devra se conformer à la politique de la Banque de la manière suivante :

- Des campagnes d'information et de consultation publiques devront être engagées avant que les processus de préparation des PAR, et de compensation ou de réinstallation ne soient lancés, dans chaque site susceptible d'être concerné, puis se poursuivront durant toute la phase de mise en œuvre et de suivi du Projet ; - Un mécanisme spécifique d'enregistrement et résolution des plaintes devra être mis en place. - L’information des populations sur le mécanisme de gestion de plaintes se fera à travers la mise en place d’un registre de doléances auprès des autorités locales ou représentants de communautés concernées. Ensuite, le projet informera les populations sur la procédure à suivre pour pouvoir se plaindre.

3.3. Processus de réinstallation

La politique de réinstallation est déclenchée par : (i) l’acquisition involontaire de terrains ou d’autres éléments d’actifs ; (ii) les restrictions d’accès aux biens physiques (eaux, produits forestiers, services sociaux de base…) ; (iii) les restrictions d’accès aux parcs nationaux et autres aires protégées.

La mise en œuvre du projet pourrait nécessiter l’acquisition de terres et/ou engendrer la perturbation d’activités socioéconomiques. Dans ces cas de figure, les personnes physiques ou morales qui perdraient des titres ou des droits, ne serait-ce que de manière temporaire, du fait des activités du projet, doivent être indemnisées et assistées.

Dans le processus de préparation du PAR /PSR, les principes généraux qui serviront de guide à toutes les opérations de réinstallation tiendront compte des quatre étapes suivantes :

- information des organisations de base ; - détermination du (des) sous projet(s) à financer ; - élaboration d’un PAR ; - approbation du PAR par le PFCGL, l’administration territoriale concernée par le sous- projet, la société civile, la BM et les PAP.

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Figure 3. Processus de préparation des réinstallations

Conception Préliminaire du Sous Projet

Reconnaissance Préliminaire du site pour les questions de déplacement Non Oui Poursuivre la Abandon du Terres et autres biens mise en œuvre du Sous Projet en Sous-Projet cas d’impacts affectés majeurs ou Reprise de la conception Nombre de personnes et biens affectés

Processus de la réinstallation

Définition et publication de la date limite d’éligibilité

Information initiale aux personnes affectées

Recensement des personnes et des biens affectés

Préparation d’un Plan d’Action de réinstallation

Consultations avec les personnes affectées sur le PAR

Soumission du PAR à la Banque Mondiale

Mise en œuvre du PAR

Suivi-Evaluation

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4. IMPACTS POTENTIELS DU PROJET SUR LES PERSONNES ET LES BIENS

4.1. Activités engendrant la réinstallation

La mise en œuvre de la composante 1 relative à l’Amélioration des infrastructures et installations de base du commerce dans les zones frontalières avec ses sous-composante suivantes : (i) Sous-composante 1.1 : infrastructures des postes-frontière terrestres ; (ii) 1.2 : Infrastructures portuaires et installations annexes ; (iii) 1.3 développement des marchés / centres commerciaux frontaliers pourraient entrainer des réinstallations involontaires des populations à travers les activités suivantes :

- Construction du marché transfrontalier au port de Kalemie ; - Construction du marché transfrontalier à Ksumbalesa ; - Construction des installations frontalières à Kasumbalesa (couloire piéton, parking etc.), Kipushi, Mokambo et Mwenda.

C’est ainsi que le choix des sites qui vont abriter les activités sera une question cruciale, car il va déterminer les enjeux liés à la mise en œuvre du projet. Une fois que les emplacements exacts des investissements du Projet seront connus, des Plans d’Actions de Réinstallation (PAR) si nécessaire et ce, dans le respect de l’OP 4.02 de la Banque mondiale, seront élaborés.

4.2. Impacts environnementaux et sociaux du PFCGL

4.2.1. Synthèse des impacts potentiels du projet PFCGL – phase II.

Le Tableau 6 ci-dessous renseigne la synthèse des impacts négatifs potentiels du Projet PFCGL II.

Tableau 6. Synthèse des impacts négatifs potentiels

Sous- Composante Impacts négatifs potentiels 1.1 : Phase de construction : infrastructures • Déplacement involontaire de populations ou d’activités économiques des postes- • Perte de revenu frontière • Perte de bâtis terrestres • Perte des d’arbres fruitiers et cultures • Perte de sites sacrés Phase de construction : 1.2 : • Déplacement involontaire de populations ou d’activités économiques Infrastructures • Perte de revenu portuaires et • Perte de bâtis installations • Perte de culture et d’arbres • Génération d’ordures lors des travaux de construction annexes • Pollutions et Nuisances ;

• dégradation du cadre de vie • Frustrations et conflits en cas de non utilisation de la main d’œuvre locale

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Sous- Composante Impacts négatifs potentiels 1.3 : Phase de construction : développement • Perte de sources de revenus (marchés) des marchés / • Perte de culture et d’arbres centres • Perte de bâtis (Maison, boutiques, kiosques, étals); commerciaux • Perte de droits pour, les exploitants économiques; frontaliers • Perte d’espaces de loisir.

4.2.2. Appréciation des impacts par activités

Tableau 7. Synthèse de l’appréciation des impacts des sous-composantes

Catégories de sous- projets Impact Positif Impacts Négatifs Poste frontalier de Mwenda dans la province du Majeur Mineur Haut-Katanga Poste frontalier de Mukambo dans la province Majeur Mineur du Haut-Katanga Marché frontalier de Kasumbalesa dans la Majeur Moyen province du Haut-Katanga Poste frontalier de Kipushi dans la province du Majeur Mineur Haut-Katanga Marché frontalier de Kalemie dans la province Majeur Moyen de Tanganyika

4.2.3. Synthèse des impacts sociaux négatifs sur les biens et les moyens de subsistance

Tableau 8. Impacts sociaux négatifs des sous –projets sur les biens et moyens de subsistance

Sous-Projets Impacts sociaux négatifs Appréciation Temporalité Postes frontaliers de Pertes de terres et de bâtis Mineur Permanent Kasumbalesa Pertes de sources de revenus (commerces, réparation vélos et motos, Majeur Temporaire places d’affaires etc.) Déplacement involontaire de Majeur Permanent populations ou d’activités économiques Poste frontalier de Pertes de terres et d’habitats Majeur Permanent Kipushi Perte potentielle de cultures, d'arbres Moyenne Permanent fruitiers et forestiers et de sites sacrés Pertes de sources de revenus (commerces, places d’affaires, ateliers Mineur Temporaire et garages divers) Déplacement involontaire d’activités économiques Mineur Permanent Poste frontalier de Pertes de terres et de bâtis Majeur Permanent Mokambo Pertes de sources de revenus Majeur Permanent

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Sous-Projets Impacts sociaux négatifs Appréciation Temporalité (commerces, places d’affaires etc.) Déplacement involontaire de Majeur Permanent populations ou d’activités économiques Poste frontalier de Pertes de terres et de bâtis Mineur Permanent Mwenda Pertes de sources de revenus Mineur Temporaire (commerces, places d’affaires etc.) Déplacement involontaire de Mineur Permanent populations ou d’activités économiques Poste frontalier de Pertes de terres et de bâtis (22 Majeur Permanent Kalemie (Marché contenaires de la SNCC observés sur transfrontalier) le site) Pertes de sources de revenus Majeur Permanent (commerces, places d’affaires etc.) Déplacement involontaire de Majeur Permanent populations ou d’activités économiques

4.2.4. Estimation du nombre de personnes affectées et besoins approximatifs en terres

L'estimation précise du nombre de personnes ou d'activités qui seront affectées est difficilement réalisable à ce stade de l’étude puisque le nombre et la localisation exacte des sous projets du Projet ne sont pas encore définis. Cependant une estimation approximative pourrait être faite en fonction des zones potentielles d'intervention du projet et des activités prévues. Ainsi les échanges avec les services administratifs et techniques ainsi que la visites de quelques sites actuels ont permis d’estimer approximativement les personnes qui seront affectées et les besoins en terre.

Ainsi, pour l’ensemble des sites qui sont ciblées par le PFCGL phase II (Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda et Kalemie) le nombre de personnes susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre du projet est estimé à environ 410 personnes et les besoins en terres ont été estimé à environ 24 hectares comme l’indique le tableau ci-après.

Toutefois, il sied de souligner que le nombre exact de personnes réellement affectées ne sera connu de façon exacte que lors des enquêtes de terrain par un recensement des PAP au moment de la réalisation des Plans d’Action de Réinstallation.

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Tableau 9. Details de l ‘estimation des besoins en terres

Sous-Projets Superficie Nb de ménages Nb de estimative des impactés personnes Observations besoins en terre susceptibles pour la d’être affectées réinstallation

Postes frontaliers 7 ha 0 200 Deux sites sont disponibles de Kasumbalesa pour ériger le marché frontalier. Un site public qui se trouve dans l’environnement de la frontière et un site privé qui se trouve à près de 5 km de la frontière. Des études techniques sont en cours d’élaboration par le projet pour retenir une variante parmi les deux disponibles Poste frontalier de 5 ha 15 50 Site disponible mais spolié Kipushi par la population Poste frontalier de 5 ha 25 100 Le site appartient à la SNCC Mokambo et l’on dénombre plus de 15 bâtiments (DGDA, OCC, Police des frontières etc. seront impactés) tous ces bâtiments appartiennent à l’Etat et le terrain appartient également à l’Etat. Poste frontalier de 5 ha 0 10 Le site est disponible et il Mwenda appartient à l’Etat. Poste frontalier de 2 ha 50 50 Le site est disponible et il Kalemie (Marché appartient à l’Etat transfrontalier) Total 24 90 410

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5. CONTEXTE LEGAL ET INSTITUTIONNEL DES ASPECTS FONCIERES

5.1. Cadre légal national

Le cadre juridique du CPR tient compte des dispositions légales et réglementaires nationales ainsi que de la Politique opérationnelle de la Banque mondiale, la PO 4.12, qui encadrent la réinstallation involontaire de personnes et les indemnisations qui y sont associées.

5.1.1. Textes de base

Les textes juridiques de base relatifs à la réinstallation applicables au PFCGL sont repris dans le Tableau ci-dessous :

Tableau 10. Textes juridiques applicable dans le cadre du CPR

Textes légaux Commentaires

Constitution de la République - Article 9 : L’Etat exerce une souveraineté permanente Démocratique du Congo telle que notamment sur le sol, le sous-sol, les eaux et les forêts, sur les modifiée par la Loi n° 11/002 du 20 espaces aérien, fluvial, lacustre et maritime congolais ainsi que janvier 2011 portant révision de sur la mer territoriale congolaise et sur le plateau continental. certains articles de la Constitution de Les modalités de gestion et de concession du domaine de l’Etat la République Démocratique du visé à l’alinéa précédent sont déterminées par la loi. Congo du 18 février 2006 : - Article 34 : La propriété privée est sacrée. L’Etat garantit le droit particulièrement ses articles : 9, 34, à la propriété individuelle ou collective acquis conformément à la 53, 54, 59, 203 et 204 ; loi ou à la coutume. Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu’en vertu d’une décision prise par une autorité judiciaire compétente. - Article 53 : Toute personne a droit à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral. Elle a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement et à la santé des populations. - Article 59 : Tous les Congolais ont le droit de jouir du patrimoine commun de l’humanité. L’Etat a le devoir d’en faciliter la jouissance. - Article 204 : Sans préjudice des autres dispositions de la présente Constitution, les matières suivantes sont de la compétence exclusive des provinces : à son point 9 relatif à l’organisation de petit commerce frontalier.

La Loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 - Article 15 : Le propriétaire ne peut repousser l’atteinte à son portant régime général des biens, droit si elle est indispensable pour écarter un danger imminent régime foncier et immobilier et incomparablement plus grand que le dommage qui doit en régime des sûretés : particulièrement résulter pour lui-même. ses articles 15, 53, - S’il a subi un préjudice, il peut se faire indemniser par la personne qui en a profité. - Article 53 stipule que le sol est la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’État. La Loi n°77/01 du 22 février 1977 sur - Article 1er : Sont susceptibles d’expropriation pour cause d’utilité

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l’expropriation pour cause d’utilité publique : publique : ses articles 1, 2, 3, 5, 6, 11 a) la propriété immobilière ; et 12. b) les droits réels immobiliers à l’exclusion du permis d’exploitation minière et de la concession minière qui sont régis par une législation spéciale ; c) les droits de créance ayant pour objet l’acquisition ou la jouissance d’immeubles ; d) les droits de jouissance des communautés locales sur les terres domaniales. Les droits autres que la propriété immobilière sont expropriés conjointement avec les immeubles qu’ils affectent. Au cas où ils affectent des immeubles domaniaux, ils forment l’objet direct de la procédure. - Article 2 : L’utilité publique est de nature à s’étendre aux nécessités les plus diverses de la collectivité sociale, notamment dans les domaines de l’économie, de la sécurité, de la défense militaire, des services publics, de l’hygiène, de l’esthétique, de la sauvegarde des beautés naturelles et des monuments, du tourisme, des plantations et de l’élevage, des voiries et les constructions y compris ses ouvrages d’art. - Elle suppose que le bien repris par l’État aura une affectation utile à tous, ou à une collectivité déterminée. - Article 3 : L’expropriation pour cause d’utilité publique peut être ordonnée, soit pour un ou plusieurs biens individuellement désignés, soit pour l’ensemble des biens compris dans un périmètre déterminé. Dans la deuxième hypothèse, l’utilité publique s’apprécie quant à l’ensemble des biens compris dans le périmètre. - Article 5 : La procédure d’expropriation a pour origine une décision prononçant l’utilité publique des travaux et ordonnant l’expropriation. - Article 6 : Cette décision est prise : a) pour une expropriation ordinaire ou par périmètre, par voie d’arrêté signé par le commissaire d’État ayant les affaires foncières dans ses attributions ; b) pour une expropriation par zones, par voie d’ordonnance présidentielle. La décision doit mentionner l’identité complète des intéressés et s’appuyer sur un plan des biens à exproprier avec en plus, en cas d’expropriation par zones, un plan indiquant les travaux à exécuter et les biens à mettre en vente ou à concéder. Elle fixe en outre le délai de déguerpissement à dater de la mutation.

- Article11 : Les réclamations, observations et accords auxquels la décision d’expropriation donne lieu, ainsi que les prix, indemnités ou compensations dûment justifiés, que les personnes intéressées réclament, doivent être portés à la connaissance de l’autorité qui a pris la décision d’expropriation, dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception ou du récépissé prévus aux articles 7 et 8 qui précèdent. Ce délai peut être prorogé par l’autorité qui a décidé l’expropriation. Lorsque cette décision a été prise par ordonnance présidentielle, les éléments dont question au premier alinéa du présent article sont adressés au commissaire d’État ayant les affaires foncières dans ses attributions.

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- Article12 : À l’expiration du délai imparti, des propositions d’indemnisation sont faites aux intéressés.

La loi n°11/009 du 09 juillet 2011 - Article 43 Lorsque l'institution des servitudes prévues à l'article portant principes fondamentaux précédent entraîne un préjudice direct, matériel et certain, elle relatifs à la protection de ouvre droit à une indemnité au profit des propriétaires, des l’environnement titulaires de droit réels ou de leurs ayants droit. La demande d'indemnisation est adressée à l'exploitant de l'installation dans un délai n’excédant pas trois ans à dater de la notification de la décision instituant la servitude. A défaut d'accord de règlement amiable, l'indemnité est fixée par le juge conformément à la législation en matière d'expropriation pour cause d’utilité publique. - Cette Loi stipule, en ses Articles 85 et 86, que les Installations classées existantes et opérant sans ÉIES et PGES avant sa promulgation, sont tenues à s’y conformer en intégrant les dimensions environnementales dans leur système de gestion. Décret n° 14/030 du 18 novembre - Ce Décret précise l’objet de l’ACE qui est l’évaluation et 2014 fixant les statuts d’un l’approbation de l’en établissement public dénommé - Semble des études environnementales et sociales ainsi que de Agence Congolaise de leur mise en œuvre. l’Environnement. - Ce Décret fixe selon la nature de l’activité exercée et des incidences ou dangers qu’elle génère, l’exploitation de toute Décret n° 13/015 du 29 mai 2013 Installation industrielle, commerciale ou agricole est soumise, (i) portant Réglementation des soit au régime d’autorisation préalable, (ii) soit au régime de Installations classées. déclaration préalable. Le manquement à ces obligations expose le contrevenant à des sanctions pénales.

5.1.2. Principe de propriété

Le Droit congolais reconnaît aux particuliers (personnes physiques et/ou morales) le droit de propriété sur certains biens qui s’acquièrent, d’une façon générale, selon les modalités prévues par la Loi n°073-021 du 20 juillet 1973 portant Régime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des sûretés telle que modifiée et complétée par la Loi n° 80- 008 du 18 juillet 1980 (Loi dite foncière). Ainsi, selon cette loi :

« La propriété est sacrée. L’État garantit le droit à la propriété individuelle ou collective acquise conformément à la loi ou à la coutume » (Article 34, alinéa 1 de la Constitution du 18 février 2006) ; « La propriété est le droit de disposer d’une chose de manière absolue et exclusive, sauf les restrictions qui résultent de la loi et des droits réels appartenant à autrui » (Article 14 alinéa 1 de la Loi foncière).

Il est important de relever qu’en matière foncière, l’appropriation privative du sol a été abolie, le sol étant devenu propriété inaliénable de l’État (Article 53 de la Loi foncière).

Ainsi la propriété du sol et du sous-sol appartient à l’État qui peut accorder des concessions à ceux qui en font la demande. Ceux-ci ne peuvent donc détenir que la propriété privée des immeubles incorporés et acquérir sur le sol un droit de jouissance qui sert de support de cette propriété.

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Au demeurant, si le « droit de propriété » est la règle, l’État se réserve le droit, dans les conditions et selon les modalités prévues, d’y apporter certaines restrictions, notamment selon le procédé d’expropriation pour cause d’utilité publique. Celle-ci comprend deux phases : la première phase est administrative et comprend la détermination de la personne administrative qui exproprie et par là, ce qu’est le pouvoir expropriant, la désignation des droits réels immobiliers à l’exproprié, la détermination des formalités à remplir. La seconde phase est judiciaire.

Seul l’État est propriétaire du sol. Il ne peut accorder aux tiers, personnes physiques ou morales, que des droits de jouissance sur le fonds. Ces droits sont dénommés « concessions ». Les concessions sont de deux catégories : concession perpétuelle et concession ordinaire qui sont l’emphytéose, la superficie, l’usufruit et l’usage.

5.1.3. Procédure d’indemnisation

L’Article 18 de la Loi n° 77-001 sur les Procédures d’expropriation précise que l’indemnité due à l’exproprié, doit être fondée sur la valeur de droits réels sur le bien à dater du jugement statuant sur la régularité de la procédure, et que cette indemnité doit être payée avant la mutation immobilière, c'est-à-dire avant l’établissement du certificat d’enregistrement nouveau au nom de l’État et avant l’annulation du certificat de l’exproprié, et au plus tard dans les quatre mois à dater du jugement fixant les indemnités.

Passé ce délai, l’exproprié peut poursuivre l’expropriant en annulation de l’expropriation, sans préjudice de tous dommages-intérêts, s’il y a lieu, et sans paiement de l’indemnité, l’exproprié demeure en possession de ses droits immobiliers.

