UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIE MENTION : ANTHROPOBIOLOGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE PARCOURS : ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE ET EVOLUTION

MEMOIRE DE RECHERCHE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER II EN ANTHROPOBIOLOGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE SPECIALITE : ANTHROPOLOGIE NUTRITIONNELLE

CONSOMMATION ALIMENTAIRE DANS DEUX

FOKONTANY DE LA COMMUNE RURALE

D’ANALAVORY ET DANS DEUX FOKONTANY DE LA COMMUNE RURALE D’ANOSIBE

IFANJA - DISTRICT DE

Présenté publiquement le 12 Octobre 2020 Par RASOANIRINA Safidiniaina Marie Françoise

Membres du jury : Président : Madame RAHARIVOLOLONA Marie Brigitte, Maître de Conférences Rapporteur : Madame RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro, Maître de Conférences Examinateur : Monsieur ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de Conférences

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIE MENTION : ANTHROPOBIOLOGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE PARCOURS : ANTHROPOLOGIE BIOLOGIQUE ET EVOLUTION

MEMOIRE DE RECHERCHE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER II EN

ANTHROPOBIOLOGIE ET DEVELOPPEMENT DURABLE

SPECIALITE : ANTHROPOLOGIE NUTRITIONNELLE

CONSOMMATION ALIMENTAIRE DANS DEUX

FOKONTANY DE LA COMMUNE RURALE

D’ANALAVORY ET DANS DEUX FOKONTANY DE LA COMMUNE RURALE D’ANOSIBE

IFANJA - DISTRICT DE MIARINARIVO

Présenté publiquement le 12 Octobre 2020 Par RASOANIRINA Safidiniaina Marie Françoise

Membres du jury : Président : Madame RAHARIVOLOLONA Marie Brigitte, Maître de conférences Rapporteur : Madame RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro, Maître de conférences Examinateur : Monsieur ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de conférences

REMERCIEMENTS Ce mémoire n’aurait pu être élaboré sans l’aide et les conseils des personnes que nous tenons à remercier tout particulièrement :  Monsieur RAMAHAZOSOA Irrish Parker, Maître de conférences, Responsable du Domaine Sciences et Technologie de l’Université d’Antananarivo, qui nous a donné l’autorisation de soutenir ce mémoire.  Madame RAHARIVOLOLONA Marie Brigitte, Maître de conférences, Chef de la Mention Anthropobiologie et Développement Durable (ADD) qui nous fait le grand honneur de présider la présentation de ce mémoire.  Monsieur ANDRIAMIALISON Haingoson, Maître de conférences, Directeur du laboratoire d’Anthropologie Nutritionnelle, qui a accepté gracieusement de juger ce travail en tant qu’examinateur.  Madame RALAIARISON RAHARIZELINA Raobivelonoro, Maître de conférences, qui a bien voulu diriger ce travail et qui a partagé sans hésitation ses expériences en tant qu’encadreur, et a donné des judicieux conseils tout au long de la réalisation de ce mémoire. L’élaboration du présent mémoire a été aussi réalisée avec la contribution de divers responsables des services locaux. Nous tenons à remercier tout particulièrement :  Monsieur RATSIMBAZAFY Herijaona Nicolas, Maire de la Commune Rurale (CR) d’Analavory.  Monsieur MAMINIAFIANA Josoa, Maire de la Commune Rurale d’.  Monsieur RAFANOMEZANA Andry, Chef du Fokontany d’Ambohibary.  Monsieur RAMASIJAONA Maherison Albert, Chef du Fokontany d’Antanetimboahangy.  Monsieur NAIVOSON Jean Régis, Chef du Fokontany d’Ambatolampy.  Monsieur RAKOTOMANDIMBY Martin, Chef du Fokontany d’.  Toutes les personnes qui ont été enquêtées et tous ceux qui ont facilité les enquêtes sur le terrain.

Nous adressons pareillement nos remerciements :  à tous les Enseignants de la Mention Anthropobiologie et Développement Durable, pour les connaissances qu’ils nous ont prodiguées, pour les conseils et les temps qu’ils nous ont accordés.  à tout le Personnel Administratif et Technique de la Mention Anthropobiologie et Développement Durable pour leur collaboration durant nos études.  à mon père, ma mère et mes frères, pour leur aide, patience et surtout pour leur encouragement.  à toute ma famille, la réalisation de cette étude n’a pas été possible sans leur soutien permanent depuis le commencement de ce travail jusqu’à son terme.  à tous mes amis qui n’ont jamais cessé de me conseiller et de prier pour moi tout au long de mes études.  à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire. « Que Dieu vous bénisse ».

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TABLE DES MATIERES REMERCIEMENTS ...... i TABLE DES MATIERES ...... ii LISTE DES FIGURES ...... iv LISTE DES TABLEAUX ...... iv LISTE DES ANNEXES ...... v LISTE DES ABREVIATIONS ...... v INTRODUCTION ...... 1 I - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...... 3 I.1 - Caractéristique de l’alimentation de la population Malagasy ...... 3 I.2 - Alimentation ...... 4 I.2.1 - Importance de l’alimentation ...... 4 I.2.2 - Différents types d’aliments ...... 4 I.2.3 - Groupes d’aliments ...... 4 I.2.4 - Nutriments ...... 5 I.3 - Equilibre alimentaire ...... 7 I.3.1 - Besoins alimentaires ...... 7 I.3.2 - Pyramide alimentaire ...... 7 II - MATERIELS ET METHODES ...... 10 II.1 - MILIEU D’ETUDE ...... 10 II.1.1 - Cadre physique ...... 10 II.1.2 - Cadre humain ...... 12 II.2 - MATERIELS UTILISES ...... 15 II.3 - METHODES ...... 15 II.3.1 - Echantillonnage ...... 15 III.3.2 - Méthode sur le terrain ...... 15 III.3.3 - Méthode de calcul ...... 16 III.3.4 - Analyses statistiques ...... 18 III - RESULTATS ET INTERPRETATIONS ...... 19 III.1 - CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES ETUDIES ...... 19 III.1.1 - Répartition des ménages enquêtés ...... 19 III.1.2 - Différents types d’ethnies ...... 19 III.1.3 - Niveau intellectuel des parents ...... 19 III.1.4 - Aliments interdits ...... 21 III.1.5 - Religion ...... 21 III.1.6 - Activités économiques ...... 22 III.2 - ETUDES QUALITATIVES DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE ...... 22 III.2.1 - Profil alimentaire selon les groupes d’aliments consommés ...... 22 III.2.2 - Profil alimentaire selon les trois repas ...... 23 III.2.3 - Score de diversité alimentaire ...... 25 III.3 - ETUDE QUANTITATIVE DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE ...... 25

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III.3.1 - Quantité d’aliments consommés entre les deux communes...... 26 III.3.2 - Couverture des besoins nutritionnels ...... 26 III.3.3 - Equilibre alimentaire ...... 29 IV - DISCUSSION ...... 32 IV.1 - Caractéristiques socio-économiques des ménages étudiés...... 32 IV.2 - Etude qualitative de la consommation alimentaire ...... 32 IV.2.1 - Profil alimentaire selon les groupes d’aliments consommés ...... 32 IV.2.2 - Profil alimentaire selon les trois repas...... 33 IV.2.3 - Score de diversité alimentaire ...... 33 IV.3 - Etude quantitative de la consommation alimentaire ...... 33 IV.3.1 - Quantité d’aliments consommés ...... 33 IV.3.2 - Couverture des besoins en énergies et en nutriments ...... 34 IV.3.3 - Equilibre alimentaire ...... 35 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ...... 37 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 39 ANNEXES ...... I

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LISTE DES FIGURES Figure 1: La pyramide alimentaire selon Elodie Beaucent ...... 8 Figure 2: Localisation géographique de la CR d’Analavory et d’Anosibe Ifanja [Source : QGIS (Quantiun GIS Version 2.18.17)] ...... 11 Figure 3: Profil alimentaire selon les groupes d’aliments consommés dans les deux communes ...... 23 Figure 4: Profil alimentaire selon les 3 repas à Analavory ...... 24 Figure 5: Profil alimentaire selon les 3 repas à Anosibe Ifanja ...... 24 Figure 6: Score de diversité alimentaire dans les deux communes...... 25 Figure 7: Représentation du niveau de couverture des besoins ...... 28 Figure 8: Apports énergétiques de chaque repas par rapport à la référence ...... 30 Figure 9: Apports caloriques provenant des macronutriments ...... 31 Figure 10: Les aliments sources des glucides ...... IV Figure 11: Les aliments sources des lipides ...... IV Figure 12: Les aliments sources des protéines animales ...... IV Figure 13: Les aliments sources des protéines végétales ...... V Figure 14: Les aliments sources de vitamine A...... V Figure 15: Les aliments sources de vitamine C ...... V Figure 16: La différence de la quantité des fruits et légumes ...... XVI Figure 17: La différence de la quantité des légumineuses ...... XVI

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Récapitulation de la classification sociale des 2 communes ...... 13 Tableau 2: Répartition des ménages selon les ethnies ...... 19 Tableau 3: Répartition des parents selon le niveau intellectuel ...... 20 Tableau 4: Répartition des ménages selon les aliments interdits par commune ...... 21 Tableau 5: Répartition des ménages enquêtés selon la religion ...... 21 Tableau 6: Répartition des ménages selon le secteur activités économiques des deux communes ...... 22 Tableau 7: Comparaison des quantités d’aliments consommés par ménage et par jour ...... 26 Tableau 8: Ration alimentaire et taux de couverture des besoins dans les deux CR ...... 27 Tableau 9: Représentation en termes de déficit et d’excès de couverture des besoins ...... 29 Tableau 10: Aliments consommés par les deux communes étudiées ...... III Tableau 11: Table de composition alimentaire pour 100g ...... VI Tableau 12: Table de composition alimentaire pour 100g (suite) ...... VII Tableau 13: Composition alimentaire à Analavory ...... VIII Tableau 14: Composition alimentaire à Analavory (suite) ...... IX Tableau 15: Composition alimentaire à Anosibe Ifanja ...... X Tableau 16: Composition alimentaire à Anosibe Ifanja (suite) ...... XI Tableau 17: Allocations recommandées à pour une journée (Source : FAO, Nutrition et alimentation tropicale) ...... XII Tableau 18: Ration alimentaire (RT) à Analavory ...... XIII Tableau 19: Ration alimentaire (RT) à Anosibe Ifanja...... XIV Tableau 20: Taux de couverture des besoins de ménages par le test de Khi deux (x2) ...... XV

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LISTE DES ANNEXES ANNEXE I : FICHES D’ENQUETES……………………………………………………………... I ANNEXE II : LES ALIMENTS CONSOMMES PAR COMMUNE……………………………… III ANNEXE III : POURCENTAGES DES ALIMENTS SOURCES DES MACRONUTRIMENTS, DE VITAMINE A ET DE VITAMINE C CONSOMMES PAR COMMUNES………………………. IV ANNEXE IV : TABLES DE COMPOSOTION DESALIMENTS……………………………...... VI ANNEXE V : TABLES DES ALLOCATIONS ALIMENTAIRES RECOMMANDEES A MADAGASCAR (Source : FAO, Nutrition et alimentation tropicale)…………………...... VII ANNEXE VI : NOMBRES ET POURCENTAGES DES MENAGES AYANT UN TC DEFITAIRE OU EXCEDENTAIRE…………………………………………………………...... XV ANNEXE VII : ILLUSTRATION DU TEST DE MANN-WHITNEY (U test)………………...... XVI

LISTE DES ABREVIATIONS BACC : Baccalauréat CEG : Collège d’Enseignement Général CR : Commune Rurale CSA : Comité de la Sécurité Alimentaire mondiale CSB I : Centre de Santé de Base-niveau I CSB II : Centre de Santé de Base-niveau II DEA : Diplôme d’Etudes Approfondies ECAR : Eglise Catholique Apostolique Romaine EPP : Ecole Primaire Publique FAO : Food and Agriculture Organization FCEN : Fichier Canadien sur les Eléments Nutritifs FFJT: Fiangonana Fifohazam-panahy Jesosy Tsy miova FIDA : Fonds International de Développement Agricole FLM : Fiangonana Loterana Malagasy FMI : Fond Monétaire International OMS : Organisme Mondiale de la Santé PAM : Programme Alimentaire Mondial PCD : Plan Communal de Développement QGIS : Quantiun GIS RE : Ration Effective RIP : Route d’intérêt Provinciale RT : Ration Théorique TC : Taux de Couverture UNICEF : United Nation International Children Emergency Found VPO : Viandes/Poissons/Œufs

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INTRODUCTION

INTRODUCTION Partout dans le monde, la surveillance de la qualité de l’alimentation doit être primordiale, car les formes de malnutrition sont nombreuses et leurs conséquences sont néfastes à l’Homme. Le nombre absolu de personnes sous-alimentées dans le monde est passé d’environ 804 millions en 2016 à près de 821 millions en 2017 [FAO (Food and Agriculture Organization), FIDA (Fonds International de Développement Agricole), PAM (Programme Alimentaire Mondial), OMS (Organisme Mondiale de la Santé), UNICEF (United Nation International Children Emergency Found), 2018] (13). Chaque année 12 millions d’enfants meurent, dont 55% en raison de la malnutrition (http://www.fao.org/worldfoodsummit/french/ fsheets/malnutrition,pdf SPECTRE, en date du 09/07/2018) (40). Pour réduire la malnutrition, il est nécessaire d’identifier les facteurs qui en sont responsables. Plusieurs acteurs de différents organismes internationaux issus de différents domaines, tels que la Banque Mondiale, le FMI (Fond Monétaire International), l’UNICEF et le PAM, se sont attaqués à ce problème. La plupart de ces organismes est arrivée à la conclusion que le facteur majeur est la pauvreté (Tanumihardjo et al., 2007) (37). Cette conclusion n’est pas erronée, car le manque de moyens entraine la faim. D’autres facteurs que ceux liés au faible pouvoir d’achat jouent également un grand rôle. Economiquement, Madagascar fait partie des pays les moins avancés de l’Afrique subsaharienne et sa croissance a été affectée par de nombreuses crises politiques et sociales. La pauvreté touche les deux tiers des Malagasy. Associée aux catastrophes naturelles, à une baisse des disponibilités alimentaires et à un accès limité aux aliments, la pauvreté a pour conséquence une forte insécurité alimentaire des ménages. Les aliments disponibles sont insuffisants pour couvrir les (30) besoins énergétiques et nutritionnels de la population (Ralison, 2005) . Environ 66% de la population Malagasy, estimée à 23,8 millions en 2014/2015, habitent dans les zones rurales (Badjeck et Rakotonirainy, 2015). (4) Les principales activités de la majorité de la population sont focalisées sur l’agriculture. Les rendements agricoles à Madagascar sont souvent faibles en raison de pratiques culturales rudimentaires et d’indisponibilité d’infrastructures plus adéquates. Le District de Miarinarivo qui se situe dans la Région de l’Itasy est une zone à vocation agricole à cause de son type de sol volcanique qui est favorable aux différentes cultures. Mais l’insuffisance de revenu monétaire agricole conduit à pratiquer des activités secondaires : salariat agricole, petit commerce, maçonnerie, briqueterie artisanale, pêche et pisciculture. La plupart de ces métiers connait des problèmes d’ordre financier, de manque de formation ainsi que des difficultés d’approvisionnement en matière première.

