Le Violoncelle Est Un Instrument Que L'on Associe À Un Répertoire Romantique, Et Même Au Répertoire Baroque

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

Le Violoncelle Est Un Instrument Que L'on Associe À Un Répertoire Romantique, Et Même Au Répertoire Baroque PRÉSENCE DE LA MUSIQUE ENTRETIEN En étroite collaboration . PIERRE STRAUCH . EVUE DES DEUX MONDES - Le violoncelle est un instrument que l'on associe à un répertoire romantique, et même au répertoire baroque. Il est étonnant de voir à quel point cet instrument a R e pu inspirer les compositeurs du XX siècle, et susciter de nombreu­ ses œuvres, surtout dans la seconde moitié de ce siècle. À quoi cela est-il dû ? PIERRE STRAUCH - En effet, le violoncelle a beaucoup inspiré les compositeurs de la seconde moitié du XXe siècle, qui ont écrit pour cet instrument des partitions majeures, lesquelles sont désor­ mais au répertoire des violoncellistes professionnels. Je pourrais citer notamment Nomos Alpha (1965) de Iannis Xenakis, qui a aussi composé Kottos (1977), et, de Bernd Alois Zimmermann, Hommage à Siegfried P. (1971), composé pour le grand violoncelliste Siegfried Palm, ainsi que sa Sonate (i960). Ces partitions, entre autres, utilisent le violoncelle d'une manière radi­ calement nouvelle. Le violoncelle est, comme vous l'avez dit, le plus souvent lié à un répertoire romantique, et était essentiellement un instrument mélodique dont les longues mélodies lentes et sensuelles des concertos du XIXe siècle sont emblématiques. Tout à coup, il est devenu l'objet de l'attention de compositeurs qui en ont fait un instrument tranchant, précis, rude. REVUE DES 163 ŒUXMONDES PRÉSENCE DE LA MUSIQUE En étroite collaboration REVUE DES DEUX MONDES - Et ces sons ont la particularité d'avoir un timbre très délicat, une sonorité douce et légère, tout en étant souvent aussi l'expression d'une tension, au sens psycholo­ gique du terme. PIERRE STRAUCH - C'est pourquoi ces sons ne sont pas assimi­ lables aux sons dits réels, soient ceux produits ordinairement avec l'archet et les doigts de la main gauche. La couleur de ces sons dits harmoniques est bien particulière... Ainsi, lorsque j'évoque le registre aigu, je pense à la pro­ duction de notes réelles très aiguës. Jonathan Harvey, qui a joué du violoncelle dans sa jeunesse, a notamment écrit une pièce, Curve with Plateaux (1982) qui utilise en grande partie ce registre suraigu... REVUE DES DEUX MONDES - C'est en effet une idée originale. On ne peut que penser au septième mouvement du Quatuor pour la fin du Temps d'Olivier Messiaen, pour violon, clarinette, violoncel­ le et piano, » Fouillis d'arcs-en-ciel, pour l'Ange qui annonce la fin du Temps ». Ce mouvement commence par une longue mélodie jouée au violoncelle, magnifique mélodie d'un tempo et d'un caractère « infiniment lent, extatique », accompagné d'accord répé­ tés au piano, et qui, associés produisent des sonorités confondan­ tes, étant donné la puissance évocatrice de l'alliage des timbres du violoncelle. PIERRE STRAUCH - C'est vrai, c'est aussi le genre d'impression qui se produit à l'audition de cette pièce de Jonathan Harvey. Mais cette œuvre est plus radicale encore de ce point de vue, car le compositeur utilise un registre plus aigu encore, le registre extrême, celui qui se situe entre le cinquième et le sixième do en partant du grave, et utilise ce registre très largement. On finit par oublier que c'est un violoncelle que l'on écoute. Ce que je trouve particulièrement remarquable dans Curve with Plateaux, c'est que l'on ne reconnaît plus le violoncelle et pourtant, cela ne sonne pas comme un violon. REVUE DES DEUX MONDES - La perception est comme désorientée... PIERRE STRAUCH - ...oui, et cela est vraiment surprenant, même pour le violoncelliste qui joue. 165 PRÉSENCE DE LA MUSIQUE En étroite collaboration REVUE DES DEUX MONDES - Vous pensez à quelle œuvre, précisément ? PIERRE STRAUCH - Kontra-Punkte, de Karlheinz Stockhausen. Nul n'avait jamais écrit comme cela pour le violoncelle, surtout dans le cadre d'une pièce pour dix musiciens. REVUE DES DEUX MONDES - Mais dans le cas de cette partition, on voit bien que le compositeur utilise le violoncelle « comme il l'en­ tend », pour ainsi dire, soit en fonction de ses propres besoins, même s'il tient compte des possibilités de l'instrument. Les autres voix de cette partition, qui font pourtant appel à d'autres instru­ ments, sont écrites de la même façon. Elles sont écrites en fonction des instruments, mais non pas à partir d'eux. Ce n'est donc pas le violoncelle qui inspire ici le compositeur, mais le compositeur qui transforme, en utilisant le violoncelle, les habitudes d'écriture et de jeu de l'instrument. Autrement dit, il y a une différence, semble-t-il, entre celui qui réfléchit aux ressources de l'instrument et, partant de cette réflexion, exploite cet instrument, compose pour l'instrument, et le compositeur qui développe ses idées propres, et, partant de sa pensée musicale, utilise cet instrument, compose avec cet instrument ? PIERRE STRAUCH - C'est vrai. Xenakis, Zimmermann, Harvey, mais aussi Helmut Lachenmann, par exemple, composent avec l'instrument, soit en partant d'une réflexion sur l'instrument. Mais c'est tout de même leur pensée qui est à l'œuvre. Xenakis, particulièrement, soumet l'instrument aux besoins de sa pensée. C'est au point que la partition de Nomos Alpha est irréalisable telle quelle, puisqu'il y a des sauts mélodiques tels que l'on ne peut tenir les deux notes qu'il souhaiterait que l'on joue simultanément. Je pourrais même dire que l'interprète lui-même doit, pour jouer cette partition, sans jouer sur les mots, composer avec son instrument - et avec les intentions de l'auteur qui sont notées dans la partition ! En ce sens, le compositeur traduit sa pensée avec l'instrument. Cependant, ces œuvres sont vraiment écrites pour cet instru­ ment, au sens où elles seraient strictement injouables sur d'autres. Les œuvres pour violoncelle citées ne pourraient pas être trans­ crites pour l'alto ou le violon. 167 PRÉSENCE DE LA MUSIQUE En étroite collaboration Ce qui est écrit, en l'occurrence, est aussi et avant tout un défi lancé à l'interprète. Cependant, ce défi n'est pas un défi purement technique, mais un défi qui a des raisons musicales, même si, par voie de conséquence, il pose des difficultés techniques à l'interprète. REVUE DES DEUX MONDES - Je comprends votre point de vue. Si l'interprète comprend l'idée musicale du compositeur, il se doit de tout faire pour la réaliser, même si ce qui est écrit relève de l'utopie, et que son interprétation ne peut que se rapprocher de ce qui est écrit sur la partition ? PIERRE STRAUCH - Exactement. REVUE DES DEUX MONDES - On dit souvent, du reste, qu'une collaboration entre les interprètes et les compositeurs est souhaita­ ble, justement pour résoudre les difficultés liées à la réalisation de l'idée - que ce soit les difficultés liées à la notation de l'idée ou celles induites par l'exécution même de l'écrit, étroitement dépen­ dantes des premières. Qu'est-ce que l'interprète peut apporter au compositeur, et réciproquement ? L'interprète peut-il lui transmettre un savoir établi, une expérience acquise ? Ou est-ce plutôt le compositeur qui doit pousser l'interprète dans ses retranchements, l'entraîner dans les chemins inexplorés qui sont les siens ? PIERRE STRAUCH - Je crois que l'interprète doit encourager le compositeur à poursuivre son rêve, à aller jusqu'au bout de l'idée. Le compositeur peut avoir besoin de l'interprète pour connaître certains détails techniques, certaines difficultés pratiques, mais l'interprète doit aussi se montrer prêt à se dépasser, à ne pas suivre ses habitudes. Bien sûr, il peut lui indiquer certaines limites comme certai­ nes possibilités, mais le compositeur expérimenté n'a pas besoin de ces