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Le Numéro : 7 francs. Jeudi 30 Novembre 1950. -Jç ^ Anflée <950. — N°124A.N. JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE DÉBATS PARLEMENTAIRES

ASSEMBLÉE NATIONALE

COMPTE RENDU IN EXTENSO IDES SÉANCES QUESTIONS ÉCRITES ET REPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONS

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lre LÉGISLATURE SESSION DE 1950 — COMPTE RENDU IN EXTENSO - 276° SÉANCE

trc Séance du Mercredi 29 Xoveiuhre 1950,

SOMMAIRE — 2 — DEPOT, AVEC DEMANDE DE DISCUSSION D'URGENCE, % — proees-veioai. * DE PROPOSITIONS DE RESOLUTION

2b — Dépôt, avec demande de discussion d'urgence, de propositions Mme la présidente. J'ai reçu de M. Signor, avec demande de de résolution. discussion d'urgence, une proposilion de résolution tendant à inviter le Gouvernement à abroger l'arrêté du 28 septembre 1950 g. _ Revision de la Constitution. — Discussion d'une proposition de instituant une commission d'étude ipour l'ensemble des pro- résDlution. blèmes scolaires et à dissoudre ladite commission. Mme Peyroles, rapporteur. La proposition sera imprimée sous le n° 11145, distribuée et, Question préalable posée par M. Pierre Cot: MM. Pierre Cot, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission de l'édu- Bastid, Mme le rapporteur. — Rejet, au scrutin. cation nationale. (Assentiment.) Discussion g-énérale : MM. Lecourt, Poimbœuf, André Mercier, J'ai reçu de M. Barthélémy, avec demande de discussion Paul Coste-Floret, Péron. d'urgence, une proposition de résolution tendant à inviter le Renvoi de la suite de la discussnn à la prochaine séance. Gouvernement à attribuer aux communes et aux sinistrés des récentes inondations dans le département du Jura un premier i. — Ordre du jour secours de 200 millions de francs et à exonérer les sinistrés du payement de leurs impôts pour 1951. La proposition sera imprimée sous le n° 11416, distribuée et, PRESIDENCE DE Mme GERMAINE POINSO-CHAPUIS, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à la commission des vice-présidente. linances. (Assentiment.) Il va être procédé à l'affichage et à la notification cle ces La séance est ouverte à neuf lieures et demie. demandes de discussion d'urgence.

— 3 — — 1 -, REVISION DE LA CONSTITUTION PROCES-VERBAL Discussion d'une proposition de résolution. Mme la présidente. Le procès-verbal de la troisième séance du Filme îa présidante. 'L'ordre du jour appelle la discussion de mardi 28 novembre a été affiché et distribué. la proposition de résolution de M. Paul Coste-Floret et plusieurs Il n'y a pas d'observation ?... de ses collègues, tendant à reviser certains articles de la Cons- fce procès-verbal est adopté. titution. 11272, 11131.X * <2 f.) 308 'La conférence des présidents réunie le 17 novembre 1950, cisément la proposition de M. Coste-Floret, l'intention de revi- conformément à l'article 39 du règlement, a établi l'organisa- sion. tion de ce débat dans le cadre des séances du mercredi 29 no- M. Péron ajoutait à son tour que, selon lui, la proposition de vembre, matin et après-midi, compte non tenu de suspensions M. Coste-Floret et ses collègues était d'autant moins recevable éventuelles. ue les articles soumis à révision pourraient être revisés dans Le temps de parole sera réparti de la fcçon suivante; e«s sens contraires, voire contradictoires, et que, par consé- Commission, 1 h. 30 minutes; . quent. la simple énumération de ces articles ne pouvait pas Gouvernement, 20 minutes; suffire. * Groupe communiste, 90 minutes; Cependant, la majorité de la commission opta pour la thèse Groupe du mouvement républicain populaire, 45 minutes; de ia recevabilité après avoir entendu une argumentation très Groupe socialiste, 30 minutes; solide, d'abord de M. Paul Bastid, qui fit observer que dans la. Groupe d'action démocratique et sociale, 30 minutes; procédure de révision il est prévu une phase ultérieure an Autres groupes 15 minutes chacun. cours de laquelle doit être établi un texte abordant le fond. Ce temps comprend toutes les interventions, soit dans la dis- M. P;erre-IIenri Teitgen, complétant l'argumentation de cussion générale, sur les motions, les articles, les amendements, M. Paul Bastid, fit remarquer que soumettre au vote du Par- ainsi que les explications de vote et même les interruptions. lement au cours d'un premier débat un texte contenant des La parole est à Mme Peyroles, rapporteur de la commission modifications bien définies, serait engager une discussion sur du suffrage universel, du règlement et des pétitions. le fond et, par conséquent, ne respecter ni l'esprit, ni la lettre Mme Germaine Peyroles, rapporteur. Mesdames, messieurs,- le de l'article 90 de notre Constitution. déibat dont la première phase s'ouvre ce matin devant notre C'est pourquoi, admettant ces raisons, la commission a "jugé Assemble devrait revêtir une importance particulière. Je que i'ënumération des articles de la Constitution soumis à revi- regrette que les circonstances détournent de cette discussion sion, telle qu'elle est présentée dans la proposition de M. Coste- l'attention de trop nombreux députés. Floret, suffisait à limiter et à définir l'objet de la revision. M. Fernand Bouxom. Il y en a cependant qui demandent la C'est par 25 voix contre li, avec 3 abstentions, que votre revision de la Constitution et qui ne sont pas présents. commission s'est prononcée en faveur de la recevabilité de la proposition. 1$. Jean Le Coutaller. Ils sont en train de digérer leur mau- Au cours des séances ultérieures, notamment au cours dé vaise action d'hier. celle du 24 novembre, votre commission a exprimé le souhait Mme Germaine Peyroles, rapporteur. Si, en effet, notre Consti- que votre rapporteur indiquât dans son rapport de façon très tution a fait, notamment au cours de cette année 1950, l'objet précise les raisons qui militent en faveur de la revision de de plusieurs propositions de revision, comme celles, de M. Robert chacun des articles visés dans la proposition. Lecourt, de M. Mauroux, de M. Delachenal, de M. Eugène Rigai, Elle a admis avec M. Paul Coste-Floret qu'il faudrait présen- c'est la première fois depuis sa promulgation qu'elle se trouve ter une critique aussi complète et serrée que possible des incon- soumise à la procédure de revision fixée par les constituants vénients de ces articles, à la lumière de l'expérience de. ces dans l'article 90. dernières années. L'article 90 fixe de la façon suivante la procédure de révision Elle a fait sienne, toujours dans ,1e même souci de précision, de la Constitution : une suggestion de notre collègue M. Weil-Reynal demandant « La revision doit être décidée par une résolution adoptée à ia que soient mentionnés, pour chaque article, les* alinéas ou par- majorité absolue des membres composant l'Assemblée nationale. ties d'alinéas que l'on se proposait de reviser, afin de limiter « La résolution précise l'objet de la revision. nettement l'étendue et la portée de la revision. « Elle est soumise, dans le délai minimum de trois mois, à Dans sa séance d'hier votre commission a accepté la su g* une deuxième lecture à laquelle il doit être procédé dans les gestion présentée par M. Yves Péron qui demandait que cette mêmes conditions qu'à la première, à moins que le Conseil de précision figurât non seulement dans l'exposé des motifs, mais la République, saisi par l'Assemblée nationale, n'ait adopté à la encore dans le dispositif de la proposition de résolution. majorité absolue la même résolution. Cependant, votre commission a été, dans sa majorité, d'ac- « Après cette seconde lecture, l'Assemblée nationale élabore cord pour confirmer le caractère en quelque sorte négatif que un projet de loi portant revision de la Constitution. Ce projet devait avoir mon rapport. Il s'agit non pas de dire par quels est soumis au Parlement et voté à la majorité et dans tes formes textes seront remplacés les articles soumis à revision, mais prévues pour là loi ordinaire. ' uniquement de signaler en quoi ils sont défectueux. 11 s'agit c( Il est soumis au référendum, sauf s'il a été adopté en en quelque sorte cle faire un diagnostic et non de la thérapeu- seconde lecture par l'Assemblée nationale à la majorité des ependant, le fait que l'immunité couvre le parlementaire pen- D'autres artifices de procédure ont été imaginés, tel que le dant toute ^ durée de son mandat a pour résultat de le placer dépôt, en cours de discussion, d'un nouveau texte transaction- entièrement en dehors de la loi commune. nel, à l'occasion du vote de la loi instituant un prélèvement En outre, nous savons les difficultés auxquelles ont donné exceptionnel, du vote d'une disposition transactionnelle sur les lieu, d'une part, la définition, d'autre paft, les conséquences loyers et du débat sur les élections cantonales. Je donne les du flagrant délit et je rappelle le cas de M. Alain Signor et de références exactes dans mon rapport écrit. Mme Marie Lambert, qui a fait l'objet d'une séance de l'Assem- On a imaginé aussi de recourir à une demande de deuxième blée nationale le 27 mai dernier. délibération, formulée par M. le Président de la République,' De plus, les modalités et les limites de la qualification pour plusieurs dispositions de la loi sur les loyers et, dans €r — affaire des députés malgaches —- ont donné lieu à de nom- une certaine mesure, le l août 1949, pour la loi sur l'immu- breuses difficultés. nité parlementaire. - Ajoutée à la multiplication des demandes en autorisation da Ce sont là des procédés qu'il convient d'éviter. poursuites et au peu de temps que l'Assemblée peut leur réser- J'ajoute que le texte actuel exige de véritables puzzles légis- ver, ces difficultés aboutissent — l'expression est de notre latifs — je reprends le mot à dessein, car il a été souvent collègue M. Robert Lecourt dans sa proposition n° 9148 — à. employé — et conduit à des discussions grammaticales et la création en faveur du parlementaire d'un véritable « privi- orthographiques pour le moins byzantines. En voici deux lège d'impunité ». exemples : Par conséquent, l'a-souplissement de la règle de l'immunité Le 29 janvier 1950, l'Asesmblée discutait en deuxième lec- permanente est urgent. ture la loi des maxima. Le Conseil de la République avait J'ajoute, car l'observation en a été faite en commission par introduit un article nouveau visant le principal fictif de la M. Yves Pérou, que la protection du député sera assurée puis- contribution des patentes. Notre collègue M. Auguet présenta que, si sa détention se prolonge au delà de l'intersession, si un amendement qui modifiait ce texte en substituant notam- elle déborde sur le temps de la session."l'article 22 prévoit que ment, aux mets « le principal fictif de la contribution des la détention ou la poursuite d'un membre du Parlement est patentes est arrêté », les mots « la contribution des patentes suspendue si l'Assemblée dont il fait partie le requiert. est arrêtée ». Ce « changement de sexes » — l'expression était Cela pour répondre à une observation que M. Péron avait, de M. le secrétaire d'Etat aux finances — devait-il rendre d'ailleurs, très judicieusement présentée au cours de la discus- l'amendement irrecevable ? L'Assemblée an discuta gravement sion en commission. et, finalement, ne l'admit pas. L'article 45 de notre Constitution doit, selon nous, être révisé Au cours de la séance du 8 février 1950, l'Assemblée dis- dans ses deuxième, troisième et quatrième alinéas. cutait le projet sur les conventions collectives du travail et Vous savez que les constituants n'ont voulu qu'un seul désbat une difficulté analogue se produisit. d'investiture. M. de Moro-Giafferri, qui avait la parole, s'inclina devant les Primitivement, et vous pourriez vous en assurer en vous, rigueurs cle notre Constitution, mais il déclara : référant aux travaux de nos commissions de la Constitution, « Je crois que le débat n'aurait plus d'objet si nous v pou- une double investiture était prévue. vions modifier l'orthographe du texte, si, par exemple, au lieu Le président du conseil, aux termes de cette rédaction primi- de « fautes lourdes imputées « au salarié », au singulier, nous tive, devait d'abord se présenter seul devant l'Assemblée natio- écrivions « aux salariés » au pluriel. Ainsi l'accord serait faci- nale, ensuite avec son gouvernement, pour faire approuver lement réalisé ». le programme et la constitution du cabinet. Selon l'expression Ceux qui ont suivi ces débats et qui assistent régulièrement du rapporteur général, M. Paul Coste-Floret, « ces deux investi- aux séances se rappellent certainement la discussion qui eut turcs furent réunies en une seule ». lieu à ce moment-là. 11 ne devrait donc y avoir qu'un seul débat. Cependant, nous D'autre part, les conséquences constitutionnelles du rejet le savons, la pratique s'est immédiatement instituée d'un double d'un texte, article ou ensemble, par l'Assemblée nationale sta- débat. tuant en deuxième lecture, demeurent imprécises. Je n'ai en mémoire que la présentation du gouvernement de En effet, si le texte proposé par la commission, constituant M. Georges Bidault, le 3 novembre 1949, qui ait donné lieu à une synthèse des textes de l'Assemblée nationale et du Conseil un débat réduit à cinq minutes pour la fixation de la date de de la République, est rejeté, revient-on ipso facto au texte voté discussion d'une interpellation. en première lecture, ou bien le texte du Conseil de la Répu- Pour toutes les autres présentations de gouvernement, le blique se trouve-t-ii adopté ? N'y a-t-il pas purement et simple- débat sur la composition du cabinet a, par son ampleur et son ment rejet du texte ? Convient-il de revenir en commission pour importance, rendu généralement sans valeur le premier débat un nouvel amalgame ? sur l'investiture du président du conseil et nous avons vu La question s'est posée dans ces termes le 25 août 1948 à — vous vous en souvenez tous — des présidents du conseil propos du fameux article 13 bis de la loi sur les loyers. Elle renversés le jour même de leur première présentation, alors a été résolue dans le dernier sens au cours de la discussion des qu'ils avaient été investis. lois budgétaires, séances des 1er et 4 août 1950. Ce fut le cas du deuxième cabinet de M. Robert Schuman, Enfin, l'exigence, dans certains cas, à l'Assemblée^iationale, le 7 septembre 1948. U y a eu d'autres cas. d'une majorité qualifiée peut conduire littéralement à une M. Robert Lecourt. Celui d'un gouvernement Queuille, pa£ impasse. exemple. €e danger a été signalé maintes fois en séance : Mme Germaine Peyroles, rapporteur. Je n'ai pas voulu épuiser le 20 septembre 1948, à propos du renouvellement du Conseil tous les exemples, mon rapport eût été trop long. J'ai simple- de la République, dont j'ai parlé; ment voulu citer des exemples précis et probants. Le 2 juin 1949, à propos des droits sur l'essence ; Nous avons vu également d'autres présidents du conseil, régu- Le 31 décembre 1949, à propos de la taxe locale; lièrement investis," dans l'impossibilité de constituer leur cabi- Et l'Assemblée n'a pas pu y échapper, le 4 août dernier, net et vous avez tous en mémoire les exemples de M. Jules au moment du vote cle la loi sur le statut des déportés du Moch, le 13 octobre 1919, et de M. René Mayer, le 22 octobre 1949. travail. Nous ne savons pas au juste, en effet, ce qu'il est D'autre part, l'exigence d'une majorité "qualifiée pour l'inves- advenu de cette loi. Est-elle renvoyée à la commission ? Est-elîe titure fait dépendre la formation d'un gouvernement de la pré- repoussée ? Y a-t-il un texte ? Nous sommes dans l'incertitude sence de députés dont l'abstention, peut-être parfaitement justi- la plus absolue. fiée, que ce soit pour cause de maladie ou pour raison de mis- Il est évident qu'il y a là un inconvénient grave et que sion lointaine ou pour tout autre cas de force majeure, se l'article 20 doit être modifié. transforme en vote « contre ». C'est ainsi que les Assemblées D'ailleurs, tant à l'Assemblée nationale qu'au Conseil de la ont dû insérer, dans l'article 18 de la loi du 6 janvier 1950 * République, l'application de certaines dispositions réglemen- sur les pouvoirs publics, une disposition spéciale visant Je cas taires peut fausser la signification de l'exigence constitution- des parlementaires investis momentanément d'un double nelle. C'est pour éviter un pareil résultat que le Conseil de la mandat. République a été amené, le 16 juin 1950, à modifier son règle- Enfin, le calcul même du chiffre qui doit constituer celte ment et à interdire le scrutin public à la tribune pour le vote majorité ainsi que les modalités du scrutin peuvent prêter à sur l'ensemble des projets et propositions de loi. discussion. Là encore, la revision s'impose. En effet, au moment de l'investiture de M. Léon Blum, le La première phrase de l'article 22 doit être modifiée. 21 novembre 1947, la question fut posée de définir les termes « majorité absolue des députés. ». A cette époque, deux: députés lecture dans un délai minimum de trois mois, prévue par décédés n'avaient pas été encore remplacés car ils représen- l'article 90. taient des départements lointains; un siège, celui de la Coclun- C'est pourquoi l'article 2 de notre proposition de résolution chine, n'était pas encore pourvu. Se posait également la ques- prévoit la saisine du Conseil de la République par l'Assemblée tion des députés incarcérés. Fallait-il défalquer les députés nationale. décédés ? Fallait-il aller plus loin et défalquer les députés incar- En conclusion, votre rapporteur vous demande d'adopter la cérés ? Le bureau trancha ia difficulté dans ce dernier sens, proposition de résolution suivante, qui répond aux vœux et aux votes de votre commission : mais l'Assemblée ne le suivit pas et adopta l'interprétation, er ep restrictive. « Article 1 . — Les articles 7 (addition), 9 fl et 2* alinéas), 11 (Ie* alinéa), î2, 14 (2° et 3e alinéas), 20, 22 (iF« phrase), 45 11 faut donc trancher le problème par un texte constitutionnel. (2«, 3e et 4e alinéas), 49 (2e et 3e alinéas), 50 (2e et 3e alinéas) Dans la séance du 13 octobre 1919, toujours au moment de et 52 (1er et 2e alinéas) cle la Constitution seront soumis à revi- î'investitude de M. Jules Moch, la question s'est posée de savoir sion. si le vote pouvait être demandé à la tribune. Votre commission, (( Article 2. — Conformément au quatrième alinéa de l'ar- consultée, se prononça par la voix de M. Jules Ramarony, mais ticle 90 de la Constitution, la présente proposition set a trans- non pas sans réserve, pour l'interdiction de ce mode de scrutin. mise au Conseil de la République. » Il convient donc de modifier cette exigence de majorité quali- Je n'avais pour mission, je le rappelle, que de souligner, dans fiée qui, vous le comprenez, peut avoir des conséquences poli- mon rapport, les inconvénients des articles dont la re vision tiques extrêmement graves en retardant, voire en rendant abso- est proposée, inconvénients qui se sont révélés au cours de lument impossible la constitution des gouvernements de la cette législature. France. J'ai essayé d'accomplir scrupuleusement îe mandat qui L'article 49 doit être modifié dans ses deuxième et troisième m'avait été confié par la majorité de la commission èt j'espère alinéas. Cet article traite du délai de réflexion .donné à l'As- avoir réussi. (Applaudissements au centre, à gauche et à semblée en cas de question cle confiance. droite.) Ce délai de réflexion, dont nui ne conteste la nécessité, doit Mme la présidente. Conformément à l'article 46 du règlement, être aménagé quant à son mode de calcul, car il a donné lieu M. Pierre Cot oppose la question préalable. à de multiples inconvénients. La parole est à M. Pierre (lot. (Applaudissements à l'extrême Le jour franc actuellement prévu a conduit certains gouverne- gauche.) ments à faire voter l'Assemblée à zéro heure, afin d'éviter l'ar- M. Pierre Set. Mesdames, messieurs% dans ce débat, le groupe rêt des travaux de l'Assemblée pendant quarante-huit heures des républicains progressistes m'a chargé d'opposer ia question ou pendant près de quarante-huit heures. préalable. Je vous rappellerai quelques exemples. Notre attitude s'explique et, à nos yeux tout au moins, se En décembre 1949, au moment du vote en première lecture justifie par un argument d'ordre juridique et par des consi- de la loi des maxima, la question de confiance a été posée dérations d'ordre politique. le 21, à vingt et une heures. Elle fut appelée le 24, à zéro heure. L'argument d'ordie juridique est simple. Le voici: En mars 1950, au moment du vote de la loi sur les atteintes D'après l'article 90 de la Constitution, ia révision — je cite —» à la sûreté de l'Etat, la question de confiance, posée le 6, fut a lieu dans les formes suivantes : appelée le 8 à zéro heure. « la révision doit être décidée par une résolution adoptée à Nous vîmes même, le 29 janvier 1950, poser la question de la majorité absolue des membres composant l'Assemblée natio- confiance sur l'ensemble avant que ne soit terminé le débat, il nale. s'agissait de discuter, en deuxième lecture, la loi des maxima « La résolution précise l'objet de la revision, etc. » qui devait être votée le 31 décembre. La question cle confiance Nous considérons que le projet qui a été rapporté en termes sur l'ensemble devait donc être posée le 29 avant minuit. A clairs et nets par Mme Peyroles ne précise pas l'objet de la onze heures du soir, on constata que le débat était bien avancé, revision. certes, mais qu'il dépasserait certainement l'heure fatidique. Il énumère les points sur lesquels doit porter ia revision, ce De fait, il s'est, je crois, prolongé jusqu'à 0 heure 45 minutes. qui est différent. La question de confiance devait donc être posée, et le fut effec- Pour cette raison, nous pensons que la résolution n'est pas tivement, avant la fin du débat. recevable et ne doit pas être retenue par l'Assemblée, tenue'au Vraiment, ce sont des complications auxquelles nous devons, respect de la Constitution. par la revision de ia Constitution, apporter une solution. Cette considération est fondée, à la fois, sur la lettre et suc Enfin, le principe de la majorité qualifiée pose, pour l'arti- l'esprit du texte constitutionnel. cle 49 comme pour l'article 45, le problème de savoir de quelle D'abord sur la lettre. façon peut avoir lieu le scrutin et il peut aussi aboutir à des Nous sommes bien obligés de prendre les. termes tels qu'ils conséquences étranges. Ainsi, un gouvernement, auquel la con- sont. Ces termes ont leur valeur. fiance n'est pas refusée, peut voir repousser le texte en faveur Si les auteurs de la Constitution avaient voulu que la propo- duquel il a opté. C'est au moins illogique. . sition de résolution indique le sujet sur leauel porterait éven- Enfin, la majorité qualifiée, si elle doit être supprimée pour tuellement la revision ou énumère les articles soumis à revi- l'investiture, ne doit plus être nécessaire pour ia confiance. sion, ils l'auraient dit de la façon la plus nette et la plus Je ne m'étendrai pas longuement sur les inconvénients pré- claire. sentés par l'article 50 qui devra être modifié dans ses deuxième Mais ils ont dit autre chose: ils ont dit qu'il fallait préciser et troisième alinéas. l'objet de la revision. Les observations que l'ai présentées à propos de l'article 49 J'entends bien que ce débat sur les mots pourrait paraître un valent pour l'article 50, "qui traite de la motion de censure et peu puéril à certains, mais nous sommes juristes ou tout au dont les dispositions s'inspirent des principes mêmes de moins quelques-uns, dans cette Assemblée,'sont juristes. Nous l'article 49. savons qu'il faut s'attacher aux termes mêmes, que c'est dans L'article 52 doit être modifié dans ses premier et deuxième les termes qu'il faut rechercher la pensée du législateur. Nous alinéas. devons d'autant plus être scrupuleux sur ce point que, M'abord, Il semble, en effet, que la procédure prévue à l'article 52 nous devons donner l'exemple et que, d'autre part, c'est la pour la formation du gouvernement intérimaire en cas de dis- lettre de la Constitution qui fixe les limites de nos pouvoirs solution soit trop compliquée et qu'elle ait l'inconvénient grave La langue française, comme toute langue, peut avoir ses d'ouvrir une véritable crispe ministérielle à un moment où l'As- inconvénients. Elle a ses avantages, parmi lesquels celui de la semblé e, étant dissoute, ne peut naturellement plus siéger et où. clarté et de la précision est reconnu par tout le monde. Je pour- cependant, le pays a besoin d'être gouverné, et bien gouverné,' rais citer, sur ce point, le fameux passage de Renan; mais je par des hommes au courant des difficultés du moment. me garderai bien de le faire, car chacun en a tout, au moins . D'autre part, comme pour l'article 45, certaines abstentions, un vague souvenir. voire certaines exclusives pourraient rendre impossible, ou tout Or, dans la langue française, les mots « précise » et « oîbjel 3 sau moins contestable, dans un moment critique, la formation ont un sens que personne ne peut contester. « Sujet » et 3e tout gouvernement. eine même légère — qu'en réalité ce qui vous intéresse, vous ffl. Pierre Oot. Je le regrette, sans trop m'étonner. qui siégez, sur les bancs de la majorité, cb n'est pas tant d'amé- M. Paul Bastid. Mais je tiens, d'abord, à remercier Mme Pey- liorer le fonctionnement des organes législatifs ou de l'Assem- roles de son rapport et à rendre hommage à l'effort qu'elle a blée nationale que de dériver sur ce terrain l'opinion publique. accompli devant nous. Elle a résumé, avec une parfaite fidélité En réalité, cette Assemblée est presque arrivée au terme de et avec une grande élégance, des débats dont on peut dire son mandat. Les temps sont révolus, comme il est écrit dans qu'ils n'ont pas toujours été clairs et elle a dégagé le sen- la BiMe, et bientôt il faudra rendre des comptes. Peut-être timent moyen1 de la commission, qui, du reste, coïncidait, je certains, sur ces bancs, commencent-ils à s'apercevoir que le crois, avec le sien propre. bilan qu'ils pourront présenter sera un peu mince, qu'on pour- Ma position personnelle n'est pas, bien entendu, tout à fait rait leur reprocher tout au moins qu'au cours de la dernière îa même. Je ne professe pas la même admiration que Mme Pey- année de leur mandat ils n'aient pas répondu davantagé aux roles et son groupe et que la majorité gouvernementale pour espoirs du pays et à son attente. la Constitution de 1946, qu'aujourd'hui on nous demande d'amé- Voilà peut-être la raison pour laquelle on voudrait bien orga- liorer sur certains points de détail. niser ce grand débat, qui n'intéresse personne,-sur ce sujet en J'ai été l'adversaire résolu, initial, constant de cette Consti- or et pacifique de la réforme constitutionnelle. tution. Je l'ai combattue pour ainsi dire avant sa naissance,- Mais ne vous y trompez pas. Ce n'est pas cela que le pays soit dans la presse, soit au Parlement. attend. Le pays est inquiet, il est troublé, préoccupé par des Dans la discussion- à laquelle elle a donné lieu, j'ài déposé problèmes tout à fait différents de celui de savoir, comme le une cinquantaine d'amendements, dont beaucoup avaient pour disait Mme Peyroles, si un homme qui est absent doit être objet d'en changer l'esprit aussi bien que la lettre. J'ai été compté comme absent ou présent. battu dans presque tous les cas, souvent par des majorités Cela n'a rien à voir avec l'angoisse de nos compatriotes. Ce faibles, quelquefois à deux ou trois voix et sur des points qui compte pour eux, c'est le problème de la guerre, celui de spécialement importants. la paix. Avec tout mon' groupe, j'ai voté contre le texte final et j'ai Nous diso+ons aujourd'hui sur le point de savoir si, lorsque fait de même au référendum. le 31 décembre se termine le 2 janvier — ce qui arrive par- Naturellement, je subis et je respecte, comme légaliste, au fois — la nouvelle session annuelle devra s'ouvrir le second même titre que M. Pierre Cot, une Constitution qui est devenue mardi de janvier, le mercredi ou le jeudi, car, en vérité, la loi fondamentale de mon pays, même si je la trouve mau- certaines des propositions présentées se résument à ceci: per- vaise. Mais, puisqu'elle prévoit elle-même la possibilité de sa mettre la prolongation des vacances du mois de janvier. revision, je me félicite que l'on mette cette procédure en Nous discutons ces questions alors que la situation inter- œuvre. nationale va peut-être se compliquer tout d'un coup, tandis Ce sont les auteurs eux-mêmes de la Constitution qui s'y que nous sommes dans la guerre froide. Et lorsque, demain, décident. Le premier signataire de la proposition' de résolution .mesdames, messieurs, VQU$ VOUS présenterez devant le pays, gui nous est soumise n'est autre que le rapporteur du texte

\ * 8272 ASSEMBLEE NATIONALE — SEANCE DU 29 NOVEMBRE 1950 initial, M. Coste-Floret. Je m'en réjonis d'abord pour l'effi- Dans son rapport, Mm? Peyroles nous fait connaître les rai» cacité, car il est clair que si des adversaires chevronnés et sons pour lesquelles les articles en litige doivent être modifiés. catalogués de cet instrumei^t avaient pris la même initiative,, Elle ne^précise pas, bien entendu, les dispositions par lesquelles ils n'auraient eu aucune chance de la faire triompher. Mais il y aurait lieu de les remplacer ou de les amender. C'est seule- il me sera permis aussi de prendre acte des réserves qu'ins- ment dans un stade ultérieur de la procédure que l'article 90 pire aujourd'hui la Constitution à ceux qui l'ont votée. de la Constitution prévoit l'élaboration d'un projet de loi de Oh! je m'abstiendrai, ici, de solliciter leurs déclarations et revision. Le rapporteur fait seulement ressortir les vices et les "de leur prêter des regrets qu'ils ne professent peut-être pas. lacunes des textes actuels. Mais je suis obligé de constater qu'une expérience de quatre Toutes les retouches envisagées n'ont pas, bien entendu, la ans leur a révélé maintes défectuosités du système — nous même importance. en avons eu hier encore la triste démonstration — et ses Par exemple, à l'article 7, il s'agit de peu de chose. Ce texte auteurs se résignent à proposer aujourd'hui quelques correc- vise les conditions de la déclaration de guerre. Il n'est pas tions de détail. question de les changer, personne n'y songe. 11 s'agit seulement Je n'ignore pas qu'ils ne répudient rien de leurs doctrines, d'ajouter, comme on vous l'a dit, une disposition sur l'état qu'ilss'efforcent simplement de les adapter dans une certaine de siège, qui est actuellement régi par des textes devenus inap- mesure aux faits. plicables. Nous pourrions en la circonstance triompher. Nous pourrions 11 est des modifications unanimement désirées qui, sans tou- même tenir les concessions qui nous sont faites pour dérisoires cher à proprement parler au fond des choses, sont destinées et les rejeter avec une sorte de superbe. Ce serait la politique à améliorer le fonctionnement des institutions. du tout bu rien, toujours facile et toujours tentante. Tout le monde se plaint de la permanence de fait de notre Telle ne sera pas,' cependant, ma position, ni celle de mes Assemblée. Mme Peyroles en a longuement développé les rai- amis dans ce débat, ^car nous ne cherchons pas une satisfaction sons. Il est clair qu'il faut revenir au régime du décret de d'amour-propre, mais des résultats, si minces soient-ils. Nous clôture, reprendre la pratique normale des sessions ordinaires prenons ce qu'on nous donne, sous réserve bien entendu de et des sessions extraordinaires. n'en pas surestimer la valeur. Je n'ai pas besoin de développer ici l'argumentation de Certes, nos préférences iraient beaucoup plus loin. Plusieurs Mme Peyroles et les raisons pratiques qui militent en faveur collègues de notre groupe ont déposé un amendement ou un de cette'réforme à laquelle le rendement de notre travail ne contre-projet — il est intitulé tantôt d'une manière, tantôt de saurait que gagner. l'autre — qui vise non pas quelques articles de la Constitution, Je dirai la même chose de la déconstitutionnalisation et de la mais son ensemble. L'exposé des motifs est bref, mais il est restitution au domaine réglementaire de l'élection du bureau particulièrement éloquent. 11 déclare regrettable, à la lumière des Chambres. On a mis beaucoup trop de choses dans la Cons- de l'expérience, l'abandon des textes de 1875 et suggère de les titution de 1916 et, l'article 11 n'offre qu'un des nombreux rétablir en constatant qu'ils ont donné à la France plus d'un •exemples des dispositions à élaguer. demi-siècle d'équilibre et de grandeur. Je passe sur l'article 12, qui est lié à l'article 9 et qui concerne Une pareille direction répond trop à mes idées personnelles les pouvoirs du bureau pendant l'interruption de la session. pour que je ne vote pas le contre-projet de MM. de Moro- Je mentionne simplement pour mémoire l'article 22 relatif Giafferri, Viollette, Badie et autres, qui sera sans doute défendu à l'immunité parlementaire dont le régime devra être adapté à cette tribune. au régime nouveau des sessions. La Constitution de 1875 est, à mes yeux, le terrain solide que Je souligne cependant au passage que cette adaptation fera nous n'aurions jamais dû abandonner, et c'est dans le cadre disparaître une immunité de fait permanente qui a été sou- des procédures prévues par elle que nous aurions dû. procéder vent dénoncée, à cette tribune et ailleurs. aux aménagements rendus nécessaires par l'évolution des évé- Mais, jusqu'ici, je n':i passé en revue que ce que j'appellerai nements. les réformes de simple commodité. Il est des points plus impor. Il n'était pas besoin, au reste, de la surcharger beaucoup tants visés par la proposition de résolution, encore que — j'y pour la perfectionner et la simplicité devait, en tout état de insisterai tout à l'heure — d'une manière fort timide. Forma- eause, demeurer son mérite principal, comme la complication tion du Gouvernement, procédure de dissolution, rapports des — et je n'en veux pour preuve que le discours de Mme Pey- deux Assemblées, telles sont les questions essentielles. roles — reste le vice fondamental -de la Constitution actuelle. La grande pensée des constituants de 1946 avait été, après Mais je ne veux pas m'attarder à un éloge rétrospectif et avoir démantelé la seconde Assemblée et la présidence de la suranné d'institutions disparues, car je ne m'abuse en aucune République, après avoir assuré la toute puissance de l'Assem- manière sur les chances de leur résurrection. J'ai conscience blée nationale, d'instituer une présidence du conseil forte et de ne représenter ici qu'une petite minorité et si je suis con- stable qui devait être le grand moteur du régime. Intention vaincu, comme les auteurs du contre-projet, que l'opinion peut-être louable, mais dont le moins qu'on puisse dire est publique a largement évolué sur les problèmes constitution- qu'elle ne s'est guère réalisée dans les faits. nels, spécialement en ce qui concerne les mérites du système A ces fins, on avait imaginé une procédure solennelle et com- de 1875, je. suis bien sûr que cette Assemblée n'a pas fait de pliquée qui divisait en deux phases la constitution d'un gou- jnême. vernement et aboutissait en fait à une double investiture. Ceci étant, et sous réserve de l'élargissement qui pourrait De plus, pour la présentation initiale, celle du président du être proposé de la revision, je voudrais mesurer exactement conseil venant seul devant nous, tel Daniel dans la fosse aux laportée de ce que nous offre Mme Peyroles. lions, la majorité constitutionnelle était requise et un débat, Elle vise, après tout, des points sur lesquels une majorité forcément incomplet, forcément vague et inconsistant puisqu'il est susceptible de se dégager dans cette Assemblée, puisque le ne portait que sur l^s intentions d'une personne, se terminait texte qu'elle nous soumet porte la signature de la plupart des par un vote exceptionnellement malaisé, d'où des retards tou- présidents de groupe. jours inutiles, parfois désastreux ou ridicules. Le dispositif mentionne onze articles de la Constitution et il Je remercie les constituants de 1946 d'avoir reconnu les vices précise ainsi, quoi qu'en pense M. Pierre Cot, l'objet de la de l'article 45 qu'à l'époque nous avions signalés par avance. revision. C'est même le principal remerciement que j'aurai à leur adres- Je pourrais invoquer à cet égard l'opinion soutenue dans son ser. Il est temps de revenir à la pratique ancienne, c'est-à-dire traité de droit constitutionnel par le professeur Laferrière. Je le président du conseil désigné par le Président de la Répu- regrette de n'avoir pas le texte sous les yeux, mais j'ai noté la blique se présentant avec toute son équipe devant l'Assemblée référence. C'est à la page 947. Laferrière dit en substance que la pour obtenir d'elle un vote de confiance à la majorité simple. résolution précise l'objet de la revision c'est-à-dire qu'elle Je note également avec plaisir qu'on songe, tout au moins, à énumère les articles. simplifier le mécanisme de l'article 49 prévu pour la question M. Pierre Cot. Il arrive que des professeurs de droit se trom- de confiance et celui de l'article 50 qui vise la motion de cen- pent. (Sourires.) sure. M. Jean Deshors* Et même des juristes! M. Paul Coste-Floret. Il arrive aussi qu'ils disent la vérité. Je crois, pour ma part, qu'on ferait peut-être mieux de le (Sourires.) supprimer purement et simplement. Mais, enfin, c'est un point M. Paul Bastid. M. Pierre Cot nous a dit qu'en procédant que nous discuterons plus tard. Quoi qu'il en soit, les expli- ainsi, d'une manière qu'il estime sommaire et insuffisante, on cations de Mme Peyroles m'ont donné à penser qu'à moins de empêcherait un débat de s'ouvrir, devant l'opinion publique et, cette suppression pure et simple, on aboutirait difficilement à tout d'abord, devant l'opinion des spécialistes qui s'intéressent perfectionner la Constitution sur ce point. aux problèmes de droit public et de droit constitutionnel. En ce qui concerne la dissolution, on supprimerait l'obliga- Je pense que rénumération des articles est parfaitement suffi- tion évidemment déraisonnable qu'impose l'article 52 au prési- sante à cet égard, surtout lorsqu'elle est commentée comme dent du conseil et au ministre de l'intérieur de se retirer pour elle l'a été dans le rapport de Mme Peyroles, où l'on fait voir permettre la formation de je ne sais quel gouvernement bigarré, tous les aspects de la question et où l'on suggère, après tout, tiré de la pharmacopée proportionnaliste et qui laisserait le les solutions qui pourraient être apportées aux vices constatés. pays sans direction effective en un moment de crise grave. Cette retouche, comme on le voit, n'a trait qu'aux consé- des institutions, mais ce se ait aussi le priver d'un instrument quences de la dissolution, non à ses conditions d'ouverture. qui, dans sa faiblesse actu

nombre de difficultés qui risquent de tout remettre en ques- les principaux. Par contre, alors que certaines dispositions sem- tion. blaient heureuses, 1 usage les a fait paraître d'application diffi- Rien sûr, chacun de nous a ses conceptions constitution- cile. nelles. Les uns désirent le retour à la Constitution de j.875 ; les C'est pour tenir compte de cette expérience que la grande autres, au contraire, tel M. Pierre Cot, souhaitent une constitu- majorité de groupes de cette Assemblée se sont mis d;accor

M. Yves Péron. En l'état actuel des choses, le rapport de DE LA Mme Peyroles comporte une référence à l'article 45. A ma demande", hier, on a précisé, dans une parenthèse, qu'il s'agis- 1re séance du mereredi 29 novembre 1350. sait des deuxième, troisième et quatrième alinéas. Mais clans la mesure où l'on ne précise pas dans quel sens on veut modifier l'article 45, y compris les alinéas visés, il SCRUTIN . Claudius). Rh :n Wolf!. Bianchini. Dixmier. Doubs. Petit (Guy), Basses- Schmitt fRené), Yvon. Bichet. Dominion. villa Lamblin. Pyrénées. Manche. Bidault (Georges). 0nua!a Lamine-Guèye. Billères. Doutrellot Laniei (Josepn). Binot. Draveny. Lapie (Pierre-Olivier). N'ont pas pris part au vote: Blocquaux. Du tore st. Laribi Bocquet. Dumas 'Joseph). Laurelii. MM. Fétix-Tchirava. Mamba Sano- * Bnganda Oupraz (Joannès). Laurens (Camille). Aku Guissou (Henri). Martine. Edouard Bonnefous. *llle Dupuis 'José), Cantal. \ pithy. Hamani Dion.' Mezerna Borra Seine Laurent (Augustin), Aragon (d'). Houpnouet Boigny. Nazi Boni. Dupuy (Marceau), Nord. Aubame ieanmot. )uedraogo Mamadou. Mile Bosquier. Le Bail. Bouhey (Jean). Gironde, Ben Tounes. Khider. Pierre-C. roues uuquesne. Lecourt. Boukadoum Boulet (Paul). Coutaller. Lamine Debasrhine. Saravane Lambert Bôur Durroux Condat-Manaman. Lecnvam-bervoz. ^enchor. Dusseaulx. Leenhardt (Francis). Coulibaiy uuezzm. Lisette Serre. Bôuret (Henri). Duveau. (Mme Lefebvre v Derdour. Mamadou Konaté Bourgès-Maunoury. E!ain (Franchie), Seine. Xavier Bouvier, ille Km c art. Leïèvre-Pontalis. . et-VLaine. Evrard. Legendre Bouvier O'Cottereau, Fa bre Lcjeune ( Max ), Somme. Ne peuvent prendre part au vote : Mayenne, Fagon (Yves). Mme Lempereur. bouxom Faraud Le Sciellour. MM. Rabemananjara, Rase ta, Ravo'iliangy et Récy (de). Brusset (Max). Panne .Philippe). Lescorat. Burlot. Cannez. Lespès. Buron Faure Edgar). Letourneau. Excusés ou absents par congé : Cadi Abdelkader). Fanvel. Le Troquer (André), Caillavet. Félix. Levmdrey. CapdeviJe. Fin et. Liqu.ird MM. Devinât. Tony Révillon. Caron. ^onlunt-Esperaber. Livry-Level- Baudry d'Asson (de). ' Gara v et Reynaud (Paul). Cartier (Gilbert), Forcinal. Louslau. Bonnet Gay (Francisque). Rousseau. Seine-et-Oise Fou y et. Louvei. Bruyneel Michelet Terpena. Cartier (Marcel), Frédéric-Dupont. Lucas Capitant (René). Montillot Thorat. Drôme Frédet (Maurice). Charles Lussy. Delcos. Naegelen (Marcel). Villard. Castellani. Froment. Mabrut, Catoire. Furaud. Macouin. Catrice. Gabelle. Malbrant. N'ont pas pris part au vote : Cayeux (Jean), Gaborit. Mal lez Cayol. Gaillard. Marceilin M. Edouard I-Ierriot, président de l'Assemblée nationale, ef Chaban-Delmas. Gallet Marie (André). Mme Poinso-Chapuis, qui présidait la séance. Chamant. Galy-Gasparrou. Marin (Louis). Gharlot, (Jean). Garet. Uaroselli. Charpentier. Gau. Martel (Louis). Charpin. Gavini. Martineau. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Chassaing. Gazier. .\ii3son (Jean), flaute- Nombre des volants 576 Chastellain. Geoilre (de). M arne Chautard. Gernez. Maureltet. Majorité absolue ' 289 Gervolino. Maurice-Petsche. Pour l'adoption l'G Chevalier (Fernand), Giacobbi. Mauroux. Alger Godin. Mayer 'Daniel), Seine. Contre * 400 Chevallier (Jacques), Gorse. René Mayer, Alger. Gosset Constantme. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé Chevallier (Louis), Gouin (Félix), Mazel. ment à la liste de scrutin çi-dessus. * fiourdoa. ^lazi-ej. » — Ve LÉGISLATURE

SESSION DE 1950 - COMPTE RENDU IN EXTENSO - TiT SÉANCE

2e Séance du Mercredi 29 Novembre 1950.