Pour la fixation des indemnités, la Loi n° 77/01 a prévu différentes évaluations :

- Une évaluation par les intéressés eux-mêmes des indemnités ou compensations dûment justifiés dans le délai d’un mois à dater de l’avis de réception de la décision d’expropriation, lequel délai peut être prorogé par l’autorité compétente. Il s’agit donc d’un accord entre l’expropriant et l’exproprié sur le montant et sur le mode de règlement de l’indemnité (Article 11) ; - Une évaluation par deux géomètres experts immobiliers du cadastre auxquels est adjoint, selon le cas, un agronome ou un autre spécialiste suivant la nature du bien à exproprier. L’évaluation de l’indemnité portant sur les droits de jouissance des communautés locales sur les terres domaniales se fonde sur un rapport d’enquêtes prescrites et effectuées suivant les termes des articles 193 à 203 de la Loi n° 73-021 du 20 juillet 1973 (Article 12) ; - Une évaluation judiciaire des indemnités sur base d’un rapport commun de trois experts commis.

A propos des types de concessions

Dans la Loi foncière :

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- « … les terres du domaine privé de l’État peuvent faire l’objet d’une concession perpétuelle, d’une concession ordinaire ou d’une servitude foncière. » (Cf. article 57) ;

- « … la concession est le contrat par lequel l’État reconnaît à une collectivité, à une personne physique ou à une personne morale de droit privé ou public, un droit de jouissance sur un fonds aux conditions et modalités prévues par la loi et ses mesures d’exécution. » (cf. article 61) ;

- « La concession perpétuelle est le droit que l'État reconnaît à une personne physique de nationalité congolaise de jouir indéfiniment de son fonds aussi longtemps que soient remplies les conditions de fond et de forme prévues par la loi. » (cf. article 80) ;

- « Les concessions ordinaires sont : l’emphytéose, la superficie, l’usufruit, l’usage et la location. » (cf. article 109) ;

- « L’emphytéose est le droit d’avoir la pleine jouissance d’un terrain inculte appartenant à l’État, a la charge de mettre et d’entretenir le fonds en valeur et de payer à l’État une redevance en nature ou en argent. » (cf. article 110).

- « … En cas de reprise ou d’expropriation pour cause d’utilité publique, aucune indemnité n’est due pour le fonds, lorsque l’emphytéose a été consentie à titre gratuit. » (cf. article 120).

- « À l’expropriation de son droit, pour quelque cause que ce soit, l’emphytéote ne peut enlever les plantations et autres améliorations qu’il a faites, ni réclamer à cet égard aucune indemnité. Quant aux constructions qu’il a faites, il ne peut non plus les enlever, mais le propriétaire lui doit une indemnité fixée aux trois quarts de leur valeur actuelle et intrinsèque… » (cf. article 121) ;

- « La superficie est le droit de jouir d’un fonds appartenant à l’État et de disposer des constructions, bois, arbres et autres plantes qui y sont incorporés. » (cf. article 123).

- « En cas de reprise ou d’expropriation, aucune indemnité n’est due pour le fonds lorsque la superficie a été consentie à titre gratuit. L’indemnité consentie pour les dépenses faites par le bénéficiaire en vertu du contrat originaire ou des avenants ne peut excéder la différence entre la valeur des constructions et plantations dont il a disposé sans en payer le prix et la valeur des constructions et plantations qu’il a faites. » (cf. article 131).

- « L’usufruit concédé par l’État à une personne sur un fonds est le droit pour elle d’user et de jouir de ce fonds, comme l’État lui-même, mais a la charge de le conserver dans son état. » (cf. article 132).

- « Le Président de la République peut, pour des catégories d’aménagement et d’équipement qu’il détermine, prévoir et organiser l’indemnité qui pourra être compensée par une prolongation de la jouissance n’excédant pas dix ans. Seuls les biens incorporés au sol par l’usufruitier et présentant une utilité pour l’État pourront être pris en considération pour l’indemnisation. L’indemnité ne peut excéder la moitié de la valeur

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des biens, compensée par l’exonération ou la réduction des redevances. » (cf. article 137) ;

- « L’usage d’un fonds est le droit que l’État reconnaît à une personne d’en jouir soi- même avec sa famille, soit en y habitant, soit en y créant des entrepôts pour soi- même. » (cf. article 137).

- Il n’est prévu aucune disposition particulière dans la Loi foncière concernant d’éventuelles mesures de compensation se rapportant à cette catégorie de concession ordinaire ;

- « Par la location, l’État s’oblige à faire jouir une personne d’un terrain et moyennant un certain prix que celle-ci s’oblige à lui payer. En principe, elle est préparatoire à une autre concession. » (cf. article 144).

- Cette fois encore, il n’est prévu aucune disposition particulière dans la Loi foncière concernant d’éventuelles mesures de compensation se rapportant à cette catégorie de concession ordinaire.

- « Une servitude foncière est une charge imposée sur un fonds pour l’usage et l’utilité d’un autre fonds. » (cf. article 169).

- « L’État ou le concessionnaire peut établir sur son fonds ou sa concession ou en faveur de son fonds ou de sa concession telles servitudes, que bon lui semble, pourvu néanmoins que les services établis ne soient imposés ni à la personne, ni en faveur de la personne, mais seulement à un fonds ou une concession et pour un fonds ou une concession et pourvu que ces services n’aient d’ailleurs rien de contraire à l’ordre public. L’usage et l’étendue des servitudes ainsi établies se règlent par le titre qui les constitue ; à défaut de titres, par des règles supplétives. » (cf. article 177).

- « Un arrêté conjoint des ministres ayant les terres et l’urbanisme dans leurs attributions fixera, à titre de règles supplétives, les conditions et modalités de l’établissement des servitudes dont question à la présente section, les droits de l’État ou du concessionnaire du fonds auquel la servitude est due, ainsi que les causes et modalités de l’extinction de ces servitudes. » (cf. article 180).

5.2. Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale

L’expérience du passée montre que si la réinstallation involontaire n’est pas bien organisée dans le cadre des projets de développement, elle engendre souvent des graves problèmes économiques, sociaux et environnementaux : (i) les systèmes de production sont démantelés ; (ii) les populations voient leurs moyens de production s’amenuiser ou perdent leurs sources de revenu ; (iii) elles sont relocalisées dans des environnements où leurs techniques de production risquent d’être moins performantes et la compétition sur les ressources plus fortes ; (iv) les structures communautaires et les réseaux sociaux sont affaiblis ; (v) les groupes de parenté sont dispersés ; (vi) l’identité culturelle, l’autorité traditionnelle et les possibilités

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d’entraide sont amoindries ou ruinées. Cette politique renferme des sauvegardes pour affronter et réduire ces risques d’appauvrissement.

La PO 4.12 de la Banque mondiale est déclenché avec le CPR et a pour objectif :

- d'éviter, dans la mesure du possible, ou de minimiser la réinstallation involontaire en étudiant toutes les alternatives réalisables dans la conception du projet ; - lorsqu’un déplacement de population est inévitable, les activités de réinstallation devront être conçues et exécutées sous la forme de programmes de développement procurant aux personnes déplacées par le projet suffisamment de moyens d’investissement pour leur permettre de bénéficier des avantages du projet. Les populations devront être consultées de manière constructive et avoir la possibilité de participer à la planification et à la mise en œuvre des programmes de réinstallation ; - d'améliorer ou tout au moins rétablir les moyens d’existence et les conditions de vie des personnes déplacées ; et - D’améliorer les conditions de vie des personnes physiquement, ou du moins de rétablissement, de leur moyen d’existence et de leur niveau de vie, ceux-ci étant considérés, en terme réels, aux niveaux qui prévalaient au moment de la phase précédant le déplacement ou celle de la mise en œuvre du projet, selon la formule la plus avantageuse.

La PO 4.12 reconnaît que l’acquisition des terres par le projet et les restrictions de leur utilisation peuvent avoir des impacts négatifs sur les personnes et les communautés qui utilisent ces terres. La réinstallation involontaire désigne à la fois un déplacement physique (déménagement ou perte d’un abri) et le déplacement économique (perte d’actifs ou d’accès à des actifs donnants lieux à une perte de source de revenus ou de moyens d’existence) par suite d’une acquisition de terres et/ou d’une restriction d’utilisation de terres liées au projet.

La réinstallation est considérée comme involontaire lorsque les personnes ou les communautés affectées n’ont pas le droit de refuser que l’acquisition de leurs terres ou les restrictions sur l’utilisation de leurs terres entraînent un déplacement physique ou économique.

Cette situation se présente dans les cas suivants : (i) expropriation légale ou restrictions permanentes ou temporaires de l’utilisation des terres ; et (ii) transactions négociées dans lesquelles l’acheteur peut recourir à l’expropriation ou imposer des restrictions légales relatives à l’utilisation des terres en cas d’échec des négociations avec le vendeur.

La perte de l'accès à des biens et à des ressources naturelles communes est un facteur important à prendre en compte lors de l'évaluation des impacts d'un projet sur les communautés affectées et sur les moyens d’existence des ménages. Les types d’actifs dont l'accès peut être perdu peuvent inclure, mais ne sont pas limités à des pâturages, des arbres fruitiers, des plantes médicinales, des fibres, du bois, et d’autres ressources forestières non ligneuses, des terres cultivées, des terres mises en jachère, des terres boisées et des stocks de poissons. Tandis que ces ressources n’appartiennent pas par définition à des ménages individuels, leur accès est souvent un élément clé des moyens d’existence des ménages

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touchés et sans lequel ils sont susceptibles d’être confrontés au risque d’appauvrissement dû au projet.

Ainsi, la PO 4.12 vise à s’assurer que le projet a tout fait pour éviter ou minimiser les déplacements ou délocalisations des personnes. Mais, si ceux-ci s’avèrent incontournables, elle vise à fournir aussi une assistance aux personnes déplacées pour leur permettre de reconstituer leurs revenus et leurs niveaux de vie et, idéalement, de les améliorer.

Cette politique est déclenchée par : - L’acquisition involontaire des terrains ou d’autres éléments d’actifs ; - Des restrictions d’accès à des biens physiques (pâturages et produits forestiers) ; - Des restrictions d’accès à des parcs nationaux et d’autres aires protégées.

Application de la PO 4.12 au CPR

Tel que mentionné précédemment, les objectifs généraux du CPR, qui correspondent également en grande partie à ceux de la PO 4.12 de la Banque mondiale sont les suivants :

- S’efforcer d’éviter, dans la mesure du possible, ou de minimiser, la réinstallation en étudiant toutes les alternatives réalisables dans la conception du Projet ; - s’assurer que (i) toutes les personnes affectées ont été consultées et ont eu l’opportunité de participer à toutes les étapes charnières du processus d’élaboration et de mise en œuvre de la réinstallation et de compensation ; (ii) les indemnisations et compensations sont déterminées en rapport avec les impacts subis, afin de s’assurer qu’aucune personne affectée n’est pénalisée de façon disproportionnée, et ; (iii) les personnes affectées ont été assistées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins pour les rétablir en termes réels à leur niveau d’avant le déplacement selon le cas le plus avantageux pour elles ; - Vérifier que les activités de réinstallation et de compensation sont conçues et exécutées en tant que programmes de développement durable, fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le Projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices.

Le Tableau 11 ci-après présente la comparaison faite entre la législation congolaise et la PO 4.12 de la Banque mondiale en matière de réinstallation.

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Tableau 11. Comparaison de la législation congolaise avec la PO 4.12 de la Banque mondiale

Thème Cadre juridique national Cadre juridique de la PO/PB 4.12 Conclusions

Date limite Date de l’ouverture de l’enquête OP.4.12 fixe la date limite est la date au début du La politique opérationnelle de la Banque d’éligibilité publique recensement. Mondiale et la législation congolaise se (Cut-off date) Toutefois, cette date limite peut aussi être celle à rejoignent en ce qui concerne les personnes laquelle la zone de projet a été finalisée, en préalable qui peuvent être déplacées. Il faut simplement au recensement, pour autant que l’information sur la préciser que le droit congolais est plus délimitation de la zone auprès du public ait été restrictif dans la mesure où il met l’accent en effective et que, par la suite, la diffusion systématique particulier sur les détenteurs de droits formels, et permanente d’information évite un afflux alors que la PO.4.12 n’en fait pas état. supplémentaire de personnes. Recommandation : Appliquer la politique opérationnelle 4.12 ; début du recensement. Le recensement permet d’identifier les personnes éligibles à l’aide pour décourager l’arrivée massive de personnes inéligibles. Mise au point d’une procédure acceptable pour déterminer les critères d’éligibilité des personnes déplacées en impliquant les différents acteurs. Exclure du droit à compensation et à l’aide des populations qui s’installent dans la zone après la décision de réaliser le projet. Personnes -Les personnes éligibles à une L’OP.4.12 ne fait pas de distinction entre les LA PO 4.12 et la législation de la RDC se éligibles à une compensation sont les personnes qui doivent bénéficier d’une compensation. rejoignent en ce qui concerne les personnes compensation propriétaires d’un immeuble ; les Il s’agit aussi bien de ceux qui détiennent des droits qui peuvent être déplacées. Il faut simplement titulaires de droits réels formels que ceux qui n’en détiennent pas. Toutefois, préciser que le droit de la RDC est plus immobiliers et fonciers ; les les squatters n’ont pas droit à une compensation pour restrictif dans la mesure où il met l’accent en titulaires des droits de créance la perte de terre, mais seulement à une aide pour la particulier sur les détenteurs de droits ayant pour objet l’acquisition ou réinstallation. reconnus par la loi, alors que la PO.4.12 ne la jouissance d’un immeuble ; les fait pas cette distinction.

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titulaires de droits de des Les détenteurs de droit coutumier sont communautés locales sur les considérés comme détenteurs de droit formel terres domaniales (article premier Recommandation : Appliquer la PO.4.12 ; loi n° 77-001 du 22 février 1977) aucune distinction entre les personnes qui détiennent des droits formels de ceux qui n’en détiennent pas.

Compensation Compenser avec une parcelle De préférence remplacer les terres prises et En accord sur le principe, mais différent sur le terres équivalente régulariser l’occupation quand les moyens de prix du marché. Recommandation : Appliquer subsistances sont liés à la terre; sinon, paiement des l’OP.4.12 ; remplacer les terres prises et terres prises au prix du marché régulariser l’occupation ; sinon, paiement des terres prises au prix du marché. Compensation Payer la valeur selon le coût Remplacer ou payer la valeur au prix du marché Différence – structures/ officiel actuel (Coût de remplacement à neuf, sans Recommandation : Appliquer la PO.4.12 ; infrastructures amortissement) remplacer ou payer la valeur au prix du marché actuel.

Occupants Le droit de l’expropriation ne PO 4.12, par. 16: Les personnes relevant du Une divergence existe entre la politique de la irréguliers prévoit pas d’indemnisation ou paragraphe 15 c) reçoivent une aide à la réinstallation Banque Mondiale et la législation congolaise. d’aide quelconque en cas de en lieu et place de la compensation pour les terres En effet, aucune aide ou indemnisation n’est retrait des terres du domaine qu’elles occupent, et toute autre aide, en tant que de prévue en cas de retrait de terre du domaine public de l’État ou de l’occupation besoin, aux fins d’atteindre les objectifs énoncés dans public de l’Etat ou d’occupation irrégulière de irrégulière de concessions la présente politique, à la condition qu’elles aient terres domaniales occupées par des privées. occupé les terres dans la zone du projet avant une particuliers en RDC, alors que les procédures date limite fixée. de la PO 4.12 exigent une telle compensation. Mais dans la pratique, une assistance est OP.4.12 paragraphe 6. b) i) et c) : Si une accordée aux populations pour garantir la paix relocalisation physique est nécessaire, les personnes sociale, notamment dans les projets financés déplacées doivent bénéficier d’une aide telle que des par certains bailleurs : appliquer la PO. 4.12 indemnités de déplacement durant la réinstallation. de la Banque mondiale

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Recommandation : Appliquer les normes de la PO.4.12 ; les occupants sans droit formel ou occupants irréguliers reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elle occupent et toute autre aide, en tant que de besoin. Principes Juste et préalable Au coût de remplacement à neuf, sans dépréciation et En accord d’évaluation préalable Recommandation : Appliquer la législation nationale Évaluation – Remplacer à base des barèmes Cout de remplacement pour terrains perdus au projet Différence importante mais en accord sur la terres selon la localité pratique Recommandation : Appliquer la PO.4.12 ; Le cout de la compensation en espèces pour tout terrain perdu au projet devrait être basée sur le coût de remplacement . Évaluation – Remplacer à base de barème Remplacer à base des coûts de replacement à neuf, Différence importante mais en accord sur la structures selon matériaux de construction sans dépréciation pratique Recommandation : Appliquer la P0.4.12 ; Participation du La décision de procéder à Les populations déplacées devront être consultées de La législation congolaise prévoit une enquête, public l’expropriation est portée à la manière constructive et avoir la possibilité de en matière d’expropriation pour cause d’utilité connaissance des personnes participer à tout le processus de réinstallation publique. Cette enquête est publique et fait expropriées par la publication au conformément au § 2 b) de la PO.4.12 ; § 13 a) l’objet d’une mesure de publicité. Mais les journal officiel et par lettre Annexe A § 15 d) ; Annexe A § 16 a) intéressés peuvent en ignorer l’existence et ne recommandée avec accusé de pas participer de manière constructive au réception ou en mains propres. processus de participation. Concernant les droits collectifs de Recommandation : Appliquer la PO.4.12 ; jouissance, la population est en consulter de manière constructive les outre informée par une populations déplacées pour leur participation à communication faite aux tout le processus de réinstallation.

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représentants qualifiés des communautés locales intéressées par le commissaire de zone ou par son délégué. (articles 7 à 9 loi n° 77-001 du 22 février 1977). Groupes La législation congolaise n’a pas OP. 4.12, par. 8: Différence importante vulnérables prévu de dispositions spéciales Pour que les objectifs de la politique de réinstallation Recommandation : Appliquer la P0.4.12 ; concernant les groupes soient pleinement respectés, une attention particulière prendre en compte les groupes vulnérables vulnérables. Mais, les articles 12 est à porter aux groupes vulnérables au sein des au sein des populations déplacées. et 13 de la Constitution populations déplacées, notamment les personnes interdisent toute forme de vivant en deçà du seuil de pauvreté, les travailleurs discrimination. sans terre, les femmes et les enfants, les populations autochtones, les minorités et toutes les autres personnes déplacées qui ne font pas l’objet d’une protection particulière dans la législation nationale

Règlement des Négociation à travers les Annexe A OP.4.12. par. 7 b) ; Annexe A OP.4.12 par. Deux modalités différentes sur le plan des litiges structures étatiques pour 16 c) Annexe A par. 17: prévoir les procédures principes mais dans la réalité les mécanismes s’entendre sur le montant de judiciaires avec des délais raisonnables, un coût de résolution de conflit rejoignent ceux de la l’indemnisation. Dans le cas abordable et à la portée de tous en favorisant les Banque Mondiale contraire, la phase judiciaire est mécanismes alternatifs tels que la conciliation, la Recommandation : Appliquer la PO.4.12 ; mise en œuvre. médiation ou le recours à certaines autorités s’assurer que le mécanisme de règlement de coutumières litiges est mis en place. Type de Normalement le paiement se fait Les niveaux de compensation en espèces devront Concordance partielle paiement en espèce (articles 11 ; 17 alinéa être suffisants pour financer le remplacement des Recommandation : Appliquer la PO.4.12. 2 loi n° 77-001). Mais, n’interdit terrains perdus et autres actifs au coût intégral de Privilégier, en ce qui concerne des populations pas le paiement en nature (Terre remplacement. déplacées dont les moyens d’existence sont contre terre) PO 4.12, par. 11: tirés de la terre, la compensation terre contre Les stratégies de réinstallation sur des terres devront terre.

