2016 20:00 25.05.Grand Auditorium Mercredi / Mittwoch / Wednesday Jazz & beyond

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CA_ad_Lux_115x175.indd 1 29/04/2016 16:54 Indosuez Wealth Management soutient depuis toujours la créa- tion artistique et le confirme une nouvelle fois à travers son par- tenariat avec la Philharmonie Luxembourg à l’occasion de ce concert avec Omar Sosa, Trilok Gurtu et Paolo Fresu.

Nous sommes très heureux d’accueillir ce soir ces trois voix musicales uniques et distinctives qui s’unissent pour un projet de trio spécial, combinant des éléments musicaux traditionnels et progressifs d’Inde, d’Italie et de Cuba. Ces trois interprètes éblouissants ont tendance à étendre les frontières musicales et à explorer de nouvelles cultures.

Nous vous laissons les découvrir et vous souhaitons une excellente soirée.

Olivier Chatain Administrateur délégué

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3 Les explorateurs du jazz Omar Sosa, Trilok Gurtu et Paolo Fresu: Philippe Gonin

«Et puis est monté sur scène un trio atypique. Composé du talentueux et décontracté trompettiste sarde Paolo Fresu, du facétieux pianiste cubain Omar Sosa et de l’inventif percussionniste indien Trilok Gurtu, on pouvait s’attendre à des surprises. Nous n’avons pas été déçus. Entre ces trois-là c’est plus que de la connivence. Ils sont un peu comme trois gamins heureux de se retrouver pour se jouer les uns des autres. Les rythmes cubains de Sosa flirtent avec les incantations quasi chamaniques de Gurtu tandis que les envolées spatiales de la trompette de Fresu nous portent haut. C’est du grand art qui réchauffe le cœur et l’âme.» Que pouvons-nous ajouter à ce texte paru dans La Voix du Nord, à propos du concert au Tourcoing Jazz Festival? Bien des choses en réalité tant les trois musiciens de ce que l’on appelle déjà le GSF Trio (Gurtu, Sosa, Fresu) sont un exemple de ces rencontres que l’on aime voir et entendre dans le jazz actuel.

Au-delà de leurs brillantes carrières individuelles, ce trio de choix partage le goût des métissages et des expériences musicales. Leurs chemins sont parsemés de rencontres, de projets divers et nombreux…

Même en nous limitant aux premières années de ce 21e siècle naissant, une très brève exploration de leur parcours montre sans peine que leur actualité commune cache également une activité foisonnante et variée qui, bien que demeurant ancrée dans cette sphère globale que l’on appelle aujourd’hui encore le «jazz», est riche de facettes multiples et touchant à d’autres domaines tels que la world music, la pop, voire l’électro.

5 Trois parcours: Paolo Fresu Si le jeu de Paolo Fresu se pare parfois d’envolées rappelant le grand Miles (son usage de la sourdine, immédiatement connoté, son jeu au bugle ou l’usage d’effets), il n’en possède pas moins un timbre et une couleur immédiatement identifiables. Il est sans conteste, avec Eric Truffaz peut-être, l’un des trompet- tistes les plus en vue sur la scène européenne. Féru de métis- sage, le trompettiste n’a de cesse de multiplier les rencontres. On se souvient du fabuleux album enregistré aux côtés de , «The Lost Chords Find Paolo Fresu» (avec , Steve Swallow, Billy Drummond et Carla Bley, WATT, 2007 et son «Banana Quintet») ou encore de cette expérience menée avec l’ensemble A Filetta Corsican Voices et Daniele di Bonaventura intitulée «Mistico Mediterraneo» (ECM, 2011), œuvre créée aux Rencontres Polyphoniques de Calvi, en 2009, montrant tout l’attention que porte Fresu à la musique traditionnelle de son île: sa discographie ou les divers projets qu’il a pu monter au fil des années parlent d’eux-mêmes et, sans tous les citer, retenons également «Ethnografie», en collaboration avec Dhater Yous- sef, Joël Allouche, l’orchestre de chamber Gli Arconauti, le gui- tariste , Elena Ledda et… David Linx et Diederik Wissels. C’est d’ailleurs ces deux derniers qu’il retrouve, dans une actualité chargée puisqu’il publie en ce moment même et presque simultanément non seulement le second volet de «Mare Nostrum» (chez Akt), autre hommage à la mer nourricière, enre- gistré, comme le premier volume (paru en 2007), avec et (l’album, dont les sessions remontent à 2014, et qui vient d’obtenir quatre étoiles amplement méri- tées dans le dernier numéro de Jazz Magazine), et «The Whistle- blowers» (Tu˘k Music, «choc» pour Jazz Mag) avec, donc, le belge David Linx et le néerlandais Diederik Wissels. Ce nouvel opus fait suite, près de dix années plus tard à «Heartland». L’album (paru chez Universal), reçut déjà en son temps d’excellentes cri- tiques comme celle de Sophie Chambon sur le site citizenjazz. com, que l’on pourrait presque reprendre mot à mot pour cette seconde rencontre. « «Heartland», écrivait-elle, surprend, dans le petit monde convenu du «jazz vocal» actuel, par un résultat sensible- ment original: on se laisse d’abord entraîner par la fluidité des timbres,

