Université Du Québec À Rimouski Réflexions Sur Le
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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À RIMOUSKI RÉFLEXIONS SUR LE COMMERCE ÉQUITABLE AU PÉROU MÉMOIRE PRÉSENTÉ À L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À RIMOUSKI COMME EXIGENCE PARTIELLE DU PROGRAMME DE MAÎTRISE ÈS ARTS EN DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL PAR ARNALDO EDGARDO NUNEZ GORRITTI OCTOBRE 2007 UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À RIMOUSKI Service de la bibliothèque Avertissement La diffusion de ce mémoire ou de cette thèse se fait dans le respect des droits de son auteur, qui a signé le formulaire « Autorisation de reproduire et de diffuser un rapport, un mémoire ou une thèse ». En signant ce formulaire, l’auteur concède à l’Université du Québec à Rimouski une licence non exclusive d’utilisation et de publication de la totalité ou d’une partie importante de son travail de recherche pour des fins pédagogiques et non commerciales. Plus précisément, l’auteur autorise l’Université du Québec à Rimouski à reproduire, diffuser, prêter, distribuer ou vendre des copies de son travail de recherche à des fins non commerciales sur quelque support que ce soit, y compris l’Internet. Cette licence et cette autorisation n’entraînent pas une renonciation de la part de l’auteur à ses droits moraux ni à ses droits de propriété intellectuelle. Sauf entente contraire, l’auteur conserve la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont il possède un exemplaire. REMERCIEMENTS En premier lieu, nous désirons remercier M. Oleg Stanek, directeur du programme de Maîtrise en Développement régional à l'Université du Québec à Rimouski et, directeur de ce travail de recherche. Nous voulons aussi remercier M. Serge Côté de l' Université du Québec à Rimouski et M. Alejandro Rada de l'Université du Québec à Chicoutimi, membres du jury de ce mémoire. Ce travail de recherche n'aurait pas vu le jour sans les sages consei Is de M. Luis Gomez Gonzales, professeur au département des Sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Rimouski qui nous a suggéré d'étudier comme sujet de recherche le commerce équitable, mais examiné du point de vue des Latino-américains. Nous voudrions exprimer encore notre gratitude à M. Raul dei Âguila Hidalgo et M. Roberto Acuna Acuna, gérant et membre du conseil d'administration de Cocla, coopérative péruvienne productrice de café, dont le travail a inspiré cette étude. Nous remercions aussi les agriculteurs de la vall ée de La Convenciôn à Cuzco, Pérou et toutes les personnes interviewées travaillant dans le circuit commercial du café. Finalement, nous vou lons exprimer notre reconnaissance à notre sœur Maria Inés Nunez et à Jesus Mori, qui ont contribué de Lima, Pérou à la collecte des données pour ce travail. Nous voulons adresser des remerciements sincères à mesdames Madeleine Breton et Charlotte Saint Laurent ainsi qu ' à monsieur Bernard Caron qui nous ont aidé dans la traduction du texte de l'espagnol au français. 111 RÉSUMÉ Ce mémoire cherche à analyser si le commerce équitable peut devenir une alternative pour les producteurs de café péruviens. Dans ce but, nous avons étudié la « Centrale de Coopératives Agraires Productrices de Café, COCLA N° 281 », une entreprise de la région de Cuzco, au sud-est du Pérou. Cette coopérative est chef de file dans la production de café biologique et dans le commerce équitable, et la quatrième entreprise exportatrice de café au Pérou. Dans ce travail , les échanges internationaux sort étudiés à partir des théories classiques sur le commerce international, la théorie de la dépendance, celle de l' échange inégal et le modèle des avantages compétitifs. La pensée thomiste sur l'économie et l'échange est invoquée, notamment au sujet du principe du prix «juste ». En plus, nous faisons une revue des politiques agricoles appliquées dans les pays du Sud et ceux du Nord. Finalement, soulignons les conséquences de la globalisation économique qui provoque la libéralisation des échanges internationaux des capitaux et des biens manufacturés, bouleversant les structures productives des pays. Le Pérou est étudié à partir des impacts des réformes économiques des années 1990. Ces réformes sont appliquées à partir du plan d'ajustement structurel recommandé par le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Présentement, le pays vit un énorme paradoxe: d' un côté l' économie présente des taux de croissance élevés et des niveaux d'exportations record. De l'autre côté, les citoyens péruviens quittent massivement le pays. Dans l'agriculture, les politiques gouvernementales des années 90 ont créé un système visant la faillite des producteurs locaux non compétitifs internationalement, et le développement des seules activités considérées rentables. Les principes de la Réforme agricole de 1969 ont été