FESTIVAL CAMILLE SAINT-SAËNS, L’UOMO-ORCHESTRA 26 SETTEMBRE – 8 NOVEMBRE 2020

Palazzetto Bru Zane giovedì 15 ottobre, ore 19.30

La mélodie come evasione

DUO CONTRASTE Cyrille Dubois, tenore Tristan Raës, pianoforte Contributi musicologici Palazzetto Bru Zane

Traduzioni Arianna Ghilardotti (contenuti della stagione), Paolo Vettore

Media partner

Il Palazzetto Bru Zane vi dà appuntamento dopo il concerto per un brindisi insieme ai musicisti e ringrazia l’associazione Laguna nel Bicchiere per la gentile partecipazione alla serata. Le Palazzetto Bru Zane vous donne rendez-vous après le concert pour un verre en compagnie des musiciens et remercie l’association Laguna nel Bicchiere pour sa participation à la soirée. Presentazione del festival Un mot sur le festival

La storia della musica riserva ad alcune opere di L’histoire de la musique donne une place particulière à Camille Saint-Saëns un posto particolare. La fama certaines œuvres de Camille Saint-Saëns. La notoriété internazionale del Carnevale degli animali, del Primo internationale du Carnaval des animaux, du Premier Concerto per violoncello, della Danza macabra, del Concerto pour violoncelle, de la Danse macabre, du Secondo Concerto per pianoforte, della Sinfonia “con organo” Deuxième Concerto pour piano, de la Symphonie « avec orgue » e di Samson et Dalila lo ha reso persino più celebre, per i et de Samson et Dalila place même le compositeur avant posteri, di Gounod e di Massenet. Tuttavia, considerando Gounod et Massenet sur l’échelle de la postérité. Pourtant, l’ampiezza del suo catalogo, molti tesori sembrano ancora au regard de son vaste catalogue d’œuvres, bien des trésors oggi dimenticati dai programmi dei concerti: chi conosce musicaux semblent aujourd’hui encore oubliés des salles de i suoi quartetti per archi e il Quintetto con pianoforte, concert : qui connaît ses quatuors à cordes et son Quintette o l’oratorio in inglese The Promised Land o le opere avec piano ? Son oratorio en anglais The Promised Land ? liriche Phryné, Frédégonde, Déjanire? Il Palazzetto Bru Ses opéras Phryné, Frédégonde ou Déjanire ? Le Palazzetto Zane ha pubblicato una parte della sua corrispondenza Bru Zane a publié une partie de sa correspondance et un livre e un libro sui suoi viaggi in Oriente, e ha inciso le sue sur ses voyages en Orient et a enregistré ses cantates pour cantate per il prix de Rome e le sue opere Les Barbares, le prix de Rome et ses opéras Les Barbares, Proserpine et Proserpine e Le Timbre d’argent. Inoltre, diversi dischi di Le Timbre d’argent. Plusieurs disques de mélodies – dont l’un mélodies – di cui uno con accompagnamento orchestrale – avec orchestre – ont aussi révélé une musique subtile et sans hanno rivelato una musica raffinata e costantemente cesse réinventée. Il semblait naturel que le Centre de musique reinventata. È parso naturale che il Centre de musique romantique française poursuive son travail sur cet artiste romantique française proseguisse il proprio lavoro su questo en lui consacrant un cycle à l’occasion du centenaire de sa artista, dedicandogli un ciclo in occasione del centenario disparition. della sua scomparsa.

3 Gabriel Fauré Cinq Mélodies de Venise op. 58 1. Mandoline [I] 2. En sourdine [II] 3. Green [III] 4. À Clymène [IV] 5. C’est l’extase [V]

Reynaldo Hahn Venezia 6. Sopra l’acqua indormenzada [I] 7. La barcheta [II] 8. L’avertimento [III] 9. La biondina in gondoleta [IV] 10. Che pecà! [V] 11. La primavera [VI] Théodore Dubois Musiques sur l’eau 12. Écoute la symphonie [I] 13. La Lune s’effeuille sur l’eau [II] 14. Sous la profondeur des feuilles [III] 15. Promenade à l’étang [IV] 16. Soir de silence [V] 17. Blancheurs d’ailes [VI]

Camille Saint-Saëns Mélodies persanes op. 26 18. La Brise [I] 19. La Splendeur vide [II] 20. La Solitaire [III] 21. Sabre en main [IV] 22. Au cimetière [V] 23. Tournoiement (Songe d’opium) [VI]

Durata del concerto / Durée du concert : 1h15 ca. / 1h15 environ

Il concerto sarà filmato e trasmesso in diretta su / Le concert sera filmé et retransmis en direct sur bru-zane.com e sarà di seguito disponibile su / puis mis en ligne sur Bru Zane Replay Il programma Le programme

Oltre a essere un fantastico terreno di sperimentazione musicale, la mélodie francese costituisce anche un rifugio prezioso per i compositori della Belle Époque: il favore che incontra nei grandi salotti parigini e l’interesse che suscita presso gli editori consentono ai suoi autori di farsi conoscere e di ottenere introiti supplementari, sempre benaccetti. Tuttavia, per avere successo nel campo della mélodie non bisogna lusingare il pubblico al quale è destinata facendo in modo che vi si rispecchi, quanto piuttosto allontanarlo dal tumulto della vita moderna, trasportandolo in una natura idealizzata o nel cuore di una città leggendaria. Cyrille Dubois e Tristan Raës, raffinati conoscitori di tale repertorio, ci fanno rivivere questa “evasione” in forma di mélodie. Formidable terrain d’expérimentation musicale, la mélodie française offre également aux compositeurs de la Belle Époque un refuge précieux : la vogue qu’elle connaît dans les grands salons parisiens et l’intérêt qu’elle suscite chez les éditeurs permettent à ses auteurs de se faire connaître et d’obtenir des revenus complémentaires bienvenus. Pour réussir dans le domaine de la mélodie, il ne faut cependant pas flatter le public auquel elle est destinée en lui tendant un miroir, bien au contraire. Il s’agit de l’emporter loin des tumultes de la vie moderne, au sein d’une nature idéalisée ou au cœur d’une cité de légende. Cyrille Dubois et Tristan Raës, fins connaisseurs de

ce répertoire, nous font revivre cette évasion mélodique. © BnF

6 Le opere Les œuvres

Gabriel Fauré Gabriel Fauré Cinq Mélodies de Venise op. 58 Cinq Mélodies de Venise op. 58 1. Mandoline – 2. En sourdine – 3. Green – 4. À Clymène – 1. Mandoline – 2. En sourdine – 3. Green – 4. À Clymène – 5. C’est l’extase 5. C’est l’extase Fauré compose Mandoline nel giugno 1891, durante un Fauré composa Mandoline en juin 1891, lors d’un séjour incantevole soggiorno nel palazzo veneziano di Winnaretta enchanteur dans le palazzo vénitien de Winnaretta Singer Singer (futura principessa di Polignac). Completò il suo ciclo (future princesse de Polignac). Il acheva son cycle verlainien à verlainiano a Parigi e a Chatou, aggiungendovi altre due poesie et Chatou, ajoutant deux autres poèmes des Fêtes galantes tratte dalle Fêtes galantes (En sourdine e À Clymène) e due (En sourdine et À Clymène) et deux Romances sans paroles Romances sans paroles (Green e C’est l’extase), e lo dedicò a (Green et C’est l’extase). Il le dédia à Mme Singer, qui accueillit Madame Singer, nella cui dimora il ciclo venne eseguito per la sa première audition à son domicile, le 6 janvier 1892, par le prima volta, il 6 gennaio 1892, dal tenore Maurice Bagès, con ténor Maurice Bagès et le compositeur au piano. C’est aussi il compositore al pianoforte. Fu ancora Bagès a eseguire per Bagès qui créa les Cinq Mélodies de Venise en public, le 2 avril primo in pubblico le Cinq Mélodies de Venise, il 2 aprile dello de la même année, lors d’un concert de la Société nationale stesso anno, nel corso di un concerto della Société nationale de musique. Fauré les avait conçues comme « une manière de de musique. Fauré le aveva concepite “alla maniera di una Suite, une histoire », dont l’ossature est constituée par un motif Suite, come una storia”, la cui ossatura è costituita da un unificateur sujet à maintes subtiles variantes. Il mentionne la motivo unificatore soggetto a una serie di sottili varianti; cohérence existant en particulier entre En sourdine, Green et egli sottolinea, in particolare, la coerenza tra En sourdine, C’est l’extase. Par ailleurs, on notera l’utilisation d’arpèges Green e C’est l’extase. Del resto, è da notare l’uso di arpeggi legato dans l’accompagnement des mélodies paires, et d’une legati nell’accompagnamento dei brani ai numeri pari, e articulation détachée dans les numéros impairs. Si Mandoline un’articolazione staccata nei numeri dispari. Mentre Mandoline évoque – avec une touche d’ironie – un personnage de evoca – con una punta d’ironia – un personaggio di Watteau Watteau chantant sa sérénade, les autres mélodies laissent le che canta una serenata, nelle altre mélodies il poeta dà sfogo poète épancher ses sentiments, que nuancent les moirures de ai propri sentimenti, che sfumano i riverberi dell’armonia e i l’harmonie et les motifs du piano (accords semblables à des motivi al pianoforte (accordi simili a battiti del cuore in Green, battements de cœur dans Green, balancement d’une barcarolle

7 l’oscillazione di una barcarola in À Clymène, ansanti controtempi pour À Clymène, contretemps haletants de C’est l’extase). in C’est l’extase). “Soprattutto, cantatela per voi sola. Ho poca « Surtout, chantez cela pour vous toute seule. J’ai peu le désir voglia di cullare le fantasticherie altrui con accenti che sono solo de bercer la rêverie des autres par mes accents à moi ! » : les miei!”: il consiglio di Fauré a Marguerite Baugnies a proposito di conseils de Fauré à Marguerite Baugnies au sujet de Green Green vale per l’intero ciclo, posto sotto il segno dell’intimità. valent pour tout le cycle, placé sous le signe de la confidence.

