MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS DU CONSEIL EXÉCUTIF SÉANCE DU 12 OCTOBRE 1988 A 10 H 30 SOUS LA PRÉSIDENCE DU PREMIER MINISTRE MONSIEUR

Membres du Conseil exécutif présents: Monsieur Robert Bourassa, Premier ministre Madame , Vice-Première ministre; ministre des Affaires culturelles

Monsieur , Mnistre de l 1 Énergie et des Ressources Monsieur Albert Côté, Ministre délégué aux Forêts Monsieur Marc-Yvan Côté, Ministre des Transports Monsieur Robert Outil, Ministre délégué à la Famille, à la Santé et aux Services sociaux Monsieur , Ministre délégué aux Finances et à la Privatisation Monsieur Richard French, Ministre des Communications, ministre délégué à la Technologie Madame Monique Gagnon-Tremblay, Ministre déléguée à la Condition féminine Monsieur Daniel Johnson, Ministre délégué à l'Administration, Président du Conseil du trésor Madame Thérèse Lavoie-Roux, Ministre de la Santé et des Services sociaux Monsieur Gérard D. Levesque Ministre des Finances Monsieur , Ministre de l'Environnement Monsieur Herbert Marx, Ministre de la Sécurité publique Monsieur Michel Pagé, Ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation Monsieur , Ministre des Affaires municipales Monsieur , Ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et ministre délégué aux Pêcheries Monsieur Gil Rémillard, Ministre de la Justice, ministre délégué aux Affaires intergouverne­ mentales canadiennes Monsieur , Ministre délégué aux Affaires culturelles et de l 1 Immigration Madame , Ministre des Communautés culturelles et de 11 Immigration Monsieur Gilles Rocheleau, Ministre des Approvisionnements et Services

Monsieur , Ministre de l 1 Éducation; ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science MÉMOIRE DES DÉLIBÉRATIONS LE 12 OCTOBRE 1988

PRÉSIDENCE DE LA RÉUNION Mme Bacon préside le début de la réunion pour l 1étude du premier dossier. Le Premier ministre préside le reste de la réunion.

LOI MODIFIANT LA LOI SUR LE MINISTERE DE LIÉDUCATION (Réf.: 8-0207) M. Ryan rappelle que ce dossier avait été inscrit à la dernière réunion. Il visait la création dlun fonds spécial pour le financement des cours par correspondance. M. Ryan indique qulil y a entente entre son ministère et celui des Finances sur llinterprétation de la remarque contenue à llopinion du ministère des Finances concernant la réduction de la contribution gouvernementale et le degré dlautofinan­ cement du fonds. Le dossier peut donc être accepté avec cette remarque.

Décision numéro: 88-217 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 14 JUln 1988, soumis par le ministre de l 1Ëducation et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur le ministère de l 1Éducation (réf.: 8-0207), 1- de soumettre à llAssemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur le ministère de l 1Éducation de façon à: A. constituer un fonds de la formation à distance, B. préciser que le ministre de llÉducation peut fournir, moyennant considération, des services liés à la formation à distance, à toute personne ou organisme relevant de sa compétence et, à la demande dlun autre ministre, à toute personne ou organisme relevant de la compétence de ce dernier, selon les modalités prévues au mémoire du ministre de l 1Éducation et sous réserve: C. que llarticle 2 du projet de loi soit remplacé par le suivant: 112. Les crédits alloués au ministère de l 1Éducation pour le financement des biens et services reliés à la formation à distance, pour le premier exercice finan­ cier du fonds, sont, à la date du début dlactivité de ce fonds, transférés aux ministères et organismes publics qui contribuent financièrement à ces biens et services, dans la mesure déterminée par le Gouverne­ ment. Il en est de même des crédits alloués à 110ffice des ressources humaines, au titre des contributions dlemployeur, pour le premier exercice financier du fonds.", 2 D. que le ministère présente, au cours des prochains mois, un plan détaillé de financement des activités du fonds ainsi que des modalités de tarification applicables aux diffé­ rentes clientèles et que ce plan respecte les objectifs généraux de financement qui ont été soumis au ministère des Finances, étant entendu que le ministère de 1 1 Éducation slassurera que la contribution gouvernementale sera réduite de 15% dlici 1991-1992 et que le degré dlautofinancement du fonds atteindra un minimum de 40% au terme de cette même année financière; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de 1 1 Éducation au Comité de législation afin qulil slassure de la cohé­ rence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

