UNIVERSITE D’ ECOLE SUPERIEURE DES SCIENCES AGRONOMIQUES DEPARTEMENT AGRO-MANAGEMENT FORMATION DOCTORALE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’ ETUDES APPROFONDIES

ETAT DES LIEUX ET ANALYSE PROSPECTIVE

DES ACTIACTIVITESVITES AGRICOLES

DU DISTRICT D’

Cas des communes d’ Anosiala, d’,

d’,

et d’.

Présenté par Mitantsoa RATOMSON-ANDRIAMAHADY

Membres du Jury : - Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY - Professeur Romaine RAMANANARIVO Année Universitaire 2006-2008 - Professeur Sylvain RAMANANARIVO Promotion LEADER - Docteur Havoson RAKOTOARIVELO Juin 2008 ii

Résumé est un pays à vocation agricole ; son développement est basé principalement sur la production agricole notamment rurale. Afin d’arriver à ce développement à priori durable, une confrontation entre la logique des développeurs et celle de la population rurale s’avère nécessaire dont l’objet de notre étude. Afin d’arriver à ce résultat, une enquête a été effectuée dans le district d’Ambohidratrimo au sein des communes d’Anosiala, Iarinarivo, Ambohitrimanjaka, et Ampangabe. Et les principaux résultats de cette étude sont la connaissance de la réalité existante dans la zone d’étude ; l’établissement de la matrice BCG afin de déterminer le positionnement des produits au sein du district et de mettre en exergue la meilleure façon de développer le ou les produits qui puissent contribués au développement de la zone ; la mise en évidence de la logique paysanne basée sur des cultures en inter connexité par le biais des données traitées dans le logiciel Markov ; le calcul économique des systèmes existant par l’utilisation de l’outil Tsim afin de connaître la situation économique des ruraux par rapport au seuil de pauvreté décrété par l’OMD. Par rapport à ces résultats, des recommandations ont été formulées afin de pallier la pauvreté de la population rurale, notamment la proposition d’un système d’exploitation optimal et adéquat pour les paysans et l’incitation des paysans à accéder à la micro finance.

Mots clés : développement, Ambohidratrimo, BCG, loqique paysanne, pauvreté, inter connexité, système.

Abstract Madagascar is a country with agricultural vocation; its development is based mainly on the in particular rural agricultural production. In order to arrive at this development a priori durable, a confrontation between the logic of the developers and that of the rural population prove to be necessary of which the object of our study. In order to arrive at this result, an investigation at summer carried out in the district of Ambohidratrimo within the communes of Anosiala, Iarinarivo, Ambohitrimanjaka, and Ampangabe. And the principal results of this study are the knowledge of existing reality in the zone of study ; establishment of matrix BCG in order to determine the positioning of the products within the district and thus to put forward the best way of developing the products which can contributed to the development of the zone ; the description of the country logic based on cultures in inter connexity by the means of the data treated in the Markov software; the economic calculation of the systems existing by the use of the Tsim tool in order to know the economic situation of rural compared to the poverty line issued by the OMD. Compared to these results, recommendations were made in order to mitigate the poverty of the rural population, in particular the proposal for an operating system optimal and adequate for the peasants and the incentive of the peasants to reach the micro finance.

Keys words : development, Ambohidratrimo, BCG, loqic country, poverty, inter connexity, system

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Remerciements

Le présent travail n’a pu être effectué sans la grâce du Seigneur et sans de nombreuses et précieuses collaborations. Ainsi, je tiens à remercier sincèrement toutes les personnes et organismes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire. Je témoigne mon respect à ma FAMILLE, qui était toujours présente pour me soutenir et m’encourager tout au long de mes études

Je tiens à témoigner mes vifs remerciements les plus sincères :

- au Professeur Sylvain RAMANANARIVO, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, Chef du Département Agro- Management, mon tuteur, qui n’a pas ménagé ses efforts et ses précieux temps pour m’ encadrer tout au long de la réalisation de ce travail, et sans qui cette étude n’a pas eu sa raison d’être. - au Le Professeur Jean de Neupomuscène RAKOTOZANDRINY, Président du Jury, - au Professeur Romaine RAMANANARIVO, et au Docteur Havoson RAKOTOARIVELO, Enseignant-Chercheur à l’ESSA, examinateurs, - au Docteur Vestalys HERIMANDIMBY, Enseignant-Chercheur à l’ESSA, qui a bien voulu m’apporter de précieux conseils pour mes écrits.

Je ne saurais oublier d’adresser ma gratitude

- A tout le personnel enseignant et administratif de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques, particulièrement celui du Département Agro-Management Formation Doctorale, pour leur coopération incomparable durant ma formation,

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- Aux autorités locales et habitants des communes citées dans cette étude, pour leur accueil chaleureux et leur participation active durant mes travaux sur terrain - A mes amis…

Toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce travail méritent ma reconnaissance et ma gratitude pour leurs efforts et leur compréhension, pour leurs conseils et leur encouragement.

Merci !

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Sommaire

LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION

I. METHODOLOGIE 1. Etudes exploratoires 2. Enquêtes formelles 3. Analyse des données 4. Résumé de la méthodologie 5. Limites des travaux et cadre logique de l’étude

II. RESULTATS 1. Etat des lieux 2. Potentialité agricole 3. Connexité des spéculations 4. Performance économique des systèmes

III. DISCUSSION ET RECOMMANDATION 1. Potentialité agricole 2. Connexité des spéculations 3. Performances économiques des systèmes

CONCLUSION BBLIOGRAPHIE ANNEXES

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LISTE DES TABLEAUX pages Tableau 1 : Résumé de la méthodologie------14 Tableau 2 : Limite de travaux------15 Tableau 3 : Cadre logique de l’étude------16 Tableau 4 : Potentialité agricole du district d’Ambohidratrimo------19 Tableau 5 : Synthèse des itérations du type 1------27 Tableau 6 : Capacité limite de production du type 1------29 Tableau 7 : Synthèse des itérations du type 2------31 Tableau 8 : Capacité limite de production du type 2------31 Tableau 9 : Synthèse des itérations du type 3------33 Tableau 10 : Capacité limite de production du type 3------34 Tableau 11 : Synthèse des itérations du type 4------35 Tableau 12 : Capacité limite de production du type 4------36 Tableau 13 : Synthèse des itérations du type 5------37 Tableau 14 : Capacité limite de production du type 5------38 Tableau 15 : Synthèse des itérations du type 6------39 Tableau 16 : Capacité limite de production du type 6------40 Tableau 17 : Synthèse des itérations du type 7------41 Tableau 18 : Capacité limite de production du type 7------42 Tableau 19 : Solde intermédiaire de gestion du système type 1------43 Tableau 20 : Revenu annuel par spéculation (type 1)------43 Tableau 21 : Revenu journalier par personne du système type 1------43 Tableau 22 : Tableau de trésorerie du système type 1------43 Tableau 23 : Solde intermédiaire de gestion du système type 2------45 Tableau 24 : Prix de vante unitaire des produits------46 Tableau 25 : Revenu annuel par spéculation (type 2)------45 Tableau 26 : Revenu journalier par personne du système type 2------45 Tableau 27 : Tableau de trésorerie du système type 2------45 Tableau 28 : Solde intermédiaire de gestion du système type 3------47 Tableau 29 : Revenu annuel par spéculation (type 3)------47 Tableau 30 : Revenu journalier par personne du système type 2------47 Tableau 31 : Tableau de trésorerie du système type 3------47 Tableau 32 : Solde intermédiaire de gestion du système type 4------49 Tableau 33 : Revenu annuel par spéculation (type 4)------49

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Tableau 34 : Revenu journalier par personne du système type 4------49 Tableau 35 : Tableau de trésorerie du système type 4------49 Tableau 36 : Solde intermédiaire de gestion du système type 5------51 Tableau 37 : Revenu annuel par spéculation (type 5)------51 Tableau 38 : Revenu journalier par personne du système type 5------51 Tableau 39 : Tableau de trésorerie du système type 5------51 Tableau 40 : Solde intermédiaire de gestion du système type 6------53 Tableau 41 : Revenu annuel par spéculation (type 6)------53 Tableau 42 : Revenu journalier par personne du système type 6------53 Tableau 43 : Tableau de trésorerie du système type 6------53 Tableau 44 : Solde intermédiaire de gestion du système type 7------55 Tableau 45 : Revenu annuel par spéculation (type 7)------55 Tableau 46 : Revenu journalier par personne du système type 7------55 Tableau 47 : Tableau de trésorerie du système type 7------55 Tableau 48 : Synthèse des tableaux financiers------55 Tableau 49 : Sous-systèmes------59 Tableau 50 : Revenu journalier par personne de tous les systèmes------60

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LISTE DES FIGURES pages Figure 1 : Graphe du BCG------9 Figure 2 : Exemple d’itération année n------12 Figure 3 : Résultat du BCG------20 Figure 4 : Positionnement des spéculations au niveau régional------21 Figure 5 : Graphe relatif au système entier------23 Figure 6 : Taux d’exercice des spéculations------23 Figure 7 : Arbre des producteurs :------25 Figure 8 : Taux d’exercice des systèmes------25 Figure 9 : Graphe relatif à la connexité du type 1------27 Figure 10 : Itérations du type 1------27 Figure 11 : Evolution temporelle vers la limite de stabilité du type 1------29 Figure 12 : Graphe relatif a la connexité du type 2------29 Figure 13 : Itérations du type 2------30 Figure 14 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 2------31 Figure 15 : Graphe relatif a la connexité du type 3------32 Figure 16 : Itérations du type 3------33 Figure 17 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type3------33 Figure 18 : Graphe relatif a la connexité du type 4------34 Figure 19 : Itérations du type 4------35 Figure 20 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 4------35 Figure 21 : Graphe relatif a la connexité du type 5------36 Figure 22 : Itérations du type 5------37 Figure 23 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 5------37 Figure 24 : Graphe relatif a la connexité du type 6------38 Figure 25 : Itérations du type 6------39 Figure 26 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 6------39 Figure 27 : Graphe relatif a la connexité du type 7------40 Figure 28 : Itérations du type 7------41 Figure 29 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 7------41 Figure 30 : Comparaison des revenus par rapport au seuil de pauvreté de 1 USD---- 61

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LISTE DES ABREVIATIONS

BCG : Boston Consulting Group INSTAT : Institut National de la STATistique MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche MAP : Madagascar Action Plan OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement PIB : Produit Intérieur Brut TSIM : Test de SIMulation

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Introducti

ononon

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INTRODUCTION

La politique actuelle de l’Etat mise sur la recherche de stratégies ainsi que de leur mise en œuvre dont le but sera de sortir le monde rural de la pauvreté. Persuadé de l’importance de l’agriculture, le gouvernement vise à améliorer la croissance de la production ainsi que les conditions de vie et l’allègement de la pauvreté en milieu rural. En effet, 72 % de la population malgache vit au-dessous du seuil de pauvreté en 2004, selon une enquête effectuée auprès des ménages [1] . Avec un PIB par habitant de 284 USD en 2005, Madagascar est classée parmi les pays à faibles revenus avec 69 % de la population vivant en dessous du seuil de la pauvreté [3] . Ces pauvres sont essentiellement ruraux, car quelle que soit la région, le taux le plus élevé se rencontre toujours en milieu rural. La population rurale vit de la production agricole. Elle est confrontée à une double contrainte : celle de ne pas pouvoir se spécialiser sur une spéculation du fait de la fluctuation du prix des produits et celle d’être obligée de diversifier les activités, parfois moins rentables, pour assurer la sécurité alimentaire [4] . « La production reste l’élément essentiel pour assurer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté, car la plupart des personnes démunies et vivant dans l’insécurité alimentaire sont les ruraux » [5] . Dans ces conditions, la survie de l’agriculture paysanne repose plus que jamais sur les possibilités d’intensification et de diversification [6] . Par contre, la politique de développement rural tend à appuyer les régions pour pouvoir les spécialiser en la production d’un bien. La spécialisation est définie par le concept « marché » et est basée sur la potentialité de la zone. Elle accorde une place importante au développement de l'approche filière [2] .

Compte tenu de ce contexte général et dans l’ère actuelle des efforts entrepris en vue de réduire de moitié la pauvreté d’ici 2015 [7] , la présente étude porte sur la problématique centrale suivante : « Comment atteindre un développement agricole suivant une logique adoptée par la population rurale ? ». Pour ce faire, l’objectif global de l’étude consiste à mettre l’accent sur la différence entre l’approche des développeurs et celle de la population rurale, et d’orienter les développeurs vers des investissements en parallèle avec la logique paysanne.

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Persuadé de l’importance de l’agriculture, le gouvernement vise à améliorer la croissance de la production ainsi que les conditions de vie et l’allègement de la pauvreté en milieu rural. Cette tendance aura comme effet de corriger si besoin les ultimes convictions des producteurs, en les persuadant de se consacrer à d’autres activités supplémentaires ou complémentaires voire différentes de leurs habitudes. Les objectifs spécifiques relatifs à l’objectif global sont :

- Faire un constat sur la réalité locale ; - Etablir les potentialités agricoles ; - Démontrer la logique paysanne ; - Déterminer les revenus des exploitations.

Des hypothèses de travail vont être adoptées pour atteindre respectivement ces objectifs : - La connaissance des habitudes agricoles, des traditions et des modes de vie de la population aide à comprendre leurs besoins ; - L’établissement de la potentialité agricole permet de mettre en exergue la situation économique des produits vivriers dans la zone ; - La connectivité des spéculations démontre la logique paysanne en terme de cultures et d’exploitations ; - La détermination du revenu net des exploitations permet de déterminer le niveau de vie de la population.

Quelques résultats sont attendus à partir de chacun de ces objectifs. - L’état des lieux sera étudié ; - La matrice BCG sera établie ; - La logique paysanne sera démontrée ; - Le revenu sera calculé.

L’étude sera départagée suivant trois parties et selon la démarche IMRED : - La méthodologie de recherche qui est basée sur l’étude exploratoire et les enquêtes auprès de la population rurale ;

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- L’identification des résultats qui sont l’état des lieux du district d’Ambohidratrimo, les potentialités agricoles par le biais de la méthode du BCG, la mise en exergue de l’inter connexités des spéculations, et les résultats économiques des systèmes ; et - Les discussions et les recommandations relatives aux résultats telles que la connaissance des habitudes agricoles des paysans, l’amélioration de la production en tenant compte des interdépendances des activités, et l’incitation des ménages ruraux à pratiquer d’autres activités et l’élevage à cycle court.

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Méthodolo

gie

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I. METHODOLOGIE La méthodologie se définit par les différentes étapes à suivre afin d’aboutir à un ou plusieurs résultats.

1. Etudes exploratoires Toute étude doit être précédée de travaux préparatoires et de planification. Elles se divisent en plusieurs parties qui sont : - La recherche bibliographique, - L’élaboration du protocole de recherche, et - L’établissement des fiches d’enquête

1.1. Recherche bibliographique et collecte de données La recherche bibliographique est la première phase qui a été menée. Elle comprend toutes les documentations effectuées que ce soit des rapports ou des publications. Elles ont été effectuées auprès de différents organismes publics comme le MAEP, l’INSTAT, la Bibliothèque Universitaire d’Antananarivo, la Bibliothèque de l’ESSA. Des données concernant essentiellement la production agricole spécifique à la zone ont été recueillies auprès du centre de documentations d’Ambohidratrimo. A part la consultation des documents physiques, des informations sur Internet ont été aussi collectées. Cette étape est cruciale car elle a permis :

- de donner un aperçu sur les modes de vie productive de la population, - d’améliorer les méthodes d’approche préconisées, - de connaître les réalités locales, l’environnement, et les traditions des habitants - de permettre la confrontation entre plusieurs résultats (existants, potentiel et futur)

1.2. Elaboration du protocole de recherche Un protocole de recherche a été établi pour permettre de donner une vision globale de l’étude 1. En effet, celui-ci contient : - la situation ou le contexte qui déterminera l’objet de l’étude ; - la mise en exergue de l’objectif global de l’étude et des objectifs spécifiques qui en découlent ; - la formulation de diverses hypothèses de travail ; et

1 Cf. annexe I

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- la détermination des résultats attendus. Le protocole de recherche sert donc de guide et/ou de balises pour le cadrage de l’étude et aide à la conception des questionnaires.

1.3. Etablissement des fiches d’enquête Après le protocole de recherche, les questionnaires2 ont été établis afin d’obtenir de plus amples informations sur les paysans et les différentes activités qu’ils exercent. Les questionnaires sont donc structurés pour connaître : - les renseignements généraux sur l’enquêté, et ceux de chaque membre de sa famille, tant du point de vue social, organisationnel, que relationnel : son âge, son niveau d’instruction, son appartenance à une association ; - les différentes activités exercées, ainsi que leurs diverses caractéristiques : les surfaces cultivées et les productions par produit agricole, la taille du cheptel par type et la variété d’élevage ; - les techniques utilisées par activité ; - les raisons du choix de telles activités ; - les inputs et outputs, ou les différentes charges liées aux systèmes de cultures et d’élevage ; - les différents problèmes rencontrés par le paysan dans ses activités ; et - les propositions de solutions que le paysan voudrait soumettre pour l’amélioration de ses conditions de vie.

2. Enquêtes formelles Cette étape servira à collecter des données réelles et complémentaires auprès des paysans choisis de manière aléatoire au sein des différentes communes et fokontany du district par le biais de la fiche d’enquête qui a été pré-établie. Ces données collectées serviront donc de base de données pour notre analyse.

2.1. Travaux de reconnaissance La reconnaissance constitue non seulement une démarche administrative auprès des premiers responsables des différentes zones d’interventions mais aussi une prise de vue sur les réalités existantes dans ces mêmes lieux.

2 Cf. annexe II

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Elle a pour but : - d’informer les autorités locales sur les objectifs de l’intervention et ainsi obtenir leur aval, - de délimiter les principales zones à visiter, compte tenu des conseils de ces mêmes personnes ressources.

2.2. Enquête proprement dite Cette phase consiste à collecter les données auprès de la population rurale de la zone d’intervention par voie de fiches d’enquête pré-établies. Au nombre de 120, ces dernières ont permis d’actualiser les données recueillies lors de la documentation.

3. Analyse des données L’analyse des données consiste en une manipulation des données recueillies sur terrain dans le but d’obtenir des résultats utilisables. Cette analyse se présente comme suit : - Saisie et apurement de données, et - Traitement de données.

3.1. Saisie et apurement de données Dans cette phase, ce sont les données collectées sur terrain par voie de questionnaires qui sont saisis et uniformisés à partir du logiciel SPSS afin de permettre d’autres manipulations. Ainsi, elles seront transférées sur EXCEL pour leur apurement. Les données qui sont jugées exploitables seront donc retenues pour l’étude.

3.2. Traitement des données Le traitement des données est une étape qui consiste à analyser les données ainsi apurées. Il a été fait dans le but de démontrer les hypothèses de travail, d’atteindre les objectifs spécifiques et d’aboutir aux résultats préalablement citées. Ainsi, à chaque objectif correspond à un traitement spécifique.

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3.2.1. Potentialité agricole par le biais de la méthode de Boston consulting Group (BCG) L’objet de ce traitement est de catégoriser les différentes spéculations selon leurs potentialités. En effet, le BCG est un outil Anglo-saxon de catégorisation des produits par groupe d’importance. Ce type de représentation met l’accent sur la situation existante concernant les différentes cultures. Pour la présente étude, il est utilisé pour identifier les spéculations propices au District à partir desquelles toutes prospectives de développement prennent racine. Il consiste en une comparaison interne des cultures vivrières. La matrice BCG se présente comme suit :

Figure 1 : Graphe du BCG Croissance +

STAR DILEMME

Production +

VACHE A LAIT POIDS MORT

Source : Auteur

• « Star » : cette position définit un produit dont le taux de croissance et le volume de production sont élevés (+ ; +), • « Vache à lait » : pour un produit dont le taux de croissance est faible mais le volume de production élevé (- ; +), • « Dilemme » : se dit d’un produit ayant un fort taux de croissance et un faible volume de production (+ ; -), • « Poids mort » caractérise une spéculation présentant un taux de croissance et un volume de production respectivement faibles (- ; -).

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3.2.2. Identification des connexités entre les spéculations La connectivité des spéculations détermine différents types de systèmes appliqués par les enquêtés dans la zone d’intervention. Ces systèmes sont donc de type culture, élevage ou activité selon les inter connexités des différentes spéculation. Ces connexités sont montrées par le logiciel Markov.

3.2.2.1. Notion sur la théorie Markovienne Utilisée surtout en mathématiques, une chaîne de Markov est un processus stochastique 3 possédant la propriété markovienne. Une chaîne de Markov est caractérisée par la distribution conditionnelle qui est aussi appelée probabilité de transition d'un pas du processus. En probabilité un processus stochastique vérifie la propriété markovienne si et seulement si la distribution conditionnelle de probabilité des états futurs, étant donné l'instant présent, ne dépend que de ce même état présent et pas des états passés. Dans un tel processus, la connaissance du futur à partir du présent ne nécessite pas la connaissance du passé. Elles ont pris le nom de leur découvreur, Andrei Markov [9] . Dans les formules de Markov, l'élément (i, j) est la probabilité de la transition de i à j. La somme des éléments d'une ligne vaut toujours 1 et la distribution stationnaire est donnée par le vecteur propre gauche de la matrice de transition. Plus généralement l'hypothèse markovienne est souvent invoquée lorsque des probabilités sont utilisées pour modéliser l'état d'un système, en supposant toutefois que l'état futur du système peut être déduit du passé avec un historique assez faible.

