Chorégraphes d'aujourd'hui

i

Vignette de couverture : m Croquis de Carolyn Carlson OpéDBLLBOKEBORDEAUX pour Hydrogen Jukebox.

Opéra de Bordeaux

Ballet de l'Opéra de Bordeaux Directeur artistique : Charles Jude

Chorégraphes d'aujourd'hui

The Envelope Musique : Gioacchino Rossini Chorégraphie : David Parsons

Troy Game Musique : Bob Downes Chorégraphie : Robert North

Purcell Pieces Musique : Henry Purcell Chorégraphie : Nils Christe

Hydrogen Jukebox Musique : Philip Glass Livret : Allen Ginsberg Chorégraphie : Carolyn Carlson CRÉATION

Première le 11 mars 1999 Grand-Théâtre Bordeaux The Envelope

Musique : Gioacchino Rossini

Chorégraphie : David Parsons Costumes : Judy Wirkula Lumières : Howell Binkley

Créé par The Parsons Dance Company en 1984

Petulia Chirpaz, Silvie Daverat, Omar Taïebi, Sophie Guyomard, Corba Mathieu, Nataliya Shcherbakova, Alexis Malovik

Troy Game

Musique : Bob Dowries et batucadas brésiliens

Chorégraphie : Robert North Costumes : Peter Farmer

Jean-Jacques Herment, Gilles Martin Brice Bardot ou Ludovic Dussarps, Salvatore Gagliardi, Vladimir Korec, Istvân Martin, Gregory Milan, Sébastien Riou Purcell Pieces

Musique : Henry Purcell

Chorégraphie : Nils Christe remontée par : Annegien Sneep Décors et costumes : Keso Dekker Lumières : Joop Caboort

Isabelle Boutot, Emmanuelle Grizot, Christelle Lara, Petulia Chirpaz, Viviana Franciosi, Corba Mathieu, Marie-Lys Navarro Éric Frédéric, Jean-Jacques Herment, Gregory Milan, Ludovic Dussarps, Thomas Gallus, Istvân Martin

Hélène Ballon, Sandrine Gouny, Corinne Lanssens, Christophe Nicita, Omar Taïebi, Sébastien Riou, Salvatore Gagliardi

Hydrogen Jukebox (CRÉATION)

Musique : Philip Glass Livret : Allen Ginsberg

Chorégraphie : Carolyn Carlson Décors et costumes : Carolyn Carlson, Gianni De Luigi Lumières : Peter Vos

Charles Jude Christelle Lara, Hélène Ballon, Sandra Macé, Céline Da Costa, Viviana Franciosi, Sandrine Gouny, Corba Mathieu, Marie-Lys Navarro, Silvie Daverat, Stefania Sandrin, Éric Frédéric, Gregory Milan, Brice Bardot ou Bertrand Bougon, Salvatore Gagliardi, Istvân Martin, Yeruult Rinchindorj, Sébastien Riou, Omar Taïebi Responsable des répétitions de The Envelope et Troy Game : Francis Malovik

Responsable des répétitions de Hydrogen Jukebox : Susanna Campo

Décors, costumes et accessoires réalisés par : les Ateliers de l'Opéra de Bordeaux

Décor et costumes de Purcell Pieces réalisés par : Introdans

The Envelope : 13 mn Troy Game ; 20 mn Entracte : 15 mn Purcell Pieces : 45 mn Entracte : 15 mn Hydrogen Jukebox : 25 mn Durée totale du spectacle : 2 h 13 mn environ. Annegien Sneep Peter Farmer Keso Dekker Gianni De Luigi

Annegien Sneep se forme à Peter Farmer travaille avec la Keso Dekker mène une carrière Gianni De Luigi est né à Venise Amsterdam avant de rejoindre plupart des compagnies du de décorateur et de costumier en 1956. Il fait très tôt ses la Compagnie Junior du monde : Royal Ballet, London depuis le milieu des années débuts d'acteur dans la troupe Nederlands Dans Theater. Festival Ballet, Ballet de 1970, participant à des spec­ du Théâtre Universitaire de Ca Parallèlement, elle étudie la Houston, London City Ballet, tacles très divers. Foscari et obtient le Pix du festi­ Benesh Movement Notation à Ballet Royal Danois, Ballet Il a collaboré à de nombreux val des Nations à Paris en 1964. l'Institut chorégraphique de Rambert, Scottish Ballet, ballets pour des danseurs et des De 1965 à 1966, il travaille Londres. Washington Ballet, Ballet de compagnies en Europe et aux avec Svoboda, Strehler et le Après avoir remonté le ballet Chicago... Parmi les nom­ Etats-Unis. Son travail l'a Living Theatre..., puis, en 1967, Symphonie en ré de Jiri Kyliàn breuses productions auxquelles d'ailleurs conduit à s'associer particpe à la Biennale Théâtre pour le Ballet Royal de Suède à il a collaboré, citons La Belle au étroitement avec H. van Manen avec Luca Ronconi et Stockholm, elle est engagée en bois dormant pour l'Opéra de et Nils Christe avec lequel il a Grotowsky. tant que chorégraphe-répétitri­ Munich, Anna Karénine et Les monté près d'une centaine de Il se consacre ensuite, et ce, jus­ ce au sein de la compagnie. Trois mousquetaires pour créations. qu'en 1977, au cinéma et à la Elle mène ensuite, à partir de 1'Australian Ballet, et Les Plus récemment, il a participé à télévision ; il collabore égale­ 1982, une carrière indépendan­ Sylphides pour le Théâtre de nouvelles productions pour ment avec divers metteurs en te qui la conduit non seulement Municipal de Rio de Janeiro, les ballets de Zurich et de scène tels que Taviani, Pasolini, à remonter à plusieurs reprises mais aussi Le Lac des cygnes pour Vienne. Fassbinder. Symphony en ré de Jiri Kyliân le Royal Winnipeg Ballet et le Keso Dekker mène parallèle­ Ses activités le conduisent à tra­ mais également à devenir l'assis­ Ballet de Hong-Kong, ainsi que ment de multiples activités. Il a vailler avec sa propre compagnie tante de Nils Christe. Thème et Variations et ainsi écrit sur la mode, la danse, de théâtre de 1978 à 1985, En janvier 1988, elle est nom­ Divertimento n° 15 de Balanchine organisé des expositions rela­ année au cours de laquelle il mée principale répétitrice et pour le Sadler's Wells Royal tives à ces thèmes mais aussi à intervient dans des centres psy­ coordinatrice artistique du Ballet. De plus, régulièrement d'autres (l'art médiéval pour le chiatriques en France. Scapino Ballet. sollicité par le London Rijksmuseum d'Amsterdam par 11 collabore de 1985 à 1992 avec Annegien Sneep, qui mène à Contemporary, il a signé les exemple). le Centre Culturel Tre Oci de nouveau une carrière indépen­ décors de plusieurs chorégra­ Keso Dekker a également réali­ Venise, organisant de nombreux dante depuis février 1993, a col­ phies de Robert Cohan CStages, sé une soirée de ballet intitulée projets et expositions avec des laboré avec plus de trente com­ No-Man's Land, Sky, Consolations Next. artistes comme Dario Fo, pagnies à travers le monde telles of the Rising Moon Stone Garden, Serban, et des institutions telles que le Ballet Royal des Flandres, In Memory, Metamorphoses, que La Biennale de Venise et le Ballet de l'Opéra de Paris, le Crescendo) et de Robert North des universités. Ballet National de Nancy, le (.Meeting and Parting, David et En 1995, il est nommé par Ballet de l'Opéra de Lyon, le Goliath, Troy Game).S'ajoutent à Massimo Cacciari Co-di recteur Ballet Victor Ullate, ('English ses nombreuses collaborations : artistique, avec Maurizio National Ballet, le Royal La Traviata pour le London City Scaparro, de la saison théâtrale Winnipeg Ballet, le Basler Ballet, Cendrillon pour le de la ville de Venise (« Gnema è Ballett, le Washington Ballet... Cincinnati Ballet, Coppélia pour Teatro »). Elle réalise également la plupart le Ballet National du Portugal En 1996, il organise expositions, des reprises des chorégraphies et l'Inoue Ballet Fondation de spectacles et colloques pour la de Nils Christe aux Pays-Bas et Tokyo, Winter Dreams de commémoration à Venise à l'étranger. MacMillan pour le Royal Ballet, dédiée à Antonin Artaud. Manon pour l'Australian Ballet, Commence, la même année, sa les ballets de Vienne et de fructueuse collaboration avec Houston ainsi que Les Contes Carolyn Carlson dont il cosigne, d'Hoffmann de Peter Darrell en 1998, le spectacle pour le Ballet de Hong-Kong. Dall'lnterno au Théâtre de la Plus récemment, il a créé les Ville de Paris. décors de Birthday Offering de F. Il travaille actuellement dans la Ashton pour le Birgmingham section Danse de la Biennale de Royal Ballet et ceux de Butterfly Venise, dirigée par Carolyn pour l'Australian Ballet. Carlson. Au théâtre, Peter Farmer a col­ laboré notamment à La Nuit de l'iguane (Théâtre de Savoie), Man and Superman (Vaudeville), Kean (Globe Theatre), Ce que chaque femme veut (Albery Theatre) et Une femme sans impor­ tance (Chister Festival Theatre). Particulièrement apprécié dans le domaine de l'édition pour ses talents d'illustrateur, Peter Farmer mène aussi une carrière d'artiste-peintre qui le conduit à exposer régulièrement dans le monde entier. Joop Caboort Peter Vos Isabelle Boutot Emmanuelle Grizot

