Chorégraphes du XXe siècle

DQLLBORDEAUX

Opéra de Bordeaux

Ballet de l'Opéra de Bordeaux Directeur artistique : Charles Jude Chorégraphes du XXe siècle

Troy Game Chorégraphie : Robert North Musique : Bob Dowries The Envelope Chorégraphie : David Parsons Musique : Gioacchino Rossini Trois préludes Chorégraphie : Ben Stevenson Musique : Serge Rachmaninov Piano : Marie-Josèphe Jude Brothers Chorégraphie : David Parsons Musique : Igor Stravinski Before Nightfall Chorégraphie : Nils Christe Musique : Bohuslav Martinu Piano : Françoise Larrat

Orchestre National Bordeaux Aquitaine Direction musicale : Bruno Ferrandis

Première le 26 mars 1998 Grand-Théâtre Bordeaux Troy Game

Musique : Bob Downes et batucadas brésiliens

Chorégraphie : Robert North remontée par : Julian Moss Costumes : Peter Farmer

Giuseppe Delia Monica, Jean-Jacques Herment, Brice Bardot, Salvatore Gagliardi, Vladimir Korec, Istvân Martin, Gregory Milan, Sébastien Riou

The Envelope

Musique : Gioacchino Rossini

Chorégraphie : David Parsons remontée par : Gail Gilbert Costumes : Judy Wirkula Lumières : Howell Binkley

Créé par The Parsons Dance Company en 1984

Petulia Chirpaz, Silvie Daverat, Sophie Guyomard, Corba Mathieu, Emiliano Piccoli, Omar Taïebi, Emeline Colonna ou Régis Pavy Trois préludes

Musique : Serge Rachmaninov

Chorégraphie : Ben Stevenson remontée par : Dorio Perez

Isabelle Boutot, Giuseppe Delia Monica (26, 27 mars) Christelle Lara, Eric Frédéric (29 et 30 mars) Sandrine Gouny, Eric Frédéric (31 mars)

Piano : Marie-Josèphe Jude

Brothers

Musique : Igor Stravinski

Chorégraphie : David Parsons remontée par : Gail Gilbert Lumières : Howell Binkley Costumes : Judy Wirkula

Salvatore Gagliardi, Sébastien Riou

Éditions Wilhelm Hansen Before Nightfall

Musique : Bohuslav Martinu

Chorégraphie : Nils Christe remontée par : Annegien Sneep et Nils Christe Décors et costumes : Keso Dekker Lumières : Joop Caboort

Créé par le Ballet de l'Opéra de Paris, le 6 mars 1985

1" Pas de deux : Sandra Macé, Jean-Jacques Herment (26, 27, 29, 30, 31 mars) 2' Pas de deux : Emmanuelle Grizot, Charles Jude (26, 27, 30 mars) Isabelle Boutot, Giuseppe Delia Monica (29, 31 mars) 3' Pas de deux : Christelle Lara, Éric Frédéric (26, 27, 29, 30, 31 mars) Pas de six : Aline Bellardi, Istvân Martin (26 mars) Aline Bellardi, Omar Taïebi (27, 29 mars) Corinne Lanssens, Istvân Martin (30, 31 mars) Sandrine Gouny, Grégory Milan (26, 27, 29 mars) Corba Mathieu, Alexis Malovik (30, 31 mars) Nathalie Anglard, Vladimir Korec (26, 30 mars) Nathalie Anglard, Salvatore Gagliardi (31 mars) Sebastien Riou, Hélène Ballon (27, 29 mars)

Piano : Françoise Larrat

Editions Boosey & Hawkes

Responsable des répétitions : Francis Malovik Décors, costumes et accessoires réalisés par les Ateliers de l'Opéra de Bordeaux Troy Game : 20 mn. The Envelope ; 13 mn. Trois préludes : 12 mn. Entracte : 25 mn. Brothers : 6 mn. Before Nightfall : 24 mn. Durée totale du spectacle : 1 h 40 mn environ. Bruno Ferrandis Marie-Josèphe Jude Françoise Larrat Julian Moss

Diplômé de la Juilliard School, Marie-Josèphe Jude étudie le Françoise Larrat est professeur Julian Moss est diplômé de la chef associé du Juilliard Opera piano avec Aldo Ciccolini, Jean d'accompagnement et accom­ London School of Center depuis 1988, chef rési­ Hubeau et Gyorgy Cziffra pagnatrice au Conservatoire Contemporary Dance. De dent de la Canadian Opera avant de remporter ses National de Région de 1982 à 1990, membre du Company de Toronto depuis Premiers prix de piano et de Bordeaux. Elle est aussi pianis­ London Contemporary Dance 1990, chef et co-directeur artis­ musique de chambre au CNSM te à l'Orchestre National Theatre, il se produit dans les tique de l'ensemble Music de Paris. Elle obtient égale­ Bordeaux Aquitaine et, depuis œuvres du directeur de la com­ Mobile de New York, Bruno ment une Licence de concert de sa création, au sein de pagnie, Robert Cohan, mais Ferrandis s'est formé notam­ harpe à l'École Normale de l'Ensemble Musique Nouvelle. aussi dans celles de Jerome ment auprès de Leonard Paris. Depuis 1990, elle intervient en Robbins, Paul Taylor, Robert Bernstein, Franco Ferrara, Si sa rencontre déterminante tant que chef de chant à North, Siobhan Davies, Tom Sixten Ehrling et Richard avec Maurice Ohana lui ouvre l'Opéra de Bordeaux. Jobe et Christopher Bannerman. Bradshaw. les chemins de la musique Elle s'est produite avec la En 1988, il travaille, sous la S'il a dirigé La Clemenza di Tito, contemporaine, Marie-Josèphe mezzo-soprano Béatrice Uria- direction de Wolfgang Stange, Cost fan tutte, Die Zauberfl'ôte, Jude n'en continue pas moins à Monzon dans de nombreux fes­ avec des danseurs handicapés, Der Kaiser von Atlantis, il a éga­ perfectionner son art du piano tivals, dont le Mai Musical de et interprète la Mort dans lement collaboré à Fidelio, classique et romantique auprès Bordeaux, le Festival de l'ab­ Ruckblick. Il participe égale­ Madama Butterfly, Eugène de Gyorgy Sebôk, Maria-Joâo baye de Silvacanes et, très ment aux productions télévi­ Onéguine, Falstaff Katia Pires, Leon Fleisher et Maria récemment, à la Villa Médicis sées du London Contemporary Kabanova, Jenufa, Le Château de Curcio-Diamand. de Rome. Dance Theatre telles que Barbe-Bleue, Erwartung, Lulu Sa carrière, jalonnée de succès En 1997, elle a accompagné le Nymphéas, Bridge the Distance, (Canadian Opera Company de (finaliste du Concours Clara- violoniste Gil Shaham lors d'un Rite Electrik, Mass for Man et se Toronto), Die sieben Todsiinden, Haskil en 1989, Victoire de la concert au Palais des Sports de produit dans le film The Tempest Le Violon de Rothschild, The Rape Musique en 1995...) la conduit Bordeaux, et a participé, en de Derek Jarman. of Lucretia (Juilliard School). non seulement à se produire en tant que chef de chant, au Julian Moss enseigne à la Fort de son expérience nord-amé­ soliste avec les plus grands Concours international Placido London Contemporary Dance ricaine, Bruno Ferrandis s'est pro­ orchestres symphoniques Domingo. En janvier 1998, School, donne des master- duit avec de nombreux orchestres (Orchestre de l'Académie Françoise Larrat s'est associée à classes à la Rambert School, au à travers le monde parmi lesquels Chopin de Varsovie, Orchestre l'Ensemble de Percussions London Studio Centre où il le Jerusalem Symphony National de Lyon, Orchestre Bordeaux Aquitaine pour monte, notamment Troy Game Orchestra, l'Orchestre de la des Concerts Lamoureux...) interpréter des œuvres de (1989) et est professeur invité Radio polonaise, l'Orquesta mais également à donner des Francis Bayer, Yoshihisa Taïra, lors des cours d'été de la Royal Pablo Sarasate, l'Orchestre du récitals ou des concerts de Igor Stravinski et Béla Bartok, Academy à Glasgow. C'est en Teatro Carlo Felice de Gênes, le musique de chambre aux côtés au Grand-Théâtre de Bordeaux. mars 1990 qu'il quitte le Manchester Chamber Orchestra, d'Augustin Dumay, Henri Elle a collaboré cette saison aux London Contemporary Dance l'Orchestre Philharmonique de Demarquette, Laurent Korcia, productions de La Clemenza di Theatre pour se lancer dans Hong-Kong. Sonia Wieder-Atherton, Xavier Tito, des Nozze di Figaro et de une carrière indépendante. Il En France, sa carrière l'a Philips, Laurent Cabasso en La Traviata à l'Opéra de Paris. enseigne à l'Académie du ballet conduit à diriger l'Orchestre France et à l'étranger. de Gôteborg, à la Rallou Philharmonique de Strasbourg A sa discographie, régulière­ Manou School d'Athènes et (