LES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES MULTILATÉRALES DE LIURUGUAY ROUND (RËF.: 8-0208) Le ministre des Affaires internationales soumet un mémoire daté du 21 septembre 1988 et portant sur les négociations commerciales multi­ latérales de 1 1 Uruguay Round. Le mémoire expose que clest en sep­ tembre 1986 quia été lancée la huitième ronde des négociations commer­ ciales multilatérales lors dlune réunion des parties contractantes du GATT. Ce sont en tout 105 pays et territoires qui participent aux négociations. Les objectifs que se sont assignés les gouvernements en lançant l 1 Uruguay Round dépassent de loin la réduction substantielle des tarifs douaniers et des autres entraves aux éChanges qui avaient été llobjet principal des cycles précédents. Ces négociations slappa­ rentent de plus près à celles qui ont mené à la création du GATT il Y a 40 ans. En effet, les grands objectifs vers lesquels converge 1 1 effort global de négociation sont la libéralisation accrue du com­ merce mondial, llamélioration du système commercial fondé sur les principes de l 1 Accord général et llélargissement des relations du GATT avec les organisations internationales compétentes en matières finan­ cière et monétaire. Le mémoire indique que le plan de travail arrêté en janvier 1987, comportait une phase initiale de collecte des données et de présentation des propositions de négociation qui devait se terminer à la fin de 1987. La mise au point des positions détaillées de négociation et les négociations proprement dites ont débuté en 1988. Les sujets qui font l 1 objet des négociations peuvent, quant à eux, être regroupés en quatre domaines, soit les sujets relevant de 1 1 accès aux marchés, les ajustements à apporter aux dispositions du GATT, le renforcement du GATT en tant qui institution et finalement le traitement des échanges internationaux de services. Le mémoire rap­ pelle que, lors de la 43ième session des parties contractantes au GATT, en décembre 1987, le Canada a proposé dlaccueillir la réunion ministérielle visant à examiner llévolution à mi-parcours des négocia­ tions. Cette proposition a été entérinée et cet événement se dérou­ lera au Palais des Congrès de Montréal, du 5 au 8 décembre 1988. Dans le cadre de cette réunion, les ministres du Commerce extérieur évalueront l 1 état dlavancement des négociations et pourraient prendre des décisions sur les premiers résultats obtenus dans certains domaines et fournir une direction politique pour la suite des travaux. Le mémoire mentionne que les négociations bilatérales Canada/États• Unis ont suscité un intérêt marqué chez les principaux partenaires commerciaux des deux parties. Cette série de négociations se dérou­ lait en conformité avec les dispositions de llarticle XXIV du GATT qui permet llétablissement de zones de libre-échange. Le Japon a demandé que lion étudie à fond les dispositions de cet accord, comme clest dlailleurs habituellement le cas. Un groupe de travail sera formé de toutes les parties contractantes intéressées dès que l 1 Accord sera ratifié, et ses travaux pourraient slétaler sur quelques mois. 3 Le mémoire souligne que les négociations commerciales multilatérales en cours ne peuvent laisser le Québec indifférent. En effet, les négociations commerciales multilatérales, en libéralisant davantage le commerce des biens et services, pourraient contribuer positivement à la résorption dlun chômage encore très élevé, malgré des progrès récents, et contribuer également à encourager ll;nvestissement et à renforcer llassise technologique du Québec, un maillon faible de sa chaîne de production. En effet, la croissance économique du Québec est largement tributaire de ses ventes à llextérieur puisque ses exportations internationales atteignent les 20 G$ et que plus de 150 000 emplois dépendent directement de ces livraisons. Les exporta­ tions du Québec ont par ailleurs crû rapidement au cours des dernières années et, malgré une conjoncture plutôt défavorable, ce sont, de toutes les composantes de la demande finale, les exportations qui ont de loin enregistré la plus forte progression depuis 1975. Vu llimpor­ tance du secteur extérieur comme levier pour stimuler llévolution de sa croissance économique et la modernisation de sa structure indus­ trielle, les négociations commerciales multilatérales slavèrent un moyen pour le Québec d1atteindre ses grands objectifs économiques. Le mémoire présente ensuite les enjeux pour le Québec de ces négociations particulièrement en ce qui concerne 1 1agriculture, les services, la propriété intellectuelle, le règlement des différends, les mesures de sauvegarde et les droits compensateurs et les accords issus des négo­ ciations commerciales multilatérales et 1 1arrangement multifibres. Le mémoire indique que le gouvernement du Québec a déjà entrepris une concertation avec le comité fédéral responsable de llorganisation de la réunion ministérielle dlexamen à mi-parcours des négociations commerciales multilatérales, qui aura lieu à Montréal du 5 au 8 décembre 1988. Quoique cette réunion continue de représenter une étape très importante au cours des négociations, les espoirs dlen arriver à des résultats concrets ont diminué depuis quelque temps. On voit maintenant Montréal davantage comme ville-étape où les diffé­ rentes délégations feront le point sur llétat dlavancement des négociations. Le mémoire indique qulafin de poursuivre la consultation, le gouverne­ ment fédéral maintient dans le cadre des négociations commerciales internationales les mécanismes établis lors de la négociation bilaté- , ,rale Canada/États-Unis, soit:

1- le comité consultatif du commerce extérieur remanié depuis les négociations qui ont mené à la conclusion de 1 1 Accord de libre­ échange avec les États-UniS, et qui slintéresse aux grandes questions générales touchant 1 1 accès aux marchés extérieurs, à la commercialisation des exportations et aux importations; 2- les groupes de consultation sectoriels sur le commerce extérieur au nombre de treize, qui collaborent avec le Gouvernement pour slassurer que les vues des secteurs en cause soient prises en compte dans les questions de commerce international; 3- le comité permanent des négociations commerciales et enfin le sous-comité sur l 1 agriculture qui relève du Comité permanent des négociations commerciales. Quant au gouvernement du Québec, il maintient lui aussi la structure qulil siest donnée lors de la récente série de négociations bilaté­ rales, soit le comité consultatif sur la libéralisation des échanges, le Comité ministériel permanent du développement économique, un sous­ comité ministériel pour assurer la coordination générale du dossier, un comité technique interministériel et un groupe restreint de coor­ dination. Le mémoire propose que la position du gouvernement du Québec en regard de ces négociations commerciales multilatérales de 1 1 Uruguay Round soit la suivante: 4

1- contribuer à l'élaboration des propositions de négociation du gouvernement fédéral, en utilisant les mécanismes de concertation prévus à cet effet pour assurer la promotion et la défense des intérêts du Québec;