6 les couleurs douces et insistantes, le climat qui évoque souvent la musique de chambre, les arrangements de Wissels mettant en valeur la formule du quatuor classique dans «Standing my ground» ou «Solace».» «The Whistleblowers» (que l’on peut traduire en français par «les donneurs d’alerte») fait comme son prédecesseur de nouveau appel à un quatuor à cordes, mettant en lumière la voix de Linx. Bel album pour un projet somme toute éloigné du trio qui nous occupe ce soir mais montre l’éclectisme du trompettiste dont le son pourtant, et ce malgré les univers différents qu’il côtoie, demeure reconnaissable dès les premières notes.

Trilok Gurtu À la fois semblable – par son goût du métissage – et différent – par les univers qu’il visite –, le monde de Trilok Gurtu est égale- ment multiple. Qualifié par un journaliste de la BBC de «serial collaborator» – qualificatif toujours plus sympathique que celui, acerbe et stupide de critiques français le surnommant Trilok «Fourre-tout» –, Trilok Gurtu est un virtuose indien de la percus- sion. John Mc Laughlin, Jan Garbarek, Dave Holland, Neneh Cherry, Omara Portuendo, Pat Metheny, Annie Lennox, tous ont trouvé en lui un musicien d’exception, sachant les entraîner sur de nouveaux chemins.

Rythmicien implacable et visuellement spectaculaire, Trilok possède un swing imparable tout en étant un véritable diffuseur de couleurs.

Comme Paolo Fresu, Gurtu aime donc multiplier les expériences et le projet «Arkeology» (2006, Promo Music), magnifique album réalisé avec le Arke String Quartet est un parfait exemple de ce métissage unissant deux mondes (le quatuor à cordes de fac- ture classique et les musiques extra-européennes) qui se révèlent n’être pas aussi antinomiques que l’on pourrait l’imaginer. L’al- liance ici est en tous les cas parfaite et cet album est à écouter de toute urgence pour ceux qui, aujourd’hui encore, ne le connaî- traient pas! Car ce voyage («archéologie») sonore fait «ressurgir les immenses richesses musicales des pays que les musiciens nous invitent à traverser (l’Inde, bien sûr, mais aussi l’Andalousie, la Turquie et bien

8 d’autres régions, entre pays d’Asie et pourtour méditerranéen)» (Armel Bloch, Citizenjazz.com). La place manque ici tant la discographie de Gurtu est riche de projets tout aussi passionnants mais on pourrait encore citer «African Fantasy» (où se croisent l’Inde – «Rajasthan», l’Australie «DJ Didgeridoo» et, bien entendu l’Afrique avec le titre éponyme ou «Old African»). D’aucuns qualifieront, faute de lui trouver une étiquette satisfaisante, cette œuvre de world music, voire de Jazz Fusion – un «genre» englobant désor- mais tout ce qui mêle jazz et musiques du monde –, termes que réfute, tout comme celui de jazz d’ailleurs, Trilok Gurtu. Il suffit d’ailleurs de parcourir les pages de son site officiel pour voir s’y côtoyer Jack Bruce et Archie Shepp, Boyz II Men et Gilberto Gil ou Jan Garbarek et Marcus Miller pour comprendre un peu les voyages de ce musicien nomade.