man: à l'occasion de sa déclaration sur la constitution d'une S OHM AIRE armée allemande et manifester dans les lues de la ville en 1. Procès-verbal. chantant les hymmes nazis, notamment « Deuschland Uber 2. — Demandes d'interpellation. Ailes » et en provoquant divers incidents; et demande: quelles mesures le Gouvernement compte prendre contre les respon- 3. — Vote émis par l'Assemblée nationale le 28 novembre 1950. sables, afin que Strasbourg, ville française, berceau de la — Discussion d'une interpellation. Marseillaise, dont des centaines de fils sont morts dans les caves, Appel nominal des signataires. — Présence des cinquante signa- de la Gestapo soit « malgré eux » dans l'uniforme abhorré de taires constatée, — Précision de discuter immédiatement l'interpel- la Wehrmacht ne soit plus jamais profané; lation. MM. Pierre Chevallier, interpellateur; Pleven, président du De M. Frédéric-Dupont sur l'interdiction dans les casernes du ; conseil; de Menthon, le président. journal La Voix de la gendarmerie. Rappel au règlement: M. Péron. La date de ces débats sera fixée ultérieurement. Rappel au règlement: M. Lussy. Rappel au règlement: M. Bidault. — 3 — Contre la clôture de la discussion: MM. Alfred Coste-Floret, Bouxom.- VOTE EMIS PAR L'ASSEMBLEE NATIONALE Rappel au règlement: MM. Péron, le président. LE 28 NOVEMBRE 1950 Rappel au règlement: M. Noguères. Contre la clôture, de la discussion: M. Pronteau. Discussion d'une interpellation. Ordre du jour de M. Pierre Chevallier. Fixation de • la date du vote sur la question de confiance: M. le président. J'ai reçu de M. Pierre Chevallier une demande M. le président du conseil. — Décision de procéder au vote ven- d'interpellation sur les conséquences que le Gouvernement dredi après-midi. entend tirer du vote émis par l'Assemblée nationale, au cours de sa séance du 28 novembre, sur la motion préjudicielle i. — Incident. déposée par M. Pierrard et les membres du groupe communiste. M. Depreux. Conformément au deuxième alinéa de l'article 90 du règle- S. — Règlement do l'ordre du jour. ment, l'interpellateur m'a remis, avec son interpellation, une demande écrite, signée de cinquante membres (1), tendant à ce PRESIDENCE DE M. EDOUARD HERRIOT que l'Assemblée procède immédiatement à la fixation de la date dç discussion. La séance est. ouverte à quinze heures. Il va être procédé à l'appel nominal des signataires. J'invite chaque signataire à se lever à son banc à l'appel de son nom et je prie MM. les seorélaiies de bien vouloir contrôler — 1 — les présences. {L'appel a lieu.) PROCES-VERBAL M. le président. La piéscnce des cinquante signataires étant constatée, l'Assemblée doit (Vire consultée, par assis et levé, M. le président. Le procès-verbal de la première séance de ce sans clébat, sur la fixation immédiate de la date de discussion jour a été affiché et distribué. de l'interpellation. Il n'y a pas d'observation ?...; Je consulte l'Assemblée.' Le procès-verbal est adopté, {L'Assemblée, consultée par assis et levé, décide de fixer immédiatement la date de discussion de Vinterpellation.) —- 2 — (1) La demande porle les signatures de MM. Jean Masson, André DEMANDES D'INTERPELLATION Hugues, Fabre, Gaborit, Temple, Deshors, Minjoz, Gérard Vée, Mau- rellet, Pineau, Billères, Aubry, Wagner, Lussv, Cordonnier, Jules- Julien, Gozard, Tanguy Prigent, Félix, Audeeïiil, Guesdon, Poirot, M. le président. J'ai reçu les demandes d'interpellation sui- Draveny, Auban, Roulon, de Menthon, Clemenceau, Gabelle, Lecourt, vantes : Halbout, IIutin-Desgrèes, Mme Peyroles, MM. Ramonet, Taillade De M. Fernand Grenier, sur les conditions dans lesquelles le Bergeret, Labrossc, Charpentier. Pierre-Henri TeiUren, Guilbert, Mon- substitut Becogpée est intervenu, de son propre aveu, pour jaret, Orvoën, Cayeux, Moisan. Vuillaume, Marlineau, Jaquet, Yacine modifier sur les instances d'ambassades étrangères l'organi- Diallo, Mehaignerie, Raymond-Laurent, Olmi, Abelin, Coudray Fagon, Mme Lempereur, MM. Froment, Darou, Allonneau, Mlle Weber, sation d'un procès soumis à un tribunal français; MM. Reeb, Badiou, Sion, Chariot, Mlle Prevert. ^M. Guillou, Bastid, De M^Rosenblatt, sur les conditions dans lesquelles des Alle- Marcel David, Cuillomard, Desson. Verncyras, Bavlct, Montei. Finet, mands, parmi lesquels se trouvaient des officiers nazis, ont pu Laurens, Emile Hugues, Le Bail, Devemy, Galy-Gasparrou, Deixonne, entrer sans passeport ni visa à Strasbourg; applaudir M. Schu- Kir, Lalle, Pantaloni. * f M. le président. Quel jour le Gouvernement propose-t-il pour C'est ce moment que certains d'entre vous ont choisi pour la discussion de cette interpellation ? échafauder cette misérable combinaison (Très bien! très bien! à gauche), pour jouer cette misérable farce sans souci de M. René Pleven, président du conseil. Le Gouvernement pro- l'ampleur des difficultés qui assaillent de toutes parts des pose la discussion immédiate. ministres qui sont devant nous. M. le président. La parole est à M. Pierre Chevallier pour Quoi qu'il en soit, cette situation ne peut pas durer. Un développer son interpellation. malaise trop lourd règne dans cette Assemblée. Les bruits les • M. Pierre Chevallier. Mesdames, messieurs, je veux d'abord plus contradictoires ont cours sur les décisions du Gouverne- remercier les cinquante parlementaires qui, par leur signature ment. 11 est urgent que la situation soit clarifiée, que le Gou- et leur présence, me permettent de développer cette courte vernement nous fusee connaître ses intentions, que chacun interpellation. dans cette Assemblée exprime clairement et publiquement cette Cette interpellation, je l'ai déposée non pas comme membre fois-ci (Applaudissements à gauche et sur de nombreux bancs de ia majorité, non pas comme membre de l'U. D. S. R., mais au centre), au vu et au su de tout le monde, ce qu'il désire, comme simple député, comme la déposerait, s'il le pouvait, un ce qu'il veut. Français, un patriote, un homme de la rue, profondément indi- C'est la raison pour laquelle en montant à cette tribune j'ai gné du résultat du scrutin émis hier par cette Assemblée... déposé, avec demande de priorité, un ordre du jour rendant (Applaudissements à gauche et sur quelques bancs au centre.) hommage au courage et à l'intégrité de M. Jules Moch, un M. Alfred Doste-Floret. C'est le régime parlementaire. ordre du jour qui fait confiance au Gouvernement pour pour- M. Pierre Chevallier. ... profondément indigné, dis-je, du suivre une politique générale de vigilance intérieure et exté- résultat du scrutin émis hier, par cette Assemblée, sur la motion rieure. préjudicielle déposée par M. Pierrard et les membres du groupe Je souhaite que le Gouvernement l'accepte (Rires et excla- communiste. mations à Vextrême gauche et sur plusieurs bancs à droite.) Sous le couvert d'un vil anonymat,... M. Pierre Chevallier. Je souhaite, veux-je dire, que l'Assemblée M. Alfred Coste-Floret. C'est constitutionnel. (Exclamations et l'accepte. (Intemru plions à Vextrême gauche.) interruptions à gauche.) M. Jean Pronteau. Vous manquez de mesuie, monsieur Che- M. René-Jean Schmitt. En voilà au moins un î vallier. M. Alfred Coste-Floret. J'expliquerai mon vote à la tribune. ML Pierre Chevallier. Mesdames, messieurs, qui d'entre vous M. Augustin Laurent. On savait déjà que vous étiéz à l'ori- n'a pas commis un lapsus linguw à cette tribune! (Applaudis- gine de ce mauvais coup. sements à gauche.) M. Alfred Coste-Floret. Je donnerai mes raisons. (Vives inter- M* Jean Binot. Les communistes ne.se trompent jamais! rupUctès à gauche.) M. Jean Pr ont eau. Je répète que vous manquez de mesure, t M. Pierre Chevallier. Sous îe couvert d'un vil anonymat, on a monsieur Chevallier. voulu salir un homme et on a mis le Gouvernement dans une M. le président. L'Assemblée vous avait compris, monsieur situation difficile, en un moment où la conjoncture internatio- Chevallier. nale a atteint un degré de tension le plus élevé qu'on ait connu M. Pierre ChevaUier. Je souhaite que l'Assemblée accepte cet depuis la libération de notre pays. ordre du jour. Le pays, mesdames, messieurs, vous regarde et M. Marc Scherer. Très bien! vous juge. (Rires sur quelques bancs à droite.) Que chacun M. Pierre Chevallier. Par un vote sans courage, on a voulu prenne à présent publiquement ses responsabilités. (Vifs applau- atteindre dans son honneur un membre dti Gouvernement, un dissements à gauche, sur de nombreux bancs au centre et SUT républicain, un grand Français qui a su toujours faire son divers banc& à droite.) devoir et souvent bien plus que son devoir (Applaudissements à M. le président du conseil. Je demande la parole. gauche et sur de nombreux bancs au centre), un résistant qui a M. le président. Ne préférez-vous pas attendre, monsieur le donné, pour que vive la France, ce qu'il avait de plus cher, de président du conseil, un orateur s'est fait inscrire. plus précieux, son fils. (Applaudissements à gauche et sur de nombreux bancs au centre.) M. le président du conseil. Non. monsieur le président, je préfère répondre tout de suite à l'interpellation. Mais, pourquoi a-t-il été frappé ? Pourquoi les membres du parti communiste, pour qui toujours la fin justifie les moyens, M. le président. La parole est à M. le président du conseil. se sont-ils acharnés contre lui ? (Applaudissements à gauche, sur de nombreux bancs au centre et sur divers bancs à droite.) M. Augustin Laurent. Il n'y a qu'à lire l'article de M. André Stil, dans ïHumanité de ce matin. M. le président du conseil. Mesdames, messieurs, je remercie mon ami M. Pierre Chevallier, d'avoir compris qu'après le M. Pierre Chevaifter. Vous le savez tous, c'est en raison de résultat du scrutin intervenu hier après-midi sur la motion pré- la part qu'à prise M. Jules Moch dans la lutte contre les repré- judicielle déposée par M. Pierrard et par les membres du groupe sentants du Kominform. communiste, la ei'iuation politique devait être éclaircie sans M. Jules Moch s'est toujours mis à la pointe du combat délai. contre le parti communiste, contre le parti de l'étranger (Applaudissements à gauche et sur quelques bancs au centre) Les conditions prescrites par la Constitution et par la loi orga- dont l'action est une menace permanente pour notre régime, nique du 27 octobre 1916 lorsque est déposée une demande de pour la vie de bien des Français et pour la liberté de tous. renvoi d'un ministre devant la Haute Cour de justice sont parti- Il est profondément navrant que cette ignominie des hom- culièrement favorables à des manœuvres politiques. mes d'extrême gauche ait trouvé un écho dans les autres Je n'ai pas à porter un jugement sur des dispositions constitu- groupes, même chez ceux qui se proclament les seuls vrais tionnelles ou légales, que notre devoir à tous est d'observer, défenseurs de la France, les seuls représentants du pays réel. mais le Gouvernement a le droit d'en avoir un sur les condi- (Mouvements divers.) tions dans lesquelles on a voulu atteindre un homme qui, Non, messieurs, le pays réel, la masse des braves gens que comme ministre de l'intérieur, a manifesté à l'égard du paiti nous représentons ici condamne, dans son honnêteté foncière, communiste une énergie sans défaillance, ce qui explique la, des procédés aussi bas et ne retiendra qu'une chose du scru- haine sans rémission qui lui est vouée par ce parti. (Applau- ' tin d'hier, c'est que, ma'gré la conjoncture présente, par haine dissements à gauche, sur de nombreux bancs au centre et sur politique, pour assouvir des rancunes personnelles, quel- quelques bancs à droite.) ques-uns d'entre nous ont eu recours à un procédé qui a M. Jules Moch, au cours d'une vie parlementaire déià longue, déshonoré ceux qui l'ont employé. (Applaudissements à gau- a, sans nul doute, rencontré, heurté beaucoup d'adversaires, che et sur quelques bancs au centre.) mais je n'ai jamais entendu personne, hors des orateurs du A travers le ministre socialiste, c'est le Gouvernement tout parti communiste, mettre en cause son intégrité et son courage. entier qu'on a voulu frapper, ce Gouvernement que je soutiens {Applaudissements à gauche, sur de nombreux bancs au centre de mes votes et dont l'essentiel de l'effort, depuis qu'il a été et sur divers bancs à droite.) constitué sous la direction de M. le président Pleven, a été de M. Jacques Fonlupt-Esperaber. C'est vrai. forger, dans des conditions difficiles, l'instrument de notre M, le président du conseil. Ceux-ci se sont affirmés dans défense nationale. (Applaudissements à gauche et sur divers toutes les circonstances de sa carrière. Je n'en rappellerai que bancs au centre.) quelques-unt;s. Quel moment a-t-on choisi pour accomplir cette action détes- En 1939. M. Jules Moch fut l'un des députés qui renoncèrent table, pour frapper ce mauvais coup ? Celui où les nouvelles à leurs privilèges parlementaires pour rejoindre leur unité... de l'étranger que nous apportent d'heure en heure la presse et la radio angoissent le pays tout entier. M. Charles Lussy. Et y rester. C'est le moment où se joue en Asie le sort de l'Europe, la M. le président chi conseil. ...et participer à l'expédition de . paix ou la guerre* Norvège, notamment aux combats de Namsos,_ 1 En 1910, M. Jules Moch fut Pun des 80 qui refusèrent d'enterrer Enfin, j'affirme aussi que le Gouvernement est plus désireux la République. (Applaudissements à gauche, sur de nombreux que jamais de faire aboutir dans les plus brefs délais une bancs au centre et sur quelques bancs à droite.) réforme électorale qui permette au pays, demain, de dégager En 1941, à la sortie de la prison où l'avait envoyé son vote, une majorité de gouvernement. (Applaudissements à gauche et M. Jules Moch commençait son action clandestine dans la résis- sur plusieurs bancs k droite. —- Exclamations à Vextrême tance et il rejoignait en 1943 les forces françaises libres du gauche.) général de Gaulle. M. Marcel Poîmbœuf. Voilà qui élève le débat! Le rapporteur de la commission d'enquête, M. Delahoutre, dont la sincérité et la probité sont estimées par tous ses col- M. le président du conseil. La déclaration ministérielle que lègues (Applaudissements au centre et sur divers bancs à l'avais faite lois de l'investiture a été le guide permanent de gauche et à droite), n'a rien relevé qui pût mettre en cause l'action du Gouvernement qui a voulu scrupuleusement exécuter ' l'honnêteté et l'honneur du ministre de l'intérieur de l'époque. les engagements inscrits dans cette déclaration. Et c'est pourquoi M. Jules Moch, aujourd'hui ministre de la Après quatre mois, pendant lesquels tous les hommes qui se défense nationale, n'a voulu opposer'qu'un silence méprisant sont groupés autour de moi ont fourni dans une complète aux accusations d'un M. Kriegel-Valrimont. (Applaudissements union on effort de tous les instants, il me sera peut-être permis à gauche et sur de nombreux bancs au centre et à droite.) de dire que le Gouvernement a le sentiment de ne pas avoir trahi la confiance que la majorité lui avait témoignée. Le Gouvernement n'avait l'intention d'intervenir dans le débat Sur te plan intérieur, en poursuivant une politique de meil- que pour dire que si les conclusions de la commission leurs salaires, de lutte contre la hausse des prix, de justice d'enquête étaient adoptées par l'Assemblée, il veillerait à ce sociale, nous avons assuré une stabilité que même nos adver- que ces conclusions ne restent pas lettre morte. saires ne peuvent contester. * Or un nombre que nous ne pouvons ignorer de députés Au cours des difficultés internationales, dont la gravité n'appartenant pas au parti communiste, dont nous savons com- n'échappe à personne, nous avons donné au pays l'exemple du ment les votes Sont dirigés (Très bien! très bien! à gauche et sang-froid, cherché sans cesse à faire prévaloir les solutions au centre), s'est associé aux membres de ce groupe pour voter de fermeté devant l'agression, et en même temps de raison. la motion de M. Pierrard, et comme il n'est possible de trouver Nous avons également pris les mesures nécessaires à notre dans le débat rien qui puisse constituer même un détbut de défense et, notamment, obtenu de vous — je vous en remercie justification d'une mise en accusation de M. Jules Moch, aucun — la prolongation du service militaire, sans exemption pour nomme politique, mesdames, messieurs, ne peut avoir un doute personne. sur le fait qu'à travers l'homme on a voulu atteindre une Un problème qui n'avait pas été évoqué dans la déclaration majorité dans l'une de ses fractions essentielles, le parti socia- gouvernementale, celui de la contribution de l'Allemagne à la liste (Applaudissements à gauche), et qu'on a voulu atteindre défense de l'Europe, nous a donné beaucoup de soucis et aussi une politique, celle du Gouvernement que j'ai l'honneur nous en donne encore. de présider. (Applaudissements à gauche et sut quelques bancs Si demain nous nous trouvons devant un vote défavorable, au centre.) du moins pourrons-nous partir en sachant que nous laisserons Les circonstances intérieures et extérieures sont beaucoup à nos successeurs, en ce qui concerne le plan Schuman, un trop graves pour permettre des équivoques. 11 ne faut pas perdre traité charbon-acier prêt à être signé, des négociations en le temps de la France. Il faut que le Gouvernement sache clai- bonne voie avec nos alliés pour aboutir à une solution du rement s'il peut toujours compter sur la confiance, sur l'appui problème de la contribution allemande à la défense euro- d'une majorité décidée à lui fournir les moyens d'appliquer péenne,... une politique qu'elfe a elle-même approuvée. I». Louis Rallia. C'est urgent. Je le dis très clairement, très loyalement, je ne ferai aucune M, Raymond Triboulet. Il est urgent de faire l'Europe. concession, ni sur les hommes, ni sur le programme. (Ap2Mu- W. le président du conseil. ...et les derniers votes enregistrés dissements à gauche.) à Strasbourg, aussi bien que les événements récents en Alle- Tel que ie me suis présenté devant vous, le jour de l'inves- magne, montrent que les principes mis en avant par le Gou- titure, tel" je quitterai le pouvoir si vous me retirez votre vernement français étaient ceux des vrais réalistes et aussi confiance. ceux de l'avenir. J'avais loyalement prévenu l'Assemblée, lors de ma déclara- L'effort que nous avons accompli depuis le 11 juillet dernier tion, le 11 juillet dernier, que l'investiture devait nécessaire- a donc été fructueux. Si cet effort nous a usés, c'est le devoir ment signifier qu'on acceptait le devoir rigoureux d'accroître de l'Assemblée de le dire dans un scrutin où chacun prendra les sommes consacrées à la défense du pays. J'ajoutais qu'en ses responsabilités devant son parti, devant les autres partis et, l'état des choses, à l'époque, j'estimais que nous aurions ce qui compte bien davantage, devant le pays. (Applaudisse- besoin de 80 milliards de plus pour la défense. C'était au début ments à gauche, sur de nombreux bancs au centre et sur quel- de l'affaire de Corée. que bancs à droite.) L'accroissement des péiils exige qne nous demandions main- De môme que, hier soir, le Gouvernement fut unanime à se tenant au pays bien davantage, un effort considérable d'impôts solidariser avec M. Jules Moch, de même, ce matin, a-t-il été nouveaux. unanime, en présence de ia décision de M. le Président de la Aujourd'hui, plus qu'hier, je demande à ceux qui voteront République de refuser notre démission parce que 1e Gouver- la confiance de s'engager par là-même à voter les impôts néces- nement n'avait pas été mis en minorité devant l'Assemblée, à saires. (Interruptions à droite.) m'autoriser à poser la question de confiance dans la forme Car, à quoi servirait de prolonger l'existence du Gouverna constitutionnelle sur l'ordre du jour que M. Pierre Chevallier iment durant quinze jours pour le renverser ensuite ? {Vifs a déposé comme sanction de son interpellation. applaudissements à gauche et sur de nombreux bancs au centre. Cet ordre du jour est, en effet, le seul que le Gouvernement — .Interruptions à droite.) soit disposé à accepter et sur lequel je pose, conformément'à M. René-Jean Schmitt (tourné vers la droite). Le courage la décision prise au conseil des ministres de ce matin, la question de confiance, tant sur la priorité que sur le fond. vous fait peur. (Applaudissements à gauche et sur de nombreux bancs au M. président du conseil. J'avais déclaré qu'à ceux qui juge- centre.) raient les dépenses militaires trop lourdes je répondrais qu'il est moins coûteux de payer notre part d'un système de défense M. le président. La parole est à M. Alfred Coste-Floret. collective que d.- chercher à préserver dans la solitude une M. Robert BétoFaud. Suspension! (Exclamations sur divers neutralité chimérique. bancs.) Malgré cette déclaiation je sais qu'une propagande insidieuse, M. le président. J'entends demander une suspension de fondée sur des faits inventés de toutes pièces, a présenté dans Séance. (Non! non! sur de nombreux bancs.) certains milieux le Gouvernement français comme versant dans M. Charles Lussy. Il n'y a plus de discussion, monsieur le je ne sais quel neutralisme. président. Je déclare que noire politique consiste toujours à renforcer par tous nos moyens l'organisation de la sécurité collective... M. François de Rfcnthen. Monsieur le président, pour la clarté du débat, je voudrais savoir exactement où nous en M. Louis RoUîn. C'est urgent. sommes. 81. le président du conseil. ...à donner une vie toujours plus La question de confiance venant d'être posée sous la forme grande, toujours plus intense aux engagements conclus i l'inté- constitutionnelle par le président du conseil (Mouvements rieur du pacte de l'Atlantique. divers), il y a lieu d'interrompre immédiatement le débat J'affirme que cette politique n'est pas contradictoire avec la (Applaudissements à gauche) et de fixer la date à laquelle l'As- volonté de saisir et d'éprouver tous ies moyens d'amener une semblée entend procéder au scrutin. (Applaudissements à détente internationale ou de faim la preuve aux yeux de tous gauche et sur quelques bancs au centre.) les hommes libres que les intentions belliqueuses ne sont pas M. le président. 11 faut au moins que je donne lecture du côté des démocraties. de l'ordre du jour. L'Assemblée décidera comme elle l'entendra, mais — je — que la coutume constitutionnelle constamment observée en l'avais fait remarquer tout à l'heure — M. Alfred Coste-Floret ces treize occasions a conduit à l'interruption immédiate du s'était inscrit pour prendre la parole avant que M. le prési- débat. (Applaudissements sur de nombreux bancs au centre et dent du conseil la demande. {Mouvements divers.) sur quelques bancs à droite. — Applaudissements à gauche.) M. Yves Péron. Je demande la parole pour un rappel au M. le président. Monsieur Bidault, il n'est pas question d'in- règlement. (Exclamations sur divers bancs.) terrrompre le débat. Mais si M. Lussy demande la clôture... M. le président. La parole est à M. Yves Péron, po.ur un rappel M. Charles Lussy. Oui, monsieur le président, je la demande. au règlement. M. le président. ... je puis donc donner la parole, pour cinq M. Yves Péron. M. de Menthon vient de poser une question minutes, à M. Alfred Coste-Floret, contre la clôture. (Protesta- qui nous semble mériter une réponse, voici pourquoi: tions à Vextrême gauche.) M. Pierre Chevallier a déposé une demande d'interpella- M. Alfred Coste-Floret. Je ne retiendrai pas l'attention de tion dont l'Assemblée a décidé de fixer immédiatement la l'Assemblée plus de cinq minutes; mais il ne serait pas admis- date de discussion. Cette discussion est maintenant commen- sible de prononcer la clôture avant que quelqu'un ne vienne cée. Je fais observer que, si linterprétation de M. de Menthon prendre la parole à cette tribune pour défendre plusieurs col- était retenue, l'interpellation ne serait pas discutée. lègues qui, aux côtés de M. Jules Moch, ont été mis en causa II reste que, même dans le cas où la question de confiance dans ce débat. est posée par le président du conseil dans les formes constitu- Car depuis vingt-quatre heures, M. Jules Moch n'est plus le tionnelles; la possibilité de discuter immédiatement n'est nul- seul mis en cause dans ce débat. Une campagne se développe lement supprimée. — nous en avons eu des échos dans la presse et à cette tri- M. André Philip. C'est une interprétation. Consultez la Cons- bune — où l'on indique que, sous la couverture d'un vil ano- titution. nymat, un scrutin aurait été faussé et que ceux qui auraient M. Yves Péron. J'entends dire « c'est une interprétation », et voté dians un certain sens ne l'auraient fait que pour assouvir je regrette que l'intenuption vienne de l'ancien président de des rancunes personnelles. la commission de la Constitution. L'article 49 de la Constitu- M. Augustin Laurent. C'est vrai! tion, en effet, dispose:' M. Alfred Coste-Floret. Il convient donc qu'avant la clôture « La question de confiance ne peut être posée qu'après déli- de ce débat, et pour l'honneur du Parlement français, une voix bération du conseil des ministres; elle ne peut l'être que par s'élève pour dire que ce n'est pas vrai. (Applaudissements sur le président du conseil ». quelques bancs au centre et à droite.) C'est le cas. Je suis un de ceux qui, en leur âme et conscience, hier, ont « Le vote sur la question de confiance ne peut intervenir voté blanc. Je dois dire que cela n'a pas honoré le Parlement qu'un jour franc après qu'elle a été posée devant l'Assem- français que de s'engager dans le maquis de la procédure pour blée. Il a lieu au scrutin public. éviter un vote à la tribune. Pour cela, on a voulu user d'une « La confiance ne peut être refusée... », etc. autre procédure que celle qui, pour un débat autrement grave Par conséquent, on ne peut pas invoquer la Constitution — celui .qui avait trait à l'Indochine — avait été suivie quelques pour interdire tout débat aujourd'hui. jours auparavant, le président de l'Assemblée — ceci figure au Resterait alors une interdiction qui pourrait être formulée Journal officiel — ayant alors indiqué que, suivant l'usage, les par le règlement. Or, îe cas est également prévu par l'arti- demandes de priorités s'annulaient. cle 49 du règlement, qui dispose : « Lorsque, par application de l'article 49 de la Constitution, M. le président. Pardon ! J'ai consulté l'Assemblée. le président du conseil pose ia question de confiance, le vote M. Alfred Coste-Floret. Monsieur le président, ce n'est pas sur ladite question ne peut intervenir qu'un jour franc après vous que je mets en cause. Je me borne à me référer au texte qu'elle a été posée... » du Journal officiel qui reproduit les paroles prononcées par Ainsi, il „est clair qu'il n'y a qu'une impossibilité, celle de celui qui présidait la séance en cause, lors du débat sur l'Indo- voter sur la question de confiance avant un délai d'un jour chine. .franc. Mais rien, absolument rien, ni dans la Constitution ni M. Fernand Bouxom. Me permettez-vous de vous interrompre, dans le règlement, ne peut permettre d'étouffer aujourd'hui le monsieur Coste-Floret ? débat. Seule le pourrait la volonté de l'Assemblée, après la M. Alfred Coste-Floret. Je vous en prie déclaration du président du conseil. (Applaudissements à l'extrême gauche. — Protestations au centre.) M. Fernand Bouxom, J'avais l'honneur de présider la séance en question. M. Charles Lussy. Je demande la parole pour un rappel au La logique veut, quandi tous les ordres du jour déposés com- règlement. portent une demande de priorité, que cette demande soit annu- M. le président. La parole est à M. Lussy, pour un rappel au lée et qu'on ne retienne que l'ordre des dépôts à la prési- règlement. dence. M. Charles Lussy II n'est pas douteux, monsieur le président, Mais cela n'enlève pas à l'Assemblée le droit d'accorder une que, dans tous les cas identiques, clans cette Assemblée, la nouvelle priorité. (Très bien! très bien! sur divers bancs.) question de confiance étant posée, le débat a été immédiate- M. Alfred Coste-Floret. Aujourd'hui, le Parlement s'engage à ment renvoyé. nouveau dans une voie dangereuse. Un vote a eu lieu au scru- M. André Le Troquer. C'est de jurisprudence constante. tin secret, selon la règle fixée par la Constitution. M. Jean Pronteau. Mais il y avait eu débat. Aujourd'hui, ce M. Louis Rollin. Elle est jolie la Constitution î n'est pas le cas. M. Alfred Coste-Floret. Même si vous ne la trouvez pas jolie, M. Charles Lussy. On ne peut pas prétendre qu'il y a volonté iî reste qu'elle a été votée par la majorité de l'Assemblée cons-> d'étouffer le débat alors que les explications de vote, après le tituante et qu'elle est la loi qui nous oblige. délai d'un jour franc, permettront à tous les orateurs de s'exprimer. / Et voilà qu'on vient poser la question de confiance en nous Je me permets donc respectueusement, monsieur le prési- indiquant que ce vote ne compte pas, parce que ce serait un dent, de vous mettre en garde contre un précédent fâcheux vote de lâcheté ! En réclamant le scrutin public sur un ordre et je demande que le règlement soit appliqué tel qu'il l'a du jour qui engage les mêmes questions qui étaient incluse» toujours été. (Applaudissements à gauche et sur plusieurs dans le débat d'hier, on demandie à ceux qui ont voté en leur bancs au centre.) âme et conscience de se déjuger à vingt-quatre heures d'inter- valle. (Protestations à gauche et sur divers bancs.) M. le président. Il est possible à un membre de l'Assemblée de demander la clôture d'une discussion. Mais je ne vois M. Jules Moch, ministre de la défense nationale. Au con- aucune disposition du règlement qui oblige à Finteirompre. traire ! C'est le vote qui doit avoir lieu un jour franc après que la A gauche. Dites : « de se démasquer » ! question de confiance a été posée. M. Alfred Coste-Floret. J'affirme qu'une telle prise de position Si vous demandez la clôture, monsieur Lussy, je consul- serait précisément une lâcheté. terai l'Assemblée. Parce que je crois à l'intégrité absolue des raisons qui ont M. Georges Bidault. Je demande la parole pour un rappel au dicté leur vote à nos collègues, je dis que je ne pense pas qu'il» règlement. se déjugent. M. le président. La parole est à M. Bidault, pour un rappel au Ce que l'on veut, c'est éviter de tirer les conséquences d'un règlement, vote régulier en demandant un scrutin public. Peut-être obtien- M. Georges Bidault. Je me permets de rappeler à l'Assemblée, drez-vous la confiance. Mais vous vous êtes mis dans une situa- étant recordman parmi ceux qui ont posé la question de tion telle que vous ne pouvez l'acquérir sans affaiblir le régime •confiance flans les formes constitutionnelles (Sourires) — je parlementaire. (Applaudissements sur quelques bancs au centrç l'ai posée douze fois avec succès, une treizième fois sans succès et à droite4 M. Yves Pérou. Je demande la parole pour un rappel au règle- M. Louis Noguères. C'est cela. ïftenL M. le président. En fait — je constate ce fait sans le com- M. le président La parole est à M. Yves Péron, pour un rap- menter — il n'y a pas eu de discussion générale. pel au règlement. La seule question qui se pose est donc de savoir si, deux de nos collègues s'étant exprimés en sens contraire, un nouvel M. Yves Péron. Si j'ai bien compris, M. Coste-Floret a parlé orateur peut intervenir durant cinq minutes contre la clôture. contre la clôture. Or, je fais remarquer que, dans l'état du Or, je crois que c'est justice. (Très bien! très bien!) débat, la demande de clôture présentée par M. Lussy n était Je donne donc la parole à M. Pronteau, qui me l'a demandée pas recevable. En effet, l'article 45 du règlement dispose: ^ contre la clôture. (Applaudissements à Vextrême gauche.) - « Lorsqu'au moins deux orateurs d'avis contraire ont f>ris part à une discussion et traité le fond du débat, le président ou M. Jean Pronteau. Mesdames, messieurs, nous retiendrons des déclarations de M. le président du conseil qu'en réalité il tout membre de l'Assemblée peut proposer la clôture de cette vient de poser la question de confiance contre l'application discussion. » . faite hier par l'Assemblée des articles 56 et 57 de la Consti- Mais, quand M. Lussy proposa la clôture, on ne pouvait dire tution, que deux orateurs d'avis contraire avaient traité le fond du C'est contre la Constitution que M. le président du conseil débat (Applaudissements à Vextrême gauche.) demande qu'on se prononce. {Applaudissements à Vextrême M. Chartes Lussy. Eh bien! je demande maintenant la clô- gauche. — Exclamations à gauche et au centre.) ture î il. Marcel David. C'est une pétition de principe. M. Yves Péron. Je poursuis la lecture de L article 45: « Lorsque, dans la discussion générale, la parole est deman- M. Jean Pronteau. Deux points semblent ressortir de l'inter- dée contre la clôture, elle ne peut être accordée qu'à un seul vention de M. le président du conseil. orateur, qui ne peut la garder pendant plus de cinq minutes. Premier point, auquel je ne m'attarderai pas: il a amorcé Le premier des orateurs demeurant inscrits dans la. discussion la défense de M. Jules Moch. Venant du président du conseil et, à son défaut, l'un des inscrits dans l'ordre d'inscription, de celui-ci, cette tentative n'offre évidemment aucune garantie, s'il demande la parole contre la^clôture, a }a priorité ». . ni pour l'opinion publique, ni pour l'Assemblée. (Applaudis- Par conséquent, le strict respect du règlement veut que sements à Vextrême gauche. — Mouvements divers.) maintenant, et maintenant seulement, il soit possible de deman- . Deuxième point : M. le président du consèil, montrant que der la clôture et, dans ce cas, c'est seulement maintenant que les circonstances étaient graves, en a tiré cet argument qu'il le premier orateur inscrit peut et doit avoir la parole. faut maintenir l'actuelle composition d'un Gouvernement dont . Toute interprétation différente n'aurait d'autre signification un homme, le ministre de la guerre, a été, hier, moralement rque la volonté, par un artifice de procédure supplémentaire, condamné par la majorité de l'Assemblée. (Applaudissements d'étouffer un débat qui peut et doit avoir lieu. (Applaudisse- à Vextrême gauche. — Protestations à gauche et sur de nom- ments à Vextrême gamehe.) breux bancs au centre.) M. le président Deux orateurs ont parlé en sens contraire. M. Charles Lussy. Non! mais par vous, ce qui l'honore ! L'interpella leur, d'abord, et ensuite M. Coste-Floret. (Protesta- M. Charles Lussy. Il a été condamné par vous, ce qui l'ho- tions à Vextrême gauche.) nore. * M. Jean Pronteau. M. Coste-Floret a parlé contre la clôture. M. Jean Pronteau. Si les circonstances sont graves — et elles (Mouvements divers.) le sont — cet homme, condamné par la majorité des députés Jft. Yves Péron. Je comprends l'énervement de certains de français, n'a pas sa place au Gouvernement. (Applaudissements nos collègues; il s'explique par l'intérêt qu'ils peuvent avoir à Vextrême gauche.) dahs cette discussion. Mais les garanties offertes par le règle- Quoi qu'il en soit, le scrutin d'hier — et vous n'y pourrez ment aux membres de cette Assemblée demeurent. rien changer — a été et restera le scrutin de l'honnêteté parle- mentaire. (Exclamations et rires i gauche. — Applaudissements Je ne conteste pas, monsieur le président, que deux orateurs à Vextrême gauche.) soient désormais intervenus dans le débat, l'auteur de l'inter- pellation, M. Chevallier, et un orateur d'opinion contraire, M. Chartes Lussy. Vous parlez sans doute de l'honnêteté M. Coste-Floret. communiste ? C'est donc maintenant, et maintenant seulement, je le répète, M. René-Jean Schmitt. Votre discours, monsieur Pronteau, conformément à l'article 45 du règlement, que la clôture peut est une lâcheté. être valablement demandée. M. Jean Pronteau. Le rapport de M. Delahoutre portait que Mais, alors, je demande le respect de la disposition en vertu l'Assemblée nationale devait se prononcer sur les responsa- de laquelle le premier orateur inscrit a le droit incontestable bilités ministérielles. de parier contre la clôture. (Applaudissements à Vextrême gau- Je ne reviendrai pas sur les faits extrêmement graves qui che.) ont établi ces responsabilités. M. le président. En tout cas, il ne pourra parler que cinq , Certains peuvent les excuser, certes, mais personne, pas minutes ! même M. Depreux, dans la nuit de vendredi, n'a te\\tè de les M. Charles Lussy. C'est l'agression des Chinois! nier. (Interruptions à gauche. — Applaudissements à Vextrême gauche.) M. Louis Noguères. Je demande la parole, pour un rappel au règlement. M. Edouard Depreux. Veuillez me laisser exprimer ma propre pensée. m. le président. La parole est à M. Noguères, pour un rappel Je ne vous ai pas mandaté pour la dénaturer. au règlement. M.- le président. Messieurs, je vous en prie, un peu de ?>ang- M. Louis Noguères. La question qui se pose en ce moment froid! B'est pas dans la dépendance de l'article 45, comme vient de le M. Jean Pronteau. Personne n'a tenté de nier que les prin- «lire M., Péron. cipales responsabilités aient été encourues par le ministre de En effet, l'article 45 — il faut le lire jusqu'au bout, y com- l'intérieur de l'époque auquel sont imputables, notamment, pris son paragraphe 3 — ne joue que dans le cas ou la discus- aux termes du rapport Delahoutre, la relaxe de Peyré, le défaut sion générale a été ordonnée. (Interruptions à Vextrême gau- de surveillance qui lui ont permis de quitter la France sans che.) être inquiété, les manipulations du dossier et, partant, la dispa- Ce paragraphe 3 dispose, en effet: rition de pièces très importantes. « En dehors de la discussion générale, l'Assemblée est appe- Personne n'en peut sérieusement, n'en peut honnêtement lée à se prononcer, sans débat, sur la clôture ». douter et c'est ce qu'ont exprimé. 235 députés français en leur Or, il n'y a pas eu de discussion générale et, en la matière âme et conscience. (Applaudissements à Vextrême*gauche. — qui nous retient, il n'y en a jamais eu, comme l'a rappelé Exclamations à gauche.) M. Bidault. 11 y aura seulement des explications de vote avant M. Marcel David. Au scrutin secret. le scrutin sur la confiance. M. Jean Pronteau. Certes, le vote n'a pas d'effet pratique Par conséquent, les dispositions d£ l'article 45 du règlement du fait de la Constitution, qui exige non pas la majorité simple Jnvoquées par M. Péron ne s'appliquent pas. (Applaudissements mais la majorité absolue des memb/es composant l'Assemblée, à gauche.) pour le renvoi en Haute Cour. M. le président. Je voudrais régler la question en toute Je ferai toutefois remarquer que si la réforme constilionnelle impartialité, à tout le moins de la façon que ma conscience proposée par la majorité, à la demande du Gouvernement, m'indique. était adoptée, le principe de la majorité absolue des memlwe^ * Monsieur Noguères, vous invoquez le paragraphe 3 de l'ar- composant l'Assemblée serait supprimé. Si la Constitution était ticle 45 qui dispose en effet: « En dehors de la discussion d'ores et déjà réformée, la condamnation morale d'hier eût générale, l'Assemblée est appelée à se prononcer, sans débat,, été une condamnation pratique. (Applaudissements à Vextrême pur la clôture. » gauche. — Interruptions à gauche et sur de nombreux bancs.) M, Paul Hutin-Desgrèes. Il est Indigne de parler de la sorte I M. Charles Lussy. Très bien! M. Jean Pronteau. Je dirai maintenant un mot du scrutin M. le président. Je poursuis: secret. « Fait confiance au Gouvernement pour poursuivre une poli-' Nous sommes d'autant plus à l'aise pour en parler, dans ce tique générale de vigilance intérieure et extérieure; déibat, que le groupe communisle fut le seul, au cours de la « Et, repoussant toute addition, discussion constitutionnelle, ^ s'opposerpar un amende- « Passe à l'ordre du jour. » ment de notre collègue Péron, qui fut repoussé par l'Assemblée Le Gouvernement pose la question de confiance pour l'adop- constituante — à l'inscription dans la Constitution des dispo- > tion de l'ordre du jour présenté par M. Pierre Chevallier ea sitions relatives au scrutin secret. conclusion de son interpellation. Nous n'avons pas changé d'avis sur ce point et nous n'en Je rappelle qu'aux termes de l'article 49 de la Constitution, changerons pas. « le vote sur la question de confiance ne peut intervenir qu'un Mais nous considérons que votre désaveu de ce mode de jour franc après qu'elle a été posée devant l'Assemblée ». scrutin est trop tardif et se manifeste dans une occasion bien Quel jour l'Assemblée .entend-elle procéder à ce vote trop précise pour qu'on puisse le prendre pour un désaveu Voix nombreuses. Vendredi matin. d'ordre constitutionnel. (Applaudissements et rires à Vextrême M. le président du conseil. Je demande la parole. gauche.) M. le président. La parole est à M. le président du conseil. En réalité, vous voulez faire croire que ce mode de scrutin est immoral. Mais alors, ne vous en prenez qu'à vous-mêmes M. le président du conseil. Pour des raisons de haute conve* et rappelez-vous que vous avez voté contre l'amendement Péron nance, auxquelles, j'en suis sûr, tous les membres de l'Assem- que je viens de rappeler. blée seront sensibles, je propose que le vote ait lieu vendredi Et permettez-moi de dire que le ministre de l'intérieur de prochain à seize heures. l'époque, qui est au banc du Gouvernement, en qualité, aujour- M. le président. M. le-président du conseil propose que le scrutin sur la question de confiance ait lieu vendredi d'hui, de ministre de la guerre et qui a tenté d'obliger la er classe ouvrière à recourir au scrutin secret pour se prononcer 1 décembre, à seize heures. sur le déclenchement des mouvements de grève, est vraiment Il n'y a pas d'opposition ?... mal venu aujourd'hui de protester contre le scrutin secret qui . 11 en est ainsi décidé. a eu lieu hier. (Vifs applaudissements à l'extrême gauche. — Vives exclamations à gauche et sur de nombreux bancs au — 4 — centre et à droite.) INCIDENT M. le président. Monsieur Pronteau, veuillez terminer. M. Jean Pronteau. L'histoire prend sa revanche sur ce point M. le président. La parole est à M. Depreux, pour un fait comme elle l'a prise dans le vote d'hier déjà contre les coups personnel. (Applaudissements à gauche.) •de fusils, les malhonnêtetés et les forfaitures du ministre de M. Edouard Depreux. Je tiens tout simplement à dire que j'ai .l'intérieur de l'époque. (Applaudissements à l'extrême gauche.) l'habitude d'exprimer moi-même ma propre pensée sans recou- M. le président. Monsieur Pronteau, votre temps de parole est rir à aucun mandataire et, singulièrement, que je n'ai aucune épuisé. Je vous invite à conclure. raison de choisir un porte-parole ou un mandataire commu- M. Jean Pronteau. Je termine, monsieur le président. niste. M. le président du conseil se rend compte de ce que, Dans la nuit de vendredi dernier à samedi, j'ai affirmé, avee hier, l'Assemblée nationale a voté en conscience contre un toute la chaleur dont je suis capable, ma totale solidarité avec homme qui déshonore le Gouvernement français. (Vives inter- Jules Moch, après l'agression inqualifiable dont il a été l'objet. ruptions à gauche et sur de nombreux bancs au centre et à Je tiens à dire ici, publiquement, que si mon affection pour droite. — Applaudissements à l'extrême gauche.) lui pouvait être plus grande, elle le serait devenue1. (Applaudis- A gauche. Assez ! assez ! $ sements à gauche,) M. xJean Pronteau. Aujourd'hui, M. le président du conseil M. le président. L'incident est clos. voudrait amener cette même Assemblée à se déjuger. M. le président. Monsieur Pronteau, je vous rappelle que votre temps de parole est épuisé. —- 5 — M. Jean Pronteau. Il est regrettable que, par des ruses de REGLEMENT DE L'ORDRE DU JOUR procédure, on n'accorde que cinq minutes à des députés pour s'expliquer sur des cas aussi graves. M. le président. Le Gouvernement m'a fait savoir qu'avant le En conclusion, dans l'opinion publique comme dans la vote sur la question de confiance, il désirait ne pas voir enta- conscience de députés appartenant à tous les groupes de l'As- mer ou poursuivre de débat à caractère politique et notamment semblée et qui ont pris part au vote d'hier, il se fait jour le débat sur l'amnistie ou les interpellations sur la politique que la France veut un Gouvernement de propreté, d'indépen- agricole, qui devaient occuper la journée de demain. dance nationale et de paix. (Vifs applaudissements à l'extrême Dans ces conditions, l'Assemblée peut, si elle en décide ainsi, gauche.) consacrer aujourd'hui la soirée au débat sur l'application de la M. Edouard Depreux. Je demande la parole. loi sur les loyers en Algérie, discuter demain matin le projet M. le président. Aux termes de l'article 45 du règlement, un sur les exercices clos et périmés et poursuivre, s'il y a lieu, 'seul orateur peut parler contre la clôture. dans la journée de demain le débat sur la re vision de la Consti- Je ne puis donc vous donner la parole, monsieur Depreux. tution. Je consulte l'Assemblée sur la clôture de la discussion de Il n'y a pas d'opposition ?... l'interpellation. Il en est ainsi décidé. (L'Assemblée, consultée, prononce la clôture.) En conséquence, ce soir, à vingt et une heures, troisième M. Edouard Depreux. Je demande la parole pour un fait per- séance publique : sonnel. Discussion du projet de loi portant application à l'Algérie des er M. le président. Monsieur Depreux, je vous donnerai la parole dispositions de la loi du 1 septembre 1948 réglant les rapports entre bailleurs et locataires ou occupants de locaux d'habita- en fin de séance. 03 Je donne lecture de l'ordre du jour déposé par M. Pierre tion ou à usage commercial. (N 9024, 10393. — M. Cordonnier, Çhevaljier : rapporteur.) « L'Assemblée nationale, La séance est levée. « Après avoir entendu la déclaration du Gouvernement, (La séance est levée à seize heures dix minutes.) w Rend hommage au courage et à l'intégrité de M. Jules Moch... (Exclamations à l'extrême gauche. — Applaudissements Le Chef du service de la sténographie à gauche, sur de nombreux bancs au centre et sur quelques de l'Assemblée nationale, bancs à droite.) PAUL LAISSY. t" LEGISLATURE

SESSION DE 1950 - COMPTE RENDU IN EXTENSO - 278e SÉANCE

3e Séance du Mercredi 29 Novembre 1950.