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être privilégiées en ce qui concerne des populations . déplacées dont les moyens d’existence sont tirés de la terre. Annexe A PO.4.12 par. 10 note 1 : Pour la compensation des terrains en zone urbaine, il faut prendre la valeur marchande avant le déplacement d’un terrain de taille et utilisé de manière identique, situé dans le voisinage des terrains concernés, en plus du coût des frais d’enregistrement et de cession.

Alternatives de La législation congolaise ne PO 4.12, § 11: Si les personnes déplacées La PO.4.12, en matière d’alternative de compensation prévoit pas, en dehors des choisissent une autre option que l’attribution de compensation notamment celle fondée sur indemnisations et / ou de terres, ou s’il n’y a pas suffisamment de terres des perspectives d’emploi ou de travail l’attribution de nouvelles terres, disponibles à un coût raisonnable, il faudra proposer indépendant n’est pas prise en compte par la l’octroi d’emploi ou de travail à des options non foncières fondées sur des législation congolaise. En règle générale, titre d’alternatives de perspectives d’emploi ou de travail indépendant qui seules les indemnisations en espèces ou les compensation. s’ajouteront à une indemnisation en espèces pour la compensations en nature sont prévues. terre et autres moyens de production perdus. Recommandation : Appliquer la PO.4.12

Principes Juste et préalable (article 34 Au préalable. Recommandation : Application de la PO 4.12, d’indemnisation Constitution) ; juste et équitable Pour les terres : à la valeur marchande pour les terres indemnisations selon le coût de remplacement indemnité compensatoire (article agricoles – avant le projet ou le deplacement - d’une à neuf 26 Code des investissements) ; terre d’un potentiel productif semblable ou utilisée similairement dans le voisinage de la terre concernée, plus le coût de mise en valeur de la terre à des niveaux équivalents à ceux de la terre

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concernée, plus les frais d’enregistrement et de cession. Pour les terrains urbain : à la valeur marchande d’un terrain de taille égale et utilisé de manière similaire, avec des équipements et des services publics équivalents, et situé dans le voisinage des terrains concernés, plus le coût des frais d’enregistrement et de cession. Pour les maisons et d’autres structures : au prix du marché, sans dépréciation. Déménagement La décision prononçant l’utilité Après le paiement et avant le début des travaux de Différence importante publique fixe le délai de génie civil. Recommandation : Appliquer la PO.4.12 ; déguerpissement conformément après le paiement et avant le début des à l’article 6 de la loi n° 77-001 du travaux de génie civil. 22 février 1977

Coût de A charge du Gouvernement Payable par le gouvernement Recommandation : Application de la PO 4.12. réinstallation (acquisitions de terres, Suivre les arrangements des accords de indemnisations des PAP) (les couts à charge du projet sont : l’élaboration des financement. PAR, exécution des PAR par des ONG, le suivi, surveillance et audit social). Réhabilitation Non mentionné dans la Nécessaire dans le cas où les revenus sont touchés, Différence importante économique législation les mesures introduites dépendent de la sévérité de Recommandation : Appliquer la PO.4.12 l’impact négatif

Suivi et Non mentionné dans la Nécessaire Différence importante évaluation législation Recommandation : Appliquer la PO.4.12

PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final - mars 2018 43

Remarque :

Sur bon nombre de points, il y a une convergence entre la législation congolaise et l'OP.4.12 de la Banque mondiale.

Certains points de divergence ont été relevés notamment :

- Personnes éligibles à une compensation ; - Compensation des terres ; - Compensation – structures / infrastructure ; - Occupation irrégulière ; - Evaluation des terres ; - Évaluation – structures ; - Participation du public ; - Groupes vulnérables ; - Alternatives de compensation ; - Déménagement ; - Coût de réinstallation ; et - Suivi et évaluation.

Ces points de divergence non pris en compte dans la législation nationale ne sont pas en contradiction avec la PO 4.12 de la Banque mondiale, ils relèvent plutôt d’une insuffisance dans la législation nationale. Par conséquent rien n'empêche l’application de la Politique 4.12 par les pouvoirs publics congolais au nom du principe de compatibilité.

Toutefois, en cas de divergence entre la PO 4.12 et la législation nationale, c’est la procédure la plus avantageuse à la population affectée qui sera appliquée.

5.3. Cadre institutionnel

5.3.1. Acteurs institutionnels responsables

Différentes institutions interviennent dans la gestion des terres en RDC. Il s’agit essentiellement du : - Parlement dont le rôle et les attributions sont organisés par les Art. 183 al 1 Loi Foncière (LF).

- Président de la République qui légifère en matière de lotissement des concessions à titre gratuit et d'expropriation par ordonnance pour l'aliénation d'une zone ;

- Ministère de commerce : • Promotion du commerce extérieur et étude des propositions sur les orientations générales et sectorielles de la politique du commerce extérieur ; • Mesures susceptibles de contribuer à la restauration de la compétitivité extérieure des produits congolais exportables, notamment en identifiant toutes les entraves structurelles, administratives, financières, tarifaires ou humaines ; • Recherche des voies et moyens susceptibles de procurer à l’industrie nationale des débouchés nouveaux à travers la rationalisation de la participation du pays à des foires et autres manifestation extérieures, l’exploitation des informations

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économiques relatives au commerce avec les pays étrangers, aux conventions et usages régissant les relations commerciales internationales ; • Négociation, contrôle et suivi des Accords commerciaux ; • Contrôle de la qualité, de la quantité et de conformité aux normes des marchandises produites localement, ainsi que des marchandises à l’import, à l’export et au transit ; et • Politique générale des importations, des exportations et de réexportation, en collaboration avec le ministère ayant l’Economie dans ses attributions.

- Ministère des affaires foncières qui est chargé de l’application et de la vulgarisation de la législation foncière et immobilière ; de la mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière d’affectation et de distribution des terres ; du notariat en matière foncière et cadastrale ; la gestion et l’octroi de titres immobiliers ; le lotissement et l’octroi de parcelles en vue de la mise en valeur en collaboration avec le Ministère chargé de l’Urbanisme. Ce ministère est concerné par le PFCGL car il octroi des titres immobiliers et des parcelles aux PAP qui seront touchés par le PFCGL.

- Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable intervient dans l’aménagement des zones vertes et parcs d’attraction ; gestion des établissements humains ; l’évaluation et le suivi des études environnementales et sociales de tout projet susceptible de porter atteinte à l'environnement ; la réglementation de toutes les activités susceptibles de porter atteinte à l'environnement, à la biodiversité et aux écosystèmes ainsi qu'à la salubrité des milieux ; l’élaboration et mise en application des normes relatives à l'assainissement des milieux ; la promotion et coordination de toutes les activités relatives à la gestion durable de l'environnement; le suivi et les audits environnementaux des établissements publics et des entreprises privées ainsi que des organisations non gouvernementales œuvrant dans les secteurs de l'environnement, conservation de la nature et tourisme.

- Agence Congolaise de l’Environnement (ACE) : Le GEEC (Groupe d’Etudes Environnementales au Congo) a été remplacé depuis le 15 octobre 2015 par l’ACE qui est désormais responsable de l’évaluation et de l’approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales et la délivrance par la suite des Certificats environnementaux. Elle a pour objet l’évaluation et l’approbation de l’ensemble des études environnementales et sociales ainsi que le suivi de leur mise en œuvre.

Sans préjudice des dispositions de l’article 71 de la Loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant Principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement, elle veille à la prise en compte de la protection de l’environnement dans l’exécution de tout projet de développement, d’infrastructures ou d’exploitation de toute activité industrielle, commerciale, agricole, forestière, minière, de télécommunication ou autre, susceptible d’avoir un impact sur l’environnement.

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- Le Ministère des infrastructures, travaux publics et reconstruction :

Dans le cadre du PFCGL, ce ministère à travers la Cellule Infrastructures aura la charge de la mise œuvre de la Composante 1 du PFCGL Phase II. Pour ce faire, la cellule infrastructures aura la charge de recruter un consultant qui va élaborer les PAR des différents sites où les activités du PFCGL vont susceptiblement toucher les PAP en cas de nécessité, la CI ensemble avec les acteurs concernés mettront en œuvre ces dits PAR.

5.3.2. Autres Ministères pouvant intervenir dans la réinstallation

Ministère du budget Ce Ministère a pour attributions la préparation du budget, des allocations budgétaires, la mise en œuvre et de la surveillance du budget. De plus, ce ministère est chargé de la structure du budget, de sa nomenclature et est aussi une source d’information sur la distribution et l’utilisation du budget de l’État.

Ministère de finance Dans le cadre du PFCGL, ce ministère s’occupe de la mobilisation de fonds liés à la composation des PAP étant donné la charge d’indemnisation des PAP revient au Gouvernement de la RDC d’après l’accord de financement signé entre la RDC et la Banque mondiale.

Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage Il a dans ses attributions la production agricole et de l’autosuffisance alimentaire, l’aménagement et l’équipement de l’espace rural, l’organisation et l’encadrement de la population pour l’accroissement de la production.

Ministère du Plan et Révolution de la Modernité Il a en charge de la planification et de la programmation de la politique de développement économique et social, de la coordination des projets d’investissement

Ministère des Affaires Sociales, Action Humanitaire et Solidarité Nationale Ce ministère s’occupe entre autres des personnes vulnérables.

En plus, Il y a tous les Ministères Provinciaux ayant en charge les attributions, au niveau des provinces, des Ministères Centraux cités ci-haut.

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6. PREPARATION, REVUE, ET APPROBATION DU PLANS D’ACTION DE REINSTALLATION

Le présent Cadre de Politique de Réinstallation présente les lignes directrices du développement d’un plan de réinstallation, une fois que l’investissement est assez bien défini pour pouvoir déterminer ses impacts. Si un micro projet exige une ou des opérations de réinstallation, le projet développera un Plan d’Action de Réinstallation (PAR). Pour traiter des impacts dans le cadre de cette politique, les plans de réinstallation et de compensation doivent inclure des mesures pour assurer que les personnes déplacées :

- Soient informées de leurs options et droits concernant les compensations et la réinstallation ; - Soient consultées sur les choix entre des alternatives de réinstallation et de compensation techniquement et économiquement réalisables ; - Reçoivent une compensation rapide et effective, égale au coût total de remplacement pour la perte de biens et la perte d’accès qui seraient attribuables au projet.

Selon l’ampleur des impacts la PO 4.12 fournit un instrument de réinstallation qui est l’outil de planification : le Plan d'Action de Réinstallation (PAR) pour tout sous-projet impliquant une réinstallation avec des impacts majeurs sur les populations.

6.1. Etape 1 : Préparation

Si un sous-projet exige une ou des opérations de réinstallation, un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est élaboré par un consultant spécialisé recruté par le projet. Le travail se fera en étroite collaboration avec les communes, les services techniques de l’État et les populations affectées. La préparation de la réinstallation suivra les étapes suivantes : (i) consultation/information des parties prenantes, notamment les populations affectées et les communes ; (ii) définition du ou des sous-projets ; (iii) définition d’un PAR en cas de nécessité ; (iv) approbation du PAR par le Secrétariat Permanent, le Comité de Pilotage, les Collectivités, les PAP et la BM.

Sous-Etape 1 : Information des autorités et populations locales

L’expert sauvegarde sociale du PFCGL aura dans ses missions la diffusion de l’information auprès des collectivités territoriales en ce qui concerne les aspects sociaux dont les questions de réinstallation. L’ESS aura aussi en charge la vérification du niveau de réinstallation pour chaque sous-projet, la définition du Plan de réinstallation par commune, ménages ou individus concernés, le suivi et l’évaluation. Ces campagnes d’informations aborderont les thèmes principaux suivants : la terminologie de la PO 4.12, le contenu d’un PAR, les étapes de l’élaboration d’un PAR, la prise en charge des groupes vulnérables, le cadre juridique de la réinstallation, la responsabilité organisationnelle, les termes réinstallation, compensations/indemnisation. Cet expert assistera aussi le projet dans la large diffusion du présent CPR au niveau des Territoires, aux Cités, Communes et Chefs de quartiers; aux

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organisations et aux Associations des Commerçants Transfrontaliers (ACT), et aux PAP pour une meilleure connaissance des principes qui régissent la réinstallation.

Sous Etape2 : Sélection sociale des activités du Projet

La sélection sociale des sous-projets sera effectuée lors de leur identification et avant leur mise en œuvre par le projet. Une fiche de sélection sociale est donnée en Annexe 1. Les étapes suivantes de la sélection sociale seront suivies :

a) Identification et sélection sociale du sous-projet

La première étape du processus de sélection porte sur l’identification et le classement de l’activité à réaliser dans le cadre du projet afin d’apprécier ses impacts au plan social, notamment en termes de déplacement de population et de réinstallation. La sélection sociale sera effectuée par l’Expert en Sauvegarde Social (ESS) et qui va travailler en étroite collaboration avec les services techniques. Le formulaire de sélection sociale comprendra les éléments d’appréciation contenus dans le formulaire décrit en Annexe 1 du présent document.

b) Détermination du travail social à faire

Après l’analyse des informations contenues dans les résultats de la sélection et après avoir déterminé l’ampleur du travail social requis, l’Expert en Sauvegarde Social (ESS) fera une recommandation pour dire si un travail social sera nécessaire ou non.

La sélection sociale dans le processus d’approbation du sous projet

La sélection se fait dans les cas suivants : • Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social n’est pas nécessaire, le sous-projet déjà identifié pourra être approuvé et exécuté sans réserve ; • Si le processus de sélection sociale révèle qu’un travail social est nécessaire, le sous- projet ne pourra être approuvé ni mis en œuvre qu’après avoir réalisé un PAR.

La Fiche d’analyse des activités pour identification des cas de réinstallations involontaires est jointe en annexe 3 du rapport.

c) Préparation d'un Plan d'Action de Réinstallation

S’il est envisagé un PAR, il devra être effectué en même temps que toutes les autres études (techniques, génie civil, études économiques de rentabilité, études environnementales etc.) de façon à ce que les considérations sociales soient bien mises en évidence.

La complexité du PAR dépend toujours de la nature et de l’échelle de l’opération de réinstallation qui est prévue. La construction d’une infrastructure scolaire qui pourrait affecter quelques maisons et n’impliquerait pas un déplacement physique important est plus simple qu’une infrastructure de construction ou de réhabilitation d’équipements marchands ou

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d’aménagement des zones frontalières comme dans le cas de ce projet qui nécessiterait un déplacement physique assez important, même si c’est temporaire.

Le PAR devra être défini sur la même base de données et suivant le même processus. Des enquêtes détaillées devront toujours être effectuées auprès des individus ou groupes potentiellement affectés par les sous-projets prévus. Ce qui implique nécessairement de :

- faire un recensement exhaustif de la population (sexe, âge, nombre d’enfants, niveau d’instruction ; activité, nombre d’enfants, groupes vulnérables, …) ; - inventorier les impacts physiques et économiques du sous projet en termes de déplacements involontaires ou de pertes de constructions, de terres ou d’activités productives ; et - dresser un profil socio-économique des PAP (groupe d’appartenance ethnique, religieux, culturel ou social, occupation principale, sources de revenus et moyens de subsistance, statut foncier, liens temporels et sociaux avec le territoire concerné, niveau d’accessibilité aux infrastructures et services…).

Le recensement des personnes et des biens affectés se fera à travers une enquête socio- économique auprès des populations qui seront potentiellement touchées par les activités du projet. Cette enquête permettra de disposer des principales données socio-économiques que sont : la composition détaillée des ménages affectés, les bases de revenus ou de subsistance des ménages, la vulnérabilité éventuelle vis-à-vis du processus de déplacement, les souhaits/propositions des personnes affectées sur la compensation et la réinstallation.

6.2. Etape 2 : Approbation des PAR

Le processus d’approbation des PAR commence au niveau des communes qui doivent vérifier sa conformité aux différents plans de développement existants et à la nature des travaux prévus. Les communes pourront solliciter l’appui de l’Agence Congolaise de l’Environnement et de la Coordination Provinciale de l’Environnement. Les PAR seront ensuite examinés par le Secrétariat Permanent du projet, en rapport avec l’ACE pour s’assurer qu’aucun individu ou ménage ne soit déplacé avant que la compensation ne soit payée et que les sites de réinstallation involontaire soient préparés et mis à la disposition des PAP. Une fois que le PAR ait été approuvé par les autorités locales et nationales, il est transmis à la Banque Mondiale pour revue et approbation définitive et ensuite publie au niveau national et par la Banque.

6.3. Etape 3: mise en œuvre du PAR

Si la réinstallation est envisagée, l’expropriation et le paiement des terres et autres biens, le déménagement des personnes affectées par le projet (PAP) et leur réinstallation (soit provisoire ou permanent), et toute assistance de réhabilitation économique, doivent être achevés dans leur totalité avant le démarrage des travaux du sous-projet. Une fois que les PAP ont reçu une compensation complète, un préavis suffisant devrait leur être donné pour se déplacer avant le début des travaux.

Le déplacement des populations affectées interviendra après une phase de vérification des biens et personnes, le recueil et l’examen des plaintes. C’est au terme de la vérification et

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l’examen des plaintes, que les compensations aux personnes vont se réaliser. Lorsque toutes les personnes affectées seront indemnisées on procédera à leur déplacement et à leur installation conformément au plan de réinstallation.

6.4. Consultation

La consultation de l’ensemble des parties prenantes au projet devrait être réalisée durant tout le cycle du projet à différents niveaux : • Au niveau national : consultation et information des Ministères concernés par le projet (Commerce, Infrastructures et Travaux publics, Environnement). • Au niveau provincial : Autorités administratives et politiques provinciales, Directions techniques provinciales (DGDA, DGM, OCC, Police de frontière, Service d’Hygiène etc.), Association des Commerçants Transfrontaliers, Organisations de la Société Civile, la Fédération des Entreprises au Congo (FEC). • Au niveau communal : Autorités administratives et politiques (Bourgmestres), Services techniques communaux, ONG et organisations communautaires locales. • Au niveau des quartiers : Personnes Affectées par le Projet (PAP), autorités coutumières et religieuses, Chefs de quartiers, les organisations. La consultation devrait s’inscrire dans une approche participative. Outre la consultation des parties prenantes, les populations affectées devant faire l’objet de réinstallation involontaire et celles des sites potentielles d’accueil des déplacés seront particulièrement informées à travers des campagnes d’information/sensibilisation. Le consultant a effectué des consultations dont les résultats ont été synthétisés dans le chapitre consultations publiques. Pour l’élaboration du PAR, l’enquête socio-économique sera une occasion d’information et de consultations des populations affectées.

