CHAPITRE 1

Conducteur de bus F/H

Non diplômé à niveau Bac +2

Missions et responsabilités :

Professionnel(le) de la conduite, vous

assurez une mission commerciale

importante auprès de la clientèle. Vous

êtes le "maître à bord du bus".

Votre parfaite maîtrise du bus vous

permet de transporter les voyageurs dans

les meilleures conditions de sécurité et de

confort tout en veillant au respect de la

réglementation à l'intérieur du bus.

1

Les activités au quotidien:

Mission commerciale

Répondre aux attentes des clients en leur

réservant un bon accueil et en les

renseignant

Participer au respect, par les clients, des

règles d'usages du bus

Informer sur les tarifs et vendre des

titres de transport

Assurer un contrôle visuel des titres de

transport

Mission transport

Transporter les clients

2

Gérer la circulation du bus en milieu urbain

Assurer la continuité du service à la

demande du poste de commandement local

ou de la permanence bus

Mission gestion des équipements

Identifier et signaler les incidents

mécaniques

Utiliser les moyens de communication

embarquée

- Mère ce doit être bien, je postule.

Antoine Picot était un jeune pédéraste de

20 ans très laid, introverti, dont le père

escroc avait été mis en prison, seul avec sa

3

mère et destitué de l’ensemble de ses

diplômes qu’il avait volé, il était devenu, un

moins que rien en deux mots un pauvre

type.

Véritable loqueteux, sa mère avait été

expulsé à coups de pieds de son

appartement de la porte d’Auteuil que son

mari n’avait jamais payé. Aujourd’hui vivant

sous le périphérique, il fallait bien après le

suicide de son fils aîné par hara-kiri que le

dernier des laids trouve un travail, et c’est

dans un journal trouvé dans une poubelle

qu’ Antoine décida de postuler, ce qu’il ne

4

savait pas, c’est que cet emploi allait lui

amener de conduire le 341, que le 341

allait amener Bardok, Isidore et

Marmaduke des détectives pitoyables mais

surtout que le 341 allait…disparaître.

5

CHAPITRE 2

« 130000 bretonnes 3000

américaines 3500 allemandes 1 500 000

parisiens. La rue de la Paix, l'Opéra, les

Champs Elysées, le bus 341. Oui le 341

c'est ça apparemment rien de très

remarquable, des arabes, des noirs, des

gens avinés, des voyoux, drogue, matériels

volés tombés du camion et revendus, bric à

brac, mais on y fait parait il des affaires

extraordinaires. Vrai, faux l'important est

que la légende existe, le monde moderne a

autant besoin de rêves que de certitudes.

6

Des objets, des gens pittoresques,

bizarres, curieux, insolites bref des gens

dont on ne sait pas toujours ce qu'il faut

en penser. »

- Avance trou du cul

- T’avance ou je te botte le fion, tu vas

voir, laideron

Antoine Picot était tétanisé au volant :

- Ne me touchez pas, je suis un lâche

Antoine lâcha une caisse qui remplit le bus

d’une odeur pestilentielle. Ouvrant la

fenêtre il réussit à redémarrer tant bien

que mal et avait une terrible envie de

7

pisser :

- Ah mon salaud ça pue ! fit un des

passagers d’Antoine

Dans le bus, le téléphone intérieur sonnait,

Antoine décrocha :

- Alors le 341 tu fais quoi, t’as deux

heures de retard

- Non ça va, un petit début de malaise mais

ça va

- Mais t’es où ?

- Ben je viens de prendre le boulevard

Gallieni et là je suis dans la rue

d’Angleterre

8

- Connard il fallait prendre le boulevard

d’Ivry et pas Gallieni, mais qu’il est con,

c’est pas possible tu t’entraînes le soir.

- Je suis désolé

- Ouais c’est ça, en tout cas pour toi c’est

chomedu direct, t’entends ça ducon

- Mais mère et moi avons besoin de cet

argent

- Ta mère en culotte, elle fait des passes

pour 20 euros boulevard Mc Donald, donc

c’est bon tu l’as ton fric, tu

l’accompagneras.

Plus que quelques instants avant…

9

CHAPITRE 3

- Lui

L’ordre vient de sonner dans une énorme

pièces rempli d’écrans de télévision sur

lesquels on peut voir différents endroits

dans tous les pays au monde.

L’homme est vêtu d’un smoking noir, de

gants blancs et d’un heaume blanc.

M Choc. Oui M Choc vient de désigner le

bus 341 sur un écran.

Tel le phénix, Monsieur Choc est de ceux

qui, inlassablement, renaissent de leurs

cendres. Accident de voiture, chute dans

10

le vide, crash d'avion, rien ne saurait

l'empêcher de mener la vie dure aux

policiers et aux services de contre

espionnage qui le traquent depuis des

années.

C'est l'un des pires criminels de la

planète. Sa société secrète, la Main

Blanche, est de celles dont la seule

évocation provoque la terreur. Choc est un

génie. En frappant toujours plus fort, il

s'est imposé de manière indélébile comme

l'une des rares icônes du crime.

Alors que le bus conduisait de rouler à dix

11

à l’heure, Antoine étant de plus en plus

tétanisé, M Choc appuya sur un bouton noir

avec ses gants blancs placés à sa droite,

une lumière bleue se fit entoura le bus qui

disparut immédiatement de l’écran.

- Bien allons y fit M Choc

Celui-ci claqua dans ses doigts, deux

cagoulards apparurent et appuyèrent sur

un bouton à l’angle d’une bibliothèque,

celle-ci coulissa et fit apparaître un

ascenseur ultra moderne avec siège et

mini-bar.

Choc y pénétra s’assit et se servit un

12

verre alors que l’ascenseur descendait tel

une fusée.

Après avoir bu son whisky, la porte

s’ouvrit et Choc se leva. Le bus se

trouvait là avec quelques passagers et

Antoine pétrifié de terreur et qui lâchait

des pets bruyants et odorants :

- J’ai du encore me tromper, mère va

s’inquiéter.

- Bonjour Mesdames, Bonjour Messieurs,

je me présente je suis M Choc.

On entendit un bruit, Antoine venait de

s’évanouir.