•'jêIssu du monde du théâtre, Joop :HPeter Vos entre dans le Groupe nAprès sa formation auprès de rElève au Centre international de Caboort entre, en 1965, au de Recherches Théâtrales de Françoise Roumier, puis de Danse Rosella Hightower, puis Nederlans Dans Theater pour l'Opéra de Paris en 1977 pour Gilbert Mayer et Raymond à l'Académie de Danse Princesse travailler en tant que jeune élec­ travailler avec John Davis et Franchetti de l'Opéra de Paris, Grace de Monaco, elle est enga­ tricien avant d'y occuper le Carolyn Carlson dont il signe, Isabelle Boutot travaille à New gée, en 1984, au Ballet de Bâle poste de Directeur technique à depuis 1979, les éclairages des York avec M. Black. Lauréate et se produit dans les chorégra­ partir de 1970. nombreux ballets. Outre le solo du Prix Lausanne en 1976, elle phies de H. Spoerli, G. La même année, il est nommé Running on the Sound of a entre, en 1977, dans le corps de Balanchine, H. van Manen et créateur-lumières de la compa­ Thousand Stones aux Bouffes du ballet du Grand Théâtre de N. Christe. Elle danse plusieurs gnie et, depuis, a réalisé les Nord ou les chorégraphies desti­ Genève où elle devient première rôles de soliste et participe à de éclairages de deux cent soixante nées à la Compagnie Carolyn danseuse. Sous la direction artis­ nombreuses tournées à l'étran­ ballets chorégraphiés par Hans Carlson présentées à Milan tique et chorégraphique d'Oscar ger. En 1989, engagée comme van Manen, Jiri Kyliân, Jennifer (.Trio), Venise (Undid Onde, Araiz, elle danse Adagietto, soliste par Paolo Bortoluzzi au Muller, Louis Falco, Glen Underwood, Cbalkwork) ou Paris Rhapsody, Pulcinella, Tango, Deutsche Oper am Rhein à Tetley, Nils Christe, Nacho (Steppe), il participe à l'élabora­ Cantares, Roméo et Juliette, Dusseldorf, elle travaille avec T. Duato. Il travaille étroitement tion de diverses créations dont Mahlerlied... et travaille avec S. Schilling, P. Wyss, N. Christe, avec de nombreux décorateurs Slow. Heavy and Blue créé par le Lifar, S. Golovine, P. van Dijk. B. Bienert et U. Scholz et, bien dont Jean-Paul Vroom, Keso Ballet de l'Opéra de Paris en Danseuse du New Jersey Ballet sûr, Paolo Bortoluzzi. Viennent Dekker, William Katz, Walter 1980 et repris les années sui­ en 1985, elle rejoint de 1987 à alors de grands rôles tels Nobbe... vantes par le Ballet National des 1989 le Ballet Arizona où elle Cendrillon, Ottilie (Les Affinités Parallèlement, il crée les Pays-Bas à Scheveningen ainsi interprète entre autres Allegro électives) et Butterfly avec G. lumières pour Birgit Cullberg que par les troupes des opéras Brillante, Thème et Variations de Iancu. En 1992, elle rejoint le (.Krigsdanser, 1979), Nils de Lyon (1984), Nantes (1988), G. Balanchine ainsi qu'Opus I de Ballet de l'Opéra de Bordeaux Christe, ainsi que pour diverses Stockholm et Strasbourg J. Cranko. Elle est membre pen­ sur l'invitation de P. Bortoluzzi scènes néerlandaises dont (1995). Citons aussi Shamrock dant deux ans du groupe dont elle danse l'ensemble des l'Opéra aan het Spui (Dido and (Het Nationale Ballet à « Noureev and Friends » et se œuvres, notamment : Clair de /.Eneas, 1994), et le Hoofdstad Amsterdam, 1987), Them produit en tournée en Europe et lune, Vivaldi-Strauss, Carmina Operette Amsterdam (Viktoria (Nederlands Dans Theater 3, aux États-Unis, notamment Burana (Amore), La Belle et la und ihre Husar, 1996). 1993) et Ice (CNSMD de Paris, dans La Belle au bois dormant (pas Bête (la Belle). Elle se produit A l'étranger, sollicité par plus de Théâtre National de la danse et de deux) avec C. Jude. aussi dans Tchaïkovski pas de deux quarante théâtres et opéras dans de l'image, Chateauvallon, Soliste du Ballet de l'Opéra de et Who Cares ? de G. le monde entier (Covent 1994). Parallèlement, il signe Bordeaux depuis 1991, elle a Balanchine, La Jeune fille et la Garden, Opéra de Paris, Met, les éclairages des spectacles dansé Les Nuits d'été (la Femme Mort (la Jeune fille) de R. North, Staatsoper de Vienne...), Joop d'improvisation de Carolyn en noir), Carmina Burana Le Sacre du printemps (l'Élue) d'E. Caboort a également été l'invité Carlson entourée de divers (Fortuna), Vivaldi-Strauss, Walter, Pulcinella de D. Dunn, de nombreuses compagnies : musiciens (John Surman, Ivry Incontro et Tchaïkovski de P. ainsi que Jet-Lag Jazz de G. Royal Ballet, Ballet de l'Opéra Gitlis, Barre Phillips, Michel Bortoluzzi, Concerto Barocco et Delia Monica, «Count»erpoint-20 de Paris, Ballet Royal Danois, Portal, Joachim Kuhn, Trilok Who Cares ? de G. Balanchine, de M. Sappington. Elle crée le Joffrey Ballet, Royal Winnipeg Gurtu). Il a récemment collabo­ Danses concertantes de T. rôle de la Jeune fille dans Le Ballet. ré à Field avec Barre Phillips, Brandsen, Jet-Lag Jazz de G. Mandarin merveilleux d'I. En outre, il enseigne à l'école Michel Portai et Trilok Gurtu à Delia Monica et «Count»er-point- Herczog, interprète Quiteria néerlandaise des techniciens du la Cité de la Musique à Paris 20 de M. Sappington. Citons (Don Quijote d'É. Vu-An), théâtre. (1996) ainsi qu'à Trilok Gurtu et également : Don Quijote (la Moriana (Marco Polo de L. Avec Carel Birnie, Directeur du Carolyn Carlson en concert qui a Reine des dryades, CupidonJ Cannito), Electre (rôle-titre) de Nederlands Dans Theater de fait l'objet d'une tournée euro­ d'É. Vu-An, Marco Polo J.-C. Gil, Coppélia (rôle-titre) 1959 à 1994, Joop Caboort a péenne en 1997. (Maurilia) de L. Cannito, d'E. Polyakov, Terpsichore mené d'importantes recherches Peter Vos a également assuré, Petrouchka (la Ballerine,) de R. (Apollon de G. Balanchine) et à travers le monde afin de pendant cinq ans, les fonctions North, Coppélia (rôle-titre) d'E. une Confidente (Icare de S. construire un théâtre spéciale­ d'éclairagiste et de directeur Polyakov, Le Fils prodigue (la Lifar). Outre Giselle (rôle-titre) ment conçu pour la danse. Leurs technique du Centre Courtisane) de G. Balanchine. et Casse-Noisette (Marie) de C. analyses s'avéreront fructueuses Chorégraphique National de Après Les Quatre tempéraments de Jude, elle s'est produite plus puisque couronnées par l'édifi­ Basse-Normandie où il a créé les G. Balanchine, de M. récemment dans Les Quatre tem­ cation, à La Haye, d'un établis­ lumières de nombreuses pièces Petipa, La Fille mal gardée de J. péraments de G. Balanchine, sement spécifique pour la com­ de théâtre. Signalons aussi ses Lazzini, Casse-Noisette Paquita (rôle-titre) et le 3'nK acte pagnie NDT, le Lucent Dans éclairages pour des comédies (Colombine) et Giselle de C. de Raymonda (rôle-titre) de M. Theater. musicales dont Black Ballad Jude, elle s'est produite dans Petipa. Citons aussi La Fille mal Depuis 1995, année au cours de (avec Archie Shepp et Dee Dee Trois préludes de B. Stevenson, gardée de J. Lazzini, Before laquelle est créée sa propre Bridgewater en 1991)... Before Nigthfall de N. Christe, Nigthfall de N. Christe, Les agence, la Lighting Design & Peter Vos, qui a participé pen­ Les Sylphides et Petrouchka (la Sylphides et Petrouchka (la Theater Consultancy, Joop dant près de dix-sept ans à de Ballerine) de M. Fokine et Trois Ballerine) de M. Fokine qu'elle a Caboort travaille en free-lance. nombreuses tournées internatio­ préludes de B. Stevenson. repris cette saison. Juliette Il collabore également ponc­ nales, est aujourd'hui cadreur Suivront, en 1998-1999, Roméo {Roméo et Juliette de T. Hârm), le tuellement avec la troupe néer­ vidéo à la télévision locale de la et Juliette (une jeune femme) de Pas de quatre de C. Pugni, landaise Introdans. région d'Amsterdam et créa­ T. Hârm, le Pas de quatre de C. Raymonda de M. Petipa et teur/régisseur lumières de divers Pugni, Jardin aux lilas (la Caroline Jardin aux lilas clips et productions vidéo. Maîtresse) d'Antony Tudor et d'Antony Tudor), figurent Petrouchka (la Ballerine) à parmi ses autres prestations à l'Opéra de Bordeaux. Bordeaux en 1998-1999- h

