UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT SOCIOLOGIE - FORMATION PROFESSIONNALISANTE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE EN VUE D E L’OBTENTION DE LICENCE PROFESSIONNELLE EN TRAVAIL SOCIAL ET DEVELOPPEMENT

ETUDE D’IMPACTS SOCIO -ECONOMIQUES DE L’INTERVENTION DE PROSPERER SUR LA FILIÈRE HARICOT: CAS DE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY, DISTRICT DE , RÉ GION DE L’ITASY

Présentée par : Mademoiselle RAKOTOARISOA Lanto Nomenjanahary

Président du Jury : Monsieur RANAIVOARISON Guillaume Juge : Monsieur RAZAFINDRALAMBO Martial Encadreur pédagogique : Monsieur SAMUEL RICHARD Encadreur professionnel : Monsieur RANDRIANARISOA Nirina Aimé

Date de soutenance : 24 juin 2010 Promotion « SEDRA » Année universitaire : 2009-2010

ETUDE D’IMPACTS SOCIOSOCIO---- ECONOMIQUES DE L’INTERVENTION DE PROSPERER SUR LA FILIERE HARICOT DANS LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY

REMERCIEMENTS

Au terme de ce mémoire de fin d’étude, nous ne pouvons pas oublier de remercier tous ceux qui nous avaient permis d’avoir ce fruit de travail.

Plus particulièrement au Dieu Tout Puissant, qui nous a donné la force et le courage de finir en beauté notre étude.

Nos remerciements s’adressent aussi :

 Au Directeur de la Formation Professionnalisante en Travail Social et Développement (FPTSD) :  Monsieur RAZAFINDRALAMBO Martial ; qui nous a donné cette formation.  Au Président du jury : Monsieur RANAIVOARISON Guillaume, qui a accepté de présider cette soutenance malgré ses lourdes tâches.  A Monsieur le juge : RAZAFINDRALAMBO Martial qui a participé à l’évaluation de cette soutenance.  A notre encadreur pédagogique, Monsieur SAMUEL Richard, qui nous a consacré beaucoup de son temps et de ses conseils que l’on sait précieux.  A tout le personnel pédagogique et administratif de la Formation Professionnalisante en travail Social et Développement, qui nous avaient enseignés et avaient donnés des indications pour accomplir ce mémoire.

Nous exprimons nos remerciements :

 A Monsieur le Coordonnateur Régionale du PROSPERER: RANDRIAMIARINJATO Jean OlivierOlivier, qui nous a accepté d’effectuer un stage au sein de leur organisme.  A notre encadreur professionnel, RANDRIANARISOA NirinaNirina AiméAimé, qui nous a encadré durant notre stage à Analavory.  A tout le personnel et les bénéficaires du PROSPERER; qui nous avaient accueillis chaleureusement durant nos séjours là bas.  Ensuite, à nos parents qui nous avaient soutenus moralement et financièrement durant et après, nos stages.

Enfin, nous remercions de tout cœur ceux qui de près ou de loin ont contribué à l’aboutissement de ce mémoire. Mesdames et messieurs, nous sommes très reconnaissant ; que Dieu vous aide dans vos préoccupations et à la réalisation de vos souhaits.

SOMMAIRE

REMERCIEMENT SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE PARTIE I : LE CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ChapitreI. : L’APPROCHE CONCEPTUELLE ChapitreII. LA PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE PARTIE II : L’ETUDE DES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’INTERVENTION DU PROSPERER ChapitreI. LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES DE BASE ChapitreII. LES CARACTERISTIQUES ET LES OBSTACLES DES PETITES ET MICRO ENTREPRISES RURALES ChapitreIII. L’ANALYSE DES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’INTERVENTION DU PROSPERER AU COMMUNE RURALE D’ANALAVORY PARTIE III : LES ANALYSES PROSPECTIVES ET LES SUGGESTIONS ChapitreI. : LES BILANS DES ACTIVITES DU PROSPERER ChapitreII. I : LES SUGGESTIONS ET LES PERSPECTIVES D’AVENIR AVANCEES PAR LE TRAVAILLEUR SOCIAL CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIE ANNEXES TABLES DES MATIERES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES ILLUSTRATIONS LISTE DES GRAPHES CURRICULUM VITAE RESUME

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INTRODUCTION

Selon la communauté des bailleurs à , la crise politique actuelle, qui a débuté en janvier 2009, met en danger les progrès enregistrés dans le domaine du développement ces dernières années, d’autant plus que Madagascar commence à ressentir les conséquences de la crise financière mondiale. Selon les estimations, le pays s’enfonce en 2009 dans la récession économique, alors qu’on pouvait encore tabler sur une croissance autour de 7,5 % avant la crise. Or, dans un pays avec une population à plus de 65 % rurale (INSTAT démographie) le secteur agricole joue un rôle prédominant dans la création d’emplois (environ 70 % de la population active déclare exercer une activité liée au secteur primaire). En 2000, le secteur rural est un secteur essentiel de l'économie malgache avec près de 43% du PIB en intégrant agriculture, élevage, pêche, forêt et les industries agro-industrielles aval. L'agriculture fournit environ 27 % du PIB et 40 % des exportations et représente les moyens de subsistance pour 75 % de la population. Malgré tous les efforts successifs initiés et les signes de reprise constatés, la croissance économique globale du secteur reste encore insuffisante pour juguler la pauvreté qui sévit surtout en milieu rural. Le Gouvernement Malgache, convaincu du rôle primordial que doit jouer le secteur rural dans la stratégie de lutte contre la pauvreté, assurera une relance de l'agriculture et fournira aux pauvres les moyens d'avoir des emplois, d'augmenter leur revenu, d'accéder à la terre et au crédit et de leur assurer la sécurisation foncière. D’où, .l’existence du PROSPERER qui est un Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales C’est un programme du MAEP visant à encourager le développement des micros et petites entreprises pré – existantes en milieu rural, et les intégrer dans des filières commerciales leur permettant de saisir les opportunités de marché.

C’est dans cette optique que nous avons choisi comme thème de notre mémoire de fin d’étude : « L’étude d’impacts socio-économiques de l’intervention du PROSPERER sur la filière haricot dans la commune rurale d’Analavory ».

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POURQUOI LE CHOIX DE CE THÈME ? En tant que futur praticien social, nous avons deux raisons pour opter ce thème : D’une part, ce choix a été déterminé par le contexte socio-économique même de Madagascar, dont le problème de développement social intégré et autonome se pose encore, cinquante ans après l’indépendance. D’autre part, nous avons pris ce thème afin d’étudier les impacts des programmes lancées par le Gouvernement Malgache dans les milieux ruraux de Madagascar.

1) PROBLEMATIQUE

La récession économique, résultant de la crise socio-économique de 2009, occulte un certain nombre de paramètres, sur lesquels il convient de se pencher si on veut réfléchir à une relance de l’économie Malgache. D’où l’intervention du PROSPERER dans la commune rurale d’Analavory afin d’améliorer les revenus des MER. Mais cette intervention contribue-t-elle effectivement à l’amélioration de la vie sociale et économique des petites et micro-entreprises rurales dans la commune rurale d’Analavory ?

2) OBJECTIFS DE LA RECHERCHE Pour répondre à cette problématique, nous avons fixé l’objectif général suivant : « Etudier l’impact de l’intervention du PROSPERER au niveau des micro- entreprises rurales d’Analavory ». Afin d’assurer la réalisation de cet objectif général, ce travail a formulé les trois objectifs spécifiques ci-dessous :  Analyser l’organisation interne au niveau des micro-entreprises rurales qui leur permet de fonctionner dans leurs activités.  Identifier les impacts socio-économiques de l’intervention du PROSPERER  Suggérer des recommandations afin d’améliorer dans l’avenir un projet de développement communautaire.

3) HYPOTHESES

A partir de la documentation, des discussions avec les personnes ressources et des observations sur le terrain, les hypothèses suivantes ont été avancées : -Il existe une organisation bien organisée au niveau des micro-entreprises rurales de la commune rurale d’Analavory grâce à la présence du PROSPERER.

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-L’intervention du PROSPERER contribue à l’augmentation des revenus des micro-entreprises rurales d’Analavory.

4) METHODOLOGIE

Notre recherche se divise en deux phases. La première phase de notre recherche est consacrée au recueil de tout document existant (au PROSPERER Miarinarivo et dans la commune rurale d’Analavory) et à une pré-enquête. Cette phase avait pour but : - d’identifier toutes les informations générales sur PROSPERER - de procéder à un recueil du nombre des bénéficiaires du PROSPERER par fokontany afin de constituer la base de sondage de notre enquête. - de connaître les approches adoptées par PROSPERER face à leur bénéficiaire. - de préparer la population d’étude. La seconde phase de notre recherche c’est l’enquête proprement dite. Elle a été faite auprès des petites et micro-entreprises rurales bénéficiaire du PROSPERER.

Technique et méthode de la recherche Durant notre recherche, nous avons utilisé des méthodes et des techniques. Comme technique de recherche , nous avons adopté :

 La documentation : nous avons consulté des ouvrages, des mémoires, des articles et des revues en relation avec notre thème.  L’échantillonnage :

Pour rendre la représentativité de notre recherche, nous avons choisi quatre vingt quinze (95) individus parmi les bénéficiaires du PROSPERER afin de mener notre recherche. Cet échantillon correspond au 32% des bénéficiaires du PROSPERER à Analavory.

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La constitution de l’échantillon finale sur lequel se sont effectuées les interprétations et les analyses apparaît donc comme suit :

TABLEAU 1: tableau d'échantillonnage des bénéficiaires du PROSPERER/PARECAM :

Base de sondage Taux de sondage Echantillon Technique de prélèvement MER Ambatomitsangana 10 sur 46 10 individus Tirage au hasard MER 4 sur 4 4 individus Tirage au hasard MER Analavory 10 sur 38 10 individus Tirage au hasard MER Ankonabe 20 sur 47 20 individus Tirage au hasard MER Ankorondrano 20 sur108 20 individus Tirage au hasard MER Ankotrabe 20 sur 44 20 individus Tirage au hasard MER Ngilomby 11 sur 11 11 individus Tirage au hasard TOTAL 95 sur 298 95 individus Source : D’après notre investigation personnelle 2010

Durant notre descente sur terrain, nous avons identifié quatre types de petite et micro-entreprise dans la commune rurale d’Analavory ; dont les suivants :

TABLEAU 2: Tableau d'échantillonnage des types de petite et micro-entreprise dans la commune rurale d'Analavory Surface total Surface % de l’échantillonnage Typologie des MER/PER de terrain de rizière

Les PER > 5ha + de 2ha 5%

Les MER en croissance > 5ha < 2ha 15%

Les MER à potentiel 1 à 5ha < 2ha 35%

Les MER émergentes < 1ha 15a 45% Source : D’après notre investigation personnelle 2010

 Les techniques vivantes Pour mener à bien notre recherche, nous avons adopté comme technique vivante : - L’entretient libre ou semi-libre par l’utilisation des questionnaires qui nous permettent d’avoir des idées des perceptions des MER sur les activités du PROSPERER. - L’observation directe - L’observation participante afin d’observer tout en participant directement à la vie et aux activités de la communauté. L’observation nous a aidé à connaître la réalité vécue et les changements vus à travers l’habitude des ruraux grâce à l’intervention du PROSPERER. En ce qui concerne les méthodes de recherche , nous avons opté trois méthodes :

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-La méthode probabiliste -La méthode hypothético-déductive -La méthode d’approche

La méthode probabiliste donne à tous les éléments de la population mère la chance de figurer dans l’échantillon par un tirage au hasard. La méthode hypothético-déductive ou la méthode expérimentale qui est un ensemble de procédés rationnels au moyen desquels, des faits particuliers, on tire des lois générales. La méthode d’approche Durant notre recherche, nous avons adopté trois (3) approches différentes: l’approche sociologique pour voir les liens sociologiques entre les bénéficiaires du projet, l’approche anthropologique pour étudier l’homme en générale et l’approche psychologique pour étudier les conditions psychologiques et la dynamique du groupe existant au niveau des petites et micro-entreprises rurales de la commune rurale d’Analavory. Ces démarches nous permettent de vérifier, d’une part, si l’action du PROSPERER à Analavory contribue réellement à l’amélioration de la vie sociale et économique des petites et micro-entreprises rurales, et à voir, d’autre part, si cette action mérite d’être ajustée pour une certaine adaptation au contexte actuel national et international.

5) LIMITE DE LA RECHERCHE :

La durée de notre stage est courte et insuffisante pour notre recherche. En effet, nous n’avons qu’un mois et demi de recherche sur terrain. Or, la distance des fokontany étudiés par rapport au chef lieu de la commune varie de 8 km à 14 km. En plus, les bénéficiaires du PROSPERER sont nombreux dans un seul fokontany. De même, leurs villages sont trop dispersés et éloignés les un des autres ; avec une distance de 2 km à 10 km environ ; Pour cela, nous ne pouvons qu’enquêter 5 à 8 individus par jour. Ensuite, certains enquêtés sont occupés par leur travail journalier et ne peuvent pas nous recevoir. D’où, l’explication de notre choix de taille d’échantillonnage. Cette présente mémoire comprendra trois parties : la première délimitera le cadre théorique de l’étude et la présentation générale du PROSPERER, la deuxième montrera l’analyse des impacts de l’intervention de PROSPERER, et enfin la troisième annoncera les analyses prospectives et les suggestions avancées par nous les futurs travailleurs sociaux.

PARTIE I : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ET PRESENTATION GENERALE DE PROSPERER

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En ce début du XXIème siècle, le questionnement sur la pauvreté devient un thème incontournable dans les débats économiques et socio-politiques de Madagascar, pays en voie de développement se situant dans le continent Africain, n’a pas échappé à ce débat sur la pauvreté. La pauvreté à Madagascar est une pauvreté rurale vivant en dessous du seuil de la pauvreté (revenu annuel inférieur à 150 dollars US par personne ; une consommation de 2160 à2670 calories par jour) 1. Les activités des ruraux pauvres à Madagascar sont basées sur l’agriculture, l’élevage et la pêche ; avec une faible productivité et le respect du technique traditionnel. Par ailleurs, la situation du monde rural décrite dans le rapport de la Banque Mondiale est un tableau sombre à tous les niveaux. Elle rappelle en tout cas que près de la moitié de la population (13 millions de personnes) vit dans des conditions d’extrême précarité.

MAIS QU’EST CE QU’ALORS LA PAUVRETÉ ?

Elle est souvent insaisissable et toujours multiforme. D’une part, la pauvreté est une réalité profonde. Ses causes ou ses conséquences échappent au pouvoir du Droit. D’autre part, elle se définit « comme un phénomène résultant d’un processus de dégradation de la condition et du niveau de vie d’une fraction de plus en plus importante de la population »2. Cette dégradation des conditions de vie conduit à la maladie, à l’analphabétisme, à la sous- nutrition et à la misère. La cause tout cela est due à l’insuffisance des revenus des ménages ruraux qui ne satisfassent pas leurs besoins.

Cette première partie se divise en deux chapitres : la première annonce l’approche conceptuelle de notre thème de recherche et la deuxième présente le milieu de notre étude.

1 Définition de l’IDA sur les critères internationaux de référence publique de la pauvreté absolue 2 Définition retenue par la Banque Mondiale dans « l’évaluation participative de la pauvreté ». Enquête qualitative mise en place par le projet PASAGE (1993)

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ChapitreI. : L’APPROCHE CONCEPTUELLE

Dans nos recherches en tant que scientifique, il s’agit en définitive de connaître la réalité, la réalité qui nous entoure, où nous vivons. En fait, la réalité est complexe et multiple. A cause de sa multiplicité, elle comporte plusieurs niveaux. D’où, la nécessité de préciser un angle de vision pour simplifier la réalité. Le présent chapitre comprend deux sections. La première section explique les différentes théories des auteurs et des mots clés coïncide à notre thème de recherche. Et la deuxième section parle de l’ancrage des méthodes et des concepts utilisés au niveau de notre terrain d’étude.

Section 1: LES THEORIES DES AUTEURS ET DEFINITION DES MOTS CLES

I. LA SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS :

La sociologie des organisations peut se définir comme une branche de la sociologie qui étudie comment les acteurs construisent et coordonnent des activités organisées. Elle peut aussi se définir comme une science sociale qui étudie des entités particulières nommées organisations, ainsi que leurs interactions avec leur environnement, et qui applique les méthodes sociologiques à l'étude de ces entités. Le terme organisation peut avoir trois sens distincts en sociologie :

• Un regroupement d'humains qui coordonnent leurs activités pour atteindre certains buts. L'organisation est alors envisagée comme une réponse au problème de l'action collective, de sa coordination et de sa stabilisation. • Les diverses façons par lesquelles ces groupements structurent les moyens dont ils disposent pour parvenir à leurs fins. • L'action d'organiser, ou encore le processus qui engendre les groupements ou les structures organisationnelles.

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L'étude des organisations répond alors à une triple exigence :

• Les sociétés (modernes ou anciennes), se composent d'ensembles au sein desquels les individus passent une grande partie de leur vie. Il est donc essentiel d'analyser et de comprendre le fonctionnement de ces groupements. D'autant plus que certains facteurs comme la concentration industrielle, l'accroissement du salariat, le développement des administrations publiques, le progrès technique, créent des entités de plus en plus vastes et de plus en plus nombreuses. • Toutes ces entités, malgré leurs différences, ont des caractéristiques communes et ont à résoudre des problèmes voisins. • Il importe de comprendre la logique qui se cache derrière cette diversité organisationnelle. Et il y a autant de formes spécifiques d'organisations que d'objectifs justifiant l'action collective : économique, sociale, politique, religieuse, écologique, caritatives, etc. La diversité organisationnelle est aussi liée à leur degré de complexité et à d'autres paramètres : taille, technologie, contexte...

A. LA THEORIE DES ORGANISATIONS

Aux États-Unis, Frederick Taylor, ingénieur et économiste, développe une théorie normative de l'organisation : le Taylorisme. Celle-ci est axée sur l'étude de l'optimisation et de la rationalisation de la production. Ses travaux vont susciter un grand intérêt et être appliqués, au moins partiellement, dans de nombreux secteurs industriels. D'un point de vue théorique, on peut le considérer comme le précurseur de l'Organisation scientifique du travail. Taylor se fixe comme objectif de transférer le savoir des théoriciens de l'économie classique à la tête de l'entreprise par des méthodes considérées aujourd'hui comme sociologiques. Adepte de la spécialisation par la division horizontale par l'étude des postes, il veut ainsi limiter le gaspillage en temps et matière. Il prône aussi la division verticale en séparant par la hiérarchie la réalisation des concepts, de l'exécution et du contrôle. Le salaire au rendement et le contrôle strict du travail sont aussi deux des préceptes qu'il essaye d'appliquer au sein de son entreprise.

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En France, Henri Fayol, un ingénieur français, s'intéresse quant à lui aux différents types d'administrations. Il cherche les procédés de gestion qui sont les mieux adaptés pour établir une administration optimale. Il est considéré comme le père du management moderne. Sa théorie prendra plus tard l'appellation de Fayolisme.

II. LA DYNAMIQUE DE GROUPE DE KURT LEWIN Cette méthode d’étude a été utilisée par Kurt Lewin pour la première fois en 1944. LEWIN (1890-1947) considère le groupe comme une totalité dynamique qui détermine le comportement des individus. C’est le champ des forces à l’intérieur duquel vont se produire des phénomènes d’influences, de cohésion, de norme, de tension, d’attraction, de répulsion ou de rejet ; d’où le conflit. Le groupe est un système d’interdépendance ou d’influence entre les membres du groupe ou entre les éléments du champ (but, normes, les perceptions du milieu extérieur, la division des rôles et des statuts). Le système d’interdépendance du groupe à un moment donné explique le fonctionnement du groupe et sa conduite (fonctionnement interne du groupe) et l’activité sur la réalité extérieur. C’est ici que réside la force du groupe ; c’est-à- dire le système des forces qui le font agir et l’empêche d’agir ; d’où l’expression de la dynamique de groupe. Kurt Lewin.

III. LA THEORIE DE PRIX

A. LA THEORIE Dans la réalité concrète, les marchandises ne s’échangent pas à leur valeur mais au prix courant ou prix du marché. Le prix est la forme concrète de la valeur. Le prix courant est le prix des marchandises fixé par la confrontation de l’offre et de la demande sur le marché. En effet, le prix varie en fonction de la loi de l’offre et de la demande. Si l’offre est supérieure par rapport à la demande, le prix est en baisse mais si la demande est beaucoup par rapport à l’offre, le prix augmente.

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SCHEMA 1: La courbe de l'offre et de la demande -La courbe de l’offre traduit les quantités que les vendeurs sont prêts à fournir en Prix fonction de prix, ou les prix exigés en fonction des quantités (utilité, désutilité)

-La courbe de la demande traduit les utilités successives ressenties par les

Offre demandeurs en fonction de la quantité qu’ils peuvent obtenir du produit, ou la M quantité qu’ils sont prêts à acheter en fonction du prix.

