informELLES

Octobre 2017

Actions Citoyennes , lot II S 58A (1 er étage), Anjanahary, 101 Tél. +261 20 24 306 00 e-mail : [email protected] PRESENTATION

Actions Citoyennes Madagascar (ACM) est une association qui vise à combattre toutes formes de discrimination et/ou d’exclusion basées sur le genre. Cela consiste, entre autres, à écouter, à offrir une opportunité de parler et de se faire entendre, et permettre aux femmes victimes de connaître leurs droits face aux abus et de les faire valoir le cas échéant. Le terme « femme » concerne les femmes proprement dites et les futures femmes (enfants de sexe féminin, filles et jeunes filles).

Le présent document, à publication mensuelle, est le résultat d’une veille médiatique pour suivre l’évolution de la situation de la femme malgache dans tout le pays à travers divers articles et autres reportages . Faute de moyens de couvrir toutes les 22 Régions de Madagascar, la décision a été prise de se référer à ces articles. Ces informations sont mises à la disposition des membres, bénévoles et autres sympathisants et partenaires pour être informés sur la population cible d’ACM. En outre, elles serviront de base de données pour la rédaction de documents de projets, et pour les missions futures.

Les divers articles sont répartis dans 4 rubriques : i) l’environnement de la vie au ‘féminin’, ii) les violences et abus basés sur le genre , iii) les actions en faveur des ‘femmes’, et iv) les perspectives pour le futur. La première partie, en guise d’introduction, est intitulée « les femmes du mois ». Elle a comme vocation de présenter les femmes qui ont marqué le mois en cours. On parlera surtout des cas jugés positifs. Mais étant donné les aléas de la vie, l’on sera des fois amené à parler des cas plutôt négatifs.

*Bonne lecture !

La Rédaction

31 octobre 2017

ACTIVITES DU MOIS

Actions Citoyennes Madagascar a terminé ses activités dans le District de Moramanga au mois de septembre dernier. Rappelons que le projet est intitulé « Combattre la discrimination/exclusion basée sur le genre en milieu rural ». Pour le mois d’octobre, les activités se sont focalisées sur la finition du rapport bilan du Projet dans le District de Moramanga. Rappelons que ce projet a démarré au mois de janvier 2017 pour se terminer le mois de septembre de la même année. Le rapport bilan s’y rapportant a été effectué et finalisé vers la fin du mois d’octobre. Par contre, le rapport final à l’intention d’ Amplify Change a été envoyé dès le 23 octobre, soit une semaine avant la date finale.

Nous vous livrons ci-dessous un aperçu de la page de couverture du Rapport Bilan. Quant au rapport proprement dit, il est disponible dans le site web de l’association https://acitoyennes.wordpress.com/ .

En outre, Actions Citoyennes Madagascar a réalisé une courte vidéo relative aux enquêtes sur le Projet dans le District de Moramanga 'les femmes rurales face à la VBG et la jouissance des droits sexuels et reproductifs' (août-septembre 2017) https://youtu.be/_Kwq-72KMjk

Enfin, nous tenons à souligner que les activités continuent dans le district. Toutefois, pour des raisons financières, seule l’émission en direct à la radio avec les interventions des auditrices/(eurs) a été maintenue en accord avec la radio partenaire. La fréquence de l’émission est restée la même, à savoir une fois par mois. Pour ce mois d’octobre, l’émission a eu lieu le 13 octobre sur le thème ‘les droits de la femme face à la violence conjugale’. En tout, il y a eu 3 appels en direct, 17 SMS et 6 messages par Facebook. Les principaux points soulevés auxquels notre juriste a apporté des éclaircissements et des conseils portaient essentiellement sur la violence conjugale, les relations sexuelles entre conjoints, la santé reproductive. La prochaine émission aura lieu au mois de novembre, et, suite à la demande de notre partenaire, portera sur les droits des enfants.

Notre Conseillère juridique (à gauche) avec l’animateur de la Radio Feon’i Moramanga (RFM) à droite lisant les messages reçus par Facebook

Les femmes du mois

Débutons cette rubriques avec deux femmes qui ont une relation avec leurs prestations à l’étranger au nom du pays. « Miss Monde : Madagascar représentée par Tirindraza Felana Noëltinah », Mahetsaka, Midi Madagasikara , 20 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/culture/2017/10/20/miss-monde-madagascar-representee-par- tirindraza-felana-noeltinah/ , « Miss Monde 2017 : Felana Tirindraza représentera Madagascar », H.R., MaLAZA , 20 octobre 2017, http://matv.mg/miss-monde-2017-felana-tirindraza-representera- madagascar/#more-98432

Tirindraza Felana Noëltinah représentera Madagascar au concours « Miss Monde » qui se tiendra à Saya, Chine le 18 novembre. C’est Miss Androy qui défendra donc nos couleurs. La jeune femme a quitté le pays pour s’envoler à Sanya,où se déroulera le concours. « Pendant son séjour, elle suivra des formations, participera à des œuvres sociales et effectuera des visites dans des lieux historiques », détaille Karen Rakotoniaina, présidente du comité Miss Madagascar. Avec ses mensurations : 1.78m pour 58 kg, l’étudiante en langue anglaise de 19 ans, a toutes ses chances de s’illustrer. D’autres jeunes femmes issues d’Afrique participent également à cette 67ème édition de Miss Monde ». La seconde évolue dans le domaine de la course. La première question posée à l’athlète malgache est la suivante. Comment faites-vous pour participer à ces courses, ces « trails » à l’étranger côté financement ? Réponse : c’est un financement personnel. J’ai plus de préférence pour les parcours de marathons, que pour les terrains accidentés des « trails ». Comme je ne compte pas faire beaucoup de marathon, je choisis en fonction de la ville et de la taille, ainsi que du prestige du marathon. C’est une manière privilégiée de découvrir une ville qui, de manière générale, consacre ses plus belles rues aux coureurs.

Quelle est la récompense ? La médaille de « finisher », car pendant la course, un incident de parcours peut arriver à tout moment et peut entraîner un abandon. Donc arriver au bout de la course, quel que soit le résultat au chronomètre, est grandiose. La fierté de s’être surpassé et d’avoir appris à dépasser ses limites physiques grâce à la force mentale. Une leçon d’humilité, car lorsque l’on voit ceux qui courent et souffrent pour une cause perdue ou désespérée, on relativise nos soucis personnels. Et aussi trois kilos en moins. Une force mentale accrue de manière générale, nécessaire pour faire face à toutes les épreuves de la vie, des liens d’amitié solides avec les coéquipiers de part l’aventure vécue pendant la préparation, la compétition et à la troisième mi-temps, la fierté de nos enfants (« Hanitra Rabeson Rakotondrainibe, marathon de Rome : découvrir une ville autrement ! », Anny Andrianaivonirina, Midi Madagasikara , 10 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/sports/2017/10/10/hanitra-rabeson- rakotondrainibe-marathon-de-rome-decouvrir-une-ville-autrement/ ). Et terminons avec deux autres femmes en ‘or’ et en ‘pierres précieuses’. La première, « Or’Ellah : une femme en or », Aina Zo Raberanto, No Comment , 11 octobre 2017, http://www.nocomment.mg/orellah-une-femme-en-or/ . Dans sa voix, elle nous ramène le soleil de Diego, sa ville natale. Mais elle est aussi la porte-parole des femmes malgaches. Or’Ellah traduit en musique chaque instant de la vie d’une femme, ses amours, ses peurs, ses souffrances…mais toujours avec cette envie furieuse de vouloir changer les choses. « Il faut qu’on danse ! » Le ton est donné par la jeune chanteuse diégolaise Or’Ellah. Sur les réseaux sociaux, elle se dévoile à travers un mélange d’afro-zouk et bien sûr de rythmes malgaches qui lui tiennent à cœur. Elle puise aussi ses forces en se nourrissant de sa triple culture, sakalava par son père avec un peu de sang betsileo et antanosy par sa mère. Avec Ambila Zaho, elle chante cette fois la femme indépendante et forte malgré la rupture. « Mes chansons peuvent s’enchaîner comme de petites histoires qui racontent l’histoire d’une femme, ce qu’elle ressent et son état d’esprit dans chaque moment de sa vie. »

Ensuite, « Perle Ratsimbazafy : gravée dans la pierre », Aina Zo Raberanto, No Comment , 16 octobre 2017, http://www.nocomment.mg/perle-ratsimbazafy- grave-dans-la-pierre/ . Dans no comment® n° 51 (avril 2014), Perle Ratsimbazafy, fondatrice de la marque Kokoa Creation nous a emmené dans son atelier de gemmologie et de lapidairerie à Antsirabe. Depuis, la jeune femme a ouvert un nouveau show-room à Ambatobe (Antananarivo). Aigue-marine, tourmaline, saphir, rubis, émeraude… le show-room de Perle à Ambatobe est rempli d’une multitude de pierres précieuses de Madagascar. En véritable passionnée depuis près de 19 ans, elle se rend elle-même dans les mines pour trouver la perle rare. « Après avoir choisi les pierres, je les taille, je crée le design et je réalise le montage », explique-t-elle. Pour l’inspiration, la forme naturelle de la pierre lui suffit pour créer des bijoux qu’elle essaye ensuite de mettre en valeur en ajoutant cette petite touche « en plus » qui est d’ailleurs le nom de sa marque Kokoa Creation. Tous ces petits bijoux, Perle les expose dans son show-room. « Les gens me demandent souvent si j’ai des catalogues. Je n’en ai pas mais dès qu’ils rentrent dans cette pièce, ils voient directement tout ce que j’ai réalisé. Ils peuvent ensuite choisir ce qui leur plaît ou les pierres qu’ils veulent. Et je leur donne bien sûr quelques conseils. Tout est fait sur mesure ! ».