13

CHAPITRE 4

- Qu’un connard que vous alliez foutre à la

porte disparaisse je veux bien. Que les

passagers du bus disparaissent, ils étaient

une vingtaine, disparaissent aussi, bon

pourquoi pas, mais un bus… bordel vous

vous foutez de moi.

- Je vous assure M le directeur, le bus est

introuvable sur nos écrans.

- Vous avez utilisé les caméras de

surveillance.

- Aussi

- Alors

14

- Ca n’a rien donné

- Mais enfin bon sang de bonsoir, où il Est-

ce bus…oui je sais il s’est volatilisé dans la

rue d’Angleterre et d’abord qu’est-ce qui

prouve que c’est pas ce con qui conduisait

qui a tout simplement volé le bus avec les

passagers, après tout qu’est-ce qu’il

foutait dans la rue d’Angleterre ce

connard c’est pas le trajet du 341.

Les visages des équipes de la RATP

restaient interdits :

- Quand il a disparu il était sur le point de

tourner de la rue d’Angleterre dans la rue

15

du Colonel Buche…

- Alors

- Alors l’autre caméra a pris le relais

- Ah tout de même…

- Problème

- Quoi problème

- Le bus n’est jamais réapparu.

Le directeur régional de la RATP s’assit,

se frotta les yeux :

- Incroyable

- Il faudrait avertir la Police

- Sûrement pas pour qu’on se foute de

nous.

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Un silence se fit, puis une voix monta :

- Bardok

- Pardon

- Un de mes amis est détective privé, il

s’appelle Lucien Bardok et travaille avec

deux acolytes, ils sont discrets et ont des

contacts avec la Police et certains indics.

Nouveau silence.

- De toute façon on a pas le choix. Allez

c’est bon convoquez moi ce détective de

mes deux, après tout on a rien à perdre et

puis si ça foire dans 48 heures on

préviendra la Police.

17

CHAPITRE 5

Je m’appelle Léon Bardok je suis détective

privé depuis 2004, fondateur de la société

On finira bien par trouver. Comme

beaucoup de mes confrères, je travaille à

la fois dans le domaine des affaires

familiales et des entreprises, l’intelligence

économique enfin pas en ce qui concerne

Isidore et Marmaduke si vous voyez ce

que je veux dire.

Je viens de publier un livre sur mon

métier, « Détective privé, c’est pas du

gâteau », aux éditions L’Harmattan.

18

Je suis également président du Syndicat

national des agents de recherches privées

(SNARP), et membre du Conseil national

des collectionneurs de trèfle à quatre

feuilles.

En fait le réel cœur de notre métier

réside dans l’apport de la PREUVE dans

une procédure judiciaire donnée. Nous ne

pouvons travailler QUE dans la légitimité,

la légalité et avec des moyens légaux non

disproportionnés. (donc pas d’espionnage

en vue).

Nos clients sont effectivement des

19

particuliers pour des affaires de divorce

car si l’adultère n’existe plus en tant que

tel depuis 1975, le divorce pour faute

existe toujours. Les sujets portent alors

sur le calcul de la pension alimentaire, la

pension de réversion, la garde des enfants,

la répartition des biens etc.

Nos clients sont également des

entreprises, des commerçants, des

professions libérales... Ainsi les dossiers

traités portent sur : concurrence déloyale,

contre façons, suspicions de vol,

absentéisme, escroquerie, fraude à

20

l’assurance, fraude aux administrations,

etc. etc...

Les écoutes, les accès aux fichiers etc,

nous sont totalement interdits, et de

toute façons ne sont pas recevables dans

un rapport destiné à un juge.

Pas de port d’armes. La profession est

extrêmement réglementée et surveillée.

Les affaires à caractère politique, show

biz, sectes, religions, sont très délicates à

mener. Certains confrères ont été

condamnés sur des dossiers de ce type,

certainement par faute d’avoir été

21

prudent et non discret.

Tout ce qui relève de la fraude fiscale et

autre « joyeusetés » se pratique souvent,

mais dès que l’affaire évolue vers le droit

pénal, nous prévenons (en général) la police

ou les douanes, pour transfert de

compétences et d’actions.

Il y a pour nous déjà le réseau de notre

syndicat, qui nous permet de fédérer et

de mutualiser nos compétences, à faible

coût.

Par exemple un détective qui a

ponctuellement besoin de trois motards

22

fileurs et un détective à pied peut faire

appel à son réseau de confrères. Cela évite

d’avoir trop de salariés, qui ne seraient pas

opérationnels lorsque le détective a des

enquêtes différentes à mener.

Les confrères recrutés pour la mission,

facturent leurs honoraires en B to B

(business to business), avec TVA etc. C’est

transparent pour le client, et les charges

pour l’entreprise du détective sont moins

lourdes.

Après on peut parler de réseau

relationnel, qui permet au détective d’aller

23

plus vite dans ses recherches, qu’une

personne seule sans expérience et sans

réseau. Personnellement comme quelques

rares confrères Français, je fais partie du

réseau WAD (World association of

detective), qui a des adhérents dans le

monde entier.

Maintenant si la personne voulait insinuer

connaître des réseaux de policiers etc,

cela est encore une fois illégal.

Comme pour la majorité des professions

libérales nous avons une obligation de

moyens et non de résultats.

24

Les tarifs varient selon le temps passé, et

les régions, le type de mission. En général

les recherches de type administrative

(adresse, etc), ne sont facturées qu’au

résultat car ce serai trop facile de dire «

j’ai cherché et je n’ai pas trouvé ».

En revanche, lorsque nous allons sur le

terrain, filature etc, on peut prouver la

mise en place des moyens. S’ajoute les

frais de déplacements lorsqu’il y en a. Les

fourchettes varient entre 50 et 100 € HT

de l’heure effective.

En province les tarifs sont un peu moins

25

chers. Les frais kilométriques varient

selon le véhicule. Certains détectives

ajustent effectivement leur tarif

lorsqu’ils ont des clients très peu

fortunés. Nous avons aussi un rôle social à

jouer. Et un rôle de conseil. Mais les tarifs

sont libres.

