Les Algeriens Demandent Un Roi Français
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REVUE AFRICAINE VOLUME 5 ANNÉE 1861 Cet ouvrage fait partie de la bibliothèque de : Monsieur Hassen KHEZNADJI JOURNAL DES TRAVAUX DE LA Il a été scanné à Alger par : SOCIÉTÉ HISTORIQUE ALGÉRIENNE Monsieur Mustapha BACHETARZI PAR LES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ [email protected] SOUS LA DIRECTION DU PRÉSIDENT __________________ Il sera mis en page à Aurillac en mode texte par : Alain SPENATTO 1, rue du Puy Griou. 15000 AURILLAC. PUBLICATION HONORÉE DE SOUSCRIPTIONS DU MINISTRE [email protected] DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE, DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DB L’ALGÉRIE DES CONSEILS GÉNÉRAUX DES DÉPARTEMENTS D’ALGER ET D’ORAN. D’autres livres peuvent être consultés ou téléchargés sur le site : http://www.algerie-ancienne.com ALGER A. JOURDAN, LIBRAIRE-ÉDITEUR CONSTANTINE PARIS A RNOLET, IMPRIMEUR-LIBRAIRE CHALLAMEL AÎNÉ, LIBRAIRE, RUE DU PALAIS 30, RUE DES BOULANGERS. 1861 www.djurdjurakabylie.info REVUE AFRICAINE NUMÉRO 5 ANNÉE 1861 Cet ouvrage fait partie de la bibliothèque de : Monsieur Hassen KHEZNADJI JOURNAL DES TRAVAUX DE LA Il a été scanné à Alger par : SOCIÉTÉ HISTORIQUE ALGÉRIENNE Monsieur Mustapha BACHETARZI PAR LES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ [email protected] SOUS LA DIRECTION DU PRÉSIDENT Il sera mis en page à Aurillac en mode texte par : __________________ Alain SPENATTO 1, rue du Puy Griou. 15000 AURILLAC. [email protected] PUBLICATION HONORÉE DE SOUSCRIPTIONS DU MINISTRE DE L’INSTRUCTION PUBLIQUE, DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DB L’ALGÉRIE DES CONSEILS GÉNÉRAUX DES DÉPARTEMENTS D’ALGER ET D’ORAN. D’autres livres peuvent être consultés ou téléchargés sur le site : http://www.algerie-ancienne.com ALGER A. JOURDAN, LIBRAIRE-ÉDITEUR CONSTANTINE PARIS A RNOLET, IMPRIMEUR-LIBRAIRE CHALLAMEL AÎNÉ, LIBRAIRE, RUE DU PALAIS 30, RUE DES BOULANGERS. 1857 www.djurdjurakabylie.info REVUE AFRJCAINE JOURNAL DES TRAVAUX lH; J,A. , , , SOCIETE HISTORIQUE ALGI- •._... ".,r.: l'AH LES MEMIlHES nE LA SOCIET.: ":T IIiIOIlIil I.~ ..1 ...:CTIOI' lU' I·R.;IilI"E~T 1·IDI.Il ..\I10.~ nuxom.s lm ';Oli<CDWJlO~' III: MI\I'TIn ns L'!\tiTIlUGTIO\ l'UBJ.lQLE, IJV liOI'URNnlENT G':.NIlRAI. nE 1.'ALG{nlE hl' 1111 (~O~'F.Ir. ·(;i;SI~RH. II\' IJÜ',\IlTEllIE\l' Il'ALGEa. :E.~- 1.0 societe historique algèrtennc entend le lI1..t ,1 . Iüstoire dans son acception la plus large, J corn •• prenant, avec l'étude tics personnca, dcs fslts et D des monuments, celle du loi même auquel Ils sc .\ " n rapportent. Elle s'occupe donc de l'btstolro }Jro4 '~.. , • prement dite, de la géographie, de. langues, de. • arts el des seienees de toute l'Afrique aepteDtrlo ''l't • natc. • (E",tmlt de, STATtIT81 \ :"-. /. \.<, ~ : TOilE t.~INQllIÈME. ~lWNÉE 1881. ALGEU UlJ;;Z llA~TIIJE, 1.1IlIlAllIE-ltUITEUII. l'LACE "l ,;Ol'\ Ell!'ŒMj,;l'l1 COlllSTAIllTJNE PAaJS ALES:;( nr AR~lJLt:T. LIBR4I«h> iI/ALL";'IEL AÎNÎ!, EIIITIiUIl HUll (lu l'alais r ;\0, Hul' Ih's lloulangers 1K(it d OFFICE DES PUBLICATIONS UNIVERSITAIRES 1, Place Centrale de Ben Aknoun (Alger) www.djurdjurakabylie.info r,:rJ/ 1 se bnée. N° 2S. Janvier 4864. l}. COMPOSITION :1; DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE ALGtRlEm. 