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L'allier Démolira 80 % Des Édifices

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L'allier Démolira 80 % Des Édifices Quebec. Le Soleil, mardi 29 septembre 1992 / LES INFORMATIONS GENERALES ^ B/QUÉBEC ET ^ Région / L’ECONOMIE LE SOLEIL Malgré l'engagement de les recycler autour de l'Espace St-Roch DEUX RIVES SAINT-GEORGES L’Allier démolira 80 % des édifices QUEBEC — rappelle celui qui a été élu sous se dégrader en ne les entrete­ nord-americaines ou euro­ raient heureux d’avoir pignon la bannière du RP avant de faire nant pas. C'est facile de dire péennes des demolitions com­ sur rue sur le boulevard Cha­ L'administration L’Allier a defection un an et demi plus hérité des édifices qu’il faut maintenant les démo­ me ça : il faut les conserver, les rest s'ils pouvaient s’y installer Corps de clairons à l’agonie tard. lir au lieu de les rénover. Cela revitaliser. Il y a bien des entre­ abandonnés du boulevard a un coût avantageux ». com­ « La ville a laisse les edifices ne se fait plus dans les villes prises et des organismes qui se- mente Rejean Lemoine. Fondé en 1969, le corps de tambours et Charest de l'administration clairons « La Renaissance » fait relâche pour Pelletier. Elle devait les -yrrrr un an. Les difficultés de recrutement tant recycler ; elle veut de jeunes que de travailleurs benevoles sont a I origine de cette décision. En outre, le maintenant en démolir 80 % bingo hebdomadaire qui était la principale d'entre eux. source de revenus, attirait de moins en moins de participants. Le corps a déjà regroupe une centaine de jeunes. L’an par ROBERT FLEURY LE SOLEIL dernier, il en comptait a peine 25. Qui veut prendre la relève ? Tél 418-228-4708 « Ceux qui méritent d’être conserves vont être conserves. On ne fera pas de demolition massive a moins qu’il n'y ait un risque pour la sécurité. On peut SAINT-BENOIT LABRE penser en intégrer quelques- uns a des projets à venir mais plusieurs sont banals », com­ Opposition au réseau mente le maire de Québec, M. d’aqueduc Jean-Paul L’Allier. Le maire croit que le piètre Le conseil municipal de Saint-Benoît état de conservation de bien des Labre entend traiter le dossier du réseau edifices entraînerait des coûts d'aqueduc seulement sur requête de 51 % plus élevés de rénovation que de la population. Les contribuables de reconstruction, mais il ac­ s’opposent au projet. Ils ont fait connaître cepterait de conserver ceux qui leur désaccord par voie de référendum en en valent la peine si cela s’inté­ février et maintenant, ils contestent le grait dans un projet d’ensem­ projet de 2 M $ permettant de protéger les ble. Il ne veut toutefois pas meubles Villageois, de doter le village avoir les mains liées avec cette d'un système de chlorination et de pompage obligation si un projet prévoit faire table rase de ces édifices. en desservant 75 % des résidents de l’avenue principale. Le maire Leonide Grenier « La ville a assez démoli dans atteste que les coûts sont énormes mais Saint-Roch depuis 25 ans. La règle veut qu’on ne démolisse que la situation demeure problématique. Une plus sans remplacer par quel­ plainte d'une vingtaine de résidents est que chose. Nous ,on veut cons­ IHI acheminée au ministère de l'Environnement truire ». dit le maire. La ville est relativement à certains déversements en train de définir les normes à Ia' Solfil, Jean \ alliere» d'égouts dans les fossés à ciel ouvert. respecter pour ce secteur de Les architectes Pierre Mercier et Benoît Boucher (dans l'ordre, à droite) s'opposent à la démolition de l’édifice Tardif, au 595. Charest Est Pour sa l’Espace Saint-Roch et les pro­ part, le conseiller Jacques Fiset (à gauche) veut faire élargir la rue de la Chapelle. moteurs seront invités à présen­ THETFORD MINES ter des propositions de développement. «Je suis optimiste pour le Conservez-les, disent des architectes Agrandissement de la développement du boulevard Residence Denis-Marcotte Charest », a dit Jean-Paul L’Al­ QUÉBEC — « Ne les détruisez pas, conservez-les. Ils necessairement pour les autres. valeur que la petite banque que lier, qui s’est contenté de souri­ méritent d’être rénovés », commentent trois architectes qui Même les citoyens du quartier la ville conserve. » re lorsqu’interrogé sur le sort Le ministre québécois de la Santé et des ont examiné les édifices abandonnés du boulevard Charest. semblent indifférents au sort Certains édifices en apparen­ Services sociaux, Marc-Yvan Côté, a donne de « l’édifice en forme d’arc » des édifices. Ce sont les mar­ ce anodins, entre le bureau de le feu vert, jeudi, à un projet du plan image qui devrait s’éle­ pitude tel qu’il aurait nécessité chands du côté nord du boule­ quartier et Paul Langlois, ser­ ver entre de la Couronne et de d'agrandissement et de