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REPUBLIQUE DE Fitiavana – Tanindrazana-Fandrosoana ------MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ------UNIVERSITE DE MAHAJANGA ------FACULTE DES SCIENCES, TECHNOLOGIES ET DE L’ENVIRONNEMENT ------UNIVERSITE DE MAHAJANGA Faculté des Sciences, Technologies ECOLE DE TOURISME et de l’environnement La culture de l’Excellence

Ecole de Tourisme

POTENTIALITES ECOTOURISTIQUES DE LA RESERVE SPECIALE DE -

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du Diplôme de LICENCE PROFESSIONNELLE en TOURISME Option : Création et gestion d’une entreprise touristique Présenté par : Mademoiselle RAHASIMANJATO Bienvenue Numéro de soutenance: 07/ET/15 Promotion : MAEVA

Devant les membres de jury : Président de jury : Madame AMINA Soilihi Examinateur : Docteur RABEDIMY Jean François Encadreur pédagogique: Docteur RAVELOSON TOMBOMIADANA Sabine Encadreur professionnel: Monsieur RALAIMARO Rocot

Année universitaire : 2013-2014 Date de soutenance : 07 Décembre 2015

REPUBLIQUE DE MADAGASCAR Fitiavana – Tanindrazana-Fandrosoana ------MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ------UNIVERSITE DE MAHAJANGA ------FACULTE DES SCIENCES, TECHNOLOGIES ET DE L’ENVIRONNEMENT ------UNIVERSITE DE MAHAJANGA Faculté des Sciences, Technologies ECOLE DE TOURISME et de l’environnement La culture de l’Excellence

Ecole de Tourisme

POTENTIALITES ECOTOURISTIQUES DE LA RESERVE SPECIALE DE MAROTANDRANO-MANDRITSARA

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du Diplôme de LICENCE PROFESSIONNELLE en TOURISME Option : Création et gestion d’une entreprise touristique Présenté par : Mademoiselle RAHASIMANJATO Bienvenue Numéro de soutenance: 07/ET/15 Promotion : MAEVA

Devant les membres de jury : Président de jury : Madame AMINA Soilihi Examinateur : Docteur RABEDIMY Jean François Encadreur pédagogique: Docteur RAVELOSON TOMBOMIADANA Sabine Encadreur professionnel: Monsieur RALAIMARO Rocot

Année universitaire : 2013-2014 Date de soutenance : 07 Décembre 2015

DEDICACE

Je dédie ce livre à mes parents, à mes frères et à toute ma famille qui m’a soutenu moralement et financièrement pendant la préparation du présent mémoire.

II

RESUME

Madagascar est parmi les pays le plus riche en biodiversité. La Réserve Spéciale de Marotandrano est l’un des milieux renferme une multitude de richesse à la fois naturels que culturels de la Région Sofia… Cette zone abrite des espèces floristiques et faunistiques comme les lémuriens et les bois précieux. Elle renferme également des sites historiques et culturels spécifiques de la Région. Des sources hydrologiques importantes pourraient classer cette zone comme un réservoir d’eau et une source d’énergie renouvelable, qui serait capable d’alimenter le district de Mandritsara et même la Région Sofia toute entière…tout se prête à faire de cette zone un haut-lieu de la recherche et notamment de l’écotourisme. Pourtant, cette zone a subi plusieurs pressions et menaces d’origine anthropiques. Les principales menaces sont les coupes illicites des bois précieux, les feux de brousse et la chasse. L’état des infrastructures routières et les insécurités y restent encore des problèmes majeurs. Face à cela, nous allons proposer ce travail pour mettre en évidence l’existence de ces richesses inestimables peu connues afin de mettre en place les projets de développement comme le lancement de secteur touristique. La recherche a été fait grâce aux différentes méthodes en commençant par l’étude bibliographique, ensuite le choix de site d’étude, suivi d’enquête et enfin, la descente sur terrain.

Mots clés: Marotandrano, Réserve, biodiversité, écotourisme, menace.

ABSTRACT

Madagascar is among the richest countries in biodiversity. Marotandrano Special Reserve is one of the media contains a multitude of wealth both natural and cultural in the Region Sofia ... This area is home to flora and fauna species like lemurs and precious woods. It also contains specific historical and cultural sites in the region. Important hydrological sources could classify the area as a water reservoir and a source of renewable energy, which would be capable of powering the District Mandritsara and even the whole ... everything is ready to make this area a high-Place of research including ecotourism. However, this area has undergone several anthropogenic pressures and threats. The main threats are illegal logging of precious woods, bush fires and hunting. The state of road infrastructure and insecurities there still remain major issues. Faced with this, we will offer this work to highlight the existence of these valuable riches little known in order to implement development projects such as the launch of tourism. The research was done through different methods starting with the literature review, then the choice of study site monitoring survey and finally the descent to land.

Keywords: Marotandrano, reserve, biodiversity, ecotourism, threat.

III

REMERCIEMENTS

Le présent document n’aurait pu être effectué sans l’aide de certaines personnes, qu’elles reçoivent ici l’expression de nos sentiments les plus distingués à:  Madame le Professeur RAVOLAMANANA RALISATA Lisy, Président de Comité Intérimaire de l’Université de Mahajanga, qui a fait beaucoup d’efforts pour l’amélioration de notre Université, veuillez recevoir l’expression de notre profonde gratitude.  Monsieur le Professeur RAJAONARISON Jean François, Doyen de la Faculté des Sciences, de Technologies et l’Environnement de l’Université de Mahajanga, pour les efforts qu’il déploie pour l’harmonie et l’assurance des bonnes conditions de notre Faculté.  Madame AMINA Soilihi, Directeur de l’Ecole de Tourisme à l’Université de Mahajanga, qui n’a jamais croisé les bras pour le soutien de chaque parcours existant dans notre Institut, veuillez agréer nos vifs remerciements et notre profond respect.  A Docteur RAVELOSON TOMBOMIADANA Sabine, qui a bien voulu accepter de nous encadrer, malgré ses multiples taches.  Tous les membres de jury de cette soutenance.  Tous les enseignants de l’Ecole de Tourisme de l’Université de Mahajanga, pour tous les efforts qu’ils ont fournis pour assurer la qualité de formation Universitaire des étudiants au sein de l’Ecole de Tourisme.  Tout le personnel administratif et technique de l’Ecole de Tourisme.  Monsieur RAJAONARISOA Guillaume Emmanuel, Directeur de la Réserve, qui nous a donné l’opportunité d’être parmi les stagiaires, et aussi à tout le personnel de la Réserve Spéciale de Marotandrano.  Monsieur RALAIMARO Rocot, Chef de volet de la conservation et de recherche, notre encadreur professionnel qui nous a consacré beaucoup de temps pour le suivi de notre travail. Il a bien voulu de nous encadrer, guider, conseiller, pendant la réalisation de ce mémoire.  Nos parents qui nous ont toujours soutenus financièrement et moralement et sacrifiés pendant des années.  Nos amis qui nous ont beaucoup apporté leurs aides précieuses dans la réalisation à l’aboutissement de ce mémoire.

IV

SOMMAIRE RESUME ...... III REMERCIEMENTS ...... IV

INTRODUCTION ...... 01

CHAPITRE I: GENERALITE SUR LA ZONE D’ETUDE ...... 01

I.1. Historique ...... 02 I.2. Situation géographique ...... 03 I.3. Milieu physique ...... 05 I.4. Milieu biologique...... 06 I.5. Milieu humain ...... 08 I.6. Présentation de la Réserve ...... 16

CHAPITRE II: GENERALITE SUR L’ECOTOURISME ...... 17

II.1. Définitions ...... 17 II.2. Lien entre l’écotourisme et le tourisme durable ...... 18 II.3. Importance de l’écotourisme ...... 18

CHAPITRE III: METHODOLOGIE ...... 20

III.1.Matériels D’étude ...... 20 III.2. Choix de la zone d’étude ...... 20 III.3.Méthode de collectes des données ...... 20

CHAPITRE IV: RESULTATS ...... 23

IV.1. Patrimoines naturels ...... 23 IV.2. Patrimoines culturels ...... 30 IV.3. Valorisation de la réserve ...... 34 CHAPITRE V: RECOMMANDATIONS ...... 37 V.1. Forces ...... 37 V.2. Faiblesses ...... 38 CHAPITRES VI: SOLUTIONS ...... 40 VI.1. Réhabilitation des routes ...... 40 VI.2. Créations des pistes ...... 40 V

VI.3. Créations des infrastructures d’accueils ...... 40 VI.4. Classification des guides ...... 41 VI.5. Promotion ...... 41 VI.6. Panneaux d’interprétation et de signalisation ...... 42 VI.7. Infrastructure d’animation et de loisir ...... 42 CONCLUSION ...... 43

VI

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°01: Situation démographique ...... 08 Tableau n°02: Répartition de la population de MRT par âge ...... 09 Tableau n°03: Les 16 Fokontany et leur distance du chef-lieu de la commune ...... 10 Tableau n°04: Production agricole annuelle de la CR de MRT ...... 13 Tableau n°05: Débouchés de zébus de Marotandrano ...... 14 Tableau n°06: Effectif du cheptel, bovin et porcin de la commune ...... 15 Tableau n°07: Liste des primates ...... 24 Tableau n°08: Liste des insectivores et rongeurs de la réserve ...... 27 Tableau n°09: Les autres espèces faunistiques ...... 27 Tableau n°10: Espèce menacée de la faune dans la RS de MRT ...... 35 Tableau n°11: Espèces végétales menacées dans la RS de MRT ...... 36

LISTE DES CARTES

Carte n° 01: Localisation de la zone d’étude ...... 04 Carte n° 02: Répartition de la population dans la zone périphérique de la réserve spéciale de Marotandrano ...... 11

LISTE DE GRAPHE

Graphe N°01: Pourcentage des différentes activités touristiques à Madagascar ...... 19

VII

LISTE DES PHOTOS

Photos n° 01: Chute de Riamalandy ...... 29 Photo n° 02: Chute de Riamanjavona ...... 29 Photo n° 03: Sculpture en bois ...... 32 Photo n° 04: Cruche en terre ...... 32 Photo n° 05: Joro firarazana...... 33 Photo n° 06: Fisorôgnagna ...... 33 Photo n° 07: Joro hataka ...... 33 Photo n° 08: Tsangambato ...... 33

VIII

LISTE DES ABREVIATIONS

AGR: Agent de la Réserve ANGAP: Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées AP: Aire Protégée C° : Celsus CI: Conservation Internationale CICO: Cabinet d’Ingénieurs- Conseils Omnisectoriels CITES: Convention sur commerce International des Espèces de faune et de flore sauvages menacées d’Extinction CR: Commune Rurale DREF: Direction Régionale de l’Eau et de la Forêt EPP: Ecole Primaire Publique GPS: Global Positioned System Ha: Hectare IUCN: International Union for Conservation of Nature Km: Kilomètre MNP: Madagascar National Park MRT: Marotandrano N: Numéro OMT: Organisation Mondiale du Tourisme ORTB: Office Régional du Tourisme PAG: Plan d’Aménagement et de Gestion PCD: Plan Communal de Développement PGC: Plan de Gestion et de Conservation PN: Parc National RN 32: Route Nationale n°32 RS: Réserve Spéciale T: Tonne

IX

GLOSSAIRE

 Anthropique: Formation résulte de l’intervention humaine  Bilahy: écorces d’arbres utilisées pour la fabrication de boisson alcoolique locale de nom scientifique Evodia bilahe et Evodia madagascariensis,  Ecologie: C’est une science des relations des organismes vivants avec le monde environnant.  Fokontany: Ensemble de plusieurs villages aux zones administratives délimitées dans une commune.  Lavaka: Comme étant des excavations à lèvres verticales qui progressent par éboulement répétés des marges et surtout de la marge en haut. Ce mot est reconnu internationalement.  Marofelana: ce sont des bandits, à l’époque du royaume Sakalava Boeny.  Mpanazary: quelqu’un qui a un pouvoir surnaturel.  Sojabe: Patriarche dans un village, celui qui donne l’ordre.  Tandrano: Barrage pour retenir l’eau terrestre et par unité de volume dans le milieu aquatique.  Tanety: Colline.  Tanimboly: Champ de culture (agro-forêt).  Tsiaka: produit tiré à partir raphia pour usage des toitures et des murs des maisons archaïques

X INTRODUCTION

Madagascar est reconnu comme un véritable sanctuaire de la nature grâce à sa biodiversité avec un taux d’endémicité très élevé. Les Aires Protégées que « Madagascar National Park » gère, abritent la grande partie de la faune et de la flore malgache. La mission de cet organisme est de conserver l’ensemble de la biodiversité, du patrimoine culturel malagasy, en assurant la bonne marche des actions œuvrant dans ces domaines et dont la finalité n’est autre que la gestion rationnelle et durable des ressources naturelles afin de contribuer de manière palpable le développement économique du pays. Parmi les endroits de la grande île qui procurent d’importantes richesses écologiques, il y a la Réserve Spéciale de Marotandrano dont l’existence des espèces endémiques régionales est un atout indéniable.

