SOMMAIRE 1. Alexandru SUCEVEANU, À Propos D'une Nouvelle Contribution Concemant L' Organisation Villageoise Dans L'empire R
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SOMMAIRE 1. Alexandru SUCEVEANU, À propos d'une nouvelle contribution concemant l' organisation villageoise dans l’Empire Romain (11-23) 2. Joachim SZIDAT, Die Dobrudscha in den Res Gestae des Ammianus Marcellinus (25-34) 3. Regula FREI-STOLBA, Jacques Bongars (1554-1612), homme d'etat et homme de lettres et son voyage à Constantinople (35-44) 4. Radu ARDEVAN, Civitas et vicus dans la Dacie Romaine (45-56) 5. Adrian HUSAR, Nicoleta MAN, The Roman Rural Settlement of Cristeşti (57-77) 6. Dumitru PROTASE, Un village daco-romain des IIe - IVe siecles à Obreja en Transylvanie (79-100) 7. Doina BENEA, L 'habitat rural dans le sud-ouest de la Dacie IIIe - IVe siècles apres J.-C. (101-117) 8. Ilie SANDRU, Juridical Considerations on a Testament Discovered at Sucidava (119- 126) 9. Dorin ALICU, Les villae rusticae dans le bassin du Someş Rece (la villa rustica de Chinteni 1) (127-160) 10. Vasile MOGA, Recherches sur l'epoque romaine à Ghirbom (p. 161-168) 11. Ioan MITROFAN, Les villae rusticae dans la Dacie Romaine (169-172) 12. Gh. POPILIAN, D. BALTEANU, À propos des villae rusticae d'Oltenie (173-188) 13. Constantin POP, Vita spirituale nell'ambiente rurale della Dacia Superiore (189-196) 14. Mihai BARBULESCU, Cultes et croyances dans le milieu rural en Dacie (197-206) 15. Octavian BOUNEGRU, Considerations sur les emporia en Mesie Inferieure et en Thrace (207-211) 16. Alexandru BARNEA, Aspects ethniques dans la vie rurale de la Dobroudja Romaine (Mesie Inferieure) (213-228) 17. Maria BARBULESCU, Les villages attestes par des sources epigraphiques dans la Dobroudja Romaine (229- 242 18. Victor H. BAUMANN, Fermiers et autochtones dans la Dobroudja Romaine (243-259) 19. Zizi COVACEF, Quelques considerations concemant les activites agricoles dans la Dobroudja Romaine, refletees par les monuments sculpturaux (261- 276) 20. Liste des abreviations 21. Adresses des auteurs Actes du IIIe Colloque Roumano-Suisse La vie rurale dans les provinces romaines: vici et villae La politique édilitaire dans les provinces de l'Empire romain IIème - IVème siècles après J.-C. Actes du IIIe Colloque Roumano-Suisse La vie rurale dans les provinces romaines: vici et villae (Tulcea, 8 - 15 octobre 1995) édités par Victor Henrich Baumann TULCEA - 1998 L'INSTITUT DE RECHERCHES ECO-MUSEALES TULCEA BIBLIOTHEQUE ISTRO-PONTIQUE Série ARCHEOLOGIE 3 La politique édilitaire dans les provinces de l'Empire romain IIème - IVème siècles après J.-C. Actes du IIIe colloque roumano-suisse sur la politique édilitaire dans les provinces de l'Empire romain, 8 - 15 octobre 1995, à l'Institut de Recherches Eco-Muséales de Tulcea. V.H. Baumann (ed.) Braşov: TIPOGRAFIA BRASTAR PRINT En collaboration avec Regula Frei-Stolba, Hans Bögli, Christine Ardos Révision technique, maquette, montage Camelia Kaim, Corneliu Dan, Roxana Iacob ISBN 973-98041-3-6 Imprimé en Roumanie BRASTAR PRINT BRAŞOV TULCEA - 1998 A PROPOS D'UNE NOUVELLE CONTRIBUTION CONCERNANT L'ORGANISATION VILLAGEOISE DANS L'EMPIRE ROMAIN Alexandru SUCEVEANU, Bucarest Dans l'effort de comprendre mieux les structures villageoises civiles ou militaires, la collection intitulée "L'epigrafia del villaggio", parue à Bologne en 1993, occupe une