Stadt Biel Ville de Bienne Lisa Marco Marion Victoria Ines Bastien

Stefan Louise Sophie Alex Yasmine Narumol Stefano Marwan HeinerMélanie Caroline

DAS LEBEN IN BIEL MIT 60 JAHREN ODER MEHR VIVRE À BIENNE À 60 ANS ET PLUS EDITORIAL 1

GROSSELTERN | GRANDS-PARENTS 2– 3 Wertvolle Erinnerungen! Précieux héritages!

WURZELN | RACINES 4– 5 Geboren 1941 Nés en 1941

VOR ORT | SUR LE TERRAIN 6 Die Angst vor der Maus besiegen Vaincre la peur de la souris

ADRESSVERZEICHNIS | CARNET D’ADRESSES Für Ihre Bedürfnisse und Wünsche Répondre à vos besoins et satisfaire vos envies

HIER UND ANDERSWO | ICI ET AILLEURS 7 Italien im Herzen von Biel L’italie au cœur de Bienne

BIEL IST… | BIENNE, C’EST… 8–12 Eine Zeitschrift entsteht… Fabriquer un magazine... EDITORIAL

Die Senioren gestalten die Stadt Les seniors façonnent la ville

Diese Zeitschrift ist aus dem Willen heraus entstan- Cette revue est le fruit d’une volonté: encourager den, alle Bielerinnen und Bieler im Pensionsalter zum toutes les Biennoises et tous les Biennois arrivés à Engagement in ihrer Stadt zu ermutigen. l’âge de la retraite à s’impliquer dans leur cité.

Eine im Jahr 2016 durchgeführte Studie hat gezeigt, Une étude réalisée en 2016 l’a démontré: il était dass es wichtig ist, die Kommunikation klar und un- important de développer une communication claire terhaltsam zu gestalten und zwar nicht nur, um prak- et ludique, dans le but de diffuser des informations tische Informationen weiterzugeben, sondern auch pratiques, mais aussi pour tisser des liens entre les um Beziehungen zwischen den Gemeinschaf­ten her- communautés. «Georgette, Hans, etc.» est le fruit zustellen. Daraus entstand «Georgette, Hans, etc.». de cette attente.

Das Magazin soll alle Generationen ansprechen. Cette nouvelle revue peut toucher toutes les géné- Entdeckt die Enkelin die neue Zeitschrift auf dem rations. La petite-fille qui la découvre sur la table Salontisch, kann sie sich genauso hinein vertiefen du salon s’y plongera aussi volontiers que vous. Des wie Sie. Schreibwerkstätten wurden durchgeführt, ateliers d’écriture ont été organisés pour permettre damit Seniorinnen und Senioren sich einbringen aux seniors de participer à la rédaction. La deuxième können. Die Texte dieser Jung-Journalisten finden partie du magazine vous permet de découvrir les Sie im zweiten Teil. textes de ces journalistes en herbe.

Diese Zeitschrift will für andere Sichtweisen offen Ce magazine se veut ouvert à l’autre, aux différences sein, Unterschiede und Gemeinsamkeiten aufzeigen. comme aux similitudes: y faire connaissance avec Ebenso wichtig erscheint es uns, ausländische Ge­ les communautés étrangères nous paraît également meinschaften kennenzulernen. très important.

77 Jahre, das ist das Durchschnittsalter der Bieler 77 ans, c’est l’âge moyen des seniors biennois (nés Senioren (Geburtsjahr 1941). Wir haben Zeitungen en 1941). Nous avons choisi de mettre l’accent von damals durchforstet. Im ausführlichen Adress- sur l'année en replongeant dans les journaux de verzeichnis können Sie die beeindruckende Vielfalt l’époque. Enfin, un riche carnet d’adresses présente der Möglichkeiten entdecken, die älteren Menschen l’impressionnante palette des offres destinées aux in Biel geboten werden. aînés à Bienne.

Wir wünschen Ihnen eine gute Lektüre… Nous vous souhaitons une belle lecture…

Cédric Némitz Cédric Némitz Gemeinderat Conseiller municipal Direktor Bildung, Kultur und Sport Directeur de la formation, de la culture et du sport

1 GROSSELTERN | GRANDS-PARENTS

Cyril Käppeli Wertvolle Erinnerungen! «Cee-Roo» Précieux héritages! MUSIKER | MUSICIEN

Welche Rolle spielen die Grosseltern im Leben junger Erwachsener? Zwei stadtbekannte junge Bieler haben uns ihre Kindheitserinne- rungen anvertraut und die tiefen Beziehungen zu ihren Vorfahren geschildert.

Quel rôle jouent les grands-parents dans la vie des jeunes adultes? Deux jeunes Biennois qui font rayonner la ville nous ont confié leurs souvenirs d’enfance et leurs liens, très vivaces, avec leurs aïeux.

Cyril Käppeli, «Cee-Roo» Cyril Käppeli, «Cee-Roo»

Familiensinn und Werte für das ganze Leben. «Von meinen Le sens de la famille et des valeurs pour toute la vie. «Vous Grosseltern soll ich erzählen? Ja, gerne! Ich bin in ihrer Nähe raconter mes grands-parents? Oh oui! J’ai grandi près d’eux. aufgewachsen. Von allen habe ich etwas Anderes, Wertvolles Chacun et chacune m’a apporté quelque chose de précieux et gelernt.» Da sind Rita und Ernest, die Grosseltern väterli- de différent.» Il y a Rita et Ernest, ses grands-parents pater- cherseits, mit denen er Französisch sprach, und Liselotte und nels avec qui il parle français, et puis Liselotte et Rudolf, ses Rudolf, die deutschen Grosseltern mütterlichseits, denen er grands-parents maternels alémaniques, qui lui ont permis d’être seine perfekte Zweisprachigkeit zu verdanken hat … er ist also aujourd’hui un parfait bilingue… et un vrai produit biennois! ein echtes Bieler Produkt! «Ma grand-mère Rita, d’origine italienne, était ce qu’on ap- «Meine Grossmutter Rita kam aus Italien und hatte ein recht pelle une forte personnalité: elle nous faisait beaucoup rire «grosses Maul»: Sie brachte uns sehr zum Lachen, aber sie war mais c’était aussi une créative qui aimait le théâtre et l’art… auch kreativ und liebte die Kunst und das Theater … und aus- Et puis elle faisait le meilleur pesto du monde! Je me sou- serdem machte sie den besten Pesto der Welt! Einmal erfand sie viens qu’elle avait inventé toute une histoire de chasse aux eine Schlangenjagdgeschichte, weil ich mich vor diesen Tieren serpents parce que j’avais peur de ces bêtes. Elle a émerveillé so fürchtete. Sie brachte mir in meiner Kindheit das Staunen bei. mon enfance. Son mari Ernest était plus discret, mais il savait Ihr Mann Ernest war zurückhaltender, aber niemand konnte die comme personne nous raconter la Bible qui devenait une Bibel so erzählen wie er, denn er machte ein Epos daraus. Damit véritable épopée. J’en garde de très jolis souvenirs. Et puis verbinde ich viele schöne Erinnerungen. Und dann unternahm il nous emmenait avec lui pour de grandes balades à vélo. er mit uns lange Fahrradtouren, was ich ganz toll fand.» J’adorais ça.»

