Opéra NOUVELLE En 3 Actes PRODUCTION
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Opéra NOUVELLE en 3 actes PRODUCTION SOMMAIRE <>CC 0/J • ^ G" Co pour une plus large diffusion de l'art lyrique en France Distribution 3 Argument 4 L'effort coordonné des villes de Propos du chef d'orchestre 5 Saint-Etienne et Paris Les pêcheurs restaurés 6 a incité Analyse par Jean-Luc Perrot 7 Alliance Opéras Autour du compositeur 11 à apporter son concours Mots d'auteur 12 à la production des Pêcheurs de Perles Les interprètes 1 3 de Georges Bizet. De telles initiatives permettent à un plus large public l'accès à un spectacle de qualité et favorisent le rayonnement de l'art lyrique dans les régions. Décidés à mettre en œuvre tous les moyens en leur pouvoir pour la diffusion du patrimoine lyrique le Crédit Local de France, Air Inter, FR3, au sein d'Alliance Opéras contribuent à faire vivre la décentralisation par leur soutien aux villes chaque fois que deux théâtres ou plus s'accordent sur une coproduction... les Pêc eurs de Perles. Opéra en 3 actes et 4 tableaux DISTRIBUTION : de Georges BIZET Livret d'Eugène CORMON Direction musicale : Patrick FOURNILLIER et Michel CARRE Mise en scène : Antoine BOURSEILLER Décors : Oskar GUSTIN Mercredi 13 et Costumes : Rosalie VARDA vendredi 15 mai 1992 à 20 h Lumières : Jean-Michel BAUER dimanche 17 mai 1992 à 15 h Chef des chœurs : Dany MALESCOURT Grand Théâtre Leïla, prêtresse de Brahma : Jungwon PARK Nadir, un pêcheur : Gérard GARINO Nouvelle production Zurga, chef des pêcheurs : Richard COWAN du Centre de Création Lyrique, Musicale Nourabad, grand prêtre de Brahma : François HARISMENDY et Chorégraphique de Saint-Etienne Les indiens : Rukmini KIRKLAND - Firthouse MAFAZULHAQ et de l'Opéra-Comique, Paris. Olivier POTHIER Avec le concours d'Alliance Opéras. Des pêcheurs et des brahmanes Nouvel Orchestre de Saint-Etienne Chœurs Lyriques de Saint-Etienne Chef de chant : Pierre CALMEL Assistant à la direction musicale : Bruno POINDEFERT Assistant à la mise en scène : Yves LEFEBVRE Régisseur général, Régisseur des chœurs : Gérard PLAIDEAU Régisseur de scène : Jean-Pierre ROUCOLLE Répétiteur/Régisseur : Serge DEBIEVRE Assistant de régie chargé des chœurs et de la figuration : Madeleine PLAIDEAU Les décors et accessoires scéniques ont été construits dans l'Ate lier Christian Dubuis - Paris. La fabrication des costumes, bijoux et accessoires est réalisée par Dominique Burte, Bruno Fatalot, Carole Batailler Editions CHOUDENS. Pendant les entractes la boutique FN AC vous accueille dans le grand hall de la M.C.C. et vous propose CD, livres, affiches et cartes postales sur l'œuvre et le compositeur. ARGUMENT ACTE 1 : A Ceylan dans l'Antiquité. Sur une plage, les pêcheurs de perles dressent leurs tentes. Avant la pêche, rituellement, ils chantent pour chasser les mauvais esprits. Ils se choisissent Zurga comme chef de clan. Arrive Nadir ami de jeunesse de Zurga qui est accueilli avec joie par les pêcheurs. Il leur raconte ses aventures dans la jungle. Les deux amis évoquent le souvenir de Leïla, "déesse" entrevue à Candi et dont chacun fut épris. Pour ne pas briser leur amitié, ils firent le serment de ne jamais la revoir. Une pirogue aborde près d'eux. Une femme voilée apparaît accompagnée du vieux prêtre Nourabad : c'est Leïla, la vierge qui a fait vœu de chasteté pour que ses chants et ses prières pro tègent les pêcheurs et favorisent la pêche. Bientôt, le chant s'élève du rocher et Nadir reconnaît Leïla qu'il n'a jamais cessé d'aimer. ACTE 2 : Dans les ruines d'un temple hindou. La nuit est tombée. Le grand prêtre, Nourabad, après la prière du soir rappelle à Leïla qu'elle risque la mort en trahissant son vœu de chasteté. Elle lui répond qu'elle n'a jamais failli à sa parole et lui raconte que le collier qu'elle porte au cou lui a été donné jadis par un fugitif qu'elle a protégé de ses ennemis au mépris de sa propre vie. Restée seule, Leïla chante son amour pour Nadir. Celui-ci l'entendant lui répond par une sérénade. Nadir tente de se rapprocher d'elle en escaladant les rochers. Leïla proteste mais finira par succomber à la passion que Nadir lui inspire. Les jeunes gens s'étant déclaré leur amour, ils décident de se retrouver chaque soir au même endroit, mais le grand prêtre les découvre et ameute les pêcheurs et Zurga. Celui-ci reconnaît en Leïla la prê tresse de jadis. Pris de jalousie, il condamne les deux traîtres à mort. Une tem pête se lève. Les pêcheurs, terrorisés, sont persuadés qu'ils s'agit de la vengean ce des Dieux offensés. ACTE 3 : Dans la tente de Zurga Scène 1 : L'orage s'est apaisé comme la colère de Zurga. Seul sous sa tente, il regrette amèrement d'avoir condamné son ami. Survient Leïla. Elle accepte de mourir mais plaide ardemment la grâce de Nadir. Dès