indications, car il connaît le plus souvent très bien l'instru­ ment. Il lui arrive même de révéler de nouvelles possibilités à l'interprète, comme une certaine sonorité. Cela vient du fait qu'il mène sa propre recherche. Mais en général, l'apport est mutuel. Par exemple, Lachenmman est d'une exigence folle. Il n'avancera pas dans la partition tant qu'il n'aura pas obtenu l'attaque, l'intensité, la sonorité PRÉSENCE DE LA MUSIQUE En étroite collaboration tensités. Il faut donc savoir déceler ce qui est principal et ce qui est secondaire, distinguer ce qui doit être précis, ce qui est objec­ tif, de ce qui peut être plus spontané, subjectif. À ce propos, l'exemple le plus frappant est celui de Messiaen. Alors que la partition est extrêmement claire et précise, et que son utilisation de l'instrument est d'ailleurs pour ainsi dire classique, traditionnelle, sans surprise, en somme, il demandait beaucoup de choses qui ne sont pas écrites, essentiellement de l'ordre du phrasé, relative à la respiration comme au tempo. Il demandait par exemple des ralentis qui sont parfois énormes, mais pas notés. Il appartenait en ce sens à la « grande tradition ». Aujourd'hui, les compositeurs sont en général beaucoup plus pré­ cis, dans la mesure où ils notent presque tout. Pour cette raison, il est vrai qu'ils ont intérêt à consulter un interprète. REVUE DES DEUX MONDES - C'est donc plutôt le compositeur qui doit être pragmatique ! PIERRE STRAUCH - Voilà, car aucun interprète ne peut prétendre avoir la réponse à tous les problèmes des compositeurs. Tel inter­ prète peut trouver une solution à un problème donné du composi­ teur que tel autre, ni meilleur ni moins bon, n'aurait pas trouvée. En aucun cas, donc, un interprète ne devrait fixer la limite du rêve du compositeur, ni le compositeur s'arrêter à la réponse d'un inter­ prète. La collaboration entre le compositeur et l'interprète doit être avant tout une rencontre. Si cette rencontre est une rencontre d'ordre artistique, et que les deux protagonistes ont des idées musicales qui se rejoignent, tout est possible.
Recommended publications
  • Piano; Trio for Violin, Horn & Piano) Eric Huebner (Piano); Yuki Numata Resnick (Violin); Adam Unsworth (Horn) New Focus Recordings, Fcr 269, 2020
    Désordre (Etudes pour Piano; Trio for violin, horn & piano) Eric Huebner (piano); Yuki Numata Resnick (violin); Adam Unsworth (horn) New focus Recordings, fcr 269, 2020 Kodály & Ligeti: Cello Works Hellen Weiß (Violin); Gabriel Schwabe (Violoncello) Naxos, NX 4202, 2020 Ligeti – Concertos (Concerto for piano and orchestra, Concerto for cello and orchestra, Chamber Concerto for 13 instrumentalists, Melodien) Joonas Ahonen (piano); Christian Poltéra (violoncello); BIT20 Ensemble; Baldur Brönnimann (conductor) BIS-2209 SACD, 2016 LIGETI – Les Siècles Live : Six Bagatelles, Kammerkonzert, Dix pièces pour quintette à vent Les Siècles; François-Xavier Roth (conductor) Musicales Actes Sud, 2016 musica viva vol. 22: Ligeti · Murail · Benjamin (Lontano) Pierre-Laurent Aimard (piano); Bavarian Radio Symphony Orchestra; George Benjamin, (conductor) NEOS, 11422, 2016 Shai Wosner: Haydn · Ligeti, Concertos & Capriccios (Capriccios Nos. 1 and 2) Shai Wosner (piano); Danish National Symphony Orchestra; Nicolas Collon (conductor) Onyx Classics, ONYX4174, 2016 Bartók | Ligeti, Concerto for piano and orchestra, Concerto for cello and orchestra, Concerto for violin and orchestra Hidéki Nagano (piano); Pierre Strauch (violoncello); Jeanne-Marie Conquer (violin); Ensemble intercontemporain; Matthias Pintscher (conductor) Alpha, 217, 2015 Chorwerk (Négy Lakodalmi Tánc; Nonsense Madrigals; Lux æterna) Noël Akchoté (electric guitar) Noël Akchoté Downloads, GLC-2, 2015 Rameau | Ligeti (Musica Ricercata) Cathy Krier (piano) Avi-Music – 8553308, 2014 Zürcher Bläserquintett:
    [Show full text]
  • Samedi 11 Février Solistes De L'ensemble Intercontemporain S
    Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Samedi 11 février Solistes de l’Ensemble intercontemporain Samedi 11 février Samedi 11 | Dans le cadre du cycle Des pieds et des mains Du 10 au 12 février Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Solistes de l’Ensemble intercontemporain Solistes de l’Ensemble intercontemporain Cycle Des pieds et des mains L’Ensemble intercontemporain présente deux concerts dans le cadre du cycle Des pieds et des mains à la Cité de la musique. Inori (un mot japonais qui signifie « invocation, adoration ») est une expérience totale. La mimique quasi dansée des deux « solistes » emprunte le code de ses gestes de prière à diverses religions du monde. À chaque mouvement des mains correspond une note : Inori est en 1974 l’une des premières pièces de Stockhausen à se fonder sur une « formule », sorte d’hyper-mélodie qui non seulement est entendue comme telle mais se retrouve pour ainsi dire étirée à l’échelle de l’œuvre dans son entier, dont elle dicte et caractérise les différentes parties. Enfin, chacune des sections d’Inori se concentre sur un aspect du discours musical – dans l’ordre : rythme, dynamique, mélodie, harmonie et polyphonie –, si bien que la partition, selon le compositeur, « se développe comme une histoire de la musique » reparcourue en accéléré, depuis l’origine jusqu’à nos jours. Dans le saisissant Pas de cinq de Mauricio Kagel, composé en 1965, les cinq exécutants, munis d’une canne, parcourent et sillonnent une surface délimitée en forme de pentagone couvert de différents matériaux.
    [Show full text]
  • © W O E N K I K Im
    © Woenki Kim UNSUK CHIN (*1961) 1 Fantaisie mécanique for five instrumentalists (1994, rev. 1997) 12:37 2 Xi (1997/1998) for ensemble and electronics 22:48 3 - 9 Akrostichon-Wortspiel (1991/1993)* 15:48 Seven scenes from fairy tales for soprano and ensemble 3. Hide and Seek 3:19 4. The Puzzle of the Three Magic Gates 1:34 5. The Rules of the Game – sdrawkcab emiT 1:38 6. Four Seasons in Five Verses 1:52 7. Domifare S 2:38 8. The Game of Chance 1:25 9. From the Old Time 3:22 10 Double Concerto (2002)* for prepared piano, percussion and ensemble 20:39 TT: 72:23 Piia Komsi soprano 3-9 • Samuel Favre percussion 10 • Dimitri Vassilakis piano 10 Ensemble intercontemporain 1-10 Patrick Davin 1 • David Robertson 2 • Kazushi Ono 3-9 • Stefan Asbury 10 conductors Recording venues and dates: 2 Paris, Cité de la musique, 2/1999; 3 - 9 2/2004; 10 Paris, Radio France, 2/2003; 1 4/2004 Commission: 1 2 Ensemble intercontemporain 10 Radio France & Ensemble intercontemporain * Live Recording: Radio France Recording producer: Arnaud Moral; Balance Engineer: Jean-Michel Cauquy Recording engineer: Djaisan Taouss; Editing: 1 Christian Koeler Recording producer: Jean Radel; Recording engineer: Frank Rossi; Editing: 2 Thomas Seelig Recording producer: Hélène Nicolaï; Balance engineer: Caroline Recurt Recording engineer: Raffi Kevorkian; Editing: 3 - 9 Frédéric Changenet Producer: Paul Malinowski; Balance engineer: Rémy Fessart Recording engineer: Philip Merscher; Editing: 10 Franck Berger Electronic realization: 2 Unsuk Chin Mastering: 2 Thomas Seelig & Bernd
    [Show full text]
  • NPA ZIMMERMANN (14/01/03) Pour
    Cité de la musique 1 Perspectives Bernd Alois Zimmermann programme Mardi 14 et mercredi 15 janvier 2003 Vous avez dorénavant la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours maximum avant chaque concert : www.cite-musique.fr Le compositeur et chef d’orchestre allemand Hans Zender poursuit à la Cité de la Musique, en compagnie de l’Orchestre du Conservatoire de Paris et de l’Ensemble Intercontemporain, l’exploration de l’œuvre des représentants les plus exemplaires – face aux tenants de la pensée unique des années 1950 - 1970 – du pluralisme musical : Messiaen il y a quatre ans, Zimmermann aujourd’hui. Chacun de ces concerts est l’aboutissement d’une semaine de travail