-Le point de rencontre M nous donne la quantité optimale et le prix d’équilibre

valables pour la société entière, par la libre Demande confrontation des intérêts sur le marché.

Quantité Source : Introduction à l’économie et histoire de la pensée économique, E.T.Mandrara, page 55

IV. LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

La notion de développement en économie implique une augmentation de flux des revenus réels c'est-à-dire un accroissement des qualités des biens et services disponibles par unité de temps dans une collectivité sociale donnée. On peut parler du développement économique d'une région, dans une nation on parle du développement économique d'un secteur donné dans un milieu où il est exercé. Dans ce cas, on vise à déterminer sa part dans la création des biens et services au sein de cette nation ou de ce milieu.

A. LES INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE Le développement économique nécessitant notamment de la création de richesses, on associe développement économique et « progrès », puisqu'il entraîne, généralement, une progression du niveau de la vie des habitants. On parle alors d'amélioration du bien-être social (au sens économique). La volonté de concilier simple développement économique et progrès ou amélioration du bien-être a mené à forger, à côté des indicatifs de développement traditionnels ( PNB , PIB ), d'autres indicatifs , tels que l' indice de développement humain (IDH),

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qui prend en compte la santé , l' éducation , le respect des droits de l'homme (dont font partie, depuis 1966 , les droits économiques et sociaux ), etc.

Du point de vue strictement économique, l'indicateur le plus souvent utilisé est le PIB (Produit intérieur brut). Le PIB est défini comme la valeur totale de la production interne de biens et services dans un pays donné au cours d'une année donnée par les agents résidents à l’intérieur du territoire national. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donné. L'autre indicateur commun est le PNB (Produit national brut). Le Produit national brut (PNB) vise à évaluer la valeur des productions nationales réalisées aussi bien sur le territoire d'un pays qu'à l'étranger.

V. DEFINITION DU REVENU

Le revenu désigne les montants pécuniaires qui sont perçus par un individu ou par une collectivité : - comme fruit de son capital - comme rémunération de son travail (individus, sous l'appellation économique de ménage) et des services rendus et produits fournis (professionnels et personnes morales) (revenu d'activité), - comme allocations de nature sociale (revenu d'inactivité).

A. LES INDICATEURS DE REVENU ET DE RICHESSE

Pour évaluer la richesse, on utilise souvent le Revenu national brut (RNB) qui fournit une mesure des revenus monétaires acquis durant l'année par les ressortissants d'un pays. Cet agrégat comptable est, au niveau d'un pays, peu différent de la production nationale brute du fait que le PNB est égal à la somme des revenus bruts des secteurs institutionnels, à savoir de la rémunération des salariés, des impôts sur la production et des importations moins les subventions, de l'excédent brut d’exploitation (assimilé au revenu des entreprises) et du solde de revenu avec l'extérieur. Mais les données de patrimoine constituent de meilleures mesures de la richesse proprement dite. Il est difficile toutefois d'obtenir des évaluations comparables du patrimoine quand bien même on se limite seulement aux valeurs monétaires. Le problème devient encore plus ardu si on veut inclure des évaluations du patrimoine physique (immeubles, usines, outils de production, etc.), du patrimoine culturel (monuments, œuvres d'art présentes dans des musées, etc.), et plus encore du patrimoine social. Il serait

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nécessaire pour cela d'établir des conventions comptables et, si l'on veut effectuer des comparaisons internationales, de se mettre d'accord au niveau mondial sur leur utilisation. Or de telles opérations nécessitent des négociations et des accords internationaux très longs à réaliser. Ainsi donc la définition du mot revenu et du développement économique ; puis, les indicateurs correspondant. Comment doit faire alors pour accumuler de la richesse ? Dans le paragraphe suivant, nous optons la théorie des auteurs économiques comme Adam Smith et John Law, pour expliquer les processus à suivre pour l’augmentation d’un revenu.

VI. LA THEORIE DE LA DYNAMIQUE DE L’ECONOMIE MARCHANDE Fondateur de la théorie classique et considéré comme le père de la science économique, Adam Smith a inventé la théorie de la dynamique de l’économie marchande fondée sur la division de travail. Par ailleurs dans son ouvrage intitulé « Nature et cause de la Richesse », Smith a précisé que la cause de la richesse n’est pas l’abondance monétaire, mais le capital. Celui–ci permet de mobiliser le travail et de développer la division du travail. En fait, le capital est le mobilisateur du travail et c’est le travail qui est la cause de la richesse ou l’accumulation de revenu de la société. Donc pour être riche, il faut travailler et s’épargner ou s’accumuler du capital. La théorie classique est représentée par le schéma suivant :

SCHEMA 2: la théorie classique de la dynamique de l'économie marchande

R T K R : Richesse T : Travail K : Capital

Source : John Kenneth Galbraith, L’ère de l’opulence et le libéralisme , L’Harmattan 2006, page 121

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Une autre théorie de la dynamique de l’économie marchande est reprise par un auteur mercantiliste John Law . Pour lui, la richesse est produite par le travail ; lequel est mobilisé par la monnaie. Puis, la monnaie tire son existence d’un système. Nous entendons par système la totalité sociale, où toutes les composantes (sous système) sont interactives, se répercutent sur l’ensemble ; réciproquement l’ensemble détermine chaque élément. Enfin, le système est géré centralement par l’Etat. Pour cela, il est à constater que le moteur central de la société marchande est le rapport de soutien réciproque entre la création monétaire et le développement du système ou de la totalité physico-socio- politique. La théorie de John Law se nomme « la dynamique de l’économie marchande objective » est représentée par le schéma suivant :

SCHEMA 3: la dynamique de l'économie marchande objective

R T M, S, E

R : Richesse M : Monnaie S : Système T : Travail E : Etat K : Capital Source : John Kenneth Galbraith, L’ère de l’opulence et le libéralisme , L’Harmattan 2006, page 124

VII. LE FONCTIONNALISME DE MALINOWSKI : Le fonctionnalisme part de l’idée que chaque élément constitutif du social assume une fonction spécifique dont l’effet est d’assuré la cohérence et l’harmonie de la société globale définie comme étant une « totalité fonctionnel ». Bronislaw MALINOWSKI identifie l’organisme social global à un organisme vivant dont l’unité de fonctionnement la vie. Le fonctionnalisme de MALINOWSKI est basé sur la culture. Par ailleurs, la culture est avant tout un appareil instrumental qui permet à l’homme de mieux résoudre les problèmes concrets et spécifiques qu’il doit affronter dans son milieu lorsqu’il donne satisfaction à ses besoins. Ensuite, c’est un système d’objets, d’activités et d’attitudes dont chaque élément constitue un moyen adapté à une fin. En effet, ces activités, ces attitudes et ces objets sont organisés autour d’une besogne importante et vitale. Ils forment des institutions comme le clan, la tribu, la famille, la communauté locale ainsi que des équipes organisées de coopération économique, d’activité politique, juridique et pédagogique. En plus, la culture est un tout indivis dont les divers éléments sont interdépendants. Du point de vue du type d’activité, on peut décomposer la culture en un certain nombre d’aspects :

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l’éducation, le contrôle social, l’économie, les systèmes de connaissances, les croyances, la moralité, les modes d’expressions et les créations artistiques.

Section 2: LES DIFFERENTES METHODES/ CONCEPTS UTILISEES ET LEUR APPLICATION AU NIVEAU DU TERRAIN

I. LA NECESSITE DE LA SOCIOLOGIE DE L’ORGANISATION La théorie de l’organisation est utile dans notre étude pour voir le mode d’organisation existant au niveau des MER/PER d’Analavory. En effet, l’homme est un être sociable et ne peut pas vivre seul sans sa société. Cependant, il se regroupe ensemble en fonction de leur besoin pour atteindre un objectif commun. Dans une société, les hommes respectent la même norme, la même culture et la même discipline ; afin qu’il y a une harmonie dans la société. Or, cette harmonie sociale n’existe pas sans avoir un système d’organisation bien placé.

II. L’ADOPTION DE LA DYNAMIQUE DE GROUPE DE KURT LEWIN En basant sur la dynamique de groupe de Kurt Lewin , nous avons découvert le type de la dynamique sociale existant dans la commune rurale d’Analavory. Depuis la colonisation, les ruraux Malgaches subissent la stratégie du développement en termes de généralisation de l’économie de marché. On vise à transformer tous les éléments du mode de production existant en produit marchand. Pourtant, le mode de production local fonctionne sur la logique de la production pour l’autoconsommation. Dans cette type de société, l’essentielle ce n’est pas d’accumulé des richesses monétaires ou matériels ; mais de vivre dans une volonté de réalisation de sois en autrui, par autrui et pour autrui. Cela fait référence direct aux trois (3) croyances constitutives de « l’être pour autrui » du Malgache : -La croyance aux ANCÊTRES : qui pose un impérativité social ; comme la pratique du culte des ancêtres lors de tous les évènements cérémonies (enterrement, mariage, circoncision, exhumation…). -La croyance au TROMBA : En Thanatologie, le Malgache est un être éternellement vivant. Le « Tromba » ou le « Bilo » est un médiateur dans l’administration, la gestion et la pérennisation des rapports entre les vivants et les morts. Le « Tromba » ou le « Bilo » s’intervient par l’intermédiaire d’un homme ou d’une femme possédée par des esprits d’un mort.

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-La croyance au ZANAHARY : Selon la croyance Malgache, le « Zanahary » est un être transcendantal, un être immatériel existant au-delà du monde matériel et qui a le pouvoir de leur pénétrer dans tous les sens pour leur imposé leurs règles. En chaque élément, il existe toujours un « Zanahary » pour les Malgache. Le « Zanahary » est multiple et existe en toute chose (l’arbre, l’eau, les crocodiles, les poissons, etc.). Par ces trois niveaux de croyances, l’éthique de la société Malgache pose comme premier richesse social la philosophie de « l’être pour autrui ».

III. L’IMPORTANCE DE LA THEORIE DE PRIX Puisse que notre étude parle des petites et micro-entreprises rurale, il est question d’étudier le prix de leur production au niveau du marché afin d’étudier leur revenu mensuel ou quotidienne ou durant les récolte. En faite, la théorie de prix est importante pour étudier la loi de l’offre et de la demande à la commune rurale d’Analavory.

IV. L’EMPLOIE DE LA THEORIE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE En ce qui concerne le développement économique, nous avons choisi GOFFAUX afin de démontrer les étapes à suivre pour augmenter le revenu de chaque individu dans une communauté. Cela entrainera enfin au bien être social de l’individu et l’amélioration de son niveau de vie. D’où le développement économique d’un pays.

V. L’APPLICATION DE LA THEORIE DE LA DYNAMIQUE DE L’ECONOMIE MARCHANDE SUR LE TERRAIN Dans la théorie de la dynamique de l’économie marchande, le choix d’Adam Smith est fondé sur la division de travail pour harmoniser la société. Plus il y a une division de travail, plus il y a une échange entre les hommes. D’où, l’augmentation des revenus des ménages ruraux et la satisfaction de leur besoin fondamentaux. Tandis que John Law a précisé sa thèse sur la puissance de l’Etat dans la création de la monnaie pour enrichir la Nation. Donc, la division du travail et l’intervention de l’Etat sont indispensable afin de sortir les ménages ruraux d’Analavory dans leur misère.

VI. L’ANCRAGE DU FONCTIONNALISME DE MALINOWSKI AU TERRAIN D’ETUDE La théorie fonctionnalisme de MALINOWSKI est nécessaire pour les démarches monographiques et ethnologiques de la population cible. Elle est utile dans

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l’identification de la fonction de chaque élément social et dans l’évaluation rationnelle des rapports d’interactions entre les divers éléments. En toute activité, on s’aperçoit que l’emploi d’un objet aux fins d’une conduite technique, juridique ou rituelle conduit l’être humain à satisfaire quelque besoin.

VII. LES ANCRAGES DE NOTRE APPROCHE AU NIVEAU DU TERRAIN En ce qui concerne l’approche sociologique , nous avons adopté la théorie d’ Emile Durkheim 3 en distinguant deux types de sociétés distinctes. Cette approche est indispensable pour voir le type de lien social existant entre les MER ou PER. Durant notre passage à la commune rurale d’Analavory, nous avons constaté que le type de société dans cette commune est une société traditionnelle à solidarité mécanique ; car tous les individus agissent de la même manière et rattachés directement entre eux. D’où, il y a sorte de parenté et une forte unité de situation entre les individus. D’après un proverbe Malgache : « Ny firaisan-kina no hery » ou « l’union fait la force », les habitants d’Analavory sont substituables entre eux et reposent sur le respect du « fihavanana ». Dans notre approche anthropologique , nous essayons d’expliquer le passage de l’individualisme méthodologique à l’holisme. Dans l’individualisme, nous allons identifier et formuler de façon objective et rationnelle les caractéristiques de l’individu en acte d’une situation ; tandis que dans l’holisme, nous voulons identifier et établir les relations d’articulations de ces caractéristiques individuelles avec les caractéristiques du groupes. Ensuite, nous allons définir les caractéristiques d’une dynamique d’ensemble de toutes les caractéristiques constitutives de la société globale. L’individualisme méthodologique part de l’approche descriptive pour isoler l’individu ou l’élément individuel dans ces dimensions successivement : social, culturel, psychologique, psychosocial ; pour aboutir à une intégration de toutes ces dimensions d’approches à une démarche de synthèse exprimé par l’holisme du matérialisme historique. Pour notre approche psychologique , nous étudions les conditions psychologiques du développement des groupes sociaux, de leur caractéristique, de l’organisation social. Puis, nous étudions aussi les comportements de l’individu en relation avec les autres et son milieu.

3 Science économique et social de nouvelle manuel, Pascal (c) et Jean-Paul (P)

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Le précédent chapitre avait parlé de notre approche conceptuelle en basant sur les théories des auteurs et la définition des mots clés : la sociologie de l’organisation, la dynamique de groupe de Kurt Lewin, la théorie de prix, le développement économique, le revenu et le fonctionnalisme de Malinowski. La théorie classique des organisations se définit comme la volonté de mettre de l’ordre dans les organisations par l’établissement de règles strictes. L’organisation étant conçue comme un mécanisme destiné à produire des biens ou services dans lequel chaque individu est un rouage. Le modèle industriel occidental mis en œuvre dans les grandes entreprises combine ainsi plusieurs apports théoriques complémentaires : le taylorisme qui fait référence à des concepts organisationnels de base, la contribution de Fayol vers une unité de commandement, de direction, de prévoyance et de coordination dans les organisations. Selon la théorie de prix, le prix varie en fonction de la loi de la demande et de l’offre. Ensuite, le développement économique est une augmentation de revenu réel d’une collectivité de base. En ce qui concerne la dynamique de l’économie marchande, il existe deux points de vue différents entre Smith et Law. En fait, Smith a basé la dynamique de l’économie marchande par la division de travail afin d’accumuler la richesse ; tandis que Law a insisté sur l’intervention de l’Etat pour enrichir une Nation. Dans sa théorie de fonctionnalisme, Malinowski a défini la société comme une sorte d’unité de fonction en interaction entre eux afin d’atteindre un objectif commun qui est la satisfaction de leurs besoins. Enfin, Lewin démontre qu’un groupe est un ensemble d’individu en interdépendance et s’influence entre eux. Cela explique alors, le comportement de l’individu dans son groupe qui est une totalité de la dynamique sociale. A part cela, ce chapitre avait développé aussi l’ancrage des différentes méthodes et concepts utilisés par rapport au terrain d’étude. Dans ce chapitre, nous avons essayé de situer notre approche de façon conceptuellement.

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ChapitreII. LE PROGRAMME PROSPERER

Après avoir détaillé les différentes approches conceptuelles de notre recherche et leur ancrage sur le terrain d’étude, nous allons maintenant voir dans ce deuxième chapitre la généralité sur PROSPERER. Ce chapitre comprend deux sections différentes : la première est centrée sur la présentation générale du PROSPERER et la deuxième c’est la généralité sur la commune rurale d’Analavory qui est notre zone d’étude.

Section 1: PRESENTATION GENERALE DU PROSPERER

I. CADRE GENERALE ET HISTORIQUE PROSPERER ou le Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Economies Régionales est un programme édifié par le gouvernement Malgache sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) ; piloté avec le Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (MECIE). Il est exécuté par la Fédération des Chambres de Commerce et de l’Industrie (FCCI) à travers son réseau des Chambres de Commerce et d’Industrie Régionales (CCI). Il s’inscrit dans le cadre des objectifs spécifiques du COSOP 2007- 2012 sur lesquels seront centré le soutien du programme des pays par FIDA. Selon l’objectif deux du FIDA : « le FIDA encouragera le développement des micros et petites entreprises en milieu rural dans des filières reflétant l’avantage comparatif régionale et les opportunités de marché, intégrant à la fois la production agricole et les activités non agricoles. Il visera à faciliter l’accès des petits producteurs aux marchés, en appuyant le développement et l’organisation des filières régionales prioritaires, en favorisant les sociétés de commercialisation, de transformation et en assurant une répartition plus équitable des profits. Le FIDA soutiendra également les efforts du gouvernement dans le domaine de la formation professionnelle, en vue de faciliter l’emploi pour les jeunes générations et de promouvoir une agriculture intensive professionnelle orientée vers les marchés ».

Ensuite, ce programme est aussi en ligne avec le Programme National de Développement Rural (PNDR) ; articulé autour de trois piliers : développement des filières, renforcement des services et appui aux entreprises. Enfin, il s’inscrit en même temps dans les priorités du Programme National d’appui aux Secteur Privé (PNSP) sur la réforme des politiques pour améliorer le climat d’investissement, le développement de l’agro-industrie, du tourisme et de l’artisanat, la promotion des PME.

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Le programme PROSPERER a commencé leur intervention à la commune rurale d’ANALAVORY le mois d’Août 2008. Ce programme durera sept (7) ans qui se divise en trois phases : la phase de lancement en dix huit (18) mois, la phase de consolidation en quarante huit (48) mois et la phase de désengagement en dix huit (18) mois.

II. LES ZONES D’INTERVENTION DU PROSPERER

Le programme touchera cinq (05) régions sélectionnées sur base de : la présélection de régions du COSOP en 2006, les potentialités de développement des régions, la densité de population (réseau villes campagnes), la suffisance de la densité de micro-entreprises rurales (MER) existantes et à fort potentiel de croissance et, la complémentarité par rapport aux autres opérations de développement.

Parmi ces régions, il y a deux groupes de régions limitrophes : (i) Analamanga et Itasy dans la partie centrale des Hauts Plateaux autour d’Antananarivo et, (ii) la Haute Matsiatra et Vatovavy Fitovinany correspondant au sud des Hauts Plateaux de l’ex- province de Fianarantsoa ainsi qu’une région située au nord des Hauts Plateaux, Sofia. Au sein de chacune des régions d’intervention, les districts ciblés offrent le meilleur potentiel de développement de pôles de micro-entreprises au sein des filières de production et des clusters d’artisans et de services.

ANALAMANGA : Andramasina, Ambohidratrimo, Manjakandrina, Antananarivo, Atsimondrano et une option d’extension possible sur Anjozorobe ITASY : Miarinarivo, , Soavinandrina HAUTE MATSIATRA : Ambohimahasoa, Fianarantsoa, Ambalavao VATOVAVY FITOVINANY : Manakara, Mananjara, Ifanadiana, Vohipeno SOFIA : Antsohihy, Boriziny, Befandriana, Mandritsara

L’ensemble des 19 districts sélectionnés correspond à une population totale de plus de 4 millions d’habitants. Les quelques 2,4 millions d’habitants représentant les 59% sont considérés comme pauvres ou démunis selon les estimations du recensement de communes en 2001. Le programme cible en tout 346 communes, environ le quart des communes présentes à Madagascar.

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CARTE 1 : Les zones d’intervention du programme PROSPERER à Madagascar

↑NORD

Région d’intervention du

PROSPERER

Source : Site Web du projet PROSPERER, 2009

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III. LE MODE D’INTERVENTION DU PROSPERER Pour bien expliquer le mode d’intervention du PROSPERER, voici un schéma très simplifié qui montre les différentes étapes d’approches du PROSPERER.

SCHEMA 4: Les différentes étapes d'approches du PROSPERER

Appuis Sensibilisation Identification des Validation des Diagnostique (conseil,formation, (IEC/CCC ) MER/PER MER/PER (Busness plan) alphabétisation, accès au crédit...)

Source : d’après notre propre investigation 2010

Pour réalisé leurs activités de développement, PROSPERER s’intervient par l’intermédiaire des prestataires de services comme le GUMS, PARECAM, AGRI SUD… • Sensibilisation : Cette étape concerne, en premier lieu, à informer les petites et micro-entreprises rurales sur le PROSPERER. En deuxième lieu, il consiste à les convaincre d’adhérer au programme. En générale, ce sont les techniciens du GUMS qui assureront cette étape, en utilisant l’IEC et le CCC au niveau de la population cible.

• Identification : Cela procède à l’identification des MER/PER au niveau des fokontany ciblé. En effet, les techniciens du GUMS font des descentes sur terrain et des enquêtes auprès des petites et micro-entreprises rurale. Souvent, ils font des approches structurelles par le biais du Maire de la commune et les chefs de fokontany.