Christelle Lara Éric Frédéric Gilles Martin Hélène Ballon

C'est à l'Académie bordelaise Formé à l'École de Danse de Il entre à l'École de Danse de Née à Pau, Hélène Ballon com­ Claude Paoli que Christelle Lara l'Opéra de Liège où il intègre l'Opéra de Paris (où il est formé mence ses études de danse à l'É­ commence ses études de danse. ensuite le Ballet, il devient rapi­ par D. Franck, L. Duthoit, cole de l'Opéra de Paris avant En 1985, elle est engagée par dement soliste puis danseur G. Mayer) avant de poursuivre d'obtenir une Médaille d'or au W. Skouratoff dans le Ballet de Étoile, en 1989. Il se produit ses études au Conservatoire C.N.R. de Toulouse. Elle se per­ l'Opéra de Bordeaux où elle alors dans les rôles principaux de National Supérieur de Musique fectionne ensuite à l'école de danse plusieurs rôles de soliste Coppélia (Senft), Casse-Noisette et de Danse de Paris (classe d'A. Maurice Béjart à Bruxelles puis tels une fée (Cendrillon), une fée (G. Cohen), La Fille mal gardée, Davesne). rejoint celle de John Neumeier à (La Belle au bois dormant) et se Cendrillon (J. Van Boven). Invité Après un premier engagement l'Opéra de Hambourg. produit dans Le Lac des cygnes par diverses scènes étrangères, il dans la Compagnie Nationale Engagée par Paolo Bortoluzzi, (pas de trois), Peer Gynt, danse au Festival de Varèse, à de Madrid de V. Ullate, il en 1990, Hélène Ballon partici­ L'Arlésienne, Macbeth et Faust. l'Inouie Ballet de Tokyo, en intègre le Ballet National de pe non seulement aux multiples Elle danse le Pas de six de W. tournée au Japon, ainsi qu'en Marseille Roland Petit dont il créations du chorégraphe italien Skouratoff, la Symphonie en ut de Israël avec le Ballet d'Israël. En devient soliste. au Grand-Théâtre de Bordeaux M. Etcheverry, Aubade de S. 1990, finaliste du Concours C'est ensuite au sein du Ballet (Carmina Burana, Vivaldi- Lifar et travaille avec G. international de Varna, il rem­ National de Lyon que Gilles Strauss, La Belle et la Bête, Nuits Canova, J. Lazzini, B. Merill et porte un franc succès dans Martin danse Les Cinq tangos d'été, Tchaïkovski...) mais tra­ M. Orlandi. Elle participe égale­ Guerre et Paix (de V. Panov) en d'H. van Manen et Cendrillon de vaille aussi avec Ted Brandsen ment à de nombreux galas compagnie d'Ambra Vallo. La M. Marin avant d'intégrer le (Danses concertantes), Douglas d'étoiles avec le Jeune Ballet même année, il crée ses deux Ballet du Rhin. G. Casado l'en­ Dunn (Pulcinella), Robert North d'Aquitaine. premières chorégraphies pour gage en 1990, non seulement (Petrouchka)... Elle se produit Au sein du Ballet de l'Opéra de six danseurs (musiques : P. pour XAdagio à Karlsruhe et à également dans Who Cares ? et Bordeaux, elle incarne l'Autre Glass) au Petit Théâtre de Madrid mais aussi pour la Concerto Barocco de G. Femme (Butterfly), la Femme en l'Opéra de Wallonie. Symphonie du Nouveau Monde, Le Balanchine, Le Sacre du printemps blanc (Les Nuits d'été), Amore En 1993, il rejoint le Ballet Songe d'une nuit d'été, Mozartiana d'E. Walter et Jet-Lag Jazz de (Carmina Burana), la Belle et Royal des Flandres. Nommé (Variations et Pas de deux), G. Delia Monica. une Sœur (La Belle et la Bête), et Premier soliste puis «Principal Rimbaud, Europa, Le Mandarin Sous la direction d'Éric Vu-An, se produit dans Vivaldi-Strauss Dancer», il interprète les rôles merveilleux d'H. Schwaarz. elle danse Electre de J.-C. Gil, et Tchaïkovski de P. Bortoluzzi, de premier plan dans Cendrillon Soliste du Ballet de l'Opéra de Coppélia d'E. Polyakov, Marco Concerto Barocco et Who Cares ? (Anastos), Dracula (Sebastian), Bordeaux depuis 1992, Gilles Polo de L. Cannito... Plus récem­ de G. Balanchine, Danses concer­ La Fille mal gardée, Les Quatre Martin a dansé La Belle et la Bête ment, Hélène Ballon a dansé tantes de T. Brandsen, Pulcinella saisons (P. Bortoluzzi), Coppélia (la Bête), Carmina Burana (Sole), dans Icare de S. Lifar, Les Quatre de D. Dunn, Le Sacre du prin­ (A. Labis), Giselle, Bach, Golden Vivaldi-Strauss et Tchaïkovski de tempéraments de G. Balanchine, temps d'E. Walter, Swing Suite de Mean, Siciliano, Symposium Paolo Bortoluzzi ainsi que Who Paquita et Raymonda de M. C. Holder, Jet-Lag Jazz de G. (D'Am boise), Les Trois mousque­ Cares ? de G. Balanchine, Le Petipa et Giselle (pas des ven­ Delia Monica, «Count»er-point- taires (Prokovski), L'Oiseau de Mandarin merveilleux (un Voyou) dangeurs) de C. Jude. En 1997- 20 de M. Sappington. Suivront : feu, Le Messie (Wainrot), d'I. Herczog, Pulcinella de D. 1998, elle s'est produite dans La Marco Polo (Moriana, Maurilia Variations (Violette Verdy), Dunn, Don Quijote (Basilio, Fille nuil gardée de J. Lazzini, Moderna) de L. Cannito, Electre Slightly Sinfull (Rosseel)..., et Espada) d'É. Vu-An, Petrouchka Giselle et Casse-Noisette (Marie) de J.-C. Gil, Don Quijote multiplie ses prestations à tra­ (le Maure) de R North, Coppélia de C. Jude, Before Nigthfall de (Quiteria) d'E. Vu-An, vers le monde. Par ailleurs, dan­ (Spalanzani) d'E. Polyakov. Nils Christe, L'Après-midi d'un Petrouchka (la Ballerine) de R seur invité à Lyon, Berlin, Parmi ses récentes prestations faune de V. Nijinski, Les North, Coppélia (Clara) d'E. Ankara ainsi qu'aux Chorégies citons, Cantadagio et La Fille mal Sylphides et Petrouchka de M. Polyakov. Après Apollon de G. d'Orange, il s'est distingué, avec gardée (Michaud) de J. Lazzini, Fokine avant d'incarner Médora Balanchine (Terpsichore), Icare Élisabeth Maurin, dans La Belle Casse-Noisette et Giselle de dans le Pas de deux du Corsaire de S. Lifar (une Confidente) et au bois dormant (novembre C. Jude puis Petrouchka de de M. Petipa. Les Quatre tempéraments de G. 1997). Pour la télévision belge M. Fokine et Roméo et Juliette Suite à sa prestation dans le rôle Balanchine, elle a dansé le pas (RTBF), il danse deux nouvelles (Seigneur Capulet) de T. Hârm de Juliette (Roméo et Juliette de T. de deux de La Belle au bois dor­ versions de Roméo et Juliette et à l'Opéra de Bordeaux (octobre Hârm) à l'Opéra de Bordeaux mant avec Charles Jude, lors de Casse-Noisette (Dombrovski). 1998). Gilles Martin a égale­ en octobre 1998, Hélène Ballon la Soirée Petipa (avril 1997). Soliste du Ballet de l'Opéra de ment repris cette saison a été nommée, par Charles Jude, Outre Casse-Noisette (Marie, Bordeaux depuis 1997, il s'est Cantadagio de J. Lazzini avant demi-soliste du Ballet de Colombine) et Giselle de C. produit dans La Fille mal gardée de danser Jardin aux lilas l'Opéra de Bordeaux. Jude, elle s'est produite en (Colin, Nicaise) de J. Lazzini, (l'Homme) d'Antony Tudor et Outre (pas de deux) 1997-1998 dans Trois préludes Casse-Noisette (le prince) et Petrouchka de Mikhaïl Fokine. et le 3tmc acte de Raymonda de M. de B. Stevenson, Before Nightfall Giselle (Albert) de C. Jude, Petipa, elle s'est produite cette de N. Christe, Les Sylphides, Le Before Nigthfall de N. Christe, Le saison dans Petrouchka de M. Spectre de la rose (la Jeune fille) et Spectre de la rose (rôle-titre) et Fokine. Petrouchka de M. Fokine puis Petrouchka (le Maure) de M. dans le Pas de deux du Corsaire Fokine puis dans le 3'm acte de (Médora) de M. Petipa. Se suc­ Raymonda (Jean de Brienne) de céderont, en 1998-1999, Roméo M. Petipa et Trois préludes de B. et Juliette de T. Harm, le Pas de Stevenson. Il danse, en 1998- quatre de C. Pugni, Le Corsaire 1999, Roméo et Juliette de T. (pas de deux) et Raymonda de M. Hârm (Roméo, Mercutio) Casse- Petipa, Continua d'Antony Noisette (pas de deux) de C. Tudor et Petrouchka de Mikhaïl Jude, Jardin aux lilas (l'Amant) Fokine. d'Antony Tudor et les reprises de Raymonda et de Petrouchka. Sandra Macé Jean-Jacques Herment Gregory Milan Petulia Chirpaz