Amendement de M. Dominjon: MM. Dominjon, le rapporteur* 1 SOMMAIRE Toujas. — Rejet. Adoption de l'article modifié. 1. — Procès-verbal. î. Législation sur les loyers en Algérie. — Discussion d'un projet Art. 10. de loi. Amendement de Mme Sportisse: Mme Sportisse, MM. le secré* M. Cordonnier, président de la commission de l'intérieur, rap- taire d'Etat à l'intérieur, Viard, Bourbon. — Adoption. porteur. Adoption de l'article modifié. Discussion générale: MM. Serre, Borra, Mme Sportisse, M. Tho- Art. 11. mas, secrétaire d'Etat à l'intérieur. — Clôture.. er Amendement de Mme Sportisse: Mme Sportisse. — Adoption. Art. 1 . Adoption, de l'article modifié. Amendements de M. Fèrnand Chevalier et plusieurs de ses col- Art. 12. lègues et de M. Dominjon, soumis à discussion commune: Mk. Fernand Chevalier, Dominjon, Mme Sportisse, MM. le rappor- Amendement de M. Dominjon: MM. Dominjon, le secrétaire d'Etat à l'intérieur, Ballanger. — Adoption de l'amendement teur, le secrétaire d'Etat à l'intérieur. — Retrait de l'amendement modifié. de M. Dominjon. — Rejet de l'amendement de M. Fernand Che- valier. Adoption de l'article modifié. Adoption de l'article. Art. 13, 14 et 15: adoption. Art. 2. Art 16. Amendements de M. Rabier et de M. Dominjon. — Retrait. Amendement de M. Djemad tendant à supprimer l'article; Adoption de l'article.' MM. Djemad, le rapporteur. — Rejet, au scrutin. Art. 3. Adoption de l'article. Amendement de M. Dominjon: MM. Dominjon, le rapporteur. — Art. 17: adoption. Rejet. Amendement de M. Jacques Chevallier et plusieurs de ses col- Ati. 18. lègues: MM. le président, Jacques Chevallier. — Ado-ption, au Amendement de MM. Fayet et Djemad et de Mme Sportisse: scrutin. M. Fayet. — Rejet, au scrutin. Adoption de l'article modifié. Amendement de M. Dominjon: MM. Dominjon, le rapporteur. —» Art. â. Adoption. Amendement de M, Jacques Chevallier: M. Jacques Chevallier. Amendement de MM. Fayet et Djemad et de Mme Sportisse: MM. Fayet, le secrétaire d'Etat à l'intérieur. — Rejet, au scrutin.: — Adoption. Amendement de M. Viard: MM. le président, Viard, Dominjon, Adoption de l'article modifié. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. —-'Adoption. Art. 7 (reprise). Adoption de l'article modifié. Proclamation du résultat du scrutin soumis à pointage sur la Art 5: adoption. seconde partie modifiée de l'amendement de M. Rabier : "adoption. Art. 6 (disjoint par la commission). Adoption de l'article modifié. Amendements de M. Jacques Chevallier et plusieurs de ses col- Art. 19. lègues et de M. Dominjon: M. Jacques Chevallier. — Retrait des Amendement de MM. Fayet et Djemad et de Mme Sportisse deux amendements. tendant à supprimer l'article: M. Fayet. — Rejet, au scrutin. An. 7. Autre amendement de MM. Fayet et Djemad et de Mme Spor- tisse: MM. Fayet, le secrétaire d'Etat à l'intérieur. — Rejet au Amendement de M. Rabier: MM. Rabier. Viard, Toujas. — Adop- scrutin. tion de la première partie modifiée de l'amendement. Sous-amendement de M. Toujas à la seconde partie: M. Toujas. Adoption de l'article. — Adoption. Art. 20. Sur la seconde partie modifiée de l'amendement de M. Rabier: „. Amendement de MM. Fayet, Djemad et de Mme Sportisse ten- dant à supprimer l'article: MM. Fayet, Dominjon, le secrétaire JIM. le président, DoiTiiiîjon, Rabier. — Scrutin. — Pointage. d'Etat à l'intérieur. — Rejet. Article et amendement réservés. Amendements de M. Dominjon et de M. Fayet tendant h suppri- Art. 8: adoption. mer les paragraphes 1° et 2°: MM. Fayel, Quiliici, Viard, Domin- Art. 9. jon, le rapporteur. Amendement de M. Jacques Chevallier et plusieurs de ses col- lègues: MM. Jacques Chevallier, le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Article et amendements réservés. — Adoption. Art. 21 et 22: adoption. Amendement de M. Djemad, de Mme Sportisse et de M. Fayet; Art. 23. MM. Djemad,. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. — Rejet. Amendement de M. Dominjon: MM. Dominjon, le rapporteur, le Autre amendement de M. Djemad, de Mme Sportisse et de secrétaire d'Etat à l'intérieur. — Rejet, au scrutin. M. Fayet: M. Djernad. — Adoption, Adoption de l'article Art. 24. ~ Le premier, que nous qualifierons d'européen, est tout à fait Amendement de Mme Sportisse et de MM. Favet et Djemad comparable à celui des habitations de la métropole et, à son tendant à supprimer l'article : Mme Sportisse. — Rejet. sujet, je crois que ne se présentera aucune difficulté technique. Adoption de l'article.- Le deuxième type d'habitat, celui de la population autoch- Art. 20 (reprise). tone, présente des différences, depuis les kasbahs des grandes villes aux maisons de Kabylie; il n'en est pas moins vrai que Amendements de M Dominjon et de M. Viard: MM. Dominjon, l'extension à ce deuxième" genre de construction de la légis- Viard, le président, Tcmjas — Adoption, au scrutin, de l'amen- . lation métropolitaine est également possible. dement de M. Dominjon. — Amendement de M. Viard deyenu Enfin, il existe un troisième type de logement qui est spécial sans objet. à l'Algérie et est absolument indescriptible : c'est ce qu'on Adoption de l'article modifié. appelle là-bas les « bidonvilles ». A Alger même il en existe Sur le renvoi de la suite de la discussion: trois. MM. le rapporteur, Minjoz, le président, Quilici. Les logements des « bidonvilles », comme leur nom l'indique, Renvoi à la prochaine séance. sont des constructions qu'il est difficile de définir, car ils sont 3. — Renvois pour avis à l'Assemblée de l'Union française. le résultat de l'amalgame de matériaux disparates et je me 4. — Retrait d'un projet de loi. refuse à en décrire à la fois l'insalubrité et l'insécurité. 5. — Dépôt de projets de loi, J'ai à peine besoin de dire que les conditions d'utilisation du troisième type d'habitat, aussi bien pour le propriétaire que 6. — Dépôt de rapports. pour le locataire, sont inadmissibles. La seule loi vraiment effi- 7. — Ordre du jour. cace dans ce cas serait celle qui le supprimerait purement et simplement. PRESIDENCE DE M. FERNAND BOUXOM, La crise" du logement existe en Algérie comme partout ail- leurs, peut-être même plus encore en Algérie que dans la vice-président. métropole, car la population algérienne a doublé en cinquante ans et-elle s'accroît de 150.000 âmes par an. A ce facteur démo- La séance est ouverte à vingt et une heures. graphique s'ajoute également un élément particulier, l'élément musulman, dont vous connaissez les conditions d'habitation spéciales. — 1 — L'état actuel de la législation des loyers en Algérie peut vrai- ment être qualifié d'anarchique ; à cet égard, on rencontre PROCES-VERBAL actuellement des difficultés sans doute plus grandes encore que celles que nous avons connues dans la métropole avant l'appli- M. le président Le procès-verbal de la deuxième séance de cation cle la loi du 1er septembre 1948. ce jour a été afjiché et distribué. Quant aux prix, la situation est un peu différente, puisque Il n'y a pas d'observation ?... les loyers algériens étaient dès avant 1939 légèrement supé- Le procès-verbal est adopté. rieurs à ceux de la métropole. Aujourd'hui, les difficultés ont crû : l'arbitraire absolu qui sévit en cette matière amène à cons- tater des différences de valeurs locatives vraiment exagérées — 2 — pour des immeubles comparables. En résumé, 1 anarchie est absolue en cette matière. 11 est LEGISLATION SUR LES LOYERS EN ALGERIE donc nécessaire que nous prenions immédiatement les mesures nécessaires pour y remédier. Discussion d'un projet de loi. L'assemblée algérienne avait étudié ce problème et avait .proposé une solution. Mais le Gouvernement n'a pas homo- 11. ie président. L'ordre du jour appelle la discussion du projet logué la décision qu'elle avait prise. Cette décision comportait, de loi portant application à l'Algérie des' dispositions de la loi er en effet, des dispositions de fond et des dispositions de procé- du 1 septembre 1948 réglant les rapports entre bailleurs et loca- dure ; or, pour ces dernières, rassemblée algérienne n'a pas taires ou occupants de locaux d'habitation ou à usage profes- compétence. C'est pourquoi le Parlement, par" la loi du 6 jan- sionnel (n08 9024, 10393). vier 1950, a confirmé le refus d'homologation. Avant d'ouvrir la discussion, je dois faire connaître que j'ai Une prorogation de six mois du bénéfice du maintien dans reçu un décret désignant, en qualité de commissaires du Gou- les lieux avait pris fin au 30 juin 1950. Une nouvelle prorogation er vernement pour assister M. le ministre de l'intérieur: prendra fin au 1 janvier 1951. 11 est donc indispensable que cette loi soit promulguée avant la nouvelle année. M. Damelon, préfet, chargé de la direction des services de " Pour gagner du temps, je ne vous parlerai pas de l'économie l'Algérie et des départements d'outre-mer; générale du projet. J'ai eu l'honneur de déposer mon rapport M. Ferrandi, administiateur civil au ministère de l'intérieur; il y a cinq mois déjà, vous avez donc eu le temps d'en prendre M. Graeve, sous-directeur au ministère de l'intérieur. connaissance. Ainsi, la discussion générale pourra s'instaurer Acte est donné de cette communication. immédiatement. Nous examinerons ensuite les amendements La conférence des présidents, réunie ce matin, conformément qui ont été déposés. à l'article 39 du règlement, a établi l'organisation de ce débat Je vous prie, néanmoins, mes chers collègues, de noter que dans le cadre de la séance de ce soir, soit une durée de trois les dates du 30 juin 1950 et du 1er juillet 1951 qui figurent au heures projet qui vous est rapporté comme étant, la première celle Le temps de parole a été réparti de la façon suivante: •à laquelle devraient prendre fin les contrats, la seconde, celle Commission de l'intérieur, 10 minutes; de la date d'application de la loi, doivent être reportées, en Commission de.la justice, 15 minutes; raison du délai de six mois qui s'est écoulé depuis le moment Discussion générale : où nous espérions voir voter cette loi, respectivement au M. Serre, 15'minutes; 31 décembre 1950 et au 1er janvier 1951. Groupe communiste, 15 minutes; Si vous voulez bien adopter le projet de loi tel qu'il a été Discussion des articles : amendé par la commission cle l'intérieur, vous rendrez aux Groupe- communiste, 60 minutes; populations algériennes un très grand service. Je vous demande Groupe socialiste, 15 minutes; de le faire au nom de ces populations. (Applaudissements à Groupe des républicains indépendants, 10 minutes; gauche et au centre.) Scrutins, 40 minutes. M. le président. Dans la discussion générale, la parole est i Ce temps comprend toutes les interventions, soit dans la dis- M. Serre. cussion générale, soit sur les motions et les articles, pour les M. Charles Serre. Mesdames, messieurs, je suivrai bien volon- explications de vote et même les interruptions. tiers l'exemple donné par M. le président Cordonnier et je La parole est à M. Cordonnier, président de la commission de m'efforcerai d'être aussi concis que possible. l'intérieur, rapporteu . Le projet de loi soumis à nos délibérations est le résultat M. Denis Cordonnier, président de la commission, rapporteur. d'arbitrages très délicats réalisés par la commission, et surtout Mes chers collègues, votre commission de l'intérieur croit par son rapporteur, avec uno grande conscience et un sens nécessaire de vous fournir quelques explications très brèves averti à la fois de l'efficacité et des larges préoccupations sur lu question des loyers et sur la situation actuelle du loge- humaines et sociales. ment en Algérie. L'habitat revêt, en effet, en Algérie, une phy- Il y a eu arbitrage d'abord entre la loi métropolitaine du sionomie spéciale qu'il est nécessaire de connaître avant d'abor- lec septembre 1948 et la décision qui avait été prise par l'assem- der ce débat. blée algérienne; puis arbitrage entre les propriétaire» Les locaux d'habitation en Algérie se répartissent en trois d'immeubles et les locataires; enfin arbitrage entre la néces- types. k sité de la mise en œuvre d'une politique tendant à facilitaB la reprise de la construction immobilière en Algérie et le Je parlerai également d'un autre problème que je suis recon- devoir qui s'impose à la souveraineté nationale de ne pas grever naissant à M. le président Cordonnier d'avoir évoqué: le pro- les budgets familiaux de charges excédant leurs possibilités. blème d'ensemble de l'habitat. Ces arbitrages ont été réalisés avec beaucoup de sérieux par Peut-on croire que cette loi résoudra le problème de l'habitat la commission, en dehors de" tout souci partisan. en Algérie ? Ce serait une détestable illusion. Elle ne le résou- Il me sera toutefois permis d'exprimer très brièvement le dra pas, car, ainsi que l'a indiqué M. Cordonnier, c'est 150.000 regret qu'une place plus large n'ait pas été faite à ce que êtres humains de plus par an qu'il faut loger en Algérie. Mais j'appellerai l'application de la formule de la surface corrigée. ce .chiffre ne donne pas une idée complète de la gravité du J'aurais préféré que l'application de cette formule fût envi- problème. Il faut non seulement abriter les excédents annuels, sagée d'une façon beaucoup plus systématique, car après avoir mais également procurer de véritables logements aux sans- été amplement critiquée dans la métropole au moment même logis ou mal logés dont le nombre est très élevé. de l'élaboration de la loi et dans les premiers mois qui suivi- Dans la seule ville d'Oran, selon les déclarations faites par rent sa mise en application, elle a donné d'excellents résultats. M. Ilugonin. conseiller général, devant le conseil général du Je dirai même que ces résultats ont été jugée tellement satis- département d'Oran, le 27 avril 1950, 47.000 personnes sont sans faisants, non seulement par l'opinion française mais également logis ou mal logées par les spécialistes cle la question, que dans d'autres Etats Le nombre en est évidemment plus élevé encore à Alger situés très loin de nous on étudie actuellement la réalisation et dans de grandes villes algériennes. Beaucoup d'habitants des dispositions conçues par l'Assemblée nationale et appli- logent dans des « bidonvilles M, qui n'ont aucun rapport avec quées en France. un logement. C'est une honte que nous devons nous attacher C'est ainsi que cette formule du calcul de la surface corrigée à supprimer. tend à être appliquée par le Canada et d'autres pays. Je sais bien que beaucoup de réalisations sociales ont été Une initiative si heureuse de notre Assemblée devait être menées à bien en Algérie — il ne faudrait pas croire que rien soulignée au moment où nous prévoyons l'application, dans une n'a été fait — soit par l'initiative privée, soit par les com- munes, soit par le gouvernement général de l'Algérie lui- mesure modeste sans doute, de ces dispositions à nos territoires même, les départements, les villes, les offices d'habitations à algériens. bon marché. Il importe en toute justice de rendre hommage à Je déplore que l'on ait envisagé une extension trop large l'œuvre réalisée. du droit de reprise qui ne résoud pas le problème du logement, Seulement, ces initiatives, qu'elles émanent des collectivités en permettant la multiplication des expulsions. La pénurie des locales, du gouvernement général ou qu'elles soient d'inspi- locaux d'habitation pose un problème d'ordre public que les ration privée, sont limitées par deux facteurs: d'abord, par la administrations préfectorales connaissent parfaitement. Il ne pénurie des moyens financiers puis par cette autre difficulté faut pas se leurrer sur cette ouverture du droit de reprise essentielle: la construction des logements n'étant pas suffi- que l'on peut accorder lorsqu'il n'est pas subordonné au reloge- samment rentable, il n'est pas possible d'intéresser à la cons- ment du locataire sujet à l'expulsion. truction les capitaux nécessaires. Pour ces raisons d'ordre public, les administrations seront Comment faut-il procéder ? Doit-on simplement se croiser les dans l'obligation d'en paralyser l'exercice. bras, en se disant qu'il n'y a rien à faire ? Je ne le crois pas. Il aurait peut-être été plus conforme à ia réalité de subor- Il y a une œuvre considérable à accomplir. donner toujours l'exercice du droit de reprise au relogement Je voudrais simplement, en quelques mots, évoquer un projet du locataire, car aucune famille, aucune personne ne doit dans qui émane de la Confédération française des travailleurs chré- notre pays être privée de son foyer et jetée à la rue brutale- tiens et qui fut lancé en Algérie il y a quelques mois. ment. Ce projet est extrêmement séduisant. Il consiste à étendre Mais cela n'est pas l'essentiel de mon propos. Je désire très à l'Algérie le système des allocations familiales tout en aug- brièvement attirer l'attention de l'Assemblée sur les consé- mentant le taux de ces allocations, bien entendu, en l'alliant quences sociales du projet de loi en discussion. avec la péréquation d'ensemble entre l'Algérie et la métropole Par quoi cette loi va-t-elle se traduire ? Je sais bien qu'il est — autrement, la réforme ne serait pas réalisable et aurait difficile de formuler une observation générale lorsqu'il s'agit des répercussions économiques néfastes pour les entreprises du problème des loyers en Algérie. M. le président Cordonnier algériennes. En la réalisant sur cette base, l'augmentation a dit très justement que nous sommes en présence de la situa- très large des allocations familiales permettrait précisément tion législative la plus anarcbiqiie du monde. de donner des moyens de financement à un fonds de l'habitat Le prix des loyers est déterminé à la fois d'après la date qui serait en somme constitué par une part de cette augmen- de construction des immeubles et la nature juridique du droit tation qui alimenterait les carnets individuels des personnes d'occupation. 11 existe un grand nombre de modes de calcul mal logées et rendrait ainsi possible un effort de financement qui varient à la fois dans le temps et suivant la date^ des occu- en faveur de la réalisation des plans, d'ailleurs très heureux, pations elles-mêmes. C'est pourquoi il est fort difficile de for- arrêtés par l'Assemblée algérienne. muler une observation d'ensemble. Telles sont, mes chers collègues, les observations que je Nous devons cependant remarquer que cette loi aboutira désirais présenter au début de cette discussion. Je voterai cette — nous n'exagérons pas — à une augmentation des charges loi, mais je voudrais avoir l'espérance que l'Assemblée natio- des locataires. Cette perspective pose un problème très grave, nale s'efforcera d'accomplir cette péréquation des charges car si nous augmentons les charges des locataires, il faudra sociales entre l'Algérie et la métropole, car, si elle n'accom- nous préoccuper de leur donner les moyens de supporter ces plissait pas ce geste, la loi que nous allons voter ne servirait eharges. pas à grand'chose, si ce n'est à déplacer des injustices. C'est là tout le problème de la législation sociale en Algérie M. le président. La parole est à M. Borra. qui se trouve posé: fixation des salaires et application des lois sociales. M. Raoul Borra. Mesdames, messieurs, je ne paraphraserai pas l'excellent rapport de M. Cordonnier, président et rappor- Nous devons, nous, députés à l'Assemblée nationale, pren- teur de notre commission de l'intérieur. Il a fait de la situa- dre nos responsabilités et savoir parfaitement à quoi nous nous tion de l'habitat en Algérie un exposé aussi clair qu'exact. engageons. En bref, on peut dire que l'on ne construit pratiquement On ne peut laisser l'Algérie en dehors du mouvement social plus en Algérie. Or, la population croît chaque année de plus général. Etant donné les conditions particulières de la vie algé- de 100.000 âmes. F rienne et la concurrence que supportent précisément les entre- Il en résulte des conditions d'habitat lamentables pour la prises industrielles, commerciales et agricoles algériennes, du plus grande partie de la population entassée dans des taudis, fait de l'Italie et en raison des systèmes marocain et tunisien, quand elle ne connaît pas, aux portes des villes et des vil- l'amélioration des conditions deHravaiLet, en somme, de la lages, la promiscuité dégradante des « bidonvilles ». condition sociale des populations algériennes, ne peut être De ce problème angoissant, qu'il est urgent d'aborder avec réalisée que grâce à une péréquation des charges sociales de audace, non seulement avec les conseils, mais avec l'aide effec- l'Algérie et de la métropole. tive de la métropole, la loi sur les loyers constitue un aspect C'est un point sur lequel il convient d'attirer l'attention particulier. au début de cette discussion générale. Si je le fais, ce n'est Il va sans dire, en effet, que la construction ne reprendra (pas que mon intention soit de reviser mon attitude quant aux en Algérie que lorsque bailleurs et locataires connaîtront exac- votes que nous allons émettre. tement leurs droits et leurs devoirs. Je voterai cette loi, quitte à adopter certains amendements Actuellement, c'est l'anarchie qui préside à leurs rapports. qui permettront de la perfectionner, de l'humaniser davantage. Et les prix étant fonction des besoins, les loyers atteignent Mais, en la votant, un certain n'ombre de mes collègues et souvent des prix scandaleux tandis que prolifèrent les procès moi-même prenons pour ainsi dire implicitement et logique- qui opposent les deux parties. ment l'engagement de travailler à la réalisation de la péré- Il est juste de rappeler que l'Assemblée algérienne s'est quation des charges sociales entre l'Algérie et la métropole, préoccupée de mettre un terme à un aussi fâcheux désordre. jour permettre la mise en œuvre et l'application de cette loi. Mais son système de majorations forfaitaires, variables selon 8283 ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 29 NOVEMBRE Î950 ia date de construction des immeubles, était trop compliqué. parce qu'ils ont une prédilection particulière pour ce mode Il aboutissait à des différences choquantes, injustes. d'habitation, mais bien parce qu'ils ont été mis dans l'obliga- La commission de l'intérieur a voulu faire bénéficier l'Algé- tion de le faire par ceux qui les exploitent, par ceux qui en rie de l'exemple de la métropole. C'est la loi du iôr septembre ont fait des esclaves, en un mot, par leurs oppresseurs. 1948 qui nous a constamment mspirés. Nous n'avons pas con- De même, pour les ouvriers des villes, comme les dockers sidéré que la formule de la surface corrigée heurterait l'opi- d'Alger ou d'Oran, personne ne pourra croire qu'ils sont heu- nion algérienne. Celle-ci sera vite convaincue que le lover reux de leur sort et qu'ils aiment à se terrer clans des grottes scientifique est le plus juste, le plus raisonnable et qu'il ne ou des « bidonvilles » dans lesquels leurs enfants s'entassent nécessite pas de calculs compliqués, le forfait demeurant tou- quand le temps ne leur permet pas de jouer dehors sur les jours à la disposition des parties qui le désireraient. tas d'immondices. Nous ne nions pas que l'application de la loi métropolitaine Les casbahs, qui sont des curiosités touristiques, ne sont pas à l'Algérie nécessitera certaines adaptations. Nous en avons plus appréciées comme logements par les ouvriers, employés suggéré nous-mêmes. Encore faut-il qu'elles ne soient pas ou petits commerçants algériens. La tuberculose y fait des systématiquement inspirées par un esprit restrictif. ravages effrayants. En ce qui concerne, par exemple, les échanges d'apparte- Poser le problème du logement en Algérie, c'est traiter de ments, aussi' utiles en Algérie qu'en France, en ce qui con- cette situation, y chercher des remèdes. En un mot, s'atta- cerne l'a'Jocation-logement, impatiemment réclamée par nos quer au problème de l'habitat, c'est faire le procès du colonia- ouvriers, nous proposerons des amendements inspirés par la lisme, c'est dénoncer, dans toute son horreur, la lamentable loi métropolitaine. condition de l'opprimé, de l'esclave, de l'homme colonisé. Nous abordons donc la discussion d'une loi indispensable, Et ce n'est pas un Gouvernement comme celui que nous impatiemment et trop longtemps attendue en Algérie. Nous avons qui pourra faire un tel procès, un gouvernement dont sommes convaincus qu'elle réglera équitabiement les rapports la politique est, au contraire, orientée vers une aggravation du des locataires et des propriétaires, mettra fin à la spéculation régime colonialiste, vers une aggravation de la misère et la née de la crise du logement, contribuera dans une mesure préparation à la guerre. appréciable à la reprise de la construction. C'est pourquoi le projet de loi en discussion comporte deux Bâtir! M Charles Serre le soulignait avec force, c'est, en énormes lacunes. La première, c'est qu'il ne résout pas le pro- effet, en Algérie, le grand problème. Il sera abordé avec plus de blème cle l'haibitat en Algérie. Le deuxième, c'est qu'il ne tient confiance quand des textes clairs mettront fin à l'anarchie aucun compte de la misèrp grandissante des Algériens, aussi actuelle et donneront aux honnêtes gens, qu'ils soient loca- tnen musulmans que travailleurs européens. taires ou bailleurs, la sauvegarde de la loi. [Applaudissements M. le rapporteur est obligé de le reconnaître lorsqu'il avoue à gauche.) que les loyers en Algérie sont, en général, plus élevés qu'en M. Se président. La parole est à Mme Sportisse. (Applaudis- France tandis que les salaires y sont plus bas. sements à l'extrême gauche.) En effet, le salaire horaire du manœuvre était, jusqu'ici, de 46 francs dans la mét Tlurgie, corporation où la main-d'œuvre Mme Alice Sportisse. Mesdames, messieurs, tout d'abord nous est le mieux payée, ou plutôt le moins mal payée. tenons à nous élever contre la manière, pour le moins désin- Le Journal officiel de l'Algérie, du 12 octobre 1950, noiïs volte, avec laquelle on a fait venir la discussion de ce projet apprend que la moyenne des salaires, y compris celui des ingé- devant l'Assemblée. nieurs, s'échelonne entre 8.500 et 10.là) francs par mois. Quant Une fois de plus, nous devons constater que, chaque fois au salaire d'un travailleur agricole, il est, pour une durée qu'une question intéressant l'Algérie doit venir en discussion, minimum de 13 heures de travail, de 200 à 250 francs par jour, il est mis le maximum d'obstacles sur son chemin et lorsque sans aucun autre avantage. enfin elle est inscrite à l'ordre du jour, le débat est limité au Et ce n'est pas la récente décision du conseil des ministres point de né pas (permettre un examen sérieux et approfondi de porter le salaire minimum garanti en Algérie à 60 francs du texte par l'Assemblée. de l'heure pour la première zone et à 57 francs pour la seconde De plus en plus, le Gouvernement craint la discussion des qui aura pour effet une amélioration sensible du niveau de vie problèmes d'outre-mer. C'est pour. lui comme une sorte de des travailleurs! La C. G. T., qui demande 90 francs de l'heure maladie honteuse, Cependant, on ne voit pas en quoi une loi sans abattement de zone, ne fait qu'exprimer une revendication sur les loyers ipeut être redoutable. Mais c'est ainsi! minimum, d'ailleurs âprement défendue par le prolétariat algé- Un projet en 77 articles, sur un problème des plus complexes, rien. qui intéresse l'ensemble de nos populations, et dont l'étude a Il s'agit là encore de salariés. Mais pour qui connaît l'étendue nécessité plusieurs réunions de la commission de l'intérieur du chômage, la masse des sans-ressources, des vieux travail- ne sera examiné qu'en une seule séance! C'est tout ce qu'il leurs sans retraite, il n'est même pas possible de parler de est possible de faire pour l'Algérie et pour 9 millions d'Algé- standard de vie. Disons plus simplement que nous avons affaire riens, tandis qu'à l'amnistie aux collaborateurs hitlériens, on à la détresse totale, à Limage même de la misère. consacre des vingtaines de séances. Un journal paraissant à Paris, Le Monde ouvrier, écrivait Les Algériens moins bien traités que les collaborateurs, c'est récemment, à propos du rapport entre les salaires et les loyers ce que nous retiendrons, au seuil de la discussion de ce projet en Algérie : de loi. « J'ai appris que les travailleurs européens ne sont pas parti- En ce qui concerne le projet de loi lui-même, s'il constitue culièrement privilégiés, tant s'en faut. » Et il ne parle que une réglementation du problème des loyers en Algérie, il des Européens ! apporte aussi et surtout aux Algériens un surcroît de charges u Des salaires de 9.000 à 10.000 francs par mois sont encore et d'inquiétude. Il signifie surtout, pour l'immense majorité courants. L'allocation de chômage n'existe pas et les loyers d'entre eux, qui sont locataires, une augmentation — et sont librement fixés par les propriétaires. En ce moment, à quelle augmentation ! — des loyers. Il ne règle donc pas grand' Alger, on construit de splendicles habitations à bon marché dont chose, sinon qu'il accorde quelques privilèges supplémentaires le loyer mensuel est de 5.000 francs la pièce. Pas d'allocation- à une certaine catégorie de la population, en particulier les logement, bien entendu. De qui se moque-t-on en appelant cela gros propriétaires ds'immeubles. des habitations à bon marché ? On m'a cité un loyer de 18.000 Le problème de la crise du logement en Algérie n'est pas francs pour trois pièces étroites, un autre de 8.000 francs pour comme dans la métropole un phénomène d'après-guerre. S'il y une pièce et une cuisine. C'est à prendre ou à laisser. Vive a afflux des populations vers les villes, la question du logement la liberté ! Des droits de reprise ou des pas de porte exorbitants, n'est pas pour autant réglée dans les campagnes. entre 300.000 francs et un million, sont monnaie courante. Si le gouvernement voulait être conscient de la gravité de ee L'administration est aveugle et sourde. C'est le règne du lais- (problème et des causes de cette gravité, ce n'est pas, bien sez-faire, du laîssez-passer, si profitable pour les spéculations sûr, par une loi sur les loyers, par une augmentation de char- financières. » ges pour les masses algériennes qu'il devrait commencer, mais C'est pourquoi le groupe communiste défendra un certain bien en s'attaquant à la racine au mal, aux raisons qui font nombre d'amendements dont le but est d'améliorer ce projet, que six à sept millions d'Algériens vivent terrés dans des gîtes mais il ne le votera pas pour cette raison essentielle qu'avant innommables aussi bien dans les campagnes que dans les villes. d'augmenter les loyers, il convient d'assurer un standard de L'exposé des motifs du rapport fait allusion aux conditions vie décent au peuple algérien. d'habitat de nos populations en les qualifiant pudiquement de Parmi ces amendements, nous nous attacherons tout parti- conditions dues aux mœurs particulières et au climat. culièrement aux dispositions relatives au droit de repris^ Or, la démonstration a été faite, et c'est un fait connu même auquel nous sommes opposés, parce qu'il ne peut y avoir de des profanes, que s'il se trouve un peuple dont l'habitation, le droit de reprise tant qu'il y aura crise du logement, tant que foyer, joue un rôle considérable dans sa conception de la société, la question du logement nô sera pas réglée. D'ailleurs, pour la c'est bien le peuple algérien. métropole, la question est aussi soumise à revision. Si 6<30.0G0 ouvriers agricoles, auxquels il faut ajouter Nous combattrons», par conséquent ce projet, parce qu'il coi* !700.000 Khammés et près d'un million de Fellahs, vivent dans vient d'assurer un standard de vie décent au peuple algérien* .des gourbis de terre battue au toit de chaumeA ce n'est pas lout d'abord en augmentant les salaires des travailleurs, coi* dition essentielle de la marche en avant de l'économie de notre plus de 4.000 habitants ou se trouvant à moins de 5 kilomètres pays. (Applaudissements à Vextrême gauche.) de villes de plus de 10.000 habitants. Au contraire, le texte que M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à l'in- nous sommes appelés à voter s'applique à toutes les communes. Cette différence s'explique pr le fait que presque toutes les térieur. communes d'Algérie, qu'il s'agisse des communes mixtes ou M. Eugène Thomas, secrétaire d'Etat à Vintérieur. Mesdames, des communes de plein exercice, ont plus de 4.000 habitants. messieurs, je sais, comme M. le rapporteur de la commission Il n'y a que 97 communes ayant moins de 4.000 habitants et qui de l'intérieur, que 1a population algérienne attend avec impa- comprennent au total 233.000 habitants. tience le vote de cette loi, qui fixera les rapports entre bail- 11 a paru logique à la commission de l'intérieur de ne pas faire leurs et locataires. une disposition spéciale pour 233.000 habitants dans une loi qui Le Gouvernement fera tous ses efforts pour que la discussion doit s'appliquer à des millions d'habitants. qui s'instaure ici parvienne le plus rapidement possible à son Ce n'est d'ailleurs pas à cette disposition que mon amende- terme. _ ^ ment s'applique. Il tend à prévoir la possibilité de déterminer Le projet de loi, qui a servi de support au rapport de M. Cor- par arrêtés les communes ou parties de communes dans les- donnier, a été établi grâce à la collaboration des fonctionnaires quelles le maintien dans les lieux cessera d'être applicable. du ministère de la justice, du ministère de la reconstruction et Cet amendement reprend la décision de l'Assemblée algé- de l'urbanisme et du ministère de l'intérieur. Je tiens à remer- rienne, et il y a là, me semble-t-il, un argument important cier les fonctionnaires du ministère de la reconstruction et du qui milite en faveur de son adoption. ministère de la justice qui ont travaillé, dans une atmosphère En effet, l'Assemblée algérienne connaît mieux que nous les de collaboration totale et confiante, avec ceux du ministère de conditions qui peuvent exister dans les différentes communes. l'intérieur. Si elle estime que, sur proposition molivée du conseil muni- ' Je tiens aussi à remercier la commission de l'intérieur, parti- cipal dans les communes de plein exercice ou de la commission culièrement son rapporteur, qui a établi un rapport qui est municipale dans les communes mixtes et après avis conforme véritablement — tout le monde l'a constaté — un modèle de du préfet, il doit être possible au g aiverneur général de l'Algérie clarté et de précision. (Applaudissements à gauche.) de prendre des arrêtés supprimant le maintien dans les lieux, M. le président. L'Assemblée s'associe à l'hommage mérité il ne nous appartient pas de revenir sur cette décision. qui vient d'être rendu à M. le président de la commission. Une telle disposition, comme l'a justement fait remarquer Personne ne demande plus la parole dans la discussion géné- M. Fernand Chevalier, donnerait plus de souplesse à la loi, sans rale ?... porter atteinte aux intérêts des communes qui peuvent être La discussion générale est close. éventuellement visées, étant donné, je le répète, que les arrêtés Je consulte l'Assemblée sur le passage à la discussion des devront être pris sur proposition motivée du conseil muni- cij>al ou de la commission municipale. articles. (UAssemblée, consultée, décide de passer à la discussion des M. le président. La parole est à Mme Sportisse, contre l'amen- articles dement. er [Article 1 .] Mme Alice Sportisse. Je voudrais d'abord, pour répondre à Kl. le président. « Art. Ie*. — En Algérie, les rapports entre l'argument de M. Dominjon, dire que l'Assemblée algérienne bailleurs et locataires ou occupants de locaux d'habitation ou n'est pas plus qualifiée que nous pour juger des décisions à à usage professionnel sans caractère commercial ou industriel prendre en Algérie en matière de loyers. ou ne relevant pas de la législation ou de la réglementation sur Notre Assemblée comprend des représentants de l'/^érie, et les députés métropolitains ont, eux aussi, parfaitemeA le droit les ibaux à ferme, ainsi que des locaux affectés à l'exercice d'étudier aussi bien que les délégués à l'Assemblée algérienne, d'une fonction publique dans lesquels l'habitation est indivisi- les questions concernant l'Algérie. blement liée au local pour ladite fonction, sont régis par les dispositions suivantes ». M. Pierre Dominjon. Sans doute, mais je persiste à dire que Je suis saisi de deux amendements qui peuvent être soumis nous n'avons pas les mêmes moyens d'appréciation que les à une discussion commune: délégués de l'Assemblée algérienne, car nous ne pouvons pas Le premier, présenté par MM. Fernand Chevalier. Jacques nous rendre sur place. Chevallier, Aumeran, Viard, Rencu-rel, Jeanmot, Quiliei, Panta- C'est toute la différence. loni, tend à compléter l'article 1er par un nouvel alinéa ainsi Mme Alice Sportisse. Vous pouvez vous y rendre. conçu: f . Mon argument est d'autant plus valable que nous connais* « Des arrêtés pris par le gouverneur général de 1 Algene sons la composition de l'Assemblée algérienne, où nous savons détermineront, sur proposition motivée du conseil municipal bien que siègent fort peu de locataires, par contre de nom- dans les communes de plein exercice et de la commission muni- breux propriétaires, et pas seulement des petits, je vous prie cipale dans les communes mixtes, et après avis conforme du de le croire. préfet, les communes ou parties de communes dans lesquelles Nous estimons que l'amendement de M. Dominjon est dange- les dispositions de la présente loi relatives au maintien dians reux, car si l'on essaye de s'opposer au maintien dans les les lieux cesseront d'être appliquées ». lieux par la moindre mesure, nous savons d'avance combien Le second, présenté par M. Dominjon, tend à compléter l'arti- cette première atteinte sera exploitée par quantité de proprié- cle 1er par un nouvel alinéa ainsi conçu: taires dans les petites communes, et nous ne pouvons, par « Des arrêtés pris par le gouverneur général de l'Algérie conséquent, voter un tel amendement. détermineront, sur proposition motivée du conseil municipal Nous demandons à l'Assemblée de le repousser, d'autant plus que la commission de l'intérieur a adopté à l'unanimité l'ar- dans les communes de plein exercice et de la commission muni- er cipale dans les communes mixtes, et après avis conforme du ticle 1 . Le rapport lui-même souligne cette unanimité, je tiens préfet, les communes ou parties de communes dans lesquelles à le rappeler. (Applaudissements à Vextrême gauche.) le maintien dans les lieux cessera d'être appliqué ». M. le président. La parole est à M. le président de la commis- La parole est à M. Fernand Chevalier. sion. m. Fernand Chevalier. Mes collègues cosignataires de cet M. le président de la commission. Mes chers collègues, la loi amendement et moi-même avons estimé nécessaire de métropolitaine s'applique à toutes les communes de la région demeurer aussi près que possible du texte appliqué dans parisienne, aux communes de plus cle 4.000 habitants ou dis- la métropole. Celui-ci prévoit que « des décrets pris sur le tantes de plus de 5 kilomètres des villes de 10.000 habitants et rapport du ministre chargé de la reconstruction et de l'urba- aux communes de moins de 4.000 habitants où le dernier recen- nisme et du ministre chargé des affaires économiques détermi- sement accuse sur le précédent un accroissement de pcimilation neront, sur proposition motivée du conseil municipal et après de plus de 5 p. 100. Des décrets peuvent d'ailleurs étendre lo avis conforme du conseil général, les communes p dans les- champ d'application de cette loi à d'autres communes que quelles la présente législation cessera d'être appliquée ». celles-là. Reprenant le texte du projet gouvernemental, notre amen- La décision de l'Assemblée algérienne, crue j'ai Sous les yeux, dement répond à la préocupation exprimée par le législateur er prévoyait que ces dispositions s'appliqueraient à toute? le^ com- du 1 septembre 1948 et par l'Assemblée algérienne et donne, munes sans aucune exception, le gouverneur généra1 pouvant en outre, davantage de souplesse à la loi. toutefois soustraire, par arrêté, du champ d'application cle la M. le président. La parole est à M. Dominjon pour défendre loi, des communes de moins de 4.000 habitants ou distantes son amendement. de plus de 5 kilomètres des villes de 10.000 habitants. M. Pierre Dominjon. 11 y a, entre l'article 1er de la loi du Le projet rétablit les règles posées par la loi métropolitaine 1er septembre 1948 et l'article 1er que nous discutons actuel- sous certaines réserves. 11 ne vise pas les communes dont le lement, une différence fondamentale. L'article 1er de la loi du taux d'accroissement de la population est supérieur à 5 p. 100, 1er septembre 1948 applicable à la métropole déclare que le main- sans quoi on aboutirait pratiquement à appliquer ia loi à toutes tien dans les lieux n'est appliqué que dans les communes ayant les communes d'Algérie, sans exception. Ce sont des arrêtés du gouverneur général, et non des décrets, qui pourront étendre ou restreindre le champ d'application de [Article 3.] la loi à certaines communes. M. le président. « Art. 3. — Les dispositions de la présente Il est prévu que cette extension ou cette restriction pourront loi ne sont pas applicables aux logements construits ou achevés être décidées, non seulement pour la totalité d'une commune postérieurement au 1er septembre 1948. déterminée comme dans la métropole, mais aussi, éventuelle- « Sont assimilés aux logements construits ou achevés posté- ment, pour une partie seulement d'une commune. rieurement à cette date : Pour répondre à M. Dominjon, je signale en outre qu'il « 1° Les locaux utilisés ^commercialement avant le 1er juin est prévu que ces arrêtés gubernatoriaux d'extension ou de 1948 et postérieurement affectés à l'habitation; restriction du champ d'application de la loi seront pris après « 2° Les locaux obtenus par reconstruction ainsi qu'il est avis conforme du préfet, et non pas après avis conforme du prévu à l'article 10, par surélévation ou addition de construction conseil général, comme cela se fait aux termes de la loi du er ainsi qu'il est prévu à l'article 11, sous réserve des dispositions 1 septembre 1948. des articles 12 et 40. » Cette modification, qui a été apportée par l'Assemblée algé- M. Dominjon a présenté un amendement tendant, dans le rienne, doit, d'après la commission de l'intérieur, être mainte- premier alinéa de l'article 3, à substituer à la date: « 1er sep- nue, parce qu'elle apporte une simplification de la procédure. tembre 1948 », la date: « 31 décembre 1947 ». Votre commission n'a pas cru devoir suivre le Gouvernement, La parole est à M. Dominjon. et, à l'unanimité, comme l'a souligné tout à l'heure Mme Spor- M. Pierre Dominjon. Je n'ai pas bien compris l'explication tisse, elle a décidé, comme l'avait fait déjà l'Assemblée algé- qu'a donnée, la commission de l'intérieur pour écarter la date rienne, que les dispositions de la loi s'appliqueraient dans toutes du 31 décembre 1947, prévue par l'Assemblée algérienne pour les communes. les immeubles non soumis à la loi. Il lui a semblé, en effet, que les conditions particulières à L'Assemblée algérienne, en effet, avait fait connaître qu\V l'Algérie ne s'opposaient pas à cette mesure, et elle a considéré partir du 31 décembre 1947 les immeubles qui viendraient à que les deux derniers alinéas cle l'article étaient parfaite- être achevés ou construits ne seraient pas soumis à la légis- ment inutiles. lation nouvelle. Elle avait ainsi voulu pousser à la construc- C'est la raison pour laquelle, au nom de la commission una- tion, et il ne nous appartient4pas d'aller à l'encontre d'un nime,- je demande à l'Assemblée de voter sans modification er engagement pris par l'Assemblée algérienne. le texte de l'article 1 . C'est la raison pour laquelle je demande à l'Assemblée natio- M. le président. La parole est à M. Dominjon, pour répon- nale de rétablir la date du 31 décembre 1947. dre à la commission. M. le président. Quel est l'avis de la commission ? Kl. Pierre Dominjon. Comme je l'ai indiqué tout à l'heure, M. le président de 1a commission. L'avis de la commission mon. amendement est motivé par la décision de l'Assemblée figure dans le rapport que j'ai fourni à l'Assemblée, je le pré- algérienne. Or,- Mme Sportisse m'a fait observer que je devrais cise à M. Dominjon. connaître la situation de l'Algérie aussi bien, que l'Assemblée M. Pierre Dominjon. Je n'ai pas bien compris, mon cher col- algérienne. Je regrette de la contredire ; je n'ai eu, depuis lègue. que je suis député, ni le temps ni les moyens d'aller en M. le président de la commission. Votre commission de l'inté- Algérie. rieur ne s'est pas pleinement ralliée au point de vue de l'As- Mme Alice Sportisse. J'ai seulement fait observer que nous semblée algérienne. avons le droit de légiférer pour l'Algérie. Voilà pourquoi elle a remplacé dans le premier alinéa' ]» date du 31 décembre 1947 par celle du 1er septembre 1948. M. Pierre Dominjon. Bref, la commission de l'intérieur, qui En effet, d'une part l'écart n'est pas considérable entre ces connait mieux que moi la situation, estime que cette préci- deux dates, d'autre part le prix des loyers est actuellement sion est inutile. libre en Algérie. Par conséquent l'essentiel de la décision Je ne me battrai donc pas pour un texte dont vous pré- cle l'Assemblée algérienne demeure. La date de départ des dis- tendez qu'il est inutile puisque je ne peux pas vous prouver 1 positions en faveur des immeubles neufs se trouve ainsi exacte- qu'il est utile, n'étant pas allé sus place. Je retire donc mon ment la même dans la législation métropolitaine que dans 1» amendement. législation algérienne. M. le président. L'amendement de M. Dominjon est retiré. Tel est exactement le point de vue de la commission. Maintenez-vous le vôtre, monsieur Chevalier ? M. le président. La parole est à M. Dominjon. M. Fernand Chevalier. Je le maintiens, monsieur le prési- M. Pierre Dominjon. Vous indiquez dans votre rapport que dent, et je désirerais connaître l'avis du Gouvernement. « cet article a pour objet d'écarter du champ d'application de la loi les immeubles neufs. Il reproduit exactement le texte M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à voté par l'Assemblée algérienne ». l'intérieur. Or, je constate que le texte de l'Assemblée algérienne, rap- M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Pour les raisons expo- pelé à la page 22 de votre rapport, mentionne la date du 31 dé- sées par l'auteur de l'amendement, le Gouvernement demande cembre 1947- à l'Assemblée de l'adopter. Il y a donc contradiction entre votre article 3, qui porte la date du 1er septembre 1948, et la décision de l'Assemblée algé- M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Che- rienne, qui porte celle du 31 décembre 1947. valier, repoussé par la commission et accepté par le Gouver- nement. Telle est la raison de cet amendement. M. le président. Vous le maintenez ? [Uamendement, mis aux voix, n'est pas adopté.) M. Pierre Daminjon. Bien sûr. M. le président. Personne ne demande plus la parole ?... M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Domin- Je mets aux voix l'article lor. er jon, repoussé par la commission. (L'article 1 , mis aux voixt est adopté.) M. Jacques Chevallier. Nous demandons le scrutin. M. le président. Le vote à main levée est commencé, mon- [Article 2.] sieur Chevallier. D'ailleurs vous-même avez levé la main pour manifester que vous votiez l'amendement. M, le président. « Art. 2. — Dans toutes les communes à l'expi- Je ne puis donc procéder au scrutin. ration des baux conclus entre les parties, l'occupation des (L'amendement, mis aux voix, n'est pas adopté.) immeubles ou tparties d'immeubles par les administrations M. François Quilici. Je demande la parole pour un rappel au publiques de l'Etat, de l'Algérie, des départements et des com- règlement. munes et par les établissements publics, ainsi que celle des locaux affectés à l'exercice d'une fonction publique dans les- M. Jacques Chevallier. J'ai déposé un amendement sem- quels l'habitation n'est pas indivisiblement liée au local utilisé blable, monsieur le président, et je désirerais le défendre. pour cette fonction, est soumise aux dispositions des articles 8 M. le président. Nous pourrons ainsi poser à nouveau la et 36 ci-dessous. » question. Cette rédaction tient compte des rectifications qu'a signalées Je vous prie de suivre plus attentivement le débat, mes M. le président de la commission. Les amendements à l'arti- chers collègues. Vous levez la main pour voter, puis vous cle 2 de M. Rabier et de M- Dominjon sont donc maintenant demandez le scrutin. sans objet. M. Jacques Chevallier. C'est pour demander le scrutin que Personne ne demande la parole ?... nous avions levé la main. Je mets aux voix l'article 2. M. le président. MM. Jacques Chevallier, Fernand Chevalier, (L'article 2, mis aux voix, est adopté.) Aumeran, Pantaloni, Quilici, Viard, Rencurel, Jeanmot, ont, en T

