Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Vendredi 29 février 29 Vendredi | Vendredi 29 février Conservatoire de Paris | Ensemble intercontemporain

Dans le cadre du cycle Utopies et réalité Du vendredi 29 février au jeudi 6 mars 2008

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.cite-musique.fr Conservatoire de Paris | Ensemble intercontemporain Ensemble | Paris de Conservatoire

EIC 29 fev.indd 1 25/02/08 15:53:25 Cycle Utopies et réalité du vendredi 29 février au jeudi 6 mars

VENDREDI 29 FÉVRIER, 18H30 SAMEDI 1er MARS, 15H MARDI 4 MARS, 20H MERCREDI 5 MARS, 20H Zoom sur une œuvre Forum Musique et communisme Bruno Mantovani Anton Webern 15H : Projection L’Autre côté – version de concert Six Pièces pour orchestre op. 6 Notes interdites – scènes de la vie musicale en Russie soviétique Opéra fantastique en un prologue Alain Mabit, musicologue Film de Bruno Monsaingeon et deux actes d’après Alfred Kubin Livret de François Regnault 16H : Table ronde Animée par Jeanne-Martine Vacher, Orchestre National d’Île-de-France VENDREDI 29 FÉVRIER, 20H productrice à France Culture Chœur de chambre Les Éléments Avec Pascal Huynh, Frans C. Lemaire, Les Percussions de Strasbourg Anton Webern musicologues, Bruno Monsaingeon, Pascal Rophé, direction Six Pièces pour orchestre op. 6 réalisateur Fabrice Dalis, Alfred Kubin Alban Berg Maryline Fallot, Madame Kubin Trois Fragments de Wozzeck 17H30 : Concert Lionel Peintre, Gautsh, Teretatian, Reinhard Fuchs Solistes de l’Ensemble l’Huissier, l’Américain Blue Poles – création française intercontemporain Avi Klemberg, le Coiffeur Œuvres d’Edison Denisov, Sofia Sylvia Vadimova, l’Éditeur Photoptosis Goubaïdoulina, Alfred Schnittke, Robert Expert, le Médecin, Lampenbogen Dmitri Chostakovitch Jean-Loup Pagésy, Son Excellence, Ensemble intercontemporain Patéra Orchestre du Conservatoire de Paris Susanna Mälkki, direction Angela Denoke, soprano SAMEDI 1er MARS, 20H

Dmitri Chostakovitch Dix Poèmes sur des textes de poètes révolutionnaires op. 88 Alfred Schnittke Trois Hymnes sacrés Psaumes de repentance – extraits

Accentus Laurence Équilbey, direction



EIC 29 fev.indd 2 25/02/08 15:53:25 JEUDI 6 MARS, 20H

Der Jasager (Celui qui dit oui), opéra pour les écoles – version de concert

Texte de Bertolt Brecht, d’après La Chute dans la vallée, conte japonais du XVe siècle Musique de Kurt Weill

Bertolt Brecht Der Neinsager (Celui qui dit non) – version de concert

Orchestre de l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie Maîtrise de Seine-Maritime Oswald Sallaberger, direction musicale Richard Brunel, mise en espace Grégoire Aubert, assistant mise en espace Jean-Joël Duchesne, chef de chœur Daniel Isoir, chef de chant Estelle Kaïque, la mère Olivier Naveau, l’instituteur Élise Duchesne, Clémentine Poul, Léna Legoledec, l’enfant



EIC 29 fev.indd 3 25/02/08 15:53:26 Vendredi 29 février – 20h Salle des concerts

Anton Webern Six pièces op. 6 – version de 1928

Alban Berg Trois Fragments de Wozzeck op. 7

entracte

Reinhard Fuchs Blue Poles – création française

Bernd Alois Zimmermann Photoptosis

Angela Denoke, soprano Orchestre du Conservatoire de Paris Ensemble intercontemporain Susanna Mälkki, direction

Coproduction Cité de la musique, Ensemble intercontemporain et Conservatoire de Paris.

Fin du concert vers 21h45.



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Anton Webern (1883-1945) Six pièces op. 6, pour orchestre – version de 1928

I. Etwas bewegte (1928 : Langsam) II. Bewegt (1928 : Bewegt) III. Zart bewegt (1928 : Mässig) IV. Langsam, Marcia funebre (1928 : Sehr mässig) V. Sehr langsam (1928 : Sehr langsam) VI. Zart bewegt (1928 : Langsam)

Composition : été 1909 ; partition révisée en 1928. Création : le 31 mars 1913 à Vienne, sous la direction d’Arnold Schönberg. Effectif : flûte, flûte/flûte piccolo, 2 hautbois, clarinette sien bémol, clarinette en si bémol/clarinette basse, basson, basson/contrebasson, 4 cors, 4 trompettes, 4 trombones ténor-basse, tuba basse, timbales, 5 percussions, célesta, harpe, cordes. Édition : Universal Edition. Durée : environ 12 minutes.

Premiers chefs-d’œuvre sur le terrain nouvellement conquis de la libre atonalité, les Opus 5 et 6 d’Anton Webern affirment certains des traits les plus radicaux de son langage dans une transparence de texture, une souplesse de la ligne, une concision du propos et une intensité expressive qui ne laissent pas de séduire. Privée de l’appui tonal, la forme tend à la concentration, donc à la brièveté. Elle se déploie en général en un geste unique (arche, crescendo, ou l’inverse) construit autour d’une mélodie flexible, gracieuse, imprévue et ponctuée d’accords ou de figures complémentaires, comme dans la première pièce : la nouveauté tenant ici du principe de la Klangfarbenmelodie (mélodie de timbres) qui distribue cette ligne à travers les sonorités de l’orchestre. La couleur instrumentale n’est plus décorative : elle participe essentiellement de la constitution de l’identité des éléments et vient rendre sensible le jeu plastique entre les lignes et les motifs, les points et les surfaces, les pleins saturés et les vides. Il suffira d’écouter par exemple la troisième ou la cinquième pièce. Le tutti orchestral n’est que rarement convoqué au profit de dispositifs variés pour chacune des pièces où le jeu entre timbres individuels et fusions inédites de couleurs est particulièrement recherché.