Cette Réserve se trouve dans le District de Mandritsara Région SOFIA. Elle est l’une des dix premières stations de Réserve Spéciale de Madagascar (PGC, 2005), et est connue localement sous le nom de «Atialan’Ambiniviny» (RAZAFINDRAKOTO, 1994).

Le tourisme fait partie des moteurs de développement d’un pays mais cela dépend de la qualité des produits qu’un site donné peut offrir à sa clientèle. Pour la Commune Rurale de Marotandrano où se localise cette Réserve Spéciale, les atouts sont nombreux si bien que l’endroit mérite d’être figuré parmi les grandes zones écotouristiques renommées de l’île, tant sur le plan national qu’international. C’est pour cette raison que nous avons choisi cette Réserve Spéciale comme lieu de recherche afin de faire connaître à tout le monde sa valeur. Pour cela, nous avons choisi comme thème d’études: « LES POTENTIALITES ECOTOURISTIQUES DE LA RESERVE SPECIALE DE MAROTANDRANO».

Le présent travail a comme objectif principal la valorisation de la Réserve Spéciale de Marotandrano vis-à-vis de ses potentialités écotoutistiques et surtout aussi d’attirer l’attention des clients sur le fait qu’il existe aussi des produits écotouristiques inestimables dans ce site.

Le plan de ce mémoire se divise en trois parties:

 La première partie présente le cadre général de la zone d’étude et de l’écotourisme.  La deuxième partie relate les matériels et méthodes utilisées pour la réalisation de ce travail.  La troisième et dernière partie est focalisée sur les discussions suivies des suggestions et la conclusion.

1 PREMIERE PARTIE: PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE ET DE L’ECOTOURISME CHAPITRE I: GENERALITE SUR LA ZONE D’ETUDE

La Réserve Spéciale de Marotandrano est représentée par les quatre communes qui se trouvent côte à côte, ce sont les communes rurales de Marotandrano, d’Antanambaon’Amberina, d’Ampatakamoreny et d’Ambodiadabo. Ces communes se trouvent sur la partie Sud de District de Mandritsara dont la Commune Rurale de Marotandrano se situe au Nord comme portail d’entrée dans cette Réserve.

I.1. Historique

I.1.1. Commune Rurale de Marotandrano

Ambohimahavelona est un Fokontany se trouve à 02 km du village de Marotandrano, portait jadis le nom de Marotandrano. On l’appelait aussi «Tambonivohitra» ou «en haut sur la colline» à l’époque. L’actuel village de Marotandrano était le cimetière des habitants de cet «Tambonivohitra». Plus tard, les gens quittaient le village d’Ambohimahavelona et construisaient leur maison à la place de l’E.P.P. actuelle où ils donnaient le nom Mandritsara- Be. (Le Mpanazary JAO: mpanazary Tsimihety a donné le nom Mandritsara en guise de la tranquillité, de la paix dans cette Région).

Lorsque les gens s’étaient mis à travailler les rizières, plus tard, ils avaient construit plusieurs «tandrano», signifiant littéralement « diguettes pour retenir l’eau », d’où le nom de Marotandrano (là où il y a beaucoup de barrages de rétention d’eau).

I.1.2. La forêt d’AMBINIVINY

La forêt d’Ambiniviny appelée aussi Réserve Spéciale de Marotandrano, est une étendue de forêt dense humide sempervirente recouverte de deux grandes cascades «Riamalandy» à l’intérieur du Réserve et celui de «Riamanjavona» est à l’extérieur. Ce lieu est un site historique assis au Nord de la montagne d’Ambiniviny. Il a servi des zones de camouflage et des replis pour les ancêtres de ce village pendant la bataille de «Marofelana». Dans cet endroit, les ancêtres ont construit des maisons. Lorsque la bataille de «Marofelana» était finie, les paysans quittaient cet endroit. Actuellement, on y trouve le reste de «vy» (fer). D’où le nom Ambiniviny (« SOJABE ANTOERANA »).

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I.1.3. La Réserve Spéciale de Marotandrano

Cette Réserve a été créée en 1990 et reconnu d’utilité publique en 1991, sous le décret interministériel n°91-592 du 04/09/91.

Au début, depuis sa création jusqu’en 2008, la Réserve était gérée par l’ANGAP ou l’Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées, qui est une association régi par le droit privé.

Elle a pour but d’établir, de conserver et de gérer de manière durable du réseau national des AP représentatif de la biodiversité biologique et du patrimoine naturel proposé à Madagascar.

Actuellement, l’appellation a été remplacée par MNP depuis 2008, gérée le patrimoine naturel à l’aide des Aires Protégées instituées depuis 1927 dans le but de préserver des écosystèmes naturels, de protéger la flore et la faune des territoires concernés et de contribuer au développement des communautés riveraines et à l’économie régionale et nationale. Cet organisme administre lui seul toutes les Aires Protégées de Madagascar que ce soit un Parc National (PN) ou Réserve Spéciale (RS) ou Réserve Naturelle (RN).

I.2. Situation géographique

La Réserve Spéciale de Marotandrano se trouve sur la partie Nord-Est de Madagascar, dans l’ex-province autonome de Mahajanga, Région SOFIA, District de Mandritsara, et s’étale sur quatre communes: Ambodiadabo, Manampaneva, et la commune rurale de Marotandrano. Cette dernière se situe à 45 km au Sud de la ville de Mandritsara, qui est l’entrée de la Réserve qui s’est située à 18 km du village Marotandrano. Elle s’étend, entre 16°09’36’’ et 16°38’24’’ de latitude Sud et 48°24’ et 49°10’ de longitude Est. Elle occupe une superficie de 42 200 ha.

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Carte n°01: Localisation de la zone d’étude

Source: Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG), 2010.

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I.3. Milieu physique

I.3.1. Relief

La Réserve Spéciale de Marotandrano ou la forêt d’Ambiniviny est située sur un relief accidenté présentant des vallées en caisse étroite, des versants abrupts avec des pentes allant de 30 à 50% et des lignes des crêtes orientées Nord au Sud. L’altitude de cette Réserve varie entre 800 à 1200 m, sur la colonne dorsale de Madagascar.

I.3.2. Pédologie

La zone d’étude repose sur un complexe migmato-gneissique de la série de « vohitromby » à l’exception des formations récentes représentées par des filons basiques et/ou des alluvions (BESAIRIE, 1964).

La sous-région est caractérisée par les hautes terres latéritiques ondulées avec de « lavaka » sur les « tanety ». Elle est caractérisée aussi par des sols ferralitiques typiquement rouges sur roches acides (RIQUIER, 1968).

I.3.3. Hydrologie

La zone d’étude tient un rôle écologique très important aussi bien sur le plan local, régional que sur le plan provincial, voire nationale.

Les cours d’eaux et les marécages sont très nombreux dans cette zone et ont une importance écologique et économique. Ce sont des milieux productifs aussi bien dans le domaine de l’agriculture et l’aquaculture.

La forêt d’Ambiniviny est une forêt de transition, due à la présence de deux grands versants: le versant de l’Est avec la forêt humide sempervirente originelle et celui de l’Ouest présente une forêt humide sempervirente secondaire. Plusieurs cours d’eaux irriguant les deux grands bassins de l’Est et de l’Ouest (Simianona, pour le bassin oriental et Sofia, Anjobony, , Manambendrana, pour celui de l’Ouest), y prennent leurs sources. Cette Réserve tient donc une place importante pour le développement social de l’Androna.

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I.3.4. Climat

I.3.4.1. Température

La température de Marotandrano est soumise à un climat tropical humide. Le climat est caractérisé par deux saisons biens distinctes:

- Une saison humide et chaude, de Novembre à Mars; - Une saison sèche et fraiche, d’Avril à Octobre.

La température moyenne annuelle est de 23°C. La température moyenne mensuelle de la saison sèche varie aux environs 21°C et celle de la saison humide est de 25°C. La température maximale absolue peut atteindre 38°C et celle de minimale absolue peut descendre jusqu’à 10°C (PGC 2006).

Le climat joue un rôle important sur l’écotourisme. Cette activité se fait généralement dès la fin de la saison de pluie, au moment où commence la décrue, pendant la saison sèche.

I.3.4.2. Pluviométrie

La zone reçoit une pluviométrie annuelle entre 1 100 à 1 900 mm. Cette Réserve bénéficie le climat tropical humide car la pluie est très fréquente au mois de Mai à Juillet (PGC, 2006). La pluviométrie est très mal répartie dans l’année (Annexe n° 01).

I.4. Milieu biologique

I.4.1. Flore et végétation

D’après la phytogéographique de Humbert en 1955, la Réserve est caractérisée par une forêt dense ombrophile de la série à Tambourissa et à Weinmannia, appartenant dans la zone éco-floristique orientale de moyenne altitude. En tant que forêt dense humide et sempervirente, elle est caractérisée par des voutes fermées avec des futaies denses de 20 à 25 m de haut avec des émergents pouvant atteindre 30 m.

La végétation climatique est caractérisée par une forêt dense ombrophile pluristratifiée à une hauteur de 25 m. Les arbres peuvent être bas-branchus ou élancés. Elle est généralement constituée par 3 strates:

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 La canopée, représentée notamment par les espèces de Slonea, de Tambourissa, d’Eugenia et de Ranvensara,  La strate intermédiaire de hauteur variant entre 15 à 18 m et caractérisée de l’abondance des jeunes tiges de Syzygium, Eugenia, Ravensara, Ocotea, Mammea.  Les sous-bois sont notamment composés de Dracanea reflexa, Leplatus citroïdes, Mapouria macrachalamuys (PGC, 2006).

I.4.2. Faune

La Réserve Spéciale de Marotandrano héberge une faune très diversifié avec un taux d’endémicité élevé. Cette Réserve est très riche en faune comme: les lémuriens, les rongeurs, les insectivores, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens et les poissons.

I.4.2.1. Les vertébrés

- Les mammifères

Les mammifères présentent un taux d’endémicité proche de 100% avec des espèces comme cryptoprocta ferox ou le Fosa.

- Les oiseaux

La Réserve Spéciale de Marotandrano héberge une faune très diversifiée avec un taux d’endémicité élevé. 70% des oiseaux de la Réserve sont des espèces typiques de la forêt primaire non perturbée et 30% sont celles de la forêt secondaire.

D’après le recensement fait par Cabinet d’Ingénieurs-Conseils Omnisectoriels ou CICO, en mois de Mai et Juin 1999, on trouve 104 espèces d’oiseaux dont 56 espèces aquatiques et 19 globalement menacées. Notons la présence de l’Aigle serpentaire, Eutriorchis astur, une espèce très rare faisant partie six espèces les plus menacées au monde et de l’effraie de Soumagne, Tito soumagnée (hibou rouge) une espèce très rare à Madagascar.

- Les reptiles et amphibiens

19 espèces d’amphibiens et 16 espèces de reptiles ont été identifiées dans la zone (annexe n° 07). Ce sont des espèces courantes de la forêt dense humide sempervirente du domaine orientale et endémiques de Madagascar. Toutefois, ce sont des espèces indicatrices

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écologiques. Deux espèces très recherchées dans l’écotourisme et dans le commerce international d’animaux sauvages sont présentés. Il s’agit du genre Mantella et de l’espèce Callumma parsonii (Chamaeleonidae). Par ailleurs, une nouvelle espèce si non une variété de Mantella madagascariensis a été trouvée dans la forêt.