Médaille d'Or du CNR de Né à Bordeaux, Jean-Jacques Diplômé de l'École de Danse de Née à Paris, Petulia Chirpaz Boulogne-Billancourt (classe de Herment étudie à l'École de l'Opéra de Paris en juin 1991, commence la danse avec M.-C. J. Moreau) et Deuxième prix au Danse de l'Opéra de Paris puis Gregory Milan remporte la Folyot puis entre, en 1992, au Conservatoire National chez Rosella Hightower à Médaille d'argent du Concours Conservatoire National Supé­ Supérieur de Musique et de Cannes où il interprète le Prince international de Grasse, en rieur de Musique et de Danse de Danse de Paris (classe de C. dans La Belle au bois dormant. La novembre de la même année. Paris où elle travaille auprès de Vaussard), Sandra Macé étudie même année, en 1978, il est Nommé, en janvier 1992, demi- W. Piollet et de C. Charmolu avec G. Mayer, G. Thesmar et finaliste du concours de soliste du ballet Victor Ullate avant d'obtenir son Diplôme de M. Denard. Engagée à l'Opéra Lausanne. (Madrid), il se produit dans fin d'études. de Vienne (1989-1991), elle se Après le Ballet de Hambourg Before Nightfall de N. Christe, In Elle participe aux spectacles de produit dans Casse-Noisette (Y. (dirigé par John Neumeier) où il and Out, Tango, Hammer Klavier, la troupe du Junior Ballet du Grigorovitch), Le Songe d'une entre en 1980, c'est le National Crossa Fugua, In the future de H. Conservatoire de Paris et se pro­ nuit d'été et Mozart n° 338 (J. Theater de Munich qu'il intègre van Manen, Saeta de M. van duit dans Continuo d'A. Tudor, Neumeier), La Belle au bois dor­ en 1982. Il s'illustre alors dans Hoecke, Allegro Brillante, Thème Ni centre nipériphérie de D. Byrd, mant (R Noureev), La Sylphide le solo du zèbre de Pingouin Café et Variations, Tchaïkovski pas de Whimsicality de N. Christe, (P. SchaufFuss), Divertimento n° (D. Butley) et Bach suite avec deux de G. Balanchine. Tam-Tam et Percussions (pas de 15 et Serenade (G. Balanchine), Sylviane Bayard (J. Neumeier). A l'occasion de l'Expo 92 de deux) de F. Blaska, Who Cares ? Pulcinella (H. Spoerli), Roméo et Au sein du Ballet de l'Opéra de Séville, il danse A fray an Daraxa de G. Balanchine. Juliette (J. Cranko). Bordeaux depuis 1990, il s'est de V. Ullate puis aborde de En 1995, elle est finaliste du De 1991 à 1994, membre du produit dans Butterfly (le nombreuses œuvres du choré­ Concours de Danse de Paris. ballet du Deutsche Oper am Consul), Formes, La Belle et la graphe : El Amor brujo, Simun, La même année, elle intègre le Rhein, elle danse des chorégra­ Bête (le Père), Vivaldi-Strauss, Concierto para très, Arraigo, Ballet de l'Opéra de Bordeaux phies de H. Spoerli : Le Lac des Tchaïkovski et Carmina Burana Psicosis. Il se produit ensuite où elle se produit dans Marco cygnes, La Fille mal gardée, Casse- (Tempo) de Paolo Bortoluzzi, dans Tierra Madré, Las Très olas Polo de L. Cannito, Petrouchka Noisette, Verkldrte Nacht, Dead Concerto Barocco de G. d'E. Lao, interprète le rôle prin­ de R North, Electre de J.C. Gil, End, L'Oiseau de feu, Le Songe Balanchine, Le Mandarin mer­ cipal dans Le Jeu de dames de V. Coppélia d'E. Polyakov et Don d'une nuit d'été, Giselle ainsi que veilleux (un Voyou) d'I. Orive, et danse les pas de deux Quijote d'É. Vu-An. des ballets de W. Forsythe (In Herczog, Danses concertantes de dans Le Lac des cygnes, La Après Apollon (Polymnie) de G. the middle), H. van Manen T. Brandsen, Le Sacre du prin­ Bayadere, Les Sylphides, La Belle Balanchine, Giselle de C. Jude, (Three pieces), G. Balanchine temps d'E. Walter, Swing Suite de au bois dormant. Raymonda (ver­ Les Quatre tempéraments de G. (Violin Concerto). C. Holder, «CounUerpoint-20 de sions cubaines, répétiteurs : M. Balanchine, Paquita de M. Quadrille dans le corps de ballet M. Sappington. Martinez, A. Bosch, K. Petipa, suivront, en 1997-1998, de l'Opéra de Paris (1994), elle Don Quijote (le Gitan) d'É. Vu- Moreno). Il participe à de nom­ La Fille nuil gardée de J. Lazzini, se produit dans Palais de Cristal, An, Marco Polo (rôle-titre) de L. breux galas en Espagne, en Casse-Noisette de C. Jude, The Serenade, Thèmes et variations (G. Cannito, Electre de J.-C. Gil, Amérique du Sud (Festival de Envelope de D. Parsons et Balanchine), Glass Pieces (J. Petrouchka (rôle-titre) de R. La Havane, Théâtre Cervantes Raymonda (3ime acte) de M. Robbins), Sinfonietta (J. Kyliân), North, Coppélia d'E. Polyakov de Buenos Aires) et aux États- Petipa. Les Noces (Nijinska), Roméo et sont venus s'ajouter à son réper­ Unis (Juilliard School). Outre Roméo et Juliette de T. Juliette (R Noureev), Le Parc (A. toire. Suivront : Icare (un Membre du Ballet de l'Opéra de Hârm, elle a dansé cette saison Preljocaj), En 1995, elle partici­ Confident) de S. Lifar et Le Fils Bordeaux depuis novembre Don Quichotte (pas de deux) et pe à la tournée au Japon de prodigue (un Ami) de G. 1995, Gregory Milan s'est pro­ Raymonda (Acte III) de M. l'Opéra de Paris ainsi qu'à divers Balanchine. Après Giselle duit dans Don Quijote (Basilio) Petipa ainsi que Petrouchka de galas extérieurs avec le groupe (Albert) de C. Jude, Les Quatre d'É. Vu-An, Petrouchka de R M. Fokine. « Patrick Dupont invite ». tempéraments de G. Balanchine et North, Electre de J.-C. Gil, Icare Demi-soliste du Ballet de Paquita de M. Petipa, Jean- de S. Lifar, Le Fils prodigue de G. l'Opéra de Bordeaux depuis Jacques Herment s'est produit, Balanchine, Giselle de C. Jude, septembre 1996, elle a dansé en 1997-1998, dans La Fille mal Les Quatre saisons de P. dans Apollon de G. Balanchine, gardée (Colin) de J. Lazzini, Bortoluzzi, Les Quatre tempéra­ Icare de S. Lifar, Les Quatre tempé­ Casse-Noisette (le Prince, ments de G. Balanchine et raments de G. Balanchine, Arlequin) de C. Jude, Troy Game Raymonda de M. Petipa. En Paquita (rôle-titre) et Raymonda de R North et Petrouchka de M. 1997-1998, après La Fille mal de M. Petipa. En 1997-1998, Fokine ainsi que dans le 3è™ acte gardée de J. Lazzini, Casse- elle a incarné Lise dans La Fille de Raymonda (Jean de Brienne) Noisette (le Prince, Arlequin) de mal gardée de J. Lazzini. de M. Petipa. C. Jude et Troy Game de R. Suivront : Casse-Noisette (Marie) Cette saison, après Roméo et North, Gregory Milan a dansé et Giselle de C. Jude, Before Juliette (Tybalt) de T. Harm, il a Before Nightfall de N. Christe, Nightfall de N. Christe, Les dansé Aunis de J. Garnier, Les Sylphides, Le Spectre de la rose Sylphides et Petrouchka de M. Raymonda (Acte III) de M. (rôle-titre) et Petrouchka de M. Fokine puis le 3ènw acte de Petipa et Petrouchka de M. Fokine ainsi que Raymonda (3énK Raymonda (rôle-titre) de M. Fokine. acte) de M. Petipa. Petipa. En 1998-1999, elle En 1998-1999, après Roméo et danse Roméo etJuliette (une jeune Juliette (Mercutio) de T. Hârm, femme) de T. Harm, Don il a dansé les pas de deux de La Quichotte (pas de deux) et Fête des fleurs à Genzano (A. Raymonda (Acte III) de M. Bournonville) et de Don Petipa ainsi que Casse-Noisette Quichotte (M. Petipa) ainsi que (pas de deux) de C. Jude et les reprises de Raymonda et de Petrouchka de M. Fokine. Petrouchka. Viviana Franciosi Marie-Lys Navarro

Née en Italie, elle suit les études Marie-Lys Navarro commence de danse de l'École de Ballet de la danse à l'âge de dix ans avec la Scala, puis celles de Jean-Marc Waselynck. Suivront l'Académie Allami de Budapest cinq années de formation, sous et travaille avec M. Hermida, R la direction de Maryse Pujol, au DeSaa, M. Pla ainsi qu'avec J. Conservatoire de Tarbes où elle Coley, P. Casbelli, B. Telloli, obtient son Diplôme de fin Venditti, E. Handel, R. Pomper d'études. Elle entre en 1994 au (jazz). En outre, elle obtient le CNR de Paris où elle travaille Troisième prix du Concours auprès de Christiane Vlassi, Gonzaga de Mantoue. Carole Lagache et Liane Daydé. Après s'être produite dans les Parallèlement, elle se perfec­ théâtres de Parme, Turin, tionne, pendant plus de deux Florence, Bergame, elle intègre, années, aux côtés d'Attilio Labis en 1987, la Compagnie du qui la conduira à danser non Teatro Nuovo di Turino et seulement le pas de deux du danse le répertoire classique, Corsaire (avec Karl Paquette de notamment les chorégraphies l'Opéra de Paris) ou le pas de originales du Ballet national de deux de Casse-Noisette (avec Cuba (Coppélia, Casse-Noisette, Arnaud Dreyfïus à Tahiti) mais Paquita...) et les chorégraphies aussi à se produire en démons­ modernes de L. Dobrievich, M. tration, lors de divers stages et Pistoni, P. Bortoluzzi, P. Goss, spectacles. Elle interprète alors R. North... Les tournées (Asie, le pas de deux du Lac des cygnes Amérique du Sud) et les émis­ ainsi que ceux de Coppélia et sions TV ponctuent sa carrière. Passion (chorégraphies d'Attilio En 1993, elle rejoint le Ballet du Labis). Théâtre Massimo de Palerme et Supplémentaire au Ballet de se produit dans les chorégra­ l'Opéra de Bordeaux pour phies de D. Dean. Giselle (janvier 1997), puis pour Membre du Ballet de l'Opéra de diverses productions, d'octobre Bordeaux depuis septembre 1997 à octobre 1998, Marie-Lys 1993, elle a dansé Incontro, Navarro qui s'est notament pro­ Tchaïkovski, La Belle et la Bête, duite dans la danse arabe de Vivaldi-Strauss, Les Nuits d'été et Casse-Noisette (chorégraphie : C. Carmina Burana (Notte) de Jude) et qui a participé à la tour­ Paolo Bortoluzzi, mais aussi née au Japon de la compagnie, a Swing Suite de C. Holder, été engagée à l'Opéra de « Count »erpoint-20 de M. Bordeaux en novembre 1998. Sappington, Don Quijote (la Danseuse des rues) d'Éric Vu- An, Petrouchka de R North. Citons également : Le Sacre du printemps d'E. Walter, Marco Polo (Chloé) de L. Cannito, Electre (Clytemnestre) de J.-C. Gil, Danses concertantes de T. Brandsen, Apollon (Calliope) de G. Balanchine et Coppélia (un Ange) d'E. Polyakov. Outre Myrtha dans Giselle de C. Jude et Les Quatre saisons de P. Bortoluzzi, Les Quatre tempéra­ ments de G. Balanchine, elle danse Paquita et Raymonda de M. Petipa. Suivront : La Fille mal gardée de J. Lazzini, Casse- Noisette (Danse espagnole) et Giselle (Myrtha) de C. J ude, Les Sylphides et Petrouchka de M. Fokine ainsi que L'Après- midi d'un faune (la Grande nymphe) de V. Nijinski. En 1998-1999, elle danse Roméo et Juliette (Dame Capulet) de T. Harm puis Raymonda (Acte III) de M. Petipa et Petrouchka de M. Fokine. Charles Jude