Cet aspect presque géométrique de la composition s’allie avec un sens du geste dramatique extrêmement sûr qui place d’emblée les Six Pièces op. 6 dans la sphère de l’expressionnisme. Les contrastes entre dureté et douceur de la première pièce, l’opposition entre les masses statiques et les esquisses mélodiques de la deuxième et le climax déchirant de la « Marche funèbre » (quatrième) sonnent comme le dévoilement des abîmes de l’intériorité : « Au plus profond de l’être s’éveille un cri », dit le poème de Stefan George que Schönberg emprunte pour son Quatuor op. 10, qui marque le passage vers l’univers de l’atonalité. Webern confiera plus tard à Schönberg, dans une lettre du 13 janvier 1913, peu de temps avant la création de l’œuvre, combien sa composition était étroitement liée au travail de deuil qui s’opérait trois ans après la mort de sa mère :



EIC 29 fev.indd 5 25/02/08 15:53:26 « La première pièce entend exprimer mon état d’esprit lorsque j’étais encore à Vienne, pressentant déjà le désastre, mais avec pourtant toujours l’espoir que je trouverais ma mère encore vivante. C’était une belle journée. Durant une minute, je croyais tout à fait fermement que rien n’était arrivé. Je n’appris la nouvelle que dans le train pour la Carinthie – l’après-midi du même jour. La troisième pièce transmet l’impression d’une senteur de bruyère, que je ramassai dans la forêt, et qui a pour moi une grande signification – je la jetai sur le cercueil. La quatrième pièce, je l’ai intitulée plus tard “Marche funèbre”. Même aujourd’hui, je n’arrive pas à saisir quels étaient mes sentiments alors que je marchais derrière le cercueil au cimetière. Je sais seulement que j’avançai le jour durant en tenant ma tête haut levée, comme pour bannir tout ce qui était bas alentour. (…) La soirée fut miraculeuse. Avec ma femme, nous allâmes une fois encore au cimetière, et là ramassâmes les gerbes et les fleurs sur la tombe. J’avais toujours le sentiment de la présence physique de ma mère – je la voyais sourire amicalement. C’était un sentiment divin, qui dura longtemps. Deux étés après [en fait, trois], j’étais dans notre propriété à nouveau, pour un bon moment : j’écrivis alors ces pièces à la fin de l’été. Chaque jour, vers le soir, j’étais sur sa tombe – souvent dans la nuit noire.1»

1. Cité dans Dominique Jameux, L’École de Vienne, Fayard, 2002.

Alban Berg (1885-1935) Trois Fragments de Wozzeck op. 7, pour soprano et orchestre

Composition de l’opéra : 1922-23. Création de la suite : en juin 1924 à Francfort par Hermann Scherchen. Effectif : Soprano solo, 2 flûtes, 2 flûtes/flûte piccolo, 3 hautbois, hautbois/cor anglais, 2 clarinettes en si bémol, 2 clarinettes en si bémol/clarinette en mi bémol, clarinette basse, 2 bassons, basson/contrebasson, 4 cors, 4 trompettes, trombone alto, 3 trombones ténor-basse, tuba contrebasse, timbales, 3 percussions, célesta, harpe, cordes. Éditeur : Universal Edition. Durée : environ 20 minutes.

1923 est pour Berg l’année des premiers grands succès publics, notamment avec la création à Salzbourg de son Quatuor à cordes op. 3. C’est à cette occasion que le chef d’orchestre Hermann Scherchen lui suggère de réunir, à partir de l’opéra Wozzeck terminé en 1922, une suite pour orchestre destinée à faire connaître l’œuvre auprès du public et des maisons d’opéra. La version de concert des Trois Fragments, ainsi que la réduction pour piano de l’opéra, disponible dès 1922, prépareront la création – retentissante – de Wozzeck à Berlin en 1925 par Erich Kleiber.

Ces Trois Extraits, même s’ils se concentrent sur les pages les plus expressives en relation avec le personnage de Marie, esquissent, de manière fulgurante, le ton et la densité du drame entier. Webern dira : « Oui toute la tragédie de cette femme y est contenue. Et bien



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que les deux hommes n’apparaissent même pas, on sait tout. » Les passages instrumentaux choisis, intimement liés aux ressorts dramatiques de l’opéra et à la révélation des forces psychiques et sociales en jeu, signent ici leur présence, loin de toute description naïve. Le premier fragment commence dans l’atmosphère inquiétante des premières hallucinations de Wozzeck. Marie, mère de leur enfant illégitime, regarde passer la musique militaire, conduite par le tambour-major : celui qui deviendra son amant. Trahie par son admiration, elle ferme la fenêtre (brusque changement de texture orchestrale, la musique militaire disparaît) et chante une berceuse à son enfant.

Second fragment : Marie seule dans sa chambre, assaillie par la culpabilité d’avoir trompé Wozzeck, cherche réconfort dans la lecture de la Bible. L’expression déchirée de ses pensées est traduite par des contrastes de vocalité, dans une série de sept courtes variations suivie d’une fugue sur le même thème : parabole de la femme adultère, rejet de son enfant, récit d’un conte à son enfant, allusion à Wozzeck, imploration du pardon.

