Caractéristiques des exploitations agricoles familiales dans le triplet Djidja, Zakpota et Covè (Département du Zou au Bénin) FELIHO GABRIEL1*, YABI IBOURAÏMA1, AFOUDA FULGENCE1

1 Laboratoire Pierre PAGNEY « Climat, Eau, Ecosystème et Développement » (LACEEDE), Université d’-Calavi, République du Bénin

Résumé En raison des atouts naturels et humains dont elles disposent, les Communes de Djdja, Zakpota et Covè sont réputées comme productrices agricoles au point d’être considérées comme des greniers du Bénin. La présente recherche s’intéresse particulièrement aux caractéristiques des exploitations familiales qui constituent l’assiette principale de la production agricole. L’approche méthodologique adoptée est axée sur la recherche documentaire et les enquêtes de terrain. La méthode probabiliste de Schwartz a permis de déterminer 330 exploitants agricoles répartis de façon proportionnelle dans les trois communes. Les données collectées à l’aide de questionnaire et de guide d’entretien ont été traitées en utilisant la statistique descriptive. Il ressort que les exploitations agricoles familiales sont caractérisées par des superficies de tailles modestes (60 % ont des exploitations de superficies inférieures à 1 ha). Les modes dominants d’accès à la terre sont l’héritage (47 %des enquêtés), l’achat (37 % des enquêtés), tandis que l’outillage est essentiellement rudimentaire avec une prédominance de la main d’œuvre familiale. Elles sont par ailleurs marquées par la polyculture dominée par les cultures vivrières saisonnières et la pratique de jachère dont la durée se réduit de plus en plus en raison des contraintes foncières. Les aléas climatiques, la rareté des terres, la pauvreté des terres, le manque d’accès aux crédits avec ses corollaires et l’insuffisance de l’encadrement, constituent les principaux problèmes soulevés par les exploitants répondants. Mots clés : Département du Zou, exploitation agricole familiale, production vivrière, insécurité alimentaire.

Abstract: Characteristics of family farming in the triplet Djidja, Zakpota and Cove (Department of Zou in ) Because of their natural and human assets, the communes of Djdja, Zakpota and Covè, are known as agricultural producers to the point of being considered as granaries of Benin. The current study focused on the characteristics of family farms that constitute the main basis of agricultural sector production. The methodological approach adopted focused on literature review and field surveys. Schwartz's probabilistic method allowed 330 farmers to be allocated proportionately in the communes. Data collected using questionnaire and interview guide were processed using essentially descriptive statistics. Results showed that family farms are characterized by small size (60% have farms with areas less than 1 ha). The dominant modes of access to the land are inheritance (47% of respondents), purchase (37% of respondents), while the tooling is essentially rudimentary with a predominance of family labour. They are also marked by polyculture dominated by seasonal food crops and fallow practice which the duration is increasingly reduced due to land constraints. Climate hazards, land scarcity, land poverty, lack of access to credit with its corollaries and inadequate management are the main

135 problems raised by the responding farmers. Keywords: , farming systems, food production, food insecurity.

1. Introduction L’agriculture familiale recouvre une très grande majorité des activités agricoles et occupe 2,6 milliards de personnes, soit près de 40 % de la population mondiale qui vivent et travaillent dans ce type d’exploitation1. Ce type d’activité est le premier producteur de ressources alimentaires, avec près de 75 % des productions mondiales, et offre des filières de proximité bien adaptées à la demande, en zone rurale comme en ville. La même source indique que ces agriculteurs familiaux vivent pour la plupart en Afrique ou en Amérique Latine où le secteur agricole représente encore souvent, à la différence des pays occidentaux, 60 à 70 % des économies nationales2,3. L’agriculture familiale a pour fonction non seulement la production, mais aussi la sécurisation de l’approvisionnement via le stockage, l’épargne sous forme monétaire ou de cheptel, etc. 4,5. Ce système productif a une certaine souplesse pour répondre à la demande interne et externe dès l’instant que l’environnement économique et le milieu naturel ne sont pas défavorables6. Or en matière de sécurité alimentaire, l’agriculture familiale contribue de manière significative à la disponibilité des biens. Cependant, les mutations structurelles des espaces agraires ruraux en Afrique tropicale ont été abordées par plusieurs auteurs selon des angles d’analyses divers, notamment la pression démographique7, et les mutations climatiques8. En effet, la communauté scientifique s’inquiète à juste titre pour le devenir de l’agriculture mondiale en général et de l’agriculture africaine ; d’autant plus que les systèmes agraires africains sont toujours fragiles et pourraient pâtir le plus des changements environnementaux et socioéconomiques9,10. Au Bénin, le monde rural est prioritairement caractérisé par les activités agricoles

1Dossier Suds en ligne,« Agriculture familiale – Archive », mai 2014. https://tunisie.ird.fr/publications/dossiers- suds-en-ligne/agriculture-familiale-archive, consulté le 10 juin 2016.