Reynaldo Hahn Reynaldo Hahn Venezia Venezia 1. Sopra l’acqua indormenzada – 2. La barcheta – 3. L’avertimento – 1. Sopra l’acqua indormenzada – 2. La barcheta – 3. L’avertimento – 4. La biondina in gondoleta – 5. Che pecà! – 6. La primavera 4. La biondina in gondoleta – 5. Che pecà! – 6. La primavera “L’idioma veneziano incanta. Soprattutto, è giovanile. Si ode « L’idiome vénitien est enchanteur. Il est surtout juvénile. una voce di uomo giovane: è un vecchio che parla. Vera lingua On entend une voix de jeune homme : c’est un vieillard qui dell’amore, conserva un’eterna adolescenza; la continua varietà parle. Véritable langage de l’amour, il garde une adolescence dell’inflessione gli conferisce una flessibilità, una mobilità éternelle ; l’inflexion qui revient à tout moment lui donne une affascinanti.” Nelle sue Notes, journal d’un musicien (1933), souplesse, une mobilité charmantes. » Dans ses Notes, journal Hahn riporta le sue impressioni giovanili su Venezia, che aveva d’un musicien (1933), Hahn nous donne à lire ses impressions scoperto nella primavera del 1900, quando era venuto a trovare de jeune homme sur Venise, qu’il découvre au printemps Marcel Proust. Il fascino esercitato su di lui dal dialetto locale 1900 pour y retrouver Marcel Proust. La fascination qu’exerce lo stimola a comporre un ciclo di sei mélodies su testi di vari sur lui le dialecte local l’entraîne vers la composition d’un poeti italiani. Tuttavia, il colore locale non si limita alla scelta cycle de six mélodies sur des textes de divers poètes italiens. della lingua, ma impregna la musica dell’intero ciclo, che La couleur locale ne s’arrête cependant pas au choix de la adotta ora la barcarola ora la tarantella e assegna al pianoforte langue : elle irrigue la musique de tout ce recueil qui adopte modi di accompagnamento presi a prestito dalla chitarra. tantôt la barcarolle, tantôt la tarentelle et fixe au piano des Pubblicata in Francia nel 1901 presso Heugel, con traduzioni di modes d’accompagnement empruntés à la guitare. Publié Maurice Léna, questa raccolta potrebbe passare per un’esotica en France, chez Heugel, en 1901, avec des traductions de cartolina postale indirizzata ai salotti mondani. In realtà, Maurice Léna, le recueil pourrait passer pour une carte postale

8 Reynaldo Hahn ebbe cura di testare queste sue mélodies davanti exotique adressée aux salons mondains. Ce serait cependant al pubblico veneziano, per verificarne il carattere di autenticità: oublier que Reynaldo Hahn eut à cœur de tester ses mélodies “Qui, meglio ancora; ho avuto una vera soddisfazione. sur le public vénitien pour en vérifier l’authenticité : « Hier, Mme de Béarn mi aveva chiesto di cantare da solo, con un mieux encore ; j’ai eu un vrai contentement. Mme de Béarn pianoforte, nei piccoli canali. […] In una barca illuminata, m’avait demandé de chanter seul avec un piano dans les ero solo con il pianoforte e due rematori. […] A poco a poco, piccoli canali. […] Dans une barque illuminée, j’étais seul dei passanti si sono radunati, appoggiandosi ai parapetti dei avec le piano et deux rameurs. […] Peu à peu, des passants ponti; si è formato un pubblico popolare, compatto, attento. Su se sont rassemblés, garnissant les balustrades des ponts ; questa piccola folla le Chansons vénitiennes hanno prodotto un public plébéien s’est formé, compact, attentif. Les Chansons un effetto esplosivo, suscitando una gioia, una sorpresa che vénitiennes ont fait l’effet, dans cette petite foule, de cartouches mi hanno fatto piacere. ‘Ancora! Ancora!’, gridavano dall’alto”. explosives, causant une joie, une surprise qui m’ont fait plaisir. Questa sera Cyrille Dubois canterà il ciclo Venezia in francese. “Ancora ! ancora !” criait-on de là-haut... » Cyrille Dubois interprétera ce soir le cycle Venezia en langue française.

Théodore Dubois Théodore Dubois Musiques sur l’eau Musiques sur l’eau 1. Écoute la symphonie – 2. La Lune s’effeuille sur l’eau – 1. Écoute la symphonie – 2. La Lune s’effeuille sur l’eau – 3. Sous la profondeur des feuilles – 4. Promenade à l’étang – 3. Sous la profondeur des feuilles – 4. Promenade à l’étang – 5. Soir de silence – 6. Blancheurs d’ailes 5. Soir de silence – 6. Blancheurs d’ailes Come si deduce dai Souvenirs de ma vie di Théodore Dubois e D’après les Souvenirs de ma vie de Théodore Dubois et le dal catalogo dei suoi manoscritti, Musiques sur l’eau è stato catalogue de ses manuscrits, Musiques sur l’eau a été composé composto in due tempi. Le prime due mélodies vedono la luce en deux temps. Les deux premières mélodies voient le jour en nel 1904, nella casa di campagna del compositore a Rosnay, 1904, dans sa maison de campagne à Rosnay et les quatre mentre le altre quattro vengono ultimate nel 1910, l’anno in suivantes sont finalisées en 1910, année de la publication du cui l’intero ciclo viene pubblicato presso Heugel. Tutti i pezzi cycle chez Heugel. L’ensemble des pièces repose sur des textes si basano su testi simbolisti di Albert Samain (1858-1900), symbolistes d’Albert Samain (1858-1900), principalement issus

9 tratti principalmente dalla raccolta Au jardin de l’infante du recueil Au jardin de l’infante (1893). Dubois ne respecte (1893). Tuttavia, Dubois non sempre riprende i titoli delle cependant pas toujours le titre des poèmes, nommant ses poesie per le sue mélodies, preferendo utilizzare versi presi dai mélodies en empruntant au texte (« Musique sur l’eau » devient testi: così, Musique sur l’eau diventa Écoute la symphonie, « Écoute la symphonie », « Accompagnement » se transforme Accompagnement si trasforma in La Lune s’effeuille sur l’eau, en « La Lune s’effeuille sur l’eau », etc.). Cette échappée vers etc. Questa incursione nella modernità, rara nel percorso del la modernité, peu commune dans le parcours du compositeur, compositore, è accolta con grande favore dalla “Revue des deux reçoit un accueil très favorable dans la Revue des deux mondes : mondes”: “Le armonie, originali e fini, sono così intrecciate « Les harmonies, originales et fines, tiennent de si près à la alla melodia che per separarle da essa la si dovrebbe lacerare. mélodie, que, pour les en détacher, il faudrait la déchirer elle- Il canto fiorisce tra i rami e le foglie dell’accompagnamento, même. Le chant fleurit parmi les branches et les feuilles de o piuttosto di un’ingegnosa sinfonia. La libertà del ritmo e l’accompagnement, ou plutôt d’une ingénieuse symphonie. della misura non ha eguali, a parte la flessibilità di una linea Rien d’égal à la liberté du rythme et de la mesure, hormis la sonora che risente di ogni minima variante del pensiero, del souplesse d’une ligne sonore que la moindre variante de la sentimento o della parola. Tutto ciò è arte giovanissima, pensée, du sentiment, ou de la parole, infléchit. Tout cela, c’est eppure si riscontra nell’opera – lo diciamo con rispetto – di un de l’art le plus jeune, et tout cela se rencontre dans l’œuvre, – ‘anziano’. […] Vi troverete poesia, sensibilità, anche emozione, soit dit avec respect, – d’un “ancien”. […] vous y rencontrerez le note più profonde della tenerezza e della malinconia. Qua e de la poésie, de la sensibilité, de l’émotion même, les notes là, accenti patetici ravvivano, senza spezzarla, la dolcezza di les plus profondes de la tendresse et de la mélancolie. Çà et questi canti, ora fluidi come l’acqua che scorre, ora tranquilli là des accents pathétiques viennent aviver, sans la rompre, la come l’acqua che dorme. Paesaggio, stato d’animo: tutto vi è douceur de ces chants, tantôt fluides comme l’eau qui court, compreso, tutto vi è espresso” (Camille Bellaigue, 1912). tantôt paisibles comme l’eau qui dort. Paysage, état d’âme, tout est compris, tout est exprimé. » (Camille Bellaigue, 1912.)

10 Camille Saint-Saëns Camille Saint-Saëns Mélodies persanes op. 26 Mélodies persanes op. 26 1. La Brise – 2. La Splendeur vide – 3. La Solitaire – 4. Sabre en 1. La Brise – 2. La Splendeur vide – 3. La Solitaire – 4. Sabre en main – 5. Au cimetière – 6. Tournoiement (Songe d’opium) main – 5. Au cimetière – 6. Tournoiement (Songe d’opium) Il Poème d’avril (1866) e poi il Poème du souvenir (1868) di Massenet Poème d’avril puis Poème du souvenir (1866/68) de Massenet avevano fornito l’esempio di un’appropriazione del modello dei avaient donné l’exemple d’une appropriation du modèle des cicli liederistici che si erano sviluppati al di là del Reno a partire da cycles de lieder qui fleurissaient outre-Rhin depuis An die ferne An die ferne Geliebte di Beethoven. Pronto a ogni innovazione, Geliebte de Beethoven. Acquis à toute innovation, séduit par le sedotto dal tono della prefazione delle Nuits persanes di ton de la préface des Nuits persanes d’Armand Renaud (1836- Armand Renaud (1836-1895) – “Niente più scuole, niente più 1895) « Plus d’école, plus de drapeau, plus de joug ! », Saint-Saëns bandiere, niente più gioghi!” –, Saint-Saëns prese da questa a choisi dans cet épais recueil, six poèmes dont l’agencement cospicua raccolta sei poesie la cui successione ne rivelerebbe révélerait la complémentarité. Inspirés des traductions récentes la complementarità. Ispirati dalle recenti traduzioni di Attar, d’Attar, Khayyâm ou Hafiz, les vers de Renaud sont plats ou Khayyâm o Hafiz, i versi di Renaud sono ora piatti ora contorti, rocailleux, parfois mirlitonesques. Mais Saint-Saëns a retenu talora francamente scadenti; tuttavia, Saint-Saëns scelse i les meilleurs dont l’expression directe convient au débit rapide migliori, la cui espressione diretta si confaceva al flusso rapido qu’il affectionne. On ne lui reprochera pas quelques tournures da lui prediletto. Non gli si rimprovererà qualche passaggio mauresques de fantaisie car l’exotisme est un piment qui moresco di fantasia, poiché l’esotismo è una spezia che prepara ouvre le palais à de savoureux barbarismes harmoniques, il palato a gustosi barbarismi armonici, ritmici e melodici. rythmiques ou mélodiques. Tambourinante, La Brise est une La Brise funge da aperitivo tambureggiante. Più profonda, mise en bouche. Plus profonde, La Splendeur vide traduit La Splendeur vide traduce tale contraddizione con la luce dei vuoti cette contradiction par la lumière des creux harmoniques. armonici. Ardente e sensuale, con le sue puntate nel registro grave Ardente et sensuelle, avec ses plongées dans le grave de la voix, della voce, La Solitaire contraddice la presunta freddezza che La Solitaire s’inscrit en faux contre la réputation de froideur de veniva attribuita a Saint-Saëns. Sabre en main ha andamenti di Saint-Saëns. Sabre en main a des allures de marche — rythme marcia – ritmo squadrato e vocalizzi avvincenti – e la lunga coda carré et vocalises conquérantes — la vaste coda pianistique pianistica permette al cantante di prepararsi al tranquillo ritmo permet au chanteur de se préparer pour le calme soutenu de sostenuto di Au cimetière, in cui la linea vocale procede tra accordi Au cimetière où la ligne vocale chemine parmi les accords droits regolari come una fila di cippi funerari. Il folgorante alzarsi in volo comme une haie de colonnes funéraires. L’envol fulgurant de del Tournoiement segna la fine del ciclo e della ricerca mistica. Tournoiement marque le terme du cycle et de la quête mystique. 11 I testi Les textes