• Validation : Quand les MER/PER sont identifiés, ils sont validés par les critères visés par les objectifs du PROSPERER. En effet, la validation des MER bénéficiaires sur la base de critères de taille minimum de l’activité (volume produit, investissement/équipement mobilisé) et de comportement micro-économique (intégration marché/filière/cluster, création de valeur ajoutée).

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• Diagnostique : Cette étape consiste à élaborer un « busness plan » pour les petites et micro-entreprises rurale. D’ailleurs, le « busness plan » permet au MER/PER d’évaluer leurs activités et d’apporter des améliorations dans l’avenir.

• Appuis : Dans cette dernière étape d’approche, PROSPERER s’intervient par la présence d’un prestataire de service, d’un organisme gouvernemental ou non gouvernementale. Dans la Commune rurale Analavory, zone de la présente étude, l’ONG PARECAM est le prestataire de service du PROSPERER. C’est un programme d’appui à la résilience aux crises alimentaires à Madagascar. Le PARECAM a commencé son intervention au mois de juillet 2009 à Analavory et leurs actions vont durer deux ans. Leur principale activité est la distribution de la semence d’haricot (la semence est à rendre 100% après la récolte) et la vente des insecticides et des engrais à 50% de leur prix réel.

IV. LES OBJECTIFS DU PROSPERER

A. L’OBJECTIF GLOBAL Le programme PROSPERER a pour objectif global de promouvoir l’augmentation des revenus par la consolidation des petites et micro-entreprises rurales au niveau local et régional.

B. LES OBJECTIFS SPECIFIQUES PROSPERER a fixé comme objectif spécifique : -Créer et appuyer un réseau d’organisations professionnelles, de corps de métiers et de fédérations interprofessionnelles qui répondront aux besoins de développement des entreprises rurales. -Contribuer à l’élaboration d’un cadre institutionnel et de la politique nationale en matière d’appui aux micro-entreprises rurales -Améliorer la compétitivité des petites et micro-entreprises rurales pour renforcer les performances des clusters et filières au sein de pôles économiques régionaux. -Permettre aux MER/PER d’accéder à des services financiers et non financiers pérennes ainsi qu’aux marchés dans un environnement favorable de gestion de risques, et -créer un environnement structurant favorisant la modernisation des filières/ clusters rurales.

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V. LES GROUPES CIBLES DU PROSPERER Le programme visera en priorité les MER de 0 à 4 employés et les PER de 5 à 15 employés. Le programme aura une attention toute particulière pour les groupes vulnérables tels que les femmes et associations de femmes rurales, les jeunes ruraux sans emploi et les pauvres ruraux sans accès à la terre. Notamment, l’accent sera porté sur les filières et les activités où les femmes sont les plus présentes et offrent des avantages comparatifs (filières tissage, broderie, agro-alimentaire). Plus de 50% des MER bénéficiaires directes et indirectes seront des MER gérées par les femmes. Les jeunes ruraux sont également particulièrement ciblés par le programme qui mettra en place une dynamique de formation et dans un deuxième temps, il leur donne aussi des appuis à l’insertion professionnelle par un soutien à la création des micro-entreprises rurales. La participation des jeunes ruraux sera aussi encouragée dans les divers espaces de concertation mis en place ou appuyés par le programme.

Pour bien déterminer notre zone d’étude, nous avons choisi la commune rurale d’Analavory, District du Miarinarivo dans la région de l’ITASY. Maintenant, nous allons voir ci-dessous la généralité sur notre zone d’étude qui est la commune rurale d’Analavory.

Section 2: LA GENERALITE SUR LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY

I. HISTORIQUE Au XVII ème siècle durant la traite d’esclave, un Roi Sakalava avait habité sur une colline appelée Ngilomby. Ce Roi se singularisait par son attrait à l’organisation de « Vala vory » qui était un jeu consistant à réunir les plus puissants des zébus des alentours de cette colline. Dans ce jeu, le Roi organise un duel entre les zébus les plus puissant et le « Savika ». En fait, le « Savika » est un jeu sportif pratiqué par un homme très musclé. Pour réaliser ce jeu, l’homme attrape en courant la bosse du zébu sauvage et tient ses cornes jusqu’à ce que le zébu se calme. Avant le XVII ème siècle, le jeu « Vala vory » était désigné par les habitants comme l’origine de l’appellation du lieu. Plus tard, ils ont changés le nom du lieu en « Ambalavory ». Vu la multiplicité des potentialités de la commune, plusieurs colons ont déjà y installé durant les temps de la colonisation. Comme Payet et Clavel possédaient des concessions durant ces périodes.

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Les actualités donnent toujours la primauté à l’agriculture et à l’élevage, étant donné que le relief et le climat se prêtent favorablement à cette agriculture.

II. LOCALISATION Notre zone de recherche est la commune rurale d’Analavory, qui se trouve à 111Km du capital de Madagascar (Antananarivo) suivant la Route Nationale N° 1 (RN1), qui relie Antananarivo et Tsiroanomandidy. Elle se situe dans la région de l’ITASY qui est une région très productive dans le domaine de l’agriculture ; elle se trouve à 22 Km à l’Ouest du chef lieu de la Région ou Miarinarivo. S’étendant sur une superficie de 406 Km 2, la commune rurale d’Analavory est limitrophe des communes suivantes : -Nord: , Sarobaratra Ifanja, , . -Sud: , -Ouest: Alatsinainikely -Est: Miarinarivo II,

La commune rurale d’Analavory est composée de vingt un (21) Fokontany : Ambatomitsangana, Ambohibary, Ambohijafy, Ambohimanana, Amboniriana, Aminaviavy, Amparaky, Amparihy, Analavory, Andranomavo, Ankonabe, Ankorondrano, Ankotrabe, Antanetibe, Antanetimboahangy, Kianjasoa, Mandrevo, Marosoka, Ngilomby, Soaronono, Tsarazaza. Analavory est une commune rurale fortement fructueuse en matière d’agriculture grâce à la nature du sol, caractérisée par des alluvions et des cendres volcaniques aux aptitudes culturales élevées, fertiles et nutritifs aux différents types de cultures.

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CARTE 2 : la limite communale et les chefs lieux des communes

Source: Le plan de développement régional de l’ITASY, Mars 2005

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III. LES ATOUTS DE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY La commune rurale d’Analavory possède des atouts considérables pour l’avenir de son économie. Par ailleurs, du point de vue richesses naturelles et conditions socio- économiques.

A. LES RICHESSES NATURELLES  Elle dispose le Lac ITASY qui est l’un des plus grands lacs de Madagascar. C’est un lieu touristique très connu au niveau national qu’international. En plus, ce lac possède des variétés de poissons d’eau douce connu à Madagascar qui attire les pêcheurs dans la localité d’étendre leur filet dans le lac.  En ce qui concerne toujours le côté naturel, ANALAVORY possède de nombreux cratères d’ancien volcan et de nombreux sites pittoresques insolites qui attirent beaucoup à des randonnées éco-touristique.

B. LES CONDITIONS SOCIOECONOMIQUES  Une étendue de terres arables constituées esssentiellement de sol alluvionnaires et volcaniques aux aptitudes culturales élevés. En effet, La commune rurale d’ANALAVORY dispose des sols ferralitiques rouges que sont venus fertiliser les cendres volcaniques qui sont nombreux dans la région de l’ITASY.  A l’image du sol, le climat rencontré à Analavory est un climat tropical d’altitude dont les principales caractéristiques sont l’alternance de deux saisons contrastées : chaude et pluvieuse et sèche et froide. Pour Analavory, ce climat présente :  -de Novembre à Mars : saison pluvieuse et chaude  -Avril au Juillet : saison froide et sèche  -Août à l’Octobre : saison chaude et sèche

Ce type de climat permet de varier les types de culture et d’élevage dans la commune

 Une production agricole vivrière dominée par le riz, le manioc et l’haricot.  De vastes étendues de pâturages naturels propices au développement de l’élevage extensif de l’élevage bovins.

D’après ces atouts, nous constatons que cette commune est plus avancée du point de vue économique par rapport aux autres communes rurales de Madagascar.

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En guise de conclusion, la première partie est composée de deux chapitres : l’approche conceptuelle de l’étude et la présentation de la zone d’étude. Dans cette partie, nous avons essayé de définir les mots clés de l’étude avec les théories correspondes à notre thème de recherche. Ensuite, la présentation de la zone d’étude vienne en deuxième chapitre pour présenter : la commune rurale d’Analavory et le programme PROSPERER. Cette première partie est basée par la connaissance théorique générale de notre thème de recherche. Puis la deuxième partie nous permet de savoir et délimiter notre milieu de Maintenant pour connaitre les vécues sur terrain, nous allons entrer dans la deuxième partie pour étudier les impacts socio-économiques de l’intervention du PROSPERER sur la filière haricot dans la commune d’Analavory.

PARTIE II : ANALYSE DES IMPACTS DE L’INTERVENTION DU PROSPERER

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Selon le BIT, les micro-entreprises comprennent de 1 à 5 ouvriers et les petites entreprises de 11 à 20 ouvriers. Dans cette deuxième partie, notre recherche est axée sur l’étude d’impacts socio-économique de l’intervention du PROSPERER sur la filière haricot dans la commune d’Analavory. Comme le programme visera en priorité les petites et micro-entreprises rurale qui sont souvent des groupes de personnes vulnérables ; vivant dans le cercle vicieux de la pauvreté. Dans cette deuxième partie, nous essaieront de dégager les différents impacts de l’action du PROSPERER du point de vue social qu’au niveau économique de leur population cible. Cette présente partie comprend trois chapitres : - les données socio-économiques de base de la population d’Analavory -les caractéristiques et les obstacles des petites et micro-entreprises d’Analavory -l’analyse d’impacts socio-économiques de l’intervention du PROSPERER

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ChapitreIII. LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES DE BASE

Section 1: LES DONNEES SUR LA POPULATION D’ANALAVORY : Actuellement, la commune rurale d’ANALAVORY compte 56153 habitants. La taille moyenne des foyers est cinq, 11230 toits, la densité moyenne est de 138 habitants/km 2. La répartition de la population par fokontany figure dans le tableau suivant :

TABLEAU 3: Répartition spatiale de la population dans la commune rurale d'ANALAVORY

Fokontany Nombre d'habitants Ambatomitsangana 3 037 Ambohibary 1 142 Ambohijafy 1 050 Ambohimanana 2 032 Amboniriana 3 334 Aminaviavy 2 446 Amparaky 2 513 Amparihy 963 Analavory 8 923 Andranomavo 2 201 Ankonabe 5 697 Ankorondrano 2 800 Ankotrabe 3 591 Antanetibe 1 951 Antanetimboahangy 2 153 Kianjasoa 1 991 Mandrevo 2 272 Marosoka 1 861 Ngilomby 3 061 Soaronono 915 Tsarazaza 2 220 TOTAL 56 153 Source : les chefs de Fokontany d’Analavory en 2008 D’après ce tableau, le fokontany d’Analavory, d’Ankonabe, d’Ankotrabe, de Ngilomby, d’Ambatomintsangana, d’Ankorondrano et d’Amparaky est le plus peuplé dans la commune. Pour cela PROSPERER a choisi ces fokontany pour commencer leurs actions.

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GRAPHIQUE 1 : Répartition par age et par sexe de la population d’Analavory

5%

0 à 60 ans Homme Femme 95% 60 ans + 51% 49%

Source : D’après notre propre calcule, 2010

D’après ces graphiques, la population de la commune rurale d’Analavory est une population jeune à majorité féminine. Donc, cette commune a la capacité de développé dans tous les secteurs d’activités.

Section 2: LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA POPULATION : Puisse que l’économie de la commune d’Analavory est une économie rurale, on assiste à la prédominance des activités agricoles et d’élevage. Mais la principale occupation de la population c’est l’agriculture. En fait, Analavory possède à peu près 3500 surfaces agricoles utilisées. La productivité moyenne de la c ommune pour la riziculture est encore à l’ordre de 3 t/ha. Pour l’agriculture , ce sont les cultures rizicoles, maraîchères et fruitières qui dominent à Analavory. Les cultures de contre saison sont dominées par le manioc, le maïs et le sorgo. Les cultures fruitières les plus pratiqués sont la papaye et l’avocat. Cette activité occupe la plus grande partie des actifs : 73% des actifs potentiels 4. L’aide familiale concerne également l’activité agricole : 17% des actifs 5 sont des aides familiaux. Ce cas se tro uve dans presque tous les fokontany que nous avons enquêté. Parmi les activités du secteur primaire, l’élevage tient une place importante dans la commune. Comme l’élevage des bovidés sont pratiqués par 85% de la population enquêté car les bœufs sont très utiles dans l’agriculture. Vient e nsuite, les élevages des porcs et des volailles. D’une part, les viandes alimentent les bouchers locaux. D’autre part, ils sont vendus en dehors de la commune ou de la région. En général, les paysan s vendent leur

4 Les actifs « potentiels » sont les enfants de moins de 15 ans non scolarisés et les adultes de plus de 60 ans 5 Les actifs sont les adultes appartenant à la classe d’âge de 15 ans à 59 ans.

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cheptel pour répondre à un besoin urgent d’argent, en cas de maladie ou de décès par exemple. Pour l’achat des matérielles agricoles, du riz pendant la période de soudure et les fournitures scolaires de leurs enfants ; les ménages ruraux vendent aussi leurs bétails. A part l’agriculture et l’élevage, l’artisanat occupe environ 4% des actifs dont une très forte proportion de femmes (94% de la population actif de ce secteur sont de sexe féminin). Ce type d’activité concerne : le tissage, la vannerie, la construction des matérielles agricoles…

La pêche est pratiquée par les ménages ruraux sises au bord du lac ITASY. Ils ont combiné cette activité avec celle de l’agriculture et de l’élevage. En effet, la pêche constitue une source de revenu pour certaines familles face aux difficultés qu’engendrent les activités agricoles, surtout la culture de riz (faiblesse dans l’utilisation des engrais et des insecticides, érosion…).

Il existe aussi des salariats agricoles dans la commune rurale d’Analavory. Cette activité était, en premier lieu, réservée aux individus qui n’avaient pas suffisamment de terres et de revenus pour nourrir leur famille, et qui étaient donc obligés de vendre leur force de travail contre un salaire. Les individus pratiquant cette activité économique étaient alors stigmatisés, considérés comme « pauvres ». Par ailleurs, les salariés agricoles d’Analavory effectuent le sarclage, la récolte et quelque fois labour à la charrue. Comme au fokontany d’Ankotrabe, le laboureur de la charrue est payé 5000Ar/jour et deux gobelets de riz.

Les autres activités de la commune sont les fonctions d’administrations, le secteur tertiaire et la commerce. Avec l’essor du tourisme, de la performance du transport et du commerce ; le secteur tertiaire n’est pas non plus négligeable. Pour le commerce, on assiste plusieurs marchands itinérants se déplaçant de commune en commune, pour participer à des foires et rejoindre des marchés.

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Section 3: LES SPECIFICITES DES FOKONTANY CHOISIS PAR PROSPERER/PARECAM :

D’après ce que nous avons vu dans le tableau de répartition spatial de la population dans la commune rurale d’Analavory, le fokontany d’Analavory, d’Ankonabe, d’Ankotrabe, de Ngilomby, d’Ambatomintsangana, d’Ankorondrano et d’Amparaky sont les plus peuplé dans la commune. Ces fokontany ont leur spécificité qui leur distingue les un envers les autres. Du point de vue distance, le fokontany d’Analavory est le plus proche du chef lieu de la commune et le fokontany d’Ankonabe est le plus éloigné avec 14 Km. Après le fokontany de Ngilomby avec 9 km, Ankorondrano à 8 Km, Amparaky à 7Km, Ambatomitsangana à 3Km et Ankotrabe à 2Km. Du point de vue clanique, l’Ankonabe et le Ngilomby sont en majorité habités par les « Atandroy » et les « Betsileo » ; tandis que dans les autres fokontany, on rencontre les « Merina » à part les « Atandroy » et les « Betsileo ». En effet, la majorité des habitants d’Analavory sont des descendants des colonies lors de la colonisation à Madagascar ; pour exploiter les terres afin de tirer un profit aux colons. En ce qui concerne les produits culturales, les habitants de ces fokontany pratiquent les mêmes modes et types culturales. Mais il y a quelque différence dans la prépondérance des produits cultivés dans chaque fokontany. Comme Amparaky est célèbre par la culture de papaye. Le fokontany d’Ankonabe et de Ngilomby sont connus par la pratique des cultures pluviale (manioc, sorgo, maïs…). Pour la pêche, les habitants d’Ankorondrano seulement qui pratiquent la pêche dans la commune car ils sont près du lac ITASY.

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Nous avons vu dans ce précédent chapitre la répartition spatiale de la population, leurs principales activités et les spécificités des fokontany choisi par PROSPERER. En fait, le choix du PROSPERER est basé sur la concentration du nombre des MER pratiquant la culture d’haricot dans chaque fokontany. Pour collecter ces données socio-économiques de base de la population d’Analavory, nous avons adopté le fonctionnalisme de Malinowski afin de mener une démarche monographique et ethnologique de la population cible. Maintenant, nous allons voir dans le chapitre suivante les caractéristiques et les obstacles des petites et micro-entreprise rurale d’Analavory.

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ChapitreIV. LES CARACTERISTIQUES ET LES OBSTACLES DES PETITES ET MICRO ENTREPRISES RURALES

Les petites unités marchandes prolifèrent dans les villes Madagascar, mais également dans de nombreuses zones rurales. Elles peuvent être définies comme des unités à petite échelle où le salariat est limité, le capital faible avec, néanmoins, une production de biens et de services stratégiques. Les règles dominantes ne sont pas salariales mais coutumières, hiérarchiques, affectives et les relations de proximité, essentielles. La proximité est spatiale, temporelle (horizon court des agents) et sociale (confiance, réputation, relations personnalisées).

Section 1: LA TYPOLOGIE DES PETITES ET MICRO- ENTREPRISES RURALE D’ANALAVORY :

Durant nos séjours à Analavory, nous avons identifié quatre types de MER ciblé par le programme PROSPERER: les MER naissantes ou émergentes, les MER à potentiel et les MER en croissance mais également, les PER impliquées dans le développement des filières et/ou des MER. Dans cette section,

I. LES MER EMERGENTES

Ce sont des MER effectuant des activités secondaires, ou complémentaires d’une activité agricole (proches de la définition de l’activité génératrice de revenu). Leurs actifs sont principalement familiaux ne travaillant qu’à temps partiel sur cette activité. On note une forte proportion de femmes entrepreneurs dans cette catégorie de MER. Le développement de ces activités est limité par un certain nombre de facteurs : les maigres bénéfices dégagés par ces entreprises sont rarement réinvestis dans l’activité elle-même ; les capacités des entrepreneurs sont réduites (éducation, formation technique) ; faible capacité économique (capital, équipement réduit ou vétuste, absence de fonds de roulement). Les MER naissantes majoritairement informelles ont très peu d’accès au crédit et ont souvent recours à l’usure. Elles sont souvent saisonnières car généralement basées sur le calendrier cultural.

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II. LES MER A POTENTIEL

Ce type de MER correspond à la micro-entreprise rurale, qui a dépassé le stade de la MER naissante mais qui doit encore se renforcer afin de se pérenniser. Les entrepreneurs de ces MER ont voulu développer leur activité et en faire leur activité principale, même s’ils conservent d’autres activités secondaires. L’entrepreneur ayant dégagé un certain bénéfice a pu en réinvestir une partie significative dans son activité afin de la développer (autofinancement de nouveaux équipements par exemple) mais ces bénéfices ne sont pas nécessairement réinvestis d’où la relative instabilité de la MER. En fonction des besoins et des commandes, occasionnellement ou de façon plus permanente l’entrepreneur peut avoir recours à de la main-d’œuvre salariée, une ou deux personnes. L’accès au crédit est encore très limité, beaucoup d’entreprises de ce type demeurent informelles.

III. Les MER en croissance

Ce sont des entreprises dont l’activité est, pour l’entrepreneur, principal et souvent unique. Les actifs sont des salariés à temps complet sur l’entreprise, de un à quatre. La proportion de femmes à la tête de ces entreprises est réduite. Le niveau d’éducation de l’entrepreneur est au minimum le niveau secondaire. Il a acquis des connaissances grâce à des formations spécifiques, et possède des bases en gestion et en comptabilité. Il tient en général à jour la trésorerie et le livre des comptes de son entreprise. Les bénéfices dégagés sont réinvestis dans l’activité. Ce type d’entreprise a un fort potentiel de croissance, d’autant plus qu’elles fonctionnent toute l’année sans interruption. Les MER en croissance ont accès au crédit, bien que le crédit à moyen et long terme ne soit proposé qu’à un très petit nombre d’entre elles.