effet, déposé un amendement tendant à substituer, dans le pre- Il est aujourd'hui nécessaire, du moment que ces sous-loca- mier alinéa de l'article 3, à ia.date: « 1er septembre 1948 », la taires payènf leur loyer et qu'ils acceptent les augmentations, date: « 31 décembre 1947 ». de m pas les considérer comme des. locataires de mauvaise foi La parole est à M. Jacques Chevallier. et de leur offrir les moyens .de demeurer dans les lieux. M. Jacques Chevallier. Notre amendement répond à la décision Tel est l'objet de notre amendement. de l'Assemblée algérienne. M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ? Il nous est en effet apparu nécessaire de ne pas ignorer les M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement laisse desiderata formulés par cette Assemblée et qui, en l'occur- l'Assemblée juge. rence, concordent à peu de chose près avec le contenu de la M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Jacques loi du 1er septembre 1948. Or, nous tenons à rester collés, si er Chevallier. je puis dire, à la loi du 1 septembre 1948. (Vamendement, mis aux voix, est adopté.) Tel est l'objet de mon amendement pour lequel nous deman- M. le président M. Viard a présenté un amendement tendant dons le scrutin. à compléter le deuxième alinéa de l'article 4 ipar les mots : M. Jean Toujas. L'amendement de M. Dominjon, qui était « ...ainsi que les bénéficiaires d'une réquisition pendant te identique, vient d'être repoussé. délai d'un an à compter de la promulgalion de la présente loi. » Il n'est pas possible de mettre celui-ci aux voix. M. Robert Ballanger. Nous n'avons pas le texte de cet amen- il. le président. J'ai expliqué pourquoi je croyais devoir sou- dement. Nous travaillons dans des conditions invraisemblables! mettre cet amendement à l'Assemblée. H. le président. Je viens d'en donner lecture. II vous est loisible de voter contre. Je mets donc aux voix l'amendement de M. Jacques Cheval- D'ailleurs, le rapport est distribué depuis un certain temps. lier. M. Henri Bourbon. Mais le service de la distribution n'a pu Je suis saisi d'une demande de scrutin. nous fournir tous les amendements. Le scrutin est ouvert. M. le président. Une quarantaine d'amendements ont été (Les votes sont recueillis.) déposés au dernier moment. M. le président. Personne ne demande plus à voter ?... Il faut le temps de les polycopier et de les distribuer. Le scrutin est clos. M. Robert Ballanger. Ce sont des méthodes de travail déplo- (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) rables. M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin : M. le président. La parole est à M. Viard, pour soutenu son amendement. Nombre des votants 596 Majorité absolue 299 M. Paul-Emile Viard. Voici ce dont il s'agit, mes chers col- lègues. Pour l'adoption 410 Ici, la situation n'est pas la même que celle que vient d'évo- Contre 186 quer M. Jacques Chevallier, mais elle en est voisine: il s'agit L'Assemblée nationale a adopté. des titulaires de réquisitions. Personne ne demande plus la parole ?... Vous savez qu'en Algérie, il y a eu un nombre assez élevé de réquisitions. Certaines ont été faites au profit de jeunes gens Je mets aux voix l'article 3, avec la modification résultant qui revenaient de l'armée d'Italie et d'Allemagne. de l'adoption de l'amendement de M. Jacques Chevallier. Si la loi est votée telle qu'elle nous est présentée aujourd'hui, (Uarticle 3 ainsi modifié, mis aux voix, est adopté.) les titulaires de réquisitions n'auront plus aucun droit, et par conséquent ils seront plus ou moins rapidement expulsés de leur IArticle 4."] habitation. CHAPITRE Ier Il n'est pas dans mon esprit de maintenir indéfiniment le régime de la réquisition — si je le disais, j'étonnerais beaucoup Du maintien dans les lieux. de mes collègues — ni de" proroger les réquisitions d'une façon." abusive. M. le président. « Art. 4. — Les occupants de bonne foi des Il me paraît tout de même indispensable de prévoir un délai, locaux définis aux articles 1er et 2 bénéficient, de plein droit de façon que les titulaires de réquisitions ne soient pas expul- et sans l'accomplissement d'aucune formalité, du maintien dans sés du jour au lendemain. , les lieux.loués, aux clauses et conditions du^ contrat primitif C'est pourquoi j'ai cru raisonnable d'assimiler aux occupants non contraires aux dispositions de la présente loi, quelle que de bonne foi les titulaires de réquisitions, mais uniquement goit la date de leur entrée dans les lieux. pendant le délai d'un an h dater de la promulgation de la loi. « Sont réputés de bonne foi les locataires, sous-locataires, Ce n'est pas grand'chose, maie cela, permettra, aux titulaires fc'essionnaires de baux «à.l'expiration dè leur contrat ainsi que de réquisitions de chercher un logement, ce qui inè paraît tout les occupants qui, habitant dans les lieux en vertu ou en suite à fait normal. d'un bail écrit ou verbal, d'une sous-location régulière, d'une M. le président. La parole est à .M. Dominjon, contre l'amen- cession régulière d'un bail antérieur, d'un échange opéré dans dement les conditions prévues à l'article 71, exécutent leurs obliga- tions. » M. Pierre Dominjon, Mes chers collègues, , la question de l'inclusion des bénéficiaires de réquisitions dans la loi - du MM. Jacques Chevallier, Fernand Chevalier, Aumeran, Viard, 1er septembre 1948 s'est déjà posée devant nous à de nom- Rencurel, Jeanmot, Quiliei, Pantaloni ont déposé un amen- dement tendant à compléter l'article 4 par un nouvel alinéa breuses reprises. Chaque fois, une large majorité de eéiîë ainsi conçu: Assemblée a décidé qûe les bénéficiaires de réquisitions « Sont également réputés locataires de bonne foi les occu- n'étaient pas couverts par la loi sur les loyers, .«et cela pour pants d'un local précédemment loué à leur usage par l'armée deux raisons: d'abord, parce que la loi.sur les loyers ne con- ou par une administration publique même s'ils ne ..peuvent cerne que les loyers et non pas les réquisitions; éusuite^ parce exciper d'uïie quittance, le montant de leur loyer leur'ayant qu'ils n'ont pas besoin de cette loi pour être protégés. été directement retenu par celle-ci sur le montant de leurs En effet, le cadeau que M. Viard désire faire aux bénéfi- soldes ou traitements. » ciaires de réquisitions pourrait être fort dangereux car, à La parole est à M. Jacques Chevallier. l'heure actuelle, s'ils ne bénéficient pas du maintien dans les lieux, ils peuvent obtenir, et ils obtiennent normalement M. Jacques Chevallier. Il nous est apparu que le projet du le renouvellement de leur réquisition. Gouvernement, tout comme le texte de la commission, ^ ne tenaient pas suffisamment compte d'une situation particulière M. Paul-Emile Viard. Pas en Algérie. à l'Algérie et née de la guerre. M. Pierre Dominjon. Pourquoi ne seraient-elles pas renou- Depuis 1940, l'autorité militaire, ainsi que les nombreuses velables en Algérie ? administrations qui, pour des raisons diverses, ont dû séjourner en Algérie, ont procédé soit par réquisition, soit par location M. Paul-Emile Vrard. Le régime des réquisitions a pris amiable. fin. ' Des baux ont été passés entre ces administrations et les pro- - priétaires. Des familles sont ainsi installées dans certaines villes Mme Aliee Sportisse. La validité de ces mesures est expirée. dans des locaux, depuis plusieurs années. M. Pierre Dominjon. Je demande à être éclairé à ce sujet Les baux arrivent à expiration et l'armée ou les administra- par le Gouvernement et par la commission de l'intérieur. tions s'étant retirées, leurs sous-locataires se trouvent mainte- Si en Algérie, le régime des réquisitions ne s'applique pas nant face à face avec les propriétaires qui les considèrent comme comme dans la métropole; si, en particulier, les bénéficiaires de des sous-locataires de mauvaise foi du fait qu'ils ne peuvent réquisitions se trouvent dans l'impossibilité de les faire renou- produire aucune qui [tance, ce qui n'a rien d'étonnant, la plupart veler, même s'ils remplissent les conditions exigées, je serai d'entre eux ayant perdu contact avec leur administration. d'accord avec M. Viard, bien qu'il soit de mauvaise technique législative d'inclure dans la loi en discussion des dispositions M. le président. L'article 0 a été disjoint par la commission. concernant les réquisitions. Je suis saisi de deux amendements pouvant être soumis à Mais je ne crois pas qu'il en soit ainsi, En cas — j'anti- une discussion commune : cipe un peu sur les explications du Gouvernement et de la Le premier, de MM. Fernand Chevalier, Jacques Chevallier, commission — je ne serai plus d'accord. Aumeran, Pantaloni, Quilici, Viard, Rencurel, Jeanmot tend à Vous voulez en effet fixer un délai d'un an. Mais que se pas- insérer, à la place de l'ex-article 6, un nouvel article ainsi sera-t-il dans un an ? La loi sur les loyers n'aura pas encore conçu: eu le temps de produire ses effets, la construction non plus. Dans les communes où le maintien dans les lieux aura cessé d'être applicable, conformément aux dispositions de l'article 1er, Mme Alice Sportisse. Et les locataires iront à la rue ? alinéa 2, de la présente loi, il sera pourtant accordé au loca- M. Pierre Dominjon. Les intéressés seront donc mis à la taire, sous-locataire, cessionnaire de bail ou occupant auquel porte. le propriétaire a imposé ou tenté d'imposer un lover supérieur Je pense que le régime des réquisitions est plus favorable au prix licite. » aux intéressés que l'amendement proposé par M. Viard, car Le second, de M. Dominjon, tend à insérer à la place de ils pourront rester dans les lieux pendant plus d'un an. l'ex-article 6, un nouvel article ainsi conçu: Je le répète, je voudrais, sur ce point, obtenir du Gouver- « Dans les communes où le maintien dans les lieux a cessé nement et de la'commission des éclaircissements. d'être applicable, il est pourtant accordé au locataire, sous- M. le président. La parole est à M. Viard. locataire, cessionnaire de bail ou occupant auquel le proprié- M. Paul-Emile Vîard. J'avoue que j'ai perdu contact depuis taire a imposé ou tenté d'imposer un loyer supérieur au prix trop longtemps avec les détails juridiques pour pouvoir vous licite. » donner la réponse que vous attendiez sans doute de moi sur La parole est à M. Jacques Chevallier. M. Jacques Chevallier. Nous retirons cet amendement, qui ce point. er Je ne pense pas qu'actuellement les réquisitions puissent était lié à 1a modification de l'article 1 . être prorogées en Algérie. S'il en était ainsi, bien entendu, M. Pierre Dominjon. Pour la même raison, je retire mon mon amendement n'aurait plus de raison d'être. amendement. Dans ces conditions, je demande à l'Assemblée d'adopter mon amendement. Ensuite, monsieur le secrétaire d'Etat, vos M. le président. Les amendements sont retirés. services auront le ' temps d'étudier la question et, devant le Conseil de la République, à la suite de vos explications, ou [Article 7.] bien mon amendement sera supprimé parce que vous aurez donné tous apaisements aux bénéficiaires de réquisitions, ou M. le président. « Art. 7. — Le maintien clans les lieux est accordé aux personnes morales exerçant une activité désinté- bien il sera maintenu parce que vos services confirmeront que ressée et remplissant les conditions prévues à l'article 4, notam- les réquisitions ne jouent plus en Algérie. ment aux associations déclarées et aux syndicats profession- C'est là, je crois, la procédure la plus sage. Sinon, les béné- nels, mais à leur égard il ne sera en aucun cas opposable ficiaires de réquisitions risqueraient de ne pouvoir rester dans au propriétaire de nationalité française qui veut habiter par les lieux même pendant un an. lui-même son immeuble ou le faire habiter par son conjoint, M. le président. Je vous signale, monsieur Viard, qu'il est ses ascendants ou descendants, ou par ceux de son conjoint. » toujours possible de réserver un article. M. Rabier a déposé un amendement tendant: M. Paul-Emile Viard. C'est encore une solution. 1° Dans l'article 7, après les mots: « notamment aux asso- M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à ciations déclarées », à insérer les mots: « aux partis politiques l'intérieur. légalement reconnus »; M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement laisse 2» A compléter in fine l'article 7 par un nouvel alinéa ainsi conçu : l'Assemblée juge. M. Paul-Emile Viard. Ce n'est pas une question de jugement, « Par dérogation aux dispositions de l'article 25, ces dispo- c'est une question de connaissance. sitions s'appliqueront dès la promulgation de la présente loi, Ou bien les réquisitions sont renouvelées et, dans ce cas, je nonobstant toute décision judiciaire intervenue à condition que retire mon amendement; ou bien elles ne le sont pas — je les intéressés occupent encore effectivement les lieux à cette comprends que vous ne puissiez pas me répondre séance date. tenante — et je maintiens mon amendement. La parole est à M. Rabier. M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Je rappelle que, lors de M. Maurice Rabier. Mes chers collègues, l'énumération dé la discussion de la loi métropolitaine sur les loyers, des amen- l'article 7 me paraît incomplète. En effet, je lis: « Le'main- dements identiques à celui de M. Viard avaient été repoussés tien dans les lieux est accordé aux personnes morales exer- a l'Assemblée nationale et au Conseil de la République. çant une activité désintéressée et remplissant les conditions En ce qui concerne les réquisitions en Algérie, j'informe prévues à l'article 4, notamment aux associations déclarées M. Viard qu'on ne pratique plus en Algérie de nouvelles réqui- et aux syndicats professionnels... etc ». sitions, mais que les réquisitions existantes continuent à être Cette énumération est Incomplète. Il est question de prorogées de six mois en six mois jusqu'à la fin de cette année. personnes morales exerçant une activité désintéressée, c'est- M. François Quilici. Hélas ! à-dire non lucrative, qui sont les associations déclarées et les syndicats professionnels. M. Paul-Emile Viard. Jusqu'à la fin de cette année ? Dans ces Je vous demande d'y ajouter les partis politiques légalement "conditions, je maintiens mon amendement. reconnus. Mme Alice Sportisse. S'il n'avait pas été maintenu, nous Même à rencontre des syndicats, certains propriétaires ont l'aurions repris. obtenu des jugements d'expulsion. M. Se président. Je mets aux voix l'amendement de M. Viard. Pour ce qui concerne les partis politiques, je précise Le Gouvernement et la commission s'en remettent à la déci- qu'ils ont pu faire l'objet de jugements d'expulsion unique- sion de l'Assemblée. ment parce qu'ils n'étaient pas reconnus personnes morales. (Uamendement, mis aux voix, est adopté.) Il est possible de réparer ces injustices en modifiant l'ar- ticle 7 selon les termes de mon amendement. M. le président. Personne ne demande plus la parole ?.. Je pense que l'Assemblée comprendra l'importance de ce texte , Je mets aux voix l'article 4, complété par les amendements qui a pour but de mettre à l'abri les partis politiques victimes qui ont été adoptés. d'expulsions que je qualifierai d'injustes. (L'article 4, mis aux voix, est adopté.) M. le président. La parole est à M. Viard, contre l'amendement. [Articles 5 et 6.] M. Paul-Emile Viard. J'interviens non pas contre l'amende- ment, mais contre le mot « légalement ». _ M. le président. « Art. 5. — Le bénéfice du maintien dans les er En précisant les partis « légalement » reconnus, vous for- lieux ipour les locaux visés à' l'article 1 appartient, en cas mez un cercle vicieux, puisque vous voulez précisément pro- d'abandon de domicile ou de décès de l'occupant, aux per- téger les partis politiques qui n'ont pas la personnalité morale. sonnes membres de sa famille ou à sa charge, qui vivaient habituellement avec lui depuis plus de six mois. M. Maurice Rabier. Un parti politique est légalement reconnu, « Toutefois, il ne s'appliquera pas aux locaux à usage exclu- à mon avis, lorsqu'il est reconnu au Parlement ou dans une sivement professionnel, à moins que l'une des personnes visées haute assemblée. à l'alinéa précédent ne continue à y exercer la profession à L'article 7 fait mention des syndicats et des associations, laquelle ces locaux étaient affectés. » non des partis politiques. Personne ne demande la parole ?... Or, je le répète, ceux-ci ont été victimes de jugements d'ex- Je mets aux voix l'article 5. pulsion parce que les juges n'ont pas voulu reconnaître £eg IL'article 5X mis aux voix, est adopté.) associations politiques comme personnes morales* M. Paul-Emile Viard. Je crois plus sage de supprimer le mot fait, frappés de jugements d'expulsion. Je demande que désor- Se légalement ». mais la personnalité morale leur soit reconnue. Par ailleurs, je TOUS demande de limiter la possibilité dans Par ailleurs, je propose que cette disposition s'applique le temps, comme je l'ai fait tout à l'heure pour les bénéficiaires nonobstant toute décision judiciaire, en limitant toutefois cette de réquisitions, et d'ajouter par exemple: « pour dix-huit mesure à une durée de dix-huit mois. mois ». M. Pierre Dominjon. Vous avez voté le sous-amendement qui M. Maurice Rabier. Votre proposition est acceptable, et la supprime cette limitation à dix-huit mois. deuxième partie de l'amendement pourrait être rédigé ainsi : M. Maurice Rabier. Parce que c'était la meilleure façon de « Par dérogation aux dispositions de l'article 25 et pour une faille adopter l'amendement. 'durée de dix-huit mois, ces dispositions s'appliqueront dès la M. le président. Je mets aux voix la deuxième partie de promulgation de la présente loi, nonobstant toute décision judi- l'amendement de M. Rabier, modifiée par le sous-amendement ciaire intervenue; à condition que les intéressés occupent encore de M. Toujas. effectivement les lieux à cette date ». M. Pierre Dominjon. Je demande le scrutin. M. Pierre Dominjon. C'est une loi rétroactive, alors ? M. le président. Je suis saisi d'une demande de scrutin. M. Maurice Rabier. Mon amendement vise des organisations Le scrutin est ouvert. politiques qui, n'ayant pas été reconnues par le pouvoir judi- (Les votes sont recueillis.) ciaire comme personnes morales, ont été frappées d'expulsion. M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. D'expulsion non exécu- M. le président. Personne ne demande plus à voter tée ? Le scrutin est clos. (MM. les secrétaires font le dépouillement des voles.) M. Maurice Rabier. En effet, l'expulsion n'a pas eu lieu. Répondant à l'appel de M. Viard, je limite cette disposition M. le président. MM. les secrétaires m'informent qu'il y a à dix-huit mois. Je réponds d'autre part à l'un de mes col- lieu de faire le pointage des voles. lègues qu'il ne s'agit pas du tout de rétroactivité... Il va être procédé à cette opération. Le résultat en sera pro- clamé ultérieurement. M. Jean Toujas. L'énumération primitive de l'article 7 ne comportait pas de limite dans le temps. Vous allez maintenant L'Assemblée voudra sans doute réserver l'article 7 jusqu'à limiter le maintien dans les lieux à une durée de dix-huit la proclamation de ce résultat et aborder l'examen de l'ar- mois pour toutes les personnes morales énumérées à l'article 7. ticle 8. (Assentiment.) M. le président. Monsieur Toujas, je vous accorderai la parole après M. Rabier. Pour le moment, celui-ci a seul la parole. Il [Article 8.] faut mettre de l'ordre dans le débat. M. Se président. « Art. 8. — Les bénéficiaires de l'article 2 sont maintenus dans les lieux jusqu'au terme d'usage qui M. Maurice Rabier. La limitation n'intervient que pour ce er qu'on vient d'appeler, improprement d'ailleurs, la rétroactivité, suivra le 1 janvier 1951. c'est-à-dire pour les jugf-ments rendus mais non encore exécu- « Les locaux ainsi rendus vacants ne peuvent êire affectés tés. C'est là la seule restriction. qu'à l'habitation. Sont nulles de plein droit les locations et M, Jean Toujas. La limitation résulte de la rédaction. sous-locations ayant pour objet de donner à ces locaux une destination autre que l'habitation ». M. Maurice Rabier. Les dix-huit mois ne s'appliquent que Personne ne demande la parole ?... lorsqu'il y a jugement non exécuté. Je mets aux voix l'article 8. M. le président. Je vais d'abord mettre aux voix la première .LUarticle 8, mis aux voix, est adopté.) partie de l'amendement;. m. Maurice Rabier. J'accepte, dans cette première partie, de [Article 9.] supprimer le mot « légalement ». M. le président. Je mets aux voix la première partie de M. le président. /< Art. 9. — N'ont pas droit au maintien dan3 les lieux les personnes définies aux articles 4, 5 et 7 : l'amendement de M. Rabier, ainsi rédigée: « Dans l'article 7, après les mots: «notamment aux associa- « 1° Qui ont fait ou feront l'objet d'une décision judiciaire tions déclarées», insérer les mots: «aux partis politiques devenue définitive avant prononcé leur expulsion par applica- reconnus ». tion du droit commun ou de dispositions antérieures permet- tant l'exercice du droit de reprise ou qui feront l'objet d'une (La première partie de Vamendement, mise aux voix, est semblable décision prononçant leur expulsion pour i'une des adoptée.) causes et aux conditions admises par la présente loi; toutefois, M. le président. Nous arrivons à la seconde partie de l'amen- lorsque la décision n'aura ordonné l'expulsion qu'en raison - dement. de l'expiration du, bail ou d'un précédent maintien dans les M. Jean Toujas. Nous proposons la suppression des mots: lieux accordé par les lois antérieures, l'occupant ne sera pas h et pour une durée de dix-huit mois ». privé du droit au maintien dans les lieux; M. le président. Il est regrettable que l'Assemblée soit ainsi «2° Qui n'ont pas occupé effectivement par elles-mêmes les amenée à légiférer par-improvisation. locaux loués ou ne les ont pas fait occuper par les personnes Par voie de sous-amendements, M. Toujas propose la sup- . qui vivaient habituellement avec elles et qui sont soit mem- .pression des mots: « et pour une durée de dix-huit mois ». bres de leur famille, soit à leur charge. L'occupation doit avoir Je mets d'abord aux voix ce sous-amendement. duré huit mois au cours d'une année de location, à moins que (Le sous-amendement, mis aux voix, est adopté.) la profession, la fonction de l'occupant ou tout autre motif légi- M. le président. Je vais mettre aux voix la deuxième partie time, ne justifie une occupation d'une durée moindre; *de l'amendement cle M. Rabier qui, après l'adoption du sous- « 3° Qui ont plusieurs habitations, sauf pour celle constituant amendement de M. Toujas, serait ainsi libellée: leur principal établissement, à moins qu'elles ne justifient que « Par dérogation aux dispositions de l'article 25, ces dispo- leur fonction ou leur profession les y oblige • sitions s'appliqueront, dès la promulgation de la présente loi, « 4° Qui occupent des locaux avant fait l'objet, soit d'une nonobstant toute décision judiciaire intervenue, à condition que interdiction d'habiter, prononcée en application de Partiel*» tt les intéressés occupent encore effectivement les lieux à cette du décret du 5 août 1908 pris pour l'application en Algérie de date. » la loi du 15 février 1902 modifiée, soit d'un arrêté de péril pres- La parole est à M. Dominjon, contre cette deuxième partie crivant, en vertu des articles 3 à 6 de la loi du 21 juin 1898, ia de l'amendement. réparation ou la démolition de l'immeuble menaçant ruine dans M, Pierre Dominion. Si j'ai bien compris — ce dont je ne lequel ces locaux sont situés. guis pas sûr — l'article 25, qui s'applique aux personnes phy- « Toutefois, lorsque l'interdiction n'a été édictée qu'à titre siques occupant réellement les lieux, permettra de les expulser temporaire ou si l'arrêté de péril visé à l'alinéa précédent a été si un jugement a été rendu antérieurement à la promulgation rapporté, les anciens occupants peuvent invoquer les disposi- de la loi, tandis que les personnes morales, qui ont moins tions du présent chapitre pour rentrer en possession; besoin de toit que 'les personnes physiques, ne pourront pas « 5° Qui occupent des locaux situés dans des immeubles £tre mises à la porte ? acquis ou expropriés à la suite d'une déclaration d'utilité publi- que, à charge par l'administration d'assurer le relogement des M. le président. Je vais consulter l'Assemblée. locataires ou occupants expulsés; M. Maurice Rabier. Je demande à répondre brièvement. « 6° Qui occupent des locaux de plaisance, pour lesdits locaux; M. le président. Nous ne pourrons terminer ce débat ! « 7° Dont le titre d'occupation est l'accessoire du contrat de Je vous donne la parole. travail, et lorsqu'il y a rupture de celui-ci ; M. Maurice Rabier. Je rappelle à M. Dominjon les motifs de « 8° Qui ont à leur disposition ou peuvent recouvrer,' en mon amendement. Certains partis politiques, qui n'étaient pas exerçant leur droit de reprise dans la même agglomération, jusqu'ici reconnus comme personnes morales, ont été, de ce un autre local répondant à leurs besoins et à ceux des per- sonnes membres de leur famille ou à leur charge qui vivaient M. Abderrahme Chéri! Djemad. Par suite de l'accroissement habituellement avec elles depuis plus de six mois. , considérable de la population clans les grands centres, de l'af- « Toutefois, lorsque l'occupant pourra justifier d'une ins- flux des populations musulmanes vers les grandes villes, de la tance régulièrement engagée dans la quinzaine de. la contes- démolition de quartiers entiers, notamment à, Alger et aussi de l'arrêt de la .construction, bon.nombre de citadins ont Imé tation du droit au maintien dans les lieux, et suivie, il ne sera 1 contraint de quitter les lieux que lorsqu'il pourra prendre des locaux situés dans la banlieue et sur le littoral. effectivement possession dudit local ». . . Cès logements étaient, avant 1939, des locaux de plaisance et MM. Jacques Chevallier, Fernand Chevalier, Aumeran,. Viard, sont devenus des habitations permanentes, Rertcurel, Jean-mot, Quilici, Pantaloni ont présenté un amende- M. le président. Quel est l'avis de la commission ? ment tendant, dans l'énumération des articles faite au 1er ali- néa do cet article, à ajouter l'article 6. M. le président de fa commission. La commission accepte La parole es! à ML Jacques Chevallier. l'amendement. Kl. Jacques Chevallier. L'article 6 ayant été disjoint par la M. le secrétaire d'Etat à l'Intérieur. Le Gouvernement l'ac- commission, l'amendement n'a plus de raison d'être. cepte également. ' M. te président. L'amendement est devenu sans objet ML le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Dje- MM. Fernand Chevalier, Jacques Chevallier, Rencurel, Pànla- mad, accepté par ia commission et par le Gouvernement. lO'U, Quilici, Jeanmot, Viard. Aumeran ont présenté un amen- (L'amendement, mis aux voix, est adopté.} e dement tendant à compléter le 2 alinéa (§ 1°) de r article 9 par M. le présiderai. M. Dominjon a présenté nn amendement la disposition suivante: tendant, dans le 9e alinéa (§ 7°) de l'article 9, à supprimer les' « Les affaires en instance au moment de la promulgation de mots : « et lorsqu'il y a rupture de celui-ci ». la, présente loi seront jugées conformément aux nouvelles dis- La parole est à M. Dominjon. positions ». La parole est à M. Jacques Chevallier. M. Pierre Dominjon. Dans le neuvième alinéa de l'article 9 la commission a ajouté aux mots « dont le titre d'occupation M. Jacques Chevallier. C'est par souci de précision que est l'accessoire du contrat de travail », les mots: « et lorsqu'il nous proposons de compléter le deuxième alinéa de cet arti- y a rupture de celui-ci ». cle qui fait état de décisions judiciaires définitives, mais ne M. le rapporteur a exposé dans son rapport que la commission lait aucune allusion aux affaires en instance. a voulu, par cette addition, protéger les intéressés en c$s de m. le président., Quel est l'avis de la commission ? chômage. En vérité, le problème posé est délicat. M. le président de 1a commission. La commission accepte L'article 9, s'il est ainsi rédigé, ne s'appliquera pas seule- l'amendement. ment en cas de chômage, mak en particulier chaque rois que, M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à l'in- dans une entreprise disposant de plusieurs usines, un ouvrier térieur. sera appelé à aller de l'une àTaïitre. Il n'y aura pas là rupture du contrat de travail, mais simplement modification de eeç 13. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Cet amendement paraît contrat, qui entraînera le déplacement de l'ouvrier à une dis- inutile. En elle!, en vertu de l'article 77 du texte en discussion, tance de 50 ou de 100 kilomètres et ce, souvent, dans l'intérêt les dispositions de la loi sont d'ordre public. Elles s'applique- de l'ouvrier qui se verra confier un poste plus élevé. ront donc aux affaires en instance. La rédaction actuelle permettrait à l'ouvrier de conserver le M. le président. Monsieur Chevallier, maintenez-vous votre droit de rester dans le locai 'qu'il occupait jusque-là, ce qui es$ amendement ? évidemment absurde. M. Jacques Chevallier. Oui, monsieur le président. D'autre part, la rupture du contrat de travail intervient dans M. le président, le mets aux voix l'amendement de M. Che- certaines hypothèses. Je me bornerai à examiner celle qu'a vallier. accepté par la commission. • envisagée la commission, c'est-à-dire le cas de chômage. ' ' (L'amendement, mis aux voix, est adopté.) Le chômage n'entraîne pas étalement la rupture du contrat de travail. Lorsqu'un industriel est obligé de diminuer le nom- M. le président. M. Djemad, Mme Alice Sportisse et M. Fayel bre de ses ouvriers, il peut — c'est ce qu'il fait assez souvent — ont déposé un amendement, tendant à rédiger comme suit les e e les licencier; mais il peut aussi, dans l'espoir d'une reprise 5 et 0 alinéas (§ 1°) de l'article 9: rapide du travail,-et si les ouvriers acceptent, mettre ceux-ci « 1° Qui occupent des locaux menaçant ruine lorsque l'état à pied pendant quinze jours ou un mois. de périf imminent sera constaté par justice sur le rapport d'une L'adoption de la rédaction qui nous est soumise incitera l'en-' commission de trois experts dont un désigné par chacune des treprise à licencier chaque fois ses ouvriers, quitte à les repren- partias et l'architecte communal, sur ordonnance de référé. dre s'ils lui sont de nouveau nécessaires. Pour libérer un local, « En tout état de. cause le recase,ment provisoire ou défi- il suffira désormais à l'entreprise de justifier le licenciement, nitif de locataires évincés sera assuré par les municipalités ». c'est-à-dire d'invoquer le manque de travail. .La parole est à M. Djemad. La rédaction proposée n'a donc aucun effet positif. Sa seule M. ASMlerrahme-Chéri* Djemad. La grande quantité des immeu- conséquence est négative, en ce sens qu'en période de chômage,-' bles vétustés ou simplement insalubres existant en Algérie ne même de très courte durée, si l'entreprise a intérêt â reprendre nous permet"pas d'admettre l'expulsion des occupants sans ân un local, au lieu de mettre l'ouvrier à pied pour quinze jours,' re Gisement préalable. Des milliers de personnes risqueraient elle rompra îe contrat de travail. ainsi d'être jetées à la rue sans espoir de retrouver un toit. La commission n'a sans doute pas songé aux conséquences de fait de l'addition qu'elle a apportée au texte primitif. Dans l'in- ES. Paul Pantaloni. Votre amendement est inapplicable. térêt de la loi et de ceux qu'elle entend protéger, il est préfé- M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à rable de supprimer cette addition. l'intérieur. H. le président. La parole est à M. le président de la coiàJ M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Je dois faire observer que mission. | la partie qui succombera devra faire face à des dépenses consi- N» le président de la commission. Si la commission de l'inté- dérables puisqu'elle devra payer, notamment, les honoraires de rieur avait eu l'avantage d'entendre les observations que vieatf trois experts et d'un architecte communal et les frais de juge- de présenter M. Dominjon, elle en aurait délibérée En la eir-* ment. Or, cette partie peut être parfois le locataire. constance, elle ne peut que laisser l'Assemblée juge. Ile président. Maintenez-vous votre amendement, monsieur M. le président. La parole est ,V.M. Toujas. Djemad ? M* Jean Toujas. Il y a avantage à voter le texte de la com- M. Abderrahme Chérit Djemad. Oui, monsieur le président. mission. M, le président. Quel est Lavis de la commission ? 11 s'agit surtout de travailleurs logés dans des cités ouvrières. La rédaction de la, commission permet le maintien dans les M. le président de la commission. La commission a repoussé lieux des personnes dont le titre d'occupation est l'accessoire cet amendement par 11 voix contre 4. du contrat de travail. Même en cas de chômage, c'est-à-dire m. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Dje- s'il n'y a plue de contrat de travail, sans que celui-ci ait été; mad. rompu, ces ouvriers seront certains de ne pas être expulsés* (Vamendement, mis aux voix, n'est pas adopté.) Or, ils n'avaient pas la même assurance avec le texte primitif. M. le président. M. Djemad, Mme Alice Sportisse et M. Fayet M. Pierre Dominjon. Me permettez-vous de vous interrompre/ ont déposé un amendement tendant à rédiger comme suit le monsieur Toujas ? j huitième alinéa (paragraphe 6°) de l'article 9: M. Jean Toujas. Volontiers. « 6° Qui occupent des locaux de plaisance en vue d'uae uti- lisation purement saisonnière et non à usage d'habitation per- M. Pierre Dominjon. Je ne comprends pas très bien. manente pour iesdits locaux ». Vous dites qu'il n'y a plus de contrat de travail et qu'il n'J.( La parole est à M. Djemad.. & jouxtant cas rupture du .contrai de. kavail, M. Jean Toujas. S'il y a chômage, il n'y a pas rupture da mitif. Je souhaite qu'on trouve une formule permettant d'éviter contrat de travail. les démolitions spéculatives que j'ai connues. M. Pierre Dominjon. Si on licencie l'ouvrier ? M. Robert Ballanger. La rédaction de Mme Sportisse vous donne satisfaction. M. Jean Toujas. Ce n'est pas le cas que j'envisage. M. le président. La parole est à M. Bourbon. M. Pierre Dominjon. En cas de licenciement, il y a rupture du contrat de travail. Ce n'eot plus le cas, en effet, si l'entre- M. Henri Bourbon. J'appuie la thèse de M. Viard, en répon- prise précise que l'ouvrier est mis à pied pour une courte dant à M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur que, sans doute, il période, quinze jours, par exemple. faut faciliter la construction d'immeubles. Encore ne faut-il pas Si l'entreprise est obligée, par votre rédaction, de conserver mettre les gens à la rue. Il faut penser à loger les vivants un ouvrier dans un logement dont elle a besoin, ou dont elle avant d'envisager l'avenir. estime avoir besoin, au lieu de mettre à pied ce travailleur M. le président. Je mets aux voix l'amendement de Mme Spor- pendant quinze jours, elle le licenciera et il y aura alors effec- tisse. tivement rupture du contrat de travail. (L'amendement, mis aux voix, est adopté.) M. Jean Toujas. J'envisage le cas de chômage. M. le président. Je mets aux voix l'article 10, modifié par Dans le texte primitif, le titre d'occupation était un acces- l'amendement de Mme Sportisse. soire du contrat de travail- En cas de chômage, l'ouvrier n'était (L'article 10, ainsi modifié, mis aux voix, est adopté.) pas maintenu dans les lieux, bien qu'il n'y ait pas eu rupture •du contrat de travail. [Article 11.] Grâce à l'addition proposée par la commission, les travailleurs M. le président, et Art. 11. — Le droit au maintien dans les qui habitent dans les cités ouvrières seraient maintenus dans lieux ne peut être opposé au propriétaire qui, avec l'autorisa- leur logement. Cette disposition apportant une amélioration au tion préalable du gouverneur général ou do son délégué, effec- projet, nous voterons le texte de la commission. tue des travaux tels que surélévation ou addition de construc- .M. le président. Mainlenez-vous votre amendement, monsieur tion ayant pour objet d'augmenter la surface habitable, le Dominjon ? nombre de logements ou le confort de l'immeuble, et qui M. Pierre Donminjon. Oui, monsieur le président. rendent inhabitable ce qui est nécessaire au logement de l'oc- cupant et de sa famille. M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Do- « Le propriétaire doit donner à chaque occupant un préavis minjon . . de six mois pour quitter les lieux loués. Les travaux doivent (L'amendement, mis aux voix, n est pas adopte.) être commencés dans les trois mois du départ du dernier occu- M. le président. Je mets aux voix l'article 9, modifié par pant. » les amendements de M. Jacques Chevallier et de M. Djemad. Mme Sportisse, MM. Fayet et Djemad ont déposé un amen- Mme Alice Sportisse. Le»groupe communiste vote contre. dement tendant a ajouter, après la première Phrase du (L'article 9, ainsi modifie, mis aux voix, est adopté.) deuxième alinéa de l'article U, la phrase suivante: « Il mettra à la disposition de chacun des occupants un local [Article 10.] en bon état d'habitation situé dans la même agglomération, correspondant à ses besoins personnels ou familiaux et le cas M. le président. « Art. 10 — Le dnjit au maintien dans les échéant, professionnels. » .lieux ne peut être opposé au propriétaire qui aura obtenu du La parole est à Mme Sportisse. < gouverneur général ou de son délégué l'autorisation de démo- Mme Alice Sportisse. Il s'agit d'une disposition similaire à lir un immeuble pour construire sur le, même terrain un autre celle que l'Assemblée a ajoutée à l'article 10. Celle-ci' vise le immeuble d'une surface habitable supérieure et contenant plus cas du propriétaire qui, en vue de surélever son immeuble de logements que l'immeuble démoli. .mettrait tous ses locataires à la porte sans se préoccuper de « Le propriétaire devra donner un préavis de six mois à cha- leur recasement. cun des occupants pour vicier les lieux. M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Ce n'est certainement pas « Il devra, en outre, commencer les travaux de reconstruc- une politique d'avenir. tion dans les trois mois du départ du dernier occupant. « Les locaux ainsi rendus disponibles ne pourront en aucun M. le président. Je mets aux voix l'amendemsnt de Mme Snor1 * cas être réoccupés avant le début des travaux ». . tisse. Mme Sportisse, MM. Fayet et Djemad ont déposé un amende- (L'amendement, mis aux voix, est adopté.) ment tendant à intercaler, après le deuxième alinéa de M. le président, Je mets aux voix l'article 11, modifié par r article 10, la disposition suivante: 1 amendement de Mme Sportisse. « Il mettra à ia disposition de chacun des occupants un local (L'article 11, ainsi modifié, mis aux voix, est adopté.) en bon état d'habitation, situé dans ia même agglomération, correspondant à ses besoins personnels ou familiaux et, le cas [Article 12.] échéant, professionnels ». La parole est à Mme Sportisse. M. le président. « Art. 12. — Les occupants évincés auront Mme Alice Sportisse. On connaît l'ampleur de la crise du loge- un droit de priorité pour louer les locaux reconstruits ou édi- fiés en application des articles 10 et 11 et s'ils en usent, joui- ment en Algérie et l'étendue des spéculations auxquelles don- ront du maintien dans les lieux aux conditions du présent nent leu, pouf le moindre motif, les possibilités d'expulsion des chapitre. locataires. Nous ne pouvons admettre que, sous prétexte de construire, on prive les locataires de toit. L'autorisation de « Dès l'achèvement des travaux, le propriétaire devra par démolir pour construire n'est admissible que si les occupants lettre recommandée avec accusé de réception ou par acte extra: sont relogés en attendant la fin des travaux. judiciaire, les mettre en demeure de lui faire connaître dans C'est pourquoi nous avons déposé notre amendement, qui le délai d'un mois et dans la même forme, s'ils entendent user de ce droit. La notification devra mentionner à peine de nul- assure le relogement des locataires que les propriétaires vou- lité, la forme et le délai de la réponse. » draient expulser en raison de grosses réparations à effectuer à leurs immeubles. M. Dominjon a déposé un amendement tendant à rédiger aiftsi l'article 12: M. te président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à « Le droit au maintien dans les lieux des occupants évincés l'intérieur. par application des articles 10 et 11 est reporté sur les locaux M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement estime reconstruits ou édifiés... » (Le reste sans changement.) que l'amendement présenté ne favorise pas une bonne politique La parole est à M. Dominjon. Je la reconstruction. M. Pierre Dominjon. L'article 12, dans ia rédaction qui nous Voici le cas du propriétaire d'un immeuble vétusté qu'il veut est soumise, reproduit une disposition de la loi sur les loyers reconstruire. Il s'agit généralement d'un petit immeuble qu'il dont l'application a donné lieu à certaines fraudes. entend remplacer par une construction à plusieurs étages qui permettrait de loger plusieurs locataires. Si ce propriétaire est Cet article oblige le propriétaire qui a fait reconstruire en obligé de reloger son unique locataire, il lui sera impossible de vertu des articles 10 et 11, à louer par priorité aux anciens faire construire un immeuble plus grand. locataires. Mais si le propriétaire occupe lui-même l'immeuble ou s'il le vend par appartements, il peut éviter de reloger ses M. îe président, La parole est à M. Viard. anciens locataires dont la priorité s'exerce seulement sur le M. Paul-Emile Viard. Je connais des cas de spéculations plan de 1a location. En ne louant pas, le propriétaire tourne malheureuses dont les locataires ont été victimes à l'occasion de donc la loi. C'est pourquoi j'ai déposé un amendement qui démolitions qui ne s'imposaient pas et qui avaient été auto- tend à remplacer le début de l'article par la formule suivante : risées je ne sais comment. « Le droit au maintien dans les lieux des occupants évincés Si l'on permet de construire un immeuble plus grand, il y par application des articles 10 et 11 est reporté sur les locaux aura de la place pour ceux qui logeaient dans, l'immeuble pri- reconstruits ou édifiés... >i Mais je m'aperçois que mon amendement ne concorde pas « Dans ce cas, la valeur locative des lieux dont l'occupant avec le texte qui nous est actuellement soumis. Je demande garde la jouissance, pourra être réévaluée sur les bases fixées donc à M. le président de vouloir bien réserver cet article aiin par la présente loi. » — (Adopté.) que je puisse modifier en conséquence mon amendement. « Art. 15. — Il ne peut être renoncé au droit au maintien dans les lieux qu'après l'expiration du bail. » — (Adopté.) II. le président. Nous comprenons très bien l'objet de votre amendement, monsieur Dominjon. [Article 16.] S'il ne s'agit que d'une question de rédaction, je peux le soumettre à l'Assemblée, cous réserve de la modification que M. le président. « Art. 16. — En cas de sous-location partielle, vous y apporterez. le droit au maintien dans les lieux du sous-locataire n'est oppo* sable au pronriétaiie que pendant la durée du maintien dan» Mme Alice Sportisse. C'est un chèque en blanc, monsieur le les lieux du locataire principal ». président. M. Djemad, Mme Sportisse et M. Fayet ont présenté un amen- M. le président. Bien entendu, s'il y a la moindre opposition, dement tendant à supprimer cet article. je réserverai l'article. La parole est à M. Djemad. M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Après l'adoption des M. Abderrahme-Ghénf Djemad. Nous demandons la suppres- amendements de Mme Sportisse, il n'y a plus d'évincés. sion de cet article car nous ne concevons pas là restriction apportée au droit du sous-locataire lorsque la sous-location est M. Pierre Dominjon. Je n'ai pas voté les amendements de partielle. Mme Sportisse. Gemment admettre que, parce que le locataire principal aurg Plusieurs voix. Mais ils sont votés. été déchu du droit au maintien dans les lieux ipour une raison M. Pierre Dominjon. Dès lors, s'il n'y a plus d'évincés, il qui lui est personnelle il en résultera automatiquement la faut supprimer l'article 12. déchéance du sous-locataire ? C'est parce que nous ne l'admet- tons pas que nous insistons pour la suppression de l'article 16. M» le président. Je ne suis saisi d'aucun amendement ten- M. le président. La parole est à M. le président de la coin* dant à la suppression de l'article, monsieur Dominjon. mission. M. Pierre Dominjon. Le Gouvernement me fait remarquer M. le président de ia commission. La commission a repoussé avec raison que les articles 10 et H seront inappliqués. S'il en l'amendement de M. Djemad par 14 voix contre 4. est ainsi, l'article 12 n'a plus aucune raison d'être. M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement? M. Robert Ballanger. Si. Les intéressés peuvent être relogés M. te secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement repoussé dans de mauvaises conditions. Lorsque les dispositions prises également l'amendement. pour reconstruire auront eu effet, ils pourront demander à M. François Quiliei. Nous démarrions le scrutin. revenir dans les lieux. Cela n'est-il pas normal ? M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Djemad* M. le président. Monsieur Dominjon, maintenez-vous votre repoussé par la commission et ipar le Gouvernement. amendement ? Je suis saisi d'une demande de scrutin. Le scrutin est ouvert. Rft. Pierre Dominion. Oui, monsieur le président. (Les votes sont recueillis.) M. le préskBent. Voulez-vous préciser la nouvelle rédaction M. le président. Personne ne demande plus à voter que vous proposez ? Le scrutin est clos. M. Pierre Dominjon- Je propose de rédiger ainsi le premier (MM. les secrétaires font le dépouillement des voies.) alinéa de l'article 12: M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin « Le droit au maintien dans les lieux des occupants évincés par application des articles 10 et 11 est reporté sur les locaux Nombre des votants 591 reconstruits ou édifiés ». Majorité absolue 296 M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Domin- Pour l'adoption... 176 jon ainsi rédigé. Contre 415 La commission et le Gouvernement s'en remettent à la déci- L'Assemblée nationale n'a pas adopté. sion de l'Assemblée. Personne ne demande plus la parole ?,.. (L'amendement, mis aux voix, est adopté.) Je mets aux voix l'article 16. M. le président, Je mets aux voix l'article 12 modifié par (L'article 16, mis aux voix, est adopté.) l'amendement de M. Dominjon. (L'article 12, ainsi modifié, mis aux voix, est adopté.) [Article 17.] M. le président. « Art. 17. — Sous réserve des dispositions de [Articles 13 à 15.] l'article 5, le maintien dans les lieux est un droit exclusivement attaché à la personne et non transmissible. » M. le président. « Art. 13. — Les occupants d'un immeuble Personne ne demande la parole?... ne peuvent mettre obstacle aux travaux tels que surélévation Je mets aux voix l'article 17. ou addition de construction que le propriétaire se propose (L'article 17, mis aux voix, est adopté.) d'entreprendre avec l'autorisation préalable du gouverneur général ou de son délégué et qui ont pour objet d augmenter la surface habitable, le nombre de logements ou le confort [Article 18.] de l1 immeuble, lorsque ces travaux ne rendent pas inhabitable ce qui est nécessaire au logement de l'occupant et de sa M. le président. Nous arrivons à l'article 18. famille. w Les occupants ne sont tenus d'évacuer que la partie des CHAPITRE II locaux rendue nihabitable par l'exécution des travaux et ce, jusqu'à l'achèvement desdits travaux. Droit de remise. «"Si les travaux durent plus de quarante jours, le loyer sera « Art. 18. — Le droit au maintien dans les lieux cesse d'être diminué à proportion du temps et de la partie du local dont ils opposable au propriétaire de nationalité française qui veut auront été privés ». Personne ne demande la parole ?... reprendre son immeuble pour l'habiter lui-même ou le faire Je mets aux voix l'article 13. habiter par son conjoint, ses ascendants ou ses descendants ou {L'article 13, mis aux voix, est adopté.) par ceux de son conjoint, sauf le cas où ceux-ci sont eux-mêmes « Art. 14. — Le bénéfice du maintien dans les lieux n'est pas propriétaires d'un immeuble sur lequel peut s'exercer à leur non plus opposable au propriétaire qui veut reprendre tout ou bénéfice le droit de reprise lorsqu'il met à la disposition dii partie des cours, jardins ou terrains précédemment loués nus locataire ou de l'occupant un local en bon état d'habitation, comme accessoires d'un local d'habitation pour construire des situé dans la même agglomération, remplissant des conditions bâtiments à destination principale d'habitation, à te condition d'hygiène normales ou au moins équivalentes à celles du local que ia nouvelle construction ne rende pas impossible la jouis- objet de la reprise, et correspondant à ses besoins personnels sance du logement existant. ou familiaux et, le cas échéant, professionnels, et à ses possi- « Le propriétaire notifiera aux occupants, avec un préavis bilités. de six mois, son intention de construire un nouvel immeuble « Le propriétaire ne peut exercer le droit ouvert à l'alinéa dans les conditions prévues à l'alinéa précédent. premier que pour des locaux correspondant aux besoins per- « Les travaux devront être commencés dans le délai de trois sonnels ou familiaux du bénéficiaire de la reprise et, le cas mois à compter du départ du dernier occupant* échéant, à ses besoins professionnels. « Le propriétaire qui veut bénéficier de la disposition ci-des- M. Dominjon a présenté un amendement tendant à supprimer, sus doit prévenir, par acte extrajudieiaire, celui dont il se pro- dans le premier alinéa de l'article 18, les mots : « ...sauf le cas pose de reprendre ie local; ledit acte doit indiquer, â peine de où ceux-ci sont eux-mêmes propriétaires d'un immeuble sur nullité : lequel peut s'exercer à leur bénéfice le droit de reprise... ». « Lb nom ei l'adresse du propriétaire du local offert ; La parole est à M. Dominjon.. « L'emplacement de celui-ci; M* Pierre Dominjon. C'est surtout à M. le président rapporteur « Le nombre de pièces qu'il comporte; de la commission de l'intérieur que je voudrais m'adresser, « Le degré de confort; car l'addition qu'il a apportée à l'article 18 de la loi du 1er sep- « Le loyer ; tembre 19iS, si elle part d'un bon naturel, me paraît aboutir, « Le délai à l'expiration duquel il veut effectuer la reprise et en réalité, à une mesure antisociale. pendant lequel il peut être pris possession du local offert, délai En vertu du texte qui nous est soumis, ne pourront repren- qui ne peut être inférieur à trois mois s'il s'agit d'un occupant dre leur local, pour le compte de l'un des intéressés, ceux dont ou au délai normal du congé, s'il s'agit d'un locataire; l'un des ascendants, descendants ou le conjoint est lui-même « L'identité du bénéficiaire de la reprise ainsi que sa situation propriétaire d'un immeuble sur lequel peut s'exercer à son île famille et sa profession. bénéfice le droit de reprise. « Si, dans le délai d'un mois à compter de la signification de Autrement dit, pour lui, le propriétaire pourra reprendre le Lacté extrajudieiaire, le locataire ou l'occupant donne son local, en vertu de l'article 18. Par contre, pour ses ascendants, acceptation écrite à la proposition qui lui est faite, il doit descendants ou pour son conjoint, ou pour les ascendants et remettre le local qu'il occupe à la disposition du propriétaire, descendants de son conjoint, il ne pourra pas le reprendre en au plus tard à la date fixée pour la reprise dans l'acte extra- vertu du même article, si les intéressés sont propriétaires d'un judiciaire prévu à l'alinéa précédent. immeuble sur lequel ils peuvent exercer le droit de reprise. « Si, dans le même délai d'un mois, le locataire ou l'occupant Quel va être le résultat de cette disposition ? C'est qu'au lieu refuse ou ne fait pas connaître sa décision, le propriétaire l'as- que le propriétaire reprenne le local pour son ascendant, son signe, suivant la procédure prévue au chapitre V de la présente descendant ou son conjoint en vertu de l'article 18, c'est-à-dire loi, aux lins de nomination d'un expert. avec la clause cle relogement, c'est l'ascendant, le descendant « Ledit expert qui peut être saisi sur minute et avant enre- ou le conjoint qui effectuera, sur son propre local, la reprise gistrement, a pour mission de visiter les locaux offerts, de dire en vertu de l'article. 19, c'est-à-dire sans relogement. s'ils remplissent les conditions d'hygiène prévues au premier Si donc la disposition insérée par la commission de l'inté- alinéa et sont susceptibles de satisfaire aux besoins personnels rieur me semble avoir son utitité — et je ne la combats pas — ou familiaux et, le cas échéant, professionnels, du locataire ou clans l'article 19, elle va, dans l'article 18, à rencontre du but de l'occupant, de vérifier enfin si les possibilités de ce dernier visé. Le père de famille n'effectuera pas la reprise pour lui permettent d'en supporter les charges. son fils avec l'obligation de reloger, mais c'est le fils lui-même, «-Il doit déposer son rapport dans ia quinzaine du jour où il s'il est propriétaire d'un immeuble, qui reprendra son local, a été saisi. Faute par lui de ce faire, il est de plein droit des- sans obligation de reloger, en vertu de l'article 19. saisi et le juge doit pourvoir d'office à son remplacement par Ainsi se trouvera substituée à une reprise avec relogeaient nouvelle ordonnance rendue dans les quarante-huit heures sui- une reprise sans relogeaient. vant l'expiration dudit délai. C'est la raison pour laquelle la commission de l'intérieur et « Dans les quarante-huit heures qui suivent le dépôt d*e ce l'Assemblée seront sans doute d'accord pour supprimer cette rapport, les parties en sont informées par le greffier par lettre disposition dans l'article 18. recommandée avec accusé de réception, comportant convoca- A l'article 19, elle conserve quelqué intérêt, bien mince tion pour ia plus prochaine audience utile. » certes, puisque la reprise sera effectuée quand même par le M. Fayot, M. Djemad et Mme Sportisse ont déposé un amende- fils, au lieu de l'être par le père. Mais, là au moins, la dispo- ment à l'article 18 tendant, à la quatrième ligne, à substituer sition ne va pas à rencontre du but visé. aux mots : « ou le faire habiter par son conjoint, ses ascendants U. le président. La parole est à M. le président de la commis- ou ses descendants ou par ceux de son conjoint », les mots: sion. <« ses ascendants ou ses descendants ». il. ïe président de Sa commission. La commission se range La parole est à M. Fa y et. volontiers aux observations présentées par M. Dominjon, à, condition que, dans l'article 19, ne soit apportée aucune modifi- M. Pierre Fayet. Au cours de la discussion générale, Mme Spor- cation du même genre. tisse a insisté sur la gravité de la crise du logement qui sévit en Algérie. C'est dire que nous sommes, en principe, hostiles M. le président. Je ne crois pas qu'une telle demande ait au droit de reprise. été formulée pour l'article 19. Certes, des exceptions peuvent se concevoir, mais il faut Pour l'instant, je ne suis saisi que d'une demande de sup- éviter»que ces exceptions ne deviennent la règle générale. Or, pression de cet. article 19. le texte qui nous est soumis prévoit de nombreuses conditions M. Pierre Fayet. Monsieur le président, je me permets de vous qui faciliteraient l'exercice du droit de reprise dans la généralité rappeler que le groupe communiste a déposé deux autres des cas. C'est pourquoi nous avons déposé notre amendement. amendements à l'article 18. Comment admettre, d'à ut ne part, que la nouvelle législation M. le président. C'est exact, monsieur Fayet. Cependant, la sur les loyers puisse aboutir, entre les conjoints, à une sépara- proposition de M. Dominjon est conditionnée par l'adoption tion de corps, en autorisant le droit de reprise pour chacun de l'article 19. d'eux! (Rires à Vextrême gauche.) Nous pourrions peut-être réserver l'article 18 et les amen- II y a là un argument supplémentaire en faveur de l'adoption dements qui s'y rapportent jusqu'au vote de l'article 19. de notre amendement par l'Assemblée. (Applaudissements à Vextrême gauche.) M. le président de la commission. Monsieur le président, il ne me paraît, pas indispensable de réserver l'article 18. Je me M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Fayet. range aux observations de M. Dominjon. M. Pierre Dominjon. Je demande le scrutin. M, le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement égale- M. Henri Bourbon. Vous n'avez pas d'argument, monsieur ment. Dominjon ? M. îe président. Je mets donc aux voix l'amendement de M. Dominjon, accepté par le Gouvernement et par la commis- M. Pierre Dominjon. J'en aurais trop. sion. m. le président. Je suis saisi d'une demande de scrutin: (.L'amendement, mis aux voix, est adopté.) Le scrutin est ouvert. M. le président. MM. Fayet, Djemad et Mme Sportisse ont (Les votes sont recueillis.) déposé un amendement tendant à compléter le 2e alinéa de M. le président. Personne ne demande plus à voter ?... l'article 18 par la disposition suivante : « Il ne pourra exercer la reprise qu'une seule fois, même s'il Le scrutin est clos. est propriétaire de plusieurs immeubles. » (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) La parole est à M. Fayet. If!. Se président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin: M. Pierre Fayet. Je n'insisterai pas. Les explications que j'ai déjà données pour demander la limitation du droit de reprise Nombre des votants 589 valent aussi pour cet amendement. Majorité absolue 295 Je crois que la commission serait bien inspirée si elle l'aceep- Pour l'adoption 176 Contre 413 Mme Alice Sportisse. La disposition proposée est normale. M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à L'Assemblée nationale n'a pas adopté. l'intérieur. M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Je fais remarquer qu'un « Le propriétaire ne peut exercer le droit ouvert à l'alinéa propriétaire peut avoir plusieurs enfants. On lui accorde îc premier que pour des locaux correspondant aux besoins person- droit de reprise pour un seul de ses enfants. Cela me semble nels ou familiaux du bénéficiaire de la reprise et à ses besoins injuste. professionnels. M. Paul-Emile Viard. Absolument. « Lorsque l'immeuble a été acquis à titre onéreux, ce droit de reprise ne peut être exercé que si l'acte d'acquisition a date M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Il me parait normal qu'il certaine ou bien avant le 2 septembre 1939, ou bien plus de dix ait le droit de reprise pour plusieurs enfants. ans avant l'exercice de ce droit. Néanmoins, le propiiétaire d'un M. Jean Toujas. Et qu'il mette un locataire de plus dehors. immeuble acquis depuis plus de quatre ans peut être autorisé M. Henri Bourbon. Au lieu de dix locataires mis à la porte, par justice à exercer le droit de reprise s'il établit que son -ac- jDii en chassera cinquante de leurs logements. quisition n'a été laite que pour se loger ou pour satisfaire un intérêt familial légitime à l'exclusion de toute idée de spécu- M. Pierre Dominjon. Nous demandons le scrutin. lation. M. Pierre Fayet. Nous le demandons également. « Le propriétaire qui veut bénéficier du droit de reprise doit M. le président. Je mets aux voix l'amendement de prévenir, suivant les usages locaux et au moins six mois à M. Fayet, repoussé par le Gouvernement, l'avance, par acte ex Ira judiciaire, le locataire ou l'occupant dom Le scrutin est ouvert. il se propose de reprendre le local; ledit acte- doit, à peine de (Les votes sont recueillis.) nullité : M. le président. Personne ne demande plus à voter ? « Indicpier que le droit de reprise est exercé en vertu du pré- Le scrutin est clos. sent article ; (MM. les secrétaires font le. dépouillement des votes.) « Préciser la date et le mode d'acquisition de l'immeuble; M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scru- « Faire connaître le nom et l'adresse du propriétaire qui loge le bénéficiaire ainsi que remplacement et le nombre de pièces Nombre des votants 580 du local occupé par ce dernier. Majorité absolue 295 « Le juge doit toujours apprécier les contestations qui lui sont soumises au jour de la signification de Pacte extrajudiciaire. Pour l'adoption 176 « Le bénéficiaire du droit de reprise prévu au présent article Contre 413 est tenu de mettre à la disposition du locataire ou de l'occu- pant dont il reprend le local, le logement qui pourrait être L'Assemblée nationale n'a pas adopté. rendu vacant par l'exercice de ce droit. MM. Fayet, Djemad et Mme Sportisse ont déposé un amende- a Le' bénéficiaire du droit de reprise devra notifier à son ment tendant à rédiger comme suit le début du troisième propriétaire l'action qu'il exerce par acte extra judiciaire dans alinéa de l'article 18: le même délai epie celui prévu à l'alinéa 4 ci-dessus. Le pro- « Le propriétaire ne pourra jamais exercer son droit de priétaire de son logement ne pourra s'opposer à la venue de reprise qu'une seule fois. Il devra en outre, s'il veut bénéficier ce nouveau locataire ou occupant qu'en excipant de motifs sé- de la, disposition ci-dessus, prévenir par acte extrajudiciaire rieux et légitimes. S'il entend user de ce droit, il devra, à peine celui dont il se propose de reprendre le local... ». (Le reste de forclusion, saisir la juridiction compétente aux termes des articles 44 et suivants de la présente loi dans un délai de sans changement.) quinze jours à dater de la notification susvisée. M. Pierre Fayet. Cet amendement n'a plus d'objet. « Cette modification devra, à peine de nullité, indiquer que, M. le président. En effet, il tombe du fait du rejet de l'amen- faute par le propriétaire d'avoir saisi la juridiction compétente dement précédent. dans le délai de quinze jours, il sera forclos. M. Raoul Borra a présenté un amendement tendant à complé- « Le nouvel occupant aura le titre d'occupant de bonne foi. » ter l'article 18 par un nouvel alinéa ainsi conçu : MM. Fayet, Djemad et Mme Sportisse ont déposé un amende- « Ne pourront être désignés comme experts en matière de ment tendant à supprimer l'article 19, loyers, les greffiers, commis greffiers, secrétaires, interprètes La parole est à M. Fayet. et, en général, toutes personnes occupant une fonction ou un M. Pierre Fayet. Mesdames, messieurs, nous nous opposons emploi quelconque relevant du ministère de la justice ». avec force à tout droit de reprise non subordonné à l'offre Mme Alice Sportisse. Le groupe communiste votera contre cet d'un appartement similaire. En l'état actuel de la crise, il ne amendement. peut y avoir de priorité au profit de qui que ce soit. L'ordre M. Maurice Rabier. Il est retiré. public nécessite l'arrêt des expulsions. On ne résout pas le problème en expulsant des personnes pour en loger d'autres. M. le président. L'amendement est retiré. Le logement devient un service public. Cette notion est exclu- Je mets aux voix l'article 18, modifié par l'amendement de sive de tout droit de préférence, même au profit de l'acqué- M. Dominjon, que l'Assemblée a adopté. reur qui est seulement une personne plus riche. {L'article 18, ainsi modifié, mis aux voixt est adopté.) La pire des priorités est celle qui est accordée à la richesse. En temps de guerre, en «principe, les deniées sont réparties [Article 7 (suite).] également entre tous. Celui qui a suffisamment de ressour- ces pour s'en procurer davantage n'y est. pas autorisé par la IA. le président. Voici, après vérification, le résultat du scrutin loi. sur la deuxième partie, rectifiée, de l'amendement de Pourquoi, en période normale, celui qui peut acheter un M. Rabier à l'article 7 : immeuble bénéficierait-il d'un droit supplémentaire sur le capi- tal immobilier ? Nombre des votants 541 Nous insistons pour la suppression pure et simp'e de l'arti- Majorité absolue - 27| cle 19 qui, accordant à celui qui acquiert un immeuble le droit Pour l'adoption 275 de jeter à la rue ses occupants, proclame de façon non ambi- Contre 266 guë le droit de bénéficier d'une priorité à condition de la payer. Une telle tendance d'esprit nous parait scandaleuse. L'Assemblée nationale a adopté. (Applaudissements à l'extrême gauche.) M. Robert Ballanger. C'est un succès f M. le président. Quel est l'avis de la commission ? M. le président. Personne ne demande la parole ?... M. le président de la commission. La commission repousse Je mets aux voix l'article 7, modifié par l'amendement de l'amendement. M. Rabier. M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement Je (L'article 7, ainsi modifié, mis aux voix, est adopté.) repousse également. M. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Fayet, [Article 19.] repoussé par la commission et par le Gouvernement. (Une épreuve à main levée a lieu.) M. le président. « Art. 19. — Le droit au maintien dans les M. le président. 11 y a doute. (Exclamations à l'extrême lieux n'est pas opposable au propriétaire de nationalité fran- gauche.) çaise qui veut reprendre son immeuble pour l'habiter lui-même bu le faire habiter par son conjoint, ses ascendants, ses descen- M. Paul-Emile Viard. Je demande le scrutin. dants ou par ceux de son conjoint, sauf le cas où ceux-ci sont M. le président. Je suis saisi d'une demande de scrutin. eux-mêmes propriétaires dans un immeuble sur lequel peut Le scrutin est ouvert. s'exercer à leur profit le droit de reprise, et qui justifie que le (Les voles sont recueillis.) bénéficiaire de la reprise ne dispose pas d'une habitation corres- M. le président. Personne ne demande plus à voter ?.. pondant à ses besoins normaux et à ceux des membres de sa Le scrutin est clos. famille vivant habituellement ou domiciliés avec lui. (MM. les secrétaires font le dépouillement des voies.) ASSEMBLEE NATIONALE -r 3* SEANCE DU., 29 NOVEMBRE 1950