place de premier rang. On y trouve des contributions d'une réelle importance concernant le sujet énoncé, destinées sans doute à éclaircir les points, encore très nombreux, demeurés obscures. L'une d'elles - à savoir celle de François Bérard - a attiré notre attention. Intitulée "Vikani, kanabenses, consistentes; remarques sur l'organisation des agglomérations militaires romaines"1, elle se propose de résoudre le problème des établissements civils qui entouraient les camps romains. Débutant par un essai de définition des notions de vicus et de canabae, elle continue par l'analyse des canabae dans les provinces danubiennes, ensuite par celle des vici de Germanie et des autres provinces, pour terminer par celle des différences entre les vici militaires et civils. Embrassant - comme on s'en rend compte - une vaste problématique, nourrie d'une riche bibliographie, cette contribution aurait pu constituer, sinon un premier rayon de lumière concernant ces problèmes, du moins un état lucide de la question. Malheureusement, l'auteur lui-même est obligé de reconnaître à la fin de son article: "Au terme de cette enquête, il faut constater que les interrogations sont plus nombreuses que les certitudes, et que nous avons fait beaucoup d'hypothèses sans pouvoir toujours les étayer" (p. 82). Et puisque l'auteur s'est accordé la liberté d'ignorer totalement ma contribution, rédigée en collaboration avec M. Zahariade, concernant 1 Fr. Bérard, dans L'epigrafia del villaggio (éd. Alda Calbi, Angela Donati, Gabriella Poma), Bologne, 1993, 61 - 90. UNE NOUVELLE CONTRIBUTION CONCERNANT L'ORGANISATION VILLAGEOISE exactement ces problèmes - liberté d'autant plus inexplicable du moment qu'elle est enregistrée dans "L'Année Epigraphique", publication dont Fr. Bérard a l'honneur d'être un des rédacteurs - je me permettrai par la suite d'ajouter d'autres doutes, peut-être plus graves que les entrevoyait l'auteur lui-même. Pour commencer, rappelons que dans notre publication, mentionnée plus haut, on éditait cinq inscriptions (auxquelles on peut en ajouter au moins une, sinon trois) portant, sans exception, le texte suivant: Iovi Optimo Maximo, cives Romani consistentes vico classicorum curam agente nom (à l'ablatif) magistro. Provenant de Halmyris (Murighiol, anc. Independenţa), au nord de la Dobroudja, et datables d'après les consuls entre 136 et 200 après J.-C., ces inscriptions prouvent - selon nous - que ce vicus classicorum doit être interprété comme un vicus (canabarum) stationis classis2. La manière dont l'auteur a entrepris de constituer son "Appendice: inscriptions relatives aux kanabae" entraîne, malheureusement, d'autres omissions. Si Fr. Bérard avait voulu dresser une liste vraiment complète des canabae, il n'aurait pas dû omettre celles de Dimum (a finibu]s canabar(um) D[imensium)3, de Virunum (canapa legionis)4, de Viminacium (... cana[bas...] leg(ionis) VII [Cl(audiae) A]nt(oninianae) p(iae) f(idelis)5 et de Castra Regina (...aedil(is) territor(ii) contr(ibuti) et k(anabarum) R(eginensium)6. Sans prétendre les épuiser, je me demande si dans cette liste ne devraient pas figurer aussi Abrittus (veterani et cives Romani et consistentes Abritto ad ca[nabas)7 et, pourquoi pas, Lambaesis, du moment que la lecture Genio vici c(anabarum) Valerius Crispus fecit est enregistrée dans le CIL8. D'autre part, si l'auteur avait voulu dresser une liste des cives Romani consistentes (comme il le fait quelquefois, en donnant l'impression d'avoir oublié le titre de son appendice), il n'aurait pas dû 2 Al. Suceveanu, M. Zahariade, Dacia, NS, 30, 1986, 109 - 120; cf. AEp, 1988, 986 - 991. 