IV. Les PER

Ce sont des entreprises existantes qui assurent déjà un rôle essentiel pour les filières qui ne peuvent pas être assurées par les MER notamment les fonctions d’approvisionnement, de commercialisation, de technologie, de gestion d’équipements. Les appuis du programme pour eux seront limités à l’accès au crédit et payant pour les services d’appui aux entreprises. Par ailleurs les MER bénéficieront de l’effet moteur des PER dans la modernisation des clusters permettant une meilleure intégration dans les filières.

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Les caractéristiques de ces entreprises sont les suivantes : -pas de séparation entre les comptes familiaux et les comptes de l’entreprise, -grande dépendance par rapport à la main-d’œuvre familiale -importance du nombre de femmes entrepreneurs, -peu de management et de formation technique, -peu d’accès à des services d’appui, -accès limité au secteur financier.

Les petites et micro entreprises rurales d’Analavory sont en effet marquées par des patterns culturels et elles sont traversées par des solidarités transversales : familiale, ethnique, religieuse ; avec des relations particulières de dépendance entre cadets et aînés, patrons et apprentis. D’où, il y a une redistribution des bénéfices à travers ces réseaux familiaux ou ethniques. En plus, la plupart des MER à Analavory sont gérés par un petit groupe de famille et fonctionnent de façon informelle. En effet, la plupart de temps, les activités des MER ne sont pas enregistrées et elles évitent ainsi le paiement de l’impôt.

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Pour bien distingué la différence entre le micro entreprise et la petite entreprise, nous allons voir le tableau ci-dessous :

TABLEAU 4: LA DIFFERENCE ENTRE LE MICRO ENTREPRISE ET LA PETITE ENTREPRISE

Micro-entreprise Petite entreprise Peu de personnel, Apprentis Emploi base familiale ou Exceptionnellement, relationnelle, apprentis, salariés Crédits informels Crédits fournisseurs Crédits fournisseurs Auto-financement Source de financement Epargne personnelle Parfois, accès au crédit ou familiale bancaire Microfinance Microfinance Traditionnelle, apprise Matières premières « sur le tas » ; matières importées ; processus Technologie premières locales plus modernes mais (récupération) ou importées matériel obsolète Apprentissage ; Parfois études primaires et analphabétisme : professionnelles ; Formation Besoins en alphabétisation formation technique fonctionnelle insuffisante Très rare : les comptes sont Gestion élémentaire : Gestion dans la tête… Cahiers d’entrée-sortie Produits faciles à fabriquer Produits simples mais et peu chers ; parfois plus complexes ; Production consommateurs spectre plus large de à revenus faibles consommateurs Base plus large ; Marchés locaux avec canaux Marchés différents types de de distribution informels commercialisation Intense car l’entrée dans le Moins intense en raison des Compétition secteur est facile (peu de barrières dues au capital à compétences requises) investir Faibles à cause de la Plus élevées, mais soumises concurrence et du faible à des risques dus à la Marges pouvoir d’achat de concurrence interne la clientèle cible et/ou externe Source : Jean-Luc Camilleri, La petite entreprise africaine , L’Harmattan 1996

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Section 2: LE FONCTIONNEMENT DES PETITES ET MICRO- ENTREPRISES RURALE D’ANALAVORY :

I. DE DEFINITION DE L’UNITE PRODUCTION L’exploitation agricole, au-delà de ses éléments constitutifs (terre, bâtiment, cheptel…) est considérée comme une unité économique dans laquelle l’agriculteur pratique un système de production, le système de production étant la combinaison des productions et des facteurs de production 6.

II. LA SOLIDARITE FAMILIALE OU CLANIQUE La forme d’organisation sociale existante au niveau des petites et micro entreprises rurales d’Analavory reposant sur le clan ou sur un réseau familial. D’abord, le clan ou le « foko » est définit comme une fédération de lignage qui ont besoin les un des autres, en particulier pour les relations matrimoniales 7. En effet, la plupart des ménages ruraux à Madagascar se fonctionne toujours à partir du « fihavanana » ou le système de lignage même à nos jours. Ensuite, la cellule familiale c’est l’unité au sein de laquelle s’effectuent la production, la consommation et dans une large mesure la résidence. Cette cellule familiale est assimilée à l’exploitation agricole qui est l’unité socio-économique dans laquelle l’agriculteur pratique un ou des systèmes de production répondant aux mobiles qu’il s’est fixé. Cette solidarité est marquée par un système d’entraide qui n’exige pas une réciprocité stricte. La seule obligation de l’employeur est de fournir un repas ou une contre partie en nature (une part de la production). Mais, le recours à la force de travail extérieur est du au manque de la main d’œuvre familiale ou clanique. Souvent, le nombre élevé des travaux à faire entraîne le recours à la main d’œuvre extérieur. La plupart du temps, ce sont les familles plus aisées qui ont recours à cette main d’œuvre extérieur.

III. LE FOND DE ROULEMENT : La majorité des entreprises rurales ayant des problèmes pour trouver les fonds initiaux. Cependant, ils obtiennent de l’argent grâce à leur apport personnel et/ou l’apport familial. Par ailleurs, 91% des petites et micro entreprises rurales d’Analavory sont financées par l’épargne personnelle et familiale.

6 CHOMBART de LAUWE : Nouvelles Gestions des exploitations agricoles DUNOD Paris 1963 7 GUERIN les transformations socio-économiques de l’Androy 1969. Université de Madagascar

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Section 3: L’ANALYSE DU BUDGET DES MER/ PER D’ANALAVORY

I. LA STRUCTURE DES RESSOURCES Les sources de revenu des MER/PER d’Analavory se subdivisent en trois grandes catégories : -les revenus de l’agriculture -les revenus de l’élevage et les autres revenus Pour mieux connaître les sources de revenu mensuel des MER/PER d’Analavory, nous allons concentrer sur le tableau ci-dessous.

A. LES RESSOURCES ISSUES DE L’AGRICULTURE La valeur de la production agricole des ménages ruraux englobant la quantité autoconsommée des produits, les ventes et les autres usages de la récolte compose le revenu agricole. Cette catégorie de ressource provient essentiellement de la vente des produits agricoles (riz, tomate, haricot…) à la période de la récolte. En moyenne, 40% des revenus des MER/PER dépendent de la production agricole.

B. LES RESSOURCES ISSUES DE L’ELEVAGE Elles constituent la majorité des ressources monétaires des MER/PER d’Analavory. En effet, 50% du revenu monétaire totale sont assurées par l’élevage. Il s’agit de la vente des volailles, des œufs, des bœufs ou des porcs. A part cela, les paysans possédant des bœufs font aussi des locations auprès de leur voisin pour le labour en charrue.

C. LES REVENUS HORS EXPLOITATION Cette dernière catégorie englobe les revenus de l’artisanat ou les autres ressources non agricoles et non élevages comme la vannerie, le tissage, le gardiennage, le blanchisseur…. Il intervient pour une faible part dans la constitution du revenu monétaire : environ 10%.

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Ainsi donc les différentes ressources de revenu des MER/PER d’Analavory. Ici, notre étude est centrée sur les revenus issus de l’agriculture. La section suivante va présenter , alors, les revenus agricoles des petites et micro-entreprises de la commune rurale d’Analavory.

Section 4: LE REVENU AGRICOLE DES MER/PER D’ANALAVORY La plupart des MER à Analavory gagnent leur vie principalement avec des activités agricoles. Cette section s e divise trois parties : le choix de la culture des ménages agricoles, la valeur de la production agricole et le surplus agricole commercialisé.

I. LE CHOIX DE LA CULTURE A Analavory, les MER ont chacun leur propre choix dans le type de culture à pratiquer. Ce choix dépend de l’espace de leur terrain, du climat et de leur besoin alimentaire. Puisse que le riz est l’aliment de base des Malgaches, beaucoup des MER recours à ce type de culture. E n générale, il y a peu de spécialisation de culture pratiquée par les MER à cause de leur niveau de revenu. Nous allons maintenant voir dans le graphique suivant l’importance des différentes cultures pratiquées par les MER d’Analavory.

GRAPHIQUE 1 : Le pourcentage des MER par la culture pratiquée

Fruits Autres Légumes 4% légumineuses 3% Culture pratiquée 2% Arachides Manioc 3% 7% Riz Autre tubercules 36% 1% Patates douces 7%

Pommes de terre Haricot Maïs 3% 22% 12%

Autres céréales 1% Source : d’après notre propre calcul, 2010

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D’après ce graphique, le riz est la culture la plus pratiquée avec 36% des MER. Ensuite, l’haricot occupe la deuxième place avec 22% des MER. Enfin, le maïs vient en troisième position avec 12% des ménages ruraux. D’ailleurs, l’haricot ne demande pas beaucoup de dépense par rapport au riz. En effet, les haricots sont facile à cultivé à Analavory car le sol est volcanique et fertile. Pour cela, les haricots poussent toujours même s’il n’y a pas d’engrais. Ensuite, l’haricot est le plus demander après le riz au marché d’Analavory.

II. LA VALEUR DE LA PRODUCTION AGRICOLE D’après notre enquête auprès des MER d’Analavory, la valeur de la production agricole pour les MER se situe entre 40 000Ar pour les MER émergentes et environ 312 000Ar pour les PER.

TABLEAU 5:Le revenu monétaire agricole des MER d'Analavory à chaque récolte Type de MER Revenu agricole Les MER émergentes 40 000Ar Les MER à potentiel 90 000Ar Les MER en croissance 180 000Ar Les PER 312 000Ar Source : d’après notre propre enquête 2010

D’une manière générale, le revenu monétaire agricole des MER à Analavory se situe autour de ces valeurs mentionnées ci-dessous. Mais, il existe différentes facteurs qui peuvent influencer le revenu monétaire agricole des MER. Il varie en fonction de la surface agricole de chaque MER, de la fertilisation de leur sol, de leur moyen à entretenir la culture, du prix de leur production et du climat affectant leur localité.

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III. LE SURPLUS AGRICOLE COMMERCIALISE D’après notre propre enquête, le surplus agricole commercialisé représente 24% de la valeur de la production agricole. Ce faible taux illustre que la plus grande partie de la production agricole est autoconsommé à Analavory et qu’une petite partie seulement est destinée à la vente. Les quantités vendues varient aussi d’une manière significative par chaque type de MER.

Maintenant, nous allons voir dans le graphique suivant le pourcentage de l’autoconsommation des MER à Analavory pour chaque culture.

TABLEAU 6: Pourcentage de l'autoconsommation des MER par culture (%)

Autoconsommation (%) Riz 68 Maïs 67 Manioc 62 Pommes de terre 40 Patates douces 75 Tubercules 83 Arachides 23 Haricots 33 Autres légumineuses 40 Légumes 6 Fruits 33

Source : d’après notre propre enquête 2010

Ce tableau infère comment les cultures sont utilisées différemment pour la commercialisation. Soixante huit pour cent de la production de riz sont autoconsommés. Ce chiffre est encore plus élevé pour les patates douces et les tubercules. D’autre part, les pommes de terre, l’arachide, l’haricot, les fruits et les légumes sont relativement plus destinés aux marchés que les cultures de base principales. D’où l’intervention du PROSPERER au niveau des petites et micro-entreprises dans ces filières ; afin d’augmenter leur revenu agricole.

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Pour voir le pourcentage de revenu des différentes cultures pratiqués par les MER à Analavory , nous allons observer le graphique ci -dessous :

GRAPHIQUE 2 : Pourcentage de revenu des différentes cultures pratiqués par les MER d’Analavory

Autres Légumes 7% légumineuses Fruits 1% 5% Riz 30% Haricots 28%

Arachides 17%

Maïs 6% Manioc Autres céréales Pommes de terre Patates douces 5% 1% 3% 2%

Source : d’après notre propre enquête 2010

D’après ce graphique, 30% de revenu monétaire agricole produit par le riz et 28% pour l’haricot. Durant notre descente sur terrain, nous avons remarqué que 30% des MER possèdent une rizière. D’où la raison du choix de PROSPERER à cibler la fi lière haricot.

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Section 5: LES OBSTACLES DU DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES DES PETITES ET MICRO ENTREPRISES RURALE S D’ANALAVORY :

I. LES PRINCIPAUX PROBLEMES DES MER DANS LE DEVELOPPEMENT DE LEURS ACTIVITE S : La question n° 18 , relative aux principaux problèmes rencontrés dans le développement de l'activité, se limitait à deux réponses afin d'essayer de faire ressortir les principaux appuis que PROSPERER pouvait apporter. Cependant, force est de constater que le temps imparti p our la réalisation de l'enquête n'a pas permis de véritablement rentrer en confiance avec les interviewés. Cependant, selon les réponses apportées, il a semblé judicieux de classer les réponses par catégorie de champs d'application du Programme. Ainsi, le graphique ci-dessous permet de faire ressortir le constat suivant: les principaux appuis à apporter concernent l'accès aux financements , pour presque 36% des réponses fournies. Le second problème évoqué touche l'approvisionnement en matières premières . Ini tialement, il avait été choisi de regrouper ces difficultés sous la dénomination « Techniques de production » , mais cette idée a finalement été écartée pour s'assurer de la meilleure compréhension de tous lors du dépouillement des questionnaires. Il est égaleme nt intéressant de souligner qu’un enquêté évoque des problèmes d'infrastructures inadaptées à l'assainissement de l'eau .

18. Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés dans le développement de votre activité ? GRAPHIQUE 3: Les principaux problèmes rencontrés par les MER/PER dans le développement de leurs activités

Problèmes des MER

7% Accès aux financements 7% 7% 36% Approvisionnement en matières 14% premières Commercialisation 29% Problème de communication

Source : D’après notre propre enquête 2010

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A. LE MANQUE D’INSECTICIDE DANS LA CULTURE D’HARICOT

Souvent, les haricots sont ravagés par des petits insectes à cause de l’absence de l’insecticide. En effet, les paysans n’ont pas l’habitude de mettre de l’insecticide dans les champs d’haricots mais seulement dans les rizières et dans les champs de tomates. Cela est dû au respect des cultures traditionnelles. Par ailleurs, les haricots sont classés parmi les cultures pluviales et souvent défavorisé par rapport aux riz et aux tomates.

B. L’INSECURITE FONCIER : Dans la commune d’Analavory, il n’existe pratiquement pas de terres immatriculées. On ne trouve que des terres ancestrales (défrichées et aménagées ou non aménagées), des terres coloniales et des terres domaniales. D’ailleurs, l’accès à un titre foncier est difficile, car il faut trois ans pour titrer un terrain. De même, le titrage et le bornage d’un terrain est trop chère pour les paysans. En fait, lors de notre visite de courtoisie à Amparaky avec un MER de PROSPERER ; nous avons connu que l’inspection des topographies d’un terrain culturale quelque soit sa surface ; coûte 120000Ar. A part cela, le prix du bornage et du titre. Ensuite, il existe des groupes de personnes qui ne possèdent pas de terre cultivable pour les raisons suivantes. Faute de moyen financier et de matériel pour exploiter la terre, 70% des agriculteurs d’Analavory décident de louer leur terre aux gens riches. Au fur et à mesure des années, ces agriculteurs vendent définitivement leur terre. L’autre raison est due à la migration. En effet, 95% de la population de la commune rurale d’Analavory sont des migrants venant du Sud de Madagascar pour chercher du travail. Parfois, ces migrants naissent quatre à dix enfants environ et ne possèdent aucun terrain cultural. Cependant, ils font des salariés agricoles dans les champs de leur voisin pour un salaire de 2000Ar à 3000Ar par jour. Or, ce salaire ne suffit pas à nourrir leur famille. Et quand la période de soudure survient, la famille de ces migrants ne mange pas. Souvent, il n’y a pas de travail à faire dans les champs durant la période de soudure car les cultures ne sont pas encore mûres. Alors, ils s’endettent auprès de leur voisin pour combler leur besoin quotidien.

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Enfin durant notre enquête, nous avons identifié un autre problème du foncier. La majorité des habitants de la commune d’Analavory sont des « détenteurs précaire » d’un terrain colonial. En effet, 75% de terre cultivable à Analavory est titré aux colons Français lors de la colonisation à Madagascar 8. Alors que le 25% de terre est déjà occupé par des propriétaires Malgache. Or, le nombre des habitants d’Analavory ne cesse de s’augmenter de jour en jour. Cependant, les paysans n’ont pas la conscience stable à exploiter ces terres ; car ils ont peur que les descendants de ces colons arrivent un jour et prennent le terrain. Comme le cas du terrain colonial français occupé par les habitants du fokontany d’Ankorondrano lors de départ du propriétaire. En fait, ce Français a quitté Madagascar à cause des dettes qu’il a envers le BTM. Puis quelques années avant 2006, l’Etat Malgache veut récupérer les dettes du BTM en sensibilisant les exploitants de ce terrain à payer la parcelle qu’ils occupent. Mais, ces exploitants avaient refusé leur demande. En 2006, l’Etat Malgache a décidé alors de vendre le terrain à un homme riche. Cependant, les habitants sont fâchés contre l’homme et ont provoqué des mutineries. Alors, l’homme a demandé de l’aide auprès de la force des armées Malgache pour calmer la situation. Or, les habitants ont continué toujours leur lutte. Puis, trois hommes de cette force armée ont été tués. Par conséquent, l’Etat Malgache a envoyé l’EMONAT sur le lieu pour apaiser la situation. Pendant ce moment, les armées de l’EMONAT ont incarcéré à la prison de Miarinarivo tous les hommes plus de dix huit ans qu’ils rencontrent au fokontany d’Ankorondrano. En effet, environ 80 hommes sont détenus dont 50 ont obtenu une liberté 4 jours après 9. Depuis ce temps là, la majorité des habitants d’Ankorondrano n’ont pas de terre agricole. Et même, les autres ont quitté le fokontany pour rejoindre leur terre ancestrale ou le « tanin-drazana » ; ou bien ils effectuent des salariats agricoles auprès de leur voisin ou ils font de location de parcelle de 10 000Ar à 30 000Ar. Il existe aussi parmi ces gens qui pratiquent la pêche pour subvenir leur famille.

8 Ce donné a été recueilli par 95% des personnes enquêtés 9 Ce donné a été recueilli lors de notre visite de courtoisie auprès des MER d’Ankorondrano dont ils sont parmi les victimes innocentes

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C. LES PRIX DES PRODUITS AGRICOLES

Parfois, les agriculteurs d’Analavory sont confrontés à une surproduction des produits agricoles et le prix de la récolte baisse. En effet selon la loi de l’offre et de la demande, si l’offre est supérieure à la demande, le prix de la production est en baisse. D’où, le problème de débouché annoncé par Keynes. Comme la plupart des fokontany que nous avons enquêté, le prix d’une caisse de tomate coûte 1000Ar lors de la période du récolte de tomate. Or, les dépenses des agriculteurs varient de 60 000Ar à 100 000Ar/mois pour un champ de tomate. En effet, les tomates ont besoin beaucoup d’insecticide afin de leur protéger contre les insectes. En plus, elles demandent aussi des engrais. A part cela, les dépenses pour les matériels utilisés pendant leur traitement comme le pulvérisateur et les frais de transport de la récolte vers le marché d’Analavory. Par conséquent, les agriculteurs n’obtiennent aucun bénéfice. Cette surproduction de produit agricole offre des opportunités aux collecteurs. Par ailleurs, les collecteurs accumulent des profits en achetant à bas prix les productions des agriculteurs d’Analavory. Souvent, ces collecteurs se coopèrent et n’achètent pas les productions de ces agriculteurs si le prix ne correspond pas à ceux qu’ils ont déjà fixés ensemble. Dans ce cas, les agriculteurs sont obligés à vendre leur marchandise même à bas prix ; car ils ont besoin de l’argent pour satisfaire leur besoin quotidien: vêtement, PPN, matériel agricole, scolarisation de leur enfant…En plus, les balances de ces collecteurs est truqué et quand ils pèsent par exemple 1kg de riz, cela fait 1kg et demi environ 10 . Donc, les agriculteurs d’Analavory subissent souvent des pertes. Comme le prix d’un gobelet 11 d’haricot coûte 800Ar à 1400Ar or le semence de 1 kg d’haricot coûte 2000Ar au marché d’Analavory 12 .

10 Cette donnée est recueillie auprès des 95% personnes enquêtés 11 1 gobelet=1kg 250g 12 Cette donnée est recueillie auprès des 90% MER enquêtés

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D. LA TECHNIQUE CULTURALE MODERNE

Durant notre observation sur terrain, nous avons constaté que la technique culturale moderne n’est pas bien maîtrisée par les MER, d’une part, à cause du problème financier et du matériel agricole ; d’autre part, à cause de leur paresse. En effet pour adopter la technique culturale moderne, il faut : du NPK, du Guanomad ou de l’engrais végétale, de la semence et de l’insecticide. Par exemple, pour un terrain de 1a ou 10 m 2, il faut : 1 kg de NPK, 2kg de Guanomad, 1kg de semence, un demi de charrette d’engrais végétale et 5cc d’insecticide. Cela fait donc au total 16300Ar. Et pour un terrain de 20a, la dépense des paysans s’élève à 326000Ar. Par conséquent, les petits producteurs à double actif n’ont pas les moyens à dépenser dans ce type de technique culturale, or, ils occupent la majorité des paysans d’Analavory. D’où, ils préfèrent d’adopter la technique traditionnelle.