Le troisième fragment s’ouvre sur la mort de Wozzeck. Revenu sur le lieu de son crime faire disparaître le couteau oublié là – il a assassiné Marie dans un accès de folie – , il s’avance dans l’eau de l’étang pour jeter l’arme au loin et se noie. La texture orchestrale et les montées successives en relais (cordes et vents) évoquent le corps englouti par les eaux calmes de l’étang et l’étrangeté de l’endroit où la catastrophe s’est précipitée. Après un interlude adagio (ré mineur) dans un style proche de Mahler, au cours duquel reviennent à la surface les réminiscences musicales du drame, nous sommes à nouveau devant la maison de Marie pour ce qui est aussi la scène finale de l’opéra. Des enfants jouent avec le fils de Marie et lui apprennent la mort de sa mère. Une comptine évoque leurs jeux (hopp ! hopp !) mais l’enfant ne semble pas comprendre. Cette scène est construite sur un perpetuum mobile (balancement rythmique obstiné) indiquant à la fois l’insouciance du monde enfantin (grâce à une orchestration lumineuse et transparente) et, par son insistance et sa suspension soudaine, la reprise de la tragédie humaine qui s’est jouée, indéfiniment.

Cyril Béros



EIC 29 fev.indd 7 25/02/08 15:53:26 Reinhard Fuchs (né en 1974) Blue Poles, pour grand ensemble

Composition : 2003. Commande : Donaueschinger Musiktage 2003 et Klangforum Wien. Dédicace : « mit freundlicher Unterstützung der Kulturabteilung des Landes Oberösterreich » (Avec le soutien amical du Département culturel du land de Haute-Autriche). Création : 17 novembre 2003, Donaueschingen, Musiktage, par le Klangforum Wien. Effectif : flûte/flûte piccolo/flûte solen , flûte/flûte piccolo/flûte basse, hautbois/cor anglais, clarinette sien bémol/ clarinette basse/clarinette en mi bémol, clarinette basse, basson/contrebasson, cor en fa/tuba wagnérien, trompette en ut, trombone ténor-basse, 2 percussions, piano/célesta, 2 violons, 2 altos, 2 violoncelles, contrebasse. Éditeur : Edition 21. Durée : environ 17 minutes.

La dialectique entre « événement » et « arrière-plan », les relations et interactions des mouvements en plusieurs couches sont constitutives des compositions de Reinhard Fuchs. Le point de départ conceptuel de Blue poles est un tableau du même nom de Jackson Pollock, peint en 1952, vis-à-vis duquel des analogies pertinentes peuvent être mises en évidence, avec une esthétique qui s’avérera féconde pour Fuchs, mais aussi avec la forme concrète de sa musique. Pollock avait attiré l’attention avec ses Drip Paintings et inspiré des compositeurs parmi lesquels John Cage et Morton Feldman. En laissant directement goutter une peinture liquide sur une toile étalée par terre alors qu’il exécutait des mouvements acrobatiques mais extrêmement différenciés, il produisait des entrelacs denses de lignes se superposant ou se croisant. Dans Blue poles, des « pôles » verticaux bleus et massifs se détachent d’un tel enchevêtrement de lignes fines et délicates. Appliqués au cours de la dernière phase de travail, ils forment de lourds contrepoints au fond filigrané, sans aucune direction apparente, et donnent ainsi un certain point d’appui à l’œil – mais un point d’appui qui reste en permanence menacé par les mouvements de petits éléments. Ce sont des tensions comparables entre des événements situés au premier plan – qui attirent l’attention avec plus de force – et des niveaux produisant un effet plus atmosphérique qu’énergétique – aux mouvements apparemment secondaires – qui sont le moteur de la musique de Fuchs. Une facture à la richesse exubérante permet à de multiples reprises d’identifier un échange entre les différentes couches, ou tout au moins de l’entrevoir dès la première écoute. C’est ainsi qu’un motif du premier plan peut, lors du retour varié d’une partie, apparaître à l’arrière-plan, et donner cependant, sous forme de nuance colorée, l’impression de déjà vu – ou le contraire : « Dans ma musique, aux couleurs vives, marquée par des structures en couches et des superpositions, des pensées structurellement liées forment d’abord l’arrière-plan et ouvrent une couche profonde colorée, avant de remonter plus tard à la surface pour être écoutées délibérément. La perception se concentre sur le premier plan et vise à des rapports clairs à appréhender, mais c’est souvent à l’arrière-plan que se déroule le plus captivant pour moi. »

d’après Daniel Ender



EIC 29 fev.indd 8 25/02/08 15:53:26 Vendredi 29 février

Bernd Alois Zimmermann (1918-1970) Photoptosis, prélude pour grand orchestre

Composition : 1968. Commande : Caisse d’épargne de Gelsenkirchen, à l’occasion de son 100e anniversaire. Création : 14 février 1969, à Gelsenkirchen, par le Städlisches Orchester dirigé par Ljubomir Romansky. Dédicace : « für die Stadtsparkasse Gelsenkirchen zu ihrem 100jährigen Bestehen » (Pour la Caisse d’épargne de Gelsenkirchen, à l’occasion de son 100e anniversaire). Effectif : 2 flûtes, 2 flûtes/flûte piccolo, 2 hautbois/hautbois d’amour, hautbois/cor anglais, clarinette sien bémol, clarinette en si bémol/cor de basset, clarinette en si bémol/clarinette basse, 2 bassons, basson/contrebasson, 4 cors, cor/tuba ténor, 4 trompettes, trombone ténor-basse/trompette basse, 2 trombones ténor-basse, trombone ténor- basse/trombone contrebasse, tuba contrebasse, timbales, 4 percussions, piano, célesta, orgue, harpe, cordes. Éditeur : Schott. Durée : environ 13 minutes.