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Dans les milieux ruraux, l’insuffisance d’emploi, la faiblesse des revenus, le mauvais état de la route, la variabilité saisonnière des prix et la disponibilité alimentaire viennent accentuer le problème de la malnutrition en limitant l’accès aux aliments. L’amélioration du système de surveillance nutritionnelle pour l’identification et le suivi de l’état de consommation alimentaire de la population aideraient à mieux adapter les décisions de réhabilitation en matière de nutrition. Tout ceci nous a poussé à entreprendre cette étude sur la « consommation alimentaire dans deux fokontany de la Commune Rurale (CR) d’Analavory et dans deux fokontany de la CR Anosibe Ifanja, District de Miarinarivo ». L’objectif général est d’évaluer la situation alimentaire de la population dans les quatre fokontany étudiés. La réalisation de cet objectif général s’appuie sur les objectifs spécifiques qui consistent à étudier le profil alimentaire des ménages, à établir le score de diversité alimentaire, à déterminer et comparer les quantités d’aliments consommés et les taux de couverture des besoins en énergie et en nutriments des ménages entre les deux zones d’études, et à estimer l’équilibre alimentaire. Nous predictons que l’alimentation que ce soit dans l’un ou l’autre milieu d’étude, ne couvre les besoins alimentaires, aussi bien du point de vue qualitatif que quantitatif. Le présent document est structuré comme suit : après l’introduction, nous allons voir les synthèses bibliographiques et la présentation des matériels et méthodes. Nous évoquerons ensuite les résultats et interprétations de notre recherche. Puis, nous mènerons la discussion à partir des résultats obtenus. Nous terminerons par la conclusion et les recommandations.

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I - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I - SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE De nombreuses études nutritionnelles ont été déjà effectuées par plusieurs auteurs à Madagascar, entre autres : - Ralaiarison Raharizelina en 1983 a soutenu une thèse de Doctorat de troisième cycle en Anthropologie Biologique intitulée « Contribution à l’étude anthropologique et nutritionnelle des Sakalava et Tsimihety du Nord-ouest de Madagascar ». L’auteur a affirmé que la ration alimentaire des deux collectivités presente une carence en lipides, en calcium, en fer, en vitamine B1 et en (29) vitamine B2. Cette carence se fait sentir pendant la période de soudure (Ralaiarison R., 1983) . - Andriamialison a aussi traité une thèse de Doctorat de troisième cycle en anthropologie biologique intitulée « Caractéristiques anthropométriques et état nutritionnel de la population de , réponses biologiques chez les Sujets de la naissance à 50 ans et plus en 2000 ». L’auteur a trouvé que le déficit en protéines se fait sentir pendant la période de soudure, c’est-à-dire que la couverture des besoins en protéines est insuffisante en cette période (Andriamialison, 2000) (3) . - Ramamonjisoa a effectué un mémoire de Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) en Sciences de la Terre et de l’Evolution en 2003 concernant l’« Evaluation de l’alimentation dans deux milieux de nutrition à assise communautaire de la Région de Manjakandriana ». Elle a affirmé que l’excès en vitamine C dans la ration alimentaire est engendré par la forte consommation de légumes et de brèdes, qui sont disponibles pour de nombreux ménages enquêtés (Ramamonjisoa, 2003) (32) . - Ravelomanantsoa en 2014 a soutenu un mémoire de DEA en Sciences de la Terre et de l’Evolution intitulé « Consommation alimentaire de la population d’Ampanotokana, District Ambohidratrimo ». Cette étude mentionne que le besoin calorique est insuffisant à cause d’une quantité insuffisante d’apport journalier de riz et d’autres aliments énergétiques pendant la période de soudure (Ravelomanantsoa, 2014) (34) . I.1 - Caractéristique de l’alimentation de la population Malagasy D’une manière générale, les malagasy ont un régime alimentaire peu varié. Leur régime alimentaire est essentiellement constitué d’aliments d’origine végétale. Les ménages consomment principalement des céréales et des tubercules ainsi que des fruits. En moyenne, 60% environ de la consommation énergétique des Malagasy sont fournis par les céréales et 23% par les tubercules. Ils ne consomment pratiquement pas ou rarement de la viande, du poisson et des légumineuses et presque jamais des produits laitiers. La part des aliments d’origine animale est très faible, et ne contribue que pour 5% à l’apport énergétique total. Le régime alimentaire est donc de type céréalier dans lequel le riz est la base de l’alimentation des Malagasy (SECALINE, 1997) (35).

3 I.2 - Alimentation L’alimentation désigne la façon de se nourrir. L’alimentation comportera donc l’étude des aliments : leur composition, leur rôle, leur valeur nutritive, leur digestibilité (Québec, 1957) (27). Un aliment est une substance ingérée nécessaire au développement, au fonctionnement, à la constitution des réserves et à la réparation de l’être humain (http://ekladata.com/0j3vAyKl53lowOl- oheLnRlZqKM/Nutrition-et-alimentation.pdf, en date du 02/08/18) (12) (39). I.2.1 - Importance de l’alimentation - Du point de vue individuel : l’alimentation conditionne pour une bonne part l’état de santé de l’individu et lui permet de participer, sans fatigue excessive, à tous les exercices ordinaires de la vie (travaux, études, sports, voyages, …). Elle favorise le sommeil qui permet de récupérer des forces, elle redonne de l’entrain à l’ouvrage et fait éprouver la joie de vivre (Québec, 1957) (27). - Au point de vue familial et social : pour la maitresse de maison, soucieuse de ses responsabilités, l’alimentation est l’un des problèmes humains les plus importants à solutionner. En plus d’être un élément vital qui conditionne le bien-être de chacun des membres de la famille, elle peut devenir un élément de bonheur et de stabilité pour le foyer (Québec, 1957) (27). I.2.2 - Différents types d’aliments Les aliments peuvent être classés selon leur rôle, il en existe alors trois types (https://docplayer.fr/14017455Alimentation-les-groupes-d-aliments.html, en date du 02/08/2018) (41) :  les aliments bâtisseurs : qui sont nécessaires à la formation de l’ossature et au développement de la masse musculaire de notre organisme. Ils sont représentés par les groupes des viandes/poissons/œufs, riches en protéines, et des produits laitiers : lait, yaourt et fromage, qui sont riches en calcium.  les aliments énergétiques : ils procurent de l’énergie pour les cellules de l’organisme mais également des substances de réserve. Ils sont représentés par les produits céréaliers (riz, mais, pain, pâte, …), les matières grasses (huile, avocat, noix, …) des produits sucrés qui sont riches en sucres rapides, et des féculents qui sont riches en sucres lents.  les aliments fonctionnels : qui sont protecteurs et nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. Ils sont représentés par les fruits et légumes qui apportent des fibres, des minéraux et des vitamines. I.2.3 - Groupes d’aliments Les aliments peuvent aussi être classés en sept groupes en fonction des nutriments qu’ils contiennent (Collège d’enseignement, 2004) (7) :

4 Groupes 1 : Les boissons Toutes les boissons apportent de l’eau, des ions minéraux et des oligo-éléments. Groupe 2 : Les fruits et légumes Ces aliments apportent de l’eau, des minéraux, des oligo-éléments, des vitamines et des fibres alimentaires. Groupe 3 : Les pains, les céréales, les féculents et les légumes secs Ces aliments sont riches en sucres lents. Ils ont une bonne valeur énergétique avec l’amidon et contribuent aussi aux apports en fibres alimentaires, en vitamines B, en minéraux (fer et magnésium). Groupe 4 : Le lait et les produits laitiers Les aliments de ce groupe sont riches en protéines essentielles, graisses animales, calcium, phosphore et vitamines. Groupe 5 : Les viandes, les poissons, les œufs (VPO) Ces aliments fournissent des protéines animales, du fer, de la vitamine B12 et des oligo- éléments. Groupe 6 : Les matières grasses Ce sont des aliments riches en énergie à gérer avec parcimonie qui fournissent les lipides et les acides gras essentiels ainsi que les vitamines A, D, E et K liposolubles. Groupe 7 : Les produits sucrés Ce groupe comprend les boissons sucrées, les pâtisseries, les bonbons, le miel, …. Tous ces aliments sont très riches en calories et contiennent des sucres rapides. I.2.4 - Nutriments Au moyen du mécanisme de la digestion, un aliment fournit à l’organisme des constituants minéraux ou organiques directement assimilables pour la production d’énergie ou l’entretien tissulaire (Alary et Basile, 2009) (1). Le nutriment est nécessaire à la croissance, comme à l’entretien et au fonctionnement de l’organisme. On classe l’ensemble des nutriments en deux grandes catégories (Gentils et Jollivet, 1989) (17) : - Les macronutriments : glucides, lipides et protéines - Les micronutriments : éléments minéraux et vitamines I.2.4.1 - Macronutriments Les macronutriments sont des composants alimentaires qui sont nécessaires en grandes quantités dans l’organisme, notamment il faut en apporter plusieurs grammes par jour pour couvrir nos besoins.

5  Glucides Les glucides sont utilisés par le corps sous forme de glucose qui peut être stocké par le foie et les muscles sous forme de glycogènes pour constituer une réserve énergétique facilement utilisable. La principale fonction des glucides est de fournir de l’énergie aux cellules de l’organisme. Par ailleurs, ils participent à la synthèse de l’ADN et de l’ARN, responsables du code génétique, à l’élimination de substances toxiques et à la synthèse des molécules indispensables au fonctionnement cérébral. Les principales sources de glucides dans l’alimentation sont les fruits secs, les fruits frais, les céréales, le miel, les sucreries, les féculents et les tubercules (Duclos et Raynard, 2018) (11).  Lipides Ce sont des molécules composées d’acides gras, dont il existe de nombreuses sortes. Elles jouent un rôle dans la stabilisation de la température corporelle par isolation thermique et, parmi les trois macronutriments, ce sont ceux qui fournissent le plus d’énergie. Il existe des lipides d’origine animale (beurre, crème…) et d’origine végétale (huiles). Les lipides sont des constituants des membranes cellulaires, ils participent également à la synthèse d’hormones et à la fertilité. Ils permettent une meilleure assimilation des vitamines liposolubles (A, D, E et K) (Duclos et Raynard, 2018) (11).  Protéines Les protides ou protéines sont des composés moléculaires formés de plusieurs acides aminés (Cayrac, 1975) (5). Elles peuvent être d’origine animale ou végétale. Les principales sources alimentaires de protéines animales sont la viande, le poisson, les œufs, les crustacés, les produits laitiers. Pour les protéines végétales : ce sont les légumes secs (Duclos et Raynard, 2018) (11). Ils permettent la construction et le renouvellement des organes vitaux et des tissus, particulièrement, les muscles. I.2.4.2 - Micronutriments Les micronutriments sont des éléments essentiels pour l’organisme nécessaires en très petites quantités. Ils regroupent sous un terme unique l’ensemble des vitamines et des éléments minéraux indispensables à la vie. Les vitamines sont des substances organiques nécessaires à l’organisme et indispensables à l’entretien des tissus (hormones, enzymes). Ils sont groupés en deux selon leur solubilité. Ainsi les vitamines A, D, E, K sont liposolubles et les vitamines B, C et celles du groupe PP sont hydrosolubles (Gentils et Jollivet, 1989) (17).

6 Les éléments minéraux sont classés en deux groupes : les minéraux majeurs ou macroéléments tel que le calcium, le phosphore et les oligo-éléments ou éléments trace tel que le fer (Gentils et Jollivet, 1989) (17). I.3 - Equilibre alimentaire L’alimentation doit fournir à l’organisme une quantité d’aliments capable de produire l’énergie nécessaire à l’activité quotidienne, et les éléments nutritifs indispensables au bon fonctionnement et à la croissance normale de l’organisme. Une répartition équilibrée des nutriments doit permettre de couvrir sans excès les besoins qualitatifs et quantitatifs de l’organisme (alimentation et santé. Troubles et maladies liés à l’alimentation) (26). L’équilibre alimentaire se traduit à travers les trois points essentiels suivants (26) : - en quantité, l’alimentation doit apporter une ration énergétique permettant de compenser les dépenses énergétiques - en qualité, l’alimentation doit apporter des aliments variés, car les nutriments indispensables sont repartis dans les divers aliments - dans la journée, plusieurs prises alimentaires sont conseillées d’au moins deux à trois repas I.3.1 - Besoins alimentaires Les besoins alimentaires représentent la quantité d’énergie et de nutriments nécessaires à un individu pour permettre de se développer et de mener une vie normale et en bonne santé. Les besoins nutritionnels varient d’une personne à l’autre en fonction de l’âge, du sexe, de l’activité physique et des périodes de besoins accrus (allaitement, grossesse, maladie). Le corps a besoin de nombreux nutriments différents. Aucun aliment ne peut fournir à lui seul tous les nutriments essentiels au bon fonctionnement de notre organisme (20). I.3.2 - Pyramide alimentaire La pyramide alimentaire est une représentation qui aide à équilibrer l’alimentation. Elle est aussi un outil éducatif pour bien choisir ses aliments et pour le plaisir d’un bon repas, un concept intéressant et visuel permettant de situer une alimentation saine. Il faut d’abord remarquer qu’elle est constituée de tous les groupes alimentaires, autrement dit, il faut que tous les groupes fassent partie de notre alimentation. A partir des sept groupes d’aliments, on obtient ainsi une pyramide à sept étages. Plus l’étage est large, plus sa place dans l’alimentation devrait être importante. La quantité à consommer dépend de la place que l’aliment occupe dans la pyramide. Au fur et à mesure que l’on s’élève, les quantités de la ration diminuent(21). Pour atteindre la bonne répartition en nutriments, il faut manger varié car aucun aliment n’est équilibré en soi (Collège d’enseignement, 2004) (7).