Mit Liselotte und Ruedi verbindet er den Duft der Ferien. Avec Liselotte et Ruedi, arrive le goût des vacances. «Ils «Sie hatten ein Haus in der Toskana, und wir verbrachten alle avaient une maison en Toscane et nous y passions toutes Ferien dort. Die ganze Familie kam zusammen, man erholte nos vacances. C’était la bonne bouffe, la détente, le soleil sich, genoss das gute Essen und die Sonne. Es war herrlich, mit et toute la famille réunie. Nous aimions partir avec eux et ihnen dorthin zu fahren, und wir hingen sehr an diesem Haus.» nous étions très attachés à cette maison.» De Liselotte, son Liselotte wird von ihrem Enkel als «lustig und sehr liebenswert» petit-fils dit qu’elle est «une rigolote très attachante» alors beschrieben. Rudolf, ihren Ehemann, hingegen bewundert er que Rudolf, son époux, est «un homme de sagesse, une cau- wegen seiner «Weisheit und geistigen Haltung. Ich respek- tion intellectuelle. Je le respecte beaucoup, il a une énorme tiere ihn sehr, er besitzt die Fähigkeit zuzuhören und eine gut faculté d’écoute et une grande empathie. Ils m’ont montré ausgeprägte Empathie. Als Paar, das sich liebt und gleichzeitig un exemple de couple qui s’aime en étant complémentaire. ergänzt, sind sie mir ein Vorbild. Meine Grossmutter Liselotte Avec ma grand-mère Liselotte, que je vois au moins une fois sehe ich mindestens einmal in der Woche. In einem Café, z.B. par semaine, on refait le monde au café, à la Maison Farel Maison Farel oder chez Rüfi, unterhalten wir uns dann über ou chez Rüfi. Mes grands-parents paternels sont décédés il Gott und die Welt. Meine Grosseltern väterlicherseits sind vor y a quelques années, c’est allé très vite. Depuis, je mesure einigen Jahren gestorben, es ging sehr schnell. Seitdem weiss l’importance de profiter d’eux pendant qu’ils sont là car ça ich, wie wichtig es ist, die Zeit mit ihnen zu geniessen, solange peut changer rapidement.» sie noch da sind, denn es kann sich so schnell ändern.»

2 Emilie Siegenthaler SIEBENFACHE SCHWEIZER MEISTERIN IM MTB SEPTUPLE CHAMPIONNE SUISSE DE VTT

Emilie Siegenthaler Emilie Siegenthaler

Meeresluft und Butterbrot mit Zucker. «Mit dem MTB habe L’air du large et les tartines au sucre. «C’est chez mes ich bei meinen Grosseltern im Hérault begonnen!» Emilie grands-parents, dans l’Hérault, que j’ai commencé le VTT!» Siegenthaler erzählt begeistert von ihren Grosseltern väter- Emilie Siegenthaler a du soleil dans la voix pour nous parler licherseits und der spannenden Zeit, die sie mit ihnen ver- de ses grands-parents paternels, chez qui elle a passé nombre bringen durfte. Sie kamen aus St-Imier und liessen sich in de séjours palpitants, puisque, originaires de St-Imier, ils sont Südfrankreich nieder. «Ich liebte die Gegend da unten sehr. partis s’installer dans le sud de la France. «J’ai adoré passer Meine Grosseltern waren bezaubernd. Wir fuhren um den Lac du temps là-bas. Mes grands-parents étaient adorables. On de Salagou durch die vulkanähnliche Landschaft, dessen rotes roulait dans la roche rouge du Lac de Salagou qui colorait les Gestein die Fahrräder färbte. Hier stürzte ich auch zum ers- vélos, cette terre volcanique et rocailleuse qui est aussi celle ten Mal», meint sie schmunzelnd, bevor sie erwähnt, dass ihr de mes premières chutes», sourit-elle, avant d’évoquer son Grossvater Französischlehrer war und ihr Interesse für Literatur grand-père, prof de français, qui lui a donné le goût de la und Musik weckte. «Durch ihn habe ich ‹Peter und der Wolf› littérature et de la musique. «Il m’a fait découvrir ‹Pierre et le von Prokofiev entdeckt, ausserdem hat er mich mit dem Recht- Loup› de Prokofiev et m’a aussi inoculé le virus de la bonne schreibevirus angesteckt: Wehe, wenn wir etwas falsch schrie- orthographe: gare à nous quand nous écrivions quelque chose ben!». Ihre Grosseltern waren noch immer sehr verliebt: «Als de faux!». Des grands-parents qu’elle a toujours connu très Siebzehnjährige haben sie sich in der Stiftskirche von St-Imier amoureux: «À 17 ans, ils s’étaient promis de vivre toute leur versprochen, dass sie für immer zusammen bleiben wollten. vie ensemble, à la Collégiale de St-Imier. Ils ont passé 60 ans Sie lebten 60 Jahre lang zusammen, und als mein Grossvater ensemble et quand mon grand-papa est mort, ma grand-ma- starb, fand die Trauerfeier auf Wunsch meiner Grossmutter in man a tenu à ce que la cérémonie ait lieu dans la même église. der gleichen Kirche statt. Er ist in St-Imier begraben.» Il repose à St-Imier.»

