Journee Internationale Des Droits Des Femmes
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Livret réalisé, à l’occasion de la Journée Internationale des droits des JOURNEE INTERNATIONALE Femmes du 8 mars 2020, par Michel Güet (Guide du Patrimoine, membre DES DROITS DES FEMMES du Conseil de Quartier Pigalle-Martyrs) et la Mairie du 9e. Remerciements à Philippe Baudoin, ami et historien du Jazz pour son aimable participation, à la Mairie du 9e, à la MVAC - Maison de la Vie Associative et Citoyenne - du 9e arrondissement, ainsi qu’à l’établissement partenaire : Le Pain Quotidien 54 rue des Martyrs. Contacts : Conseils de Quartier : Pigalle-Martyrs, Blanche-Trinité et Anvers-Montholon. Mairie du 9e : 6 rue Drouot. Tél. : 01 71 37 75 38 Bibliothèque Chaptal : 26 rue Chaptal. Tél. : 01 49 70 92 80 Bibliothèque Drouot : 11 rue Drouot. Tél. : 01 42 46 97 78 Maison de la Vie Associative et Citoyenne : 54 rue Jean Baptiste Pigalle. Tél. : 01 49 70 81 70 « Les repasseuses » d’Edgar Degas - 1884 FEMMES CONNUES ET MÉCONNUES DU 9e ARRONDISSEMENT Le 8 Mars 2020 dans le 9e arrondissement de Paris… 2020 est un anniversaire. C’est le centenaire de l’arrivée du Jazz à Paris et c’est essentiellement à Pigalle et ses alentours, pendant les « Années Folles », que se déroule cette épopée... Au-delà du cliché des « P’tites femmes de Pigalle », des hôtesses de bar, CINQ GRANDES ANIMATRICES AFRO-AMÉRICAINES À PIGALLE ! ou quelques décennies plus tôt de l’image de la Lorette et autres courtisanes, Florence Embry Jones, Bricktop, Joséphine Baker, Adelaïde Hall, Alberta Hunter : nos quartiers ont accueilli de nombreuses personnalités féminines exerçant toutes ces artistes-animatrices eurent beaucoup d’impact et contribuèrent brillamment différentes activités. au développement du jazz dans le quartier, en s’occupant activement d’un bon nombre de clubs avec succès. Soulignons la présence active des femmes dans les domaines de la musique, de la peinture, de la littérature, de la presse, du théâtre, de la danse, du chant, Joséphine Baker (1906-1975), de son du Jazz, du music-hall. Et parfois dans un champ plus politique … ou religieux. vrai nom Freda Joséphine McDonald, fut une animatrice de cabaret/club à • Des femmes animaient dans leurs salons les lumineuses rencontres de l’élite Pigalle, une occupation largement artistique de l’époque romantique puis de la deuxième partie de ce XIXe siècle. éclipsée par ses autres activités artistiques. La date du 14 décembre • Jusqu’en 1910, sur le Boulevard de Clichy, les modèles féminins se louaient aux 1926 est l’ouverture, de ce qu’elle artistes le temps d’une sculpture, d’un tableau ou d’une photographie parfois appelle son « bistro » : Chez Joséphine érotiques. Des œuvres que nous pouvons retrouver de nos jours immortalisées Baker, au 40 rue Fontaine. Dans son dans nos musées. club, on peut rencontrer, entre autres, Georges Auric, Robert Desnos, René • Au square Montholon, une sculpture honore l’Ouvrière Parisienne par un Clair et Colette. Les clients s’y pressent ensemble de cinq jeunes femmes habillées à la mode Belle Époque. Les peintres aussi pour la voir arriver vers minuit après ses spectacles parisiens. et romanciers célébrèrent aussi les laborieux petits métiers de la blanchisseuse, de la lingère, de la repasseuse ou des domestiques de maison. Si Joséphine n’est pas à proprement parler une chanteuse de jazz, quand elle danse, le swing se manifeste dans le moindre de ses mouvements, elle popularise Dès les années 1920, le Jazz rythme nos quartiers aux alentours de Pigalle grâce le charleston. Quand son livre de mémoires sort en 1927, aux éditions KRA du au dynamisme de femmes Afro-américaines. 