Gail Gilbert s'est forgé un Annegien Sneep se forme à Peter Farmer travaille avec la Judy Wirkula a créé les décors répertoire éclectique associant Amsterdam avant de rejoindre plupart des compagnies du de The Envelope, en 1984. Elle a le drame et la virtuosité du la Compagnie Junior du monde : Royal Ballet, London également régulièrement colla­ mouvement à un travail d'ac­ Nederlands Dans Theater. Festival Ballet, Ballet de boré avec l'American Ballet cessoires extrêmement sophisti­ Parallèlement, elle étudie la Houston, London City Ballet, Theater. qué. Ses ballets témoignent Benesh Movement Notation à Ballet Royal Danois, Ballet non seulement de sa maîtrise l'Institut chorégraphique de Rambert, Scottish Ballet, de la technique modem dance Londres. Washington Ballet, Ballet de mais aussi de son intérêt pour Après avoir remonté le ballet Chicago... Parmi les nom­ le cirque. Symphonie en ré de Jiri Kyliàn breuses productions auxquelles Gail Gilbert acquiert sa forma­ pour le Ballet Royal de Suède à il a collaboré, citons La Belle au tion professionnelle à la North Stockholm, elle est engagée en bois dormant pour l'Opéra de Carolina School of the Arts à tant que chorégraphe-répétitri­ Munich, Anna Karénine et Les Winston-Salem. Soliste de la ce au sein de la compagnie. Trois Mousquetaires pour Parsons Dance Company de Elle mène ensuite, à partir de l'Australian Ballet, et 1985 à 1994, elle poursuit 1982, une carrière indépendan­ Les Sylphides pour le Théâtre ensuite sa collaboration avec la te qui la conduit non seulement Municipal de Rio de Janeiro, troupe en remontant les choré­ à remonter à plusieurs reprises mais aussi Le Lac des cygnes pour graphies de David Parsons pour Symphony en ré de Jiri Kyliân le Royal Winnipeg Ballet et le le Ballet de l'Opéra de Paris, le mais également à devenir l'as­ Ballet de Hong-Kong, ainsi Ballet National du Canada, le sistante de Nils Christe. que Thème et Variations et Ballet de Santiago, l'Ater En janvier 1988, elle est nom­ Divertimento n° 15 de Balleto... mée principale répétitrice et Balanchine pour le Sadler's Son travail est également mar­ coordinatrice artistique du Wells Royal Ballet. De plus, qué par ses multiples interven­ Scapino Ballet. régulièrement sollicité par le tions lors d'ateliers et de mas- Annegien Sneep, qui mène une London Contemporary, il a ter-classes dans plusieurs uni­ carrière indépendante depuis signé les décors de plusieurs versités et festivals américains février 1993, a collaboré avec chorégraphies de Robert Cohan (Dance Aspen, Jacob Pillow plus de trente compagnies à {Stages, No-Man's Land, Sky, Repertory Etudes Project...). travers le monde telles que le Consolations of the Rising Moon Parallèlement, de 1991 à 1994, Ballet Royal des Flandres, le Stone Garden, In Memory, elle est chargée de la danse Ballet de l'Opéra de Paris, le Metamorphoses, Crescendo) et de pour le Nouveau Festival des Ballet National de Nancy, le Robert North {Meeting and Arts à Fort Meyers, en Floride. Ballet de l'Opéra de Lyon, le Parting, David et Goliath, Troy Plus récemment, Gail Gilbert a Ballet Victor Ullate, l'English Game). S'ajoutent à ses nom­ présenté, à New York, plu­ National Ballet, le Royal breuses collaborations : La sieurs de ses spectacles où inter­ Winnipeg Ballet, le Basler Traviata pour le London City viennent danseurs, acteurs, Ballett, le Washington Ballet... Ballet, Cendrillon pour le gymnastes, chanteurs et musiciens. Elle réalise également la plu­ Cincinnati Ballet, Coppélia pour An Unmeasurable Distance, donné part des reprises des chorégra­ le Ballet National du Portugal au Tread Waxing Space en phies de Nils Christe aux Pays- et l'Inoue Ballet Fondation de 1996, figure parmi ses oeuvres Bas et à l'étranger. Tokyo, Winter Dreams de les plus appréciées. MacMillan pour le Royal Outre les nombreuses com­ Ballet, Manon pour l'Australian mandes de diverses institutions Ballet, les ballets de Vienne et (Atrek Contemporary, Hubbard de Houston ainsi que Les Contes Street Dance Trainee Program, d'Hoffmann de Peter Darrell Pick of the Crop Dance pour le Ballet de Hong-Kong. Ensemble, Luther College and Plus récemment, il a créé les Barat Conservatory of Dance), décors de Birthday Offering de F. Gail Gilbert a chorégraphié Ashton pour le Birgmingham pour Guy Caron Kaliopy (spec­ Royal Ballet et ceux de Butterfly tacle musical) ainsi que Big pour l'Australian Ballet. Apple Circus (1997). Au théâtre, Peter Farmer a col­ Pour la Signature Theater laboré notamment à La Nuit de Company, elle a également l'iguane (Savoy Theatre), Man signé la chorégraphie de I Can't and Superman (Vaudeville), Kean Remember Anything (d'Arthur (Globe Theatre), Ce que chaque Miller) monté par Joseph femme veut (Albery Theatre) et Chaikin. Une femme sans importance (Chister Festival Theatre). Particulièrement apprécié dans le domaine de l'édition pour ses talents d'illustrateur, Peter Farmer mène aussi une carrière d'artiste-peintre qui le conduit à exposer régulièrement dans le monde entier. n rv. Keso Dekker Howell Binkley Joop Caboort Emmanuelle Grizot