Les fresques monochromes peintes par Yves Klein sur les murs du théâtre de Gelsenkirchen inspirèrent Bernd Alois Zimmermann lorsque, à la fin de 1968, la cité lui demanda de composer une œuvre pour le centième anniversaire de sa caisse d’épargne. Ainsi vit le jour un prélude symphonique intitulé Photoptosis, prélude pour grand orchestre. Le titre provient du grec et peut être traduit par « pénétration de la lumière ». Dans le Prélude, déclara Zimmermann dans un texte d’introduction à son œuvre, ce processus fait référence aux changements que subissent les surfaces colorées en fonction de la manière dont la lumière y pénètre ; ici, il s’agit de coloris sonore au sens le plus large du terme. (…) La composition utilise la forme du prélude dans son sens historique, celui de la « musique de festival », qui est imaginée au travers d’un collage éphémère, un passage qui intervient à peu près au milieu de la composition. À ce déroulement externe fait pendant un processus interne : la représentation d’un dégradé de timbres d’une extrême délicatesse, qui débute en quelque sorte avec une pénétration de lumière minimale, pour arriver à un maximum de lumière à la fin de la composition.

Thomas Sick Traduction Sophie Liwsyc



EIC 29 fev.indd 9 25/02/08 15:53:26 Alban Berg Drei Bruchstücke aus Wozzeck Trois Extraits de Wozzeck

I. (I. Akt, 2. und 3. Szene) I. (Acte I, Scènes 2 et 3)

Marie Marie Soldaten, Soldaten sind schöne Burschen! Les soldats, les soldats c’est des beaux gars ! Komm, mein Bub! Was die Leute wollen! Bist nur ein arm’ Viens, mon enfant ! Laissons dire les gens ! Hurenkind und machst Deiner Tu es un pauvre enfant de pute, et tu fais tant de joie Mutter doch so viel Freud’ mit Deinem unehrlichen Gesicht! à ta mère, avec ta petit figure d’illégitime !

Eia popeia… Eia popeia…

Mädel, was fangst Du jetzt an? Ah ma fille qu’as-tu fait là ? Hast’ ein klein Kind und kein Mann! L’enfant et d’homme tu n’as pas ! Ei, was frag’ ich darnach. Mais quoi me ferait plus heureuse Sing ich die ganze Nacht: Que toute la nuit ma berceuse ?

Eia popeia, mein süsser Bu’, Cher enfant, eia popeia, Gib mir kein Mensch nix dazu! Pas d’homme pour moi et voilà !

Hansel, spann’ Deine sechs Schimmel an, Hans, attelle les six chevaux Gib sie zu fressen auf’s neu Et donne-leur bien la pitance Kein Haber fresse sie, D’avoine jamais ils ne mangent Kein Wasser saufe sie, Et jamais ils ne boivent d’eau,

Lauter kühle Wein muss es sein! C’est du vin frais qu’il leur faut !

II. (III. Akt, 1.Szene) II. (Acte III, Scène 1)

Marie Marie „Und ist kein Betrug in seinem Munde erfunden « Et on ne trouvait dans sa bouche aucune parole de worden“… tromperie »… Herr Gott, Herr Gott! Sie mich nicht an! Seigneur Dieu, Seigneur Dieu ! Ne me regarde pas ! „Aber die Pharisäer brachten ein Weib zu ihm, « Alors les Pharisiens lui amenèrent une femme so im Ehebruch lebte.“ qu’on avait surprise en adultère » „Jesus aber sprach: So verdamme ich dich « Mais Jésus dit “Moi non plus je ne te condamnerai pas. auch nicht, geh’ hin, und sündige hinfort nicht mehr.“ Va, et ne pèche plus désormais.” » Herr Gott! Seigneur Dieu !

Der Bub gibt mir einen Stich ins Herz. Fort! L’enfant me donne un coup au cœur. Va-t-en ! Das brüst’ sich in der Sonne! Qu’il aille se montrer au soleil ! Nein, komm, komm her! Komm zu mir! Non, viens, viens ici ! Viens vers moi !

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EIC 29 fev.indd 10 25/02/08 15:53:27 Vendredi 29 février

„Es war einmal ein armes Kind und hatt’ keinen Vater und « Il y avait une fois un pauvre enfant, et il n’avait pas de keine Mutter – war Alles tot und war Niemand auf der père et pas de mère… Tout était mort et personne sur la Welt, und es hat gehungert und geweint Tag und Nacht. terre, et il avait faim et pleurait jour et nuit. Et comme il Und will es Niemand mehr hatt’ auf der Welt…“ n’y avait plus personne sur la terre… »

Der Franz ist nit kommen, gestern nit, heut’ nit… Le Franz n’est pas venu, hier pas, aujourd’hui pas…

Wie steht es geschrieben von der Magdalena?… Et comment est-ce écrit sur la Madeleine ?…

„Und kniete hin zu seinen Füssen und weinte und küsste « Et elle s’agenouilla à ses pieds et pleura et baisa ses seine Füsse und netzte sie mit Tränen und salbte sie mit pieds et elle les mouilla de ses larmes et elle les oignit de Salben…“ son baume… » Heiland! Ich möchte Dir die Füsse salben. Mon Sauveur ! Je voudrais oindre tes pieds ! Heiland, Du hast Dich ihrer erbarmt, erbarme Dich auch Mon Sauveur, tu as pardonné les siennes, pardonne aussi meiner!… les miennes !…

III. (III. Akt, 4. und 5. Szene) III. (Acte III, Scènes 4 et 5)

Kinderreigen Ronde enfantine Ringel, Ringel, Rosenkranz, Ringelreih’n! Dansons une ronde… la ronde des roses… Hopp, hopp! Hopp, hopp! Hopp, hopp! Hop, hop !