2M., Benoit-Cattin, J., Faye, « L'exploitation agricole familiale en Afrique soudano-sahélienne ». Paris, Editions PUF, 1982, p. 94 3L., Barbedette, « Mieux connaître la réalité de l’exploitation familiale ouest-africaine DDC Coopération Suisse au développement ». Section Afrique Occidentale, 2004, p. 32 4S., Bainville, « Le développement de l'agriculture familiale : processus d'interactions entre changements techniques et changements institutionnels. Un " cas d'école " : la commune de Silvânia-Brésil. » Thèse. Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Montpellier, Montpellier, 2000, p. 253. 5S., Bicaba,« Expérience du conseil de gestion à l’exploitation familiale de l’Union Provinciale des producteurs du Mouhoun », Burkina Faso. In P., Dugué, G. Faure (eds.), Le Conseil de gestion à l’exploitation agricole. Actes de l’atelier sur le conseil aux exploitations agricoles en Afrique de l’Ouest et du Centre, 19-23 nov. 2001, , Bénin. [CD-ROM] Cirad, Montpellier, France, 2003. 6P., Bonnal, « Conseil de gestion en exploitations agricoles, expériences française appliquée au Venezuela » Cirad-sar, document de travail (4), Montpellier, France, 1992, p. 88 7A. Y., Tohozin,« Politiques et stratégies paysannes et dynamiques de l’espace rural dans les basses vallées de l’Ouémé au Bénin et de la Volta au Ghana » Thèse Unique de Doctorat, Montpellier III, France,1999,p. 355. 8M.S., Issa,« Changements climatiques et agrosystèmes dans le Moyen Bénin : Impacts et stratégies d’adaptation », Thèse de Doctorat Unique de l’Université d’Abomey-Calavi, 2012, p. 273 9M., Petit, « L’exploitation agricole familiale : leçons actuelles de débats anciens », Cahiers Agricultures, vol. 15, n° 6, novembre-décembre 2006, pp. 486-490 10A., Alpha et C.,Castellanet, « Défendre les agricultures familiales : lesquelles, pourquoi ? », Coordination SUD. Paris, 2007, p. 86

136 familiales11 dont l’épanouissement est étroitement lié aux ressources naturelles notamment les précipitations12,13,14. La présente étude vise à caractériser les exploitations familiales rencontrées dans les communes de Djidja, Za- et de Covè dans le Département du Zou au Bénin. 2. Contexte géographique du milieu Situées dans le département du Zou, (Figure 1), les trois communes forment un ensemble territorial localisé entre 6°30’ et 7°40’ de la latitude nord et 1°36’ et 2°24’ de la longitude est.

Figure 1: Situations géographique et administrative du milieu d'étude Cet ensemble couvre une superficie de 5 243 Km2. Sur le plan climatique, ce milieu baigne dans un climat subéquatorial à quatre saisons15 qui se répartissent comme suit : une

11I.J., Eteka, W.E., Vissin, I., Yabi, M.,Akpo, « Influence de la variabilité pluviométrique sur la production du maïs dans les départements du zou et des collines au BENIN », In Actes de Colloque hommage aux professeurs Fulgence AFOUDA, vol.2, UAC, 2016, pp. 114-128 12M., Boko, « Climats et communautés rurales du Bénin : Rythmes climatiques et rythmes de développement », Thèse de Doctorat d’Etat ès Lettres et Sciences Humaines. CRC, URA 909 du CNRS, Univ. de Bourgogne, Dijon, vol. 2, 1993, p. 601 13C.M., Lanokou, « Extrêmes climatiques et mise en valeur agricole des terres noires dans la Dépression Médiane au Sud-Bénin», Thèse de Doctorat en Géographie, EDP/FLASH, UAC, 2016, p. 313 14F., Afouda, « L’eau et les cultures dans le Bénin central et septentrional : Etude de la variabilité des bilans de l’eau dans leurs relations avec le milieu rural de la savane africaine », Thèse de doctorat nouveau régime. Paris IV-Sorbonne, 1990, p. 428 15 S. K., Adam et M., Boko, « Le Bénin ». 2ème éd, Paris, Edicef, 1993, p. 93