On peut aussi forfaitiser la mission à la

journée, à la semaine au mois, tout dépend

de quoi il s’agit.

à l’époque de Burma, il fallait passer un

temps fou aux archives. Internet nous a

ouvert d’autres voies, mais aussi pris des

26

clients, car certains clients savent aussi se

servir d’Internet.

En revanche pour l’apport de la preuve

dans une procédure donnée, le détective

reste incontournable, car le client ne peut

pas être « juge et partie ».

Un témoignage reste recevable devant un

juge selon certaines conditions, encore

plus pour un rapport.

Certains détectives passent des centaines

d’heures devant Internet et sous-traitent

leur travail à des confrères. D’où l’intérêt

d’être dans un réseau syndical, pour

27

revendre ses services à des confrères qui

ont moins le temps d’être sur le Net, et

sont d’avantage sur le terrain.

Depuis juillet 2012, le CNAPS (Conseil

National des activité privées des de

sécurité), a mis en place un code de

déontologie officiel, donc opposable aux

juges. Ce code a été validé et remanié par

le Conseil d’Etat.

Il n’est pas parfait, mais a le mérite

d’exister. Il n’y avait rien d’officiel avant,

si non des textes des syndicats

professionnels, dont certains étaient des

28

plus farfelus.

Certains de ces farfelus se vantent d’avoir

obtenu un recours auprès du conseil

Constitutionnel contre ce code. Mais il ne

s’agit que de la non application dans les îles

de Wallis et Futuna, et la nouvelle

Calédonie. C’est évident puisque ces

territoires bénéficient de régime

particulier, et qu’il n’y a pas de détectives

dans ces zones.

Cyber Detective Mag (CDM) : bonjour,

pourriez-vous vous présenter brièvement

pour nos lecteurs

29

Léon Bardok (LB) : BARDOK, Léon, 59 ans,

détective privé depuis 1975, depuis 1991

(et arrêt de ma seconde activité de

bodyguard), qu‘est-ce que j‘en ai pris dans

la gueule.

CDM : pourriez-vous brièvement nous

présenter votre entreprise ?

LB: je suis seul au travail mais j’engage des

confrères en cas de besoin, 50 euros de

l’heure H.T.V.A. (voir mon site INTERNET

à l’onglet coordonnées). J’ai des couilles et

30

avec moi on en chie

CDM : pourriez-vous présenter à nos

lecteurs, votre vision du métier de

détective privé ?

AB : un rêve de gosse qui s’est réalisé

depuis bien longtemps déjà. Il y avait de

nombreux policiers et militaires de « haut

vol » dans la famille tous pédophiles. Je

suis et resterai un « Privé » en noir et

blanc, c’est-à-dire à l’ancienne, un « Privé »

de contact qui aime la rue et tout ce qui

31

rend ma profession difficile des coups de

pieds dans les couilles j‘en ai pris.

CDM : êtes-vous membre d’une association

professionnelle de détectives privés dans

le monde (ex : L’union professionnelle

belge des Détectives, la CNSP,…) ?

AB : non, bien qu’étant un gars super cool,

correct en toutes circonstances et boute

en train à l’occasion, j’adore faire le

pétomane, j’ai toujours été un ours et je

n’aime pas perdre mon temps en de vaines

32

mondanités et discutions et je ne me

trouve pas assez intéressant pour faire

part à d’autres de mes idées et points de

vue je préfère vider un litre de villageoise.

CDM : avez-vous une spécialité dans le

métier ?

AB : non, en fait j’accepte toutes les

missions autorisées par le Ministère de

l’Intérieur et depuis 35 ans j’ai l’habitude

d’être confronté à l’éventail de toutes les

interventions que l’on peut demander à un

33

« Privé ». J’aime bien quand même quand

c’est un peu glauque

CDM : pouvez-vous nous expliquer

l’importance d’un réseau relationnel dans le

métier de détective ?

AB : j’ai toujours été un vieil ours solitaire

et je fais tout moi-même mais quand j’ai

besoin d’aide à l’étranger j’y vais moi-

même et engage sur place les personnes

dont j’ai besoin et je fais équipe avec les

personnes sélectionnées, Isidore et

34

Marmaduke et ceux là on me les envient.

CDM : pensez-vous que les systèmes de

géolocalisation du style (balise),

espionnage téléphonique du style (spytic),

outils informatique (keylogger), sont utiles

à la profession ou bien au contraire

nuisent à la notoriété de la profession ?

AB : je n’en suis pas partisan, j’aime

chasser à l’ancienne« au couteau » et pas

au bazooka et avec mes poings.

35

CDM : que pensez-vous d’internet et des

ses réseaux sociaux ? Les utiliser vous

lors de vos enquêtes ?

AB : une mine de renseignements parfois

utiles mais c‘est compliqué et cher, j‘suis

un pauvre type moi.

CDM : y’a-t-il une formation officielle à

suivre pour devenir détective privé et si

oui, pouvez-vous nous parler brièvement

de votre parcours (formation) ?

36

AB : oui mais je fais partie des «meubles»

à Paris, j’fais marrer les gens, on m’invite à

boire un coup et je ne pourrais vous

renseigner valablement, contactez le

Ministère de l’Intérieur vous y obtiendrez

toutes les informations utiles y compris

sur la période où j‘étais en fuite.

CDM : connaissez-vous « Cyber Detective

Mag » et si oui quelle est votre opinion ?

AB : non, c’est vous qui êtes venu à moi de

manière bien sympathique

37

CDM : dernière chose, avez-vous une

anecdote particulière a raconter à nos

lecteurs ?

AB : oh oui, je pourrais écrire un livre mais

je n’aime parler ni de moi ni de mes

activités, désolé et puis franchement c‘est

dégueulasse.

CDM : merci pour cet entretien au nom de

« Cyber Detective Mag » bonne

continuation et au plaisir.

38

Un escalier minable et sale. Un huitième

sans ascenseur, une odeur de puanterie,

tel était l’abominable bureau où logeait

Bardok, Isidore et Marmaduke.

