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RAKOTONDRAFARA Rivièrdo Noelie

ECTOPARASITES INFESTANTS DES BOVINS DANS LE DISTRICT DE EN 2014

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine Vétérinaire

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE MEDECINE DEPARTEMENT VETERINAIRE

Année : 2016 N° : 191

ECTOPARASITES INFESTANTS DES BOVINS DANS LE DISTRICT DE MANDRITSARA EN 2014

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 28 Novembre 2016 à Antananarivo

Par

Mademoiselle RAKOTONDRAFARA Rivièrdo Noelie Née le 31 Août 1990 à Mandritsara

Pour obtenir le grade de

DOCTEUR EN MEDECINE VETERINAIRE (Diplôme d’Etat)

Directeur de Thèse : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

MEMBRES DU JURY Président : Professeur RALISONFARASOLO Paule-Aimée Juges : Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri Professeur RAFATRO Herintsoa Rapporteur : Docteur RALINIAIANA Modestine

DEDICACES ET REMERCIEMENTS

DEDICACES Je dédie cette thèse : A DIEU TOUT PUISSANT Tu as été toujours avec moi. Je te remercie de m’avoir donné la volonté, la santé et la patience durant toutes ces années d’études.

A LA MEMOIRE DE MON PERE RAKOTOZAFYJules Tu nous asquittésdepuis notre enfance. Même si tu n’es pas avec nous aujourd’hui, je sais que tu es fier de nous.

A MA MERE Noëline RAZAFINDRAFARA Je te remercie pour ton amour, tonsi précieux soutien et particulièrement la confiance que tu m’as accordée.Je vous souhaite une longue vie maman chérie.

A MES SŒURS JULIE ET JULIA Mes sœurs adorées, soyez remerciées ici pour votre amour, votre aide et votre présence permanente auprès de moi maintenant et pour toujours.Je vous aime petites sœurs même si je ne vous l’avez pas dit assez. Je vous remercie aussi pour votre soutien et vos encouragements à vous sacrifier pour que je puisse poursuivre mes études. Je vous souhaite une longue vie et de réussite.

A TOUT MA FAMILLE A mes grands parents, à mes oncles et tantes, à mon beau frère ainsi qu’à mes cousins et cousines. Veillez trouvez ici toute ma reconnaissance de votre considération.

A docteur RASAMOEL Patrick Merci pour votre aide et vos conseils. Veillez trouvez ici toute ma reconnaissance de votre considération.

A MES AMIS et A MES COLOCATAIRES Je vous remercie pour vos encouragements et surtout votre soutien pendant les moments difficiles. Que Dieu vous garde et vous accorde sa grâce et sa bénédiction.

A MA PROMOTION « TSINGY » Merci pour ces merveilleuses années passées ensemble au DESMV.

A tous ceux qui ont contribuent, de loin ou de près, la réalisation de cette thèse.

A NOTRE MAITRE DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE Madame le Professeur RALISON FARASOLOPaule-Aimée - Professeur Titulaire d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Biologie et Physiologie Animale à la Faculté des Sciences, de Technologie et de l'Environnement (FSTE) de Mahajanga. - Enseignant au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires (DESMV) à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Je vous remercie d'avoir accepté la présidence du jury de cette thèse. Veuillez trouver ici l'expression de toute ma gratitude et de mon profond respect.

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE Monsieur le Professeur RASAMBAINARIVO Jhon Henri - Professeur, Agrégé en Médecine Vétérinaire et Productions Animales. - Enseignant au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires.

Je vous remercie d'avoir accepté de juger mon travail sur cette thèse. Veuillez trouver ici l'expression de toute ma gratitude.

A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE Madame le Docteur RALINIAIANA Modestine Ŕ Docteur en Biologie des Interactions Microbiennes et Parasitaires Ŕ Enseignant au Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Je vous remercie de vos conseils précieux et de vos encouragements qui m'ont permis d'aboutir cette thèse. Veuillez trouver ici le témoignage de ma profonde gratitude pour votre aide et votre sympathie.

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé Veuillez recevoir nos salutations les plus distinguées.

A NOTRE MAITRE ET CHEF DU DEPARTEMENT D’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES ET DE MEDECINE VETERINAIRES (DESMV) Monsieur le Professeur RAFATRO Herintsoa, Chef du DESMV. Veuillez recevoir l'expression de notre haute considération.

A TOUS NOS MAITRES ET PROFESSEURS DE LA FACULTE DE MEDECINE- DEPARTEMENT VETERINAIRE Qui ont contribué à notre formation pendant les années académiques.

A TOUT LE PERSONNEL ADMINISTRATIFET TECHNIQUE DU DEPARTEMENT VETERINAIRE ET DE LA FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO Nos vifs remerciements.

SOMMAIRE Pages INTRODUCTION ...... 1 PREMIERE PARTIE : RAPPELS I. ELEVAGE DES BOVINS A ...... 3 II. ECTOPARASITES DES BOVINS ...... 4 II.1. Généralités sur les ectoparasites ...... 4 II.1.1. Acariens ...... 4 II.1.2. Insectes ...... 4 II.2. Tiques ...... 6 II.2.1. Classification ...... 6 II.2.2. Morphologie ...... 6 II.2.3. Cycle évolutif ...... 7 II.2.4. Hôtes ...... 8 II.2.5. Actions pathogènes ...... 9 II.2.6. Maladies transmises par les tiques ...... 10 II.3. Mouches ...... 12 II.3.1. Classification ...... 12 II.3.2. Morphologie et cycle évolutif ...... 12 II.3.3. Actions pathogènes ...... 17 II.3.4. Maladies transmises par les mouches ...... 18 II.4. Moustiques ...... 18 II.4.1. Classification ...... 18 II.4.2. Morphologie ...... 18 II.4.3. Cycle évolutif ...... 19 II.4.4. Actions pathogènes ...... 21 II.4.5. Maladies transmises par les moustiques ...... 21 III. DIFFERENTES MESURES DE LUTTE CONTRE LES ECTOPARASITES…21 III.1. Généralités ...... 21 III.2. Lutte physique ou mécanique ...... 22 III.3. Lutte biologique ...... 22 III.4. Lutte écologique ...... 23

III.5. Lutte chimique...... 23 III.5.1. Pyrèthrinoïdes ...... 27 III.5.2. Avermectines ...... 27 III.5.3. Organochlorés (DDT, Lindane) ...... 27 III.5.4. Organophosphorés ...... 28 III.5.5. Carbamates ...... 28 III.5.6. Amidines ...... 28 DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS I. METHODES ...... 29 I.1. Cadre de l’étude ...... 29 I.1.1. Situation géographique et données climatiques ...... 29 I.1.2. Population humaine et ses activités ...... 32 I.2. Type, période et durée de l’étude ...... 32 I.3. Population d’étude...... 32 I.3.1. Définition ...... 32 I.3.2. Critères de non inclusion ...... 32 I.3.3. Critères d’inclusion ...... 32 I.4. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon ...... 33 I.4.1. Mode d’échantillonnage ...... 33 I.4.2. Taille de l’échantillon ...... 34 I.5. Variables étudiées ...... 34 I.6. Modes de collecte, de saisie, et d’analyse des données ...... 35 I.6.1. Mode de collecte des données ...... 35 I.6.2. Mode de saisie et d’analyse des données ...... 38 I.7. Limites de l’étude ...... 38 I.8. Considérations éthiques...... 39 II. RESULTATS ...... 40 II.1. Caractéristiques de la population étudiée ...... 40 II.2. Résultats d’observations sur les ectoparasites infestants ...... 44 II.2.1. Résultats d’identification des ectoparasites ...... 44 II.2.2. Résultats d’étude de l’infestation par les tiques selon différents paramètres ...... 46

II.2.3. Mouches capturées ...... 67 II.2.4. Moustiques capturés ...... 71 II.3. Mesures de lutte pratiquées contre les ectoparasites des bovins ...... 72 II.3.1. Mesures de lutte contre la tique des bovins pratiquées ...... 73 II.3.2. Mesures de lutte contre les diptères des bovins pratiquées ...... 75 TROISIEME PARTIE : DISCUSSION I. REFLEXION SUR LA METHODOLOGIE ...... 76 II. CARACTERISTIQUE DE LA POPULATION ETUDIEE ...... 76 III. TYPES D’ECTOPARASITES IDENTIFIES ET LES MESURES DE LUTTE PRATIQUEES ...... 77 III.1. Tiques ...... 77 III.2. Mouches ...... 80 III.3. Moustiques ...... 81 IV. PLAN DE LUTTE CONTRE LES ECTOPARASITES DE BOVIN DANS LE DISTRICT DE MANDRITSARA ...... 82 IV.1. Plan de lutte contre les tiques ...... 83 IV.1.1. Lutte chimique ...... 83 IV.1.2. Lutte non chimique ...... 84 IV.2. Plan de lutte contre les diptères (mouches et moustiques) ...... 84 IV.2.1. Lutte chimique ...... 83 IV.2.2. Lutte non chimique ...... 84 CONCLUSION ...... 85 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXES

LISTE DES TABLEAUX Pages Tableau I: Maladies transmises par les tiques existant à Madagascar ...... 11 Tableau II : Représentation des bovins et des éleveurs selon les sites d’échantillonnage ...... 40 Tableau III :Répartition des éleveurs enquêtés selon l’effectif du troupeau ...... 41 Tableau IV : Répartition des bovins selon le sexe ...... 41 Tableau V : Répartition des bovins selon la catégorie...... 42 Tableau VI: Répartition des bovins selon l’âge ...... 42 Tableau VII : Répartition des bovins selon la note d’état corporel ...... 43 Tableau VIII : Prévalence d’infestation des bovins par la tique selon la commune ...... 47 Tableau IX : Prévalence d’infestation des bovins par les tiques selon le sexe ...... 49 Tableau X :prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon le sexe ...... 49 Tableau XI : Prévalence d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon le sexe ...... 50 Tableau XII : Prévalence d’infestation des bovins par les tiques selon la catégorie..... 50 Tableau XIII : Prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la catégorie ...... 51 Tableau XIV : Prévalence d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon la catégorie ...... 51 Tableau XV : Prévalence d’infestation des bovins par les tiques selon l’âge ...... 52 Tableau XVI : Prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon l’âge ...... 53 Tableau XVII : Prévalence d’infestation des bovins par les tiques selon la note d’état corporel ...... 53 Tableau XVIII : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la commune ...... 56 Tableau XIX : Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon la commune ...... 57 Tableau XX : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon le sexe ...... 58

Tableau XXI : Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon le sexe ...... 58 Tableau XXII : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la catégorie ...... 59 Tableau XXIII : Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon la catégorie ...... 60 Tableau XXIV : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon l’âge ...... 61 Tableau XXV : Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon l’âge ...... 62 Tableau XXVI : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum la note d’état corporel ...... 62 Tableau XXVII : Degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum selon les communes ...... 64 Tableau XXVIII : Degré d’infestation des élevages par Rhipicephalus microplus selon les communes ...... 65 Tableau XXIX : Degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum selon l’effectif du troupeau ...... 66 Tableau XXX : Degré d’infestation des élevagespar Rhipicephalus microplus selon l’effectif du troupeau ...... 66 Tableau XXXI : Répartition de mouches capturées selon les communes ...... 68 Tableau XXXII : Classe d’infestation des élevages par les mouches selon les communes ...... 69 Tableau XXXIII : Moyenne d’infestation des élevages par les mouches selon les communes ...... 70 Tableau XXXIV : Répartition de moustiques capturés selon les communes ...... 71 Tableau XXXV : Liste des antiparasitaires utilisés par les éleveurs ...... 72 Tableau XXXVI : Proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les tiques selon la commune ...... 73

LISTE DES FIGURES Pages

Figure 1 :Représentation graphique d’Amblyomma variegatum...... 7 Figure 2 : Morphologie externe du genre Boophilus ...... 7 Figure 3 : Comparaison dorsal d’un stomoxe et d’une mouche domestique ...... 14 Figure 4 : Têtes de Stomoxyinés ...... 14 Figure 5: Dessins des tergites abdominaux permettant la diagnose des principales espèces de stomoxes ...... 15 Figure 6 : Cycle de développement des Stomoxes ...... 16 Figure 7 : Aspect général d’un Tabanidé, Hippobosca variegatan et Glossina sp...... 17 Figure 8 : Morphologie générale schématique d'un moustique adulte ...... 19 Figure 9 : Cycle de développement du moustique ...... 20 Figure 10 : Carte du District de Mandritsara construite avec le logiciel DIVA-GIS version 7.5.0 ...... 31 Figure 11 : Comptage de tiques après immobilisation du bovin...... 36 Figure 12 : Piège Vavoua placé au milieu des bovins pâturés dans la commune de ...... 37 Figure 13 : Loupe binoculaire ...... 37 Figure 14 :Tiques identifiées...... 44 Figure 15 : Mouches identifiées ...... 45 Figure 16 : Moustiques identifiés...... 46 Figure 17 : Prévalence d’infestation des bovins par les tiques adultes ...... 47 Figure 18 :Prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum ...... 48 Figure 19 :Prévalence d’infestation des élevagespar les tiques ...... 54 Figure 20 : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus ...... 56 Figure 21 : Degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus ...... 64 Figure 22 : Espèces de mouches identifiées...... 67 Figure 23 : Espèces identifiées des moustiques ...... 71 Figure 24 : Proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les tiques ...... 73 Figure 25 : Proportion des éleveurs ayant pratiqués la lutte mécanique et physique contre les tiques ...... 75

Figure 26 : Proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les diptères ...... 76

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Fiche de collecte de données Annexe 2 : Note d’état corporel Annexe 3 : Variables étudiées

LISTE DES ABREVIATIONS, SIGNES ET SIGLES

cm Centimètre DDT : Dichloro-diphényl-trichloréthane DESMV : Département d’Enseignement des Sciences et de Médecine Vétérinaires DRZV : Département de Recherches Zootechniques et Vétérinaires ET : Ecartype FOFIFA : Foiben’ny Fikarohana ho Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra kg : Kilogramme m : Mètre mm Millimètre N : Nombre total n : Nombre OMS Organisation Mondial de la Santé VS : Vétérinaire Sanitaire X : Moyenne xi : Valeur de chaque variable C : Degré Celsius = : Egale % : Pourcentage 1

INTRODUCTION A l’heure actuelle, beaucoup d’éleveurs se soucient du bien-être de leurs animaux et les protègent au mieux contre les attaques des parasites [1].Ces parasites provoquent des maladies appelées parasitoses [2]. En Afrique, les ectoparasitoses constituent un des obstacles de l’élevage de bovins[3]. Cependant, l’ectoparasitose est régulièrement rencontré en élevage de rente, de manière plus ou moins fréquente en fonction de la région concernée, de la saison, du type de production et de la conduite d´élevage[4].Les ectoparasites du bétail sont présents de manière plus ou moins durable sur la peau du bétail. Ils peuvent provoquer des effets directs comme l’irritation, la lésion cutanée, la spoliation sanguine et des effets indirects dont la transmission d'agents pathogènes. Ces ectoparasites peuvent avoir un impact très important sur la santé des animaux [5]. Par conséquent, ilspeuvent être à l’origine d’une diminution de la production animale[3], en causant des pertes importantes et constituent ainsi un empêchement sérieux au développement de l’élevage des bovins[5].Les ectoparasites appartiennentpour la plupart à l’Embranchement des Arthropodes dont les plus importants sont les insectes (mouches, moustiques) et les acariens (tiques)[6]. A Madagascar, les éleveurs des bovins essaient de protéger leur population animale en y apportant des mesures aussi bien préventives que curatives telles que des soins et dutraitement spécifique contre les maladies, de la prophylaxie sanitaire par des vaccinations et des traitements antiparasitaires [7]. Mais, la situation sur l’infestation par les ectoparasites de l’élevage bovin dans certaines régions de Madagascar comme le District de Mandritsara de la région SOFIA n’est pas encore connue. Par conséquent, nous avons choisi de fixer notre étude sur les ectoparasites de l’élevage,dans le District de Mandritsara,et notre travail se focalise dans les réponses aux questions suivantes : quels sont les ectoparasites infestantles bovinsdans le District de Mandritsara de la région SOFIA ? Quelles sont les mesures de lutte pratiquées par les éleveurs? A titre d’hypothèse, il est proposé que les bovins dans le District de Mandritsara soient infestés par les tiques et les mouches suceuses ou piqueuses. Et les éleveurs pratiquent une lutte mécanique et chimique contre les ectoparasites. 2

L’étude a pour objectif général de déterminer les espèces d’ectoparasites infestantsles bovins dans le District de Mandritsara. Pour l’atteindre, il s’agit spécifiquement d’identifier les types ectoparasites infestants et / ou incriminés dans la transmission vectorielle des maladies chez les bovins et de décrire les mesures de lutte contre les ectoparasites des bovins pratiquées dans le District de Mandritsara.

PREMIERE PARTIE : RAPPELS

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I. ELEVAGE DES BOVINS A MADAGASCAR A Madagascar, l’élevage est la deuxième sous secteur primaire après l’agriculture [8]. Il est dominé par l’élevage de bovin et caractérisé par le système extensifdans l’ensemble de l’île sauf pour l’élevage de bovins sur les Hauts Plateaux qui est moins extensif [9]. Depuis ces derniers temps, la diminution des surfaces pâturables naturelles qui est due à divers facteurs tels que les feux de brousse, la sécheresse, la concurrence avec les activités agricoles ainsi que l’insécurité (phénomène dahalo) ont amené les éleveurs à pratiquer un élevage semi-extensif en claustrant les animaux la nuit et parfois à apporter de compléments d’aliments [7]. Les races localement adaptéesà Madagascar sont :le zébu malagasy appelé Bos indicus, le RANA issu de croisement entre femelles zébus malagasy et mâles de races taurines d’importation (telles que Normande, Bretonne, Frisonne pie noire,..),le RENITELO racecrée au Centre de Recherches Zootechniques de Kianjasoa Madagascar à partir de trois races bovines différentes (zébu malagasy, zébu afrikander d’Afrique du Sud et race taurine limousine), etle BARIA qui est une souche endémique de Madagascar mais menacée de disparition. Cependant, il existe aussi les races exotiques qui sont en général des races laitières : Pie Rouge Norvégien, Frisonne, Normande, Holstein et Brunes des Alpes [7]. Enfin, on trouve le Brahman et ses croisés zébus, et Manjan’i Boina. Ce dernier est le résultat d’un croisement entre Brune des Alpes et le zébu malagasy. Le zébu malagasy ouBos indicusa une bosse volumineuse qui lui donne une silhouette caractéristique.En général, la robe est foncée; noire ou pie-noire, parfois rouge ou pie-rouge. La taille est d’environ de 1,20 m à 1,30 m pour les mâles et 1,20 m pour les femelles. La musculature est développée. Dans les conditions naturelles d’élevage, le poids vif peut atteindre 300 à 350 kg chez le taureau et 200 kg à 300 kg chez la vache. L’animal est peu précoce.Iln’atteint son plein développement qu’entre 6 et 7 ans. Sa production laitière est très faible, comprise est entre 270 à 360 litres par lactation dont 200 à 300 litres doivent être laissés au veau pour sa subsistance en 6 mois environ. Une autre production existe telle que le cuir ayant un poids moyen de 7 à 8 kg.Les bovins sont mis au travail vers l’âge de 4 ans avec un portage de 350 à 500 kg à 4

la vitesse horaire de 4 km. La distance parcourue en une journée de travail de bovin est de 30 km environ. L’animal peut assurer aussi le piétinement des rizières [7]. Lesbovins tiennent un rôle important dans la culture, les rites et les us ainsi que les coutumes malgaches.Le zébu malgache est un animal rustique, demandant un minimum de soins et apte à digérer une nourriture pauvre et sèche.Il est facile à dresser pour le travail. Il est considéré comme un bon marcheur ; ce qui est très important sur le plan commercialisation car l’animal doit parcourir des distances assez considérables [7]. Les maladies endémiques sont la fasciolose, la colibacillose, la tuberculose bovine, la rickettsiose et la piroplasmose [8]. Il y a aussi la persistance des charbons bactéridiens et symptomatiques et la dermatose nodulaire [10].Le charbon bactéridien est en passe d’être éradiqué grâce à la vaccination obligatoire. On y trouve aussi la dermatophilose et la Fièvre de la Vallée du Rift [10]. L’anaplasmose, la cowdriose, la theilériose et les babésiosessont des maladies transmises par des tiques qui sévissent également chez les bovins.Mais Madagascar est à l’abri de l’encephalite spongiforme bovine (vache folle), la fièvre aphteuse, la peste bovine, la péripneumonie contagieuse bovine et la trypanosomiase [8]. II. ECTOPARASITES DES BOVINS II.1. Généralités sur les ectoparasites Les bovins sont en général porteurs de très nombreux ectoparasites [3]. Ces ectoparasites incluent une grande variété d’arthropodes dont les acariens (tiques et agents de gales) et les insectes (puces, poux, diptères nématocères ou brachycères)[1]. II.1.1. Acariens L’Ordre des Acariens appartient à l’Embranchement des Arthropodes, au Sous- Embranchement des Chélicérates et à la Classe des Arachnides [11]. Les acariens parasites des animaux domestiques sont les tiques, les demodex, les agents de gales, les agents de pseudo-gales [1].Les acariensprésentent six paires d’appendices chez l’adulte et la nymphe : 2 chélicères, 2 palpes et 4 paires d’appendices locomoteurs.Mais, les larves ne possèdent que trois paires de pattes et de très petite taille [12]. II.1.2. Insectes Les insectes sont des Arthropodes possédant une paire d’antennes, une paire de mandibules et une paire de mâchoires[1]. Leur corps est divisé en trois parties : une tête, 5

un thorax et un abdomen [10, 13]. Quelques-unes des espèces d’insectessont des parasites (obligatoires ou facultatifs) des animaux, des humains ou des végétaux. La plupart de ces insectes sont hématophages. Leur salive contenant des agents anticoagulants et digestifs peuventconduireà des réactions immunologiques comme une réaction inflammatoire plus ou moins intense [1]. Ils sont responsables de la transmission d’agents pathogènes et provoquent de la gêne pour les éleveurs et les animauxpar leur piqure [14]. II.1.2.1. Siphonaptères (Puces) Les puces sont dépourvues d’ailes [10]. Elles possèdent des pièces buccales de type piqueur. Leur corps est aplati latéro-latéralement. Leurs pattes III très développées sont adaptées au saut [15]. II.1.2.2. Phtiraptères (Poux) Les poux sont des insectes aptères[1].Ils sont dépourvus d’ailes [10]. Il y a des poux broyeurs (Damalinia bovis) et des poux piqueurs (Haematopinus eurystemus, H. quadripertusus, Linognathus vituti, Solenopotes capillatus) [12]. Leur corps est comprimé dorso-ventralement [10]. Ce sont des parasites permanents et spécifiques [1]. II.1.2.3. Diptères L’Ordre des diptères appartiennent à l’Embranchement des Arthropodes, au Sous- Embranchement des Hexapodes et à la Classe des Insectes [10]. Les Diptères sont caractérisés par la présence d’une paire d’ailes membraneuses, d’une paire de balanciers (vestiges d’ailes), d’un appareil buccal adapté pour sucer ou pour piquer, et de tarse à cinq articles [16]. Les diptères se divisent en deux groupes : le groupe des mouches (Sous-ordre des Brachycères) et le groupe des moustiques (Sous-ordre des Nématocères):  Nématocères : sont des insectes à corps élancé et présentent des antennes à plus de 6 articles. Les moustiques vrais sont du genre Culex, AedesouAnopheles, mais les moucherons piqueurs sont du genre Culicoides, Phlebotomus et Simulium. Seules les femelles sont hématophages. Les femelles prennent un repas de sang avant de pondre ; mais les mâles se nourrissent de sucs végétaux et ne sont pas parasites [1].  Brachycères :sont desinsectes à corps trapu possédant des antennes à 3 articles ou moins[1].Ils sont communémentappelés « mouches ».Ce Sous-ordre regroupeles FamillesTabanidés et Hippoboscidés qui sont des mouches piqueuses, ainsi que 6