intensif avec les étudiants du Conservatoire de Paris préparés, pupitre par pupitre, par les solistes de l’Ensemble 2 Intercontemporain. Hans Zender, qui fut pendant dix ans professeur de composition au Conservatoire de Francfort, continue ainsi de s’impliquer dans la formation des jeunes musiciens, par l’ouverture de nouveaux horizons, tant sur le plan de l’esthétique musicale que sur celui d’un avenir professionnel au service de la création. Ces « Perspectives Zimmermann » se poursuivent Bernd Alois Zimmermann le 15 janvier, à l’Amphithéâtre, avec un programme consacré à des œuvres de musique de chambre du compositeur. Mardi 14 janvier - 20h Salle des concerts Bernd Alois Zimmermann (1918 - 1970) Stille und Umkehr, esquisses pour orchestre 10’ Canto di speranza, cantate pour violoncelle et petit orchestre 19’ entracte « Ich wandte mich und sah an alles Unrecht, das geschah unter der Sonne » 3 action ecclésiastique pour deux récitants, basse et orchestre 31’ programme mardi 14 janvier - 20h 14 janvier mardi David Pittman-Jennings, baryton Daniel Kasztura, Lutz Lansemann, récitants Pierre Strauch, violoncelle Hans Zender, direction Ensemble Intercontemporain Orchestre du Conservatoire de Paris Durée du concert (entracte compris) : 1h20 Coproduction Cité de la musique / Conservatoire de Paris / Ensemble Intercontemporain.
    [Show full text]
  • Bartók Ligeti Ensemble Intercontemporain Matthias Pintscher Menu Tracklist
    BARTÓK LIGETI ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN MATTHIAS PINTSCHER MENU TRACKLIST TEXTE DE PIERRE-YVES MACÉ ENTRETIEN AVEC HIDÉKI NAGANO ENTRETIEN AVEC PIERRE STRAUCH ENTRETIEN AVEC JEANNE-MARIE CONQUER BIOGRAPHIES TEXT BY PIERRE-YVES MACÉ INTERVIEW WITH HIDEKI NAGANO INTERVIEW WITH PIERRE STRAUCH INTERVIEW WITH JEANNE-MARIE CONQUER BIOGRAPHIES KOMMENTAR VON PIERRE-YVES MACÉ GESPRÄCH MIT HIDEKI NAGANO GESPRÄCH MIT PIERRE STRAUCH GESPRÄCH MIT JEANNE-MARIE CONQUER BIOGRAFIEN MENU BÉLA BARTÒK CD 1 CONTRASTS 1 I. VERBUNKOS 5’17 2 II. PIHENO˝ 4’19 3 III. SEBES 7’11 JÉRÔME COMTE CLARINET DIEGO TOSI VIOLIN SÉBASTIEN VICHARD PIANO SONATA FOR TWO PIANOS AND PERCUSSION 4 I. ASSAI LENTO, ALLEGRO MOLTO 12’21 5 II. LENTO, MA NON TROPPO 6’22 6 III. ALLEGRO NON TROPPO 6’34 GILLES DUROT, SAMUEL FAVRE PERCUSSION DIMITRI VASSILAKIS, SÉBASTIEN VICHARD PIANOS TOTAL TIME: 42’02 MENU GYÖRGY LIGETI CD 2 CONCERTO FOR PIANO AND ORCHESTRA 1 I. VIVACE MO LTO R ITMICO E PRECISO 4’03 2 II. LENTO E DESERTO 6’20 3 III. VIVACE CANTABILE 4’14 4 IV. ALLEGRO RISOLUTO, MO LTO R ITMICO 5’31 5 V. PRESTO LUMINOSO, FLUIDO, COSTANTE, 3’44 SEMPRE MO LTO R ITMICO CONCERTO FOR CELLO AND ORCHESTRA 6 I. ) = 40 3’42 7 II. LO STESSO TEMPO ) = 40 7’55 CONCERTO FOR VIOLIN AND ORCHESTRA 8 I. PRAELUDIUM 3’42 9 II. ARIA, HOQUETUS, CHORAL 7’07 10 III. INTERMEZZO 2’27 11 IV. PASSACAGLIA 6’38 12 V. APPASSIONATO 7’58 TOTAL TIME: 66’38 ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN MATTHIAS PINTSCHER CONDUCTOR HIDÉKI NAGANO PIANO PIERRE STRAUCH CELLO JEANNE-MARIE CONQUER VIOLIN ENSEMBLE INTERCONTEMPORAIN MATTHIAS PINTSCHER
    [Show full text]
  • Atelier Cr”Ation B”Rio
    André Larquié président Brigitte Marger directeur général Depuis cinq ans, la cité de la musique organise avec l'Ensemble Intercontemporain des ateliers de création destinés aux jeunes. Après Steve Reich, Bernd Aloïs Zimmermann, Olivier Messiaen, Igor Stravinsky, Karlheinz Stockhausen et György Ligeti, c'est cette année l'œuvre de Luciano Berio qui a servi de trame au travail mené pendant plusieurs mois dans deux collèges. Les solistes de l'Ensemble Intercontemporain ont ainsi partagé un projet éducatif avec les élèves et leurs enseignants. Les jeunes aidés par leurs professeurs ont d'abord découvert un univers musical totalement neuf pour eux : ils ont repéré certains éléments du langage de Berio par l'écoute, ont opéré des choix et ont ensuite utilisé ces éléments comme outils constitutifs