Danseur étoile de l'Opéra de Paris, il est directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis le 1" septembre 1996. Né de père français et de mère viet­ namienne, après avoir étudié au conservatoire de Nice, il est engagé sur concours (1972) dans le Corps de Ballet de l'Opéra National de Paris. Quadrille en 1973, puis Coryphée en 1974, il danse Auréole (Paul Taylor) et Les Quatre tempéraments (George Balanchine). Sujet en 1975, il reprend le rôle de Tristan créé par Noureev à l'Opéra de Paris (Glenn Tetley). Premier danseur en 1976, il rem­ porte la Médaille de Bronze au Concours international de Tokyo avec Florence Clerc. Suivront en 1977 : Giselle, Phèdre, Suite en blanc (Serge Lifar), Petrouchka, L'Après-midi d'un faune (Vaslav Nijinski), Afternoon of a Faun (Jerome Robbins). Le 8 juillet 1977, il est nommé Étoile lors de sa prise de rôle d'Ivan le Terrible (Youri Grigorovitch). De 1978 à 1996, outre le répertoire classique (Giselle, La Belle au bois dormant, Casse- Noisette, Roméo et Juliette...), il danse : Le Spectre de la rose, Petrouchka (Michel Fokine), L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Apollon, Le Fils prodigue, Sérénade, Le Palais de cristal, Les Quatre tempéraments, Violin Concerto et Tzigane (George Balanchine), Icare, Suite en blanc (Serge Lifar), Etudes (Harald Lander), Jardin aux lilas (Antony Tudor), En Sol (Jerome Robbins), Boléro, Serait-ce la mort ?, Chant du compagnon errant (Maurice Béjart), Retours de scène (Odile Duboc). Il se produit également dans les créations de l'Opéra de Paris : Raymonda, Le Lac des cygnes, Washington Square et Cendrillon (Rudolf Noureev), Black and Blue (Louis Falco), Shadowplay (Antony Tudor), Before Nightfall (Nils Christe), Giselle (Mary Skeaping), Two Brothers (Daniel Ezralow), La Pavane du Maure (José Limon), Magnificat (John Neumeier), Les Présages (Léonide Massine), Sinfonietta (Jiri Kyliân). Charles Jude a régulièrement participé aux tournées du groupe « Noureev and Friends » (1980-1992) et dansé avec le Royal Ballet de Londres, les ballets de l'Opéra de Vienne, de la Scala, le Ballet royal danois... Il organise également des tournées aux Etats-Unis avec des solistes de l'Opéra. Professeur au CNSM de Paris (jusqu'en juin 1996), il enseigne aussi chez Marika Besobrasova à Monaco ainsi qu'auprès de l'Association française des Maîtres de Danse classique. A l'Opéra de Bordeaux, il interprète Onéguine (rôle-titre) de John Cranko, Apollon et Le Fils prodigue (rôles-titres) de G. Balanchine, puis Les Quatre tempéraments. Lors d'une Soirée Petipa, il se produit dans le pas de deux de La Belle au bois dormant (avec Christelle Lara et Elisabeth Platel) et dans le 3'°" acte de Raymonda (avec Elisabeth Maurin et Elisabeth Platel). Charles Jude signe également la chorégraphie de Giselle (d'après Jean Coralli et Jules Perrot), remonte, avec Francis Malovik, le 34mt acte de Raymonda de M. Petipa et incarne la Mère Marceline dans La Fille mal gardée de Joseph Lazzini. Il est l'auteur de la chorégraphie de Casse-Noisette, présentée avec succès au Grand-Théâtre, en décembre 1997. Plus récemment, Charles Jude s'est distingué dans le rôle d'Albert (avec Monique Loudières et Aline Bellardi) lors la reprise de Giselle à l'Opéra de Bordeaux. Il a également interprété, avec Emmanuelle Grizot, le 2ù™ Pas de deux de Before Nightfall de N. Christe avant d'incarner le Faune dans L'Après-midi d'un faune de V. Nijinski, Petrouchka (rôle-titre) de M. Fokine puis Roméo (Roméo et Juliette de T. Harm) et l'Homme Jardin aux lilas d'Antony Tudor) à Bordeaux. Prix Lifar (1988), Chevalier des Arts et des Lettres (1990), Chevalier de la Légion d'honneur (1996). Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Patrimoine français à partir de Louis XIV, le ballet porte en lui une histoi­ re, une idéologie, une esthétique. Dès le xvilf™ siècle, la danse acquiert à Bordeaux une dimension prestigieuse et créative qui se poursuit au siècle romantique. Fidèle à ce passé tout au long de son existence, le Ballet de l'Opéra de Bordeaux, à partir des années 1990, a su ouvrir son héritage classique à la modernité au contact de nombreux chorégraphes. Francis Malovik Outre l'école de Paolo Bortoluzzi (Butterfly, Formes, Clair de lune, Incontro, Maître de ballet, professeur Vivaldi-Strauss, La Belle et la Bête, Les Nuits d'été, Carmina Burana, Engagé sur concours dans le corps de ballet de l'Opéra de Tchaïkovski), la compagnie s'enrichit des approches multiples que consti­ Paris en 1971, il danse jusqu'en tuent le néo-classicisme de George Balanchine (Concerto Barocco, Tchaïkovski juillet 1996 la plupart des bal­ lets du répertoire, notamment pas de deux, Who cares ?, Apollon) et de Ted Brandsen (Danses concertantes), la Giselle (Hilarion), La Sylphide contemporanéité d'Istvan Herczog (Le Mandarin merveilleux) et d'Erich (la Sorcière) de P. Lacotte, Icare (Dédale) ainsi que les chorégra­ Walter (Le Sacre du printemps), l'espace post-modern dance de Douglas phies de M. Béjart (L'Oiseau de Dunn (Pulcinella) et les horizons jazz de Christina Holder (Swing Suite), de feu, Le Sacre du printemps), G. Balanchine (Les Quatre tempéra­ Giuseppe Delia Monica (Jet-Lag Jazz) et de Margo Sappington ments, Le Fils prodigue. Sérénade, Violin Concerto) ainsi que celles («Count»erpoint-20). S'inscrivent également à son répertoire : La Jeune fille et de G. Tetley (Voluntaries), J. la Mort et Petrouchka de Robert North, Le Songe... de Giuseppe Delia Neumeier (Vaslaw), M. Fokine (Petrouchka). Il participe aux Monica, puis Don Quijote (d'Eric Vu-An), Marco Polo (Luciano Cannito), créations de R. Noureev à Electre (Jean-Charles Gil), Coppélia ou Le Marchand de sable (Eugène l'Opéra, principalement : Manfred (le Péché), Don Polyakov). Parallèlement, le Ballet se produit en France et à l'étranger Quichotte (rôle-titre), Le Lac des (Italie, Etats-Unis, Luxembourg...). cygnes (le Mauvais génie), La Belle au bois dormant (le Roi), Cendrillon (le Directeur de Afin de prolonger le travail de la compagnie, Thierry Fouquet a nommé le scène), La Bayadere (le Grand danseur étoile Charles Jude directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux en prêtre), Roméo et Juliette (Tybalt). Il danse également les septembre 1996. Fort de ce nouveau dynamisme, le Ballet a présenté en créations (à l'Opéra) de Y. Grigorovitch (Roméo et Juliette), 1996-1997 des œuvres classiques et néo-classiques. Ainsi, outre un D. Dunn (Pulcinella), R. Hommage à Serge Lifar (Apollon, Prélude à l'après-midi d'un faune, Icare, Le Wilson (Le Martyre de saint Sébastien), A. Ailey (Au bord du Fils prodigue), la compagnie s'est produite dans Giselle (C. Jude) puis dans précipice), R. van Dantzig (Sans des chorégraphies de Paolo Bortoluzzi (Les Quatre saisons), Jacques Garnier armes citoyens !), K. MacMillan (L'Histoire de Manon) et partici­ (Aunis) et George Balanchine (Les Quatre tempéraments). En avril 1997, le pe aux tournées du ballet de Ballet a rendu hommage à Marius Petipa, jadis premier danseur au Grand- l'Opéra de Paris. Ses leçons avec les plus grands Théâtre de Bordeaux. maîtres (I. Foska, B. Kniaseff, R. Franchetti, G. Mayer, A. La saison 1997-1998 s'est ouverte avec La Fille mal gardée, œuvre-symbole Labis, A. Kalioujni...), ses expé­ riences de danseur, ses ren­ de l'histoire du Grand-Théâtre puisqu'elle y fut créée en 1789- Sont venues contres avec de nombreux cho­ ensuite les célèbres Casse-Noisette et Giselle de Charles Jude puis quelques régraphes, ses diverses lectures et écrits reflètent les multiples chorégraphies majeures du XXimt siècle et, enfin, une grande soirée consa­ visages de Francis Malovik, artiste animé par une passion crée à Diaghilev parachevée en juillet 1998 par une grande tournée au de tous les instants : celle de la Japon. danse. Interprète du Père dans Le Fils En 1998-1999, après Roméo et Juliette de Tiit Harm et une soirée « Jeunes prodigue de G. Balanchine et du Prince de Courlande dans Danseurs » (Napoli d'August Bournonville, Cantadagio de Joseph Lazzini, Giselle de C. Jude au Grand- Théâtre, Francis Malovik est Don Quichotte et Le Corsaire de Marius Petipa, Aunis de Jacques Garnier puis professeur et Maître de ballet le Pas de quatre de Cesare Pugni), le Ballet de l'Opéra de Bordeaux a inter­ de l'Opéra de Bordeaux depuis prété un programme comprenant : Raymonda (3'"" acte) de Marius Petipa, le 1" septembre 1996. Continuo tzJardin aux lilas d'Antony Tudor ainsi que Petrouchka de Michel Fokine. Au spectacle « Chorégraphes d'aujourd'hui » (présentant The Envelope de David Parsons, Troy Game de Robert North, Purcell Pieces de Nils Christe et Hydrogen Jukebox de Carolyn Carlson) succédera Coppélia dans la version chorégraphique de Charles Jude. Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Directeur de la Danse Charles Jude Maître de ballet Administrateur du ballet, Professeur Régisseur général Francis Malovik Anna Faussurier

Solistes Corba Mathieu Isabelle Boutot Marie-Lys Navarro Régisseur du ballet Emmanuelle Grizot Chantai Perpignan Michèle Ténier Christelle Lara Stefania Sandrin Hélène Ballon Nataliya Shcherbakova Régisseur technique Paola Battistino Barbara Vignaud Jean-Pierre Ténier Sandra Macé Danseuse supplémentaire Eric Frédéric Giuseppe Delia Monica Victoria Ignomiriello Gilles Martin Professeur invité Susanna Campo Jean-Jacques Herment Brice Bardot Gregory Milan Bertrand Bougon Ludovic Dussarps Corps de Ballet Salvatore Gagliardi Nathalie Anglard Vladimir Korec Pianistes Aline Bellardi Alexis Malovik Leo Smékal Petulia Chirpaz Istvân Martin Philippe Lamouroux Céline Da Costa Christophe Nicita Silvie Daverat Yeruult Rinchindorj Carole Dion Sébastien Riou Viviana Franciosi Omar Taïebi Kinésithérapeute Sandrine Gouny Danseur supplémentaire Sophie Guyomard Martine Picot-Stevens Thomas Gallus Corinne Lanssens

Crédits photographiques : Simon Pot (Annegien Sneep), Hans Gerritsen (Joop Caboort), Patricia Arminjon (Emmanuelle Grizot, Gregory Milan), Guillaume Bonnaud (Christelle Lara, Marie-Lys Navarro, Ballet de l'Opéra de Bordeaux), Roger Dyckmans (Eric Frédéric), Julien Palus (Hélène Ballon), Michiko Matsumoto (CharlesJude), X. (Isabelle Boutot, Gilles Martin, Sandra Macé, Jean-Jacques Herment, Petulia Chirpaz, Viviana Franciosi).