Terminons avec la peste. Mendrika est son prénom. C’était une jeune fille atteinte de la peste et soignée à l’hopital d’Ambohimiandra (Antananarivo). Elle raconte ce qu’elle a vécu, ainsi que les soins pratiqués sur elle. Elle a donc enduré 36 piqûres durant 8 jours. Durant les deux premiers jours, une piqûre d’antibiotique est administrée tous les trois heures. Cela est réduit à 12 heures pour le troisième jour, pour s’arrêter complètement dès le sixième jour.

“Mendrika, voan’ny pesta…mitantara ny fitsaboana narahiny”, Jejoo , 27 octobre 2017, http://www.jejooweb.net/pages/modules.php?id=17441&idcat=37&une=1

La vie de la ‘ femme ’ durant le mois d’octobre 2017

ENVIR0NNEMENT DE LA VIE AU ‘FEMININ’

30 octobre Journée mondiale de la Vie. SobikaMada.com http://www.sobikamada.com/fil-info/item/13926-30- octobre.html

Comme l’environnement de la vie au féminin est marqué par la situation sociale qui prévaut dans le pays, nous publions une partie d’un article qui a une liaison directe avec la vie des femmes. « Situation sociale : des dirigeants éhontés ! », A.R., La Vérité , 2 octobre 2017, http://www.laverite.mg/politique/item/4672- situation-sociale-des-dirigeants-éhontés.html ...... Ces dernières années, l'opulence des gens au pouvoir et leur voracité tranchent également sur la misère grandissante des malgaches. Les 4x4 et autres véhicules rutilantes des proches des gens au pouvoir, avec leurs sirènes hurlantes roulent sur les bitumes sur lesquels sont entassés des milliers de sans abris, des femmes, des enfants, des vieillards en haillons. Les signes ostentatoires de richesse ne se limitent pas aux voitures mais également aux comportements des dirigeants. Sur les télévisions, certains hauts fonctionnaires adoptent une posture hautaine et s’adressent au public comme à des enfants en bas âge. Alors que dans le même temps, le calvaire des populations s’amplifie, l’insécurité fait rage, les délestages ou coupures intempestives de courant, c’est selon, et la peste qui vient également accentuer les difficultés subies au quotidien par les foyers malgaches, les dirigeants n’ont même pas la décence de faire profil bas.………………….

Et c’est dans un tel contexte qu’à « Behoririka : une mère de famille et son fils de trois ans calcinés dans un incendie », T.M., Midi Madagasikara , 20 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/faits- divers/2017/10/20/behoririka-une-mere-de-famille-et-son-fils-de-trois-ans- calcines-dans-un-incendie/ . Le quartier de Behoririka (ville d’Antananarivo) était le théâtre d’un incendie mortel, emprisonnés dans leur maison en feu, une mère de famille de 38 ans et son fils de trois ans y ont perdu la vie. Leurs dépouilles calcinées ont été retrouvées juste près de la porte de la maison. Ce qui signifierait que la mère et l’enfant avaient tenté de se sauver, mais en vain à cause de l’intensité de l’incendie», estime le Chef de corps des Sapeurs pompiers venus sur place. D’après lui, la vétusté de la construction dont une partie de la toiture était couverte d’une bâche en plastique a favorisé la propagation du feu. Pour le moment, l’origine de l’incendie n’est pas encore déterminée. Mais les circonstances de l’accident laissent penser qu’une bougie en soit l’origine.

A Ankadindramamy (Antananarivo ville), deux jeunes enfants moururent lors de l’incendie qui a ravagé la maison où ils dormaient. Ils étaient seuls, leurs parents étant sortis. Malgré les efforts de la population, rien n’a pu être fait pour les sauver. Aucune information n’a pu être obtenue sur l’origine du feu

« Haintrano tetsy Ankadindramamy : zazakely 2 namoy ny ainy », Valérie R., Triatra , 30 octobre 2017, http://triatra.info/hain-trano-tetsy-ankadindramamy-zazakely-2- namoy-ny-ainy/ A (Région ), c’est une mère de famille qui a perdu la vie de son garçon âgé de 10 ans. Il est tombé dans une rivière profonde en glissant de la berge. Les gendarmes du poste fixe de Ankazobe ont ouvert une enquête ( « Mort d’un gamin », L’Express de Madagascar , 28 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/mort dun gamin/ ). 1. La femme et la crise

Tout comme le mois précédent, la peste a encore fait parler d’elle durant le mois d’octobre. A cet effet, la Tribune de Diégo Suarez nous envoie la caricature qui suit ( « Santé publique à Madagascar : la peste sévit », Maholy, La Tribune de Diégo , 3 octobre 2017, http://latribune.cyber- diego.com/actualites/2238-sante-publique-a-madagascar-la-peste-sevit.html ».

Et ce cas tragique dans la ville de Toamasina, où une femme enceinte a perdu la vie chez elle ; son mari l’ayant empêchée d’aller à l’hopital à cause de peur de la peste alors qu’elle était en plein accouchement. Ainsi, elle mourrut avec le bébé. Au début, l’époux emmena sa femme chez la sage femme. Cette dernière lui a conseillé d’emmener la femme à l’hopital car elle avait de la température. Au lieu de cela, il l’a emmenée à la maison. Il était là en train de trouver un médecin que sa femme mourrut ( « Tsy navelam-badiny hoentina any amin’ny hopitaly : maty tao an-tranony ilay vehivavy bevohoka noho ny tahotra pesta” , Sajo, Jean Claude, Taratra , 28 octobre 2017, http://www.newsmada.com/2017/10/28/tsy-navelam-badiny-hoentina-any- aminny-hopitaly-maty-tao-an-tranony-ilay-vehivavy-bevohoka-noho-ny-tahotra- pesta/ ). Ensuite viennent les éternels problèmes de la femme au ménage ou de la femme mère de famille. Il s’agit ici de la « gestion » des enfants à charge encore mineurs. Ainsi, il apparaît que dans le Sud, l’abandon des écoles s’intensifie. Selon les explications fournies d’après les enquêtes du journal, il en ressort que le nombre des enfants devant aller à l’école ne pouvant plus y aller a augmenté. Plusieurs raisons sont avancées. Entres autres, ont été citées le manque d’argent au niveau des parents pour payer les droits d’inscription et pour l’achat des fournitures. Le problème touche 9 districts de la Région Sud Ouest. Les autres causes ont trait à l’insécurité, l’éloignement de l’école, et le manque de nourriture ( « Atsimo Andrefana : asan-dahalo sy fahasahiranana samihafa, mitombo isa ireo ankizy tsy tafiditra an-tsekoly », Eric Manitrisa, Midi Madagasikara , 19 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/faits- divers/2017/10/19/atsimo-andrefana-asan-dahalo-sy-fahasahiranana-samihafa- mitombo-isa-ireo-ankizy-tsy-tafiditra-an-tsekoly/ ). Côté ville, c’est toute une autre histoire, quoique elle n’est pas du tout une nouveauté ( « Prostitution des mineures : tout un réseau », Nampoina R., La Ligne de Mire , 12 octobre 2017, http://lalignedemire.mg/article/Prostitution%20des%20mineures- Tout%20un%20réseau ).