3.2.2.2. Insertion des variables pour le logiciel Markov Ces connectivités ont été définies grâce au logiciel MARKOV, après l’introduction des différentes variables exigées par celui-ci. Ces variables sont : - les variables littéraires, et - les variables numériques.

a) Variables littéraires Les variables littéraires ne sont que les abréviations des noms des différentes spéculations identifiées au sein de la zone d’étude. Ces variables sont Tom ; Man ; Mai ; Har ; Hvr ; Pulgas ; Autract ; Por ; Zébu ; Ptd ; et Pom,

3 Processus dont l’évolution s’étudie au moyen des probabilités (Dictionnaire Le Petit Larousse Grand Format, 2006, p.1010).

11 pour déterminer respectivement les spéculations Tomate ; Manioc ; Maïs ; Haricot ; Haricots vert ; Autres activités ; Porc ; Zébu ; Patate douce ; et Pomme de terre.

b) Variables numériques Les variables numériques sont le fruit de diverses manipulations et de calcul. En effet, lors de la saisie des données dans le logiciel SPSS, des variables ont été utilisées pour les besoins du logiciel Markov : - des variables dénommées « présense-absence » ont été identifiées pour chaque spéculation existante. Cette dernière est définie par les symboles « 1 » et « 0 » pour marquer respectivement soit la présence soit l’absence d’un enquêté dans chaque spéculation afin de déterminer le système employé par ce dernier. - des variables telles que la production pour les spéculations agricoles, le nombre du cheptel pour les activités d’élevage et les revenus pour les autres activités génératrices de revenus, sur deux années d’exercices (année N et n+1), pour chaque spéculation et par chaque enquêté sont nécessaires dans le but d’obtenir le taux de croissance de chaque spéculation. Après avoir effectué le transfert de ces variables vers le logiciel Excel, il faudra donc maintenant faire le calcul du taux de croissance qui s’obtient par le rapport entre les variables de l’année N+1 et celui de l’année N. Afin d’éviter les valeurs différentes de zéros, ces valeurs ont été additionnées par la valeur maximum pour les deux années.

La formule devient alors :

t = [Max (N ; N+1) + X i (N+1)] / [Max (N ; N+1) + Xi (N) ]

Avec t : Taux de croissance Max (N ; N+1) : maximum des deux valeurs Xi (N) : Valeur de l’année N à la i ème ligne Xi (N+1) : Valeur de l’année N+1 à la i ème ligne

C’est cette proportion qui sera pondérée avec la variable « présence – absence » pour avoir la matrice numérique à insérer dans le logiciel Markov pour ses besoins. Après avoir introduit aussi bien les variables numériques que les variables littéraires pour ses besoins, le logiciel Markov délivrera :

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- les connexités des systèmes, - les itérations correspondantes à chaque système, - leurs graphes d’évolution temporelle, ainsi que - leurs résultats numériques. Le graphe d’évolution temporelle et les résultats numériques permettront de faire le calcul de la capacité limite de production dont la formule est :

Pn+1 = Pn [1+(Cn+1 - Cn) 100]

P : production observée en année de référence

C : croissance de la production à l’année n, avec C0 = 0 n : année d’observation

3.2.2.3. Lecture des graphes d’itérations Les graphes d’itérations représentent les changements au sein d’un système donné sans aucunes perturbations. Elles se présentent comme suit :

Figure 2 : Exemple d’itération année n

X licj licj licj

Y licj licj licj

Z licj licj licj

X Y Z Source : Auteur

Avec « i » lignes et « j » colonnes Supposons « X » : Variable sommet du système « Y » et « Z » : Variables composantes du système

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Pour chaque variable, la somme des « licj » lus horizontalement est égale a 1. Ce sont les probabilités de signification des variables ou les probabilités pour que les variables soient membres du système. Pour le sommet « X », seuls les « licj » italiques et soulignés sur le graphe in supra qui soient utiles, c’est à dire les licj en liaison avec les variables composants du système.

3.2.3. Performances économiques des systèmes par voie du Test de simulation (Tsim) La détermination de la performance économique des systèmes n’est autre que l’évaluation financière. Elle aura donc pour but de dégager les revenus moyens des ménages présents dans chaque type.

3.2.3.1. Calcul des revenus nets Afin d’arriver à ce résultats, quelques calculs préliminaires sont nécessaires : - déterminer les exploitants présents dans chaque type, - calculer la moyenne totale de leurs charges par spéculation, et - calculer la moyenne totale de leurs produits/productions par exploitation.

Ces différents calculs sont suivis par une manipulation du Tsim 4 pour dégager les résultats économiques immédiats de l’exploitation. Méthode de calcul : I- PRODUCTION DE L’EXERCICE II- CONSOMMATION DE L’EXERCICE III- VALEUR AJOUTEE D’EXPLOITATION (I-II) IV- EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION V- RESULTAT OPERATIONNEL VI- RESULTAT FINANCIER (Produits Financiers – Charges financières) VII- RESULTAT AVANT IMPOTS (V+VI) VIII- RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES (Produits des activités ordinaires – Charges des activités ordinaires) IX- RESULTAT EXTRAORDINAIRE X- RESULTAT NET DE L’EXERCICE

4 Outil développé sur une feuille de calcul du logiciel Microsoft Excel

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Le résultat net n’est donc que le revenu annuel de l’exploitation. Le revenu journalier par personne sera calculé et comparé au seuil de pauvreté qui est de un dollar par jour et par personne (1USD/j/pers). Il est à noter que ces différents calculs sont effectués automatiquement dans le « Tsim » du Département Agro-Management.

3.2.3.2. Calcul des flux de trésorerie Le Flux de trésorerie indique la capacité de l’exploitation à s’adonner à une possibilité d’épargne destinée aux investissements. Ce flux est donné par le calcul suivant :

Encaissements réels - Décaissements réels

- Les encaissements réels concernent non seulement les apports et les emprunts affectés aux investissements mais aussi les chiffres d’affaires réalisés, - Les décaissements réels sont relatifs aux différentes charges d’exploitation et incluent les charges d’investissements. Le cumul du solde de trésorerie permet d’évaluer la capacité d’épargne du système considéré.

4. Résumé de la méthodologie La méthodologie est résumée par le Tableau 1 suivant :

Tableau 1 : Résumé de la méthodologie Etapes Phases Outils - Recherches bibliographiques - Bibliothèques, institutions - Elaboration du protocole de - Bibliographies Etudes exploratoires recherches - Elaboration des fiches - Bibliographie, Protocole de d’enquêtes recherche Enquête formelle - Travaux de reconnaissance - Enquête proprement dite - Fiches d’enquêtes

- Saisie et apurement de données - Logiciels SPSS, EXCEL - Traitement de données Analyse des données › BCG - Données Statistiques › Typologie - Logiciel MAKOV › Performance économique Logiciels EXCEL, TSIM Source : Auteur

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5. Limites des travaux et cadre logique de l’étude Quelques inconvénients ont été constatés lors de l’exécution de ce travail. Ceux-ci sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 2 : Limite des travaux Etapes Limites Etudes exploratoires - Des données telles que des productions vivrières antérieures sont restées introuvables. Il en est par exemple des données concernant la spéculation Tomate pour l’élaboration du BCG. Enquête formelle - Plusieurs fiches d’enquêtes ont été éliminées du fait de l’incohérence des données qui y sont recueillies. - Plusieurs exploitations ont été exclues de l’analyse suivant le degré de signification qui est de 10% du Analyse des données nombre total d’enquêtés - Plusieurs typologies ont été éliminées suivant leurs similitudes avec d’autres Méthode du BCG - Ne reflète pas le niveau de vie de la population rurale. - Ne tient pas compte des facteurs de production alloués aux cultures Source : Auteur

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Tableau 3 : Cadre logique de l’étude Description IOV MDV Hypothèses Objectif global - Mettre l’accent Etat des lieux Monographies Comparaison entre sur la différence Enquêtes auprès des l’approche filière et entre l’approche des ménages l’approche système développeurs et celle de la population rurale, et - Orienter les développeurs vers des investissements en parallèles avec la logique paysanne. Objectif spécifique - Faire un constat - Collecte des Recherche : Disponibilité de sur la réalité locale données chiffrées - INSTAT données fiables (Etat des lieux) sur la production - MAEP - Etablir la - Analyse des - Enquête potentialité résultats obtenus - District agricole (BCG) d’Ambohidratrimo - Démontrer la logique paysanne (Connectivité) - Déterminer les revenus des exploitations (Tsim ) Résultats attendus - Etat des lieux - Monographie des Application des - La connaissance étudié communes différents outils de des besoins de la - BCG établi - Calcul de la simulation : population production et de la - méthode BCG - La mise en croissance - logiciel SPSS exergue de la - Logique paysanne - Itérations Markov - logiciel Markov situation démontrée avec détermination économique des - Le revenu calculé - TSIM : graphes, du seuil produits vivriers équations et des - tableur Excel dans la zone tableaux Documentation sur - La connaissance MAP et OMD de la logique paysanne en terme de cultures et d’exploitations. - La détermination du niveau de vie de la population . Activités - Etude des lieux - Identification de la Entretien informel Les conditions - Choix des problématique Enquête nécessaires à la communes à étudier - Remplissage du réussite de l’étude - Elaboration du questionnaire seront complétées questionnaire -Traitement des - Informatisation des données données obtenues - Etablissement du protocole de recherche Conditions préalables - Adhésion des enquêtés - Disponibilité des informations nécessaires Source : Auteur

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Résultats

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II. RESULTATS Après la méthodologie, cette étape relate les résultats obtenus après diverses interventions et/ou manipulations de différents outils. Ces résultats sont : - Etat des lieux de la zone d’intervention, - Identification de la potentialité agricole, - Identification des connexités entre plusieurs spéculations, et - Calcul des performances économiques des systèmes.

1. Etat des lieux La population rurale des quatre (4) communes d’Anosiala, d’Iarinarivo, d’Ambohitrimanjaka, et d’Ampangabe se consacre principalement à la culture de tomates [2], en estimant par tradition que c’est l’activité de base si l’objectif est d’assurer le développement du district d’Ambohidratrimo. Le district est en même temps une zone qui ne se trouve qu’à une quinzaine de kilomètres de la ville d’Antananarivo, d’où le souci de trouver les solutions pour son vrai développement. Après des diagnostics de visu et de discussions avec la population, il a été constaté qu’Ambohidratrimo est constituée de population pauvre dont le pouvoir d’achat est en dessous du seuil de pauvreté (1 USD selon l’OMD). Le district d’Ambohidratrimo est une localité à vocation agricole constituée de 25 communes. Les monographies de chacune de ces communes font ressortir les caractéristiques communes suivantes : - Un climat de type tropical d’altitude ; - Les chômeurs et les personnes à faible revenu représentent 66% de la population ; - La population active a une tendance générale à constituer un système de survie ; - La production agricole est essentiellement composée de cultures vivrières d’appoint : du riz, du maïs, du haricot, du petit pois, des tomates, de la pomme de terre, du manioc, de la patate douce, du saonjo, et des cultures de contre saison, tandis que l’élevage est constitué par les bovins, les porcins, le poulet gasy, les volailles d’eau, le ver à soie, les vaches laitières, les poules pondeuses (poulet de chair)... ; - Des organismes de développement ont été mis en place par le gouvernement pour assurer un développement durable te rapide de la région ; - Des associations ou groupements embryonnaires de paysans, d’éleveurs, et de collecteurs.

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Plusieurs problèmes y ont été définis : - Insécurité alimentaire : intempéries, aléas cycloniques,… - Développement non notable au niveau national ; - Approche filières instaurées mais non productive ; - Insuffisance voire inexistence d’infrastructure agricole comme les barrages, et les canaux d’irrigation…d’où problème de la maîtrise d’eau, et impossibilité d’intensification des systèmes de culture ; - La population ne se sent plus l’âme de paysans : manque de motivation (une moyenne de 44% - suivant chaque commune : 9% à 94,6% - seulement des habitants sont restés paysans) ; - Pauvreté persistante : comportement d’autoconsommation familiale. En effet les activités principales de la population agricole tendent à fournir les besoins en nourriture pour la famille ; il faut noter l’insuffisance de rendement liée à la non utilisation d’engrais et aux methodes de culture traditionnelles. Les paysans ne sont pas éduqués pour une meilleure productivité manque d’encadrement technique.

2. Potentialité agricole La matrice BCG a été obtenue grâce aux données recueillies au sein de différents organismes publics. Après calcul, ces données ont permis de mettre en exergue leur positionnement respectif sur le marché.

Tableau 4 : Potentialités agricoles du district d’Ambohidratrimo Spéculations positionnement Haricot Dilemme Maïs Star Patate douce Poids Mort Manioc Vache à Lait Pomme de terre Poids Mort Riz Dilemme Source : Auteur

Le BCG établi montre les potentialités des produits au sein du district. Ce tableau définit la patate douce comme un produit « Poids Mort » ; Le Riz et Le Haricot comme « Dilemme » ; La Manioc « Vache à Lait » ; et Le Maïs comme « Star ». Graphiquement, le BCG se présente comme suit :

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Figure 3 : Résultat du BCG

Croissance

+

HARICOT

MAIS RIZ + Production

MANIOC PATATE DOUCE

POMME DE TERRE

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La Figure 3 présente le positionnement des spéculations par catégorie. Et la courbe montre une éventuelle évolution des spéculations. Des spéculations comme la Patate douce et la Pomme de terre pourront donc éventuellement devenir des produits classés Dilemme ; le Haricot ainsi que le Riz comme Vache à lait ; et le Manioc comme Star suivant leurs croissances et suivant le sens de la courbe.

2.1. Positionnement des spéculations au niveau régional Le positionnement de chaque spéculation varie selon le district où elle est pratiquée. Cette variation est due à plusieurs critères tels que les spécificités du sol, le climat ou même les traditions,… Ce positionnement est présenté par les schémas ci-après :

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Figure 4 : Positionnement des spéculations au niveau régional

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Source : Auteur

Le positionnement des produits diffère selon les districts. Ainsi pour le district d’Ambohidratrimo, le maïs et l’arachide se présentent être des filières porteuses de par leurs taux de croissance et de production respectivement élevés. Tandis pour le district d’Avaradrano la Patate douce et le Manioc constituent ces filières porteuses. Dans le district d’Ambohidratrimo le Manioc occupe la place de Vache à lait ; l’Arachide, la Canne à sucre, le Maîs, le Riz, ainsi que le Haricot pour le district d’Avaradrano ; et la Patate douce et la Pomme de terre pour le district d’.

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Figure 5 : Graphe relatif au système entier

Ptd Patate douce Man Manioc Riz Riz Mai Mai Har Har Pom Pomme de terre Tom Tomate Hvr Haricot vert Zébu Zébu Por Porc Pulgas Poulet gasy autract Autres activités

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Figure 6 : Taux d’exercice des spéculations taux

100 90 80 70 60 50 40 30 Unité : % 20 10 0 Spéculati ons RIZ PATDOUC HARICOT TOMATE ZÉBU PULGAS AUTRACT MANIOC MAÏS POMDTER HARVER PORC AUTRACT RIZ MANIOC PATDOUC MAÏS HARICOT POMDTER TOMATE HARVER ZÉBU PORC PULGAS 52,83 83 77,36 37,74 32,07 86,79 35,85 58,49 47,17 32,1 33,96 86,79 Source : Auteur

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La position de Dilemme est occupée par la Canne à sucre, le Riz, et le Haricot pour Ambohidratrimo ; l’Arachide, la Patate douce, le Haricot, et la Pomme de terre pour ; la Pomme de terre pour Avaradrano ; et la Canne à sucre, le Maïs , le Haricot pour le district d’Andramasina. Et avec leur faible taux de croissance et taux de production la Patate douce et la pomme de terre constituent le Poids Mort pour le district d’Ambohidratrimo ; la Canne à sucre, le Maïs, le Riz, et la Manioc pour Manjakandriana ; l’Arachide, le Riz, et la Manioc pour Andramasina ; et rien pour le district d’Avaradrano.

3. Connexité des spéculations Les interventions qui ont été menées au sein du district d’Ambohidratrimo ont pu démontrer que la population rurale adopte un mode de culture particulier : elle ne se spécialise pas pour une culture donnée mais toujours pour plusieurs variétés de produits interdépendantes entre elles. En ce sens, une structure agricole est définie comme étant un système complexe où les composantes y sont en relations. Elle est représentée par la Figure 5 ci-contre.

La Figure n°5 donne une vision globale sur les différentes interrelations des spéculations observées dans la zone d’intervention. Elle exprime la notion de système de production agricole. Toutes les activités sont corrélées à part le Riz qui n’est connecté à aucune autre spéculation. Le Riz étant défini comme un sommet isolé, sa culture et son évolution peuvent donc être étudiées suivant une approche filière.

Les autres activités ou « autract » englobent toutes les activités autres que la culture et l’élevage. Ce sont notamment les petits commerces (épiceries), les activités salariales, les poteries, les briqueteries, la couture, etc… La matrice des présences-absences a permis d’obtenir le graphe suivant. En effet, la somme des présences de chaque spéculation dans chaque exploitation donnée a été calculée. Le total de cette présence a permis de déterminer le taux d’exercice de chaque spéculation qui est présenté dans la Figure n°6 ci-contre. Il est constaté que les Spéculations Riz, Haricot, et Poulet gasy atteignent un taux d’exercice de plus de 80% suivi du Manioc à 77%. 58% des enquêtés exercent la culture de Tomate, et 53% des enquêtés exercent des activités autres que la culture et l’élevage. Et les autres spéculations ont un taux d’exercice de moins de 50% présenté comme suit par ordre décroissant :

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Figure 7 : Arbre des producteurs Autract Har

Zébu Mai Por Man Pom

Tom Man Hvr Pulgas

Por Zébu Man Pom

Mai Autract Har

Ptd

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Figure 8 : Taux d’exercice des systèmes

Système d'activité 32% Systeme de culture 47%

Système d'élevage 21%

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- Haricot vert a 47% - Patate douce a 37% - Pomme de terre a 36% - Porc a 33% - Maîs a 32% - Zébu a 32% Par ces études, il est remarqué que la spéculation « Tomate » n’est pas aperçue dans les résultats du BCG par le fait que les données concernant cette spéculation n’étaient pas disponibles auprès de l’INSTAT. Pourtant 58,5% de la population exercent la culture de tomate. D’où notre choix de la tomate comme tête de chaîne. La Figure 7 ci-contre présente les différents types d’exploitations identifiés dans la zone d’étude et ayant comme tête de chaîne la spéculation Tomate. A chaque chemin correspond un type de production logique dans son système. Le choix de la tomate comme sommet de départ a permis l’identification de sept (7) types de système d’exploitation, à savoir : - Tom Man Por (Type 1) - Tom Man Por Hvr Pulgas (Type 2) - Tom Man Zébu Hvr Pulgas (Type 3) - Tom Man Por Mai Zébu Autract Har (Type 4) - Tom Zébu Man Por Mai Ptd (Type 5) - Tom Zébu Mai Por Man Pom (Type6) - Tom Zébu Autract Har (Type 7) Chacun de ces types d’exploitation va faire l’objet d’une étude particulière relative à la connexité des spéculations par type, afin d’étudier l’évolution de ces spéculations dans le système. A partir de ces types d’exploitation, trois (3) de systèmes ont été définis et présentés par la figure 8 ci-contre. Ce sont : - Le Système de cultures : ce type de système est déterminé par le fait où l’exploitant ne pratique aucune autre activité à part la culture. (type 1, type 2, et type 3) - Le Système d’élevages : celui-ci est caractérisé par l’existence de l’élevage surtout bovin ou porcin dans le système. (type 5 et type 6) - Le Système d’activités : ce système est particulier du point de vue où l’exploitant exerce d’autres fonctions que la culture ou l’élevage. (type 4 et type 7)

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Figure 9 : Graphe relatif à la connexité du type 1

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Figure 10 : Itérations du type 1

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Tableau 5 : Synthèse des itérations du type 1 Nombre Tom Man Por ∑ proba d’itération 1 0.109375 0.296875 0.59375 1 2 0.20891568 0.38075263 0.41033169 1 3 0.19031604 0.32779807 0.48188589 1 4 0.19617201 0.35157262 0.45225538 1 5 0.1938748 0.34144327 0.46468193 1 6 0.19482723 0.34571579 0.45945697 1 Source : Auteur

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Presque la majorité des enquêtés pratiquent un système de culture (47%), 32% un système d’activité et 21% un système d’élevage.

3.1. Type 1 : Tom-Man-Por La Figure n°9 ci-contre montre l’inter connexité des spéculations Tomate, Manioc, et Porc. Autrement dit, les ressources obtenues par l’un ou l’autre de ces spéculations servent réciproquement à l’entretien de chaque spéculation.

Après simulation, la Figure 10 montre l’évolution du système dans son état initial, c’est-à-dire sans perturbations d’aucune sorte jusqu’à sa stabilité : celle-ci dépend du sommet choisi.

Horizontalement (de gauche à droite) les cercles représentent le taux de la spéculation. Le croisement (de l’horizontale à la verticale) représente la probabilité de la spéculation (abscisse) à être comprise dans le système. Donc, c’est le porc qui représente la plus grande importance pour l’exploitant par sa forte probabilité.

Dans la Figure 10, il est constaté que de la première à la sixième itération la probabilité pour la spéculation Porc qui a le plus augmentée. L’évolution de chaque spéculation est chiffrée par le Tableau 5 ci-contre.

Ce tableau montre que les probabilités d’existence des spéculations changent d’une itération à l’autre.

Tout au long des années, la spéculation Porc tient un grand intérêt pour les paysans qui utilisent ce type d’exploitation : son taux d’existence dans le système est de 47%, tandis que les spéculations Tomates et manioc ne sont pas vraiment appréciables.