Keso Dekker mène une carrière Membre fondateur de la Issu du monde du théâtre, Joop Elève au Centre international de décorateur et de costumier Parsons Dance Company, Caboort entre, en 1965, au de Danse Rosella Hightower, depuis le milieu des années Howell Binkley a signé les Nederlans Dans Theater pour puis à l'Académie de Danse 1970, participant à des spec­ lumières de tous les spectacles travailler en tant que jeune Princesse Grace de Monaco, tacles très divers. figurant au répertoire de la électricien avant d'y occuper le elle est engagée, en 1984, au Il a collaboré à de nombreux troupe. Parallèlement, il s'est poste de Directeur technique à Ballet de Bâle et se produit ballets pour des danseurs et des vu confier la création des éclai­ partir de 1970. dans les chorégraphies de H. compagnies en Europe et aux rages de plusieurs chorégra­ La même année, il est nommé Spoerli, G. Balanchine, H. van Etats-Unis. Son travail l'a phies pour diverses compagnies : créateur-lumières de la compa­ Manen et N. Christe. d'ailleurs conduit à s'associer American Ballet Theater, gnie, et depuis, a réalisé les Emmanuelle Grizot danse plu­ étroitement avec H. van Ballet National du Canada, éclairages de deux cent soixan­ sieurs rôles de soliste et partici­ Manen et Nils Christe avec Ballet de l'Opéra de Paris, te ballets chorégraphiés par pe à de nombreuses tournées à lequel il a monté près d'une Ballet de l'Opéra de Lyon, Hans van Manen, Jiri Kyliân, l'étranger. centaine de créations. Hubbard Street Dance Jennifer Muller, Louis Falco, En 1989, engagée comme Plus récemment, il a participé à Chicago, Joffrey Ballet... Glen Tetley, Nils Christe, soliste par Paolo Bortoluzzi au de nouvelles productions pour Par ailleurs, il a collaboré à de Nacho Duato. Il travaille étroi­ Deutsche Oper am Rhein à les ballets de Zurich et de nombreux spectacles de tement avec de nombreux Dûsseldorf, elle travaille avec T. Vienne. Broadway qui ont fait l'objet décorateurs dont Jean-Paul Schilling, P. Wyss, N. Christe, Keso Dekker mène parallèle­ de tournées nationales et inter­ Vroom, Keso Dekker, William B. Bienert et U. Scholz et, bien ment de multiples activités. Il a nationales tels que Le Baiser de Katz, Walter Nobbe... sûr, Paolo Bortoluzzi. Viennent ainsi écrit sur la mode, la danse, la femme araignée (de Hal Parallèlement, il crée les alors les grands rôles tels que organisé des expositions sur ces Prince), Grease (monté par lumières pour Birgit Cullberg Cendrillon, Ottilie (Les Affinités thèmes mais aussi sur d'autres Tommy Tune), Comment réussir (Krigsdanser, 1979), Nils électives) et Butterfly avec G. (l'art médiéval pour le dans les affaires (dirigé par Des Christe, ainsi que pour diverses Iancu. Rijksmuseum d'Amsterdam MacAnuff). scènes néerlandaises dont En 1992, elle rejoint le Ballet par exemple). Howell Binkley a également l'Opéra aan het Spui (Dido and de l'Opéra de Bordeaux sur Keso Dekker a également réali­ travaillé avec de nombreuses Aeneas, 1994), et le Hoofdstad l'invitation de Paolo Bortoluzzi sé une soirée de ballet intitulée troupes théâtrales : Alley Operette Amsterdam (Viktoria dont elle danse l'ensemble des Next. Theater, American Repertory und ihr Husar, 1996). oeuvres, notamment : Clair de Theater, Asolo Theater, A l'étranger, sollicité par plus lune, Vivaldi-Strauss, Carmina McCarter Theater, Shakespeare de quarante théâtres et opéras Burana (Amore), La Belle et la Theater (Washington, D.C.). dans le monde entier (Covent Bête (la Belle). Elle se produit Il a aussi collaboré à plusieurs Garden, Opéra de Paris, Met, également dans Tcbaïkovski pas productions du Met et de Staatsoper de Vienne...), Joop de deux et Who Cares ? de G. l'Opéra de Dallas. Caboort a également été l'invi­ Balanchine, La Jeune fille et la Le talent d'Howell Binkley est té de nombreuses compagnies : Mort (la Jeune fille) de R. régulièrement distingué. En le Royal Ballet, Ballet de North, Le Sacre du printemps 1993, outre une nomination au l'Opéra de Paris, Ballet Royal (l'Élue) d'E. Walter, Pulcinella Tony Award, Howell Binkley a Danois, Joffrey Ballet, Royal de D. Dunn, ainsi que Jet-Lag reçu le Sir Lawrence Olivier Winnipeg Ballet. Jazz de G. Delia Monica, Award et le Canadian Dora En outre, il enseigne à l'école «Count»erpoint-20 de M. Award pour son travail dans Le néerlandaise des techniciens du Sappington. Elle crée le rôle de Baiser de la femme araignée. Il a théâtre. la Jeune fille dans Le Mandarin également remporté deux Avec Carel Birnie, Directeur du merveilleux d'I. Herczog. Helen Hayes Award : le pre­ Nederlands Dans Theater de Elle interprète Quiteria (Don mier, en 1991 pour Richard III, 1959 à 1994, Joop Caboort a Quijote d'E. Vu-An), Moriana le second, en 1993 pour mené d'importantes recherches (Marco Polo de L. Cannito), Hamlet. à travers le monde afin de Électre (rôle-titre de J.-C. Gil), construire un théâtre spéciale­ Coppélia (rôle-titre d'E. ment conçu pour la danse. Polyakov), Terpsichore (Apollon Leurs analyses s'avéreront fruc­ de G. Balanchine) et une tueuses puisque couronnées par Confidente (Icare de S. Lifar). l'édification, à La Haye, d'un Après Giselle (rôle-titre) de C. établissement spécifique pour Jude en janvier 1997, Les la compagnie NDT, le Lucent Quatre saisons de P. Bortoluzzi, Dans Theater. Les Quatre tempéraments de G. Depuis 1995, année au cours Balanchine, (rôle- de laquelle est créée sa propre titre), Raymonda de M. Petipa, agence, la Lighting Design & La Fille mal gardée de J. Lazzini Theater Consultancy, Joop et Marie dans Casse-Noisette de Caboort travaille en free-lance. C. Jude (décembre 1997), elle Il collabore également ponc­ a récemment repris le rôle de tuellement avec la troupe néer­ Giselle à l'Opéra de Bordeaux landaise Introdans. (janvier 1998). Isabelle Boutot Christelle Lara Sandra Macé Éric Frédéric