lai ssés de côté, la plupart des entreprises coopératives ayant fait faillite. Par ailleurs, le Pérou est le huitième producteur mondial de café, comptant plus de 150000 producteurs (la plupart étant des petits producteurs) et environ 250 000 hectares ensemencés. Plus d' un million de personnes dépendent de cette culture. De plus, le café constitue le produit le plus important pour remplacer la culture illégale de coca. Dans le contexte international, le café occupe un marché libéralisé à partir de 1989, dominé par 4 entreprises multinationales. Durant la décennie 1990, la production a augmenté plus rapidement que la demande, ce qui a provoqué la crise internationale du café de 1997 à 2004. En 2002, le prix enregistré à la bourse de New-York a été le plus bas des 30 dernières années. Les pertes subies par les producteurs péruviens sont évaluées à 400 millions de dollars américains. Mais, en 2005, les prix remontent à 80% de ceux de 2002. Dans ce travail , le commerce équitable est défini comme une forme d'échange basé sur la solidarité des consommateurs des pays riches envers les producteurs des pays pauvres. L'objectif de cette forme de coopération est d' instaurer une plus grande équité dans les échanges internationaux. Elle s'appuie sur une série de principes: la transparence, la IV démocratie, le respect de l'environnement et de la diversité culturelle, l'amé li oration des rémunérati ons et des conditions de vi e des producteurs et le rejet de toute forme de di scrimination et d'exploitation infantile. Dans les marchés du Nord , les produits équitabl es sont identifiés par un « label », garantissant ain si que les principes du mouvement ont été appliqués lors de la production du bien. Dans les pays du Sud, le mouvement applique une séri e de critères de base : le regroupement des producteurs en coopérati ves, le commerce direct entre importateurs et producteurs, un prix « juste» pour les récoltes, le fin ancement des producteurs, l' in vesti ssement d' une parti e des revenus dans le développement local et l'agriculture biologique. La coopérative observée, COCLA, est une in stitution creee en 1967, ayant subi une transformati on réussie depuis 1992, appuyée par le Programme de Nati ons Uni es pour le Développement (PNUD). L' entreprise est devenue exportatri ce directe de café, ayant développé l'agri culture bi ologique. Cependant, la cri se de 1997 à 2004 l'a amenée au bord de la faillite. De plus, COCLA possède la certi fication « commerce équitabl e » depuis 1989, mais cette fo rme de commerce altern atif est devenue plus importante avec la cri se. Bien que la coopérati ve vende seul ement entre 15 à 20% de sa récolte au m arché « équitabl e », cela lui a permis de payer à ses associés un prix supéri eur, ( 100 à 200% en relati on au marché local) lors de la péri ode de bas pri x du café, soit environ 75 dollars/quintal. Les revenus du commerce équitable ont été utilisés aussi dans des projets de développement local et dans un fonds de solidarité pour les associés. Avec la récupération des pri x internati onaux en 2005, les revenus des producteurs sont de 20 à 25% supéri eurs à ceux du marché local. Bien que le commerce équitable ait soutenu les producteurs, le ni veau des revenus des agri culteurs se maintient toujours au ni veau de survie (27, 1 doll ars par personne/par mois). Parfo is dans le meilleur des cas, le ni veau des revenus peut atteindre celui de consommati on de base (42, 1 doll ars par personne/par mois). Les facteurs principaux de cette pauvreté sont : la grandeur de la parcell e de terre travaill ée, le prix du café, la productivité peu élevée, le manque de di versificati on de l' économie régionale et la faible contribution de l'État. Ayant décrit les impacts du commerce équitable, nous constatons que les revenus des paysans demeureront encore très bas. Au moment où les producteurs doivent engager des travai ll eurs à l'extéri eur du domaine familial, le problème augmente car les revenus de ces travailleurs sont alors égaux à ceux du marché traditi onnel (environ de 2,5 à 3 doll ars/par jour). D ' autre part, ayant analysé la di stribution des recettes du commerce intern ati onal du café, nous constatons d' une mani ère ou d' une autre que les producteurs ne perçoivent pas un pourcentage très supéri eur de la valeur de la vente au détail du café sur les m archés du Nord, que ce soit sur le marché traditionn el ou sur le marché équitable. Nous pensons que ces omissions dans la description des impacts du commerce équitable constituent une grave lacune du mouvement. T ABLE DES MATIÈRES Remerciements 11 Résumé III Table des matières v Liste des tableaux IX Liste des graphiques IX Liste des sigles X Introduction Chapitre 1 PERTINENCE ET SPÉCIFICATION DE L'OBJET D'ÉTUDE 1.1 Pertinence 4 1.2 Problématique 6 1.2.1 État de la situation 6 1.3 Spécification de l'objet d'étude 9 1.3.1 Objectifs 9 1.3.