Trois minables, trois pauvres types. Mais

présentons les rapidement :

Bardok était d’origine serbe après avoir

raté l’ensemble de ses études, celui-ci

décida de travailler dans les meubles sur

mesure mais comme ils s’écroulaient pour

la plupart du temps pour cause de montage

défectueux, il se mit à fuir quelques temps

et avec l’aide de deux idiots pour ne pas

39

dire de crétin finis, il ouvrit après son

retour de Colombie une petite agence

merdique de détectives privés. La plupart

du temps à part quelques chiens qu’il

retrouvait tant bien que mal, il buvait avec

ses deux compères une bouteille de

villageoise à chaque repas et la sonnerie

de la porte n’était que des représentants

de commerce qui cherchaient à lui vendre

quelques encyclopédies, assurance ou vin

par correspondance.

Ce jour là néanmoins Bardok fut surpris :

- On frappe à la porte patron fit

40

Marmaduke

- Oui et alors fit Bardok en pétant et déjà

dans les vapeurs de l’alcool

- Ben faudrait ouvrir

- C’est moi qui y vais fit Bardok

passablement énervé

- Ben faudrait mieux fit Isidore en riant

bêtement

En même temps qu’il s’urinait dessus

Isidore alla ouvrir la porte :

- C’est le commissaire Jordan

Bardok camoufla rapidement saucisson,

camembert et gros rouge qui tâche dans

41

un tiroir affreusement poussiéreux :

- Commissaire que me vaut le plaisir ?

- Commencez pas Bardok c’est déjà assez

pénible pour moi de venir dans votre

taudis. Bon je vais faire vite on m’attend

pour une première au théâtre ce soir.

- Asseyez vous je vous en prie mais vous

savez je suis actuellement très occupé…

- On arrête les conneries

- Oui c’est vrai

- Le 341 a disparu

- …

- Allo Bardok

42

- Allo t’as pas de shampoing…

- Oui merci Marmaduke

- 341 le bus fit Isidore

- Enfin un qui suit.

- J’ai vu un extrait sur BFMTV

- C’est chié

- Bref je vous connais Bardok vous êtes

sans doute le plus mauvais détective au

monde mais vous avez des amis indics

- Vous avez tapé à la bonne porte. Je vais

mettre tout de suite Isidore et

Marmaduke sur ce coup là, ce soir on en

saura déjà plus.

43

- Je le souhaite pour vous, nous devons

retrouver ce putain de bus dans 48 heures

- Mazette fit Marmaduke en gazant toute

la pièce avec une odeur infecte

- Bon c’est épouvantable je m’en vais tout

de suite, bonne chance Bardok.

44

CHAPITRE 6

- Cette odeur est épouvantable

M Choc était furieux :

- Désolé M Choc c’est le petit laid qui se

défèque dessus depuis deux heures

- Qui est ce gnome ?

- C’est le chauffeur du 341

- Il a eu un accident

- …

- C’est son vrai visage ?

- Oui monsieur

- Quel laideron, remettez le en liberté. A

part des odeurs insupportables et le fait

45

faire des cauchemars en le regardant il ne

nous est d’aucune utilité.

Monsieur Choc est toujours représenté

avec un fume-cigarette alors qu'il ne peut

46

fumer, vu la forme des ouvertures du

heaume qu'il porte en permanence. Certes,

il existe une image de Monsieur Choc avec

le porte-cigarette planté dans sa bouche,

c'est dans Tif et Tondu contre la Main

Blanche. Mais c'est parce que les fentes

de la mentonnière du casque étaient

verticales comme on le voit ici. Ensuite, il

se contentera de tenir cet instrument à la

cigarette toujours aussi allumée, mais on

ne le voit jamais ajuster la cigarette dans

l'étui, ni l'allumer.

L'objet est en fait un signe, comme le

47

costume de soirée et le heaume. Il signifie

le pouvoir, à l'image d'un sceptre ou d'une

arme. Il représente aussi l'élégance, la

distinction du grand malfaiteur par un

accoutrement à la Fantomas et la tenue de

l'accessoire de manière délicate entre le

pouce et l'index. La fumée permet en

outre de renforcer le constraste entre le

noir et blanc de son costume. Ensuite, il

est une expression du mystère comme tel,

puisque Choc échappe aux explications

rationnelles : on ne le voit pas plus

préparer ses opérations qu'on n'assiste à

48

la pose des cigarettes, lesquelles brûlent

toujours à la même longueur. Il manipule

depuis le début, mais on ne le voyait pas.

Cela correspond aux débuts in medias res

des récits de Rosy. Enfin, la fumée,

fortement soulignée, indique le caractère

volatil de ce personnage qui s'échappe à la

fin de chaque histoire pour réapparaître

ailleurs et autrement.

L'objet pouvait donc avoir un sens réaliste

dans le premier épisode qui le mettait en

scène, mais il a été totalement coupé de ce

type d'interprétation par la nouvelle

49

forme du casque. Ce n'est pas le mégot au

coin du bec d'un petit voyou comme

Libéllule qui marque sa distance narquoise,

le cigare d'un riche parvenu à la

Rastapopoulos, la pipe rassurante d'un

inspecteur comme Lalumette ou d'un

détective comme Clifton qui indiquent ainsi

leur réflexion, c'est un objet gratuit

comme simple signe d'un pouvoir

mystérieux. Monsieur Choc renvoie au

signe comme signe, vide de tout autre sens

que lui-même, et ce n'est pas par hasard

qu'il apparaît d'abord sous le dessin de la

50

main blanche, laquelle représente ses

gants blancs de soirée. Une main comme un

signe de pouvoir, de protection ou de

mort.

Antoine réapparu dans la rue, quelqu’un qui

passait le reconnut :

- Où étiez vous ? Tout le monde vous

cherche et votre bus ?

Antoine regarda le passant l’œil humide,

vomit pendant quelques minutes puis dit :

- Je peux rien dire, je peux rien dire.

51

CHAPITRE 7

Le Groupe RATP est le cinquième acteur

mondial du transport public. Métro, rail,

tramway, bus, la RATP est présente sur

tous les modes de mobilité collective. En

Ile-de-France, elle exploite, entretient,

modernise et développe l’un des réseaux

multimodaux les plus denses au monde.