Gabriel Fauré : Cinq Mélodies de Venise op. 58 Poèmes de Paul Verlaine (1844-1896) 1. Mandoline [I]

Gli esecutori di serenate Les donneurs de sérénades e le belle che ascoltano Et les belles écouteuses scambiano frasi insulse Échangent des propos fades sotto fronde canore. Sous les ramures chanteuses.

C’è Tirsi e c’è Aminta, C’est Tircis et c’est Aminte, e l’eterno Clitandro, Et c’est l’éternel Clitandre, e Damide che per tante Et c’est Damis qui pour mainte crudeli scrisse teneri versi. Cruelle fit maint vers tendre.

Le loro corte giacche di seta, Leurs courtes vestes de soie, i lunghi abiti con lo strascico, Leurs longues robes à queues, la loro eleganza, la loro gioia, Leur élégance, leur joie e le molli ombre azzurre Et leurs molles ombres bleues,

volteggiano nell’estasi Tourbillonnent dans l’extase di una luna rosa e grigia, D’une lune rose et grise, e il mandolino mormora Et la mandoline jase tra i fremiti della brezza. Parmi les frissons de brise.

Gli esecutori di serenate Les donneurs de sérénades e le belle che ascoltano Et les belles écouteuses scambiano frasi insulse Échangent des propos fades sotto fronde canore. Sous les ramures chanteuses.

12 2. En sourdine [II]

Tranquilli nella penombra Calmes dans le demi-jour sotto gli alti rami, Que les branches hautes font, lasciamo che il nostro amore s’impregni Pénétrons bien notre amour del silenzio profondo. De ce silence profond.

Mescoliamo le anime e i cuori Mêlons nos âmes, nos cœurs e i nostri sensi estasiati, Et nos sens extasiés, tra i vaghi languori Parmi les vagues langueurs dei pini e degli albatri. Des pins et des arbousiers.

Socchiudi gli occhi, Ferme tes yeux à demi, incrocia le braccia sul seno, Croise tes bras sur ton sein, e dal tuo cuore assopito Et de ton cœur endormi allontana per sempre ogni proposito. Chasse à jamais tout dessein.

Lasciamoci incantare Laissons-nous persuader dalla brezza soave Au souffle berceur et doux che, ai tuoi piedi, increspa Qui vient, à tes pieds, rider le rosse onde dei prati. Les ondes des gazons roux.

E quando la sera, solenne, Et quand, solennel, le soir cadrà dalle querce nere, Des chênes noirs tombera dando voce alla nostra disperazione, Voix de notre désespoir, canterà l’usignolo. Le rossignol chantera.

13 3. Green [III]

Ecco frutti, fiori, foglie e rami Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches ed ecco poi il mio cuore che batte per voi sola. Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous. Non laceratelo con le vostre bianche mani, Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches ai vostri occhi così belli sia dolce l’umile dono. Et qu’à vos yeux si beaux l’humble présent soit doux.

Arrivo ancora tutto coperto di rugiada J’arrive tout couvert encore de rosée che il vento del mattino ha ghiacciato sulla mia fronte. Que le vent du matin vient glacer à mon front. Lasciate che la mia fatica, riposandosi ai vostri piedi, Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée sogni i dolci momenti che la allevieranno. Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sul vostro giovane seno fate ch’io poggi la testa Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête ancora tutta risonante dei vostri ultimi baci; Toute sonore encor de vos derniers baisers ; lasciate che si plachi dalla buona tempesta Laissez-la s’apaiser de la bonne tempête, e che io dorma un poco, giacché voi riposate. Et que je dorme un peu puisque vous reposez.

4. À Clymène [IV]

Mistiche barcarole, Mystiques barcarolles, romanze senza parole, Romances sans paroles, o cara, poiché i tuoi occhi Chère, puisque tes yeux, color del cielo, Couleur des cieux,

poiché la tua voce, Puisque ta voix, étrange strana visione Vision qui dérange che sconvolge e turba Et trouble l’horizon l’orizzonte della mia ragione, De ma raison,

poiché l’aroma insigne Puisque l’arôme insigne del pallore di cigno, De la pâleur de cygne, e poiché il candore Et puisque la candeur del tuo odore, ah! De ton odeur, Ah ! 14 Perché tutto il tuo essere, Pour que tout ton être, musica che penetra, Musique qui pénètre, aureole d’angeli defunti, Nimbes d’anges défunts, suoni e profumi, Tons et parfums, azzurro d’alme cadenze, Azur d’almes cadences, nelle sue corrispondenze En ses correspondances attrae il mio cuore sottile, Induit mon cœur subtil, così sia! Ainsi soit-il !

5. C’est l’extase [V]

È la languida estasi, C’est l’extase langoureuse, la stanchezza amorosa, C’est la fatigue amoureuse, lo stormire dei boschi C’est tous les frissons des bois al passar delle brezze, Parmi l’étreinte des brises, è il coro di tenui voci C’est vers les ramures grises tra il fogliame grigio. Le chœur des petites voix.

O fresco e leggero mormorio! Ô le frêle et frais murmure ! Qui cinguetta e sussurra, Cela gazouille et susurre, là pare il dolce rumore Cela ressemble au bruit doux che esala l’erba mossa... Que l’herbe agitée expire... Diresti, sotto l’acqua che vira Tu dirais, sous l’eau qui vire, il sordo rotolar dei ciottoli. Le roulis sourd des cailloux.

Quest’anima che si lamenta Cette âme qui se lamente in un gemito sonnolento Et cette plainte dormante è nostra, non è vero? C’est la nôtre, n’est-ce pas ? È la mia, dimmi, e la tua, La mienne, dis, et la tienne, a cantare un’umile antifona Dont s’exhale l’humble antienne in questa mite sera, piano piano? Par ce tiède soir, tout bas ?

15 Reynaldo Hahn : Venezia (textes originaux en dialecte vénitien traduits en français par Maurice Léna) 6. Sopra l’acqua indormenzada (Sur l’eau endormie) [I] Poème de Pietro Pagello (1807-1898)

Coi pensieri malinconici Les soucis, va, les regrets sont vains, no te star a tormentar: Ces tourments, va, bien amers : vien con mi, montemo in gondola, Tous les deux, dans la gondole, andaremo fora in mar. Viens, partons ; allons en mer. Passaremo i porti e l’isole Dépassons les îles roses, che circonda la cità: Scintillant collier du port ; el sol more senza nuvole La nuit tombe, le soleil se meurt, e la luna spuntarà. Et voici la lune d’or.

Oh che festa, oh che spetacolo, Oh ! magie, oh ! quelle fête che presenta sta laguna, Qu’un soir bleu sur la lagune, quando tuto xe silenzio, Quand la vie a fait silence, quando sluse in ciel la luna; Et que luit au ciel la lune, e spandendo i cavei morbidi Qu’elle épanche à flots ses longs sopra l’acqua indormenzada, Et blonds cheveux sur l’eau dormeuse, la se specia, la se cocola, Et se mire et s’admire ! come dona inamorada! C’est la Femme, l’amoureuse.

Tira zo quel velo e scòndite, Couvre-toi d’un voile et cache-toi, che la vedo comparir! La voici qui va briller ! Se l’arriva a descoverzarte, S’il arrive qu’elle te voie, la se pol ingelosir! Elle va s’enjalouser ! Sta baveta, che te zogola Cette brise qui se joue, fra i caveli imbovolai, Aussi fraîche que ces eaux, no xe turbia de la polvere N’a jamais nulle poussière de le rode e dei cavai. Vien! De la route ni des chevaux. Viens !

Se in conchigli ai Greci Venere Dans sa conque diaprée se sognava un altro dì, Que Vénus paraisse encor !

16 forse visto i aveva in gondola Je préfère la gondole una zogia come ti, Où tu prends, toi, ton essor ti xe bela, ti xe zovene, Toi si douce, toi ma jeune fleur, ti xe fresca come un fior; Dont l’éclat passe le jour, vien per tuti le so lagreme; Donne-moi toute, et cœur à cœur, ridi adesso e fa l’amor! Cette belle nuit d’amour.

7. La barcheta (La petite barque) [II] Poème de Pietro Buratti (1772-1832)

La note è bela, La nuit est belle, fa presto, o Nineta, Fais-vite, Ninette, andemo in barcheta Allons en barquette i freschi a ciapar! Le frais respirer ! A Toni g’ho dito Toni qui se hâte ch’el felze el ne cava Enlève la tente ; per goder sta bava Sur la mer qui chante che supia dal mar. Zéphyr va souffler. Ah! Ah !