- Les poissons

Les rivières et les lacs dans la Réserve renferment des poissons surtout les anguilles.

I.4.2.2. Les invertébrés

Les arthropodes: 99 familles réparties dans 21 ordres ont été recensés. Les ordres de Diptères, des Coléoptères et des Hyménoptères sont les taxa dominant qualitativement et quantitativement.

I.5. Milieu humain

I.5.1. Situation démographique

La situation démographique de Marotandrano est comme suit:

Tableau n°01: Situation démographique

Désignation Valeur

Nombre d’habitants 17 576

Densité 14,1 habitants /km²

Taille des ménages 6 personnes en moyenne

Taux de naissance 01,01%

Taux de mortalité 0,21%

Taux de croissance 00,80%

Source: Plan Communal de Développement ou PCD, 2010.

I.5.1.1. Origine de la population

Les principales communautés de Marotandrano sont les Tsimihety, l’ethnie autochtone, réputée pour la pratique de la riziculture et de l’élevage bovin.

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Le dernier recensement en 2006 effectué dans la Commune Rurale de Marotandrano permet d’évaluer le nombre de la population aux environs de 17 576 habitants d’où une densité de 17,3 hab. /km² (PGC 2010). Le taux d’accroissement naturel était de 0,04%. La structure de cette population est typique d’une Région à forte fécondité.

A travers la répartition par groupe d’âge de la population de Marotandrano, on essayera de dégager le rapport de dépendance économique. Ce rapport donne le nombre de personnes à charge (enfants de moins de 15 ans et de personnes âgées de plus de 65 ans) et des personnes d’âge actif (15 à 64 ans). Il faut cependant savoir qu’à ces âges-là, les gens sont déjà (15 ans) et/ou encore (les plus de 65 ans) en activité. La notion d’activité et d’inactivité chez les occidentaux n’est pas tout à fait adaptable à ce qui se passe dans l’ethnie Tsimihety. C’est une notion tout à fait théorique pour la région.

Le tableau ci-après établit la structure par groupe d’âges de la population de Marotandrano.

Tableau n°02: Répartition de la population de Marotandrano selon les grands groupes d’âges (année 2006)

Homme Femme Total Groupe d’âges Effectif % Effectif % Effectif % 0 – 14 ans 2.169 38,4 2.252 38 4.422 38,2 15 – 64 ans 3.429 60,7 3.639 61,4 7.061 61 64 ans et plus 51 0,9 36 0,6 92 0,8 Total 5.649 100 5.927 100 11.576 100

Source: Commune Rurale de MAROTANDRANO, 2012.

I.5.1.2. Situation administrative

La Commune Rurale de Marotandrano occupe une superficie de 80 000 ha, composé de deux territoires distincts: l’une, partie Nord avec des collines couvertes d’une pseudo-steppe et des larges vallées aménagées pour les rizières souvent irriguées, au milieu desquelles se situe le village de Marotandrano. L’autre, partie Sud avec un relief accidenté et entrecoupé de forêt, comprenant la Réserve Spéciale de Marotandrano. Son altitude varie de 750 à 1 300m environ.

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La Commune Rurale de Marotandrano est divisée en seize Fokontany (subdivision clanique traditionnelle) comprenant chacun plusieurs villages.

Tableau n°03: Les seize Fokontany et leur distance du chef-lieu de la commune

Distance du chef-lieu

N° Nom des Fokontany de la commune

1 Ambalaben’Ifasina 13 km

2 Ambalavary 12 km

3 Ambodifano 05 km

4 Ambodimadiro 09 km

5 Ambodisatrana 05 km

6 Ambohimahavelona 02 km

7 Ambohimenan’Ifasina 20 km

8 Ambohipierenana 4,5 km

9 Ampandrana I 06 km

10 Amparihibe 1,2 km

11 Anjiro 24 km

12 Antsiatsiaka 18 km

13 Antsiraka 06 km

14 Lampibe 15 km

15 Marotandrano 00 km

16 Marovato 06 km

Source: Plan Communal de Développement de Marotandrano, 2010.

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Carte n° 02: Répartition de la population par Fokontany dans la zone périphérique de la Réserve Spéciale de Marotandrano

#S MAROTANDRANO

Ambohipaka#S S# Antsiraka

Ankorabe #S #S Ampitambe #S Anorimbato Anivorano #S

#S Antsiatsiaka

#S Sahavoay Marojao #S AMPATAKAMARORENY #S

S# Marofany

#S Mahasora

LEGENDE

Nombre habitant #S moins de 250 S# 250 à 450 #S 451 à 650 N #S 651 à 850

plus de 850 3 0 3 Kilo me ters #S Lim ite de la R éserv e Cours d'eau Route Nationale N°32

Source: Plan d’Aménagement et de Gestion, 2012.

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I.5.1.3. US et coutumes

Les 89% de la population de Marotandrano sont des Tsimihety, et les Tsimihety ont leur propre culture. La culture qui prédominante est le culte « Rasa hariagna » et le culte «Famadihana Tsimihety ».

I.5.1.4. Le respect du « Sojabe »

Les Tsimihety sont reconnus par le respect du « Sojabe » ou les personnes plus âgées du village. Ils les considèrent comme Dieu vivant grâce à leur bénédiction et leur relation directe avec les « Razana » ou les défunts.

I.5.2. Activités économiques

I.5.2.1. Agriculture

Parmi ces activités, les plus pratiquées sont l’agriculture et l’élevage.

Comme dans toute la Région SOFIA, l’agriculture est la principale activité. Les espaces cultivables dont elle dispose sont vastes.

A part les cultures vivrières comme le riz, le manioc, le maïs et la banane, Marotandrano est aussi riche en cultures industrielles telles que le café, le girofle, le raphia, la canne à sucre et les arachides. Des légumineuses comme le haricot sec y sont aussi cultivées mais en petite surface. La superficie totale cultivée est de 6 427 ha dont 6 139 ha en riz (PCD, MAROTANDRANO). La riziculture est largement prépondérante avec 95% des surfaces cultivables, raison pour laquelle la Commune est réputée être l’une des greniers à riz dans le District de Mandritsara sinon dans toute la Région SOFIA.

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Tableau n°04: Production agricole annuelle de la Commune Rurale de Marotandrano

TYPOLOGIE CULTURES SUPERFICIE (ha) PRODUCTION (T) Céréales Paddy 5.750 10.650 Maïs 150 75 Légumineuses Haricot sec 5 3 Tuberculeuses racines Manioc 350 3.500 Cultures industrielles Arachide 20 4 Café 60 3 Raphia 20 20 Girofle 22 10 Fruits Banane 50 500 Source: Plan Communal de Développement de Marotandrano, 2010.

La Commune Rurale de Marotandrano pratique deux types de rizicultures. La riziculture irriguée se fait sur les plaines éparpillées dans les Fokontany. Durant la saison sèche, les rizières ne rencontrent aucun problème d’eau grâce à l’existence de la Réserve, source d’approvisionnement en eau de la Commune et des autres Communes environnantes comme: Ampatakamaroreny, Ampatakana Manampaneva, Ambodiadabo, Maroadabo et Marovato.

La riziculture sèche appelée culture de riz pluvial sur brûlis ou « Tavy ». Cette pratique implique nécessairement un défrichement. Les Tsimihety n’adoptent cette technique agricole que s’ils se trouvent dans une zone ne présentant pas assez de terre cultivable. Le riz se cultive en association avec d’autres plantes comme le maïs, le haricot. Les champs sont ensuite mis en jachère pour une période de deux à quatre ans ou plus selon les ressources en terrains cultivables en alternance. Le « tavy » c’est le type de culture le plus destructeur de l’environnement. Or, les rendements sont très faibles, n’atteignant que 700kg/ha/an. C’est la raison pour laquelle cette pratique tend à diminuer actuellement et cela grâce à la sensibilisation faite par Madagascar National Parks Mandritsara et la décision prise par l’Etat pour la limiter.

Ils existent quelques zones présentant des cultures sur brûlis à l’Est de la Réserve vu que la forêt y est encore dense.

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Trois types de riz y sont cultivés:

- « Vary aloha » ou « lohataona » (riz précoce), du mois de Septembre au mois de Novembre. - « Vary asara » (riz en saison de pluie), du mois de Décembre au mois d’Avril. - « Vary jeby » (riz en saison sèche), du mois de Juin au mois d’Août.

Concernant la technique agricole, les Tsimihety suivent la méthode traditionnelle consistant à faire piétiner la rizière par les zébus à un ou deux passages. Pourtant, il existe aussi quelques riziculteurs de la Commune appliquant des techniques modernes.

I.5.2.2. L’élevage

L’élevage est une activité complémentaire pour la population. Elle le pratique pour le financement des besoins domestiques. Trois types d’élevage y sont pratiqués principalement: l’élevage bovin, porcin et de volaille.

La population de la Commune de Marotandrano est en majorité constituée des producteurs de riz et des éleveurs de bœufs. Le fait de disposer de plusieurs têtes de bovidés est source de prestige social et symbole de la richesse dans la Région SOFIA.

Chaque famille éleveur possède en moyenne vingt-quatre têtes de bovidés, ce qui est assez considérable du point de vue économique. Or, ce ne sont pas tous les ménages qui sont éleveurs. Certains ne pratiquent que l’agriculture.

L’élevage bovin occupe une place relativement importante, mais les bœufs ne sont pas destinés à la consommation quotidienne. La consommation se fait occasionnellement, lors des circonstances exceptionnelles heureuses ou malheureuses (décès/funérailles). Donc, la Commune Rurale de Marotandrano est l’un des principaux fournisseurs de bovidés au marché de Sabotsibe de Mandritsara et même de Befandriana-Nord.

Tableau n°05: Débouchés de zébus de Marotandrano

Année 2004 2005 2006

Nombre de bovins amenés (nombre de têtes) 1 260 1 146 430

Source: Plan Communal de Développement de Marotandrano, 2010.

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L’élevage porcin est rare dans la Commune de Marotandrano parce que pour la majorité de la population de la Commune, le porc est tabou ou « Fady ». Chaque ménage éleveur de porcs entretient en moyenne cinq têtes.

Tableau n°06: Effectif du cheptel bovin et porcin de la commune

Animaux Effectif du cheptel

Bovins 11 905 têtes

Porcins 30 têtes

Source: Plan Communal de Développement de Marotandrano, 2010.

L’élevage de volaille reste encore traditionnel. Les paysans ne sont pas encore motivés à l’élevage moderne vu la difficulté d’accès à la provende, aux financements et aux soins. Chaque famille en élève une quinzaine de tête en moyenne. Les volailles ne bénéficient pratiquement d’aucun soin de la part de leurs propriétaires.

I.5.2.3. Artisanat

L’artisanat se distingue par la sculpture et la vannerie. L’artisanat d’art: « Mandrary tsihy » (tissage de nattes) dont les spécialistes sont les femmes. La sculpture est aussi pratiquée mais les produits se font sur commande. Le nombre d’artisans est difficile à recenser car ce n’est pas une activité considérée comme primaire ou une activité quotidienne, source de revenus.

I.5.2.4. Infrastructure routière

Type de transports: terrestre (voiture, charrette), à dos d’homme

Nombre de coopératives: 01

Nombre de passagers transportés par an: 14 200 personnes (approximativement)

Volume de marchandises transportées par an: 912,5 tonnes (environ)

Nombre de voitures assurant la liaison: 03 (Archive Commune Rurale de Marotandrano)

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I.6. Présentation de la Réserve

La Réserve Spéciale Marotandrano prenante, une organisation hiérarchisée qui prend en charge la gestion de la réserve.

DR

(Directeur de la Réserve)

Secrétaire

CS1 CS2 CS3 CVAF CVCR

(Chef (CHEF (Chef (Chef de volet (Chef de volet Secteur) Secteur) Secteur) Administratif Concertation et Financier) et Recherche)

5AGRs 5AGRs 5AGRs

(Agent de la (Agent de la (Agent de Sécurité Reserve) la Réserve) Reserve)

Source: Plan de Gestion et de Conservation ,2005.

