Dictionnaire Du Compagnonnage Du Même Auteur
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DICTIONNAIRE DU COMPAGNONNAGE DU MÊME AUTEUR : - Carcassonne La Palme des Beaux Arts, ou le Tour de France d'un Compagnon Menuisier au XIX siècle, C.N.D.P., 1979. (épuisé) - Compagnonnages d'hier et d'aujourd'hui, C.N.D.P., 1980. (épuisé) - Sur le chemin des Compagnons, éditions de Poliphile, 1984. (épuisé) - « Le Compagnonnage aujourd'hui », chapitre historique in Revue La France, 1986. — Le Tour de France de Jean Bellegarde, Compagnon Charpentier du Devoir (Dessins de Mor), éditons Belisane, 1988. (épuisé) – Agricol Perdiguier dit Avignonnais la Vertu, Compagnon Menuisier du Devoir de Liberté (Dessins de Mor), éditions Bélisane), 1989. (épuisé) - Le Compagnonnage, Jacques Grancher Editeur (Collection Ouverture), 1989. — Voyages dans le Compagnonnage, éditions de Mortagne, 1991. • Couverture : Le Siège de Rhodes (voir notice du Dictionnaire). • Les lettrines sont issues de la Divine Proportion de Fra Luca Pacioli di Boryo San Sepolcro, rééditée par La Librairie du Compagnonnage, Paris, 1980. • Les treize illustrations de cet ouvrage sont de Jules Noël, elles parurent pour la première fois dans L'Illustration en novembre 1945. DICTIONNAIRE DU COMPAGNONNAGE François ICHER Editions du BORRÉGO Si vous désirez être tenu régulièrement au courant de nos parutions, il vous suffit d'envoyer vos nom et adresse aux Editions du Borrégo, BP 37 - 72001 Le Mans cédex. © Editions du Borrégo - 72001 Le Mans, 1992. ISBN : 2-904724-16-8 A Marie et Guillaume Pourquoi un dictionnaire du compagnonnage Un dictionnaire est un recueil de mots d'une langue, rangés dans un ordre en général alphabétique et suivis de leurs défi- nitions. Une encyclopédie est un ouvrage abritant un choix de mots, ce choix se rapportant à un secteur particulier du savoir humain. Dès lors, le titre d'encyclopédie eût mieux convenu à notre travail que celui de dictionnaire. Nous ne l'en avons pas moins retenu car, appliqué au Compagnonnage, il eût impli- qué l'ambition (voire l'orgueil) de contenir celui-ci en quelques centaines de pages et que pareil objectif est irréali- sable : il faut VIVRE le Compagnonnage pour l'apprécier pleinement. Ainsi le terme de dictionnaire, détourné peut-être de son sens littéral premier mais considéré dans une acception que l'usage de notre langue ne récuse pas, nous a paru mieux convenir à la mission que nous nous sommes fixés. Tout dictionnaire se distingue des autres livres par une par- ticularité fort appréciable puisqu'il est possible de le lire de deux manières. La première consiste à rechercher un mot pré- cis. La seconde est motivée par la curiosité qui, au fil des pages, fixe l'attention du lecteur. Dans ce livre, le Compagnonnage dévoile aux yeux du lec- teur ses multiples facettes et ses innombrables richesses. Un des buts premiers de ce dictionnaire est d'aider les Compa- gnons, comme les profanes, à mieux saisir l'identité, la com- plexité et la réalité du Compagnonnage, de son histoire et de ses légendes, de ses coutumes et de ses traditions, de ses rites et de ses symboles. Loin d'être uniquement un conservatoire ou une mémoire du passé, ce dictionnaire se veut également une vitrine du Compagnonnage contemporain, un Compa- gnonnage à l'écoute des mutations et des progrès dûs aux tech- nologies nouvelles. Les 2459 références qui composent ce dictionnaire sont le fruit de plusieurs années de recherches et de lectures, de voyages et de rencontres. À l'image des notices biogra- phiques, il a fallu faire des choix mais nous avons scrupuleu- sement veillé à ce que ces derniers ne soient pas placés sous l'unique critère de la subjectivité. Notre travail concerne tous les mouvements compagnonniques français sans oublier les Compagnonnages européens. Au lecteur inquiet de ne pas trouver une bibliographie à la fin de l'ouvrage, nous lui signalons que tous les repères biblio- graphiques ont été insérés dans l'ouvrage même, afin de ne pas rompre l'unité d'un livre qui se veut être dictionnaire. Au terme de ce court avertissement, qu'il nous soit permis de formuler un voeu : puisse ce dictionnaire faire mieux connaître un Compagnonnage trop souvent victime de fausses idées ou de préjugés. Héritières des confréries de bâtisseurs des cathédrales, les sociétés compagnonniques perpétuent un message séculaire : en travaillant l'homme se découvre et se transforme. En ce sens, le métier manuel n'est pas une fin en soi, il devient un moyen de s'épanouir. C'est ici que se trouve toute la différen- ce entre le travailleur et l'homme-œuvrier. François ICHER Quelques repères chronologiques 966 av. J.-C. Le roi Salomon entreprend l'édification du Temple de Jéru- salem. 558 av. J.-C. Fondation (légendaire) des Compagnons Tailleurs de pierre Étrangers. Le rite de Maître Jacques revendique également cette date. 560 ap. J.