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Figure 11 : Evolution temporelle vers la limite de stabilité du type 1

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Tableau 6 : Capacité limite de production du type 1 Années Production (en Kg) année1 2 680.55 année2 4 132.38 année3 5 319.44 année4 5 774.59 année5 6 021.64 année6 6 150.45 Source : Auteur

Figure 12 : Graphe relatif a la connexité du type 2

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La Figure 11 présente l’évolution de la production de la spéculation Tomate jusqu’à sa limite de stabilité. Il est constaté sur ce graphe qu’une grande croissance de 54% se présente dans la première année et qui diminue au fur du temps pour stagner à partir de la sixième année. Ces croissances permettront de faire le calcul de la capacité limite de production (en kg) de la spéculation « Tomate » qui est établie dans le Tableau n°6 ci-contre.

La production commence à atteindre sa stabilité à la sixième année. La capacité limite de production est alors aux environs de 6 150,5 kg.

3.2. Type 2 : Tom-Man-Por-Hvr-Pulgas La Figure 12 ci-contre démontre une interdépendance de toutes les activités au sein de l’exploitation. Sauf pour la spéculation Poulet gasy.

Une forte connexité est trouvée pour plusieurs spéculations qui sont Tomates, Manioc, Porc, et Haricot vert d’où la présence des flèches à double sens. Pour le cas du Poulet gasy, les ressources générées par celui-ci peuvent être affectées aux autres spéculations pour leurs exploitations. Cet inter connexité et son évolution sont démontrés par les itérations suivantes :

Figure 13 : Itérations du type 2

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Comme il a été dit précédemment, les cercles représentent la probabilité d’existence d’une spéculation dans le système. Les cercles exprimant les probabilités du Poulet gasy n’étant pas visibles, celui-ci n’est donc pas très significatif dans le système.

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Tableau 7 : Synthèse des itérations du type 2 Nombre Tom Man Por Hvr Pulgas ∑ proba d’itération 1 0.085365854 0.23170732 0.46341463 0.2195122 0 1 2 0.16394389 0.30682165 0.35123972 0.17799474 0 1 3 0.15230952 0.27342758 0.38499501 0.18926789 0 1 4 0.15518348 0.28470465 0.37429383 0.18581804 0 1 5 0.15431587 0.28105495 0.37772124 0.18690793 0 1 Source : Auteur

Figure 14 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 2

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Tableau 8 : Capacité limite de production du type 2 Années Production (en Kg) année1 1 805 année2 2 397 année3 2 961 année4 3 508 année5 4 006 Source : Auteur

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Par contre, les cercles déterminant la probabilité des spéculations Tomate, Manioc, Porc augmentent après chaque itération. Ceux de l’haricot vert ne changent pas beaucoup. Et c’est le porc qui détient le plus haut taux de probabilité dans le système. Ces itérations sont chiffrées par le Tableau n°7 ci-contre. Le chiffre « 0 » dans la colonne du Poulet gasy démontre une importance moindre de celui-ci pour l’exploitant. Au fil des années, cette spéculation n’évoluera point du fait qu’aucune ressource ne lui est consacrée. La spéculation Porc n’évolue pas beaucoup, 38% en moyenne ; mais elle tient une place importante dans le système. Les quatre spéculations Tomate, Manioc, Porc, Haricot vert se financent mutuellement suivant les inter-changements des évolutions de leurs probabilités. Dans ce système, la croissance de la spéculation Tomate est présentée par La Figure 14. En effet, la production de Tomate augmente annuellement de presque 20% jusqu’à la cinquième année, où la production ne croit qu’avec une très faible amplitude. A la première année, la production moyenne est de 1 805 kg pour atteindre la capacité limite de production de 4 006,5 kg à la cinquième année. Cette évolution et cette limite de production sont montrées par le Tableau n°8.

3.3. Type 3: Tom-Man-Zébu-Hvr-Pulgas La figure qui suit démontre l’inter connexité des spéculations existantes dans le type d’exploitation type 3 :

Figure 15 : Graphe relatif à la connexité du type 3

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Figure 16 : Itérations du type 3

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Tableau 9 : Synthèse des itérations du type 3 Nombre Tom Man Zébu Hvr Pulgas ∑ proba d’itération 1 0.076923077 0.20879121 0.51648352 0.1978022 0 1 2 0.1609998 0.30863661 0.3586801 0.17168349 0 1 3 0.14485682 0.26268592 0.41465557 0.17780169 0 1 4 0.1499025 0.27989902 0.39431106 0.17588742 0 1 5 0.14811273 0.27361188 0.40172738 0.17654801 0 1 6 0.14876201 0.27590196 0.39902367 0.17631237 0 1 Source : Auteur

Figure 17 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type3

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Le même commentaire que celui du type précédant peut être repris dans ce type 3. En effet, les résultats des premières et dernières se ressemble sauf que le nombre d’itération est de 6, et c’est la spéculation Zébu qui détient le plus fort taux d’existence dans la Figure 16 ci- contre. Dans le Tableau 9 ci-contre, la synthèse des itérations confirme ce taux élevé qui est de 41% environ en moyenne.

En ce qui concerne la production de Tomate, c’est à partir de la cinquième année qu’elle se stabilise, vue par la Figure 17 ci-contre. Quant à la capacité de production dans le Tableau 10 ci-dessous, elle est nettement supérieure par rapport à celle du type 2 pour atteindre la limite de 5 740,9% Kg à la sixième année.

Tableau 10 : Capacité limite de production du type 3 Années Production (en Kg) année1 2 448 année2 3 308 année3 4 091 année4 4 829 année5 5 470 année6 5 740 Source : Auteur

3.4. Type 4 : Tom-Man-Por-Mai-Zébu-Autract-Har La figure qui suit démontre l’inter connexité des spéculations existantes dans le type d’exploitation type 4 : Figure 18 : Graphe relatif a la connexité du type 4

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Figure 19 : Itérations du type 4

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Tableau 11 : Synthèse des itérations du type 4 Nombre Tom Man Por Mai Zébu Autract Har ∑ proba d’itération 1 0.050725 0.137681 0.275362 0.130435 0.340580 0.065217 0 1 2 0.098416 0.195020 0.265985 0.102722 0.288523 0.049334 0 1 3 0.094211 0.182006 0.262972 0.107592 0.300054 0.053164 0 1 4 0.094839 0.184485 0.264514 0.106777 0.297175 0.052213 0 1 5 0.094719 0.184003 0.263981 0.106911 0.297929 0.052457 0 1 Source : Auteur

Figure 20 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 4

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Les six spéculations sont fortement connectées. En effet, aucune des spéculations Tomates, Manioc, Porc, Maïs, Zébu, et Autres activités n’affectent aucunes ressources à la spéculation Haricot. Cinq itérations, dans la Figure 19, démontrent que c’est soit le zébu soit le Porc qui accapare les places les plus importantes pour l’exploitant. En effet, la synthèse des itérations dans le Tableau 11 ci-contre, démontre que ce sont le zébu et le porc avec les taux respectifs de 30% et 24% qui ont les taux d’existences les plus élevés dans le système. La Figure 20 montre que la production en tomate dans ce type de spéculation a presque doublé de la première à la quatrième année. Le Tableau 12 suivant confirme cette constatation, d’autant plus que c’est dans ce type d’exploitation (type 4) que la capacité limite de production en tomate est la plus élevée (7 660Kg à la cinquième année).

Tableau 12 : Capacité limite de production du type 4 Années Production (en Kg) année1 3 496 année2 4 855 année3 5 991 année4 6 937 année5 7 660 Source : Auteur

3.5. Type 5 : Tom-Zébu-Man-Por-Mai-Ptd La figure qui suit démontre l’inter connexité des spéculations existantes dans le type d’exploitation type 5 : Figure 21 : Graphe relatif a la connexité du type 5

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Figure 22 : Itérations du type 5

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Tableau 13 : Synthèse des itérations du type 5 Nombre Tom Zébu Man Por Mai Ptd ∑ d’itération proba 1 0.054264 0.364341 0.147287 0.294574 0.139535 0 1 2 0.104830 0.301096 0.206575 0.277537 0.109961 0 1 3 0.100036 0.316962 0.191893 0.275752 0.115356 0 1 4 0.100819 0.312515 0.194943 0.277320 0.114403 0 1 5 0.100654 0.313817 0.194295 0.276665 0.114569 0 1 Source : Auteur

Figure 23 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 5

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Dans le cinquième type d’exploitation, la Figure 21 montre que seule la patate douce n’est en inter connexité avec aucune des cinq autres spéculations du système. En effet, les ressources obtenues des spéculations Tomates, Zébu, Manioc, Porc, et Maïs ne sont pas affectés à la patate douce alors que cette dernière affecte les siennes aux autres. Les cinq itérations dans la Figure 22, démontrent que les spéculations élevages détiennent les plus grands taux de probabilité suivi du manioc. La synthèse des itérations dans le Tableau 13 ci-contre, montre les différentes probabilités de présence dans le système. A la cinquième année, l’importance décroissante de chaque spéculation dans le système se présente comme suit : Zébu (31%), Porc (28%), Manioc (20%), Maïs (11%), et la Tomate (10%). La stabilité de la production en Tomate est atteinte à partir de la cinquième année comme le montre la Figure 23 ci-contre. Cette production varie 2 884 Kg à la première année, à 6 424,7 Kg à la cinquième année. Soit une augmentation de 2,5 fois en cinq ans pour ne plus augmenter à partir de cette année. Tableau 14 : Capacité limite de production du type 5 Années Production (en Kg) année1 2 884.00 année2 4 130.12 année3 5 135.26 année4 5 897.12 année5 6 424.70 Source: Auteur 3.6. Type 6 : Tom-Zébu-Mai-Por-Man-Pom La Figure 24 démontre l’inter connexité des spéculations existantes dans le type d’exploitation type 6 : Figure 24 : Graphe relatif a la connexité du type 6

Source: Auteur

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Figure 25 : Itérations du type 6

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Tableau 15 : Synthèse des itérations du type 6 Nombre Tom Zébu Mai Por Man Pom ∑ d’itération proba 1 0.054264 0.364341 0.139535 0.294574 0.147287 0 1 2 0.104830 0.301096 0.109961 0.277537 0.206575 0 1 3 0.100036 0.316962 0.115356 0.275752 0.191893 0 1 4 0.100819 0.312515 0.114403 0.277320 0.194943 0 1 5 0.100654 0.313817 0.114569 0.276665 0.194295 0 1 Source : Auteur

Figure 26 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 6

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En terme d’affectation des ressources, celles des spéculations Tomate, Manioc, Porc, Zébu, et Maïs ne vont à la spéculation pomme de terre. Par contre, toutes les autres spéculations dans ce système se financent. Les itérations ci-contre montrent comme ceux des types 4 et 5, que ce sont le zébu et le porc qui ont les plus grandes probabilités d’existence dans le système. La synthèse des itérations présentée par le Tableau 15, donne des probabilités moyennes respectives de 33% et 28% pour l’existence du zébu et du porc dans le système. Dans la Figure 26, la production en tomate ne se stabilise qu’après cinq ans. Et sa capacité limite de production est de 6 421,46 Kg. Toujours à la cinquième année.

Tableau 16 : Capacité limite de production du type 6 Années Production (en Kg) année1 2 883 année2 4 160 année3 5 152 année4 5 903 année5 6 421 Source : Auteur

3.7. Type 7 : Tom Zébu Autract Har La figure qui suit démontre l’inter connexité des spéculations existantes dans le type d’exploitation type 7 : Figure 27 : Graphe relatif a la connexité du type 7

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Figure 28 : Itérations du type 7

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Tableau 17 : Synthèse des itérations du type 7 Nombre Tom Zébu Autract Har ∑ proba d’itération 1 0.11111111 0.74603175 0.14285714 0 1 2 0.38674306 0.5476688 0.06558814 0 1 3 0.31140621 0.5984519 0.090141887 0 1 4 0.33094216 0.58568893 0.083368916 0 1 5 0.32600092 0.58886652 0.085132554 0 1 Source : Auteur

Figure 29 : Evolution temporelle vers la limite de la stabilité du type 7

Source : Auteur

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Dans la Figure 27, aucune flèche n’entre dans la spéculation haricot ; ceci veut dire qu’aucune affectation de ressources ne s’opère en elle. Par contre, les trois autres spéculations (Tomate, Zébu, et Autres activités) sont en forte connexité. De la première itération à la cinquième itération, une augmentation progressive des probabilités de la spéculation zébu est remarquée dans la Figure 28 ci-contre. En effet, ce taux de probabilité varie entre 55% et 74%, soit une moyenne de 61%. Ces évolutions sont chiffrées dans le Tableau 17 ci-contre. La croissance de la spéculation tomate est présentée par la Figure 29 ci-contre, laquelle devient faible à partir de la cinquième année pour ensuite se stabiliser. La capacité limite est alors atteinte avec 5 776 Kg à la cinquième année. Cette capacité limite est présentée par le Tableau n°18 suivant :

Tableau 18 : Capacité limite de production du type 7 Années Production (en Kg) année1 2 724 année2 3 277 année3 3 881 année4 4 933 année5 5 776 Source : Auteur

La capacité limite de production varie de 2 724 Kg dans la première année à 5 776 Kg à la cinquième année.

4. Performance économique des systèmes La performance économique des systèmes est une simulation économique sur l’avenir des systèmes d’exploitations trouvés dans la zone d’étude. A partir des données recueillies à travers les fiches d’enquêtes, et après le calcul des éventuelles croissances de production de chaque spéculation et de chaque exploitation, les états financiers suivants ont été obtenus à l’aide de l’outil « Tsim » : - Solde intermédiaire de gestion, - Tableau de flux de trésorerie, - Compte de résultat, - Bilan prévisionnel Il est à noter que tous les calculs sont basés sur les hypothèses selon lesquelles les charges sont fixes d’une année à une autre. Tous les coûts sont en Ariary.

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Tableau 19 : Solde intermédiaire de gestion du système type 1 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 PRODUCTION 1 679 333 4 381 644 2 685 284 4 140 463 2 729 513 CONSOMM.INTER. 292 123 272 033 292 123 272 033 292 123 VALEUR AJOUTEE 1 387 211 4 109 611 2 393 161 3 868 431 2 437 390 RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 332 973 4 074 660 2 338 923 3 833 479 2 383 152 RESULTAT D'EXPL. 609 135 3 950 822 1 615 085 3 709 641 1 659 314 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 609 135 3 950 822 1 615 085 3 709 641 1 659 314 RESULT.NET 609 135 3 950 822 1 615 085 3 709 641 1 659 314 Source : Auteur

Tableau 20 : Revenu annuel par spéculation (type 1) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Revenu annuel tomate 1 070 854 2 307 964 2 076 804 2 149 584 2 121 033 Revenu annuel manioc -656 719 1 447 857 -656 719 1 365 057 -656 719 Revenu annuel porc 195 000 195 000 195 000 195 000 195 000 Source : Auteur

Tableau 21 : Revenu journalier par personne du système type 1 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 REVENU ANNUEL 609 135 3 950 822 1 615 085 3 709 641 1 659 314 REVENU MENSUEL 50 761 329 235 134 590 309 137 138 276 REVENU JOURNALIER PAR MENAGE 1 692 10 975 4 486 10 305 4 609 REVENU JOURNALIER PAR PERS 423 2 744 1 122 2 576 1 152 Source : Auteur

Tableau 22 : Tableau de trésorerie du système type 1 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT 2 484 858 4 502 482 3 406 122 4 261 301 3 450 351 DECAISSEMENT 1 151 885 427 822 1 067 199 427 822 1 067 199 Solde 1 332 973 4 074 660 2 338 923 3 833 479 2 383 152 Solde cumulé 1 332 973 5 407 633 7 746 556 11 580 035 13 963 188 Source : Auteur

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4.1. Performance économique du système d’exploitation Type 1 (Tomate-Manioc-Porc) Afin de dégager le revenu annuel moyen des exploitants pratiquant le type de système « Tomate-Manioc-Porc », plusieurs calculs ont été faits. Les résultats de ces calculs sont illustrés par le Tableau n°19 ci-contre. Après consolidation des différents soldes intermédiaires de gestion des spéculations « Tomates, Manioc, et Porc », le Tableau n°19 a été obtenu. La production regroupe toutes les ventes respectives par année pour l’ensemble des spéculations dans le système. Désignation Prix de vente unitaire (Ar/Kg) Tomates 600 Manioc 400 Viande de porc 4 000 D’une année à l’autre, la production varie selon une croissance qui a été calculée préalablement. Dans le cas de ce système, la production totale à la première année est chiffrée à Ar 1 679 333 pour atteindre Ar 2 729 513 à la cinquième année. Le résultat net n’est alors que le revenu annuel dégagé par le système. A la première année, le revenu annuel est de Ar 609 135 pour atteindre son zénith à la deuxième année avec Ar 3 950 822. Ce résultat ne dépassera plus ce sommet et finit par atteindre à la cinquième année un montant de Ar 1 659 314. La remarque d’après le Tableau 20 ci-contre est faite sur les revenus dégagés par la spéculation Porc qui sont toujours supérieurs à ceux des autres spéculations. Pendant les années 1, 3, et 4, un revenu négatif de Ar 656 719 est atteint par la spéculation manioc. A partir de ces revenus annuels, les revenus journaliers dans le Tableau 21 ci-contre sont calculés par personne afin de déterminer la capacité économique des ménages oeuvrant dans ce type de système. Avec une moyenne de quatre (4) individus par ménage, le revenu journalier varie de Ar 423 à Ar 1 152 respectivement pour l’année 1 à l’année 5. Le Tableau 22 montre la situation de trésorerie du système pour chaque année d’exercice. Les encaissements déterminent toutes les ventes et les décaissements regroupent toutes les charges inhérentes à l’exploitation (les achats, les divers frais,…). Les mêmes démarches vont être reprises dans les autres études concernant les six (6) autres types de systèmes d’exploitation.

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Tableau 23 : Solde intermédiaire de gestion du système type 2

ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 PRODUCTION 1 410 800 2 658 677 2 169 374 2 534 651 2 191 765 CONSOMM.INTER. 254 755 249 530 254 755 249 530 254 755 VALEUR AJOUTEE 1 156 045 2 409 147 1 914 618 2 285 121 1 937 010 RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 126 725 2 384 843 1 885 299 2 260 817 1 907 690 RESULTAT D'EXPL. 966 493 2 258 963 1 728 066 2 134 936 1 750 458 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 966 493 2 258 963 1 728 066 2 134 936 1 750 458 RESULT.NET 966 493 2 258 963 1 728 066 2 134 936 1 750 458 Source : Auteur

Tableau 25 : Revenu annuel par spéculation (type 2) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Revenu annuel Tomate 832 549 1 736 926 1 603 022 1 636 100 1 626 114 Revenu annuel Manioc -49 981 351 212 -49 981 325 212 -49 981 Revenu annuel Porc 93000 93000 93000 93000 93000 Revenu annuel Haricot vert 69 025 52 925 57 125 55 725 56 425 Revenu annuel Pulgas 21 900 24 900 24 900 24 900 24 900 Source : Auteur

Tableau 26 : Revenu journalier par personne du système type 2 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 REVENU ANNUEL 966 493 2 258 963 1 728 066 2 134 936 1 750 458 REVENU MENSUEL 80 541 188 247 144 006 177 911 145 872 REVENU JOURNALIER PAR MENAGE 2 685 6 275 4 800 5 930 4 862 REVENU JOURNALIER PAR PERS 537 1 255 960 1 186 972 Source : Auteur

Tableau 27 : Tableau de trésorerie du système type 2 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT 1 657 265 2 781 558 2 323 606 2 657 532 2 345 998 DECAISSEMENT 529 555 397 585 437 436 397 585 437 436 Solde 1 127 709 2 383 973 1 886 170 2 259 947 1 908 561 Solde cumulé 1 127 709 3 511 682 5 397 852 7 657 798 9 566 359 Source : Auteur

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4.2. Performance économique du système d’exploitation Type 2 : (Tomate-Manioc-Porc-Haricot vert-Poulet gasy) Le revenu annuel des exploitants pratiquant ce type d’exploitation est présenté par le Tableau n°23 ci-contre. La production est au minimum dès la première année d’exercice (Ar 966 493), pour augmenter à la deuxième et à la quatrième année, et redescendre dans les années 3 et 5. Les revenus annuels suivent ces mêmes comportements, en présentant un minimum de Ar 966 493 et un maximum de Ar 2 258 963. Cette situation s’explique par le fait que la récolte de manioc ne sont faite que tous les deux ans (années 2 et 4), la plantation constituant un investissement donc une charge pour l’exploitant (années 1, 3 et 5). Les revenus en années 2 et 4 sont élevés car les capitaux investis dans la spéculation manioc y sont récupérés. Le tableau suivant confirme cette variation.

Les prix de vente en Ariary des productions sont donnés par le Tableau 24. Tableau 24 : Prix de vante unitaire des produits Désignation Prix de vente Unitaire (Ar/Kg) Tomates 600 Manioc 400 Viande de porc 4 000 Haricot vert 700 Poulet gasy 7 000 Source : Auteur

Il est à noter que ces détails de prix de vente sont les mêmes pour tous les systèmes.

Les revenus journaliers par personne pour une moyenne de cinq (5) individus par ménage présentés dans le Tableau 26, sont presque identiques en années 3 et 5 (Ar 960 et Ar 972), et les revenus en années 2 et 4 (Ar 1 255 et Ar 1 186) ont presque doublé par rapport à l’année 1.

Les remarques sur les récupérations des capitaux investis en période de récolte de manioc en années 2 et 4 dans le type 1 sont ici les mêmes.

Le Tableau n°27 ci-contre ne fait que confirmer ces remarques : les encaissements sont élevés en années 2 et 4 correspondant aux périodes de récolte de manioc , tandis que les décaissements le sont en années 1, 3 et 5 pour les investissements.