La première rencontre de Gurtu et Fresu remonte à 1997. Le trompettiste participe en effet à «The Glimpse», autre bel album du percussionniste. S’il s’exprimait au sujet de son expérience avec Linx et Wissels (Jazz Magazine), Fresu déclarait rechercher un percussionniste plutôt qu’un batteur, «mais un percussion- niste un peu fou au niveau de la recherche du son». Incontestable- ment, Gurtu dont les incantations de chaman, empreintes de sonorité indiennes – qui rappellent parfois Shakti, trouvent des échos naturels dans ce trio – est de ceux-là. Fresu est d’ailleurs, aux côtés d’autres musiciens de prestige (Ibrahim Maalouf, Mat- thias Schriefe, Hasan Gözetlik et Matthias Höfs) à nouveau l’un des invités présents sur «Spellbound», dernier album en date de Gurtu. Un album hommage à celui qui l’accueillit lorsqu’il arriva en Europe, il y a maintenant plusieurs décennies, Don Cherry. «Chaque son sur ce CD est l’expression de la grande admira- tion de Trilok Gurtu pour l’homme et le musicien qu’était Don Cherry», souligne la présentation de l’album. Une nouvelle grande réus- site dans la discographie du musicien.

Omar Sosa Un profil identique pour une œuvre singulière, voilà ce qu’est le pianiste Omar Sosa. Omniprésent sur les scènes du monde entier depuis une quinzaine d’années, Sosa, comme ses deux

11 comparses, multiplie les expériences aux frontières des musiques caribéennes, d’Afrique et d’Amérique du sud.

Métissage – dans le sens de mélange de différentes cultures – est encore le mot au sein d’une production qui mêle tradition, références et sonorités acoustiques et électro.

«Eggu- n: The Afri-Lectric Experience», à nos yeux l’une des meil- leures productions du pianiste cubain, est par exemple une relec- ture – un palimpseste même – du magistral «Kind Of Blue» de Miles Davis. Commande du Festival de Jazz de Barcelone en 2009, l’objectif était de composer une musique qui soit un hom- mage à l’un des plus grands classiques de Miles Davis, voire de l’histoire du jazz, «Kind Of Blue», à l’occasion du cinquan- tième anniversaire de l’album («Kind Of Blue» fut pour mémoire publié en 1959 chez Columbia).

Dans ses notes de pochette, Joan Anton Cararach – le directeur du festival barcelonais – décrit ainsi ce projet: « «Eggūn» provient essentiellement de cellules mélodiques empruntées aux solos de «Kind Of Blue» […]. «Eggūn» est comme l’ensemble de l’œuvre de Sosa, une invi- tation à un voyage où se côtoient luxe, calme et volupté (merci, Baude- laire!)».

Fresu et Sosa n’en sont pas, avec le GSF Trio, à leur première rencontre. Les deux hommes ont déjà enregistré ensemble deux albums dont le bel «Alma» («âme» en espagnol) de 2012 auquel participe le violoncelliste et arrangeur brésilien Jaques Morelen- baum (qui collabora avec rien moins qu’Antonio Carlos Jobim, Gilberto Gil ou Cesaria Evora) ou le tout récent «Eros» (sorti en avril de cette année, tout comme «The Whistleblowers» sur le label de Fresu, Tu˘k Music), déjà considéré par certains critiques comme étant «le disque le plus original et le plus lyrique de ce début d’année» (Tendance jazz/France Info). On y retrouve non seule- ment Jaques Morelebaum mais aussi Natacha Atlas.

12 Gurtu, Sosa, Fresu: Une tierce majeure La rencontre paraissait donc inévitable tant les univers de ces trois musiciens, leur recherche d’une sorte d’universalité, sont proches. Et leur collaboration explore des mondes sonores allant des ballades de facture relativement classique à des phases d’im- provisations bruitistes. Pour ceux qui, après le concert, souhaite- raient retrouver un peu de cette atmosphère que les trois musi- ciens auront distillée au cours de leur prestation, il y a sur le net la vidéo intégrale de leur concert donné en 2014 à l’Akvarium de Budapest. On y retrouve l’échange vocal entre Sosa et Gurtu, et cette phase quasi bruitiste (aux alentours de l’heure de concert) qui plonge le spectateur/auditeur dans un univers sonore oni- rique et magique. Ces univers multiples et colorés se trouvent emmêlés dans ce projet commun dont on a déjà pu lire, sous la plume de Pierre-Henri Ardonceau, après leur prestation l’été der- nier à Marciac, qu’il rassemblait «trois coloristes inventifs, complices et spectaculaires qui ont enchanté le public».

Nul doute qu’ils sauront enchanter le public de la Philharmonie ce soir encore.