Muscidés qui se divisent en deux avec les mouches lécheuses (Musca sp.) et piqueuses (Stomoxes). Les mâles et les femelles sont hématophages sauf pour les taons (Tabanidés) où seulement les femelles le sont, mais les mâles se nourrissant de sucs végétaux[1]. II.2. Tiques II.2.1. Classification Les tiques sont des ectoparasites appartenant à l’Embranchement des Arthropodes, au Sous-Embranchement des Chélicérates, à la Classe des Arachnides, à la Sous-classe des Acariens, au Super-ordre des Aractinatrichoida, à l’Ordre des Ixodida [17-20]. L’Ordre des Ixodida comporte deux Sous-ordres : Sous-ordre des Ixodina pour les tiques dures et Sous-ordre des Argasinapour les tiques molles. Le Sous-ordre des Ixodina comporte la Super-Famille des Ixodoidea qui est divisée par la suite en deux Familles : la Famille des Amblyommidae et la Famille des Ixodidae[17, 18]. En Afrique tropicale, les principales tiques parasites des ruminants appartiennent à la Famille des Amblyommidae qui comporte 13 genres bien individualisés [3]. Les 4 genres parasites des bovins en Afrique en général sont les genres Amblyomma, Boophilus, Hyalomma et Rhipicéphalus [12]. A Madagascar, seule l’espèce Amblyommavariegatum du genre Amblyommaet Boophilus microplus du genreBoophilussont présents. Actuellement le Boophilus est intégrée dans le genre Rhipicephalus appelé Rhipicephalus (Boophilus) microplus [2, 21-23]. II.2.2. Morphologie Les tiques se distinguent des autres acariens par leur caractéristique morphologique et leur biologique. En effet, elles ont une plus grande taille et présentent un rostre[3]. Ce rostre est plus long chez l’Amblyomma variegatumqui lui permet de pénétrer une peau épaisse [24]. La cuticule des tiques est souple (surtout chez les femelles) et peut s’étendre en surface et en épaisseur lors de la réplétion [12]. Le scutum recouvre la totalité de la face dorsale chez les mâles et la moitié de l’idiosoma chez les femelles [25].

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a) b)

a) Amblyomma variegatum mâle, b) Amblyomma variegatum femelle Figure 1:Représentation graphique d’Amblyomma variegatum (Source:Frebling MJ. Prévalences et intensités des infestations des bovins de Marie-Galante par Amblyomma variegatum. Conséquences pour les programmes d’éradication dans les Antilles françaises [Thèse]. Médecine vétérinaire : Toulouse ; 2006. 60 p.)

a) b) c) d) Boophilus :Mâle : a) face dorsale, b) face ventrale; Femelle : c) face dorsale, d) face ventrale) Figure 2 :Morphologie externe du genre Boophilus (Source :Yapi AD. Contribution à l’étude des tiques parasites des bovins en Côte d’Ivoire : cas de quatre troupeaux de la zone sud [Thèse]. Médecine vétérinaire : Dakar ; 2007. 89 p.) II.2.3. Cycle évolutif Le cycle évolutif débute par l’œuf qui éclot pour donner la larve, par la suite la larvegorgée mue en nymphe. Ce dernier se transforme en adulte[3].  Œuf La ponte de l’œuf se fait au sol après l’accouplement qui a lieu sur l’hôte. La femelle pond habituellement en des endroits abrités comme sous une pierre, dans la litière végétale, dans les crevasses du sol [12]. Comme par exemple chez Amblyomma variegatum où la ponte et les mues se déroulent au niveau du sol et de la végétation [24]. En général, le nombre d’œufs varie de 400 à 22 500 en fonction de l’espèce, la taille et l’importance du repas [3]. Mais, il varie de 10.000 à 30.000 œufs en une seule ponte pour l’Amblyomma variegatum [24]. Le temps d’incubation varie avec l’espèce et la température ambiante. Un défaut d’humidité et une variation brusque de température 8

peuvent tuer les œufs [3]. En général, ce temps dure de 20 à 50 jours. L’œuf éclot et donne la larve [12].  Larve A la naissance, elle est gonflée et molle. Après un durcissement en quelques jours, elle se met activement à la recherche d’un hôte en pratiquant soit l’affût sur une herbe soit la recherche active par déplacement. Une fois que l’hôte est trouvé, son repas dure 3 à 12 jours suivant l’espèce et les conditions. Elle augmente considérablement de volume. Le repas terminé, elle tombe au sol. Elle cherche un abri et y effectue sa métamorphose complète qui durera 2 à 8 semaines suivant les conditions atmosphériques. Il en sort une nymphe [26].  Nymphe Lanymphe durcit en quelques jours. Ses activités sont semblables au stade précédent pour ce qui est des déplacements, de l’hôte et de la durée du repas. Et elle subit une deuxième métamorphose au sol pour donner la tique adulte mâle ou femelle [3].La différence de taille chez les adultes sera due aux conditions favorables ou non qu’auront trouvées la nymphe et la larve [27].  Adultes Après un temps de durcissement et de repos, les adultes se mettent à la recherche d’un troisième hôte. Sa durée du repas sanguin est plus longue mais elle dépend également de la température et de l’humidité [12]. Pour Amblyomma variegatum, cette duréevarie de 7 à 15 jours selon les stades [21]. L’accouplement a lieu pendant le repas le plus souvent sur l’hôte. La femelle fécondée et gorgée se détache et pond. Le mâle reste longtemps sur l’hôte après le départ de la femelle et peut être transporté d’une région à l’autre lors des transhumances[3]. Mais les adultes libres d’Amblyomma variegatum peuvent rester vivants au repos jusqu’à 23 mois dans des sites protégés sur le sol des prairies [24]. II.2.4. Hôtes II.2.4.1. Nombre d’hôtes et de phases parasitaires Dans le cas des tiques à cycle triphasique, la recherche de l’hôte intervient trois fois pour accomplir trois repas de sang séparés de temps libres plus ou moins longs. C’est le cas de la majorité des tiques et en particulier Amblyomma variegatum [12]. Amblyomma est la tique la plus néfaste de l’élevage [28]. Par contre certaines tiques ont 9

évolué dans le sens d’une réduction des phases, par suppression de la nécessité de chute au sol pour effectuer la métamorphose larvaire ou diminuer les risques de destruction dans le milieu extérieur : cycle diphasique et cycle monophasique. Le cycle diphasique où les trois stades du parasite évoluent sur deux hôtes individuellement différents ; la larve et la nymphe se gorgent sur un même animal et l’adulte sur un autre : c’est le cas du Rhipicephalus bursa[3]. Le cycle monophasique dans lequel les trois phases de la tique restent sur le même animal ; c’est le cas du Rhipicephalus (Boophilus) microplus [29].Les tiques adultes se gorgent surtout sur les grands herbivores tels que les bovins, mais les larves et les nymphes sont ubiquistes avec une préférence pour les herbivores [21, 30]. Les hérons garde-bœufs ont un rôle potentiel dans la dissémination de la tique étudiée dans les Petites Antilles [21, 31]. II.2.4.2. Localisation sur les hôtes La situation de la tique sur l’hôte est liée aux facultés de pénétration de l’hypostome. De ce fait, les espèces à rostre court (brévirostres) se fixent généralement sur la tête, les marges de l’anus et le toupillon de la queue. Les espèces à rostre long (longirostres) se fixent sur les parties déclives : fanon, ars, aine, mamelles, testicules, périnée[3, 32].Les formes de petite taille telles que les Rhipicephalus (Boophilus) microplus à tous les stades, les larves et les nymphes d’Amblyomma se fixent en général sur la tête et l’encolure [32]. II.2.5. Actions pathogènes Les tiques ont un double rôle pathogène.Un rôle pathogène direct lié à leur présence sur la peau de l’hôte et qui se traduit par des lésions locales, une perte de sang, mais aussi par l’effet de toxines injectées [12]. Et un rôle pathogène indirect qui se traduit par la transmission d’agents pathogènes[33-36]. II.2.5.1. Actions pathogènes directes En se fixant sur la peau de leurs hôtes, les tiques exercent différentes actions tels que :  Une action mécanique irritative : La fixation de la tique provoque une lésion prurigineuse et douloureuse avec inflammation et œdème local.Et des complications bactériennes peuvent survenir àla suite du départ de la tique[37].  Une action spoliatrice : La prédation sanguine peut être importante quand les tiques sont en grand nombre sur l’hôte, c’est le cas deRhipicephalus (Boophilus) 10

microplus. Chaque femelle adulte étant capable de prélever de 0,5 à 2 ml de sang pour Amblyomma variegatum.La saignée peut atteindre plusieurs centaines de millilitres par jour et peut entraîner une fatigue de l’animal (anémie)[37].Il devient moins vif perd l’appétitconduisant à l’amaigrissement[3].  Une action toxique : Par l’action des toxines présentes dans la salive, les parasites exercent un pouvoir pathogène particulier. Ces toxines agissent particulièrement sur certains tissus de l’hôte provoquant soit une paralysie soit une dyshydrose et soit une toxicose générale[12]. II.2.5.2. Actions pathogènes indirectes Les tiques véhiculent et inoculent des organismes microbiens et parasitaires variés. Les longs rapports trophiques qu’entretiennent les tiques avec leurs hôtes les prédisposent à la transmission d’agents pathogènes divers, soit entre vertébrés de la même espèce (protozoaires), soit entre divers mammifères comme les herbivores, les carnivores, les rongeurs (rickettsie, virus), soit entre mammifères et oiseaux (virus)[3]. II.2.6. Maladies transmises par les tiques  Cowdriose : La cowdriose ou heartwater est une maladie infectieuse, virulente, inoculable et non contagieuse [24, 38]. Elle est due à la présence et à la multiplication dans les cellules endothéliales des animaux d’une rickettsie : Ehrlichia ruminantum [12]. Ce parasite est transmis par les tiques Amblyomma sp [21, 24, 38-41]. La maladie se caractérise cliniquement par une atteinte grave de l’état général associée à des troubles digestifs, nerveux et une péricardite exsudative. Parmi les rickettsioses animales transmises, la cowdriose est sans doute la plus importante. Sa gravité s’exprime par une morbidité et une mortalité souvent élevée [12].  Babesiose : C’est une maladie infectieuse, virulente et inoculable. Leur agent étiologique est un sporozoaire du genre Babesia obligatoirement transmis par des tiques vectrices. Sur le plan clinique, la maladie est caractérisée par une anémie hémolytique primitive, un ictère hémoglobinurique puis un état de choc. Les lésions sont marquées par une splénomégalie en fonction de la gravité de l’hémolyse [12].  Anaplasmose : Cette maladie infectieuse, virulente inoculable, non contagieuse est due auxrickettsies du genre Anaplasma. La maladie se traduit par une anémie aigue ou lenteaboutissant à la cachexie [12]. 11

 Theileriose : La theileriose se caractérise par la multiplication dans les leucocytes, puis le développement dans les hématies, de protozoaires du genre Theileria transmises par des tiques Ixodès. Elle se manifeste cliniquement par un syndrome fébrile, une infiltration leucocytaire du système de phagocytes mononuclées, une leucopénie, une anémie hémolytique et des troubles hémorragiques [12].  Dermatophilose : Elle est une dermatose infectieuse et transmissible du à Dermatophilus congoensis. Elle est trouvée dans le monde entier. Cette dermatose n’est pas transmise par Amblyomma variegatum mais la fixation de la tique est liée à l’apparition des signes cliniques [21, 24, 42, 43]. La dermatophilose le plus souvent sous forme chronique se caractérise par des lésions cutanées (croûtes, dépilations…), suivies d’un amaigrissement rapide et pouvant aller jusqu’à la mort de l’animal [21, 24, 44]. Les maladies transmises par les tiques existantes à Madagascar sont énoncées par le tableau suivant. Tableau I:Maladies transmises par les tiques existant à Madagascar Maladies Tiquesresponsables Agents Symptômes pathogènes caractéristiques Babésiose Ŕ Rhipicephalus Ŕ Babesia Anémie hémolytique, (Boophilus) microplus bigemina fièvre, ictère, Ŕ Babesia bovis amaigrissement Theileriose Ŕ Amblyomma variegatum Ŕ Theileria (Maladie bénigne) mutans Anaplasmose Ŕ Rhipicephalus Ŕ Anaplasma Anémie muqueuse blanc (Boophilus) microplus marginale porcelaine, amaigrissement, cachexie, souffle cardiaque Cowdriose Ŕ Amblyomma variegatum Ŕ Ehrlichia Péricardite, encéphalite, ruminatum fièvre élevée Fière Q Ŕ Amblyomma variegatum Ŕ Coxiella Avortement à tout stade Ŕ Rhipicephalus burneti de la gestation (Boophilus)microplus 12

II.3. Mouches II.3.1. Classification Les mouches appartiennent à l’Embranchement des Arthropodes, à la Classe des Insectes, à l’Ordre des Diptères etau Sous-ordre des Brachycères [45]. Ce dernier subdivise ensuite en plusieurs Familles tels queTabanidae, Muscidae,Glossinidaeet Hippoboscidae[45,46]. Les espèces d’intérêt médical se sont classées suivant leur biologie et leur comportement [1] : Ŕ Mouches non piqueuses : comprenant les mouches domestiques, les mouches bleues,les mouches vertes et les mouches brunes. Ce sont des vecteurs mécaniques des germes. Ŕ Mouches piqueuses : comprenant les Stomoxes, les Glossines, les Tabanidés, qui sont des transmetteurs mécaniques et biologiques d’affection grave. Ŕ Mouches à myases :Les larves se développent dans le tube digestif, les cavités naturelles et la peau de l’homme et des vertèbres. Pour les deux premiers, ils se comportent comme de véritables parasites internes. Leur piqûre est douloureuse et sanglante. Ils peuvent transporter de façon passive des germes dans leurs pièces buccales souillées ou sur leurs pattes[1]. II.3.2. Morphologie et cycle évolutif Les mouches sont des insectes ayant des antennes courtes [2].  Tabanidés La Famille des Tabanidés a un corps massif. Les Tabanidés possèdent de gros yeux colorés et des pièces buccales de type piqueur.Ils sont de taille moyenne variant entre 6 à 25 mm de longueur. Leur couleur est variable, claire ou foncée. Les pièces buccales puissantes sont dirigées vers le bas. Ils sont très hématophages [47]. Les femelles de Tabanidés se nourrissent du sang sur des animaux et de l’Homme. Elles pondent des œufs à la face inférieure des feuilles et des tiges de végétaux. Après l’éclosion, les larves tombent dans la boue ou l’eau. Le développement de l’insecte depuis l’œuf jusqu’à l’imago peut durer de 1 à 3 ans [47].

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 Muscidés La Famille des Muscidés ont une coloration terne, sont divisés en deux groupes : les muscidés piqueurs (Stomoxynés : Stomoxes, Glossinés : Glossines) et les Muscidés lécheurs (Muscinés : mouches) [47].  Glossinés Les Glossines ou mouches tsé-tsé qui se rencontrent seulement en Afrique tropicales ont de couleur jaunâtre ou brun foncé et de taille moyenne variant entre 6 à 15 mm. Ils se distinguent des autres grands diptères piqueurs par la position de leurs pièces buccales qui pointent vers l’avant. [47]. La femelle de la mouche tsé-tsé (glossine) est larvipare. Elle ne pond pas d’œufs mais directement une larve, une seule à la fois. La larve se développe dans l’utérus en 10 jours. Et lorsque sa croissance est entièrement terminée, elle est déposée sur de la terre ou du sable humide. Elle s’enterre immédiatement et se transforme en pupe. L’émergence de l’imago se produit 22 à 60 jours plus tard, selon la température. La femelle ne s’accouple qu’une fois dans sa vie. Mais elle peut produire une larve tous les 10 jours si les conditions sont optimales sur le plan de l’alimentation et des gîtes larvaires [47].  Stomoxynés Cette sous-Famille comporte 10 genres [48-50].Les3 importants genres sont : Haematobosca, Haematobia et Stomoxys. Le genre Stomoxys comprend 18 espèces dont une seule est cosmopolite : Stomoxys calcitrans. Stomoxys niger a une répartition limitée au continent africain et aux îles Mascareignes [48]. Les stomoxes ou mouches des étables ou aussi mouches charbonneuses sont cosmopolites [47]. Les Stomoxes sont des mouches piqueuses de petites tailles de 3 à 10 mm de longueur [45, 51-53]. Leur morphologie générale ressemble à celle de la mouche domestique (Musca domestica) [45, 51]. Mais les Stomoxes possèdent une pièce buccale de type piqueur adaptée à la piqûre, le proboscis étant capable de percer la peau [51].Leur pièce buccale pointe vers l’avant et aussi la position des ailes ne se recouvre pas au repos [47].

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a)Stomoxys calcitrans (à gauche), Musca domestica (à droite); b) Vue latéral de la tête et du proboscis (p) d’un Stomoxys calcitrans Figure 3:Comparaison dorsal d’un stomoxe et d’une mouche domestique (Source :Grimaud Y. Les stomoxes (Diptera : Muscidae) à l’île de La Réunion : biologie, écologie et moyens de lutte. Réunion : Gds; 2013.)