renovation, au coût par ROBERT FLEURY la démolition. On reconnaît tou­ vard Charest qui ont surtout vaient de logements a l’etage. l'Eglise, face au parc en cons­ de 2 millions S, a la Residence LE SOLEIL tefois que quelques-uns d’entre hâte que quelque chose se On y voit d’ailleurs une logette. Denis-Marcotte de Thetford Mines, truction dans l’Espace Saint- eux ont moins de valeur, et en­ passe. La ville veut tous les dé­ L'interieur offre un spectacle Roch. Leur verdict est clair, sans équi­ core ! « C’est relatif, la valeur : truire à deux exceptions près. indescriptible établissement qui héberge 70 personnes voque. Il ne faut pas détruire les : murs décrépis, L’administration L'Allier ça peut dépendre de leur mise à Tous les édifices visités avaient plâtre arraché. Leur état est âgées en perte d'autonomie. Les travaux édifices expropriés du boule­ souhaite toujours voir l’Envi­ prix », observe Pierre Mercier. une charpente solide. « C’est vi­ lamentable. projetés prévoient un agrandissement de vard Charest, mais les rénover, 924 mètres carrés, l'ajout de services, et ronnement ou un autre minis­ Il semble acquis qu'on ne pour­ sible de l’extérieur, ils sont « C’est tout simplement tère occuper un tel édifice mais les intégrer au besoin dans rait pas les vendre au prix de droits, sans affaissement », d'importantes rénovations pour adapter d’autres projets. parce qu’on ne les a pas il n’y aurait aucune entente fer­ leur évaluation à la CUQ. Du commente Benoit Boucher. chauffés en hiver, on ne les a les chambres et autres locaux à la nouvelle me encore. Dans les intentions François Varin et Benoit moins pas dans l’état actuel du vocation de l'établissement. Avant 1983. Nos architectes ont été parti­ pas entretenus. C’est pourquoi de la ville, seuls la banque au Boucher appartiennent au pro­ marché. le plâtre s’effrite, ça sent le moi­ les bénéficiaires devaient être autonomes. coin de la rue de l’Église (505, gramme Rues Principales de la culièrement impressionnés par L’établissement n'accueillera pas plus de « On peut juger de la valeur la qualité de l’édifice du bureau si. Mais c’est de la finition. La Charest Est) et l'édifice La- fondation Héritage Canada et d’un édifice selon bien des cri­ bénéficiaires. Cependant, le nombre de de quartier (405), lequel pos­ structure est encore saine ». Fayette seraient conservés. Pierre Mercier à la firme d’An­ tères comme son aspect esthéti­ commente François Varin. une chambres privées augmentera de 28 a 46. « On démolirait le reste si le jou, Bernard et Mercier, de la sédé une magnifique cage d’es­ que, son histoire patrimoniale, calier en bois verni, et par l'édi­ opinion partagée par Pierre promoteur l’exige », indique rue Saint-Vallier Est. Tous trois son architecture, sa conception Mercier. « Il ne faudrait pas Jacques Fiset, conseiller res­ sont architectes et familiers fice Tardif (595) dont on exige technique, son importance so­ la démolition. tarder à faire quelque chose, si­ Exposition Servant ponsable de la basse-ville au­ avec la restauration d’édifices. ciale et communautaire, son in­ non c'est vrai qu’ils seront irré­ près de l’executif. Quant à la Le journaliste du SOLEIL tegration dans une trame urbai­ « Mais c’est un édifice a l’ar­ cupérables », observent-ils. Du 4 au 31 octobre, la bibliothèque de nécessité de démolir l’édifice leur a demande de l'accompa­ ne. Ces édifices font partie de chitecture unique, son recou­ Saint-Nicolas présente les oeuvres de Tardif, au 595, Charest Est, M. gner lors de visites a l’intérieur l’histoire commerciale du vrement de granit valait une On nous a même refuse l'artiste Raymonde Servant. Mme Servant Fiset craint de revenir sur une et à l’extérieur des édifices pour quartier, de l’architecture com­ fortune : c'est du solide dans le l'accès à l’étage : « Trop dange­ expose des tableaux au style original des conditions de la ville dans connaître leur état : cela vaut-il merciale et ouvrière du début courant architectural d’Ernest reux, la toiture menace de s’ef­ fabriqués à partir de papier fait main. l’entente Gagnon-Citicom de la peine de les restaurer ou doit- du siècle », explique-t-il. Cormier, une autorité de l’épo­ fondrer », dit le préposé au L'exposition sera accessible les lundi, mardi, peur que les propriétaires du on les démolir? Mais il n'est pas certain que que », croit Pierre Mercier. Et service des propriétés. Les mercredi et samedi. Le vernissage aura LaFayette n’en profitent pour D’abord, aucun edifice n'a ce qui paraît attrayant à l’oeil Benoit Boucher ajoute : « Cet architectes sont demeures lieu le dimanche 4 octobre, à 14 h, a la ne pas respecter les autres con­ été jugé dans un état de décre- averti des architectes l’est edifice a autant sinon plus de sceptiques.
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