H. le président. Voici le résultat du dépouillement du. scrutin : tion ou l'entreprise dont ils dépendent, justifiant, .soit avoir été ou, être admis à la retraite pour toute autre cause qu'usé Nombre des votants - 594 sanction disciplinaire, soit avoir cessé ou cesser leur fonctioii Majorité absolue 298 pour une cause indépendante de leur volonté; « 2° Français ayant exercé leurs fonctions ou leur activité Pour L'adoption 181 professionnelle hors de l'Algérie pendant cinq années eonsë• Contre 413 cutives au moins et ia rejoignant: ce délai ne sera pas imposé au propriétaire qui rejoint l'Algérie pour un cas grave et indè* L'Assemblée nationale n'a pas adopté. pendant de sa volonté'; i!, Pierre fayet. L'amendement avait été voté à maki levée! « 3° Locataires ou occupants évincés en application de l'arti- i!. Robert Balfàîiger. Le vote n'était pas douteux. cle 19 et du présent article; ' Il le président MM. Fayet, Djemad et Mme Sportisse ont « 4° Personnes qui occupent des locaux ayant fait l'objet, déposé un amendement tendant à substituer, clans le premier soit d'une interdiction d'habiter prononcée en application* de alinéa de l'article 19,, aux mots: « par son conjoint, ses ascen- l'article J1 du décret du 5 août J 908 pris pour l'application ea dants, ses descendants ou par ceux de son conjoint », les mots: Algérie de" la loi du 15 lévrier 1902 modifiée, soit d'un arrêté « par ses -ascendants, ses descendants ». de péril prescrivant, en vertu des articles 3 à Ç de la M du 21 juin 1898, la réparation ou la démolition de l'immeuble men.v La parole est à M. Fayet. çarit ruine dans lequel ils sont situés, ou qui occupent ft). Pierre Fayet. Un amendement analogue, que nous avions locaux situés dans des immeubles acquis ou expropriés à la déposé à l'article 18, ayant été i^poussé, il n'y a pas de rai- suite d'une déclaration d'utilité publique. son de maintenir cciui-ci. « Cependant, aucun cle ces bénéficiaires ne peut exercer ce fi. 4e président. L'ameo4ement est retiré. droit de reprise sur un logement s'il est propriétaire, dans MM. Fayet,. Djemad et Mme Sportisse ont déposé un autre même agglomération, d'un autre local libre de tout locataire amendement tendant, dans te 3° alinéa de FarPcle 19, après les ou occupant et correspondant à ses besoins et à ceux de sa mots. « le 2 septembre 1939 », à supprimer la fki de l'alinéa. famille. Cet amendement est-il maintenu 1 « Le propriétaire doit prévenir, suivant les usages locaux et M. Pierre Fayet. Oui, monsieur le président. au moins six mois à i'avance, par acte extrajudieiaire, le loca- Les explications que j'ai fournies tout à l'heure valent pour taire ou l'occupant dont il se propose de reprendre le local; cet amendement. ledit acte doit, à peine de nullité: M. Pau!-Emi!e Viard. Quelques explications supplémentaires « Indiquer que le droit de reprise est exercé, en veitu du seraient utiles. présent article; m. Pierre Fayet.' Nous souhaitons, je l'ai dit précédemment, « Préciser la catégorie dans laquelle se trouve le proprié- taire ; que le droit de reprise soit restreint. « Fournir toutes indications utiles permettant au locataire , m. le président. Si l'amendement était adopté, le troisième de vérifier le bien-fondé de la demande. alinéa de l'article 19 serait ainsi libellé: « Le juge doit toujours apprécier les contestations qui lui a Lorsque l'immeuble a été acquis à litre onéreux, ce droit sont soumises au jour de la signification de l'acte extrajudi- de reprise ne peut-être exercé que si l'acte d'acquisition a date eiaire. » certaine avant le 2 décembre 1939. » MM. Fayet, Djemad ; Mme Sportisse ont présenté un amen- M. Paul-Emile Viard. Nous -demandons le scrutin. dement tendant à supprimer cet article. M. le président. La parole'est à M. le secrétaire d'Etat. La parole est à M. Fayet. 19. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Je nie permets de deman- M. Pierre Fayet. Pour les raisons évoquées à l'occasion de der à l'Assemblée nationale de ne pas oublier qu'elle légifère l'article 19, nous nous refusons à admettre ce texte. pour l'éternité. {Sourires.) Il ne doit pas y avoir de supercitoyens. Avoir été fonction- C'est ainsi qu'en 1990, par exemple,. 'un propriétaire, pour naire ou employé logé ne doit pas autoriser à faire expulser avoir le droit de reprise, "devra avoir acquis l'immeuble avant des familles. le 2 septembre 1939. Cela me parait un peu fort! Je demande donc à L'Assemblée nationale de vouloir bien 19, Pierre Boulinjon. C'est pourquoi nous voterons contre accepter ma proposition. l'amendement. M. le président. La parole est à M. Dominjon, contre l'amen- M. Jean Toujas. Quand des immeubles auront été construits dement. le' Parlement pourra supprimer cette disposition. M. Jean Dominion. Je suis contre l'amendement, quant à son M. Je président. Monsieur Fayet, maintenez-vous votre amen- effet d'ensemble, mais je l'adopterais volontiers pour partie, car dement i l'application dans la métropole de la loi du 1er septembre 1948 H, Pierre fayet. Oui, monsieur le président, et nous deman- a démontré que les dispositions des paragraphes 1° et 2° de dons le scrutin. l'article 20, pouvaient donner lieu à des spéculations éhontées. Kl. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Fayet. 11 n'est pas besoin d'insister; on a suffisamment parlé, dans Je suis saisi de deux demandes de scrutin. cette enceinte, de ces fonctionnaires logés ou de ces coloniaux Le scrutin est ouvert. rentrés en France et que chaque société immobilière promenait d'immeuble en immeuble pour effrayer les locataires et les (Les votes sont recueillis.) pousser, soit à accepter des prix exorbitants, soit à s'en aller. M. le président. Personne ne demande plus à voter ?... L'expérience faite en France doit servir en Algérie." Je propose Le scrutin est clos. donc un sous-amendement tendant à restreindre au 1° et au 2° , (MM. les secrétaires font le dépouillement des votes.) de l'article 20 la suppression demandée par nos collègues com- munistes, en sorte que ne subsisteraient que les paragraphes 3® . W. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin : et 4°. Nombre des votants ... 591 M. îe président. Je dois d'abord mettre aux voix l'amendement Majorité absolue 296 de M. Fayet et ses collègues, qui emporte suppression totale Pour l'adoption 170 de l'article. Contre 415 M. Pierre Dominjon. Je ne m'oppose pas à la suppression totale. L'Assemblée nationale n'a pas adopté. M. Jean Toujas. Ne peut-on voter sur l'article par division Personne né demande plus la, parole ?... monsieur le président ? Je mets aux voix l'article 19. M. le président. Il faudrait au-préalable que vos collègues reti- (L'article 19, mis aux voix, est adopté) rent leur amendement. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. [Article 20.] M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Les dispositions de cet M. le président. « Art. 20. — Le droit au maintien dans les article 20, qui traite du droit de reprise de personnes privilé- lieux n'est pas opposable au propriétaire de nationalité fran- giées, ont fait l'objet de longs débats puisqu'un projet spécial çaise'qui. veut reprendre son immeuble pour l'habiter lui-même a été discuté à ce sujet par l'Assemblée au cours de différentes lorsqu'il appartient à l'une des catégories suivantes: séances. Je crois, d'ailleurs, que ce projet a été renvoyé pour « 1° Fonctionnaires et assimilés, officiers ministériels, agents, étude complémentaire à la commission. Diivriers ou employés ayant effectivement et sans interruption Quoi qu'il en soit, il paraît prématuré de prendre une position occupé pendant les deux années 'précédant l'exercice du droit définitive à l'égard de l'Algérie, lorsque l'Assemblée n'est de reprise le logement mis à leur disposition par l'administra- encore parvenue à arrêter la règle appliquée à la métropole. Quand le problème aura été réglé sur le plan métropolitain, mier alinéa de l'article 20 comme je viens de l'indiquer, ce qui on pourra envisager pour l'Algérie les modifications qui s'im- éviterait la fraude que redoute M. Dominjon, en laissant subsis- poseront. ter les paragraphes 1° et 2° de l'article. M. le président. Une difficulté se présente, monsieur le minis- M. le président. Acaeptez-vous cette rédaction, monsieur tre, si l'on réserve cet article... Dominjon? M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Ce n'est pas la réserve M. Pierre Dominjon. Non, monsieur le président. Je maintiens 'de l'article que je demande, monsieur le président, mais le rejet mon amendement. de l'amendement. Je reconnais tout ce qu'il y a de juste dans ce que vient d'in- M. Pierre Fayet. Pourtant, l'argumentation de M. le ministre diquer M. Viard. Mais j'ai tellement constaté de spéculations rejoint la nôtre, d'autant plus que, nous le savons bien, en rendues possibles par des dispositions de ce genre que, si je Algérie on multiplie toujours par dix, par rapport à la métro- ne me, méfie pas de M. Viard, naturellement (Sourires), je pole et pour être modeste, quand il s'agit de ces opérations. redoute l'habileté que peuvent déployer ceux qui désirent tour- ner la loi. M. le président. Je mets aux voix l'amendement de MM. Fayet, Je préfère donc m'en tenir à une rédaction plus nette. Djemad, Mme Sportisse. (L'amendement, mis aux voix, n'est pas adopté.) M. le président. Il vous est loisible, monsieur Viard, de dépo ser un sous-amendement à l'amendement de M. Dominjon, mais M. Pierre Fayet. Je dépose un deuxième amendement tendant je ne suis, 'pour l'instant, saisi d'aucun texte. à la suppression des paragraphes 1° et 2° de l'article 20. M. Pierre Dominjon. Crevez-vous que je ne suis pas assez M. le président de !a commission. C'est justement, monsieur le grand pour demander moi-même cette suppression ? résident, ce que j'allais proposer. Je demande à M. Viard de , Toutefois, votre proposition montre que nous sommes tous Eien vouloir rédiger ce sous-amendement. Nous ne pouvons pas d'accord. nous prononcer sur des parlotes entre deux collègues. M. Paul-Emile Viard. Non! non! (Sourires.) M. Paul-Emile Viard. Bien entendu. ; M. François Quiliei. Nous sommes modestes, comme l'a laissé M. le président. Dans ces conditions, il convient sans doute de entendre M. Fayet. C'est pourquoi nous ne tenons pas à des réserver l'article 20 ? (Assentiment.) innovations chez nous. L'article 20 est réservé. M. Paul-Emile Viard. Je demande la parole contre l'amende- ment de M. Dominjon. [.Articles 21 et 22.] M, le président. M. Dominjon propose la suppression des paragraphes 1° et 2° de l'article 20. M. le président. « Art. 21. — Lorsqu'il sera établi par le loca* La parole est à M. Viard, contre cet amendement. taire ou l'occupant que le propriétaire invoque le droit de M. Paul-Emile Viard. Je suis opposé à l'amendement proposé reprise, non pas pour satisfaire un intérêt légitime, mais dans par M. Dominjon, appuyé en somme par M. Fayet. l'intention de nuire au locataire ou à l'occupant ou d'éluder Cet amendement tend à supprimer les (paragraphes 1° et 2° de les dispositions de la présente loi, le juge devra refuser au l'article 20, c'est-à-dire qu'il a pour but d'empêcher des fonc- propriétaire l'exercice de ce droit. » tionnaires et assimilés et les Français d'Algérie qui ont exercé Personne ne demande la parole ?... leurs fonctions au dehors de reprendre pour eux-mêmes l'appar- Je mets aux voix l'article 21. tement ou la maison qu'ils ont fait construire ou ont acquis en (L'article 21, mis aux voix, est adopté.) prévision d'une retraite bu d'un retour en Algérie. « Art. 22. — Le droit de reprise reconnu au propriétaire par les articles 19 et 20 cle la présente loi ne peut pas être exercé M. Pierre Dominjon. Mais non! contre celui qui occupe un local dans lequel ii ^xeu'c, c.u vu M. Paul-Emile Viard. C'est exactement cela. et au su du propriétaire et avec son accord au moins tacite, , Il est inadmissible qu'à des hommes qui, prévoyant une sa profession. retraite, ont fait construire ou ont acquis un local, on déclare Toutefois, cette disposition n'est pas anplicable aux locataires au moment de la mise à la retraite : votre logement est occupé ou occupants entrés dans les lieux postérieurement à la publi- parce que vous l'avez loué en attendant la retraite; tant pis cation de la présente loi, qu'ils soient locataires ou occupants pour vous! Vous ne pouvez le reprendre. au moment où le droit de reprise est exercé. » — (Adopté.) Je trouve cela anormal et je demande à l'Assemblée de ne pas adopter l'amendement. [Article 23.] M. Charles Serre. Il y a l'article 19. M. le président. Art. 23. — En cas de pluralité de locaux M. Paul-Emile Viard. L'article 19 ne donne pas satisfaction, en loués ou occupés dans le même immeuble et sensiblement l'occurrence, car il impose un délai de quatre ans avant l'exer- équivalents susceptibles d'être repris, le propriétaire est tenu cice du droit de reprise et l'administration n'attend pas, elle, d'exercer son droit de reprise sur celui qui est occupé par le pour mettre ses agents à la retraite. plus petit nombre de personnes. M. Pierre Dominjon. Ceux-ci ne sont pas obligés d'attendre le « En cas d'égalité du nombre des occupants, le propriétaire Jour de leur mise à la retraite pour faire valoir leur droit. devra exercer son droit de reprise sur le local occupé par le locataire ou l'occupant le moins ancien dans les lieux. » M. Paul-Emile Viard. S'en remettre à cet article serait donc M. Dominion a déposé un amendement tendant à supprimer une erreur complète. le 2° alinéa de cet article. M. Dominjon, dans une conversation privée, tout à l'heure, La parole est à M. Dominjon. voulait bien me dire que la suppression des paragraphes 1° et 2° de l'article 20 avait pour objet d'empêcher la fraude, la spé- M. Pierre Dominjon. Le deuxième alinéa de cet article est une adjonction proposée par la commission de l'intérieur A la culation que constituerait l'achat d'un appartement par un fonc- er tionnaire au moment de la mise à la retraite, en vue de béné- loi du 1 septembre 1048. Il se trouve que, sur ce point, ficier des dispositions de l'article 20. comme sur plusieurs autres, la commission de la justice et Je reconnais que, dans ce cas, il y aurait fraude, et que la même l'Assemblée ont eu de longues discussions. loi n'est pas faite, non plus, pour faVoriser un tel trafic de la Ce deuxième alinéa dispose qu'en cas d'égalité du nombre X>art de ceux qui vendraient l'appartement. des occupants, le propriétaire devra exercer son droit de reprise sur le local occupé par le locataire ou l'occupant le moins Mais on peut éviter cela en rédigeant le début du premier ancien dans les lieux. alinéa de l'article 20 de la façon suivante: Dans le premier alinéa, la commission, en accord avec la loi « Le droit au maintien dans les lieux n'est pas opposable au sur les loyers en vigueur dans la métropole, impose au proprié- propriétaire de nationalité française qui veut reprendre... » — taire de reprendre le local occupé par le plus petit nombre de Don pas « son immeuble » mais — « ...l'immeuble dont il était er personnes, ce qui est parfaitement logique. propriétaire avant le 1 décembre 1950 ou, en tout cas, depuis Il faut, en particulier, que les familles nombreuses béné- au moins deux ans... » ficient, par rapport aux autres, d'un droit de priorité pour se Afnsi, je le répète, serait évitée la fraude que l'on redoute maintenir dans les lieux. , et ceux qui, prévoyant leur retraite, ont économisé pour s'as- En cas d'égalité du nombre des occupants, c'est en quelque surer un logement, auraient le droit de reprendre celui-ci. sorte le droit du premier occupant que la commission de l'in- M. Maurice Rabier. Déposez donc un amendement, monsieur térieur a pris pour critère, ce droit qui est en réalité la néga- .Viard ! tion de tout droit et même de tout système social. Et quelle en serait la conséquence ? " M. Paul-Emile Viard. Je n'ai pas eu le temps de rédiger un Un exemple : dans un immeuble, se trouve un jeune ménage texle. 'oui, par hypothèse, vient donc de s'installer; il y a aussi Je voudrais savoir simplement si M. Dominjon, la commis- deux retraités. Sur le plan humain les uns et les antres sont sion et le Gouvernement seraient d'accord pour rédiger le pre- également intéressants. En général, cependant, les retraités ont plus de facilités à M. le président. Je mets aux voix l'amendement de Mme Spor- changer d'appartement et même de résidence, parce qu'ils ne tisse, MM. Fayet et Djemad, repoussé par la commission et pan sont pas tenus par leur travail de demeurer dans un lieu précis. le Gouvernement. Or, vous allez, par principe, mettre à la porte le jeune ménage. (L'amendement, mis aux voix, n'est pas adopté ) Je ne dis pas que,'dans certains cas, il ne soit pas plus juste M. le-président. Personne-ne demande plus la parole ?... et plus humain d'appliquer le droit de reprise au local occupé Je mets aux voix l'article 24. par le jeune ménage. Mais en faire une obligation légale n'est (L'article 21, mis aux voix, est adapté.) pas humain; c'est, de plus, antisocial. C'est pourquoi je demande à la commission d'accepter la sup- [Article 20 (suite).] pression de cette disposition. M. le président, Quel est l'avis de la commission ? M. le président. Nous reprenons la discussion de l'article 20 M. le président de la commission. La commission n'est nulle- qui avait été réservé. ment convaincue par les arguments de M. Dominjon et main- M. Viard vient de déposer un amendement qui tend à complé- tient sa position, ter le premier alinéa de l'article 20 par les mots: M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ? « ...et lorsqu'il est propriétaire de cet immeuble depuis le 1er décembre 1950 et, à dater de 1952, depuis deux ans au moins M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement estime avant l'exercice de son droit de reprise, y que les jq-unes et les vieux ménages sont également intéres- La parole est à M. Dominjon, contre l'amendement. sants et ne choisit pas entre eux. M. Pierre Dominjon. Tel qu'il est rédigé, l'amendement de M. Pierre Dominjon. Le Gouvernement ne choisit pas, mais M. Viard s'appliquera non seulement aux fonctionnaires et aux la loi, elle, choisira! En ne choisissant pas, le Gouvernement Français ayant exercé leurs fonctions hors de l'Algérie, mais se prononce donc, en fait, pour la proposition de la commis- encore aux locataires occupant des locaux en application de sion. l'article 19 et aux personnes occupant des locaux frappés d'ia- M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement laisse terdiction. l'Assemblée juge. De la sorte, ceux qui — sans qu'ils aient pu la prévoir — M. Pierre Dominjon. Dans ces conditions, je demande le seront brutalement l'objet d'une expulsion devront attendre deux ans pour se reloger. scrutin. M. le président. La parole est à M. Viard. r. le président. Je mets aux voix l'amendement de M. Domin- jon, repoussé par la commission. M. Paul-Emile Viard. Je demande à M. Dominjon de me dire Je suis saisi d'une demande de scrutin. s'il est d'accord a\ec moi sur le fond en ce qui concerne., les I.e scrutin est ouvert. paragraphes 1° et 2°. (Les votes sont recueillis.) Dans ce cas, il ne s'agira plus que d'une question de rédaction extrêmement simple puisqu'il suffira de préciser: « ...et lorsque, M. le président. Personne ne demande plus à voter ?.., en ce qui concerne ies paragraphes 1° et 2°, il est propriétaire, Le scrutin est clos. etc... ». (A/M. les secrétaires font le dépouillement des votes.) Je ne crois pas, monsieur Dominjon, que votre argument soit M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scrutin: suffisant pour motiver le rejet de mon amendement. M. Pierre Dominjon. Je ne comprends pas. Nombre des votants 386 Majorité absolue ± M. Paul-Emile Viard. Mais si! Pour l'adoption.. 143 Vous dites: je repousse ce sous-amendement parce qu'il s'ap- -Contre 2 i3 plique aux paragraphes 3° et 4°. Je suis d'accord avec vous et je dis qu'il peut ne s'appliquer L'Assemblée nationale n'a pas adopté. qu'aux paragraphes 1° et 2°. Il suffit de préciser: a ...et lorsque, en ce qui concerne le 1° et le 2°... ». Personne ne demande plus la parole ?... Je répète donc que votre argument ne tient pas Je mets aux voix l'article 23. Cela dit, la question de fond est beaucoup plus grave. (L'article 23, mis aux voix, est adopté.) M'excusant de me répéter, je demande instamment à l'Assem- blée de penser aux fonctionnaires, aux retraités, à ceux qui, [Article 24.] bénéficiant d'un logement de fonction, avaient prévu leur retraite, à tous ceux qui, remplissant des fonctions publiques M. le président. « Art. 24. — Le droit au maintien dans les hors de l'Algérie mais désirant ensuite rentrer chez eux se lieux n'est opposable ni au propriétaire ayant fait construire heurteraient à une loi qui les empêcherait d'occuper leur'im- un logement sans avoir pu l'occuper immédiatement, ni au meuble ou leur appartement. Ce serait monstrueux. propriétaire ou locataire principal obligé de quitter provisoi- Aussi, je vous demande, mes chers collègues, d'adopter mon rement son logement qu'il a loué ou sous-loué sous la condi- amendement. tion, écrite et acceptée par le preneur, qu'il pourrait reprendre M. le président. Votre amendement, monsieur Viard, se réfé- les lieux à sa demande. » rant aux paragraphes 1° et 2°, je suis tenu de consulter d'abord Mme Sportisse, MM. Fayet et Djemad ont déposé un amende- 1 Assemblée sur l'amendement de M. Dominjon, qui en propose ment tendant à supprimer l'article 24. la suppression. La parole est à Mme Sportisse. Mme Alice Sportisse. Pour les raisons déjà exposées à l'occa- M. Paul-Emile Viard. Monsieur le président, je précise" que sion dé l'examen de plusieurs articles, nous demandons la pour répondre à l'objection de M. Dominjon, je modifie le texte suppression de l'article 24. d? mon amendement qui se lit maintenant ainsi: « ...et lorsque En effet, il conduit à admettre que tout propriétaire qui, à un en ce qui concerne les paragraphes 1° et 2°, il est proprié- taire.;. », le reste sans changement. moment quelconque, a fait construire un immeuble, peut expul- ser ceux auxquels il l'a loué sous le seul prétexte qu'il n'a pu M. le président. Le texte complet de votre amendement est lui-même « l'occuper immédiatement ». donc le suivant: Quant au, propriétaire qui a fait prendre au locataire l'enga- Compléter le premier alinéa de l'article 20 par les mots- gement de restituer les lieux à la première réquisition du bail- -« ...et lorsque, en ce qui concerne les paragraphes 1° et 2°, il leur, il est non seulement inadmissible, mais contraire aux dis- est propriétaire de cet immeuble depuis le 1er décembre 1950 positions du projet de loi, de lui accorder le droit de reprise, et, à dater de 1952, depuis deux ans au moins avant l'exercice car toutes les. contraintes sont alors possibles au moment de de son droit de reprise. » la convention. En effet, l'article 15 dispose: M. Jean Toujas. Je demande la parole. « Il ne peut être renoncé au droit au maintien dans les lieux M. le président. La parole est à M, Toujas. qu'après l'expiration du bail. » M. Jean Toujas. Je crois; monsieur le président que l'As- Comment est-il possible de concilier cette disposition avec semblée doit se prononcer, d'abord, sur l'amendement de celles de l'article 24 qui donnent force exécutoire à l'engage- ment du locataire de restituer les lieux, c'est -à-dire de renoncer M. Dominjon, repris par notre collègue Fayet, au bénéfice du maintien, dès la passation du bail? En effet, nous voterons l'amendement de' M. Dominjon mais s'il est repoussé, nous voterons l'amendement de M. Viard. M. le secrétaire d'Etat à l'intérieur. Le Gouvernement s'oppose M. le président. Vous avez raison, monsieur Toujas. à l'amendement. Je mettrai aux voix, en premier lieu, l'amendernmt de M. le président de la commission. La commission s'y oppose M. Dominjon, non pas parce que ses dispositions sont les •également. plus éloignées du texte de la commission, mais parce qu'il faut que l'Assemblée prenne, d'abord, une décision sur lès M, le président Je vous fais observer — et je suis sûr que paragraphes la et 2°, dont M. Dominjon demande la suppres- vous apprécierez l'avantage que vous obtenez — que l'ordre sion et auxquels M. Viard se réfère.- du jour de ia séance de demain matin prévoyait la suite de ta Si l'amendement de M. Dominjon est adopté, celui de discussion de la proposition de résolution relative à la révision M. Viard deviendra sans objet. de la Constitution .le mets donc aux voix l'amendement de M. Dominjon ten- Or, M. Minjoz accepterait que la suite de ce débat, soît ren- dant â la suppression des paragraphes 1° et 2° de l'article 20, voyée à la séance de l'après-midi, ce qui allège d'autant l'ordre du jour de la séance du matin. III. Paul-Emile Viard. Je demande le scrutin. Cependant, la discussion du projet de loi sur les exercices M. le président. Je s Ois saisi d'une demande de scrutin. clos et périmés étant inscrite à l'ordre du jour, de la séance de Le scrutin est ouvert. demain matin, il serait discourtois de notre part envers ceux (Les votes sont recueillis.) de nos collègues qui s'intéressent à ce projet d'en reporter la discussion à la suite du débat qui nous a occupés ce soir. Je II. te président. Personne ne demande plus à voter ?... le répète, d'ailleurs, la discussion sera très brève. Le scrutin est clos. L'ordre du jour de l'Assemblée pour les séances de demain {MM. les secrétaires font le dépouillement .des votes.) serait donc le suivant: M. le président. Voici le résultat du dépouillement du scru- Vote sans débat du projet de loi sur l'obligation, la coor- tin: dination et le secret en matière, de statistiques; Nombre des votants 567 Discussion du projet de loi portant ouverture de crédits spé- Majorité absolue .., 284 ciaux d'exercices clos et d'exercices périmés; Suite de la discussion du projet ae loi portant application Pour l'adoption 321 à l'Algérie de la loi clu 1er septembre 1948 sur les loyers; Contre 246 Suite de la discussion de la proposition de résolution rela- tive à la réforme de la Constitution. L'Assemblée nationale a adopté. 11 n'y a pas d'opposition ?.., L'amendement de M. Viard devient donc sans objet. Il en est ainsi décidé. Personne ne demande plus la parole Je mets aux voix l'article 20 avefc la modification résultant cle l'amendement que l'Assemblée vient d'adopter. — 3 — (L'article 20, ainsi modifié, mis aux voix, est adopté.) RENVOIS POUR AVIS A L'ASSEMBLEE DE L'UNION FRANÇAISE