2- défendre 1 1intégralité des lois, programmes et politiques, qui dans les domaines de la politique sociale, des communications et de la culture en général, contribuent à la spécificité de la société québécoise; 3- slassurer de conserver en matière dl intervention gouvernementale la marge de manoeuvre suffisante pour travailler au renforcement du tissu industriel du Québec et de sa base technologique en accordant une attention particulière aux petites et moyennes entreprises qui, précisément en raison de leur taille ou de leur éloignement géographique, sont particulièrement vulnérables; 4- en matière d'agriculture, exiger que soit maintenu l'essentiel des acquis en matière de stabilisation des revenus et de gestion de 1 1 offre, et supporter les propositions fédérales visant à assainir le marché mondial par une plus grande discipline dans l'utilisation des subventions et mesures qui perturbent le com­ merce international; des ajustements aux politiques actuelles pourraient être considérés, si c'était nécessaire pour maintenir leur conformité au GATT, suite aux négociations, à condition que ces ajustements ne touchent pas à l'essentiel des acquis; 5- adopter comme cadre général et comme objectifs généraux de départ dans cette négociation les propositions contenues dans ce docu­ ment. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres:

1- d'accepter que la position du gouvernement du Québec en regard des négociations commerciales multilatérales de 1 1 Uruguay Round soit celle proposée au mémoire; 2- de réitérer au Comité ministériel permanent du développement économique, à son Comité technique et au groupe restreint, leur mandat de poursuivre toutes les études appropriées pour continuer 1 1 identification des intérêts du Québec sur tous les sujets de négociation; 3- de prévoir que les modalités entourant la divulgation de la position québécoise tant dans l'opinion publique qu1aux représen­ tants du Gouvernement fédéral soient décidées par le comité ministériel en fonction des paramètres de la stratégie élaborée par le Québec concernant sa participation au processus de négo­ ciation. Ce mémoire a été examiné par le Comité ministériel permanent du déve­ loppement économique à sa séance du 3 août et du 4 octobre 1988 lequel convient:

1- d'accepter le mémoire tel que présenté par le ministre des Affaires internationales; 2- de mandater le ministre des Affaires internationales pour qu'il coordonne une participation aussi étendue que possible du gouver­ nement du Québec à la rencontre de mi-parcours du GATT prévue du 5 au 8 décembre prochain à Montréal. M. Gobeil expose que ce mémoire se veut un suivi du dossier des négo­ ciations de 1 1 Uruguay Round. Aucune position nouvelle nlest proposée, mais 1 1 insistance est donnée à ce que le Québec puisse être informé des négociations et faire valoir son point de vue. M. Gobeil souligne que la rencontre prévue pour le mois de décembre réunira de 70 à 95 ministres du Commerce extérieur provenant d'un peu partout à travers 5 le monde. Il souligne l 1 importance que les ministres québécois par­ ticipent à cet événement. Le Premier ministre demande à monsieur Gobeil de lui fournir un docu­ ment établissant une comparaison de la réduction des tarifs prévue selon les négociations de l'Uruguay Round et celle proposée dans l 1Accord de libre-échange. M. Gobeil slengage à fournir ces rensei­ gnements.

Décision numéro: 88-218 Le Conseil des ministres décide:

à la suite du mémoire daté du 21 septembre 1988, soumis par le ministre des Affaires internationales et portant sur les négociations commerciales multilatérales de l 1Uruguay Round (réf.: 8-0208),

1- d'accepter que la position du gouvernement du Québec en regard des négociations commerciales multilatérales de l 1Uruguay Round, soit la suivante: A. contribuer à l 1élaboration des propositions de négociation du gouvernement fédéral, en utilisant les mécanismes de concertation prévus à cet effet pour assurer la promotion et la défense des intérêts du Québec,

