Samedi 11 Février Solistes De L'ensemble Intercontemporain S
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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Samedi 11 février Solistes de l’Ensemble intercontemporain Samedi 11 février Samedi 11 | Dans le cadre du cycle Des pieds et des mains Du 10 au 12 février Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Solistes de l’Ensemble intercontemporain Solistes de l’Ensemble intercontemporain Cycle Des pieds et des mains L’Ensemble intercontemporain présente deux concerts dans le cadre du cycle Des pieds et des mains à la Cité de la musique. Inori (un mot japonais qui signifie « invocation, adoration ») est une expérience totale. La mimique quasi dansée des deux « solistes » emprunte le code de ses gestes de prière à diverses religions du monde. À chaque mouvement des mains correspond une note : Inori est en 1974 l’une des premières pièces de Stockhausen à se fonder sur une « formule », sorte d’hyper-mélodie qui non seulement est entendue comme telle mais se retrouve pour ainsi dire étirée à l’échelle de l’œuvre dans son entier, dont elle dicte et caractérise les différentes parties. Enfin, chacune des sections d’Inori se concentre sur un aspect du discours musical – dans l’ordre : rythme, dynamique, mélodie, harmonie et polyphonie –, si bien que la partition, selon le compositeur, « se développe comme une histoire de la musique » reparcourue en accéléré, depuis l’origine jusqu’à nos jours. Dans le saisissant Pas de cinq de Mauricio Kagel, composé en 1965, les cinq exécutants, munis d’une canne, parcourent et sillonnent une surface délimitée en forme de pentagone couvert de différents matériaux. L’impact de leurs cannes et de leurs pas obéit à des modèles rythmiques fournis par le compositeur. Dans la Musique de tables de Thierry De Mey (1987), ce sont en revanche trois percussionnistes qui, assis chacun devant une petite table blanche, exécutent une chorégraphie gestuelle avec leurs mains, leurs doigts, leurs paumes. De leurs coups, frottements et glissements sur leurs minipistes de danse manuelle et digitale, il résulte une délicate polyphonie. La scène se rétrécit, se réduit plus encore dans ?Corporel de Vinko Globokar (1984) : en effet le percussionniste n’utilise cette fois que son propre corps comme surface pour des frappes, des caresses et des résonances… 2 DU VENDREDI 10 AU DIMANCHE 12 FÉVRIER VENDREDI 10 FÉVRIER – 20H SAMEDI 11 FÉVRIER – 20H DIMANCHE 12 FÉVRIER – 15H Karlheinz Stockhausen Mauricio Kagel Démonstration de capoeira Inori, adorations pour un ou deux solistes Pas de cinq et ensemble Vinko Globokar Groupe Angoleiros Do Mar ?Corporel Kathinka Pasveer, Alain Louafi, gestes Thierry De Mey de prière Musique de tables Ensemble intercontemporain Luciano Berio DIMANCHE 12 FÉVRIER – 16H30 Wolfgang Lischke, direction Sequenza XIV Thierry Coduys, projection du son Jean-Pierre Drouet Capoeira et Samba de roda Le jardin d’en face Ce concert est précédé d’un avant-concert Groupe Angoleiros Do Mar à 19h dans la Médiathèque de la Cité Solistes de l’Ensemble Samba Chula de São Braz (Brésil) de la musique. intercontemporain : Information et réservation : 01 44 84 44 84. Samuel Favre Frédérique Cambreling Jérôme Comte Éric-Maria Couturier Et Frédéric Stochl Ce concert est précédé d’un avant-concert présenté par Clément Lebrun à 19h dans la Médiathèque de la Cité de la musique. Information et réservation : 01 44 84 44 84. Il sera suivi par une discussion avec les musiciens (environ 30 minutes). SAMEDI 11 février – 20H Rue musicale – Amphithéâtre Mauricio Kagel Pas de cinq – Scène à déambuler Frédérique Cambreling, Jérôme Comte, Éric-Maria Couturier, Samuel Favre, Frédéric Stochl Vinko Globokar ?Corporel, pour un percussioniste sur son corps Éric-Maria Couturier Thierry De Mey Musique de tables, pour trois exécutants* Frédérique Cambreling, Éric-Maria Couturier, Samuel Favre Luciano Berio Sequenza XIV, pour violoncelle Éric-Maria Couturier (violoncelle) Jean-Pierre Drouet Le jardin d’en face, pour harpe et percussion Frédérique Cambreling (harpe), Samuel Favre (percussion) Solistes de l’Ensemble intercontemporain : Frédérique Cambreling Jérôme Comte Éric-Maria Couturier Samuel Favre Musicien supplémentaire : Frédéric Stochl * Nicolas Berteloot, amplification Concert suivi d’une discussion avec les musiciens (environ 30 minutes). Coproduction Cité de la musique, Ensemble intercontemporain. Fin du concert vers 21h30. 