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Tableau 28 : Solde intermédiaire de gestion du système type 3 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 PRODUCTION 1 552 600 3 706 500 2 751 700 3 448 600 2 809 200 CONSOMM.INTER. 141 903 133 186 141 903 133 186 141 903 VALEUR AJOUTEE 1 410 697 3 573 314 2 609 797 3 315 414 2 667 297 RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 368 495 3 539 479 2 567 595 3 281 579 2 625 095 RESULTAT D'EXPL. 1 139 531 3 365 812 2 341 631 3 107 912 2 399 131 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 1 139 531 3 365 812 2 341 631 3 107 912 2 399 131 RESULT.NET 1 139 531 3 365 812 2 341 631 3 107 912 2 399 131 Source : Auteur

Tableau 29 : Revenu annuel par spéculation (type 3) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Revenu annuel Tomate 1 168 557 2 666 157 2 378 157 2 468 157 2 436 357 Revenu annuel Manioc -78 130 660 851 -78 130 598 851 -78 130 Revenu annuel Zébu -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 Revenu annuel Hvr 84 769 71 469 74 269 73 569 73 569 Revenu annuel Pulgas 21 900 24 900 24 900 24 900 24 900 Sources : Auteur

Tableau 30 : Revenu journalier par personne du système type 3 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 REVENU ANNUEL 1 139 531 3 365 812 2 341 631 3 107 912 2 399 131 REVENU MENSUEL 94 961 280 484 195 136 258 993 199 928 REVENU JOURNALIER PAR MENAGE 3 165 9 349 6 505 8 633 6 664 REVENU JOURNALIER PAR PERS 791 2 337 1 626 2 158 1 666 Source : Auteur

Tableau 31 : Tableau de Trésorerie du système type 3 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT 2 313 304 3 765 881 2 863 378 3 507 981 2 920 878 DECAISSEMENT 944 809 226 402 295 783 226 402 295 783 Solde 1 368 495 3 539 479 2 567 595 3 281 579 2 625 095 Solde cumulé 1 368 495 4 907 974 7 475 570 10 757 149 13 382 244 Source : Auteur

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4.3. Performance économique du système d’exploitation Type 3 : (Tomate-Manioc-Zébu-Haricot vert-Poulet gasy)

La consolidation de tous les comptes d’exploitation des spéculations « Tomate, Manioc, Zébu, Haricot vert, et poulet gasy » a permis de sortir le tableau 28 ci-contre.

Le Tableau n°29 ci-contre met en évidence les résultats nets du système (type 3). A la première année, le revenu généré par l’exploitation est de Ar 1 139 531. Cette valeur croit ensuite pour atteindre un sommet de Ar 3 365 812 pour la deuxième année, et cette croissance est due généralement a une augmentation des ventes surtout de manioc. A l’année 5, ce résultat s’élève à Ar 2 399 131.

Les revenus annuels en Zébu sont toujours négatifs (Ar – 57 566) durant les 5 années car le Zébu est considéré comme une charge permanente pour l’exploitant, jusqu’à ce qu’il ne décide de le mettre en vente. En effet, la spéculation Zébu est considérée comme un moyen d’épargne pour la population rurale.

Ici la taille du ménage est identique à celle du type 1 (4 individus par ménage). Malgré les revenus négatifs en Zébu, l’exploitant obtient des résultats nets élevés sur les cinq années, et à des revenus journaliers par personne généralement supérieurs au seuil de pauvreté, présenté par le Tableau 30 ci-contre . Sur le Tableau n°31, il est constaté que un niveau élevé du décaissement en année 1 (Ar 944 809). Celui-ci est influencé par les investissements pour la spéculation Manioc et la spéculation Zébu.

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Tableau 32 : Solde intermédiaire de gestion du système type 4 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 PRODUCTION 4 747 100 6 932 962 5 914 206 6 853 061 5 907 142 CONSOMM.INTER. 460 274 446 625 460 274 446 625 460 274 VALEUR AJOUTEE 4 286 826 6 486 337 5 453 932 6 406 436 5 446 868 RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 4 223 817 6 436 431 5 390 923 6 356 530 5 383 859 RESULTAT D'EXPL. 3 866 766 6 161 271 5 033 872 6 081 370 5 026 807 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 3 866 766 6 161 271 5 033 872 6 081 370 5 026 807 RESULT.NET 3 866 766 6 161 271 5 033 872 6 081 370 5 026 807 Source : Auteur

Tableau 33 : Revenu annuel par spéculation (type 4) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Revenu annuel Tomate 1 412 757 3 189 357 3 032 757 3 056 157 3 051 957 Revenu annuel Manioc -124 478 989 365 -124 478 934 965 -124 478 Revenu annuel Porc 195 000 195 000 195 000 195 000 195 000 Revenu annuel Maïs 4 961 -639 61 61 61 Revenu annuel Zébu -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 Revenu annuel Autres activités 2 424 000 1 833 662 1 976 006 1 940 661 1 949 742 Revenu annuel Har 12 091 12 091 12 091 12 091 12 091 Source : Auteur

Tableau 34 : Revenu journalier par personne du système type 4 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 REVENU ANNUEL 3 866 766 6 161 271 5 033 872 6 081 370 5 026 807 REVENU MENSUEL 322 230 513 439 419 489 506 781 418 901 REVENU JOURNALIER PAR MENAGE 10 741 17 115 13 983 16 893 13 963 REVENU JOURNALIER PAR PERS 2 148 3 423 2 797 3 379 2 793 Source : Auteur

Tableau 35 : Tableau de trésorerie du système type 4 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT 5 732 687 7 090 837 6 153 972 7 010 935 6 146 908 DECAISSEMENT 1 508 869 654 405 763 049 654 405 763 049 Solde 4 223 817 6 436 431 5 390 923 6 356 530 5 383 859 Solde cumulé 4 223 817 10 660 248 16 051 172 22 407 701 27 791 560 Source : Auteur

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4.4. Performance économique du système d’exploitation Type 4 : (Tomates-Manioc-Porc-Maïs-Zébu-Autres activités-Haricot)

Le solde intermédiaire de gestion de ce système (type 4) est présenté dans le Tableau 32 ci-contre.

Un très fort revenu est constaté dans ce système ; cette situation peut s’expliquer par la présence de plusieurs spéculations ou de plusieurs sources de revenus pour l’exploitant. En effet, le résultat de l’exploitation ne descend pas au delà de Ar 3 866 766 pour la première année.

Détaillés par spéculation, les revenus annuels sont présentés dans le Tableau 33 in-supra. Dégageant les revenus les plus élevés, les spéculations Tomate et Autres activités compensent les pertes engendrées par les spéculations Manioc (Ar – 124 478) et Zébu (Ar – 57 566). En effet, les spéculations Tomate et Autres activités dégagent respectivement une moyenne de revenu de Ar 2 748 597 et de Ar 2 024 814 pour les cinq années.

La Figure n°33 ci-contre, représente la part de revenu annuel des spéculations sous forme de graphe.

Une moyenne annuelle de Ar 2 908 est générée par le système d’exploitation (type 4). Cette moyenne s’explique surtout par les revenus générés par les spéculations Tomates et Autres activités.

A la première année, un décaissement de Ar 1 508 869 est remarqué dans le Tableau n°35. Cette somme représente presque le quart des encaissements toujours en année 1, et elle est fortement influencée par les charges pour les spéculations Zébu et Manioc.

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Tableau 36 : Solde intermédiaire de gestion du système type 5 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 PRODUCTION 2 036 500 4 498 200 3 355 800 4 327 000 3 373 800 CONSOMM.INTER. 231 911 218 127 231 911 218 127 231 911 VALEUR AJOUTEE 1 804 589 4 280 073 3 123 889 4 108 873 3 141 889 RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 746 921 4 235 637 3 066 221 4 064 437 3 084 221 RESULTAT D'EXPL. 1 403 061 3 974 480 2 722 361 3 803 280 2 740 361 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 1 403 061 3 974 480 2 722 361 3 803 280 2 740 361 RESULT.NET 1 403 061 3 974 480 2 722 361 3 803 280 2 740 361 Source : Auteur

Tableau 37 : Revenu annuel par spéculation (type 5) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Revenu annuel Tomate 1 339 214 2 802 014 2 663 414 2 686 214 2 681 414 Revenu annuel Zébu -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 Revenu annuel Manioc -123 863 991 056 -123 863 934 256 -123 863 Revenu annuel Porc 195 000 195 000 195 000 195 000 195 000 Revenu annuel Maïs 5 450 -850 550 550 550 Revenu annuel Patate douce 44 827 44 827 44 827 44 827 44 827 Source : Auteur

Tableau 38 : Revenu journalier par personne du système type 5 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 REVENU ANNUEL 1 403 061 3 974 480 2 722 361 3 803 280 2 740 361 REVENU MENSUEL 116 922 331 207 226 863 316 940 228 363 REVENU JOURNALIER PAR MENAGE 3 897 11 040 7 562 10 565 7 612 REVENU JOURNALIER PAR PERS 779 2 208 1 512 2 113 1 522 Source : Auteur

Tableau 39 : Tableau de trésorerie du système type 5 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT 2 950 469 4 642 071 3 582 374 4 470 871 3 600 374 DECAISSEMENT 1 203 548 406 434 516 153 406 434 516 153 Solde 1 746 921 4 235 637 3 066 221 4 064 437 3 084 221 Solde cumulé 1 746 921 5 982 559 9 048 780 13 113 217 16 197 438 Source : Auteur

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4.5. Performance économique du système d’exploitation Type 5 : (Tomate-Zébu-Manioc-Porc-Maïs-Patate douce)

Le solde intermédiaire de gestion de système d’exploitation type 5 est présenté dans le Tableau 36 ci-contre.

Ce Tableau montre les résultats net du système d’exploitation (Tomate-Zébu-Manioc- Porc-Maïs-Patate douce). Avec des productions nettement élevées, surtout pour l’année 2 et 4 respectivement de Ar 4 498 200 et 4 327 000, il porte à croire que ces productions sont influencées par la vente de Manioc. La même remarque est aussi associée aux résultats net du système qui sont de Ar 3 974 480 pour la deuxième année et Ar 3 803 280 pour l’année 4.Ces résultats sont détaillés par le Tableau n°37 ci-contre.

Détaillée et schématisée comme ci-contre, il est constaté que la spéculation Maïs à l’année 1 engendre son plus fort revenu de Ar 5 450 durant les cinq années. Par contre elle dégage un revenu négatif de Ar 850 pour la deuxième année. Cette situation s’explique par une diminution de 125% de la production de la première à la deuxième année alors que les charges sont considérées comme fixes.

Le revenu journalier par personne du Tableau n°38, présente un minimum pour la première année avec Ar 779 et atteint un maximum de Ar 2 208 à l’année 2. Ce revenu restera à Ar 2 113, Ar 1 522, et Ar 1 512 pour les années respectives de l’année 4, l’année 5, et l’année 3. Donc une moyenne de Ar 1 716 pour les trois (3) dernières années.

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Tableau 40 : Solde intermédiaire de gestion du système type 6 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 PRODUCTION 2 403 850 5 472 850 3 856 050 5 263 650 3 875 850 CONSOMM.INTER. 240 749 220 659 240 749 220 659 240 749 VALEUR AJOUTEE 2 163 101 5 252 191 3 615 301 5 042 991 3 635 101 RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 2 067 862 5 176 238 3 520 062 4 967 038 3 539 862 RESULTAT D'EXPL. 1 663 900 4 892 818 3 116 100 4 683 618 3 135 900 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 1 663 900 4 892 818 3 116 100 4 683 618 3 135 900 RESULT.NET 1 663 900 4 892 818 3 116 100 4 683 618 3 135 900 Source : Auteur

Tableau 41 : Revenu annuel par spéculation (type 6) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Revenu annuel Tomate 1 515 419 3 127 619 2 974 619 2 999 819 2 994 419 Revenu annuel Zébu -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 Revenu annuel Maïs 7 947 -453 947 947 947 Revenu annuel Porc 195 000 195 000 195 000 195 000 195 000 Revenu annuel Manioc -179 798 1 445 319 -179 798 1 362 519 -179 798 Revenu annuel Pomme de terre 182 899 182 899 182 899 182 899 182 899 Source : Auteur

Tableau 42 : Revenu journalier par personne du système type 6 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 REVENU ANNUEL 1 663 900 4 892 818 3 116 100 4 683 618 3 135 900 REVENU MENSUEL 138 658 407 735 259 675 390 301 261 325 REVENU JOURNALIER 4 622 13 591 8 656 13 010 8 711 REVENU JOURNALIER PAR PERS 924 2 718 1 731 2 602 1 742 Source : Auteur

Tableau 43 : Tableau de trésorerie du système type 6 DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT 3 389 523 5 638 985 4 142 726 5 429 785 4 162 526 DECAISSEMENT 1 321 661 462 747 622 664 462 747 622 664 Solde 2 067 862 5 176 238 3 520 062 4 967 038 3 539 862 Solde cumulé 2 067 862 7 244 100 10 764 162 15 731 201 19 271 063 Source : Auteur

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4.6. Performance économique du système d’exploitation Type 6 : (Tomate-Zébu-Maïs-Porc-Manioc-Pomme de terre) Le solde intermédiaire de gestion de ce système (type 6) est présenté dans le Tableau n°40 ci-contre.

Comme dans les autres types d’exploitation où la spéculation Manioc entre dans le système, les années 2 et 4 se caractérisent toujours par des productions et résultats nets respectivement élevés. Et inversement, il en est de même pour les revenus annuels en Manioc qui restent négatifs pour les années 1, 3 et 5.

En effet, c’est la production très basse en tomate pour l’année 1 (Ar 1 729 800) qui a influencé ce résultat.

Pendant l’année 1, l’exploitant s’est investi dans l’achat de Zébu et dans la plantation de Manioc. D’où un décaissement maximum égal à Ar 1 321 661. Dans la deuxième année, les décaissements diminuent suivant c’est l’année de récolte du manioc. Cette récolte engendre une augmentation des ventes puis les revenus.

Durant les cinq années d’exploitation, un encaissement moyen de Ar 4 552 709 et un décaissement moyen de Ar 698 497 sont enregistrés. Ceux-ci pour avoir une solde moyenne de Ar 3 854 212.

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Tableau 44 : Solde intermédiaire de gestion du système type 7 ANNEE DESIGNATION 1 2 3 4 5 PRODUCTION 3 482 400 5 971 742 5 338 595 5 497 290 5 457 386 CONSOMM.INTER. 144 613 144 613 144 613 144 613 144 613 VALEUR AJOUTEE 3 337 787 5 827 129 5 193 982 5 352 677 5 312 773 RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 3 334 866 5 824 208 5 191 060 5 349 756 5 309 852 RESULTAT D'EXPL. 3 165 217 5 654 559 5 021 411 5 180 107 5 140 203 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0 RESULT.AVANT IBS 3 165 217 5 654 559 5 021 411 5 180 107 5 140 203 RESULT.NET 3 161 484 5 650 827 5 017 679 5 176 375 5 136 470 Source : Auteur

Tableau 45 : Revenu annuel par spéculation (type 7) Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Revenu annuel Tomate 1 244 119 4 797 919 3 826 519 4 078 519 4 014 319 Revenu annuel Zébu -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 -57 566 Revenu annuel Autres activités 1 968 000 903 542 1 241 795 1 148 490 1 172 786 Revenu annuel Haricot 6 931 6 931 6 931 6 931 6 931 Source : Auteur

Tableau 46 : Revenu journalier par personne du système type 7 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 REVENU ANNUEL 3 161 484 5 650 827 5 017 679 5 176 375 5 136 470 REVENU MENSUEL 263 457 470 902 418 140 431 365 428 039 REVENU JOURNALIER 8 782 15 697 13 938 14 379 14 268 REVENU JOURNALIER PAR PERS 1 756 3 139 2 788 2 876 2 854 Source : Auteur

Tableau 47 : Tableau de trésorerie du système type 7 DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5 ENCAISSEMENT 4 174 647 6 027 105 5 393 958 5 552 653 5 512 749 DECAISSEMENT 843 514 206 630 206 630 206 630 206 630 Solde 3 331 133 5 820 475 5 187 328 5 346 023 5 306 119 Solde cumulé 3 331 133 9 151 609 14 338 937 19 684 960 24 991 079 Source : Auteur

Tableau 48 : Synthèse des tableaux financiers Type 1 Type 2 Type3 Type 4 Type 5 Type 6 Type 7 SIG 2 308 799 1 767 783 2 470 803 5 234 017 2 928 709 3 498 467 4 828 567 Revenu annuel par ménage Revenu Journalier Par 1 603 982 1 716 2 908 1 627 1 943 2 683 Pers Solde de Trésorerie 2 792 637 1 913 272 2 676 449 5 558 312 3 239 487 3 854 212 4 998 216 Source : Auteur

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4.7. Performance économique du système d’exploitation Type 7 : (Tomate-Zébu-Autres activités-Haricot) Le solde intermédiaire de gestion de ce système (type 7) est présenté dans le Tableau n°44 ci- contre. Les consommations intermédiaires sont identiques pour les 5 années (Ar 144 613). Ceci s’explique par l’hypothèse d’une charge fixe pour toutes les années d’exercices. Avec une production vendue moyenne de Ar 5149483, le système (type 7) dégage un résultat moyen de Ar 4 828 567.

Le Tableau 45 suivant met en exergue les revenus annuels de chaque spéculation du système durant cinq année, suivi d’une représentation graphique de ces revenus.

Dans la Figure n°36 ci-contre, il est constaté que la spéculation tomate (en bleu) représente le plus haut revenu dans ce système. Suivi de la spéculation Autres activités en jaune. Par contre, les revenus de la spéculation Zébu est toujours négative du fait qu’elle ne dégage aucun revenu durant les cinq années.

Le Tableau 46 relate le revenu journalier par personne dégagé par le système (type 7). Il est à noter que les revenus journaliers par personne de tous les systèmes qui ont été étudiés seront discutés dans la partie suivante.

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Discussion

EtEtEt

Recomma

ndations

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III. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS Compte tenu des résultats obtenus dans la partie précédente, il a été remarqué que les questions d’ordre économiques constituent un facteur décisif du comportement de la population rurale.

1. Potentialité agricole La méthode du BCG a permis de positionner les produits selon leur croissance et leur production. Il permet de déterminer la meilleure utilisation d’une spéculation en vue de son développement et celui de la zone. En effet, la place d’une spéculation pourra aider les développeurs à déterminer le meilleur moyen pour le développement de la zone. Dans la matrice BCG, chaque position correspond à un mode de développement pour les produits : - les spéculations qui sont en position STAR avec un taux de croissance élevé et une production élevée pour le cas du Maïs devra être destinées au marché pour plus de rendement tout en considérant toute les transformations adéquates en vue de créer de la valeur ajoutée au sein de la zone. - La même proposition, c'est-à-dire le Business est aussi applicable aux spéculations Riz et Haricot du fait de leur croissance élevée (DILEMME). Il est à noter que si le riz fait partie de la production principale, la majorité des paysans le cultivent uniquement pour leur subsistance. - Même à la vue du désintéressement des exploitants à la spéculation Manioc en position VACHE A LAIT, celui-ci peut être orienté vers le développement. - Pour le cas des spéculations Patate douce et Pomme de terre en position POIDS MORT, elles ne sont sujettes à aucune méthode de développement sauf suivant une augmentation en terme de production et de croissance. Pour le cas de la spéculation Tomate, avec une production élevée et une croissance assez moyenne d’après la constatation sur terrain, le Business et le Développement peuvent être affiliés à cette culture.

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Tableau 49 : Sous-systèmes SYSTEMES ANNEES SOUS-SYSTEMES Année 1 Tomate--›Manioc--›Porc Année 2 Porc--›Manioc--›Tomate Année 3 Manioc--›Por--›Tomate

Type 1 Année 4 Tomate--›Manioc--›Porc Année 5 Manioc--›Porc--›Tomate Année 6 Porc--›Tomate--›Manioc Année 1 Tomate--›Manioc--›Porc--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 2 Porc--›Manioc--›Tomate--›Haricot vert--›Poulet gasy

Année 3 Manioc--›Porc--›Tomate--›Haricot vert--›Poulet gasy Type 2 Année 4 Porc--›Tomate--›Manioc--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 5 Manioc--›Porc--›Tomate--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 1 Tomate--›Manioc--›Zébu--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 2 Zébu-Tomate--›Manioc--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 3 Manioc--›Porc--›Zébu--›Haricot vert--›Poulet gasy

Type 3 Année 4 Zébu--›Manioc--›Tomate--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 5 Tomate--›Manioc--›Zébu--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 6 Zébu--›Manioc--›Tomate--›Haricot vert--›Poulet gasy Année 1 Tomate--›Manioc--›Porc--›Maïs--›Zébu--›Autres activités--›Haricot Année 2 Autres activités et Maïs--›Tomate--›Manioc--›Porc--›Haricot

Année 3 Tomate--›Zébu--›Porc--›Maïs--›Manioc--›Autres activités--›Haricot Type 4 Année 4 Tomate et Autres activités--›Porc--›Zébu--›Manioc--›Maïs-Haricot Année 5 Tomate--›Zébu--›Porc--›Manioc--›Maïs--›Haricot Année 1 Tomates--›Zébu--›Manioc--›Porc--›Maïs--›Patate douce Année 2 Maïs--›Tomate--›Manioc--›Porc--›Zébu--›Patate douce

Année 3 Manioc--›Tomate--›Zébu--›Porc--›Maïs--›Patate douce Type 5 Année 4 Porc--›Zébu--›Maïs--›Manioc et Tomate--›Patate douce Année 5 Tomate--›Zébu--›Porc--›Manioc--›Maïs--›Patate douce Année 1 Tomate--›Zébu--›Maïs--›Porc--›Manioc--›Pomme de terre Année 2 Maïs--›Manioc--›Tomate--›Porc--›Zébu--›Patate douce

Année 3 Tomate--›Porc--›Zébu--›Maïs--›Manioc--›Patate douce Type 6 Année 4 Maïs--›Tomate--›Porc--›Manioc--›Zébu--›Patate douce Année 5 Tomate--›Zébu--›Porc--›Manioc--›Maïs--›Patate douce Année 1 Tomate--›Zébu--›Autres activités--›Haricot Année 2 Autres activités--›Tomate--›Zébu--›Haricot

Année 3 Tomate--›Zébu--›Autres activités--›Haricot Type 7 Année 4 Autres activités--›Zébu--›Tomate--›Haricot Année 5 Tomate--›Zébu--›Autres activités--›Haricot Source : Auteur

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2. Connexité des spéculations Après une analyse de chaque système et de l’évolution de chaque spéculation dans le système, il est constaté que les ressources générées par chaque spéculation changent d’utilités suivant chaque année d’exercice. En effet, l’analyse des systèmes a pu déduire une formation de sous-systèmes qui diffèrent à chaque année ainsi qu’en terme d’affectation de ressources. Pour chaque type d’exploitation (systèmes), les sous-systèmes suivants ont été trouvés. Les flèches désignent une affectation de ressources d’une ou plusieurs spéculations à une autre, et vice versa. Les sous-systèmes sont présentés ci-contre par le Tableau 49. L’existence de ces sous-systèmes démontre l’hypothèse que pour sa survie et pour son développement, la population rurale entretient un système d’exploitation propre à ses capacités. Ils développent un mode d’organisation productif basé sur l’inter connexité entre les différentes formes d’activités. L’étude de ces systèmes d’exploitations à permis de déduire un (1) seul et même système, propice et adaptable pour l’ensemble des enquêtés/population dans la zone d’étude. Ce système se présente comme suit :

Autres activités – Tomate – Zébu – Porc – Maïs – Manioc

Les spéculations « Haricot, Haricot vert, Patate douce, et Pomme de terre » ont été éliminées du fait de leurs insignifiances pour le système et de leurs faibles intéressements pour l’exploitant.