Après des études de danse avec C'est à l'Académie bordelaise Médaille d'Or du CNR de Formé à l'École de Danse de Françoise Roumier, puis avec Claude Paoli que Christelle Boulogne-Billancourt (classe l'Opéra de Liège où il intègre Gilbert Mayer et Raymond Lara commence ses études de de J. Moreau) et Deuxième prix ensuite le Ballet, Éric Frédéric Franchetti de l'Opéra de Paris, danse. au Conservatoire National devient rapidement soliste puis Isabelle Boutot travaille à New En 1985, elle est engagée par Supérieur de Musique et de danseur Étoile, en 1989- Il se York avec M. Black. Wladimir Skouratoff dans le Danse de Paris (classe de C. produit alors dans les rôles Lauréate du Prix Lausanne en Ballet de l'Opéra de Bordeaux Vaussard), Sandra Macé étudie principaux de Coppélia (Senft), 1976, elle entre, en 1977, dans où elle danse plusieurs rôles de avec G. Mayer, G. Thesmar et Casse-Noisette (G. Cohen), La le corps de ballet du Grand soliste tels une fée (Cendrillon), M. Denard. Fille mal gardée, Cendrillon (J. Théâtre de Genève où elle une fée (La Belle au bois dor­ Engagée à l'Opéra de Vienne Van Boven). devient première danseuse. mant) et se produit dans Le Lac (1989-1991), elle danse Casse- Invité par de nombreuses Sous la direction artistique et des cygnes (pas de trois), Peer Noisette (Y. Grigorovitch), Le scènes étrangères, il danse au chorégraphique d'Oscar Araiz, Gynt, L'Arlésienne, Macbeth et Songe d'une Nuit d'été et Mozart Festival de Varèse, à l'Inouie elle danse Adagietto, Rhapsody, Faust. Elle danse le Pas de six de n° 338 (J. Neumeier), La Belle Ballet de Tokyo, en tournée au Pulcinella, Tango, Cant ares, W Skouratoff, la Symphonie en au bois dormant (R. Noureev), Japon, ainsi qu'en Israël avec le Roméo et Juliette, Mahlerlied... et ut de M. Etcheverry, Aubade de La Sylphide (P. Schauffuss), Ballet d'Israël. travaille avec S. Lifar, S. S. Lifar et travaille avec G. Divertimento n° 15 et Serenade En 1990, finaliste du Concours Golovine, P van Dijk. Canova, J. Lazzini, B. Merill et (G. Balanchine), Pulcinella (H. international de Varna, il rem­ Danseuse du New Jersey Ballet M. Orlandi. Spoerli), Roméo et Juliette (J. porte un franc succès dans en 1985, elle rejoint de 1987 à Christelle Lara participe égale­ Cranko). Guerre et Paix (de V. Panov) en 1989 le Ballet Arizona où elle ment à de nombreux galas De 1991 à 1994, membre du compagnie d'Ambra Vallo. La interprète entre autres Allegro d'étoiles avec le Jeune Ballet ballet du Deutsche Oper am même année, il crée ses deux Brillante, Thème et Variations de d'Aquitaine. Rhein, elle danse des chorégra­ premières chorégraphies pour G. Balanchine ainsi qu'Opus I Au sein du Ballet de l'Opéra de phies de H. Spoerli : Le Lac des six danseurs (musiques de de J. Cranko. Elle est membre Bordeaux, elle interprète aussi cygnes, La Fille mal gardée, Casse- Philip Glass) au Petit Théâtre pendant deux ans du groupe « l'Autre Femme (Butterfly), la Noisette, Verkldrte Nacht, Dead de l'Opéra de Wallonie. Noureev and Friends » et se Femme en blanc (Les Nuits End, L'Oiseau de feu, Le Songe En 1993, Éric Frédéric rejoint produit en tournée en Europe d'été), Amore (Carmina Burana), d'une nuit d'été, Giselle ainsi que le Ballet Royal des Flandres. et aux États-Unis, notamment la Belle et une Sœur (La Belle et des ballets de W. Forsythe (In Nommé Premier soliste puis dans La Belle au bois dormant la Bête), et se produit dans the middle), H. van Manen « Principal Dancer », il interprè­ (pas de deux) avec Charles Vivaldi-Strauss et Tcbaïkovski de (Three pieces), G. Balanchine te les rôles de premier plan dans Jude. Paolo Bortoluzzi, Concerto (Violin Concerto). de nombreux ballets parmi les­ Soliste du Ballet de l'Opéra de Barocco et Who Cares ? de G. Quadrille dans le corps de bal­ quels Cendrillon (Anastos), Bordeaux depuis 1991, elle a Balanchine, Danses concertantes let de l'Opéra de Paris (1994), Dracula (Sebastian), La Fille mal dansé Les Nuits d'été (la Femme de T. Brandsen, Pulcinella de D. elle se produit dans : Palais de gardée, Les Quatre saisons (P. en noir), Carmina Burana Dunn, Le Sacre du printemps d'E. Cristal, Serenade, Thèmes et Bortoluzzi), Coppélia (A. Labis), (Fortuna), Vivaldi-Strauss, Walter, Swing Suite de C. variations (G. Balanchine), Giselle, Bach, Golden Mean, Incontro et Tcbaïkovski de Paolo Holder, Jet-Lag Jazz de G. Glass Pieces (J. Robbins), Siciliano, Symposium (D'Amboise), Bortoluzzi, Concerto Barocco et Delia Monica, «Count»erpoint- Sinfonietta (J. Kyliân), Les Noces Les Trois Mousquetaires Who Cares ? de G. Balanchine, 20 de M. Sappington. (Nijinska), Roméo et Juliette (R. (Prokovski), L'Oiseau de feu, Le Danses concertantes de T. Suivront : Marco Polo (Moriana, Noureev), Le Parc (A. Messie (Wain rot), Variations Brandsen, Jet-Lag Jazz de G. Maurilia Moderna) de L. Preljocaj). (Violette Verdy), Slightly Sinfidl Delia Monica et «Count»erpoint- Cannito, Electre de J.-C. Gil, En 1995, elle participe à la (Rosseel)... Avec cette compa­ 20 de M. Sappington. Citons Don Quijote (Quiteria) d'É. Vu- tournée au Japon de l'Opéra de gnie, Éric Frédéric multiplie ses également : Don Quijote (la An, Petrouchka (la Ballerine) de Paris ainsi qu'à divers galas prestations à travers le monde Reine des dryades, Cupidon) R. North, Coppélia (Clara) d'E. extérieurs avec le groupe (Angleterre, Irlande, Italie, d'É. Vu-An, Marco Polo Polyakov. « Patrick Dupont invite ». Turquie, Chine, Japon, (Maurilia) de L. Cannito, Après Apollon de G. Balanchine Soliste du Ballet de l'Opéra de Malaisie, États-Unis, Égypte...). Petrouchka (la Ballerine,) de R. (Terpsichore), Icare de S. Lifar Bordeaux depuis septembre Par ailleurs, il a également North, Coppélia (rôle-titre) d'E. (une Confidente) et Les Quatre 1996, Sandra Macé a dansé dansé, en tant qu'artiste invité, Polyakov, Le Fils prodigue (la Tempéraments de G. Balanchine, dans Apollon de G. Balanchine, à Lyon, Berlin, Ankara ainsi Courtisane) de G. Balanchine. Christelle Lara a dansé le pas de Icare de S. Lifar, Les Quatre qu'aux Chorégies d'Orange et Plus récemment, Isabelle deux de La Belle au bois dormant Tempéraments de G. Balanchine, s'est distingué, avec Élisabeth Boutot s'est produite dans Les avec Charles Jude, lors de la Paquita (rôle-titre) et Raymonda Maurin, dans La Belle au bois Quatre Tempéraments de G. Soirée Petipa (avril 1997). Elle de M. Petipa. Plus récemment, dormant, en novembre 1997. Balanchine, Paquita de M. s'est produite, cette saison, Sandra Macé a incarné Lise Pour la télévision belge Petipa, La Fille mal gardée de J. dans deux chorégraphies de C. dans La Fille mal gardée de J. (RTBF), il s'est produit dans Lazzini, Casse-Noisette (Colom- Jude : Casse-Noisette (Marie, Lazzini (septembre 1997). Elle deux nouvelles versions de bine) et Giselle de Charles Jude. Colombine) et Giselle. s'est dernièrement produite Roméo et Juliette et Casse-Noisette dans Casse-Noisette (Marie) et (Dombrovski). Giselle de Charles Jude. Soliste du Ballet de l'Opéra de Bordeaux, Éric Frédéric a inter­ prété cette saison Colin et Nicaise dans La Fille mal gardée de J. Lazzini et, récemment, le prince dans Casse-Noisette (décembre 1997) ainsi qu'Albert dans Giselle (de C. Jude). Giuseppe Delia Monica Jean-Jacques Herment

Né à Naples, il esc diplômé de Né à Bordeaux, Jean-Jacques l'Académie Mara Fusco et Herment étudie à l'École de interprète, en tant que soliste Danse de l'Opéra de Paris puis avec le Ballet de Naples, le chez Rosella Hightower à répertoire classique et les cho­ Cannes où il interprète le régraphies de R. Nunez. Prince dans La Belle au bois dor­ Soliste de la Compagnie Ater mant. La même année, en 1978, Balletto, il danse toutes les pro­ il est finaliste du concours de ductions d'A. Amodio : Lausanne. Pulcinella, Roméo et Juliette, Après le Ballet de Hambourg Ricercare a nove movimenti ainsi (dirigé par John Neumeier) où qu'Octet (L. Childs) et II Volo di il entre en 1980, c'est le un uccello predatore (J. Muller). Il National Theater de Munich a également travaillé avec W. qu'il intègre en 1982. Il Forsythe (Love Songs, Steptet), G. s'illustre alors dans le solo du Tetley (,Mythical Hunters...), H. zèbre de Pingouin Café (D. van Manen puis J. Donn et Butley) et Bach suite avec dansé Lilac Garden d'A. Tudor, Sylviane Bayard (J. Neumeier). The River d'A. Ailey, Agon, Au sein du Ballet de l'Opéra de Allegro brillante et Ray monda Bordeaux depuis 1990, il s'est (pas de dix) de G. Balanchine. produit dans Butterfly (le Soliste du Ballet de l'Opéra de Consul), Formes, La Belle et la Bordeaux depuis 1991, il s'est Bête (le Père), Vivaldi-Strauss, produit dans Carmina Burana Tchaikovski et Carmina Burana (Bacchus), Vivaldi-Strauss, Les (Tempo) de Paolo Bortoluzzi, Nuits d'été (Lui), La Belle et la Concerto Barocco de G. Bête (la Bête) et Tchaikovski de Balanchine, Le Mandarin mer­ Paolo Bortoluzzi, Tchaikovski veilleux (un Voyou) d'I. pas de deux de G. Balanchine, Le Herczog, Danses concertantes de Mandarin merveilleux (le T. Brandsen, Le Sacre du prin­ Mandarin) d'I. Herczog, Le temps d'E. Walter, Swing Suite de Sacre du printemps d'E. Walter, C. Holder, «Count»erpoint-20 de La Jeune fille et la Mort (la Mort) M. Sappington. de R. North. Suivront : Don Don Quijote (le Gitan) d'Éric Quijote (Espada, Basilio) d'Eric Vu-An, Marco Polo (rôle-titre) Vu-An, Marco Polo (rôle-titre) de L. Cannito, Electre de J.-C. de L. Cannito, Electre (Oreste) Gil, Petrouchka (rôle-titre) de R. de J.-C. Gil, Petrouchka (rôle- North, Coppélia d'E. Polyakov titre) de R. North, Coppélia d'E. sont venus s'ajouter à son Polyakov, Icare (Dédale) de S. répertoire. Suivront : Icare (un Lifar, Le Fils prodigue (un Ami) Confident) de S. Lifar et Le Fils de G. Balanchine, Aunis de J. prodigue (un Ami) de G. Garnier, Les Quatre Balanchine. Après Giselle Tempéraments de G. Balanchine, (Albert) de Charles Jude, Les Ray monda de M. Petipa, La Fille Quatre Tempéraments de G. mal gardée (Marceline) de J. Balanchine et Paquita de M. Lazzini et, plus récemment, Petipa, Jean-Jacques Herment Casse-Noisette (Drosselmeier) et s'est récemment produit dans Giselle (Hilarion) de Charles La Fille mal gardée (Colin) de J. Jude. Lazzini et Casse-Noisette (le Giuseppe Delia Monica a éga­ prince, Arlequin) de Charles lement dansé en Europe, en Jude. URSS, au Canada, aux États- Unis, au Mexique, au Brésil... En 1994, il a créé deux choré­ graphies pour le Ballet de l'Opéra de Bordeaux : Jet-Lag Jazz et Le Songe... . Charles Jude