La Réserve Spéciale de Marotandrano est encore un endroit de nature avec ses grandes surfaces forestières. Elle abrite des faunes et flores avec taux d’endémicité élevé.

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CHAPITRE II: GENERALITE SUR L’ECOTOURISME

L’écotourisme se base surtout sur le respect de la nature ainsi que de la culture. Il est complémentaire au tourisme durable. Pourtant, il a ses particularités et qui a une grande place à Madagascar.

II.1. Définitions

II.1.1. Tourisme

Le tourisme c’est l’ensemble des entités et concepts gravitant autour du processus d’attraction de sport, d’accommodation et d’occupation d’un visiteur (touriste) provenant d’un lieu sis à une distance donnée, et restant au moins une nuit dans son lieu de destination.

D’après Organisation Mondiale du Tourisme ou OMT: « le tourisme est un déplacement hors de son lieu de résidence habituel pour plus de 24 heures mais moins de 4 mois, dans un but de loisir, un but professionnel (tourisme d’affaires) ou un but sanitaire (tourisme de santé)».

II.1.2. Ecotourisme

L’écotourisme c’est l’ensemble des activités touristiques pratiqués en milieu naturel dans le respect de l’environnement et contribuant au développement de l’économie locale.

D’après The Ecotourism Society, North Bennington, U.S.A., « L’écotourisme est un voyage dans les régions naturelles avec des objectifs multiples, une compréhension accrue de l’histoire naturelle et culturelle de l’environnement en ayant soin de ne pas altérer ce dernier, tout en apportant des avantages économiques visant à rendre la conservation des ressources naturelles profitable aux populations locales. »

D’après cette définition, l’objectif majeur de l’écotourisme est la conservation de l’environnement, ensuite la découverte de la biodiversité et de la richesse socio-culturelle d’une destination donnée, et enfin la valorisation de la population locale.

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Pour le moment, à Marotandrano, les activités autour du tourisme ou de l’écotourisme sont quasi-inexistantes. Soixante touristes environ ont été recensés depuis 2001, l’année d’implantation de Madagascar National Parks (M.N.P.) Mandritsara pour les riverains et ces derniers sont très motivés concernant la mise en place d’un écotourisme dans la zone. Cette situation est une opportunité forte pour l’atteinte de notre objectif.

Les facteurs naturels tels que le climat, le relief et l’hydrographie font partie des déterminants de l’écotourisme.

II.1.3. Tourisme durable

Le tourisme durable repose sur des critères durables. Il doit être supportable à long terme sur le plan écologique, viable sur le plan économique et équitable sur le plan éthique et social pour les populations locales (http:www.developpement- durable.gouv.fr/Le-tourisme-durable-definitions.html).

II.2. Lien entre l’écotourisme et le tourisme durable

Le tourisme durable décrit les différentes formes du tourisme alternatif qui se voudraient respectueuses de l’environnement ou qui auraient pour but la préservation des ressources locales; mais il regroupe en son sein une multitude de notions ou de modes d’actions qui, loin s’exclure mutuellement, sont toutes complémentaires, tels que l’écotourisme, le tourisme d’aventure. Tandis que l’écotourisme englobe les principes du tourisme durable en ce qui concerne les impacts de cette activité sur l’économie, la société et l’environnement (RABENAVAO, 2013).

II.3. Importance de l’écotourisme

II.3.1. Particularités

Les particularités de l’écotourisme sont les suivantes:

- Il contribue activement à la protection du patrimoine naturel et culturel - Il inclut les populations locales et indigènes de sa planification, son développement et son exploitation et contribue à leur bien-être

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- Propose aux visiteurs une interprétation du patrimoine naturel et culturel - Se prête mieux aux voyages organisé pour de petits groupes (RABENAVAO, 2013).

II.3.2. Cas de Madagascar

Madagascar concentrait à elle seule de 5% des espèces animales de la planète. C’est pour cela que le tourisme à Madagascar se tourne d’avantage sur la découverte de sa nature, de ses paysages et de ses espèces endémiques. L’écotourisme à Madagascar s’articule autour des Aires Protégées qui constituent les Réserves Naturelles Intégrales, les Parcs Nationaux et les Réserves Spéciales. Ceux-ci offrent une grande variété des ressources pour favoriser son développement et intéressent de plus en plus nombreux opérateurs touristiques.

Parmi les visiteurs non-résidents qui viennent à Madagascar, 60% sont des touristes et les pourcentages des différentes activités auxquelles ces touristes se sont consacrés pendant leur séjour à Madagascar est le suivant:

Ecotourisme Tourisme balnaire de soleil, mer et plage Culture sport/aventure Autres 3%

8% 15%

55% 19%

Source: Direction Régionale de l’Eau et de la Forêt ORT Boeny, 2008.

D’après ces données, Madagascar est principalement une destination écotouristique du fait de son endémisme élevé, le capital écotouristique de Madagascar est littéralement unique. Son capital soleil, mer et sable sont remarquables mais concurrencés par les autres destinations balnéaires plus connu de l’Océan Indien.

Actuellement, le tourisme s’oriente vers le tourisme écologique vu ses objectifs sur la valorisation des richesses naturelles et culturelles. De ce fait, Madagascar est parmi les pays qui ont une destination écotouristique grâce à ces richesses floristiques et faunistiques.

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DEUXIEME PARTIE: METHODOLOGIE ET RESULTATS CHAPITRE III: METHODOLOGIE

Pour la réalisation de cette étude, des méthodes ont été effectuées pour avoir le maximum d’information.

III.1. Matériels d’études

Les matériels utilisés sont les suivants:

- GPS: Pour prendre la position géographique; - Appareil photo: pour la prise des photos; - Tente: Equipement de camping; - Boussole: Orientation; - Carte de la zone d’étude pour se servir d’un guide.

III.2. Choix de la zone d’étude

D’abord, on a constaté que la Commune Rurale de Marotandrano est ses alentours est presque vierge en matière d’étude écotouristique et on était vraiment intéressé à ses potentialités.

Etant donné que les villageois n’en soient pas tout à fait conscients, l’étude de cette Réserve peut leur permettre d’accroitre leur niveau de vie et de développer la zone à travers la filière écotourisme qui reste jusque-là sous-exploitée.

III.3. Méthode de collectes des données Les données sont collectées au moyen de la documentation (consultation des ouvrages, Internet), des enquêtes et des descentes sur terrain pour les observations directes.

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III.3.1. La Documentation Nous avons accès à la consultation de la bibliothèque de la Réserve Spéciale de Marotandrano. Des visites des centres de documentation auprès de Madagascar National Park pour consulter des livres, des cartes topographiques et des études antérieures sur la bibliothèque de l’Université de Mahajanga ont été consultées.

Il en est de même pour la consultation de l’internet dès que le réseau le permet. Il s’agit de consulter des sites spécifiques pour enrichir les informations relatives au thème choisi la zone d’étude. Différents ouvrages largement pluridisciplinaires sont également consultés.

III.3.2. Les Enquêtes

Des villages périphériques qui sont considérés comme villages d’échantillon représentatifs de la Commune Rurale de Marotandrano ont été visités pour pouvoir analyser la connaissance de la population face à l’importance de la conservation de la nature.

Ce sont les personnes âgées qui sont choisies comme informatrices car elles ont eu plus de connaissance sur l’histoire du village. Les questionnaires sont de type ouverte ou semi-ouverte.

Le support des enquêtes effectuées sur terrain rassemble des questionnaires destinés à la population locale, des villageois, des personnes ressources exogènes et endogènes. Les personnes ressources endogènes sont des résidents de la Commune Rurale de Marotandrano mais qui occupent des responsabilités particulières (chefs quartiers, chefs Fokontany, Maire…). Grâce à eux, on a pu côtoyer plus facilement des gens pour réaliser les enquêtes. Les personnes ressources exogènes sont les non-résidents dans la zone d’étude mais sont des natifs en « diaspora » ou des gens grands connaisseurs grâce à leurs étroites relations avec la population locale. Elles ont fourni d’amples informations sur la zone: le développement et le fonctionnement des activités existantes, les aménagements au niveau local, . . .

Une fiche d’enquête a été déjà préparée à l’avance pour faciliter la prise des notes vis- à-vis des enquêtés (annexe n°02).

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III.3.3. La Descente sur terrain

La descente sur terrain était indispensable pour compléter les informations. Il s’agit d’observer directement les réalités sur terrain. Ainsi, avec le constat de visu sur place, cela permet non seulement de confirmer les données obtenues avec la documentation et les enquêtes, mais surtout de combler le vide.

En présence des guides accompagnateurs, des observations directes sont réalisées dans Réserve Spéciale de Marotandrano en visitant et observant:

- Le type des forêts; - La richesse en faune et flore et l’identification des espèces exceptionnelles;

- Les pressions qui sévissent sur l’écosystème : les espèces menacées aussi bien faune que flore

- Les valeurs culturelles;

- Les chutes d’eau de la Réserve Spéciale de Marotandrano qui constituent à la fois des potentialités écotouristiques exemplaires et une grande source en hydroélectrique.

Grâce à ces observations directes, on a pu prendre des notes et s’adonner à l’enrichissement des informations déjà obtenues avec les méthodes citées plus haut.

Ces méthodes ont été effectuées pour savoir les patrimoines naturels et culturels de la zone. De ce fait, ont pu être recueillis les menaces et pressions envers ses richesses naturelles et la valorisation de l’écotourisme dans la Réserve Spéciale de Marotandrano.

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CHAPITRE IV: RESULTATS

La Réserve Spéciale de Marotandrano dispose des richesses faunistiques et floristiques. La population dans cette zone à leur propre culture.

IV.1. Patrimoines naturelles de la zone d’étude

IV.1.1. Flore

La Réserve Spéciale de Marotandrano est caractérisée par la forêt dense humide sempervirente avec des plantes endémiques spécifiques à hautes valeurs scientifiques.

La Réserve présente une diversité floristique. Elle abrite 73 familles, 157 genres et 284 espèces. Parmi les 73 familles rencontrées, trois sont endémiques:

- Sarcolaenaceae, - Sphaerosepalaceae, - Melanophyllaceae.

Les Sarcolaenaceae sont représentées par deux espèces dont Rhodolaena altivola et Leptolaena multiflora; les Sphaerosepalaceae par Rhopalocarpus louvelii et les Melanophyllaceae par Melanophylla aucubifolia.

Parmi les 157 genres répertoriés, 35 sont endémiques soit 22,29%; 17 sont propres à Madagascar soit 10,82%, 66 soit 42,04% sont pantropicaux, 31 soit 19,74% sont paléotropicaux c’est-à-dire se retrouvent dans les pays ayant constitués l’ancien Gondwana, et 8 soit 5,09% sont des Familles cosmopolites.

Enfin au niveau des espèces, l’endémicité avoisine les 100%: 99,30% sont endémiques de Madagascar.

IV.1.2. Faune

La Réserve Spéciale de Marotandrano abrite 12 espèces de lémuriens typiques de la forêt humide de l’Est, reparties dans les quatre familles.

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Elle possède alors des espèces de lémuriens à la fois importantes et diversifiées. Elle est aussi placée en deuxième position après le Parc National (P.N.) de Ranomafana qui en possède treize, le record à Madagascar. Cette diversité de lémuriens constitue la richesse de la Réserve.

Tableau n°07: Liste des primates

Famille Lémuriens Noms vernaculaires malagasy

Indri indri Babakoto

INDRIIDAE Propithecus diadema diadema Sifaka

Avahi laniger Ampongy

Eulemur rubriventer Halomena

Varecia variegata variegata Varikandana

LEMURIDAE Eulemur fulvus albifrons Varikosy

Hapalemur griseus griseus Bokombolo

Lepilemur microdon Fitiliky

DAUBENTONIDAE Allocebus trichotis Tsidiala

Daubentonia madagascariensis Aye-aye

Cheirogaleus major Tsitsihy

CHEROGALIDAE Microcebus rufus Tsitsidy

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

IV.1.2.1. Descriptions

Indri indri ou « Babakoto » est la plus grande espèce de lémurien du monde. Elle pèse entre 8 et 15 kg avec une hauteur de 60 à 75 cm. Sa queue est en forme de moignon. Elle vit en groupe de deux à quatre individus. Elle se nourrit de 80 espèces de plantes. L’Indri indri de la Réserve se singularise de celui des autres zones qui est en général de couleur blanche. Il est presque noir, des taches blanches existent seulement au-dessus de la tête, sur le cou et sur le dos juste au-dessus de la queue.