TABLEAU 7: Les dépenses des paysans en pratiquant la technique culturale moderne

Prix Désignation Quantité Prix total unitaire NPK 1 2500 2500 Guanomad 2 1900 3800 Semence 1 2000 2000 Engrais végétale 1/2 6000 3000 Insecticide 5 1000 5000 TOTAL 13400 16300

Source : d’après notre propre enquête 2010

A cause de la paresse, d’autres paysans ne s’intéressent pas à la technique culturale moderne. D’ailleurs, cette technique demande beaucoup de temps, de main-d’œuvre et de précision. Or, la plupart des paysans voulaient effectuer des travaux facile et trop vite. En plus, les paysans ont peur de n’avoir pas réalisé cette technique et emprisonner par le PROSPERER. Depuis le litige foncier en 2006 existant dans le fokontany d’Ankorondrano, les paysans d’Analavory ont des frustrations face à l’Etat.

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E. LES MICROFINANCES

Les institutions des microfinances existant dans la commune d’Analavory sont au nombre de quatre (4) dont les suivantes : le CECAM, le Tsinjo Lavitra de PAOMA, le Tsinjo Avotra de PAOMA et la Première Agence de la Micro Finance ou PAMF. Les bureaux de ces institutions sont localisés à Analavory et à Ankonabe. Durant notre enquête, nous avons identifié trois types de vision de groupe de personnes vis-à-vis des microfinances. La première groupe de personne s’adhére à la microfinance pour lui soutenir dans son activité économique (5% des MER enquêtés). Ensuite, l’adhésion de la deuxième personne s’est de résoudre sa difficulté financière durant la période de soudure (mois Octobre-Décembre). Ce type de personne occupe 80% des MER enquêtés. Enfin, le dernier groupe de personne (15% MER enquêtés) se méfie totalement des institutions financières et ne s’adhère pas. En effet, ils ont peur d’être emprisonner s’ils ne peuvent pas rembourser l’argent emprunté. Lors de notre enquête auprès des MER d’Analavory, nous avons connu qu’au temps du BTM (Banque au service des paysans), tous les paysans qui n’ont pas remboursé l’argent de la banque sont incarcéré ou dépourvu de leur propre bien. Puis, les MER ont peur aussi d’adhérer aux microfinances à cause de la fluctuation des prix de production et du changement climatique. En fait, le prix de production à Analavory varie en fonction du taux de production par récolte. Si le taux de production est élevé, le prix est très bas. Mais s’il est faible, le prix est élevé.

F. LA COMMUNICATION :

A cause de la dispersion des villages des habitants dans un même fokontany, la communication ne passe pas et les informations sont conservées entre les paysans de même localité ou de même clan ou de même avantage. Ce type de relation est traduit par un lien de parenté ou de camaraderie. D’où, les activités du PROSPERER ne sont attribuées qu’à quelques groupes de personne de même affiliation.

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G. LA PARESSE :

La paresse constitue aussi l’un des obstacles du développement économique des paysans pauvres d’Analavory. Ces pauvres ont la tendance d’être rémunérer. Cependant, ils travaillent dans les champs de leur voisin pour avoir 1000Ar à 2000Ar ; au lieu de s’occuper leur propre terre. Pour ceux qui n’ont pas de terre, ils ne veulent pas y avoir.

H. LA DEGRADATION DES TERRES CULTIVABLES

Les terres cultivables dans les autres fokontany de la commune rurale d’Analavory sont en voie de dégradation, due à des différentes pressions : l’érosion, le non diversification des produits agricoles et la pratique des cultures sur brûlis. Par conséquent, la fertilisation des terres diminue de jours en jours. Puis, les haricots cultivés se colorent en jaune à cause du manque d’apport minéral dans le sol.

I. LA GESTION FINANCIERE

Lors de notre enquête sur le terrain d’étude, nous avons identifié que 80% des MER/PER d’Analavory ont déjà passé la classe primaire et seul 10% ont suivi jusqu’à l’étude secondaire. De ce fait, la majorité des MER/PER ont des difficultés à gérer leur budget familial. En plus, leur revenu mensuel ne suffit pas à nourrir leur famille, car leur taille familiale est en moyenne cinq (5).

J. LA TRADITION :

La tradition est parfois l’un des facteurs de blocage aux développements économiques d’un pays en voie de développement comme Madagascar. Comme le cas de ce que nous avons rencontré au fokontany d’Amparaky, les habitants ont peur de cultivé des haricots à cause d’un sort lancé par un souverain dans leur village ; car son enfant est mort en mangeant de l’haricot.

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K. LES FORMATIONS DU PROSPERER

La majorité des paysans n’ont pas eu le temps de suivre les formations offertes par PROSPERER. Par ailleurs, 80% des paysans cherchent de jour en jour leur nourriture quotidienne en travaillant dans les champs. Dans ce cas, ils ne maîtrisent pas vraiment les techniques culturales modernes. En ce qui concerne les formations en alphabétisation octroyés par PROSPERER, les adultes ne peuvent pas suivre totalement la formation à cause de leurs travaux dans les champs. Parfois, ces adultes s’absentent et n’arrivent plus à suivre les prochaines séances. D’où, la présence du nombre des analphabètes surtout au fokontany d’Ankonabe.

L. L’INSECURITE DES BIENS

L’insécurité des biens demeure un problème important pour les MER/PER d’Analavory. Par ailleurs, il existe des vols de bovidés, d’animaux de basse-cour et de vols sur pied des cultures dans presque tous les fokontany que nous avons enquêté. Cette insécurité est due à l’inexistence de poste avancé à proximité des fokontany. En effet, le seul poste avancé se trouve au fokontany d’Analavory qui est le chef lieu de la commune. Or, les autres fokontany se trouvent de 2km à 14km du poste avancé qui sont souvent victime d’une insécurité. En plus, même si les victimes appellent les gendarmes, ses derniers arrivent trop tard ou bien ils font de la corruption avec les dahalo 13 . A cause des vols des zébus par les dahalo, les paysans préfèrent de vendre leurs zébus au lieu de les éléver.

13 90 % des personnes enquêtés dans les fokontany a déclaré cette information

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Cette précédente chapitre est divisé en cinq section : la typologie des petites et micro-entreprise, leur fonctionnement, l’analyse de leur budget, leur revenu monétaire agricole et les obstacles du développement de leur activité.

Pour mener notre étude dans cette chapitre, nous avons emprunter la théorie de la dynamique de groupe du Kurt lewin pour savoir la dynamique sociale existant dans la commune rurale d’Analavory. D’ailleurs, le mode de production local fonctionne sur la logique de la production pour l’autoconsommation. Ensuite, le système d’organisation des MER par la théorie du Taylor. En effet, nous avons constaté que les MER se fonctionnent à partir d’une organisation bien organisé ; par une inter-indépendance familiale ou clanique. Enfin , nous avons employé le fonctionnalisme de Malinowski pour étudier les différentes fonctions des MER. A part cela, nous avons adopté les approches : sociologique, psychologique et anthropologique pour enrichir notre recherche.

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ChapitreV. L’ANALYSE D’IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’INTERVENTION DU PROSPERER AU COMMUNE RURALE D’ANALAVORY Comme notre démarche méthodologique est axée à l’analyse et à l’interprétation des données recueillis, nous allons analyser ci-dessous les impacts de l’intervention du PROSPERER.

Section 1: LES IMPACTS SOCIAUX :

I. LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT DES MER/PER Le mode d’approche du PROSPERER c’est de travaillé en « tâche d’huile », c’est-à-dire former un petit groupe de personne afin que ceux-ci va transférer les formations qu’ils ont eu à leurs voisins. Face à cette approche, les MER et les PER non bénéficiaire commence à changer de comportement en adoptant la technique culturale moderne. Lors de notre enquête, 85% des MER non bénéficiaire du fokontany cible du PROSPERER avaient déclaré qu’ils ont été convaincu à l’adoption de la technique cultural moderne en voyant le rendement de la production de leur voisin. Cependant, ils ont décidé de suivre la technique moderne même s’ils ne sont pas bénéficiaires du PROSPERER. Nous avons aussi constaté cela en visitant les champs des haricots des habitants.

II. L’AUTONOMISATION OU LA RESPONSABILISATION DES MER/PER La mise en place d’un paysan leader au niveau de chaque fokontany cible pour transférer les formations offertes par PROSPERER aux autres paysans. Le paysan leader obtient souvent un petit frais d’indemnité durant les formations. Ce paysan leader assure le rôle d’un technicien agricole au niveau des paysans : transfert de technique, suivi et conseil. Grâce à cette structure, les paysans n’ont pas de difficulté à la maîtrise de la technique culturale moderne.

III. LA COHESION SOCIALE ENTRE LES MER OU LES PER Grâce à la structure instaurée par le PROSPERER, il y a une sorte de cohésion sociale entre les MER ou les PER. Les membres sont substituable les un envers les autres et il existe un système d’entraide familiale ou clanique. En effet, le type de solidarité existant au niveau des ménages ruraux Malgaches reposent souvent sur le « fihavanana » ou le système d’affiliation. Ce type de solidarité est la solidarité mécanique selon Durkheim.

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Section 2: LES IMPACTS ECONOMIQUES

I. AMELIORATION DE RENDEMENT DE PRODUCTION D’HARICOT

En adoptant la technique culturale moderne, plusieurs MER ou PER d’Analavory ont constaté que le rendement de leur production en haricot a augmenté au double de leur rendement avant l’intervention du PROSPERER. Ce cas était vérifié par notre enquête sur terrain auprès d’un MER du fokontany d’Ankotrabe. Il nous avait raconté qu’avant le projet, il produit 100kg d’haricot à partir de 20kg de semences. Mais quand il a adopté la technique moderne, il a reçu 200kg de production. De même, un MER d’Ankorondrano nous avait déclaré que le rendement de sa production en haricot à augmenter quand il a utilisé la technique culturale moderne. Il nous affirmé que la technique culturale moderne est plus bénéfique par rapport à la technique culturale traditionnelle. En effet, la technique culturale moderne ne dépense pas beaucoup de semence et produit un taux de rendement élevé. Tandis que la technique culturale traditionnelle demande beaucoup de semence, or la production est très faible. Par exemple, 30kg de semence d’haricot produit 300kg pour la technique culturale moderne, or, pour la technique culturale traditionnelle, 30kg de semence d’haricot produit 90kg à 150kg.

II. LA SECURITE ALIMENTAIRE

L’insuffisance alimentaire est le cas le plus fréquent rencontré dans presque tous les milieux ruraux de Madagascar surtout durant « la période de soudure »14 . Cela est dû au manque d’un terrain cultural ou bien le non disposition de ce dernier. Par ailleurs, le système foncier dans les milieux ruraux Malgache est caractérisé par une transmissibilité par voie d’héritage or le nombre des ménages ne cessent de se développer. Lors de notre descente au fokontany de Ngilomby, les MER nous avaient déclaré qu’ils ont des réserves en plus même pendant la période de soudure quand PROSPERER a intervenu. En fait, la technique culturale moderne est très bénéfique à cause de son taux de rendement très élevé. Cependant, les paysans sont satisfaits de leur besoin alimentaire.

14 C’est le nombre de mois durant lesquels les ménages ruraux sont réduits à manger moins

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III. LA FACILITE D’ACCES AUX SEMENCES, AUX ENGRAIS ET AUX INSECTICIDES

L’accès aux semences, aux engrais et aux insecticides est très difficile pour les petits producteurs avec un faible revenu. En effet, un gobelet de semence d’haricot coûte 2000Ar au marché d’Analavory. Puis, le kilo de NPK est 3000Ar et le kilo du guanomad est 3800Ar. Or PROSPERER donne gratuitement de la semence et les engrais sont payés à la moitié de leur prix réel à la récolte. Pour cela, les problèmes des petits producteurs sont résolus et il n’y a plus de terre en jachère

IV. AUGMENTATION DES REVENU DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALES

D’après l’analyse du budget familial des MER/PER d’Analavory dans le chapitre précédent, nous avons identifié que leur revenu est très faible et incapable à supporté toute leur dépense. Mais grâce à l’action du PROSPERER, leur revenu s’est amélioré vu l’augmentation du taux de production au double du rendement à chaque récolte. Cela veut dire que leur revenu monétaire agricole a augmenté de 28%.C’est le cas de presque toutes les MER enquêtés dans les fokontany. Par conséquent, les MER ont des moyens pour envoyer leurs enfants à l’école, pour se soigner, pour se vêtir…

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Pour conclure, l’intervention du PROSPERER a amené des impacts positifs dans le secteur social par le changement de comportement des MER/PER à l’adoption de la technique culturale moderne, les responsabilisé dans leur activité et leur cohésion à l’accomplissement des activités. Pour le secteur économique, PROSPERER a amélioré le taux de rendement de production en haricot de ces MER/PER ; par l’appuie à la formation du technique culturale moderne. Ensuite, l’insécurité alimentaire à Analavory est apaisée grâce à cette augmentation du taux de rendement culturale. En plus, les MER n’ont plus de problème à l’accès de la semence, de l’engrais et de l’insecticide. Enfin, nous avons remarqué aussi une augmentation de 28% de revenu des MER issue de l’agriculture.

PARTIE III : ANALYSES PROSPECTIVES ET SUGGESTIONS

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Dans cette dernière partie, nous allons aborder au bilan des activités du PROSPERER, puis voir ensuite, les différentes recommandations à toutes les acteurs de développement afin d’apporter une amélioration à la future action du développement communautaire.

ChapitreVI. : LES BILANS DES ACTIVITES DU PROSPERER

Après avoir analysé les différentes activités du PROSPERER, nous avons identifié deux bilans : les bilans positifs et les bilans négatifs.

Section 1: LES BILANS POSITIFS

I. L’APPROCHE DU PROSPERER L’approche du PROSPERER a réussi au niveau des appuis des MER à la formation de la technique culturale moderne, la distribution de la semence, la vente des engrais et des insecticides à 50% du prix réel. Cela a augmenté le taux de rendement de production en haricot des MER/PER d’Analavory. En même temps, le problème d’accès des MER en semence, en engrais et en insecticide est résolu.

II. LE TAUX DU RENDEMENT AGRICOLE Nous avons connu dans la précédente partie qu’il y a une augmentation de revenu issue de la culture d’haricot des petites et micro-entreprises à Analavory. Mais, ce revenu ne satisfait pas en réalité leur besoins. En faite, le prix de la production à Analavory est très bas car le taux de l’offre est supérieur au taux de la demande. Par conséquent, les MER n’obtiennent que le moindre bénéfice à partir de leur production. Et même les autres rencontrent souvent des pertes.

III. LA FORMATION TECHNIQUE La formation technique est ce qu’il y a de plus bénéfique dans toutes les activités que PROSPERER offre. Elle rend les MERs professionnelles. Mais pour qu’elle soit plus bénéfique, il est préférable que les formés soient équipés en matériels après la formation.

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Section 2: LES BILANS NEGATIFS

I. LA SENSIBILISATION

Durant la sensibilisation, PROPERER a promis au MER d’un pulvérisateur distribué dans chaque fokontany. Puis, les engrais et les insecticides sont payés à la moitié de leur prix réel après la récolte. Or ce n’était pas la réalité en ce moment car les MER n’ont pas eu le pulvérisateur jusqu’à maintenant. Ensuite, la moitié du prix des engrais et des insecticides sont payés avant la récolte. En effet, la plupart des paysans n’ont pas d’argent qu’au moment de la récolte. Dans ce cas, 85% des MER enquêtés n’ont pas mis d’insecticide et d’engrais dans leur champ d’haricot. D’où, la technique culturale moderne n’est pas réalisée totalement.

II. LA DURRÉE LIMITÉE

Comme tous projets de développement, le projet PROPERER a sa durée. En faite, ce projet se réalise pendant deux ans et qui n’est pas suffisant aux MER. Quand ce projet termine ses actions, les MER vont revivre leur situation d’avant projet. Ils doivent reprendre leur vie d’assaut, vivre dans l’insuffisance et ne peuvent pas améliorer leur niveau de vie ; car le peu qu’ils gagnent le jour sera dépenser le lendemain. Ils ne peuvent même pas épargner assez d’argent pour pouvoir acheter des terres.

III. LES IMPACTS LIMITÉS

Le budget offert par son bailleur de fond (FIDA) limite l’effectif des membres des MER du PROPERER et réduit ainsi la portée des actions entreprises. D’après notre enquête, nous avons connu que l’effectif total des MER bénéficiaires du PROSPERER à Analavory est 298. Cet effectif est moindre par rapport au nombre de la population totale active. En effet, la population active à Analavory est 24 785. Donc, les MER bénéficiaires représentent seulement 1% de la population active. Ce projet n’avait opté que sept (7) fokontany parmi les vingt et un (21) fokontany dans la commune. Dans ce cas, l’objectif de cibler les plus indigents n’est pas assuré. Donc, l’action du développement est réservée seulement à un petit groupe de bourgeoisie rurale et les pauvres restent toujours pauvres.

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IV. LE MANQUE DE SUIVI

A cause de l’insuffisance du personnel et de la disparité des fokontany d’Analavory, les techniciens du PROSPERER ne peuvent pas faire un suivi permanent. Par ailleurs, le nombre des techniciens du PROSPERER dans la région de l’ITASY est six (6), dont deux (2) techniciens par district. Comme le cas du fokontany d’Ankotrabe, le technicien du PROSPERER a effectué son dernier suivi le mois de Décembre et pour le fokontany d’Ankonabe c’était au mois de Janvier.

V. L’IDENTIFICATION DES MER/PER

A part des enquêtes sur terrain, nous avons effectué aussi une observation sur terrain des activités du PROSPERER. Vu l’insuffisance du personnel, le technicien du PROSPERER n’a pas beaucoup de temps à identifier tous les MER d’Analavory. Cependant, le technicien distribue la fiche d’identification au chef du fokontany et c’est à ce dernier de les identifier. D’après notre enquête et notre observation sur terrain, nous avons constaté, en générale, que les MER identifié ont des liens parentaux ou des liens clanique. Dans ce cas, la population cible du PROSPERER ou les personnes vulnérables ne sont pas identifiées. De même, les activités du projet sont octroyées à un groupe restreint de même affiliation. D’où, l’existence de l’inégalité de chance entre les pauvres et les riches.Lors de la deuxième distribution de semence au mois de Mars, plusieurs nouveaux MER identifiés se plaignent de n’avoir pas eu la semence. Et même parmi les anciens n’ont pas obtenu aussi de semence. Ce cas est rencontré dans le fokontany d’Ankonabe, de Ngilomby et d’Ankotrabe.

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VI. LA TECHNIQUE CULTURALE MODERNE

Le programme PROSPERER exige à leur bénéficiaire d’adopté la technique culturale moderne, mais leurs actions ne contribuent pas vraiment à cette technique. En effet, Les semences d’haricots et les engrais ne sont pas distribués en même temps car il y a un intervalle de deux semaines lors de la première culture. Or durant la formation au fokontany d’Antanikatsaka, le technicien du PROSPERER a expliqué aux paysans leaders que la semence et l’engrais doivent mettre ensemble. Par conséquent, les semences ont été cultivées durant la saison de pluie (Novembre-Janvier). Or, les haricots ne supportent pas beaucoup de pluie. Quand ils ont commencé à pousser des gousses, ces dernières deviennent pourries par l’eau de pluie. Pour cela, 50% des MER ont décidé de vendre leur produit à vert mais pas à sec. Mais pour ceux qui ont choisi de vendre à sec, leur culture est détruite par l’eau de pluie. Donc, les MER n’obtiennent aucun bénéfice. Puis durant la deuxième culture (Mars), PROSPERER n’a pas distribué des engrais auprès de leur bénéficiaire. Pourtant, les MER groupant dans la quatrième typologie (petit producteur) ont cultivé leur haricot sans engrais. Mais pour ceux qui ont des moyens ont acheté des engrais avec leur propre argent. Nous avons constaté à partir de cela qu’il y a une différence de taux de production entre les riches et les pauvres.

VII. LE TEMPS DE LA FORMATION

Le temps de la formation est court pour que les apprenants puissent bénéficier d’une formation de qualité. Il faut un mois ou plus ; mais avec le PROSPERER , il n’y a qu’une journée seulement. Une journée, ça ne peut pas permettre à un MER d’apprendre un métier.

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Ainsi donc les bilans que nous avons effectuées, voici maintenant les solutions que nous avons proposées en tan que socio-organisateur pour résoudre tous les problèmes des MER de la commune d’Analavory. Mais avant tout, nous allons voir quelques définitions d’un travailleur social et le rôle d’un socio-organisateur dans une société.

 LA DEFINITION D’UN TRAVAIL SOCIAL :

L’expression du travail social apparait dans les années 60. Elle concerne un ensemble d’activités sociales exercées par des hommes et des femmes, dans des structures publiques ou privées, en direction d’individus ou de groupes défavorisés. Lors de la première conférence internationale de service social en 1928 avait défini le travail social comme étant : « L’ensemble des efforts visant à soulager les souffrances provenant de la misère » : Assistance palliative. « A replacer les individus dans des conditions normales d’existence » : Assistance curative. « A prévenir les fléaux sociaux, à améliorer les conditions sociales » : Une action de prévoyance sociale. « Et à élever pour tous et dans tous les domaines, le niveau de l’existence » : Mettre en place le politique social.