6.5. Calendrier de réinstallation

Tableau 12. Calendrier de réinstallation involontaire

Responsables Activité Date Mise en œuvre Contrôle Indicateurs I. Campagne d’information et de consultations 1.1 Diffusion de Avant le démarrage Unité de gestion du projet, ESS / PFCGL • Nombre de l’information et de l’activité communes, secteur, campagnes consultations Administration de • Nombre de diffusion Territoire, prestataires de d’information service • Nombre de consultation organisée • Procès-verbaux • Photos • Liste des présences

II. Acquisition des terrains 2.1 Déclaration Avant le démarrage Décret signé par le Autorités Provinciales Décision signée de d’utilité publique de l’activité Président de la République et communales , déclaration d’utilité locales et Publique coutumières 2.2 Evaluation Avant le démarrage Commission Locale de Unité de Gestion de Rapport de l’évaluation

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des occupations de l’activité Réinstallation (CLR et le Projet (UGP/PFCGL, sociale prestataire de service) Ministères de l’urbanisme et de l’habitat, affaires foncières, cadastre, agriculture) 2.3 Estimation Avant le démarrage Prestataire ayant organisé le Unité de Gestion de Rapport du PAR des indemnités de l’activité recensement des biens Projet (UGP/PFCGL), affectés/Commission Ministères de d’évaluation Locale l’urbanisme et de l’habitat, affaires foncières, cadastre, agriculture) 2.4 Négociation Avant le démarrage CLR, Communes, Autorités Provinciales PV de négociation des indemnités de l’activité Prestataire, PAP et Communales et concernées + leurs autorités locales et représentants coutumières III. Compensation et paiement aux PAP 3.1Mobilisation Un mois après UGP/PFCGL par le Biais UGP/PFCGL Bon du trésor notifiant le des fonds l’acceptation de du Ministère de l’Economie déblocage des fonds l’évaluation des et des Finances pertes 3.2Compensati UGP/PFCGL, Ministère de Autorités Provinciales Rapport d’indemnisation on aux PAP l’Economie et des et UGP/PFCGL des PAP annexant le PV Finances, CLR de payement, les photos des PAP, les cartes d’identités IV. Déplacement des installations et des personnes 4.1 Assistance Avant le UGP/PFCGL, Autorités UGP/PFCGL,Autorité Rapport d’évaluation au déplacement déplacement locales et Prestataire s Provinciales et Communales 4.2 Prise de Date de l’arrêté de Autorités Provinciales et UGP/PFCGL et Acte d’autorisation possession des l’utilité publique Communales affaires foncières d’occupation terrains V. S&E de la mise en œuvre des PAR 5.1 Suivi de la Deux semaines ESS, CLR, Communautés ESS - UGP/PFCGL Rapport de suivi mise en œuvre après le payement locales des PAR 5.2 Evaluation Deux à trois mois CLR. et prestataire de l’UGP/PFCGL, Rapport de l’évaluation de l’opération après l’opération service (consultant) collectivités locales

VI. Début de la mise en œuvre des sous projets Mise en œuvre Après le règlement UGP/PFCGL, Autorités UGP/PFCGL Rapport de démarrage total des Provinciales et indemnisations Communales

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7. CRITÈRE D’ÉLIGIBILITÉ POUR DIVERSES CATEGORIES DE PERSONNES AFFECTEES

7.1. Critères d’éligibilité

De façon générale, c'est la nécessité d'une acquisition de terrain occupée ou exploitée par des personnes, pour les besoins d’un projet, qui déclenche la politique de réinstallation involontaire.

Éligibilité à la compensation pour les terres

Conformément à la PO 4.12 et au regard du droit d'occuper les terres, les trois catégories suivantes sont éligibles aux bénéfices de la politique de réinstallation du Projet : a) Les détenteurs d'un droit formel sur les terres (y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation de la RDC) ; b) Les personnes qui n'ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des titres fonciers ou autres (sous réserve que de tels titres soient reconnus par les lois du pays ou puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation) ; c) Celles qui n'ont ni droit formel ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent.

Les personnes relevant des alinéas a) et b) ci-dessus reçoivent une compensation pour les terres qu'elles perdent. Les personnes relevant du c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et placent de la compensation pour les terres qu’elles occupaient. Toute personne dans les trois catégories reçoivent toute autre aide permettant d'atteindre les objectifs énoncés dans la présente politique à la condition qu'elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant une date limite fixée par l'Emprunteur et acceptable par la Banque.

En d'autres termes, les occupants informels (catégorie ci-dessus) sont reconnus par la politique PO 4.12 comme éligibles, non à une indemnisation pour les terres qu'ils occupent, mais à une assistance à la réinstallation. Cependant, les personnes qui viennent occuper les zones à déplacer/compenser après la date- limite ne sont pas éligibles à compensation ou à d'autres formes d'assistance.

Éligibilité à la compensation pour les autres biens autres que les terres

Toutes les personnes faisant partie des trois catégories ci-dessus (c'est à dire les occupants présents à la date limite) reçoivent une compensation et/ou une assistance financière pour la perte des biens autres que la terre (c'est à dire les bâtiments et les cultures).

De ce fait, les personnes affectées par la réinstallation reçoivent soit une compensation pour les pertes subies et une assistance nécessaire pour leur réinstallation. Les pertes éligibles à une compensation sont déclinées par la matrice d’éligibilité ci-après :

52 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

Tableau 13. Matrice d’éligibilité à la compensation

Impact Éligibilité Droit à la compensation ou réinstallation • Compensation de la parcelle à la valeur intégrale de Perte de terrain titré Être le titulaire d’un remplacement appliquée au taux du marché en vigueur titre foncier valide et • Réinstallation sur une parcelle similaire si le titulaire du titre enregistré foncier est également résident sur place • Mesures d’accompagnement additionnelles (aide à la relocation, apprêtement du terrain pour les cultures de la prochaine saison, ou tout autre investissement y afférent) Perte de terrain Être l’occupant • Pas de compensation monétaire pour la parcelle cultivable et cultivé reconnu d’une • Les occupants reconnus de terres cultivables et cultivées sont non titré parcelle cultivable éligibles à la réinstallation. Une option de réinstallation leur est et cultivée (reconnu offerte, comportant : par les chefs o Le remplacement des bâtiments si applicable (voir ci-dessous) coutumiers, calqués sur la valeur des taux du marché en vigueur ; notables et voisins) o Le remplacement des parcelles agricoles par des terres de Les potentielles valeurs agricoles équivalentes situées à une « propriétaires » distance acceptable de la résidence de la personne concernée coutumiers sont calquées sur la valeur des taux du marché en vigueur ; considérés comme o Les mises en valeur réalisées sur les terrains sont éligibles à des occupants de une compensation à la valeur intégrale de remplacement, en bonne foi de la prenant en compte les valeurs du marché pour les structures terre, et sont et matériaux, ou au remplacement sur un terrain de éligibles aux réinstallation ; mesures décrites ci- o Les mesures d’accompagnement telles que l’aide/l’assistance contre. à la relocation, formation/renforcement des capacités dans l’optique d’améliorer les conditions de vie des PAP. Perte de terrain non - Communautés - Compensation au niveau communautaire cultivé locales Cultures pérennes : compensation à la valeur intégrale de remplacement de la culture considérée (prenant en considération la valeur du plant, le travail nécessaire au ré-établissement de la culture, Perte de cultures Être reconnu et la perte de revenu pendant la période nécessaire au ré- comme ayant établi établissement à la valeur du marché en vigueur du produit considéré) la culture Cultures annuelles : si la culture est détruite avant d’avoir pu être (exploitants moissonnée, compensation à la valeur actuelle du marché du produit agricoles) perdu. Cas 1 Cas 1 Compensation du bâtiment à la valeur intégrale de Propriétaire remplacement (valeur courante du marché pour construire le meme résident, reconnu batiment, plus indemnité de déménagement) avec possibilité de comme propriétaire réinstallation. Par ailleurs, la valeur de compensation devrait par le voisinage également inclure les coûts de transaction liés au remplacement.

Cas 2 Compensation du bâtiment à la valeur intégrale de Cas 2 remplacement (valeur courante du marché pour construire le meme Propriétaire non batiment) avec possibilité de réinstallation. Par ailleurs, la valeur de Perte de bâtiment résident, reconnu compensation devrait également inclure les coûts de transaction liés comme propriétaire au remplacement. par le voisinage

Cas 3 Locataire, Cas 3- Compensation du coût du déplacement, comprenant (i) les reconnu comme frais encourus pour louer un logement similaire (trois mois de loyer de locataire par le dépôt de garantie) et (ii) indemnité de déménagement. voisinage (hébergé gratuitement par le

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Impact Éligibilité Droit à la compensation ou réinstallation propriétaire ou le locataire) Être résident et Prise en charge du coût du déménagement, de préférence en nature Déménagement éligible à la (mise à disposition d’un véhicule pour transporter les effets réinstallation personnels et autres) Etre reconnu par le Compensation de la perte de revenu encourue durant la période Perte d’activité voisinage et les nécessaire pour rétablir l’activité sur un autre site, plus appui en vue commerciale et/ou autorités comme de l’adaptation à ces nouveaux sites. artisanale l’exploitant de Si la perte est définitive, la compensation est alors plus consistante (le l’activité (cas des revenu encouru peut être calculé pour trois (3) mois), et des mesures vendeurs à l’étal) d’accompagnement plus sereines proposées (aide à la recherche d’un autre site plus idoine). Changement dans Vendeurs à l’étal Appuis structurels (formation, crédit) durant une période suffisante les conditions implantés sur la pour que ces professionnels puissent s’adapter à leur nouvel d’exercice de la voie publique ou du environnement et compensation de la perte de revenu pendant la profession site période nécessaire à leur adaptation. Personnes Perte d’emploi disposant d'un Compensation de six mois de salaire et appui à la réinsertion emploi permanent sur le site du projet Personnes qui n'ont Aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les Squatters ni droit formel ni terres qu'elles occupent et biens qu’elles perdent, et toute autre aide titres susceptibles permettant d'atteindre les objectifs énoncés dans le présent CPR, à la d'être reconnus sur condition qu'elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant les terres qu'elles une date limite fixée ci-dessous occupent. Droit de récupérer les actifs et les matériaux.

Autres pertes A identifier selon les Faire une analyse rigoureuse et procéder à une compensation juste et cas réaliste

7.1.1. Catégorie des populations affectées

Au stade actuel de la préparation du Financement du PFCGL phase II et compte tenu des impacts potentiels, l’on y distingue trois grandes catégories des populations affectées :

- Individu affecté : il s'agit des individus ayant subi, du fait du sous-projet, la perte de biens, de terres ou de propriété et/ou d'accès à des ressources naturelles ou économiques et auxquels une compensation est due ;

- Ménage affecté : un ménage est considéré comme affecté si un ou plusieurs de ses membres subissent un préjudice causé par les activités du programme (perte de propriété, de terres ou perte d'accès à des ressources naturelles ou à des sources de revenus, ou tout autre préjudice). Ce préjudice peut concerner : • Un membre du ménage (homme, femme, enfant, autre dépendant, etc.); • Des personnes rendues vulnérables par l’âge ou par la maladie et qui ne peuvent exercer aucune activité économique; • D'autres personnes vulnérables qui ne peuvent pas prendre part, pour des raisons physiques ou culturelles, à la production ;

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- Ménages vulnérables : les ménages vulnérables sont ceux qui risquent de devenir plus vulnérables suite au processus de réinstallation. Il s'agit de ménages ayant des besoins en mesures de compensation et en mesures additionnelles d’atténuation qui se trouvent supérieures aux autres ménages.

Ces ménages vulnérables comprennent principalement :

- Les femmes (dont la vulnérabilité est liée à l'absence ou à la faiblesse des appuis dont elles bénéficient ; les besoins spécifiques de ces femmes seront pris en compte dans le cadre des plans de réinstallation), - Les personnes âgées (dont la réinstallation involontaire ne doit pas conduire à les séparer des personnes ou du ménage dont ils dépendent), - Les handicapés : ceux qui éprouvent de difficultés, à cause d’handicap physique ou visuel, d’exercer normalement leur activité économique. - Les populations autochtones susceptibles d’être affectées par le Projet dans la ville de Kalemie. A priori les PA ne seront pas affectés par le projet car les activités du projet se dérouleront dans un cadre urbain. Pas d’impact sur le milieu de vie ou des pratiques traditionnelles. Si PA il y a, ils sont en villes et à ce titre sont à considérer comme n’importe quels autres citoyens ; - Les enfants en situation difficile particulièrement ceux sans domicile fixe, orphelins, etc. - Populations Hôtes : Ce sont les populations susceptibles d’accueillir temporairement ou de façon définitive les personnes ou activités déplacés lors de la mise en œuvre du PFCGL. Elles sont aussi considérées comme des personnes affectées par le projet, parmi lesquelles on peut retrouver des ménages vulnérables.

Ces quelques points susmentionnés ne sont que des pistes de recherche de catégories de personnes affectées. Des études socio-économiques susceptibles d’être réalisées dans le cadre du plan de réinstallation détermineront le mieux et de façon spécifique à chaque sous composante, les catégories de personnes affectées.

7.2. Date limite et Éligibilité

Date-limite

Les personnes affectées par les activités du Projet PFCGL devront être recensées à partir d’une date appelée date limite d’attribution des droits ou d’éligibilité ou encore date butoir (Cut-off date).

Conformément à la PO 4.12, pour les Sous-Composante 1 relative à l’amélioration des infrastructures et installations de base du commerce dans les zones frontalières qui comporteront des actions de réinstallation ou de compensation significative, une date-limite devra être déterminée, sur la base du calendrier d'exécution probable de chaque Sous- composante 1.

La date limite correspond au démarrage des opérations de recensement destinées à déterminer les ménages et les biens éligibles à compensation, à laquelle les ménages et les

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biens observés dans les emprises à déplacer sont éligibles à compensation. Après cette date, les ménages qui arriveraient pour occuper les emprises ne seront pas éligibles.

Il est nécessaire de préciser que toutes les améliorations apportées après le procès-verbal de la Commission de recensement des actifs impactés par le projet et après l’ouverture de l’enquête d’utilité publique ne peuvent donner lieu à une indemnisation car, elles auront été réalisées dans le but d’obtenir une indemnité plus élevée.

Le but est d’éviter le changement de la valeur du bien après l’annonce de l’opération relative à la construction des infrastructures et installations frontières.

En effet, l’annonce de l’exécution de tout projet peut provoquer une hausse du prix du foncier qu’il serait inéquitable de faire supporter entièrement par le projet.

7.3. Types de pertes

Les personnes affectées par la prise de terre pour une sous-composante ont droit à une compensation selon les types de pertes subies et qui peuvent être catégorisées comme suit :

7.4. Perte de terrain

La perte de terrain peut être complète ou partielle.

La perte partielle peut concerner soit :

• Une petite partie donnant l'opportunité de faire des réaménagements dans la partie restante ; • Soit une grande partie. Dans ce cas, le reste de la parcelle n'offre aucune possibilité de réaménagement. Ce cas est traité comme une perte complète.

7.5. Perte de structures et d'infrastructures

La perte de structures et d’infrastructures se résume en :

- Perte complète. Il s'agit de la destruction complète de structure et d'infrastructure telles que clôtures, habitation, boutiques, kiosques téléphoniques, etc. ; - Perte partielle. Il s'agit d'une perte partielle de structures ou d'infrastructures offrant des opportunités de faire des réaménagements. Dans le cas contraire, on se retrouve dans le cas d'une perte complète.

7.6. Perte de revenus

Elle concerne les entreprises, les commerçants et les vendeurs et a trait à la période d'inactivité des PAP durant la période de relocation.

7.7. Perte de droits

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Elle concerne les locataires, les cultivateurs, éleveurs, et marchands qui ne peuvent plus utiliser ou pour un certain temps, du fait du microprojet, les infrastructures dont ils ne sont pas propriétaires.

57 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

8. METHODES D’EVALUATION DES BIENS ET DETERMINATION DES TAUX DE COMPENSATION

L’évaluation est faite sur la base de la valeur acquise, qui correspond à la valeur actualisée et qui prend en compte la valeur intrinsèque du bien considéré, mais aussi la plus-value qui s'y est incorporée (correspondant au renchérissement général du coût des biens).

8.1. Formes de compensations Les échanges avec les populations ont permis d’identifier plusieurs types de mesures compensatoires. Il s’agit de la compensation des individus et des ménages en espèces, en nature, et/ou par une assistance.

Tableau 14. Formes de compensation Types de Modalités de compensation compensation • L’indemnité sera calculée et payée en dollars américains. Les taux Paiements en seront ajustés pour l'inflation ; espèces des • la valorisation du terrain occupé (avec ou sans droits formels) PAP prendra aussi en compte le coût des investissements/aménagements effectués pour rendre le terrain viable ou productif • Les indemnités de désagrément, les frais de transport, les pertes de revenus et coût de la main-d’œuvre peuvent aussi être évalués en espèces si nécessaire Compensation • La compensation peut inclure des objets tels que les terrains, les en nature des maisons, puits, autres bâtiments et structures, matériaux de PAP construction, jeunes plants, intrants agricoles et crédits financiers d’équipements. Assistance aux • L'assistance peut comporter les primes de compensation, aide Personnes alimentaire, transport et la main-d'œuvre, ou matériaux de vulnérables construction. (vieillards, peuples autochtones, handicapés etc.) Pertes L’indemnisation sera calculée selon la superficie et le coût de communautaires remplacement s’il s’agit des terres et la reconstruction s’il s’agit des bâtiments ou équipements détruits.

8.2. Compensation des terres Les terres affectées par l'exécution du projet, cultivables ou incultes, seront remplacées par des terres de même type ou compensées en espèces au prix du marché plus les couts de transactions.

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8.3. Compensation des ressources forestières

Etant donné que les activités du PFCGL vont se réaliser dans les sites frontaliers de Kasulmbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda et Kalemie, sites se trouvant dans les cités et dans les milieux réputés urbains, le PFCGL ne touchera pas aux ressources forestières et aires protégées de ces deux provinces concernées par le projet. En outre, le CGES du PFCGL n’a pas identifié une seule aire protégée dans la zone d’influence du projet. Cette forme de compensation ne s’appliquera pas dans le cadre du PFCGL.

8.4. Compensation pour les sites culturels, tombes et bois sacrés

La gestion des sites culturels et arbres sacrés diffère d’une région à une autre selon les informations recueillies auprès des autorités coutumières des régions visitées. Il est recommandé d’échanger avec les responsables coutumiers et les autorités locales afin de trouver un barème consensuel d’évaluation de ces biens au cas où ces biens seront impactés.

8.5. Compensation des cultures et arbres fruitiers

Toute destruction d’arbres fruitiers ou de cultures vivrières, fourragères maraîchères ou industrielles se trouvant sur les sites d'intervention du projet devra donner lieu à une indemnisation : • les cultures vivrières et industrielles: le coût est ajusté aux taux courants du jour, et représente le coût pendant une récolte ; • les arbres fruitiers productifs: la compensation est évaluée en tenant compte de la production moyenne annuelle des différentes espèces et des prix du marché pour les récoltes des arbres adultes ; le coût de remplacement intègre les coûts d'aménagement, de plantation et d'entretien, jusqu'à la première production ; • les arbres fruitiers non encore productifs : dans ce cas, le dédommagement concerne le coût d’acquisition et de remplacement des jeunes pousses, y compris les coûts d'aménagement.

Le barème d’indemnisation en vigueur en cas de démolition des plantes appliqué en RDC dans le cadre du Projet de développement Urbain (PDU) dans les villes de Kalemie, Kolwezi, , Bukavu, Kindu, Kikwit, Matadi, Goma, (PSR PDU 2016) pourrait être complété et adapté au présent projet.