d'une composition collective, écrite et réalisée en fonction des moyens musicaux de chacun. Avec des ensembles instrumentaux peu « orthodoxes », il a aussi fallu élaborer une écriture et une exécution communes où chaque élève puisse trouver sa place, guidé en cela par les musiciens et les professeurs qui ont partagé leurs ques- tionnements et leurs recherches. Ainsi sont nées trois pièces collectives qui recréent l'univers du compositeur. Le Collège de Saint-Maur s’est inspiré du nom de Berio pour construire une série de sept sons devant servir de base au jeu musical. Les sonorités – chantées, inversées, décalées – ont permis aux élèves de comprendre la construction d'une œuvre et d'en composer une autre à leur manière. Le Quatuor d'Aubervilliers s'est lui aussi approprié le nom de Berio pour lui don- ner un équivalent musical, revisitant par là même des techniques de jeu encore peu familières pour ces jeunes interprètes.
    [Show full text]
  • Messiaen - L’Essentiel De L’Oeuvre Jacques Amblard
    Messiaen - l’essentiel de l’oeuvre Jacques Amblard To cite this version: Jacques Amblard. Messiaen - l’essentiel de l’oeuvre. 2019. hal-02293601 HAL Id: hal-02293601 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02293601 Preprint submitted on 20 Sep 2019 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Jacques Amblard (Aix-Marseille Université) Messiaen – L’essentiel de l’œuvre Ce texte est publié dans Brahms (encyclopédie en ligne de l’IRCAM, voit « Messiaen : parcours de l’œuvre »), mais dans une version considérablement réduite, et finalement nettement distincte de celle-ci. La musicographie a souvent dépeint le Messiaen catholique. On a beaucoup évoqué l’ornithologue passionné. Il est parfois question du « rythmicien », du goût pour les modes rythmiques du Moyen Âge, de l’Inde, pour les « rythmes non-rétrogradables », les « modes à transpositions limitées ». Or, tous ces discours reconduisent surtout ceux d’un musicologue célèbre : Messiaen lui- même, discours qu’il semble – de nos jours encore – difficile de contredire, voire simplement de compléter. Peter Hill et Nigel Simeone remarquent à la première page de leur ouvrage que « plus d’une décennie après sa mort, notre connaissance [de Messiaen] est toujours largement conditionnée par ce qu’il a dit de lui-même ».
    [Show full text]
  • Lire Un Extrait
    ET B Alain Damiens est une figure incontournable U O du renouveau de la clarinette. Membre de 9782491 071004 R E l’Ensemble intercontemporain de 1976 à 2016, 19€ N il a notamment créé Dialogue de l’ombre N A double de Pierre Boulez et le Concerto pour clarinette d’Elliott Carter, dont AVEC il est dédicataire. Ses rencontres fructueuses avec les plus grands compositeurs de son temps, de Stockhausen à Lachenmann, Alain Damiens en passant par Donatoni, Xenakis, Grisey, Kurtág ou Ferneyhough, en font un témoin e de premier plan de l’histoire musicale des XX Lire, entendre, transmettre e et XXI siècles. Longtemps professeur au conservatoire d’Aubervilliers-La Courneuve, il a enseigné au Conservatoire de Paris aux côtés de Michel Arrignon et au sein du département de pédagogie. — Dans cette liberté contrainte, j’ai fait l’expérience d’un véritable bien-être ; je me sens bien en jouant cette pièce, Alain Damiens car il n’y a aucune morale établie, ce sont seulement des sons, il n’y a pas Normalienne, philosophe de formation, de message. Anne Roubet est musicologue, pianiste et mezzo-soprano. Ancienne élève du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, elle y a enseigné l’esthétique et l’analyse musicale pendant une dizaine d’années, avant d’être chargée en juin 2017 d’y fonder un nouveau service des éditions. Elle a donné de 2013 à 2015 deux cycles de conférences sur l’écoute de la musique contemporaine à la Philharmonie de Paris, et a notamment UE contribué aux Éléments d’esthétique G DIALOGUE musicale parus en 2011 chez Actes Sud.