B. défendre l 1 intégralité des lois, programmes et politiques, qui, dans les domaines de la politique sociale, des com­ munications et de la culture en général, contribuent à la spécificité de la société québécoise, C. slassurer de conserver en matière d'intervention gouver­ nementale la marge de manoeuvre suffisante pour travailler au renforcement du tissu industriel du Québec et de sa base technologique en accordant une attention particulière aux petites et moyennes entreprises qui, précisément en raison de leur taille ou de leur éloignement géographique, sont particulièrement vulnérables, D. en matière d'agriculture, exiger que soit maintenu l'essen­ tiel des acquis en matière de stabilisation des revenus et de gestion de l 1offre, et appuyer les propositions fédé­ rales visant à assainir le marché mondial par une plus grande discipline dans l'utilisation des subventions et mesures qui perturbent le commerce international; des ajustements aux politiques actuelles pourraient être con­ sidérés, si c'était nécessaire pour maintenir leur confor­ mité au GATT, suite aux négociations, à condition que ces ajustements ne touchent pas à l'essentiel des acquis, E. adopter comme cadre général et comme objectifs généraux de départ dans cette négociation les propositions contenues dans ce document; 2- réitérer au Comité ministériel permanent du développement économique, à son comité technique et au groupe restreint leur mandat de poursuivre toutes les études appropriées pour continuer l'identi­ fication des intérêts du Québec sur tous les sujets de négociation; 3- de prévoir que les modalités entourant la divulgation de la position québécoise, tant dans l'opinion publique qu1aux représentants du gouvernement fédéral, soient décidées par le comité ministériel en fonction des paramètres de la stratégie élaborée par le Québec concernant sa participation au processus de négociation; 6 4- de confier au ministre des Affaires internationales le soin de coordonner une participation aussi étendue que possible du gouverne­ ment du Québec à la rencontre de mi-parcours du GATT prévue du 5 au 8 décembre 1988 à Montréal.

LOI MODIFIANT LA LOI SUR LE MINISTERE DE L'ÉNERGIE ET DES RESSOURCES (RtF.: 8-0226)

Le ministre de 1 1 Énergie et des Ressources soumet un mémoire daté du 13 juillet 1988 et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur le ministère de l'tnergie et des Ressources. Le mémoire expose que les modifications proposées à la Loi sur le ministère de L'Énergie et des Ressources visent à:

1- prévoir l'institution du fonds du centre dl information géogra­ phique et foncière;

2- permettre au ministre de 1 1 Énergie et des Ressources de fournir, moyennant considération: a) des services de diffusion de documents cartographiques et autres informations ayant trait à la connaissance géogra­ phique et au morcellement du territoire, b) des services spécifiques de levés, de représentation et de désignation du territoire et de son morcellement; 3- prévoir que ce fonds pourra assumer les coûts des services de diffusion et des services spécifiques de levés et de représenta­ tion fournis par le ministre de 1 1 Energie et des Ressources; 4- prévoir le mode de gestion, de financement et d'opération de ce fonds. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de sou­ mettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi modi­ fiant la Loi sur le ministère de 1 1 Énergie et des Ressources. Ce mémoire a été examiné par le ministère des Finances qui indique être favorable à la création du fonds spécial du Centre d'information géographique et foncière en remplacement du fonds renouvelable du Service de la cartographie. Le ministère des Finances indique que de plus, après entente avec le ministère de l 1 Ënergie et des Ressources, 1 1 avance de fonds qui pourra être requise pour la mise en place du fonds spécial utilisera la formule du crédit rotatif. Ce mémoire a été recommandé par le Comité ministériel permanent de l 1 aménagement et du développement régional à sa séance du 7 septembre 1988. Quant au Conseil du trésor qui a examiné ce mémoire, il recommande au Conseil des ministres d'approuver la recommandation contenue dans ce mémoire, sous réserve que les modifications suivantes soient apportées à la version du 20 septembre 1988 du projet de loi: 7 1- que le paragraphe 2 de l'article 17.3 soit remplacé par le suivant: les avances versées par le ministre des Finances en vertu du premier alinéa de l'article 17.9;" 2- que l'article 17.9 soit remplacé par le suivant: "17.9 Le ministre des Finances peut avancer au fonds, sur autorisation du Gouvernement et aux conditions que celui-ci détermine, des sommes prélevées sur le fonds consolidé du revenu. Il peut, inversement, avancer à court terme au fonds consolidé du revenu, aux conditions qu'il détermine, toute partie des sommes constituant ce fonds qui n'est pas requise pour son fonctionnement. Toute avance versée au fonds est remboursable à même ce fonds." 3- que l'on y insère l'article 17.11: "17.11 Malgré toute disposition contraire, le ministre des Finances doit, en cas d'insuffisance du fonds con­ solidé du revenu, payer à même le fonds les sommes requises pour l'exécution d'un jugement ayant acquis force de chose jugée contre la Couronne." M. Ciaccia explique qu'une des fonctions du ministère consiste en des activités d'arpentage et de cartographie. Un fonds est déjà prévu au budget du ministère à ces fins, fonds que le Conseil du trésor a demandé de constituer de façon législative, ainsi que cela a déjà été fait pour d'autres fonds dans des cas semblables.