137 grande saison pluvieuse qui s’étend d’avril à juillet ; une petite saison sèche d’août à septembre ; une petite saison pluvieuse d’octobre à novembre ; une grande saison sèche de décembre à mars. La moyenne pluviométrique annuelle oscille entre 980 et 1200 mm. La température varie entre 24 et 34°C avec de moyennes amplitudes thermiques. Les mois de janvier et février constituent les mois les plus chauds tandis qu’entre juin et juillet, il fait plus froid. Quant aux formations pédologiques, elles sont constituées des sols minéraux bruts à Covè et essentiellement à Djidja. Ces sols ont un fort enherbement, difficiles à labourer, donc peu favorables à l’agriculture16; des sols ferrugineux tropicaux lessivés. Ces sols couvrent 60 à 70% de la superficie totale. Ils sont bien drainés et sont caractérisés par la présence d’un horizon de surface sableux intensément lessivé. Ils sont très exploités pour les cultures ; les sols hydromorphes dans les bas-fonds. Ils sont très denses mais pauvres en humus. Ils sont majoritairement localisés dans la zone de Djidja et dans la commune de Covè. Ils sont surtout exploités pour la culture des produits maraîchers. Enfin, les vertisols à hydromorphie profonde permanente et à hydromorphie de surface temporaire. Ces conditions confèrent aux vertisols une grande capacité de rétention en eau. Ce qui fait d’eux des sols plus aptes aux cultures saisonnières (céréales et légumineuses) dans la commune de Za-Kpota. En somme, les sols du secteur d’étude sont essentiellement ferrugineux tropicaux lessivés, caractérisés par une faible teneur en matière organique et une texture sableuse. En ce qui concerne les ressources hydrographiques, le secteur d’étude est drainé par deux rivières réparties dans les différents arrondissements. Dans sa partie Est, il est drainé par le zou et ses affluents et dans sa partie Ouest par le Couffo et ses affluents. Les affluents du Zou sont : Agbla, petit Couffo, Gana, Toga, Ouédo, et Kiti dans les communes de Covè, Za-Kpota et Djidja avec ceux du Couffo sont : Dra, Honvè dans la commune de Djidja. La présence de nombreux sous-affluents favorise les aménagements hydro-agricoles et piscicoles. Le choix de cette région du Bénin est fondé sur le fait que ce domaine territorial est composé de secteurs favorables à la culture d’une gamme variée de produits agricoles. De plus, cette localité jouit d’un important réseau hydrographique marqué par le fleuve Ouémé et ses affluents17.

2. Approche méthodologique 2.1. Données utilisées

Les données agricoles utilisées sont constituées essentiellement : 1. des statistiques de base de la production agricole des principales cultures. Il s’agit de : superficies des exploitations, la taille du ménage agricole, la main d’œuvre agricole et, 2. les informations relatives aux pratiques culturales dont:

-les pratiques agricoles (outillages, intrants, espèces cultivées, formes culturales : monoculture, association), rotation, assolement, pratique ou non de la jachère, destinations des produits ; -types d’appuis (encadrement technique, appui matériel et ou financier) et accessoirement les difficultés rencontrées.

16INRAB (Institut National de Recherches Agricoles du Bénin), « Les sols et leurs potentialités agricoles, les essences forestières », Fiche technique, INRAB, 1995, p. 76 17I.J., Eteka, W.E., Vissin, I., Yabi, M., Akpo, Op. cit.

