18 Le Prix De La Musique the Price of Music
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Transposition Musique et Sciences Sociales 7 | 2018 Le prix de la musique The Price of Music Fanny Gribenski et Étienne Jardin (dir.) Édition électronique URL : https://journals.openedition.org/transposition/1808 DOI : 10.4000/transposition.1808 ISSN : 2110-6134 Éditeur CRAL - Centre de recherche sur les arts et le langage Référence électronique Fanny Gribenski et Étienne Jardin (dir.), Transposition, 7 | 2018, « Le prix de la musique » [En ligne], mis en ligne le 15 septembre 2018, consulté le 21 septembre 2021. URL : https://journals.openedition.org/ transposition/1808 ; DOI : https://doi.org/10.4000/transposition.1808 Ce document a été généré automatiquement le 29 septembre 2020. La revue Transposition est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International. 1 SOMMAIRE Présentation Le prix de la musique Articles Formes économiques et identité sociale des chœurs amateurs en France Guillaume Lurton Gratuité et entreprenariat Hip Hop au Sénégal : l’exemple du Festa 2H Cécile Navarro Le subventionnement des concerts symphoniques dans les départements français entre 1861 et 1969 Une préhistoire de la politique musicale de l’État et une géographie de la France musicale Yannick Simon Les premières éditions de pièces de clavecin en France, œuvres musicales et économie Chloé Dos Reis Music, Copyright, and Intellectual Property during the French Revolution: A Newly Discovered Letter from André-Ernest-Modeste Grétry Rebecca Dowd Geoffroy-Schwinden Amateurs et professionnels, gratuité et profits aux premiers temps du Web 2.0 : l’exemple de la blogosphère musicale François Ribac Une division du travail contrainte produite par l’anticipation d’une situation anomique ? Une analyse néo-durkheimienne de la loi HADOPI et des pratiques de téléchargement illégal de musique Laurent Laffont Varia Militer en chantant, sous l’œil de la police parisienne des années 1930 : une exploration du fonctionnement politique du chant Jonathan Thomas Entretiens « L’argent permet de faire quelque chose, mais il n’est pas l’objectif ultime. » Entretien avec Pierre François Anne Monier Transposition, 7 | 2018 2 « Les marchés de la musique vivante », de l’expérience professionnelle à l’enseignement et la recherche Entretien avec Gilles Demonet Fanny Gribenski Comptes-rendus de lecture Jean-Marc Larrue & Marie-Madeleine Mervant-Roux (eds), Le Son du théâtre, XIXe-XXIe siècle. Histoire intermédiale d’un lieu d’écoute moderne Paris, CNRS éditions, 2016. Gilles Declercq Anastasia Belina-Johnson & Derek B. Scott (eds), The Business of Opera Farnham, Ashgate, 2015. 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Catherine Laws Transposition, 7 | 2018 4 Présentation Introduction Transposition, 7 | 2018 5 Le prix de la musique 1 En décembre 2014, quelques semaines avant l’ouverture de la Philharmonie de Paris, un collectif de musiciens du nom de « Colère lyrique » lance une pétition en ligne « Contre l’emploi abusif de chœurs amateurs au sein des structures professionnelles subventionnées, à commencer par la Philharmonie de Paris1 ». Dans un style fleuri, le texte de la pétition dénonce, de manière générale, un recours trop systématique aux choristes amateurs au sein des grandes maisons musicales françaises et vise particulièrement le chœur (amateur) de l’Orchestre de Paris, accueilli en résidence dans la nouvelle structure du nord-est parisien. Le texte en ligne se divise en deux parties. La première présente la situation et énonce deux revendications : 1. Qu’un chœur professionnel soit en résidence à la Philharmonie de Paris, avec, comme dans toute grande maison qui se respecte, un noyau dur en CDI et des artistes supplémentaires engagés en CDD. 2. Que les pouvoirs publics légifèrent enfin de manière claire afin que la pratique artistique amateur soit encadrée et ne puisse plus occasionner de concurrence déloyale vis à vis des artistes professionnels2. 2 La seconde inscrit la colère des pétitionnaires dans un cadre plus large, à savoir les difficultés rencontrées par les artistes pour trouver un emploi en temps de crise. Les signataires parlent ainsi d’un « scandale social » : [...] à la Philharmonie de Paris, si personne ne s’y oppose, dans quasiment tous les spectacles, le chef d’orchestre est rémunéré, le chef de chœur est rémunéré, les chanteurs solistes sont rémunérés, les techniciens sont rémunérés, la dame de l’accueil est rémunérée, la femme de ménage est rémunérée, les instrumentistes de l’orchestre sont rémunérés et les chanteurs du chœur ne le sont pas3. 3 Il n’y a pas lieu ici de prendre parti dans le débat suscité par ce collectif, qui met en tension les revendications d’un groupe professionnel – craignant de se voir remplacé par des musiciens bénévoles – avec une volonté de donner une place à la pratique amateur au sein d’une institution subventionnée. D’un point de vue esthétique, cette dialectique renvoie à des perspectives opposées ou complémentaires : la précision d’exécution d’un groupe restreint de chanteurs professionnels d’une part, la puissance d’une masse chorale de l’autre. Rappeler ces tensions qui ont récemment agité le milieu musical français autour de la rémunération d’une catégorie de musiciens nous a en revanche semblé offrir une bonne introduction à ce numéro consacré au « Prix de la musique ». Elles permettent de constater à la fois l’actualité des questions qu’il soulève, Transposition, 7 | 2018 6 et la vertu des moments de crise ou de transition pour étudier le fonctionnement des économies musicales, ainsi que leurs implications sociales, politiques ou esthétiques. 4 Par-delà la diversité de leurs objets, des périodes envisagées, des territoires et de leurs approches, les textes retenus pour ce numéro ont en effet en commun de contribuer à une étude de l’économie de la musique par les marges, les moments de tension. Alors que l’on aurait pu s’attendre à recevoir des contributions sur le triomphe de l’industrie du disque dans les années 1980 ou de l’édition musicale au XIXe siècle, ce sont bien des périodes de changement entre des modèles dominants et des propositions alternatives qui ont ici retenu l’attention des auteurs. Ce faisant, ces derniers