Che gusto contarsela Douceur sans égale ! soleti in laguna, Tous seuls en lagune, e al chiaro de luna Au clair de lune, sentirse a vogar! Aimer et voguer ! Ti pol de la ventola Mais plus ne t’évente ; far senza, o mia cara, Zéphyr, ô ma chère, chè zefiri a gara Qui voudra te plaire, te vol sventolar. Saura t’éventer. Ah! Ah !

17 Se gh’è tra de lori S’il veut, par malice, chi troppo indiscreto D’un souffle qui frôle volesse dal peto Baiser ton épaule, el velo strapar, Ton sein dévoiler, no bada a ste frotole, Ne fais qu’en sourire, soleti za semo Aimons, ma chère âme ! e Toni el so’ remo Que Toni qui veille l’è atento a menar. S’applique à ramer ! Ah! Ah !

8. L’avertimento (L’avertissement) [III] Poème de Pietro Buratti

No corè, puti, Ne cours si vite, smaniosi tanto Galant que tente drio quel incanto La belle et gente che Nana g’ha. Qu’on voit ici. Xe tuto amabile Certes j’accorde ve acordo, in ela, Qu’au ciel sans voile la xe una stela Même l’étoile cascada qua. Ne vaut ceci. Ma... ma... Mais... mais... La Nana cocola La Belle que voilà g’ha el cuor tigrà. Te meurtrira.

L’ocio xe vivo Sa bouche est fraîche, color del cielo, Aux fleurs pareille ; oro el cavelo Niche l’abeille balsamo el fià; En ses cheveux ; ghe sponta in viso Au sein d’ivoire do’ rose intate. Fleurit la rose ;

18 Invidia al late Le ciel repose quel sen ghe fa. En ses doux yeux. Ma... ma... Mais... mais... La Nana cocola La Belle que voilà g’ha el cuor tigrà. Te meurtrira.

Ogni ochiadina Ces yeux célestes, che la ve daga, S’ils nous regardent, da qualche piaga Soudain poignardent voda no va! Nos pauvres cœurs ! Col so’ granelo Dans son manège de furbaria Elle marie la cortesia La fourberie missiar la sa... À la douceur. Ma... ma... Mais... mais... La Nana cocola La Belle que voilà g’ha el cuor tigrà. Te meurtrira.

9. La biondina in gondoleta (La biondina en gondole) [IV] Poème d’Antonio Lamberti (1845-1926)

La biondina in gondoleta L’autre soir, en gondolette, l’altra sera g’ho menà: La Blondine j’emmenai ; dal piacer la povereta, Mais voilà que la pauvrette la s’ha in bota indormenzà. Vient bientôt à sommeiller. La dormiva su sto brazzo, Elle avait clos sa paupière : mi ogni tanto la svegiava, Je réveillais la dormeuse ; ma la barca che ninava Mais toujours les eaux berceuses la tornava a indormenzar. La faisaient se rendormir.

Gera in cielo mezza sconta Venait l’heure où, mi-voilée, fra le nuvole la luna. Reparaît au ciel la lune,

19 Gera in calma la laguna, Où s’apaise la lagune, gera il vento bonazzà. Où les vents se sont calmés ; Una sola bavesèla Le Zéphyr seul veille encore... sventolava i so’ cavei, Et toujours dormait Blondine... e faceva che dai veli À l’épaule qu’il butine sconto il sen no fusse più. Il met de l’aile un frais baiser.

Contemplando fisso fisso Et tandis qu’avec délice, le fatezze del mio ben, Caressant des yeux mon bien, quel viseto cussi slisso, J’admirais, si ronde et lisse, quela boca e quel ben sen; Cette épaule de jasmin, me sentiva drento in peto Je sentis dedans mon âme, una smania, un missiamento Qui défaille et qui se pâme, una spezie de contento S’éveiller, ah ! cette flamme che no so come spiegar. Dont on aime à s'embraser !

M’ho stufà po’, finalmente, C’est alors qu’enfin je pense de sto tanto so’ dormir, Qu’à dormir se perd le temps ; e g’ho fato da insolente, Je me risque aux insolences né m’ho avuto da pentir; Que les femmes aiment tant. perchè, oh Dio, che bele cosse Ah ! seigneur, la douce chose che g’ho dito, e che g’ho fato! Que sa lèvre sous ma lèvre ! No, mai più tanto beato Oh ! la tendre et chère fièvre ! Ai me’ zorni no son stà. Rien n’égale un tel bonheur.

10. Che pecà! (Quel dommage !) [V] Poème de Francesco dall’Ongaro (1808-1873)

Te recordistu, Nina, quei ani Te souviennes, Nina, des années che ti geri el mio solo pensier? Où mon cœur ne savait que ton cœur ! Che tormento, che rabie, che afani! Quels tourments ! que d’amères journées !

20 Mai un’ora de vero piacer! Non, jamais un moment de bonheur. Per fortuna quel tempo xe andà. Maintenant c’est la paix sans nuage, – Che pecà! Quel dommage !

Ne vedeva che per i to’ oci, C’était toi mon seul bien, mon idole. no g’aveva altro ben che el to’ ben... Je n’avais d’autres goûts que les tiens : Che scempiezzi! Che gusti batoci! Goûts bizarres, les goûts d’une folle ! Oh, ma adesso so tor quel che vien; C’est fini, je préfère les miens. no me scaldo po’ tanto el figà. Maintenant j’ai les goûts les plus sages. – Che pecà! Quel dommage !

Ti xe bela, ma pur ti xe dona, Je comprends qu’étant belle, étant femme, qualche neo lo conosso anca in ti; Tu voltiges d’amour en amour... co ti ridi co un’altra persona, Quand ton cœur pour un autre s’enflamme, me diverto co un’altra anca mi. Ah ! qu’une autre m’enflamme à mon tour. Benedeta la so’ libertà. Béni soit d’être libre en ménage ! – Che pecà! Quel dommage !

Te voi ben, ma no filo caligo, Très commode, après tout, cet échange ; me ne indormo de tanta virtù! Peu m’importe aujourd’hui ta vertu ! Magno e bevo, so star co’ l’amigo Moi je flâne, et je bois, et je mange ; e me ingrasso ogni zorno de più. Chaque jour je bedonne un peu plus. Son un omo che sa quel ch’el fa... C’est ainsi qu’on doit vivre à mon âge. – Che pecà! Quel dommage !

Care gondole de la laguna Sur les eaux de la chère lagune voghè pur, che ve lasso vogar! À votre aise, gondoles, voguez ! Quando in cielo vien fora la luna, Dès qu’au ciel va paraître la lune, vago in leto e me meto a ronfar, Moi je dors et commence à ronfler. senza gnanca pensarghe al passà! Le temps passe et l’on tourne la page. – Che pecà! Quel dommage !

21 11. La primavera (Le printemps) [VI] Poème d’Alvise Cicogna (1791-1863)

Giacinti e violete Jacinthe et violette fa in tera baossete! Bonjour, les fleurettes. Che gusto! Che giubilo! Tout chante, s’enchante, L’inverno è scampà! L’hiver s’est enfui !

La neve è svania, La neige est passée, la brina è finia, La brume est chassée ; xe tepida l’aria, Voici le soleil el sol chiapa fià. Qui s’anime et sourit.

Amici! Fa ciera! Amis, que l’on danse ! Xe qua primavera: Le printemps commence. Me’l dise quel nuvolo... Fleuri d’un nuage, Senti!... Senti el ton! Le ciel va tonner !

Ohimé! Che sta idea Mon cœur, quand j’y pense, el cuor me ricrea, Bondit à l’avance ; e tuto desmentego Partout c’est le gage quel fredo baron! Qu’hiver est passé.

Ancora un meseto, Qu’un mois encor s’envole e ’l russignoleto, Et le rossignol col canto ne sgiozzola, Dans l’âme qui pâme su l’anima el miel. Versera son doux miel.

Stagion deliziosa! Saison que la rose Ti vien co la rosa, Parfume, déclose, ti parti col giglio, Compagne des lys, fior degno del ciel! Fleurs dignes du ciel !

22 Théodore Dubois : Musiques sur l’eau Poèmes d’Albert Samain (1858-1900) 12. Écoute la symphonie [I]

Oh! Ascolta la sinfonia; Oh ! Écoute la symphonie ; nulla è dolce come un’agonia Rien n’est doux comme une agonie nella musica indefinita Dans la musique indéfinie che da una vaporosa lontananza esala; Qu’exhale un lointain vaporeux ; d’un languore la notte s’inebria D’une langueur la nuit s’enivre, e il nostro cuore, liberato Et notre cœur qu’elle délivre dal tedioso sforzo di vivere, Du monotone effort de vivre muore d’un languido trapasso. Se meurt d’un trépas langoureux.

Scivoliamo tra il cielo e l’onda, Glissons entre le ciel et l’onde, scivoliamo sotto la luna profonda Glissons sous la lune profonde ; tutta l’anima mia, dal mondo lontana, Toute mon âme, loin du monde, nei tuoi occhi s’è rifugiata, S’est réfugiée en tes yeux, e guardo le tue pupille Et je regarde tes prunelles in estasi agli acuti dei violini, Se pâmer sous les chanterelles, come due sovrannaturali fiori Comme deux fleurs surnaturelles da un raggio di melodia colpiti. Sous un rayon mélodieux.

Oh! Ascolta la sinfonia; Oh ! Écoute la symphonie ; nulla è dolce come l’agonia Rien n’est doux comme l’agonie del labbro al labbro unito De la lèvre à la lèvre unie nella musica indefinita... Dans la musique indéfinie...

23 13. La Lune s’effeuille sur l’eau [II]

Tremolo, tiglio, betulla... Tremble argenté, tilleul, bouleau. Sull’acqua la luna si sfoglia... La lune s’effeuille sur l’eau...

Come lunghe chiome ravviate al vento della sera, Comme de longs cheveux peignés au vent du soir, l’odore delle notti estive profuma il lago nero. L’odeur des nuits d’été parfume le lac noir. Come uno specchio il grande lago profumato brilla. Le grand lac parfumé brille comme un miroir.

Il remo batte e si risolleva, La rame tombe et se relève, la mia barca nel sogno scivola. Ma barque glisse dans le rêve. La mia barca nel cielo scivola, Ma barque glisse dans le ciel sul lago immateriale... Sur le lac immatériel...