-C. Fondation (légendaire) des Compagnons Charpentiers du Devoir. Le rite de Salomon revendique la même date. 570 Fondation (légendaire) des Compagnons Menuisiers et Serruriers du Devoir du rite de Maître Jacques. Les Compagnons du rite de Salomon revendiquent la même date. 1113 Saint-Bernard prend l'habit monastique à l'abbaye de Citeaux. 1176 La Confrérie des Frères Pontifes entreprend l'édification du pont d'Avignon. 1268 Louis IX fait publier le Livre des Métiers, document rassemblant les statuts des corps de la ville de Paris, sous l'autorité d'Étienne Boileau. 1287 Des œuvriers français dirigés par Étienne de Bonneuil partent construire l'église d'Upsal, en Suède. 1307 Condamnation des Templiers. 1330 Fondation (légendaire) des Compagnons Tanneurs et Teinturiers du Devoir. 1390 Rédaction du Régius, manuscrit évoquant les obligations des maçons médiévaux. 1401 Bataille d'Orléans. Récit purement légendaire relatif à la scission du Devoir en deux branches rivales. 1407 Acceptation des cordiers dans le Devoir ? 1409 Acceptation des vanniers dans le Devoir ? 1410 Acceptation des chapeliers dans le Devoir ? 1420 Ordonnance de Charles VI visant les Compagnons Cordonniers de la ville de Troyes. 1459 Rédaction, à Ratisbonne, des statuts de la confraternité des tailleurs de pierre et des maçons de Strasbourg. 1480 Siège de Rhodes. Titre d'une image illustrant une réception rituelle de Compagnons Tailleurs de pierre et Charpentiers par le Grand Maître de l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. 1500 Acceptation des blanchers-chamoiseurs dans le Devoir? 1506 Sentence du Châtelet interdisant certaines compagnies et confréries. 1540 Dans un procès verbal manuscrit établi à Dijon, il est fait mention de l'existence d'une Mère des Compagnons. 1571 Édit perpétuel et irrévocable de Charles IX qui condamne certaines confréries de métiers. 1601 Acceptation des fondeurs dans le Devoir? 1603 Acceptation des épingliers dans le Devoir? 1609 Acceptation des forgerons dans le Devoir? 1638 Sous prétexte d'un verre de vin refusé à l'un des leurs, les Compa- gnons Menuisiers de Dijon mettent la ville en interdit pour une durée de deux ans. 1643 La Pensée de Saumur, Compagnon Tailleur de pierre, marque son nom sur la pierre du pont du Gard. 1645-1648 La Confrérie du Très Saint-Sacrement de l'Autel publie quatre monitoires contre les Compagnons Cordonniers du Devoir. 1645 Henri Buch, membre de la Confrérie du Très Saint-Sacrement, fonde l'ordre des frères cordonniers afin de contrer voire de rem- placer le Compagnonnage. 1648 Dechartre le Parisien, Compagnon Tailleur de pierre, marque son nom sur la vis de Saint-Gilles du Gard. 1649 Une ordonnance oblige les Compagnons à se faire inscrire sur les registres de police. 1654 Monitoire de la Confrérie du Très Saint-Sacrement contre les Com- pagnons Selliers du Devoir. 1655 Résolution des Docteurs de la Faculté de Paris condamnant les Compagnons Cordonniers, Tailleurs d'habits, Chapeliers et Selliers du Devoir. 1675 Les Compagnons Maçons et Tailleurs de pierre Étrangers de Ham- bourg inaugurent le nouveau coffre de leur chambre. 1685 Révocation de l'édit de Nantes. De nombreux Compagnons adeptes de la Réforme partent à l'Étranger. Des querelles internes naissent dans les Devoirs pour des problèmes de religion. 1700 Acceptation des tondeurs de drap et des tourneurs dans le Compa- gnonnage du Devoir. 1701 Acceptation des vitriers dans le Devoir. 1702 Acceptation des poêliers et des tonneliers dans le Devoir. 1703 Acceptation des couteliers et des ferblantiers dans le Devoir. 1706 Acceptation des bourreliers et des charrons dans le Devoir. 1717 Saisie du coffre des Compagnons Serruriers du Devoir par le pro- cureur de la ville de Dijon. 1723 Rédaction des Constitutions d'Anderson, charte de la Franc- Maçonnerie anglaise. 1730 Ordonnance du gouverneur de Montpellier interdisant aux Compa- gnons Menuisiers et Charpentiers du Devoir ou du Devoir de Liber- té de se syndiquer entre eux. C'est la première apparition du mot syndicat. Bataille dans la plaine de la Crau entre Compagnons de rites adverses. De nombreux morts dans chaque camp. 1745 Le Parlement d'Angers condamne au carcan du pilori quelques Compagnons Charpentiers du Devoir, coupables d'avoir perturbé le repos public. 1751 Le Compagnon La Verdure le Bourguignon marque son passage sur la Pierre du temple de Diane à Nîmes. 1754 Lettre des Maîtres Serruriers de Bordeaux à ceux de Tours pour les inviter à combattre et à détruire le Devoir. 1758 Acceptation des cloutiers dans le Devoir. 1759 Les Compagnons Couvreurs sont officiellement reconnus. 1764 Le Compagnon Vitrier Jacques-Louis Ménétra, dit Parisien la Bienvenue, écrit un journal de sa vie. 1765 Le parlement d'Aix interdit le Compagnonnage suite à des assassi- nats entre Gavots et Devoirants. 1776 Les édits de Turgot abolissent les jurandes. 1779 Ordonnance de police à Blois contre le Compagnonnage. 1785 Arrêt du Parlement de Bretagne condamnant les Compagnons Menuisiers du Devoir et défendant aux Carmes de la ville de Nantes de les héberger. Acceptation des toiliers dans le Devoir.