3. Performances économiques des systèmes L’analyse des performances économiques des systèmes a permis de d’établir le tableau et le graphe suivant :

Tableau 50 : Revenu journalier par personne de tous les systèmes Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Type 1 423 2 744 1 122 2 576 1 152 Type 2 537 1 255 960 1 186 972 Type 3 791 2 337 1 626 2 158 1 666 Type 4 2 148 3 423 2 797 3 379 2 793 Type 5 779 2 208 1 512 2 113 1 522 Type 6 924 2 718 1 731 2 602 1 742 Type 7 1 756 3 139 2 788 2 876 2 854 Source : Auteur

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Figure 30 : Comparaison des revenus par rapport au seuil de pauvreté de 1 USD

4000 3500

3000 2500 2000 1500

1000 500 0 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Type 1 Type 2 Type 3 Type 4 Type 5 Type 6 Type 7 Seuil de Pauvreté (1 USD)

Source : Auteur

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La Figure n°30 ci-contre présente une comparaison entre les revenus des systèmes entre eux avec un seuil de pauvreté égal à Ar 1 640,93 5.

Ces exploitations sont caractérisées par la diversification des activités. Compte tenu de la variation de la trésorerie, les revenus obtenus par activité non agricole pratiquée renforcent ceux des exploitations agricoles.

Les systèmes d’exploitation génèrent des revenus différents qui ont été hiérarchisés selon leurs revenus respectifs.

En premier lieu, le système type 4 qui génère un revenu moyen de Ar 2 908 et dont le positionnement par rapport au seuil de pauvreté est assez élevé. Puis le système type 7 qui, génère aussi un revenu nettement supérieur au seuil, mais ne dépassant pas le revenu dégagé par le type 4. Le système type 6 se place au troisième rang du fait de son revenu moyen de Ar 1 943. A la quatrième place est positionnée le système type 3 avec un revenu moyen de Ar 1 716, et il est constaté que ce système se situe presque à la limite du seuil de pauvreté. Les systèmes des types 5, type 1, et type 2 dégagent respectivement un revenu moyen de Ar 1 627, Ar 1 603, et Ar 982. Ces moyennes sont au-dessous du seuil de pauvreté.

A la suite de ces perceptions, les systèmes composés des spéculations « Tomates, Autres activités, et élevages » dégagent des revenus dépassant généreusement le seuil de pauvreté même si ces revenus effleurent cette limite en période de soudure.

En effet, les autres activités et l’élevage offrent le plus de revenu à l’exploitation. De ce fait, le bon fonctionnement des autres spéculations peut dépendre de ces activités. Ayant constaté ces faits, les exploitants se ruent vers l’exercice de ces activités. Même avec un revenu supérieur au seuil de pauvreté, il a été constaté que la difficulté des ménages réside au niveau de la gestion de leurs trésoreries.

L’incitation à l’épargne suivant un système de micro finance serait nécessaire pour réduire les dépenses excessives en période de récoltes, et ainsi assurer une aisance en liquidité pour d’éventuels investissements.

5 Cours de change de 1 USD du 08/05/08.

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Conclusion

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CONCLUSION

Généralement, face à l’absence ou l’inaccessibilité au marché de crédit, l’incapacité des ménages à constituer une épargne individuelle et l’abondance de risques dans la production, les exploitants développent un mode d’organisation productif basé sur l’inter connexité entre les différentes formes d’activités.

Deux approches intéressent le développement des activités de production agricole : l’approche par la diversification, et l’approche par la spécialisation. L’élaboration d’un plan de développement rural devrait prendre en compte ces deux approches. Le système « Autres activités – Tomate – Zébu – Porc – Maïs – Manioc » a été mis en exergue et serait présenté comme le système idéal pour la population rurale du district d’Ambohidratrimo si accompagnés d’appuis techniques et d’actions de sensibilisation. Ce système est basé sur la diversification des activités conforme à la logique paysanne, qui permettra à la population rurale de satisfaire à la fois leur besoin alimentaire et leur besoin monétaire.

Si effectivement un appui technique ou financier est réalisé au début de la chaîne de production, les résultats peuvent affecter directement ou indirectement les activités au bout de la chaîne. La spéculation Riz se trouve être indépendante, une approche par spécialisation lui est propice pour son développement et son exploitation.

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BIBLIOGRAPHIE [2]. Anonyme, monographies des communes du district d’Ambohidratrimo, 2003 et 2006, documents de travail. [3]. UNDP, Rapport national sur le développement humain, Madagascar 2006. [4]. BART. M., RANDRIANARISOA J.C, Agriculture, Pauvreté rurale, Politique économique à Madagascar, USAID, CORNELL, INSTAT, FOFIFA, Novembre 2003, 107 p. [5]. CLEAVER.K.M, Stratégie de développement en Afrique Subsaharienne et rôle particulier de la Banque Mondiale, Document technique de la B.M, n° : 203F, 1993, 163p [6]. MERCOIRET. Jacques, BERTHOME. Jacques, Planification du Développement Local , METHODOLOGIE, CIEPAC-Ministère de la Coopération et du Développement, 1992, 344 [7]. Les Huit objectifs de l’OMD

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OUTILS METHODOLOGIQUES - Statistiques Agricole. - Logiciels : › SPSS 11.0 for windows › Markov 1.1 du département Agro-Management › StatTransfer 7 - Tsim du Département Agro-Management

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Annexes

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LISTE DES ANNEXES

pages Annexe I : PROTOCOLE DE RECHERCHE ------69 Annexe II : MODELE DE QUESTIONNAIRE ------74 Annexe III : COMMUNICATION SCIENTIFIQUE DU 02 Décembre 2007 ------76 Annexe IV : ITERATIONS COMPLETES DES SEPT (7) SYSTEMES ------106 Annexe V : ETATS FINANCIERS DES SEPT (7) SYSTEMES ------113

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Annexe I : PROTOCOLE DE RECHERCHE

EEECCCOOOLLLEEE S UUUPPPEEERRRIIIEEEUUURRREEE DES S CCCIIIEEENNNCCCEEESSS AAAGGGRRROOONNNOOOMIIIQQQUUUEEESSS DEPARTEMENT AGROAGRO----MANAGEMENTMANAGEMENT FORMATIOIN DOCTODOCTORALRAL

PROTOCOLE DE RECHERCHE Thème : Etude prospective agricole de la Région d’

Dea 555ème PROMOTION PROMOTION LEADER AGRO-MANAGEMENT

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Thème : Etude prospective agricole de la Région d’Analamanga . 1 - Contexte Madagascar se trouve être un pays à forte biodiversité. En effet, c’est un pays à vocation agricole, il est alors juste de dire que le développement du pays sera la résultante du développement du secteur Agricole. La politique actuelle de l’Etat mise donc sur la recherche de stratégies ainsi que de sa mise en œuvre donc le but sera de rehausser le monde rural de sa pauvreté, objet même du MAP. Il en est de même que pour développer rapidement le pays, la politique de décentralisation a été instaurée. 22 régions composent alors le pays, dont chacun englobe plusieurs communes. La région possède des potentialités dont la bonne exploitation serait un atout considérable pour le développement du pays, à n’en parler que la diversité des ses produits agricoles, un accès simple au marché de la grande ville, une route nationale remise à neuf, des sols dont la « fertilité et la variété, ont une faculté de supporter les amendements qui laissent d’importantes exploitations » (Monographie Région Analamanga). Ou bien un accès aisé vers un système de crédit. Il n’en manque même pas de projets de développement, mis en œuvre depuis plusieurs années (PSDR, PASA…). Cependant, il n’y a pas encore un aboutissement remarqué au niveau de l’autosuffisance agricole dans la région d’Analamanga. Serait ce l’approche filière insistée plus souvent dans les projets de développement qui serait remise en cause ? Quelles peuvent en être les causes et quelles seraient les solutions à ces problèmes qui freinent jusqu’à présent son bon développement, objet même de notre étude.

2 - Objectif global Connaître la capacité limite de la production agricole de la Région d’Analamanga.

3 – Objectifs spécifiques - Identifier les potentialités des cinq districts de la Région. - Rechercher les connexités des différentes variables étudiées. - Définir une typologie des producteurs au sein des différents districts. - Faire évoluer la capacité de production. - Assurer un dispatching idéal, adéquat et à moindre coût des produits sur les districts composant la Région. - Déterminer une entente raisonnée entre la logique du Paysan et celle du Développeur. - Promouvoir la création de coopératives rurales.

4 – Hypothèses

- L’identification de la potentialité agricole de chaque district permettra de constater la production à développer et/ou à mettre sur le marché pour le cas échéant d’un surplus de production.

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- La recherche des connexités entre les différents produits servira à voir la corrélation et l’interdépendance de ces dernières suivant leur production, mais aussi de répondre à la question « qui finance qui »

- Voir et définir la typologie aidera à distinguer les différents types de producteurs et à en dégager ainsi quelle serait la politique idéale à adopter pour chaque type de production.

- Voir l’excédent ou le déficit de production vis-à-vis de la consommation de la population serait utile pour définir les stratégies à adopter dans le but de faire évoluer la capacité de production.

- Développer un système d’approvisionnement plus adapté à la distribution des produits agricoles au niveau des différents districts, ceci étant de garantir une autosuffisance agricole au niveau de la région.

- Démontrer que l’approche du Paysan est différente par rapport à celle du Développeur et que cette dernière ne coïncide pas encore au système de production agricole à Madagascar.

- La promotion de l’installation de coopératives rurales serait utile pour exploiter les différentes potentialités de chaque district pour répondre aux besoins de la région toute entière.

5 – Démarche méthodologique

La méthodologie adoptée pour la recherche sera constituée par des documentations bibliographiques et des collectes des données sur terrain. Des entretiens avec les personnes ressources sont aussi prévus pour la compréhension du mandat et pour l’identification des problèmes rencontrés par les districts respectifs. Pour ce faire, les étapes et les méthodes suivantes seront successivement effectuées :

- La matrice BCG qui exploitera les données statistiques répondra sur la potentialité ainsi que les faiblesses de la production de chaque district.

- La matrice de corrélation inter variable qui fera apparaître les nuées dynamiques, débouchera sur une analyse factorielle discriminante. Des graphes aideront dans l’atteinte de ce résultat. Tout ceci pour savoir la typologie des producteurs.

- La chaîne de MARKOV servira, après enquêtes sur terrain, à faire des prévisions futures et aura pour but de faire évoluer la capacité de production, il dégagera ainsi la capacité limite de chaque produit agricole au sein de chaque district.

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- La recherche d’un système d’approvisionnement plus adapté se réalisera en jugeant du flux minimal sur le parcours le plus approprié. Ceci sera fait par l’algorithme de STEPPING STONE.

- La divergence entre les logiques respectives des acteurs sera démontrée à partir de la méthode SWOT c'est-à-dire, d’une part un diagnostic externe : l’analyse de la potentialité et de la menace et d’autre part, un diagnostic interne : l’analyse des forces et faiblesses.

- La dernière étape illustrera l’efficacité que pourra engendrer la création de coopératives rurales. Une étude comparative sur la situation initiale des productions des districts et la prospection envisagée seront menés.

6 – Résultats attendus

- La potentialité et les faiblesses de chaque district en terme de production seront déterminées.

- La capacité limite de chaque produit sera obtenue et permettra au cadrage sur les activités prometteuses de chaque district dans le but d’une spécialisation future mais aussi nouveau système agraire sera monté pour le cas d’une saturation.

- La typologie des producteurs sera obtenue et un système adéquat d’exploitation pour chaque type sera de même acquis.

- L’évolution de la capacité de production sera démontrée.

- Un système d’approvisionnement mieux adapté tant sur la distribution au sein de chaque district que sur le coût sera mis en place.

- La meilleure approche adaptée au système de production actuelle à Madagascar sera démontrée.

- Les avantages de la création de coopératives rurales seront justifiés

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7 – Chronogramme

Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Etablissement de protocole Revue bibliographique Entretien avec des personnes ressources Etablissement de matrice BCG Elaboration des questionnaires Descente sur terrain Analyse des donnés Rédaction recherche action Rédaction mémoire Publication

8 - Liste des étudiants

- ANDRIATRIMOSON Tsiaro Tia Hantraina - RAJAONARIVELO Ramboanindrainy Andriampaliniloson Faralahimanana - RAMAROLAHY Adolphe - RANDRIANARISON Tojo Nantenaina - RATOMSON-ANDRIAMAHADY Mitantsoa

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Annexe II : MODELE DE QUESTIONNAIRE

Questionnaire N°: …………. Date : ……………… Enquêteur :………………….. Région : District : Commune : Fokontany : Tanàna:

1. FANADIHADIANA AKAPOBENY MOMBA NY TANTSAHA 1.1 Taona :  Lahy  Vavy 1.2 Isan’ny ankohonana : 1.3 Firy ny mampidibola na miasa :

taona masculin féminin >15 taona >20 taona >60 taona

1.4 Activité principale : 1.5 Activité secondaire :

2. FAMBOLENA : (2006) 2.1 Fambolena atao Karazany Hofaina Toerana Velarana (are) Vokatra( Kg) Ampahany Fiavian’ny Masomboly Zezika Zezika Hofana fiakarany amidy (2006) vola @ ampiasaina zezi- Simika matériel fikarakarana Lanjany pahatra (kg) (Ar) (kg) (kg) 2001 2005 2006 2001 2005 2006 Lanjany Tsena (kg) Vary tanim- Eny___ bary - nd- Tsia Tanimbary ___ Vary tanety Eny___

Tsia Tanety - nd- ___ Vary tavy Eny___ - nd- Tsia Tanety

___ Mangahazo 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Voamanga 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Ovy 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Tsaramaso 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Katsaka 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Légumes 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Saonjo 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Fary 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Voanjo 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Soja 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Voasary 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Mananasy 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary

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Voankazo hafa 1 Eny___ Tanety 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary Plantes 1 Eny___ Tanety aromatiques 2 Tsia Baiboho 3 ___ Tanimbary

Ananana titre foncier ve ny ankamaroan’ny taninao ? Eny___ Tsia ___ 2.2 Fitaovana sy akora ananana :

Karazany Isa Taona nahazoana azy

Ombin-tsarety Angadin'omby Ragiragy (Herse) Sarcleuse Pulvérisateur Angady Motopompe Sarety Motoculteur (kibota)

3. FIOMPIANA (2006) 3.1 Fiompiana atao :

Taona 2001 Taona 2005 Taona 2006 Fiavian’ny vola @ fikarakarana Karazany Omby gasy Omby (ronono) Ondry Osy Kisoa Akoho gasy Akoho ( hena) Akoho ( atody) Ganagana Gisa Trondro Tantely Landy Jono Hafa……….

4. Asa hafa atao mampidibola ho an’ny fianakavianao? Asa atao Vola azo 2001 (Ar) Vola azo 2005 (Ar) Vola azo 2006 (Ar) Fiavian’ny vola @ fikarakarana  Varotra entana madinika  Charbon  Kitay  Sarank’antsaha (journées)  Fampianarana  Asa birao  Hotely  Fitanterana  Harena ankibon’ny tany  hafa ......

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Annexe III : COMMUNICATION SCIENTIFIQUE DU

05 Décembre 2007

JOURNEES SCIENTIFIQUES DE LA FORMATION DOCTORALE EN AGRO-MANAGEMENT VALORISATION DES TRAVAUX DE RECHERCHE ACTION 5-6-7 Décembre 2007

ANALYSE PROSPECTIVE DES DE QUELQUE SPECULATION DES PRODUITS AGRICOLES VIVRIERS DES QUATRE DISTRICTS : MANJAKANDRIANA, ANTANANARIVO AVARADRANO, AMBOHIDRATRIMO, ANDRAMASINA DANS LA REGION D’ANALAMANGA

- ANDRIATRIMOSON Tsiaro Tia Hantraina - RAJAONARIVELO Ramboanindrainy Andriampaliniloson Faralahimanana - RAMAROLAHY Adolphe - RANDRIANARISON Tojo Nantenaina - RATOMSON-ANDRIAMAHADY Mitantsoa

RESUME :

L’autosuffisance alimentaire constitue un moyen qui contribue à l’allègement de la pauvreté. A Madagascar, il existe d’une part, l’approche filière et d’autre part, l’approche système. Toutefois, l’étude faite s’est surtout tournée vers l’approche système étant donnée que c’est le plus pratique par les producteurs. Ainsi, la chaîne de Markov a donc permis de dégager les différentes typologies, de voir l’évolution de la production et de l’ensemble des éléments mises en relation. Ceci est d’ailleurs très important afin d’établir une bonne politique agricole appropriée au système entier.

Mots clés : Spéculation, système, filière, itération, saturation, stagnation, typologie, connexité, Région Analamanga.

ABSTRACT :

Food self-sufficiency constitutes a means which contributes to the lightening of poverty. In Madagascar, there exists on the one hand, the approach die and on the other hand, the approach system. However, the made study especially turned to the approach system being given that it is most practical by the producers. Thus, the chain of Markov thus made it possible to release various typologies, to see the evolution of the production and the whole of the elements comparison. This is besides very significant in order to establish a good agricultural policy appropriate to the whole system.

Key words: Speculation, system, filial, iteration, saturation, stagnation, typology, connexity, Region Analamanga

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INTRODUCTION Compte tenu des objectifs et des hypothèses, ce rapport comprend trois parties. La première, fait état de la Madagascar se trouve être un pays à forte biodiversité. méthodologie adoptée. La deuxième présente les résultats C’est un pays à vocation agricole, il est alors juste de obtenus. La dernière, avant de conclure, sera réservée aux dire que le développement du pays sera la résultante du discussions et recommandations. développement du secteur agricole. La politique actuelle de l’Etat mise donc sur la recherche de I. METHODOLOGIE stratégies ainsi que de sa mise en œuvre dont le but sera sortir le monde rural de sa pauvreté. Persuadé de Les premières étapes de cette analyse ont consisté à faire un l’importance de l’agriculture, le gouvernement vise à état des lieux des principaux produits agricoles des quatre (4) améliorer la croissance de la production ainsi que les districts de la région Analamanga. conditions de vie et l’allègement de la pauvreté en milieu rural. I. 1. METHODOLOGIE GENERALE Des projets et des programmes ont été mis en œuvre La méthodologie adoptée pour la recherche est constituée dans les différentes localités du pays, notamment la par des enquêtes exploratoires et définitives suivies de région Analamanga, en matière de développement de traitement des données. l’agriculture. Malgré les efforts fournis, l’autosuffisance alimentaire n’a pas encore été notée au niveau national Les enquêtes exploratoires ont porté sur les revues y compris dans la région Analamanga, pour preuve les bibliographiques auprès de l’INSTAT, du MAEP, des différentes importations des produits agricoles comme différents Districts, Communes et Fokontany. Des entretiens le riz. avec les personnes ressources ont été effectués auprès des Chefs des différents districts, des Maires des communes Serait-ce l’approche filière tant insistée dans les projets respectifs, Chefs des Fokontany, Chefs des Circonscriptions de développement qui serait remise en cause ? du développement rural. Ce qui a permis d’élaborer des fiches d’enquêtes définitives, menées dans les districts de Pour répondre a cette question il nous faut mener une Manjakandriana, Antananarivo Avaradrano, étude au niveau du monde rural et comprendre la réalité Ambohidratrimo, Andramasina. Les paysans ont constitué paysanne. Il nous faut donc savoir : les principales sources pour réaliser cette étude. Les questionnaires établis ont été privilégiés. Les données - Quels seraient les produits qui sont les plus chiffrées ont été favorables au traitement. Elles nous abondants pour être exploités ? mèneront droit à des calculs qui nous aiderait à - Quelle est la source de financement pour la culture différentes simulations et la compréhension du système de ces différents produits ? agricole rural. - Comment raisonnent les paysans pour choisir leur culture ? Enfin les données issues du terrain auprès des paysans de L’objectif global est de connaître la capacité limite de la zones d’interventions ont été analysées. production agricole

Les objectifs spécifiques consistent à : I. 2. METHODOLOGIE DE CALCUL - La matrice BCG (Boston Consulting Group) qui - identifier la potentialité agricole, exploitera les données statistiques répondra aux - rechercher les connexités entre les différentes potentialités ainsi que les faiblesses de la production de spéculations étudiées, - définir une typologie des producteurs au sein de la chaque district. Les calculs des données préliminaires commune rurale. ont permis de déterminer la position des différents Les hypothèses suivantes sont retenues dans le cadre de produits dans chaque district selon quatre cette étude : classifications : Dilemme (+,-) ; Poids Mort(- ;-) ; Vache à Lait (-,+), Star(+,+). 1. L’identification de la potentialité agricole - La matrice de corrélation inter variables qui fera permet de constater la production à apparaître les nuées dynamiques, débouchera sur une développer. 2. La recherche de connexité entre les différents analyse factorielle discriminante. Des graphes aideront produits sert à voir la corrélation et dans l’atteinte de ce résultat. Tout ceci pour savoir la l’interdépendance suivant leur production. typologie des producteurs. 3. La typologie aide à distinguer les différents - Les données collectées ont été saisies sur le logiciel types de producteurs et à dégager la politique SPSS (puis) et sur l’EXCEL (et l’analyse et traitement idéale pour chaque groupe. s’est effectué) puis apurées sur le logiciel de chaîne de

MARKOV pour la prospection d’avenir des produits.