Dei due remi che faccio oscillare, Des deux rames que je balance, l’uno è Languore, Silenzio l’altro. L’une est Langueur, l’autre est Silence. In cadenza, cogli occhi chiusi, En cadence, les yeux fermés, la tua indolenza sospingi, cuore mio, Rame, ô mon cœur, ton indolence a lunghe, lente remate d’estasi. À larges coups lents et pâmés.

Laggiù la luna, poggiata sul colle, ascolta Là-bas la lune écoute, accoudée au coteau, il silenzio che scivolando la barca esala... Le silence qu’exhale en glissant le bateau... Sopra il mio mantello, tre grandi gigli appena recisi muoiono. Trois grands lis frais-coupés meurent sur mon manteau.

Verso le tue labbra, o Notte pallida e voluttuosa, Vers tes lèvres, ô Nuit voluptueuse et pâle, è la loro anima, è l’anima mia a esalare? Est-ce leur âme, est-ce mon âme qui s’exhale ?

Chiome delle notti d’argento ravviate dagli alti giunchi... Cheveux des nuits d’argent peignés aux longs roseaux... Come la luna sulle acque, Comme la lune sur les eaux, come il remo sui flutti, Comme la rame sur les flots, l’anima mia in singhiozzi si sfoglia! Mon âme s’effeuille en sanglots !

24 14. Sous la profondeur des feuilles [III]

Il sole brucia Le soleil brûlant i fiori che vai Les fleurs qu’en allant cogliendo, Tu cueilles, il suo ardore vieni a sfuggire Viens fuir son ardeur sotto le profondità Sous la profondeur del fogliame. Des feuilles.

Cerchiamo i sentieri Cherchons les sentiers appena tracciati À demi frayés ove fluttua, Où flotte, come nel mare, Comme dans la mer, una verde penombra Un demi-jour vert di grotta. De grotte.

Dalla folta macchia Des halliers touffus s’innalza Un soupir confus un confuso sospiro, S’élève così dolce che pare Si doux qu’on dirait sia la foresta Que c’est la forêt a sognare... Qui rêve...

Canta piano; Chante doucement ; nel mio cuore d’amante Dans mon cœur d’amant adoro J’adore udire la tua voce Entendre ta voix nella calma del bosco Au calme du bois sonoro. Sonore.

Di slancio l’uccello spicca L’oiseau, d’un élan, il volo, incurvando Courbe, en s’envolant,

25 il ramo; La branche ; sotto l’ombra scura Sous l’ombrage obscur la fonte dal flutto puro La source au flot pur prorompe. S’épanche.

Vieni a sederti sulla riva Viens t’asseoir au bord ove crescono Où les boutons d’or i ranuncoli... Foisonnent... Il vento sulle acque Le vent sur les eaux batte i giunchi, Heurte les roseaux che risuonano. Qui sonnent.

E rimani così, Et demeure ainsi, intenta dolcemente Toute au doux souci a piacere, De plaire, con una rosa tra i denti, Une rose aux dents, e il piede nudo Et ton pied nu dans nell’acqua chiara. L’eau claire.

15. Promenade à l’étang [IV]

Vedendo questo lago mistico in cui l’azzurro si è fuso, À voir ce lac mystique où l’azur s’est fondu, non si direbbe, sorella mia, che un grande cuore turbato Dirait-on pas, ma sœur, qu’un grand cœur éperdu si è effuso, lassù, in grandi ruscelli d’amore? En longs ruisseaux d’amour, là-haut, s’est répandu ?

L’ombra lenta ha annegato la valle indistinta, L’ombre lente a noyé la vallée indistincte. la campana, lontano, nota dopo nota, s’è spenta, La cloche, au loin, note par note, s’est éteinte, quasi portasse via l’anima fragile di una santa. Emportant comme l’âme frêle d’une sainte.

È la nostra ora; ecco che, istante dopo istante, L’heure est à nous ; voici que d’instant en instant, sui boschi dal mistero invitante Sur les bois violets au mystère invitant si stende il grande mantello della solitudine. Le grand manteau de la solitude s’étend.

26 Lo stagno screziato d’argento, sotto i rami scuri, L’étang moiré d’argent, sous la ramure brune, come un cuore afflitto che il giorno importuna, Comme un cœur affligé que le jour importune, sogna l’ascesa soave della luna... Rêve à l’ascension suave de la lune...

Io voglio, avvolto nei tuoi occhi suadenti, Je veux, enveloppé de tes yeux caressants, voglio cogliere tra le canne tremolanti Je veux cueillir, parmi les roseaux frémissants, il grigio fiore dei crepuscoli pallenti. La grise fleur des crépuscules pâlissants.

In riva all’acqua pensosa, mia amata, io voglio Je veux au bord de l’eau pensive, ô bien-aimée, al tuo labbro profumato d’amore e d’ombra À ta lèvre d’amour et d’ombre parfumée bere un po’ della tua anima, che ai raggi del sole è chiusa. Boire un peu de ton âme, à tout soleil fermée. O mia amata! Ô bien-aimée !

16. Soir de silence [V]

Al vento della sera il fiume fa cantare i suoi canneti. Le fleuve au vent du soir fait chanter ses roseaux. Solo io me ne sono andato. Ho sciolto l’ormeggio, Seul je m’en suis allé. J’ai dénoué l’amarre, poi mi sono coricato nella mia strana giunca, Puis je me suis couché dans ma jonque bizarre, senza far rumore, per non spaventar gli uccelli. Sans bruit, de peur de faire envoler les oiseaux.

E siamo partiti tutti e due, a pelo d’acqua, Et nous sommes partis, tous deux, au fil de l’eau, senza sapere dove, molto lentamente. O incanto raro Sans savoir où, très lentement. - Ô charme rare, di acque ignote che scorrono, in cui smarrirsi! Que donne un inconnu fluide où l’on s’égare !... Talora mi afferravo a qualche fragile ramo. Par instants, j’arrêtais quelque frêle rameau.

E restavo, cullato da un’onda d’indolenza, Et je restais, bercé sur un flot d’indolence, a respirare la tua anima, bella sera silenziosa... À respirer ton âme, ô beau soir de silence... poiché amo la finezza di un tenue crepuscolo; Car j’ai l’amour subtil du crépuscule fin ; l’acqua musicale e triste è sorella del mio sogno, L’eau musicale et triste est la sœur de mon rêve diafana è la mia tazza, e io porto in me, senza fine, Ma tasse est diaphane, et je porte, sans fin, un cuore malinconico ove la luna si leva. Un cœur mélancolique où la lune se lève.

27 17. Blancheurs d’ailes [VI]

L’angelica coppiera dei tramonti violetti L’angélique échanson des couchants violets versando l’urna del sogno riempie coppe di antico oro. Penchant l’urne du rêve emplit l’or vieux des coupes. Chiarori d’ali verso il cielo volano a frotte, Des blancheurs d’ailes vers le ciel volent par troupes il nero dei giardini s’apre a solinghi misteri. Le noir des jardins s’ouvre aux mystères seulets.

Giunge la notte. Pescatori carichi di pesanti reti La nuit vient. Des pêcheurs chargés de lourds filets passano; giovani voci si allontanano, a gruppi, Passent ; de jeunes voix vont s’éloignant, en groupes, e lo stagno di zaffiro ove dormono le scialuppe Et l’étang de saphir, où dorment les chaloupes, indossa un manto di luna e accende i fuochi fatui. Met son manteau de lune et sort ses feux follets.

L’intero firmamento brilla attraverso i rami. Tout le firmament brille à travers les ramures. Petali morenti cadono da rose troppo mature: Des pétales mourants tombent des roses mûres : si è schiuso il triste fiore delle sere divine... La fleur triste des soirs divins vient de s’ouvrir...

La mia anima è un velluto dolente che tutto può sgualcire, Mon âme est un velours douloureux que tout froisse, e nel mio cuore colmo d’ineffabile angoscia Et je sens en mon cœur lourd d’ineffable angoisse sento una vaga dolcezza, che ben vorrebbe morire... Je ne sais quoi de doux, qui voudrait bien mourir... O chiarori d’ali! Ô blancheurs d’ailes !

28 Camille Saint-Saëns : Mélodies persanes op. 26 Poèmes d’Armand Renaud (1836-1895) 18. La Brise [I]

Come delle caprette punte da un tafano, Comme des chevreaux piqués par un taon, danzano le bellezze dello Zabulistan. Dansent les beautés du Zaboulistan. Hanno unghie di un rosa chiaro e delicato; D’un rose léger sont teintés leurs ongles ; nessuno può vederle, tranne il loro sultano. Nul ne peut les voir, hormis leur sultan. Ognuna di esse tiene un sistro in mano; Aux mains de chacune un sistre résonne ; sciabola in pugno, sta l’eunuco in turbante. Sabre au poing, se tient l’eunuque en turban.

Ma dal pallido fiume in cui sonnecchia il giglio, Mais du fleuve pâle où le lys sommeille, sale il vento notturno, furtivo come un pirata, Sort le vent nocturne ainsi qu’un forban ; e delle belle le labbra e i cuori incanta, Il s’en va charmer leurs cœurs et leurs lèvres, malgrado la legge, sotto gli occhi del geloso. Sous l’œil du jaloux, malgré le firman. Sognatore, sii fiero! I tuoi versi d’amore, Ô Rêveur, sois fier ! Elle a, cette brise, la brezza li ha scambiati per il suo talismano. Pris tes vers d’amour pour son talisman.

29 19. La Splendeur vide [II]

Ho innalzato nell’anima J’ai construit dans mon âme un palazzo meraviglioso Un merveilleux palais, profumato di cinnamomo, Plein d’odeurs de cinname, pieno di vaghi riflessi. Plein de vagues reflets.

Zaffiri, ambra, smeraldi Saphir, ambre, émeraude ne coprono le colonne; En couvrent les piliers ; silenziosi vi si aggirano En silence il y rôde leoni addomesticati. Des lions familiers.

Nelle coppe d’avorio, Dans l’ivoire des coupes, su folti tappeti, Sur les tapis profonds, gruppi di sovrani Des monarques par groupes bevono biondi vini. Y boivent les vins blonds.

