Un Nouveau Regard Sur Le 9 Decembre 1973
UN NOUVEAU REGARD SUR LE 9 DECEMBRE 1973 Journées de liesse après les victoires, journées moroses lors des défaites, journées de tristesse quand la piste blanche porte le deuil de l’un des siens... La famille du ski n'échappe pas à l'immuable rythme des choses de la vie. Non plus aux polémiques, tenues secrètes ou limitées aux non-dits ou bien encore médiatisées lorsqu'elles participent de l'événementiel. La crise du 9 décembre 1973 occupe une place si particulière dans la turbulente Histoire du ski français qu'on l'appelle communément l'Affaire de Val d'Isère depuis plusieurs décennies. Le temps qui passe n'a pas tiré le voile de l'oubli sur ce dimanche au cours duquel, dans la célèbre station de la Haute-Tarentaise, fief des sœurs Goitschel, Jean- Claude Killy et autres Henri Oreiller, furent exclus de l'équipe de France six de ses chefs de file : Jean-Noël Augert, Henri Duvillard, Britt Lafforgue, Ingrid Lafforgue, Roger Rossat-Mignod et Patrick Russel. Pourquoi et par qui ? Poser ces deux questions sensibles – ô combien ! –, c'est ouvrir la boîte de Pandore... Ce ne fut pas une «chamaillerie de générations» comme il est indiqué, avec quelque désinvolture, sur le site de l'Association des internationaux du ski français (AISF). Sinon l'Affaire ne reviendrait pas d'actualité épisodiquement. Et les plaies seraient cicatrisées ! Ce n'est pas le cas. Depuis ce 9 décembre 1973, un homme porte seul l'entière responsabilité de la sanction, Georges Joubert, alors directeur des équipes de France. Aussi bien, après le décès de celui-ci, le 1er novembre 2010, m'a-t-il paru opportun de rouvrir ce chapitre douloureux avec du recul et à la lumière des très nombreux articles de presse de l'époque que j'ai consultés.
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