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2.2. Méthodes de collecte des données et informations Pour collecter les données, diverses techniques ont été utilisées. La recherche documentaire a été la première étape de la collecte des données. 2.2.1. Recherche documentaire Cette recherche documentaire a permis de faire le point des informations disponibles et de disposer d'une quantité importante de données afin d’enrichir ce travail. Les documents consultés sont des ouvrages généraux et spécifiques, des thèses, des articles scientifiques, des rapports de réunions, de projets et de programmes. Cette activité a été menée au travers des bibliothèques et centres de documentations sans oublier la consultation des sites web. Les données obtenues par la recherche documentaire ont été complétées par les informations collectées par des enquêtes de terrain auprès des exploitants agricoles. 2.2.2. Travaux de terrain Dans le cadre de cette recherche, le diagnostic rapide ou le Rapid Rural Appraisal (RRA) a précédé l’administration des questionnaires. Il a consisté à effectuer des missions exploratoires dans les localités choisies où la collecte des informations est faite. Il est utilisé pour identifier les faits porteurs et les tendances lourdes en rapport avec les différentes activités agricoles. Il a également aidé à l’identification des personnes ressources impliquées dans le développement agricole. Les entretiens individuels avec les experts communautaires, les techniciens des Centres Régionaux pour la Promotion Agricole (CeRPA) et des Organisations Non Gouvernementales (ONGs), les responsables des organisations paysannes, etc. ont aidé à appréhender la sensibilité des exploitations agricoles aux climats. Les informations recueillies ont permis d’apprécier les stratégies endogènes développées lors des périodes de crises climatiques et de disettes connues et d’identifier les techniques de gestion des produits agricoles et alimentaires. 3. Echantillonnage

La population cible est constituée des producteurs agricoles, les associations de producteurs, les autorités locales et les personnes ressources. Les villages et ou arrondissements réputés dans le domaine agricole ont été choisis. Pour la détermination de l’échantillon des personnes à enquêter, un échantillon est défini. À cet effet, la taille de 18 l’échantillon a été déterminée suivant la méthode de : ; Avec : X = la taille minimum de l’échantillon ; = écart réduit correspondant à un taux de sondage de 95% ( =1,96) ; ; P est estimé à 70 % ou 0,70 (soit 7 ménages sur 10 concernés par l’exploitation agricole familiale dans les communes étudiées avec Q = 1-P = 1- 0,7 = 0,3, Donc X= [(1,96)2*(0,7*0,3)]/(0,05)2 = 322 ≈ 330 ménages agricoles.

La taille de l’échantillon soumise à l’enquête est égale à 330 ménages. Au niveau de chaque ménage, le chef (producteur) de ménage est choisi. Au total, trois (3) communes ont été parcourues lors des investigations de terrain. Dans ces localités, 330 personnes réparties en plusieurs catégories de personnes ont été interrogées. Dans chaque commune, seuls les arrondissements ruraux ont été pris en compte. Le choix des personnes interviewées s’est reposé sur les critères suivants :

18 D., Schwartz, « Méthodes statistiques à l’usage des médecins et des biologistes », 4èmeédition, Editions médicales, Flammarion, Paris, 1995, p. 314

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a- être un acteur dans le domaine agricole, avoir entre 30 et 60 ans ; b- avoir vécu dans l’une des localités au cours des trente dernières années ; c- les personnes ressources ont été choisies en fonction de leur responsabilité et expertise dans le domaine de l’agriculture ou de leur connaissance des relations climat- production agricole.

Pour la réalisation de ces travaux de terrain, plusieurs matériels ont été utilisés. Il s’agit entre autres d’une carte de situation pour procéder à la reconnaissance du milieu ; d’un GPS (Global Positionning System) Garmin 60 pour relever les coordonnées géographiques de certains constats sur le terrain et d’un appareil photographique numérique pour les prises de vue. Les données collectées ont fait l’objet d’un dépouillement à l’aide du logiciel Sphinx 4.2 et ont été synthétisées sous forme de tableaux et de figures à l’aide du tableur EXCEL 2010.Les statistiques descriptives constituées des moyennes et fréquences ont été utilisées pour le traitement des données. Les paramètres statistiques (les moyennes et les pourcentages) ont été calculés et utilisés pour la construction d’histogrammes. 3. Résultats et discussions Les exploitations agricoles familiales sont caractérisées par plusieurs facteurs à savoir : les catégories d’exploitation, le mode d’accès à la terre, les mains d’œuvres agricoles et les pratiques culturales dans le milieu d’étude (Tableau 1). Tableau 1 : Caractéristiques des exploitants agricoles familiaux interrogés Appartenance Age Niveau d'instruction sociolinguistique Taille du ménage 30-40 20% Aucun 40% Fon 75% 1-2 ans 5% 40-50 45% Primaire 35% Adja 10% 2-5 ans 50% 50-60 35% Secondaire 20% Holli 13% 5 ans et plus 45% Universitaire 5% Yoruba 2%

