Davanzati Francese.Pdf
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INDICE Traduzione in francese del testo in italiano Testo originale della “Castellana di Vergy” Testo in francese della “Castellana di Vergy” LE PROJET «Une visite didactique à Palazzo Davanzati» fait partie du projet «Comunicating Art». Ce dernier a été élaboré par la Section Didactique de la Surintendance Spéciale P.S.A.E. et pour le Polo museale de la ville de Florence. Il a été proposé aux établissements scolaires qui avaient l'intention de faire étudier et approfondir une langue étrangère véhiculaire, à leurs élèves, afin de transmettre un savoir historique et artistique. Ce projet, sur la base d’un accord entre le Lycée Copernico de Prato (Toscane) et la Section didactique, a été réalisé tous les ans à partir de 2005 avant de l’être pendant deux années scolaires consécutives (2008/2009 et 2009/2010) dans le cadre d’une expérience École - Travail (Loi du 24 juin 1997, n. 196). Tous les élèves de la Classe Troisième B de la filière linguistique (actuellement Quatrième B), encadrés par leurs professeurs d’Histoire de l’Art et de Français, y ont participé. L’objectif était de transformer les élèves en «producteurs de culture» à travers une expérience de visites guidées, en italien et en français, au Musée Davanzati. Grâce à la collaboration de la Direction du Musée, cette initiative s’est conclue par la réalisation d'un dossier à usage didactique. Tout d’abord, les élèves ont fait les recherches nécessaires pour reconstruire les étapes de la restauration de l’ancienne demeure qui avait échappé aux destructions du «marteau rénovateur», accomplies pour moderniser la ville à la fin du XIXe siècle. La structure et l’ameublement du Palais conservent l’atmosphère des demeures du XIIIe siècle même si ce dernier se trouve, désormais, dans un tissu urbain qui a été profondément modifié. La décision prise en 1910, par Elia Volpi, concernant la transformation de cette demeure en «Musée de l’ancienne maison florentine» a permis aux élèves de se concentrer sur la disposition des différentes pièces mais aussi sur les objets et les oeuvres d’art qui y sont présents. Cela leur a permis, non seulement d'analyser les techniques de construction, les matériaux, les typologies de meubles mais cela leur a consenti aussi d'approfondir leurs connaissances concernant les us et coutumes, les relations dans la société de l’époque. L’ameublement leur a donné la possibilité d’apprendre à connaître l’usage des objets et de se familiariser avec les différentes techniques de décoration. Les collections, comme celles des dentelles, leur ont permis de découvrir des curiosités liées à une activité féminine (masculine, au début) qui s’est répandue en Italie et à l’étranger avec des différences liées aux techniques d’exécution. Mais il faut ajouter aussi la découverte de ce qui était au goût du jour au Moyen âge, grâce aux décorations murales s’inspirant aux cycles chevaleresques français, comme le cycle tiré du récit de la Châtelaine de Vergy, dont le texte est présent aussi bien dans la version française que dans la version italienne (fichier ci-joint). La rédaction des textes et la recherche d’un apparat iconographique nécessaires durant les visites guidées offertes aux visiteurs, ont fait suite aux recherches, aux découvertes et à l’apprentissage de l’histoire et des curiosités liées à cette demeure. En outre, les visites effectuées en langue française ont conduit les élèves à un travail de synthèse où la clarté est indispensable pour communiquer avec les visiteurs de différentes cultures. Une première rédaction du dossier a été modifiée par la classe à la suite de la première expérience de visites guidées effectuées durant la IXe Semaine de la Culture (entrées gratuites dans tous les musées nationaux) organisée par le MiBac, du 18 au 26 avril 2009. Cette expérience s’est renouvelée du 22 au 27 juin et le 26 septembre (journée du patrimoine européen 2009). Enfin, le dossier a été illustré par des photos. Les élèves, enthousiastes, se sont engagés au point de considérer le Palais Davanzati un peu comme leur habitation. On peut, enfin, affirmer que les objectifs de ce grand projet comportant des responsabilités et au cours duquel on a confié, à ces jeunes, une page d’histoire de l’art et pendant lequel ils ont appris à observer avec une plus grande sensibilité historique et artistique le patrimoine qui les entoure, ont été atteints. EMPLACEMENT DU PALAIS DAVANZATI DU POINT DE VUE HISTORIQUE ET TOPOGRAPHIQUE La ville de Florentia était une colonie romaine qui avait été fondée, en l’an 59 avant Jésus-Christ, suite à la promulgation des lois agraires par lesquelles Jules César accordait des terres aux vétérans