Figure 4: Têtes de Stomoxyinés (Source:Bastien F. Effet larvicide des huiles essentielles sur Stomoxys calcitrans à la Réunion. [Thèse]. Médecine Vétérinaire : Toulouse ; 2008. 67 p.) Les différentes espèces du genre Stomoxys se différencient par différents caractères morphologiques telle que la forme de la pupe ou la variabilité des motifs abdominaux [48, 50].Un autre caractère distinctif existe qui est les palpes maxillaires [51, 55]. 15

Figure 5 : Dessins des tergites abdominaux permettant la diagnose des principales espèces de stomoxes (Source :Grimaud Y. Les stomoxes (Diptera : Muscidae) à l’île de La Réunion : biologie, écologie et moyens de lutte. Réunion : Gds; 2013.) Deux espèces sur les dix-huit espèces de Stomoxys décrites sont présentes sur l’île de la Réunion : Stomoxys calcitrans et Stomoxys niger. Elles sont également appelées « mouches des étables » (« Stable fly » en anglais), ou « mouches-bœufs » à la Réunion [54]. Stomoxys calcitrans se retrouve sur la plupart des continents tels que l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Afrique, la Nouvelle Calédonie,...Tandisque le Stomoxys niger (anciennement S. nigra) a une distribution plus restreinte à l’Afrique et aux Iles Mascareignesdont Madagascar [54]. Le cycle de développement des Stomoxes comprend 4 stades : l’œuf, le stade larvaire, la nymphe (ou pupe) et l’adulte. Le passage d’un stade à l’autre et la durée de chacun d’eux sont fonction de la température et de l'humidité [51, 56]. La ponte et le développement larvaire se déroule sur le sol, dans des débris organiques humides (excréments, litière, ensilage ou déchets agricoles). Les œufs sont déposés dans la matière organique en décomposition. Ils éclosent en larves au bout de 12 à 24 heures. La durée de la phase larvaire est de 20 jours chez Stomoxys calcitrans et 40 jours chez Stomoxys niger. Les adultes (mâles et femelles) ont besoin d’effectuer un repas sanguin avant la reproduction [45]. Les mâles et les femelles de Stomoxes se nourrissent sur l’Homme et les animaux, notamment les équidés, les bovidés et les canidés [47]. Cette reproduction a lieu 3 à 5 jours après leur émergence. Les femelles pondent une centaine d’œufs par petits amas. Un nouveau repas de sang est nécessaire pour chaque ponte. La 16

durée de vie des adultes est estimée à 2-4 semaines et la production totale d’œufs de 60 à 800 [45]. Le développement de l’insecte depuis l’œuf jusqu’à l’imago dure 12 jours à 2 mois, en fonction de la température [47].

Œufs

Larve

Imago

Pupe ou nymphe Figure 6 : Cycle de développement des Stomoxes (Source :Mbang NO. Identification des mouches hématophages au Bai de Momba Okouyi [Mémoire]. Biologie: Masuku; 2011. 24 p.)  Muscinés Les Musca sp.sont des mouches lécheuses avec une taille varie entre 5 à 8 mm environ. Musca autumnalis est plus large que Musca domestica[11]. Leur thorax possède 4 raies noires longitudinales de même longueur. La couleur de l’abdomen permet de différencier ces deux espèces, couleur foncée pour la femelle et orange pour le mâle de M. autumnalis, couleur jaunâtre pour M. domestica [11, 57]. Selon la température, le passage de l’œuf à l’imago prend de 6 à 42 jours. La mouche femelle pond sur des matières organiques d’origine animale ou végétale qui sont décomposées ou en cours de fermentation ou de putréfaction. L’éclosion se produit au bout de quelques heures. La larve gagne un endroit plus sec et s’enterre ou se cache sous divers objets. Elle s’entoure d’une sorte de coque, le puparium, où s’opère la transformation de la larve en adulte. Cette période dure généralement 2 à 10 jours et se termine par l’émergence de l’insecte parfait. Peu après l’éclosion imaginale, la mouche déplie ses ailes, et son corps sèche et se durcit. Quelques jours après l’adulte est apte à se reproduire. Dans les conditions naturelles, la femelle pond rarement plus de cinq fois, et, en règle générale, 120-130 œufs au maximum à chaque ponte. La mouche mâle comme la mouche femelle se nourrissent de toutes sortes d’aliments destinés à la consommation humaine, de détritus et d’excréta, y compris la sueur, et d’excréments animaux [47]. 17

 Hyppoboscidés La Famille des Hippoboscidés est caractérisée par un corps aplati dorso- ventralement, des pattes courtes munies de griffes, et des ailes souvent réduites [44, 58].

Tabanidé Hippobosca variegatan Glossina sp. Figure 7: Aspect général d’un Tabanidé, Hippobosca variegatan et Glossina sp.(Source :Esquesnes M, Dia ML, Acapovi G, Yoni W. Les vecteurs mécaniques des trypanosomoses animales. Généralités, morphologie, biologie, impacts et contrôle. Identification des espèces les plus abondantes en Afrique de l’Ouest. Burkina Faso : Cirad/Cirdes; 2005. Gharbi M. Les acariens et les insectes parasites des animaux domestiques. Acaro-entomologie vétérinaire. 2013;2:1-70.)

La Famille des Hippoboscidae comprend des diptères hématophages pupipares. Les principaux genres sont Hippobosca, qui parasite notamment les chevaux, bovins et dromadaires, Lipoptena, trouvé chez les Cervidés, et Melophagus. Les femelles des Hippobosques pondent sur leurs hôtes, ou dans leur voisinage immédiat, des larves qui se transforment rapidement en pupes. Celles-ci donneront des adultes qui s’envoleront (genre Hippobosca) pour rejoindre leur hôte dont ils ne s’éloigneront que très peu [46]. II.3.3. Actions pathogènes Les mouches représentent une nuisance directe et aussi indirecte par leur rôle de vecteur potentiel de divers agents pathogènes [50,53, 59, 60]. De ce fait, ils représentent un manque à gagner pour l’élevage et pourrait engendrer des conséquences économiques liées à la baisse des productions [59]. II.3.3.1. Actions pathogènes directes Leur piqûre douloureuse est à l’origine d’agitation des animaux. La spoliation sanguine provoque une baisse de production et un retard de croissance. Les larves des Muscinés sont des parasites facultatifs à l’origine de myiases des plaies [2]. 18

II.3.3.2. Actions pathogènes indirectes Du fait de la douleur provoquée par la piqure, les mouches peuvent passer d’un animal à l’autre en transmettant des agents pathogènes. Les stomoxes et les taons sont des vecteurs mécaniques des pathogènes [2]. II.3.4. Maladies transmises par les mouches Les mouches sont impliquées dans la transmission mécanique et/ou biologique de plusieurs maladies telles que la fièvre Q, la brucellose, les trypanosomes africaines (humaine et animale), l’anaplasmose bovine, la leucose bovine enzootique, la Fièvre de la Vallée du Rift[59, 61, 62].Notamment, trois genres de la Sous-Famille des Stomoxyinae, sont impliqués dans la transmission du charbon (Bacillus anthracis), de trypanosomoses, de l’anaplasmose bovine et du virus de l’anémie infectieuse des équidés : Haematobosca, mais surtout Stomoxys et Haematobia.L’implication des stomoxes dans la transmission du charbon lui a valu le nom de mouche charbonneuse en Europe [46]. Et aussi Musca domestica qui vit en étroite association avec l’Homme partout dans le monde joue un rôle dans la propagation mécanique de maladies diarrhéiques et d’infections cutanées et oculaires [47]. II.4. Moustiques II.4.1. Classification Les moustiques appartiennent à l’Embranchement des Arthropodes, au Sous- Embranchement des Antennates ou Mandibulates, à la Classe des Insectes, Sous-classe des Ptérygotes, Infra-classe des Néoptères, Super-ordre des Mécoptéroides, Ordre des Diptères, Sous-ordre des Nématocères et Infra-ordre des Culicomorphes. Ce dernier se subdivise en quatre Familles : Culicidés, Simulidés, Chironomidés et Cératopogonidés [63]. Le groupe des moustiques comprend les moustiques vrais (Culex, Aedes, Anopheles), et aussi les moucherons piqueurs (Culicoides, Phlebotomus et Simulium). Elles ontune distribution cosmopolite [64, 65]. II.4.2. Morphologie Comme tous les insectes, les moustiques sont constitués de trois segments : tête, thorax et abdomen[16,63, 66]. Les moustiques ont un corps long et grêle. Ils sont dotés de longues pattes et de longues pièces buccales en forme d’aiguilles [47]. Ils ont aussi de longues antennes filiformes [2, 57]. 19

Figure 8 : Morphologie générale schématique d'un moustique adulte (Source :Assane GF. Techniques de capture et d’identification des moustiques (Diptera : Culicidae) vecteurs de la Fièvre de la Vallée du Rift. Dakar-Sénégal : Isra/Lnerv;2013.) II.4.3. Cycle évolutif Comme tous les diptères, les moustiques sont des insectes à métamorphose complète appelant holométabole, dont la larve et l’adulte ont un aspect et un mode de vie très différents[67, 68]. Ils vivent en milieu aquatique aux stades immatureset aérien au stade adulte [16, 63, 67-69]. Les femelles ne s’accouplent qu’une seule fois en général [47, 63].Mais elles pondent des œufs périodiquement pendant toute leur existence. Pour y parvenir, elles doivent prendre un repas de sang avant chaque ponte. Les femelles gravides se mettent à la recherche d’un lieu favorable à la ponte[47]. Les 20

femelles pondent une centaine d’œufs à la surface de l’eau pour les Culicidés[1]. Elle est en isolément (Anopheles) ou en amas sous forme de radeaux flottants (Culex) [47].Les femelles pondent aussi d’œufs dans la boue pour les Culicoïdés[1].Les Aedes déposent leurs œufs juste en-dessous de la surface ou sur la boue humide[47]. Les femelles des Psychodidés pondent dans la matière organique[1]. L’éclosion des œufs se fait 2 à 3 jours plus tard pour les Anopheles, Culex et Mansonia.Mais pour le cas de nombreuses espèces d’Aedes, les œufs peuvent être conservés pendant plusieurs mois [70].Et les œufs n’éclosent que lorsque l’eau les recouvre.Desséchés, ils peuvent rester viables pendant des semaines [47].La larve subit trois mues puis se transformeen nymphe qui devient adulte [70].Le cycle s’effectue en 1 mois pour les Culicoïdés et les Phlébotomidés, et en 2 à 3 semaines pour les Culicidés, voire plus en cas de conditions climatiques défavorables [1]. La durée du cycle de développement des moustiques varie d'une espèce à l'autre et selon la température et la disponibilité en nourriture [69]. Les hôtes peuvent être des mammifères, des oiseaux, des reptiles ou des batraciens. Le choix de l’hôte est extrêmement variable selon les espèces. Certains moustiques ne se gorgent que sur un petit nombre d’espèces voir une seule espèce et d’autres au contraire s’attaquent à un éventail très large d’hôtes potentiels parfois très différents les uns des autres [63]. L'attitude de repos est également un critère permettant de distinguer facilement les espèces du genre Anopheles de celles du genre Culex: le corps d'Anophèles forme un angle de 45° avec la surface d'appui alors celui de Culex est parallèle [69].

Figure 9: Cycle de développement du moustique (Source :Rozendaal JA. La lutte anti- vectorielle. Méthodes à usage individuel et communautaire. Genève : OMS;1999.) 21

II.4.4. Actions pathogènes II.4.4.1. Actions pathogènes directes Plusieurs types de réactions peuvent être observés. De façon générale, une piqûre d’insecte fait intervenir des phénomènes mécaniques (action des pièces buccales), chimiques (rôle de la salive) et immunologiques (réaction cutanée aux antigènes).A la suite de la piqûre douloureuse se forme une papule plus ou moins prurigineuse, un érythème et un suintement.La salive contient des substances qui agissent à différents stades de l’hémostase. Parfois, il se forme un exanthème étendu, un œdème et même des troubles généraux. Ces substances possèdent aussi des propriétés immunogènes (antigènes salivaires) responsables de réactions d’hypersensibilité [1]. II.4.4.2. Actions pathogènes indirectes Les moustiques jouent un rôle important dans la transmission d’un certain nombre de maladies [47]. II.4.5. Maladies transmises par les moustiques Les moustiques sont des vecteurs de plusieurs agents pathogènes. Elles transmettant à l’homme et aux animaux diverses maladies, telles que le paludisme,les filarioses, la dengue et West Nile [71-74]. Elles transmettent aussi un certain nombre de maladies tropicales notamment l’encéphalite japonaise et la fièvre jaune. Dans les pays tempérés, ils constituent davantage une nuisance que des vecteurs de maladies [47].La plupart des arboviroses ne touchent que les animaux, certaines sont occasionnellement transmises des réservoirs animaux à l'homme et seule la dengue semble affecter uniquement l'homme. [69]. Les moustiques sont aussi des vecteurs de la Fièvre de la Vallée du Rift [16, 75]. Anopheles coustani, Anopheles fusicolor, Anopheles pauliani, Anopheles squamosus, Culex antennatus, Culex annulioris, Culex simpsoni et Culex vansomereni ont été identifiés comme des vecteurs de la Fièvre de la Vallée du Rift à Madagascar en 1979 [16]. III. DIFFERENTES MESURES DE LUTTE CONTRE LES ECTOPARASITES III.1. Généralités Depuis toujours, l’homme a développé de nombreux moyens de lutte contre ces nuisibles [48].Il y a la lutte physique ou mécanique, lutte biologique, lutte écologique, lutte génétique et lutte chimique. 22

Deux méthodes existent pour lutter contre l’infestation par les ectoparasites : la méthode offensive qui consiste à traiter les animaux et le pâturage infesté par les ectoparasites et la méthode défensive par la protectiondes animaux indemnes. La lutte utilise des outils et techniques différents en fonction de ses objectifs et aussi du groupe de vecteurs ciblés. Elle peut viser la diminution des populations de vecteurs en dessous des seuils nécessaires à la transmission, ou l’évitement du contact hôte/vecteur pour empêcher la transmission et les piqures [76]. Les bovins réagissent de façon intense pour ce dernier surtout par les stomoxes : coups de pattes, mouvements de tête, d’oreilles, de queue, trémulations des muscles peauciers … La fréquence de ces diverses réactions peut être rattachée à l’abondance de mouches [54].Les animaux harcelés par les stomoxes ne peuvent plus s’alimenter correctement [48]. Et en plus, les piqures sont très douloureuses et occasionnent un stress dont découle une diminution des défenses immunitaires et de la production [50]. III.2. Lutte physique ou mécanique Elle est la plus anciennement connue et utilisée [77]. Elle consiste à soumettre les insectes à l'action de moyens artificiels de capture ou d'évitement du contact avec l'hôte [76, 78].Tel est l’utilisation des piègesqui permet de réduire efficacement la population des insectes.La lutte mécanique est aussi essentielle, notamment par la gestion du fumier et du lisier qui abritent souvent les formes larvaires des parasites [48,76].Pour les moustiques, les mesures de contrôle varient selon l’espèce [69]. Et pour les mouches, cette méthode consiste à utiliser des pièges.Mais pour les acariens, elle consiste à enlever manuellement les acariens tels que les tiques. III.3. Lutte biologique Cette méthode peut faire intervenir soit des ennemis naturels (prédateurs, agents pathogènes, parasites et insectes), soit de modifications provoquées de leur constitution génétique ou encore des substances influant sur la physiologie de leur reproduction ou de leur développement [77]. Elle s’applique surtout aux mouches se développant dans le fumier. Les hyménoptères parasitoïdes sont souvent utilisés dans la lutte contre les mouches domestiques et les stomoxes [48]. Les nouvelles méthodes de lutte biologique tiennent à la découverte récente de bactéries capables de détruire efficacement et sélectivement les larves de moustiques [71, 79-81]. Et pour les tiques, elle consiste aussi 23

à laperturbation des mécanismes physiologiques fondamentaux (synthèse de la chitine, des vitamines, diurèse, etc.) [12]. Mais la lutte génétique consiste en de lâchersde mâles stériles des espèces concernées [48, 76]. Cette technique a été utilisée avec succès dans la lutte contre les glossines. Elle a permis en particulier d’éliminer deux espèces de glossines riveraines du bassin de Sidéradougou, Burkina Faso et d’éradiquer Glossina austeni de l’île Unguja, Zanzibar. Cette technique très élégante, spécifique, non polluante et sans dangerest extrêmement chère. Elle est surtout utilisée dans le but d’élimination des populations de vecteurs d’une zone géographique donnée [76]. III.4. Lutte écologique Cette méthode consiste à modifier le biotope des insectes et des acariens [78].Pour les stomoxes, cette lute consiste à aménager les élevages bovins pourne pas laisser aux mouches des sites favorables à la ponte. Les Stomoxes pondent dans le fumier et dans les amas de matière végétale en décomposition. L'élimination de cette matière organique peut diminuer les populations de cet insecte piqueur. Pour les tiques, il faut éviter leur détachement dans les zones fréquentées par les hôtes [78].Une élimination de la végétation autour des habitations pour les tiques, et aussi une élimination par incinération des ordures ménagères et des déchets organiques est nécessaire pour permettre de lutter contre les mouches domestiques. [77]. Pour les glossines, elle consiste à supprimer le couvert végétal. Et pour les taons, elle consiste à un drainage, un assèchement des ruisseaux et des mares et à un débroussaillage des berges pour empêcher le développement des stades larvaires. Cette méthode consiste aussi pour les Nématocères, d’éliminer les gites par des travaux de drainage ou des travaux de régularisation des bergers des fleuves et des étangs en évitant la formation des mares résiduelles [78].La suppression des collections d’eau par nivellement ou par drainage, et aussi l’élimination de tous objets susceptibles de tenir de l’eau permettent aussi de limiter la prolifération des moustiques [77]. III.5. Lutte chimique Elle consiste à utiliser les larvicides et les adulticides [69]. Pour la lutte contre les insectes nuisibles et les vecteurs de maladies, la lutte chimique continue à être le moyen majeur de contrôle [71, 82]. 24

La lutte contre les tiques se fait sur le terrain ou sur les hôtes. Les résultats plus immédiats et plus durables sont obtenus avec la lutte sur l’hôte. Les moyens à mettre en œuvre seront différents entre un déparasitage momentané des animaux infestés (traitements) ou d’une réduction voire suppression de la population des tiques d’un pâturage (prophylaxie). Dans le cas du traitement, l’intervention sur l’animal est immédiate et suffisante. Pour la prophylaxie, nous pouvons lutter contre les tiques sur le terrain pour éviter l’infestation des mammifères ou faire régulièrement le déparasitage des hôtes pour atteindre la population des tiques d’un pâturage [3].  Lutte sur terrain :Elle comprend les techniques de lutte non chimiques telles qui sont décrit avant, offensives ou défensives. Ces méthodes ont pour objet d’empêcher le développement de l’acarien par une action directe ou indirecte soit par application de la lutte écologique en modifiant son biotope (végétation, hôtes nourriciers, etc.), soit par utilisation de la lutte biologique en l’exposant à des prédateurs, des parasitoïdes ou des germes pathogènes ou en perturbant ses mécanismes physiologiques fondamentaux (synthèse de la chitine, des vitamines, diurèse, etc.), soit par application de la lutte mécanique en le soumettant à l’action de moyens artificiels de capture soit par utilisation de la lutte génétique en altérant ou en modifiant son potentiel de reproduction. [12].  Lutte sur l’hôte :Plusieurs méthodes de lutte chimique existent, mais le choix dépend de la nature des produits utilisés, de la localisation des tiques, de l’espèce animale, du nombre d’animaux à traiter, des implications économiques et des contraintes environnementales [3]. Actuellement, plusieurs méthodes sont d’usage courant, ce sont : le bain, la douche individuelle et collective, la pulvérisation, l’application topique dorsale (pour-on) et la voie parentérale [12]. Ŕ Le bain : C’est une méthode employée depuis longtemps. Elle est facile, très efficace, maisrelativement chère car elle exige une installation assez importante. Elle est recommandée pour des troupeaux de 200 à 300 têtes [3]. Ŕ La douche : La douche collective est essentiellement employée pour traiter de grands animaux. Le matériel consiste le plus souvent en un dispositif fixe. Elle est appliquée au moyen de couloirs d’aspersion qui remplacent le bassin. Mais la douche individuelle permet de diriger le produit sous forme de jet ou de faisceau sur chaque bête. La pression est obtenue soit par une pompe à main soit par une petite 25

pompe à moteur. Elle est indiquée pour traiter des troupeaux de 10 à 100 bêtes et permet de mouiller tout le corps de l’animal, en insistant surtout sur les zones affectées [12]. Ŕ La pulvérisation : C’est une alternative aux bains et à la douche qui sont coûteux pour les éleveurs à revenus modestes. Pour que le traitement soit efficace, il faut appliquer une quantité suffisante de solution environs 2 litres pour un bovin adulte, et à intervalles réguliers. Le traitement sera soigneusement appliqué sur les zones de fixation définitives des tiques, notamment le scrotum, les mamelles, les aisselles, la région anale ainsi que sur les zones de fixation temporaire, notamment les extrémités des pattes [12]. Ŕ L’application cutanée topique dorsale (pour-on) :Cette méthode récente consiste à utiliser un acaricide qui est déposé sur la peau, généralement versé sur le dos, soit le long de la ligne médiane, soit en un point précis. Cet acaricide a le pouvoir de se repartir sur tout le corps et de diffuser à l’intérieur de la peau. Cette méthode connaît un très grand essor dans la lutte contre les acariens, tant dans les pays développés que dans les pays en voie de développement. C’est une méthode simple, facile et qui ne nécessite aucun équipement. Elle limite le stress et le traumatisme des animaux [3]. Ŕ Le traitement parentéral : Il est basé sur l’administration du produit acaricide par injection connaît un essor considérable depuis la découverte des avermectines et d’autres antiparasitaires semblables [12]. L’ivermectine (un des avermectines) a une rémanence importante dans l’organisme du fait que son absorption est très lente après une injection sous-cutanée. Sa distribution dans les tissus et ainsi que son élimination sont également lents [83]. Et sous forme bolus en dose unique, la dissémination du produit dure plusieurs mois (4 en principe) dans la panse [84]. Néanmoins, il est excrété dans le lait. Et du faite de son importante élimination dans le lait, son usage est interdit chez les femelles en production lactée [85]. Il est largement excrété aussi dans les fèces des animaux traités. Il est encore actif dans les fèces et pourrait être toxique vis-à-vis d’organismes non visés, tels que les insectes coprophages qui constituent la faune impliquée dans la dégradation des bouses dans les pâtures [86]. Les avermectines affectent la faune non ciblé coprophage, contrairement aux milbémycines qui sont dégradées dans le foie de l’animal. Elles perdent leurs propriétés insecticides avant de se trouver dans les déjections [87]. 26

Pourtant cette lutte chimique a provoqué à long terme des effets secondaires indésirables telles que la pollution et l'apparition d'espèces résistantes [71, 88]. Des souches de tiques résistantes aux acaricides existent du fait des prises des mesures de lutte régulières et intensives contre les tiques par utilisation continue d’acaricides dans les pays tropicaux. Ce sont les espèces des tiques qui sont parasites du bétail à tous ces stades tel que Ripicephalus (boophilus). Mais il n’y a pas de résistance confirmée chez Amblyomma [89]. Pour éviter cette résistance, les acaricides doivent être employés à une concentration moyenne compatible avec la destruction des tiques, et aussi être utilisés soit en alternant les produits organochlorés, organophosphorés et carbamates à modes d’action différents, soit en utilisant des formulations les combinant [12]. Elle provoque aussi une concentration élevée de résidus chez les vertébrés notamment chez les poissons, les oiseaux et chez l'Homme. Elle est loin d'être parfaite du fait qu'elle tue de façon non sélective les insectes (utiles et nuisibles) et aussi le coût onéreux des insecticides à base de pétrole. La recherche d’autre méthode plus efficace est impérative [71, 90].