De l'analyse de ce tableau, on peut retenir que les Fon sont majoritaires (75% des enquêtés) dans le milieu d'étude et entant qu’exploitant agricole. Ils sont suivis des Holli et des Adja avec respectivement 13 % et 10 %, les Yoruba occupent la dernière place dans le milieu d'étude avec un pourcentage de 2 % des enquêtés. La taille du ménage agricole a dépassé les 5 membres dans 45 % des familles et 50 % des enquêtés ont un ménage de deux à cinq membres. La majorité des chefs de ménage agricole est très peu instruit soit un pourcentage de 40%. Seulement 5 % prétendent avoir le niveau universitaire, soit le Baccalauréat. Enfin, 45 % des chefs de ménage interrogés ont entre 40 et 50 ans. Les jeunes (30-40 ans) font 20 % des personnes interrogées contre les personnes âgées (50-60 ans) qui représentent 35 % des enquêtés.

3.1 Type d’exploitations agricoles familiales La majorité des exploitants (60 %) défriche une superficie de terre inférieure à 1 ha, indiquant la présence remarquée de petits exploitants dans le département du Zou. Les producteurs moyens font 30 % des actifs agricoles et défrichent annuellement une superficie comprise entre 1 et 5 ha. Seulement 10 % emblavent une superficie supérieure à 5 ha (Tableau

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2). Cette catégorisation est similaire à celle effectuée par19. Tableau 2 : Catégorisation des exploitations agricoles familiales rencontrées dans les communes de Djidja, Za-Kpota et Covè Catégorie de producteurs Superficie défrichée (ha) Pourcentage (%) Grands exploitants >5 10 Exploitants moyens [1-5] 30 Petits exploitants <1 60 Source : Enquêtes de terrain, avril 2015

3.2. Modes d’accès à la terre des exploitants La terre représente l’un des principaux facteurs de production dans l’agriculture. Cinq (5) modes d’accès à la terre ont été recensés dans les communes étudiées que sont : l’héritage, l’achat, l’emprunt, le don et plus rarement le troc (Figure 2).

Figure 2: Répartition des modes d’accès à la terre dans le milieu d’étude Source : Enquêtes de terrain, avril 2015 L’héritage qui concerne 47 % des exploitants, intervient à la suite de la mort d’un chef de ménage. Les descendants masculins surtout héritent l’ensemble des biens du défunt. Les variantes de ce mode sont l’héritage linéaire et l’héritage collatéral. L’héritage linéaire concerne les descendants du défunt. Pour ce qui est de l’héritage collatéral, il intervient à la suite de la mort d’un chef de ménage qui est sans postérité. Dans ce cas, ses frères ou cousins héritent tout l’ensemble de ses biens. L’emprunt qui concerne 9 % des exploitants répondants, est le mode par lequel les « sans terres » acquièrent la terre qu’ils exploitent pour nourrir leurs familles. Certains

19G., Wokou, « Croissance démographique, évolution climatique et mutations agricoles et environnementales dans le bassin versant du Zou au Bénin », Thèse de doctorat unique, EDP/FLASH, UAC, 2014, p. 252

141 propriétaires dont les terres sont fortement dégradées sont aussi concernés par ce mode d’accès. Il en est de même des personnes possédant des portions congrues de terre. La durée de ce contrat n’est généralement pas précisée. Toutefois, la durée d’exploitation minimale varie de deux à trois ans selon les enquêtes de terrain. L’emprunt présente plusieurs variantes. Ces variantes sont l’emprunt gratuit, l’emprunt non gratuit et l’emprunt de durée indéterminée. Quant à l’achat (35 % des répondants), il est le mode par lequel une personne accède à la terre via un payement d’un montant qui varie d’une localité à une autre. Ce montant tient compte de la zone voulue. Si elle est lotie, son prix est supérieur à celui d’une zone non lotie. La figure 2 illustre la part de différents modes d’accès à la terre dans le milieu d’étude. L’analyse de la figure 2 révèle que 46 % des paysans cultivent des terres héritées de leurs ancêtres tandis que 35 % exploitent des terres achetées (il faut préciser ici que l’exploitant de la terre n’est pas toujours le propriétaire, certains acheteurs confient leur terre à d’autres agriculteurs pour exploitation). Les terres sont également empruntées pour les cultures (9 %) et 9 % comme Don. Le troc n’a pas été recensé pendant les investigations. Hormis l’héritage et l’achat, la durée des autres modes d’accès à la terre est courte (en moyenne de trois ans). Il faut noter que les espèces ligneuses, existant dans les domaines empruntés restent à l’exploitation exclusive du propriétaire et lui permettent ainsi d’exercer ses droits de propriété sur le foncier. Ces modes de faire-valoir ne donnent pas le droit à l’exploitant non-propriétaire de planter des espèces ligneuses.