Zwischen ihr und den Grosseltern mütterlicherseits besteht Côté maternel, les liens sont plus réguliers puisque ses ein regelmässigerer Kontakt, da sie in Bévilard wohnen. «Es grands-parents sont établis à Bévilard. «C’était un tout autre war eine ganz andere Welt. Meine Grossmutter tat alles für univers. Ma grand-mère faisait tout pour moi, et je me sou- mich, ich denke dabei an die mit Butter bestrichenen und mit viens de ses tartines de tresse beurrées et recouvertes de sucre. Zucker bestreuten Hefezopfscheiben. Ihren mit Zimt und Anis Et aujourd’hui encore, je me prépare souvent son thé noir à la aromatisierten Schwarztee bereite ich mir heute noch oft zu. cannelle et à l’anis. C’est comme un réconfort et une plongée Er ist so wohltuend und erinnert mich an eine sehr schöne dans mon enfance très agréable. Elle prenait énormément Kindheit. Sie kümmerte sich sehr um mich, wie auch mein soin de moi, comme mon grand-père: il était connu comme Grossvater: Als Just-Vertreter kannten ihn alle. Meine Grossel- le loup-blanc, car il avait été représentant pour les produits tern sind sehr gläubige und sehr positiv denkende Menschen. Just. Profondément croyants, mes grands-parents étaient des Wahrscheinlich habe ich das von ihnen. Es ist schon interessant personnes très positives. Je crois que j’ai reçu ça d’eux. Et zu sehen, was die Eltern von ihren Eltern übernommen haben puis… c’est intéressant de voir ce que vos parents ont pris, oder auch nicht, und was das wiederum für meinen persön- ou pas, de leurs propres parents, et de la manière dont ça m’a lichen Lebensweg bedeutet.» permis de me construire personnellement.»

3 WURZELN | RACINES

Geboren 1941 Nés en 1941

In Biel liegt das Durchschnittsalter der älteren Menschen (65+) bei 75 und 76 Jahren. Wir sind deshalb in die Zeitungsarchive eingetaucht und haben uns mit dem Journal du Jura und dem Bieler Tagblatt aus jener Zeit beschäftigt. 1941 ist das Geburtsjahr von Hermann Fehr, dem aus Basel stammenden ehemaligen Bieler Stadtpräsidenten. In diesem Jahr sind noch weitere berühmte Persönlich- keiten geboren: Bob Dylan, Joan Baez, Faye Dunaway und Ritchie Valens. Und in der Schweiz: Bruno Ganz, Martha Argerich und .

À Bienne, la moyenne des seniors (65+) sont âgés de 75 à 76 ans. Nous avons donc plongé dans les archives des journaux de l’époque, Journal du Jura et Bieler Tag- blatt. 1941, c’est l’année qui a vu naître l’ancien maire de Bienne, Hermann Fehr, bâlois d’origine. D’autres célébrités sont nées cette année-là: citons Bob Dylan, Joan Baez, Faye Dunaway ou Ritchie Valens. Et en Suisse: Bruno Ganz, Martha

Argerich ou Kaspar Villiger. 1

année est morose: nous sommes au la suite d’un accord entre l’Allemagne «œuvres complètes» et Virginia Woolf L’ cœur de la Seconde Guerre mondiale À et la France, les soldats français meurt à 59 ans. et la Suisse, si elle est épargnée par les internés en Suisse peuvent rentrer chez combats, en ressent tout de même les eux: les journaux regorgent d’articles à ce m Dezember erschüttert Europa fol- effets. Dès le mois de mai, en guise de sujet, même si les Polonais, eux, restent I gende Nachricht: Japan attackiert den rationnement, les mercredis et vendredis en Suisse pour le moment. US-Stützpunkt Pearl Harbor. Mehr als sont déclarés «jours sans viande». Les 2000 Menschen kommen ums Leben und journaux sont remplis de communiqués er 20. April ist ein geschichtsträchti- 1000 werden verletzt. Die USA werden des différents fronts donnant des nou- Dger Sonntag: An diesem Tag gewinnt gezwungen, in den Krieg einzutreten. velles des avancées ou des rebuffades du die Schweiz im Wankdorf in Anwesen- conflit qui déchire l’Europe. Peu d’images, heit von General Guisan das Freund- 941, c’est aussi l’année de la création de très longs textes qui relatent la situa- schaftsspiel gegen Deutschland mit 1de la marine marchande suisse et tion internationale sans vraiment prendre 2-0 … und ausserdem hat Adolf Hitler de l’adoption de l’heure d’été pour des parti, mais aussi les faits divers et les Geburtstag. Die Behörden sind in heller raisons d’économie d’énergie. L’idée informations locales. Pour agrémenter le Aufregung und bitten die Journalisten sera abandonnée en 1943 avant d’être tout, un feuilleton et quelques pages de ausdrücklich, jede politisch gefärbte Be- réintroduite en 1981. publicité et d’annonces en tous genres, merkung oder Anspielung zu vermeiden. mêlant avis mortuaires, recherches de dentiers bon marché ou de demoiselles u cinéma, on découvre le «Citizen pour aider au ménage. A Kane» d’Orson Welles et «Dumbo» fait la joie des adeptes de Walt Disney. À ährend General Guisan die Bienne, les journaux annoncent, à grand W Schweizer Armee befehligt, sitzen renfort de publicité, le dernier film de Wollen Sie in alten Zeitungen stöbern? im Bundesrat vier Freisinnige (Ernst Wet- Danielle Darrieux, «Premier rendez-vous» Voulez-vous vous plonger dans de vieux ter, Walther Stampfli, und et on se précipite pour regarder «Le dic- journaux? Marcel Pilet-Golaz), zwei Christlichde- tateur» de Charlie Chaplin ou «Rebecca», mokraten ( und ) le premier film d’Alfred Hitchcock. Le STADTBIBLIOTHEK sowie ein Vertreter der Bauernpartei, der meilleur acteur sacré à la treizième cé- BIBLIOTHÈQUE DE LA VILLE späteren SVP (). In rémonie des Oscars est Gary Cooper et BIEL/BIENNE Biel «regiert» seit 1921 der Stadtpräsi- la meilleure actrice, Joan Fontaine. On Dufourstrasse | Rue Dufour 26 dent Guido Müller. Ab 1923 ist er auch swingue beaucoup dans les thés dansants, Postfach | Case postale Nationalrat. Bald darauf krönt er seinen tandis que Duke Ellington et, dans un 2501 Biel/Bienne Ruhm, indem es ihm gelingt, General autre registre, Tino Rossi sont déjà adulés. 032 329 11 00 Motors 1935 nach Biel zu holen. Charles-Ferdinand Ramuz, lui, sort ses [email protected]