Commeprévention contre l’infestation, des vaccins contre certaines tiques existent déjà tels que deux vaccins anti- Rhipicephalus (boophilus) microplus. Ces deux vaccins sont commercialisés sous le nom de Tick-gard Plus ND et Gavac ND. Il consiste à injecter des antigènes (Ag) d'intestins de tiques. Lorsque la tique ingère du sang de l’hôte vacciné contre les tiques, il ingère également des anticorps anti-intestins de tiques. Les intestins des tiques subissent alors des lésions qui aboutissent soit à une diminution de la fertilité de la tique soit à sa mort [2].

Antiparasitaires externes : Les antiparasitaires externes appelés aussi les ecto-parasiticides sont présentés sous des formulations chimiques diverses. Les acaricides et insecticides constituant cette classe pharmacologique majeure sont nombreux. Ils appartiennent à des familles chimiques variées douées de mécanismes d’action très divers [1]. Pour les mouches, cette lutte peut faire appel aussi à des composés toxiques comme des substances ayant des effets répulsifs ou attractifs [48].

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III.5.1. Pyréthrinoïdes Les pyréthrinoïdes sont des produits de synthèse analogues aux pyréthrines naturelles végétales, mais ils sont beaucoup plus stables et actifs [3]. Ilsont des propriétés insecticides et acaricides et sont avantagés par une sécurité d’utilisation et une rémanence réduite dans le milieu extérieur. Ils sont largement utilisés en médecine vétérinaire en raison d’une faible toxicité pour les mammifères par rapport à celles des autres insecticides. Ils provoquent un réflexe de fuite en éloignant les insectes volants : c’est l’effet répulsif.Ils bénéficient en effet d’une réputation globale de grande sécurité. Ils sont employés en thérapeutique vétérinaire pour la lutte contre les parasitoses externes: surtout contre les entomoses : mouches et moustiques, puces, poux, phlébotomes, aoûtats, varroase des abeilles ; et accessoirement contre les acarioses : tiques, gales de l’oreille (lapin) [1].Ils sont neurotoxiques et provoquent chez les Arthropodes une hyperexcitation, puis une paralysie suivie de tremblements puis la mort. Leur délai d’attente est nul tant pour le lait que pour la viande. Il existe actuellement de nombreuses molécules sur le marché mondial telles que le fenvalérane, la fluméthrine, la deltaméthrine et la cypermetrine [12]. III.5.2. Avermectines Les avermectines sont des composés naturels ou transformés produits par Streptomyces avermitilis [3]. La Famille des avermectines regroupe plusieurs molécules dont quatre d’entre elles sont utilisées chez les bovins telles que l’ivermectine, la doramectine, la moxidectine et l’éprinomectine [91]. L’ivermectine actuellement le plus connu est une association de deux avermectines. Il est doué de propriétés nématodicides, insecticides et acaricides. C’est un toxique neurodépresseur, à action paralysante lente. Il est employé à la dose de 0,2 mg/kg [12]. III.5.3. Organochlorés (DDT, Lindane) Les organochlorés chimiquement très stables sont utilisés comme insecticides et dans une moindre mesure comme fongicides et acaricides. Ils sont des insecticides à très large spectre d’action. De nombreux organochlorés sont mis sur le marché. Certains sont utilisés avec de bons résultats, mais leur usage n’est plus permis à cause des problèmes de résidus ; c’est le cas du dichloro-diphényl-trichloréthane (DDT) [3]. Ils sont très persistants dans l’environnement (sole : plus de 10 ans, tissus végétaux) et s’accumulent facilement dans les graisses. Situé à la fin de la chaine alimentaire, 28

l’homme consommera donc plus des organochlorés. Ils sont classés parmi les Polluants Organiques Persistants. C’est pourquoi l’interdiction de son utilisation aujourd’hui dans un grand nombre de paysnotammenten France[92]. Le principal organochloré encore d’actualité dans la lutte contre les acarioses est le lindane. Le lindane est un produit neurotoxique provoquant chez les acariens une excitation, une incoordination motrice et une paralysie. Sa rémanence est moins bien grande que celle du DDT. Deux ou trois traitements à sept jours d’intervalle donnent des résultats satisfaisants. Toutefois son utilisation est actuellement interdite dans de nombreux pays [12]. III.5.4. Organophosphorés Plusieurs composés organophosphorés ont une activité à la fois insecticide et acaricide, certains possèdent une action herbicide ou fongicide [93, 94].Ils sont aussi utilisés comme rodenticides, nématodicides, additif dans certains produits de plastique et de pétrole, et dans le traitement direct sur l’humain. A l’inverse des organochlorés, les organophosphorés sont très toxiques pour l’homme et les animaux à sang chaud, mais sont peu rémanents dans l’environnement et nécessitentle renouvèlementdes traitements pour assurer une longue protection. [92]. III.5.5. Carbamates Les carbamates ont une action insecticide, fongicide et herbicide [93, 94]. Les carbamates sont des dérivés de l’acide carbamique. Ils sont représentés par le carbaryl.Le carbaryl est employé en bain ou en douche à la concentration de 0 ,1%. Le délai d’attente est pratiquement nul pour le lait alors qu’il est de plusieurs jours à quelques semaines pour la viande[3]. III.5.6. Amidines L'amitraz est un composé artificiel, appartenant à la Famille des Formamidines. Il a une propriété insecticide mais surtout acaricide.En médecine vétérinaire, il est utilisé comme antiparasitaire du bétail et des animaux domestiques en usage externe sous forme de préparation topique et de collier imprégné. Il est actif contre les tiques, les agents de gales, ainsi que les poux.Ilse dégrade rapidement dans le sol contenant de l’oxygène. Il est modérément toxique pour les poissons, mais relativement non toxique pour les abeilles [1].Il est présenté sous forme de liquide émulsionnable ou de poudre mouillable et est employé en bain ou douche à la concentration de 0,025% à 0,05%. Son délai d’attente est de 1 jour pour le lait et de 14 jours pour la viande[12].

DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS

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I. METHODES I.1. Cadre de l’étude L’étude se déroule dans l’un des Districts de la région SOFIA, plus précisément dans le District de Mandritsara. Le District de Mandritsara est composé de 238 Fokontany qui se repartissent en 28 communes. En 2007,136 681 têtes de bovins ont été recensées, et 146.659têtes en 2014 [95]. I.1.1. Situation géographique et données climatiques Mandritsara est un District de la région SOFIA ayant une superficie de 10.400 km2. Il se situe à 16° latitude Sud et à 49° longitude Est. Il est délimité par le District de Befadriana-Nord au nord, par le Districtde Port-Bergé à l’ouest, par les Districts de Maroantsetra, Mananara-Nord et Soanerana-Ivongo à l’est et par leDistrictd’Andilamena au sud [95]. Le relief y est très accidenté. Les vallées sont étroites et les plaines peu nombreuses. Les montagnes ayant plus de 1 000 m d’altitude sont : Ambiniviny, Vohibarika, Ambavahadiala, Amasokamena, Ambodimongy, Bekaraba, Manakombolana, Ambodimanga-sud (Analamaitso), Marangibato, Beanampatsy, Ambohimalaza, Andrabay, Antsahamaloto, Androkahely, Ambohitsanga et Kambolaza. Et les plaines sont : Mandritsara, Sahazaro, Ambalafary, , Kiamoka, Amparay, Antanjano et Tsarajomoka [95]. Il existe deux saisons bien distinctes à Mandritsara : une saison chaude et pluvieuse qui dure en général six mois (de Novembre à Avril) et une saison froide et sèche pendant les six mois restants (de Mai à Octobre) [96]. La température moyenne est de 27°C durant la saison chaude et pluvieuse, et de 20°C pendant la saison froide et sèche [20].La température diminue à la fin du mois de Juin jusqu’au mois d’Août et reste élevée etécrasante du mois d’Octobre jusqu’au mois de Mars[95]. Les rivières existant dans le Districtne sont pas navigables et nombreuses d’entre - elles se tarissent en période sèche [95].Les cinq rivières qui traversent les 9 communes étudiées sont : Ŕ Mangarahara : traversant les communes d’, Antsatramidola, , Mandritsara et Kalandy. 30

Ŕ Sofia : traversant les communes de Kalandy, Pont-Sofia, , et . Ŕ : traversant les communes de Marontandrano, Amboaboa et Antanandava. Ŕ Sandrangita : traversant les communes d’Antsoha et Kalandy. Ŕ Salohy : traversant les communes d’Ankiabe-salohy et Kalandy. D’une manière générale, la partie Est du District (partie orientale et australe) est plus boisée que le reste [95]. La situation géographique de Mandritsara et les communes étudiées sont représentées sur les figures suivantes.

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Figure 10 : Carte du District de Mandritsara construite avec le logiciel DIVA-GIS version 7.5.0(Source : Auteur, 2016) 32

I.1.2. Population humaine et ses activités La majorité de la population dans le District de Mandritsara est de l’ethnie Tsimihety.Le nombre d’habitants recensé en 2007 est de 291.689 avec une densité de population de 28 habitants/Km2. La population se subdivise en deux, 20.025 dans la commune urbaine et 271.664 dans les 27 Communes rurales [95]. En ce qui concerne les activités de la population, le Secteur Primaire prédomine avec 85,16%, ensuite vient le Secteur Tertiaire qui est de 14,87% et après le Secteur Secondaire avec 0,07%. Le nombre d’actifs sur le Secteur Secondaireest très modeste; il y a surtout les petites entreprises comme les décortiqueries, les fabrications artisanales de « siramamy gasy » et les fabrications d’huiles d’arachides.Parmi le Secteur Primaire dans cette région SOFIA, l’élevage des bovins de race « Bos indicus » demeure le plus important car ces animaux y sont bien adaptés et résistent aux maladies infectieuses[95]. I.2. Type, période et durée de l’étude Il s’agit d’une étude descriptive, transversaleet rétrospective.La période d’étude s’étend du 3 Novembre 2014 au 13 Décembre 2014 durant laquelle l’enquête et l’appréciation de l’infestation par les ectoparasites des bovins ont été effectuées. L’écriture du protocole de recherche a débuté le 08 février 2014 et les résultats sont restitués au mois de juillet2016. I.3. Population d’étude I.3.1. Définition Lors de cette étude, la population a été constituée par des éleveurs des bovins et des bovins ou troupeaux des bovins observées pendant la période d’étude. I.3.1. Critères d’exclusion  Les communes suivantes sont à exclure car elles sont plus fréquemment victimes de vols de bovins [95]: Ŕ Au Nord-Ouest et Ouest :Anjiabe, , Ambalakirajy et . Ŕ Au Sud -Ouest : Ambodiadabo (Bekeraba et Ankijanilava), Manampaneva (Ambavaranobe) et . Ŕ Au Est : , Antsirabe Ŕ Centre, et Antsiatsiaka. Ŕ Au Sud : Marotandrano et Ŕ Au Sud - Est : Antanambaon’Amberina. 33

 Les communes suivantes ayantde problèmes d’accessibilité sont aussi à exclure : Atsatramidola, Ambilombe, Ambaripaika, Ankiabe-Salohy, Ankiabe-fanoko et Andratamarina [95].  Tous les éleveurs des bovins pratiquant l’élevage intensif sont exclus de cette étude.  Tous les bovins de races autres que le zébu malgache sont également exclus. I.3.2. Critères d’inclusion L’étude va se limiter sur les communes où il n’y a pas d’insécurité de vols de bovidés et aussi de problèmes d’accessibilité. Ainsi, seuls les bovins se trouvant dans les 9 communes suivantes font l’objet de l’étude : Amboaboa, Ambodiamotana-Kianga, Antanandava, Antsoha, Kalandy, Mandritsara, Pont-Sofia, Tsarajomoko, Tsaratanana. Théoriquement, un système d’élevage est appelé[8] :  Extensif : lorsqu’il se pratique aucun soin vétérinaire particulier sauf la vaccination,  Semi-extensif : quand il y a des soins sanitaires,  Semi-intensif et intensif : s’il se pratique avec des soins sanitaires et de bonnes conduites d’élevage. Ainsi :  Tous les éleveurs des bovins de race zébu (Bos taurus indicus), pratiquant l’élevage extensif et semi-extensif et qui sont présents lors de l’enquête sont inclus dans cette étude ;  Tous les bovins de race zébu (Bos taurus indicus), de l’élevage extensif et semi-extensif, etaussi présents au moment de l’enquête sont inclus dans l’étude. I.4. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon I.4.1. Mode d’échantillonnage Le principe de l’échantillonnage stratifié à deux degrés a été adopté pour que l’échantillon obtenu soit représentatif de la population.  1er degré :établissement d’une liste de tous les Fokontany de chaque commune étudiée puis tirage au sort des Fokontany qui vont représenter la commune étudiée. 34

 2eme degré :établissement aussi une liste des éleveurs dans les communes tirées au sort. Et procéder également au tirage au sort des éleveurs dans les communes tirées. Les éleveurs tirés au sort sont l’objet d’enquête et tout leur cheptel bovin est étudié. I.4.2. Taille de l’échantillon Pour calculer la taille de l’échantillon, la formule suivante va être utilisée :

t2 × p(1 − p) n = e2

n= taille de l’échantillon attendu t= niveau de confiance déduit du taux de confiance qui est égale à 1,96 pour un taux de confiance de 95% Ici p= 50% (prévalence d’infestation parasitaire estiméedes bovins) e= marge d’erreur fixé à 5%

1,962×0,5(1−0,5) n = = 384,16 n ≈ 384 0,052

La taille d’échantillon est fixée à 384 bovins.

Pour le calcul de l’effectif d’éleveurs à enquêter dans les 9 communes, la moyenne de la taille d’élevage par éleveur a été calculée c'est-à-dire le nombre moyen de bovins par éleveur. Cette moyenne est obtenue en divisant le nombre total de bovins 52 018dansles 9 communesque l’on divise par le nombre total d’éleveurs 7 478. Ainsi, la moyenne d’effectif de bovins trouvée par éleveur est de 7. La taille de l’échantillon d’éleveur à consulter est obtenue en divisant la taille de l’échantillon de bovins calculée avec la formule ci-dessus, soit384 bovins divisés par la moyenne d’effectif de bovin par éleveur de 7. Ainsi, le nombre d’éleveurs à enquêter est 55. I.5. Variables étudiées Cette étude des ectoparasites des bovins dans le District de Mandritsara se concentre sur :  letype d’ectoparasites infestants et/ou incriminées dans la transmission vectorielle des maladies chez les bovins.  les mesures de lutte contre les ectoparasites des bovins pratiquées. 35

Les variables étudiées sont :  Pour les types d’ectoparasites :espèces d’ectoparasites.  Pour les bovins :commune, sexe, âge, catégorie, note d’état corporel,infestation par les tiques adultes et le nombre de tiques adultes.  Pour les parcs : Infestation par les moustiques.  Pour les pâturages : Infestation par les mouches,nombre de mouches capturés  Pour les éleveurs :commune, lutte pratiquée, médicaments utilisés.

I.6. Modes de collecte, de saisie, et d’analyse des données I.6.1. Mode de collecte des données Les données sont collectées à l’aide d’une fiche de prélèvement et d’une fiche d’enquête avec des questionnaires pour les renseignements généraux de l’éleveur, de l’élevage et de l’animal.La collecte des données se fait en trois étapes. La première consiste à enquêter les éleveurs des bovins, la deuxième de compter toutes les tiques adultes trouvées sur les bovins etla troisième d’identifier les ectoparasites des bovins (mouches et moustiques) capturés et transférés au laboratoire du Département de Recherches Zootechniques et Vétérinairesdu Centre de Recherche Appliqué au Développement Rural ou FOFIFA (DRZV/FOFIFA). I.6.1.1. Matériels de capture La collecte des diptères piqueurs se fait en utilisant les matériels de piégeages :« piège Vavoua » pour les mouches ainsi que moustiquaire et aspirateur pour les moustiques. Le piège Vavoua, initialement mis au point en Afrique pour la capture des glossines, a montré également son efficacité pour les stomoxes à l’île de la Réunion [47, 97]. Il mesure 80 cm de diamètre et 118 cm de hauteur. Il est fixé au sol par un piquet. Il est constitué par un cône de tulle moustiquaire qui coiffe trois écrans se coupant à 120° dont chaque partie centrale est noire et la partie externe bleue. Le principe de ce piège est l’attractivité visuelle. Le bleuattire l’insecte et la couleur noirefavorise la pose de ce dernier. I.6.1.2. Méthodes de collecte Avant le comptage de tiques, les bovins sont immobilisés. Pour les animaux difficiles, la contention en décubitus latéral est nécessaire pour éviter les risques des coups de pied et de la corne lors du comptage (figure 11). 36

Le critère d’appréciation d’une infestation par tique de bovin est la découverte d’au moins une tique adulte sur le corps de l’animal, et pour l’élevage la présence d’un bovin infesté parmi les troupeaux. Ce critère permet de détecter la prévalence d’infestation du bovin et de l’élevage par des tiques au moment de l’enquête. Cependant, même si certains bovins sont considérés comme indemnes, ils peuvent être infestés et héberger des larves ou des nymphes. Ou bien, il se peut que l’éleveur ait pu effectuer avec succès un détiquage (manuel ou chimique) peu avant l’enquête. La présence de tiques a été évaluée sur chaque animal.

Tiques

(Source : Auteur, 2014) Figure 11: Comptage de tiques après immobilisation du bovin. Toutes les captures ont été réalisées durant la période allant du 16 novembre au 13 décembre 2014. Chaque piège Vavoua était activé le matin à 8h et enlevé le soir à 17 h. Le piège Vavouaest placé au milieu de chaque troupeau des bovins au pâturage depuis le matin jusqu’au coucher du soleil (figure 12). Mais pour la moustiquaire, il est installé autour du parc à bœuf la nuit de 19 à 21 heures, et les moustiques qui s’y posent sont aspirés par l’aspirateur. Les insectes collectés ont été stockés dans des flacons contenantde l’éthanol à 70°. 37

A la fin de mission, les échantillons capturés ont été ramenés au laboratoire pour l’identification des ectoparasites au moyen d’uneloupe binoculaire(figure 13) et de clés d’identification des ectoparasites. Les identifications ont été effectuées jusqu’au niveau des genres pour certains ectoparasites (mouches, moustiques) et au niveau des espèces pour d’autres.

Piège vavoa

(Source : Auteur, 2014) Figure 12: Piège Vavouaplacé au milieu des bovins pâturés dans la commune de Kalandy.