En 1964, les Nations Unies on donné la définition suivante : Le travail social est une activité organisée visant à aider l’adaptation réciproque des individus et de leurs milieux sociaux ; c’est-à-dire de faire face à leur besoin et de résoudre les problèmes que pose leur adaptation à une société en évolution, grâce à une action coopérative pour améliorer les conditions économiques et sociales.

En juillet 2001, l’association internationale des écoles de travail social et la fédération internationale des travailleurs sociaux ont adopté la définition internationale suivante :

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Le travail social comme profession s’emploi à promouvoir le changement social et la solution des problèmes dans les relations humaines. De même qu’il aide les personnes à se donner du pouvoir et à se libérer en vue d’un plus grand bien être ; s’appuyant sur les théories du comportement humain et des systèmes sociaux. Il intervient dans le champ des interactions entre les personnes et leurs environnements. Le droit de la personne et la justice sociale sont les principes fondamentaux de l’action en travail social.

 LES ROLES D’UN SOCIO-ORGANISATEUR :

Le Socio-organisateur est un travailleur social effectuant tous les actions sociales comme la satisfaction des besoins vitaux de l’homme (la santé, l’éducation, le logement, l’alimentation), d’aider ceux qui sont dans la détresse ou dans le besoin, de « relever ceux qui sont tombé », de ramener ceux qui sont déroutés ». Ainsi de prévenir les mauvaises situations évitables. Enfin, il vise aussi le développement ordonné et planifié des communautés.

D’après tout cela, nous les stagiaires de la troisième Année en FPTSD, avons identifié quelques suggestions nécessaires pour résoudre tous les maux sociaux de la commune des MER d’Analavory.

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ChapitreVII. I : LES SUGGESTIONS ET LES PERSPECTIVES D’AVENIR AVANCEES PAR LE TRAVAILLEUR SOCIAL

En tant que futur acteur d’un changement social, nous avons quelques suggestions à tous les acteurs de développement pour apporter des améliorations dans un projet de développement.

Section 1: LES SUGGESTIONS POUR PROSPERER

I. L’EFFICACITE DU PROJET

Pour qu’un projet de développement soit efficace au niveau d’une communauté, il est important de considérer la participation à la décision de la population cible afin de fixer les objectifs à atteindre dans le projet. Dans une vie collective, il existe toujours des personnes placées dans une situation ou ayant des intérêts collectifs commun, et souvent, des besoins non satisfait. Cependant, il est important d’identifié ces besoins insatisfait pour déterminer les objectifs ensemble avec la collectivité. Après, le projet doit choisir l’action à entreprendre avec la population cible en commençant par la priorité. Enfin, la réalisation de l’action. Voici donc les étapes à suivre pour maintenir la participation de la population cible dans un projet de développement.

SCHEMA 5: La démarche à suivre pour la participation de la communauté dans un projet de développement

Analyse des besoins

Définition de l'objectif

Choix de l'action

Réalisation de l'action

Cette démarche exige beaucoup de l’approche participative et de la communication entre les acteurs de développement et la population cible. L’approche participative est une démarche intellectuelle qui vise une réalité de la participation, au sein

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d’une communauté, et même d’un Etat. Cette approche les mettent en confiance et les rendent responsable de leur action. Il est donc important pour PROSPERER, et ce par le biais des EPR, d'adopter un discours de sensibilisation sur les moyens d'actions du Programme, tout en déterminant les besoins qui répondront au mieux aux attentes des principaux bénéficiaires. Néanmoins, cet échange ne sera effectif qu'à partir du moment où une certaine confiance sera établie.

II. LES TECHNICIENS DU PROSPERER : La qualité et l’adaptation des hommes qui vont travailler dans la commune d’Analavory constituent le premier point fondamental. Ils doivent être parfaitement intégrés dans le milieu pour pouvoir maîtriser avec la masse rurale tous les aspects des problèmes à résoudre. Leur présence dans les fokontany devra être aussi longue que possible pour qu’ils soient très proche de la population cible. Ce principe permet d’identifier la réalité de la population et leur problème dans la réalisation de l’action. En d’autre terme, il est important de faire un suivi de l’action entreprise. En effet, le suivie permet de détecter à temps les anomalies ou les écarts qui se présentent entre les réalisations et les prévisions. Il donne les informations utiles pour pouvoir prendre les décisions appropriées.

III. LE RETARD DES ENGRAIS Nous avons vu dans la première section le problème de retard des engrais. Cela déçoit les MER car les engrais n’arrivent pas au moment opportun. L’idéal serait même de disposer d’une certaine autonomie en matière financière et de gestion pour sortir de la lourdeur administrative. A cet égard, la collaboration avec l’administration territoriale devra être définie plus clairement ; soit au niveau orientation ou au niveau action.

IV. L’IDENTIFICATION DES MER/PER En ce qui concerne la faute d’identification des MER/PER d’Analavory, il est primordial que les techniciens font des descentes sur terrain, afin de voir la réalité dans les milieux ruraux. Cette action a pour objectif de voir les couches les plus vulnérables, de connaitre leurs besoins et leurs contraintes. Pour réaliser cette action, la coopération avec les autorités locales est exigée pour ne pas tromper de population cible. Enfin, cette action nécessite surtout un budget pour le déplacement des techniciens, même dans les zones enclavées.

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V. LA FLUCTUATION DES PRIX DE PRODUCTION : Puisse que les MER sont confrontés aux fluctuations des prix de productions, nous conseillons PROSPERER à donner une formation en gestion de stock aux MER bénéficiaire. Pour cela, il doit les éduquer à gérer leur production par la création d’un Grenier Communautaire Villageoise (GCV). Cependant, les productions ne doivent pas sortir qu’au moment de la période de soudure.

VI. INFORMER ET SENSIBILISER Il est essentiel de bien différencier les informations pour le grand public, véhiculées par les mass media de celles destinées à des candidats intéressés à entrer en partenariat avec le Projet. En d’autres termes, il importe de concevoir des messages adaptés et de choisir les supports en conséquence. -La communication de proximité doit être privilégiée. L’organisation de séances d’information du Projet avec les MERs se fera localité par localité et non à grande échelle. -Il faut informer et sensibiliser en permanence, compte tenu des déperditions importantes des messages et du renouvellement permanent du portefeuille des bénéficiaires. -Les conseillers d’entreprises et les rédacteurs locaux bien formés en techniques d’animation et de sensibilisation transmettent le plus efficacement l’information aux MERs. -Il est important d’assurer la forte implication des personnes ressources issues des MERs dans la stratégie d’information et de sensibilisation de leurs pairs. -Les supports audiovisuels, principalement la vidéo, déterminent fortement la décision des promoteurs peu lettrés ou alphabétisés de s’engager dans une dynamique de partenariat. -L’existence d’outils adéquats de mesure de l’efficacité des canaux de communication en terme de population cible, de captage et de réceptivité des messages transmis s’impose. -Assurer sa visibilité préoccupe toute structure d’appui. Le bimensuel assure le mieux cette fonction auprès des acteurs institutionnels.

VII. ACCES AUX CREDITS Le programme PROSPERER doit renforcer l’accès au crédit des MER par la collaboration avec les institutions financières comme le CECAM et le PAMF. Cette action permettra au MER de développer leurs activités et d’augmenter leurs revenus.

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VIII. SELECTIONNER ET DIAGNOSTIQUER LES MER Le diagnostic avec immersion dans la commune rurale d’Analavory permet d’identifier plus efficacement les contraintes réelles des MER. Il faut les privilégier à toutes les autres formes d’« auscultation». -Il permet de trier et d’orienter les MERs en fonction de la nature et de la complexité du projet et d’adapter le volume des informations collectées et leur degré de précision à chaque projet. Ceci s’impose au regard de l’expérience. En effet, PROSPERER a la tendance de collecter trop d’informations : sur la faisabilité du projet. Les diagnostics brillaient aussi par leur intellectualisme et ne prenaient pas en compte la situation spécifique des MER. Par Conséquent, les informations fiables, précises et pertinentes faisaient défaut, réduisant considérablement l’efficacité du PROSPERER à guider les MER dans leurs projets. -Le diagnostic nécessite une relation mutuelle de confiance entre le conseiller et le promoteur dont il faut obtenir la pleine coopération. -Les techniciens du PROSPERER du doit faire preuve de professionnalisme à cette étape ; car la pertinence des diagnostics assure en grande partie l’adéquation des solutions avec les contraintes relevées. Il favorise aussi l’implication des MER qui appréciera mieux le conseil. -Les techniciens du PROSPERER doivent informer les promoteurs des contraintes identifiées, afin de leur permettre ultérieurement de participer à l’identification des solutions à mettre en œuvre. -Il faut prendre le temps d’obtenir des informations fiables et pertinentes. Les informations collectées pendant le diagnostic doivent être soigneusement triées pour ne retenir que celles relatives aux solutions préconisées. -Au regard de l’importance de cette étape pour la pertinence du plan d’appui, les expériences, les avis et les suggestions des techniciens doivent être requis. De la confrontation des idées, naîtra un plan d’appui consensuel, outil important de réussite.

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IX. ELABORER LE PLAN D’APPUI Le diagnostic ayant permis de déterminer un ensemble de solutions possibles pour la création ou le renforcement de la micro entreprise concernée, il reste au promoteur et au conseiller à choisir la démarche à mettre en œuvre. Cela se fait à travers le plan d’appui qui contient les recommandations faites par le conseiller pour lever les contraintes mises en évidence lors de la diagnostic. -Il faut axer le plan d’appui sur des actions concrètes ayant des effets à court terme visibles pour les MER. Les micro entrepreneurs appliquent les conseils qui leur assurent des retombées immédiates. -Associer étroitement les MER à l’identification des solutions leur assurant de meilleures chances d’être mises en œuvre. -Les recommandations doivent concerner aussi bien la vie de la micro entreprise. -L’élaboration du plan doit être précédée par une sensibilisation des MER, car la mise en œuvre du plan d’appui suppose que les MER aient pris conscience de l’importance de ce dernier dans le développement de son activité.

X. FORMATION EN GESTION, A L’ORGANISATION ET A L’ENTREPREUNARIAT Les sessions de formation cultivent chez les entrepreneurs le goût de l’entreprenariat et les incitent à devenir de bons managers. Les techniciens du projet soutiennent la formation en gestion et facilite le suivi de la gestion comptable des ateliers Cette formation améliore également la capacité du MER à gérer plusieurs activités à la fois. -L’ancrage de pratiques comptables au sein de la micro entreprise rurale doit être ressentie et clairement exprimée par l’entrepreneur. Toute tentative de l’y contraindre est vouée à l’échec. -Il est important de concevoir des modules de sensibilisation exclusivement consacrés au rôle et à l’importance de la gestion dans l’entreprise. Car la plupart des MERs ne perçoivent pas d’emblée l’importance de la gestion dans le développement de leurs activités. Il faut souligner également que les MERs peuvent recevoir cela comme un moyen de taxer d’avantage leur activité ( imposition sur le chiffre d’affaires). -Utiliser l’alphabétisation fonctionnelle comme support de formation en comptabilité simplifiée contribue à l’ancrage des pratiques de gestion et stimule l’apprentissage.

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-Les MERs qui tiennent convenablement les outils de gestion simplifiée améliorent aussi la gestion de leurs crédits. -Les substrats culturels influencent considérablement la gestion de la micro entreprise. Il faut donc les prendre en compte dans la conception des curricula de formation en gestion. -Le conseil de proximité joue un rôle essentiel dans les changements de comportements des MER. Il permet en effet de les sensibiliser sur l’importance de la gestion et de les encourager à mettre en place des outils simplifiés de formation et d’accompagnement ainsi que leur maîtrise progressive.

Section 2: LES SUGGESTIONS POUR LES MER ET PER D’ANALAVORY

I. LA STABILISATION DES PRIX DE PRODUCTIONS Parfois, les ménages ruraux sont confrontés à des problèmes financiers. En fait, ces problèmes les poussent à vendre leur récolte même à bas prix pour résoudre le plus vite possible leur difficulté familiale. Par conséquent, les agriculteurs ont chacun leur prix de production. En plus, le prix de production varie en fonction de l’offre et de la demande. Par ailleurs, lors de notre enquête, les MER nous avaient raconté que le prix de la récolte varie deux à quatre fois en une journée au marché d’Analavory. Par exemple, le prix d’un gobelet d’haricot coûte 2000Ar le mâtiné, 1400Ar au environ du midi et 800Ar à l’après midi. Tout cela explique le non solidarisation des MER à la fixation du prix de la production Pour résoudre ce problème donc, nous proposons les MER d’Analavory à former une coopérative, afin de fixer ensemble le prix de leur production. Ou bien, construire un Grenier Communautaire Villageois pour conserver la récolte face à la diminution des prix.

II. L’ECONOMIE : Concernant le problème de débouché, il est important de créer une industrie de transformation, afin de conserver les légumes et les fruits. Cela permet de créer une activité génératrice de revenu aux habitants d’Analavory et de protéger les agriculteurs contre la fluctuation des prix agricoles.

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III. LA COMMUNICATION : Pour le problème de communication, il faut installer des réseaux téléphoniques dans la commune et de renforcer l’accès de l’onde du radio locale surtout dans les zones très enclavés, afin que la communication passe bien dans ces zones.

Section 3: LES SUGGESTIONS POUR LES AUTORITES LOCALES

I. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA COMMUNE Pour qu’il y ait un développement dans la commune d’Analavory, les acteurs communaux sont les premiers responsables à réaliser les actions suivantes : -Il faut qu’il utilise en harmonie le budget communal pour réaliser le programme d’action communale préétabli. -Ensuite, le renforcement de compétence en matière de technique organisationnelle et décisionnel du personnel communal est très important. -Enfin, il faut régner la transparence et la communication entre les gouvernants et les gouvernés. Pour cela, le personnel communal doit faire des comptes rendus et des rapports des décisions et des activités réalisées, auprès de la population.

II. CHANGER DE COMPORTEMENT Le changement de comportement est important si la commune rurale d’Analavory voulait développer. Il faut d’abord laisser à côté le caractère politique des activités. L’important c’est de trouver ensemble les solutions pour le bien de la commune.

III. APPUYER LES INITIATEURS DE PROJET POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL Nous proposons aux acteurs communaux de réserver un fond dans le budget communal pour l’appuie aux initiateurs des projets de développement rural comme les différentes sortes d’organisations paysannes. Les appuies à faire sont

Appuie financier : réservation des fonds pour les actions de développement rurale. Appuie technique : approvisionnement en matériel nécessaire à la formation des paysans. Appuie morale : assistance des paysans lors de la formation.

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IV. L’INSECURITE FONCIER ET DES BIENS En ce qui concerne l’insécurité foncier, l’allégement de toutes procédures d’acquisition d’un terrain de culture est exigé. En effet, commune. Ensuite, le service des domaines a la seul compétence de donner un titre foncier définitif aux paysans. Cette action nécessite beaucoup la collaboration avec la commune rurale d’Analavory par la distribution d’un certificat foncier. Pour résoudre le problème du vol de zébu, il est nécessaire d’installer un poste avancé surtout dans les fokontany très enclavé comme Ngilomby ou Ankonabe pour attraper les « dahalo ». Ensuite, l’installation d’un système de surveillance pour contrôler la vente des viandes des zébus vers le marché d’Analavory est importante. Enfin, tous les animaux d’élevages doivent être enfermés dans une ferme plus ou moins moderne.

V. CREER OU REHABILITER LES INFRASTRUCTURES DANS LA COMMUNE D’ANALAVORY Il est primordial de réhabiliter les routes inter villages dans le but de faciliter l’accès des produits agricoles au marché d’Analavory. Pour réaliser cette action, l’autorité locale doit réserver un fond pour l’entretien des routes ou bien il sensibilise la population locale à la participation en nature ou en argent dans la construction des routes.

VI. FAVORISER L’ACCÈS AU MARCHÉ Les autorités locales de la commune rurale d’Analavory doivent favoriser l’accès au marché des petites et micro-entreprise. La stratégie de promotion commerciale et de recherche de débouchés vise principalement à élargir le marché des produits des MERs, fidéliser les clients en rendant les produits disponibles en permanence et améliorer la qualité et la compétitivité des produits des MERs. - Les foires commerciales permettent aux MERs de se familiariser avec les techniques de vente, de marchandising et de nouer des contacts qui peuvent déboucher sur des commandes. Pour certains produits, dont le marché de proximité est saturé, la participation aux foires reste la seule opportunité intéressante de réaliser des bonnes affaires. - La participation des MERs aux manifestations commerciales doit être précédée d’une prospection du marché. Ceci permet de sélectionner les produits et, par conséquent, les promoteurs qui prendront part à la manifestation commerciale et d’en tirer un meilleur profit. C’est aussi un bon moyen de moduler l’offre à la demande potentielle en apportant des échantillons et des marchandises en quantité raisonnable.

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- Une bonne connaissance des débouchés commerciaux par les organismes d’appui s’impose pour assurer un accès profitable aux marchés locaux, nationaux et internationaux. -Le développement de points de vente favorise l’accès des produits locaux aux marchés urbains. Pour plus d’efficacité, ces points de vente doivent fonctionner selon une logique commerciale et non bureaucratique.

Section 4: LES SUGGESTIONS POUR L’ETAT MALGACHE

I. HORIZONTALITE DE LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT LOCAL L’échec de la politique de développement durant les régimes successifs est dû au non considération des besoins de la population. Il faut donc changer cette habitude en basant sur les attentes des ménages ruraux. Ainsi, la politique de développement doit considérer la participation de la population à la décision.

II. STABILISATION DES PRIX DE LA PRODUCTION DE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY Pour stabiliser le prix de la production à Analavory, nous en tant que futur praticien social, conseillons l’Etat Malgache à élaborer une politique de prix dans la commune rurale d’Analavory. D’ailleurs, la politique de prix est un plan d'actions définies pour maintenir un certain niveau des ventes et marges de l'entreprise. Pour réaliser cette politique, l’Etat Malgache doit installer un contrôleur de marché au niveau de la commune rurale d’Analavory ; afin d’examiner et de stabiliser le prix de la production. Dans cette politique de prix, nous proposons au gouvernement Malgache d’adopter les deux approches suivantes : l’approche par les coûts et l’approche par la demande. Pour l’approche par les coûts, le prix de vente peut être fixé en majorant le coût de revient d'un pourcentage déterminé. Puis dans l’approche par la demande, les quantités demandées varient en fonction des prix (élasticité de la demande par rapport aux prix). En général les prix et les quantités demandées varient en sens inverse car lorsque le prix diminue les quantités demandées sont très élevé. La connaissance des élasticités/prix permet au MER de fixer son prix de façon à obtenir la plus grande part de marché et/ou la plus grande bénéfice.

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III. APPUI DES PAYSANS Le problème financier et technique constituent des problèmes incontournable pour les paysans. Cela nécessite alors une aide venant de l’Etat pour pouvoir intensifier leur système d’exploitation. En ce sens, l’appuie technique et financière de l’Etat amènera les paysans à sortir dans le cercle vicieux de la pauvreté.

IV. LE BON FONCTIONNEMENT DE LA POLITIQUE DE LA DECENTRALISATION Dans les processus de la décentralisation suivi par Madagascar avec la mise en place des collectivités territoriales décentralisées (commune 1993, Région en 2004) comme une base de développement, la population locale joue un rôle important en ce sens qu’elle assure la gestion de ses propres affaires, en l’occurrence l’élection des dirigeants, la formulation de la politique de développement telle que le PCD. Il n’y a pas alors de développement rural sans motivation des hommes ruraux qui sont les premières responsables de leur devenir. Dans ce cas, l’Etat doit prendre des mesures nécessaires pour faire participer autant que possible dans les actions qui touchent leur communauté. De plus, il doit harmoniser sa politique du développement avec les attentes des paysans. Cela nécessite une recherche participative en mettant plus d’importance aux différentes méthodes en sociologie (observation, enquête, interactionnisme…) pour connaître vraiment la priorité pour la population locale dans sa formulation de la politique de développement adéquate.

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CONCLUSION GENERALE

Pour conclure, Cette étude nous permet d’évaluer les impacts de l’intervention du PROSPERER dans la commune rurale d’Analavory. Dans La première partie, nous avons défini les termes clés de l’étude avec les théories correspondes à notre thème de recherche. Ensuite, la présentation de la zone d’étude vienne en deuxième chapitre pour présenter : la commune rurale d’Analavory et le programme PROSPERER.