1 ltfricltint~\" D'AP.ÈS loBS :éLBCTIO.S PAIT•• Rt11Ut t.., ": AU MOIS DE JANVIER 1862. -----.....âOJ)Q.....Q~-----_. /. LES UGËRIENS DEMANDENT UN ROI FRANÇAIS M. BERBRUGGER, (o. *), Conservateur de la Bibliothèque ct du EN ~ 572 II). e Musée d'Alger, Prl.ident. Elu pour la 7 fois. /. !~ i ; ~" 1\ '~ui4 M. BRESNIF.R, (*,), Professeur 'à la Chaire d'Arabe d'Alger, Le titre de cet article étonnera beaucoup de lecteurs de prime abord. se refuseront à croire qu'en 1572, - ou même au i er Vice-Prhident.':Réélu. à cune autre date,- les Algériens aient jamais pu songer à demander M. SOLVET, (*,), Conseiller à la Cour impériale, !e Viee-Préli un roi à la France. C'est, en effet, un incident fort étrange et qui a dent. Réélu. besoin, pour qu'on l'admette, d'être accompagné des preuves les plus authentiques. On va voir, au reste, que ces preuves ne man M. MAC CUTRY, Ingénieur civil, Secrétaire. quent pas. Mais, avant de les produire, il faut rappeler l'état des M. DE ROUGEMON(( *), Ingénieur des Ponts-et-Chaussèes, Secrétaire affaires africaines vers la fin du XVI· siècle, et alors qu'elles étaient Adjoint. encore assez intimement liées à celles de l'Europe, les ttats Bar baresques jouant presque toujonrs un rôle dans les luttes soutenues M. LODOYER, Propriétaire, l'ré.orier-Archit'i.te. par la Turquie. cette puissance prépondérante de l'époque. Les monarques contemporains, intéressés plus ou moins directe ment dans l'événement que nous allons raconter, étaient : - en France, Charles IX, de 11,60 à 1575, ct son frère le duc d'Anjou (depuis, Henri Ill); à Constantinople, Sélim Il, de 1566'à 11,74; en Espagne, Philippe Il, de 1a55 à 1598, et son frère naturel, Don .. ·c· _ (1) F.n achevant la publication du Pegnon, l'auteur annonçait que cette t'tude sur les débuts de l'établissement turc il Alger. serait suivie de deux autres Mémoires • .lenina et Cnsba. dest in':., il retracer les traits princi paux du développement pt de la décadence de la domination ottomane en l.l~éric. Cedouble travail POtnpl,"Il,t'ntaire est achevé et ne tardera guère " parattre , L'article que nous publions anjourd'hui est un morceau déta c1u" de felui des deux derninrs mèmorre- qui "Si inlilnl{' .h'sl~' Rt''l"tle It{1' ) ~. ftll";(, 1l' 't5 www.djurdjurakabylie.info -3 --:2 Eu 1570, larépublique deVenise était fort sèrieusemeeë menacée Juan d'Au'rrche ; en Italie, les papes Pie Vet Grégoire XIII, dont par Sélim Il, empereur de Constantsaeple, Longtemps, elle avait le premier mourut dans le courant de l'année t572: la sérénis refusé de se croire le but des grands préparatifs militaires de ce sime seigneurie de Venise; enfln, à Alger, le pacha Arab-Ahmed, prince; mais il avait fallu se rendre à l'évidence et chercher â la hâté successeur d'Ali el-Euldj dont il avait été l'escleve, et qui admi les moyens de réslster à la formidable attaque qul la menaçait. nistra la Régence depuis le mois de mars t572 Jusqu'en t571. Elle imagina de ressusciter, pour la circonstance et par hi p_ptt Parmi les autres personnages, la plupart se feront assez con Pie V, la ligue catholique que Léon X n'avait fait qu'ébàucher' '~u nattre eux-mêmes, dans notre récit, par le rôle qu'ils y jouent. commencement de ce siècle. Ses