(Source : Auteur, 2015) Figure 13:Loupe binoculaire 38

I.6.2. Mode de saisie et d’analyse des données Les données collectées sont saisies à l’aide du logiciel Excel de l’Office 2010 puis traitées et analysées avec le logiciel Epi Info version 7.1.3.3. Le test chi-carré a été utilisé pour déterminer des relations entre les variables.Le degré de liberté (df) =1, la valeur de chi-carré de la table considérée comme référence a été de 3,84. La valeur de p-value (p) considérée comme référence est de 0,05.  Si la valeur de p trouvée est inférieure à 0,05 (p< 0,05), l’hypothèse nulle H0 est refusée donc la différence est significative.  Si la valeur de p trouvée est supérieure à 0,05 (p> 0,05) l’hypothèse nulle H0 est conservée, la différence est non significative. Pour la mesure de tendance centrale et de distribution, la moyenne ± écartype est utilisée. Théoriquement, la moyenne(X) etl’écartype (ET) sont donnés par les formules suivantes :

X = Ʃxi / n ET = Ʃ (xi – X)2 / n − 1

Avec : xi = Valeur de chaque variable n = Nombre d’observation I.7. Limites de l’étude Cette étude est limitée par plusieurs paramètres tels que : Ŕ Biais de sélection : les éleveurs sélectionnés ne représenteraient pas la population étudiée. La tombée de la pluie influence l’état de l’environnement. Il se peut qu’elle tombe la veille ou le jour même de l’enquête. Et avec le soufflement très fort du vent, ces conditions entravent sérieusement le nombre d’ectoparasites collectés parce qu’aucun de diptères (mouches et moustiques) ne peut être collecté dans ces conditions. De plus, le détiquage manuel influence aussi le degré d’infestation de bovins par les tiques parce qu’il se peut que les gardes bœufs l’aient fait avant l’enquête. Ŕ Biais d’information :dû à la non sincérité de certaines réponses collectées auprès des éleveurs enquêtés.

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I.8. Considérations éthiques Au début de l’étude,les éleveurs ont été informés des objectifs et des méthodes ainsi que le déroulement de l’enquête pour leur permettre de décider librement d’en participer ou pas. Ainsi, après avoir son consentement, l’enquête peut démarrer librement. De plus, la contention et l’observation de l’animal ont été faites correctement pour la préservation de la sécurité des personnes qui le maintiennent, de celle de l’observateur et de l’animal observé.Les secrets professionnels, la vie privée des éleveurs enquêtés et aussi leurs droits ont été respectés. Une autorisation préalable de l’administration communale,celledu District et duVétérinaire Sanitaire (VS) ont été reçues avant de commencer l’étude.

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II. RESULTATS II.1. Caractéristiques de la population étudiée L’enquête a été réalisée chez 55 éleveurs retenus dans 9 communes du District de Mandritsara.En adoptant le principe de l’échantillonnage stratifié, la représentativité de l’échantillon enquêté était considéréecomme correcte. Le tableau récapitulatif de cette répartitionest montré ci-dessous. Tableau II : Représentation des bovins et des éleveurs selon les sites d’échantillonnage Bovins Eleveurs Nombre Nombre Commune Etudiés Enquêtés estimatif(n= estimatif(n= (n= 384) (n= 55) 52 018) 7 478) Amboaboa 6 839 50 881 6 Ambodiamotana 2 063 15 386 3 Antanandava 8 615 64 1 338 10 Antsoha 8 586 63 1 262 9 Kalandy 11 348 84 1 512 11 Mandritsara 1 956 15 375 3 Pont-Sofia 2 315 17 395 3 Tsarajomoko 4 846 36 641 5 Tsaratanana 5 450 40 688 5

Ambodiamotana : Ambodiamotana-Kianga (Source : Données de Vétérinaire Sanitaire (VS) de Mandritsara,2014.) Ce tableau montre à la fois des données sur les éleveurs et sur leur cheptel bovin. Pour les éleveurs d’abord, il y aau total 55 éleveurs retenus dont la répartition varie de 3 à 11 selon la commune. La commune de Kalandy héberge le plus d’éleveurs de bovin (11 soit 20%) tandis que les communes d’Ambodiamotana-Kianga, de Mandritsara et de Pont-Sofia ont le moins d’éleveurs retenus (3 soit 5,45%) à cause de faiblesse de leur cheptel bovin. Pour la richesse des éleveurs en matière d’effectif de troupeau, les animaux se répartissent comme suit. Parmi les 384 bovins de 55 éleveurs dans les 9 communes, le nombre des bovins étudiés par commune varie de 11 à 84. La commune Kalandy a le 41

plus de bovins (21,88%) alors que la commune Ambodiamotana-Kianga en a le moins (2,86%). Subséquemment, dans le District de Mandritsara, Kalandy est la commune la plus riche en élevage de bovin tandis que Ambodiamotana-Kianga n’en contient que très peu. La répartition deséleveurs enquêtés selon l’effectif du troupeau est représentéecomme suit : Tableau III :Répartition des éleveurs enquêtés selon l’effectif du troupeau Effectifs du troupeau Effectif Fréquence (n=55) (%) ≤5 14 25,45 ] 5-10] 40 72,73 > 10 1 1,82

Parmi les 55 éleveurs, il y en a 40 soit 72,73% qui disposent un troupeau composé de 5 à 10 bovins, et 1 seulement soit 1,84% ayant un troupeau de plus de 10 bovins. Les 14 restants disposent des troupeaux de moins de 5 têtes de bovins. Selon le sexe, la répartition des bovins est comme suit. Tableau IV : Répartition des bovins selon le sexe Sexe Effectif Fréquence (n=384) (%) Mâle 183 47,66 Femelle 201 52,34

Dans le tableau IV, le nombre de femelles (201)dépasse la moitié de l’ensemble des bovins étudiés avec un pourcentage de 52,34% par rapport au nombre dumâles qui est de 183 soit 47,66%. Le sexe ratio est de 0,91. Il y a plus de femelles que de mâles. Le tableau suivant montre la répartition des bovins selon la catégorie de l’animal.

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Tableau V : Répartition des bovins selon la catégorie Catégorie Effectif Fréquence (n=384) (%) Veau 49 12,76 Velle 52 13,54 Taurillon 11 2,86 Génisse 41 10,68 Taureau 68 17,71 Vache 108 28,13 Castré 55 14,32

Les données du tableau Vaffirment que l’effectif de chaque catégorie de bovin varie de 11 à 108. Les vaches ont plus d’effectif (108 soit 28,13%) suivi des taureaux (68 soit 17,71%) et des castrés (55 soit 14,32%). Les taurillons ont les moins d’effectif (11 soit 2,86%) après celui desvelles, veau et génisse (respectivement 13,54%, 12, 76% et 10, 68%). La répartition des bovins selon l’âge est donnée dans le tableau suivant : Tableau VI: Répartition des bovins selon l’âge Classe d’âge (ans) Effectif Fréquence (n=384) (%) ≤2 101 26,30 ] 2-4] 62 16,15 ] 4-6] 94 24,48 ] 6-8] 73 19,01 ] 8-10] 31 8,07 ˃10 23 5,99

La plupart des bovins étudiés se trouvent dans la classe d’âge inférieure ou égale à 6 ans soit 66,93%, suivi de ceux de classe d’âge entre 7 à 10 ans soit 27, 08%. Les bovins les plus âgés c’est-à-dire âgés plus de 10 ans d’âge sont les moins nombreux ; ils ne sont que 5,99% des bovins étudiés. La moyenne d’âge pour toutes les catégories est de 5,30 ans. 43

La répartition des bovins selon la note d’état corporelest comme suit. Tableau VII : Répartition des bovins selon la note d’état corporel Note d’état corporel Effectif Fréquence (n=384) (%) 1 5 1,30 2 85 22,14 3 249 64,84 4 45 11,72

Note d’état corporel : 1 : très maigre, 2 : maigre, 3 : normal, 4 : gras, 5 : très gras Aucun des bovins n’ont une note d’état corporeltrès gras. Mais la plupart (64,84%) sont normal et seulement 1,30% sont très maigre.

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II.2. Résultats d’observations sur les ectoparasites infestants II.2.1. Résultats d’identification des ectoparasites Plusieurs ectoparasites ont été identifiés. Ce sont les acariens macroscopiques et les insectes diptères. II.2.1.1. Acariens macroscopiques Parmi les acariens collectés sur les animaux, deux espèces de tiques ont été identifiées dans le District de Mandritsara : Amblyomma variegatum et Rhipicephalus (Boophilus) microplus.Elles sont illustrées dans les photos suivantes.

a) b) c)

a) Amblyomma variegatum mâle, b) Amblyomma variegatum femelle, c) Rhipicephalus (Boophilus) microplus femelle gorgée. Figure 14 :Tiques identifiées(Source : Auteur, 2014).

II.2.1.2. Insectes diptères Les insectes capturés sur le terrain (mouches) et dans le parc (moustiques) ont été acheminés jusqu’au laboratoire de parasitologie du Département de Recherches Zootechniques et Vétérinaires du Centre de Recherche Appliqué au Développement Rural (DRZV/FOFIFA) pour identification. Ainsi, ont été identifiés des mouches 45

piqueuses, des mouches suceuseset des moustiques qui sont respectivement présentés dans les figures 15 et 16. Pour les mouches, ce sont :Stomoxys calcitrans, Stomoxys niger, Hippobosca sp. et Musca sp..

a) b)

c) d) a)Stomoxys calcitrans, d) Stomoxys niger,c) Hippobosca sp., b) Musca sp., Figure 15 : Mouches identifiées(Source : Auteur, 2015)

Pour les moustiques, ce sont : Anopheles funestus et Culex sp.. 46

a) b) a) Culex sp. et b) Anophelesfunestus Figure 16: Moustiques identifiés(Source : Auteur, 2015)

II.2.2. Résultats d’étude de l’infestation par les tiques selon différents paramètres II.2.2.1. Prévalence d’infestation par les tiques des bovins et des élevages II.2.2.1.1. Prévalence d’infestation des bovins par les tiques Généralement, la prévalence d’infestation de bovins par les tiques adultes d’Amblyomma variegatum et / ou de Rhipicephalus microplus est représentée par la figure ci-dessous. 47

28,39% Oui

71,61% Non

Figure 17 :Prévalence d’infestation des bovins par les tiques adultes Cette figure montre que plus d’un tiers des bovins observés étaient infestés par les tiques adultes d’Amblyomma variegatum et / ou de Rhipicephalus microplus avec une proportion de 71,61% et quelque 28,39% semblaitne pas être infestés.  Selon les communes : Si cette prévalence d’infestation est à repartir selon les communes, les résultats étaient les suivantes.

Tableau VIII: Prévalence d’infestation des bovins par les tiques selon la commune Présence de tique Total Commune Oui Non p n=275 % n=109 % N=384 % Amboaboa 34 68,00 16 32,00 50 100 Ambodiamotana 9 81,82 2 18,18 11 100 Antanandava 55 85,94 9 14,06 64 100 0 Antsoha 52 82,54 11 17,46 63 100 Kalandy 62 73,81 22 26,19 84 100 48

Mandritsara 7 36,84 12 63,16 19 100 Pont-Sofia 8 47,06 9 52,94 17 100 Tsarajomoko 18 50,00 18 50,00 36 100 Tsaratanana 30 75,00 10 25,00 40 100

Les bovins de la commune urbaine de Mandritsara étaient moins infestés par la tique adulte (soit 36,84%) contre ceux des communes d’Ambodiamotana- Kianga(81,82%), d’Antsoha (82,54%) et d’Antanandava (85,94%)qui sont les plus infestés. Statistiquement, la différence est significative (p = 0). Selon la commune, la prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum est comme suit.

Figure 18 :Prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum Dans ces résultats, la commune d’Ambodiamotana-Kianga a plus de 80% d’infestation de bovin par Amblyomma variegatum alors que seulement 26,32% dans la 49

commune de Mandritsara.Cette différence observée entre les communes est statistiquement significative (p = 0,00001).  Selon le sexe : Selon le sexe, la prévalence des bovins infestés par les tiques est comme suit. Tableau IX :Prévalence d’infestation des bovins par les tiquesselon le sexe Présence de tique Total Sexe Oui Non p n=275 % n=109 % N=384 % Mâle 135 73,77 48 26,23 183 100 0,3712 Femelle 140 69,65 61 30,35 201 100 Les données du tableau VIII montrent que la proportion de l’infestation de bovin mâle par au moins une espèce de tiquesadultesétait de l’ordre de 73,77% contre 69,65% pour les femelles. Cependant, en termes d’effectif, les résultats montrent qu’il y a plus de mâles que de femelles infestés. Mais, il n’y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,3712). La prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon le sexe est représentée par le tableau ci-après. Tableau X :Prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon le sexe Infestation parAmblyomma variegatum Total Sexe Oui Non p n=143 % n=241 % N=384 % Mâle 115 62,84 68 37,16 183 100 0,9749 Femelle 126 62,69 75 37,31 201 100

Selon ce résultat, plus de la moitié des bovins étudiés sont infestés par Amblyomma variegatum(62,76 %). De plus, Amblyomma variegatum infestent un nombre de mâles dépassant légèrement celui de femelles avec 62,84%. Mais, il n’y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,9749). La prévalence d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon le sexe est représentée par le tableau ci-après. 50

Tableau XI : Prévalence d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon le sexe Infestation parRhipicephalus microplus Total Sexe Oui Non p n=105 % n=279 % N=384 % Mâle 57 37,15 126 68,85 183 100 0,1105 Femelle 48 23,88 153 76,12 201 100

D’après ce tableau, seulement27,34 % sont infestés par Rhipicephalus microplus. De plus, Rhipicephalus microplus infestent un nombre de mâles dépassant légèrement celui de femelles avec 37,15%. Ainsi, les mâles sont plus infestés par les deux espèces de tiques. Mais, il n’y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,1105).  Selon la catégorie : La prévalence d’infestation des bovins par la tique selon la catégorie de l’animal est représentée par le tableau ci-après. Tableau XII : Prévalence d’infestation des bovins par les tiquesselon la catégorie Présence de tique Total Catégorie Oui Non p n=275 % n=109 % N=384 % Veau 32 65,31 17 34,69 49 100 Velle 29 55,77 23 44,23 52 100 Taurillon 9 81,82 2 18,18 11 100 Génisse 29 70,73 12 29,27 41 100 0,11 Taureau 52 76,47 16 23,53 68 100 Vache 82 75,93 26 24,07 108 100 Castré 42 76,36 13 23,64 55 100

Pour l’ensemble des catégories de bovin, les résultats montrent que les animaux infestés sont plus nombreuses que non infestés par les tiques adultes. De plus, parmi les catégories, les taurillons sont les plus infestés avec 81,82%, ensuite viennent les taureaux (76,47%), les castrés (76,36%), les vaches (75,93%) et les génisses (70,73%). Les velles et les veaux sont les moins infestés (respectivement 55,77% et 65,31%). 51

Néanmoins, la valeur de p qui est 0,11 montre l’inexistence d’une différence statistiquement significative. La prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la catégorie est représentée par le tableau suivant.

Tableau XIII : Prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la catégorie Infestation par Amblyomma variegatum Total Catégorie Oui Non P n=241 % n=143 % N=384 % Veau 26 53,06 23 46,94 49 100 Velle 25 48,08 27 51,92 52 100 Taurillon 7 63,64 4 36,36 11 100 Génisse 29 70,73 12 29,27 41 100 0,0525 Taureau 50 73,53 18 26,47 68 100 Vache 72 66,67 36 33,33 108 100 Castré 32 58,18 23 41,82 55 100

Les adultes semblent plus infestés par les adultes d’Amblyomma variegatum par rapport aux jeunes veaux et velles. Mais, il n’y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,0525). La prévalence d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon la catégorie est représentée par le tableau suivant. Tableau XIV : Prévalence d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon la catégorie Infestation par Rhipicephalus microplus P Catégorie Oui Non Total 52

n=105 % n=279 % N=384 % Veau 14 28,57 35 71,43 49 100 Velle 13 25 39 75 52 100 Taurillon 4 36,36 7 63,64 11 100 Génisse 7 17,07 34 82,93 41 100 0,5207 Taureau 19 27,94 49 72,06 68 100 Vache 28 25,93 80 74,07 108 100 Castré 20 36,36 35 63,64 55 100

Les résultats de répartition de l’infestation par les catégories de l’animal indiquent que les taurillons et les castrés sont les plus infestés par Rhipicephalus microplustandis que les génisses sont les moins infestées. Mais la différence n’est pas statistiquement différent (p = 0,5207).  Selon la classe d’âge : Le tableau suivant représente la prévalence d’infestation des bovins par les tiques selon l’âge. Tableau XV : Prévalence d’infestation des bovins par les tiquesselon l’âge Présence de tique Total Classe d’âge (ans) Oui Non P n=275 % n=109 % N=384 % ≤ 2 61 60,4 40 39,6 101 100 ] 2-4] 46 74,19 16 25,81 62 100 ] 4-6] 68 72,34 26 27,66 94 100 0,084 ] 6-8] 58 79,45 15 20,55 73 100 ] 8-10] 24 77,42 7 22,58 31 100 ˃10 18 78,26 5 21,74 23 100

Les résultats du tableau ci-dessus montrent que quelques soit la classe d’âge de bovin, les taux d’infestation avoisinent les ¾ soit de 75% de la population à l’exception des animaux âgés égal ou moins de 2ans (60,4%). Mais il n’existe pas une différence statistiquement significative selon la valeur de p = 0,084. 53

Le tableau suivant représente la prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon l’âge

Tableau XVI : Prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon l’âge Infestation par Amblyomma variegatum Classe Oui Non Total p d’âge(ans) n=143 % n=241 % N=384 % ≤2 50 50,50 51 49,50 101 100 ] 2-4] 44 70,97 18 29,03 62 100 ] 4-6] 62 65,96 32 34,04 94 100 0,0818 ] 6-8] 49 67,12 24 32,88 73 100 ] 8-10] 19 61,29 12 38,71 31 100 ˃10 16 69,57 7 30,43 23 100

Les bovins ayant l’âge inférieur ou égalà 2 ans sont les moins infestéspar les tiques adultes d’Amblyomma variegatum(50,50%) par rapport à ceux d’âge supérieur à 2 ans. Mais statistiquement, la différence n’est pas significative (p = 0,0818).  Selon la note d’état corporel : La prévalence d’infestation des bovins par les tiques selon la note d’état corporel est représentée par le tableau suivant. Tableau XVII : Prévalence d’infestation des bovins par les tiquesselon la note d’état corporel Présence de tiques Total Note d’état corporel Oui Non P n=275 % n=109 % N=384 % 54

1 5 100 0 0 5 100 2 56 65,88 29 34,12 85 100 0,1175 3 177 71,08 72 28,92 249 100 4 37 82,22 8 17,78 45 100

Note d’état corporel : 1 : très maigre, 2 : maigre, 3 : normal, 4 : gras, 5 : très gras Cetableau montre que les bovins très maigres sont les plus infestés par les tiques adultes (100%) par rapport aux bovins normaux (65,88%). Mais la différence n’est pas statistiquement différente (p = 0,1175). II.2.2.1.2. Prévalence d’infestation des élevages par les tiques La figure suivante représente la prévalence d’infestation des élevagespar les tiques.

100% 96,36% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 3,64% 0% Oui Non

Infestation par la tique

Figure 19 :Prévalence d’infestation des élevagespar les tiques Sur l’ensemble des 55 élevages des bovins étudiés, 53 présentaient au moins un individu de tique adulte sur l’un des bovins. Donc la prévalence d’infestation des élevagespar les tiques adultes est de 96,36%. Les deux élevages non infestés (3,64%) se trouvent dans la commune de Mandritsara. 55

52 parmi les 55 élevages sont infestés par Amblyomma variegatum avec un pourcentage de 94,55%. Pour les trois élevages non infestés, deux se trouvent dans la commune de Mandritsara et un dans la commune Pont-Sofia. 43 élevages soit 78,18% sont infestés par Rhipicephalus microplus.Et que tous les élevages de bovins étudiés dans les communes d’Amboaboa et de Pont-Sofia sont infestés (100%) par Rhipicephalus microplus, alors que dans la commune de Tsarojomoko seulement 20% des élevages sont infestés. II.2.2.2. Degré d’infestation des bovins et des élevages par les tiques 1816 tiques ont été dénombrées dans les 53 élevages infestés. Ces élevages ont un nombre total de 377 bovins dont 275 ont été infestés. Le nombre moyen de tiques par bovin infesté est 7. De plus, il y a 1500 tiquesAmblyomma variegatum ont été dénombrées dans les 52 élevages infestés. Ces élevages ont un nombre total de 368 bovins dont 241 ont été infestés par Amblyomma variegatum. Le nombre moyen d’Amblyomma variegatum par bovin infesté est 6. Enfin, 316 Rhipicephalus microplusont été dénombrées dans les 43 élevages infestés. Ces élevages ont un nombre total de 306 bovins dont 105 étaient infestés parRhipicephalus microplus. Le nombre moyen de Rhipicephalus microplus par bovin infesté est donc 3. II.2.2.2.1. Degré d’infestation des bovins par les tiques La figure suivante représente le degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus. 56

100% 90% 80% 70% 60% Amblyomma 50% variegatum 40% Rhipicephalus 30% microplus 20% 10% 0% 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 Classe d'infestation de tiques par bovin

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Figure 20 : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus Cette figure montre que la plupart des bovins infestés par les tiques adultes d’Amblyomma variegatum et de Rhipicephalus microplus sont moyennement infestés.Parmi les 241 bovins infestés, 29,95% des bovins ont un degré d’infestation moyen par Amblyomma variegatum, et 24,22% par les adultes de Rhipicephalus microplus.  Selon la commune Le degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la commune est représenté par le tableau ci-après. Tableau XVIII : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la commune Classe d’infestation par Amblyomma variegatum Total Commune 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N= n:143 % n:20 % n:115 % n:70 % n:36 % 384) Amboaboa 22 44 5 10 18 36 4 8 1 2 50 57

Ambodiamotana 2 18,18 2 18,18 3 27,27 3 27,27 1 9,09 11 Antanandava 15 23,44 2 3,13 20 31,25 15 23,44 12 18,75 64 Antsoha 18 28,57 1 1,59 22 34,92 15 23,81 7 11,11 63 Kalandy 30 35,71 2 2,38 21 25 22 26,19 9 10,71 84 Mandritsara 14 73,68 0 0 2 10,53 2 10,53 1 5,26 19 Pont-Sofia 12 70,59 2 11,76 3 17,65 0 0 0 0 17 Tsarajomoko 19 52,78 0 0 9 25 6 16,67 2 5,56 36 Tsaratanana 11 27,50 6 15 17 42,50 3 7,50 3 7,50 40

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté 58,73% des bovins dans la commune Antsoha sont infestés par plus de 5 Amblyomma variegatum. Cependant 42,5% des bovins dans la commune Tsaratananasont infestés par moins de 5 Amblyomma variegatum. Ainsi, il existe une différence statistiquement significative entre la commune (p= 0). Le tableau suivant montre le degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon la commune.