Danseur étoile de l'Opéra de Paris, il est directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux depuis le 1" septembre 1996. Né de père français et de mère vietnamienne, après avoir étudié au conservatoire de Nice, il est engagé sur concours (1972) dans le Corps de Ballet de l'Opéra National de Paris. Quadrille en 1973, puis Coryphée en 1974, il danse Auréole (Paul Taylor) et Les Quatre Tempéraments (George Balanchine). Sujet en 1975, il reprend le rôle de Tristan créé par Noureev à l'Opéra de Paris 1 (Glenn Tetley). Premier danseur en 1976, il rem­ porte la Médaille de Bronze au Concours international de Tokyo avec Florence Clerc. Suivront en 1977 : Giselle, Phèdre, Suite en blanc (Serge Lifar), Petrouchka, L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Afternoon of a Faun (Jerome Robbins). Le 8 juillet 1977, il est nommé Étoi- le lors de sa prise de rôle d'Ivan le Terrible (Youri Grigorovitch). De 1978 à 1996, outre le répertoire classique {Giselle, La Belle au bois dormant, Casse- Noisette, Roméo et Juliette...), il danse : Le Spectre de la rose, Petrouchka (Michel Fokine), L'Après-midi d'un faune (Nijinski), Apollon, Le Fils prodigue, Sérénade, Le Palais de cristal, Les Quatre Tempéraments, Violin Concerto et Tzigane (George Balanchine), Icare, Suite en blanc (Serge Lifar), Etudes (Harald Lander), jardin aux lilas (Antony Tudor), En Sol (Jerome Robbins), Boléro, Serait-ce la mort ?, Chant du compagnon errant (Maurice Béjart), Retours de scène (Odile Duboc). Il se produit également dans les créations de l'Opéra de Paris : Raymonda, Le Lac des cygnes, Washington Square et Cendrillon (Rudolf Noureev), Black and Blue (Louis Falco), Shadowplay (Antony Tudor), Before Nightfall (Nils Christe), Giselle (Mary Skeaping), Two Brothers (Daniel Ezralow), La Pavane du Maure (José Limon), Magnificat (John Neumeier), Les Présages (Léonide Massine), Sinfonietta (Jirî Kyliân). Charles Jude a régulièrement participé aux tournées du groupe « Noureev and Friends » (1980-1992) et dansé avec le Royal Ballet de Londres, les ballets de l'Opéra de Vienne, de la Scala, le Ballet royal danois... Il organise également des tournées aux Etats-Unis avec des solistes de l'Opéra. Professeur au CNSM de Paris (jusqu'en juin 1996), il enseigne aussi chez Marika Besobrasova à Monaco ainsi qu'auprès de l'Association française des Maîtres de Danse classique. A l'Opéra de Bordeaux, il interprète Onéguine (rôle-titre) de John Cranko, Apollon et Le Fils prodigue (rôles-titres) de G. Balanchine, puis Les Quatre Tempéraments. Plus récemment, lors d'une Soirée Petipa, il se produit dans le pas de deux de La Belle au bois dormant (avec Christelle Lara et Elisabeth Platel) et dans le 3'"" acte de Raymonda (avec Elisabeth Maurin et Elisabeth Platel). Charles Jude signe également la chorégraphie de Giselle (d'après Jean Coralli et Jules Perrot), remonte, avec Francis Malovik, le 3*™ acte de Raymonda de M. Petipa et incarne la Mère Marceline dans La Fille mal gardée de Joseph Lazzini . Il est l'au­ teur de la chorégraphie de Casse-Noisette, présentée avec succès, au Grand-Théâtre, en décembre 1997. Plus récemment, Charles Jude s'est distingué dans le rôle d'Albert (avec Monique Loudières et Aline Bellardi) lors la reprise de Giselle à l'Opéra de Bordeaux. Prix Lifar (1988), Chevalier des Arts et des Lettres (1990), Chevalier de la Légion d'honneur (1996). Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Patrimoine français à partir de Louis XIV, le ballet porte en lui une histoire, une idéolo­ gie, une esthétique. A Bordeaux, le passé prestigieux et créatif de la danse remonte plus particulièrement au XVIIIin" siècle.

Fidèle à ce passé tout au long de son existence, le Ballet de l'Opéra de Bordeaux, à partir des années 1990, a su ouvrir son héritage classique à la modernité au contact de nombreux chorégraphes. Outre l'école de Paolo Bortoluzzi (Butterfly, Formes, Clair de lune, Incontro, Vivaldi-Strauss, La Belle et la Bête, Les Nuits d'été, Carmina Burana, Tchaïkovski), la compa­ gnie s'est enrichie des approches multiples que constituent le néo-classicisme de George Balanchine (Concerto Barocco, Tchaikovski pas de deux, Who cares ?, Apollon) et de Ted Brandsen (Danses concertantes), la contemporanéité d'Istvan Herczog (Le Mandarin mer­ veilleux) et d'Erich Walter (Le Sacre du printemps), l'espace post-modern dance de Douglas Dunn (Pulcinella) et les horizons Jazz de Christina Holder (Swing Suite), de Giuseppe Delia Monica (Jet-LagJazz) et de Margo Sappington («Count»erpoint-20). S'inscriront également à son répertoire : La Jeune fille et la Mort et Petrouchka de Robert North, Le Songe... de Giuseppe Delia Monica, plus récemment : Don Quijote (d'Eric Vu-An), Marco Polo (Luciano Cannito), Electre (Jean-Charles Gil), Coppélia ou Le Marchand de sable (Eugène Polyakov). Parallèlement, le Ballet s'est produit en France et à l'étranger (Italie, Etats-Unis, Luxembourg...).

Afin de prolonger le travail de la compagnie, Thierry Fouquet a nommé le danseur étoile Charles Jude directeur du Ballet de l'Opéra de Bordeaux en septembre 1996. Fort de ce nouveau dynamisme, le Ballet a présenté en 1996/1997 des œuvres classiques et néo-clas- siques. Ainsi, outre un Hommage à Serge Lifar (Apollon, Prélude à l'après-midi d'un faune, Icare, Le Fils prodigue), la compagnie s'est produite dans Giselle (C. Jude) puis dans des cho­ régraphies de Paolo Bortoluzzi (Les Quatre Saisons), Jacques Garnier (Aunis) et George Balanchine (Les Quatre Tempéraments). En avril 1997, le Ballet a rendu hommage à Marius Petipa, jadis premier danseur au Grand-Théâtre de Bordeaux. La saison 1997/1998 s'est ouverte avec La Fille mal gardée, œuvre-symbole de l'histoire du Grand-Théâtre puisqu'elle y fut créée en 1789. Viennent ensuite les célèbres Casse-Noisette et Giselle de Charles Jude puis quelques chorégraphies majeures du XXin" siècle et, enfin, une grande soirée consacrée à Diaghilev. Ballet de l'Opéra de Bordeaux

Directeur de la Danse Corps de Ballet Brice Bardot Charles Jude Nathalie Anglard Salvatore Gagliardi Hélène Ballon Johannes Haider Aline Bellardi Konstantin Inozemtzev Administrateur Maître Petulia Chirpaz Vladimir Korec du Ballet de Ballet Florence Compagnon Alexis Malovik Régisseur Général Professeur Céline Da Costa Istvân Martin Anna Faussurier Francis Malovik Silvie Daverat Gregory Milan Carole Dion Christophe Nicita Viviana Franciosi Yerrult Rinchindorj Régisseur Technique Sandrine Gouny Sébastien Riou Michèle Verdini Sophie Guyomard Omar Taïebi Corinne Lanssens Chantai Perpignan Stefania Sandrin Danseurs supplémentaires Solistes Natalia Schcherbakova Emiliano Piccoli Isabelle Boutot Barbara Vignaud Régis Pavy Emmanuelle Grizot Christelle Lara Danseuses supplémentaires Paola Battistino Corba Mathieu Professeur invité Sandra Macé Marie-Lys Navarro Pino Alosa Giuseppe Delia Monica Eric Frédéric Gilles Martin Danseuses stagiaires Pianistes' Jean-Jacques Herment Victoria Ignomiriello Leo Smékal Emeline Colonna Philippe Lamouroux

Crédits photographiques :

Simon Pot (Annegien Sneep), Hans Gerritsen (Joop Caboort), Photo Mathias (Françoise Larrat), Guillaume Bonnaud (Christelle Lara, Charles Jude, Ballet de l'Opéra de Bordeaux), Patricia Arminjon (Emmanuelle Grizot), Roger Dyckmans (Eric Frédéric), X. (Gail Gilbert, Isabelle Boutot, Sandra Macé, Giuseppe Delia Monica, Jean-Jacques Herment, Julian Moss, Bruno Ferrandis, Marie-Josèphe Jude).