Le mura appartate Isolés comme une île, come un’isola affondano Les murs s’en vont plongeant, nella quieta distesa Dans la nappe tranquille di un lago d’argento vivo. D’un lac de vif argent.

E tutto pare immobile, Et tout semble immobile, ma tutto cresce e monta, Et pourtant tout grandit, si fa ampio e profondo S’élargit, tache d’huile, come una macchia d’olio; Monte et s’approfondit.

e dall’onda muta, Et de l’onde muette, dal silente palazzo, Et du palais sans bruit, emana una luce Un feu qui se projette che splende sempre più. De plus en plus reluit.

30 Ma perché m’incanti, Mais, à ce qui m’enchante, mancano due cose: Deux choses font défaut : là dentro nulla canta, Là-dedans rien ne chante, là sopra il cielo è nero. Le ciel est noir là-haut.

Oh! Per un suon di lira, Oh ! Pour un son de lyre, Oh! Per un po’ di azzurro, Oh ! Pour le moindre azur, darei tutte le perle fini, Je laisserais porphyre, il porfido, l’oro puro! Perles fines, or pur !

Ma il solo che ne fa dono, Mais le seul qui les donne, l’amore soave e crudele, L’amour doux et cruel, mi nega la mia corona M’interdit ma couronne di armonia e di cielo; D’harmonie et de ciel. e poi tutto s’innalza e splende, Et plus tout luit, tout monte, tutto si fa grande e bello, Tout devient vaste et beau, più il dolore mi prende, Plus la douleur me dompte, più divento una tomba. Plus je suis un tombeau.

31 20. La Solitaire [III]

O fiero giovane, uccisore di gazzelle, Ô fier jeune homme, ô tueur de gazelles, pallido cavaliere dallo sguardo di velluto, Cavalier pâle au regard de velours, sul tuo cavallo dal piede alato Sur ton cheval dont les pieds ont des ailes, portami verso il cielo degli amori! Emporte-moi vers le ciel des amours !

Spesso, la notte, sulla mia terrazza, J’ai bien souvent, la nuit, sur ma terrasse, ho pianto tendendoti le braccia. Versé des pleurs en te tendant les bras. Sforzo vano! È un’ombra che io abbraccio Stérile effort ! C’est l’ombre que j’embrasse, e tu nemmeno senti i miei singhiozzi! Et mes sanglots, tu ne les entends pas !

Eppure il cielo mi ha fatta ardente e bella, Pourtant le ciel m’a faite ardente et belle, il mio dolce labbro è come un frutto vermiglio; Ma lèvre douce est comme un fruit vermeil ; nella voce ho canti di colomba, J’ai dans la voix des chants de colombelle, sui capelli un raggio di sole. Sur les cheveux un rayon de soleil.

Ma rinchiusa e coperta di veli Mais enfermée et couverte de voiles, in un palazzo, muoio lungi dal vero bene. Dans un palais, je meurs loin du vrai bien. Perché esistono i fiori, perché le stelle, Pourquoi des fleurs et pourquoi des étoiles, se il mio cuore batte e tu non ne sai nulla? Si mon cœur bat et si tu n’en sais rien ?

O mio amato, terribili sono le tue armi, Mon bien-aimé, terribles sont tes armes, il tuo lungo fucile, la tua lancia, il tuo pugnale, Ton long fusil, ta lance, ton poignard, e più di tutto la malìa oscura dei tuoi occhi, Et plus que tout, tes yeux aux sombres charmes, che trafiggono il cuore con un solo sguardo. Perçant un cœur avec un seul regard.

O fiero giovane, uccisore di gazzelle, Ô fier jeune homme, ô tueur de gazelles, al loro destino è simile la mia sorte! À leur destin mon sort est ressemblant ! Sul tuo cavallo dal piede alato Sur ton cheval dont les pieds ont des ailes, aggiungi il mio cuore triste al tuo bottino insanguinato! Joins mon cœur triste à ton butin sanglant !

32 21. Sabre en main [IV]

Ho messo le briglie al mio cavallo, J’ai mis à mon cheval sa bride, le briglie e la sua sella d’oro. Sa bride et sa selle d’or. Insieme, per l’arido mondo Tous les deux, par le monde aride, ci lanceremo. Nous allons prendre l’essor.

Ho il cuore freddo, l’occhio senza vertigine, J’ai le cœur froid, l’œil sans vertige, non amo e non temo nulla; Je n’aime et je ne crains rien ; nel fodero la mia sciabola si affligge, Au fourreau, mon sabre s’afflige, vuole uscirne e metter colpi a segno! Qu’il sorte et qu’il frappe bien !

Il turbante sulla testa, Le turban autour de la tête, sulle spalle un mantello bianco, Sur mon dos le manteau blanc, voglio andare alla festa Je veux m’en aller à la fête dove la morte danza urlando, Où la mort danse en hurlant, dove si danno le città alle fiamme Où la nuit, l’on brûle les villes, di notte, mentre gli abitanti dormono; Tandis que l’habitant dort ; dove per le vili moltitudini Où, pour les multitudes viles, si è grandi quando si è forti! On est grand quand on est fort !

Voglio che al mio nome i monarchi Je veux qu’à mon nom les monarques si stringano il capo tra le mani, Tiennent leur tête à deux mains, che la mia sciabola spazzi via i segni Que mon sabre enlève les marques del giogo che opprime gli umani! Du joug au front des humains !

Voglio che la schiera delle mie tende Je veux que l’essaim de mes tentes, e dei miei cavalli dalle lunghe criniere, De mes chevaux aux longs crins, che i miei vessilli sgargianti, Que mes bannières éclatantes, le mie picche, i miei tamburi Mes piques, mes tambourins, siano sterminati come un nugolo Soient sans nombre comme la horde di mosche quando fa caldo, Des mouches, quand il fait chaud, che ai miei piedi l’universo si pieghi Qu’à mes pieds l’univers se torde, 33 e capisca quanto poco vale! Comprenant le peu qu’il vaut ! 22. Au cimetière [V]

Seduti su questa bianca tomba, Assis sur cette blanche tombe, apriamo il nostro cuore! Ouvrons notre cœur ! Al calar della notte, Du marbre, sous la nuit qui tombe, l’incanto del marmo è vincitore! Le charme est vainqueur !

Alle nostre parole sussurrate, Au murmure de nos paroles, il morto trasalirà; Le mort vibrera ; sfoglieremo corolle Nous effeuillerons des corolles sulle aride sue zolle. Sur son Sahara.

Se prima di morire ha avuto S’il eût, avant sa dernière heure, l’amore di qualcuno, L’amour de quelqu’un, del passato che tanto rimpiange Il croira du passé qu’il pleure gli parrà di sentire il profumo. Sentir le parfum.

Se invece solo ha vissuto S’il vécut, sans avoir envie senza desiderare un altro cuore D’un cœur pour le sien, dirà: La mia vita ho perduto, Il dira : j’ai perdu ma vie, perché non conobbi l’amore. N’ayant aimé rien.

Tu, bella, farai tintinnare Toi, tu feras sonner, ma belle, i tuoi ornamenti d’oro, Tes ornements d’or, perché il mio desiderio si risvegli Pour que mon désir ouvre l’aile, quando gli uccellini, quieti, dormono. Quand l’oiseau s’endort.

E senza tormentarci delle cose, Et sans nous tourmenter des choses, per morirne poi dopo, Pour mourir après, diremo: oggi le rose, Nous dirons : aujourd’hui les roses, e domani i cipressi! Demain les cyprès !

34 23. Tournoiement (Songe d’opium) [VI]

Senza fermarmi mai, Sans que nulle part je séjourne, sulla punta dell’alluce Sur la pointe du gros orteil, io giro, giro, giro Je tourne, je tourne, je tourne, come una foglia morta. À la feuille morte pareil. Come nell’istante in cui si muore, Comme à l’instant où l’on trépasse, la terra, l’oceano, lo spazio, La terre, l’océan, l’espace, tutto passa davanti ai miei occhi turbati, Devant mes yeux troublés tout passe, emanando il medesimo bagliore. Jetant une même lueur. E questo movimento circolare Et ce mouvement circulaire, sempre, sempre lo accelero, Toujours, toujours je l’accélère senza piacere e senza rabbia, Sans plaisir comme sans colère, rabbrividendo nonostante il mio sudore. Frissonnant malgré ma sueur.

Negli antri in cui l’acqua s’incanala Dans les antres où l’eau s’enfourne, e sulle impervie rocce, Sur les inaccessibles rocs, io giro, giro, giro Je tourne, je tourne, je tourne, senza curarmi di urti e colpi. Sans le moindre souci des chocs. Nelle foreste, lungo le rive, Dans les forêts, sur les rivages, in mezzo a bestie selvagge À travers les bêtes sauvages, e ai loro emuli nella devastazione, Et leurs émules en ravages, i soldati che, sciabola in pugno, Les soldats qui vont, sabre au poing, irrompono nei mercati di schiavi, Au milieu des marchés d’esclaves, sull’orlo di vulcani colmi di lava, Au bord des volcans pleins de laves, presso i mongoli e gli slavi, Chez les Mogols et chez les Slaves, io non smetto di girare. De tourner je ne cesse point.

Sottoposto a leggi che non ammettono rinvii, Soumis aux lois que rien n’ajourne, le leggi che segue il sole nel suo corso, Aux lois que suit l’astre en son vol, io giro, giro, giro, Je tourne, je tourne, je tourne ; i miei piedi più non toccano il suolo. Mes pieds ne touchent plus le sol.

35 Salgo al firmamento notturno, Je monte au firmament nocturne, davanti alla luce taciturna, Devant la lune taciturne, davanti a Giove e a Saturno Devant Jupiter et Saturne, io passo fischiettando; Je passe avec un sifflement ; e oltrepasso il Capricorno, Et je franchis le Capricorne, e m’inabisso nel baratro cupo Et je m’abîme au gouffre morne della notte totale ed infinita, De la nuit complète et sans borne, ove giro per l’eternità. Où je tourne éternellement.