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II . RESULTATS DU DISTRICT DE Ainsi, les cultures d’angivy, de pomme de terre, de haricot, MANJAKANDRIANA : OIGNON de petit pois, de choux et l’élevage de lapin sont pratiqués de manières isolées à cause de leur pratique indépendante de chaque spéculation. Cependant, les autres cultures sont liées II.1 IDENTIFICATION DE LA à une ou plusieurs activités. POTENTIALITE AGRICOLE II.3. TYPOLOGIE Selon les données statistiques de l’INSTAT sur la production agricole du district de Manjakandriana entre En fonction de la spéculation oignon prise comme sommet 1997 et 2004, huit activités ont été recensées dont la de départ, le logiciel Markov liste plusieurs types de culture d’arachide, de canne à sucre, de maïs, de producteurs exerçant au moins deux spéculations manioc, de patate douce, de pomme de terre et du riz. interdépendantes. De ce fait, le choix de la culture d’oignon permet d’obtenir les types de producteur suivants: ARA CAN HAR MAIS MAN PAT POM RIZ DL PM DL PM PM DL VL PM Source : auteurs

Après calcul, le tableau ci-dessus montre que le manioc, le riz et le maïs sont considérés comme point mort ; tandis que l’arachide, le haricot et la patate douce sont classifiés comme dilemme. Seule, la pomme de terre prend la place de vache à lait.

Par manque d’information, l’oignon n’a pas été positionné. Toutefois, suite aux enquêtes sur terrain, il s’avère que le manioc possède une forte relation avec la culture d’oignon.

II.2 LES CONNEXITES

Le traitement des données obtenues selon le logiciel Markov a permis de visualiser le système entier, relatif aux activités des paysans émanant des trois Fokontany de la commune rurale d’ du district de Manjakandriana.

D’une manière générale, les paysans enquêtés effectuent vingt (20) spéculations diverses qui sont illustrées par la figure suivante.

Figure n°1 Graphe du système entier

Source : Auteurs

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Ces types de producteurs sont représentés par l’arbre par le graphe ci après, les spéculations forment un lien de des producteurs ci dessous : connexité entre eux.

POR OMB CHA R Figure n°3 Graphe de connexité

VAC

COUT

AKG

OIG MAN COU T VAC

VAC CAN AUT POR

OMB COU T

CHA R AKG Source : Auteurs

MA N Les activités sont interdépendantes les unes des autres ; c'est-à-dire une spéculation quelconque finance et est Source : Auteurs financée par diverses spéculations. Seul le charbon ne reçoit pas de financement, par contre, ce dernier finance toutes les La figure suivante, présente un exemple de chemin dans spéculations illustrées dans le graphe précédent. le système entier lorsqu’on choisit l’oignon comme sommet de départ. II.3.1. Evolution du système

Figure n°2 : exemple de connexité En se basant sur l’année 2005 et 2006, la production des différentes spéculations appartenant au système OIG-MAN- AKG-COUT-VAC-POR-OMB-CHAR se stabilisera après cinq itérations.(CF détail en annexe)

Figure n°4 : Itération 1

Source : Auteurs

En effet, le chemin se traduit comme suit : OIG-MAN-AKG-COUT-VAC-POR-OMB-CHAR

Dans le fokontany Andrefanambohitrolona, la culture d’oignon rapporte un revenu considérable pour les paysans. Evidemment, durant toute l’année, ils font Source : Auteurs aussi d’autres activités génératrices de revenu. Montrées

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Figure n°5 : Itération 5 D’une manière générale, la production de l’oignon se fait remarquée par une croissance rapide à partir de la première itération jusqu’à la cinquième. Mais elle devient stagnante après cette période.

III.1.2. Estimation de la capacité limite de production :

Ainsi, la capacité limite de ladite production peut être calculée à partir de ce graphe précédent.

Année Kg

2 1059

3 1325 4 1510 5 1627

La production d’oignon devient stagnante à partir de la cinquième année. A cet effet, la capacité limite de cette production est de 1627 kg

Source : Auteurs IV.DISCUSSION

Après la cinquième itération, l’évolution de la culture En tenant compte du résultat du BCG, la pomme de terre a d’oignon entraînera un effet papillon sur les autres une forte potentialité dans le district de Manjakandriana. En spéculations. En conséquence, les paysans effet, cette culture est isolée dans notre zone d’intervention. s’intéresseront beaucoup plus à la production de Alors, l’intensification de la production de pomme de terre manioc, à la couture et aux élevages ; mais ils ont saturé améliorera le revenu des paysans, sans qu’il y ait une prématurément l’activité de charbon. répercussion négative envers les autres activités. Dans ce cas, une approche filière est souhaitable. Cela est aussi L’évolution de la production de l’oignon se présente par valable pour la culture de choux, même si ce dernier le graphe suivant : n’apparaisse pas dans les données de l’INSTAT, le fokontany de Maroary est réputé par sa forte production. Figure n°6 : Evolution temporelle vers la limite de D’ailleurs, le PSDR l’a déjà financé dans les années stabilité précédentes.

Il semble que le projet a réussi, pourtant ce n’est pas tout le monde qui a pu en bénéficier. Les causes en sont l’inégalité

des fonds, des savoir-faire et de synergie.

A propos du système: OIG-MAN-AKG-COUT-VAC-POR- OMB-CHAR, l’oignon est la production principale, activité

génératrice de revenu de certains paysans. A titre d’information, les environs du nord de la commune d’Ambohitrolomahitsy, comme la commune de et autres, sont renommés pour la production et l’exportation

d’oignons.

Le fokontany d’Andrefanambohitrolona, considéré comme zone d’intervention a commencé à pratiquer la culture d’oignons depuis sept ans. En effet, la production est encore insuffisante mais le coût s’avère rentable. Etant donné que nous sommes dans un système composé de plusieurs spéculations, l’amélioration de la culture d’oignons aura une répercussion positive aux cultures de manioc et aux S élevages d’akoho gasy, de bœuf, de porc ainsi que la couture, mais le charbon disparaîtra au fil du temps. Source : Auteurs En outre, la production de l’oignon évolue et atteint rapidement la maturité. Cette croissance entraîne aussi un

5 changement de la production du manioc et d’autres activités. Par conséquent, cette production qualifiée de point mort au départ prendra la position d’un dilemme ou vache à lait. En plus, les autres activités non agricoles, comme la couture et l’élevage des porcs, des vaches et akoho gasy pourront créer une source de financement à d’autres spéculations.

V. RECOMMANDATIONS

Afin d’améliorer les conditions des activités génératrices de revenu des paysans, il est souhaitable de bien connaître et maîtriser la typologie des producteurs. C’est un élément essentiel pour envisager le développement efficace des paysans, base du développement économique du pays.

Ainsi, il est primordial de détecter les activités phares du système agricole et élevage pratiqué par les paysans. A cet effet, il est important de :  mettre les paysans sur le même pieds d’égalité du point de vue financement, encadrement, sensibilisation et vulgarisation ;

 faire suivre les actions à mener avec les mesures d’accompagnement, le suivi et l’évaluation  intensifier la production des sommets isolés en facilitant l’accès des intrants comme l’urée, la semence et les insecticides

 encourager le développement rural par la voie de l’agriculture et l’élevage

 inciter, motiver, sécuriser et initier les paysans aux indemnités de risques et aux cataclysmes naturels

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VI . RESULTATS DU DISTRICT Les flèches interprètent les connexités d’un produit à un autre. D’AMBOHIDRATRIMO : TOMATE La remarque porte notamment sur le Riz, qui n’est connecté à aucun produit. Celui-ci est décrit comme un « Sommet isolé » et peut donc être considérés en tant que filière pour son L’enquête qui a été faite dans le district exploitation et son développement. d’Ambohidratrimo, au sein de quatre (4) communes qui sont La commune d’Anosiala, d’Iarinarivo, d’Ambohitrimanjaka, et d’Ampangabe a permis de VI.3. LA TYPOLOGIE mettre en exergue les principales cultures qui y sont pratiquées, notamment le Riz et la Tomate hormis le A chaque chemin correspond un type de production logique Manioc, la Pomme de terre, la Patate douce, l’Haricot, dans son système. Le choix de la tomate comme sommet de et l’Haricot vert, … qui sont en générale destinée a la départ a permis l’identification de plusieurs types de consommation. producteurs, à savoir :

VI.1. IDENTIFICATION DE LA -Tom-Man POTENTIALITE AGRICOLE -Tom-Man-Zébu -Tom-Man-Zébu-Por La matrice BCG a été obtenue grâce aux données -Tom-Por recueillies au sein de différents organismes publics. Et -Tom-Man-Zébu-Hvr après calcul ces données ont permis de mettre en -Tom-Man-Zébu-Por-Hvr exergue leur positionnement respectif sur le marché : -Tom-Por-Zébu

-Tom-Por-Man-Pom Patate Pomme Haricot Maïs douce Manioc de terre Riz -Tom-Man-Zébu-Mai-Por-Hvr-Pulgas DL ST PM VL PM DL -Tom-Man-Zébu-Autract-Har Source : Recherche auprès de l’INSTAT

Le BCG établi montre les potentialités des produits au sein du district. Ce tableau définit la patate douce comme un produit « Poids Mort » ; Le Riz et L’Haricot comme « Dilemme » ; La Manioc « Vache à Lait » ; et Le Maïs comme « Star ».

VI.2. LES CONNEXITES

Le graphe suivant donne une vision globale sur les différentes interrelations des spéculations observées au sein du district d’Ambohidratrimo.

Figure 7 : Graphe relatif au Système Entier

Ces types de producteurs sont synthétisés dans l’arbre de production. (cf .voir annexe II)

Le graphe suivant montre un exemple de circuit observé

dans le système entier. Source : Auteurs

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Figure8 : Exemple de connexité est clair que les spéculations dans le système sont interdépendantes les unes des autres.

VI.3.1 Evolution du système

Après simulation, les graphes suivants montrent l’évolution du système dans son état initial, c’est-à-dire sans perturbations d’aucunes sortes jusqu’à sa stabilité. (celle-ci dépend du sommet choisi)

Itération 1 Itération 2 Itération 3

Itération 4 Itération 5

Nb : Toutes les itérations en annexe

Figure10 : Première Itération

Source : Auteurs

Le chemin décrit en « Gras » montre l’exemple qui a été pris et a pour sommet de départ « La Tomate ». Celui-ci se décrit comme suit:

Tomate ---- Manioc ---- Zébu ---- Maïs ---- Porc ---- Haricot vert ---- Poulet gasy

Certes, la tomate n’est pas positionnée dans le Tableau BCG pour manque de données, mais l’enquête qui a été faite sur terrain a montré que la majorité des enquêtés pratique cette culture et que son influence sur le système est intrigante. La connexité de ce chemin est présentée comme suit Source : Auteurs

Figure 9 : Graphe relatif à la connexité Figure11 : Cinquième Itération

Source : Auteurs Source : Auteurs Les deux graphes ci-dessus montrent l’évolution du système Sur la figure ci-dessus sont montrés tous les types de (abscisse) par rapport à son sommet (ordonnée). producteurs de Tomates qui peuvent être trouvés. Il y

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Horizontalement (de gauche à droite) les cercles VII. DISCUSSIONS représentent le taux de la spéculation. Le croisement (de l’horizontale à la verticale) représente la probabilité de Comme il a été dit, la commune d’Ambohidratrimo la spéculation (abscisse) à être comprise dans le s’adonne à différentes cultures. A chaque chemin système. correspond un type de production logique dans son La courbe suivante représente l’évolution temporelle du système. Plusieurs types de production ont été alors sommet « Tomate » jusqu’à sa saturation c'est-à-dire le observés. point où ce sommet stagne du point de vue de sa croissance. Ainsi, la culture de Tomate comme les autres cultures précédemment citées font partie d’un système dont les Figure 12 : Evolution temporelle vers la limite de la spéculations sont en forte connexité. Changer l’équilibre stabilité entre les différentes spéculations ne fera donc que changer l’avenir des autres. Cependant, développer l’une sera bénéfique aux autres. Sans perturbation, le système atteindra sa maturité après Cinq (5) itérations. La spéculation « tomate » arrive précocement à sa stabilité. Cette situation a fait augmenter tout le système, mais plus particulièrement les spéculations « Zébu » et « Porc ». Comme c’est un système, la spéculation « Manioc » a aussi réagi. Comme le manioc se trouve être dans la position de vache à lait dans le district, l’amélioration du système pourrait le faire passer en position de STAR, alors le faire devenir une source de financement pour un autre projet.

La stabilité du système conduit au changement de ce dernier pour faire évoluer le groupe. Il faut remarquer que pour faire changer le système, il faudrait faire une intensification de production, ou une amélioration des intrants par exemple.

Il a été constaté que dans le district d’Ambohidratrimo, c’est la production agricole, essentiellement la tomate, qui sert de financement de l’élevage de zébu d’abord, puis de celui du porc.

Enfin, le sommet isolé, ici le riz, constitue la spéculation qui Source : Auteurs peut être traité comme un produit de filière car il n’influe sur aucune autre spéculation. S’il fallait choisir de faire une Par cette figure la courbe renseigne de l’évolution des approche filière, c’est ce sommet isolé qui devrait être croissances normales de cette spéculation d’année en financé. année à partir de la cinquième itération.

VIII. RECOMMANDATIONS VI.3.2.Estimation de la capacité limite de production : Plusieurs cultures qui sont pratiquées par la majorité des paysans au sein de la commune d’Ambohidratrimo Ces croissances permettront de faire le calcul de la réagissent en tant que système, c'est-à-dire que leurs capacité limite de production en kg du sommet du cultures ne sont pas indépendantes des autres. Atteindre système, c'est-à-dire la spéculation « Tomate » qui une durabilité, équivaut à l’adoption de stratégies claires à serait établi comme suit : chaque type de production. Pour redynamiser la production agricole, la typologie des producteurs sera un élément Année Kg essentiel afin de déterminer les politique de développement 2 2226 sur un produit quelconque. 3 2765 4 3192 Le résultat montre que pour développer le système agricole 5 3503 tout entier sur un même type de producteur, il vaut mieux financer le sommet, c'est-à-dire la tomate. Source : Auteurs Pour pouvoir redynamiser le secteur agricole du district, les axes d’intervention devraient non seulement se baser sur le La production commence à atteindre sa stabilité à la sommet mais également en parallèle avec tout le système cinquième année. La capacité limite de production est pour aboutir au développement des autres cultures alors aux environs de 3503 kg. interdépendantes.

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Mais conjointement aux actions de sensibilisation sur les techniques de culture modernisée, l’introduction des semences améliorées serait un atout. Notons que le prix des intrants reste assez inaccessible aux paysans du point de vue « prix ».

Pour pouvoir faire évoluer le système, il sera conseillé de trouver des solutions pour palier à ces différents problèmes majeurs du monde rural, de trouver de solutions qui pourraient être peu coûteuses pour les paysans comme l’introduction d’engrais bio comme le compost qui reste encore assez inconnu dans la commune.

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IX. RESULTATS DU DISTRICT Figure13 : Système entier D’ANDRAMASINA : POMME DE TERRE

D’après l’analyse faite aux sein des communes d’Andramasina, Asabotsy Ambohitromby, Andohariana, , Takafatra, Vatosola, Ambohimiadana, Fitsinjovan’ny Bakaro, , et Mandrosoa du district d’Andramasina les résultats obtenus selon le logiciel chaîne de Markov affirment que les principales spéculations pratiqués dans le district sont au nombre de vingt. Le riz, le manioc, la patate douce et la pomme de terre sont les plus pratiquée avec des taux respectifs de 99,27% ; 92,75% ; 81,88% et 76,81%.

IX.1 IDENTIFICATION DE LA POTENTIALITE AGRICOLE

D’après l’analyse faite selon la méthode BCG, le positionnement des produits dans le district est dégagé par le tableau ci-après Source: Auteurs

District Riz Pt Ara Can Pat Man Maï Har Vingt (20) spéculations sont reparties dans le district, 12 sont Andramasina PM VL PM DL VL PM DL DL pratiquées de façon interdépendante. Les relations existantes entre chaque activité se résument donc ainsi :

Ainsi, il montre que les spéculations comme le riz, -Pomme de terre, Arachides, Patate douce, Haricot, l’arachide et le manioc se trouvent dans la position de Poids Manioc et Maïs. Mort. Autrement dit, leurs productions moyennes et leurs -Tilapia, oie croissances sont à la fois négatives. Concernant la pomme -Canne à sucre, Vache de terre et la patate douce, elles se trouvent quant à eux, -Bœuf, Autres Revenus dans la position de Vache à Lait. Cela signifie que leurs productions moyennes sont élevées, contrairement à leurs Cependant, parmi ces Vingt (20) spéculations, Huit (8) sont croissances qui sont faibles. Dernièrement, les spéculations pratiquées indépendamment des autres activités, c’est à dire comme le maïs et le haricot se trouvent dans la position de isolées. Il s’agit des sommets isolés qui sont : Pois sèches, Petit pois, Riz, Lapin, Canard, Poulet, Porc, Tarot. dilemme. Autrement dit, leurs productions moyennes sont

faibles et leurs croissances positives, contrairement aux IX.3 LA TYPOLOGIE spéculations se trouvant en position de Vache à Lait. D’après ce qu’on a vu récemment, il peut y avoir IX.2 LES CONNEXITES différentes typologies. Dans notre cas, nous avons pris comme exemple, la pomme de terre pour être la tête du Les spéculations peuvent être des sommets isolés ou chemin. Ceci a permis d’observer l’existence de sept types des spéculations à forte connexité. de producteurs selon la chaîne de Markov :

D’après la figure treize (13) les flèches relient les 1 : Pt – Pat activités en relation ; Il existe alors des connexités les 2 : Pt – Ara unes envers les autres. Par ailleurs les autres 3 : Pt – Pat – Man spéculations restantes ne sont pas en relation c'est-à- 4 : Pt – Pat – Har dire que ce sont toutes des sommets isolés. 5 : Pt – Pat – Man – Har 6 : Pt – Pat – Har – Maïs Le graphe suivant montre le résultat global issu des 7 : Pt – Pat – Man – Har - Maï relations entre les différentes spéculations au sein du

district et qui témoignent de ce qui a été expliqué

11

Toutefois, on peut résumer ces types de producteurs Figure n°15 : Connexité du chemin :Pt – Pat – Man – Har dans l’arbre de production ci-après : Maïs

Pomme de Arachide terre

Patate

douce

Haricot Manioc Maïs

Maïs

Source :Auteurs Source: Auteurs Nous avons pris le cas de la spéculation pomme de terre pour démontrer l’inter connexité du système. On va voir Cette figure montre alors l’interdépendance entre les différentes par la suite les relations qui peuvent exister entre les activités. spéculations. IX.3.1 Evolution du système

Les figures suivantes montrent l’évolution du système de la Figure n°14 : système Pt – Pat – Man – Har – Maïs situation initiale jusqu’à la stabilité ou la cinquième itération.

Figure n°16 : Première itération

Fi

Source : Auteurs Source : Auteurs Figure :Cinquième itération Ca graphe a permis de faire sortir la relation qui existe entre les activités dans le cas d’un système pomme de terre. Cette relation est d’ailleurs illustrée par le biais des flèches grasses.

Source : Auteurs

12

Figure n°17 : Itération 5 IX.3.2 Estimation de la capacité limite de production

Cette courbe représente l’évolution temporelle vers la stabilité de la pomme de terre dans le cas où il n’ a pas de perturbation. Cette courbe montre alors la croissance respective de cette spéculation depuis la première année jusqu’à la douzième année. Grâce à ces croissances, on a pu évaluer par l’intermédiaire de Markov, la capacité limite de production de la tête de circuit. Le tableau qui suit montre alors cette limite de production.

Production envisageable Année (en Kg) 2 912.

3 1091

4 1307

5 1569 Source : Auteurs

Ainsi, en début de simulation, la production moyenne a pour Source : Auteurs valeur 759 kg. Elle augmente progressivement d’année en année. C’est seulement à partir de la Cinquième année que Ces cercles représentent la probabilité d’évolution des cette production commence à stagner. Autrement dit, la producteurs dans le système pomme de terre par rapport moyenne spéculation pomme de terre a donc atteint sa aux autres spéculations mises en relation avec elle capacité limite de production qui est 1569 kg par exploitant . depuis la première itération à la cinquième itération. Toutefois la troisième itération, montre que la probabilité pour le maïs a disparu totalement. Ce qui signifie que la spéculation maïs a atteint sa saturation et X. DISCUSSIONS n’évoluera plus. A la cinquième itération, on remarque que toutes les spéculations atteignent leurs saturations. La riziculture est la plus pratiquée dans le district. Elle concerne les 99% des agriculteurs. Pourtant, les techniques de riziculture améliorée ne sont pas encore bien appropriées Figure n°18 : Evolution temporelle vers la limite de par les paysans. Les efforts consacrés à la sensibilisation stabilité du pomme de terre s’avèrent insuffisants. Après le riz, le manioc intéresse 93% des agriculteurs. Comme la pomme de terre se trouve en position de vache à lait, il pourrait basculer vers la position Star étant donné que les productions augmentent progressivement. Ici, il y aura donc un accroissement de la moyenne.