Opéra de Bordeaux

Ballet de l'Opéra de Bordeaux Directeur artistique : Charles Jude

Chorégraphes du XXe siècle

Grand-Théâtre de Bordeaux mars 1998

Chorégraphes du xxe siècle

Troy Game Chorégraphie : Robert North Musique : Bob Dowries The Envelope Chorégraphie : David Parsons Musique : Gioacchino Rossini Trois préludes Chorégraphie : Ben Stevenson Musique : Serge Rachmaninov Brothers Chorégraphie : David Parsons Musique : Igor Stravinski Before Nightfall Chorégraphie : Ni/s Christe Musique : Bohuslav Martinû

Première le 26 mars 1998 Grand-Théâtre Bordeaux Francis Malovik, Salvatore Gagliardi, Giuseppe Delia Monica, Jean-Jacques Herment. Répétition de Troy Game à l'Opéra de Bordeaux. Troy Game

Chorégraphie : Robert North Musique : Bob Dowries et batucadas brésiliens

Robert North, né aux États-Unis en 1945, a fait ses études à la Royal Ballet School, puis il a tra­ vaillé auprès de M.artha Graham et Merce Cunningham. C'est pour le London Festival Ballet Workshop qu'il crée Troy Game en 1974. Cette chorégraphie sera reprise ensuite par de nombreuses compagnies dont le Harkness Ballet et le Dance Theatre of Harlem. Sur des batucadas brésiliens, ce ballet enchaîne variations, duos et mouvements de groupe pour douze danseurs qui rivalisent de brio et de panache datis un éblouissement de virtuose jubilation.

Sylvie Jacq-Mioche

Robert North L'homme dans tous ses états

« Troy Game est né en 1974. Robert faisait partie du London Contemporary Dance Theatre, alors dirigé par Robert Cohan. Lors d'une tournée au Brésil, il a découvert la musique des batucadas et le capuera, une sorte de danse bondis­ sante exécutée au son de percussions. Il voulait faire un ballet intégrant ces élé­ ments et l'aïkido, qu'il étudiait à l'époque. Troy Game est une chorégraphie très dynamique et virtuose, où les danseurs multiplient les prouesses et les sauts. C'est un ballet qui exalte l'homme et ses extraordinaires possibilités, mais aussi qui tourne en dérision l'ostentation et la vanité viriles. C'est une sorte de grand jeu, tour à tour sérieux, comme dans le solo sur la musique de Bob Downes au début du ballet, ou comique, mais en aucun cas agressif. Troy Game est rempli d'énergie, mais celle-ci n'est jamais dirigée contre quelqu'un : elle est dépasse­ ment de soi. »

Propos recueillis auprès de Julian Moss par Luc Bourrousse et Johannes Haider

7 Robert North. Robert North

Né en Caroline du Sud, Robert North grandit en Angleterre. Il étudie les beaux-arts avant de se former à l'école du Royal Ballet de Londres. Membre du London Contemporary Dance Theatre en 1966, il collabore ensuite avec la com­ pagnie de Martha Graham pendant 4 ans. En 1969, il rejoint le Contemporary Dance Theatre où il est non seulement danseur et chorégraphe mais occupe, à partir de 1980, le poste de Co-directeur artistique. Il enseigne parallèlement la modem dance à l'école du Royal Ballet (1979- 1981), devient Directeur artistique du Ballet Rambert (1981), puis collabore en tant que chorégraphe indépendant avec de nombreuses compagnies en Europe et aux Etats-Unis (1986-1990). Il est ensuite Directeur Artistique du Ballet du Teatro Regio de Turin (1990), Directeur artistique du Ballet de Gôteborg (1991- 1996) puis est nommé, en octobre 1997, Directeur du Corps de ballet des Arènes de Vérone. Robert North a créé plus de cinquante ballets. Outre Troy Game, citons La Jeune Fille et la Mort, The Annunciation, A Stranger l came, Entre Dos Aguas, Elvira Madigan, Roméo et Juliette, Living in America, Prince Rama and the Demons, Life, Love ant Death, The Russian Story, The Snowman, The Cradle Will Rock, Eva, Orlando, Ragazzi Salvaggi, Carmen. Sa carrière l'a conduit à multiplier ses collaborations avec de nombreuses com­ pagnies à travers le monde, telles que le Royal Ballet, l', les ballets de Stuttgart, de Hanovre, de Rome, de Toscane, du New Jersey, de Zurich, de Genève, de la Scala de Milan, le Ballet Royal Danois, le Ballet Jazz Art de Paris, le Ballet Jazz de Montréal, le San Francisco Ballet ainsi que le National Ballet du Canada, l'Oakland Ballet, le Ballet du Grand Théâtre de Genève, le Ballet de l'Opéra de Nice, le Ballet du Conservatoire de Paris... Pour la télévision, il réalise Lonely Town, Lonely Street et For my Daughter (qui obtient le Golden Prague Award). Il a également créé des chorégraphies pour la Royal Shakespeare Company, la Prospect Theatre Company et collaboré au film Slow Dancing in the Big City. Plus récemment, il a monté et présenté l'historique du développement choré­ graphique du Snowman au Birmingham Repertory Theatre. Pour le Ballet de l'Opéra de Bordeaux, Robert North a remonté La Jeune Fille et la Mort en 1994, et créé Petrouchka en 1995.

9 iituv

Petulia Chirpaz, Emeline Colonna, Corba Mathieu, Emiliano Piccoli. Répétition de The Envelope à l'Opéra de Bordeaux. The Envelope

Chorégraphie : David Parsons Musique : Gioacchino Rossini (Maometto II, L'ltaliana in Algeri, La Scala di seta, La Cambiale di matrimonii), Ricciardo e Zoraide, Sinfonia di Bologna, Armida, Edipo a Colono, 11 Barbiere di Siviglia)

David Parsons est né aux États-Unis en 1954• Il est d'abord engagé à l'Alvin Ailey Dance Center avant de rejoindre la compagnie de Paid Taylor en 1978. Il se tourne rapidement vers la chorégraphie, avec succès puisque les plus grandes compagnies américaines font très vite appel à ses talents. The Envelope a été créée en 1984 pour le Dance Theatre Workshop de New York. Cette œuvre développe un humour original qui repose tant sur la gaieté des airs empruntés à Rossini que sur la ges­ tuelle et sur les costumes. Huit danseurs cherchent désespérément à se défaire d'une lettre, ce qui autori­ se toutes les bizarreries et toutes les étrangetés chorégraphiques. C'est ce qui faisait écrire à Gérard Manonni dans le Quotidien de Paris, quand le ballet entra au répertoire de l'Opéra de Paris en 1987 que « cette lettre dont personne n'arrive à se débarrasser et que l'on se passe comme un ballon de rugby, qui vous colle aux doigts comme le célébré sparadrap du capitaine Haddock dans L'Affaire Tournesol, devient un vrai personnage. »