36 I compositori Les compositeurs

Théodore Dubois (1837-1924) Théodore Dubois (1837-1924) Allievo dotato, Théodore Dubois compì brillanti studi al Élève doué, Théodore Dubois fit de brillantes études au Conservatorio di Parigi ottenendo molteplici riconoscimenti nelle , remportant de multiples récompenses classi di Marmontel (pianoforte), Benoist (organo), Bazin (armonia) dans les classes de Marmontel (piano), Benoist (orgue), Bazin e Thomas (composizione), tra cui un primo grand prix de Rome (harmonie) et Thomas (composition), dont un premier grand prix nel 1861. Tornato in Francia dopo aver abbreviato il soggiorno in de Rome en 1861. De retour en France après un séjour en Italie Italia, intraprese una carriera in costante e progressiva ascesa. abrégé, il entama sans attendre le cours naturel d’une régulière Professore di armonia al Conservatorio dal 1871, divenne dieci anni et patiente ascension. Professeur d’harmonie au Conservatoire dopo professore di composizione e quindi direttore dal 1896 fino alle dès 1871, il y devint dix ans plus tard professeur de composition, dimissioni nel 1905. Parallelamente a queste attività, ricoprì diversi puis directeur de 1896 à sa retraite en 1905. Parallèlement à ces incarichi musicali al servizio della Chiesa, in particolare come activités, il assura différentes fonctions musicales au service de organista alla Madeleine (1877-1896). A questo titolo, a lui si deve l’Église, notamment à l’orgue de la Madeleine (1877-1896). À ce un’importante produzione religiosa, il cui esempio più significativo, titre, on lui doit un important corpus religieux, dont l’exemple l’oratorio Les Sept Paroles du Christ (1867), riscosse un notevole le plus marquant, l’oratorio Les Sept Paroles du Christ (1867), lui successo. Onorato dagli ambienti ufficiali, membro dell’Institut valut un franc succès. Honoré par les milieux officiels, membre de France dal 1894, Dubois ebbe a patire, dopo la morte, di questa de l’Institut depuis 1894, Dubois eut à souffrir après sa mort de sua posizione privilegiata. Significativo, a questo proposito, è il cette position privilégiée. Le malentendu tenace concernant son diffuso malinteso relativo al suo ritiro dal Conservatorio: poiché départ du Conservatoire est, à cet égard, significatif : coïncidant coincise con lo scandalo dell’ultimo fallimento di Ravel al prix de avec le scandale du dernier échec de Ravel au prix de Rome, il fut Rome, fu per molto tempo considerato una sferzante sconfitta degli longtemps considéré comme une cinglante défaite des milieux ambienti accademici. Eppure, pur mantenendosi fedele ai propri académiques. Et pourtant, tout en restant fidèle à ses idéaux ideali di chiarezza e di rispetto della tradizione, Dubois era sensibile de clarté et de respect de la tradition, Dubois était sensible aux all’evoluzione del suo tempo, come attesta la sua adesione alla avancées de son temps, comme en témoigne son adhésion à la Société nationale de musique. D’ispirazione eclettica, la sua opera Société nationale de musique. D’inspiration éclectique, son œuvre ampia e variegata, che include tutti generi, si rifà tanto a Franck vaste et variée, qui touche à tous les genres, se réclame autant de quanto a Schumann, Brahms o Saint-Saëns. Franck que de Schumann, Brahms ou Saint-Saëns.

37 Gabriel Fauré (1845-1924) Gabriel Fauré (1845-1924) Figlio del direttore di un istituto magistrale, Fauré fu iscritto Fils d’un directeur d’école normale, Fauré fut envoyé dès l’âge de già all’età di nove anni alla Scuola di musica classica e sacra neuf ans à l’École de musique classique et religieuse fondée en fondata nel 1853 da Louis Niedermeyer. Allievo di Loret (organo), 1853 par Louis Niedermeyer. Élève de Loret (orgue), Saint-Saëns Saint-Saëns (pianoforte) e Niedermeyer stesso (composizione), (piano) et Niedermeyer lui-même (composition), il y reçut une ricevette una formazione eccezionalmente ricca, che gli fece formation exceptionnellement riche, découvrant aussi bien les scoprire sia i maestri antichi sia quelli moderni. Non stupisce che maîtres anciens que modernes. Sans surprise, il embrassa à la fin alla fine degli studi nel 1865 intraprenda una carriera nella musica de ses études, en 1865, une carrière dans la musique religieuse, qui sacra, la quale lo porta in particolare alla chiesa della Madeleine le conduisit notamment à l’église de la Madeleine comme maître come maestro di cappella (1877-1905) e successivamente de chapelle (1877-1905) puis organiste (1896-1905). Parallèlement, organista (1896-1905). In parallelo, cominciò a frequentare i il se mit à fréquenter les salons, brillant par ses talents de pianiste salotti brillando per il suo talento di pianista e improvvisatore. et d’improvisateur. En 1896, sa réputation grandissant, il succède Nel 1896, grazie alla sua fama crescente, prende il posto di à Massenet comme professeur de composition au Conservatoire, Massenet come professore di composizione al Conservatorio, avant de prendre la direction de l’établissement entre 1905 et prima di assumere la direzione dell’istituto tra il 1905 e il 1920. 1920. Esprit libre et ouvert (il fut l’un des fondateurs, en 1871, de Mente libera e aperta (fu uno dei fondatori nel 1871 della Société la Société nationale de musique), Fauré marqua profondément nationale de musique), Fauré segnò profondamente i suoi allievi, ses élèves, parmi lesquels Florent Schmitt, Charles Koechlin, tra i quali figurano Florent Schmitt, Charles Kœchlin, Nadia et . Même s’il fut l’auteur d’une Boulanger e Maurice Ravel. Anche se è autore di un’ambiziosa ambitieuse tragédie lyrique (Prométhée, 1900), d’un magnifique tragédie lyrique (Prométhée, 1900), di una magnifica opera opéra (Pénélope, 1913), et d’un célèbre Requiem (1877), c’est avant (Pénélope, 1913) e di un celebre Requiem (1877), fu innanzitutto tout dans le monde intimiste et raffiné de la musique de chambre, nel mondo intimista e raffinato della musica da camera, del du piano et de la mélodie que Fauré développa les aspects les plus pianoforte e della mélodie che Fauré sviluppò gli aspetti più novateurs de son style. Mélodiste de premier plan, harmoniste innovativi del suo stile. Melodista di primo piano, armonista d’une stupéfiante intuition, il fut l’un des grands représentants de di stupefacente intuito, fu uno dei grandi rappresentanti della la musique française au tournant du siècle, position qui lui valut musica francese tra Ottocento e Novecento, posizione che gli en 1909 une élection à l’Institut. meritò nel 1909 un’elezione all’Institut de France.

38 Reynaldo Hahn (1874-1947) Reynaldo Hahn (1874-1947) Nato a Caracas, Hahn ha tre anni quando la sua famiglia si Né à Caracas, Hahn a trois ans lorsque sa famille s’installe à trasferisce a Parigi nel 1878. Il suo ingresso nell’alta società è Paris en 1878. Son intégration dans la haute société est facilitée facilitato dalle numerose relazioni della famiglia, appartenente par les nombreux contacts entretenus par sa famille, issue de alla borghesia d’affari venezuelana. Nel 1885 viene ammesso la bourgeoisie d’affaire vénézuélienne. Admis au Conservatoire al Conservatorio di Parigi, dove ottiene solo magri risultati de Paris en 1885, il n’y obtient que de maigres récompenses ma incontra il pianista Édouard Risler – amico con cui mais rencontre le pianiste Édouard Risler – ami avec lequel il intratterrà una fitta corrispondenza per il resto della vita. entretiendra toute sa vie une correspondance suivie. Ses premiers È al di fuori delle istituzioni parigine che il giovane ottiene i primi succès musicaux et sa formation de compositeur se joueront successi e completa la propria formazione di compositore: allievo en dehors des institutions parisiennes : élève particulier de privato di Jules Massenet, Hahn si distingue nei salotti aristocratici Jules Massenet, Hahn se distingue dans les salons aristocratiques (tra cui quello della principessa Mathilde) interpretando (dont celui de la princesse Mathilde) en interprétant les mélodies le mélodies che egli stesso ha composto, in particolare le qu’il compose, notamment Les Chansons grises (sur des textes de Chansons grises (su testi di Verlaine) e le Études latines. Verlaine) et les Études latines. Son succès lui permet de rencontrer Il suo successo gli consente d’incontrare Stéphane Mallarmé, Stéphane Mallarmé, Edmond de Goncourt, Sarah Bernhardt et Edmond de Goncourt, Sarah Bernhardt e Marcel Proust, del Marcel Proust, dont il sera l’amant puis l’ami intime. Naturalisé quale diventerà amante e poi intimo amico. Naturalizzato français en 1912, il demande à partir au front en 1914 puis francese nel 1912, Hahn chiede di partire per il fronte nel 1914 e travaille au ministère de la Guerre (1916). Alors qu’il s’était lavora successivamente presso il Ministero della Guerra (1916). distingué à l’Opéra-Comique au début du siècle (L’Île du rêve Mentre agli inizi del secolo la produzione di Hahn si era distinta en 1900 et La Carmélite en 1902), sa production durant all’Opéra-Comique (L’Île du rêve nel 1900 e La Carmélite nel l’entre-deux-guerres s’oriente vers l’opérette – Ciboulette (1923) 1902), nel periodo tra le due guerre si orienta invece verso et Malvina (1935) – et la comédie musicale – dont Mozart (1925) l’operetta – Ciboulette (1923) e Malvina (1935) – e la commedia pour Yvonne Printemps et Ô mon bel inconnu (1933) pour Arletty. musicale, tra cui Mozart (1925) per Yvonne Printemps e Reynaldo Hahn obtient une consécration institutionnelle après Ô mon bel inconnu (1933) per Arletty. Dopo il 1945 Reynaldo Hahn 1945 : il est nommé membre de l’Académie des beaux-arts et riceve una consacrazione istituzionale: viene infatti nominato directeur de l’Opéra de Paris (1945-1946). membro dell’Académie des beaux-arts e direttore dell’Opéra de Paris (1945-46).