5 Mauricio Kagel (1931-2008) Pas de cinq – Scène à déambuler Composition : 1965. Dédicace : « J. A. Riedl gewidmet ». Création : le 1er janvier 1966 à Munich. Effectif : 5 acteurs/actrices. Éditeur : Universal Edition. Durée : environ 15 minutes. (…) La canne que chaque interprète de Pas de cinq utilise dans sa marche est indispensable pour que les personnages qui se transforment continuellement puissent donner des indications rythmiques. Les coups de la canne doivent remplacer l’éloquence de la langue. Au cours de la pièce, la gestique de l’interprète se forme à travers la manière dont il tient le bâton, dont il le frappe sur le sol. Le réseau de relations acoustiques qui naît à chaque instant, et il s’agit là de relations à plusieurs niveaux, ne gagne que grâce à la percussion des bâtons, sa transparence et son efficacité nécessaires. Que les différents plans se superposent jusqu’à n’être plus reconnaissables ou qu’ils deviennent en un seul instant parfaitement synchrones, ce sont les cannes qui scandent – tel le martellement d’une jambe de bois auquel on ne peut échapper – l’événement. Comme la canne frappe le sol avec un rythme indépendant de celui de la marche, et la plupart du temps différent, ses interventions sont comme des signes de ponctuation dans le flot du mouvement : des signes qui articulent le temps par une accentuation sonore. (…) En tant que compositeur, je me vois de plus en plus contraint d’employer des matériaux non sonores. Cela ne remplace en aucune façon pour moi la composition proprement dite, mais je pense qu’il faut accepter consciemment les différentes définitions qu’on trouve, dans le dictionnaire, au mot composition : à savoir « assemblage » et « mélange », à côté de la définition traditionnelle : « assemblage de sons ». Mais, abstraction faite des spéculations à propos de terminologie, il devient normal d’utiliser une manière de penser musicale au théâtre. La parole, la lumière et le mouvement s’articulent comme des sons, des timbres et des tempi ; l’événement scénique ne peut prendre tout son sens sans la musicalité, car la création de l’homme de théâtre s’inspire plus des véritables méthodes de composition musicale que de toutes autres (et c’est une des raisons pour moi d’ouvrir peu à peu mon métier musical au métier théâtral). Mauricio Kagel (Musique en jeu n° 7) 6 Vinko Globokar (1934) ?Corporel, pour un percussionniste sur son corps Composition : 1985. Dédicace : à Gaston Sylvestre. Effectif : 1 percussionniste et son corps. Éditeur : Peters. Durée : environ 10 minutes. ?Corporel, composé en 1985 et sous-titré « drame pour et sur un corps », est dédié au percussionniste Gaston Sylvestre. L’œuvre fait partie d’un ensemble de plusieurs pièces ouvertes pour un à dix instruments, composées entre 1973 et 1985, intitulé Laboratorium. Thierry De Mey (1956) Musique de tables, pour trois exécutants Composition : 1987. Création : octobre 1987, Théâtre 140, Bruxelles, par Thierry de Mey, Jean-Paul Dessy et Dirk Descheemaeker. Effectif : 3 percussionnistes. Éditeur : PM Europe Publications. Durée : environ 8 minutes. Musique de tables est une pièce pour trois percussionnistes disposant chacun d’une table pour seul instrument. Les positions des mains et les « figures » de mouvement sont codifiées dans un répertoire de symboles. Au point de rencontre entre musique et danse, le geste importe autant que le son produit. Thierry De Mey 7 Luciano Berio (1925-2003) Sequenza XIV, pour violoncelle Composition : 2002. Commande : WDR Cologne, Fundação Calouste Gulbenkian (Lisbonne), Società del Quartetto di Milano. Dédicace : « Scritta per Rohan de Saram ». Création : le 28 avril 2002 à Witten, Blote Vogel, par le dédicataire. Effectif : violoncelle. Éditeur : Universal Edition. Durée : environ 13 minutes. L’inspiration de la Sequenza XIV est en partie venue à Luciano Berio par l’intérêt qu’il portait aux rythmes des percussions de Kandy, ancienne capitale de Ceylan, le Sri Lanka d’aujourd’hui. À plusieurs reprises, après mon interprétation de Ritorno degli Snovidenia, qu’il dirigeait lui-même, Berio voulut mieux connaître les instruments de mon pays d’origine, et notamment le tambour de Kandy dont je joue depuis l’enfance. C’est un instrument traditionnel de l’île, par ailleurs riche en percussions de toutes sortes. Les cérémonies auxquelles il est associé remontent aux temps prébouddhiques. La caractéristique qui intéressait particulièrement Berio dans cet instrument de forme cylindrique était sa faculté de produire quatre sons différents, deux par face. À ce propos, il fit un parallèle amusant entre les deux instruments auxquels je me consacrais, l’un disposant de quatre cordes et l’autre pouvant produire quatre sons. Luciano Berio m’a plus tard demandé d’enregistrer ces rythmes et de les noter afin qu’il puisse en suivre le développement. L’un de ceux qu’il choisit d’utiliser dans les parties rythmiques de cette Sequenza était un rythme à douze temps qu’il employa de manière assez libre, ajoutant ou retranchant un temps selon l’épisode. Les parties rythmiques de la pièce développent leur cadence avec un motif toujours renouvelé au moyen de frappes, en général simultanées, des doigts de la main gauche sur les cordes et de la main droite sur la caisse du violoncelle, sans utilisation de l’archet. La partie rythmique qui ouvre la troisième et dernière version de cette Sequenza n’existait pas dans la première version que j’ai créée à Witten en avril 2002. Cette partie rythmique fut introduite dans la deuxième version que j’ai interprétée pour la première fois à Milan en novembre 2002.