Le mythe du « Bon paysan » De l’utilisation politique d’une figure idéalisée Un travail de : Karel Ziehli
[email protected] 079 266 16 57 Numéro d’immatriculation : 11-427-762 Master en Science Politique Mineur en Développement Durable Sous la direction du Prof. Dr. Marc Bühlmann Semestre d’automne 2018 Institut für Politikwissenschaft – Universität Bern Berne, le 8 février 2019 Figure 1 : Photographie réalisée par Gustave Roud, dans le cadre de son travail sur la paysannerie vau- doise (Source : https://loeildelaphotographie.com/fr/guingamp-gustave-roud-champscontre-champs-2016/) Universität Bern – Institut für Politikwissenschaft Karel Ziehli Travail de mémoire Automne 2018 « La méthode s’impose : par l’analyse des mythes rétablir les faits dans leur signification vraies. » Jean-Paul Sartre, 2011 : 13 An meine Omi, eine adlige Bäuerin 2 Universität Bern – Institut für Politikwissenschaft Karel Ziehli Travail de mémoire Automne 2018 Résumé La politique agricole est souvent décrite comme étant une « vache sacrée » en Suisse. Elle profite, en effet, d’un fort soutien au sein du parlement fédéral ainsi qu’auprès de la population. Ce soutien se traduit par des mesures protectionnistes et d’aides directes n’ayant pas d’équivalent dans les autres branches économiques. Ce statut d’exception, la politique agricole l’a depuis la fin des deux guerres mondiales. Ce présent travail s’in- téresse donc aux raisons expliquant la persistance de ce soutien. Il a été décidé de s’appuyer sur l’approche développée par Mayntz et Scharpf (2001) – l’institutionnalisme centré sur les acteurs – et de se pencher sur le mythe en tant qu’institution réglementant les interactions entre acteurs (March et Olsen, 1983).