4 3

2 BIEL IN DEN 40ER-JAHREN: 1) STRANDBODEN 2) GENERAL-GUISAN-PLATZ, LINKS DAS HOTEL ELITE UND DAS VOLKSHAUS. 3) DER BIELER NATIONALRAT UND STADTPRÄSIDENT GUIDO MÜLLER UND DER BERÜHMTE GENERAL GUISAN. BIENNE DANS LES ANNÉES 40: 1) LES PRÉS-DE-LA-RIVE 2) LA PLACE DU GÉNÉRAL-GUISAN AVEC, SUR LA GAUCHE, L’HÔTEL ELITE ET LA MAISON DU PEUPLE. 3) LE CONSEILLER NATIONAL BIENNOIS ET MAIRE GUIDO MÜLLER ET LE FAMEUX GÉNÉRAL GUISAN.

5 VOR ORT | SUR LE TERRAIN

Die Angst vor der Maus besiegen Vaincre la peur de la souris

Wie findet man in einer Zeit, wo alles nur noch am Computer erledigt wird, den Einstieg in die digitale Welt? Pensionierten, die sich mit der Internetwelt vertraut machen wollen, stehen verschie- dene Kurse zur Verfügung. Besuch bei einer Gruppe über 55-jähriger Studierender bei Pro Senectute.

Comment faire face à un écran à l’heure du tout informatique? Les seniors qui le souhaitent peuvent découvrir le monde du web dans divers cours. Rencontre avec un groupe d’étudiantes et d’étudiants de 55 ans et plus chez Pro Senectute.

Gesichtern ab. Der Informatik haftet an- «J’ai connu l’époque où un seul ordinateur fänglich etwas Beunruhigendes an. Sobald prenait une salle entière. Aujourd’hui, les aber alles erst einmal funktioniert, wird élèves viennent avec leur propre matériel. es spielerisch und kreativ…. «Ich habe Ça me complique un peu la tâche». beschlossen an diesem Kurs teilzunehmen, um keine Aussenseiterin mehr zu sein. Les écrans se colorent, des sourires de Alle sprechen nur noch davon, und ich soulagement se dessinent. L’informatique möchte mitreden können», erklärt eine c’est un peu inquiétant au début, et puis Schülerin. «Und ich will wissen, wie man ça devient ludique et créatif... quand ça eine E-Mail sendet», fügt ihre Nachbarin marche. «J’ai décidé de suivre ce cours hinzu. «Es kommen Leute ab 55 Jahren, pour ne plus être en marge de la société. aber ich hatte auch schon einen 86-jäh- Tout le monde ne parle que de ça et j’ai rigen Teilnehmer», erzählt der Kursleiter envie de participer aux discussions», sichtlich stolz. explique une élève. «Et je veux savoir envoyer des mails!» ajoute sa voisine. Nach Word folgen die ersten Schritte im «Les gens viennent dès 55 ans, mais j’ai Internet. «Aber kein Facebook. Die Leute même eu un participant qui avait 86 ans!» fragen nicht oft danach, davor haben sie raconte l’enseignant, pas peu fier. noch etwas Angst», erklärt ihr Lehrer, der nun im Internet die Webseite eines Après Word, premier pas sur internet. Warenhauses sucht, «um sich über die «Mais pas sur Facebook. Les gens ne le Aktionen zu informieren». demandent pas beaucoup, ça leur fait un RUEDI EUGSTER, DER WOHL BERÜHMTESTE INFORMATIKLEHRER DER STADT! peu peur», explique notre prof du jour RUEDI EUGSTER, CERTAINEMENT LE PLUS CÉLÈBRE Die Kurse sind sowohl bei Deutsch- wie qui oriente les recherches sur le site d’un ENSEIGNANT D’INFORMATIQUE DE BIENNE! bei Französischsprachigen beliebt, auch grand magasin «pour voir les actions». wenn die Nachfrage etwas nachlässt. «Die Neurentnerinnen und -rentner sind häufig Romands et alémaniques se pressent «Nehmen Sie Ihre Maus und markieren Sie mit der Informatik schon in Kontakt ge- à ces cours, même si ces dernières an- den Text. Dann gehen Sie zur Symbolleiste kommen. Es treten aber auch neue Prob- nées, la demande fléchit un peu : «Les und klicken auf die Farbe Ihrer Wahl». leme auf», meint Pascale Wettenschwiler, nouveaux retraités ont parfois déjà été In der Computerklasse des 82-jährigen Bereichsleiterin Bildung & Sport bei Pro en contact avec l’informatique. Mais de Ruedi Eugster herrscht eifrige Stille. Ihn Senectute. Fühlen Sie sich angesprochen? nouvelles questions se posent», rappelle kennen alle Bielerinnen und Bieler, die Melden Sie sich für den nächsten Kurs an! Pascale Wettenschwiler, responsable du sich in die Geheimnisse der Informatik département Formation & Sport chez Pro einführen lassen wollen: «Ich habe noch Senectute. Vous vous sentez concerné Zeiten erlebt, in denen ein einziger Com- «Prenez votre souris et mettez le texte ou concernée? Le cours n’attend plus puter einen ganzen Raum füllte. Heute en évidence. Puis allez dans votre barre que vous! bringen die Schülerinnen und Schüler ihre d’outils, choisissez une couleur et cliquez». eigenen Geräte mit. Das erschwert ein Le cours d’informatique de Ruedi Eugster, PRO SENECTUTE wenig meine Aufgabe.» 82 ans, baigne dans un silence studieux. BIEL/BIENNE SEELAND L’homme est connu comme le loup blanc Zentralstrasse | Rue Centrale 40 Die Bildschirme werden farbig, ein er- par les Biennois et Biennoises qui veulent 2502 Biel/Bienne leichtertes Lächeln zeichnet sich auf den percer les mystères de l’informatique: 032 328 31 11

6 HIER UND ANDERSWO | ICI ET AILLEURS

Italien im Herzen von Biel L’italie au cœur de Bienne

Der Circolo Abruzzese ist das älteste Lokal dieser Art in Biel, es hat eine einzigartige Atmosphäre, rund 500 Mitglieder und pflegt seine Beziehungen zu «la Città».