6 rue Blanche, elle n’a que 21 ans ! On y apprend que les girls de la « Revue Nègre » résidaient en 1925 dans un hôtel de la rue Henri Monnier, qu’elle a habité À l’occasion de la Journée Internationale des droits des Femmes, retrouvons un temps rue Fromentin et qu’elle a dansé à l’Abbaye de Thélème, 1 place Pigalle. quelques portraits de ces dames connues ou moins connues de nos quartiers. Dans la célèbre « Revue Nègre » de 1925, qui l’a consacrée vedette, se produisait Sidney Bechet. Ce livret est une façon de maintenir leur souvenir et de leur rendre un bel Début 1926, la Perle noire joue aux Folies Bergère, 32 rue Richer. C’est dans ce et légitime hommage ! spectacle qu’elle porte pour la première fois sa fameuse ceinture de bananes. Rencontre avec Georges Simenon qu’elle engage comme secrétaire. Le Casino de Paris, 16 rue de Clichy, fief de Mistinguett et Maurice Chevalier, lui fait une place de choix en 1930, 1932 et 1939. C’est peut-être au bal Tabarin, rue Victor Massé, hélas démoli, que Joséphine Baker enregistre en 1931 un tube de l’époque « J’ai deux amours ». Une plaque hommage à Joséphine fut posée en 2019 au 40 rue Pierre Fontaine. 2 3 Page de couverture: "La Liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix Décembre 1830. Les Hôtesses. Dans un passé pas vraiment lointain, de leurs bars, portes ouvertes, les hôtesses tentaient d'attirer le passant, potentiellement client de la rue Page de couverture: "La Liberté guidant le peuple"Frochot d'Eugène Delacroix et alentours. Décembre 1830. Si en 1947, on dénombrait 51 établissements tendancieux selon une ancienne gérante Brick Top, (Ada Smith) (1894- LesLes Hôtesses. Hôtesses Dans. Dans un passé un passépas vraiment pas vraiment lointain, de lointain, 1984). De son vrai nom Ada leursde leurs bars,entre bars, portes portesPigalle ouvertes, ouvertes, et les Blanche, hôtesses les hôtesses tentaientpuis tentaient84 en 2005 selon la Beatrice Queen Victoria Louise police, il n'en reste aujourd'huid'attirerd’attirer le lepassant,que passant, deux... potentiellement potentiellement Après unclient commerce declient la rue de laprospère rue qui a duré Virginia Smith (!), Bricktop est la FrochotFrochot et alentours.et alentours. Si en 1947,Si en on 1947,dénombrait on dénombre 51 plusieurs décennies, la chute des bars à hôtesses s'accélère rapidement, se transformant figure la plus emblématique des établissements51 établissements tendancieux tendancieux selon une ancienne selon unegérante ancienne nuits de Pigalle entre 1924 et 1939, en "bar cocktail". Le Milieuentregérante Pigalle a entrequitté et Blanche, Pigalle Pigalle puiset Blanche,en 84 mêmeen 2005 puis tempsselon 84 la enque 2005 les "bobos" l'ont réussissant à attirer les clients selonpolice, lail police,n'en reste il n’enaujourd'hui reste aujourd’huique deux... Après que deux...un commerce Après prospère un commerce qui a duré prospère les plus célèbres et les plus quiinvesti... a duré plusieurs décennies, la chute des bars à hôtesses s’accélère plusieurs décennies, la chute des bars à hôtesses s'accélère rapidement, se transformant riches dans ses clubs successifs. rapidement, se transformant en « bar cocktail ». Le