L’argent n’a pas d’odeur, c’est ce que disent les jeunes qui effectuent l’activité de prostitution actuellement. La pauvreté et le chômage, deux raisons qui les poussent à se prostituer de nos jours. Rappelons que plus de 90% de la population malgache vivent actuellement sous le seuil de la pauvreté. En effet, la majorité des jeunes filles pratiquent ce sale métier afin de survivre face aux problèmes d’argent d’aujourd’hui. Notons que cette activité attire beaucoup plus de jeunes lycéennes, surtout dans le milieu urbain comme Antananarivo. Dans un autre cas, la prostitution n’est qu’une passion comme tant d’autres pour certains jeunes. C’est un moyen de compléter seulement leur argent de poche. Pour les jeunes filles qui vivent dans une extrême pauvreté, elles ne trouvent aucune explication. Elles n’ont pas le choix, selon le témoignage de Sylvia, une jeune fille de 16 ans vivant à Anosivavaka (quartier de la ville d’Antananarivo). Selon Sylvia. « J’ai 3 frères et sœurs. Ma mère n’arrivait plus à subvenir à notre besoin. Avec un père inconnu, j’étais obligé de réagir. Aucun métier ne me convient puisque j’ai quitté l’école très tôt. Je ne veux pas que mes frères et sœurs subissent la même chose que moi, c’est pour cela que je sacrifie mon corps pour eux ». Selon encore son témoignage, elle arrive à recevoir 4 à 5 clients par jour. Selon quelques professionnelles du métier, dans la Capitale, le métier de prostitution devient paraît-il un peu « difficile ». En effet, les clients procèdent avant tout échange de marchandage à une prise de température, épidémie de peste oblige. Il s’agit ici notamment de clients de nationalité étrangère et des nationaux riches. Seules les filles qui ont du cran acceptent d’être vérifiées. En outre, selon un témoignage, il y a encore des questions sur la grippe ou la toux. Et, évidemment, les échanges câlins n’existent plus ( “Asa fivarotan-tena : mitsapa hafanana aloha vao miady varotra” , Pati, Tia Tanindrazana , 25 octobre 2017, http://tiatanindrazana.com/actualites/asa-fivarotan-tena-mitsapa- hafanana-aloha-vao-miady-varotra-2017-10-25-28058.php ). Et du côté des garçons, c’est encore pire. A Toamasina (Région Atsinanana), une vingtaine de jeunes garçons et filles de 15 à 19 ans ont été arrêtés par la police au marché. Tous, ce sont des pickpockets et des détrousseurs (« Toamasina : mpanendaka sy mpangarom-paosy mianadahy tratra” , Les Nouvelles , 6 octobre 2017, http://www.newsmada.com/2017/10/06/toamasina- mpanedaka-sy-mpangaroam-paosy-mianadahy-tratra/ ). Ailleurs, dans la Région , « Haute-Matsiatra : des adolescents utilisent des kalachnikovs », D.R., Midi Madagasikara , 23 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/faits-divers/2017/10/23/haute-matsiatra-des-adolescents- utilisent-des-kalachnikovs/ , « Banditisme: des mineurs prennent part », Rakoto Franky, MadaPlus Info , 23 octobre 2017, http://www.madaplus.info/Banditisme-des-Mineurs-prennent-part_a12126.html . Ils n’ont que 10, 13 et 16 ans et ils sont déjà membres actifs d’une bande de criminels faisant parler d’eux dans le District d’Isandra. Loin d’être dans une séance de jeux vidéo, ces adolescents qui n’ont pas froid aux yeux ont osé, kalachnikovs entre les mains, s’affronter avec une unité mixte des forces de l’ordre. Après une violente attaque à main armée à Ambohilava, l’unité composée de militaires et des éléments de la gendarmerie s’est lancée à la poursuite des assaillants. Quelques minutes de marche plus tard, les deux parties se sont finalement croisées et un échange de tirs nourris s’est enchaîné. Des blessés parmi les brigands. Une arrestation s’est faite dans la foulée et grande fut la surprise : des enfants parmi les bandits. Pire encore, ils étaient en détention d’armes de guerre, deux AKM 47 courtes. Un autre fusil de chasse de marque Baïkal a été également saisi auprès de ces mineurs. On sait que les bandits des grands chemins, ces « dahalo », recrutent des jeunes pour intégrer leur groupe. Mais de là à recruter des enfants d’une dizaine d’années parmi leurs compères, la situation est inquiétante dans cette région.

Un collégien criminel et ses quatre complices ont défié la gendarmerie, avec les forces armées et les villageois d’Ambalamarina à Mahazoarivo, dans le District d’Isandra, et ont été capturés vifs. Cet élève du collège d’enseignement général (CEG) local est encore mineur et a participé à des attaques à main armée ( « Isandra : un collégien armé de kalachnikov capturé », H.L., L’Express de Madagasca r, 23 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/isandra- un collegien arme de kalachnikov capture/ ). Et en face de tout cela, il y a les propres problèmes de la femme. Il s’agit de la « Vie de femmes : l’avortement, ce drame sous licence », Mialy Randriamampianina, L’Express de Madagascar , 6 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/magazine/vie-de-femmes/ Soixante quinze mille avortements sont pratiqués clandestinement à Madagascar, selon les chiffres du Ministère de la Santé publique évoqués à l’Université d’Ankatso. Derrière ces chiffres, des vies sont en jeu. Niaina avait 27 ans, au moment où elle a choisi de se faire avorter. Elle est tombée enceinte après deux années d’une histoire qu’elle « ne prenait pas au sérieux ». Elle se confie : « Je me suis fiée à une contraception naturelle, en suivant le calendrier. Totalement inefficace. » Niaina s’est rendue dans une clinique privée pour une interruption de sa grossesse. « L’acte s’est fait au bout d’un couloir, derrière une porte où une petite pièce étroite peut accueillir un lit d’hôpital. L’opération a duré quinze minutes. À peine. » Pour Niaina, dépénaliser l’avortement est un débat qu’elle considère « inéluctable ». « Tôt ou tard, il faudra avoir ce débat, il faudra en parler. L’avortement clandestin est dangereux. La solution est de faire en sorte que ces opérations se fassent dans un milieu médical, par un personnel médical et avec un accompagnement psychologique avant, pendant et après. Avant, pour bien savoir si l’avortement est la seule solution possible, si d’autres recours ne sont pas envisageables. Pendant, car ce n’est pas un acte anodin. Et après, parce qu’une fois que c’est fait, c’est une blessure vive avec laquelle on doit vivre. »

Les articles qui suivent ont trait aux activités criminelles de femmes de tout âge. Au vu de leurs contenus, l’on est tenté d’avancer que ce ne sont nullement des activités de survie. Une femme enceinte et 12 autres hommes ont été arrêtés par la gendarmerie de la Région Amoron’i Mania, incluant les Communes de Soavina, Imady et centre. Is avaient avec eux 12 pistolets, dont un de marque russe et les autres de fabrication artisanale. Après, ils ont dénoncé des complices. Cela a encore permis l’arrestation de nouveaux bandits, et la confiscation de 8 pistolets automatiques et de 4 fusils de chasse avec 15 balles.

« Tsy fandriam-pahalemana tany Amoron’i Mania : vehivavy bevohoka ny iray tamin’ireo tratra” , Ny Aina Razaka, La Ligne de Mire , 17 octobre 2017, http://lalignedemire.mg/article/Tsy%20fandriam- pahalemana%20tany%20Amoron’i%20Mania- Vehivavy%20bevohoka%20ny%20iray%20tamin’ireo%20tratra ), “Opération basy vita gasy : jiolahy 10 naiditra am-ponja, basy PA rosianina sy vita gasy 11 tratra” , Jean Claude, Taratra , 16 octobre 2017, http://www.newsmada.com/2017/10/16/operation-basy-vita-gasy-jiolahy-10- naiditra-am-ponja-basy-pa-rosianina-sy-vita-gasy-11-tratra/ Faux et usage de faux, escroquerie et kidnapping, des femmes étaient présentes dans le lot. Ainsi, dans la banlieue Ouest de la Capitale à « Maibahoaka-Ivato : une femme présumée commanditaire d’un kidnapping arrêtée », T.M., Midi Madagasikara , 27 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/faits- divers/2017/10/27/maibahoaka-ivato-une-femme-presumee-commanditaire-dun- kidnapping-arretee/ . L’affaire portant sur l’enlèvement de l’épouse d’un grossiste commis à Maibahoaka Ivato (banlieue Ouest de la Capitale), le mois de juin dernier refait surface. Poursuivant l’enquête, des limiers de la police nationale ont arrêté une femme suspectée d’être le commanditaire de cet acte. Déférée au parquet, elle fut placée sous mandat de dépôt. Pour les membres de ce groupe dont une femme, ils se sont spécialisés dans les « Faux visas Schengen : trois membres d’une mafia arrêtés », Hajatiana Léonard, L’Express de Madagascar , 20 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/faux visas schengen- trois membres dune mafia arretes/ .