7 La structure pyramidale permet de matérialiser l’importance que doivent avoir les aliments dans notre régime alimentaire : les aliments en bas de la pyramide représentent la base de notre alimentation, ceux au sommet sont à consommer de façon occasionnelle (Direction de l’Education et des Collèges - Services des Equipes Mobiles et des Conseillers Métiers, 2013) (9).

Produits sucrés

Matières grasses

Produits laitiers Viandes, poissons, œufs

Produits céréaliers, légumineuses, féculents et tubercules

Fruits et légumes

Boissons

Figure 1: La pyramide alimentaire selon Elodie Beaucent (https://foodjoie.comm/2017/11/26/comprendre-la-pyramide-alimentaire-pour-bien-manger/., en date du 02/08/2018) (42)

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II-MATERIELS ET METHODES

II - MATERIELS ET METHODES II.1 - MILIEU D’ETUDE II.1.1 - Cadre physique II.1.1.1 - Localisation géographique et situation administrative Notre étude a été effectuée dans les Fokontany d’Ambohibary et d’Antanetimboahangy appartenant à la Commune d’Analavory et les Fokontany d’Ambatolampy et d’Ampahimanga appartenant à la Commune d’Anosibe Ifanja, District de Miarinarivo, Région de l’Itasy. Itasy se situe sur les hautes terres centrales de l’île, presque au centre de la Province d’Antananarivo et une des plus petites régions de Madagascar (Monographie de la Région Itasy, 2013) (6). Miarinarivo est localisé à 88 kilomètres (km) à l’Ouest de la Capitale de Madagascar, sur la Route Nationale numéro 1 (RN1). Sa situation géographique est 180 57ʹ 39ʺ Sud et 460 54ʹ 13ʺ Est. Ce District se divise en 14 Communes. Il est limité : à l’Est par le District d’, à l’Ouest par celui de Tsiroanomandidy, au Nord par celui de Fenoarivo be, et au Sud par celui de Soavinandrina ((Monographie du District de Miarinarivo, 2010) (22).  CR d’Analavory Elle est située à 111 km de la capitale Antananarivo et à 22 km de Miarinarivo suivant la RN1. Elle est délimitée administrativement au Nord par la CR d’Anosibe Ifanja, au Sud par la CR d’, à l’Ouest par la CR d’Alatsinainikely et à l’Est par la CR de (PCD Analavory, 2016) (24).  CR d’Anosibe Ifanja Elle est située à 40 km de Miarinarivo, reliée à celui-ci par la RN1. Elle se trouve à 25 km au Nord d’Analavory vers la Route d’Intérêt Provinciale (RIP) 93 Bis. Elle est limitée au Nord par la CR de , au Sud par la CR d’Analavory, à l’Est par la CR d’, et l’Ouest par la CR d’Anolofotsy (PCD Anosibe Ifanja, 2015) (25).

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Figure 2: Localisation géographique de la CR d’Analavory et d’Anosibe Ifanja [Source : QGIS (Quantiun GIS Version 2.18.17)]

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II.1.1.2 - Climatologie Les zones d’études comportent trois saisons bien distinctes : une saison pluvieuse du mois de novembre au mois de mars, une saison fraiche d’avril à juillet et une saison sèche d’aout à octobre. Le climat est caractérisé par une variation de température moyenne annuelle de 140 C à 280 C avec une pluviométrie de 1000 mm selon la saison (Monographie du District de Miarinarivo, 2010) (22). II.1.1.3 - Pédologie Les deux milieux d’étude ont différents types de sols : sols volcaniques rajeunis, sols ferralitiques rouges sur les collines, sols alluvionnaires sur bas de pente, sols hydro morphes aux bords de lacs et marécages, sols sablonneux sur les bords des cours d’eau, sols limoneux-argileux au niveau des rizières (Monographie du District de Miarinarivo, 2010) (22). II.1.1.4 - Hydrographie  CR d’Analavory Neufs lacs se trouvent dans cette commune, dont les plus importants sont ceux de l’Itasy et de Mahiatrondro. Trois principales rivières, Imazy, Lily et Ikotombolo, drainent et traversent les champs de plusieurs fokontany (PCD Analavory, 2016) (24).  CR d’Anosibe Ifanja On dénombre 3 principaux lacs qui sont le lac d’Amparihikely, le lac d’Amparihimbazaha et le lac de Manandona. Cette commune est traversée par deux rivières : la rivière d’Imazy et la rivière d’Ikotombolo qui assurent l’irrigation des rizières (PCD Anosibe Ifanja, 2015) (25). II.1.1.5 - Végétation  CR d’Analavory La végétation de cette commune est caractérisée par des savanes arbustives et herbeuses (PCD Analavory, 2016) (24).  CR d’Anosibe Ifanja La végétation est principalement composée de savanes herbeuses, de savanes arbustives, et de boisement d’eucalyptus et de pinus isolés dans l’espace et mosaïques d’arbres fruitiers notamment les papayers, les orangers (PCD Anosibe Ifanja, 2015) (25). II.1.2 - Cadre humain II.1.2.1 - Population et ethnies des collectivités étudiées  CR d’Analavory La population totale est estimée à 60717 habitants. Elle se répartit sur 406 km2 avec une densité de 149 habitants/km2, et se distribue dans 24 fokontany (PCD Analavory, 2016) (24).

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 CR d’Anosibe Ifanja Cette commune compte 20171 habitants. Elle se répartit dans cinq fokontany, avec une densité de 320 habitants/km2. Les groupes ethniques dans les deux localités sont généralement les Merina, Betsileo, Antandroy, Antefasy, Antesaka et Antemoro (PCD Anosibe Ifanja, 2015) (25).

II.1.2.2 - Classification sociale

Selon la richesse, quatre classes sociales ont été identifiées (PCD Analavory et Anosibe Ifanja) (24) (25): Première classe : riche, elle se distingue par la possession de rizières de plus de trois hectares, de voitures et de grande maison. Deuxième classe : moyenne. Cette classe est marquée par la possession de rizières inferieures ou égale à 1 hectare et une autosuffisance alimentaire durant l’année. Troisième classe : pauvre, c’est la population qui possède une surface rizicole de 25 ares mais la totalité du terrain est laissée en métayage d’où la sous nutrition en période de soudure. Et quatrième classe : vulnérable, les ménages qui vivent entièrement du travail journalier. Tableau 1: Récapitulation de la classification sociale des 2 communes

Commune Analavory (%) Anosibe Ifanja (%) Classe sociale Riche 10 0,5 Moyenne 25 20 Pauvre 50 55 Vulnérable 15 24 Source : Plan Communal de Développement (PCD) II.1.2.3 - Religion De nombreuses confessions religieuses existent dans les deux zones d’études tels que : Catholique, Fiangonanan’i Jesosy Kristy eto Madagasikara (FJKM), Fiangonana Loterana Malagasy (FLM), Fiangonana Fifohazam-panahy Jesosy Tsy miova (FFJT), RHEMA, Adventiste, Pentecôtiste, Jesosy Mamonjy, Apokalipsy, Vavolombelon’i Jehovah, Vahao ny oloko et Zanaky ny Toby (Monographie du District de Miarinarivo, 2010).

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II.1.2.4 - Infrastructure scolaire et sanitaire  CR d’Analavory Elle dispose de 23 Ecoles Primaires Publiques (EPP), 2 Collèges d’Enseignement Général (CEG), un lycée public et plusieurs établissements privés. Et il n’existe qu’un seul Centre de Santé de Base-niveau I (CSB I) et un CSB II (Centre de Santé de Base-niveau II). L’un dans le Fokontany Antanetimboahangy, et l’autre se trouve au chef- lieu de la Commune (PCD Analavory, 2016) (24).  CR d’Anosibe Ifanja Il existe 14 établissements d’enseignements généraux, 13 (4 EPP, 9 écoles privés) sont du niveau primaire, et l’autre est un lycée privé. Deux infrastructures de santé publique sont enregistrées : CSB I dans le Fokontany d’Ampahimanga et CSB II dans le chef-lieu de la commune. Il existe des centres de santé privés dans le chef-lieu de la Commune d’Anosibe Ifanja comme « SALFA » et « BLUE STAR » (PCD Anosibe Ifanja, 2015) (25). II.1.2.5 - Infrastructure en eau Dans les deux localités étudiées, des bornes fontaines publiques constituent la principale source en eau potable pour la population locale. Néanmoins, des puits et des sources traditionnelles non aménagées sont également utilisés. II.1.2.6 - Marché  CR d’Analavory Le marché hebdomadaire se tient tous les mardis, mais il existe des marchés des produits locaux tous les lundis et les samedis.  CR d’Anosibe Ifanja Le marché n’a lieu que tous les samedis. Certains ménages préfèrent s’approvisionner au sein du marché de la Commune d’Analavory. Ce dernier a une disponibilité en produits beaucoup plus qu’à Anosibe Ifanja. II.1.2.7 - Agriculture et élevage La filière agriculture dans les deux milieux d’études se caractérise par des cultures vivrières comme le riz, les légumes (tomate, oignon, poireaux, ciboulettes, courges, citrouilles, concombres, haricot vert, carottes, …), le haricot, le manioc, la patate douce, la pomme de terre, le taro,… L’élevage tient une place importante comme source de revenus de la population dans les deux localités. Cette filière est composée de l’élevage bovin, porcin et de l’élevage de volailles (Monographie de la Région Itasy, 3013) (6).

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II.2 - MATERIELS UTILISES 1. Equipements utilisés sur le terrain:  les fiches d’enquête concernant la consommation alimentaire et pour recueillir les renseignements généraux sur les membres de la famille.  une balance diététique pour peser les aliments. 2. Les matériels utilisés au laboratoire sont :  la table de composition des aliments pour la conversion des aliments en calories et en nutriments.  la table des allocations recommandées par la FAO à Madagascar pour calculer les besoins énergétiques et nutritionnels.  une machine à calculer.  le logiciel Microsoft office (Word et Excel) pour la saisie et le traitement des données.  le logiciel SPSS 17.0 (Statistical Package for Social Sciences 17.0) pour l’analyse statistique des données.  le logiciel QSIG 2.14 pour l’établissement de la carte. II.3 - METHODES II.3.1 - Echantillonnage Cette étude est basée sur les données obtenues à partir d’une enquête réalisée du 28 Novembre au 28 Décembre 2017. Il s’agit d’un échantillonage aléatoire à deux degrés, le choix de fokontany en premier lieu et le choix de ménages enquêtés en deuxième lieu. Les fokontany sélectionnés sont : Antanetimboahangy et Ambohibary qui sont plus proches du chef-lieu de la CR d’Analavory et traversés par la RN1, et Ambatolampy et Ampahimanga situés à environ 10 km du chef-lieu de la CR d’Anosibe Ifanja auquel ces 2 fokontany sont reliés par une route secondaire. Et les 30 ménages visités ont été choisis au hasard à partir de la liste de ménages disponibles dans chaque fokontany, le nombre 30 étant requis pour un test statistique acceptable. III.3.2 - Méthode sur le terrain L’enquête concernant la consommation alimentaire se base sur la méthode de l’interview ou le rappel de 24 heures. C’est une méthode qui consiste à recueillir tout ce que chaque individu a mangé à la maison et à l’extérieur durant toute la journée de la veille de l’enquête. L’entretien est engagé en face-à-face avec un membre de la famille qui doit répondre aux questions posées, de

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préférence avec celui qui a cuisiné tous les aliments et boissons consommés avec leurs quantités au cours de la journée. Les quantités des aliments peuvent être évaluées en utilisant soit la pesée, soit les mesures en unité ménagère comme la cuillère, le « madikao »1 ou le « kapoaka »2. On a utilisé des questionnaires sous forme de fiche d’enquête pour recueillir toutes les réponses fournies par les familles interviewées. Il s’agit, d’une part, d’une fiche ménage portant sur les renseignements généraux (nom, prénoms des membres du ménage, sexe, âge, état physiologique, niveau intellectuel, religion, ethnie et parenté), d’autre part d’une fiche de consommation alimentaire qui comporte l’heure du repas, les aliments consommés et leurs quantités, les rationnaires, les interdits alimentaires, et la source d’eau potable (Annexe I). III.3.3 - Méthode de calcul III.3.3.1 - Calcul des rationnaires-jour D’après les méthodes utilisées par Ralaiarison, en 1983, (29) « le rationnaire jour est défini comme la personne présente à tous les repas d’une journée. Comme les deux ou trois repas journaliers n’ont pas la même importance, chaque rationnaire est affecté d’une pondération selon le repas pris (matin, midi ou soir) ». Ces pondérations ont été etablies par Patrick Francois en 1962, et sont les suivantes : - si l’individu prend trois repas par jour, ces pondérations sont de 0,2 le matin, 0,4 le midi et 0,4 le soir. - si l’individu ne prend que deux fois par jour, ces pondérations deviennent 0,5 pour les deux repas. Le rationnaire jour d’un ménage est égal à la moyenne du nombre de personnes présentes au petit déjeuner, multipliée par 0,2, additionnée par la moyenne du nombre de personnes présentes au déjeuner et au diner qui sont chacune multipliées par 0,4.

III.3.3.2 - Détermination du score de diversité alimentaire

La diversité alimentaire est une mesure qualitative de la consommation alimentaire, qui rend compte de la variété des aliments auxquels les ménages ont accès (VAM et PAM, 2014) (38). Le score de diversité alimentaire est le nombre de groupes d’aliments consommés dans un ménage pendant une journée. Il permet d’évaluer la diversification des aliments par le nombre de groupes d’aliments dans la ration alimentaire. Dans ce cas, les sept groupes d’aliments sont considérés, chaque groupe compte pour un point dans le score qui varie de 1 à 7.