efforts produisirent une puissan(e Maisil en est un que son importance rend tout à fait digne d'une coalition composée de l'Espagne, des Etats pontificaux et de Venlilé. mention préalable. C'est François de Noailles, évêque d'Acqs, Vue immense flotte, promptement rassemblée et mise sous les or eonseiller du roi en son conseil privé, ambassadeur de _France à dres de Don Juan d'Autriche, remporta, le 7 octobre t571, la mé Constantinople, sous Charles IX. morable victoire de Lépante. Si l'on se reporte am: maux et aus:, D'après la Biographie UTlit'erselle, né en 1519, il embrassa l'état outrages que la chrétienté avait alors à supporter des Turcs et de ecclésiastique et devint ('\'lIquc d' Aeqs. Naturellement doué des leurs dignes auxiliaires, les pirates barbaresqnes, on comprendra talents diplomatiques qui semblaient inhérents à sa famille, il re l'immense cri de joie qui salua de toutes parts cette journée d'ail présente la France à Venise en 1558 et se fait céder la préséance leurs si glorieuse Le vénérable pontife de Rome, l'II apprenant qae par I'ambassadeur d'Espagne. Il est successivement envoyé avec Don Juan d'Autriche venait ainsi d'anéantir d'un seul coup la maL la même qualité en Angleterre, à Home et a Constantinople, où il rine ottomane, laissa échapper cette exclamation empruntée aiii rétablit la paix entre les Vénitiens et S,'lim Il, qui attaquait Candie. Saintes Ecritures : Fuit homu missus â Deo cui Romen M'at Jd~ Il y avait succédé à 111. Grantrie rte Grandchamp en !l)7t. François Iu'NNI!S. de Noailles Iut consulté avec déf('f('r1ce par nos rois et régentes; ~ais dans la saison avancée où ce mémorable événement eut c'est lui qui conseilla à Charles IX de faire la guerre à l'Espagne, lieu, il était à peu près impossible de recueillir sur-le-champ toUs pour donner une diversion aux dlssentions religieuses qui déchi les avantages de la 'Victoire. D'ailleurs, la flotte des vainqUeurs raient alors la France. En t58.t, à la mort de Guillaume d'Orange, avait été fort maltraitée; el, pendant que les Turcs regaghàlent Il engagea vainement l'uulolent et faible Henri III à accepter la Constantinople pour y faire radouber ce qui leur restait de vart proposition tics Pays-Bas, qui. trouvant les fils de Guillaume trop seanx, les chrétiens se dirigèrent vers leurs ports afin de r6patêt,o, jeunes pour les gouverner, voulaient se placer soW; la domination leurs nombreuses avaries. La force des choses amena donc itbé:' :: française. suspension d'armes que les Ottomans mirent à profit avec une ad ~ , Il mourut à Bayonne 011 1585, alors qu'il allait prendre les eaux rnirable activité. Digne ministre de son énergique souverain, le tles Pyrénées. Ses négociations, recueillies par l'abbé Verlot, ont grand-visir réussit à relever les courages abattus de ses compa l,l,' imprimées à Paris i liIi:l) ('II trois volumes in-12. triotes et même à tempérer l'orgueil des ennemis vainqueurs. .\pri's çes détails biogrnpluques, et avant d'entrer tout à fait en A l'amiral turc, qui semblait douter que l'on pût se procurer les mutiërv, rappelons que l'alliance ollomane était dès- lors une né agrès nécessaires à l'équipement d'une nouvelle flotte, il disait: cessité de la politique franrai'l', parce qu'elle permettait de main (l Seigneur