Le Circolo Abruzzese, le plus ancien cercle de Bienne à l’ambiance inimitable, compte 500 membres et cultive ses liens avec «la Città».

Alle Bielerinnen und Bieler kennen den fen, den Vatertag oder die «Castagnetta» Circolo Abruzzese. Der älteste «Circolo» im November, die mittlerweile drei Wochen der Stadt, der dieses Jahr sein 40-jähriges dauert, weil sie so beliebt ist. «Dann kom- Bestehen feiert, zählt 500 Mitglieder, die als men noch die Feiertage am Jahresende, an einzige in den Genuss seiner Küche kom- denen im Gegensatz zu den 1980er-Jahren men, wobei der Verein weit mehr als ein nun die in die Heimat zurückgekehrten Restaurant ist. Ein Treffen mit dem Präsiden- Italienerinnen und Italiener ihre Kinder ten Stefano Terzini und dem Gründungs- besuchen». Der «Circolo» ist sozial sehr mitglied Mario Sottanella. «Wir wollten engagiert: Als Mitglied von Multimondo einen Verein für Menschen aus den Ab- unterstützt er verschiedene Sportvereine, ruzzen gründen. Diese Idee enstand 1978 wendet sich dabei gezielt an Jugendliche, im Gottardo», erzählt Mario Sottanella. Das bietet Tagesaktivitäten für Gruppen an erste Vereinslokal wurde 1979 in der Schö- und unterstützt u. a. auch Behinderten- ni-Strasse eröffnet, 2006 folgte der Umzug organisationen. in die Zentralstrasse 66a. «Von Anfang an kamen alle, die anpacken konnten». Der DER GANZE VORSTAND IST RUND «Circolo», das sind zwar die Abruzzen, Tous les Biennois et toutes les Biennoises UM DEN TISCH VERSAMMELT. AUTOUR DE LA TABLE, LE COMITÉ aber nicht nur: «Er soll ein Zufluchtsort connaissent le Circolo Abruzzese. Le plus ACTUEL AU GRAND COMPLET. für unsere Gemeinschaft sein, gleichzeitig ancien cercle de la ville fête ses 40 ans wollen wir aber auch den Kontakt zu den d’existence cette année et compte 500 Einwohnerinnen und Einwohnern der Stadt membres, les seuls à pouvoir goûter à sa après le tremblement de terre de l’Aquila. und der Region pflegen», erklärt Stefano cuisine, même si le «Circolo» est bien plus Terzini, der aktuelle Präsident. Vor ihm war qu’un restaurant. «Nous avions envie de Un lieu «à part» sein Vater Lelio Präsident zu einer Zeit, in créer une association regroupant les per- «C’est un peu chez moi» raconte Mario der die Italienerinnen und Italiener noch sonnes originaires des Abruzzes. Elle est Sottanella. «On y croise beaucoup de nicht so selbstverständlich dazu gehörten. née au Gottard en 1978», raconte Mario Suisses. Ce lieu leur plaît, l’ambiance y est «Man denke nur an die Schilder ‹Für Hunde Sottanella, membre fondateur. Le premier particulière et on y perpétue les traditions. und Italiener› verboten. Der Verein hat für local ouvre à la rue Schöni en 1979 et dé- Il y a les réunions de familles, la fête des unsere Gemeinschaft nach den 1970 und menage à la rue Centrale 66a en 2006. Le pères ou la «Castagnetta» de novembre, 1974 lancierten Schwarzenbach-Initiativen «Circolo», c’est les Abruzzes mais pas seu- qui s’étend désormais sur trois week-ends eine wichtige Rolle gespielt». Das Netzwerk lement: «Ce lieu doit être un refuge pour tant elle rencontre de succès. Et puis, il y dient ebenfalls zur Untertstützung bedürf- notre communauté et pour tisser des liens a les fêtes de fin d’année, où les Italiens tiger Mitglieder hier und «in der Heimat»: avec les autochtones», raconte Stefano rentrés au pays qui viennent retrouver leurs 2009 wurde nach dem Erdbeben in l’Aquila Terzini, actuel président. Son père, Lelio, descendants». La vocation sociale de l’as- eine grosse Hilfsaktion durchgeführt. l’a été avant lui, à une époque où l’accueil sociation est aussi très vivace: membre de des Italiens était moins évident. «Souve- Multimondo, elle soutient divers clubs de Ein «ganz spezieller» Ort nez-vous des slogans ‹Interdit aux chiens sport en ciblant les jeunes et accueille di- «Man fühlt sich ein bisschen wie zuhause», et aux Italiens›. Notre association a joué un vers groupes pour des activités en journée. meint Mario Sottanella, «es kommen ganz rôle important pour la communauté après verschiedene Leute, auch viele Schweize- les initiatives Schwarzenbach de 1970 et CIRCOLO ABRUZZESE BIENNE rinnen und Schweizer. Der Ort gefällt ihnen 1974». Le réseau permet aussi de soutenir Zentralstrasse | Rue Centrale 66a wegen der speziellen Atmosphäre». Man les membres en difficulté, ici et «au pays»: 2501 Biel/Bienne pflegt die Traditionen. Es gibt Familientref- une grosse action a été organisée en 2009, 032 323 33 91