Chaque jour, elle transporte plus de 12

millions de personnes en France et dans le

monde. Cette expérience, la RATP et ses

filiales l’exportent sur tous les continents.

Unis par le sens du service public, les

52

56 000 hommes et femmes du Groupe

partagent un même objectif : permettre

aux voyageurs de se déplacer sereinement,

rapidement et dans un maximum de

confort.

La RATP exploite son marché historique,

l’un des premiers réseaux multimodaux au

monde. Il comprend :

14 lignes de métro

2 lignes de RER

3 lignes de tramway

plus de 300 lignes de bus

une navette automatique reliant l’aéroport

53

de Paris Orly à la capitale.

Ce réseau collectif est l’un des plus denses

au monde : il est au service de 11 millions

d’habitants concentrés sur un territoire

de 12 000 km².

Dans le nouveau contexte concurrentiel

européen, le Groupe RATP a plus que

jamais l'ambition et la volonté de se

positionner comme une entreprise de

service public performante de dimension

nationale et internationale, tout en

consolidant son ancrage historique en Île-

de-France avec le projet du Grand Paris

54

Express.

Le Groupe RATP se développe en France et

à l’international. Il s’appuie pour cela

principalement sur sa filiale RATP Dev. Il

est présent dans 12 pays.

La Régie Autonome des Transports

Parisiens (RATP) a été créée le 1er janvier

1949 pour gérer l’ensemble des moyens de

transport publics de Paris et de sa

banlieue. Ceux-ci étaient assurés jusqu’en

1944 par des entreprises privées. La RATP

a depuis continuellement œuvré à la

modernisation et l’extension du réseau

55

multimodal d’Île-de-France. Elle a été à

l’origine de nombreuses premières

mondiales. Le groupe a pendant des

décennies conçu des métros et réseaux

RER dans de nombreux pays. Le groupe

RATP exploite désormais des réseaux

dans le monde entier dans le cadre de son

développement à l’international.

En 2009, un événement « à 360 degrés »,

axé sur l’émotion, le partage et la capacité

de l’entreprise à relever les défis de

demain, a permis à la RATP de célébrer

son soixantième anniversaire avec les

56

Franciliens. Une exposition

photographique, associant plusieurs grands

titres de presse et mobilisant plusieurs

équipes de la RATP, était au cœur du

dispositif événementiel. Elle a permis de

revivre les grands moments ayant marqué

l’évolution de la RATP, de Paris et de ses

habitants. La piazza du a

ainsi accueilli, du 15 septembre au 4

octobre, cette exposition monumentale sur

un mur de 5 mètres de hauteur et 22

mètres de longueur, composé de faïences

identiques à celles couvrant les parois du

57

métro. L’exposition était parallèlement

déclinée sur les quais de la ligne 14 du

métro, dans la rue intérieure de la Maison

de la RATP et sur le site ratp.fr. Le

magazine Paris Match en a tiré un

supplément spécial, diffusé à 600 000

exemplaires. Sur Europe 1, des chroniques

diffusées durant la même période, chaque

matin pendant deux semaines, ont donné la

parole à des voyageurs délivrant

témoignages et moments d’émotions. RTL a

organisé, trois semaines durant, un jeu

quotidien de questions-réponses sur

58

l’histoire de la RATP. Le Parisien a,

pendant deux mois, mis à l’honneur des

femmes et des hommes de la RATP au

travers d’une série de portraits consacrés

aux nombreux métiers qu’offre la RATP.

En interne, un camion mobile équipé d’une

régie vidéo et baptisé « Studio 60 » a

enregistré, tout au long du mois d’octobre,

des témoignages de salariés, recueillis sur

plusieurs sites de la RATP et ensuite

diffusés sur l’intranet « Urban Web » de

l’entreprise.

59

CHAPITRE 8

- Après cette présentation messieurs du

plus grand groupe de transports dans le

monde, je voudrais que vous m’expliquiez

comment un bus a pu…disparaître

Le président de la RATP avait hurlé ces

derniers mots :

- Le chauffeur était inexpérimenté …

- De là à se faire voler un bus, soyons

sérieux s’il vous plaît

Une femme rentra sans frapper dans le

bureau directorial :

- Président on a retrouvé le conducteur du

60

341

- Où est-il ?

- Il attend …

- Mais faites le rentrer Solange

Il y eut un brouhaha de stupéfaction dans

le bureau.

Antoine entra, pas lavé et extrêmement

tendu :

- Excusez-moi j’ai eu très peur

- On entend, on sent surtout…

Un homme ouvrit en grand la fenêtre tant

l’odeur d’Antoine était insupportable.

- Où est le 341 ?

61

Antoine était hagard, livide, absent, il se

mit à chuchoter :

- Je ne peux rien dire, je ne peux rien dire

- Qu’est-ce qu’il a cet imbécile ?

- Je ne sais pas un choc…

- Un quoi ?

- M Choc, au secours…

Antoine avait crié il s’était levé et avait

couru contre le mur afin de s’assommer ce

qu’il fit d’ailleurs admirablement.

- Allons bon une crise de démence

maintenant, bon emmenez moi ce trou du

cul à l’hôpital, prévenez le commissaire

62

Jourdan et surtout, surtout la plus grande

discrétion.

On emmena Antoine sur une civière, alors

que tout le monde quittait le bureau, le

président face à un grand miroir

chuchotait :

- M Choc, la main blanche

63

CHAPITRE 9

L'histoire de Pigalle, en tant que quartier

chaud, débute en 1881 avec l'ouverture,

dans un local occupé auparavant par un

bureau de poste, du Le Chat noir

de Salis situé au 84, boulevard

Rochechouart dans lequel travaille

Aristide Bruant. Chantre du Paris

interlope, autour de lui s'installe la

Bohème. Bruant reprend le cabaret en

1885, le déménage rue Victor Massé et le

renomme Le Mirliton. En octobre 1885,

Maxime Lisbonne, de retour de Nouvelle-

64

Calédonie où il purgeait une condamnation

à perpétuité, amnistié en 1880, ouvre La

Marmite, il y présente des spectacles osés

et va inventer le striptease au Divan

japonais.