3.3. Mains d’œuvre agricole Dans les communes couvertes par la présente étude, trois formes de mains d’œuvre ont été identifiées. Il s’agit de la main d’œuvre familiale, de l’entraide et de la main d’œuvre salariée.  Main d’œuvre familiale

La main d’œuvre familiale est la plus observée dans les petites exploitations (moins d’un demi-hectare). Les membres d’un même ménage participent aux activités agricoles du chef. Ce dernier bénéficie de l’aide de ses enfants et de ses épouses. Le tableau 3 fait la synthèse de la répartition des tâches agricoles par ménage. Tableau 3 : Répartition des tâches agricoles par main d’œuvre Travaux et taux Chef Epouses de chef Grands Grandes Enfants d’exécution (%) ménage ménage fils filles mineurs Défrichement 55 7 28 0 10 Labour 63 5 29 0 3 Semis 0 80 5 10 5 Entretien 26 11 43 5 15 Récolte et transport 2 60 8 25 5 Moyenne 29,2 32,6 22,6 8 7,6 Source : Résultats d’enquête, avril 2015 L’analyse du tableau 3 révèle que le chef de ménage est l’acteur principal dans l’exécution de certaines activités agricoles comme le défrichement (55 % des répondants), le labour (63 % des répondants). Il est secondé par ses grands fils (plus de 15 ans) avec respectivement un taux d’exécution de 28 % pour le défrichement et de 29 % pour le labour.

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Ils sont très actifs dans les activités d’entretien (43 % des répondants). Les épouses du chef de ménage jouent un rôle primordial dans l’exécution des travaux de semis et de récolte avec un taux d’exécution respectif de 80% et de 60 %. Du point de vue hiérarchique, les épouses du chef de ménage occupent la première place dans la répartition des tâches agricoles et sont suivies par le chef de ménage même avec en moyenne 29,2 % dans les trois communes. Les chefs de ménages sont talonnés par les grands fils (22,6 %) et les grandes filles 8 %. Les enfants représentent 7,6 % en moyenne dans les trois communes en matière de répartition des tâches agricoles. Pour la main d’œuvre familiale, parfois les femmes font les mêmes activités que les hommes. Mais pour la plupart, les tâches de la femme sont limitées à la restauration des travailleurs, au semis et à la récolte. Dans toutes les localités, les groupes de travailleurs sont constitués de plus de femmes que d’hommes pendant les périodes de récolte : la moisson, dans le secteur d’étude, est avant tout un travail de femmes (80 % des enquêtés). Ceci est certainement dû à la rapidité des femmes dans l’exécution de cette activité. En outre, dans le cas des moyennes et grandes exploitations (plus d’un demi-hectare), le paysan fait recours à la main d’œuvre salariée et les groupes d’entraide.  Main d’œuvre salariée

La rareté de la main d’œuvre familiale, due parfois à l’exode rural amène les paysans (5 % des cas) à recourir à la main d’œuvre salariée. Cette main d’œuvre est également de plus en plus sollicitée en raison de la scolarisation des jeunes. Ceci fait que les jeunes scolarisés ne peuvent aider leurs parents que les week-ends. Selon les enquêtes de terrain, la main d’œuvre salariée coûte entre 1500 F CFA (francs de la Communauté Financière Africaine) et 3500 F CFA par jour.  Groupes d’entraide

Ces mains d’œuvre utilisées par environ 40 % des ménages agricoles constituent une véritable force de travail. Ils favorisent la cohésion entre les paysans et leur permet d’emblaver une grande superficie. Les activités champêtres réalisées sont programmées en fonction des saisons culturales. Elles se font de façon rotative afin que toutes les exploitations des membres du groupe soient couvertes. En cas d’insuffisance de ces différentes sources de main d’œuvre, les exploitations recourent à la main d’œuvre salariée, qui est souvent disponible grâce aux mouvements migratoires saisonniers des jeunes d’autres localités.

3.4. Outils agricoles et pratiques culturales 3.4.1. Outils ou instruments agricoles Deux catégories d’outils ont été recensées : les outils traditionnels et les outils modernes. La photo 1 présente quelques outils agricoles traditionnels utilisés pour le travail agricole dans les communes du milieu d’étude.