Milieu a quitté Pigalle en en "bar cocktail". Le Milieu a quitté Pigalle en même temps que les "bobos" l'ont En mai 1924, elle est engagée par même temps que les « bobos » l’ont investi… investi... Gene Bullard comme hôtesse et chanteuse au Grand Duc, 52 rue LesLes modèles. Jusqu’enJusqu'en 19101910 se setient, tint, place place Pigalle, le Pigalle. Ses clubs successifs «Pigalle, Marché le « auxMarché modèles aux modèles » où » ces où ces femmes femmes étaient recrutées deviendront la coqueluche des Les modèles.sont Jusqu'enrecrutées 1910 par se lestint, peintres, place Pigalle, sculpteurs le et intellectuels, de la haute « Marchépar photographes.aux lesmodèles peintres, » où cessculpteursLes femmes nus étaient photographiqueset photographes. recrutées bourgeoisie, et des artistes les par les peintres,érotiques sculpteurs font et là photographes. leur apparition. Émile Zola dit plus en vue : Zelda et Scott Lesdes nusmodèles photographiques : « On les dessine font lalà journéeleur apparition. et on Fitzgerald, Ernest Hemingway, Les nus photographiquesles câline la fontnuit là ». leur Certaines apparition. sont maintenant l’Aga Khan, le prince de Galles, le immortalisées dans nos musées. Émile ZolaÉmile dira des Zola modèles dira : «des On modèlesles dessine la: «journée On les dessine la journée compositeur parolier Cole Porter, et on les câline la nuit ». Certaines, sont maintenant immortalisées dans nos musées. le chanteur Paul Robeson. Fred Laet onLorette. les câline Femme la nuitentretenue ». Certaines, dont le sontnom maintenantvient du quartier immortalisées Notre-Dame-de- dans nos musées. Astaire, Elsa Maxwell, Picasso, Lorette, ces jeunes femmes « élégantes et de Man Ray et Kiki de Montparnasse. mœurs légères », entretenues selon le mot Ada va même chaperonner la La Lorette. Lesd’Alexandre lorettes ces jeunes Dumas femmes par les"élégantes « Arthurs et de », demi- jeune Joséphine Baker à son mœurs Lalégères", Lorette. entretenuesmondaines, Les selon lorettescourtisanes le mot d’Alexandre ces «jeunes frivoles Dumas femmes et par naïves "élégantes » et de arrivée à Paris en 1925. les "Arthurs", demeuraientdisposant derrièred’un « l’églisevernis d’éducationNotre-Dame-de- », elles Lorette.mœurs Demi-mondaines, légères",ont fait de courtisanesentretenues la place "frivolesBréda selon (aujourd’hui etle naïvesmot d’Alexandre " place Dumas par Bricktop a tenu six établissements différents à Pigalle : Le Grand Duc à partir disposantles d’un "Arthurs", "vernisGustave d’éducation", Toudouze)demeuraient elles et ont desderrière fait rues de laavoisinantes, placel’église Notre-Dame-de- de 1924, 52 rue Pigalle ; Le Music Box, 41 rue Pigalle en novembre 1924 pour leur quartier général. En 1841, on peut lire, Bréda Lorette.(aujourd’hui Demi-mondaines, place Gustave Toudouze) courtisanes et des rues"frivoles et naïves " quelques mois avant de revenir au Grand Duc ; Le Bricktop (fin 1929), rue Pigalle ; avoisinantes, leur« quartier Notre-Dame-de-Lorette, général. nom d’un quartier de Le Bricktop’s (Monico), en novembre 1931, 66 rue Pigalle, jusqu’à fin octobre 1934. disposantParis, d’un construit "vernis autour d’éducation", de l’église du elles même ont nom fait de la place En 1841,Bréda on pouvait et(aujourd’hui dans lire, lequel« Notre habitentDameplace de GustaveLorette,beaucoup nom Toudouze) ded'un femmes et des rues Entre temps, elle ouvre un troisième Bricktop, 73 rue Pigalle.