Les montants ont été recueillis auprès des habitants, des organismes habilités et des principaux fournisseurs (pépiniéristes) de la banlieue de Kinshasa.

Tableau 15. Exemple de barème d'arbres fruitiers

Arbres fruitiers Valeur (US$) Manguier 190 Palmier 190 Papayer 80 Bananier 50 Avocatier 190 59 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

Oranger 190 Safoutier 190 Manioc feuilles (pieds) 0.14 Source: PSR avenue Itela, Mbandaka, mise en œuvre en septembre 2017

8.6. Compensation pour les bâtiments et infrastructures

L'évaluation des indemnités de compensation des bâtiments est effectuée par les services d’urbanisme et d’habitat et du cadastre en rapport avec les collectivités locales et l’Unité de Coordination du Projet sur la base des coûts de remplacement à la valeur marchande des immeubles qui seront affectés par le projet. La compensation comprend les bâtiments et les infrastructures, les clôtures de maisons et de cases, les baraques, les abris et diverses installations notamment infrastructures de commerce, ateliers etc. S’agissant des compensations en nature des infrastructures perdues, de nouvelles structures, de même superficie et de même qualité que les infrastructures détruites sont reconstruites sur des terres de remplacement qui sont elles-mêmes acquises. Les prix du marché déterminent les valeurs. Le calcul des indemnités prend également en compte le coût du transport et la livraison des matériaux au site de remplacement ainsi que le coût de la main d'œuvre requise pour la construction de nouveaux bâtiments.

Dans le cadre de cette compensation il est important de mettre en place une commission d’évaluation pour le projet par province. Cette commission pourra s’inspirer des pratiques des Directions régionales de la Construction et les mairies afin de trouver des mercuriales consensuelles pour l’évaluation des biens. Elle pourra s’inspirer et adapté la mercuriale élaborée par le Ministère de l’Urbanisme dans les provinces du Bas Congo, de Kinshasa et de Katanga établi en 2009 par le Ministère des Affaires Foncières.

8.7. Compensation pour perte de revenu pour les activités formelles et informelles Les personnes déplacées sont obligatoirement privées de leurs sources de revenu pendant un certain temps. Même si l'infrastructure qu'elles doivent occuper est achevée avant le déménagement, il leur faut nécessairement du temps pour avoir une nouvelle clientèle, pour s'adapter au milieu et au type de concurrence en cours sur le nouveau site. Sur la base de l'enquête socio-économique, une compensation pour perte de revenu doit être prise en compte. Elle couvrira toute la période de transition et sera calculée sur la base du revenu journalier de la catégorie socioprofessionnelle, qu’elle soit dans le secteur formel ou informel comme l’indique le tableau ci-après.

Tableau 16. Mode d'évaluation des pertes de revenus

Activités Revenus moyens Durée arrêt des Montant journaliers activités compensation Garages et ateliers d’artisans R (T) (R) x (T) Vendeur d’étalage R (T) (R) x (T) Autres activités informelles R (T) (R) x (T) R : Revenu T=Temps (durée arrêt du travail) 60 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

8.8. Synthèse des droits à la compensation

Le tableau 17 ci-après donne la synthèse des droits de compensation en cas d’expropriation

Tableau 17. : Matrice des droits de compensation en cas d’expropriation

Domaine Impact Éligibilité Compensation Perte de propriété Propriétaire de document Compensation en espèces à la valeur intégrale de privée officiel (titre foncier) remplacement de la parcelle. Évaluation de la valeur de remplacement à faire dans le cadre de la préparation des Plans d’Action de réinstallation (PAR) Perte de propriété Propriétaire reconnu Évaluation de la valeur de remplacement à faire dans coutumière coutumièrement le cadre de la préparation des PAR Fourniture d’une parcelle de remplacement de potentiel équivalent à celui de la parcelle perdue Perte de terrain Occupant informel Fourniture d’un terrain de réinstallation de potentiel

TERRE occupé enregistré avant la date équivalent avec assurance de sécurité foncière sous informellement limite lors des opérations une forme à déterminer dans les PAR Pas de de recensement compensation en espèces pour le fonds Possibilité d’une compensation en espèces pour les mises en valeur Perte de terrain Locataire Le locataire a droit à une indemnisation pour une durée loué de 3 à 6 mois afin de trouver un autre terrain Pas de compensation en espèces pour le fonds Cultures annuelles Cultivateur propriétaire de Indemnisation de la perte de récolte à la valeur du

la culture marché local

Cultures pérennes Cultivateur propriétaire de Indemnisation de la plantation à sa valeur intégrale de et fruitières la culture remplacement, comprenant le coût de réinstallation sur un nouveau site, et le revenu perdu pendant la période comprise entre la destruction et le début de la CULTURES production Structures Propriétaire de la structure Indemnisation forfaitaire à la valeur intégrale de précaires remplacement sur la base d’une catégorisation des bâtiments précaires à établir par les PAR Reconstruction exceptionnelle par le Projet pour les personnes vulnérables Opportunité de reconstruction évolutive sur fonds propres sur des parcelles de réinstallation aménagées

sommairement (concept « TP » Temporaire – Permanent) quand la sécurité foncière est garantie sur des parcelles de réinstallation Structures Propriétaire de la structure Indemnisation sur la base d’une évaluation au cas par permanents cas de la valeur intégrale de remplacement du bâtiment BÂTIMENTS Reconstruction par le Projet d’un bâtiment équivalent Petites activités Exploitant de l’activité Indemnisation forfaitaire du coût de reconstruction, du informelles coût de déménagement et de la perte de revenu pendant la période de réinstallation, à évaluer sur la base d’une catégorisation des petites activités à établir

par les PAR Moyennes et À examiner au cas par Indemnisation du coût de reconstruction, du coût de grandes activités cas, répartition à envisager déménagement et de la perte de revenu pendant la entre propriétaire et période de réinstallation, à évaluer au cas par cas ACTIVITES exploitant

61 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

Domaine Impact Éligibilité Compensation Déménagement Résident sur place, quel Indemnité forfaitaire de déménagement par ménage que soit le statut

d’occupation

Locataire Locataire résident Obligation de donner un préavis à ses locataires Récupération des Propriétaire des bâtiments Droit à récupérer les matériaux même si le bâtiment fait AUTRES matériaux l’objet d’une indemnisation

8.9. Processus de compensation

Pour bénéficier de compensation, les PAP doivent être identifiées et vérifiées par le Projet conformément au PAR portant sur la réinstallation. La procédure d’indemnisation comportera plusieurs étapes, au nombre desquelles on peut citer :

(i) l’information et la concertation publique, (ii) la participation, (iii) la documentation des avoirs et des biens, (iv) l’élaboration de procès-verbaux de compensation, (v) l’exécution des mesures compensatoires.

8.10. Information

L’information du public constitue une préoccupation constante tout au long du processus de mise en œuvre des actions du projet. Mais elle devra être toute particulière accentuée d’une part, à l’étape de l’identification et de la planification des microprojets et d’autre part, à l’étape de la compensation.

Le projet sera responsable de cette campagne d’information publique. Cette campagne d’information sera menée en utilisant tous les canaux accessibles aux populations, notamment les canaux traditionnels comme les canaux modernes (radios locales, les crieurs publics, mégaphone, sifflet, affiches etc.).

A l’étape de la compensation, une concertation sera régulièrement tenue entre les PAP identifiées par l’enquête socio-économique de base et les associations ainsi que le projet afin de définir de façon concertée les modalités d’atténuation et de compensation.

8.11. Participation publique La participation publique avec les communautés locales devra être un processus continu pendant toute la durée de la planification de la réinstallation. Les PAP seront informées par les organisations villageoises ou les responsables coutumiers et le projet au cours de l'identification des microprojets et consultées dans le cadre du processus de tri des projets. Lors de la collecte des données en vue de l’élaboration de ce document, un certain nombre d’acteurs prendra part au focus Group. Le succès de ces rencontres nous amène à proposer les personnalités coutumières, religieuses, administratives et politiques comme des personnes ressources dans la suite de la démarche.

62 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

8.12. Documentation des avoirs et des biens

L'enquête socio-économique recueillera toutes les informations pertinentes, notamment (a) l’identité et le nombre des PAP, (b) la nature et la quantité des biens affectés. Pour chaque personne affectée, une fiche sera remplie pour fournir toutes les informations nécessaires pour déterminer ses biens affectés et son éligibilité. Cette enquête devra permettre d'octroyer une compensation adéquate. Le projet et d’autres responsables compétents des quartiers organiseront des rencontres avec les PAP pour discuter de la procédure, et les modalités de compensation.

8.13. Convention pour la compensation

Les types de compensation convenus de façon concertée et consensuelle devront être clairement consignés dans un procès-verbal (PV) de négociation et de compensation, signé par la PAP d’une part et par le représentant de la Commune et le projet.

8.14. Exécution de la compensation

Tout règlement de compensation (en espèce et/ou en nature) relatif à la terre et aux bâtiments se fera en présence de la personne affectée (PAP) et des représentants de l’autorité locale et coutumière avec le représentant du projet. Les critères pour les mesures de compensation vont varier en fonction du niveau et de l’importance de l'impact du microprojet subi par la PAP concernée.

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Tableau 18 : Matrice de compensation

Description Définition Approche de la compensation Mécanisme de compensation Exécution Générale Les valeurs de remplacement seront basées sur : Les prix des matériaux de construction seront Inclut les constructions • Le prix des matériaux basés sur les prix moyens dans différents Des schémas permettant abandonnées suite à la collectés dans les différents marchés locaux ; les frais de transport et de l’évaluation quantitative et des réinstallation ou au marchés locaux, livraison de ces articles jusqu’à la terre informations sur les matériaux Perte de logements et de déménagement, ou • Le coût du transport et acquise en remplacement ou sur le chantier de construction seront réalisés constructions celles qui sont livraison des matériaux au de construction; et les devis de construction au moment du tri des directement site de remplacement, de nouveaux bâtiments, y compris les coûts microprojets. Des prix moyens endommagées par le • L'estimation de la de la main-d’œuvre. L'argent en espèce et/ou seront fixés au moment de projet. construction de nouveaux les crédits seront payés sur la base des coûts l’indemnisation. bâtiments comprenant la de remplacement main d'œuvre requise. Les locataires devront être identifiés au moment où le Les locataires devront recevoir du projet une Les locataires recevront de l'aide choix du site est en train d’être subvention en espèce égale à trois mois de pour les dépenses liées au loyer discuté au sein des loyer au taux du marché en vigueur, être Non-propriétaires qui pour une période maximale de organisations aux Perte de logements pour aidés à identifier un logement alternatif, et louent un bâtiment à trois mois et aux dépenses liées préfectorales ou communales les locataires recevoir une indemnité de dérangement, des fins de logement au déménagement, mais ne pour des microprojets estimée par le projet, au titre de la perte de seront pas réinstallés par le spécifiques. Les locataires revenus et des dépenses supplémentaires projet. devront être informés liées au déménagement. suffisamment à l’avance de leur réinstallation. Tous les dégâts causés à la terre ou à la La PAP devra être indemnisée propriété privée y compris les cultures Négociations avec le projet Perte temporaire de terre pour la perte (temporaire) de Terrain qui sera acquis devront être dédommagées aux taux en les organisations en présence suite à un accord revenus, cultures sur pied, et pour une période vigueur sur le marché y compris et les propriétaires fonciers volontaire entre une pour le coût de restauration du donnée en raison du l’indemnisation des locataires, le cas afin que les dépenses puissent entreprise et un sol et des infrastructures projet échéant, laquelle inclut les frais de loyer et être incluses dans l’appel propriétaire terrien. endommagées sur la base des les indemnités de dérangement lorsque le d’offre. taux du marché en vigueur. terrain/construction est inaccessible. Perte de commerce pour Bâtiments et Compensation en espèce pour le La compensation devra inclure (i) la mise à Les revenus perdus devront 64 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

Description Définition Approche de la compensation Mécanisme de compensation Exécution Générale cause de destruction de constructions pour des commerce perdu. disposition de site(s) alternatif(s) dans une être calculés sur la base des Bâtiments à usage activités génératrices zone commerciale équivalente ; (ii) la revenus antérieurs du commercial de revenus compensation en espèce pour les revenus commerce, ou sur la base des perdus pendant la transition. revenus moyens des magasins semblables dans la zone. Compenser De plus jeunes arbres peuvent être Arbres ou plantes qui Ces arbres ont souvent des systématiquement toutes les remplacés par des arbres de la même procurent ou pas des valeurs marchandes locales pertes d’arbres en fonction de Perte d'arbres espèce, en plus des apports nécessaires revenus, mais qui reconnues, en fonction de leur leur espèce et de leur âge pour leur croissance (par exemple, un seau à servent à d’autres fins. espèce et de leur âge selon les grilles consensuelles eau, une clôture, et une pelle). adoptées La compensation sera déterminée sur la base d’une négociation entre le Projet, les La compensation devra être organisations et la PAP pour l’année en fournie sous forme d'accès à Les services techniques ou D'une façon générale, cours et uniquement pour la durée de la Perte d'accès aux autre pâturage équivalent, autant ONG peuvent servir de les terres communes période au cours de laquelle les terres sont ressources : que possible. Une compensation médiateur pour les utilisées dans un village inaccessibles ; en d'autres termes, si le projet Pâturage en espèce peut également être négociations avec le projet et ou entre des villages. limite l'accès au milieu de la saison sèche, offerte, si convenu entre le projet la PAP. alors la PAP peut être dédommagée pour le et la PAP reste de la période pendant laquelle la PAP prévoyait faire paître son troupeau. Les PAP perdant accès aux ressources devront être Si des terres/ressources durables de valeur identifiées et informées dans D'une façon générale, La compensation sera versée équivalente ne sont pas disponibles en le cadre de la procédure de les ressources situées pour les ressources qui compensation, une indemnisation, en espèce compensation. Le porteur du Perte d'accès aux produits sur les terres constituent la base des moyens ou en nature devra être fournie, sur la base projet prendra toutes les ligneux et non ligneux communautaires d’existence – qu’elles soient du taux en vigueur sur le marché local pour mesures possibles pour villageoises ou inter utilisées à des fins domestiques ce qui est des matériaux spécifiques. Les OP procurer aux PAP des sources villageoises. ou de production en présence devront s’efforcer de fournir aux alternatives d’activités PAP d’autres moyens d’existence alternatifs. génératrices de revenus, en particulier aux PAP identifiées comme étant vulnérables. Perte de terrain Occupant informel Fourniture d’un terrain de L’indemnisation sera dans une forme de Les occupants informels 65 PFCGL - Phase II Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) Rapport final – mars 2018

Description Définition Approche de la compensation Mécanisme de compensation Exécution Générale occupé enregistré avant la date réinstallation de potentiel l’aide à la réinstallation (Le squatters a droit doivent être identifies au informellement/squatters limite lors des équivalent avec assurance de à une indemnisation pour une durée de 3 à moment du choix des sites. Ils opérations de sécurité 6 mois afin de trouver un autre terrain), frais doivent être informes en recensement foncière sous une forme à de transport, indemnité lie au avance des mesures de déterminer dans les PAR. Pas déménagement) ainsi qu’une compensation compensation de compensation en espèces en espèces pour les biens investis sur la pour le fonds. Possibilité d’une terre, et ils peuvent recueillir autant de biens compensation en espèces pour matériels et nature investis sur la parcelle les mises en valeur. de terre.

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9. SYSTEME DE GESTION DES PLAINTES.

9.1. Types des plaintes et conflits à traiter

Les échanges avec les populations et les services techniques sur les types de plaintes dans le cas de projets similaires ont permis de ressortir les différents types de plaintes suivantes : - erreurs dans l'identification des PAP et l'évaluation des biens ; - désaccord sur des limites de parcelles ; - conflit sur la propriété d'un bien ; - désaccord sur l'évaluation d'une parcelle ou d'un autre bien ; - successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts, d'un bien donné ; - désaccord sur les mesures de réinstallation (emplacement du site de réinstallation ; type d'habitat proposé ; caractéristiques de la parcelle de réinstallation, etc.) ; - conflit sur la propriété d'une activité artisanale/commerciale (propriétaire du fonds et exploitant différents, donc conflits sur le partage de l'indemnisation).

Ces différentes plaintes enregistrées lors de la mise en œuvre des projets similaires ont permis à la mission de proposer un mécanisme pour les traiter.

9.2. Mécanismes de gestion des plaintes (MGP)

a) Dispositions administratives

Dans le cadre de la mise en œuvre du CPR, un comité de gestion des plaintes sera mis en place, et il sera établi les noms des membres du Comité, leurs adresses et numéros de téléphone. Ce comité sera mis en place par arrêté l’autorité de l’entité territoriale affectée par le projet.

b) Mécanismes proposés

i. Enregistrement des plaintes

Au niveau de chaque localité concernée par le projet, il sera déposé un registre de plaintes au niveau d’une personne confiante :

- de la Chefferie traditionnelle ; - des chefferies d’avenue - de la coordination provinciale du projet ; - l’Unité de Gestion du Projet ; - de la Mairie ; - de l’Administrateur Territorial.

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Ces institutions recevront toutes les plaintes et réclamations liées à l’exécution des sous projets susceptibles de générer des conflits, analyseront et statueront sur les faits, et en même temps, elles veilleront à ce que les activités soient bien menées par le projet dans la localité. Un modèle d’enregistrement des plaintes est joint en Annexe et qui sera utilisé par chaque sous projet.

Le mécanisme de gestion des plaintes est subdivisé en trois niveaux :

- niveau local, localité où s’exécute le sous projet ; - niveau intermédiaire, Coordination Provinciale du projet ; - niveau national, Unité de Gestion du Projet.

ii. Composition des comités par niveau

Niveau local

Le comité local de gestion des plaintes est présidé par l’autorité locale compétente. Il est composé de :

- l’autorité locale (Maire, Administrateur ou chef de secteur) ; - le Chef de quartier ; - Chefs d’avenues ; - le plaignant ; - le représentant de l’ONG locale.

Le comité local se réunit dans les 7 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte.

Afin que les plaintes puissent être reçues, il est important que les Bénéficiaires soient informés de la possibilité de déposer une plainte. Dans le cadre de l'exécution du projet, le public doit être bien informé du mécanisme, des règles et des procédures de gestion des plaintes et des voies de recours. Ces informations doivent être diffusées à tous les acteurs et à tous les niveaux pour permettre au plaignant de bien les connaitre en vue de les utiliser en cas de besoin.

Pour ce faire différentes méthodes seront utilisées :

- Sensibilisation lors des émissions audiovisuelles ; - Information directe des bénéficiaires de microprojets ; - Internet : document de gestion des plaintes en téléchargement libre, présentation brève du système de gestion des plaintes ; - Banderoles, affiches et autre communication directe lors des consultations publiques ; - Sensibilisation des ONG, organisations de la société civile et autres.

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En plus de ces informations, affichées sur les lieux des travaux, d'autres affiches/pancartes seront placées, selon les cas dans les locaux du projet, indiquant au public des données sur les microprojets (nature, lieux, durée, entreprise travaux, ...). Les adresses et les numéros de téléphone de l'entité à laquelle les bénéficiaires peuvent s'adresser pour déposer une plainte ainsi que de la démarche à suivre au cas où ils n’obtiendraient pas satisfaction au bout d’un temps donné y seront indiqués.