Décision numéro: 88-219 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 13 juillet 1988, soumis par le ministre de l'Énergie et des Ressources et portant sur un projet de loi modifiant la Loi sur le ministère de l'Énergie et des Ressources (réf.: 8-0226), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi modifiant la Loi sur le ministère de l'Énergie et des Ressources de façon à: A. prévoir l'institution du fonds du Centre d'information géographique et foncière, B. permettre au ministre de l'Énergie et des Ressources de fournir, moyennant considération: 1) des services de diffusion de documents cartographiques et autres informations ayant trait à la connaissance géographique et au morcellement du territoire, 2) des services spécifiques de levés, de représentation et de désignation du territoire et de son morcelle­ ment, C. prévoir que ce fonds pourra assumer les coûts des services de diffusion et des services spécifiques de levés et de représentation fournis par le ministre de l'Énergie et des Ressources, 8 D. prévoir le mode de gestion, de financement et d'opération de ce fonds, selon les modalités prévues au mémoire du ministre de l'Ënergie et des Ressources et sous réserve des modifications suivantes: E. que le paragraphe 2 de l'article 17.3 soit remplacé par le suivant: "2. les avances versées par le ministre des Finances en vertu du premier alinéa de l'article 17.9;" F. que l'article 17.9 soit remplacé par le suivant: "17 .9 Le ministre des Finances peut avancer au fonds, sur autorisation du Gouvernement et aux condi­ tions que celui-ci détermine, des sommes pré­ levées sur le Fonds consolidé du revenu. Il peut, inversement, avancer à court terme au Fonds consolidé du revenu, aux conditions qu'il détermine, toute partie des sommes constituant ce fonds qui n'est pas requise pour son fonctionne­ ment. Toute avance versée au fonds est remboursable à même ce fonds." G. qu'y soit inséré un article 17.11 prévoyant que, malgré toute disposition contraire, le ministre des Finances doit, en cas d'insuffisance du Fonds consolidé du revenu, payer à même le fonds les sommes requises pour l'exécution d'un jugement ayant acquis force de chose jugée contre la Cou­ ronne; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre de l'Ënergie et des Ressources au Comité de législation afin qu'il s'assure de la cohérence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