Tableau XIX : Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon la commune Classe d’infestation par Rhipicephalus microplus Total Commune 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) n:279 % n:2 % n:93 % n:7 % n:3 % Amboaboa 38 76 0 0 10 20 2 4 0 0 50 Ambodiamotana 9 81,82 0 0 2 18,18 0 0 0 0 11 Antanandava 44 68,75 0 0 17 26,56 2 3,13 1 1,56 64 Antsoha 42 66,67 1 1,59 19 30,16 1 1,59 0 0 63 58

Kalandy 54 64,29 1 1,19 25 29,76 2 2,38 2 2,38 84 Mandritsara 16 84,21 0 0 3 15,79 0 0 0 0 19 Pont-Sofia 10 58,82 0 0 7 41,18 0 0 0 0 17 Tsarajomoko 33 91,67 0 0 3 8,33 0 0 0 0 36 Tsaratanana 33 82,50 0 0 7 17,50 0 0 0 0 40

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Dans toutes les communes, la plupart des bovins ont un degré d’infestation moyen par les adultes de Rhipicephalus microplus. De plus,4,76% des bovins de la commune Kalandy sont infestés par plus de 5 adultes de Rhipicephalus microplus. Mais il n’existe pas une différence significative entre la commune (p= 0,71).  Selon le sexe : Le degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon le sexe est montré par le tableau ci-après. Tableau XX : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon le sexe Classe d’infestation par Amblyomma variegatum Total Sexe 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) n=143 % n=20 % n=115 % n=70 % n=36 % Mâle 68 37,16 11 6,01 60 32,79 29 15,85 15 8,20 183 Femelle 75 37,31 9 4,48 55 27,36 41 20,40 21 10,45 201 0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Ce tableau montre que la plupart des bovins mâles (32,79%) et femelles(27,36%) ont un degré d’infestation moyen par Amblyomma variegatum. Mais, il n’existe pas une différence significative statistiquement (p= 0,56). Le degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon le sexe est montré par le tableau suivant. Tableau XXI :Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon le sexe Sexe Classe d’infestation par Rhipicephalus microplus Total 59

0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) n=279 % n=2 % n=93 % n=7 % n=3 % Mâle 126 68,85 1 0,55 53 28,96 2 1,09 1 0,55 183 Femelle 153 76,12 1 0,50 40 19,90 5 2,49 2 1 201

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Le tableau ci-dessus montre que la plupart des bovins mâles (28,96%) et femelles (19,90%) ont un degré d’infestation moyen par Rhipicephalus microplus. Mais, il n’existe pas une différence significative statistiquement (p= 0,26).  Selon la catégorie : Selon la catégorie, le degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum est comme suit.

Tableau XXII : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon la catégorie Classe d’infestation par Amblyomma variegatum Total Catégorie 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) n:143 % n:20 % n:115 % n:70 % n:36 % Veau 23 46,94 3 6,12 14 28,57 5 10,20 4 8,16 49 Velle 27 51,92 0 0 12 23,08 9 17,31 4 7,69 52 Taurillon 4 36,36 0 0 3 27,27 4 36,36 0 0 11 Génisse 12 29,27 3 7,32 14 34,15 9 21,95 3 7,32 41 60

Taureau 18 26,47 6 8,82 24 35,29 11 16,18 9 13,24 68 Vache 36 33,33 6 5,56 29 26,85 23 21,30 14 12,96 108 Castré 23 41,82 2 3,64 19 34,55 9 16,36 2 3,64 55

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Pour toute la catégorie, la plupart des bovins ont un degré d’infestation moyen par les adultes d’Amblyomma variegatumsauf pour les taurillons où la majorité est fortement infestée (36,36%). Mais statistiquement, il n’existe pas une différence significative (p= 0,31). Le degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplusselon la catégorie est représenté par le tableau suivant.

Tableau XXIII : Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplusselon la catégorie Classe d’infestation par Rhipicephalus microplus Total Catégorie 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) n=279 % n=2 % n=93 % n=7 % n=3 % Veau 35 71,43 0 0 11 22,45 2 4,08 1 2,04 49 Velle 39 75 0 0 13 25 0 0 0 0 52 Taurillon 7 63,64 0 0 4 36,36 0 0 0 0 11 Génisse 34 82,93 1 2,44 5 12,20 1 2,44 0 0 41 Taureau 49 72,06 1 1,47 18 26,47 0 0 0 0 68 61

Vache 80 74,07 0 0 22 20,37 4 3,70 2 1,85 108 Castré 35 63,64 0 0 20 36,36 0 0 0 0 55

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Ce tableau montre que la plupart des bovins dans toute la catégorie ont un degré d’infestation moyen par les adultes de Rhipicephalus microplus. De plus, 4,08% des veaux sont fortement infestés. Mais, il n’existe pas une différence significative statistiquement (p= 0,37).  Selon l’âge : Le degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon l’âge est représenté par le tableau suivant.

Tableau XXIV : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum selon l’âge Classe Classe d’infestation par Amblyomma variegatum Total d’âge 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) (ans) n:143 % n:20 % n:115 % n:70 % n:36 % ≤2 50 49,50 3 2,97 26 25,74 14 13,86 8 7,92 101 ] 2-4] 18 29,03 4 6,45 24 38,71 13 20,97 3 4,84 62 ] 4-6] 32 34,04 5 5,32 27 28,72 19 20,21 11 11,70 94 ] 6-8] 24 32,88 6 8,22 23 31,51 12 16,44 8 10,96 73 ] 8-10] 12 38,71 1 3,23 9 29,03 5 16,13 4 12,90 31 62

˃10 7 30,43 1 4,35 6 26,09 7 30,43 2 8,70 23

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Pour toute la classe d’âge, la plupart des bovins ont un degré d’infestation moyen par Amblyomma variegatum. Mais statistiquement, il n’existe pas une différence significative (p= 0,61). Le degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplus selon l’âge est représenté par le tableau ci-après. Tableau XXV : Degré d’infestation des bovins par Rhipicephalus microplusselon l’âge Classe Classe d’infestation par Rhipicephalus microplus Total d’âge 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) (ans) n=279 % n=2 % n=93 % n=7 % n=3 % ≤2 74 73,27 0 0 24 23,76 2 1,98 1 0,99 101 ] 2-4] 48 77,42 2 3,23 11 17,74 1 1,61 0 0 62 ] 4-6] 69 73,40 0 0 23 24,47 2 2,13 0 0 94 ] 6-8] 50 68,49 0 0 20 27,40 2 2,74 1 1,37 73 ] 8-10] 19 61,29 0 0 11 35,48 0 0 1 3,23 31 ˃10 19 82,61 0 0 4 17,39 0 0 0 0 23

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté La plupart des bovins dans toute la classe d’âge ont un degré d’infestation moyen par Rhipicephalus microplus. Mais la différence n’est pas significative (p= 0,41).  Selon la note d’état corporel : Le degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatumselon la note d’état corporel est représenté comme ci-après. Tableau XXVI : Degré d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum la note d’état corporel Note Classe d’infestation par Amblyomma variegatum Total d’état 0 ] 0-1] ] 1-5] ] 5-10] ˃10 (N=384) corporel n=143 % n=20 % n=115 % n=70 % n=36 % 63

1 1 20 0 0 1 20 0 0 3 60 5 2 34 40 1 1,18 26 30,59 17 20 7 8,24 85 3 93 37,35 13 5,22 75 30,12 44 17,67 24 9,64 249 4 15 33,33 6 13,33 13 28,89 9 20 2 4,44 45

0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté Note d’état corporel : 1 : très maigre, 2 : maigre, 3 : normal, 4 : gras, 5 : très gras Ce tableau montre que les bovins très maigres sont les plus infestés par les adultes d’Amblyomma variegatum(60%).La différence est statistiquement significative (p= 0,0118).

II.2.2.2.2. Degré d’infestation des élevages par les tiques Le degré d’infestation des élevages par Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplusest représenté par lafigure suivante.

100% 90% 80% 70% 60% Amblyomma 50% variegatum 40% 30% Rhipicephalus 20% microplus 10% 0% 0 ] 0-10] ] 10-20] ] 20-30] >30

Classe d'infestation de tiques par élevage

0 : Pas infesté,] 0-10] : Peu infesté,] 10-20] : Moyennement infesté,] 20-30] : Fortement infesté, ˃30 : Très fortement infesté 64

Figure 21 : Degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus Cette figure montre que, la plupart des élevages sont très fortementinfestés par les adultes d’Amblyomma variegatum. Alors que, plus de la moitié des élevages (61,82%) sont peu infestés par Rhipicephalus microplus.  Selon la commune : Selon la commune, le degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum est représenté par le tableau ci-après.

Tableau XXVII : Degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum selon la commune Classe d’infestation par Amblyomma variegatum Total Commune 0 ] 0-10] ] 10-20] ] 20-30] >30 (N= n:3 % n:11 % n:8 % n:13 % n:20 % 55) Amboaboa 0 0 2 33,33 0 0 4 66,67 0 0 6 Ambodiamotana 0 0 0 0 0 0 2 66,67 1 33,33 3 Antanadava 0 0 0 0 1 10 1 10 8 80 10 Antsoha 0 0 0 0 3 33,33 2 22,22 4 44,44 9 Kalandy 0 0 2 18,18 3 27,27 1 9,09 5 45,45 11 Mandritsara 2 66,67 1 33,33 0 0 0 0 0 0 3 Pont-Sofia 1 33,33 2 66,67 0 0 0 0, 0 0 3 Tsarajomoko 0 0 3 60 0 0 1 20 1 20 5 Tsaratanana 0 0 1 20 1 20 2 40 1 20 5

0 : Pas infesté,] 0-10] : peu infesté,] 10-20] : moyennement infesté,] 20-30] : fortement infesté, ˃30 : très fortement infesté 65

Les élevages des bovins dans la commune urbaine de Mandritsara (33,33%) sont peu infestés par les adultes d’Amblyomma variegatumalors que les élevages de la commune rurale d’Ambodiamotana-Kianga (66,67%) sont les plus infestés.Ainsi, la différence est significative statistiquement (p=0,0002). Le degré d’infestation des élevages par Rhipicephalus microplus selon la commune est représenté par le tableau suivant.

Tableau XXVIII : Degré d’infestation des élevages par Rhipicephalus microplusselon la commune Classe d’infestation par Rhipicephalus microplus Total Commune 0 ] 0-10] ] 10-20] >20 (N=55) n=12 % n=34 % n=8 % n=1 % Amboaboa 0 0 5 83,33 1 16,67 0 0 6 Ambodiamotana 1 33,33 2 66,67 0 0 0 0 3 Antanadava 1 10 6 60 3 30 0 0 10 Antsoha 2 22,22 5 55,56 2 22,22 0 0 9 Kalandy 1 9,09 7 63,64 2 18,18 1 9,09 11 Mandritsara 2 66,67 1 33,33 0 0 0 0 3 Pont-Sofia 0 0 3 100 0 0 0 0 3 Tsarajomoko 4 80 1 20 0 0 0 0 5 Tsaratanana 1 20 4 80 0 0 0 0 5

0 : Pas infesté,] 0-10] : peu infesté,] 10-20] : moyennement infesté, ˃20 : fortement infesté 66

La plupart des élevages des communes sont peu infestés par les adultes de Rhipicephalus microplus. De plus, certains élevages de la commune Kalandy sont fortement infestés (9,09%). Mais statistiquement, la différence n’est pas significative (p=0,33).  Selon l’effectif du troupeau : Selon l’effectif du troupeau, le degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum est comme suit. Tableau XXIX : Degré d’infestation des élevagespar Amblyomma variegatum selon l’effectif du troupeau Effectif Classe d’infestation par Amblyomma variegatum Total du 0 ] 0-10] ] 10-20] ] 20-30] >30 (N=55) troupeau n=3 % n=11 % n=8 % n=13 % n=20 % ≤5 2 14,29 4 28,57 1 7,14 2 14,29 5 35,71 14 ] 5-10] 0 2,50 7 17,50 7 17,50 10 25 15 37,50 40 > 10 1 0 0 0 0 0 1 100 0 0 1 0 : Pas infesté,] 0-10] : peu infesté,] 10-20] : moyennement infesté,] 20-30] : fortement infesté, ˃30 : très fortement infesté La plupart des élevages ayant l’effectif de troupeaux inférieur ou égal à 10bovins ont un degré d’infestation très forte par les adultes d’Amblyomma variegatum, alors que pour ceux supérieur à 10 bovins sont fortement infestés (100%). Mais statistiquement, cette différence n’est pas significative (p=0,45). Pour le degré d’infestation des élevagespar Rhipicephalus microplus selon l’effectif du troupeau, il est représenté comme suit. Tableau XXX : Degré d’infestation des élevagespar Rhipicephalus microplusselon l’effectif du troupeau Effectif Classe d’infestation par Rhipicephalus microplus Total du 0 ] 0-10] ] 10-20] >20 p troupeau n=12 % n=34 % n=8 % n=1 % N=55 % ≤5 5 35,71 8 57,14 1 7,14 0 0 14 100 ] 5-10] 7 17,50 25 62,50 7 17,50 1 2,50 40 100 0,76 > 10 0 0 1 100 0 0 0 0 1 100

67

0 : Pas infesté,] 0-10] : peu infesté,] 10-20] : moyennement infesté, ˃20 : fortement infesté Il paraît que 100% des élevages ayant l’effectif de troupeaux supérieur à 10 sont peu infestés par Rhipicephalus microplus. Et on peut dire que la majorité des élevages sont peu infestés par cette espèce de tique quelque soit leur effectif du troupeau. Ainsi statistiquement, la différence n’est pas significative (p= 0,76). II.2.3. Mouches capturées Les pièges ont été mis au milieu de chaque troupeau de bovins au pâturage. Mais on n’a pas pu récolter des mouches chez 3 troupeaux d’élevages du fait que le vent a soufflé très fort. Pour les 52 troupeaux d’élevages, la méthode de capture de mouches adoptées nous a permis la collecte d’un total de 4823 mouches dont 647 individus sont identifiés jusqu’à l’espèce et les autres jusqu’au genre. La figure suivante nous montre les espèces de mouches identifiées. Elles appartiennent à des Familles différentes telles que les Muscidae (stomoxes et Muscinés) et les Hippoboscidae.

8% 6% Stomoxys calcitrans 11% Stomoxys niger

Hippobosca sp.

75% Musca sp.

Figure 22 :Espèces de mouches identifiées 68

75% des espèces de mouches capturées sont des mouches lécheusesMusca sp., et le reste (25%) sont des mouches piqueuses dont 11% Hippobosca sp., 8% Stomoxys calitrans et 6% Stomoxys niger. Le tableau suivant montre la répartition de mouches capturées selon les communes.

Tableau XXXI : Répartition de mouches capturées selon les communes Total Hippobosca Communes S. calcitrans S. niger Musca sp. (N= sp. 4733) n=379 % n=268 % n=466 % n=3620 % Amboaboa 7 0,93 24 3,18 140 18,54 584 77,35 755 Ambodiamotana 8 4,97 7 4,35 31 19,25 115 71,43 161 Antanandava 1 0,16 3 0,49 128 20,81 483 78,54 615 Antsoha 54 7,86 19 2,77 34 4,95 580 84,43 687 Kalandy 263 20,39 190 14,73 52 4,03 785 60,85 1290 Mandritsara 13 6,02 0 0 9 4,17 194 89,81 216 Pont-Sofia 11 3,08 15 4,20 7 1,96 324 90,76 357 Tsarajomoko 13 2,94 7 1,58 48 10,86 374 84,62 442 Tsaratanana 9 4,29 3 1,43 17 8,10 181 86,19 210

En nombre total des mouches capturées, Musca sp.viennent en premier (3620 mouches), ensuite Stomoxys(647 mouches)et enfin Hippobosca sp (466 mouches). Dans 69

toutes les communes, le nombre de Musca sp.est la plus nombreuse.Pour la commune de Kalandy, le nombre de stomoxes capturés (453) est beaucoup plus supérieur à ceux des autres communes qui ont un nombre très petit. Ainsi, la commune Kalandy est la plus infestée par les stomoxes de même pour les Musca sp... Le tableau suivant montre la classe d’infestation des élevages par les mouches selon les communes.

Tableau XXXII : Classe d’infestation des élevages par les mouches selon les communes Classe d’infestation par les mouches Total Commune 0 ] 0-100] ] 100-200] >200 p n:3 % n:35 % n:12 % n:5 % N=55 % Amboaboa 1 16,67 2 33,33 2 33,33 1 16,67 6 100 Ambodiamotana 0 0 2 66,67 1 33,33 0 0 3 100 Antanadava 0 0 9 90 0 0 1 10 10 100 Antsoha 0 0 7 77,78 1 11,11 1 11,11 9 100 Kalandy 1 9,09 4 36,36 5 45,45 1 9,09 11 100 0,4668 Mandritsara 0 0 2 66,67 1 33,33 0 0 3 100 Pont-sofia 0 0 1 33,33 2 66,67 0 0 3 100 Tsarajomoko 1 20 3 60 0 0 1 20 5 100 Tsaratanana 0 0 5 100 0 0 0 0 5 100

70

0 : non infesté,] 0-100] : peu infesté,] 100-200] : moyennement infesté,>200 : fortement infesté En général, l’infestation par les mouches est basse. Le nombre de mouches capturées dans chaque commune étudiée est moins de 200. Il n’y a pas de différence statistiquement significative (p = 0,4668). Le tableau suivant montre la moyenne d’infestation des élevages par les mouches selon les communes.

Tableau XXXIII : Moyenne d’infestation des élevages par les mouches selon les communes Communes Eleveurs S. S.niger( Hippobosca Musca Total (n=55) calcitrans n= sp. sp. (N=86,05) (n=6,89) 4,87) (n=8,47) (n=65,82) Amboaboa 6 1,17 4 23,33 97,33 125,83 Ambodiamotana 3 2,67 2,33 10,33 38,33 53,67 Antanandava 10 0,10 0,30 12,8 48,30 61,50 Antsoha 9 6 2,11 3,77 64,44 76,33 Kalandy 11 23,90 17,27 4,72 71,36 117,27 Mandritsara 3 4,33 0 3 64,67 72 Pont-Sofia 3 3,67 5 2,33 108 119 Tsarajomoko 5 2,60 1,40 9,60 74,80 88,40 Tsaratanana 5 1,80 0,60 3,40 36,20 42

71

En général, la moyenne d’infestation par les mouches piqueuses est basse. Mais pour la commune Kalandy, la moyenne d’infestation des élevages par les Stomoxes est beaucoup plus supérieure(23,90 pour S. calcitrans et 17,27 pour S. niger) à celles des autres communes. De plus, la moyenne d’infestation par Hippobosca sp.des élevages de la commune Amboaboa est aussi supérieure à celles des autres. Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les communes (p = 0,23). II.2.4. Moustiques capturés Le moustiquaire a été mis autour du parc de chaque troupeau de bovins et les moustiques qui s’y posent sont aspirés par l’aspirateur. Mais, on n’a pas pu capturer de moustiques pour la plupart des élevages, parce que le vent empêche les moustiques de se poser. Malgré cela, avec la méthode de capture choisie, nous avons pu collecter 185 moustiques. Leur identification est arrêtée au niveau du genre pour les Culex et jusqu’à l’espèce pour les Anophèles. Ils sont montrés dans la figure suivante.