de son armée. Les Romains avaient choisi sa position près du fleuve Arno, qui était navigable, et en proximité du tracé de la Via Cassia allant vers Rome. La colonie fut implantée sur le modèle habituel des castrum (camps militaires): un rectangle protégé par des remparts en brique, avec des tours circulaires et quatre portes principales. L’espace était divisé par deux larges rues se coupant à angle droit en leur milieu: du nord au sud, le cardo (les actuelles rues Roma et Calimala); d’est en ouest, le decumanus (aujourd’hui les Rues Strozzi, degli Speziali et del Corso). Au croisement de ces deux artères, où est située la Colonne de l’Abondance datant du XVIIIe siècle, se trouvait une grande place: le forum (aujourd’hui place de la République), véritable cœur de toute ville romaine. La ville ne se développa guère sous les dominations byzantine et lombarde mais elle gagna en importance, du point de vue économique et social, sous les Carolingiens. Avec l’arrivée de la marquise Matilde de Canossa, en 1078, la ville fit construire de nouveaux remparts. En 1173, à la suite d’une extraordinaire croissance démographique, ces murailles furent agrandies et englobèrent même la rive gauche de l’Arno. C’est à l’intérieur de cette enceinte que se trouve le Palais Davanzati qui donnait sur la rue qui conduisait à la «postierla rubra» (d’où le nom de Porta Rossa c’est-à-dire Porte Rouge) de la seconde enceinte de la ville. Cette porte (qui n’existe plus aujourd’hui) était en briques rouges provenant de la briqueterie de la Rue du Parione, d’où son nom. Ces briques n’étaient pas enduites et les battants de la porte étaient peints en rouge. De nombreuses boutiques d’artisans faisant partie de la Corporation de la Soie ou de Por Santa Maria s’ouvraient sur cette rue et cette corporation avait cette porte comme emblème. LE PALAIS DAVANZATI Le Palais Davanzati, construit à la moitié du XIVe siècle, est le trait d’union entre la typologie de la maison-tour qui se dresse vers le ciel et celle du palais de la Renaissance qui s’agrandit en largeur comme le Palais Médicis, Strozzi ou Rucellai (Rue della Vigna Nuova). À l’origine, la haute façade du Palais dominait l’ancienne Rue Porta Rossa qui était étroite et ne donnait pas, comme aujourd’hui, sur la place vis-à-vis. Le quartier a été bouleversé suite aux «destructions» faites au cours des interventions «d’assainissement» effectuées, de 1885 à 1895, quand la capitale s’est déplacée de Turin à Florence. Cette place, qui emprunte son nom au Palais, a vu le jour à cette occasion-là. LE PALAIS ET LE CONTEXTE URBAIN L’emplacement du Palais n’est pas fortuit, en effet, la famille Davizzi qui détenait les clés de la ville et appartenait à la Corporation de Calimala (celle des drapiers) l’a fait construire là où elle possédait deux maisons-tours: l’une donnait sur la Rue Porta Rossa et l’autre sur la Rue de Capaccio (ce nom dérive du latin «caput acquae» et évoque le dernier élément de l’ancien aqueduc romain). La famille Davizzi engloba l’une de ses deux tours dans le Palais que nous voyons aujourd’hui et elle inaugura, ainsi, une nouvelle typologie d’habitation qui surclassa les tours dénuées de confort. Pour bien comprendre les nouveautés en matière de forme de ce Palais, il faut observer des représentations de Florence au XIVe siècle comme celle de la fresque qui se trouve dans la Salle du conseil de la Confrérie du Bigallo (Place de la Cathédrale, au coin de la Rue des Calzaioli) représentant «la Vierge de la Miséricorde» ou bien le plan dit «l’enchaîné» (appelé ainsi puisqu’un cadenas lui sert de cadre) dont une copie, qui se trouve au Musée Topographique de Florence (Via dell’Oriuolo), nous montre la ville du Moyen-âge, hérissée de tours. APPROFONDISSEMENT: UNE TYPOLOGIE D’HABITATION AU MOYEN ÂGE: LES MAISONS-TOURS Au XIVe siècle, Florence était une ville hérissée de tours où existaient deux centres, celui du pouvoir religieux et celui du pouvoir civil, auxquels s’ajoutaient des espaces destinés au marché et au commerce. Il s’agissait du Vieux Marché qui se trouvait sur l’ancien forum où se croisaient le cardo et le decumanus (l’actuelle Piazza della Repubblica), du Nouveau Marché (à l’angle de la Rue Calimala appelé aujourd’hui Marché de la Paille ou du Porcelet ou encore du Sanglier) et du Marché au blé (aujourd’hui l’église Orsanmichele). Les rues appelées «rughe» (venelles) étaient très animées par la vie du peuple. Les boutiques (à la fois entrepôt et lieu de travail) empiétaient sur les rues: il s’agissait de sorte d’échoppes (avec des étagères et des portes), d’appentis dont le toit était soutenu par des équerres et des tirants ou de devantures protégées par des étoffes ou bien encore des étalages en maçonnerie.