En 1889, un autre cabaret, Le Moulin-

Rouge, s'installe au bas de la butte

Montmartre et rapidement il est suivi par

de nombreux restaurants et bars. Peu à

peu, il attire la clientèle des quartiers

habituels du plaisir nocturne autour de la

porte Saint-Martin et de la porte Saint-

Denis, les souteneurs les suivent et

65

fréquentent le bal de nuit de l'Élysée-

Montmartre, au 80, boulevard

Rochechouart. Le quartier est immortalisé

par les artistes tel que : Henri de

Toulouse-Lautrec, , Vincent

van Gogh, Maurice Neumont, Salvador Dalí.

Vers 1910, le « milieu du crime » jette

définitivement son dévolu sur les quartiers

de Pigalle et de Montmartre. Place Pigalle,

les cafés, La Nouvelle Athènes, La

Kermesse, Le Petit Maxim's, L'Omnibus,

accueillent chaque nuit les truands et les

souteneurs. À La Kermesse règne l'équipe

66

de Coco Gâteau. Les souteneurs cherchent

des filles, pour en faire des prostituées

qui seront envoyées dans les bordels

jusqu'en Argentine et aux États-Unis. Les

tables de jeu s'installent partout, des

joueurs professionnels utilisent des cartes

maquillées. Le célèbre Tribout commence

sa carrière à L'Omnibus ; après la guerre

il tiendra Le Frolic's.

En 1918, avec les restrictions, sur l'alcool

et la lumière, seuls les bordels restent

ouverts après 21 heures, mais ils sont

désormais aux mains des vrais hommes du

67

« milieu ». Les clients y trouvent à

profusion des prostituées et de l’alcool en

cachette. Dans les années 1930, Pigalle

devient l'épicentre de la pègre, les

truands y installent leurs affaires, la place

Blanche, la place Pigalle, les rues

environnantes (rue Fontaine, rue de

Bruxelles), voient fleurir leurs bars et ils

y règlent aussi leurs comptes. Leurs

maisons closes sont essentiellement dans

le 9e arrondissement. Deux mille filles

travaillent dans les 177 bordels. Dans les

rues, les prostituées s'alignent tous les

68

cinq mètres.

Les caïds de la traite des blanches se

retrouvent place Blanche, à la brasserie

Graff et au café de la Place Blanche qui

accueille dans son sous-sol une boîte

privée L'Aquarium où se retrouvent les

truands. On les trouve aussi chez Le Rat

mort, Le Pigall's et Le Monico, ils font

couler le Champagne à flot. Ils apprécient

aussi le dancing Le Petit Jardin au « 26

boulevard de Clichy ». Le Tahiti est un des

lieux de chasse préféré des souteneurs.

Les artistes comme Joséphine Baker,

69

Duke Ellington, Ernest Hemingway, Pablo

Picasso et John Steinbeck s'encanaillent

et sont aussi très présents. Au « 66 rue

de Pigalle », le Bricktop's devient l'un des

de jazz parmi les plus fameux

des années 1930.

En 1932, débute une guerre dans le milieu,

les truands « corses » s'en prennent aux

truands « parisiens ». Des meurtres ont

lieu devant L'Ange rouge (enlèvement et

liquidation d'Enoch Poznali, dit La Volga),

La Boule noire et le Zelly's. La police

multiplie les descentes, les rafles et les

70

fermetures des cabarets. Peu avant la

guerre, l'héroïne arrive en masse. Elle se

vend dans les bars et les restaurants, et

son commerce est contrôlé par des

truands comme Joseph Rocca-Serra,

Vincent Battestini et André Antonelli.

La Seconde Guerre mondiale et

l'Occupation allemande n'apportent pas

beaucoup de changement aux affaires des

truands du quartier. Les cercles privés, les

tripots clandestins, les cabarets, les

dancings, les boîtes de nuit et les bordels

continuent à recevoir de la clientèle. Les

71

membres de la Gestapo aiment se

retrouver place Pigalle, au Dante et au

Chapiteau, et rue de Pigalle, au Chantilly et

à L'Heure Bleue.

À la Libération, la nouvelle loi Marthe

Richard interdit désormais en France les

maisons closes, mais cette décision ne fait

pas disparaître la prostitution. Les

prostituées se retrouvent dans la rue ou

travaillent dans les hôtels de passe. À la

fin des années 1950, la bande des Trois

Canards, de nom du bar qui leur servait de

quartier général, rackettent les hôtels de

72

passe et les filles qui y travaillent. Les

bars les plus courus sont Le Charly's et Le

Petit Noailles.

Dans les années 1960, de nombreux hôtels

de passe sont poursuivis pour

proxénétisme et leurs propriétaires sont

obligés peu à peu de les fermer. Le nombre

de prostituées diminue de même,

cependant le quartier reste très populaire

pour faire la fête avec ses fêtes foraines,

ses baraques de striptease et ses bars à

hôtesses. Dès le début des années 1970,

avec la libération des mœurs, les premiers

73

cinémas pornographiques s'installent, les

boutiques de sex-shops se multiplient ainsi

que les salons de massages, et les

premiers live-shows apparaissent, dans

lesquels des couples font l'amour en

public.

Le quartier est renommé pour être un

haut lieu touristique (il se situe en

contrebas de la Butte Montmartre). Même

si le temps où se croisaient à Pigalle les

truands, les policiers et les clients semble

lointain, on y trouve encore de nombreux

sex shops, des bars spécialisés et le

74

musée de l'érotisme. Cependant, les boîtes

de nuit, les cabarets célèbres, les

enseignes multicolores et néons qui

donnent l'image d'un quartier chaud sont

pour beaucoup aujourd'hui un décor pour

touristes. Le quartier Pigalle comprend

plusieurs salles de spectacles, cabarets :

Le Divan du Monde ;

Le , un cabaret connu dans le

monde entier ;

L'Élysée Montmartre ;

La Cigale ;

La Boule Noire ;

75

Les Trois Baudets ;

Le Trianon.