Niveau intermédiaire

Le comité intermédiaire (niveau provincial) de gestion des plaintes est présidé par le Coordonnateur provincial du projet. Il est composé de :

- le Coordonnateur Provincial du projet ; - l’Expert en Sauvegarde Social (ESS) du projet ; - le représentant de la DGM ; - le représentant de la DGDA ; le représentant de l’Association des petits Commerçants Transfrontaliers ; - le représentant du Comité de Gestion des plaintes - le plaignant.

Le comité intermédiaire se réunit dans les 15 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte.

Niveau national

Le comité national de gestion des plaintes est présidé par le Coordonnateur du PFCGL Il est composé de :

- le coordonnateur ; - le représentant de la société civile - le représentant de l’Association des Commerçants Transfrontaliers - le responsable de suivi-évaluation ; - le responsable administratif et financier ; - le responsable de suivi des mesures environnementales et sociales ; - le plaignant.

Le comité national se réunit dans les 7 jours qui suivent l’enregistrement de la plainte.

iii. Les voies d’accès

Différentes voies d’accès sont possibles pour déposer une plainte :

- Cahier d’enregistrement des plaintes ; - courrier formel ; - appel téléphonique ; - envoi d’un sms ; - courrier électronique ; et

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- contact via site internet du projet.

iv. Mécanisme de résolution à l’amiable

Toute personne se sentant lésée par le processus d’évaluation/indemnisation devra déposer, dans sa localité, une requête auprès de toutes portes d’entrée citées ci-dessus qui analysent les faits et statuent. Si le litige n’est pas réglé, il est fait recours au Coordonnateur du Projet. Cette voie de recours (recours gracieux préalable) est à encourager et à soutenir très fortement. Si le requérant n’est pas satisfait, il peut saisir la justice.

v. Recours à la justice

Le recours à la justice est possible en cas de l’échec de la voie amiable. Mais, c’est souvent une voie qui n’est pas recommandée pour le projet, le règlement à l’amiable doit être privilégié.

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10. MODALITES ET METHODES DE CONSULTATIONS DES PERSONNES AFFECTEES AVEC LEURS PARTICIPATIONS.

10.1. Consultation publique sur le CPR

La consultation publique va au-delà d'une simple information des populations. Elle est conçue dans le but de rechercher l’adhésion des communautés touchées par le projet, afin qu'elles puissent émettre leurs points de vue et préoccupations. Ainsi, ces populations devront être consultées sur toutes les options de réinstallation identifiées, et participer à la planification (détermination des modalités de conception et de conduite de la réinstallation et de la compensation ainsi qu'à la définition des directives de mise en œuvre), à la mise en œuvre et au suivi de la réinstallation. Le dispositif à mettre en place tiendra compte du taux très élevé d'analphabétisme de la population en RDC. A cet égard, des moyens de communication adéquats sont à utiliser.

La dimension genre est prise en compte en raison de sa complexité. Cette approche, divise la population en quatre sous-groupes: femmes, hommes, jeunes et vieillards. Ces sous- groupes sont impliqués dans toute la démarche pour assurer un véritable développement participatif.

10.2. Objectifs de la consultation publique

L'objectif de la consultation du public dans le cadre de l'élaboration d’un CPR est d'informer le public et les parties prenantes du projet, afin d'obtenir l'adhésion du public le plus large possible pour la réalisation du projet. Les objectifs de détail sont les suivants :

- Préparer la procédure de la consultation publique, conformément aux politiques de sauvegarde de la Banque mondiale et de la législation nationale en matière environnementale et sociale, pour les activités prévues sur le PFCGL ; - Conduire des consultations publiques avec les populations riveraines vivant dans la zone d’influence du projet afin de présenter les termes de référence de l’étude et informer les parties prenantes sur la consistance des travaux envisagés ainsi que les impacts environnementaux et sociaux potentiels ; - Recueillir les données pertinentes sur les conditions présentes de l'environnement humain, afin d’améliorer les conditions du travail au niveau des postes frontaliers de Kalemie, Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo et Mwenda, mais favoriser les échanges des petits commerçants transfrontaliers, qui peuvent être positivement ou négativement affectés par le projet. - Ecouter et consigner les préoccupations du public concernant le projet et ses impacts, et les propositions faites pour atténuer les impacts négatifs et améliorer les conditions d'exécution du projet. - Enregistrer les avis, réactions et suggestions des parties prenantes, en vue de les intégrer dans le document du CPR - Rechercher la durabilité et l’appropriation du Projet en vue de minimiser les conflits et retards dans la mise en œuvre ; - Établir les responsabilités institutionnelles.

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10.3. Méthodologie

La démarche méthodologique optée par le Consultant pour mener des consultations publiques lors de l’élaboration du présent CPR qui permet d’orienter les activités du projet de manière à ce que les questions environnementales et sociales soient correctement gérées avant, pendant et après son exécution, s’est articulée autour de trois (03) principales activités, ci-dessous :

− Les rencontres préliminaires avec les parties prenantes, notamment les équipes en charge de la préparation du projet et des personnes-ressources, étaient une occasion pour s’informer davantage sur les contours du projet et d’informer les parties prenantes sur la consistance des travaux envisagés ainsi que les impacts environnementaux et sociaux susceptibles d’émerger de suite de ces travaux ; − Les visites des sites frontaliers à Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda et Kalemie (du 08 au 13 février 2018) devant accueillir les ouvrages projetés (il ne s’agit pas de l’ensemble des sites du projet, qui sont à ce stade encore inconnus) ont permis de mieux comprendre les réalités et consulter certains acteurs de terrain ; − La conduite des réunions publiques avec les parties prenantes au projet notamment les autorités politico-administratives locales, les services techniques tels que la DGDA, la DGM, l’OCC, Bureau d’informations Commerciale (BIC) / COMESA a police des frontières, service d’hygiène etc. les populations riveraines, l’Association des Commerçants Transitaires, la Fédération des Commerçants du Congo (FEC), l’Association des déclarants à la douane et toute personne intéressée, afin de présenter les termes de référence de l’étude et de recueillir leurs avis, réactions et suggestions, qui seront intégrés dans le CPR.

Pour ce faire, le consultant a rencontré du 07 au 13 février 2018, à Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda et Kalemie les structures et personnes ressources dont la liste et les Procès-verbaux sont joints en annexe 5, 6 et 7.

Les Photos ci-après indiquent quelques acteurs rencontrés lors des consultations restreintes et publiques organisées dans les 5 sites concernés par le PFCGL phase II.

Photo 4.Réunion de consultation avec M. Zacharie Photo 5. Reunion de consultation du public à KILONGE (Adm. Ass), Kasumbalesa

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M. ASSANI, février 2018

Photo 6 Réunion d’échange avec M. Henry BOSENGE Photo 7 Réunion de consultation du public à Mokambo BEY, Manager de BIC de COMESA

M. ASSANI, février 2018

Photo 8. Réunion de consultation restreinte avec M. Photo 9 Reunion de consultation du public à Mwenda Mwamba NCHAKAL, chef de secteur de Bausha

M. ASSANI, février 2018

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Photo 10. Réunion de consultation restreinte avec les Photo 11. Vue d’une photo en famille après la réunion parties prenantes au PFCGL à Kipushi de consultation restreinte à Kipushi

M. ASSANI, février 2018

Photo 12 Réunion de consultation restreinte avec le Photo 13 Réunion de consultation publique à Kalemie service technique de l’Etat à Kalemie

M. ASSANI, février 2018

10.4. Synthèse des consultations publiques

L’approche participative a été privilégiée dans le processus des consultations du public. Cette approche répond à diverses recommandations qui font autorité en matière de consultation publique au niveau international, notamment la Politique 17.50 de la Banque mondiale relative à la Diffusion de l’information laquelle requiert que toutes les consultations adéquates nécessaires soient réalisées avant l’exécution d’un Projet.

Pour ce faire, Cinq (05) réunions de consultation du public ont été organisées dans les sites frontaliers à Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda et Kalemie du 08 au 13 février 2018 lors de l’élaboration du présent CPR. Ces réunions d’échange ont été planifiées avec les

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populations riveraines vivant dans la zone d’influence du projet afin de présenter les termes de référence de l’étude et aussi, informer les parties prenantes sur le contexte du projet et la consistance des travaux envisagés ainsi que les impacts environnementaux et sociaux potentiels afin de recueillir leurs avis, réactions et suggestions pour les intégrer dans le document du CPR. Plusieurs personnes et structures (Autorités politico-administratives locales, population riveraine, ONG etc.).

Au cours de ces cinq réunions publiques qui se sont tenues, il a été constaté que les préoccupations des populations dans les cinq sites consultés étaient similaires tant au plan des avis que des suggestions et ont tourné essentiellement au tour de points ci-après :

Tableau 19 : Principales préoccupations des personnes consultées et réponses apportées

Problèmes soulevés Réponses données

1. La date précise du démarrage n’est encore 1. Date de démarrage effective du projet connue. Il faudra un peu de patience pour terminer cette phase de préparation du projet qui se déclenche avec la réalisation des études de sauvegarde environnementale et sociale ainsi que des études techniques des sous projets 2. La durée des travaux ; 2. cette étape de préparation du projet PFCGL phase II de l’étude, les détails du projet restent encore en discussion entre le bailleur et le bénéficiaire. 3. Souhait d’avoir un bon suivi de manière 3. Il est prévu de recruter des Bureaux pour le à exécuter les travaux dans le délai et contrôle et la surveillance des travaux afin dans les règles de l’art ; d’en assurer la qualité et le respect des délais.

4. Nécessité de construction le marché 4. Le Projet PFCGL prévoit la construction de transfrontaliers dans tous les sites deux marchés transfrontaliers à Kalemie et à concernés par le projet ; Kasumbalesa compte tenue des études préalables qui ont déterminé le flux des petits commerçants transfrontaliers sur ces deux sites (plus 4000 petits commerçants observés à Kasumbalesa et plus de 3000 marchands observés au port de Kalemie). Donc les autres postes bénéficieront pour ce projet les infrastructures frontalières. Dans les jours avenirs, le Gouvernement pourra construire sur fonds propres les marchés frontaliers selon l’augmentation du trafic commercial

5. Informer les entreprises locales et 5. Sans faute, les entreprises locales seront favoriser leur recrutement au lancement recrutées et exécuteront certains marchés des des DAO ; sous-projets pour renforcer l’économie locale.

6. La construction de ces infrastructures 6. Il s’agit là des impacts positifs du projet. Le est un ouf de soulagement pour la RDC souci est d’améliorer les conditions du travail car elle va redonner l’image du pays à des services commis à la frontière mais aussi travers ces bijoux qui seront construits maximiser les recettes qui échappent à ces à ces 5 postes frontaliers. En outre, services. cette construction va mettre au

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transfèrement des marchandises échappe au contrôle de la DGDA

7. La construction de ces infrastructures 7. C’est ça même le bien fondé de l’étude du frontalières va également améliorer le CPR que nous sommes entrain de réaliser flux des usagers sur les couloirs piétons présentement. et permettra au service de Migration de bien contrôler le mouvement des populations

8. A voir les différents sites du projet, il y a 8. Toutes les PAP seront recensées dans le des biens des gens tels que les PAR et indemnisées conformément à la maisons, les arbres fruitiers et les législation nationale et à la politique cultures… ! Que fera le projet ? démolir opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale comme fait souvent l’Etat congolais ? relative à la réinstallation involontaire. ou comment ?

9. Nous demandons au PFCGL d’engager 9. A compétence également, les entreprises nos jeunes gens qui sont en chômage commises pour les travaux de construction et dont la majorité d’entre eux sont des infrastructures frontalières vont privilégier délinquants ici à la frontière le recrutement de la main d’œuvre locale. Cette question sera bien clarifiée dans le DAO

10. Souhait de la population de voir toute 10. C’est l’un des objectifs du présent CPR, de personne affectée par le projet, être recommander l’élaboration d’un PAR en cas indemnisée à sa juste valeur ; de besoin. 11. Souhait des femmes faisant les petits 11. En cas l’élaboration d’un PAR, sa mise en commerces transfrontaliers est de voir œuvre adéquate permettra d’indemniser rapidement leurs marchés construction toutes les PAP à juste titre. car elles sont fatiguées de traverser Une fois les études environnementales et chaque fois la frontière pour vendre techniques validées au niveau de la Banque leurs produits agricoles et autres biens mondiale et à l’ACE pour la sauvegarde de premières nécessités environnementale, la mise en œuvre du Projet va intervenir sans problème.

10.5. Consultation publique sur les PAR

Dans le cadre des PAR, l’application de l’approche participative durant tout le processus de réinstallation permettra de mettre au premier plan et de considérer l’avis, les intérêts et les attentes des populations affectées. Dans cette logique, la consultation publique est effectuée pendant toute la durée de l'exécution du programme. Elle pourra se dérouler pendant la préparation de (i) l'étude socio-économique, (ii) du plan de réinstallation forcée et (iii) de l'évaluation de l'impact environnemental et (iv) de la négociation de la compensation à verser aux personnes devant être déplacées (rédaction et lecture du contrat de compensation).

Ces consultations peuvent s'appuyer sur plusieurs canaux d'information à savoir : les réunions, des programmes radio, de demandes de propositions / commentaires écrits, de remplissage de questionnaires et de formulaires, de conférences publiques et d'explications des idées et besoins du sous-Composantes etc.

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Les documents seront disponibles au niveau des Sites frontaliers touchés par le projet, au niveau villes/Cités, dans des endroits adaptés comme les sièges de l’Unité de Gestion du Projet (UGP) et des organisations communautaires de base (OCB).

Les étapes de consultation et d'information suivantes devront être entreprises :

- Diffusion de la date limite au public lors du démarrage du recensement ; - Information initiale, au démarrage de la préparation du PAR ; - Information de base sur le projet et les impacts éventuels en termes de réinstallation, et sur les principes d'indemnisation et de réinstallation tels qu'ils sont présentés dans le présent CPR ; - Cette étape devrait prendre la forme d'une réunion publique pour chaque composante donnant lieu à la préparation d'un PAR ; - Enquête socio-économique participative ; - Consultation sur le PAR provisoire : une fois que le document est disponible sous forme provisoire, il est discuté avec les autorités locales et les représentants de la population selon des formes à examiner au cas par cas (réunion publique, mise en place d'un comité local, etc.).

Toutes les réunions publiques et autres réunions de consultation sont correctement documentées, par une fiche élaborée à cette fin.

10.6. Participation des populations au processus de réinstallation

La participation des populations dans le processus de planification et de mise en œuvre du plan de réinstallation est une des exigences centrales de la Banque Mondiale. L'alinéa 2b de la PO.4. 12 de la Banque précise que « les populations devront être consultées de manière constructive et avoir la possibilité de participer à la planification et à la mise en œuvre des programmes de réinstallation ». Les défis à relever ne portent pas tant sur les personnes à recaser que sur la mise en œuvre des activités du programme. Il est nécessaire de prendre suffisamment de temps pour consulter tous les acteurs concernés et veiller tout particulièrement à mettre en place des mécanismes qui garantissent leur implication effective dans la mise en œuvre du PFCGL phase II.

Conformément aux exigences de la procédure de la Banque mondiale en la matière, une série de concertation avec les acteurs et en particulier les populations locales et les services techniques du pays, devra être menée durant les visites de terrain pour la préparation du plan de réinstallation involontaire. Les discussions et échanges qui seront engagés lors des différentes rencontres de concertations devront permettre de mettre en exergue, en particulier :

- La volonté commune et partagée de permettre à la population affectée l’accès durable et pérenne aux ressources naturelles nécessaire à la viabilité de leur activité socio- économique ; - La réclamation haute et forte des populations consultées quant à leur droit d’être concertées durant toute l’opération de réinstallation et d’indemnisation. Leur participation à l’évaluation de la valeur des biens touchés et la détermination de l’indemnisation et ou des mesures de compensation correspondantes est posée comme une ardente obligation pour réussir le processus ;

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- La nécessité de prévoir des actions spécifiques pour les groupes vulnérables ; - La nécessité de prévoir des mesures de viabilisations sociale et environnementale des sites de recasement.

10.7. Diffusion de l’information au public

La PO 4.12 contient des dispositions relatives à la diffusion publique de l'information, particulière à la mise à disposition du public des PAR. Ces dispositions sont les suivantes :

« La fourniture à la Banque par I 'Emprunteur d'un avant-projet d'instrument de réinstallation conforme à la présente politique - ainsi que la mise de cet avant-projet à la disposition, dans un lieu accessible, des personnes déplacées et des ONG locales, sous une forme, d'une manière et dans une langue qui leur soient compréhensibles - constitue une condition à l'évaluation de projets impliquant une réinstallation. Dès que la Banque accepte cet instrument comme formant une base adéquate pour l'évaluation du projet, elle le met à disposition du public par le biais de son site web externe. Dès lors que la Banque a approuvé l'instrument final de réinstallation, elle-même et l'Emprunteur le diffusent à nouveau de la même manière. ».

En d'autres termes, les PAR sont mis à la disposition du public :

- Au niveau national : aux sièges de l’UGP du PFCGL, au niveau de cinq sites du projet, au niveau des Maries et des Communes dans lesquelles les travaux auront lieu ; le CPR sera également publié sur le site web de médiacongo ; - Au niveau international, par le biais du centre Info shop de la Banque mondiale, qui diffuse les documents sur le site Web externe de la Banque et dans ses centres de documentation.

10.8. Renforcement des capacités des intervenants

Pour mener à bien les PAR dans le cadre du PFCGL phase II, un renforcement des capacités doit intervenir avant la mise en œuvre même du Projet. Tous les intervenants, y compris ceux de l’UGP, recevront une formation de mise à niveau. Cette formation sera donnée par un consultant à recruter.

10.9. Calendrier d'exécution

Le calendrier de réinstallation (cfr le Tableau 12 ci-dessus) donne des indications concernant les activités à mener à des dates qui correspondent à l’agenda de réalisation des travaux de génie civil. Il doit également permettre de suivre les populations déplacées afin de voir si les mesures d’accompagnement leur permettent progressivement de rétablir leurs conditions d’existence de départ.

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11. IDENTIFICATION, ASSISTANCE ET DISPOSITION A PREVOIR DANS LE PAR

11.1. Identification des groupes vulnérables

Les groupes vulnérables sont ceux qui risquent de devenir plus affectés ou plus pauvres encore du fait d’un déplacement involontaire, ou du processus de compensation et de réinstallation. Dans l’hypothèse où le PFCGL phase II nécessiterait un tel déplacement involontaire, les groupes vulnérables seront identifiés lors des opérations de recensement menées dans le cadre de la préparation des PAR. Chaque PAR devra inclure des dispositions précises relatives à l'assistance aux groupes vulnérables, constitués de personnes appartenant aux catégories suivantes :

- Les handicapés physiques ou mentaux ; - Les personnes atteintes du VIH/SIDA ou d'autres maladies graves ou incurables ; - Les personnes âgées, particulièrement lorsqu'ils vivent seuls ; - Les veuves et orphelins, et ; - Des personnes sans emplois notamment les femmes ; - Les peuples autochtones. 1

11.2. Assistance aux groupes vulnérables

L'assistance aux groupes vulnérables, dans le cadre d'un processus de réinstallation et/ou de compensation, doit comprendre les points suivants :

- Identification des groupes et personnes vulnérables, et appréciation des causes et conséquences de leur vulnérabilité, soit dans le cadre d’entretiens directs menés par le personnel du projet, soit par la consultation de représentants de leurs communautés, l’identification directe s’avérant primordiale si des personnes vulnérables, ne participant pas aux réunions d'information organisées par les représentants des projets, risquent de rester dans l’ignorance du projet ; - Identification des mesures d'assistance nécessaires aux différentes étapes du processus : négociation, compensation, déplacement ; - Mise en œuvre des mesures d'assistance ; - Suivi et poursuite, lorsque cela s'avère nécessaire, de l'assistance après le déplacement, avec identification d'organismes gouvernementaux ou non gouvernementaux susceptibles de prendre le relais au moment où les interventions du PFCGL phase II s'achèveront.