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Propithecus diadema diadema ou « Sifaka » pèse entre 6 à 7,25 kg environ. Il diffère des autres lémuriens par sa longue fourrure principalement blanche, le sommet de la tête et l’arrière du coup sont noirs et les membres sont dorés. Il vit en groupe de deux à cinq individus.

Avahi laniger ou « Ampongy » c’est une espèce qui présente une fourrure courte et dense. Le dos est gris-marron ou un peu roux devenant plus foncé vers la queue. La poitrine et le ventre sont gris. La face est un peu marron, avec une bande plus claire au-dessus des yeux et une couleur plus claire sur les joues et la gorge. Les oreilles sont petites. Il diffère extérieurement de Lepilemur par sa taille plus grande, ses oreilles un peu cachés et son aspect un peu plus laineux.

Varecia variegata variegata ou « Varikandana » appartient au groupe « subcincta », caractéristique de la partie Nord de la forêt de l’Est de Madagascar. Le pelage dorsal est principalement noir, mais une bande blanche traverse le dos juste en arrière des membres antérieurs. L’avant-bras et le flanc sont blancs comme chez tous les Varecia variegata variegata. Il est facile à observer grâce à sa fourrure très longue.

Eulemur rubriventer ou « Halomena » présente un dimorphisme sexuel. La poitrine et la partie inférieure du corps sont marrons, un peu roux chez les mâles, mais pâles ou blancs chez les femelles. Ils vivent en groupe de deux à six individus dans la réserve.

Eulemur fulvus albifrons ou « Varikosy » présente un dichromatisme sexuel. Chez les mâles, les parties supérieures du corps et la queue sont de couleur brune foncée, le ventre gris, la tête entièrement blanc crème avec des joues touffues, le museau noir et les yeux rouge-orange. Chez les femelles, les parties supérieures du corps et la queue sont brunes foncées, plus sombre vers l’arrière et le ventre gris. La tête, le visage et le museau sont gris. Les joues ne sont pas touffues. La queue est brune foncée avec une extrémité noire et les yeux orange-rouge. Il se nourrit de fruits mûrs, de nectar et de feuillages.

Hapalemur griseus griseus ou « Bokombolo » est le plus petit des lémuriens de bambou. Il a le pelage gris avec une teinte un peu rougeâtre sur la tête. Les très jeunes sont portés par la bouche de la mère. La locomotion se fait en s’accrochant verticalement et en sautant, quoiqu’une démarche à quatre pattes soit courante sur les branches horizontales.

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Il se nourrit d’une espèce de bambou (Cathariostachys madagascariensis), « volohosy » en malgache ou bambou géant en français, d’autres espèces de bambou, de feuillages, de fruits.

Microcebus rufus ou « Tsitsidy » ou « Tsidy »: appelé aussi Microcèbe roux en français, il est le plus petit primate du monde. Il ne pèse que 40 à 80g, à pelage doux, partie dorsale couverte de poils bruns, face ventrale jaunâtre, yeux grands, raie blanche sur le nez et entre les yeux, de longue queue de 13cm. Il est quadrupède, nocturne, mène une vie solitaire mais se regroupe pendant le repos. Il s’installe dans les nids de feuillages ou les trous d’arbres. Il se nourrit d’insectes, de fruits, de feuilles, fleurs, nectar et de petits vertébrés.

Cheirogaleus major ou « Tsitsihy » ou grand cheirogale est le plus grand des lémurs nains. Il mesure environ 167 à 264 mm, à queue plus longue que le corps (19 à 30 cm), large à la base avec réserve de graisses. Il a des yeux larges et remarquables, avec anneau de poils noirs autour; oreilles fines; corps couvert de fourrure épaisse, grise ou brun rougeâtre sur la tête, le dos et la queue; pattes trapues. Comme mode de vie, il est nocturne, s’abrite le jour dans un trou d’arbre ou dans un nid, hiberne pendant plusieurs mois et vit sur les réserves de graisses de sa queue. Il est arboricole, quadrupède et solitaire. Il est omnivore (fruits, fleurs, nectar, petits invertébrés et miel).

Daubentonia madagascariensis ou « Aye-aye » est le plus grand lémurien nocturne. Il est le seul primate à avoir 18 dents. C’est un lémurien très particulier car il combine les incisives de rongeurs, les oreilles de chauve-souris, la queue d’écureuil, et une adaptation particulière: le troisième doigt de la main est extrêmement allongé. Il est insectivore et frugivore. Il déloge les larves d’insectes avec son doigt spécialisé, en déchiquetant les couches du tronc d’arbre avec ses incisives. C’est un animal solitaire, discret et difficile à observer.

Allocebus trichotis ou «Tsidiala» est un petit lémurien de 65 à 90g, actif, nocturne, avec une longue queue touffue (14 à 19,5 cm). La tête et le dos présentent une coloration brun-grise avec parfois une teinte légèrement rosée. Le ventre a une couleur allant de grise à la blanche. Il consomme des gommes et des écorces de plantes.

Lepilemur microdon ou « Fitiliky »: il a un pelage dense et généralement d’une couleur brun-rouge avec une raie dorsale un peu sombre. Le ventre et la gorge ont une teinte brun-grise pâle. C’est une espèce avec une longue queue de 25 à 29 cm et qui se déplace

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verticalement sur le tronc d’arbres. Son régime alimentaire est constitué essentiellement de feuilles, de fruits et de fleurs. IV.1.2.2. Les Insectivores et les Rongeurs

Parmi les insectivores et les rongeurs, dix espèces sur onze sont endémiques de Madagascar dont sept insectivores (tous endémiques) et quatre rongeurs (trois endémiques et une introduite). Le taux d’endémisme de 90,91% des insectivores et rongeurs nous montre encore une fois la richesse de la Réserve en espèces faunistiques. Ce qui constitue sa force en termes d’écotourisme.

Tableau n°08: Liste des insectivores et rongeurs de la Réserve

Insectivores Rongeurs Microgale cowani Eliurus minor Microgale drouhardi Eliurus grandidieri Microgale fotsifotsy Nesomys rufus Microgale talazaci Rattus rattus Microgale longicaudata Microgale taiva Microgale thomasi

Source: Conservation Internationale (C.I.), 2012.

Tableau n°09: Les autres espèces faunistiques

Classes Nombres d’espèces

Insectivores et Rongeures 11

Oiseaux 104

Reptiles 16

Amphibiens 19

Poissons Non déterminé

Les invertébrés (papillons, Non déterminé abeilles) Source: RAHASIMANJATO, 2015.

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IV.1.3. Mode d’utilisation de ces ressources

IV.1.3.1. Bois de chauffe

La population locale dépende entièrement à la forêt. Elle l’utilise pour avoir de bois de chauffe. En effet, les forêts naturelles sont exploitées pour produire des charbons de bois.

IV.1.3.2. Bois de construction

La forêt est exploitée traditionnellement. Les ressources forestières sont utilisées pour les besoins locaux telles que le bois d’œuvre pour construire des maisons.

IV.1.3.3. Source alimentaire

Les collecteurs des produits secondaires (miel) ont utilisé les feux pour faire fuir les abeilles afin de récupérer facilement le miel.

IV.1.4. Pressions envers les ressources

Les pressions d'origine anthropique et leurs impacts constituent les principales menaces pour les zones cibles de conservation.

IV.1.4.1. Culture sur brûlis (Tavy) La pratique de culture sur brûlis appelée « Tavy » est un système de production des agriculteurs de la Réserve Spéciale de Marotandrano. L’un des principaux attributs de cette agriculture est le recours fréquents à la jachère, qui peut définir comme état d’une parcelle dont la culture a été momentanément interrompue. Cette interruption pouvait aller de quelques mois à plusieurs années.

A l’heure actuelle donc, les riverains sont contraints de détruire les forêts pour étendre leur agriculture ou pour augmenter leurs ressources. Pourtant, elles peuvent abandonner ces pratiques destructrices de l’environnement, en particulier le « Tavy » et la fabrication du charbon s’il y a d’autres mesures d’accompagnement qui améliorera leurs revenues.

Il s’agit de brûler les tas constitués après abattage pour les débarrasser du terrain et à la fois de fertiliser les sols. Ce qui garantit une meilleure récolte. Ce genre de culture est ancré dans l’esprit des populations et est difficilement d’être éradiqué dans les conditions actuelles de l’économie malgache.

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Les agriculteurs la pratiquent comme outil de défrichement. Malheureusement, les feux de défrichement ne sont pas toujours bien contrôlés, et bien souvent pour un petit champ défriché. Ce sont des milliers d'hectares qui partent en fumée.

IV.1.4.2. Feu de brousse

Les feux de brousse constituent l’un des facteurs de dégradation les plus nocifs de l’environnement naturel d’un milieu. Pour le cas de Marotandrano, ils constituent l’une des principales pressions humaines qui s’exercent sur sa forêt dense humide.

En outre, des chasseurs se servent des feux pour débusquer le gibier. Des espaces immenses sont embrasés pour capturer seulement quelques animaux sauvages.

IV.1.5. Les sites écotouristiques

IV.1.5.1. Les deux chutes d’eaux

La zone d’étude dispose deux grandes chutes d’eaux avec des cascades magnifiques. La chute de Riamalandy se trouve au Nord-Est à l’entrée de la Réserve, elle atteint 156 m de hauteur. La deuxième, celle de Riamanjavona, se localise au Sud-Est non loin de la Réserve.

Photo n°01: chute de Riamalandy Photo n°02: chute de Riamanjavona

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

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IV.1.5.2. Les lacs

Des sources hydrographiques importantes comme la présence des lacs avec des végétations aquatiques splendides et l’étang-clairière des Cyperaceae, dénommée « Zetry » (photo en annexe), qui pourrait stocker un milliard de m3 d’eau (RAZAFINDRAKOTO, 1994). Pour les différents lacs, il y a:

- Le lac sacré d’Amparihimbaratra se situe au Sud-Est de la Réserve, au Nord-Ouest du village d’Ampatakamaroreny.

- Le lac d’Antsandraboto se trouve à l’Est de la Réserve, au Sud-Ouest du village d’Andilankaka. - Le lac sacré d’Andasimamba et les lacs de Besakay et d’Andranolavahely se situent à l’extrême Sud de la Réserve.

IV.1.5.3. Les grottes - La grande grotte d’Andranoraty se localise au pied de la chute d’eau d’Andranoraty be. Elle est constituée d’une pierre tombale.

C’est un lieu historique car les ancêtres s’y cachaient durant la période des « Marofelana », ces bandits qui s’attaquaient aux villages et qui les razziaient. On y trouve des fusils, des marmites, des cruches, des pots en terre cassés, des blocs de rochers pour aiguiser les grands couteaux, des haches et des pierres servant de trépieds.

- Les deux grottes se trouvant au Nord de la chute d’eau Riamalandy: l’une est constituée par une pierre tombale et l’autre avec des eaux souterraines.

- La troisième grotte au Sud de la chute d’eau Riamalandy est constituée de stalagmites et d’eaux souterraines.

IV.2. Patrimoines culturels

Les 89% de la population de Marotandrano sont des Tsimihety (SANTA, 2010), qui ont leurs propres cultures, notamment sur le mariage, la danse, la bénédiction, l’exhumation et quelques artisanats.

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IV.2.1.Le mariage « Fanambadiagna Tsimihety »

Le « Fanambadiagna Tsimihety » c’est un mariage consenti et approuvé par les parents. Le tsaboraha dure en moyenne deux jours avec une nuit de « Tsimandrimandry » ou une veillée durant laquelle il y a des chants et des danses. Le « Jôro firarazagna » est obligatoire afin que les nouveaux mariés puissent avoir la bénédiction de « Zanahary » et des « Razagna ».