Opéra de Bordeaux

Ballet de l'Opéra de Bordeaux Direction artistique : Charles Jude

Chorégraphes d'aujourd'hui

Grand-Théâtre de Bordeaux mars 1999

Chorégraphes d'aujourd'hui

The Envelope

Musique : Gioacchino Rossini Chorégraphie : David Parsons

Troy Game

Musique : Bob Downes Chorégraphie : Robert North

Purcell Pieces

Musique : Henry Purcell Chorégraphie : Nils Christe

Hydrogen Jukebox

CRÉATION

Musique : Philip Glass Livret : Allen Ginsberg Chorégraphie : Carolyn Carlson

Première le 11 mars 1999 Grand-Théâtre Bordeaux The Envelope (Opéra de Bordeaux, mars 1998). The Envelope

Musique : Gioacchino Rossini (M.aometto 11, L'ltaliana in Algeri, La Scala di seta, La Cambiale di matrimonio, Ricciardo e Zoraide, Sinfonia di Bologna, Armida, Edipo a Colono, 11 Barbiere di Siviglia)

Chorégraphie : David Parsons

David Parsons est né aux États-Unis en 1954• Il est d'abord engagé à l'Alvin Ailey Dance Center avant de rejoindre la compagnie de Paul Taylor en 1978. Il se tourne rapidement vers la chorégraphie, avec succès puisque les plus grandes compagnies américaines font très vite appel à ses talents. The Envelope a été créée en 1984 pour le Dance Theatre Workshop de New York. Cette œuvre développe un humour original qui repose tant sur la gaieté des airs empruntés à Rossini que sur la ges­ tuelle et les costumes. Huit danseurs cherchent désespérément à se défaire d'une lettre, ce qui autorise toutes les bizarreries et toutes les étrangetés chorégraphiques. C'est ce qui faisait écrire à Gérard Manontii dans le Quotidien de Paris, quand le ballet entra au répertoire de l'Opéra de Paris en 1987 que « cette lettre dont personne n'arrive à se débarrasser et que l'on se passe comme un ballon de rugby, qui vous colle aux doigts comme le célèbre sparadrap du capitaine Haddock dans L'Affaire Tournesol, devient un vrai personnage. »

Sylvie Jacq-Mioche

David Parsons Les Caractères

« The Envelope a été créée il y a quatorze ans. La plupart des grandes compa­ gnies de ballet l'ont inscrite à leur répertoire, elle est sans cesse reprise et en même temps toujours nouvelle. C'est un ballet très drôle, très stimulant à cause de sa rapidité, à cause de ce jeu constant avec un accessoire. L'enveloppe a véritable­ ment une fonction de révélateur de la personnalité de chacun. Les personnages sont d'abord indifférenciés, et cette lettre provoque chez eux des réactions diffé­ rentes, souligne un trait de caractère singulier. C'est un ballet particulièrement tributaire de la personnalité des danseurs et qui évolue constamment en fonction d'eux. La musique de Rossini s'imposait d'elle-même par son brio, son esprit, son ironie. David a choisi les morceaux, ouvertures d'opéras, extraits symphoniques, les a agencés et a confié les arrangements à Charles Gouse. »

Propos recueillis auprès de Gail Gilbert par Luc Bourrousse et Johannes Haider.

1 David Parsons. David Parsons

Né dans l'Illinois, David Parsons commence ses études de danse avec Cliff Kirwin et Paul Chambers. De 1978 à 1987, il est soliste de la Paul Taylor Dance Company où il se voit confier de nombreux rôles dans les ballets du chorégraphe tels que Arden Court, Last Look et Roses. Considéré comme l'un des meilleurs danseurs de sa génération, il collabore, en tant qu'artiste invité, avec de nombreuses troupes parmi lesquelles le New York City Ballet, le ballet de l'Opéra de Berlin et le White Oak Dance Project. Avec sa propre troupe, la Parsons Dance Company, il crée près de cinquante chorégraphies qui lui ont été commandées par de nombreuses institutions : le Jacob's Pillow Dance Festival, le Hancher Auditorium (University of Iowa), le Krannert Center for the Performing Arts, le National Arts Center (Ottawa), le Ruth Eckerd Hall, le Dance Theater Workshop, 1'American Dance Festival... Outre les œuvres originales réalisées pour le New York City Ballet, le Ballet d'Atlanta, le Ballet national du Canada, le Ballet de Chicago, ses chorégraphies sont entrées au répertoire de la plupart des compagnies : Ballet de l'Opéra de Paris, Feld Ballets (New York), Nederlands Dans Theater 1 et 3, , Ballet National de Nancy, Batsheva Dance Company d'Israël, Ballets Jazz de Montréal. David Parsons est l'un des six chorégraphes des États-Unis choisis récemment par l'American Dance Festival pour monter une nouvelle création dans le cadre de la célébration du nouveau millénaire, The Millenium Project. Ce ballet, chorégra­ phié sur une musique jazz commandée pour cette manifestation, est présenté pour la première fois à l'American Dance Festival avant d'être interprété au Kennedy Center. David Parsons a réalisé deux nouvelles œuvres créées par sa compagnie au City Center, en mai 1998. De nombreuses émissions présentant son travail avec la Paul Taylor Dance Company et le New York City Ballet ont été réalisées par les télévisions américaines et étrangères (notamment sur Caught, son œuvre phare). David Parsons donne régulièrement des conférences à l'Université de Harvard, au Yale Club et à la Columbia University Business School.

9 Jean-Jacques Herment, Vladimir Korec dans Troy Game (Opéra de Bordeaux, mars 1998). Troy Game

Musique : Bob Dowries et batucadas brésiliens Chorégraphie : Robert North

Robert North, né aux Etats-Unis en 1945, a fait ses études à la Royal Ballet School, puis il a travaillé auprès de Martha Graham et Merce Cunningham. C'est pour le London Festival Ballet Workshop qu'il crée Troy Game en 1974• Cette chorégraphie sera reprise ensuite par de nombreuses compagnies dont le Harkness Ballet et le Dance Theatre of Harlem. Sur des batucadas brésiliens, ce ballet enchaîne variations, duos et mouvements d'ensemble pour un groupe de danseurs qui rivalisent de brio et de panache dans un éblouissement de virtuose jubilation.

Sylvie Jacq-Mioche

Robert North L'homme dans tous ses états

« Troy Game est né en 1974. Robert faisait partie du London Contemporary Dance Theatre, alors dirigé par Robert Cohan. Lors d'une tournée au Brésil, il a découvert la musique des batucadas et le capuera, une sorte de danse bondis­ sante exécutée au son de percussions. Il voulait faire un ballet intégrant ces élé­ ments et l'aïkido, qu'il étudiait à l'époque. Troy Game est une chorégraphie très dynamique et virtuose, où les danseurs multiplient les prouesses et les sauts. C'est un ballet qui exalte l'homme et ses extraordinaires possibilités, mais aussi qui tourne en dérision l'ostentation et la vanité viriles. C'est une sorte de grand jeu, tour à tour sérieux, comme dans le solo sur la musique de Bob Downes au début du ballet, ou comique, mais en aucun cas agressif. Troy Game est rempli d'énergie, mais celle-ci n'est jamais dirigée contre quelqu'un : elle est dépasse­ ment de soi. »

Propos recueillis auprès de Julian Moss par Luc Bourrousse et Johannes Haider

11 Robert North. Robert North

Né en Caroline du Sud, Robert North grandit en Angleterre. Il étudie les beaux-arts avant de se former à l'école du Royal Ballet de Londres. Membre du London Contemporary Dance Theatre en 1966, il collabore ensuite avec la com­ pagnie de Martha Graham pendant quatre ans. En 1969, il rejoint le Contemporary Dance Theatre où il est non seulement danseur et chorégraphe mais occupe, à partir de 1980, le poste de Co-directeur artistique. 11 enseigne parallèlement la modem dance à l'école du Royal Ballet (1979- 1981), devient Directeur artistique du Ballet Rambert (1981), puis collabore en tant que chorégraphe indépendant avec de nombreuses compagnies en Europe et aux États-Unis (1986-1990). Il est ensuite Directeur artistique du Ballet du Teatro Regio de Turin (1990), Directeur artistique du Ballet de Gôteborg (1991- 1996) puis est nommé, en octobre 1997, Directeur du Corps de ballet des Arènes de Vérone. Robert North a créé plus de cinquante ballets. Outre Troy Game, citons La Jeune Fille et la Mort, The Annunciation, A Stranger 1 came, Entre Dos Aguas, Elvira Madigan, Roméo et Juliette, Living in America, Prince Rama and the Demons, Life, Love ant Death, The Russian Story, The Snowman, The Cradle will Rock, Eva, Orlando, Ragazzi Salvaggi, Carmen. Sa carrière l'a conduit à multiplier ses collaborations avec de nombreuses com­ pagnies à travers le monde, telles que le Royal Ballet, l'English National Ballet, les ballets de Stuttgart, de Hanovre, de Rome, de Toscane, du New Jersey, de Zurich, de Genève, de la Scala de Milan, le Ballet Royal Danois, le Ballet Jazz Art de Paris, le Ballet Jazz de Montréal, le San Francisco Ballet ainsi que le National Ballet du Canada, l'Oakland Ballet, le Ballet du Grand Théâtre de Genève, le Ballet de l'Opéra de Nice, le Ballet du Conservatoire de Paris... Pour la télévision, il réalise Lonely Town, Lonely Street et For my Daughter (qui obtient le Golden Prague Award). Il a également créé des chorégraphies pour la Royal Shakespeare Company, la Prospect Theatre Company et collaboré au film Slow Dancing in the Big City. Plus récemment, il a monté et présenté l'historique du développement choré­ graphique du Snowman au Birmingham Repertory Theatre. Pour le Ballet de l'Opéra de Bordeaux, Robert North a remonté La Jeune Fille et la Mort, en 1994, et créé Petrouchka, en 1995.

13 Viviana Franciosi, Petulia Chirpaz, Isabelle Boutot et Marie-Lys Navarro. Répétition de Purcell Pieces à l'Opéra de Bordeaux (février1999). Purcell Pieces

Musique : Henry Purcell Chorégraphie : Nils Christe

Nils Christe Something Imminent

À bien des égards, Purcell Pieces est une première dans l'œuvre de Nils Christe. On sait les diverses visions que lui ont inspirées les musiciens de notre siècle, Bartok ('Translucent Tones, 1979 ; Strings, 1984 ; « Try Out », 1993), Martinu (Pub, 1984 ; Before Nightfall, 1985), Chostakovitch (Quartet 1, 1979 ; Quartet 2, 1983 ; Quartet 3, 1988), Stravinski (des Miniatures de 1976 à Profile, 1994) ou Poulenc (Concerto Glissando, 1977 ; Luminescences, 1983 ; Organ Concerto, 1992...) : sur une vingtaine d'années, son univers présente une cohérence significative. La délicate symbiose entre danse et musique s'y opère avec une sorte d'évidence organique qui préserve l'intégrité de l'une et de l'autre, sans compromis, sans arrangements, sans coupures. Purcell Pieces, soudain, explore l'univers d'un compositeur du XVII*"" siècle et pro­ pose, pour la première fois, non une œuvre entière, mais au contraire une mosaïque, un collage : vingt-trois morceaux, dans les deux sens du terme — pièces autonomes, ou extraits de compositions de plus amples proportions. Au premier abord, la varié­ té, pour ne pas dire le disparate, semble régner : contrastes de tempi, de durée, d'ef­ fectifs, d'humeurs, du rustique au lyrique. Le choix est délibérément subjectif ; Nils Christe a réalisé sa propre anthologie purcellienne, assemblant ses propres favourites sans souci de « représentativité ». La sélection, du reste, est autant d'un musicien que d'un chorégraphe, et le choix de Purcell un double retour aux sources. Avant d'intégrer le Nederlands Dans Theater, Nils Christe poursuivait, parallèlement au ballet, des études musicales, travaillant dans le domaine de la musique ancienne précisément, et pratiquant la flûte à bec. C'est une nouvelle production de Dido and /Eneas, trente ans plus tard, en 1994, qui lui fera retrouver ces chemins de l'adoles­ cence. Au-delà de la motricité et du dynamisme propres au compositeur, Purcell Pieces frissonne de bout en bout d'une sorte de pressentiment de l'hiver, une indéfi­ nissable sensation d'imminence qui traversait déjà Before Nightfall, tout entier tendu par une inquiétude vigilante. Assurément le frémissement de Purcell Pieces est moins anxieux, moins violent ; mais le poids de l'inévitable y affirme, imméconnaissable, la touche d'un artiste singulier.