11.3. Dispositions à prévoir dans les PAR

En pratique, l'assistance apportée en fonction des besoins et des demandes exprimées par les personnes vulnérables concernées peut intervenir aux périodes et sous les formes suivantes:

1 Les Populations autochtones de la République Démocratique du Congo font face à un problème foncier croissant dû essentiellement à la non reconnaissance de leur mode de vie (la chasse et la cueillette ainsi que leur mode de vie nomade) et par conséquent l’absence de protection juridique de leurs terres ancestrales.

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- Pendant la procédure de compensation, en fournissant des explications supplémentaires sur le processus, ou en veillant à ce que les documents soient bien compris par tous les participants ou concernés ; - Après le paiement, afin de sécuriser une indemnité, de réduire les risques d'un mauvais usage ou encore d’assurer une protection contre le vol ; - Pendant la reconstruction, en fournissant un maçon et des matériaux, ou en prenant en en charge l’ensemble, etc.

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12. MODALITES INSTITUTIONNELLES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU CPR.

12.1. Niveau National

a) Comité de pilotage

Le Comité de pilotage du projet doit veiller à la mise en œuvre du cadre de politique de réinstallation. Il doit également s'assurer que toutes les activités de compensation et de réinstallation sont remplies d'une manière satisfaisante. Il doit apporter un appui-conseil et suivre le travail de l’UGP pour s'assurer que les activités en matière de réinstallations sont menées de façon satisfaisante. Le Comité de Pilotage sera présidé en matière de réinstallation par le Ministère du Commerce. Le Ministère des Finances est chargé du déblocage des fonds pour le payement des compensations.

b) Responsabilité de l’Unité de Gestion du Projet dans la mise en œuvre du CPR

Sous la supervision du Comité de Pilotage, le PFCGL a la responsabilité de la coordination de l'ensemble des actions de réinstallation. Pour cela, elle devra recruter des Consultants spécialistes des questions sociales pour les appuyer. En pratique, cela inclut les tâches et responsabilités suivantes :

- Recruter des experts spécialistes en développement social au sein de leur structure en charge de la coordination de tous les aspects sociaux du Projet, y compris la mise en œuvre des dispositions de Cadre de Politique de Réinstallation ; - Assurer que l'exigence de minimisation du déplacement et de la réinstallation est prise en compte dans la conception du projet au niveau de la zone du projet ; - Evaluer les impacts de chaque activité en termes de déplacement, et pré- identifier les activités qui doivent faire l'objet de PAR ; - Faire en sorte que les procédures d'expropriation soient lancées là où besoin sera (préparation des plans d'expropriation, et élaboration par les autorités compétentes des arrêtés de requête en expropriation) ; - Sélectionner et recruter les consultants en charge de la préparation des PAR; - Assurer le respect des termes de référence, des délais et de la qualité par ces consultants ; - Veiller à ce que la consultation et l'information aient lieu au moment opportun et aux lieux indiqués, en liaison avec toutes les parties prenantes telles que les Autorités régionales et locales, les comités locaux de suivi, les représentants des populations, les ONG et les Associations de Commerçants Transfrontaliers ; - Recrutement et supervision des experts recrutés pour l’élaboration des PAR ; - Superviser la mise en œuvre des actions de suivi et d'évaluation.

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12.2. Responsabilités au niveau Provincial

Au niveau Provincial, les Structures Provinciales qui seront impliquées dans la mise en œuvre du CPR sont : la Province, la mairie, les Ministères Provinciaux en charge du Commerce, des affaires foncières et Cadastre, de l’Agriculture, de la Santé, des Affaires Sociales. Ces structures sont chargées de : (a) faciliter les discussions entre les quartiers et les communes sur les aspects de compensations ; (b) aider ou orienter à l'identification et au tri des micro-projets; et (c) appuyer à la gestion des litiges s’il y a lieu.

12.3. Responsabilités au niveau Urbain

Au niveau Communal, la responsabilité sera confiée au Coordination Urbaine de l’Environnement, service technique de la mairie qui aura pour tâche de veiller à ce que le triage des microprojets, les mécanismes de mise en œuvre et d’atténuation de leurs impacts dont la réinstallation soient convenablement exécutés. Ainsi, la Coordination urbaine de l’environnement doit :

- S’assurer que le microprojet est assujetti à la politique de réinstallation (à travers les outils qui seront mis en place ainsi que le programme de renforcement de capacités) ; - Assurer que l’exigence de minimisation du déplacement et de réinstallation est prise en compte dans la conception des dossiers du microprojet ; - Évaluer les impacts de chaque microprojet en termes de déplacement, et ainsi procéder à une classification en fonction des microprojets qui doivent faire l’objet des PAR; - Lancer les procédures d’expropriation là où cela est nécessaire (préparation des plans d’expropriation, et prise en main par les autorités compétentes des décisions d’expropriation) ; - Sélectionner les personnes ressources ou la structure en charge de la préparation des PAR ; - Assurer le respect des termes de références, les délais et de la qualité du travail ; - Préparer les dossiers pour les travaux nécessaires à la réinstallation (aménagement des aires de recasement…) ; - Veiller à ce que la consultation et l’information puissent avoir lieu entre l’ensemble des acteurs concernés ; - Élaborer en concert avec les structures concernées un plan d’action ainsi qu’un chronogramme de mise en œuvre des activités de réinstallation préalablement au démarrage de l’investissement ; - S’assurer que l’établissement (de concert avec les acteurs) des normes de compensation et/ou de rejet des propositions a été convenablement effectué ; - Répondre à toute doléance présentée par les PAP, et le cas échéant, solliciter les conseils des services départementaux, notamment du chargé de mitigation environnementale et sociale.

12.4. Responsabilités au niveau du quartier

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Les communautés bénéficieront d’un renforcement des capacités et seront impliquées grâce à des approches participatives dans l’élaboration des propositions de sous projets, le tri des microprojets, leur impact environnemental et social et dans la préparation des mesures de sauvegarde nécessaires (évaluation environnementale et sociale, élaboration de PAR) selon que de besoin.

a) Associations de commerçants transfrontaliers

Les associations existantes au niveau des sites seront également impliquées et auront pour rôles : - Participation à la mobilisation et sensibilisation de la population ; - Identification et choix des sites des sous projets ; - Participation à la recherche de solutions aux problèmes de gestion foncière, environnementale, sanitaire et culturelle dans l’espace à problème ; - Contribution à la résolution des plaintes ; - Participation au suivi de la réinstallation.

12.5. Responsabilités des consultants dans l’exécution des PAR

La responsabilité de l’exécution des PAR revient à la Cellule de Gestion du PFCGL qui devra solliciter à cet effet un organisme spécialisé (Consultant ou bureau d’études) qui agira sous la supervision de cette dernière. L’organisme spécialisé (Consultant ou bureau d’études) sera lié à la coordination du projet par un contrat de prestation de service. Un organisme spécialisé (Consultant ou bureau d’études) pourrait être sélectionné pour l’exécution d’un ensemble de PAR, suivant la consistance des activités et leur impact en termes de réinstallation. L’organisme spécialisé (Consultant ou bureau d’études) aura pour tâches de :

- Mener en relation avec toutes les parties prenantes, des enquêtes pour identifier les occupants, évaluer les biens touchés et déterminer leur valeur ; - Préparer la déclaration d'utilité publique qui intégrera la liste des biens et des personnes affectés ainsi que les propositions d’indemnisation ; - Exécuter les mesures de réinstallation et/ou de compensation.

12.6. Ressources - Soutien technique et renforcement des capacités

Une Assistance Technique est nécessaire pour renforcer les capacités existantes des structures de mise en œuvre du PFCGL (la coordination du PFCGL, les Commissions d’expropriation et les Collectivités locales) en matière de réinstallation, notamment par le recrutement d’experts spécialisé des questions sociales pour appuyer la coordination des activités liées à la réinstallation. En plus, il est nécessaire que tous les acteurs institutionnels impliqués dans la mise en œuvre de la réinstallation soient renforcés en capacités à travers des sessions de formation sur l’OP.4.12 et sur les outils, procédures et contenu de la réinstallation (CPR, PAR). Il s’agira d’organiser un atelier de formation regroupant les autres structures techniques impliquées dans la mise en œuvre du CPR et des PAR. La formation pourra être assurée par des personnes ressources appropriées. Les coordinations et

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collectivités régionale devront aussi disposer de moyens matériels de suivi de la mise en œuvre du CPR.

12.7. Besoins en renforcement des capacités

Les institutions chargées de la mise en œuvre des PAR à venir devront être renforcées en capacités. Pour cela, les besoins en renforcement des capacités portent sur la sélection sociale des activités, la préparation des TDR pour faire les PAR, les procédures d’enquêtes socioéconomiques, la mise en œuvre de la réinstallation et le suivi/évaluation de la mise en œuvre.

12.8. Montage organisationnel

La mise en œuvre du CPR recommande la mise en place d’une structure organisationnelle efficace et efficiente afin d’assurer une coordination cohérente de l’ensemble des activités de réinstallation, centraliser les flux d’information et réaliser le suivi et évaluation. C’est dans ce sens que la mission propose le dispositif d'exécution ci-après afin de réussir la mise œuvre du projet.

Tableau 20. Arrangements institutionnels (charte de responsabilités) de mise en œuvre

Acteurs institutionnels Responsabilités Comité de Pilotage du • Diffusion du CPR PFCGL • Approbation et diffusion des PAR • Supervision du processus • Financement des études, de la sensibilisation et du suivi Ministère chargé des • Paiement des compensations Finances • Travail en étroite collaboration avec les collectivités ou d’autres Unités de Gestion du organes d’exécution PFCGL (UGP) • Assistance aux organisations communautaires et aux Collectivités • Désignation des Experts Sociaux chargés de la coordination de la mise en œuvre des PAR • Recrutement de consultants/ONG pour réaliser les études socioéconomiques, les PAR et le suivi/évaluation • Supervision des indemnisations des personnes affectées • Suivi de la procédure d’expropriation et d’indemnisation • Soumission des rapports d’activités au Comité de pilotage Ministère du Commerce • Appel à la mobilisation de fonds pour indemnisation des PAP Commission Déclaration d’utilité publique Administrative • Libération des emprises d’Indemnisation et de • Responsable du comité de pilotage du PFCGL au niveau national Purge des Droits • Supervision de la mise en œuvre du PFCGL Coutumiers

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Acteurs institutionnels Responsabilités Services administratifs et • Identification et évaluation des biens techniques provinciaux • Suivi de la réinstallation (Gouvernorat, les • Suivi du payement des compensations Directions Provinciales en • Enregistrement des plaintes et réclamations charge de la l’habitat et du Cadastre, de l’Agriculture, de la Santé, des Affaires Sociales. • S’assurer que le microprojet est assujetti à la politique de réinstallation ; • Assurer que l’exigence de minimisation du déplacement et de réinstallation est prise en compte ; • Assurer le respect des termes de références, les délais et de la Collectivités (Mairie à qualité du travail ; travers la Coordination • Préparer les dossiers pour les travaux nécessaires à la Urbaine de réinstallation ; l’Environnement) • Veiller à la consultation et l’information de l’ensemble des acteurs ; • Répondre à toute doléance présentée par les PAP, et le cas échéant, solliciter les conseils des services régionaux, notamment du chargé de mitigation environnementale et sociale. Commune / Mairie, • Enregistrement des plaintes et réclamations Associations des • Identification et libération des sites devant faire l’objet Commerçants d’expropriation Transfrontaliers • Suivi de la réinstallation et des indemnisations • Diffusion des PAR • Traitement selon la procédure de résolution des conflits • Participation au suivi de proximité Consultants spécialisés • Etudes socioéconomiques sur les questions sociales • Réalisation des PAR • Renforcement de capacités • Evaluation d’étape, à mi-parcours et finale

12.9. Objectifs, indicateurs et processus de suivi et d’évaluation

Le suivi et l’évaluation des plans de réinstallation est particulièrement important et complexe, étant donné que la portée socio-économique de l’opération, la multitude des parties prenantes concernées appartenant aux cultures, coutumes avec des usages différents et le nombre d'actions concourant à la réalisation des objectifs de réinstallation tels que visés et par les règlements nationaux et par la politique de la Banque mondiale (PO 4.12) en la matière. A ce niveau, on distinguera le volet suivi du volet évaluation, bien que les deux notions soient complémentaires.

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12.10. Volet suivi de l’exécution des actions de réinstallation

Le suivi évaluation a pour objectif de s’assurer que les dispositions du présent CPR seront appliquées, que ce soit en matière d’indemnisation, de mesure d’accompagnement des personnes affectées et de réinstallation pour celles qui seront déplacées.

Un comité de suivi sera mis en place pour la préparation des PAR et de leur soumission à la Banque pour approbation.

Les objectifs spécifiques de ce comité sont les suivants :

- Suivi des situations spécifiques et des difficultés apparaissant durant l'exécution, et de la conformité de la mise en œuvre avec les objectifs et méthodes définis dans la PO 4.12, dans la réglementation nationale et dans les CPR et PAR ; - Évaluation des impacts à moyen et long terme de la réinstallation sur les ménages affectés, sur leur subsistance, leurs revenus et leurs conditions économiques, sur l'environnement, sur les capacités locales, etc.

Ce Comité sera composé comme suit :

- 1 représentant des autorités locales ; - 1 représentant de l’UGP du PFCGL ; - 1 représentants de chaque Comité Local des Personnes Affectées par le Projet (CLPAP) ; et - 1 représentant de l’ACE.

Le suivi traite essentiellement des aspects suivants :

- Suivi social et économique : suivi de la situation des personnes affectées, évolution éventuelle du coût du foncier dans la zone de déplacement et dans celle de réinstallation, état de l'environnement et de l'hygiène, restauration des moyens d'existence, notamment l'agriculture, le commerce et l'artisanat, l'emploi salarié, et les autres activités ; - Suivi des aspects techniques : supervision et contrôle des travaux de construction ou d'aménagement de terrains, réception des composantes techniques des actions de réinstallation ; - Suivi du système de traitement des plaintes et conflits.

12.11. Indicateurs de suivi

Dans le cadre du suivi, certains indicateurs globaux sont utilisés, notamment :

- Nombre de ménages et de personnes affectés par les activités du projet ; - Nombre de ménages et de personnes compensés par le projet ; - Nombre de ménages et de personnes réinstallées par le projet ; - Montant total des compensations payées.

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Ces indicateurs sont complétés par des indicateurs socio-économiques, tels que :

- Revenu monétaire moyen, et revenu total moyen (avec valorisation de l'autoconsommation) ; et - Ventilation moyenne des dépenses du ménage.

La valeur initiale de ces indicateurs est établie à partir des enquêtes socioéconomiques incluses dans le recensement.

12.12. Volet évaluation des actions de la réinstallation

Les documents de référence pour servir à l'évaluation sont les suivants :

- Le cadre de politique de réinstallation des populations ; - Les textes nationaux relatifs au foncier et à la procédure de maîtrise des terres par l’État ; et - La PO 4.12.

L’évaluation se fixe les objectifs suivants :

- Évaluation générale de la conformité de l'exécution avec les objectifs et méthodes précisés dans le cadre de politique de réinstallation et le PAR ; - Évaluation de la conformité de l'exécution avec les lois et règlements nationaux, ainsi qu'avec la PO 4.12 de la Banque mondiale ; - Évaluation des procédures mises en œuvre pour les indemnisations, le déplacement et la réinstallation ; - Évaluation de l'adéquation des indemnisations et des mesures de réinstallation par rapport aux pertes subies ; - Évaluation de l'impact des programmes de réinstallation sur les revenus, les niveaux de vie, et les moyens d'existence, en particulier par rapport à l'exigence de la PO 4.12 sur le maintien des niveaux de vie à leur niveau précédent ; - Évaluation des actions correctives à prendre éventuellement dans le cadre du suivi, et évaluation des modifications à apporter aux stratégies et méthodes utilisées pour la réinstallation.

L'évaluation utilise les documents et matériaux issus du suivi interne, et en supplément, les évaluateurs procéderont à leurs propres analyses de terrain par enquêtes auprès des intervenants et des personnes affectées par le projet.

Les dossiers financiers seront maintenus à jour par le Comité d’Exécution du Plan de Réinstallation (CEPR) pour permettre le calcul du coût final de la réinstallation forcée par individu ou ménage. Chaque individu recevant une compensation aura un dossier contenant des informations individuelles ; le nombre de personnes qu'il/elle revendique comme dépendant de son ménage ; la quantité de terrain et de bâtiments à la disposition de l'individu ou du ménage lorsque le dossier est ouvert.

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Chaque fois que des terrains sont utilisés par le projet, le dossier sera mis à jour pour déterminer si l'individu ou le ménage est affecté au point de non-viabilité économique et s'il est éligible pour une compensation/relocalisation ou ses alternatives. Ces dossiers serviront de base pour le suivi et l'évaluation, ainsi que comme documentation sur les compensations acceptées et reçues.