Durant ce « Jôro », les mariés font un contrat envers eux-mêmes, la famille, la population et surtout envers les « Zanahary » et les « Razagna ».

Ce type de mariage est caractérisé par l’existence des:

- « Moletry »: c’est un cadeau offert par la famille de l’époux pour la mariée. Ce cadeau devrait être des zébus au nombre de trois ou quatre en moyenne. - « Ravin-kariagna »: c’est de l’argent offert par la famille de l’époux aux parents de la mariée en gage de « Valin-tàgnagna » ou dépenses pour l’éducation de la fille et un signe de respect à ces derniers. - « Meme » signifiant littéralement « don » : c’est l’ensemble des cadeaux offerts à la mariée par sa propre famille. Ces cadeaux sont, en général, des matériels utiles aux nouveaux mariés tels que les ustensiles de cuisine, les lits, les matelas, les nattes, etc.

IV.2.2. Les danses traditionnelles

Les Tsimihety sont aussi réputés par ses danses traditionnelles telles que: « Malesa », « Antosy » et « Baoejy ». Ce sont des cultures qui les différencient des autres ethnies. IV.2.3. L’artisanat

Il est représenté par la poterie en terre telles que les cruches ou « Sajoà » sont fabriqués dans le village d’Andilamena. Il existe également des marmites, des vases et de la sculpture en bois.

Toutes ces valeurs culturelles montrent que la Commune Rurale de Marotandrano possède des potentialités socio-culturelles qui lui sont propres et qui pourraient devenir un moyen pour promouvoir l’écotourisme.

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Photo n°03: Sculptures en bois Photo n°04: Cruche en terre (Sajoa)

Source, RAHASIMANJATO 2015.

IV.2.4. Le « Jôro hataka »

Le « Joro hataka » est une cérémonie rituelle de demande de bénédiction ou de remerciements aux « Zanahary » et aux « Razagna ». Elle n’est pas accompagnée de sacrifice de zébu(s), mais de différentes offrandes. Il existe cinq types de « Jôro hataka »: le « Jôro toadrazagna », accompagné du jus de riz et de sucres grillés, le « Jôro emboka », accompagné de fumée, extrait des sèves de bois précieux séchées, posées sur une braise, le « Jôro rano mazava », accompagné de l’eau pure, le « Jôro hontsavelona », accompagné du jus de miel, et le « Jôro lambam-bary », accompagné de la prémisse de riz et de coq cuits. Ce dernier s’effectue spécialement pour remercier le « Zanahary » et les « Razagna » pour la bonne récolte et il doit avoir lieu dans le lieu de production.

En général, le lieu où le « Jôro hataka » devrait se faire est sur une levée de pierre munie de « Lokoam-bato », une sorte de stèle en pierre où l’on dépose les offrandes. C’est aussi un lieu sacré.

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Photo n° 05: Jôro firarazagna Photo n° 06: Fisorôgnagna

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

Photo n°07: Jôro hataka Photo n°08: Tsangambato

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

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IV.2.5. L’exhumation ou « Famadihana »

Le « Famadihana Tsimihety » ou l’exhumation Tsimihety: le « Famadihagna » ou retournement des morts se fait entre cinq à dix ans après le décès. A cette occasion, la famille commémore la vie du défunt. On exhume le corps du défunt afin de le couvrir d’un nouveau linceul. Il n’est plus considéré comme « Fomba Tsimihety an-karatsiagna », mais une grande fête célébrée pendant plusieurs jours, accompagnée de grand festin (danse, chant, etc.). Durant cette cérémonie, on abat des zébus qui peut aller jusqu’à une dizaine de tête voire plus.

IV.3. Valorisation de la Réserve Spéciale de Marotandrano

IV.3.1. Les potentiels écotouristiques de la Réserve

IV.3.1.1. Paysage magnifique

La Réserve se trouve au milieu de la nature. C’est une forêt primaire recouverte de cascade.

Le relief topographique important et de crête de montagne d’Ambiniviny, point culminant de 1226 m d’altitude, offre une vue panoramique permettant de voir le District de Mandritsara tout entier et aussi la partie Sud de la zone appartenant au District d’Andilamena.

IV.3.1.2. Les faunes remarquables

La zone d’étude héberge une faune remarquable: cas d’Indri indri qui présente de couleur spéciale par rapport aux autres sites de Madagascar (pelage tout noir).

Notons aussi la présence de l’Aigle serpentaire, Eutriorchis astur, une espèce très rare faisant partie des six espèces les plus menacées au monde, et de l’effraie de Soumagne, Tito soumagnei (hibou rouge) qui est une espèce très rare à Madagascar.

IV.3.1.3. Flores et végétations diversifiées

La zone d’étude est la seule forêt dense humide sempervirente dans l’ex-province de Mahajanga. Elle est caractérisée par le Ranvensara qui est une plante médicinale contre les maux de tête et est aussi un produit cosmétique pour les femmes à l’instar du « Masonjoany ».

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IV.3.1.4. Cultures traditionnelles particulières

Ambiniviny constitue un laboratoire d’histoire de l’ethnie Tsimihety et de la Région d’ « Androna ». L’existence d’un « village-musée » d’Ambodisatrana où toutes les maisons sont construites en matières végétales locales nommé « Tsiaka ».

Ambiniviny renferme aussi de nombreux sites culturels tels que l’endroit sacré au pied de Riamalandy, le pic d’Ambiniviny ainsi que des grottes formées sur les falaises de montagne.

IV.3.2. Les impacts de la valorisation

La valorisation de la zone d’étude nous permet de constater les espèces menacées sur le plan faunistique et floristique.

IV.3.2.1 Les faunes menacées

Tableau10: Espèce menacée de la faune de Réserve Spéciale de Marotandrano

Faunes Genre et espèce Nom vernaculaire malagasy Varecia variegata variegata Varikiandana Lémuriens Indri-Indri Babakoto

Propithecus diadema diadema Simpona

Oiseaux Tito soumagnei Vorondolo mena

Source: Plan de Gestion et de Conservation 2006.

Parmi les espèces menacées recensées, il y a trois espèces de lémuriens: Indri indri,Varecia variegata variegata et Propithecus diadema diadema sont les plus menacés par la chasse et le braconnage.

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IV.3.2.2. Les flores menacées

Tableau n° 11: Les espèces végétales menacées dans la Réserve Spéciale de Marotandrano

Familles Espèces Nom vernaculaire malagasy

Rosaceae Prunus africana Kotofy

Rubiaceae Evodia madagascariensis Bilahy

Fabaceae Dalbergia Manary

Albenaceae Diopyros Hazomainty

Diopyros sphaerosepala Hazomafana

Source: Plan de Gestion et de Conservation, 2006.

D’après ce tableau, on voit qu’il y a 04 familles de flores regroupant 05 espèces qui sont menacées: Prunus africana, Evodia madagascariensis, Dalbergia, Diopyros et Diopyros sphaerosepala.

L’écotourisime est valorisé dans la Réserve Spéciale de Marotandrano par ses faunes, ses flores remarquables et ses cultures particulières. Cela nous a servi de révéler les forces et les faiblesses de cette Réserve.

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TROISIEME PARTIE: RECOMMANDATIONS ET SOLUTIONS CHAPITRE V: RECOMMANDATIONS

La Réserve Spéciale de Marotandrano présente ses propres forces qui la différencient aux autres Réserves comme une grande cascade, de la faune et de la flore particulière. Malgré ses forces, elle présente encore de quelques faiblesses.

V.1. Forces

La forêt d’Ambiniviny renferme des richesses inestimables tant au niveau écologique que biologique. C’est la seule forêt dense humide de l’ex-Province de Mahajanga qui se trouve sous statut de protection. La Réserve Spéciale de Marotandrano constitue un « château d’eau » d’où prennent sources deux grands fleuves, et Simianona et une multitude cours d’eau. Les huit sites qui nourrissent les quatre grands cours d’eau de la Région (Mananara-Est, Andramy, Amboaboa et Simianona) peuvent produire 150 000 KW d’énergie hydro-électrique. (RAZAFINDRAKOTO, 1994). Elle joue un rôle très important dans la vie économique de la région car la plupart de ces points d’eau sont permanents et utilisables pendant toute l’année au profit des activités sociales. Ce qui place l’Aire Protégée de Marotandrano comme un point stratégique vital pour l'économie régionale. En outre, elle régularise le régime hydrique de nombreux cours d’eau de la zone.

Parmi les points d’eau les plus remarquables, on peut signaler les fleuves Simianona, Bemarivo et les rivières Amboaboa, Manampaneva, Anjobony, Manambendrana, Marojao, Amboasary et Sahavoay. Ces points d’eaux constituent des sources vitales pour plusieurs villages et Communes.

Sur le plan faunistique, la Réserve Spéciale de Marotandrano renferme:

- 12 espèces de lémuriens dont l’Indri indri est le seul lémurien dans l’ex- province de Mahajanga. - 104 espèces d’oiseaux dont 56 sont endémiques dont deux espèces, présentent un atout majeur pour la Réserve: Eutriorchis astur (aigle serpentaire), Tito soumagnei (hibou rouge)

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- 16 espèces de reptiles et 19 espèces d’amphibiens ainsi que d’autres groupes d’animaux.

Sur le plan floristique, la Réserve est marquée par l’existence de la forêt originelle occupe une grande partie du territoire. Elle renferme des richesses en biodiversité dont la plupart d’entre elles sont endémiques. En effet, à l’intérieur de la forêt émanent plusieurs essences dont la plupart peuvent servir à la fabrication de médicaments. Les bois durs ainsi que les bois précieux comme le palissandre sont sujet à l’exploitation directe de la population locale. Les espèces Evodia bilahe et Evodia madagascariensis connues localement sous le nom de « Bilahy » sont très convoitées pour sa bonne qualité en tant que catalyseur de fermentation alcoolique de « Betsabetsa », un alcool de fabrication locale. Ces espèces ne se rencontrent que dans cette Région. Le Prunus africana a une particularité très spéciale étant donné que l’espèce est utilisée pour guérir efficacement les maladies de prostate (RAZAFINDRAKOTO, 1994). La RS Marotandrano présente également un rôle social, historique et culturel non négligeable. Cela se manifeste à travers l’existence des produits forestiers utilisés quotidiennement par les villageois, la présence des tombeaux familiaux dans la forêt. Par ailleurs, Ambiniviny constitue une sorte de laboratoire de l’histoire du groupe Tsimihety et du peuplement de l’ « Androna ».

V.2. Faiblesses

La faiblesse de Réserve repose surtout sur sa méconnaissance par le public. En effet, malgré ses fortes potentialités, ce site reste peu connu par les touristes ni nationaux ni étrangers. C’est le résultat de plusieurs facteurs dont l’absence de politique de promotion dirigée vers l’intérêt touristique. V.2.1. Carences en infrastructures routières

Pour un développement du tourisme, l’accès dans la Réserve est la base, or Marotandrano est depuis longtemps une Région enclavée et l’accès à cette zone est difficile surtout en saison des pluies. Cette route n’était fonctionnelle en plein temps que du temps de la Première République. Ainsi, en saison sèche, il n’y a que l’axe Mandritsara-Marotandrano- Ampatakamaroreny qui est carrossable avec des voitures tout terrain (4*4 ou tracteur).