lors la jalousie de Zurga redouble. Avant d'être emmenée, elle demande qu'après sa mort, son collier soit donné à sa mère. Zurga reconnaît dans le bijou celui qu'il avait offert à l'adolescente qui l'avait sauvé jadis. Scène 2 : Un bûcher funéraire est installé, au pied de la statue de Brahma. Les pêcheurs dansent et chantent. Nourabad mène Leïla vers le bûcher ; au moment où les deux amants vont mourir, on aperçoit une lueur rougeâtre et peu à peu, le camp est embrasé. Zurga arrive et, avoue à Leïla et Nadir que c'est lui qui a allumé le feu pour leur permettre de fuir. Il est le fugitif qu'elle a sauvé autrefois. Il leur rend la liberté et tous chantent : "O lumière sainte". Les amants sont sauvés et Zurga reste seul au milieu des flammes... PROPOS DU CHEF D'ORCHESTRE PLAIDOYER SUR LES "VERSIONS ORIGINALES". Il s'agit, avec Les Pêcheurs de Perles, de remonter un modèle du genre, un "classique" de l'opéra français. Dans ma quête pour cette étape de notre his toire, je tiens tout particulièrement à donner ce type d'œuvre aux pages si célèbres qui continuent à faire la popularité de notre patrimoine lyrique dans le monde entier. Néanmoins cette production ne propose pas les diverses versions "revues et corrigées" que l'on a pu entendre après la mort de Bizet, qu'il s'agisse de celle de 1918 et ses dérivées, - la plus célèbre, traduite jusqu'en tchèque et en sué dois -, ou de celle des années 1970 reconstituée à partir de la réduction chant- piano de l'origine. Le matériel choisi ici, en effet, est le fruit d'un important travail réalisé par Hervé Lacombe, musicologue spécialiste de Bizet, à partir de deux sources essentielles, - les deux seules qui soient actuellement acces sibles : le manuscrit du livret, trouvé aux Archives Nationales, et le conduc teur des représentations de la création en 1863. Ce conducteur est réduit à 6 portées, comme la plupart de ceux utilisés au XIXèmc siècle, ce qui a donc nécessité une redistribution de l'orchestration et des parties manquantes et la réalisation des "coupures" auxquelles la postérité avait cru bon de procéder ! A ce titre, Bizet est en grande partie responsable, me semble-t-il : éternel insatisfait de son travail, d'une intransigeance draconienne avec lui-même, il avait eu l'occasion de se plaindre de la qualité de son opéra, dont on peut d'ailleurs se réjouir qu'il ait échappé à sa censure personnelle. C'est vraisem blablement ce qui justifie l'attitude de tous ces "réviseurs" et le fait qu'on ait cherché à "améliorer" l'œuvre du compositeur en allant jusqu'à perdre par négligence, occulter, voire faire disparaître les traces des sources originales, et particulièrement l'autographe même de Bizet qui finira peut-être, un jour, par être redécouvert. La production stéphanoise est donc la plus fidèle qu'on ait entendue depuis 1863. Fidèle aux aspirations encore pleines de confiance de ce jeune Bizet, frais émoulu de son prix de Rome, mais déjà empreint des caractéristiques dramatiques et musicales qui lui seront si personnelles ; fidèle à tout l'amour qu'il a mis dans ces pages mais dont l'accueil mitigé et les seules 18 représen tations de la création le déçurent déjà profondément. Elles entamèrent vrai semblablement le processus de destruction de la confiance en soi qui devait l'amener à mourir seul, dans une chambre d'hôtel de la banlieue parisienne, à 37 ans, miné par les nombreuses déceptions et le désespoir... incapable de surmonter l'attente de succès de son dernier opéra : Carmen ! L'importance dramatique et musicale du chœur, le raffinement mélodique des airs ou des "leitmotive", la subtilité scintillante de l'orchestration, la puissan ce suggestive de ce livret dont le vecteur est déjà constitué par l'exotisme et l'autobiographique jalousie placent Les Pêcheurs de Perles au rang des grandes tragédies lyriques françaises. Relire l'œuvre dans cet état d'esprit, lui redonner son apparence première, m'apparaît comme l'hommage fondamental à rendre à celui dont Nietzsche lui-même, en l'opposant à Wagner, reconnaissait que la musique apportait la lumière et l'énergie vitale. Patrick Fournillier LES PECHEURS RESTAURÉS "Si j'avais les mêmes goûts que ce public, je n'aurais pas fait ces pauvres Pêcheurs de crevettes, opéra qui a été hélas ! il faut l'avouer, fort peu du goût du public", écrivit Bizet à son éditeur quelques années après la création des Pêcheurs de Perles, le 30 septembre 1863 au Théâtre Lyrique. En effet, à l'issue de dix-huit représentations, l'ouvrage ne devait plus être repris du vivant de l'auteur. Après la mort prématurée de Bizet, en 1875, ce même éditeur songea néanmoins à profiter du succès croissant de Carmen pour donner une nouvelle chance aux ouvrages antérieurs : Les Pêcheurs de Perles et La jolie fille de Perth, notamment.