14 Omar Sosa, Paolo Fresu, Trilok Gurtu photo: Massimo Mantovani

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Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat, Luxembourg, établissement public autonome, 1, Place de Metz, L-2954 Luxembourg, R.C.S. Luxembourg B 30775 ecuadorianische Quito nach SanFrancisco,woerin derLatin- schen Ursprungskultur stammen.SeinWeg führteihnübers Kollegen anzustreben,diegeradenicht ausseinerafrokubani- Planeten,immerdaraufbedacht,ganzen Kollaborationen mit Havanna entfalteterseinemusikalischen Aktivitätenüberden und wechselt dannzumPiano. Nach seinemJazzstudiumin dabei seinerturbulentenVita: beginntaufderMarimba Sosa HipHop, selbstmitKlassik.Seinmusikalischer Weg entspricht mit brasilianischen Tönen, mitModern Jazz,Avantgarde und verbindet dieZeremonienderkubanischen Santéria-Religion hat sämtliche Klischees derMúsicaLatinahintersich gelassen, leicht überhaupt.Er dervielfältigsteMusiker derZigarreninsel der zentralkubanischen Metropole Camagüeyundistheuteviel- wöhnlichen stammtaus Dreiergipfel.Der 51-jährigeOmarSosa sches wierhythmisches Gerüst,alsThemengeber indiesemunge- Tastenmann, agiertervomKlavier ausdoch sowohlalsharmoni- heurer Kreativitätglobalfortgeschrieben hat?Vielleicht beim die Jazzgeschichte abseitsalldereingefahrenenMuster mitunge- Wo anfangenbeidiesendreiKoryphäen, vondeneneinejede Von AfrokubabiszurAvantgarde neuentrikontinentalenKlanggemälde. riment zueinemganz fügen sich zwischen Tradition, undExpe- jazzigerImprovisation strömen Karibik,AsienunddasMittelmeerihreFarben,sie sardische Trompeter PaoloFresusich dannver- zusammentun, derindischenist OmarSosa, Schlagwerker Trilok Gurtuundder zung desJazztrioseinwenigabweicht. Wenn derkubanische Pia- Es istnicht lediglich einMeeting, dasvonderklassischen Beset- Stefan Franzen Omar Sosa– Trilok Gurtu –Paolo Fresu Trikontinentales Gemälde

19 «Thelonious Monk sagte, dass Jazz Freiheit ist, und nach dieser Philosophie richte ich meine Musik aus. Wenn ich je zweimal dasselbe spielen sollte, dann höre ich auf, Musik zu machen!»

Omar Sosa

Jazz-Szene Grenzüberschreitungen mit dem Produzenten Greg Landau wagt, auch als Komponist von Filmmusik wirkt.

1999 siedelt Sosa nach Barcelona über, was seiner Karriere einen noch kosmopolitischeren Anstrich gibt, seine Arbeit noch unvor- hersehbarer macht. Der hochaufgeschossene Mann mit der Reib- eisenstimme meißelt für sich selbst immer mehr die Wurzel des Jazz, ja, der schwarzen Musik im Allgemeinen heraus. Dazu be- gibt er sich mit seiner weltumspannenden Band Afreecanos nach Afrika – eine «Expedition zum eigenen Ich» nennt er das Ergeb- nis, das die Einflüsse des schwarzen Kontinents in alle Himmels- richtungen auslotet. Doch neben den vielfarbigen World-Projek- ten ist es auch immer wieder die Soloarbeit, die den siebenfach Grammy-nominierten Künstler erdet. Ganz gleich, ob mit Big- band, Symphonieorchester oder allein an den Tasten: Als roter Faden zieht sich die Spiritualität durch sein Werk, die sich auch in seiner auffälligen Kleidung, den weißen Gewändern aus- drückt. Omar Sosa ist ein Anhänger der Santería, der afro-kuba- nischen Religion, für die sich die göttlichen Aspekte in den Orishas verkörpern. «Musik ist einer der grandiosesten Wege, die Emotionen auszudrücken, die uns von Gott gegeben wurden», sagte Sosa dem Magazin Jazz thing. Und so beginnt er in gewisser Weise, sobald er seine Finger auf die Tasten setzt, ein mächtiges Gebet, werden Konzertflügel und Synthesizer zum Altar.