6%

Culex sp.

Anopheles funestus

94%

Figure 23 :Espèces identifiées des moustiques Les proportions des moustiques capturés sont de 94% pour les Culex sp.et le reste, soit (6%)sont des Anopheles funestus. La répartition de moustiques selon les communes est montrée dans le tableau suivant. Tableau XXXIV : Répartition de moustiques capturés selon les communes Culex sp. Anopheles funestus Total Communes n=174 % n=11 % N=185 Amboaboa 0 0 0 0 0 72

Ambodiamotana 10 100 0 0 10 Antanandava 0 0 0 0 0 Antsoha 0 0 0 0 0 Kalandy 164 93,71 11 6,29 175 Mandritsara 0 0 0 0 0 Pont-Sofia 0 0 0 0 0 Tsaratanana 0 0 0 0 0 Tsarojomoko 0 0 0 0 0

D’après ce résultat, on n’a pu capturerles moustiques que dans deux communes.Au total 185 moustiques ont été capturés dont 175 dans la commune Kalandy (la plus nombreuse) et 10 dans la commune Ambodiamotana-Kianga. Seulement 11 parmi les 175 moustiques capturés dans la commune de Kalandy sont des Anophèles, les autres sont des Culex. II.3. Mesures de lutte pratiquées contre les ectoparasites des bovins Des mesures de lutte existent pour lutter contre les ectoparasites des bovins telles que la lutte non chimique (lutte écologique, lutte biologique, lutte physique ou mécanique) et la lutte chimique. Ces mesures sont offensives et /ou défensives. Ainsi, des questions ont été poséesaux éleveursdes bovins étudiés dans le District de Mandritsara sur la pratique de lutte contre ces éctoparasites. Le tableau suivant montre la liste des médicaments utilisés par les éleveurs. Tableau XXXV :Liste des antiparasitaires utilisés par les éleveurs Nom commerciale Famille Nom chimique Mode d’application Albamectin Avermectine Ivermectine + Orale Benzimidazole Albendazole Amitraz Amidine Amitraz Aspersion ou bain Smash Pyréthrinoïde Deltamethrine Pour on

Ce tableau montre les médicaments utilisés par les éleveurs dans le traitement contre les ectoparasites tels que tiques, mouches et les moustiques. 73

II.3.1. Mesures de lutte contre la tique des bovins pratiquées En ce qui concerne la lutte contre la tique, les éleveurs pratiquentla méthode offensive. Cela du fait qu’ils traitent les bovins infestés par la tique, source de parasites.

II.3.1.1. Pratique de la lutte chimique contre les tiques Les matières actives des produits chimiques utilisés sont : ivermectine, Amitraz et deltamethrine. Ces produits sont utilisés directement sur les bovins infestés. La proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les tiques est montrée par la figure ci-après.

30,91% Oui

Non 69,09%

Figure 24 : Proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les tiques Seulement 17 éleveurs parmi les 55 pratiquent la lutte chimique (30,91%) dont 11 éleveurs utilisent l’amitraz, 3 la deltamethrine et 3 autres l'ivermectine. Selon la commune, la répartition des éleveurs pratiquant la lutte chimique est comme suit. Tableau XXXVI : Proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les tiques selon la commune Pratique de la lutte chimique Total Commune Oui Non P n=17 % n=39 % N=55 % Amboaboa 0 0 6 100 6 100 0,0044 74

Ambodiamotana 0 0 3 100 3 100 Antanandava 2 20 8 80 10 100 Antsoha 6 66,67 3 33,33 9 100 Kalandy 3 27,27 8 72,73 11 100 Mandritsara 3 100 0 0 3 100 Pont-Sofia 0 0 3 100 3 100 Tsaratanana 3 60 2 40 5 100 Tsarojomoko 0 0 5 100 5 100 La totalité des éleveurs de la commune de Mandritsara (100%) pratiquent la lutte chimique contre la tique. Cependant, 100% des éleveurs des communes Tsarojomoko, Pont-Sofia, Amboaboa et Ambodiamotana-Kianga ne la pratiquent pas. La différence entre les communes est significative (p= 0,0067).

II.3.1.2. Pratique de la lutte écologique contre les tiques Leséleveurs enlèvent les herbes et les plantespoussant aux alentours des parcs à bœuf.

II.3.1.3. Pratique de la lutte biologique contre les tiques Dans le District de Mandritsara, les oiseaux sauvages tels que les hérons gardes bœufs, les corbeaux et les Martins pêcheursjouent un rôle dans le détiquage de tiques. De plus, les poulets qui ont accès dans des enclos des bovinsassurent aussi le détiquage des bovins.

II.3.1.4. Pratique de la lutte mécanique et physique contre les tiques Majoritairement,ce sont les bouviersqui pratiquent le détiquage manuel au moment où ils sont au pâturage seul avec les bovins. La figure suivante montre la pratique de détiquage manuel par les éleveurs. 75

3,64%

Oui

Non

96,36%

Figure 25 : Proportion des éleveurs ayant pratiqués la lutte mécanique et physique contre les tiques Cinquante trois parmi les cinquante cinq éleveurs pratiquent la lutte mécanique contre les tiques (96,36%), contre seulement 3,64% pour ceux qui ne la pratiquent pas. Les deux éleveurs qui ne pratiquent pas le détiquage manuel se trouvent un dans la commune d’Antsoha et l’autre dans la commune de Mandritsara.Ainsi statistiquement, la différence n’est pas significative (p= 0,22).

II.3.2. Mesures de lutte contre les diptères des bovins pratiquées II.3.2.1. Pratique de lutte chimique La matière active du produit chimique utilisé est la deltamethrine. La figure suivante montre la proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les diptères. 76

5,45%

Oui

Non

94,55%

Figure 26 : Proportion des éleveurs pratiquant la lutte chimique contre les diptères Seulement 3 éleveurs (5,45%) pratiquent la lutte chimique contre les diptères dont un se trouve dans la commune Kalandy et les deux autres dans la commune Mandritsara. Ainsi,la différence est statistiquement significative (p = 0,0018).

II.3.2.2. Autres pratiques de lutte Généralement, les parcs à bœufs sont propres, les bouses ont été enlevées pour être utiliséesdans les cultures. Il n’y a pas d’eau stagnante autour de la maison et du parc.

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

76

I. REFLEXION SUR LA METHODOLOGIE Notre étude s’est déroulée dans plusieurs communes du District de Mandritsara de la région SOFIA. Le choix de localité communale a été guidé par les critères de la sécurité (pas de vol de bovidés) et de l’accessibilité en période de pluie. Ces critères ont limité l’étendu de l’étude. Mais la période d’étude choisie,novembre et décembre, coïncide avec la saison de pluie. Elle est favorable à la multiplication des Arthropodes. Les pièges Vavouasont mis au pâturage mais pas dans le parc à bœuf. Cela du fait que les bovins sont amenés au pâturage dans la journée où on peut aussi capturer des mouches. De plus, les mouches sont diurnes, chaque piège Vavoua était activé depuis le matin jusqu’au coucher du soleil (8h à 17 h) pour pouvoir les capturer.Ces pièges nous ont permis de capturer au pâturage des 52 éleveurs enmoyenne 86,05 mouches en une journée. Donc, on peut dire qu’ils sont efficaces. Cependant, la capture des moustiques avec la moustiquaire a été faite au parc à bœuf pendant la nuit de 19h à 21h. On n’a pas pu capturer de moustiques pour la plupart des élevages, parce que le vent empêche les moustiques de se reposer sur la moustiquaire. De ce fait, on n’a pas pu collecter que 185 moustiques dans deux communes (Kalandy et Ambodiamotana-Kianga).Ainsi, la moustiquaire utilisée dans la capture des moustiques n’est pas efficace.

II. CARACTERISTIQUE DE LA POPULATION ETUDIEE L’étude a été réalisée sur 384 têtes de bovinsappartenant à 55 éleveurs des communes duDistrict de Mandritsara. La répartition des éleveurs dans les différentes communes est disparate. Kalandy est la commune où il y beaucoup plus d’éleveurs sélectionnés par sa richesse en nombre de bovins (11 soit 20%) tandis que les communes d’Ambodiamotana-Kianga, de Mandritsara et de Pont-Sofia hébergent moins d’éleveurs (3 soit 5,45%) à cause du faible effectif de leur cheptel bovin. La majorité des éleveurs (72,73%) ont un effectif du troupeau inclus dans un intervalle de 5 à 10 bovins avec une moyenne de 7 qui est proche de la moyenne nationale de 8,1 d’après le recensement de l’agriculture en 2004-2005[9]. Les bovins sont élevés surtout comme source d’énergie animale pour les attelages (traction de charrue, charrette, herse) ou pour le piétinage des rizières en plus du rôle de « banque du paysan » et l’utilisation à des fins socio-culturelles. Ce qui confère une place importantedes bovins vis-à-vis des propriétaires [98]. 77

Il s’agit d’une population de bovins assez jeunes parce que la plupart des bovins étudiés se trouvent dans la classe d’âge inférieure ou égale à 6 ans (66,93%).Les autres classes d’âge supérieur ou égal à 7 ans (33,07%)sont les moins nombreux. Cela semble dû à l’interdiction de l’abattage des jeunes. De plus, dans cette étude, les femelles (52,34%) sont plus nombreuses que l’ensemble des mâles et des castrés (47,66%). Et pour les femelles, les vaches (108 soit 28,13%) sont les plus nombreuses du fait de l’interdiction de leur abattage. Donc, elles sont élevées pendant plusieurs années parce qu’il faut attendre leur âge de reforme pour pouvoir les abattre. La note d’état corporeldes animaux a été donnée selon une estimation visuelle. Ainsi, les données du tableau VII montrent que 64,84% de bovins étudiés ont un état corporel normal tandis que 1,30% seulement sont très maigre. Lapopulation animale étudiée est composée d’individus d’embonpoint acceptable. Cet état des animaux résulte de la disponibilité confirmée des aliments (fourrage ou autres) et de l’eau dans la région SOFIA [99]. Seulement, s’il n’y a pas de mesures prises par les autorités locales voire régionale, les vastes étendues des surfaces de pâturages (Mandritsara, 46 000 ha) risquent de disparaitre par la haute fréquence des feux de brousse qui diminuent et dégradent irrémédiablement les pâturages. Dans les zones où la fréquence des feux est moindre, l’alimentation est suffisante en utilisant les pâturages naturels [99].

III. TYPES D’ECTOPARASITES IDENTIFIES ET LES MESURES DE LUTTE PRATIQUEES III.1. Tiques Selon les résultats, deux espèces de tiques ont été identifiées dans le District de Mandritsara : Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus. Ce sont les seules tiques infestant les bovins à Madagascar. Ces deux espèces de tiques infestent la majorité des bovins observéesdans le District de Mandritsara avec uneprévalence d’infestation par les tiquesadultesqui est de 71,61%. De plus, le nombre moyen de tiques par bovin infesté du District de Mandritsara est de 7. En plus, les bovins de la commune urbaine de Mandritsara sont moins infestés par la tique adulte des deux tiques (soit 36,84%) contre ceux des communes d’Ambodiamotana-Kianga (81,82%), d’Antsoha (82,54%) et d’Antanandava (85,94%) qui sont les plus infestés. Cette différence pourrait être due soit par éloignement de la commune Ambodiamotana-Kianga par rapport à la commune urbaine de Mandritsara où 78

se trouve la possibilité de la prise en charge éventuelle de déparasitage, soit par l’état de lieu très favorable à la multiplication des tiques par rapport aux autres communes du District, soit par la non pratique de la lutte chimique contre les tiques par les éleveurs locaux (100%). Pour les deux dernières communes, cette prévalence élevée pourrait être due à la non pratique de la lutte chimique contre les tiques par certains éleveurs locaux33,33% Antsoha et 80% Antanandava).Mais en plus de tout cela, ces trois communes (Ambodiamotana-Kianga, Antsohaet Antanandava) sont à l’Est du District donc l’humidité du milieu est plus élevée qui influence ainsi l’infestation par les tiques. La prévalence d’infestation par les deux tiques des élevages dans le District de Mandritsara est un peu moins élevée (96,36%) qu’en Côte d’Ivoire (100%) [12]. Ce qui traduit une infestation élevée du pâturage. La plupart des bovins passe soit par des zones de prédilection de tiques telles que les proximités des rizières humides soit des zones où se détachent les tiques telles que les nymphes d’Amblyomma variegatum. La plupart des nymphes gorgées d’Amblyomma variegatum (75%) se détache entre 14h30 à 18h30[100]. Ainsi, le risque d’infestation des bovins par les tiques est élevé. Ce qui pourrait justifier la forte prévalence d’infestation des bovins dans le District de Mandritsara. Certains élevages (3,64%) se trouvant dans la commune urbaine de Mandritsara nesont pas infestés par la tique adulte puisque les éleveurs des bovins dans cette commune traitent leurs troupeaux de bovins avec des acaricides facilement retrouvés (Amitraz, ivermectine, deltamethrine). Donc leur traitement serait efficace ou peut être que ces élevages sont infestés par des larves et nymphes de tiques qui ne sont pas comptés. Comme en Côte d’Ivoire [12], la majorité des élevages dans le District de Mandritsara (94,55%) sont infestés par Amblyomma variegatum. La prévalence d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum est la plus élevée (62,76%) par rapport à celle par Rhipicephalus microplus (27,34%). Ce taux d’infestation par Amblyomma variegatumest supérieur à celle retrouvée en Marie-Galante (42,3%) lors d’une étude sur la prévalence d’infestation des bovins par les tiques [24]. Et même le degré d’infestation par Amblyomma variegatum(6 tiques par bovin infesté) est deux fois supérieur que celui deRhipicephalus microplus (3 tiques par bovin infesté). Mais, le degré d’infestation par Amblyomma variegatum de Marie-Galante est bien supérieur (11,5) traduisant un degré d’infestation élevée [24]. Ces résultats d’infestation des 79

bovins par Rhipicephalus microplus sont faussés, car les bouviers enlèvent manuellementRhipicephalus microplus(tique avec un rostre court)qui sont faciles à enlever par rapport à Amblyomma variegatum à rostre long dont l’arrachage est douloureux. De plus, il y a les poulets domestiques qui ont accès auxparcs des bovins. Ils assurent un détiquage mécanique par prédation des tiques pouvant diminuer aussi l’infestation par Rhipicephalus microplus [78,101]. En général, la plupart des bovins de la commune Ambodiamotagna-Kianga sont infestés par les adultes d’Amblyomma variegatum (81,82%). En plus, le degré d’infestation par Amblyomma variegatumdes élevages de cette commune est le plus élevé(100% des élevages sont infestés par plus de 20 tiques) par rapport aux autres communes. Cela semble dûà l’environnementhumide de cette commune qui est un milieu favorable au développement et à la survie desAmblyomma variegatum avant l’infestation de l’hôte. Une étude a montré que les adultes libres d’Amblyomma variegatum peuvent rester vivants au repos jusqu’à 23 mois dans des sites protégés sur le sol des prairies [24]. Ainsi, les bovins de la commune Ambodiamotana-Kianga ont plus de possibilité d’être infestés par Amblyomma variegatum par rapport aux autres bovins des communes avec une forte infestation. Par contre, 66,67% des élevages de la commune Pont-Sofia sont peu infestés par les adultes d’Amblyomma variegatum et celasemble être lié à un pâturage moins infestés. Et aussi, les bovins très maigres sont plus infestés que les bovins normaux et gras. Tous les bovins très maigres sont infestés par les adultes d’Amblyomma variegatum dont 80% ont un degré d’infestation élevé par d’Amblyomma variegatum(bovins infestés par plus de 5 tiques).Cette maigreur serait liée à une forte infestation qui contribuera à une baisse de l’état général et des performances zootechniques [24].Et plus de 70% des autres animaux (normaux, gras) sont infestés par moins de 5 tiques. Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus sont des tiques dangereuses pour les bovins par leurs rôles pathogènes directes et indirectes [37]. Les tiques peuvent provoquer une spoliation sanguine, chaque femelle adulte étant capable de prélever de 0,5 à 2 ml de sang pour Amblyomma variegatum [37]. La présence de ces deux espèces de tiques dans le District de Mandritsara exposeles bovins à différentes maladies transmises par les tiques telles que l’anaplasmose, la babésiose, la cowdriose, et aussi à des maladies liées à la présence de tiques telle que la dermatophilose. 80

Heureusement, les zébus sont naturellement résistants aux tiques dès les premières infestations. Mais, l’acquisition de cette aptitude à résister dépend de la génétique et se développe en fonction du caractère héréditaire de l’animal [37].Ainsi, l’infestation des bovins en continu par un nombre limitéde tique est nécessaire pour maintenir cette résistance procurée grâce à la prémunition des animaux assurant ainsi une stabilité enzootique.Dès lors, une proposition de nouvelle méthode de lutte plus adaptée aux éleveursdu District de Mandritsara a été faite à partir de cette étude. Des mesures de lutte mécanique comme le détiquage manuel, de lutte chimique comme l’utilisation d’acaricides contre les tiques (30,91%) et d’insecticides contre les diptères (5,45%) sont pratiquées par les éleveurs. Notons que le détiquage manuel dépend de la volonté des éleveurs et la majorité des éleveurs pratiquant la lutte chimique ne traitent pas tous les bovins des troupeaux, mais seulement ceux qu’ils veulent vendre ou ceux qui sont très maigres. C’est pour cela que les élevages de la communeTsaratanana sont encore fortement infestés par Amblyomma variegatum(supérieur à 20 tiques par élevage) malgré la pratique de la lutte chimique (60%). Comme il a été dit avant, le bolus d’Albamectin (ivermectine + albendazole) est parmi les médicaments utilisés par les éleveurs. Ivermectine est largement excrété dans les fèces des animaux traités et reste encore actif dans les fèces, et pourrait être toxique vis-à-vis d’organismes non visés, tels que les insectes coprophages qui constituent la faune impliquée dans la dégradation des bouses dans les pâtures [86]. C’est pourquoi l’interdiction de son utilisation en France depuis 2003 du fait de son écotoxicité [102]. Donc, une mesure doit être prisevis-à-visde l’utilisation d’ivermectinesous forme bolus à Mandritsara. III.2. Mouches Des espèces de mouches capturés au pâturage ont été identifiées et présentes dans le District de Mandritsara : les mouches piqueuses telles queStomoxys calcitrans, Stomoxys niger, et Hippobosca sp.et les mouches lécheusescomme Musca sp. En général, la moyenne d’infestation des élevagespar les mouches piqueuses (20,2 mouches) est basse. Mais pour la commune Kalandy, la moyenne d’infestation des élevages par les Stomoxes est beaucoup plus élevée (23,90± 22,76 pour S. calcitrans et 17,27 ± 15,52 pour S. niger) par rapport à celles des autres communes. La 81

communeKalady possède un grand nombre de bovins et leur milieu est propice à la multiplicationdes ectoparasites, donc le risque de pullulation des Stomoxes est élevé. De plus, pour la commune Amboaboa, la moyenne d’infestation des élevages par Hippobosca sp.(23,33± 24,36Hippobosca) est aussi supérieure à celles des autres.Mais, les animaux traités semblent être protégés car 90% des élevages de la commune Kalandy et 66,67% des élevages de la commune Mandritsaraqui pratiquent la lutte chimique contre les mouches sont peu infestées (nombre de mouches compris dans un intervalle de]0-100]). Ces mouches piqueusessont très dangereuses, surtout les stomoxes, enprovoquant une spoliation sanguine. Cette spoliation sanguine est de l’ordre de 0,5 litre de sang par bovin et par jour dans des élevages les plus infestés [51].Les effets pathogènes causés par ces ectoparasites(tiques et mouches) semblent à l’origine de la maigreur de certains bovins des élevages du District de Mandritsara. S. niger a été déjà responsable de forte mortalité de bovins dans la région SOFIA en 2005-2006. Les mouches sont aussi impliquées dans la transmission de plusieurs maladies. Par exemple, les stomoxes peuvent transmettre mécaniquement l’anaplasmose et le charbon [46]. Et même, la transmission mécanique du charbon symptomatique a déjà été suspectée dans le District de Mandritsara [99]. Mais en général, cette maladie est actuellement maitrisée par la pratique de la vaccination obligatoire contre le charbon. III.3. Moustiques Comme il a été dit auparavant, la capture a été faite la nuit.Les moustiques identifiés dans la commune de Mandritsara sont Culex sp.etAnopheles funestus. Cesmoustiques piquent préférentiellement entre le coucher et le lever du soleil. Ils sont appelés espèces nocturnes [103, 104]. Mais une étude sur les vecteurs du paludisme indique qu’ils y a plusieurs espèces de moustiques retrouvées dans ce District. Ainsiles autres moustiques existants sont : A. gambiae, A. coustani, A. mascariensis, A. pauliani, A. rufipes, A. radama, A. pharoensis, A. squamosus et Mansonia sp. [96]. Les bovins sont dans des parcs sans toit, etsont exposés aux moustiques. Par contre, la vitesse du vent un peu plus fort lesprotège de piqûres de moustiques. Ces différentes espèces de moustiques pourraient être des vecteurs de maladies non seulement pour les humains mais aussi pour les animaux tels que les bovins. Par exemple, les moustiques peuvent transmettre hormis le paludisme et les filarioses, la 82

dengue,et la West Nile chez l’homme [71-74]. Selon une étude réalisée par Institut Pasteur de Madagascar, A.coustani, A. Fusicolor, A. pauliani, A. squamosus, C. antennatus, C. annulioris, C. simpsoni et C. vansomerenisont des vecteurs de la Fièvre de la Vallée du Rift à Madagascar en 1979 [16, 105]. Donc, il est nécessaire de lutter contre ces moustiques pour limiter ou éviter la transmission de ces maladies. Pourtant, la majorité des éleveurs ne pratique pas la lutte contre les diptères (mouches et moustiques) du fait de leurs ignorances des actions pathogènes indirectes que pouvaient causées ces ectoparasites.