PROJET DE LOI SUR L'ACQUISITION DE VOITURES POUR LA LIGNE DE TRAINS ENTRE LES VILLES DE MONTRËAL ET DE RIGAUD (RËF.: 8-0244) Le ministre des Transports soumet un mémoire daté du 14 juillet 1988 et portant sur un projet de loi sur l'acquisition de voitures pour la ligne de trains entre les villes de Montréal et de Rigaud. Le mémoire rappelle qu'en mars 1988, le Conseil des ministres acceptait les changements proposés au programme de modernisation de la ligne de trains entre les villes de Montréal et de Rigaud afin de permettre l'acquisition de 24 voitures neuves pour l'exploitation de cette ligne. Il autorisait également le ministre des Transports à négocier directement avec Bombardier Inc. l'achat de ces voitures et les condi­ tions de prise de possession de ce matériel roulant par la Société de transport de la Communauté urbaine de Montréal. Le ministre des Transports et Bombardier Inc. se sont entendus sur les termes d'un contrat et le ministère s'est entendu sur les modalités d'acquisition des voitures et des pièces par la Société de transport de la Commu­ nauté urbaine de Montréal. Or, si le ministre des Transports est autorisé à certaines conditions à acquérir pour les fins du Gouverne­ ment, des équipements comme les voitures et les pièces de rechange en question, aucune disposition législative ne lui permet d'effectuer une telle acquisition pour fin de revente à la Société de transport de la Communauté urbaine de Montréal. De plus, cette dernière n'est pas autorisée à acquérir à l'amiable ces voitures et ces pièces puisque la 9 loi l'oblige à recourir au processus des soumissions pour l'achat de tels biens, lorsque leur valeur excède 50 000 $. Le mémoire propose donc d'adopter un projet de loi sur l'acquisition de voitures pour la ligne de trains entre les villes de Montréal et de Rigaud, de façon à: 1- autoriser, rétroactivement à la date du contrat avec Bombardier Inc., le ministre des Transports à acquérir à l'amiable, pour le compte du Gouvernement, 24 voitures de trains de banlieue, y compris les pièces de rechange, pour la ligne de trains de ban­ lieue de Montréal - Rigaud et à céder ces voitures et ces pièces à la Société de transport de la Communauté urbaine de Montréal; 2- autoriser la Société à acquérir du ministre les voitures de trains de banlieue et les pièces de rechange concernées sans procéder par demande de soumissions; 3- prévoir que la Société succède, dès la signature du contrat par lequel la Société acquiert du ministre les voitures et les pièces de rechange, aux droits et obligations du Gouvernement dans le contrat qui le lie à Bombardier Inc.; 4- prévoir que la Société doit payer la taxe de vente sur le prix d'achat des voitures et des pièces. Le mémoire conclut en recommandant au Conseil des ministres de sou­ mettre en conséquence à l'Assemblée nationale un projet de loi sur l'acquisition de voitures pour la ligne de trains entre les villes de Montréal et de Rigaud. Ce mémoire a été recommandé par le Conseil du trésor à sa séance du 4 octobre 1988, ainsi que par le Comité ministériel permanent de l'amé­ nagement et du développement régional à sa séance du 17 août 1988. Quant au ministère des Finances qui a examiné ce mémoire, il indique ne pas avoir de commentaires à formuler considérant que les sommes impliquées ont déjà fait l'objet d'une approbation au Conseil des ministres en mars dernier. M. Marc-Yvan Côté rappelle que le Conseil des ministres a déjà accepté l'achat de 24 wagons pour la ligne de trains Montréal-Rigaud. Un projet de loi est nécessaire pour permettre au ministère de vendre ses wagons à la STCUM, avec effet rétroactif.

Décision numéro: 88-220 Le Conseil des ministres décide: à la suite du mémoire daté du 14 juillet 1988, soumis par le ministre des Transports et portant sur le projet de loi sur l'acquisi­ tion de voitures pour la ligne de trains entre les villes de Montréal et de Rigaud (réf.: 8-0244), 1- de soumettre à l'Assemblée nationale un projet de loi sur l'acquisition de voitures pour la ligne de trains entre les villes de Montréal et de Rigaud de façon à: A. autoriser, rétroactivement à la date du contrat avec Bom­ bardier Inc., le ministre des Transports à acquérir à l'amiable, pour le compte du Gouvernement, 24 voitures de trains de banlieue, y compris les pièces de rechange, pour la ligne de trains de banlieue Montréal-Rigaud et à céder ces voitures et ces pièces à la Société de transport de la Communauté urbaine de Montréal, 10 B. autoriser la Société à acquérir du ministre les voitures de trains de banlieue et les pièces de rechange concernées sans procéder par demande de soumissions, C. prévoir que la Société succède, dès la signature du contrat par lequel la Société acquiert du ministre les voitures et les pièces de rechange, aux droits et obligations du Gou­ vernement dans le contrat qui le lie à Bombardier Inc., D. prévoir que la Société doit payer la taxe de vente sur le prix d'achat des voitures et des pièces, selon les modalités prévues au mémoire du ministre des Transports; 2- de transmettre la présente décision et le mémoire du ministre des Transports au Comité de législation afin qu'il slassure de la cohé­ rence juridique et législative du projet de loi qui en découle.