Devant toutes les cultures existantes dans le district, la pratique paysanne varie en fonction de la spécificité de l’activité. La culture de pomme de terre est souvent associée aux quatre autres cultures. Ces relations d’interdépendance sont justifiées soit par les besoin en intrant soit par la compatibilité des cultures sur un même caractéristique. L’étude effectuée a permis de constater que la culture de maïs, de manioc, de haricot, de patate douce est pratiquée avec la culture de pomme de terre. Toutefois, les paysans en changement de système d’outillage s’impose ne peuvent plus augmenter leurs productions car des activités qui sont devenues saturées. C’est le cas de la culture de maïs qui s’affaiblit d’une année à l’autre jusqu’à sa saturation totale.

Source : Auteurs

13

Récemment, on a pu voir qu’il peut exister différentes typologies. Toutefois, nous avons pris comme exemple la dernière typologie qui est : pomme de terre - patate douce - manioc - haricot - maïs. Ainsi, la troisième itération montre que la probabilité pour le maïs a disparu totalement. Autrement dit, la spéculation maïs est déjà saturée et ne évoluera plus sans perturbation. Et pour la cinquième itération, toutes les spéculation atteignent leur saturation. Ceci signifie alors que l’augmentation des producteurs stagne. De même pour la pomme de terre, elle commence à stagner définitivement à partir de la huitième année.

La présente étude a permis également d’identifier les comportements des agricultures pour leurs pratiques agricoles. Les agriculteurs qui cultivent de la pomme de terre pratiquent également l’arachide. Deux types de chemins peuvent être identifiés : la pomme de terre – arachide et celui étudié.

XI. RECOMMANDATION

Il serait crucial de bien entretenir et de suivre le système pomme de terre puisqu’il arrive facilement à se positionner en situation Star. En effet, grâce à la chaîne de Markov, on a pu constater que la production de pomme de terre augmente progressivement. Et ceci permet pour ce système de financier d’autres spéculations.

Pour pouvoir redynamiser le secteur agricole du district, les axes d’intervention devraient tenir compte des typologies de producteurs ci-identifiées. Les acteurs sur les spéculations indépendantes peuvent être ciblés séparément et appuyés selon le concept de filière. Pourtant, l’intervention sur les cultures interdépendantes doit être menée en tant que concept. Parallèlement aux actions de sensibilisation sur les techniques de culture modernisée, il devrait avoir la promotion de pratique agricole orientée vers le marché. Ceci doit viser l’intensification de chaque culture.

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XII . RESULTATS DU DISCRIT Cette figure montre l’ensemble des activités effectuées D’ANDRAMASINA : HARICOT au sein du district d’Andramasina. Ces spéculations sont au nombre de vingt (20), ces spéculations reliées entre elles sont à forte connexité. XII.1 IDENTIFICATION DE LA Les spéculations dont les connexités sont absentes sont POTENTIALITE AGRICOLE les sommets isolés. La matrice BCG est obtenue à partir des données - Les sommets isolés collectées auprès des différents organismes publics. Les résultats suivants ont été acquis : Parmi ces vingt (20) spéculations, huit (8) sont pratiquées indépendamment des autres activités, c'est-à-dire Tableau de la matrice BCG du produit dans les les « sommets isolées ». Il s’agit de la culture des pois districts chiches, petit pois, riz et tarot mais aussi l’élevage de lapin, DIST Croissance Moyenne BCG de Canard, de poulet et de porc. AVA -0,45% 1619 VL AMB 0,51% 711 DL - Les spéculations à forte connexité MAN 1,04% 814 DL AND 0,65% 412 DL Les spéculations à forte connexité sont celles qui ont des AVAR : Avaradrano, AMB , Ambohitratrimo relations interdépendantes entre elles. Les 12 spéculations MAN : Manjakanddrina ,AND : Andramasina restant sont pratiquées de façon interdépendante. Les relations DIS : District Ce tableau présente la situation de la spéculation existantes entre chaque activité se résument ainsi : Haricot dans le district d’Andramasina. Le haricot est - Haricot-patate douce-manioc- pomme de terre-arachide-Maïs en situation de « dilemme ». - Tilapia -- oies, - Canne à sucre -- vache laitière, XII.2 LES CONNEXITES - Bœufs -- autres activités.

L’analyse des connexités des produits agricoles dans le district d’Andramasina a montré de forte XII.3 LA TYPOLOGIE connexité. Les spéculations qui sont indépendantes de toute connexité sont les sommets isolés et peuvent être L’analyse de la typologie des producteurs a été effectuée sur la traitées comme des produits de filière base de données des exploitations agricoles dans le district Figure n°19 : Graphe relative au système entier Andramasina. La spéculation « haricot » a été prise en

considération, on constate après avoir choisi comme sommet de

départ dans la chaîne de Markov neuf (9) types de producteurs.

1. Har-Man 2. Har-Pat 3. Har-Maï 4. Har-Man-Pat 5. Har-Pat-Pt 6. Har-Pat-Man 7. Har-Man-Pat-Pt 8. Har-Pat-Pt-Ara 9. Har-Man-Pat-Ara Har : Haricot, Man: Manioc ; Pat : Patate douce ; Pt : pomme de terre ; Ara : arachide ; Maï : maïs Ces neufs types de producteurs pourraient se présenter de cette forme :

Haricot Maïs

Source : Auteurs Manioc Patate douce

Pomme de Arachide terre

15

Le chemin « Haricot - patate douce – manioc - pomme de terre - arachide - maïs » a été privilégié dans le cadre de Figure n°22 : itération 5 cette étude.

La connexité des cultures avec le haricot peut être considérée comme un système susceptible d’évoluer dans l’avenir. Figure n°20 Graphe relatif à la connexité de la spéculation Haricot

Source : Auteurs

Ces cercles représentent à l’horizontale (de gauche à droite) le taux de la spéculation par rapport aux autres. Ainsi, les évolutions futures concernent plus les spéculations haricots Source : Auteurs et patate douce et dans une moindre mesure la pomme de terre et le manioc. Quand à l’arachide, on peut dire qu’elle a La spéculation haricot est comprise dans le système qui est atteint sa saturation et ne pourra plus évoluer sans composé des produits tels que: patate douce, manioc, perturbation du système. pomme de terre, arachide et maïs. Ces différentes Le graphe suivant indique la croissance du haricot d’année spéculations sont étroitement liées entre elles. en année jusqu’à sa saturation.

XII.3.1 Evolution du système : Figure n°23 : Evolution Temporelle vers la limite stabilité

Le système évolue de la situation initiale jusqu’à la stabilité. Cette évolution est présentée par cinq itérations.

Figure n°21 : Itération 1

Source : Auteurs Source : Auteurs

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Les croissances de productions auront atteint leur capacité limite pendant une certaine période. Il faudrait donc La courbe permet de voir l’évolution de la production envisagé une intensification des cultures. dans le temps et de déterminer la capacité limite de production, qui est déterminée comme suit : Le sommet Haricot atteint sa capacité limite en cinq ans. La production se stabilise, et l’extension ne peut plus être XII.3.2 Estimation de la capacité limite de envisagée sans changement de système. production : XIV. RECOMMANDATION HARICOT 65 Année Production Les résultats de cette analyse permettent de dégager les ème recommandations suivantes : 2 année 69 ème 3 année 76 Pour s’assurer de la potentialité agricole du district ème 4 année 88 d’Andramasina, on recommande d’effectuer des enquêtes 5ème année 110 complètes sur les productions, les surfaces cultivées et la Sources : Auteurs situation des terrains en forte potentialité agricole, afin de faciliter l’action de développement et d’émettre des Ce tableau montre la croissance dans le temps des perspectives d’avenir. quantités de production de la spéculation haricot pendant cinq ans. Ainsi, la capacité limite de la dite Les sommets isolés doivent être pris en considération car les spéculation sera égale à 110 kg. spéculations indépendantes peuvent être produit en masse. Ici, il faut prévoir le système filière, et faire la différence XIII . DISCUSSION entre le revenu généré par ce type de système et celui des spéculations en forte connexité pour que son importance Le District d’Andramasina a disposé de potentialités soit bien reconnue. agricoles non négligeables. La spéculation haricot est en phase de croissance car sa situation permet de le faire Pour la connexité de la spéculation Haricot , il est encore évoluer pendant un certain temps. possible de la faire évoluer dans cinq ans. La spéculation haricot qui est en tête du système peut augmenter d’une année à l’autre, car les taux de croissance sont très Les produits avec des sommets isolés sont très difficiles significatifs. En outre, les spéculations patate douce, manioc à apprécier car ils évoluent indépendamment des autres et pomme de terre peuvent évoluer en même temps car leur spéculations et nécessitent l’approche filière pour son augmentation est aussi significative pour la population. Il amélioration. Les revenus obtenus à partir de la faut privilégier ces augmentations. Par contre la spéculation spéculation riz ne sont pas utilisés que pour financer la arachide devient non significative pour la population. Elle culture de riz par exemple. se sature très vite dans le système.

Les spéculations en connexité peuvent se développer en Les typologies haricot, patate douce, manioc, pomme et même temps. Il arrive que le développement de certains arachide sont en phase de développement. Le district doit produits entraîne la saturation d’une autre. Ce prévoir dans son intervention une intensification des phénomène existe dans la spéculation haricot, patate spéculations, autrement dit un changement de système de douce, manioc, pomme de terre et arachide. Les cinq production extensif vers un système de production intensif. itérations montrent la croissance de certaines Cette étape vers le changement est le préalable de la spéculations du système. En relation avec les résultats révolution verte. du BCG, on peut anticiper sa migration de dilemme à vache à lait. On pourrait ainsi en attendre une amélioration des spéculations détectées par le chemin étudié. En effet, sa progression induirait celle des autres qui lui sont connectées jusqu’à leur saturation.

Dans le graphe de la première itération, toutes spéculations en connexion avec le haricot sont encore visibles. Après une année, des spéculations tendent vers la saturation et d’autres continuent à se développer.

Selon la dernière itération, la spéculation arachide disparaît ; ce qui veut dire qu’elle a atteint sa saturation. L’augmentation des autres commence à stagner jusqu’à la stabilité de production.

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XV. RESULTAT DU DISTRICT Comme on voit, toutes les spéculations sont fortement D’AVARADRANO : POIREAU interdépendantes, mais l’on peut noter l’existence de sommets isolés comme la salade

Le cas du district d’Avaradrano présente une XVII. LA TYPOLOGIE prédominance de cultures de légumes. Trois Fokontany ont été étudiés dans la commune d’Alasora. Les A chaque chemin correspond un type de production logique légumes sont les plus prisés au sein de ces derniers à ne dans son système. Si l’on s’intéresse par exemple à la considérer que : le poireau , la courgette , l’a nana tels spéculation « poireau », on observe après l’avoir choisi que tisam , anatsonga mais aussi d’autres cultures comme sommet départ dans la chaîne de Markov 6 types de comme le choux , le choux fleur , la betteraves , la producteurs. salade, le haricots vert, la carotte, la tomate… 1. POIREAU—TISAM XV. IDENTIFICATION DE LA 2. POIREAU—BŒUF 3. POIREAU—TISAM—RIZ POTENTIALITE AGRICOLE 4. POIREAU—TISAM—BŒUF 5. POIREAU—BŒUF—RIZ 6. POIREAU—TISAM—RIZ—BŒUF La matrice BCG obtenue grâce aux données recueillies au sein des différents organismes publics nous a renseigné sur Ces six types de producteurs pourraient être résumés par les différents produits suivants et leur positionnement. l’arbre de production suivant :

pomme Cannes patate POIREAU Arachide Haricot Maîs manioc de Riz à sucre douce terre VL VL VL VL ST ST DL VL

La matrice BCG permet de connaître les potentialités des TISAM BOEUF produits au sein du district. Toutefois, la commune d’Alasora est plutôt spécialisée vers la culture maraîchère et peu tournée vers les cultures vivrières. RIZ

XVI. LES CONNEXITES Le chemin n°6 sera choisi pour démontrer l’inter connexité Le graphe suivant montre l’inter connexité des du système. Pour le cas de la spéculation « Poireau », la différentes spéculations qui ont été observées au sein du relation qui peut exister entre les différentes spéculations district. est présentée comme suit : Figure 23: Système entier « POI –TIS—RIZ—BOE » Les relations qui peuvent exister entre les spéculations se

présentent de la façon suivante : Figure n°24 : exemple de connexité

Source: Auteurs La figure renseigne sur les vingt (20) spéculations les plus pratiquées au sein du district. Les flèches interprètent les connexités d’un produit à l’autre. Les Source :Auteurs autres spéculations qui ne sont pas en relation sont des sommets isolés et peuvent être traitées comme des produits de filière.

18

Figure n°25 :Graphe relatif à la connexité

Figure n° 27 : Sixième itération

.

Source : Auteurs

Source : Auteurs L’on peut voir clairement par la figure ci-dessus que les spéculations présentes dans le système sont dépendantes les unes aux autres et se financent mutuellement La courbe ci dessous représente l’évolution temporelle

tendant vers la stabilité de la tête du système c'est-à-dire la spéculation « Poireau » si il n’y pas de perturbation. Cette XVII.1 Evolution du système courbe renseigne sur les croissances respectives normales de cette spéculation d’année en année jusqu’à la sixième Les figures suivantes montrent l’évolution du système itération. de la situation initiale jusqu’à la stabilité ou la sixième itération sans la moindre perturbation de ce système. Figure n° : Evolution Temporelle vers la limite stabilité

Figure n°26 : Première itération

Source : Auteurs Source : Auteurs Ces représentations stochastiques montrent l’importance de chaque spéculation et leur évolution jusqu’à la saturation.

19

XVII.2 Estimation de la capacité limite de Enfin, les sommets isolés sont les spéculations qui peuvent production être traités comme des produits de filière car ils ne touchent aucune autre spéculation. S’il fallait choisir de faire une Ces croissances permettront de déterminer la production approche filière, ce sont les sommets isolés qui devraient annuelle ainsi que la capacité limite de production du être financés car leur perturbation ne risquent de rien sommet du système, c'est-à-dire la spéculation changer qu’eux meme. « Poireau ». XIX . RECOMMANDATIONS

Année Production (en Kg) Plusieurs cultures qui sont pratiquées par la majorité des 2ème année 2444 paysans au sein de la commune d’Alasora réagissent en tant 3ème année 3114 que système, c'est-à-dire qui ne sont indépendamment des 4ème année 3563 autres. Si on veut une durabilité, il faudrait qu’on adopte des 5ème année 3726 stratégies claires à chaque type de production. Pour redynamiser la production agricole, la typologie des 6ème année 3801 producteurs sera un élément essentiel afin de déterminer la

politique de développement sur un produit quelconque. La production commence à atteindre sa stabilité à la sixième année. La capacité limite de production est Le résultat montre que pour développer le système agricole alors de 3801 kg tout entier sur un même type de producteur, vaut mieux financer le sommet, c'est-à-dire le poireau. La majorité des paysans dans la commune d’Alasora privilégie la culture de XVIII. DISCUSSIONS poireau

Comme on a dit, la commune d’Alasora s’adonne à Pour pouvoir redynamiser le secteur agricole du district, les différentes cultures. A chaque chemin correspond un axes d’intervention devraient non seulement se baser sur le type de production logique dans son système. Plusieurs sommet mais également en parallèle avec tout le système types de production ont été alors observés. Le type6 a pour donner développement aux autres cultures été choisi pour l’étude interdépendantes.

Ainsi, la culture de poireau comme les autres cultures Mais conjointement aux actions de sensibilisation sur les précédemment citées font partie d’un système dont les techniques de culture modernisée, l’introduction des spéculations sont en forte connexité. Changer semences améliorées devrait être faite. Il serait fortement l’équilibre entre les différentes spéculations ne fera recommandé de résoudre les problèmes d’irrigation de l’eau donc que changer l’avenir des autres. Cependant, qui a été sources de nombreuses difficultés sur la production développer l’une sera bénéfique aux autres. Sans agricole. perturbation, le système atteindra sa maturité après six Notons que le prix des intrants reste assez inaccessible aux itérations. paysans du point de vue du prix.

La spéculation « poireau » atteint sa stabilité et ceci a Pour pouvoir faire évoluer le système, l’on conseillera de fait réagir tout le système, mais plus particulièrement trouver des solutions pour palier ces différents problèmes les spéculations « Tisam » et « Bœuf ». Comme c’est un majeurs du monde rural, de trouver de solutions qui système, la spéculation « Riz » est prise en compte. pourraient être peu coûteuses pour les paysans à n’en parler Comme le riz se trouve être dans la position de vache à que des engrais bio comme le compost qui reste encore lait dans le district, l’amélioration du système pourrait assez inconnu dans la commune. le faire passer en position de star, qui pourrait alors devenir une source de financement pour d’autres projets. CONCLUSION

La stabilité du système conduit au changement pour La promotion du milieu rural est surtout renforcée afin de faire évoluer le groupe. Il faut remarquer que pour faire contribuer à l’allègement de la pauvreté. Plusieurs actions changer le système, il faudrait faire une intensification ont été alors mises en œuvre notamment le développement c'est-à-dire une augmentation de production, ou de l’agriculture dans la région d’Analamanga puisqu’elle l’amélioration des intrants comme l’introduction de la présente une forte potentialité pour les cultures vivrières. La mécanisation par exemple. chaîne de Markov a ainsi permis de dégager les différentes typologies adoptées par les producteurs et de voir toutes les Après cinq ans il y aura stabilité de la croissance. On spéculations en système. Mais aussi, afin de connaître aura juste à se demander sur la politique à adopter, si l’évolution de la production d’année en année. Cette chaîne l’on va l’abandonner, faire une Extension, augmentation a été renforcée ensuite par la méthode BCG pour voir le de la zone de culture ou une Intensification c'est-à-dire positionnement du produit sur le marché. En outre, à une augmentation de production dans la même zone de Madagascar, tous les projets de développement concernent culture. les spéculations faisant l’objet d’une étude de filière.

20

Toutefois, il serait crucial de tenir compte de tous les éléments mis en relation puisque presque les cultures malagasy sont toutes en système. Ainsi, une fois qu’il y a un effet sur l’une des spéculations en système, cela aura un impact négatif sur tout l’ensemble compte tenu de l’effet papillon. Cette situation engendre en fait une conséquence néfaste pour le promoteur puisque l’objectif de rentabilité ne serait pas atteint.