Georg Büchner

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EIC 29 fev.indd 11 25/02/08 15:53:27 Biographies des compositeurs au niveau des timbres instrumentaux- opéra, Lulu, qui restera inachevé (et dont vocaux). Il meurt à Mittelsill (Salzbourg), Friedrich Cerha terminera le troisième Anton Webern en 1945, tué par une sentinelle acte), œuvre pleinement dodécaphonique, Né en 1883 à Vienne, Anton Webern fait américaine après l’heure du couvre-feu. où il expérimente des méthodes de des études de musicologie sous la permutation de la série de douze sons direction de G. Adler, et une thèse de Alban Berg qui lui permettent d’engendrer de doctorat à l’Université de Vienne sur Compositeur autrichien né à Vienne en nouvelles séries. En 1929, il compose l’œuvre du compositeur flamand du 1885, Alban Berg joue du piano et la cantate Der Wein, d’après des poèmes XVe-XVIe siècle H. Isaac. De 1904 à 1910, compose des mélodies dès l’enfance, de Baudelaire. En 1935, Berg écrit son il est l’élève de Schönberg. Chef sans avoir reçu d’éducation musicale ultime œuvre dodécaphonique, d’orchestre en Allemagne et à Prague, formelle. Il se passionne pour la le Concerto pour violon « À la mémoire il est le collaborateur de Schönberg pour littérature. De 1904 à 1910, il est l’élève d’un ange », dont le titre évoque la mort des concerts organisés à Vienne. En d’Arnold Schönberg à qui il doit toute sa de la jeune Manon, fille de Walter 1923, il dirige le chœur d’une association formation musicale. Avec Anton Webern, Gropius et d’Alma Mahler. Partition symphonique ouvrière créée à Vienne ils sont à l’origine d’un mouvement tendue, passionnée, expressionniste, par la municipalité socialiste. Ses créateur essentiel : la Seconde École de le Concerto tente de réconcilier ancien premières œuvres témoignent de son Vienne, berceau du dodécaphonisme. et nouveau langage. Durant la nuit de attachement à la tradition post-romantique, La Sonate pour piano op. 1 est sa Noël 1935, Berg est emporté par spécialement à Mahler, et de son intérêt première œuvre importante. Avec une septicémie. pour les techniques polyphoniques le Quatuor à cordes op. 3, Berg rigoureuses (Passacaglia op. 1, Enflieht expérimente déjà la suspension de la Reinhard Fuchs auf leichten Kähnen op. 2). À partir de tonalité, tandis que des œuvres comme Reinhard Fuchs, né en 1974, a d’abord 1907-1908 (Fünf Lieder op. 3), il se libère les Altenberg-Lieder op. 4, les Pièces étudié l’accordéon au Conservatoire progressivement du fonctionnalisme de pour clarinette et piano op. 5, les Pièces Bruckner de Linz (1991-1995). Il a ensuite la tonalité post-romantique. Entre 1914 et pour orchestre op. 6 reflètent l’influence suivi les cours de composition de Michael 1927, il donne naissance à des cycles du romantisme de Wagner, Hugo Wolf et Jarrell (1995-2002) à l’Université de d’œuvres vocales dans lesquels Mahler. En 1921, il achève son opéra Musique de Vienne. En 1997-1998, Fuchs il expérimente des ensembles Wozzeck, d’après la pièce de Georg a complété sa formation à l’Université instrumentaux différents : la voix régit Büchner. Synthèse ingénieuse des de Miami en Floride. Les cours avec la distribution des timbres. En 1924, formes classiques et des techniques , Marco Stroppa, il adopte la technique dodécaphonique nouvelles, notamment dans l’utilisation Magnus Lindberg, Klaus Huber furent nouvellement découverte par Schönberg de la voix, l’œuvre est créée à l’Opéra de d’importants stimuli pour son travail. dans Geistliche Volkslieder op. 17. Berlin en 1925. Berg fait coexister Des commandes lui ont été passées par Il perfectionne ses méthodes de composition libre et système des ensembles et festivals de renommée composition à partir de la série de douze dodécaphonique dans des pièces comme (Festival de Salzbourg, Klangforum Wien, sons, assimilant les techniques le Concerto de chambre et la Suite Konzerthaus Wien, Konzerthaus Berlin, polyphoniques rigoureuses aux formes lyrique pour quatuor à cordes. En 1925, Musiktage Donaueschingen, Wittener sérielles fondamentales et aux schémas il devient membre de la nouvelle Société Tage, Wien Modern, etc.) ; Reinhard formels relativement conventionnels Internationale de Musique Contemporaine Fuchs a aussi reçu de nombreux (Symphonie op. 21, Variationen für (SIMC) qui poursuit la promotion des prix internationaux (premier prix du Orchester op. 30, Kantate op. 29, idées musicales nouvelles. En 1927, 7e Concours international de composition Kantate op. 31). Il expérimente le principe un contrat signé avec Universal Edition de Salzbourg, deuxième prix à « statis de la Klangfarbenmelodie appliqué par le délivre de tout souci matériel. En 1928, et vita » en Allemagne, prix spécial de la Schönberg (principe de travail sériel il entame la composition de son second Fondation Royaumont, Prix Anton-