39 Camille Saint-Saëns (1835-1921) Camille Saint-Saëns (1835-1921) Orfano di padre proprio come Charles Gounod, Saint-Saëns fu Orphelin de père tout comme Charles Gounod, Saint-Saëns fut cresciuto dalla madre e dalla prozia. Fu quest’ultima a iniziarlo élevé par sa mère et sa grand-tante. C’est cette dernière qui al pianoforte, prima di affidarlo a Stamaty e poi a Maleden. l’initia au piano, avant de le confier à Stamaty puis à Maleden. Straordinariamente precoce, fece la sua prima apparizione Extraordinairement précoce, il fit sa première apparition in concerto già nel 1846. Due anni dopo lo ritroviamo al en concert dès 1846. Deux ans plus tard, on le retrouve au Conservatorio nelle classi di Benoist (organo) e poi di Halévy Conservatoire dans les classes de Benoist (orgue) puis d’Halévy (composizione). Anche se fallì due volte al concorso per il prix de (composition). S’il échoua à deux reprises au concours de Rome, Rome, il complesso della sua carriera fu costellato da un’infinità l’ensemble de sa carrière fut néanmoins ponctué d’une foule di riconoscimenti e di nomine a vari incarichi ufficiali, tra cui de récompenses, ainsi que de nominations à divers postes un’elezione all’Académie des beaux-arts nel 1878. Virtuoso, institutionnels, dont une élection à l’Académie en 1878. Virtuose, titolare degli organi della Madeleine (1857-1877), impressionò i titulaire des orgues de la Madeleine (1857-1877), il impressionna suoi contemporanei. Compositore colto e fecondo, si adoperò ses contemporains. Compositeur fécond et cultivé, il œuvra à la per la riabilitazione dei maestri del passato partecipando a réhabilitation des maîtres du passé, participant à des éditions de edizioni di Gluck e di Rameau. Eclettico, difese tanto Wagner Gluck et de Rameau. Éclectique, il défendit aussi bien Wagner que quanto Schumann. Come didatta ebbe tra i suoi allievi Gigout, Schumann. Pédagogue, il compta parmi ses élèves Gigout, Fauré Fauré o Messager. Come critico firmò numerosi articoli che ou Messager. Critique, il signa de nombreux articles témoignant attestano uno spirito lucido e acuto, anche se molto legato ai d’un esprit fort et lucide, quoique très attaché aux principes de principi dell’accademismo. Fu questo stesso spirito, indipendente l’académisme. C’est ce même esprit, indépendant et volontaire, qui e volitivo, a indurlo a fondare nel 1871 la Société nationale de le poussa à fonder, en 1871, la Société nationale de musique, puis musique, e quindi a rassegnare le dimissioni nel 1886. Ammirato à en démissionner en 1886. Admiré pour ses œuvres orchestrales per le sue opere orchestrali, pervase di un rigore assolutamente empreintes d’une rigueur toute classique dans un style non dénué classico in uno stile non privo di audacia (cinque concerti per d’audaces (cinq concertos pour piano, cinq symphonies dont pianoforte, tre sinfonie, l’ultima delle quali con organo, quattro la dernière avec orgue, quatre poèmes symphoniques, dont la poemi sinfonici, tra cui la celebre Danse macabre), conobbe célèbre Danse macabre), il connut une renommée internationale, un successo internazionale grazie in particolare alle opere notamment grâce à ses opéras Samson et Dalila (1877) et Samson et Dalila (1877) e Henry VIII (1883). Henry VIII (1883).

40 Gli interpreti Les interprètes

DUO CONTRASTE DUO CONTRASTE Cyrille Dubois, tenore Cyrille Dubois, ténor Tristan Raës, pianoforte Tristan Raës, piano Cyrille Dubois e Tristan Raës si incontrano nel 2008 al CNSMD Cyrille Dubois et Tristan Raës se rencontrent en 2008 au CNSMDP di Parigi, nella classe di Lied e mélodie tenuta da Anne Le Bozec (classe de lied et mélodie d’Anne Le Bozec et Emmanuel Olivier), où ed Emmanuel Olivier, da cui escono nel 2009 con un primo ils obtiennent leur prix à l’unanimité en 2009. Ils se perfectionnent premio all’unanimità, perfezionandosi poi con Jeff Cohen e auprès de Jeff Cohen et Anne Grapotte pour la mélodie et Helmut Anne Grapotte per la mélodie e con Helmut Deutsch per il Lied. Nel 2010 Deutsch pour le Lied. En 2010, ils remportent le Concours de Lied et vincono il concorso internazionale “Nadia et ”: tale premio Mélodie Nadia et Lili Boulanger. Cette récompense marque le début segna l’inizio della loro collaborazione nei concerti e l’affermazione de leur partenariat en concerts et signe l’essor du Duo Contraste. del Duo Contraste. Si esibiscono in molti festival, come Ars Terra, Ils se produisent alors en récital dans de nombreux festivals, ove interpretano la Dichterliebe di Schumann; inoltre suonano tra tels « Ars Terra » dans leurs premiers Dichterliebe de Schumann, Les Jeunes talents della Fondazione Singer Polignac, al Musée Claude « Les Jeunes talents » à la fondation Singer Polignac, au musée Debussy e agli Invalides nell’ambito della stagione musicale del Claude Debussy ou encore aux Invalides dans le cadre de la Musée de l’Armée. Affrontano un repertorio eclettico che spazia dai saison musicale du musée de l’armée. Ensemble, ils abordent un grandi cicli liederistici tedeschi alla mélodie francese passando per répertoire éclectique allant des grands cycles allemands à la mélodie le mélodies contemporanee, ma si accostano anche a un repertorio française via des mélodies contemporaines, mais ne s’interdisent meno conosciuto, come le romanze di Rachmaninov, di Britten o di pas d’aborder également un répertoire moins usuel tel que les Théodore Dubois. Nel 2013 vincono tre premi al Concours International mélodies de Rachmaninov, Britten ou Théodore Dubois. En 2013, de Musique de Chambre di Lione, il che li porta a esibirsi, tra l’altro, Ils remportent trois prix au Concours International de Musique de all’Opéra national di Lione, all’Amphithéâtre Bastille, al Teatro Chambre de Lyon, ce qui leur permet de se produire entre autres à dell’Ermitage di San Pietroburgo, alla Fondation Royaumont, l’Opéra National de Lyon, à l’Amphithéâtre Bastille, à l’Hermitage al Palazzetto Bru Zane, al Festival Piano aux Jacobins a Tolosa. Theater de Saint-Pétersbourg, à la Fondation Royaumont, Il loro debutto alla Wigmore Hall di Londra, previsto per il giugno au Palazzetto Bru Zane ou à Piano aux Jacobins à Toulouse. 2020, è stato rimandato a causa della pandemia di Covid-19. Leurs débuts au Wigmore Hall de Londres en juin 2020 sont reportés Hanno inciso gli album Clairières dans le ciel, dedicato ai en raison de la pandémie de Covid-19. Ils enregistrent « Clairières musicisti francesi della Grande Guerra (Hortus con il sostegno dans le ciel », disque consacré aux musiciens français de la del Palazzetto Bru Zane, 2015) e Ô Lieb!, dedicato a Liszt (Aparté, Grande Guerre (Hortus avec le soutien du Palazzetto Bru Zane, 2015), 2019) nonché un disco di mélodies di Lili e Nadia Boulanger « Ô Lieb ! », consacré à Liszt (Aparté, 2019) ainsi qu’un disque de (Aparté / Palazzetto Bru Zane, 2020). mélodies de Lili et Nadia Boulanger (Aparté / Palazzetto Bru Zane, 2020). 41 Pubblicazioni su Camille Saint-Saëns Publications autour de Camille Saint-Saëns

CD CON LIBRO LIBRI

NOVITÀ NOVITÀ

Camille Saint-Saëns Camille Saint-Saëns Camille Saint-Saëns Libro pubblicato in Libro in italiano Le Timbre d’argent (1864) Proserpine (1887) Les Barbares (1901) francese e in italiano Camille Saint-Saëns: LES SIÈCLES MÜNCHNER ORCHESTRE SYMPHONIQUE Camille Saint-Saëns il Re degli spiriti musicali ACCENTUS RUNDFUNKORCHESTER ET CHŒUR LYRIQUE Visionario, artigiano, di Giuseppe Clericetti François-Xavier Roth FLEMISH RADIO CHOIR SAINT-ÉTIENNE LOIRE sperimentatore ZECCHINI EDITORE direzione Ulf Schirmer direzione Laurent Campellone di Giuseppe Clericetti con il sostegno del Collana «Opéra français» Collana «Opéra français» direzione Edizione in italiano: PALAZZETTO BRU ZANE volume 25 volume 15 Collana «Opéra français» ZECCHINI EDITORE 2016 BRU ZANE – 2020 BRU ZANE – 2017 volume 8 con il sostegno del BRU ZANE – 2014 PALAZZETTO BRU ZANE Uscita novembre 2020 Edizione in francese: ISOTTA CONTI EDIZIONI con il sostegno del PALAZZETTO BRU ZANE Uscita primavera 2021

42 Prossimi eventi al Palazzetto Bru Zane Prochains événements au Palazzetto Bru Zane

EVENTI NELL’AMBITO DEL FESTIVAL EVENTI FUORI FESTIVAL CAMILLE SAINT-SAËNS, L’UOMO-ORCHESTRA

CONCERTO CONFERENZE Giovedì 22 ottobre, ore 19.30 Giovedì 29 ottobre, ore 17.30 I quartetti di Saint-Saëns Presentazione dell’albo illustrato Quartetti per archi di SAINT-SAËNS Un pianoforte, un cane, una pulce e una bambina (Carthusia edizioni) QUATUOR TCHALIK Con Elisabetta Garilli, Daniela Iride Murgia e Patrizia Zerbi

EVENTO PER LE FAMIGLIE Giovedì 17 dicembre, ore 17.30 Domenica 8 novembre, ore 15.30 Un’orchestra al pianoforte Il Carnevale degli animali Luca Mosca, relatore Musiche di SAINT-SAËNS Roberto Paruzzo, Susanne Kristina Satz, Serena Abagnato, CONCERTO Giulia Carli, Elisabetta Garilli, mediazione e interpretazione Giovedì 17 dicembre, ore 19.30 A quattro mani Musiche di SAINT-SAËNS, DEBUSSY, RAVEL Ismaël Margain e Guillaume Bellom, pianoforte a quattro mani

43 Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française Risorse digitali La webradio Registrazioni video San Polo 2368, 30125 Venezia sulla musica della musica di spettacoli tel. +39 041 30 37 6 romantica francese romantica francese e di concerti online

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