Aujourd'hui, c'est aussi le quartier des

magasins d'instruments de musique

(guitares, claviers, enregistrement...). On

en trouve de nombreux, Boulevard de

Clichy, rue Victor Masse et rue de Douai.

76

CHAPITRE 10

C’est à Pigalle qu’Isidore, Marmaduke et

Léon Bardok étaient arrivés tant bien que

mal après avoir fraudé dans le métro et

avoir été coursé pendant trois quart

d’heures dans les couloirs.

- C’est des dingues, bleme dans le tromé

pour un ticket complètement ouf les mecs

dit Isidore

- Ta gueule Isidore fit sèchement

Marmaduke, c’est ce café patron

- Au Sidi Brahim, attention les gars serrez

le cul

77

- Je vois pas le rapport fit Marmaduke

Bardok poussa la porte, aussitôt les

conversations s’arrêtèrent, un homme

lança

- Ca schlingue dur ici

- C’est Bardok qui a chié dans son froc

- Non c’est Marmaduke qui mouille

- Isidore c’est pissé dessus

Un homme se leva et balança un grand coup

de pied dans les couilles de Marmaduke,

un autre botta le cul tellement fort

d’Isidore que celui-ci fit un vol plané et

tomba sur une table complètement groggy.

78

Bardok se mit à gerber sur lui :

- Dégueulasse en plus

Le patron cassa une bouteille et avec le

tesson menaça Bardok

- On va te refaire le sexe et ta gueule de

trou du cul.

Pris de panique et commençant à se chier

dessus, nos trois compères partirent en

hurlant :

- Pitié, pitié

Courant comme des dératés ils

s’arrêtèrent un peu plus loin dans la rue de

Douai devant un magasin de guitares.

79

- Hep messieurs

Marmaduke hurla :

- Laissez moi ne me touchez pas je suis un

veule.

- Non je ne veux pas vous faire de mal,

j’étais dans le café tout à l’heure c’est

avec moi que vous aviez rendez vous. J’ai

eu du mal à vous rattraper sans courir afin

d’éviter d’éveiller l’attention des

consommateurs, heureusement à l’odeur …

- Oui bon on a compris fit Isidore

- Ca faisait parti de mon plan fit Bardok

- Bravo chef quel comédien, on pensait

80

vraiment que vous faisiez dans votre froc

une énorme diarrhée.

- Ta gueule, écoutez nous allons nous

mettre au café et vous allez nous donner

les renseignements.

- Parfait je vous suis.

Au bout de deux litres de rosé,

Marmaduke s’éffondra, Isidore avait déjà

glissé sous la table quand Bardok s’exclama

- M Choc franchement je pensais qu’il avait

disparu de la circulation…

- Il a besoin d’argent et il désire une

énorme rançon afin de relancer la main

81

blanche, le président de la RATP d’après

mes informations l’a reçue aujourd’hui, 10

milliards

- L’ordure

- Je sais où il se cache

Bardok s’étrangla, vomit et se fit

vertement remettre à sa place par le

patron furieux qui tentait, à coups de

pieds, de ranimer les deux minables

qu’étaient Isidore et Marmaduke.

- Mais…

- Je n’ai pas d’argent…

- Il ne s’agit pas de ça M Bardok, j’ai une

82

amie qui est embêté par le fisc…

- OK j’ai compris, mon cousin travaille au

centre des impôts donner moi son nom et

le dossier passera sous une pile que même

après sa mort, ses arrières petits enfants

n’entendront plus parler de rien.

L’homme sourit :

- Les égouts.

83

CHAPITRE 11

Longs de près de 2 400 kilomètres, les

égouts de Paris constituent l'ensemble des

conduits souterrains destinés à collecter

et à évacuer les eaux de ruissellement

découlant principalement des pluies ainsi

que les eaux usées produites par les

différentes activités humaines sur le

territoire de la ville de Paris.

Décrits dans la littérature comme un lieu

obscur et nauséabond (notamment dans

Les Misérables où Jean Valjean s'y perd

en 1832), les égouts de Paris ont

84

fortement évolué depuis les travaux

entrepris par le préfet Haussmann et

l'ingénieur Eugène Belgrand, tous deux à

l'origine du réseau contemporain. Sous

leur impulsion, toutes les rues de la

capitale ont en effet été doublées d'une

galerie en sous-sol, faisant alors de Paris

l'une des villes les plus modernes au monde

sur cet aspect.

C'est sous l'actuel boulevard Saint-Michel

que les Romains construisirent les

premiers égouts parisiens.

« Oubliés » au fil de l'histoire, ces égouts

85

antiques laissent place au Moyen Âge à une

version à ciel ouvert. Vers 1200, Philippe

Auguste fait paver les principales rues de

Paris avec en leur milieu une rigole

d'écoulement.

Les eaux sont stagnantes et les rues de

Paris sont alors un véritable cloaque.

À compter du XIVème siècle apparaissent

des égouts à fossés qui se développent

réellement à l'époque du prévôt Hugues

Aubriot. Celui-ci fait construire en 1374 le

premier égout voûté en maçonnerie,

aujourd'hui localisé en dessous de la rue

86

Montmartre.

Le lit du ruisseau de Ménilmontant devient

le Grand Égout et 5 autres égouts, en

partie à ciel ouvert sont construits. Ils

recevaient les conduits nommé esviers,

gargouilles, trous punais, trous Gaillard,

trous Bernard. Dans le quartier de

l'Université, une partie de l'ancien lit de la

Bièvre, détourné par Charles V sert

d'égout. Dans le quartier de la Cité, il n'y

a pas d'égout; les eaux s'écoulent dans la

Seine, par les ruisseaux des rues, des

éviers et des gargouilles.

87

Les fossés de l'enceinte de Charles V

(construite de 1356 à 1383) servent

d'égouts à ciel ouvert sur la rive droite.

Ils sont comblés sous Louis XIV pour

aménager à leur emplacement les grands

boulevards, avec un premier égout de

ceinture sous eux.