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Bruckner en 2001…). Il a fondé en 1997 Musikhochschule de Cologne (1958), par Ingo Metzmacher et le Berliner le groupe de compositeurs Gegenklang. il dirige un séminaire sur les musiques Philharmoniker avec Sir Simon Rattle Ses œuvres ont été jouées par des de film, de scène et de radio. Il se donne au pupitre. Elle retournera à Londres ensembles comme le Klangforum Wien, la mort en 1970. Parmi ses œuvres : (Salomé et Le Joueur), Munich (Salomé, le RSO Wien, Les Percussions de Perspektiven, Les Soldats, le Requiem Le Chevalier à la rose), Vienne (Salomé, Strasbourg, le Quatuor Arditti, pour un jeune poète, Ich wandte mich Parsifal, Lohengrin, Die tote Stadt), l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, und sah an alles Unrecht, Das geschah Berlin (Salomé, Le Chevalier à la rose) on_line Vienna, etc., et par des chefs unter der Sonne. et Paris (Cardillac, Wozzeck, L’Affaire comme Johannes Kalitzke, Matthias Makropoulos, Fidelio). Elle fera Pintscher, Beat Furrer, Sebastian Biographies des interprètes également ses débuts à la Scala de Milan Gottschick, Fabrice Bollon, Annu Tali… dans L’Affaire Makropoulos. Pour dans des festivals comme Wien Modern, Angela Denoke le disque, elle a enregistré Die tote Stadt, le Festival de Salzbourg, Musiktage Née à Stade près de Hambourg, Angela La Walkyrie, Katia Kabanova, Donaueschingen, Musikprotokoll at Denoke entreprend ses études musicales la Neuvième Symphonie de Beethoven Steirischer Herbst, Hörgänge, à la Hochschule für Musik und Theater (dirigée par Mikhaïl Pletnev pour DG Konzerthaus Berlin, le Festival de de Hambourg, débute sa carrière et par Daniel Barenboïm pour Warner), Musique Contemporaine d’Alicante, professionnelle en rejoignant l’ensemble Wozzeck (Ingo Metzmacher pour EMI) Soundings London, Warehouse London, lyrique du Théâtre d’Ulm puis est et Fidelio (Sir Simon Rattle pour EMI). le Festival International « a tempo » engagée par la Staatsoper de Stuttgart. Elle a été désignée Artiste lyrique de (), New Music Festival Sound Depuis lors, elle est étroitement associée l’Année par le magazine Opernwelt Ways (Russie)… à l’Opéra national de Paris (Katia en 1999 et a reçu le prix Faust en 2007 Kabanova, Cardillac, Le Chevalier à la rose pour son interprétation de Salomé. Bernd Alois Zimmermann et L’Affaire Makropoulos), à la Staatsoper Compositeur allemand (1918-1970). de Vienne (Arabella, Die tote Stadt, Susanna Mälkki Après ses études à Steinfeld, où il peint, Parsifal, Jenufa, Le Chevalier à la rose, Actuelle directrice musicale de écrit, se passionne pour la philologie Tannhäuser, Eugène Onéguine) et à l’Ensemble intercontemporain, Susanna et la philosophie, il entre au collège la Deutsche Staatsoper de Berlin Mälkki a rapidement obtenu une de l’Eglise des Apôtres à Cologne. (Tannhäuser, La Dame de pique et reconnaissance internationale pour Il interrompt ses études de philologie Erwartung sous la direction de Daniel son talent de direction d’orchestre, aussi à l’université de Bonn pour des études Barenboim, Le Chevalier à la rose et à l’aise dans le répertoire symphonique de musique à la Musikhochschule de Tannhäuser dirigés par Philippe Jordan). et lyrique que dans celui des formations Cologne. Mobilisé de 1939 à 1942, Elle s’est produite avec le London de chambre ou des ensembles de il suit, à partir de 1942, les cours de Symphony Orchestra (Daniel Harding) musique contemporaine. Née à Helsinki, composition de Heinrich Lemacher et le Berliner Philharmoniker (Kirill elle mène une brillante carrière de et Philip Jarnach, disciple de Busoni. Petrenko), et a joué sur les scènes de violoncelliste avant d’étudier la direction En 1947, il entre comme stagiaire Covent Garden à Londres, du d’orchestre avec Jorma Panula, Eri Klas à la Radio de Cologne, abandonne Metropolitan Opera de New York, et Leif Segerstam à l’Académie Sibelius. sa thèse sur la fugue dans la musique de la Bayerische Staatsoper de Munich, De 1995 à 1998, elle est premier moderne, et suit les cours d’été de du Nederlandse Opera d’Amsterdam, de violoncelle de l’Orchestre Symphonique Darmstadt (1948-1950) où il étudie avec la Semperoper de Dresde, du Teatro Real de Göteborg, qu’elle est aujourd’hui Fortner et Leibowitz. Nommé lecteur de Madrid, du Gran Teatre del Liceu de régulièrement invitée à diriger. en théorie musicale à l’université de Barcelone et du Théâtre du Châtelet. Profondément engagée au service de la Cologne (1950), puis professeur de On la verra prochainement avec musique contemporaine, elle a collaboré composition et d’analyse à la le Deutsche Symphony Orchester dirigé avec le Klangforum Wien, le Birmingham