7 BIEL IST… | BIENNE, C’EST…

Eine Zeitschrift herausgeben Fabriquer un magazine

Eine Zeitschrift gestalten, die den Pensionierten in der Stadt Créer un magazine dédié aux seniors de la ville pour aller à gewidmet ist, in der man sie kennenlernen kann und sie auch leur rencontre et leur donner la parole: l’idée est née de l’étude selbst zu Wort kommen: Diese Idee entstand im Rahmen einer menée en 2016 visant à mieux communiquer avec les 60 ans 2016 durchgeführten Umfrage und hat zum Ziel, besser mit et plus de Bienne et, surtout, les faire participer à la création den Menschen über 60 Jahren in Biel zu kommunizieren und sie de cette revue. À la fin de l’été 2017, un appel aux personnes insbesondere an der Erstellung dieses Magazins zu beteiligen. intéressées a été lancé dans la feuille officielle et une dizaine So erschien Ende Sommer 2017 im Amtlichen Anzeiger ein de personnes se sont manifestées pour des ateliers d’écriture Aufruf an interessierte Personen und rund ein Dutzend Personen organisés au cours de l’automne. Vous découvrirez ici les meldeten sich für die Schreibwerkstätten an. In dieser Ausgabe textes de quatre personnes. Anne-Marie Duvoisin, Mme M., erwarten Sie die Texte von vier Pensionierten. Anne-Marie André Vuille et Anna Maria Hofer ont prêté leur plume, leur Duvoisin, Frau M., André Vuille und Anna Maria Hofer haben temps ou leurs souvenirs, pour raconter «leur» ville, «leur» ihre Schreibkünste, Zeit und Erinnerungen zur Verfügung quartier parfois et, ainsi, prendre le pouls de leurs souvenirs. gestellt, um von «ihrer» Stadt oder «ihrem» Quartier zu erzählen. Travailler avec des retraités, hommes et femmes, c’est toute Im Zentrum der Workshops standen vor allem Begegnungen, une histoire: si trois rendez-vous étaient prévus au départ, il en Erinnerungen an Vergangenes, Gefühle und Lebensgeschich- a fallu quelques-uns de plus au fil du travail. Ces ateliers ont ten, die man bei einer Tasse Tee erzählt, bevor man vielleicht avant tout été des rencontres, des souvenirs qui resurgissent, zaghaft zur Feder greift. Es gab Gruppentreffen und zahlreiche de l’émotion, des histoires de vie qui se racontent autour d’un Gespräche unter vier Augen, es ging um IT-Unterstützung, thé avant de se saisir de sa plume, parfois du bout des doigts. nochmaliges Lesen und die dadurch entstandenen Fragen, um Il y a eu les rencontres de groupe et puis une foule de tête Aktualisierung oder ein Detail, das zwar im Kopf herumschwirrte, à tête: un soutien informatique, une relecture qui amène de einem aber erst dann wieder einfiel, wenn das Thema bereits nouvelles questions, une mise à jour, un détail qui trotte dans abgeschlossen schien. Seniorinnen und Senioren zu treffen, la tête et qui revient alors que tout semblait bouclé. C’est la sie zu Wort kommen zu lassen und ihnen zuzuhören, ist vor vie qui palpite là, la vie comme elle est, avec ses hauts, ou ses allem eine Ehre und eine Chance. Ihnen allen gilt unser Dank bas. Écouter les seniors, aller à leur rencontre et leur donner la für ihr Engagement. parole, c’est avant tout un honneur et une chance. Viel Vergnügen beim Entdecken der Texte und Bieler Tipps! Et maintenant, à vous de découvrir leurs textes et leurs «bons plans»! Florence Hügi, Redaktion und Moderation der Schreibwerkstätten Florence Hügi Rédaction et animation des ateliers d’écriture

DIE SCHREIBWERKSTÄTTEN BOTEN EINE GUTE GELEGENHEIT, DIE «EIGENE» STADT NEU ZU ERKUNDEN UND SICH IM SCHREIBEN ZU VERSUCHEN. LES ATELIERS ONT ÉTÉ UNE BELLE OCCASION DE REVISITER «SA» VILLE ET DE S’ESSAYER A L’ÉCRITURE.

8 Souvenirs d’enfance… Dis, tu vas chercher la balle?

Durant son enfance dans le quartier de Beaumont qu’elle habite encore, Anne-Marie Duvoisin a beaucoup joué sur le chemin de la Pierre-Grise: à l’époque, aucune voiture ne passait par là, ce qui n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui.

Anne-Marie Duvoisin

C’est un dimanche matin d’il y a quelques ou dix ans. On y faisait régner la balle à récupérer, c’était un refus catégorique: mois. Je passe devant le jardin d’un voi- deux camps, la mouche, et plein d’autres: «Je ne la donnerai qu’à Anne-Marie!». sin et je vois un groupe que je salue de les rares voitures qui «se permettaient» Personne ne savait pourquoi j’étais loin. Tout à coup, j’entends: de passer attendaient que nous nous l’élue, mais tout le monde a gardé ce repliions! souvenir au fond de son cœur. «Dis, tu vas chercher la balle?» Hein...? Je m’arrête, surprise. Qui est ce Bien sûr, de temps à autre, la balle pas- François aussi, visiblement… monsieur élégant à la barbe grisonnante sait par-dessus le haut mur d’une voi- et bien taillée qui me sourit malicieuse- sine (il semblait encore bien plus haut ment? quand on était petits…) qui prenait toujours bien soin de fermer la porte Vite, remontons le temps. Au moins de de son jardin à double tour… Nous MON BON PLAN cinquante ans! étions donc obligés d’aller la supplier «Partir en balade au ‹Jutz›, un petit coin «C’est toi François?» de nous ouvrir pour retrouver notre de jardin qui regorge d’iris au printemps. bien au beau milieu de son jardin po- C’est à côté de l’école des Prés-Walker, C’était bien lui. Mon camarade d’en- tager. Comble du comble, cette vieille juste au-dessus de l’ancienne Rolex. Et fance. Le chemin sur lequel je marche et demoiselle ne la rendait qu’à moi: si par puis la balade au bord de la Thielle entre où je l’ai croisé aujourd’hui était notre malheur, en mon absence, les petits co- Nidau et le chemin des Landes n’est pas terrain de jeux quand nous avions cinq pains perdaient la balle et voulaient la mal non plus.»

8 9 BIEL IST… | BIENNE, C’EST…

Das Quartier lebt…

Das Herz der Dufourstrasse und des Gurzelen- quartiers schlägt im Rhythmus zahlreicher Kulturen. Frau M. lebt schon lange dort und schätzt die Reisen, die sie bei einem simplen Austausch mit ihren Nachbarn erleben kann.