Tableau 21. Indicateurs de suivi et évaluation objectivement vérifiable par type d’opération

Type d’opération Suivi Le taux de participation La procédure de négociation des indemnisations, L’identification des sites de relocalisation ; Réinstallation limitée ou Le processus de déménagement ; sommaire concernant les Le processus de réinstallation sur le nouveau site ; populations affectées Le processus de réhabilitation économique (si nécessaire),

Toutes les plaintes légitimes résolues et non résolues L’avis (Satisfaction ou mécontentement) de la Personne Affectée par le Projet (PAP) Le taux de participation La procédure de négociation des indemnisations, Réinstallation générale ou L’identification des sites de relocalisation ; mesures de réinstallation Le processus de déménagement ; globales et approfondies, Le processus de réinstallation sur le nouveau site ; incluant tous les aspects Le processus de réhabilitation économique (si nécessaire), institutionnels et de mise en Toutes les plaintes légitimes résolues et non résolues œuvre, et les mesures L’avis (Satisfaction ou mécontentement) de la Personne d’accompagnement si Affectée par le Projet (PAP) possible La réhabilitation économique

La structuration du quartier Cadre institutionnel (cf. texte) Le taux de participation Réinstallation temporaire La relocalisation sans perte de vente momentanée, concernant un Le site provisoire, vente normale déplacement pour une durée La reprise d’ancien local sans perte de vente déterminée Le nombre de plaintes et résolution La satisfaction de la Personne Affectée par le Projet

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13. BUDGET ET SOURCES FINANCEMENT

13.1. Budget estimatif du CPR Tableau 22 : Budget estimatif du CPR

Coûts en dollars us Actions Coûts Mesures Description/Justification Unités Qté Gouverne- proposées unitair Projet ment es La mise en œuvre du projet nécessite un besoin en terre pour la construction des - Mesures Besoin en installations frontières. Il Cfr. PAR M2 PM PM générale terre est difficile de le 1 000 000 budgétisé à cette étape. Le coût sera pris en charge par le gouvernement de la RDC Il est prévu de réaliser des PAR ou de formuler des recommandations pour atténuer les impacts environnementaux et Réalisation sociaux des localités Nb 5 50 000 - 250 000 des PAR bénéficiaires des infrastructures. Prévoir 1 PAR par site frontalier Le coût de l’étude de PAR sera pris en charge par le Projet Le nombre de PAP est difficile d’évaluer à ce stade. Il sera déterminé Cfr. PAR lors de l’élaboration des Nb PM PM - 800 000 PAR. Le coût sera pris en Mise en charge par le œuvre des Mesures gouvernement de la RDC Techniques PAR Recrutement des ONG Témoins pour la mise en œuvre des PAR Le coût Nb 5 30 000 150 000 sera pris en charge par le gouvernement de la RDC Suivi par l’ACE. Le coût sera pris en charge par le projet An 5 10 000 - 50 000

Suivi et surveillance Surveillance par les social Spécialistes de Sauvegardes. Le coût An 5 10 000 - 50 000 sera pris en charge par le projet

Audit social Ces audits sont Audit 2 50 000 - 100 000 à mi- nécessaires pour mesurer

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parcours et le degré de conformités à la fin du des mesures sociales projet Formation Prévoir un atelier national en pour évaluation sociale Mesures de évaluation des sous – projets. Le Atelier 1 20 000 - 20 000 Formation sociale des coût sera pris en charge national sous – par le projet projets Prévoir un atelier restitution d’Information et Sensibilisation des acteurs clés à Kinshasa Atelier de 1 20 000 - 20 000 Campagne pour le partage des restitution de résultats du CPR communica Le coût sera pris en Mesures tion et de charge par le projet d’IEC sensibilisati Prévoir des ateliers on avant, d’Information, de pendant les vulgarisation et de travaux Sensibilisation des Consultation 5 5 000 - 30 000 populations sur le CPR publique Le coût sera pris en charge par le projet

Imprévus % 10 195 000 52 000 Sous-Total 1 950 000 520 000 TOTAL GENERAL 2 717 000 USD

13.2. Source de financement Le projet va financer la mise en œuvre du CPR à hauteur de 572 000 USD, dont le coût sera intégré dans le coût global du projet et le Gouvernement de la RDC quant à lui, aura la charge du financement des acquisitions de terres et de la mise en œuvre des PAR (indemnisation des PAP) élevé à 2 145 000 USD.

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14. CONCLUSION

Le Projet PFCGL phase II aura des impacts positifs indéniables au plan environnemental et social : les populations bénéficiaires du projet verront l’amélioration des infrastructures frontalières qui induira à une meilleure condition du travail pour tous les services techniques de l’Etat travaillant dans aux frontières de Kasumbalesa, Kipushi, Mokambo, Mwenda et Kalemie.

En outre, les petits commerçants transfrontaliers bénéficieront également des marchés transfrontaliers chose qui va les aider à accroitre leur revenu à partir de la RDC. La construction de ces infrastructures frontalières va aider également la DGDA, l’OCC, la Police des frontières etc. à maximiser les recettes de la douane et contrôler les mouvements de population à travers les caméras qui seront placées dans les allers-retours des couloires piétons de chaque site concerné par le projet.

Par ailleurs, la réalisation des activités du projet pourra générer des impacts sociaux négatifs, notamment : le déplacement de populations, la perte d'activités, la perte de moyens de production (terre et infrastructures de soutien à la production), la perte de sources de revenus ou de moyens d'existence. Ces impacts devront être pris en compte efficacement par la mise en œuvre des mesures d’atténuation, la surveillance et le suivi environnemental et social, le renforcement de capacités des parties prenantes et la sensibilisation des populations bénéficiaires du projet PFCGL phase II.

Au niveau technique, la gestion environnementale et sociale du projet est assurée en trois étapes principales : en phase de préparation des activités des sous projets, pendant les phases de l’exécution et l’exploitation des ouvrages réalisés.

Ainsi, la mise en œuvre du présent CPR doit commencer avec le screening environnemental et social des sous projets afin de déterminer la nécessité de l’élaboration des PAR pour toutes les activités du Projet pouvant être sources d’impacts significatifs.

Le secret de la réussite d’un projet agréé par la population reste la mise en œuvre des PAR élaborés avant le début des travaux ainsi que le suivi efficace des mesures d’atténuation, assorti des campagnes de sensibilisation et de communication auprès des bénéficiaires.

La mise en œuvre du présent CPR exigerait au projet PFCGL phase II une mobilisation d’environ 670 000 USD pour les activités relatives à la réalisation des PAR, la mise en œuvre desdits PAR (Recrutement des ONG Témoins), le suivi et surveillance social, l’audit social à mi-parcours et à la fin du projet sans pour autant oublier les formations en évaluation sociale des sous – projets, les campagnes de communication et de sensibilisation avant et pendant les travaux.

Il sied de noter que les besoins en acquisitions de terres ne font pas partie de ce budget et seront déterminés à la suite des études techniques (APS et APD). Le budget y relatif, de même que celui afférent aux indemnisations des personnes affectées par le projet, seront définit lors de l’élaboration des PAR et pris en charge par le Gouvernement de la RDC.

Toutefois, sur base de l’expérience vécue sur les projets similaires, le coût total ne dépassera pas le montant de 1 % du coût de base du Projet, soit 2,7 millions de dollars américains.

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15. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Journal Officiel de la République Démocratique du Congo, Constitution du 18 février 2006 telle que révisée par la Loi n°11/002 du 20 janvier 2011.

Procédure de la Banque PO/PB 4.12 : Réinstallation involontaire de personnes

Banque mondiale, Manuel Opérationnelle PO 4.12 : Annexe A : Instruments de réinstallation involontaire de personnes

PAD du Projet de Facilitation du Commerce pour la Région des Grands-Lacs (PFCGL), janvier 2017

Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Amélioration de l’accès à l’électricité et d’expansion des services énergétiques (PAESE) – Banque mondiale (préparé en 2017).

Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet de Facilitation du Commerce pour la région des Grands-Lacs Phase I (préparé en juillet 2017).

Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet de Développement Urbain et de Résilience (PDUR-K) / Kinshasa (préparé en décembre 2017).

Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet de Développement Urbain (PDU) – financement additionnel / Kinshasa (préparé en décembre 2016).

Webographie https://www.caid.cd/index.php/donnees-par-villes

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : FORMULAIRE DE SÉLECTION SOCIALE

Le présent formulaire de sélection a été conçu pour aider dans la sélection initiale des activités du Projet. Il contient des informations qui permettront d’évaluer les impacts sociaux potentiels du projet sur le milieu.

Nom du Cité/Organisation/Province où le projet sera réalisé Nom, titre de la fonction, et détails sur la personne chargée de remplir le présent formulaire.

PARTIE A : Brève description du sous projet • type et les dimensions de l’activité du projet(superficie, terrain nécessaire,) • Construction et fonctionnement (ressources, matériaux, personnel, etc.)

Partie B : Brève description du milieu social et identification des impacts sociaux 1. L’environnement naturel (a) Décrire la formation du sol, la topographie, la végétation de l’endroit/adjacente à la zone du projet ______(b) Faire une estimation et indiquer la végétation qui pourrait être dégagée ______

2. Compensation et ou acquisition des terres L’acquisition de terres ou la perte, le déni ou la restriction d’accès au terrain ou aux autres ressources économiques seront-ils le fait de la réalisation du projet ? Oui______Non______

3. Perte de terre : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de terre ? Oui___ Non_____

4. Perte de bâtiment : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de bâtiment ? Oui___ Non_____

5. Pertes d’infrastructures domestiques : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire d’infrastructures domestiques ? Oui___ Non_____

6. Perte de revenus : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de revenus ? Oui___ Non_____

7. Perte de récoltes ou d’arbres fruitiers : La réalisation du projet provoquera –t-elle la perte permanente ou temporaire de récoltes ou d’arbres fruitiers ? Oui___ Non_____ Partie C : travail social nécessaire

o Pas de travail social à faire

o PAR

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ANNEXE 2 : TDR POUR LA PREPARATION DES PLANS DE RECASEMENT (PAR)

PLAN TYPE D’UN PAR

Plan d’Action de Réinstallation-type

1. Description du Sous-Projet et de ses impacts éventuels sur les terres 1.1 Description générale du Projet et identification de la zone d’intervention 1.2 Impacts. Identification de : 1.2.1 La composante ou les actions du projet qui vont occasionner le déplacement 1.2.2 La zone d’impact de ces composantes ou actions 1.2.3 Les alternatives envisagées pour éviter ou minimiser le déplacement 1.2.4 Les mécanismes mis en place au cours de la mise en œuvre pour minimiser dans la mesure du possible le déplacement 2. Objectifs. Principaux objectifs du programme de recasement 3. Etudes socio-économiques et recensement des personnes, des biens et des moyens d’existence affectés. Les conclusions des études et du recensement doivent comprendre les points suivants : 3.1 Résultats d’un recensement couvrant les occupants actuels de la zone affectée, pour établir la base de la conception du programme de recasement et pour exclure les personnes qui arriveraient après le recensement de l’éligibilité aux bénéfices du programme de recasement 3.2 Caractéristiques des ménages déplacés : description des systèmes de production, de l’organisation des ménages, comprenant les niveaux de production et de revenues issus des activités formelles et informelles, et les niveaux de vie (notamment sur le plan de la santé) de la population déplacée 3.3 Ampleur des pertes — totales ou partielles — de biens, et ampleur du déplacement physique et économique 3.4 Information sur les groupes ou personnes vulnérables comme prévu par PO 4.12, paragraphe 8, pour lesquels des dispositions spécifiques doivent être prises 3.5 Dispositions relatives à l’actualisation de l’information sur les personnes déplacées, notamment leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, de sorte à ce que des informations actuelles soient disponibles lors du déplacement 3.6 Autres études décrivant les points suivants 3.6.1 Système foncier et transactions foncières, comprenant notamment l’inventaire des ressources naturelles communautaires utilisées par les personnes affectées, les droits d’usage ne faisant pas l’objet de titres écrits (notamment la pêche, le pâturage, ou l’utilisation de la forêt) et gouvernés par des systèmes traditionnels, et toute autre question relative au système foncier dans la zone 3.6.2 Interaction sociale dans les communautés affectées, comprenant les réseaux sociaux et de solidarité, et comment ils seront affectés par le déplacement

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3.6.3 Infrastructure et services publics susceptibles d’être affectés 3.6.4 Caractéristiques sociales et culturelles des communautés déplacées, dont la description des institutions formelles et informelles (organisations communautaires, groupes religieux, ONGs), qui peuvent être associés à la stratégie de consultation et de participation à la conception des actions de recasement 4. Contexte légal et institutionnel 4.1 Résumé des informations continues dans le présent Cadre de Politique de Recasement 4.2 Particularités locales éventuelles 4.3 Spécificités locales en matière institutionnelle et organisationnelle 4.3.1 Identification des organismes responsables du recasement, et des ONGs qui pourraient avoir un rôle dans la mise en œuvre 4.3.2 Evaluation de la capacité institutionnelle de ces organismes et ONGs 5. Eligibilité et droits à indemnisation / recasement. Sur la base des définitions et des catégories présentées dans ce Cadre de Politique de Recasement, définition des personnes déplacées éligibles, et règles de détermination de l’éligibilité à l’indemnisation ou autre assistance au recasement, dont notamment la règle de fixation de la date limite 6. Evaluation et compensation des pertes. Méthodologies d’évaluation destinées à déterminer le coût intégral de remplacement, description des méthodes et niveaux de compensation prévus par la législation locale, et mesures nécessaires pour parvenir à l’indemnisation au coût intégral de remplacement 7. Mesures de recasement : 7.1 Description des mesures prévues (indemnisation et/ou recasement) pour assister chacune des catégories de personnes affectées 7.2 Sélection des sites de recasement, préparation des sites, et recasement, en incluant la description des alternatives 7.3 Mécanismes légaux d’attribution et de régularisation foncière pour les réinstallés 7.4 Habitat, infrastructure, et services sociaux 7.5 Protection et gestion de l’environnement 7.6 Participation communautaire, participation des déplacés, participation des communautés hôtes 7.7 Intégration des réinstallés avec les populations hôtes. Mesures destinées à alléger l’impact du recasement sur les communautés hôtes 7.8 Mesures spécifiques d’assistance destinées aux personnes et groupes vulnérables 8. Procédures de gestion des plaintes et conflits. Sur la base des principes présentés dans le présent Cadre de Politique de Recasement, description de mécanismes simples et abordables pour l’arbitrage et le règlement par des tierces parties des litiges et conflits relatifs au recasement. Ces mécanismes doivent prendre en compte les recours judiciaires effectivement possibles et les mécanismes traditionnels de règlement des conflits. 9. Responsabilités organisationnelles. Le cadre organisationnel pour la mise en œuvre du recasement, notamment l’identification des organismes responsables des mesures de recasement, les mécanismes de coordination des actions, et les mesures de

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renforcement de capacités, ainsi que les dispositions relatives au transfert aux autorités locales ou aux réinstallés eux-mêmes de la responsabilité des équipements ou services créés par le Projet, etc.. 10. Calendrier de mise en œuvre, couvrant toutes les actions depuis la préparation jusqu’à la fin de la mise en œuvre, y compris les dates pour la délivrance aux réinstallés des actions du projet et des diverses formes d’assistance prévues. Le calendrier doit indiquer comment les actions de recasement sont liées au calendrier d’exécution de l’ensemble du projet 11. Coût et budget. Tableaux des coûts par action pour toutes les activités prévues pour le recasement, y compris les provisions pour inflation, croissance de la population, et autres imprévus. Prévisions de dépense, source de financement et mécanismes de mise à disposition des fonds. 12. Suivi et évaluation. Organisation du suivi des actions de recasement par l’organisme chargé de la mise en œuvre, intervention d’agences externes pour le suivi, information collectées, notamment indicateurs de performance et mesure des résultats, ainsi que de la participation des personnes déplacées au processus de recasement.

Plan Succinct de Réinstallation-type

1. Description sommaire du sous-projet 1.1. Besoin en terrains 1.2. Justification et minimisation des besoins en terrain 2. Recensement des biens et personnes affectés 2.1. Méthodologie 2.2. Résultats 3. Biens affectés 4. Caractéristiques socio-économiques et moyens d’existence de la population affectée 5. Description des indemnisations proposes et des autres mesures d’assistance au recasement 6. Consultation avec les personnes affectées par le Projet 7. Procédures de traitement des plaintes et conflits 8. Suivi et évaluation 9. Responsabilités institutionnelles et organisation de la mise en œuvre 10. Calendrier, budget et mécanismes de financement

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ANNEXE 3 : FICHE D’ANALYSE DU PROJET POUR IDENTIFICATION DES CAS DE REINSTALLATIONS INVOLONTAIRES

Date : ______Nom de projet : ______Responsable de / Mairie ______Région de ______Secteur de ______Type de projet : Localisation du projet : Quartier/village : ______Dimensions : ______m2 x ______m2 Superficie : ______(m2) Propriétaire(s) du (des) terrain(s) : ______Nombre total des PAP Nombre de résidences Pour chaque résidence : Nombre de familles : ______Total : ____ Nombre de personnes : ______Total : ____ Nombre d’entreprises Pour chaque entreprise ; ▪ Nombre d’employées salaries : ______▪ Salaire de c/u par semaine : ______▪ Revenue net de l’entreprise/semaine ______Nombre de vendeurs : ______

Sites de relocalisation à identifier (nombre) : ______Sites de relocalisation déjà identifie (nombre et ou) : ______

Considérations environnementales : ______

Commentaires______

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ANNEXE 4 : FICHE D’ENREGISTREMENT TRAITEMENT DES PLAINTES

Date :______

Responsable de la Mairie ______Région de ______Secteur de ______Dossier N°…………..

PLAINTE Nom du plaignant : ______Adresse : ______Village : ______Nature du bien affectée : ______

DESCRIPTION DE LA PLAINTE : ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______Signature du plaignant

OBSERVATIONS DE LA CHEFFERIE : ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______(Signature du Chef du responsable de Maire / Président de la Commission Foncière)

RÉPONSE DU PLAIGNANT: ………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______Signature du plaignant

RESOLUTION ………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….. ______

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(Signature du Chef de Maire/ Président de la Commission Foncière)

(Signature du plaignant)

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ANNEXE 5. QUELQUES PROCES-VERBAUX DES REUNIONS DE CONSULTATION DU PUBLIC ORGANISEES KASUMBALESA, KIPUSHI, MWENDA, MUKAMBO ET KALEMIE

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ANNEXE 6. LISTE DES PRESENCES A LA REUNION DE CONSULTATION DU PUBLIC SUR LES SITES FRONTALIERS CONCERNES PAR LE PROJET

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ANNEXE 7. LISTE DE PERSONNES RENCONTREES SUR LES SITES FRONTALIERS CONCERNES PAR LE PROJET

CONTACT N° NOM & POST-NOM INSTITUTION ET/OU FONCTION TELEPHONIQUE

1 M. SHAMMAR SHAMALIRWA Expert en Développement Social +243 970041149

2 M. Aimé KABAMBA NZUM Expert en Développement Social CI +243 991610340

3 M. Jean-Yves KASONGO Assistant à l’UES de la CI +243 891575603 Représentant COMESA / 4 M. Louis NYEMBO KITENGE +243 997609 627 Kasumbalesa +243 822222 404 5 M. BERLY BEYA Inspecteur DGDA / Kasumbalesa +243 999928 818 6 M. KALUNGA Jean Cmdt Police de frontière +243 997164 212

Administrateur adjoint et Chef de +243 816034268 et 7 M. Valentin KANDA poste principal ACT / Kasumbalesa +243 992500056

8 M. Zacharie KILONGE Administrateur / ACT à Kasumbalesa +243 811881612

9 M. HENRY BOSENGE BEY Manager BIC / COMESA / Mokambo +243 990876031

+243 819935191 et 10 M.ALEXIS MUKAZ Chef de Poste / Mwenda +260974186854

+243 998820856 et 11 M. DODO YUMBA CPA/OPS/ANR/Mwenda +243 819745588 +243 814525075 12 M. MOKET KAKENYE Sebastien CPA / DGM/Mwenda +260976879905 +243815104946 et 13 M. MWAMBA NCHAKAL Chef de secteur Baushi +260971063460 M. Jean-Claude ILUNGA BIN 14 Chef de Cité Mokambo +243 997234520 MULONGA 15 M. Jean-SAMBULA KALENGA Secrétaire de la cité de Mokambo +243 97798071

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ANNEXE 8. QUELQUES PHOTOS DES SITES CONCERNES PAR LE PFCGL PHASE II

Vue du bâtiment frontalier de Kasumbalesa Vue du site de Parking à Kasumbalesa

Vue du bâtiment de la DGM sur le site Vue du site réservé pour la construction frontalier de Mwenda dans la province du des nouvelles infrastructures Haut-Katanga frontalières à Mwenda

Vue du bâtiment de DGM sur le site Vue du bâtiment de l’OCC sur le site

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frontalier de Mokambo dans la Province du frontalier de Mokambo dans la province Haut-Katanga du Haut-Katanga

Vue du bâtiment de la DGM sur le site de Vue du bâtiment de la douane sur le site Kipushi dans la Province du Haut-Katanga de Kipushi dans le Haut-Katanga

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