MODIFICATIONS AU PROJET DE LOI 107, LOI SUR LI INSTRUCTION PUBLIQUE M. Ryan indique que le Leader aurait aimé ouvrir le débat à l'Assem­ blée nationale avec le projet de loi 107 mais que celui-ci nia pu être étudié en temps utile par le Conseil du trésor. Il a cependant pris connaissance des remarques du Conseil du trésor et il estime qu'il sera possible d'en venir à une entente. M. Johnson note que le minis­ tère a déposé des amendements à environ 80% des articles même si la majorité sont techniques. Le Conseil du trésor soulève certaines réserves de fond en ce qui concerne notamment les implications finan­ cières et le contrôle financier des sommes transférées aux Commissions scolaires par le ministère de l 1 Éducation. Un autre exemple de point soulevé par le Secrétariat du Conseil du trésor touche le fait qulon propose maintenant que le ministère ne fixe que les paramètres géné­ raux du mandat du vérificateur externe des Commissions scolaires, ce qui peut créer des difficultés en termes de cohérence de tenue de livre. M. Ryan répond que les Commissions scolaires revendiquent davantage d'autonomie et que les dispositions actuelles du projet de loi, qui sont effectivement plus précises, nlont jamais été appli­ quées. M. Ryan ajoute qulen cas de problème, il ne compte pas du tout sur le vérificateur des commissions scolaires pour lui donner les informations pertinentes et qu'il préfére déléguer ses propres enquê­ teurs.

LES MÉDECINS DIPLOMÉS A L'EXTÉRIEUR DU QUÉBEC

En réponse à une question du Premier ministre, Mme Lavoie-Roux indique qu'elle soumettra incessamment un nouveau mémoire au Conseil du trésor, qui prévoit que sur 200 médecins immigrants qui nlont pas droit de pratique, 25 par année seront admis. En 1992, on reviendra au niveau de 20 par année. Mme Lavoie-Roux souligne que les données disponibles indiquent que les effectifs médicaux seront en surplus jusqulen l'an 2005 et, à cet égard, le Québec est la province la plus généreuse. Mme Robic indique qu'elle est très heureuse qulon se préoccupe ainsi de cette clientèle. Elle souligne cependant que lorsque les immi­ grants sont sélectionnés, il nly a pas de catégorie particulière pour les médecins de sorte qulun certain nombre continueront de venir au Québec tout en connaissant que leurs chances de pratiquer ici sont minimes. En 1985, 90 d'entre eux pouvaient d'une certaine façon 11 prétendre ne pas avoir été suffisamment prévenus. Un programme a été mis en place pour eux. Maintenant 200 autres sont entrés et un nou­ veau programme doit être mis en place. Mme Robic veut seulement attirer l 1attention du Conseil sur le fait que il y aura toujours un certain nombre de ces médecins qui viendront s'établir au Québec. Mme Lavoie-Roux explique que le seul élément nouveau dans ce dossier, c1est que le ministère met fin à une espèce de discrimination qui avait été faite à l 1endroit des médecins entrés en 1985-1986, puisque un décret adopté en 1986 avait accepté d'établir un certain quota pour ceux admis jusqu1en 1985 tandis que ceux entrés après cette date étaient restés en quelque sorte sur le carreau. La nouvelle proposition règle la question pour tous ceux entrés jusqu'à la fin d'octobre 1988. Après cette date, un examen sera obligatoire, dispensé par la Corporation des médecins, avant l'admission en internat rotatoire.

LEV~E DE LA S~ANCE A Il H 15