La police a saisi un faux visa Schengen sur une jeune fille à l’Aéroport international d’Ivato. « Nous avons obtenu un renseignement sur la suspecte et avons dans la foulée procédé à une fouille. L’on a découvert ce type de visa dénaturé », a signalé un enquêteur. Soumise à un interrogatoire à Anosy avec sa mère, cette dernière a indiqué ceux qui confectionnent le visa dans les environs d’Anosibe. Agissant sur des signalements, les forces de la police se sont rendues sur place pour leur tendre un piège. Trois resquilleurs dont une femme ont été attrapés dans les mailles du filet. « Ils ne sont que courtiers dans cette mafia. La tête pensante de l’affaire déjà identifiée court toujours, mais une chasse est maintenant en cours », a rapporté une source policière. Cet homme faisant l’objet des recherches des forces de l’ordre opère également dans d’autres fraudes sur les documents administratifs, selon les informations recueillies Pour ce groupe mixte hommes femmes, c’est le domaine de l’ « Escroquerie et faux et usage de faux : un réseau démantelé », Njara Fih, La Ligne de Mire , 19 octobre 2017, http://lalignedemire.mg/article/Escroquerie%20et%20faux%20et%20usage%20 de%20faux-Un%20réseau%20démantelé . Un réseau d'escrocs a été démantelé par la police nationale à Ankorondrano (quartier de la Capitale) alors qu'ils essayaient de vendre un terrain de 385m2 à 70 millions d'Ariary à Ivandry. Ce réseau, composé de 5 individus, dont 3 femmes, a déjà eu 2.2 millions d'Ariary de sa victime. Ces soi-disant vendeurs ne sont autres que des imposteurs, car ils n'ont même pas les papiers du terrain à vendre. Le vrai propriétaire étant à l'étranger ( « Escroqueries », Depêches Orange Madagacar , 19 octobre 2017, http://www.orange.mg/actualite/depeches ).

Citons le cas de ces deux jeunes femmes apprenties dans le domaine du kidnapping. « Manakambahiny : deux femmes arrêtées pour avoir kidnappé un enfant », T.M., Midi Madagasikara , 25 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/faits-divers/2017/10/25/manakambahiny-deux-femmes- arretees-pour-avoir-kidnappe-un-enfant/ . Un enfant a été victime d’un acte de kidnapping dans le quartier de Manakambahiny (quartier de la ville d’Antananarivo). Séquestré depuis le samedi, ce garçon de 5 ans, selon la précision de la Brigade criminelle qui se charge de l’affaire, a été libéré lundi. La Brigade criminelle a pu surprendre les deux jeunes femmes qui ont commis l’acte, tout en récupérant le garçon sain et sauf. La victime a été retrouvée dans une maison sise à Morarano-Manakambahiny, une localité non loin du domicile de ses parents. Ce qui amène à penser, selon les enquêteurs, que les deux ravisseuses qui ont été arrêtées ne devraient pas être étrangères aux parents de l’enfant qui sont des commerçants dans le quartier. Surpris, les parents ont lancé la recherche jusqu’à la fin de la journée mais en vain. Le soir, ils ont reçu une lettre réclamant une rançon de 5 millions d’Ariary en échange de son enfant devant la porte de leur maison. L’expéditeur a précisé que l’envoi de cette somme devait se faire par Orange Money. Ainsi, les parents ont tout de suite contacté la police. Saisie de l’affaire, cette dernière qui a tout de suite réagit et a abouti à ces résultats. Enfin, « À peine libérée et arrêtée », L’Express de Madagascar , 27 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/a peine liberee -et arretee /. Trois dealers ont été arrêtés, à Tsiadana et Ambohibao (quartiers de la ville d’Antananarivo). La femme incriminée est une exdétenue de la maison centrale d’Antanimora. Elle venait de sortir de prison. Une quantité compromettante de cannabis a été retrouvée en leur possession.

VIOLENCE ET ABUS BASES SUR LE GENRE (VABG)

Tout comme au mois de septembre, les articles sur les violences dans toutes ses formes ont aussi quelque peu diminué par rapport aux autres mois. Il est difficile d’essayer d’interpréter un tel résultat. L’important est que tout le monde sait en son propre intérieur que la réalité pourrait être différente.

1. Actes de violence

Concernant plus particulièrement les femmes résidant dans la ville d’Antananarivo, nous vous publions quelques données : « Violence basée sur le genre : 69 plaintes reçues auprès de la police », Nampoina R., La Ligne de Mire , 19 octobre 2017, http://lalignedemire.mg/article/Violence%20basée%20sur%20le%20genre- 69%20plaintes%20reçues%20auprès%20de%20la%20police . La violence basée sur le genre est un phénomène universel. Mais également, elle la première cause de divorce à Madagascar. En 2016, le Service Central de la Police des Mœurs et de la Protection des Mineurs de la ville d’Antananarivo a pu enregistrer plus de 69 plaintes concernant la violence basée sur le genre. Par ailleurs, les injures, les propos blessants, l’humiliation, la jalousie excessive, l’interdiction de sortie, la confiscation des revenus, les gifles, les coups, les viols sont les plus fréquentes violences existantes dans une famille malgache. Pour l’adultère, selon la confirmation, la police a pu enregistrer plus de 199 plaintes. En effet, la violence basée sur le genre est la première cause de divorce à Madagascar. Selon les explications du Commissaire Fidy Anrdiamiandra, Chef de Service Central de la Police des Mœurs et de la Protection des Mineurs, sans preuve tangible, les victimes doivent porter plainte contre leur conjoint mais pas contre l’amant de son conjoint. Une situation qui est compliquée dans la société malgache. Selon une association privée, plus de 62,5% des conjoints entre 15 à 24 ans pratiquent la violence conjugale à Antananarivo tandis que 53% des femmes acceptent cela et n’envisagent même pas de porter plainte auprès des autorités. La violence conjugale est un problème majeur qui affecte la majorité des femmes et des hommes au niveau mondial mais également à Madagascar. A noter que la violence conjugale est l’une des raisons de séparation des couples au niveau du tribunal. Pour une association privée sise à Amboniloha (Antananarivo ville), les plaintes enregistrées sur la violence conjugale pour cette année est au nombre de 483, et on est encore qu’en mois d’Octobre. Un chiffre qui pourra encore grimper jusqu’à la fin de l’année. Par rapport à celle de l’année dernière, cette statistique a connu une hausse.

Du côté des enfants victimes de violence, quelques uns d’entre eux ont bénéficié de la visite d’une personnalité de marque. « La princesse Anne, fille d’Elisabeth II en visite à Madagascar », Ny Aina Rahaga, Madagascar Tribune , 23 octobre 2017, https://www.madagascar-tribune.com/La-princesse- Anne-fille-d,23375.html , « Protection des mineurs : la princesse Anne visite les maltraités », Miangaly Ralitera, L’Express de Madagascar , 27 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/protection-des-mineurs-la- princesse-anne-visite-les-maltraites/ . La princesse Anne d’Angleterre a rencontré des enfants victimes d’abus et de violence, avant de quitter le pays. Ce sont des enfants maltraités, hébergés pour une durée d’une dizaine de jours au centre d’accueil d’urgence du Bureau municipal d’hygiène (BMH) à Isotry (Antananarivo ville) en attendant leur réintégration dans leurs familles ou leur placement dans une autre entité. « La maltraitance des mineurs par leurs employeurs a pris de l’ampleur, cette année. Ces enfants subissent toutes formes d’abus, à savoir, non versement du salaire, violence physique. Le travail des enfants est, pourtant, interdit », souligne Prisca Andriantseheno, directeur de l’Action sociale au sein de la Commune Urbaine d’ Antananarivo.

La malheureuse aventure d’une des victimes a été racontée. « Une enfant de 9 ans s’est fracturé le bras. L’auteur n’est autre que la tante qui devait l’héberger pour la scolariser, mais l’a utilisée comme main d’œuvre ménagère. Elle a demandé à la fille de chercher de l’eau. Comme la petite n’a pas pu faire la tâche, la tante s’est fâchée et l’a tabassée ». Environ 10% des cas de violence dans le pays sont signalés via la ligne verte d’Assistance 147, qui a vu le jour, grâce, en partie, au financement du gouverne- ment britannique. Les activités menées en faveur des enfants maltraités hébergés à Isotry sont financées par l’Angleterre à travers le Fonds des Nations- Unies pour l’enfance (Unicef).