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Le problème de déplacement constitue jusqu’à nos jours un des facteurs de blocage du tourisme et de l’économie de la Région. En effet, en période des pluies, les moyens de circulation sont limités, sauf le déplacement à pieds, en moto et en vélo. Tous les axes de communication sont à réhabiliter ou à créer, car ils sont non seulement en mauvais état, mais aussi insuffisants, même pour les échanges intérieures. Les frais des taxi-brousses qui relient Mandritsara-Andilamena (RN32a) montent en saison des pluies. Toutefois, cet isolement a néanmoins préservé la biodiversité de la Réserve contre les dégradations venues de l’extérieur. L’état des pistes est déplorable dans toute la Commune et les moyens de transport ont du s’y adapter. Les charrettes sont les moyens de transport permanents durant toute l’année. V.2.2. Carences en infrastructures d’accueils

La Réserve Spéciale de Marotandrano, offrant plusieurs caractères pour le tourisme, pourrait être une destination d’avenir. Malheureusement, comme dans la plupart des lieux touristiques de l’île, la route est mauvaise et les infrastructures hôtelières font défaut. Il n’y existe aucun site de camping, ni dans le chef-lieu de la Commune, ni dans la Réserve forestière. C’est pour cette raison que peu de touristes visitent Marotandrano. Ce problème de manque d’infrastructure d’accueil est un facteur prohibitif dans l’augmentation du nombre de visiteurs vu l’éloignement du site et l’état actuel de la route qui y mène. Même si les touristes veulent y aller, ils n’osent pas, par peur de se trouver bloqué là- bas, où de dormir à la belle étoile. Un minimum d’infrastructure serait le bienvenu ne serait-ce que pour justifier la visite du lieu. V.2.3. Insécurité

Marotandrano est une des Régions à risque du point de vue sécurité. Andilamena, un District d’à côté, est classé zone rouge à cause du phénomène « dahalo » qui y règne. L’insécurité a un blocage sur le bon déroulement de surveillance effectué par le Madagascar National Parks. D’où l’existence de l’exploitation illicite des bois précieux comme le palissandre dans la Réserve même (cas de Dadanaivo, journal les nouvelles, 2013). V.2.4. Insuffisance d’information

La Réserve Spéciale de Marotandrano est l’une de Réserve le plus mal connu tant au niveau régional, national qu’international. Les recherches scientifiques et inventaires sont insuffisants pour cette Réserve. Il en est de même pour les publications sur internet qui est pourtant une méthode la plus efficace pour se faire connaitre.

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CHAPITRE VI. SOLUTIONS

Pour lancer l’écotourisme dans cette Région, plusieurs solutions peuvent être formulées face aux problèmes que nous avions cités.

VI.1. Réhabilitation des routes Les déplacements et la circulation sont indispensables dans la vie quotidienne, et tiennent ainsi un rôle clé dans le domaine de l’écotourisme. « Il n’y aura pas de développement possible, sans qu’il y ait création de route ou du moins sa réhabilitation » disait un ancien président de la République. Comme nous l’avions déjà vu auparavant, le problème de déplacement constitue un des facteurs de blocage du tourisme et de l’économie de la région. L’écotourisme est destiné aux amateurs de randonnée. Cependant le coté aventure a des limites et ne devraient constituer qu’une partie seulement dans le séjour du visiteur. Il faut donc faciliter l’accès. Ainsi la seule alternative possible pour le développement de la Région est de prioriser les infrastructures routières. En effet, l’ouverture de Marotandrano sera aussi être bénéfique aux autres villages environnants.

IV.2. création des pistes Vu l’immensité de la forêt, baliser l’accès en créant différentes pistes ou circuits qui mènent vers les différentes sites serait plus pratiques pour les touristes, à l’image de ce qui se trouve dans les autres aires protégées. La création des pistes qui mènent vers la forêt naturelle où se localise les espèces faunistiques et floristiques endémiques, consiste à la fois de protéger ces écosystèmes et à les rendre lucratifs par le biais du tourisme. L’installation de piste sert à faciliter l’accès, d’assurer le confort ainsi que la sécurité des visiteurs.

VI.3. Création des infrastructures d’accueil Pour le cas de Marotandrano, l’infrastructure d’accueil fait défaut. La Commune ne présente ni hébergement ni restauration. Cette lacune limite la situation touristique de la région et freine le développement de ce secteur.

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Face à ces problèmes, nous pensons qu’il est primordial d’y créer des établissements d’hébergement tels que les écolodges, les hôtels, les maisons d’hôtes et des restaurants. L'essentiel est d’avoir des gîtes répondant aux besoins fondamentaux des touristes (latrines ; douches cloisonnées; etc.…) tout en respectant l'éthique environnementale. Ces infrastructures d'hébergement doivent utiliser au mieux les matériaux locaux. Cela leur donnera déjà une certaine originalité.

VI.4. Classification des guides

Pour satisfaire les visiteurs, il est important de respecter les normes concernant les guides et les classifier par rapport à leur compétence et spécialisation.

Les guides doivent avoir une connaissance approfondie de la localité, lieu d’exercice de la profession, parler au moins deux langues étrangères et avoir suivi une formation initiale d’un mois, stage pratique compris, dans un établissement de guidage. Il est nécessaire d’avoir des guides ayant une expérience d’au moins deux années dans le métier de guidage et certifiée par l’autorité locale du lieu d’exercice.

VI.5. Promotion

VI.5.1. Publication sur internet Actuellement, l’internet joue un rôle très important pour faire connaître des produits. Il est l’un des outils publicitaires les plus avantageux (prospection à moindre coût) et le plus prisé. Afin d’atteindre l’objectif, il faudrait que Madagascar National Parks ou celui implanté à Mandritsara actualise la page d’accueil de la Réserve Spéciale de Marotandrano et établisse plusieurs pages concernant les richesses écotouristiques de la zone, ou création d’un nouveau site web pour la Réserve. VI.5.2. Supports publicitaires Il faudrait créer des brochures en papier et électroniques, des dépliants, des flyers, des guides de poches, et des C.D. interactifs (supports audiovisuels) sur la Réserve, à base d’information et de sensibilisation. VI.5.3. Manifestations Il faudrait participer aux foires et salons touristiques que ce soit au niveau national qu’international. Le but est de faire connaître cette Réserve.

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VI.6. Panneaux d’interprétation et de signalisation

Ces deux catégories de panneaux sont faites pour aider les visiteurs à comprendre la valeur d’un site, naturel ou culturel et à trouver les chemins (panneaux d’identification) et même pour mieux les informer sur les dangers ou les réglementations à respecter.

Les panneaux d’interprétations devraient être les premiers éléments utilisés pour ouvrir une porte vers des expériences à découvrir dans le site mais également pour faire connaître l’histoire et la culture du site. Pour ce faire, il faudrait les placer à l’entrée du site ou dans une zone de repos ou d’observation pour que les visiteurs puissent prendre le temps de les lire calmement. Toutefois, ils devraient être élaborés de manière claire, concise, aussi courte que possible, illustré des photos et peu de texte. L’objectif est de toujours communiquer sur la valeur et la diversité du site.

VI.7. Infrastructures d’animation et de loisir

En vue de rendre le séjour des visiteurs agréable et inoubliable, l’existence des infrastructures d’animation, de loisir et d’activités récréatives à la fois dans la Réserve et dans la Commune est aussi une nécessité. Il est ainsi conseillé d’y mettre en place des sites de pique-nique, des places de feu de camp, etc. En gros, le but du tourisme c’est de vendre des rêves. Mettre des bonnes places sur le point géodésique de la Réserve et les points de vue de cette dernière et de la zone est donc indispensable afin que les prospects puissent découvrir les magnifiques vues panoramiques de la Commune et prendre des photos. Ces solutions ont été proposées pour développer l’écotourisme dans la Réserve Spéciale de Marotandrano et la transformer comme une destination écotouristique qui sera une fierté de la Région SOFIA et de Madagascar.

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CONCLUSION

L’analyse des atouts écotouristiques dans la Commune de Marotandrano fait connaître et comprendre que cette activité peut constituer un facteur de développement économique non négligeable pour la zone, le District voire la Région même.

La Commune Rurale de Marotandrano est riche en potentialités écotouristiques lui permettant d’être classée parmi l’une des destinations écotouristiques les plus prisées de Madagascar. Malheureusement, elle ne figure pas encore parmi les destinations écotouristiques bien connues de la grande île. C’est dans ce cadre-là que le présent projet d’étude trouve son importance.

Grâce à la particularité de la Réserve Spéciale de Marotandrano par rapport aux autres Aires Protégées (A.P.) de Madagascar, couplée avec la richesse socioculturelle de la zone, son envol économique en se basant sur ces atouts mérite d’être appuyé. Comme toutes activités économiques, le secteur écotourisme rencontre beaucoup de problèmes, comme la difficulté d’accès, les carences en infrastructures et la présence de l’insécurité. Pour cela, des actions concrètes de la part de toutes les parties prenantes en termes de conservation dont la communauté de base, les ONG, les bailleurs de fonds et surtout aussi, la volonté politique des décideurs sont vivement sollicités pour parvenir à l’aboutissement de ces suggestions proposées. Si ce sera le cas, la Commune Rurale de Marotandrano ou encore la Région SOFIA voire la grande île seront converties en une destination écotouristique compétitive de renommée nationale et internationale. Ce qui va apporter une contribution économique palpable non seulement au niveau de population locale mais également pour le pays.

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BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1- ANGAP (1998): Monographie nationale sur la biodiversité à Madagascar, p.73

2- ANGAP (1999): Plan d’aménagement et gestion de la réserve spéciale de

Marotandrano p.82

3- BESAIRIE, H. (1964): Notice des cartes géologiques Marotandrano p. 12

4- CI (1999): Inventaire biologique de la forêt d’Ambiniviny. p.24

5- CICO (1999), Inventaire biologique de la réserve spéciale de Marotandrano. p.29

6- CITES (2006): Méthodologie pour la conservation de la réserve spéciale de

Marotandrano p.38 ; 45 ; 56

7- GAUTHIER (1999): Découverte du nouvel habitant occupé par les propithèques au

Nord-Ouest de Madagascar p.12.

8- HAULOT, A. 1974: Tourisme et Environnement, p.234

9- JOURNAL LES NOUVELLES (2013): Environnement-Palissandre. p.1

10- LAINE P., FAYOLLE (1979): Pour un développement touristique harmonisé, p.280

11- MNP (2012): Les réserves spéciales de Madagascar p.35

12- PCD (2O10): Commune de Marotandrano

13- PGC (2005): Stratégie de gestion de la gestion de la réserve spéciale de Marotandrano

p.142

14- PGC (2006): Méthodologie pour conservation de la réserve spéciale de Marotandrano

p.147

15- RABENAVAO, S.H. (2013): Valorisation de l’écotourisme dans la nouvelle aire

protégée d’Antrema. Mémoire de Licence en Tourisme Université de Mahajanga. p. 13-

14.

16- RAZAFINDRAKOTO, (1994): Rêves en attente. Extrait du vintsy p. 25.

17- RIQUIER, J. (1968) Notice des cartes de sols Marotandrano p. 21 18- SANTA, (2010): Valorisation de la réserve spéciale de Marotandrano. Mémoire de

Diplôme d’Etude Approfondi p.28.

WEBOGRAPHIE

1- conservation d’un réserve spéciale (dernière mis à jour: 27 novembre 2012) [en ligne].disponible :http://[email protected](consulté le 05 Mars 2015) 2- http:www.developpement-durable.gouv.fr/Le-tourisme-durable-definitions.html. 3- www.kelchambredhotes.fr 4- www.parcsmadagascar.com ANNEXES SOMMAIRE DES ANNEXES

Annexe n° 01: Donnée météorologique de District de Mandritsara ...... i

Annexe n° 02: Modèle de fiche d’enquête ...... ii

Annexe n° 03: Potentialité écotouristiques de Réserve Spéciale de Marotandrano et ses alentours ...... iii

Annexe n° 04: Principales activités des villageois ...... iv

Annexe n° 05: Les pressions envers la Réserve ...... v

Annexe n° 06: Liste des espèces d’oiseaux endémiques de Madagascar dans la Réserve Spéciale de Marotandrano ...... vi

Annexe n° 07: Les autres espèces caractéristiques de la Réserve Spéciale de MRT ...... vii Annexe n° 01: Donnée météorologique de District de Mandritsara

1. Tableau synthétique des valeurs de température moyenne mensuelle (en °C)

Mois J F M A M J J A S O N D

Moyennes 26,6 26,2 26,6 26,6 25,3 24,5 23,7 23,9 25,2 26,6 27,1 26,8

Source: Service national de la Météorologie de MAHAJANGA, 2014.