Les petites et micro entreprises rurales d’Analavory sont marquées par des patterns culturels à solidarité transversales (familiale, ethnique, religieuse). Souvent, ces MER se fonctionnent de façon informelle et n’ont pas des moyens suffisant pour développer leurs activités. L’intervention du PROSPERER a réussi dans la filière haricot en augmentant le taux de rendement au double de la production. Cependant, le revenu issu de l’agriculture des MER/PER d’ Analavory a augmenté de28%. Lors de notre analyse, nous avons constaté que le problème des MER/PER d’Analavory n’est pas le problème du taux de production mais c’est le problème de la stabilisation des prix. En tant que futur travailleur social, nous conseillons le Gouvernement Malgache à installer une politique de prix dans la commune rurale d’Analavory. Nous avons aussi remarqué que la masse populaire ne bénéficie pas l’avantage de l’action du PROSPERER. Seuls quelques groupes de personne ont des profits sur ce programme.

Enfin, le développement d’une commune dépend bel et bien de la volonté de sa population et l’évolution de la société.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES GENERAUX

1) HENRI, (M) , « Le pouvoir dans les organisations », Éditions d'Organisation, 1986. 2) JEAN-DANIEL, (R), « Les Règles du jeu: L'action collective et la régulation sociale », Armand Colin, 1997. 3) KEYNES, (J-M) : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Payot, 1985 4) LUC (B), ÈVE (C), « Le Nouvel Esprit du capitalisme », Gallimard, 1999. 5) MICHEL (C) , BRUNO (L) , « La Science telle qu'elle se fait », la Découverte, 1991. 6) MICHEL, (C) , ERHARD (F) , « L'acteur et le système ». « Les contraintes de l'action collective », Seuil, 1992. 7) LUDWIG, (M), « Fondements et pratiques de la recherche-action », Paris, l'Harmattan, 1997. 8) BERNOUX, (P) , Henri (A) , Gilles (H), Yves-Frédéric (L), « Les nouvelles approches sociologiques des organisations », Seuil, 2005. 9) BERNOUX, (P): « La sociologie des organisations », Seuil, 1990. 10) SAINSAULIEU, (R), « L'identité au travail », Presses de Sciences Po, 1977.

OUVRAGES SPECIALISES 1) PASCAL (C) et JEAN-PAUL (P) : « Sciences économiques et Sociales », la Découverte,Paris, 2003 2) Rapport sur le développement dans le monde 2008 : « L’agriculture au service du développement », De Boeck Université, 2008 3) URFER (S) : « Le doux et l’amer : Madagascar au tournant du millénaire », D.L.I N° 0020 du 10/07/03 4) URFER (S) : « l’espoir et le doute : un quart du siècle à madagascar », D.L.I N° 004 du 14/04/2000 5) CAMILLERI (JL), « La micro entreprise rurale en Afrique : de la survie à la croissance », l’harmattan, paris 2007. 6) MANDRARA (E), « Introduction à l’économie et histoire de la pensée économique », l’harmattan, 2006.

REVUES ET PRESSE 1) Revues de la Faculté DEGS N°1, Université d’Anatananarivo 2) Enjeux challenger N° 14- 3èm trimestre 2009, « Riz et tourisme : Relance de l’économie », Edité par la société HAYRENA

WEBOGRAPHIE www.Google.fr

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TABLES DES MATIERES

INTRODUCTION ...... - 1 - ChapitreI. : L’APPROCHE CONCEPTUELLE ...... - 8 - Section 1: LES THEORIES DES AUTEURS ET DEFINITION DES MOTS CLES ...... - 8 - I. LA SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS : ...... - 8 - A. LA THEORIE DES ORGANISATIONS ...... - 9 - II. LA DYNAMIQUE DE GROUPE DE KURT LEWIN ...... - 10 - III. LA THEORIE DE PRIX ...... - 10 - A. LA THEORIE ...... - 10 - IV. LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ...... - 11 - A. LES INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ...... - 11 - V. DEFINITION DU REVENU ...... - 12 - A. LES INDICATEURS DE REVENU ET DE RICHESSE...... - 12 - VI. LA THEORIE DE LA DYNAMIQUE DE L’ECONOMIE MARCHANDE ...... - 13 - VII. LE FONCTIONNALISME DE MALINOWSKI : ...... - 14 - Section 2: LES DIFFERENTES METHODES/ CONCEPTS UTILISEES ET LEUR APPLICATION AU NIVEAU DU TERRAIN - 15 - I. LA NECESSITE DE LA SOCIOLOGIE DE L’ORGANISATION ...... - 15 - II. L’ADOPTION DE LA DYNAMIQUE DE GROUPE DE KURT LEWIN ...... - 15 - III. L’IMPORTANCE DE LA THEORIE DE PRIX ...... - 16 - IV. L’EMPLOIE DE LA THEORIE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ...... - 16 - V. L’APPLICATION DE LA THEORIE DE LA DYNAMIQUE DE L’ECONOMIE MARCHANDE SUR LE TERRAIN ...... - 16 - VI. L’ANCRAGE DU FONCTIONNALISME DE MALINOWSKI AU TERRAIN D’ETUDE ...... - 16 - VII. LES ANCRAGES DE NOTRE APPROCHE AU NIVEAU DU TERRAIN ...... - 17 -

ChapitreII. LE PROGRAMME PROSPERER ...... - 19 - Section 1: PRESENTATION GENERALE DU PROSPERER ...... - 19 - I. CADRE GENERALE ET HISTORIQUE ...... - 19 - II. LES ZONES D’INTERVENTION DU PROSPERER ...... - 20 - III. LE MODE D’INTERVENTION DU PROSPERER ...... - 22 - IV. LES OBJECTIFS DU PROSPERER ...... - 23 - A. L’OBJECTIF GLOBAL ...... - 23 - B. LES OBJECTIFS SPECIFIQUES ...... - 23 - V. LES GROUPES CIBLES DU PROSPERER ...... - 24 - Section 2: LA GENERALITE SUR LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY ...... - 24 - I. HISTORIQUE ...... - 24 - II. LOCALISATION ...... - 25 - III. LES ATOUTS DE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY ...... 27 A. LES RICHESSES NATURELLES ...... 27 B. LES CONDITIONS SOCIOECONOMIQUES ...... 27

ChapitreIII. LES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES DE BASE ...... 31 Section 1: LES DONNEES SUR LA POPULATION D’ANALAVORY : ...... 31 Section 2: LES PRINCIPALES ACTIVITES DE LA POPULATION : ...... 32

- 80 -

Section 3: LES SPECIFICITES DES FOKONTANY CHOISIS PAR PROSPERER/PARECAM : ...... 34

ChapitreIV. LES CARACTERISTIQUES ET LES OBSTACLES DES PETITES ET MICRO ENTREPRISES RURALES ...... 36 Section 1: LA TYPOLOGIE DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALE D’ANALAVORY : ...... 36 I. LES MER EMERGENTES ...... 36 II. LES MER A POTENTIEL ...... 37 III. Les MER en croissance ...... 37 IV. Les PER ...... 37 Section 2: LE FONCTIONNEMENT DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALE D’ANALAVORY : 40 I. DE DEFINITION DE L’UNITE PRODUCTION ...... 40 II. LA SOLIDARITE FAMILIALE OU CLANIQUE ...... 40 III. LE FOND DE ROULEMENT : ...... 40 Section 3: L’ANALYSE DU BUDGET DES MER/ PER D’ANALAVORY ...... 41 I. LA STRUCTURE DES RESSOURCES ...... 41 A. LES RESSOURCES ISSUES DE L’AGRICULTURE ...... 41 B. LES RESSOURCES ISSUES DE L’ELEVAGE ...... 41 C. LES REVENUS HORS EXPLOITATION ...... 41 Section 4: LE REVENU AGRICOLE DES MER/PER D’ANALAVORY ...... 42 I. LE CHOIX DE LA CULTURE ...... 42 II. LA VALEUR DE LA PRODUCTION AGRICOLE ...... 43 III. LE SURPLUS AGRICOLE COMMERCIALISE ...... 44 Section 5: LES OBSTACLES DU DEVELOPPEMENT DES ACTIVITES DES PETITES ET MICRO ENTREPRISES RURALES D’ANALAVORY : ...... 46 I. LES PRINCIPAUX PROBLEMES DES MER DANS LE DEVELOPPEMENT DE LEURS ACTIVITES : .. 46 A. LE MANQUE D’INSECTICIDE DANS LA CULTURE D’HARICOT ...... 47 B. L’INSECURITE FONCIER : ...... 47 C. LES PRIX DES PRODUITS AGRICOLES ...... 49 D. LA TECHNIQUE CULTURALE MODERNE ...... 50 E. LES MICROFINANCES...... 51 F. LA COMMUNICATION : ...... 51 G. LA PARESSE : ...... 52 H. LA DEGRADATION DES TERRES CULTIVABLES ...... 52 I. LA GESTION FINANCIERE ...... 52 J. LA TRADITION : ...... 52 K. LES FORMATIONS DU PROSPERER ...... 53 L. L’INSECURITE DES BIENS ...... 53

ChapitreV. L’ANALYSE D’IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’INTERVENTION DU PROSPERER AU COMMUNE RURALE D’ANALAVORY ...... 55 Section 1: LES IMPACTS SOCIAUX : ...... 55 I. LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT DES MER/PER ...... 55 II. L’AUTONOMISATION OU LA RESPONSABILISATION DES MER/PER ...... 55 III. LA COHESION SOCIALE ENTRE LES MER OU LES PER ...... 55 Section 2: LES IMPACTS ECONOMIQUES ...... 56 I. AMELIORATION DE RENDEMENT DE PRODUCTION D’HARICOT ...... 56 II. LA SECURITE ALIMENTAIRE ...... 56

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III. LA FACILITE D’ACCES AUX SEMENCES, AUX ENGRAIS ET AUX INSECTICIDES ...... 57 IV. AUGMENTATION DES REVENU DES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES RURALES ...... 57

ChapitreVI. : LES BILANS DES ACTIVITES DU PROSPERER ...... - 61 - Section 1: LES BILANS POSITIFS ...... - 61 - I. L’APPROCHE DU PROSPERER ...... - 61 - II. LE TAUX DU RENDEMENT AGRICOLE ...... - 61 - III. LA FORMATION TECHNIQUE ...... - 61 - Section 2: LES BILANS NEGATIFS ...... - 62 - I. LA SENSIBILISATION ...... - 62 - II. LA DURRÉE LIMITÉE...... - 62 - III. LES IMPACTS LIMITÉS ...... - 62 - IV. LE MANQUE DE SUIVI ...... - 63 - V. L’IDENTIFICATION DES MER/PER ...... - 63 - VI. LA TECHNIQUE CULTURALE MODERNE ...... - 64 - VII. LE TEMPS DE LA FORMATION ...... - 64 -

ChapitreVII. I : LES SUGGESTIONS ET LES PERSPECTIVES D’AVENIR AVANCEES PAR LE TRAVAILLEUR SOCIAL ...... - 67 - Section 1: LES SUGGESTIONS POUR PROSPERER ...... - 67 - I. L’EFFICACITE DU PROJET ...... - 67 - II. LES TECHNICIENS DU PROPERER : ...... - 68 - III. LE RETARD DES ENGRAIS ...... - 68 - IV. L’IDENTIFICATION DES MER/PER ...... - 68 - V. LA FLUCTUATION DES PRIX DE PRODUCTION : ...... - 69 - VI. INFORMER ET SENSIBILISER ...... - 69 - VII. SELECTIONNER ET DIAGNOSTIQUER LES MER ...... - 70 - VIII. ELABORER LE PLAN D’APPUI ...... - 71 - IX. FORMATION EN GESTION, A L’ORGANISATION ET A L’ENTREPREUNARIAT ...... - 71 - Section 2: LES SUGGESTIONS POUR LES MER ET PER D’ANALAVORY ...... - 72 - I. LA STABILISATION DES PRIX DE PRODUCTIONS ...... - 72 - II. L’INSECURITE FONCIER ET DES BIENS ...... - 74 - III. L’ECONOMIE : ...... - 72 - IV. LA COMMUNICATION : ...... - 73 - Section 3: LES SUGGESTIONS POUR LES AUTORITES LOCALES ...... - 73 - I. DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE LA COMMUNE ...... - 73 - II. CHANGER DE COMPORTEMENT ...... - 73 - III. APPUYER LES INITIATEURS DE PROJET POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL ...... - 73 - IV. CREER OU REHABILITER LES INFRASTRUCTURES DANS LA COMMUNE D’ANALAVORY ..... - 74 - V. FAVORISER L’ACCÈS AU MARCHÉ ...... - 74 -

- 82 -

Section 4: LES SUGGESTIONS POUR L’ETAT MALGACHE ...... - 75 - I. HORIZONTALITE DE LA POLITIQUE DE DEVELOPPEMENT LOCAL ...... - 75 - II. STABILISATION DES PRIX DE LA PRODUCTION DE LA COMMUNE RURALE D’ANALAVORY - 75 - III. APPUI DES PAYSANS ...... - 76 - IV. LE BON FONCTIONNEMENT DE LA POLITIQUE DE LA DECENTRALISATION ...... - 76 -

CONCLUSION GENERALE ...... - 77 - BIBLIOGRAPHIE ...... - 78 - TABLES DES MATIERES ...... - 79 - LISTES DES TABLEAUX ...... - 83 - LISTE DES GRAPHIQUES ...... - 84 - LISTE DES ABREVIATIONS ...... - 78 -

ANNEXE

CURRICULUM VITAE

RESUME

- 83 -

LISTES DES TABLEAUX TABLEAU 1: TABLEAU D'ECHANTILLONNAGE DES BENEFICIAIRES DU PROSPERER/PARECAM : ...... - 4 - TABLEAU 2: TABLEAU D'ECHANTILLONNAGE DES TYPES DE PETITE ET MICRO-ENTREPRISE DANS LA COMMUNE RURALE D'ANALAVORY...... - 4 - TABLEAU 3: REPARTITION SPATIALE DE LA POPULATION DANS LA COMMUNE RURALE D'ANALAVORY ...... 31 TABLEAU 4: LA DIFFERENCE ENTRE LE MICRO ENTREPRISE ET LA PETITE ENTREPRISE ...... 39 TABLEAU 5:LE REVENU MONETAIRE AGRICOLE DES MER D'ANALAVORY A CHAQUE RECOLTE ...... 43 TABLEAU 6: POURCENTAGE DE L'AUTOCONSOMMATION DES MER PAR CULTURE (%) ...... 44 TABLEAU 7: LES DEPENSES DES PAYSANS EN PRATIQUANT LA TECHNIQUE CULTURALE MODERNE ...... 50

- 84 -

LISTE DDESES GRAPHIQUES

GRAPHIQUE 1 : REPARTITION PAR AGE ET PAR SEXE DE LA POPULATION D’ANALAVORY ...... 32 GRAPHIQUE 3 : POURCENTAGE DE REVENU DES DIFFERENTES CULTURES PRATIQUES PAR LES MER D’ANALAVORY...... 45 GRAPHIQUE 4: LES PRINCIPAUX PROBLEMES RENCONTRES PAR LES MER/PER DANS LE DEVELOPPEMENT DE LEURS ACTIVITES ...... 46

LISTE DES SSCCCCHEMASHEMAS

SCHEMA 1: LA COURBE DE L'OFFRE ET DE LA DEMANDE...... - 11 - SCHEMA 3: LA THEORIE CLASSIQUE DE LA DYNAMIQUE DE L'ECONOMIE MARCHANDE ...... - 13 - SCHEMA 4: LA DYNAMIQUE DE L'ECONOMIE MARCHANDE OBJECTIVE ...... - 14 - SCHEMA 5: LES DIFFERENTES ETAPES D'APPROCHES DU PROSPERER ...... - 22 - SCHEMA 6: LA DEMARCHE A SUIVRE POUR LA PARTICIPATION DE LA COMMUNAUTE DANS UN PROJET DE DEVELOPPEMENT ...... - 67 -

LISTE DES CARTES

CARTE 1 : LES ZONES D’INTERVENTION DU PROGRAMME PROSPERER A MADAGASCAR ...... - 21 - CARTE 2 : LA LIMITE COMMUNALE ET LES CHEFS LIEUX DES COMMUNES ...... 26

- 85 -

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES

BIT Bureau International de Travail CCC Communication pour le Changement de Comportement CCI Chambre de Commerce et de l’Industrie CE Conseiller d’Entreprise CECAM Caisse d’épargne et de Crédit Agricole Mutuel COSOP Country Strategic Opportunities Paper DRDR Direction Régionale de Développement rural DSRP Document de Stratégie de réduction de la Pauvreté EPN Equipe PROSPERER Nationale EPR Equipe PROSPERER Régionale FCCI Fédération des Chambres de Commerce et de l’Industrie FIDA Fonds international de développement agricole GUMS Guichet Unique Multi-Services IDH Indice de Développement Humain IEC Information Education Communication INSTAT Institut National de Statistique MAEP Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche MECIE Ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie MER Micro-entreprise Rurale ONG Organisation non Gouvernementale PARECAM Programme d’Appuie à la Résilience aux Crises Alimentaires à Madagascar PER Petite Entreprise Rurale PIB Produit Intérieur Brut PME Petite et Micro Entreprise PNB Produit National Brut PNDR Programme National de Développement Rural PNSP Programme National d’appui aux Secteur Privé PROPERER Programme de Soutien aux Pôles de micro Entreprises Rurales et aux Economies Régionales. RN Route Nationale

ANNEXES

ANNEXE 1 : LES QUESTIONNAIRES

ANNEXE 2 : LE CADRE LOGIQUE DU PROSPER

ANNEXE 3 : L’ORGANIGRAMME DE L’EPR ET DE L’EPN

ANNEXE 4 : LE CADRE LOGIQUE DU PARECAM

I

ANNEXE 1 : LES QUESTIONNAIRES

Pour effectuer notre recherche, nous avons réalisé les questionnaires suivantes aux différentes entités comme : -le personnel du PROSPERER Miarinarivo -les techniciens du GUMS Miarinarivo -le responsable du PARECAM - les paysans leaders dans la filière haricot -les petites et micro-entreprises

I. LE PERSONNEL DU PROSPERER MIARINARIVO 1) Que veut dire PROSPERER ? 2) Depuis quand PROSPERER a intervenu à Analavory ? 3) Quelles sont les raisons de votre création ? 4) Où est votre zone d’étude ? 5) Quelles sont les objectifs de votre organisme ? 6) Par quel moyen réalisé-vous vos objectifs ? 7) Quelles sont vos stratégies pour atteindre vos objectifs ? 8) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes dans la réalisation de vos objectifs ? 9) Quelles sont vos principales activités ? 10) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes dans l’exécution de vos activités ? 11) Quelles sont les impacts de votre activité sur le développement rural ? 12) Comment est votre relation aux autorités locales et à votre bénéficiaire ? 13) Est -ce vous avez des relations aux autres ONG travaillant à Analavory ? 14) Qui sont vos partenaires financiers et techniques ? 15) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes aux niveaux des MER ? 16) Quelles sont les mesures que vous avez adoptées pour résoudre ces problèmes ? 17) Selon vous, quelles sont les obstacles de développement rural ? 18) Pouvez-vous citer quelques recommandations pour levé ses obstacles ?

II. LES TECHNICIENS DU GUMS MIARINARIVO 1) Que veut dire GUMS ? 2) Quel est votre relation avec PROSPERER ? 3) Quelles sont les raisons de votre création ? 4) Où est votre zone d’étude ? 5) Quelles sont les objectifs de votre organisme ? 6) Par quel moyen réalisé-vous vos objectifs ? 7) Quelles sont vos stratégies pour atteindre vos objectifs ? 8) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes dans la réalisation de vos objectifs ? 9) Quelles sont vos principales activités ? 10) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes dans l’exécution de vos activités ? 11) Quelles sont les impacts de votre activité sur le développement rural ? 12) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes aux niveaux des MER ? 13) Quelles sont les mesures que vous avez adoptées pour résoudre ces problèmes ? 14) Selon vous, quelles sont les obstacles de développement rural ? 15) Pouvez-vous citer quelques recommandations pour levé ses obstacles ?

II

III. LE RESPONSABLE DU PARECAM 1) Que veut dire PARECAM ? 2) Quel est votre relation avec PROSPERER ? 3) Quelles sont les raisons de votre création ? 4) Pourquoi avez-vous choisi Analavory comme zone d’intervention ? 5) Quelles sont les objectifs de votre organisme ? 6) Par quel moyen réalisé-vous vos objectifs ? 7) Quelles sont vos stratégies pour atteindre vos objectifs ? 8) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes dans la réalisation de vos objectifs ? 9) Quelles sont vos principales activités ? 10) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes dans l’exécution de vos activités ? 11) Quelles sont les impacts de votre activité sur le développement rural ? 12) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes aux niveaux des MER ? 13) Quelles sont les mesures que vous avez adoptées pour résoudre ces problèmes ? 14) Selon vous, quelles sont les obstacles de développement rural ? 15) Pouvez-vous citer quelques recommandations pour levé ses obstacles ?

IV. LES PAYSANS LEADERS DANS LA FILIERE HARICOT Nom :……………………………… Fokontany :………………………… Sexe :……………………………….. Age :………………………………… Activité :…………………………….. Situation matrimoniale………………..