2. Actes de viols

Le Nord et le centre du pays ont mentionné des cas de viols durant le mois d’octobre. Pour le Nord, cela a commencé depuis la saison de collecte de la vanille. A ce jour, les actes de viol de fillettes de 11 à 12 ans sont en essor dans le District de Sambava (Région Sava). Ainsi, une petite fille de 13 ans qui venait dernièrement de passer avec succès les examens du CEPE est tombée enceinte. C’est en arrivant chez sa mère que la situation fut découverte, de par le fait qu’elle s’est mise à vomir. Au début, l’on croyait à une maladie due à la peste. Et c’est là qu’elle a raconté l’histoire. On lui a donné 80 000 Ariary pour se faire violer par quatre colleteurs de vanille ( « Sambava : zazavavy 13 taona naolana mpibizina lavanila, bevohoka », Eric Manitrisa, Midi Madagasikara , 5 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/faits- divers/2017/10/05/sambava-zazavavy-13-taona-naolana-mpibizina-lavanila- bevohoka/ ). Toujours dans la Région Sava, une fillette, âgée de 12 ans, du Chef Fokontany résidant à Andapa est tombée enceinte de 6 mois, d’un chef bouvier. Ainsi, elle deviendra mère le mois de janvier prochain, alors qu’elle venait de passer avec succès le CEPE. Depuis quelques mois, elle s’est mise à pleurer, invoquant des douleurs au ventre. Son père était tombé des nues en apprenant la vérité. La fillette a dénoncé sans hésitation l’auteur, un homme habitant dans le même village. Actuellement, celui-ci a proposé de l’argent au père pour étouffer l’affaire. Sur place, beaucoup de personnes suivent de près de l’affaire (« Andapa : zanaka Sefo Fokontany vao afaka CEPE, bevohokana patiraon’omby », Eric Manitrisa, Midi Madagasikara , 3 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/faits-divers/2017/10/03/andapa-zanaka-sefo- fokontany-vao-afaka-cepe-bevohokana-patiraonomby/ ). Dans la ville d’Antananarivo et environs, une jeune fille rentrant à pied du côté d’Ambatoroka a échappé à un acte de viol par le passage d’une voiture et l’intervention du chauffeur. En effet, elle a été ceinturée par un homme armé d’un objet tranchant. Suite à cette intervention, le présumé violeur s’est enfui à toute vitesse dans les ruelles du quartier ( “Ambatoroka : tovovavy mpianatra saika voaolana” , T.M., Midi Madagasikara , 11 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/faits-divers/2017/10/11/ambatoroka-tovovavy-mpianatra- saika-voaolana/ ). Dans la banlieue Est de la Capitale, un homme d’une trentaine d’années s’est fait arrêter par la gendarmerie, grâce à un chien pisteur, pour cambriolage et tentative de viol à Ambohimalaza. Son complice est recherché. Les victimes, une fille de 11 ans et ses grands parents ont été retrouvées ligotés. Les bandits sont repartis avec 600 000 Ariary, un téléviseur à écran plat et un ordinateur portable ( « Cambriolage et tentative de viol », L’Express de Madagascar , 4 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/cambriolage et tenta-tive de viol/ )

Et dans un « Bar à Soanierana : deux jeunes femmes échappent à un viol », D.R., Midi Madagasikara , 2 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/faits-divers/2017/10/02/bar-a-soanierana-deux-jeunes- femmes-echappent-a-un-viol/ . Deux jeunes femmes étaient sorties avec leurs maris pour une soirée de détente après le bureau. Un « afterwork » qui a tourné mal lorsque des personnes visiblement émoustillées par la vue des jeunes femmes les ont prises à partie. Leur attitude avait visiblement intrigué l’assistance qui s’est tout de suite rendu compte qu’il s’agissait d’individus extrêmement dangereux. Ils se faisaient passer pour des clients amateurs de karaoké. Les deux jeunes femmes ne s’étaient pas aperçues de l’attention qu’ils leur ont portée. Alors qu’elles allaient aux toilettes, les deux gars les ont suivies. Ils les ont plaquées brutalement au sol. Fort heureusement, l’un des maris, lui aussi, pris par un besoin urgent s’est rendu aux toilettes. Grande furent sa stupéfaction et sa colère lorsqu’il a vu sa femme en train d’être violentée. Les deux hommes ont tout de suite pris la fuite et le troisième, lui, est venu aux mains avec le « sauveur ». Il (le violeur) a fini par prendre la poudre d’escampette puisque des gens sont vite venus à la rescousse. On a décidé à ramener l’individu au bureau de la gendarmerie en taxi. En cours de route, ses amis, l’ayant vu dans le véhicule, ont décidé de forcer la porte pour le libérer. Ils ont fini par casser les vitres des portes du côté passager. Le chauffeur de taxi a continué sa route sans s’arrêter et est arrivé au bureau de la gendarmerie à Betongolo sans dommage. Une enquête y a été ouverte pour tentative de viol. Ses amis sont activement recherchés.

Enfin à Antsirabe (Région Vakinankaratra), un homme âgé (grand père) a violé une fillette de 13 ans ( “Antsirabe : Dadabe nanolana zazavavikely 13 taona”, Andry N., Midi Madagasikara , 13 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/faits-divers/2017/10/13/antsirabe-dadabe-nanolana- zazavavikely-13-taona ). La scène s’est passée en plein marché de Sabotsy, sous l’étal du vieil homme. Comme il est connu de tout le monde, la scène aurait pu passer inaperçue. Il a su amadouer la fillette en lui donnant de petits cadeaux. Les commerçants proches de lui ont éventé son stratagème. Mais, très vite, il s’est enfui. Mais après des recherches, il fut trouvé toujours dans la zone du marché. Sans l’arrivée des forces de la police, il a failli subir la vindicte de la population. Avertie, sa femme est venue sur le lieu. Elle est devenue aussitôt le centre d’intérêt dans la mesure où elle a fait part de son étonnement que son mari soit toujours opérationnel.

3. Actes d’enlèvement

« Ikalamavony : deux écoliers pris en otage », Andry Manase, L’Express de Madagascar , 27 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/ikalamavony-deux ecoliers - pris en otage. Sans foi, ni loi. Une vingtaine de voleurs de bétail brandissant des fusils Kalachnikov ainsi que tout un arsenal d’armes blanches, ont pris en otage deux écoliers, à Vatsiana Ikalamavony (Région Matsiatra Ambony). Suivis à la trace par le fokonolona, renforcé par cinq gendarmes ainsi que par huit militaires, les malfaiteurs ont essuyé des tirs meurtriers lors d’un accrochage. Trois des voleurs de bétail sont tombés sur le champ de bataille et les deux gamins ont été arrachés sains et saufs aux malfaiteurs. Âgés respectivement de neuf et douze ans, ces garçons sont scolarisés dans une école primaire publique. Deux villageois ont été, en revanche blessés pendant l’affrontement.

4. Meurtres et assassinats à l’endroit des femmes

Les femmes continuent au fil des mois à être la victime des attaques des bandits. C’est ce qui s’est ^passé en pleine ville de Manakara (Région Vatovavy Fito Vianany). Selon les informations reçues, un magasin assurant l’approvisionnement de la population des villages avoisinants a été victime d’une attaque. Un groupe armé de bandits a pénétré de force dans le magasin. Les occupants ont essayé de revisiter. Et c’est la que la mère de famille a écopé de coups de couteaux ayant entraîné sa mort. Elle fut amenée dans un centre de santé, mais c’était trop tard (« Renivohitr’i Manakara : vehivavy iray maty voakapa antsy nandritra ny fandrobana », Tatiana R., Ino Vaovao , 2 octobre 2017, http://www.inovaovao.com/spip.php?article19958 ).

Si ce ne sont pas les bandits, c’est le mari qui entre en jeu. Ainsi, suite à une dispute entre les époux, le mari a tué sauvagement sa femme devant leurs enfants. La tête de l’épouse fut détachée de son corps à l’aide d’un outil tranchant. On ne sait pas vraiment le fond de la dispute. Face à cela, les enfants se sont mis à s’enfuir en appelant au secours. C’est à ce moment là que le père a pris la fuite dans la forêt pour mettre fin à ses jours en se pendant à un arbre. Lors de la découverte de son cadavre, les gens étaient étonnés car son corps était tout nu et portait des traces de brulures.