Luc Bourrousse (d'après un entretien avec Nils Christe)

15 Nils Christe

Né à Rotterdam, Nils Christe commence ses études à l'Académie de Danse de sa ville natale avant de travailler avec Hannie Bouwman à La Haye. Il s'intéresse également à la musique (flûte à bec, guitare classique) et, bien qu'il soit accepté au Conservatoire de Musique de Rotterdam, décide de se consacrer à sa carrière de dan­ seur. A l'âge de dix-sept ans, il rejoint le Nederlands Dans Theater et reste quinze ans au sein de cette compagnie avec laquelle il se produit dans plus de quatre-vingts ballets, dont quarante-trois créations. Il travaille également avec de nombreux pro­ fesseurs tels que Hannie Bouwman, Benjamin Harkarvy, Hans Brennaa, Simon Mottram, ou des chorégraphes comme John Butler, Anna Sokolow, Jennifer Muller, Louis Falco ainsi que Glen Tetley, Jerome Robbins, Hans van Manen, Jiri Kyliân et participe à de nombreuses productions télévisées du Nederlands Dans Theater, dont plusieurs chorégraphies de Jiri Kyliân. Parallèlement, à la demande du Directeur artistique Jaap Flier, il monte sa pre­ mière chorégraphie en 1974. Jusqu'à son départ, en 1981, il crée douze ballets pour le Nederlands Dans Theater et la jeune troupe de la compagnie, la NDT 2. Parmi ses oeuvres, Quartet 1 élaboré pour la NDT 2 se voit particulièrement distingué : il remporte le Premier prix au Concours des chorégraphes à Cologne, en 1979. En 1981, Nils Christe met un terme à sa carrière de danseur pour devenir cho­ régraphe à part entière. Totalement indépendant, puisque travaillant en « free-lance » jusqu'en 1986, il multiplie les collaborations avec de nombreuses compagnies et danseurs à travers le monde. Outre Op is op pour le Scapino Ballet Rotterdam (1982), Cinque Tempi pour la NDT 2 (1983), Quartet 2 pour la compagnie Introdans (1983), Symphony in 3 movements pour le Royal Ballet des Flandres (1983), Strings pour le Ballet National de Nancy (1983), Nils Christe remporte le Matrix Midland Award avec les solistes du Royal Danish Ballet pour son ballet Sad Songs (1985). Pour le couple néerlandais Alexandra Radius et Han Ebbelaaril, il crée quatre pas de deux qu'il intègre dans un programme Written on the body, présenté aux Pays-Bas et au-delà des frontières hollandaises. En 1985, l'invitation de Rudolf Noureev qui lui confie la création d'un ballet pour l'Opéra de Paris marque un tournant dans sa carrière : Before Nightfall devient non seulement une de ses œuvres les plus réussies et les plus appréciées mais elle entre également au répertoire des plus grandes compagnies d'Europe, des Etats- Unis et du Canada. Parallèlement, sous sa direction, se tient chaque année, de 1981 à 1986, un ate­ lier chorégraphique pour les jeunes chorégraphes néerlandais, auquel participent également musiciens et décorateurs.

16 Nils Christe.

Du mois de septembre 1986 au mois de janvier 1993, Nils Christe s'associe plus étroitement à une compagnie, le Scapino Ballet Rotterdam dont il devient le Directeur artistique. Il crée pour cette troupe sept nouvelles œuvres : D.C., Quartet 3, Cinderella, Inner Move, I wrapped my head, Pulcinella, Chanson Russe. Depuis février 1993, il poursuit sa carrière de chorégraphe indépendant. Parmi ses créations chorégraphiques récentes citons : Whims of Cupids (Bat-Dor Dance Company), Love dance (Introdans Educatief), SYNC (Washington Ballet), Fiinf Gedichte (Introdans), Angle of attack (Djazzex, La Haye), une nouvelle version de SYNC (Ballet du Nord), Purcell Pieces (Introdans). Le Ballet de l'Opéra de Bordeaux a été la première compagnie française à reprendre Before Nightfall (en mars 1998) depuis sa création à l'Opéra de Paris. Nils Christe collabore depuis 1981 avec sa femme Annegien Sneep, qui super­ vise la plupart des reprises de ses chorégraphies, et le designer néerlandais Keso Dekker avec qui il a créé plus d'une trentaine de ballets.

Il a travaillé avec plus de quarante compagnies dans une vingtaine de pays, et a donné naissance à cinquante-cinq ballets. Pulcinella, Sad Songs, Quartet 1, Pretpierement, Whimsicalities, Pub, Strings, La Notte, Duo concertant ont fait l'objet d'enregistrements télévisés.

17 Corba Mathieu, Viviana Franciosi, Céline Da Costa et Sandrine Gouny. Répétition de Hydrogen Jukebox à l'Opéra de Bordeaux (février 1999). Hydrogen Jukebox

Musique : Philip Glass Livret : Allen Ginsberg Chorégraphie : Carolyn Carlson

[...] Finalement, le motif de Hydrogen Jukebox, ce qui le sous-tend, le message secret, la secrète activité, c'est de soulager la souffrance humaine en communicant une sorte de conscience éclairée de divers thèmes, sujets, obsessions, névroses, dif­ ficultés, problèmes, perplexités que nous rencontrons à la fin du millénaire. [...] Le titre Hydrogen Jukebox vient d'un vers du poème Howl : « ...écoutant le craquement du destin sur le jukebox à hydrogène... ». Cela évoque un état d'hypertrophie de la haute technologie, un état psychologique dans lequel les gens sont à la limite de leur capacité sensorielle à cause du jukebox militaire de la civilisation, du grondement industriel assourdissant, ou d'une musique qui com­ mence à ébranler les os et à pénétrer le système nerveux comme une bombe à hydrogène pourrait le faire un jour, en rappel de l'apocalypse.

Allen Ginsberg

Quand la mare rouge se remplit le poisson apparaît Quand la mare rouge s'assèche le poisson disparaît. Tout ce qui est bâti sur le désert s'écroule en poussière. Cables de transmission électriques balayés à terre. Le peuple lézard sortit de la pierre. Le peuple du Kangourou rouge oublia sa propre chanson. Seul un homme avec quatre cannes peut traverser le désert Simpson. Une pluie rend la poussière verte et feuillue. Une goutte de pluie commence l'univers. Quand la goutte de pluie sèche, des mondes touchent à leur fin.

« Au-dehors ! au-dehors ! dans les champs de Bouddha, pour se promener éternellement parmi les étoiles, en apesanteur sans première page, sans pensée, sans journaux à lire à la lumière des Galaxies.

(Allen GINSBERG, Ayers Rock / Uluru Song, « Throw out the yellow journalists... DR)

19 ]/£7U

ê—r-"* ^/+.oic. •.

!&*CA£ 6*4y4^+*. 6u*f^•^e-% ••• '^••,

/Z.§ "/' /*? • t-k** ***• ?"--??• ' ? , 1 « l\ Cew* 1 7 y 4} JJ >V^l*5 f ^ ~v~$ \

~i Jl-m*

4^Umi- IwW»'*

Va*, ^tsp.

lA^iU- 1

6 o. 0 ftlk fî$tjéto(p0/L bri^Jît Ulffii dÂua

Wi( «fluty] {Le

Croquis de Carolyn Carlson p0Ur Hydrogen Jukebox. Carolyn Carlson

Carolyn Carlson est née en Californie de parents d'origine finlandaise. Après des études de danse classique à Fresno, Californie, avec Care-Laucher Porter, puis au San Francisco Ballet, à l'Université d'Utah, elle rencontre Alwin Nikolai's. Membre de sa compagnie pendant sept ans, elle en est aussi la figure emblématique. Elle par­ court le monde lors de nombreuses tournées de la troupe et c'est ainsi qu'en repré­ sentation à Paris en 1968, elle remporte le Prix du meilleur danseur du Festival International de danse de Paris. Ayant choisi de voler de ses propres ailes en réali­ sant, en compagnie de l'éclairagiste John Davis, de nombreux spectacles à New York et en Californie, elle décide, en 1971, d'accepter l'invitation d'Anne Béranger et de passer « quelques mois » à Paris comme danseuse et chorégraphe de la com­ pagnie. En fait de mois, cette histoire d'amour avec Paris dure depuis lors... La pério­ de Anne Béranger verra naître les chorégraphies Six Plus sur une musique de Luc Ferrari, Rituel pour un rêve mort avec Larrio Ekson, Enivrez-vous et Verfangen sur des musiques de Pierre Henry. La rencontre avec Rolf Liebermann sera, elle aussi, déter­ minante. D'abord en 1973 à Hambourg où Carolyn Carlson vient danser en soliste Klydex I, chorégraphie d'Alwin Nikolais, produit par Rolf Liebermann, puis en tant que chorégraphe invitée de l'Opéra de Paris où elle crée le célèbre Densité 21.5, musique d'Edgar Varèse. Apparaissant au Festival d'Avignon auprès d'Antoine Bourseiller dans Onirocri, elle rencontre à cette occasion John Surman et Barre Phillips ce qui marque les débuts d'une longue collaboration avec les musiciens de jazz auquel il convient d'ajouter Michel Portal, Joachim Kuhn, Dieter Fleichtner, Stu Martin, Dani Van Hecke, et des musiciens classiques comme Ivry Gitlis. En 1974, Rolf Liebermann invite officiellement Carolyn Carlson à l'Opéra de Paris en tant que chorégraphe- étoile et lui propose, en 1975, de diriger le Groupe de Recherches Théâtrales de l'Opéra de Paris, le fameux GRTOP qu'il fonde à son intention. D'une si féconde collaboration entre l'Opéra et la jeune chorégraphe résulte une liste impressionnante de créations données à Paris et dans le monde entier au cours de tournées mémo­ rables qui conduiront la plus française des chorégraphes américaines à travers l'Europe mais aussi l'Amérique et l'Asie. Citons parmi ces créations entre 1974 et 1980 : Sablier-Prison, Il y a juste un ins­ tant, L'or des fous et les fous d'or, Strauss Valses, X Land, Wind, water and sand, Theta, Untitled, Quinine, Cipher, This et That, The Other, The End, The Beginning, The Year of the Horse, Writings in the wall, Running on the Sounds of a Thousand Stones, Trio, Slow, Heavy and Blue, The Architects. Parallèlement, Carolyn Carlson donne quotidiennement une classe ouverte de technique d'improvisation et de composition dans la rotonde de 1 Opéra, classe ouverte dont une nouvelle génération de chorégraphes français, celle des années quatre-vingts, est issue.