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EIC 29 fev.indd 13 25/02/08 15:53:27 Contemporary Music Group et les philharmoniques de Munich, Dresde, profond et internationalement reconnu ensembles ASKO et Avanti!. En 2004, Rotterdam, Oslo et Saint Louis (États- au service de la transmission et de elle fait ses débuts avec l’Ensemble Unis) ; Hallé Orchestra à Manchester, l’éducation musicale. En résidence intercontemporain au Festival de Residentie Orkest de La Haye, Orchestre à la Cité de la musique depuis 1995, Lucerne dans un programme National de Belgique ; SWR Stuttgart, l’Ensemble se produit et enregistre en entièrement consacré à Harrison Bamberger Symphoniker, Orchestre France et à l’étranger où il est invité Birtwistle. Elle est nommée directrice Symphonique National du Danemark. par de grands festivals internationaux. musicale l’année suivante. En mars 2007, En outre, Susanna Mälkki collaborera Financé par le ministère de la Culture et elle dirige le concert anniversaire des au cours de la saison 2007/2008 avec de la Communication, l’Ensemble reçoit trente ans de l’Ensemble aux côtés de le Berliner Philharmoniker, l’Orchestre également le soutien de la Ville de Paris. et de Peter Eötvös. Très du Concertgebouw d’Amsterdam, active dans le domaine de l’opéra le Wiener Symphoniker, l’Orchestre Hautbois contemporain, Susanna Mälkki dirige en de la NDR de Hambourg, l’Orchestre de Didier Pateau 1999 la création finlandaise dePowder Cincinnati, celui de la Radio Suédoise Her Face de Thomas Adès au Festival et l’Orchestre Philharmonique Clarinette Musica Nova d’Helsinki. En 2004, elle de Radio France. Jérôme Comte dirige Neither de Morton Feldman, d’après Samuel Beckett, avec l’Orchestre Ensemble intercontemporain Symphonique National du Danemark Créé par Pierre Boulez en 1976 avec Clarinette basse et le Chœur National du Danemark l’appui de Michel Guy (alors secrétaire Alain Billard à Copenhague ainsi que L’Amour de loin, d’État à la culture), l’Ensemble de Kaija Saariaho, à l’Opéra National de intercontemporain réunit 31 solistes Basson Finlande, une œuvre qu’elle dirige de partageant une même passion pour Pascal Gallois nouveau au Holland Festival 2005 et la musique du XXe siècle à aujourd’hui. au printemps 2006 à Helsinki. Constitués en groupe permanent, ils Cor En novembre 2006, elle crée, à Vienne, participent aux missions de diffusion, Jean-Christophe Vervoitte le nouvel opéra de Kaija Saariaho, de transmission et de création fixées La Passion de Simone, avec le dans les statuts de l’Ensemble. Placés Trompette Klangforum Wien. Son goût et ses sous la direction musicale de Susanna Antoine Curé qualités pour la direction d’opéra ne se Mälkki, ils collaborent, aux côtés des limitent pas à la période contemporaine. compositeurs, à l’exploration des Trombones Elle dirige ainsi Le Chevalier à la rose de techniques instrumentales ainsi qu’à Jérôme Naulais Richard Strauss à l’Opéra National de des projets associant musique, danse, Benny Sluchin Finlande, en décembre 2005. Directrice théâtre, cinéma, vidéo et arts plastiques. artistique de l’Orchestre Symphonique Chaque année, l’Ensemble commande Percussions de Stavanger de 2002 à 2005, Susanna et joue de nouvelles œuvres, qui Michel Cerutti Mälkki s’investit également dans viennent enrichir son répertoire et Samuel Favre l’interprétation du répertoire s’ajouter aux chefs-d’œuvre du XXe symphonique classique et moderne. siècle. Les spectacles musicaux pour Piano Elle collabore avec de nombreuses le jeune public, les activités de formation Hideki Nagano formations : orchestres symphoniques des jeunes instrumentistes, chefs Sébastien Vichard de Berlin, Birmingham, de la WDR à d’orchestre et compositeurs ainsi que Cologne, de la BBC à Londres et de les nombreuses actions de sensibilisation Harpe la Radio Finlandaise ; orchestres des publics traduisent un engagement Frédérique Cambreling

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Violons Percussions pouvoir pratiquer, au cours de ses Hae-Sun Kang Gilles Durot années d’apprentissage, la musique Diégo Tosi Samuel Favre d’ensemble sous toutes ses formes – de la création contemporaine en petit Altos Piano effectif au répertoire symphonique Odile Auboin Hidéki Nagano – et acquérir l’expérience de la scène. Christophe Desjardins L’orchestre du Conservatoire est Violons constitué à partir d’un ensemble de Violoncelle Jeanne-Marie Conquer 350 instrumentistes, réunis en des Pierre Strauch Hae-Sun Kang formations variables, renouvelées Contrebasse Diégo Tosi par session, selon le programme et Frédéric Stochl la démarche pédagogique retenus. Altos Les sessions se déroulent sur des Musiciens supplémentaires Odile Auboin périodes de une à deux semaines, en Christophe Desjardins fonction de la difficulté et de la durée du Flûte programme. L’encadrement en est le plus Emmanuelle Ophèle Violoncelles souvent assuré par des professeurs du Éric-Maria Couturier Conservatoire. Hautbois Pierre Strauch Didier Pateau Violons László Hadady Contrebasse Sunmin An Frédéric Stochl Ye-Seul Ann Clarinette David Bahon Jérôme Comte Orchestre du Conservatoire Marc Bouchkov La pratique de l’orchestre est inscrite Besa Cane Clarinette basse dans l’histoire de l’institution : dès 1803, Violaine Darmon Alain Billard les symphonies de Haydn puis de Mozart Clémence De Forceville et Beethoven étaient jouées par les Sylvain Favre-Bulle Bassons élèves sous la direction de François- Julie Guédon Paul Riveaux Antoine Habenek ; ce même chef fonde Hagni Gwon Pascal Gallois en 1828, avec des anciens étudiants, You-Jung Han la Société des concerts du Conservatoire, Raphaël Jacob-Franck Cor à l’origine de l’Orchestre de Paris. Cette Clara Jaszczyszyn Jean-Christophe Vervoitte pratique constitue aujourd’hui un des Da-Min Kim axes forts de la politique de Matthieu Latil Trompette programmation musicale proposée par le Lise Martel Antoine Curé Conservatoire dans ses trois salles Alberto Menchén-Cuenca publiques, dans la salle des concerts de Tatiana Mesniankine Trombones la Cité de la musique, institution Gérard Mortier Benny Sluchin partenaire de son projet pédagogique Boris Rojanski Jérôme Naulais dès sa création et, cette année, dans la Constance Ronzatti salle par le biais d’une Pierre-Stéphane Schmidlet nouvelle collaboration avec Radio Chih-Hong Tseng France. Un instrumentiste doit en effet Justina Zajančauskaitė