    [Show full text]
  • V En Dredi 27 Sep Tem B Re 2013
    Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Vendredi 27 septembre 2013 Ensemble intercontemporain Dans le cadre du cycle Rêves du 17 au 29 septembre Vendredi 27 septembre 27 Vendredi 2013 | Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Ensemble intercontemporain Cycle Rêves Les songes de Sylvia Plath, l’imaginaire de Couperin, la vision wagnérienne de Jonathan Harvey… Dans les rêves, tous les artifices semblent naturels. « À la lumière de quelques bougies, sur un écran rond comme la lune suspendu au-dessus du clavecin, défilent des vignettes peintes à la main dans un dialogue libre et rêveur avec les pièces de François Couperin. » C’est ainsi que Louise Moaty résume le spectacle pour lanterne magique qu’elle a conçu avec la complicité du claveciniste Bertrand Cuiller. Elle a peint elle-même les images sur les plaques de verre qu’elle manipule, créant une féérie d’effets – des cascades d’eau, le soleil qui perce à travers les nuages… – tandis que l’on écoute des pièces évocatrices de Couperin (L’Amphibie, Les Ombres errantes, Les Tours de passe-passe…), de Pancrace Royer (La Marche des Scythes) ou de Rameau (Les Tendres Plaintes). Jonathan Harvey, disparu en 2012, avait tiré deux interludes et une scène de son opéra Wagner Dream, créé en 2007 sur un livret de Jean-Claude Carrière. L’œuvre évoque la mort de Wagner, à Venise, victime d’une crise cardiaque tandis qu’il se souvient des Vainqueurs, un projet lyrique abandonné sur l’amour entre l’intouchable jeune fille Prakriti et le moine Ananda.
    [Show full text]
  • Ligeti Concertos. Ensemble Intercontemporain
    GRANDE SALLE PIERRE BOULEZ – PHILHARMONIE Ligeti concertos Ensemble intercontemporain Matthias Pintscher Vendredi 10 mai 2019 – 20h30 Ce concert est diffusé en direct sur live.philharmoniedeparis.fr où il restera disponible pendant trois mois. Il est également enregistré par France Musique. Diffusé le 15 mai 2019, il restera disponible à la réécoute sur le site internet francemusique.fr pendant trois ans. PROGRAMME György Ligeti Concerto pour piano Hamburgisches Konzert ENTRACTE György Ligeti Concerto pour violoncelle Concerto pour violon Ensemble intercontemporain Matthias Pintscher, direction Sébastien Vichard, piano Jens McManama, cor Pierre Strauch, violoncelle Hae-Sun Kang, violon Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris. FIN DU CONCERT VERS 22H30. AVANT LE CONCERT Clé d’écoute : Les concertos de Ligeti, de 19h45 à 20h15, dans la Salle de conférence. Entrée libre. LES ŒUVRES György Ligeti (1923-2006) Concerto pour piano et orchestre I. Vivace molto ritmico e preciso II. Lento e deserto III. Vivace cantabile IV. Allegro risoluto V. Presto luminoso Composition : 1985-1988. Dédicace : à Mario di Bonaventura. Création des trois premiers mouvements : le 3 octobre 1986, dans le cadre du Festival Steirischer Herbst de Graz, par Anthony di Bonaventura (piano) et l’Orchestre Philharmonique de Vienne sous la direction de Mario di Bonaventura. Création des mouvements IV et V : le 29 février 1988, à Vienne, par les mêmes interprètes. Effectif : piano solo – flûte/flûte piccolo, hautbois, clarinette/clarinette en la/ocarina alto en sol, basson – cor, trompette, trombone – 2 percussions – 2 violons, alto, violoncelle, contrebasse. Éditeur : Schott. Durée : environ 22 minutes. J’ai, dans ce concerto, mis en œuvre des conceptions nouvelles tant pour l’harmonie que pour le rythme.