Sylvie Jacq-Mioche

David Parsons Les Caractères

« The Envelope a été créée il y a quatorze ans. La plupart des grandes compa­ gnies de ballet l'ont inscrite à leur répertoire, elle est sans cesse reprise et pour­ tant toujours nouvelle. C'est un ballet très drôle, très stimulant à cause de sa rapi­ dité, à cause de ce jeu constant avec un accessoire. L'enveloppe a véritablement une fonction de révélateur de la personnalité de chacun. Les personnages sont d'abord indifférenciés, et cette lettre provoque chez eux des réactions différentes, souligne un trait de caractère singulier. C'est un ballet particulièrement tributai­ re de la personnalité des danseurs et qui évolue constamment en fonction d'eux. La musique de Rossini s'imposait d'elle-même par son brio, son esprit, son ironie. David a choisi les morceaux, ouvertures d'opéras, extraits symphoniques, les a agencés et a confié les arrangements à Charles Gouse. »

Propos recueillis auprès de Gail Gilbert par Luc Bourrousse et Johannes Haider

11 David Parsons. David Parsons

Né dans l'Illinois, David Parsons commence ses études de danse avec Cliff Kirwin et Paul Chambers. De 1978 à 1987, il est soliste de la Paul Taylor Dance Company où il se voit confier de nombreux rôles dans les ballets du chorégraphe tels que Arden Court, Last Look et Roses. Considéré comme l'un des meilleurs danseurs de sa génération, il collabore, en tant qu'artiste invité, avec de nombreuses troupes parmi lesquelles le New York City Ballet, le ballet de l'Opéra de Berlin et le White Oak Dance Project. Avec sa propre troupe, la Parsons Dance Company, il crée près de cinquante chorégraphies qui lui ont été commandées par de nombreuses institutions : le Jacob's Pillow Dance Festival, le Hancher Auditorium (University of Iowa), le Krannert Center for the Performing Arts, le National Arts Center (Ottawa), le Ruth Eckerd Hall, le Dance Theater Worshop, 1'American Dance Festival... Outre les oeuvres originales réalisées pour le New York City Ballet, le Ballet d'Atlanta, le Ballet national du Canada, le Ballet de Chicago, ses chorégraphies sont entrées au répertoire de la plupart des compagnies : Ballet de l'Opéra de Paris, Feld Ballets (New York), Nederlands Dans Theater 1 et 3, English National Ballet, Ballet National de Nancy, Batsheva Dance Company d'Israël, Ballets Jazz de Montréal. David Parsons est l'un des six chorégraphes des États-Unis choisis récemment par l'American Dance Festival pour monter une nouvelle création dans le cadre de la célébration du nouveau millénaire, The Millenium Project. Ce ballet chorégraphié sur une musique jazz commandée pour cette manifestation, sera présenté pour la première fois à lAmerican Dance Festival l'été prochain avant d'être interprété au Kennedy Center. Par ailleurs, David Parsons a réalisé deux nouvelles œuvres qui seront créées par sa compagnie au City Center, en mai 1998. De nombreuses émissions présentant son travail avec la Paul Taylor Dance Company et le New York City Ballet ont été réalisées par les télévisions américaines et étrangères (notamment sur Caught, son œuvre phare). David Parsons donne régulièrement des conférences à l'Université de Harvard, au Yale Club et à la Columbia University Business School.

13 Ben Stevenson. Trois préludes

Chorégraphie : Ben Stevenson Musique : Serge Rachmaninov (Préludes op. 32 n°10, lento ; op. 23 n"l, largo ; op. 32 »°9, allegro moderato)

Ce Britannique né en 1937 travaille d'abord au Sadler's Wells Ballet avant d'être nommé maître de ballet au London Festival Ballet où il reste de 1959 à 1968. Il devient ensuite directeur de la Harkness Youth Company pour laquelle il crée Trois préludes en 1969- Cette œuvre néo-classique transpose l'émotion tourmentée de la partition de Rachmaninov dans une suite de pas de deux lyriques.

Sylvie Jacq-Mioche

Ben Stevenson Contrastes

Le ballet s'organise visuellement autour de l'opposition noir-blanc. Dans l'obs­ curité de la scène, on devine une barre à laquelle deux danseurs en maillot blanc s'exercent. A l'arrière-plan, un pianiste joue. Les solistes répètent leur port de bras ; leurs mouvements se reflètent. La barre les unit et les sépare à la fois. Leurs regards se croisent, ils s'observent. Lentement naît un pas de deux conjuguant harmonieusement sentiments et mouvements. Pour le deuxième mouvement, la barre a disparu. Les deux danseurs commen­ cent par exécuter des figures identiques ; peu à peu, un pas de deux se développe dans l'espace au moyen de portés virtuoses. Le dernier mouvement présente l'aboutissement de ce travail d'échange, qui a donné naissance à un ballet où les interprètes déploient toute leur maîtrise tech­ nique face au public. Trois préludes a remporté, en 1972, le Premier prix du Concours international de Chorégraphie de Varna.

(D'après le Reclam BailetfïihrerJ

15 Francis Ma/ovik, Gail Gilbert. Salvatore Gagliardi, Sébastien Riou. Répétition de Brothers à l'Opéra de Bordeaux. Brothers

Chorégraphie : David Parsons Musique : Igor Stravinski (Concertino pour douze instruments)

Daniel Ezralow, né en 1956, a fait partie du groupe Pilobolus et a dirigé le Momix Dance Theatre. Il a conçu, avec David Parsons, Brothers en 1982 et demeure un chorégraphe apprécié aux États-Unis et en Europe. Ce ballet est né de l'amicale rencontre, en 1982, entre les deux artistes. C'est en 1986 qu'ils confient leur duo à deux interprètes hors norme, Rudolf Noureev et Charles Jude, dans le cadre de l'Opéra de Paris. La chorégraphie explore toutes les complexités d'une relation fraternelle aux multiples facettes.

Sylvie Jacq-Mioche

David Parsons

« Brothers est un duo. À l'origine de cette chorégraphie, il y a la formidable amitié qui unit David et Danny Ezralow, à la manière de deux frères. Ils ont fait partie au même moment de la Paul Taylor Dance Company. Une relation très forte s'est développée, faite de beaucoup d'admiration réciproque et d'une forme d'émulation. David et Danny faisaient à cette époque leurs premiers pas de cho­ régraphes, ils ont conçu ce ballet ensemble en 1982, pour s'entraider, se faire connaître mutuellement. David l'a remonté à l'Opéra de Paris en 1986 pour Rudolf Noureev et Charles Jude. »

Propos recueillis auprès de Gail Gilbert par Luc Bourrousse et Johannes Haider.

17 Annegien Srnep, Isabelle Boutot. Répétition de Before Nightfall à l'Opéra de Bordeaux. Before Nightfall

Chorégraphie : Nils Christe Musique : Bohuslav Martinu (Double Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales)

Nils Christe est né en 1949 à Rotterdam. Il mène une carrière de danseur au Nederlands Dans Theater de 1966 à 1981 avant de se tourner vers la chorégraphie. Cette voie lui apporte rapidement le succès et il remporte en 1980 le grand prix du concours de Cologne pour Quartet, sur une musique de Chostakovitch. Pour Before Nightfall, il a été inspiré par l'émouvant Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales de Bohuslav Martinu. Dans cette œuvre achevée en 1938 et jouée pour la première fois en 1940, le compositeur tchèque évoquait la tension d'une époque lourde de tragiques pro­ messes. En écho à la partition, Ni/s Christe, dans une chorégraphie faite des sombres urgences de l'an­ goisse, traduit le pressentiment d'un cataclysme imminent. Il en résulte, selon les mots de René Sirvin dans le Figaro lors de la création à l'Opéra de Paris en 1985, « un ballet tout en girations échevelées, en forme de mouvement perpétuel. Lancés comme des bolides dans un climat dramatique aussi tendu qu'imprécis, les danseurs semblent partagés entre un désir de fuite et de poursuite. »

Sylvie Jacq-Mioche

Nils Christe Voir la musique

« Après avoir invité Nils Christe à reprendre à l'Opéra de Paris Symphonie en trois mouvements, Rudolf Noureev lui a demandé, en 1985, une création pour le ballet de l'Opéra, qui est devenue Before Nightfall. Le Double Concerto pour deux orchestres à cordes, piano et timbales de Martinu, écrit juste avant la Seconde Guerre mondiale, en 1938, a suscité l'atmosphère, le motif de la veille, de l'écoute, et suggéré le titre, "avant le crépuscule". C'est toujours la musique qui inspire Nils Christe. Il cherche à traduire visuellement les émotions qu'il ressent à l'écoute de celle-ci, les montrer ; il veut donner à voir la musique. Ses goûts le portent généralement vers des com­ positeurs du xxèmt siècle, comme Martinu, Bartok, Chostakovitch. Nils ne s'est jamais soucié d'être à la mode, il mêle technique classique et mouvements modernes. C'est ce qui donne à ses ballets un côté intemporel. Before Nightfall est toujours actuel, tant d'un point de vue esthétique que sur le fond. Quinze ans après, cette œuvre est devenue un classique du ballet contemporain. »