__ 7 _ M. le président. L'Assemblée voudra, sans doute, à la de- mande cle la commission du suffrage universel, du règlement et REGLEMENT DE L'ORDRE DU JOUR des pétitions, prononcer le renvoi pour avis à P Assemblée de l'Union française: . M. le président. Je propose à l'Assemblée de suspendre main- 1° De la proposition de. loi de M. Benchennouf, tendant* à modifier pour les départements algériens la législation des élec- tenant la discussion et d'en reporter la suite à une prochaine fJ séance. tions (n 10616) ; 2° De la proposition de loi de M. Aku et plusieurs de ses col- M. Denis Cordonnier, président de la commission de Vinté- lègues, relative à l'élection des membres de l'Assemblée natio» rieur. Je demande ia parole. nale dans les territoires de l'Afrique occidentale française, de M. le président. La parole est à M. Cordonnier. l'Afrique équatoriale française, du Togo, du Cameroun et de la Côte française des Somalis (n° 11113).. fil. Denis Cordonnier. Monsieur le président, je pense traduire Il n'y a pas d'opposition ?... l'opinion de la majorité de mes collègues en demandant à Conformément au 7e alinéa de l'article 20 du règlement, ceg l'Assemblée de suspendre la séance et de la reprendre demain renvois pour avis sont ordonnés. matin afin de terminer la discussion que nous venons d'in- terrompre. M. le président. La parole est à M. Minjoz. — 4 — M. iean Minjoz. Au ne m de la commission du suffrage uni- versel, je demande que, demain, lorsque sera terminée ia dis- RETRAIT D'UN PROJET DE LOI cussion du projet de loi relatif à l'application à l'Algérie des dispositions de la loi sur les loyers du 1er septembre 1948, M. le président. J'ai reçu de M. le président du conseil le * l'Assemblée'poursuive l'examen de-la proposition concernant décret suivant: la re vision de la Constitution.. « Décret portant retrait du projet de loi portant règlement des M. René Lamps. L'ordre du jour de la séance de demain matin charges extracontractuelles des entreprises gazières nationali- prévoit la discussion d'un projet financier. sées et des autres entreprises concessionnaires de services publics : M. Je président. Ce projet ne demandera que quelques ins- « Le président du conseil des ministres, tants à l'Assemblée. Par ailleurs, la discussion du projet de loi sur l'application « Sur le rapport clu ministre de l'industrie et du commerce,. de la lui du 1er septembre 19ri8 à l'Algérie est assez avancée. du ministre de l'intérieur, du ministre des finances et des alfai-1 L'Assemblée pourrait en terminer demain matin en faisant le res économiques et du ministre du budget, même effort que celui qu'elle a fourni ce soir. « Le conseil des ministres entendu, Pourrait donc être maintenue en tête de l'ordre du iour .de « Décrète : la séance de demain malin la discussion du projet de loi por- « Article unique. — Est retiré le projet de loi (Assemblée na- tant ouverture de crédits spéciaux d'exercices clos et d'exer- re cices périmés. tionale, l législature, n° 9994, session 1950) portant règlement des charges extracôntractuelles des entreprises gazières natio- M. François Quilic'. Monsieur îe président, je demande que nalisées et des autres entreprises concessionnaires de services cette affaire ne soit pas inscrite en tète de l'ordre du jour. publics. M. le président. Mon cher collègue, celte discussion était pré- vu») pour demain matin. « Par le président du conseil des ministres: I®. François Quilici. Si nous suspendons la séance au lieu « Le ministre de V intérieurÈ de la lever, nous pourrons pouisuivre demain matin le débat « Signé : QUEUILLE. sur ia législation des loyers en Algérie. « Le ministre de l'industrie et du commerce, le président. 11 me paraît inutile, pour obtenir ce résultat, « Signé: LOUVEL. de suspendre la séance. « Le ministre des finances et des affaires économiqueSi M. François Quilici. Si nous désirons suspendre la séance, « Signé : PETSCHE. c'est pour mener à son terme, sans interruption, la discussion que nous avons commencée ce soir. « Le ministre du budget, Puisque vous déclarez, monsieur le président, que la discus- « Signé : EDGAR FAURE. sion du piojet financier que vous avez annoncée ne prendra « Le secrétaire d'Etat à Vindustrie et au commerceâ que fort peu de temps, nous pourrons l'aborder dès que le « Signé : GUILLANT. » débat en cours sera terminé et donner ensuite satisfaction à la demande de M. Minjoz en reprenant l'examen de la réforme de Acte est donné d~! ce retrait. la Co asti talion. Le décret sera déposé aux archives. r< ASSEMBLEE NATIONALE — 3* SEANCE DU 29 NOVEMBRE 1950 8303

ment des crédits affectés aux dépenses de fonctionnement des — 5 — services civils pour l'exercice 1951 (Marine marchande) (n° 11.014, annexe n° 1). DEPOT DE PROJETS DE LOI Le rapport sera imprimé sous le n° 11.452 et distribué. J ai reçu de M. Dusseaulx un rapport, fait au nom de la com- M. le président. J'ai reçu de M. le ministre de la France d'ou- mission des finances, sur le projet de ioi relatif au développe- tre-mer un projet de loi tendant à ratifier le décret du 21 avril ment des crédits affectés aux dépenses de fonctionnement des 1950 fixant la liste des produits originaires des territoires fran- services civils pour l'exercice 1051 : Affaires étrangères (III. — çais d'outre-mer du deuxième groupe à régime non préféren- Haut commissariat de la République française en Sarre)* tiel admissibles en franchise des droits de douane à l'impor- (N° 11.031, annexe n° 5). tation dans la métropole, dans les départements d'outre-mer Le rapport sera imprimé sous le n° 11.453 et distribué. et en Algérie. J'ai reçu de M. Marcel David un rapport, fait au nom de la Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11448, distribué et, commission des finances, sur le projet de loi portant proroga- s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission des affai- tion de l'homologation d'une cotisation professionnelle, res économiques. (Assentiment.) (nf> 10.831). J'ai reçu de i\L le ministre de la France d'outre-mer un pro- jet de loi tendant à ratifier la délibération du 7 décembre 1949 Le rapport sera imprimé sous le n° 11.454 et distribué. de la commission permanente du grand conseil de l'Afrique J'ai reçu de M. Guy Petit un rapport, fait au nom de la com- occidentale française complétant les dispositions du décret du mission des finances, sur le projet de loi relatif au dévelop- 1er juin 1932 portant réglementation du service des douanes pement des crédits affectés aux dépenses de fonctionnement des dans ce territoire. services civils pour l'exercice 1951 (Présidence du conseil. Sec- Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11149, distribué et, tion Ilï. — Direction des Journaux officiels). (N* 11013, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission des affai- annexe n° 5). res économiques. (Assentiment.) Le rapport sera imprimé sous le n° 11455 et distribué. J'ai reçu de M. le ministre de l'intérieur un projet de loi 'édictant les mesures de contrôle, les règles des contentieux et les pénalités des régimes de sécurité sociale, de mutualité sociale agricole et des accidents du travail en Algérie. — 7 — Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11450, distribué et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission de l'inté- ORDRE DU JOUR rieur. (Assentiment.) J'ai reçu de M. le ministre des affaires étrangères un projet M. le président. Jeudi 30 novembre 1950, à neuf heures et de loi portant création d'un office français de protection des demie, première séance publique: réfugiés et apatrides. Vole du projet de loi sur l'obligation, la coordination et le Le -projet de loi sera imprimé sous le n° 11451, distribué et, secret en matière de statistiques (n°* 10099-10549-11374-11413. s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission des affai- — Mme Poinso-Chapuis, rapporteur) (sous réserve qu'il n'v ait res étrangères. (Assentiment.) pas débat) ; J'ai reçu de M. le ministre des finances et des affaires éco- Discussion du projet de loi et de la lettre rectificative au pro, nomiques un projet de loi autorisant le Président de la Répu- jet de loi portant ouverture de crédits spéciaux d'exercices clos blique à ratifier : le protocole d'Annecy des conditions d'adhé- et d'exercices périmés (nos 10944-11189-11297. — M. Charles sion à l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce, Barangé, rapporteur général) ; nn avenant à la convention de commerce du 13 juillet 1921 entre la France et la Finlande, un avenant à la convention de Suite de la discussion du projet de loi portant application à commerce du 11 mars 1929 entre la Grèce et la France. l'Algérie des dispositions de la loi du 1er septembre 1948 réglant les rapports entre bailleurs et locataires ou occupants de locaux Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11456, distribué et, os s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission des affai- d'habitation ou à usage professionnel (n 9024-10393. — M. Cor- res économiques. (Assentiment.) donnier, rapporteur)., J'ai reçu de M. le ministre de l'agriculture un projet de loi A quinze heures, deuxième séance publique: relatif à la culture et au prix de la chicorée à café. Suite de la discussion de la proposition de résolution de M/ Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11457, distribué et, Paul Coste-Floret et plusieurs de ses collègues tendant à revi- s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission de l'agri- ser certains articles de la Constitution (nos 11272-11431. Mme culture. (Assentiment.) Germaine Peyroles, rapporteur). J'ai reçu de M. le ministre du travail et de la sécurité sociale un projet de loi autorisant le Président de la République à La séance est levée. ratifier la convention internationale n° 89 concernant le tra- (La séance est levée à vingt-trois heures cinquante-cinq yait de nuit des femmes. minutes.) Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11458, distribué et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission du tra- Le Chef du service de la sténographie yait et de la sécurité sociale. (Assentiment.) de l'Assemblée nationale, J'ai reçu de M. le ministre de l'industrie et du commerce un PAUL LAISSY. projet de loi portant règlement des charges exceptionnelles des régies gazières, des entreprises gazières nationalisées et des autres entreprises concessionnaires de services publics. Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11.459, distribué et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyé à la commission de la pro- AVJS de le président du conseil et de la commission inté- duction industrielle. (Assentiment.) ressée sur l'urgence de la discussion de la proposition de J'ai reçu de M. le ministre de la reconstruction et de l'urba- résolution de M. Roger Roucaute et plusieurs de ses collègues nisme, un projet de loi portant modification de la loi n° 50-761 tendant à inviter le Gouvernement : 1° à attribuer des secours du 30 juin 1950 prorogeant les dispositions de l'ordonnance et indemnités aux personnes et aux communes sinistrées par 45-2394 du 11 octobre 1915 instituant des mesures exception- les inondations de la vallée du Rhône; 2° à accorder aux nelles et temporaires en vue de remédier à la crise du logement. ramilles sinistrées l'exonération des impôts de 1950. Le projet de loi sera imprimé sous le n° 11.460, distribué et, s'il n'v à pas d'opposition, renvoyé à la commission de la jus- lice et de législation. (Assentiment.) Avis de M. le président du conseil. 28 novembre 1950. — 6 — Monsieur le président, Voiitj avez bien voulu me communiquer 1a demande de discussion DEPOT DE RAPPORTS d'urgence déposée au début de la séance du 23 novembre 1950 ?ar M. Uoueaute pour sa proposition de résolution tendant à inviter" le Gouvernement: 1° à attribuer des secours et indemnités aux per- M. le président. J'ai reçu de M. Guille un rapport, fait au sonnes et aux communes sinistrées par les inondations de 1a vallée nom de la commission des boissons, sur le projet de loi relatif du Rhône; à accorder aux familles sinistrées l'exonération des au degré minimum des vins de coupage (n° 11.386). impôts de 1950. Le rapport sera imprimé sous le n° 11.447 et distribué. J"al l'honneur de vous faire connaître que, des crédits ayant élé J'ai reçu de M. Courant un rapport, fait au nom de la com- prévus pour attribuer des secours aux sinistrés durant l'année 1950 mission des finances, sur le projet cle loi relatif au développe- et des instructions données pour que les demandes de délai de paye- ment «soient examinées avec la plus grande bienveillance, le Gou- vernement ne peut qu'émettre un avis défavorable à l'égard de cette demande de discussion d'urgence. QUESTIONS ECRITES Je vous prie de croire, monsieur le président, à l'assurance de ma REMISES A LA PRESIDENCE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE très lia u le considération. LE 29 NOVEMBRE 1950 Signé: R. PLEVEN. {Application des articles 94 à 97 du règlement.) IL — Avis de la commission intéressée. « AH. 94. — . % (Opposition tacite.) o Les questions doivent être très sommairement rédigées et ne contenir aucune imputation d'ordre personnel à t'égard de tiers nommément désignés. » « Art. 97. — Les questions écrites sont publiées à la suite du compte Avis de M. le président du conseil et de la commission inté- renau in extenso; dans le mots qui suit cette publication, tes ressée sur l'urgence de la discussion de la proposition de loi réponses des ministres doivent également y etre publiées « Les mmtstres ont toutefois la faculté de déclarer par écrit que de M. Dreyfcs-Scfmiicft et plusieurs de ses collègues tendant l'intérêt public leur interdit de répondre, ou, â titre exceptionnel9 à faire libérer la deuxième fraction de la classe 1949 avant les qu'ils réclament un délai supplémentaire pour rassembler tes. élé- fêles de ffcël. ments de leur réponse; ce délai supplémentaire ne peut excédet un mois. »

1° Avis de M. le président du conseil. DEFENSE NATIONALE 28 novembre 1950. Monsieur le président, 16554. — 29 novembre 1950. — M. Edouard ©aiadîer demande £ M. le mïmstre de ta défense nationale: 1° s'il est -exact que le com- Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discussion mandant de la lre légion de gendarmerie d'intervention en Allema- d'urgence déposée au début de la séance du 23 novembre 1950 par gne, a, dans la transmission d'un arrêté interdisant l^enlnée d'un M. Dreyfus-Schmidt pour sa proposition de loi tendant à faire libéra journal dans les établissements militaires, porté la mention sui- la deuxième fraction de la classe 1949 avant les fêtes de Noël. vante: « Les gradés -et gardes abonnés au journal La Voix de la J'ai l'honneur de vous faire connaître que le Gouvernement a gendarmerie et de la garde feront connaître à leur commandant toujours eu l'intention, si les circonstances internationales le per- d'unité s'ils ont retiré leur contrat d'abonnement et h quelle date. mettent, de libérer ce contingent avant les fêtes de Noël. 11 doit Un compte rendu d'exécution sera adressé par les commandants demeurer seul juge en la matière et c'est pourquoi le Gouvernement d'unité pour le 15 novembre 1950. »; 2,° dans l'affirmative: si ce,t ne peut qu'émettre un avis défavorable à l'égard de cette demande officier n'a pas commis un abus d

FINANCES ET AFFAIRES ECONOMIQUES 16557. — 29 novembre 1950. — m. Joseph Ben aïs demande K Avis de M. le président du conseil et de ia commission inté- M. le ministre des finances et des affaires économiques q-licites causes retardent la publication du tableau d'avancement des ressée sur l'urgence de la discussion de la proposition de contrôleurs principaux des contributions indirectes. résolution de il. Gabriel Paul et plusieurs de ses collègues, tendant à inviter le Gouvernement à dédommager les victi- mes de la tempête qui a soufflé sur les côtes bretonnes le . . — novembre 1950. — M. Joseph Denais demande à 20 novembre 1950 et à taire réparer d'urgence les baraques M, Se m'tîîeîre des finances et des affaires économiques comment joue l'article 113 bis (ancien) du co<3e des contributions -diree'es endommagées. a l'égard des •contribuables qui ont touché, après plusieurs années de relard, les revenus d'actions de sociétés alsaciennes, en re qui concerne le droit à déduction d*e leur part d'impôt sur le revenu, 1° Avis de M. le président du conseil. alors que le décret du 3 décembre 19)8 interdit celte déduction, sans qu'il soit précisé s'il faut l'appliquer rétroactivement. 28 novembre 1950. Monsieur le président, Vous avez bien voulu me communiquer la demande de discus- 16559. — 29 novembre 1950. — M. Joseph Denais demande à sion d'urgence déposée au début de la séance du 23 novembre M. le ministre des fetanoes el des affaires é&dftomïques sur quels 1S50 par M. Gabriel Paul pour sa proposition de résolution tendant textes certains agents se fondent pour exiger des contribuai),les à inviter le Gouvernement à dédommager les victimes de la tem- ayant transféré leur domicile hors de France, qu'ils s-e 'assent pête qui a souillé sur les côtes bretonnes le 20 novembre 1950 et à rayer de la liste électorale en France lors mémo qu'y possédant faire réparer d'urgence les baraques endommagées. des biens ils peuvent, d'après le droit commun, demeurer inscrits., J'ai l'honneur de vous faire connaître que des crédits ont été prélevés sur 1a dotation du ministère de l'intérieur destinée aux 16560. — 29 novembre 1950. — M. Louis Marin expose à M. le secours d'extrême urgence. ministre des finances et des affaires économiques que des jeunes, Dans ces conditions, le Gouvernement ne peut qu'émettr3 un gens faisant leur service militaire reçoivent des feuilles d'impôt au avis défavorable à l'égard de cette demande de discussion d'ur titre de ia surtaxe progressive sur les salaires qu'ils ont perçus gence. l'année précédant leur incorporation, avec menace de la majoration Je vous prie d

REPONSES DES MINISTRES FONCTION PUBLIQUE ET REFORME ADMINISTRATIVE 16239. — M, René Malbrant expose a M. le secrétaire d'Etat à I» AUX QUESTIONS ECRITES fonction publique et à la réforme administrative que les articles 3 et 6 du décret n° 49-720 du 28 mai i949 [Journal officiel du 1er juin 1949, page 53401 portant règlement d'administration publique relatif AFFAIRES ETRANGERES au statu! des administrateurs civils prévoient des modalités de recru- tement parallèle (applicables à compter dit 1er janvier 1951 selon 18014. — M. Jean Soiinhac demande à M. le ministre des affaires l'article 17) parmi les fonctionnaires âgés de plus de 35 ans et de étrangères de lui indiquer, à la date du 1er octobre 1950, ia durée du moins de 40 ans, appartenant à l'un des corps classés dans les caté- service militaire dans les pays membres de l'O. N. U. {Question du gories A et B justifiant d'au moins 10 années de service depuis 24 octobre 1950.) leur titularisation dans ce corps. 11 lui demande: 1° si un chef de e lléftonse. — Les renseignements actuellement en possession du bureau fâ 2 classe du c adiré général des secrétaires généraux d'ou- Gouvernement français permettent de dresser le tableau suivant; tre-mer (indice 420, traitement actuel 572.000 francs), grade assi- milé à celui d'administrateur de 3e classe de la France d'outre-mer suivant les concordances résultant des décrets organiques de 19ii Durée du service militaire dans les pays membres des Nation Unies. et de 1920, justifiant de plus de 10 années de service.et provenant du concours direct d'enlcée dans ce cadre ouvert aux licenciés en Afghanistan. — Deux ans. droit, peut arguer de ces dispositions pour postuler son inscription Argentine. — Conscription plus tirage au sort, un an, en pratique sur la liste d'aptitude prévue; 2° quelle serait alors la procédure k neuf mois. suivre par la voie hiérarchique pour obtenir ladite inscription; 3° au Australie. — Terre: quatre-vingt-dix-huit jours consécutifs, plus cas où sa demande d'inscription sur-la iiste d'aptitude cl d'intégra- deux périodes de quinze jours' par-an pendant trois ans; mçr: tion dans le corps des administrateurs civils serait susceptible" de cent vingt-quatre jours consécutifs, plus trois périodes annuelles recevoir une suite favorable, à quelle classe de quel grade dans de quinze jours; air: cent soixante-seize jours consécutifs. ta hiérarchie des administrateurs civils il pourrait être nommé et Belgique. — Troupe: un an: sous-officiers: treize mois; officiers: dans quelle administration il pourrait être appelé à servir. {Question quinze mois. (La loi de deux ans adoptée par le Gouvernement du 7 novembre 1950.) n'est pas encore votée.) lléponse. — 1° D'après les renseignements fournis par l'honorable Birmanie. — Armee actuellement mobilisée. parlementaire, le fonctionnaire dont il s'agit réunit les conditions Bolivie. —• Un an. requises, par l'article 5 du décret du 28 mai 194% des candidats à Brésil — Un an. une nomination directe dans le corps des administrateurs civils; Canada. — Pas de service militaire 2° En 'matière de procéduie, aucune formalité n'est imposée, a Chili. — En principe un an, en pratique huit mois.- l'exception de l'examen des candidatures par la commission admi- Chine. — Armée actuellement mobilisée. nistrative paritaire du corps. 11 appartient donc k l'intéressé d'adres- Colombie. — Un an ser sa candidature à l'admirystration de son choix qui la soumettra Costa Rica. — Armée interdite par la Constitution. 4 a l'examen de ia commission compéienle; 3° Conformément a us Cuba . — Armée recrutée par engagements. dispositions de l'article 6, au cas où la candidature serait retenue, Danemark. — Dix mois, sauf pour la garde et la brigade d'occupation il serait reclassé à un grade comportant un tracement équivalent qui font onze mois et demi. ou immédiatement supérieur à. celui qu'il percevait dans son ancien Bépublique Dominicaine. — Armée recrutée par engagements. corps, sous réserve de justifier dans celui-ci d'une durée de services Egypte. — Trois ans. au moins équivalente à celle exigée des administrateurs civils pour El Salvador. — Aucun renseignement. parvenir à cette classe et cet échelon. Des indications fournies, il, Equateur. — Un an. ressort que le fonctionnaire en question pourrait ie cas échéant, Ethiopie. — Volontariat; contrat de sept ans renouvelable. être reclassé au rc échelon de la 2e -classe. L'intéressé pouvant Grèce. — Deux ans (pouvant être ramenés à dix-huit mois effectifs adresser sa demande à l'administrai ion centrale de son choix et les par congé sans solde de six mois). propositions do nomination étant laissées à l'appréciation des di- Guatemala. — Infanterie: un an; autres armes: deux ans. verses administrations, son affectation éventuelle* dépendra de ces Haït i, — Un an deux éléments. Honduras. — Aucun renseignement. Inde. — Armée recrutée par engagements. Indonésie. — Armée mobilisée, en période d'organisation. ^ 16076. — M. Gérard Vée demande à M. le secrétaire d'Etat à tu . — Deux ans. fonction publiée et à la réforme administrative si un a sent tem- Irak. — Infanterie; dix-huit mois; autres armes: 2 ans, pouvant poraire d'une administration centrale, en fonction depuis 1945 ^t dans l'un et l'autre cas être ramenés à trois mois effectifs, moyen- licencié, suivant les dispositions de la loi du 3 septembre 1947 dans nant payement d'une taxe de 50 dinars. le courant de janvier 1950, doit bénéficier d'un congé annuel de va- Islande. — Pas de service militaire. cances et, dans L'affirmative: 1°) quelle doit être"la durée de ce Israël. — Deux ans pour les hommes; un an pour les femmes. congé; 2°) si ce congé doit être imputé sur ia période de préavis, Liban. — Volontariat. [Question du 25 octobre 1950.) Liberia. — Aucun renseignement. Hepnuse. — La question posée comporte la Téponse suivante* Luxembourg. — Un an. aux termes de la circulaire n° 102 H i du 28 août 1910 relative Mexique. — Sur une classe de 100.000 hommes. 7.000 homme? font à l'application du décret du 19 avril 1946, les agents licenciés par un an de service. Le reliquat est soumis à 50 périodes dominicales mesure de desagement des cadres ont droit à un congé annuel, il ûè quatre heures appartient aux administrations, lorsqu'elles procèdent à 1a liquida- lion des droits des intéressés, de leur payer en supplément autant exercée d'office par le ministère public, il n'est pas possible de de journées que de mois entiers de services accomplis par eux de- l'obliger à consigner les Irais de la procédure. Toutefois, il appar- puis le 1er octobre précédent; 2° l'article 16 du décret du 19 avril tient à la partie civile de faire l'avance des frais, notamment d-946 précité dispose que, pendant la durée du préavis fixé par l'ad- d expertise, exposés sur sa demande et dans son seul intérêt. La ministration, les agents sont tenus de rester à la disposition de provision destinée à couvrir les irais d'expertise est consignée par la partie civile au greffe, ainsi qu'il a été prescrit par circulaire cette dernière. Dans ces conditions, rien ne s'oppose, si les intérêts er •du servce l'exigent, à ce que la durée du congé annuel soit imputée du 1 décembre 1902, et ne doit pas être remise directement b sur la période de préavis. l'expert. Il importe, en effet, que ce dernier n'ait, a aucun moment, d'autres rapports avec les parties en cause que '-eux nécessités par l'exécution du mandat qu'il tient de la justice. En ce qui concerne les l'iais de procédure proprement dits en matière pénale, notam- 16274. — M. Roger Dusseaulx demanie à M. le secrétaire d'Etat à ment les émoluments des greffiers, ils doivent être engagés dans la*fonction publique et à la réforme administrative si un fonction- les conditions prévues au décret du 26 juillet 1947 et calculés d'après naire veuf, sans entant à charge, doit être considéré comme possé- le tarif criminel fixé en dernier lieu par le décret du 7 février 19j9. dant Ja qualité de chef de famille pour la perception de l'indemnité En ce qui concerne les cas d'espèces auxquels parait se référer la dite de difficultés exceptionnelles d'existence (décret n° 47-402 du partie finale de la question écrite, il appartient à M. Christiaens d9 mars 1947 et arrêté du 27 juin 1911, annexe I, titre IV, article 10, d'en saisir la chancellerie et une réponse lui sera adressée directe- Journal officiel du 5 juillet 1941) : a) lorsque ce fonctionnaire, mute ment après enquête. dans une ville sinistrée ouvrant droit à ladite indemnité et ayant la charge de sa mère veuve qui n'exerce aucun emploi, se trouve dans l'impossibilité matérielle de trouver un logement pour avoir sa mère près de lui et de ce fait ne réside pas momentanément avec 15836. — M. Edmond Michefet appelle l'attention de M. le ministre elle; b) lorsqu'il a dû laisser sa mère dans le logement qu'il a de la justice sur le problème des majorations d'indemnité due aux conservé provisoirement dans son ancienne résidence en attendant greffiers de paix. Il lui demande les mesures qu'il compte prendre d'avoir une habitation dans sa nouvelle résidence. (Question du à cet égard. (Question du 17 octobre 1950.) y novembre 1950.) Réponse. — Les demandes présentées par les greffiers titulaires Réponse. Le secrétaire d'Etat à la fonction publique et à la de charge pour obtenir la majoration de l'indemnité de fonctions réforme- administrative confirme h l'honorable parlementaire la qui leur est accordée font l'objet d'une étude attentive de la part réponse faite à la question écrite n° 14332 du 25 avril 1950 et publiée de la chancellerie et du ministère des ffnances. Cette élude n'a au Journal officiel (Débats parlementaires, Assemblée nationale, pu etre encore menée à son terme. 60, du 20 juin 1950), aux termes de laquelle la qualité de chef de famille est reconnue, pour l'attribution de l'indemnité dite de difficultés exceptionnelles d'existence, aux fonctionnaires célibataires 15839. — Mme Germaine Peyroles rappelle à M. le ministre de la ou veufs sans enfants, dès lors qu'ils cohabdent habituellement avec justice que l'article 43 de la loi du 22 frimaire an ill fait obliga- leur imère veuve demeurée A leur charge. tion aux greffiers, sous peine d'une amende de 50 francs, de dresser proees-verbal constatant le dépôt de toutes pièces au greffe; elle lui demande si l'obligation ainsi sanctionnée s'applique au dépôt au INDUSTRIE ET COMMERCE greffe de la justice de paix ou du tribunal de première instance, de la lettre recommandée ou de la copie d'exploit d'huissier, prévus 16047. — M. Jean Deshors expose à M, le ministre de l'industrie et par les articles 14 et 20 de l'ordonnance du 19 octobre 1945, modi- «u cénimerce qu'en vue de ia création, de l'extension ou du trans- fiée par la loi du 13 avril 1946, pour l'introduction d'une instance fert des établissements industriels, commerciaux et artisanaux, les devant le tribunal paritaire cantonal ou d'arrondissement des baux directions ministérielles peuvent être appelées par l'administration ruraux. (Question du 17 octobre 1950.) préfectorale à faire connaître leur sentiment. Il lui demande: 1° si une circulaire, dite codificative, prévoit que ces avis doivent être Réponse. — Cette question fait actuellement l'objet d'un examen, motivés; 2° si cet avis'doit être tenu pour une décision; 3° dans en liaison avec M. le ministre du budget. le cas où cet avis aurait valeur de décision: a) s'il est notifié, et comment; b) s'il ouvre le droit au recours devant le ministre du commerce prévu par le décret-loi du 9 septembre 1939 ou si, seul, RECONSTRUCTION ET URBANISME l'arrêté préfectoral est un acte administratif susceptible ^ ce re- 16080. — M. Georges Courtray expose h M. le ministre de la recons« cours. (Question du 24 octobre 1950.) tructïon et de l'urbanisme qu'il arrive souvent que le père de famille, Réponse. — Aucun texte pris pour l'application du décret-loi du de trois-enfants et plus qui, aux termes de la loi du 21 juillet, peut 9 septembre 1939, concernant la création et l'extension des établis- bénéficier auprès des sociétés de crédit immobilier 11. B. M. d'un sements commerciaux, industriels ou artisanaux, n'a prévu l'obliga- prêt s'élevant aux neuf dixièmes du montant du devis, est souvent tion pour les départements ministériels de motiver les directives privé de cet avantage du fait que ses charges de famille l'oblicent qu'ils sont appelés à donner aux préfets en cette matière. En toute à construire une maison qui dépasse de plusieurs dixièmes le ^pla- (hypothèse, il s'asit de documents d'ordre intérieur qui n'ont pas à fond de prêt de 1.500.000 francs actuellement en vigueur. 11 lui être portés à la connaissance, des requérants. Ces instructions doivent demande si des dérogations ne peuvent être accordées pour donner nécessairement être suivies d'un arrêté préfectoral, conformément à la nouvelle législation son plein effet. (Question du 25 octobre A l'article 1er du décret-loi susvisé, qui doit être notifié et ouvre 1950.) droit, dans les 15 tours qui suivent sa publication-, au recours devant le ministre de l'industrie et du commerce. Ce recours fait, seul, Réponse — La loi du 21 juillet 1950 a prévu, en son article 20, que l'objet d'une décision ministérielle. l'apport du cinquième exigé des emprunteurs auprès des sociétés de crédit immobilier serait réduit à un dixième pour les familles ayant trois enfants charge. Celle mesure est appliquée à la totalité du montant du prêt contracté par lesdils chefs de famille. Elle a donc JUSTICE effet, non seulement sur les prêts maxima prévus pour la réali- 15830. — M. Louis Christiaens expose h M. le ministre de la jus- sation d'une maison de type IV B, mais également sur les emprunts tïce qu'aux termes de l'article 150 du décret n° 47-1i23 du 26 juil- qui dépassent cette somme et qui sont consentis aux familles parti- let 1947 sur les frais de justice criminelle « en matière correction- culièrement nombreuses: 1.500.000- plus 250.000 francs par pièce sup- nelle ou de simple police », la partie civile qui n'a pas obtenu l'as- plémentaire). sistance judiciaire est tenue de consigner, au gielfe, les sommes présumées nécessaires pour tous les fiais de procédure, lorsqu'elle saisit directement le juge d'instruction conformément à l'article 63 TRAVAUX PUBLICS, TRANSPORTS ET TOURISME du code d'instruction criminelle ou qu'elle cite directement le pré- 16176. — M. Henri Lespès demande à M. le minis.'re des travaux venu devant le tiibunal correclionnl ou de simple police. U semble publics, des transports et du tourisme, pour l'année 1938 et pour résulter de ce texte que la partie civile est dispensée de consigna- l'année 1949, quel est le nombre de véhicules automobiles d'occa- tion lorsqu'au lieu d'adresser une plainte au parquet, elle se cons- sion (d'une part, voitures de tourisme, d'autre part, véhicules uti- titue à l'audience dans le cours d'une poursuite intentée d'office litaires) qui ont été vendus: 1° au total, d'après les statistiques par le ministère public (Dallnz nouveau répertoire. Voir frais et c portant sur les Iransferls de cartes grises; 2<> par l'inlermédiaiie de dépens n 172). Cette solution qui parait certaine (voir les arrêtés commerçants patentés de l'automobile. (Question du 3 novembre cités au Dalloz, répertoire pratique, eod. D° n° 1669) semble perdue 1950.) de vue dans le ressort de la cour de Douai. En effet, lorsqu'une partie civile se constitue nu cours d'une poursuite intentée d'offke Réponse. — Il n'existe pas de statistique officielle permettant de par le ministère public, le greffe prétend assimiler cette procédure à connaître le nombre des véhicules d'occasion vendus au cours des la procédure civile ordinaire et réclame, à la partie ci\ile le tarif années 1938 et 1919 L'ancien fichier central des automobiles, créé d'un jugement sur minute civile, et lorsque la partie civile fait en 1941 auprès du comité d'organisation de l'industrie et du com- appel, le greffe réclame le coût de l'acte d'appel et parfois une merce de l'automobile et du cycle, a été dissous en 1947. D'autre consignation pour les frais de l'instance d'appel. Il lui demande part, le nouveau fichier, géré par l'institut national de la statis- dans le cas où de telles pratiques seraient estimées irrégulières, tique et des études économiques pour la métropole et la France s'il compte attirer l'attention des greffiers sur leur illégalité. {Ques- d'outre-mer et qui permettra d'avoir tous renseignements utiles sur tion du 17 octobre 1950.) les transferts de cartes grises, ne fonctionne que depuis le 1er avril Réponse. — Aux termes de l'article 150 du décret du 26 juillet 1950. Il e^t possible que certaines préfectures aient établi des sta- 1947, en matière criminelle, correctionnelle ou de simple police, la tistiques en la matière, mais celles-ci n'ont jamais" été groupées partie civile qui n'a pas obtenu l'assistance judiciaire est tenue de à l'échelon national. 11 est possible également que des statistiques déposer au greffe la somme présumée nécessaire pour tou* les aient été dressées par les organismes représentatifs des commer- Irais do la procédure lorsqu'elle saisit directement le juge d'ins- çants patentés de l'automobile, sur le nombre et la nature des truction ou qu'elle cite directement Je prévenu devant le tribunal véhicules d'occasion vendus par leurs membre^, mais ces renseigne- correctionnel ou de simple police. En revanche, conformément à la ments, qui n'auraient qu'un intérêt purement commercial, ne sont circulaire de la chancellerie du 9 septembre 1950, dans le cas où une. pas communiqués à l'administration. npartiê civile constitué à l'audience dans le £ours d'unie poursuite —— ft ASSEMBLEE NATIONALE — 3e SEANCE DU 29 NOVEMBRE 1950 8307 Ruehn (René). lean Meunier, Indre- Rigaî (Eugène), Labrosse. et-Loire. Seine. ANNEXES AU PROCES=VERBAL Lacaze (Henri). Michaud (Louis), Rincent. DE LA Lacoste. Vendée. Rodore. e Lalle. Minjoz Roi lin iLouis), 3 séance du mercredi 29 novembre 1950. Lamarque-Cando. Mitterrand. Roques. Lambert ;Emile-Louis) Moch (Jules). Rougier. Doubs. Moisan R ou ion. SCRUTIN (N° 2950) Mlle La m b lin. Mollet (Guy). Saïd Mohamed Cheikh. Sur l'amendement de M. 'Fernand Chevalier à Varticle 3 du projet Lamine-Guèye.. Mondon. Sauder. portant application à VAlgérie de la loi sur les logers. Laniel (Joseph). Monin. Schaff. Lapie (Pierre Olivier). Monjaret. Schauffler 'Charles). Nombre des volants 582 Laribi. Mont. Scherer (Marc). Majorité absolue 292 Laurelir Monteii (André), Schmidt (Robert), Laurens (Camille), Finistère Haute-Vienne. Pour l'adoption 396 Canfal. Montel iPierre)* Schmitt (Albert), Bas* Contre 186 Laurent (Augustin), Morice. Rhin. Nord. Moro-Giafferri (de). Schr.ntt (René), L'Assemblée nationale a adopté. Le Bail. Mouchet Manche. Lecourt Moussu. Schneiter. Le Coulaller. Moustier (de). Schuman Robert), Ont voté pour: Leenhardt (Francis). Moynet. Moselle, Mme Lefebvre i*ran Muller (André). s^humann .'Maurice), cine), Seine. Sinme. Nord. MM. Qayeux (Je;» m Duveau. Lefèvre Ponlaiis. Nisse Segelle. Àbelin. Cayoï. Elain Lfgendre Noël (André) Puy-de- ^erre. Ailonneau. ChaDan-Delmas. Krrecart. Le jeu ne (Max), Somme Dôme. Sesmaisons (de). Amiot (Octave). Chamant. Evrard. Mina Lempereur. Noguères. Siefridt. André (Pierre). Chariot (Jean). Fabre. Le Sciellour. Olmi Signst. Antier. Charpentier. Fagon (Yves). Leseorat Oopa Pouvanaa. Silvandre. Anxionnaz. Charpin. Faraud. Lespès Orvoen. Simonnet. Arnal. Chassaing. Farine (Philippe). Letourneau Palewski. Sion. Asseray. Chasieliain. Farinez. Le Troquer lAndré). Pantaloni. Sissoko (Fily-Dabo). Auban. Chautard. Faure (Edgar), Levindrey. Penoy. Smaïl. Aubry. Chaze. Fauvel. Liquard Petit (Eugène- Soiinhac. Audeguil., cnuvuher ;Fèrnand), Félix. Livry-Level. Claudius). Sourbet. Augarde. Alser. Finet. Loustau. Petit (Guy), Basses- Taillade. Aujoulat. Chevallier (Jacques), Fonlupt-Esperaber. Lpuvel. Pyrénées Teitgen Henri), Aumeran. " Alger. , Forcinai. Lucas. Mme Germaine Gironde. Babet ttcpnaei). Chevallier ; Louis), Fouyet. Char.es Lussy. Pevroles. Teitgen (Pierre), EUë» Bachelet. .Indre. Frédéric-Dupont. J^abrut Pevtel. et-Vi laine. Bacon. Chevallier (Pierre), Frédet (Maurice). Ma coum. Pflimlin. Temple Badie. Loiret. Froment. Ma 1 brant Philip .André). ferpend. Badiou. Chevigné (de). Furaud. M a liez Pinay. Ferrenoire. Barangé (Charles), Chrisliaens. Gabelle. MarceJlin. , Pineau. Theetten. Maine-et-Loire. Clemenceau (Michel) Gaborit. Marie , And ré). Pleven (René). Thibault. Barbier. Clonermann. Gaillard. Marin ('Louis). PoimbœuL Thinet. Bardoux fJacques). Coffin. Gallet. Maroselli. Mme Poinso-Chapuis. Thomas 'Eugène). Barrachin. Colin. Galy-Gasparrou. Mprte: (Louis). Poirot tMaurioe). Tinaua ;Jeari-Louis)* Barrot. Cordonnier. Garet. Mfirtjneau. Poulain. Tinguv ;de). Bas. Coste-Floret (Alfred), Gau Mlisson Jean), Haute- Pourtier Ton blanc. Paul Bastid. Haute-Garonne. G a vint. Marne , Mlle Prevert Triboulet. Baurens. Coste-Floret (Paul), Gazier. Maurellet Prigent (Robert), Baylet. Geoffre (de). Truffaut Hérault. Maunee-Petsche. Nord. Valay. Bayrou -Coudra y. Gernez. Màuroux. Prigent (Tanguy), Beàuquier. Gervolino. Valehtino. Courant M^ver (Daniel). Seine Finistère, Vée (Gérard). Bêche, Couston. GtacoDDi. René Mayer, Cons- Queuille. Becquet. Crouzier. Godin. tantine. Quiliei Vendroux Bégouin. Dagain Gorse. Mazel Rabier. Verneyras. Ben Aly Chérit. Daladier (Edouard). Gosset. Mazier Ramadier. Verv .Emmanuel). Bench2nnoul. Damas. Gouin (Félix). Mazuez (Pierre- Ramarony, Viard. Béné (Maurice). Darou Gourdon. Fernand). Ramonet Viatte. Bentaieb. David (Jean-Paul), Gozard (Gilles). Meck Raulin-Laboureur (de) Viollette (Maurice)i Béranger (André). Seine-et-Oise. Grimaud. Médecin Ravmond-Laurent. Vuillaume. Bergasse. David (Marcel), Guérin (Maurice), Mehaianerie. Reeb. Wagner. Bergeret Landes. Rhône. Mekki ttegaudie Wasmer, Bessac. De fferr e Guesdon. Mendôs-France. Reille-Soult. Mlle Weber. Bétolaud. Defos du Hau. Guilbert. Menthon (de). Rencurel Weill-Raynal. Beugniez. Dégoutté. Guillanc (André). Mercier (André-Fran- Reynaud 'Paul). Wolfl. Guille. Bianchini. Mme Degrond. cois). Deux Sèvres. Ribeyre vPaul). Yvon. Bichet Deixonne. Guillou : Louis), Métayer. Rico u. Bidault (Georges). Delachenal. Finistère. Billères. Delahoutre. Guitton. Binot Delbos (Yvon). Guyornard. Blocquaux Denars (Joseph). Guyon (Jean-Ray- Bocquet. , Denis- (André), mond), Gironde. Ont voté contre: Boganda. * Dordogne. Halbout. Edouard Bonnefous, Depreux (Edouard). Henault. Borra Deshors Uenneguelle. MM. Blanchet. Mme Chevrin. Mlle Bosquier. Desjardins. Horma Ould Rabana. Airoldi. Boccagny. aîerne. Bouhey (Jean), Desson. Hubert (Jean). Aku Bonté (Florimond). Mme Claeys. Bour Devemy. Hugues (Emiie), Alliot. Bourbon. Cogniot Bouret ; Henri). Dezarnaulds. Alpes-Maritimes. Apitay. Mme Boutard. Costes (Alfred), Seine. Bour^-Maunnury. Dhers. Hugues (Joseph- Mlle Archimède. Boutavant Pierre Cot. Xavier Bouvier, DiaUo (Yacine). André), Seine. Arlhaud. Brault. Cristofol. Ille-et-Vilaine. Mile Dienesch. Hulin Astierde La Vigerie :d'). Mme Madeleine Braun Croizat. Bouvier O'c.jirereau, Dixmier. Hussel Aubame. Brillouet Mme Darras. Mayenne Dominjon. Hutin-Desgrèes. A u u u e t Cachin (Marcel). Dassonville Brusset (Max). Bail ancrer (Robert), Calas. Denis (Alphonse), Burlot. Douala Ihuel. Doutrellot. Seine-et-Oise. Camphin. Haute-Vienne, Buron. Jacquinot. Barel. Cance. ujernad Cadi ( Abdelkader). Draveny. Jaquet. Barthélémy. Cartier (Marius), Mme Douteau. Caillavet. Duforest. Jean-Moreau. Bartolini. Haute-Marne. Dreyfus-Schmidt. Capdeville. Dumas (Joseph). Jeanmot Mme Bastide (Denise), Casanova. Duclos (Jacques), Caron. Dupraz (Joannès). loubert Loire. Estera Seine. Cartier (Gilbert), Mlle Dupuis (José), Jouve (Géraud). Benoist (Charles). 'ermoîaco'3. Duclos (Jean), Sein* Seine-et-Oise. Seine. Juglas Berger. "ésaire. et-Oise. Cartier (Marcel), Dupuy (Marceau), Jules-Julien, Rhône. Besset. Chambeiron. Dufour Drôme. Gironde. July. Billat. Chambrun (de). Du met (Jean-Louis). , Castellani. Duquesne. Kauiïmanrî. Bilioux. Mme Charbonnel. Duprat (Gérard) Catoire. Durroux. Kir. Bisearlet. Chausson. Marc Dupuy, Gironde,, C&trice, JDuâseauli. iyieser (AilredL BissoL Çherrier. DutaxcL 8308