1 Boite de tomate concentrée de 75g 2 Boite de lait concentré de 390g 16

Explication : Si le ménage prend 1 à 3 différents groupes d’aliments, la ration est considérée comme non diversifiée. Et c’est un régime alimentaire diversifié s’il comprend quatre groupes d’aliments ou plus. D’après Swindale et Paula en 2006, une moyenne de quatre groupes alimentaires différents signifie que les régimes alimentaires sont diversifiés tant du point de vue macronutriments que micronutriments (36). III.3.3.3 - Détermination du taux de couverture des besoins énergétiques et nutritionnels (TC) Le taux de couverture des besoins permet de savoir si la ration alimentaire couvre les besoins en énergie ou en nutriments. Le TC peut se calculer de la manière suivante :

TC : Taux de couverture (%) RE−RT TC= ×100 RT RE : Ration effective RT : Ration théorique

- Si RT = RE, cela signifie que les besoins quotidiens moyens sont couverts à 100% par les apports alimentaires consommés - Si RT > RE, cela signifie que les besoins journaliers ne sont pas couverts par les apports alimentaires ingérés et il y a un déficit - Si RT < RE, cela signifie que les besoins journaliers sont plus que couverts par les apports alimentaires ingérés et il y a un excès La ration effective : c’est la quantité de calories ou de nutriments consommés par personne par jour. Elle est obtenue par la formule suivante :

푄 RE : Ration Effective (Kcal ou g/personne/jour) RE = Ʃ푅푗 Q : Quantités de calories ou de nutriments Rj : Rationnaire-jour

La ration théorique : c’est la quantité de calories ou de nutriments nécessaires pour un individu. Cette quantité nécessaire est tirée de la table de besoins ou des allocations recommandées à Madagascar par la FAO (Annexe V). Sa formule est la suivante :

Ʃ퐵 RT : Ration Théorique (Kcal ou g/personne/jour) RT = Ʃ푀 B : Besoin en calories ou en nutriments M : Tous les membres des ménages

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III.3.4 - Analyses statistiques L’analyse statistique permet de s’assurer que les résultats reflètent bien la réalité. Pour l’analyse des informations, on utilise le logiciel SPSS 17.0: - la première étape de l’analyse utilise la statistique descriptive qui concerne l’analyse des fréquences, des moyennes, des médianes et leurs distributions. - et la seconde concerne deux tests statistiques: le test Mann-Whitney et le test de khi-deux.  Test Mann-Whitney Le test Mann-Whitney est un test pour deux échantillons indépendants afin de mieux cerner la différence significative. C’est un test non paramétrique. Ce test est utilisé pour comparer les quantités des aliments consommés par ménage par jour entre les deux zones étudieés.  Test de Khi deux (ᵡ2) Le test de Khi-deux est un test non paramétrique permettant de comparer deux distributions (Murray, 1987) (23). Ce test est utilisé en particulier pour comparer le taux de couverture des besoins, en calories et en nutriments, en termes de déficit et d’excès au niveau des deux communes étudiées.

Pour ces deux tests, la valeur de probabilité p sera utilisée pour l’interprétation des résultats.

L’hypothèse nulle (H0) stipule qu’il n’y a pas de différence statistiquement significative entre certains paramètres relatifs à l’alimentation au niveau des deux communes . - Si la valeur de p est inférieure ou égale à 0,05 (p ≤ 0,05), nous déclarons que la différence

est significative, H0 est rejetée. - Si la valeur de p est supérieure à 0,05 (p > 0,05), nous affirmerons que la différence n’est

pas significative, et alors H0 est acceptée.

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III-RESULTATS ET INTERPRETATIONS

III - RESULTATS ET INTERPRETATIONS Ce chapitre expose en premier lieu, la répartition des ménages étudiés selon les caractéristiques socio-économiques, en deuxième lieu, l’étude qualitative de la consommation alimentaire et enfin l’étude quantitative de la consommation alimentaire. Il faut rappeler que, quand nous mentionnons les communes dans ces résultats, il s’agit des deux fokontany choisis dans chacune d’elle : le Fokontany d’Ambohibary et Antanetimboahangy pour la CR d’Analavory, et le Fokontany d’Ambatolampy et d’Ampahimanga pour la CR d’Anosibe Ifanja. III.1 - CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DES MENAGES ETUDIES III.1.1 - Répartition des ménages enquêtés Trente ménages par fokontany ont été enquêtés dans la CR d’Analavory comprenant 136 individus à Ambohibary et 123 individus à Antanetimboahangy. Pour le cas d’Anosibe Ifanja, 60 ménages ont été enquêtés avec 126 individus à Ambatolampy et 139 individus à Ampahimanga. III.1.2 - Différents types d’ethnies Le tableau 2 montre le pourcentage des ménages selon leurs ethnies. Tableau 2: Répartition des ménages selon les ethnies

Communes Analavory Anosibe Ifanja Ethnies N % N %

Merina 40 66,67 49 81,67

Betsileo 17 28,33 9 15

Antandroy 3 5 2 3,33

Total 60 100 60 100

La majorité des gens enquêtés dans les 2 communes est des Merina, puis des Betsileo et enfin des Antandroy. III.1.3 - Niveau intellectuel des parents Considérons 5 niveaux intellectuels des parents : analphabète, primaire, secondaire, lycée et universitaire. Le tableau 3 montre les pourcentages des parents selon leur niveau intellectuel.

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Tableau 3: Répartition des parents selon le niveau intellectuel

Communes Analavory Anosibe Ifanja Niveau N % N %

Analphabète 5 4,24 6 5,04

Primaire 43 36,44 64 53,78

Secondaire 45 38,13 45 37,82

Lycée 16 13,56 3 2,52

Universitaire 9 7,63 1 0,84

Total 118 100 119 100

Le tableau 3 montre que 4,24% des parents sont analphabètes à Analavory. 36,44% des parents ont arrêté leurs études au niveau primaire et 38,13% au niveau secondaire, ceux qui ont pu terminer leurs études au lycée sont de 13,56%. Et 7,63% ont suivi des études universitaires. A Anosibe Ifanja, 5,04% des parents sont analphabètes, ceux qui ont arrêté leurs études au niveau primaire sont de 53,78% et ceux qui ont arrêté au niveau secondaire sont de 37,82%. Et 2,52% de parents finissent leur classe au lycée. Seulement 0,84% de parents ont fait des études universitaires. Ainsi, la majorité des parents dans les deux localités n’a pas dépassé le niveau secondaire (78,82% pour Analavory contre 96,64% pour Anosibe Ifanja). Mais il existe peu de parents qui finissent leurs études au niveau lycée et à l’université (21,19% pour Analavory contre 3,36% pour Anosibe Ifanja). Et les parents à Analavory ont généralement un niveau intellectuel supérieur à celui des parents d’Anosibe Ifanja.

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III.1.4 - Aliments interdits Tableau 4: Répartition des ménages selon les aliments interdits par commune

Communes Analavory Anosibe Ifanja Aliments interdits N % N % Ail 0 0 6 10

Tenrecs 17 28,33 9 15

Porc 3 5 7 11,67

Poissons sans écailles 10 16,67 8 13,33

Ménages sans aliment interdit 30 50 33 55

Total 60 100 60 100

D’après ce tableau, quelques aliments sont interdits : l’ail, les tenrecs, le porc et les poissons sans écailles. A Analavory, pour 28,33% des ménages enquêtés, les tenrecs sont interdits et 5% ne mangent pas le porc. A Anosibe Ifanja, plus de 10% ne consomment ni l’ail ni les tenrecs ni le porc ni les poissons sans écailles. III.1.5 - Religion Tableau 5: Répartition des ménages enquêtés selon la religion

Eglises Analavory Anosibe Ifanja Communes N % N % ECAR 31 51,67 21 35 FLM 1 1,67 11 18,33 FJKM 17 28,33 18 30 AUTRES 11 18,33 10 16,67 Total 60 100 60 100

AUTRES : Adventiste, Jesosy Mamonjy, Pentecôtiste, Apokalipsy, Vavolombelon’i Jehovah, Vahao ny oloko, Zanaky ny toby, Fiangonana Fifohazam-panahy Jesosy Tsy miova (FFJT), RHEMA Il y a beaucoup de confessions religieuses dans les deux communes étudiées, mais les adhérents au catholicisme sont les plus nombreux, suivis par ceux du FJKM.

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III.1.6 - Activités économiques Le tableau suivant montre la classification des activités économiques par secteur et au niveau des 2 communes.

Tableau 6: Répartition des ménages selon le secteur activités économiques des deux communes

Activités au niveau des deux Analavory Anosibe Ifanja Secteur communes N % N % Primaire Agriculture, élevage, pêche 28 46,67 55 91,67

Secondaire Artisans, maçons 12 20 3 5

Tertiaire Enseignants, commerçants, chauffeurs 20 33,33 2 3,33

Total 60 100 60 100

D’après l’enquête, les activités économiques du secteur primaire dominent à Analavory, suivies des activités du secteur tertiaire et enfin de celles du secteur secondaire. A Anosibe Ifanja, la majorité des activités économiques de la population est du secteur primaire. Bref, cette section montre que les ethnies Merina et Betsileo sont les plus représentées dans les deux zones d’études. La plupart des parents n’a pas dépassé la classe secondaire et sont de confessions chrétiennes. Par ailleurs, à Anosibe Ifanja, 91,67 % des enquêtés sont du secteur primaire, qui est représenté par l’agriculture, l’élevage et la pêche contre 46,67% à Analavory. III.2 - ETUDES QUALITATIVES DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE L’évaluation qualitative de la consommation alimentaire a été faite en terme de profil alimentaire selon les groupes d’aliments consommés et selon les trois repas et selon le score de diversité alimentaire. III.2.1 - Profil alimentaire selon les groupes d’aliments consommés Le profil alimentaire est représenté en termes de pourcentage de ménages qui consomment les différents groupes d’aliments, sources d’énergie et des différents nutriments dans une journée. Dans ce paragraphe, les aliments consommés sont classés en dix groupes : les céréales (riz, mais, pain, pâte), les tubercules et les féculents (manioc, patate douce et pomme de terre), les légumineuses et les oléagineux (arachides et haricot sec), le sucre, l’huile, le lait et ses dérivés (lait concentré), les VPO (les viandes, les poissons et les œufs), les fruits (banane, letchi, mangue, papaye et tomate), les légumes (carottes, citrouilles, feuilles vertes, haricot vert/frais, et oignons) et les

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boissons (Café et thé). Les 10 groupes d’aliments sont ensuite repartis en trois types selon leur rôle : aliments énergétiques, aliments constructeurs et aliments fonctionnels.

120%

100%

80%

60%

40%

20%

Pourcentagesménages des 0% Feculent Légumin Autres Lait et se Riz s/tubercu Sucre Huile euses/olé Fruits Légumes VPO café/thé ceréales derivé les agineux Analavory 100% 48,33% 51,67% 78,33% 95% 16,67% 71,67% 90% 15% 81,67% 71,67% Anosibe Ifanja 100% 23,33% 50,00% 76,76% 98,33% 13,33% 71,67% 95,00% 0% 66,67% 76,67%

Aliments énergétiques Aliments Aliments Autres fonctionnels bâtisseurs Figure 3: Profil alimentaire selon les groupes d’aliments consommés dans les deux communes La figure 3 montre que tous les ménages enquêtés dans les deux communes consomment du riz. Le lait et ses dérivés sont faiblement consommés par les ménages, seulement quatre ménages à Analavory et aucun à Anosibe Ifanja, de même pour la consommation des légumineuses et des oléagineux. Beaucoup de ménages des deux communes consomment des fruits et légumes, de l’huile et du sucre. Les gens consomment beaucoup plus de variétés d’aliments énergétiques que d’aliments bâtisseurs ou d’aliments fonctionnels. III.2.2 - Profil alimentaire selon les trois repas Les figures 4 et 5 présentent le taux des ménages qui prennent les aliments indiqués à chaque repas dans les deux communes étudiées. Les gens des deux villages prennent habituellement trois repas par jour : le matin, le midi et le soir. Le riz tient une place importante dans ces trois repas.

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 Commune rurale d’Analavory

120,00%

100,00%

80,00%

60,00%

40,00%

20,00%

Pourcentagesménages des 0,00% Feculents Légumin Autres Lait et se Riz /tubercule Sucre Huile euses/olé Fruits Légumes VPO café/thé ceréales derivé s agineux Matin 83,33% 31,67% 15% 53,33% 71,67% 6,67% 31,67% 45% 11,67% 55% 66,67% Midi 83,33% 20% 38,33% 21,67% 63,33% 8,33% 61,67% 63,33% 5% 35% 10% Soir 100% 3,33% 18,33% 8,33% 88,33% 8,33% 43,33% 70% 1,67% 34% 6,67%

Figure 4: Profil alimentaire selon les 3 repas à Analavory La majorité des ménages consomme du riz, des poissons séchés à l’huile le matin. A midi, beaucoup de ménages mangent du riz avec des légumes. Et le soir, tous les ménages consomment du riz, et la majorité l’accompagne avec des légumes. Les familles boivent habituellement du café et du thé avec du sucre surtout le matin.  Commune rurale d’Anosibe Ifanja

120,00%

100,00%

80,00%

60,00%

40,00% 20,00%

0,00% Légumine Autres Feculents/ Lait et se

Pourcentagesménages des Riz Sucre Huile uses/oléa Fruits Légumes VPO café/thé ceréales tubercules derivé gineux Matin 93,33% 23,33% 3,33% 86,67% 75% 3,33% 26,67% 43,33% 0% 41,67% 75% Midi 68,33% 3,33% 40,00% 1,67% 66,67% 3,33% 56,57% 48% 0% 18,33% 0% Soir 100% 1,67% 10,00% 1,67% 95% 8,33% 35% 70,00% 0% 38,33% 1,67%

Figure 5: Profil alimentaire selon les 3 repas à Anosibe Ifanja Le matin, les ménages à Anosibe Ifanja ont l’habitude de boire du café/thé avec du sucre et de galette du riz (mofogasy) et presque tous les ménages mangent du riz avec des poissons séchés

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ou des légumes. A midi, seuls 68,33% des ménages consomment du riz et l’accompagnent avec des légumes. A ce sujet, le riz peut être remplacé ou complété par des tubercules (patate douce et manioc frais). Le soir, tous les ménages consomment du riz avec des légumes ou des VPO. Aucune famille n’a consommé ni lait frais ni lait concentré durant la période d’enquête. III.2.3 - Score de diversité alimentaire

60%

50%

40%

30%

20%

10% Pourcentage menages des Pourcentage 0% 1 2 3 4 5 6 7 Analavory 0% 0% 3,33% 20% 21,67% 43,33% 11,67% Anosibe Ifanja 0% 0% 10% 13,33% 26,67% 50% 0%

Figure 6: Score de diversité alimentaire dans les deux communes Selon le score de diversité : la plupart des ménages dans les deux communes ont une alimentation diversifiée. Sur les 60 ménages enquêtés de chaque commune, 96,67% consomment 4 groupes d’aliments ou plus au cours d’une journée à Analavory et 86,57% à Anosibe Ifanja. A Analavory, 3,33% consomment de 1 à 3 groupes d’aliments et 10% à Anosibe Ifanja. En résumé, l’étude qualitative de la consommation alimentaire montre que la majorité des ménages enquêtés consomme du riz au cours des trois repas de la journée. Le mets peut être des poissons séchés ou des légumes. Les ménages au niveau des deux communes n’ont pas l’habitude de consommer des produits laitiers, des légumineuses et des oléagineux surtout à Anosibe Ifanja. Et la plupart des ménages enquêtés ont un régime alimentaire diversifié. III.3 - ETUDE QUANTITATIVE DE LA CONSOMMATION ALIMENTAIRE Dans cette partie, il s’agit de comparer entre les deux communes, la quantité des aliments ingérés par menage par jour et celle des différents nutriments apportés par la ration, le taux de couverture de besoins nutritionnels et l’équilibre alimentaire.