« Disadisan’ny mpivady : notapahiny ny lohan’ilay ramatoa, dia nanaton-tena izy avy eo”, Mialy R., Triatra , 9 octobre 2017, http://triatra.info/disadisanny-mpivady-notapahiny-ny-lohanilay- ramatoa-dia-nanaton-tena-izy-avy-eo/

Mais, ce qui s’est passé à Maroantsetra (Région Analanjirofo) relève d’un film classé ‘thriller’ interdit au moins de 18 ans. Le comble de l’histoire est que les deux acteurs du meurtre ne sont âgés que de 14 ans. En outre, le mobile de l’acte est basé sur la jalousie entre deux cousines. Rappel de l’histoire. Durant la première semaine de septembre, une jeune fille âgée de 21 ans fut violée et tuée au stade CAPJI de Maroantsetra. Lors de la capture par la police de 3 voleurs au marché, l’enquête a redémarrée. En effet, ces derniers ont dénoncé un de leurs collègues, un jeune homme de 14 ans. Il a avoué, entre autres, être l’un des auteurs de l’assassinat de la fille morte au mois de septembre. A son tour, il a également dénoncé deux de ses camarades, dont autre garçon de 14 ans. Quant à l’adulte, il a été chargé de partager le salaire d’un montant de 3 millions d’Ariary. Le fond de l’histoire est partie d’une histoire de jalousie d’une fille de la même famille que la défunte. Selon les inculpés, elle avait peur que celle-ci « aille loin dans la vie ». “Maroantsetra. Habibiana : nosandaina 3 tapitrisa Ariary ny ain’ilay tovovavy vao 21 taona” , Kamy, Ino Vaovao , 13 octobre 2017, http://www.inovaovao.com/spip.php?article20033 . 5. Meurtres et assassinats à l’endroit des enfants

Le meurtre d’enfants pour ce mois d’octobre a été polarisé par ce qui s’est passé à Ambohitrarahaba (banlieue périphérique de la Capitale), dans la mesure où l’acte a été perpétré par des mineurs ( “Crime odieux à Ambohitrarahaba : les deux assassins en prison, MD aussi pour le père de la fille et la « bonne » commanditaire », T.M., Midi Madagasikara , 14 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/a-la-une/2017/10/14/crime-odieux-a- ambohitrarahaba-les-deux-assassins-en-prison-md-aussi-pour-le-pere-de-la-fille- et-la-bonne-commanditaire/ ). Le corps sans vie du garçon de 12 ans a été découvert par la mère de famille qui rentrait de son occupation quotidienne vers 16 heures. Grande fut sa surprise en voyant la maison fermée et quand son appel n’a reçu le moindre écho. En parvenant d’y pénétrer, elle a découvert le corps de son fils de 12 ans dans la douche. Celui-ci a été attaqué avec une machette ou par un objet tranchant. Un véritable acte de barbarie. Après avoir tué le garçon, le ou les malfaiteurs ont emmené avec eux sa sœur de 6 ans et de la laisser ainsi du côté d’Anosiala (District d’).

L’affaire portant sur le cambriolage suivi de l’assassinat d’un enfant de 12 ans commis à Ambohitrarahaba mardi a été remis devant le Parquet du Tribunal Anosy. Après l’audition des six individus présentés devant eux, les juges ont décidé d’envoyer les suspects en prison. Les deux sont l’adolescente de 15 ans et le garçon de 13 ans qui ont directement participé au crime. Les deux autres sont l’employée de maison présumée commanditaire et le père de l’adolescente susmentionnée. Il faut rappeler que cette affaire remonte au mercredi 11 octobre quand les criminels ont cambriolé le domicile d’un particulier à Ambohitrarahaba pour s’emparer d’une somme de 64 millions de FMG et de 24 000 dollars.

« Fanafihana tao Ambohitrarahaba : noloarana ny masony, nokapaina ny tendany” , Mialy R., Triatra , 11 octobre 2017, http://triatra.info/fanafihana-tao- ambohitrarahaba-noloarana-ny-masony-nokapaina-ny-tendany/ , « Ambohitrarahaba : une fillette retrouvée avec les yeux de son frère assassiné », Frank Roland, La Vérité , 10 octobre 2017, http://www.laverite.mg/politique/item/4742-ambohitrarahaba-une-fillette- retrouvée-avec-les-yeux-de-son-frère-assassiné.html L’enterrement illicite de corps d’enfants a été rapporté par la presse :« Décédé de la peste : un enfant de 13 ans enterré illicitement », L.R., MaLAZA , 9 octobre 2017, http://matv.mg/decede-de-la-peste-un-enfant-de-13-ans-enterre- illicitement/ . L’épidémie de la peste qui sévit actuellement au pays continue de semer des discordes. En effet, un enterrement jugé “illicite” par une association finit par une plainte qui échoue au Tribunal. Ce qui est du jamais vu !!!

L’association Terak’Andriandranando Vohitra Ambohimailala (TAVA) s’insurge contre l’inhumation illicite d’un enfant de 13 ans décédé pour cause de peste, ayant été effectué en catimini. Ce fut le CSB II d’ (banlieue Nord de la Capitale) qui avait confirmé que la peste a bel et bien été à l’origine du décès de l’enfant, originaire de (District à l’Est de la Capitale) et de passage à Antananarivo en vue de la préparation de la rentrée scolaire. Un enterrement qui s’est déroulé sur fond de divergence, car approuvé par le maire local et non par le chef Fokontany. L’association TAVA a ainsi décidé de porter l’affaire en justice. Cette décision a été adoptée au terme d’une réunion organisée hier à Amboditsiry.

Du côté de la banlieue Ouest, à « Ivato : le corps d’un bébé retrouvé après dix-huit jours », H.L., L’Express de Madagascar , 13 octobre 2017, www.lexpressmada.com/blog/actualites/ivato- le corps dun bebe retrouve apres dix-huit jours/ . Le corps sans vie d’un bébé d’un mois et demi a été finalement découvert dans la Commune d’IvatoAéroport. La dépouille, en état de putréfaction totale, a été retrouvée sur le lit. «Les parents du nouveau-né et sa famille ont pris la fuite et ont laissé le corps enfermé dans la maison», affirme une source au niveau de la Commune, lors de la découverte macabre. Personne ne sait encore où ils sont allés se réfugier. Une enquête est ouverte. Né le 21 septembre, cet enfant était vulnérable et a été ramené au Centre hospitalier de base (CSB II) local, trois jours après sa naissance. «Son père lui a donné de l’aspegic qui lui a fait directement vomir du sang et il n’a pas survécu», a indiqué un médecin. Fou de colère, le père a appelé ses collègues militaires et se sont, ensuite, empoignés avec le personnel de l’hôpital en blessant quelques uns d’entre eux.

Le dernier cas, suite à une dispute de trop entre les époux a entraîné la mort de leur fillette et celui du mari. Le mari et sa femme, accompagnés de leur petite fille âgée seulement de 12 mois se promenèrent au bord de l’Ikopa (banlieue Ouest de la Capitale). Une dispute éclata entre les époux. Dans sa colère, la

femme a poussé son mari, qui dans sa chute dans la rivière a emmené avec lui sa fille. Tous les deux, ils furent pris par le courant. Une fois l’alerte donnée par l’épouse, les corps sans vie de l’homme âgée de 33 ans et de la fillette furent récupérés. L’affaire est entre les mains de la gendarmerie, mais aucun témoin ne s’est encore présenté (“Ady mivady nitera-doza : niara-maty tao anaty rano izy mianaka” , Toky R., Ino Vaovao , 25 octobre 2017, http://tiatanindrazana.com/actualites/ady-mivady-nitera-doza-niara-maty-tao- anaty-rano-izy-mianaka-2017-10-25-28044.php à

6. Traite des femmes

La traite des femmes de par l’envoi illicite à l’étranger continue toujours, notamment via l’Aérorport International d’Ivato : «Traite de personnes : 13 personnes arrêtées, 15 travailleuses envoyées à l’étranger », T.M., FreeNews , n° 000323, 2 octobre 2017, page 5. L’envoi des travailleuses malgaches dans les pays à risque comme la péninsule arabique continue. Et l’impunité qui va de pair avec ce trafic se perpétue, notamment au niveau des frontières. La police nationale devrait déférer 6 personnes devant le Procureur de la République au tribunal à Anosy (Antananarivo). Selon nos sources, 5 d’entre elles sont des travailleuses qui devaient quitter la Grande Ile bientôt. La sixième est considérée comme auteure de ce crime. Les investigations que nous avons menées ont permis de savoir que presque chaque semaine, des jeunes travailleuses malgaches quittent le pays. Elles embraquent à bord d’un avion en direction des Seychelles où elles prennent un vol direct à leurs destinations finales, la plupart pour le Koweït.

Certes, la police fait ce qu’elle peut durant ce mois d’octobre pour limiter les dégâts. C’est ainsi qu’ « Un expéditeur de migrantes identifié », L’Express de Madagascar , 5 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/un expediteur de migrantes identif ie/.Un jeune homme, auteur principal d’envoi de femmes malgaches vers le Ko weïta été passé à l’instruction, après sa comparution devant le parquet d’Anosy. Deux migrantes retrouvées chez lui ont été également embarquées par la police d’enquête spécialisée. Onze passeports et 22 faux tampons ont été saisis sur lui.