Mme Duvernois. Lareppe. Pierrard. Fajon (Etienne). Lavergne. Pirot SCRUTIN (N° 2961) Fayet Lecceur. Poumadère. Fievez. Mme Le Jeune (Hé- Pourlalet. Sur U deuxième partie de l'amendement de M. Rabier à l'article T Mme François. lène), Côtes-du-Nord Pouyet. Mme Galicier. Lenormand. Pronteau. du projet portant application à VAlgérie de U loi sur les loyers. Garaudy. Lepervanche idet Prot. (Résultat du pointage.) Garcia. L'HuiIlier {Waldeck). Mme Rabaté. Gautier. Liante. Raroette. Genest Maillocheau. Renard. Nombre des volants 541 Ginestet Mamba sano. Mme Revraud. Majorité absolue 271 Mme Ginollïn. Manceau. Riga! (Albert), Loiret Giovoai. Martine. Rivet. Girard. Marty (André). Mme Roea. Pour l'adoption 27$ Girardot Masson (AlbertU Rochet (Waldeck). Contre $66 Gosnat. Loire. Rosenblatt. Gotideux. Maton Roucaute (Gabriel), Gouge. André Mercier (OiseK Gard L'Assemblée nationale a adopté. Greffier Meunier (Pierre), Roucaute (ïtoger), Grenier (Fernand). Côte-d'Or. Ardèche Gresa (Jacques). M'chaut (Victor), Ruffe. Gros. Seine-Inférieure, Mlle Rumeau Mme Guérin < Lucie), Michel. Sara va ne Lambert. Ont voté pouri Seine-inférieure. Midol I Savard Mme Guérin (Bose). Mot h ta ri. Mme Schell. Seine. Montagnier. Sen^hor. MM. Damas. Hennegueiie. Guiguen. Môquet. Servin. Airoldi. Darou Mme Hertzog Cachîit Aku- Mme Barras. Guillon (Jean), Indre- Morar . Signor. (luconnier. et-Loire and. Mme Sportisse. AUiot. Dassonville. Hussei. Guissmi (Henri). Mouton. T ha m 1er. Ailonneau. David ('Marcel), Jacquet. Guyot (Raymond), Mudry. Thorez (Maurice), Apithy Landes. Joinville 'Alfred Seine Musmeaux. Thuillier Mlle Archimède. Mme Degrond. Malïeret). Hamon (Marcel). Mme Nautré. Tillon Charles). Arnai. Deixonne. Jouve (Géraud). Mme Hert'zog-Cachin. Nazi Boni. Touchard. Arthaud Denis (Alphonse), Juge. Hugonnier. Mme Nedelec. Toujas. Astierde La Vigerie(d'). Haute-Vienne. Julian (Gaston), Joinville (Alfred Noëi (Marcel). Aube Tourne. Aubame. Depreux (Edouard). Ouedraoao Mamadou. Hautes-Alpes. Malïeret). Tourtaud. Auban. Desson. Kriegel-Valrimont. Juge. Palmaud. Tricart. Aubry. Dialio (Yacine). Julian ^Gaston), Paul (Gabriel), Mme Vaillant- Audeguit Djemad. Lacoste Hautes-Alpes. Finistère. Couturier. Auguet. Mme Doute au. Lamarque-CaRrto. Kriegel-Valrimont Paumier. Vedrines. Badiou Doutrellot. Lambert (Lucien), Lambert {Lucien}, Perdon (Ililaire). Vergés. Batlanger (Robert), Draveny Bouches-du-Rhône Bouches-du-Rhône. Mme Péri. Mme Vermeersch. Seme-et Oise. Dreyfus-Schmidt. Mme Lambert (Marie), Mme Lambert (Marie), Péron (Yves). Pierre Villon. BareL Duclos (Jacques), Finistère. Finistère. Petit (Albert), Seine. Zunino. Barthélémy. Seine Larmne-Guèye. Lamps, Peyrat. Bartolini. Duclos (Jean), Seine- Lamps. Mime Bastide et-Oise. Lareppe. : Denise), Loire. Du four. Laurent (Augustin), Baurens. Dumet ustier (de). Ramonet Sissoko (Fily-Dabo). Moynet. Raulin-Laboureur (de) Smaïi descendants). Mutter (André). Raymond-Laurent. Solinhae. Nazi Boni. ReeD Sourbet N\nine. Regaudie. Taillade. Nombre des votants sso Nisse. Renle-Soult Teitgen {Henri), Majorité absolue 281 Noël (André),. Rencurei. Gironde. Puy-de-Dôme. Reynaud (Paul). Teitgen (Pierre), Pour Fadoption 176 N qu'ères. RifcfYre (PauU. tile-et Vilaine. Contre 404 Olmi Ricoû. Temple. Oopa Pouvanaa. Rigal (Eugène), Terpend L'Assemblée nationale n'a pas adopté. Orvoen. Seine. Terrenoire. Ouedraogo Mamadou.' Rincent Theetten. Palewski Roclore. Thibault. Pantaloni. Rollin (Louis). Thiriet. Ont voté pour : Penoy Roques. Thomas (Eugène). Petit .Eugène- Rougier. Tinaud (Jean-Loati). Claudius). • 1 Saïd Mohamed Cheikh MM. Marc Dupuy, Gironde Michel. Tinguy (de). Airoldi. Dutard. Petit- (Guy)4- • Saravane Lambert. Tou blanc. Midol. Basses-Pvrénées. Sauder. Alliot. Mme Duvernois. Mokhtari". Triboulet Mlle Archimède. Fajon (Etienne). Mme Germaine. Schaff Trufîaut. Montagnier, Peyroles. - Schauffler (Charles). Arthaud. Fayet. Môquet. • Seherer (Marc)» Valav Astier de La Vigerie (d*) Fievez. Mora. Pevtel. Vaientino. Auguet. Mme François., Pflimlin. Schmidt (Robert),^ Yée (Gérard). Morand. ' Philip (André). Haute-Vienne. Ballanger (Robert), Mme Galicier. Mouton. Vendroux. Seirie-et Oise. Garaudy. ! Pinay. Schmitt (Albert)» Verneyras. Mudry. Pineau. Bas-Rhin Barel. Garcia. Musmeaux. Very (Emmanuel). Barthélémy. Gautier. Pleven (René); Schmitt (René), Viard Mme Nautré. Poimbçeut Manche. Bartolini. Genest Mme Nedelec. Schneiter. Viatte. Mme Bastide (Denise). Ginestet. Mme Poinso-Chapuis; Viollette (Maurice). Noël .Marcel», Aube. Poirot (Maurice). Schuman (Robèrt), Loire. Mme Ginollin. Faiinaud; ' Moselle. Vuillaume. Benoist (Charles), Giovoni. Poulain. Wagner. Girard. Paul (Gabriel), Pourtier. Schumann (Maurice) Berger. Finistère. Nord. v\ asmer Besset. Girardot. Mlle Prevert. Mlle Weber.. Gosnat. Paumier. Prigent (Robert), Ségelle. Billat Perdon (Hilaire). Senghor. Weill-Raynal. Billoux. Goudoux. Nord. Bisearlet. Gouge- Mme Péri. Prigent (Tanguy), Serre. WolfL Péron Yvesî. Sesmaisons (de). Yvon. Bissoi. Greffier. Finistère. Blanchet Grenier (Fern-and). Petit (Albert^, Seino. Boccagny. Gresa (Jacques). Peyrat Bonté (Florimond). Gros. Pierrard. Pirot. iront pas pris part au vote: Bourbon. Mme Guérin (Lucie), Mme Boutard. Seine-Inférieure. Poumadère Boulavant Mme Guérin (Rose), Pourtalet BraulL Pouyet. MM. Desjardins. Lisette. Seine. Mamadou Konate. Mme Madeleine Braun. Guiguen. Pronteau. Aragon «H. Félix-Tchicaya. Prot. Ben Tounes. Hamani Uiori. Marcellm. Brillouet. Guillon (Jean), Indre- Houphouet-Boigny, Cachin .Marcel). et-Loire. Mme Rabaté. Boukadoum. Mezerna. Ramette. Boulet cPnuU. Jeanmot Calas. Guyot (Raymond), Pierre-Grouès. Camphin. Seine. Henard. Condat-Mahaman Khider. Roulon. Co-ulibaty Ouezzin. Lamine Debaghine. Cance. Hamon (Marcel). Mme Revraud. J)erdoar. Lécrivain-Servoz. Cartier (Marius). Mme llertzog-Gachln Rigal (Albert;, Loiret Haute-Marne. Hugonnier. • Rivet Casanova. Joinville (Alfred Mme Roca. Castera Malleret). Hochet (Waldeck). ** Ne peuvent prendre part au vote : Cermolacce. JùÛO i Rosenblatt Césaire. Jullan 'Gaston), Houcaute (Gabriel), Chambeiron. Hautes-Alpes. Gard MM. Rabemananjara, Rase ta, Ravoahangy et Recy (de). Chambrun 'de). Kriegel-Valrimont. Roucaute (Roger),, Mme Charbonnel. Lambert (Lucien), Ardèche. Chausson. Bouehes-dti-RhAne. Ruffe. Cherner. Mme Lambert (Marie), Mlle Rumeau. Excusés ou absents par congé : Mme Chevrin. Finistère. Savard Citerne. Lamps. Mme Schelt MM Mme Claeys. Lareppe. Servin. Baudry d'Asson (de). Devinât. Naegeien. (Mareel). Cogniot. Lavergne. Sianor Bonnet Garavel. Tony Révillon. Costes (Alfred), Seine, Lecœur; Mme Sportisse, Bruyneel. Gay (Francisque). Rousseau. Pierre Cot Mme Le Jeune (Hé- Thamier, Capitant ^René). Michelet Thoral. Cristofol. , lène), Côtes-du-Nord. Thorez Maurice). Delcos. Mon ti Ilot. VillarcL Croizat. Lenormand. . Thuillier. Mme Darras. Lepervanche (de). Tillon (Charles). Dassonville. LTIuiiiier (Waldeck). Touchard. Denis Alphonse), Liante. Toujas N'ont pas pris part au vote: Haute Vienne. Maillocheau. Tourne. Djemad. Manceau. Tourtaud. Mme Douteau. Marty (André). Tricart M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, et Dreyfus-Schmidt. Masson (Albert), Mme Vaillant- Jî. Bouxom, qui présidait la séance. Duclos (Jacques), Loire. Couturier. Seine. Maton. • Vedrines. Duclos (Jean), Seine- André Mercier, (Oise). Vergés. et-Oise. Meunier (Pierre), Côte- Mme Vermeersch. Dufour, d'Or. Pierre Villon. = Les nombres annoncés en séance avaient été de: Domet (Jean-Louis). Michaut f Victor), Zunino. Duprat (Gérard). Seine-inférieure. Nombre des votants » . 591. Majorité absolue 296 % Ont voté contre : Pour, l'adoption 176 Contre 415 MM. Anxionnaz. Audegull. Abelin. Apithy. Augarde. Aku. Arnal. * Aujoulat. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Allonneau. Asseray. Aumeran. ment à ia liste de scrutin ci-dessus. Amiot (Octave). Aubame. Babet (Raphaël). André (Pierre). Auban. Bachelet. Antier Aubry. Lacon Badiè. David (Marcel), îhuel. Montel ^Pierre). Quilici. Sigrist. Badiou. Landes Jacqumot. Morice. Rabier. Silvandre. Barangê (Charles). Defïerre. aquet Moro Giatîerri (de). Ramadier. Simonnet. Maine-et-Loire, Defos du Rau. eau Moreau. Mouchet. Ramarony. Slon. Barbier.. Degoutie. Joubert. Moussu. Ramnnet. Sissoko (Fily-Dabo). Bardoux (Jacques). Mme Degrond. loti Vf iGéraud). Moustier ,de). Raulin Laboureur (de) Smaïl. Barrachin. Deixonne. luglas. Moynet. Ravmond-Laurent. Solinhac. Barrot. Delachenal. u; as-Julien, Rtvnt Mutter (André). Reeb. sourbet. Bas. Delahoutre July Nazi Bont Resaudie Taillade. Paul Bastid. Delbos Yvon). Kautfmann. Ninine. Reille-Soult. Teitgen (nenri), Baurens. Denais Joseph). Kir. Nisse. Rencurel. Gironde. Baylet. Denis (André), Dor- isriegei (Alfred). Noël rAndré), Puy-de Reynaud /Paul). Teitgen (Pierre), llle- Bayrou. dogne. Kuehn René), Dôme. Ribeyre (Paul). et-Vilaine. Beauquier. Depreux (Edouard). t.ab fosse Noguères. Ricou. Temple. Bêche. Deshors. Lacaze (Ilenri). Olmi Rigai (Eugène), Seine Terpend. Desjardins. Lacoste. Oopa Pouvanaa. Rincent. Becquet. Lalic. ferrenoire. Bésouln. Desson, Orvoen, Rougier. Theetten. Ben Ali Chérit. Devemy marque-Canin. Ouedraôgo Mamadou. Rolhn (Louis). Thibault. Benchennouf. Dezarnaulds. Lambert (Ernite-Louîs) Palewski Roques. Thiriet. Dhers Doubs Pantaloni. Reugler. Béné (Maurice). Peno.y. Thomas (Eugène). Bentaieb. Diallo (Yacine). Mlle Lamblin. Ko u ton Finaud (Jean-Louis). Mlle Dienesch. Lamine-Gueye. Petit (Eugène- Saïd Mohamed Cheikh Tinguy (de). Béranger (André). Dixmier. Laniel Joseph) Claudiusj. Saravane Lambert. Bergasse. Dominjon. Lapie ,Pierre-Olivier). Petit (Guy), Basses- Sauder. Toublanc. Bergeret. Douaîa. Laribi. Pyrénées Schalï Tri bout et. Bessac. Doutrellot Laurelli. Mme Germaine Schauffler (Charles). TrutTaut. Bétolaud. Draveny. Laurens iCamille), Peyroles. Scherer (Marc). Valay. Beugniez. Duforest Cantal. Peytel. Schmidt (Robert), Valent ino Bianchini. Dumas (Joseph?. Laurent (Augustin), Pflimlin. Haute-Vienne. Vée (Gérard). ,Biehet. Dupraz (Joannès). Nord. Philip (André). Schmitt (Albert), Vendroux. Bidault (Georges). Mlle Dupuis (José), Le Bail. Pinay. Bas-Rhin. Verneyras. Billères. Seine Lecourt. Pineau Schmitt (René), Very Emmanuel). Binot. Dupuy (Marceau), Le Coutaller Pleven René). Manche. Viard Blocquaux, Gironde. Leenhardt (Francis). Poimbœuf. Schneiter. Viatte. Bpequet. Duquesne. Mme Lefebvre (Fran- Mme Poinso-Chapuis. Schuman (Robert), Violiette (Maurice). Boganda. Durroux. cinej, Seine Poirot -Maurice). Moselle. m Vuillaume. Edouard Bonnefous. Dusseaulx. Lefôvre-Pontalis. Poulain, Schumann (Maurice) Wagner. Borra. Duveau. Legendre. Pourtier. Nord. Wasmer. Mlle Rosquier. S tain Lejeune Max), Mlle Prevert. Sé^elle. Mlle Weber. Bouhey (Jean). iùrrecart. Somme. . Prigent (Robert), Nord Senghor. Weili-Raynal. Bour. Evrard. Mme Lempereur. Prigent (Tanguv), Serre. ' Wolft. Bouret Henri). Fabre. Le Sciellour. (Finistère). Sesmaisons (de). Yvon. Bourgès-Maunoury. Fagon (Yves). Lesciral. Queuille. Siefridt Xavier Bouvier, llle-et- Lespès. «. • Vilaine.' Faraud. Farine (Philippe). Letourneau. Bouvier-O'Cottereau, Farinez. Le Troquer (André). Mayenne Faure (Edgar). Levindrey. N'ont pas pris part au vote: Brusset (Max). Fauvel. Liquard. Burlot. Félix. Livrv-Lcvel. Buron F in et. Loustau. MM. Derdour. Lamine Debaghine, Cadi (Abdelkader). Fonlupt-Esperaber. LcuveJ. Aragon (d'). Félix-Tchicaya. Lêcrivain-Servoz. Caillavet. Lucas. Ben Tounes. Gaborit. Lisette. Capdeville. Forcinal. Fouyet. Charles Lussy. Boukadoum. Hamani Diorl. Mamadou Konates Caron Frédéric-Dupont. Mabrut. Boulet (Paul). liouphouet-Boigny. Mezerna. Cartier (Gilbert). Frédet (Maurice), Ma^ouin. Condat-Mahaman. Jeanmot. Pierre-Grouèi. Seine-et-Oise. Froment. Malbrant. Coulibaiy Ouezzin. Khider. Cartier Marcel), Furaud. Matiez. Drôme. Gabelle. Mamba Sano. CaëteLant Gaillard. Marceilin ,, Catoire, Gallet. Marie .André). Catrice. Galy-Gasparrou. Mann (Louis). Ne peuvent prendre part au yote: Caveux (Jean).* G are t. \1aroselli. Cayol. Gau Martel (Louis). MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de). Chaban-Delmas. Gavini. Martine. Chamant Gazier. Martineau. Chariot fJean). Geotïre (de). Masson Jean), Haute- Charpentier. Gernez. Marne Charpin. Gervolino. Maurellet. Excusés ou absents par congé : Chassaing, Giacobbi. Maurice-Petsche. Chastellain. Godin. Mauroux Chautard. Gorse. Mayer /Daniel). Seine. MM. René Mayer, Constan- Baudry d'Asson (de). Devinât. Naegelen (Marcel). Chevalier (Fernahd), Gouin Félix); tine. Bonnet (Louis). Garavel. Tony Révillon. ' Alger. Gourdon. Mazel. Bruyneel. Gav (Francisque). Rousseau. Chevallier (Jacques), Gozard (Gilles). Mazier. Capitant (René). Michelet. Thoral. i Alger. Grimaud. Mazuez (Pierre- Delcos. Montillot Villard. Chevallier (Louis), Guérin (Maurice), Fernand). Indre. Rhône. Meck. Chevallier (Pierre), Guesdon. Médecin. Loiret. Guilbert Mehaignerie. N'ont pas pris part au vote: Chevigné (de). Guii'ant (André). Mekki. Christiaens Guille. Mendès-Franct. Clemenceau (Michel). Guillou (Louis), Menthon (de). M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, et Clostermann. Finistère. Mercier (André-Fran- M. Bouxom, qui présidait la séance. Cotfin. Guissou (Henri). çois), Deux-SèYi*s* Colin. Guiiton. Métayer. Cordonnier. Guvomard. fean Meunier, Indre- Les nombres annoncés en séance avaient été de: Coste-Floret (Alfred), Guyon (Jean-Ray- et-Loire. Haute-Garonne. mond), Gironde. Michaud (Louis), Coste-Floret (Paul), Halbout. Vendée. Nombre des votants 589 Hérault. Henault. Minjoz. Coudray. Henii'rguenft. Mitterrand. Majorité absolue 296 Courant. Il .rma Ould Babana Moch Jules). Couston. Hubert (Jean). Moisan. Pour l'adoption 176 Crouzier. Hugues (Emile), Mollet (Guy). Contre 413 Dagain. Alpes-Maritimes. Mondon. Daladier (Edouard). Hugues (Joseph- Monin. Damas. André), Seine, Monjaret Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Darou. iluîm. Mont. ment à la liste de scrutin ci-dessus. David (Jean Paul). Hussel. Monteil (André). Finis- Seine-et-Oise. IIutin-Dessrèes- tère + «+» Auban. Crouzier. Hugues (Emile), SCRUTIN (N° 2954) Aubry. uagsin Alpes-Maritimes. AudeguiL Daladier (Edouard). Hugues (Joseph- Sur l'amendement de M. Fayet à Varticle 18 du projet portant Augarde. Damas André), Seine, application à l'Algérie de la loi sur les loyers [Le droit de reprise Aujoulat. Darou. nulin. ne pourra être exercé qu'une fois). Aumeran. David (Jean-Paut), llussel Babet (Raphaèî). Seine-et-Oise. llutin-Desgrôes, Bachelet. David (Marcel), thuet. Nombre des votants.. 580 Bacon. Landes. lacquinot. Badie. Defferre. Jaquet. (Majorité absolue ;*. 291 Badiou Defos du Rau. icdii-M or eau. Barangé 'Charles), Dégoutté. J ou ba t. Pour l'adoption 176 Maine-et-Loire. Mme Degrond. louve (Géraud)\ Contre 404 Barbier. Deixonne. Jugias. Bardoux (Jacques), Delachenal. lu-es-Julien (RhôneXg Barrachin. Delahoutre. 'uly. L'Assemblée ^nationale n'a pas adopté. Barrot. Delbos (Yvon). Kaufïmann. Bas. Denais (Joseph), Kir. Paul Bastid, Denis (André), Krieger (Alfred),, Baurens. Dordogne. Kuehn (René). Baylet. Depreux (Edouard). Labrosse. Ofit voté pour : Bayrou. Deshors Lacaze (Henri). Beàuquier. Desjardins. Lacoste. Bêche Desson. Lalle MM. Marc Dupuy (Gironde) Michel. Becquet. Devemy. Lamarque-Cando. Airoldi. Dutard M100*. Bédouin. Dezarnaulds. Lambert (Emile- Alliot. Mme Duvernois. .lokntari. Ben Aly Chérif. Dhers. Louis), Doubs. Mlle Archimède. Fajon ( E tienne j. l'uilaumer. Benchenn-mf. Diallo (Yacine), Mlle Lamblin. Arthaud. Fayet. Môquet Béné Maurice). Mlle Dienesch. camine-Guèye. Astieroe La Vigerie (d*). Fievez M [?i Bentaieb. Dixmier Laniel (Joseph). Auguet. Mme François. Morand, Béranger (André). Dominjon. Lapie (Pierre-Olivier^ Ballanger (Robert), Mme Galicier. douton. Bergasse. Douala Laribi. Se:ne-et-Oise. Garaudy. \ludry. Bergeret Doutrellot. Laurelli. Baret. Garcia Musmeaux. Bessac. Draveny. Laurens (Eamille), Barthélémy. Gautier. Mme Nautré. Bétotaud. Duforest Cantal. Bartolini, Genest. Mme Nedelec. Beugniez. Damas (Joseph). Laurent (Augustin), Mme Bastide (Denise), Ginestet. Noël (Marcel), Aube. Bianchini. Dupraz (Joannèsy. Nord. Loire. Mme Ginollin. Patinaud. Bichet. Mlle Du puis (José), Le Bail. Benoist (Charles). Giovoni. Pau. 'Gabriel), Finis- Bidault (Georges). Seine. Lecourt. Berger. Girard tère. Billères. Dupuy (Marceau), Le Coutaller. Besset. Girardot. Plumier Binot. Gironde. Lëenhardt (Francis). Billat. Gosnat. Perdon (Hilaire). Blocquaux. Duquesne. Mme Lefebvre (Fram Billoux. Goudoux. Mme Péri. Bocquet. Durroux cine), Seine. Bisearlet. Gouge. Péron (Yves). Boganda. Dusseaulx. Lefèvre-Pontalis. Biss.0' Greffier. Petit (Albert), Seine. Edouard Bonnefous. Duveau. Legendre Blanchet. Grenier (Fernand). Peyrat. Borra Elain Lejeune (Max), Somme* Boccagny. Gresa (Jacques). Pierrard. Mlle Bosquier. Err écart Mme Lempereur. Bonté (Florimonc). Gros. Pirot Bouhey (Jean). Evrard. Le Sciellour. Bourbon. Mme Guérin (Lucie), Poumadère, Boulet (Paul). Fabre. Leseorat Mme Boutard. Seine-Inférieure. ' Pourtalet. Bour. Fagon (Yvas). Lespès. Boutavant. Mme Gu^in (Rose), Pouyet Bouret (Henri). faraud Letourneau. Brault. Seine. Pronteau. Bourgès-Maunoury. Farine (Philippe). Le Troquer (André)* Mrîie Madeleine Braun. Guiguen. Prot. Xavier Bouvier. Farinez Levindrey. Brillouet. Guitlon (Jean), Indre Mme Rabaté. llle-et-Vilaine. Faure (Edgar). Liquard. Cachin (Marcel). et-Loire. Guyot (Raymond), Ramette. Bouvier - O'Cottereau, Fauvel, Livry-Level. Calas Renard. Mayenne. Félix. Loustau. Camphin. Seine. Hamon (Marcel). Mme Reyraud. Brusset