Miles Davis und die Farben der Welt Die Arbeit Omar Sosas mit Paolo Fresu startete im Jahr 2013, als sie zusammen mit dem brasilianischen Cellisten Jacques More- lenbaum das Album «Alma» einspielten. Dem Sarden kommt die weltoffene Einstellung Sosas entgegen, denn mit seiner Vielzahl von Projekten hat er einen ähnlichen ganzheitlichen Ansatz. Fresus Spiel mag zum einen klingen, als sei er der Miles Davis-Schule der fünfziger Jahre verpflichtet. Das zeigt sich in einem «coolen» Ton, dem er phasenweise zuneigen kann. Doch der Insulaner hat eine ebenso experimentelle und expressive

20 « Agir en entreprise socialement responsable »

Nous avons de tout temps souhaité tenir notre rôle d’entreprise responsable au Luxembourg où nous trouvons nos racines et le cadre de notre développement. Nous apportons un appui financier ainsi que les compétences de nos collaborateurs à des projets d’utilité publique dans les domaines de la culture, de l’éducation et de la solidarité.

La Banque de Luxembourg est membre fondateur de la Fondation EME « Ecouter pour Mieux s’Entendre » dont l’objectif est d’offrir une possibilité d’accès à la musique aux personnes qui en sont généralement exclues.

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BDL_phil_programm115x175_2015.indd 1 15/01/16 16:20 Ausprägung, die weit weg führt von Miles’ Cool Jazz: Gerade im Zusammenspiel mit Omar Sosa schickt er mit Vorliebe gestopfte Trompete und Flügelhorn durch Wah-Wah-, Echo- und Oktavie- rungs-Pedale, lässt sie monströs blubbern, baut Soundkathedra- len. Dabei schaukeln sich die beiden in virtuosen, energiegelade- nen Improvisationen empor, was auch mal in eine Salsa-Explo- sion münden kann. Genauso aber offenbaren sie Seelenver- wandtschaften in den ruhigen Passagen ihres Teamworks: Dann nämlich glänzt Sosa mit wunderbarem Phrasierungsvermögen, fließendem Spiel und dynamischen Nuancen, während Fresu mit meditativem Kantilenenton pariert.

Seit seinen Anfängen auf Sardinien durchläuft der 55-jährige Paolo Fresu eine breite Palette an Einflüssen. In ist Italiens stilbildender Startrompeter bereits in den 1980ern sein Mentor, und früh arbeitet er schon im Trio mit dem Bassisten Furio di Castri und dem Drummer oder dem Bergamasker Klarinettisten und Saxophonisten Gian- luigi Trovesi. Fresu erprobt seine Ausdrucksvielfalt danach in allen Abstufungen von Duo- bis zu Sextettformationen. Er fühlt sich im Swing und Bebop zuhause, lotet Begegnungen von Jazz und der Folklore Sardiniens, Korsikas und Italiens aus, stürzt sich in elektronisch unterfütterte Fusion-Wagnisse. Darüber hi- naus hat er sich auch der Klassik angenähert, indem er Richard Strauss Tribut zollt und Gershwins Porgy & Bess, ganz anders als Miles Davis, mit den Farben der Welt vom Nahen Osten bis nach Vietnam auflädt.

Perkussives Netzwerk über den ganzen Erdball Wenn man den Schlagwerker Trilok Gurtu nach seinem Lieblings- instrument fragt, dann kommt dieses nicht aus dem perkussiven Bereich, sondern er nennt die Trompete. Schließlich war es Don Cherry, einer der großen Meister des Fachs, der den heute 64-jäh- rigen Musiker aus Mumbai Anfang der 1970er ermunterte, die Kulturen der Welt in sein Spiel zu integrieren. «Durch ihn habe ich erfahren, dass nicht Politik oder Religionen Menschen vereinen können, sondern einzig die Musik», bekennt Trilok Gurtu im Interview mit Jazz thing. Und dieser Maxime ist er denn auch in den vergange- nen Jahrzehnten gefolgt. Vier davon lebt er nun schon in der Nähe 25 «Ich will kein Wrestling mit dem Intellekt. Wahre Schönheit in der Musik entsteht erst dann, wenn man es schafft, Kompliziertes einfach klingen zu lassen.»

Trilok Gurtu

von Hamburg, fühlt sich genauso als Deutscher wie als Inder, hat ein kulturelles Netzwerk quer über den Erdball gewoben. Der Sohn der legendären Sängerin Shobha Gurtu kam einst durch Vermittlung der Weltmusikpioniere Embryo nach Europa und ist seit vielen Jahren ohne Übertreibung die wichtigste Referenz- größe im Dreieck Indien – Jazzrock – Weltmusik. Große Bühnen und Studiopartner wie Jan Garbarek, John McLaughlin, Pat Metheny, Pharoah Sanders und Angélique Kidjo sind genauso integrative Kräfte seines Schaffens wie die Rockmusiker Gary Moore und Steve Lukather.