3 ISM, I (éd. D. M. Pippidi), 67, lignes 72 - 73. 4 CIL, III, 4850. 5 CIL, III, 14509 = ILS, 9105. 6 CIL, XIII, 14370 = ILS, 7111. 7 Th. Ivanov, Izvestia - Sofia, 19, 1955, 184 = AEp, 1957, 97. 8 CIL, VIII, 2604. 12 Alexandru SUCEVEANU omettre les cas de Sexaginta Prista (cives Roman[i consistentes] Sexaginta Pri[st(is)...)9, de Vetussalinae (cives R(omani) [qui consistun]t Vetuss(alinis)...)10 ou de Isca, en Grande-Bretagne (vete[rani] et ho[mines ? ad] leg(ionem) II A[ug(ustam) cons(istentes)11, sans plus parler de celui de Halmyris. Simples omissions - peut-on répondre - si elles ne déterminaient pas des conclusions - comme on va le voir par la suite - au moins aussi ambiguës. Il est vrai - comme le dit l'auteur - que les Romains employaient le mot vicus pour diverses communautés administratives (p. 61 - 62). Si aux notions présentées (établissement civil près d'un camp auxiliaire, quartier d'une ville - difficilement acceptable celle de quartier des canabae - et, enfin, établissement indigène parallèle aux canabae), il aurait ajouté celle de simple "village", tout en n'oubliant pas de mentionner la seule définition antique du vicus (celle d'Isidorus Hispaliensis, Etymologiae, XV, 2, 11 - 12: Vici et castella et pagi hi sunt qui nulla dignitate civitatis ornantur sed vulgari hominum conventu incoluntur et propter parvitatem sui maioribus civitatibus adtribuuntur... Dictus autem vicus et quod sit vice civitatis vel quod vias habeat tantum sine muris) ainsi que la très probable mention des canabae de Vetera dans Tacite (Historiae, IV, 22: longae pacis opera, haud procul castris, in modum municipii exstructa), on aurait la certitude que l'auteur détient les éléments principaux du problème. Ainsi, on ne doit pas être surpris du fait que pour Fr. Bérard "c'est Th. Mommsen qui a donné au mot [de canabae] son sense moderne" (p. 62 - 63). Malgré le respect que nous devons tous au patriarche des étude modernes de romanologie, il faut reconnaître que ses opinions concernant le "droit des canabae"12 - de même que les hésitations ultérieures de D. Vaglieri13 ou de A. Schulten14 - ont été annihilées pratiquement par la démonstration d'un des élèves de Mommsen, à savoir O. Bohn. Suivant cet auteur: "Staatsrechtlich gab es keine canabae, sie gehörten zum territorium 9 V. Velkov, Epigraphica, 27, 1965, 90 - 109 = AEp, 1966, 356. 10 CIL, III, 10305 = ILS, 7126. 11 CIL, VII, 105. 12 Th. Mommsen, Gesammelte Schriften, VI, Berlin, 1910, 176 - 203. 13 D. Vaglieri, dans Diz.Epigr., II, 1, 19612, 59 - 63, s.v. canabae. 14 A. Schulten, RE, III, 1899, col. 1451 - 1456, s.v. canabae. 13 UNE NOUVELLE CONTRIBUTION CONCERNANT L'ORGANISATION VILLAGEOISE legionis, kamen und verschwanden mit dem Lager"15. Que la voie ouverte par O. Bohn était la bonne, les études fondamentales de Fr. Vittinghoff16 le démontrent, même s'il va quelquefois un peu trop loin en essayant d'homologuer la distinction que H. von Petrikovitz a établi entre les "Auxiliarvici" et les canabae des légions17. En réalité O. Bohn faisait, pour la première fois, la distinction entre les canabae et les oppida indigènes, noyaux de futurs municipes.