Après l’expéditeur, c’est au tour de l’hébergeur. Le Parquet a placé sous mandat de dépôt un hébergeur de migrantes à la maison centrale d’Antanimora, hier. Les éléments du Service central des enquêtes spécialisées ont intercepté trois jeunes filles s’apprêtant à s’envoler pour Guangzhou, en Chine, à l’Aéroport d’Ivato. Auditionnées à Anosy, elles ont révélé que leur plan consiste à se marier avec des Chinois, une fois sur place. D’après l’investigation policière, deux femmes résidant en Chine, sont les commanditaires de ce réseau de traite humaine (« Traite de personnes : un hébergeur de migrantes écroué », Hajatiana Léonard, L’Express de Madagascar , 23 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/traite-de-personnes-un-hebergeur- de-migrantes-ecroue/ ). Et finalement, c’est tout un réseau qui a été pris dans les filets de la police. Quatre femmes malgaches ont été arrêtées par la police à l’aéroport d’Ivato alors qu’elles s’apprêtaient à prendre un vol à destination de Guangzhou, en Chine. Les limiers du service des Enquêtes spécialisées de la Police nationale à Anosy ont décidé de procéder à cette arrestation après avoir été renseignés que ces femmes sont envoyées dans ce pays de l’Asie pour se marier avec des Chinois. La police est intervenue car ces unions peuvent être qualifiées de trafic d’êtres humains. L’enquête a révélé l’existence d’un véritable réseau de passeurs qui bénéficie de grosses sommes d’argent dans cette affaire. A Antananarivo, il y a des personnes qui s’occupent de la recherche et de l’expédition de la marchandise qui sera reçue par des complices qui se chargent de la livraison à l’acheteur. Marchandises parce que l’enquête a révélé l’existence de femmes tombées dans ce piège et qui ont fini par souffrir car elles sont traitées comme des objets vendus. L’enquête a permis d’arrêter deux présumés passeurs dans la Capitale. En Chine, deux femmes seraient le cerveau de cette affaire ( « Trafic d’êtres humains : un réseau de passeurs démantelé par la police », T.M., Midi Madagasikara, 21 octobre 2017, http://www.midi-madagasikara.mg/faits- divers/2017/10/21/trafic-detres-humains-un-reseau-de-passeurs-demantele-par- la-police/ , « Traite de personnes : un hébergeur de migrantes écroué », Hajatiana Léonard, L’Express de Madagascar , 23 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/traite-de-personnes-un-hebergeur- de-migrantes-ecroue/ ).

ACTIONS EN FAVEUR DES FEMMES

Le 11 octobre, journée internationale de la fille. La revue de la presse que nous avons effectuée à travers le web ne nous a pas permis de trouver un quelconque article s’y rapportant pour Madagascar. Toutefois, nos recherches nous ont amené à atterrir au Bénin à travers un quotidien français. Aussi, nous publions ci-dessous un article se rapportant à cette journée internationale pour que tout un chacun puisse réfléchir sur le problème : « Odile, 13 ans : « J’ai été vendue pour devenir la quatrième épouse d’un homme de 50 ans » », Fawaz Khalil, Le Monde Afrique , 11 octobre 2017, http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/11/journee-internationale-de-la- fille-j-ai-ete-enlevee-pour-devenir-la-quatrieme-epouse-d-un-homme-de-50- ans_5199387_3212.html .

Pour la Journée internationale de la fille, zoom sur le Bénin, où une fille sur dix est encore mariée avant l’âge de 15 ans malgré une législation progressiste. Commune de Sô-Ava, au bord du lac Nokoué, dans le sud du Bénin. Pour Odile, le cauchemar a commencé alors qu’elle n’avait que 13 ans . « Je ne me doutais de rien, raconte-t-elle. Un matin, à mon réveil, ma mère m’a envoyée puiser de l’eau dans une maison voisine. Là, j’ai été agressée et enlevée par quatre hommes qui m’ont conduite dans une petite chambre. Un autre homme d’une cinquantaine d’années est arrivé, c’était une connaissance de mes parents. Il m’a informée que, désormais, j’étais sa quatrième épouse. » Victimes de sévices sexuels, Odile finit par s’évader : « Parce que je lui résistais, j’ai été battue et isolée dans une chambre. Un matin, j’ai escaladé les palissades de ma douche et j’ai sauté dans le lac, car la maison était construite sur pilotis. Je n’ai eu la vie sauve que grâce à une embarcation qui passait. Les passagers, en route vers Porto-Novo, ont remarqué que je me débattais dans l’eau».

Ici au pays, 8 associations de femmes de la Commune de Belobaka (Région Boeny) ont bénéficié de semences de concombres, courgettes, tomates, et brèdes (petsay) pour être plantées. C’est le Service régional en charge de l’agriculture et de l’élevage de la Région qui a fourni ces semences. Avant la remise, ces associations ont déjà bénéficié de séances de formation. L’objectif est d’élever le niveau financier de ces femmes pour l’amélioration de leurs conditions de vie (“Kaomina Belobaka : novatsiana masomboly ireo fikambanam-behivavy tao an-toerana” , INVMGA, Ino Vaovao , 3 octobre 2017, http://www.inovaovao.com/spip.php?article19972 )

1. Assistance sur le plan santé des enfants

Toujours le Grand Sud de Madagascar : « Malnutrition : l’Allemagne secour des milliers de personnes dans le Sud », M.R., L’Express de Madagascar , 7 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/malnutrition- lallemagne-secourt-des-milliers-de-personnes-dans-le-sud/ . Le gouvernement allemand a soutenu 240 000 personnes victimes de la faim, dans le deep South. Il a financé à hauteur de 5 millions d’euros des activités complémentaires sur la malnutrition, menées dans le Sud. « Je me réjouis de ce soutien important du gouvernement allemand à travers le Programme mondial de l’alimentation (PAM), qui rendra les habitants du Sud de Madagascar plus résilients et autosuffisants: aide à part, ils doivent pouvoir subvenir à leurs propres besoins. Qui plus est, le PAM et la coopération allemande travaillent ensemble dans le Sud pour augmenter les revenus des ménages agricoles », cite Harald Gehrig, ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne à Madagascar, dans un communiqué, hier. Ce financement permettra d’augmenter la production agricole, à rétablir l’accès des habitants aux marchés, à travers des activités de type « vivres contre actifs communautaires», prévenir le retard de croissance via des compléments nutritionnels aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’aux enfants de six à vingt-trois mois. La situation de la malnutrition se serait stabilisée dans le Sud, suite aux pluies abondantes qui ont amélioré la production, mais également, aux efforts conjoints du PAM, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture Nations Unies (FAO) et d’autres partenaires.

Une très bonne nouvelle pour Fitia et Mitia : « Les siamoises séparées rentrent chez elles », Miangaly Ralitera, L’Express de Madagascar , 23 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/les-siamoises-separees-rentrent- chez-elles/ , « Vie de famille : les deux siamoises rentrent à la maison familiale », Sobika Mada , 25 octobre 2017, http://www.sobikamada.com/fil- info/item/13884-vie-de-famille-les-deux-siamoises-rentrent-à-la-maison- familiale.html . Ça y est. Les sœurs siamoises Fitia et Mitia, collées au ventre et séparées au bloc opératoire du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), le 13 septembre, vont enfin pouvoir rentrer chez elles, après plusieurs mois passés dans des formations sanitaires. « Elles se portent bien », rassure le Professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo, ministre de la Santé publique, et chef de l’équipe de la chirurgie ayant opéré ces siamoises. C’était à l’amphithéâtre du CHU JRA, hier, dans le cadre de la remise de certificat de reconnaissance pour toutes les équipes médicales qui ont contribué à la réussite de cette grande intervention chirurgicale. Leur père, Edmond Martial Randrianambinina, est fasciné par l’évolution de ses deux cadettes.

Les articles qui suivent se rapportent à des actions en faveur d’enfants malades. La première est pour Finoana ( « Sos santé : de l’aide pour la petite Finoana », Hanitra R., Midi Madagasikara , 11 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/societe/2017/10/11/sos-sante-de-laide-pour-la-petite-finoana/ ). Maminirina Finoana Adrienne, une fillette de 4 ans est atteinte de néphroblastome, une tumeur maligne du rein. Le diagnostic est tombé en juillet dernier après plusieurs mois de douleurs abdominales dont se plaignait la fillette. Par ailleurs, l’enfant présente un problème cardiaque – une cardiomyopathie dilatée – d’origine toxique, « propablement post-chimio », d’après l’interprétation de l’échographie pratiquée sur la fillette. L’enfant est hospitalisée au service pédiatrie de l’hôpital Befelatanana depuis le 22 septembre 2017. Son état nécessite inévitablement une chirurgie, laquelle doit être précédée de quatre séances de chimiothérapie, dont deux ont déjà été effectuées. Plusieurs séances de chimiothérapie post-opératoire sont également prévues. Face aux dépenses occasionnées par le traitement de la petite Finoana, ses parents, des paysans issus de la commune de , ont épuisé toutes leurs ressources. Complètement démuni, ce couple, également parents d’un autre petit garçon âgé de quelques mois, lance un appel de détresse. Toute forme d’aide est la bienvenue, souligne Raminoarimanana Soanirina Joeline, mère de la fillette. Mais comme il s’agit d’un cas social, les aides les plus précieuses seront certainement celles permettant d’assurer les séances de chimiothérapie et

la chirurgie pour l’ablation du rein malade. La mère de la fillette est joignable au numéro de téléphone 034 88 390 31.