    [Show full text]
  • © L U Cia M O Ra Te
    © Lucia Morate ALBERTO POSADAS (*1967) 1 Oscuro abismo de llanto y de ternura (2005) 19:51 for ensemble 2 Nebmaat (2008) 15:35 for quintet 3 Cripsis (2007) 11:36 for ensemble 4 Glossopoeia (2009) 19:07 for 3 dancers, 4 musicians, video and electronics TT: 66:09 Ensemble intercontemporain François-Xavier Roth conductor 1 - 3 IRCAM-Centre Pompidou Recording venues: 1 Cité de la musique, Paris, 2 - 4 IRCAM (Espace de projection), Paris Recording dates: 1 21/22 december 2009, 2 11 april 2008, 3 11 may 2007, 4 17/18 december 2009 Artistic direction: 1 - 4 Vincent Villetard Sound engineers: Recording: 1 David Poissonnier, 2 Didier Panier (Cité de la musique), 2 , 3 Sébastien Naves, 4 Sylvain Cadars Mixing: 1 , 2 David Poissonnier, 3 Joachim Olaya, 4 Sylvain Cadars Editing: 1 David Poissonnier, Jérémie Henrot, 3 Maxime Le Saux, 4 Sylvain Cadars IRCAM computer music designer: 4 Lorenzo Bianchi Sound assistants: 1 , 4 Martin Antiphon, 2 Clément Marie, 3 Maxime Le Saux Co-production of IRCAM-Centre Pompidou Ensemble intercontemporain KAIROS Co-edition of Fundación Caja Madrid and KAIROS Production 2010 2 Oscuro abismo de llanto y de ternura for ensemble Odile Auboin viola Alain Billard bass clarinet Michel Cerutti percussion Sophie Cherrier flute Jérôme Comte bass clarinet Jeanne-Marie Conquer violin Antoine Curé C-trumpet Alain Damiens B-clarinet Christophe Desjardins viola Gilles Durot percussion Samuel Favre percussion Pascal Gallois bassoon Jean-Jacques Gaudon C-trumpet Jens McManama F-horn Jérôme Naulais trombone Emmanuelle Ophèle flute Didier
    [Show full text]
  • PS10 38 STRAUCH 4 Pages
    20 10 PROGRAMME DE SALLE N°38 samedi 9 octobre 12h45 Librairie Kléber Pierre Strauch, violoncelle Keiko Murakami, flûte Bernd Alois ZIMMERMANN Vier kurze Studien (1970) 3ʼ Violoncelle seul Sonate pour violoncelle seul (1960) 13ʼ … et suis spatiis transeunt universa sub caelo (LʼEcclésiaste, III, 1) Tempus loquendi (1963) 12ʼ Pièces elliptiques pour grande flûte, flûte en sol et flûte basse solo Fin du concert : 13h15 En partenariat avec lʼUniversité de Strasbourg et la Librairie Kléber À propos du concert Ce concert-apéritif à la Librairie Kléber vient ponctuer la deuxième journée du colloque consacré à Bernd Alois Zimmermann et éclaire sur ses folles ambitions instrumentales. Pierre Strauch, soliste à lʼEnsemble intercontemporain depuis 1978, a inscrit de longue date les partitions solistes de Zimmermann à son répertoire. La Sonate qui cite lʼEcclésiaste et se déroule en cinq parties, fut, à sa création par Siegfried Palm en 1960, considérée comme si difficile à interpréter que les éditions Schott en refusèrent la publication. Cʼest pourtant depuis un demi-siècle une des œuvres à laquelle les violoncellistes aiment se confronter, inscrite aux programmes de la plupart des conservatoires européens. Dix années plus tard, à la demande du même Siegfried Palm, ces difficultés seront traitées à nouveau, pour une collection dʼ « Études pour lʼinterprétation de la nouvelle musique pour violoncelle » (Quatre études courtes). Tempus loquendi pour flûtes fait également référence à lʼEcclésiaste. Composée en 1963, elle présente elle aussi des difficultés a priori insurmontables, notamment par la superposition de trois couches simultanées que Zimmermann suggère dʼatteindre « virtuellement ». Autre singularité de la partition, la présence dʼéléments aléatoires que Zimmermann nʼemploiera dans aucune autre composition.
    [Show full text]