IV. PLAN DE LUTTE CONTRE LES ECTOPARASITES DE BOVIN DANS LE DISTRICT DE MANDRITSARA L’objectif de lutte est de protéger les animaux indemnes des parasites (méthodes défensives),de traiter les animaux et les pâturagesinfestés en tuant les parasites (méthodes offensives). Cette lutte consiste donc à réduire l’exposition des bovins aux ectoparasites en limitant la prolifération des parasites.Ceci conduira à la suite à la maitrise des maladies transmises et/ou favorisées par les ectoparasites. La pratique d’une seule méthode de lutte n’est jamais efficace pour lutter contre les ectoparasites. Il faut pratiquer plusieurs méthodes en même temps. Cependant, ces méthodes doivent être complémentaires. De plus, la méthode choisie devrait être efficace et de moindres coûts vus que les systèmes d’élevages adoptés sont extensifs et semi-extensifs. Mais, les résultats de notre étude nous ont permis de proposer le plan de lutte suivant contre les ectoparasites (tiques, mouches et moustiques). Nous pensons que ces méthodes sont plus adaptées aux éleveurs dans le District de Mandritsara. Pour que cette lutte soit efficace, les éleveurs doivent : Ŕ Pratiquer la méthode défensive visant à protéger les animaux d’une infestation massive ; Ŕ Traiter tous les bovins des troupeaux exhaustivement au lieu d’en faire pour un ou deux bovins du troupeau seulement ; Ŕ Pratiquer un détiquage liés à l’observation du degré d’infestation Ŕ Pratiquer un nettoyage régulier des parcs à bœufs afin d’éliminer le site de ponte (excréments) des mouches; Ŕ Travailler en coopération avec d’autres éleveurs et d’autres communes voisines en construisant des infrastructures communes (couloir de pulvérisation aux 83

normes environnementaux)pour traiter les animaux et pour préserver l’environnement. IV.1. Plan de lutte contre les tiques IV.1.1. Lutte chimique Plusieurs acaricides actifs contre les deux espèces de tiques retrouvées sont disponibles sur le marché. Ils sont à base de pyréthrine, d’organophosphorés et d’organochlorés. Mais l’utilisation de ces éléments actifs devrait être alternée pour éviter l’apparition de résistance de tiques vis-à-vis de ces molécules. Comme il est parfois difficile de détecter toutes les tiques surtout les nymphes et/ou les larves,l’utilisation des acaricides, devrait être de préférence directe sur les bovins pour qu’ils soient plus efficaces. De même, il faut réaliser au moins7 traitements par année pour avoir plus de sécurité et bien protéger les animaux dont 4 traitements pendant la saison de pluie et 3 traitements pendant la saison sèche.Cette fréquence de traitement limiterait la prolifération des ectoparasites et aiderait à prolonger la durée de la prémunition déjà établie. Nous proposons ci-dessous un calendrier de traitement contre les tiques de bovin dans le District de Mandritsara :  Premièrement, au début de saison de pluie (vers le mois de Novembre) pour faire tomber les tiques et permettant ainsi d’accueillir des animaux en bon état sans gène pendant la saison de pluie et qui vont bien profiter de l’abondance de fourrages ;  Deuxièmement, le mois de Janvier ;  Troisièmement, le mois de Février ;  Quatrièmement, à la fin de saison pluie (versle mois d’Avril) pour enlever les tiques permettant aux bovins d’être en bonne santé et de faire face à l’insuffisance d’aliments durant la saison sèche.  Cinquième, à la fin du mois de Mai ;  Sixième,à la fin du mois de Juillet  Septième,à la fin du mois de Septembre Notons qu’il faut viser en premier lieu les zones de prédilection des tiques lors d’utilisation des acaricides.Cependant, la lutte chimique seule n’est pas efficace pour contrôler ces ectoparasites. Il faut la renforcer par la lutte écologique, la lutte biologique et la lutte mécanique. 84

IV.1.2. Lutte non chimique Il existe plusieurs systèmes de lutte contre les ectoparasites hormis l’utilisation des produits chimiques. Par exemple : Ŕ Pratiquer une rotation des pâturages mais il faut une gestion au niveau communale ou District pour sa faisabilité. Ŕ Réaliser un détiquage manuel périodique de tous les bovins du troupeau, même si cela s’avère difficile au cas où l’effectif du cheptel est assez élevé.Il faut tuer les tiques et nettoyer les plaies pour éviter les infections. Ŕ Entretenir la présence des oiseaux sauvages comme le martin, le héron et le corbeau ainsi que l’élevage des poulets qui se nourrissent de ces ectoparasites. IV.2. Plan de lutte contre les diptères (mouches et moustiques) IV.2.1. Lutte chimique Les mouches piqueuses et les moustiques, des insectes diptères, devaient être traitées avec des insecticides(larvicide et adulticide). Il existe nombreux insecticides actifs contre ces insectes sur le marché. Le choix d’insecticides à utiliser dépend du coût et d’efficacité de produits. Les insecticides de choix sont ceux à base d’organophosphorés pour les mouches et de pyréthrinoïdes pour les deux diptères (mouches et moustiques). Pour les moustiques, les insecticides les plus appropriés pour le genre Culexsont les larvicides et pour le genre Anopheles,les adulticides [104, 106]. Cependant, leur utilisation devrait être appropriée compte tenu de leur toxicité et de leur caractère nocif pour l’environnement. Dans la mesure du possible, il est conseillé de pratiquer surtout la lutte non chimique.Ces insecticides ne doivent être utilisés qu’au moment de la forte densité de population des moustiques. IV.2.2. Lutte non chimique Elle consiste à éliminer les sites de ponte et de détruire les gites larvaires, de faire le drainage et l’assèchement des zones humides,de pratiquer le débroussaillage des alentours des habitations et de parcs à bœuf, et d’éliminer les ordures ménagères. Cette méthode permet d’interrompre le cycle biologique des mouches. La mise en place des pièges à mouches est aussi envisageable. Comme exemple, le piège Vavoua utilisé dans l’étude qui s’est avéré efficace. Cette méthode permet de diminuer l’effectif de mouches autour des bovins au pâturage.Elle doit être faite systématiquement et régulièrement. Elle est à la base pour réduire la densité des moustiques. 85

CONCLUSION Ce travail a permis de déterminer les ectoparasites infestants des bovins et des élevages dans le District de Mandritsara de la région SOFIA, et de décrireles mesures de lutte pratiquées par les éleveurs. Ainsi, deux espèces de tiques ont été identifiés à savoirAmblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus. L’infestation par les tiques est forte (71,61% pour le bovinet de 96,36% pour l’élevage), avec une moyenne de 7 tiques par bovin infesté.L’infestation par Amblyomma variegatum (62,76% des bovins et 94,55% des éleveurs) est plus élevée par rapport à celle de Rhipicephalus microplus (27,34% des bovins et 78,18% des éleveurs). En plus, les mouchescommeMusca sp.,Hippobosca sp., Stomoxys calcitrans, Stomoxys nigeret des moustiquestels queCulex sp., etAnopheles funestus ont été identifiés.Cette forte infestation par les ectoparasites semble être due à l’insuffisance de la pratique de lutte. Les résultats montrent que quelques éleveurs seulement pratiquent la lutte contre les tiques : 30,91% et 96% pratiquent respectivement la lutte chimique et la lutte mécanique. De plus, 5,45% d’éleveurs seulement pratiquent la lutte chimique contre les mouches et moustiques. Sur le plan scientifique,cette étude nous a permis d’identifierles espèces d’ectoparasites et les niveaux d’infestation de bovins ainsi que les moyens de lutte mis en œuvre par les éleveurs dans le District de Mandritsara. Les résultats obtenus nous a permis de connaitre l’existence des zones à risque, à l’Est du District (Ambodiamotana- Kianga, Antsoha et Antanandava) pour Amblyomma variegatum, dans la commune Kalandy pour Stomoxes et dans la commune Amboaboa pourHippobosca sp. A l’issue de cette étude nous proposons en perspective la mise en œuvre d’une méthode de lutte intégrée en combinant la lutte chimique, mécanique et biologique. Une sensibilisation des éleveurs des bovins dans le District de Mandritsara doit êtreeffectuée afin de les mieux orienter sur la bonne pratique des mesures de lutte contre les ectoparasites. Une enquête périodique des éleveurs devrait être effectuée afin d’obtenir des données suffisantes pour l’évaluation de l’efficacité de la méthode.

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ANNEXES

Annexe 1 : Fiche de collecte de données FICHE D’ENQUETE Fiche d’enquête n° : /___/___/___/___/ Date d’enquête : /____/ /____/ /______/ I. Renseignements générales concernant l’éleveur et l’élevage : Propriétaire :…………………………………………………Commune :………………………Fokontany :…………………… II. Renseignements générales concernant l’animal : Genre Catégorie Age Note d’état corporel Tiques sur les bovins Nombre de bovins Amblyommavariegatum Rhipicephalus microplus Mâles Femelles Femelles gorgées Mâles et Femelles Bovin 1 Bovin 2 Bovin 3 Bovin 4 Bovin 5 Bovin 6 Bovin 7 Bovin 8 Bovin 9 Bovin 10 Bovin 11

Titre de Lutte chimique Lutte Lutte Lutte mécanique, Autres

lutte écologique biologique physique

(amitraz)

Pyréthrinoïdes Formamidines Ivermectine (ddt, Organochlorés lindane) Organophosphorés Carbamates Autres commerciale Nom produit du Forme produit du d’achat Lieu Lutte défensive Lutte offensive

FICHES DE PRELEVEMENT Prélèvement des ectoparasites : Insectes captures par piégeage dans le parc a bœuf (pâturage) Nombre Mouches Moustiques Autres

Annexe 2 : Note d’état corporel(Vall E, Bayala I. Note d’état corporel des zébus Soudaniens. Production animale en Afrique de l’Ouest. Cirdes/Cirade. 2004;12:1-8.) Ŕ Animaltrop maigre (ou cachectique) : Note 1 Vu de dos : croupe saillante, détroit caudal et ligament visibles, pointe de la fesse saillante, cuisses maigres. Vu de flanc : ligne des apophyses transverses marque un angle vif, ligne des apophyses épineuses marquée,côtes et les apophyses iliaques saillantes, hanche très marquée et sans muscles apparents. Ŕ Animal maigre : Note 2 Vu de dos : croupe proéminente, détroit caudal naissant, ligament isolé et légèrement couvert, pointes de la fesse visibles, musculatures de la cuisse fines. Vu de flanc : ligne des apophyses transverses saillante, angle non vif, ligne des apophyses épineuses peu couverte, côtes apparentes à l'arrière de la cage thoracique, apophyses iliaques apparentes avec un angle vif, creux de la hanche marqué, légèrement couvert. Ŕ Animalen bon état : Note 3 Vu de dos : croupe concave, détroit caudal à peine visible, ligament d'aspect épais et arrondi, pointes de la fesse juste apparentes, musculature des cuisses un peu rebondie. Vu de flanc : ligne des apophyses transverses marquée, l'angle pas vif, ligne des apophyses épineuses perceptibles, côtes repérables, pointe de la hanche visible, creux de la hanche couvert de masse musculaire. Ŕ Animal en très bon état : Note 4 Vu de dos : croupe bien recouverte, détroit caudal bien comblé, ligament à peine visible, pointes de la fesse couvertes, cuisses pleines. Vu de flanc : ligne des apophyses transverses repérable, peau suit cette ligne sur une courbe très arrondie, ligne des apophyses épineuses repérable, côtes à peine visibles, ilium apparent, angles ouverts, creux de la hanche rebondi.

Annexe 3 : Variables étudiées Les variables étudiées sont :  Pour les types d’ectoparasites :espèces d’ectoparasites (acarien ou insecte).  Pour les bovins :  Commune : Amboaboa, Ambodiamotana Kianga, Antanandava, Antsoha, Kalandy, Mandritsara, Pont-Sofia, Tsarajomoko, Tsaratanana  Sexe : Mâle ou femelle  Age : Mois, Ans  Catégorie : Veau, Vêle, Taurillon, Génisse, Taureau, Vache, Castré  Note d’état corporel : 1 : très maigre, 2 : maigre, 3 : normal, 4 : gras, 5 : très gras  Infestation par les tiques adultes : oui ou non  Nombre de tiques adultes :  Bovin : 0 : Pas infesté,] 0-1] : Peu infesté,] 1-5] : Moyennement infesté,] 5-10] : Fortement infesté, ˃10 : Très fortement infesté  Elevage : 0 : Pas infesté,] 0-10] : peu infesté,] 10-20] : moyennement infesté,] 20-30] : fortement infesté, ˃30 : très fortement infesté  Pour les parcs :Infestation par les moustiques (espèces et nombre)  Pour les pâturages : Infestation par les mouches (espèces et nombre), nombre de mouches (0 : non infesté,] 0-100] : peu infesté,] 100-200] : moyennement infesté,>200 : fortement infesté)  Pour les éleveurs :  Commune :Amboaboa, Ambodiamotana Kianga, Antanandava, Antsoha, Kalandy, Mandritsara, Pont-Sofia, Tsarajomoko, Tsaratanana  Luttes pratiquées : lutte chimique, lutte non chimique (lutte écologique, lutte biologique, lutte mécanique ou physique).  Médicaments utilisés : nom commercial, famille, nom chimique, mode d’application, indication.

VELIRANO “Eto anatrehan’i Zanahary, eto anoloan’ireo mpikambana ao amin’ny Holafitra Nasionalin’ny Dokotera Veterinera Malagasy sy ireo mpampianatra ahy , mianiana aho fa hitandro lalandava ary hitaiza ny haja amam-boninahitry ny Dokotera Veterinera sy ny asa. Noho izany dia manome toky ary mianiana aho fa : a. Hanatanteraka ny asako eo ambany fifehezan’ny fitsipika misy ary hanaja ny rariny sy ny hitsiny ; b. Tsy hivadi-belirano amin’ny lalàn’ny voninahitra, ny fahamendrehana, ny fanajana ny rariny sy ny fitsipim-pitondran-tena eo am-panatanterahana ny asa maha Dokotera Veterinera ; c. Hanaja ireo nampianatra ahy, ny fitsipiky ny haikanto. Hampiseho ny sitraka sy fankatelemana amin’izy ireo ka tsy hivaona amin’ny soa nampianarin’izy ireo ahy ; d. Hanaja ny ain’ny biby, hijoro ho toy ny andry iankinan’ny fiarovana ny fahasalaman’izy ireo sy ho fanatsarana ny fiainany ary hikatsaka ny fivoaran’ny fahasalaman’ny olombelona sy ny toe-piainany ; e. Hitazona ho ahy samirery ny tsiambaratelon’ny asako ; f. Hiasa ho an’ny fiarovana ny tontolo iainana sy hiezaka ho an’ny fisian’ny fiainana mirindra ho an’ny zava-manan’aina rehetra ary hikatsaka ny fanatanterahana ny fisian’ny rehetra ilaina eo amin’ny fiaraha-monina tsy misy raoraon’ny olombelona sy ny biby ; g. Hiezaka hahafehy ireo fahalalana vaovao sy haitao momba ny fitsaboana biby ary hampita izany amin’ny hafa ao anatin’ny fitandroana ny fifanakalozana amin’ny hairaha mifandray amin’izany mba hitondra fivoarana ho azy ; h. Na oviana na oviana aho tsy hampiasa ny fahalalako sy ny toerana misy ahy hitondra ho amin’ny fahalovana sy hitarika fihetsika tsy mendrika. Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano nataoko. Ho rakotry ny henatra sy ho rabirabian’ny mpiray asa amiko kosa aho raha mivadika amin’izany”

PERMIS D’IMPRIMER LU ET APPROUVE Le Directeur de Thèse, Signé : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée

VU ET PERMIS D’IMPRIMER Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo, Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé

Name and firsts names : RAKOTONDRAFARA Rivièrdo Noelie Thesis Title: ECTOPARASITES INFESTING CATTLE IN THE DISTRICT OF MANDRITSARA Heading : PARASITOLOGY Number of pages : 85 Number of references bibliographicals : 106 Number of tables : 36 Number of appendices : 03 Number of figures : 26 ABSTRACT Ectoparasites by their direct and indirect pathogenic action can cause a fairly consistent decline in productivity and, sometimes cattle death. Determinition ofcattleectoparasites types and their control by farmers was carried out by a descriptive study on 384 cattlse from 55 ranchers in Mandritsara District. The survey, the counting of adult ticks on animals and Diptera capture by traps were made from November to mid-December 2014. Identification of parasites, the level of infestation and the determination of the control methods were performed. Ticks Species Amblyomma variegatum and Rhipicephalus microplus are founded on 71.61% of the cattles and 96.36% of the herds, with an average of 7 ticks by infested cattle. The Amblyomma variegatum infestation (62.76% of cattles and 94.55% of farms) is higher than that of Rhipicephalus microplus (27.34% of cattles and 78.18% of herds).Muscasp., Hippobosca sp., Stomoxys calcitrans and Stomoxys niger have been identified as flies, and Culex sp. and Anopheles funestus as mosquitoes. Farmers practice mechanical control (96%) and chemical control against ticks (30.91%), and chemical control against flies and mosquitoes (5.45%). Some risky areas for animals and pasture with high ectoparasites infestation rates, was found. Adequate integrated methods are required to control these ectoparasites.

Keywords:Ectoparasites, ticks, flies, mosquitoes, cattles, control, Mandritsara Director of thesis :Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée Reporter of Thesis : Docteur RALINIAINA Modestine Author's address : Lot CM 40 Ter Mandrosoa AnkadikelyIlafy Antananarivo (101)[email protected]

Nom et Prénoms : RAKOTONDRAFARA Rivièrdo Noelie Titre de la Thèse : ECTOPARASITES INFESTANTS DES BOVINS DANS LE DISTRICT DE MANDRITSARA Rubrique : PARASITOLOGIE Nombre de pages : 85 Nombre de références bibliographiques : 106 Nombre de tableaux : 36 Nombre d'annexes : 03 Nombre de figure : 26 RESUME Les ectoparasites par leur action pathogène directe et indirecte peuvent provoquer une baisse de productivité assez conséquente parfois la mort chez les bovins. La détermination de types d’ectoparasites des bovinset des mesures de lutte pratiquées par les éleveurs s’est effectuée selon une étude descriptive sur 384 bovins chez55 éleveurs duDistrict de Mandritsara. L’enquête, le dénombrement des tiques adultes sur animaux et la capture des diptères par des pièges ont été faites de Novembre à mi-Décembre 2014. Une identification des parasites a été effectuée ainsi que la détermination des degrés d’infestation et la description des mesures de lutte. Amblyomma variegatum et Rhipicephalus microplus sont les espèces de tiques identifiées sur 71,61% des bovins et 96,36% des élevages, avec une moyenne de 7 tiques par bovin infesté. L’infestation par Amblyomma variegatum (62,76%des bovins et 94,55% des élevages) est plus élevée que celle de Rhipicephalus microplus (27,34% des bovins et 78,18% des élevages).Quant aux mouches,Musca sp, Hippobosca sp.,Stomoxys calcitrans etStomoxys nigeront été identifiées, et pour les moustiques,Culex sp. et Anopheles funestus. Pourla lutte, les éleveurs pratiquent la lutte mécanique (96%) et la lutte chimique contre les tiques(30,91%), et la lutte chimique contre les mouches et les moustiques(5,45%). L’existence de zones à risque avec des animaux et pâturage à de degrés élevés d’infestation par les ectoparasites,a été constatée. Des mesures appropriées et intégrées sont nécessaires pour le contrôle deces ectoparasites. Mots clés : Ectoparasites, tiques, mouches, moustiques, bovins, lutte, Mandritsara. Directeur de thèse : Professeur RALISON FARASOLO Paule-Aimée Rapporteur de thèse: Docteur RALINIAINA Modestine Adresse de l'auteur: Lot CM 40 Ter Mandrosoa AnkadikelyIlafy Antananarivo(101) [email protected]