Mondon. Prigent (Robert), , Serre Monin. INoTd. : Sesmaisons (de). SCPJJTÎN (H°- BIS) Monjaret Prient (Tanguy),, Fi Siefridt Mont nistèTe. Sigr.st Sur r amendement fie M. Fayet à V article 19 du projet portant Monteil {André"), Queuille. Silvandre. application à l'Algérie de la loi sur les loyers (Supprimer cet Finistère, Quilici. ; Simonnet. Moniei (Pierre).' Rabier. Sion. . article). Morice. Ramadier. Sissoko • (Fiiy Dabo). Moro-Giaflerrî (de). Ramarony. S m aï. Nombre des votants 585 MoUVheL Ramonet. Solinnac. Majorité absolue 293 Moussu Raulin-Laboureur (de) Sourbet. Mou s Lier (dé). Ravrnond Laurent. Taillade. Pour l'adoption 181 Monnet. Reèb Teitgen Jlenri), Mutter :André). Regaudie. Gironde, Contre 404 Nazi Boni. Reille-Soult reitgen (P:errej, Ille- JS i n i n e Rencurei. et-Vilaine. L'Assemblée nationale n'a pas adopté. JSisse. Reynaud (Paul). Temple Me. ,André), Ribevre (Paul). ferpend. Puy-de-Dôme. Ricou. Terrenoire. Nogiières Rigai (Eugène), Seine Theetten Ont voté pour: 01 m i Rincent Thibault. Thiriet. Oopa Pouvanaa Ro^lore. MM. Pnprat Tf.érarch Michel. Onoen Rollin (Louis),. Thomas Eugène). T;naud 'Jean-Louis). Airoldi. Marc Dupuy, Gironde Midol. Ouedraogo Mamadou Roques. Alliot. Dutard Mokhtari. Palewski. Rougier. Hnguy (de). Toublanc. Aragon (d*). Mme Duvernois. Montagnier. Pantaloni. Rouion.. Mlle Archirnède. ^ajon (Etienne). Môquet. Penoy. Saïd Mohamed Cheikh Tri boulet r Arthaud F\\et Mora Petit' Euaène- >a avarie Lambert. Trufîaut Astier de La Vigerie(d') Picvez Morand. Claudius). Sauder. Valay Auguet Mme François. M coton, Petit (Guy), S.'hatî Valentiio Batlanger (Robert), Mme C a licier. •il: dry Basses-Pyrénées Schaufller (Charles). Vée (Gérard). Seine-et-Oise. r.araudy. Musmeaux. 35 me Germaine Scherer (Marc). Vendroux. Barel Garcia Mme Naulré. Pevroies. Schmidt (Robert). Verneyras. Barthélémy. Gautier. Mme Nedelec. Pevtel. Haute-Vienne Verv (Emmanuel). Bartalini Genest Noëi (Marcel), Aube, Pflimlin. Schmitt ; Albert) Ras Viard Mme Bastide (Denise). Ginestet. ratmaud. PhiLp \André), Rhin' Viatte Loire. Mm^ Ginollin. Puil (Gabriel), Finis- Pinây Schmitt (René), Viollette (Maurice). Benoist (Charles). (iiovoni. tère. Pineau Manche. Vuiliaume. Berger. Girard Paumier Pleven (René). Schneiler. Wagner. Wasmer Besset. Girardot. Perdon (Hilaire). Poimbœui Schuman (Robert), Bill a t- ixcsnat. Mme Péri. Mme Poinso-Chapuis. Moselle. Mlle Weber. Billoux Gcudoux. Péron (Yves). Po;rot : Maurice), Schumann (Maurice), Weill-Raynal. Gouge Poulain Wolff. Bise a n et. Petit (Albert), Seine. Nord. Bissoi C r et fier Peyrat. Pourtif r Segelle. Yvon. Grenier (Fernand). Mlle Prevert. Blanc h et Pierrard Senghor. Boccagny. Gresa (Jacques). Pierre-Grouès. Bonté (florimond). Gros. Pirot. Roi: i et (Paul). Mme Guérin (Lucie). Pou madère. Bourbon Seine-lnlerieure Pourtalet fTont pas pris part au vote: Mme Boutard. Mme Guérin (Rose), Pouyet. Bon lavant. Seine Pronteau. Brault. Guiguen Prot . MM Coulibaiy Ouezzin. Khider. Mme Madeleine Braun Guillon (Jean), Indre Mme Rabats. Aragon (d'h Oerdour. Lamine Debaghine. et-Loire. liécriv.ûu Msi Brillouet. Ramette. Ben - Tonnes. Këlix-Tcjaicaya. Cachin (Marcel). Guyot (Raymond),, R >r a rd Boukadoum. Gaborit. disette Seine, Mme Reyraud. Chevallier Jacques), ta ma m Diori Mamadou "Konate. Calas lia mon (Marcel). Houphouet-Boigny. Mezerna Camphm. Rigai (Albert), Loiret Alger Cance. Mme 11 erlzog-Cachin. Rivet. Condat-Mahaman. ïeanmot Pierre-Grouès. Cartier (Marius), H u go n nie*. * J-omville (Alfred Mal Mme R-oca Haute-Marne. leret). Rochet (Waldeck). Casanova. Juge. Uctf nblalt. Ne peuvent prendre part au vote : Castera Julian (Gaston), Hau Roucaute (Gabriel). Cermolacce. tes-A!pes Gard. Césaire Kriegel-Valrimont. Roucaute (Roger), MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (âej. Chambeiron A-dèche. Chambrun (dé). Lambert (Lucien), Bouches-du-Rhône*. Riifle Mme Charbonnel. Mlle Rumeau. Chausson., Mme Lambert ;Marie). Excusés ou absents par oongé : Finistère. Savurd. Cherrier. Lamps M ne Schell. Mme Chevrin. Lareppe. Serre MM Citerne Lavergne. Servin. Baudrv d'Asson (de). Devinât, Naeselen 'Marcel). Mme Ciaeys. Lecœur. Signor Bonnet Louis). laravel Tonv Révîîloa Cogniot Lécrivain-Servoz.. .vlme Sportisse. Bruvneeî. Gay (Francisque). Rousseau. Costes (Alîred), Mme Le Jeune (fié 1 ramier Capitant René). Michelet. Thoral. Pierre Cot lènej, Côles-du-Nord Thcrez (Maurice). Delcos. Montillot Viliard. Cristofol. Lenormand. Thuillier. Croizal Lepervanche (de). TU.en (Charles). Mme Darras. L'Huillier (Waldeck) Touchard. Dassonville. Liante Toujas N'ont pas pris part au vote: Denis (Alphonse), Maillocheau. Tourne. Haute-Vienne. Manceau. Tourtaud. M Edouard Iler.riot, président de l'Assemblée nationale, et Djemad Marty (André). Trie art. Mme Douteau. Masson (Albert), M m e Vailla ni -CouU* M. Bouxom, qui présidait la séance. Dreyfus-Scnmidt Loire. rier Duclos (Jacques), Maton "Vedrines. Seine. André Mercier, Oise Vergés Duclos (Jean), Seine Meunier (Pierre), Mme VermeersctL Les nombres annoncés en séance avaient été de: et-Oise). Côte-d'Or. Pierre Villon. Dufour Michaut (Victor), £nnino. Nombre des votants Dumet (Jean-Louis). Seine-Intérieure. Majorité absolue 295 Pour l'adoption 176 Ont voté contre Contre 413 MM. André (Pierre). Asseray. Mais, après vérilication, ces nombres ont été rectiliés conformé- Abelin. Antier Aubame. ment à la liste de scrutin ci-dessus. Aku Anxionnaz. Auban. Allonneau. Apithy. Aubry Amiot (Octave). Arnal. AudegulL Augarde. Dagain Hubert (Jean). Moisan Pourtier. Segelle. Aujoulat. Daladier (Edouard). Hugues Emile), Mollet (Guy). Mlle Prevert. Senghor. Aumeran. Damas. Alpes-Maritimes. Mondon. Prigent (Robert),Nord Stsmaisons (de). Biber (Raphaël). Darou. Hugues (Joseph- Monm Prigent (Tanguy), Sieiridt. Bachelet. David (Jean-Paul), André), Seine. Monjaret. Finistère. Sigrist. b\ en. Seine-et-Oise). : U.Jîj Mont Queuille. Silvandre. Badie. David (Marcel), Lan in.ssel Monteii- (André), Fi- Quiliei. Simonnet. PaJiou des Uuim-Desgrtes nistère Rabier. ,Sion. Barangé (Charles), Defferre. thnei Montel (Pierre). Ramadier. Sissoko (Fily-Dabo), Maine-et-Loire. Defos du Rau. Jacquinot. Morice. Ramarony. Smail. Barbier. Dégoutté. ^ a cou et. Moro-Giafferri (de). Ramonet Soiinhac. Bardoux (Jacques). Mme Degrond. Jean-Moreau Mouchet Raulirt-Laboureur (de) sourbet. Barrachin. Deixonne. joubert. Moussu. Raymond-Laurent. Taillade. Barrot. Delachenal. Jcuvf (Géwaud). Moustier (de). Reeb Teitgen (Henri), Bas Delahoutre. inpia s Mojnet Regaudie. Gironde. Deibos (Yvon). Mutter (André). Reille-Soult. Teitgen (Pierre), Ilie- Paul Bastid. Iules-Julien, Rhône. Nazi Boni. Baurens. Denais (Joseph). July Rencurei. et-V il aine. Déni (André), Dor- Ninine. Reynaud (Paul). Temple. Baylrt. KaufTmann. Nisse. Terpend, Bayrou dogne. Kir Ribeyre (Paul). Depreux (Edouard), Noël (André), Puy-de- Ricou. Terrenoire. Beàuquier. Krieger (Alfred). Dôme. r? eetten. Bêche Deshors Kuehn (René), Rigal (Eugène), Desjardins. Noguères. Seine. Thibault. Becquet. î tbiosse Olmi Rincent Thiriet. Bégouin Desson Lcicaze (Henri). Devemy Oopa Pouvanaa. Roclore. Thomas (Eugène). Ben Aly Chérit Laccbte. Orvoen. Tinaud (Jean-Louis), Lkzarnàulds. Lalle Rollin (Louis). Benchennoul. Dhers Ouedraogo Mamadou Roques. Ting u y (de). Bâne (Maurice). Lhmarque '.anJo. Palewski. Rougier. Toublanc. Bentaieb- Diallo (Yacine). Lambert :Emile-Louis), Mile Dienesch. Doubs. Pantaloni. Roulon. Triboulet. Béranger (André). Dixmier Penoy Saïd Mohamed Cheikh. rr«'ffaut. Bergasse. Mlle Lamblin. Petit (Eugène-Clau- Saravane Lambert va'ay. Bergeret Dominjon. i bmine-Guèye. Douala Laniei (Joseph). dius». Sauder. Valentino. Bessac Doutrellot. Petit (Guy), Basses- Schaff Vée (Gérard). Betolaud. Lapie (Pierre-Olivier). Pyrénées Schauffler (Charles), Vendroux. Beugniez. Draveny. Laribi Duforest » Laurelli Mme Germaine Scherer (Marc). Vemeyras. Bianchini. Dumas (Joseph). Peyroles. Schmidt (Robert, Ver} (Emmanuel). Bichet Laurens (Camille), Peytel. Haute-Vienne. Viard Bidault (Georges). Dupraz (Joannès). Cantal Mlle Dupuis (José), Pflimlin Schmitt (Albert), Bas vtatte Billères. Laurent (Augustin), Philip (André). Rhin. Viollette (Maurice), Binot Seine. Nord. Dupuy (Marceau), Gi Pinay Schmitt (René), Vuilia urne. Blocquaux. Le Bail. Pineau. Manche. Wagner. Bocquet- ronde. Lecourt. Pleven (René). Schneiter. W asmer. Bf panda Duquesne. Le Coutaller. Poimbœuî. Schuman (Robert), Mlle Weber. Edouard Bonnefous. Durroux Leenhardt .Francis). Mme Poinso-Chapuis Moselle. Weill-Raynal. Bcrra Dusseaulx. Mme Lefebvre (Fran- Poirot (Maurice). Schumann (Maurice), Wolfl. Allie Bosquier. - Duveau. chie), Seine. Poulain. Nord. Yvon. Bouhey (Jean). Elam. Lefèvre-Ponialis. Bcur En écart. Legendre Bouret (Henri). Evrard. Lejeune( Max), Somme Bourgès-Maunourv Fabre. Mme Lempereur. Xavier Bouvier, ilie-et- Fagon (Yves). Le Sciellour. N'ont pas pris part au vote: Vilaine. Faraud. Lescorat Farine (Philippe). Lespès Bouvier-O'Cottereau, MM Derdour Khider. Mayenne Farinez Letourneau. Fa m? (Edgar). Le Troquer (André). Ben lounes. Félix-Tchicaya. Lamine Debaghine, Brusset (Max). Boukadoum. Hamani Dion Lisette. Burlot. Fauvel. Levindrey. Félix. Liquard Condat-Mahaman. Houphouet-Boigny. Mamadou Konates Buron Coulibaly Ouezzin. i tanin ot Mezerna. Cadi (Abdelkader). Fi net Livrv-Level. Caillavet Fonlupt-Esperaber. Loustau. Capdeville. Forcinai. Louvel. Caron. Fou v et. Lucas. Cartier (Gilbert), Frédéric-Dupont. Charges Lussy. Ne peuvent prendre part au vote : Seine-et-Oise. Frédet (Maurice). Via brut. Cartier (Marcel), Froment. Macouin. Drôme Furaud. Malbrant MM. Rabemananjara, Rascta, Ravoahangy et Recy (de). Castellani. Gabelle. Ma! lez Catoire. Gaborit. Mamba Sano. Catrice. Gaillard. Marcellin Cayeux (Jean). Gallet Marie (André). Excusés ou absents par congé : CayoL Galy-Gasparrou. Marin (Louis). Chaban-Delmas. Garet Maroselli MM Chamant Gau Martel (Louis). Baudry d'Asson (de) Devinât. Naegeien ^Marcel)', Charot (Jean). Gavini. Martine Bonnet (Louis). Garavel Tony Révillon. Charpentier. Gazier. Martin eau. Bruyneel Gay (Francisque). Rousseau. Charpîn Geoffre (de). Masson (Jean), Haute- Capitant (René). Michelet. Thoral. Chassaing. Gernez Marne Deicos. Monlillot. v îllard. ChastPl ain. Gervolino. Maurellet. Chautard. Macobbi. Maurice-Petsche. Chaze Godin. M ai, roux. Chevalier (Fernand), Gorso Maver (Daniel). Seine N'ont pas pris part au vote: Alger Gosset Rene Mayer, Constan Chevallier (Jacques), Gouin (Félix). tine. Alger Gourdon. Mazel. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale,- et Chevallier (Louis), Gozard 1 Gilles). Mazier. Indre Grimaud Mazuez (Pierre- M. Bouxom. qui présidait la séance. Chevallier (Pierre), Guérin (Maurice), Fernand). Loiret Rhône. Meck. Chevigné (de). Guesdon. Me-oecin Christiaens Guilbert Mehaignerie. Clemenceau (Michel) Guillant (André). Mekki Les nombres annoncés en séance avaient été de: Clostermann. Guilie Menuès-France. Coffin Guillou (Louis), Finis M.-.nthon (de). Nombre des votants 504 Colin tère. Mercier (André-Fran- Majorité absolue 293 Cordonnier. Guissou (Henri). çois), Deux-Sè\:es Coste Floret (Alfred), Guitton. Métayer. Pour l'adoption 181 Haute-Garonne. Guyomard. jcan Meunier, i^dre- Coste-Floret (Paul). Guyon (Jean-Ray- et-Loire Contre 413 Hérault. mond), Gironde. Michaud (Louis), Coudra y. Halbout Vendée. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé» Courant H^nauit. Minjoz. ment à la liste de scrutin ci-dessus. Couston. Henneguelle. Mitterrand. Crouzier. licrma ould Babana. Moch (Jules). Aubame. Goudray. Hennegueile. SCRUTIN (N° 2956) Auban. Courant. Horma Ould Babana. Aubry. Couston. Hubert (Jean). Sur Vamendement fie M. Fayet à Varticle 19 du projet portant AuoegufL Crouzier. Hugues (Emile), application à l'Algérie de la loi sur les loyers {Suppression de Augarde. Dagain. Al pes-Maritimes. e Aujoulat Daladier (Edouard). Hugues (Joseph- la fin du 3 alinéa). Aumeran. Damas. André), Seine, Babet (Raphaël). Darou. tiulin Nombre des votants 584 Bachelet David (Jean-Paul), Hussei. Bacon. Seine-et-Oise. Hutin-Desgrèes. Majorité absolue Badie. David (Marcel), thuei. Badiou. Landes. Jacquinot Pour l'adoption 176 Barangé (Charles), Defîerre. Jaquet Contre 408. Maine-et-Loire. Defos du Rau. Je an-More au. Barbier. Dégoutté. loubert L'Assemblée nationale n'a pas adopté. Bardoux (Jacques). Mme Degrond. Jouve 'Géraud). Barrachin. Deixonne. Juglas. Barrot. Delachenal. Juies-Julien, Rhône. Bas. Delahoutre. July. Paul Bastid. Delbos (Yvon). Kauffmann. Ont voté pour: Baurens. Denais (Josepih). Kir. Baylet Denis (André), Kricser (Alfred), Bayrou. Dordogne. Kuehn (René). Beàuquier. Depreux (Edouard). Labrosse. MM. Marc Dupuy (Girbnde?. Michel. Bêche. Deshors. Lacaze (Henri). Airoldi. Dutard. MidOi Becquet. Desjardins. Lacoste. Alliot. Mme Duvernois. Mokhtari. Bégouin. Desson. Lalle Mlle Archimède. Fajon (Etienne). Montagnier. Ben Aly ChériL Devemy. Arthaud. Fayet. Môquet Lamarque-Cando. Benchennout Dezarnaulds. Lambert (Emle-Louii*! Astierde La Vigerie (d'). Fievez. Mora Béné (Maurice), Dhers. Mme François. Morand. Doubs. Auguet. Bentaieb. Diallo (Yacine). Mlle Lamblin. Ballanger (Robert), Mme Galicier. Mouton. Béranger (André). Mlle Dienesch. 1 Garaudy. Mudry. Lamme-Guèye. Seine-et-Oise. Bergasse. Dixmier. Laniel (Joseph), Barel. Garcia. Musmeaux. Bergeret Dominjon. Gautier. Mme Nautré. Lapi« (Pierre-Olivier). Barthélémy. Bessac. Douala. Laribi. Bartollni. Genest. Mme Nedelec. Bétotaud. Doutrellot Gineetet. Laurelli. Mme Bastide (Denise), Noël (Marcel), Aufce. Beugniez. Draveny. Laurens (Camille), Loire. Mme Ginoliin. Patinaud. Bianchini. .Duforest Benoist (Charles). Giovoni. Paul (Gabriel), Dumas (Joseph). Cantai. Girard. Bichet. Laurent (Augustin), Berger. Finistère. Bidault (Georges). Dupraz (Joannès). Nord. Besset. Girardot. Paumier. Mlle Dupuis (José), Gosnat «mères. Le Bail. Billat. Perdon (Hilaire). Binot. Seine. Lecourt. Billoux. Goudoux. Mme Péri Dupuy (Marceau), Gouge Blocquaux. Le Coutaller. Bisearlet. Péron (¥ves). Bocquet Gironde. Lécrivam-Servoz. Bissoi. Greffier. Petit (Albert), Seine. Boganda. Duquesne. Grenier (Fernand). Leenhardt (Francis). Blanchet. Peyrat Edouard Bonne fous. Durroux. Mme Lefebvre Boccagny. Gresa (Jacques). Pierrard. Borra, Dusseaulx* Gros. ;Francine), Seine. Bonté (Florimond!). Pirot. Mlle Bosquier. Duveau. Lefèvre-Pontalis. Bourbon. Mme Guérin (Lucie), Poumadère. Bouhey (Jean). Elain. Seine-Inférieure. Legendre Mme Boutard. Pourtalet. Boulet (Paul). Erre c art Lejeune (Max),Somm#. Boutavant. Mme Guérin (Rose), Pouyet. Bour. Evrard. Seine. Mme Lempereur. Brault. Pronteau. Bouret (Henri). Fabre. Le Sciellour. Mme Madeleine Braun. Guiguen. Prot., Bourgès-Mauruoury. Fagon (Yves). Guiilon (Jean), Indre- Leseorat. Brillouet. Mme Rabaté. Xavier Bouvier, 111e- Faraud. Lespès Cachin (Marcel). et-Loire Rametta. et-Viiaine. Farine (Philippe). Guyot (Raymond), Letourneau. Calas. Renard. Bouvier - O'Cottereau, Farinez. Le Troquer (André) Camphin. Seine. Mme Reyraud. Mayenne. Faure (Edgar). t Hamon (Marcel). Levindrey. Cance. Rigal (Albert), Loiret. Brusset (Max). F au vol. Liquard. Cartier (Marius), Mme Hcrtzog-Cachin Burlot. Félix. Hugonnier. Rivet. Livry-LeveL Haute-Marne. Mme Roca. Buron. Finet. Loustau. Casanova. Joinville (Alfred- Cadi (Abdelkader). Fonlupt-Esperaber. Malieret). Rochet (Waldeck). Louvei. Castera. Rosenblatt. Caillavet Forcinai. Lucas. Cermolacce. Juge Capdeville. Fouyet. Julian (Gaston), Roucaute (Gabriel), Charles Lussy. Césaire. Gard. Caron. Frédéric-Dupont. Mabrul. Chambeiron. Hautes-Alpes. Cartier (Gilbert), Frédet (Maurice). Chambrun (de). Kriegel-Valrimont. Roucaute (Roger), Macouin. Ardèche. Seine-et-Oise. Froment. Malbrant Mme Charbonnel. Lambert (Lucien), Cartier (Marcel), Chausson. Bouches-du-Rhône. ituffe. Furaud. Mallez. Mile Rumeau. Drôme. Gabelle. Mamba Sano. Çherrier. Mme Lambert (Marie), Castellani. Finistère. Savard. Gaillard. Marcelhn. Mme Chevrin. Mme SchelL Catoire. Gallet. Marie (André). Citerne. Lamps Catrice. Lareppe. Servin. Galy-Gasparrou. Marin (Louis). Mme Claeys. Signor. Cayeux (Jean). Garet Maroselli. Cogniot. Lavergne. Mme Sportisse, Cayol. Gau. M a." tel (Louis). Costes (Alfred), Seine. Lecœur. Thamier. Chaban-Delmas. G a vint Martine. Pierre Cot. Mme Le Jeune (Hélène), Cô'es-du-Nord. Thorez (Maurice). Chamant. Gazier. Martineau. Cristofol. Thuillier. Chariot (Jean). Geoffre (de). M'asson (Jean), Haut» Croizat. Lenormand. Charpentier. Gernez. Marne. Mme Darras. Lepervanche (de). Tillon (Charles). L'Huillier (Waldeck). Touchard. Charpin. Gervolino. Maurellet Dassonville. Toujas. Chassaing. Giacobbi. Maurice-Petsche. Denis (Alphonse), Liante Chastellain. Godin. Maure ux. Hau te-Vienne. Maillocheau. Tourne. Tourtaud. Chautard. Gorse. Mayer (Daniel), Sein* Djemad. Manceau. Chaze. Gosset. René Mayer, Mme Douteau Marty (André). Tricart. Chevalier (Fernand), Gouin (Félix). Dreyfus-Schmidt. Masson (Albert), Mme Vaillant- Constantine. Couturier. Alger. Gourd on. Mazel. Duclos (Jacques), Loire. Chevallier (Jacques), Gozard (Gilles). M azier. Seine. Maton Vedrines. Alger. Grimaud. Duclos (Jean), Seine- André Mercier, Oise. Vergés Mazuez (Pierre- Mme Vermeersch, Chevallier (Louis), Guérin (Maurice), Fernand). et-Oise. Meunier (Pierre), Indre. Rhône. Meck Dufour Côte-d'Or. Pierre Villon. Chevallier (Pierre), Dumet (Jean-Louis). Michaut (Victor), Zunino. Guesdon. Médecin. Seine-Inférieure. Loiret. Guilbert Mehaignerie. Duprat (Gérard). Chevigné (de). Guillant (André), Mekki. Christiaen3. Guille. Mendès-France. Clemenceau (Michel). Guillou (Louis), Menthon (de). Ont voté contre Clostermann. Finistère. Mercier (André-Fran- Coffin. Guissou (Henri); çois), Deux-Sèvres. Colin Guitton. Métayer. Cordonnier. Guyomard. Jean Meunier, lndr*» MM. Amiot (Octave). Apithy. Coste-Floret (Alfred), Guyon (Jean-Ray- et-Loire. Abelin. André (Pierre). Aragon (d')« Ilaute-Garonne. mond), Gironde. Michaud (Louis), Aku , Antier. Arnai. Coste-Floret (Paul), Halbout Vendée. Allonneau. Anxionnaz. Asseray. Hérault iienault Mmioz. Mitterrand. Poulain. Ségelle. Mooh (Jules). Pourlier. Senghor. SCRUTIN (N 2957) Moisan. Mlle Prevert. Serre. Mollet (Guy). Prigent (Robert), Sesmaisons (de). Sur Vamendement de M. Dominjon à l'article 23 du projet portant Mondon. Nord. Siefridt. jMonin. Prigent (Tanguy), Sigrist. application à VAlgérie de la loi sur les loyers (Suppression du Monjaret. Finistère» Silvandre. alinéa). Ment Queuille, Simonnet. Monted (André), Quilici. Sion. Finistère. Rabier. Sissoko (Fily-Dabo). Nomère des votants. 368 Monte! (Piewe). Ramadier. Smaïl. Majorité absolue i®5 Morice Ramarony. Solinhac. Moro-Giafferri (de). Ramonet. Sourbet. Pour l'adoption 133 Mouohet. Raulin-Laboureur (de). Taillade. Contre 235 Moussu. Raymond-Laurent. Teitgen (Henri), Moustier (de). Reefr. Gironde. Moynet. Regaudie. Teitgen (pierre), L'Assamblée nationale n'a pas adopté. Mutter (André). Reille-Soult. Ille-et-Vilaine. Nazi Boni. Rencurel. Temple. Ninine. Reynaud (Paul). Terpend. Nisse Ribeyre (Paul). Terrenoire. Ont voté pour : Noël (André), Puy-de- Ricou. Theetten. Dôme. Rigai (Eugène), Thibault. Thiriet. MM. Dupraz (Joannès). Moisan. Noguères. Seine. Abeiin. Mlle Dupuis (José), Moniaret. Oîmi. Rincent. Thomas (EugèneT. Amiot (Octave), Roclore. Tinaud (Jean-LOuis). Seine Mont. Oopa Pouvanaa. Asseray. Duquesne. Mouche t. Orvoen. Rollin (Louis). Tinguy (de). Augarde, Roques. Toublànc. Duveau. Moussu Ouedraogo Mamadou. Barange (Charles), Elain. Noël (André), Palewski. Rougi er. Triboulet. Maine-et-Loire. Roulon. Trufîaut. Errecart Puy-de-Dôme. Pantaloni. Barrot. Fagon (Yves). Orvoen. Penoy. Saïd Mohamed Cheikh Valay. Bas. Valehtino. Farine (Philippe). Penoy. Petit (Eugène- Saravane Lambert. Beauquier Farinez. Mme Germaine Claudius). Sauder. Vée (Gérard). Ben Aly Chéril. Vendroux. FauveL Peyroles. Petit (Guy), Basses Schafî. Benchennoul. Finet Poimhœuî. Pyrénées. Schauffler (Charles). Verneyras Bentaieb. Very (Emmanuel). Foniupt-Esperaber. Mme Poinso-Chapuis. Mme Germaine Scherer (Marc). Béranger (André). Fouvet. Mlle Prevm. Peyroles. Sclimidt (Robert), Viard. Bergeret Haute-Vienne. Viatte. Gabelle. Prigent (Robert), Peytel Bessac. Gai i et. Nord. Pflimlin Schmitt (Albert), Viollette (Maurice). Beugniez. Gau. Ravmond-Laurent. Philip (André). Bas-Rhin. Vuillaume. Bichet. Gosset. Reille-Soult Pierre-Grouès. Schmitt (René), Wagner. Bidault (Georges). Grimaud. Rigai (Eugène), Pinay. Manche. Wasmer. Blocquaux. Guérin (Maurice), Seine. Pineau. Schneiter. Mlle Weber. Bocquet. Rhône. Roques. Pleven (René). Schuman (Robert), Weill-Raynal. Boganda, Guiibcrt Sauder. Poimbœuf. Moselle. Wolff. Bour. Guillou (Louis), Schalî. Mme Poinso-Chapuis. Schumann (Maurice) Yvon. Bouret (Henri). Finistère., Scherer (Marc). Poirot (Maurice). Nord. Burlot. Guvomard. Schmidt (Robert), Cartier (Gilbert}, Haîbout Haute-Vienne. Seine-et-Oise. Hubert (Jean). Schmitt (Albert), Catrice. Mutin Bas-Rhin N'ont pas pris part au vote : Cayeux (Jean). Hutin-Desgrèes. Schumann (Maurice), Cayot Ihuei Nord. J9 Charpentier. Juglas. Sieîridt. MM Charpin Ben Tounes. Félix-Tchicaya. Khider Labrosse. Sigrist. Chautard. Lacaze (Henri). Simonnet. Boukadoum. Gaborit. Lamine Debaghine. Chevigné (de). Condat-Mahaman. Hamani Diori. Lisette. Lambert (Emile- Solinhac. Colin. Louis), Doubs. Taillade. Coulibaiy Ouezzin. Houphouet-Boigny. Mamadou Konate. Ces t e Flore t (Alfred), Derdour. Jeanmot. Mezerna. Mlle Lamblin. Teitgen (Henri), Haute-Garonne. Laurelh. Gironde. Coste-Floret (Paul), Lecourt. Feitgen (Pierre), Hérault Mine Lefebvre ,Fran Ille-et-Vilaine. Ne peuvent prendre part au vote : Coudray. cine). Seine. Terpend. Cou s ton. Le Scieîlour. Thibault Defos du Rau. Lucas. Tinaud (Jean-Louis). Delahoutre. Martel 'Louis). Tinguv (de). MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Récy (de). Denis (André), Martineau. Truffa ut. Dordogne. Mauroux. Valay. Devemy. Meck Verneyras. Dhers. Excusés ou absents par congé : Mehaignerie. Viatte^ Mlle Dienesch. Menthon (de). Vuillaume. Dominjon. Mercier (André-Fran- Wasmer. MM. Douala. çois), Deux-Sèvres. Mlle Weber. Baudry d'Asson (de). Devinât. Naegelen (Marcel). Duforest. Michaud (Louis), Yvon. Bonnet (Louis). Garavel. Tony Ré Villon. Dumas (Joseph). Vendée. Bruyneel. Gay (Francisque). Rousseau. Capitant (René). Michelet. Thoral. Delcos. Montillot. Viliard. Ont voté contre :

N'ont pas pris part au vote: MM. Baylet. Caillavet. Aku. Bavrou. Capdeville. M. (Edouard Heariot, président de l'Assemblée nationale, et Allonneau. Bêche. Caron André (Pierre). Becquet. Cartier (Marcel), M. Bouxom, qui présidait la séance. Anxionnaz. Bégouim Drôme Apithy. Béné ; Maurice), Castellani Arna;. Bergasse. Chaban-Delmas. Les nombres annoncés en séance avaient été de: Aubame. Bétolaud. Chaîna nt Auban. Bianchini. Chariot (Jean). Aubry. Billères. Chassaing Nombre des votants -691 Audeguil, Binot. Chastellain. Majorité absolue 296 Aumeran. Edouard Bonnefous. Chaze Babet (Raphaël). Borra Chevalier (Fernand), Pour l'adoption 176 Bac'helet. Mlle Bosquier. Alger. Contre M6 Badie Bouhey (Jean). Chevallier (Louis). Badiou. Xavier Bouvier. Indre Barbier. Ille-et-Vilaine. Chevallier ;Pierre), Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Bardoux (Jacques). Bouvier - O'Cottereau. Loiret. Barrachin. ment h la liste de scrutin £i-dessus. Mayenne. Christiaens Paul Bastid. Brusset (Max) Clemenceau (Michel). -— Baurens. Cad! .(Abdelkader). iClostermann 6318 ASSEMBLEE NATIONALE — 3* SEANCE DLT 29 NOVEMBRE 1950

Cordonnier. Hussel. Mutter (André). Gaborit Mme Le Jeune Hélène), Petit (Eugène- Courant. Jaquet. Nazi Boni. Mme Galicier. Côtes-du-Nord. Ci au di us). Crouzier. Jean-Moreau. Ninine. Garaudy. Le jeune (Max), Somme. Peyrat. De-gain Joubert Nisse Garcia Lenormand Pflimlin. Daladier (Edouard). .Jouve (Géraud). Noguères. Gautier. Lepervanche (de). Pierrard. Damas. .Iules-Julien (Rhône). Olmi Gazier. Letourneau Pierre-Grouès. Darou Julv Oopa Pouvanaa. Genest LTîuilher (Waldeck). Pinav. David (Jean-Paul), Kaùlïmann. * niedraogo Mamadou. Giacobbi. Lisette. Pirot Seine-et-Oise Kir. Palewski. Ginestet. Liante. Pleven (René). David (Marcel), Krieger (Alfred). Pantaloni Mme Ginollin. Louvet Poumadère. Landes. Kuehn (René). Petit (Guy). Giovoni. Maillocheau Pourtalet. Dégoutté. Lacoste. Basses-Pvrénées. Girard Mamadou Konate. Pouyet ' Mme Degrond. Lalle. Pevtet Girardot Manceau. Pronteau. Deixonne. Lamarque-Cando. Philip (André). Gosnat. Maroselli. Prot. Delachenal. Lamine-Guèye. Pineau Goudoux. Marty (André). Queuille Delbos (Yvon). Laniel (Joseph). Poirot (Maurice). Gouge. Masson ;Aibert), Mme Rabaté. Denais (Joseph). Laribi. Poulain (irt-rier. Loire. Hamette. Depreux (Edouard). Laurens (Camille), Pourtier G «-r nier (Fernand). Maton. Renard Deshors. Cantal. Prisent (Tanguy), Gresa (Jacques). Maurice-Petsche. Mme Revraud. Desjardins. Laurent (Augustin). Finistère. Gros. René Mayer, itg^il (Albert), Loiici Desson Quiliei. Mme Guérin (Lucie), Rivet Nord Rabier. Constantine. Dezarnanlds. Le Bail Seine-Inférieure. André Mercier, Oise Mme Roca Diallo (Yacine). Ramadier. Rochet (Waldeck). Le Coutaller. Ramarony. Mme Guérin (Rose), Métayer Dixmier Leenhardt Francis). ^eine Meunier ; Pierre), Rosenblatt D ou lre Ilot. Lefèvre Pontalis. Ramonet. Guiguen. Roucaute (Gabriel), , Raulin-Laboureur (de). Côte-d'Or. Draveny. Legendre. Guiliant (André). Mezerna. Gard. Mme Lempereur. Reeb Roucaute (Roger), Dupu> Marceau), Regaudie. Guillon (Jt'UTij, Michaut Victor), Ardèche. Gironde. Leseorat Indre et-Loire Seine-Inférieure Lespès Rencuret. Ru/fe Durroux Reynaud (Paul). Guyot (Rajmond), Michel. Mlle Rumeau. Dusseaulx. Le Troquer (André). Ribeyre (Paul). Seine Midui Savard Evrard, Levindrey. Rie où Hamani Dion. Mitterrand. Mme Se ne IL fabre. Liquard. Rincent. Hamon (Marcel), Moch Jules). Schneiter Faraud, Livrv-Level. Roclore. Mme Hertzog-Cachin Mokhtari. Schuman (Robert), félix. Loustau. Roi lin (Louis). Houphouet-Boigny. Mollet Guy). Moselle. Forcinai Chartes Lussy. Rougier. Hugonnier. Montagnier. Serre Frédûnc-Dupont. M a brut. Roulon Jacqumot Monteii ; André), Servin. Frédet (Maurice). M a cou m Saïd Mohamed Cheikh. Jean mot Finistère. Signer Froment. Malbrant Saravane Lamoert. Joinville (Alfred Môquet Mme Sportisse. Furaud M allez. Schauffler (Charles). Malieret). .Mora Thamier. Gaillard Mamba Sano. Schmitt (René), Juge. Morand. Thomas Eugène). Saiv-Gasparrou. Marcetlin. Manche. Julian (Gaston), Morice. Thorez (Maurice). Garet. Marie : And ré). Segelle Hau tes-Alpes. Mouton. Thuillier. G a vim Marin Louis). Senghor Khider Mudry.' Tillon (Charles). Geofïre (de). Martine. Sesmaisons (de). Kriegel-Valrimont. Musmeaux. Touchard. Cernez. Masson 'Jean), Silvandre. Lambert .Lucien:, Mme Naulré. Toujas. Gervolino. Haute-Marne. Sion Bouches-du-Rhône Mme Nedelec. Tourne. Godin. Maurellet. Sissoko (Fily-Dabo). Mme Lamberl i Marie». Noël ;Marceiî, Aube Tourtaud. Gorse. Mayer vDaniel), Seine. Smaïl Finistère Pa tinaud Tricart. Gouin (Félix). Mazel Sourbet. Lamine Debaghine. Paul (Gabriel). Mme Vaillant- Gourdon. Mazier. Temple Larnps Finistère. Couturier. Gozard (GïUes). Mazuez Pierro» Terrenoire. Lapie 'Pierre-Olivier) Paumier Vedrines. Guesdon. Fernand). Theetten. Lareppe. Perdon (Hilaire). Vergés Guille. Médecin. Thiriet. Lavergne. Mme Péri Mme Vermeersch. Guissou (Henri). Mekki. Toubianc. Lecœur. Péron (Yves). Pierre Villon. Guitton. Mendès-France. Triboulet. Lécrivâin Servoz. Petit (Albert), Seine. Zunino. Guyon (Jean-Ray- Jean Meunier, Valentino. mond), Gironde. Indre-et-Loire. Vée (Gérard). , Henault. Minjoz. Vendroux Very (Emmanuel). llennesmelle. Mondon. Ne peuvent prendre part au vote: ïlorma Ould Babana Monin Viard Hugues (Emile)* Montel (Pierre). Viollette (Maurice). Alpes-Maritimes. Moro-Giatiem (de). Wagner Hugues (Joseph- Moustier (de). Weilt-Ravnal. MM. Rabemananjara, Raseta, Ravoahangy et Recy (de). André), Seme. Moynet Wolfl.

N'ont pas pris part au vote : Excusés ou absents par congé MM. Naegeien (Marcel). MM. Bourbon. Condat-Mahaman. Baudry d'Asson (de). Devinât. Bourgès-Maunoury. Costes (Alfred), Seine. Bonnet (Louis). Garavel Tony UéviJion. Airoldt Rousseau. Alliot. Mme Boutara. Pierre Cot Bruyneel Gay (Francisque). Boutavant Coulibaty Ouezzin. Capitant (René). MiGhelet. Thorat Antier. V illard. Aragon (d'L Brau.t Cristofol. Delcos. MontilloL MLe Archimède. Mme Madeleine Braun. Croizat. Arthaud. Brillouet Mme Darras. Astierde La Vigerie (d*) Buron. Dassonville. Auguet Cachin (Marcel). Defîerre. N'ont pas pris part au vote : Aujoulat Calas. Denis (Alphonse), Bacon Camphin. Haute-Vienne. Ballanger (Robert), Cance. Derdour. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, et Seine-et-0.se. Cartier (Marlus), Djemad. M. Bouxom, qui présidait la séance. Barei. Haute-Marne. une Douteau Barthélémy, Casanova. Dreyfus-Schmidt Bartolini. Castera. Duc.os (Jacques), Mme Bastide (Denise), Catoire. Seine. Loire. Cermolacce. Duclos (Jean), Les nombres annoncés en séance avaient été de: Césaire. Seine-et-Oise. Benoist (Charles). Dufour. Ben Tounes. Chambeiron. Nombre des votants 366 Berger. Chambrun (de) Dumet (Jean-Louis) Besset. Mme Charbonnel Duprat (Gérard;, Majorité absolue 104 Billat Chausson. Marc Dupuy, Gironde Billoux. Çherrier. i m tard Pour l'adoption 143 B i se ane t. Chevallier (Ja. q:;< s Mme Duvernois. Contre 213 Alger ajon (Etienne). B:ssoL Faure (Edgar). Blanchet. Mme Cbevrin. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé- Boccagny. Citerne Fayet. B)nte ' Florimond Mme Claeys. Féiix-Tchicaya. ment à la liste de scrutin ci-dessus. Boukadoum Coffin Fievez Poulet (Paul), Cogniot. Mme François. Midol Pouvet Siefridt. SCRUTIN ito> nsè) M ois an. Mlle Prevert. Signor. MokhtarL Prigent (Robert), Sigrist. Sur l'amenàement. de M. Dominjon à l'article 20 du projet Monjaret. (Nord). Simonnet. portant application à l'Algérie de la loi sur les loyers. Mont. Pronteau. Solinhac. Montagnier. Prot Mme Sportisse. Môquet. Mme. Rabaté. Taillade Nombre des volants.. — 55% Mora. Haine Lté. Teitgen Jlenri), Majorité absolne Morand. Raymond-Laurent. Gironde. MoucheL Reille-Soult Teitgen (Pierre>, El* Moussu. Renard et-Vilaine. Pour l'adoption — Mouton. Mme Reyraud. Terpend. Contre 237 Mudry. Itigal (Albert)» Loiret Thamier. Musmeaux. Rigat (Eugenej, Thibault. L'Assemblée nationale a adopté. Mme Nautrô. Seine. Thorez (Mauriee). Mme Nedelec. Rivet Thuillier. Noël (Andréa Puy-de Mme Roca. Tillon (Charles). Dôme Rochet (Waldeck). Tinaud tJean Lo&îsf* Ont voté pour: Noël (Marcel), Aube. Roques Tinguy (de). Orvoen. Rosenblatt. Touchard. Patinaud. Roucaute (Gabriel), Toujas. MM. M «te ChevciB. Gresa (Jacques). Paul (Gabriel)t Finis- Gard. Tourne. ibelin. Citerne. Grimmt tère Roucaute* (Roger),. Tourtaud. AîroidL Mme Claeys. Gros. Paumier. Ardèche. Tricart. Alliot Cogniot. Mme Guérin (Lucie), Penoy. Ruffe. Trulfaut Amiot (Octave), Colm Seine-Inférieure. Perdon (Rllaire), Mlle Rumeau. Mme Vaillant- Aragon «D. Côste-Fleret (Alfred*, Guérin (Maurice), Mme Périt Sauder. Couturier. Haute-Garonne. Rhône. Péron (Yves). Mile Atchimède. r Savard. Valay. Arthaud.. Geste-Florat (Paul), :3toe Guérin (Rose), Petit (Aibert), Seine. Schaff. Vedrines. Asseray Hérault Seine. Peyrat. Mme Schell. Vergés. Astierde LaVigeTie(d'). Costes (Alfred). Seine. Guiguen, Mme Germaine Scherer (Marc>. Mme Vermeersclk Au garde. Pierre Cot. Guilbert Peyroles. Schm:dt (Robert), Verneyras. Auguet Coudra y. Guillon (Jean), Indre- Pierrard. Haute-Vienne. Viatte. Ballanger (Robert), Couston. et-Loire. Pierre-Grouès. Schmitt (Albert)* Bas^ Pierre Villon. Seine-et-Oise. CristoîoL Guiîkru {Louis), Finis- Pirot Rhin. Vuillaume. Barangé (Charles), Croizat tère. PoimbœuL Se humann (Maurice ), Wasmer. Maine-et-Loire* Mme Barras, Guyofnar4 Mme Poinso-Chaguis. Nord. Mlle Weber. Barel. DassonviHe. Guyot (Rayniond), Poumadère. Serre. Yvon. Barrot. Defos du Rau. Seine Pourtalet Servin. ïZunino. Barthé-émy. Delahoutre. HalbouL Bartolini. Denis (Alphonse!* Ha mon (Marcel). Bas. H au te-Vienne. Mme Ilertzog-Cachin. Mme Bastide (Denise), Denis ( André), Dor- Hubert (Jean). Ont voté contre: Loire. dogne. îlugonnier. Beauquier. Devemy. Hulin • Ben Aly Chérit. Dhers. " Hutin-Desgrèes. MM. Chevallier (Jacques), [Gervolino. Benchennouf. Mlle Dienesch. Ihuel. Aku Alger. Godin. Benoist (Charles). Djemad. Joinville (Alfred Allonneau. Chevallier (Louis), Gorse. Bentaieb. Dominjon. Malïeret). André (Pierre).. Indre. Gouin (Félix). Béranger (André), Douala Juge Anxionnaz. Chevallier (Pierre), Gourdon.. .. Berger. - Mme Douteau •Jugeas Apithy. Loiret. Gozard (Gilles), Bergeret. Dreyfiis-Schmidt. Julian (Gaston), Hau- Arnai. Christiaens. Guesdon. Bessac. Duclos (Jacques), tes-Alpes. Aubame. Clemenceau (Michel). Guille. . Besset. Seine. Kriegel-Valrimont. Auban. Clostermann. Guissou (Ileriri). Beugniez. Duclos (Jean), Seine- Labrosse- Aubry. Cordonnier. Guitton. Bichet. et-Oise. Lacaze (Henri), Audeguil. Courant •Guyon, (Jean - Ray * Bidault (Georges). Duforest. Lambert (Emile- Aumeran. Crouzier. Louis), Doubs. mond), Gironde.- Bilîat. Dufour. Babet (Raphaël). Dagain. Hcnault. Billoux. Dumas (Joseph). Lambert (Lucien), Bachelet. Bouehes-du-Rhône. Daladier (Edouard). Hennegueiie. Biscarlet. Dumet (Jean-Louis). Badie. - Damas. Horma Ould Babana.- Bissol. Duprat (Gérard). Mme Lambert (Marie), Badiou. Finistère. Darou. ... Hugues (Emile), Blanchet. Dupraz .(Joannès). Barbier. David (Jean-Paul), Blocquaux. Mlle Dupuis (José), Mlle Lamblin. Bardoux (Jacques). Alpes-Maritimes. Lamps. Seme-et-Oise. Hugues (Joseph- • Boccagny. Seine. Barrachin. David (Marcel), Bocquet. Marc Dupuy, Gironde Lareppe. Paul Bastid. André), Seine. Laurelli. Landes. Hussel. Boganda. Duquesne. Baurens. Dégoutté. Bonté (Florimond); Du tard. Lavergne. Baylet. Jaquet. Boulet (Paul). Duveau. Lecœur. Bayrou. Mme Degrond. Jean-Moreau. Lecourt. Bêche. • Deixonne. leanmot. Bour. Mme Duvernois. Delachenal. Bourbon. Elain. Lécrivain-Servoz. Becquet. loubert. Delbos (Yvon). Jouve (Géraud). Bouret (Henri). Err écart. Mme Lefebvre (Fran- Bégouin.. 1 Mme Boutard.. Fagon (Yves). chie), Seine. Béné (Maurice). Denais (Joseph), Jules-Julien. Rhône. Bout avant. .. Fajon (Etienne). Mme Le Jeune (Hélène), Bergasse. Depreux (Edouard). July. Bffault. Farine (Philippe). Côtes-du-Nord. Bétolaud. Deshors. Kaùfïmann. Mme Madeleine Braun. Farinez. Lenormand. Bianchini. Desjardins. Kir. Brillouet. Fauvel. Lepervanche (de). Billères. Desson. Krieger (Alfred)." Burlot. Fayet. Le Sciellour. Binot. Dezarnaulds. Kuehn (.René). Cachin (Marcel). Fievez. L'Huillier (Waldeck). Edouard Bonnefous. Diallo (Yacine). Lacoste. Calas. Finet. Liante. Borra ; Dixmier. Laîle. Camphin. Fonlupt-EsperabeT Lucas. Mlle Bosquier. Doutrellot. Lamarque-Cando. Cance. Fouyet, Maillocheau. Bouhey (Jean). Draveny. Lamine-Guèye. Cartier (Gilbert), Mme François. Manceau. Xavier Bouvier, Ille- Dupuy (Marceau), Lamel (Joseph). Seine-et-Oise. Gabelle. Martel (Louis). et-Vilaine. . Gironde. Laribi. Cartier (Marius), Mme Galicier. Martineau. Bouvier - O'Cottereau, Durroux. Laurens (Camille), Haute-Marne. Gallel Marty (André). Mayenne.. Dusseaulx. Cantal. Casanova. Garaudy. Masson (Albert), Loire. Brusset (Max). Evrard, Laurent (Augustin), Cas ter a, Garcia. Maton, Cadi (Abdelkader). Fabre. Nord. Catrice. Gau. Mauroux. Caillavet Faraud. Le Bail. Cayeux (Jean). Gautier. Meck. Capdeville. Félix. Le Coutaller. Cayol. Genest. Mehaignerie. Caron Forcinal. Leenhardt (Francis), Cermolacce. Ginestet. Menthon (de). Cartier (Marcel), Frédéric- Dupont Legendre. Césaire. Mme Ginollin. André Mercier, Oise. Drôme. Frédet (Maurice). Mme Lempereur. Chambeiron. Giovoni. Mercier (André-Fran- Castellani. Froment. Lescorat. Chambrun (de). Girard. çois), Deux-Sèvres. Chaban-Delmas. Furaud. Lespès. Mme Charbonnel Girardot. Meunier (Pierre), Chamant. Gaborit. Le Troquer (André). Charpentier. Gosnat. Côte-d'Or. Chariot (Jean). Gaillard. Levindrey. Charpin. Gosset. Michaud (Louis), Chassamg Galy-Gasparrou. Liquard. Chausson. Goudoux. Vendée. Chastellain Garet. Livry-Level. Chautard Gouge. Michaut (Victor), Chaze. •Gavini. Loustau. Cherrier Greffier. Seine-Inférieure, Chevalier * Fernand), Geofîre (de). Charles Lussy. Chevigné vde). grenier CEexxiaMj, Michel, Alger. Gernez. Mabrut. Macouin. Nisse. Roucrier. Letourneau. Mezerna. Pflimlin. Malbrant. Noguères. Rouïon. Lisette. Mitterrand. Pinay. Mallez. Olmi. Saïd Mohamed Cheikh. Louvel. Moch (Jules). Pleven (René). Mamba Sano. Oopa Pouvanaa. , Saravane Lambert. Mamadou Konaté. Mollet (Guy). Queuille. Ma-rcellin. Ouedraogo Mamadou. Schauffler (Charles). Maroselli. Monteii (André), Schneiter. Marie (André). Palewski. Schmitt (René), Maurice-Petsche. Finistère. Schuman (Robert), Marin (Louis). Pantaloni. Manche. René Mayer, Cons- Morice. Moselle. Martine. Petit (Guy), Basses- Segelle. tantine. Petit (Eugène-Clau- Thomas (Eugène), Masson (Jean), Haute- Pyrénées. Senghor. Métayer. dius). Marne. Peytel. Sesmaisons (de). Maurellet. Philip (André). Silvandre. Mayer (Daniel), Seine. Pineau. Sion. Ne peuvent prendre part au vote: Mazel. Poirot (Maurice). Sissoko (Fily-Dabo). Mazier. Poulain. Smaïl. MM. Rabemananjara, Rase ta, Ravoahangy et Recy (de). Pourtier. Sourbet Mazuez (Pierre-Fer- Prigent (Tanguy), Fi- nand). nistère. Temple. Médecin. v Quiliei. Terre noire. Excusés ou absents par congé: Mekki. Rabier. Theetten. MM. Mendès-France. Ramadier. Thiriet. Baudry d'Asson (de). Devinât. Naegeien (Marcel), Jean Meunier, lndre- Tou blanc. J Ramarony. Bonnet (Louis). Garavel. Tony Révilton. et Loire. Rarnonet. Triboulet Bruyneel. Gay (Francisque). Rousseau. Minjoz. Raulin-Laboureur (de). Valentino. Capitant (René) Michelet Thoral. Mondon. Reeb. Vée t Gérard). Delcos. Mon ti 11 ot Viilard. Monin. Regaudie. Vendroux. Montel (Pierre). Rencurel. Very (Emmanuel). Moro-Giafferri (de). Reynaud (Paul). Viard N'ont pas pris part au vote: Moustier (de). Ribeyre (Paul). Viollette (Maurice). Moynet. Ricou. Wagner. M. Edouard Herriot, président de l'Assemblée nationale, Mutter (André). Rincent. Weill-Ravnal. M. Bouxom, qui présidait la séance. Nazi Boni. Roclore.' WOlfï. Mnine. Roilin (Louis).

N'ont pas pris part au vote: Les nombres annoncés en séance avaient été de: MM. Coffin. Guillant (André). Nombre des votants... 567 Hamani Dion. Antier. Condat-Mahaman. Majorité absolue 284 Aujoulat. Couiibaly Ouezzin. Houphouet-Boigny. Bacon Defferre. Jacquinot. Pour l'adoption 321 Ben Tounes. Derdour. Khider. Contre 246 Boukadoum. Faure (Edgar). Lamine Debaghine. Félix-Tchicaya. Lapie (Pierre-Olivier). Bourgès-Maunoury. Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformai- Buron. Gazier. Leîèvre-Ponlalis. Catoire. GiacobbL Lejeune JViax),Somme. ment à la liste de scrutin ci-dessus.

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