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(a) (b)

Photo 1 : Outils agricoles utilisés dans les communes d’étude. (a) : Dabas pour le buttage, (b) : Houes pour le semis et le sarclage et machette pour le défrichement. Prise de vue : Feliho, 2015 Plusieurs types d’instruments agricoles sont utilisés par les paysans dans les champs (Photo 1). La machette sert à défricher les champs, elle est souvent utilisée avec le crochet qui permet non seulement de garder le bas des plantes à couper mais aussi de rabattre derrière la plante coupée. Quant au sarclage et au défrichement, ils sont réalisés avec un type de houe adapté à l’exécution de cette tâche. La hache permet de couper les racines et les troncs des arbres lors des opérations de défrichement. Quant aux outils modernes, il y a les tracteurs, les charrues qui sont en de faibles proportions (2 %) ou ne sont pas fonctionnels (Photo 2).

Photo 2 : Tracteurs agricoles en panne et abandonnés à Djidja Prise de vue : Feliho, 2015 3.4.2. Pratiques culturales Les exploitations familiales sont généralement de type extensif caractérisées par des rendements faibles. Ceci est dû à la faible utilisation des techniques modernes de production et à un manque d’encadrement technique des acteurs agricoles dans les communes d’étude. Deux différentes techniques de cultures se pratiquent dans les communes d’étude : techniques

144 culturales traditionnelles et celles améliorées. 3.4.2.1. Principales spéculations mises en place dans le triplet Djidja, Zakpota et Covè Les principales cultures mises en place dans l’agriculture familiale dans le triplet Djidja, Za-Kpota et Covè sont au nombre de huit. Il s’agit du maïs (Zeamays), du sorgho (Sorghumbicolor) et du riz (Oryza sativa) pour les céréales ; l’igname (Dioscoreaalata) et manioc (Manihot esculenta) pour les tubercules et racines, le niébé (Vingnaunguiculata), le soja (Glycine max) et de l’arachide (Arrachis hypogea) pour les légumineuses, et le coton (Gossipiumhirsutum) pour les cultures de rente. Les différentes pratiques culturales recensées dans la zone d’étude regroupent : Monoculture, association et rotation culturale La monoculture consiste à implanter une seule culture sur une parcelle. Ce système de culture est dominé par la culture de coton. Elle est pratiquée par 28 % des paysans investigués. L’association culturale consiste à mettre en place plusieurs cultures sur une même parcelle. Elle a pour avantage de maximiser la production et de réduire le développement et la propagation des adventices. En effet, plus les cultures sont nombreuses plus les adventices ont de difficultés à pousser. Les diverses associations culturales pratiquées dans la zone d’étude sont présentées par la planche 1 et le tableau 4. L’association maïs- Gombo et l’association de type céréales – légumineuses (sorgho-soja) (planche 1) sont bénéfiques pour les deux plantes et au sol. En effet, la perte des feuilles du soja contribue à la régénération du sol.

Photo 3 : Association de maïs-gombo à Photo 4 : Association de sorgho– soja à Djidja Covè Planche 1: Association de cultures Prise de vue : Feliho, 2015

Tableau 4 : Types d’associations culturales pratiqués dans le triplet Djidja, Za-Kpota et Covè Communes Cultures associées Igname + Maïs Maïs + Arachide + Manioc Djidja Maïs + Manioc Arachide + Manioc Coton + Manioc

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Arachide + Maïs Maïs + Niébé + Manioc Maïs + Arachide + Manioc Covè et Za-kpota Maïs + Manioc Niébé + Manioc Sorgho + Soja Source : Résultats d’enquête, avril 2015 Assolement La technique d’assolement qui est aussi la rotation dans le temps et dans l’espace des cultures sur une parcelle est également caractéristique des pratiques agricoles dans les communes d’étude. Dans le milieu d’étude, les assolements se font aux berges des cours d’eau. Ce système cultural est adopté par 56 % des producteurs répondants. Pratique de la jachère Selon les enquêtes de terrain, cette pratique est en déclin dans le milieu d’étude. Elle est pratiquée par 15 % des agriculteurs enquêtés. A cause de la forte densité de la population, la durée de cette pratique se réduit et est suivie d’une forte emblavure. La pratique de jachère est faite par les grands exploitants. Cependant, les jachères de longue durée de 20 à 30 ans sont de plus en plus laissées pour des jachères de courte durée de 2 à 5 ans maximum. Les cultures pratiquées sur une terre laissée en jachère sont le niébé (Vignaunguiculata) et le pois d’Angole (Cajanuscajan). En effet, ces cultures sont utilisées pour la régénération et la fertilité des sols. Ces résultats correspondent à ceux de20. Au total, ces pratiques avec leurs insuffisances, déterminent en grande partie, les façons de gérer les terres et les productions agricoles dans les communes d’étude. Mais les techniques traditionnelles se font renforcer progressivement par les techniques de cultures améliorées.