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III.3.1 - Quantité d’aliments consommés entre les deux communes Tableau 7: Comparaison des quantités d’aliments consommés par ménage et par jour Communes U test Différence Aliments N Analavory Anosibe Ifanja p significative Riz (g) 60 463,42 427,90 0,210 - Autres céréales (g) 60 59,92 31,07 0,003 + Tubercules/féculents (g) 60 497,70 510,91 0,996 - Sucre (g) 60 29,75 21,84 0,932 - Huile (g) 60 68,50 76 0,191 - Légumineuses (g) 60 52,08 37,50 0,621 - Viandes/poissons/œufs (g) 60 159,55 90,22 0,034 + Lait/lait concentré (g) 60 44,83 0 0,002 + Fruits/légumes (g) 60 839,63 1132,36 0,044 + Café/thé (g) 60 230 307,75 0,106 -

p : probabilité (+): Différence significative U test : test de Mann-Whitney (-): Pas de différence significative N: Effectif

La différence significative, entre les deux communes, concerne les quantités d’autres céréales c’est-à-dire des céréales à part le riz, des fruits et légumes, des VPO et des produits laitiers, consommées par menage et par jour. La quantité moyenne d’autres céréales, des VPO et des produits laitiers dans la CR d’Analavory est supérieure à celle de la CR d’Anosibe Ifanja. Par contre, la quantité des fruits et légumes consommés à Anosibe Ifanja, est plus élevée que celle d’Analavory. III.3.2 - Couverture des besoins nutritionnels III.3.2.1 - Détermination de la ration alimentaire et des taux de couverture des besoins

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Tableau 8: Ration alimentaire et taux de couverture des besoins dans les deux CR Communes ANALAVORY ANOSIBE IFANJA Nutriments RE RT TC (%) RE RT TC (%) Calories (Kcal) 1948,98 2293,14 -15,01 % 1957,34 2238,53 -12,56 % Protéines (g) 46,60 60,15 -22,53 % 42,70 59,78 -28,57 % Calcium (mg) 267,03 491,47 -45,67 % 253,61 483,77 -47,58 % Fer (mg) 8,96 10,57 -15,26 % 8,74 10,49 -16,73 % Vitamine A (µg) 1455,77 1160,00 25,50 % 1555,13 1118,49 39,04 % Vitamine B1 (mg) 0,68 1,16 -41,24 % 1,11 1,13 -1,43 % Vitamine B2 (mg) 0,77 1,50 -48,36 % 0,39 1,49 -73,73 % Vitamine PP (mg) 12,27 11,58 5,92 % 10,28 11,28 -8,92 %

Vitamine C (mg) 112,67 49,73 126,58 % 108,93 48,00 126,93 %

RE : Ration Effective Kcal: Kilo-calorie

RT : Ration Théorique g: Gramme TC : Taux de Couverture mg: Milligramme % : Pourcentage µg: Microgramme RE−RT En rappelant que : TC= ×100 RT

Dans les deux localités, les rations effectives en calories, protéines, calcium, fer, vitamines B1 et B2 sont déficitaires face aux rations théoriques. Mais les rations effectives en vitamine A et en vitamine C sont excédentaires. A Anosibe Ifanja, la ration effective en vitamine PP est déficitaire face à la ration théorique de 11,28 g, mais excédentaire (12,27 g) à Analavory. La figure 7 représente le taux de couverture des besoins dans les deux communes étudiées :

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150,00%

100,00%

50,00%

0,00% Pourcentages -50,00%

-100,00% Vitamine Vitamine Vitamine Vitamine Vitamine Calories Protéines Calcium Fer A B1 B2 PP C ANALAVORY -15,01% -22,53% -45,67% -15,26% 25,50% -41,24% -48,36% 5,92% 126,58% ANOSIBE IFANJA -12,56% -28,57% -47,58% -16,73% 39,04% -1,43% -73,73% -8,92% 126,93%

Figure 7: Représentation du niveau de couverture des besoins Les besoins en calories dans les deux localités ne sont pas couverts par les apports alimentaires. Ils sont déficitaires de -15,01% à Analavory et de -12,56% à Anosibe Ifanja. Les apports alimentaires ne couvrent pas les besoins en protéines avec un déficit de -22,53% à Analavory et -28,57% à Anosibe Ifanja. Les besoins en calcium et en fer ne sont pas couverts et présentent des déficits dans les deux milieux d’études. Pour les vitamines, les besoins en vitamines A et C sont couverts mais les vitamines B1 et B2 ne sont pas satisfaits. A Analavory, le taux de couverture en vitamine PP est couvert avec un excès de 5,92% tandis qu’à Anosibe Ifanja, ce taux est déficitaire (-8,92%). III.3.2.2 - Comparaison de la ration alimentaire entre les deux communes en terme de déficit et d’excès en calorie et en nutriments

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Tableau 9: Représentation en termes de déficit et d’excès de couverture des besoins

Communes ᵡ2 ANALAVORY ANOSIBE IFANJA Différence TC significative N D(%) E(%) D(%) E(%) P Nutriments Calories 60 71,7 28,3 70 30 0,841 - Protéines 60 76,7 23,3 85 15 0,246 - Calcium 60 88,3 11,7 86,7 13,3 0,743 - Fer 60 63,3 36,7 70 30 0,439 - Vitamine A 60 61,7 38,3 40 60 0,018 + Vitamine B1 60 88,3 11,7 76,7 23,3 0,093 - Vitamine B2 60 98,3 1,7 88,3 11,7 0,315 - Vitamine PP 60 40 60 61,7 38,3 0,018 + Vitamine C 60 33,3 66,7 26,7 73,3 0,426 -

TC: Taux de Couverture %: Pourcentage D: Déficit p: Probabilité E: Excès ᵡ2 : Khi-deux +: Différence significative -: Pas de différence significative

Le tableau 9 montre que le pourcentage de ménages ayant un déficit en vitamine A est plus marqué à Analavory qu’à Anosibe Ifanja, et la différence est statistiquement significative. Tandis que le pourcentage de ménages ayant un excès en vitamine PP est élevé à Analavory qu’à Anosibe Ifanja, et il y a aussi une différence significative. Pour les calories, protéines, calcium, fer, vitamine B1, B2 et C, il n’y a pas de différence significative des taux de couverture des besoins entre les deux communes. Mais les taux de couverture des besoins excédentaires sont en pourcentages élevés à Anosibe Ifanja par rapport à Analavory. Donc, la satisfaction des besoins en calories et en nutriments est meilleure à Anosibe Ifanja qu’à Analavory. III.3.3 - Equilibre alimentaire L’ensemble des différents aliments consommés par l’individu en une journée est désigné sous le nom de ration alimentaire. L’équilibre alimentaire dépend de la qualité et quantité de cette ration par jour.

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III.3.3.1 - Apports énergétiques par repas D’après l’enquête, les ménages prennent, en général, 3 repas par jour : ce sont le petit déjeuner, le déjeuner et le diner. D’après la référence du collège d’enseignement en 2004, la part moyenne des apports énergétiques conseillée est le suivante : 20 à 25% pour le petit déjeuner, de 40 à 45% pour le déjeuner et de 25 à 30% pour le diner. Il nous a paru intéressant d’étudier la répartition des apports énergétiques des différents repas d’une journée. (7)

Références

Petit déjeuner 25-30% 20-25% déjeuner 40-45% Dîner

CR d'Analavory CR d'Anosibe Ifanja

25% Petit déjeuner 27% Petit déjeuner 37% 39% déjeuner déjeuner

Dîner Dîner

38% 34%

Figure 8: Apports énergétiques de chaque repas par rapport à la référence D’après la figure 8, pour le petit déjeuner et le diner, les apports énergétiques sont plus proches d’équilibre de référence dans les deux localités. L’apport énergétique pour le repas du midi des deux communes est légèrement insuffisant par rapport à la référence. III.3.3.2 - Apports énergétiques provenant des macronutriments La quantité de calories préconisée quotidiennement doit être répartie entre 50 à 55% pour les glucides, 10 à 15% pour les protéines, et 30 à 35% pour les lipides. La figure 9 présente les apports énergétiques moyens provenant des macronutriments dans les deux collectivités et la référence conseillée :

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Références

10- 15% Glucides Lipides 30-35% 50-55% Protides

Analavory Anosibe Ifanja

10% 9%

14% Glucides 12% Glucides Lipides Lipides Protides Protides 76% 79%

Figure 9: Apports caloriques provenant des macronutriments Les apports énergétiques provenant des macronutriments dans les deux milieux sont assurés principalement par les glucides, soit 76% à Analavory et 79% à Anosibe Ifanja. Les apports caloriques d’origine lipidique sont insuffisants, ils n’apportent que 14% à Analavory et 12% à Anosibe Ifanja. Et l’énergie apportée par les protéines se trouve en déficit. Ainsi, la ration alimentaire des ménages dans les deux localités n’est pas équilibrée avec une forte proportion de calories glucidiques et un faible pourcentage de calories lipidiques et protéiques. Bref, cette section montre que les quantités d’aliments consommés par personne et par jour sont plus élevées à Analavory par rapport à Anosibe Ifanja. Concernant les apports énergétiques selon les 3 repas qui sont proches à la référence au niveau des 2 communes, tandis que les apports caloriques des macronutriments présentent un déséquilibre, l’alimentation est hyperglucidique.

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IV-DISCUSSION

IV - DISCUSSION D’après les résultats obtenus dans cette étude, nous avons dégagé les caractéristiques suivantes : IV.1 - Caractéristiques socio-économiques des ménages étudiés Concernant le niveau intellectuel, la majorité des parents enquêtés n’a pas dépassé le niveau secondaire. Ce résultat est similaire à l’étude menée par RABEMIARINTSOA en 2015 dans la Commune urbaine de Manjakandriana. Ce dernier dit que les chefs de ménage ont quitté l’école pour le travail agricole pour les hommes et le mariage précoce pour les femmes (Rabemiarintsoa, 2015) (28). Ainsi, le niveau intellectuel des parents dans les deux zones etudiées est faible à cause du frais de scolarité élevé, du manque d’établissements publics et l’absence d’établissement supérieur. Puis beaucoup de paysans ne connaissent pas les avantages d’une bonne éducation. Quelques aliments sont interdits pour certaines familles à cause de leur croyance ou leur ethnie. Par exemple, les tenrecs sont interdits pour les Betsileo. L’interdit concernant les porcs et certains poissons, est d’ordre religieux. Du point de vue de la religion, la majorité des gens enquêtés appartient aux religions FJKM et catholique qui sont les premières églises implantées dans cette zone. IV.2 - Etude qualitative de la consommation alimentaire IV.2.1 - Profil alimentaire selon les groupes d’aliments consommés Dans les deux zones d’études, le riz constitue la nourriture principale présente à tous les repas quotidiens des ménages enquêtés. D’après Dabat et al. en 2006 (8), « le riz est l’aliment de base des malagasy ». Chaque ménage accompagne le riz par d’autres aliments appelés mets3. Cette pratique est liée à la culture des malagasy. Beaucoup de ménages des deux communes consomment de l’huile, du thé/café et du sucre. Le thé et le café avec du sucre sont les boissons préférées des nombreuses personnes, et l’huile est utilisée pour les mets d’accompagnement surtout les légumes. Nous constatons que les gens consomment beaucoup plus de variétés d’aliments énergétiques que d’aliments bâtisseurs ou d’aliments fonctionnels. Le fait d’avoir une préférence aux aliments riches en énergie s’explique par le besoin d’avoir de forces pour bien mener les activités. L’habitude alimentaire dépend surtout de la disponibilité des aliments locaux. Dans les deux communes, beaucoup de ménages consomment des tubercules, des fruits et des légumes. Ces derniers sont plus disponibles dans cette zone.

3 C’est tout aliment d’origine animale ou végétale accompagnant généralement le riz 32

IV.2.2 - Profil alimentaire selon les trois repas Les gens des deux CR ont presque la même habitude alimentaire. Ils prennent habituellement 3 repas par jour. Le riz tient une place importante dans ces 3 repas. Pour le petit déjeuner, ils ont l’habitude de manger du riz avec des poissons séchés ou des légumes, de boire du café et/ou du thé avec du sucre. Au déjeuner, ils consomment du riz, de la pomme de terre ou des légumes cuits avec de l’huile. Au diner, tous les ménages consomment du riz, et la majorité l’accompagne avec des légumes. Ainsi, l’habitude alimentaire des ménages est monotone, pauvre en aliments protéiques, mais riches en aliments fonctionnels comme les fruits et légumes surtout des feuilles vertes. IV.2.3 - Score de diversité alimentaire Le score de diversité alimentaire dans les deux communes est généralement satisfaisant. Car la majorité des ménages enquêtés consomme plus de quatre groupes d’aliments. Ceci est dû à la diversité des aliments locaux disponibles dans ces deux communes. Selon Fishler en 1990 (16), « si nous consommons certains aliments, c’est tout simplement parce qu’ils sont disponibles, parce que nous aimons leur gout, parce que notre corps les exige ou qu’ils présentent des avantages pour lui. La disponibilité et le coût sont à l’évidence des conditions nécessaires à la consommation ». Néanmoins, à Analavory, les gens ont des avantages à cause de la fréquence des jours et de la proximité de marché. D’après Hill (2002) (19), la disponibilité peut être en lien avec la proximité des lieux d’achat, l’accessibilité des aliments dans la zone d’habitation. Par exemple chez les enfants, plus les fruits et légumes sont disponibles à la maison ou à l’école, plus ils sont consommés. A Anosibe Ifanja, la production agricole comme les légumes, les féculents et les tubercules est destinée à l’autoconsommation. IV.3 - Etude quantitative de la consommation alimentaire IV.3.1 - Quantité d’aliments consommés D’après la quantité moyenne d’aliments consommés par personne par jour, la quantité de riz consommée entre les deux communes ne présente pas de différence significative car le riz constitue leur aliment de base. La consommation en riz est abondante dans les deux localités, elle atteint 445,66 g par personne et par jour en moyenne. A Madagascar en 2013, compte tenu du faible niveau de production, la consommation du riz par individu est estimée à 291,66 g par personne par jour (FAO, 2013) (14). Pendant notre enquête, les ménages disposaient encore de riz en stock. Concernant la consommation d’aliment source de protéine animale, elle est plus élevée à Analavory qu’ à Anosibe Ifanja où ces produits sont moins disponibles. A Anosibe Ifanja, le marché hebdomadaire n’a lieu que le Samedi, et la viande qui coûte cher, n’entre pas dans l’habitude alimentaire des ménages enquêtés sauf le jour du marché.