In seinem erfindungsreichen Spiel hat er dabei immer seine Verwurzelung in der indischen Klassik mit westlichem Schlag- zeug und den Farben der Welt vereint: Daher beschreibt man den Aufbau seiner Klangutensilien am besten als «Zaubertisch»: Äußerst unorthodox kombiniert er ein Drumset mit Afrotrom- meln, Tonkrug und Tabla, parallel sind seine Hände und Füße an unterschiedlichsten Geräten zugange; er liefert Polyrhyth- mik auch fürs Auge. Gurtu kann sich als plakativer Rockdrum- mer gebärden, ebenso aber liebt er es, aus Schnalzen, Schmat- zen, dem Sprechgesang Konnakol, Glocken, Gongs und einem Wassereimer bilderreiche Geschichten zu kreieren. Dass er in diesem Trio mit Paolo Fresu auf einen Vertreter seines favorisier- ten Instruments trifft, wird den kosmopolitischen Schlagwerker noch mehr anspornen. Denn 2013 hat er als Krönung seines bis- herigen CD-Katalogs mit «Spellbound» ein Album vorgelegt, das ihn im Teamwork mit einigen der weltbesten Trompeter zeigt, unter ihnen auch Fresu.

Omar Sosa, Paolo Fresu und Trilok Gurtu – drei umtriebige Motoren einer weltumspannenden Klangphilosophie, drei Rei- seführer über einen Globus, auf dem nationale Identitäten und Zugehörigkeit zu einer einzigen Kultur keine Rolle mehr spielen. Man mag es Jazz, Weltmusik oder Fusion nennen, was die drei aus Tasten, Fellen und Trichtern schöpfen. Man kann sich aber auch einfach darauf einigen, ihre Arbeit einfach als die Musik der Zukunft zu bezeichnen. 26

Interprètes Biographies

Omar Sosa piano Three-time Grammy-nominated Cuban composer and pianist Omar Sosa’s musical trajectory has taken him from Camagüey and Havana to touring in Angola, the Congo, Ethiopia, and Nica- ragua in the 1980s; to a sojourn in the African-descent commu- nities of Ecuador in the early 1990s; to an extended presence on the San Francisco Bay Area Latin jazz scene; to his current engagement with artists from Spain, France, Brazil, Cuba, the United States, and several North, West, and East African nations. His career embodies the expansive outlook of a visionary artist who has taken Monk’s uncompromising spirit to heart, while working ceaselessly to craft and project a unique, cosmopolitan voice. Mr. Sosa’s current CD release, Afreecanos, celebrates the rich heritage of African music in jazz and Latin music.

Trilok Gurtu percussion A world class percussionist, Trilok Gurtu is a five-time winner of the Downbeat Critics Poll for best percussionist, and a Best Artist Asia/Pacific nominee for the BBC World Music Awards. He was born to a highly musical family in Bombay and started to play at the age of six. His deeply rooted Indian tradition com- bined with elements of jazz and rock have made Trilok Gurtu an established master of World Music. Mr. Gurtu’s burning sense of rhythm has attracted a wide-ranging set of world class colla- borators, including John McLaughlin, Joe Zawinul, Jan Garbarek, Don Cherry, Pat Metheny, Phoroah Sanders, Dave Holland and numerous musicians from , Africa and other nations.

29 Paolo Fresu photo: Raffaella Cavalieri

From a lifetime of music and touring, Trilok Gurtu has given his audiences eleven albums and countless appearances all over the world.

Paolo Fresu trumpet Winner of a wide array of awards, professor, and director of various Italian and international institutions, Paolo Fresu has per- formed around the world with the most important names of Afro-American music over the past 30 years. He has participa- ted in nearly 300 recordings, some as a leader, others as a side- man, and still other projects mixing ethnic, jazz, world music, contemporary, and ancient musics. Mr. Fresu is artistic direc-

30 tor of the Berchidda Festival Time In Jazz, Bergamo Jazz, and the Jazz Seminars in Nuoro (). He is also involved in the production of numerous multimedia projects, cooperating with actors, dancers, painters, sculptors, and poets, as well as writing music for film, documentary, video, ballet, and theater pieces. Mr. Fresu lives between Paris, Bologna and Sardinia. His unique trumpet sound is recognized as one of the most distinc- tive in the contemporary jazz scene.

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