Frau M.

Das Quartier zum Blühen bringen, sich Der junge sechsmonatige Pudel lernt vieilleicht siedeln sich zukünftig auch für neues Wachstum öffnen im Quar- Sitz und Platz und lüpft sein Bein am Schmetterlinge an und gaukeln in schil- tier. Rechtzeitig aber abgrenzen, schüt- nächsten Baum. lernden Farben durchs Quartier. zen. Ein Balanceakt auf dem hohen Seil. Wie jedes Jahr im Zirkus auf dem Hart- Das Quartier lebt. Schön wär’s! Oder etwa nicht? platz Gurzelen. Sie hätte den Pinguinen am Südpol Brot gebracht, in einem ihrer Ferienlager er- «Madame, vous plantez des bananes?» zählt mir die betagte, liebenswürtige «Trottel», denke ich verbissen, nach Nachbarin, die bei Albert Schweizer in MEIN TIPP dem ich das «Schnurhegli» sicher zum der Mission war und die sich von gan- «Ich trinke gern einen Kaffee im Tea-Room sechstenmal wieder mühsam mit dem zem Herzen über das «Gärtli» freut. Ich Gurzelen, ganz am Ende der Dufour- Militärschuntzspaten zu befestigen ver- gehe mit ihr auf einen Kaffee und sie strasse.» suche. Die Frage kam von einem ehe- geniesst unsere Begegnung. maligen Kollegen. Jetzt freue ich mich Tea-Room Gurzelen über die willkommene Begegnung. Das Quartier lebt. Dufourstrasse | Rue Dufour 147 «Es ist schön gewesen in den Ferien 2502 Biel/Bienne Das Quartier lebt. in Italien, nur etwas heiss», meint ein 032 341 57 20 Einige Schüler finden das «Gärtli» cool. Nachbar. Andere lassen ihren Schulfrust daran Ob ich den Flüssigdünger brauchen aus. Passanten die sich in ihrem Alltags- könne, bei ihm stehe er nur rum. stress über den willkommenen Farb- Sie freue sich jeden Morgen über das tupfer freuen, helfen bereits mit, das «Gärtli» wenn sie den Fensterladen um «Hegli» wieder zu befestigen oder sie vier Uhr öffne, um einmal mehr den bringen eine Pflanze. Vieilleicht über- stressigen Frühdienst anzutreten. lebt sie im «Baumgärtli». Früher Vogel fängt den Wurm und

10 «Je regardais les matches en douce depuis mon balcon»

Le parc de la Gurzelen, c’est le souvenir d’une époque glorieuse du FC Bienne. André Vuille, passionné de sports d’équipe depuis toujours, a choisi de retourner dans les vestiaires qui ont enchanté sa jeunesse.

André Vuille

Aujourd’hui, ce sont ses projets col- par exemple. Je ne m’en souviens pas mais j’ai peu joué. J’ai été entraîneur lectifs qui font la Gurzelen. Mais le vraiment, j’avais à peine deux ans, mais des juniors E et D du FC Aurore et j’ai terrain a aussi vécu de grands instants la finale de la coupe Suisse de 1961, ça aussi fait partie des instances dirigeantes de gloire à l’époque de l’apogée du c’est un souvenir vivace! Dans les années du FC Bienne durant quelques années. FC Bienne. 50, la tribune principale, côté Nord, qui C’est que je partageais mon temps avec était en bois, a brûlé: les flammes mon- le hockey, tout aussi important. Mon fils Gurzelen, 6 décembre 1959. J’étais alors taient très haut. Ça aussi, je l’ai suivi de et ma fille avaient des écharpes et des un jeune adulte mais je m’en souviens la maison familiale. bonnets tricotés par leur maman aux comme si c’était hier: posté derrière les couleurs du HC Bienne. C’était sacré. filets, je ne manquais rien des gestes de Je suis retourné sur la pelouse de la Gur- Leo Eichmann, gardien du FC La Chaux- zelen. J’y ai croisé une classe de l’école Aujourd’hui encore, je ne raterais un de-Fonds. En face, un joueur du FC d’art de Bienne qui préparait des struc- match pour rien au monde, c’est même Bienne tire un corner, côté est du terrain. tures de bois à l’abri du crachin sur la devenu un rituel: une fondue d’avant La balle est arrêtée par le gardien… qui, tribune pendant que les animatrices du match, des amis, la soirée au stade. Mon en la relançant, dépasse de la main la Chantier des enfants installaient l’acti- amie le sait, elle y prend goût. Cette an- ligne de but. Autogoal pour Bienne. Vous vité prévue dans l’après-midi. Restent née, ça fait soixante ans que je suis ces vous rendez compte? C’était incroyable. les panneaux «Sinalco», «Odéon» ou clubs avec la même assiduité. Et j’ai bien Heureusement, Bienne a finalement «Journal du Jura», au graphisme des l’intention de continuer! gagné 2:0. années 60 qui ornent toujours le pour- tour du terrain. Ce mélange me plaît, Quand j’étais enfant, j’habitais à la rue surtout que les vestiaires aussi ont sub- du Stand, avec une vue imprenable sur sisté. D’un côté, celui du FC Bienne et le stade. Je m’installais sur le balcon et de l’autre, celui des visiteurs. Il reste je regardais les matches de là-haut, en même un panneau où il est inscrit «1ère MON BON PLAN douce: mes parents ne voulaient pas que équipe», même s’il a été tagué depuis. «Sans aucun doute la Vieille Ville, je la je fréquente le terrain. Pourtant, rien ne Et puis les douches, abandonnées de- trouve formidable! Notamment les jours m’échappait, ou presque. puis longtemps, et, bien sûr, l’ombre des de marché. Même si chaque jour, elle Eugène Parlier, tout récemment décédé, vaut le détour!» Aujourd’hui, je regarde cette pelouse, Edgar Graf ou Michel Silvant qui plane qui a vécu tant de grandes émotions, dans ces lieux si empreints de cette glo- Vieille Ville de Bienne transformée en champ de patates et lieu rieuse histoire. Place du Bourg | 2502 Bienne culturel… C’est important de se souve- Le marché aux légumes se tient chaque nir: le titre de champion suisse de 1946, Le jeu de balle m’a toujours passionné, mardi, jeudi et samedi de 7 h à 12 h.