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La quantité des produits laitiers consommés à Anosibe Ifanja est nulle. Tandis qu’à Analavory, elle est faible, en effet seuls neuf familles sur 60 ont consommé du lait durant notre passage. Ce qui correspond à la quantité de 44,83g par personne et par jour pour toute collectivité. Pourtant, ce ne sont pas les bovins qui y manquent. D’après quelques ménages interrogés, le lait serait pour l’alimentation du veau. Les gens enquêtés dans les deux communes mangent beaucoup de fruits et légumes. Mais la consommation de ces aliments est en surplus à Anosibe Ifanja qui est une commune plus agricole par rapport à Analavory. Ces produits sont principalement destinés à l’autoconsommation surtout à Anosibe Ifanja. De plus, notre passage dans cette zone était dans la période des mangues et des papayes. Les quantités des aliments consommés concernant les tubercules et féculents, café et thé, huile, sucre et légumineuses dans les deux communes ne présentent pas une différence statistiquement significative. D’après les paysans, ils ont besoin de force pour leurs activités journalières, donc, ils doivent manger des tubercules et féculents pour le complément de leur nourriture. Le sucre entre dans leur habitude pour la consommation du thé et du café tandis que l’huile est seulement nécessaire pour les mets d’accompagnement du riz. IV.3.2 - Couverture des besoins en énergies et en nutriments Pour les deux communes étudiées, les besoins caloriques ne sont pas couverts par les apports alimentaires. Ils sont déficitaires de -15,01% à Analavory et de -12,56% à Anosibe Ifanja. Nous remarquons que plus de 76% des besoins caloriques sont assurés par les glucides. Les lipides n’en apportent que 12% à Analavory et 14% à Anosibe, et les protides n’en présentent que 10% à Analavory et 9% à Anosibe Ifanja. Cette carence est aussi due à la faible consommation des aliments riches en énergie comme les matières grasses. En fait, plusieurs ménages consomment de l’huile mais en quantité très faible, elle n’est que de 68,50 g par personne et par jour à Analavory et de 76 g à Anosibe Ifanja. Dans les deux localités étudiées, il y a une carence en protéines (déficit de -22,53% à Analavory et de -28,57% à Anosibe Ifanja). Les produits riches en protéines comme les viandes, les poissons, les légumineuses sont disponibles dans les zones d’études mais certaines en consomment en petite quantité. La viande n’entre dans la liste des achats qu’en certaine période (jour de marché) à cause de son prix élevé : un kilogramme de viande de bœuf coute 11000 ariary en Décembre 2017. Au lieu d’acheter de la viande ou du poisson, les ménages préfèrent se procurer des produits de première nécessité. Cela s’explique par le faible pouvoir d’achat. D’après Grunert en 2006, le prix influence le choix alimentaire dans le sens ou les consommateurs construisent mentalement des prix

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de référence aux produits fréquemment achetés (18). Si les prix rencontrés sur le marché dépassent les prix de référence attendus, le produit en question pourrait ne pas être acheté. Pour le calcium et le fer, les besoins en ces nutriments ne sont pas couverts, ni dans l’une, ni dans l’autre zone, Anosibe Ifanja étant le plus affecté. Ce déficit est expliqué par la faible consommation des aliments du groupe cinq à savoir les VPO et les aliments du groupe trois, dont particulièrement les légumineuses [FCEN (Fichier Canadien sur les Eléments Nutritifs), 2015] (15). Les besoins en vitamine A sont satisfaits par les apports alimentaires dans les deux communes avec un excès de 25,50% à Analavory et de 39,04% à Anosibe Ifanja. L’excès est dû à la forte consommation des légumes et des fruits de couleur jaune orangée. Notre passage dans cette collectivité a coïncidé avec la saison des fruits notamment les mangues et les papayes. Cette couverture de besoin en vitamine A est contraire à l’étude faite par Randriafonenana en 2017 où la ration en vitamine A est insuffisante, elle est déficitaire de -8,52% à Behazomaty et de -11,38% à Kandreo. Ceci est dû à la faible consommation d’aliments sources surtout les feuilles vertes, le jaune d’œufs et les carottes (2). Les apports alimentaires ne couvrent pas les besoins en vitamine B1 et B2 dans les deux milieux d’études. Une étude similaire menée par Ralaiarison dans le District d’Analalava et d’Antsohihy présente une carence en vitamine B1 et B2, déficit lié à la faible consommation d’aliments d’origine animale et des légumineuses (Ralaiarison, 1983) (29). Les besoins en vitamine PP sont couverts à Analavory par la ration journalière, tandis qu’Anosibe Ifanja, elle accuse un déficit. Pour ce dernier, la carence peut s’expliquer par la faible teneur en vitamine PP des aliments ingérés notamment les groupes VPO, à cause de l’absence de marché journalier. En effet, la vitamine PP provient des aliments d’origine animale surtout les poissons. La ration journalière couvre de façon satisfaisante les besoins en vitamine C dans les deux zones d’études, il y a un excès de plus de 125%. Ceci est dû à la forte consommation des légumes surtout les feuilles vertes, des fruits et des féculents qui sont les plus disponibles pour de nombreuses familles enquêtées. La plus grande partie de vitamine C de la ration provient des légumes qui apportent 64,93% de vitamine C à Analavory et 54,51% à Anosibe Ifanja (Annexe III). Ce résultat est semblable à l’étude faite par Andriamialison, « les besoins en vitamine C sont largement couverts en période d’abondance et en période de soudure » (Andriamialison, 2000) (3). IV.3.3 - Equilibre alimentaire Nous trouvons que les apports énergétiques selon les trois repas sont proches de la référence au niveau des deux communes. Les apports énergétiques du petit déjeuner et du diner sont

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importants car les paysans comme les agriculteurs travaillent dur. Ils ont besoin d’énergie pour faire face à ce travail et récupèrent aussi toutes les pertes énergétiques durant la journée. La répartition des apports énergétiques par les macronutriments présente un déséquilibre dans les deux milieux d’études. L’apport calorique provenant des protides et des lipides est insuffisant mais l’apport énergétique provenant des glucides est satisfaisant. Les glucides apportent 76% des calories à Analavory et 79% à Anosibe Ifanja. Alors que la référence stipule que cet apport devrait être de 50 à 55%. Ceci est dû à la quantité élevée de riz qui est de 463,42 g/personne/jour à Analavory et de 427,90 g/personne/jour à Anosibe Ifanja. Ainsi, la majorité des apports énergétiques des deux communes est d’origine glucidique et sont apportées par le riz. Le fait de privilégier le type d’aliments glucidiques peut être considéré comme un « comportement de survie » chez la population Malagasy à faible pouvoir d’achat, puisque ces aliments restent le groupe d’aliments accessible pour elle (Ramakrishman et Huffman, 2008) (31). D’après Dostie et al., « les ménages à faible moyen financier maximisent leur choix alimentaire sur des aliments glucidiques tels que le riz et les tubercules afin de se procurer le maximum d’énergie » (10). Ce qui est le cas de nos zones d’études.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS Ce travail est une contribution à l’étude de la consommation alimentaire dans la commune rurale Analavory et celle d’Anosibe Ifanja, District de Miarinarivo, Région de l’Itasy. La sélection de l’échantillon utilisé a été tirée suivant la méthode aléatoire à deux degrés. Il s’agit d’enquêtes nutritionnelles par rappel de 24 heures, afin de déterminer le profil, l’habitude, et le score de diversité alimentaire des ménages, de connaitre les quantités d’aliments consommés et d’évaluer le taux de couverture de besoins et l’équilibre alimentaire. Selon les résultats, les deux communes étudiées ont presque le même profil alimentaire et habitude alimentaire. La majorité de ménages a l’habitude de manger trois fois par jour et le riz constitue leur aliment de base. Ils prennent du riz avec des mets d’accompagnement tels que les brèdes, les légumes et les poissons. Les gens consomment plus d’aliments énergétiques que d’aliments bâtisseurs et d’aliments fonctionnels. L’habitude alimentaire des ménages est monotone, pauvre en aliments protéiques, mais riche en fruits et légumes surtout les feuilles vertes. Comme nous trouvons divers produits alimentaires dans ces deux localités, le score de diversité alimentaire de la plupart de gens est satisfaisant. Les quantités d’aliments consommés par personne et par jour sont supérieures à Analavory par rapport à Anosibe Ifanja. Et la satisfaction des besoins en divers nutriments reste insuffisante chez les ménages d’Analavory et ceux d’Anosibe ifanja. Les apports alimentaires ne couvrent pas les besoins en calories, en protéines, en lipides, en calcium, en fer, en vitamines B1 et B2. Cela marque l’insécurité alimentaire qui est liée à la faible quantité d’aliments consommés, à la pauvreté et au manque de connaissance pour améliorer leur ration alimentaire, alors, l’hypothèse est vérifiée. Concernant les apports énergétiques selon les 3 repas qui sont proches à la référence au niveau des deux communes, tandis que les apports caloriques des macronutriments présentent un déséquilibre, l’alimentation est hyperglucidique. D’après ce travail, la consommation alimentaire dans les quatre fokontany étudiées a été confrontée à des problèmes économiques, sociaux et culturels. Elle résulte en réalité de la faible disponibilité alimentaire due à la mauvaise production, à un régime alimentaire déséquilibré, à des mauvaises habitudes alimentaires et au faible niveau intellectuel des parents. Nous suggérons la nécessité de l’amélioration de la ration alimentaire des ménages des deux milieux par l’amélioration de la productivité. Concernant l’agriculture, amélioration de la disponibilité alimentaire par le développement et la diversification des cultures vivrières, et la vulgarisation de technologies appropriées pour l’intensification de la production vivrière. Il est utile de réhabiliter les infrastructures routières pour l’évacuation des produits agricoles. Il faudrait aussi améliorer la surveillance et l’éducation nutritionnelle de la population.

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Finalement, les résultats obtenus concernent uniquement les deux localités étudiées, mais il est à noter que la méthode utilisée dans cette étude est reproductible dans d’autres milieux ou d’autres régions de Madagascar.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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40

ANNEXES

ANNEXES ANNEXE I : FICHES D’ENQUETES I- FICHE MENAGE (Renseignements généraux) : REGION: DISTRICT: COMMUNE RURALE: FOKONTANY: HAMEAU: Nom de l'enquêteur: Date de l'enquête: Etat Niveau N° Nom et Prénoms Sexe Age Activité Religion Ethnie Parenté Observation physiologique intellectuel

I

II- FICHE DE CONSOMMATION DES ALIMENTS :

Source d'eau potable : Interdit alimentaire (Fady) :

Heure Aliments Poids ou Origines sMode de Rationnaires (N°) Observations de repas Consommés Quantité (g) cuisson

Matin

Midi

Soir

II

ANNEXE II : LES ALIMENTS CONSOMMES PAR COMMUNE Tableau 10: Aliments consommés par les deux communes étudiées

COMMUNES ANALAVORY ANOSIBE IFANJA ALIMENTS Céréales Riz, Maïs, Pâte alimentaire, Biscuits, Pain Riz, Maïs, Pâte alimentaire, galettes du riz (mofodipaina), galettes de riz (Mofomenakely, (Mofomenakely Mofogasy, Mofosira) Mofogasy, Mofosira) Tubercules/féculents Patate douce, Pomme de terre, Manioc sec/frais Patate douce, Pomme de terre, Manioc sec/frais Sucre Sucre Sucre Huile Huile Huile Légumineuses- Oléagineux Haricot, Arachide Haricot, Arachide Abats, Viande de bœuf, Viande de porc, Poulet, Viande de bœuf, Viande de porc, Poulet, Poisson frais, VPO Poisson frais, poisson séché, œuf poisson séché, Crevette sèche, œuf Lait/lait concentré Lait, lait concentré Fruits/légumes Banane, Letchi, Mangue, Papaye, Tomate, Feuilles de Banane, Mangue, Papaye, Tomate, Feuilles de courge, courge, Feuilles de manioc, Feuilles de patate, Haricot Feuilles de manioc, Feuilles de patate, Haricot frais, frais, Bettes, Brèdes, Carotte, Ciboulette, Oignon, ail, Bettes, Brèdes, Citrouille, Oignon, ail, Gingembre, Gingembre, Haricot vert, Poireaux,Poivrons, Piment, Poireaux, Courgette, Angivy Concombre, Angivy Boissons Café, Thé Café, Thé