La seconde s’appelle Elinha. Elle a 2 ans et demi. Une petite Malgache qui vit avec ses parents, vendeurs de légumes, dans un bidonville d'Antananarivo, la capitale de Madagascar. Cette petite fille, défigurée par une fente labiale, plus vulgairement un bec de lièvre, souffre également d'un grave problème cardiaque.

Elle a été repérée par l'association Chaine de l'espoir, qui s'occupe de rapatrier des enfants malades sans solution dans leur pays d'origine, pour être opérés en France. L'association a fait venir Elianah jusqu'à Toulouse pour être opérée du cœur et du visage. Elle prend en charge les frais de chirurgie cardiaque à l'hôpital Purpan mais pour le visage, c'est la clinique Médipole de Toulouse qui offre ses services. Depuis le début de l'année, 8 enfants ont ainsi été accueillis à Toulouse pour des actes chirurgicaux qui coûtent en moyenne entre 12 000 et 15 000 euros ( « Toulouse: une petite Malgache de 2 ans opérée du cœur et accueillie par des retraités de Tournefeuille », N.R., Madaplus Info , 16 octobre 2017, http://www.madaplus.info/Toulouse-Une-petite-Malgache-de-2- ans-operee-du-coeur-et-accueillie-par-des-retraites-de- Tournefeuille_a12106.html ).

2. Assistance sur le plan éducation des enfants

Le respect des droits des enfants sera dorénavant renforcé dans le District de Betroka (Région Anosy). Une formation financée par l’UNICEF a été dispensée aux membres du réseau de protection des enfants dans la circonscription. Des violations flagrantes des droits des enfants sont perpétrées impunément dans ce district. Les responsables du réseau ont ainsi dénoncé différents types d’abus exercés sur des mineurs, tels que l’exploitation des enfants sous toutes ses formes, les mariages précoces, les viols commis sur des mineures, la malnutrition des enfants due à la pauvreté. Des témoignages affirment par ailleurs l’existence de plusieurs facteurs favorisant cette culture de l’impunité, dont les liens de parenté entre les auteurs et les victimes, la différence des classes sociales, les abus de pouvoir ainsi que la crainte des représailles, en plus de la méconnaissance des droits ( « Anosy : les droits des enfants occultés à Betroka », Manou, Les Nouvelles , 10 octobre 2017, http://www.newsmada.com/2017/10/10/anosy-les-droits-des-enfants-occultes-a- betroka/ ). Sur un autre plan, Madagascar compte en moyenne 10 personnes qui meurent d’un accident de circulation par jour. 20% de ces accidentés sont des enfants. Une campagne de sensibilisation est lancée chaque année, depuis 4 ans déjà, par le ministère de l’Éducation nationale en partenariat avec la société Total et l’association ABCD. Cette année, cette sensibilisation touchera les écoles sur la Route Nationale 2 (Antananarivo – Toamasina). Une trentaine d’écoles feront l’objet de cette sensibilisation qui touchera environ 300 éducateurs. Faut-il souligner que près de 220 camions circulent par jour sur cette route nationale ? ( « Accidents de la circulation », Orange Madagascar , 13 octobre 2017, http://www.orange.mg/actualite/depeches ). Enfin, terminons avec un orphelinat de Madagascar, «Compassion Mangoraka». Dans le cadre d'une mission humanitaire d'enseignement du français, une administrée et conseillère municipale de Nuzéjouls (France), Joëlle Parisot, était partie cinq semaines, en 2016, dans cet orphelinat.

Samedi 7 octobre, une soirée caritative a été organisée pour recueillir des fonds afin de soutenir l'action de ces religieuses malgaches qui s'occupent d'une trentaine d'orphelines. Elles dirigent également une école élémentaire/collège qui accueille plus de 450 enfants des villages voisins en externat. C'est en présence de Sœur Clarisse, responsable de cet orphelinat, qu'une quarantaine de personnes ont répondu présent à cette invitation. Après le repas malgache concocté par Joëlle et Sœur Clarisse, les participants ont pu acheter bracelets, paniers en osier et différents objets fabriqués par les pensionnaires de l'orphelinat. 500 € ont été récoltés qui serviront à améliorer le quotidien de ces enfants. Certains convives ont pris l'engagement de parrainer des orphelines, leur permettant ainsi de poursuivre une scolarité plus facile, grâce à l'achat de matériel scolaire qui leur fait tant défaut ou de payer des frais liés à leurs études. Une soirée de partage et de solidarité envers des enfants particulièrement démunis ( « Nuzéjouls : une soirée caritative pour un orphelinat malgache », N.R., Madaplus Info , 17 octobre 2017, http://www.madaplus.info/Nuzejouls- Une-soiree-caritative-pour-un-orphelinat-malgache_a12113.html ).

PERSPECTIVES POUR LE FUTUR

Ce mois d’octobre, il n’existe pratiquement pas de choix en termes d’articles sur les perspectives pour le futur des femmes. Mis cela ne nous a pas empêché de vous offrir ce qui suit.

JOURNÉE MONDIALE DU REFUS DE LA MISÈRE À MADAGASCAR « Journée Mondiale du refus de la misère », ATD-Quartmonde , 17 octobre 2017, http://www.atd-quartmonde.org/mobilisation2017/journee-mondiale- refus-de-misere-a-madagascar/

« Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré. » Joseph Wresinski

Selon MaLAZA, la promotion de la femme et des filles au sein de la société malagasy est actuellement un sujet de priorité. En effet, ce sujet a été classé parmi les priorités, lors de l’entretien de l’Ambassadrice du Canada avec le Président de la République. La promotion de la femme demeure un sujet qui attache le Canada. A travers une visite de courtoisie au Palais d’Iavoloha, Sandra Mc Cardell, Ambassadrice du Canada a souligné que ce sujet va être une priorité, afin de promouvoir la femme et les filles au sein de la société malagasy. A l’issue de son entretien avec le Président Hery Rajaonarimampianina, la Chef de Mission Diplomatique du Canada à Madagascar a indiqué qu’un projet sur la condition de la femme a été ouvert. D’ailleurs, un rapport sur le genre et l’inclusion de la femme dans la société a été présenté à cette occasion, a-t-elle souligné.

« Promotion de la femme : le Canada renforce son soutien », Marc A., MaLAZA , 4 octobre 2017, http://matv.mg/promotion-de-la-femme-le-canada-renforce-son-soutien/#more- 97853

De son côté, en se basant sur les statistiques, le Ministre de l’Economie et du plan a évoqué entres autres la nécessité de l’accouchement assisté par du personnel qualifié, l’inégalité en matière d’emploi, la problématique de la planification familiale, la violence basée sur le genre et l’éducation dont les femmes sont souvent victimes. Lors de son discours, il a aussi soulevé la disparité régionale de la pauvreté qui pourrait alimenter d’autres aspects d’inégalités, à savoir, la nutrition infantile et la l’information sur le Sida. C’était à l’Hôtel Carlton Anosy dans le cadre de la cérémonie de lancement du rapport sur l’état mondial de la population dans les pays où le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP) intervient ( « Santé de la production : inégalités de l’accès au soin chez les femmes », Miangaly Ralitera, L’Express de Madagascar , 28 octobre 2017, http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/sante-de-la-production-inegalites- de-lacces-au-soin-chez-les-femmes/ ). Un peu plus loin dans le temps, l’Institut Electoral pour une Démocratie durable en Afrique (EISA) entend promouvoir une meilleure prise en compte des problématiques d’égalité hommes-femmes dans le travail parlementaire. Ce volet national du Projet continental Africa Democracy Strenghtening III (ADS III), financé par l’Agence internationale de coopération suédoise (SIDA), vise à contribuer au renforcement de l’efficacité et de l’effectivité du Parlement dans l’exercice de ses différentes missions. De façon plus spécifique, cette initiative entend promouvoir un fonctionnement plus démocratique de l’Institution à travers une meilleure prise en compte des problématiques d’inégalités hommes- femmes aussi bien dans ses structures que dans ses actions et ses produits. Dans cette perspective, un appui spécifique est apporté au Parlement, à travers la Commission Genre et Développement afin que cette dernière puisse pleinement jouer son rôle en matière de lutte contre les inégalités de sexes, notamment à travers l’adoption de lois et des réformes nécessaires à l’instauration de la parité (« EISA : pour l’égalité hommes-femmes au Parlement », Dominique R., Midi Madagasikara, 31 octobre 2017, http://www.midi- madagasikara.mg/politique/2017/10/31/eisa-pour-legalite-hommes-femmes-au- parlement/ ).

Merci pour votre attention, et rendez-vous pour le mois prochain