Propos recueillis auprès d'Annegien Sneep par Luc Bourrousse et Johannes Haider

19 Annegien Sneep et Nils Christe. Nils Christe

Né à Rotterdam, Nils Christe commence ses études à l'Académie de Danse de sa ville natale avant de travailler avec Hannie Bouwman à La Haye. Il s'intéresse également à la musique (flûte à bec, guitare classique), et bien qu'il soit accepté au Conservatoire de Musique de Rotterdam, il décide de se consacrer à sa carrière de danseur. À l'âge de dix-sept ans, il rejoint le Nederlands Dans Theater et reste quinze ans au sein de cette compagnie avec laquelle il se produit dans plus de quatre-vingts ballets, dont quarante-trois créations. Il travaille également avec de nombreux pro­ fesseurs tels que Hannie Bouwman, Benjamin Harkarvy, Hans Brennaa, Simon Mottram, ou des chorégraphes comme John Butler, Anna Sokolow, Jennifer Muller, Louis Falco ainsi que Glen Tetley, Jerome Robbins, Hans van Manen, Jiri Kyliân et participe à de nombreuses productions télévisées du Nederlands Dans Theater, dont plusieurs chorégraphies de Jiri Kyliân. Parallèlement, à la demande du Directeur Artistique Jaap Flier, il monte sa pre­ mière chorégraphie en 1974. Jusqu'à son départ, en 1981, il crée douze ballets pour le Nerderlands Dans Theater et la jeune troupe de la compagnie, la NDT 2. Parmi ses œuvres, Quartet 1 élaboré pour la NDT 2 se voit particulièrement distingué : il remporte le Premier prix au Concours des chorégraphes à Cologne, en 1979. En 1981, Nils Christe met un terme à sa carrière de danseur pour devenir cho­ régraphe à part entière. Totalement indépendant, puisque travaillant en « free-lance » jusqu'en 1986, il multiplie les collaborations avec de nombreuses compagnies et danseurs à travers le monde. Outre Op is op pour le Scapino Ballet Rotterdam (1982), Cinque Tempi pour la NDT 2 (1983), Quartet 2 pour la compagnie Introdans (1983), Symphony in 3 movements pour le Royal Ballet des Flandres (1983), Strings pour le Ballet National de Nancy (1983), Nils Christe remporte le Matrix Midland Award avec les solistes du Royal Danish Ballet pour Sad Songs (1985). Pour le couple néerlandais Alexandra Radius et Han Ebbelaaril, il crée quatre pas de deux qu'il intègre dans un programme Written on the body, présenté aux Pays-Bas et au- delà des frontières Hollandaises. En 1985, l'invitation de Rudolf Noureev qui lui confie la création d'un ballet pour l'Opéra de Paris marque un tournant dans sa carrière : Before Nightfall devient non seulement une de ses œuvres les plus réussies et les plus appréciées mais elle entre également au répertoire des plus grandes compagnies d'Europe, des Etats- Unis et du Canada. Parallèlement, sous sa direction, se tient chaque année, de 1981 à 1986, un ate­ lier chorégraphique pour les jeunes chorégraphes néerlandais, auquel participent également musiciens et décorateurs.

21 Du mois de septembre 1986 au mois de janvier 1993, Nils Christe s'associe plus étroitement à une compagnie, le Scapino Ballet Rotterdam dont il devient le Directeur artistique. Il crée pour cette troupe sept nouvelles œuvres : D.C., Quartet 3, Cinderella, Inner Move, I wrapped my head, Pulcinella, Chanson Russe. Depuis février 1993, il poursuit sa carrière de chorégraphe indépendant. Parmi ses créations chorégraphiques récentes citons : Whims of Cupids (Bat-Dor Dance Company), Love dance (Introdans Educatief), SYNC (Washington Ballet), Fiinf Gedichte (Introdans), Angle of attack (Djazzex, La Haye), une nouvelle version de SYNC (Ballet du Nord), Purcell Pieces (Introdans). Il collabore, depuis 1981, avec sa femme Annegien Sneep (qui supervise la plu­ part des reprises de ses chorégraphies) et le designer néerlandais Keso Dekker avec lequel il a créé plus d'une trentaine de ballets.

Nils Christe, qui a travaillé avec plus de trente-cinq compagnies, a créé cin­ quante-trois ballets. Pulcinella, Sad Songs, Quartet 1, Pretpierement, Whimsicalities, Pub, Strings, La Notte, Duo concertant ont fait l'objet d'enregistrements télévisés.

Le Ballet de l'Opéra de Bordeaux est la première compagnie française à reprendre Before Nightfall depuis sa création à l'Opéra de Paris.

22 Troy Game

The Envelope

Trois préludes

Brothers

Before Nightfall L'Opéra de Bordeaux tient à remercier :

Les Châteaux de Pessac-Léognan Grands Vins de Graves. Opéra de Bordeaux

Direction

Thierry Fouquet Directeur

Giulio Achilli Charles Jude Jean-Luc Maeso François Vienne Directeur technique Directeur de la danse Secrétaire général Directeur administratif et financier Également.

Opéra :

Puccini La Bohème 24, 26, 28, 30 avril, 3, 5, 8 et 10 mai 1998 au Grand-Théâtre

Delibes Lakmé 12, 14, 15, 17, 19, 21, 22 et 23 juin 1998 au Grand-Théâtre

Opérette :

Lopez Quatre jours à Paris 18 et 19 avril 1998 au Théâtre Fémina

Danse :

Montalvo-Hervieu Paradis 19 mai au Théâtre Fémina

Ballet :

Hommage à Diaghilev 22, 24, 25, 26 et 27 mai au Grand-Théâtre

Récital :

Quatuor Borromeo Beethoven 4 mai au Grand-Théâtre Également.

Théâtre :

Corneille L'Illusion comique 5, 6, 7 mai 1998 au Théâtre Fémina

Variétés :

Maxime Le Forestier chante Brassens 31 mars 1998 au Théâtre Fémina

Raymond Devos 2, 3, 5, 6 avril 1998 au Grand-Théâtre

Juliette 13 mai au Théâtre Fémina

Spectacles jeune public :

Bouskidou Le Rock des mômes 1" et 2 avril 1998 au Théâtre Fémina

Introdans Piste 27 avril 1998 au Théâtre Fémina

Dans la même collection :

24. Giselle / Jude (Ballet) 25. Les Pêcheurs de perles / Bizet 26. Soirée de Ballets / Balanchine, Bortoluzzi, Gamier... (Ballet) 27. La Traviata / Verdi 28. Soirée Petipa / Petipa (Ballet) 29. Don Quichotte chez la duchesse / Bodin de Boismortier 30. Eugène Onéguine / Tchaïkovski 31. Don Giovanni / Mozart 32. La Fille mal gardée / Lazzini (Ballet) 33. Mireille / Gounod 34. Orphée et Eurydice / Gluck 35. Casse-Noisette / Jude (Ballet) 36. Don Pasquale / Donizetti 37. Der fliegende Hollander / Wagner

Dans la collection Théâtre :

1. Les Précieuses ridicules / Molière 2. L'île des esclaves - La Colonie / Marivaux

Dans la collection Opérette :

1. Le Fantôme de l'Opérette / Desmars 2. La Veuve joyeuse / Lehar 3. Andalousie / Lopez 4. Passionnément / Messager 5. Les Saltimbanques / Ganne Éditeur responsable : Opéra de Bordeaux - 05 56 00 85 20

Rédaction, réalisation et iconographie : Laurent Croizier

Maquette : Philippe Levreaud / William Blake & Co. Impression, compogravure : Imprimerie Sammarcelli.

Avec le concours du Service Promotion et Communication, Département Édition de l'Opéra de Bordeaux

Crédits photographiques : Guillaume Bonnaud : pp. 6, 10, 16, 18 et couverture. Jack Mitchell : p. 14. Hans Gerritsen : p. 20. D.R. : pp. 8, 12.

Dépôt légal : mars 1998

à\ MAIRIE DE BORDEAUX

CONSEIL REGIONAL té. AQUITAINE PRIX : 50 F