Jusqu'au XVIIIème siècle, les urines et

matières fécales sont recueillies dans des

fosses d'aisance peu étanches qui

participent à la dégradation des nappes

phréatiques les plus superficielles et à la

pollution des eaux de puits. Les fosses

88

d'aisance sont vidées régulièrement par

des vidangeurs ; les matières fécales

extraites lors des vidanges sont

acheminées à la voirie de Montfaucon au

pied des Buttes-Chaumont où elles se

dessèchent. La matière ainsi obtenue est

ensuite revendue aux agriculteurs comme

engrais.

Les égouts se développent peu à peu.

La grande épidémie de choléra de 1832

joue un rôle de déclencheur. Pour la

première fois depuis la période romaine, la

ville de Paris entreprend une grande

89

opération d'assainissement. Les égouts

sont encore fort peu nombreux au début

du xixe siècle : moins de 50 kilomètres

(pour plus de 2 000 à la fin du XXe).

Le peu d'égouts existant est mal connu de

l'administration de l'époque, qui n'en

possède pas les plans.

L'inspecteur des travaux de la ville de

Paris Pierre Emmanuel Bruneseau (1751-

1819) entreprit d'ailleurs d'en établir la

cartographie tout en tentant d'en réaliser

le curage. Ami de Victor Hugo, il est cité

dans Les Misérables.

90

Rive droite, le Grand Égout suit le lit du Ru

de Ménilmontant qui reçoit plusieurs

ruisseaux descendant des buttes de

Belleville et de Ménilmontant. Il se jette

dans la Seine à hauteur du Pont de l'Alma.

D'autres égouts descendent également

vers la Seine, drainant sa rive nord.

Rive gauche, c'est la Bièvre qui joue le

rôle d'égout collecteur principal. Déjà au

Moyen Âge, les Parisiens utilisaient les

pentes naturelles de la Montagne Sainte-

Geneviève pour évacuer les excréments

vers la Bièvre ou directement vers la

91

Seine. Notons qu'à cette époque, l'eau de

la Seine est puisée pour être consommée.

C'est Eugène Belgrand qui, sous l'impulsion

du préfet Haussmann, en adéquation avec

les théories hygiénistes, entreprend à

partir de 1854 le vaste chantier

d'assainissement dont est issu le réseau

d'égouts actuel. Ils installent des

collecteurs sous les artères nouvellement

percées. Les immeubles sont

progressivement contraints par la loi de

1894 à déverser leurs eaux pluviales et

ménagères dans le réseau des égouts :

92

c'est le tout-à-l'égout, ce qui signifie

qu'aucune eau usée ne doit être rejetée

directement dans la Seine.

Les égouts eux-mêmes ne se déversent

plus dans Paris mais en aval, à Clichy. Pour

y parvenir, les réseaux de la

se rejoignent au pont de l'Alma, où ils

passent sous la Seine par un siphon. La

pollution de la Seine par le déversement

des égouts pousse les successeurs

d'Haussmann à mettre en place un

système de décantation (premiers bassins

en 1878 à Clichy) et d'épandage (d'abord

93

sur Asnières et Gennevilliers). À partir de

1895, les émissaires sont prolongés

jusqu'à Achères où les eaux d'égout sont

exposées sur des champs d'épandage à

Achères même, mais aussi à Pierrelaye et

Triel-sur-Seine.

L'année 1930 voit naître les premières

usines d'épuration. La plus importante est

celle d'Achères, mais d'autres stations

sont installées sur d'autres sites :

Valenton (94), Noisy-le-Grand (93) et

Colombes (92).

94

CHAPITRE 12

- Qu’est-ce que ça pue ?

- Ca ne te change pas de ton odeur

habituelle mon vieux Marmaduke

Bardok, Isidore et Marmaduke étaient

avec le commissaire Jordan et les hommes

du RAID ainsi que quelques membres du

GIGN dans les égouts de Paris.

L’indic de Bardok lui avait expliqué où il

pouvait trouver Choc.

La main blanche un groupe terroriste que

l’inspecteur Allumette avec Tif et Tondu

avaient combattu autrefois.

95

Alors qu'ils voyagent en navire, Tif et

Tondu trouvent un homme ligoté dans un

canot. Le sauvant, ils le mènent dans leur

cabine et vont lui chercher de la

nourriture. Quand il reviennent, l'homme

qu'ils avaient recueilli a disparu laissant

place à un autre homme ligoté et bâillonné

qui... accuse Tif et Tondu de l'avoir

agressé. Faits prisonniers par le capitaine

du navire, ils sont arrêtés par la police..

qui se révèle être des sbires d'une

organisation criminelle, la main blanche.

Emmenés devant le maître de la Main

96

Blanche, M. Choc, on apprend que les deux

hommes ligotés étaient deux criminels,

Xanopoulos et Muller qui devaient traité

avec M.Choc. Mais, M. Choc décide de les

doubler et, prenant Tif et Tondu pour

Muller et Xanopoulos, il appelle deux

sbires pour les tuer. Heureusement, Tif et

Tondu s'enfuient en détournant un avion

de la Main Blanche, qui s'écrase sur une île

contrôlé par des contrebandiers

asiatiques, vassaux de la Main Blanche.

Sauvés par Muller, ils partent en bateau

pendant que les contrebandiers se

97

révoltent contre M. Choc. Arrêté par

l'armée, Muller se dénonce, innocentant

ainsi Tif et Tondu...

A force de marcher nos trois amis

arrivèrent à l’angle du boulevard

Sébastopol et de la rue du Sentier :

- Regarde une ouverture

- Psst

Bardok siffla Jordan

- Regardez commissaire

- Hum curieuse manette

Bardok la tira vers lui, un pan de mur

bougea et découvrit une base secrète

98

digne d’un James Bond.

Le Raid et le Gign se ruèrent à l’intérieur.

Bardok et ses acolytes ainsi que le

commissaire Jordan rentrèrent plus

prudemment. Brusquement des coups de

feux éclatèrent

- C’est Choc cria Jordan

- Prévenez le Raid hurla Bardok en lâchant

un pet odorant

- Par l’enfer s’exclama Choc

- Au secours hurla Antoine qui avait voulu

venir

- Je l’ai touché hurla Jordan

99

Mais malheureusement pour eux Choc

était déjà loin dans une magnifique Rolls

Royce

- Les imbécile ahahahahaha

FIN

100