2. Diagramme ombro – thermique

Source: Service national de la Météorologie de MAHAJANGA, 2014.

i

Annexe n° 02: Modèle de fiche d’enquête

Date:

Village:

Renseignement concernant la personne enquêtée:

Sexe: Femme Homme:

Rôle dans la famille:

Occupation:

Questionnaires:

1. Depuis quand vous habitez à Marotandrano ? 2. Comment trouvez-vous la Réserve Spéciale de Marotandrano ? 3. Avez-vous perçu des avantages venant depuis sa création ? 4. Est-ce que vous utilisez les produits forestiers ? Lesquels et pour faire quoi ? 5. Comment trouver l’état général de la forêt actuelle par rapport à la situation avant ? 6. Quelles sont les cultures traditionnelles de votre région ? 7. Quels sont le « fady » dans ce village ?

ii

Annexe n° 03: Potentialité écotouristiques de Réserve Spéciale de Marotandrano et ses alentours

Photo n° 01: La forêt d’Ambiniviny Photo n° 02: Eulemur fulvus

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

Photo n°03: Chute d’eau Riamalandy Photo n° 04: Chute d’eau Riamanjavona

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

Photo n° 05: Marais d’Amparihimbaratra Photo n° 06: Marais d’Andramy

Source: RAHASIMANJATO, 2015. iii

Annexe n° 04: Principales activités des villageois

Photo n° 07: Rizière de Marotandrano Photo n° 08: Rizières de la partie Sud

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

Photo n° 09: Rizières de la partie Nord Photo n°4 : Porcherie

Source: RAHASIMANJATO, 2015.

iv

Annexe n° 05: Les pressions envers la Réserve

Photo n° 07: Le « Tavy » Photo n°08: Le feu de brousse

Source: Mission brigade mixte, 2013.

Photo n°09:Les coupes illicites Photo n°10: Les produits saisis et débarqués

Source: Mission brigade mixte, 2013.

Photo n°11: Bucherons et matériels utilisés Photo n°12: Formation de « Lavaka »

Source: Mission brigade mixte, 2013.

v

Annexe n° 06: Liste des espèces d’oiseaux endémiques de Madagascar dans la Réserve Spéciale de Marotandrano

Numéro Noms scientifiques Noms vernaculaires malagasy 01 Ardeola idae Fiandrivoditatatra 02 Lophotibis cristata Akohon’ala 03 Eutriorchis astur Firasa be 04 Polyboroides radiatus Fiaka 05 Accipiter henstii Rehiala 06 Accipiter madagascariensis Firasa 07 Buteo brachypterus Hindry 08 Margaroperdix madagascariensis Tsipoy 09 Mesitornis unicolor Roatelo 10 CAnirallus kioloides Tsikoza ala 11 Sarothrura insularis Tsobeboka 12 Alectroenas madagascariensis Tomendry 13 Cuculus rochii Aliotse 14 Coua serriana Koa 15 Coua reynaudii Taitohaka 16 Coua caerulea Aliotsy 17 Tito soumagnei Vorondolo mena 18 Asio madagascariensis Hanka 19 Caprimulgus enarratus Tataro 20 Brachypteracias leptosomus Famakiakora 21 Atelornis pittoides Voromboka 22 Atelornis crossleyi VOromboka 23 Philepitta castanea Asity 24 Neodrepanis coruscans Soinala 25 Neodrepanis hypoxantha Asity 26 Mirafra hova Sorokitra 27 Motacilla flaviventris Tritrio 28 Berneria madagascariensis 29 Berneria zosterops 30 Berneria cinericeps 31 Copsychus albospecularis Fitatra 32 Monticola sharpei 33 Dromaeocercus brunneus 34 Randia pseudozosterops 35 Newtonia amphicroa 36 Newtonia brunneicauda 37 Neomixis tenella Jijy 38 Neomixis viridis 39 Neomixis striatigula Kimitsy 40 Hartertula flavoviridis 41 Pseudobias wardi Vorona masiaka 42 Oxylabes madagascariensis Farifotra mena 43 Crossleyia xanthophrys Foditany 44 Mystacornis croosleyia Soratrala 45 Calicalicus madagascariensis Totokarasoka

vi

46 Vanga curvirostris Vangasoratra 47 Xenopirostris polleni Vangamaintiloha 48 Leptopterus viridis Voromasiaka 49 Leptopterus chabert Pasasatra 50 Hypositta corallirostris Sakodidy 51 Tylas eduardi Mokazavona 52 Harlaubius auratus 53 Ploceus nelicourvi 54 Foudia madagascariensis Fodilahy mena 55 Foudia omissa Fodiala 56 Lonura nana Tsikirity

Source: CICO, 1999.

vii

Tableau n°1: Les autres espèces caractéristiques de la Réserve Spéciale de Marotandrano

Autres Mammifères Herpetofaunes Espèces biologiques exploitées

Rongeurs: Mantella madagascariensis Amphiglossus frontoparictalis Eliurus minor Callumma parsonii Amphiglossus akodabensis Eliurus grandidieri (Chamaeleonidae), Amphiglossus minutus Eliurus tanala Mantidactylus betsileanus Amphiglossus macrocercus Eliurus majori Mantidactylus asper Amphiglossus melanopeuru Rattus rattus Mantidactylus bicalcaratus Amphiglossus n.sp Mantidactylus cornutus Amphiglossus punctatus Lipotyphlis: Mantidactylus decaryi Androngo crenni Tenrec ecaudatus Mantidactylus femoralis Paracontias milloti Hemiceutetes Mantidactylus guttulatus Phelsumùa guttata semispinosus Mantidactylus luteus Uroplatus sikorue Setifer setonis Mantidactylus mocquardi Uroplatus ebenaui Microgale parvula Mantidactylus opiparis Zonoaurus brygooi Mucrogale talazaci Mantidactylus pulcher Zonosaurus madagascaiensis Microgale durchardi Brookesia therezieni Microgale fotsifotsy Brookesia vadoni Sinuis Calumma brevicornis madagascariensis Calumma vatosoa Calumma n.sp Typhlops decorsei Typhlops mucronatus Liophidium torquatum Liopholidophis stumpffi Xanthodntophis albignaii Lygodactylus rarus Liopholidophis dolicocerius Pseudoxyrhops ambreensis Amphiglossus nousoundavae Phelsuma lineata Mantella manery Mantidactylus lugubrus Mantidactylus biporus Mantidactylus albofrenatus Mantidactylus eisetti Mantidactylus grandidieri Mantidactylus aglavei Mantidactylus liber Hylyptodactylus madagascaiensis Boophis rappiodes Boophis madagascaiensis Boophis brachychir Boophis albilabris Platypelis grandis Platypelis milloti Scaphiophryne marmorata Scaphiophryne n.sp viii

Plethodotohyla ocellta Plethodotohyla bipunctata Plethodotohyla alluaudi Plethodotohyla n. sp Plethodotohyla laevipes Stumpffia tetradactyla

Source: CICO, 1999.

ix TABLE DES MATIERES

Dédicace ...... II Résumé ...... III Abstract ...... III Remerciements ...... IV Sommaire ...... V Liste des tableaux ...... ….VII Liste des cartes ...... VII Liste de graphe ...... VII Liste des photos ...... VIII Liste des abréviations ...... IX Glossaires ...... X

INTRODUCTION ...... 1 Premiere partie: Présentation générale de la zone d’etude et de l’écotourisme...... 2 CHAPITRE I: Généralité sur la zone d’étude ...... 2 I.1. Historique ...... 2 I.1.1. Commune Rurale de Marotandrano ...... 2 I.1.2. La forêt d’AMBINIVINY ...... 2 I.1.3. La Réserve Spéciale de Marotandrano...... 3 I.2. Situation géographique ...... 3 I.3. Milieu physique ...... 5 I.3.1. Relief ...... 5 I.3.2. Pédologie ...... 5 I.3.3. Hydrologie ...... 5 I.3.4. Climat ...... 6 I.3.4.1. Température ...... 6 I.3.4.2. Pluviométrie ...... 6 I.4. Milieu biologique ...... 6 I.4.1. Flore et végétation ...... 6 I.4.2. Faunes ...... 7 I.4.2.1. Les vertébrés ...... 7 I.4.2.2. Les invertébrés ...... 8 I.5. Milieu humain ...... 8 I.5.1. Situation démographique ...... 8 I.5.1.1. Origine de la population ...... 8 I.5.1.2. Situation administrative ...... 9 I.5.1.3. US et coutumes ...... 12 I.5.1.4. Le respect du « Sojabe » ...... 12 I.5.2. Activités économiques ...... 12 I.5.2.1. Agriculture ...... 12 I.5.2.2. L’élevage ...... 14 I.5.2.3. Artisanat ...... 15 I.5.2.4. Infrastructure routière ...... 15 I.6. Présentation de la réserve ...... 16 CHAPITRE II: Généralité sur l’écotourisme ...... 17 II.1. Définitions ...... 17 II.1.1. Tourisme ...... 17 II.1.2. Ecotourisme ...... 17 II.1.3. Tourisme durable ...... 18 II.2. Lien entre l’écotourisme et le tourisme durable ...... 18 II.3. Importance de l’écotourisme ...... 18 II.3.1. Particularités ...... 18 II.3.2. Cas de Madagascar ...... 19 Deuxieme partie: Méthodologie et Résultats ...... 20 CHAPITRE III: Méthodologie ...... 20 III.1. Matériels d’études ...... 20 III.2. Choix de la zone d’étude ...... 20 III.3. Méthode de collectes des données ...... 20 III.3.1. La Documentation ...... 21 III.3.2. Les Enquêtes ...... 21 III.3.3. La Descente sur terrain ...... 22 CHAPITRE IV: Résultats ...... 23 IV.1. Patrimoines naturelles de la zone d’étude...... 23 IV.1.1. Flore ...... 23 IV.1.2. Faune ...... 23 IV.1.2.1. Descriptions ...... 24 IV.1.2.2. Les Insectivores et les Rongeurs ...... 27 IV.1.3. Mode d’utilisation de ces ressources ...... 28 IV.1.3.1. Bois de chauffe ...... 28 IV.1.3.2. Bois de construction ...... 28 IV.1.3.3. Source alimentaire ...... 28 IV.1.4. Pressions envers les ressources ...... 28 IV.1.4.1. Culture sur brûlis (Tavy) ...... 28 IV.1.4.2. Feu de brousse ...... 29 IV.1.5. Les sites écotouristiques ...... 29 IV.1.5.1. Les chutes d’eaux ...... 29 IV.1.5.2. Les lacs ...... 30 IV.1.5.3. Les grottes ...... 30 IV.2. Patrimoines culturels ...... 30 IV.2.1.Le mariage « Fanambadiagna Tsimihety » ...... 31 IV.2.2. Les danses traditionnelles ...... 31 IV.2.3. L’artisanat ...... 31 IV.2.4. Le « Jôro hataka » ...... 32 IV.2.5. L’exhumation ou « Famadihana » ...... 34 IV.3. Valorisation de la réserve ...... 34 IV.3.1. Les potentiels écotouristiques de la réserve ...... 34 IV.3.1.1. Paysage magnifique ...... 34 IV.3.1.2. Les faunes remarquables ...... 34 IV.3.1.3. Flores et végétations diversifiées ...... 34 IV.3.1.4. Cultures traditionnelles particulières ...... 35 IV.3.2. Les impacts de la valorisation ...... 35 IV.3.2.1 Les faunes menacées ...... 35 IV.3.2.2. Les flores menacées ...... 36 Troisième partie: Recommandantions et Solutions ...... 37 CHAPITRE V: Recommandations ...... 37 V.1. Forces ...... 37 V.2. Faiblesses ...... 38 V.2.1. Carences en infrastructures routières ...... 38 V.2.2. Carences en infrastructures d’accueils ...... 39 V.2.3. Insécurité ...... 39 V.2.4. Insuffisance d’information ...... 39 CHAPITRE VI. Solutions ...... 40 VI.1. Réhabilitation des routes ...... 40 IV.2. création des pistes ...... 40 VI.3. Création des infrastructures d’accueil ...... 40 VI.4. Classification des guides ...... 41 VI.5. Promotion ...... 41 VI.5.1. Publication sur internet ...... 41 VI.5.2. Supports publicitaires ...... 41 VI.5.3. Manifestations ...... 41 VI.6. Panneaux d’interprétation et de signalisation ...... 42 VI.7. Infrastructures d’animation et de loisir ...... 42 CONCLUSION ...... 43 BIBLIOGRAPHIE WEBOGRAPHIE

ANNEXES