III

ANNEXE III : POURCENTAGES DES ALIMENTS SOURCES DES MACRONUTRIMENTS, DE VITAMINE A ET DE VITAMINE C CONSOMMES PAR COMMUNE

Analavory Anosibe Ifanja

82,43% 68,33%

28,86%

13,47% 1,92% 2,90% 0,89% 1,19% 1,73% 1,36%

Céréales Tubercules Fruits Haricot Sucre

Figure 10: Les aliments sources des glucides

Analavory Anosibe Ifanja

96,56% 86,59%

10,26% 3,44% 3,14% 0%

Huile Arachides Lait

Figure 11: Les aliments sources des lipides

Analavory Anosibe Ifanja

83,55% 71,87%

23,59%16,09% 3,33% 0% 1,21% 0,36%

Viandes Lait Œuf Poisson

Figure 12: Les aliments sources des protéines animales

IV

Analavory Anosibe Ifanja 90,83% 93,03%

4,91% 5,66% 4,26% 1,31%

Céréales Haricot Arachides

Figure 13: Les aliments sources des protéines végétales

Analavory Anosibe Ifanja

85,89% 78,68%

21,08% 13,28% 0,29% 0,24%

Fruits Mais Légumes

Figure 14: Les aliments sources de vitamine A

Analavory Anosibe Ifanja 64,93% 54,51%

29,38% 20,37% 14,70% 16,11%

Fruits Légumes Tubercules/Féculents

Figure 15: Les aliments sources de vitamine C

V

ANNEXE IV : TABLES DE COMPOSOTION DES ALIMENTS (Source : RAMAROJAONA) (33)

Tableau 11: Table de composition alimentaire pour 100g

Calories Protides Lipides Glucides Calcium Fer Vitamines Classe des produits (g) (g) (g) (mg) (g) A B1 B2 PP C Sources (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Céréales : Riz usiné blanchi 360 6,7 0,7 78,9 10 0,9 - 0,06 0,03 1,6 - FAO Mais en grains secs 350 9,5 4,3 72,9 10 2,3 135 0,45 0,11 2 - FAO Mofo gasy 475 8 25 54 20 1,5 - 0,20 0,07 1,7 - Moyenne T/ve Mofo sira 748 10 51 62 27 1,8 - 0,27 0,1 - - Moyenne T/ve Mofo menakely 422 9,5 10,3 73 22 1,5 - 0,1 0,08 0,6 - Moyenne T/ve Pâtes alimentaires 367 11 1,1 76,3 16 1 - 0,13 0,04 1,1 - FAO Pain 245 7 1 52 30 1,7 - 0,2 0,16 - - FAO Biscuits secs divers 360 12 1,5 75 20 1 - - - - - FAO Féculents et tubercules : Manioc frais 146 1,2 0,3 34,7 33 0,7 - 0,06 0,03 0,6 36 FAO Manioc sec 338 1,5 0,6 81,5 12 1 - - - 0,1 - FAO Patate douce 117 1,3 0,4 27,3 34 1 15 1 0,05 0,6 23 FAO Pomme de terre 82 2 0,1 18,9 8 0,7 - 0,1 0,03 1,4 10 FAO Sucre 387 - - 100 ------FAO Huile 884 - 100 ------FAO Légumineuses et oléagineux : Haricot sec 341 22,1 1,7 61,4 137 6,7 9 0,54 0,18 2,10 3 FAO Arachide 546 25,6 43,3 23,4 52 1,9 9 0,84 0,12 16 - FAO Viande : Bœuf 256 17,8 20 1,2 10 2,1 12 0,06 0,16 3,7 - FAO Porc 457 11,9 45 1,1 7 1,4 - 0,42 0,12 2,7 - FAO Abats 116 20 4 0,3 10 12 7500 0,35 3 15 30 FAO Poulet 200 20,02 12,6 - 12 1,5 120 0,1 0,16 8,1 - FAO Produits de pêches : Poisson frais 132 18,8 5,7 0 31 1 50 0,06 0,15 2,5 0 FAO Toutes espèces de crustacés 92 15,5 1,5 1 108 1,8 0 0,08 0,09 1,4 0 FAO Crevettes 96 21 1,3 0 120 2 60 0,01 0,03 2 0 FAO

VI

Tableau 12: Table de composition alimentaire pour 100g (suite)

Calories Protides Lipides Glucides Calcium Fer Vitamines Classe des produits (g) (g) (g) (mg) (g) A B1 B2 PP C Sources (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Œuf de poule 163 12,4 11,7 0,9 50 2,5 300 0,1 0,3 0,1 - FAO Lait et ses dérivés : Lait de vache 65 3,5 5,5 5 119 0,1 42 0,04 0,18 0,1 1 FAO Lait concentré 320 8,1 8,4 54,8 293 0,2 99 0,05 0,43 0,2 1 FAO Fruits : Mangue 40 0,4 0,1 9 7 0,2 354 0,03 0,04 0,4 30 FAO Bananes 94 1,3 0,4 24 09 0,5 60 0,04 0,05 0,7 11 FAO Papaye 39 0,6 0,1 10,1 24 0,4 300 0,03 0,04 0,4 64 FAO Letchi 50 1 0,7 11,3 26 0,8 30 0,03 0,04 0,2 29 FAO Légumes : Brèdes 28 3 0,4 4,9 166 2,9 1800 0,09 0,19 0,8 70 FAO Feuilles de manioc 62 6,8 1,3 9,6 206 2 33 0,16 0,3 1,8 265 FAO Feuilles de patate 31 2,7 0,3 6,1 89 2,8 1950 0,1 0,16 0,7 40 FAO Feuilles de courges 11,7 2,94 - - - - 1800 - - - - FAO Bettes 22 1,9 0,3 4,3 105 2,5 840 0,06 0,07 0,4 38 FAO Gingembre 60 1,8 1,5 9,8 ------FAO Piment 29 1,4 0,3 6,5 7 0,8 207 0,07 0,07 1 106 FAO Carottes 40 1,1 0,2 9,1 34 0,8 600 0,06 0,04 0,7 6 FAO Oignons 40 1,4 0,2 9 32 0,5 15 0,03 0,04 20 9 FAO Poireaux 43 1,8 0,2 9,4 80 1 15 0,06 0,04 0,5 18 FAO Haricot vert 35 2,4 0,3 57,6 54,8 0,8 120 0,08 0,12 0,5 17 FAO Citrouilles 33 1,3 0,3 7,7 18 0,6 120 0,06 0,03 0,24 11 FAO Courgettes 15 0,8 0,1 3,5 18 0,6 30 0,06 0,04 0,5 20 FAO Concombres 13 0,8 0,1 3 10 0,3 - 0,03 0,04 0,2 8 FAO Poivrons 22 1,2 0,2 3,8 11 0,4 - 0,07 0,04 0,4 120 FAO Ail 139 6,7 0,1 28 - - - 0,48 - - 18 RANDOIN Boissons non alcooliques : Café 4 0,4 - 0,4 3,4 ------HAMBURGER Thé 1 0,1 - - 0,3 ------HAMBURGER

VII

Tableau 13: Composition alimentaire à Analavory Quantités Calories Protides Lipides Glucides Calcium Fer Vitamines Classe des (g) (g) (g) (g) (mg) (g) A B1 B2 PP C produits (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Céréales : Riz usiné blanchi 86471,28 311296,61 5793,57 605,29 68225,84 8647,12 778,24 0 51,88 25,94 1383,54 0 Mais 714,28 2499,98 67,86 30,71 520,71 71,43 16,43 964,28 3,21 0,79 14,29 0 Mofo gasy 360 1710 28,80 90 194,40 72 5,40 0 0,72 0,25 6,12 0 Mofo sira 375 2805 37,50 191,25 232,50 101,25 6,75 0 1,01 0,38 0 0 Mofo menakely 820 3460,40 77,90 84,46 598,60 180,40 12,30 0 0,82 0,66 4,92 0 Pâtes alimentaires 575 2110,25 63,25 6,33 438,73 92 5,75 0 0,75 0,23 6,33 0 Pain 432,50 1059,63 30,28 4,33 224,90 129,75 7,35 0 0,87 69,20 0 0 Biscuits 319 1148,40 38,28 4,79 239,25 63,80 3,19 0 0 0 0 0 Féculents- tubercules : Manioc frais 5500 8030 66 16,50 1908,50 1815 38,50 0 3,30 1,65 33 1980 Manioc sec 6500 21970 97,50 39 5297,50 780 65 0 0 0 6,50 0 Patate douce 2000 2340 26 8 546 680 20 300 20 1 12 460 Pomme de terre 15852,50 12999,05 317,05 15,85 2980,27 1268,20 110,97 0 15,85 4,76 221,94 1585,25 Sucre 1785,57 6910,16 0 0 1785,57 0 0 0 0 0 0 0 Huile 4110 36332,40 00 4110 0 0 0 0 0 0 0 0 Légumineuses- oléagineux : Haricot sec 1500 5115 331,50 25,50 921 2055 100,50 135 8,10 2,70 31,50 45 Arachide 1125 6142,50 288 487,13 263,25 585 21,38 101,25 9,45 1,35 180 0 Viande : Bœuf 2450 6272 436,10 490 29,40 245 51,45 294 1,47 3,92 90,65 0 Porc 1200 5484 142,80 540 13,20 84 16,80 0 5,04 1,44 32,40 0 Abats 250 290 50 10 0,75 25 30 18750 0,88 7,50 37,50 75 Poulet 250 500 50,05 31,50 0 30 3,75 300 0,25 0,40 20,25 0

Poissons : Poisson frais 7075 9339 1330,10 403,28 0 2193,25 70,75 1061,25 4,25 10,61 176,88 0 Poisson séché 3546,25 3262,55 549,67 53,19 35,46 3829,95 63,83 0 0,71 3,19 49,65 0 Crevettes sèches 250 240 52,50 3,25 0 300 5 45 0,03 0,08 5 0

VIII

Tableau 14: Composition alimentaire à Analavory (suite)

Quantités Calories Protides Lipides Glucides Calcium Fer Vitamines Classe des produits (g) (g) (g) (g) (mg) (g) A B1 B2 PP C (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Œuf de poule 280 456,40 34,72 32,76 2,52 140 7 840 0,28 0,84 0,28 0 Lait et ses dérivés : Lait de vache 2650 1722,50 92,75 145,75 132,50 3153,50 2,65 1113 1,06 4,77 2,65 26,50 Lait concentré 40 128 3,24 3,36 21,92 117,20 0,08 39,60 0,02 0,17 0,08 0,40 Fruits : Mangue 8570 3428 34,28 8,57 771,30 599,90 17,14 30337,80 2,57 3,43 34,28 2571 Bananes 2667,67 2507,61 34,68 10,67 640,24 240,09 13,34 1600,60 1,07 1,33 18,67 293,44 Papaye 2000 780 12 2 202 480 8 6000 0,60 0,80 8 1280 Letchi 2000 1000 20 14 226 520 16 600 0,60 0,80 4 580 Tomate 3545 709 63,81 10,64 148,89 389,95 21,27 7444,50 2,13 1,42 17,73 850,80 Légumes : Brèdes 8825 2471 264,75 35,30 432,43 14649,50 255,93 158850 7,94 16,77 70,60 6177,50 Feuilles de manioc 2430 1506,60 165,24 31,59 233,28 5005,80 48,60 801,90 3,89 7,29 43,74 6439,50 Feuilles de patate 800 248 21,60 2,40 48,80 712 22,40 15600 0,80 1,28 5,60 320 Feuilles de courges 1000 117 29,40 0 0 0 0 18000 0 0 0 0 Bettes 8327,50 1832,05 158,22 24,98 358,08 8743,88 208,19 69951 5 5,83 33,31 3164,45 Gingembre 10 6 0,18 0,15 0,98 0 0 0 0 0 0 0 Piment 61,25 17,76 0,86 0,18 3,98 4,29 0,49 126,79 0,04 0,04 0,61 64,93 Carottes 1366,66 546,66 15,03 2,73 124,37 464,66 10,93 8199,96 0,82 0,55 9,57 82 Oignons 1870,50 748,20 26,19 3,74 168,35 598,56 9,35 280,58 0,56 0,75 374,10 168,35 Poireaux 340 146,20 6,12 0,68 31,96 272 3,40 51 0,20 0,14 1,70 61,20 Haricot vert 2350 822,50 56,40 7,05 1355,95 1287,80 18,80 2820 1,88 2,82 11,75 399,50 Concombres 634,50 82,49 5,08 0,63 19,04 63,45 1,90 0 0,19 0,25 1,27 50,76 Poivrons 45 9,90 0,54 0,09 1,71 4,95 0,18 0 0,03 0,02 0,18 54 Ail 32,50 45,18 2,18 0,03 9,10 0 0 0 0,16 0 0 5,85 Boissons : Café 8925 357 35,70 0 35,70 303,45 0 0 0 0 0 0 Thé 4875 48,75 4,88 0 14,63 0 0 0 0 0 0 0

IX

Tableau 15: Composition alimentaire à Anosibe Ifanja

Quantités Calories Protides Lipides Glucides Calcium Fer Vitamines Classe des (g) (g) (g) (g) (mg) (g) A B1 B2 PP C produits (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Céréales : Riz usiné blanchi 99071,40 356657,03 6637,78 693,50 78167,33 9907,14 891,64 0 59,44 29,72 1585,14 0 Mais 714,29 2500,02 67,86 30,71 520,72 71,43 16,43 964,29 3,21 0,79 14,29 0 Mofo gasy 480 2280 38,40 120 259,20 96 7,20 0 0,96 0,34 8,16 0 Mofo sira 125 935 12,5 63,75 77,5 33,75 2,25 0 0,34 0,12 0 0 Mofo menakely 420 1772,40 39,90 43,26 306,60 92,40 6,30 0 0,42 0,34 2,52 0 Pâtes alimentaires 125 458,75 13,75 1,38 95,38 20 1,25 0 0,16 0,05 1,38 0 Féculents- tubercules : Manioc frais 1000 1460 12 3 347 330 7 0 0,60 0,30 6 360 Manioc sec 9000 30420 135 54 7335 1080 90 0 0 0 9 0 Patate douce 16750 19597,50 217,75 67 4572,75 5695 167,50 2512,50 167,50 8,38 100,50 3852,50 Pomme de terre 3875 3177,50 77,50 3,88 728,50 310 27,13 0 3,88 1,16 54,25 387,50 Sucre 1310,83 5072,91 0 0 1310,83 0 0 0 0 0 0 0 Huile 4560 40310,40 0 4560 0 0 0 0 0 0 0 0 Légumineuses- oléagineux : Haricot sec 1875 6393,75 414,38 31,88 1151,25 2568,75 125,63 168,75 10,13 3,38 39,38 56,25 Arachide 375 2047,50 96 162,38 87,75 195 7,13 33,75 3,15 0,45 60 0 Viande : Bœuf 750 1920 133,50 150 9 75 15,75 90 0,45 1,20 27,75 0 Porc 250 1142,50 29,75 112,50 2,75 17,50 3,50 0 1,05 0,30 6,75 0 Poulet 1000 2000 200,20 126 0 120 15 1200 1 1,60 81 0