3.4.4.2- Techniques de cultures améliorées La pratique de la culture attelée et la mécanisation de l’agriculture ont de la peine à devenir une réalité dans les communes d’étude. Pour l’heure, la majorité des paysans des communes d’étude ne pratique pas cette culture à cause de leur faible pouvoir d’achat. En effet, l’utilisation de tracteurs simples et des tracteurs à disques de labour, de charrues, des faucheuses, des décortiqueuses et d’autres outils n’est pas à la portée de tous les agriculteurs malgré les appuis techniques du gouvernement à travers le programme d’acquisition des machines agricoles. Cette situation est due aux coûts élevés de ces outils. La technique de culture améliorée est pratiquée par 19,6 % des agriculteurs enquêtés. Le travail à l’aide de la culture attelée nécessitant l’utilisation des machines agricoles est plus rapide et demande moins d’énergie physique. 3.5. Mode d’entretien des exploitations agricoles familiales Les exploitants agricoles familiaux utilisent différents types de produits phytosanitaires (biologique et chimique) pour l’entretien de leurs champs. Les engrais chimiques comme le NPK (azote, phosphore, potassium), l’urée et le Kcl (Chlorure de potassium) sont utilisés pour accroître les rendements agricoles. Le tableau 5 présente les produits phytosanitaires utilisés dans le milieu d’étude.

20G., Wokou, Op. cit.

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Tableau 5 : Pesticides utilisés dans le milieu d’étude Pesticides Nom Communes CAPT Covè, Za-Kpota, Djidja, Insecticides/Raticides Karaté Za-Kpota, Djidja, Cotalm D Covè, Djidja, Cotofan Covè Herbicides Cotodon Covè, Djidja, Herbétra Za-Kpota, Djidja, Source : Enquête de terrain, avril 2015 L’analyse de ce tableau indique que dans presque toutes les communes, ces pesticides sont utilisés. Selon 65 % des agriculteurs enquêtés, ces produits phytosanitaires (insecticides, herbicides) sont utilisés pour lutter contre les ravageurs et accroître ainsi les rendements des cultures pratiquées. Les activités agricoles s’organisent selon un calendrier. Ce calendrier est influencé par le régime pluviométrique du milieu d’étude. 3.6- Calendrier agricole du milieu d’étude Ce calendrier agricole s’appuie sur le calendrier civil découpé en 12 mois. Le tableau 6 montre le calendrier agricole suivi dans le milieu d’étude. Le tableau 6 présente le calendrier agricole pour chaque spéculation au cours des deux saisons agricoles dans le milieu d’étude. Seul le coton est récolté une seule fois dans l’année (pendant la grande saison sèche). Le principal facteur qui influence ce calendrier agricole est la succession des saisons pluvieuses et sèches. Ceci implique que ce calendrier n’est pas fixe mais connait des modifications selon le démarrage précoce ou l’arrivée tardive des pluies. Tableau 6 : Calendrier agricole dans le milieu d’étude Mois J F Mr A M Ju J At S O N D Cultures Maïs Arachide Niébé Sorgho

Igname Coton Source : Enquêtes de terrain, avril 2015 Légende : J = Janvier ; F =Février ; Mr =Mars ; A=Avril ; M =Mai ; Ju =Juin ; J =Juillet ; At =Août ; S=Septembre ; O = Octobre ; N = Novembre ; D=Décembre Période de préparation du sol et semis

Période de croissance et d’entretien des cultures

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Période de récolte

Conclusion Au terme de ce travail, il peut être retenu que les exploitations agricoles familiales présentent un certain nombre de caractéristiques précises. Ces caractéristiques s’articulent autour des catégories d’exploitation, le mode d’accès à la terre, les mains d’œuvre agricoles et les pratiques culturales dans le milieu d’étude. L’ensemble de ces caractéristiques fragilisent l’exploitation agricole face aux affres du réchauffement climatique et par conséquent, induisent une insécurité alimentaire progressive qui interpelle une réadaptation des exploitations agricoles familiales face aux effets de ce phénomène.

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