21 Carolyn Carlson. Croquis de Carolyn Carlson pour Hydrogen Jukebox.

En 1980, commence pour Carolyn Carlson sa période vénitienne, invitée par Italo Gomez à former à La Fenice un groupe de danseurs sur le modèle du GRTOE La prestigieuse institution lui donne alors l'occasion de créer, de 1981 à 1985, des pièces chorégraphiques moins abstraites, plus théâtrales qui, elles aussi, feront le tour du monde : Undici Onde, Underwood, Chalk Work, Blue Lady (qui sera filmée). En 1985, Carolyn Carlson rentre à Paris où commence une longue et fructueu­ se collaboration avec le Théâtre de la Ville, inaugurée avec Blue Lady. Nommée Chevalier des Arts et Lettres (1985), elle enchaîne une série de spectacles souvent créés à Paris et présentés en France et à l'étranger au cours de près de vingt-cinq

23 tournées mondiales : Still Waters, A Time Exposure, Shamrock, Dark, Cosmopolitan Greeting, Città d'Acqua (film), La Barque sacrée (film), Steppe, Duo Carlson / Portal, Cornerstone, Neva, Improvisations, Going Home... Au cours de la saison 1991-1992, Carolyn Carlson crée quatre spectacles en Finlande : Maa, Siininen Ovi (Blue Gate), Elokuu, Syyskuu. Suivent Don't look back (solo pour Marie-Claude Pietragalla), Commedia, Elokuu (film), Hommage à Jorge Donn, Beneath the River, Them, Thank You, Ice, Sub Rosa, Vu d'ici, Let the Grass Grow, Light from the Abyss, The Field, Phénix... La chorégraphe se consacre également à l'enseignement notamment à Bolzano ainsi que lors de Masterclass au CNDC d'Angers, à Lausanne (Béjart Rudra), au Ballet School of the National Theatres of Vienna (1996), au Théâtre Contemporain de la Danse de Paris (1996, 1997), au Piccolo Teatro de Milan (1997), au Théâtre de la Ville (1997). Parmi ses derniers spectacles, citons : Les Derniers jours de Casanova (Turin, juin 1997), Improvisation avec Marie-Claude Pietragalla et Gianni De Luiggi (Festival de Sens, juillet 1997), Dall'lnterno (à Nantes, Paris puis en tournée en Italie et en France, 1998-1999). Au cours de sa vaste carrière, elle a fait appel, pour la musique de ses nom­ breuses chorégraphies, à divers compositeurs parmi lesquels on retrouve fréquem­ ment René Aubry, Igor Wakevitch, Jean Schwarz, Gabriel Yared... Carolyn Carlson s'est distinguée aux « Victoires de la Musique 1998 » en rem­ portant le trophée de la meilleure production chorégraphique de l'année 1997 pour Signes. Cette même oeuvre s'est également vue couronnée à l'occasion des « Benois de la Danse » à Moscou, Théâtre du Kremlin, en avril 1998. De plus, elle a récem­ ment été nommée Directrice chorégraphique de la Biennale de Venise jusqu'en 2003.

24 Table

The Envelope 7

Troy Game 11

Purcell Pieces 15

Hydrogen Jukebox 19 onna

La Donna, l'Association pour le Développement de l'Opéra en Aquitaine, a pour objet Je promouvoir le développement et le rayonnement de l'Opéra de Bordeaux et notamment de recuedlir, dans le cadre de la loi sur le développement du mécénat, des fonds auprès de toute personne physique ou morale.

La Donna s'est ainsi fixé plusieurs objectifs :

Participer au financement de nouvelles productions d'opéras ou de ballets. Saison I996-1997 : Ballet Eugène Onéguine Saison 1998-1999 : Opéra Jules César de Haendel

Organiser des événements exceptionnels ou soirées de gala susceptibles d'amplifier la renommée de l'Opéra de Bordeaux. Saison I996-1997 : gala de La Traviata Saison 1997-1998 : gala de Lakmé - déjeuner débat d u Vkisseau fantôme Saison 1998-1999 : gala de Coppélia

Financer certains investissements souhaitables pour accroître le confort des spectateurs ou des artistes. Saison 1997-1998 : système de sur-titrage de la salle du Grand-Théâtre de Bordeaux Saison 1998-1999 : aménagement du studio de danse pour le Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Ainsi, en étant membre de La Donna, vous devenez un mécène, un spectateur privilégié de l'Opéra de Bordeaux et bénéficiez de très nombreux privilèges.

La Donna tient à remercier chaleureusement ses 80 membres (individuels ou sociétés) qui lui permettent chaque saison de concrétiser ses projets, parmi lesquels : Monsieur de Biras, Monsieur et Madame Bonnet, Monsieur et Madame Damestoy, Madame Fabre, La Fugue, Madame Hatchuel, Mada me King, Monsieur Lacroix, Monsieur et Madame Le Clouërec, Madame Letulle-Joly, Madame Maricic-Lafragueta, Monsieur Moquet, Madame Peythieu-Sicaud, Madame Pineau, Madame Thomas-Faytout, Monsieur Vichey...

La Donna e-mail : opé[email protected] Tel : 05 56 81 77 26 / Fax : 05 56 81 93 66 Grand-Théâtre de Bordeaux - B.P. 95 - 33025 Bordeaux CEDEX Opéra de Bordeaux

Direction

Thierry Fouquet Directeur

Giulio Achilli Charles Jude Jean-Luc Maeso François Vienne Directeur technique Directeur de la danse Secrétaire général Directeur administratif et financier L'Opéra de Bordeaux tient à remercier :

LA DONNA, L'Association pour le Développement de l'Opéra en Aquitaine (.renseignements : 05 36 81 77 26)

Les Apparthôtels Citadines Bordeaux

Baronne Philippine de Rothschild

La Caisse des Dépôts et Consignations, Mission pour le mécénat et l'Action culturelle

La Caisse des Dépôts et Consignations Bordeaux, Branche Caisses de Retraites

Les Châteaux de Pessac-Léognan Grands Vins des Graves

La FNAC

France Télécom Fondation d'entreprise

Le Groupe Air France

La Mutuelle Ociane

La SNCF Également.

Opéras :

Britten / Purcell Curlew River / Didon et Enée 17, 18 19, 20 et 21 mars au Théâtre Fémina

Britten Le Songe d'une nuit d'été 24, 26 et 30 avril, 2 et 3 mai au Grand-Théâtre

Opérette :

Offenbach La Fille du tambour-major 24 et 25 avril au Théâtre Fémina

Concerts :

Stravinski, Mozart Alexander Liebreich, ONBA 21 mars au Grand-Théâtre

Kodaly, Prokofiev, Ravel Louis Langrée, Régis Pasquier, ONBA 24 mars au Palais des Sports

Haydn, Messiaen Hans Graf, ONBA 1" avril au Palais des Sports

Bernstein, Gershwin Yutaka Sado, Françoise Larrat, ONBA 8 avril au Palais des Sports

Martin, Mozart, Dvorak Armin Jordan, Dominique Merlet, ONBA 14 avril au Palais des Sports

Chavez, Nilovic, Kabelac Ensemble de Percussions Bordeaux Aquitaine 17 avril au Grand-Théâtre

Mozart, Beethoven Leopold Hager, Lilya Zilberstein, ONBA 28 et 29 avril au Grand-Théâtre Récitals : Nathalie Stutzmann, Inger Sôdergren 11 avril au Grand-Théâtre

Danse :

Chopinot Chant de lune - Les Quatre Saisons 10 avril au Théâtre Fémina

Théâtre :

Molière Tartuffe 22, 23, 24, 25, 26, 27 et 28 mars au Grand-Théâtre

Marivaux La Fausse suivante 8, 9 et 10 avril à la Base sous-marine

Cinéscène :

Mamoulian La Belle de Moscou 18 avril au Grand-Théâtre

Humour : Alex Métayer Famille je vous haime 23 mars au Théâtre Fémina Dans la même collection

24. Giselle / Jude (Ballet) 25. Les Pêcheurs de perles / Bizet 26. Soirée de Ballets / Balanchine, Bortoluzzi, Garnier... (Ballet) 21.La Traviata / Verdi 28. Soirée Petipa / Petipa (Ballet) 29. Don Quichotte chez la duchesse / Bodin de Boismortier 30. Eugène Onéguine / Tchaïkovski 31. Don Giovanni / Mozart 32. La Fille mal gardée / Lazzini (Ballet) 33. Mireille / Gounod 34. Orphée et Eurydice / Gluck 35. Casse-Noisette / Jude (Ballet) 36. Don Pasquale / Donizetti 37. Der fliegende Hollander / Wagner 38. Chorégraphes du xx!™ jiècZ? / Stevenson, Parsons, North, Christe (Ballet) 39. Bohème / Puccini 40. Hommage à Diaghilev / Fokine, Nijinski (Ballet) 41. Lakmé / Delibes 42. L'incontro improwiso / Haydn 43. La Clemenza di Tito / Mozart 44. Roméo et Juliette / Hàrm (Ballet) 45. Le Nez / Chostakovitch 46. Der Schauspieldirektor / Mozart — Prima la musica, e poi le parole / Salieri 47. Les Brigands / Offenbach 48. Raymonda, Continuo, Jardin aux lilas, Petrouchka / Petipa, Tudor, Fokine (Ballet) 49. Giulio Cesare / Haendel

Dans la collection Théâtre :

1. Les Précieuses ridicules / Molière 2. L'Ile des esclaves - La Colonie / Marivaux 3- L'Illusion comique / Corneille

Dans la collection Opérette :

1. Le Fantôme de l'opérette / Desmars 2. La Veuve joyeuse / Lehar 3. Andalousie / Lopez 4. Passionnément / Messager 5. Les Saltimbanques / Ganne 6. Quatre jours à Paris / Lopez 7. La Route fleurie / Lopez 8. L'Auberge du Cheval-Blanc / Benatzky 9. Phi-Phi / Christiné Adhérer aux Amis de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine, c'est participer au rayonnement de l'Orchestre National Bordeaux Aquitaine au sein de l'Opéra de Bordeaux : Les rencontres que nous organisons s'adressent à tout public, du néophyte à l'auditeur chevronné. Elles sont claires et vivantes. Elles sont le reflet de la musique que nous aimons. Elles représentent une occasion unique de rencontrer les plus grands artistes. Renseignements : 05 56 21 00 06

Éditeur responsable : Opéra de Bordeaux - 05 56 00 85 20

Rédaction, réalisation et iconographie : Laurent Croizier

Maquette : Philippe Levreaud / William Blake & Co. Impression, compogravure : Imprimerie Sammarcelli.

Avec le concours du Secrétariat général, Service Edition-Presse-Diffusion de l'Opéra de Bordeaux : Luc Bourrousse, Claire Fauré, Catherine Lillet, Anne Peltriaux

Crédits photographiques : G. Bonnaud : pp. 6, 10, 17, 22. J. Céméli : pp. 14, 18. D.R. : pp. 8, 12.

Dépôt légal : mars 1999

MAIRIE DE BORDEAUX

AQUITAINE PRIX : 50 F