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EIC 29 fev.indd 15 25/02/08 15:53:28 Altos Bassons Béatrice Barberon Émilie Alenda Benjamin Beck Dylan Corlay Corentin Bordelot Vincent Legoupil Sarah Chenaf Natacha Dupuy-Scordamaglia Cors Hubert Geiser Sylvain Carboni Barbara Giepner Anne-Sophie Corrion Xavier Jeannequin Thibault Hocquet Sonia Laziz Jennifer Sabini

Violoncelles Trompettes / cornets Louise De Ricaud Jocelyn Mathevet Florian Frère Nicolas Pardo Tomomi Hirano Mathieu Reinert Yan Levionnois Florent Maigrot Trombones Élise Robineau Vincent Brard Sietse-Jan Weijenberg Amélie Caron

Contrebasses Trombone basse Zacharie Abraham Raphaël Lardeux Marie-Amélie Clément Simon Drappier Tuba Mickaël Masclet Aymeric Richard Leonardo Teruggi Percussions Flûtes Florian Cauquil Charlotte Bletton François Garnier Marina Ferrari Romain Maisonnasse Sang-Ah Nah Laurence Meisterlin Vincent Renoncé Hautbois / cors anglais Vassilena Serafimova Paul-Édouard Hindley Pierre Makarenko Harpes Gabrielle Zaneboni Delphine Benhamou Clara Izambert Clarinettes Romy Bischoff Orgue Romain Millaud Yoann Tardivel-Erchoff Iris Zerdoud Accompagnement piano Clarinette basse Florence Gallet Vincent Penot Yuiko Yasuda

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EIC 29 fev.indd 16 25/02/08 15:53:28 EIC 29fev.indd 17 Et aussi… la Vendredi 14mars Mercredi 19mars version, première audition Fragments pourArtaud (1970) Ceremony (1969) – Messe deLiverpool (1967) Pierre Henry Liturgies del’hommeI Olivier Latry, L’Ascension Olivier Messiaen Deux fantaisies Jehan Alain Scherzo Maurice Duruflé Duruflé) (Improvisation retranscrite par Maurice Choral sur« Victimae Paschali Laudes » Charles Tournemire Michel Bouvard, Arie van Beek, Orchestre duConservatoire deParis L’Ascension Olivier Messiaen Concerto pourorgue Francis Poulenc création française Symphonie n°7 Charles Tournemire Jeudi 13mars > concerts Sonorisation Studio Son /Ré Gaëlle deMalglaive, Julien Clauss, Étienne Bultingaire, Bernadette Mangin, et direction musicale Pierre Henry, Éditeur S alle d’orgue du Conservatoire de Paris) : Hugues deS , pourorchestre

orgue

réalisation sonore assistant son

direction (mouvements 1et 2)–

orgue (en duplex avec , 20h remastérisation 200 aint Simon|Rédacteur enchef

assistante musicale conception lumière ingénieur duson , 20h , 20h – nouvelle

7 : Pascal Huynh |Rédactrice :GaëllePlasseraud |S scène », de la diversité delavoix « mise en Décors d’instruments : mars à 1 celui deGluck. Dimanches 16, 2 instrument. intime entre l’interprète et son dans lamatière, témoignent dulien floraux ou érotiques, sculptés ougravés mythologiques, antiques, animaliers, l’instrument, qu’ils soient propose dedécouvrir larichesse et Naissance del’opéra Visites pouradultes : > Musée Pascale Saint-André, Didon et Enée PurcellHenry Mardi 29 avril, 18h30 > Z Jeudi 20mars Sonorisation Studio Son /Ré Gaëlle deMalglaive, Julien Clauss, Etienne Bultingaire, Bernadette Mangin, direction musicale Pierre Henry, Cité delamusique, création Pleins jeux(2007) (1967) La Noire àsoixante +Granulométrie audition àParis Grande Toccata (2007) Pierre Henry Liturgies del’hommeII oom suruneœuvre 5 h. L’Orfeo (acte II)

réalisation sonore et assistant son , 20h deMonteverdi à – commande dela assistante musicale

conception lumière : Cette visite ingénieur duson musicologue Les décors sur – première 3 et 3 0

tagiaire :MarilèneParrou |Maquette … deconsulter : lapartition http://mediatheque.cite-musique.fr sur leportail. et les entretiens filmés, enligne musicologiques, les guides d’écoute musicaux àtravers les repères • Découvrez les langages et les styles les ouvrages enlienavec l’œuvre. etla partition enconsultant • Enrichissez votre écoute ensuivant les concerts quevous avez aimés. • Venez réécouter ourevoir > MÉDIATHÈQUE Zimmermann Photoptosis Fragments deWozzeck Six Pièces op. 6 à laCitédemusique : … d’écouter des concerts donnés Berg Conférence surWozzeck ( Anton Webern de Vienne Berg Olivier Bernager Vienna 1909-Anton Webern … deregarder : les « R La musique allemande après 1945 « Dossiers pédagogiques »: … deconsulter en lignedansles Nous vous proposons… LA SÉLECTION DE LA MÉDIATHÈQUE … delire : L’orgue Hammond,dugospel aujazz S > FORUM Concert Table ronde animée par Projection du documentaire Cahiers duCirem amedi 15mars ( , Chœur et Orchestre del’Opéra Musique enjeu epères musicologiques » Organ Trio , direction de , par d’ Bernd Alois • Anton Webern n°4 Wozzeck : ArianeFermont , 15h Alain Poirier Claudio Abbado n°14) 2-43) • d’ Franck Bergerot , par Alban Berg Jimmy Smith , d’ , par Alban Alban •

dans Trois 25/02/08 15:53:29

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