Poissons : Poisson frais 5025 6633 944,70 286,43 0 1557,75 50,25 753,75 3,02 7,54 125,63 0 Poisson séché 3368,33 3098,86 522,09 50,52 33,68 3637,80 60,63 0 0,67 3,03 47,16 0 Crevettes sèches 375 360 78,75 4,88 0 450 7,50 67,50 0,04 0,11 7,50 0

X

Tableau 16: Composition alimentaire à Anosibe Ifanja (suite)

Quantités Calories Protides Lipides Glucides Calcium Fer Vitamines Classe des produits (g) (g) (g) (g) (mg) (g) A B1 B2 PP C (UI) (mg) (mg) (mg) (mg) Œuf de poule 65 105,95 8,06 7,61 0,59 32,50 1,63 195 0,07 0,20 0,07 0 Fruits : Mangue 20270 8108 81,08 20,27 1824,30 1418,90 40,54 71755,80 6,08 8,11 81,08 6081 Bananes 2291,67 2154,17 29,79 9,17 550 206,25 11,46 1375 0,92 1,15 16,04 252,08 Papaye 1250 487,50 7,50 1,25 126,25 300 5 3750 0,38 0,50 5 800 Letchi 1250 625 12,50 8,75 141,25 325 10 375 0,38 0,50 2,50 362,50 Tomate 3710 742 66,78 11,13 155,82 408,10 22,26 7791 2,23 1,48 18,55 890,40 Légumes : Brèdes 5170 1447,60 155,10 20,68 253,33 8582,20 149,93 93060 4,65 9,82 41,36 3619 Feuilles de manioc 1500 930 102 19,50 144 3090 30 495 2,40 4,50 27 3975 Feuilles de patate 680 210,80 18,36 2,04 41,48 605,20 19,04 13260 0,68 1,09 4,76 272 Feuilles de courges 3750 438,75 110,25 0 0 0 0 67500 0 0 0 0 Bettes 15845 3485,90 301,06 47, 54 681,34 16637,25 396,13 133098 9,51 11,09 63,38 6021,10 Gingembre 30 18 0,54 0,45 2,94 0 0 0 0 0 0 0 Oignons 1050 420 14,70 2,10 94,50 336 5,25 157,50 0,32 0,42 210 94,50 Poireaux 510 219,30 9,18 1,02 47,94 408 5,10 76,50 0,31 0,20 2,55 91,80 Citrouilles 6300 2079 81,90 18,90 485,10 1134 50,40 7560 3,78 1,89 15,12 693 Courgettes 1500 225 12 1,50 52,50 270 9 450 0,90 0,60 7,50 300 Ail 30 41,70 2,01 0,03 8,40 0 0 0 0,14 0 0 5,40 Angivy 1545 370,80 18,54 3,09 83,43 231,75 6,18 139,05 0,62 0,77 9,27 77,25 Haricot frais 1290 1419 96,75 11,61 304,44 812,70 29,67 1548 2,71 1,42 18,06 412,80 Boissons : Café 17415 696,60 69,66 0 69,66 592,11 0 0 0 0 0 0 Thé 1050 10,50 1,05 0 0 3,15 0 0 0 0 0 0

XI

ANNEXE V : TABLES DES ALLOCATIONS ALIMENTAIRES RECOMMANDEES A MADAGASCAR

Tableau 17: Allocations recommandées à Madagascar pour une journée (Source : FAO, Nutrition et alimentation tropicale)

Calories Protides Calcium Fer Vitamines Sexe, âge, activité (g) (mg) (mg) A (µg) B1 (mg) B2 (mg) PP (mg) C (mg) Homme adulte: Activité intense 2900 56 400 10 1200 1,5 1,4 15 50 Activité modérée 2720 56 400 10 1200 1,4 1,4 14 50 Femme adulte: Activité intense 2500 50 400 10 1200 1,2 1,2 12 45 Activité modérée 2030 50 400 10 1200 1 1,2 10 45 Grossesse 2500 75 1000 14 1500 1,2 1,8 12 65 Allaitante 3000 85 1000 14 2100 1,5 2,2 15 95 Enfants : 0-3ans 1235 40 400 7 600 0,6 1 6 25 4-6ans 1615 50 400 8 780 0,8 1,2 8 35 7-9ans 2000 60 400 10 990 1 1,5 10 40 10-12 ans : Garçons 2375 70 600 12 1080 1,2 1,8 12 50 Filles 2090 70 600 12 1080 1,1 1,8 11 50 13-15 ans : Garçons 2965 85 600 15 1200 1,5 2,1 15 60 Filles 2470 80 600 15 1200 1,2 2 12 50 16-20 ans : Garçons 3050 85 500 13 1200 1,6 2,1 16 65 Filles 2250 70 500 13 1200 1,1 1,8 11 50 Source : FAO, Nutrition et alimentation tropicale

XII

Tableau 18: Ration alimentaire (RT) à Analavory

Nombre de Calories Protides Calcium Fer Vitamines Sexe, âge, activité personnes (g) (mg) (mg) A (µg) B1 (mg) B2 (mg) PP (mg) C (mg) Homme adulte: activité modérée 69 187680 3864 27600 690 82800 96,6 96,6 966 3450 Femme adulte: activité modérée 47 95410 2350 18800 470 56400 47 56,4 470 2115 Femme adulte : grossesse 2 5000 150 2000 28 3000 2,4 3,6 24 130 Femme adulte : allaitante 22 66000 1870 22000 308 46200 33 48,4 330 2090 0-3ans 26 32110 1040 10400 182 15600 15,6 26 156 650 4-6ans 23 37145 1150 9200 184 17940 18,4 27,6 184 805 7-9ans 14 28000 840 5600 140 13860 14 21 140 560 10-12 ans (garçons) 6 14250 420 3600 72 6480 7,2 10,8 72 300 10-12 ans (filles) 15 31350 1050 9000 180 16200 16,5 27 165 750 13-15 ans (garçons) 7 20755 595 4200 105 8400 10,5 14,7 105 420 13-15 ans (filles) 9 22230 720 5400 135 10800 10,8 18 108 450 16-20 ans (garçons) 14 42700 1190 7000 182 16800 22,4 29,4 224 910 16-20 ans (filles) 4 9000 280 2000 52 4800 4,4 7,2 44 200 TOTAL 258 591630 15519 126800 2728 299280 298,8 386,7 2988 12830 RT 2293,13 60,15 491,47 10,57 1160 1,158 1,50 11,58 49,73

XIII

Tableau 19: Ration alimentaire (RT) à Anosibe Ifanja

Nombre de Calories Protides Calcium Fer Vitamines Sexe, âge, activité personnes (g) (mg) (mg) A B1 (mg) B2 (mg) PP (mg) C (mg) Homme adulte: activité modérée 61 165920 3416 24400 610 73200 85,4 85,4 854 3050 Femme adulte: activité modérée 44 89320 2200 17600 440 52800 44 52,8 440 1980 Femme adulte : grossesse 5 12500 375 5000 70 7500 6 9 60 325 Femme adulte : allaitante 15 45000 1275 15000 210 31500 22,5 33 225 1425 0-3ans 27 33345 1080 10800 189 16200 16,2 27 162 675 4-6ans 32 51680 1600 12800 256 24960 25,6 38,4 256 1120 7-9ans 20 40000 1200 8000 200 19800 20 30 200 800 10-12 ans (garçons) 9 21375 630 5400 108 9720 10,8 16,2 108 450 10-12 ans (filles) 14 29260 980 8400 168 15120 15,4 25,2 154 700 13-15 ans (garçons) 10 29650 850 6000 150 12000 15 21 150 600 13-15 ans (filles) 8 19760 640 4800 120 9600 9,6 16 96 400 16-20 ans (garçons) 13 39650 1105 6500 169 15600 20,8 27,3 208 845 16-20 ans (filles) 7 15750 490 3500 91 8400 7,7 12,6 77 350 TOTAL 265 593210 15841 128200 2781 296400 299 393,9 2990 12720 RT 2238,53 59,78 483,77 10,49 1118,49 1,13 1,49 11,28 48

XIV

ANNEXE VI : NOMBRES ET POURCENTAGES DES MENAGES AYANT UN TC DEFITAIRE OU EXCEDENTAIRE Tableau 20: Taux de couverture des besoins de ménages par le test de Khi deux (x2) CR Anosibe Besoins TC CR Analavory Test x2 Ifanja Déficit 43 42 x2= 0,040 Excès 17 18 Calories p= 0,841 % D 71,7 70 Signification : (-) % E 28,3 30 Déficit 46 51 x2= 1,345 Excès 14 9 Protéines p= 0,246 % D 76,7 85 Signification : (-) % E 23,3 15 Déficit 53 52 x2= 0,076 Excès 7 8 Calcium p= 0,743 % D 88,3 86,7 Signification : (-) % E 11,7 13,3 Déficit 38 42 x2= 0,600 Excès 22 18 Fer p= 0,439 % D 63,3 70 Signification : (-) % E 36,7 30 Déficit 37 24 x2= 5,635 Excès 23 36 Vitamine A p= 0,018 % D 61,7 40 Signification : (+) % E 38,3 60 Déficit 53 46 x2= 2,828 Vitamine Excès 7 14 p= 0,093 B1 % D 88,3 76,7 Signification : (-) % E 11,7 23,3 Déficit 59 60 x2= 1,008 Vitamine Excès 1 0 p= 0,315 B2 % D 98,3 100 Signification : (-) % E 1,7 0 Déficit 24 37 x2= 5,625 Vitamine Excès 36 23 p= 0,018 PP % D 40 61,7 Signification : (+) % E 60 38,3 Déficit 20 44 x2= 0,635 Excès 42 60 Vitamine C p= 0,426 % D 33,3 26,7 Signification : (-) % E 66,7 73,3 TC : Taux de couverture x2 : test de khi-deux (-) : pas de différence significative CR : Commune Rurale p : probabilité (+) : il y a une différence significative

D : Déficit E : Excès

XV

ANNEXE VII : ILLUSTRATION DU TEST STATISTIQUE (U Test : Test Mann- Whitney)

Figure 16: La différence de la quantité des fruits et légumes

Figure 17: La différence de la quantité des légumineuses

La figure 16 montre la différence significative entre les quantités ingérées par personne par jour. Mais la figure 17 représente qu’il n’y a pas de différence significative entre les quantités des aliments consommées.

XVI

Author : RASOANIRINA Domain : Sciences et Technologie Safidiniaina Marie Françoise Mention : Anthropologie et Developpement Framer : Docteur RALAIARISON Durable RAHARIZELINA Raobivelonoro Course : Anthropologie Biologique et Evolution

Food consumption in two fokontany of Rural Commune Analavory and two fokontany of Rurale Commune Anosibe Ifanja – District of Miarinarivo

ABSTRACT The present work concerns the survey of the food consumption in two fokontany of Rural Commune Analavory and two fokontany of Rural Commune Anosibe Ifanja. The aim of this study is to assess the food situation of the population in the four fokontany studied. A 24- hour recall survey was conducted to analyse food consumption. Sampling was carried out at two levels by random selection, first the choice of two fokontany per commune and then the choice of 120 households surveyed from 28 November to 28 December 2017. The results obtained showed that farmers in both localities are used to eating three times a day, and rice is their staple food. They eat rice with side dishes such as bread, vegetables and fish. For the dietary profile, people consume many more varieties of energy foods than building and functional foods. Analyses showed a significant difference in the quantities of food consumed and the coverage rates of food needs, between Analavory and Anosibe Ifanja in favour of Analavory. In any case, food intake does not cover the needs in calories, protein, calcium, iron, vitamins B1 and B2 in both localities, while the needs in vitamins A, C and PP are met. In addition, there is a dietary imbalance in energy and nutrient intakes, despite the fact that the diet in the two study areas is diversified. Various food products are available in this zone but people consume them in small quantities due to lack of knowledge about food and poverty. Keywords : Food consumption - Dietary imbalance - Analavory - Anosibe Ifanja

Auteur : RASOANIRINA Domaine : Sciences et Technologie Safidiniaina Marie Françoise Mention : Anthropobiologie et Developpement Contact : +261 34 64 935 24 Durable Encadreur : Docteur RALAIARISON Parcours : Anthropologie Biologique et Evolution RAHARIZELINA Raobivelonoro

Consommation alimentaire dans deux fokontany de la Commune Rurale d’Analavory et dans deux fokontany de la Commune Rurale d’Anosibe Ifanja - District de Miarinarivo

RESUME Le présent travail concerne l’étude de la consommation alimentaire dans deux fokontany de la Commune Rurale d’Analavory et dans deux fokontany de la Commune Rurale d’Anosibe Ifanja. Il a pour objectif d’évaluer la situation alimentaire de la population dans les quatre fokontany étudiés. Une enquête par rappel de 24 heures a été menée pour l’analyse de la consommation alimentaire. L’échantillonnage s’est fait à deux niveaux par tirage aléatoir du 28 Novembre au 28 Décembre 2017, d’abord le choix des deux fokontany par commune et ensuite le choix des 120 ménages enquêtés Les résultats obtenus ont montré que les paysans des deux localités ont l’habitude de manger trois fois par jour, et le riz constitue leur aliment de base. Ils prennent du riz avec des mets d’accompagnement tels que les brèdes, les légumes et les poissons. Pour le profil alimentaire, les gens consomment beaucoup plus de variétés d’aliments énergétiques que d’aliments bâtisseurs et d’aliments fonctionnels. Les analyses ont montré une différence significative des quantités d’aliments consommés et des taux de couverture des besoins alimentaires, entre Analavory et Anosibe Ifanja en faveur d’Analavory. Quoi qu’il en soit les apports alimentaires ne couvrent pas les besoins en calories, en protéines, en calcium, en fer, en vitamines B1 et B2 dans les deux localités, tandis que les besoins en vitamines A, C et PP sont satisfaits. Par ailleurs, il y a un déséquilibre alimentaire au niveau des apports en énergie et en nutriments, malgré le fait que l’alimentation au niveau des deux zones d’études soit diversifiée. Divers produits alimentaires sont disponibles dans cette zone mais les gens les consomment en faible quantité à cause de la méconnaissance en matière alimentaire et de la pauvreté. Mots clés : Consommation alimentaire - déséquilibre alimentaire - Analavory - Anosibe Ifanja