LISTE DES ABREVIATION

Ara : Arachide Har : Haricot Pt : Pomme de terre Pat : patate douce Maï : Maïs Til : Tilapia Ca : Canard Vb : Vonjobory Ca : Canard Boe : Bœuf Rev : Revenu Lap : Lapin Can : Canne à sucre AKG : Akohogasy Pulgasy : Akohogasy Man : Manioc OIG : Oignon VAC : vache OND : Ondry POR : Porc TOM : Tomate ANM : Anamamy VOL : Volaille CHX : Choux CHF : Choux fleur ANA : Anatsonga SAL : Salade ACT : Autre activité BET : Betterave CAR : Carotte COU : Courgette CON : Concombre TIS : Tissam Hvr : Haricot vert Autract : Autre activité COU : Couture CHAR : Charbon POM : Pomme de terre PTD : Patate douce VC : Vache à lait PM : Point mort DL : Dilemme ST : Star INSTAT : Institut National de la Statistique MAEP : Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage et du Pêche BCG : Boston Consulting Group PSDR : Projet de Soutien au Développement Rural LISTE DES ANNEXES

ANNEXE I : B C G Analamanga

ANNEXE II : Arbre des producteurs, District d’Ambohidratrimo

ANNEXE III : Itérations complètes

ANNEXE I : BCG ANALAMANGA

ANNEXE II : Arbre des producteurs du district Ambohidratrimo

PULGAS

HVR

POR MAN POM

PTD MAÏ

HVR HAR AUTRACT ZEBU

POR

TOM MAN POM MAN

ZEBU HVR POR MAÏ PTD

MAÏ AUTR ACT ZEBU

PTD HAR HVR MAN POM

PULGAS ANNEXE III : ITERATIONS COMPLETES

MANJAKADRIANA Itération 1 Itération 2

Itération 3 Itération 4

Itération 5

AMBOHITRATRIMO Itération 1 Itération 2

Itération 3 Itération 4

Itération 5

ANDRAMASINA POMME DE TERRE Itération 1 Itération 2

Itération 3 Itération 4

Itération 5

ANDRAMASINA HARICOT Itération 1 Itération 2

Itération 3 Itération 4

Itération 5

AVARADRANO

Annexe IV : ITERATIONS COMPLETES DES SEPT (7) SYSTEMES - Itérations du type 1 : Tomate-Manioc-porc

- Itérations du type 2 : Tomate-Manioc-porc-Haricot vert-Pulgas

- Itérations du type 3 : Tomate-Manioc-Zébu-Haricot vert-Pulgas

- Itérations du type 4 : Tomate-Manioc-Porc-Maïs-Zébu-Autres activités

- Itérations du type 5 : Tomate-Zébu-Manioc-Porc-Maïs-Patate douce

- Itérations du type 6 : Tomate-Zébu-Maïs-Manioc-Pomme de terre

- Itérations du type 7 : Tomate-Zébu-Autres activités-Haricot

Annexe V : ETATS FINANCIERS DES SEPT (7) SYSTEMES

- Etats financiers du système type 1

Solde intermédiaire de gestion

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

Ventes 1 679 333 4 381 644 2 685 284 4 140 463 2 729 513

PRODUCTION 1 679 333 4 381 644 2 685 284 4 140 463 2 729 513

Achats 192 783 172 693 192 783 172 693 192 783 Autres appro 99 340 99 340 99 340 99 340 99 340 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 CONSOMM.INTER. 292 123 272 033 292 123 272 033 292 123

VALEUR AJOUTEE 1 387 211 4 109 611 2 393 161 3 868 431 2 437 390

Frais de personnel 54 188 34 901 54 188 34 901 54 188 Impôts & taxes 50 50 50 50 50

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 332 973 4 074 660 2 338 923 3 833 479 2 383 152 Dotation aux amort.&prov. 723 838 123 838 723 838 123 838 723 838 RESULTAT D'EXPL. 609 135 3 950 822 1 615 085 3 709 641 1 659 314

Produits financ. 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0

Produits except. 0 0 0 0 0 Charges except. 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0

RESULT.AVANT IBS 609 135 3 950 822 1 615 085 3 709 641 1 659 314 IBS 0 0 0 0 0 RESULT.NET 609 135 3 950 822 1 615 085 3 709 641 1 659 314

Tableau de trésorerie

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

ENCAISSEMENT Apport loc 805 525 120 838 720 838 120 838 720 838 Apport ext 0 0 0 0 0 Emprunt loc 0 0 0 0 0 Emprunt ext 0 0 0 0 0 Ventes 1 679 333 4 381 644 2 685 284 4 140 463 2 729 513

s/s total 2 484 858 4 502 482 3 406 122 4 261 301 3 450 351

DECAISSEMENT Investissement 805 525 120 838 720 838 120 838 720 838 Achats 192 783 172 693 192 783 172 693 192 783 Autres approvisionnements 99 340 99 340 99 340 99 340 99 340 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 Impôts & taxes 50 50 50 50 50 Faris de personnel 54 188 34 901 54 188 34 901 54 188 Remboursement 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 IBS 0 0 0 0 0 s/s total 1 151 885 427 822 1 067 199 427 822 1 067 199

Solde 1 332 973 4 074 660 2 338 923 3 833 479 2 383 152 Solde cumulé 1 332 973 5 407 633 7 746 556 11 580 035 13 963 188

Graphe relatif aux revenus annuels par spéculation - type 1

4 000 000 3 000 000 2 000 000 Revenu annuel porc 1 000 000 Revenu annuel manioc 0 Revenu annuel tomate -1 000 000 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Source : Auteur

- Etats financiers du système type 2

Solde intermédiaire de gestion

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

Ventes 1 410 800 2 658 677 2 169 374 2 534 651 2 191 765

PRODUCTION 1 410 800 2 658 677 2 169 374 2 534 651 2 191 765

Achats 181 363 176 138 181 363 176 138 181 363 Autres appro 73 392 73 392 73 392 73 392 73 392 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 CONSOMM.INTER. 254 755 249 530 254 755 249 530 254 755

VALEUR AJOUTEE 1 156 045 2 409 147 1 914 618 2 285 121 1 937 010

Frais de personnel 29 170 24 153 29 170 24 153 29 170 Impôts & taxes 150 150 150 150 150

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 126 725 2 384 843 1 885 299 2 260 817 1 907 690 Dotation aux amort.&prov. 160 232 125 881 157 232 125 881 157 232 RESULTAT D'EXPL. 966 493 2 258 963 1 728 066 2 134 936 1 750 458

Produits financ. 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0

Produits except. 0 0 0 0 0 Charges except. 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0

RESULT.AVANT IBS 966 493 2 258 963 1 728 066 2 134 936 1 750 458 IBS 0 0 0 0 0 RESULT.NET 966 493 2 258 963 1 728 066 2 134 936 1 750 458

Tableau de trésorerie

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

ENCAISSEMENT Apport loc 246 465 122 881 154 232 122 881 154 232 Apport ext 0 0 0 0 0 Emprunt loc 0 0 0 0 0 Emprunt ext 0 0 0 0 0 Ventes 1 410 800 2 658 677 2 169 374 2 534 651 2 191 765

s/s total 1 657 265 2 781 558 2 323 606 2 657 532 2 345 998

DECAISSEMENT 0 0 0 0 0 Investissement 246 465 122 881 154 232 122 881 154 232 Achats 180 379 177 009 180 492 177 009 180 492 Autres approvisionnements 73 392 73 392 73 392 73 392 73 392 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 Impôts & taxes 150 150 150 150 150 Faris de personnel 29 170 24 153 29 170 24 153 29 170 Remboursement 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 IBS 0 0 0 0 0 s/s total 529 555 397 585 437 436 397 585 437 436

Solde 1 127 709 2 383 973 1 886 170 2 259 947 1 908 561 Solde cumulé 1 127 709 3 511 682 5 397 852 7 657 798 9 566 359

Graphe relatif aux revenus annuels par spéculation - type 2

2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0 -500 000 1 2 3 4 5

Revenu annuel Tomate Revenu annuel Manioc Revenu annuel Porc Revenu annuel Haricot vert Revenu annuel Pulgas

Source : Auteur

- Etats financiers du système type 3

Solde intermédiaire de gestion

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

Ventes 1 552 600 3 706 500 2 751 700 3 448 600 2 809 200

PRODUCTION 1 552 600 3 706 500 2 751 700 3 448 600 2 809 200

Achats 40 854 32 138 40 854 32 138 40 854 Autres appro 100 768 100 768 100 768 100 768 100 768 Achats non stockés 280 280 280 280 280 Autres charges externes 0 0 0 0 0 CONSOMM.INTER. 141 903 133 186 141 903 133 186 141 903

VALEUR AJOUTEE 1 410 697 3 573 314 2 609 797 3 315 414 2 667 297

Frais de personnel 42 102 33 735 42 102 33 735 42 102 Impôts & taxes 100 100 100 100 100

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 368 495 3 539 479 2 567 595 3 281 579 2 625 095 Dotation aux amort.&prov. 228 964 173 667 225 964 173 667 225 964 RESULTAT D'EXPL. 1 139 531 3 365 812 2 341 631 3 107 912 2 399 131

Produits financ. 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0

Produits except. 0 0 0 0 0 Charges except. 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0

RESULT.AVANT IBS 1 139 531 3 365 812 2 341 631 3 107 912 2 399 131 IBS 0 0 0 0 0 RESULT.NET 1 139 531 3 365 812 2 341 631 3 107 912 2 399 131

Tableau de trésorerie

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

ENCAISSEMENT Apport loc 760 704 59 381 111 678 59 381 111 678 Apport ext 0 0 0 0 0 Emprunt loc 0 0 0 0 0 Emprunt ext 0 0 0 0 0 Ventes 1 552 600 3 706 500 2 751 700 3 448 600 2 809 200

s/s total 2 313 304 3 765 881 2 863 378 3 507 981 2 920 878

DECAISSEMENT 0 0 0 0 0 Investissement 760 704 59 381 111 678 59 381 111 678 Achats 40 854 32 138 40 854 32 138 40 854 Autres approvisionnements 100 768 100 768 100 768 100 768 100 768 Achats non stockés 280 280 280 280 280 Autres charges externes 0 0 0 0 0 Impôts & taxes 100 100 100 100 100 Faris de personnel 42 102 33 735 42 102 33 735 42 102 Remboursement 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 IBS 0 0 0 0 0 s/s total 944 809 226 402 295 783 226 402 295 783

Solde 1 368 495 3 539 479 2 567 595 3 281 579 2 625 095 Solde cumulé 1 368 495 4 907 974 7 475 570 10 757 149 13 382 244

Graphe relatif aux revenus annuels par spéculation - type 3

3 500 000 3 000 000 2 500 000 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0 -500 000 1 2 3 4 5

Revenu annuel Tomate Revenu annuel Manioc Revenu annuel Zébu Revenu annuel Hvr Revenu annuel Pulgas

Source : Auteur

- Etats financiers du système type 4

Solde intermédiaire de gestion

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

Ventes 4 747 100 6 932 962 5 914 206 6 853 061 5 907 142

PRODUCTION 4 747 100 6 932 962 5 914 206 6 853 061 5 907 142

Achats 305 224 291 576 305 224 291 576 305 224 Autres appro 155 049 155 049 155 049 155 049 155 049 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 CONSOMM.INTER. 460 274 446 625 460 274 446 625 460 274

VALEUR AJOUTEE 4 286 826 6 486 337 5 453 932 6 406 436 5 446 868

Frais de personnel 62 959 49 856 62 959 49 856 62 959 Impôts & taxes 50 50 50 50 50

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 4 223 817 6 436 431 5 390 923 6 356 530 5 383 859 Dotation aux amort.&prov. 357 052 275 160 357 052 275 160 357 052 RESULTAT D'EXPL. 3 866 766 6 161 271 5 033 872 6 081 370 5 026 807

Produits financ. 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0

Produits except. 0 0 0 0 0 Charges except. 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0

RESULT.AVANT IBS 3 866 766 6 161 271 5 033 872 6 081 370 5 026 807 IBS 0 0 0 0 0 RESULT.NET 3 866 766 6 161 271 5 033 872 6 081 370 5 026 807

Tableau de trésorerie

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

ENCAISSEMENT Apport loc 985 587 157 874 239 766 157 874 239 766 Apport ext 0 0 0 0 0 Emprunt loc 0 0 0 0 0 Emprunt ext 0 0 0 0 0 Ventes 4 747 100 6 932 962 5 914 206 6 853 061 5 907 142

s/s total 5 732 687 7 090 837 6 153 972 7 010 935 6 146 908

DECAISSEMENT Investissement 985 587 157 874 239 766 157 874 239 766 Achats 305 224 291 576 305 224 291 576 305 224 Autres approvisionnements 155 049 155 049 155 049 155 049 155 049 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 Impôts & taxes 50 50 50 50 50 Faris de personnel 62 959 49 856 62 959 49 856 62 959 Remboursement 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 IBS 0 0 0 0 0 s/s total 1 508 869 654 405 763 049 654 405 763 049

Solde 4 223 817 6 436 431 5 390 923 6 356 530 5 383 859 Solde cumulé 4 223 817 10 660 248 16 051 172 22 407 701 27 791 560

Graphe relatif aux revenus annuels par spéculation - type 4 7 000 000 6 000 000 5 000 000 4 000 000 3 000 000 2 000 000 1 000 000 0 -1 000 000 1 2 3 4 5

Revenu annuel Har Revenu annuel Autres activités Revenu annuel Zébu Revenu annuel Maïs Revenu annuel Porc Revenu annuel Manioc Revenu annuel Tomate

Source : Auteur

- Etats financiers du système type 5

Solde intermédiaire de gestion

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

Ventes 2 036 500 4 498 200 3 355 800 4 327 000 3 373 800

PRODUCTION 2 036 500 4 498 200 3 355 800 4 327 000 3 373 800

Achats 109 132 95 349 109 132 95 349 109 132 Autres appro 122 779 122 779 122 779 122 779 122 779 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 CONSOMM.INTER. 231 911 218 127 231 911 218 127 231 911

VALEUR AJOUTEE 1 804 589 4 280 073 3 123 889 4 108 873 3 141 889 0 0 0 0 0 Frais de personnel 57 618 44 385 57 618 44 385 57 618 Impôts & taxes 50 50 50 50 50

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 1 746 921 4 235 637 3 066 221 4 064 437 3 084 221 Dotation aux amort.&prov. 343 860 261 157 343 860 261 157 343 860 RESULTAT D'EXPL. 1 403 061 3 974 480 2 722 361 3 803 280 2 740 361

Produits financ. 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0

Produits except. 0 0 0 0 0 Charges except. 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0

RESULT.AVANT IBS 1 403 061 3 974 480 2 722 361 3 803 280 2 740 361 IBS 0 0 0 0 0 RESULT.NET 1 403 061 3 974 480 2 722 361 3 803 280 2 740 361

Tableau de trésorerie

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

ENCAISSEMENT Apport loc 913 969 143 871 226 574 143 871 226 574 Apport ext 0 0 0 0 0 Emprunt loc 0 0 0 0 0 Emprunt ext 0 0 0 0 0 Ventes 2 036 500 4 498 200 3 355 800 4 327 000 3 373 800

s/s total 2 950 469 4 642 071 3 582 374 4 470 871 3 600 374

DECAISSEMENT Investissement 913 969 143 871 226 574 143 871 226 574 Achats 109 132 95 349 109 132 95 349 109 132 Autres approvisionnements 122 779 122 779 122 779 122 779 122 779 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 Impôts & taxes 50 50 50 50 50 Faris de personnel 57 618 44 385 57 618 44 385 57 618 Remboursement 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 IBS 0 0 0 0 0 s/s total 1 203 548 406 434 516 153 406 434 516 153

Solde 1 746 921 4 235 637 3 066 221 4 064 437 3 084 221 Solde cumulé 1 746 921 5 982 559 9 048 780 13 113 217 16 197 438

Graphe relatif aux revenus annuels par spéculation - type 5 5 000 000 4 000 000 3 000 000 2 000 000 1 000 000 0 -1 000 000 1 2 3 4 5

Revenu annuel Tomate Revenu annuel Zébu Revenu annuel Manioc Revenu annuel Porc Revenu annuel Maïs Revenu annuel Patate douce

Source : Auteur

- Etats financiers du système type 6

Solde intermédiaire de gestion

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

Ventes 2 403 850 5 472 850 3 856 050 5 263 650 3 875 850

PRODUCTION 2 403 850 5 472 850 3 856 050 5 263 650 3 875 850

Achats 73 443 53 353 73 443 53 353 73 443 Autres appro 167 306 167 306 167 306 167 306 167 306 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 CONSOMM.INTER. 240 749 220 659 240 749 220 659 240 749

VALEUR AJOUTEE 2 163 101 5 252 191 3 615 301 5 042 991 3 635 101

Frais de personnel 95 189 75 903 95 189 75 903 95 189 Impôts & taxes 50 50 50 50 50

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 2 067 862 5 176 238 3 520 062 4 967 038 3 539 862 Dotation aux amort.&prov. 403 961 283 421 403 961 283 421 403 961 RESULTAT D'EXPL. 1 663 900 4 892 818 3 116 100 4 683 618 3 135 900

Produits financ. 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0

Produits except. 0 0 0 0 0 Charges except. 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0

RESULT.AVANT IBS 1 663 900 4 892 818 3 116 100 4 683 618 3 135 900 IBS 0 0 0 0 0 RESULT.NET 1 663 900 4 892 818 3 116 100 4 683 618 3 135 900

Tableau de trésorerie

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

ENCAISSEMENT Apport loc 985 673 166 135 286 676 166 135 286 676 Apport ext 0 0 0 0 0 Emprunt loc 0 0 0 0 0 Emprunt ext 0 0 0 0 0 Ventes 2 403 850 5 472 850 3 856 050 5 263 650 3 875 850

s/s total 3 389 523 5 638 985 4 142 726 5 429 785 4 162 526

DECAISSEMENT Investissement 985 673 166 135 286 676 166 135 286 676 Achats 73 443 53 353 73 443 53 353 73 443 Autres approvisionnements 167 306 167 306 167 306 167 306 167 306 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 Impôts & taxes 50 50 50 50 50 Faris de personnel 95 189 75 903 95 189 75 903 95 189 Remboursement 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 IBS 0 0 0 0 0 s/s total 1 321 661 462 747 622 664 462 747 622 664

Solde 2 067 862 5 176 238 3 520 062 4 967 038 3 539 862 Solde cumulé 2 067 862 7 244 100 10 764 162 15 731 201 19 271 063

Graphe relatif aux revenus annuels par spéculation - type 6 6 000 000

4 000 000 2 000 000 0

-2 000 000 1 2 3 4 5

Revenu annuel Tomate Revenu annuel Zébu Revenu annuel Maïs Revenu annuel Porc Revenu annuel Manioc Revenu annuel Pomme de terre

Source : Auteur

- Etats financiers du système type 7

Solde intermédiaire de gestion

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

Ventes 3 482 400 5 971 742 5 338 595 5 497 290 5 457 386

PRODUCTION 3 482 400 5 971 742 5 338 595 5 497 290 5 457 386

Achats 32 856 32 856 32 856 32 856 32 856 Autres appro 111 756 111 756 111 756 111 756 111 756 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 CONSOMM.INTER. 144 613 144 613 144 613 144 613 144 613

VALEUR AJOUTEE 3 337 787 5 827 129 5 193 982 5 352 677 5 312 773

Frais de personnel 2 922 2 922 2 922 2 922 2 922 Impôts & taxes 0 0 0 0 0

RESULTAT BRUT D'EXPLOITATION 3 334 866 5 824 208 5 191 060 5 349 756 5 309 852 Dotation aux amort.&prov. 169 649 169 649 169 649 169 649 169 649 RESULTAT D'EXPL. 3 165 217 5 654 559 5 021 411 5 180 107 5 140 203

Produits financ. 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 RESULT.FINANCIER 0 0 0 0 0

Produits except. 0 0 0 0 0 Charges except. 0 0 0 0 0 RESULT.EXCEPT. 0 0 0 0 0

RESULT.AVANT IBS 3 165 217 5 654 559 5 021 411 5 180 107 5 140 203 IBS 3 732 3 732 3 732 3 732 3 732 RESULT.NET 3 161 484 5 650 827 5 017 679 5 176 375 5 136 470

Tableau de trésorerie

DESIGNATION ANNEE 1 2 3 4 5

ENCAISSEMENT Apport loc 692 247 55 363 55 363 55 363 55 363 Apport ext 0 0 0 0 0 Emprunt loc 0 0 0 0 0 Emprunt ext 0 0 0 0 0 Ventes 3 482 400 5 971 742 5 338 595 5 497 290 5 457 386

s/s total 4 174 647 6 027 105 5 393 958 5 552 653 5 512 749

DECAISSEMENT Investissement 692 247 55 363 55 363 55 363 55 363 Achats 32 856 32 856 32 856 32 856 32 856 Autres approvisionnements 111 756 111 756 111 756 111 756 111 756 Achats non stockés 0 0 0 0 0 Autres charges externes 0 0 0 0 0 Impôts & taxes 0 0 0 0 0 Faris de personnel 2 922 2 922 2 922 2 922 2 922 Remboursement 0 0 0 0 0 Frais financiers 0 0 0 0 0 IBS 3 732 3 732 3 732 3 732 3 732 s/s total 843 514 206 630 206 630 206 630 206 630

Solde 3 331 133 5 820 475 5 187 328 5 346 023 5 306 119 Solde cumulé 3 331 133 9 151 609 14 338 937 19 684 960 24 991 079

Figure 36 : Graphe relatif aux revenus annuels par spéculation - type 7

6 000 000 4 000 000 2 000 000 0 -2 000 000 1 2 3 4 5 Revenu annuel Haricot Revenu annuel Autres activités Revenu annuel Zébu Revenu annuel Tomate

Source : Auteur

Table des matières

pages LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION ------1

I. METHODOLOGIE ------6

1. Etudes exploratoires (Travaux préparatoire et planification) ------6 1.1. Recherche bibliographique et collecte de données ------6 1.2. Elaboration du protocole de recherche ------6 1.3. Etablissement des fiches d’enquête ------7

2. Enquêtes formelles ------7 2.1. Travaux de reconnaissance ------7 2.2. Enquête proprement dite ------8

3. Analyse des données ------8 3.1. Saisie et apurement de données ------8 3.2. Traitement des données ------8 3.2.1. Potentialité agricole par le biais de la méthode de Boston consulting Group (BCG) ------9 3.2.2. Identification des connexités entre les spéculations ------10 3.2.3. Performances économiques des systèmes par voie du Test de simulation (Tsim) ------13

4. Résumé de la méthodologie ------14

5. Limites des travaux ------15

II. RESULTATS ------17

1. Etat des lieux ------17

2. Potentialité agricole ------18 2.1. Positionnement des spéculations au niveau régional ------19

3. Connexité des spéculations ------22 3.1. Type 1 : Tom-Man-Por ------26 3.2. Type 2 : Tom-Man-Por-Hvr-Pulgas ------29 3.3. Type 3: Tom-Man-Zébu-Hvr-Pulgas ------32 3.4. Type 4 : Tom-Man-Por-Mai-Zébu-Autract-Har ------34 3.5. Type 5 : Tom-Zébu-Man-Por-Mai-Ptd ------36 3.6. Type 6 : Tom-Zébu-Mai-Por-Man-Pom ------39 3.7. Type 7 : Tom Zébu Autract Har ------41

4. Performance économique des systèmes ------43 4.1. Performance économique du système d’exploitation Type 1 (Tomate-Manioc-Porc) ------44

4.2. Performance économique du système d’exploitation Type 2 (Tomate-Manioc-Porc-Haricot vert-Poulet gasy) ------46

4.3. Performance économique du système d’exploitation Type 3 (Tomate-Manioc-Zébu-Haricot vert-Poulet gasy) ------49

4.4. Performance économique du système d’exploitation Type 4 (Tomates-Manioc-Porc-Maïs-Zébu-Autres activités-Haricot) ------51

4.5. Performance économique du système d’exploitation Type 5 (Tomate-Zébu-Manioc-Porc-Maïs-Patate douce) ------53

4.6. Performance économique du système d’exploitation Type 6 (Tomate-Zébu-Maïs-Porc-Manioc-Pomme de terre) ------55 4.7. Performance économique du système d’exploitation Type 7 (Tomate-Zébu-Autres activités-Haricot) ------57

III. DISCUSSION ET RECOMMANDATION ------60

1. Potentialité agricole ------60

2. Connexité des spéculations ------61

3. Performances économiques des systèmes ------62

CONCLUSION ------65 BBLIOGRAPHIE ------67 ANNEXES ------68