10 11 BIEL IST… | BIENNE, C’EST…

Ins Heim: Nein danke

Beeindruckt von Gisela Keller-Wil- lecks* Werken vertiefte sich Anna Maria Hofer in deren Geschichte und erzählt durch diese vom Leben in einem Altersheim... oder der Ent- scheidung, nicht dorthin zu gehen.

Anna Maria Hofer

Schrecklich, die Vorstellung abhängig ger Bewohnerinnen und Bewohner hat in die sie schon mal Ordnung gebracht zu werden, seine Selbständigkeit zu sie publiziert. Darin enthalten sind auch hat! Gerne plaudert und diskutiert sie verlieren, sich von all den lieb geworde- sehr passend Fotografien von Bäumen auch mit andern Bewohnenden und setzt nen Dingen der Umgebung verabschie- von Heini Stucki.* sich dabei oft mit politischen und gesell- den zu müssen! Ist es so schrecklich? Nie hat Gisela versucht, ihr professi- schaftlichen Problemen auseinander. Ich frage eine Bewohnerin, die seit zwei onelles Wissen als Anlass zur Kritik zu Jahren im Heim wohnt. Gesundheitsbe- nutzen. Sie spürte auch bald, dass die Und das Wissen, wenn wie öfters die dingt. Wie hat sie den Wechsel erlebt Heimleitung und das Personal Werte, grossen Schmerzen kommen, sie jeder- und wie geht es ihr heute? «Die Rea- die ihr immer sehr wichtig waren eben- zeit mit professioneller Hilfe rechnen lität, das Zuhause verlassen zu müssen falls hoch hielten: «Die Würde jedes kann, erleichtert ihr das Heimleben zu- war tatsächlich eine sehr schwierige Menschen zu achten». Dies heisst in der sätzlich. Zeit. Kommt dazu, dass meine Woh- Praxis auch, den Wünschen und Proble- nung zu schnell geräumt wurde. We- men der Bewohnenden mit Freundlich- Dass trotz gesundheitlicher Probleme der in Wirklichkeit noch in Gedanken keit und Verständnis zu begegnen. Ein Selbstbestimmung in grossem Umfang blieb mir Zeit, mich zu verabschieden. sehr hoher Anspruch, der nicht immer möglich ist, versöhnt mit dem Gedan- Ein paar Dinge die mir wirklich wichtig leicht zu erfüllen ist. Gisela ist sich aber ken an einen Heimeintritt, oder nicht? waren, konnte ich jedoch in mein neues sicher, dass diese Werte in der heutigen Zuhause retten. Dazu gehören vor al- Zeit in den meisten Heimen hochgehal- lem meine geliebten Bücher!» ten werden.

Langsam lotete Gisela Keller ihre neue Diese gut spürbare Atmosphäre und da- *Das Buch ‹Lieber Johannes› und weitere Umgebung aus: Doch, das Zimmer zugehörend die gemütlichen Gemein- Titel von Gisela Keller-Willeck können war sehr schön! Sonnig und geräumig. schaftsräume, das feine, schön servierte in der Stadtbibliothek Biel ausgeliehen Dann war sie natürlich auch froh, je- Essen mit der allzeit freundlichen Bedie- werden. derzeit pflegerische Unterstützung zu nung liessen zu, dass Gisela sich heute erhalten. Zurechtfinden mit der neuen wohl fühlt. Auch helfen ihr natürlich ihre Nachbarschaft war nicht immer einfach. guten Kontakte zu ihrer Familie und zu Dem Klatsch und dem «Hinterrücks be- ihren Freundinnen und Freunden. Ein MEIN TIPP schweren» einiger Mitbewohnerinnen weiterer Pluspunkt: Die zentrale Lage des «Ich mag die Ecke zwischen dem Neuen mochte sie nicht zuhören. Da musste sie Heims, die ihr weiterhin einige Selbstän- Museum Biel, der Schwanenkolonie und sich oft absetzen, sei’s mit Humor, sei’s digkeit erlaubt! dem Museumsgarten.» mit Verschwinden! Gisela hat selbst fast zehn Jahre bis zu Dann auch Aufgaben die ihr Freude ma- NMB Neues Museum Biel ihrer Pensionierung ein städtisches Al- chen, wie Nachhilfestunden für eine 12 Seevorstadt 52 tersheim geleitet. Ein wunderschönes jährige Schülerin aus Eritrea. Oder die 2501 Biel/Bienne Buch aus dieser Zeit mit Portraits eini- Verantwortung für die Hausbibliothek, 032 328 70 30

12 IMPRESSUM

Herausgeberin / Éditeur

Stadt Biel | Ville de Bienne Direktion Bildung, Kultur und Sport | Direction de la formation, de la culture et du sport Zentralstrasse | Rue Centrale 60 2501 Biel/Bienne 032 326 14 11 [email protected] www.biel-bienne.ch

Juni 2018 | Juin 2018

Hergestellt in Zusammenarbeit mit Institutionen, die in Biel und Umgebung im Bereich Alter tätig sind. Elaboré par et en collaboration avec les institutions actives dans le domaine de la vieillesse à Bienne et dans les environs.

Redaktion und Moderation der Schreibwerkstätten | Rédaction et animation des ateliers d’écriture: Florence Hügi Layout | Réalisation: WORX Design GmbH, Biel/Bienne Druck | Impression: Gassmann AG, Biel/Bienne Papier: FSC-zertifiziert | FSC certifié Bilder | Images: Lia Wagner (S. 1), Stefan Meier (S. 2), Boris Beyer (S. 3), mémreg (S. 5), Anja Fonseka (S. 6–7), Pierre Bohrer (S. 8–12)

12 Lisa Marco Marion Victoria Ines Bastien Stefan Louise Sophie Alex Yasmine Narumol Stefano Marwan HeinerMélanie Caroline

Stadt Biel | Ville de Bienne Direktion Bildung, Kultur und Sport | Direction de la formation, de la culture et du sport www.biel-bienne.ch