1) Pourquoi avez-vous adhérer au PROSPERER ? 2) Par quel moyen avez-vous connu PROSPERER ? 3) Pourquoi avez-vous choisi la filière haricot ? 4) Quels sont les critères qui vous ont choisi d’être le paysan leader ? 5) Quel est votre responsabilité en tant que paysans leader ? 6) Quelles sont les problèmes que vous avez rencontrés dans la réalisation de votre responsabilité ? 7) Quelle solution proposez-vous pour résoudre ces problèmes ? 8) Quelles sont vos activités génératrices de revenu ? 9) Quelles sont les cultures que vous pratiquées ? 10) Vos productions agricoles sont tous destinées à la vente ? Combien sont vendus ? combien sont consommé par votre famille ? 11) Quelles sont les cultures destinées à la vente ? 12) Combien de revenu obtenez-vous à chaque récolte ? 13) Quelles sont les obstacles que vous avez rencontrés dans le développement de votre activité ? 14) Quelles sont les mesures que vous avez adoptées pour résoudre ces problèmes ? 15) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes au niveau du personnel de PROSPERER, au niveau des autorités locales ? 16) Quelles sont les impacts socio-économiques de l’intervention du PROSPERER dans votre localité ? 17) A votre avis, quelles sont les solutions que vous proposez pour améliorer les activités du PROSPERER ?

III

18) Selon vous, quelles sont les obstacles du développement rural ? 19) Pouvez-vous citer quelques recommandations pour levé ses obstacles ? 20) Êtes-vous optimiste dans l’avenir le développement de votre commune ?

V. LES PETITES ET MICRO-ENTREPRISES Nom :……………………………… Fokontany :………………………… Sexe :……………………………….. Age :………………………………… Activité :…………………………….. Niveau intellectuelle…………………. Nombre de personne à charge………... Situation matrimoniale………………..

1) Quelles sont les raisons qui vous poussent à adhérer au PROSPERER ? 2) Par quel moyen avez-vous connu PROSPERER ? 3) Depuis quand avez-vous adhérer au PROSPERER ? 4) Quelles sont vos activités génératrices de revenu ? 5) Quel est le type de votre micro-entreprise ? 6) Comment vous fonctionner dans votre entreprise ? 7) Est-ce qu’il y a une division de tâche au niveau de votre entreprise 8) Quelles sont les cultures que vous pratiquées ? 9) Vos productions agricoles sont tous destinées à la vente ? Combien sont vendus ? combien sont consommé par votre famille ? 10) Quelles sont les cultures destinées à la vente ? 11) Combien de revenu obtenez-vous à chaque récolte ? 12) Qui sont les acheteurs de votre produit ? 13) Est-ce que vous avez des clients fixes ? 14) Combien coûte le kilo d’haricot au niveau du marché d’Analavory ? 15) Quel est le pourcentage des paysans ayant accès à la terre ? 16) Est-ce que les terres cultivables à Analavory sont tous borné et titré ? 17) Est-ce que votre fokontany vit dans une Harmonie ? 18) Quelles sont les obstacles que vous avez rencontrés dans le développement de votre activité ? 19) Quelles sont les mesures que vous avez adoptées pour résoudre ces problèmes ? 20) Est-ce que vous êtes affilié à une institution de microfinance ? Pourquoi ? 21) Est-ce que vous avez rencontré des problèmes au niveau du personnel de PROSPERER, au niveau des autorités locales ? 22) Quelles sont les impacts socio-économiques de l’intervention du PROSPERER dans votre localité ? 23) A votre avis, quelles sont les solutions que vous proposez pour améliorer les activités du PROSPERER ? 24) Selon vous, quelles sont les obstacles du développement rural ? 25) Pouvez-vous citer quelques recommandations pour levé ses obstacles ? 26) Êtes-vous optimiste dans l’avenir le développement de votre commune ?

IV

ANNEXE 2 : LE CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME DE SOUTIEN AUX POLES DE MICRO-ENTREPRISES RURALES ET AUX ECONOMIES REGIONALES (PROSPERER) REGIONS D’INTERVENTION Analamanga, Itasy, Haute Matsiatra, Vatovavy Fitovinany, Sofia DUREE 7 ans PHASES DU PROGRAMME -Phase de lancement : 18 mois -Phase de consolidation : 48 mois -Phase de désengagement : 18 mois OBJECTIF GLOBAL L'augmentation des revenus des ménages est promue par la consolidation des MER/PER au niveau local et régional OBJECTIF SPECIFIQUE 1 Un réseau d’organisations professionn elles, de corps de métiers et de fédérations interprofessionnelles répondent aux besoins de développement des entreprises rurales OBJECTIF SPECIFIQUE 2 Un cadre institutionnel et une politique nationale en matière d’appui aux micro- entreprises rurales sont appliqués OBJECTIF SPECIFIQUE 3 La performance des clusters et filières au sein des pôles économiques régionaux est renforcée à travers l'amélioration de la compétitivité des MER/PER OBJECTIF SPECIFIQUE 4 Les MER/PER ont accès aux services financiers et non financiers pérennes ainsi qu’aux marchés dans un environnement favorable de gestion de risque OBJECTIF SPECIFIQUE 5 L'amélioration d'un environnement structurant favorise la modernisation des Filières/Clusters rurales

DOMAINES D’INTERVENTIONS

Observations COMPOSANTE 1 : Sous -composante 1 : inventaire Y sont inclus les études IDENTIFICATION ET régional - validation des filières/PDF, ciblage des MOBILISATION DES MER, DES PER MER/PER - dispositif d'appui local MER, mise en place, ET STRUCTURATION DES opérationnalisation et INTERPROFESSIONS renforcement des GUMS/IF Sous -composante 2 : Y sont inclus le Renforcement des structures renforcement des professionnelles et de l'interface capacités opérationnelles public-privé des CCI et directions régionales (DRDR, DRDE), Identifications et renforcement des Associations et groupement de base

V

(AGB) ainsi que des Organisations Professionnelles (OP) et PCAF Plate de Concertation et d’Appuis Filières, mise en place des clusters COMPOSANTE 2 : SERVICES Sous -composante 1 : S ervices Y sont inclus D'APPUI AUX MICRO- d'appui adaptes aux micro- l’identification des PSE ENTREPRISES ET FORMATION entreprises rurales existantes (Prestataires de services PROFESSIONNELLE aux entreprises), renforcement des capacités des PSE, Agrément des PSE, renforcement des MER par des appuis-conseils, renforcement des MER par ‘organisation de formation, renforcement des MER par le transfert de technologie, … Sous -composante 2 : F ormation Y sont inclus la mise en professionnelle et apprentissages œuvre de programme fondamentaux d’alphabétisation de jeunes et adultes dans les trois districts, la mise en œuvre d’apprentissage des jeunes au niveau des MER hôtes, et la formation des jeunes dans les centres de formations professionnelles COMPOSANTE 3 : FINANCES Sous composante 1 : Accès au Y sont inclus la RURALES ET GESTION DES crédit densification de réseaux RISQUES des IMF, le renforcement des services administratifs locaux, la mise en place du mécanisme FIR (Facilité d’Investissement Rural) Sous composante 2 : Outils de Y sont inclus l’adaptation gestion de risque des produits financiers aux besoins des MER, mise en place du système d’assurance pour perte d’exploitation, Mise en place un Comité de Technique pour l'Orientation du Programme Finance

VI

Rurale et développement rural,… COMPOSANTE 4 : Sous composante 1 : Y sont inclus la INFRASTRUCTURES DE MARCHE Infrastructure publique réhabilitation des pistes ET INVESTISSEMENTS et l’adduction d’eau STRUCTURANTS Sous composante 2 : Y sont inclus la mise en Investissements collectifs de place de Kit d’électricité, soutien aux filières/clusters construction de magasins de stockage, de pavillon de vente, centre d’affaires polyvalents, …. COMPOSANTE 5 : SUIVI - Sous composante 1 : Y sont inclus la EVALUATION, CAPITALISATION ET PLANIFICATION ET SUIVI- réalisation d’enquête des COMMUNICATION EVALUATION références, des ateliers de planification participative, de la formation du personnel,….. Sous composante 2 : Y sont inclus la mise en CAPITALISATION DES SAVOIRS ET place et renforcement COMMUNICATION des centres d’informations régionales, bulletin des MER, site web, renforcement des capacités des prestataires de communication, …. ZONE D’INTERVENTION DANS LA REGION DE L’ITASY : DISTRICT DE , MIARINARIVO, ARIVONIMAMO

DISTRICT IVO FANOITRA (GUMS) CONTACT Arivonimamo IVO FANOITRA / CITE Conseiller d’Entreprise Senior : Arivonimamo 034 14 240 30 Conseiller d’Entreprise Junior : 034 14 240 31 Assistant Ivo FANOITRA : 034 14 240 60 Miarinarivo IVO FANOITRA / CCI Conseiller d’Entreprise Senior : Miarinarivo Ex Bâtiment 034 14 240 32 SYNPA Conseiller d’Entreprise Junior : 034 14 240 33 Assistant IVO FANOITRA : 034 14 240 62 Soavinandriana IVO FANOITRA / CSA Conseiller d’Entreprise Senior : Mandridrano Soavinandriana 034 14 240 34 Conseiller d’Entreprise Junior : 034 14 240 35 Assistant IVO FANOITRA : 034 14 240 64

I

ANNEXE 3: ORGANIGRAMME DE L’EPN ET DE L’EPR

COORDONNATEUR EPN

Assistant(e) de Programme Secrétaire de Direction

Chargée de Passation des Responsable Spécialiste Services Spécialiste Responsable en Marchés et de la Administratif et Responsable National MicroFinance aux Entreprises Suivi Evaluation Logistique Financier PARECAM

Assistant en Suivi- Assistant en Passation Evaluation et Gestion des de Marchés Assistants comptables Personnel d’appui Savoirs

II

COORDONNATEUR EPN

COORDONNATEURS EPR

Secrétaire

Assistant en Suivi- Spécialiste d’appui aux Spécialiste d’appui aux Responsable Régional Assistant en Passation Evaluation et gestion des Comptable/Admin Micro-Entreprises Filières PARECAM de Marchés savoirs

Assistant comptable Personnel d’appui

I

ANNEXE 4 : CADRE LOGIQUE DE PARECAM/ PROSPERER 2009-2011

Logique d'intervention Indicateurs de performance Methodes/Sources de vérification Hypothèses

Objectif général Taux d'augmentation des revenus des Stabilité économique et ménages ruraux dans la zone Sondage volonté politique du d'intervention du Programme Gouvernement Améliorer la résilience de Madagascar aux fluctuations Pourcentage de ménages dans les des prix des produits vivriers et renforcer la sécurité zones d'intervention ayant déclaré Sondage alimentaire des populations vulnérables une amélioration de la disponibilité alimentaire Taux de contribution du Programme à Receuil des données (Ministères) la couverture du gap en riz Objectif spécifique Compétences solides des Nombre de tonnes de production Exploitation des fiches d'évaluation opérateurs d’appui pour vivrière additionnelle de la production les contrats externalisés Riz Promouvoir une augmentation significative de la Maïs production alimentaire et une stabilisation des prix dans Manioc les zones d’intervention des projets en assurant une Haricot dissémination des techniques à un nombre croissant de producteurs agricoles et en renforçant le dialogue Oignon politique autour du Programme sectoriel agricole pour la Pomme de terre pérennisation des méthodes mises en oeuvre Fluctuation des prix régionaux des Collecte des informations dans les Bonne synergie avec produits vivriers ODR et le SIM autres projets Comptage et exploitation des fiches Nombre de familles touchées Pas d'accidents de suivi, rapport APD et liste des directement par le Programme climatiques majeurs bénéficiaires GCV Résultats attendus

II

Nombre d’hectares Passation de marchés aménagés/réhabilités en périmètres Exploitation des rapports d'APD dans les temps impartis irrigués Résultat 1. Les superficies aménagées favorable à Nombre d’hectares drainés Exploitation des rapports d'APD l’intensification agricole céréalière et maraichère sont Nombre d’hectares de tanety augmentées Exploitation des rapports d'APD aménagés Nombre de bénéficiaires de parcelles Exploitation des rapports d'APD aménagées/drainées Sondage du rendement et des Niveau d’augmentation des Approvisionnement en superficies par type de culture rendements par culture appuyée intrants à temps appuyés Riz Maïs Manioc Haricot Oignon Pomme de terre Résultat 2. Les cultures vivrières sont intensifiées et les Nombre de tonnes de production Exploitation des fiches de suivi PI aménagés, livrés à pratiques agricoles et d'élevage modernisées additionnelle par spéculation /Rapports au niveau des EPR temps Riz Maïs Manioc Haricot Oignon Pomme de terre Réduction du taux de mortalité des Exploitation des fiches de suivi

animaux /Rapports au niveau des EPR Nombre de producteurs appuyés Rapports au niveau des EPR Résultat 3. Les filets de sécurité alimentaire sont Nombre de tonnes de produits Exploitation des fiches de gestion Magasin construits à renforcés et les revenus sont améliorés par l'organisation stockés par campagne des GCV temps

III

des marchés de produits vivriers Pourcentage de revenus Enquête auprès des ménages sur le Gestionnaires magasins supplémentaires pour les producteurs revenu formés ayant stocké dans les GCV Variations saisonnières de Taux de pénétration des services de prix couvrent les frais de microfinance au niveau des OP stockage et permettent de encadrés faire le crédit warranté Tonnage de produits commercialisés Exploitation des rapports d'activités avec l'appui du Programme Tonnage de produis transformés dans Exploitation des rapports d'activités

les unités installées des unités aux gestionnaires Exploitation des données auprès Nombre de producteurs touchés des gestionnaires des GCV et des unités de transformation Nombre de prestataires de services opérationnels dans les zones du Comptage des contrats établis Adoption finale du PSA Programme Appuis financiers à la Résultat 4. L es méthodes sont pérennisées par les Nombre de paysans relais Comptage des fiches de présence mise en œuvre du PSA services agricoles et l'intégration institutionnelle est opérationnels formation par le ministère chargé assurée au niveau du PSA de l'Agriculture Expériences relatives aux services aux producteurs capitalisées et diffusées au plan national Résultat 1. Aménagements agricoles Nombre d'hectares étudiés en APD Exploitation des rapports APD Longueur de digues/canaux construits Exploitation des rapports APD ou réhabilités Activité 1.1. Réhabilitation et aménagement de périmètres Nombre d'hectares de périmètres Exploitation des rapports des irrigués (riziculture) irrigués livrés entreprises/BE Nombre d'AUE formées à la gestion Comptage des fiches de présence

et l’entretien des aménagements formation Activité 1.2 . Aménagements maraîchers Nombre d'hectares aménagés Exploitation des rapports APD

IV

Nombre d'hectares de tanety

aménagés Nombre d'ares de système de micro– Exploitation des rapports d'activités/

irrigation mis en place specificité des kits mis en place Résultat 2. Intensification de la production Tonnage d'intrants mis à disposition Comptage des fiches de distribution des producteurs Engrais chimiques Engrais organique Produits phytosanitaire Comptage des quantités inscrits sur Stock d'intrants relais mis en place Activité 2.1. Rendre disponible les intrants (engrais, les bons de livraisons phytosanitaire) et proposer des systèmes durables de Tonnage d'intrants distribués par Comptage des fiches d'engagement gestion et de distribution à l’échelle locale voucher des EAF Engrais chimiques Engrais organique Produits phytosanitaire Nombre de réseau de distribution Exploitation des rapports au niveau

appuyé des EPR Exploitation des contrats de Nombre de CMS appuyés renforcement des PSE notifiés/ Rapport d'activités Exploitation des contrats de Nombre de groupements paysans renforcement des PSE notifiés/ semenciers appuyés Rapport d'activités Activité 2.2 . Soutenir l'utilisation de semences de qualité Tonnage de semences de base ou Exploitation des contrats de ainsi que leur multiplication pré-base mis à disposition des renforcement des PSE notifiés/ multiplicateurs Rapport d'activités Exploitation des contrats de Tonnage de semences améliorées renforcement des PSE notifiés/ produites et distribuées Rapport d'activités Nombre de plants améliorés

V

distribuées Exploitation des contrats de Nombre d'ateliers de fabrication de renforcement des PSE notifiés/ petits matériels agricoles appuyés Rapport d'activités Nombre de petits matériels agricoles Comptage des fiches de distribution distribués Activité 2.3 . Diffusion des petits équipements et matériels Nombre de couloirs de vaccination Exploitation des rapports des ONG d'agri-élevage aménagés d'encadrement Nombre de vaccinateurs villageois Exploitation des rapports des ONG

formés d'encadrement Nombre de volailles vaccinées ou Exploitation des rapports des ONG

déparasitées d'encadrement Nombre de micro-projets par type Comptage des fiches de distribution Activité 2.4. Micro-projets d’incitation, de démonstration et appuyés de vulgarisation. Nombre de bénéficiaires de micro- Comptage des fiches de distribution projets Résultat 3. Appui au stockage et à la commercialisation Nombre de tonnes de capacité de Activité 3.1. Multiplication des greniers communautaires stockage (GCV ou magasins) Exploitation des PV de réception villageois (GCV) en collaboration avec la micro-finance installés par type pour un stockage local à la récolte et revente régulée au Nombre de comités de gestion formés Comptage des fiches de présence fil des besoins et appuyés des formations Nombre de caisses/points de service

Activité 3.2. Accompagnement de la production et du de micro-finance appuyés stockage villageois par des produits financiers spécifiques Exploitation des fiches d'adhésion en anticipation aux futures demandes liées aux Nombre et montant des fonds de dans les microfinance/ Rapport des interventions et à l’augmentation de la production roulement intrants en place distributeurs Nombre d'opérations de Exploitation des rapports de l'EPR Activité 3.3. Promotion de la négociation entre commercialisation mises en œuvre associations de producteurs et collecteurs/commerçants Nombre de conventions et mise en réseau (centres d’accès au marché) Exploitation des rapports de l'EPR commerciales mises en place

VI

Nombre d'unités de transformation Exploitation des PV de réception installées Résultat 4. Accompagnement et pérennisation Comptage des fiches de présences Nombre de paysans relais appuyés de formation Comptage des contrats de Nombre de conseillers agricoles recrutement et exploitation des

Activité 4.1. Mise en œuvre des services de vulgarisation recrutés rapports d'activité des ONG et encadrement locaux (publics, privés et associatifs) partenaires avec les centres de services agricoles (CSA) Nombre de producteurs accompagnés pendant un cycle de Comptage des fiches des EAF production Nombre de producteurs formés Comptage des fiches de présences

pendant un cycle de production de formation PTBA établis à temps Situation des réalisations financières et physiques établies et consolidées trimestriellement Activité 4.2. Fonctionnement, suivi du Programme et Rapports d'activités établis communication semestriellement SSE fonctionnel au niveau des projets

et du Programme Situation de référence et évaluation

finale réalisées Activité 4.3. Dialogue politique sur la base des résultats et Réunion régulière du SMB impacts de la facilité et intégration au sous-programmes Renforcement des activités du du PSA dispositif d'appui-conseil du PSA

RESUME DU DOCUMENT

RAKOTOARISOA Lanto Nomenjanahary Née le 01 Septembre 1985 L’adresse de l’auteur : lot VS 15F TER ANTSAHAMAMY ANTANANARIVO

Contact : 0324272686

Titre : « Etude d’impacts socio -économiques de l’intervention de PROSPERE R sur la filière haricot » cas de la commune rurale d’Analavory, district de Miarinarivo dans la Région de l’ITASY Rubrique : SOCIOLOGIE DES ORGANISATIONS Pagination : 85 Tableaux : 7 Graphique : 4 Schéma : 6 Carte : 2 Annexe : 4 RESUME :

Le Gouvernement malgache, convaincu du rôle primordial que doit jouer le secteur rural dans la stratégie de lutte contre la pauvr eté, assure une relance de l'a griculture et fournit aux pauvres les moyens d'avoir des emplois, d'augmenter leur revenu, d'accéder à la terre et au crédi t et de leur assurer la sécurisation foncière. D’où, .l’existence du PROSPERER qui est un Programme de Soutien aux Pôles de Micro -Entreprises Rurales et aux Economies Régionales C’est un programme du MAEP visant à encourager le développement des micros et petites entreprises pré – existantes en milieu rural, et les intégrer dans des filières commerciales leur permettant de saisir les opportunités de marché. Pour bien déterminer notre zone d’étude, nous avons choisi la commune rurale d’Analavory, dan le dist rict du Miarinarivo, dans la Région de l’ITASY. L’intervention du PROSPERER a amené des impacts positifs dans le secteur social par le changement de comportement des MER à l’adoption de la technique culturale moderne. Ensuite, le revenu des MER issue de l’ agriculture à augmenter de 28%. Lors de notre analyse, nous avons constaté que le problème des MER/ PER à Analavory n’et pas le problème de revenu mais c’est le problème de la stabilisation des prix de la production. Nous les travailleurs sociaux conseillon s le gouvernement Malgache à installer une politique de prix dans la commune rurale d’Analavory.

Mot clés : Sociologie des organisations, revenu, prix Encadreur pédagogique : SAMUEL Richard